UN RÉSEAU INTERNATIONAL D’EXPERTS

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UN RÉSEAU INTERNATIONAL

D’EXPERTS

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S O M M A I R E

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AFRIQUE CENTRALE ET GRANDS LACSELIZABETH EHABE - Fondation Orange Cameroun

AFRIQUE DE L ’OUESTPAPA GUEYE - Autorité Nationale d’Assurance Qualité de l’enseignement Supérieur du Sénégal

AMÉRIQUESPIERRE TOUZEL - Association des clubs d’entrepreneurs étudiants du Québec

ASIE - PACIFIQUETHI CUC PHUONG NGUYEN - Université d’Hanoï (Vietnam)

CARAÏBEEVENS EMMANUEL - Université Quisqueya (Haïti)

EUROPE CENTRALE ET ORIENTALEELISABETH GJONI - Groupe Amadeus (Albanie, Kosovo, Macédoine)

EUROPE DE L ’OUESTJEAN-MICHEL PERRON - Réseau Canopé (France)

MAGHREB ANASS KETTANI - Faculté des Sciences Ben M’Sik de Casablanca (Maroc)

MOYEN-ORIENTFOUAD ZMOKHOL - Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais dans le monde (Liban)

OCÉAN INDIEN MILCAH CHOKAH - Université Kenyatta (Kenya)

ESFAMMICHEL HERMANS - HEC Liège (Belgique)

IFGUMADY BATHILY - Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal)

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ans ses pays d’intervention, l’Agence universitaire de la Francophonie accompagne ses établissements membres pour les aider à relever les défis auxquels ils sont confrontés. Pour ce faire, elle s’appuie sur l’expertise et les compétences de femmes et d’hommes engagés, issus de son réseau international.

À travers une série de portraits, nous vous proposons d’en apprendre davantage sur nos partenaires et l’impact de leurs actions sur le terrain.

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« On peut apprendre des choses à l’école… et faire finalement autre chose dans la vie ! » En quelques mots, Elizabeth Ehabe a parfaitement résumé son parcours singulier. Élevée dans la ville anglophone de Bamenda au Cameroun, l’actuelle Secrétaire générale de la Fondation Orange (Cameroun) se destinait à devenir traductrice…

En 2001, son Master en poche, la jeune étudiante a l’occasion de travailler à l’Ambassade des États-Unis. «  Cette première expérience m’a permis de m’impliquer dans de nombreux projets de développement communautaire  : accès à l’eau potable, soins de santé, éducation… explique-t-elle. Venir en aide aux plus démunis change radicalement notre vision des choses. »

Elizabeth Ehabe fera de cet engagement le fil rouge de sa carrière. En 2015, elle intègre la Fondation Orange avec pour mission de déployer des programmes numériques favorisant l’accès à l’éducation, la santé, la culture et la formation professionnelle.

ONGOLA FABLAB

Très investie dans sa mission, Elizabeth Ehabe porte de nombreux projets, dont la création avec l’AUF de l’Ongola FabLab. Inauguré en 2017, cet atelier de fabrication numérique est implanté sur le campus de l’Université de Yaoundé  1, dans les locaux de l’AUF. «  Ce FabLab s’adresse aux jeunes défavorisés ou en situation de décrochage scolaire, précise-t-elle. Il met à leur disposition des machines pilotées par ordinateur (brodeuse numérique, découpeuse laser, fraiseuse, imprimantes 3D…) pour concevoir des objets sur tous types de matériaux  : carton, plastique, bois… »

Lieu de formation et d’échanges, l’Ongola FabLab accompagne les jeunes dans leur projet et les aide à développer leurs compétences. «  Au quotidien, c’est l’AUF qui supervise leur encadrement et leur formation, grâce à l’expertise d’un FabLab Manager. » Parmi les créations les plus novatrices, la réalisation d’une boîte noire pour voitures ou la fabrication d’un distributeur de cacahuètes  ! En 2 ans, l’Ongola FabLab a accueilli et accompagné près de 70 jeunes.

Le succès de l’Ongola FabLab a convaincu l’AUF et la Fondation Orange de décliner le dispositif en un FabLab itinérant, capable d’aller à la rencontre des jeunes vivant dans les zones rurales ou isolées  ! En mai dernier, les deux partenaires ont ainsi inauguré un FabLab mobile qui prendra prochainement la route.

FORMER AU NUMÉRIQUE DANS LES ZONES ISOLÉES

ELIZABETH EHABE  Le numérique offre un nouveau mode d’apprentissage, il est un facteur d’égalité des chances, souligne-t-elle. Les nouvelles technologies doivent être mises au service de la population, de l’éducation, de la santé. C’est ça, leur vrai pouvoir !

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METTRE LES NOUVELLES TECHNOLOGIES AU SERVICE DES POPULATIONS

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PAPA GUEYE 

Secrétaire exécutif de l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur, (ANAQ-Sup) à Dakar, Papa Gueye est avant tout un homme de lettres et d’esprit. Bercé par le français dès son plus jeune âge, ce professeur de littérature à l’Université Cheikh Anta Diop chérit les poésies de Ronsard et les récits de Rabelais.

