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N° 214 du 21 janvier 2013 - Siège: 46 Av. William Guynet E-mail: [email protected]: Tel. 06.664.18.19 / 05.578.72.05 Méfiez-vous de l’homme nu qui vous propose sa chemise . LE PATRIOTE Hebdomadaire d’informations, d’analyses et d’opinions 200 frs LES DESCENTES PARLEMENTAIRES DÉSORMAIS ASSUJETTIES AUX RAPPORTS A la faveur de la toute première cérémonie d'échange de vœux de la 13ème législature quatre mois après son en- trée en fonction, le président de l'Assemblée nationale, Justin Koumba a esquissé le 17 janvier dernier quelques perspectives pour l'année en cours, sous forme de di- rectives. Au nombre de celles-ci, l'exercice effectif des pouvoirs constitutionnels par les députés. LES CONGOLAIS SONT-ILS DES PARTISANS DU MOINDRE EFFORT ? « LE RDD REPOND À ANACLET TSOMAMBET» TRANSPORTS FLUVIAUX LA RÉSURRECTION DE L'ARMATEUR PUBLIC QUELLE STÈLE POUR MOSSAKA ? Les Saintes écritures nous enseignent qu’il faut gagner son pain à la sueur de son front. Les Congolais qui sont prati- quement à plus de 80% des chrétiens ne font pas bon usage de ces enseignements bibliques. 5 6 10 11 9 8 8 PEUT-ON CRIER HARO SUR LES CORRUPTEURS ET DISCULPER LES CORROMPUS ? 2 LE CONGO PARTICIPE A L’EFFORT DE LIBERATION DU NORD MALI JEAN JACQUES MOUANDA « LE NIARI EST ENFIN SORTI DE LA PRÉCARITÉ ET DU CHAOS » CONGO - RDC L’AMITIE ET LA COOPERATION AU RENDEZ-VOUS 2 Le Patriote N° 214 du 21 janvier 2013.pmd 20/01/2013, 17:37 1

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Méfiez-vousde l’homme nu

qui vouspropose

sa chemise.LE PATRIOTEHebdomadaire d’informations, d’analyses et d’opinions

200 frs

LES DESCENTES PARLEMENTAIRESDÉSORMAIS ASSUJETTIES

AUX RAPPORTSA la faveur de la toute première cérémonie d'échange devœux de la 13ème législature quatre mois après son en-trée en fonction, le président de l'Assemblée nationale,Justin Koumba a esquissé le 17 janvier dernier quelquesperspectives pour l'année en cours, sous forme de di-rectives. Au nombre de celles-ci, l'exercice effectif despouvoirs constitutionnels par les députés.

LES CONGOLAISSONT-ILS DES

PARTISANSDU MOINDRE

EFFORT ?

«LE RDD REPONDÀ ANACLET

TSOMAMBET»

TRANSPORTS FLUVIAUX

LA RÉSURRECTIONDE L'ARMATEUR

PUBLIC

QUELLE STÈLEPOUR

MOSSAKA ?

Les Saintes écritures nousenseignent qu’il faut gagnerson pain à la sueur de son front.Les Congolais qui sont prati-quement à plus de 80% deschrétiens ne font pas bonusage de ces enseignementsbibliques.

5

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PEUT-ON CRIERHARO SUR LESCORRUPTEURSET DISCULPER

LESCORROMPUS ?

2

LE CONGO PARTICIPE AL’EFFORT DE LIBERATION

DU NORD MALI

JEAN JACQUES MOUANDA

« LE NIARI EST ENFINSORTI DE LA PRÉCARITÉ

ET DU CHAOS »

CONGO - RDC

L’AMITIE ET LA COOPERATIONAU RENDEZ-VOUS 2

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2 P OLITIQUE

LE PATRIOTESiège: 46 Av. William GuynetN° MAT. 053/MCRP/DGA/DPE DU

25 MARS 2010

Directeur Général :Patrick YANDZA

Directeur de la Publication :Guy MOUKOZA

Secrétaire Général de Rédac-tion:

Bertin EKANIDirecteur de la Logistique, desFinances et des Ressources

Humaines :Marcellin MBAYI

Rewriter :Dominique MALELAEquipe rédactionnelle :

Laurent LEPOSSI,Dieudonné BEKAS,Georges ENGOUMA,

Etienne Pèrez,Gulit NGOU,

Ernest OTSOUANGA,Roger PAO,

Aimé Raymond NZANGO

Mise en pagesYENGO MALANDA

MALANDAImpression

Imprimerie Saint Paul (ISP)

Le Congo assure le transport des troupes tchadiennes versle Mali

La République du Congo assure le transport, avec armeset matériel, des deux mille soldats de l'armée tchadiennevers le Mali, dans le cadre de la mise en place d'une forced'interposition africaine pour le Mali, estimée à environ troismille cinq cents hommes.

A travers cet appui logistique, la République du Congo, quiagit conformément aux bonnes relations diplomatiquesqu'elle entretient avec les deux Etats frères du Tchad et duMali, entend réaffirmer son attachement à la paix sur lecontinent africain et, plus particulièrement au nord du Mali.

Fait à Brazzaville, le 9 Janvier 2013

COMMUNIQUE DE PRESSE

Pour le Chef de Cabinet du Ministre d'Etat,Directeur du cabinet du Président

de la République,

Le Conseiller du Chef de l'Etat,

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE--------CABINET

------DEPARTEMENT DE LA COMMUNICATION

ET DES RELATIONS PUBLIQUES

REPUBLIQUE DU CONGOUnité * Travail * Progrès

«Dans le cadre du renforcement des relations d’amitié, de solidarité et de coopération qui existent entre la République

du Congo et la République Démocratique du Congo, et sur invitationde Son Excellence Monsieur Denis Sassou N’Guesso, Présidentde la République du Congo, Son Excellence Monsieur JosephKabila Kabange, Président de la République Démocratique duCongo, a effectué une visite de travail les 19 et 20 janvier 2013, enRépublique du Congo.Au cours de cette visite, le Président Kabila a exprimé sa solidaritéau peuple congolais en se rendant sur le site de la catastrophe du4 mars 2012, à Mpila. Il a ensuite visité successivement deuxsites à Kintélé sur lesquels sont installés les personnes déplacéesdu fait de ce drame, d’une part, et se construisent les habitationsdestinées au relogement des sinistrés, d’autre part.Les deux Chefs d’Etat ont eu des entretiens en tête-à-tête au coursdesquels ils ont procédé à un large échange de vues sur lesquestions d’ordre bilatéral, sous régional, régional et international.Sur le plan bilatéral, les deux Chefs d’Etat se sont réjouis del’excellence des relations d’amitié et de fraternité qui existent entreleurs deux pays. Ils ont, par ailleurs, réaffirmé leur volonté d’œuvrerau raffermissement des relations de coopération entre les deuxpays.Les deux Chefs d’Etat se sont félicités de la reprise des échangesde Kampala entre la délégation officielle de la RDC et celle desrebelles du M23 et ont exprimé leur vœu de les voir contribuerpositivement au retour de la paix dans le Nord du Kivu et la régiondes Grands Lacs.Au plan sous régional, les deux Chefs d’Etat se sont réjouis de lasignature à Libreville de l’Accord de cessez-le-feu entre legouvernement centrafricain et les rebelles de la coalition Séléka etde l’Accord politique sur la résolution de la crise politico-sécuritaire.Ils invitent les parties centrafricaines à œuvrer à la mise en œuvreeffective de ces accords.Abordant les questions d’actualité en Afrique, le Président DenisSassou N’Guesso et son homologue ont exprimé leur appui à lacommunauté internationale dans la lutte contre le terrorisme, ainsique leur soutien au déploiement des forces françaises et de laCEDEAO afin que le Mali recouvre l’intégrité de son territoire et lacohésion nationale.Ils ont exprimé leur satisfaction sur les derniers développementspositifs à Madagascar qui augurent une issue heureuse de la criseque travers ce pays depuis quatre ans.Les Présidents Denis Sassou N’Guesso et Joseph KabilaKabange ont salué la tenue prochaine de la 20ème session de laConférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’UnionAfricaine.Sur le plan international, les deux Chefs d’Etat ont exprimé leurpréoccupation sur la détérioration de la situation en Syrie et ontlancé un appel pressant à la communauté internationale et auxprotagonistes en vue d’une solution rapide à cette crise.Au terme de sa visite, Son Excellence Monsieur Joseph KabilaKabange a exprimé sa gratitude au Chef de l’Etat, au gouvernementet au peuple congolais, pour l’accueil fraternel qui lui a été réservé,ainsi qu’à sa délégation».

Fait à Brazzaville, le 20 janvier 2013

CONGO - RDC

L’AMITIE ET LA COOPERATION AU RENDEZ-VOUS

COMMUNIQUÉ DE PRESSE SANCTIONNANTLA VISITE DE TRAVAIL EN RÉPUBLIQUE DU

CONGO DE SON EXCELLENCE MONSIEURJOSEPH KABILA KANGUÉ, PRÉSIDENT DE LA

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO

Arrivé à Brazzaville le 19janvier 2013, en fin de ma-tinée par le beach

Fuma, le président Joseph KabilaKabangé a été accueilli au débar-cadère par le président DenisSassou N'Guesso. Les deuxchefs d'Etat ont eu un premiertête-à-tête à la résidence prési-dentielle du Plateau.Le programme de séjour du pré-sident Kabila dans la capitale con-

golaise a été marqué par la visiteen compagnie de son homolo-gue, du site qui abritait le régi-ment blindé à Mpila, théâtre desexplosions du 4 mars 2012, quiont coûté la vie à plusieurs cen-taines de citoyens et causés desdestructions d'une rare ampleur.

Le chef de ce site a fait état auxdeux visiteurs, du niveau d'avan-cement de la dépollution des zo-nes contaminées par ces explo-sions.Après Mpila, le président Kabilas'est rendu à Kintélé. A ce niveau,il a visité deux sites. Il s'agit dusite abritant les personnes dépla-cées du fait du drame du 4 mars2012 et un autre où se construi-sent les logements pour les si-nistrés.

Le président de la RDC a rega-gné son pays le 20 janvier 2013.La fin de son séjour a été sanc-tionnée par un communiqué depresse dont nous publions l'inté-gralité.

En rappel, le président de la RDCa effectué son dernier voyage of-ficiel au Congo, les 24 et 25 sep-tembre 2012 à Oyo. De son côté,le président de la République duCongo a séjourné à Kinshasa, le30 novembre dernier.

Dominique Maléla

Le Président de la République Démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila Kabangéa effectué une visite de travail de 24 heures à Brazzaville le week-end dernier, surinvitation du président de la République du Congo, Denis Sassou N'Guesso. Cettevisite qui s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations d'amitié, de solidaritéet de coopération, a permis notamment aux deux chefs d'Etat, d'exprimer leur préoc-cupation sur les différentes crises qui secouent certains Etats africains actuellement.

Tête-à-tête des deux chefs d’Etat

Les deux chefs d’Etat au régiment blindé à Mpila

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3P OLITIQUE

Un flash-back est néces-saire pour compren-dre le degré de perversion

d’une opposition ayant choisi,contre le bon sens, de radicaliserson jugement et son action,même si l’action gouvernemen-tale va dans le bon sens.On dit que l’histoire est la mé-moire des hommes, le jugementde la postérité. On ne sauraitquelles qu’en soient les raisonstricher avec l’histoire. Ayons lecourage de revenir en peu enarrière.Nous sommes en 1992. Alorsque la Transition post-conférencenationale va toucher à sa fin, unhomme focalise l’attention d’unegrande partie de ses compa-triotes. Cet homme c’est PascalLissouba, que l’on désignedoctement sous le pseudonyme« le Professeur ». Un curieux fakirdistribuant à l’envi des certitudesenflammées, psalmodiées tellesdes vérités d’évangile devant unpublic de prosélytes. Un obser-vateur qui se disait déjà à cetteépoque inquiet du culte dontLissouba commençait à êtrel’objet parlait d’« une idolâtriemalsaine et un respect obsé-quieux, un type de rapport quifavorise les totalitarismes ».Le 31 août 1992, Pascal Lissou-ba est élu président de laRépublique sur une illusion, unprojet de société mirobolant pourl’époque : construction d’uneautoroute à péage entre Pointe-Noire et Brazzaville, avec des

bretelles sur le Cabinda, le suddu Gabon et le sud du Congodémocratique, établissementd’un pont route-rail sur le fleuveCongo, la relance des travaux dubarrage de Sounda, la construc-tion de deux aéroports interna-tionaux d’éclatement fret aérienà Brazzaville et fret aérienmaritime à Pointe-Noire, la cons-truction de nouveaux barrages etde microcentrales électriques surtoute l’étendue du territoirenational.

Les raisons d’un ras-le bol

Hélas, durant tout son mandat,Lissouba a vécu dans ce rêve quis’est rapidement transformé encauchemar pour une populationqui non seulement dut serésoudre à constater, au fil desannées, l’inanité définitive de celong chapelet d’intentions, maissurtout finit par réaliser que la« petite Suisse » promise s’étaitmuée en un désert aride. Les finsde mois ressemblent étrange-ment au purgatoire, le Congonaguère paisible, pacifique, étaitdevenu un champ de bataille oùles morts ne se comptent plus.A l’euphorie et l’illusion suscitéespar la démocratisation venait desuccéder la désillusion la plustotale. Une autocratie implacables’installe. Avec la régularité d’unmétronome, Lissouba pose lesjalons de sa domination. Ilfertilise le terreau du tribalismeen défonçant d’immenses seuils

d’intolérance grâce à sa politiquede la tribu-classe, le régime sefascise tandis que le président senazifie.Afin de satisfaire aux exigencesd’une pratique quotidienne où leprésident est témoin de larapacité, de la corruption de sesamis et enfin de sa propre impuis-sance, le régime désorganise toutl’édifice des finances publiques.Par divers moyens non orthodo-xes, d’énormes sommes sontextorquées du Trésor public.Ce tableau apocalyptique aggra-ve les conditions socio-écono-miques du peuple( abandon desvillages à leur triste sort, routesnon entretenues, infrastructuresscolaires et sanitaires délabrées,produits agricoles non commer-cialisés, non paiement dessalaires, pensions et bourses,licenciements abusifs dans laFonction publique, abattement de27% des salaires, grave détério-ration du pouvoir d’achat).La gabegie est telle que des pansentiers de l’économie du payssont dans un état déplorable,malgré des programmes d’ajuste-ment structurel qui n’ont eu pourseul mérite que de clochardiserune population qui crie ouverte-ment son exaspération.Le pays tout entier est mis encoupe réglée, les syndicats sontmuselés, les partis politiquessoumis à un chantage incessantpendant que les médias d’Etatasservis leur sont fermés. Lapromulgation d’une loi scélérate

L’OPPOSITION CONGOLAISE REFUSE DE RECONNAÎTRE L’EVIDENCEEn dépit des avancées significatives enregistrées ces dernières années sur la voie dudéveloppement du Congo, l’opposition ne cesse d’abattre sur le gouvernement les accusationsd’immobilisme, les critiques les plus acerbes et les exhortations à faire «ce qu’il ne fait pas».Ce qui ne relève de son droit le plus absolu dans une démocratie qui se veut plurialiste.Malheureusement, ces hommes qui s’opposent avec une virulence peu commune à l’action del’actuel chef de l’Etat semblent pourtant ignorer que ce dernier réalise entre autres choses,l’essentiel du programme qui a servi démagogiquement, de marchepied à son prédécesseurdont ils furent les collaborateurs les plus zélés et les défenseurs les plus opiniâtres de sonaction.

sur la presse et l’embastillementde la justice n’arrangent rien. Lepouvoir n’offre plus à un peuplefatigué par des années de haineet de violence qu’un horizonimmobile alourdi des orages d’unterrorisme d’Etat qui s’étendirrésistiblement.La mise en œuvre de tout ceprogramme qui n’était pas prévuau départ, se traduit par lasoumission et l’écrasement del’Etat dans tous ses comparti-ments au profit d’une bande. Surle plan politique, le mandat dePascal Lissouba se caractérisepar des violations répétées de laConstitution, situation favoriséepar l’absence du Conseil constitu-tionnel dont les prérogatives sontdétenues par une Cour suprêmemise en place sur des basesclaniques.

Une étonnante complicité

Curieusement, cette situation quiinstalla une profonde confusionjusqu’à la mise en place, par lepouvoir, des conditionspermissives de la guerre du 5Juin 1997, laissa sans voix ceuxqui aujourd’hui se posent enprocureurs de l’actuel pouvoir quipourtant pose quotidiennementdes actes allant dans le sens duprogrès poli tique, social etéconomique.Ceux qui jugent insuffisantes lesmesures annoncées par leprésident Denis Sassou N’Gues-so dans son message de vœuxà la nation semblent oublierqu’eux-mêmes ont été les plusproches collaborateurs de celuiqui orchestra délibérément unedégradation politique, écono-mique et sociale sans précédentpour ce pays et qu’ils sont à cetitre comptables d’une pratiquepolitique des plus perverses.

