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SOCIÉTÉ D’ÉNERGIE EXPLOSIVE DU QUÉBEC 4,50 $ (Gratuit aux membres) Vol. 16 – No. 3 Automne 2007 www.seeq.qc.ca

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www.seeq.qc.ca

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FONCTION NOM TÉLÉPHONE

Président : Roland Boivin 819-372-3400 ext. 34841er Vice-président : Yves Gilbert 418-694-10302e Vice-président : Pierre Tellier 819-864-4201Trésorier : Pierre Michaud 450-773-1769Secrétaire : Jean Pelletier 418-521-3885 ext. 4860Directeur : Harold Blackburn 418-812-9934Directeur : Léandre Chabot 418-248-1866Directeur : Pierre Dorval 418-643-8577 ext. 4079Directeur : Roger Favreau 450-563-4587Directeur : Normand Fournier 418-723-7099Directeur : John Hadjigeorgiou 418-656-2554Directeur : Sylvain Jolicoeur 450-676-0255Directeur : Frédéric Lévesque 450-435-7202 ext. 4Directeur : Qian Ken Liu 450-668-2112 ext. 294Directeur : Jacques Ouellet 514-398-2540Directeur : Roger Perron 450-676-0255Directeur : Daniel Roy 450-676-0255Directeur : Francis Trépanier 450-679-2400 ext. 313Secrétariat : Francine Boucher 418-643-8577 ext. 4074

SSOOMMMMAAIIRREE

SEEQUENCES DU PRÉSIDENT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

TRENTE ANS DE SESSION D’ÉTUDE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

CHRONIQUE « EXPLOSIFS »Causes probables du mauvais fonctionnement des systèmes explosifs lors des sautages .5

CHRONIQUE «SÉCURITÉ »La prévention des chutes aux abords des murs d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11Explosion d’un camion d’ANFO au Mexique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17

CHRONIQUE «VIBRATION»Projet de révision par la ISEE du «Guide d’utilisation des sismographes pour les sautages . .20

SEEQ

La Société d’Énergie Explosive du

Québec est un organisme à but non

lucratif fondé en 1981 avec comme

principaux objectifs de regrouper les

fabricants et les utilisateurs de

l’énergie explosive et de promouvoir

la science, le génie, l’art et surtout la

sécurité dans l’utilisation de l’énergie

explosive.

REVUE SEEQ

La revue SEEQ est publiée trois fois

par an. La revue vise à informer les

membres sur divers sujets relatifs aux

explosifs et à leur utilisation.

Les opinions exprimées dans la revue

SEEQ ne sont pas nécessairement

celles de la SEEQ. Les auteurs des

articles publiés conservent l’entière

responsabilité du contenu et de leurs

opinions.

Ce numéro a été tiré à 375 exemplaires.

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SEEQuences du président

En cet automne 2007, votreConseil d’administration est fier devous présenter et de vous accueillirà cette 30e session d’étude sur lestechniques de sautage. Trente ansde sessions d’étude, ce n’est pas rienet nous espérons qu’elle sera à lahauteur de vos attentes.

Finalement en 2007, la formation tant attenduede 55 heures intitulée «Formation et la Certificationboutefeu - exploration minière et levés séismiques »a pu être concrétisée. Cette formation s’est donnéedans la semaine du 15 octobre dernier au CFP de laJamésie (Chibougamau). C’est enfin une réalité pourcette clientèle. Les dix participants de cette premièrecohorte seront en mesure de passer l’examend’Emploi Québec en novembre pour l’obtention deleur certificat d’ici la fin de l’année.

Récemment la CSST a rendu public son rapportd’enquête d’accident mortel qui dévoile lescirconstances du décès de M. André Lavoie (BlasteckInternational) survenu le 28 mars 2006 à Tadoussac.La victime est décédée après avoir été entraînée autourd’une tige en rotation de sa foreuse. Une méthodede travail dangereuse, un système d’arrêt d’urgenceinopérant et une gestion déficiente de la SST sontles causes retenues par la CSST. Le rapport d’enquêteest disponible sur le site internet de la CSST.

Le responsable du comité de révision des Objetset Règlements de la SEEQ, monsieur Roger Perron,a présenté en septembre dernier une ébauche demodifications aux objets et règlements aux directeursde la SEEQ. Ces modifications étaient devenuesnécessaires afin que les objets et règlements reflètentla réalité des années 2000. Après discussions, legroupe de travail a proposé une version finale laquellea été entérinée par tous les directeurs. Lesmodifications proposées vous ont été transmisesavec le compte rendu de l’assemblée générale annuellede l’année dernière afin que vous puissiez en prendreconnaissance. Les membres de la SEEQ auront à seprononcer sur la mise à jour du document lors del’Assemblé générale annuelle.

Tel que proposé l’an dernier par Gaston Caronlors de l’assemblée générale annuelle, la SEEQ ainstauré le trophée Mario Coderre auquel sera jointla bourse Wilfrid Comeau pour soulignerl’implication, le travail et l’excellence d’un candidatboutefeu ou foreur boutefeu. Pour ce, un comitéde sélection a été mis sur pied pour analyser lescandidatures reçues et le premier lauréat de ce prixsera honoré lors de cette 30e session d’étude.

Roland Boivin, ing.

Président

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30 ans de session d’études sur les techniques desautage, vraiment messieurs Jean-Marie Mathieu etMarc-Denis Everell devaient être loin de se douter quel’activité initiée le 3 novembre 1978 allait devenir lerendez-vous annuel des artisans, des spécialistes, etdes utilisateurs de l’énergie explosive. Aujourd’hui,30 ans plus tard, ils ont de quoi être fiers d’avoir éténon seulement les instigateurs, mais surtout d’avoirpermis à tous ces gens, qui ont ce point commun qu’estle domaine des explosifs, d’avoir l’opportunité de serencontrer pour échanger et partager leurs expériences.

