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forum La lettre du 11 / janvier / mars 2003 LA LETTRE DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-AT L A N T I Q U E La Tempête de Shakespeare mise en scène Dominique Pitoiset ESPACE 44 DU 10 AU 26 MARS 2003 S o m m a i r e EN BREF Au bonheur des mercredis 2 Le Grand Cahier au T.U. 2 Zinimo et mon œil 2 Lectures de Villégier 2 De nouveaux Carnets 2 E X P O S I T I O N S Velickovic de nouveau 2 Les manteaux d’ombre de Pastor 2 Les mots et la matière 9 T H É Â T R E Minetti 3 Littoral 4 Le Bourgeois gentilhomme 4 Concha Bonita 7 La Tempête 8 M U S I Q U E Arabesque de Jane Birkin 5 Six virtuoses pour une intégrale Beethoven 10 D A N S E Petit Psaume du matin 6 Allegoria Stanza 6 D É C E N T R A L I S AT I O N La Nuit des temps 11 L’Automne de mon printemps 11 Chochotte 11 Derrière chez moi 12

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forumLa lettre du N° 11 / janvier / mars 2003

L A L E T T R E D E L A M A I S O N D E L A C U L T U R E D E L O I R E - A T L A N T I Q U E

La Tempêtede Shakespeare

mise en scène Dominique Pitoiset

E S PACE 44 • DU 10 AU 26 MARS 2003

S o m m a i r eE N B R E F

Au bonheur des mercredis 2Le Grand Cahier au T. U . 2Zinimo et mon œil 2Lectures de Villégier 2De nouveaux Carnets 2

E X P O S I T I O N S

Ve l i c kovic de nouveau 2Les manteaux d’ombrede Pa s t o r 2Les mots et la matière 9

T H É Â T R E

M i n e t t i 3

L i t t o r a l 4Le Bourgeois gentilhomme 4Concha Bonita 7La Tempête 8

M U S I Q U E

Arabesque de Jane Birkin 5

Six virtuoses pourune intégrale Beethoven 10

D A N S E

Petit Psaume du matin 6Allegoria Stanza 6

D É C E N T R A L I S AT I O N

La Nuit des temps 11L’Automne demon printemps 11Chochotte 11Derrière chez moi 12

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2La lettre du forum janvier / mars 2003 ■ N° 11

En bref Expositions

Au bonheur des mercredis Tout au long de la saison, la Maison de laCulture de Loire-Atlantique invite les différentsacteurs du spectacle vivant pour des rencontresavec le public. Questions, débats, propos surles créations à l’affiche… Ce sont les mercredisdes spectateurs. A ne pas manquer ce trimestreà 18 h au Forum.• Autour de M i n e t t i de Thomas Bernhard,

conférence sur l’auteur par Jean-ClaudeFrançois le mercredi 11 d é c e m b r e et unerencontre avec la metteur en scène ClaudiaStavisky et le comédien Michel Bouquet(sous réserve), mercredi 8 janvier.

• Autour du concert Arabesque d e J a n eB i r k i n, une rencontre avec la chanteuse,jeudi 16 janvier.

• Concha Bonita d’Alfredo Arias et René deCeccatty, une rencontre avec le metteuren scène Alfredo Arias et les comédiens,mercredi 12 février.

• Autour de La Te m p ê t e de Shakespeare,conférence sur l’auteur, mercredi 19 févrieret rencontre avec Dominique Pitoiset,metteur en scène, mercredi 19 mars.

• Autour de Boxeurs et vagabondes,chorégraphie de Claude Brumachon etBenjamin Lamarche, conférence sur la jeunedanse contemporaine par Philippe Verrièle,mercredi 26 mars.

• M a n g e r o n t - i l s ? de Victor Hugo, conférencesur l’auteur par Anne Ubersfeld (sous réserve),mercredi 16 avril et, mercredi 21 mai,rencontre avec les comédiens. ■

Zinimo et mon œil Parce qu’il n’y a pas d’âge pouraimer le spectacle, la Maisonde la Culture mène une politiqued’accompagnement pour les enfantsdes écoles primaires. C’est l’écoledu spectateur.

• Avec, en janvier Zinimo… Zinimo Zipar Akonio Dolo du Dogon Théâtre,un magnifique conteur africainqui entraîne petits et grands dansun monde étrange et animiste letemps d’une épopée burlesque etpoétique envoûtante. Du lundi 13au vendredi 24 janvier. Ce spectacleest aussi présenté en séance toutpublic à Teillé le dimanche 19janvier, à Sainte-Luce-sur-Loire,salle Ligéria, le mercredi 22 janvier.

• Et, à suivre, Variation autour dedeux jambes, deux pieds, mon œild’après le texte de Monique Enckell,une co-production des compagniesPaq’la lune et Mal Lunée. Un conteémouvant et drôle, mais aussiune bataille contre l’exclusion.Du mardi 28 janvier au jeudi6 février. ■

Le Grand Cahierau T.U.C’est l’un des rendez-vous du ThéâtreUniversitaire. C’est Le Grand Cahierd’Agota Kristof, adapté par AgnèsDelbarre, mis en scène par LaurentHatat et interprété par Olivier Brabantet Bruno Tuchzer. En bref, la pièceest au cœur de cet enjeu: mettezdeux enfants dans un pays eng u e r r e : que se passe-t-il ?R é s i s t e n t - i l s ? Deviennent-ils eux-mêmes des bourreaux? Ce n’estpas une fable, c’est le théâtre sanssensiblerie des années terribles.C’est un spectacle à la frontièreentre humour et cruauté, un duod’équilibristes sur le fil aiguisé quipartage souffrance et plaisir.

C’est aussi une belle rencontreavec Agota Kristof, un auteur assezmystérieux, et le travail remarquablede Laurent Hatat qui, après avoirtravaillé avec Olivier Py, SylvainMaurice, Agathe Alexis, a créé en1997 la compagnie Anima motrix“L’esprit de mouvement” i n s t a l l é eà Béthune. A découvrir mardi 28,mercredi 29 et jeudi 30 janvierà 20 h30. Renseignements etréservations : 02 40 14 12 79 d ulundi au vendredi de 12 h à 17 h30. ■

Velickovic de nouveauIl était l’un des artistesinvités dans le cadre del’exposition Seul le dessin.En collaboration avec leCentre d’arts La Rairie,Vladimir Ve l i c kovic est denouveau exposé. « C ’ e s t ,note Michel Luneau, u ndes grands peintres de cetemps, un des derniers dela tragédie humaine. Engagé sans retourpar sa poétique même dans l’actualité laplus déchirante, il nous fait pénétrer de gréou de force dans tout ce que l’homme f a i tà l’homme : souffrance, blessure, torture,mutilation. Il a fait de la chair à vif etde la peinture une seule et même causequi témoigne sans concession de notreépoque schizophrène. Et s’il lui arrived’abandonner les corps, c’est pour mieuxmontrer la terre embrasée, les ciels poi-gnardés, l’horizon criblé de potences.Ve l i c kovic a choisi son camp : celui ducri. Pendant l’exposition, Robert Fleck,directeur de l’ERBAN, a tenu à accueillirquelques-unes de ses toiles dans la galeriede l’Ecole des Beaux-Arts. Il a aussi demandéau peintre, ancien professeur aux Beaux-Arts de Paris, et qui l’a accepté volontiers,de faire une conférence ». ■

Du vendredi 17 janvier au vendredi 28 février

Forum passage Pommeraye

Les manteauxd’ombres de Pastor« Il est des peintres qu’on voit partout.D’autres qui se cachent, rares. Peu de gale-ries, peu de musées. En garde rapprochée,quelques critiques et poètes de fort calibre,passionnés. On se murmure l’adresse de leura t e l i e r. Pour un collectionneur, y pénétrerest un privilège. Ainsi, niché depuis 50 ansdans les hauteurs de Aups, Gilbert Pa s t o r,l’ami de Bernard Noël, Yves Peyré, Sintiveet autre Giovanonni, se sert de la toilede lin, peint à l’huile, a réduit sa paletteà 4 ou 7 couleurs genre terre de Sienne etblanc de zinc. Pis: il met des cadres à sestableaux. Pis encore : il peint les cadres quideviennent des prolongements des tableaux.Qui a vu une de ses toiles n’est pas prêtd’oublier les manteaux d’ombre de sonunivers clos traversé de lumière, ni lesvoiles d’apparitions d’évanescentes et ful-gurantes silhouettes fuyant un lit défait » . ■

