Poesies de Clotilde : trois romances avec accompagnement ...

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http://www.archive.org/details/poesiesdeclotildOObert

TRIOLKTS DU CHASTEL D 'AMOUR . Musique de f\. Berton

Andantino un poco Allegretto.

CANTO.

Piano

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Harpc.

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r ri p xt £Tant au loin£ du Roy dr mon coeur c est trop helas languir feu

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I . Coup

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rant au lom£ ciu Kov de mon coeur,

C est trop, h< as! languir feulette

!

• lyilus ny parler, ny couleur,

Tant an loing" du Hoy de mon cocur f

\ a cionc pitic dc ma langueur

i.ui qui 'i 'ovoit quo sa Poulette?

lant au loing du Roy de mon cocur,

C est trop, helas ' languir feulette!

?>. C .

Il mc disoit: = je vy pour toy •

:Que la mort fcule nous fepare! =

Jc respondoy .- = fy fays-je moy =

Quand mc disoit: = jr vj pour toy: s

Ors qu 'est si loing mauj^rr sa toy,

Scay-jc lc fort qu 'il me prepare?

Luy que dizoit : .- jc vy pour toy •

:Que la mort feulc nous fcpare ! ;

5. C .

I.es tleurs csclosent foubz fes pas .

Piirfum de rose est fur sa bouche:

Tout fcmbellist des fiens appas •

,Lcs flcurs csclosent foubz fes pas :

Est il de graces qu 'il n'ayt pas

Ou qu 'il ne preste a cc qu il toiische:

I.es fleurs escloscnt foubz Ccs pas •

Parfum de rose est fur sa bouche .

*B 16

2 . Colin

Du jour qu'a) vcu nion Koy partir,

Vt vie des nuicts couvrc le monde :

Aisles du temps croy fallen! ir,

Du jour qU 'ay veu mon Koy partir-

\( peulx roster ne peulx fortir,

Qu'ontour de moy tout ne responde :

rDu jour qu 'a vcu fon Roy partir,

rVoylo des nuicts..couvrc le monde .-

4-. C.

N est pour l'aymer que de le voir-

Qui le vist , one nc fust vollagr :

Dust -on 1 'adorer fans espoir,

N 'est pourl'aymer, que do le voir-

Tant fiere qu 'actairiet fon pouvoir,

Se complaist en si doulx fervagte :

N 'est pour l'aymer, que de le voir.

Qui le vist, one ne fust vollage .

6. C.

Reviens, amy qu 'appelle envain

Ton amoureuse Colombelle !

Bien ne foict telle qu'eust ta main,

Reviens, amy qu 'appelle envain J

Croy n'attendrez au lendemain

Pour la revoir encor plus belle:

Reviens, amy qu'appelle envain

Ton amoureuse Colombelle .

(, Ye pa j Dessau .

2

N° 2 STANCKS Tireks du < hastel d Amour. Musique de h.Berton

CANTO

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Co- ry- -don,qu'az faictde la Toy qu 'an mien ton coeur a-voit ju

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-mie-re- fe voydz , es- -trance a mes tor- -mens, Irs plours qu l -W Hft

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B 17

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'2 e Coup.

Graces Seigneur! grace an foulcy

D'ugnc Hergerotto infenscc,

M" cuydoist rctreuver icy,

Ung qu 'est tousjours Hans fa pensee;

N est luy • trop cler men apcrroy .

L Jiirov faiet changier de vizage ....

Tienz .' quand fuz Corydonfje croy ....

Me revenoiz bien davantage .'

4.e C..

Tes matins fen alloient coulant

Soubz le doulx Ciel qui nous vist croistre

Mon ame a toy viz fenvolant

Chasque fois que degnaz paroistre :

D 'ung regard , m'emplissoiz d esmoy,

D'ung mot , ou de joie ou de payne

Et bien que lors ne fusses Roy

Plus , dans tes bras, j 'estoy que Rayne !

3? Coup.

Playzirs vol oy.cn t a iVntour

De notre demeure champestre .

Ta Rosalyrc fust ta cour.

Treuvois ung Trosne foubz le hestre

De (es beaux yeulx partoit ma Joy,

Que, fans appel veyoiz fuibvie :

Que] Prince, autant qu 'avoiz sur moy,

One cust droist de mort et de vie ?

r,e C.

Vienz ca, 1 amy.' n'attends demain .'

. .

Ah! pardon, Seigneur! ... je m'esgaro:

Tant comme icy, rocil ne la main

IN ont venfny fouscinc nen de rare:

Qu 'ung bayzer doibt avoir d'appas?

Curilli dan* ce Palaiz fuperbe?

