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Belgique-Belgïe P.P.-P.B. BC 25107 6800 Libramont MASSPOST Bimensuel: septembre-octobre 2011 n°22 - Editeur responsable: Rostand Tchuilieu - Relie-F asbl - Rue des Tanneurs, 186 - 1000 Bruxelles - N° d'agréation: P201054 Bulletin d'informations de Relie-F asbl www.relie-f.be Bulletin d'informations de Relie-F asbl www.relie-f.be n ° 22 Différentes tendances dans un même mouvement ! Différentes tendances dans un même mouvement ! à l'intérieur: LE POSTER à l'intérieur: LE POSTER Photo: by GrungeTextures

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Conseil d'administrationRostand TCHUILIEU, Président

Géraldine MARTINFrançois VAN ROOTENSéverine DE LAVELEYE

Etienne CLÉDAYann GABEL

Michaël VERBAUWHEDEOlivier GEERKENS

Olivier LEBLANCCarinne LENOIRCédric MAHIEU

Marc FANUELGady BERGIER

Georges NIHOULAlice VERLINDEN

YFUécolo jAsmaeQuinoaEmpreintesSPJFEFCOALAFCJMPJeunes FDFJeunes cdHArc-en-CielUEJBBAO-JCEF

Une publication de

www.relie-f.be

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EditoChères amies, chers amis,

Une nouvelle saison commence. Toutes les OJ sont sur les starting-blocks avec chacune sa

partition à jouer. Plus que jamais, cette nouvelle saison sera déterminante pour tout le secteur. Il ne

faudra en effet pas perdre de vue l’échéance majeure de 2012 qui nous attend: les renouvellements de reconnaissance.

Relie-F a mis sur pieds des modules de formations autour du décret 2009. L’occasion est ainsi donnée à chaque membre de s’approprier véritablement le décret. Cette initiative doit être proprement saluée et j’en profite sur ces lignes pour le faire.

En cette année européenne du volontariat, la fédération a assuré sa visibilité sur plusieurs événements. Elle a aussi encouragé la synergie entre certains membres afin de réaliser des projets en commun : BAO-J et YFU ont participé activement à une semaine sur le volontariat à Liège avec le Conseil de la jeunesse et Relie-F...

Ce dynamisme naissant et à soutenir est aussi à mettre au compte de l’équipe qui reprend tout doucement forme. Quelques résultats sont visibles : grande réactivité aux interpellations des membres, une newsletter relookée et conviviale, l’obtention de nouveaux détachés pédagogiques, la création du Politi-K, etc...

L’autre grande nouveauté cette saison est la mise au vert que le conseil d’administration se donne. C’est une bonne occasion pour s’arrêter un peu et tracer une nouvelle perspective pour la fédération et consolider sa structure.

Je reste persuadé que la conjugaison de tous ces efforts nous permettra d’affirmer et de défendre la singularité de nos intérêts dans le secteur.

Rostand TCHUILIEU Président de Relie-F

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«L’homme est né libre, et partout il est dans les fers.Tel se croit maître des autres, qui ne laisse pas d’être plus esclave qu’eux.»

Jean-Jacques Rousseau

SommaireLes Actus

Carte blanche

Le Dossier: «La gestion durable dans les OJ»

Proust

Focus OJ: YFU Bruxelles-Wallonie

Relie-F

La culture comme levier de changement social

C’est quoi une OJ qui gère un CRIE ?

Volontaires ? Volontiers ! - YFU

Volontaires, Volontiers ! - BAO-J

écolo j on fire’ 2011: un grand cru!

NL+FR: Het Werkt! Ça Marche!

Au cœur du volontariat: entre motivation et gestion

Rentrée politique chez les Jeunes FDF: quelle armée pour demain ?

2011: année de changements et de continuité

Stages non résidentiels d’Arc-en-Ciel

Assimilable, aussi en Centres de vacances !

Pratique de gestion durable dans les OJ

Gestion durable et réalité de terrain

La sensibilisation à la gestion durable dans les OJ

Interview de René Sibomana

Le développement durable, c’est plus que l’environnement

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Du 7 au 28 novembre 2011, Quinoa a le plaisir d’accueillir Acte 7 pour une tournée qui mènera la troupe à Bruxelles et en Wallonie! Au programme : rencontres, débats et théâtre avec «Le développement à coeur ouvert en 10 tableaux», une satire endiablée qui bouleverse et questionne les relations Nord-Sud.

1991-2011: Quinoa a 20 ans, ça se fête! rendez-vous le samedi 19 novembre 2011 à 18h30 chez Muziekpublique.

Pour en savoir plus, visitez www.quinoa.be

Les Actus

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La culture comme levier de changement social

Bamako, juillet 2011

«Les taxis jaunes laissent échapper leur fumée aux carrefours encombrés, pendant que les jeunes vendent des jouets, noyés dans le bruit des klaxons… La chaleur est intenable. Mais une chaleur encore plus forte que celle du soleil émane de tous ces visages, aussi beaux que nombreux»: Alessandra, Augustin et les 10 volontaires du «Projet Mali» de Quinoa débarquent dans la capitale africaine, pour un mois d’immersion, d’échanges et de rencontres avec l’association Acte 7.

Loin de l’image caricaturale de la misère telle qu’elle est souvent représentée au «Nord», Alessandra revient sur sa première impression: «La richesse des Maliens qu’on a rencontrés! Richesse au quotidien, que ce soit en temps, en disponibilité, et en traditions culturelles…!».

Adama Traoré, président d’Acte 7, explique: «En Bambara, ‘développement’ se traduirait par ‘yerua’ (= ‘s’épanouir’). Mais cette notion ne désigne pas qu’un épanouissement matériel, elle intègre tous les paramètres, du spirituel au relationnel, en passant par le culturel.»

Construire et défendre la culture, c’est valoriser son identité, renforcer nos capacités à répondre aux enjeux de la mondialisation de façon innovante et émancipatrice.

Acte 7 organise des ateliers de construction d’instruments de musique, auxquels les volontaires de Quinoa prennent part avec les enfants du quartier. Le but est double: informer les jeunes maliens sur leur patrimoine culturel mais aussi les former.

La richesse du projet émane en grande partie de la multitude de moments informels, ces perles du quotidien pour lesquelles il «suffit» d’être disponible.

Pour Augustin, via ce projet, «le groupe a pu prendre conscience qu’il existe d’autres réalités». Il évoque aussi «l’adaptation dans les deux sens»: les volontaires belges ont découvert un autre rythme. «Au Mali, on a appris l’attente, de préférence ensemble, souvent autour du thé…». «Quant aux amis maliens», poursuit Augustin, «ils trouvaient qu’on ne pouvait s ’ e m p ê c h e r d e t o u j o u r s prévoir…»

Soit déconstruire les stéréotypes respectifs pour une nouvelle forme de solidarité. «Ça nous a rendus plus lucides», conclut Alessandra: une meilleure compréhension de la mondialisation, du développement... Mais aussi la découverte et la participation à des dynamiques sociales collectives, alternatives et concrètes.v

Hélène BaquetQuinoa

Ces richesses, l’association Acte 7 s’y appuie pour mettre en place un développement local. L’objectif? Le soutien au savoir artistique traditionnel malien, par le biais d’activités théâtrales et musicales.

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Les Actus

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de h. en b. et de g. à d.:Rostand Tchuilieu, Carinne Lenoir,

Christophe Cocu, Etienne Cléda, Dominique Vinaimont, Olivier Leblanc, Maud Imhoff

C’est quoi une OJ qui gère un CRIE?

Applaudissements

É t i e n n e C l é d a , D i r e c t e u r d ’ E m p r e i n t e s , c o n c l u t s o n speach d’inauguration. Devant son pupitre, Emily Hoyos (écolo), Présidente du Parlement wallon. Mais aussi Willy Borsus, Président du groupe MR, ainsi qu’une belle brochette d’échevins et de députés. Beaucoup de partenaires, aussi, des secteurs environnement et jeunesse ont répondu «présent» (dont Relie-F et ses membres).

D’abord pour aider l’asbl à passer sereinement le cap de la trentaine (Empreintes est née en 1981) mais, surtout, pour inaugurer les locaux flambant neufs du CRIE (Centre Régional d’Initiation à l’Environnement).

