NC 219 mai 2015
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Sommaire
Vue densemble 1
Environnement
international 4
Contexte national 10
1. Croissance sectorielle
2. Elments de la demande
3. Echanges extrieurs
4. Finances publiques
5. Financement de lconomie
Direction des Etudes et des Prvisions
Financires
Ministre de lEconomie et des
Finances
Quartier administratif, Entre D, Rabat-
Chellah
Tl. : 05.37. 67.74.15/16
Fax : 05.37.67.75.33
E-mail : [email protected]
Note de Conjoncture
Version provisoire Direction des Etudes et des
Prvisions Financires
N219 Mai 2015
VUE DENSEMBLE
Amlioration significative des changes extrieurs la faveur du dynamisme de
lconomie nationale
La croissance de lconomie mondiale se poursuit un rythme soutenu, dans un contexte
marqu par des niveaux bas des cours de ptrole et par des conditions financires propices.
Pour la zone euro, la croissance conomique sest renforce dbut 2015, confirmant le scnario
dune reprise progressive. Ainsi, le PIB de la zone euro sest accru de 0,4% au premier trimestre
2015 aprs 0,3% au quatrime trimestre 2014. La croissance sest acclre, notamment, en
France (0,6% au T1 aprs 0% au T4), en Espagne (0,9% aprs 0,7%) et en Italie (0,3% aprs 0%).
En revanche, lconomie allemande marque un net ralentissement (0,3% aprs 0,7%). A ce
rythme, la croissance dans la zone euro sest avre plus forte comparativement aux Etats-Unis
(0,1% aprs 0,5%) et au Royaume-Uni (0,3% aprs 0,6%).
Les indicateurs conjoncturels signalent une poursuite de la reprise conomique europenne, avec
de bonnes performances de lEspagne. La reprise est soutenue par des niveaux relativement bas
des prix du ptrole, de leuro et des taux dintrt. La mise en place du programme
dassouplissement quantitatif de la BCE contribue galement stimuler lconomie de la rgion.
Aux Etats-Unis, lconomie amricaine a confirm son ralentissement au premier trimestre 2015,
avec une croissance de 0,2% en rythme annualis aprs 2,2% au quatrime trimestre 2014.
Lactivit a t affecte par une vague de froid hivernal et par une forte apprciation du dollar qui a
pnalis les exportations. Toutefois, les perspectives de croissance restent solides, soutenues par
la robustesse de la consommation prive en ligne avec le repli du taux de chmage qui atteint son
plus bas niveau depuis sept ans (5,4% en avril contre 5,5% en mars et 6,3% un an auparavant).
Au Japon, aprs une stagnation en 2014, lactivit devrait se redresser graduellement en 2015. La
reprise bnficie du report de la hausse de la TVA initialement prvue pour octobre 2015 ainsi que
de la dprciation du yen qui soutient la comptitivit des exportations nipponnes.
Pour les conomies mergentes, les derniers indicateurs PMI signalent une poursuite de
lexpansion de lactivit globale en Inde, un ralentissement en Chine et une forte dgradation au
Brsil. Lactivit semble se stabiliser en Russie aprs une forte dtrioration dbut 2015.
Les cours du ptrole (Brent) ont enregistr un net rebond pour stablir environ 65 dollars le
baril dbut mai contre prs de 59 dollars en moyenne en avril et 56 dollars en mars, soutenus par
une reprise de la demande mondiale et par une baisse des forages aux Etats-Unis.
Au Maroc, les derniers baromtres conjoncturels reconfirment le dynamisme ascendant des
nouveaux secteurs contribution grandissante la richesse conomique nationale et loffre
exportable.
Au niveau du secteur primaire, la campagne agricole 2014/2015 serait marque par une
production cralire record de 110 millions de quintaux sous leffet des bonnes conditions
climatiques et de lamlioration, en glissement annuel, de lutilisation des semences certifies
(+6,5%), de lutilisation des engrais (+8,3%) et des superficies emblaves (+27%). Pour les autres
filires, les perspectives sannoncent globalement positives, en particulier pour llevage,
larboriculture et le marachage, bnficiant la fois des prcipitations abondantes de lactuelle
campagne et des retenues apprciables au niveau des principaux barrages du Royaume.
Concernant le secteur de la pche, il y a lieu de noter lvolution positive de la production de la
pche ctire et artisanale avec une progression de 3,6% en volume et de 28,1% en valeur fin
mars 2015.
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Direction des Etudes et des Prvisions Financires
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Au niveau du secteur secondaire, lactivit du btiment et travaux publics poursuit son volution positive comme en
atteste la progression des ventes de ciment de 1,4% fin avril 2015. La production et la consommation de lnergie
lectrique ont affich une hausse de 8,3% et de 1,5%, respectivement, au titre du premier trimestre 2015. Pour le secteur
minier, le groupe OCP a choisi daugmenter sa production des drivs de phosphate de 11,3% au dpens de sa
production de phosphate roche quil a rduite de 12,3% fin mars 2015. Par ailleurs, lactivit lexport du groupe a
gnr prs de 13,7 milliards de dirhams de recettes fin avril 2015, en hausse de 19,7% en glissement annuel.
Sagissant de lactivit industrielle, les oprateurs, interrogs dans le cadre de lenqute de conjoncture de Bank Al-
Maghrib dans le secteur, ont constat une amlioration de lactivit dans lensemble des branches, lexception des
industries mcaniques et mtallurgiques et textile et cuir durant le mois de mars avec une stabilit du Taux
dUtilisation des Capacits de production son niveau de fvrier (66%). Pour les trois prochains mois, ces industriels
anticipent une amlioration de la production et des ventes dans lensemble des branches, lexception de la branche
relative la mcanique et la mtallurgie.
Pour ce qui est du secteur tertiaire, le premier trimestre de lanne en cours sest caractris par une volution ngative
des indicateurs touristiques, impacts, essentiellement, par la contreperformance du march franais. Selon le
Dpartement du Tourisme, les arrives touristiques, les nuites ralises dans les tablissements dhbergement classs
ainsi que les recettes de voyage ont accus des replis respectifs de 0,5%, de 8,7% et de 5% fin mars 2015. Les
activits des tlcommunications ont, pour leur part, affich un comportement mitig au premier trimestre 2015,
influences, notamment, par larrive maturit du secteur avec un taux de pntration mobile de 128% fin mars 2015 et
une saturation des frquences 3G. Le parc de la tlphonie a accus une lgre baisse de 0,9%, recouvrant une
stagnation du parc de la tlphonie mobile et une baisse de celui du fixe de 15,3%. Toutefois, cette contreperformance a
t compense par le dveloppement notable du parc internet (+61,5%) et par lvolution toujours positive du trafic voix
sortant de la tlphonie (+3,1%).
Au niveau de la demande intrieure, la consommation des mnages, soutenue par lvolution matrise des prix la
consommation (hausse de lindice des prix la consommation de 1,5% au premier trimestre 2015), devrait tirer profit de
lvolution favorable des revenus des mnages. Ceux-ci, bnficiant des impacts favorables de la campagne agricole
2014/2015 (110 millions de quintaux de crales en plus de la bonne tenue des autres filires), devraient traduire,
galement, le bon comportement des transferts des MRE (+7,3% fin avril), des crdits la consommation (+11,3% fin
mars) et du march demploi qui a connu une cration de 58.000 postes rmunrs au titre du premier trimestre de lanne
en cours. Par ailleurs, le bon comportement des missions au titre de linvestissement du budget de lEtat (+4,4% fin
mars 2015), des recettes des IDE (+7,5% fin avril 2015), de lencours des crdits lquipement (+5,9% fin mars 2015)
et de la valeur des importations des biens dquipement (+6,5% fin avril 2015) augure dune orientation positive de
leffort dinvestissement en 2015.
Les changes extrieurs ont enregistr, fin avril 2015, un allgement du dficit commercial de 27,5% 50,2 milliards
de dirhams, et une amlioration du taux de couverture de 9,4 points 58,8%. Cette volution sexplique par la hausse de
la valeur des exportations de 6% 71,8 milliards de dirhams, conjugue la baisse des importations de 11% 122
milliards de dirhams. Lamlioration des exportations est en relation avec le redressement des ventes ltranger de
phosphates et drivs de 19,7% (aprs des baisses de 11,9% fin avril 2014 et de 14,6% fin avril 2013), ainsi quavec la
bonne tenue des exportations des secteurs de lautomobile (+12,6%) et de lagriculture et agro-alimentaire (+8,7%). Quant
au repli des importations, il sexplique, essentiellement, par le recul des importations des produits nergtiques de 40% en
valeur et de 10,7% en volume, et dans une moindre mesure, par la baisse de celles des produits alimentaires de 16,1%,
notamment les crales (-25,9% en valeur et -21,3% en volume). Par ailleurs, la structure des importations atteste dun
dynamisme avr de lactivit conomique dans la mesure o des hausses ont t enregistres par les importations des
biens dquipement (+6,5%), des demi-produits (+1,9%) et des produits bruts (+12,2%). Sagissant des flux financiers, ils
ont t marqus par le raffermissement des recettes des IDE de 7,5% 10,5 milliards de dirhams, ainsi que par
lamlioration des transferts des MRE de 7,3% 19,4 milliards de dirhams, tandis que les recettes de voyages ont recul
de 5,4% 16,3 milliards de dirhams.
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Direction des Etudes et des Prvisions Financires
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La situation des charges et ressources du Trsor fin mars 2015 fait ressortir un allgement du dficit budgtaire
denviron 10 milliards de dirhams pour atteindre 8,5 milliards. Cette volution a rsult de leffet conjoint de lamlioration des
recettes ordinaires et du repli des dpenses ordinaires. En ligne avec les prvisions initiales de la loi de finances, les recettes
ordinaires ont t ralises hauteur de 25,2% et ont enregistr une hausse, en glissement annuel, de 2,8% 54,4 milliards
de dirhams, en relation, essentiellement, avec la hausse des recettes non fiscales. Ces dernires ont augment, en
glissement annuel, de 32,5% 5,8 milliards de dirhams suite, essentiellement, au raffermissement des recettes de
monopoles qui sont passes de 299 millions de dirhams fin mars 2014 2,1 milliards de dirhams fin mars 2015. Quant
aux recettes fiscales, elles ont enregistr une lgre hausse de 0,4% 48,2 milliards de dirhams. Cette volution recouvre
leffet conjoint de laugmentation des recettes des droits de douane (+9,2%), de lenregistrement et timbre (+8,9%) et dans
une moindre mesure, des impts directs (+0,5%), et le repli des recettes des impts indirects (-2,6%). Corroborant les
prvisions initiales de la loi de finances, les dpenses ordinaires ont t excutes hauteur de 24,4% et ont recul de 7,4%
52,1 milliards de dirhams. Cette volution sexplique, essentiellement, par la baisse de la charge de compensation de
64,4% 3,6 milliards de dirhams, contrebalanant les hausses enregistres par les dpenses des biens et services (+5,7%)
et par celles des intrts de la dette (+2,2%). De leur ct, les dpenses dinvestissement ont augment de 4,4% 16,9
milliards de dirhams, soit un taux de ralisation de 34,3%.
