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m a r s 2 0 1 4 C I N E M A LA COURSIVE SCENE NATIONALE LA ROCHELLE

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La Rochelle • Coursive

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L A C O U R S I V ESCENE NATIONALE LA ROCHELLE

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c i n e m a

Directeur de la publication Jackie Marchand Programmation et rédaction Edith Périn Réalisation maquette, photogravure Brigitte MorissonImpression fabrication Imprimerie IRO Photo de couverture Aimer, boire et chanter de Alain Resnais

information 7 jours sur 7aU BUReaU D’accUeiL De La cOURSiVedu mardi au vendredi de 13h à 20h / samedi et dimanche de 14h à 20h / lundi de 17h à 20hPaR TéLéPHOne du lundi au dimanche de 14h à 18h / 05 46 51 54 02 / 05 46 51 54 03SUR RéPOnDeUR 05 46 51 54 04.SUR inTeRneT www.la-coursive.com horaires consultables et programme téléchargeable méDiaS Sud-Ouest • Sud-Ouest Dimanche • Sortir • France Bleu La Rochelle • La Charente-Libre • France3 Poitou-Charentes et Atlantique • RCF • La Nouvelle République Niort • Le Phare de Ré • Radio Collège •TMVLa Rochelle • UBACTO

Tarifs cinémaTARIF NORMAL 6,80 €CARTE LA COURSIVE, PLUS DE 60 ANS 5,50 €MOINS DE 26 ANS, DEMANDEUR D’EMPLOI 4,50 €LE LUNDI POUR TOUS 4,80 €TARIF JEUNE (– 18 ans), TARIF SEANCES SCOLAIRES ET GROUPES (Centres de Loisirs) 3,50 €CARTE FIDELITE POUR LES TITULAIRES DE LA CARTE LA COURSIVE10 séances (valable jusqu’au 24 juin 2014) 48 €

TARIFS CARTE LA COURSIVE• Individuel, 13,50 € • Collectivité ou groupe (minimum 10 personnes), 12 €• Plus de 60 ans, 12 € • Moins de 26 ans, Demandeur d’emploi, 7 €

Cinéma Art et Essai Recherche et Découverte, Jeune Public, adhérent au Groupement National des Cinémas de Recherche,à l’Association Française des Cinémas d’Art et d’Essai, à l’Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche,à l’Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion et à l’Agence pour le Développement Régional du Cinéma

cinéma jeune publicTout film présenté dans le cadre de la programmation du mois peut faire l’objet de séances scolaires (tarif : 3,50€).FiLmS TOUT PaRTicULieRemenT RecOmmanDéS

LE PIANO MAGIQUE de Martin Clapp •Animation, Pologne, 2001, 33 ’, couleur, v.f. mà partir de 5-6 ansprécédé de 2 courts-métrages d’animation / durée totale du programme: 47’

mSéances tout public : dimanche 2 et lundi 3 mars 14h30 mSéances scolaires possibles: lundi 10 mars 14h30 / mardi 11 mars 10h

LES AMIS ANIMAUX de Eva Lindström • Animation, Suède, 2013, 36’, couleur, v.f. mà partir de 3 ansmSéances tout public : samedi 1er mars 16h / lundi 3 mars 15h45

LE PETIT LORD FAUNTLEROY de Jack Gold • Royaume-Uni, 1980, 1h43, couleur, v.f. mà partir de 6-7 ansmSéances tout public : mer 5 mars 14h / jeu 6 mars 15h / ven 7 mars 14h / sam 8 et dim 9 mars 14h30mSéance scolaire possible: lundi 10 mars 9h30

POUPI de Zdenèk Miler • Animation, Tchécoslovaquie, 1960, 35 ’, couleur, v.f. mà partir de 3 ansmSéances tout public: mercredi 5 mars 16h / jeudi 6 mars 14h / vendredi 7 mars 16h / samedi 8 mars 16h30

LA NUIT DU CHASSEUR de Charles Laughton • USA, 1955, 1h33, noir et blanc, v.o. mà partir de 9-10 ansmSéance tout public : mer 12 mars 14h30 mSéances scolaires réservées aux élèves «Ecole et cinéma»

LA COUR DE BABEL de Julie Bertuccelli • France, 2013, 1h29, couleur mCollèges / lycéesmSéances tout public: du 12 au 25 marsmSéances scolaires possibles sur séances tout public : jeu 13 mars 14h / ven 14 mars 14h / mar 18 mars 14h / ven 21 mars 14h / mar 25 mars 14h

LE PETIT FUGITIF de Morris Engel, Ruth Orkin… • USA, 1953, 1h20, noir et blanc, v.o mà partir de 8-9 ansmSéance tout public : mer 19 mars 14h30 mSéances scolaires réservées aux élèves «Ecole et cinéma»

LE PARFUM DE LA CAROTTE de R. Durin… •Animation, Fr. /Belg. , 2013, 27 ’, coul. v.f. mà partir de 4 ansprécédé de 3 courts-métrages d’animation / durée totale du programme: 45’

mSéances tout public :mer 26 mars 14h / sam 29 mars 15h / dim 30 mars 16h45 / lun 31 mars 17h30(et semaine du 2 au 8 avril)

mSéances scolaires possibles: lundi 31 mars 10h et 14h30 / mardi 1er et mercredi 2 avril 10h

POUR TOUT RenSeignemenT SeRVice cinema:05 46 51 54 00

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La Femme du ferrailleur / Danis Tanović

[…] Nazif, Senada et leurs filles ainsi que les autres habitants d’un village bosniaque jouentici leur propre rôle: ils reconstruisent ce qui leur est vraiment arrivé un an avant le tournagedu film. C’est toujours un pari risqué pour un réalisateur que de dépendre autant d’acteursnon-professionnels mais Danis Tanovic a dû sentir que cette famille avait cela en elle et ila pris ce risque avec des résultats superbes… […] A mesure que le film progresse, lespectateur est happé par l’émotion et le désespoir de l’histoire vraie de ces gens, victimesde mécanismes étatiques défaillants et de discrimination raciale. La rage de Tanovic parrapport à la situation de son pays et la manière dont elle affecte l’homme du commun estpresque palpable dans cette œuvre puissamment naturaliste, mais La Femme du ferrailleurne se réduit pas à la dénomination de film engagé: c’est avant tout un récit humaniste quimontre un brave homme prêt pour sa famille à n’importe quoi. C’est pour cela que le filmsonne si juste. Tanovic parvient ici qui plus est, à raconter une histoire complètementuniverselle dans un contexte local tout à fait particulier, et ce n’est pas le moindre destours de force… Vladan Petkovic, www.cineuropa.org, juillet 2013

Week-ends / anne Villacèque

Deux couples de quasi quinquagénaires, mariés depuis trente ans, se retrouvent tous lesweek-ends dans leurs maisons de campagne, au fin fond du bocage normand… […]Comédie de mœurs, mais pas seulement… Si la première partie de l’étonnant Week-endsvaut pour ses notations psychologiques et sa radiographie ironique du charme discretd’une certaine bourgeoisie bohème (deux aspects habilement soulignés par une voix«off» laconique), la nouvelle fiction de l’intéressante Anne Villacèque (Petite chérie), dansson second temps, ne cesse de gagner en intensité cruelle et en gravité, en examinantl’égoïsme et la mauvaise conscience de ces quatre personnages. En toute logique, la miseen scène prend dès lors une tout autre ampleur et tire le meilleur profit des espaces closdes deux maisons comme de leurs environs, plus inquiétants que bucoliques. Avec sonhumour noir rageur et ses comédiens (excellents), le film vise et touche juste et s’imposecomme une des belles réussites de ce début d’année du côté du cinéma français.