Le Centre développe des activités dédiées à l’ environnement: stages, formations, animations scolaires, conception de matériel pédagogique… Une particularité : le CRIE de Namur est urbain. Cette caractéristique fixe ses projets dans la ville : la mobilité, l’énergie, le bruit et particulièrement les interactions homme-nature. De plus, il travaille avec une grande diversité de publics dont, notamment, les personnes en situation de précarité.

Avant toute chose, le CRIE de Namur est un espace où ses animateurs conceptualisent une éducation à l’environnement qui se veut résolument intuitive, ludique et participative.

Un bâtiment, un vrai!

C’est peu dire que l’asbl espérait trouver des locaux adaptés au développement de ses activités. Empreintes avait déjà investi trois locaux dans le centre ville namurois depuis 2005. Il était temps qu’elle puisse s’installer durablement. Qu’est-ce qui a déclenché ce mouvement?

L’impulsion du projet «Mundo N»

Le projet

Mundo N, ou la maison des associations, est le repaire namurois des militants de tout poil. Le bâtiment passif accueille plus de 200 travailleurs actifs dans une bonne trentaine d’associations. Le projet met l’accent sur les synergies entre les associations et permet d’accroître la visibilité de leurs actions aux niveaux local et

régional. L’asbl a investi LE cadre spacieux (277m²) et dynamique qui accueille désormais sa quinzaine d’employés.

Empreintes et le CRIE de Namur sont ancrés.

Matthieu CornélisEmpreintes asbl

«L’emménagement dans ses nouveaux locaux constitue la dernière étape de la création du CRIE de Namur. Désormais une nouvelle étape de sa vie est entamée».

CRIE ?

Prononcez crié. Il est géré par Empreintes depuis 2006. Benoît Lutgen, alors Ministre wallon de l’Environnement, voulait qu’il existe un Centre d’Initiation à l’Environnement en Province de Namur. L’asbl y a vu une belle opportunité d’amplifier son action et de mettre son expérience au service de ce nouveau centre. En octobre 2006, l’association sera choisie et agréée pour animer le CRIE de Namur.

Représentation de Relie-Fde h. en b. et de g. à d.: Rostand Tchuilieu

(Président), Carinne Lenoir (Administratrice), Christophe Cocu (Coordinateur), Etienne Cléda

(Directeur d’Empreintes asbl), Dominique Vinaimont (BAO-J), Olivier Leblanc (Administrateur

délégué), Maud Imhoff (Responsable de projets)

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Les Actus

Volontaires ?

L’idée est partie du Conseil de la Jeunesse, suite à un séminaire qui avait eu lieu à Paris en 2010: promesse avait été faite d’organiser en retour un séminaire qui aurait pour thème «Le volontariat comme mode de participation». Le Conseil de la Jeunesse, BAO-Jeunesse et YFU Bruxelles-Wallonie se sont ensuite unies pour rendre le projet possible.

Le résultat? Six journées riches en émotions réunissant 21 participants de 10 nationalités différentes et une équipe de 5 animateurs issus de 5 organisations!

Le séminaire s’est inscrit en phase avec 3 évènements de l’actualité 2011: l’Année européenne du vo lontar ia t , l ’ a sp i ra t i on au changement qui secoue l’Afrique du nord et le Moyen Orient, et le dialogue structuré de la présidence européenne polonaise, dont le thème est la participation des jeunes.

C’est ainsi que des volontaires et de jeunes travailleurs d’organisations de jeunesse algériens, tunisiens, espagnols, français, suisses, égyptiens, marocains, tchèques, hongrois et belges se sont retrouvés à Liège du 7 au 12 juillet.

Au programme, de nombreux temps de travail et d’échanges: comparaison de la situation du volontariat dans les différents pays représentés, brainstormings sur les valeurs qui sous-tendent l’engagement volontaire et les facteurs qui freinent cet engagement, recherche de solutions concrètes à ces freins, amendement de la charte du volontaire actuellement en préparation au Forum Européen de la Jeunesse, expérience concrète de volontariat sur le terrain belge, rencontre avec des professionnels du volontariat à l’occasion d’un village associatif...

Mais également de nombreuses activités plus informelles: des jeux de coopération, une soirée interculturelle, une soirée «printemps arabe» où les participants qui ont vécu les soulèvements dans leur pays nous ont offert un témoignage direct, et une visite de Liège.

Les résultats des travaux ont été traduits en une série recommandations adressées aux associations et à différents niveaux de pouvoir: local, national et supranational. Les participants ont eu la chance de pouvoir présenter ces résultats à

Katty Firquet, députée provinciale en charge

des affaires sociales, à l’occasion d’une réception

au Palais du Gouverneur de la province de Liège; le lendemain à des représentants du cabinet de la ministre Huytebroeck, au Service de la Jeunesse, à des élus du Parlement de la Communauté française et du Sénat, à des représentants du Cdh, du PS et du MR, ainsi qu’à des membres d’organismes de jeunesse lors d’une cérémonie de clôture au Parlement de la Communauté française à Bruxelles.

L’expérience, unique pour la plupart des participants et des organisateurs, a été enrichissante à tout point de vue pour l’ensemble du groupe.

Il me reste à souligner que le projet n’aurait pas pu être réalisé sans le soutien financier ou matériel de partenaires institutionnels: Wallonie-Bruxelles International, la Province de Liège (Affaires Sociales), la Ville de Liège (Culture) et l’Année Européenne du Volontariat.

Delphine MassezYFU Bruxelles-Wallonie

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Séminaire international « Volontaire ? Volontiers ! », Liège, 7-12 juillet 2011

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Volontiers !

Jeunes en chemins...

Prenez vingt-cinq individus jeunes venant d’horizons bien différents, de cultures bien distinctes, de formations et de vécus personnels et proposez-leur de vivre six jours d’un séminaire interculturel !

Ils vous répondent «volontiers!» et débarquent à Liège avec quelques bagages, une solide réflexion préparatoire et une tonne «d’inconnus» sous formes de questions, d’interrogations, de quelques craintes et de beaucoup d’envies !

Confiez-les quelques heures aux bons soins de BAO-Jeunesse et invitez-les à jouer le jeu. Ils ne se font pas prier !

Espace de liberté indispensable pour se mouvoir, le jeu permet d’affronter toutes situations où les idées et les personnes vont confronter et partager des états, révéler des manques, dégager des avancées, communiquer et enrichir l’action, en bref, faire grandir l’Homme.

Révéler à chacun l’esprit «gagnant-gagnant», c’est découvrir que

le chemin de l’objectif est un choix important et qu’il est de la responsabilité de chacun.

Et ce chemin fut magnifique...!

Maturité, confiance, découvertes, amitié, humour, sens de l’autre et des autres, engagement volontaire, parfois fatigue et manque de temps, quelques fois chocolats et plaisirs gustatifs divers furent les ingrédients déclinés dans toutes les cultures présentes. Et ça marche (voir Facebook) !

Quand 100 % des jeunes vont bien, le résultat dépasse les espérances. Et les adultes «ouvreurs de portes» sont confortés dans leur action au service des «CRACS».

Union des politiques et des acteurs de terrains, l’associatif se confirme comme un vecteur de progression de nos sociétés. De cette rencontre et jouant le jeu, chacun sort grandi de la rencontre.

L’Histoire est en marche, la coopération est en marge, elle a permis de voir s’imbriquer les actes et les consciences.

Pensées globales, actions locales, quel remue-méninges collectif, et quels fruits: entraide, évolutions, don de soi, stabilité, engagements, respect, coopération durable, volontariat, défis, formations, voyages, liberté, rencontres, jeunesse... ici, on ne «vendait» que les graines!

Gageons que la terre sera riche quand nous verrons germer le tout! Si nous donnons du temps au temps, et si nos sillons se croisent régulièrement !

Et chacun de repartir chez lui, maillon d’une chaîne mondiale solidaire, nourri de recommandations communes, de pensées positives et d’actes à faire germer ! Acteur du plus vaste terrain de jeu au monde : La Vie ensemble !

Que du bonheur...

Georges NihoulDirecteur BAO-Jeunesse

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écolo j on fire’ 2011: un grand cru!Le premier week-end de juillet, l’espace Kegeljan à Namur accueillait une quarantaine de jeunes écologistes pour le traditionnel rendez-vous politico-festif d’écolo j : écolo j On Fire !

