UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DES SC IENCES ...
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UNIVERSITE D’ANTANANARIVOFACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
FORMATION PROFESSIONNALISANTE EN GESTION DES RISQUES DES CATASTROPHES NATURELLES
MEMOIRE
Pour l’obtention du :
Diplôme de licence d’ingénierie en Gestion des Catastrophes et réduction des risques
Thème :
ETUDE DE VARIATION DE LA PRECIPITATION DANS LA VILLE DE MORONI
(REGION DE BAMBAO DANS LA GRANDE COMORE)
Présenté par : Mr AHMED Mahamoud
Président du jury : M .RAKOTONIAINA Solofoarisoa Professeur
Encadreur professionnel : M. RATIARISON Andriamanga Adolphe Professeur Titulaire
Examinateur : M. RAKOTOMANDRINDRA Pascal Géomaticien au BNGRC
01 /03/2016
i
REMERCIEMENTS
Ces recherches furent une expérience marquante.
Nous voudrions exprimer notre profonde reconnaissance à toute personne ayant contribué
de près comme de loin à l'aboutissement du présent travail.
Nos sincères remerciements s'adressent plus particulièrement, professeur RATIARISON
Andriamanga Adolphe, notre encadreur professionnel, pour avoir accepté de diriger ce
travail malgré ses multiples responsabilités. Qu'il trouve ici l'expression de notre profonde
gratitude.
Nous remercions vivement tous les Professeurs de la Formation Professionnalisante en
licence d’ingénierie en gestion des catastrophes et réduction des risques (LIGCRR), pour leur
dévouement dans notre formation. Du fond du cœur qu'ils trouvent ici notre profonde
gratitude.
Nos hommages aussi à tous les personnels de la DYACO, pour avoir accepté volontairement
de nous fournir les informations recherchées.
Qu'il nous soit permis également de remercier tous les collègues de classe pour leurs esprits
de collaboration .
Nous demeurons également reconnaissants envers notre famille, de près comme de loin
pour leur assistance morale et matérielle : que ma réussite soit le fruit de vos souffrances
Enfin, nous ne manquerons pas à présenter nos sentiments de profonde reconnaissance à
toute personne qui a contribué d'une manière ou d'une autre à la réalisation de ce mémoire.
ii
ABREVIATIONS
GRC : Gestion des Risques des Catastrophes
RRC : Réduction des Risques des Catastrophes
PGRC : Plateforme pour la Gestion des Risques des Catastrophes
COSEP : Centre des Opérations de Secours et de Protection civile
MATLAB : Matrix Laboratory
iii
NOMENCLATURE
: La moyenne de la précipitation
xi : La variable de la précipitation
N : Effectif total de la précipitation
iv
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Précipitation convective
Figure 2 : Précipitation orographique
Figure 3 : Précipitation frontale
Figure 4 : Le pluviomètre
Figure 5 : Le pluviographe
Figure 6 : Radar météorologique
Figure 7 : satellite météorologique
Figure 8 : satellite géostationnaire
Figure 9 : satellite circumpolaire
Figure 10 : La pluie
Figure 11 : Tailles des gouttes d’eau
Figure 12 : Cycle de L’eau
Figure 13 : Inondation
Figure 14 : Sècheresse
Figure 15 : Cycle de la GRC
Figure 16 : zone d’étude
Figure 17: La précipitation journalière
Figure 18: La précipitation journalière( zoomée)
Figure 19 : précipitation mensuelle
Figure 20 : précipitation annuelle
Figure 21 : Anomalie de la pluviométrie annuelle
Figure 22 : précipitation cumulée
Figure 23 : moyenne climatologique mensuelle
v
TABLE DE MATIERE
Remerciement …………………………………………………………………………………..i
Abréviations ………………………………………………………………………………………………………………………….ii
Nomenclatures …………………………………………………………………………………………………………………….iii
Liste des figures …………………………………………………………………………………………..……………………….iv
INTRODUCTION ...................................................................................................................…...1
PARTI I: PARAMETRES CLIMATOLOGIQUES ET LA GRC………………….………………………………………2
CHAPITRE I. DESCRIPTION DES PARAMETRES CLIMATOLOGIQUES …………………….………………….3
I.1. LA PRECIPITATION …………………………………………………………………………………………………………..3
I.2. LA PLUIE ………………………………………………………………………………………………………………………….8
CHAPITRE II. CATASTROPHES MAJEURS DUES AUX PRECIPITATIONS
…………………….…………..….11
II.1.1. INONDATION …………………………………………………………………………………………………….………11
II.1.2. SECHERESSE ………………………………………………………………………………………………………….…..12
CHAPITRE III.ETUDE DE LA GESTION DES RISQUES ET CATASTROPHES……………………..………….15
III.1. PHESE PREVENTIVE ……………………………………………………………………….…………………………….15
III.2. PHASE REACTIVE …………………………………………………………………………………………………….…..17
III.3. PHASE D’APRENTISSAGE ……………………………………………………………………………………..………19
CHAPITRE IV. LA POLITIQUE NATIONALE DE LA RRC
………………………………………………………………….21
IV.1. CONTEXTE GENERAL DE LA RRC ………………………………………………………………………..………..21
vi
IV.3 LA RRC AUX COMORES
IV.2. CONCEPT DE LA REDUCTION DES RISQUES DES CATASTROPHES …………………………….…..21
PARTIE II. DONNEES, METHODOLOGIE ET RESULTATS ………………………………………..………………24
CHAPITRE V. PRESENTATION DES DONNEES ET OUTILS MATHEMATIQUES ………………………..25
V.1. PRESENTATION DES DONNEES ………………………………………………………………………………..…..25
V.2. LOCALISATION DE LA ZONE D’ETUDE ………………………………………………………………………..…25
V.3. OUTILS MATHEMATIQUES ………………………………………………………………………………………..25
CHAPITRE VI. RESULTATS ET INTERPRETATIONS ………………………….…………………………………….27
.VI.1. La précipitation journalière ……………………………………………………………………………………….27
VI.2 La moyenne mensuelle ……………………………………………………………………………………………….28
VI.3 La précipitation annuelle …………………………………………………………………………………………….29
VI.4. Anomalie de la pluviométrie annuelle …………………………………………………………………….….30
VI.5. La précipitation cumulée ……………………………………………………………………………………………31
VI.6. La moyenne climatologique mensuelle ……………………………………………………………………….32
CONCLUSION GENERALE ………………………………………………………………………….…………………………34
REFERENCES ……………………………………………………………………………..35
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 1
INTRODUCTION
Les Comores se situent à l'extrémité nord du canal de Mozambique, entre le
Mozambique et l'île Madagascar. Cet archipel est formé de trois îles connu sous les
noms de Grande comore, Anjouan et Mohéli. Moroni se situe sur la côte ouest de la
Grande Comore à 11 ,5°Sud de latitude et 43,25°Est de longitude avec une
superficie de 30 km2 et une population de 111 329 habitants. (Chiffre de 2016 ;
référence : www.geoprimo.com/carte-comores-KM.html).