Normalien à 21 ans, Papa Gueye a toujours su qu’il exercerait un jour le métier de professeur. «  Après mon doctorat de littérature à la Sorbonne, j’ai eu l’opportunité d’enseigner à l’Université Cheikh Anta Diop. Un rêve, une vocation ! » se souvient-il, ému.

Le jeune professeur enthousiaste envisage de rédiger un ouvrage sur la représentation de la folie dans la littérature française. «  C’était en 1992, l’AUF m’avait octroyé une bourse post-doctorale. Notre toute première rencontre  en somme  !  » L’ouvrage ne verra pas le jour, dépassé par les autres projets de Papa Gueye, qui garde le contact avec l’AUF.

En 2001, l’ancien Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop devient Ministre de l’Éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Il appelle alors le Pr Papa Gueye comme conseiller technique, pour entreprendre une série de réformes.

L’objectif était notamment de revoir le contenu des programmes, mais aussi de réviser la carte universitaire en créant des universités en région.

Consultant du CAMES*, le Pr Papa Gueye a rédigé un guide méthodologique pour créer une Agence Nationale d’Assurance Qualité. À ce jour, 10 pays africains francophones se sont inspirés de l’exemple sénégalais, dont le Mali, le Niger ou la Guinée-Conakry. De nouvelles collaborations sont à l’étude avec le Burkina Faso et le Congo… Papa Gueye coopère très souvent avec la Direction régionale Afrique de l’Ouest de l’AUF sur les questions d’Assurance qualité, de programmes de formation et de gouvernance universitaire.

UN GUIDE MÉTHODOLOGIQUE POUR LES UNIVERSITÉS AFRICAINES

“”Mission accomplie. Le Sénégal compte

désormais 8 universités, dont les formations ont pour objectif de répondre, en partie, aux

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*Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur

DE LA LITTÉRATURE CLASSIQUE À L’ASSURANCE QUALITÉ

besoins du marché de l’emploi.

CRÉATION DE L’ANAQ-SUP

Papa Gueye s’intéresse alors à l’Assurance Qualité. Avec le soutien de l’AUF, de la Banque Mondiale et de l’UNESCO, il pilote en 2012 la création de l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur (ANAQ-Sup). « Le Sénégal devait relever de nombreux défis en matière d’accréditations et de reconnaissance de ses programmes, précise-t-il. L’Anaq-Sup vise justement à instaurer une culture de l’évaluation. L’objectif ? Mesurer les actions mises en place et remédier aux carences : formations, gouvernance, mauvaise affectation budgétaire…  » Devenu expert-formateur auprès de l’AUF et de l’UNESCO, Papa Gueye diffuse aujourd’hui les bonnes pratiques de l’Assurance Qualité auprès des responsables d’universités. A son actif, plus de 100 ateliers de formation  ! Il compte désormais mener d’autres réformes dans le secteur de la recherche et l’innovation, pour instaurer des outils d’évaluation et d’accréditations…

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Pierre Touzel n’a de cesse de transmettre son expertise et ses conseils à la jeune génération, l’exhortant à sortir de sa zone de confort. Son engagement l’a ainsi conduit vers des projets alliant entrepreneuriat et francophonie.Depuis 2 ans, il collabore activement avec la Direction régionale Amériques de l’AUF, participant au déploiement de l’Association des clubs d’entrepreneurs étudiants du Canada francophone (ACEECF).

À ce jour, l’ACEECF compte 4 clubs officiels dans le Nouveau-Brunswick et l’Ontario. D’autres sont en cours de création dans le Saskatchewan, le Manitoba… Et de conclure  : «  Au-delà de l’esprit entrepreneurial, nous souhaitons – par le biais de l’ACEECF - promouvoir la langue française et contribuer au rayonnement des communautés francophones. »

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Pierre Touzel est un homme de terrain, pas de bureau  ! Directeur général de l’Association des clubs d’entrepreneurs étudiants (ACEE) du Québec depuis 10 ans, il croit fermement aux vertus de l’entrepreneuriat et transmet son savoir-faire avec enthousiasme et conviction.

Pour cet autodidacte, qui a dirigé une entreprise dans le commerce de détail, l’avenir appartient aux étudiants audacieux qui ont l’envie d’entreprendre et de se surpasser. Des projets que l’ACEE encourage et soutient activement. « Née en 1991, l’ACEE compte aujourd’hui 60 clubs entrepreneurs étudiants (CEE) dans 16 régions québécoises, souligne-t-il. C’est un vrai succès ! »

L’association promeut la culture entrepreneuriale et intrapreneuriale auprès des étudiants québécois. «  L’implication dans un club favorise le développement de compétences managériales et entrepreneuriales, explique Pierre Touzel. Les CEE organisent toute l’année de nombreuses activités – rencontres de réseautage, conférences, visites d’entreprise – qui aident les étudiants à éclaircir leur choix de carrière, à valider un projet… »

ENTREPRENEURIAT ET FRANCOPHONIE

Depuis 3 ans, l’association québécoise participe au concours international organisé par l’Association Limousine des Challenges (Limoges, France). Les participants de 17-23 ans doivent rédiger un plan d’affaires en français et défendre leur création d’entreprise devant un jury. Lauréate du concours en 2016 et 2017, l’ACEE Québec a aussi décroché le Prix de l’Innovation en 2018 et compte bien présenter une équipe en 2019 !