L’engagement des jeunes au niveau local constituait le fil rouge de ce week-end. Durant deux jours, les participants ont donc débattu de la question suivante: Le local, le global: où penser? Où agir? Ce fut l’occasion de partir à la découverte d’une multitude d’initiatives locales passionnantes: les GAC, les SEL, l’engagement dans une maison de jeunes ou encore la construction d’un potager social et collectif n’ont plus de secret pour nous !

Except ionnel lement cette année, écolo j on fire! s’ouvrait par une Assemblée Générale qui avait pour thème: «Démocratie et citoyenneté, lutte contre l’extrême-droite et pour les libertés: quelles pistes d’action ?». Comment réagir face au populisme et à la montée de l’extrême-droite qui apparaissent

Il nous a également fait part de son expérience et transmis ses conseils pour agir de manière efficace dans la défense et la promotion des libertés et de la démocratie. De quoi lancer la réflexion sur de futures actions qu’écolo j pourra mener dans l’année qui vient !

Ces initiatives citoyennes dont le but est de rechercher la relocalisation des biens et des services ont constitué le thème du premier atelier. Le second atelier concernait les initiatives locales pour préserver l’environnement. Par le mouvement des villes en transition par exemple, nous avons vu comment des problèmes

globaux (tels que le pic du pétrole ou le réchauffement climatique) pouvaient trouver des solutions à l’échelle locale.

L’après-midi, deux ateliers nous ont permis de nous intéresser au secteur de la jeunesse. Quels projets pour et par les jeunes? Il existe plein d’endroits dans le monde associatif où les jeunes peuvent s’engager: maisons de jeunes, les Scouts,

etc... L’atelier fut l’occasion de se pencher sur leurs actions. Enfin, dans l’atelier «Les jeunes et l’action sociale», nous nous sommes intéressés à la précarité des jeunes: action des CPAS et accès aux études ont été débattus.

Mais écolo j On Fire!, c’est aussi la fête ! Les groupes Urban Dub Project et Kawa Dub Band nous ont emmené tout droit sur la route de Zion avec leur reggae endiablé ! Et en plus, un délicieux barbecue était prévu pour nous rassasier. La soirée s’est poursuivie jusqu’aux petites heures sur le son du DJ !

A l’année prochaine pour encore plus de rencontres, de découvertes, de débats et de fête !

Bruno Gemenneécolo j

La journée du samedi promettait d’être pour le

moins chargée: en effet, quatre ateliers étaient proposés aux participants afin de décliner la thématique de l’engagement au niveau local. SEL (système d’échange local), GAC (groupe d’achats communs), AMAP

(association pour le maintien d’une agriculture paysanne): tous ces acronymes n’ont plus de secrets pour nous!

dans de nombreux pays européens? Benoît Van der Meerschen, président de la Ligue des Droits de l’Homme nous a présenté les actions, réflexions et thématiques phares de son association.

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Les Actus

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NL+FR: Het Werkt! Ça Marche!Question: En fait, le travail de jeunesse à Bruxelles, ça se passe en quelle langue, le néerlandais ou le français?

Réponse: les deux!

La Région compte un nombre important d’initiatives de jeunesse des deux communautés.

Es t - ce que cec i s i gn i f ie que le s initiatives des deux groupes linguistiques travaillent ensemble?

Encore une bonne question!

La réponse est: pas encore assez.

Au sein de la plateforme «Het Werkt! Ça Marche!», déjà quelques organisations de jeunesse et centres de jeunes bruxellois se réunissent dans l’idée que leur Région a besoin d’une politique qui tient compte de la réalité propre à une métropole. La population bruxelloise est plutôt jeune et d’origine étrangère, issue d’un niveau socio-économique faible.

Gérer cette réalité sociale, culturelle et économique, forme un des plus grands défis de la région bruxelloise. Construire des ponts entre les communautés nous semble un bon début pour formuler une réponse commune à ces défis énormes, une réponse qui dépasse les frontières linguistiques. La plate-forme «Het Werkt! Ça Marche!» est née en 2005, de l’initiative de Maisons de Jeunes néerlandophones suite à un problème financier dû à un changement de politique de la Communauté flamande au niveau du calcul des subventions.

D e u x o r g a n i s a t i o n s , u n e francophone: la FCJMP et une n é e r l a n d o p h o n e : D ’ B r o e j , bénéficient de ce soutien pour continuer à étendre cette dynamique, et développer cette initiative.

Le projet «Het Werkt! Ça Marche!» est actuellement coordonnée par Bart Van de Ven, qui est donc engagé par deux organisations, chacune d’un groupe linguistique différent, ce qui est sans aucun doute une expérience intéressante.

Dans un premier temps la plate-forme a l’intention de favoriser la rencontre et la connaissance mutuelle des initiatives jeunesse des deux groupes linguistiques à Bruxelles.

A plus long terme, les objectifs sont: plus de concertation et de collaboration entre les organisations néerlandophones et francophones, afin d’arriver à une plate-forme qui représente tout le secteur jeunesse bruxellois (un Conseil Jeunesse bilingue de Bruxelles?).

Le secteur culturel bruxellois ayant rédigé un Plan Culturel commun pour Bruxelles, pourquoi ne pas penser à un Plan de Jeunesse bilingue pour la Région? Ceci renforcerait nos organisations, pour encore mieux servir notre jeune public!

Bart Van de VenNL+FR = Het Werkt! Ça Marche!

Le problème concerne principalement les institutions néerlandophones de la Région de Bruxelles, qui développent une action à destination d’un

public de jeunes francophones et néerlandophones.

A p r è s u n e r é f l e x i o n p l u s large sur le travail bicommunautaire, une dynamique a été lancée et la plate-forme créée dans la foulée.

Les responsables politiques actuels (Bruno De Lille - VGC et Evelyne Huytebroeck – CF) soutiennent cette dynamique en la considérant comme enrichissante et tout d’abord indispensable pour Bruxelles.

Lundi 24 octobreKick-off de la plate-forme bruxelloise:

NL+FR: Het Werkt! Ça Marche!Une journée d’information, de réflexion et d’action co-communautaire pour le

secteur de la Jeunesse bruxellois

Mardi 25 octobreJournée d’étude interrégionale:

Le Travail de Jeunesseet la Citoyenneté

Toutes les infos sur:

www.nl-fr.be

Pour toute info ou renseignement sur un des évènements ou sur ton projet jeunesse qui dépasse les frontières linguistiques, n'hésite pas à contacter

Bart Van de Ven0475/[email protected]

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Il y a beaucoup d’avantages à accompagner les volontaires de

gestion, cela permet notamment:

- de gagner en efficience, - un ancrage durable dans

l’association,- de préparer l’administrateur à

exercer son rôle : décider.

Remarque:L’accompagnement, ce n’est pas uniquement de la formation, ça

peut être d’autres choses. Suivant les situations, l’accompagnement

peut:

- être extérieur : pour la gestion de conflit, la crise, la réorientation de l’activité,

- se faire entre pairs : pour la transmission de savoir-faire ou savoir-être

Les outils qui permettent

l’accompagnement sont les outils classiques des réunions, optimisés

pour faciliter la clarté pour les administrateurs : ordre du jour,

animation de la réunion, PV, documents préparatoires, mémoire

des décisions.

Les Actus

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Le mercredi 11 mai, Relie-F a eu la chance de participer au colloque «Au cœur du volontariat: entre motivation et gestion», organisé par la Plate-forme francophone du Volontariat.

Cette journée nous a permis de nous pencher sur le sens du volontariat en général. Mais aussi sur ses freins et les moyens pour y remédier.

Les intervenants du matin nous ont ouvert les yeux sur différentes réalités. Le saviez-vous: les volontaires de nos jours sont dans un engagement ponctuel et non à long terme. Pour une action et plus pour l’association en elle-même. Mais attention il ne faut surtout pas négliger la notion de plaisir de faire du volontariat et la reconnaissance qui va avec.

Autre chose, connaissez-vous l’importance du volontariat dans notre économie? Mr Defourny nous disait: «si les volontaires arrêtaient tous de travailler, nous connaitrons une crise pire que la crise économique que nous venons de traverser» Imaginez-vous...

Il n’est pas sans savoir que le volontariat ne remplace pas le travail salarié. Même si ça a déjà été dit, pour certains, il était bon de le rappeler.