Aujourd’hui, c’est la GrandeSuisse qui se dessine : construc-tion d’une route lourde Pointe-Noire-Brazzaville, mise en placed’un réseau national cohérent,lancement d’un projet de cons-truction de barrages dont celuid’Imboulou déjà achevé, cons-truction d’aéroports modernes àBrazzaville, à Pointe-Noire etdans d’autres localités, maîtrisede l’urbanisation par le biais dela municipalisation accélérée,lancement du processus d’indus-trialisation du pays, constructiond’hôpitaux, d’écoles, d’installa-tions sportives. Une véritablerévolution dans un environnementrégional déprimé. Et pourtant...Il n’y a pas pire aveugle que celuiqui ne veut pas voir. MêmeMathias Dzon, grand argentierdes débuts de la période del’après guerre du 5 Juin prétendne rien remarquer. Lui qui ne fitrien pour assainir l’environnementéconomique (tâche qu’ontréussie ses successeurs) futincapable de mettre en place lesconditions d’apurement desarriérés des fonctionnaires. A cejour non seulement ces arriérésont été complètement soldées,mais le gouvernement de laRépublique a entamé un proces-sus d’abrogation de la baisse de27% opérée par l’ancien régimesur les salaires des fonctionnai-res tout en valorisant la rému-nération des couches les plusdéfavorisées.Dzon et ses amis qui ont choisil’opposition pour l’opposition, lacontestation pour la contesta-tion, la négation pour la négations’enferment désespérément dansun nihilisme des plus éhontés. Etc’est tout simple-ment dom-mage.

Aimé Raymond Nzango

SOCIÉTÉ CIVILE CONGOLAISE

Au cours de l’échangeentre le président de lachambre haute du

Parlement et le bureau de laCaresco, le 14 décembre dernier,les deux parties ont reconnul’évolution exponentielle desantivaleurs dans la sociétécongolaise. C’est pour cetteraison que la déclaration de laCaresco stigmatise les mau-vaises pratiques des nombreuxfonctionnaires qui, par leur façonde faire, compromettent la miseen œuvre des engagementssociaux du président de laRépublique.Parmi ces engagements figu-rent : la gratuité du paludismechez la mère enceinte et chezl’enfant de 0 à 15 ans ; la gratuitédu traitement du VIH/ Sida pourenrayer la contamination mère-enfant ; la gratuité de certains

LA CARESCO PRÉOCCUPÉE PAR LA MONTÉE DES ANTIVALEURSLe bureau de la coordination des associations et réseaux de la société civile congolaise(Caresco), a interpellé le gouvernement sur les antivaleurs qui gangrènent l’administrationpublique. Dans une déclaration publiée le 17 janvier 2013 à l’issue d’une réunion présidée parMartin Itoua, cette plateforme Stigmatise les mauvaises pratiques de certains fonctionnairesqui compromettent la mise en œuvre des engagements sociaux du président de la République.Elle a lancé un appel à l’endroit de la classe politique congolaise, à privilégier le dialogueavant de saluer l’action de médiation menée par le président Denis Sassou N’Guesso dans lacrise centrafricaine.

relatives à la grossesse et auxaccouchements.En conséquence, la Carescoinvite le gouvernement à prendretoutes les dispositions utiles etnécessaires, en vue de la miseen œuvre de ces mesuressalvatrices.La situation de crise qui prévauten République Centrafricainesuite à l’occupation des deuxtiers du territoire par une rébellionarmée et au Mali dont le nord estoccupé par des groupes terroris-tes, n’a pas été occultée par laCaresco. S’agissant notammentde la crise malienne, elle a saluél’implication effective des chefsd’Etat de la sous-région et leurferme engagement de résoudrecette crise.Cette plateforme regroupant plusd’une centaine d’organisations dela société civile salue dans sadéclaration, la sagesse dont ontfait montre, les différents pro-tagonistes de la crise centra-fricaine, en concluant contretoute attente en trois joursseulement, après de rudespourparlers sous la conduite dumédiateur désigné par laCommunauté Economique desEtats de l’Afrique Centrale

Martin Itoua au fond, présidant la réunion de la CARESCO

(CEEAC), Denis Sassou N’Gues-so, un important accord politiqueprévoyant entre autres, uncessez-le-feu, le maintien duprésident François Bozizé à latête du pays et la formation d’ungouvernement d’union nationale.La Caresco s’honore de lafructueuse médiation menée parle président Denis SassouN’Guesso et lui exprime, avecbonheur et déférence, ses vivesfélici tations. Cette mêmestructure salue l’implicationdécisive des troupes françaisesaux côtés de l’armée malienne,permettant ainsi de donner uncoup d’arrêt à l’avancée desgroupes terroristes vers Bamako.Tirant les leçons de la situationsécuritaire peu rassurante auniveau sous-régional, la Carescoexhorte la classe poli tiquecongolaise, à toujours privilégieren tout temps et en tout lieu, laconcertation et le dialogue, demanière à anticiper sur lesévénements, afin de consolider lapaix au Congo et mettre lespopulations à l’abri de tout tumulteà venir.

D.M.

documents administratifs (pas-seport, casier judiciaire, certificatde nationalité, acte de naissance,acte de mariage…) ; la suppres-sion des frais scolaires et la

gratuité des manuels scolairesdans l’enseignement de base ; lagratuité de la césarien-ne, de lagrossesse extra-utérine et desautres interventions majeures

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4 P OLITIQUE

Si l'on se hasardait à fairel'état des lieux des diffé-rents corps de l'Etat, au

regard du cap fixé par le Prési-dent de la République, il est évi-dent que l'on constaterait un grandécart entre les engagements qu'ila pris en amont, et les résultatssouvent maigres produits du gou-vernement. Pourtant, les engage-ments du chef ont force de loi,n'a-t-on cessé de dire. De ce fait,ils devraient faire taire tout autrecomportement qui ne cadre pasavec les objectifs visés ; de sorteque par la parole d'honneur qu'il aprononcée devant le peuple et de-vant le monde entier, le Présidentde la République engage l'ensem-ble du gouvernement. Ainsi, cha-que ministre dans son secteurd'activités, a l'impérieux devoir dela respecter en jouant sa parti-tion.

Dans son message de vœux à lanation le 31 décembre dernier,Denis Sassou N’Guesso a, dansun nouvel engagement, indiqué«qu' en 2013, l'œuvre du dévelop-pement national va se poursuivreet s'approfondir. Pour le gouver-nement, il n'y aucun doute quel'Homme est et demeure le noyaucentral de cette œuvre». Voilàénoncée une grande ambition quidevrait interpeller toutes les sphè-res d'activités, vu le caractèremultidimensionnel et transversaldu concept " développement ".

Mais, quelle est la part du travailde développement que chaqueministre entend-il assumer pourfaire qu'en fin d'année, le Chef del'Etat qui est en même tempsChef de l'exécutif, soit capable deprésenter une moisson abondanteau peuple, secteur par secteur?Quelle est la feuille de route quechacun se donne en début d'an-née pour que le développementen question ne se limite pasqu'aux projets liés à la municipa-lisation accélérée ou aux seulesréalisations de la Délégation Gé-nérale aux Grands Travaux ?Dans le même élan, pour l'année2013, le Chef de l'Etat a indiquéd'autres options pour relever lesnombreux défis se rapportant no-tamment à l'enseignement debase et à la formation profession-nelle, à la lutte contre le chômageet à l'industrialisation du pays…

Au lieu de se donner la missionde répéter ces engagements àlongueur de journée comme desversets bibliques pour plaire aupasteur et aux fidèles rendusnaïfs par la foi, l'idéal serait quechaque membre du gouvernements'implique avec autant d'engage-ment que le Président de la Ré-publique lui-même, en s'appro-priant ces engagements.L'on se souvient que ces motsd'ordre du Chef de l'Etat ne sontpas les premiers. Déjà en 2012,il a été laissé seul face à son

engagement d'augmenter l'offrede santé et d'améliorer les condi-tions de travail des personnels desanté et d'accueil des malades.Au regard du constat amer fait parFrançois Ibovi, le nouveau minis-tre de la santé, force est dereconnaitre que ces objectifs n'ontpas été atteints. En mêmetemps, il n'est pas étonnant deconstater que la gratuité de lacésarienne décidée par le gouver-nement n'est appliquée que parendroit et au gré des humeurs.

Qu'a-t-on fait donc de laparole du Chef ?

De même, la flambée des prix desproduits agricoles constatée surle marché et le mal vivre des po-pulations, nous force à nous in-terroger sur ce qui se passe réel-lement au ministère de l'agricul-ture et de l'élevage où sont gérésd'énormes programmes financésà grands coûts par le gouverne-ment et la coopération multilaté-rale, précisément en nous réfé-rant au mot d'ordre du Présidentde la République plusieurs fois re-nouvelé : " agriculture, priorité despriorités ". Qu'a-t-on fait de l'en-gagement du Chef de l'Etat dontl'axiome principal était de donnerune nourriture de qualité, en abon-dance et à des prix raisonnablesaux Congolais ?

Est-il besoin d'interroger la nation

LES ENGAGEMENTS DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE,MAL ORCHESTRÉS PAR LE GOUVERNEMENT ?

Dans chacune de ses interventions officielles, le Président Denis Sassou N’Guesso a toujours suindiquer la voie à suivre et fixer les objectifs à atteindre, en remettant toutes les clés de réussiteentre les mains du gouvernement dont chaque membre est un précieux acteur. Mais, avecbeaucoup de recul, l'on constate que de nombreux engagements du Chef de l'Etat ne produi-sent pas toujours les effets escomptés, malgré les allocations budgétaires mobilisées à cet effet.Quelques uns forcent même de croire que l'action de certains ministres est en déphasage avecles ambitions légitimes du Chef de l'Etat. Les constats amers faits par les ministres eux-mêmes,chaque fois qu'une nouvelle équipe gouvernementale est mise en place sont une illustrationincontestable.

pour constater le clair-obscur en-tretenu au niveau du ministère ducommerce où les mesures sur lesproduits de première nécessitésont aux oubliettes, ou à ceux desenseignements où la gratuité dela scolarité a été battue en brè-che ? Que dire du ministère de lacommunication où l'on navigue àvue ? Ici, on se préoccupe à dé-sarticuler les organes par deschangements fantaisistes et arbi-traires, plutôt qu'à construire unepolitique cohérente de développe-ment des médias soutenue parune action pensée dans la durée.Aujourd'hui, Radio Congo et TéléCongo ont perdu toute crédibilitéet convulsent sous le poids de lamal gouvernance qui a fini paranémier tous les services, notam-ment la rédaction, les program-mes et la production.L'on est en droit de s'interroger siles membres du gouvernement nesouffriraient pas d'un mal collectifauquel ne résistent que quelquesuns : ceux qui se sentent encorepréoccupés par l'intérêt général etveulent donner de la visibilité auxengagements de leur chef.

De quoi souffre le gouvernement ?

Si ce n'est pas tout le gouverne-ment, c'est néanmoins certains deses membres qui souffrent de plu-sieurs maux dont le plus courantest l'incontinence verbale. Ils pas-sent tout leur temps à faire desincantations et à citer le Présidentde la République dans tous leursdiscours, sans aller là où ils sontattendus, c'est-à-dire à l'action.Souvent, ils ne descendent sur leterrain que pour visiter leurs dé-partements et districts d'origines

quand bien même, aucune res-ponsabilité ministérielle ne les yappelle. Il s'agit surtout des mi-nistres leaders des partis politi-ques et des ministres députés ouceux qui ont l'intention de le de-venir. Dans leurs circonscriptions,ils sont ministres de tout à la fois: ministre de la santé, affaires so-ciales, travaux publics, enseigne-ment primaire et secondaire,sports…, et à tours de bras, dis-tribuent des kits qui n'ont aucuneattache avec le profil de leur mi-nistère. Ils voyagent générale-ment à la tête d'une forte déléga-tion composée de militants, pa-rents, copains et copines n'ayantaucun lien réel avec le départe-ment ministériel dont ils ont lacharge ; les frais de séjour de tousces pèlerins sont bien évidem-ment, à la charge du budget del'Etat. Il existe une troisième ca-tégorie, celle des ministres quel'on ne voit jamais, même quandle gouvernement est interpelé auparlement : ils se disent toujoursen mission. Il y a aussi ceux quine suivent rien, et qui ne croientqu'aux incantations : après lerêve, le miracle devrait s'opérertout seul…

En somme, tout se passecomme si la plupart des minis-tres n'avaient pas le cœur àl'ouvrage : ils ont les pieds auPalais du peuple pour y faire actede présence pendant les conseilsdes ministres, la tête dans lesaffaires personnelles, et travaillentplus pour leurs propres lende-mains que pour " l'Homme " quele Président de la République atoujours placé au cœur de sapensée et de son action.

J.D.

Il est évident que les problèmesqui se posent globalement auxsecteurs de l’enseignement ne

sauraient être résolus en uneannée. Cependant, le montantexceptionnel alloué à cet effetprouve l’intérêt accordé par le chefde l’Etat à ce secteur, et devraitêtre mis à profit par les ministèresbénéficiaires pour atténuer ourésoudre les problèmes les pluscruciaux, étant entendu que ledéveloppement d’un pays est unprocessus pluriannuel.Au niveau primaire et secondaire

par exemple, la constructiond’écoles et de collèges s’avèreêtre des impératifs dans diversdépartements de la République,pour atteindre progressivementdes ratios de 40 élèves par classeau primaire et 35 au secondaire,afin de permettre un suivipersonnalisé des apprenants,antidote d’échecs massifs dès leCM2.Pour la formation qualifiante, lesexigences sont d’autant plusfortes que le gouvernementconduit un ambitieux projet

d’industrialisation du pays quinécessite une main d’œuvrequalifiée. A ce sujet, le conseildes ministres du 5 juillet 2010avait projeté la constructiond’instituts universitaires detechnologies (IUT) de différentesfilières sur l’ensemble du territoirenational en fonction despotentialités des départements.Il appartient en conséquence auxministères concernés, de mettreen musique la volonté expriméepar le chef de l’Etat au début dechaque année. Des arbitragesdevraient logiquement interveniren conseil interministériel sur leschoix opérés avant une validationen conseil des ministres.Les politiques retenues génèrentdes coûts à évaluer dans le cadredu volume de l’enveloppe allouéeet devraient être renduespubliques, pour permettre en find’exercice de dresser un bilan surce qui a été réalisé ou pas dans

les volets de l’investissement etdu fonctionnement.Sinon, les prescriptions du chef de l’Etat donneront l’impressiond’être des slogans ou lettre mortequi ne connaissent pas d’appli-cation.En dehors des aspects géophy-siques que posent les problèmesde l’éducation, il faut égalements’appesantir sur les réformesnécessaires à mettre en œuvrepour parvenir à doter le pays d’uncapital humain à la hauteur deses ambitions. Si l’année précé-dente 2012 placée sous le signede la santé a vu les personnelsde ce secteur bénéficier d’unstatutparticulier, il n y a objectivementpas de raisons qu’il n’en soit pasde même pour ceux du cycleprimaire, secondaire et techniquede l’enseignement.Enseigner est un métier noble.L’Etat consent depuis nombre

2013 ANNÉE DE L’ENSEIGNEMENTAprès l’année 2012 placée sous le signe de la santé par leprésident de la République, 2013 est consacrée àl’enseignement au Congo. Une enveloppe de 300 milliards defrancs cfa est allouée à cette initiative qui concerneprincipalement les secteurs de l’enseignement primaire,secondaire et de l’alphabétisation et celui de la formationqualifiante. En dépit des affectations budgétaires en termesd’investissement et de fonctionnement de cette enveloppe, lesministères concernés devraient élaborer un programme despriorités des questions brulantes de leurs secteurs respectifs.

d’années des efforts pour enpriorité des personnels de santéet des enseignants sortis droit deformation. Faute de rémuné-rations attractives, notamment auniveau de l’enseignement, cespersonnels trouvent mieux às’employer dans les cabinetspolitiques ou dans les écolesprivées et désertent la fonctionpublique.La valorisation de la fonctionenseignante est une nécessitéqui se traduira par un coût quidevrait intégrer les préoccupa-tions du gouvernement.En tout état de cause, la réorien-tation de notre système éducatifpour le rendre plus performantpassera par un recadrage avecdes innovations qui reformaterontle Congolais de demain. C’estune question de priorité nationale.