Michel Luneau

Du vendredi 17 mars au samedi 19 avril

Forum passage Pommeraye

Lectures de VillégierJean-Marie Villégier, à qui l’on doitnotamment la mise en scène mémorabledes Philosophes amoureux, sera à laChapelle de l’Espace 44, les 17 et 18février à 20h45, pour une évocationthéâtrale dans le cercle de l’intime.Il donnera deux lectures. La premièresoirée sera consacrée à A r l e q u i nDeucalion de Piron. La seconde à desextraits de l ’ Œ d i p e, tragédie de Vo l t a i r e ,et la parodie d’Œdipe par Dominique. ■

De nouveaux CarnetsAvec le concours des éditionsnantaises Joca Seria, la bibliothèquethéâtrale et picturale de la MCLAs’est enrichie de deux volumes.Le N° 2 des Carnets de la Maisonde la Culture de Loire-Atlantiqueest consacré à Eugène Labichesuite à la création du Voyage demonsieur Perrichon par LaurentPelly. On peut y lire des textes raressignés Philippe Soupault, EmileZola, Henri Bergson sur l’auteur.

L’autre publication, qui réunit destextes de Cueco, Serge Joncour,Jacques A. Bertrand, est consacréeà Ricardo Mosner. L’artiste, qui aconçu l’affiche de cette saison, étaitl’invité du Centre d’arts contemporainsde la Rairie et du Forum, passagePommeraye, le temps d’une expositionremarquable intitulée N a n t e s – a h o r a. ■

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Théâtre

Bernhard et Bernhard

Pour l’un c’est un prénom, pour l’autre c’est un nom. Lecomédien Bernhard Minetti qui donne son nom à la pièceétait un monstre sacré du théâtre allemand, il est mort en 1998à Berlin à l’âge de 93 ans. Immense comédien, il a surtoutinterprété après la guerre de nombreux personnages froids etc y n i q u e s: des textes de Samuel Becke t t, Jean Genet, F r i e d r i c hDürrenmatt, Bertolt Brecht, August Strindberg, HeinerMüller. En 1985, il réalise l’un de ses rêves les plus chersen interprétant le rôle titre du Roi Lear de S h a ke s p e a r e.Cette même année, il publie Mémoires d’un comédien où ilpasse en revue les 300 rôles de sa carrière. On a pu le voirpour la dernière fois dans le film de Wim Wenders Les Ailesdu désir.

Thomas Bernhard, lui, est né en février 1931 à Heerlen auxPays-Bas et mort à Vienne en 1989. Il est l’auteur d’une œuvremajeure dont le pessimisme et la soif d’absolu interrogent lesiècle avec une violence et une force dramaturgique intacte(Le Neveu de Wittgenstein, Perturbation, Gel, Extinction… La

Force de l’habitude, L’Ignorant et le fou , Le Président…).

Comme le signale justement Michel Corvindans l’encyclopédie du théâtre, toute sa

biographie tiendrait dans ses rapportsdifficiles avec l’Autriche. D è s 1 9 5 5 ,

un article dénigrant le théâtre deSalzbourg lui vaut un procès ;

en 1989, il meurt en pleinscandale déclenché par sadernière pièce H e l d e n p l a t zdu nom de la place où2 50000 Viennois firentune ovation à Hitlerau l endema in del ’Anschluss.

Minetti est la septiè-me pièce de T h o m a sBernhard, écrite en1976 après sa ren-contre avec B e r n h a r dMinetti.

« Thomas Bernhardétait fasciné par lacomplexité des compor-tements, de l’esprit. Iln’est ni aigri, ni désa-busé, ni amer: sa f u r e u rprovient d’un absolubesoin d’honnêteté... ».

Claudia Stavisky

Minetti de Thomas Bernhard / Claudia Stavisky

Michel Bouquet époustouflantdans cet étrange rendez-vous

Claudia Stavisky de nouveauC’était à l’initiale de la saison dernière, une lecture étincelantede la comédie de G o l d o n i. Après La Locandiera, C l a u d i aStavi s k y revient à l’Espace 44 avec un auteur qu’elle connaîtbien. Celle qui fut l’élève d’Antoine Vitez au Conservatoire,qui joua ensuite avec Peter Brook, Jérôme Savary, BrigitteJ a q u e s, et René Loyon… a déjà mis en scène Avant la retraitede Thomas Bernhard en 1990 (pour ce spectacle Denise Gencea obtenu le Molière de la meilleure actrice). Depuis elle aégalement monté Nora d’Elfriede Jelinek , Mardi d’EdwardBond. Ainsi que des pièces de Lars N o r e n, P i r a n d e l l o…mais aussi Les Troyennes, E l e c t r e... Nommée en mars 2000à la direction du Théâtre des Célestins à Lyon, elle tisseavec la Maison de la Culture une relation professionnellefaite de confiance partagée.

Un acteur d’exception « Contrairement à son personnage, Michel Bouquetn’a jamais trahi le théâtre, jamais quitté lesplanches, mais pourrait signer chaque lignede la pièce. Moi aussi d’ailleurs. Nous nousconnaissons depuis longtemps. Malgré lesannées qui nous séparent, malgré nos ori-gines, nos cultures différentes, nous nousretrouvons dans notre intimité à ThomasBernhard.

Si Thomas Bernhard, qui possédait uneperception aiguë des mécanismesde la scène et du jeu l’avaitconnu, pour ce personnageil aurait pensé à lui... Àsa sensibilité, sa force, àsa façon de payer de sapersonne, de passer parla souf france pourplonger au cœur dumystère théâtral.Lorsqu’il définitl’artiste commecelui qui se jettesans concession danssa folie, qui fait de safolie sa méthode et de saméthode sa vie, il parle deMichel Bouquet. Un hommed’exception ». ■

Claudia Stavisky

3 La lettre du forumN° 11 ■ janvier / mars 2003

C’est dans le hall d’un hôtel d’Ostende, le soir de la Saint-Sylvestre, que se présenteun “drôle de monsieur" qui prétend s’appeler Minetti, comme le célèbre acteur allemand.Il est venu là pour rencontrer un directeur de théâtre qui lui aurait proposé de jouer le roi Lear.Il n’est pas monté sur scène depuis trente ans. Et devant tous ceux qu’il croise dans le hall,il retrace ses démêlés avec la vie, dit ses espoirs et ses certitudes, dévoile, dans l’illusion quis’échange entre la scène et la salle, la profonde réalité d’une fascination réciproque.

ESPACE 44AUTEUR

Thomas Bernhard

MISE EN SCÈNE

Claudia Stavisky

TEXTE FRANÇAISClaude Porcell (Editions de l’A r c h e )ASSISTANTE MISE EN SCÈNEMarjorie EvesqueDÉCORSChristian FenouillatLUMIÈRESMarie NicolasSONMichel MaurerCOSTUMESClaire RisterucciMASQUESCécile KretschmarAVECMichel BouquetJuliette CarréChristian TaponardPaul PredkiErika LetailleurAimé DescotesBruno TorrèsJoyce MerkleYvon BernardMichel Frémont

COPRODUCTIONCélestins / Théâtre de LyonThéâtre de la Ville / Pa r i sMaison de la Culture de Nevers et de la NièvreCentre dramatique régional de To u r s

Du lundi 6janvierau dimanche 12 janvier

Représentations à 20h30sauf les mardis à 20 h etles dimanches à 15h

ABONNEMENT THÉÂTRE

TARIFS : 22 E / 19 E / 9 E

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Littoral de Wajdi Mouawad

Un voyage intime à travers le chaos jusqu’à l’éternel repos

La lettre du forum 4

Théâtre

En tournée dansle départementMardi 11 février

LegéMercredi 12 février

La GrigonnaisJeudi 13 février

GuérandeVendredi 14 février

MissillacSamedi 15 février

VaradesDimanche 16 févrierSaint Mars-la-Jaille

Mardi 18 févrierOrvault

Mercredi 19 févrierSainte-Luce-sur-Loire

Jeudi 20 févrierSaint-Sébastien-sur-Loire

Vendredi 21 févrierLa Chapelle-sur-Erdre

Conakry, avril 1999. Après un stage de deuxsemaines, animé par les comédiens et le metteuren scène de Cartoun Sardines –une compagnie

de Marseille –, Le conte d’Hiver de S h a ke s p e a r eest joué par seize acteurs et six musiciens

guinéens. Un succès inoubliable pour tousceux qui ont participé à l’aventure.

