DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET ECOLOGIE VEGETALES
Transcript of DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET ECOLOGIE VEGETALES
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET ECOLOGIE VEGETALES
MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU
DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES (D.E.A)
EN SCIENCE DE LA VIE
Option : Physiologie Végétale
Présenté par : TSARANIRINA Vonintsoa
(Maître ès-Science)
Soutenu publiquement le 30 avril 2015
Devant la commission d’examen composée de :
Président : Professeur Isabelle RATSIMIALA RAMONTA
Rapporteur : Docteur Noronirina Victorine RAKOTOARISOA
Examinateur : Docteur Berthe RASOAMAMPIONONA
SELECTION CYTOLOGIQUE DE LIGNEES DE RIZ
TOLERANTES
A LA PLANTE PARASITE Striga asiatica (L.) Kuntze
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET ECOLOGIE VEGETALES
MEMOIRE POUR L’OBTENTION DU
DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES (D.E.A)
EN SCIENCE DE LA VIE
Option : Physiologie Végétale
Présenté par : TSARANIRINA Vonintsoa
(Maître ès-Science)
Soutenu publiquement le 30 avril 2015
Devant la commission d’examen composée de :
Président : Professeur Isabelle RATSIMIALA RAMONTA
Rapporteur : Docteur Noronirina Victorine RAKOTOARISOA
Examinateur : Docteur Berthe RASOAMAMPIONONA
SELECTION CYTOLOGIQUE DE LIGNEES DE RIZ
TOLERANTES
A LA PLANTE PARASITE Striga asiatica (L.) Kuntze
i
REMERCIEMENTS
Il accomplira donc ses desseins à mon égard, et Il en concevra bien d’autres encore.
Job 23 :14
Je tiens à remercier DIEU qui, par Son Amour, Sa Grâce et Sa Volonté, m’a donné le
pouvoir de vivre, la force et la foi dans la réalisation de ce travail de mémoire.
Le présent travail n’aurait pu être réalisé sans la collaboration avec l’AIEA,
l’INSTN, le FO.FI.FA et de nombreuses personnes auxquelles je voudrais adresser ici mes
reconnaissances et gratitude.
Ainsi, je tiens à exprimer mes vifs et sincères remerciements à :
L’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) à Vienne. L’agence a
octroyé des produits chimiques et les matériels nécessaires dans le cadre du Projet MAG 5/023
à Madagascar, intitulé « Promoting Climate Smart Agriculture to Face Food Insecurity and
Climate Change with Regard to Basic National Foods (Rice and Maize) ».
L’Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires (INSTN). Par son
intermédiaire, nous pouvons contribuer au projet AIEA.
Le foibem-pirenena momba ny Fikarohana ampiharina amin’ny
Fampandrosoana ny eny ambanivohitra (FOFIFA), qui nous a fourni le matériel végétal de
cette présente étude.
La réalisation de ce présent Mémoire n’a pu être faite sans l’appui, l’aide et le soutien
des personnes ci-après envers qui je suis vivement reconnaissante et à qui je tiens à exprimer
mes sincères remerciements :
Madame Isabelle RATSIMIALA RAMONTA, Professeur Responsable de
l’Option Physiologie Végétale, d’avoir fait honneur de présider cette présentation malgré ses
différentes tâches et occupations, ainsi que l’importance que vous accordiez à ce travail.
Veuillez retrouver ici, Madame, l’assurance de notre haute considération.
Madame Noronirina Victorine RAKOTOARISOA, Maître de Conférences,
Enseignant Chercheur, mon encadreur, de m’avoir accepté à initier la recherche au sein du
laboratoire de Physiologie végétale. Vous avez su me laisser l’autonomie dont j’avais besoin
pour la réalisation du présent travail. Merci pour les conseils inestimables au cours de
l’expérimentation et de la rédaction, l’énergie ainsi que le temps que vous m’aviez consacré
pour l’élaboration de ce document. Veuillez trouver ici, Madame, ma profonde reconnaissance.
ii
Madame Berthe RASOAMAMPIONONA, Maître de Conférences, Enseignant
Chercheur, qui n’a pas ménagé son temps pour nous donner de nombreuses instructions dans
la réalisation de ce mémoire et de sa gentillesse d’avoir accepté d’examiner ce travail. Veuillez
recevoir ici, Madame, l’expression de notre reconnaissance respectueuse.
Monsieur BENJA Rakotonirina, Technicien au Département de la Biologie et
Ecologie Végétales qui m’a beaucoup aidé sur les coupes des racines de riz pour l’étude
cytologique de ce travail. Veuillez accepter, Monsieur, nos sentiments les plus respectueux.
J’exprime ici ma haute considération envers :
Mes PARENTS pour leur conseil, leur affection, leur patience et surtout leur
soutien matériel qu’ils m’ont prodigués.
Rija ANDRIANJAFISOA, mon mari, qui m’a beaucoup assisté pendant la
réalisation de ce mémoire, merci pour ton amour, ton soutien et surtout ta compréhension.
Mes confrères et tous les membres de ma famille qui m’ont apportés leur aide,
leur conseil et leur collaboration pour l’accomplissement de ce travail de fin d’études.
Je ne saurais taire ce sentiment de gratitude à l’égard de :
Tous les enseignants qui nous ont accompagnés le long de mes années d’études
collégiennes, lycéennes et surtout universitaires, qui m’ont transmis l’amour de la recherche
ainsi que la clé de ma réussite.
Madame Lydia RAZAFINIRINA, Etudiante en Doctorat au sein de l’UBAP de
m’avoir donné son aide et ses conseils lors des travaux en serre de ce présent travail.
Toute l’équipe de l’UBAP qui a su créer une ambiance conviviale maintenue
dans un esprit de collaboration et de solidarité tout au long de ma vie au laboratoire. Mes
amitiés sincères.
Tous les étudiants de la Promotion MANDRAVASAROTRA.
Toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce
travail de mémoire.
Que Dieu vous garde tous, tout au long de votre vie. MERCI.
iii
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS ................................................................................................................... i
TABLE DES MATIERES ........................................................................................................ iii
GLOSSAIRE ............................................................................................................................. vi
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................ vii
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................ viii
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... ix
LISTE DES PHOTOS ................................................................................................................ x
LISTE DES PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES……………………………………………x
LISTE DES ANNEXES ............................................................................................................ xi
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : GENERALITES ................................................................................... 4
I. LE RIZ ................................................................................................................................ 5
I. 1. Biologie du riz .......................................................................................................... 5
I. 2. Position systématique ............................................................................................... 6
I. 3. Cycle de développement du riz ................................................................................ 7
I. 4. Anatomie de la racine du riz .................................................................................... 8
II. LA PLANTE PARASITE : Striga asiatica ................................................................... 10
II. 1. Biologie de Striga asiatica ................................................................................. 10
II. 2. Position systématique ......................................................................................... 11
II. 3. Cycle biologique de Striga asiatica ................................................................... 12
II. 4. Effets de l’attaque de Striga asiatica sur la plante hôte ..................................... 14
III. LA MUTATION ........................................................................................................... 15
III.1. Définition de la mutation .................................................................................... 15
III.2. Les différents types de mutation ........................................................................ 15
III.3. Les avantages de la mutation induite sur l’amélioration des plantes ................. 16
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES ........................................................ 17
iv
I. ZONE D’EXPERIMENTATION ..................................................................................... 18
II. MATERIELS VEGETAUX UTILISES ....................................................................... 19
II. 1. Semences de Striga asiatica : origine et préconditionnement ........................... 19
II. 2. Semences de riz .................................................................................................. 19
III. METHODES UTILISEES ............................................................................................ 21
III.1. Dispositif expérimental ...................................................................................... 21
III.2. Suivi et récolte .................................................................................................... 22
III.3. Etude cytologique des racines du riz .................................................................. 24
III.4. Méthode de sélection .......................................................................................... 28
III.5. Analyse statistique .............................................................................................. 29
TROISIEME PARTIE : RESULTATS .................................................................................... 30
ET INTERPRETATIONS ........................................................................................................ 30
I. COMPORTEMENT DES DEUX VARIETES DE RIZ TESTEES B22 et F154 FACE A
L’ATTAQUE DU PARASITE ET EMERGENCE DE Striga asiatica .................................. 31
I. 1. Taux de germination de grains de riz ..................................................................... 31
I. 2. Taux de survie des plants de riz ............................................................................. 32
I. 3. Taux d’émergence de Striga asiatica..................................................................... 33
I. 4. Degré d’infection ou degré de flétrissement .......................................................... 35
I. 5. Hauteur maximale .................................................................................................. 36
I. 6. Nombre de talles .................................................................................................... 36
I. 7. Nombre de panicules .............................................................................................. 37
I. 8. Nombre de graines fertiles et stériles ..................................................................... 38
II. ETUDE CYTOLOGIQUE ............................................................................................ 41
II. 1. Infection racinaire de Striga asiatica ................................................................. 41
II. 2. Taux d’infection racinaire .................................................................................. 42
II. 3. Classification des lignées de riz sélectionnées par degré de tolérance à la plante
parasite Striga asiatica ..................................................................................................... 42
III. RESULTAT DE LA SELECTION ............................................................................... 51
v
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS .............................................................................. 55
I. Observations macroscopiques ........................................................................................... 56
I. 1. Taux de germination des plants de riz ................................................................... 56
I. 2. Taux de survie des plants de riz ............................................................................. 57
I. 3. Taux d’émergence de Striga asiatica..................................................................... 57
I. 4. Les phénomènes morphologiques .......................................................................... 57
II. Observations microscopiques ........................................................................................ 58
CINQUIEME PARTIE : CONCLUSION ET PERSPECTIVES ............................................ 61
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 64
ANNEXES
vi
GLOSSAIRE
Cytologie : C’est l’étude des cellules des êtres vivants.
Haustorium : Masse de tissu reliant le parasite à son hôte.
Irradiation : Une émission de rayon lumineux sur un organisme.
Isotopes : Différents types de noyaux atomiques d’un même élément, différant par leur nombre
de neutrons mais ayant le même nombre de protons et d’électrons et possédant les mêmes
propriétés chimiques.
Dose d’irradiation: C’est la quantité d’énergie émise par une source par unité de temps.
Mordant (acide mordant): Qui corrode, qui entame.
Mutagène : Un agent physique ou chimique susceptible de provoquer des mutations chez les
êtres vivants.
Mutation : Apparition, dans une lignée animale ou végétale, des nouveaux caractères devenant
héréditaires, par suite d’un changement dans la structure des chromosomes ou au niveau du
gène.
Plante hémiparasite : Plante se comportant comme un parasite mais qui est capable d’assurer
en partie sa nutrition de manière indépendante (plante parasite facultatif).
Plante holoparasite : Plante qui ne peut pas s’installer et se développer indépendamment d’une
plante hôte (plante parasite obligatoire).
Plante moyennement tolérante : Plante qui supporte mieux l’attaque d’un autre organisme
(comme une plante parasite).
Plante parasite : Plante qui tire sa nourriture chez une autre plante dite plante hôte.
Plante sensible : Plante qui supporte peu l’attaque d’un autre organisme.
Plante susceptible : Plante qui ne supporte aucune attaque d’un autre organisme.
Striga asiatica : Plante parasite des céréales.
Strigol / Strigolactone : Stimulant naturel de germination de graine de Striga (un composé
lactone constitué d’un sesquiterpène tétracyclique instable) synthétisé et exsudé dans la
rhizosphère à partir de l’apex racinaire de l’hôte (céréale).
Tanety : Terrain du plateau utilisé pour champ de culture de riz pluvial, manioc, arachides,
maïs etc…
Tolérance : Aptitude d’un organisme à supporter l’attaque d’un autre organisme.
Variété : Subdivision naturelle d´une espèce, avec des caractères morphologiques distincts.
vii
LISTE DES ABREVIATIONS
%: Pourcentage
º : Degré
°C : Degré Celsius
µg : Microgramme
µm : Micromètre
ANOVA: Analyses de Variances
Cm : Centimètre
Co : Cobalt
Cs : Césium
CENRADERU : Centre National de Recherches Appliquées pour le Développement Rural
DBEV : Département de Biologie et Ecologie Végétales
F154: Variété FOFIFA 154
FAO/IAEA: Food and Agriculture Organization / International Atomic Energy Agency
FOFIFA: Foibem-pirenena Fikarohana ampiharina amin’ny Fampandrosoana ny eny
Ambanivohitra
Gy : Gray, unité système international de dose d’irradiation.
IAEA : International Agency of Energy Atomic
L : litre (s)
Lux : Unité de l’intensité lumineuse
M4 : Plante ou graine de la quatrième génération issue de la mutation induite.
mm: Millimètre (s)
mn : Minute (s)
Rayon U.V : Rayon ultra-violet
t/ha : Tonne (s) par hectare
UBAP : Unité de Biotechnologies et Améliorations des Plantes
UCOM, FOFIFA : Unité de communication du FOFIFA
viii
LISTE DES FIGURES Figure 1 : Plant de riz ................................................................................................................ 5
Figure 2 : Tallage du riz ............................................................................................................. 6
Figure 3 : Cycle de développement de Striga asiatica ........................................................... 13
Figure 4 : Préparation des seaux et du sol ................................................................................ 22
Figure 5 : Taux de germination des grains de riz de chacune des lignées pour les deux
variétés B22 (a) et F154 (b) ...................................................................................................... 32
Figure 6 : Taux de survie des plants de riz pour les deux variétés B22 (a) et F154 (b) .......... 33
Figure 7 : Taux d’émergence de plants de Striga asiatica pour les deux variétés B22 (a) et F154
(b) ............................................................................................................................................. 34
Figure 8 : Taux d’infection de Striga asiatica pour les variétés B22 (a) et F154 (b) ............. 42
Figure 9 : Valeurs en pourcentage de la totalité des plantes sélectionnées une à une............. 54
ix
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Coordonnées météorologiques en serre. .............................................................. 19
Tableau 2 : Noms des lignées utilisées par dose d’irradiation des variétés B22 et F154. ........ 21
Tableau 3 : Echelle utilisée pour l’évaluation de la tolérance des lignées de riz pluvial lors du
présent travail ........................................................................................................................... 28
Tableau 4 : Valeurs moyennes du degré d’infection des dix plantes de chaque lignée pour les
deux variétés B22 et F154 ........................................................................................................ 35
Tableau 5 : Valeurs moyennes de la hauteur maximale (en cm) des dix plantes de chaque lignée
pour les deux variétés B22 et F154 .......................................................................................... 36
Tableau 6 : Nombre moyen de talles de chaque plant de riz issu de chacune de lignée des deux
variétés B22 et F154 ................................................................................................................. 37
Tableau 7 : Nombre moyen de panicules des dix plants de riz de chacune des lignées des deux
variétés B22 et F154 ................................................................................................................. 38
Tableau 8 : Nombre moyen de graines fertiles et stériles (exprimés en pourcentage) de chaque
plant de riz issu de chacune des lignées pour les deux variétés B22 et F154 .......................... 39
Tableau 9 : Classification et nombre total des plants de riz sélectionnés par degré de tolérance
des témoins des deux variétés B22 et F154 .............................................................................. 51
Tableau 10 : Classification et nombre total des plants de riz sélectionnés par degré de tolérance
des six lignées issues de chaque dose d’irradiation des variétés B22 et F154 ......................... 53
Tableau 11 : Tableau montrant le nombre total des plantes sélectionnées pour chacune des
classes déterminées lors des études macroscopique et microscopique pour les deux variétés B22
et F154 ...................................................................................................................................... 54
x
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Plants de riz en phase végétative 15 jours après le semis .......................................... 7
Photo 2 : Coupe transversale de la racine du riz observée au microscope ............................... 9
Photo 3 : Plants de Striga asiatica en floraison ...................................................................... 11
Photo 4 : Grains de Striga asiatica décapsulés ....................................................................... 11
Photo 5 : Serre de l’Unité Biologique et Amélioration des Plantes-Ankatso. ........................ 18
Photo 6 : Graines de riz de la variété B 22 .............................................................................. 20
Photo 7 : Graines de riz de la variété F154 ............................................................................ 20
Photo 8 : Sarclage manuel ....................................................................................................... 23
Photo 9 : Mesure de la hauteur maximale du plant de riz ....................................................... 24
Photo 10 : Dépotage de terres et des racines du riz ................................................................. 25
Photo 11 : Racines et terres dépotées ...................................................................................... 25
Photo 12 : Enlèvement des mottes de terre ............................................................................. 26
Photo 13 : Racines prélevées pour l’étude cytologique .......................................................... 26
Photo 14 : Quelques montages à observer sous microscope .................................................... 27
Photo 15 : Observation des montages sous microscope photonique. ....................................... 27
Photos 16 : Coupe transversale de racine normale du riz (non infectée) observée au microscope
photonique au grossissement X320 .......................................................................................... 41
Photo 17 : Coupe transversale de la racine du riz infectée par le Striga asiatica ................... 41
Photo 18 : Symptôme d’attaque de Striga asiatica au niveau de la feuille paniculaire ........... 43
Photo 19 : Seau représentant zéro germination de grain de riz ................................................ 44
Photo 20 : Plants de riz morts ou susceptibles pendant la phase végétative ............................ 44
Photo 21: Plantes tolérantes à Striga asiatica pendant la phase végétative ............................. 49
LISTE DES PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES
Planche 1 : Photos montrant la corrélation entre les observations macroscopiques (A et C) et
microscopiques (B et D) des lignées de riz susceptibles .......................................................... 45
Planche 2 : Photos montrant la relation entre les observations macroscopiques (A, B, D et E)
et microscopiques (C et F) des plantes de riz sélectionnées sensibles issus des deux variétés B22
et F154 ...................................................................................................................................... 46
Planche 3 : Corrélation entre l’observation macroscopique (A, B, D, et E) et l’observation
microscopique (C et F) des lignées moyennement tolérantes ................................................. 48
Planche 4 : Photos montrant la corrélation entre les observations microscopiques (C et F) et
macroscopiques (A, B, D et E) des lignées de riz tolérantes .................................................. 50
xi
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE 1 : Caractéristiques des deux variétés de riz pluvial B22 et F154
ANNEXE 2 : Références symptomatologiques sur la relation plante hôte-Striga
ANNEXE 3 : Résultats des différents calculs
ANNEXE 4 : Résumé de l’analyse statistique
1
INTRODUCTION
2
Le riz est la première céréale mondiale pour l’alimentation humaine et constitue
l’aliment de base de plusieurs pays, comme Madagascar, Chine ; Thaïlande etc…(RICE
ALMANACH, 1997). Il subit souvent des dégâts à cause des problèmes climatiques (ex :
sécheresse, etc…), agronomiques et surtout biologiques provoqués par les insectes (criquets),
les oiseaux, les virus (Pyriculariose), les bactéries (Gales) et les plantes parasites (EJETA et
al., 1992 ; PALIWAL et RIPUSIDAN, 2002).
