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FUTUR ARCHAÏQUE LE DESIGN FACE À SES RACINES 28 OCTOBRE 2015 – 28 FÉVRIER 2016 DOSSIER DE PRESSE Studio Wieki Somers, High Tea Pot, 2003. Porcelaine, fourrure d’ondatra, acier inoxydable et cuir

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FUTUR ARCHAÏQUELE DESIGN FACE À SES RACINES

28 OCTOBRE 2015 – 28 FÉVRIER 2016

DOSSIER DE PRESSE

Studio Wieki Somers, High Tea Pot, 2003. Porcelaine, fourrure d’ondatra, acier inoxydable et cuir

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DOSSIER DE PRESSELausanne, octobre 2015

FUTUR ARCHAÏQUELE DESIGN FACE À SES RACINES

28 OCTOBRE 2015 – 28 FÉVRIER 2016

CONFÉRENCE DE PRESSE: MARDI 27 OCTOBRE À 10H30EN PRÉSENCE D’YVES MIRANDE, COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION ET DE CERTAINS CRÉATEURS

CONTACT MÉDIASDanaé Panchaud, relations publiques+41 21 315 25 27, [email protected] disponibles sur www.mudac.ch/press (login: presse2015 / images2015)

SOMMAIRECommuniqué de presse p. 3Futur archaïque par Yves Mirande, commissaire de l’exposition p. 4-7Futur archaïque par Chantal Prod’Hom et Marie Pok p. 8Activités autour de l’exposition p. 9Informations pratiques p. 10Visuels disponibles p. 11-12

François Azambourg, Animal Objet, 2014. Stratifié cuir et résine epoxy. Peau entière d’alligator provenant de chez HCP (Cuir Hermès). L’animal est remis en forme à l’aide d’arrêtes en aluminium. L’extérieur de la peau est ensuite résinée, glacée, puis les arrêtes sont retirées. Enfin l’intérieur de la peau est résinée. Collection Azambourg Auto-Edition.

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

FUTUR ARCHAÏQUELE DESIGN FACE À SES RACINES

Malgré son titre rapprochant l’avenir et les origines de l’homme, l’exposition Futur archaïque révèle des préoc-cupations très actuelles. Il existe une perception largement partagée que les développements technologiques s’accélèrent et que leur impact devient toujours plus imposant sur la vie quotidienne, personnelle, professionnelle ou sociale. Le progrès technique est considéré comme invasif et suscite nombre d’appréhensions. Pointent alors un sentiment sous-jacent de menace, la crainte d’une prise de pouvoir de l’intelligence artificielle, ou encore d’une perte globale de repères.

Sociologue de formation, Yves Mirande, le commissaire de l’exposition, est spécialiste du design et journaliste. Il a conçu ce projet en observant une tendance à se confronter à ce sentiment dans le domaine du design. Par réaction, des créateurs orientent leurs recherches dans une direction inverse, celle des racines de l’humanité. Ils privilégient des matériaux organiques ou bruts, et des formes proches de ce que notre imaginaire collectif met en lien avec l’archaïque ou le primitif. Loin de tout mouvement de repli réactionnaire, ils les allient au contraire volontiers avec les techniques les plus contemporaines.

Toisons animales, lave volcanique, céramique pétrifiée, silex, crânes et ossements, graines, pigments naturels, bois carbonisé, vessies et estomacs, sont autant de matériaux exploités et associés aux développements techno-logiques récents. Les silex taillés d’Ami Drach & Dov Ganchrow sont ainsi munis d’un manche imprimé en 3D ; le bois du mobilier de Kaspar Hamacher est calciné pour lui donner sa forme finale ; les grains de blé se muent en récipients chez Formafantasma et les crânes d’animaux en théière chez Wieki Somers ; les estomacs de vaches deviennent lanternes chez Julia Lohmann. Certaines créations font même appel à des gestes ancestraux, comme le casse-noix de Simon Hasan, qui implique de frapper les noix avec une pierre.

