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DErédactrice en chef

rédactrices

V.-Legault

sécréta i re-coordon n atr iceYvonne Gauthier

COLLABO EATEIJRS

PaulineH.-Biron

Broehu

illustrations

photosDouville

poupée : Simone Dubucphoto : Marcel Tailion

DUT.-Lafrance

Abonnement1 an (10 numéros) $3,50

Dépôt légalBibliothèque nationale du Québec

Courrier de deuxième classeEnregistrement no 0963

imprimé aux atefiers del'Imprimerie de la Rive Sud Lfée

publication deL'Association Féminine d'Education.et d'Action Sociale180 est, Dorchester, Suite 200Montréal, QuébecH2X IN6Tél. : 866-1813

Billet / Eliane Pelletier

En_yrac_ / Annette V.-Legault

Bouquins / Pauline Amesse

Consommation / Thérèse Nadeau

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Question / Solange Gervais

Babillard / Gisèle L. Goyette

ftller-retoor / Hélène Leboeuf-Coté, Ginette Gagnon

Les Manchettes / Annette V.-Legault

un pourquoi donclise H.-Biron

en deYvonne Gauthier

Jeannine Bouvet

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plein deAnnette l^gault

etEliane Pelletier

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N.D.L.R. : Les ici n'engagent la

de auteurs ef ne reflètent nécessairement la

officielle de l'Aféas.

Deux dames se sont abonnésau dossier sans nous donner leuradresse complète :

Mine Aimée-Rose lapointe137 Lapointe

Mme Céline Gendron1742 Toucheffe

Si vous vous reconnaissez, dites-nous vite, dans quelle ville voushabitez et quel est votre codepostal; adressez-vous à LiseGratton, Secrétariat Général 180Dorchester est, suite 200, Mont-réal, (centres 7~*\ Ginette Gag'non ef lise Payefîe (p. 22)

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par Lise Girard-Leduc

"Un, deux, trois... quatorze et quinze ! Ça y est ! Tout le mondeest là !. On peut partir !" Je me souviens encore très bien de cetoncle (très "farceur") qui comptait ses enfants avant de partir pourn'oublier personne. Ça m'étonnerait de voir aujourd'hui quelqu'unadopter cette "méthode de comptabilisation". S'il en manque un,on s'en rend vite compte !

Pourtant, la "cellule familiale" existe toujours et ce malgré la gravecrise qu'elle traverse. Cet "état de crise" donne lieu à des discus-sions interminables cherchant à déterminer les motifs profondsayant amené cette situation. Les uns, plus pessimistes, estimentqu'il est déjà trop tard et que nous n'avons plus rien à espérer. Lesautres se déclarent convaincus qu'on peut, par des politiques adé-quates, améliorer la situation. Qui croire ? Que faire en tant quecollectivité ? Ne sommes-nous pas les premiers concernés ?

L'AFEAS consacre les études sociales 77-78 à ce grand thèmede la famille. Vous me direz : "pourquoi uniquement la famille ?L'AFEAS est-il un organisme familial ? Prend-il une nouvelle orien-tation ?" Pour se situer un peu et nous aider à répondre à ces ques-tions, il nous faut remonter au congrès AFEAS de 1975.

En effet, lors de ce congrès, les déléguées adoptaient une résolu-tion voulant que l'AFEAS formule une politique familiale cohérentereflétant les aspirations de ses membres. Soucieux de donner suiteà cette résolution, et devinant les raisons profondes motivant cettedemande, le conseil d'administration formait immédiatement uncomité ad hoc chargé de formuler des recommandations pour larédaction de cette politique familiale.

Le comité présenta un rapport devant les déléguées au congrès gé-néral d'août 1976 et nous mettait en face de deux constatations : lesrésolutions de l'AFEAS sur la famille étaient très fragmentaires etil était diff ici le d'en dégager des principes pouvant mener à un con-census. Face à ces problèmes, le comité recommandait que les étu-des sociales 77-78 se rapportent à la famille et que l'AFEAS soitreprésentée au sein d'organismes familiaux. Les déléguées adop-taient la recommandation du comité.

Evidemment, le conseil d'administration, en choisissant les étudessociales 77-78 se devait de respecter cette décision. Nous voilàdonc à la reprise de nos études mensuelles. Cette année se veutune réflexion profonde pour arriver à formuler nos demandes reflé-tant notre position en tant que corps intermédiaire représentatif de35,000 québécoises, pour la plupart mères de familles, donc trèssensibles aux questions familiales.

Il faudra très certainement un effort énorme pour arriver à un con-sensus. Les questions touchant la famille sont aussi controverséesque nombreuses. Malgré les difficultés rencontrées, nous devronsprendre une position claire. Il serait trop facile de se réfugier der-rière le gouvernement en blâmant ses politiques. Il faut trouver desremèdes efficaces, proposer des solutions de rechange, .. et çapresse... !Nos riches expériences de vie familiale nous aideront très certaine-ment dans notre travail. Puissions-nous donner aux autres "le goût"de vivre de semblables expériences. Il faut s'arrêter, réfléchir, seresituer, chercher, évaluer, émettre une opinion et. . . surtout. . .agir ! «

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par Annette V.-Legault

Pelletier

J'aime bien ma voisine. C'est une femme avecqui j'ai plaisir à jaser même si souvent elle a surles choses et les événements des opinions qui netolèrent pas de divergences.

Toujours, elle déniche dans le journal, une revueou la vie de tous les jours, une nouvelle ou unfait divers qui demande une longue discussion.Une visite dans sa cuisine, en fin d'après-midi,peut voir défiler la révolte des Noirs d'Afrique du3ud; la campagne des femmes d'Irlande; le ser-vice de bénévolat à organiser dans la paroisse;révolution de l'homme de Cro-Magnon; l'installa-tion d'un feu de circulation à l'entrée du pont,..L'autre matin, ma voisine surgit chez-moi, agitée,surexcitée. La porte claquée, elle déclare ; "J'aitort ! Ça fait 40 ans que j'ai tort ! J!ai tort d'êtrenée femelle !"

Surprise, je m'enquière de ce qui a engendré cetouragan. Ma voisine s'asseoit et m'explique : J'ar-rive de la Cour des Petites Créances où je récla-mais $50.00 a mon marchand pour des skis ven-dus en mauvais état,,. et j'ai heurté un mur.Moi qui ai toujours soutenu que les préjugés setrouvaient plutôt dans la tête des femmes, je suistombée sur un juge misogyne, plein de parti pris,Moi qui ai toujours prétendu que les femmesmanquaient d'audace, de courage et n'osaient pasoser, je me fais dire que c'est parce que je suisperfectionniste que je ne peux me contenter deskis rafistolés. Moi qui affirme que les femmesont peur de ne pas être capables, je me faisdire que ma plaidoirie a sûrement été dictée parles fonctionnaires de la Protection du Consomma-teur, que de toutes façons, mes dires devraientêtre vérifiés par un expert. Moi qui demandaisjustice, je me vois offrir $10.00 par galanterieet pour calmer mon traumatisme mental. Je n'aijamais été aussi outrée ! J'ai tort, j'ai toujourseu tort de donner crédit aux hommes !"Voilà ce que fut le cruel réveil de ma voisine. J'ai-me bien ma voisine quand elle se réveille. , , »

I -i Cotnmi'.,'ir'i! des rlioifs dt la personne du Ou:bec nous laisse savoir quels moyens employerpour combattre la discrimination dans l'emploi.En tant que femme, si vous êtes victime, portezplainte à cette Commission. La Commission véri-fiera si vous êtes vraiment victime et tentera parvoie de conciliation de faire cesser cette discri-mination. Si la première démarche échoue, laCommission émettra des recommandations. Sielles ne sont pas suivies, avec votre accord, laCommission demandera une injonction devant untribunal compétent. Elle pourra aussi demanderen votre faveur une indemnité et des dommagesexemplaires.

La Commission n'a pas pouvoir officiel, cepen-dant elle est responsable de promouvoir vos droitspar toutes les mesures appropriées.

La Charte des droits de la personne est une loiqui devance l'évolution des mentalités. Etant don-né que les préjugés et les injustices ont la viedure, la Commission ne prétend pas pouvoir tousles éliminer. Mais elle est prête à les combattreavec l'aide des individus et des groupes.

Commission droits de la personne du QuébecMontréal: 360 rue St-Joseph, bureau 611 873-5146Qyébee; boul. Qwest, 7e

Le gouverne tuf.nl L eve.^quo a annonce son inten-tion de "mener à bien une étude approfondie des-tinée à définir une politique d'ensemble de lacondition féminine". L'objectif de cette politiqueserait de revoir "les multiples lois et pratiquesqui touchent directement le sort des Québécoisesnotamment celles portant sur les conditions detravail, et aussi prévoir les améliorations, ou, lecas échéant, la résurrection de divers services,comme l'aide à domicile et les garderies où lacarence actuelle se fait lourdement sentir".(Réf. : Bull. CSf, vol. 4 no, 3)

Madame Marie-Paule Guuin, présidente de la i e-dération de Nicolet, a été nommée par l'Office desProfessions, membre du Bureau de l'Ordre desAgronomes du Québec.

Madame Gouin y représente les usagers.A la fédération des Femmes du Québec, MmeGhyslaine Patry-Buisson, présidente depuis 1974,a été remplacée à ce poste par Mme Sheila Fi-nestone. Celle-ci est membre de l'organisme de-puis les débuts. «(Réf. : Bull. CSF, vol. 4 no. 3)

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par Annette

I <> I-.A U. (Urq ini, riu <. t imihaux (>:.;.ut •< , du Que-bec) a ru'iiib -on mémoire cut Ice allocution,, fa-miliales a Monsieur Denis Lazure, ministreAffaires Sociales Provinciales, le 10 juin dernier.Ce geste couronnait un long cheminement de 18mois. Les différents problèmes entourant les al-locations familiales ont été soumis pour consul-tation à des familles de toutes formes : bi-pa-rentales, monoparentales et familles d'accueil.

Une première ébauche du mémoire a pu être cri-tiquée et corrigée. Les demandes de l'O.F.A.Q.augmenteront substantiellement les frais de l'Etat,

Mais il semble que ce ne soit pas un luxe mais uneobligation et qu'il est temps d'investir au profitde ceux qui préparent les hommes et la sociétéde demain,

Le mémoire est disponible au secrétariat del'O.F.A.Q, au 1207 rue St-André, Montréal H2L 3S8,

(Réf. : OFAQ Actualisé, juin 1977}

Pur .suite fl une initiative prise par deux femmesproducteurs laitiets de St-Anselme-de-Dorchesteret de St-Ephrem-de-Beauce, les enfants des éco-les élémentaires de ces deux paroisses ont main-tenant leur verre de lait tous les jours sur présen-tation d'une carte qui se vend deux dollars pour20 espaces à poinçonnement, soit 10 cents leverre.