La population malagasy se classe parmi les premières consommatrices de riz au
monde, avec une consommation annuelle moyenne de 120kg de riz par habitant (http://1).
Cependant, la production de riz à Madagascar atteint les 5,9 millions de tonnes par an, une
production qui est insuffisante à la consommation locale nécessitant chaque année des
importations environ 162 000t/an (http://2). Cette faiblesse de la production du riz à
Madagascar est expliquée par plusieurs raisons : la technique rizicole très traditionnelle
pratiquée par les agriculteurs (ANDRIANJAKA, 2011), la forte stérilité des épillets par suite
du froid affectant la germination et la fécondation des plantes (RAKOTOARISOA, 2008),
l’utilisation des variétés non améliorées, et surtout les stress dus aux mauvaises herbes dont le
Striga asiatica: plante parasite des riz cultivés sur tanety sont les facteurs majeurs
(ANDRIANJAKA, 2011) .
Striga asiatica est une plante parasite des céréales surtout le riz en cultures pluviales,
le maïs et le sorgho des zones tropicales arides et semi-arides (http://3). Elle s’attaque en effet
à plusieurs cultures céréalières, auxquelles elle inflige des dommages qui provoquent une
diminution importante de leur rendement (DIALLO et WADE, 1995). Le Striga a donc un
impact socio-économique considérable. En moyenne, dans les régions où il sévit, le Striga
entraîne environ 40% de pertes, et même 70% dans certains cas (http://3). En Afrique, ce
parasite attaque plus des deux tiers des surfaces cultivées, constituant le problème agricole
majeur du continent (http://4).
Introduit accidentellement à Madagascar, l’espèce Striga asiatica constitue une
menace sérieuse pour la culture céréalière, en particulier dans les régions de Bongolava, d’Itasy,
de Vakinankaratra, d’Amoron’i Mania et d’Androy (http://4) qui offrent un terrain favorable à
ce parasite (AHMIM-RICHARD et BODOY, 2009). Les actions de Striga asiatica se
manifestent surtout dans les sols pauvres en éléments nutritifs, dus à la dégradation du sol et à
la non utilisation de fertilisants (ANDRIANAIVO, 1998).
3
La fixation du parasite Striga asiatica est due par le phénomène de chimiotropisme
positif entre lui et la plante hôte au niveau racinaire. Lorsqu’une plante de riz est attaquée par
Striga sp., sa croissance et sa fertilité sont affectées et causent la baisse du rendement jusqu’à
100% (http://4).
Différentes techniques ont été déjà pratiquées pour faire face à ces problèmes comme :
le sarclage manuel, la culture en rotation, la culture intercalaire, la pratique du système de
culture traditionnelle incluant la culture en jachère prolongée, l’utilisation des herbicides et
l’utilisation des engrais organiques ou minérales (HESS, et al., 1999), mais la production reste
faible et la plante parasite n’est pas éradiquée. La production de lignées tolérantes, voire
résistantes, à la plante parasite Striga asiatica s’avère donc nécessaire.
Afin de développer des lignées de riz tolérantes à ce parasite, des graines de riz ont été
irradiées par le rayon gamma à différentes doses d’irradiation en vue d’augmenter la variabilité
génétique au sein du génome des espèces étudiées et ont été cultivées au champ infesté de Striga
asiatica puis cultivées dans des conditions contrôlées en serre. Différentes procédures de
sélections successives ont permis de sélectionner au champ et en serre, quelques lignées de
riz putatives mutantes qui font l’objet de cette étude.
Globalement, le présent travail a pour objectif de contribuer à l’augmentation de la
productivité rizicole pluviale à Madagascar par la sélection de lignées de riz tolérante à la plante
parasite Striga asiatica qui constitue une menace sérieuse.
Les objectifs spécifiques consistent :
- à évaluer le comportement des plants de riz ainsi que le rendement obtenu suite
à l’infection de Striga asiatica et
- à évaluer la tolérance à la plante parasite Striga asiatica des lignées de riz
sélectionnées en serre par analyse cytologique des racines.
L’ensemble de cette présente étude comprend cinq parties, la première sera consacrée
à la présentation des notions générales sur le riz, la plante parasite Striga asiatica et la mutation
induite. La deuxième partie traitera la description des matériels et méthodes utilisés en serre et
au laboratoire. Les résultats et les interprétations seront présentés dans la troisième partie, la
quatrième partie discutera les résultats obtenus et la conclusion suivie des perspectives
constituent la dernière partie.
4
PREMIERE PARTIE :
GENERALITES
5
I. LE RIZ
Le riz est une des principales productions vivrières mondiales (http://1). C’est la
première céréale représentant la nourriture de base de plus de la moitié de l’humanité.
I. 1. Biologie du riz
Le riz est une plante herbacée annuelle avec une tige ronde portant des feuilles sessiles
plates en forme de lame et une panicule terminale (Figure 1). Les racines sont fasciculées avec
des poils absorbants. La tige est constituée d’un certain nombre de nœuds et d’entrenœuds. Le
talle primaire pousse à partir du nœud le plus bas et donne naissance aux talles secondaires.
Ceux-ci donnent naissance, à leur tour, à des talles tertiaires (Figure 2). Les feuilles sont
constituées de deux parties: la gaine foliaire et le limbe foliaire. La dernière feuille sous la
panicule est appelée feuille paniculaire. La panicule est un groupe d’épillets qui prend naissance
sur le dernier nœud de la tige. Le grain de riz est constitué de l’ovaire fécondé, des glumes et
glumelles, du rachis et éventuellement de la barbe (LACHARME, 2001).
Figure 1 : Plant de riz
(Source : LACHARME, 2001)
6
Figure 2 : Tallage du riz
(Source : LACHARME, 2001)
I. 2. Position systématique
Le riz est une plante originaire d’Asie et d’Afrique (DOBELMANN, 1976). Il
appartient au :
Règne : VEGETAL
Embranchement : SPERMAPHYTES
Sous embranchement : ANGIOSPERMES
Classe : MONOCOTYLEDONES
Sous classe : COMMELINIDAE
Ordre : CYPERALES
Famille : POACEAE
Sous famille : POIDAE
Tribu : ORYZAE
Genre : Oryza
Espèce : sativa (L.)
Le riz possède plus de 20 espèces sauvages (ANGLADETTE, 1967) qui sont groupées
en trois sous-espèces :
indica
japonica
javanica (KHUSH, 1995).
7
I. 3. Cycle de développement du riz
I.3. 1. Phase végétative
La phase végétative (Photo 1) comprend : la germination, la levée et le tallage.
La germination dure de 5 à 20 jours (5 jours en condition chaude et 20 jours sous basses
températures), (LACHARME, 2001). La levée va de l’émergence jusqu’au stade de 4 feuilles, elle
dure de 15 à 25 jours selon la température (la basse température prolonge la levée). Durant cette phase,
le plant se nourrit des réserves de la graine, mais à partir du stade de 3 feuilles, il devient totalement
indépendant. Le tallage commence à partir du stade de 5 feuilles, sa durée dépend de la condition
climatique et de la variété, différencie les variétés de cycle court, moyen ou long (la variété à cycle long
a un fort tallage par rapport à la variété à cycle court). 3 à 5 jours avant la fin du tallage s’observe
l’initiation paniculaire à l’intérieur des tiges de différentes talles (http://3).
Photo 1 : Plants de riz en phase végétative 15 jours après le semis
(Photo prise en serre de l’UBAP)
I.3. 2. Phase reproductive
La phase reproductive va de l’initiation paniculaire jusqu’à la fécondation, elle dure de
19 à 25 jours et comprend : l’initiation paniculaire, la montaison, l’épiaison, la floraison et la
fécondation.
Durant cette phase, le plant de riz est particulièrement sensible à des conditions
défavorables (sécheresse, basses températures ...) (ANGLADETTE, 1967).
Tsaranirina, 2015
8
I.3. 3. Phase de remplissage des graines et de maturation
La phase de remplissage des graines et de maturation va de la fécondation jusqu’à la
maturité des graines. Elle dure de 30 à 42 jours et dépend de l’humidité du milieu et de la
température (LACHARME, 2001). Le remplissage des graines se fait grâce à la migration des
éléments nutritifs de la plante vers les épis, les graines passent d’un aspect laiteux, pâteux à
craquant (graines matures).
I. 4. Anatomie de la racine du riz
La racine peut présenter deux types successifs de structure : la structure primaire chez
les monocotylédones (Photo 2), et la structure secondaire chez les dicotylédones et
les gymnospermes (RAVEN et al., 2005). La structure primaire d’une racine présente des
faisceaux de xylème primaire, au nombre multiple de trois. (KATHERINE, 1965).
Sur une coupe transversale, deux zones sont distinguées :
- L’écorce : cette partie est constituée du rhizoderme qui porte d’abord les poils
absorbants de la racine (ou assise pilifère) puis une couche de cellules subérisées (l’assise
subéreuse, lorsque la racine vieillit), et du parenchyme cortical, qui assure le transport des
éléments absorbés jusqu’au centre de la racine pour leur transport à travers toute la plante. La
dernière couche de cellule de ce parenchyme est épaissie et forme une sorte de barrière de
contrôle des molécules circulant dans la racine, c’est l’endoderme. (WEAVER, 1926).
- Le cylindre central : c’est ici que se trouvent les tissus de transport de la sève, de la
racine vers le reste de la plante. Il est composé tout d’abord du péricycle, une couche de cellules
à partir de laquelle vont se former les ramifications de la racine (RAVEN et al., 2005). Viennent
ensuite les deux types de tissus conducteurs, le xylème (ou bois) qui conduit la sève brute vers
les feuilles et le phloème (ou liber) qui redistribue la sève élaborée dans toute la plante. Ces
deux types de tissu sont disposés en cercle et alternativement (FAHN et ABRAHAM, 1990).
Enfin, au centre de la racine, la moelle, composée de parenchyme médullaire, n’a pas de
fonction particulière (si ce n’est un rôle de réserve) (WEAVER, 1926).
9
Photo 2 : Coupe transversale de la racine du riz observée au microscope photonique au grossissement X 240
10
II. LA PLANTE PARASITE : Striga asiatica
La mauvaise herbe parasite : Striga asiatica est devenue un véritable fléau dans
plusieurs régions du continent africain (RAMAIAH et al., 1983). Elle s’attaque en effet à
plusieurs cultures céréalières, auxquelles elle inflige des dommages qui provoquent une
diminution importante de leur rendement (http://4).
II. 1. Biologie de Striga asiatica
Le Striga asiatica est une plante à fleur (Photo 3). En général, il se présente sous la
forme de petite plante herbacée, à port grêle, dressée et raide (ANDRIANAIVO et al., 1998).
C’est une plante annuelle et parfois pérenne ou vivace selon la longévité de son hôte (SALLE,
2008). Le Striga asiatica est caractérisé par des feuilles vertes, simples, opposées vers le bas,
alternées vers le haut (OBILANA et al., 1987).
Les fleurs de Striga asiatica sont groupées en épis ou en glomérules et sont formées
de pétales irréguliers soudés entre eux. Ces fleurs présentent moins de cinq étamines et ont un
gynécée contenant de nombreux ovules (ANDRIANAIVO et al., 1998). Les fleurs sont
nombreuses, aux couleurs rouges orangées (SALLE, 1989).
Le fruit est une capsule ellipsoïde de 3,5 mm de long, de couleur noire, s’ouvrant en 2
valves et contenant de très nombreuses graines (http://4). Un plant de Striga asiatica peut
produire jusqu’à 71 capsules (OBILANA et al., 1987) dont chacune peut contenir 400 à 500
minuscules graines (RAMAIAH et al., 1983 ; SALLE et al., 1995).
Les graines de Striga asiatica (Photo 4) sont minuscules (150 à 200 μm x 300 à 400
μm), légères (inférieur à 7μg) et produites en très grands nombres (10000 à 50000 par hampe
florale), sous la forme d’une poussière brunâtre (SALLE, 2008). Elles pèsent environ 5,5 mg
pour 1.000 graines (http://4).
11
Photo 3 : Plants de Striga asiatica en floraison
Photo 4 : Grains de Striga asiatica décapsulés
II. 2. Position systématique
Le Striga asiatica appartient au :
Règne : VEGETAL
Embranchement : SPERMAPHYTES
Sous-embranchement : ANGIOSPERMES
Classe : DICOTYLEDONES
Ordre : SCROPHULARIALES
Famille : OROBANCHACEAE
Genre : Striga
espèce : asiatica (L.) Kuntze.
12
II. 3. Cycle biologique de Striga asiatica
Le Striga asiatica possède un cycle vital comprenant deux (2) phases dont la première
est souterraine et la seconde aérienne (Figure 3).
II. 3.1. Phase souterraine : HOLOPARASITISME
Phase de germination
Après les premières pluies et l’installation de la culture, seules les graines de Striga
asiatica situées à proximité d’une racine hôte (à moins de 4 mm) sont capables de germer sous
l’effet de substances contenues dans les exsudats racinaires de l’hôte (SALLE, 2008).
Les graines de Striga asiatica restent dormantes dans le sol tant qu’elles ne perçoivent
pas la présence de la plante hôte qu’elles iront parasiter. Le signal de cette présence leur est
donné par des molécules situées dans l’exsudat racinaires de la plante hôte: les Strigolactones
(BOUWMEESTER et al, 2003). Une fois ce signal détecté, les semences de la plante parasite
germent.
Phase de fixation à la plante hôte et initiation de l’haustorium
Les pousses s’attachent aux racines de leur hôte, par chimiotropisme, pour en extraire
l’eau et les éléments nutritifs nécessaires à leur développement. Ainsi, la plus grande partie des
dommages a déjà eu lieu avant l’émergence du plant de Striga asiatica. La radicule de la plante
parasite, orientée par la provenance de Strigolactones, se dirige vers la racine de son hôte, s’y
fixe et la pénètre, trois à quatre jours après sa germination. Au moment d’entrer en contact avec
la racine de l’hôte, l’extrémité de la radicule de Striga asiatica cesse brusquement son
élongation et se transforme en un haustorium (OKONKWO, 1966). A ce stade, la plante
parasite prélève de l’hôte toutes les substances nécessaires à son métabolisme : c’est
l’holoparasitisme. Par la suite, un petit tubercule souterrain se forme, d’où partent des racines
secondaires et une tige (DIAGNE, 1999).
13
II. 3.2. Phase aérienne : HEMIPARASITISME
Environ 6 à 7 semaines après la germination, la tige de Striga asiatica croît en se
dirigeant vers la surface et émerge plus ou moins rapidement selon la profondeur où se trouve
la graine, (HUSSON et al., 2008). Après l’émergence, la croissance et le développement de la
tige, la plante parasite Striga asiatica qui était holoparasite (phase souterraine) commence à
élaborer des produits de synthèse, elle devient alors hémiparasite (phase aérienne) (RAMAIAH
et al., 1983).
A partir de ce moment, les étapes de floraison et de fructification du parasite sont
enclenchées. La formation des fleurs et des fruits ou capsules est basifuge, c’est-à-dire que le
développement des fleurs, la formation et la maturation des capsules se font du bas de la tige
vers l’apex. Il faut préciser qu’à maturité, la capsule subit une déhiscence qui permet la
dissémination des graines (SALLE, 2008).
Figure 3 : Cycle de développement de Striga asiatica
(Source : SALLE et al., 1995, modifiée par Tsaranirina, 2015)
VIE SOUTERRAINE
VIE AERIENNE
HEMIPARASITE
HOLOPARASITE
Formation des feuilles Floraison
Fixation sur l’hôte
Germination
Emission des graines
Fructification
Emergence au-dessus du sol
Développement
souterrain
14
II. 4. Effets de l’attaque de Striga asiatica sur la plante hôte
L’importance des dégâts causés par le Striga vient de son mode de vie parasitaire. La
mauvaise herbe développe une structure originale, l’haustorium (qui va jouer le rôle d’un
suçoir) qui s’attache à une racine de la plante hôte, la pénètre et établit une connexion entre les
vaisseaux conducteurs de sève des deux plantes (SALLE, 2008).
Cela permet au Striga de se nourrir aux dépens de son hôte en prélevant chez ce dernier
les éléments nutritifs nécessaires à sa croissance et à son développement.
Lorsqu’une plante de riz en culture pluviale est attaquée par le Striga asiatica, sa
croissance et sa fertilité sont affectées causant ainsi, une faible production et une mauvaise
qualité des graines (DIALLO et WADE, 1995). Les symptômes d’attaque de cette plante
hémiparasite se traduisent par le nanisme, la sénescence des feuilles, la non fertilité de graines
produites et la mort même de la plante hôte (ODHIAMBO, 1994).
Les conséquences néfastes de Striga asiatica sur la productivité agricole se
manifestent principalement dans les sols pauvres (carence en azote (N) et en phosphore (P)), et
sans apport d’amendements et d’engrais (OSWALD, 2005).
15
III. LA MUTATION
Dans le programme de l’amélioration variétale du riz à Madagascar, l’application des
différentes techniques biotechnologiques modernes dont la mutation induite peut compléter la
méthode conventionnelle par hybridation qui a été la seule utilisée jusqu’à maintenant en vue
d’accélérer le cycle de sélection, de créer des diversités génétiques importantes et de fixer
rapidement les caractères intéressants des lignées obtenues.
III.1. Définition de la mutation
La mutation est un changement brusque de caractère qui devient par la suite
héréditaire. C’est une modification du matériel génétique au niveau du génome de la plante. La
mutation fournit de nouveau matériel pour la production de nouvelles lignées et des outils pour
l’identification des nouveaux gènes (KONZAK, 1984).
III.2. Les différents types de mutation
La mutation peut se produire de deux façons: soit spontanément, soit induite (VAN
HARTEN, 1998).
III.1.1. Mutation spontanée
Une mutation spontanée se produit naturellement c’est-à-dire sans intervention
humaine. La partie de la variation génétique de la plante est dérivée de mutations spontanées
mais avec une fréquence très faible. Elle est la source de l’évolution dans la plupart des cas, la
mutation spontanée résulte des actions des facteurs endogènes ou facteurs intracellulaires ou
des actions exogènes de la cellule (VAN HARTEN, 1998).