Yves Mirande décèle dans cette mouvance le souhait de reconnecter nos racines, « malmenées par la moder-nité » selon ses propres termes, avec la vie contemporaine. Futur archaïque présente une soixantaine d’objets de créateurs internationaux qui abordent ces enjeux et reflètent ce ressenti face à l’expérience humaine au sein de la société du 21e siècle.

Ami Drach & Dov Ganchrow, BC-AD White series, 2012. Pierres taillées ajustées dans des pièces en impression 3D

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DESIGNERS

François Azambourg

Ami Drach & Dov Ganchrow

Antoine Boudin

Atelier Van Lieshout

Nacho Carbonell

Laura Couto Rosado

DWA (Alberto Artesani, Frederik De Wachter & Alessandro Costariol)

ECAL/Miloš Ristin

Formafantasma (Simone Farresin, Andrea Trimarchi)

Robotlab (Matthias Gommel, Martina Haitz, Jan Zappe)

Kaspar Hamacher

Simon Hasan

Studio Hlutager¢in

Valentin Loellmann

Julia Lohmann

Laura Lynn Jansen & Thomas Vailly

Stéphane Margolis

Peter Marigold

Giulio Parini

Pigeon project (Isabel de Lucena, Lauren Alexander, Florian Conradi, Judith de Leeuw, Vitor Peixoto, Ghalia Srakbi, Marco Ugolini, Judith van der Velden, Dirk Vis, Kamiel Vorwerk)

Maaike Roozenburg

Studio Wieki Somers

Jean-Pierre Tortil

Charles Trevelyan

Unfold (Dries Verbruggen, Claire Warnier) avec Barnabé Fillion

Outils de recherche utilisés par Laura Lynn Jansen & Thomas Vailly pour leur projet CaCO3 Stoneware, 2014

Le designer Kaspar Hamacher a enfilé son costume de bûche-ron pour ce projet, nommé Ausgebrannt (2010). Il est allé dans la nature scier un arbre, le tronçonner, évider les morceaux et faire brûler l’intérieur des tronçons de bois.

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FUTUR ARCHAÏQUEPAR YVES MIRANDE, COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION

GENÈSE

L’idée de cette exposition m’est venue d’une constatation très simple que j’ai pu faire à travers mes nombreux déplace-ments. Des faits qui sautent aux yeux pour qui prend le temps de regarder, d’observer, de scruter, de voir. Dans la commu-nauté des jeunes designers, on a pu constater, depuis une dizaine d’années, une façon tout à fait novatrice et particu-lière d’aborder les formes, d’utiliser les matières et de créer du design de façon globale.

Non plus, comme on pourrait le penser en ce 21e siècle – une via recta vers le tout digital, les matières hyper tech-nologiques et hyper innovantes – mais une autre voie qui fait la part belle à la réappropriation de formes plus simples, l’utilisation de matériaux à portée de la main, à portée de nous. Des morceaux de bois, des branches, du charbon, des pierres. Et même des viscères pour les Water Bladders ou de la farine issue de graines de blé millénaires pour le projet Autarchy du duo de designers italien Formafantasma.

C’est donc un regard sociologique qui est porté ici sur ce qui est en train de se passer au sein de notre société. Un regard qui m’a permis de rassembler, au sein de Futur archaïque, près de 60 pièces qui témoignent du changement qui est en train de s’opérer.

L’EXPOSITION

À travers ces pièces de design, l’exposition Futur archaïque souhaite mettre en évidence le lien qui existe aujourd’hui entre le futur et le passé, l’archaïque. Rappelons que arkhê, en grec, veut dire « au commencement ». Donc un retour au fondement et aux fondamentaux. Non pas avec une vision passéiste mais bien au contraire dans une perspective de dynamique qui ne se coupe plus de ses racines pour se re-connecter avec elles. L’exposition met ainsi en scène la façon dont les designers créent des objets qui révèlent nos racines, qui les revendiquent. Des racines qui ont été malmenées par la modernité. Le 19e et le 20e siècles ont vu l’avènement puis la consécration du design. Depuis la révolution industrielle et sa possibilité de fabriquer en série – comme la chaise de bistrot de Thonet, la première à être industrialisée – en pas-sant par le mouvement Arts & Crafts et jusqu’à l’explosion du design d’après-guerre. Pour autant, la modernité – celle du progrès, de la raison, de la rationalisation et de la sérialité – a fait, au fil du temps, perdre aux objets une valeur intrinsèque. Leur essence !