L’ACEE QUÉBEC SUR LES RANGS POUR LE CHALLENGE FRANCOPHONE

L’idée est de capitaliser sur notre longue expérience, afin de favoriser l’émergence de clubs d’entrepreneurs étudiants francophones dans toutes les provinces canadiennes.

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PIERRE TOUZELAu sortir de leur parcours académique, ils auront un diplôme mais aussi une première immersion professionnelle et une vraie valeur ajoutée sur le marché de l’emploi.

ÉVEILLER LA RELÈVE ENTREPRENEURIALE AU QUÉBEC

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Vice-rectrice de l’Université́ d’Hanoi au Vietnam, Thi Cuc Phuong Nguyen a grandi au milieu des livres et des œuvres littéraires. Fille d’un père dramaturge et d’une mère professeur de théâtre, cette passionnée de Victor Hugo aurait dû poursuivre des études de russe. Le hasard en a décidé autrement. Inscrite malgré elle en classe de français, la brillante lycéenne découvre la langue de Molière… et en tombe amoureuse !

«  Apprendre le français est devenu pour moi une évidence, confie-t-elle avec étonnement. J’ai donc poursuivi mes études dans cette voie, en présentant un Master et un Doctorat en Sciences de l’éducation à l’Université de Montréal. »

De retour au Vietnam en 1998, la jeune doctorante devient, le temps d’un remplacement, conseillère pédagogique des filières francophones universitaires de l’AUPELF-UREF (actuelle AUF). Pour autant, il faudra attendre 2015, pour que ce premier rendez-vous se transforme en véritable rencontre.

AVEC LA CONFRASIE, DES ACTIONS RÉGIONALES

Créative et pédagogue, Thi Cuc Phuong Nguyen a imaginé et développé des émissions de télévision pour apprendre le français. Conçus pour le grand public, ces programmes hebdomadaires de 3 minutes ont été diffusés sur le canal éducatif VTV2, entre 2005 et 2010. Thi Cuc Phuong Nguyen envisage de les mettre en ligne pour que petits et grands puissent accéder à la culture française.

LA CULTURE FRANÇAISE ACCESSIBLE À TOUS

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THI CUC PHUONG NGUYEN d’experts de l’AUF en Asie-Pacifique, Thi Cuc Phuong Nguyen contribue activement à la promotion de la francophonie dans la région. Pour récompenser son implication, elle a reçu en 2016 le Prix d’honneur du GADIF (Groupe des ambassades, délégations et institutions francophones du Vietnam). Une reconnaissance pour cette femme d’esprit qui, depuis le début de sa carrière, défend les filières francophones en Asie-Pacifique.

« Dans cette zone, l’apprentissage du français est un vrai atout pour la vie professionnelle, souligne-t-elle. Plus que jamais, les étudiants attendent des formations de qualité et comparent, avec une réelle exigence, les recrutements post-universitaires.  » Forte de ce constat, la CONFRASIE mène une réflexion de fond sur l’employabilité des étudiants et encourage les universités à multiplier les partenariats avec les entreprises, pour répondre aux besoins de l’économie vietnamienne.

Nous menons également de profondes réformes sur la gouvernance universitaire. Il est aujourd’hui crucial de bâtir des référentiels communs, afin de maintenir le niveau de qualité de nos enseignements.

Pour atteindre cet objectif, quatre  guides « Démarche qualité » dédiés au développement de l’université et des offres de formation en Licence – Master – Doctorat ont été publiés par la CONFRASIE en 2017.

L’APPRENTISSAGE DU FRANÇAIS EST UN ATOUT EN ASIE-PACIFIQUE 

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Désormais membre de la CONFRASIE (Conférence des Recteurs des universités membres de l’AUF en Asie-Pacifique), du Conseil scientifique de l’AUF et de la Commission régionale

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aime se définir malicieusement le Dr Evens Emmanuel. Professeur et Vice-recteur à la recherche et à l’innovation de l’Université Quisqueya (UniQ) à Port-au-Prince, il a noué avec l’AUF une complicité précoce. « C’est une longue amitié, indéfectible, qui dure depuis 20 ans », confie-t-il.

