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L’ACTUALITÉ DES RÉSEAUX Société éditrice : GROUPE EXPRESS-ROULARTA SA à directoire et conseil de surveillance au capital de 47 150 040- RCS 552 018 681 Paris Siège social : 29, rue de Châteaudun, 75308 Paris Cedex 09 - Tél. : 01 75 55 10 00 Président Directeur Général, Directeur de la publication : Rik De Nolf. Directoire : Corinne Pitavy, Christophe Barbier Directeur pôle médias grand public: Eric Matton. Editeur : Frank Guillermain. Directrice des rédactions : Christine Kerdellant Responsable éditoriale : Danièle Licata Réalisation : Blandine Pétillat Directeur artistique : Dominique Cornière Directeur du développement : Franck Metay Commission paritaire : en cours. Prix du numéro: 40,90 € TTC. Abonnement annuel : 450 € TTC (11 numéros). E-mail diffusion : [email protected] Imprimerie : PUBADRESSE RICOUL 45, rue Condorcet - 95154 Taverny Cedex Toute reproduction non autorisée, même par photocopie ou scan, est interdite. © 2012 FEMMES & POUVOIR > Pour la première fois en France, Fem- mes & Pouvoir réunira les 7 et 8 dé- cembre des élues de tous les partis po- litiques, et des parlementaires pour construire la po- litique de de- main. Ce pre- mier évènement sera centré sur le thème : « Com- ment innover en politique ? ». Ce sera une occa- sion d’échanges, de débats, de rencontres, et de création de plans d’actions lors du Forum Ouvert. www.femmes etpouvoir.fr FORCE FEMMES > 21 e Prix de la Créatrice Force Femmes. L’association, qui accompa- gne et soutient les femmes de plus de 45 ans sans emploi, or- ganise, pour la deuxième an- née consécuti- ve, le prix de la Créatrice qui sera remis à trois lauréates le 6 décembre. Ce prix a pour ob- jectif de mettre en lumière des femmes accom- pagnées par l’association, de les soutenir et de pérenniser leurs activités. C’est un vérita- ble coup de pouce destiné à encourager des en- trepreneuses. www.forcefemmes.com WOMEN IN RED, > Le réseau de femmes de Norton Rose à Paris. Lancé fin 2010 par Norton Rose à Pa- ris, la vocation de Women in Red est de constituer un réseau à valeur ajou- tée entre les avocates du cabinet et leurs relations professionnelles. Tout au long de l’année, Women in Red propose à ses membres différentes opportunités de rencontres, d’échanges et de réflexion par le biais de formations, sé- minaires, col- loques… Marta Giner Asins, dernière asso- ciée promue en France par le cabinet d’a- vocats d’affai- res internatio- nal reprend l’a- nimation des activités du ré- seau. www.norton- rose.com CEW (COSMETIC EXECUTIVE WOMEN) > L’association CEW France, créée en 1986, est étroitement liée au Cosme- tic Executive Women Inc., puissante orga- nisation fémi- nine profession- nelle américaine fondée en 1954, comptant plus de 4000 mem- bres, et à Cos- metic Executive Women UK créée en 1992, comptant au- tour de 1000 membres. Pour les femmes de CEW, « la beauté n’est pas futile, elle aide à mieux vivre ». C’est pourquoi elles ont créé, en 1991, des centres de beauté CEW news. Des esthéticiennes dispen- sent des soins gratuitement en milieu hospitalier. Les Matins du CEW : pro- chain rendez-vous le 18 décembre ! www.cew.asso.fr/le-reseau-cew http://www.cew.asso.fr/le-reseau-cew FCE, fondée en France en 1945 est présente aujourd’hui dans plus de 70 pays et regrou- pe plus de 500 000 adhérents. Porte-paro- le des femmes chefs d’entreprises, FCE est la seule association non gouvernementale ayant un statut consultatif aux Nations Uni- es et au Conseil de l’Europe, ainsi qu’une re- présentation auprès de l’Union européenne, de la CNUCED, de l’ONUDI, du PNUD, de l’OCDE et auprès de l’Organisation Interna- tionale du Travail (OIT). FCE est la plus ancienne association de femmes, quelle est aujourd’hui sa mission ? L’association a pour objectif de renforcer la présence des femmes dans les instances dé- cisionnelles au niveau local, régional et na- tional. Une façon d’impliquer les femmes dans la vie économique et sociale du pays, puisque la FCE France est une organisation lar- gement décentralisée où chaque membre a la possibilité de prendre des responsabilités et de s’impliquer. Votre congrès national s’est tenu mi-octo- bre, quel en a été le thème ? Le congrès de Dunkerque a consacré une ta- ble ronde à l’entrepreunariat féminin avant de plancher sur le bonheur national brut, par op- position au produit intérieur brut. Non pas pour renier la réalité difficile à laquelle sont confrontés les patrons, mais afin de positiver et de rappeler que le bien-être est un enjeu de performance économique global. Votre prochain rendez-vous ? Nous recevrons, en avril 2013, le comité mondial  qui rassemble les présidentes de 60 pays à Marseille. 12 N° 2 Décembre 2012 Femmes & Business >TWITTEUSES À SUIVRE... CÉCILE DUFLOT, ministre de l’Egalité des territoires et du Logement. Suivre @CecileDuflot NAJAT VALLAUD- BELCACEM, Porte-parole du gouverne- ment et ministre des Droits des femmes. Suivre @najatvb ANNE SINCLAIR, directrice éditorialiste du Huffington Post France. Suivre @anne_sinclair NADINE MORANO, ex-ministre de Nicolas Sarkozy. Suivre @nadine_morano AUDREY PULVAR, rédactrice en chef des Inrockuptibles a pris, le 27 novembre dernier, la décision de fermer son compte Twitter et faire une pause médiatique. Marie-Christine Oghly Présidente Nationale de Femmes Chefs d’Entreprises FemBusiness_12_12_no2 30/11/12 17:22 Page12