Et une certaine forme d’aura. Tant dans une voie d’épure – digne de l’école D’Ulm dont Roger Tallon disait : « Si Ulm avait continué, on aurait probablement abouti à une forma-lisation univoque allant dans le sens du non-objet, dans une complète absence de visibilité » – que dans celle d’une su-

Autarchy (2010) de Studio Formafantasma. Ou comment, à partir de simples graines de blé, développer un projet de design global avec récipients, balais, etc. Projet développé pour Ros-sana Orlandi Gallery Milan en partenariat avec Poilane.

Impressionnante pièce nommée Hrefna (2013) du designer Milos Ristin. En os, résine et laque. Issue du projet The Ice-land Whale Bone Project dont l’objectif était de faire des objets design à partir d’os ramassés. Projet ECAL.

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renchère de matière, de forme, etc. Le design s’est quelque peu vidé de son sens voire de ses sens.

Aujourd’hui, des changements fondamentaux s’opèrent ! Plutôt que de négativer nos racines, les mettre de côté ou encore de les renier, force est de constater que les créatifs– les artistes, les architectes et a fortiori les designers – s’en accommodent et créent des objets étonnants, totalement novateurs. Ainsi de l’outre du duo de designer Formafantasma faite à partir de panse de vache. Des objets qui éclairent sur des envies sociétales en-core souterraines mais émergentes dans tous les domaines.

Présenté sous la forme d’une exposition qui explore la réappa-rition de ces formes archaïques dans le design, ce projet porte également en filigrane un regard sociologique sur ces envies nouvelles mais essentielles de se reconnecter à nos fondamen-taux. On ne peut plus penser le futur sans prendre en compte ses racines qui constituent le fondement sur lequel s’appuyer. Quelle qu’elles soient ! Celles de l’histoire de l’humanité comme celles plus proches de nous : familiales.

PAR NATURE

« Chercher à être animal comme les enfants », déclarait Erwan Bouroullec lors d’une conférence qu’il donnait chez Vitra en no-vembre 2014. Cette part animale n’est autre que l’instinct. Un enfant agit de façon très spontanée. Et c’est bien cet instinct de nature que l’homme a perdu progressivement à force de ration-naliser à outrance dans cette période de la modernité. Il était temps de se reconnecter à lui.

Certes le « progrès » a permis à l’homme de créer de grandes choses – souvent liées aux innovations d’ailleurs : la fusée, l’au-tomobile, le train, les vaccins, etc. De grandes choses, peut-être, et même sans doute, mais au détriment de cette part animale, cette part de nature que l’on a voulu réfréner. Dans le livre Les Ruptures fertiles1, Michel Maffesoli, interviewé par les auteurs déclare : « Il y a un retard de l’intelligentsia. C’est-à-dire ceux qui ont le pouvoir de dire et de faire : journalistes, universitaires et hommes politiques. Cette intelligentsia reste sur des valeurs modernes : le contrat social, etc. Ils ne se rendent pas compte qu’il y a un autre rapport à la terre, au monde, aux autres qui est en gestation ». C’est bien de ce rapport à la terre dont il est question au sein de cette exposition. Cette réappropriation d’élé-ments locaux, dans le sens à coté de nous dégage des éléments d’une toute autre esthétique.

Cette idée d’animalité, de nature, entraîne dès lors une façon de repenser le corps, longtemps oublié à cause de la coupure épistémologique moderne qui mettait sur un piédestal l’esprit au détriment du corps considéré comme sale, impur avec ses affects, ses humeurs, ses sucs. Pourtant, l’outre en vessie de porc des Formafantasma permetd’engager à nouveau le corps par le seul fait de verser de l’eau ou du vin en tenant l’outre entre ses bras. Que dire du casse-noix de Simon Hasan où précisément l’action de casser des noix,

1 Yves Mirande, Nicolas Henchoz, Les ruptures fertiles. Design et innovation disruptive, PPUR, Lausanne, 2014

Charles Trevelyan, Circumspect II, 2013. Aluminium, pigments, système électrique

Stéphane Margolis, Le chant de la violette, 2013. L’artiste/designer chine des céramiques de Vallauris des années 60 et 70 qu’il laisse pétrifier sous une cascade en Auvergne.