Roger Pao

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5P OLITIQUE

3

C’est au Congo où l’ontrouve des cadres quiquittent le privé pour aller

à la fonction publique. Orgénéralement, le secteur privé estconsidéré comme celui quirémunère mieux ses travailleurs.Le Congo est parmi les rarespays où l’on trouve des adultessous le toit paternel, parce qu’ilsils attendent que les portes de lafonction publique s’ouvrent pourles accueillir. C’est aussi auCongo où l’Etat verse dessalaires, soit à des fonction-naires fantômes, soit à ceux quivivent et travaillent en France.

Des salaires de solidarité,comme certaines personnesironisent. Cette catégorie deCongolais au lieu de se gêner estplutôt heureuse de toucher dessalaires qu’ils ne méritent pas.Ils se battent comme de beauxdiables pour occuper les fonc-tions où ils gèrent les crédits,voire les marchés de l’Etat dansle but de s’enrichir vite et demanière ostentatoire. Un Chinoisrésidant à Luanda, répondant surles antennes de RFI à unAngolais qui reprochait auxressortissants de la Chined’envahir et de piller l’Afrique adéclaré : « l’Angolais aimel’argent, mais ne travaillent pas.Il ne fait que boire et dormir. »Voilà qui est bien dit. Cespartisans du moindre effort nesont pas qu’en Angola. On lestrouve également au Congo.

L’attitude des Congolais face autravail donne à penser que lepétrole produit les mêmes effetsqu’un somnifère. Ils sontdevenus tellement atones aupoint de mépriser toutes lesactivités qui exigent l’effort telsque : l’agriculture, la pêche,l’élevage, la soudure, la coiffure,la maçonnerie et la mécanique.Une certaine opinion pense queces métiers ne peuvent êtrepratiqués que par des gens depeu de valeur. Un cadre qui parlele bon français et qui a vécu chezles blancs n’a de la place qu’aubureau et non dans un champ oudans un atel ier. Pour cetteopinion, un cadre c’est celui quitravaille dans un bureau climatiséet qui donne des ordres sans êtresur le terrain. C’est ici où la pen-sée du vieux Félix HouphouëtBoigny trouve tout son sens,lorsqu’il remerciait Dieu d’avoirprivé la Côte-d’Ivoire du pétrole quiselon lui rend paresseux.

Il n’y a pas de sotsmétiers,…

Il est de notoriété publique queles métiers manuels connaissentactuellement une véritable crise

qui résulte de la mauvaiseappréhension de ces métiers parles Congolais. Tous ceux qui s’yengageaient étaient généra-lement les jeunes ayant échouésur les bancs de l’école ou ceuxqui ne souhaitaient pas se lancerdans les longues études.Conscient de cette mauvaiseimage, aucun parent n’osait plusorienter son enfant vers lesmétiers manuels. Ils sont telle-ment obnubilés par des titresronflants comme ingénieurs,médecins, professeurs, inspec-teurs des impôts, du trésor etbien d’autres professions quiavaient une certaine notoriétédans l’opinion que ces métiersconnaissent un réel déclin dansles sociétés modernes. Le faitqu’il y ait peu de candidats auxmétiers manuels, a bien entendupour conséquence, un manquecriard d’ouvriers qualifiés oud’artisans.Ce manque continue malheureu-sement à s’aggraver au fur et àmesure que certains artisansréputés partent à la retraite ouvieillissent. L’autre conséquenceindirecte du rejet des métiersmanuels est l’augmentation duchômage des jeunes qui nechoisissent pas ce secteurd’activité pour se prendre encharge. Pourtant, les entreprisesdu Bâtiment et des TravauxPublics par exemple recherchentdes maçons, coffreurs, peintres,charpentiers… pour les employerdans leurs chantiers respectifs.Pour le cas du Congo, lesopérateurs sont parfois obligésd’aller en RDC pour recruter lesouvriers.Avec l ’option prise par legouvernement de lancer lesgrands travaux et d’industrialiserle pays par la mise en œuvredes zones économiques spé-ciales, l’offre d’emploi augure debonnes perspectives. Les mé-tiers manuels seront à l’honneur.

Dans le domaine de l’indus-trie par exemple, on aura besoinde chaudronniers, de régleurs,d’ouvriers qualifiés en métallurgie.On y aura aussi besoin deboulangers, charcutiers etbouchers. Il y aura donc autantd’emplois dans ce secteur quimanqueront assurément depreneurs.

Dans le domaine du bâtiment,on aura besoin de métreurs pourévaluer le prix de revient réeld’une construction, de maçons,de carreleurs, de plombiers, depeintres, de plâtriers et decouvreurs pour ne citer que cesmétiers manuels.Aujourd’hui, certains jeunes quise sont mis à leur propre comptesoit dans le bâtiment, la coiffure,

la soudure, et j’en passe, ont finipar créer leur propre entreprise,embaucher du personnel et bâtirleurs maisons. Comme quoi, iln’y a pas de sots métiers, il n’ya que de sottes gens.La fonction publique qui est laplus grande pourvoyeuse desemplois accuse de plus en plusdes signes d’essoufflement. Ilrevient donc à chaque jeune deréfléchir afin de pouvoir donnerun sens à sa vie.Dans son message à la nation,le Président de la République aété précis et clair sur cettequestion d’emplois des jeunes.Il a déclaré à cet effet que : « lalutte contre le chômage, com-mande qu’en 2013, la croissancesoit plutôt riche en emplois.L’effort d’industrialisation du pays,l’une de nos priorités, s’inscritbien dans cette perspective. Ildoit en être ainsi également desgrands travaux afin de mettreencore plus au travail denombreux bras valides en quêted’emplois ».On le voit, le Chef de l’Etat arefusé de parler de la fonctionpublique comme l’unique moyend’embaucher les jeunes. Il parleplutôt de l’industrialisation, desgrands travaux et de lacroissance comme entre autressources d’emplois.

Patrick Yandza

LES CONGOLAIS SONT-ILS DESPARTISANS DU MOINDRE EFFORT ?

Les Saintes écritures nous enseignent qu’il faut gagner son pain à la sueur de son front. LesCongolais qui sont pratiquement à plus de 80% des chrétiens ne font pas bon usage de cesenseignements bibliques. Ces Congolais frappent tous à la porte de la fonction publique, parcequ’ils estiment que là-bas, qu’on travaille ou pas, le salaire est garanti. Raison pour laquelle,plus d’un observateur averti s’accorde à dire que les Congolais sont des partisans du moindreeffort. Ils ont perdu le goût de l’effort et méprisent de plus en plus les métiers manuels.

La parabole de l’éléphant

L’ÉLÉPHANT ET SES ORIGINES AQUATIQUES

La pensée classique explique que l’éléphantest l’aboutissement de l’évolution desanimaux purement terriens. Les sciences,

notamment la génétique et l’analyse fossile quantà elles, donnent à penser que l’éléphant aurait plutôtdes ancêtres vivant les pieds dans l’eau. De quoiexpliquer les comportements de notre éléphantactuel : toujours à la frontière du monde réel et del’esprit rationnel, entre la conscience de soi et laraison. C’est certainement grâce à ses originesaquatiques, que l’éléphant est empli de la grandepossibilité de vie, une vie dont jaillit l’immortalité.En effet, dans de nombreuses traditions, l’eau estperçue comme un moyen de transformer, detransmuter la matière inerte en vie, et de conduirel’esprit vers la lumière. Elle est le principe sacréde valeur universelle. Les mythologies grecques etromaines notamment, la définissent commeélément primordial.

« Mais, pourquoi l’ancêtre de l’éléphant avait-ilquitté l’eau pour devenir un mammifère entièrementterrien avant de donner naissance à l’éléphant quenous connaissons aujourd’hui ? Est-ce par unsimple assèchement des eaux ? » s’interrogea l’unde mes compagnons chez le grand-père.Après un large sourire, le vieil homme qui ne sesent guère embarrassé, lui répondit avec une petitepointe d’humour : « mon petit, voulais-tu que tous

les éléphants habitent dans l’eau ? Tu sais bienqu’il y a un éléphant de mer et un autre qui vit dansles plans d’eau intérieure : l’hippopotame. CommeDieu est juste, il a su rétablir les équilibres enfaisant en sorte qu’il y ait aussi un éléphant surterre. Imaginez notre monde, notre faune sansl’éléphant ! Il y aurait un vide, n’est-ce pas ? A monavis, si Dieu n’avait pas pensé à créer l’éléphantterrien, c’est sûr que nous le lui aurions reproché.Ainsi, au lieu de s’interroger sur sa mutation, ilfaut plutôt se réjouir de cette présence qui est enréalité, une grâce pour la flore et la faune».

Pour ma part, j’ai tout compris. L’éléphant reflèteses origines aquatiques : comme l’eau, il est untrait d’union entre le ciel et la terre. Comme l’eauqui évoque la fontaine et le lavoir qui sont des lieuxde sociabilité, l’éléphant est la symbolique du pontentre les deux rives d’un ruisseau ou d’un fleuve ;qu’elles soient temporelles ou immatérielles. Selonde nombreuses cosmogonies, l’éléphant commel’eau, représente un ensemble de valeurssusceptibles d’être décomposées en plusieursniveaux communs à toutes les civilisations. Icicomme ailleurs, ce spécimen zoologique est vénéréautant que l’eau. Les deux créatures ne sont pasconnues seulement pour leurs vertus, mais aussipour les rites qui leurs sont liés.

Jules Débel

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Le compte à rebours pour lesmembres du Pct qui n’enont fait qu’à leur tête

pendant les dernières électionslégislatives a commencé. Leprogramme d’activités de l’annéeen cours prévoit la tenueimminente d’une sessionextraordinaire du comité centralconsacrée au traitement des casd’indiscipline observés pendantles législatives de 2012. Pour lesecrétaire général, Pierre Ngolo,« loin d’être un moment dedéchirement sera un instant deresponsabilité où entre cama-rades, devra se faire la critiquenécessaire à l’assainissement, àla correction des comportementset attitudes à l’engagement àdonner toujours la priorité àl’intérêt général ».Pour conforter sa posture d’unparti puissant, attrayant et plus

conquérant, pendant lesprochaines élections locales, lePct entend poursuivre sa res-tructuration à tous les niveaux,former ses animateurs, recenserses membres, leur établir descartes et tenir les congrès cons-titutifs des organisations uniquesde la jeunesse et de femmes. Acela, s’ajoutera la systématisa-tion des cotisations, l’autonomi-sation du financement du parti etla construction du siège. Dans le cadre du renforcementdu dialogue inhérent à l’enracine-ment du processus démocrati-que, le Parti congolais du travailse dit disposé à l’approfondir avectoutes les forces politiques afinque les élections soient « desmoments d’échanges qui garant-issent la consolidation de ladémocratie ».

Ernest Otsouanga

LÉGISLATIVES 2012LES INDISCIPLINÉS DU PCT

BIENTÔT FIXÉS SUR LEUR SORTLe Parti congolais du travail devra confirmer sa posture depremière formation politique aux prochaines élections locales.Le succès de cette ambition est tributaire de la mise en œuvred’une série de mesures dont le traitement des cas d’indisciplinede certains membres pendant les dernières électionslégislatives et la création des organisations uniques de jeunesseet de femmes.

Pierre Ngolo saluant les membres du parti

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Nous sommes un partidémocratique et esti-mons normal que l’un

des nôtres, à supposer qu’il lesoit encore réellement et nonpas qu’en apparence, porte unjugement critique sur le parti,ses actions et son fonctionne-ment. Mais l’exercice du droitd’accessibi li té aux lecteurscomporte aussi une exigence derigueur, de dire ce qui a euréellement lieu, un minimum derespect de l’autre, même etpeut-être surtout en politique.Voilà pourquoi la directionpolitique du RDD se doit derétablir certains faits pour queles inexactitudes relevées danscette interview ne valentaffirmations.

1) Pour justifier son coup du 25novembre 2012 à l’hôtel de lapréfecture de Brazzavil le àl’issue duquel il est devenu soi-disant vice-président du RDD,Monsieur Tsomambet établit unparallèle entre la situation quiprévalait au sein du RDD aprèsla guerre civile en 1997 et celled’aujourd’hui, deux momentsdifférents de l’histoire politiquede notre pays. C’est ainsi qu’ilaccuse, sans les nommerclairement, Saturnin Okabé etMartial Mathieu Kani de s’êtreautoproclamés l’un président etl’autre secrétaire général duparti en 1997 par, dit-il, un simplearrangement entre quelquescamarades». Il précise avecjustesse : « tout cela parce quela situation l’exigeait..., qu’iln’était pas possible de tenir uncongrès pendant cette périodeet encore moins un comitédirecteur»...

En réali té, dès ju in 1993,lorsque le Président JacquesJoachim Yhombi -Opango estnommé premier ministre chef dugouvernement de la République,Saturnin Okabé lui succède enqualité de Président du RDDavec l’assentiment de la direc-tion politique. Ce changementa eu lieu en présence et avecl’aval du président fondateur lui-même.Quant à l’équipe qui a pris ladirection du RDD sous SaturninOkabé et Martial Mathieu KaniIaprès la guerre civile de 1997et à laquelle ont fait partie Abra-ham Obouangongo et VictorOniongo, elle avait été élue lorsd’une réunion du comitédirecteur tenue le 02 décembre1998 dans l’amphithéâtre del’ENAM, avec la caution dufondateur du parti depuis sonlieu d’exil. C’est d’ailleurs cetteéquipe qui a reçu et réintégréTsomambet dans l’appareil duparti à son retour d’exil. Ceci estbien différent de l’assembléegénérale du 25 novembre 2012à l’hôtel de la préfecture deBrazzaville où non seulementTsomambet a créé une structureparal lèle non statutai recomportant des départementsinexistants dans les textes duparti, mais y a placé plusieurspersonnes absentes et nonconsultées, devant la menacedesquelles, il a dû tout seulmodifier son « secrétariat » deuxjours plus tard le (27/11/12). Envérité, personne, avant notre«stratège» n’a conçu une telleintrigue contre le RDD, mêmepas ceux qui l’ont quitté depuisplusieurs années et dontcertains noms se retrouvent dans

la liste des collaborateursimmédiats de Tsomambet. Onse demande d’ailleurs quellessont les réelles motivations deVictor Oniongo dans cet temanœuvre, lui qui a solennelle-ment quitté le RDD en 2003 pourd’autres cieux meilleurs !

2) Au sujet de la non tenue desréunions du CD qu’il évoquecomme l ’une des raisonsfondamentales des échecs duparti ces dernières années,nous pensons qu’il serait plusutile pour lui de venir démontrer,en réunion du secrétariatnational du parti dont il est lestratège, pourquoi et commentle seul secrétaire général seraitresponsable du passif du RDD.Martial Mathieu Kani serait-ilaussi responsable des troiséchecs successifs de Tsomam-bet à Mossaka sa terre natale(1992, 1993 et 2002) ?

3) A la question de savoir si sonassemblée générale du 25novembre a eu l’onction duPrésident du parti, MonsieurTsomambet dit avoir évité detroubler la santé de ce dernier.On peut dès lors se demandersi son coup du 25 novembreétait susceptible de l’amélio-rer... La vérité se trouve peut-être ailleurs.

4) Tsomambet just i f ie sonputsch par le « refus» dusecrétaire général Kani deconvoquer le comité directeur,instance dont il dit avoir exigéla convocation en usant d’unarticle du règlement intérieur quistipule que le CD peut-êtreconvoqué à la demande de 2/3

des membres ; et qu’à cet effet,leur comité avait réuni 60signataires. Voici la vérité surce point :

a) Le comité directeur du RDDcomprend 155 membres aumoins et 251 membres au plus.A ne considérer que le chiffreminimum de 155 membres, onconstate aisément que les 60signataires de Tsomambet sonttrès loin des 2/3 (c’est-à-dire103 membres).Or Tsomambet sait que notreCD compte actuellement 206membres. Et que par ailleurs lal iste des s ignatai res necomptait, en réalité, que 54noms impossibles à vérifier carcertains compagnons ont faitparvenir à la direction du partide vives protestations.

b) Tsomambet dit avoir adresséune demande pour la tenue ducomité directeur au secrétairegénéral, alors qu’il sait (article27 du règlement intérieur) quele comité directeur estconvoqué par le Président duparti qui est absent du paysdepuis janvier 2012. A la lumièrede cette explication, l’exigencedu groupe de Tsomambet étaittout simplement irrecevable, etce n’est pas la faute dusecrétaire général Kani.

5) Tsomambet accuse lesecrétaire général KANI d’avoir« bloqué l’action du groupe decontact présidé par FrançoisItoua pour rechercher unconsensus entre les deuxcamps opposés ». Cetteaccusation est totalementfausse. L’ancien Sénateur n’ajamais souffert, à cet égard, dela moindre restriction. Sinon,comment comprendre que lesecrétaire général Kani puissebloquer l’action d’un groupe misen place en secrétariat du BENsous sa propre direction, et dont

«LE RDD REPOND A ANACLET TSOMAMBET»« Le Patriote « n° 210 du 17 décembre 2012 a publié une interview de Monsieur Tsomambeten page 5. L’interlocuteur du journal explique à sa manière les raisons de ce qu’il croit êtreles difficultés du RDD aujourd’hui et pourquoi il a organisé son coup du 25 novembre 2012 àl’hôtel de la préfecture de Brazzaville. Sa diatribe a pour cible un homme, une seule personne: le compagnon Martial Mathieu Kani, secrétaire général du RDD qui conduit les destinéesdu Parti en l’absence du président Jacques Joachim Yhomby­Opango.

l ’exécut if du part i a pr isconnaissance du compte rendu!