Le début d’après-midi était interactif avec les différentes tables rondes. La journée s’est clôturée sur une interpellation politique via une animation sur base de questions posées aux politiciens. Intéressant mais on peut faire mieux en terme d’engagement. N’est-ce pas Mesdames, Messieurs les politiciens ?

Nous tenons à remercier les organisateurs pour leur professionnalisme et la qualité de leur colloque.

Comme ils nous l’ont dit le 11 mai, ce colloque n’était qu’une étape. Ne manquez pas le prochain rendez-vous !

Retrouvez le compte-rendu de cette journée sur:

www.levolontariat.be

Maud ImhoffRelie-F

Au cœur du volontariat:entre motivation et gestion

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Les Actus

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Anticipant quelque peu la rentrée politique de septembre 2011, les Jeunes FDF se sont donnés rendez-vous le mercredi 24 août pour débattre des rôles et de l’organisation de la Défense nationale.

Cette rencontre-débat, appelé dans le jargon Jeunes FDF «politico-dating», a en effet réuni une quarantaine de jeunes pour discuter avec nos deux experts de la soirée: le Colonel Luc Gennart, ce militaire qui a eu le courage de dénoncer la flamandisation rampante de la Défense nationale, et Damien Thiery, député fédéral, bourgmestre non-nommé de Linkebeek et actif au sein du groupe de travail instauré à la Chambre sur la question des déséquilibres linguistiques à l’armée.

Soirée très instructive car elle a permis de mettre en lumière l’expertise de la composante aérienne de l’armée belge qui dispose d’un matériel de pointe et d’un personnel hautement qualifié pour maîtriser ce matériel.

Le Colonel Gennart a pourtant mis en évidence deux défis a u x q u e l s l ’ a r m é e devra faire face dans les années à venir: la courbe des âges du personnel, d’abord, qui démontre qu’on ne recrute pas assez pour compenser les départs à la pension, mais aussi et surtout l’absence de préparation de la fin du F-16, joyau de notre force aérienne pourtant en fin de programme.

Si l’on veut rester cette force aérienne si bien considérée

dans les missions conjointes à l’étranger, il est largement temps de prendre ces défis à bras le corps.

D a m i e n T h i e r y a a b o r d é de manière plus détaillée la problématique des déséquilibres linguistiques à l’armée en mettant en lumière cette tendance de plus en plus grande de déplacer le plus gros du matériel à haute valeur technologique vers la Flandre et de confier les postes de commandement à des néerlandophones. Citons par exemple le fait que 3 des 4 composantes (terrestre, marine e t méd i ca l e ) s e r e t r ouven t pr inc ipa lement en terr i to i re flamand.

années: voilà pourquoi il a souligné l’urgence pour le groupe de travail de fournir des propositions concrètes pour rétablir l’équilibre au sein du département de la Défense nationale.

C’est une rentrée politique qui s’annonce sur les chapeaux de roues pour les Jeunes FDF qui se retrouveront dès le mois de septembre pour, entre autres activités, un politico-dating sur l’avenir de l’enseignement supérieur avec Michaël V e r b a u w h e d e , président de la FEF, et Caroline Persoons, députée FDF au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles (le mardi 20 septembre à 18h30 au siège des Jeunes FDF), une conférence-débat sur le thème

«Le nucléaire en Belgique: stop ou encore ?» (le mercredi 21 septembre à 18h30 au siège des FDF) et pour le barbecue donné à l’occasion de la Fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles (le lundi 26 septembre à 18h30, au siège des Jeunes FDF).

Patrick de MûelenaereJeunes FDF

Rentrée politique chez les Jeunes FDF:quelle armée pour demain ?

Le député a aussi pu démontrer, sur base de

différentes sources obtenues dans le cadre de son travail p a r l e m e n t a i r e , l ’ e x i s t e n c e d’un déséquilibre au niveau des fonctions supérieures (Officiers supérieurs, généraux, etc.).

Et Damien Thiery de souligner le fait que le déséquilibre ne fait que grandir ces trois dernières

de g. à d.: Patrick de Mûelenaere (Président des Jeunes FDF), Luc Gennart, Carlo Mendola

(Secrétaire général des Jeunes FDF)

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Les Actus2011: année de changements et de continuité

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Stages non résidentiels d’Arc-en-Ciel

2011, c’est un début d’année prometteur. Asmae est reconnue comme Organisation de jeunesse - service de jeunesse après un long parcours en solitaire qui a permis à l’association de se forger des objectifs durables en matière de renforcement de la capacité des jeunes à devenir des CRACS.

2011, c’est l’année du 8e déménagement des locaux d’Asmae. Asmae a été créé en octobre 1981 par des jeunes. A ses débuts, Asmae passait de kot en kot en fonction de l’engagement volontaire de ses membres. Dès 1990, Asmae a déposé ses valises dans des locaux plus permanents à Woluwe-saint-Lambert, d’abord du coté du Shopping ensuite du côté du Square Montgomery. C’est en février 2011 qu’Asmae déménage dans ses nouveaux locaux définitifs Place des Carabiniers 5 à 1030 Bruxelles.

C’est le début d’une nouvelle aventure. Asmae est propriétaire

de 1 % du bâtiment?

A travers les loyers, Asmae rachète mensuellement le bâtiment. A t e r m e , A s m a e d e v i e n d r a propriétaire de l’ensemble du bâtiment.

La décision de créer Asmae a été prises aux 24 heures vélo de Louvain-la-Neuve en octobre 1981. C’est donc traditionnellement le moment anniversaire d’Asmae. Et pourtant ce sera le 18 novembre 2011 que nous commencerons les festivités du trentième anniversaire de l’association en présence de nos partenaires d’Egypte, du Sénégal et du Maroc ainsi que tous nos partenaires belges, les volontaires et les amis de l’associations. Toutes les Organisations de Jeunesse de Relie-F sont cordialement invitées.

Le lendemain de l’inauguration de la Maison Asmae et du lancement du 30 anniversaire d’Asmae, les volontaires d’Asmae participeront

durant une journée à la 4e édition des Etats généraux d’Asmae pour définir les grandes lignes et donner du contenu dans la réalisation du futur plan quadriennal (2013-2016). Ainsi depuis 2009, ce sont les volontaires, les permanents, le conseil d’administration et les partenaires du Sud qui déterminent ensemble les activités d’Asmae en vue de la réalisation de son objectif principal: renforcer les capacités des jeunes à devenir des citoyens responsables, actifs critiques et solidaires.

Ainsi, renforcée par la Communauté française, prônant la philosophie de la participation, Asmae peut répondre aux défis des prochaines années en continuant à renforcer les capacités de plus en plus de jeunes. 2011, semble ainsi un autre départ.

Géry de BroquevilleAsmae

artistique, l’objectif de cette semaine est de permettre aux enfants de s’amuser et de découvrir des activités artistiquesJe suis arrivée en plein atelier de macramé, les enfants étaient absorbés et en même temps fiers

de me montrer leurs créations de la semaine : perles, pâte à modeler, macramé. Ils sont ravis et ont hâte de revenir. A quand la prochaine édition ?

Maud ImhoffRelie-F

Arc-en-ciel a proposé cet été un stage non résidentiel. C’est une première et on peut dire que c’est une belle réussite.

Entre grand jeux à l’extérieur, plaine de jeux, et expression

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La gestion durable

dans les OJ

Le Dossier

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« Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité

des générations futures de répondre aux leurs. »

La gestion durable peut se percevoir au travers de nombreux discours.

Un exemple ?

Reprenez la citation de Jean-Jacques Rousseau notée en tête de notre sommaire !Et comprenez «les fers» comme la métallurgie, comme la technologie...

N’y a-t’il pas là un questionnement sur le principe de précaution ?

Rapport Brundtland, 1987

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le Dossie

rQuand on pense gestion durable, on pense économie d’énergie, recyclage, mode de

consommation... Mais dans le cadre d’une association tel que les organisations de jeunesse ce concept peut aller bien au-delà.

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Pratique de gestion durable dans les OJ

Après une courte enquête sur les pratiques de gestion durable au sein des OJ, nous avons constaté que certaines d’entre elles intégraient le concept de développement durable comme valeur clé en matière de gestion de leur association.

Là où bon nombre d’organisations de jeunesse ont des pratiques de gestion durable que nous pourrions qualifier de «base»:

- utilisation de papier recyclé,- conscientisation des équipes en matières de tri des déchets et de consommation d’énergie,

- utilisation de produit d’entretien écologique,

- favoriser l’utilisation des transports en commun,

- impression recto-verso ou utilisation de feuille de brouillon pour des notes internes,

- utilisation de vaisselle réutilisable,

- préférence donnée à la nourriture bio et de commerce équitable,

- etc...

