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Numéro 119 Vendredi 21 septembre 2018 Page 4 Le coup de rouge de dédé : invasions barbares Page 7 La section socialiste de Martigny Page 2 La Tribune de Mathias Reynard et l'édito de Barbara Lanthemann Emmanuel Amoos, chef de groupe AdG Lors de la session de septembre, le sujet principal, traité sous la forme d’une initiative parlementaire urgente, concernait la ligne très haute tension (THT) Chamoson-Chippis. Le texte demande d’ajouter à la loi cantonale sur l'approvisionnement en électricité l’article suivant : « Les travaux de construction d’une ligne THT ne peuvent démarrer qu'à la finalisation d’une planification de détail. » Les travaux ont commencé et Swissgrid semble vouloir finaliser la construction le plus rapidement possible. C’est que l’autorisation de construire est en force, le tribunal fédéral a tranché et l’entreprise a eu gain de cause. Cette décision ne lui donne pourtant pas un blanc-seing. Cette autorisation est assortie de charges et l’exploitant doit les respecter. L’une d’entre elles impose à Swissgrid de prendre les mesures nécessaires pour sécuriser les pylônes, notamment en fonction de l’avis du géologue cantonal. Le problème majeur réside dans le fait que, pour pouvoir donner son avis sur des points pour lesquels il est censé être écouté, le géologue cantonal doit obtenir de la part de Swissgrid les informations de terrain minimales permettant de répondre aux déterminations exigées par le document d'approbation. Selon le géologue, des observations en matière de glissement de terrain sur au moins trois ans sont une exigence minimale pour permettre une évaluation objective des mesures à prendre. A l'heure actuelle, ces informations sont toujours inexistantes. De plus, les investigations du géologue ont également mis en évidence le fait que l'emplacement de nombreux pylônes est menacé par des aléas de dangers géologiques et hydrologiques contre lesquels des protections sont très difficiles, voire impossibles à mettre en place. Plus simplement, Swissgrid construit les pylônes et trouvera des solutions miracles de sécurisation durant et après la construction. Cela est totalement aberrant ! C’est précisément pour éviter cela que cette Initiative parlementaire est absolument nécessaire. Seule une planification de détail avant le début des travaux permettrait de garantir les standards de sécurité, non seulement pour le projet de ligne THT Chamoson-Chippis, mais également pour les projets futurs, notamment dans le Haut-Valais. Au final, l’objectif de notre action n’est pas de bloquer la construction de la ligne THT, mais bien d’en garantir la sécurité. Nous avons la responsabilité de réagir face au manque total de professionnalisme et d’anticipation de Swissgrid relevé par le géologue cantonal. La Voix du Parlement - La responsabilité des politiques

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Numéro 119Vendredi 21 septembre 2018

Page 4Le coup de rouge de dédé : invasions barbares

Page 7 La section socialiste de Martigny

Page 2La Tribune de Mathias Reynard et l'édito de Barbara Lanthemann

Emmanuel Amoos, chef de groupe AdGLors de la session de septembre, le sujet principal, traité sous la forme d’une initiative parlementaire urgente, concernait la ligne très haute tension (THT) Chamoson-Chippis. Le texte demande d’ajouter à la loi cantonale sur l'approvisionnement en électricité l’article suivant : « Les travaux de construction d’une ligne THT ne peuvent démarrer qu'à la finalisation d’une planification de détail. »Les travaux ont commencé et Swissgrid semble vouloir finaliser la construction le plus rapidement possible. C’est que l’autorisation de construire est en force, le tribunal fédéral

a tranché et l’entreprise a eu gain de cause. Cette décision ne lui donne pourtant pas un blanc-seing. Cette autorisation est assortie de charges et l’exploitant doit les respecter. L’une d’entre elles impose à Swissgrid de prendre les mesures nécessaires pour sécuriser les pylônes, notamment en fonction de l’avis du géologue cantonal.Le problème majeur réside dans le fait que, pour pouvoir donner son avis sur des points pour lesquels il est censé être écouté, le géologue cantonal doit obtenir de la part de Swissgrid les informations de terrain minimales permettant de répondre aux déterminations exigées par le document d'approbation. Selon le géologue, des observations en matière de glissement de terrain sur au moins trois ans sont une exigence minimale pour permettre une évaluation objective des mesures à prendre. A l'heure actuelle, ces informations sont toujours inexistantes. De plus, les investigations du géologue ont également mis en évidence le fait que l'emplacement de nombreux pylônes est menacé par des aléas de dangers géologiques et hydrologiques contre lesquels

des protections sont très difficiles, voire impossibles à mettre en place.