A cause de sa situation géographique, cette capitale possède deux saisons
différentes à savoir :
• La saison de pluie (décembre à avril)
• La saison sèche (mai à novembre)
Pour les Moroniens la précipitation occupe une place prépondérante dans la vie
quotidienne, dans la mesure où ils sont les victimes des catastrophes qui peuvent
être causées par ce phénomène.
C’est la raison pour laquelle notre sujet « étude de variation de la précipitation dans
la ville de Moroni » a belle et bien la raison d’être traité.
L’objectif de cette étude est de connaitre l’évolution de la précipitation de
Moroni depuis 1983 à 2015, et aussi de savoir les catastrophes qui peuvent en être
provoquées, pour mieux gérer ces risques dans le temps actuel ainsi que dans
l’avenir.
La problématique est de savoir quelle méthode utilisée.
Notre travail s’articule autour de deux grandes parties :
• La première partie parlera des paramètres climatologiques et la gestion des
risques et catastrophes naturelles
• La deuxième partie sera consacrée sur les données, la méthodologie et les
résultats
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 2
PREMIERE PARTIE
LES PARAMETRES CLIMATOLOGIQUES ET LA
GESTION DES RISQUES ET CATASTROPHES
NATURELLES
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 3
Chapitre I
DESCRIPTION DES PARAMETRES CLIMATOLOGIQUES
I.1 : LA PRECIPITATION
I.1.1 Définition [1]
On appelle précipitations, toutes les eaux météoriques qui tombent sur la surface de
la terre, tant sous forme liquide (bruine, pluie, averse) que sous forme solide (neige,
grésil, grêle) et les précipitations déposées ou occultes (rosée, gelée blanche,
givre,...).
I.1.2 Formation de la précipitation [2]
La formation des précipitations nécessite la condensation de la vapeur d'eau
atmosphérique. La saturation est une condition essentielle à tout déclenchement de
la condensation. Divers processus thermodynamiques sont susceptibles de réaliser
la saturation des particules atmosphériques initialement non saturées et provoquer
leur condensation :
• Saturation et condensation par refroidissement isobare (à pression
constante),
• saturation et condensation par détente adiabatique,
• saturation et condensation par apport de vapeur d'eau,
• saturation par mélange et par turbulence.
I.1.3 Différente types de précipitations [3]
I.1.3.1 Précipitation convective
Elle résulte d’'une ascension rapide des masses d'air dans l'atmosphère(Fig.1). Elles
sont associées aux cumulus et cumulo-nimbus, à développement vertical important,
et sont donc générées par le processus de Bergeron. Les précipitations résultantes
de ce processus sont en général orageuses, de courte durée (moins d'une heure), de
forte intensité et de faible extension spatiale.
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 4
Figure 1: Précipitation convective Source :
http://www.coolgeography.co.uk/GCSE/Year11/Weather,Climate/Rainfall%20types/types_of_precipitation.htm
Cette précipitation est le résultat de l'échauffement de la surface de la terre qui fait
l'air d'augmenter rapidement. Comme l'air se refroidit et l'humidité se condense en
nuages, ça donne des précipitations.
I.1.3.2 Précipitation orographique
Ce type de précipitations résulte de la rencontre entre une masse d’air chaude et
humide et une barrière topographique particulière (Fig.2). Par conséquent, ce type
de précipitations n’est pas « spatialement mobile » et se produit souvent au niveau
des massifs montagneux. Les caractéristiques des précipitations orographiques
dépendent de l'altitude, de la pente et de son orientation, mais aussi de la distance
séparant l'origine de la masse d'air chaud du lieu de soulèvement. En général, elles
présentent une intensité et une fréquence assez régulières
Figure 2 : Précipitation orographique Source : http://www.astrosurf.com/luxorion/meteo-nuages2.htm
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 5
On obtient une précipitation orographique lorsque l'air chaud et humide de l'océan
est forcé à monter par de grandes montagnes. Comme l'air se soulève il se refroidit,
l'humidité dans l'air se condense en nuages, et ça résulte de la précipitation sur le
côté au vent de la montagne tandis que le côté sous le vent reçoit très peu.
I.1.3.3 Précipitation frontale
Les précipitations frontales ou de type cyclonique. Elles sont associées aux surfaces
de contact entre deux masses d'air de température, de gradient thermique vertical,
d'humidité et de vitesse de déplacement différents, que l'on nomme « fronts »(Fig :3).
Les fronts froids (une masse d’air froide pénètre dans une région chaude) créent des
précipitations brèves, peu étendues et intenses. Du fait d’une faible pente du front,
les fronts chauds (une masse d’air chaude pénètre dans une région occupée par une
masse d’air plus froide) génèrent des précipitations longues, étendues, mais peu
intenses.
Figure 3 : Précipitation frontale Source : http://www.grc.k12.nf.ca/climatecanada/precipfactors.htm
On parle d’une précipitation frontale lorsqu’une masse d'air chaud rencontre une
masse d'air froid. La masse d'air chaud est forcé au-dessus de l'air frais car il
soulève l'air chaud qui se refroidit ; l'humidité dans l'air se condense en nuages et en
précipitation.
I.1.4 Mesures de la précipitation [4]
On mesure la précipitation à l’aide des instruments météorologiques à l’exemple du
pluviomètre, le pluviographe, le radar et les satellites météorologiques.
I.1.4.1 Le pluviomètre
Le pluviomètre est un instrument de mesure qui sert à trouver la quantité de pluie
tombée sur une région (Fig : 4). Son utilisation présuppose que l'eau des
précipitations est uniformément répartie sur la région et qu'elle n'est pas sujette à
évaporation.
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 6
Figure 4 : Le pluviomètre Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pluviom%C3%A8tre
I.1.4.2 Le pluviographe
Le pluviographe se distingue du pluviomètre en ce sens que la précipitation, au lieu
de s'écouler directement dans un récipient collecteur, passe d'abord dans un
dispositif particulier (réservoir à flotteur, augets, etc.) qui permet l'enregistrement
automatique de la hauteur instantanée de précipitation (Fig : 5). L'enregistrement est
permanent et continu, et permet de déterminer non seulement la hauteur de
précipitation, mais aussi sa répartition dans le temps donc son intensité. Les
pluviographes fournissent des diagrammes de hauteurs de précipitations cumulées
en fonction du temps.
Figure 5 : Le pluviographe Source : http://echo2.epfl.ch/e-drologie/chapitres/chapitre7/chapitre7.html
I.1.4.3 Le radar météorologique
Une des utilités principales des radars météorologiques est de pouvoir détecter à
distance les précipitations (Fig : 6). Le radar complète idéalement un réseau de
pluviomètres en étendant la prise de données sur une grande superficie .