Maiz il ne te foubvient done pas

De ceulx la que pregnions fur 1 hcrbe?

6".e Coup.

O Cieulx ! quel affront je recoy

De cestuy dont fas adoree !

Pourtant maugre tout ce que voy,

N en vouldroye est re feparee :

Que dis-je? ah! de ces doulx momrns

Ou me fezoit dissouldre engtiere,

Trop foubvenirs me vont charmant

Pour qu 'a luy ne foye encor chiere .

f,!** pa'r Dessaux —B 17

2YRRSKLETS A MON PREMIER NE .-Musique de H. Hrrlon

Canto. t£

Pi a no

ou

Harpe

3

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£Andantino.

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7je. Coup.

Dors, mien enfantelet , mon foil1cy,mon idole!

Dors fur mon feyn , le feyn qui !' i porte !

Ne m'esjouit encor le Ton de ta pnrole,

i ton foubriy. cent fois m'aye enchante .

A

() cher enfantelet etc.

4.( C.

Mc foubriray. ,amy, dez ton reveil peut-ostre-

Tu foubrira/ a mes regards joyeulx

Ja prou m'a diet lo tien que me favoiz cognestre,

Ja bien appriz te myrer Hans mes yeulx.A

O cher enfantelet , etc.

5.eC.

Quo\ ! tesblancs doigtelets abandonncnt la mamme,

Qu v ngt puyzer ta bouschette a playzir! . . .

dusses la feschier, cher gage de ma flamme,

N y puyzeroiz au gre de mon dezir!A

O eher enfantelet, etc.

6.e C.

Cher petiot , bel amy, trndre fils que j 'adore!

Cher enfancon, mon fouley, mon amour!

Te voy toujours . te voy et veulx te veoir encore :

Four ce trop brief me femblent nuict et jour .

A


7-e C.

Estend fes brasselets • f'espand surlui lefomme.

Se clost son ocil . plus ne bouge. . . il f endort . .

.

Nestoit ce tayn floury des couleursdela pomme,

Ne le diriez dans les bras de la mort?. . .

1A


85 C.

Arreste, cher enfant!. . j en fremy toute engtiere!.

Reveille-toy! chasse ung fatal propoz!. ..

Mon ills.'., pour ung moment .. .ah! revoy la lumiere!

Au prilx du tien , rends-moy tout mon repoZ:... .

A

O cher enfantelet , etc .

9.e CDoulce erreur! il dormoit . ..c est assez, je respire

;

Songes legiers, flattez son doulx fommeil !

! quand voyray cestuy pourqui mon corur foupire,

Aux miens costez,jouir de son reveil?A

>

O cher enfantelet . etc.R IB

IOf Coup.

Quand te voyra cestuy dont az reeeu la vie,

x Mon jcunc espoulxje plus beau Acs humains

?

Oui,desja cuyde voirta mere aux cieulx ravie

Que tends vers luy tes innocentes mains !

A

O cher enfantelet, etc.

II.eC.

Comme ira se duysant a ta prime caresse.'

.. Aux miens bayzers com 't 'ira disputant !

Ainz ne compte,a toy feul,d espuyser sa tendrosse,

„ A fa Clotilde en garde bien autant ....A

O cher enfantelet, etc .

12 f C.

Qu'aura playzir, en toy,de cerner fon ymaige,

Ses grands yeulx vairs,vifs, et pourtant si doulx!

Ce front noble, et ce tour gracieulx dung vizaige

Dont 1 amour mesme eut fors este jaloux!


13? C.

four moy, des fiens transportz one ne seray jalousc

" Quand feroy moinz qu 'aver toy les partir:

Faiz amy, comme luy,l heur d'ugnetendre espouse^

,, Ainz,tant que luy, ne la fasses languir!...


14 5 C.

Te parle,etne m'entends. ..eh! quedis-je?infenf(>e!

Pins n 'oyroit-il,quand fust moult esveille . .

.

Povre chier enfancon! des filz de ta pensee

,i L eschevelet n'est eneor debroille . ..A


15.e

C.

Tretouz avons este, comme ez toy,dans eesteheure.

" Triste rayzon que trop tost n'adviendra!

Enlapaixdont jouys,f'est possible, ah! demeure!

A tes beaux jours mesme il n'en fouviendra .

A

O cher enfantelet, etc

t<J.e C.

Voy I a fes traicts. ..fon ayr! voylatout cequejayme!

.. Feu de fon ail, et roses de fon tayn .

Dou vient m'en csbahyrVaultre qu ( ,

* - m m<

I'ust-il jamais esclorc de mon feyiA

O eher nfanteh I

',^v.^!' ;

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