D’autres OJ vont bien plus loin dans leur réfléxion...

Ainsi Empreintes et Quinoa ont posé un choix particulier quant à leur siège social. En effet, ces deux

OJ sont situées dans des bâtiments ayant un impact écologique faible.

Ils posent également une réflexion quant au choix des fournisseurs et privilégient les partenaires locaux ou issus de l’économie sociale.

Une réflexion en terme de mobilité est également posée par ces deux OJ et écolo j. Au niveau des déplacements, tout est fait pour favoriser l’utilisation des transports en commun, avec des abonnements Cambio si les trajets le nécessitent, et la mise à disposition de vélos.

Quinoa adopte une ligne de conduite quant à leur recherche de fond institutionnelle, ligne de conduite qui s’applique également aux récoltes de fonds des bénévoles. Les secteurs chez lesquels ils sollicitent des fonds sont ceux dont l’existence et/ou le fonctionnement ne participent pas par exemple à l’exploitation abusive des ressources naturelles.

Les OJ qui travaillent sur des projets internationaux (Quinoa et Asmae) posent également une réflexion sur la compensation des billets d’avion de leurs volontaires: paiement de la taxe carbone et démarche proactive de compensation directe des billet d’avion (co2jecompense.be).

Soulignons enfin qu’Empreintes a une gestion de ses ressources

humaines pensée de manière durable où chaque chargé de projet est encouragé à développer ses projets en tenant compte des missions de l’association, mais également de ce qui l’anime. Il y a donc un «ancrage» dans le projet global. La satisfaction et le bien-être du chargé de projet tant au niveau personnel que professionnel est fortement prise en compte, ce qui garantit un investissement durable de l’employé au sein de la structure et renforce la pertinence des projets.

Au vu de ces témoignages, nous voyons que la gestion durable peut se poser comme valeur institutionnelle clé et déboucher sur des pratiques autres, que se soit en terme de transports, d’impact écologique ou de gestion des ressources humaines.

Charlotte de LeuFCJMP

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Comme vous l’avez lu dans l’article «Pratique de gestion durable dans les OJ» de Charlotte de Leu, sept organisations ont répondu à cette enquête, et nous les remercions déjà au passage pour les idées simples et concrètes qu’ils mettent en place afin de préserver notre milieu de vie. Malheureusement, concernant la gestion durable des bâtiments, nous constatons que sa mise en place semble plus complexe.

Gestion durableet réalité de terrain

Si l’une ou l’autre des OJ ont eu la chance de cohabiter dans un bâtiment passif et disposent d’une cantine bio (on ne citera pas de nom), d’autres sont locataires et ont donc moins la possibilité d’influencer le propriétaire à cette problématique. D’autres organisations trouvent également des difficultés dans le financement de projets de constructions ou d’aménagements durables (isolation de la toiture, double vitrage…), voir l’achat d’un bâtiment passif.

Pour tenter d’apporter quelques pistes de solutions à cette problématique particulière, Relie-F a fait le tour des dernières innovations technologiques en matière de gestion durable, apparues depuis deux ans. Nous vous présentons ci-dessous quelques idées issues de cette prospective, avec les limites d’une réalité de terrain que nous avons entraperçues. Ne voulant pas faire de pub, ou ne voulant pas récolter les remarques de ces fabricants, nous ne citerons pas de marques. Nous tenons néanmoins ces informations à la disposition de nos lecteurs.

Tout d’abord, en matière de gestion d’énergie, nous vous informons d’un nouveau type d’ordinateur malin qui consomme moins de 0,5watt en mode «veille prolongée»; «une technologie qui s’appuie sur un adaptateur secteur couplé à un accumulateur» qui, de plus, chauffant peu, ne nécessite pas de nombreux ventilateurs. Seul

le prix (700 €) semble important par rapport à ses performances – par ailleurs non communiquées par le fabricant.

Nous avons aussi trouvé une ampoule à économie d’énergie issue de matériaux recyclés (6,90 €), ou une autre qui, même éteinte, continue à «éclairer» car elle contient du phosphore : «ainsi 30 minutes d’allumage suffisent pour qu’elle diffuse une douce lueur verte pendant 20 minutes» (25 €). Il ne reste plus qu’à adapter le temps de travail au bureau (exemple : 30’ de lecture, 20’ sur ordi, 30’ d’écriture, 20’ de réunion nocturne…).

Ensuite, concernant la production d’énergie, pourquoi ne pas placer des panneaux solaires ou une éolienne sur le toit du bureau? C’est moche sur les toits diront certaines… Non Madame! Car pour faire joli, un fabricant les produit en différentes teintes. Les voici avec nos idées d’utilisation:

rouge tuile (grand classique pour la campagne), violet lavande (pour la Provence et la ville), vert armé (pour la Défense), bleu pâle (pour la Marine), acier (pour les usines), et or (pour les bureaux des CA). Le tout sans sacrifier les performances, puisqu’ils développent un rendement de 15,4% (24 500 € / 20m2 / 3 kWc).

Pour l’éolienne domestique, ça fait du bruit et c’est ridicule, diront d’autres… Non Monsieur ! Car une société française en propose avec des puissances de 0,1 à 20 kilowatts (8000 € à 15 000 €) qui créent peu de bruits, grâce à leurs pales ne cisaillant pas les vents (35db avec un vent de 12 m/s). C’est peut-être moins joli que les panneaux colorés, mais cela fait plus «hi-tech».

Enfin, en matière de bâtiment, nous relevons l’apparition d’une «tuile-caméléon» qui change de couleur: «elle est noire pour absorber la chaleur lorsque les rayons solaires sont faibles ; elle devient blanche pour renvoyer la chaleur quand la lumière augmente». Le seul inconvénient noté par notre équipe, consiste à ne plus pouvoir donner la description de votre toiture

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Photo: © Patrick Gillooly

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comme point de repère; de plus, elles ne mangent pas les mouches comme un caméléon – faut pas trop en demander !

Autre innovation, isoler son bâtiment avec une membrane gonflable. Non, il n’est pas question de mettre des ballons de foot aux fenêtres ! Mais bien de recouvrir ses façades les plus ensoleillées d’une membrane plastique translucide en ETFE (éthylène-tétrafluoroéthylène). Lorsque la t° augmente, ses «coussins» se gonflent d’un mélange d’air et d’azote, et s’opacifient; ce qui régule la chaleur interne du bâtiment économisant 20% d’énergie. La

visibilité vers l’extérieur s’en trouvant probablement modifiée, nous déconseillons son usage pour les portes vitrées : comment savoir, à la longue, si la porte est ouverte ou non ?

Evidemment, toutes ces solutions demandent certaines cogitations et un investissement certain.

Par cet article - certes un peu plus décontracté - notre objectif était

principalement de vous mettre en réflexion, d’apporter un

débat au sein de votre équipe sur la thématique de la gestion durable dans vos bâtiments.

Et maintenant que nous y pensons, nous aurions aussi dû vous parler de la lampe de poche à panneau solaire imaginée par Gaston Lagaffe; mais elle ne s’allume qu’en plein jour ! Bon, j’arrête de pédaler sur le vélo-dynamo qui me permet de taper ce texte ! La crampe me guette…

Jean-Marc VancampRelie-F

Gestion durableet réalité de terrain

La sensibilisation à lagestion durable dans les OJ

Crise économique, réchauffement climatique, chômage des jeunes en hausse,...: ces derniers temps, les médias nous abreuvent de nouvelles qui ne sont pas bien réjouissantes sur l’état de notre monde et de notre société. Ce sont les jeunes, membres entre autres de nos organisations de jeunesse qui seront les plus directement touchés par les différentes crises actuelles.

Bien qu’ils en soient les premières victimes, les jeunes sont également les futurs acteurs qui répondront à ces défis globaux: qu’ils soient environnementaux, économiques ou sociaux (les trois étant le plus souvent étroitement liés).

Par notre travail en organisation de jeunesse, c’est l’occasion rêvée d’orienter nos jeunes sur la voie du développement durable, en

leur proposant diverses activités pour les faire réfléchir, mais également les faire agir!