La masse montaire a augment, en glissement annuel, de 7,2% fin mars 2015, soit le mme taux enregistr le mois
prcdent, toutefois, en acclration par rapport lanne prcdente (+3,5%). Cette volution a dcoul, essentiellement,
de lamlioration du taux daccroissement des rserves internationales nettes qui ont augment de 21,2% 182 milliards de
dirhams aprs une hausse de 4,8% un an auparavant. Elles ont reprsent lquivalent de 5 mois et 13 jours dimportations
de biens et services contre 4 mois et 10 jours fin mars 2014. En revanche, les crdits bancaires ont ralenti, enregistrant un
accroissement, en glissement annuel, de 2,9% 758,3 milliards de dirhams aprs une hausse de 5,3% lanne prcdente.
Cette volution recouvre, particulirement, le recul des crdits caractre financier de 4% aprs une hausse de 16,3%. Les
crdits limmobilier, quant--eux, ont relativement dclr, enregistrant une hausse de 3,2% aprs +3,5% un an
auparavant. Cependant, les taux daccroissement des crdits lquipement et de ceux la consommation se sont
amliors, passant respectivement de +1,6% et +1,9% fin mars 2014 +5,9% et +11,3% fin mars 2015. De mme, les
crances nettes des institutions de dpt sur ladministration centrale ont dclr, enregistrant une hausse de 2,8% 152,4
milliards de dirhams aprs +6,2% lanne prcdente. Cette volution recouvre la diminution de la position nette du Trsor
auprs de BAM et la quasi-stagnation de ses recours aux Autres Institutions de Dpt.
Au niveau du march interbancaire, le dficit moyen de la liquidit bancaire sest allg au cours du mois davril
comparativement au mois prcdent en raison de limpact expansif des facteurs autonomes de liquidit, notamment celui
induit par laugmentation des rserves nettes de change de Bank Al-Magrhib. De ce fait, Bank Al-Maghrib a rduit ses
interventions pour linjection de la liquidit, essentiellement, travers les avances 7 jours sur appels doffre, dont le volume
moyen sest tabli 25 milliards de dirhams aprs 27,3 milliards le mois prcdent. La Banque Centrale est intervenue,
galement, travers les oprations de prts garantis 1 an dont lencours sest tabli 16 milliards de dirhams fin avril
2015. Sagissant du taux interbancaire moyen pondr, il a volu des niveaux proches du taux directeur pour stablir en
moyenne 2,50%, enregistrant une lgre baisse dun point de base par rapport au mois de mars 2015.
Au niveau du march primaire des bons du Trsor, les leves brutes du Trsor au titre du mois davril 2015 ont recul, en
glissement mensuel, de 6,8% 8,7 milliards de dirhams. Ces leves ont t marques par la poursuite de lapprciation du
recours du Trsor aux maturits courtes qui ont reprsent 81% des leves du mois contre 74,3% le mois prcdent. Au
terme des quatre premiers mois de 2015, les leves brutes du Trsor ont totalis 43,9 milliards de dirhams, en baisse de
21,6% par rapport fin avril 2014, orientes principalement vers le court terme dont la part sest raffermie, passant de 6,3%
fin avril 2014 46%, alors que celles du moyen terme et du long terme se sont replies, stablissant respectivement
28,4% et 25,6% aprs 35,9% et 57,9% un an auparavant. Quant aux remboursements du Trsor, ils ont recul, en
glissement annuel, de 35,3% 26,6 milliards. Compte tenu de ces volutions, lencours des bons du Trsor mis par
adjudication sest apprci, par rapport fin dcembre 2014, de 4,1% 443,4 milliards de dirhams. Concernant lvolution
des taux moyens pondrs primaires des bons du Trsor, ils ont poursuivi leur augmentation entame en mars 2015,
enregistrant des hausses, en glissement mensuel, compris entre 7 pb et 29 pb, lexception du taux des bons 30 ans qui a
stagn 5%.
Les indicateurs de la Bourse de Casablanca ont poursuivi au cours du mois davril 2015 leur tendance baissire entame
partir du 10 mars 2015. Les indices MASI et MADEX ont recul respectivement de 3,2% et 3,4% par rapport fin mars 2015,
ramenant leur performance par rapport fin dcembre 2014 +3,3% et +3,9% aprs +6,8% et +7,5% fin mars 2015. Au
niveau sectoriel, parmi les 22 secteurs reprsents la cote de la Bourse de Casablanca, seulement 4 secteurs ont
enregistr des performances positives par rapport fin mars 2015. Les indices des secteurs du BTP, des banques, des
tlcommunications et de limmobilier, les quatre premires capitalisations, se sont replis respectivement de 5,7%, 3,4%,
3,1% et 0,6%. De son ct, la capitalisation boursire a recul par rapport fin mars 2015 de 3,2%, alors quelle demeure en
hausse de 3,5% par rapport fin dcembre 2014 pour stablir 501,3 milliards de dirhams. Le volume global des
transactions ralis au titre du mois davril 2015 a recul, en glissement mensuel, de 58% 2 milliards de dirhams. Au terme
des quatre premiers mois de 2015, ce volume a quasiment stagn, en glissement annuel, 13,6 milliards de dirhams.
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Direction des Etudes et des Prvisions Financires
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ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL
Etats-Unis : net ralentissement de la croissance
dbut 2015, mais les perspectives restent robustes
Lconomie amricaine a confirm son ralentissement
au premier trimestre 2015, avec une croissance de 0,2%
en rythme annualis aprs 2,2% au quatrime trimestre
2014. Lactivit a t affecte par une vague de froid
hivernal et par une forte apprciation du dollar qui a
pnalis les exportations.
Les donnes conjoncturelles rcentes sont dcevantes.
Ainsi, la production industrielle a recul pour le
cinquime mois conscutif en avril (-0,3% aprs -0,3%
en mars), affecte par la baisse de la production
ptrolire.
La croissance de lactivit manufacturire est reste
modre en avril, comme le montre lindice PMI (ISM)
(51,5 aprs 51,5 en mars). En revanche, la croissance
de lactivit non manufacturire sest acclre en avril
(57,8 aprs 56,5).
Lconomie amricaine a cr 223.000 emplois nets en
avril contre 85.000 postes en mars. Le taux de chmage
a recul son plus bas niveau depuis sept ans (5,4% en
avril contre 5,5% en mars et 6,3% un an auparavant).
La confiance des consommateurs marque une nette
baisse en mai. Ainsi, lindice Reuters/Michigan a recul
88,6 contre 95,9 en avril, se situant bien en dessous
de son plus haut de 11 ans atteint en janvier (98,1).
En termes de perspectives, la croissance amricaine
reste robuste, soutenue par une demande interne ferme.
La croissance du PIB devrait atteindre 3,1% en 2015
aprs 2,4% en 2014, selon les prvisions du FMI.
Zone euro : la croissance sest acclre au premier
trimestre 2015, soutenue par des niveaux bas des
prix du ptrole, de leuro et des taux dintrt
La croissance conomique de la zone euro sest
renforce dbut 2015, confirmant le scnario dune
reprise progressive.
Ainsi, le PIB de la zone euro sest accru de 0,4% au
premier trimestre 2015 aprs 0,3% au quatrime
trimestre 2014. La croissance sest acclre,
notamment, en France (0,6% au T1 aprs 0% au T4),
en Espagne (0,9% aprs 0,7%) et en Italie (0,3% aprs
0%). En revanche, lconomie allemande marque un net
ralentissement (0,3% aprs 0,7%).
A ce rythme, la croissance dans la zone euro sest
avre plus forte comparativement aux Etats-Unis (0,1%
aprs 0,5%) et au Royaume-Uni (0,3% aprs 0,6%).
Les perspectives conomiques europennes continuent
de samliorer, refltant lincidence favorable des bas
niveaux des prix du ptrole et des taux dintrt,
laffaiblissement du taux de change effectif de leuro et
les effets des mesures dassouplissement montaire.
Les prvisions de croissance de la zone euro sont
rvises la hausse. Ainsi, le FMI table sur une hausse
du PIB de 1,5% en 2015 et de 1,6% en 2016 (contre des
projections de 1,2% et 1,4% en janvier). La reprise
devrait se renforcer dans les principaux pays membres,
en particulier la France (1,2% en 2015 aprs 0,4% en
2014) et lEspagne (2,5% aprs 1,4%).
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Direction des Etudes et des Prvisions Financires
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Les indicateurs conjoncturels confirment le
redressement de lactivit dans la zone euro dbut
2015. Ainsi, lactivit du secteur priv poursuit sa
croissance un rythme soutenu, comme le montre
lindice PMI composite (53,9 en avril aprs 54,0 en
mars). La croissance de lactivit globale sest
renforce, notamment, en Espagne (59,1 aprs 56,9) et
en Italie (53,9 aprs 52,4). Elle se poursuit un rythme
ralenti en Allemagne (54,1 aprs 55,4) et en France
(50,6 aprs 51,5).
La confiance conomique dans la zone euro reste
ferme. L'indicateur du sentiment conomique (ESI) de la
Commission europenne a enregistr une lgre baisse
en avril aprs quatre mois conscutif de hausse (-0,2
point 103,7), restant situ en dessus de sa moyenne
de longue priode. Parmi les principales conomies de
la zone, l'indice composite a augment en Espagne
(+1,3 point), rest inchang en Italie mais a baiss en
France (-1,4) et en Allemagne (-0,6). Le repli de la
confiance en avril est relativement plus marqu pour les
consommateurs (-0,9).
Le taux de chmage dans la zone euro est reste stable
pour le deuxime mois conscutif en mars ( 11,3%
contre 11,7% un an auparavant). Parmi les principaux
pays de la zone euro, le taux de chmage est rest
inchang en Allemagne ( 4,7%) et en France (10,6%),
augment en Italie (+0,3 point 13%) et baiss en
Espagne (-0,1 point 23,0%).