Malgré les soubresauts de l’industrie et del’économie, cet événement a toujours enregistré untaux de participation entre 80 et 120 inscriptionsannée après année et ce, même dans les périodes lesplus difficiles. C’est donc dire toute l’importance quecette activité annuelle peut avoir aux yeux des gensoeuvrant au sein de cette industrie. Peu d’organisationspeuvent se vanter d’être en mesure de présenter uncolloque annuel 30 ans d’affilés. En tout cas, dans ledomaine des explosifs, à part la ISEE qui en sera à sa34e conférence annuelle en février 2008 en NouvelleOrléans, les sessions d’études sur les techniques desautage organisées par la SEEQ et le département degénie des mines de la métallurgie et des matériaux del’Université Laval en collaboration avec le Servicegéotechnique et géologie du Ministère des transportsdu Québec sont le seul autre événement qui peut sevanter d’une si grande longévité. Cet exploit en soitest d’autant plus méritoire que l’industrie des explosifsau Québec a connu des hauts et des bas depuis entreautres les 20 dernières années. Actuellement, c’esttoute l’industrie qui profite de ce boum économiqueque nous connaissons. Autant le domaine minier,avec, entre autre, le développement de la Chine qui a

fait augmenter substantiellement la demande en diversmétaux, que le secteur du génie civil, avec les projetshydroélectriques et routiers, est en effervescence etnous souhaitons tous que cela perdure.

Trente ans de sessions d’études, c’est égalementplus de 360 conférences qui ont été présentées etpubliées. Année après année, les participants ont eule loisir de partager l’expérience des conférenciers etleurs réalisations et ont été en mesure de suivrel’évolution des produits, des technologies ainsi quel’évolution des lois et règlements qui ont dû s’adapterà l’industrie. L’utilisation sécuritaire de l’énergieexplosive a d’ailleurs toujours été et demeure l’unedes principales priorités de l’industrie. C’est ainsi queles tubes de choc pour initier les tirs ont remplacé enpartie les détonateurs électriques, et les explosifs àbase de nitroglycérine ont cédé la place aux produitsà base d’ANFO Tout d’abord en vrac et en bouillie,c’est par la suite sous forme d’émulsion que ces dernierssont apparus.

Que nous réserve le futur? De plus en plus, onvoit des projets réalisés à l’aide de détonateursélectroniques et les avantages et autres gains del’utilisation de ces produits qu’on nous a tant faitmiroiter pour justifier leur prix sont maintenant chosesconcrètes, tel que démontré par les diverses étudesbien documentées et réalisées dans le cadre de projetsde production. Le coût relativement bas des camérasvidéo numériques permet maintenant à touteentreprise en forage et sautage de pouvoir enregistrerleur sautage, en faire l’analyse rapidement et apporterles corrections requises. Il est évident que la technologieva continuer d’évoluer dans les prochaines années etau niveau des produits explosifs, on parle de plus en

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TRENTE ANS DE SESSIONS D’ÉTUDE

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Traduction libre par la revue de l’article «Probable Causesof explosives system malfunction in blasting » présenté dansle cadre de la 31e conférence annuelle sur les explosifs et lestechniques de sautage, Février 2005, Orlando, Floride

G. Yamin et B. Mohanty

Département de génie civil & l’Institut d’Ingénieries etde Géosciences Lassonde,

Université de Toronto, Toronto, Canada, M5S 1A4

Résumé

Un certain nombre de paramètres, autres que laconception du sautage et les conditions préexistantesdu roc, peuvent changer la performance des explosifsdans la pratique actuelle du sautage. Les détonationssympathiques, causées par la détonation de trousadjacents, ont été identifiées comme une contributionmajeure au mauvais fonctionnement des sautages, setraduisant en des performances de sautages variées.

plus d’utilisation d’unité de chargement en vrac et/oud’explosifs mélangés et pompés sur place sur leschantiers et dans les mines. D’un autre côté, un défiimportant que devra relever toute l’industrie à courtet moyen terme, c’est la formation de la relève.Principalement au niveau des foreurs et boutefeux,mais également au niveau du personnel technique etprofessionnel. Par le passé, les ralentissements qu’aconnus l’industrie ont généré des restructurations etdes fermetures qui ont entraîné des mises à pieds, cequi n’a pas aidé à attirer et à préparer la relève. Entreautres, des mesures doivent être prises rapidementpour attirer et favoriser l’accessibilité aux programmesde formation de futurs candidats foreurs/boutefeux.Quand on regarde l’âge moyen des boutefeux quiapproche les 60 ans, on peut dire qu’on est à minuitmoins cinq.

Quoiqu’il en soit, tant qu’il y aura de l’intérêt pources sessions d’études, il y aura des gens pour organiser

de tels colloques et des conférenciers pour venirpartager leur passion et leurs réalisations. Je profitedonc de ce 30e anniversaire pour souligner et remercieren votre nom, tous ceux qui, d’une part, ont pris larelève de messieurs Mathieu et Everell dansl’organisation de cet événement au fil des ans etégalement tous nos conférenciers qui, par la qualitéde leurs présentations, ont contribué à donner à cetévénement sa crédibilité et ses lettres de noblesse.

Finalement, on n’en serait pas à une 30e sessiond’étude si vous, les participants, n’aviez pas continuéà démontrer autant d’intérêt durant toutes ces années.Sur ce, « Longue vie aux sessions d’études ».

Pierre Dorval, ing.,Co-organisateur des sessions d’étude

CAUSES PROBABLES DU MAUVAIS FONCTIONNEMENT DES

SYSTÈMES EXPLOSIFS LORS DE DAUTAGES

Chronique explosifs

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Ces effets peuvent se produire autant entre deux trousqu’entre plusieurs trous. Ces effets peuvent consisterà de hautes pressions passagères reliées à la phase del’onde de choc de l’explosif ou de pressions relativementplus longues ou pressions quasi-statiques associées àla phase de l’expansion des gaz suite à l’explosion.Cette étude présente les résultats d’analyses et demesures de ces pressions entre le trou donneur et letrou récepteur dans un affleurement granitique pourun espacement des trous et des conditions de foragereprésentatives, en employant de simples cartouchesd’émulsion explosive dans des trous de 45 mm dediamètre. Les résultats, malgré la grande différencedes valeurs mesurées, montrent la durée très courtedes pressions qui atteignent 7 MPa et qui arriventquelques millisecondes après la détonation, alors quela plus faible amplitude de pressions arrive après desdixièmes de millisecondes. Ces deux phénomènes ontle potentiel d’affecter sérieusement la performanced’un système d’explosifs.