C'est au niveau des comités de parents que s'estélaboré le projet, avec la collaboration de cer-tains enseignants, qui se sont notamment chargésde distribuer le lait et de poinçonner les cartes.Pour sa part, le Syndicat des producteurs de laitde Québec-Sud, s'est engagé à faire imprimer lescartes avec le sigle du petit bonhomme qui sefleurit l'intérieur.

Selon Monsieur Marcel Gaulin du Syndicatproducteurs, il est question maintenant d'implan-ter ce programme dans une dizaine de parois-ses dès 1977. On est actuellement à mettre la for-mule au point avec les dirigeants scolaires, lesparents et les laiteries.

{IMf. : iducaHori/Nufrifion, janvier 1977)

Danr, une c-cck- ceconaairs polyvalente des envi-rotia de Montréal, ou aucune politique alimentai-re n'est appliquée, et où l'on a libre accès auxeaux gazeuses, il se boit 5 fois moins de lait danscette école francophone que dans la moyennedes écoles de Montréal. On peut conclure à l'oeilqu'il s'y consomme en masse d'eau colorée et ga-gée, et que les frites remportent une victoire écra-sante sur les salades. Quand on sait que plus de lamoitié des écoles du Québec n'ont aucune politi-

que alimentaire, on est. bien justifié de craindre, àla suite de certains contestataires, que tout lesystème d'éducation patate,(H(i Mui.itir.i,, Not- (if H 1VX. )

.ous la «J i r t olion du i loitt-ur Benjamin Feingold,des spécialistes des allergies du Kaiser ResearchInstitute de San Francisco accusent les colorantset d'autres additifs chimiques d'avoir un impactneurologique néfaste et des effets négatifs sur lecomportement des enfants. Certains enfants se-raient de façon héréditaire prédisposés à l'hyper-kinésie, ou i'hyperactivité, du fait qu'ils sont "al-lergiques" à certaines molécules chimiquescolorants artificiels.

(k»-t Qui h. Me-, y, I.MI is/'»;

L'Hôtel-Dieu d'AIrna poursuit cette année une ex-périence d'humanisation des soins commencéeen 1976.

Comment est née cette idée ? A la suite du Con-grès annuel de l'Association des hôpitaux dela province de Québec en 1975, Monsieur Mar-cel Perron, directeur général de l'Hôtel-Dieu et M.l'Abbé Bruno Prescott, alors vice-président duconseil d'administration, suggéraient la créationd'un comité d'humanisation des services. L'AbbéPrescott. en assume maintenant la présidence. Lecomité s'est occupé prioritairement d'améliorerl'accueil à l'urgence et en clinique externe et deminimiser les délais. II étudie les suggestionsemployés et s'attaque cette année à la sensibilisa-tion systématique du personnel par des dynami-ques de groupe.

Grâce à la collaboration du centre des servicessociaux, l'hôpital reçoit un spécialiste en anima-tion qui réunit huit personnes à la fois en groupede travail et de discussion. Le groupe se réunità toutes les trois semaines et étudie les actionset attitudes à prendre afin de rendre le patientmoins dépendant face aux dispensateurs de soins.

Les premiers groupes seront composés du person-nel infirmier et on entend poursuivre avec le per-sonnel auxiliaire et même les médecins.

Depuis le début de l'expérience, on a remarquéà l'hôpital une plus grande sensibilisation du per-sonnel à l'humanisation des services. Les sugges-tions adressées au comité ainsi que les témoi-gnages des agents de liaison entre les différentsservices en font foi. «

(Réf. ; Ministère des Affaires Sodafes, mai 1977)

N.B. : L'Abbé Prescott dont il est fait mentiondans cet article est aussi le conseiller mo-ral de la Fédération du Saguenay-Lac-St-Jean-Chibougamau-Chapais.

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par

Dernièrement, j'ai rencontré uncouple désespéré. Pourquoi ? Çafait trois ans qu'ils essaient d'a-voir un enfant et Darne Natu-re le leur refuse. Ils ont tour-né mer et monde, diffé-rentes techniques, vu des spé-cialistes, avalé des hormones.Rien n'y fait, ils sont tous deuxparfaitement constitués, jeunes,

de corps et d'esprit, mais•Incapables de concevoir,A chaque mois, ils attendent im-patiemment que le miracle seproduise. Leurs jours et leurs•nuits sont rongés par ce désirInassouvi, Ils sont inquiets, im-patients, en un mot, malheureux.Je suis toujours surprise devantune telle attitude. Mol qui ai 26ans,, sans doute capable de con-cevoir et qui hésite beaucoupavant de poser ce geste. Pour-quoi diable, un couple serait simalheureux de ne pas avoir d'en-fants ? Qu'est-ce qu'un enfantpeut apporter de si extraordinai-re que, seule l'idée de ne pas enavoir, menace et détruise mêmele bonheur de certains couples.Il y en a pourtant de plus enplus qui décident de ne pas avoird'enfants. Ces gens, parfaite-ment équilibrés, ont décidé entoute conscience de ne pas en-gendrer. Ils sont mariés, jeunes,intelligents, mais l'idée d'avoirun enfant ne leur sourit aucune-ment, ,.

UN PAS

A l'un d'entre eux, j'ai laquestion. Pourquoi ne voulez-vous pas d'enfants ?"Ecoute, Jacques et moi avonsrespectivement 30 et 27 ans.Mon mari gagne très bien sa vie,là n'est pas la question. II se-rait capable de faire vivre unefamille. J'ai moi aussi, un tra-vail intéressant et bien rému-néré, Jacques et moi nous nousaimons et nous nous entendonsà merveille. Je ne vois pas cequ'un enfant nous apporterait deplus.Je que mon mari adore lesenfants. Ce qui n'est pas du toutmon cas. Je ne crois pas possé-der cet "instinct maternel" donttoute femme est pourvu, sem-ble-t-il. La vue d'un nouveau-né,Se rire ou les pleurs d'un enfantne m'ont jamais attendrie.Je ne vois pas pourquoi je -de-vrais sacrifier ma carrière etlibertés pour élever un enfant.La seule pensée de devoir res-ter entre quatre murs, prendresoin jour et nuit d'un enfant, la-ver des couches, parler avecd'autres femmes de la premièredent qui pousse et de la fièvrequ'elle occasionne, ou que bé-bé va maintenant tout seul sur la

toilette, me répugne au plushaut point,

Jacques et moi avons des tas deprojets en route. L'achat d'unemaison, un voyage en Europe etdes cours de perfectionnement,

La venue d'un enfant Jetteraittout cela par terre. I! ne faut pascroire que nous sommes égoïs-tes. "Charité bien ordonnéecommence par soi-même" ditun vieux proverbe. Notre travail,nos amis et même notre relationcomme couple nous apportentsuffisamment de satisfactions.Nous n'avons vraiment pas be-soin d'une béquille ou d'une sou-pape pour être heureux...

Je ne crois pas non plus quele fait d'être enceinte, d'accou-cher et d'allaiter me rende plusféminine ou plus femme. J_e croisau contraire que rna taille dejeune fille y perdrait Quelquesonces de plus à mes hanches,des varices, des seins pluslourds, non merci. Je ne croispas avoir non plus cette énergieà prendre soin à la fois d'unemaison, d'un bébé et d'un marien étant toujours souriante etdynamique. Toutes ces corvéesferaient sans doute de moi unemère hargneuse et détestable".

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UN

Denise et Luc sont aussi dansla vingtaine, Mariés depuis qua-tre ans, ils remettent à fous fessix mois l'idée d'avoir un enfant,Denise me confie qu'elle est trèsindécise. Luc et moi nous noussommes souvent posés la ques-tion. Devons-nous avoir un en-fant ? J'avoue que nos répon-ses ne sont pas assez suffisan-tes et satisfaisantes pour nousdécider, if n'y a qu'une chosequi nous pousse,, c'est l'âge. Jecrois que Luc serait prêt à êtrepère, mais il ne sait pas troppourquoi, I! trouve qu'une famil-le c'est important eî qu'il ai-merait bïei posséder à lui unenfant avec qui il pourrait joueret apprendre des tas de choses.Pas plus. Pou? lui, le fait d'avoirun enfant ne bouleverserait pasbeaucoup sa vie. Bien sûr, ï! yaurait un salaire en moins, maison s'y habituerait. Tandis quepour moi, il me faudrait quit-ter un travail que j'adore et quim'apporte beaucoup de satisfac-tions, 11 rne permet de rencon-trer des gens, d'apprendre deschoses intéressante^ et me don-ne une certaine autonomie pei-sonnelle et financière. II y au-rait bien la possibilité de fairegarder l'enfant tout en travaillant,je ne suis pas certaine que ce

soit la meilleure solution. Jepense que l'éducation d'un en-fant en âge est trop Impor-tante pour être confiée à unétranger.Un enfant menacerait aussi mesplans d'avenir. A mon travail onm'offre une chance d'avance-ment à la condition que je sui-ve des cours. Vaut-il la peined'investir du temps, de l'argentet des efforts pour progresser sije dois dans un an, arrêter detravailler ? Etant ainsi hors-cir-cuit de la main d'oeuvre activependant au moins cinq ans, jesais que si je désire retournerau travail il me faudra tout re-commencer à zéro.

Si je quitte mon travail pour éle-ver un ou deux enfants cela si-gnifie aussi rester à la maison,J'ai peur que ce genre de vieme contraigne à devoir passermes journées entre le soin desenfants, le ménage, le lavage et!a cuisine. J'avoue que toutesces tâches ménagères m'en-nuient. Je n'éprouve aucun plai-sir particulier à passer la ba-layeuse, à récurer une cuisinièreet à faire le repassage. Le faitde travailler à l'extérieur m'yfait consacrer beaucoup moinscte temps, fort heureusement.

Avoir un enfant est pourtant uneexpérience que je ne voudraispas manquer. Même si cela com-porte quelques contraintes, ifdoit bien y avoir quelques satis-factions puisqu'habituellementceux qui en ont déjà désire en a~voir d'autres. Il est quand mêmedifficile aujourd'hui de se déci-der.

Avoir un enfant ce n'est plus lecoup du hasard ou une malchan-ce. On peut contrôler facilementces naissances. On a beau es-sayer de trouver des raisons va-lables pour en avoir ou pas, ons'aperçoit bien vite que ce ges-te ne relève pas de la raison.Car il est toujours difficile d'ex-pliquer logiquement pourquoi ona eu des enfants ou pourquoi onen désire. Demande à ceux quit'entourent tu verras !