La mise en place des mesures dassouplissement
quantitatif par la BCE devrait contribuer stimuler
lconomie de la zone euro et contenir les pressions
dflationnistes. En effet, la BCE a commenc le 9 mars
de racheter des titres du secteur public. Son programme
vise le rachat de dettes prives et publiques de 60
milliards deuros par mois jusquen septembre 2016 au
plus tt, soit une injection programme dau moins 1100
milliards deuros.
Le taux d'inflation de la zone euro est rest stable en
avril aprs quatre mois de chiffres ngatifs (0,0% aprs -
0,1% en mars). La BCE cible un taux proche de 2%.
Dans ce sillage, l'euro a enregistr un rebond face au
dollar, port 1,14 dollar le 14 mai 2015, en hausse de
8% sur un mois. La monnaie unique avait atteint en avril
son plus bas niveau depuis 2003, marquant une baisse
de 24% depuis son pic en mai 2014. Malgr la remonte
rcente, l'euro reste situer des niveaux historiquement
bas, contribuant ainsi au soutien de la comptitivit des
exportations europennes.
En France, le PIB a rebondi de 0,6% au premier
trimestre 2015 aprs une stagnation au quatrime
trimestre 2014, soutenu par les effets favorables de la
baisse de leuro et du prix du ptrole.
Dans ce contexte, le FMI a rvis la hausse ses
prvisions de la croissance franaise et table dsormais
sur une progression de 1,2% en 2015 et de 1,5% en
2016, aprs une reprise modre de 0,2% en 2014.
Pour le deuxime trimestre 2015, la croissance de
lconomie franaise devrait ralentir 0,3%, selon les
estimations de lInsee et de la Banque de France.
Ainsi, la croissance de lactivit globale du secteur priv
a ralenti en avril, comme le montre lindice PMI
composite (50,6 en avril aprs 51,5 en mars).
En revanche, lindicateur synthtique du climat des
affaires dans lindustrie manufacturire sest nettement
amlior en avril (+2 points 101) pour atteindre son
plus haut niveau depuis septembre 2011. Lindice de
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confiance des consommateurs sest galement amlior
en avril (+1 point 94), marquant son plus haut niveau
depuis janvier 2010. Il reste, toutefois, situ en dessous
de sa moyenne historique de longue priode.
En Espagne, la croissance conomique sest acclre
au premier trimestre 2015 pour enregistrer 0,9% aprs
de 0,7% au trimestre prcdent.
Les perspectives conomiques sont encourageantes
pour 2015, avec une croissance attendue 2,5% aprs
1,4% en 2014, selon les prvisions du FMI. Elle est
porte par le regain de la demande interne, en lien avec
lamlioration des conditions financires, la hausse de
confiance, le redressement du march de lemploi et les
niveaux bas des prix du ptrole.
Le taux de chmage poursuit sa baisse mais reste
encore lev (23,0% en mars aprs 23,1% en fvrier et
25,1% un an auparavant).
Globalement, les indicateurs conjoncturels restent
favorables. La croissance de lactivit du secteur priv
sest acclre en avril pour atteindre son rythme le plus
rapide depuis novembre 2006, comme le signale lindice
PMI composite (59,1 aprs 56,9 en mars).
La baisse du niveau gnral des prix continue (-0,6% en
avril aprs -0,7% en mars), permettant des gains de
comptitivit de lconomie, mais une dflation
prolonge compliquerait la rduction de la dette.
Japon : perspectives de reprise conomique
graduelle, avec des dfis budgtaires persistants
La reprise de lconomie nippone devrait se renforcer
graduellement en 2015, soutenue par la baisse des prix
du ptrole et le maintien de la politique
dassouplissement montaire. Elle bnficierait aussi du
report de la seconde hausse de la TVA initialement
prvue pour octobre 2015.
Le FMI a relev sa prvision de croissance du PIB
nippon pour 2015 de 0,4 point pour la porter 1,0%.
Lconomie nippone devrait ainsi sortir de la priode du
marasme suivant le relvement de la TVA en avril 2014.
Lconomie japonaise avait marqu une lgre
contraction en 2014 (-0,1% aprs 1,6% en 2013),
affecte par la hausse de la TVA en avril. Elle est,
toutefois, sortie de la rcession au quatrime trimestre,
avec un rebond du PIB de 1,5% en rythme annualis.
Les derniers indicateurs savrent globalement mitigs.
La production industrielle marque un nouveau repli en
mars (-0,8%) aprs un net recul en fvrier (-3,1%).
Lindicateur concident du climat des affaires affiche une
nouvelle baisse en mars (-1,2 point 109,5). Par
ailleurs, lindice de confiance des consommateurs
enregistre une lgre baisse en avril (-0,2 point 41,5)
aprs quatre mois conscutifs de hausse.
Le taux dinflation sest tabli 2,3% en mars contre
2,2% en fvrier, en ligne avec lobjectif de la banque
centrale du Japon (BoJ) qui devrait maintenir son
programme dassouplissement montaire quantitatif.
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Direction des Etudes et des Prvisions Financires
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Pays mergents : La croissance ralentie en Chine et
le spectre de rcession au Brsil et en Russie
contrastent avec la vigueur de lconomie indienne
En Chine, le ralentissement de lconomie sest
confirm dbut 2014. La croissance du PIB a enregistr
7,0% au premier trimestre aprs 7,3% au quatrime
trimestre 2014, soit son plus faible rythme de
progression depuis 2009.
Les autorits continuent de rquilibrer lconomie, tout
en pilotant son ralentissement et en rduisant les excs
du systme financier, pour revenir progressivement
une trajectoire de croissance plus soutenable.
Les perspectives de la croissance savrent
historiquement modres, avec 6,8% pour 2015 et 6,3%
pour 2016, selon les prvisions du FMI. En 2014,
lconomie chinoise a marqu son plus faible rythme de
croissance depuis 1990, soit 7,4% aprs 7,7% en 2013.
Les donnes conjoncturelles signalent un essoufflement
de la croissance chinoise. Ainsi, la croissance de la
production industrielle reste modre (5,9% en avril
aprs 5,6% en mars et 8,7% il y a un an).
Lactivit globale du secteur priv poursuit sa hausse
un rythme ralenti, comme le montre lindice PMI
composite (51,3 en avril aprs 51,8 en mars). En
particulier, lactivit manufacturire marque une
contraction (48,9 aprs 49,6 en mars).
Dans un contexte de faiblesse de la croissance
conomique et du taux d'inflation (1,5% en avril contre
1,8% il y a un an), la banque centrale chinoise (PBOC) a
abaiss son taux directeur de 25 pb 5,1% dbut mai,
aprs lavoir rduit de 25 pb en fvrier et de 40 pb en
novembre dernier.
En Inde, lconomie confirme son entre dans un cycle
dexpansion rapide, aprs avoir enregistr une
croissance robuste de 7,5% au quatrime trimestre
2014 et de 7,2% pour lensemble de lanne.
Les perspectives conomiques restent favorables, dans
un contexte marqu par lamlioration des termes de
l'change, suite la baisse des prix du ptrole, et par
une relance de lactivit industrielle et d'investissement.
La reprise bnficie des rformes visant lamlioration
du climat des affaires. Le FMI prvoit une croissance du
PIB indien de 7,5% en 2015 aprs 7,2% en 2014. L'Inde
devrait ainsi rattraper la Chine, pour devenir l'conomie
qui affiche la plus forte croissance parmi les grands
pays au monde.
Les derniers indicateurs haute frquence restent
globalement robustes. Ainsi, la croissance de lactivit
du secteur priv se poursuit un rythme solide, comme
le montre lindice PMI composite (52,5 en avril aprs
53,2 en mars).
L'inflation indienne reste relativement contenue (4,9 en
avril aprs 5,3% en mars contre 8,7% il y a un an). Cette
volution conforte la banque centrale indienne (RBI) qui
a rduit ses taux de 25 pb dbut mars, aprs les avoir
abaisss de 25 pb en janvier.
Au Brsil, la situation conomique et les perspectives
restent faibles. Linflation demeure leve malgr la
poursuite du processus de durcissement montaire.
La croissance est affecte par des contraintes
persistantes au niveau de loffre intrieure, en particulier
dans linfrastructure, ainsi que par le durcissement des
conditions financires et la faiblesse persistante de la
confiance des entreprises et des consommateurs qui
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freinent la demande interne. Elle est galement affecte
par la dtrioration des termes de lchange, suite la
baisse des cours lexport des matires premires.
Les derniers indicateurs montrent une dgradation de la
conjoncture. Ainsi, la contraction de la production
industrielle sest confirme en mars (-3,5% aprs -9,4%
en fvrier). De mme, le repli de lactivit du secteur
priv sest accentu en avril, comme le signale lindice
PMI composite (44,2 aprs 47,0 en mars).
Linflation a atteint son plus haut niveau en dix ans pour
atteindre 8,2% en avril aprs 8,1% en mars (contre une
cible officielle de 4,5%). Dans ce sillage, la banque
centrale brsilienne a relev son taux directeur pour la
troisime fois cette anne de 50 pb pour le porter
13,25% fin avril, soit une hausse cumule de 600 pb
depuis avril 2013.
Les tensions inflationnistes persistantes, les faibles taux
dpargne et dinvestissement et la dtrioration des
comptes publics et des comptes extrieurs montrent les
limites du modle de croissance du Brsil, bas sur la
consommation prive et la dpense publique courante.
Matires premires : les prix de ptrole marquent
une remonte mais restent situs des niveaux bas,
dans un contexte dexcdent persistant de loffre
Les cours des produits nergtiques ont augment de
6% en avril, selon lindice calcul par la Banque
mondiale. En revanche, lindice des prix des produits
non nergtiques poursuit son repli, marquant une
baisse de 0,5% en avril. La baisse des cours des
produits alimentaires (-0,8%) et des fertilisants (-2,9%)
contraste, toutefois, avec le rebond de ceux des mtaux
de base (+1,7%) des mtaux prcieux (+1,5%).
Les prix du ptrole (Brent) se sont tablis 59 dollars le
baril en moyenne en avril, marquant une hausse de 6%
sur un mois et de 24% depuis janvier 2015. Les cours
ptroliers ont poursuivi leur hausse en mai pour franchir
les 65 dollars le baril, soutenus par une reprise de la
demande mondiale et par une baisse des forages aux
Etats-Unis. Toutefois, le march ptrolier reste marqu
par une offre abondante, suite la hausse de la
production des pays de lOPEP, en particulier lArabie
saoudite, lIraq et lIran.
