NC 219 mai 2015

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  <  Sommaire Vue d’ensemble 1 Environnement international 4 Contexte national 10 1. Croissance sectorielle 2. Eléments de la demande 3. Echanges extérieurs 4. Finances publiques 5. Financement de l’économie Direction des Etudes et des Prévisions Financières Ministère de l’Economie et des Finances Quartier administratif, Entrée D, Rabat- Chellah Tél. : 05.37. 67.74.15/16 Fax : 05.37.67.75.33 E-mail : [email protected] ces.gov.ma Note d e C on oncture Direction des Etudes et des Prévisions Financières 219 Mai 2015  VUE D’ENSEMBLE  A mélior at ion s ig ni fi cativ e des éch ang es extér ieu rs à la faveur du dyn amis me de l’économie nationale La croissance de l’économie mondiale se poursuit à un rythme soutenu, dans un contexte marqué par des niveaux bas des cours de pétrole et par des conditions financières propices. Pour la zone euro, la croissance économique s’est renforcée début 2015, confirmant le scénario d’une reprise progressive. Ainsi, le PIB de la zone euro s’est accru de 0,4% au premier trimestre 2015 après 0,3% au quatrième trimestre 2014. La croissance s’est accélérée, notamment, en France (0,6% au T1 après 0% au T4), en Espagne (0,9% après 0,7%) et en Italie (0,3% après 0%). En revanche, l’économie allemande marque un net ralentissement (0,3% après 0,7%).  A ce rythme, la croissance dans la zone euro s’est avérée plus forte comparativement aux Etats -Unis (0,1% après 0,5%) et au Royaume-Uni (0,3% après 0,6%). Les indicateurs conjoncturels signalent une poursuite de la reprise économique européenne, avec de bonnes performances de l’Espagne . La reprise est soutenue par des niveaux relativement bas des prix du pétrole, de l’euro et des taux d’intérêt . La mise en place du programme d’assouplissement quantitatif de la BCE contribue également à stimuler l’économie de la région.  Aux Etats-Unis, l’économie américaine a confirmé son ralentissement au premier trimestre 2015, avec une croissance de 0,2% en rythme annualisé après 2,2% au quatrième trimestre 2014. L’activité a été affectée par une vague de froid hivernal et par une forte appréciation du dollar qui a pénalisé les exportations. Toutefois, les perspectives de croissance restent solides, soutenues par la robustesse de la consommation privée en ligne avec le repli du taux de chômage qui atteint son plus bas niveau depuis sept ans (5,4% en avril contre 5,5% en mars et 6,3% un an auparavant). Au Japon, après une stagnation en 2014, l’activité devrait se redresser graduellement en 2015. La reprise bénéficie du report de la hausse de la TVA initialement prévue pour octobre 2015 ainsi que de la dépréciation du yen qui soutient la compétitivité des exportations nipponnes. Pour les économies émergentes , les derniers indicateurs PMI signalent une poursuite de l’expansion de l’activité globale en Inde, un ralentissement en Chine et une forte dégradation au Brésil. L’activité semble se stabiliser en Russie après une forte détérioration début 2015. Les cours du pétrole (Brent) ont enregistré un net rebond pour s’établir à environ 65 dollars le baril début mai contre près de 59 dollars en moyenne en avril et 56 dollars en mars, soutenus par une reprise de la demande mondiale et par une baisse des forages aux Etats-Unis.   A u Maroc , les derniers baromètres conjoncturels reconfirment le dynamisme ascendant des nouveaux secteurs à contribution grandissante à la richesse économique nationale et à l’offre exportable.  Au niveau du  s ecteur pri mair e, la campagne agricole 2014/2015 serait marquée par une production céréalière record de 110 millions de quintaux sous l’effet des bonnes conditions climatiques et de l’amélioration, en glissement annuel, de l’utilisation des semences certifiées (+6,5%), de l’utilisation des engrais (+8,3%) et des superficies emblavées (+27%). Pour les autres filières, les perspectives s’annoncent globalement positives, en particulier pour l’élevage, l’arboriculture et le maraîchage, bénéficiant  à la fois des précipitations abondantes de l’actuelle campagne et des retenues appréciables au niveau des principaux barrages du Royaume. Concernant le secteur de la pêche, il y a lieu de noter l’évolution positive de la production de la pêche côtière et artisanale avec une progression de 3,6% en volume et de 28,1% en valeur à fin mars 2015.

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    Sommaire

    Vue densemble 1

    Environnement

    international 4

    Contexte national 10

    1. Croissance sectorielle

    2. Elments de la demande

    3. Echanges extrieurs

    4. Finances publiques

    5. Financement de lconomie

    Direction des Etudes et des Prvisions

    Financires

    Ministre de lEconomie et des

    Finances

    Quartier administratif, Entre D, Rabat-

    Chellah

    Tl. : 05.37. 67.74.15/16

    Fax : 05.37.67.75.33

    E-mail : [email protected]

    Note de Conjoncture

    Version provisoire Direction des Etudes et des

    Prvisions Financires

    N219 Mai 2015

    VUE DENSEMBLE

    Amlioration significative des changes extrieurs la faveur du dynamisme de

    lconomie nationale

    La croissance de lconomie mondiale se poursuit un rythme soutenu, dans un contexte

    marqu par des niveaux bas des cours de ptrole et par des conditions financires propices.

    Pour la zone euro, la croissance conomique sest renforce dbut 2015, confirmant le scnario

    dune reprise progressive. Ainsi, le PIB de la zone euro sest accru de 0,4% au premier trimestre

    2015 aprs 0,3% au quatrime trimestre 2014. La croissance sest acclre, notamment, en

    France (0,6% au T1 aprs 0% au T4), en Espagne (0,9% aprs 0,7%) et en Italie (0,3% aprs 0%).

    En revanche, lconomie allemande marque un net ralentissement (0,3% aprs 0,7%). A ce

    rythme, la croissance dans la zone euro sest avre plus forte comparativement aux Etats-Unis

    (0,1% aprs 0,5%) et au Royaume-Uni (0,3% aprs 0,6%).

    Les indicateurs conjoncturels signalent une poursuite de la reprise conomique europenne, avec

    de bonnes performances de lEspagne. La reprise est soutenue par des niveaux relativement bas

    des prix du ptrole, de leuro et des taux dintrt. La mise en place du programme

    dassouplissement quantitatif de la BCE contribue galement stimuler lconomie de la rgion.

    Aux Etats-Unis, lconomie amricaine a confirm son ralentissement au premier trimestre 2015,

    avec une croissance de 0,2% en rythme annualis aprs 2,2% au quatrime trimestre 2014.

    Lactivit a t affecte par une vague de froid hivernal et par une forte apprciation du dollar qui a

    pnalis les exportations. Toutefois, les perspectives de croissance restent solides, soutenues par

    la robustesse de la consommation prive en ligne avec le repli du taux de chmage qui atteint son

    plus bas niveau depuis sept ans (5,4% en avril contre 5,5% en mars et 6,3% un an auparavant).

    Au Japon, aprs une stagnation en 2014, lactivit devrait se redresser graduellement en 2015. La

    reprise bnficie du report de la hausse de la TVA initialement prvue pour octobre 2015 ainsi que

    de la dprciation du yen qui soutient la comptitivit des exportations nipponnes.

    Pour les conomies mergentes, les derniers indicateurs PMI signalent une poursuite de

    lexpansion de lactivit globale en Inde, un ralentissement en Chine et une forte dgradation au

    Brsil. Lactivit semble se stabiliser en Russie aprs une forte dtrioration dbut 2015.

    Les cours du ptrole (Brent) ont enregistr un net rebond pour stablir environ 65 dollars le

    baril dbut mai contre prs de 59 dollars en moyenne en avril et 56 dollars en mars, soutenus par

    une reprise de la demande mondiale et par une baisse des forages aux Etats-Unis.

    Au Maroc, les derniers baromtres conjoncturels reconfirment le dynamisme ascendant des

    nouveaux secteurs contribution grandissante la richesse conomique nationale et loffre

    exportable.

    Au niveau du secteur primaire, la campagne agricole 2014/2015 serait marque par une

    production cralire record de 110 millions de quintaux sous leffet des bonnes conditions

    climatiques et de lamlioration, en glissement annuel, de lutilisation des semences certifies

    (+6,5%), de lutilisation des engrais (+8,3%) et des superficies emblaves (+27%). Pour les autres

    filires, les perspectives sannoncent globalement positives, en particulier pour llevage,

    larboriculture et le marachage, bnficiant la fois des prcipitations abondantes de lactuelle

    campagne et des retenues apprciables au niveau des principaux barrages du Royaume.

    Concernant le secteur de la pche, il y a lieu de noter lvolution positive de la production de la

    pche ctire et artisanale avec une progression de 3,6% en volume et de 28,1% en valeur fin

    mars 2015.

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    Au niveau du secteur secondaire, lactivit du btiment et travaux publics poursuit son volution positive comme en

    atteste la progression des ventes de ciment de 1,4% fin avril 2015. La production et la consommation de lnergie

    lectrique ont affich une hausse de 8,3% et de 1,5%, respectivement, au titre du premier trimestre 2015. Pour le secteur

    minier, le groupe OCP a choisi daugmenter sa production des drivs de phosphate de 11,3% au dpens de sa

    production de phosphate roche quil a rduite de 12,3% fin mars 2015. Par ailleurs, lactivit lexport du groupe a

    gnr prs de 13,7 milliards de dirhams de recettes fin avril 2015, en hausse de 19,7% en glissement annuel.

    Sagissant de lactivit industrielle, les oprateurs, interrogs dans le cadre de lenqute de conjoncture de Bank Al-

    Maghrib dans le secteur, ont constat une amlioration de lactivit dans lensemble des branches, lexception des

    industries mcaniques et mtallurgiques et textile et cuir durant le mois de mars avec une stabilit du Taux

    dUtilisation des Capacits de production son niveau de fvrier (66%). Pour les trois prochains mois, ces industriels

    anticipent une amlioration de la production et des ventes dans lensemble des branches, lexception de la branche

    relative la mcanique et la mtallurgie.

    Pour ce qui est du secteur tertiaire, le premier trimestre de lanne en cours sest caractris par une volution ngative

    des indicateurs touristiques, impacts, essentiellement, par la contreperformance du march franais. Selon le

    Dpartement du Tourisme, les arrives touristiques, les nuites ralises dans les tablissements dhbergement classs

    ainsi que les recettes de voyage ont accus des replis respectifs de 0,5%, de 8,7% et de 5% fin mars 2015. Les

    activits des tlcommunications ont, pour leur part, affich un comportement mitig au premier trimestre 2015,

    influences, notamment, par larrive maturit du secteur avec un taux de pntration mobile de 128% fin mars 2015 et

    une saturation des frquences 3G. Le parc de la tlphonie a accus une lgre baisse de 0,9%, recouvrant une

    stagnation du parc de la tlphonie mobile et une baisse de celui du fixe de 15,3%. Toutefois, cette contreperformance a

    t compense par le dveloppement notable du parc internet (+61,5%) et par lvolution toujours positive du trafic voix

    sortant de la tlphonie (+3,1%).