Introduction

Les problèmes occasionnels de dysfonctionnementdes sautages sont souvent considérés comme faisantpartie des opérations de sautage. Ils sont normalementattribués au grand nombre de variables qu’un ingénieuren sautage rencontre dans les carrières et les sites

miniers et sur lesquels l’ingénieur ne croit avoir aucuncontrôle. Tant que la majorité des trous de sautagesont détonés correctement et que le tout résulte enune fragmentation et des projections acceptables, cesproblèmes de mal fonctionnement sont tolérés. Enterme de conditions de sites existantes, cet argumentpeut être vrai dans certains cas, et effectivement, desproblèmes de fonctionnement d’un petit pourcentagede trous n’affecteront peut-être pas les résultatssignificativement. Cependant, c’est simplifier leproblème, car comment expliquer que, à l’exceptionde ces quelques trous qui se comportent mal, lamajorité des trous de sautage aient détoné selon lesattentes.

La performance prévue d’un trou de sautage peuêtre mesurée par diverses techniques connues. Lesprincipales sont la mesure de la vitesse de détonation(VOD) dans le trou, l’enregistrement des vibrations,ainsi que l’analyse de la taille des fragments. La dernièreest cependant gouvernée par une foule de paramètresqui ne sont pas reliés à l’explosif comme tel, et lamesure du VOD dans le trou est rarement utiliséedans l’ensemble des trous dans la pratique actuelle.Donc, les enregistrements des vibrations dans levoisinage immédiat d’un sautage ainsi que leur analysereprésentent l’un des outils les plus économiques etoffrant un diagnostic direct et accessible afin demesurer les problèmes de mal fonctionnementpossibles d’un sautage (Mohanty et Yang, 1997). Ceciinclut l’explosif et l’initiateur.

Évidence de mauvaisfonctionnement

Un sautage dans une carrière de calcaire comprenaitun total de 37 trous répartis sur 2 rangées et chargésd’émulsions en vrac. Le diamètre du forage était de114 mm, 14 m de profondeur avec une hauteurmoyenne de bourre de 2,1 m. La moyenne de charges

Chronique explosifs

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Chronique explosifs

explosives par trou était de 75kg. Les géophones utilisésétaient des accéléromètres tri axiaux de hautesfréquences et ont été localisés à une distance variantde 37 m à 62 m de la dernière rangée du sautage. Desdétonateurs conventionnels à tubes de choc ayant undélai de 500ms en fond de trous et de 25ms en surfaceont étés utilisés comme initiateurs. L’intervalle dedélais entre les trous était de 9 ms, 16 ms ou 25 ms,tout en limitant le sautage à un trou par délai.

Un enregistrement typique de l’accélération obtenueà la station la plus distante (62 m) montre lescomposantes verticales, longitudinales et transversalesde l’accélération du sautage. Même à cette distancerelativement grande et à un niveau de vibrationsrelativement faible (soit moins de 3 g), le temps demise à feu pour chacun des trous est clairementdiscernable. Cependant, passé environ 100 ms, lesvariations dans les temps de mise à feu des détonateurssont très présentes, ce qui résulte en unecorrespondance pauvre entre les temps de mise à feudu modèle et les temps de mise à feu réels. En fait, ladurée nominale du sautage pour ce tir était réglée à584 ms, tandis que le temps enregistré fut de 725 ms.Ceci représente une augmentation s’approchant de25 % entre la durée du sautage du modèle et celleobservée. Des discordances similaires ont étés notéeslorsque l’on examine les caractéristiques d’amplitudedu signal de vibrations des trous séparément. Mêmeaprès avoir pris en compte les distances variéesparcourues par les ondes sismiques pour atteindrel’accéléromètre, la discordance entre les diversévénements reste très présente. Certaines variationsau niveau des conditions du trou de forage, la précisiondu forage et le bris hors profil découlant des sautagesprécédents qui réduit le confinement, peuvent êtreavancés pour expliquer de telles discordances.

Cependant, le phénomène observé (imprécisionsdu temps de mise à feu et des niveaux de vibrationsvariables de trous de sautage identiques comportant

une même quantité d’explosifs) est typique desenregistrements de vibrations obtenus dans la plupartdes carrières et des mines. Néanmoins on ne peut toutsimplement pas invoquer ou expliquer ces phénomènesuniquement par des variations entre les conditionsde forages ou le bris hors profil, ni de conditionsgéologiques spéciales, notamment dans une formationde calcaire à stratification horizontale telle querencontrée sur le site d’essai. La cause de tellesdiscordances doit être attribuée, au moins en partie, aux détonations sympathiques qui sontcaractéristiques à tous les sautages où il y a plusieurstrous par délai.

Pressions sympathiques entreles trous

Le phénomène des pressions sympathiques entreles forages ainsi que leur effet sur la sensibilité desexplosifs et les caractéristiques du relâchementd’énergie a été étudié par plusieurs chercheurs pendantla dernière décennie (Weiland, 1990; Katsabanis, 1992;Mohanty et Deshaies, 1992 ; Nie, 1993). Une quantitésignificative de travaux de recherches a aussi étépoursuivie dans le domaine de la caractérisation despressions dynamiques (relative aux ondes de choc desexplosions) et des pressions quasi-statiques (relativesà l’expansion des gaz suite à l’explosion), la

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désensibilisation des explosifs (Weiland, 1993, Lee etal, 2002) et l’étude des dommages au roc induits parle sautage (Ouchterlony et al, 1996, Brent et Smith,1999). Ces chercheurs ont démontré, de façonconvaincante, l’importance de ce phénomène sur laperformance des explosifs et des détonateurs.Cependant, malgré ces essais, une caractérisationcompréhensive des effets des pressions sympathiquessous les conditions actuelles des sautages est toujoursmanquante. Ceci a mené à une sous-estimation parles professionnels en sautage de l’impact desdétonations sympathiques sur les problèmes demauvais fonctionnement des sautages.