Rappelons que les cours du Brent avaient chut 48
dollars en janvier, leur plus bas niveau depuis six ans,
perdant 57% de leur valeur depuis leur pic en juin 2014.
LAgence internationale dnergie prvoit une reprise
modre de la demande mondiale de ptrole en 2015
(+1,1 mbj aprs +0,7 mbj en 2014), du fait dune
demande faible en Chine, au Brsil, en Russie et dans
certains pays exportateurs de ptrole du Moyen-Orient.
Les prix du phosphate brut sont rests stables 115
dollars la tonne en avril, marquant, nanmoins, une
hausse de 6,5% en glissement annuel. Pour les cours
du DAP, ils ont enregistr 464 dollars la tonne en avril,
en baisse de 3,1% sur un mois et de 1,4% sur un an.
Sur les quatre premiers mois 2015, les prix du
phosphate brut et du DAP ont enregistr des hausses
respectives de 9,2% et 0,7% en glissement annuel.
En termes de perspectives, les cours des produits
phosphats seraient soutenus par la reprise de la
demande mondiale, en particulier de lInde. Toutefois, la
reprise pourrait tre freine par la persistance des
niveaux bas des prix de ptrole qui diminue la demande
des biocarburants.
Les prix des crales ont confirm leur tendance
baissire en avril 2015, dans un contexte marqu par
des disponibilits importantes et des perspectives de
rcoltes records pour la saison 2014/15.
Ainsi, les cours du bl tendre (SRW) ont recul de 4,2%
en avril pour stablir 210 dollars la tonne, portant leur
baisse 24% en glissement annuel. Pour les prix du
mas, ils ont baiss de 1,2% en avril pour stablir 172
dollars la tonne, portant leurs pertes 23% sur un an.
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Les cours mondiaux du sucre brut (ISA) ont atteint leur
plus bas niveau depuis six ans pour stablir 288
dollars la tonne en avril, marquant une baisse de 0,6%
sur un mois et de 26% depuis un an. Les pressions
baissires sur les prix sucriers sexpliquent par une
abondance de loffre dans les principaux pays
producteurs de sucre, dont le Brsil, lInde et lUnion
europenne, ainsi que par les niveaux bas des cours
ptroliers. En termes de perspectives, l'Organisation
internationale du sucre prvoit un surplus de l'offre de
sucre de 0,6 million de tonnes en 2014-2015 (aprs +2,6
Mt en 2013/14), soit la cinquime saison conscutive
dexcdent.
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CONTEXTE NATIONAL
Les derniers baromtres conjoncturels, notamment ceux
du commerce extrieur, reconfirment le dynamisme
ascendant des nouveaux secteurs contribution
grandissante la richesse conomique nationale et
loffre exportable. Pour sa part, la dynamique du secteur
agricole devrait impacter positivement les autres
secteurs de lconomie, notamment le commerce et le
transport, ainsi que le dveloppement de la demande
intrieure.
1. Croissance sectorielle
Ralisation dune campagne agricole record
La production prvisionnelle des trois crales
principales est estime 110 millions de quintaux au
titre de la campagne agricole 2014/2015, en
augmentation de 42 millions de quintaux par rapport la
campagne prcdente et de 13 millions par rapport la
campagne exceptionnelle 2012/2013, marquant ainsi un
niveau record dans l'histoire du Royaume. Par type de
crales, la production prvisionnelle du bl tendre est
value 55 millions de quintaux, soit 50% du total de
la rcolte cralire. La production de lorge est estime
32 millions de quintaux (soit prs de 30% de la
rcolte) et celle de bl dur 22 millions de quintaux (soit
20% de la rcolte).
Par ailleurs, afin de favoriser le bon droulement de la
collecte de la production nationale dans les meilleures
conditions possibles et permettre aux agriculteurs de
tirer le meilleur profit de la rcolte de bl tendre, le
Gouvernement a fix le prix rfrentiel 270
dirhams/quintal, rendu moulin, pour une qualit standard
et prvoit le maintien de la prime de magasinage de 2
dirham/quintal par quinzaine sur les achats de bl
tendre de la rcolte nationale 2015 dclars par les
organismes stockeurs et les coopratives durant la
priode de collecte primable qui est fixe cette anne
jusquau 15 septembre 2015. Cette prime sera servie
jusqu fin dcembre 2015 avec un taux dgressif du
stock primable de 7% par quinzaine au lieu de 12,5%
lanne dernire. Sur un autre plan, le Gouvernement a
adopt un dcret pour laugmentation du droit
dimportation 75% sur le bl tendre import partir du
01 mai 2015 jusqu fin octobre 2015, ce qui permettra
dassurer une protection convenable de la production
nationale.
Pour les autres filires, les perspectives sannoncent
globalement positives, en particulier pour llevage,
larboriculture et le marachage, bnficiant, dune part,
des prcipitations abondantes de lactuelle campagne et
des retenues apprciables au niveau des principaux
barrages du Royaume et, dautre part, de limpact de
loprationnalisation de plus en plus pousse du Plan
Maroc Vert.
Du ct des exportations du secteur agricole et de
lagroalimentaire, leur valeur sest apprcie de 8,7%
fin avril 2015 15,5 milliards de dirhams, impulse,
notamment, par la performance toujours favorable de
lindustrie alimentaire (+21,2% plus de 8,2 milliards de
dirhams).
Bon comportement du secteur de la pche au terme du
premier trimestre 2015
La bonne tenue du secteur de la pche ctire et
artisanal durant lanne 2014 se poursuit au terme du
premier trimestre 2015 avec une volution prononce de
la valeur de ses captures. En effet, le volume des
dbarquements de la pche ctire et artisanale sest
renforc de 3,6%, en glissement annuel, aprs la
consolidation de 8,9% fin 2014 et le recul 13,4% un an
plus tt. Cette volution est lier la consolidation du
volume des captures de poulpe de 114,1%, de sardine
de 2,7%, de grondin de 432.5% et des algues de
144,6%.
Du ct de la valeur de ces dbarquements, elle sest
booste de 28,1% en une anne, aprs le retrait de
18,2% un an plus tt, pour atteindre fin mars 2015 une
valeur totale de plus de 1,4 milliard de dirhams. Cette
bonne volution sest nourrie, essentiellement, du bon
comportement de la valeur des captures de
cphalopodes (+131,5%), soutenue par le bon
comportement du volume de leurs dbarquements et la
bonne tenue de leur prix moyen de vente (+12,8%).
Dans une moindre mesure, cette volution a t
conforte par laugmentation de la valeur des captures
de sardines de 3,5% et de celles de grondin de 210,5%,
tirant profit, essentiellement, de la bonne performance
de leur volume de dbarquements.
Activits secondaires
Dynamique globalement favorable de lactivit de lOCP
Lactivit du groupe OCP a enregistr un comportement
globalement favorable au titre du premier trimestre
2015, en rapport avec le bon comportement de lactivit
de production des drivs de phosphate, confirm par la
croissance soutenue de la valeur de ses ventes
ltranger fin avril 2015. En effet, le volume de
production des drivs de phosphate a enregistr un
renforcement de 11,3% fin mars 2015, aprs une
augmentation de 2% un an plus tt, en rapport avec
laccroissement du volume des engrais phosphats de
13,2% et de celui de lacide phosphorique de 8,8%.
Toutefois, cette volution a t attnue par le recul de
la production du phosphate roche de 12,3%, en
conscration de la politique de lOCP dajustement de
loffre sur le march international. A fin mars 2015, les
prix lexport de phosphate roche se sont apprcis, en
glissement annuel, de 26,6% et ceux des produits
drivs de 29,3%.
Suite ces volutions, la valeur des exportations du
groupe se sont consolides de 20% fin mars 2015,
plus de 9,6 milliards de dirhams, aprs un retrait de
7,1% au terme du premier trimestre de lanne 2014, en
lien avec le renforcement des exportations des produits
drivs de 27,7%, contre une baisse de celles du
phosphate roche de 5,6%. A fin avril 2015, les ventes
ltranger du groupe OCP se sont consolides de 19,7%
plus de 13,7 milliards de dirhams.
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Poursuite de la bonne tenue du secteur de lnergie
lectrique
Le volume de production de lnergie lectrique1 sest
raffermi de 8,3% au titre du premier trimestre 2015, en
rapport avec la progression de 4,5% durant le mois de
mars, de 12,3% au cours du mois de fvrier et de 8,6%
courant le mois de janvier 2015. Cette volution sest
nourrie de la performance de la production prive de
30,5%, aprs +25,9% fin mars 2014, qui a t
attnue par la contreperformance de la production
totale nette de lONEE de 21%. Cette volution sest
accompagne dun recul du volume des importations de
lnergie lectrique de 22,1% et dune amlioration du
volume des exportations de 8,3%, fin mars 2015,
donnant lieu une baisse du solde des changes
dnergie lectrique avec lEspagne et lAlgrie
(Importations-Exportations) de 23%, aprs +16,9% un
an plus tt.
De son ct, la consommation de lnergie lectrique
sest renforce de 1,5%, en une anne, durant le
premier trimestre 2015, aprs laugmentation de 3% au
titre de la mme priode de lanne passe, alimente
par la progression des ventes de lnergie de trs haute,
haute et moyenne tension de 1%, aprs +1,6% un an
plus tt, et de celles de lnergie de basse tension,
destine aux mnages, de 2,9% aprs +6,2% fin mars
2014.
Par ailleurs, lactivit de raffinage a poursuivi, fin mars
2015, sa tendance baissire enregistre lors des deux
derniers trimestres de lanne 2014, accusant un repli
du voume des entres la raffinerie de 45%, en
glissement annuel, plus de 1 million de tonnes, aprs
le bon comportement des deux premiers trimestres de
lanne 2014 (+31,1% au T1-2014 et +12% au T2-
2014).
1Y compris la production des projets dvelopps dans le cadre
de la loi 13-09 relative aux nergies renouvelables.
Dynamique positive du secteur du BTP
La bonne tenue des ventes de ciments se maintient fin
avril 2015 avec une progression de 1,4% en une anne,
aprs +0,6% au titre du premier trimestre 2015 et un
recul de 3,1% un an auparavant, conforte par le bon
comportement des ventes au mois davril (+3,4%) et du
mois de janvier 2015 (+5,6%). Par rgion, les principales
augmentations ont concern la rgion de Doukkala-
Abda (+31,8%), de Souss-Massa-Draa (+15,6%), de
Gharb-Cherarda-B.Hssen (+10,9%), de Tanger-Ttouan
(+2,5%), de Tadla-Azilal (+5,3%) et de Marrakech-
Tensift-Haouz (+2,5%).