III.1.2. Mutation induite
La mutation induite est une technique qui permet de provoquer un changement au
niveau du matériel génétique par un agent mutagène et peut donner naissance à un nouveau
caractère héréditaire induit chez les plantes. (VAN HARTEN, 1998).
16
Deux types d’agents mutagènes peuvent induire la mutation :
Les agents mutagènes chimiques : ce sont les substances sous forme des
produits chimiques telles que : Diéthylsulfate (DES), Diméthylsulfate (DMS), Dizométhane
(DEB), Epoxydes, Diépoxydes, Ethylmethylsulfate (EMS), Ethylimine (EI), Ethylène oxyde
(EO), Formaldéhydes (VAN HARTEN, 1998).
Les agents mutagènes physiques : ce sont les différents types de
radiation :
- la radiation électromagnétique comprenant les rayons X, gamma et U.V. (ultraviolet).
- la radiation corpusculaire constituée par des radiations α (alpha) et β (beta), des
protons, des neutrons et des électrons.
Actuellement, les radiations les plus utilisées pour induire la mutation chez les plantes
sont les rayons gamma. La radiation gamma est obtenue par désintégration des isotopes Césium
137 ou Cobalt 60 (137Cs ou 60Co). Ces deux sources de radiation sont utilisées pour
l’amélioration des plantes (VAN HARTEN, 1998).
III.3. Les avantages de la mutation induite sur l’amélioration des plantes
L’induction de mutation par des agents mutagènes physiques ou chimiques raccourcit
le temps d’obtention d’une nouvelle lignée à caractère intéressant en quatre (4) ou cinq (5) ans,
par rapport à la méthode conventionnelle qui nécessite dix (10) à douze (12) ans (IAEA, 1995).
Les plantes améliorées par la technique de la mutation induite peuvent présenter des
caractères nouveaux et intéressants par exemple la variété de riz précoce, la variété de maïs
tolérante au froid, le soja, le blé, la rose… (MICKE et al., 1990).
L’introduction de la mutation induite dans les programmes d’amélioration variétale, a
contribué à la production des lignées de riz mutantes productives, précoces, résistantes à
différentes maladies et aux facteurs abiotiques (MALUSZYNSKI et al., 1991).
17
DEUXIEME PARTIE :
MATERIELS ET
METHODES
18
Dans cette deuxième partie, nous allons parler :
o de la zone d’expérimentation constituant sa localisation.
o des matériels végétaux décrivant les variétés de riz utilisées.
o du protocole expérimental : dont le dispositif expérimental, le suivi et la récolte,
l’étude cytologique, et la méthode de sélection.
o de l’analyse statistique des données obtenues.
I. ZONE D’EXPERIMENTATION
La culture et le suivi du développement et de la croissance des plants de riz ont été
effectués en serre de l’UBAP au sein du Département de la Biologie et Ecologie Végétales de
la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo (Photo 5).
L’étude cytologique a été faite au laboratoire de l’UBAP.
Photo 5 : Serre de l’Unité Biologique et Amélioration des Plantes-Ankatso.
Les valeurs moyennes des données climatologiques prises durant le suivi (environ 12
semaines) dans la serre ont été mentionnées dans le tableau 1 suivant :
Tsaranirina, 2015
19
Tableau 1 : Coordonnées météorologiques en serre.
Valeurs moyennes Température (°C) Humidité (%) Intensité lumineuse (Lux)
Maximale 35,9 82,8 39,35
Normale 29,8 41,9 30,17
Minimale 19,6 35,5 17,43
II. MATERIELS VEGETAUX UTILISES
II. 1. Semences de Striga asiatica : origine et préconditionnement
Les graines de Striga asiatica ont été récoltées à Kianjasoa, région de Bongolava, en
2012. Elles ont été stockées dans des sacs de riz et gardées dans la chambre froide de 4-8°C
jusqu’à leur utilisation. Après leur récolte, les grains de Striga asiatica entrent en dormance
pendant quatre à six mois environ. Pour la levée de leur dormance, les graines de Striga asiatica
ont besoin d’un préconditionnement en les plaçant dans des boîtes de Pétri pendant 16 jours à
30°C dans l’étuve. Avant le semis, les graines de Striga ont été mélangées avec des grains de
sable à proportion 2%.
II. 2. Semences de riz
Les deux variétés de riz B22 et FOFIFA 154 ou encore F154 dont les caractéristiques
sont présentées dans l’annexe 1, ont été choisies pour l’expérimentation. Ces variétés sont
sensibles à la plante parasite Striga asiatica et sont parmi les plus cultivées par les paysans en
petites et moyennes exploitations.
Lors des études effectuées par RAZAFINIRINA (2011) sur le test de radio sensitivité
des graines de riz et de maïs, les doses d’irradiation allant de 100 à 200 Gy ont été
recommandées pour les semences de la variété de riz pluvial F154 et pour les semences de la
variété B22, les doses recommandées vont de 100 à 300 Gy.
Les semences de riz ont été fournies par le FOibem-pirenena momba ny FIkarohana
ampiharina ho amin’ny Fampandrosoana ny eny Ambanivohitra (FO.FI.FA), ou Centre
National de Recherches Appliquées pour le Développement Rural (CENRADERU). Elles sont
20
issues de la génération M4 c’est-à-dire issues de la sélection au champ des plantes irradiées de
la 4ème génération.
II. 2.1. Variété B 22
La variété du riz pluvial B 22 ou appelée « Fotsiambo » en malagasy est cultivée
surtout dans le Moyen- Ouest de Madagascar. Elle appartient à la sous - espèce intermédiaire
indica - japonica. Elle présente un cycle de 110 à 120 jours. La hauteur de la plante varie de
115 à 120cm. Les graines sont demi-longues (8 à 11,5mm). Cette variété est tolérante à la verse.
Le rendement est autour de 4 à 9 t/ha (UCOM, FOFIFA) (Photo 6).
Photo 6 : Graines de riz de la variété B 22
II. 2.2. Variété FOFIFA 154
La variété FOFIFA 154 ou « Ravokatra » en malagasy est un riz pluvial présentant un
cycle de 110 à 150 jours. La hauteur de la plante varie de 110 à 120cm. Cette variété est sensible
à la verse. Les graines sont longues (11 à 20mm). Le rendement moyen de la production est
autour de 3,3 à 9 t/ha. (UCOM, FOFIFA) (Photo 7).
Photo 7 : Graines de riz de la variété F154
Tsaranirina, 2015
Tsaranirina, 2015
21
Pour chaque variété, six (6) lignées différentes par dose d’irradiation ont été utilisées
pour l’expérimentation.
Le tableau 2 suivant montre les noms des lignées utilisées lors du présent travail issues
de chaque dose d’irradiation pour chaque variété.
Tableau 2 : Noms des lignées utilisées par dose d’irradiation des deux variétés B22 et F154.
Nom des lignées utilisées par dose d’irradiation des deux variétés
Variétés Doses Témoins Lignée
1
Lignée
2
Lignée
3
Lignée
4
Lignée
5
Lignée
6
B 22
100 Gy
L0
L1 L2 L3 L5 L7 L8
200 Gy L1 L2 L3 L4 L5 LX
300 Gy L5 L6 L7 L8 L9 L10
F 154 100 Gy
LT L1 L2 L3 L4 L5 L6
200 Gy L1 L2 L3 L4 L5 L6
III. METHODES UTILISEES
III.1. Dispositif expérimental
III.1.1. Préparation des seaux et du sol
D’abord, les fonds des seaux en plastiques ont été percés pour le passage de l’eau
pendant l’arrosage. Puis, une voile a été placée au fond du seau avant le rajout du sol pour jouer
un rôle de protecteur et de filtrage de grain de Striga asiatica. Après, le seau de 5L a été rempli
de sol jusqu’à sa moitié et une pincée des grains de Striga asiatica conditionnés a été éparpillée
à deux niveaux : à 12 cm et à 8 cm de la surface du sol. Ensuite, le sol a été rajouté après le
semis des grains de Striga asiatica.
III.1.2. Semis
Le semis a été effectué dans une profondeur de 2 à 3 cm (Figure 4), le même jour que
l’ensemencement des graines de Striga asiatica.
La culture du riz était effectuée le 13 mars 2014, à la serre de l’UBAP à Ankatso. Dix
(10) graines de riz par seau ont été semées avec deux (2) répétitions pour chaque dose
22
d’irradiation (B.22 0Gy ou témoin, B22 100Gy, B22 200Gy, B22 300Gy, F154 0Gy ou témoin,
F154 100Gy et F154 200Gy).
Figure 4 : Préparation des seaux et du sol
(Source : Tsaranirina, 2015)
III.2. Suivi et récolte
Le sarclage manuel (Photo 8) et l’arrosage ont été faits une fois par semaine. La
quantité d’eau versée par seau pendant l’arrosage est de 650ml (eau de robinet).
Le suivi a été effectué tous les sept jours. Les observations macroscopiques en serre
ont porté sur l’incidence de Striga asiatica par l’apparition des symptômes d’attaque (brûlure
au niveau de la bordure de la feuille qui s’étend de la surface foliaire entière, pourrait entraîner
la mort de la plante : la sévérité de l’attaque). Le comportement des plants de riz suite à
l’infection a été évalué par les paramètres suivants : taux de germination des plants de riz, taux
de survie des plantes de riz à la récolte, taux d’émergence de Striga asiatica par seau, mesure
de la hauteur maximale des plants de riz, comptage du nombre de talles, comptage du nombre
de panicules, comptage du nombre de graines stériles par pied, comptage du nombre de graines
fertiles par pied et l’évaluation du degré d’infection ou de flétrissement de la plante.
12cm
Voile
Seau
Trou
SOL
Grains de S. asiatica. Grain de riz
8cm
23
Photo 8 : Sarclage manuel
Le nombre de graines de riz germées par seau a été déterminé deux semaines (15 jours)
après le semis.
Le taux de germination (en %) par seau a été calculé par la formule suivante :
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑔𝑒𝑟𝑚𝑖𝑛𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 =𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑙𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑔𝑒𝑟𝑚é𝑒𝑠
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝑔𝑟𝑎𝑖𝑛𝑒𝑠 𝑐𝑢𝑙𝑡𝑖𝑣é𝑒𝑠× 100
La hauteur maximale de la plante est mesurée (Photo 9) au niveau du collet jusqu’à
l’extrémité de la feuille la plus longue (LACHARME, 2001).
L’évaluation du nombre des plants du riz survivants par seau a été faite avant la récolte.
Le taux des plants survivants par seau (en %) est calculé par la formule suivante :
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑟𝑣𝑖𝑣𝑎𝑛𝑡𝑠 =𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑙𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑠𝑢𝑟𝑣𝑖𝑣𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠
Nombre total des graines de riz cultivées× 100
Les plants de Striga asiatica émergés par seau ont été aussi enregistrés. Le taux
d’émergence des plants de Striga asiatica par seau (en %) a été calculé par la formule suivante :
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑′é𝑚𝑒𝑟𝑔𝑒𝑛𝑐𝑒 =Nombre total de 𝑆. 𝑎𝑠𝑖𝑎𝑡𝑖𝑐𝑎 emergés
Nombre total des graines de 𝑆. 𝑎𝑠𝑖𝑎𝑡𝑖𝑐𝑎 semées× 100
Tsaranirina, 2015
24
Photo 9 : Mesure de la hauteur maximale du plant de riz
III.3. Etude cytologique des racines du riz
III.3.1. Prélèvement des racines du riz
Après la récolte, c’est-à-dire à partir du 29 juillet 2014 (106ème jour du semis) les
racines des plants de riz ont été récupérées soigneusement dans le sol. Pour l’étude anatomique,
huit (08) plantes par lignée, par dose d’irradiation de chaque variété répondant aux critères
suivants ont été prises :
- Présence de Striga asiatica émergé et qui n’atteint que la phase végétative
- Présence de Striga asiatica émergé et qui n’atteint que la phase reproductive
- Présence de Striga asiatica émergé et qui a atteint la phase de remplissage des
grains et de maturation mais les graines fertiles produites sont faibles
- Présence de Striga asiatica émergé et qui a atteint la phase de remplissage des
grains et de maturation avec beaucoup de graines fertiles produites
- Absence de Striga asiatica émergé et qui n’atteint que la phase végétative
- Absence de Striga asiatica émergé et qui n’atteint que la phase reproductive
- Absence de Striga asiatica émergé et qui a atteint la phase de remplissage des
grains et de maturation mais les graines fertiles produites sont faibles
Tsaranirina, 2015
25
- Absence de Striga asiatica émergé et qui a atteint la phase de remplissage des
grains et de avec beaucoup de graines fertiles produites
D’où quarante-huit (48) plantes par dose d’irradiation pour les deux variétés B22 et
F154 ont été prélevées pour le montage entre lame et lamelle et pour le témoin, qu’il n’y a
qu’une seule lignée, six plantes selon les six critères précédents ont été prélevées. Pour une
plante prélevée, cinq (5) montages ont été effectués, soit cinq (5) répétitions.
Les photos 10 à 13 nous montrent le mode de prélèvement étape par étape des racines
du riz pour l’étude cytologique.
Photo 10 : Dépotage de terres et des racines du riz
Photo 11 : Racines et terres dépotées
Tsaranirina, 2015
Tsaranirina, 2015
26
Photo 12 : Enlèvement des mottes de terre
Photo 13 : Racines prélevées pour l’étude cytologique
III.3.2. Coupe racinaire et observation microscopique
Après la récolte, les racines ont été transférées au laboratoire, puis lavées avec de l’eau
du robinet pour enlever les mottes et conservées dans une solution d’alcool 70° pour le maintien
de leur structure.
Tsaranirina, 2015
Tsaranirina, 2015
27
Photo 14 : Quelques montages à observer sous microscope
Protocole d’observation anatomique
Pour le montage d’observation, les racines du riz ont été découpées en fragment de
2cm pour la coupe anatomique, d’épaisseur environ 1µm. D’abord, les coupes ont été rincées
avec de l’eau de robinet pour la turgescence des cellules, puis trempées dans l’eau de javel
pendant 10 minutes. Ensuite, elles ont été rincées à nouveau avec de l’eau de robinet avant
l’application du deuxième traitement avec l’eau acétique pendant 3 minutes pour un rôle de
mordant du Chlorure de Sodium (NaCl) du traitement précédent (traitement avec l’eau de javel)
et pour un rôle de fixateur du colorant. La préparation est enfin colorée avec le Carmino-vert
pendant 3 minutes et montée avec de l’eau glycérinée entre la lame et la lamelle pour
l’observation sous microscopique photonique.
Photo 15 : Observation des montages sous microscope photonique.
Tsaranirina, 2015
Tsaranirina, 2015
28
III.3.3. Méthode d’évaluation du taux d’infection racinaire de la plante
hôte
L’évaluation du taux d’infection racinaire par lignée pour chaque variété de riz utilisée
lors de ce présent travail a été déterminée par la valeur moyenne pour les 5 répétitions du
nombre de cellules infectées divisé par la valeur moyenne pour les 5 répétitions du nombre total
de cellules observées par montage fois cent.
Le taux d’infection racinaire calculé est exprimé en %.
III.4. Méthode de sélection
La méthode adoptée pour évaluer la tolérance des lignées de riz pour la présente étude
a été déterminée en se référant à l’échelle symptomatologique sur la relation plante hôte- Striga
utilisée par KIM (1991) sur le cas de maïs et de Striga hermonthica (Annexe 2).
D’où, les lignées sélectionnées lors de cette étude ont été divisées cinq (5) classes,
représentées dans le tableau 3 ci-après, suivant leur degré de tolérance.
Tableau 3 : Echelle utilisée pour l’évaluation de la tolérance des lignées de riz pluvial lors du
présent travail
Classes
Dessèchement
des feuilles
(%)
Croissance de
la plante hôte
Lors de
l’épiaison
Degré
d’infection ou de
flétrissement
I- Lignées résistantes 0 à 1 Excellente Pas de GS 1
II- Lignées tolérantes 1 à 20 Normale Nombre GF >
nombre GS 2 et 3
III- Lignées
moyennement
tolérantes
21 à 40 Presque normale Nombre GS >
nombre GF 4 et 5
IV- Lignées sensibles 41 à 60 Inhibée
Toutes les
graines sont
stériles
6 et 7
V- Lignées
susceptibles 61 à 100
Inhibée ou
même morte
prématurée
Avortée 8 et 9
GF= graines fertiles, GS= graines stériles
29
III.5. Analyse statistique
Les résultats obtenus dans toutes les expérimentations sont exprimés en valeurs
moyennes. Les données ont été soumises à une analyse des variances (ANOVA) avec le logiciel
R console, version 3.1.1.
Ensuite, un test de comparaison des moyennes a été réalisé en se basant sur les
paramètres considérés lors du suivi expérimental au seuil du risque 5%, valeur ayant 5 chances
sur 100 d’être égalée ou dépassée.
La comparaison a été faite entre les six lignées et par rapport au témoin pour chaque
dose d’irradiation pour les deux variétés B22 et F154.
Les résultats sont interprétés sur la variabilité présentée par la valeur de l’écart-type
de chacune des lignées ainsi que la valeur de la probabilité du test de Fisher (F) d’après laquelle
l’analyse de variance indique la présence ou non d’une différence significative entre les
différentes lignées étudiées :
Probabilité calculée > 0,05 : la différence n’est pas significative ;
0,001 < Probabilité calculée < 0,05 : la différence est significative ;
Probabilité calculée < 0,001 : la différence est hautement significative.
30
TROISIEME PARTIE :
RESULTATS
ET
INTERPRETATIONS
31
Les résultats portent sur :
Les résultats des différents paramètres étudiés : taux de germination des plants
de riz, taux de survie des plants de riz, taux d’émergence du Striga asiatica.
Les phénomènes morphologiques montrant l’attaque de Striga asiatica et les
résultats cytologiques : degré d’infection, hauteur maximale de la plante hôte, nombre de talles,
nombre de panicules, rendement en graines et le taux d’infection racinaire du riz.
Les résultats de la sélection de lignées de riz tolérantes à la plante parasite Striga
asiatica.
I. COMPORTEMENT DES DEUX VARIETES DE RIZ TESTEES B22 et F154
FACE A L’ATTAQUE DU PARASITE ET EMERGENCE DE Striga asiatica
I. 1. Taux de germination de grains de riz
Le nombre de grains de riz germés a été compté quinze (15) jours après le semis.
