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    Rpublique du Sngal

    Ministre de lEconomie et des Finances

    Centre dEtudes de Politiques pour le Dveloppement

    C E P O D

    Etude sur la Diversification des Instruments de Financement des Petites et

    Moyennes Entreprises, intgrant entre autres lutilisation de lEpargne

    des Emigrs

    Rapport de mission

    Septembre 2005

    Cabinet CMD Conseils

    HLM Fass Paillote n 55 F Tlphone : 842 99 10Email : [email protected]

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    Etude sur la diversification des instruments de financement des PME, intgrant entre autres lpargne des migrsCEPOD / CMD Conseils

    Rsum des principales Recommandations et Propositions de ltude

    Actions OBJECTIFS MESURES ACTEURSI . ENVIRONNEMENTJURIDIQUE

    Finalisation du Cadre Juridiquedes Entreprisesdinvestissement

    - dapporter des garanties aux porteurs de titres de cesentreprises .- Permettre tant aux banques quaux dtenteurs de capitauximportants de diversifier leur intervention travers desstructures disposant dun cadre lgal et rglementaire idoine.

    - Loi Uniforme relative aux entreprises capital fixe. - Uemoa- Bceao- Etat

    Ramnagement du cadrejuridique des activits de microfinance

    - Consolidation du secteur- Scurisation- Efficacit- Diversification des activits

    - Autorisation dadmission des SFD lmission detitres de crances ngociables et de monnaielectronique- Admission de nouvelles formes juridiques destructures de micro finance.

    - Uemoa- Bceao- Etat

    JUDICIAIRE

    Amlioration delenvironnement judiciaire

    - Faciliter le rglement du contentieux bancaire- Assurer les conditions dune jurisprudence bancaire stable- Rendre plus efficace les voies de recours des cranciers

    - Remise en uvre du processus de cration dunecharte bancaire ;- Appui la formation des magistrats et auxiliairesde justice au contentieux bancaire.

    - Bceao- Etat- Banques

    FISCAL

    Amlioration delenvironnement fiscaldes institutions financires

    - Augmentation de loffre de crdit- Lever les obstacles dordre fiscal

    - Rduction de la taxe sur les oprations bancaires ;- Ramnagement dune fiscalit diffrencie sur lesressources longues.

    - Uemoa- Bceao- Etat

    FINANCIER

    Respect des normesinternationales admises

    - Qualit de portefeuille - Allgement du dispositif prudentiel- Contribution lmergence de SocitsdInvestissement.

    - Uemoa- Bceao- Etats- Banques

    II. INSTITUTIONS DEFINANCEMENT ET STRUCTURESDAPPUI2.1 INSTITUTIONS DEFINANCEMENT

    1. Dveloppement de socits deCrdit-bail

    - Rsorber le sous quipement des PME- Accs au financement de linvestissement

    - Cration de socits de Crdit bail- Accs direct des socits de Crdit bail aux ressourcesdu march financier par le biais du refinancement de laBCEAO, lmission de titres ngociables, la Brvm

    - Bceao- Etat du Sngal- Secteur priv

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    - Bailleurs defonds

    2. Dveloppement de socitsdinvestissements

    - Captation de lpargne des migrs- Recyclage dans des activits productives

    - Cration dentreprises dInvestissement - Uemoa- Etat- Associationsdmigrs- Bailleurs defonds

    3. Cration dune banque dedveloppement des PME

    - Faciliter le financement des Investissements- Garantir les Investissements

    - Guichet financement- Guichet garantie

    - Uemoa- Etat- Secteur priv- Bailleurs de

    fonds4. Rforme des banquesspcialises

    - BHS

    - Cncas

    - Elargissement de leurs missions aux financement des Mtiersconnexes leurs secteurs dactivits principaux

    - Dveloppement dune clientle PME spcialises dans lesdiffrents mtiers du BTP- Mutation du CNCAS en banque de dveloppement dePME rurales et agroalimentaires

    - Etat du Sngal- Secteur priv- Bailleurs defonds

    5. Dveloppement des SFD - Collecte de lpargne des migrs- Financement de PME

    - Cration dantennes locales - Etat,Collectivitslocales- Secteurfinancier- Associationsdmigrs- Ambassades

    2.2 STRUCTURES DAPPUI1. Coordination des structuresdappui existantes

    - Rationalisation des actions - Cration dune structure de coordination - Etat du Sngal- Structuresdappui

    - Associationsdmigrs2. Dveloppement de la formation lentreprenariat

    - Dvelopper lesprit dentreprise au sein des populations- Faciliter la matrise des outils de gestion- Elaborer des plans de dveloppement

    - Extension du programme denseignement et deformation des jeunes

    - Etat,Collectivitslocales- Secteur priv

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    - Associationsdmigrs- Organisationspatronales

    3. Appui la promotion desinvestissements des migrs

    - Informer les migrs sur les opportunits dinvestissements- Informer sur les mcanismes et procdures dinvestissements- Crer un interface entre entrepreneurs nationauxet des migrs

    - Accompagner les porteurs de projets- Orienter les migrs investisseurs vers les structures idoines

    - Cration dune structure dappui la promotion desInvestissements des migrs

    -Etat,Collectivitslocales- Secteur priv- Associationsdmigrs- Organisationspatronales

    III. DIVERSIFICATIONINSTRUMENTS DEFINANCEMENT- Regroupement des lignes decrdit

    - Professionnaliser la gestion des lignes de crdit- faciliter laccs aux bnficiaires potentiels

    - Fonds de crdit- Fonds de garantie- Fonds de participation- Fonds dappui- conseil, formation, suivi,encadrement

    - Etat- Bailleurs defonds

    3.1 INSTRUMENTSFINANCIERS1. Dveloppement delassurance crdit

    - Minimiser les risques- Pallier linsuffisance des garanties

    - Dvelopper des cadres de collaboration :Institutions de financement/Assurances

    - Etat- Associationsprofessionnelles

    2. Dveloppement delaffacturage

    - Faciliter la mobilisation de crances - Cadre lgal et fiscal incitatif - UEMOA- BCEAO- Secteur priv

    3.2 INSTRUMENTS NON

    FIANCIERS

    1. Dveloppement du crditfournisseur

    - Elargir les possibilits de crdit - Scuriser les relations daffaires - Etat- Secteur priv

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    2. Dveloppement de grappesdactivits

    - Dvelopper le potentiel des entreprises membres(ressources, savoir faire)- Renforcer la position des demandeurs de crdit

    - Amlioration du cadre conomique, fiscal - Etat- Associationsprofessionnelles

    3. Appui la crationdentreprises

    - Minimiser les cots dinvestissements- Rapprocher les entreprises naissantes des normes degestion...

    - Faciliter la relation avec les structures de financement

    - Cration de ppinires dentreprises- Dvelopper les antennes dcentralises desstructures dappui.

    - Etat,Collectivits

    locales- Associationspatronales- Structuresdappui

    4. Organisation de rencontresbanques/ PME

    - Rapprocher les positions des parties- Dissiper les prjugs

    - Extension dinitiatives telles que le Bivouac desEntreprises , Caravane des PME , BusinessForum

    - Etat- Associationprofessionnelles- Associationsdmigrs

    - Amlioration du systmedinformation sur lefinancement des PME

    - Clarifier et vulgariser les mcanismes, procdures etopportunits dpargne et dinvestissements du systmesngalais

    - Utilisation des canaux officiels : Ministres,Missions diplomatiques, collectivits locales- Cration dune base de donnes sur lesinstruments de financement des PME et dun siteInternet- Animation dmissions radio et TV- Discussions thmatiques

    - Etat- Secteur priv- Associationsdmigrs

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    SIGLES ET ABREVIATIONS

    ACDIADEPMEA.P.B.E.FAPIX

    BADB.E.IB.O.A.DB.C.E.A.OBRVMCDECDICNESCNPD.P.SF.C.B.SF.C.S.SF.N.G.P.FFNPEFFNPJF.P.E

    G.E.SO.C.D.EO.H.A.D.AP.N.U.DP.I.BP.M.ES.F.IS.F.DSODIDASONEPI

    U.E.M.O.A

    Agence Canadienne de Dveloppement InternationalAgence pour le Dveloppement et lEncadrement des PMEAssociation professionnelles des Banques et Etablissements FinanciersAgence Nationale charge de la Promotion, de lInvestissement et desGrands TravauxBanque Africaine de DveloppementBanque Europenne dInvestissementBanque Ouest Africaine de DveloppementBanque Centrale des Etats de lAfrique de lOuestBourse Rgionale des Valeurs MobiliresCentre de Dveloppement des EntreprisesCentre de Dveloppement IndustrielConseil National des Employeurs du SngalConseil National du PatronatDirection de la Prvision et de la StatistiqueFonds de contrepartie Belgo- SngalaisFonds de Contrepartie Sngalo-SuisseFdration Nationale des groupements de promotion fminineFonds National pour lEntreprenariat FmininFons National de Promotion de la JeunesseFonds de promotion conomique

    Groupement Economique SngalaisOrganisation de Coopration et de Dveloppement EconomiqueOrganisation pour lharmonisation en Afrique du droit des affairesProgramme des Nations Unies pour le DveloppementProduit intrieur BrutPetites et moyennes entreprisesSocit Financire InternationaleSystme Financier DcentralisSocit du Domaine Industriel de DakarSocit Nationale dEtudes et de Promotion Industrielle

    Union Economique et montaire Ouest- Africaine

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    Table des Matires

    Rsum des principales recommandations et propositions de ltudeSigles et abrviations

    Cadre gnral de l Etude

    I - Contexte de la mission p .1II - Problmatique de la mission p.6III - Mthodologie et droulement de la mission p.7

    1re Partie : Le Diagnostic du systme de financement des PME au Sngal p.11

    Chapitre 1 : LEnvironnement du systme de financement p.11Chapitre 2 : Les Institutions et les Structures de Financement p.12Chapitre 3 : Les Mcanismes et Instruments de Financement p.31Chapitre 4 : Les caractristiques de la demande de financement p.36