Concernant les oprations de financement des activits
immobilires, lencours global des crdits attribus au
secteur immobilier sest renforc de 3,2%, en variation
annuelle, fin mars 2015 239,7 milliards de dirhams,
aprs +3,5% un an pass, en lien avec le comportement
favorable des crdits allous lhabitat (+5,6% aprs
+6,2% un an plus tt). En revanche, le volume des
crdits accords aux promoteurs immobiliers a
enregistr un recul de 3,8% aprs le retrait de 3,9% le
mois pass et de 3,5% un an auparavant. En ce qui
concerne les prts accords dans le cadre des fonds de
garantie FOGARIM et FOGALOGE, ils ont totalis fin
avril 2015 des montants de 769 et 473 millions de
dirhams, au profit de 4.672 et 1.884 bnficiaires,
respectivement.
Cette volution est en phase avec la progression du
volume de transactions des actifs immobiliers de 7,4%2,
en glissement annuel, durant le premier trimestre 2015,
en rapport avec la hausse des transactions des actifs
rsidentiels de 8,8%, des biens usage commercial de
7% et des actifs fonciers de 2,5%.
2 Daprs les derniers rsultats de lindice des prix des actifs
immobiliers publi par Bank Al-Maghreb.
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12
Du ct des prix de ces actifs, leur indice sest
lgrement accru au titre de la mme priode (+0,2%),
impuls, essentiellement, par laccroissement des prix
des biens fonciers de 0,4% qui a t attnu par le
retrait de ceux usage commercial et rsidentiel de
1,6% et de 0,1% respectivement.
Perspectives globalement favorables du secteur manufacturier
Aprs avoir cltur lanne 2014 sur une volution
positive, comme en tmoigne laccroissement de lindice
de production du secteur manufacturier de 0,9% au titre
de la mme priode, lactivit industrielle sannonce
relativement favorable au titre du premier trimestre
2015, comme il ressort des derniers rsultats de
lenqute de conjoncture de Bank Al-Maghreb auprs du
secteur manufacturier. En effet, selon ces rsultats, 70%
des industriels ont qualifi le climat des affaires de
normal avec un taux avoisinant 90% au niveau du
secteur agro-alimentaire et du secteur des industries
lectriques et lectroniques. Sur un autre plan, les
rsultats de la mme enqute ont affich une hausse de
lactivit dans lensemble des branches, courant le mois
de mars 2015, except pour les industries mcaniques
et mtallurgiques et de textile et cuir.
Concernant le Taux dUtilisation des Capacits de
production (TUC), il sest stabilis 66% par rapport au
mois prcdent, aprs stre apprci de 2 points
durant le mois de fvrier 2015 et une stagnation courant
le mois de janvier de la mme anne. Cette volution
sest nourrie dune augmentation de 3 points dans les
industries chimiques et para-chimiques, de 2 points
dans les industries lectriques et lectroniques et dune
quasi-stabilit dans les industries agro-alimentaires et
de textile et cuir, contre une diminution de 9 points dans
les industries mcaniques et mtallurgiques.
Pour le deuxime trimestre 2015, les industriels de
lensemble des branches dactivit anticipent une
amlioration de la production et des ventes, hormis les
industriels du secteur de la mcanique et de la
mtallurgie.
Activits tertiaires
Comportement modeste des activits touristiques
Le nombre des arrives touristiques la destination
marocaine a totalis plus de 1,9 million darrives au
titre du premier trimestre 2015, affichant un lger recul
de 0,5%, comparativement la mme priode de
lanne prcdente, aprs une hausse de 8,4% un an
auparavant. Ce recul sexplique, essentiellement, par le
retrait des arrives de touristes franais (-7,3%, soit
68% du volume du recul total des arrives des touristes
trangers fin mars 2015), aprs la hausse de 9,3% un
an plus tt. Dans le mme sillage, il y a lieu de signaler
lorientation la baisse de la tendance des dparts des
voyageurs franais, toutes destinations confondues,
durant le mois de mars, daprs le syndicat SNAV3 et
Atout France4, aprs avoir consacr les plus fortes
hausses au march franais durant les mois de janvier
et fvrier 2015. Par ailleurs, ce recul, enregistr pour la
destination marocaine, a t attnu par le
renforcement des arrives des touristes allemands de
18%, des touristes espagnols de 7% et des touristes
anglais de 6%.
Compte tenu de cette volution, le nombre des arrives
des touristes trangers sest repli fin mars 2015 de
5,8% aprs la consolidation de 10,4% un an pass,
contre un dynamisme de celui des MRE de 8,4%, aprs
+5,1% au terme du premier trimestre de lanne
coule.
Paralllement cette volution, le nombre de nuites
ralises dans les tablissements dhbergement
classs sest dprci en glissement annuel de 8,7%
durant la mme priode, en lien avec le recul des
nuites des non-rsidents de 13%, tir par le reflux des
nuites des touristes franais de 30,1% (soit une
contribution de plus de 80% au recul des nuites des
non-rsidents). Toutefois, ce retrait a t modr par la
croissance des nuites des rsidents de 4,6%.
En ce qui concerne les recettes touristiques, elles ont
accus une baisse de 5,4% fin avril 2015 16,3
milliards de dirhams, aprs +2,9% fin 2014 et +6,4%
un an pass.
Orientation globalement favorable du secteur des
tlcommunications
Au terme du premier trimestre 2015, le parc global de la
tlphonie mobile est rest quasiment inchang par
rapport la mme priode de lanne passe 43,4
millions dabonns avec un taux de pntration de
128,2%, aprs 132% fin mars 2014 et 121,5% fin
mars 2013. Par ailleurs le parc de la tlphonie fixe, situ
5,2% du parc global de la tlphonie, sest chiffr 2,4
millions dabonns, en rgression de 15,3%. Le parc
Internet, de son ct, continue sur sa lance, se
raffermissant de 61,5% aprs +57,3% fin mars 2014,
boostant son taux de pntration de 11 points par rapport
3Organisation nationale des professionnels du voyage en
France. 4Agence de dveloppement touristique de la France.
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Direction des Etudes et des Prvisions Financires
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lanne dernire pour stablir 30,5% aprs 19,5% un
an plus tt.
Secteur des tlcoms au Maroc : nouvelles perspectives lhorizon 2018 visant une nouvelle dynamique du
secteur
Daprs la dernire Note dOrientation Gnrale (NOG) pour le dveloppement du secteur des tlcommunications horizon 2018, publie le 10 avril 2015, les principaux objectifs chiffrs de la NOG prcdente ont t atteint, exception faite de celui concernant la croissance du chiffre daffaires du secteur qui a t influenc par la forte baisse des prix de la communication (-75% pour les prix de communications voix mobile au lieu dune prvision initiale de -40%), et ce, malgr la bonne tenue du parc de la tlphonie et des usages. En effet, daprs la mme note, le nombre total dabonns la tlphonie fixe et mobile sest tablie 47 millions fin 2014, en dpassement de lobjectif de 15 millions dabonns avec un taux de pntration de plus de 140%. Le nombre dabonns Internet a largement surpass les prvisions pour atteindre prs de 10 millions. Quant lusage, particulirement, voix mobile, il sest presque quintupl entre 2009 et 2014, passant de 10 plus de 47 milliards de minutes.
En vue de soutenir les efforts visant la gnralisation de laccs Internet haut et trs haut dbit toute la population, et dinscrire le secteur des tlcommunications dans une nouvelle dynamique de croissance positive, les axes de dveloppement du secteur relevs dans la nouvelle NOG lhorizon 2018, sarticulent autour de :
lencouragement de linvestissement et la consolidation du march national des tlcommunications,
la poursuite du dploiement effectif du Plan National pour le dveloppement du Haut et Trs Haut Dbit (PNHD),
le dveloppement et la mise en uvre de modles visant la mutualisation des infrastructures, ayant pour but de permettre la diversification des offres de services pour lensemble de la population, et
lactivation des leviers de rgulation permettant louverture effective la concurrence effective de certains segments du march des tlcommunications.
En matire dobjectifs chiffrs, la nouvelle NOG prvoit lhorizon 2018 :
La ralisation dun chiffre daffaires de lordre de 34 milliards de dirhams ;
Un parc dabonns la tlphonie mobile de 50 millions ;
Un parc dabonns la tlphonie fixe filaire de 2 millions dabonns ;
Plus de 22 millions dabonns Internet.
Du ct du trafic voix sortant global de la tlphonie, il
sest consolid de 3,1% fin mars 2015 un volume de
12,8 milliards de minutes, suite la consolidation du
trafic voix sortant de la tlphonie mobile de 4,2%. Cette
volution favorable continue de tirer profit de la
confirmation de la tendance baissire des prix moyens de
la communication (-8,8% au niveau de la tlphonie
mobile et -31,3% pour la facture moyenne mensuelle par
client de lInternet).
Evolution mitige de lactivit de transport
Au titre du premier trimestre 2015, lactivit de
transport arien a transcrit une lgre baisse de 0,5%
en glissement annuel, aprs la performance de 15,4%
courant la mme priode de lanne passe et de 4,8%
fin dcembre 2014. Cette volution a t tire,
essentiellement, par la contreperformance enregistre
au cours du mois de mars 2015 (-3,3%), aprs des
volutions positives en fvrier et en janvier 2015 (+1,4%
et +0,9% respectivement). Du ct du mouvement des
avions, il sest inscrit en hausse de 1,5% fin mars
2015, aprs +13,3% un an auparavant.
Lactivit du fret arien, quant elle, sest raffermie de
6,1% durant le premier trimestre 2015, affichant une
acclration par rapport la mme priode des deux
dernires annes, soit une hausse de 0,8% fin mars
2014 et de 1,9% fin mars 2013.
Quant lactivit portuaire, son volume global (y compris
le volume de lactivit de transbordement au port de
Tanger Med) sest inscrit en lger retrait de 2,7% fin
fvrier 2015, aprs la performance de +14,3% fin
2014, pour totaliser 16,7 millions de tonnes. Cette
volution est attribuable au recul du trafic national de
5,8%, aprs +12,3% un an auparavant, port par le repli
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Direction des Etudes et des Prvisions Financires
14
du trafic des importations de 7,7% et de celui des
exportations de 3,8% qui a t attnu par le
renforcement du volume de lactivit de cabotage de
8,8%. Du ct de lactivit de transbordement, elle
poursuit son orientation favorable, affichant une
amlioration de 5,7% comparativement fin fvrier
2014, aprs la consolidation de 32,7% un an plus tt.