Les figures 5 (a) et (b) montrent l’effet de l’attaque de la plante parasite Striga asiatica
sur la germination des grains de riz cultivés par seau de chacune des lignées de chaque variété.
Les lignées irradiées présentent toutes un taux de germination élevé (valeur allant de
70 à 90 %) par rapport aux témoins (lignées non irradiées) ayant une valeur inférieure à 50%,
pour les deux variétés de riz B22 et F154.
Pour la variété B22, le taux de germination des grains de riz ne présente aucune
différence significative entre toutes les lignées issues des doses d’irradiation 100Gy, 200Gy et
300Gy sauf pour les 2 lignées issues de la dose 300Gy : lignée 1 et lignée 6 qui diminuent
significativement jusqu’à 65% et 60%.
Pour la variété F154, toutes les lignées issues des deux doses d’irradiation 100Gy et
200Gy ne présentent aucune différence significative entre elles (valeur allant de 70 à 95%) sauf
la 6ème lignée issue de la dose d’irradiation 200Gy qui présente un taux de germination
significativement inférieur (50%) par rapport aux autres lignées irradiées.
32
Figure 5 : Taux de germination des grains de riz de chacune des lignées pour les deux
variétés B22 (a) et F154 (b)
I. 2. Taux de survie des plants de riz
Le comptage des plantes survivantes a été fait avant la récolte.
Quelle que soit la variété, toutes les lignées irradiées présentent un taux de survie élevé
par rapport à leur témoin respectif. La figure suivante, Figure 6 (a) et (b), présente le taux de
survie des plants de riz de chacune des lignées irradiées des deux variétés B22 et F154.
Entre les lignées issues des doses d’irradiation 100Gy et 200Gy, le taux de survie des
plants de riz à la récolte ne présente aucune différence significative, mais il existe une différence
significative entre le taux de survie des lignées issues de la dose d’irradiation 300Gy et toutes
les lignées issues des doses d’irradiation 100Gy et 200Gy pour la variété B22. Pour la dose
d’irradiation 300Gy de cette même variété, les lignées : 4, 5 et 6 présentent des taux de survie
inférieurs (45%, 40% et 45%) qui sont significativement différents par rapport aux autres
lignées de la même dose, lignée 1 et 2 : 50%, et lignée 3 : 60%.
Pour la variété F154, les lignées issues de la dose d’irradiation 100Gy ne présentent
pas de différence significative entre elles (valeur allant de 70 à 75%) en taux de survie, mais
par rapport au témoin (36,5%), la différence est hautement significative. Pour les lignées
irradiées à la dose 200Gy de cette même variété, les lignées 3 et 6 présentent des taux de survie
significativement inférieurs (65% et 46,6%) par rapport aux autres lignées issues de la même
dose d’irradiation de la même variété qui ont un taux de survie supérieur à 75%.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
T L1 L2 L3 L4 L5 L6
Tau
x d
e g
erm
inat
ion
en
%
Lignées
(a) B22 0Gy
B22 100Gy
B22 200Gy
B22 300Gy
0
20
40
60
80
100
120
T L1 L2 L3 L4 L5 L6
Tau
x d
e g
erm
inat
ion
en
%
Lignées
(b)F 154 0Gy
F154 100Gy
F154 200Gy
33
Figure 6 : Taux de survie des plants de riz pour les deux variétés B22 (a) et F154 (b)
I. 3. Taux d’émergence de Striga asiatica
Le nombre de plants de Striga asiatica émergés a été évalué à partir du 45ème jour après
le semis jusqu’à la récolte.
Les lignées irradiées des deux variétés B22 et F154 ont présenté respectivement un
taux d’émergence de Striga asiatica élevé (valeur allant de 0,37 à 3,62%) par rapport à leur
témoin respectif (0,3 et 0,37%) pour les deux variétés étudiées lors de ce présent travail sauf
pour L4 et L5 issues de la variété B22 irradiées à 300Gy. Quelle que soit la dose d’irradiation
appliquée, toutes les lignées présentent un taux d’émergence significativement différent entre
elles. Les figures 7 (a) et (b) suivantes illustrent ces affirmations.
Pour la variété B22, c’est la dose d’irradiation 100Gy qui présente un taux
d’émergence élevé de 0,91 à 3,5% par rapport au témoin 0,3% et celle 300Gy le plus faible 0,25
à 0,62%. Par contre, pour F154, c’est la dose 200Gy qui présente un taux élevé d’émergence de
Striga asiatica (0,75 à 3,62%). Dans ce cas, nous pouvons dire que le taux d’émergence de
Striga asiatica dépend du génotype de la plante ou de la lignée.
La lignée 2 issue de la dose d’irradiation 100Gy de la variété B22 présente un taux
d’émergence de plant de Striga asiatica de 3,5% qui est élevé par rapport à la lignée 5 issue de
la même dose d’irradiation avec un taux de 0,91% ; la différence est hautement significative.
Pour les restes (lignées : 1, 3, 4 et 6) le taux d’émergence de Striga asiatica entre elles présente
une différence peu significative. Les lignées 3, 4 et 6 de la dose d’irradiation 200Gy de la variété
B22 montrent des taux légèrement supérieurs (2,62% ; 2,50% et 2,16%) par rapport aux autres
0
20
40
60
80
100
T L1 L2 L3 L4 L5 L6
Tau
x d
es
surv
ivan
ts e
n %
Lignées
(a)B22 0Gy
B22 100Gy
B22 200Gy
B22 300Gy
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
T L1 L2 L3 L4 L5 L6
Tau
x d
es
surv
ivan
ts e
n %
Lignées
(b) F 154 0Gy
F154 100Gy
F154 200Gy
34
lignées 1, 2 et 5 qui présentent des taux respectivement : 1,66% ; 1,75% et 1,15% issues de la
même dose. Toutes les lignées issues de la dose d’irradiation 300Gy présentent des taux
significativement bas (0,25 à 0,62%) par rapport aux lignées issues des deux autres doses
d’irradiation : 100Gy et 200Gy.
Pour le taux d’émergence de plant de Striga asiatica des lignées irradiées de la variété
F154, les lignées 4 et 6 issues de la dose d’irradiation 100Gy présentent un taux d’émergence
significativement élevé (2,5% et 3,0%) par rapport aux autres lignées ( lignées 1, 2, 3, 5 et 6)
issues de la même dose qui présentent des taux d’émergence : 1,8 ; 2,1 ; 2,0 et 1,8. Pour la dose
d’irradiation 200Gy, la lignée 3 présente un taux élevé de 3,62% qui est significativement
supérieur par rapport aux taux d’émergence des autres lignées issues de la même dose de la
variété F154 surtout la lignée 4 avec une valeur de 0,75%.
Figure 7 : Taux d’émergence de plants de Striga asiatica pour les deux variétés B22 (a) et
F154 (b)
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
T L1 L2 L3 L4 L5 L6
Tau
x d
'ém
erg
en
ce e
n %
Lignées
(a) B22 0Gy
B22 100Gy
B22 200Gy
B22 300Gy
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
T L1 L2 L3 L4 L5 L6
Tau
x d
'ém
erg
en
ce e
n %
Lignées
(b)
F154 0Gy
F154 100Gy
F154 200Gy
35
Pour l’évaluation des phénomènes morphologiques, les paramètres suivants ont été
observés en serre par plante lors du suivi expérimental: le degré d’infection, la hauteur
maximale, le nombre de talles, le nombre de panicules, le nombre de graines fertiles par
panicule et le nombre de graines stériles par panicule.
I. 4. Degré d’infection ou degré de flétrissement
Le degré de flétrissement des plants de riz a été noté un mois après l'apparition des
plants de Striga asiatica (Tableau 4).
L’échelle de référence présentée dans la deuxième partie (matériels et méthodes, page
28) de ce présent travail a été utilisée pour évaluer le degré d’infection ou de flétrissement en
serre des plants de riz.
Quelle que soit la variété de riz pluvial utilisée dans le présent travail, les lignées
mutées (issues de l’irradiation) présentent un degré d’infection significativement inférieur
(valeurs allant de 4,60 à 7,05 pour la variété B22 et 3,65 à 6,30 pour la variété F154) par rapport
à leur témoin respectif (8,10 et 7,45).
Tableau 4 : Valeurs moyennes du degré d’infection des dix plantes de chaque lignée pour les
deux variétés B22 et F154
Valeurs moyennes du degré d’infection (1 à 9) Variétés B22 F154
Doses
Lignées
0 Gy ou
Témoin 100 Gy 200 Gy 300 Gy
0 Gy ou
témoin 100 Gy 200 Gy
L1
8,10 c
5,20 ab 4,95 a 6,91 bc
7,45 c
4,95 ab 4,31 ab
L2 4,90 a 4,65 a 6,65 b 4,80 ab 3,65 a
L3 5,95 b 6,55 b 6,55 b 3,90 a 5,70 b
L4 5,00 ab 6,45 b 6,90 bc 4,85 ab 4,45 ab
L5 4,60 a 5,52 ab 6,95 bc 6,21 b 5,31 b
L6 5,80 b 5,43 ab 7,05 bc 6,03 b 6,30 bc Les valeurs accompagnées d’une même lettre sont significativement identiques.
36
I. 5. Hauteur maximale
Quelle que soit la variété étudiée, les lignées de riz mutées présentent une diminution
de la longueur de l’appareil végétatif par rapport à la variété témoin (Tableau 5).
Pour toutes les lignées irradiées issues de la variété B22 qui ont atteint la hauteur
maximale, quelle que soit la dose d’irradiation, il n’y a pas de différence significative sur la
valeur de la hauteur maximale entre elles, valeur allant de 35,75 à 53,72 cm mais la différence
est significativement élevée par rapport au témoin (81,00 cm).
Par contre, les lignées irradiées de la variété F154 présentent des valeurs de la hauteur
qui se diffèrent significativement entre elles (38,72 à 54,40 cm) et par rapport au témoin (63,70).
Les lignées irradiées à 100Gy ont une valeur en hauteur maximale plus élevée (valeur allant de
47,86 à 54,40 cm) que les lignées issues de la dose d’irradiation 200Gy (38,72 à 48,23 cm),
pour la variété F154.
Tableau 5 : Valeurs moyennes de la hauteur maximale (en cm) des dix plantes de chaque lignée
pour les deux variétés B22 et F154
Valeurs moyennes de la hauteur maximale (cm) Variétés B22 F154
Doses
Lignées 0 Gy 100 Gy 200 Gy 300 Gy 0 Gy 100 Gy 200 Gy
L1
81,00 b
49,66 a 49,88 a 41,23 a
63,70 c
49,06 ab 44,44 ab
L2 53,72 a 49,23 a 40,50 a 50,75 ab 46,21 b
L3 51,11 a 47,37 a 42,80 a 47,86 a 47,60 b
L4 51,61 a 47,47 a 41,60 a 54,40 b 48,23 b
L5 49,88 a 49,06 a 43,83 a 52,35 ab 44,47 ab
L6 53,00 a 48,43 a 35,75 a 53,07 ab 38,72 a Les valeurs accompagnées d’une même lettre sont significativement identiques.
I. 6. Nombre de talles
Le tableau 6 montre le nombre de talles produits par chacune des lignées de riz de
chaque variété étudiée dans le présent travail.
Le nombre moyen de talles produits par chacune des lignées irradiées quelle que soit
la dose d’irradiation et variété de riz pluvial étudiée est significativement élevé (une valeur
allant de 1,12 à 2,66) par rapport aux témoins qui ont un nombre moyen de talles de 1,00.
37
Tableau 6 : Nombre moyen de talles de chaque plant de riz issu de chacune de lignée des deux
variétés B22 et F154
Valeurs moyennes du nombre de talles Variétés B22 F154
Doses
Lignées 0 Gy 100 Gy 200 Gy 300 Gy 0 Gy 100 Gy 200 Gy
L1
1,00 a
1,83 bc 2,00 bc 1,76 b
1,00 a
2,31 bc 1,55 ab
L2 2,33 c 2,11 bc 1,56 ab 2,34 bc 2,66 c
L3 1,44 ab 1,68 b 1,33 ab 2,06 b 2,42 c
L4 1,94 bc 1,76 b 1,33 ab 2,86 c 2,47 c
L5 1,72 b 2,25 bc 1,83 b 2,29 bc 1,77 b
L6 1,81 bc 2,37 bc 1,12 ab 2,14 b 1,22 ab Les valeurs accompagnées d’une même lettre sont significativement identiques.
I. 7. Nombre de panicules
En général, les lignées de riz issues de l’irradiation avec le rayon gamma produisent
un nombre moyen de panicules élevé par rapport aux témoins (Tableau 7).
Le nombre moyen de panicules produites par chacune des lignées irradiées issues de
la dose d’irradiation 300Gy pour la variété B22 et la dose d’irradiation 100Gy pour la variété
F154 ne présente pas de différence significative entre elles (1,00) et par rapport à leur témoin
respectif (1,00).
Pour les restes, les lignées issues des doses d’irradiation 100Gy et 200Gy de la variété
B22 ayant une valeur en nombre de panicules allant de 1,00 à 1,52 et les lignées issues de la
dose d’irradiation 200Gy de la variété F154 avec un nombre de panicules allant de 1,00 à 1,57,
la différence entre les valeurs de nombre de panicules produites est peu significative entre elles
mais significativement élevée par rapport à leur témoin respectif (1,00).
38
Tableau 7 : Nombre moyen de panicules des dix plants de riz de chacune des lignées des deux
variétés B22 et F154
Valeurs moyennes du nombre de panicules Variétés B22 F154
Doses
Lignées 0 Gy 100 Gy 200 Gy 300 Gy 0 Gy 100 Gy 200 Gy
L1
1,00 a
1,00 a 1,52 b 1,00 a
1,00 a
1,00 a 1,44 b
L2 1,00 a 1,42 ab 1,00 a 1,00 a 1,50 b
L3 1,44 b 1,30 ab 1,00 a 1,00 a 1,57 b
L4 1,00 a 1,00 a 1,00 a 1,00 a 1,33 ab
L5 1,00 a 1,46 ab 1,00 a 1,00 a 1,00 a
L6 1,46 b 1,23 a 1,00 a 1,00 a 1,00 a Les valeurs accompagnées d’une même lettre sont significativement identiques
I. 8. Nombre de graines fertiles et stériles
Les valeurs en pourcentage du rendement (graines fertiles et stériles) sont représentées
dans le tableau 8.
Pour les lignées non irradiées (les témoins), l’attaque de la plante parasite Striga
asiatica a conduit à la fanaison et entraînant même à la mort des individus, mais pour quelques
plants qui ont pu finir leur cycle végétatif, le nombre moyen de graines fertiles produites par
les deux variétés de riz pluvial étudiées B22 et F154 (Annexe 3) sont respectivement 2,01 et
3,33 soit 8,92 et 15,74%. Par contre, même dans une telle condition, les lignées irradiées
arrivent à donner en moyenne de graines fertiles allant de 9,36 à 73,84%
Pour les lignées issues de la dose d’irradiation 100Gy de la variété B22, le nombre
moyen de graines fertiles produites par plante de chacune des lignées présente une différence
significative entre elles (une valeur en pourcentage de nombre de graines fertiles allant de 29,67
à 50,12%) et par rapport au témoin (8,92%). Pour les lignées issues de la dose 200Gy de la
même variété, toutes les lignées montrent une valeur hautement significative (23,21 à 72,27%)
par rapport au témoin (8,92%) et entre elles. Pour les lignées issues de la dose d’irradiation
300Gy de la variété B22, le rendement moyen de graines fertiles par plant de riz est de 9,36 à
15,59%, valeurs montrant une différence faiblement significative entre elles et par rapport au
témoin (8,92%).
39
Tableau 8 : Nombre moyen de graines fertiles et stériles (exprimés en pourcentage) de chaque plant de riz issu de chacune des lignées pour les
deux variétés B22 et F154
Valeurs moyennes du nombre de graines fertiles et stériles de chaque lignée exprimées en pourcentage (%)
Variétés B22 F154 Doses
d’irradiation
Lignées
0 Gy 100 Gy 200 Gy 300 Gy 0 Gy 100 Gy 200 Gy
GF/GS GF/GS GF/GS GF/GS GF/GS GF/GS GF/GS
L1
8,92 a/91,08 c
34,35 b/65,65 b 38,10 b/61,90 bc 9,94 a/90,06 c
15,74 a/84,26 c
43,00 ab/57,00 b 63,76 c/36,24 ab
L2 29,67 ab/70,33 bc 67,39 c/32,61 ab 13,72 ab/86,28 ab 46,57 b/53,43 bc 53,48 bc/46,52 b
L3 45,35 bc/54,65 ab 41,49 bc/58,51 b 9,36 a/90,64 c 55,82 bc/44,18 ab 53,01 bc/46,99 bc
L4 40,32 bc/59,68 ab 23,21 ab/76,79 bc 15,59 b/84,41 a 66,37 c/33,63 a 47,88 b/52,12 bc
L5 50,12 c/49,88 a 55,56 bc/44,44 ab 14,03 ab/85,97 ab 43,91 ab/56,09 bc 26,81 ab/73,19 bc
L6 21,63 ab/78,37 bc 72,27 d/23,73 a 12,66 ab/87,34 b 34,57 ab/65,43 bc 73,84 d/26,16 a
Les valeurs accompagnées d’une même lettre sont significativement identiques.
GF= graines fertiles et GS= graines stériles
40
Pour la variété F154, quelle que soit la dose d’irradiation, le nombre moyen de graines
de riz fertiles produites par toutes les lignées mutées présente une différence hautement
significative entre elles et par rapport aux témoins. Le nombre moyen de graines fertiles
produites par plante de chacune des lignées irradiées issues de l’irradiation de cette variété de
riz est significativement supérieur 34,57 à 66,37% pour les lignées issues de la dose
d’irradiation 100Gy et 26,81 à 73,84% pour les lignées irradiées à 200Gy par rapport au témoin
15,74%.
L’irradiation a augmenté le nombre de graines fertiles de la variété B22 et F154 et
c’est la dose 200Gy qui est la meilleure.
Pour la production en graines stériles, les lignées issues de la dose 100Gy de la variété
B22: lignées 3, 4 et 5 présentent un nombre de graines stériles inférieur (54,65 ; 59,68 et
49,88%) et la lignée 6 présente le nombre plus élevé en graines stériles (78,37%) ; la différence
en production de graines stériles entre les lignées issues de cette dose d’irradiation est
significative. Pour les lignées irradiées à 200Gy de la même variété, les nombres moyens de
graines stériles des lignées 2, 5 et 6 sont significativement inférieurs (32,61 – 44,44 et 23,73%)
par rapport aux autres lignées (lignée 1 : 61,90% – lignée 3 : 58,51% et lignée 4 : 76,79%). Pour
les lignées issues de la dose d’irradiation 300Gy, la différence en nombre moyen de graines
stériles produites est significative entre elles (84,41 à 90,64%) et par rapport au témoin avec
une proportion en nombre de graines stériles de 91,08%.
