SAINT---GERMAIN-...

6
Le village En venant de Montargis, le plateau et la vallée marquent ici le commencement d’un relief val- lonné qui caractérise le canton de Château- Renard. Longtemps subordonnée à Gy-les-Nonains en raison de l’importance de son abbaye, la com- mune doit son nom au passage, en 445, de saint Germain, évêque d’Auxerre. Jusqu’à la guerre de Cent Ans, la forêt de Montargis recouvre la moitié de la superficie de la paroisse. En 1358, les troupes de Robert Knowles rava- gent la région et détruisent une grande partie des habitations. Par chance, la population qui s’est réfugiée au château-haut de Château-Renard sous la conduite de son seigneur, Gilles Lecuyer, est épargnée. Au XVIII ème siècle, la disparition du monastère de Gy puis, au siècle suivant, l’aménagement de la route départementale en 1830 et la construc- tion de la ligne de chemin de fer en 1874 contri- buent à la prééminence de Saint-Germain-des- Prés par rapport à sa voisine. Aujourd’hui, c’est une commune dont la po- pulation s’accroît rapidement, notamment en rai- son de l’arrivée de nouveaux villageois travail- lant dans l’agglomération montargoise, voire en Ile-de-France. D’une super- ficie de 2618 ha, la commune compte désor- mais près de 2000 habitants (Germanopra- tins). SAINT SAINT SAINT- GERMAIN GERMAIN GERMAIN- DES DES DES- PR PR PR ES ES ES

Transcript of SAINT---GERMAIN-...

Page 1: SAINT---GERMAIN- -DESDESDES-PRPREScdn2_3.reseaudesvilles.fr/cities/308/documents/fakic40feliq8t.pdf · mune doit son nom au passage, en 445, de saint Germain, évêque d’Auxerre.

Le village

En venant de Montargis, le plateau et la vallée marquent ici le commencement d’un relief val-lonné qui caractérise le canton de Château-Renard.

Longtemps subordonnée à Gy-les-Nonains en raison de l’importance de son abbaye, la com-mune doit son nom au passage, en 445, de saint Germain, évêque d’Auxerre.

Jusqu’à la guerre de Cent Ans, la forêt de Montargis recouvre la moitié de la superficie de la paroisse.

En 1358, les troupes de Robert Knowles rava-gent la région et détruisent une grande partie des habitations. Par chance, la population qui s’est réfugiée au château-haut de Château-Renard sous la conduite de son seigneur, Gilles Lecuyer, est épargnée.

Au XVIIIème siècle, la disparition du monastère de Gy puis, au siècle suivant, l’aménagement de la route départementale en 1830 et la construc-tion de la ligne de chemin de fer en 1874 contri-buent à la prééminence de Saint-Germain-des-Prés par rapport à sa voisine.

Aujourd’hui, c’est une commune dont la po-pulation s’accroît rapidement, notamment en rai-son de l’arrivée de nouveaux villageois travail-lant dans l’agglomération montargoise, voire en Ile-de-France.

D’une super-ficie de 2618 ha, la commune compte désor-mais près de 2000 habitants ( Ge r man o p ra -tins).

SAINTSAINTSAINT---GERMAINGERMAINGERMAIN---DESDESDES---PRPRPRESESES

Page 2: SAINT---GERMAIN- -DESDESDES-PRPREScdn2_3.reseaudesvilles.fr/cities/308/documents/fakic40feliq8t.pdf · mune doit son nom au passage, en 445, de saint Germain, évêque d’Auxerre.

L’église

Modeste à l’origine et sans doute en bois, l’église est construite en dur au XIème siècle par les moines bénédictins de Molesmes.

Agrandie au XIIIème siècle, elle est incendiée en 1358, lors de la guerre de Cent Ans. Recons-truite, elle subit le passage du roi d’Angleterre Henri V de Lancastre en 1421. Rebâtie au XVème siècle, elle est à nouveau détruite en 1562, pen-dant les guerres de Religion, avant d’être recons-truite une nouvelle fois sous sa forme actuelle. En 1793, elle sert d’infirmerie et de mairie, puis en 1814 de caserne et d’écurie aux envahisseurs cosaques.

Les murs latéraux sont ornés d’élégantes fenêtres à meneaux.

Les rives de l’Ouanne

Fontaines, lavoirs et moulins jalonnent le cours de l’Ouanne.

La fontaine Saint-Thibault doit son nom aux moines de Molesmes qui bâtissent un oratoire. Jusqu’au XIXème siècle les bergers s’y rendent avec leurs troupeaux, la source ayant la réputa-tion de guérir « les fièvres intermittentes » et les jeunes amants viennent boire l’eau de la fontaine pour conforter leur amour. Un ermite s’y installe au XVIIIème siècle. Détruite sous la Révolution, la chapelle est remplacée par un modeste édifice.

Page 3: SAINT---GERMAIN- -DESDESDES-PRPREScdn2_3.reseaudesvilles.fr/cities/308/documents/fakic40feliq8t.pdf · mune doit son nom au passage, en 445, de saint Germain, évêque d’Auxerre.

La fontaine Saint-Germain doit son nom à l’évêque d’Auxerre. Elle a la propriété de ne pas geler. Ainsi au Moyen Âge, lors des hivers les plus redoutables, elle continue d’alimenter la paroisse et de faire tour-ner le moulin. Aména-gée en lavoir, elle sert durant des années aux lavandières du village.