F évrier 2001. Après deux expériences soli-d a i r e s et riches d’enseignements pour lesuns et les autres, la collaboration se pour-

s u i t entre la troupe des Sardines de Conakry etla compagnie des Cartoun Sardines. Cette fois, la

comédienne Valérie Bournet-Car emmène dans sesbagages Le Bourgeois gentilhomme pour qu’il se débar-

r a s s e un peu de ses us et de ses habits à la française.Répétitions, première, tournée, triomphe dans toute laG u i n é e . Le nouveau spectacle des Sardines de Conakryest dans la boîte.Février 2003. Il est à découvrir dans dix communesdu département. Totalement réinventé par une troupe

généreuse et passionnée, Le Bourgeois gentilhomme estfranchement dépaysé. Les Sardines, ça décoiffe ! ■

Quelle place a la pièce dans votre itinérairede compagnie ?

Nous nous intéressons aux écritures contemporaines. Nouscherchons le plaisir de travailler des langues et des stylesd'écriture nouveaux. Nous voulons aussi nous approprier laparole publique. Avec Histoire d'Amour de Jean-Luc Lagarcenotre dernier spectacle, la narration importait moins. Ilnous fallait avant tout trouver la manière de faire vivrecette langue poétique.Ici la parole est plus fluide, moins littéraire, plus prochedu quotidien. Et l'histoire est là. C'est une épopée avecses soubresauts, ses moments drôles, tragiques, lyriques.

Littoral est un parcours intime qui embrasse de nombreux territoires. Quel est votre parti pris de mise en scène ?

La pièce éveille en nous des questions essentielles : la mortdu/des père(s), la guerre… L i t t o r a l c'est tout cela : c’est unhomme qui retourne enterrer son père dans son pays natal,un pays dévasté par la guerre, et qui rencontre “là-bas"d'autres jeunes gens. Ces rencontres seront une réponse auxquestions soulevées par la disparition de son père, et l'aff i r-mation de la nécessité de prendre la parole. Une nécessitéqui, pour nous, rejoint l’essence même du théâtre. ■

Le Bourgeois gentilhomme

Avec les Sardines ça “cartoon” etle bourgeois est totalement dépaysé

THÉÂTRE UNIVERSITAIRE

AUTEURWajdi Mouawad

(Editions Léméac Actes Sud Papiers)

MISE EN SCÈNE

Guillaume Gatteau

SCÉNOGRAPHIEMarguerite Bordat

AVEC(distribution en cours)

Philippe BodetOlivier Boréel

Loïse BosdeveixPhilippe Cherdel

Emmanuelle BriffaudYuna Gautron

Frédéric LouineauAnthony Moreau

Du mardi 14 janvierau vendredi 17 janvier

COPRODUCTIONLa Fidèle idée

Le Fanal / scène nationalede St-Nazaire

CHARGÉES DEPRODUCTION

Laurence FleuryAnne Salmon

CORÉALISATIONMaison de la Culture de Loire-Atlantique

Théâtre Universitaire de Nantes

ABONNEMENT COMPLICE

Représentations à 20h 30y compris les mardis

THÉÂTRE UNIVERSITAIREAUTEUR

MolièreMISE EN SCÈNE

L e s S a r d i n e s d e C o n a k r yCORÉALISATION

Maison de la Culture de Loire-AtlantiqueThéâtre Universitaire de Nantes

Un spectacle accueilli avec le soutiendu Conseil Général de Loire-Atlantique et

la participation de l’association Guinée 4 4

Du mercredi 5 févrierau samedi 8 février

Représentations à 20h 30

Entre le parcours initiatique, le tableau d’un mondedéchiré et l’hommage filial, Wajdi Mouawad,l’exilé, a écrit un texte magnifique. C’est le longvoyage d’un homme qui part enterrer son pèredans le pays où il est né. Une nouvelle étape pourGuillaume Gatteau et la troupe de La Fidèle idée.En l’absence du metteur en scène, Laurence Fleury,chargée de production, a accepté de répondre à nosq u e s t i o n s .

Qu’est-ce qui vous a touché quand vous avezdécouvert le texte de Wajdi Mouawad ?

C’est Guillaume qui nous a lu la pièce et nous a fait partde sa joie, il y a maintenant deux ans. Pendant l'été, chacuns’est replongé dans le texte. Plus qu’une certitude, il nousest devenu évident que Littoral serait le prochain projet dela compagnie.Nous avons été touchés notamment par cette questionque Wajdi Mouawad pose dans son introduction : « Nousarrivons à la trentaine, de quoi avons-nous peur ? ». Cettefaçon de s'interroger en groupe sur sa génération, sur cellequi nous a précédés rejoignait notre travail et nos interro-g a t i o n s depuis la création de la compagnie La Fidèle idée.

janvier / mars 2003 ■ N° 11

TARIFS : 12 E / 9 E / 6 E

C R É A T I O N

ABONNEMENT COMPLICE

TARIFS : 12 E / 9 E / 6 E

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Arabesque de Jane Birkin

Quand les rythmes orientauxse marient à l’amour des feinteset le luth avec Elisa

Chanson

5 La lettre du forum

L a première rencontre eut lieu lors du festivald’Avignon. Avec Djamel Benyelles au violon,Fred Maggi au piano, Amel Riahi el Mansouri

a u luth et Aziz Boularoug aux percussions, J a n e p r e n a i tles routes du sud pour nous entraîner dans des rythmesorientaux, arabisants qui donnent une seconde vie àces grands classiques de la chanson française.

Le succès fut tel que d’autres concerts suivirent,à Reims en 2000, Annaba en 2001, Parisen 2002. Et chaque concert étaitl’occasion de revisiter un nouveautitre. Amours des feintes, Fuirle bonheur, Les Clefs dup a r a d i s… aujourd’hui c’esttout un répertoire quirenaît dans les volutese t l es par fums del’Orient.

Autour d’un mot

A r a b e s q u e: o r n e m e n tformé de combinai-sons capricieuses d efleurs, de fruits, delignes. Architecture.Ligne sinueuse :la fumée d’unecigarette, les nuagesdécrivent des arabesques.Dessin, ligne, volute: les arabesques de madanse (Colette). Broderie. Figure de danseclassique. Musique : Arabesques de Debussy.

Arabo-andalou. Musique. On raconte qu’unmusicien nommé Ziriab, arrivé de Bagdad àCordoue en 822, dessina les premiers contours dela musique arabo-andalouse, élabora les règlesstrictes de la nuba et les bases du répertoire. Jusqu’àla Reconquista, cet art musical s’est répandu dans lescours d’Espagne.

Depuis, au Maghreb cette musique savante se transmetde maître à élève. Les parties vocales, interprétées ensolo, ou bien en chœur, à l’unisson et sur un modeentremêlé, chantent l’amour, la nature, l’ivresse, la joieou la tristesse.

Un moment exceptionnel

Pendant son passage à Nantes,du 16 au 21 janvier, Jane

B i r k i n d o n n e r a u nconcert au centre

pénitentiaire deNantes. Un ins-

tant de libertéau cœur d ela peine. ■

N° 11 ■ janvier / mars 2003

Une discographie« On ne tourne pas les

pages, il me semble. Elless’accumulent, c’est tout ».