    Au niveau de la demande intrieure, la consommation des mnages, soutenue par lvolution matrise des prix la

    consommation (hausse de lindice des prix la consommation de 1,5% au premier trimestre 2015), devrait tirer profit de

    lvolution favorable des revenus des mnages. Ceux-ci, bnficiant des impacts favorables de la campagne agricole

    2014/2015 (110 millions de quintaux de crales en plus de la bonne tenue des autres filires), devraient traduire,

    galement, le bon comportement des transferts des MRE (+7,3% fin avril), des crdits la consommation (+11,3% fin

    mars) et du march demploi qui a connu une cration de 58.000 postes rmunrs au titre du premier trimestre de lanne

    en cours. Par ailleurs, le bon comportement des missions au titre de linvestissement du budget de lEtat (+4,4% fin

    mars 2015), des recettes des IDE (+7,5% fin avril 2015), de lencours des crdits lquipement (+5,9% fin mars 2015)

    et de la valeur des importations des biens dquipement (+6,5% fin avril 2015) augure dune orientation positive de

    leffort dinvestissement en 2015.

    Les changes extrieurs ont enregistr, fin avril 2015, un allgement du dficit commercial de 27,5% 50,2 milliards

    de dirhams, et une amlioration du taux de couverture de 9,4 points 58,8%. Cette volution sexplique par la hausse de

    la valeur des exportations de 6% 71,8 milliards de dirhams, conjugue la baisse des importations de 11% 122

    milliards de dirhams. Lamlioration des exportations est en relation avec le redressement des ventes ltranger de

    phosphates et drivs de 19,7% (aprs des baisses de 11,9% fin avril 2014 et de 14,6% fin avril 2013), ainsi quavec la

    bonne tenue des exportations des secteurs de lautomobile (+12,6%) et de lagriculture et agro-alimentaire (+8,7%). Quant

    au repli des importations, il sexplique, essentiellement, par le recul des importations des produits nergtiques de 40% en

    valeur et de 10,7% en volume, et dans une moindre mesure, par la baisse de celles des produits alimentaires de 16,1%,

    notamment les crales (-25,9% en valeur et -21,3% en volume). Par ailleurs, la structure des importations atteste dun

    dynamisme avr de lactivit conomique dans la mesure o des hausses ont t enregistres par les importations des

    biens dquipement (+6,5%), des demi-produits (+1,9%) et des produits bruts (+12,2%). Sagissant des flux financiers, ils

    ont t marqus par le raffermissement des recettes des IDE de 7,5% 10,5 milliards de dirhams, ainsi que par

    lamlioration des transferts des MRE de 7,3% 19,4 milliards de dirhams, tandis que les recettes de voyages ont recul

    de 5,4% 16,3 milliards de dirhams.

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    La situation des charges et ressources du Trsor fin mars 2015 fait ressortir un allgement du dficit budgtaire

    denviron 10 milliards de dirhams pour atteindre 8,5 milliards. Cette volution a rsult de leffet conjoint de lamlioration des

    recettes ordinaires et du repli des dpenses ordinaires. En ligne avec les prvisions initiales de la loi de finances, les recettes

    ordinaires ont t ralises hauteur de 25,2% et ont enregistr une hausse, en glissement annuel, de 2,8% 54,4 milliards

    de dirhams, en relation, essentiellement, avec la hausse des recettes non fiscales. Ces dernires ont augment, en

    glissement annuel, de 32,5% 5,8 milliards de dirhams suite, essentiellement, au raffermissement des recettes de

    monopoles qui sont passes de 299 millions de dirhams fin mars 2014 2,1 milliards de dirhams fin mars 2015. Quant

    aux recettes fiscales, elles ont enregistr une lgre hausse de 0,4% 48,2 milliards de dirhams. Cette volution recouvre

    leffet conjoint de laugmentation des recettes des droits de douane (+9,2%), de lenregistrement et timbre (+8,9%) et dans

    une moindre mesure, des impts directs (+0,5%), et le repli des recettes des impts indirects (-2,6%). Corroborant les

    prvisions initiales de la loi de finances, les dpenses ordinaires ont t excutes hauteur de 24,4% et ont recul de 7,4%

    52,1 milliards de dirhams. Cette volution sexplique, essentiellement, par la baisse de la charge de compensation de

    64,4% 3,6 milliards de dirhams, contrebalanant les hausses enregistres par les dpenses des biens et services (+5,7%)

    et par celles des intrts de la dette (+2,2%). De leur ct, les dpenses dinvestissement ont augment de 4,4% 16,9

    milliards de dirhams, soit un taux de ralisation de 34,3%.

    La masse montaire a augment, en glissement annuel, de 7,2% fin mars 2015, soit le mme taux enregistr le mois

    prcdent, toutefois, en acclration par rapport lanne prcdente (+3,5%). Cette volution a dcoul, essentiellement,

    de lamlioration du taux daccroissement des rserves internationales nettes qui ont augment de 21,2% 182 milliards de

    dirhams aprs une hausse de 4,8% un an auparavant. Elles ont reprsent lquivalent de 5 mois et 13 jours dimportations

    de biens et services contre 4 mois et 10 jours fin mars 2014. En revanche, les crdits bancaires ont ralenti, enregistrant un

    accroissement, en glissement annuel, de 2,9% 758,3 milliards de dirhams aprs une hausse de 5,3% lanne prcdente.

    Cette volution recouvre, particulirement, le recul des crdits caractre financier de 4% aprs une hausse de 16,3%. Les

    crdits limmobilier, quant--eux, ont relativement dclr, enregistrant une hausse de 3,2% aprs +3,5% un an

    auparavant. Cependant, les taux daccroissement des crdits lquipement et de ceux la consommation se sont

    amliors, passant respectivement de +1,6% et +1,9% fin mars 2014 +5,9% et +11,3% fin mars 2015. De mme, les

    crances nettes des institutions de dpt sur ladministration centrale ont dclr, enregistrant une hausse de 2,8% 152,4

    milliards de dirhams aprs +6,2% lanne prcdente. Cette volution recouvre la diminution de la position nette du Trsor

    auprs de BAM et la quasi-stagnation de ses recours aux Autres Institutions de Dpt.

    Au niveau du march interbancaire, le dficit moyen de la liquidit bancaire sest allg au cours du mois davril

    comparativement au mois prcdent en raison de limpact expansif des facteurs autonomes de liquidit, notamment celui

    induit par laugmentation des rserves nettes de change de Bank Al-Magrhib. De ce fait, Bank Al-Maghrib a rduit ses

    interventions pour linjection de la liquidit, essentiellement, travers les avances 7 jours sur appels doffre, dont le volume

    moyen sest tabli 25 milliards de dirhams aprs 27,3 milliards le mois prcdent. La Banque Centrale est intervenue,

    galement, travers les oprations de prts garantis 1 an dont lencours sest tabli 16 milliards de dirhams fin avril

    2015. Sagissant du taux interbancaire moyen pondr, il a volu des niveaux proches du taux directeur pour stablir en

    moyenne 2,50%, enregistrant une lgre baisse dun point de base par rapport au mois de mars 2015.

    Au niveau du march primaire des bons du Trsor, les leves brutes du Trsor au titre du mois davril 2015 ont recul, en

    glissement mensuel, de 6,8% 8,7 milliards de dirhams. Ces leves ont t marques par la poursuite de lapprciation du

    recours du Trsor aux maturits courtes qui ont reprsent 81% des leves du mois contre 74,3% le mois prcdent. Au

    terme des quatre premiers mois de 2015, les leves brutes du Trsor ont totalis 43,9 milliards de dirhams, en baisse de

    21,6% par rapport fin avril 2014, orientes principalement vers le court terme dont la part sest raffermie, passant de 6,3%

    fin avril 2014 46%, alors que celles du moyen terme et du long terme se sont replies, stablissant respectivement

    28,4% et 25,6% aprs 35,9% et 57,9% un an auparavant. Quant aux remboursements du Trsor, ils ont recul, en

    glissement annuel, de 35,3% 26,6 milliards. Compte tenu de ces volutions, lencours des bons du Trsor mis par

    adjudication sest apprci, par rapport fin dcembre 2014, de 4,1% 443,4 milliards de dirhams. Concernant lvolution

    des taux moyens pondrs primaires des bons du Trsor, ils ont poursuivi leur augmentation entame en mars 2015,

    enregistrant des hausses, en glissement mensuel, compris entre 7 pb et 29 pb, lexception du taux des bons 30 ans qui a

    stagn 5%.

    Les indicateurs de la Bourse de Casablanca ont poursuivi au cours du mois davril 2015 leur tendance baissire entame

    partir du 10 mars 2015. Les indices MASI et MADEX ont recul respectivement de 3,2% et 3,4% par rapport fin mars 2015,

    ramenant leur performance par rapport fin dcembre 2014 +3,3% et +3,9% aprs +6,8% et +7,5% fin mars 2015. Au

    niveau sectoriel, parmi les 22 secteurs reprsents la cote de la Bourse de Casablanca, seulement 4 secteurs ont

    enregistr des performances positives par rapport fin mars 2015. Les indices des secteurs du BTP, des banques, des

    tlcommunications et de limmobilier, les quatre premires capitalisations, se sont replis respectivement de 5,7%, 3,4%,

    3,1% et 0,6%. De son ct, la capitalisation boursire a recul par rapport fin mars 2015 de 3,2%, alors quelle demeure en

    hausse de 3,5% par rapport fin dcembre 2014 pour stablir 501,3 milliards de dirhams. Le volume global des

    transactions ralis au titre du mois davril 2015 a recul, en glissement mensuel, de 58% 2 milliards de dirhams. Au terme

    des quatre premiers mois de 2015, ce volume a quasiment stagn, en glissement annuel, 13,6 milliards de dirhams.

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    4

    ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL

    Etats-Unis : net ralentissement de la croissance

    dbut 2015, mais les perspectives restent robustes

    Lconomie amricaine a confirm son ralentissement

    au premier trimestre 2015, avec une croissance de 0,2%

    en rythme annualis aprs 2,2% au quatrime trimestre

    2014. Lactivit a t affecte par une vague de froid

    hivernal et par une forte apprciation du dollar qui a

    pnalis les exportations.

    Les donnes conjoncturelles rcentes sont dcevantes.

    Ainsi, la production industrielle a recul pour le

    cinquime mois conscutif en avril (-0,3% aprs -0,3%

    en mars), affecte par la baisse de la production

    ptrolire.

    La croissance de lactivit manufacturire est reste

    modre en avril, comme le montre lindice PMI (ISM)

    (51,5 aprs 51,5 en mars). En revanche, la croissance

    de lactivit non manufacturire sest acclre en avril

    (57,8 aprs 56,5).

    Lconomie amricaine a cr 223.000 emplois nets en

    avril contre 85.000 postes en mars. Le taux de chmage

    a recul son plus bas niveau depuis sept ans (5,4% en

    avril contre 5,5% en mars et 6,3% un an auparavant).

    La confiance des consommateurs marque une nette

    baisse en mai. Ainsi, lindice Reuters/Michigan a recul

    88,6 contre 95,9 en avril, se situant bien en dessous

    de son plus haut de 11 ans atteint en janvier (98,1).

    En termes de perspectives, la croissance amricaine

    reste robuste, soutenue par une demande interne ferme.

    La croissance du PIB devrait atteindre 3,1% en 2015

    aprs 2,4% en 2014, selon les prvisions du FMI.

    Zone euro : la croissance sest acclre au premier

    trimestre 2015, soutenue par des niveaux bas des

    prix du ptrole, de leuro et des taux dintrt

    La croissance conomique de la zone euro sest

    renforce dbut 2015, confirmant le scnario dune

    reprise progressive.