Pour la variété F154, la valeur de la probabilité calculée lors de l’ANOVA pour les
lignées issues de la dose d’irradiation 100Gy signifie que la différence en production de graines
stériles est significative entre elles (valeurs allant de 33,63 à 65,43%) et par rapport au témoin
(84,26%). Pour les lignées issues de la dose d’irradiation 200Gy, le nombre moyen de graines
stériles produites est compris entre 26,16 et 73,19%, valeurs montrant une différence
significative entre elles et par rapport aux lignées non irradiées (84,26%).
L’irradiation a réduit donc la stérilité des graines des lignées de riz irradiées, pour les
deux variétés utilisées, et c’est la dose d’irradiation 200Gy qui est favorable à réduire la stérilité
des graines.
41
II. ETUDE CYTOLOGIQUE
II. 1. Infection racinaire de Striga asiatica
L’infection de Striga asiatica est déterminée par la pénétration de l’haustorium ou
encore le suçoir dans la cellule racinaire de la plante hôte. Toutes les observations sous
microscope photonique des coupes transversales effectuées au niveau des racines prélevées ont
montré la présence de l’haustorium dans leur cellules au niveau du cortex et du cylindre central;
ce qui indique que toutes les lignées sont infectées par le Striga asiatica quelle que soit la variété
de riz et la dose d’irradiation (irradiées ou non).
Les photos 16 et 17 montrent la différence entre la racine normale de riz et la racine
de riz infectée par le Striga asiatica.
Photos 16 : Coupe transversale de racine normale du riz (non infectée) observée au
microscope photonique au grossissement X320
Photo 17 : Coupe transversale de la racine du riz infectée par le Striga asiatica
observée au microscope photonique au grossissement X320
42
II. 2. Taux d’infection racinaire
Le taux d’infection de Striga asiatica au niveau des racines de chaque lignée est
représenté par les figures suivantes (Figure 8 (a) et (b)).
Toutes les lignées irradiées des deux variétés B22 et F154 présentent un taux
d’infection variant de 63,17 à 90,03%. Les variétés non irradiées (témoins) B22 et
F154 présentent respectivement un taux d’infection significativement élevé 96,64% et 92,27%
par rapport à ceux des lignées irradiées.
Pour la variété B22, plus la dose d’irradiation augmente, plus le taux d’infection
diminue, mais cette diminution n’est pas significative entre les lignées. L’augmentation de la
dose d’irradiation diminue donc le taux d’infection racinaire.
Pour la variété F154, plus la dose d’irradiation augmente, plus le taux d’infection de
Striga asiatica augmente mais cet accroissement n’est pas significatif entre les lignées irradiées.
Figure 8 : Taux d’infection de Striga asiatica pour les variétés B22 (a) et F154 (b)
II. 3. Classification des lignées de riz sélectionnées par degré de tolérance à la
plante parasite Striga asiatica
L’évaluation du degré de tolérance des plants de riz a été faite par une observation
macroscopique en serre. Les signes d’attaques de la plante parasite Striga asiatica au niveau
morphologique sont déterminés par la brûlure de la feuille paniculaire (qui va de l’extrémité
vers le bas) (Photo 17), et la non production de graines fertiles de riz : stérilité des graines, et
même la mort de la plante.
Lors de l’étude cytologique des racines de la plante hôte, toutes les coupes effectuées
ont présenté une structure de cellule infectée par le Striga asiatica, c’est-à-dire pénétration du
suçoir dans la cellule du plant de riz.
0
20
40
60
80
100
120
T L1 L2 L3 L4 L5 L6
Tau
x d
'infe
ctio
n e
n %
Lignées
(a)B22 0Gy
B22 100Gy
B22 200Gy
B22 300Gy
0
20
40
60
80
100
120
T L1 L2 L3 L4 L5 L6
Tau
x d
'infe
ctio
n e
n %
Lignées
(b) F154 0Gy
F154 100Gy
F154 200Gy
43
Les lignées étudiées se diffèrent par leur capacité de tolérance face à l’attaque de la
plante parasite Striga asiatica. La classification des lignées de riz tolérantes à l’attaque de la
plante parasite Striga asiatica a été évaluée en se basant à l’échelle présentée dans la deuxième
partie du présent travail; d’où lors de la sélection, toutes les lignées de riz irradiées issues des
deux variétés B22 et F154 utilisées pour cette étude sont subdivisées en quatre classes : lignées
tolérantes, lignées moyennement tolérantes, lignées sensibles et lignées susceptibles.
Photo 18 : Symptôme d’attaque de Striga asiatica au niveau de la feuille paniculaire du riz
II. 3.1. Les lignées susceptibles
Les lignées issues de cette catégorie/classe ne supportent pas l’attaque de la plante
parasite Striga asiatica. Toutes les lignées de riz qui ont été infectées lors de la phase de
germination : ayant développé l’hypocotyle, ont secrété du strigolactone ou ses dérivés et ont
été attaquées par le phénomène de chimiotropisme positif par le Striga asiatica, n’ont pas pu
émerger la partie épicotyle (aérienne), (Photo 19 : zéro germination). La Photo 20 montre des
plantules de riz mortes pendant la phase végétative.
Les plantes de riz montrant ces deux caractères sont dites des lignées susceptibles à
l’attaque de Striga asiatica.
44
Photo 19 : Seau représentant zéro germination de grain de riz
Photo 20 : Plants de riz morts ou susceptibles pendant la phase végétative
Les photos issues de la planche photographique (Planche 1) suivante montrent la
corrélation entre les observations des phénomènes morphologiques en serre et les observations
microscopiques des coupes transversales des racines des plants de riz sélectionnées
susceptibles. Les photos A et B présentent les plants et la coupe de la racine de riz issus de la
variété F154 tandis que les photos C et D présentent les plants et les coupes racinaires de riz
issus de la variété B22.
Tsaranirina, 2015
Tsaranirina, 2015
45
Planche 1 : Photos montrant la corrélation entre les observations macroscopique (A et C) et
microscopique au grossissement X200 (B et D) des lignées de riz susceptibles
II. 3.2. Les lignées sensibles
Les lignées de riz irradiées qui n’ont atteint que la phase reproductive (l’initiation
paniculaire, la montaison, l’épiaison, la floraison et la fécondation) sont des lignées sensibles.
Elles ont pu arriver à l’épiaison mais les graines produites sont toutes stériles.
Les photos dans la planche photographique suivante (Planche 2) exposent la relation
entre les observations macroscopiques en serre et les observations microscopiques des coupes
transversales des racines des plants de riz sélectionnées sensibles à l’attaque de la plante parasite
Striga asiatica. Les photos A, B et C présentent les plants issus de la variété F154 et les photos
D, E et F présentent les plants de riz issus de la variété B22.
46
Planche 2 : Photos montrant la relation entre les observations macroscopiques (A, B, D et E) et microscopiques au grossissement X 220 (C et F)
des plantes de riz sélectionnées sensibles issus des deux variétés B22 et F154
47
II. 3.3. Les lignées moyennement tolérantes
Parmi les lignées de riz irradiées étudiées, certaines ont présenté une tolérance
moyenne à l’attaque de la plante parasite Striga asiatica ; elles ont pu surmonter toutes les
étapes de leur cycle de développement mais du point de vue rendement, elles ont produit peu
de graines fertiles (30%) mais beaucoup de graines stériles (70%).
La corrélation entre l’observation macroscopique (observation des phénomènes
morphologiques en serre) et les observations microscopiques des coupes des racines du riz
sélectionnées moyennement tolérantes en serre sont exprimées à l’aide des photos présentées
dans la planche photographique suivante (Planche 3). Les photos A, B et C pour la variété de
riz B22 et les photos D, E et F pour la variété de riz F154.
Pour les deux variétés B22 et F154, l’haustorium ou encore le suçoir de la plante
parasite a pu pénétrer le cylindre central au niveau des faisceaux libéro-ligneux.
Pour la lignée issue de la variété B22, il y a eu contact xylème –xylème des deux
plantes (parasite et hôte), ce qui a diminué le nombre de graines fertiles produites par cette
lignée (une diminution jusqu’à 25%) car le parasite Striga asiatica a puisé les éléments nutritifs
de la plante hôte (Planche 3, photo B et C).
Tandis que pour la variété F154, l’haustorium, après avoir pénétré dans le cylindre
central, a changé de direction en sortant vers le cortex, ce qui veut dire qu’il n’a pas pu sucer
les nutriments de la plante hôte d’où des graines fertiles produites avec une proportion
supérieure à 25% (Planche 3, photo F).
48
Planche 3 : Corrélation entre l’observation macroscopique (A, B, D, et E) et l’observation microscopique au grossissement X 240 (C et F) des
lignées moyennement tolérantes des deux variétés B22 et F154
49
II. 3.4. Les lignées tolérantes
Les lignées de riz issues de cette classe tolérante présentent un degré d’infection ou de
flétrissement inférieur par rapport aux trois autres classes précédentes. Elles ont toutes produit
un rendement important en graines fertiles de riz (>50%) malgré l’attaque de la mauvaise herbe
Striga asiatica (Photo 21).
Lors de l’étude cytologique, certaines lignées de riz tolérantes à la plante parasite
Striga asiatica présentent une structure anatomique différente des autres lignées issues des trois
classes antérieures ; c’est expliquée par le mode de pénétration de l’haustorium (ou suçoir) de
Striga asiatica dans la cellule racinaire du riz : l’haustorium de Striga asiatica a pénétré dans
la cellule de la plante hôte (F154 200Gy, plante P9 issue de la lignée L5), traversant le long du
parenchyme corticale, mais arrivé au niveau de l’endoderme, il est bifurqué ou divergé vers
l’extérieur (Planche 4, photo C). Une autre structure aussi est observée pour la plante P4 issue
de la lignée LX de la variété B22 200Gy, qui a montré deux suçoirs pénétrant dans sa cellule,
ce qui explique que cette plante est attaquée par deux plants de Striga asiatica mais elle arrive
à produire de graines fertiles avec un rendement important, ce qui la classe parmi les lignées
tolérantes, voire même résistante à l’attaque de Striga asiatica (Planche 4, Photo F).
Photo 21: Plantes tolérantes à Striga asiatica pendant la phase végétative
Pour les lignées tolérantes, la planche 4 ci-après présente les corrélations entre
l’observation macroscopique durant le suivi en serre et l’observation microscopique des racines
de riz lors de l’étude anatomique. Les photos A, B et C présentent la lignée de riz issue de la
variété de riz F154 et les photos D, E et F pour la lignée issue de la variété de riz B22.
Plants de riz
tolérants
Plant de S.
asiatica
Tsaranirina, 2015
50
Planche 4 : Photos montrant la corrélation entre les observations microscopiques au grossissement X 240 (C et F) et macroscopiques (A, B, D et
E) des lignées de riz tolérantes issues des deux variétés F154 et B22
51
III. RESULTAT DE LA SELECTION
La méthode de sélection adoptée lors de ce présent travail est la « sélection
individuelle », c’est-à-dire que toutes les plantes ont été observées une à une, puis classée selon
leur degré de tolérance à l’attaque de Striga asiatica. Les tableaux 9 et 10 suivants présentent
les plantes sélectionnées par lignée, par dose d’irradiation des deux variétés de riz pluvial B22
et F154 utilisées pour cette étude.
La classification de chacune des plants de riz issus des lignées témoins des deux
variétés de riz B22 et F154 est présentée dans le tableau 9. Pour les deux variétés, aucune
plante issue de la lignée témoin n’a été observée tolérante. Pour cinq plantes dont deux (2)
appartiennent à la variété B22 et trois (3) à la variété F154, elles ont été classées comme lignées
moyennement tolérantes à l’attaque de Striga asiatica. Deux (2) plantes issues de la variété
F154 sont des lignées sensibles et les restes des deux variétés qui sont au nombre de treize (13)
plantes, ont été observées susceptibles à l’attaque de la mauvaise herbe Striga asiatica. Ainsi,
les variétés témoins sont toutes des lignées susceptibles à sensibles à l’attaque de la plante
parasite Striga asiatica.
Tableau 9 : Classification et nombre total des plants de riz sélectionnés par degré de tolérance
des témoins des deux variétés B22 et F154
Classes B22 (L0) F 154 (LT) TOTAL
II 0
III P2 P4 P1 P3 P10 5
IV P6 P8 2
V P1 P3 P5 P6 P7 P8 P9
P10 P2 P4 P5 P7 P9 13
II= Lignées tolérantes, III= Lignés moyennement tolérantes, IV= Lignées sensibles et V= Lignées susceptibles.
P= Plante, les chiffres placés après P sont les numéros des plantes
Les dix (10) plantes issues de chacune des six (6) lignées pour chaque dose
d’irradiation des deux variétés de riz pluvial B22 et F154 sont observées une à une et les
résultats de la sélection sont représentés dans le tableau 10.
Pour toutes les six lignées issues de la dose d’irradiation 100Gy de la variété de riz
pluvial B22, douze plantes (12) ont été observées tolérantes à la mauvaise herbe Striga asiatica,
vingt-huit (28) plantes moyennement tolérantes, cinq (5) plantes sensibles et quinze (15) plantes
susceptibles.
52
Le nombre total des plantes classées par degré de tolérance des six lignées issues de la
dose d’irradiation 200Gy pour la variété de riz pluvial B22 a montré : dix-sept (17) plantes
tolérantes, dix-sept (17) plantes moyennement tolérantes, deux (2) plantes sensibles et vingt-
quatre (24) plantes susceptibles à l’attaque de Striga asiatica, lors de la sélection.
Aucune plante issue des six lignées de la dose d’irradiation 300Gy de la variété de riz
pluvial B22 n’a été sélectionnée comme tolérante à l’herbe sorcière Striga asiatica, si vingt-six
(26) plantes ont été trouvées moyennement tolérantes à l’attaque de la parasite Striga asiatica,
quatre plantes (4) sensibles et trente (30) plantes sont susceptibles à l’attaque parasitaire de
Striga asiatica.
Pour la variété F154, vingt (20) plantes issues de la dose d’irradiation 100Gy ont été
sélectionnées tolérantes à la plante parasite Striga asiatica si dix-neuf (19) plantes ont présenté
une tolérance moyenne à son attaque, cinq (5) plantes sont sensibles et seize (16) plantes sont
susceptibles à l’attaque de la plante parasite Striga asiatica.
La sélection individuelle des dix (10) plants de riz issus des six lignées de la dose
d’irradiation 200Gy pour la variété F154 a donné les résultats suivants : vingt-quatre (24)
plantes tolérantes, quatorze (14) plantes à tolérance moyenne, sept (7) plantes sensibles et
quinze (15) plantes susceptibles.
Le tableau 10 ci-après illustre ces résultats suivi de la récapitulation des résultats de
la sélection lors de ce présent travail dans le tableau 11 et la figure 9.
53
Tableau 10 : Classification et nombre total des plants de riz sélectionnés par degré de tolérance
des six lignées issues de chaque dose d’irradiation des deux variétés B22 et F154
Variétés Classes L1 L2 L3 L4 L5 L6 TOTAL
B22
100Gy
II P8 P10 P1 P10 P1 P2 P1 P8 P9
P10 12
III
P2 P5
P6 P7
P9
P2 P4
P5 P6
P7 P9
P7 P8 P9 P3 P5 P6
P7 P10 P3 P6
P1 P3
P4 P7
P9 P10
28
IV P8 P9 P4 P5
P7 5
V P1 P3
P4 P3
P1 P2 P3
P5 P6 P4 P8 P2
P2 P6
P8 15
B22
200Gy
II P1 P2
P3
P1,P5
P6 P7
P9
P8 P10 P1 P3 P4 P1 P3
P4 P5 17
III P4 P5
P7 P8 P2 P10 P7 P9
P1 P2 P5
P8 P9 P5 P7 P9 P9 17
IV P9
P10 2
V P6 P3 P4
P8
P1 P2 P3
P4 P5 P6
P3 P4 P6
P7 P10
P2 P6 P8
P10
P2 P6
P7 P8
P10
24
B22
300Gy
II 0
III P1 P4
P6 P9
P1 P5
P6 P7
P9
P1 P4 P5
P7 P10
P1 P2 P4
P5
P2 P5 P9
P10
P4 P5
P6 P9 26
IV P3
P8 P2 P7 4
V P2 P5
P7 P10
P2 P3
P4 P8
P10
P3 P6 P8
P9
P3 P6 P8
P9 P10
P1 P3 P4
P6 P7 P8
P1 P2
P3 P7
P8 P9
30
F154
100Gy
II P5 P7
P8
P5 P6
P8 P9
P4 P6 P7
P8 P9
P5 P6 P8
P9 P10 P6 P9 P5 20
III P1 P3
P4 P9 P2 P3
P1 P P5
P10 P1 P1 P3 P4
P1 P2
P3 P4
P7
19
IV P6 P1
P4 P3 P8 5
V P2 P10 P7 P10 P3 P2 P4 P7 P2 P5 P7
P8 P10
P6 P9
P10 16
F154
200Gy
II
P1 P5
P6 P7
P9
P1 P3
P4 P6
P7 P9
P4 P5 P6
P9
P1 P2 P3
P4 P8 P9
P7 P8
P9 24
III P2 P2 P5
P10
P5 P6 P8
P9
P2 P3 P4
P5 P6 P10 14
IV P3 P4
P8 P10 P3 P8 P10 7
V P8 P1 P2 P7
P10 P7
P1 P7
P10
P1 P2
P3 P4
P5 P6
15
II= Lignées tolérantes, III= Lignés moyennement tolérantes, IV= Lignées sensibles et V= Lignées susceptibles.
P= Plante, les chiffres placés après P sont les numéros des plantes
54
Le tableau suivant (Tableau 11) récapitule les résultats de la sélection en présentant
le nombre total des plantes sélectionnées suivant la classification déterminée lors de l’étude
macroscopique et microscopique de toutes les lignées de riz étudiées pour les deux variétés B22
et F154. Les classes des lignées sont disposées par ordre décroissant du degré de tolérance en
descendant, dans la première colonne.