De toute manière, je croîs que jevais tenter ma chance. Mais po-ser ce geste est lourd de consé-quences. On peut décider de semarier ou de divorcer, de chan-ger d'emploi, d'avoir ou de nepas avoir d'enfants, mais lors-que l'on en a un, c'est pour lavie, on est parent jusqu'à samort".

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"Ah ! Si c'était à refaire me ditViviane, je n'aurais pas d'en-fants. Tu vas voir quand tu enauras, on s'en repariera. J'enai maintenant trois. Trois petitsêtres qui rne grugent tout montemps et toutes mes énergies.J'ai l'impression d'être envahie,"occupée", "assiégée",

II rne faut tout prévoir, tout pla-nifier, de l'achat des chaussuresau contenu de la collation. Desenfants, ça demande tout le;temps. Maman où as-tu mis mesbas; ? Maman j'ai un trou dansmes pantalons. Maman j'ai faim.Maman, je veux aller me baigneravec Pierre,

Ote-toi de là ! Fais attention tuvas tomber. Fais pas ci. fais pasça. Reste donc tranquille. J'ail'impie, / ion t i ' f"i i ,- un viei i< te( oïd il- é f I que I' bia: s < -~f

arrêté sur une égratignure. Jeme répète tout le temps.

Des enfants, ça vous ronge lededans et le dehors. Ça vousfait des cheveux blancs, Ça vousassaillent de partout et n'importequand. C'est bien sage parfoismais si peu souvent et si peulongtemps. Ça vous rafle toutesvos économies. II y en a tou-jours un qui grandit trop viteou qui marche trop. Ça toujoursbesoin de quelque chose.

J'ai l'impression que les enfantsmènent et conditionnent totale-ment notre existence. Nous n'a-vons plus le loisir d'aller où bonnous semble. Il n'est plus ques-tion de passer un dimancheaprès-midi chez des amis, d'al-ler un week-end à la campagneou rh: p.ulir en v M uncf-c pourcloiK Si-main*'•

II faudrait faire garder et celacoûte cher. Nos loisirs, nossports, nos randonnées tout estorganisé en fonction d'eux etpour eux.

Une fois la journée passée, lesenfants baignés et couchés, ilne reste plus beaucoup de tempspour s'offr ir un peu d'intimité.Je crois que les enfants, au lieude nous rapprocher mon mariet moi, ont contribué à nous éloi-gner. Il est diff ici le de gardercontact avec un être quand troisautres nous assaillent de toutepart. J'envie parfois les couplesqui n'en n'ont pas. Ils sont li-bres d'aller où ils veulent et defaire ce qui leur plaît. Ils peuvents'acheter des quantités de cho-ses qui nous font aussi envie.P' ( idernt nt si t ' é t a i t à relaie.jt- n'aurais par d < nfant<-

'J «i t-u mon pi rmiet ctif dit a22 ans me dit Nicole. J étais bienjeune alors. Probablement aus-si inconsciente. Mais je désiraiscet enfant et j'ai été très heu-reuse quand il est né. Après troisans j'ai eu le second et j'attendsmaintenant le troisième. Je saisbien ce que mes amies pen-sent de moi. Que je suis proba-blement un peu folle d'avoir troisenfants par les temps qui cou-rent. Que ça coûte cher et queça prend fout notre temps.

Je sais tout cela. Je sais com-bien est exigeante la présencede deux enfants à la maison. Ilne faut pas calculer les heu-res et les énergies qu'ils nousdemandent. C'est aussi parfoistrès ingrat. Mais je n'ai jamaiseu l'impression d'être dépen-dante d'eux. En fait je me suisorganisé pour ne pas l'être demême qu'eux envers moi. J'aivite compris que les parentstout comme les enfants ont droità leur vie personnelle à la con-dition d'être autonomes.

Dès leur naissance je les ai con-sidérés, non comme ma proprié-té, mais comme des êtres dis-tincts avec leur personnalité.J'ai essayé de développer trèstôt chez-eux cette indépendan-ce. Ils n'ont pas le droit de medemander des choses impossi-bles, de contrôler toute monexistence, lout comme je- n'ai

pas le droit d'exiger d'eux d'ê-tre des enfants parfaits.

Même s'il faut adapter notre vieà leur présence, tout comme ilfaudrait le faire si le travail demon mari l'amenait à l'extérieur,les enfants ne dérangent pasnos projets. Nous nous obligeonsà conserver du temps pour no-tre intimité. Ce n'est pas facile,mais c'est possible. Nous es-sayons toujours de les ameneravec nous quand nous sortons.Car pour nous, les enfants fontpartie de la vie.

Mais rassure-toi, lorsque c'estnécessaire, nous les faisonsgarder. Je ne suis pas de cel-les qui croient que les enfantsne peuvent se passer de nous,que les gardiennes ne sont ja-mais assez responsables pourprendre la garde de leurs petitset que la garderie est un enferou une prison. Je confie volon-tier mes enfants à l'occasion,pour faire les courses ou pas-ser une petite soirée intime,

Ils ont appris à se débrouillerseuls et à prendre soin d'eux.Ce qui m'évite d'être toujoursderrière pour ramasser ce qu'ilsont laissé traîné. Bien sûr, lamaison ne reluit pas comme unsou neuf. II y a bien un peu depoussière sur les meubles ou endessous des lit:; Mais cela me

laisse plus de temps pour joueravec eux et les accompagner auparc. Ils en sont ravis et mamanaussi.

Je n'ai pas eu à quitter unecarrière lors d'une premièrenaissance. Cela a sûrement fa-cilité les choses. Mais je ne melaisse pas envahir par la routi-ne. J'essaie du mieux que jepeux de garder contact avecl'actualité. Je lis les journauxet quelques revues, parfois unbon livre. Nous rencontrons sou-vent des amis avec lesquels nousdiscutons de toutes sortes dechoses. Ne parler que des en-fnats, de leurs maladies embê-tent souvent les autres.

Les enfants ont aussi contribuéà remettre certaines de nos va-leurs en question. L'amour, l'ar-gent, le travail ont pris une nou-velle dimension. Posséder uneauto dernier modèle, ou un sou-lier assorti à sa robe n'a plu tel-lement d'importance. Les enfantsnous remettent continuellementen question et c'est un défi àrelever chaque jour. Ils nous ap-portent en plus des inquiétudeset des peines, énormément dejoies et de satisfactions.

Je considère la famille un peucomme une rivière, où chaquejour, chacun vient y puiser sonsceau d'eau pour arroser sonjardin".

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Ces témoignages m'ont convain-cue de deux choses : qu'il estdifficile pour un couple de sedécider à avoir un enfant, àmoins de le faire à l'aveuglet-te et, que ce n'est pas tout lemonde qui devrait se permettred'en avoir. Hélas ! les premiersà en souffrir sont peut-être lesenfants eux-mêmes.

Les parents sont vraiment seulspour prendre cette décision ir-révocable. Nul n'y est préparé.A l'école on passe bien un exa-men pour vérifier si on a biencompris la matière enseignée,Pour conduire une automobile,on contrôle nos aptitudes auvolant avant de nous accorderun permis. Pourquoi n'en serait-il pas de même pour avoir un en-fant, II doit bien y avoir quelquesexigences pour donner la vie,La condition physique et finan-cière du couple, sa maturité, sesdispositions émotives, son ca-ractère, son endurance, sa pa-tience, sont, à mon avis, cer-taines règles de conduite quidevraient guider tout couple dé-sireux de concevoir.

Rien n'est plus facile que d'en-gendrer. Rares sont ceux qui nepossèdent pas un sperme et unovaire productif. La surpopula-

tion dans le monde le prouvebien. Mais combien de naissan-ces auraient dû être évitées. Lesdivorces qui ne cessent d'aug-menter laissent chaque jour desenfants à l'abandon. Des mèreset des pères dépressifs et mala-des maltraitent quotidiennementleurs enfants. Ils provoquentchez leur progéniture des bles-sures parfois mortelles.

Et tous ces enfants conçus dansle désespoir puis finalement a-vortés. Quel genre d'existenceauraient-t-ils eu si ce geste n'a-vait pas été posé. Et tous ceuxnés sans être désirés, souventmal aimés, quel sort les attend ?Heureusement, il y a encore desenfants conçus dans l'amour etattendus avec impatience pardes couples aimants. Si hier onconcevait par devoir il n'en estplus de même aujourd'hui. C'estvrai qu'il est difficile de prendreune telle décision. Mais il esttrès sage de se poser la ques-tion, c'est un signe de vie et desanté. Mais les couples sont ter-riblement seuls devant ce gestequi concerne en fait chacun denous. Si ça tournait mal poureux, il y aurait toutes sortes deressources pour leur venir enaide mais qui est là pour queça "tourne bien". *

(suîïe ce ia peye 16)

intéressées d'ouvrir ce centreen décembre 1975. Ces gensseuls ont tôt fait de reconnaîtrela nécessité d'élargir leurs ho-rizons. Le Centre communautai-re est ouvert à tous ; ceux quivivent une solitude pénible com-me aux autres qui vivent heu-reux dans leur famille. De nom-breux cours s'y donnent : per-sonnalité et relations humaines,relations d'aide, cours de biblepour les périodes du Carême,cours de crochet, de macramé,de premiers soins et bien d'au-tres,

Mariette est actuellement entou-rée d'une équipe pas mal formi-dable dont elle est l'âme diri-geante, vie lui demande si ellea d'autres projets ? Ma boutadetombe à plat lorsqu'elle me ré-pond par l'affirmative. Mais ellerie peut m'en révéler plus pourle moment. Mariette est une deces femmes dont tous les milieuxpeuvent rêver. Son engagementne se dément jamais. «

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» Au Québec, le Comité pour la protection de lajeunesse a enregistré entre le 4 octobre 1975 etle 4 octobre 1976. 2,241 signalements d'enfantsmaltraités : environ ia moitié des cas étaientfondés. On estime, en outre, qu'il existeraitdeux fois plus de cas d'enfants maltraités nonsignalés. 50% d'entre eux seraient victimes denégligence, pas toujours volontaire, souvent parmanque d'allure, par ignorance, par manqued'organisation de la vie familiale, par manque deressources non seulement financières mais aus-si au niveau des services susceptibles de soula-ger pour un temps, les familles rendues à boutet qui ont besoin d'encadrement.