    Ainsi, le PIB de la zone euro sest accru de 0,4% au

    premier trimestre 2015 aprs 0,3% au quatrime

    trimestre 2014. La croissance sest acclre,

    notamment, en France (0,6% au T1 aprs 0% au T4),

    en Espagne (0,9% aprs 0,7%) et en Italie (0,3% aprs

    0%). En revanche, lconomie allemande marque un net

    ralentissement (0,3% aprs 0,7%).

    A ce rythme, la croissance dans la zone euro sest

    avre plus forte comparativement aux Etats-Unis (0,1%

    aprs 0,5%) et au Royaume-Uni (0,3% aprs 0,6%).

    Les perspectives conomiques europennes continuent

    de samliorer, refltant lincidence favorable des bas

    niveaux des prix du ptrole et des taux dintrt,

    laffaiblissement du taux de change effectif de leuro et

    les effets des mesures dassouplissement montaire.

    Les prvisions de croissance de la zone euro sont

    rvises la hausse. Ainsi, le FMI table sur une hausse

    du PIB de 1,5% en 2015 et de 1,6% en 2016 (contre des

    projections de 1,2% et 1,4% en janvier). La reprise

    devrait se renforcer dans les principaux pays membres,

    en particulier la France (1,2% en 2015 aprs 0,4% en

    2014) et lEspagne (2,5% aprs 1,4%).

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    5

    Les indicateurs conjoncturels confirment le

    redressement de lactivit dans la zone euro dbut

    2015. Ainsi, lactivit du secteur priv poursuit sa

    croissance un rythme soutenu, comme le montre

    lindice PMI composite (53,9 en avril aprs 54,0 en

    mars). La croissance de lactivit globale sest

    renforce, notamment, en Espagne (59,1 aprs 56,9) et

    en Italie (53,9 aprs 52,4). Elle se poursuit un rythme

    ralenti en Allemagne (54,1 aprs 55,4) et en France

    (50,6 aprs 51,5).

    La confiance conomique dans la zone euro reste

    ferme. L'indicateur du sentiment conomique (ESI) de la

    Commission europenne a enregistr une lgre baisse

    en avril aprs quatre mois conscutif de hausse (-0,2

    point 103,7), restant situ en dessus de sa moyenne

    de longue priode. Parmi les principales conomies de

    la zone, l'indice composite a augment en Espagne

    (+1,3 point), rest inchang en Italie mais a baiss en

    France (-1,4) et en Allemagne (-0,6). Le repli de la

    confiance en avril est relativement plus marqu pour les

    consommateurs (-0,9).

    Le taux de chmage dans la zone euro est reste stable

    pour le deuxime mois conscutif en mars ( 11,3%

    contre 11,7% un an auparavant). Parmi les principaux

    pays de la zone euro, le taux de chmage est rest

    inchang en Allemagne ( 4,7%) et en France (10,6%),

    augment en Italie (+0,3 point 13%) et baiss en

    Espagne (-0,1 point 23,0%).

    La mise en place des mesures dassouplissement

    quantitatif par la BCE devrait contribuer stimuler

    lconomie de la zone euro et contenir les pressions

    dflationnistes. En effet, la BCE a commenc le 9 mars

    de racheter des titres du secteur public. Son programme

    vise le rachat de dettes prives et publiques de 60

    milliards deuros par mois jusquen septembre 2016 au

    plus tt, soit une injection programme dau moins 1100

    milliards deuros.

    Le taux d'inflation de la zone euro est rest stable en

    avril aprs quatre mois de chiffres ngatifs (0,0% aprs -

    0,1% en mars). La BCE cible un taux proche de 2%.

    Dans ce sillage, l'euro a enregistr un rebond face au

    dollar, port 1,14 dollar le 14 mai 2015, en hausse de

    8% sur un mois. La monnaie unique avait atteint en avril

    son plus bas niveau depuis 2003, marquant une baisse

    de 24% depuis son pic en mai 2014. Malgr la remonte

    rcente, l'euro reste situer des niveaux historiquement

    bas, contribuant ainsi au soutien de la comptitivit des

    exportations europennes.

    En France, le PIB a rebondi de 0,6% au premier

    trimestre 2015 aprs une stagnation au quatrime

    trimestre 2014, soutenu par les effets favorables de la

    baisse de leuro et du prix du ptrole.

    Dans ce contexte, le FMI a rvis la hausse ses

    prvisions de la croissance franaise et table dsormais

    sur une progression de 1,2% en 2015 et de 1,5% en

    2016, aprs une reprise modre de 0,2% en 2014.

    Pour le deuxime trimestre 2015, la croissance de

    lconomie franaise devrait ralentir 0,3%, selon les

    estimations de lInsee et de la Banque de France.

    Ainsi, la croissance de lactivit globale du secteur priv

    a ralenti en avril, comme le montre lindice PMI

    composite (50,6 en avril aprs 51,5 en mars).

    En revanche, lindicateur synthtique du climat des

    affaires dans lindustrie manufacturire sest nettement

    amlior en avril (+2 points 101) pour atteindre son

    plus haut niveau depuis septembre 2011. Lindice de

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    6

    confiance des consommateurs sest galement amlior

    en avril (+1 point 94), marquant son plus haut niveau

    depuis janvier 2010. Il reste, toutefois, situ en dessous

    de sa moyenne historique de longue priode.

    En Espagne, la croissance conomique sest acclre

    au premier trimestre 2015 pour enregistrer 0,9% aprs

    de 0,7% au trimestre prcdent.

    Les perspectives conomiques sont encourageantes

    pour 2015, avec une croissance attendue 2,5% aprs

    1,4% en 2014, selon les prvisions du FMI. Elle est

    porte par le regain de la demande interne, en lien avec

    lamlioration des conditions financires, la hausse de

    confiance, le redressement du march de lemploi et les

    niveaux bas des prix du ptrole.

    Le taux de chmage poursuit sa baisse mais reste

    encore lev (23,0% en mars aprs 23,1% en fvrier et

    25,1% un an auparavant).

    Globalement, les indicateurs conjoncturels restent

    favorables. La croissance de lactivit du secteur priv

    sest acclre en avril pour atteindre son rythme le plus

    rapide depuis novembre 2006, comme le signale lindice

    PMI composite (59,1 aprs 56,9 en mars).

    La baisse du niveau gnral des prix continue (-0,6% en

    avril aprs -0,7% en mars), permettant des gains de

    comptitivit de lconomie, mais une dflation

    prolonge compliquerait la rduction de la dette.

    Japon : perspectives de reprise conomique

    graduelle, avec des dfis budgtaires persistants

    La reprise de lconomie nippone devrait se renforcer

    graduellement en 2015, soutenue par la baisse des prix

    du ptrole et le maintien de la politique

    dassouplissement montaire. Elle bnficierait aussi du

    report de la seconde hausse de la TVA initialement

    prvue pour octobre 2015.

    Le FMI a relev sa prvision de croissance du PIB

    nippon pour 2015 de 0,4 point pour la porter 1,0%.

    Lconomie nippone devrait ainsi sortir de la priode du

    marasme suivant le relvement de la TVA en avril 2014.

    Lconomie japonaise avait marqu une lgre

    contraction en 2014 (-0,1% aprs 1,6% en 2013),

    affecte par la hausse de la TVA en avril. Elle est,

    toutefois, sortie de la rcession au quatrime trimestre,

    avec un rebond du PIB de 1,5% en rythme annualis.

    Les derniers indicateurs savrent globalement mitigs.

    La production industrielle marque un nouveau repli en

    mars (-0,8%) aprs un net recul en fvrier (-3,1%).

    Lindicateur concident du climat des affaires affiche une

    nouvelle baisse en mars (-1,2 point 109,5). Par

    ailleurs, lindice de confiance des consommateurs

    enregistre une lgre baisse en avril (-0,2 point 41,5)

    aprs quatre mois conscutifs de hausse.

    Le taux dinflation sest tabli 2,3% en mars contre

    2,2% en fvrier, en ligne avec lobjectif de la banque

    centrale du Japon (BoJ) qui devrait maintenir son

    programme dassouplissement montaire quantitatif.

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    7

    Pays mergents : La croissance ralentie en Chine et

    le spectre de rcession au Brsil et en Russie

    contrastent avec la vigueur de lconomie indienne

    En Chine, le ralentissement de lconomie sest

    confirm dbut 2014. La croissance du PIB a enregistr

    7,0% au premier trimestre aprs 7,3% au quatrime

    trimestre 2014, soit son plus faible rythme de

    progression depuis 2009.

    Les autorits continuent de rquilibrer lconomie, tout

    en pilotant son ralentissement et en rduisant les excs

    du systme financier, pour revenir progressivement

    une trajectoire de croissance plus soutenable.

    Les perspectives de la croissance savrent

    historiquement modres, avec 6,8% pour 2015 et 6,3%

    pour 2016, selon les prvisions du FMI. En 2014,

    lconomie chinoise a marqu son plus faible rythme de

    croissance depuis 1990, soit 7,4% aprs 7,7% en 2013.

    Les donnes conjoncturelles signalent un essoufflement

    de la croissance chinoise. Ainsi, la croissance de la

    production industrielle reste modre (5,9% en avril

    aprs 5,6% en mars et 8,7% il y a un an).

    Lactivit globale du secteur priv poursuit sa hausse

    un rythme ralenti, comme le montre lindice PMI

    composite (51,3 en avril aprs 51,8 en mars). En

    particulier, lactivit manufacturire marque une

    contraction (48,9 aprs 49,6 en mars).

    Dans un contexte de faiblesse de la croissance

    conomique et du taux d'inflation (1,5% en avril contre

    1,8% il y a un an), la banque centrale chinoise (PBOC) a

    abaiss son taux directeur de 25 pb 5,1% dbut mai,

    aprs lavoir rduit de 25 pb en fvrier et de 40 pb en

    novembre dernier.

    En Inde, lconomie confirme son entre dans un cycle

    dexpansion rapide, aprs avoir enregistr une

    croissance robuste de 7,5% au quatrime trimestre

    2014 et de 7,2% pour lensemble de lanne.

    Les perspectives conomiques restent favorables, dans

    un contexte marqu par lamlioration des termes de

    l'change, suite la baisse des prix du ptrole, et par

    une relance de lactivit industrielle et d'investissement.

    La reprise bnficie des rformes visant lamlioration

    du climat des affaires. Le FMI prvoit une croissance du

    PIB indien de 7,5% en 2015 aprs 7,2% en 2014. L'Inde

    devrait ainsi rattraper la Chine, pour devenir l'conomie

    qui affiche la plus forte croissance parmi les grands

    pays au monde.

    Les derniers indicateurs haute frquence restent

    globalement robustes. Ainsi, la croissance de lactivit

    du secteur priv se poursuit un rythme solide, comme

    le montre lindice PMI composite (52,5 en avril aprs

    53,2 en mars).

    L'inflation indienne reste relativement contenue (4,9 en

    avril aprs 5,3% en mars contre 8,7% il y a un an). Cette

    volution conforte la banque centrale indienne (RBI) qui

    a rduit ses taux de 25 pb dbut mars, aprs les avoir

    abaisss de 25 pb en janvier.

    Au Brsil, la situation conomique et les perspectives

    restent faibles. Linflation demeure leve malgr la

    poursuite du processus de durcissement montaire.