Tableau 11 : Tableau montrant le nombre total des plantes sélectionnées pour chacune des
classes déterminées lors des études macroscopique et microscopique pour les deux variétés B22
et F154
Classes des lignées Nombre total des plantes
Lignées tolérantes 73
Lignées moyennement tolérantes 114
Lignées sensibles 27
Lignées susceptibles 126
La figure suivante présente les valeurs en pourcentage de la totalité des plantes
sélectionnées selon le degré de tolérance de chacune des lignées de riz étudiées pour chaque
dose d’irradiation des deux variétés de riz pluvial B22 et F154 (Figure 9).
Figure 9 : Valeurs en pourcentage de la totalité des plantes sélectionnées individuellement
21%
34%8%
37%
Pourcentage
II = Lignées tolérantes III = Lignées moyennment tolérantes
IV = Lignées sensibles V = Lignées susceptibles
55
QUATRIEME PARTIE :
DISCUSSIONS
56
Les objectifs de cette étude ont été d’évaluer d’une part le comportement des plants de
riz suite à l’infection de Striga asiatica ainsi que le rendement obtenu et d’autre part la tolérance
des lignées de riz sélectionnées en serre à l’attaque de la plante parasite Striga asiatica par
analyse cytologique des racines.
Durant cette expérience, dix plantes pour chacune des six lignées par dose d’irradiation
de deux variétés de riz pluvial B22 et F154 ont été utilisées. D’après les résultats du présent
travail, la discussion portera sur les points suivants :
Les résultats obtenus lors de l’observation macroscopique en serre
Les résultats obtenus lors de l’observation microscopique au laboratoire
I. Observations macroscopiques
I. 1. Taux de germination des plants de riz
Sur les plants de riz de la génération M4 germés issus des deux variétés B22 et F154,
les taux de germination pour les lignées irradiées sont en général supérieurs à 50% et pour les
témoins, les valeurs sont respectivement 50 et 47% pour les deux variétés B22 et F154.
Les lignées de riz irradiées issues de la variété B22 montrent que leur taux de
germination diminue quand la dose d’irradiation augmente. Cette remarque est notée par VAN
HARTEN (1998) lors de son étude chez les autres céréales (blé, orge, riz et maïs) et SHAIKH
(1980) chez les légumineuses (Vigna radiata).
Le taux de germination des lignées issues de la dose 100 Gy de la variété F154 est
supérieur (variant de 70% à 85%) à celui du témoin (47%) et plus la dose augmente, plus le
taux de germination diminue. Cette hypothèse a été confirmée par SONG et al. (1988) que
l’irradiation avec les doses faibles favorise la germination des graines de légumineuses et
d’autres plantes comme les genres Citrus et Arabidopsis, le Cacaoyer, le tabac, ainsi que par
RAZAFINIRINA (2011) lors de ces recherches effectuées sur les plants de riz et de maïs.
L’aptitude des graines irradiées à germer dépend donc du génotype de la plante. Il
s’agit de la dose faible 100 Gy pour les deux variétés B22 et F154.
57
I. 2. Taux de survie des plants de riz
Pour les deux variétés de riz pluvial utilisées dans ce présent travail B22 et F154, les
valeurs calculées du taux de survie des plants de riz issus des lignées irradiées, quelle que soit
la dose d’irradiation, sont significativement supérieures par rapport au témoin. Ces résultats
montrent que l’irradiation effectuée au sein du génome des espèces étudiées favorise le maintien
de la survie de la plante quelle que soit la dose d’irradiation ou la variété de riz testée. Cela
signifie que les lignées irradiées tolèrent mieux l’attaque de la plante parasite Striga asiatica.
Ces résultats ne sont pas conformes à ceux de TULMANN (1988) qui a trouvé que les
doses faibles peuvent maintenir la survie des plants d’haricots jusqu’à maturité et aussi aux
résultats de BADIGANNAVAR et MURTY (2007) qui ont affirmé aussi la réduction du
nombre des plants survivants dans la génération M1 d’arachide aux doses élevées. Le maintien
de survie des plants dépend donc du génotype de la plante étudiée.
I. 3. Taux d’émergence de Striga asiatica
Des plants de la parasite Striga asiatica émergés ont été observés, lors du suivi en
serre, chez les témoins que chez les lignées issues de l’irradiation, ce qui indique que toutes les
lignées utilisées lors de l’expérimentation ont sécrété le stimulant de la germination de Striga
asiatica (le Strigolactone et ses dérivés comme le strigol).
Les résultats sur le nombre moyen des plants de Striga asiatica émergés ont montré
que les lignées issues de l’irradiation ont des valeurs élevées en taux d’émergence de la plante
parasite par rapport aux témoins. En général, ce taux élevé semble être expliqué par
l’augmentation de la teneur en Strigolactone sécrétée par la plante hôte qui a favorisé la
germination des grains de ce parasite ou bien, la distance entre les stimuli et les grains de Striga
asiatica est grande d’où l’expression de taux d’émergence de Striga asiatica faible.
Lors des études macroscopiques en serre, des plants de riz ont été observés attaqués
par le Striga alors qu’il n’y avait pas eu d’émergence de plant de Striga asiatica dans le seau.
Ce fait peut être expliqué par l’insuffisance des nutriments absorbés par le parasite qui a ralenti
ou a inhibé son développement et sa croissance, ou par la faible quantité de Strigolactone (ou
ses dérivées) secrétée par l’hôte, qui réduit le nombre de grains de la parasite germés.
I. 4. Les phénomènes morphologiques
58
D’après les résultats statistiques obtenus sur le test ANOVA des différents paramètres
morphologiques étudiés en serre de la plante hôte, les lignées irradiées issues des deux variétés
B22 et F154 ont présenté une valeur inférieure en degré d’infection (3,65 à 7,05) par rapport
aux témoins (8,10 et 7,45). Cette différence semble être due à l’effet de l’irradiation qui a
modifié la ou les structure(s) du gène des lignées irradiées à avoir une capacité de tolérer
l’attaque des plantes parasites.
Les résultats sur les valeurs en hauteur maximale des plants de riz ont montré que
toutes les lignées irradiées des deux variétés B22 et F154, ont une hauteur légèrement inférieure
(35,75 à 53,72 cm) par rapport aux témoins (81 et 63,70 cm). Cette réduction en hauteur semble
être due à l’attaque du parasite ou due au changement de base au niveau du gène de la plante
après l’irradiation. Ainsi, le fait de réduire sa taille est un caractère indiquant la tolérance de la
plante à un tel stress. Nos résultats confirment les travaux effectués par RAZAFINIRINA
(2011) que la valeur de la hauteur des plants de riz varie de quelques millimètres au tiers de la
taille du témoin en fonction des doses d’irradiation.
Le rendement en graines fertiles par pied est une des bases de la sélection de lignées
de riz tolérantes à la plante parasite Striga asiatica lors de ce présent travail. Les résultats
montrent que des plants de riz n’ont pas produit de graines fertiles ou ont produit mais en faible
quantité par rapport aux graines stériles. La non production peut être expliquée par la sensibilité
ou même la susceptibilité des plants de riz à l’attaque de la plante parasite pendant l’initiation
paniculaire et/ou pendant la phase de remplissage des graines de la plante hôte. De plus, les
résultats montrent aussi que ce sont les plants de riz issus de l’irradiation qui ont produit de
graines fertiles avec un rendement important. Cette bonne production en graines fertiles peut
être expliquée par la capacité de tolérance élevée du plant de riz à l’attaque de Striga asiatica.
Ces résultats ne sont pas conformes à ceux de SOAFANOMEZANTSARA (2011) qui a trouvé
que l’irradiation a réduit le nombre de graines de maïs par pied à la 2ème génération (M2).
L’irradiation favorise donc la bonne production de graines (rendement amélioré) et augmente
la tolérance de la plante hôte au parasite.
II. Observations microscopiques
59
Les résultats cytologiques montrent que les coupes effectuées au niveau de la racine
de la plante hôte ont présenté un taux d’infection racinaire supérieur à 63%, ce qui explique
l’attaque souterraine de la plante parasite même s’il n’y a pas émergence de plant de Striga. Les
valeurs du taux d’infection racinaire des lignées irradiées ont été observées inférieures (63,17 à
90,03%) par rapport à celles des témoins B22 et F154, respectivement 96,64 et 92,27%. Cette
différence semble être due à la modification de la structure du gène des lignées issues de
l’irradiation à avoir une capacité élevée de tolérer ou même de résister à l’attaque parasitaire
voire à un tel stress.
D’après les résultats obtenus lors des observations microscopiques au niveau du
système racinaire du riz, toutes les espèces étudiées, que ce soient irradiées ou non, ont présenté
une structure anatomique infectée par le Striga asiatica, c’est-à-dire avec la présence de
l’haustorium ou suçoir dans leur cellule ; cela signifie que toutes les racines ont sécrété du
Strigolactone ou son dérivé, qui a favorisé la germination des graines de Striga asiatica. Le
phénomène de chimiotropisme positif a entraîné par la suite la pénétration de l’haustorium dans
la racine. Ce résultat explique la présence de strigol dans toutes les variétés de riz étudiées mais
sa teneur varie d’une plante à une autre, ce qui les diffère par le degré de leur tolérance.
Le mode de pénétration du suçoir dans la cellule de la plante hôte se diffère par la
capacité de tolérance à l’attaque parasitaire de chacune des plants de riz. Pour les lignées
susceptibles et sensibles, l’haustorium arrive à pénétrer au niveau du cylindre central (contact
entre le xylème de la plante hôte et le xylème de la plante parasite), d’où la
sensibilité/susceptibilité post-attachement (ou encore sensibilité après attachement) est
démontrée.
Le résultat montre que les lignées dites tolérantes à l’attaque de la plante parasite Striga
asiatica présentent une structure différente des autres coupes anatomiques, celle- ci est
expliquée par le suçoir arrivant au niveau de l’endoderme mais qui est bifurqué vers l’extérieur
F154 200Gy, L5 P9 (Photo F planche 4 à la page 50).
Cela peut être dû à cause de l’épaississement de l’endoderme ou de la présence de
silice cristallisée au niveau de cette couche, ou de la lignification du péricycle ou encore de la
présence d’une barrière biochimique ou barrière génétique au niveau de ces couches de cellules
60
aux haustoria du Striga asiatica par la racine de la plante hôte. Les études effectuées par
OLIVIER et al. (1991) sur la sélection des variétés de sorgho résistantes à la plante parasite
Striga hermonthica, ont démontré également la présence des cristaux de silice au niveau de
l’endoderme.
Une lignée sélectionnée tolérante issue de la dose 200Gy de la variété B22 présente la
pénétration des deux suçoirs en contact avec les xylèmes de la plante hôte (Photo F de la
Planche 4 page 50) mais arrive à produire des graines de l’ordre de 90% est considérée
tolérante. En se référant aux études faites par JULIE et al. (2007) sur l’identification de la
résistance post- attachement (après attachement) des céréales aux espèces de Striga
hermonthica, nos résultats sur l’étude anatomique des racines de riz lors de ce présent travail
démontrent une tolérance voire résistance post- attachement des lignées de riz à l’attaque de la
plante parasite Striga asiatica. Cette tolérance de la lignée B22 200Gy et F154 200Gy est
incluse aussi dans la classification « tolérante post-attachement » voire même « résistante post-
attachement » d’après JULIE et al. (2007).
61
CINQUIEME PARTIE :
CONCLUSION ET
PERSPECTIVES
62
Au terme de ce travail, la sélection de lignées de riz tolérantes par l’étude cytologique
au niveau de la racine a été effectuée. Les objectifs de la présente étude sont atteints.
L’attaque de la plante parasite Striga asiatica entraîne des troubles métaboliques au
sein de la plante hôte. Les effets de la plante parasite sur l’hôte sont bien visibles bien avant
qu’elle n’émerge et peuvent conduire à la mort de la plante hôte, si elle est très infestée.
Cette présente étude nous a permis de voir le comportement en serre des lignées de riz
putatives mutantes sous stress biotique (attaque de la plante parasite Striga asiatica). Dans ce
sens, les caractères morphologiques tels que : la germination, la survie, l’émergence de Striga
asiatica, le nombre de panicules, le nombre de talles, et la hauteur maximale ainsi que le nombre
de graines fertiles et stériles produites (évaluation du rendement) par chaque plante ont été mis
en évidence.
Pour la survie et la germination, toutes les lignées de riz mutées se montrent plus
intéressantes par rapport aux lignées non irradiées. Ce qui explique que les lignées irradiées
présentent un degré de tolérance élevé en germination avec un taux allant de 60 à 90% pour les
lignées issues de la variété B22 et 50 à 95% pour les lignées issues de la variété F154.
Concernant la survie des plants de riz, les lignées irradiées issues de la variété B22 ont présenté
un taux de survie allant de 45 à 85% et 46,6 à 90% pour la variété F154, valeurs
significativement élevées par rapport à leurs témoins respectifs (43,6 et 36,5%).
Les lignées irradiées ont montré un taux d’émergence de Striga asiatica élevé de
0,37% à 2,62% pour la variété B22 et 0,75% à 3,62% pour la variété F154 par rapport aux
lignées non irradiées (témoins) 0,3% et 0,37% ce qui confirme l’augmentation de la teneur en
Strigolactone ou ses dérivés dans les lignées par suite de l’irradiation. De même pour les
caractères morphologiques observés lors de l’étude macroscopique en serre, les lignées issues
de l’irradiation, quelle que soit la dose d’irradiation et la variété, ont présenté des traits
importants en degré d’infection (3,65 à 7,05) qui sont inférieurs par rapport aux valeurs des
témoins (8,10 et 7,45), qu’en longueur maximale de la plante, et surtout en rendement (jusqu’à
73%). L’irradiation a donc changé la structure génétique ou biochimique des lignées irradiées
à avoir une capacité de tolérer l’attaque de Striga asiatica voire à un tel stress.
63
Concernant l’étude cytologique des racines de la plante hôte, des lignées tolérantes de
riz issues de l’irradiation sont obtenues après les observations microscopiques de la racine.
L’infection de la plante parasite Striga asiatica est déterminée par la pénétration de
l’haustorium dans la cellule racinaire de la plante hôte. Toutes les observations sous microscope
photonique des coupes transversales effectuées au niveau des racines prélevées ont montré la
présence de l’haustorium dans leur cellule, ce qui indique que toutes les lignées sont infectées
par le Striga asiatica quelle que soit la variété et la dose d’irradiation (irradiées ou non) ;
présentent toutes donc un attachement du parasite au niveau de la racine de la plante hôte.
Le fruit de la sélection individuelle des plants de riz issues de chacune des lignées pour
chaque dose d’irradiation des deux variétés utilisées lors de ce présent travail a présenté : 73
plantes soit 22,81% se montrent tolérantes à l’attaque de la plante parasite Striga asiatica, 109
plants de riz soit 34,06% à tolérance moyenne, 25 plants soit 7,82% se présentent comme des
lignées sensibles et 113 plants soit 35,31% des lignées susceptibles à Striga asiatica.
D’ici là, il ne faudrait toutefois pas oublier que des milliers de paysans sont toujours
aux prises avec la mauvaise herbe Striga asiatica. Ainsi, les recommandations préconisées par
cette étude porteront sur la multiplication et l’évaluation de la qualité nutritionnelle des lignées
de riz tolérantes sélectionnées, en vue d’une production de lignées résistantes à un tel stress
(biotique ou abiotique). Cela ouvre un vaste champ d’études biochimiques et aussi moléculaires
qui pourraient déboucher sur l’identification et la caractérisation des gènes impliqués dans la
résistance à l’attaque de Striga asiatica.
64
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
65
- AHMIM-RICHARD, A. et BODOY, A., 2009. Caractérisation des exploitations agricoles et
mise en place d’un réseau de fermes de référence dans le Vakinankaratra et l’Amoron’i Mania,
Madagascar, 107p.
- ANDRIANAIVO, A. P., KACHELRIESS, S., KROSCHEL, J. et ZEHRER, W., 1998. Biologie
et gestion de Striga à Madagascar, FOFIFA, DPV, GTZ, 65p.
- ANDRIANJAKA, A., 2011. Développement rapide de lignées de riz (Oryza sativa L. ssp
japonica et ssp indica) et de maïs (Zea mays L.) productives et à caractères désirés. Thèse de
doctorat pour l’obtention du diplôme d’Habilitation à diriger la recherche, Université
d’Antananarivo 132p.
- ANGLADETTE, A., 1967. Le riz : 3e édition, Paris- Presse Universitaire de France 1967. 930p.
- BADIGANNAVAR, A. M. and MURTY, G. S. S., 2007. Genetic enhancement of groundnut
through gamma ray induced mutation-Plant Mutation Reports, Vol. 1, n°3: 16-21.
- BOUWMEESTER, H., MATUSOVA R., ZHONGKUI, S. and BEALE, M. H., 2003.
Secondary metabolite signaling in host-parasitic plant interactions in Plant Biology, n°6: 358-
364.
- DIAGNE, A., 1999. Thème : Criblage du Niébé (Vigna unguiculata (L)Walp.) pour la résistance
au Striga gesneirioides (Willd.) Vatke. Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme
d’ingénieur des travaux agricoles. CNRA/ISRA de Bambey Sénégal. 96p.
- DIALLO, S. and WADE, M., 1995. Situation de la recherche sur le Striga en culture de céréale
au Sénégal. Saheli PM n°4 : 14-33.
- DOBELMANN, J. P., 1976. Riziculture pratique. 1. Riz irrigué. Paris: Conseil interne de
Langue Française, 226p.
- EJETA, G., BULER, L. and BABIKER, A., 1992. New approaches to control of Striga.
Research at Pardue University International Crop Science Congress. Ames Lowa. 12-22 july
1992. FAO/CIMMYT. Rome, 376p.
66
- FAHN, ABRAHAM, 1990. Plant Anatomy, 4th ed. Pergamon Press, Elmsford, NewYork,
329p.
- HESS, D. E. and LENNE J. M., 1999: Striga control in Sorghum and Millet, ICRISAT.
BAMAKO, Mali 27-28 May 1996, 38-40.
- HUSSON, O., MICHELLON, R., CHARPENTIER, H., RAZANAMPARANY, C., MOUSSA,
N., NAUDIN, K., RAZAFINTSALAMA, H., RAKOTOARINIVO, C., ANDRIANAIVO, A.
P., RAKOTONDRAMANANA et SEGUY, L., 2008. Le contrôle du Striga par le système SCV
(Semis direct sur Couverture Végétale permanente). Manuel pratique du semis direct à
Madagascar, vol I. Chap 3. §3.1.