Plusieurs moulins s’installent sur les rives de l’Ouanne : Pouligny, Pont-Guinand, Moulin-Plateau et ce-lui de Saint-Germain, créé par le monastère de Gy, aux mains duquel il restera jusqu’en 1688. Au milieu du XIXème siècle il se transforme en usine, avant de retrouver sa vocation initiale de moulin à blé et de devenir au XXème siècle une minoterie avec la famille Lours. Il cesse toute activité dans les années soixante.

Les châteaux

Plusieurs fiefs apparaissent au Moyen Âge : Montanthaume, les Essarts, Pourprix, le Javot, Courbevaux et Gisors. Situé près des Griboulets, le château de Gisors accueille Jeanne d’Arc en 1429, lors de l’une de ses traversées du Gâtinais.

Seuls subsistent aujourd’hui le château de Courbevaux et le Javot. Propriété composée d’une maison de caractère encadrée de bâti-

ments d’exploita-tion, le Javot consti-tue un ensemble ca-ractéristique du Gâ-tinais.

Page 4: SAINT---GERMAIN- -DESDESDES-PRPREScdn2_3.reseaudesvilles.fr/cities/308/documents/fakic40feliq8t.pdf · mune doit son nom au passage, en 445, de saint Germain, évêque d’Auxerre.

L’Ouanne

Longue de 84 km, l’Ouanne prend sa source dans l’Yonne avant de rejoindre le Loiret, traverse la Puisaye et le Gâtinais et se jette dans le Loing à Conflans. Dans son livre « Le Gâtinais et ses racines », Jaques Goût évoque ainsi l’étonnant parcours de ces deux rivières.

Drôle de couple

Elle c’est l’Ouanne, lui c’est le Loing. Avant même de se connaître voilà déjà qu’ils se boudent et se tournent le dos en descendant des collines de Puisaye. Le Loing est si déçu que l’Ouanne ne vienne pas tout de suite le rejoindre, qu’il jette un instant le regard vers la Loire. Mais cette grande dame impré-visible n’est pas pour lui. Il se souvient vite que du côté de Saint-Sauveur en Puisaye, si Colette lui a enseigné l’espièglerie, elle lui a aussi appris les agréments de la liberté. Et sans doute lui a-t-elle aussi parlé de cette grande ville dont il pourrait dé-couvrir les charmes, s’il laissait ses eaux couler vers le nord. C’est alors la direction qu’il choisit, pensant déjà à la décou-verte de Paris.

A partir de Rogny-les-sept-écluses voilà que le Loing se sent important en prêtant ses eaux au canal qui le longe et ne le quittera plus. Lui le petit cours d’eau de Puisaye, il retient tous ces bateaux que la Loire n’est pas capable de satisfaire. Il n’en est pas peu fier quand il se laisse glisser tranquillement vers l’agglomération montargoise. Et puis tout d’un coup c’est l’Ouanne qui se jette dans ses bras. Alors qu’elle avait choisi la route du nord, l’Ouanne décide brusquement de partir à l’ouest après avoir traversé Charny. A-t-elle envie de retrouver son ami descendu comme elle des collines de Puisaye, ou bien se laisse-t-elle griser par l’appel du soleil couchant ? Toujours est-il que la voilà bientôt réunie au Loing pour le meilleur comme pour le pire. Et ce couple entre cours d’eau qui ont déjà vécu n’est pas des plus faciles ! Certes le Loing est l’homme, mais il semble que l’Ouanne ait un débit moyen plutôt supé-rieur au sien. Au point que certains n’hésitent pas à affirmer qu’elle aurait dû imposer son nom à l’union. Mais forte des leçons de français données par Pierre Larousse du côté de Tou-cy, l’Ouanne se fait discrète en laissant le masculin du Loing l’emporter sur son féminin. Cependant son naturel revient vite. Dans le couple c’est souvent elle qui dicte sa loi. C’est fréquem-ment la montée de ses eaux qui force le Loing à sortir du lit conjugal au-delà de ce qui serait raisonnable pour une rivière mûre se plaisant à regarder passer les bateaux. L’Ouanne n’en a cure et veut encore aller jouer dans les prés avec son compa-gnon, avant de se fondre dans le grand fleuve qui les conduira vers la capitale.

(extrait du livre « Le Gâtinais et ses racines »)

Page 5: SAINT---GERMAIN- -DESDESDES-PRPREScdn2_3.reseaudesvilles.fr/cities/308/documents/fakic40feliq8t.pdf · mune doit son nom au passage, en 445, de saint Germain, évêque d’Auxerre.

RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

Mairie Adresse : 1, rue de Saint-Firmin 45220 Saint Germain des Prés

Téléphone : 02 38 94 72 09 Courriel : [email protected] Site internet : www.saint-germain-des-prés-

loiret.fr

CURIOSITÉS

SITES A VOIR OU À DÉCOUVRIR LIBREMENT Néant

SITES OUVERTS À LA VISITE SOUS CONDITIONS A - Eglise

B - Fontaine Saint-Germain (lavoir)

SITES NON OUVERTS À LA VISITE C - Fontaine Saint-Thibault

D - Moulin de Saint-Germain E - Le Javot

A b

c d

e

Page 6: SAINT---GERMAIN- -DESDESDES-PRPREScdn2_3.reseaudesvilles.fr/cities/308/documents/fakic40feliq8t.pdf · mune doit son nom au passage, en 445, de saint Germain, évêque d’Auxerre.

Communauté de communes de Château-Renard Office de tourisme

BP 44 - place de la République - 45220 Château-Renard Tél : 02 38 95 39 53

Courriel : [email protected] Site : www.chateau-renard-tourisme.com

(édition 2015)

SAINTSAINTSAINT---GERMAINGERMAINGERMAIN---DESDESDES---PRPRPRÉSÉSÉS