ZL assurée a-horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/... · 2013. 10. 16. · DIGOUTTE...
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Par MA GERMAIN, J. MILLAX, ' J.P. EK)UZAN e t A. MART%L:
La surveillance de l a fièvre jaune ZL CAMEROUN es t assurée
conjointement par l e laboratoire de Virologie de l ' I n s t i t u t Pasteur du a- MEROUN e t pm lléquipe dfEl?toraologie M6dicnle de 1'ORSTOM; e l l e fait par-
t i e intdgrmte de leur. progrcame comiun*d'6tude des Arboviroses en générd.*
Dews l e cadre du i t isposi t i f de sunei l lance permmento de 13 fièvre jaune en
Afrique Occidentale, l e Centre Rdgiogal OMS de Réf6rmce p o w l e s lirbovirus, 'a l ' I n s t i t u t Pasteur de Dakar préconisait l a délimitation des foyers poten-
r
de Fièvre Jaune. Nous osrons, dcms cet espr i t , entrepris L'étude de di-
verses regions du CUEROUN l o r s d' enquetes couplees entomologiques et r h o -
.logiques e t nous somes en mesure d
nant une t e l l e enquete wtuel1emia.t;
I .
~ ~ t ~ t s concer-
Le Nord Caneroun Occidental. (Ddpartements de GWOmXG, a- I"~EI\IBL, NSO, " B E e t l"I), dont l a presque to t a l i t é des terres se situe m-
1 dessus de 1 O00 m. jouit. d'un clima$ tPopic.d humide de norhgne : pluvf0mk.-
t r i e annuelle élevée, s,dson &che unique et nieux m q u é e que dans le Sud,
nogennes thermiques net tement plus basses. La physionomie ve"g6tde es t
celle d'une savnne ,guinéenne, av;ec galeries e t reliques forestières,r pre-
s hauteurs l 'aspect d'une prairie,. Le peuplement es t en mc*nts 'es densd e t l 'habi ta t 's'étend jusqu"& des alt i tudes un peu su-
pdriewcs à 2,000 M, Il s ' p g i t en gén6snl. de tq-rc2zg. CU de pMures rela- tivement prospères e t il existe respectivement 'a Ndu et Santa de vastes plantations de th6 & de caf6? tandis que l a plnine de Ndop est en cours d'mé-
.3 ,
nagerient r iz icole . . :. .
If
Rotre attention n 6tk ?-ttirhe sur cet te région p,w l'zbon- c'mce en cartnins bioptopes, ? 7 ngZ-csivit6 et- l o rythme d'zctivit6 assez pairti-
culier qu'y affecte L&C&c2>ïicanus (Thcobnld) connu p o w etre, en iXrique, 0. R. s. KO, M. fonds Documentaire
. .. . .. . b)- une enquete s6rologique pamni les hum,?ins.
c)- des recherches sur l e s r6scrvoirs mimaux d'arbovirus. I .
tiques piqueurs.
Les differents rhapitres de ce programme sont en é t a t d'avan-
,cenent t r è s inégal e t nous commenterons essentiellement i c i des données Rf-
férentes aux deux premizrs (Ecologie d'&des africmus, SQrologie humaine).
1 .- gedesGtfric!ym.
L' espkce est remcarquablenent abondante e t se montre très agressive dans l e s peuplements de raphias qui wconpagnent l a plupart des
torrents Òu occupent l e s bas fonds narécagem. E& début de scdson des
matinée, jusqu'b 95 femelles pas heure e t app
le plus originel et l e
milieux de nontngne ob nous l'étudions. E l l e est en e f fe t I o i n de concor-
der pleinement avec ce que l'on s a i t de l'éthologie de l'espèce en fore t de
basse DU moyenne alt i tude, ob e l l e a f a i t l 'objet d'études très,com$lètes de
l a Fart de HADDOW, GIILIXM' et coll, en OUGANM, et de MkTTlXGLY en NIGERIA du Sud. Portant pmallblement sur l e s diff4rents niveam de l a voate fores-
t i è re , l e s observatj-ons de ces auteurs tendent 8, montrer que l n population
d'un l i e u se l ivre , au c o m dfun rrycthchbm, 8. des, ddplacements verticaux
ry-thm6s. Essentiellenent groupée au niveau du s o l pendznt l e jour mais n'y
- , q 3:) - manifestant qu'Ge act ivi té discrète, e l le s'dlève au-dess& de cc1ui-d.
re qui su i t ce dernier par une vague d'intense act ivi té ayant pour l ieu
d'élection la . s t ra te moyenne de l a canopee e t au cows de laquelle peuvent
&re capturés jusqu"a 55$ des individus piquant au cours du nycthémère
dre ampleur e t d'autant plus retzrd.6 (de une à t r o i s heures) que l'on. s'éloi-
-'dans l*heLre préc&dant l e coucher du soleil . Elle s'exprime dams l'heu-
... (REIDBOW, , .." 1965). Dans l e s s t ra tes supgrieures ce pic d 'activit6 est de mob-
us-
avan-
gne du sol . La popdation n'entsetient ensuite qu'une faible activité e t de-
meure dans l a canopéc jusqu'h l'aube. Après l e lever du so le i l e l leest de
nouveau: phsente au sol, LO p rof i l gdnérd des captures montre a ins i
l'dvidence que l e s fermAles d'A. africanus sont, en for& dense, des in-
sectes qui se nourrissent essentielloment dans l a froTFddson e t pendant l e s quatre premières heures suivant l e coucher du solei l . Les observations fai-
t e s sur m e tom en foret , pres de Y A O E , corroborent en gros ces données
(RICKENBAm e t coll. 1969).