2. Elments de la demande
Au niveau de la demande intrieure, la consommation
des mnages, soutenue par lvolution matrise des
prix la consommation (hausse de lindice des prix la
consommation de 1,5% au premier trimestre 2015),
devrait tirer profit de lvolution favorable des revenus
des mnages. Ceux-ci, bnficiant des impacts
favorables de la campagne agricole 2014/2015 (110
millions de quintaux de crales en plus de la bonne
tenue des autres filires) devraient traduire, galement,
le bon comportement des transferts des MRE (+7,3%
fin avril), des crdits la consommation (+11,3% fin
mars) et du march demploi qui a connu une cration
de 58.000 postes rmunrs au titre du premier
trimestre de lanne en cours.
Par ailleurs, le bon comportement des missions au titre
de linvestissement du budget de lEtat (+4,4% fin
mars 2015), des recettes des IDE (+7,5% fin avril
2015), de lencours des crdits lquipement (+5,9%
fin mars 2015) et de la valeur des importations des
biens dquipement (+6,5% fin avril 2015) augure
dune orientation positive de leffort dinvestissement en
2015.
Matrise de linflation
Lindice des prix la consommation (IPC) a enregistr
une stagnation durant le mois de mars 2015,
comparativement au mois prcdent. Cette stagnation
rsulte de la baisse de lIPC alimentaire de 0,4%, tire
par le retrait des prix des lgumes de 5,5% et du lait,
fromage et ufs de 0,6% qui a t attnu par
laccroissement des prix de fruits de 2,5% et des
viandes et poissons et fruits de mer de 0,5%. Sur un
autre plan, ce recul a t contrebalanc par
laugmentation de lindice des prix des produits non
alimentaires de 0,3%, porte par la progression des prix
des carburants de 9,2%.
En glissement annuel, le rythme de croissance de
lindice des prix la consommation a gard, fin mars
2015, le mme niveau enregistr le mois prcdent, soit
une progression de 1,5% aprs une augmentation de
0,4% un an auparavant. Cette lgre acclration tient
au retour la croissance de l'IPC alimentaire entam
partir du quatrime trimestre 2014 (+2% au T1-15, aprs
+0,1% au T4-14, -2,2% au T3-14, -1,6% au T2-14 et
-0,7% au T1-14), conjugu laccroissement de lIPC
non alimentaire de 1,1%, aprs +1,3% fin mars 2014,
en lien avec laugmentation des prix de logements, eau,
lectricit et autres combustibles de 5% contre le retrait
des prix de transport de 3% et de ceux de sant de
1,3%.
Pour ce qui est de lindice des prix la production des
industries manufacturires, il sest accru de 1,6%, en
variation mensuelle durant le mois de mars 2015, en
raison de laugmentation des prix la production du
secteur de cokfaction et raffinage de 19,6%, des
industries alimentaires de 0,2%, de celles de
lhabillement de 0,4% et de celle de la fabrication de
produits en caoutchouc et en plastique de 0,5%. En
revanche, les principales baisses ont t enregistres
au niveau des secteurs de la fabrication de produits
mtalliques, lexclusion des machines et des
quipements (-0,7%), de la mtallurgie (-0,1%) et de la
fabrication des quipements lectriques (-0,2%). Quant
lindice des prix la production des secteurs des
Industries extractives et de la production et distribution
dlectricit et deau, il est rest quasiment inchang
comparativement au mois de fvrier 2015.
Au terme du premier trimestre 2015, lindice des prix la
production manufacturire sest repli de 5,9% en une
anne, aprs -2,8% fin dcembre 2014 et -3,2% un
an pass, en rapport, essentiellement, avec la baisse
des prix de la Cokfaction et raffinage de 39,1% et de
l'industrie chimique de 8,3%. A son tour, lindice des prix
la production du secteur des Industries extractives
sest contract de 0,2%. Quant celui de la Production
et distribution dlectricit et de la Production et
distribution deau, il a progress de 6,8% et de 12,3%
respectivement.
Repli du chmage au premier trimestre 2015
Entre les premiers trimestres 2014 et 2015, lconomie
nationale a cr 58.000 nouveaux postes demploi
rmunrs, dont 49.000 nouveaux postes ont profit au
milieu urbain et 24.000 au milieu rural. Lemploi non
rmunr, compos, principalement, daides familiales
raison de prs de 98%, a enregistr, quant lui, un
recul de 31.000 postes lors de ce trimestre, recouvrant
la perte de 4.000 postes dans les villes et de 27.000
dans les zones rurales. Compte tenu de cette volution,
le nombre demplois crs, tous types confondus, a
port sur 27.000 nouveaux postes au titre du premier
trimestre 2015, rsultant dun gain de 45.000 nouveaux
-
Direction des Etudes et des Prvisions Financires
15
postes dans les villes, contre une perte de 18.000
postes dans le monde rural.
Cette volution a rsult de la cration nette de 14.000
postes au niveau du secteur de l'agriculture, fort et
pche, de 9.000 postes dans le secteur de lindustrie y
compris lartisanat et de 4.000 postes dans celui des
services. Du ct du secteur du BTP, son niveau
demploi est rest quasiment inchang comparativement
au premier trimestre 2014.
Du ct du chmage, son taux sest repli de 0,3 point,
comparativement au premier trimestre 2014, 9,9%,
soit un recul de 34.000 chmeurs (12.000 dans les villes
et 22.000 en milieu rural), tir par la diminution du taux
de chmage de 0,3 point dans les villes 14,3% et de
0,4 point dans le milieu rural 4,7%. Les plus fortes
baisses ont t enregistres, notamment, parmi les
adultes gs de 35 44 ans (-1 point) et les personnes
nayant aucun diplme (-0,5 point).
Par ailleurs, les taux de chmage parmi les diplms et
les jeunes gs de 15 24 ans demeurent,
particulirement, importants. En effet, alors quil se situe
4,7% parmi les personnes sans diplme, le taux de
chmage slve 16% parmi ceux ayant un diplme de
niveau moyen5 (au niveau desquels ce taux est de
24,3% pour les diplms de la qualification
professionnelle) et 19,9% parmi les dtenteurs dun
diplme de niveau suprieur6 (avec un taux de 22,1%
pour les laurats des facults). Parmi les jeunes gs
5 Les diplmes de niveau moyen regroupent les certificats de
l'enseignement primaire, ceux du secondaire collgial et les diplmes de qualification ou de spcialisation professionnelle. 6 Les diplmes de niveau suprieur regroupent les
baccalaurats, les diplmes de techniciens ou de techniciens spcialiss et les diplmes d'enseignement suprieur (facults, grandes coles et instituts).
de 15 24 ans, ce taux est de 21,3% avec un taux de
39,1% parmi les citadins dentre eux.
3. Echanges extrieurs
Au terme des quatre premiers mois de 2015, le dficit
commercial sest allg, en glissement annuel, de
27,5% ou de 19,1 milliards de dirhams pour stablir
50,2 milliards de dirhams. En outre, le taux de
couverture des importations par les exportations des
biens sest amlior de 9,4 points pour stablir 58,8%.
Cette volution sexplique par la hausse de la valeur des
exportations (+6%), conjugue la baisse des
importations (-11%).
Hausse des exportations, bnficiant du bon
comportement des ventes de phosphates et drivs et
du secteur de lautomobile
A fin avril 2015, la valeur des exportations a augment,
en glissement annuel, de 6% pour atteindre 71,8
milliards de dirhams. Cette volution est attribuable au
raffermissement des exportations de phosphate et
drivs et de celles des secteurs de lautomobile et de
lagriculture et agroalimentaire .
Les ventes ltranger de phosphates et drivs se
sont apprcies de 19,7% pour atteindre 13,7 milliards
de dirhams fin avril 2015 aprs des baisses de 11,9%
fin avril 2014 et de 14,6% fin avril 2013, amliorant
ainsi leur part dans le total des exportations 19,1%
aprs 16,9% lanne dernire.
De leur ct, les exportations du secteur automobile
ont augment de 12,6% pour stablir 15,9 milliards de
dirhams, constituant ainsi le premier poste des
exportations avec une part de 22,1% aprs 20,8%
lanne prcdente. Cette volution a bnfici,
notamment, du raffermissement des exportations de
lactivit de construction de 19,2% 8,2 milliards de
dirhams et de celles du segment cblage de 4,9% 6,4
milliards.
En outre, les exportations du secteur de lagriculture et
agroalimentaire ont augment de 8,7% par rapport
fin avril 2014 pour slever 15,5 milliards de dirhams,
soit 21,6% des exportations totales. Cette volution a
rsult, essentiellement, de la hausse des exportations
de lindustrie alimentaire de 21,2% 8,2 milliards de
dirhams, tandis que celles de la branche agriculture,
sylviculture, chasse se sont replies de 7,3% 5,7
milliards de dirhams.
Les exportations du secteur du textile et cuir, quant--
elles, ont enregistr une lgre hausse de 0,4% par
rapport fin avril 2014 pour stablir 11,5 milliards de
60,4 65,1 66,5 69,3 50,2
48,6% 48,8% 48,2%49,4%
58,8%
40%
42%
44%
46%
48%
50%
52%
54%
56%
58%
60%
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Fin avr-11 Fin avr-12 Fin avr-13 Fin avr-14 Fin avr-15M
illia
rds D
H
Evolution du dficit commercial et du taux de couverture
Dficit commercial Taux de couverture (chelle droite)
Source: OC, Elaboration DEPF
-
Direction des Etudes et des Prvisions Financires
16
dirhams, soit 16% des exportations totales. Cette
volution a rsult de leffet conjugu de laccroissement
des exportations des vtements confectionns de 1,2%
7,1 milliards de dirhams et du recul de celles des
articles de bonneterie de 3,9% 2,3 milliards de
dirhams et dans une moindre mesure, de celles des
chaussures de 0,5% un milliard de dirhams.
En revanche, les exportations des autres secteurs se
sont replies, notamment, celles des secteurs de
laronautique (-1,6% 2,5 milliards de dirhams), de
llectronique (-0,5% 2,6 milliards) et de lindustrie
pharmaceutique (-4,1% 347 millions de dirhams).