Olivier De Bruyn, Positif n°636, février 2014

Le Sens de l’humour / maryline canto

[…] Depuis le décès brutal de son compagnon, Elise partage, avec son fils de dix ans, unquotidien doux, tristounet, et totalement enclavé. Petit à petit s’y immisce son amant Paul,avec lequel la conférencière entretient une liaison faite de rapprochements forts et derejets tout aussi violents. Car si Elise n’a aucun mal à discerner et à conter la beauté de lavie qui émane des tableaux de De Vinci et de Monet, elle a un mal fou à y voir clair dansses propres sentiments… Cette histoire de deuil et de reconstruction amoureuse est cellede Maryline Canto elle-même… L’autobiographie aurait pu virer à l’épanchementimpudique. C’est sans compter la finesse et la modestie de la comédienne-réalisatrice, quiopte pour un récit comme une mise en scène des plus sobres… D’où cette impressiond’avoir rarement vu film plus courageux et honnête, et dès lors de plus touchant, sur ladifficulté de renaître après un deuil. Et à refaire le choix de l’amour, qui avec le sens del’humour, restent les meilleurs paris de nos vies. Anthony Bobeau, Le Film français

Bosnie-Herzégovine / Slovénie / France2012, 1h15, couleur, v.o.

Avec Senada Alimanovicv, Nazif Mujicv

Sandra Mujicv, Šemsa Mujicv…

DU 1er AU 10 MARS

SORTie naTiOnaLe

meiLLeUR acTeUR

gRanD PRiX DU JURY /

BeRLin 2013 : OURS D’aRgenT /

France, 2013, 1 h 30, couleur

Avec Karin Viard, Noémie LvovskyJacques Gamblin, Ulrich TukurAurélia Petit, Gisèle Casadesus…

DU 1er AU 11 MARS

SORTie naTiOnaLe

France, 2013, 1 h 28, couleur

Avec Maryline Canto, Antoine ChappeySamson Dajczman, Jean-Marie Chappey…

DU 1er AU 4 MARS

SORTie naTiOnaLe

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at Berkeley / Frederick Wiseman

USA, 2013, 4 h 04, couleur, v.o.

Réalisation, son, montageFrederick Wiseman

PhotoJohn Davey

SAMEDI 15 MARS 14H30DIMANCHE 16 MARS 18H30MARDI 18 MARS 19H

en eXcLUSiViTe

neW YORk / TOROnTO

FeSTiVaLS 2013 : VeniSe

SOUTien RecHeRcHe

La vie sur le campus californien de Berkeley, de réunions d’élèves en réunions de profs, deséminaires en cours, de revendications en manifestations : Frederick Wiseman prend sontemps pour décliner toutes les formes possibles d’échanges d’idées, et fait de la parole untorrent démocratique qui grossit et emporte tout… […] At Berkeley est comme ça: unecapsule-temps renfermant le campus californien bien connu pour sa culture de la libreparole. Il propose un instantané de la vie en ce lieu, au début des années 2010. Et commele lieu en question est colossal, stratifié, et protéiforme, l’instantané dure ce qu’il faut ettient de la très longue pose photographique. Tout y passe ou presque: les cours en amphi,les réunions entre élèves, les réunions entre membres de l’administration, les séminaires,les cours qui ressemblent à des séminaires, les séminaires semblables à des cours, lesprofs, les étudiants, les intervenants-chercheurs, etc. La parole coule, sans arrêt, carWiseman ne s’intéresse qu’à elle…[…] At Berkeley est le remède à l’envahissante «scripted reality» et aux documentairesformatés pour la télévision. Il ne romance pas, il ne s’attache pas, ne suit personne enparticulier (seul le président de l’université fait plusieurs apparitions). Il ne recherche pasle microcosme –en quoi cette population est représentative de celle du pays– mais créeun prisme, au travers duquel on a une vue d’ensemble de tout un groupe…

Christophe Beney, www.accreds.fr, septembre 2013

Après l’Opéra de Paris et le Crazy Horse, Frederick Wiseman est allé poser sa caméra à Berkeley.A quatre-vingt quatre ans, le cinéaste livre un documentaire, comme lui seul sait le faire, soitun film-fleuve de quatre heures et une véritable plongée au cœur de l’une des universités lesplus cotées du monde qui est autant réputée pour sa liberté de pensée que son ancragedémocrate et la qualité de son enseignement. Au fil des séquences, l’ambition et l’humilité ducinéaste se dévoilent : comme l’évoque un spectacle étudiant, « laisser une trace de ce quenous avons été». Passionnant.

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France , 2013, 1 h 42, couleur

ScénarioSophie Fillières

PhotoEmmanuelle Collinot

SonHenri Maïkoff

MontageValérie Loiseleux

AvecEmmanuelle Devos, Mathieu AmalricAnne Brochet, Joséphine de La BaumeNelson Delapalme, Julia Roy…

DU 5 AU 18 MARS

SORTie naTiOnaLe

BeRLin 2013

arrête ou je continue / Sophie Fillières

Ils sont ensemble depuis longtemps. Trop longtemps? Ils sont pris dans cette combine qu’estdevenu leur couple, ce discret désastre, pris dans ce numéro qui se joue presque malgré eux.«Arrête ou je continue» l’un comme l’autre pourrait le dire. Ils ont l’habitude de longues marchesen forêt. Au cours de l’une d’elle, Pomme refuse de rentrer. Non. Juste non. Qu’il lui file le kway,qu’il lui file le pull, qu’il lui file le sac, elle reste… Elle disparaît dans les taillis. Sans fracas…