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des noisettes ou des amandes, demande à lever le bras pour agir avec force ? Même l’utilisation de l’iPad repose sur le geste humain par le seul fait de faire glisser ses doigts d’un mouvement léger sur la tablette.

Ainsi, ces objets montrés forment en soi un véritable mani-feste pour repenser l’humain jusque et y compris dans le design qui l’avait vraiment oublié – le fonctionnalisme en est témoin par son aridité formelle. Parce que pour le futur, il est désormais impossible de ne pas se reconnecter à nos racines nourricières.

BIOGRAPHIE D’YVES MIRANDE

Yves Mirande est journaliste (responsable des pages design du magazine Numéro), consultant et commissaire d’exposi-tion spécialiste du design. Sociologue de formation, il ana-lyse en permanence les émergences sociales visibles dans le domaine des arts appliqués, notamment dans le design à travers les projets les plus prospectifs des nouveaux talents. Il a coécrit le livre Les ruptures fertiles sorti en janvier 2014 (PPUR éditions).

Formafantasma, Charcoal, 2012. Verre et charbon de bois.Projet créé dans le cadre de l’exposition retrospective sur Gerrit Rietveld au Vitra Design Museum (Allemagne).

Recherche autour des sphères pour le projet de pétrification calcaire d’objets imprimés en 3D de Laura Lynn Jansen & Tho-mas Vailly.

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FUTUR ARCHAÏQUECHANTAL PROD’HOM, DIRECTRICE DU MUDAC, ET MARIE POK, DIRECTRICE DU CID AU GRAND HORNU

Auteur futuriste, directeur du développement et ingénieur en chef de Google, Ray Kurzweill prédit « l’émergence d’une au-thentique intelligence artificielle dotée d’une conscience qui devrait écraser l’intelligence humaine dès 2045 »1. Autrement dit, le robot, la machine, menacent de dominer l’homme dans un avenir relativement proche.

Partant de cette hypothèse, François Burment et David-Louis Lartigaud questionnaient, dans leur exposition Singularité lors de la Biennale de Saint-Etienne en 2013, l’avenir des objets et le rôle des designers face à cette évolution : « L’humanité sera-t-elle alors dominée intellectuellement par ses propres machines ? Doit-on organiser la résistance aux machines, ou se diriger vers une fusion avec celles-ci afin d’accéder à une nouvelle forme d’humanité ? » Force est de constater que cette perspective interpelle.

La parade à ce scénario de science-fiction ? En tant qu’acteurs responsables d’un monde qui voit s’éteindre ses ressources naturelles et croître l’influence de l’informatique, les designers s’intéressent spontanément à la création de nouveaux proces-sus de fabrication, outils et méthodes qui réintègrent l’humain, l’artisanal, le naturel. Sans bouder pour autant les technologies disponibles. La finalité des « produits » et projets est égale-ment remise sur la sellette en fonction de ces questionnements existentiels. On a vu par exemple des ingénieurs, producteurs, constructeurs et designers se rassembler au sein d’une plate-forme Open Source pour mettre au point et partager les plans DIY (Do it yourself) de 50 machines de base (tracteur, mélan-geur de ciment, trancheuse…) servant à développer, de façon économique (low-cost) et standard, une civilisation modeste, durable mais équipée d’un certain confort. Avec des compo-santes rudimentaires, ce Global Village Construction Set per-met de construire ces machines de façon économique et selon des principes simples et accessibles.