« La Société québécoise de protection de l'enfan-ce et de la jeunesse (SQPEJ) fonctionne unique-ment sur une base bénévole et a pour but de ve-nir en aide à tous les enfants en difficulté. Ellepossède trois bureaux : un à Montréal au 1600rue Berrî (bureau 3127) tél. : 844-7433; un autreà Hull au 205 Notre-Dame, tél. : (819) 778-3264;et le dernier à Chicoutimi au Centre Sacré-Coeur, 253 Bossé, tél. : (418) 543-4694.

» Monsieur Pierre Marois, ministre d'Etat au Dé-veloppement social, préconise d'exclure du co-de pénal les actes de brutalité commis par desparents sur leurs enfants. Il estime que les pa-rents qui brutalisent leurs enfants ont besoind'aide et non de châtiment.

9 Au Québec, plus de 30,000 enfants sont en si-tuation de placement, dont 3.000 nés hors ma-riage. De ce nombre, des milliers sont abandon-nés par leurs parents.

« II y a actuellement un projet de loi sur la protec-tion de la jeunesse (no. 24) qui touche l'ensem-ble des problèmes reliés à la protection de lajeunesse : délinquance, abandon des enfants,réadaptation, incluant en plus les dispositionsde la loi actuelle concernant les enfants soumisà de mauvais traitements.

» II y aurait 25,000 femmes qui chaque année sefont avorter au Québec et ce, dans des condi-tions déplorables.

» Au Canada plus de 100,000 pères sont chefsde familles monoparentales.

« Au Canada, selon les chiffres préliminaires four-nis par Statistiques Canada, il y a eu en 1975,50,611 divorces; en 1974 45,019 (Au Québec12,272 divorces). En pourcentage, cela repré-sente une augmentation de 10.7%.

« Les divorces et séparations au Québec ont tou-ché environ 20,000 enfants en 1974. »

Anie--'>,

Quoique cet ouvrage date de 1964, il demeure unoutil appréciable et un recueil de suggestions etde bons conseils pour les parents.Le Dr Rudolf Dreikurs, psychiatre, a écrit cet ou-vrage en collaboration avec Vicky Soltz. Auteurde huit autres livres concernant l'éducation desenfants, il a également collaboré à de nombreuxjournaux médicaux et scientifiques en plus desnombreuses recherches qu'il a effectuées concer-nant essentiellement la psychiatrie sociale.Quant à Madame Vicky Soltz, fière de son expé-rience de quarante ans en tant que mère de fa-mille et infirmière, en plus de ses années de tra-vail à la tête de nombreux groupes d'études duDr Dreikurs, elle déclare que les méthodes propo-sées dans cet ouvrage pour résoudre les conflitsfamiliaux sont vraiment efficaces. Ces méthodesont été vérifiées dans divers centres de consulta-tions familiales aux Etats-Unis.

LE DÉFI DE L'ENFANT n'encourage ni un libé-ralisme excessif ni une sévérité contraignan-te. Il suggère plutôt d'apprendre à connaître et àfaire face aux enfants, d'être attentif, disponible,vigilant et capable de les guider sans les livrerà eux-mêmes ni les étouffer.Comment prévenir la surprotection, l'importanced'encourager l'enfant, la façon d'éviter les puni-tions et les récompenses, comment être fermessans nous imposer, comment susciter le respectde l'ordre, pourquoi stimuler leur indépendance,avoir le courage de dire "non" ne pas utiliser lapeur comme moyen de chantage, ne pas nousattendrir, avoir des exigences raisonnables, l'im-portance de les écouter, le besoin de partagertoutes nos joies et de parler avec nos enfants;Voilà autant d'aspects du sujet que traite l'auteurde cet ouvrage écrit avec simplicité et dans destermes clairs: on y rapporte des tas d'exemplesde situations qu'on a presque tous vécues si onest parent de deux enfants ou plus: des exem-ples de problèmes qui se posent dans les relationsenfant-enfant, enfant-parent ou enfant-adulte, aux-quels on propose souvent le bon et le mauvaismoyen de s'y prendre.Un livre qui nous fait prendre conscience de notreattitude dans notre rôle d'éducateur. Les vieillesrecettes n'ont plus cours; l'autorité est morte !Pourquoi ? . . ..Pourtant, moins que jamais, la dé-mission n'est tolerable.

LE DÉFI DE L'ENFANT s'adresse à tous ceuxqu'inquiètent les poussées de violence dans lemonde, la fuite d'une jeunesse dans la drogueou l'oisiveté, et le fossé toujours plus profond quisépare les générations.Bonne lecture !

LE DÉFI DE L'ENFANT : Rudolf Dreikurs, édi-tions du Jour / Robert Laffont, collection "Répon-ses", 264 pages. «

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Parmi les résolutions adoptées en congrès, lecomité d'action sociale en a retenu une dizainequi deviendront les priorités d'action pour l'an-née 1977-78,

Ld M i nrito rn.'it, nolle- d«-t fur'ifu .- au luyer esttuujourj aléatoire et complètement dépendantede la sécurité du mari. Or, il ne faut pas se le ca-cher, la majorité des femmes est destinée à deve-nir veuve car l'espérance de vie de la femme dé-passe celle de l'homme. En cas d'invalidité, ou dedécès prématuré, la femme à la maison ne béné-ficie d'aucune protection sauf si elle participe àun programme privé, L'Aféas demande donc de per-mettre à la femme au foyer de contribuer au Ré-gime df-r P^ntr^ afin d'rrsurer sa sécurité.

Chaque jour, des centaines de femmes subissentla violence de leur rnari; la société répugne à lesdéfendre de peur de s'ingérer dans les "chicanesde ménage"; les femmes elles-mêmes se taisentcar elles ont peur, elles ont honte et ne savent pasquoi faire. L'Aféas demande centres de dé-pannage dans foutes les régions du Québec, soientinstallés, pour recevoir ces femmes et leur famille sinécessaire, et vingt-quatre heures par jour.

L e^- jeunes fcmnieo se pl-iinnc-ru d( plus en plusdu traitement technique et déshumanisé des ser-vices d'obstétrique. Elles veulent pouvoir s'occu-per de leur nouveau-né pendant leur séjour àl'hôpital,

L'Aféas demande que les hôpitaux permettent la coha-bitation du dans la chambre de sa mère lorsquecelle-ci le demande.

Ce sera le rôle des cercles de faire pression au-près des conseils d'administration et des méde-cin: de leur-, hôpitaux locaux.

Pour favoriser l'accès aux élections municipales.à des candidats(es) qui n'ont pas de fortune per-sonnelle, l'Aféas demande la création d'uneélectorale municipale à même les publie.

Ainsi les candidats(es) pourraient, à certainesconditions, se faire rembourser leurs dépensesélectorales comme cela se pratique maintenant

aux niveaux provincial et fédéral, L'établissementd'une telle caisse permettra à plus de femmesde poser leur candidature.

On demande de rendre obligatoire l'utilisationd'un ordre du jour les assemblées municipales«î < publication à l',varne

A cause des nombreuses difficultés rencontréesdans le système public, particulièrement au se-condaire; à cause du désir des parents de choisirun type d'éducation différent, l'Aféas demande deii-i»in1*-nir l« ••udw ution" )"• «-ir.lt \nw<<,

Mo , t oelet. pob, t-di ni de' c quipomc ni;- • portif:, doqualité et sou\/unt tieb uoutcux. Il obt inadmissi-ble qu'à, cause de conflit de juridiction entre lemunicipal et le scolaire ces équipements publicssoient réservés à la clientèle scolaire seulementet accessibles pendant les heures de cours exclu-sivement.

L'Aféas demande qu'une politique générale d'utilisa-tion df •- {retaliations sportives soit é*abl|p.

Les problèmes graves causés par l'alcoolisme re-tiennent notre attention,

l'Aféas demande one plus grande surveillancedétenteurs de permis de boisson, d'interdire la publi-cité-suggestive de la bière, d'entreprendre one cam-pagne contre l'alcool (comme celle contre le tabac),qu'un rrntfi(|iu Ir f\tvr< tlsi octoitdaire rot l'usagel'r l'dlcool.

l es tjpi'Otu. f.'iitijnt f tat d un<- nin niisurnmationdes médicaments et des méfaits encourus, pieu-vent actuellement.

L'Aféas veut réagir à cette situation et propose un en-semble de mesures visant à limiter cette dépendance

médicaments.

Afin if ariiûi 'ot'-r l ' < conomie qucbt< t/Lv en géné-ral et du secteur agricole en particulier, l'Aféas fa-vorise une politique d'achat au Québec.

On demande au comité des arts ménagers d'informerles membres sur l'identification prodoits du Que-

et de les sensibiliser à notre économie agricole.

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par Laurefte Campeau

I! pleut ! Tout est noir et silence dans l'autobusqui me ramène à Montréal. Pour moi, c'est encorefête. De belles images défilent dans ma tête telle scénario d'un film. Je revis les étapes ducongrès provincial de Rimouski.

Si j'ai accepté d'y être, j'avoue que c'était da-vantage pour m'offrir des vacances et découvrirune ville inconnue. Tout cela était plus fort que lamotivation de participation. C'est compréhensible,j'en étais à rnon premier congrès !

Se retrouver parmi mille femmes, c'est fort impres-sionnant ! Dans les ateliers, je les revois tantôtsilencieuses, attentives, méditantes, tantôt s'affir-mant, manifestant, protestant : tous ces gestessont posés avec beaucoup de dignité et de démo-cratie. Il ne fait plus de doute, je vibre à leurrythme ! J'embarque et le congrès prend désor-mais pour moi sa véritable dimension. Ce ne sontplus simplement des vacances, c'est LE CON-GRES.

C'est au moment où les déléguées sont réunies enplénière que j'éprouve une certaine angoisse. . .Elles auront à prendre des décisions importantes.Pendant de longues heures elles proposent desamendements, sous-amendements, avis de mo-tion; des résolutions sont adoptées, d'autres re-jetées. Dans la salle des délibérations, les con-gressistes-observatrices approuvent, désapprou-vent: le vote n'est pas nécessairement leur choix.,.Certaines décisions m'ont rendue perplexe et jeme suis posée cette question : jusqu'à quel pointsommes-nous conscientes des implications quepeuvent avoir des décisions prises dans un telmouvement ? Nos membres y étaient-ils suffisam-ment préparés ?

Lorsqu'on nous a enfin présenté la nouvelle re-vue AFEAS qui s'appelle désormais ; "Femmesd'ici", j'en ai éprouvé beaucoup de fierté. Ma joieétait cependant mêlée d'amertume, . . On venaittout juste de rejeter la résolution qui aurait permisque tous nos membres reçoivent LEUR REVUE, Jereprends déjà confiance, nos femmes sont intel-ligentes, elles sauront se raviser !