6) Tsomambet accuse lesecrétaire général Kani devenuMinistre d’avoir « désorganisétout le système des cotisationspour apparaître comme le seulpourvoyeur des fonds, pour quele parti dépende de lui, afin qu’ilsoit incontournable ».

Qui donc des congolais ou desmil i tants du parti MonsieurTsomambet espère-t-il con-vaincre objectivement par detelles affirmations ? Kani serait-i l le premier, ou l ’uniqueMinistre que le RDD a eu de ses22 ans d’existence ?

Depuis sa création, le RDD atoujours eu des donateurs, maisaucun d’eux n’a empêché lesmi l i tants de verser leurscotisations statutaires. Ce n’estdonc pas par une quelconquedécision du secrétaire généralque Tsomambet et ses amis sesont abstenus de verser les leurs.Et c’est, malheureusement,ceux-là même qui ne cotisentpas, qui attendent du parti degrands résultats. L’opinionappréciera ce fait.

Il reste qu’un parti se financeavant tout au moyen descotisations des militants. Maisles leaders devraient fa irepreuve d’al truisme et dedisponibilité. Martial MathieuKani est parmi ceux-là.

Aux mi l i tants du RDD, ladirection du parti recommandede réfléchir sur cette maximedu journal « le Patriote» ;«Méfiez-vous de l’homme nu quivous propose sa chemise ».

Le Secrétariat du BureauExécutif National du RDD

L es radiations et lesexclusions ayant frappéquelques uns des mem-

bres influents du parti ont recueillil’approbation d’une partie del’opinion. Elle estime qu’en fai-sant des déclarations tapageu-ses dans les médias, les radiéset les exclus ont donné àl’extérieur l’image d’un partidésordonné. L’attitude accepta-ble était la recherche au sein desinstances du parti d’un dialogueavec les autres afin de rapprocherles vues autour de la convocation

de la 2ème convention nationale.La même démarche aurait étésouhaitable à l’issue de sa tenue.Continuer à contester en publicla légitimité des autorités àl’origine de cette formationpolitique a perdu ce qui faisait saspécificité, en l’occurrence ladiscipline. De nombreux observa-teurs attribuent pour une largepart à la discipline la solideréputation dont jouit ce parti. Eneffet, grâce au respect quasireligieux de la discipline dans sesrangs, le Mcddi a pu en peu de

mais également à détourner lespuristes de celle-ci. Ils considè-rent dès lors que leur parti a perdude son attractivité en raison desquerelles byzantines qui émail-lent la vie de sa direction politi-que. En revanche, une autrefrange exprime sa circonspectionface aux mesures de radiationinfligées à l’ex porte-parole et auxautres. Pour elle, la brutalité deces mesures rappelle la tristeépoque des purges en vigueurdans le glacis soviétique. Il n’y apas de doute pour cette frange,les mesures visent à éliminer unpotentiel adversaire politique. Elles’appuie sur la rapidité de la prisedes mesures pour soutenir sonassertion. Mais aussi sur le faitqu’ aucune chance n’a étélaissée aux incriminés pour sedéfendre. Aux yeux de cettefrange, l’intolérance est en trainde prendre pied dans le parti.Mais le moins qu’on puisse direest que tout miser sur la disci-pline peut être contreproductif

LES MESURES DISCIPLINAIRES AU MCDDI DIVERSEMENT COMMENTEESAu niveau des formations politiques, le Mccdi continue detenir le haut de l’actualité depuis la répression disciplinairequi s’est abattue sur certains de ses responsables au nombredesquels figure Hellot Matson Mampouya. La fièvre sembleêtre retombée autour de cette affaire, cependant descommentaires vont bon train dans l’opinion tant l’impressionqui se dégage est qu’elle a été prise de court par ce clash. LeMccdi donnait en effet le sentiment d’un fleuve tranquille quicoulait paisiblement, sans problème, depuis la disparition deson président fondateur jusqu’à cette date fatidique du 22décembre 2012. A l’évidence, ces mesures sont diversementcommentées dans l’opinion.

pour le parti. Surtout en cestemps où les besoins de libertésont pressants. De plus en plusdes mili-tants à la baserevendiquent le droit à la liberté.Les carcans partisans danslesquels s’enfermaient lesmilitants ne prennent plus. Ainsiune troisième frange penseplutôt que de résoudre de façonbureaucratique les contra-dictions parues au sein du partipar des sanctions, il était utile defaire intervenir les instances duparti avant de prononcer desmesures d’une telle ampleur. Carsi la discipline est utile à la viedu parti ,la discussion, la persua-sion le sont autant. Elles con-courent d’ailleurs au renforce-ment de la discipline. Mais laprivilégier strictement peutfausser l’image que l’opinion peutavoir du parti.

Laurent Lepossi

temps s’affirmer comme un despartis majeurs du pays.La place de la discipline dans lavie d’un parti politique est pré-pondérante. Comme l ’écritMaurice Duverger dans sonouvrage les partis politiques «ladiscipline sert à préserver l’or-thodoxie du parti et à maintenirune vigoureuse unité entre sesmembres» Aussi pour cettefrange de l’opinion qui soutient lesmesures de la direction politique,tous ceux qui mettent à mal ladiscipline du parti doivent enpayer le prix avec toute la rigueurpossible.La contestation de la légitimitéde ceux qui ont procédé à laconvocation de la Conventionnationale en même temps que deses conclusions produit unecacophonie insupportable ausein du parti. Celle-ci est denature non seulement à désaxerles militants habitués à vivre et àapprécier l’harmonie légendaireau sommet de leur formation

P OLITIQUE

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- Madame et Messieurs les Directeurs centraux;- Monsieur le Directeur du Centre régional deformation;- Monsieur le Directeur départemental desdouanes de Brazzaville;- Mesdames et messieurs les chefs de servicescentraux;- Mesdames et messieurs les stagiaires;- Mesdames et messieurs, en vos rangs, grades etqualité.

C’est un plaisir pour moi, de présider ce jour ,l’ouverture officielle du stage d’initiation auxtechniques de base destiné aux agents de l’Etataffectés en douane.

En effet, la formation du personnel, comme jel’ai toutefois avancé, est un atout indispensablepour le progrès de toute organisation, car c’estde la qualité des ressources humaines dont elledispose que dépendent le succès d’uneentreprise, l’épanouissement individuel et ledéveloppement social.

L’administration des douanes, qui est l’une desplus importantes sur laquelle repose le budgetde notre pays, exige une formation spécifiqueet technique, sans laquelle les espérances despouvoirs publics ne sauraient être assouvies.

C’est pourquoi, dans la plupart de mes adresseset de façon pragmatique, j’accorde un intérêtprivilégié à la formation.

Mesdames et messieurs les stagiaires

La formation initiale, qui est organisée à votreattention, vise à vous familiariser à quelquesnotions de base du métier que vous avez choisi,ou vers lequel vous avez été orientés. Que cesoit par vocat ion ou par circonstanceshasardeuses, vous êtes tous appelés à vousimprégner des techniques de base de la douaneet à raviver vos souvenirs.

C’est ainsi que vous aurez, deux mois durant,un panel d’enseignements, allant des techniquesliées au métier de la douane à ceux liées auxconnaissances générales.

La formation étant la base de toute éducation, sonimpact sur l’évolution sociale exige de notre partune attention soutenue. C’est à juste mesure quele Président de la République, Son Excellence DenisSassou Nguesso a solennellement proclamé l’«année2013 année de l’éducation ».

Je vous exhorte donc à plus d’abnégation, d’assiduitéet d’enthousiasme, afin que votre arrivée en

ALLOCUTION DU DIRECTEUR GENERAL

A l’occasion de l’ouverture du stage organisé à l’attention des agents de l’Etatnouvellement affectés en douane

DOUANES

DES RESSOURCES HUMAINES DE QUALITÉPOUR RÉALISER DES MEILLEURES PERFORMANCES

Une centaine de jeunes nouvellement recrutés à la fonction publique et affectés en douane, subissent depuis la semaine dernière uneformation de deux mois, avant leur déploiement sur le terrain. Celle-ci vise notamment à familiariser les apprenants à quelques notionsde base du métier vers lequel ils ont été orientés.

douane apporte un sang nouveau et participe àélever le niveau de contribut ion de notreadministration au budget de l’Etat.

Ainsi, je déclare ouverte la session du stage deformation des agents de l’Etat affectés en douane.

Je vous remercie de votre attention.

Plus de quinze communi-cations constituent l’os-sature du programme du

stage qui s’étalera sur deux mois.Ces communications portentaussi bien sur des matières tech-niques que des connaissancesgénérales. On peut citer entreautres: organisation du service,fonctionnement du service,éthique douanière, législationdouanière, contrôle des voya-geurs, système harmonisé,anglais, procédures douanières,rédaction administrative, conten-tieux douaniers, institutions etconventions, lutte contre lafraude, processus de dédoua-nement, Sydonia++, techniqued’expression.

P UBLI-INFO

En arrière plan les stagiaires

Une vue des encadreurs

Le Directeur général présidant l’ouverture du stage

Jean Alfred Onanga DG des Douanes

Ouverts le 15 janvier dernier àl’Ecole Nationale de l’Administra-tion et de la Magistrature par ledirecteur général des douanes etdes contributions directes Jean

Alfred Onanga, les travauxconnaissent la participation d’unecentaine de jeunes recrues.Dans l’unique mot de circons-tance prononcée à cette occa-sion, le directeur général a misl’accent sur l’intérêt qu’il accordeà la formation en ces termes :« l’administration des douanesqui est l’une des plus importantessur lesquelles repose le budgetdu Congo, exige une formationspécifique et technique, sanslaquelle les espérances despouvoirs publics ne sauraient êtreassouvies ». L’orateur a parailleurs relevé que la formation dupersonnel est un atout indispen-sable pour le progrès de touteorganisation, car c’est de laqualité des ressources humainesdont elle dispose que dépendent

le succès d’une entreprise,l’épanouissement individuel et ledéveloppement social.

Pendant les deux mois quedureront ces cours d’imprégna-tion sur la douane, les stagiairesrepartis en trois équipesoccuperont trois salles de classeà l’ENAM. Chaque jour ouvrable,de 8 heures à 17 heures, desprofessionnels chevronnés, desexperts et sachants dans lesdomaines concernés par laformation transmettront leur savoiraux cent jeunes qui composentcette première vague.Selon le conseiller du directeurgénéral des douanes, chef de lacellule communication, le coloneldes douanes Zéphirin Iloki, la fin

de cette formation ne confère pasle statut de douanier auxstagiaires. Ceux-ci ne peuvent ledevenir qu’après neuf mois deformation supplémentaire dou-blée d’une formation para militairepour quelques uns. Néanmoins,nantis des rudiments du métieret des connaissances essen-tielles acquises au cours de cestage d’imprégnation, ce person-nel civil de l’Etat sera en mesurede participer à l’élévation duniveau de contribution attenduedes services des douanes aubudget de l’Etat à travers leursprestations.

Dominique Maléla

Le Patriote N° 214 du 21 janvier 2013.pmd 20/01/2013, 17:377

Page 8: N° 214 du 21 janvier 2013 - Siège: 46 Av. William Guynet E ...Le Patriote N° 214 du 21 janvier 2013.pmd 1 20/01/2013, 17:37 N°214 du 21 janvier 2013 - Le Patriote Site: : E-mail

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8 P OLITIQUE

Le Patriote : Pourquoi leConseil départemental du Niariémiette-il les projets ?

Jean Jacques Mouanda : C’estle directeur général du contrôledes marchés publics qui pensequ’il en est ainsi alors que lesprojets sont validés en amont parl’Autorité de régulation desmarchés publics (Armp). Cesobservations devraient être faiteslors de la sollicitation des visas.Le Niari qui compte 14 districts,est une forêt hantée. Certainssont à plus de 400 kilomètres desautres. Les 61 conseillerstravaillent en symbiose avec lespopulations. La tournée effectuéeau début du mandat, avait permisd’identifier les problèmes et lesaspirations des populations pardistrict et par village avantl’élaboration du plan quinquennal2008-2013.Le Patriote : N’avez-vous pasune échelle de priorités ?J.J.M : Le Niari était undésastre. Il y avait des problèmespartout. Il fallait tout résoudre àla fois pour éviter la révolte. Ilfallait protéger et conduire à bonescient la mandature par unegestion partagée. Dans lesécoles, les élèves prenaient lescours à ciel ouvert à la merci desintempéries. Les grands projetsqui avalaient tous les fondsn’étaient pas prioritaires. AMbinda, Divenié, Londelakaye,Nianga, Kibangou, il n’y avait pasde marché et de forage d’eau.Les écoles et les centres desanté étaient très délabrés. Onréglait ces problèmes dès notreentrée en fonction. En 2009, lasubvention n’est pas effective. Onne pouvait donc pas maintenirl’élan. Le programme avait pris uncoup. Le plan de cinq ans devraitêtre réalisé avec les fonds dequatre ans.

Le Patriote : Quel bilan tirez-vous de votre exercice ?J.J.M : Dans les 14 districts nosréalisations abondent dans lesecteur de l’eau et l’électricité,de la santé, de l’éducation, destransports. La réhabilitation desinfrastructures de base va de pairavec la construction de nouveauxouvrages. Sur instruction duprésident de la République, nousavons par exemple construit lemur de clôture de l’école MarcelOwombé et créer la brigaderoutière pour désenclaver ledépartement. Les villages étaientpresque coupés les uns desautres. Nous fixons le cap sur labrigade routière et la société detransport public. Le Niari est enfinsorti de la précarité insupportableet du chaos.Le Patriote : Tout a-t-il étéfacile ?

J.J.M : La clé de répartition dansles 14 districts était difficile. Tousles départements reçoivent unmilliard 500 millions desubvention sans tenir compte dufait que certains n’ont que sixdistricts. Peut-on vraiment jouerà une émulation dans cesconditions ? L’éloignement deslocalités où s’exécutent lesprojets par rapport aux cités deravitaillement était un handicap.Imaginez le calvaire d’unopérateur qui achète son cimentà Dolisie et l’amène à Mbinda oùl’éloignement rime avec lemauvais état de la route. Il fautféliciter le conseil qui n’a accordéses marchés qu’aux opérateursexpérimentés. Le troisièmeproblème c’est la gestion de cetteforêt hantée.

Le Patriote : Est-ce ainsi que leconseil justifie l’émiettementdes projets ?

J.J.M : Le Patriote peut nousenvoyer ses reporters. Ils verrontque nos projets sont réalisés ouen cours, tandis qu’au niveau del’Etat des projets réalisés avec150 millions de francs Cfa sontmoins consistants que lesouvrages construits par le conseilavec 29 millions. Inspectez lesCEG de Malembé, de Louveti oude Poungou, vous comprendrezqu’ils sont plus significatifs quecertains projets dans lesquelsl’Etat a investi 150 millions ou 200millions.Le Patriote : Quel climatprévaut entre votre structure etles institutions partenaires ?J.J.M : Il n’y a pas dediscordance. Les servicesdéconcentrés de l’Etat sont nosconseillers. Ils jouent un rôle trèsimportant dans l’approbation desmarchés. Aucun marché n’estconclu sans l’approbation de latutelle. Aucun plan n’est valablesans le visa de l’Armp.

Le Patriote : Cette har-monie résiste-t-elle àl’adversité entre les con-seillers de la majorité et del’opposition ?

J.J.M : Nous sommes desdémocrates. Personnen’impose sa volonté. Unhomme juste ne va pas aubout de tous ses droits. Lesamis de l’opposition parti-cipent au même diapasonque ceux de la majorité àl’action du conseil. C’estpourquoi il y a un apaisement.

Le Patriote : Croyez-vousque votre bilan peut vousouvrir les portes d’unsecond mandat ?

J.J.M : Je dois défendremon mandat, expliquer ce qui

a été fait et justifier ce qui n’a pul’être. Je dois repartir pourachever l’œuvre amorcée qui estbien accueill ie par lesbénéficiaires. Il faut maintenirdéfinitivement le Niari hors de laprécarité et du chaos.

Le Patriote : Voulez-vous direqu’il y a des grands projets quevous devrez achever dans unautre mandat ?