Intarissable sur son métier de professeur, il avoue exercer cette profession par passion et par admiration pour certains pairs qui ont représenté pour lui des modèles. «  Ma maîtresse d’école, en primaire, m’a transmis la notion de devoirs et de responsabilités. Lors de mes études d’ingénieur civil, c’était un professeur de mathématiques ! »

La part de destin a fait le reste... Dans les années 1990, Evens Emmanuel poursuit ses études au Guatemala, où il décroche un master en Sciences dans le domaine du Génie sanitaire. «  J’étais chargé de la conception et la mise en œuvre d’un projet pilote portant sur la gestion des eaux usées, explique-t-il. Ce projet a déterminé toute la suite de ma carrière. » De retour à Haïti en 1992, Evens Emmanuel devient professeur à l’UniQ et nourrit l’ambition de créer un laboratoire de Qualité de l’Eau et de l’Environnement.

LA RÉSILIENCE POUR AVANCER

Ancien président de la Commission régionale d’experts du Bureau régional Caraïbe de l’AUF et membre du Conseil scientifique de 2012 à 2018, Evens Emmanuel a reçu la distinction de la «  Personnalité francophone de l’année  » le 20 mars 2019. L’occasion de rappeler qu’Haïti est francophone depuis son indépendance en 1804, et que le français y reste la langue officielle aux côtés du créole haïtien. Le rêve  d’Evens  Emmanuel ? La création d’un Institut francophone de la Mer dans les Caraïbes ainsi que l’organisation d’un Sommet de la Francophonie à Haïti !

UNE CARRIÈRE D’ENSEIGNANT EXEMPLAIRE, AU SERVICE DE LA FRANCOPHONIE

Parallèlement à cette initiative, Emmanuel Evens présente un Doctorat en sciences de l’environnement, en lien avec l’Institut National des Sciences Appliquées de Lyon. «  Pendant ma thèse, l’AUF m’a à nouveau accompagné afin d’organiser, pour la première fois à Haïti, un colloque international sur la gestion de l’eau. Au fil de nos collaborations, nous avons finalement mis en place le Master Recherche en Écotoxicologie, Environnement et Gestion des Eaux (MEEGE) en 2003. »

Le Dr Evens Emmanuel envisage alors de créer une école doctorale, mais son projet est mis à mal par le terrible tremblement de terre de 2010. « Cela a été une période très douloureuse, révèle-t-il avec émotion. Un pays en ruines, plus de 280  000 victimes, des êtres chers disparus… Comment trouver le courage de renaître devant tant de misères ? » Avec une grande résilience, il s’attelle à reconstruire son projet après le traumatisme. Soutenu par l’AUF, il ouvre en 2011 l’école doctorale « Société et Environnement », qu’il dirige encore aujourd’hui.

EVENS EMMANUEL

  Je suis un pur produit de l’Agence universitaire de la Francophonie !“ ”

« À l’époque, il n’y avait aucune collecte des eaux usées, ni station d’épuration à Haïti. Le Bureau régional Caraïbe de l’AUF a tout de suite adhéré au projet et m’a soutenu, dès 1998. »

20 ANS DE COLLABORATION AVEC L’AUF

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Audace  : c’est sûrement le mot qui résume le mieux la personnalité d’Elisabeth Gjoni  ! Co-fondatrice du Groupe Amadeus - spécialisé dans l’énergie - et membre du Conseil régional d’orientation stratégique (CROS) de l’AUF en Europe centrale et orientale, cette femme entrepreneure mène les projets comme un chef d’orchestre.

Fille d’un chef d’orchestre et d’une pianiste, Elisabeth Gjoni grandit entre musique et partitions. Sa passion pour le piano la conduit à Paris, où elle entame une carrière de concertiste. Dans les années 1990, une rencontre va bouleverser son destin : « Un groupe d’entrepreneurs français souhaitaient développer des solutions pour la production d’énergie en Albanie, raconte-t-elle. Là-bas, à cette époque, il n’était pas rare de rester 18 heures sans électricité  ! Tout était à faire. » Séduite par le projet, Elisabeth Gjoni pose ses partitions et se lance dans l’aventure entrepreneuriale.

« En tant que Vice-présidente de la CCI France-Albanie, l’une de mes missions est de développer l’export de sociétés françaises en Albanie. L’autre grand défi reste l’éducation et la formation. Plus que jamais, les entreprises et les universités albanaises doivent collaborer pour former les étudiants à l’économie de marché.

régulateur de tension… utiles à la sécurisation des côtes. Aujourd’hui, Amadeus S.A. s’est tournée vers l’ingénierie et rayonne en Albanie, au Kosovo et en Macédoine, des pays en pleine croissance !  ». Consciente de ce fort potentiel économique, Elisabeth Gjoni a créé, avec d’autres chefs d’entreprise, un club d’affaires qui s’est rapidement transformé en Chambre de Commerce et d’Industrie France-Albanie.

TRAVAILLER POUR L’ÉGALITÉ

Elisabeth Gjoni fait partie depuis trois ans du réseau des Femmes Francophones en Albanie, qui agit en faveur de la parité. « Mon parcours de femme entrepreneure, dans un pays conservateur, en période de guerre, m’a poussée à me surpasser. L’égalité femmes-hommes est plus qu’une priorité : c’est un devoir ! »

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ELISABETH GJONI

DE MOZART À AMADEUS GROUP S.A.