Plus simplement, Swissgrid construit les pylônes et trouvera des solutions miracles de sécurisation durant et après la construction. Cela est totalement aberrant !

C’est précisément pour éviter cela que cette Initiative parlementaire est absolument nécessaire. Seule une planification de détail avant le début des travaux permettrait de garantir les standards de sécurité, non seulement pour le projet de ligne THT Chamoson-Chippis, mais également pour les projets futurs, notamment dans le Haut-Valais.

Au final, l’objectif de notre action n’est pas de bloquer la construction de la ligne THT, mais bien d’en garantir la sécurité. Nous avons la responsabilité de réagir face au manque total de professionnalisme et d’anticipation de Swissgrid relevé par le géologue cantonal.

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La tribune de Mathias Reynard | Année féministe

Mathias Reynard, Conseiller nationalCeux qui espéraient qu’après le phénomène #MeToo le mouvement prendrait fin et que les voix se tairaient vont être déçus. La JS Suisse, le PS, les syndicats et de nombreuses organisations veulent faire de l’année qui vient une année féministe. Le défi est énorme, en Suisse comme en Valais, et les actions se multiplient. L’une de ces mobilisations mérite d’être

mise en lumière : la récente création du Collectif Femmes* Valais, créé récemment par des femmes de différents âges et horizons, souhaitant créer un mouvement en faveur de l’égalité entre femmes et hommes.Le Collectif organisait récemment, à la Ferme-Asile de Sion, une soirée consacrée aux combats féministes, avec la projection de deux reportages : le premier sur la grève des femmes de 1991 en Suisse (et qui avait réuni un demi-million de femmes), le second sur les luttes actuelles en Espagne (et notamment la marche du 8 mars dernier).La mise sur pied de ce Collectif et le succès de cette soirée (plus de cent personnes y ont participé) montrent bien que cela répond à une nécessité pour la population. Les multiples prises de parole suite aux reportages ont illustré

les nombreux domaines dans lesquels il est urgent d’agir. L’égalité salariale évidemment, mais aussi d’autres thématiques touchant plusieurs réalités que vivent les femmes aujourd’hui. Les violences sexuelles et domestiques, le harcèlement, les discriminations, les inégalités dans la famille et les tâches éducatives, ainsi que le manque de reconnaissance dans le travail du soin et du social (care).Prochaine étape : la manifestation organisée par l’USS et d’autres associations à Berne ce samedi 22 septembre pour l’égalité salariale et contre les discriminations. Celle-ci sera suivie d’une série d’actions devant mener à la grève des femmes prévue le 14 juin 2019. Sans cela, rien ne bougera vu l’immobilisme du monde politique. Le dossier de l’égalité salariale en est la preuve:

celle-ci a beau être inscrite dans la Constitution depuis 37 ans, elle n’est toujours pas respectée ; près de 20% de différence salariale en moyenne est observée entre une femme et un homme pour un travail similaire.Lundi 24 septembre, deux jours après la manifestation de Berne, le Conseil national votera d’ailleurs sur la modification de la loi sur l’Egalité, dans le but d’enfin introduire des contrôles. Malheureusement ce projet minimaliste ne concerne que les entreprises de plus de 100 employés (moins de 1% des entreprises suisses) et ne prévoit aucune sanction si l’égalité salariale n’est pas respectée. Je tenterai, par de nombreuses propositions déposées, de rendre ce projet plus solide. Mais la tâche s’annonce difficile. La pression viendra de la rue…

Edito | Aimable, oui, mais pas trop!

Barbara Lanthemann, présidente du PSVRIl nous arrive parfois d’éprouver une certaine sympathie pour des adversaires politiques. Il faut dire que le respect et la politesse sont des notions qui se font rares et que lorsqu’elles priment sur la grossièreté, la mauvaise foi ou la malhonnêteté, on apprécie.