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 7
Figure 6 : Radar météorologique Source : http://education.meteofrance.fr/la-mesure-des-precipitations-par-radar
I.1.4.4 Les satellites météorologiques
Les satellites météorologiques sont de radiomètres pour relever la température de
l’atmosphère et des hydrométéores qui s’y trouvent (Fig : 7). Ils opèrent dans le
spectre infrarouge. Les premiers instruments ne regardaient que quelques
longueurs d’onde alors que les nouvelles générations divisent ce spectre en plus de
10 canaux. Certains sont également équipés de radars pour mesurer le taux de
précipitations.
Figure 7 : satellite météorologique Source : http://satellites-meteorologiques.e-monsite.com/pages/les-mesures-d-un-satellite-
meteorologique.html
a) Les satellites géostationnaires
Un satellite géostationnaire est un satellite artificiel qui se trouve sur une orbite
géostationnaire (Fig : 8). Sur cette orbite le satellite se déplace de manière
exactement synchrone avec la planète et reste constamment au-dessus du même
point de la surface. Situés directement au-dessus de l’équateur et à une distance
telle (35 880 km) qu'ils orbitent de façon synchrone avec la Terre, les satellites
géostationnaires fournissent en continu des informations sur la même portion du
globe, surtout dans les spectres visibles et infrarouges.
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 8
Figure 8 : satellite géostationnaire Source : http://sciencesphysiques.ac-
dijon.fr/archives/astronomie/Systemes_cable/ascenseur/geostationnaire.htm
b) Les satellites circumpolaires
Pour complémenter les satellites géostationnaires, les satellites circumpolaires
orbitent autour de la Terre à basse altitude (~720 – 800 km) selon une trajectoire
avec une forte inclinaison passant près des pôles (Fig : 9). Ils sont héliosynchrones,
c’est-à-dire que leur axe de rotation est perpendiculaire à l’axe entre le Soleil et la
Terre. Ils passent deux fois au-dessus de n’importe quel point de la surface du globe
chaque jour à la même heure solaire.
Figure 9 : satellite circumpolaire, Source : http://satellites-meteorologiques.e-monsite.com/pages/content/les-deux-types-de-satellites/satellite-a-defilement.html
I .2.LA PLUIE [5]
I.2.1 Définition
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 9
La pluie est un phénomène naturel par lequel des gouttes d'eau tombent
des nuages ou brouillards du ciel vers le sol (Fig : 10).
Figure 10 : La pluie
Source : http://www.centerblog.net/poesie/406618-38-037-la-pluie
I.2.2 Tailles des gouttes d’eau
A) En réalité, les gouttes d'eau n'ont pas la forme spécifique.
B) Les gouttes très petites sont presque sphériques.
C) Le dessous des gouttes plus grandes s'aplatit par la résistance de l'air, et donne
l'apparence d'un petit pain de hamburger.
D) Les grandes gouttes ont beaucoup de résistance à l'air, ce qui les rend instables.
E) Les gouttes très grandes sont divisées par la résistance de l'air.
La taille des gouttes varie du dixième de millimètres à quelques millimètres (en
moyenne 1 à 2 mm). Aucune goutte ne dépasse 3 mm, au-delà elles se pulvérisent
Figure 11 : Tailles des gouttes d’eau
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pluie
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 10
I.2.3 Formation des pluies
I.2.3.1 Cycle de L’eau [6]
c) Définition
Le cycle de l'eau (ou cycle hydrologique) est un modèle représentant le parcours
entre les grands réservoirs d'eau liquide, solide ou de vapeur d'eau sur Terre (Fig :
12): les océans, l'atmosphère, les lacs, les cours d'eau, les nappes d'eaux
souterraines et les glaciers. Le « moteur » de ce cycle est l'énergie solaire qui, en
favorisant l'évaporation de l'eau, entraîne tous les autres échanges.
d) Phénomènes Intégrantes Leur Définition
• L’évaporation : c’est la dilatation des eaux contenue dans les enveloppes
terrestre en quantité variables vers l'atmosphère terrestre
• Les évapotranspirations : il en résulte la transpiration des végétaux. Cela est
dû par le pompage de l’eau du sol par les racines des végétaux et qui en
relâchent une partie dans l’atmosphère.
• Les précipitations : c’est la tombé de la totalité de la lame d'eau sur les
océans et les continents lors des pluies.
• Le ruissellement : en hydrologie le ruissellement désigne le phénomène
d'écoulement des eaux à la surface des sols.
Figure 12 : Cycle de L’eau
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_de_l%27eau
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 11
Chapitre II
CATASTROPHES MAJEURES DUES AUX PRECIPITATIONS
II.1 Forte précipitation
II.1.1 Inondation [7]
II.1.1.1 Définition
Une inondation est une submersion temporaire, naturelle ou artificielle, d'un espace
avec de l'eau liquide. Ce terme est fréquemment utilisé pour décrire :
• le débordement d'un cours d'eau, en crue puis en décrue, sur les terrains
voisins ;
• le ruissellement très important, soit sur des terres cultivées (inondation
boueuse), soit en zone imperméable urbanisée;
• le débordement ou les conséquences de la rupture d'ouvrages artificiels
hydrauliques tels que retenues d'eau, digues, canalisations(agricoles, d'eau
potable, d'assainissement) provoquant une inondation soudaine ;
• la remontée émergente d'une nappe phréatique ;
• l'envahissement temporaire par la mer d'une zone côtière lors
d'une submersion marine
Figure 13 : Inondation
Source : http://www.franceinfo.fr/vie-quotidienne/high-tech/article/vent-et-pluie-
inondation-douze-departements-en-vigilance-orange-719299
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 12
II.1.1.2 Type d’inondation
Les inondations résultent d’un certain nombre de conditions météorologiques de
caractéristiques et de durée différentes. On en distingue trois grands
types d’inondation:
• inondation lente et étendue ;
• inondation brutale (crue-éclair) : après un orage violent ou un ou deux jours de
fortes pluies sur sol sec, certaines inondations peuvent violemment
endommager les champs, villages et villes, ainsi que de nombreuses
infrastructures,;. Elles peuvent être torrentielles et elles s'accompagnent
souvent de coulées de boue ou de glissements de terrain ;
• submersion marine qui peut être due à un tsunami, à une rupture de digue ou
d'écluse, ou à des conditions météorologiques exceptionnelles.