Très investie sur le terrain de l’éducation, Elisabeth Gjoni s’est naturellement rapprochée de l’AUF, et a intégré son Conseil régional d’orientation stratégique (CROS). «  L’AUF et la CCI France-Albanie sont complémentaires et poursuivent des objectifs communs d’insertion professionnelle et d’employabilité. Ces deux dernières années, la CCI France-Albanie a participé à de nombreuses tables rondes et forums économiques organisés par l’Université de Tirana et l’Université Polytechnique de Tirana, membres de l’AUF. L’idée est vraiment de favoriser les échanges et de faciliter l’intégration professionnelle des étudiants confrontés à un marché international.  Entre les deux, je suis le chef d’orchestre. »

DÉVELOPPER L’ÉDUCATION ET LA FORMATION

En 1997, sur fond de guerre dans les Balkans, elle co-fonde Amadeus S.A. (clin d’œil à Mozart). « Nous fournissions à l’OTAN des produits intégrés en télécommunication : onduleurs, batterie,

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JEAN-MICHEL PERRON

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Jean-Michel Perron aurait pu faire carrière comme conseiller pédagogique ou maître formateur, s’il n’avait contracté le virus de l’informatique ! Nous sommes dans les années  1990, à l’heure des premiers ordinateurs et des prémisses d’Internet… Jean-Michel Perron choisira finalement une autre voie.

« À l’époque, j’ai senti que cette innovation allait bouleverser durablement les usages et les modes de vie, comme la télévision dans les années  1950  », se souvient-il. Passionné de codage et de langage  HTML, Jean-Michel Perron se forme aux compétences informatiques et crée l’Agence des usages des TICE* en 2005, en collaboration avec le Centre national de documentation pédagogique (CNDP).

En 2017, le réseau Canopé et l’AUF ont signé un accord-cadre concernant le programme «  APPRENDRE  ». Ce nouveau dispositif offre une expertise numérique (formation, cursus, organisation) en vue de favoriser le déploiement du numérique dans les pays de la Francophonie.

APPRENDRE AUTREMENT

Le numérique ouvrait la porte à tous les possibles, il y avait tout à inventer !“ ”

* Technologies de l’information et de la communication pourl’enseignement** SCEREN-CNDP  : Centre national de documentation pédagogique et centres de régionaux, départementaux et locaux de documentation pédagogique

CONDUIRE L’INNOVATION DE FAÇON PARTICIPATIVE

UNE THÈSE SUR LE TERRAIN

du numérique. « Canopé est un lieu de production et de diffusion de ressources pédagogiques, destiné aux professionnels de l’éducation, précise-t-il. Notre philosophie  ? Conduire l’innovation de façon participative. En 2016, nous avons ainsi imaginé le premier Créathon (appelé alors Big Datathon), à l’occasion du Groupement des Ambassadeurs Francophone à Poitiers, un événement auquel était associé l’AUF. »

LE CREATHON : 2700 PARTICIPANTS VENUS DE 50 PAYS !

Très vite, le réseau Canopé et l’AUF mesurent tout le potentiel créatif de ce dispositif et décident de reconduire l’opération pour en faire un vrai concours d’innovation numérique. «  Le Créathon est une véritable co-construction avec l’AUF, l’Université de Poitiers et le Grand Poitiers. Le principe est simple  : les équipes – composées d’élèves et/ou professeurs – disposent de 24h non-stop pour formuler, concevoir et élaborer leur projet. »

Un vrai succès, puisqu’en 3 ans le Créathon a réuni plus de 2  700  participants, venus de 50  pays  ! La thématique retenue en 2019  ? L’intelligence artificielle au service de l’école inclusive. «  Le Créathon permet d’animer nos différents territoires, car 80  % des équipes sont organisées autour des Campus numériques francophones de l’AUF dans le monde.  » Le concours est aussi un vecteur d’innovation  : les équipes lauréates sont invitées à participer à un atelier d’accélération de leurs projets, au sein du réseau Canopé, une aide pour concrétiser leur projet.

En 2011, le réseau SCEREN-CNDP** devient un établissement unique, placé sous la tutelle du ministère de l’Éducation nationale : le réseau Canopé. Jean-Michel Perron prend la tête du service R&D, chargé notamment de produire des études sur l’usage éducatif

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Étudier et entreprendre, mariage impossible  ? Pas pour Anass Kettani, professeur et coordinateur du Master Biotechnologie et Démarche qualité à la Faculté des Sciences Ben M’Sik de Casablanca. Pour ce chercheur, membre du Conseil scientifique de l’AUF, il faut aider les étudiants à accéder à l’emploi, et même plus : à l’entrepreneuriat.