Cela va faire bientôt vingt ans que Sophie Fillières construit au fil de ses œuvres un universdécalé finalement totalement cohérent. Tournant toujours autour de personnages fémininsqui ont du mal à trouver leur place dans la société très normative qui leur est imposée, sesfilms font toujours preuve de légèreté et de spontanéité, et ceci malgré une écriturerigoureuse. Avec Arrête ou je continue, les familiers de son cinéma ne seront pas dépayséspuisque l’on retrouve ici toute la facétie dont elle sait faire preuve, et ceci même si le tonse veut plus grave… Hésitant sans cesse entre le rire et l’embarras, le spectateur se retrouvepris au piège entre les deux personnages principaux, incarnés avec beaucoup d’aisance etde jubilation par l’exceptionnelle Emmanuelle Devos et l’excellent Mathieu Amalric…

www.avoir-alire.com

En écrivant le personnage de Pomme, aviez-vous à l’esprit Claire et Fontaine Leglou, les héroïnes de «Aïe»et de «Gentille» également interprétées par Emmanuelle Devos?SOPHIE FILLIÈRES: Absolument, mais pas seulement. Très naturellement, mes personnages principauxs’accumulent quand j’écris, sans que j’y réfléchisse. Je ne les invoque pas mais elles sont là dans lesinterstices et les strates qui composent un personnage. Il y a peut-être comme une lignée…Pourtant Pomme est venue comme si je m’attelais pour la première fois à un personnage de femme.Elle est femme, épouse, mère, je n’avais jamais réuni ça auparavant.Sauf que précisément, Pomme est en train de rompre avec Pierre, son compagnon…S. F. : Je dirai plus qu’elle s’extrait, elle s’extirpe. Dans mes films précédents les personnages fémininsse démenaient dans une espèce d’attente, certes chaque fois un peu plus circonscrite, mais parexemple, l’héroïne d’Un chat un chat, jouée par Chiara Mastroianni, était encore dans une grandeinterrogation par rapport à elle-même, alors que Pomme agit, c’est l’immense différence. Si Pommeest enfermée au sein du couple, elle n’est pas névrosée, elle n’est pas fragile psychologiquement. Ellea été attaquée physiquement, se retrouve en arrêt maladie après une opération d’une tumeurbénigne au cerveau, mais elle est saine, équilibrée, juste saisie d’épouvante devant ce que les chosessont devenues entre elle et Pierre. Il y a une sorte de hantise mortifère à s’accrocher l’un à l’autre au-dessus d’un vide creusé par leur conjugalité. in Dossier de presse

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Le Petit Lord Fauntleroy / Jack gold

Cedric vit modestement avec sa mère à New York. Un jour un homme lui apprend qu’il estl’unique héritier d’un aristocrate anglais, qui le rappelle à ses côtés. Autant l’enfant est aimableet sympathique, autant le grand-père (l’élégant Alec Guinness) est revêche et peu affectueux.Au contact du petit lord, il devient un autre homme…Quatrième adaptation au cinéma du roman de Frances H. Burnett, extrêmement populaireoutre-atlantique depuis sa parution en 1886, Le Petit Lord Fauntleroy possède tous lescharmes de la littérature pour enfants. Empreint d’humour et de tendresse, Le Petit LordFauntleroy est un beau conte sur la tolérance, la générosité et la grandeur d’âme qui ravirapetits et grands. Un grand classique à découvrir dans sa splendide version restaurée!

La nuit du chasseur / charles Laughton

Traqués par un prédicateur criminel fou d’argent et de haine, John et sa petite sœur Pearls’enfuient comme dans les contes de notre enfance. Rivière sinueuse et magique, voûte étoilée,bestiaire étrange…Une œuvre d’exception dans la vie de Charles Laughton, puisqu’il s’agit du seul film réalisépar l’acteur et dans lequel il choisit de laisser le rôle principal à Robert Mitchum qui signelà un de ses plus beaux films… Tourné dans la plus totale liberté, entièrement affranchides contraintes du système des studios, le film connaît un retentissant échec commercialà sa sortie. Avec le temps, La Nuit du chasseur est devenu un film mythique, l’emblème deces récits d’adoption où le spectateur, s’identifiant avec le personnage de l’enfant, faitcorps avec cette singulière quête d’un père de cinéma. Un film, dans de magnifiquesimages en noir et blanc, à montrer malgré –et sans doute pour– la violence qu’il exprime. Charles Tesson in Cahier de notes sur… La Nuit du chasseur, Ed. Les Enfants de cinéma

The night of the HunterUSA, 1955, 1 h 33, noir et blanc, v.o.

Avec Robert Mitchum, Lillian Gish,Shelley Winters, Billy Chapin…

• à partir de 9-10 ans •

MERCREDI 12 MARS 14H30

VeRSiOn ReSTaURée

ecOLe eT cinéma

Little Lord FauntleroyRoyaume-Uni, 1980, 1 h 43, couleur, v.f.

Avec Ricky Schroder, Alec GuinnessEric Porter, Colin Blakely…

• à partir de 6-7 ans •

DU 5 AU 9 MARS

Le Petit Fugitif / morris engel, Ruth Orkin…

Le Petit Fugitif est un météore de l’histoire du cinéma. Il a été réalisé à New York en 1953dans des conditions totalement innovantes… A l’origine de ce film, trois photographesde presse sans connaissance particulière des métiers du cinéma. Morris Engel, qui est lemaître-d’œuvre du film et son principal réalisateur, décide de se lancer dans un tournageindépendant avec la souplesse et la légèreté de la photographie prise sur le vif. Son amiRay Ashley lui propose une histoire de petit garçon d’un quartier pauvre de New York enfugue à Coney Island parce qu’il est persuadé d’avoir tué accidentellement son grandfrère… […] Le Petit Fugitif est aussi un grand film sur l’enfance. La caméra ne lâche pasd’une semelle le petit Joey au cours de sa fugue à Coney Island, dont François Truffaut, quiadorait ce film, se souviendra dans Les 400 Coups. Ce petit garçon fait l’apprentissage dela solitude, de la débrouillardise pour gagner de quoi vivre ces journées de fugue etassouvir sa passion pour les chevaux, mais aussi des angoisses et des petites joies de lavie hors du territoire balisé du périmètre familial. Le garçon qui joue Joey est un acteur-né qui a pris en main plus d’une scène du film, entraînant le réalisateur dans des sentiersnon balisés par le scénario. Alain Bergala in livret du DVD

Le Petit Fugitif, L’Eden Cinéma, scérén/CNDP

Little FugitiveUSA, 1953, 1 h 20, noir et blanc, v.o.

Avec Richie Andrusco, Richie BrewsterWinnifred Cusching, Jay Williams…

• à partir de 8-9 ans •

MERCREDI 19 MARS 14H30

ecOLe eT cinéma

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France, 2013, 1 h 29, couleur

Image et réalisationJulie Bertuccelli

SonStephan Bauer, Benjamin BoberGraciela Barrault, Greg le Maitre…

MusiqueOlivier Daviaud

MontageJosiane Zardoya

Avecles élèves de la classe d’accueildu collège de la Grange aux Belles,Paris 10e et Brigitte Cervoni(professeur de français)