II.1.1.3 Causes de l’inondation
Les causes des inondations sont multiples :
• causes naturelles : liées aux aléas climatiques et
phénomènes météorologiques attendus ou à un événement naturel qui
empêchent l'écoulement habituel de l'eau ;
• causes anthropiques directes : le drainage, l'irrigation, l'imperméabilisation et
la dégradation des sols, certaines pratiques agricoles intensives peuvent
accélérer le ruissellement de l'eau et en limiter l'infiltration
• causes humaines directes : établissements d'écluses, de barrages permettant
certes la navigation et le transport fluvial, mais diminuant la pente naturelle du
cours d'eau, absence de gestion et de coordination des barrages à l'approche
des crues, et pour la même raison avec les mêmes effets, retenue importante
du dernier bief avant évacuation vers la mer
• causes humaines indirectes liées aux modifications climatiques globales
(émissions de gaz à effet de serre qui entraînent la fonte des glaciers et qui
provoquent une montée du niveau des océans, des cours d'eau, ou qui
pourrait entraîner des cyclones plus intenses)
II.2 Précipitation faible
II.2.1 Sècheresse [8]
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 13
II.2.1.1 Définition
La sécheresse (ou sècheresse) est l'état permanent ou passager du sol et/ou
d'un environnement, correspondant à un manque d'eau, sur une période
significativement longue pour qu'elle ait des impacts sur la flore naturelle ou cultivée,
la faune sauvage ou les animaux d'élevage.
Figure 14 : Sècheresse Source : http://www.geo.fr/fonds-d-ecran/inclassable/secheresse
II.2.1.2 Types de sècheresse
Il existe trois types de sécheresse.
• Sécheresse météorologique qui survient lorsqu'il existe une période
prolongée d'un taux de précipitations en dessous de la moyenne.
• Sécheresse agricole, lorsqu'il n'existe pas assez d'humidité pour les cultures.
Cette condition peut avoir lieu même si les précipitations sont normales à
cause des conditions du sol et des techniques agricoles, ou de choix de
plantes inadaptées (comme le maïs ou le riz, très consommatrices d'eau).
• Sécheresse hydrologique qui survient lorsque le niveau des réserves d'eau
disponibles dans les nappes aquifères, lacs et réservoirs descend sous la
moyenne.
II.2.1.3 Conséquences de la sècheresse
La sécheresse joue un rôle perturbateur et a pour conséquences :
• le manque d'eau pour les cultures vivrières, la diminution du rendement des
cultures et des prairies ;
• l'amoindrissement de la qualité de l'eau : la dilution des polluants s'affaiblit et
la contamination des réserves hydriques augmente
• l'augmentation des famines et de surcroît des épidémies en raison de
la malnutrition ;
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 14
• la déshydratation des populations et l'apparition de maladies ;
• les troubles sociaux et les conflits pour les ressources naturelles (eau et
nourriture) ;
• la migration de populations, l'augmentation des réfugiés climatiques ;
• la formation ou l'augmentation des tempêtes de poussière
• la modification, les perturbations voire la destruction des écosystèmes en
particulier des zones humides ;
• l'augmentation des feux de forêt
• la migration de populations animales
• des problèmes avec certaines espèces comme l'augmentation des morsures
de serpent
• la réduction de la production d'électricité
• la pénurie d'eau pour les industries
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 15
Chapitre III
Etude de la gestion des risques des catastrophes [9]
La gestion des risques et des catastrophes peut se faire selon un modèle en trois
phases : La phase préventive (l’avant-crise), la phase réactive (pendant la crise) et la
phase d’apprentissage (l’après-crise).
Figure 15 : Cycle de la GRC
Source : http://www.memoireonline.com/09/12/6089/m_La-redynamisation-du-
comite-communal-de-gestion-des-risques-et-des-catastrophes-facteur-cle-d-
une0.html
III.1 La phase préventive (avant la crise)
La phase préventive est nécessaire pour parer d’avance à toute éventualité de
crises. Ces dernières sont comme des virus contagieux et virulents, elles
frappent sans prévoir, se développent rapidement et déstabilisent l’appareil
étatique ou organisationnel. La programmatique d’une telle crise, c’est-à-dire
la préparation, est souvent inexistante ou déficiente dans l’esprit des
décideurs. Cette préparation passe par plusieurs actions qui consistent à
adopter un comportement de veille et se doter d’une formation de gestion de
risque et élaborer une stratégie de communication avec les acteurs externes
tout en envisageant une bonne gestion des rumeurs
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 16
III.1.1 La préparation de l’organisation et de son personnel
L’organisation doit adopter un comportement de veille qui va consister à
détecter les premiers signes avant-coureurs annonciateurs de la crise, qui
s’installent et s’accumulent progressivement au sein du système. Dans cette
phase, l’activité quotidienne installe progressivement des pratiques et des
actes anormaux, voire des déséquilibres invisibles parce qu’ils sont minimes
et aussi parce qu’ils font partie du paysage de l’organisation. Le responsable
doit par la suite mettre en place un système de "capteurs" qui va lui permettre
de recueillir des renseignements opérationnels sur les risques potentiels et
ainsi, intervenir avant l’explosion de la crise. Il doit par la suite, analyser les
accidents similaires survenus au niveau national ou au niveau d’autre pays et
évaluer les dangers qu’ils ont pu présenter. Outre la préparation de
l’organisation, la formation du personnel et l’adoption des méthodes des
scénarios constituent une nécessité pour faire face à d’éventuels risques. La
question pertinente à poser, est ce que le personnel et le corps dirigeant
pourraient se doter du savoir-faire, de la technique et assez d’expérience pour
être opérationnel en situation de crise. Il faut sensibiliser le personnel au
maximum sur l’importance d’une préparation à la gestion du risque Cette
préparation passe d’abord par l’apprentissage de la culture "crise". Cette prise
de conscience doit s’effectuer aux plus hautes instances de décisions, mais
doit concerner l’ensemble de la hiérarchie. "
III.1.2 La mise en place d’une stratégie de communication
Dans une situation où un risque plane sur l’organisation, la mise en place par
les autorités compétentes, d’une stratégie visant à élaborer un plan de gestion
de crise et des supports pour faciliter la communication devient une nécessité
absolue. Il devient évident d’établir un plan de gestion de crise en imaginant la
pire hypothèse possible, et ce, pour vérifier les ressources dont dispose
l’organisation pour s’occuper de la crise. La création d’une cellule de crise et
la mise en disposition des moyens techniques sont des tâches que doit
contenir le plan de gestion. La cellule de crise constitue un élément important
dans le processus de gestion de la crise. Son activation officialise l’entrée en
crise et ses annonces sont prises au sérieux. Elle est destinée à regrouper les
compétences nécessaires pour répondre rapidement et précisément à
l'urgence de la catastrophe et envisager en même temps une bonne gestion
des rumeurs avant, pendant et après la crise. Elle se réunit dans un lieu clos
au sein de l’administration où il peut y avoir d’autres cellules de crise dirigées
et coordonnées par une principale. Elle comprend les responsables de
l’administration, en l’occurrence, des représentants de la direction générale,
des ingénieurs, un médecin, un responsable de la communication, un juriste,
un secrétariat, un porte-parole et un responsable de la cellule…En général,
elle ne doit pas dépasser quinze personnes pour travailler vite et dans un
climat serein . Outre la création d’une cellule de crise, les responsables
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 17
doivent mettre sur pied un service de communication comprenant un
personnel formé au travail avec la presse, une bonne liste de personnes à
contacter dans les médias locaux et internationaux, plusieurs lignes
téléphoniques, un logiciel d’envoi massif de courriels permettant de joindre les
médias dans les plus brefs délais., Ils doivent désigner et former un porte-
parole qui va porter la version des institutions à la presse nationale et
internationale en cas de crise. Ce porte-parole doit être capable de
communiquer de façon digne de foi, avec honnêteté et transparence, sur les
questions relatives à l’accident et à la catastrophe, en trouvant le juste
équilibre, sans donner assez d’informations et sans trop insister sur les
problèmes. Souvent, il s’agit du responsable numéro 1 de l’organisation, en
cas d’absence, une personne de très haut niveau hiérarchique est désignée
pour cette tâche. La communication avec les médias est une mission pénible,
elle doit être effectuée dans des conditions normales nécessitant la mise en
place des moyens techniques.