RAPPROCHER LES ÉTUDIANTS DES ENTREPRISES

Porté par l’AUF, le dispositif SALEEM s’adresse aux étudiants des universités marocaines (Rabat, Casablanca) et tunisiennes (Sfax, Tunis-Carthage), qui souhaitent développer un projet d’entreprise pendant leur parcours universitaire. Au plus près de leurs territoires, les 4 pôles SALEEM sont des lieux de pré-incubation, qui rassemblent de nombreux partenaires et experts : entreprises, acteurs socio-économiques, réseaux associatifs, agences nationales pour l’emploi…

SALEEM EN BREF

L’objectif ? Encourager les étudiants à développer leur réseau, à cultiver leur fibre entrepreneuriale et à nourrir une logique d’idéation très libre pour leurs projets. 

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ANASS KETTANI

CRÉER DES PASSERELLES ENTRE L’UNIVERSITÉ ET L’ENTREPRENEURIAT

Très tôt, Anass Kettani a lui-même côtoyé simultanément l’université et les entreprises, estimant que c’était un atout supplémentaire. «  En 1996, après mon doctorat en Biochimie à l’Université de Toulouse, je suis devenu professeur à la Faculté des Sciences de Ben M’Sik, confie-t-il. J’avais cependant envie de m’ouvrir à d’autres horizons, notamment en collaborant avec les sociétés locales. »Il part pour cela au Canada, en 2001, se former aux normes Qualité et Conformité pour l’industrie agro-alimentaire. À son retour, il met son expertise au service de sociétés privées.

Un pied à l’université, l’autre en entreprise, Anass Kettani mesure tout l’intérêt de créer des passerelles entre ces mondes. « Nombre de mes étudiants étaient multidiplômés, mais démunis de toute expérience en entreprise, précise-t-il.

LE PROJET SALEEM

Le module universitaire servira finalement de rampe de lancement au projet européen SALEEM*, inspiré du programme PÉPITE** créé en France. « Co-financé par l’AUF et le programme Erasmus+, SALEEM concrétise le statut d’étudiant-entrepreneur au Maghreb. »

En effet, grâce à SALEEM, les étudiants pourront structurer leurs projets et bénéficier d’un accompagnement sur mesure pour passer de l’idée à la réalité. Coordinatrice du projet, l’AUF a mobilisé des ressources humaines, matérielles et financières pour créer ce nouveau Pôle Entrepreneuriat et organiser sa gouvernance.

L’AUF s’occupe également de sa gestion technique et administrative.  «  Début mai, nous avons accueilli notre première promotion d’étudiants-entrepreneurs  : 180  jeunes et une soixantaine de projets, individuels ou collectifs. Nous espérons dénicher de vraies pépites  !  », conclut Anass Kettani, heureux de diriger le Pôle SALEEM de Casablanca.

* Structuration et accompagnement de l’entrepreneuriat étudiant au Maghreb** Pôles Etudiants Pour l’Innovation, le Transfert et l’Entrepreneuriat

Quand j’en ai pris conscience, j’ai travaillé à créer le module « Entrepreneuriat et Innovation », né en 2011 en collaboration avec l’IAE de Besançon.

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FOUAD ZMOKHOL

SEUL, ON VA PLUS VITE ; ENSEMBLE, ON VA PLUS LOIN.

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Le Dr Fouad Zmokhol est Président du Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais dans le monde (RDCL World). Il parle couramment le français, l’anglais et l’arabe  ! Membre du Conseil d’orientation stratégique de l’AUF, il milite pour un enseignement favorisant l’esprit entrepreneurial…Fin diplomate, éminent conférencier et membre de nombreux conseils d’administration, Fouad Zmokhol connaît mieux que quiconque le marché libanais.

Pour cet ancien champion de tennis, passionné de course à pied et de randonnée, l’heure est à la collaboration. Il applique en cela à la lettre le proverbe africain : Seul, on va plus vite ; ensemble on va plus loin. «  Le monde actuel demande davantage de souplesse et de proactivité, souligne-t-il. Multiplier les synergies, encourager les investissements communs et les alliances stratégiques rend les entreprises plus agiles et plus performantes. C’est la raison d’être du RDCL World, un réseau qui rassemble plus de 30 000 chefs d’entreprises libanais dans le monde. »

PRÉPARER LA NOUVELLE GÉNÉRATION À ENTREPRENDRE

Pour le Dr Fouad Zmokhol, rien de grand ne peut s’accomplir sans la «  théorie des 4 P ». Produit-Place-Promotion-Prix, direz-vous ? « Non ! Plutôt Perception-Patience-Passion-Persévérance. Ce sont mes 4 P, et ils sont indispensables pour réussir en affaires. »

PETIT PRÉCIS DE « MARKETING »

Également Président du nouveau Comité régional d’orientation stratégique de l’AUF au Moyen-Orient, le Dr Zmokhol entend construire des relations pérennes entre le monde universitaire et le monde des affaires. « L’AUF et le RDCL World ont signé un accord de coopération en 2018, explique-t-il. Nous avons une volonté commune de préparer les étudiants à un monde en pleine mutation. Je crois à l’échange d’expertise et à la formation de la nouvelle génération. Il est de notre devoir de créer des ponts entre l’enseignement et l’entrepreneuriat. »

Partenaire très actif du projet « Développement de l’Entrepreneuriat Étudiant au Liban » (DEEL) – piloté par l’AUF – le Dr Zmokhol encourage l’employabilité des jeunes à travers le RDCL World, en ouvrant notamment son réseau, toujours désireux de partager son expertise et ses connaissances avec les étudiants.