Le thème du congrès qui était "Ensemble dansl'Action" a été mis en application par les comitésd'accueil de la fédération et de la ville de Rimous-ki, Cette solidarité s'est manifestée tout au longde ces deux jours. Quel accueil, quelle hospita-lité et quel bon vin ! . . . et que dire des nouveauxliens d'amitié qui se sont établis !

C'est la fin du voyage. C'est à regrets que je sorsde ma rêverie, ., Heureusement que je pourrairevivre cette merveilleuse expérience au prochaincongrès de Montréal, Ce n'est qu'un AU REVOIR !

Le congrès c'est aussi des élections, . . Les délé-guées ont élu en notre nom le nouvel Exécutifpour l'année 1977-78. Mme Solange Gervais a étéréélue pour un troisième mandat, Mme Lucie Mar-chessault-Lussier a été nommée à la premièrevice-présidence, elle remplace Mme MuguettePerreault qui démissionnait; c'est Mme CarmenPelletier qui est devenue la deuxième vice-prési-dente. Enfin les trois conseillères sont (Vîmes Mar-celle Dalpé, Lucille Bellemare et une nouvelle,Mme Florence Malenfant (qui était présidente dela fédération de Rimouski).

Félicitations pour avoir mérité la confiancedéléguées et bonne chance dans l'exercice devos fonctions,

A la. suite de l'élection de Mme Florence Malen-fant, c'est Mme Colette St-Pierre qui devient auto-matiquement présidente de la fédération de Ri-mouski puisqu'elle occupait le poste de premièrevice-présidente (voir "question" page 21).

C'est au cours du congrès que notre nouvellerevue fut présentée au membre de l'Aféas. Onvoit, à gauche, notre Exécutif qui exibe fièrementle premier numéro lors de la conférence de pres-se qui a suivi le congrès. A droite, c'est Mme Mu-guette Perreault qui remet un numéro à notremarraine, celle qui a nommé notre revue, MmeIrène Bergeron de St-Hyacinthe.

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Je aniline Bouvrt

Qui l'eut cru ?. , , Jeannine enOrient en 77, , . Depuis une di-zaine d'années déjà, je caressaisplus ou moins intensément cegrand projet,

Tante M,~Berthe Fleurent (soeurde nia mère) des Soeurs Mis-sionnaires de l'Immaculée-Con-ception. répétait ses invitations. . . et dans ma tête, l'idée fai-sait son chemin, , . Avoir un piedà terre là-bas, une quide-inter-prète à ma disposition, autantd'éléments qui ont pesé bien fortdans la balance ! . . .

"Si tu décides d'aller dans cecoin-là, dis-le-nous" me répé-tait-on. . . temps, argent, enfants,occupations, toutes les excusesse désistèrent ! J'y vais, j 'y vaispas (bis). . , lâche pas, t'es ca-pable, . . un mois, c'est vite pas-sé. . , et, tel un pèlerin solitaire,je m'envolai, le 15 mai au matinpour Vancouver, Hong-Kong, To-kio, Taiwan, Tenant compte desarrêts, du coucher à Tokio, dudécalage d'heures, je suis des-cendue à Taipei (cap, de Taiwan)le 17 mai sur le coup de midi !, , , J'avais parcouru 9,000 millesaériens, . , Là, j'avançai mamontre de douze heures ! . . ."ON M'ATTENDAIT". . .

L'hospitalité canadienne, mêléeà la chinoise, c'est "au bout".Partout sur mon passage, lesSoeurs M.I.C, m'ont impression-née tant par l'accueil, la frater-nité que leur présence dans lemilieu. , , j'aurais beaucoup àvous dire. , .

L'Orient, pays lointains, mysté-rieux où fleurissent les arts, lalittérature, les inventions, lestemps, les pagodes, . , Ces paysétaient déjà civilisés, alors quel'Europe était encore à l'état sau-vage. , ,

Le culte ck-s Am UK-': fut la p'indp-ilc ruliçjion rl< et- va: k < 011-tin< nt. '•>'(- -,t nnpI.iMli plir i nile bouddtïi .im I- loi ..i-ii '( > i > nfusiani m< le :l i ir iUii i.r.n hc.hristi.misrru'- (hc-t.iu oup i, i • ! ! • 'i.CV'"t ,"t C a l l ' i- d - I < Ml :. f | . , ' i H ' i

volonté de r im/n • I, i \'oi> \< •Ane (.-.tier, (|Ut i • •:_ pay: uii> f>fermes a loute autre civilisationpendant des siècles, . . et qu'ilssont devenus stagnants, impé-nétrables, dépassés par les Eu-ropéens. Ce n'est que depuisle début du 20ième siècle qu'ilsont accepté de s'ouvrir sur lemonde, d'en accepter les idéesdémocratiques, le commerce.Je voudrais préciser que je n'aipas visité la Chine communiste,ou Chine continentale, maisTaiwan (Formose) Chine natio-naliste où règne la liberté, lajoie de vivre, comme aussi àHong-Kong. L'entreprise privéeest à l'honneur, sur environ 21ou 22 millions d'habitants dansces deux endroits, plus de lamoitié possèdent leur proprenégoce. , . !

i ; • • !iiii"i i ultimo les japon-i. 'i .in , r ( i i l i c des ancêtres(i i " i in « n'if In ion), ont étéiniu'ii c ii mi p' Mple de penséein i i f i ' i IK | C ( ' j u < incapableth il»,n individu» I Les mission-t i J ' i K , i"in lu '"l'-t'iip pour em-n,,• i, i i, ICIIH au dialogue,

i « i i « r • M -il 'ion pour con-'»' i- i i i i i . i i i i i s . mais pour obte-nu '• nu Ml ut décisions, deIlii I I I ' i ! l ' ' ( ' i M I ' M l f

h ' '' • i > (/ i i ' ivis problèmes<! 'a i I ( li: ( japonaise, , . enin 'i.d' pci'if di,: ,' ce faux res-Iii « » i»i . i on dil

1 y * ' i c il' p. t I' i typhons, lesH: i.iMi m n do t» rre (j'en ai',-. H MI) p >y r h »uds et hu~rni u • | i , ' i»| i . ' s pas le Pacifique

l « vf H \ lîion y est florissan-H i \, t i n - ( IIHH a ;ucre, cham-pi'ii'on ijuanlik d- variétés deiini! ir i (|Uui( ' , de fleurs, s'é-p. ii"'ii « ni ,' < ex ur d'années,iv/i ' hi'H ! I ( IK na été brimée' h 1 1 < n ou pluiot mes "ba--i • i, • '1 ' ' « a M» d> I population etii a < i | ( i l ( i"i l i inloire, font queI s i -u |,( i jdiuit entrevoientI | .- il'ih!( d 'l'oir son pro-I -K ' l i ' t i i i ' i in dur on consom-mi |.i)i'rf|iioi < masser ? . . .( i ' hi 'i'i , f ni ul< maintes foisd t p ' > . i - d t ' C î i i iu combe à la1 ollir n.iiic H un (ante !

• 'id' iiuii , d< ii nii un bon di-pi'-m: i i i l ;i|n , grande am-i/iri';.i d( ; j1 une. i 1 les parents" ni' ii ni l< |"i -. ! Dès le bas. . < ) ' , i < i I - , i ' . ' iuftt tition ! De làIf ; • • ( ' > l c h */„[! ( (instant et laM' l'iiîi di- i ipliir a l'intérieur« ! i î l e ( Anirus-s du désir de

t / i » [ . a ol» ii jans leur pro-pa p -v "i d' ( f innaître d'autres

(suite à la page 23}

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par Annette V.-LegauIt

Mariette Théroux LaHaye m'ac-cueille avec son sourire radieux.Nous sommes seules dans lecentre communautaire La Bouéequi, aujourd'hui, fait relâche. Lecafé servi, nous entrons dansle vif du sujet et pendant uneheure et demie, j'apprends àmieux comprendre l'engagementde Mariette dans notre ville deBeloeil.

Depuis dix-sept ans elle habi-te Beloeil avec Guy, son notairede mari. Ses quatre enfants etson mari, ont, je le sens bien,une place tout à fait spécialedans son coeur.

Dans Saint-Hyacinthe, sa villenatale, avant son mariage, onretrouve Mariette très activedans l'action catholique. De mi-lieu favorisé, elle accepte detravailler en milieu défavorisé,"C'est ce milieu qui a marquéma vie de femme, car j'y ai trou-vé des gens vrais et peu exi-geants et lorsque je me suismariée, ils m'ont vraiment man-qué" m'avoue-t-elle.

La transplantation à Beloeil nese fait pas sans peine. Elle sou-haite rencontrer des gens aveclesquels elle peut travailler. Saseule exigence : "qu'ils soientvrais et ne déplacent pas le sensdes valeurs".

La perte d'un premier bébé et lepeu d'espoir d'en avoir d'autres,la font se diriger vers le centrede bénévolat. Elle devient co-ordonnatrice du transport béné-vole : il s'agit de trouver desgens pour véhiculer chez le mé-decin ou à l'hôpital les maladesqui ne peuvent se déplacerd'eux-mêmes. Ces trois ans per-

16

mettent à Mariette de découvrirchez-nous bien des détresses.Devant son grand désir de ma-ternité, elle et Guy décident d'a-dopter une fil le, un an après cesera un garçon. Un mois aprèsl'arrivée de celui-ci, Mariette seretrouve enceinte. Dans l'espacede 27 mois, trois petits serontentrés dans sa maison; obliga-toirement elle délaisse quelquesengagements.

Au moment où elle accouche deDavid, elle décide de s'occuperdes mères-célibataires. "Etantmoi-même une mère adoptive,j'ai réalisé à ce moment là leprix qu'avait payé les deux mè-res qui nous avaient confié leurenfant". Et bientôt Marietteprend chez-elle, des rnères de15 à 25 ans que les familles ontrejetées ou n'ont pu garder. El-les seront douze à venir chez-elle à tour de rôle bien sûr. Ellesbénéficieront d'une préparationphysique et psychologique ex-cellente.