En novembre 1991, quelquesmois après la disparition de

Serge Gainsbourg, Jane Birkindéclarait : « Je me prépareà abandonner la chanson.Enregistrer avec quelqu’un

d’autre, je ne peux pasi m a g i n er ». Par bonheur ellea franchi le pas avec douze

chansons taillées sur mesurepar autant de compositeurs.

C’était A la légère o ule goût de la vie retrouvé,

aujourd’hui elle revient avecl’humeur voyageuse et du

soleil dans les mélodies.

1969Jane Birkin/

Serge Gainsbourg La chanson du slogan

1973Di Doo Dah

1975Lolita Go home

1978Ex fan des sixties

1983Baby Alone in Babylone

1987Lost song

1987Jane Birkin au Bataclan

1990Amour des feintes

1992Concert intégral

au Casino de Paris

1996Versions Jane

1996The Best of

1998A la légère

2002Arabesque

C’est Philippe Lerichomme, ami et producteur de Jane Birkin qui, en 1999, présenta Djamel B e n y e l l e sà Jane pour qu’ils travaillent ensemble à l’orientalisation de titres aussi célèbres qu’E l i s a, C o u l e u rcafé ou Comment te dire adieu.

Du jeudi 16 janvierau mardi 21 janvierRELÂCHE dimanche 19 janvier

ESPACE 44

Jane Birkin

VIOLONDjamel BenyellesPIANOFred MaggiLUTHAmel Riahi el MansouriPERCUSSIONSAziz BoularougVOCALMoumenLUMIÈRESJacques RouveyrollisCOORDINATIONOlivier Gluzmanpour Les Visiteurs du soir

Représentations à 20 h30y compris les mardis

ABT DÉCENTRALISATION

TARIFS : 22 E / 19 E / 9 E

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janvier / mars 2003 ■ N° 11La lettre du forum 6

D urant la saison 2000-2001, il était venu à l’Espace 4 4avec Les Ve i l l e u r s, un spectacle pour douze interprètesd’après l’œuvre de Franz Kafka, rêve éveillé étrange

et magnifique. Josef Nadj est de retour.

Librement inspiré de ces quelques mots de Va l é r y, Petit Psaumedu matin est un voyage en étrange pays. Sur des musiquestraditionnelles du Cambodge, de Macédoine, de Roumanie,d’Egypte, de Hongrie et des partitions d’Igor Stravinski, J o s e fNadj compose ici avec Dominique Mercy, qui a longtempsdansé avec Pina Bausch avant de devenir son assistant, uneaventure nomade, avec le corps comme seul bagage. Dans lejour qui se lève et la beauté du ciel, la danse comme une prièreest fraîcheur et sérénité. Emerveillement d’un premier matin. ■

Petit Psaume du matin

Le voyage espiègle de deux compagnons du tour des rêves«Mon esprit pense à mon esprit.Mon histoire m’est étrangère.Mon nom m’étonne et mon corps est idée.Ce que je fus est avec tous les autresEt je ne suis même pas ce que je vais être. »

Paul Valéry

Allegoria Stanza

Une fusion entre hip hop et dansecontemporaine sous le signe de l’allégresse

Danse

Une passion en quelques titres• Les 2 (mars 1998) solo• Violatus (1998) pièce pour six danseurs• Kraft (1999) pièce pour six danseurs• Passage (janvier 2000) trio pour des danseurs de hip hop • Nuit blanche (novembre-décembre 2000) trois pièces pour

neuf danseurs• Fly…fly (février 2001) pièce pour quinze danseurs hip hop

et contemporains

« Au-delà de la poésie incontestable de la recherche du choré-g r a p h e , la qualité du mouvement, la formidable énergie desdanseurs est un véritable défi ». F.M. Le Progrès 29 janvier 2002

«Dans cette pièce vont se rencontrer deuxm o n d e s différents, des danseurs de formationcontemporaine et des danseurs de hip hop.Je vais travailler sur la recherche de soi etla communication à l’intérieur de ces deux

mondes, pour les amener à une véritablerencontre de par la qualité du mouvement,

son énergie, sa fluidité, tout en respectantl’expression propre à chaque danseur. » Abou Lagraa

MISE EN SCÈNE

Abou Lagraa

THÉÂTRE UNIVERSITAIRE

CHORÉGRAPHIE

Josef Nadj

COSTUMESBjanka Ursulov

LUMIÈRESRémi Nicolas

assisté de Xavier Lazarini

AVECJosef Nadj

Dominique Mercy

COPRODUCTIONCentre chorégraphique national d’Orléans

Biennale de Ve n i s e

Théâtre de la Ville / Pa r i s

Le Centre chorégraphique national d’Orléansest subventionné par le Ministère de la Culture

et de la Communication – Direction dela musique, de la danse, du théâtre et

des spectacles, la DRAC Centre, la Villed’Orléans, le Conseil Régional du Centre,

Le Conseil Général du Loiret

Il reçoit l’aide de l’AFAA (Association Françaised’Action Artistique – Ministère des Affaires

Etrangères) pour ses tournées à l’étranger

CORÉALISATIONMaison de la Culture de Loire-Atlantique

Théâtre Universitaire de Nantes

Du mercredi 19févrierau vendredi 21 février

ABONNEMENT COMPLICE

TARIFS : 12 E / 9 E / 6 E

Centre chorégraphiquenational d’Orléans

Représentations à 20h 30

ESPACE 44

CHORÉGRAPHIE

Abou Lagraaen collaboration

avec les danseurs

DÉCOR VIDÉOCharles Picq

CRÉATION MUSICALE& ARRANGEMENTS

Eric AldéaLUMIÈRES

Franck BessonCOSTUMES

L’Atelier de Gaby

COPRODUCTIONThéâtre Jean Vilar de Suresnes

Le Toboggan de DécinesC D N de Va l e n c e

La Rampe d’EchirollesAvec la collaboration du CNDC d ’A n g e r sL’Esquisse et du CCN Ballet de Lorraine

Avec le soutien de la Ville d’A n n o n a y,du Conseil Général de l’Ardèche, du Conseil

Régional Rhônes-Alpes/Réseau des Villes, duMinistère de la Culture et de la Communication-

D R AC R h ô n e s - A l p e s, de l’ADAMI, du Mécénatde la Caisse des Dépôts et Consignations en

faveur de la danse, du Mécénat du groupeJuste pour Rire (Canada)

Vendredi 31 janvierà 20h 30

ABONNEMENT DANSE

TARIFS : 18 E / 15 E / 9 E

Compagnie La Baraka

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7 La lettre du forumN° 11 ■ janvier / mars 2003

Théâtre

J eu des métamorphoses et des sentiments maquillésoutrageusement, plaisirs de strass, de paillettes etde faux-semblants, histoire d’amour, de rêves et de

fantaisie… Concha Bonita marque le grand retour de lacomédie musicale selon Alfredo Arias.Après Peines de cœur d’une chatte française, le metteuren scène de Mortadela et de Faust argentin retrouve soncomplice René de Ceccatty pour voyager entre nostalgie,provocation, humour et liberté dans un univers où le tangoet le boléro se marient à l’âge d’or d’Hollywood et à l’écla-tement des identités modernes.

Accompagné par la magie-cinéma de Nicola Piovani, lecompositeur des bandes originales des films G i n g e r et F r e dde F e l l i n i, Journal intime et La Chambre du fils de M o r e t t i,et La vie est belle de B e n i g n i (Oscar de la meilleure musiquede film), Alfredo Arias entraîne une farandole de per-sonnages dans la danse des amours.La reine de ce paradis latin,c’est Catherine Ringer q u iest Concha. Provocante ettroublante, la chanteusedes Rita Mitsouko estpour la première foisla vedette d’unecomédie musicale.Un événement !

