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Psychologie du développement : L’acquisition du langage oral 0 - Introduction : 0.1 Les ingrédients du langage : Langues Orales humaines : Ce sont des systèmes complexes d'associations entre suites structurées de sons et significations, elles permettent de véhiculer une infinité potentielle de contenus notionnels / cognitifs. → Contrainte : Linéarisation des contenus A l'état adulte, ces systèmes d'associations/conversion entre son et sens sont : Rapides : Débit moyen de +/- 25 phénomènes par seconde en production Silencieux : Leur foncionnement échappe à notre conscience Deux grandes caractéristiques dans ces systèmes : (a) Une combinatoire : Un nombre fini de règles opérant sur un nombre fini d'éléments → Générativité de ces systèmes. (b) Un principe conventionnel associant une suite non sécable de sons et une signification : Les mots. Nombre fini de règles de combinaisons Nombres fini de règles morphologiques Traits distinctifs Phénomènes Mots Enoncés (+/- 10) (+/- 30) (+/- 45 000) (Infinité) Nombre fini de règles Nombres fini de règles phonotactiques syntaxiques • Un nombre fini de règles opérant sur un nombre d'infini d'éléments permet la génération d'une inifinité potentielle d'énoncés.

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Psychologie du développement : L’acquisition du langage oral0 - Introduction   : 0.1 Les ingrédients du langage   :

Langues Orales humaines   : Ce sont des systèmes complexes d'associations entre suites structurées de sons et significations, elles permettent de véhiculer une infinité potentielle de contenus notionnels / cognitifs.→ Contrainte : Linéarisation des contenus

A l'état adulte, ces systèmes d'associations/conversion entre son et sens sont :

– Rapides   : Débit moyen de +/- 25 phénomènes par seconde en production– Silencieux   : Leur foncionnement échappe à notre conscience

Deux grandes caractéristiques dans ces systèmes :

(a) Une combinatoire : Un nombre fini de règles opérant sur un nombre fini d'éléments → Générativité de ces systèmes.(b) Un principe conventionnel associant une suite non sécable de sons et une signification : Les mots.

Nombre fini de règles de combinaisons Nombres fini de règles morphologiques

Traits distinctifs Phénomènes Mots Enoncés (+/- 10) (+/- 30) (+/- 45 000) (Infinité)

Nombre fini de règles Nombres fini de règles phonotactiques syntaxiques

• Un nombre fini de règles opérant sur un nombre d'infini d'éléments permet la génération d'une inifinité potentielle d'énoncés.

Phonèmes, règles phonotactiques et traits distinctifs   :

Phonèmes : Petits éléments sonores non dotés de significations, constitués en jeux d'oppositions permettant de différencier des mots en tant qu'ils ont des significations différentes./t/,/r/,/b/,/p/ s'opposent les uns aux autres en tant qu'ils différencient tas, rat, bas, pas.

→ Une trentaines de phonèmes, pour une lange donnée parmi la centaine de types de sons différents que l'appareil vocal humain peut produire→ Les répertoires phonologiques diffèrent d'une langue à l'autre.

Règles phonotactiques   :

→ Contraintes sur les ordres de combinaison séquentielle des phonèmes à l’intérieur des mots (variables selon les langues)Ex : /d/ et /b/ ne peuvent pas se suivre dans un mot en anglais, en polonais oui.

Traits distinctifs   :

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→ Propriétes acoustiques dont le mode d'intervention et de combinaison est difinitoire d'un phoneme, un phoneme est caracteriser par une combinaison particuleure de plussieurs traits dinstinctids

Ex : /b/ = Consomme oculsive + bilabiale voisée

Qutres Moyens principaux pour véhiculer de la signification :

Lexique (mots) : Précision et complexité de la structure des représentations sémantiques des mots, notamment des verbes. Représentation partagées par tous les locuteurs d'une langue

Intonation : Propositionnelle → Contour interrogatif, exclamatif ect. Lexicale → Les tons en chinois (change le sens meme d'un mot) / Position de l'accent tonique (change la categorie syntaxique d'un mot)

Morphologie : Inflexionelle → Adjonction de morphèmes ( porteur de sens) Ex : Système TAM pour les verbes → Travaille, travailler, travailleur Dérivationelle → Adjonction de morphèmes qui changent la catégorie syntaxiqu du mot Ex : Travail (mot) / Travailler (verbe)

Syntaxe et règle syntaxiques :Ensemble de règles contraignant, dans une langue donnée, l'ordre dans lequel les mots peuvent être combinés dans un énoncé.

Ces regles exculent, dans une langue A, un certain nbr d'ordres :

→ S V O (Français) S O V (Anglais) V S O (Irlandais)

A ces différences d'ordre correspondent des différences de sens :

Le chien a mordu le garçon vs le garçon a mordu le chienLe chian a mordu le garçon vs le garçon a été mordu par le chien

Niveau sémantique du « Qui fait quoi, a qui, comment et ou ? »→ Rôle fondamental de la structure argumenté des verbes dans les possibilités d'organisation syntaxique d'un énoncé.

Les règles syntaxiques n'opèrent pas pas sur les mots :

→ N'opèrent sur les mots qu'en tant qu'ils appartiennents à des catégories syntaxiques. Nom, Verbe, Adjectif, Préposition ect.

→ Ces catégories (abstraites) ne sint pas réductibles à des propriétés sémantiques, acoustiques ou positionelles.Ces règles opèrent en fait sur des méta-catégories les syntagmes nominal , syntagmes verbal, syntagmes prépositonnel ect.

Syntagmes de tailles variable, dotés de leur propre sturcture interne, pouvant selon la fonction à laquelle ils sont associés (Sujet, complément, ect) étre emboités a differents edndroits de la structure arborescente hierarchisée (non linéaire) sous-jacente à l'énoncé (ninéaire)

→ Derierres les énoncés on a une emboitement hierachique .

0.2 L'acquisition du langage du point de vue du sujet

Sur la base du nombre fini d'énoncés entendus pendant les années de l'acquisition le sujet

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VIDE

ETAT STABLEPRODUCTIVITE

dévelloppe la capacité à produire et a comprendre une infinité d'énoncés.Aucun systèmes ne peut stocker une infinité d'informations (d'énoncés)La capacité hummaine pour le langage doit être considéré comme un système génératif permettant da productivité / créativité du locuteur.L'explication de l'acquisition du langage est nécessairement interractionniste, ce systhème devra s'ajuster au langage ambiant.

Question : L'explication de l'acquisition se limite-elle à l'explication de ce cet ajustement ou s'agit-il aussi d'explisuer la construction du système lui-meme (constructivisme) ?

Théorie spécifiant mécanismes : M1,M2,M3 ect. Input

EI ED1 ED2 ECT EX (productivité)

EI → Etat initialES → Etat stableED → Etape dvp intermediare

Origine du M1 M2 M3 ect ??

EI ED1 ED2 ED3

Empirisme ou Constructivisme :EI ne continet rien de spécifiquement linguistiquePB : Comment l'acquisition démarre t-elle si EI est vide ?

M'1 M'2 EI VIDE M'3

Nativisme :EI contient (au moins) quelques mécanismes spécifiquement linguisqtiques démarrant l'acquisition

0.3 Langage oral et langage écrit

Pas de société humaine sans langage oral (L.O), aussi loin que l'on puisse reculer historiquement.Pas de création du langage oral dans un groupe culturel donné suivi d'une diffusion aux autres groupes.Aparition du langage écrit (alphabétique) il y a 3000ans au Moyen OrientDiffusion via les conquêtes, échanges commerciaux … ectPas de corrélation entre complexité culturelle et complexité grammaticale pour LO :

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Le langage oral des société dites « primitives » n'est pas plus primitif que l'anglais ou le français.Histoire des langues orales mais sans progrès cumulatif (S,I,M,L).Amélioration croissante des systèmes d'écriture (alphabétique ou idéogrammatique)Historique de ces progrès en fonction des progrès techniques.