III.2 La phase réactive (pendant la crise)
La phase réactive constitue la deuxième phase dans la gestion de la
catastrophe. L’arrivée à ce stade indique que l’institution est devant une
situation de crise, que l’incident a été inévitable et que la première phase
préventive avait échoué. Quel que soit le degré de préparation de l’institution
à un événement venant à l’improviste, elle sera entachée aux effets de
surprise et de panique.
III.2.1 L’entré en crise
Au niveau de cette phase, l’organisation doit compter sur trois types de
moyens pour sortir de la crise : les moyens techniques, les capacités
organisationnelles et les aptitudes du personnel
Les moyens techniques représentent les moyens modernes qui vont
constituer un support d’appui pour les opérations du suivi des systèmes de
communication en temps de crise. Ces moyens sont choisis et adaptés au
risque identifié. Ce sont les téléphones, les fax, les, l’Internet, les scanners,
les logiciels, les serveurs… Ils doivent être mis à la disposition de la cellule de
crise.
Les capacités organisationnelles ont pour mission essentielle de mobiliser au
maximum et en un temps très réduit, l’ensemble du personnel concerné et
indispensable à la bonne gestion de la catastrophe. Ces dispositifs obéissent
à trois principes de référence : simplicité, rapidité et fiabilité.
En temps de crise, il est nécessaire de vérifier l’adhésion de l’ensemble du
personnel à l’effort consenti pour sortir de la crise. La direction doit vérifier la
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 18
prédisposition de ses employés à travailler dans des conditions difficiles et
qu’elle pourra compter sur eux pour mener l’institution à la situation normale.
L’organisation doit s’assurer également que chacun des employés est
capable de prendre en charge les problèmes auxquels il peut être confronté et
qu’il pourra les résoudre sans entraver la bonne marche de l’institution en
cette situation.
III.2.2 La conduite de la crise
C’est une étape aussi importante que la première, elle est étroitement liée à la
première. Une bonne conduite de la crise suppose que l’entrée est passée
dans des conditions normales, les moyens sont disponibles et le personnel a
été bien responsabilisé
L’issue de la crise va être déterminée au niveau de cette étape où le
responsable de la gestion devra prendre une décision et nommer la crise pour
déterminer l’objet du sujet. Une fois la crise est nommée, il est temps pour le
responsable de revoir les tâches de chaque membre de la cellule de crise
avant de l’activer.
Chaque membre a un rôle à jouer au sein de la cellule :
• Le directeur de la cellule : diriger le fonctionnement de la cellule,
assurer la décision de la stratégie et communiquer les résultats obtenus au
commandement ;
• Le responsable de la logistique : Il dirige la mobilisation de tous les
moyens d’intervention et de communication à mettre en œuvre à la disposition
des groupes d’intervention sur le terrain ;
• Le responsable des opérations : Il engage, dirige et coordonne toutes
les opérations techniques adoptées dans la stratégie ;
• Le responsable de la communication interne : il procède à mettre en
œuvre et suivre toutes les actions d’informations nécessaires au sein de
l’administration ;
• Le responsable de la communication externe : Il doit anticiper les
actions de communication à assurer en priorité notamment vis-à-vis des
médias ;
• Le porte-parole : son rôle est de communiquer avec la presse ;
• Le responsable de la gestion des victimes : son rôle consiste à identifier
et à anticiper tous les aspects traitant des victimes présentes ou potentielles
(hospitalisation, suivi de leur situation, les statistiques les concernant…) ;
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 19
• Le responsable juridique : Il envisage l’ensemble des aspects juridiques
de la situation et valide tous les documents émis ;
• Le secrétariat : Il est absolument indispensable en situation de crise.
Son rôle est de faciliter le travail du responsable de la cellule.
III.3 La phase d’apprentissage (après la crise)
La phase d’apprentissage est aussi importante que les deux premières
phases (préventive et réactive), elle suppose que l’organisation est sortie de la
crise, les dégâts ont été recensés, les victimes hospitalisées et suivies,
l’ambiance d’anxiété s’est calmée, la pression des médias s’est éteinte
graduellement, et l’organisation commence ainsi à cicatriser ses plaies et
reprendre ses anciennes activités.
III.3.1 Analyse de la catastrophe
L’organisation s’engage par le biais de la cellule de crise, dans une démarche
de retour dans l’expérience qu’elle vient de vivre, tout en gardant en œil sur le
présent. Le retour en arrière marque sa volonté de tirer des leçons de la crise
dans le but de se lancer en avant.
L’organisation effectue à travers la cellule de crise une autre lecture de la
catastrophe, différente de celle qui a été adoptée par les responsables
pendant la crise. C’est un travail qui doit être engagé juste après que
l’organisation sorte de la crise, pendant que la mémoire de l’ensemble du staff
est encore fraîche et avant que le retour à la normale impose une nouvelle
gestion du temps, du travail et du personnel.
Les conséquences de la catastrophe sur les secteurs de l’organisation
doivent être déterminées avec précision pour faire sortir les décisions à
prendre par les responsables. Une étude de la mesure de l’impact s’avère
ainsi nécessaire et doit être observée à travers plusieurs critères (politique,
socioéconomique et psychologique).
L’organisation doit également gérer les rumeurs propagées après la
catastrophe. Il s’agit d’un récit qui véhicule, sous une forme symbolique, des
peurs, des fantasmes, des espoirs et tout ce qui ne peut pas être dit
autrement. Elles ont pour fonction première de faire passer des "messages"
indicibles directement. Elles sont donc une photographie de l’état d’esprit
d’une société à un moment donné. Leur source d’origine est inconnue et
souvent la rumeur est rapportée par les phrases (on m’a dit que…, j’ai
entendu dire que…).