    2 me Partie : Elments dlaboration dun systme de financement des PME

    Chapitre 1 : Les principales initiatives et mesures pour lamlioration du financementdes PME au Sngal p.45

    I. Les initiatives relatives lamlioration de lenvironnement du systme p.45II. Les initiatives relatives lamlioration de l offre de financement p.47III. Les initiatives relatives lamlioration des instruments de financement p.49

    Chapitre 2 : Revue des systmes de financement dans le Monde p.53

    I . en Afrique p.53II. en Europe p.54III. en Amrique p.56IV. en Asie p.57

    Chapitre 3 : Les lments de consensus pour un systme performant de financementdes PME

    I. Les objectifs et stratgies de lEtat p.58II. Les objectifs des autorits montaires p.60

    III. Les attentes de loffre de financement p.60IV. Les attentes de la demande de crdit p.61V. Les expriences de systmes performants

    3 me Partie : Les Propositions et Recommandations pour la diversification desinstruments dufinancement des PME

    Chapitre 1 : Amlioration de lenvironnement du systme de financement p.63

    I. Lenvironnement juridique et judiciaire p.63II. Lenvironnement fiscal et financier p.64

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    Chapitre 2 : Diversification des instruments de financement p.66

    I. Diversification des Structures de financement p.66II. Diversification des Instruments de financement p.72

    III. Elargissement de loffre au secteur priv non financier p.73

    Chapitre 3 . Amlioration du Systme d Information p.75

    I- Les sources de linformation p.75II- La nature de informations p.76III- Lidentification des destinataires p.76

    4 me Partie : Annexes :

    - Rfrences Bibliographiques- Modles de questionnaires et de guide dentretien- Personnes rencontres-

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    CADRE GENERAL DE LETUDE

    I . Contexte de la mission

    1.1 Situation socio- conomique

    Le Sngal est membre de l Union Economique et Montaire Ouest Africaine ( UEMOA)et de la Communaut Economique des Etats de l Afrique de l Ouest ( CEDEAO).

    Avec une superficie de 197 161 Km2 pour une population estime 10,1 Millionsdhabitants, le Sngal a une densit d environ 50 habitants au Km2 ; la populationconcentre dans la rgion de Dakar (25 %) et dans le bassin arachidier ( 35 %) est trsjeune ( 58 % des habitants ont moins de 20 ans ), majorit fminine ( environ 52 %) etson esprance de vie est de 51,3 ans.

    La population active actuelle atteint 42 % , celle scolarise est de 55,7 % et le taux decroissance dmographique est de 2,7 % .

    Au plan socio-conomique, La longue priode de scheresse des annes 1970 , aengendr au Sngal , deux phnomnes majeurs que sont :

    - Lexode des populations rurales vers les centres urbains et plus particulirement versDakar la capitale , acclr lurbanisation et fait qu actuellement 45,1% de la populationtotale vit dans les villes.

    - Lmigration des populations par vagues successives dabord vers la France et l Afriquepuis vers les autres pays europens, lAmrique , l Asie et l Ocanie. En l absence destatistiques officielles , les autorits publiques valuent la population des sngalais vivant l extrieur entre 2 (deux) et 3 ( trois) Millions de personnes.

    Au plan macroconomique , le Produit Intrieur Brut (PIB) est pass de 3114 Milliards en2000 4023,7 Milliards de fcfa en 2004 soit une progression sur 5 annes de 29,2% .

    En 2004 , le taux de croissance conomique du Sngal sest situ 6,0 % contre 6,5 %en 2003, en raison du ralentissement des activits du secteur primaire qui sest stabilis 2 ,3 % en dpit des effets du pril acridien et dune mauvaise pluviomtrie.

    Les activits du secteur secondaire ont t marques par une lgre baisse de croissancede 6,7 % en 2004 6 ,5 % en 2003 en raison de la chute des extractions du secteur minieret de la baisse de la production des huileries ( 16%) ; et ceci en dpit de la croissancesoutenue du secteur des Btiments et Travaux Publics avec une hausse de 13% en 2004contre 10,3 % en 2003 suite une forte progression de la construction des infrastructuresde base et du dynamisme de la construction des logements des particuliers.

    Le secteur tertiaire a enregistr une croissance de 6,8 % en 2004 contre 2,3 % en 2003essentiellement tire par la branche Transports et Tlcommunications qui a affich uneprogression de 10 ,6 % grce la hausse des activits de Tl services, conscutive lalibralisation du secteur.

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    Les contributions la croissance des secteurs primaire, secondaire et tertiaire ont trespectivement de 0,4 point , 1,4 point et de 4,2 points en 2004.

    Les changes extrieurs laissent apparatre un dficit constant de la balance commercialequi est pass de 469,9 Milliards de FCFA en 2003 501 Milliards de fcfa en 2004 soit une

    dgradation de 31 Milliards de FCFA due une hausse plus prononce des importations surles exportations.

    Globalement, La croissance de l conomie a t porte par linvestissement qui aprogress de 7,9% du fait essentiellement de l investissement priv . Les contributions lacroissance de la consommation, des investissements et des changes extrieurs ont trespectivement de 4,7 points , 0,5 point et de 0,8 point.

    Le taux dinflation mesur par le dflateur du PIB sest situ 1,9 % en 2004 contre 0,9% en 2003 . Mesur par la variation des indices moyens mensuels des prix laconsommation , il stablit 0 ,5 % soit un niveau bien en de de la normecommunautaire fixe 3 % .Cette faible variation de 2003 2004 est essentiellement dueaux effets combins de la hausse du carburant et de la non progression des prix des produitslocaux.

    Sources : - Commission UEMOA Avril 2005,comit de convergence UEMOA-BCEAO- Bastat : Base de Donnes Statistiques de la BCEAO.

    1. 2 La Politique Montaire et du Crdit

    LEvolution de la Politique

    Lvolution des options de politique conomique au sein de l Union sest accompagne

    de modifications de la politique montaire et du Crdit qui ont amoindri le rle derefinancement de la Bceao au profit dune mobilisation plus importante de lpargneintrieure et un plus grand recours aux rgles du march qui ont favoris un renforcementdes ressources des tablissements de crdits.

    Cette volution a connu quatre (4) grandes tapes que sont :

    1- La politique montaire de la BCEAO sur la priode de 1962 1975, tait axe

    principalement sur le rgime des limites individuelles et des autorisations de rescompte en

    faveur des banques. Cette politique qui tait accompagne de lapplication de faibles taux

    dintrts na pas t mme de contrler la liquidit des conomies et dorienter les crdits

    vers les secteurs productifs.

    2- A partir de 1975 , et pour assurer le contrle de la liquidit de lconomie, la BCEAO

    a mis en uvre une politique slective du crdit avec l aide des instruments que sont le

    concours global et les rserves obligatoires dans le but dorienter les finances bancaires vers

    les secteurs jugs prioritaires grce un systme dautorisations pralables.

    3 En 1989 et au sortir de la restructuration du secteur bancaire , le renforcement des

    mesures dajustement entrepris par les Etats sest traduit par une libralisation croissante

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    des conomies et la mise en uvre de rformes structurelles qui ont rendue ncessaire une

    adaptation des instruments de la politique montaire et du crdit aux volutions de

    lconomie.

    Ce ramnagement visait trois objectifs principaux que sont la rduction du rle de la

    monnaie centrale au profit dune amlioration accrue de lpargne ; l abandon progressif des

    mcanismes administratifs au profit de moyens daction plus souples et plus incitatifs ainsi

    que le renforcement de la surveillance bancaire avec la cration de la commission bancaire.

    4 - A partir de 1993 , le nouveau dispositif de gestion de la monnaie et du crdit a t

    bas sur la libralisation des conditions de banque pour permettre une plus grande initiative

    aux forces du march et lutilisation du taux dintrt comme principal mcanisme de

    rgulation.

    Ce nouveau dispositif compos des trois volets que sont le march montaire par

    adjudication denchres rgionales ; le systme des rserves obligatoires et le rgime des

    accords de classement a permis de restaurer la liquidit et la solvabilit des tablissements

    de crdit.

    Le secteur financier assaini a connu le renforcement de la viabilit du secteur

    caractris par une plus grande liquidit, une capitalisation satisfaisante et un plus haut

    degr de rentabilit .

    Cette volution a aussi favoris un afflux de ressources intrieures et extrieures qui a

    entran une sur liquidit du systme bancaire qui coexiste avec des besoins levs de

    financement non satisfaits des PME.

    1.3 La politique de Financement des PME au Sngal

    Le financement de lEntreprise au Sngal sest pendant longtemps limitau financement des entreprises nationales qui taient essentiellement charges de confrerde la valeur ajoute aux ressources nationales ,et celui des grandes entreprises trangres

    Ce financement se ralisait pour le secteur public et para public par l endettement del Etat auprs des marchs financiers et des bailleurs de fonds . Les entreprises trangres

    essentiellement franaises tant finances par les filiales des banques franaises implantesau Sngal .

    Au cours des deux premires dcennies de lIndpendance, Le systme de productionde biens et de services sous l gide de l Etat , du fait de ses charges excessives, du nonrenouvellement de ses investissements, du manque de comptitivit de ses entreprises etdes effets des diffrents chocs ptroliers a entran une grave crise qui a conduit dans lesannes 1980 l adoption de programmes d ajustements structurels constitus de volets dassainissement des finances publiques et de nouvelles politiques sectorielles dans l industrieet dans l agriculture.

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    Auparavant une politique nationale de dveloppement de PME au Sngal avaitcommenc vers 1968 avec la politique initie par l Etat de promotion dune classed hommes d affaires sngalais capables de crer des petites et moyennes entreprisesdevant constituer un secteur priv national et moderne .

    Cette politique tait articule autour de structures dappui et d tablissements tels :

    - La Socit Nationale dEtudes et de Promotion Industrielle Sonepi - La Sodida , Socit de Dveloppement de Domaines Industriels- La Sosepra , Socit Sngalaise de Promotion de l Artisanat- La Socit Nationale de Garantie Automobile Sonaga - Le Code des Investissements- La cration de la Zone Franche Industrielle de Mbao- La prise de participation dans le capital social des Banques des socits

    d assurances- La cration de Banques et d Etablissements spcialiss tels ( la Sofisedit pour le

    financement de l industrie et la Sonaga , pour le financement des quipementset des automobiles)

    - Lmergence dorganisations patronales regroupant des nationaux comme lesGroupements Economiques du Sngal - GES- .