Recul des importations, occasionn, particulirement,
par le repli de la facture nergtique
A fin avril 2015, la valeur des importations a recul par
rapport lanne prcdente de 11% pour se chiffrer
122 milliards de dirhams. Cette volution a dcoul
essentiellement du repli des importations des produits
nergtiques et dans une moindre mesure de celles des
produits alimentaires, tandis que les importations des
biens dquipements, des produits bruts et des demi-
produits se sont raffermies.
La facture nergtique sest replie fin avril 2015 de
40% pour stablir 20,9 milliards de dirhams. Ainsi, la
part des produits nergtiques dans le total des
importations a recul 17,1% aprs 25,4% lanne
prcdente. Cette volution est en lien avec la baisse
des importations de lhuile brute de ptrole , de
gas-oils et fuel-oils et de gaz de ptrole et autres
hydrocarbures respectivement de 64%, 40,1% et
29,3% pour atteindre 4,3, 6,9 et 5,1 milliards de
dirhams. En volume, les importations des produits
nergtiques ont recul de 10,7%.
En outre, les importations des produits alimentaires
ont recul de 16,1% pour se chiffrer 15 milliards de
dirhams, en rapport, particulirement, avec la baisse
des importations de crales de 25,9%. En volume, ces
dernires se sont replies de 21,3%.
De leur ct, les importations des produits finis de
consommation ont baiss de 5% pour ressortir 22
milliards de dirhams, notamment, les importations des
voitures de tourisme (-14,7% 3 milliards de dirhams).
En revanche, les importations des biens finis
dquipement se sont raffermies de 6,5% pour
atteindre 29,2 milliards de dirhams, en raison des
acquisitions davions pour un montant de 2,8 milliards
de dirhams.
De mme, les importations des demi-produits ont
augment de 1,9% pour atteindre 28,2 milliards de
dirhams, notamment, les importations des produits
chimiques et de lammoniac qui ont augment
respectivement de 15,6% et 23,3% 3,2 et 1,3 milliards
de dirhams.
Pour leur part, les importations des produits bruts se
sont raffermies de 12,2% pour stablir 6,7 milliards de
dirhams, particulirement, les importations de soufres
bruts et non raffins qui se sont accrues de 36,4% 1,9
milliard de dirhams.
Amlioration des recettes des IDE et de celles des MRE
Concernant les autres flux financiers, ils ont t
marqus par la hausse du flux des IDE de 12,2% pour
atteindre 8,6 milliards de dirhams, recouvrant une
augmentation des recettes de 7,5% 10,5 milliards de
dirhams et un recul des dpenses de 9,6% 1,9 milliard
de dirhams. De leur ct, les transferts des MRE se sont
amliors de 7,3% pour atteindre 19,4 milliards de
dirhams. En revanche, les recettes voyages ont recul
par rapport fin avril 2014 de 5,4% pour stablir 16,3
milliards de dirhams.
4. Finances publiques (hors TVA des Collectivits
Locales)
La situation des charges et ressources du Trsor fin
mars 2015 a t marque par lallgement du dficit
budgtaire comparativement lanne prcdente.
Cette volution sexplique par lamlioration des recettes
ordinaires, particulirement, dans leur composante non
fiscale, conjugue au repli des dpenses ordinaires, en
relation, notamment, avec la baisse de la charge de
compensation.
Evolution et excution favorables des recettes
ordinaires
Au terme du premier trimestre de 2015, lexcution des
recettes ordinaires sest effectue en ligne avec les
prvisions initiales de la loi de finances, enregistrant un
taux de ralisation de 25,2%. Les recettes fiscales,
principale composante de ces recettes, ont t
excutes hauteur de 26,1%. Ce rsultat recouvre :
la ralisation de 27,8% des recettes des impts directs
prvus dans la Loi de Finances, suite la
concrtisation de 30,4% des prvisions des recettes
de lIS et de 25,7% des recettes de lIR,
11,516,9%
14,321,1%
11,416,9%
14,120,8%
2,63,9%
2,53,7%
11,016,3%
13,719,1%
15,521,6%
11,516,0%
15,922,1%
2,63,6%
2,53,4%
9,813,7%
Evolution sectorielle des exportations fin avril(strucure et valeur en milliards de dirhams)
Phosphates et drivs
Automobile
Elctronique
Aronautique
Source: OC, Elaboration DEPF
Industrie pharma
Autres
2014
2015
Textile et cuir
Agriculture et agroalimentaire
17,913,1%
23,216,9%
34,825,4%
27,620,2%
6,04,4%
27,420,0%
15,012,3%
22,018,0%
20,917,1%28,2
23,1%
6,75,5%
29,223,9%
Evolution des importations par principaux produits fin avril(strucure et valeur en milliards de dirhams)
Biens d'quipement
Demi-produits
Produits alimentaires
Energie et lubrifiants
Biens de consommation
Produits bruts
Source: OC, Elaboration DEPF
2014
2015
-
Direction des Etudes et des Prvisions Financires
17
la ralisation de 23,2% des impts indirects,
recouvrant la concrtisation de 23% des prvisions
des recettes de la TVA et de 23,6% des recettes des
TIC,
la ralisation de 32,1% des prvisions au titre des
droits denregistrement et de timbre, et
lexcution de 27,6% des prvisions initiales des droits
de douane.
Le taux dexcution des recettes non fiscales a atteint
20,3%, recouvrant la concrtisation de 21,8% des
recettes de monopoles et la ralisation de 19,6% des
autres recettes non fiscales7.
En termes dvolution, les recettes ordinaires ont
augment, en glissement annuel, de 2,8% pour stablir
54,4 milliards de dirhams fin mars 2015. Cette
volution est attribuable, essentiellement, la hausse
des recettes non fiscales, alors que les recettes fiscales
ont quasiment stagn.
Les recettes fiscales ont enregistr une lgre hausse
de 0,4% par rapport fin mars 2014 pour atteindre 48,2
milliards de dirhams. Cette volution recouvre leffet
conjoint de laugmentation des recettes des droits de
douane, de lenregistrement et timbre et dans une
moindre mesure, des impts directs, et le repli des
recettes des impts indirects.
Les recettes des impts directs ont enregistr une
lgre hausse par rapport fin mars 2014 de 0,5% pour
atteindre 22,7 milliards de dirhams. Cette volution est
imputable, essentiellement, la hausse des recettes de
lIR de 6,1% 9,4 milliards de dirhams, provenant en
totalit de lIR retenu la source sur les salaires,
attnue par le recul des recettes de lIS de 3% 13
milliards de dirhams. La baisse de ces dernires
sexplique particulirement par le fait que lanne 2014
avait enregistr la rentre de recettes exceptionnelles
lies notamment la cession de la Centrale Laitire.
Sagissant des recettes relatives aux droits
denregistrement et de timbre, elles se sont apprcies
de 8,9% pour atteindre 4,8 milliards de dirhams. De
mme, les recettes perues au titre des droits de
7 Cette rubrique comprend diffrentes recettes dont notamment
celles du domaine, de fonds de concours, des recettes en attnuation des dpenses, de la redevance gazoduc et des intrts sur placements et avances.
douane ont augment de 9,2% pour atteindre 2 milliards
de dirhams.
En revanche, les recettes des impts indirects se sont
replies de 2,6% par rapport fin mars 2014 pour
stablir 18,7 milliards de dirhams. Cette volution est
en relation avec la baisse des recettes des TIC et dans
une moindre mesure, de celles de la TVA.
Les recettes des TIC ont recul de 6,4% 5,8 milliards
de dirhams, sous leffet du recul des recettes des TIC
sur les tabacs manufacturs de 7,7% 1,9 milliard de
dirhams et de celles des TIC sur les produits
nergtiques de 6,1% 3,5 milliards de dirhams. De
leur ct, les recettes de la TVA ont enregistr une
lgre baisse de 0,8% pour stablir 12,9 milliards de
dirhams, recouvrant le recul des recettes de la TVA
limportation de 5,8% 7,5 milliards de dirhams et la
hausse de celles de la TVA intrieure de 7,3% 5,4
milliards de dirhams.
Les recettes non fiscales8 ont augment, en glissement
annuel, de 32,5% pour stablir 5,8 milliards de
dirhams fin mars 2015. Cette volution est attribuable,
essentiellement, au raffermissement des recettes de
monopoles qui sont passes de 299 millions de dirhams
fin mars 2014 2,1 milliards de dirhams fin mars
2015, provenant pour lessentiel de lOCP (1 milliard de
dirhams), de Bank Al-Maghrib (363 millions de dirhams),
de lONDA (300 millions), de Marsa Maroc (250 millions)
et de lOffice des changes (100 millions). En revanche,
les autres recettes non fiscales ont recul de 8,9% 3,7
milliards de dirhams, sous leffet de la ralisation fin
mars 2015 de seulement 84 millions de dirhams au titre
de dons reus des pays du CCG contre 2,1 milliards de
dirhams fin mars 2014, conjugue lapprciation des
recettes en attnuation des dpenses de la dette,
passant de 572 millions de dirhams 2,1 milliards de
dirhams et des fonds de concours (425 millions de
dirhams contre 72 millions).
Repli des dpenses ordinaires en lien, notamment, avec
le recul de la charge de compensation
Corroborant les prvisions initiales de la loi de finances,
le taux dexcution des dpenses ordinaires sest tabli
8 Cette rubrique comprend diffrentes recettes dont notamment
celles du domaine, de fonds de concours, des recettes en attnuation des dpenses, de la redevance gazoduc et des intrts sur placements et avances.
42,8
36,5
56,2
24,6
7,3
14,913,09,4
12,9
5,82,0
4,8
0
10
20
30
40
50
60
I.S
I.R
T.V
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C
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do
uan
e
Enre
gist
rem
en
t e
tti
mb
re
Mill
iard
s D
H
Excution des principales recettes fiscales
LF 2015 Fin mars-15
Source: MEF, Elaboration DEPF
2,7%
1,5%
-0,1%
-0,3%
0,3%
-1,0%
0,4%
0,8%
-2% -1% 0% 1% 2% 3%
Impts directs
Impts indirects
Droits de douane
Enregistrement et timbre
Contributions l'volution des recettes fiscales
Fin mars-15 Fin mars-14
Source: MEF, Elaboration DEPF
-
Direction des Etudes et des Prvisions Financires
18
24,4% fin mars 2015, couvrant la ralisation de
25,2% des dpenses de personnel, de 26,8% des
dpenses des autres biens et services, de 23% des
dpenses affrentes aux intrts de la dette et de 15,9%
de la charge prvue de compensation.