En général, lorsqu’une institution se trouve devant des rumeurs qui
empoisonnent la société toute entière, elle peut adopter une ou plusieurs
stratégies :
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 20
− Ne rien faire espérant que les rumeurs disparaissent progressivement ;
− Confirmer les rumeurs qui contiennent un brin de vérité ;
− Démentir et réfuter les rumeurs loin de la vérité ;
− Montrer l’aspect inintelligent des rumeurs dont l’absurdité ne justifie pas une
défense ;
III.3.2 Rester en situation d’alerte
L’organisation doit rester en situation de veille, intensifier les mesures
préventives et laisser la cellule de crise opérationnelle.
La cellule de crise représente une organisation d'urgence qui permet aux
responsables de service d’identifier un problème, de déployer un plan de
secours et de revenir le plus rapidement possible à une situation normale. Elle
doit évaluer le sinistre, prendre les mesures immédiates de protection des
personnes et des installations affectées, informer la Direction et les autorités
locales, assurer la communication et déterminer une stratégie de retour au
fonctionnement normal.
Pendant la phase d’apprentissage, la cellule de crise doit rester
opérationnelle jusqu’à nouvel ordre et doit continuer à jouer le rôle qui lui a été
assigné au départ par la direction générale de l’organisation. Ainsi on
remarque que même après la phase d’apprentissage, elle continuera à
exercer sa mission.
Dans le même sillage, l’organisation doit développer une stratégie de
communication pendant la phase d’apprentissage en interne et en externe.
Les stratégies de communication sont indispensables aux activités de
l’organisation. Les campagnes de communication sont susceptibles de réussir
quand elles révèlent plutôt qu'elles ne dissimulent rien, lorsqu'elles réduisent
les doutes et établissent durablement un climat de confiance auprès des
citoyens et des médias.
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 21
Chapitre. IV
La politique nationale de la RRC [10]
IIV.1 Contexte général de la RRC
Suite à cette expérience traumatisante, 168 pays ont décidé, lors de la
deuxième Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes naturelles
(2005), de signer le Cadre d’action de Hyōgo. Cet instrument prévoit
l’intégration systématique de la RRC dans les politiques, plans et programmes
de développement et de lutte contre la pauvreté. Le cadre établit des mesures
et outils permettant de renforcer la résilience des communautés vulnérables
face aux catastrophes.
IV.2 Concept de la réduction des risques des catastrophes (RRC)
La RRC vise à réduire la vulnérabilité de la population en la préparant mieux
aux menaces, en prenant des mesures pour réduire l’impact des catastrophes
et en travaillant sur la prévention. Il s’agit donc d’aller au-delà de l’apport de
nourriture, d’eau ou de tentes sur les lieux d’une catastrophe. L’aide
humanitaire vise ici à travailler en amont des menaces afin qu’il y ait moins de
victimes et de dégâts matériels. Un effort auquel les autorités doivent
également participer en s’attaquant aux causes des désastres.
La RRC comprend trois concepts clés :
• Préparation : préparer les gens à bien réagir face aux menaces. Ceci
implique une analyse approfondie de la vulnérabilité de la population et de
tous les risques potentiels. Cette préparation passe par la mise en place de
systèmes d’alerte, de brigades et de comités de protection, de centres
d’accueil, de routes d’évacuation, ainsi que par l’organisation de formations à
la législation sur la prévention et la gestion des risques.
• Mitigation : prendre des mesures pour réduire les effets des
catastrophes. Ces actions, entreprises avant et/ou après une catastrophe,
sont habituellement de petite envergure, simples et peu coûteuses. Il s’agit par
exemple de construire des routes d’évacuation avec de vieux pneus ou encore
de creuser des canaux pour diriger les flux d’eau lors de pluies abondantes.
• Prévention : prévenir les catastrophes par le biais de projets à long
terme et de réglementations. Ce volet de la RRC repose surtout sur les
autorités. Il leur incombe en effet de s’attaquer aux causes physiques,
sociales, économiques et politiques de la vulnérabilité des populations :
violations des droits fondamentaux, discriminations, mauvaise gestion
environnementale, difficulté d’accès au crédit, etc.
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 22
IV.3 La RRC aux Comores [11]
IV.3.1 Les systèmes d’alerte Précoce et de gestion des risques et
catastrophes
Des systèmes d’alerte précoce existent déjà ainsi que des plans d’urgence
pour les risques d’inondation, les risques volcaniques, les risques cycloniques
et les risques de pollution marine. Ces systèmes d’alerte n’ont cependant
qu’une efficacité limitée dans la mesure où la radio et la télévision nationale ne
couvrent pas la totalité du territoire. Des initiatives visant à associer, impliquer
et responsabiliser les communautés sont en cours. Les principales missions
sont l’information préventive et l’éducation de la population. Cela s’ajoute la
plate-forme nationale de PGRC, placée sous l’autorité du Ministre de la
Défense et de la Sureté du Territoire. Elle réunit tous les décideurs des
intervenants et tous les experts des secteurs concernés. Au niveau des îles
d’Anjouan et de Mohéli, il existe une organisation similaire placée sous la
responsabilité de l’autorité insulaire. L’organisation institutionnelle de cette
plateforme comprend les structures ci-après.
IV.3.2La Direction des Opérations:
Elle est l’Organe stratégique de supervision, de coordination et de contrôle, de
l’élaboration et de la mise en œuvre de la stratégie nationale de gestion des
risques et catastrophes. Elle est placée sous l’autorité du Ministre de la
Défense et de la sûreté du territoire ou de l’autorité faisant fonction.
IV.3.3Le Centre des Opérations de Secours et de la Protection Civile
(COSEP)
Le Centre des opérations de secours et de protection civile est l’organe
exécutif permanent de la plate-forme nationale. Il est chargé de la veille et
l’alerte précoce, la centralisation, l’analyse et le traitement de l’information, la
mobilisation des moyens, la coordination des actions de tous les acteurs
étatiques et non étatiques, la coordination de l’élaboration, la mise à jour et de
l’activation des différents plans de GRC.
IV.3.4Les Institutions en charge de la veille et de l’alerte précoce :
Elles sont composées: du Centre national et des centres régionaux des
Opérations de Secours (COSEP), l’Observatoire du volcan Karthala, le Centre
météorologique et le Centre de contrôle de la pêche et maritime.
IV.3.5Les institutions en charge des Operations:
Il s’agit du Corps de la protection civile de l’Armée, des Unités militaires et de
la Gendarmerie, des Forces de Sécurité intérieure des îles, du Croissant
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 23
rouge Comorien (CRCO), des organisations communautaires et des services
de santé.
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 24
DEUXIEME PARTIE
DONNEES, METHODOLOGIE ET
RESULTATS
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 25
CHAPITRE. V PRESENTATION DES DONNEES ET OUTILS MATHEMATIQUES
V.1. PRESENTATION DES DONNEES
Les données que nous avons traitées sont des données pluviométriques provenant
de « NOAA NCEP CPC FEWS Africa DAILY ARC2 daily est_prcp.htm » depuis 1983
jusqu’à 2015.