Au moment de l'accouchementc'est Mariette qui les accompa-gne. Elle se déclare chanceusecar les accouchements ont tou-jours eu lieu la nuit ce qui luipermettait d'être de retour à lamaison au petit matin pour pren-dre soin de sa petite marmaille.Mariette ne s'arrête pas là. "Tousles projets qui voient le joursont nés d'un besoin ressenti oud'une expérience vécue". Avecses trois jeunes mousses, ellese sent captive. Une visite au mé-decin ou marché à faire devientpresque impossible avec troisjeunes. L'idée d'une garderie-dépannage se concrétise. Ellefait des démarches auprès des

autres garderies de la province.Elle croit que cela peut fonc-tionner. Le coup de grâce luivient à la réception d'un appeldu chef de police qui lui de-mande son aide. Une mamanest partie travailler laissant troisjeunes enfants. La gardienne nes'est pas présentée et l'emploiest important. La garderie "jou-jou" voit le jour et rend de nom-breux services non seulementaux gens de Beloeil mais à lapopulation environnante. Aprèssix ans d'existence, la garderie-dépannage n'étant plus subven-tionnée, n'accueille que les en-fants dont les parents peuventpayer le tarif de $30.00 par se-maine. Mariette regrette le tempsde la gratuité et elle espère demeilleures politiques familialesà l'avenir.

La pré-maternelle "Marnichou",dont le local est attenant à lagarderie, est aussi une réponseaux besoins du milieu. Plus d'unecentaine d'enfants, chaque an-née depuis cinq ans. s'y retrou-vent pour une période de deuxheures, deux jours par semaine.Mariette, pose les fondations so-lides et laissent ensuite à d'au-tres le soin de continuer.

Le Centre La Bouée est très con-nu dans Beloeil et la région. Quia été l'initiateur de ce projet ?Mariette encore une fois, cecipour répondre aux besoins desgens qui souffrent de solitudede toutes sortes. Beaucoup defoyers désunis ont manifesté ledésir de pouvoir se rencontrer.Un projet P.I.L. permet à Mariet-te et à un groupe de personnes

(suiîfâ à la page 9)

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pat El i&ne Pelletier

L education do.: tru nibres estune des raisons d'être de l'Aféas.Depuis ses débuts, l'Associa-tion a mis sur pied des courspour atteindre ce but. Ces coursrépondaient aux besoins et auxattentes des membres dispersésdans des petits centres, ne dis-posant d'aucune ressource,

Le premier cours offert sera"Psychologie de la Petite En-fance", conçu à l'intention desmères d'enfants de 0 à 6 ans.Ce cours donne les notions debase de la psychologie enfan-tine. Un peu plus tard viendrale cours de "Formation Sociale"qui a aidé tant de dirigeantes àremplir leurs fonctions avec as-surance et compétence. Prise deconscience de leurs capacités;éveil à leurs responsabilités voi-là ce que se veut être le coursde "Formation Sociale" pour lesfemmes de l'Aféas. Ces deuxcours étaient dispensés par desanimatrices venues de chaqueFédération. L'Association secharge de la formation de cesanimatrices et les soutient dansleur tâche. Des centaines et descentaine0 de membres se sontIMF.C ni ,iVo( profi t a ces cours.

Vf ir I9/" ' !< •_ polyvalentes or-ganisent sur leur territoire unservice dit "Service d'Educationdes Adultes" qui centralise tousles cours possiblement offerts àdes adultes. L'Aféas se rallie fa-cilement et ses deux cours "Psy-chologie de la Petite Enfance"et "Formation Sociale" passentsous la responsabilité du Minis-tère de l'Education.Les responsables en place dansles écoles régionales recher-chent la collaboration de l'Aféas:les membres sont convertis àla nécessité de s'informer, de seformer en suivant des cours etl'Aféas est tellement bien struc-turée qu'en touchant une prési-dente de cercle, la majorité dela population féminine d'une pa-roisse est atteinte.

A certains endroits, cette re-cherche de collaboration prendmême une teinte d'exploitation :on fait faire la promotion, l'or-ganisation, l ' inscription au courspar les femmes de l'Aféas et( (• bénévole ment.

Le Service d Education des Adul-tes se divise en trois secteurs :le général, le professionnel et lesocio-culturel. Le secteur géné-ral permet aux personnes qui ledésirent de poursuivre des étu-des interrompues trop tôt, determiner une 6e année, d'entre-prendre un secondaire. Le sec-teur professionnel s'adresse àceux qui veulent acquérir ouperfectionner une habilité dansun métier : menuiserie, coiffure,soudure, etc. Le secteur socio-culturel est un espèce de four-ré-tout où on retrouve les coursqui n'ont place ni au général, niau professionnel. Ce qui repré-sente un éventail assez ouvertqui va du bricolage à la prépara-tion à la retraite en passant parla cciivf r; atioti anglaise et leyoga.

LUIT- ( H inventaire, quels sontdonc les cours qui tentent lesfemmes ? Disons d'abord que lesecteur général et professionnelsont surtout fréquentés par despersonnes qui étant déjà sur lemarché du travail, désirent amé-liorer leur situation ou encorepar des personnes qui veulentavoir accès au travail. Cetteclientèle est presque exclusive-ment formée d'hommes et lescours sont subventionnés par leMinistère de la Main d'Oeuvre.

Au contraire, au socio-culturel,la clientèle est formée à 90% defemmes, les cours sont défrayéspar les participantes (à un prixminime) et le professeur est payésoit par les participantes, soitpar le Ministère de l'Education(à un prix moins minime).

Les femmes privilégient en mas-se les cours de couture et de

bricolage, viennent ensuite lesarts plastiques, le tissage, la na-tation, le conditionnement phy-sique et le yoga. Pas ou peu dedemandes pour des cours quifont appel à la reflexion comme"Est-ce ainsi que les femmesvivent ?" ou "Citoyen face aupouvoir" ou encore "Qu'est-cequi se passe en éducation" etc.On est en droit de s'interrogersur ce qui guide les femmes dansle choix de leurs cours. Est-ceque parce que l'on veut êtrebelle et bien, il faut tourner ré-solument le dos à tout ce quipeut ressembler, de près ou deloin, à un engagement social ?L'un n'empêche pas nécessaire-ment l'autre. Est-ce que le vieuxpréjugé qui veut que les femmessoient incapables de pensernous aurait envahi à ce pointqu'il nous aurait convaincu, nousaussi. . . ?

Le Miiih.reu. de l'Education vientde mettre sur pied toute une bat-terie d'exigences vis-à-vis lescours du socio-culturel. Ne se-ront retenus que les cours oules activités qui ont pour but la"promotion collective", "l'avan-cement d'un milieu". Sont reje-tés et remis entre les mains desmunicipalités tout ce qui toucheaux loisirs parce que, prétend-on, dans chaque municipalitéexiste un comité des Loisirs etdes Sports bien structuré quipeut prendre en main ce do-maine. Lorsqu'on regarde un peuautour de soi, on se rend comp-te que seules les municipalitésurbaines assez populeuses dis-posent de ressources humaineset matérielles pour une telle pri-se en charge et que seules, el-les sont arrivées à une évolu-tion telle qui leur fait considé-rer comme une de leurs respon-sabilités, les loisirs des citoyens.Alors que deviennent les petitsmilieux ? On revient à la situa-tion de jadis, . . "de membresdispersés dans les petits cen-tres ne disposant d'aucune res-source", . , «

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toujours •-(' d i h un |t>u i |», H,enfant. Di.i ( K i t ' ) •> > o di > ji -r < Uterre cuiu d ivmi - ' i > n ( •• >structure fix , nit \/, ( \-, • (> ,|ties mobiii , onl i i" IKHH/ ' i,Egypte et d- tr I i on; d. i ivilisationi gii ( M.O < I < •<• ,jiudatant du II. nu l le nair, ,> ,niJésus-Chii 1

La magie; < V imil, I I I /M: i i.mtures de la IUJIIK huinaiti! i I •!>• Mstrictemenl h< , . . • '( > ,• nques ma(|ium < I i iiif Ik MMsurvivent OIK on de MI . | . . ' ' i 'chez ceilaiir, pe iipi. /* i <hques, Afri i iiii < i ln. l i> n d " in<rique.

Le jeu : C( , i ivili: iiui i i|.n |iu •fabriquaienl , M: i -1 [ ' > i > e > - ,rudimentaii, , I i« i< • \<\., »riaux très -impl< ;, piub (_• ! ' <n niafin que It :, i > n f iel- | i'i i n i l -manipuler hi.n UK hi M ,< > i n i«ans cra iMt i r t d> I .biYi, iD'autres In , I)' !l i - ' M t dmatières < CI'IK u <- p( MMI ,i u. nlde sat isfai te .iux - K ) - n ' d IMHclientèle

Jusqu'au XVIII sic-f I, . ' t t uii.i isurtout le bois si inp!< pnM k .poupées. La reitv Vu, lon.> msédait une collection di ;v , [ i [ r ide bois qu'elle h «bil l , at -• H> nume en copiant le (•< i nnu. t t l i -célèbres qui frfU' ni MI i.i Icour britannique.

La : Au XIX siècle, les pou-pées avaient des traits qui res-semblaient de plus en plus àceux des êtres humains, elles

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l ' iu l . t i i hi 1 1 : JMJI u s, { ni i t i l :,,; i n< h) d i ' r i i • ,i|i nu- t ionnant!- ' ii i i 'K ' i i • i h ipi ' , |i

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il ' I' : PiHIpi s . ..fil | Jll- uni < '!< ini| •' 'f l ni dtiti:. I hi' i ' ' i r < di-'" mo-' . M l . 1 iui '-nt U- pi mit. ii'inï'. n cli|i i puni | / l f l . fi l i I' I iMI H,'- ni < i u,-'|U|t I ( t l ire ;,nu- i ail < ! < i i i-> ,( > ( i , - l ( c'e "p(Hl-i ) ' ( , l'i'iniK qi'in1 qui di-fi-1 , 1 ni d m , li t uni: pt i iu K re<' ! ' ( ut . >| i p f>n i di f fn M \r ' ()i r-ni' r< .• - i() iwi '^uii c L \ fr nu c,f -ii a pulili' it< p <r i-1 mode |r-;,<! i ''( it ii'( ni; c olon • , ^ i. i tvpec.> ' i • MllMI l , i Cil ntlfd'l! df

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Poupées de chiffons ;

Les poupées de chiffons appar-tiennent à l'ancienne tradition.Ces jouets, nés des besoins émo-ti fs et des impulsions imagina-tives de l'enfant, occupent uneplace de premier plan dans l'his-toire des poupées. La poupée dechiffon restera la préférée despetits de toutes les générations.Elle peut être de constructiontrès simple et avoir beaucoup

de charme. L'intérêt du travailréside particulièrement dans ladiversité et la récupération desmatériaux utilisés tels que : tis-sus imprimés, bouts de dentelle,restes de laine, vieux bas de ny-lon, de coton, tee-shirt hors d'u-sage, boutons, etc.

Afin de vous faciliter le travail,voici quelques conseils pratiquesqui permettront de mener à bienvos travaux.