L’UDC a bien compris qu’il fallait dorénavant miser sur des personnages plus «fréquentables». L’échec des quelques ténors à grande gueule leur a probablement servi de leçon. Aujourd’hui, le parti d’extrême droite avance à pas feutrés lorsqu’il s’agit de mettre en avant des personnalités qui doivent tirer le parti vers l’avant. Le nouveau président de l’UDCVR est brillant, je l’ai déjà dit et la presse l’a forcément repris. Mais attention, cela ne signifie pas, et de loin pas, qu’il est moins dangereux. C’est même le contraire. La vision de la société, la gestion des affaires politiques et les idées que le parti véhicule sont épouvantables. Avec comme fonds de commerce une xénophobie

pleinement assumée, l’UDC met en danger tout ce que la Suisse a construit durant des siècles. L’initiative dite « des juges étrangers » n’en est qu’une preuve parmi tant d’autres. Toutes les initiatives issues de ce parti sont des attaques en règle contre la cohésion nationale, les suisses contre les étrangers, les riches contre les pauvres, les bien-portants contre les malades. Et c’est là qu’est le danger, lorsque ces idées nauséabondes sont présentées bien emballées, exprimées avec politesse et même un sourire, on pourrait croire qu’au fond, ce n’est pas si grave que cela. Il ne s’agit alors pas de détester la personne par principe, mais bien les idées qu’elle défend. Ne pas tomber dans le piège, c’est là tout l’essentiel !

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Parole aux syndicats | De la ligne rouge en politique

Blaise Carron, responsable Unia Monthey, vice-président PSVR

Le monde réel suisse du travail subit des coups de boutoir sans précédent depuis quelques temps: baisse des rentes LPP, volonté d’augmenter l’âge de l’AVS des femmes, décision patronale de détériorer le système de retraite dans la construction, stagnation salariale dans quasi tous les secteurs d’activités, persistance scandaleuse de

l’inégalité salariale entre les femmes et des hommes.

Un nouveau front s’est ouvert également : une attaque en règle contre les mesures d ’accompagnement qu i conditionnent cependant le soutien du monde réel suisse du travail et leurs représentants, les syndicats, aux accords bilatéraux avec l’Union européenne (UE), dont fait partie la libre circulation des personnes.

Dans le cadre de négociations en cours, l’UE exige que notre pays abandonne notamment une mesure essentielle pour la protection des salaires versés en Suisse : le devoir d’annonce de 8 jours par les entreprises de l’UE avant le détachement pour une courte durée de personnel en Suisse. Or cet outil est

déterminant pour la mise sur pied des contrôles permettant de sanctionner les entreprises scélérates.

Ce dispositif est au cœur des mesures d’accompagnement dont le but est de protéger les salariés suisses. Il ne saurait être négociable. En outre céder ne serait-ce qu’un pouce, démontrerait la faiblesse de la position suisse et serait un premier pas en direction d’un

démantèlement pur et simple des mesures d’accompagnement.

Cela signifie donc que contrairement à ce que peuvent penser quelques hommes politiques, dont certains ne sont pas encore, hélas, à la retraite, il existe bel et bien des lignes rouges à ne pas franchir en politique, surtout là où le pouvoir de décision appartient, in fine au peuple.

La Voix du Haut Valais | Le PS à la croisée des chemins

Sébastien Werlen, membre du comité du SPO.

Un peu plus d'un an avant les prochaines élections fédérales, le PS doit se demander comment il entend empêcher un nouveau glissement à droite et, surtout, comment il peut rendre possible un glissement à gauche. Les trois dernières années ont été

marquées par le démantèlement social, l'austérité et le populisme de droite. Alors que le groupe socialiste a pu célébrer ses succès avec une politique d'opposition claire dans la première moitié de la législature, il s'est depuis tourné vers le centre et a essayé de rendre la politique bourgeoise agréable avec de petits sucres au travers de PV2020 et maintenant avec le projet fiscal 17 (RFFA).Au cours des dernières années, un certain nombre d'exemples internationaux ont montré où cette politique mène : Aux États-Unis, le Parti démocrate, avec son invraisemblable candidate Clinton, pensait qu'il suffisait d'être le moindre mal et voilà maintenant qu’un idiot orange