    Cette politique dencadrement et de financement sest poursuivie jusqu la fin desannes 1980 , qui a vu le secteur financier connatre une grave crise et subir une vasterestructuration qui a quasiment liquid toutes les Banques et Etablissements Financiers majorit publique et laiss ainsi ,un grand vide au niveau de l offre de financement desPME .

    Lchec des politiques d ajustement a conduit la dvaluation du fcfa en 1994 et

    la mise en uvre dune politique de dsengagement de lEtat du secteur marchand formule travers le Programme National de Dveloppement du Secteur Priv articul autour desaxes stratgiques que sont :

    - le renforcement des bases long terme du dveloppement- lamlioration de lefficacit de lintervention de lEtat- le renforcement des capacits du Secteur Priv

    Au niveau du renforcement des capacits du secteur priv, Le poids marqu desEntreprises prives et plus spcifiquement des PME a conduit lEtat du Sngal, les autoritsmontaires de mme que les partenaires au dveloppement , mettre en uvre un

    ensemble de dispositifs institutionnels et de soutien des initiatives prives .

    Dans cette stratgie globale , les diffrentes politiques mises en place en directiondes PME ont accord une place centrale la problmatique du financement des PME et ontpermis de disposer au Sngal dun systme de financement des PME compos par :

    - Les Institutions de Financement que sont les Banques et les EtablissementsFinanciers, les Institutions de Microfinance ainsi que les Projets et Programmesde dveloppement .

    - Les Structures d Appui qui, cot du dispositif d offre de ressourcesfinancires sont composes par des institutions mises en place par lEtat et

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    certains bailleurs et sont tournes vers le renforcement des capacitstechniques et humaines ainsi que la mise niveau des PME pour accrotre leurscapacits .

    1.4 Les mesures de dynamisation de l intermdiation financire

    Dans le cadre des objectifs de la politique conomique communautaire de l UEMOA que

    sont entre autres la re dynamisation des investissements privs par l amlioration de l

    environnement juridique et judiciaire et l amlioration de l accs au financement pour la

    cration et le dveloppement de PME ; la politique montaire et du crdit sest accompagne

    de mesures de dynamisation de lintermdiation financire travers :

    - Le raffermissement du Droit des Affaires au sein de l Ohada .

    - La mise en place dun systme comptable ( SYSCOA ) devant permettre une

    amlioration des capacits danalyse des Banques, en 1998.

    - La scurisation des moyens de Paiement.

    - La reforme des systmes de Paiement de la Bceao avec la modernisation du

    systme d changes et de rglement des gros et des petits montants en temps

    rel ainsi que le dveloppement dun systme de carte interbancaire sous

    rgional qui a pour vocation de se substituer valablement la monnaie

    fiduciaire commune que constitue le franc CFA.

    - La promotion des moyens de paiements scripturaux et la dtermination desintrts exigibles en cas de dfaut de paiement ( loi n 2004-15 ).

    - La fixation du montant de rfrence des oprations ralises en monnaie

    fiduciaire ( arrt n007486 du 11 Novembre 2003).

    - La cration dun comit Ouest Africain de Normalisation Bancaire et Financire

    CONAFI- charg de promouvoir un systme de normes bancaires et

    financires .

    - le dsengagement rgulier de l Etat vis vis du secteur bancaire et du secteur

    non bancaire qui a reprsent respectivement 8,5 Milliards de fcfa et 3,3Milliards de fcfa pour l anne 2004 .

    - La baisse en 2004 des Taux du March Montaire et des taux de prise en

    pension respectivement de 5,0 % 4,50 % et de 4,50 % 4,0 % pour

    favoriser la rduction des cots des financements et encourager ainsi les

    initiatives d investissements ncessaires la croissance conomique.

    Au total, lensemble des mesures de dynamisation de lintermdiation financire ainsi

    que de promotion des moyens de paiements scripturaux et lectroniques a pour vocation de

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    se traduire pour les agents conomiques par un accs plus facile aux services financiers , un

    recours accru au systme bancaire ainsi qu un approfondissement des opportunits

    d affaires.

    II. Problmatique de la mission

    Dune part, Les PME Sngalaises dfinies par la Charte des PME travers :

    - la Petite Entreprise dont leffectif varie de 1 20 employs et dont le chiffredaffaires annuel est 50 Millions de f.cfa pour les entreprises de production etde 25 Millions de f.cfa pour les entreprises de services

    - la Moyenne Entreprise dont leffectif est infrieur 250 employs et dont lechiffre daffaires annuel est infrieur 15 Milliards de fcfa

    ont des difficults financer leurs besoins dinvestissements et de fonds de roulement auniveau de quasiment tous les secteurs dactivits conomiques .

    D autre part, Les Institutions de financement connaissent depuis ces derniresannes une situation de sur liquidit avec un afflux de ressources essentiellement vuequelles cherchent recycler travers le financement des activits conomiques .

    Face aux besoins insatisfaits des Entreprises, le dispositif actuel de financement desPME montre ses limites et invoque le plus souvent, des facteurs lis au volume et lanature de leurs ressources , la mauvaise qualit des dossiers prsents, linsuffisancedes fonds propres des PME , linsuffisance ou labsence de garanties , labsence

    dinformations financires fiables au niveau des PME, etc

    Depuis des annes, plusieurs tudes commandites par lEtat du Sngal , desstructures dencadrement , dappui ou de rflexions ainsi que des organisations patronales ,ont identifi les diffrentes entraves et prconis des innovations, reformes et solutionsaptes jeter les bases dune rencontre efficace entre loffre et la demande de financementdes PME sngalaises .

    Devant la faiblesse de l pargne intrieure et l accroissement constant desressources financires constitues par les transferts d argent des migrs sngalais quisont officiellement valus 233 Milliards de fcfa en 2003 , l tude des moyens de leur

    orientation vers les investissements productifs constitue aussi un des lments de laproblmatique de notre mission .

    Cette dernire tentera la lumire des conclusions et recommandations des tudesantrieures , de proposer des pistes de diversification des instruments de financement desPME qui seront aussi apprcies la lumire des approches lies :

    - au genre , ceci en conformit avec la constitution du Sngal qui dispose demanire claire , la prise en compte du genre dans toutes les politiques ;

    - aux jeunes , avec la prise en compte des spcificits attaches aux PME crespar les jeunes.

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    - aux migrs, dans un contexte caractris par la faiblesse de lpargneintrieure et devant limpact conomique que peut reprsenter lpargne desmigrs sngalais orient vers linvestissement ;

    - la localisation avec les entreprises implantes Dakar et dans les autresrgions.

    III. Mthodologie et Droulement de la Mission

    3.1 La revue documentaire

    La mission a procd un recensement et une collecte de toute la documentationdisponible et traitant du thme du financement des PME.

    Cette phase de recensement et de collecte a t ralise au niveau de diverses sourcesdont des ministres , des organisations, des particuliers et des structures intervenant dans ledomaine :

    - Ministre de l Economie et des Finances- Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de la Microfinance et de

    l Entreprenariat Fminin- Centre dEtudes de Politiques pour le Dveloppement- Direction de la Prvision et des Statistiques- Banque Centrale des Etats de lAfrique de lOuest- Agence de Promotion des Investissements et des Grands Travaux- Agence de Dveloppement et de Promotion des Entreprises- Association Professionnelle des Banques et des Etablissements Financiers

    etc.

    Au terme de cette phase, une analyse minutieuse des diffrents documents a teffectue et a permis constituer une base de donnes contenant entre autres des lmentssur la situation actuelle des PME (typologie, nombre), loffre et la demande de financementdes PME, les initiatives mises en uvre pour promouvoir le dveloppement des PME, lesrecommandations qui ont t faites dans ces diffrents documents .

    3.2 La collecte des donnes

    3.2.1. Echantillonnage des PME

    La population dtude est constitue de lensemble des PME dtenant un Ninea etenregistres la DPS, soit un univers de base de 34 909 PME (cf.dps) duquel a t extraitun chantillon reprsentatif de 379 PME1, soit un seuil de confiance de 95 %. Compte tenude diverses rticences rencontres auprs des cibles, , il a t, finalement, possibledenquter 363 PME avec une marge derreur de 0,22% par rapport au seuil de confiance.

    1Krejcie & Morgan, Handbook Research and Evaluation ; Statistical Technics and Analysis

    of Data 1970

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    A cet chantillon , a t applique la mthode des quotas selon la localisation et le

    secteur dactivits afin quil comporte en proportion la mme composition que lunivers debase :

    Dakar : 77,11 % soit 292 PMEThies : 6,8 % soit 26 PMESaint louis : 3,38 % soit 14 PMEZiguinchor : 1,05 % soit 4 PMEKaolack : 2,51 % soit 9 PMEAutres rgions : 9,15 % soit 34 PME

    Pour ce qui est des 34 PME reprsentant les autres rgions, il a t procd du fait deleur relative htrognit gographique, leur intgration dans les rgions susmentionnesselon les mmes proportions de reprsentativit.

    3.2.2. Les Institutions du systme financier

    La base de sondage est constitue de lensemble des institutions financireslocalises Dakar ; ces institutions financires sont composes de Banques,d Etablissements Financiers , de Socits d Assurances, de la Poste, des Institutions deMicrofinance et de la Bourse Rgionale des Valeurs Mobilires , soit un univers de 39institutions.

    En raison de leur nombre relativement faible et de leur localisation exclusive Dakar,il avait t dcid deffectuer une enqute exhaustive afin davoir un maximum de fiabilitsur les informations collectes.

    Cependant, la mission na pu enquter que 9 (neuf) Institutions du fait des difficultsdaccs l information au niveau des Banques . Ces Institutions du secteur financier serpartissent en six Banques, une Mutuelle dEpargne et de crdit, une Institution de crdit-bail ainsi que La Poste.