J.J.M : Nous venons d’amorcerla création de société de travauxpublics du Niari. Les enginsacquis auprès de Tractafric sontnouveaux et en expérimentation.C’est naturel que l’expérienceaboutisse sous l’impulsion deson géniteur. Les autres pourrontprendre le relai. L’administrationest certes une continuité, maissi une telle expérience s’arrêteen route, on aurait investi pourrien. Le conseil départemental duNiari ne s’associe jamais à ce quiéchoue.Le Patriote : Que dites-vous enconclusion ?J.J.M : Je ne voudrais pas déjànégocier notre réélection maisnous arrivons à la fin du mandatencore pleins d’ambitions. Outrela création de la brigade destravaux publics, nous voulons voirfonctionner la société destransports publics du Niari. Nousavons des engagements dans lecadre de la coopérationdécentralisée et vis-à-vis desgrandes sociétés nationales etétrangères qui viennent s’installer.Le Niari est le 4ème vice-présidentde l’Association des régionsfrancophones. Que la populationcontinue à adopter la positionordinaire pour que tous cesprojets arrivent à terme.

Propos suscités par ErnestOtsouanga

JEAN JACQUES MOUANDA

« LE NIARI EST ENFIN SORTIDE LA PRÉCARITÉ ET DU CHAOS »

La touche du conseil départemental du Niari dans la modernisation des 14 districts que comptece département est visible à travers la construction, la réhabilitation et la modernisation desécoles, des centres de santé, des marchés. La création de la brigade routière et de la sociétéde transport sont également à mettre à l’actif dudit conseil. L’adhésion des populations à laperformance réalisée dans « cette forêt hantée » est sans faille, selon Jean Jacques Mouanda.Ce dernier estime qu’un second mandat lui permettra de parachever les travaux amorcés afinde maintenir le Niari à l’écart de la précarité et du chaos.

Erratum

Dans un article consacré à la religion et publié à lapage 11 du n° 207 de notre journal, nous avonsmalencontreusement écrit que le pasteur PaulBourangon a été intronisé comme chef spirituel del’église kimbanguiste au Congo. Nous vous prionsde lire Révérend Paul Bourangon, PrésidentDélégué du Collège Exécutif National de l’Eglisekimbanguiste en République du Congo. Le restesans changement.

Toutes les sociétés à diversdegrés souffrent de lacorruption. Le fléau tend

même à asphyxier les plusfragiles d’entre elles. Aussi loinque peut porter le regard del’historien, la corruption remontedans le passé. Cependant,l’inquiétude résulte du fait que lacorruption devient également unvéritable poison dans la viepolitique. La naissance despartis, leur structuration etsurtout leur fonctionnementsemble désormais épouser lesmultiples facettes de cette hydretentaculaire dont le veninanesthésie plus d’un acteur. Fairela politique gravite de plus en plusautour des dividendespécuniaires que procure cetteactivité. La défense d’un idéal estsouvent reléguée au second planau profit d’un activisme motivé pardes besoins alimentaires.C’est ainsi que se retrouvent à latête de certaines formationspolitiques des marionnettes auservice des leaders politiquesdont la force de frappe repose surleur capacité f inancière. Al’opposé, les partis à la notoriétéreconnue ont du mal à s’imposerdans le microcosme politique.L’indigence notoire de leursdirigeants demeure un handicapdifficile à surmonter. La précarité,donc les sacrifices et l’opulenceconditionnent ainsi les choix desfuturs adhérents, faisant fi desrègles du jeu poli tique quis’articulent sur l’éthique et laprobité des acteurs.Cependant l’attitude des militantsqui s’ insurgent contre lacorruption de leurs leaders,surprend. Comment peut-oninsinuer de telles allégations ausujet des personnes adultes auxconvictions philosophiques etmême religieuses avérées ? Ilsuffit que des divergencesinternes à un parti éclatent pourque se répandent partout l’odeur

de la corruption. Est-ce à direque ces partis seraient dirigés pardes leaders aux allures de feuillesmortes et voltigeant au gré desvents ?D’emblée, on peut dire que cesattaques sont infondées, carpersonne n’a jamais fourni, ni àla presse, ni aux militants, lespreuves de cette corruption.Malheureusement, les militantsn’hésitent pas de crier sur tousles toits que le parti se désagrègedu fait de la corruption de sesdirigeants. Mais qui alorscorrompt qui ? La réponse n’estjamais précise. En réalité, il s’agitd’une grave accusation. Sans lesavoir, les militants déshonorentleurs dirigeants qui mordent àl’appât, acceptant d’être desvictimes consentantes d’unepratique pourtant décriée partous. La logique aurait pourtantvoulu que les militants s’insurgentcontre leurs propres dirigeantsqui acceptent cet « argent sale ».La corruption gangrène la viepolitique. Son existence provoquela désintégration du corpspolitique. Pour combattre le malà la racine, les militants despartis feraient mieux d’indexerleurs propres dirigeants quimordent à l’appât de lacorruption, au lieu d’indexer descorrupteurs invisibles.Certes, l’argent est indispensableen politique. Il sert à l’impressiondes documents, au déplacementdes dirigeants et à des actionsde mobilisation et de campagneélectorale. Le mal réside dansson utilisation à des finsrépréhensibles, tel l’achat desconsciences. La loi interdit etréprime de tels excès, même sion retrouve des gens qui profitentde leur pouvoir d’intimidation pourutiliser tous les sophismesjustifiant la corruption.

Dieudonné Békas

VIE DES PARTIS

PEUT-ON CRIER HARO SURLES CORRUPTEURS ET

DISCULPER LESCORROMPUS ?

Longtemps évoquée dans les transactions commerciales etdans l’administration, la corruption s’installe de plus en plusdans l’arène politique congolaise. Elle aurait favorisé ladéliquescence de certains partis politiques du fait del’allégeance de leurs dirigeants vis-à-vis des corrupteursembusqués. L’objectif de ces derniers serait de les transformeren véritables moutons de Panurge. Curieusement, cette actiondéstabilisatrice suscite une levée de bouclier des militants qui,au lieu de s’en prendre aux corrompus résignés que sont leursdirigeants, décochent des flèches assassines contre leurssupposés corrupteurs.

Jean Jacques Mouanda

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Page 9: N° 214 du 21 janvier 2013 - Siège: 46 Av. William Guynet E ...Le Patriote N° 214 du 21 janvier 2013.pmd 1 20/01/2013, 17:37 N°214 du 21 janvier 2013 - Le Patriote Site: : E-mail

Site:www.lepatriote-congobrazza.com : E-mail : [email protected] N°214 du 21 janvier 2013 - Le Patriote

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Répondant à ces préoccupations, le ministre de larecherche scientifique et

de l'innovation technologique, M.Bruno Jean Richard Itoua, a an-noncé le 18 janvier dernier à Braz-zaville, que le projet de décretportant statut particulier des per-sonnels de la recherche scientifi-que, a été transmis au secréta-riat général du Gouvernementpour y être enrôlé dans les affai-res à soumettre au Conseil desministres. Le ministre Bruno JeanRichard Itoua a donné cette as-surance au cours de la cérémo-nie d'échange de vœux de nouvelan avec les personnels de sondépartement.Avant sa transmission, ce projetde décret a été d'abord examinépar la commission inter ministé-rielle, et réexaminé par un collège

veaux horizons et donner uneimpulsion nouvelle aux activitésengagées en 2012, année consa-crée à faire l'état des lieux ".Après cette phase qualifiée demise en situation, le ministre afait savoir que le temps de l'ac-tion est arrivé en 2013, qui devrapermettre l'implantation et le dé-marrage des activités des quatreinstituts de recherchemultidimensionnelle créés, lanaissance de deux agences depromotion pour la recherchescientifique et l'innovation techno-logique. Il sera également ques-tion de dynamiser le fonds de dé-veloppement de la science et latechnologie, et de créer de nou-veaux organismes sous tutelle,conformément au projet de décretportant organisation de ce minis-tère, a poursuivi M. Bruno Jean

VERS UN STATUT PARTICULIERDES PERSONNELS

Il est certain que de nombreux Congolais se rappellent encorequ'après l'adoption du Plan d'action de Lagos qui recomman-dait le développement de l'Afrique notamment par la recher-che scientifique, le président de la République, Denis SassouN'Guesso, était l'un des rares chefs d'Etat à doter le Congo d'unministère de la recherche scientifique et d'un statut particulierpour les chercheurs. Or, de 1982 à nos jours, ce statut s'avérantcaduc, il est donc question qu'il soit revalorisé pour les meilleuresconditions des ressources humaines.

RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Echange de voeux entre le ministre Itoua et son personnel

Le président de la chambrebasse du Parlement a demandé aux élus du peuple,

de faire preuve de dévouement, des'impliquer aux activités parlemen-taires, dans l'examen des affairesau sein des commissions perma-nentes et dans le contrôle sansfaille de l'action du gouvernement.Pour ce faire, Justin Koumba adéclaré : «nous devons tout aulong de notre mandat, avoir à l'es-prit le poids de la responsabilitéqui découle de notre mission quinous impose, à nous aussi, desindicateurs de performance, pourune évaluation efficiente de nosrésultats. Ces indicateurs concer-nent aussi bien la fonction de dé-puté que l'efficacité de notre ad-ministration». Concernant la fonc-tion de député, le président del'Assemblée nationale considèretrois indicateurs essentiels d'ap-préciation : le taux de traitementdes dossiers soumis à leur exa-men, l'effectivité et la visibilité ducontrôle parlementaire, la perti-nence des questions orales augouvernement. L'orateur en ap-pelle au sens élevé de responsa-bilité des députés de la 13ème lé-gislature, à travers leur participa-tion régulière et active aux travauxde leur commission respective quis'avère impérative. Il leur fait éga-lement obligation d'avoir une con-naissance précise des projetsretenus dans leur circonscription,afin d'en suivre la réalisation.Selon Justin Koumba : « la visi-bilité et le contrôle s'entendentcomme la réalisation régulière desdescentes parlementaires, avecdes rapports à fournir au bureaude l'Assemblée nationale pourexploitation». Il soutient que l'ap-

préciation du travail parlementairepar le grand public se fonde gé-néralement sur ces critères.Le président de la deuxièmechambre du parlement a parailleurs annoncé que cette 13ème

législature sera marquée par lamise en œuvre des dispositionsparticulières pour améliorer laparticipation des membres dugouvernement aux questions ora-les. Elle connaîtra également, lelancement de la radio et la télévi-sion de l'Assemblée nationale. Ilen est de même pour la mise enplace de la fonction publique par-lementaire, dont le cadre admi-nistratif et juridique est désormaisétabli et les conditions financiè-res réunies.Selon le 1ersecrétaire de l'Assem-blée nationale, Valère GabrielEteka Yemet, le démarrage im-minent des deux médias cités

plus haut va sans nul doute con-tribuer au rapprochement et à laproximité avec les populationsdes zones de couverture dans lepremier temps, facilitant ainsi lerôle du député, représentant despopulations.En lieu et place du bilan, ce der-nier a simplement attiré l’atten-tion de ses collègues sur le tra-vail à accomplir pendant les cinqà venir. Pour Gabriel Valère EtékaYemet, ils sont comme des pas-sagers embarqués dans unmême bateau qui naviguera pen-dant 5 ans à travers les océansde la démocratie congolaise. Lecap de l'action étant fixé par «leChemin d'avenir».Pour y parvenir, il a invité les dé-putés de la 13ème législature à fairepreuve de créativité, d'innovationet d'inventivité, les défis à releverétant sans cesse renouvelés.C'est la voie indiquée pour fairede l'Assemblée nationale, le lieuoù se joue véritablement le jeudémocratique, à travers l'écoutedes populations et des mandants.

Bélita Gloire Wassemo

ASSEMBLÉE NATIONALE

LES DESCENTES PARLEMENTAIRESDÉSORMAIS ASSUJETTIES AUX RAPPORTS

A la faveur de la toute première cérémonie d'échange de vœux de la 13ème législature quatremois après son entrée en fonction, le président de l'Assemblée nationale, Justin Koumba aesquissé le 17 janvier dernier quelques perspectives pour l'année en cours, sous forme de direc-tives. Au nombre de celles-ci, l'exercice effectif des pouvoirs constitutionnels par les députés.

de cadres du ministère associésaux représentants des partenai-res sociaux, a-t-il précisé, appe-lant ainsi les cadres et agentssous tutelle à inventer en 2013 "de nouveaux réflexes, de nouvel-les aptitudes pour tracer de nou-

Richard Itoua. Il a exprimé l'es-poir que ces textes puissent êtreexaminés et approuvés par leConseil des ministres dans lesmeilleurs délais.

Gulit Ngou

Justin Koumba, président de l’Assemblée nationale

Le Patriote N° 214 du 21 janvier 2013.pmd 20/01/2013, 17:379

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Le voyage inaugural de 25jours en aller-retour que vient d’effectuer ce bateau

sur l’axe Brazzaville-Bétou enpassant par Mossaka, Loukoléla,Liranga, Impfondo et Dongou, apermis à l’armateur public derevenir 15 ans après sur lanavigation fluviale. Ce secteur alongtemps été abandonné auxarmateurs privés. Ces derniersutilisent des bateaux à faibletonnage et n’arrivent pas àsatisfaire la demande d’uneclientèle croissante et exigeante.Le bâtiment remis à flot le 14décembre 2012, dispose d’unechambre froide et de 160couchettes. La classe intermé-diaire comprend des lits par lotsde quatre tandis que la classetouriste est dotée de cabines àquatre lits. En première classe,deux lits sont disponibles et enhors classe, le passager est seulavec tout le nécessaire.Tout le long du parcours etsurtout à chaque escale, « Villede Brazzaville » a été chaleureu-sement accueillie par lesriverains. Cependant, un bateaupour l’armateur public sembleêtre une goutte d’eau dans la mer,au regard de tous les passagerset des marchandises qui n’ont puembarquer. On constate que lesbesoins dépassent largement lacapacité du bateau et la néces-sité de mettre à flot un deuxièmenavire s’impose.Les usagers de leur côté,devraient comprendre qu’il fallaitbien commencer par quelquechose lorsque l’on sait que laflotte des voies navigables nedisposait d’aucun bateau en bonétat. Tous ceux hérités de l’exAgence Transcongolaise deCommunication (ATC) étant horsd’usage par manque de mainte-nance. Cet effort du Gouverne-ment mérite d’être encouragé. Lechef de l’Etat accorde un grandintérêt aux voies navigables,puisqu’il a décidé de la créationd’un ministère spécifique pourredonner vie à ce secteur en proieà d’énormes difficultés.Certains sceptiques ne croyaientpas en la remise en état dubateau « Ville de Brazzaville ».D’autres prédisaient l’échec de cevoyage d’essai, mettant enexergue quelques difficultéstechniques rencontrées au coursdu trajet. Le ministre d’Etat encharge des transports, RodolpheAdada a rassuré que toutes lesleçons seront tirées de ce voyageinaugural, afin de réparer lesproblèmes relevés qui sont depeu d’importance.Toutefois, les mille passagersayant pris place à bord de cebateau qui a transporté 300tonnes de marchandises sedisent satisfaits malgré la lenteurdu voyage due à plusieurs

facteurs. Au nombre de ceux-cion peut citer, outre les pannesobservées, l’absence de balisage.Pour des raisons de sécurité, lecommandant en chef du bateau,André Ibovi qui avait reçu desconsignes strictes de sa hiérar-chie, n’autorisait que la naviga-tion de jour.Par ailleurs, les populationsriveraines se sont plaintes ducomportement des policiers quiprélèvent indûment des taxesauprès des passagers à despoints de contrôle. Un militaireretraité qui a effectué le voyageaffirme que le comportement desgendarmes a été exemplaire.Ceux-ci ont facilité les formalitésqui se faisaient dans l’ordre. Il amême estimé que de bonnesrecettes ont été réalisées aucours de ce voyage. «Lesméthodes de travail ont changé,chaque passager devait payerson billet et les frais de bagagesavant d’embarquer», a faitobserver cet ancien militaire. Leministre Gilbert Mokoki qui prônela rigueur, a promis de réduire lespostes de contrôle et de veiller àce que les formalités s’exécutentsans tracasseries.