V.2. Localisation de la zone d’étude
MORONI est une ville qui se situe dans la région de Bambao (Grande-Comore)
(Fig.17). Sa superficie est de 3 000 ha = 30 km2 avec une population
de 111 329 hab.
Notre zone d’étude est délimitée par 11 ,5°Sud de latitude et 43,25°Est de longitude
Figure 16: zone d’étude
V.3. OUTILS MATHEMATIQUES
V.3.1 La moyenne [12]
V.3.1.1 La moyenne globale
La moyenne arithmétique est la moyenne « ordinaire », c'est-à-dire la somme des
valeurs numériques (de la liste) divisée par le nombre de ces valeurs numériques
38°E 40°E 42°E 44°E 46°E 48°E 50°E22°S
20°S
18°S
16°S
14°S
12°S
10°S
8°S
6°S
4°SLocalisation de la ville
longitude
latitu
de
MORONI
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 26
V.3.1.2 La moyenne mobile
La moyenne glissante est une notion statistique, où la moyenne au lieu d'être
calculée sur n valeurs fixes, est calculée sur n valeurs consécutives
« glissantes ».Cette moyenne est dite mobile parce qu'elle est recalculée de façon
continue, en utilisant à chaque calcul un sous-ensemble d'éléments dans lequel un
nouvel élément remplace le plus ancien ou s'ajoute au sous-ensemble.
V.3.2. Anomalie [13]
L’anomalie représente la différence entre la composante et sa moyenne sur une
période donnée. Une anomalie positive signifie que la composante est supérieure à
la moyenne et anomalie négative signifie que la composante est inférieure à la
moyenne.
V.3.3. Cumul [14]
Pour notre cas on peut définir le cumul comme étant le graphe grâce auquel on peut
observer les jours ayant une valeur en dessous et en dessus de la tendance.
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 27
CHAPITRE VI
RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Après avoir manipulé nos données avec Microsoft Office et Matlab pour calculer les
moyennes, déterminer la période maximum de quantité de pluie dans notre ville
d’étude(MORONI), nous avons obtenu les résultats suivants :
.VI.1. La précipitation journalière
La figure 17 nous représente les précipitations journalières dans la ville de MORONI
depuis 1983 jusqu’à 2015 .Sur cette figure on trouve sur l’axe des abscisses les jours
qui sont représentées par l’intervalle zéro(0) jusqu’à 12000 jours .Et sur l’axe des
ordonnées on observe les quantités de pluies versées durant cette intervalle. On
observe bien la différence entre la saison humide et la saison sèche ; la saison de
pluie est représentée par les pics en bleu et la saison sèche est présentée par les
intercalations des courbes. Ici le pic maximum est de 277,53mm qui est versé le
10700ème jour, c’est-à-dire le 17 Avril 2012. Ceci est dû au changement climatique du
mois de mars 2012 qui a causé une augmentation des intempéries, une montée du
niveau de la mer (référence : www .00269.net /reportage-r94 .html).
On remarque qu’il y a également un pic important qui a atteint le 254,4mm au
11065éme jours qui est le26 novembre 2014.
Figure 17 : La précipitation journalière
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 28
De 8000 jours à 12000 jours, la quantité de pluie semble augmentée. Cette
augmentation est due au changement climatique.
On voit aussi que la pluviométrie est pseudo périodique sur les 33 années. La
moyenne globale est de 3,26 mm, elle est représentée par la droite en vert.
La moyenne mobile varie entre zéro(0) à 37,25 mm, elle est représentée par la
courbe en rouge.
Figure 18 : Précipitation journalière zoomée
Pour pouvoir interpréter la moyenne globale et la moyenne mobile, nous allons voir
ci-dessous la moyenne mensuelle de la précipitation tombant sur Moroni.
VI.2 La moyenne mensuelle.
La moyenne mensuelle (figure 19) a été obtenue en calculant le cumul de la
précipitation de chaque mois durant 33 ans (1983 à 2015). Ainsi on a 396 mois.
0 500 1000 15000
5
10
15
20
25
30
35
TEMPS en [jours]
Haute
ur
de P
luie
Journ
aliè
re e
n [
mm
]
Pluie journalière
Moyenne Globale
Moyenne Mobile
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 29
Figure 19 : précipitation mensuelle
Cette figure représente la variation de la hauteur de pluie mensuelle (en bleue) de la
ville de MORONI depuis Janvier 1983 jusqu’à Décembre 2015, c’est-à-dire depuis
le premier mois jusqu’au 396ème mois.
La droite en vert représente la moyenne globale mensuelle qui est égale à
100,964mm. La courbe en rouge représente la moyenne mobile mensuelle, elle varie
entre 20,42mm à 279,16mm.
La hauteur maximum des pluies mensuelle est de 1044mm qui est observé au
352ème mois, c’est-à-dire le mois d’Avril 2012.Ceci s’explique par les changements
climatiques qui ont causés des énormes intempéries durant cette période (source :
comoresactualités.centerblog.net). A partir du premier mois de l’an 2009, la moyenne
mobile de la précipitation se trouve en dessus de la moyenne globale.
VI.3 La précipitation annuelle
La moyenne annuelle est obtenue en calculant le cumul de la précipitation sur une
année. Au total, nous avons 33 quantités.
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 30
Figure 20 : précipitation annuelle
La figure 20 représente la variation de la hauteur de pluie annuelle (diagrammes
bleus) de MORONI de 1983 à 2015. La courbe en vert représente la moyenne
globale annuelle qui est égale à 100,96mm. La courbe en rouge représente la
moyenne mobile annuelle et elle varie entre 50,42mm jusqu’à 219,7mm.
De 1983 à 2009, la hauteur annuelle de pluies varie de 30 mm à 125mm. Et ce n’est
qu’à partir de 2010 que l’on observe une augmentation considérable de la hauteur de
pluie annuelle, celle-ci dépasse les 140mm. Elle atteint une valeur maximale égale à
235mm en 2012. Ceci peut s’expliquer soit par le changement climatique, soit par les
énormes intempéries que connaisse MORONI ces derniers temps. A partir de 2009,
la moyenne mobile se trouve en dessus de la moyenne globale annuelle de la
précipitation.
VI.4. Anomalie de la pluviométrie annuelle
La figure 21 nous montre l’anomalie de la pluviométrie annuelle de MORONI de
1983 à 2015. Les anomalies positives marquent un excès de précipitations par
rapport à la moyenne alors que les anomalies négatives expliquent un déficit de
précipitation par rapport à la moyenne.
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 31
Figure 21 : Anomalie de la pluviométrie annuelle
Sur les années 1983 à 2009, on a observé des déficits de précipitation par rapport à
la moyenne (représentée par 0) excepté les années 1991, 2002, 2006,2007 et 2008.
C’est-à-dire que les quantités de pluies annuelles n’ont pas dépassé les 100,96mm.