    3.2.3 Les Structures d appui, d assistance et de conseil

    La mission a pu sentretenir avec 16 structures dappui constitues essentiellementdes Autorits (Ministres, Direction) , de structures consulaires et dorganismes spcialissdans lencadrement et lappui aux entreprises (Apix, Adepme) qui ont constitu la base de

    sondage .

    La revue exhaustive de ces structures a t privilgie et ce pour les mmes raisonsque pour les Institutions du secteur financier.

    3. 3. Outils de collecte

    Les diffrents instruments utiliss ont t fonction du type dinformationsrecherches ; les deux principaux instruments utiliss sont le questionnaire et le guidedentretien et certains entretiens ont fait lobjet de notes .

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    3.3.1. Le questionnaire

    Deux types de questionnaire ont t labors ; lun destin loffre de financementet le second la demande de financement des PME.

    En ce qui concerne loffre de financement, les informations recherches tournentessentiellement autour de la typologie des sources de financement accessibles aux PME, dela nature et des conditions de cette offre de financement, du type dentreprises cibles

    Pour la demande de financement, lobjectif est de collecter des informations relativesprincipalement la structuration des entreprises, l accessibilit aux sources de financementet leur perception des mcanismes et des conditions de loffre de financement.

    3.3.2 . Le guide dentretien

    Le guide dentretiena t privilgi pour les enqutes au niveau des autorits et desstructures dappui. Il a ainsi permis de collecter des informations relatives surtout leur rledans la promotion et le financement des PME afin de mieux cerner la pertinence de leurintervention mais aussi danalyser les rsultats dj obtenus et les perspectives davenir.

    3.4 Le droulement de lenqute

    Ladministration des questionnaires et des guides dentretien sest droule sur 21 joursenviron. Une quipe de 12 enquteurs spcialiss en financement de PME (de niveau BAC+ 4 minimum ) a t dploye sur le terrain pour procder ces enqutes et leur rpartitiona t faite comme suit :

    - Dix (10) enquteurs Dakar sept (7) affects aux Entreprises , un (1) aux

    Autorits et Structures d appui, d assistance et de conseil et deux (2) au niveau desInstitutions de financement .

    - Un (1) enquteur This ( axe This et Mbour )

    - Un (1) enquteur qui sest charg de Kaolack et de Ziguinchor, en raison du faiblenombre dentreprises enquter et de la relative proximit de ces localits.

    Au pralable, deux (2) sances dexplications des outils de collectes ont t tenuespour sassurer de leur parfaite comprhension ; ceci dans le but davoir, au final, desinformations fiables et exploitables.

    3.5 Le traitement des donnes

    Les donnes primaires recueillies dans les questionnaires ont intgralement ttraites laide des logiciels Excel et SPSS2qui intgrent les outils de linfrence statistique,et qui ont permis une analyse trs approfondie des rsultats des enqutes par la mise envidence des corrlations qui existent entre les diffrentes variables dfinies.

    2Microsoft Excel et Statistical Package for Social Sciences (SPSS) ; Logiciels de traitement de donnes et

    danalyse.

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    Les donnes issues des guides dentretien essentiellement qualitatives ont ellespermis dapprofondir les analyses et dapprhender les perceptions des diffrents acteurs parrapport au thme de la diversification des instruments de financement des PME.

    1re

    Partie : Diagnostic du systme de financement desPME

    Les entraves au dveloppement des instruments de financement des PME , identifiespar les tudes prcdentes et confirmes par notre tude en cours se situent diversniveaux que sont :

    - L environnement du systme- Les Sources et les Structures de Financement- Les Instruments de Financiers- La demande de financement

    Chapitre 1 : Environnement du systme de Financement

    L environnement du systme de financement des PME est la fois juridique , judiciaire,conomique, fiscal et financier.

    I. Environnement juridique

    De manire gnrale, un systme de financement performant obit la ncessit deconcilier deux intrts contradictoires :

    - Lintrt de lemprunteur qui voudrait bnficier dun financement peu onreux sansvouloir trop engager ses biens ou sa personne.

    - Lintrt du prteur qui subordonne loctroi du crdit lexigence de projets viables et desrets .

    En matire de Droit du Financement ,Les matires juridiques fondamentales yattaches portent sur le Contrat de crdit, les taux dintrts, le Droit des garanties , leDroit des socits commerciales et le Droit du recouvrement.

    Le Contrat de Crdit

    Les Actes Uniformes de l OHADA pris dans le but de scuriser les investissements travers les structures juridiques de lexercice de lactivit conomique ne rglementent passpcifiquement lactivit de crdit .

    LOHADA ne prvoit ni contrat de compte , ni type de contrat spcifique au crdit.Ds lors , il est dusage de se rfrer aux dispositions internes du droit commun descontrats, et notamment les articles 525 et 535 543 du Code des Obligations Civiles etCommerciales sngalais rgissant les contrats de prts dargent et qui imposent unformalisme strict .

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    Les taux dintrts

    Les taux dintrts sont essentiellement rgis par les dispositions du Dcret n 95-1004 du 7 Novembre 1995 relatif au calcul du taux effectif global des prts intrts , et parl arrt n 005169 du 29 Juin 1998 fixant le taux dusure 18% lan pour les Banques et

    pour les Etablissements financiers et les SFD en de de 27% Lan ceci , dans le souci deprotger les emprunteurs .

    Les effets combins des politiques de la BCEAO et de la concurrence de plus en plusmarque dans le secteur ont fait que les taux dintrts au niveau des Banques , ontdiminu de prs de la moiti au cours des 10 dernires annes et les taux dintrts moyensau niveau des SFD sont de lordre de 1,5 2% par mois .

    Cependant pour les bnficiaires; le problme principal reste laccs aux ressources etnon le cot de ces ressources qui sont disponibles chez les usuriers.

    Le Droit des srets

    Les dispositions de lOHADA en matire de srets accordent plus la priorit lascurit des transactions qu la facilitation de laccs au crdit.

    Les garanties usites en matire de crdit sont limitativement numres par lActeuniforme de lOHADA portant Droit des Srets et concernent : le gage de biens mobiliers,le nantissement, lhypothque et le cautionnement.

    Ces srets qui sont relles ou personnelles, mobilires ou immobilires portentsouvent sur des biens qui ne sont pas dans le patrimoine des promoteurs et dirigeants dePME ; ce qui en limite lusage.

    Dautres limitations du choix des garanties rsultent des cots et du formalismeexigs pour la validit de ces garanties.

    Le Droit du recouvrement

    Les procdures simplifies de recouvrement de lOHADA offrent la possibilitdintervenir directement , par voie dhuissier ou par simple lettre pour le recouvrement decrances certaines et liquides , en cas de carence des voies amiables .

    Cette procdure qui semble sduisante premire vue peut savrer inefficace devant

    un dbiteur de mauvaise foi , ce qui remet en selle la voie du recouvrement de droitcommun, qui est plus qualatoire avec les difficults dadministration de la preuve ainsi quela longueur et les cots des procdures judiciaires ,qui ne saccommodent pas toujours avecles montants parfois en cause .

    Le Droit des Socits commerciales :

    Le Droit des socits commerciales ouvre peu d opportunits au financementexterne . Ces dernires sont contenues dans les dispositions rgissant l actionnariat dessocits et les contrats de prts classiques.

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    L troitesse du champ du droit des investissements ne favorise pas le financementdes initiatives ou du dveloppement des PME.

    II. Environnement judiciaire

    Les longs dlais de procdure et linstabilit de la jurisprudence gnent fortementlactivit de financement qui est rgie par :

    - deux principes de base que sont la scurit et la rentabilit des oprations et ,- deux risques majeurs que sont la perte et limmobilisation des fonds prts.

    Les consquences des lenteurs et de labsence dune jurisprudence constante en lamatire se traduisent par :

    - un renchrissement du cot du crdit du fait de l apprciation ngative de sesrisques par le prteur et qui entrane des surcots estims aux alentours de 3 points

    - une excessive prudence des banques qui peut aller jusquau refus de crdit.

    De plus , elles conduisent une systmatisation de la prise de garanties de plus enplus lourdes.

    III. Environnement conomique et fiscal

    Les annes de crise ont fait prosprer une conomie de survie qui sest dveloppeen dehors des secteurs modernes et a donn naissance un secteur conomique dit informel , non structur ou parallle .

    Ce secteur qui est diversement apprci comme une solution ou une consquence dela crise , occupe environ 60% de la population active en milieu urbain.

    Par dfinition, les acteurs de ce secteur se situent en dehors des systmes definancement classiques dont ils ne remplissent pas les conditions daccs ,et ont recours des instruments de financement autres .

    L environnement conomique est aussi caractris par la faible bancarisation del conomie ( moins de 6%) qui a pour effet majeur une trs grande circulation de lamonnaie fiduciaire en dehors du systme financier, difficilement mobilisable pour lefinancement des activits conomiques

    La fiscalit de lpargne semble redevenue incitative pour les placements longterme en obligations dans la mesure o depuis 1996 , le taux uniforme applicable de 13 %a t ramen 6% pour les obligations de plus de (5) cinq ans ; avec une exonrationtotale pour les bons du Trsor .Les revenus de l pargne qui taient indistinctement taxs 8 % sont en revanche taxs 10 % pour les produits d actions et de parts sociales et de16% pour les autres revenus en loccurrence les intrts crditeurs sur comptes d pargne .

    Cette structure de la fiscalit privilgie les revenus des obligations ( placements ) parrapport aux dividendes qui rmunrent les prises de participation (investissements directs) .

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    La fiscalit des Investissements privilgie le rgime des exonrations totales sur unedure dtermine conformment aux dispositions du Code des Investissements du 16Fvrier 2004 et du statut des Entreprises Franches dExportation.

    IV . Environnement financier

    4.1 Le Dispositif prudentiel de la Banque Centrale

    4.1.1. Le Dispositif applicable aux Banques

    Dans sa contribution en date du mois dAvril 2004, la concertation sur les conditionsde financement de lconomie, lassociation professionnelle des banques ettablissements financiers (A.P.B.E.F) a relev que certaines dispositions de larglementation prudentielle constituaient une contrainte son offre de crdit.