Utilisez les tissus dont vous dis-posez mais choisissez de pré-férence des imprimés dont lesmotifs sont assez petits pours'accommoder avec la taille dupersonnage que vous devez ha-biller,

Dessinez les traits du visage àplat avant le bourrage.

Beaucoup d'artisanes utilisentle kapok pour bourrer leurs pou-pées. Mais nous pouvons utili-ser bien d'autres matériaux; dé-bris de mousse de plastique, co-ton hydrophile, vieux bas ou col-lants (ou même chute de tissusdécoupés en petits morceaux).Nous pouvons même, parfois, uti-liser du riz qui donne de la con-sistance à certains sujets.

Au moment du bourrage, rem-plissez par petites pincées. Detrop grandes quantités à la foisformeraient des bosses disgra-cieuses. Commencez par les ex-trémités (mains et pieds) en tas-

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"Violette" la aux : Cette petite darne revient du marché,son panier sous le bras, rempli de fleurs pour toute la maison.Pour cette poupée, une bouteille de vin ou de liqueur de 10 poucesde haut environ suffit.

Une foule de styrofoam dont la grosseur doit être proportionnée àcelle de la bouteille comme une tête à un corps, tissus à carreaux,dentelles, laine pour les cheveux, petits morceaux de feutrine pourles yeux et la bouche, un vieux bas blanc,

Marche à suivre : Placer la boule de styrofoam sur le goulot, recou-vrir d'un vieux bas blanc, bien fixer sous la bouteille et recouvrird'un rond de feutre, ceci aide la poupée à bien tenir en place. Puisen faisant travailler votre imagination, faites une jolie robe et unchapeau. Voilà "Violette" toute pimpante.

"Rosé" la ménagère: Avec les enveloppes d'épis de maïs entrela-cés, il est possible de confectionner toute une série de petites pou-pées aux couleurs gaies et variées. Les enveloppes des épis peu-vent être teintées n'importe quelle couleur. Mettez tremper les en-veloppes dans l'eau tiède et laissez-les dans l'eau le temps de fairela poupée. Cette petite poupée a beaucoup de succès auprès despetites filles,

"Monsieur Lafeuille" : Petit couple de paysans bien sympa-thiques que les petits aimeront avoir auprès d'eux. Quant aux grands,ils en feront peut-être des poupées décoratives à placer sur uneétagère.

Ces deux gentilles poupées tressées sont faciles à réaliser parcequ'elles sont fabriquées avec la fibre de jute, la corde de lieusepeut être utilréo é-n~lçm-r,t Von: l> - h^hili -. d'un r i , . » d._ li ..n.

sant bien la bourre à l'aide d'unebaguette rigide. Ne craignez pasde bourrer trop. Le tissu doitêtre bien tendu, sinon notre pou-pée sera molle et ridée. Fermezles ouvertures à points serrés.

Poupées de laine :

Pas plus difficiles à réaliser queles poupées de chiffon, ces pou-pées de laine sont charmanteset faciles à réaliser grâce auxpoints simples utilisés. Bien en-tendu, si vous êtes expertes entricot rien ne vous empêche defaire des points plus compli-qués. Même si vous ne parvenezpas à leur donner, du premiercoup, une silhouette irréprocha-ble, n'y voyez que l'originalité devotre propre création.

Leurs secrets : Des mailles àl'endroit ou à l'envers, quelquespoints de crochet, des laines detoutes les couleurs, un fil plusépais, ou plus fin. un brin cou-pé trop court et le résultat diffè-re.

Quant au matériel, il se résumeen quelques aiguilles, un cro-chet. . . Sans parler, bien sûr dela laine que vous trouverez sou-vent dans le tiroir où sont ran-gées les pelotes en trop, d'unchandail oublié.

Les tout petits aiment particu-lièrement les poupées tricotéesqu'ils peuvent attraper facile-ment et qui sont très légères.

Les poupées décorativesLa poupée décorative naît de

l'imagination, de la fantaisie, dela rêverie et de l'habileté de l'ar-tisane. C'est la poupée que nousfaisons pour enjoliver une cham-bre d'enfant, pour donner à no-tre filleule, pour garnir un coinde la bibliothèque d'une amie.J'ai pensé vous donner quelquesidées de poupées décorati-ves.

Poupée historique

Pourquoi ne pas commencer unecollection de poupées histori-ques, l'histoire acquiert beau-coup d'intérêt lorsque visualisée.

Par exemple, lors de la semainedu Patrimoine, des poupées ontfait revivre l'histoire de Boucher-ville. Madame Christiane Soads'était donné comme mission de

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récréer les personnages qui ontmarqué l'histoire aux sièclesderniers ; quinze poupées encostume d'époque étaient expo-sées à l'Hôtel de Ville de Bou-cherville pendant la "Semainedu Patrimoine".

Vous aussi, faites revivre l'his-toire de votre région. En confec-tionnant des poupées historiquesvous apprendrez beaucoup. Desrecherches sur l'authenticité despersonnages qui ont marqué vo-tre village vous; captiveront.

en costume national :

Une autre forme courante d'a-mour des poupées en costumesrégionaux. C'est là une passionde notre temps où, voyager entouriste, par affaire est à portéed'un grand nombre de gens.

De plus ces poupées, portant lecostume national de différentspays, sont des souvenirs agréa-bles à ramener chez soi, à offr irà une amie, une parente, a cel-le qui a tout, Eiîes sont en général bien faites et offrent unaspect plaisant et gai. Elles don-nent une connaissance attrayan-te des costumes nationaux decentaines de pays différents, àrafraîchir la mémoire et à fournirune note colorée.

Pour les personnes qui en fe-ront collection dans quelquesannées, les poupées de ce gen-re, rapportées d'endroits aussivariés que les aéroports euro-péens, les marchés, les bouti-ques, pourront représenter de vé~tilabit-' fa •: . • / ( ' .

Ne résistez pas a I envie de créer.une poupée de rêve.

La pratique venant, vous imagi-nerez de nombreux types depoupées plus charmants les unsque les autres et à juste titreestimés par les experts : vos en-fants,

Je souhaite beaucoup de joieaux créateurs de poupées et auxenfants qui les feront vivre, «

Réf. :Poupées et maisons de poupéss par RogerBaker et Geamtî Veanefio,Poypées de iamt; — Poupées chiffons,Éditions Fleuries, la Presse, 20 juin 1977.Mes poupées de chiffons, Editions Hachei-te.

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sînez et brodez les traits du vi-sage,

de la : cousez lescontours en laissant une ouver-ture pour pouvoir le retourner,crantez les parties creuses (cou,dessous, bras) pour que le tissune tire une fois la forme re-tournée, Bourrez la poupée.Cheveux : Faites un écheveau enenroulant la laine sur un cartonfort (22 pouces long — 5 pouceslarge environ). Le nombre detours varie selon la grosseur dela laine utilisée. Coupez un la-cet de ô pouces environ, épïn-glez-le à un bout du carton etpiquer. Coupez tous les brins àl'opposé du lacet et retirez lecarton. Epinglez les cheveux surla tête, et placez le lacet au mi-lieu de la tête et coudre. Met-tre un de colle pour fixer lescheveux près de la figure ettressez.

: prenez un carré defeutrine de 2 pouces % par 2pouces %. Pliez-le en deux etpiquez un côté. Pliez ensuite entrois le côté opposé à la couture.Piquez en arrondi les trois épais-

ensemble. Recoupez prèsde la couture en suivant l'arron-di eî retournez. Chaussez votrepoupée et brodez les lacets aupoint de croix, »iéf, : Mes posipées-ehlffons, Eef. Haehefte

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par Thérèse

:> i vous ne pouvez confectionner une poupée enutilisant ce que vous avez, sous la main et quevous devez faire un choix parmi les innombra-bles poupées qu'on trouve dans les magasins, il.-erait bon que vous vous arrêtiez à certains dé-lails.

Ne pas oublier que dans l'imagination de votre en-fant, une poupée vit, pleure, crie et partage savie. Que l'on soit fille ou garçon, cette image desoi-même devient le compagnon inséparable de;mille jeux et mille secrets impénétrables pour lesadultes. (Malheureusement, certains parents ou-blient que les garçons aiment ce genre de jouetet les privent ainsi d'un merveilleux ami),

Moins la physionomie de la poupée est expres-sive, mieux c'est, car elle se prêtera aux sautesd'humeur de l'enfant, Une poupée munie d'un mé-canisme qui lui fait répéter des mouvements con-tinus et monotones, textes insignifiants et peucompréhensibles, entrave le jeu en imposant desrestrictions à l'imagination de l'enfant, donc quoichoisir, , , que le destinataire soit un garçon oùune fille, les mêmes remarques s'appliquent.

Pour bébés et enfants qui commencent à marcherles poupées d'une seule pièce entièrement lava-bles sont celles qui conviennent le mieux au toutdébut,

Poyr l'enfant préscolaire

Poupées articulées en caoutchouc ou en vinyleassez grosses pour les bras de l'enfant. Les yeuxmobiles, membres et les accessoires qui peuventaccompagner ces poupées, devraient bien fonc-tionner; la chevelure devrait être enracinée et la-vable.

Poor l'enfant d'âge scolaire

Les poupées destinées à ce groupe d'âge ser-vent à des jeux d'initiation à la vie et d'imagina-tion, II est préférable que la physionomie et lecostume soient plus naturels. Les poupées manne-quins devraient avoir des proportions conformesà la réalité. Les vêtements devraient être résis-tants, lavables, à la mode et leur utilisation de-vrait être facilitée par de bonnes attaches et desolides coutures.

En ayant fait un choix judicieux, la poupée quevous offrirez en plus d'éblouir, restera pendanttoute l'enfance de votre enfant un objet qu'ontraîne et qu'on traite avec tendresse. «{Réf. : "Bons jouefs"f recommandation du Consesi Canadien «Fejcpé»

nmerstafîem des jouets,)

C'est avec mots simples et courts que je fe-rai l'éloge de ceux et celles qui ont tant travailléet besogné pour nous procurer des journées pro-vinciales aussi agréables, C'est dans un esprit decamaraderie que j'ai été accueillie. J'ai fait laconnaissance de personnes toutes aussi char-mantes les unes que les autres. J'ai profité de l'ex-périence des aînées pour m'accumuler une forma-tion et un bagage de connaissances. J'ai appré-cié les ateliers et surtout celui qui nous a si bienrenseigné- sur le rôle de la directrice de secteur.Celui qui nous présenta le programme de l'annéeétait rempli d'une information bien rodée et prenaitpour moi la forme d'une rencontre amicale et à lafois une source d'informations inestimables pourune novice comme moi. Les autres m'ont été pré-cieux et ont été formateurs pour rafermir nies con-victions dans PAFEAS,

Les lieux, personnel, et nourriture étaient impec-cablement a la hauteur.