est assis à la Maison-Blanche. En France, l'ancien porteur d'espoir Hollande s'est tourné brusquement vers la droite pendant son mandat et a fait sauter le Parti socialiste comme un kamikaze. Avec Macron, un ultralibéral est aujourd’hui au pouvoir et bat en brèche les droits des travailleurs, l'Etat-social et les manifestants. En Italie, le Partito Democratico, dirigé par le chrétien-démocrate Renzi, avide de pouvoir, a perdu ce même pouvoir au profit d'un gouvernement de la Lega fasciste. En Allemagne aussi, le SPD, autrefois grand et fier, préfère rester au sein de sa mère Merkel plutôt que de poursuivre une politique d'opposition de gauche. En Suisse aussi, l'aile réformatrice

de droite du PS, avec à sa tête les deux parlementaires Galladé et Bruderer, heureusement sur le départ, tente de déplacer le PS vers le centre. Je ne comprends toujours pas qu'on ne réalise pas que ce chemin vers le centre mène les partis de gauche encore et encore au désastre. Voilà pourquoi il est clair pour moi que l'année prochaine, le PS ne pourra réussir qu'avec un programme socialiste et critique envers le capitalisme. Il ne suffit pas d'être moins mauvais que les bourgeois. Nous devons offrir une alternative !

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La voix des partisans | Tremblements de terre, le Valais en première ligne

Le coup de rouge de Dédé | Invasions barbares

Marc et David sont en week-end à Barcelone. Leur but n’est pas tant de visiter la Sagrada Familia qui n’est de loin pas terminée que de faire une teuf d’enfer sur les Ramblas. A 15h00, ils sont déjà ronds comme des queues de pelle et brandissent avec difficulté leur perche à selfie pour immortaliser ce grand moment, surtout quand l’un d’entre eux vomit dans le sac à commissions d’une vieille dame espagnole. L’image de la vieille hurlant sa rage à la figure rubiconde et niaise de Marc est immédiatement postée sur Instagram. A des centaines de kilomètres de là, Emmanuel, accompagné de sa bande de potes, reçoit la photo du Marc vomissant et il se met en tête de surenchérir. Vomir dans un sac à commissions, c’est pas mal mais voler une gondole en pleine journée à Venise, c’est encore

mieux. Pour se donner du cœur à l’ouvrage, il harangue ses amis déjà bien avinés et c’est ainsi qu’ils décrochent une gondole et s’y embarquent. Peu au fait du maniement du frêle esquif, ils percutent à plusieurs reprises les quais et une photo d’Emmanuel, tanguant dangereusement au milieu du canal une bouteille de bière à la main et dans l’autre une rame, est épinglée sur Facebook. Vous ne connaissez pas Marc, David et Emmanuel. Mais leurs frasques et leur débilité profonde font régulièrement le tour des réseaux sociaux. Ceci questionne non seulement l’attitude des touristes mais également les effets du tourisme de masse. A Barcelone, les habitants assistent à un afflux de barbares éméchés et à une flambée des prix de l’immobilier. Dans les Cinque Terre, l’agriculture a presque été

totalement abandonnée au profit du tourisme et c’est toute l’année que les petits villages accrochés aux falaises voient débarquer des milliers de visiteurs. A l’Everest, 17 tonnes de déchets et d'excréments humains sont redescendus tous les ans, à dos de sherpas. Dans un rapport de 2016, l’Unesco présente le tourisme comme une menace : l’inscription d’un site au Patrimoine de l’humanité, censé le préserver, fait généralement exploser sa fréquentation touristique. Le tourisme devient alors un fléau, même s’il reste une manne non négligeable pour les populations locales. Des acteurs politiques et économiques songent alors à interdire certains sites aux touristes : c’est ainsi que le maire de Saint-Gervais décrète que dès 2019, il faudra un permis pour gravir le Mont-Blanc

via la Voie Royale. Dans une société où la liberté individuelle est devenue la norme, doit-on vraiment réglementer voire interdire l’accès aux beautés de notre monde ? Ne serait-il pas plus souhaitable d’allouer des fonds à des campagnes pour sensibiliser aux conséquences d’un tourisme agressif, de préférer l’éducation à la répression au lieu de payer une brigade pour contrôler et mettre des amendes ? On m’a soufflé l’autre jour que l’Unesco songeait à mettre la Foire du Valais sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Tous les Vaudois passeront la frontière en masse pour venir vomir dans nos stands de dégustation. Ce sera vraiment un bel échange culturel.