Équipotentialité : complète inter-lange et inter individuelle dans la capacité à acquérir le langage oral.– Aucune langue n'est plus difficile a acquérir qu'une autre tant qu'il s'agi d'une langue maternelle.– Pas besoin d'un QI élevé ou d'une CSP favorisée por acquérir le langage oral → TOUS les sujets développent leur langue maternelle.

En revanche tout les sujets n’apprennent pas le langage écrit et il n'existe de ce point de vue d'importantes différences inter-individuelles

L'aquisition du langage oral est un developpement spontané → Il suffit que l'environnement linguistique sont normal que l'on parle au sujet (Feedback positif)Le langage écrit est appris et enseigné → C'est un apprentissage qui necessite feedback positif et négatif.

0.4 Langage oral et cognition

Thèse générale d'une subordination du dvp linguistique au dvp cognitif (Ex : Piaget)

Portant, existance de dissociations langage/cognition

• Dissociation fournies par la pathologie• Dissociation fournies par la comparaison avec certaines espèces animales• Dissociation dans le developpement chez l'espèce humaine.Dissociations fournies par la pathologieLangage intact et cognition déficitaire → Syndrome de WiliamsLangage déficitaire et cognition intacte → Dysphasies

Syndromes de Wiliams 

QI entre 45 et 85, performances faibles aux épreuves piagétiennes (Opérations concraites)

Déficit : Coginition numérique, spatiale, résolution de problèmes, planification.Déficit au plan de la MLT verbale et visuo spaciale 

Langage, cognition sociale (théorie de l'esprit) reconnaissance des visages

Dysphasie (Permutations de 2 nucléoytides)

QI normal

Déficit aux plans de la morphologies infectionelleDeficit au plan de la stucture argumentale des verbes

Dissociations dans le règne animal :Cognition et cognition sociale très développée chez certaines espèces (ex : singes, mammifères marins…)Possibilité d'un lexique étonnamment riche chez certains primatesAucun indice probant de l'existence d'un système de communication comparable au langage oral humain (notamment syntaxe/récursivité)

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Dissociations dans l'espèce humain   : Le développement cognitif se poursuit jusqu'à assez tard chez le sujet humain :Ex → le stade des opérations formelles de PiagetMais le langage oral est acquis tôt, en dépit de sa complexité, dès 4/5 ans.(Raisons néo-darwiniennes à l'installation rapide du langage oral)

I. Le développement de la perception des sons de parole :1. Description schématique des sons de parole 1.1 L'analyse phonétique   :

Analyse acoustique/structure physique du son de parole : Son → Onde crée par une vibration qui peut être périodique ou non périodique, simple ou composéeVibration périodique simple : Fréquence (nombre de période/unité de temps) = hauteur du son Amplitude = intensité du son Timbre = différencie sons de même fréquence & de même amplitude (audibilité des harmoniques)

Voyelles = vibrations périodiques simples, différenciées par leur timbre (modulé par les fonctions de résonateurs de l'appareil vocal)Consonnes = vibrations non périodiques = bruits provoqués par blocage ou rétrécissement du passage de l'airo + vibrations laryngiennes = consonnes voisées (sonores)o - vibrations laryngiennes = consonnes non voisées (sourdes)

Point de vue anatomique/articulatoire Analyse des sons en fonction du mode d'intervention des éléments de l'appareil phonatoire :Respiration, larynx (contient des cordes vocales), glotte (espace entre cordes vocales), cavités supra glottiques : pharynx, bouche, fosses nasales, cavité labiale.Voyelles = passage libre de l'air venant des poumons, modulation du timbre par cavités supra glottiques → modification des volumes respectifs de la bouche et du pharynx par la position de la langue ; intervention ou non d'une résonance nasale, position des lèvres.

Consonnes = bruits formés par interruption ou rétrécissement du passage de l'air dans les cavités supra glottiques

Caractérisation des consonnes selon :

– La place de l'articulation– La manière de l'articulation

Place de l'articulation

Bilablial Apico dental Dorso-palatal

Orales occlusives : Sonores B D G Sourdes P T K

Nasales Sonores M N GN

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1.2 L'analyse phonologique

- Analyse des sons de paroles via leur fonction distinctive = celle qui permet de distinguer des mots en tant qu'ils ont des sens différents.- Par permutation systématique des sons, on peut établir le répertoire phonologique d'une langue = ensemble des sons qui dans cette langue ont une fonction distinctive.

/r/ et /l/ ont une fonction distinctive en français (roi vs. Loi), pas en japonais/b/ et /p/ ont une fonction distinctive en français (bas vs. Pas) mais pas en chinois

- Un phonème ne se définit pas par une propriété acoustique unique, mais par un ensemble simultané de propriétés acoustiques ; faisceau de traits distinctifs.Ces traits sont ce qui permet de différencier les mots en tant qu'ils ont des sens différents

/b/ = consonne/voyelle occlusive/fricative, vibrante, etc bilabiale/dorso-palatale, apico-dentale..etc sonore/sourde

Un trait est donc : Une unité plus petite que le phonème puisqu'un phonème est composé de plusieurs traits, chacun associé à une valeur particulière Une unité plus large, puisque le trait bilabial se retrouve dans /b/, /p/ et /m/ par exemple

1.3 Capacités requises pour la perception des sons de parole

o Discrimination → discriminer les sons (phonèmes) sur la base d'un trait distinctif :ex : discriminer /b/ de /p/ sur la seule base de la valeur du trait voisement = intervalle de temps (en millisecondes) entre le relâchement des articulateurs et la vibration des cordes vocales = temps d'attaque vocal (anglais VOT, voice onset time)→ Capacité de discrimination extrêmement fineo Catégorisation → La correspondance entre phonèmes et indices acoustiques n'est pas invariante = les traits qui composent un phonème ne prennent pas tous exactement les mêmes valeurs à chaque fois que le phonème est produit.

Sources de variations externes → Formation de classes d'équivalence perceptuelle.- Variations liées au changement de locuteur, au débit, au contour intonatif, au contexte phonétique, et au phénomène de coarticulation.- Coarticulation = modulation dans la réalisation du phonème du fait de l'enchevêtrement des gestes articulatoires qui s'enchaînent temporellement par anticipation- Pour chaque variation sur l'une ou l'autre de ces dimensions, il y a une variation au plan des valeurs acoustiques exactes du phonème.- Le sujet devra donc parvenir à établir l'identité d'un phonème donné au-delà de la variation objective de ses réalisations acoustiques concrètes.

Source de variation interne → Perception catégorielle- Tout maintenu constant par ailleurs, il y a une variabilité intrinsèque, inhérente à la réalisation acoustique des phonèmes.- Un /p/ sera perçu comme tel, quelles que soient les valeurs du trait VOT, tant qu'elles se situent entre 35 et 65 ms.

→ Discriminer = traiter et considérer comme linguistiquement pertinentes des différences acoustiques.

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→ Catégoriser = neutraliser des différences acoustiques en les considérant comme non pertinentes linguistiquement.

o Segmentation → Caractère fondamentalement continu du signal de parole, qui s'oppose à la nature discontinue de notre perception (e.g, nous percevons des mots successifs)Caractéristique due au phénomène de coarticulation :- Les indices correspondant à 2 phonèmes successifs se chevauchent en fait largement au plan temporel.Le sujet devra donc segmenter l'onde sonore continue en « morceaux » linguistiquement pertinents = les mots, les morphèmes, les syntagmes, & les propositions.

Traitement de l'information prosodique   : Chaque langue se caractérise aussi par son organisation prosodique :Ensemble de paramètres comme l'accent tonique, le rythme, les contours intonatifsex → les prosodies du chinois, de l'arabe, de l'anglais & du français. Sont suffisamment distinctes pour qu'il soit possible de reconnaître les langues dans des conditions d'écoute telles que les mots ne seraient pas perceptibles.