Méthodologie expérimentale

Cette présente étude se veut une tentative pourmieux définir les effets des pressions dynamiquesdans le voisinage immédiat d’un trou de forage lorsde la détonation. Ceci implique la mesure des pressionsdans les trous témoins provenant d’un seul troudonneur dans des expériences de sautage contrôléesavec précaution. Le site d’essai est un affleurementmassif de granite. Le patron de sautage, disposé selonun modèle particulier, consiste en des trous de 45mmet de 75mm de diamètre, de 6 m de profondeur. Tousles trous, à l’exception de quelques-uns, étaienthumides, avec un niveau d’eau jusqu’à environ 2,5 msous la surface. Le groupe de trous a été foré avec unespacement respectif en fonction du trou donneuréquivalent à 10 fois le diamètre du trou jusqu’à 40fois le diamètre, etc. L’espacement entre la sourceexplosive et les senseurs spécifiques varie de 0,45 m à6m (la dernière étant l’endroit où on retrouve la stationde l’accéléromètre à la surface). Une variété de senseursde diagnostics a été utilisée dans ces études. Ils incluent: les accéléromètres à haute capacité (100 g) et à hautefréquence (10 kHz), les transducteurs de choc à hautepression (PCB Tourmaline) qui sont capables demesurer l’onde de choc transmise avec un temps trèsrapide dans les trous remplis d’eau. les transducteurs

pneumatiques à basse pression pour mesurer lapression des gaz d’explosions qui s’infiltrent à traversles fissures induites dans les masses de roc, un systèmede mesure des vitesses sismiques entre les trous pourle suivi des changement dans la vitesse sismique suiteau sautage, ainsi qu’une caméra miniature afin dedétecter l’initiation et la propagation des fissures lelong des murs de forage avant et après le sautage.Dans cet article, nous nous concentrerons seulementsur les données des senseurs de pression.

Les transducteurs de choc à haute pression (15 à60 MPa) ont été placés au fond des trous témoinsremplis d’eau. Ils ont été utilisés afin de mesurer leniveau des pressions transmises dans les trous témoins.Ceci devrait être la pression à laquelle le systèmed’initiation dans le trou serait affecté par la détonation

antérieure d’un trou voisin. Des jauges de bassespressions (200 kPa à 600 kPa, ou 30-100 psi) ont étéutilisées afin de mesurer les pénétrations subséquentesde la pression des gaz dans le trou témoin provenantdu trou donneur. Les jauges à hautes pressions étaientsubmergées dans le fond du trou et elles nenécessitaient pas de scellement du trou de surveillance,mais les jauges à basses pressions sont seulementcapables de mesurer la pression dans l’air. Par

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conséquent, les trous qui contenaient ces types desenseurs devaient être scellés. Cette condition étaitobtenue en injectant de la mousse isolante de bassedensité et de polymérisation rapide dans la partiesupérieure des trous. Un scellement permanent n’étaitpas réalisable, car les gaz d’explosion possédant uneamplitude suffisante viendraient éventuellement briserle scellement et éjecter la mousse. Dans ce cas, lapression mesurée serait la valeur minimale.

L’identification spécifique d’événements variésprovenant du trou donneur requiert une référence detemps indépendante, soit le moment exact de ladétonation. Ceci était possible en plaçant un dispositifde déclenchement convenablement rattaché à lacartouche d’explosifs. Grâce à ce dispositif, nous étionscapables de déterminer la bonne séquence d’arrivéedes différents signaux.

Résultats

Veuillez noter que les impulsions de pressionsenregistrées par les transducteurs à haute pressionsont les ondes de stress voyageant directement du troudonneur jusqu’au trou témoin à une vitesse moyennedes ondes P dans le roc. À l’inverse, les ondes depressions enregistrées par les jauges à basses pressionssituées dans les colonnes d’air à proximité du troudevraient être le résultat de la pénétration des gaz enexpansion dans le trou de témoin et pressurisant lacolonne d’air directement ou poussant vers le hautl’eau provenant du fond du trou.

Les temps d’arrivées des impulsions de hautepression devraient être très courts (une fraction demilliseconde), tandis que pour celles à basse pressionles temps pourraient être de quelques millisecondes.Les impulsions à haute pression enregistrées dansdeux trous différents sont fortes, ayant une duréed’environ 30 millisecondes pour la première arrivée.

L’impulsion à basse pression arrive quelques dixièmesde millisecondes après les ondes de stress et a unedurée d’environ 750 ms. L’impulsion à haute pressiona une amplitude d’environ 1 MPa ou plus, tandis quepour la même distance, l’onde à basse pression mesuremoins de 30 kPa.

Malgré que les données expérimentales obtenuesjusqu’à maintenant semblent avoir une fortedispersion, une certaine tendance linéaire estclairement discernable. Par exemple, la détonationd’une charge de 1 Kg dans un forage situé à unedistance de 1 m entraînerait une pression maximaled’environ 4 MPa dans le trou témoin. À des distancesplus rapprochées, les pressions incidentes dans lacolonne explosive d’un trou voisin pourraient êtreplusieurs fois cette valeur. Cette pression pourrait êtresuffisante pour détruire les microbilles ou ladistribution des bulles de gaz dans les émulsionsexplosives modernes. À des valeurs plus élevées, celaaffecterait aussi la durée de combustion de l’élémentde retard dans un détonateur pyrotechnique.

Jusqu’à maintenant, les basses pressions enregistréeslors de ces expériences ont servi à établir des graphiquesdu temps d’arrivée en fonction de la distance du troudonneur. Tel qu’observé précédemment, il y a unedispersion des données, mais le temps d’arrivée dufront de gaz dans le trou témoin excède grandementla moyenne de 10 ms. Même si les amplitudes de cesondes sont habituellement moins de 30kPa, ce niveaude pression est suffisant pour causer un problème defonctionnement des colonnes explosives, spécialementdans le cas d’émulsion gazéifiée où un changementde densité pourrait facilement résulter de ces bassespressions. En plus, de telles pressions soutenues durantpresque une seconde ont un potentiel significatif demodifier le taux de combustion de l’élément de retardincorporé dans le détonateur.