- .
- _ , . _ -
d m l e s bio
vient 'd' @tre
une ràphiale
Min de voir dans queixe mesmo le topas d 'alt i tude quil no& intéressent,
rappele, nous avom i n s t a l é S: BEXDIXJ.
mkcageuse si'tuée à 1 l'O0 m, une t o u r 4cologique de 5 m de haut
t d"A*afriC"
du EEhérrl¿t q d
de NdOP), dans
grace à laquelle peuvent se pratiquer simultanément des captures &u s o l e t
dans l a frondaison. des palmiers. Ees captures sont par aiZleurs conduites au
s o l dans un f l o t de raphias de Sabe, situé dans le meme secteur, à une dti- tude de 1 a0 m que nous pensons voisine de I n limite sup6rieure de rkpar- t i t i o n de lresp&ce, Commence en Juin 1969 e t devant se poursuivr? on 1970,
ce progrcame a permis jusqu'ici la. réalisation de 16 captures de 24 h, dont
now cormenterom brihemenk l e s premiers &sul ta ts en nous basant principa-
lement sur.ceux olbtohus B Bambalang.
1
" -
-
L'opposition : acctivité diurne pddominant au s o l - activité
fio mixwrre c 67,@ dea capf7~xoa de ,jour
- - L b D - Se retrouve de meme l e pic d'activit6 post-cn5pusculaire -
(18-1 9h) (1 ), nais celui-ci ne pssente plus que 2 3 , s des captures eff ec- tuées sur l'ensemble du nycthdmère,
'
L'apparente ascension de la population dans l'heure prédé ' dant l e coucher du so le i l est &galement objectivable, l e rapport tour/sol
des captures passe respectivement de 16 B 19 h pas l e s valeurs 0,g - 1,s - 1 , 5 e
L' activit6 nocturne se maintient I B un degr6 faible à par t i r de
21 h, e t se trouve donc bien concentrge dans l e s t r n i s heures suivaut l e
coucher du soleï!.. I.. - -
Pendaht l e ,iour, l ' ac t iv i té an s o l est ~ a r contre beauc-os
plus i m w d m t e que
de basse OU movenne altitude. &alui. B 38,476, e l l e n 'es t pas lo in d'e'galer
en importance 1 'ensemble de 1 activité noc-t& ( so l + frondaisons = 41 ,-+'$). On note, centrQe sur l t i n t en ra l l e 10-12h, m e vo,gue de particulière activité,
Si l''on additionne les captures r6alis6es au s o l e t dans fila frondaison pen-
dmt ces deux derniAres 'heures, on constate qu'elles constituent 1Lfr6$ des
captures de l'ensemble du nycthém&m, contre Op@ seulement à Zika, Ouganda
(EADDOW, 1965)
l a i s s s e n t pr4voir l e s études f a i t e s en for&
. ,
Le rapport des captures t o t a l di"es (sol + frondaisons) 8. l a cap tue totale du nycthémère es t Qgdement intéressant B considérer, L1 montre qu*B Basnbalang, 58% des captures d'A. africanus ont l i eu de jour
'contre 12,@ seulement 'a Zika,
Il. découle de ces faits que dans l e Nord du Cameroun Occfdefital,
A, africanus, abondant dans les raphides et t r è s antwpophile, a essentiel- lenent une a t i v i t 6 diurne et pi-édcminant au sol . Agent de tr,ulsmission prin-
c i p d de 12 f i b m e jaune sylvatique et connu como lfwl des vecteurs du v i m
chikun(yunya, il so trriuve i c i , de pm les particularit& de son com'porteI;lent
( I ) Le jour e t l a nuit sont respectivement divisds en 12 parties Qgdes ou
"heures th&oriques". 6h e t 18h désignent donc invariablement l e s lever
- ---
i. e t coucher du soleil.
- P
C-
1 I -
* de
!t
.er - 4@ *
.vité . ,en-
le s
Tanda
8.
Il
3nt a l , itiel-
prin-
virus mient -- ou
rer
en étrait contact avec l'bample qui ,v i s i te réguli&ement l e s peuplements de raphias lors de ses récoltes de vin de palmes, des puisc?ges d'eau ou des
to i l e t t e s - quotidiennes . Cette situakion comporte des v i r tua l i tés épidémio-
logiques qu ' i l convient sans doute de ne pm négliger, '6n des b8gionS ou
existe une faune simienne relativement , - abond'mte ( C e r c o p i t h e c m m ,
Pari0 sp). Dans l a f o r & de Manéra (Ethiopie), situc?e b 1 200 m d'altitude,
N3RI e t coll . s igndent déjà l e f a i t qÛfen Septembre e t Octobre ce t te es-
pèce pique l 'home au sol e t l e jugent come pouvant "expliquer l e s conta-
mination humCainos d' origine sylvatique sans que d' autres vecteurs puissent &re mis en
et Aedes sia-~soni* sont bgalenent présents dans l e s régions que nous Qtudiona et font également 1 f ob je t d' investigations .