- IAEA, 1995. Manual on Mutation Breeding. 2nd edition. Joint FAO/IAEA Division of Atomic
Energy in Food and Agriculture, Technical report. Serie N° 119. Vienna.
- JULIE, D., PHILIP, P., SWARBRICK, JONE, S., and MALCOLM, C. P., 2007. The molecular
genetic basis of host resistance to Striga species: a way forward in Integrating New
Technologies for Striga Control, 173-184.
- KATHERINE, E., 1965. Plant Anatomy, 2nd edition, New York, 109-125.
- KHUSH, G. S., 1995. Biotechnology approach to rice improvement. IRRI, Manila, Philippines.
AIEA/SM-340/28, 455-473.
- KIM, S. K., 1991. Breeding maize for Striga tolerance and the development of a field infection
technique. Combating Striga in Africa. Proceedings of International Workshop organized by
IITA, ICRISAT, and IDRC, Ibadan, Nigeria, 96-110.
- KONZAK, C. F., 1984. Rôle of induced mutation – Crop Breeding, A Comptemporary Basis,
(Ed) VOSE, P. B. et BLIXT, S.G., Oxford: Pergamon Pression.
- LACHARME, M., 2001. Le plant de riz : données morphologiques et cycle de la plante.
Mémento Technique de Riziculture, Fascicule 2, 22p.
67
- MALUSZYNSKI, M., SIGURBJORNSSON, B., AMANO, E., SITCH, L. and KAMRA, O.,
1991. Mutant varieties – data bank, FAO/IAEA database. Mutation Breeding Newsletter
(MBNL). Vienna, 38: 16-32.
- MICKE, A., DONINI, B., et MALUSZYNSKI, M., 1990. Les Mutations induites en
Amélioration des plantes. In: Mutation .Breed .Rev .Volume. 85, 1-14.
- OBILANA, A. T., KNEPPER, D. and MUSSELMAN, L. J., 1987. Striga (Witchweeds) in
Zimbabwe. Presented at the fourth regional SADCC/ICRISAT Sorghum Millet Improvement
Program Workshop held at Matopos, Zimbabwe. 21 - 24 September.
- ODHIAMBO, G.D. and RANSOM, J.K., 1994. Long term strategies for Striga control. In:
JEWELL, D.C., WADDINGTON, S.R., RANSOM, J.K. and PIXLEY, K.V., 1994. Maize
research for stress environments. Proc. Fourth Eastern and Southern Africa Regional Maize
conference 28 March-1 April 1994. CIMMYT, Harare, Zimbabwe, 263-266.
- OKONKWO, 1966. Studies on Striga senegalensis Benth. I. Mode of host-parasite union and
haustorial structure. Phytomorphology 16, pp. 453-463.
- OLIVIER A., RAMAIAH, K.V. and LEROUX, G. D., 1991. Selection of Sorghum (Sorghum
bicolor (L) Moench) varieties resistant to the parasitic weed Striga hermonthica (Del) Benth.
Weed Res 31, pp. 219-225.
- OSWALD, A., 2005. Striga control – technologies and their dissemination. Crop Protection,
24, pp. 333-342.
- PALIWAL, R. L., GRANADOS, G. et ALENJARO, D. 2002. Le maïs en zones tropicales,
Amélioration et Production. Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et Agriculture.
Rome, 381p.
- RAKOTOARISOA, N.V., 2008. Développement de lignées productives et de lignées tolérantes
au froid par la mutagenèse in vitro à partir des variétés de riz (Oryza sativa L.) «Rojofotsy,
Malady, et IR 58614» Thèse de doctorat. Faculté des Sciences. Université d’Antananarivo.
148p.
68
- RAMAIAH, K. V., PARKER, C., VASUDEVARAO, M. and MUSSELMAN, L. J., 1983.
Striga identification and control handbook - Information, Bulletin 15, Patancheru, India:
ICRISAT, 52p.
- RAVEN, EVERT, R.F., EICHHORN, S. E., 2005. The Biology of plants, New York and
Basingstoke, 733p.
- RAZAFINIRINA, L., 2011. Test de radiosensitivité quelques variétés de riz pluvial et de maïs
cultivées à Madagascar. Diplôme d’Etudes Approfondies, Option: Physiologie Végétale.
Facultés des Sciences, Université d’Antananarivo, 44p.
- RICE ALMANACH, 1997. 2nd edition IRRI (International Rice Research Institute). Los Banos,
ou Manila Philippines.
- SALLE, G. et RAYNAL-ROQUES, A., 1989. Le Striga. La recherche, n°206, vol.20, janvier
1989, 45-52.
- SALLE, G., 2008. L’herbe sorcière.
- SALLE, G., RAYNAL-ROQUES, A., et TURSU, C., 1995. Un fléau en Afrique, les Striga.
La Vie des Sciences 12 : 1.
- SHAIKH, M., 1980. Development of a high yielding chickpea mutant. Mutation Breeding
Newsl- Improvement of grain Legume Production Using Induced Mutations. IAEA, 53-72.
- SOAFANOMEZANTSARA, J., 2011. Effet de l’irradiation sur le comportement au champ de
maïs (Zea mays L.) M1. Diplôme d’Etudes Approfondies, Option: Physiologie Végétale.
Facultés des Sciences, Université d’Antananarivo, 50p.
- SONG, H., KIM, J., OH, J. and KWON, S., 1988. Radiosensitivity and improvement of yield
and disease resistance by induced mutations in Mungbean (Vignaradiatal. Wilczek)-
Improvement of grain Legume Production Using Induced Mutations, FAO/IAEA, 329-339.
69
- TULMANN, N., 1988. Bean breeding program at CENA. Report of bean improvement
Cooperative. USA Vol: 18, 85-86.
- VAN HARTEN, A. M., 1998. Mutation Breeding, Theory and Practical applications, 302p.
- WEAVER, J. E., 1926. Root Development of Field Crops. Mc Graw-Hill Book Company, New
York, 206-217.
70
REFERENCE WEBOGRAPHIQUE
- http ://1 : laurentkretz.wordpress.com/riz-Madagascar
- http ://2 : www.madaplus.info/Production-de-riz-à-Madagascar
- http://3 : www.afriqueinfos.com/articles-sur-le-riz
- http://4 : www.amherst.edu/phytopathology_1998_Striga_asiatica
- http://5 : www.worldbank.org/afr/wps/wp102.pdf
- http://6 : www.wfp.org/contries/madagascar/publication/crop-and-food-assessments
- http://7 : www.futura_science.com
ANNEXES
ANNEXE 1 :
Caractéristiques des deux variétés de riz pluvial B22 et F154 (Source : FOFIFA)
Oryza sativa L. variété B22 non irradiée
Nom : Fotsiambo
Cycle végétatif : 110 -150 jours
Aptitudes culturales : pluvial
Région de Culture : Moyen ouest
Caractéristiques variétales
Hauteur de la plante : 115 à 120 cm
Type des graines : semi-long
Caractéristiques agronomiques
Rusticité très bonne
Tolérance à la pyriculariose : bonne
Paddy
Aristation : nulle
Longueur moyenne du garin : 10,2mm
Teint : jaune paille
Poids de 1000 graines : 39,5g
Caryopse
Longueur : grain semi long
Translucidité : bonne
Rendement en essai
Rendement moyenne : 4t /ha
Rendement maximale observé : 8,5t /ha
Observation particulière
Variété à haut rendement, mais à tendance à verser sous forte fertilisation
Oryza sativa L. variété F154 non irradiée
Numéro d‟introduction ou de collection : 4131
Croisement ou numéro de lignée : Latsidahy x FOFIFA 62
Dénomination : FOFIFA 154 (Ravokatra) ou F154
Origine géographique: Madagascar
Cycle végétatif : 110 -120 jours
Aptitudes culturales : pluvial
Région de Culture : Moyen ouest
Caractéristiques variétales
Hauteur de la plante : 75 cm
Port de la feuille : érigé
Type des graines : long
Aptitude au tallage : élevée
Caractéristiques agronomiques
Rusticité très bonne
Tolérance à la pyriculariose : moyenne
Résistance à la verse : moyenne
Paddy
Aristation : barbu
Longueur moyenne du garin: 13,5 mm
Teint : jaune paille
Poids de 1000 graines : 31g
Caryopse
Longueur : grain long fin, barbu
Translucidité : claire
Rendement en essai
Rendement moyen : 3,3t /ha
Rendement maximum : 9,0t /ha
Observation particulière
Variété à haut rendement, mais à tendance à verser sous forte fertilisation
ANNEXE 2
Références symptomatologiques sur la relation plante hôte-Striga
Cas de la méthode utilisée pour mesurer le degré de tolérance du maïs à Striga hermonthica
1 = tolérante et 9 = sensible (source : Kim, 1991).
Degré de
tolérance
Description des symptômes
Dessèchement des
feuilles (%) Points nécrotiques
Croissance de
l’hôte Epiaison
1 0 0 Normale Normale
2 10 Violet-brun Presque normale Non affectée
3 20 Violet-brun Inhibée Inhibée
4 30 Violet-brun Inhibée Inhibée
5 40 Brun grisâtre Inhibée Inhibée
6 50 Grisâtre Inhibée Inhibée
7 60 Grisâtre Inhibée Inhibée
8 70 Grisâtre Inhibée Inhibée
9 100 100% Mort prématurée Avortée
ANNEXE 3
Résultats des différents calculs
Taux de germination (%)
Variétés Doses Lignée
1
Lignée
2
Lignée
3
Lignée
4
Lignée
5
Lignée
6 Témoins
B 22
100 Gy 90c 90c 90c 90c 90c 80b
50a 200 Gy 90c 85bc 80b 85bc 80b 80b
300 Gy 65b 80c 75bc 75bc 80c 60ab
F 154 100 Gy 80c 80c 75b 75b 85d 70b
47a 200 Gy 90c 95d 75b 85bc 95d 50ab
Taux de survie de plantules (%)
Variétés Doses Lignée
1
Lignée
2
Lignée
3
Lignée
4
Lignée
5
Lignée
6 Témoins
B 22
100 Gy 70c 80cd 60b 85d 75cd 65bc
43,6a 200 Gy 80d 70cd 65c 55b 65c 65c
300 Gy 50ab 50ab 60b 45ab 40a 45ab
F 154 100 Gy 75c 75c 75c 70b 70b 70b
36,5a 200 Gy 90d 85cd 65b 75bc 80c 46,6ab
Taux d’émergence de Striga asiatica (%)
Variétés Doses Lignée
1
Lignée
2
Lignée
3
Lignée
4
Lignée
5
Lignée
6 Témoins
B 22
100 Gy 2,25bc 3,5c 1,87b 1,62b 0,91ab 1,62b
0,3a 200 Gy 1,66b 1,75b 2,62c 2,5bc 1,5b 2,16bc
300 Gy 0,62b 0,62b 0,62b 0,25a 0,25a 0,37ab
F 154 100 Gy 1,87b 2,16bc 2bc 2,5bc 1,87b 3c
0,37a 200 Gy 1,83b 2,75bc 3,62c 0,75ab 1,12b 1,87b
Taux d’infection racinaire (%)
Variétés Doses Lignée
1
Lignée
2
Lignée
3
Lignée
4
Lignée
5
Lignée
6 Témoins
B 22
100 Gy 63,17a 76,92ab 67,03a 74,7ab 68,28a 63,28a
96,64c 200 Gy 81,09b 74,03ab 78,02ab 72,69ab 65,34a 69,74a
300 Gy 82,37bc 77ab 73,16ab 90,03bc 77,14ab 77,52ab
F 154 100 Gy 83,38ab 78,16a 72,69a 75,78a 77,16a 70,84a
92,27b 200 Gy 77,32a 82,23ab 73,31a 79,92ab 79,92ab 83,33ab
Nombre de graines fertiles
Variétés Doses Lignée
1 Lignée 2 Lignée 3 Lignée 4 Lignée 5 Lignée 6 Témoins
B 22
100 Gy 5,13 ab 3,86 ab 7,22 b 6,41 b 4,86 ab 7,00 b
2,00 a 200 Gy 13,05 c 10,64 bc 6,54 b 3,16 ab 14,00 c 10,91 bc
300 Gy 1,37 a 2,00 a 1,40 a 2,87 b 2,00 a 2,25 ab
F 154 100 Gy 3,15 ab 4,92 b 6,78 bc 6,84 bc 7,28 c 5,61 bc
3,00 a 200 Gy 16,46 b 10,80 b 13,45 b 16,38 b 2,64 a 2,14 a
Nombre de graines stériles
Variétés Doses Lignée 1 Lignée 2 Lignée 3 Lignée 4 Lignée 5 Lignée 6 Témoins
B 22
100 Gy 9,81 a 11,87 a 10,11 a 11,52 a 11,40 a 10,38 a
15,12 b 200 Gy 10,29 a 8,92 a 10,76 a 11,41 a 10,46 a 9,76 a
300 Gy 10,10 a 10,40 a 9,00 a 12,11 a 11,44 a 11,00 a
F 154 100 Gy 11,46 a 10,00 a 10,33 a 10,35 a 10,42 a 11,21 a
16,42 b 200 Gy 13,55 a 10,70 a 10,53 a 9,33 a 10,68 a 11,14 a
ANNEXE 4
Résumé des résultats de l’analyse statistique
Degré d’infestation
- B22 100Gy
AnovaModel.1 <- aov(Degré.d.infest ~ Lignées, data=B22_100)
> summary(AnovaModel.1)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 7 168.0 24.001 4.256 0.00287 **
L0 8.100000 2.121320 2
L1 5.200000 2.112619 20
L2 4.9050000 2.183069 20
L3 5.950000 2.282081 20
L5 5.000000 2.221901 20
L7 4.600000 2.521487 20
L8 5.800000 2.700390 20
L0 L1 L2 L3 L5 L7 L8
"c" "ab" "a" "b" "ab" "a" "b"
- B22 200Gy
AnovaModel.9 <- aov(Degré.d.infest ~ Lignées, data=B22_200)
> summary(AnovaModel.9)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 7 122.8 17.542 2.651 0.00135 **
L0 8.100000 2.121320 2
L1 5.200000 2.058998 20
L2 4.900000 2.739093 20
L3 5.950000 2.837252 20
L4 5.000000 2.417045 20
L5 4.600000 2.684752 20
LX 5.800000 2.641272 20
L0 L1 L2 L3 L4 L5 LX
"c" "ab" "a" "b" "ab" "a" "b"
- B22 300Gy
AnovaModel.17 <- aov(Degré.d.infest ~ Lignées, data=B22_300)
> summary(AnovaModel.17)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 7 38.7 5.525 0.886 0.04958*
L0 8.100000 2.121320 2
L10 7.050000 2.523052 20
L5 6.910000 2.796144 20
L6 6.650000 2.543826 20
L7 6.550000 2.368099 20
L8 6.900000 2.562893 20
L9 6.950000 2.084403 20
L0 L10 L5 L6 L7 L8 L9
"c" "bc" "bc" "b" "b" "bc" "bc"
- F154 100Gy
> AnovaModel.25 <- aov(Degré.d.infest ~ Lignées, data=F154_100)
> summary(AnovaModel.25)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 6 102.8 17.129 2.109 0.0162**.