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Conclusions

Nous avons tenté de démontrer que la discordancedes temps de mise à feu des détonateurspyrotechniques ainsi que la libération inégale del’énergie, caractéristique aux colonnes explosives, nepeuvent être attribuées seulement aux conditionsgéologiques ou aux variations dans le taux decombustion de l’élément de retard d’un détonateurpyrotechnique. Jusqu’à aujourd’hui, les observationsexpérimentales dans des expériences contrôlées desautage ont montré que les pressions dynamiquesenregistrées dans les trous adjacents pourraient êtred’une magnitude et d’une durée suffisantes pouraffecter la performance des explosifs et des initiateurs.Dans ces expériences avec des trous de faible diamètre,les impulsions à haute pression entre les trous voyagentà une vitesse moyenne des ondes P. Ces ondes de stressà haute amplitude ont une durée de moins de 100microsecondes, tandis que les basses pressions,résultant de l’expansion des gaz suite à l’explosion,ont une durée de plus de 500 millisecondes. Destravaux additionnels devraient permettre d’obtenirune meilleure idée, en termes d’amplitude et de durée,du potentiel de dommages des pressions en fonctiondu poids de la charge explosive et de la distance.

Références :

Brent, G.F. and Smith, G.E. ; « The detection of blastdamage by borehole pressure measurement». Proc. 6th Symp.on rock fragmentation by blasting; South African Inst. Min.Met., pp. 9-14 (1999)

Katsabanis, P.D.; « Experimental and theoretical studiesof sympathetic detonations in blast holes»; Proc. 8th ann. Conf.on explosives and Blasting Res., ISEE, pp. 17-26 (1992)

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Mohanty B. and Deshaies, R., «Conditions for sympatheticinitiation on explosives in small diameters »; Proc. 8th, Ann.Conf. on Explosives and blasting res. ISEE pp. 1-16 (1992)

Mohanty, B, and Yang, R.: « Blasting vibrations andexplosives performance»: Proc 10th Ann. Conf. on Explosivesand Blasting Res., ISEE pp. 15-28 (1997)

Nie, S.,; « Dead-presing phenomenon in emulsionexplosives »; Proc. 9th Ann. Conf. on Explosives and BlastignRes., ISEE, pp.1-10 (1993)

Ouchterlony, F., Nie, S., Nyberg, U. And Deng, J.; « Monitoring of large open cut rounds by VOD, PPV and gaspressure measurements »; Proc. 5th Int. Symp. on rockfragmentation by Blasting; Mohnaty, B. (ed.); Balkema.,pp.167-176 (1996)

Wieland, M.S.; « Shock wave damage to coal mine delaydetonators »; Proc. 14th Symp. Explosives and Pyrotechnics,Franklin Res. Centr., PA. 1990

Wieland, M.S.; « Instrumenting delay-blast malfunctionsin underground coal »; Proc. 9th Cann. Conf. on Explosivesand Blasting Res., ISEE, pp.219-230 (1993).

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Chronique explosifs

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COMMENT L’INITIATION ÉLECTRONIQUE A-T-ELLE CHANGÉ

LES MODÈLES DE SAUTAGE?

Chronique sécurité

NDLR : Traduction libre de la présentation « Fall Prevention on Highwalls »

source : www.msha.gouv/s&hinfo/sagety/highwall/hwintro.html

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Explosion d’un camion d’ANFO au Mexique

Chronique sécurité

NDLR: Traduction libre par la revue du rapport d’accident

SAFEX INTERNATIONAL

Avis d’incident

Incident soumis par : Bureau de David Gleason (AustinPowder)

Titre de l’incident : 09 septembre 2007 : Mexique –Explosion d’un camion d’ANFO

Source : Gabriel Larrondo (Orica) et reportagesmédiatiques

Quand l’accident s’est-il produit? Dimanche, le 9septembre 2007, à environ 10:00 pm.

À qui est-ce arrivé ? Fletes y Traspaleos SA de CV(Un transporteur d’explosif à contrat pour lacompagnie Explosivos Mexicanos SA de CV, une entitéd’Orica).

Où cela s’est-il produit? Sur l’autoroute à l’extérieurde Torreon, dans la province de Coahuila, au Mexique

Quels matériaux ont été impliqués ? 25 tonnes denitrate d’ammonium et d’huile diesel (ANFO).

Qu’est-ce qui est arrivé ? Un camion remorquetransportant de l’ANFO est entré en collision avec uncamion de type pick-up et le tracteur de la remorques’est mis à brûler. Une large foule, constituéed’automobilistes dont la voiture était bloquée parl’accident, de policiers, de pompiers, de secouristesainsi que les résidents du village voisin s’étaient

rassemblés autour de l’incendie. Le personnel ducamion remorque a essayé d’éloigner la foule duvéhicule en flammes, mais a été incapable de lacontrôler. Quelques 30 à 45 minutes plus tard, laremorque a pris en feu et l’ANFO a explosé.

Théorie pour expliquerl’événement

En tentant de dépasser un autre véhicule, le pick-up s’est engagé sur la voie en sens inverse et a fait unface à face avec le camion remorque qui transportaitles explosifs. L’accident a causé des dommages auréservoir d’essence du camion remorque et le carburant

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Chronique sautages’est enflammé. Le feu a résulté en une détonation del’ANFO. Les spectateurs et les intervenants setrouvaient trop près des véhicules enflammés lorsquel’ANFO a explosé. Les mesures d’urgences entreprisespar l’équipe du camion remorque et le personnel deséquipes de secours locales ne sont pas complètementconnues pour le moment.

Quel a été l’impact ?

Les trois occupants du pick-up sont morts lors dela collision. 28 personnes ont été tuées et plus de 150ont été blessées, dont quelques-uns très sérieusement.Plus de 50 véhicules et de nombreux logements etautres structures environnantes ont été endommagéeslors de l’explosion. L’explosion a laissé un cratère de15 mètres de diamètre sur la route.

INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES

Les reportages médiatiques de l’événement sontincompatibles avec quelques faits possiblement mal cités.

COMMENTAIRES

Valeur de l’incident : Toute la valeur de cet incidentsera déterminée après l’enquête. L’événement soulève :

L’incendie d’un véhicule transportant des explosifsa des conséquences imprévisibles et a le potentiel d’êtrecatastrophique.

Les mesures d’urgence ainsi que leur coordinationont un rôle critique en situation de crise.

Articles de journaux

L’explosion d’un camion tue 37personnes au Mexique.