U n eg a l e r i ehaute enc o u l e u r s

Je, tu, il, elle…l’histoire deConcha Boni-ta qui trottedans la têted ’ A l f r e d oA r i a s d e p u i sq u e l q u e sannées offretoute une sériede situationsinédites et ro-c a m b o l e s q u e s .C’est aussi, àla manière desrevues musicales,un joyeux défilé depersonnages.

Concha Bonita d’Alfredo Arias et René de Ceccatty

Un étrange et fabuleux destin.Une Argentine, Paris, le strass, l’amour.Un paradis latin pour la comédie musicale !

Co n c h a . C’est une Argentine installée à Paris. Une très bellefemme, extravagante, ambiguë. Elle aime la haute coutureet ses excentricités. Sa voix est parfois grave. Elle est àla fois exubérante et touchante.

M y r i a m . Elle a été l’ancienne compagne de Concha quis e nommait alors Pablo. Elle est rangée, réservée, soucieuse,disciplinée… Mais la passion est là qui brûle sous la cendrede ses amours.

D o l l y. Ravissante et vive, elle n’a pas vingt ans. Elle al’apparence bourgeoise de sa mère, Myriam, quoique ! Elleest en quête de sincérité et d’affection. Mais sa maturitéfinira par surprendre.

E v a a v a b e t t e . Une star, à la fois Ava Gardner, J o a nC r a w f o r d et Rita Hayworth. Elle est spectaculaire etonirique, charnelle et évanescente. C’est un fantasme ou

un fantôme, une incarnation aussi.

R a i m u n d o . Bel homme,séducteur et secrétaire de

Concha, il a trente ans.Veille sur elle et sesaffaires, accepte sesextravagances. Il estpondéré, retenu. Etson attention estaimante.

C a r l o . P r o f e s s i o nc o i f f e u r. L’ h o m m e

est jeune et maniéré,virevoltant et survolté.

Toute sa vie est consa-crée à l’artifice, à l’ap-

parence, aux paillettes.Au fil de l’histoire,il perd pied.

Pa b l o . C o m m eConcha est unrêve de féminité,il est un rêve aumasculin. Viril,attirant, sans ambi-guïté. Il était dan-seur et footballeur.Mais c’était hier. EtConcha a changé.Alors il revient voircelle qui était lui. ■

Connaissez-vous l’histoire de Concha ? Elle est chantée et désenchantée, excentrique et poétique. Elle commence : il était une fois un Argentin, une Argentine installé(e) à Paris. Un beau jourle passé repassa par là sous le nom de Myriam et de Dolly qu’elle ne connaissait pas…

La femmetrombone

C’est un petit propos encoulisse. Et juste un titrepour faire écho au retour

de Catherine Ringer ici. Enoctobre dernier, elle était

avec son complice FredChichin à Nantes.

Annoncés pour une soiréeunique aux salons Mauduit,les Rita Mitsouko sont venusdeux soirs à l’Olympic pour

fêter dans la salle combleleur nouvel album sorti le10 septembre sous le titre

La femme trombone.On y compte dix titres

où le tandem de Marciabaila fait merveille en

préconisant la fuite dansle sommeil plutôt que les

fausses évasions de lasociété de consommation.

Il chante aussi de vieuxrodéos et offre ses vœux

entre deux airs de mélodicaet un interlude. Au fil destextes on retrouve toute la

verve Mitsouko. Ainsi T r i t o n,une étrange rencontre

érotique et transformistesur une plage, l’ivresse

des profondeurs en plus !

La femme trombonedes Rita Mitsouko

Nouvel Album. Virgin

ESPACE 44COMÉDIE MUSICALE

Alfredo Ariaset René de Ceccatty

MISE EN SCÈNE

Alfredo Arias

CRÉATION MUSICALENicola PiovaniDIRECTION MUSICALENicola TescariDÉCOR & COSTUMESFrançoise TournafondLUMIÈRESLaurent CastaingtAVECIsabelle DesrochersMauro GioiaJacques HaurognéVincent HedenClaire PerotAlejandra RadanoCatherine Ringer

PRODUCTIONThéâtre National de ChaillotGroupe TSEMaison de la Culture de Loire-AtlantiqueMaison de la Culture d’Amiens

Du samedi 8 févrierau vendredi 21 févrierRELÂCHElundi 10 févrierdimanche 16février

Représentations à 20h30sauf les mardis à 20h etles dimanches à 15h

ABONNEMENT THÉÂTRE

TARIFS: 22 E / 19 E / 9 E

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8La lettre du forum janvier / mars 2003 ■ N° 11

Quelle place occupe La Tempêtedans vos projets de mises en scène ?

Je me suis rendu compte que sur ces deux dernièresannées, j’avais monté cinq Shakespeare. Heureusementpour nous, on vient de rajouter dernièrement une dernièrepièce attribuée à Shakespeare, du moins en partie, ce quipermet d’échapper à cette pièce testamentaire que devraitêtre La Tempête. L’intention est liée à une reconsidérationde la fable, dont l’irréalité me convenait tout à fait aprèsla “concrétude” sanglante des pièces précédentes. Cettefable, c’est l’histoire d’un homme sur une île déserte, quipourrait être un lieu de magie et de manipulation qui nousfait étrangement penser au théâtre. On retrouve dans LaTempête les grands thèmes shakespeariens, l’usurpation,la revanche, ce machiavélisme du bien qui est propre aupersonnage de Prospéro. Il prend sa revanche sur le passéen déclenchant une tempête. Il fait échouer ses ennemissur les rivages de l’île où il a été contraint de survivrependant plusieurs années. Pour la première fois, je m’auto-rise à travailler avec d’autres supports que la convention.Les esprits sont comme des manipulateurs de bunraku.J’ai fait fabriquer des poupées à l’identique de certainsacteurs, pour travailler sur l’idée d’un dédoublement, de lamanipulation, de la transformation physique. Je souhaitedévelopper un imaginaire très concret avec le texte, avecune grande place accordée à la musique. Je vais faire unepièce de chambre, c’est une tempête dans une pièce close.

Considérez-vous Prospérocomme le metteur en scène de l’histoire ?

Je me suis imaginé qu’après Beckett on ne lisait plusS h a ke s p e a r e de la même manière. J’ai compris – p o u rmon projet en tout cas – que Prospéro était aveugle. Labaguette est à la fois celle du maître d’école qu’il a étépour Miranda et en même temps la baguette pour sedéplacer dans son théâtre, dans sa maison. Son regard esttourné vers le sombre abîme du temps. Je m’amuse àessayer de convaincre qu’il y a de nombreuses raisons dansle texte de croire à la cécité de Prospéro, qui organise cettemanipulation, ces mensonges, afin d’énoncer des véritésà sa fille, bloquée à tout jamais dans le théâtre de sonrécit d’homme beckettien. C’est un des éléments forts de maproposition sur ce projet. Par ailleurs, je prends Prospérotrès au sérieux quand il dit qu’il fait tout ça pour sa fille.Le souci d’un père d’avouer des événements enfouis dansle passé est un élément fondateur structurellement de

la pièce. Lorsqu’il punit les naufragés, Prospéro reprendla main. Il met en scène dans le théâtre de sa vie ce règle-ment de compte qui les fait souffrir. Prospéro est mani-p u l a t e u r, mais il y a de l’imprévu, il improvise et nemaîtrise pas tout. Dès que la magie cesse, les relations entre les personnagessont catastrophiques…

Certains ont eu la tentation de penser que c’était une piècesur le pardon. Quel beau pardon de manipuler, d’emprison-n e r, de punir, et de reprendre tous ses biens au minimumau double puisque Prospéro récupère et Milan et Naplespar mariage ! Ce que je trouve exemplaire dans cette pièce,ce sont toutes les micro-facettes des comportementshumains et sociaux, de l’avidité, du pouvoir, de la mani-pulation des esprits plus faibles, du mensonge aussi.Comment Caliban espère retrouver la liberté en projetantle meurtre de Prospéro est une leçon de vie formidable.Et le complot des nobles contre le roi de Naples est ungros plan sur la tentation de l’ivresse du pouvoir quidéborde d’Antonio.

