Belgacom 1997

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http://archives.lesoir.be/belgacom-pete-des-flammes_t-19970221- Z0DCAD.html This node will contain a number of div.page. BELGACOM PETE DES FLAMMES SIMON,CHRISTINE Page 6, Vendredi 21 février 1997 reference interne: t-19970221-Z0DCAD reference Hermes: 41085 BELGACOM EN GRANDE FORME Le GSM dope les résultats de Belgacom qui affiche une bonne santé insolente en 1996... mais s'oblige à tailler dans ses effectifs. L'opérateur belge des télécommunications va bien. Très bien même. Ses résultats 96, approuvés par son conseil d'administration, satisferont ses actionnaires, le consortium ADSB (les opérateurs Ameritech, Danmark Telecom, Singapore Telecom et les trois financiers belges, la Sofina, la Kredietbank et le Crédit Communal qui ensemble disposent de 5 % des parts) et l'Etat belge, toujours majoritaire avec 50,01 % du capital. Le chiffre d'affaires de Belgacom a atteint 138,7 milliards de francs, en hausse de 9,1 % par rapport à l'exercice précédent. Cette croissance s'explique par le boom du mobilophone, la hausse de la redevance de l'abonnement, l'augmentation significative du trafic international et des activités de téléphonie nationale au travers du RNIS (le réseau numérique à intégration de services). Le bénéfice net consolidé du groupe atteint 13 milliards contre 10,7 un an plus tôt, soit une progression de 21 %. Depuis plusieurs années, les résultats de Belgacom se trouvent toutefois alourdis par la charge des pensions du personnel statutaire. Une charge qui se traduit par un versement de 17,1 milliards en 1996, ce qui a porté à 63,1 milliards le montant déjà à la disposition du Fonds qui devrait, en bout de course, peser 159,9 milliards. À LA BONNE PLACE Pour les 26.000 membres du personnel, l'année 96 n'aura pas été une année calme au plan social. Elle a, en effet, été traversée par la mise en place de nouvelles structures (divisions en unités et en districts)... et par la perspective du plan social, le projet PTS (People, Teams and Skills autrement dit la bonne personne à la bonne place avec les bonnes compétences). Négocié avec les organisations syndicales, ce projet PTS devrait, durant ce premier semestre 97, identifier les besoins en ressources humaines dans toute l'entreprise, planifier les programmes de formation et de reconversion nécessaires, envisager enfin des mesures incitatives pour favoriser les départs anticipés. In fine, ce projet débouchera sur une réduction du personnel au 1er janvier 1998, date-butoir pour la

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BELGACOM PETE DES FLAMMESSIMON,CHRISTINEPage 6, Vendredi 21 février 1997reference interne: t-19970221-Z0DCAD reference Hermes: 41085

BELGACOM EN GRANDE FORMELe GSM dope les résultats de Belgacom qui affiche une bonne santé insolente en 1996... mais s'oblige à tailler dans ses effectifs.

L'opérateur belge des télécommunications va bien. Très bien même. Ses résultats 96, approuvés par son conseil d'administration, satisferont ses actionnaires, le consortium ADSB (les opérateurs Ameritech, Danmark Telecom, Singapore Telecom et les trois financiers belges, la Sofina, la Kredietbank et le Crédit Communal qui ensemble disposent de 5 % des parts) et l'Etat belge, toujours majoritaire avec 50,01 % du capital. Le chiffre d'affaires de Belgacom a atteint 138,7 milliards de francs, en hausse de 9,1 % par rapport à l'exercice précédent. Cette croissance s'explique par le boom du mobilophone, la hausse de la redevance de l'abonnement, l'augmentation significative du trafic international et des

activités de téléphonie nationale au travers du RNIS (le réseau numérique à intégration de services).Le bénéfice net consolidé du groupe atteint 13 milliards contre 10,7 un an plus tôt, soit une progression de 21 %.Depuis plusieurs années, les résultats de Belgacom se trouvent toutefois alourdis par la charge des pensions du personnel statutaire. Une charge qui se traduit par un versement de 17,1 milliards en 1996, ce qui a porté à 63,1 milliards le montant déjà à la disposition du Fonds qui devrait, en bout de course, peser 159,9 milliards.

À LA BONNE PLACEPour les 26.000 membres du personnel, l'année 96 n'aura pas été une année calme au plan social. Elle a, en effet, été traversée par la mise en place de nouvelles structures (divisions en unités et en districts)... et par la perspective du plan social, le projet PTS (People, Teams and Skills autrement dit la bonne personne à la bonne place avec les bonnes compétences). Négocié avec les organisations syndicales, ce projet PTS devrait, durant ce premier semestre 97, identifier les besoins en ressources humaines dans toute l'entreprise, planifier les programmes de formation et de reconversion nécessaires, envisager enfin des mesures incitatives pour favoriser les départs anticipés. In fine, ce projet débouchera sur une réduction du personnel au 1er janvier 1998, date-butoir pour la libéralisation complète des télécommunications en Europe.Belgacom n'a pas attendu la date fatidique pour négocier le virage de la libre concurrence, d'autant plus que désormais, seule, la téléphonie fixe est encore sous monopole. Et encore, puisque bon nombre de petits opérateurs s'adressant à des groupes fermés d'utilisateurs viennent mordre les jarrets de Belgacom.Notons que, dans la perspective de 98, l'opérateur belge a conclu, au printemps dernier, une alliance avec Scitor (devenu Equant Network Services) en vue d'offrir le «global reach» (solution de services mondiaux pour les entreprises et leurs filiales). Il a aussi conclu des prises de participation dans différentes sociétés et créé diverses filiales. Il suffit de penser à l'Eurotéléport de Roubaix, au réseau Espadon en France (une interurbaine de communications), à la filiale de financement au Luxembourg (Belgacom Finances), au centre de coordination Belgacom services, à Belgacom Mobile, à Belgacom Directory Services (annuaires), aux filiales à Moscou, aux accords de coopération signés fin décembre avec China Telecom ou encore aux futures activités « sécurité».

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CHRISTINE SIMON