New York Times, James C. McKinley Jr., 10Septembre 2007

Ville de Mexico – Au moins 37 personnes ont ététuées et plusieurs blessées aujourd’hui, lorsqu’uncamion transportant des explosifs a pris feu avantd’exploser suite à une collision avec un pick-up,rapportent les autorités de l’état et fédérales. La listedes victimes inclue trois reporters locaux, quatreauxiliaires médicaux, trois officiers de police ainsi queplusieurs résidents du village de Celamania. Ils étaienttous en train d’observer les débris brûler tôt ce matinlorsqu’une énorme explosion a déchiqueté les véhicules,laissant un cratère de 15 pieds de profondeur et de 60pieds de diamètre, ont rapporté les autorités.

« La remorque a versé sur le côté et a commencé àbrûler » explique Jesus Torres Charles, l’avocat en chefde l’état du Coahuila, lors d’une entrevue à la radio.« Lorsque les secours sont arrivés en même temps queles policiers ainsi que trois reporters de la localité,l’explosion s’est produite. » Lors d’une autre entrevueà la radio, Fausto Destenave Kuri, le secrétaire d’étatà la sécurité publique a affirmé que le camiontransportait environ 27 tonnes de nitrated’ammonium, un explosif utilisé dans l’industrieminière. Le conducteur du camion transportait lasubstance explosive du village de Cuatro Ciénegas en direction de la frontière afin de la livrer

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Chronique sautageà une compagnie du nom de Takata, a dit la police fédérale.

Le camion a été chargé par Orica, une compagniequi transporte des explosifs pour l’industrie minièredans l’état. Aux environs de 10h30 pm dimanche, leconducteur du camion a heurté un pick-up quitransportait une famille, ont mentionné les autorités.L’accident s’est produit à environ 24 milles deMonclova, sur l’autoroute à deux voies en directionde San Pedro de las Colonias, tout juste à l’extérieurde la ville de Torreon. Le gouverneur HumbertoMoreira de Coahuila a dit que le conducteur est sortide la carcasse de son camion et a averti lesautomobilistes immobilisés sur l’autoroute à causede l’accident que le camion transportait des explosifs.Le conducteur a alors disparu et n’a pas été arrêté dit-il. «Qu’est-ce qui aurait pu être évité alors que ce n’étaitqu’un petit incendie qui s’est propagé et a mené à uneexplosion » a-t-il dit lors d’une entrevue avec TV Azteca.

Environ 240 personnes ont été transportées parautobus à un hôpital à Monclova, où au moins 30d’entre eux ont subi une chirurgie et cinq étaient dansun état critique a dit le gouverneur.

La police Mexicaine enquêtesur l’explosion d’un camion

BBC News, Mardi 11 septembre2007

La police Mexicaine mène une enquête surl’explosion d’un camion transportant du nitrated’ammonium étant reconnu pour avoir tué au moins28 personnes. Les autorités avaient initialementannoncé que plus d’une trentaine de personnes avaientpéri dimanche, lors de l’explosion dans l’état du nordde Coahuila. Le camion avait été impliqué dans unecollision avec un autre véhicule. Plusieurs de ceux qui

ont été tués étaient des spectateurs et du personneld’urgence qui était sur la scène de l’accident lorsquele camion a explosé.

Les rapports initiaux affirmaient que le camiontransportait de la dynamite mais les autorités disaientqu’il était chargé avec 25 tonnes d’un produit chimique,le nitrate d’ammonium, communément utilisé commeengrais mais qui peut aussi être utilisé pour fabriquerdes explosifs. L’explosion a laissé un cratère de 15mètres de diamètre sur la route, a affirmé un porte-parole de la police. Les autorités locales ont dit que lecamion et un autre véhicule étaient entrés en collisionl’un contre l’autre sur une route très fréquentée entreMonclova, située à quelques 850 kilomètres au nord de la ville de Mexico, et Cuatro Cienagas dimanche soir.

L’accident a attiré une foule de résidents locaux,ainsi que la police, des pompiers et des reporters locaux.Trois journalistes ont été tués. Les débris ont pris feuenviron une demi heure après la collision, faisant jaillirdes flammes dans les airs, a affirmé un porte-parolede la police. « J’ai vu des morceaux de camion volerdans les airs et partir dans toutes les directions » a ditMata Castillo, qui conduisait sur la route à ce moment,à l’agence de nouvelles Associated Press. Plus de 150personnes ont été blessées et une cinquantaine étaientencore à l’hôpital ce mardi, plusieurs dans un étatcritique, rapportent les médias Mexicains. Plus de 60bâtiments et 50 véhicules ont été endommagés lorsde l’explosion.

La police a affirmé que la cause de la collision n’avaitpas encore été établie puisque tous ceux qui ont ététémoins de l’accident sont décédés.

La photographie suivante montre le camionenflammé ainsi que les spectateurs et a été rapportéeavoir été prise 10 minutes avant l’explosion.

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Projet de révision par la ISEE du «Guide d’utilisation des sismographes

pour les sautages»

Chronique vibration

La ISEE s’est engagée à conserver ses procédures à jour.Par conséquent, les procédures existantes sont revuespériodiquement et modifiées au besoin. Les procédurescourantes concernant le guide d’utilisation d’un sismographelors de sautages sont présentement en révision.

Nous vous présentons une version traduite du guide avecles modifications proposées en gras souligné.

INTERNATIONAL SOCIETY OFEXPLOSIVES ENGINEERSSECTIONVIBRATIONS ET SISMOGRAPHES

ISEE Guide d’utilisation dessismographes en dynamitage

Renonciation: Ces recommandations de pratiquesde terrain servent de lignes de conduite, et ne peuventdécrire toutes les conditions de terrain. Il est du devoirde l’opérateur d’évaluer les conditions et d’obtenir unbon couplage entre les instruments de contrôle et lasurface à être contrôlée. Dans tous les cas, l’opérateurdevrait décrire les conditions de terrain et lesprocédures au dossier de chaque dynamitage.

Préface : Les sismographes sont utilisés pourétablir la conformité à la réglementation et pour évaluerla performance des dynamitages. Les lois et règles ontété établies pour prévenir les dommages aux propriétés,et les nuisances aux gens. La disposition des règlesdépend beaucoup de la fiabilité et de l’exactitude desdonnées de vibrations et de surpressions d’airrecueillies. Ce fait s’applique également en terme deperformance de dynamitages. Un des buts de la sectionvibrations et sismographes de l’ISEE est d’assurer la

fiabilité et la constance entre tous les types desismographes pour l’enregistrement des dynamitages.