Serge Fellay, député

Notre globe a été touché par 81 séismes d’amplitude 6 et plus en 2017. Plus de 590 personnes sont décédées lors de ces secousses. Le service sismologique Suisse a décompté du 1er janvier au 8 novembre 2017 pas moins de 1205 secousses dont plusieurs en Valais, heureusement sans dégâts vu leurs faibles magnitudes. Notre canton est en rouge sur la carte européenne

par rapport à ce danger naturel et nous devons faire le maximum pour être prêts lors d’un séisme majeur.Le canton l’a compris et a déjà fait un grand pas dans cette préparation. Modification de la loi sur les constructions afin qu’elle réponde à des critères élevés dans ce domaine, mise à niveau des bâtiments cantonaux et de ses centres névralgiques, mise en place d’un plan catastrophe cantonal avec le programme COCPITT. Oui notre canton a conscience de ce danger.Reste le bâti privé, entreprises, immeubles et maisons, qui peine à se mettre aux normes. L’exemple de l’Italie où des villes et villages ont été détruits à plus de 70% met en évidence l’importance de penser à ces constructions et aux conséquences de l’après tremblement de terre. Après le

choc émotionnel de la secousse et le fait d’avoir peut-être perdu un membre de sa famille, un ami ou un voisin, la population doit faire face à la difficulté de se loger et d’avoir un travail local lui permettant de vivre. Plus la reconstruction est longue et plus ces régions sont vouées au dépeuplement.C’est pour cela que j’ai déposé un postulat « Subsides pour mise aux normes sismiques des bâtiments privés ». Je demande au conseil d’État de l’instaurer et d’analyser la meilleure forme et contenu les mieux adaptés à notre canton. En s’insérant logiquement dans le concept cantonal « tremblement de terre », cela éviterait la perte de vies humaines et une destruction trop importante du bâti tout en favorisant le secteur du bâtiment d’aujourd’hui qui va vers des années difficiles. Moins

il y aura de dégâts lors du big one, plus vite le retour à la normale sera possible. Le retour sur investissement de ces subsides sera alors largement dépassé. Le Valais se doit d’être un leader dans ce domaine et nous pouvons avec cette mesure augmenter notre degré de préparation. En outre, cette nouvelle subvention pourrait être communiquée de manière conjointe avec les mesures et subventions actuelles pour encourager la rénovation énergétique des bâtiments afin d’augmenter l’utilisation et l’efficacité de ces 2 mesures. En effet, pour les personnes qui le souhaitent et qui en ont les moyens, il serait très intéressant de pouvoir réaliser ces 2 mesures lors d’une même rénovation.

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Parole au Centre gauche - PCS | Remettre l’être humain au centre

La chronique des Jeannes |

Marlène Schiappa ou la défense des droits des femmes

Bernard Gabioud, Centre Gauche – PCS Comme physicien, j’ai appris qu’un système est à l’équilibre si des forces contraires se contrebalancent. S’il n’y avait que la gravitation, nous nous retrouverions tous au centre de la Terre. Heureusement, la résistance du sol nous empêche d’y tomber.

Il en va de même au sein de la société : si le pouvoir de l’argent était illimité, si la concurrence était totalement libre, toute la mise serait remportée par une petite minorité. Heureusement, ce n’est pas le cas, car il y a des biens à produire, il y a, pour l’instant, du travail pour des êtres humains. Il faut bien leur donner un peu d’argent pour qu’ils survivent, et ne se révoltent pas. De même, il y a des biens à consommer, et il faut bien donner aux gens de l’argent pour ça.On constate que les plus riches deviennent en moyenne toujours plus riches. Ceci est vrai à tous les niveaux : pour les individus, pour les entreprises, pour les États. Pourquoi donc ? Ce n’est pas que les riches seraient sans scrupules ou malhonnêtes, car

ce genre de défaut n’est pas réservé aux riches. C’est parce que la richesse donne le pouvoir, et en particulier celui de mettre le système à son service. Il y a un cercle vicieux : l’argent apporte le pouvoir, le pouvoir rapporte de l’argent.Le contre-pouvoir de l’argent, c’est aujourd’hui la nécessité vitale pour le système de redistribuer un peu d’argent aux producteurs et aux consommateurs. Le résultat de cet équilibre aujourd’hui est profondément injuste : en un mot, l’hyperconsommation côtoie la misère. Ce type de contre-pouvoir est absolument insuffisant.Alors, que faut-il ? où est-ce que le bât blesse ? La réponse est simple : l’être humain doit être remis au centre des préoccupations.