Contraintes phonotactiques : Extraction des règles dictant les suites légales vs. Illégales de phonèmes dans les mots

+ Question des allophones = variation stable dans la réalisation d'un phonème selon le contexte phonétique.

1.4 Résultats expérimentaux sur la perception catégorielle chez l'adulte   :

Lieberman & al 1(957)Étude de la perception du trait VOT temps d'attaque vocal (voisement)

o Stimuli expérimentaux synthétisés artificiellement = tous les intermédiaires, physiquement équidistants entre ce que tout le monde perçoit comme /ba/ et ce que tout le monde perçoit comme /pa/

Série de stimuli allant pour le VOT de -15ms à +65msEpreuve d'identification : Le sujet doit identifier les stimuli, présentés individuellement dans un ordre aléatoire et dire si c'est /ba/ ou /pa/

Résultats → Transition brusque d'une réponse à l'autre < 25ms = /ba/ > 35ms = /pa/ zone intermédiaire entre 25 et 35ms

Epreuve de discrimination : On présente au sujet, dans un ordre aléatoire, des paires de stimuli extraits de la série et on lui demande si c'est « pareil ou différent ».

Résultat a l'épreuve d’identification des stimulis

100 50

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0

-15 25 35 65

Résultats :

Discrimination si et seulement si les 2 stimuli de la paire appartiennent à 2 catégories phonologiques différentes (telles qu'elles résultent des courbes en identifications) INTER Pas de discrimination si les 2 stimuli de la paire appartiennent à la même catégorie phonologique ; INTRA Cela même si la distance acoustique objective entre les 2 stimuli d'une comparaison INTRA (D30) est supérieure à celle utilisée dans la comparaison INTER.

Les résultats en discrimination sont prédictibles sur la base de ceux en identification→ Nature catégorielle de la perception des sons de parole sur le trait VOT.

Interprétation → Les scores des sujets en identification ne dérivent pas d'un niveau simplement auditif ou perceptif mais, apparemment, d'un niveau phonologique d'organisation.Les stimuli ne « contiennent » pas cette organisation catégorielle ; les activités perceptuelles tacites oui.→ Hypothèse de mécanismes sous-jacents à cette perception catégorielle : mécanismes spécialisés mécanismes propres à l'espèce humaine mécanismes innés→ Hypothèse alternative : Les sujets sont adultes → rôle de l'expérience linguistique dans la formation des catégories phonologiques.

2. Techniques de recueil des observations

Habituation / dés habituation* attrait pour la nouveauté VD :- Taux de succion non nutritif- Temps de décélération cardiaque

Procédure d'orientation préférentielle de la tête (POPT) :

STI 1 STI 2

SUJET

VD : Durée moyenne du temps total d'orientation G vs DDurée moyenne du premier temps d'orientation G vs DDurée moyenne du temps d'orientation G vs D le plus longSelon l'âge et la nature du stimulus → préférence pour le nouveau ou le familier.

3. Perception de l’information prosodique 3.1 Contour intonatif et accent tonique au niveau des syllabes .

Morse (1972) :Sujet de 2 mois discrimine 2 syllabe phonétiquement identique mais différent pour le contour tonale ou descendant.

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BA BA

Jusczyk et Thompson (1978)Sujet de 2 mois discrimine 2 bi-syllabes différent uniquement par la position de l’accent tonique.(/BAda/ VS /baDA/)

3.2 Préférence pour la prosodique exagéré .

Fernald et Al (1984 ; 1989)A 4 mois préférence pour la prosodique exagéré (contour intonatif) du « baby-talk » (« mamanais ») par oppositions aux paroles adressés d’adulte à adulte. Validité inter-langue du résultat.

Pegg, Werker et Mc leod (1992) + Cooper et Aslin (1990) :Même préférence à 7 semaines et même à 1 mois ou quelques jours

Werker et Mc leod (1989)Préférence aussi avec une voix masculine

Werker et Al (1994)Préférence aussi avec une autre langue que la langue maternelle (Bébé de langue maternelle anglais écoutant du cantonais)

1.3.1.3. Discrimination des langues et information prosodique

L'exposition à un input bilingue ou plurilingue est la règle et non l'exceptionNécessité pour le sujet de discriminer le plus tôt possible les deux ou n languesRepérer des différences inter langues implique de repérer des similarités intra langues qui dépassent les différences inter énoncée pour chaque langues.

Mehler et Al (1988+1996)Matériel linguistique produit par une locutrice bilingueSujet d’environnements monolinguesSuite d’énoncés dans chaque langue (« passage »)

Résultats en discrimination :

Français/Russe Anglais/ItalienFrançais 4 jours OUI OUI

Américain 2 mois NON OUI

Base de la discrimination lorsqu’elle est constatée ?Matériel phonologique (proportion de sons de différents types) ?Propriétés temporelles ?

Propriétés phonotactiques ?Propriétés prosodiques ?

Contrôle 1 :Diffusion à l’envers (Backward) du matériel linguistique expérimental :Propriétés phonétique maintenus constantes mais propriétés temporelles (phonotactiques et prosodiques) totalement modifiées :

Pas de discrimination

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Contrôle 2 :Diffusion du matériel linguistique mais préalablement « filtré » : on gomme le matériel phonétique pour qu’il ne soit plus perceptible (donc les propriétés phonotactiques ne sont plus disponible), seule l’information prosodique est accessible.

Discrimination

La prosodie seule peut servir de base à la discrimination

Les propriétés phonotactiques (contrainte sur l’ordre des phonèmes dans les mots) nécessitent que la segmentation en mots ait eu lieu (Pas avant 6-7mois)

Scénario provisoire de Mehler et Al (1988+96) :A Ei : le sujet discrimine 2 langues même si la langue maternelle ne figure pas dans la paire

(Fr 4mois : F/R et A/it)

A 2 mois, le sujet ne discrimine que si l’une des 2 langues est la langue maternelle :(Am 2mois : A/it ; Fr/Ru)

Focalisation sur les proprieties de la langue maternelle de sorte que dès 2 mois la seule distinction possible serait :

Ma langue /une autre langue

(Nota : conclusion inspirée par un processus de focalisation sur le répertoire phonologique de LM…)

Rôle de la «   distance   » prosodique entre les langues o 3 classes de langues différant selon leurs propriétés rythmiques :

Rythme basé sur l’accent tonique (Stress-timed languages) :Alternation entre syllabes accentués et non accentués, les syllabes accentuées étant temporellement équidistantes

Anglais, néerlandais, allemand, russe

Rythme basé sur la syllabe (syllabe-timed languages ) :Les syllabes sont accentuées de façons similaires et temporellement équidistantes

Français, espagnol, italien, turc, finnois

Rythme basé sur le «   Mora   » (mora-timed languages) :Mora = unité rythmique correspondant à une consonne + voyelle brève

Japonais

Moon, Coorper et Fifer (1993) ; Nazzi et Al (1998, 2000) ect… :Jusqu’à 2 mois, les sujets ne peuvent pas discriminer deux langues de la même classe rythmique (INTRA). En revanche, ils peuvent discriminer deux langues de deux classes rythmiques différentes (INTER)

Les nouveau-nés discriminent :- Anglais/italien (Stress-timed/ syllable-timed)- Russe/français- Anglais/espagnol- Anglais/japonais (Stress-timed/ mora-timed)

Les nouveau-nés ne discriminent pas :- Anglais/

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néerlandais (Stress-timed)- Catalan/espanol (syllabe-timed)

C’est seulement vers 4-5 mois que les sujets peuvent discriminer deux langues de même classes rythmique si l’une des deux langues est la langue maternelle (INTRA si LM)

Anglais/Japonais Anglais/NéerlandaisFrançais 4 joursFrançais 4 mois

OUIOUI

NONNON

Anglais 4 joursAnglais 4 mois

OUIOUI

NONOUI

Même à cet âge (4-5mois) les sujets ne discriminent pas deux langues non familières de la même classe rythmique (INTRA si non LM)Interaction complexe entre classe rythmique et présence ou pas de LMScorie : Pourquoi dans Mehler et Al (88/96) les américains ne dicriminent pas le français du russe ? (Syllabe/stress) ??