    Il sagirait du systme des accords de classement et du taux des rservesobligatoires.

    4.1.1.1 Le systme des accords de classement ratio de structure de portefeuille

    La banque centrale lors de la refonte de ses rgles dintervention et de sa politiquemontaire en 1989 ,a accord une priorit la qualit des emplois bancaires .

    Ainsi, un systme des accords de classement a t mis en place Janvier 1992obligeant les tablissements assujettis respecter un ratio de structure de portefeuilleapprciant la qualit de ce dernier.

    Lobjectif selon la Banque Centrale est dinciter les banques et tablissementsfinanciers dtenir des actifs sains et leur fournir des outils danalyse financirehomognes.

    Le ratio de structure de portefeuille est dfini par un rapport entre dune partlencours des crdits bnficiant des accords de classement dlivrs par linstitut dmission la banque dclarante ; et dautre part le total des crdits bruts ports par ltablissementconcern: ce ratio doit tout moment tre gal ou suprieur 60%.

    Ce dispositif de suivi qualitatif a t ramnag et assoupli en 2003, en ce quiconcerne notamment les conditions de collecte des informations et les critres financiers

    retenus. Il exige dsormais des banques de dposer des demandes daccord de classementpour leurs cinquante (50) plus gros utilisateurs de crdit.

    Le non respect de ce ratio par toutes les banques a amen daucuns sinterroger surlutilit de son maintien dans le dispositif.

    Cependant cette situation semble lie au fait que labondance actuelle des ressourcesfinancires non utilises au niveau des Banques a fait disparatre leur besoin derefinancement auprs de la B.C.E.A.O et fait de la constitution des dossiers de demandesdaccord de classement une moindre priorit.

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    4.1.1.2 Les rserves obligatoires

    Le niveau lev du taux des rserves obligataires a t voqu par l A.P.B.E.Fcomme une contrainte pesant sur ses capacits de financement.

    Instrument de contrle quantitatif de la liquidit, ce systme est un moyen utilis parla Banque Centrale pour agir au besoin sur la liquidit des banques et incidemment sur leurcapacit distribuer des crdits.

    Le montant des rserves constituer est calcul partir dune assiette constituepar des dpts vue et les crdits court terme. Ce taux qui est modulable selon laconjoncture se situe 9% actuellement pour le Sngal et est le plus lev de la zoneUemoa.

    Ces sommes importantes dposes la Banque Centrale et non rmunres (92 563Millions CFA au 31.12.2003 selon l APBEF) sont selon les banques autant de capacitssoustraites loffre de crdit.

    4.1.2 . Le Dispositif applicable aux Institutions de Microfinance

    Les principales contraintes contenues dans les instructions de la Bceao et relativesaux rgles prudentielles de gestion des Institutions de microfinance sont relatives :

    4.1.2.1 La limitation des risques ports par une institution

    Cette instruction veut que les dpts des membres couvrent lensemble desrisques ports par l institution en dehors des risques lis des ressources affectes .

    Compte tenu de la faiblesse de la capacit d pargne des membres desInstitutions de microfinance, cette instruction est un facteur limitant des crdits qui peuventtre distribus par ces Institutions.

    4.1.2.2 La couverture des emplois moyens ou longs par des ressources stables

    lexigence de couvrir la totalit des emplois longs par des ressources longuesconstitue une contrainte pour la satisfaction des besoins dinvestissements du fait ducaractre trs court des ressources, constitues essentiellement de dpts sur des comptes vue .

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    Chapitre 2 : Les Institutions et les Structures de Financement

    I . Les Institutions de Financement

    A linstar des pays de l UEMOA, le secteur financier sngalais est constitu par lerseau des Banques et Etablissements Financiers ; les Compagnies d Assurances ;les CaissesdEpargne et les Comptes Courants Postaux ; les Institutions Mutualistes d Epargne et deCrdit et la Bourse Rgionale des Valeurs Mobilires.

    Les tudes antrieures sur l offre de financement ont rvl les insuffisances dusystme financier pour rpondre aux demandes de financement des Petites et MoyennesEntreprises du fait de plusieurs facteurs dont :

    - Le manque dinstitutions de financement spcialises dans le financement des PME

    - La non-matrise du risque PME par les sources de financement existantes.- Le dfaut dinstitutions spcialises dans lvaluation des risques .

    En dehors du financement interne ( personnel, familial ou amical ), Le financementdes Entreprises Prives et plus spcifiquement celui des PME repose essentiellement sur :

    Les 12 Banques et les 2 Etablissements financiers en activit fin 2004 quiprocurent plus de 90% du financement des PME.

    Les Institutions de Microfinance , qui malgr leur implication qui de plus en plusgrande dans le financement des PME reprsentent moins de 4% desfinancements globaux lconomie.

    Les Projets et Programmes de Dveloppement.

    La Coopration bilatrale et multilatrale

    1.1 Le systme Bancaire

    1.1.1 Structuration du secteur Bancaire au 31 Dcembre 2004

    Le secteur Bancaire tait constitu de :

    12 Banques dont 10 gnralistes et deux spcialises dans l agriculture , lhabitat que sont :

    - Socit gnrale de Banques du Sngal-SGBS-- Compagnie Bancaire de l Afrique occidentale-CBAO-- Banque internationale pour le Commerce et l Industrie du Sngal- BICIS-- Banque de l Habitat du Sngal-BHS-- Crdit Lyonnais Sngal-CLS-- Banque Sngalo-Tunisienne-BST-- Caisse Nationale de Crdit Agricole du Sngal-CNCAS-- Citibank N.A Dakar

    - Ecobank Sngal- Bank of Africa Sngal- BOA-

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    - Banque Islamique du Sngal- BIS-- Banque Sahlo Saharienne pour l Investissement et le Commerce BSIC

    et de deux ( 2) Etablissements de Crdit spcialiss dans :

    - Le Crdit bail : Compagnie Ouest Africaine de Crdit Bail Locafrique -- La vente crdit : Socit de crdit et d quipement du Sngal Socres -

    1.1.2. Les Ressources du secteur bancaire

    L essentiel des ressources mobilisables pour tre orientes vers le financement des PME, se localise au niveau des Banques travers les dpts de la clientle .

    Ces ressources qui sont essentiellement vue , connaissent une progression constantedu fait que les Banques dveloppent de plus en plus :

    - des instruments financiers nouveaux travers les comptes d pargne , la montique,etc.

    - une politique de plus en plus agressive de proximit par le biais du dveloppement deleurs implantations .

    Les ressources globales du secteur se sont leves en 2003 1332 Milliards , encroissance de 201 Milliards par rapport 2002 soit 17,8 % .

    Les fonds propres nets en 2003 se sont consolids 121 Milliards contre 109 Milliardsde fcfa en 2002 et assuraient la couverture des emplois globaux hauteur de 11,2 % .

    Les dpts et les emprunts reprsentaient en 2003 , 85 % des ressources globales

    etles ressources diverses taient de 82 Milliards de fcfa.

    Les bnfices nets du secteur se sont levs 25 Milliards de fcfa en 2003 contre 22Milliards de fcfa en 2002.

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    1.1.3 Les Emplois du secteur

    le volume des emplois

    Annes 1999 2000 V% 2001 V% 2002 V% 2003 V%

    Crdits lconomie 483 012 622198 28,8 651783 4,7 682004 4,6 782062 14,6

    Crdits laclientle 455 483 584259 28,8 612156 4,77 635973 3,8 753097 18,4

    Crdits courtterme

    Dt crdit decampagne

    279 956

    1 732

    373937

    0

    33,6 374218

    5001

    0,07 390579

    879

    4,3 499098

    3600

    27,8

    Crdits moyenterme

    145 854 179159 22,8 206278 15,1 213225 3,3 220363 3,3

    Crdits long terme 29 673 31163 322,1 31660 1,5 32169 1,6 33636 3,7

    Crdits ensouffrance 27 529 37939 37,8 39627 4,4 46231 16,6 28965 - 59

    Source Bceao : NIS N 552 Novembre 2004- Statistiques montaires

    Les crdits la clientle connaissent une progression constante sur les cinq derniresannes de l ordre de plus de 10% lan due essentiellement une forte croissance descrdits court terme qui reprsentent 51% des crdits et un triplement des crdits longterme aux particuliers (322,1%).

    Ainsi, les crdits la clientle se sont tablis en 2003 hauteur de 753 Milliards defcfa contre 635 Milliards en 2002 soit une hausse de 18,4% sur l anne .Cette progressions est confirme avec un volume de crdits directs dans l conomie de 874 Milliards en2004 et un encours de crdits de 1100 Milliards de fcfa en 2004 , dont 35% des crdits moyen terme.

    En dpit de ces concours , l conomie sngalaise reste sous bancarise et son

    financement bancaire reste largement concentr sur le secteur conomique dit moderne.

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    Evolution des crdits lconomie par terme

    1999 2000 2001 2002 2003% crd. CT /Crdit lcon.

    57,9% 61,06% 57,41% 57,26% 62,80%

    % crditsMT/Crditslco.

    30,20% 28,80% 31,60% 31,20% 28,10%

    % crdits LT/crdits lco

    6,10% 5,00% 4,80% 4,70% 4,30%

    Tx decroissanceCrdits lco 28,80% 4, 75% 4,60% 14,60%

    Source : BCEAO (NIS - Nov. 2004 et Rapport annuel 2003)

    La part relative des crdits court terme continue de prdominer et de progresser.Les crdits moyen et long terme continuent aussi de progresser do une hausseconstante des crdits accords par le secteur bancaire .