DU 12 AU 25 MARS

SORTie naTiOnaLe

SOUTien aFcae

La cour de Babel / Julie Bertuccelli

Tout est filmé dans l’enceinte du collège. Vous n’avez pas eu la tentation d’aller voir comment les élèvesvivaient en dehors?JULIE BERTUCCELLI : Je n’ai pas eu envie d’entrer dans l’intimité des familles, ni de filmer leur viequotidienne. Ce n’était pas le sujet. Je voulais filmer une classe, comme un microcosme, et découvrircomment ces adolescents vivaient, parlaient, grandissaient ensemble. Ce qui se passe dans le cocon decette petite communauté me semblait un révélateur suffisant de leurs personnalités et de leurs parcours.Par ailleurs, les familles respectives existent dans le film, mais toujours dans le huis clos du collège,puisque j’ai filmé les parents quand ils rencontrent la professeur avec leurs enfants. Dans ces rencontress’entrouvre leur intimité, en laissant libre notre imaginaire et en rendant plus fort le hors-champ.Pensez-vous que «La Cour de Babel» peut être utile?J. B. : Je ne crois pas qu’on puisse rester insensible à ce qu’on voit dans le film. Il fera, j’espère, résonnerles débats actuels, souvent nauséabonds. J’espère qu’il pourra aider à inverser les a priori,contrecarrer les préjugés, faire réfléchir plus intimement, donner de l’empathie à ceux qui enmanquent, et donner du courage et de l’élan à ceux qui luttent pour le respect et l’accueil. Entrel’enfant de diplomate, celui qui vient pour étudier le violoncelle, celle qui arrive pour retrouver samère, celle qui est en attente d’un droit d’asile, celui dont la mère est venue pour une histoired’amour, celle dont le père vient chercher du travail, celui qui a été chassé de son pays par desgroupes néo-nazis, tous représentent divers cas d’immigration. Ils portent en eux une cultureradicalement différente, qu’ils confrontent à notre propre culture. Les questions de l’exil et del’intégration, mais aussi leur regard neuf et critique sur notre monde actuel et sur notre sociétéqu’ils découvrent, résonnent dans cette classe parisienne d’une manière singulière et vivante. Toussont des enfants courageux, matures, qui portent des responsabilités très lourdes et affrontent leurdestin. Pour ces jeunes, l’identité, vécue comme une double appartenance au pays d’origine et aupays d’accueil, est désormais et à jamais plurielle. Ce sont des héros de la vie d’aujourd’hui, ils sontune richesse pour notre pays. in Dossier de presse

Ils viennent d’arriver en France. Ils sont Irlandais, Serbes, Brésiliens, Tunisiens, Chinois ouSénégalais… Pendant un an, Julie Bertuccelli a filmé les échanges, les conflits et les joies de cegroupe de collégiens âgés de onze à quinze ans, réunis dans une même classe d’accueil pourapprendre le français. Dans ce petit théâtre du monde s’expriment l’innocence, l’énergie et lescontradictions de ces adolescents qui, animés par le même désir de changer de vie, remettent encause beaucoup d’idées reçues sur la jeunesse et l’intégration et nous font espérer en l’avenir… Mardi 25 mars à 20h30

Rencontre avec Julie Bertuccelli

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Les chiens errants / Tsai ming-liang

Les Chiens errants est un film terrible et beau, noir portrait du monde des hommes, œuvred’art profonde et mystérieuse qui vit et résonne en nous bien après la projection, traçant deslignes entre le cinéma et nous, entre le cinéma et le monde, entre le cinéma et tous les arts.Les plans sont d’abord larges, très larges. Ce sont des silhouettes d’enfants, des voixd’enfants, puis les bruits de la ville, les voitures, puis des immeubles abandonnés. TsaiMing-liang est l’un des cinéastes qui compose le plus avec l’architecture. De Vive l’amourà I don’t want to sleep alone en passant par The Hole ou Goodbye Dragon Inn, il filme lastructure, les volumes et la matière, travaille les perspectives, tord les angles morts, troueles plafonds, installe son hétérotopie. Les bâtiments sont en mauvais état, abandonnés, enconstruction. Ils sont abris, refuge, lieux d’angoisse. Il faut se perdre, revenir et se perdreà nouveau, relire l’image, plonger encore dans les longs plans, le plus souvent fixes,vertigineux de beauté, que le cinéaste taïwanais compose.L’histoire est simple croit-on. C’est le quotidien de cet homme qui passe sa journée à tenirune pancarte. Posté à un carrefour, sous un ciré jaune, il tient sa pancarte. Le panneauvante les mérites d'un programme immobilier. Il gagne un peu d’argent, dort avec sesenfants dans un immeuble abandonné. La mère est partie. On assiste aux rituels répétés,dîner, brossage des dents, lavage des pieds dans les toilettes publiques, coucher dansl'écrin de la moustiquaire. Puis il y a cette femme qui travaille dans un supermarché. Le soirvenu, elle nourrit les chiens errants. Leurs destins sont-ils parallèles? Sont-ils liés? Vont-ilsse croiser? L’histoire n’est pas si simple. Comme toujours dans le cinéma de Tsai Ming-liang, les clés ne sont pas données d’avance. Les dialogues sont rares. On ne saura jamaisce qui lie cet homme et cette femme, on ne saura jamais vraiment qui elle est. Chaque planest une scène à suivre, un tableau à admirer, une histoire à lire.Qu’on ne s’y trompe pas : Les Chiens errants, comme tous les films de son auteur, n’estjamais dans la posture. C’est un film de chair, de misère, de cris, de rires et de pleurs, un filmde pluie. Le frère et la sœur s’amusent et rient, vivent, rêvent sans doute, le père encaisse,encaisse encore, puis s'arrête. Deux plans sidérants viennent nous rappeler sa détresse, unpoème récité, puis un chant, les yeux baignés de larmes, un chou dévoré à pleines dents etle désespoir qui s’ensuit, deux plans qui disent toute la misère du monde, la souffrance des

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Taïwan / France, 2013, 2 h 18, couleur, v.o.

ScénarioTung Cheng Yu, Tsai Ming-liangPeng Fei

PhotoLiao Pen Jung, Sung Wen Zhong

SonMark Ford

MontageLei Zhen Qing

AvecLee Kang-sheng, Yang Kuei MeiLu Yi Ching, Chen Shiang ChyiLee Yi Cheng, Lee Yi Chieh…

DU 19 AU 25 MARS

en eXcLUSiViTe

eT LiOn D’aRgenT

VeniSe 2013: gRanD PRiX DU JURY

hommes, deux scènes bouleversantes. L’homme, c’est évidemment Lee Kang-sheng, l’acteurfétiche de Tsai Ming-liang, celui que l'on a vu grandir devant sa caméra, sous nos yeux, cejeune homme au regard pur désormais quadragénaire, qui nous touche ici comme jamais…C’est un immense cadeau que nous fait Tsai Ming-liang, celui de cette œuvre incroyable,qui sera détestable pour certains parce que si radicale, et si terriblement douce etprofonde à d'autres parce que multiple et déchirante. Pierre Afeu