Les organisations de jeunesse de Relie-F ne sont pas en reste sur cette thématique et proposent des actions originales et pertinentes.

Petit tour d’horizon...

De nombreuses organisations de jeunesse intègrent la dimension

durable dans l’organisation de leurs évènements.

De la nourriture bio, locale et/ou équitable est par exemple proposée par Asmae aux festivaliers dans le camping de Couleur Café.

Il est également possible de limiter l’empreinte écologique des évènements organisés. Lors de l’organisation du tournoi de tennis Charles de Lorraine par Asmae,

Photo: © Nic Lehoux

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La sensibilisation à lagestion durable dans les OJ

les joueurs sont conduits jusqu’au terrain avec des «navettes green».

écolo j Luxembourg va également organiser à la rentrée une soirée-concert durable: système de covoiturage, limitation des déchets, gobelets réutilisables, boissons bios, etc... Tout sera pensé pour organiser l’évènement le plus festif et le moins polluant possible! Il existe donc plein de petites choses qui peuvent être très faciles à mettre en place dans l’organisation de nos projets et qui permettent de limiter notre empreinte écologique.

Les organisations de jeunesse fournissent aussi un très gros effort dans la sensibilisation de leurs membres au développement durable. Les jeunes cdH vont lancer un groupe de travail sur le sujet, afin de proposer des actions dans l’année à venir. A Charleroi en février dernier, ils ont organisé une conférence sur le thème de «Que deviennent nos déchets?», suivie d’une visite de l’ICDI. Sortie du nucléaire, villes en transition, m o b i l i t é , r é c h a u f f e m e n t climatique: toutes ces thématiques ont été développées par écolo j lors de conférences, d’ateliers ou de ciné-débats l’année passée.

Chez Empreintes, la plupart des projets de l’asbl sont étroitement liés à l’écologie.

Chaque employé porte dès lors des projets qui s’inscrivent dans la gestion durable: énergie, déchets, bruit, alimentation, mobilité, stage «nature en ville». De plus, l’association développe des outils pédagogiques pour animer divers publics sur ces thématiques et propose un soutien, un accompagnement et

une expertise à différents publics désireux d’approfondir ces enjeux environnementaux.

Quinoa a pour mission de travailler sur les questions d’injustices Nord/Sud et de l’engagement citoyen solidaire. La question de la durabilité en termes environnementaux et socioéconomiques est donc au cœur de cette thématique. Quels que soient les publics, la question de la consommation et de ses impacts socioéconomiques et environnementaux est abordée d’une façon ou d’une autre.

Enfin, n’ayons pas peur de laisser les jeunes développer des projets originaux autour de toutes ces questions de durabilité. écolo j Huy-Waremme a travaillé l’année passée sur les questions de mobilité, et notamment sur la thématique de la mobilité douce et de l’intermodalité.

partiront dans les mois qui viennent à Freiburg, petite ville allemande près de la frontière alsacienne, qui est un exemple en matière de ville durable !

Nous le voyons avec tous ces exemples, la formule bien connue «Agir local, penser global» prend tout son sens quand il s’agit d’œuvrer pour promouvoir le développement durable!

Tous ces défis globaux représentent bien entendu une menace, mais également une formidable opportunité pour réinventer nos sociétés vers des lendemains plus durables et plus respectueux de notre planète, mais aussi et surtout des hommes qui y habitent.

Bruno Gemenneécolo j

Ils ont tourné des petites capsules vidéo humoristiques pour promouvoir l’usage des transports en commun et du covoiturage.

Ils ont également organisé une conférence sur le sujet ainsi qu’une action de terrain avec un taxi particulier dans la ville de Huy: un cuistax zéro émissions ! Quant aux membres d’écolo j Bruxelles, ils

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Interviewde René Sibomana

Secrétaire exécutif de l’ong AJE (Sénégal), partenaire d’Asmae

Dans vos bureaux à Dakar, êtes-vous sensibles à la gestion durable?

Oui, nous faisons surtout attention au papier. Nous récupérons tout papier utilisé, qui sont alors donnés aux élèves pour qu’ils recouvrent leurs livres ou donnés aux femmes du marché pour emballer leur marchandise.

Nous avons aussi des ampoules à économie d’énergie, pratique vulgarisée au Sénégal compte tenu des coûts de l’électricité.

Quelle est la place de la dimension environnement dans vos projets?

La troisième lettre du nom de notre association AJE est Environnement, mais nous avons une vision beaucoup plus large que la votre. Nous prenons en compte l’environnement global de la personne, soit sa famille, sa maison, son école, son hygiène. Nous envisageons dans nos projets le terme environnement comme une grande thématique, un travail en réseau pour améliorer la situation des personnes en difficulté.

Pour ce qui est du respect de «l’environnement» dans votre vision, c’est un réflexe depuis de nombreuses années, c’est considéré comme primordial.

Comment réussir un projet s’il n’y a pas le respect des ressources naturelles?

En quoi consiste votre projet qui vient de démarrer dans les mangroves ?

C’est l’aboutissement d’un travail de sensibilisation des équipes d’AJE aux les élèves de différentes

écoles. Ce projet répond à une demande de la population qui voit la mangrove et la forêt se dégrader, et qui souhaite développer de bonnes pratiques pour arrêter ce désastre. Ainsi, des sensibilisations adaptées aux différents groupes cibles, avec des mises en situation, seront développées.

Un groupe de jeunes, cet été, dans le cadre d’un chantier avec Asmae, est déjà allé donner un coup de main. La partie éducation à l’environnement est essentielle pour comprendre ce qui se passe et être acteur de changement. Ce projet est soutenu par la mobilisation d’Asmae et le CNCD.

Quelle est la situation en matière de respect de l’environnement au Sénégal?

Au Sénégal, c’est le pays du détail: tout s’achète au détail, ce qui sous-entend autant d’emballage pour conditionner ce détail. C’est très courant de voir un groupe de personnes se diriger vers l’épicerie où chacun achète une petite poche

avec de l’eau pour se désaltérer. Ensuite tous jettent l’emballage par terre. On est propre sur soi mais on jette par terre...

Pour moi, il reste beaucoup de chose à faire plutôt au niveau éducatif, en interpellant les gens ou en les choquant. Par exemple, les moutons mangent couramment des plastiques; ensuite la bête est mangée alors qu’elle est contaminée par ce qu’elle a mangé.

Mathilde SerruysAsmae

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Partout. Le développement durable apparaît partout. Il y a urgence. Il est temps de penser à «répondre aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs»1.

Sinon? On a des images en tête: «Une vérité qui dérange», «Nos enfants nous accuseront» ou, plus trash, «We Feed the World». Pourtant, ces productions ont une lacune importante: elles mettent l’accent sur les conséquences de notre modèle de développement et non sur des pistes de solution. Ces films, alarmistes, ont une autre particularité. Ils réduisent le développement durable à la question environnementale.

Dans les associations aussi on «pense durable». La preuve: le dossier que vous tenez en main et les idées qui vous y sont proposées. Il y a trois champs d’application au concept du développement durable: l ’écolog ie/ l ’env ironnement, l’économie et le social. Un enjeu commun les croise: la gouvernance. Pour agir durable, il s’agira donc de trouver un équilibre entre chacune de ces dimensions.

Pour beaucoup, le secteur associatif, dont les OJ, n’est pas un acteur économique. Il y a tout de même un pied. Notamment parce que les associations gèrent des salaires, des budgets, des subsides... Comment y mettre une dimension durable? En faisant des choix responsables et solidaires de consommation (introduire d’autres critères que le coût dans le choix des biens et services consommés). Parmi ceux-ci: placer ses sous chez Triodos qui les réinvestira dans des

projets durables, collaborer avec des coopératives, des GAC (Groupe d’Achats Communs), privilégier les transports en commun pour les déplacements des animateurs et des participants... Autant d’initiatives qui permettent de produire et d’échanger des biens et des services de manière plus durable.

Le social est le troisième pilier du développement durable. Si l’économie vise à garantir la satisfaction des besoins de base de l’individu, les institutions, elles, organisent le vivre-ensemble, assurent une certaine équité et permettent aux individus d’exercer leurs droits: santé, éducation, sécurité...