J'en garderai un merveilleux souvenir et je for-mule le souhait de pouvoir revivre autant quefaire se pourra de semblables journées.

A toutes, je dis merci et bravo pour une telleorganisation. Comme on le dit, faut le faire, «

Dans une année de bilan, il etan normal quel'AFEAS, aux trois paliers, analyse sa constitution,ses règlements et procédures. Le résultat pour lecongrès 77 : vingt-cinq avis de motion et résolu-tions de régie interne. Quel signe de vitalité des'adapter, se préciser, s'ajuster !

L'édition actuelle est l'oeuvre du 6e congrès géné-ral d'août 1973 suite à un congrès spécial où laconstitution, les règlements, les procéduresavaient été corrigés et les textes refondus. Depuis,plusieurs changements ont été apportés qui ren-dent notre document confus et périmé.

Considérant aussi le peu d'exemplaires disponi-bles dans les fédérations et à l'association, un co-mité de 3 personnes a été formé récemment pourconcrétiser une nouvelle édition qui sera offertedans plusieurs mois.

D'ici là, chaque dirigeante doit être vigilante etfaire suivre les procès-verbaux des congrès géné-raux ou les "comités répond" qui ont fait échodes changements afin de s'éviter des embête-ments. «

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Hélène Leboeuf - Côté

En Novembre 1976, l'AFEAS analysait une activi-té d'importance dans le milieu, soit le "B.B.Q.champêtre annuel" de St-Anselme, On y rattachaitdésenchantement, désintérêt, insatisfaction. Com-ment le Cercle pouvait-il aider le milieu ?

Un moyen a été retenu, soit celui d'amener lesgens du milieu à choisir de nouvelles activitésqui répondraient davantage à leurs goûts et inté-rêts et ce, dptns le cadre d'un sondage.

E-n janvier 1977, deu/ cents questionnaires étaientdistribués avec la collaboration des élèves de laPolyvalente. Il faut souligner leur vigilance, puis-que le taux de réponses dépasse soixante pourcent (60%). Ceci prouve à quel point chacun s'estpréoccupé d'apporter sa collaboration, car lesondage demandait une bonne heure d'attentionet exigeait patience et persévérance. T'rès peu depersonnes ont exprimé leur mécontentement quantau sondage. Les critiques négatives émanaient depersonnes qui n'avaient pas compris l'action entre-prise par l'AFEAS qui se voulait exclusivement po-sitive. Celle-ci partait du principe suivant : ce quenous avons, c'est bien; ce que nous voulons, ex-primons-le et peut-être qu'un jour nous l'aurons.De toutes les suggestions proposées dans le son-dage, nous observons que ce sont les activités demasse que les répondants préfèrent (Cérémonialannuel des cadettes et cadets — Olympiades —•Exposition de travaux d'enfants — Spectacles,etc...)

Quant aux nouveaux services à offrir, il sembleque les suggestions à réaliser seraient la garde-rie et la carte-passeport (afin de permettre auxfamilles nombreuses de participer et de limiterleurs dépenses). En ce qui concerne le choix desduchesses, on souhaite également une formulenouvelle. Chaque suggestion pourrait être uneoccasion propice, pour les organisateurs, d'inno-ver de se renouveler et de satisfaire ainsi un plusgrand nombre de personnes.

Le Cercle AFEAS conserve les noms des volon-taires pour certains projets et les soumettra auxpersonnes responsables des activités du B.B.Q.Le comité organisateur du B.B.Q. s'est montrétrès réceptif à la démarche de l'AFEAS, Toute-fois, comme les résultats du sondage n'ont puêtre publiés avant la formation et mise en marchedes divers comités du B.B.Q., nous comprenonsque toutes les attentes de la population n'aientété satisfaites cette année. —*

par Ginette Gagnon (présidente fédération Côte-Nord)

Faire le tour de la province pour consulter et in-former semble une des politiques du nouveaugouvernement québécois. Le Ministre des Coopé-ratives et Institutions financières est parmi lespremiers à en avoir fait l'expérience. Madame LiseFayette et son livre bleu sur l'assurance-automobi-le terminait sa tournée provinciale sur la Côte-Nord, les 6 et 7 juin dernier.

Originalement, la région 09 n'était pas incluseau programme de la tournée ce qui a provoquéun concert de protestations de la part des orga-nismes dont, bien sûr, FA.F.E.A.S.

Aussi, lorsque les média d'information ont annon-cé la venue du Ministre, le conseil d'administrationde la Fédération a décidé que si nous avions dela suite dans les idées, nous devions nous pré-senter aux audiences. Il resterait le document àpréparer et peu de temps pour le faire. . . avecnotre congrès le 17 mai et les journées d'étudeprovinciales les 1er et 2 juin. Heureusement, nousavions la lettre que l'Exécutif provincial avait faitparvenir à Madame Fayette. Nous en servir faci-litait les choses et nous permettait de respecterl'unité de L'organisme.

Le 6 juin, à 20 heures, au CEGEP de Hauterive,Mariette Lajoie, Réjeanne Deschênes, respective-ment 1ère et 2ième vice-présidente de la Fédéra-tion, et moi-même, nous retrouvions devant l'ex-vedette de la télévision. Un choc pour débuter :Madame Fayette nous apprend que nous sommesle premier groupe AFEAS a nous présenter à cesaudiences. Elle avait cru qu'elle en rencontreraitplusieurs au cours de sa tournée.

Nous lui rappelons les délais très brefs de laconsultation et la période intense d'activités quereprésente le mois de mai pour notre Association.D'après les propos du ministre, les contraintesde son gouvernement et celles de notre organismeseraient parfois irréconciliables.

Cette représentation fut pour nous une bonneexpérience. Si nous avions à la refaire, nous soi-gnerions encore plus notre présentation et nosarguments. Les ministres, eux, ont l'habitude dupublic, savent de quoi ils parlent et aiment avoirraison.

Avis donc à celles qui auraient à passer par sem-blable expérience. »

L'ouvciture dcôpiit mamlu&loc par les responsa-bles du B.B.Q. champêtre 77, nous permet d'êtreoptimistes et d'espérer que Lan prochain, l'ontiendra compte des suggestions de la base. «

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par Annette V, Legault

Les porte-paroles du Centre deId femme nouvelle et de la Coa-lition d'hébergement et d'urgen-ce femmes sont d'avis qu'il sedépense trop d'argent, de tempset d'énergie à discuter la situa-tion de la femme maltraitée etde ses enfants,

'II nous faudrait des solutionspratiques immédiates", disent-"Iles. Tous les moyens ont étéutilisés pour sensibiliser lesgouvernements et les profession-nels à la sombre réalité que vi-vent les femmes battues. Lesc inq dernières années ont vula mise sur pied de plusieursmaisons de transition. Plus d'unedouzaine existent maintenant autravers du Canada. Ces maisonsreçoivent des subventions gou-vernementales. Au Québec, parcontre, les subventions ne sontpas venues des gouvernements.L'Auberge transition opère horsdes locaux du YWCA depuisdeux ans grâce aux services desvolontaires. Elle est en dangerde fermeture à cause du manquede fonds.

"On a de l'argent pour des con-férences; on en a pas pour créerdes mesures préventives dont lebesoin est reconnu par les ser-vices sociaux", tient à soulignerpubliquement le Centre de lafemme nouvelle,

Ces réactions sont venues à lasuite de la Conférence de la so-ciété internationale du droit àla famille. Le coût d'admissionétait si élevé que les personnestravaillant avec la réalité de laviolence n'ont pu y assister.(Réf. : Le Devoir, Arîide de Marie Leus-ïer)

L'idée vient d tint- économiste del'Université Rutgers en Pennsyl-vanie.

Elle suggère que les ménagèress'organisent, qu'elles s'échan-gent des services payés aux taux

usuels pour une femme de mé-nage ($20.00 par jour). Ellespourraient ainsi être considéréescomme des salariées et pour-raient participer au Régime desrentes de la province.

Deux femmes vont faire le mé-nage, l'une chez l'autre, pour unsalaire X; elles échangent desservices et des salaires. Onpourrait même penser à organi-ser dans un quartier, une coopé-rative ou échange de servicesdans lesquels une femme se spé-cialiserait soit en couture, encuisine, en garde d'enfants. Untel groupe devrait payei la partde l'employeur à la Régie desrentes du Québec et l'impôt augouvernement.

Cette idée qui peut sembler far-felue permet à des ménagèresd'employer et d'être elles-mê-mes employées. Ce qui leur per-met de réintégrer le marché dutravail. De cette façon, elle pour-rait devenir éligibles à l'assu-rance-chôrnage, au régime desrentes, aux cours de recyclageofferts par les services de lamain-d'oeuvre à condition desatisfaire aux critères et quecet emploi soit régulier.(Réf. : Magazine américain "MS" par

Key Paumïer)

A Montréal, les 28 et 29 septem-bre dernier, se tenait une ses-sion de formation pour les fem-mes collaboratrices de leur maridans une entreprise à but lucra-tif. Des représentantes de toutesles fédérations de l'Aféas y ontassisté. Les experts venus don-ner les informations provenaientdes H.E.C., (D du ministère duRevenu, du Conseil du Statut dela Femme et des bureaux de no-taires, d'avocats, d'assureursainsi que du Centre de la main-d'oeuvre.

Ces femmes sont désormais enmesure de donner l'informationrequise face à cette situationdans leur région respective,(1) Haytes Etudes Commerciales

(suite de la page 15)

cieux où l'espace est vaste etles compétiteurs, souventes fois,moins minutieux et moins tena-ces ! Tirez vos conclusions !...Réussir un aussi beau voyage,c'est un tour de force. . . vous leraconter en aussi peu de mots,en est un autre ! Il y aurait tantà dire ! Si on me redonne l'hos-pitalité, je reviendrai.

"Détachez vos ceintures" »

(A propos, toute nationaliste queje suis, j'ai trouvé, qu'avec leQuébec, la Colombie Britanni-que (Vancouver) était l'une desplus belles provinces du Cana-da !)

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Si j'étais grande,J'irais au restaurantSi j'étais un chat,Je un chatSi j'étais un oiseau,Je m'envolerais en CalifornieSi j'étais un éléphant,J'irais la iungleSi j'étais un serpent,Je glisserais l'eauSi j'étais un cheval,Je courrais dans le champsSi j'étais moi-même,Je sera/s à écrire des histoires,

7 ans