Partie I. Généralités

Les sismographes sont déployés sur le terrain pourenregistrer les niveaux de vibrations et de surpressionsd’air provoquées par les dynamitages. L’exactitude deces enregistrements est donc essentielle. Ces lignesdirectrices définissent les responsabilités de l’utilisateurquant à l’installation des sismographes sur le terrain.

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Chronique vibration

1. Lire le manuel d’instructions et soyez familiersavec l’opération de cet appareil. Un manueld’instruction est fourni avec chaque sismographe.Les utilisateurs sont responsables de lire lessections appropriées et de comprendre lefonctionnement de l’appareil avant chaquecontrôle de dynamitage.

2. Calibration des sismographes. Une calibrationannuelle du sismographe est recommandée.

3. Garder les bons enregistrements. L’utilisateurde sismographe devrait noter dans son carnet leséléments suivants : nom d’utilisateur, date, heure,endroit et tout autre information pertinente.

4. (6) Documenter la localisation du sismographe.Ceci inclut le nom de la structure et l’endroit oùle sismographe a été positionné sur la propriétérelative à cette structure. Chaque personne devraitêtre capable de localiser et d’identifier avecprécision la localisation à une date ultérieure.

5. (7) Connaître et enregistrer la distance dudynamitage. La distance horizontale dusismographe au dynamitage devrait être inscrited’au moins 2 chiffres significatifs. Par exemple,un dynamitage à l’intérieur de 1000 pieds seraitmesuré au dix pieds près et un dynamitage àl’intérieur de 10 000 pieds serait mesuré aux centpieds. Où le changement d’élévation excède 2,5H:1V, une distance inclinée ou véritable devraitêtre utilisée.

6. (4) Enregistrement du dynamitage. Lorsqueles sismographes sont installés sur le terrain, letemps passé à chaque installation justifiel’enregistrement de l’événement. En pratique,régler le niveau du capteur assez bas afind’enregistrer chaque dynamitage.

7. Enregistrement complet de l’historique del’onde sismique. Il n’est pas recommandéd’utiliser l’option d’enregistrement sommaireou de la valeur de pointe simple disponible surplusieurs sismographes pour le contrôle devibrations générées par le dynamitage. Les modesd’opérations qui ne conservent que les valeurs de pointes des particules pour un intervalle de temps spécifique ne sont pasrecommandées pour l’enregistrement desvibrations générées par les sautages.

8. Fixez le taux d’échantillonnage. Lesismographe doit être programmé pourenregistrer l’événement au complet avec assezde détails pour reproduire adéquatement latrace de la vibration. Règle générale, le tauxd’échantillonnage doit être d’au moins 1000échantillons par seconde.

9. (8) Connaître le temps d’enregistrement dusismographe. Certains modèles de sismographespeuvent prendre jusqu’à 5 minutes pour traiteret imprimer les données. Si un autre dynamitagesurvient durant ce temps, le second dynamitagepeut être manqué.

10. (9) Connaître la capacité d’enregistrementdu sismographe. Une mémoire suffisante doitêtre disponible pour enregistrer l’événement.L’enregistrement complet de vibrations devraitêtre sauvegardé pour référence future sur supportdigital ou analogique.

11. (10) Connaître la nature du rapport requis.Par exemple, fournir une copie papier sur leterrain, garder les données digitales de façonpermanente, ou les deux. Si un événement doitêtre imprimé sur le terrain, une imprimante avecdu papier sera nécessaire.

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Chronique vibration

12. (11) Allouer suffisamment de temps pour unajustement adéquat du sismographe. Plusieurserreurs surviennent lorsque les ajustements sontfaits de façon précipitée. Généralement, plusd’une quinzaine de minutes devraient suffire àpartir du moment où l’utilisateur arrive sur leslieux jusqu’au dynamitage.

13. (12) Connaître la température. Les différentsmanufacturiers spécifient les conditionsd’utilisation selon la température.

14. (13) Sécuriser les câbles. Des câbles suspendusou libres au vent ou toute autre source peuventproduire de faux événements dus aux effetsmicrophoniques.

Partie II. Contrôle de vibrations

La mise en place et le couplage d’un capteur devibration sont les deux facteurs les plus importantspour assurer l’exactitude des enregistrements desvibrations.

A. La mise en place du capteur

Le capteur devrait être placé sur ou sous la terresur le côté de la structure en direction dudynamitage. Une structure comprend unemaison, conduite, poteau de téléphone, etc. Lesmesures sur les entrées de stationnement, alléespiétonnières et dalles, doivent être évitées autantque possible.

1. Localisation relative à la structure. La mise enplace du capteur assure que les données obtenuesde façon adéquate représentent les niveaux devibrations reçues par la structure à protéger. Le

capteur devrait être positionné à l’intérieur de10 pieds de la structure ou à moins de 10% de ladistance du dynamitage, la moindre des deux.

2. Évaluation de la densité du sol. La densité dusol devrait être plus grande ou égale à la densitédu capteur : matériau meuble, sable, sols nonconsolidés, plates-bandes de paillis ou tout autrematériau inhabituel peuvent avoir une incidencesur l’exactitude de l’enregistrement.

3. Le capteur doit être le plus au niveau possible.

4. Le canal longitudinal devrait pointerdirectement vers le dynamitage et l’orientationdevrait être notée.

5. Le capteur devrait être placé le plus près dulieu du dynamitage sur le sol naturel là où l’accèsà la structure ou à la propriété est impossible.

B. Couplage du capteur

Si l’accélération excède 0.2g, le glissement ducapteur peut survenir. Dépendamment desniveaux d’accélération anticipés, piquer, enterrer,et renforcer avec une poche de sable le capteurdans le sol peut être approprié.

1. Si l’accélération est prévue comme suit :

a. Moins de 0.2 g, l’enterrement ou l’ancrage n’estpas nécessaire

b. Entre 0.2 et 1.0 g, l’enterrement ou l’ancrageest préférable. Piquer le capteur avec une ouplusieurs pointes peut être acceptable

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Chronique vibrationc. Plus de 1.0 g, l’enterrement ou un ancrageferme est requis (USBM RI 8506).