    La croissance est affecte par des contraintes

    persistantes au niveau de loffre intrieure, en particulier

    dans linfrastructure, ainsi que par le durcissement des

    conditions financires et la faiblesse persistante de la

    confiance des entreprises et des consommateurs qui

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    8

    freinent la demande interne. Elle est galement affecte

    par la dtrioration des termes de lchange, suite la

    baisse des cours lexport des matires premires.

    Les derniers indicateurs montrent une dgradation de la

    conjoncture. Ainsi, la contraction de la production

    industrielle sest confirme en mars (-3,5% aprs -9,4%

    en fvrier). De mme, le repli de lactivit du secteur

    priv sest accentu en avril, comme le signale lindice

    PMI composite (44,2 aprs 47,0 en mars).

    Linflation a atteint son plus haut niveau en dix ans pour

    atteindre 8,2% en avril aprs 8,1% en mars (contre une

    cible officielle de 4,5%). Dans ce sillage, la banque

    centrale brsilienne a relev son taux directeur pour la

    troisime fois cette anne de 50 pb pour le porter

    13,25% fin avril, soit une hausse cumule de 600 pb

    depuis avril 2013.

    Les tensions inflationnistes persistantes, les faibles taux

    dpargne et dinvestissement et la dtrioration des

    comptes publics et des comptes extrieurs montrent les

    limites du modle de croissance du Brsil, bas sur la

    consommation prive et la dpense publique courante.

    Matires premires : les prix de ptrole marquent

    une remonte mais restent situs des niveaux bas,

    dans un contexte dexcdent persistant de loffre

    Les cours des produits nergtiques ont augment de

    6% en avril, selon lindice calcul par la Banque

    mondiale. En revanche, lindice des prix des produits

    non nergtiques poursuit son repli, marquant une

    baisse de 0,5% en avril. La baisse des cours des

    produits alimentaires (-0,8%) et des fertilisants (-2,9%)

    contraste, toutefois, avec le rebond de ceux des mtaux

    de base (+1,7%) des mtaux prcieux (+1,5%).

    Les prix du ptrole (Brent) se sont tablis 59 dollars le

    baril en moyenne en avril, marquant une hausse de 6%

    sur un mois et de 24% depuis janvier 2015. Les cours

    ptroliers ont poursuivi leur hausse en mai pour franchir

    les 65 dollars le baril, soutenus par une reprise de la

    demande mondiale et par une baisse des forages aux

    Etats-Unis. Toutefois, le march ptrolier reste marqu

    par une offre abondante, suite la hausse de la

    production des pays de lOPEP, en particulier lArabie

    saoudite, lIraq et lIran.

    Rappelons que les cours du Brent avaient chut 48

    dollars en janvier, leur plus bas niveau depuis six ans,

    perdant 57% de leur valeur depuis leur pic en juin 2014.

    LAgence internationale dnergie prvoit une reprise

    modre de la demande mondiale de ptrole en 2015

    (+1,1 mbj aprs +0,7 mbj en 2014), du fait dune

    demande faible en Chine, au Brsil, en Russie et dans

    certains pays exportateurs de ptrole du Moyen-Orient.

    Les prix du phosphate brut sont rests stables 115

    dollars la tonne en avril, marquant, nanmoins, une

    hausse de 6,5% en glissement annuel. Pour les cours

    du DAP, ils ont enregistr 464 dollars la tonne en avril,

    en baisse de 3,1% sur un mois et de 1,4% sur un an.

    Sur les quatre premiers mois 2015, les prix du

    phosphate brut et du DAP ont enregistr des hausses

    respectives de 9,2% et 0,7% en glissement annuel.

    En termes de perspectives, les cours des produits

    phosphats seraient soutenus par la reprise de la

    demande mondiale, en particulier de lInde. Toutefois, la

    reprise pourrait tre freine par la persistance des

    niveaux bas des prix de ptrole qui diminue la demande

    des biocarburants.

    Les prix des crales ont confirm leur tendance

    baissire en avril 2015, dans un contexte marqu par

    des disponibilits importantes et des perspectives de

    rcoltes records pour la saison 2014/15.

    Ainsi, les cours du bl tendre (SRW) ont recul de 4,2%

    en avril pour stablir 210 dollars la tonne, portant leur

    baisse 24% en glissement annuel. Pour les prix du

    mas, ils ont baiss de 1,2% en avril pour stablir 172

    dollars la tonne, portant leurs pertes 23% sur un an.

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    9

    Les cours mondiaux du sucre brut (ISA) ont atteint leur

    plus bas niveau depuis six ans pour stablir 288

    dollars la tonne en avril, marquant une baisse de 0,6%

    sur un mois et de 26% depuis un an. Les pressions

    baissires sur les prix sucriers sexpliquent par une

    abondance de loffre dans les principaux pays

    producteurs de sucre, dont le Brsil, lInde et lUnion

    europenne, ainsi que par les niveaux bas des cours

    ptroliers. En termes de perspectives, l'Organisation

    internationale du sucre prvoit un surplus de l'offre de

    sucre de 0,6 million de tonnes en 2014-2015 (aprs +2,6

    Mt en 2013/14), soit la cinquime saison conscutive

    dexcdent.

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    10

    CONTEXTE NATIONAL

    Les derniers baromtres conjoncturels, notamment ceux

    du commerce extrieur, reconfirment le dynamisme

    ascendant des nouveaux secteurs contribution

    grandissante la richesse conomique nationale et

    loffre exportable. Pour sa part, la dynamique du secteur

    agricole devrait impacter positivement les autres

    secteurs de lconomie, notamment le commerce et le

    transport, ainsi que le dveloppement de la demande

    intrieure.

    1. Croissance sectorielle

    Ralisation dune campagne agricole record

    La production prvisionnelle des trois crales

    principales est estime 110 millions de quintaux au

    titre de la campagne agricole 2014/2015, en

    augmentation de 42 millions de quintaux par rapport la

    campagne prcdente et de 13 millions par rapport la

    campagne exceptionnelle 2012/2013, marquant ainsi un

    niveau record dans l'histoire du Royaume. Par type de

    crales, la production prvisionnelle du bl tendre est

    value 55 millions de quintaux, soit 50% du total de

    la rcolte cralire. La production de lorge est estime

    32 millions de quintaux (soit prs de 30% de la

    rcolte) et celle de bl dur 22 millions de quintaux (soit

    20% de la rcolte).

    Par ailleurs, afin de favoriser le bon droulement de la

    collecte de la production nationale dans les meilleures

    conditions possibles et permettre aux agriculteurs de

    tirer le meilleur profit de la rcolte de bl tendre, le

    Gouvernement a fix le prix rfrentiel 270

    dirhams/quintal, rendu moulin, pour une qualit standard

    et prvoit le maintien de la prime de magasinage de 2

    dirham/quintal par quinzaine sur les achats de bl

    tendre de la rcolte nationale 2015 dclars par les

    organismes stockeurs et les coopratives durant la

    priode de collecte primable qui est fixe cette anne

    jusquau 15 septembre 2015. Cette prime sera servie

    jusqu fin dcembre 2015 avec un taux dgressif du

    stock primable de 7% par quinzaine au lieu de 12,5%

    lanne dernire. Sur un autre plan, le Gouvernement a

    adopt un dcret pour laugmentation du droit

    dimportation 75% sur le bl tendre import partir du

    01 mai 2015 jusqu fin octobre 2015, ce qui permettra

    dassurer une protection convenable de la production

    nationale.

    Pour les autres filires, les perspectives sannoncent

    globalement positives, en particulier pour llevage,

    larboriculture et le marachage, bnficiant, dune part,

    des prcipitations abondantes de lactuelle campagne et

    des retenues apprciables au niveau des principaux

    barrages du Royaume et, dautre part, de limpact de

    loprationnalisation de plus en plus pousse du Plan

    Maroc Vert.

    Du ct des exportations du secteur agricole et de

    lagroalimentaire, leur valeur sest apprcie de 8,7%

    fin avril 2015 15,5 milliards de dirhams, impulse,

    notamment, par la performance toujours favorable de

    lindustrie alimentaire (+21,2% plus de 8,2 milliards de

    dirhams).

    Bon comportement du secteur de la pche au terme du

    premier trimestre 2015

    La bonne tenue du secteur de la pche ctire et

    artisanal durant lanne 2014 se poursuit au terme du

    premier trimestre 2015 avec une volution prononce de

    la valeur de ses captures. En effet, le volume des

    dbarquements de la pche ctire et artisanale sest

    renforc de 3,6%, en glissement annuel, aprs la

    consolidation de 8,9% fin 2014 et le recul 13,4% un an

    plus tt. Cette volution est lier la consolidation du

    volume des captures de poulpe de 114,1%, de sardine

    de 2,7%, de grondin de 432.5% et des algues de

    144,6%.

    Du ct de la valeur de ces dbarquements, elle sest

    booste de 28,1% en une anne, aprs le retrait de

    18,2% un an plus tt, pour atteindre fin mars 2015 une

    valeur totale de plus de 1,4 milliard de dirhams. Cette

    bonne volution sest nourrie, essentiellement, du bon

    comportement de la valeur des captures de

    cphalopodes (+131,5%), soutenue par le bon

    comportement du volume de leurs dbarquements et la

    bonne tenue de leur prix moyen de vente (+12,8%).

    Dans une moindre mesure, cette volution a t

    conforte par laugmentation de la valeur des captures

    de sardines de 3,5% et de celles de grondin de 210,5%,

    tirant profit, essentiellement, de la bonne performance

    de leur volume de dbarquements.

    Activits secondaires

    Dynamique globalement favorable de lactivit de lOCP

    Lactivit du groupe OCP a enregistr un comportement

    globalement favorable au titre du premier trimestre

    2015, en rapport avec le bon comportement de lactivit

    de production des drivs de phosphate, confirm par la

    croissance soutenue de la valeur de ses ventes

    ltranger fin avril 2015. En effet, le volume de

    production des drivs de phosphate a enregistr un

    renforcement de 11,3% fin mars 2015, aprs une

    augmentation de 2% un an plus tt, en rapport avec

    laccroissement du volume des engrais phosphats de

    13,2% et de celui de lacide phosphorique de 8,8%.

    Toutefois, cette volution a t attnue par le recul de

    la production du phosphate roche de 12,3%, en

    conscration de la politique de lOCP dajustement de

    loffre sur le march international. A fin mars 2015, les

    prix lexport de phosphate roche se sont apprcis, en

    glissement annuel, de 26,6% et ceux des produits

    drivs de 29,3%.

    Suite ces volutions, la valeur des exportations du

    groupe se sont consolides de 20% fin mars 2015,

    plus de 9,6 milliards de dirhams, aprs un retrait de

    7,1% au terme du premier trimestre de lanne 2014, en

    lien avec le renforcement des exportations des produits

    drivs de 27,7%, contre une baisse de celles du

    phosphate roche de 5,6%. A fin avril 2015, les ventes

    ltranger du groupe OCP se sont consolides de 19,7%

    plus de 13,7 milliards de dirhams.

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    11

    Poursuite de la bonne tenue du secteur de lnergie

    lectrique

    Le volume de production de lnergie lectrique1 sest

    raffermi de 8,3% au titre du premier trimestre 2015, en

    rapport avec la progression de 4,5% durant le mois de

    mars, de 12,3% au cours du mois de fvrier et de 8,6%

    courant le mois de janvier 2015. Cette volution sest

    nourrie de la performance de la production prive de

    30,5%, aprs +25,9% fin mars 2014, qui a t

    attnue par la contreperformance de la production

    totale nette de lONEE de 21%. Cette volution sest

    accompagne dun recul du volume des importations de

    lnergie lectrique de 22,1% et dune amlioration du

    volume des exportations de 8,3%, fin mars 2015,

    donnant lieu une baisse du solde des changes

    dnergie lectrique avec lEspagne et lAlgrie

    (Importations-Exportations) de 23%, aprs +16,9% un

    an plus tt.