    Rpartition des utilisations de crdits par secteur dactivits

    Crdits court terme

    2001 2002 2003 2004Secteurs D activits 31 Dcembre1.Agriculture, sylviculture et pche 17 888 17298 16461 17 0552.Industries extractives 3 131 3362 2 039 2 2933.Industries manufacturires 139 714 167360 234542 204 7334. Electricit, gaz et Eau 11960 11087 21222 28 618

    5.BTP 37104 40180 41595 23 5406. Commerce Gros et Dtails,Restaurants-Htels

    195390 178693 177165 142 083

    7.Transports,Entrepts etCommunications

    24 901 27408 33149 41 307

    8. Assurances, Affaires immobilires,Services aux entreprises

    28942 33784 40769 23 624

    9.Serv. fournis collectivit 66099 62361 68716 71 320525129 541523 635678 554573

    Les Crdits court terme sont essentiellement allous aux industries

    manufacturires ( 36,9%) et au secteur du commerce (25.6%) en 2004.

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    Cette rpartition confirme la tendance note en 2003 et qui consacre pour la

    premire fois la suprmatie des industries manufacturires sur les activits de commerce.

    Cette tendance est soutenue par un quasi doublement des crdits accords la

    branche des industries chimiques dont l essentiel des entreprises est hors du champ denotre tude .

    Crdits moyen et long terme

    2001 2002 2003 2004Secteurs D activits 31 Dcembre1.Agriculture, sylviculture et pche 8730 9190 8797 5 8972.Industries extractives 2799 3878 2615 1 3273.Industries manufacturires 62171 61386 55893 38 8804. Electricit, gaz et Eau 20667 17696 6867 6 014

    5.BTP 9189 8761 8903 5 0406. Commerce Gros et Dtails,Restaurants-Htels

    42759 46884 44175 41 785

    7.Transports,Entrepts etCommunications

    9486 26645 17222 13 482

    8. Assurances, Affaires immobilires,Services aux entreprises

    18630 21882 20303 21 695

    9.Serv. fournis collectivit 48652 44951 49434 66 400223083 241273 214209 202 520

    Sources : Bceao- Rapport annuel 2003

    Les Crdits moyen et long terme reprsentaient 202 520 Millions de F CFA en2004 contre 214 209 Millions de F CFA en 2003 et 241 273 millions de F CFA en 2002 .

    Ils reprsentent 26,7% des emplois en 2004 contre 25,2% en 2003 .Ces concoursont t essentiellement affects aux industries manufacturires (26,1%), au commerce(20,6%), et aux particuliers, pour 2003.

    La rpartition des crdits par secteur dactivit en 2004 confirme la faiblesse relativedes crdits moyen et long terme. Elle indique par ailleurs laffectation de lessentiel descrdits aux secteurs du commerce (20,6%) et de lindustrie manufacturire (19,2%).

    Il est noter que la tendance remarque, pour ce qui est des crdits court terme,et relative la prminence des crdits octroys aux industries manufacturires par rapportau commerce est totalement inverse en ce qui concerne les crdits moyen et long terme.

    En 2004, les montants allous au commerce sont pour la premire fois suprieurs ceux octroys aux industries manufacturires.

    Les crdits long terme reprsentent une part minime et concernent pour lessentieldes prts pour lacquisition de lhabitat, les industries de produits alimentaires et laralisation dinvestissements de renouvellement.

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    Le secteur qui accde le plus difficilement au crdit est le secteur primaire aveclagriculture , la chasse, la pche, la sylviculture qui reprsentent globalement 3,07 % descrdits court terme et 2.9 % des crdits moyen et long terme en 2004 .

    1.1.4 Les Rsultats du secteur bancaire

    Le produit net bancaire de 2003 a progress de 4 Milliards de fcfa par rapport 2002pour s tablir 92 Milliards de cfa.

    La marge globale dintermdiation quand elle recule 5,7% en 2003 contre 6,4%en 2002 sous les effets combins dune baisse du rendement moyen des prts qui stablit 8,7 % contre 9,9 % en 2002, attnue par une baisse du cot moyen des capitauxemprunts .

    Le taux de marge nette passe de 25,0 % 27,6 %(rsultat net/produit net bancaire).

    Le coefficient de rentabilit progresse de 17,4 % 17,9 % entre 2002 et 2003( rsultat net/fonds propres).

    1.2 Le systme financier dcentralis du Sngal

    Conformment aux objectifs de la lettre de politique sectorielle de la Microfinance auSngal qui est en passe de lobjet dune loi dorientation ,lEtat du Sngal assigne ausecteur , deux objectifs majeurs que sont :

    - La lutte contre la pauvret- Le financement des Petites et Moyennes Entreprises .

    Ces objectifs qui peuvent paratre contradictoires selon les diffrentes dfinitions de laMicrofinance se fondent en un objectif unique de cration de richesses au sein despopulations par le biais de l accompagnement de leurs initiatives conomiques .

    Ainsi , La microfinance constitue un outil de financement alternatif au financementbancaire qui permet de :

    - librer les initiatives populaires et ,- dinsrer dans les circuits conomiques modernes des catgories de populations

    jusquici exclues ; telles les femmes et les jeunes.

    En compltant le systme de financement des activits conomiques , notamment enadaptant les mthodologies d octroi, de garanties et de remboursements des prts auxconditions des exclus du secteur bancaire . Ce systme a ,au cours des annes dvelopp defaon constante sa contribution au financement de la cration ou du dveloppementd entreprises travers un dynamisme que traduisent les donnes suivantes :

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    Dc.2002 Dc.2003 V Dc.2004 V

    Dpts 28 738,0 33 312,94 15,9% 49 283,61% 47,9%

    Crdits 27 336,02 36 911,64 35% 56 604,72 53,35%

    Membres 369 743 446 023 20,6% 546 959 22,63%

    Source total industrie : BCEAO , Evolution des principaux indicateurs des Sfd en Dec 2004 .

    Au plan financier, les structures financires dcentralises du Sngal ont distribu enDcembre 2004 , 56 604 milliards de fcfa d encours de crdits et mobilis un encoursdpargne de 49,283 milliards de fcfa .

    Au plan social, le secteur de la Microfinance qui enregistrait fin 2003, un socitariatde 446 023 adhrents a progress pour atteindre 546 959 adhrents fin 2004 .

    La professionnalisation du secteur a entran la reconnaissance et la diffrenciation desbesoins des entrepreneurs et des besoins des particuliers qui devient de plus en plus nettedans le secteur avec :

    - La spcialisation d institutions dans le crdit aux entrepreneurs : Alliance pour leCrdit et la Production Acep

    - La cration dunits spcifiques destines aux Entrepreneurs au sein des Institutions :Centre de Financement des Entreprises - CFE du Pamecas-

    - Le dveloppement de services travers les activits de promotion des membres FNGPF-

    Le dynamisme du secteur cache cependant des disparits et des insuffisances auxniveaux de :

    - La rpartition gographique des structures qui sont concentres 40% entre lesrgions de This et de Dakar alors que les rgions de Fatick, Ziguinchor et Tambacoundaaccueillent ensemble moins de 15% des structures.

    - La concentration du march domin par quatre (4) institutions qui distribuent plus de80% du crdit .

    - La faiblesse du volume des financements qui atteint peine 3,3% des crdits lconomie .

    - La raret des ressources longues dans le secteur .- Les difficults de refinancement des Institutions.- Les difficults dintgration au secteur financier.

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    Les tudes des Institutions de financement ont rvl les insuffisances du systme

    financier pour rpondre aux demandes de financement des Petites et Moyennes Entreprisesdu fait de plusieurs facteurs dont :

    - la non prise en compte des PME par les Institutions Financires ; Les enqutes surloffre de financement rvlent que seule la moiti des banques dispose dun guichet PME ausein de leur institution. Cela met clairement en vidence le fait que les banques, dans leursoffres de services, ne prtent pas une grande importance aux PME.

    1.3 La Coopration multilatrale et Bilatrale

    Dans le cadre de la coopration multilatrale et bilatrale , les partenaires du Sngalfinancent directement ou indirectement les entreprises prives sngalaises travers diversinstruments ( projets , programmes et lignes de crdits) .

    Les principaux partenaires du Sngal dans le cadre de la coopration multilatralesont :

    - La Banque Africaine de Dveloppement avec son dpartement ddi au secteur priv,le Fonds Africain de Dveloppement de la Microfinance en Afrique AMINA-, le Fonds dePromotion Economique FPE

    - Le Programme des Nations Unies pour le dveloppement PNUD-- La Banque Ouest Africaine de Dveloppement BOAD- et ses filiales que sont

    Cauris Investissements et le Fonds Ouest Africain dInvestissements .- La Socit Financire Internationale SFI du groupe de la Banque Mondiale- La Banque Europenne d Investissements BEI- qui gre les opportunits offertes

    par lUnion Europenne dans le cadre des accords entre les pays Europens et ACP travers : le Centre de Dveloppement Industriel CDI-, l appui aux entreprises ACP-

    FACT-, LE Fonds de refinancement EBAS ,le Centre de dveloppement desEntreprises CDE et Pro-invest qui sont des instruments de facilitationdinvestissements.

    La coopration bilatrale offre des opportunits de financement des PME dans lecadre des accords que le Sngal a sign avec certains pays . Ces accords donnentnaissance des programmes qui sont excuts soit par les missions conomiques de cespays soit directement par des services centraux de l Etat . Ainsi, les PME peuvent bnficierdes interventions de :

    - La France ( Agence Franaise de Dveloppement AFD-)

    - L Allemagne ( GTZ)- La Belgique ( Coopration Technique Belge CTB-)- Le Canada ( Agence Canadienne de Dveloppement International ACDI-)- Les Etats Unis dAmrique ( USAID)- Le Danemark ( Danish Agency for Development Assistance - DANIDA),- L Italie ( Commodity Aid)

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    Ainsi que d autres pays tels : Le Japon, les Pays Bas, le Royaume Uni, La Sude.

    Les ressources publiques alloues au financement des PME sont essentiellementconstitues par le financement des :

    - diffrentes structures publiques d appui, d assistance et de conseil aux entreprises ;

    - contributions financires au financement de lignes ou de fonds de crdits ;

    - contreparties financires de l Etat au niveau des Projets et Programmes deDveloppement.

    1.3.1 Les Lignes de Crdit

    Pour faciliter l accs au financement des PME , en discriminant positivement seloncertains critres , l Etat du Sngal ngoci auprs des bailleurs de fonds des lignes decrdit qui sont gres par les Banques, les Etablissements Financiers et les systmesfinanciers dcentraliss , et qui fonctionnent selon des conditions fixes par l Etat .