Nature des mécanismes impliqués dans la discrimination sur la classe rythmique ?

Ramus, Hauser, Miller, Morris et Mehler (2000) :Même patterns de performances chez une espèce de primates (Cotton-top tamarin monkeys) :

Discrimination inter classe rythmiquesPas de discrimination intra classe rythmique

Les mécanismes impliqués dans le traitement de l’info rythmique ne sont pas propre à l’espèce Humaine

Discrimination chez les sujets d’environnement bilingues :

Bosch et Sébastian-Galles (2000) :Sujet d’environnement bilingue Espagnol + Catalan de 4 mois discriminent ces deux langues de même classe rythmique (Syllabe-timed), toutes les deux maternelles (probablement sur la base de certaines propriétés de la voyelle)

1.3.2 Discrimination et perception catégorielle

Eimas, Siqueland, Jusczyk et Vigorito (1971) :(1) Discrimination des consonnes occlusives sonores vs sourdes ? (/b/ et /p/)(2) La discrimination est-elle catégorielle comme chez l’adulte ?

Trait = temps d’attaque vocal (VOT)

Sujets de 1 et 4 mois Familiarisation TestTrois groupes expérimentaux 20D+ /ba/ /pa/Stimuli format CV 20D- /pa/ /ba/VD : taux de succion non nutritif Contrôle Same /ba/ /ba/

20D+ = 2 sons de catégories phonologiques différentes, différant de 20ms sur VOT20D- = 2 sons de même catégories phonologiques, différant de 20ms sur VOT

Résultats :Discrimination en 20D+Pas de discrimination en 20D-

Autres résultats du même type :

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Consonnes :Même résultats sur les stimuli VC ou CVCMême résultats sur les traits comme la place de l’articulation (/ba/ /ga/ ou /ba/ /da/)Même résultats sur les traits opposant les vibrantes comme /r/ et /l/Caractère catégoriel de la discrimination moins net dans le cas de traits qui opposent orales et nasales (/ba/ vs /ma/)Même résultats chez de sujets de 4 jours

Voyelles :Perception catégorielle des voyelles brèves et isoléesCatégories vocalique organisées en prototypes autour d’un « meilleur exemplaire » : effet sur la discrimination Effet d’aimantation perceptuelle.Grieser et Kuhl (1991) :Familiarisation avec soit :Un bon exemplaire de la catégorie(B) Un mauvais exemplaire de la catégorie (M)En test, on présente, sur plusieurs essais, différents exemplaires de la catégorie :Changement moins souvent détecté dans le cas B que dans le cas M.

Examen inter langue des capacités discriminatives :Les adultes ont le plus grand mal à discriminer des oppositions phonologiques non natives (non employée dans la LM)

Les sujet à l’état initial sont capables de discriminer (catégoriellement) toute les oppositions entre des sons ayant dans une langue donnée (pas nécessairement LM) le statut d’opposition phonologique

Ex : Les enfants Japonais vont discriminer /r/ et /l/ pas les adultes japonaisLes enfants chinois vont discriminer entre /b/ et /p/ pas les adultes chinoisLes enfants anglais vont discriminer /pasp/ et /pnon-asp/ utilisé en chinois, pas les adultes anglaisLes enfants anglais vont discriminer /D/ rétroflexe VS /d/ dental utilisé en Hindi, mais pas les adultes anglais.

Théorie universelle d’Eimas, Alsin et Pisoni : Capacité riches à l’état initial + rôle de maintien de l’expérience linguistique (Input)

Interprétation :Le caractère catégoriel de la discrimination est indépendant de l’expérience linguistique.Arguments :

Age des sujetsDiscrimination catégorielle pour les oppositions non phonologique dans la LM

Les catégories phonologiques ne sont pas apprise mais imposées par un niveau phonologique de traitement de l’info auditive.Existence de mécanismes spécialisés, innés, propres à l’espèce humaine ?Problèmes :Mécanisme spécifiquesCaractère catégoriel de la perception pour :- Les sons non linguistiques- Des infos visuelles, par ex les couleurs

Le caractère catégoriel de la discrimination des phonèmes ne peut plus être un argument pour la thèse de la spécificité (cela reste une possibilité)

Mécanisme propres à l’espèce humaineKuhl et Al (1978,1993), Dooling et Al (1995)Il est possible de conditionner des espèces comme le macaque ou le chinchilla à discriminer des

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sons de paroles catégoriellement : /ba/ VS /pa/ ou /ba/ VS /da/Les singes et même les chats discriminent /i/ VS /u/Le phénomène d’aimantation perceptuelle rapporté par Kuhl (91) dans la perception des voyelles, initialement considéré comme spécifique à l’espèce humaine, s’observe chez les oiseaux et même les rats : Kluender et Al (1998), Saffran et Al (2006)

Les mécanismes ne sont peut-être pas propres à l’espèce humaine

Contre-argument :La perception catégorielle est constatée spontanément à 4 jours chez le sujet humain.

Elle nécessite apprentissage et conditionnement chez les autres espèces.

1.3.3 Effet de l’exposition à LM sur l’évolution des capacités discriminatives

Capacités discriminatives riches à l’état Initial mais limitées aux oppositions en vigueur dans le système phonologique de la langue cible à l’état stable.

Quand exactement se produit cette modification ? A quoi correspond-elle ?

Werker et Al (1981/83/84)1981 : Transversale – résultats en discrimination :

Contraste utilisé en anglais et Hindi /ba/ VS /da/

Contraste utilisé en Hindi (rétroflexe/dental) /D/ VS /d/

Adultes anglais Oui NonAdultes Hindi Oui Oui

Enfant anglais 6-8mois Oui Oui

Werker et Al (1983/84)Longitudinale

Contraste Hindi /D/ VS /d/ Enfant anglais 10-12 mois Non Enfant Hindi 10-12 mois Oui

A 10-12 mois, les enfants anglais ne discriminent plus le contraste Hindi. Cela n’est pas dû à une difficulté inhérente à ce contraste à cet âge puisque les enfants Hindi discriminent.

Le déclin de la performance intervient donc entre 8 et 10 moisRôle de maintien de l’expérience linguistiqueNécessité d’une expérience linguistique initiale mais pas nécessairement ultérieure : Des adultes anglais exposés au Hindi pendant les 2 premières années continue de discriminer le contraste Hindi

Consensus issu des recherches ayant suivi :Best et Al (1995), Pegg et Werker (1997)

Pas de perte de la capacité discriminative mais réorganisation du focus attentionnel Le sujet se focalise sur les oppositions fonctionnellement utiles = celles ayant le statut d’oppositions phonologiques dans sa LM.

Argument : il est possible de ré-entrainer un adulte, japonais à discriminer /r/ et /l/, opposition non phonologique dans sa lange.

Les voyelles font l’objet de cette réorganisation attentionnelle/fonctionnelle plus précocement que les consonnes. (Kuhl et Al 1992, Polka et Werker 1994

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Certains contrastes restent discriminables sans exposition linguistique

Best et Al (1988) : Contrastes entre les clicks Zoulous.Discrimination chez les sujets anglophones adultes et chez les enfants à tous les âges testé jusqu’à 14 mois.

Interprétation 1 (Jusczyk) : Statut à part des clicks ZoulousInterprétation 2 (Best, 1944) : Modèle de l’assimilation perceptuelle (3cas) : Certains contrastes non natifs seront discriminables si :- Ils sont très proches d’un contraste natif- Ils sont très différents des contrastes natifs (click Zoulou)- Les contrastes ayant un statut intermédiaire feront l’objet de ce déclin dans la deuxième moitié de la première année.