Le tableau suivant montre la vitesse des particules(mm/s et po/s) et les fréquences (Hz) où lesaccélérations sont de 0.2 et 1.0 g.

2. Méthodes d’enterrement et d’ancrage

a. La méthode d’enterrement privilégiée estl’excavation d’un trou qui n’est pas moins de 3fois la hauteur du capteur (ANSI S2.47-1990,R1997), piquer le capteur dans le fond du trouet compacter fermement le sol autour et au dessusdu capteur.

b. L’attachement au roc se fait en ancrant,immobilisant, ou en collant le capteur à la surfacedu roc.

c. Le capteur peut être ancré à la fondation de lastructure s’il est localisé à l’intérieur de ± 1 pieddu niveau du sol (USBM RI 8969). Ceci devraitêtre utilisé seulement si l’enterrement, le piquageou le sac de sable n’est pas praticable.

3. Autres méthodes de mise en place du capteur

a. L’enterrement de surface correspond à toutce qui est moindre que la description donnée en 2a.

b. Piquer signifie l’enlèvement de la terre avec

un minimum de dérangement du sol, pourensuite presser fermement le capteur et son picdans le sol.

c. L’utilisation de sacs de sable signifiel’enlèvement de la terre avec un minimum dedérangement du sol, pour ensuite placer lecapteur à l’endroit découvert avec un sac de sableau-dessus. Les sacs de sable devraient être degrande taille et remplis d’environ 10 livres desable. Lorsque placé sur le capteur, le sac de sabledevrait être aussi large et bas que possible enayant un contact maximum avec le sol.

d. La combinaison du piquage et du sac de sabledonne une assurance accrue d’un bon couplage.

C. Considérations de programmation

Fréquence, Hz 4 10 15 20 25 30 40 50 100 200

Vitesse desparticules en mm/s

(po/s) à 0.2 g

78,0

(3.07)

31,2

(1.23)

20,8

(0.82)

15,6

(0.61)

12,5

(0.49)

10,4

(0.41)

7,8

(0.31)

6,2

(0.25)

3,1

(0.12)

1,6

(0.06)

Vitesse desparticules en mm/s

(po/s) à 1.0 g

391,2

(15.4)

156,2

(6.15)

104,1

(4,10)

77,5

(3.05)

62,2

(2.45)

52,1

(2.05)

39,4

(1.55)

31,7

(1.25)

15,2

(0.60)

7,6

(0.30)

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Chronique vibration

Les conditions de terrain demandent certainesactions au moment de programmer lesismographe.

1. Niveau de déclenchement de vibrations. Leniveau de déclenchement devrait être programméassez bas pour déclencher le sismographe lorsdu dynamitage et assez élevé en même tempspour minimiser la fréquence de faux événements.Le niveau devrait être légèrement au-dessus desvibrations ambiantes du site où les mesures sonteffectuées. Un bon niveau de départ est de0.05po/s (1,27 mm/s).

2. Plage dynamique et résolution. Si lesismographe n’est pas équipé de la fonction dela plage dynamique automatique, l’utilisateurdevrait estimer le niveau de vibrations prévu et

régler la plage appropriée. La résolution desenregistrements devrait permettre de vérifier sil’événement est valide ou non.

3. Durée de l’enregistrement. Régler la duréed’enregistrement à 2 secondes de plus que ladurée du dynamitage, plus 1 seconde pour chaque1100 pieds (335,3 m) de la distance audynamitage.

Partie III. Contrôle dessurpressions d’air

La mise en place du microphone par rapport à lastructure est le facteur le plus important.

A. Mise en place du microphone

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Chronique vibration

Le microphone devrait être positionné le long de lastructure la plus proche du dynamitage.

1. Le microphone devrait être placé près du géophone avec la boule anti-vent dumanufacturier.

2. Le microphone peut être installé à n’importequelle hauteur. (« Microphone Height Effects on Blast-Induced air OverpressureMeasurements » ISEE 2005)

3. Si cela est possible, le microphone ne devraitpas être protégé du dynamitage par des bâtimentsvoisins, véhicules, ou de larges barrières. Si telbouclier ne peut être évité, la distance horizontaleentre le microphone et l’objet bouclier devraitêtre plus grande que la hauteur de l’objet bouclierau-dessus du microphone.

4. Si placé trop près d’une structure, lessurpressions d’air peuvent se refléter sur la surfacede la maison et enregistrer des amplitudessupérieures. La réponse de bruit de la structurepeut également être enregistrée. La réflexion peutêtre minimisée en plaçant le microphone prèsdu coin de la structure. (RI 8508)

B. Considérations de programmation

Les conditions de terrain demandent certainesactions au moment de programmer lesismographe pour enregistrer les surpressionsd’air.

1. Niveau de déclenchement. Si un enregistrementde surpressions d’air est désiré, le niveau dedéclenchement devrait être assez bas pour

déclencher l’unité des surpressions d’air et assezélevé en même temps pour minimiser la fréquencede faux événements. Le niveau devrait êtrelégèrement au dessus des bruits ambiants du siteoù les mesures sont réalisées. Un bon niveau dedépart est de 120dB.

2. Durée d’enregistrement. Lorsqu’on enregistreles surpressions d’air seules, régler le tempsd’enregistrement pour au moins 2 secondes deplus que la durée du dynamitage. Lorsque lesvibrations et les mesures de surpressions d’airsont désirées sur le même enregistrement, seréférer à la section sur la programmation desvibrations. (Partie II C.3).

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JE DÉSIRE ÊTRE MEMBRE EN RÈGLE DE LA SEEQ

Nom: ______________________________________________ Prénom: _____________________________________

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Ville: ________________________________________________ Code Postal: __________________________________

Téléphone: __________________________________________ Télécopieur: __________________________________

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Corporation (s’il y a lieu): _______________________________________________

Je suis référé par: _______________________________________________________

Je joins à la présente un chèque au montant de _______________ $ pour devenir membre

et je conviens que mon admission sera sujette aux réglements de la Société d’Énergie Explosive du Québec.

Signature:_____________________________________________________________

Membre Régulier: 40 $ Membre Corporatif: 200 $ Membre Étudiant : 10 $

Adresse de la SEEQ :C.P. 21, Saint-Augustin

(Québec) G3A 1V9

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