www.persistanceretinienne.over-blog.com, novembre 2013

RUINES ET PAYSAGELes Chiens errants parle d’une famille monoparentale dont la mère est absente. Une famille qui n’aen fait même pas de maison. Le père et ses deux enfants errent d’un bâtiment abandonné à l’autre.Les ruines désertes que j’ai filmées semblent m’avoir attendu depuis une éternité. Ce sont despersonnages à part entière. Je les ai découvertes et j’ai écouté leurs histoires. Alors que je faisais lesrepérages, j’ai eu la surprise de découvrir dans un de ces bâtiments une gigantesque fresque muralereprésentant un paysage. C’était très émouvant. Cette fresque était peut-être la personnalisation decette ville désolée. Ou encore était-ce le miroir reflétant l’illusion et la réalité du monde des humains.J’ignorais qui en était l’auteur, mais je savais que je devrais la filmer. J’ai demandé à mon équipe dela sauvegarder, mais sans aucune garantie car n’importe qui pouvait entrer dans ce bâtiment àl’abandon. Il ne me restait qu’à prier qu’elle soit épargnée. Ce n’est qu’au moment de la post-production du film que j’ai fini par découvrir l’artiste. Il se nomme Kao Jun-Honn, et depuis quelquesannées il peint dans des maisons en ruines. Il m’a dit qu’il n’avait aucune intention d’exposer sesœuvres. Il espère juste que les gens tomberont dessus par hasard, et c’est ce qui m’est arrivé. Leplus intéressant, c’est que cette fresque est inspirée d’une photo prise par un Anglais, John Thomson,en 1871. C’est le paysage originel du sud de Taiwan il y a plus d’un siècle. Sur la photo originale,deux enfants aborigènes posent sur la gauche, mais Kao a choisi de ne pas les représenter. Par purecoincidence, les deux enfants de mon film rôdent également autour du bâtiment abandonné.

TROIS FEMMESA l’origine, dans le scénario, il n’y avait qu’un personnage féminin, ce personnage entrait dans lafamille de Lee Kang-sheng et éloignait les enfants. J’avais d’abord pensé à Lu Yi Ching pour le rôle,mais je suis tombé gravement malade, suffisamment pour penser pouvoir mourir à tout instant.Terrorisé par le fait que Les Chiens errants soit mon dernier film et que je n’aie plus jamais l’occasionde travailler avec Yang Kuei Mei et Chen Shiang Chyi, j’ai eu une drôle d’idée : pourquoi les troisfemmes ne joueraient-elles pas le même personnage? Cependant, à la fin du tournage, le fait qu’ellesjouent le même rôle ne semblait plus avoir d’importance. Même si ce film est mon dernier lever derideau, je suis heureux car mes acteurs fétiches sont à mes côtés et je leur en suis reconnaissant.

LEE KANG-SHENGSans Lee Kang-sheng, je n’aurais sans doute jamais réalisé ce film… En 2011, j’ai monté une piècede théâtre avec lui. Alors que nous répétions une scène dans laquelle il marchait presqu’au ralenti,j’ai été tellement ému par sa prestation que je lui ai dit : «Kang, ça fait 20 ans qu’on travaille ensembleet voilà le moment qu’on attendait.»… Soudain, l’envie de faire un film est revenue et j’ai commencéà travailler sur une série de courts-métrages : «Les voyages au ralenti de Hsiao Kang ». Je voulaiscontinuer à le voir en très gros plan. Comment a-t-il changé sous le regard permanent de la caméraau cours des vingt dernières années? Ou plutôt, qu’a-t-il révélé pendant toutes ces années? Del’écriture au montage, il m’a fallu trois ans pour réaliser Les Chiens errants. Pendant tout le processus,j’ai constamment resserré l’histoire… jusqu’à même retirer des personnages. Tout ce qui reste, c’estce visage… Pour un des plans, je lui ai tendu un chou et lui ai dit de le manger devant la caméra. Jene me souviens plus quelles instructions je lui ai données. Peut-être aucune… Il a mâché,déchiqueté, avalé, englouti, dévoré le chou, avec des sentiments d’amour et de haine. Je l’ai regardéconsommer ce chou comme vingt ans de sa vie. Il a pleuré et j’ai pleuré aussi. Nous travaillonsensemble depuis 1991 et je peux dire que Son visage est mon Cinéma. Tsai Ming-liang

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L’etudiant / Darezhan Omirbayev

Le cinéma de Darezhan Omirbayev, apparu avec l’inoubliable Kairat, se reconnaît en quelquesplans : une figure systématique de jeune homme solitaire, une rigueur scénographiquebressonienne, des cadres qui sont le plus souvent des portraits, un léger parfum deNouvelle Vague dans les situations et leur traitement, et un très bel art de la durée.L’Etudiant, adapté de Crime et Châtiment, de Dostoïevski, ne déroge pas à ces critères…Depuis une vingtaine d’années, le cinéaste et ses films sont les meilleurs témoins del’implacable transformation du Kazakhstan, dont les mœurs anciennes et civiliséess’adaptent difficilement à la férocité de l’économie libérale qui le gouverne désormais.C’est explicitement le sujet de L’Etudiant, qui observe un jeune homme désargenté dansune grande ville anonyme. Un étudiant sans charisme ni qualités, qui porte de grosseslunettes, chausse de fausses Adidas et regarde les filles avec un air de moineau ahuri. Ensilence, cet homme sonde son âme: est-il capable de commettre un crime? Pas tellementpour l’argent, mais pour le défi moral auquel il soumettrait ainsi sa conscience. Tempêteéthique et politique sous un crâne simple… Mais sous la silhouette de cet étudianttaiseux et sans nom, c’est également tout un peuple soumis, mutique qui se cogne contreun nouveau réel imposé, et c’est toute une chaîne de liens affectifs, familiaux, sociaux,immémoriaux, qui se corrode, puis se néantise.La qualité unique du cinéma de DarezhanOmirbayev tient d’abord à son code génétique:à la fois asiatique et européen, mixte étrange et rare, qui conjugue réellement sous nosyeux des corps et des façons d’être, de penser et de regarder que l’on sait provenir desources disparates, ici unifiées dans le cours calme d’un fleuve mitoyen. S’ajoutent lespropres dons du cinéaste, notamment son écriture si particulière : à quelques endroits dufilm, Omirbayev fait revenir la figure d’un mafieux impassible saisi par des spasmes debrutalité gratuite inouïs, qui s’exercent contre un serveur de thé maladroit ou un vieil âneépuisé, violences que le cinéaste traite toujours par des ellipses d’une pudeur coupante.La question que nous pose un tel film est simple mais embarrassante: comment, dans lesconditions impitoyablement matérialistes qui sont celles où l’on nous ordonne de vivre,contenir la guerre impérieuse que nos pulsions engagent contre notre raison? A en jugerpar L’Etudiant, Darezhan Omirbayev craint que la réponse ne soit dans la question.

Olivier Séguret, Libération du 18 mai 2012

StudentKazakhstan, 2012, 1 h 30, couleur, v.o.