    Ces diffrentes lignes concernent les cibles juges prioritaires au niveau des optionsstratgiques de l Etat du Sngal que sont :

    - Les Petites et Moyennes Entreprises ligibles au Fonds de Promotion Economique FPE-

    - Lagriculture , soutenue par divers fonds dont le Fonds du Projet de modernisation etdintensification agricole PMIA -, La ligne du fonds international pour ledveloppement agricole (FIDA) pour le financement de petits projets ruraux etrtrocd la CNCAS et pour le financement de GIE agricoles, d levage et depche

    - L Artisanat travers le Fonds Boad /Artisanat.

    - Divers secteurs d activits comme lartisanat, le marachage, laviculture, etctravers le Fonds Europen de Dveloppement (FED) ,le Fonds de Contrepartie Belgo-Sngalais , le Fonds dimpulsion de la Microfinance.

    - Les jeunes travers le Fonds National de Promotion de la Jeunesse et le Fonds pourla promotion de l emploi .

    - Les Femmes avec le Fonds National de Promotion de l Entreprenariat Fminin FNPEF .

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    - Principales lignes de crdit utilises -

    Lignes decrdit

    Montant Cibles Secteursdintervention

    Nbre dedemandesannuelles

    Montants allousAu 31/05/05

    DCEL-FCBS 1 809 436 818 IMF Microfinance -

    791 298 527

    ACEP- Ligne SGBS- Prt FCBS

    1 000 000 000200 000 000

    --

    --

    10 000-

    --

    Dir. Emploi- F. N.A.E 400 000 000 - - 2500 -Min. PME-F.ImpulsionM F- AWEX

    - F.N.E.F

    550 000 000150 000 0001 200 000 000

    IMF-Femmes

    Microfinance --1 650 350 000 000

    FNPJ- Fonds definancement

    1 400 000 000 Jeunes Tous 4 000 + 1 000 000 000

    FPE- CrditArtisanal- Financ.Agricole

    3 000 000 000700 000 000

    ArtisansPaysans

    ArtisanatAgriculture

    --

    --

    F.C.S.S- Ligne 1 900 000 000 SFD Agri., artisanat 86 45 000 000/demandes

    Source : Enqute sur les Structures dappuis

    1.3.2 Les Fonds de contrepartie

    Il existe de nombreuses structures dappui au dveloppement des PME dans le cadre de lacoopration entre le Sngal et les pays trangers . Cependant, pour les besoins de cettetude lintervention de deux (2) de ces structures a pu tre clairement mise en vidence : leFCBS et le FCSS.

    1. Le Fonds de Contrepartie Belgo Sngalais (FCBS)

    Le FCBS est une structure mise en place dans le cadre de la coopration entre laBelgique et le Sngal. Son objectif est de promouvoir les secteurs conomiques fortevaleur ajoute telles que lagriculture, la pche, llevage, lartisanat, le tourisme

    Il intervient principalement dans la promotion des PME par le biais du SFD ladisposition duquel il met des fonds afin quil puisse rpondre aux besoins de financement desPME.

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    2. Le Fonds de Contrepartie Sngalo Suisse (FCSS)

    Il a t cre dans le cadre dune opration de dsendettement du Sngal vis--visde la Suisse et pour principale vocation, linstar du FCBS, dappuyer les SFD dans la

    formation et laspect institutionnel pour un meilleur service destination des PME .

    Le fonds a, tout dabord financ les PME travers des crdits plafonns 25 millionsde fcfa ; aujourdhui, il intervient plutt dans le refinancement des SFD en leur octroyantdes lignes de crdit pour le financement de projets des membres de ces SFD maisgalement de PME .

    1.3.3 Les Projets et Programmes de dveloppement

    Les Projets et Programmes de dveloppement financs par les bailleurs de fonds etl Etat du Sngal intgrent de plus en plus une composante d appui aux initiativesconomiques de base qui crent des petites entreprises , gnrent des emplois et distribuentdes revenus en milieu urbain et rural .

    Ces appuis peuvent tre multiformes et porter sur la formation et le conseil enpassant par l assistance et la mise disposition de fonds sous forme de subvention ou decrdits.

    Ces initiatives qui viennent renforcer l offre de financement aux PME visent souventdes cibles privilgies .Nous citerons ce niveau :

    - Le Projet de lutte contre la pauvret Plcp-- Le fonds dinsertion des sortantes des centres d enseignement technique fminin- Le Projet de promotion de l Entreprenariat en milieu rural Promer- Le Programme de dveloppement de l Entreprenariat rgional Peder-, etc

    1.3.4 Les Aides au retour des migrs

    Les principales destinations d migration des sngalais que sont dans le passl Allemagne et actuellement la France et l Italie ont mis en place des programmes de retour/rinsertion des migrs sous forme de ressources financires pouvant favoriser lefinancement des PME au Sngal.

    1.3.4.1 Le programme italien daide au retour

    Le programme italien d aide au retour de 1350 Millions de fcfa tirs Commodity AidII fruit de la coopration et gr au plan local par le Ministre de l Economie et desFinances est un systme de crdit plafonn 43 Millions de fcfa sur une dure de cinqannes et destin l achat de matriel italien dans des secteurs autres que le commerce etle transport , avec un diffr de un (1) an.

    Ce fonds d aide la rinsertion des migrs sngalais en Italie connat un dbut dexcution avec fin juin, le dpt dune centaine de dossiers de demande de crdits auprsdu Ministre des Petites et Moyennes Entreprises, de l Entreprenariat Fminin et de la

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    Microfinance et la volont affirme de structures locales de financement pour accompagnerce fonds.

    1.3.4.2 Le programme franais de co-dveloppement

    La convention gnrale dnomme Initiative de co-dveloppement signe entrela France et le Sngal en Fvrier 2005 a pour ambition de faire de l migr sngalais unacteur du dveloppement dans son pays dorigine partir des collectivits locales.

    Cette convention dune dure initiale de trois annes est finance hauteur de 1789Millions de fcfa par la France et le Sngal travers ses diffrents volets daccompagnementdes initiatives conomiques, de mobilisation de la diaspora hautement qualifie et dedveloppement local permettra d accorder des financements aux porteurs de projets dansune perspective de dveloppement durable .

    Le programme interviendra sous forme de subvention non remboursable pour lesporteurs de projets ou hauteur de 70% pour les projets de dveloppement local.

    La gestion du programme est confie au plan local et au Ministre charg de lacoopration internationale et de la coopration dcentralise.

    II. Les Structures d Appui, d assistance et de Conseil

    Le dveloppement des PME dpend de la capacit des promoteurs manager et rendre comptitives les entreprises. En effet, quelque que soit le niveau de lappui externe,leur viabilit est corrle leur structure interne. Ainsi, le rle des structures dappui restefondamental aussi bien dans la promotion, que dans le financement des PME.

    Lanalyse de lappui apport aux PME peut donner une indication sur la rationalit

    dun tel dispositif.

    Ces appuis sont multiformes et se localisent auprs des diverses institutions manantdes pouvoirs publics, des structures consulaires et de la coopration multilatrale etbilatrale.

    2.1 Les Structures Etatiques

    L intervention de l Etat en faveur du dveloppement des PME porte essentiellement sur :

    La leve des entraves loffre de production , notamment dans les secteurs de

    lagriculture, de lartisanat ainsi que ,la faiblesse des capacits de la majorit des entreprises.

    Ainsi , Le dispositif tatique sappuie sur des directions centrales et des structuresautonomes charges du :

    Dveloppement dun environnent juridique, judiciaire, conomique et financier favorableau dveloppement des PME ;

    Appui de projets et programmes accessibles toutes les composantes de la population,notamment les jeunes et les femmes ;

    Assistance et conseil pour la constitution de demandes de crdits ;

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    Interface entre le secteur priv et les structures de financement ;Refinancement dinstitutions pour faciliter laccs au crdit des entreprises

    Cependant, dans un souci de rationaliser ce systme, il a t procd la crationdagences charges du dveloppement des entreprises du priv et plus particulirement des

    PME , dont les plus en vue sont :

    2.1.1 Agence Nationale charge de la Promotion, de lInvestissement et desGrands Travaux (APIX)

    LAgence est une structure autonome cre en Juillet 2000 ; les missions qui lui sontdvolues sont :

    - Amliorer lenvironnement des affaires au Sngal ;- Promouvoir le Sngal comme destination dinvestissement ;- Rechercher et identifier les investisseurs nationaux et trangers ;- Assurer le suivi des contacts et lvaluation des projets dinvestissements.

    Les services offerts par lApix pour raliser ses objectifs sont :

    - Mise disposition permanente dinformations conomiques, commerciales ettechnologiques

    - Accueil et accompagnement des investisseurs toutes les tapes de linvestissement

    - Assistance linvestisseur pour les formalits dimmatriculation et dobtention desdiverses autorisations administratives

    - Orientation vers les structures de financement et dans la recherche de partenariat

    Par ailleurs, lApix exerce toutes les fonctions auparavant dvolues au Guichet Unique :

    - Agrment au code des investissements- Agrment au statut de lentreprise franche dexportation- Excution des formalits dimmatriculations administratives- Suivi des projets dinvestissements agres .

    En ce qui concerne les sngalais de l extrieur, l Apix a mis en place un programmed entrepreneurship diaspora dont les objectifs sont de :

    - Capitaliser sur l expertise, lexprience et les disponibilits financires des sngalaisde l extrieur .

    - Favoriser linvestissement des sngalais de l extrieur dans les secteurs productifs,crateurs demplois et de valeur ajoute.

    2.1.2 Agence pour le Dveloppement et lEncadrement des PME (ADEPME)

    LAdepme cre le 29 Novembre 2001 ; a pour missions fondamentales de:

    1. participer la densification du tissu des PME ;

    2. renforcer la comptitivit des entreprises.