1.3.4. Formation de classes d’équivalence perceptuelles  :

Neutralisation de la variation liée au changement de voix du locuteurKuhl (1979), Jusczyk et Al (1992)

Sujet de 6 mois Familiarisation : /a/ répétitif avec changement de locuteursTest : /i/ répétitif, différents essais avec différent locuteursDiscrimination en dépit du chevauchement acoustique considérable entre les voyelles, du fait du changement de locuteurs.

Jusczyk, Pisoni et Mullenix (1992)Sujets de 2 mois Familiarisation : /bug/ répétitif, 6 voix masculines, 6 voix fémininesTest : /dug/ répétitif, 6 voix masculines, 6 voix fémininesDiscrimination

Idem neutralisation de la variation liée au débit, au contexte phonétique

1.3.5. Représentation et stockage des sons de parole

Capacité discriminatives riches/maximales à l’état initial, et de ce point de vue suffisantes pour différencier des mots de formes/sens différents.Mais à termes, le sujet doit stocker son lexique question de la capacité du sujet à former des représentations des sons de parole.

Quand ces représentations sont-elles formées ?Quel est leur format ? Segment phonétique ou syllabe ?

Les résultats sur les capacités discriminative suggèrent que ces représentations pourraient être dû au format du segment phonétique.

Mais : Les capacités discriminative sont testées dans un environnement sonore idéal (Celui du labo) et le repérage de ces différences est testé en temps réel.Il se peut donc que les représentations spontanément formées par le sujet sur la base de son

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environnement naturel soit d’un format plus large Syllabe.

Jusczyk et Derrah (1987), Bertoncini et Al (1988)…Technique habituation/déshabituation + taux de succion   :

Familiarisation Test/ba/ répétitif suivi de /pa/ répétitif

Comparaison immédiate en temps réel : pareil/différentModification de la technique :Familiarisation avec le jeu : Test : adjonction dans le jeu de :/ba/, /be/, /bi/, /bo/ répétitifs /bu/ condition 1 (voyelle nouvelle) /di/ condition 2 (consonne nouvelle) /du/ condition 3 (Tout change)

/pa/, /ta/, /ka/, /la/ répétitifs /ma/ condition 1 (voyelle nouvelle) /li/ condition 2 (consonne nouvelle) /di/ condition 3 (Tout change)

Détecter la nouveauté en test implique d’avoir représenté les stimuli du jeu de familiarisation et leurs propriétés.

L’idée est que si les sujets forment en familiarisation des représentations des stimuli basées sur leurs propriétés phonétiques en test les taux de succion devraient augmenter d’autant plus que le stimulus est nouveau condition 3 par rapport aux conditions 1 et 2.

Sujet de 4 jours et 2 mois :Résultats :Les sujets de 4 jours, comme de 2 mois, détectent de façon identique dans tous les cas. Pas de différence dans les élévations de taux de succion entre C1, C2 et C3.

Conclusion :Capacité à former des représentations des sons de paroles dès 4 jours.Format des représentations de la taille de la syllabe.Maintien de ces représentation quand un délai de 2min est introduit avec un matériel visuel distracteur entre familiarisation et test.

Bijeljac babic et Al (1993) :Sujets de 4 jours :Familiarisation : 70 trisyllabes « CVCVCV », de compositions phonétiques différentes.Test : bi syllabes : « CVCV »Discrimination entre Tri/bi syllabes

Familiarisation : N bi syllabes « CVCVCV », de 6 segments phonétiques chacun de composition phonétique différentes.Test : Bi-syllabes : « CVCV », de 4 segments phonétiquesPas de discrimination entre bi-syllabes à 6 vs 4 segments phonétiques

ConclusionReprésentations structurées sur la base d’unités de la taille de la syllabe(+ Rétention pendant un délai de 2min)

1.3.6. Sensibilité du sujet à la structure phonologique de la langue maternelle.

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Si entre 8 et 10 mois, le sujet s’ajuste au répertoire phonologique de sa langue maternelle (LM) peut-être à cet âge reconnait-il des mots en tant qu’ils appartiennent à sa LM vs une autre langue ?

Jusczyk, Friederici, Wessels, Svenkerund (1993) :Sujets de 6mois et 9mois ; anglais et hollandais

Matériels linguistique : Locuteur bilingue anglais/hollandais enregistre une listes de mots bi et tri syllabique peu fréquents, dans chaque langues. De nombreux mots dans les listes d’une langue contiennent des phonème et/ou des séquences phonotactiques inacceptables dans l’autre langue.

Procédure d’orientation préférentielle de la tête (POPT)

6mois 9moisEnfants Anglais Pas de préférence Préférences des mots anglaisEnfants Hollandais Pas de préférence Préférence des mots

hollandais

Progression développementale entre 6 et 9 mois pouvant correspondre à l’ajustement des capacités discriminatives sur le répertoire phonologique de LM à ces âges.

Question = Quelle est la base de préférence constatée à 9 moisPropriétés phonologique + phonotactiques ?Propriétés prosodiques (prosodie lexicale) ?

Réplication : avec sujets de 9 mois et un matériel linguistique filtré = on gomme les propriétés phonologique (donc aussi phonotactiques) seule l’info prosodique reste disponible

Résultats : Aucune préférence à 9 mois.Les propriétés phonologiques et/ou phonotactiques suffisent à assurer la préférence rapport avec la réorganisation des capacités discriminatives.

Question : Les propriétés phonotactiques seules suffisent-elles pour la reconnaissance des mots en tant qu’ils appartiennent ou pas à LM ?

Friederici et Wessels (1993) :Réplication avec des listes de mots anglais vs hollandais choisis pour ne différencier que du point de vue des propriétés phonotactiques.Préférence à 9 mois pour les mots de la LM .

Les sujets ont déjà analysé le système phonologique au niveau des contraintes pesant sur l’ordre des phonèmes dans les mots.Cela implique qu’une forme de segmentation lexicale a déjà débuté.

Jusczyk, Luce et Chales-luce (1994) :Les sujets préfèrent écouter des listes de mots de leur LM caractérisés par des suites phonotactiques fréquentes par opposition à peu fréquentes

Sebastian-Gallés et Bosch (2002) :Les enfants exposés à un environnement bilingue préfèrent écouter des listes de mots caractérisés par le pattern phonotactiques de leur langage dominant limites dans le nombre de système phonotactiques pouvant être extraits en parallèle à ces âges.

Reconnaissance des mots en tant qu’ils appartiennent à la LM/autre langue sur d’autres bases ?

Jusczyk et Al (1993)

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Sujet anglais de 6 mois

Matériel linguistique : Locutrice bilingue enregistre des listes de mots anglais vs norvégiens, langues dont les organisations prosodiques diffèrent, y compris au plan de la prosodie lexicale

Résultats en POPT :Préférence pour les mots anglais à 6 moisIdem lorsque le matériel linguistique est filtré (seule la prosodie lexicale est disponible)

Antériorité développementale de l’info prosodique sur l’info segmentale (phonèmes + propriétés phonotactiques) dans la reconnaissance des mots (cf : résultats sur la discrimination des langues)

1.3.7. Segmentation en proposition et syntagmes et évolution des capacités correspondantes

Rappel : Caractéristique fondamentalement continu du signal de paroleProblème : Le sujet doit extraire ou paramétrer les règles syntaxiques de sa langueCela implique qu’il les cherche à l’intérieur d’unités linguistiques et non sur des groupes de mots chevauchant deux ou plusieurs unités.

Comment les sujets découpent ce signal en unités linguistiquement pertinentes ?

1.3.7.1 Existence de corrélats acoustiques/prosodiques de l’organisation syntaxique

Cruttenden (1986) :Les groupes intonatifs tendent à correspondre aux unités syntaxiques comme :- La proposition- Le syntagme

Les frontières inter-propositionnelle, ou inter-syntagmatique sont souvent accompagnées de modifications comme :- Allongement de la durée des syllabes pré-frontalières (proposition)- Idem + allongement de la durée des voyelles frontalières (syntagme)- Modification de la fréquence fondamentale du son- Pauses plus longues aux frontières qu’à l’intérieur des unités.