Ensemble, nous devons aider les étudiants non seulement à perfectionner leurs compétences, mais aussi à s’investir dans la création d’entreprise ou l’intrapreneuriat. Cela passe notamment par des formations, des stages internationaux…

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MILCAH CHOKAH

POUR UN KENYA FRANCOPHONEProfesseure de français à l’Université Kenyatta (Kenya), Milcah Chokah est une fervente militante de la francophonie dans ce pays anglophone. Depuis 2012, elle a rejoint la Commission régionale d’experts de l’AUF en Océan Indien. Son rêve ? Former davantage de professeurs et d’étudiants à la langue française…

Dans la famille Chokah, être professeur est une seconde nature, et Milcah n’a pas dérogé à la règle. Comme son père et la plupart de ses frères et sœurs, elle a suivi la voie de l’enseignement. «  J’ai grandi et étudié à Nairobi, puis je suis allée en France préparer une maîtrise à l’Université Paris III Sorbonne Nouvelle puis un Doctorat en sciences du langage à l’Université de Franche-Comté. »

Milcah Chokah retourne ensuite au Kenya, décidée à former de jeunes professeurs de français à l’École Normale de Nairobi. Pour elle, la formation est en effet la pierre angulaire d’une langue.

Nous avons déjà porté ensemble plusieurs colloques et autres manifestations scientifiques. Je joue un vrai rôle de passerelle entre les différents établissements du pays, et j’essaie d’encourager les autres universités kenyanes à rejoindre l’AUF. Nous envisageons également de développer nos partenariats avec l’Université du Burundi et souhaitons favoriser les échanges avec les autres étudiants. 

En 2008, au Congrès de la Fédération Internationale des Professeurs de Français au Canada, elle se rapproche de l’Agence universitaire de la Francophonie. Une « sœur jumelle » qui, comme elle, soutient le rayonnement du français et les valeurs de la francophonie

L’Université de Kenyatta a participé à un tournoi inter-universitaire de débats avec les Comores, Madagascar et l’île Maurice. «  Jusqu’à présent, nous avons concentré nos efforts sur la formation des professeurs. Il est temps désormais de mettre l’accent sur la formation initiale des étudiants. » Avec l’appui de l’AUF bien entendu !

PROMOUVOIR LE FRANÇAIS AUTREMENT

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CRÉER UN CAMPUS NUMÉRIQUE FRANCOPHONE

à travers le monde. «  Devenir membre de la Commission régionale d’experts en Océan Indien m’est apparu comme une évidence, une suite logique dans ma carrière. » Son rôle ? Permettre aux pays anglophones africains de s’ouvrir à la francophonie et favoriser les synergies avec d’autres universités. «  Avec l’AUF, nous avons porté de nombreux projets, dont la création en 2016 d’un Campus numérique francophone à l’Université Kenyatta. » Outre un appui financier, l’AUF a pleinement joué son rôle de conseil et de coordination pour mettre en place cette plateforme, qui propose notamment des cours en ligne aux étudiants.

«  L’Université Kenyatta a également initié un centre de formation continue pour les professeurs de français. Et nous espérons former 450 enseignants du secondaire dans les 4 ans à venir. » Enthousiaste, le Pr Milcah compte bien multiplier les initiatives avec l’AUF.

FORMER 450 PROFESSEURS

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MICHEL HERMANS

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C’est officiel : avec près de 300 millions de pratiquants, le français est en passe de devenir la seconde langue la plus enseignée dans le monde. Une excellente nouvelle pour Michel Hermans, professeur de sciences politiques à HEC Liège, mais aussi directeur du Master Management public à l’ESFAM, à Sofia (Bulgarie). Là-bas, il œuvre pour l’accueil et la formation d’étudiants aux profils et aux cursus variés, réunis par la langue française.

«  L’ESFAM (École supérieure de la Francophonie pour l’administration et le management) est un institut de l’AUF », explique-t-il. Les étudiants nous rejoignent ici pour valider un diplôme supplémentaire et se spécialiser. Leur point commun  ? La pratique de la langue française,  qui sert de lien dans l’enseignement mais aussi dans leurs relations interpersonnelles.  » Et pour cause, l’ESFAM réunit plus de 30 nationalités  : africaines, asiatiques, européennes et même haïtienne  ! Réussir à faire se côtoyer autant de cultures différentes constitue la vraie richesse de l’établissement, qui porte, depuis sa création en 1993, les valeurs de tolérance, de solidarité et d’ouverture d’esprit.