Miranda, la fille de Prospéro,est-elle naïve selon vous ?

Plutôt rebelle. La tempête est déclenchée à un moment oùplus rien ne fonctionne sur l’île. Prospéro a un esprit quirechigne et veut retrouver sa liberté. Il a un autochtonequ’il a alphabétisé et qui n’utilise le langage que pourmaudire. Il a une fille qui ne se soumet plus au vœu deson père et qui est à un moment de son existence où lamoindre demande paternelle l’irrite. La première scènedébute par un conflit très ouvert entre le père et la fille.Son innocence est en fait très liée aux conditions d’exis-tence qu’elle a eues jusqu’ici. Qu’est-ce qui s’offre à elleen termes d’épanouissement ? Quand elle voit débarquerce jeune homme qui en plus a été soigneusement isolé,elle tombe amoureuse. Et elle ne s’en laisse pas conter.Lui se bâtit en quittant l’apparat. Les costumes des noblesdoivent célébrer une société baroque, avec emphase,dénonçant la corruption du paraître. Elle se bâtit en espé-rant entrer dans le monde. La représentation s’arrête avantl’entrée dans le monde. On peut se demander si ce monde-l à existe vraiment. ■

Propos recueillis par Agnès Santipour le mensuel La Terrasse n°101

du mercredi 2 octobre 2002

La Tempêtede Shakespeare /Dominique Pitoiset

La revanche et la manipulation sur une île déserteA p r è s O t h e l l o et avant M a c b e t h de Ve r d i, Dominique Pitoiset monte une œuvre splendide : La Te m p ê t e,qui recèle cette qualité d’éternité capable de fasciner les plus grands hommes de théâtre. Ici le metteuren scène entreprend une lecture audacieuse, où le plaisir et la sincérité nourrissent son imaginaire.

Théâtre

Autour de La Tempête

C o n f é r e n c esur l’auteur

mercredi 19 févrierà 18h au Forum

Rencontre avecle metteur en scèneDominique Pitoiset

et les comédiens

mercredi 19 marsà 18h au Forum

Représentations à 20h30sauf les mardis à 20 h et

les dimanches à 15 h

ESPACE 44

AUTEUR

William Shakespeare

MISE EN SCÈNE

Dominique Pitoiset(distribution en cours)

COPRODUCTIONMaison de la Culture de Loire-Atlantique

T.N.P. VilleurbanneLes Gémeaux / scène nationale de Sceaux

Compagnie Actes Premiers

Du lundi 10 aumercredi 26 m a r s

RELÂCHE dimanche 16, lundi 17 et jeudi 20 mars

Matinées scolaires à 14hvendredi 21 et mardi 25 mars

ABONNEMENT THÉÂTRE

TARIFS : 22 E / 19 E / 9 E

C R É A T I O N

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9 La lettre du forumN° 11 ■ janvier / mars 2003

E X P O S I T I O N

Les mots et la matièreOrganisée avec l’Ecole d’Architecture de Nantes en deux temps forts : une exposition et une rencontre-débat, ce proposa pour but de mieux faire connaître la part du scénographe au théâtre. En choisissant de mettre en relation directela dramaturgie et la scénographie, les mots et la matière, il s’agit d’évoquer avec le public ce va-et-vient des mots de l’auteurà la matière de la scène qui caractérise le travail du scénographe.

Dix scénographies pour Hamlet (1886-1988)« Le dramaturge écrit une scène, le scénographe la dessine ». Cette formule deGuy-Claude François, concepteur et scénographe de cette exposition, résumela position particulière qui est celle du scénographe face au texte d’un auteur,quand, en collaboration avec le metteur en scène, il doit proposer l’idée concrèted’un espace propice à sa représentation. Pour en rendre compte de façon efficaceet silencieuse, l’exposition présente dix scénographies différentes pour une mêmeœuvre dramatique. Quelle autre pièce peut le mieux se prêter à cette démarchecomparative qu’Hamlet de Shakespeare ? Et pour mieux encore resserrer lepropos, il s’agit de se limiter à la scène première de l’acte1: Le Château d’Elseneur.Une terrasse sur les remparts. Avant que ne résonne le fameux : « Qui va là ? »et que n’entrent en scène les personnages. Quand l’espace est ce “personnagemuet” dont a parlé Victor Hugo. Muet mais pas insignifiant.Parmi les dix scénographies exposées : celle de Gordon Craig en 1912 àMoscou, de Josef Svoboda en 1965 à Bruxelles, de David Borovsky en 1971à Moscou, de Gilles Aillaud en 1982 à Berlin, de Yannis Kokkos en 1983 àParis et de Richard Peduzzi en 1988 à Nanterre.

Le scénographe face au texteDans le cadre de l’exposition, une rencontre-débat aura lieu avec les scénographes(sous réserve) : Guy-Claude François, Yannis Kokkos, Richard Peduzzi, DanielJeanneteau, Tim Northam et Jean-Luc Taillefert. C’est l’occasion d’une libreconversation avec chacun d’eux et d’un échange ouvert avec le public sur l’artdu scénographe. Comment chacun aborde-t-il un texte ? Comment le lit-il ?Comment fait-il pour passer des mots à la matière ? Comment se forme savision ? Quel est le chemin suivi pour nourrir cette vision et la faire advenirsur scène en relation étroite avec tous les interprètes du spectacle : metteur enscène, acteurs, éclairagiste, etc. ? Et quel est l’avis du spectateur ?

Rencontre animée par Marcel Freydefont , scénographe, enseignant à l’Ecoled’Architecture de Nantes, commissaire de l’exposition “Dix scénographies pourHamlet”, et Jean Chollet, journaliste. ■

Rencontre-débat jeudi 20 mars de 15 h à 18h, à l’Espace 44

1886. Peintres décorateurs: Lavastre, Rubé, Chaperon, Jambon.

1912.Décors et lumières: E.G.Craig.

William à la maisonLa Tempête , dans une mise en scène de Dominique Pitoiset, d’une part. La venue deShake (d’après La Nuit des rois), mise en scène Dan Jemmett , d’autre part. Durant lepremier trimestre 2003, Shakespeare est comme chez lui à la Maison de la Culture deLoire-Atlantique. Et il le sera aussi chez vous ou chez vos amis.

En effet, le Théâtre du Reflet propose à domicile conférences-lectures ou lectures-théâtreautour de l’œuvre et de l’époque de l’auteur élisabéthain. Sans installation techniqueparticulière, entre amis, voisins, parents, le temps d’une soirée avec les artistes, vouspourrez ainsi découvrir :

• Au temps de Shake s p e a r e : une conférence-lecture mêlant textes et histoire du théâtre,afin de mieux percevoir l’univers shakespearien.

• Image de la femme et de la séduction au 16 e siècle : que ce soit dans La Te m p ê t eou dans La Nuit des rois, la vision de la femme se renouvelle singulièrement au coursdu 16e siècle, une vision que nous pourrons découvrir grâce à des textes deShakespeare mais aussi de quelques-uns de ses contemporains.

• Les contemporains de Shakespeare : une lecture de séquences choisies d’auteurscontemporains de S h a ke s p e a r e, anglais ou continentaux : M a r l o w e, J o n s o n, C o r n e i l l e,Rotrou, Calderon… ■ Renseignements et réservations: 02 51 88 25 20

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Q uand les spécialistes évoquent le piano selonBeethoven, ils n’hésitent pas à parler de révolu-tion. C’est cette révolution musicale que R e n é

M a r t i n, le C R E A et la Maison de la Culture invitent àvivre avec la fine fleur du piano français.

Après l’événement Abdel Rahman El Bacha/Chopin, lasaison dernière, le marathon des 32 sonates pour pianoseul, interprétées par Frank Braley, F r a n ç o i s - F r é d é r i cG u y, Claire Désert, Jean-Efflam Bavouzet, E m m a n u e lStrosser et Nicholas Angelich est un rendez-vous dont ilne faudra pas manquer une note.

Dites 32 !