    De son ct, la consommation de lnergie lectrique

    sest renforce de 1,5%, en une anne, durant le

    premier trimestre 2015, aprs laugmentation de 3% au

    titre de la mme priode de lanne passe, alimente

    par la progression des ventes de lnergie de trs haute,

    haute et moyenne tension de 1%, aprs +1,6% un an

    plus tt, et de celles de lnergie de basse tension,

    destine aux mnages, de 2,9% aprs +6,2% fin mars

    2014.

    Par ailleurs, lactivit de raffinage a poursuivi, fin mars

    2015, sa tendance baissire enregistre lors des deux

    derniers trimestres de lanne 2014, accusant un repli

    du voume des entres la raffinerie de 45%, en

    glissement annuel, plus de 1 million de tonnes, aprs

    le bon comportement des deux premiers trimestres de

    lanne 2014 (+31,1% au T1-2014 et +12% au T2-

    2014).

    1Y compris la production des projets dvelopps dans le cadre

    de la loi 13-09 relative aux nergies renouvelables.

    Dynamique positive du secteur du BTP

    La bonne tenue des ventes de ciments se maintient fin

    avril 2015 avec une progression de 1,4% en une anne,

    aprs +0,6% au titre du premier trimestre 2015 et un

    recul de 3,1% un an auparavant, conforte par le bon

    comportement des ventes au mois davril (+3,4%) et du

    mois de janvier 2015 (+5,6%). Par rgion, les principales

    augmentations ont concern la rgion de Doukkala-

    Abda (+31,8%), de Souss-Massa-Draa (+15,6%), de

    Gharb-Cherarda-B.Hssen (+10,9%), de Tanger-Ttouan

    (+2,5%), de Tadla-Azilal (+5,3%) et de Marrakech-

    Tensift-Haouz (+2,5%).

    Concernant les oprations de financement des activits

    immobilires, lencours global des crdits attribus au

    secteur immobilier sest renforc de 3,2%, en variation

    annuelle, fin mars 2015 239,7 milliards de dirhams,

    aprs +3,5% un an pass, en lien avec le comportement

    favorable des crdits allous lhabitat (+5,6% aprs

    +6,2% un an plus tt). En revanche, le volume des

    crdits accords aux promoteurs immobiliers a

    enregistr un recul de 3,8% aprs le retrait de 3,9% le

    mois pass et de 3,5% un an auparavant. En ce qui

    concerne les prts accords dans le cadre des fonds de

    garantie FOGARIM et FOGALOGE, ils ont totalis fin

    avril 2015 des montants de 769 et 473 millions de

    dirhams, au profit de 4.672 et 1.884 bnficiaires,

    respectivement.

    Cette volution est en phase avec la progression du

    volume de transactions des actifs immobiliers de 7,4%2,

    en glissement annuel, durant le premier trimestre 2015,

    en rapport avec la hausse des transactions des actifs

    rsidentiels de 8,8%, des biens usage commercial de

    7% et des actifs fonciers de 2,5%.

    2 Daprs les derniers rsultats de lindice des prix des actifs

    immobiliers publi par Bank Al-Maghreb.

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    12

    Du ct des prix de ces actifs, leur indice sest

    lgrement accru au titre de la mme priode (+0,2%),

    impuls, essentiellement, par laccroissement des prix

    des biens fonciers de 0,4% qui a t attnu par le

    retrait de ceux usage commercial et rsidentiel de

    1,6% et de 0,1% respectivement.

    Perspectives globalement favorables du secteur manufacturier

    Aprs avoir cltur lanne 2014 sur une volution

    positive, comme en tmoigne laccroissement de lindice

    de production du secteur manufacturier de 0,9% au titre

    de la mme priode, lactivit industrielle sannonce

    relativement favorable au titre du premier trimestre

    2015, comme il ressort des derniers rsultats de

    lenqute de conjoncture de Bank Al-Maghreb auprs du

    secteur manufacturier. En effet, selon ces rsultats, 70%

    des industriels ont qualifi le climat des affaires de

    normal avec un taux avoisinant 90% au niveau du

    secteur agro-alimentaire et du secteur des industries

    lectriques et lectroniques. Sur un autre plan, les

    rsultats de la mme enqute ont affich une hausse de

    lactivit dans lensemble des branches, courant le mois

    de mars 2015, except pour les industries mcaniques

    et mtallurgiques et de textile et cuir.

    Concernant le Taux dUtilisation des Capacits de

    production (TUC), il sest stabilis 66% par rapport au

    mois prcdent, aprs stre apprci de 2 points

    durant le mois de fvrier 2015 et une stagnation courant

    le mois de janvier de la mme anne. Cette volution

    sest nourrie dune augmentation de 3 points dans les

    industries chimiques et para-chimiques, de 2 points

    dans les industries lectriques et lectroniques et dune

    quasi-stabilit dans les industries agro-alimentaires et

    de textile et cuir, contre une diminution de 9 points dans

    les industries mcaniques et mtallurgiques.

    Pour le deuxime trimestre 2015, les industriels de

    lensemble des branches dactivit anticipent une

    amlioration de la production et des ventes, hormis les

    industriels du secteur de la mcanique et de la

    mtallurgie.

    Activits tertiaires

    Comportement modeste des activits touristiques

    Le nombre des arrives touristiques la destination

    marocaine a totalis plus de 1,9 million darrives au

    titre du premier trimestre 2015, affichant un lger recul

    de 0,5%, comparativement la mme priode de

    lanne prcdente, aprs une hausse de 8,4% un an

    auparavant. Ce recul sexplique, essentiellement, par le

    retrait des arrives de touristes franais (-7,3%, soit

    68% du volume du recul total des arrives des touristes

    trangers fin mars 2015), aprs la hausse de 9,3% un

    an plus tt. Dans le mme sillage, il y a lieu de signaler

    lorientation la baisse de la tendance des dparts des

    voyageurs franais, toutes destinations confondues,

    durant le mois de mars, daprs le syndicat SNAV3 et

    Atout France4, aprs avoir consacr les plus fortes

    hausses au march franais durant les mois de janvier

    et fvrier 2015. Par ailleurs, ce recul, enregistr pour la

    destination marocaine, a t attnu par le

    renforcement des arrives des touristes allemands de

    18%, des touristes espagnols de 7% et des touristes

    anglais de 6%.

    Compte tenu de cette volution, le nombre des arrives

    des touristes trangers sest repli fin mars 2015 de

    5,8% aprs la consolidation de 10,4% un an pass,

    contre un dynamisme de celui des MRE de 8,4%, aprs

    +5,1% au terme du premier trimestre de lanne

    coule.

    Paralllement cette volution, le nombre de nuites

    ralises dans les tablissements dhbergement

    classs sest dprci en glissement annuel de 8,7%

    durant la mme priode, en lien avec le recul des

    nuites des non-rsidents de 13%, tir par le reflux des

    nuites des touristes franais de 30,1% (soit une

    contribution de plus de 80% au recul des nuites des

    non-rsidents). Toutefois, ce retrait a t modr par la

    croissance des nuites des rsidents de 4,6%.

    En ce qui concerne les recettes touristiques, elles ont

    accus une baisse de 5,4% fin avril 2015 16,3

    milliards de dirhams, aprs +2,9% fin 2014 et +6,4%

    un an pass.

    Orientation globalement favorable du secteur des

    tlcommunications

    Au terme du premier trimestre 2015, le parc global de la

    tlphonie mobile est rest quasiment inchang par

    rapport la mme priode de lanne passe 43,4

    millions dabonns avec un taux de pntration de

    128,2%, aprs 132% fin mars 2014 et 121,5% fin

    mars 2013. Par ailleurs le parc de la tlphonie fixe, situ

    5,2% du parc global de la tlphonie, sest chiffr 2,4

    millions dabonns, en rgression de 15,3%. Le parc

    Internet, de son ct, continue sur sa lance, se

    raffermissant de 61,5% aprs +57,3% fin mars 2014,

    boostant son taux de pntration de 11 points par rapport

    3Organisation nationale des professionnels du voyage en

    France. 4Agence de dveloppement touristique de la France.

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    13

    lanne dernire pour stablir 30,5% aprs 19,5% un

    an plus tt.

    Secteur des tlcoms au Maroc : nouvelles perspectives lhorizon 2018 visant une nouvelle dynamique du

    secteur

    Daprs la dernire Note dOrientation Gnrale (NOG) pour le dveloppement du secteur des tlcommunications horizon 2018, publie le 10 avril 2015, les principaux objectifs chiffrs de la NOG prcdente ont t atteint, exception faite de celui concernant la croissance du chiffre daffaires du secteur qui a t influenc par la forte baisse des prix de la communication (-75% pour les prix de communications voix mobile au lieu dune prvision initiale de -40%), et ce, malgr la bonne tenue du parc de la tlphonie et des usages. En effet, daprs la mme note, le nombre total dabonns la tlphonie fixe et mobile sest tablie 47 millions fin 2014, en dpassement de lobjectif de 15 millions dabonns avec un taux de pntration de plus de 140%. Le nombre dabonns Internet a largement surpass les prvisions pour atteindre prs de 10 millions. Quant lusage, particulirement, voix mobile, il sest presque quintupl entre 2009 et 2014, passant de 10 plus de 47 milliards de minutes.

    En vue de soutenir les efforts visant la gnralisation de laccs Internet haut et trs haut dbit toute la population, et dinscrire le secteur des tlcommunications dans une nouvelle dynamique de croissance positive, les axes de dveloppement du secteur relevs dans la nouvelle NOG lhorizon 2018, sarticulent autour de :

    lencouragement de linvestissement et la consolidation du march national des tlcommunications,

    la poursuite du dploiement effectif du Plan National pour le dveloppement du Haut et Trs Haut Dbit (PNHD),

    le dveloppement et la mise en uvre de modles visant la mutualisation des infrastructures, ayant pour but de permettre la diversification des offres de services pour lensemble de la population, et

    lactivation des leviers de rgulation permettant louverture effective la concurrence effective de certains segments du march des tlcommunications.

    En matire dobjectifs chiffrs, la nouvelle NOG prvoit lhorizon 2018 :

    La ralisation dun chiffre daffaires de lordre de 34 milliards de dirhams ;

    Un parc dabonns la tlphonie mobile de 50 millions ;

    Un parc dabonns la tlphonie fixe filaire de 2 millions dabonns ;

    Plus de 22 millions dabonns Internet.

    Du ct du trafic voix sortant global de la tlphonie, il

    sest consolid de 3,1% fin mars 2015 un volume de

    12,8 milliards de minutes, suite la consolidation du

    trafic voix sortant de la tlphonie mobile de 4,2%. Cette

    volution favorable continue de tirer profit de la

    confirmation de la tendance baissire des prix moyens de

    la communication (-8,8% au niveau de la tlphonie

    mobile et -31,3% pour la facture moyenne mensuelle par

    client de lInternet).