Il convient d 'a i l leurs $ci de signaler qu'A&s a e m t i
2.- Js&ements B par t i r de l o t s de moustimes.
Jusqu'ici 91 l o t s ont Qt6 inoculés repksentmt w1 total . de
7 518 moustiques; 4 souches en ont Q t d isolées qui sont en cours d ' identifi- cation à l ' I n s t i t u t Pasteur de 1w(AR.
' . , 3.- Enquete sérologiuue :
3.1 . M&&riel et M6thode :
3.1 .I . S d m s :
Cette enqu&te sleffoctue dans le cadre d*mq cnmpagnq de prospection effectu6e d m ca t ie région pas l ' é q e p e mobile des Gr*,zndes En-
démies. L a population 6ta.nt rassemblée, l e s sii;j.ets sont choisis m hasard
dans l e s différentes trnvlches d'&e.
Nous avons pu Btudier ?O3 sdrums provenmt de 3 villages d i f f h n t s .
Ces s d m s ont ét4 tes t& après traitement pm adsorption
sur Kaolin et globules rouges d'oies.
, . . . , . . . I , I
Notons la prdsence de 6 s&"s posit ifs contre l'mti&!ne F'NV,
dont 2 réagissant exclusivement avec cet antigène provienn'ent de sujets
de 8 e t I 4 m.
E t q t ,dom6 l e ti$= fa$ble de cas reactio .. . . . . 0 /1 a QU 1 h o ) , 1'Bge des sujets, e t los corrélations anti&niques qui existent J \à L ' i n t Q - r i eur du groupe B, .il es t inpossible d 'attr ibuer l a prés
corps ?i un contact mec l e virus amaril, mem dans l e cas dq.;r$action iso,
16e vis-h-vis du seul antigène RNV; il s'agit très vraisemblablement d'an-
ticorpa h6térologues w c i t 6 s par un virus de ce groupe, différent de ceux ut ïbisés &ins notra g a m e de oriblege. ,
. . - . . _- - _,._" - - -
Le tableau I: met en évidence des variations inportantes du I .
nombre de serologies positives selon les villages prospect
si nombreux facteurs intervi"& &ans 1' écblogie des Arbovìroses qu'une variation meme uiniue de l'un d'eux suffit B d6t ru ix cet équilibre et ?i
interrompre leur cycle. Nous avons i c i w113 confimation de cet te notion de
foyers hyperendédques parfois tr&s locaLis6s dans bovisjoses : les villages de BANOUNKA e t de BAR&NKI-TRTI?GO sont sihués dans
une zone do v6gétation relativement abondante, d o r e que le vjllage de BWSXNG, distant de 5 2% 6 Kms des p&c&dents, se trouve au centre d'une
zone plus dénudée.
En effet, de
Le pourcentagc de posit ivité &eVé pour le groupe A (%$), 1, très &ible pour BUN (18) concordent mec faible pour le groupe B (1
ceux trouvés par B R O T W e t WTJX dans l n zone de 8avma humide de
ltAdmmua au CAHERUUR ORI", par CHETAUX et CHIPPNTX-HWPBLITE, par DIGOUTTE e t NGuyEN-TRU"JONG dans l a zone de savane arbode de la RCt!. f
goNcLusIoHs :
Dans cet te région f e d i l e e t relativenent peuplke ob semme
exister une circulation abondante des arbovirus classiques des nones de
savane come en temoignent Xes premiers résultats de notre enquete s6rolo- gique, sont en outre &unies des conditions qui en font une mne particuliè-
rement expos& au risque dfQpid6mie de f S v r e jaune.
- 4 4 6 - -i . -
I l I - Popdation particulièrement réceptive car non vaccinée et ne pré,:.
IC
1' . sentant pratiquement pas dt anticorps aati-amarils p: F, - Présence des t r o i s vecteurs classiques de l a fièvre jaune en
' Afrique, .addes africwus, e t aedes s ~ l s s o n i , Nous avons in- sis té tout particulièrenent sur Aedes africanus- dont l'abondance e t l e cycle
d'agressivité t rès originaJ. d,u?s cet te région en font un vecteúr &entuel
p a t icul'ièrenent dangereux,
Enfin, il faut signaler l a proxinit8 de régions du NIGERIA o
l e v i m ammi2 semble se maintenir en activité come'en témoignent l e s no b r e u cas notifiés 2i l'OMS de 1950 B 1959 dans los régions limitrophes du
Sud-Est de l a NIGERLa e t l 'actuel foyer du plateau de la Bénoué.
, . . . . . . , .. , . .
I . . .. .i" . . I . I
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