Les OJ aussi y travaillent tous les jours. Par exemple en collectant des vivres non périssables à destination des camps de vacances, en proposant des animations à des publics fragilisés, en donnant la parole aux jeunes... Elles y contribuent aussi en créant un cadre de développement personnel tant pour leurs bénévoles que pour leurs employés par un temps important consacré à la formation, le souci d’une rémunération juste, de contrats stables, d’un espace de travail agréable et d’horaires de travail respectueux de la vie privée.

A ces trois piliers s’ajoute un enjeu transversal indispensable à la mise en oeuvre d’actions durables. La gouvernance (ou la démocratie participative) qui consiste à permettre à tous les acteurs d’un système de participer au processus de décision. L’enjeu? Assurer l’équilibre du système en garantissant le bien-être de ses

composantes. Du chargé de projet à la coordination, sans oublier le Conseil d’administration, la participation stimule l’implication de tous dans le projet de l’association. C’est créateur de sens.

Agir durable, c’est donc penser à l’environnement mais pas seulement. Prendre en compte les trois piliers du développement durable et l’enjeu de gouvernance dans sa structure, c’est assurer la pérennité de son projet et un engagement plus profond de son équipe, de ses volontaires et de ses collaborateurs. Cela demande du temps et un réel travail introspectif. Surtout, cela suscite l’exploration des alternatives responsables.

N’est-ce pas, là, être un peu plus CRACS?

Matthieu CornélisEmpreintes asbl

1 Commission mondiale sur l’environnement et le

développement,Rapport Brundtland, 1987.

Le développement durable, c’est plus que l’environnement !

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Carte blanche

Sale temps pour les diplômés de l’enseignement (notamment)…

Des années que les centres de vacances, essentiellement les plaines non résidentielles, bénéficient de l’apport pédagogique d’animateurs n’ayant pas le brevet ad hoc délivré par notre secteur d’éducation non formelle ! En effet, tout diplôme à orientation sociale ou pédagogique associé à une expérience pratique de terrain en centre de vacances ouvre les portes de la qualification par l’ONE via le processus de l’assimilation.

Et voilà qu’aujourd’hui, cette logique est quelque peu remise en cause : le nouveau Décret Centre de Vacances exigeant depuis ce mois de septembre une formation de 40h maximum à tous les candidats à l’assimilation. Certes, cette échéance vient d’être reportée d’un an par le Ministre Nollet du fait que le secteur n’arrive pas à s’accorder sur l’opérationnalisation de cette formation. Mais dans un an, que se passera-t-il ?

C’est que tous les acteurs ne partagent pas les mêmes convictions… et la pertinence de cette formation supplémentaire. Après tout, «40 h maximum» cela peut aussi se traduire par 0, non ?Comment dire à un instituteur qu’il n’est pas assez bon pour animer les enfants qu’il côtoie toute l’année et qu’il doit dès lors se former ?

Le malaise se situe sans doute là : l’obligation de formation est ressentie comme une remise en cause des compétences individuelles. Dans le même mélange des genres, on a : «Seuls les centres de vacances agréés sont intéressants» ; «Seuls les brevetés sont de bons animateurs» ou encore «Je n’y crois pas!»

Ces cadres sont des balises, parfois contraignantes, parfois pas. Ils participent sûrement à la Qualité des actions (avec un grand Q), mais ils n’en sont pas les garants !

Personnellement, j’adhère à l’idée que, de manière générale, une personne que les études n’ont pas préparé aux réalités spécifiques des centres de vacances a tout à gagner à y réfléchir dans le cadre de temps de formation. Promouvoir la formation telle que nous la vivons dans notre secteur, en lien avec les méthodologies de l’éducation permanente, me semble être une bonne chose. Un message qui passe déjà vers les nombreux jeunes qui participent aux formations d’Animateurs habilitées par la Communauté française.

Dans les mois qui viennent, au sein de la Commission d’Avis sur les Centres de Vacances, il s’agira d’opérationnaliser la ou les processus de formation en termes de contenu et de durée ; et de rappeler que le Décret permet toujours à deux animateurs sur trois de ne pas être qualifiés…

Olivier GeerkensCOALA asbl

Assimilable,aussi en Centres de vacances !

Pour obtenir une qualification, l’animateur comme le coordinateur de centre de vacances a plusieurs filières à sa disposition:

• l’enseignement de plein exercice ou la promotion sociale (et passer parfois par une ASSIMILATION via l’ONE).La liste des diplômes permettant une qualification, avec ou sans expérience pratique, exigée est disponible auprès de l’ONE.• les organismes de formation habilités pour cela par la Communauté Française pour obtenir un BREVET spécifique. La liste de ces organismes peut être fournie par l’ONE ou le service jeunesse de la Communauté. L’animateur reçoit alors un titre nominatif de l’organisme de formation (Brevet homologué parla Communauté).• en faisant valoir un parcours atypique sur base d’un dossier (à soumettre auprès du service jeunesse de la Communauté française) et demander une EQUIVALENCE dans le cadre des Centres de Vacances.

Au niveau de la qualification des encadrants, des passerelles entre les différents secteurs de l’accueil de l’enfance sont quasi inexistantes. Il s’agit cependant d’un des objectifs inscrits dans le contrat de gestion de l’ONE qui devrait aboutir à des propositions concrètes fin 2012.

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Proust

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Prénom: GeorgesNom: NihoulOrganisation: BAO-JeunesseFonction: Directeur

Mon trait de caractère

Mon héros

Mon compositeur préféré

Ne pas se prendre au sérieux. Et je me définirais aussi comme créatif, c’est-à-dire toujours ce même concept de la recherche de: «Comment pouvons-nous gagner ensemble ?» et «Comment pouvons-nous progresser ensemble?». Et de chercher toutes les créativités qui permettent d’avancer de cette manière-là.

La gourmandise me ferait répondre «manger». Ou j’utiliserais le terme «épicurien». Mais je dirais plutôt «l’autre» ou «les autres». Ce sont les deux volets: ce que l’autre peut m’apporter, et ce que je peux apporter à l’autre.

Il y en a quelques-unes, mais je dirais faire de la musique. Ou plutôt jouer de la musique, qui est le terme exact. Et dedans, il y a toujours l’idée du jeu.

Moi ! Mais il faut rester modeste. Non, mais je suis difficile sur ce plan-là, et c’est vrai que j’ai plusieurs sources d’inspiration. Tout ce qui est beau m’inspire, dans la musique comme dans le reste. Etant moi-même compositeur, je me nourris de ce que les autres m’apportent. Mais je n’en ai pas un spécifique.

J’adore par exemple Josh Groban, mais qui est plutôt un interprète qu’un créateur. C’est un ténor américain moderne qui chante accompagné d’un orchestre symphonique.

L’amour que peut avoir un grand-père pour ses petits enfants est une dimension importante pour moi. L’amour est extrêmement important pour moi, et d’avoir atteint cette dimension, tout en travaillant dans une organisation de jeunesse, cela me donne la capacité de travailler, de découvrir et de créer qui est encore plus grande.

L’amour de ce que je fais dans la vie n’arrive pas encore à la hauteur de l’amour d’un grand-père envers ses petits enfants, tellement c’est grand.

Ce que j'apprécie le plus

Ce que je déteste le plus

Mon occupation préférée Mon rêve de bonheur

Le mot de la fin

La méchanceté. Et bien sûr tous ses corollaires: la bêtise, l’injustice, et tout ce qui va avec.

Je dirais que c’est mon ange gardien, un brave vieil oncle que j’ai connu dans mon enfance qui était un artiste peintre. Un héros à moi.

Je dirais qu’il est grand ce rêve, mais j’espère aussi le réaliser un peu. Ce serait un rêve à la taille du monde: un monde sans misère, où l’on pourrait être heureux de ce que l’on a. C’est utopiste, mais je crois vraiment qu’il faut rêver grand, rêver haut, et surtout ne pas hésiter à tout faire pour réaliser nos rêves.

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L'ASBL recherche en permanence des familles d'accueil pour des jeunes de 15 à 18 ans. Ils nous viennent du Mexique, d'Allemagne, du Canada, des États-Unis, du Brésil… et sont scolarisés en Belgique.Découvrez le bonheur d'accueillir un étudiant et de voyager depuis votre maison. Vous leur permettrez de vivre l'année la plus incroyable de leur vie! En échange, ils vous feront découvrir leur culture et leurs coutumes.