Les leçons à tirer de cevoyage test

La forte demande observée lorsde ce voyage test nécessite unrenforcement du trafic fluvial.C’est dans cette perspective quele ministre d’Etat RodolpheAdada a annoncé que poursatisfaire les besoins despassagers, le gouvernementmettra en service dans les tousprochains jours le bateau « Villed’Impfondo », actuellement enréhabilitation dans les ateliers deChanimétal à Kinshasa.Pour le ministre délégué auprèsdu ministre d’Etat, ministre destransports et de l’aviation civile,de la marine marchande, chargédes voies navigables et del’économie f luviale, GilbertMokoki, ce voyage d’essai lui apermis au plan techniqued’observer le fonctionnement desnouveaux moteurs installés, afin

de tirer les premières leçons. Il aégalement permis d’apprécier lademande des populations pourenvisager l’avenir des transportsfluviaux.La remise en service du bateau«Ville de Brazzaville» redonneespoir aux riverains qui souhai-tent que d’autres bateaux soientréhabilités pour pérenniser lesactivités sur les voies navigables.Cependant, ces réparations àcoût de milliards de F Cfa dansles ateliers de Chanimétal àKinshasa suscitent quelquesinterrogations. Comment pourrait-on expliquer que tous les deuxmoteurs neufs de 400 CV chacunpuissent avoir des ennuistechniques d’une telle envergure.Même si on tente de lesminimiser, ils constituent unepréoccupation, selon des spécia-listes qui estiment également quela consommation exorbitante ducarburant laisserait à désirer.Heureusement, la réceptiondéfinitive n’a pas encore étéeffectuée et l’on espère aprèscette rotation, que les problèmestechniques telle que l’inadap-tation de la mémoire marche-avant, marche-arrière serontrésolus.Lorsqu’il a été monté par destechniciens congolais, cebateau, ne présentait pas autantde défaillances techniques. Pouréviter ces ratés, le salut pourraitvenir de la construction, lamodernisation et l’équipement duChantier naval des transportsfluviaux (Cntf) dont les travauxseront exécutés par la Délégationgénérale des grands travaux.Plusieurs bateaux hors d’usagesont entassés au port de Brazza-ville dont certains nécessitentune réhabilitation pour desservird’autres axes des voies naviga-bles. Nous voulons souligner queles techniciens congolais avaientfait leurs preuves dans le passéen construisant les bateaux« Ngobila », « Ville d’Impfondo »,« Ville d’Oyo » et « Ville deBrazzaville ».L’expérience du Chantier deconstruction navale (Chacona),même si les embarcations

TRANSPORTS FLUVIAUX

LA RÉSURRECTION DE L'ARMATEUR PUBLICLes populations vivant le long du fleuve Congo et de la rivière Oubangui qui ont vécu le passage dans leurs localités de « Villede Brazzaville » lors de son voyage expérimental, se sont souvenues du bon vieux temps où sur ces voies navigables, lesbateaux passagers faisaient leur joie. Certains riverains, notamment les plus âgés, ont évoqué les souvenirs de bateaux àrames comme Fort Lamy, Fort Archambaud, Engoulevent, Reste avec leurs célèbres commandants en chef, Saboga, Yella,Menga et Venga, pour ne citer que ceux-là.

fabriquées étaient en bois,pourrait également servird’inspiration. Ce chantier avaitconstruit les bateaux « 31Juillet », « Trois glorieuses »,« Ngabé ». Ceux-ci pouvaientnaviguer même en périoded’étiage. Une autre solution seraitl’achat de nouveaux navires Avec la reprise du trafic, lebalisage des voies navigables estnécessaire et ne doit pas être faità la va-vite. Il sied également designaler que la formation et lerecrutement pour renouveler lepersonnel pourraient booster cesecteur dont les agents doivents’adapter aux nouvelles évolutionstechnologiques.Enfin le goulot d’étrangle-ment quia longtemps fait des voies

navigables le parent pauvre desstruc-tures de la défunte ATC estla gestion et la main-tenance deséquipe-ments. C’est bien beaud’affirmer que le bateau atransporté 1000 passa-gers et300 tonnes de marchandises.Lesrecettes vont elles couvrir lescharges inhérentes à lapérennisation de l’acti-vité ? Lespassagers doivent savoir qu’ilsont l’obligation de payer leursbillets sans trichérie. Dans lepassé, l’on relevait qu’unepersonne ayant embar-qué àImpfondo payait avec lacomplicité des agents un billetMossaka-Brazzavil-le à la grandeperte de l’armateur public. Onavait aussi remarqué que certainsbateaux étaient immobilisés pourdes pannes minimes.Au fur et à mesure que cesquelques problèmes énumérés etbien d’autres trouveront dessolutions, on pourrait assister audécollage des voies navigables età la création d’une économieréellement fluviale.

Guy Moukoza

Une vue du convoi expérimental de Ville de Brazzaville

S OCIETE

La cérémonie relative au portde ces insignes de grade aofficiellement eu lieu sur la

bretelle constituant le prolonge-ment du boulevard Alfred Raoul,non loin du stade AlphonseMassamba Débat. Elle s’estdéroulée sous la présidence ducolonel de police Albert Ngoto,directeur général adjoint de lapolice.Au terme du cérémonial tradi-tionnel prévu pour la circonstan-ce, celui-ci a félicité les heureuxbénéficiaires de la promotion, aunom du ministre de l’intérieur etde la décentralisation, du conseilde commandement et du direc-teur général de la police.Le même orateur a ensuiteexhorté les policiers en instance

de nomination aux prochainstrimestres, à intérioriser ladirective du chef suprême desarmées pour l ’année 2013,donnée lors du réveillon d’armedu 31 décembre 2012 à savoir :faire montre d’organisation,d’ordre et de discipline. Son invitéà l’endroit de ceux dont les nomsne figurent pas au tableaud’avancement pour l’année encours porte sur la persévérancedans l’effort pour mériter larécompense.Conformément aux us etcoutumes des hommes enuniforme, le défilé des élémentsdes différentes unités de la policea marqué la fin de la cérémoniedu port des galons.

D.M

POLICEPORT DE NOUVEAUX GALONS

AUX POLICIERS PROMUSAu titre du 1er trimestre de l’année 2013, le Président de laRépublique a signé un décret nommant au nouveau grade troisofficiers supérieurs. De leur côté, les deux ministres en chargedes différentes branches de la force publique ont signé l’arrêtéavançant en grade 17 officiers subalternes. Le Chef d’Etat majorgénéral a fait la même chose en faveur de 140 officierssupérieurs et 22 sous officiers subalternes. Les 54 policierspromus portent leurs nouveaux galons depuis le 12 janvierdernier.

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Page 11: N° 214 du 21 janvier 2013 - Siège: 46 Av. William Guynet E ...Le Patriote N° 214 du 21 janvier 2013.pmd 1 20/01/2013, 17:37 N°214 du 21 janvier 2013 - Le Patriote Site: : E-mail

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11S OCIETE

Humeur

QUELLE STÈLE POURMOSSAKA ?

A l’instar de certaines cités rurales de notre pays, Mossakas’apprête à commémorer en mars prochain, le centenaire deson existence. L’évènement accapare les esprits de tous les

natifs. Ils ne jurent plus que par lui. Normal ! Pour booster le moraldes uns et des autres, un slogan mobilisateur sonne comme undéfi : « Mossaka aya ville ». Autrement dit : Mossaka est devenueune ville.Les rencontres se multiplient. Les quêtes sont organisées pourgagner le pari. Par vagues successives, la diaspora brazzavilloisemarque son adhésion à l’initiative. Chaque réunion réveille lesentiment d’appartenance à Mossaka et l’envie de lui faire porterune nouvelle robe digne d’une cité moderne. Le gouvernement poursa part a mis les bouchées doubles pour valoriser cette contrée.Hier Mossaka était dans l’eau. Les élèves nageaient d’une case enpilotis à une salle de classe. D’un quartier à un autre, la pirogueétait incontournable. Aujourd’hui, c’est la terre ferme qui reçoit sesvisiteurs. Plusieurs actions de dragage organisées par legouvernement ont permis de vaincre les inondations cycliques.Grâce au dynamisme de ses députés, la réconciliation est devenueréalité. L’un d’eux, Raphaël Mokoko, récemment élevé augouvernement, ne ménage aucun effort pour raffermir les liens desolidarité entre les filles et les fils de Mossaka. Parallèlement àcette ambition légitime de modifier son décor, des campagnes sontorganisées pour garantir la santé pour tous. Le centenaire enpréparation apparaît comme l’opportunité supplémentaire de vendrel’image de cette ville qui a engendré et formé plusieurs cadrescongolais dans des domaines divers.Cependant, quelques indiscrétions recueillies ça et là à propos del’évènement en préparation, suscitent l’étonnement. Le danger estque certains natifs se laissent prendre au piège des apprentissorciers qui s’activent pour opposer à l’évènement un échec cuisant.C’est ainsi que l’engouement de 2012 a fait subitement place à unecertaine apathie, alors que le mois de mars pointe déjà à l’horizon.Les réunions sont inondées de propos redondants. On tergiverse.Une lassitude à peine voilée qui se traduit par des quêtesinfructueuses. Chez les femmes, une certaine associationrécemment créée se vide de sa substance vitale pour desconsidérations puériles. Certaines femmes ont même perdu le punchqui les caractérisait à la formation de leur outil de combat, alors quel’évènement se rapproche à pas de géant.D’aucuns évoquent une pomme de discorde sur la stèle ducentenaire. Quelle sera sa forme ? Que représentera t- elle ? A cesujet, les propos divergent. Si certains spéculent sur son inutilité,d’autres lui prêtent des soupçons inavoués. Enfin, il y en a quipréfèrent la construction d’une école, d’un hôpital à celle d’une stèle.Or, la plupart des villes de notre pays qui ont célébré pareil évènement,en ont érigé une. Avec des explications qui justifient son érection.Et ce ne sont pas les mauvaises interprétations qui vont dissuaderles organisateurs d’en ériger une stèle à Mossaka. Un pêcheur, unepirogue ou un poisson. C’est juste une question de choix et non depréjugés qui les ferait reculer. Dans tous les cas, une stèle ne serajamais une sorte de talisman porte-bonheur ou porte malheur. Ellerestera toujours ce monument orné d’un décor épigraphique àconnotation culturelle.

Mwana Mboyo

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Ainsi a-t-on appris que notrepays devra disposer de 13millions d’hectares d’aires

protégées en 2013. Un chiffreimportant dans la mesure où les4 millions d’hectares aménagésà ce jour représentent déjà 17%du territoire national. Le ministreHenri Djombo a affirmé que cetteprodigieuse accélération del’aménagement forestier durabledevra conduire le Congo « àaménager d’ici à 2015, l’ensembledes concessions forestières etdes aires protégées et à obtenirla certification FSC de superficiesnouvelles en 2013 ».Egrenant un important chapeletde priorités pour cette année2013, liste non exhaustive a-t-iltenu à préciser, le ministre del’Economie forestière et duDéveloppement durable a indiquéque son département mettra unpoint d’honneur à « respecter lesengagements pris dans le cadrede l’entrée en vigueur de l’accordde partenariat volontaire concluavec l’Union Européenne sur latransparence et le commercelégal des bois » et à faire en sorteque l’industrie satisfasse « priori-tairement les besoins nationauxen bois en encourageant lesréseaux de distribution desproduits dans les grands centresde consommation ».Le ministre a en outre promisl’accélération du Pronar « par larestructuration et l’opération-nalisation du Service National deReboisement » ainsi que lavalorisation des systèmes éco-systémiques tels que l’écotou-risme dans tous les parcs natio-naux et les réserves naturelles,la séquestration du carboneforestier, les safaris chasse ».Concernant la lutte acharnée quele département ne cesse demener contre le braconnage surtoute l’étendue du territoirenational, le ministre Henri Djom-bo a assuré que celle-ci seraaccrue « en déployant un dispo-sitif à tous les points de sortie etd’entrée qui empêche la circu-lation des produits de la chassed’un département vers un autreet du Congo à l’étranger ». Pource faire, les autres admi-nistrations, notamment la police,la gendarmerie, la justice, lesdouanes, le ministère de l’inté-rieur etc. seront mises à contri-bution. Une plus grande sensibili-sation de l’opinion publique et destransporteurs de produits pro-hibés sera menée afin quechacun soit édifié sur les risquesencourus.

Un agenda publicimpressionnant

Afin de maximiser les chancespour atteindre les objecti fs

prioritaires du ministère pourl’année 2013, le ministre HenriDjombo a également saisi cetteoccasion pour dévoiler un agendade travail où dominent notam-ment l’organisation d’une confé-rence internationale sur la luttecontre le commerce illégal desproduits de la faune et de la floresauvage d’Afrique ; le lancementdes projets de centres deformation aux métiers de la forêtet du bois, la tenue du ForumNational sur le Développementdurable, l’élaboration de la loi etl’opérationnalisation de laCommission nationale sur ledéveloppement durable ; laformalisation, la vulgarisation etl’accélération du processusREDD+ ; l’organisation de lasignature de l’accord sur les troisbassins forestiers tropicaux et lesuivi de Rio+20 ; la tenue de la3ème édition du Forum Interna-tional sur les Peuples autoch-tones d’Afrique Centrale (FIPAC)à Impfondo, sous les auspices dela CEEAC.Pour rendre plus visibles toutesces mutations attendues, ledépartement se propose delancer sous peu la productiond’un magazine intitulé « Natureet Développement ».

Jacques Ongotto provoquela muse Polymnie

Ce discours teinté du lyrismeromantique qui caractérise lestyle du célèbre ministre écrivaina été déclamé il est vrai enréponse au rapport éminemmentpositif que venait de présenterquelques instants auparavant ledirecteur du cabinet du ministrede l’Economie forestière et duDéveloppement durable.

Le colonel Jacques Ongotto a eneffet peint en rose une année2012 au cours de laquelle leCongo a réalisé d’importantsprogrès en matière de gestiondurable des ressourcesforestières. Il a rappelé laratification par le Parlement del’Accord de partenariat volontaire(APV) sur l’application desréglementations forestières, lagouvernance et les échangescommerciaux. Il a aussi indiquéque l’année 2012 resteégalement dominée, au sein dudépartement, par la finalisationdes travaux de révision du codeforestier dont l’avant projet serasoumis au Parlement au coursde cette année 2013.

Aimé Raymond Nzango

ENVIRONNEMENT

HENRI DJOMBO PROMET UNE ACCÉLÉRATIONDU PROCESSUS D’AMÉNAGEMENT

DES AIRES PROTÉGÉESTout en se félicitant des performances réalisées par son département telles que décrites par ledirecteur de son cabinet, le colonel jacques Ongotto, le ministre de l’Economie forestière et duDéveloppement durable a saisi la formidable occasion offerte par la cérémonie de présentationde vœux de nouvel an organisée le 12 janvier à Brazzaville pour exposer les points forts de sonprogramme pour l’année qui commence.

Le ministre Henri Djombo

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Page 12: N° 214 du 21 janvier 2013 - Siège: 46 Av. William Guynet E ...Le Patriote N° 214 du 21 janvier 2013.pmd 1 20/01/2013, 17:37 N°214 du 21 janvier 2013 - Le Patriote Site: : E-mail

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Distingués Invités,Monsieur le Secrétaire Général, Madame laDirectrice du Cabinet, Messieurs lesAmbassadeurs,Mesdames et Messieurs, chers travailleurs.Je voudrais d’abord saluer la présence parmi nous,pour la première fois, des représentants descommunautés de réfugiés ayant trouvé l’asile chez nous.Dans leur détresse due au déracinement, qu’ils soientassurés de notre solidarité permanente et de notreengagement à ne ménager aucun effort pour contribuerà l’éradication des facteurs ayant causé leur exil.Un grand merci à tous les agents, toutes catégoriesconfondues, pour l’accompagnement quotidien dans lamission d’élaboration et de mise en œuvre de la politiqueétrangère de notre pays, dans la gestion courante del’administration centrale et des postes extérieurs.Merci pour les mots de réconfort et d’encouragementqu’à travers le Secrétaire Général vous venez d’avoir àmon endroit. Soyez en retour assurés de la sincérité desvœux que je forme pour vous, vos familles, au seuil decette année que je souhaite favorable à l’éclosion de vosrêves les plus chers et porteuse de fortes promessespour vos carrières.Mes attentes les plus profondes se manifestent, unefois de plus, en termes d’attachement au travail, etau travail bien fait, de pratique du professionnalisme,d’orgueil pour notre métier et notre pays.