    Evolution mitige de lactivit de transport

    Au titre du premier trimestre 2015, lactivit de

    transport arien a transcrit une lgre baisse de 0,5%

    en glissement annuel, aprs la performance de 15,4%

    courant la mme priode de lanne passe et de 4,8%

    fin dcembre 2014. Cette volution a t tire,

    essentiellement, par la contreperformance enregistre

    au cours du mois de mars 2015 (-3,3%), aprs des

    volutions positives en fvrier et en janvier 2015 (+1,4%

    et +0,9% respectivement). Du ct du mouvement des

    avions, il sest inscrit en hausse de 1,5% fin mars

    2015, aprs +13,3% un an auparavant.

    Lactivit du fret arien, quant elle, sest raffermie de

    6,1% durant le premier trimestre 2015, affichant une

    acclration par rapport la mme priode des deux

    dernires annes, soit une hausse de 0,8% fin mars

    2014 et de 1,9% fin mars 2013.

    Quant lactivit portuaire, son volume global (y compris

    le volume de lactivit de transbordement au port de

    Tanger Med) sest inscrit en lger retrait de 2,7% fin

    fvrier 2015, aprs la performance de +14,3% fin

    2014, pour totaliser 16,7 millions de tonnes. Cette

    volution est attribuable au recul du trafic national de

    5,8%, aprs +12,3% un an auparavant, port par le repli

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    14

    du trafic des importations de 7,7% et de celui des

    exportations de 3,8% qui a t attnu par le

    renforcement du volume de lactivit de cabotage de

    8,8%. Du ct de lactivit de transbordement, elle

    poursuit son orientation favorable, affichant une

    amlioration de 5,7% comparativement fin fvrier

    2014, aprs la consolidation de 32,7% un an plus tt.

    2. Elments de la demande

    Au niveau de la demande intrieure, la consommation

    des mnages, soutenue par lvolution matrise des

    prix la consommation (hausse de lindice des prix la

    consommation de 1,5% au premier trimestre 2015),

    devrait tirer profit de lvolution favorable des revenus

    des mnages. Ceux-ci, bnficiant des impacts

    favorables de la campagne agricole 2014/2015 (110

    millions de quintaux de crales en plus de la bonne

    tenue des autres filires) devraient traduire, galement,

    le bon comportement des transferts des MRE (+7,3%

    fin avril), des crdits la consommation (+11,3% fin

    mars) et du march demploi qui a connu une cration

    de 58.000 postes rmunrs au titre du premier

    trimestre de lanne en cours.

    Par ailleurs, le bon comportement des missions au titre

    de linvestissement du budget de lEtat (+4,4% fin

    mars 2015), des recettes des IDE (+7,5% fin avril

    2015), de lencours des crdits lquipement (+5,9%

    fin mars 2015) et de la valeur des importations des

    biens dquipement (+6,5% fin avril 2015) augure

    dune orientation positive de leffort dinvestissement en

    2015.

    Matrise de linflation

    Lindice des prix la consommation (IPC) a enregistr

    une stagnation durant le mois de mars 2015,

    comparativement au mois prcdent. Cette stagnation

    rsulte de la baisse de lIPC alimentaire de 0,4%, tire

    par le retrait des prix des lgumes de 5,5% et du lait,

    fromage et ufs de 0,6% qui a t attnu par

    laccroissement des prix de fruits de 2,5% et des

    viandes et poissons et fruits de mer de 0,5%. Sur un

    autre plan, ce recul a t contrebalanc par

    laugmentation de lindice des prix des produits non

    alimentaires de 0,3%, porte par la progression des prix

    des carburants de 9,2%.

    En glissement annuel, le rythme de croissance de

    lindice des prix la consommation a gard, fin mars

    2015, le mme niveau enregistr le mois prcdent, soit

    une progression de 1,5% aprs une augmentation de

    0,4% un an auparavant. Cette lgre acclration tient

    au retour la croissance de l'IPC alimentaire entam

    partir du quatrime trimestre 2014 (+2% au T1-15, aprs

    +0,1% au T4-14, -2,2% au T3-14, -1,6% au T2-14 et

    -0,7% au T1-14), conjugu laccroissement de lIPC

    non alimentaire de 1,1%, aprs +1,3% fin mars 2014,

    en lien avec laugmentation des prix de logements, eau,

    lectricit et autres combustibles de 5% contre le retrait

    des prix de transport de 3% et de ceux de sant de

    1,3%.

    Pour ce qui est de lindice des prix la production des

    industries manufacturires, il sest accru de 1,6%, en

    variation mensuelle durant le mois de mars 2015, en

    raison de laugmentation des prix la production du

    secteur de cokfaction et raffinage de 19,6%, des

    industries alimentaires de 0,2%, de celles de

    lhabillement de 0,4% et de celle de la fabrication de

    produits en caoutchouc et en plastique de 0,5%. En

    revanche, les principales baisses ont t enregistres

    au niveau des secteurs de la fabrication de produits

    mtalliques, lexclusion des machines et des

    quipements (-0,7%), de la mtallurgie (-0,1%) et de la

    fabrication des quipements lectriques (-0,2%). Quant

    lindice des prix la production des secteurs des

    Industries extractives et de la production et distribution

    dlectricit et deau, il est rest quasiment inchang

    comparativement au mois de fvrier 2015.

    Au terme du premier trimestre 2015, lindice des prix la

    production manufacturire sest repli de 5,9% en une

    anne, aprs -2,8% fin dcembre 2014 et -3,2% un

    an pass, en rapport, essentiellement, avec la baisse

    des prix de la Cokfaction et raffinage de 39,1% et de

    l'industrie chimique de 8,3%. A son tour, lindice des prix

    la production du secteur des Industries extractives

    sest contract de 0,2%. Quant celui de la Production

    et distribution dlectricit et de la Production et

    distribution deau, il a progress de 6,8% et de 12,3%

    respectivement.

    Repli du chmage au premier trimestre 2015

    Entre les premiers trimestres 2014 et 2015, lconomie

    nationale a cr 58.000 nouveaux postes demploi

    rmunrs, dont 49.000 nouveaux postes ont profit au

    milieu urbain et 24.000 au milieu rural. Lemploi non

    rmunr, compos, principalement, daides familiales

    raison de prs de 98%, a enregistr, quant lui, un

    recul de 31.000 postes lors de ce trimestre, recouvrant

    la perte de 4.000 postes dans les villes et de 27.000

    dans les zones rurales. Compte tenu de cette volution,

    le nombre demplois crs, tous types confondus, a

    port sur 27.000 nouveaux postes au titre du premier

    trimestre 2015, rsultant dun gain de 45.000 nouveaux

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    15

    postes dans les villes, contre une perte de 18.000

    postes dans le monde rural.

    Cette volution a rsult de la cration nette de 14.000

    postes au niveau du secteur de l'agriculture, fort et

    pche, de 9.000 postes dans le secteur de lindustrie y

    compris lartisanat et de 4.000 postes dans celui des

    services. Du ct du secteur du BTP, son niveau

    demploi est rest quasiment inchang comparativement

    au premier trimestre 2014.

    Du ct du chmage, son taux sest repli de 0,3 point,

    comparativement au premier trimestre 2014, 9,9%,

    soit un recul de 34.000 chmeurs (12.000 dans les villes

    et 22.000 en milieu rural), tir par la diminution du taux

    de chmage de 0,3 point dans les villes 14,3% et de

    0,4 point dans le milieu rural 4,7%. Les plus fortes

    baisses ont t enregistres, notamment, parmi les

    adultes gs de 35 44 ans (-1 point) et les personnes

    nayant aucun diplme (-0,5 point).

    Par ailleurs, les taux de chmage parmi les diplms et

    les jeunes gs de 15 24 ans demeurent,

    particulirement, importants. En effet, alors quil se situe

    4,7% parmi les personnes sans diplme, le taux de

    chmage slve 16% parmi ceux ayant un diplme de

    niveau moyen5 (au niveau desquels ce taux est de

    24,3% pour les diplms de la qualification

    professionnelle) et 19,9% parmi les dtenteurs dun

    diplme de niveau suprieur6 (avec un taux de 22,1%

    pour les laurats des facults). Parmi les jeunes gs

    5 Les diplmes de niveau moyen regroupent les certificats de

    l'enseignement primaire, ceux du secondaire collgial et les diplmes de qualification ou de spcialisation professionnelle. 6 Les diplmes de niveau suprieur regroupent les

    baccalaurats, les diplmes de techniciens ou de techniciens spcialiss et les diplmes d'enseignement suprieur (facults, grandes coles et instituts).

    de 15 24 ans, ce taux est de 21,3% avec un taux de

    39,1% parmi les citadins dentre eux.

    3. Echanges extrieurs

    Au terme des quatre premiers mois de 2015, le dficit

    commercial sest allg, en glissement annuel, de

    27,5% ou de 19,1 milliards de dirhams pour stablir

    50,2 milliards de dirhams. En outre, le taux de

    couverture des importations par les exportations des

    biens sest amlior de 9,4 points pour stablir 58,8%.

    Cette volution sexplique par la hausse de la valeur des

    exportations (+6%), conjugue la baisse des

    importations (-11%).

    Hausse des exportations, bnficiant du bon

    comportement des ventes de phosphates et drivs et

    du secteur de lautomobile

    A fin avril 2015, la valeur des exportations a augment,

    en glissement annuel, de 6% pour atteindre 71,8

    milliards de dirhams. Cette volution est attribuable au

    raffermissement des exportations de phosphate et

    drivs et de celles des secteurs de lautomobile et de

    lagriculture et agroalimentaire .

    Les ventes ltranger de phosphates et drivs se

    sont apprcies de 19,7% pour atteindre 13,7 milliards

    de dirhams fin avril 2015 aprs des baisses de 11,9%

    fin avril 2014 et de 14,6% fin avril 2013, amliorant

    ainsi leur part dans le total des exportations 19,1%

    aprs 16,9% lanne dernire.

    De leur ct, les exportations du secteur automobile

    ont augment de 12,6% pour stablir 15,9 milliards de

    dirhams, constituant ainsi le premier poste des

    exportations avec une part de 22,1% aprs 20,8%

    lanne prcdente. Cette volution a bnfici,

    notamment, du raffermissement des exportations de

    lactivit de construction de 19,2% 8,2 milliards de

    dirhams et de celles du segment cblage de 4,9% 6,4

    milliards.

    En outre, les exportations du secteur de lagriculture et

    agroalimentaire ont augment de 8,7% par rapport

    fin avril 2014 pour slever 15,5 milliards de dirhams,

    soit 21,6% des exportations totales. Cette volution a

    rsult, essentiellement, de la hausse des exportations

    de lindustrie alimentaire de 21,2% 8,2 milliards de

    dirhams, tandis que celles de la branche agriculture,

    sylviculture, chasse se sont replies de 7,3% 5,7

    milliards de dirhams.

    Les exportations du secteur du textile et cuir, quant--

    elles, ont enregistr une lgre hausse de 0,4% par

    rapport fin avril 2014 pour stablir 11,5 milliards de

    60,4 65,1 66,5 69,3 50,2

    48,6% 48,8% 48,2%49,4%

    58,8%

    40%

    42%

    44%

    46%

    48%

    50%

    52%

    54%

    56%

    58%

    60%

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    70

    80

    Fin avr-11 Fin avr-12 Fin avr-13 Fin avr-14 Fin avr-15M

    illia

    rds D

    H

    Evolution du dficit commercial et du taux de couverture

    Dficit commercial Taux de couverture (chelle droite)

    Source: OC, Elaboration DEPF

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    16

    dirhams, soit 16% des exportations totales. Cette

    volution a rsult de leffet conjugu de laccroissement

    des exportations des vtements confectionns de 1,2%

    7,1 milliards de dirhams et du recul de celles des

    articles de bonneterie de 3,9% 2,3 milliards de

    dirhams et dans une moindre mesure, de celles des

    chaussures de 0,5% un milliard de dirhams.