Variation inter langues dans le mode particulier de marquage prosodique de ces unités d’autant plus net que l’on passe d’unité larges (proposition) à des unités plus petites (syntagme)

Schéma

Cependant, nous savons que :- La prosodie est exagérée dans l’input des bébés (baby talk)- Les enfants apprécient et préfèrent cet input prosodique accentué dès 4 jours

Les marqueurs prosodiques des unités syntaxiques seront considérablement accentués dans l’inputLa corrélation syntaxe – prosodie pourrait donc être exploitable au moins pour un sous ensemble des énoncés adressés au sujet.

1.3.7.2 Sensibilité du sujet aux marqueurs prosodiques de l’organisation syntaxique. Proposition – syntagmes – mots

1.3.7.2.1. Sensibilité aux marqueurs prosodiques des propositions :

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Hirsh-Pasek et Al (1987)Sujets : 6 et 10 moisMatériel linguistique : Enregistrement d’énoncés spontanément adressés par une mère à son enfant de quelques mois = « passages »

Deux conditions :- Inter insertions de pauses aux frontières propositionnelles (x ---- x / x ---- x)– Intra insertions de pauses à l’intérieur des propositions (---x-- / ---x----)POPT :L’idée est que si le sujet a spontanément analysé, en situation écologique naturelle, les modifications acoustiques accompagnant les frontières propositionnelles, alors, en situation expé, il devrait préférer écouter les passages dont la segmentation artificiellement accentuée correspond au résultat de sa propre structuration de l’onde sonore.

Résultats :Préférence pour les passages segmentés en inter à 6 et 10 moisSensibilité aux marqueurs prosodiques de propositions

Kemler-Nelson et Al (1989)Réplication de l’expérience précédenteSeule différence : les enregistrements utilisés pour constituer les deux versions expérimentales (inter VS intra) sont ceux d’une mère s’adressant à un autre adulte La prosodie est donc non accentuée

Résultats :Aucune préférence, ni à 6 ni à 10 mois pour les passages Inter (ni d’ailleurs pour les passages intra)

La préférence des sujets ne se constate qu’avec du baby-talkRôle facilitateur de la prosodie accentuée

Nota : Aucune caractéristique environnementale ne peut être a priori décrétée facilitatrice ou pas du développement.Telle caractéristique peut être facilitatrice Mais uniquement relativement à un scénario possible de l’acquisition : ICI utiliser des indices prosodiques pour segmenter.

Jusczyk et Al (1989)Réplication avec des sujets plus jeune et avec un matériel linguistique filtré :Seule l’info prosodique sera disponible et l’éventuelle connaissance de quelques patterns sonores +/- familiers, correspondant à des mots, ne pourra pas interférer sur les temps d’orientation.

Sujets : 4,5moisMatériel linguistique : Passages INTER filtrés Passages INTRA filtrés.

Résultats : Préférences à 4,5 mois pour les passages dont la segmentation est artificiellement accentuée par les pauses INTER.Les patterns prosodiques sont donc bien à la base des préférences des sujets pour les passages INTER.

Base de la sensibilité des sujets au marquage prosodique des unités propositionnelles   ? Cette sensibilité nécessite-t-elle une exposition, même minime à la LM ?

Rappel : Cruttenden Peu de variation inter-langues dans la marquage prosodique des propositions.

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Jusczyk (1997) :Sujet : Américains, 4,5 mois et 6 moisMatériel linguistique : Idem que dans les études précédentes mais : Enregistrement d’une mère polonaise parlant à son enfant Prosodie exagéré mais dans une langue à laquelle les sujets expérimentaux n’ont jamais été exposés.

Résultats : préférence pour les passages INTER avec matériel polonais ?

4,5 mois 6moisEnfants américains OUI NON

Conclusions :(1) La sensibilité du sujet au marquage prosodique des propositions ne nécessite pas d’exposition préalable à la LM Résultats des 4,5 mois(2) Focalisation sur la LM dès 6 mois, de sorte que l’opposition INTER vs INTRA avec du matériel polonais ne déclenche plus de préférence. Focalisation sur la prosodie de la LM

Spécificité des mécanismes ?Krumhansl et Jusczyk (1990/93)

Sujets : 4,5 moisMatériel linguistique : Menuets de Mozart : Les menuets se caractérisent par des phrases musicales dont les frontière sont marquées par des indices comme une baisse de la hauteur de la note finale, un allongement de cette note, et la présence de brèves pauses Même types d’indices acoustiques que les propositions ;

Passages artificiellement segmentés en INTRA Passages artificiellement segmentés en INTER

Résultats :Préférence pour les passages INTER à 4,5 moisSensibilité des sujets aux indices prosodiques des propositions ne repose pas sur des mécanismes répondant spécifiquement à l’info linguistique (prosodique) Mécanismes

Il s’agirait d’un biais par défaut dans la façon de traiter/grouper les événements auditifs en les constituants en « paquets » sur la base d’un même faisceau d’indices acoustique

1.3.7.2.2. Sensibilité du sujet aux indices prosodiques des syntagmes

Syntagmes :- Unités plus petites que les propositions - Aux frontières inter-syntagmatiques : Moins d’indices, ou plus fins

(Ex : modification de la hauteur du son et allongement des voyelles)- Plus de variation inter-langues, dans le mode particulier de marquage prosodique des frontières

Jusczyk et Al (1992) :Sujets : Américains de 6 mois et 9 moisMatériel linguistique : Idem que dans les études précédentes : Enregistrement d’une mère parlant à son enfant de quelques mois Passages avec prosodie exagérée

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Condition expérimentales :- Pauses inter-syntagmatiques (INTER)- Pauses intra-syntagmatiques (INTRA)

POPTSchema :- The boy * kissed ¤ the ¤ dog

* Micro-pause expérimentale INTER syntagmatique (accentuant la pause naturelle)¤ Micro pauses expérimentales INTRA syntagmatiques

Résultats : Préférences pour les passages INTER syntagmatiques ?

6 mois 9 moisEnfants Américains NON OUI

Progression développementale : une exposition à l’input linguistique semble nécessaire avant que la sensibilité ne se manifeste.Cela est concordant avec les caractéristiques des syntagmes et de leur mode de marquage prosodique (variation inter-langues)

Gerken, Jusczyk et Mandel (1994)Correspondance imparfaite entre structure prosodique et structure syntagmatique, y compris dans des énoncés simples et courants adressés au jeune enfant.Par exemple, le phénomène de cliticisation affectant les morphèmes libres comme les pronoms rendent les structures prosodiques et syntagmatiques discordantes :

1a. Joe kissed the dog1.b He kissed the dog

1.a 1.b ont la même structure syntagmatique mais deux structures prosodiques différentes. Le pronom HE, de faible substance phonétique et non accentué est prosodiquement associé au verbe kissed, au lieu d’être indépendantProsodie et syntaxe coïncident dans 1.aProsodie et syntaxe sont discordantes dans 1.b

1.a Structure syntagmatiqueJoe (Sujet, N) kissed (Verbe, SV) the (Déterminant, DN) dog (Nom)

1.a structure prosodiqueJoe (C = groupe clitique, SP= syntagme prosodique) kissed (C, SP) the dog (C)Coincident.

1.b Structure syntagmatiqueHe (Sujet, N) kissed (Verbe, SV) * the (Déterminant, SN) dog (Nom)

1.b structure prosodiqueHe (C = groupe clitique, SP= syntagme prosodique) kissed * (C, SP) the dog (C)Discordant.