Scénario et montageDarezhan Omirbayevd’après le romanCrime et Châtiment de Dostoïevski

PhotoBoris Troshev

SonIliya Biserov

AvecNurlan Baitasov, Maya SerikbayevaEdige Bolysbayev, Asel SagatovaBakhytzhan TurdaliyevaDarezhan Omirbayev…

DU 19 AU 25 MARS

en eXcLUSiViTe

Un ceRTain RegaRD

canneS 2012:

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Leçons d’harmonie / emir Baigazin

Leçons d’harmonie raconte l’histoire d’une vengeance, et bien autre chose. La vengeancesera celle d’un lycéen humilié et ostracisé par les autres élèves, sous la coupe de Bolat, uncondisciple chef de bande. Mutique et renfermé, le jeune Aslan, qui vit seul avec sa grand-mère dans une ferme à l’écart de la ville, prépare méthodiquement l’élimination de sonennemi. Sauf que le combat d’Aslan et Bolat, combat de la victime contre l’oppresseur,stratégie asymétrique où l’intelligence du faible invente les réponses à la surpuissance dufort, s’il est en effet la colonne vertébrale du film durant les deux tiers de son déroulement,est loin d’en dire tout le sens, toute l’ambition et toute la puissance… […]Leçons d’harmonie met en jeu l’idée très archaïque et très contemporaine qu’on a(abusivement) baptisé le darwinisme social… […] Et c’est la composition du film quipermet de déployer les racines et les effets réels de cette approche dont il n’est nullementbesoin de savoir qu’elle eut comme principal théoricien Charles Spencer. Grâce à saconstruction en ces petits blocs d’espace-temps que constitue chaque scène, le film inscritson récit propre dans des réseaux de plus en plus étendus, ceux des systèmes de racket etde contrôle social par des organisations mafieuses rivales, ceux du rôle de l’autoritépublique, de la directrice du lycée à la police, les rapports capitale / province et ville/campagne, ceux de la modernisation libérale, ceux de la religion et des différents régimesde croyance et de superstition, dont font aussi partie, à côté de l’islam et de l’animisme,l’idéal éducatif, l’organisation administrative ou le miroir aux alouettes des nouvellestechnologies du loisir et leur pouvoir addictif. Il faudrait y ajouter encore les abîmespsychiques. Là rôdent le désir sexuel, et simultanément les fantasmes de pureté –Aslan selavant compulsivement, la terreur du regard des garçons éprouvés par la jeune fille…[…] Apparemment très sage et en fait très audacieuse et disponible à d’innombrablesouvertures, la composition du film autorise des déplacements gigantesques quiadviennent comme naturellement, fruits d’une nécessité interne dont on ne découvrel’existence que durant le déroulement du film. Ainsi, en particulier, du recours aux ellipses,dont la puissante coupe franche qui, au moment du passage à l’acte, rappelle lesstratégies narratives de Robert Bresson, ou plus récemment des frères Dardenne…

Jean-Michel Frodon, extrait de «La Stratégie du lézard», © ACOR 2014www.lacor.info/film/lecons_dharmonie/

Uroki garmoniiKazakhstan / Allemagne / France, 2013,1 h 54, couleur, v.o.

Scénario et montageEmir Baigazin

PhotoAziz Zhambakiyev

SonMarkus Krohn, Sergey Lobanov…

DécorYuliya Levitskaya

AvecTimur Aidarbekov, Aslan AnarbayevMukhtar AndassovAnelya Adilbekova…

DU 26 MARS AU 8 AVRIL

SORTie naTiOnaLe

TRiBeca / SeaTTLe / SaO-PaULO…

FeSTiVaL 2013: BeRLin / amienS

angeRS 2014: gRanD PRiX DU JURY

SOUTien RecHeRcHe et acOR

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aimer, boire et chanter / alain Resnais

Pourquoi ce titre, Aimer, boire et chanter qui n’a rien à voir avec le titre original de la pièced’Alan Ayckbourn, Life of Riley? Pour le rythme. La pièce était entièrement imprégnée dela musique des Pink Floyd. Pour moi, cela indiquait une époque précise, les années1960/1970 et je voulais m’en détacher. Je cherche beaucoup à rythmer les changementsde vitesse d’un film, à ce que la réalisation soit disparate. Des moments avec undécoupage timide, académique, et puis, que subitement le ton change.Voilà ce dont je rêverais : que le spectateur dans la salle se dise, oui, bon, c’est du théâtrefilmé, et soudain change d’avis, oui, mais au théâtre, on ne pourrait pas faire ça… Et çaredevient du théâtre, et ça redevient du cinéma, et parfois de la bande-dessinée avec lesinterventions de Blutch. Je voulais tenter de faire ce que Raymond Queneau appelait dansSaint-Glinglin « la Brouchecoutaille», c’est-à-dire une sorte de ratatouille, abattre les

Alain Resnais a reçu, à quatre-vingt douze ans, l’Ours d’argent à la Berlinale pour sa dernière«fantaisie» «Aimer, boire et chanter» –la vie de trois couples bouleversée par le comportementénigmatique de leur ami George Riley–, un film allègre, inventif et pétillant…

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France, 2013, 1 h 48, scope-couleur

RéalisatinAlain Resnaisd’après Life of Riley de Alan Ayckbournadaptation Laurent Herbiet, Alex Reval

DialoguesJean-Marie Besset

PhotoDominique Bouilleret

DessinBlutch

SonJean-Pierre Duret, Gérard HardyGérard Lamps

DécorJacques Saulnier

MusiqueMark Snow

MontageHervé de Luze

AvecSabine Azéma, Hippolyte GirardotCaroline Silhol, Michel VuillermozSandrine Kiberlain, André DussollierAlba Gaia Bellugi…

DU 26 MARS AU 15 AVRIL

SORTie naTiOnaLe

BeRLin 2014 : OURS D’aRgenT

cloisons entre le cinéma et le théâtre, et ainsi, se retrouver en pleine liberté. Je le dis pourtous mes films, c’est la forme qui m’intéresse, et s’il n’y a pas la forme, il n’y a pas l’émotion.Je garde le goût intact de faire se rencontrer des choses qui ne devraient pas serencontrer, c’est ce que j’appelle l’attrait du danger, du précipice. Avec cette formule queje répète à l’envi : «Pourquoi tournez-vous?», «Pour voir comment ça tourne». Alors,évidemment, j’ai été séduit par le théâtre d’Ayckbourn, qui peut sembler être un théâtrede boulevard alors qu’il n’en est rien. Il n’y a qu’à observer les risques de construction qu’ilprend à chaque fois. Un jour, il a eu cette phrase: «Moi j’essaie de faire du cinéma avecmon théâtre, et Resnais fait du théâtre pour le cinéma»…

[…] Le gros problème que posait l’adaptation de Life of Riley, était le suivant : comment unpublic de cinéma pourrait-il comprendre qu’il y a quatre jardins qui ne se touchent pas?J’ai donc mis des dessins de Blutch, des photos du Yorkshire, avec quelques plans deroutes pour qu’on comprenne que parfois il y a vingt kilomètres qui séparent un jardind’un autre. C’est en mélangeant ces trois éléments qui ne vont pas ensemble –les dessinsde Blutch ne ressemblent pas aux décors de Jacques Saulnier, qui ne ressemblent pas auxroutes du Yorkshire – qu’on saisit, j’espère, la notion de distance. J’ai voulu faire le filmlibrement. On a procédé avec Laurent Herbiet d’une manière particulière. Herbiet étantun magicien de l’informatique, à peine ai-je prononcé une phrase qu’elle est enregistrée,parfois même, il la frappe avant que je la prononce… Nous avons donc pris la pièceoriginale et avons procédé à un découpage immédiat. Pour cette phase de travail, j’utilisedes petites figurines en plastique représentant les acteurs et je les déplace… Ça m’aidebeaucoup, je peux découper en même temps qu’Herbiet me suggère des raccourcis, desenchaînements. J’avais beaucoup fait rire Ayckbourn en lui disant un jour : «Je suis contreles coupures, mais pour les contractions». Jean-Marie Besset, dont je connaissais etappréciais le travail d’adaptateur et d’auteur, s’est ensuite chargé de la traduction, et atravaillé sur la version anglaise déjà découpée.