Plus de renseignements: www.yfu-belgique.be

Focus OJ

Découvrir YFU Bruxelles-Wallonie

YFU Bruxelles-Wallonie est une organisation de jeunesse qui organise des séjours d’immersion linguistique et culturelle. Elle fait partie du réseau mondial Youth For Understanding (la jeunesse pour la compréhension) qui fête ses 60 ans cette année. Sa philosophie est la suivante: les programmes d’échanges favorisent une plus grande tolérance et une meilleure compréhension entre les peuples.L’ASBL est reconnue comme organisation de jeunesse par la Communauté française et est agréée par le Forem comme opérateur de séjours linguistiques dans le cadre volet langues du Plan Marshall.

uns de nos partenaires proposent ce type de séjour.Notre partenaire sud-africain propose également de faire du volontariat pendant un trimestre, un semestre ou une année en collaboration avec des associations locales expérimentées. Les étudiants résident dans ce cas sur le lieu du volontariat.

Avant les départs, deux week-ends de préparation sont organisés pour préparer les étudiants au choc culturel et les guider dans les démarches administratives. À leur retour, ils sont invités à partager leurs impressions. Sur place ils sont pris en charge par l’association YFU du pays. «Je suis partie aux États-Unis à 15 ans. Ce fut une décision difficile à prendre, qui créa la surprise dans mon entourage. En effet, l’habitude en Belgique est de quitter le pays après la rhéto ! Moi, je suis convaincue qu’il faut partir quand on le sent ! Je suis persuadée que jusqu’ici, ce fut l’expérience la plus enrichissante que j’ai vécue.»

YFU encadre les séjours d’étudiants internationaux en Belgique.

Ils viennent des quatre coins du monde pour un semestre ou une année scolaire en Belgique afin de découvrir notre culture, améliorer leur français. Ils ont entre 15 et 18 ans et sont scolarisés en école secondaire. Chaque étudiant est accompagné pour que son séjour se déroule le mieux possible. Il y a un week-end d’orientation à l’arrivée, après quelques mois une réunion de suivi et un week-end de préparation au retour à la fin du séjour. Les familles d’accueil sont bien entendu également guidées, conseillées, soutenues par le bureau et les délégués sur le terrain.

Xavier OryYFU Bruxelles-Wallonie asbl

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Le programme combiné permet aux étudiants de découvrir deux langues et deux cultures en passant un semestre dans un pays et le second dans un autre.

Sur le même modèle, il existe des programmes d’un trimestre également. La plupart des jeunes qui y participent sont des étudiants qui sont autorisés par une circulaire de la Communauté française à commencer leur année scolaire à l’étranger, puis de la poursuivre normalement ici. Ce qui est loin d’être insurmontable. «C’est une expérience que je souhaite à tout le monde. Et je peux rassurer ceux ou celles qui veulent partir comme moi trois mois pendant leurs études secondaires. Vous êtes même plus motivés à réussir. Devoir rattraper la matière pour les examens n’est en aucun cas compliqué. Je n’ai

personnellement eu aucun problème à ce niveau là.»

Nouveauté cette année, ce programme serait étendu à toute l’année scolaire. Il serait donc possible de faire

YFU Bruxelles-Wallonie asbl

YFU organise des séjours de longues et courtes durées à l’étranger.

YFU est spécialisé dans les séjours de longues durées, un semestre ou une année scolaire à l’étranger. Le but est de découvrir une autre langue, une autre culture en étant scolarisé avec des jeunes du pays et en logeant en famille d’accueil bénévole.

Généralement, les jeunes vont en High School (école secondaire), mais il est possible pour les plus âgés (approximativement + de 18 et demi au moment du départ) d’aller en College où il est possible de choisir une orientation.

une année complète à l’étranger et que celle-ci soit comptabilisée dans son cursus. Dans un programme été (de 4 à 8 semaines), les étudiants participent à des visites culturelles, pratiquent une langue et vivent en famille d’accueil. Seuls quelques

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F.C.J.M.P.ASBL

Différentes tendances dans un même mouvement !

Relie-F - Fédération pluraliste et alternative qui relie des organisations de Jeunesse - regroupe seize organisations de Jeunesse reconnues aux identités contrastées et riches de diversité, les unes étant des organisations de conviction politique ou philosophique, les autres étant des organisations exerçant des métiers très variés et proposant des activités que sous-tendent des projets de société spécifiques et différents.

Relie-F est une fédération d’associations pluraliste et alternative qui favorise le développement de dynamiques d’échange et de collaboration en dehors de toute logique de pilarisation. A travers cette richesse et cette diversité, les organisations membres se reconnaissent dans un réseau qui favorise l’émergence d’une parole “citoyenne” commune ou multiforme permettant le respect de la variété des convictions démocratiques qui les animent.

[email protected] | www.relie-f.be

1 Favoriser l'expression d'une parole sur les politiques de jeunesse en Communauté française.

2 Soutenir ses membres et le développement de leurs actions avec les jeunes.

3 Apporter un accompagnement pédagogique permettant de soutenir les actions menées.

4 Représenter ses membres auprès de la société et des pouvoirs publics.

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F.C.J.M.P.ASBL

Union des Etudiants Juifs de Belgique� 02/649.08.08

[email protected] | www.uejb.org

Arc-en-Ciel� 02/675.73.11

[email protected] | www.arc-en-ciel.be

Bao-j asbl� 087/44.72.80

[email protected] | www.bao-j.be

Fédération des Etudiant(e)s Francophones� 02/223.01.54

[email protected] | www.fef.be

Fédération des Centres de Jeunes en Milieu Populaire� 02/513.64.48

[email protected] | www.fcjmp.be

Empreintes asbl� 081/39.06.60

[email protected] | www.empreintesasbl.be

écolo j� 02/218.62.00

[email protected] | www.ecoloj.be

Centre d'Organisation et d'Animation de Loisirs Actifs� 010/22.44.49

[email protected] | www.coalanet.org

Service Protestant de la Jeunesse� 02/510.61.61

[email protected] | www.spj.be

Les Jeunes cdH� 02/238.01.79

[email protected] | www.jeunescdh.be

Asmae� 02/742.03.01

[email protected] | www.asmae.org

Les Jeunes FDF� 02/742.03.01

[email protected] | www.jfdf.be

YFU Bruxelles-Wallonie asbl� 04/223.76.68

[email protected] | www.yfu-belgique.be

Comité des Elèves Francophones� 02/223.26.59 | 0472/97.62.12

[email protected] | www.lecef.be

Quinoa� 02/893.08.70

[email protected] | www.quinoa.be

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Nouvelles Vagues est une publication de

l'asbl Relie-F, Fédération d'Organisations de Jeunesse qui a pour spécificité de favoriser les dynamiques d'échanges et de collaborations en dehors de toute logique

de piliers politiques ou p h i l o s o p h i q u e s .

www.relie-f.be

Relie-F soutient les dynamiques

développées par les organisations de jeunesse membres et contribue à valoriser leur travail auprès de la société

civile et des pouvoirs publics.Relie-F propose

un accompagnement pédagogique (organisation

de formations, diffusion d'informations vulgarisées) et la mise en réseau des membres dans des buts de partenariats et d'échanges

d'informations.

La parution de ce "Nouvelles Vagues" a été soutenue par:

Relie-F asblRue des Tanneurs

1000 BruxellesTél.: 02/513.54.94Fax : 02/513.55.95

[email protected]

Bimensuel publié à 1000 exemplaires

Editeur responsable:

Rostand Tchuilieu

Comité de rédaction:Mathilde Serruys (Asmae)Bruno Gemenne (écolo j)

Matthieu Cornélis (Empreintes)Charlotte de Leu (FCJMP)

Gaël Verzele (Les Jeunes cdH)Maud Imhoff (Relie-F)

Jérôme Martens (Relie-F)

Ont participé à ce numéro:Sophie Vanderheyden (Arc-en-Ciel)

Géry de Broqueville (Asmae)Georges Nihoul (BAO-J)

Olivier Geerkens (COALA)Sarah Talbot (Jeunes cdH)

Patrick de Mûelenaere (Jeunes FDF)Olivia Danis (Jeunes FDF)

Séverine de Laveleye (Quinoa)Hélène Baquet (Quinoa)

Delphine Massez (YFU)Xavier Ory (YFU)

Rostand Tchuilieu (YFU)Bart Van de Ven (Het Werkt? Ça Marche?)

Jean-Marc Vancamp (Relie-F)

Mise en page:Jérôme Martens