    En revanche, les exportations des autres secteurs se

    sont replies, notamment, celles des secteurs de

    laronautique (-1,6% 2,5 milliards de dirhams), de

    llectronique (-0,5% 2,6 milliards) et de lindustrie

    pharmaceutique (-4,1% 347 millions de dirhams).

    Recul des importations, occasionn, particulirement,

    par le repli de la facture nergtique

    A fin avril 2015, la valeur des importations a recul par

    rapport lanne prcdente de 11% pour se chiffrer

    122 milliards de dirhams. Cette volution a dcoul

    essentiellement du repli des importations des produits

    nergtiques et dans une moindre mesure de celles des

    produits alimentaires, tandis que les importations des

    biens dquipements, des produits bruts et des demi-

    produits se sont raffermies.

    La facture nergtique sest replie fin avril 2015 de

    40% pour stablir 20,9 milliards de dirhams. Ainsi, la

    part des produits nergtiques dans le total des

    importations a recul 17,1% aprs 25,4% lanne

    prcdente. Cette volution est en lien avec la baisse

    des importations de lhuile brute de ptrole , de

    gas-oils et fuel-oils et de gaz de ptrole et autres

    hydrocarbures respectivement de 64%, 40,1% et

    29,3% pour atteindre 4,3, 6,9 et 5,1 milliards de

    dirhams. En volume, les importations des produits

    nergtiques ont recul de 10,7%.

    En outre, les importations des produits alimentaires

    ont recul de 16,1% pour se chiffrer 15 milliards de

    dirhams, en rapport, particulirement, avec la baisse

    des importations de crales de 25,9%. En volume, ces

    dernires se sont replies de 21,3%.

    De leur ct, les importations des produits finis de

    consommation ont baiss de 5% pour ressortir 22

    milliards de dirhams, notamment, les importations des

    voitures de tourisme (-14,7% 3 milliards de dirhams).

    En revanche, les importations des biens finis

    dquipement se sont raffermies de 6,5% pour

    atteindre 29,2 milliards de dirhams, en raison des

    acquisitions davions pour un montant de 2,8 milliards

    de dirhams.

    De mme, les importations des demi-produits ont

    augment de 1,9% pour atteindre 28,2 milliards de

    dirhams, notamment, les importations des produits

    chimiques et de lammoniac qui ont augment

    respectivement de 15,6% et 23,3% 3,2 et 1,3 milliards

    de dirhams.

    Pour leur part, les importations des produits bruts se

    sont raffermies de 12,2% pour stablir 6,7 milliards de

    dirhams, particulirement, les importations de soufres

    bruts et non raffins qui se sont accrues de 36,4% 1,9

    milliard de dirhams.

    Amlioration des recettes des IDE et de celles des MRE

    Concernant les autres flux financiers, ils ont t

    marqus par la hausse du flux des IDE de 12,2% pour

    atteindre 8,6 milliards de dirhams, recouvrant une

    augmentation des recettes de 7,5% 10,5 milliards de

    dirhams et un recul des dpenses de 9,6% 1,9 milliard

    de dirhams. De leur ct, les transferts des MRE se sont

    amliors de 7,3% pour atteindre 19,4 milliards de

    dirhams. En revanche, les recettes voyages ont recul

    par rapport fin avril 2014 de 5,4% pour stablir 16,3

    milliards de dirhams.

    4. Finances publiques (hors TVA des Collectivits

    Locales)

    La situation des charges et ressources du Trsor fin

    mars 2015 a t marque par lallgement du dficit

    budgtaire comparativement lanne prcdente.

    Cette volution sexplique par lamlioration des recettes

    ordinaires, particulirement, dans leur composante non

    fiscale, conjugue au repli des dpenses ordinaires, en

    relation, notamment, avec la baisse de la charge de

    compensation.

    Evolution et excution favorables des recettes

    ordinaires

    Au terme du premier trimestre de 2015, lexcution des

    recettes ordinaires sest effectue en ligne avec les

    prvisions initiales de la loi de finances, enregistrant un

    taux de ralisation de 25,2%. Les recettes fiscales,

    principale composante de ces recettes, ont t

    excutes hauteur de 26,1%. Ce rsultat recouvre :

    la ralisation de 27,8% des recettes des impts directs

    prvus dans la Loi de Finances, suite la

    concrtisation de 30,4% des prvisions des recettes

    de lIS et de 25,7% des recettes de lIR,

    11,516,9%

    14,321,1%

    11,416,9%

    14,120,8%

    2,63,9%

    2,53,7%

    11,016,3%

    13,719,1%

    15,521,6%

    11,516,0%

    15,922,1%

    2,63,6%

    2,53,4%

    9,813,7%

    Evolution sectorielle des exportations fin avril(strucure et valeur en milliards de dirhams)

    Phosphates et drivs

    Automobile

    Elctronique

    Aronautique

    Source: OC, Elaboration DEPF

    Industrie pharma

    Autres

    2014

    2015

    Textile et cuir

    Agriculture et agroalimentaire

    17,913,1%

    23,216,9%

    34,825,4%

    27,620,2%

    6,04,4%

    27,420,0%

    15,012,3%

    22,018,0%

    20,917,1%28,2

    23,1%

    6,75,5%

    29,223,9%

    Evolution des importations par principaux produits fin avril(strucure et valeur en milliards de dirhams)

    Biens d'quipement

    Demi-produits

    Produits alimentaires

    Energie et lubrifiants

    Biens de consommation

    Produits bruts

    Source: OC, Elaboration DEPF

    2014

    2015

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    17

    la ralisation de 23,2% des impts indirects,

    recouvrant la concrtisation de 23% des prvisions

    des recettes de la TVA et de 23,6% des recettes des

    TIC,

    la ralisation de 32,1% des prvisions au titre des

    droits denregistrement et de timbre, et

    lexcution de 27,6% des prvisions initiales des droits

    de douane.

    Le taux dexcution des recettes non fiscales a atteint

    20,3%, recouvrant la concrtisation de 21,8% des

    recettes de monopoles et la ralisation de 19,6% des

    autres recettes non fiscales7.

    En termes dvolution, les recettes ordinaires ont

    augment, en glissement annuel, de 2,8% pour stablir

    54,4 milliards de dirhams fin mars 2015. Cette

    volution est attribuable, essentiellement, la hausse

    des recettes non fiscales, alors que les recettes fiscales

    ont quasiment stagn.

    Les recettes fiscales ont enregistr une lgre hausse

    de 0,4% par rapport fin mars 2014 pour atteindre 48,2

    milliards de dirhams. Cette volution recouvre leffet

    conjoint de laugmentation des recettes des droits de

    douane, de lenregistrement et timbre et dans une

    moindre mesure, des impts directs, et le repli des

    recettes des impts indirects.

    Les recettes des impts directs ont enregistr une

    lgre hausse par rapport fin mars 2014 de 0,5% pour

    atteindre 22,7 milliards de dirhams. Cette volution est

    imputable, essentiellement, la hausse des recettes de

    lIR de 6,1% 9,4 milliards de dirhams, provenant en

    totalit de lIR retenu la source sur les salaires,

    attnue par le recul des recettes de lIS de 3% 13

    milliards de dirhams. La baisse de ces dernires

    sexplique particulirement par le fait que lanne 2014

    avait enregistr la rentre de recettes exceptionnelles

    lies notamment la cession de la Centrale Laitire.

    Sagissant des recettes relatives aux droits

    denregistrement et de timbre, elles se sont apprcies

    de 8,9% pour atteindre 4,8 milliards de dirhams. De

    mme, les recettes perues au titre des droits de

    7 Cette rubrique comprend diffrentes recettes dont notamment

    celles du domaine, de fonds de concours, des recettes en attnuation des dpenses, de la redevance gazoduc et des intrts sur placements et avances.

    douane ont augment de 9,2% pour atteindre 2 milliards

    de dirhams.

    En revanche, les recettes des impts indirects se sont

    replies de 2,6% par rapport fin mars 2014 pour

    stablir 18,7 milliards de dirhams. Cette volution est

    en relation avec la baisse des recettes des TIC et dans

    une moindre mesure, de celles de la TVA.

    Les recettes des TIC ont recul de 6,4% 5,8 milliards

    de dirhams, sous leffet du recul des recettes des TIC

    sur les tabacs manufacturs de 7,7% 1,9 milliard de

    dirhams et de celles des TIC sur les produits

    nergtiques de 6,1% 3,5 milliards de dirhams. De

    leur ct, les recettes de la TVA ont enregistr une

    lgre baisse de 0,8% pour stablir 12,9 milliards de

    dirhams, recouvrant le recul des recettes de la TVA

    limportation de 5,8% 7,5 milliards de dirhams et la

    hausse de celles de la TVA intrieure de 7,3% 5,4

    milliards de dirhams.

    Les recettes non fiscales8 ont augment, en glissement

    annuel, de 32,5% pour stablir 5,8 milliards de

    dirhams fin mars 2015. Cette volution est attribuable,

    essentiellement, au raffermissement des recettes de

    monopoles qui sont passes de 299 millions de dirhams

    fin mars 2014 2,1 milliards de dirhams fin mars

    2015, provenant pour lessentiel de lOCP (1 milliard de

    dirhams), de Bank Al-Maghrib (363 millions de dirhams),

    de lONDA (300 millions), de Marsa Maroc (250 millions)

    et de lOffice des changes (100 millions). En revanche,

    les autres recettes non fiscales ont recul de 8,9% 3,7

    milliards de dirhams, sous leffet de la ralisation fin

    mars 2015 de seulement 84 millions de dirhams au titre

    de dons reus des pays du CCG contre 2,1 milliards de

    dirhams fin mars 2014, conjugue lapprciation des

    recettes en attnuation des dpenses de la dette,

    passant de 572 millions de dirhams 2,1 milliards de

    dirhams et des fonds de concours (425 millions de

    dirhams contre 72 millions).

    Repli des dpenses ordinaires en lien, notamment, avec

    le recul de la charge de compensation

    Corroborant les prvisions initiales de la loi de finances,

    le taux dexcution des dpenses ordinaires sest tabli

    8 Cette rubrique comprend diffrentes recettes dont notamment

    celles du domaine, de fonds de concours, des recettes en attnuation des dpenses, de la redevance gazoduc et des intrts sur placements et avances.

    42,8

    36,5

    56,2

    24,6

    7,3

    14,913,09,4

    12,9

    5,82,0

    4,8

    0

    10

    20

    30

    40

    50

    60

    I.S

    I.R

    T.V

    .A

    T.I.

    C

    Dro

    its

    de

    do

    uan

    e

    Enre

    gist

    rem

    en

    t e

    tti

    mb

    re

    Mill

    iard

    s D

    H

    Excution des principales recettes fiscales

    LF 2015 Fin mars-15

    Source: MEF, Elaboration DEPF

    2,7%

    1,5%

    -0,1%

    -0,3%

    0,3%

    -1,0%

    0,4%

    0,8%

    -2% -1% 0% 1% 2% 3%

    Impts directs

    Impts indirects

    Droits de douane

    Enregistrement et timbre

    Contributions l'volution des recettes fiscales

    Fin mars-15 Fin mars-14

    Source: MEF, Elaboration DEPF

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    18

    24,4% fin mars 2015, couvrant la ralisation de

    25,2% des dpenses de personnel, de 26,8% des

    dpenses des autres biens et services, de 23% des

    dpenses affrentes aux intrts de la dette et de 15,9%

    de la charge prvue de compensation.