Quant leur volution fin mars 2015, les dpenses
ordinaires se sont replies, en glissement annuel, de
7,4% pour stablir 52,1 milliards de dirhams. Cette
volution sexplique, essentiellement, par la baisse de la
charge de compensation, contrebalanant les hausses
enregistres par les dpenses des biens et services et
par celles des intrts de la dette.
La charge de compensation a recul, en glissement
annuel, de 64,4% pour se chiffrer 3,6 milliards de
dirhams9 fin mars 2015. Ainsi, Leur part dans le total
des dpenses ordinaires sest contracte 7% contre
18,2% fin mars 2014. Cette volution est imputable
leffet de la dcompensation de lessence et du fuel N2
partir du 16 janvier 2014 et de la dcompensation totale
du gasoil en janvier 2015.
En revanche, les dpenses de biens et services se sont
accrues de 5,7% pour atteindre 42,4 milliards de
dirhams, recouvrant la lgre hausse des dpenses de
personnel de 0,5% 26,6 milliards de dirhams et
laccroissement des dpenses des autres biens et
services de 15,8% 15,8 milliards de dirhams, en lien
avec la hausse des transferts au profit de la CMR (2,7
milliards de dirhams contre 1,9 milliard), aux divers
Entreprises et Etablissements Publics (5,3 milliards de
dirhams contre 4,6 milliards) et aux comptes spciaux
du Trsor (808 millions de dirhams contre 490 millions).
En outre, les charges en intrts de la dette ont
augment de 2,2% pour stablir 6,1 milliards de
dirhams, sous leffet conjoint de la hausse de celles de
la dette intrieure de 3,7% 5,5 milliards de dirhams et
le repli de celles de la dette extrieure de 9% 602
millions de dirhams.
9 Il sagit des charges dues et non des paiements.
Concernant les dpenses d'investissement, elles ont
atteint 16,9 milliards de dirhams, en hausse de 4,4% en
glissement annuel. Par rapport aux prvisions initiales,
elles se sont ralises hauteur de 34,3%.
Allgement du dficit budgtaire
Tenant compte dun solde excdentaire des comptes
spciaux du Trsor de 6,2 milliards de dirhams10
, la
situation des charges et ressources du Trsor fin mars
2015 a dgag un dficit budgtaire de 8,5 milliards de
dirhams contre 18,4 milliards un an auparavant, soit un
allgement denviron 10 milliards de dirhams. Eu gard
la baisse du stock des arrirs de paiement de 6,5
milliards de dirhams par rapport fin dcembre 2014, le
besoin de financement du Trsor a avoisin 15 milliards
de dirhams. Pour combler ce besoin, le Trsor a eu
recours au financement intrieur pour un montant de
16,9 milliards de dirhams, compte tenu dun flux net
extrieur ngatif de 1,9 milliard de dirhams.
5. Financement de lconomie
Amlioration de la croissance de la masse montaire en
lien avec lacclration du rythme de progression des
rserves internationales nettes
A fin mars 2015, la masse montaire (M3) a enregistr
une lgre hausse, en glissement mensuel, de 0,5%
1074,2 milliards de dirhams. Cette volution a rsult de
laugmentation des crances sur lconomie et des
crances nettes sur ladministration centrale, tandis que
les rserves internationales nettes ont recul.
En glissement annuel, la masse montaire a maintenu
le mme rythme daccroissement que le mois prcdent,
soit +7,2%, toutefois en acclration comparativement
celui enregistr lanne prcdente (+3,5%). Cette
volution a dcoul de lamlioration du rythme de
progression des rserves internationales nettes, alors
que celui des crances sur lconomie ainsi que celui
des crances nettes sur ladministration centrale ont
dclr.
10 Les dons CCG ont t reclasss parmi les recettes non
fiscales.
105,5
58,9
26,6 22,926,615,8
6,1 3,60
20
40
60
80
100
120
Per
son
nel
Au
tres
bie
ns
et s
ervi
ces
Det
te p
ub
liqu
e
Co
mp
ensa
tio
n
Mill
iard
s D
H
Excution des dpenses ordinaires
LF 2015 Fin mars-15
Source MEF, Elaboration DEPF
0,7%
2,2%
0,1%
-0,7%
0,2%
3,8%
0,2%
-11,7%
-14% -12% -10% -8% -6% -4% -2% 0% 2% 4% 6%
Personnel
Autres biens et services
Dette publique
Compensation
Contributions l'volution des dpenses ordinaires
Fin mars-15 Fin mars-14
Source: MEF, Elaboration DEPF
-
Direction des Etudes et des Prvisions Financires
19
Les rserves internationales nettes11 ont enregistr un
lger recul, en glissement mensuel, de 0,2% pour se
chiffrer 182 milliards de dirhams, soit lquivalent de 5
mois et 13 jours dimportations de biens et services
contre 4 mois et 10 jours fin mars 2014. En glissement
annuel, le taux daccroissement des rserves
internationales nettes sest amlior, stablissant
+21,2% (+31,8 milliards de dirhams) aprs +4,8% (+6,9
milliards) fin mars 2014 et +20,5% (+31,1 milliards) le
mois prcdent.
A fin avril 2015, les rserves internationales nettes ont
augment, en glissement mensuel, de 4,9% et de 17,1%
en glissement annuel pour stablir 190,9 milliards de
dirhams. Cette volution est en relation, notamment,
avec lencaissement, d'un montant de 1 milliard de
dollars correspondant l'mission par lOCP d'un
emprunt obligataire l'international.
Les crances sur lconomie ont enregistr une lgre
hausse, en glissement mensuel, de 0,2% pour stablir
879,1 milliards de dirhams. Cette volution dcoule de
leffet conjugu de la baisse, par rapport au mois
prcdent, des dtentions de titres par les Autres
Institutions de Dpt (AID) de 4%, et la hausse des
crdits bancaires de 0,6% pour atteindre 758,3 milliards
de dirhams. Lvolution de ces derniers recouvre la
hausse des crdits caractre financier (+5,2%), des
crdits lquipement (+0,9%), des crdits la
consommation (+0,7%) et des crdits lhabitat
(+0,6%), et la baisse des facilits de trsorerie (-0,9%)
11 Ce sont les avoirs officiels de rserve nets des engagements
court terme de BAM envers les non-rsidents. Il sagit des avoirs extrieurs la disposition immdiate et sous le contrle effectif de BAM, constitus de lor montaire, des monnaies trangres, des dpts et Titres inclus dans les rserves officielles, de la position de rserve au FMI et des avoirs en DTS.
et des crdits aux promoteurs immobiliers (-0,6%).
Sagissant des crances en souffrance, elles ont
enregistr une lgre baisse, en glissement mensuel, de
0,3% aprs une lgre hausse de 0,9% le mois
antrieur.
En glissement annuel, le taux de progression des
crances sur lconomie a dclr pour stablir
+3,8% (+32,5 milliards de dirhams) aprs +5,3% (+44,1
milliards) le mois prcdent et +5,4% (+43,2 milliards)
fin mars 2014. Cette volution est attribuable
essentiellement au ralentissement du rythme de
progression, en glissement annuel, des crdits
bancaires qui est pass +2,9% (+21,5 milliards de
dirhams) aprs +4,1% (+29,5 milliards) fin fvrier 2015
et +5,3% (+37,1 milliards) fin mars 2014.
Par objet conomique, lvolution des crdits bancaires
recouvre le recul des crdits caractre financier de 4%
aprs une hausse de 16,3% lanne dernire. Les
crdits limmobilier, quant--eux, ont relativement
dclr, enregistrant une hausse de 3,2% aprs +3,5%
un an auparavant, alors que les facilits de trsorerie
ont maintenu le mme rythme dvolution que lanne
prcdente, soit +0,2%. En revanche, les taux
daccroissement des crdits lquipement et de ceux
la consommation se sont amliors, passant
respectivement de +1,6% et +1,9% fin mars 2014
+5,9% et +11,3% fin mars 2015. Sagissant des
crances en souffrance, elles se sont accrues de 13,1%,
en ralentissement par rapport laugmentation
enregistre lanne dernire (+24,1%).
Les crances nettes des institutions de dpt sur
ladministration centrale (AC)12 ont augment, en
glissement mensuel, de 3,4% pour atteindre 152,4
milliards de dirhams. En glissement annuel, ces
crances ont augment de 2,8%, aprs la premire
hausse depuis fin juillet 2014 enregistre fin fvrier
2015 (+0,5%), contre une augmentation de 6,2% lanne
prcdente. Cette volution recouvre la diminution de la
position nette du Trsor auprs de BAM et la quasi-
stagnation des recours du Trsor aux Autres Institutions
de Dpts (AID) (+0,2%) aprs une augmentation de
12,1% fin mars 2014.
12 Ladministration centrale comprend lEtat et les
tablissements publics dadministration centrale dont la comptence stend sur la totalit du territoire conomique.
-4%
-2%
0%
2%
4%
6%
8%
10%
Fin mars-11 Fin mars-12 Fin mars-13 Fin mars-14 Fin mars-15
Contributions des principales contreparties la croissance de M3 (glissement annuel)
Crances sur l'conomie Crances nettes des ID sur l'AC Rserves internationales nettes
Source : BAM, Elaboration DEPF
-1,1
12,9
1,1
13,6
-5,8
3,6 0,8
-0,4
1,5 3,3 2,0
-0,3 -0,4
150,2
177,8
182,8 182,0
120
130
140
150
160
170
180
190
-6
-2
2
6
10
14
mar
s-1
4
avr.
-14
mai
-14
juin
-14
juil.
-14
ao
t-1
4
sep
t.-1
4
oct
.-1
4
no
v.-1
4
dc
.-14
jan
v.-1
5
fvr
.-1
5
mar
s-1
5
Mill
iard
s D
H
Mill
iard
s D
H
Evolution des rserves internationales nettes
variation mensuelle Rserves internationales nettes
Source: BAM, Elaboration DEPF
171,823,3%
136,318,5%
232,231,5%
40,25,5%
109,914,9%
46,36,3%
172,122,7%
144,419,0%
239,731,6%
44,85,9%
104,913,8%
52,46,9%
Evolution des crdits bancaires fin mars(strucure et valeur en milliards de dirhams)
crdits de trsorerie
Crances diverses sur la clientle
Crdits immobiliers
Crdits l'quipement
Source: BAM, Elaboration DEPF
2014