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    Latteinte de ces objectifs est astreinte un certain nombre de missions oprationnelles :

    - conseiller et assister les porteurs de projets (cration dentreprises) ;- encadrer les entreprises pour la mise en place doutils de gestion ;

    - renforcer les comptences managriales des responsables de PME ;- assurer le suivi des PME bnficiaires de crdits- promouvoir lesprit dentreprise ;- grer une base de donnes sur les PME.

    En dehors de ces structures vocation gnrale, dautres structures publiquesaccompagnent le financement et la Promotion de PME en appuyant des secteurs d activitsjugs prioritaires , ou en tentant de lever certaines contraintes .

    Sous ce registre, nous citerons des structures d appui, daccompagnement et defacilitation vocation technique, scientifique , promotionnelle ou commerciale , telles :

    - L Agence de Promotion du Tourisme- Le Trade Point Sngal charg de la Promotion du commerce extrieur- L Agence de Promotion et de Dveloppement de l Artisanat- APDA-- L Agence de Promotion de Sites Industriels Aprosi -,- Le Projet dAppui la Promotion des Investissements Privs PPIP-- L Agence Sngalaise pour l innovation Technologique - Asit -, etc)- LAssociation Sngalaise de Normalisation ASN-- LInstitut de Technologie Alimentaire ITA-- Le Centre International du Commerce Extrieur du Sngal CICES- , etc.

    2.2 Les Structures consulaires

    2.2.1 Les Chambres de Commerce rgionales et nationale

    Les Chambres de commerce, sont charges de reprsenter les intrts gnraux desentreprises industrielles, commerciales et agricoles. Elle ont pour mission gnrale departiciper au dveloppement conomique et social par un certain nombre dactions :

    - Assistance la cration et au dveloppement des entreprises ;- Assistance juridique, fiscale et administrative aux entreprises ;- Rle dinterface entre lEtat et le secteur priv.

    Les perspectives moyen terme des Chambres de commerce , notamment celle deDakar visent mettre en uvre un programme de mise niveau des entreprises , maisgalement la cration dun bureau dtudes dot dune base de donnes des PME, et encharge de lappui llaboration de projets de requtes de financement.

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    Cependant, les Chambres de Commerce narrivent mobiliser les oprateurs autourde ces activits que trs faiblement , du fait :

    des moyens insuffisants par rapport leurs missions ; du dsquilibre important entre la Chambre de Commerce de Dakar et les Chambres

    de Commerce dans les rgions dont les moyens et les activits sont trs faibles,accentuant ainsi la dsaffection des oprateurs conomiques des rgions ; de leur statut juridique relativement confus. de lavnement de groupements patronaux relativement forts qui ont dtourn les

    oprateurs conomiques de la Chambre de Commerce .

    2.2.2 Les Chambres des Mtiers

    Le rle des Chambres de mtiers est relativement faible dans le dispositif definancement des PME , dots dun statut d tablissement public caractre professionnel ,leurs actions consistent :

    1. jouer le rle de tampon entre ltat et lArtisanat2. veiller au dveloppement de lartisanat3. veiller la qualit des produits artisanaux et la qualification professionnelle desartisans4. tre un interface entre les entreprises artisanales et les structures de financement5. rechercher des financements pour la formation des jeunes aux mtiers delartisanat

    Au regard des missions assignes aux diffrentes structures , lappui audveloppement du secteur priv, particulirement des PME est thoriquement bien couvert.

    Cependant, lanalyse des activits ainsi que lapprciation des Entreprises rvlent denombreuses lacunes dont une superposition constante de nouvelles structures ainsi que leurhtrognit et prennit relatives.

    En effet, il apparat que toutes les activits ncessaires au dveloppement desentreprises prives (laboration de supports de promotion, identification de dbouchs,amlioration de lenvironnement institutionnel, promotion de linvestissement direct) nesont pas totalement mises en oeuvre .

    De mme, concernant les actions envers les sngalais de lextrieur, les actions desstructures d appui, celles des ministres chargs des PME travers la caravane des PME et

    de leur ministre de tutelle ne sont pas coordonnes .

    Outre cela, ces structures sont confrontes des difficults qui rduisent dautant leurefficacit et qui se rsument en :

    un manque au niveau des ressources humaines ayant une expertise avre ; une insuffisance de moyens financiers ;, une insuffisance au niveau de certains moyens de communication

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    Chapitre 3 : Les mcanismes et instruments de Financement

    Les tudes et enqutes sur les institutions de financement ont rvl les insuffisances dusystme financier pour rpondre aux demandes de financement des Petites et MoyennesEntreprises du fait de plusieurs facteurs dont :

    I. Les difficults lies la mobilisation des ressources

    1.1 La nature des ressources des Banques

    Les ressources des Banques sont essentiellement constitues de dpts vue , quine peuvent tre que partiellement recycles en crdits du fait du coefficient detransformation des ressources dictes par les rations de gestion de la Bceao.

    Cette situation engendre une restriction dans les volumes de crdits distribus.

    1.2 La sur liquidit court terme et la faiblesse des ressources longues

    La sur liquidit des Banques qui sest leve 250 Milliards de fcfa fin Dcembre2004 selon les statistiques de l Association Professionnelle des Banques et Etablissementsfinanciers APBEF - ; est une consquence de la dvaluation et de lassainissement dusecteur bancaire.

    Du fait du respect du ratio de non transformation des ressources courtes enemplois longs , la non-utilisation de ces ressources pour financer des besoins definancements dinvestissements ou de reconstitution de fonds de roulement constitue uneentrave la capacit doffre en ressources longues des banques qui est corrle leur

    capacit mobiliser des ressources de mme nature sur le march.

    1.3 La faible utilisation des lignes de crdit

    Les lignes de crdits mises la disposition des banques par l Etat ou par desstructures de refinancement ne sont utilises que de manire partielle ; car les banquesconsidrent souvent que :

    - les marges tires de ces lignes sont juges relativement faibles- leur gestion est parfois lourde , etc.

    1.4 La mobilisation des ressources des migres

    Les transferts de fonds des migrs vers le Sngal constituent en volume et enstabilit un vritable levier de dveloppement comme la soulign la Confrence desMinistres chargs des Finances de l UEMOA Cotonou en Mai 2005 .

    Cependant , ces flux pourraient tre plus importants si certaines contraintes taientleves , au niveau du :

    - faible niveau dinstruction des migrs- manque desprit dentreprise- peur du dtournement des fonds par les parents

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    - assouplissement de la rglementation sur les intermdiaires- niveau de fiscalit sur l pargne- cot lev des oprations de transfert- caractre informel des moyens de transferts- statut des migrs (clandestin, irrguliers).

    Les transferts de fonds officiels effectus par les ressortissants sngalais vers leSngal ont atteint plus de 233 Milliards de fcfa en 2003 selon le rapport sur lesperspectives conomiques en Afrique Edition 2005 conjointement publi par la BanqueAfricaine de Dveloppement (BAD ) et lOrganisation de coopration et de dveloppementconomiques (OCDE).

    Depuis 1999 , ces fonds ont dcupl et compte tenu des rcentes dclarationsdofficiels sngalais (corrobors par les acteurs des transferts), ces montants officiels nereprsentent que 40 % 50% des transferts totaux des migrs.

    Les structures formelles les plus importantes en matire de transfert de fonds sontles banques, la Poste , de rares institutions de micro finance ainsi que des oprateursprofessionnels (Western Union, Money Gram).

    Les transferts informels, qui sont par nature impossibles matriser , y occupent uneplace importante dans un contexte montaire ou les banques ne contrlent gure plus de27,2 % de la masse montaire totale du pays.

    Selon la BCEAO, les fonds transfrs proviennent principalement de lEurope plusprcisment de la France et de l Italie, dAfrique ( essentiellement de lUEMOA ) et desUSA , le reliquat provient dautres pays dont les Emirats Arabes, lAsie du Sud-est et lesautres pays dAfrique.

    En dehors des ressources financires , une valuation des ressources des migrspeut aussi tre tendue au transfert dquipements usage professionnel et au transfert deknow how.

    A titre comparatif, les ressources officiellement transfres en 2003 correspondaientdj 80 % de l Aide Publique au Dveloppement reue par le Sngal .

    II. La faible diversification des crdits offerts aux PME

    Les enqutes relatives loffre de financement montrent que les crdits offerts aux

    entreprises sont relativement homognes au niveau des Institutions Financires .

    En ce qui concerne les banques, la structure de ces crdits est la suivante :

    - Crdits court terme ;- Escompte ;- Avances sur marchs ;- Facilits de caisse ;- Crdits moyen et long terme ;- Autres crdits.

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    La mme tendance est observe au niveau des Mutuelles dEpargne et de Crdit MEC- avec une structure de crdit peu prs similaire que celle des banques.

    Pour ce qui est des crdits spciaux : crdits-bails, etc , la plupart des banquesnoffrent pas ce type de crdits puisquil est apparu que seules 16% dentre elles disposent

    de telles offres dans leur panel de crdits.

    Les autres types dinstruments de financement relativement courants dans dautrespays et fort adapts au financement des PME (capital-risque, affacturage ,billets detrsorerie), sont quasiment inexistants.

    Cela est rvlateur des lacunes des Institutions Financires dans la mesure o meme,le crdit-bail considr comme un instrument trs adapt au financement des PME nest trsdvelopp.

    Source : Enqute Offre de financement

    III Les conditions de Financement

    3.1 Les Taux dintrt

    Les taux dintrt sur les crdits proposs sont relativement similaires ; en ce quiconcerne les crdits court terme, ils sont compris entre 7 et 15% et ce selon la dure ducrdit sollicit et la nature du dossier de demande de financement.

    Pour ce qui est des crdits moyen terme, les taux sont lgrement moindres etoscillent pour la plupart entre 8 et 13% toujours en rapport avec la dure et la nature de larequte.

    Le graphique suivant met en vidence lapprciation des PME sur les taux dintrtimposs par les banques :

    Taux d'intrt des banques

    16%

    84%

    Acceptable Elev

    Limpact des taux dintrts sur les crdits est diversement peru : ainsi, 84% desPME dclarent ces taux trop levs ; il convient de remarquer que pas une seule PME neconsi