Dans la vie musicale de Beethoven, les 32 sonates pourpiano composent une trajectoire continue, que certainsclassent, de manière discutable, par périodes ou parstyles. On en compte généralement trois.

La première époque (jusqu’en 1802) réunit quinze sonates.Parmi celles-ci, la sonate n°8 en ut mineur, éditée à l’au-tomne 1799 et dédiée au prince Karl von Lichnovsky.Bien que B e e t h o v e n ne l’ait, semble-t-il, pas intituléede cette manière, elle est plus connue sous le nom dePathétique.

De même au final de cette première série, on comptedeux titres de renom: la sonate dite Clair de lune, un titreinventé par le poète Ludwig Rallstab, et La Pastorale, dunom que lui a accolé plus tardivement l’éditeur deHambourg Cranz qui baptisa également la sonaten° 23 d’A p p a s s i o n a t a.

La seconde période ainsi découpéeva de 1802 à 1814. Elle réunitdonc l’A p p a s s i o n a t a, déjà citéeet achevée en 1806. Maisaussi la sonate n°17 dite L aTe m p ê t e en référence faitepar Beethoven à la pièce deShakespeare. Et Les Adieuxdédiée par le compositeur àson ami et élève l’archiducRodolphe d’Autriche.

Dans ce découpage inégal,une troisième époque réunitsix sonates composées de1 814 à 1827 dont la sonaten° 29 dite grande sonate

B e e t h o v e n

Six virtuosespour une intégralePa s t o r a l e, Clair de lune, A p p a s s i o n a t a… en quatre jours, six virtuoses s’attaquent à l’intégraledes 32 sonates pour piano seul de Ludwig Va n…

pour le pianoforte ou Hammerklavier. C’est une œuvremajeure tant par son contenu musical que par son v o l u m eet sa durée (quarante-quatre pages de partition ! ) . ■

D’après Le Guide de la musique de piano et de clavecin,sous la direction de François-René Tranchefort

« Les sonates de Beethoven sont au Clavecin bien tempéréce que le Nouveau Testament est à l’Ancien Testament ».

Hans von Bülow

Musique

Du vendredi 28 marsau mardi 1er avril

Horaires à déterminer

HORS ABONNEMENT

« Les sonates pour pianode Beethoven sont uniques

à trois égards :

1 – Elles reflètent toutel’évolution de son géniejusqu’à la compositiondes derniers quatuors.Les variations Diabelliet la dernière série de

Bagatelles viennentcompléter le tableau.

2 – Elles ne contiennentpas d’œuvres mineures,ce qui les distingue des

œuvres à variations,assez inégales.

3 – Beethoven ne se répètepas dans ses sonates.

Chaque œuvre, chaquemoment est un nouvel

organisme ».

Alfred Brendel

Beethoven doit être éprouvé.Eprouvez-le, ainsi vos

auditeurs l’éprouverontaussi. Beethoven réclame

des exigences incalculablesen ce qui concerne la dextérité

du pianiste. Il exige de lamain des prouesses qui nepeuvent être acquises que

par des années d’efforts. Etce qui est étrange, c’est que

dans chacune de ses grandessonates, de nouveaux problèmestechniques apparaissent qui

ne sont pas résolus par letravail acquis jusque-là…

Une fois rassemblé le matériautechnique, nous pouvons allerplein de confiance à la conquête

de l’univers beethovénien.Mais alors, puisqu’il s’agitd’un monde, on ne peut le

conquérir en un jour.

Wilhelm Kempff

Les uns et les autresFrank Braley« Naturel, charme, sens poétique, élégance. Un phrasé trèsp u r, un lyrisme soutenu, une puissance tout en souplesseet en profondeur : un miracle d’équilibre qui est la marquedes interprètes de grande classe ». Le Monde

François-Frédéric Guy« Son sens inné de l’unité et des contrastes nous entraînedans le mystère de l’œuvre beethovénienne: Guy est dansla musique et au-dessus de la musique ». Le Monde

Claire Désert«Claire Désert possède une grande qualité: le sens de l’ u n i t édans les contrastes et, surtout, la personnalité du son, animéde légèreté passionnée et de souplesse féline ». Répertoire

Jean-Efflam Bavouzet«Une richesse d’idées, une technique pianistique admirableet une grande musicalité. Bavouzet est l’un des pianistes lesplus originaux de sa génération » . Westdeutsche Allgemeine

Emmanuel Strosser«Emmanuel Strosser fait preuve d’un talent

particulier pour mettre en scène le son,percevoir instinctivement la mise

en espace des différents planssonores et savoir faire n a î t r ela dramaturgie naturelle dutexte de Beethoven sans e n

r a j o u t er » . Le Monde de la Musique

Nicholas Angelich« Le superbe piano

d’Angelich est fait desonorités franches,pleines, parl a n t e s ,de couleurs t r a n-

chées, d’une dyna-mique large, d’une

volubilité toujours prêteà emporter le discoursavec fougue ». Diapason

ESPACE 44 et autres lieux

SURUNEIDÉE ORIGINALE DU

CREAPIANO

Nicholas AngelichJean-Efflam Bavouzet

Franck BraleyClaire Désert

François-Frédéric GuyEmmanuel Strosser

La lettre du forum janvier / mars 2003 ■ N° 1110

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11 La lettre du forumN° 11 ■ janvier / mars 2003

Décentralisation

D es marionnettes sur table respirent et bougentsous la main des comédiens manipulateurs pourdire une parole ténue, rarement entendue : celle

de la vieillesse. Dans l’espace intime de ce petit théâtredu monde, nous parviennent avec tendresse, avec simpli-c i t é , les messages d’amour et de révolte des habitantsdu grand âge, abandonnés par le monde des vivants.

C’était en Avignon au dernier festival, aux 29 e ren-cont r es d’été de la Chartreuse, un des spectacles raresdans la nuée des propositions. Un propos conçu enretrait du spectaculaire. Produit par la compagnie GarinTroussebœuf, cette nuit-là, avec ses textes de ValérieDeronzier et la mise en scène de Patrick Conan, lespectacle a touché tous ceux qui étaient au rendez-

vous. Chroniques sur France Inter, articles dans lesquotidiens régionaux et nationaux. Tous ont dit lajustesse de la démarche, et leur émotion. ■

«Assises en rang d’oignons, des poupées de plâtre et de tissuincarnent une ribambelle de vieillards, pensionnaires de lamaison “Au Bois Dormant". Il y a Josette qui disparaît avantle spectacle de fin de journée, ou Mathilde qui tente d’attraperle pot de confiture au sommet de l’armoire. Les trois manipu-l a t e u r s sont les aides-soignants qui accompagnent, grondentou maternent. L’environnement de La Nuit des temps est d’unesobriété extrême. Les lumières servent seulement les apparitionsdes marionnettistes, creusent la mine renfrognée d’un pantin,ou détaillent les contours du mobilier. (…) Deronzier et Conandécrivent avec finesse le quotidien de vieux qui n’ont plus g r a n d-chose à attendre de leurs journées » . B.M. Libération - 14 juillet 2002

O n pourrait dire les choses comme ça tout simple-m e n t . Rézo Gabriadzé est Géorgien. Il est écri-vain, scénariste, peintre, cinéaste et créateur de

marionnettes. Mais c’est aussi et avant tout un poète.Et Boris est de ses amis. Boris, lui, est un drôle d’oiseau.Compagnon de Variam, le vieux manchot qui un jourfit ses adieux à la vie, il vole avec les anges et mentcomme un arracheur de dents. Il fait la fête à Tbilissiet joue au foot au paradis…

J ean-Marc Bihour, « c’est le grand blond avec levisage ingrat » comme le décrivait son ami mon-s ieur Saladin. Dans la troupe de Jérôme Deschamps

et de Macha Makeïeff, Jean-Marc Bihour y allait par-fois de sa ritournelle. S’il fait toujours partie de lafamille des Deschiens, il réalise aujourd’hui un de sesrêves : chanter pendant plus d’une heure en scène. ■