L’économie doit être au service de l’être humain et non l’inverse. Concrètement, il faut des salaires décents, des retraites assurées, il faut viser le plein emploi, ... je n’en dirai pas plus.Quel est le groupe politique dont c’est l’objectif principal ? c’est évidemment l’Alliance de Gauche. Bien sûr, ce n’est pas notre canton qui pourra changer le cours du monde. Mais nous devons à notre échelle faire de notre mieux pour aller dans la bonne direction. Nous avons aujourd’hui l’occasion par la refonte de notre constitution, de revoir nos objectifs. C’est dans cet état d’esprit que je m’engage sur la liste « Parti socialiste et Gauche citoyenne ».

- Dimanche dernier, le matin, sur France-Inter, tout en préparant à manger, j’ai écouté l’interview de Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes du gouvernement Macron depuis le 17 mai 2017. Une sacrée tchatche, la Schiappa ! Elle a une énergie à renverser les murs et, malgré quelques questions perfides des journalistes, a réponse à tout. On se réjouit qu’une pareille conviction soit mise à la défense des droits des femmes, on a l’impression, en l’entendant énumérer tout ce qu’elle a déjà entrepris et va entreprendre, que les choses vont enfin bouger. - Née en 1982 à Paris, elle obtient une licence en communication puis un master en lettres modernes. En 2007, elle démissionne de son poste chez Euro RSCG, afin de s’occuper de sa fille, et s’établit à son propre compte. Elle réalise cependant les difficultés de conjuguer sa vie professionnelle et familiale et crée le réseau Maman travaille, en 2008, qui connaît un rapide succès (environ 8 000 visiteurs par jour, plus de 8 millions de visites depuis sa création). Elle organise des journées Maman travaille, ainsi que des ateliers et des conférences.- Elle a aussi écrit des livres : Plafond de mère. Les mécanismes qui freinent la carrière des femmes, Le Deuxième sexe de la démocratie, Où sont les violeurs ? Essai sur la culture du viol, premier essai en France sur la culture du viol.- Elle entre en politique, fait partie du cabinet de Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, s’engage derrière Emmanuel Macron, dont elle devient l’une des 100 délégué-es sur le territoire, et devient secrétaire d’Etat. Le 17 mai 2017, elle est

nommée secrétaire d’Etat.- Un itinéraire impressionnant. Elle défend des causes justes : l’égalité entre les femmes et les hommes, notamment salariale, la promotion du congé parental, la multiplication des crèches, la lutte contre le harcèlement sexuel et les violences. Il semble que tout le monde devrait adhérer à ces combats et aux valeurs qu’ils sous-tendent. Eh bien non. Dès qu’on parle d’égalité des droits, qu’on promeut la liberté des femmes, on suscite des réactions agressives, voire violentes, de la part d’un certain nombre d’hommes, comme de femmes, d’ailleurs. Parce que cela remet en cause les schémas sur lesquels fonctionnent les sociétés depuis la nuit des temps. Des mâles se sentent fragilisés par les revendications féministes, atteints dans leur virilité. Dans cette interview, Marlène Schiappa disait qu’elle recevait quotidiennement des dizaines d’insultes, menaces, et menaces de mort. - Combien de temps faudra-t-il encore pour que tous les humains soient respectés ?- En attendant, nous pouvons aller manifester à Berne samedi 22 septembre. Plus nous serons nombreux et nombreuses, mieux nous nous ferons entendre.

Huguette Junod

Manifestation nationale pour l’égalité et contre les discriminations samedi 22 septembre, 13h30, à Berne.

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Infos PSVR | Plan d'action pour un Valais solidaire

Katia Chevrier, Vice-présidente du PSVR et responsable du projet

Concrétisation des projetsDepuis la présentation du «Plan d’action pour un Valais solidaire» au Congrès d’avril dernier, les responsables des actions œuvrent à leur concrétisation. Pour rappel, ces actions ont été définies par les militant-es du PSVR à travers une démarche participative débutée en septembre 2017. Le site internet du PSVR consacre une page à

ce projet et y intègre notamment une présentation du projet, la liste des actions et des pilotes (avec leurs coordonnées), un dossier de presse et des photos.