De 2010 jusqu’à 2015, on observe que la quantité de pluies versée est supérieure à
100,96mm (anomalie positive).
La valeur de la quantité de précipitation pendant les années1983, 1989,1994 et 1999
sont presque parallèles au niveau de la moyenne.
VI.5. La précipitation cumulée
La figure 22 illustre la variation de la hauteur de pluie cumulée à Moroni de 1983 à
2015.L’axe des abscisses représente le temps en jours et l’axe des ordonnées la
hauteur de pluie. Le cumul nous permet de connaitre la variation de la précipitation
journalière, mensuelle ou annuelle.
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 32
Figure 22 : précipitation cumulée
On observe que le cumul est à peu près constante à partir du 1er janvier 1983
jusqu’à le 4 mai 1999 (6000ème jour), c’est-à-dire que le cumul est confondu a la
tendance durant cette période .C’est à partir de cette dernière date que l’on observe
une petite diminution de la quantité journalière de précipitation. Le cumul se réoriente
à la normale au 10000ème jour et a augmenté au 10010ème jour. D’une manière
générale, on peut assimiler la hauteur de pluie cumulée par une droite linéaire. Ceci
se justifie par le coefficient de corrélation qui est égale à 0,97, il se peut qu’il y ait une
forte corrélation.
VI.6. La moyenne climatologique mensuelle
La moyenne climatologique mensuelle est obtenue en moyennant les moyennes
mensuelles sur les 33 années.
A travers la figure 23, on observe bien les deux saisons se trouvant à MORONI: la
saison chaude, de décembre à avril et la saison fraiche, de mai à novembre. Ici on
observe bien que parmi les mois humides c’est le mois de janvier qui est le plus
pluvieux avec environ 280mm. Pour les mois secs, c’est le mois de juin qui est le
moins pluvieux avec une quantité voisine de10mm.
y = 2,9403x - 1379,1 R² = 0,9757
0
5000
10000
15000
20000
25000
30000
35000
40000
450001
356
711
106
614
2117
7621
3124
86
284
131
96
3551
390
64
261
46
164
971
5326
568
16
036
639
16
746
710
174
5678
118
166
852
18
876
923
19
586
99
41
1029
610
651
110
06
1136
111
716
hau
teu
r d
e p
luie
cu
mu
llé
e e
n [
mm
]
TEMPS en [JOURS]
Precipitation cumulée
hauteur de pluiecumulée
Linéaire(hauteur depluie cumulée)
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 33
Figure 23 : moyenne climatologique mensuelle
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 34
CONCLUSION GENERALE
MORONI est une ville située à 11,5°Sud de latitude et 43,25°Est de
l’longitude. Dans cette zone, on trouve deux saisons différentes depuis 1983 jusqu’à
2015: la saison humide, de décembre à avril et la sèche, de mai à novembre. Nous avons étudié les types de catastrophes qui peuvent être engendrés par la
précipitation, à savoir :
• Les inondations en cas de la forte précipitation
• La sècheresse en cas de la faible précipitation
En général, c’est la GRC qui doit lutter contre ces catastrophes dans l’archipel de
Comores. La phase préventive doit être primordiale dans la mesure où, en cas d’une
catastrophe majeure tout l’archipel risque d’être détruit.
Une étude sur l’évolution de la précipitation à Moroni, de 1983 à 2015, a été
réalisée le long de ce travail.
Les résultats montrent qu’en moyenne, la quantité de pluie journalière vaut
3,26mm.Les moyennes mensuelles et annuelles valent respectivement 100,96mm et
100,96mm. De plus, à partir de l’an 2010, la quantité de pluies n’a cessé
d’augmenter.
En guise de perspective, une question se pose : « peut-on ne pas craindre le pire
pour les années avenir ? »
Mémoire d’AHMED Mahamoud Page 35
REFERENCES
[1]:https://fr.wikipedia.org/wiki/precipitation(le 8fevrier 2016)
[2]:http://echo2.epfl.ch/e-drologie/chapitres/chapitre3/chapitre3.html(15fevrier 2016)
[3]:http://echo2.epfl.ch/e-drologie/chapitres/chapitre3/chapitre3.html(15fevrier 2016)
[4]: http://echo2.epfl.ch/e-drologie/chapitres/chapitre7/chapitre7.html(15fevrier 2016)
[5]:https://fr.wikipedia.org/wiki/Pluie(le 8fevrier 2016)
[6]:https://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_de_l%27eau(le 8fevrier 2016)
[7]:https://fr.wikipedia.org/wiki/Inondation(le 8fevrier 2016)
[8]:https://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9cheresse(le 8fevrier 2016)
[9] :(TS08B - Disaster Risk Management Si Mohamed BEN MASSOU, Maroc
Introduction sur la gestion des risques et des catastrophes FIG Working Week 2011
Bridging the Gap between Cultures Marrakech, Morocco, 18-22 May 2011
[10]:http://www.ngovoice.org/documents/OxfamSol_DRR.pdf(16fevrier 2016)
[11]:rapport_colloque_karthala_2008
[12]:https://fr.wikipedia.org/wiki/Moyenne(le 13fevrier 2016)
[13]:http://mesa.au.int/mesa/sites/default/files/Definitions%20of%20environmental%2
0indicators%20en%20fr%20pt.pdf(le 13fevrier 2016)
[14]:http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/cumuler/(le 14fevrier 2016)
RESUME
Cet ouvrage est le fruit de deux (2) mois de stage au sein du laboratoire de « dynamique de l’atmosphère, du climat et des océans ».Il décrit les études pluviométriques depuis 1983 jusqu’à 20015 dans la ville de Moroni qui est délimitée par la longitude 11,5°Sud et la latitude 43,25°Est.
Le but de cette recherche est basé sur des études engagés sur la caractérisation de la vulnérabilité des précipitations afin d’améliorer le système d’alerte précoce.
La quantité de précipitation durant notre intervalle d’étude à était étudié à l’aide des analyses des graphes pour chaque année, chaque mois, ainsi que chaque jour. Nous avons pu remarquer qu’il y a une alternance entre la saison pluvieuse et la saison sèche dans cette ville.
ABSTACT
This book is the fruit of two (2) month internship in the laboratory of "dynamics of the atmosphere, climate and oceans" .It describes the rainfall studies from 1983 to 20015 in the city of Moroni is bounded by longitude 11.5 ° South latitude and 43.25 degrees East. The purpose of this research is based on studies undertaken on the characterization of the vulnerability of rainfall to improve the early warning system. The amount of precipitation during our period of study was investigated using analysis graphs for each year, each month and each day. We have noticed that there is an alternation between the rainy season and the dry season in this city.
Mots clés : précipitation, moyenne, anomalie, cumul, tendance
Encadreur : Pr RATIARISON Andriamanga Adolphe
Nom : AHMED
Prénom : Mahamoud
Tel : 00261348450103
Email : [email protected]