« Ce spectacle est pour moi l’occasion de m’aventurerdans une atmosphère musicale à la fois burlesque etpoétique: de Satie à Fernandel en passant par Dylanou Les Frères Jacques ». Jean-Marc Bihour

L’Automne de mon printemps

Un volatile, philosophe etfacétieux, dont l’aventureest un poème

Chochotte

Burlesque, tendre, il voyage en chanson

Ceci dans une folle histoire, une fable pleine de facé-ties, un conte moral, épique, drôle et émouvant. C’estL’Automne de mon printemps, un étonnant voyage oùla poésie fait des loopings dans la cruauté de la vie,pour dessiner des arcs-en-ciel à tire-d’aile. ■

DE & AVECJean-Marc BihourMISE EN SCÈNEJean-Luc Placé

Cie Garin TroussebœufTEXTE DEValérie DeronzierIDÉE ORIGINALE & MISE EN SCÈNEPatrick ConanMARIONNETTESPatrick ConanCRÉATION SONOREAlain de FilippisCOSTUMESEnora MonfortLUMIÈRESGarin TroussebœufAVECOdile Bouvais, Virginie Gaillard,Jean-Louis Ouvrard

Un spectacle également présentédans le cadre de Collèges au Théâtre

Samedi15 marsà MachecoulMercredi 26marsà Saint-Mars-la-JailleSamedi 5 avrilà MissillacMercredi 16avrilà Nort-sur-Erdre

HORS ABONNEMENTReprésentations à 20h 30

TARIFS : 12 E / 9 E / 6 E

ACCORDÉONPatrick LebretonDÉCORSSandrine Pelloquet, Patrick RocardLUMIÈRESPatrick PelloquetARRANGEMENTS MUSICAUXJacques MontembaultRÉGIEYannick Brousse

Jeudi 20marsà Nort-sur-ErdreVendredi 21 marsà La Chapelle-des-MaraisSamedi 22marsà Guérande

HORSABONNEMENT

Représentations à 20 h30

TARIFS : 12 E / 9 E / 6 E

Marionnettes de TbilissiM I S EE N SCÈNE & SCÉNOGRAPHIERézo GabriadzéDRAMATURGIE &COMPOSITION MUSICALEManana AkhmeteliMARIONNETTISTESKetevan Kobulia, Gaiane Ta k a i s h v i l i ,Tamar Amiredjibi, Anna Nikoladze,Vladimir Meltzer, Maxil Obrezkov,Badri Gvazava, Pridon GoisashviliAVECRamaz Chkhikvadze, R u s u d a nBolkvadze, Natia Kavsadze, KakhiKavsadze, Leo Antadze, TemurOtarashvili, Rezo Talakvadze, RuslanM i k a b e r i d z e , Johnny Djandjalashvili

Jeudi 9, vendredi 10 etsamedi 11 janvier à 20h30au Fanal à Saint-Nazaire

CORÉALISATIONMaison de la Culture de Loire-AtlantiqueLe Fanal/scène nationale de Saint-Nazaire

HORS ABONNEMENTTARIFS : 12 E / 9 E / 6 E

La Nuit des temps…

La petite musique de la vie qui s’en va dans un silence assourdissant

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12La lettre du forum janvier / mars 2003 ■ N° 11

La Maison de la Culture de Loire-Atlantique est subve n t i o n n é epar le Conseil Général de Loire-Atlantique, avec le concoursdu Minis t è re de la Culture – Direction Régionale des Affaire sC u l t u rel les des Pa ys de la Loire et la participation de laVille de Nantes et du Conseil Régional des Pa ys de la Loire .

Journal de la Maison de la Culture de Loire-Atlantique : 10 passagePommeraye 44000 Nantes • Directeur de publication : Philippe Coutant• Rédacteur en chef : ValérieContet • Conception graphique : Le Kwalé• F a b r i c a t i o n : Coiffard Edition • D o c u m e n t a t i o n : Maryvonne Cornet •Crédits photographiques: Mario del Curto - Compagnie Garin Tr o u s s e b œ u f- Anne Bourny - CREA - Jacques Tati - Pascal Gély/agence Enguerand -Jean-Jacques Brumachon - Michel Figuet - Birgit - Jean-Christophe Moine/Ethnomédia - Roger Viollet • I S S N : N°1 2 4 3 - 9 4 8 7 .

A suivre…

MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-AT L A N T I Q U E10 passage Pommeraye BP 30111 – 44001 Nantes cedex 1Tél. 02 51 88 25 20 – Fax 02 40 47 92 04 – w w w. m c l a . a s s o . f r

R é s e r va t i o ns / B i l l e t t e r i eTél. 02 51 88 25 25 de 11h à 18h30du lundi au samedi

E S PACE 4484 rue du Général Buat – 44000 NantesTél.02 51 88 25 20 – Fax 02 40 93 38 66

Envie de théâtre, de musique, de danse ? Rien de plus simple : 02 51 88 25 25

Trois temps forts à suivre Hommage à Jacques TatiEntre Monsieur Hulot et Jérôme Deschamps, c’est une longue histoire. Avec la complicité de Macha Makeïeffet des comédiens de la bande (Yolande Moreau, Jean-Marc Bihour et cie), il a tout bousculé pour un J o u rde fête plein de surprises. Au programme Les Vacances de Monsieur Hulot, P l a y t i m e, des attractions.En juin, c’est la fête à Tati. ■

Mangeront-ils ?Où l’on retrouve le metteur en scène du Cercle de craie caucasien et celui qui dans la pièce de Brecht tenaitle rôle du juge Asdakh. Benno Besson met en scène Gilles Privat dans M a n g e r o n t - i l s ?. La pièce méconnueest signée Victor Hugo. C’est une fantasmagorie et une parabole sur le pouvoir et l’amour où les plantes sontmoins vénéneuses que les humains. ■

Boxeurs et vagabondesLa lutte et l’abandon, le coup porté et la dérive, la violence et le désir, la chair et l’instinct…Entre deux pôles, comme deux aimants, entre deux rôles comme deux amants, Claude Brumachon e tBenjamin Lamarche créent B oxeurs et vagabondes, une chorégraphie pour quatre femmes et six hommes.Un magnifique corps à cœur. ■

U ne longue table de banquet, nappe blanchemaculée, bouteilles vides, cendriers pleins, verresrenversés, chaises en bataille. C’est un soir de

noces, après la fête et c’est le début de l’histoire. Il y adeux nouveaux mariés enfin seuls et un enfant ànaître… Alors l’accordéon joue les éphémérides etremonte le cours du temps. Voici la vie qui défile : lesengueulades et les mots d’amour, l’engagement desparents au parti communiste, le verre de vin de trop,la routine, les désillusions, les rêves inaboutis…

Derrière chez moi

Entre rêves et désillusions, un parcours familial revisité avec tendresse et lucidité

Avec tendresse, mais sans compassion, Daniel Souliervoyage dans l’intimité familiale et refait le chemin duquotidien pour dire des vies ordinaires. Après avoirremonté Les Chutes du Zambèze avec Annie Girardotdans le rôle principal, après Conversations avec AntoineV i t e z au Festival d’Avignon et à Chaillot…, Daniel Soulierexplore le roman familial. Et répond à sa manière àce refrain connu : Derrière chez moi, savez-vous cequ’il y a ? ■

Du 28 mars au 12avril28 mars à Vallet

29 mars à Ancenis1er avril à Guémené-Penfao

2 et 3 avril à Machecoul4 avril à Pornic

5 avril à Châteaubriant7 et 8 avril à Fay-de-Bretagne

9 et 10 avril à Pontchâteau11 et 12 avril à Guérande

Représentations à 20h 30

AUTEUR & METTEUR EN SCÈNEDaniel Soulier

COLLABORATIONGérald Chatelain

SCÉNOGRAPHIECamilla Barnes

AVECIsabelle de Botton, Louis-

Alexandre Fabre, Daniel SoulierACCORDÉON

Frédéric DavérioRÉGIE

Pierre Vitez

ABT DÉCENTRALISATION

TARIFS : 12 E / 9 E / 6 E