Aimer, boire et chanter? On prend trois couples normaux, ou ce qu’on appelle normaux,qu’ils soient très heureux ou très malheureux, il suffit que survienne un évènement quidérange, George, ça fiche l’hystérie partout. Oui, c’est drôle, mais il y a tout de même desmoments où je fais passer l’ombre de la mort, sur une musique légère… Il y a une choseassez rare avec ce film: lorsqu’il a été terminé, nous avons constaté, le monteur Hervé DeLuze et moi, que ce qu’on appelle « le chutier» – la corbeille où l’on jette les chutes, lesscènes supprimées– était vide. Rien n’avait été coupé, tout avait été tourné. Oui, on peutdire ça, rien à jeter ! Il est vrai qu’il y a beaucoup de plans-séquences, des scènes dans leurcontinuité. Les comédiens ont été étonnants d’ailleurs. D’eux-mêmes ils se sont réunis endehors des heures de tournage pour répéter. On a gagné un temps fou! Qu’est-ce qui faitque, ne négligeant aucun artifice de théâtre, jusqu’à remplacer les portes par des toilespeintes qui s’écartent, on est tout de même au cinéma? C’est un mystère. Oui, bien sûr,même si cela joue en faveur du film, il est bien question ici d’économie. J’ai été confortédans cette démarche, en faisant un grand saut dans le temps, par Sacha Pitoëff et safemme. Chaque fois qu’ils montaient un spectacle aux Mathurins, ils se trouvaient à courtd’argent pour les décors. Ils reprenaient alors de vieux rideaux, ils empruntaient des vieuxtapis et réussissaient à suggérer des intérieurs luxueux. J’ai présenté ça à Jacques Saulnier,en disant : «Sacha Pitoëff l’a fait, tu peux le faire.» Il a faiblement protesté : «Oui, mais aucinéma…» J’ai dit : «Eh bien, on va le tenter.» Alain Resnais in Dossier de presse

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MER 5 MARS 16H / JEU 6 14H /VEN 7 16H / SAM 8 16H30

Tchécoslovaquie, 1960, 35 ’ couleur, v.f.• à partir de 3 ans •

Animation, Fr./ Belgique, 2013, 27 ’, coul.

mdurée totale du programme : 45 ’• à partir de 4 ans •

Le Parfum de la carottearnaud Demuynck et Rémi Durin

A travers quatre belles histoires sur le thème de la gourmandise, «Le Parfum de la carotte» offreaux plus petits spectateurs des univers vitaminés où d’adorables lapins pêchent des carottes etconcoctent des cakes d’amabilité. Un programme tendre et drôle, idéal pour faire découvrir auxplus jeunes la magie du cinéma (et les bienfaits de la carotte !).

LA CONFITURE DE CAROTTES de Anne VielDeux amis lapins, en plein hiver, voient leur réserve de confiture de carottes épuisée. Mais qui a ditque les carottes ne se trouvent que dans les jardins? Certainement pas l’oncle Robert qui leur alégué une précieuse carte au trésor.

LA CAROTTE GÉANTE de Pascale HecqueUne souris est poursuivie par un chat qui est poursuivi par un chien qui est poursuivi par une petitefille qui est grondée par sa mammy qui se fait bougonner par le papy qui fait sa soupe et a besoind’une carotte…

LE PETIT HÉRISSON PARTAGEUR de Marjorie CaupUn petit hérisson trouve une pomme magnifique dans la forêt. Il la roule derrière un rocher pourfaire bombance à son aise. Mais voilà que s’invitent au festin d’autres petits gourmands…

LE PARFUM DE LA CAROTTE de Arnaud Demuynck et Rémi DurinLapin et Ecureuil sont voisins et amis. Ils sont aussi gourmands et bons vivants. Mais des différencesde goût les mènent à la dispute. L’écureuil, fâché, déménage de nuit et se fait attraper par un renard…

Poupi / Zdeněk miler

Candide parmi les animaux, le jeune Poupi parcourt le monde, ou plutôt la cour de la fermeoù il habite, à la rencontre de ses congénères. Pourquoi ne faut-il pas voler le miel desabeilles? Que sont ces drôles de poissons à pattes nés dans la mare? Pourquoi l’eau del’écuelle de Poupi a-t-elle disparu? Les trois épisodes de ce programme très court répondentà ces questions de bon sens en suivant le petit chien naïf à travers la découverte du monde.On y apprend donc comment se forment les nuages ou comment les abeilles procèdentpour fabriquer le miel… […] La découverte du premier personnage d’animation tchèque deZdenek Miler, créateur de La Petite Taupe (1968) et du Criquet (1978)… offre une très belleentrée en matière dans l’univers du cinéma et, par son format, est idéal pour une toutepremière séance dans les salles obscures. Raphaëlle Pireyre, critikart.com, octobre 2013

SOUTien aFcae JeUne PUBLic

SOUTien aFcae JeUne PUBLic

DU 26 MARS AU 8 AVRIL

SORTie naTiOnaLe

Le Piano magique / martin clapp

DIM 2, LUN 3 MARS 14H30

mdurée totale du programme : 47 ’• à partir de 5-6 ans •

SOUTien aFcae JeUne PUBLic

mdurée totale du programme : 36’• à partir de 3 ans •

SAM 1er MARS 16H / LUN 3 15H45

m tarif enfant : 3,50 € / tarif adulte : 4,50 € pour tous ces films jeune public

Un trait naïf, une nature luxuriante, des histoires parfois espiègles ou fantastiques…Des films pour les tout-petits par une grande illustratrice scandinave.

Programme de trois courts-métrages où les univers mélodieux de Chopin et de Beethovens’animent pour les enfants (et les plus grands). Le principal Le Piano magique racontel’histoire de Anna qui découvre un piano brisé qui se transforme comme par magie en enginvolant…

Les amis animaux / eva Lindström

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mRéservation des placesu Ouverture 1 mois avant la représentation pour les spectateurs titulaires de la CARTE LA COURSIVE.u Ouverture 15 jours avant la représentation pour les spectateurs NON titulaires de la CARTE LA COURSIVE.u Ouverture exceptionnelle des réservations pour tous publics sur les spectacles suivants : SéqUence 8, Les 7 doigts de la main / gOLgOTa, Bartabas

Tous les spectacles sont, dans la limite des places disponibles, accessibles aux spectateurs qui ne souhaitent ni prendre un abonnement, ni prendre la Carte La Coursive.