Pour le Congrès du 13 octobre, nous avons choisi de présenter l’état d’avancement de 4 actions :

1) Elaboration d’un guide pratique en matière d’aide sociale. L’objectif de cette action, pilotée par Pierre Correvon, est de dresser une liste des prestations sociales et des critères permettant d’y avoir droit afin de pouvoir diriger une personne cherchant un soutien vers l’organisme adéquat. Ce projet est réalisé en collaboration avec Sonia Z’Graggen responsable de l’action permettant de diffuser le contenu du guide auprès du public.

2) Créer un réseau de transmission des savoirs des

militant-es. L’objectif de ce projet, piloté par Olivier Salamin, est de recueillir les compétences des militant-es à travers des vidéos. Olivier Salamin nous expliquera qu’il s’intéresse dans un premier temps à l’histoire du parti en recueillant des témoignages de personnalités ou de sympathisant-es en vue notamment du centième anniversaire du PSVR en 2019.

3) Organiser des rencontres thématiques, ouvertes au public, à visée de formation citoyenne. Les responsables de cette action, Simon Constantin et Adrien Pinho, sont en train de prendre contact avec des président-es de section pour organiser des rencontres thématiques. Lors du Congrès, ils nous présenteront les thèmes et les dates de ces rencontres.4) Créer un centre d'alerte pour suivre le dossier de la révision de la Constitution. Son responsable, Mathieu Aymon, collabore à

la réalisation du site internet consacré à la Constituante (https://constituante-psvr.ch/). Il nous expliquera ce qui a déjà été réalisé et ce qui est prévu pour permettre aux membres et sympathisant-es du parti de suivre la révision de la Constitution et d’émettre des propositions sur une boîte à idée virtuelle.

Depuis avril, des militant-es ont rejoint le projet et notamment David Evéquoz qui pilote l’action intitulée Créer une application pour smartphone de mise en connexion des besoins et des ressources. Nous recherchons encore des pilotes ainsi que des personnes qui souhaitent collaborer à la réalisation d’une action. Si un domaine vous intéresse, n’hésitez pas à nous contacter à [email protected].

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La vie des sections | Section socialiste de Martigny

Sébastien Salamolard, actuel président de la section, le sait bien. La ville de Martigny est un fief radical. Et pourtant, lors des dernières élections communales, la section a placé 1 élu au Conseil municipal, Eric Darbellay, qui siège aujourd’hui aux côtés de 5 PLR et trois PDC. Sur les 60 membres du Conseil général, 9 élu-es sont issue-es de l’AdG (5 PS). La section, forte d’une bonne cinquantaine de membres, compte également un élu au Grand Conseil en la personne de Serge Fellay. Pour l’élection à la Constituante, la section veut mettre le «paquet». Réactiver la visibilité du PS dans la rue, sur des stands au marché, avec des récoltes de signatures, à la fête de la châtaigne à Fully et une brisolée début novembre pour réunir les membres et les sympathisant-es durant la campagne. Le PS de Martigny avait du reste organisé un débat avant le vote de mars concernant la Constituante. Le PS de Martigny, c’est

également un site internet et une page Facebook, qu’il faut tenir à jour et alimenter régulièrement. Pas facile, comme partout ailleurs, quand tout le monde fonctionne bénévolement en plus d’un emploi à plein temps ou s’occupe de sa petite famille. Pas facile non plus de soutenir certains projets qui pourtant, en vaudraient la peine. La halte-crèche 9a a fermé ses portes à fin août 2018, ce malgré le soutien des membres du PS local. Ce projet « évolutif et innovant » proposait un espace d’accueil sans inscription préalable et de manière ponctuelle. N’ayant pas reçu le soutien de la ville, le projet s’est donc arrêté à la fin de cet été. Les élu-es PS se plaignent régulièrement de la gestion politique de la commune, les gros dossiers ne circulent pas vers le Conseil général, Madame Couchepin-Vouilloz dirige tout cela d’une main de fer, et plusieurs maladresses de communication de la part du conseil communal ont été relevées. Le conseil général de Martigny est en

quelque sorte réduit à un bureau d’enregistrement pour les comptes et budgets.Sébastien Salamolard et son équipe souhaitent mettre en place un guichet social pour répondre à toutes les personnes qui n’osent pas forcément s’adresser aux services de la commune. Une sorte de porte ouverte pour partager un verre et offrir un dialogue. Une main-tendue, un échange. Le projet pourrait se réaliser rapidement, si d’autres personnes s’y joignent. Un appel est lancé, la section a besoin, comme toutes les autres, de membres actives et actifs ! Il n’y a qu’en renversant la majorité écrasante et totalitaire du PLR que nous pourrons faire avancer les thématiques de société à Martigny.