Gerken, Jusczyk et Mandel (1994) :* Micro pause expérimentale entre SN et SV mais dans le premier syntagme prosodique¤ Micro pause expérimentale entre SV mais entre les deux syntagmes prosodique() = structure prosodique.

(He * kissed) ¤ (the dog)

Gerken, Jusczyk et Mandel (1994) :

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Structure syntagmatique et prosodique étant discordantes Problème

Si les sujets de 9 mois se basent sur leur repérage préalable de l’organisation prosodique en situation naturelle, ils devraient préférer la segmentation accentuée expérimentalement par la micro-pause entre les 2 groupes prosodiques

Ils devraient regrouper le pronom et le verbePOPTRésultats :Les sujets de 9 mois ne manifestent aucune préférenceBonne nouvelle : ils ne préfèrent pas les versions avec pauses entre les 2 groupes prosodiques et ils ne risquent donc pas d’inférer une structure syntagmatique incorrecte. (ex : avec pronom et verbe dans un syntagme)Mauvaise nouvelle : ils ne préfèrent pas non plus les versions avec pause entre le pronom et le verbe comment finir par constituer le pronom en syntagme indépendant.Gerken, Jusczyk et Mandel (1994) :Solution : Utiliser les interrogatives qui permettent d’accentuer le pronom qui devient de ce fait indépendant dans l’organisation prosodique.

Sujets : 9 moisPOPTMatériel linguistique :- Pause entre le pronom et le verbe (Kiss) = INTER- Pause dans le syntagme verbal = INTRA

Résultats :Préférence pour les versions artificiellement segmentées en INTERLe sujet pourra, sur la base de ce type d’énoncé constituer le pronom en syntagme indépendant.

Implications nécessaire :- Comparaisons énoncés- Reconnaitre le même mot (HE) comme identique au-delà de la variété phonétique de ses occurrences d’un énoncé à l’autre.

1.3.7.2.3. Sensibilité des sujets aux indices prosodiques des mots ?

Hirsh-Pasek et Al (1987), Myers et Al (1996) :Les sujets seraient-ils aussi sensibles aux indices prosodiques/acoustiques signalant les frontières entre les mots ?

Sujets : 4, 9, 11 moisMatériel linguistique :- Pause inter lexicales- Pause intra lexicale (entre les syllabes d’un mot)

Résultats : Préférence pour les pauses INTER lexicales ?

4 mois 9 mois 11 moisNON NON OUI

Interprétation :Nouvelle progression développementale : Syntagme 9 mois puis mots 11 mois ?

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Réplication avec matériel linguistique filtré On gomme l’info phonologique donc l’info phonotactiques. Seule reste l’info prosodique.

Aucune préférence à 11 mois

Il ne s’agit pas d’une progression développementale telle que, sur la baser du même type d’indices (les pauses naturelles notamment), les sujets manifesteraient, seulement vers 11 mois, une sensibilité aux indices prosodiques des mots.La segmentation lexicale requiert manifestement autre chose que l’info prosodique, Ex : les variations des contours intonatifs aux frontières des unités linguistiques

Cf : 1.3.8.2 1.3.7.3. Réalité psychologique des unités prosodiques propositionnelles et syntagmatiques ?

- Comment déterminer si les sujets se servent de leur sensibilité aux indices prosodiques des propositions et des syntagmes pour réellement organiser l’onde sonore en unités de cette taille (tactique 1 et tactique 2)- Comment démontrer qu’ils découpent de cette façon l’onde sonore en temps réel (Tactique 2) ?

T1 : Première tactique expérimentale inspirée d’études antérieures, ex :Wiener (1971) : Des enfants (=/- 7 ; 10) se souviennent de plus de mots d’une suite lorsque ces mots sont présentés avec une prosodie propositionnelle que sans cette prosodie (Cf : les routines prosodiques utilisées pour la mémorisation des tables de multiplication)

Morgan, Meir et Newport (1987) : Situation d’apprentissage de Langage Artificiel.Miniature (LAM) ou LAM = Un lexique artificiel ET une syntaxeRésultats : Les sujets (adultes) apprennent mieux la syntaxe de LAM lorsque les syntagmes sont prosodiquement marqués que lorsqu’ils ne le sont pas.

Mandel, Jusczyk et Kemler-Nelson (1994) :Si les sujets cherchent à organiser l’input en unités prosodiques alors la disponibilité d’un emballage prosodique propositionnel devrait faciliter ou même être la condition sine qua non de la mémorisation du matériel linguistique.

Mémorisation du matériel phonétique. Etude 1 :Sujet : 2 moisMatériel linguistique :

- Propositions de 4 mots enregistrées telles quelles avec prosodie propositionnelle :Familiarisation : Rats chased white miceTest : Rats rased white mice

- Même propositions reconstitu&es par concaténation a posteriori de mots d’abord enregistrés séparément sans prosodie propositionnelle :Familiarisation : Rats chased white mice

Test : Rats rased white mice

Procédure: Habituation/déshabituation. VD = Taux de succion non nutritif.Conditions expérimentales :Familiarisation : 45 scs

Test 

Résultats : Par rapport au groupe contrôle, élévation significative des taux de succion lors du test dans la condition «   prosodie  » seulementSeuls les sujets du groupe «   prosodie  » ont donc détecté le changement phonétique

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Ils ont donc mémorisé le matériel linguistique pendant la phase de familiarisationLes groupes prosodiques propositionnels sont donc psychologiquement réels.

Problème :La condition « prosodie   » diffère sur plus d’une dimension de la condition « sans prosodie »(1) Disponibilité ou pas de l’info prosodique(2) Disponibilité ou pas de la coarticulation

Le phénomène de coarticulation peut avoir mis en relief le segment phonétique objet du changement Résultat artefactuel nécessité d’un contrôle.Mandel et Jusczyk et Kemler Nelson (1994) :Etude 2Sujet : 2moisMatériel linguistique :- Propositions de 4 mots enregistrées telles quellesAvec prosodie propositionnelle (et coarticulation) :Familiarisation : Rats chased white miceTest : Rats rased white mice

- Même propositions reconstituées par concaténation a posteriori de mots d’abord enregistrés deux à deux :Information prosodique et coarticulation sont disponiblesFamiliarisation : Rats chased white miceTest : Rats rased white mice

Mais les 4 mots en 2 paquets de deux mots ne constituent pas un groupe prosodiquement bien formé : Prosodie fragmentaire

Procédure : Habituation/déshabituation ; VD = Taux de succion non nutritifFamiliarisation : 45 scsTest :Comparaison de ces deux groupes (prosodie unitaire VS prosodie fragmentaire)Résultats :Par rapport au groupe contrôle, élévation significative des taux de succion lors du test dans la condition « prosodie unitaire » seulement.Les sujets de ce groupe ont détectés le changement phonétique ils ont donc mémorisé le matériel linguistique pendant la phase de familiarisationLes groupes prosodiques propositionnels sont donc psychologiquement réelsCe qui semble critique n’est pas l’info prosodique en tant que telle :

Mais la disponibilité d’un groupe prosodique unitaire bien formé.Mandel, Kemler Nelson et Juszczyk (1996) :La disponibilité d’un emballage prosodique unitaire devrait faciliter ou être la condition sine qua non de la mémorisation du matériel linguistique

Mémorisation de l’ordre des mots dans la propositionSujets : 2 mois

Matériel linguistique :- Propositions de 4 mots enregistrées telles quellesAvec prosodie propositionnelle unitaire :Familiarisation : Cats would jump benchesTest : Cats jumps wood benches

- Même propositions reconstituées par concaténation a posteriori de mots d’abord enregistrés deux à deux :Prosodie fragmentaireFamiliarisation : Cats would jump benchesTest : Cats jumps wood benches

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Procédure : Habituation/déshabituation ; VD = Taux de succion non nutritifFamiliarisation : 45 scsTest :Comparaison de ces deux groupes (prosodie unitaire VS prosodie fragmentaire)