Ces qualités, nous les mettrons utilement au serviced’une diplomatie devant s’affirmer chaque jour commeun des piliers du projet de société du Président de laRépublique, Son Excellence Monsieur Denis SassouN’Guesso, qui voit le Congo devenir un pays émergentà l’horizon 2025.Notre engagement sera donc celui de promouvoir l’éco-diplomatie, pour nous met tre au service de lamodernisation et de l’industrialisation du Congo.L’année qui s’achève aura dans ce contexte été richeen enseignements et en initiatives.Rien qu’au cours des deux derniers mois de 2012, notrediplomatie a enregistré des événements incontesta-blement marquants :- les visites de travail du Président de la République enRussie et en Turquie ;- la tenue de la Grande Commission Mixte avec le Cameroun;- l’organisation à Brazzaville de la Réunion Ministérielledu Comité Consultatif Permanent des Nations Uniessur les questions de sécurité en Afrique Centrale qui acoïncidé avec la célébration du 20èmeAnniversaire duditcomité ;- la tenue du colloque inaugural de la Société Africainedu Droit International ;- la participation très remarquée de notre pays au 1er

Sommet Extraordinaire de Ia CEEAC sur la crisecentrafricaine tenu à Ndjamena le 21 décembre 2012et à la réunion ministérielle de Libreville le 28 décembresur le même objet.Deux rencontres qui ont abouti au déploiement de contingentspour la constitution d’une force multinationale d’interpo-sition devant favoriser le règlement politique de la crise.Il s’agit de signaux qui ne trompent pas en termesd’ouverture sur le monde, de diversification despartenaires, d’intégration sous­régionale, d’engagementpour la paix, la coopération internationale, de présence surla scène internationale.Une telle dynamique doit se poursuivre cette année.Et, en termes de perspectives, 2013 ne pouvait mieuxcommencer, avec la conclusion à Libreville, le 11 janvier,de l’Accord de cessez-le­feu et de l’Accord Politiqueentre les protagonistes de la crise Centrafricaine.C’est le lieu de saluer l’action menée par les chefsd’Etat et de Gouvernement des pays membres de laCEEAC qui ont su réagir, très rapidement, pour trouverune issue pacifique à cette crise.L’architecture africaine de paix, qui prône l’approchede subsidiarité dans la gestion des crises, trouve iciune application très concrète. Oui, la CEEAC s’esteffectivement montrée à la hauteur des enjeux.Notre Département a conduit, au niveau ministériel,

les travaux du Comité de suivi mis en place par leschefs d’Etat. Nous ne saurions ici cacher notresatisfaction, tout en nous félicitant du soutien quenous ont apporté les Ministres des AffairesEtrangères de la sous-région, membres du Comitéélargi. Mais une lourde tâche nous attend, celle dela mise en oeuvre effective des engagements pris.C’est un grand défi !Sur ce chapitre du règlement pacifique desdifférends, l’engagement constant de notre pays avalu à un de nos compatriotes, le Général Jean MarieMichel Mokoko, d’être affecté par l’Union Africaineà un haut poste de responsabilité à Bamako.Au Mali, nous continuerons à appuyer les efforts dela communauté internationale visant : Ia lutte contrele terrorisme, le rétablissement de l’autorité del’Etat malien sur l’ensemble du territoire national,l ’ intégri té terr i toriale, la restaurat ion de ladémocratie.C’est dire combien nous soutenons l’engagement militaireen cours au Mali.Le volet économique de notre diplomatie se déploieracette année encore, notamment par notre participationaux grandes rencontres des partenariats straté-giques, l’organisation des visites du Président dela République à l’étranger et des chefs d’Etatétrangers au Congo, la tenue des sessions desgrandes commissions mixtes avec des pays comme laChine, la Turquie, l’Afrique du Sud, la Namibie, la RDCet le Rwanda.Il nous faut donc renforcer nos capacités denégociation tant à l’administration centrale que dansles postes extérieurs. La gestion axée sur lesrésultats doit être au cœur de notre actionquotidienne. A cet égard, nos ambassades doiventse hisser à la hauteur des ambitions affichées etde nos attentes dans le cadre de la représentation,de l’information, de la coopération, du partenariat.Pour autant, nous n’oublierons pas nos objectifsvisant l’amélioration continue des conditions de travail,l’équipement des services, l ’acquisition et laréhabilitation de nos propriétés à l’étranger, laformation des agents,Notre siège doit continuer à représenter un miroirde ce Congo qui change. Nous en avons l’ambition,nous devons nous en donner les moyens.Le plus beau cadeau que vous puissiez m’offrir cetteannée, c’est encore votre engagement à donner lemeilleur de vous-mêmes pour imprimer à notre diplomatieune dynamique de performance, pour en faire uneadministration de référence.

Bonne et heureuse année !

DISCOURS DE SON EXCELLENCE MONSIEUR BASILE IKOUÉBÉÀ L’OCCASION DE LA CÉRÉMONIE DE PRÉSENTATION DES VOEUX

P UBLI-REPORTAGE

Cette année, c’est la pré-sence des représen-tants des communau-

tés de réfugiés ayant trouvél’asile en terre congolaise quia singularisé ce rituel. Leurparticipation traduit la manifes-tation de la solidarité perma-nente du Congo et de sonengagement à éradiquer lescauses de leur déracinement.C’est dans cette optique quele chef de la diplomatie congo-laise a salué l’action menéepar les chefs d’Etat et degouvernement des pays

membres de la CEEAC, qui ontsu réagir rapidement, pour trouverune issue pacifique à la crise enRépublique Centrafricaine, avecla conclusion à Libreville le 11janvier 2013 de l’accord politiqueentre les protagonistes. A proposdu Mali, il a déclaré que le Congocontinue à appuyer les efforts dela communauté internationalevisant la lutte contre le terrorismeet le rétablissement de l’autoritéde l’Etat malien sur l’ensembledu territoire national. D’où lesoutien du Congo à l’engagementmilitaire en cours au Mali.

Le secrétaire général du ministè-re des affaires étrangères et dela coopération, Sylvestre CyprienMamina qui a prononcé undiscours avant le ministre desaffaires étrangères a relevé quel’année qui vient de passer aconnu d’intenses activitésdiplomatiques et de coopération.Au nombre de celles-ci, l’orateura cité les visites de nombreusesdélégations étrangères auCongo, la tenue des consulta-tions politiques, des commis-sions mixtes, des réunionsinternationales, sous-régionaleset régionales. « Ces activitéstraduisent la confiance placée ennotre pays et confortent sa placedans le concert international », a-t-il déclaré.Sylvestre Cyprien Mamina a citéun certain nombre de faitsd’intérêt majeur, qui ont amené

le Congo à assumer ses respon-sabilités avec abnégation l’annéedernière. Il a aussi évoqué la vo-lonté d’élargir la carte diploma-tique, de manière à l’adapter aunouveau positionnement géo-stratégique du Congo. Celle-cis’est traduite par l’ouverture denouvelles missions diplomatiquesde Tokyo au Japon, New Delhi enInde et Ankara en Turquie, plus

DIPLOMATIE

IMPRIMER UNE DYNAMIQUEDE PERFORMANCE EN 2013

Le ministre des affaires étrangères et de la coopération,Basile Ikouébé a invité les agents sous tutelle, à mettre auservice de la diplomatie les qualités suivantes : l’attachementau travail bien fait, la pratique du professionnalisme, l’orgueilpour le métier de diplomate et le Congo. C’était à l’occasionde la cérémonie d’échange de vœux, le 17 janvier dernierau siège du ministère des affaires étrangères.

un Consulat général à Tunisen Tunisie. En réciprocité, ona noté en 2012, l’installationà Brazzaville, des ambassa-des d’Allemagne, du Sénégal,du Mali. L’ouverture desambassades du Turquie etd’Ethiopie est imminente.

Dominique Maléla

Echange de voeux entre le ministre Basile Ikouébé et Vital Balla

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Page 13: N° 214 du 21 janvier 2013 - Siège: 46 Av. William Guynet E ...Le Patriote N° 214 du 21 janvier 2013.pmd 1 20/01/2013, 17:37 N°214 du 21 janvier 2013 - Le Patriote Site: : E-mail

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Cette annonce a été faitele 12 janvier dernier àBrazzaville, par le prési-

dent du CSLC, M. Philippe

Mvouo, à l'occasion de la céré-monie de présentation des vœuxde nouvel an à la presse natio-nale et internationale. «Revalori-

ser la profession nous interpelletous au plus profond de notreconscience collective. Et pour cefaire, il faut aimer le métier, le pro-téger, le pratiquer avec profes-sionnalisme pour le rendre beau,attirant et indispensable à la viede la cité, à la consolidation dela paix et à la promotion de la dé-mocratie», a notamment déclaréM. Philippe Mvouo. Il en a appeléà l'implication de la société civilenationale, à travers l'Associationdes Editeurs Congolais, l'Obser-vatoire Congolais des Médias(OCM), le Réseau Panafricain desJournalistes (RPJ), l'AssociationCongolaise des Journalistes-Re-porters (ACJR), dans cette entre-prise de «revalorisation du métierde journaliste pour que le journa-lisme congolais se rende compé-titif et que le journaliste lui-mêmesoit respecté».Pour le président de l'organe derégulation de la liberté de presse,«la revalorisation du métier dejournaliste " signifie que " l'infor-

MÉDIAS

2013, ANNÉE DE LA REVALORISATION DU MÉTIER DE JOURNALISTELe Conseil Supérieur de la Liberté de Communication (CSLC) voudrait placer l'année 2013 sousle signe de «la revalorisation du métier de journaliste» dans le pays, après la «rencontre-dialo-gue» et le colloque sur la liberté de presse qui ont donné, en 2012, des occasions d'établir " unbulletin de santé, on ne peut plus inquiétant, sur le journalisme congolais ".

M. Philippe Mvouo, président du CSLC

Quand j'ai pris un mo-ment de pause poursacrifier à ma nouvelle

tradition du «j'ai entendu lireque...», c'est ce petit livre auformat à mi-chemin entre la col-lection de poche et le classique,très sobre aux allures simples,qui m'est arrivé dans les mains.Ce ne sont pas ses qualifica-tions de professeur certifié delycée, ancien inspecteur délé-gué de français, ancien directeurde cabinet à l'Assemblée natio-nale de son pays, le Congo, nimême son actuel poste dansl'administration du territoire quim'ont interpellé. C'est d'abord lefait qu'il soit petit-fils de conteur,de ces maîtres du langage.Amoureux des contes africains,je me suis dit que j'allais forcé-ment répondre à l'invitation duMbongui.

Ma toute première impression aépousé l'avis de DominiqueNgoïe-Ngalla, qui a eu l'honneurde préfacer cet ouvrage, selonlequel, Le Dernier des Ndingafait partie de ces beaux petits

CULTURE : J'ai entendu lire que.... Par Patrick Mayitoukou

HUBERT GADOUA, Le Dernier des Ndinga.Petit-fils de conteur venu de ces contrées du Congo où lesmaîtres du langage vous tiennent une nuit entière sans qu'unseul instant l'intérêt du récit ne baisse d'un ton. Telle est laprésentation qu'on peut lire au verso de l'ouvrage d'HubertGadoua. En nous offrant la nouvelle «Le Dernier des Ndinga»,ce conteur de la plume offre un remède contre le stress et latristesse.

textes directement inspirés desréalités africaines dont, malheu-reusement, on doit regretter lepetit nombre. J'adhère égalementà la qualification qu'il donne à sonauteur, Hubert Gadoua, celle de" maître " du langage au vu de sasensibilité exquise et de son ad-mirable organisation pour une pre-mière publication.La subtilité de l'écriture d'HubertGadoua est d'avoir su garder lestyle traditionnel du conte tout enle mêlant à ce style moderne desnouveaux écrivains qui puisentdans la réalité d'aujourd'hui, lestournures et les astuces qui ontcette vertu de vous tenir en ha-leine.3.Ses personnages, hommescomme femmes évoluent tour àtour d'un rôle valorisant à un se-cond moins glorieux et vice versa,poussant le lecteur à ne pas lâ-cher la bride des rennes de l'his-toire contée. C'est le cas deNguissi, d'abord force extraordi-naire de la nature, puis symbolede la déchéance, et de Batromè,le dernier des Ndinga, au demeu-rant rebus de la société villa-

geoise, puis finalement héros auxvertus justicières.Rarement un conte avait osé ré-véler la face ludique d'une sociététraditionnelle et rurale, ce côté li-bidineux villageois très tabou,mais ô combien synonyme d'ar-bre cachant la forêt. L'atmosphèred'excitation générale régnantdans ce village est contée, mal-gré le caractère cru des situationsd'accouplements sexuels. HubertGadoua prend un malin plaisir àles décrire avec des mots et unstyle mêlant très subtilement letraditionnel et le contemporain.La femme de Batromè se faisaitappeler le légume des temps dedisette. En effet, ses rondeurs nelaissaient personne indifférent,beaucoup se rappelaient l'avoirrencontrée un jour de façon ino-pinée, et elle n'avait pas refusé.Elle a souvent mis à rude épreuvele voeu de chasteté de certainshommes d'église... Elle resteramémorable, la mésaventure deTsinga qui la rencontra un jour enlieu sûr et en loua le ciel. Mais ille loua trop tôt, car l'exercicetourna au désastre. Alors que,s'étant puissamment vidé, ilcroyait avoir réalisé un exploit iné-dit, et ne demandait qu'à prendreun repos mérité, le repos du con-quérant - et l'air triomphal - s'ap-prêtait à renfiler sa culotte, sapartenaire lui fit savoir avec hu-

meur qu'il ne s'agissait là qued'une petite entrée en matière. Eten le disant, elle vida sa hotte desa charge de bois, y jeta la cu-lotte de Tsinga et remit le bois audessus... En poussant encoreplus loin son rapport générationset tabous, il ose, dans ce stylesavoureux du conteur dévoiler parl'absurde des expériences moder-nes des préliminaires érotiques :«Il ajoutait qu'ils descendaientdans la cave de leurs femmespour l'explorer de la langue ; cettedernière révélation provoquait tou-jours un haut-le-cœur chez leshommes qui y voyait la pire desinsanités.A propos de descente à la cave,le village se rappelait toujours

l'histoire du neveu de Tsinga,jeune citadin en vacances, qu'onretrouva un jour, la tête plongéedans l'intimité d'une femme qu'illabourait furieusement de sa lan-gue. La femme se répandait engémissements hystériques et lejeune était tellement appliquéqu'il ne s'aperçut même pas del'arrivée du mari. Il dut détalerquand il se rendit compte quequelqu'un dégueulait dans sondos...»

Au-delà de quelques paragra-phes lubriques, l'intrigue de l'his-toire reflète «la vie d'une com-munauté villageoise ouverte auxchoses du vaste monde», dixitDominique Ngoïe- Ngalla, quipréface également que «parmitant de qualités de ce beautexte, cet humour intarissable,et cette ironie souriante, la mar-que d'authenticité orale ou écrite,de la littérature nègre, lorsqu'ellene s'ingénie pas laborieusementà imiter l'écriture en arabesques,et torturée, des écrivains despays d'Occident : le reflet de leurunivers social confiné et con-fit...»L'écriture est sobre et affirméedans un style qui vogue entre leregistre du langage noble et leparlé de tous les jours. Le Der-nier des Ndinga d'HubertGadoua, paru en 2011 aux Edi-tions Bajag-Meri, est en défini-tive un livre à lire absolument,car il se lit, dit-on, d'un souffle.

Texte paru dans la revueMATALANA n° 38, juin 2012

mation et la communication ontun impact social très fort au pointoù la presse influence en grandepartie la marche des institutions,voire même celle de la nation en-tière». Aussi a-t-il exhorté les pro-fessionnels des médias à en êtreconscients à tout instant, car a-t-il dit, cette lourde charge socialeleur incombe d'avoir présents àl'esprit les lois et textes qui ré-gissent le domaine de l'informa-tion et de la communication auCongo. «Ceux-ci sont des bali-ses dans l'accomplissement devos tâches professionnelles auquotidien, car exercer son métierdans le cadre prescrit par la loi,c'est se protéger soi-même», asouligné le président du CSLC.«C'est de cette manière que vouscontribuerez, patiemment, à laconstruction d'une presse dépar-tie du mensonge, de l'injure et dudénigrement, une presse proté-geant la vie privée des citoyens ;une presse qui n'incite point à lahaine ethnique et à la violence.Bref, une presse au service de lasociété, respectueuse des lois ettextes en vigueur et de la Chartedes professionnels de l'informa-tion et de la communication», a

insisté M. Philippe Mvouo.Par ailleurs, il a annoncé l’immi-nence de la publication bientôt durapport d'activités de l'année 2012du Conseil, tout en rendant dis-ponible son plan d'action 2012-2015 et son programme d'activi-tés 2013. Pour 2013 par exem-ple, le président du Conseil aalerté l'opinion sur quelques acti-vités à savoir : le recensementdes professionnels de l'informa-tion et de la communication quidébouchera sur l'élaboration d'unfichier callé dans un logiciel per-mettant l'attribution de la carted'identité de journaliste profes-sionnel et honoraire, la missionde contrôle des organes depresse écrite et audiovisuelle pu-blics et privés, le contrôle desentreprises d'impression, le sou-tien à la journée des Oscars dela presse congolaise.Cette rencontre avec l'ensembledes professionnels des médias setiendra désormais en début dechaque nouvel an, a fait savoir M.Philippe Mvouo.