Le comité de la section est composé de 6 personnes : Sébastien Salamolard, Sonia Zbinden Lopez, Eric Darbellay, Sophie Dumoulin, Serge Fellay et Nathan Tornay (De haut en bas)

Le coup de patte d'Igor Paratte

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Bimensuel – 7e année | www.lepeuplevs.ch | Rédaction : Barbara Lanthemann – PSVR – Rue de Conthey 2 – 1950 Sion – [email protected] | Abonnement annuel : CHF 90.– | Abonnement de soutien : CHF 120.– | Abonnement pour les membres JSVR : CHF 50.– |  Tarifs de publicité : CHF 200.– (1/8 page) / CHF 400.– (1/4 page) / CHF 800.– (1/2 page) / CHF 1600.– (page complète) | Administration et publicité : Le Peuple.VS – Rue de Conthey 2 – 1950 Sion – 079 443 76 41 – [email protected][email protected]

Le vengeur masqué

APEROS-CONFERENCES

> 16 février 2018 < SION | 18H30

MAISON DU PEUPLENON à No-Billag

> 25 février 2018 < LAUSANNE | 12H45 ESPACE DICKENS

Journée de formation -

centenaire de la grève générale

www.jsvr.ch

> 21 septembre 2018 <Sion - 18h 30

Maison du Peuple - SionApéro-conférence:

égalité salariale, parlons-en!

Toutes les infos sur la page facebook

Jeunesses socialistesdu Valais romand

www.jsvr.ch

> 22 septembre 2018 <Berne

Manifestation pour l'égalité

> 13 octobre 2018 <Monthey

Matinée des élu-es

> 13 octobre 2018<Monthey

Congrès extraordinaire

www.psvr.ch

Élection à la Constituante - Agenda de campagne

25.09.2018 : lancement de la campagne - conférence de presse29.09.2018 : Sion, stand Place du Midi dès 10h30 - récolte de signatures29.09.2018 : Martigny, Gare dès 16:00 - récolte de signatures09.10.2018 : Saxon, café des Vergers, 18:30 café-rencontre avec Gabrielle Nanchen11.10.2018 : diffusion débat Canal9 Monthey-St Maurice18.10.2018 : diffusion débat Canal9 Martigny - Entremont25.10.2018 : diffusion débat Canal9 Sion-Hérens-Conthey30.10.2018 : Création de la section socialiste de Saillon en présence des candidat-es06.11.2018 : diffusion débat 1 Rhône FM08.11.2018 : diffusion débat Canal9 Sierre08.11.2018 : diffusion débat 2 Rhône FM13.11.2018 : diffusion débat 3 Rhône FM15.11.2018 : diffusion débat 4 Rhône FM

infos sur : https://constituante-psvr.ch/

On a entendu dans les travées du Parlement le député UDC Charles Clerc se plaindre du nombre croissant d’interpellations à traiter. Et de leur absurdité, disait-il. Et puis on a lu que c’était quand-même un sacré job que de déposer une motion, parce qu’il ne suffit pas de la rédiger. Encore faut-il effectuer quelques recherches, se documenter sur le sujet.

Imaginez un peu que les mêmes députés se soient retrouvés à devoir rédiger une nouvelle Constitution… C’était le burn-out assuré ! Ouf, le peuple a dit non à cette variante là et a décidé, dans sa grande sagesse, et apparemment sa pleine conscience de l’immensité du labeur, que c’était à une assemblée expressément élue pour l’occasion de s’atteler à cette noble tâche.

Mais alors, pourquoi diantre l’UDC ne voulait-elle pas d’une Constituante si aujourd’hui déjà, ses membres du Grand Conseil sont débordés ? Et pourquoi diable proposent -ils ces mêmes élus sur leur liste pour l’élection à la Constituante ?

Y’a comme un truc qui m’échappe… ou pas !