    Quant leur volution fin mars 2015, les dpenses

    ordinaires se sont replies, en glissement annuel, de

    7,4% pour stablir 52,1 milliards de dirhams. Cette

    volution sexplique, essentiellement, par la baisse de la

    charge de compensation, contrebalanant les hausses

    enregistres par les dpenses des biens et services et

    par celles des intrts de la dette.

    La charge de compensation a recul, en glissement

    annuel, de 64,4% pour se chiffrer 3,6 milliards de

    dirhams9 fin mars 2015. Ainsi, Leur part dans le total

    des dpenses ordinaires sest contracte 7% contre

    18,2% fin mars 2014. Cette volution est imputable

    leffet de la dcompensation de lessence et du fuel N2

    partir du 16 janvier 2014 et de la dcompensation totale

    du gasoil en janvier 2015.

    En revanche, les dpenses de biens et services se sont

    accrues de 5,7% pour atteindre 42,4 milliards de

    dirhams, recouvrant la lgre hausse des dpenses de

    personnel de 0,5% 26,6 milliards de dirhams et

    laccroissement des dpenses des autres biens et

    services de 15,8% 15,8 milliards de dirhams, en lien

    avec la hausse des transferts au profit de la CMR (2,7

    milliards de dirhams contre 1,9 milliard), aux divers

    Entreprises et Etablissements Publics (5,3 milliards de

    dirhams contre 4,6 milliards) et aux comptes spciaux

    du Trsor (808 millions de dirhams contre 490 millions).

    En outre, les charges en intrts de la dette ont

    augment de 2,2% pour stablir 6,1 milliards de

    dirhams, sous leffet conjoint de la hausse de celles de

    la dette intrieure de 3,7% 5,5 milliards de dirhams et

    le repli de celles de la dette extrieure de 9% 602

    millions de dirhams.

    9 Il sagit des charges dues et non des paiements.

    Concernant les dpenses d'investissement, elles ont

    atteint 16,9 milliards de dirhams, en hausse de 4,4% en

    glissement annuel. Par rapport aux prvisions initiales,

    elles se sont ralises hauteur de 34,3%.

    Allgement du dficit budgtaire

    Tenant compte dun solde excdentaire des comptes

    spciaux du Trsor de 6,2 milliards de dirhams10

    , la

    situation des charges et ressources du Trsor fin mars

    2015 a dgag un dficit budgtaire de 8,5 milliards de

    dirhams contre 18,4 milliards un an auparavant, soit un

    allgement denviron 10 milliards de dirhams. Eu gard

    la baisse du stock des arrirs de paiement de 6,5

    milliards de dirhams par rapport fin dcembre 2014, le

    besoin de financement du Trsor a avoisin 15 milliards

    de dirhams. Pour combler ce besoin, le Trsor a eu

    recours au financement intrieur pour un montant de

    16,9 milliards de dirhams, compte tenu dun flux net

    extrieur ngatif de 1,9 milliard de dirhams.

    5. Financement de lconomie

    Amlioration de la croissance de la masse montaire en

    lien avec lacclration du rythme de progression des

    rserves internationales nettes

    A fin mars 2015, la masse montaire (M3) a enregistr

    une lgre hausse, en glissement mensuel, de 0,5%

    1074,2 milliards de dirhams. Cette volution a rsult de

    laugmentation des crances sur lconomie et des

    crances nettes sur ladministration centrale, tandis que

    les rserves internationales nettes ont recul.

    En glissement annuel, la masse montaire a maintenu

    le mme rythme daccroissement que le mois prcdent,

    soit +7,2%, toutefois en acclration comparativement

    celui enregistr lanne prcdente (+3,5%). Cette

    volution a dcoul de lamlioration du rythme de

    progression des rserves internationales nettes, alors

    que celui des crances sur lconomie ainsi que celui

    des crances nettes sur ladministration centrale ont

    dclr.

    10 Les dons CCG ont t reclasss parmi les recettes non

    fiscales.

    105,5

    58,9

    26,6 22,926,615,8

    6,1 3,60

    20

    40

    60

    80

    100

    120

    Per

    son

    nel

    Au

    tres

    bie

    ns

    et s

    ervi

    ces

    Det

    te p

    ub

    liqu

    e

    Co

    mp

    ensa

    tio

    n

    Mill

    iard

    s D

    H

    Excution des dpenses ordinaires

    LF 2015 Fin mars-15

    Source MEF, Elaboration DEPF

    0,7%

    2,2%

    0,1%

    -0,7%

    0,2%

    3,8%

    0,2%

    -11,7%

    -14% -12% -10% -8% -6% -4% -2% 0% 2% 4% 6%

    Personnel

    Autres biens et services

    Dette publique

    Compensation

    Contributions l'volution des dpenses ordinaires

    Fin mars-15 Fin mars-14

    Source: MEF, Elaboration DEPF

  • Direction des Etudes et des Prvisions Financires

    19

    Les rserves internationales nettes11 ont enregistr un

    lger recul, en glissement mensuel, de 0,2% pour se

    chiffrer 182 milliards de dirhams, soit lquivalent de 5

    mois et 13 jours dimportations de biens et services

    contre 4 mois et 10 jours fin mars 2014. En glissement

    annuel, le taux daccroissement des rserves

    internationales nettes sest amlior, stablissant

    +21,2% (+31,8 milliards de dirhams) aprs +4,8% (+6,9

    milliards) fin mars 2014 et +20,5% (+31,1 milliards) le

    mois prcdent.

    A fin avril 2015, les rserves internationales nettes ont

    augment, en glissement mensuel, de 4,9% et de 17,1%

    en glissement annuel pour stablir 190,9 milliards de

    dirhams. Cette volution est en relation, notamment,

    avec lencaissement, d'un montant de 1 milliard de

    dollars correspondant l'mission par lOCP d'un

    emprunt obligataire l'international.

    Les crances sur lconomie ont enregistr une lgre

    hausse, en glissement mensuel, de 0,2% pour stablir

    879,1 milliards de dirhams. Cette volution dcoule de

    leffet conjugu de la baisse, par rapport au mois

    prcdent, des dtentions de titres par les Autres

    Institutions de Dpt (AID) de 4%, et la hausse des

    crdits bancaires de 0,6% pour atteindre 758,3 milliards

    de dirhams. Lvolution de ces derniers recouvre la

    hausse des crdits caractre financier (+5,2%), des

    crdits lquipement (+0,9%), des crdits la

    consommation (+0,7%) et des crdits lhabitat

    (+0,6%), et la baisse des facilits de trsorerie (-0,9%)

    11 Ce sont les avoirs officiels de rserve nets des engagements

    court terme de BAM envers les non-rsidents. Il sagit des avoirs extrieurs la disposition immdiate et sous le contrle effectif de BAM, constitus de lor montaire, des monnaies trangres, des dpts et Titres inclus dans les rserves officielles, de la position de rserve au FMI et des avoirs en DTS.

    et des crdits aux promoteurs immobiliers (-0,6%).

    Sagissant des crances en souffrance, elles ont

    enregistr une lgre baisse, en glissement mensuel, de

    0,3% aprs une lgre hausse de 0,9% le mois

    antrieur.

    En glissement annuel, le taux de progression des

    crances sur lconomie a dclr pour stablir

    +3,8% (+32,5 milliards de dirhams) aprs +5,3% (+44,1

    milliards) le mois prcdent et +5,4% (+43,2 milliards)

    fin mars 2014. Cette volution est attribuable

    essentiellement au ralentissement du rythme de

    progression, en glissement annuel, des crdits

    bancaires qui est pass +2,9% (+21,5 milliards de

    dirhams) aprs +4,1% (+29,5 milliards) fin fvrier 2015

    et +5,3% (+37,1 milliards) fin mars 2014.

    Par objet conomique, lvolution des crdits bancaires

    recouvre le recul des crdits caractre financier de 4%

    aprs une hausse de 16,3% lanne dernire. Les

    crdits limmobilier, quant--eux, ont relativement

    dclr, enregistrant une hausse de 3,2% aprs +3,5%

    un an auparavant, alors que les facilits de trsorerie

    ont maintenu le mme rythme dvolution que lanne

    prcdente, soit +0,2%. En revanche, les taux

    daccroissement des crdits lquipement et de ceux

    la consommation se sont amliors, passant

    respectivement de +1,6% et +1,9% fin mars 2014

    +5,9% et +11,3% fin mars 2015. Sagissant des

    crances en souffrance, elles se sont accrues de 13,1%,

    en ralentissement par rapport laugmentation

    enregistre lanne dernire (+24,1%).

    Les crances nettes des institutions de dpt sur

    ladministration centrale (AC)12 ont augment, en

    glissement mensuel, de 3,4% pour atteindre 152,4

    milliards de dirhams. En glissement annuel, ces

    crances ont augment de 2,8%, aprs la premire

    hausse depuis fin juillet 2014 enregistre fin fvrier

    2015 (+0,5%), contre une augmentation de 6,2% lanne

    prcdente. Cette volution recouvre la diminution de la

    position nette du Trsor auprs de BAM et la quasi-

    stagnation des recours du Trsor aux Autres Institutions

    de Dpts (AID) (+0,2%) aprs une augmentation de

    12,1% fin mars 2014.

    12 Ladministration centrale comprend lEtat et les

    tablissements publics dadministration centrale dont la comptence stend sur la totalit du territoire conomique.

    -4%

    -2%

    0%

    2%

    4%

    6%

    8%

    10%

    Fin mars-11 Fin mars-12 Fin mars-13 Fin mars-14 Fin mars-15

    Contributions des principales contreparties la croissance de M3 (glissement annuel)

    Crances sur l'conomie Crances nettes des ID sur l'AC Rserves internationales nettes

    Source : BAM, Elaboration DEPF

    -1,1

    12,9

    1,1

    13,6

    -5,8

    3,6 0,8

    -0,4

    1,5 3,3 2,0

    -0,3 -0,4

    150,2

    177,8

    182,8 182,0

    120

    130

    140

    150

    160

    170

    180

    190

    -6

    -2

    2

    6

    10

    14

    mar

    s-1

    4

    avr.

    -14

    mai

    -14

    juin

    -14

    juil.

    -14

    ao

    t-1

    4

    sep

    t.-1

    4

    oct

    .-1

    4

    no

    v.-1

    4

    dc

    .-14

    jan

    v.-1

    5

    fvr

    .-1

    5

    mar

    s-1

    5

    Mill

    iard

    s D

    H

    Mill

    iard

    s D

    H

    Evolution des rserves internationales nettes

    variation mensuelle Rserves internationales nettes

    Source: BAM, Elaboration DEPF

    171,823,3%

    136,318,5%

    232,231,5%

    40,25,5%

    109,914,9%

    46,36,3%

    172,122,7%

    144,419,0%

    239,731,6%

    44,85,9%

    104,913,8%

    52,46,9%

    Evolution des crdits bancaires fin mars(strucure et valeur en milliards de dirhams)

    crdits de trsorerie

    Crances diverses sur la clientle

    Crdits immobiliers

    Crdits l'quipement

    Source: BAM, Elaboration DEPF

    2014