Gulit Ngou

C ULTURE

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C ULTURE

Deux entreprises chinoisesà savoir China stateconstruction engineering

corporation et Zhengei technicCongo ont la charge deconstruire au village Kintélé uncomplexe sportif ultramoderne quiabritera les jeux africains deseptembre 2015. Les installa-tions sportives comprennent pourl’essentiel un stade de 60 000places assises, un terrain deréplique, un complexe nautiqueet un palais des sports. Lesautres bâtiments à construiresont un hôtel de 120 lits, 300logements pour les athlètes et lepersonnel d’encadrement, uncentre médico-social, un blocadministratif, une cafétéria, desespaces de commerce etd’exposition et un poste desécurité. Sont également prévusdes voiries et des réseaux divers.Les travaux s’exécuteront dansun délai prévisionnel de 28 mois.Selon le ministre à la Présidence,chargé de l’aménagement duterritoire et de la délégationgénérale aux grands travaux,Jean Jacques Bouya, qui a poséle conteneur symbolisant l’ins-tallation des entreprises sur lesite, les conditions sont réuniespour que le délai soient tenus.L’installation des sociétés encharge des chantiers s’est faite

devant les populations proprié-taires de cet espace qui bénéfi-cient d’une indemnisation justeet équitable. Cette indemnisationn’a pas été préalable parce qu’onest devant un cas d’urgence, aindiqué le ministre des affairesfoncières et du domaine public,Pierre Mabiala. Cette cérémonieétait nécessaire à cause de lapolémique entre le gouvernementet les propriétaires ou occupantsdu site qui manifestaient unerésistance face à l’expropriation.Au terme d’une concertation, un

Complexe sportif de Kintélé

LA FIN DES INCERTITUDESLes entreprises chargées de la construction du complexe sportifde Kintélé sont installées sur le site. En 28 mois, elles devrontconstruire l’ensemble des infrastructures nécessaires à la bonnetenue des 11èmes jeux africains de septembre 2015. Legouvernement s’est accordé avec les occupants du site pourle versement d’une indemnité qui se fera au rythme desconclusions des enquêtes parcellaires.

accord a été trouvé par lequel, lesoccupants acceptent de laisserles entreprises travailler encontrepartie d’une indemnisationprogressive, c’est-à-dire pargroupe au prorata des con-clusions de la commissiond’enquête.L’installation des entreprises quiest suivie de l’aménagement dusite met un terme à l’incertitudequi planait jusque-là surl’organisation des Jeux africainsde 2015.

Marlène Samba

Les pages les plus émou-vantes de ce livre sont cel-les où l'écrivain se remé-

more son dernier tête-à-tête avecsa mère, dans un bar sombre deBrazzaville, où il y a 25 ans, elleétait venue dire adieu à son filsen partance pour la France. Avantde le quitter, elle lui a remis toutela recette du mois de son com-merce, son regard assombri parle souvenir d'une prophétie an-cienne selon laquelle son fils par-tirait très loin d'elle et qu'elle mou-rait seule dans une cabanecomme quelqu'un qui n'a pas defamille.«C'était la dernière fois que jevoyais ma mère», raconte l'écri-vain. Avec 286 pages, ce romancontient du " Chateaubriand " etdu " Aimé Césaire ", mêlant ro-mantisme nostalgique et démar-che volontariste du sujetpostcolonial à la recherche deson passé. Il y a , en effet, desrésonnances poétiques entre laville et la vie, entre la désolationmorale que le narrateur-voyageurdécouvre parmi les siens et le dé-labrement de la cité, entre l'his-

LITTÉRATURE«LUMIERES DE POINTE-NOIRE»,UNE NOUVELLE PUBLICATION

D'ALAIN MABANCKOUL'écrivain congolais résidant en France, M. Alain Mabanckou,vient de publier à Paris aux éditions du Seuil, un roman inti-tulé " Lumières de Pointe-Noire " dans lequel il évoque lesombres et les lumières de cette cité qui fut son paradis d'autre-fois. Le romancier Alain Mabanckou revient en librairie avecun nouvel opus à mi-chemin entre fiction et autobiographie. Ilraconte en 25 saynètes douces et amères le retour du roman-cier à Pointe-Noire, la ville de son enfance et de son adoles-cence, après 23 ans d'absence.

toire des hommes et la géogra-phie des lieux.Crépusculaire et tout en retenue," Lumières de Pointe-Noire "donne à voir un nouvel aspect del'écriture d'Alain Mabanckou dontle public ne connaissait jusqu'ici-que le goût rabelaisien pour lafaconde et la gouaillerie.Natif du sud du Congo-Brazza-ville, Alain Mabanckou a grandidans la ville portuaire de Pointe-Noire. En 1989, à 23 ans, il ob-tient une bourse du gouvernementfrançais qui lui permet de quitterle Congo pour aller faire des étu-des supérieures en France, etdepuis lors, il n'est jamais re-tourné à Pointe-Noire. Il vit entrela France où il écrit et publie et àLos Angeles aux Etats-Unis où ilenseigne la littérature franco-phone. Le professeur AlainMabanckou est auteur de " San-glot de l'homme noir " et de sonpremier polar " Tais-toi et meurs",sans oublier " Verre cassé " et "Mémoires de Porc-épic ". Cettedernière œuvre lui a valu le PrixRenaudot en 2006.

G.Ng.

A l’occasion de la nouvelle année 2013, le Directeur Généraldu Centre Hospitalier Universitaire deBrazzaville (C.HU.B)et l’ensemble de son personne présentent à son ExcellenceMonsieur Denis Sassou N’Guesso, Président de laRépublique, Chef de l’Etat et à sa chèreépouse, Madame Antoinette SassouN’Guesso, les vœux les meilleurs pourl’an 2013.Le C.HU.B., pour sa part, resteratoujours mobilisé pour vous accom-pagner dans la marche exaltante versla modernisation de notre cher et beaupays Le Congo.

Bernard Ovoulaka

MINISTERE DE LA SANTE ET DE LA POPULATION-------------

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE BRAZZAVILLE------------

DIRECTION GENERALE------------

REPUBLIQUE DU CONGOUnité * Travail * Progrès

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MESSAGE DE VŒUX DE NOUVEL AN A SON EXCELLENCEMONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

CHEF DE L’ETAT, Denis SASSOU NGUESSO

Maquette du stade

Les ministres Jena Jacques Bouya, Pierre Mabiala et Léon AlfredOpimbat sur le site

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Mais l’assurance a étéclairement donnée lemardi 15 janvier dernier

avec le lancement officiel destravaux de construction de la citésportive et du stade à Djiri-manianga. Les ministres PierreMabiala des affaires foncières etdu domaine public, Léon AlfredOmpimbat des sports et del’éducation physique ainsi queJean Jacques Bouya del’Aménagement du territoire et dela délégation générale aux grandstravaux ont expressément fait ledéplacement pour donner le feuvert aux sociétés chinoisesZhengwei Technique et ChinaState construction Engineeringcorporation. Les plans ont étépubliquement aff ichés et,désormais, les entreprisesZhengwei Technique et ChinaState construction Engineeringcorporation vont devoir s’y mettrede nuit comme de jour pour tenirles délais. Car au bout de 28mois, le village olympique et lestade devront être remis aucomité d’organisation des jeuxafricains (Coja). Mais, il étaittemps car l’épée de Damoclèsétait, semble-t-il, suspendue surla tête du Congo. Il sembleraitque si d’ici à fin février 2013 leCongo ne venait pas à passer àl’étape concrète et pratique de laconstruction des infrastructures,les jeux allaient lui être retirés. Ily a, cependant, que les travauxde construction auraient dûdémarrer depuis décembredernier si quelques uns parmi lesexpropriés n’avaient eu la

mauvaise idée de saboterl’ installation des sociétéschinoises. Et d’ai lleurs lamanifestation de mardi dernier aeu lieu sous haute protection desforces de l’ordre car plusieursexpropriés étaient là, pas toujoursavec de bonnes intentions.Toutefois, les ministres

concernés par ce dossier ontpromis multiplier des initiativeset concertations en vue dedébloquer la situation.

Echos des préparatifs

Au mois d’août de l ’annéedernière, le Congo avait connu

une première évaluation par unemission du secrétariat général duconseil supérieur du sport enAfrique qui a d’ailleurs affiché sonsatisfécit sur toutes les intentionsthéoriques étalées par la partiecongolaise. Depuis, le ministèreen charge des sports est entrédans la phase de concrétisationdes projets. Au plan administratif,le comité national préparatoireet le comité d’organisation desjeux africains (Coja) ont été créespar décrets présidentiels publiésle 6 décembre 2012. Il s’en estsuivi un vaste travail d’élaborationdes textes d’application. D’ici trèspeu, la gestion des préparatifsdes jeux va désormais relever deces deux structures qui ne vontpas manquer d’intéresser toutesles forces vives de la nation. Côteinfrastructures, il y a eu donclancement officiel, mardi dernier,des travaux de construction dela cité sportive. La réhabilitationdes anciennes installationssportives a déjà débuté avec lestravaux du stade d’Ornano. Ceuxdu stade Mbongui ont étéinterrompus à la demande del’archevêché de Brazzaville suiteà un conflit de propriété. Mais lesdiscussions laissent entrevoir lareprise des travaux incessam-ment car on s’achemine vers uneco-gestion du gymnase.Au plan supranational, c’estl’épineux problème de la disso-lution ou de la restructuration duconseil supérieur du sport enAfrique qui continue de peser sur

JEUXAFRICAINS DU CINQUANTENAIRE

LE CONGO SOUS PRESSION ?Lentement mais sûrement le temps s’écoule. L’Afrique sportive, elle, est inquiète. Le Congo a beau être une terre hospitalièrepar excellence mais il tarde toujours à donner des réponses pratiques et urgentes au cahier de charges du Conseil supérieur dusport en Afrique (C.S.S.A). A ce niveau, on a bien peur de revivre le coup de la Zambie qui avait été relayée précipitamment parle Mozambique pour les jeux précédents.

la supervision des onzièmes jeuxafricains.Il est, cependant, acquis que leC.S.S.A, jusque-là propriétairedes jeux, va continuer le travailde supervision jusqu’à sadissolution ou sa restructuration.Outre le C.S.S.A, l’AgenceMondiale Anti-dopage (A.M.A)est, elle aussi, partenaire desjeux africains. Seulement, à cejour, le Congo figure encore surla liste des pays qui n’ont pasencore ratifié la conventionmondiale sur le dopage.Néanmoins, le ministère encharge des sports s’est investiconséquemment et le texte estactuellement en plein examen auparlement où le ministre LéonAlfred Opimbat a déjà fait unplaidoyer au Sénat. Il faut noterau passage que le président del’organisation régionale anti-dopage (ORAD), zone IV, a dirigéil y a quelque temps un séminairedes entraîneurs nationaux etdirecteurs techniques nationauxsur l’éthique du sportif. Peu après,du 4 au 8 novembre 2012 a eulieu une deuxième formation,celle des agents de contrôle dudopage sous la direction de lagabonaise Julienne Mengue.C’est ainsi que, dorénavant, leCongo possède deux agents decontrôle du dopage et cinqescortes. Toutes ces formationsvisent la mise en place d’uneorganisation de lutte contre ledopage qui aura la charge derépondre aux exigences del’A.M.A pendant le déroulementdes onzièmes jeux africains.Alors, le train qui mène auxprochains jeux africains estdésormais en marche. Il ne luireste qu’à atteindre la vitesse decroisière.

Georges Engouma

On se souvient qu’il y a decela quelques années, laformule du championnat

national direct avait déjà étéexpérimentée dans le footballcongolais. C’est un championnatqui n’avait concerné que deséquipes de Pointe-Noire, Dolisie,Nkayi et Brazzaville. Car le trainétait le seul et unique moyen decommunication. Mais après plusd’une dizaine d’annéesd’expérimentation, la formule futabandonnée. D’abord, elle avaitl’inconvénient de ne pas couvrirl’ensemble du territoire nationalet surtout i l s’est posé unproblème de financement. Lesdéplacements, le logement et lanutrition des équipes moinsnanties étaient si difficiles quecela faussait les résultats. De

même les équipes d’entreprisescomme Télésport, Kronen-bourg,Petrosport, As Suco, etElecsport ont fini par mettre enpéril leurs sociétés respectives.Ainsi, raisonnablement, on a dûrenoncer à ce championnat.Plusieurs années sont passéeset aujourd’hui l’instance suprêmedu football mondial, la Fifa,penche pour ce schema qu’elleimpose à l’ensemble des asso-ciations nationales. La formuledirecte redevient incontournable,inévitable.

Quand le comité exécutif dela Fécofoot joue au malin

Mercredi dernier le comitéexécutif de la fédération congo-laise de football a donc examiné

et adopté les propositions émisespar son bureau exécutif. C’estl’éternel recommencement car auterme de la saison précédenterien n’avait été fait de sorte queles choses aillent sur les railscette année. L’impréparation,quoi§ et donc, au bout de cinqheures de débat, il a été adoptéla formule du championnatnational direct à dix huit équipes.Cependant, pour limiter le nombrede participants, le comitéexécutif de la fédération con-golaise de football a malicieu-sement imposé le versement dedouze millions de francs CFA defrais d’engagement. Cette som-me devant être versée au plustard le 10 février 2013. De même,les équipes doivent faire face auxdroits de licences des joueurs,des entraîneurs et des dirigeants.Curieusement, la fédérationcongolaise de football s’engageà supporter les frais de transportdes équipes à hauteur de 180millions de francs CFA. A bien yvoir, la fédération congolaise defootball retourne aux équipes dixmillions des frais d’engagement.Si ce n’était pas le cas, le comitéexécutif aurait tout simplement

demandé aux équipes de verserseulement deux millions pour lesfrais d’engagement. D’autre part,cette « vente » des places duchampionnat national risque depénaliser gravement des équipesqui, au vu de leurs performancesde l’année dernière, méritaientpleinement d’être là. Allusionfaite, par exemple, à la JeunesseSportive de Talangaï (JST) oùThéodore Ikemo est le seuldirigeant. Surtout que le messagedu comité exécutif est facilementcompréhensible : « il y a dix huitplaces disponibles mais seulesles équipes qui se serontacquittées des douze millionsvont prendre part au champion-nat ». Or, au chapitre des inten-tions, on note déjà les candida-tures de Tongo football clubJambon, Patronage Sainte Anne,Diables-Noirs, Cara, Etoile duCongo, Saint Michel de Ouenzé,la Mancha, Ac Léopards, Nico-Nicoye, V. club, FC Bilombé etAs cheminots. Mais c’estseulement au lendemain du 10février 2013 qu’on sera fixé surles autres candidatures. Il seraitdommage qu’il n’y ait pas deséquipes comme Saint-Michel deLoukoléla, Inter-club, JeunesseSportive de Talangaï (JST),

Association Sportive Ponténé-grine (ASP), …etc.Selon le comité exécutif, ceséquipes seraient tout simplementreversées au championnatnational ligue 2 où elles serontreparties en deux zones. Tout estprévu donc. Mais il y a leséquipes qualifiées au champion-nat national édition B, qui devaitse disputer au terme de la saison2011-2012, qui ont déjà desrevendications. Elles exigent êtredédommagées. Toute une saisonpour rien, c’est inacceptable pources équipes. D’ici là, il faudras’attendre au torchon qui va brûler.Quoiqu’il en soit, le décor estdésormais planté. Il s’agitmaintenant de passer à laconcrétisation de tout ce qui aété arrêté. On parle de la saison2012-2013 alors qu’en réalité onparlerait tout simplement de lasaison 2013. Il n’y a plus detemps à perdre pour ne pascontinuer à se mettre en dépha-sage de l’agenda des organis-mes internationaux. Que l’on nousprouve sur le terrain de la pratiqueque nous avons eu tort de nousméfier d’une démarchefantaisiste.

Georges Engouma

CHAMPIONNAT NATIONAL DIRECT DE FOOTBALL

LE PIÈGE PARFAIT ?Il s’est tenu le mercredi 16 janvier 2013 une importante réuniondu comité exécutif de la fédération congolaise de footballportant essentiellement sur l’organisation de la saison 2012-2013. Après environ cinq heures de débat, ce sont lespropositions du bureau exécutif de la fédération qui ont étéadoptées.

S PORTS

Léon Alfred Ompimbat, le ministre en charge des sports

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16 P UBLI-MESSAGE

ASON EXCELLENCE M. DENIS SASSOU N’GUESSO,

PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE, CHEF DE L’ETAT

Excellence, Monsieur le Président de la République,

A l’occasion du nouvel an 2013, l’ensemble du personnel du Groupe SOLMUR et moi-même, avonsl’honneur de vous adresser, à vous-même, à votre épouse ainsi qu’à toute votre famille, nos vœux de santé,de longévité et de prospérité.

En cette occasion solennelle, nous vous adressons également nos chaleureuses félicitations pour tous lesefforts que vous ne cessez de déployer pour le bien-être de la population congolaise et pour la paix dans lasous-région d’Afrique Centrale.

Nous saisissons cette opportunité pour vous renouveler l’engagement du Groupe SOLMUR de toujourssoutenir par les actes et le savoir-faire, vos différents programmes de modernisation de la structuresocioéconomique congolaise.

Que le Tout Puissant vous comble de ses généreuses bénédictions.

La directrice générale

Denise LUKUNKU

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