S P e c T a c L e S e n m a R S

Exit

L.A. Dance Project

L’oublié(e)

Mistico Mediterraneo (A Filetta)

The Roots

exit, COMPAGNIE PYRAMID DanSe HiP-HOPLe monde du travail industriel pour inspiration de cette nouvelle œuvre par une équipe qui a su sefaire une place dans le paysage national du hip-hop. Le spectacle a été créé au mois de novembre àLa Coursive et revient pour notre plus grand plaisir… mercredi 12 mars 19h30 date supplémentaire

Brad mehldau Trio JaZZTout en retenue, jamais une note de trop, architecte du rythme et improvisateur inspiré, ce musicienpeut emprunter tous les chemins, les plus connus comme les plus mystérieux,on le suit tant il séduit.Brad Mehldau, piano / Larry Grenadier, contrebasse / Jeff Ballard, batterie mercredi 12 mars 20h30

L.a. Dance Project, BENJAMIN MILLEPIED DanSeCe danseur-chorégraphe surdoué, plein d’audace et de passion, a conçu une richissime soirée avecl’une de ses pièces, Moving Part, Quintett de Forsythe et Winterbranch de Cunningham. La classe.

vendredi 14, samedi 15 mars 20h30

Jeune Orchestre atlantique mUSiqUeDIRECTION ET VIOLON GIULIANO CARMIGNOLA / 35 MUSICIENS

Formation unique, composée de jeunes musiciens, fondée par Philippe Herreweghe qui invite chaqueannée un chef prestigieux, Giuliano Carmignola cette saison. PROGRAMMEW. A. Mozart Symphonie concertante pour violon et alto en mi bémol Majeur, KV 364 (Jean-Philippe Vasseur, alto)J. Haydn Symphonie n°49 en fa mineur « La Passione » / Concerto pour violon et orchestre en do majeur

mercredi 19 mars 20h30

L’oublié(e), SPECTACLE DE RAPHAËLLE BOITEL THeaTRe ViSUeLUn spectacle avant tout visuel, une forme de théâtre d’images où la dimension chorégraphique etcircassienne a aussi sa place dans la narration.Une histoire ponctuée d’embûches dans un décor ennoir et blanc très épuré. Les tableaux se succèdent et les cordes, toiles, écrans tissent l’espace.

vendredi 21, samedi 22 mars 20h30

L’annonce faite à marie THeaTReTEXTE PAUL CLAUDEL / MISE EN SCÈNE YVES BEAUNESNE

D’exceptionnels actrices et acteurs pour servir la langue superbe de Claudel et cette piècemajeure du théâtre français. mardi 25, mercredi 26 mars 20h30

mistico mediterraneo mUSiqUeA FILETTA / PAOLO FRESU / DANIELE DI BONAVENTURA

Polyphonies corses, trompette, bandonéon, le souffle de cette musique est d’une beautépoignante, inédite, hypnotique. jeudi 27 mars 20h30

The Roots, KADER ATTOU DanSe HiP-HOP

Reprise de cette création qui a enflammé le public la saison dernière et qui revient au port aprèsune longue tournée internationale. samedi 29 mars 16h date supplémentaire

samedi 29 mars 20h30SOIRÉE HIP-HOP À LA SIRÈNE, samedi 29 mars à partir de 22h30 avecDJ FORmaT / DJ FOOD / DJ cHeeBa / DJ mOneYSHOT…

Les détenteurs d’un billet du spectacle THE ROOTS bénéficient du tarif réduit à 10 €En partenariat avec le CCN de La Rochelle / Poitou-Charentes, Kader Attou / Cie Accrorap • La Coursive • La Sirène

Toutes les informations sur www.la-sirene.fr

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LUN 3

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LUN 10

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LUN 17

18H30

16H3020H30

LUN 24

20H45

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LUN 31

17H30

20H45

18H30

LA COURSIVE SCENE NATIONALE /// 4, RUE SAINT-JEAN-DU-PEROT /// 17025 LA ROCHELLE CEDEX 1 /// TEL. 05 46 51 54 00

Le programme cinéma est consultable sur : www.la-coursive.com

m a R S 2 0 1 4

DU 1er AU 4 MARS

LE PIANO MAGIQUE de Martin Clapp •Animation, Pologne, 200133’, couleur, v.f. / précédé de 2 courts-métrages / durée totale : 47 ’

LES AMIS ANIMAUX, 3 films courts de Eva LindströmAnimation, Suède, 2013, 36’, couleur, v.f.

WEEK-ENDS de Anne VillacèqueFrance, 2013, 1h30, couleur

LA FEMME DU FERRAILLEUR de Danis TanovićBosnie-Herzégovine/Slovénie/France, 2012, 1h15, couleur, v.o.

LE SENS DE L’HUMOUR de Maryline CantoFrance, 2013 1h28, couleur

DU 5 AU 11 MARS

LE PETIT LORD FAUNTLEROY de Jack GoldRoyaume-Uni, 1980, 1h43, couleur, v.f.

POUPI de Zdenek MilerAnimation, Tchécoslovaquie, 1960, 35’, couleur, v.f.

ARRÊTE OU JE CONTINUE de Sophie FillièresFrance, 2013, 1h42, couleur

WEEK-ENDS de Anne Villacèque

LA FEMME DU FERRAILLEUR de Danis TanovićDU 12 AU 18 MARS

LA NUIT DU CHASSEUR de Charles LaughtonUSA, 1955, 1h33, noir et blanc, v.o.

LA COUR DE BABEL de Julie BertuccelliFrance, 2013, 1h29, couleur

AT BERKELEY de Frederick WisemanUSA, 2013, 4h04, couleur, v.o.

ARRÊTE OU JE CONTINUE de Sophie Fillières

DU 19 AU 25 MARS

LE PETIT FUGITIF de Morris Engel, Ruth Orkin, Ray AshleyUSA, 1953, 1h20, noir et blanc, v.o.

L’ETUDIANT de Darezhan OmirbayevKazakhstan, 2012, 1h30, couleur, v.o.

LES CHIENS ERRANTS de Tsai Ming-liangTaïwan/France, 2013, 2h18, couleur, v.o.

LA COUR DE BABEL de Julie Bertuccelli

DU 26 MARS AU 1er AVRIL

LE PARFUM DE LA CAROTTE de A. Demuynck et R. Durin • AnimationFr. /Belg., 2013, 27 ’, coul. / précédé de 3 courts / durée totale : 45’

AIMER, BOIRE ET CHANTER de Alain ResnaisFrance, 2013, 1h48, scope-couleur

LEÇONS D’HARMONIE de Emir BaigazinKazakhstan/Allemagne/France, 2013, 1h54, couleur, v.o.

MER 2

VEN 7

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MER 2

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JEU 13

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MAR 4

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MAR 11

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MAR 18

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MA 1er/4

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19H

17H30

SAM 15

19H

14H30

21H

SAM 22

14H3020H45

18H

16H15

SAM 29

15H

16H20H30

18H15

La projection de La Cour de Babel sera suivie d’une rencontre publique avec Julie Bertuccelli, mardi 25 mars à 20h30. (Pré-vente billetterie à partir du mardi 18 mars.)

«Le Printemps du cinéma», dimanche 16, lundi 17, mardi 18 mars. Tarif unique à toutes les séances 3,50€