Ce retour à l’élémentaire n’est pas sans rappeler Ravage de René Barjavel. Mystérieusement privée d’électricité, la socié-té futuriste qu’il imagine se voit entièrement détruite par un gigantesque incendie. Une poignée d’hommes et de femmes y survit mais au prix d’un retour à la loi de l’instinct, à la vie sauvage et brutale. Dans ce qu’elle a de terrifiant et de su-blime. C’est toute la complexité de l’oxymore futur archaïque qui s’exprime dans ce roman. Et c’est de cela aussi qu’il s’agit dans les projets sélectionnés dans cette exposition. Conjonc-tion de techniques artisanales et numériques, apparition d’une esthétique qui semble taillée au silex, recours à des matériaux authentiques et des processus de fabrication qui obéissent simplement aux lois de la nature, mise en valeur des gestes les plus basiques… tous ces thèmes structurent le parcours de l’exposition.

Soucieuses de traduire les préoccupations de la société contemporaine et de pointer leur dimension prospective, nos institutions respectives se devaient de faire écho à ce mouvement, où science et poésie, technique et artisanat, hommes et machines dialoguent sans complexe.

1 Laurent Alexandre, Encadrons les neuro-révolutionnaires, sur http://www.lemonde.fr/sciences/article/2014/05/05/les-neuro-revolutionnaires

La designer allemande Julia Lohmann a utilisé des estomacs de vache et de moutons pour ces lampes d’une esthétique toute primitive bien nommées Ruminant Blooms (2004).

Hlutagerðin, Armour and Shield, 2014. Ce studio islandais a pris pour inspiration la cérémonie du thé - très importante en Islande. Ils ont fait bouillir du cuir d’agneau pour lui donner une hyper résistance et ainsi entourer théière en porcelaine, cafe-tière et même ordinateur.

Atelier Van Lieshout, Pappa Mamma Lamp, 2009Nylon, résine, peinture.

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ACTIVITÉS AUTOUR DE L’EXPOSITION

VISITES COMMENTÉES

Samedi 7 novembre 2015 à 16h par une médiatrice du mudac Samedi 12 décembre 2015 à 16h par une médiatrice du mudacSamedi 6 février 2016 à 16h par une médiatrice du mudac

Compris dans le billet d’entrée du muséeSans inscription

ATELIERS : QUAND LA PRÉHISTOIRE SE FROTTE AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES

Découpez un plateau de bois au laser, choisissez un beau galet et réalisez un casse-noisettes !

Atelier familles 6 – 96 ansDimanche 31 janvier 2016 de 14h30 à 16h30Dimanche 14 février 2016 de 14h30 à16h30

Ateliers enfants 8 – 13 ansMercredi 20 janvier 2016 de 14h30 à 16h30Samedi 30 janvier 2016 de 14h30 à 16h30Samedi 13 février 2016 de 14h30 à 16h30Mercredi 24 février 2016 de 14h30 à 16h30

Prix 10.-Inscription obligatoire au 021 315 25 30 ou à [email protected] limitées

Le designer anglais Simon Hasan reprend l’idée des outils que les hommes primitifs avaient sans doute conçus pour casser les fruits à coques, pour créer ce Darwin Nutcracker (2008) en bois et bronze.

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INFORMATIONS PRATIQUES

Vernissage Mardi 27 octobre dès 18h en présence d’Yves Mirande, commissaire Horaires 28 octobre 2015 – 28 février 2016 mardi-dimanche 11h-18h Ouvert tous les jours fériés, y compris les lundis, sauf le 25 décembre et 1er janvier 24 et 31 décembre : 11h-16h Entrée gratuite le premier samedi du mois

Coordonnées mudac – musée de design et d’arts appliqués contemporains Place de la Cathédrale 6 CH-1005 Lausanne t +41 315 25 30 / f +41 315 25 39 www.mudac.ch / [email protected]

Contact médias Danaé Panchaud, relations publiques t +41 21 315 25 27, [email protected]

Visuels Visuels en haute résolution disponibles sur www.mudac.ch/press Login: presse2015 / images2015

The Peddler (2013 ) de Unfold (Dries Verbruggen, Claire Warnier : designers) et de Barnabé Fillion (nez) mêle bois, cuir, métal et impression 3D en céramique pour une expérience olfactive.