UN PÔLE ACADÉMIQUE FRANCOPHONE ET INTERNATIONAL

L’ESFAM proposera à la rentrée un Master  2 en Affaires européennes et travaille à la refonte de sa gouvernance. Deux sujets dans lesquels Michel Hermans est pleinement impliqué, apportant son regard d’expert sur les défis politiques, économiques et internationaux à relever.

ESFAM : OBJECTIF 2019-2020

Politologue reconnu, Michel Hermans suit une organisation millimétrée pour assurer ses cours, jonglant avec ses obligations professionnelles en Belgique et en France*. Une carrière rythmée par son amour de l’enseignement et de la francophonie. Étonnant quand on sait que ses origines sont flamandes  ! «  Il y a un véritable effort à poursuivre pour redonner au français toutes ses lettres de noblesse. C’est ce que fait l’ESFAM par ses enseignements francophones et ses Masters  2, organisés en partenariat avec des établissements membres de l’AUF**. »Ces efforts portent leurs fruits, puisqu’en 20 ans, l’ESFAM est devenu un pôle francophone d’excellence académique, à vocation internationale. Chaque année, l’établissement enregistre un nombre croissant d’étudiants, venant des Balkans, mais aussi d’autres régions du monde, comme l’Afrique, qui compte près de 150 millions de locuteurs francophones.

Et, grâce à leur spécialisation en Management public, ils sont à même de nouer des collaborations pérennes avec les pouvoirs publics locaux…

Lorsqu’ils retournent chez eux, nos étudiants ont dans leurs bagages une parfaite maîtrise du français, ce qui leur confère un réel avantage concurrentiel sur le marché de l’emploi.“

* Il intervient comme professeur invité à l’ICHEC Brussels Management School (Bruxelles) et à l’Institut européen des hautes études internationales (IEHEI) de Nice, comme professeur et membre du Conseil Scientifique. ** HEC Liège, Université de Nantes, Université Lumière Lyon  2, Paris  1 Panthéon-Sorbonne, IEP de Toulouse, Université Nouvelle Bulgare, Université de Corse… 

PROFESSEUR SANS FRONTIÈRE

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Mady Bathily considère l’éducation comme un pilier essentiel pour conquérir sa vie et sa liberté ! Né à Bakel au Sénégal, diplômé de l’École Nationale d’Administration (ENA), il est aujourd’hui Secrétaire général de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Un poste où s’exprime entièrement son engagement en faveur de l’enseignement supérieur. « Le Sénégal connaît un tournant majeur en matière d’éducation, confie-t-il. Nos écoles et nos universités doivent être des moteurs pour la construction de l’Afrique de demain. »

Il est de notre devoir d’inscrire les universités dans une dynamique de performance continue, tant dans la gouvernance que dans la recherche ou la qualité des formations.

UN RÉFÉRENTIEL DE FORMATION

Nommé expert au sein de l’Institut de la Francophonie pour la Gouvernance universitaire (IFGU), initié par l’AUF, Mady Bathily met tout en œuvre pour faire bouger les lignes en matière d’éducation et de gouvernance. «  Nous sommes actuellement mobilisés sur la co-construction d’un référentiel de formation des Secrétaires généraux des universités, » souligne-t-il. L’objectif de ces formations courtes  ? Élaborer un socle commun, de qualité, qui renforce l’expertise des Secrétaires généraux et les aide à améliorer la gouvernance des universités africaines.

En tant que Président du RASGUF, Mady Bathily vise à définir une politique d’échanges entre les Secrétaires Généraux des Universités Francophones de l’Afrique subsaharienne. Il veille également à la mise en commun d’actions de formation professionnelle continue, adaptées à l’évolution de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

FAIRE VIVRE LE RÉSEAU UNIVERSITAIRE FRANCOPHONE EN AFRIQUE

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NOUS PARTAGEONS L’HUMANITÉ

Également Président du Réseau Africain des Secrétaires Généraux des Universités Francophones (RASGUF), Mady Bathily porte un regard éclairant sur les politiques éducatives menées en Afrique francophone. Son implication, mais aussi ses convictions, en font un partenaire régulier de l’Agence universitaire de la Francophonie. «  J’ai connu l’AUF en 2007, lorsque j’étais en poste à l ’Universi té Assane Seck de

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MADY BATHILY

L’ÉDUCATION FAIT TOUJOURS LA DIFFÉRENCE

Ziguinchor – membre de l’AUF précise-t-il. À l’époque, nous avions travaillé sur différents domaines liés à la gouvernance, à la recherche et aux technologies de l’information. » Depuis cette première collaboration, Mady Bathily et l’AUF entretiennent une longue amitié, partageant une même vision de la francophonie. «  C’est une vision commune, au-delà de la langue ! C’est aussi l’ouverture vers l’autre car, en définitive, nous partageons tous l’humanité. »

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