L1 4.95 2.855742 20
L2 4.80 2.790963 20
L3 3.90 2.885536 20
L4 4.85 3.006572 20
L5 6.21 2.635786 20
L6 6.03 2.957595 20
LT 7.45 2.799906 20
L1 L2 L3 L4 L5 L6 LT
"ab" "ab" "a" "ab" "b" "b" "c"
- F154 200Gy
> AnovaModel.32 <- aov(Degré.d.infest ~ Lignées, data=F154_200)
> summary(AnovaModel.32)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 6 182.4 30.395 5.728 2.52e-05 ***
L1 4.31 1.916686 20
L2 3.65 1.731291 20
L3 5.70 2.751076 20
L4 4.45 2.235479 20
L5 5.31 1.954078 20
L6 6.30 2.500526 20
LT 7.45 2.799906 20
L1 L2 L3 L4 L5 L6 LT
"ab" "a" "b" "ab" "b" "bc" "c"
Hauteur maximale
- B22 100Gy
> AnovaModel.2 <- aov(Hauteur.max ~ Lignées, data=B22_100)
> summary(AnovaModel.2)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 7 1132 161.7 1.382 0.022
L0 81.00000 30.373433 37 9**
L1 49.66667 4.405878 18 2
L2 53.72222 4.944463 18 2
L3 51.11111 4.751333 18 2
L5 51.61111 4.299643 18 2
L7 49.88889 7.250873 18 2
L8 53.00000 5.785038 16 4
L0 L1 L2 L3 L5 L7 L8
"b" "a" "a" "a" "a" "a" "a"
- B22 200Gy
> AnovaModel.10 <- aov(Hauteur.max ~ Lignées, data=B22_200)
> summary(AnovaModel.10)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 7 1138 162.6 1.334 0.0241*
L0 81.00000 NA 1 1
L1 49.88889 6.506909 18 2
L2 49.23529 6.685146 17 3
L3 47.37500 4.814907 16 4
L4 47.47059 3.043798 17 3
L5 49.06250 4.918926 16 4
LX 48.43750 4.843810 16 4
L0 L1 L2 L3 L4 L5 LX
"b" "a" "a" "a" "a" "a" "a"
- B22 300Gy
> AnovaModel.18 <- aov(Hauteur.max ~ Lignées, data=B22_300)
> summary(AnovaModel.18)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 7 3002 428.8 2.892 0.0089 **
L0 81.00000 NA 1 1
L10 43.83333 6.102657 12 8
L5 41.23077 8.166536 13 7
L6 40.50000 6.552353 16 4
L7 42.80000 4.662924 15 5
L8 41.60000 6.609517 15 5
L9 35.75000 6.942622 16 4
L0 L10 L5 L6 L7 L8 L9
"b" "a" "a" "a" "a" "a" "a"
- F154 100Gy
> AnovaModel.26 <- aov(Hauteur.max ~ Lignées, data=F154_100)
> summary(AnovaModel.26)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 6 1873 312.19 12.76 1.51e-10 ***
L1 49.06250 2.489143 16 4
L2 50.75000 2.144761 16 4
L3 47.86667 3.502380 15 5
L4 54.40000 3.942443 15 5
L5 52.35294 5.302608 17 3
L6 53.07143 4.827235 14 6
LT 63.70000 10.770845 10 10
L1 L2 L3 L4 L5 L6 LT
"ab" "ab" "a" "b" "ab" "ab" "c"
- F154 200Gy
> AnovaModel.33 <- aov(Hauteur.max ~ Lignées, data=F154_200)
> summary(AnovaModel.33)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 6 3824 637.3 6.212 1.38e-05 ***
L1 44.44444 7.421925 18 2
L2 46.21053 8.904300 19 1
L3 47.60000 11.102123 15 5
L4 48.23529 7.628314 17 3
L5 44.47368 10.854433 19 1
L6 38.72727 15.093647 11 9
LT 63.70000 10.770845 10 10
L1 L2 L3 L4 L5 L6 LT
"ab" "b" "b" "b" "ab" "a" "c"
Nombre des graines fertiles
- B22 100Gy
> AnovaModel.4 <- aov(Nb.gr.fertiles ~ Lignées, data=B22_100)
> summary(AnovaModel.4)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 6 152.6 25.436 3.145 0.000811 ***
L1 7.103333 2.294922 15 5
L2 5.116667 2.748160 15 5
L3 9.132222 4.737557 9 11
L5 7.851765 2.501470 17 3
L7 12.506667 2.133631 15 5
L8 4.850000 3.219260 12 8
L0 L1 L2 L3 L5 L7 L8
"a" "b" "ab" "bc" "b" "c" "ab"
- B22 200Gy
> AnovaModel.13 <- aov(Nb.gr.fertiles ~ Lignées, data=B22_200)
> summary(AnovaModel.13)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 6 1243 207.24 8.618 4.13e-07 ***
L0 2.010000 1.000000 3 15
L1 9.578824 5.067921 17 3
L2 17.742857 3.815094 14 6
L3 9.755455 4.612237 11 9
L4 5.206667 1.850471 12 8
L5 13.330000 6.646941 12 8
LX 22.416667 6.331140 12 8
L0 L1 L2 L3 L4 L5 LX
"a" "b" "c" "b" "ab" "bc" "d"
- B22 300Gy
> AnovaModel.20 <- aov(Nb.gr.fertiles ~ Lignées, data=B22_300)
> summary(AnovaModel.20)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 6 12.91 2.1521 3.407 0.00807 **
L0 2.010 1.0000000 3 15
L10 2.030 0.8944272 6 14
L5 1.255 0.5175492 8 12
L6 2.610 0.8660254 9 11
L7 1.430 0.5163978 10 10
L8 3.165 0.8345230 8 12
L9 3.010 1.2583057 4 16
L0 L10 L5 L6 L7 L8 L9
"a" "a" "a" "ab" "a" "b" "b"
- F154 100Gy
> AnovaModel.28 <- aov(Nb.gr.fertiles ~ Lignées, data=F154_100)
> summary(AnovaModel.28)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 6 210.7 35.11 4.278 0.000866 ***
L1 9.713846 1.143544 13 7
L2 11.333077 2.900044 13 7
L3 15.015714 2.887069 14 6
L4 18.046154 3.362691 13 7
L5 10.285714 3.667499 14 6
L6 8.835385 3.096731 13 7
LT 3.330000 1.000000 7 13
L1 L2 L3 L4 L5 L6 LT
"ab" "b" "bc" "c" "ab" "ab" "a"
- F154 200Gy
> AnovaModel.35 <- aov(Nb.gr.fertiles ~ Lignées, data=F154_200)
> summary(AnovaModel.35)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 6 2745 457.5 18.4 6.78e-13 ***
L1 21.831538 5.0598976 13 7
L2 12.000000 5.4405882 15 5
L3 15.254545 5.8542914 11 9
L4 12.754615 7.7625003 13 7
L5 6.282857 1.2157393 14 6
L6 21.252857 0.6900656 7 13
LT 3.330000 1.0000000 7 13
L1 L2 L3 L4 L5 L6 LT
"c" "b" "bc" "b" "ab" "c" "a"
Nombre des graines stériles
- B22 100Gy
> AnovaModel.5 <- aov(Nb.gr.stériles ~ Lignées, data=B22_100)
> summary(AnovaModel.5)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 7 81.7 11.66 1.695 0.0129**
L0 20.52000 NA 1 1
L1 13.57250 3.331041 16 4
L2 12.11500 2.680174 16 4
L3 11.00111 2.758824 9 11
L5 11.62941 2.477843 17 3
L7 12.44000 1.956674 15 5
L8 17.57462 1.502135 13 7
L0 L1 L2 L3 L5 L7 L8
"c" "b" "ab" "bc" "b" "c" "ab"
- B22 200Gy
> AnovaModel.14 <- aov(Nb.gr.stériles ~ Lignées, data=B22_200)
> summary(AnovaModel.14)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 7 96.0 13.71 1.628 0.0139**
L0 20.520000 NA 1 1
L1 15.554118 3.584074 17 3
L2 8.578571 2.200150 14 6
L3 13.759231 1.535895 13 7
L4 17.206667 1.505042 12 8
L5 10.661538 1.941451 13 7
LX 8.609231 4.512092 13 7
L0 L1 L2 L3 L4 L5 LX
"c" "b" "a" "ab" "bc" "ab" "a"
- B22 300Gy
> AnovaModel.21 <- aov(Nb.gr.stériles ~ Lignées, data=B22_300)
> summary(AnovaModel.21)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 7 98.47 14.067 4.798 0.0289 **
L0 20.52000 NA 1 1
L10 14.00444 1.5898987 9 11
L5 14.50000 1.2866839 10 10
L6 16.41000 1.4298407 10 10
L7 18.00000 1.3483997 12 8
L8 17.11111 0.9279607 9 11
L9 18.44000 1.4142136 6 14
L0 L10 L5 L6 L7 L8 L9
"c" "b" "b" "bc" "bc" "bc" "b"
- F154 100Gy
> AnovaModel.29 <- aov(Nb.gr.stériles ~ Lignées, data=F154_100)
> summary(AnovaModel.29)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 6 28.3 4.712 0.334 0.001917**
L1 12.87667 3.719959 15 5
L2 13.00000 5.000000 15 5
L3 11.88333 4.203173 15 5
L4 9.14714 3.564939 14 6
L5 13.13857 3.081316 14 6
L6 16.71429 3.092884 14 6
LT 17.82857 1.902379 7 13
L1 L2 L3 L4 L5 L6 LT
"b" "bc" "ab" "a" "bc" "bc" "c"
- F154 200Gy
> AnovaModel.36 <- aov(Nb.gr.stériles ~ Lignées, data=F154_200)
> summary(AnovaModel.36)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 6 165.6 27.60 1.632 0.00208**
L1 12.415556 6.261199 18 2
L2 10.445882 3.057055 17 3
L3 13.528462 2.470337 13 7
L4 13.883333 5.665266 15 5
L5 17.147500 1.956826 16 4
L6 7.532857 2.478479 7 13
LT 17.828571 1.902379 7 13
L1 L2 L3 L4 L5 L6 LT
"b" "ab" "bc" "bc" "c" "a" "c"
Nombre de panicules
- B22 100Gy
> AnovaModel.6 <- aov(Nb.Panicules ~ Lignées, data=B22_100)
> summary(AnovaModel.6)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 7 3.483 0.4976 7.848 2.49e-07 ***
L0 1.000000 NA 1 1
L1 1.000000 0.0000000 16 4
L2 1.000000 0.0000000 16 4
L3 1.444444 0.5270463 9 11
L5 1.000000 0.0000000 17 3
L7 1.000000 0.0000000 15 5
L8 1.461538 0.5188745 13 7
L0 L1 L2 L3 L5 L7 L8
"a" "a" "a" "b" "a" "a" "b"
- B22 200Gy
> AnovaModel.15 <- aov(Nb.Panicules ~ Lignées, data=B22_200)
> summary(AnovaModel.15)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 7 3.317 0.4739 2.433 0.0257 *
L0 1.000000 NA 1 1
L1 1.529412 0.5144958 17 3
L2 1.428571 0.5135526 14 6
L3 1.307692 0.4803845 13 7
L4 1.000000 0.0000000 12 8
L5 1.461538 0.5188745 13 7
LX 1.230769 0.4385290 13 7
L0 L1 L2 L3 L4 L5 LX
"a" "b" "ab" "ab" "a" "ab" "a"
- B22 300Gy
> AnovaModel.22 <- aov(Nb.Panicules ~ Lignées, data=B22_300)
> summary(AnovaModel.22)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 7 7.130e-32 1.019e-32 0.734 0.644
L0 1 0 7 11
L10 1 0 9 11
L5 1 0 10 10
L6 1 0 10 10
L7 1 0 12 8
L8 1 0 8 12
L9 1 0 6 14
L0 L10 L5 L6 L7 L8 L9
"a" "a" "a" "a" "a" "a" "a"
- F154 100Gy
> AnovaModel.30 <- aov(Nb.Panicules ~ Lignées, data=F154_100)
> summary(AnovaModel.30)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 6 2.840e-33 4.725e-34 0.87 0.52
L1 1 0 15 5
L2 1 0 15 5
L3 1 0 15 5
L4 1 0 14 6
L5 1 0 14 6
L6 1 0 14 6
LT 1 0 7 13
L1 L2 L3 L4 L5 L6 LT
"a" "a" "a" "a" "a" "a" "a"
- F154 200Gy
> AnovaModel.37 <- aov(Nb.Panicules ~ Lignées, data=F154_200)
> summary(AnovaModel.37)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 6 4.82 0.8033 4.501 0.000507 ***
L1 1.444444 0.5113100 18 2
L2 1.500000 0.5144958 18 2
L3 1.571429 0.5135526 14 6
L4 1.333333 0.4879500 15 5
L5 1.000000 0.0000000 16 4
L6 1.000000 0.0000000 7 13
LT 1.000000 0.0000000 7 13
L1 L2 L3 L4 L5 L6 LT
"b" "b" "b" "ab" "a" "a" "a"
Nombre de talles
- B22 100Gy
> AnovaModel.7 <- aov(Nb.talles ~ Lignées, data=B22_100)
> summary(AnovaModel.7)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 7 13.01 1.8586 4.11 0.000496 ***
L0 1.000000 NA 1 1
L1 1.833333 0.7071068 18 2
L2 2.333333 0.6859943 18 2
L3 1.444444 0.6156988 18 2
L5 1.944444 0.8726041 18 2
L7 1.722222 0.6691132 18 2
L8 1.812500 0.5439056 16 4
L0 L1 L2 L3 L5 L7 L8
"a" "bc" "c" "ab" "bc" "b" "bc"
- B22 200Gy
> AnovaModel.16 <- aov(Nb.talles ~ Lignées, data=B22_200)
> summary(AnovaModel.16)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 7 13.76 1.9654 5.038 6.38e-05 ***
L0 1.000000 NA 1 1
L1 2.000000 0.5940885 18 2
L2 2.117647 0.6002450 17 3
L3 1.687500 0.6020797 16 4
L4 1.764706 0.6642112 17 3
L5 2.250000 0.8563488 16 4
LX 2.375000 0.5000000 16 4
L0 L1 L2 L3 L4 L5 LX
"a" "bc" "bc" "b" "b" "bc" "c"
- B22 300Gy
> AnovaModel.24 <- aov(Nb.talles ~ Lignées, data=B22_300)
> summary(AnovaModel.24)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 7 6.977 0.9967 2.859 0.00984 **
L0 1.000000 NA 1 1
L10 1.833333 0.8348471 12 8
L5 1.769231 0.7250111 13 7
L6 1.562500 0.7274384 16 4
L7 1.333333 0.4879500 15 5
L8 1.333333 0.4879500 15 5
L9 1.125000 0.3415650 16 4
L0 L10 L5 L6 L7 L8 L9
"a" "ab" "b" "ab" "ab" "ab" "b"
- F154 100Gy
> AnovaModel.31 <- aov(Nb.talles ~ Lignées, data=F154_100)
> summary(AnovaModel.31)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 6 22.2 3.701 10.73 4.18e-09 ***
L1 2.312500 0.6020797 16 4
L2 2.375000 0.6191392 16 4
L3 2.066667 0.7988086 15 5
L4 2.866667 0.5163978 15 5
L5 2.294118 0.6859943 17 3
L6 2.142857 0.3631365 14 6
LT 1.000000 0.0000000 10 10
L1 L2 L3 L4 L5 L6 LT
"bc" "bc" "b" "c" "bc" "b" "a"
- F154 200Gy
> AnovaModel.38 <- aov(Nb.talles ~ Lignées, data=F154_200)
> summary(AnovaModel.38)
Df Sum Sq Mean Sq F value Pr(>F)
Lignées 6 34.14 5.690 15.87 1.25e-12 ***
L1 1.555556 0.5113100 18 2
L2 2.666667 0.5940885 18 2
L3 2.428571 0.7559289 14 6
L4 2.470588 0.6242643 17 3
L5 1.777778 0.7320845 18 2
L6 1.222222 0.4409586 9 11
LT 1.000000 0.0000000 10 10
L1 L2 L3 L4 L5 L6 LT
"ab" "c" "c" "c" "b" "ab" "a"
UNIVERSITE of ANTANANARIVO DEPARTMENT of PLANT BIOLOGY
FACULTY of SCIENCES and ECOLOGY
Memory of Masters in Plant Biology and Ecology
Option: Plant Physiology
Title: CYTOLOGICAL SCREENING OF TOLERANT RICE (Oryza sativa (L.)) LINES TO
THE PARASITIC WEEDS Striga asiatica (L.) Kuntze
Author: Vonintsoa TSARANIRINA
Maître ès-Sciences
ABSTRACT
The irradiation of rice seeds at different doses followed by successive selection in the
field and greenhouse has identified some putative mutant rice lines tolerant to Striga asiatica from
the 4th generation (M4) that constitute the subject of this study. The putative mutants selected rice
lines in the greenhouse were planted in the soil inoculated by Striga asiatica seed in order to
evaluate the tolerance of those lines by the roots cytological analysis.
The evaluation of all parameters such as the morphological phenomena in the greenhouse
of irradiated rice lines has shown a significant difference between them and to their respective
control. The increase of the irradiation dose has significantly reduced the germination rate however
it maintains the survival of the studied lines. The irradiated lines have shown a lower degree of
wilting from 3.65 to 7.05 compared to the control 8,10 and 7,45, and low root infection of 63.17 to
90.03%, and with an important seeds yield of 9.36 to 73.84% versus 8,92 and 15,74% for the
controls.
According to the macroscopic and microscopic examination of the studied rice plants,
any plant of the two controls was selected to be tolerant. For B22 100Gy variety, 12 plants were
identified tolerant and 28 mid-tolerant, at 200Gy, 17 were tolerant and 17 an average tolerance and
at 300Gy, any plants were identified tolerant if 26 have shown an average tolerance. About the
F154 100Gy variety, 20 plants were observed tolerants and 19 moderately tolerant; for the dose
200Gy, 24 plants were tolerant and 14 moderately tolerant. The remaining are sensitive and
susceptible to S. asiatica plants. Irradiation could change the structure of the gene in the irradiated
rice lines and has improved their ability to tolerate the attack of S. asiatica even to other such stress.
Those tolerant mutant rice lines are described as having post-attachment resistance.
These selected tolerant rice lines will be subjected for further biochemical and molecular
analyzes and then for multiplication in large scale of resistant rice lines.
Keywords: haustorium, irradiated rice lines, Oryza sativa (L.), Striga asiatica (L.) Kuntze,
screening cytological, tolerance.
Supervisor: Dr Noronirina V. RAKOTOARISOA
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO DEPARTEMENT DE BIOLOGIE ET
FACULTE DES SCIENCES ECOLOGIE VEGETALES
Mémoire d’obtention du Diplôme d’Etude Approfondie (D.E.A)
Option : Physiologie Végétale
Titre : SELECTION CYTOLOGIQUE DE LIGNEES DE RIZ TOLERANTES A LA
PLANTE PARASITE Striga asiatica (L.) Kuntze
Par : TSARANIRINA Vonintsoa
Maître ès-Sciences
RESUME
L’irradiation des graines de riz à différentes doses suivie de sélection successives au
champ et en serre ont permis d’identifier quelques lignées de riz putatives mutantes issues de
la 4ème
génération (M4) qui font l’objet de cette étude. La culture des lignées de riz mutées
inoculée des graines de Striga asiatica a été effectuée en serre afin d’évaluer par analyse
cytologique des racines la tolérance des lignées présélectionnées à l’attaque de S. asiatica.
L’analyse des paramètres étudiés a montré que lors de l’évaluation des phénomènes
morphologiques en serre, les lignées de riz irradiées présentent toutes une différence
significative entre elles et par rapport à leur témoin respectif. L’augmentation de la dose
d’irradiation diminue significativement la germination, par contre elle maintient la survie des
lignées étudiées. Les lignées irradiées des deux variétés présentent un degré de flétrissement
inférieur de 3,65 à 7,05 par rapport aux témoins 8,10 et 7,45 , un taux d’infection racinaire
faible de 63,17 à 90,03% et avec un rendement en graines important de 9,36 à 73,84% contre
8,92 et 15,74% pour les témoins.
D’après les examens macroscopiques et microscopiques des plants de riz étudiés,
aucune plante n’a été sélectionnée tolérante issue des lignées témoins des deux variétés.
Quant aux lignées irradiées : pour la variété B22 100Gy, 12 plantes ont été identifiées
tolérantes et 28 moyennement tolérantes, pour les irradiées à 200Gy, 17 plantes tolérantes et
17 à tolérance moyenne, et à 300Gy, aucune plante n’a été considérée tolérante si 26 ont une
tolérance moyenne. Pour la variété F154 100Gy, 20 plantes sont tolérantes et 19
moyennement tolérantes, or pour la dose 200Gy, 24 plantes sont tolérantes et 14
moyennement tolérantes. Les restes sont des plantes sensibles et susceptibles à S. asiatica.
L’irradiation pourrait donc changer la structure au niveau du gène des lignées de riz irradiées
et a permis d’améliorer leur capacité de tolérer l’attaque de S. asiatica voire à un tel stress.
Ces lignées mutantes tolérantes sont décrites comme ayant une résistance post-attachement.
Ces lignées de riz sélectionnées tolérantes ainsi obtenues feront l’objet de
multiplication, d’analyse biochimique et moléculaire pour la production ultérieure des lignées
résistantes à S. asiatica.
Mots-clés : haustorium, lignées de riz irradiées, Oryza sativa (L.), Striga asiatica (L.) Kuntze,
sélection cytologique, tolérance.
Encadreur : Dr Noronirina V. RAKOTOARISOA