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VISUELS DISPONIBLES, LÉGENDES & CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES

Les visuels sont disponibles sur www.mudac.ch/press avec le login presse2015 / images2015.

Outils de recherche dont Laura Lynn Jansen & Thomas Vailly se sont servis pour leur projet CaCO3 Stoneware, 2014© Floor Knaapen

Autarchy (2010) de Studio Formafan-tasma. Ou comment, à partir de simples graines de blé, développer un projet de design global avec récipients, balais, etc. Projet développé pour Rossana Orlandi Gallery Milan en partenariat avec Poilane.© Studio Formafantasma

Impressionnante pièce nommée Hrefna (2013) du designer Milos Ristin. En os, résine et laque. Issue du projet The Ice-land Whale Bone Project dont l’objectif était de faire des objets design à partir d’os ramassé. Projet ECALImage © ECAL / Nicolas Genta

Charles Trevelyan, Circumspect II, 2013. Aluminium, pigments, système électrique© Courtesy of Carpenters Workshop Gallery - Studio Trevelyan

Stéphane Margolis, Le chant de la violette, 2013. L’artiste/designer chine des céramiques de Vallauris des années 60 et 70 qu’il laisse pétrifier sous une cascade en Auvergne.Image © David Hugonot Petit

Recherche autour des sphères pour le projet de pétrification calcaire d’objets imprimés en 3D de Laura Lynn Jansen & Thomas Vailly. © Floor Knaapen

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La designer néerlandaise Julia Lohmann a utilisé des estomacs de vache et de moutons pour ces lampes d’une esthétique toute primitive bien nommées Rumi-nant Blooms (2004).© Julia Lohmann

Hlutagerðin, Armour and Shield, 2014. Ce studio islandais a pris pour inspiration la cérémonie du thé - très importante en Islande. Ils ont fait bouillir du cuir d’agneau pour lui donner une hyper résistance et ainsi entourer théière en porcelaine, cafe-tière et même ordinateur.© Studio HlutagerðinAtelier Van Lieshout, Pappa Mamma Lamp, 2009

Nylon, résine, peinture.© Atelier Van Lieshout - JW van Kaldenbach

Studio Wieki Somers, High Tea Pot, 2003. Porcelaine, fourrure d’ondatra, acier inoxydable et cuir.© Studio Wieki Somers

Ami Drach & Dov Ganchrow, BC-AD White series, 2012. Pierres taillées ajustées dans des pièces en impression 3D.Image © Moti Fishbain

Ami Drach & Dov Ganchrow, BC-AD White series, 2011-2014. Pierres taillées juste trempées dans du latex jauneImage © Moti Fishbain

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Formafantasma, Charcoal, 2012. Verre et charbon de bois.Projet créé dans le cadre de l’exposition retrospective sur Gerrit Rietveld au Vitra Design Museum (Allemagne).© Studio Formafantasma - Luisa Zanzani

Le designer anglais Simon Hasan reprend l’idée des outils que les hommes primitifs avaient sans doute conçus pour casser les fruits à coques, pour créer ce Darwin Nutcrac-ker (2008) en bois et bronze.© Simon Hasan

The Peddler (2013 ) de Unfold (Dries Verbruggen, Claire Warnier : designers) et de Barnabé Fillion (nez) mêle bois, cuir, métal et impression 3D en céramique pour une expérience olfactive.© Undfold

Le designer Kaspar Hamacher a enfilé son costume de bûcheron pour ce projet, nom-mé Ausgebrannt (2010). Il est allé dans la nature scier un arbre, le tronçonner, évider les morceaux et faire brûler l’intérieur des tronçons de bois.© Atelier Kaspar Hamacher

François Azambourg, Animal Objet, 2014. Stratifié cuir et résine epoxy. Peau entière d’alligator provenant de chez HCP (Cuir Hermès). L’animal est remis en forme à l’aide d’arrêtes en aluminium. L’extérieur de la peau est ensuite résinée, glacée, puis les arrêtes sont retirées. Enfin l’intérieur de la peau est résinée. Col-lection Azambourg Auto-Edition. © Fillioux&Fillioux