Résultats :Comparés à leur groupe contrôle, seuls les sujets du groupe « prosodie unitaire » détectent le changement de l’ordre des mots.Ces sujets ont donc mémorisés l’ordre des mots en familiarisation mais seulement lorsque les mots sont présentés dans un groupe prosodique propositionnel unitaire (bien formé)Nouvelle démonstration de la réalité psychologique des unités prosodiques propositionnellesCapacité d’analyse distributionnelle étonnamment précoce Statut descriptif du concept « mot » les sujets ont probablement mémorisé la permutation de paquets cohérents de sons (et non de «   mots   » au sens adultes »)

Mandel, Jusczyk et Kemler Nelson (1996) La sensibilité du sujet aux indices prosodiques des propositions est disponible dès 2 mois (avant 4,5mois donc)

Tactiques 2   : Segmentation en temps réel de l’onde sonore en unités prosodiques   :Nazzi et Al (2000) Cas des propositions

Sujet : 6 moisTechnique de recueil des observations : POPTMatériel linguistique et conditions expérimentales :Familiarisation : Deux séquences en aléatoire pendant 30secSéquence A : « leafy vegetables taste so good » (proposition 2 du passage A)Séquence B : « Leafy vegetables. » « Taste so good » (2 proposition)

Test :Soderstrom et Al (2000) Cas des syntagmes nominales

Sujet : 9 moisTechnique de recueil des observations : POPTMatériel linguistique et conditions expérimentales :Familiarisation : Deux séquences en aléatoire pendant 30secSéquence A : « new watches for men »Séquence B : « gnu watches for men. »Test :

Soderstrom et Al (2003) : cas des syntagmes nominal(1) Réplication avec des sujets de 6 mois :

Par la même occasion, sensibilité démontrée plus précocement que J& Al (1992)(2) Réplication avec le syntagme verbale

Interprétation générale :1) : De type Mandel (1994/96) La séquence prosodiquement bien formée est mieux mémorisée que la séquence prosodiquement mal formée, et donc mieux reconnue lorsqu’elle est enchâssée dans la parole continue (passage A). La prosodie unitaire facilite la rétention du matériel linguistique réalité psychologique des unités prosodiques.

2) : Nazzi et SoderstromPar construction, séquence A et B sont linguistiquement identiques et entendues autant de fois en familiarisation. Les passages A et B sont tous deux prosodiquement biens formés(Normalement pas de préférence pour le passage A 1) pas suffisant)

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Sauf si :Le sujet découpe les passages en unités prosodiques en temps réels il retrouve donc dans ces unités la séquence cible prosodiquement bien formée plus vite et plus facilement que la même séquence cible mais prosodiquement mal formée (= elle ne correspond à aucune unité que le sujet constitue en s’aidant de la prosodie lorsqu’il segmente les passages).

2. Développement de la production des sons de parole

2.1 Stades du développement vocal

Ce développement consiste ne la maitrise progressive de 4 paramètres principaux dont la coordination rend possible des vocalisations adultes :

La hauteur (fréquence) La résonnance (timbre) Les durées L’intensité (amplitude)

Stade 1 : Premier mois :Essentiellement des sons réflexifs (pleurs) ou végétatifs (soupirs, rôts, grognement…)Apparition de sons non réflexifs ressemblant à des voyelles avec résonnance exclusivement nasale.

Stade 2 : 2 ème et 3 ème mois  :Apparition de sons ressemblant à des consonnes, essentiellement arrières, souvent de types vélaire. (ex : /k/) Combinaison CV (Consonnes arrière et Voyelles nasales) signalent un début de maitrise de l’alternance ouverture/fermeture du chenal phonatoire qui est impliquée dans la production d’une syllabe.

Mais temporalité de ces CV irrégulières et non ajustées aux paramètres de la LM On ne pleure pas de la même manière si on est anglais/allemand/français.

Stade 3 : du 4 ème au 6 ème mois. Augmentation de la gamme des sons de paroles (consonnes et voyelles)Caractère relativement soudain de l’apparition des voyelles non nasalesManipulation exploratoire intentionnelle de la hauteur et de l’intensité des sons de parolePremières formes de babillage

Babillage non duplicatif (ex : /ba/)Temporalité des CV +/- ok

Stade 4 : du 7 ème au 10 ème mois .Babillage proprement dit = babillage duplicatif (ex : /ba/ /ba/ /ba/)

Temporalité des séquences CV ok

Stade 5 : fin de la 1 ère année .Babillage varié = suites de consonnes et voyelles variée et/ou qui diffèrent par l’intonation (ex : /ba/ /be/ /bi/ /bo/ /bu/)

2.2. Facteurs déterminant le développement vocal.

2.2.1. Facteur anatomo-physiologiques.

Contrairement au système auditif, l’appareil phonatoire fait l’objet d’un développement anatomique et physiologique considérable pendant la première année.L’appareil vocal d’un nouveau-né ressemble plus à celui d’un mammifère non-humain qu’à celui d’un adulte.

Le larynx n’est pas encore descendu dans la gorge, ce qui, du fait de configuration du palais

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postérieur oblige à une respiration nasale.Les cavités servant de résonateurs (bouche et larynx) sont bcp plus petites que chez l’AdulLa cavité orale est pratiquement entièrement remplie par la langue dont les mvts sont limités par l’incomplète maturation des muscles.La cavité orale est en quelque sorte plus « plate » du fait de l’absence de dents.

Aux environs de 3 mois, le larynx est descendu à sa position définitive dans la gorge, ce qui dégage le pharynx et permet à la langue de se déplacer d’avant en arrière.Aux environs de 6 mois, l’appareil vocal prend une forme approximativement adultes apparition des premières formes de babillage.Le développement du contrôle neural des articulateurs est très lent et se poursuit jusqu’à 5/6 ans.

2.2.2. Exploration intentionnelle de l’input et des possibilités de l’appareil vocal

Les sujets ont à leur disposition un système qui se développe anatomiquement et physiologiquement mais n’ont pas le mode d’emploi.

Quel mvt de quel muscles produit quel changement sonore est découvert en explorant les possibilités de l’appareil lui-même.Attrait particulier pour les sons de parole de l’input et tentatives d’imitation sélective jeux vocaux…

NB : Par leur comportement vocal exploratoire, autodidacte, et extrême par l’amplitude, les sujets remboursent généreusement la niaiserie du baby-talk qu’ils supportent depuis déjà quelques temps.

2.2.3. Effet des propriétés des langues maternelles sur le babillage.

Boysson Bardies et Al (1994) :Existe-t-il des différences entre les babillages d’enfants dont les LM diffèrent nettement sur certains paramètres non segmentaux comme les contours intonatifs ?Le français, chinois et l’arabe diffèrent nettement sur ce point.

Sujets : français, chinois, arabe.3 groupes d’âge : 6, 8 et 10 mois.

Technique : On présente à un auditeur (juge) francophone des paires d’extraits de babillages et on lui demande d’identifier celui provenant de sujets francophones.

Résultats : Identification possible à 75% à partir de 8 mois, stade 4, babillage duplicatif

De Boysson Bardies et Al (1989) :Effet des LM sur les propriétés segmentales des babillages ?

Sujets : 10 mois babillage duplicatif & varié ; français/anglais/arabe/chinoisTechnique : Analyse des propriétés acoustiques des voyelles.

Résultat   : Différences significatives intergroupes recoupant les différences connues de ce point de vue dans la production adulte.

De Boysson Bardies et Vihman (1991) :Examen inter-langue des consonnes selon les traits « manière » et « place de l’articulation »

Sujet : Français/anglais/suédois/japonaisAnalyse à 4 moments développementaux différents du babillage simple au moment où les sujets produisent 25mots du répertoire adulte.

Résultat : Différences significative intergroupes dans les propositions d’emploi de nasales/occlusions et de dentales/labiales, dès le babillage, différences recoupant les sélections préférentielles en vigueur dans les langues cibles.