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  • L’ACTUALITÉ DES RÉSEAUX

    Société éditrice : GROUPE EXPRESS-ROULARTASA à directoire et conseil de surveillance au capital de 47 150 040€ - RCS 552 018 681 ParisSiège social : 29, rue de Châteaudun, 75308 Paris Cedex 09 - Tél. : 01 75 55 10 00Président Directeur Général, Directeur de la publication : Rik De Nolf.Directoire : Corinne Pitavy, Christophe BarbierDirecteur pôle médias grand public: Eric Matton.Editeur : Frank Guillermain.Directrice des rédactions : Christine KerdellantResponsable éditoriale : Danièle LicataRéalisation : Blandine PétillatDirecteur artistique : Dominique CornièreDirecteur du développement : Franck MetayCommission paritaire : en cours.Prix du numéro: 40,90 € TTC. Abonnement annuel : 450 € TTC (11 numéros).E-mail diffusion : [email protected] : PUBADRESSE RICOUL45, rue Condorcet - 95154 Taverny CedexToute reproduction non autorisée, même par photocopie ou scan, est interdite. © 2012

    FEMMES & POUVOIR> Pour la première fois en France, Fem-mes & Pouvoir réunira les 7 et 8 dé-cembre des élues de tous les partis po-litiques, et des parlementaires pourconstruire la po-litique de de-main. Ce pre-mier évènementsera centré sur lethème : «Com-ment innover enpolitique?». Cesera une occa-sion d’échanges,de débats, derencontres, et decréation de plansd’actions lors duForum Ouvert. www.femmesetpouvoir.fr

    FORCEFEMMES> 21e Prix de laCréatrice ForceFemmes.L’association,qui accompa-gne et soutientles femmes deplus de 45 anssans emploi, or-ganise, pour ladeuxième an-née consécuti-ve, le prix de laCréatrice quisera remis àtrois lauréates le6 décembre. Ceprix a pour ob-jectif de mettreen lumière desfemmes accom-pagnées parl’association, deles soutenir etde pérenniserleurs activités.C’est un vérita-ble coup depouce destiné à encourager des en-trepreneuses. www.forcefemmes.com

    WOMEN IN RED,> Le réseau de femmes de NortonRose à Paris.Lancé fin 2010 par Norton Rose à Pa-ris, la vocation de Women in Red est

    de constituer un réseau à valeur ajou-tée entre les avocates du cabinet etleurs relations professionnelles. Toutau long de l’année, Women in Redpropose à ses membres différentes

    opportunitésde rencontres,d’échanges etde réflexionpar le biais deformations, sé-minaires, col-loques… MartaGiner Asins,dernière asso-ciée promueen France parle cabinet d’a-vocats d’affai-res internatio-nal reprend l’a-nimation desactivités du ré-seau.www.norton-rose.com

    CEW(COSMETICEXECUTIVEWOMEN)> L’associationCEW France,créée en 1986,est étroitementliée au Cosme-tic ExecutiveWomen Inc.,puissante orga-nisation fémi-nine profession-nelle américainefondée en 1954,comptant plusde 4000 mem-bres, et à Cos-metic ExecutiveWomen UKcréée en 1992,comptant au-tour de 1000membres. Pourles femmes de

    CEW, « la beauté n’est pas futile, elle aideà mieux vivre ». C’est pourquoi elles ontcréé, en 1991, des centres de beautéCEW news. Des esthéticiennes dispen-sent des soins gratuitement en milieuhospitalier. Les Matins du CEW : pro-chain rendez-vous le 18 décembre !www.cew.asso.fr/le-reseau-cewhttp://www.cew.asso.fr/le-reseau-cew

    “FCE, fondée en France en 1945 est présenteaujourd’hui dans plus de 70 pays et regrou-pe plus de 500 000 adhérents. Porte-paro-le des femmes chefs d’entreprises, FCE est laseule association non gouvernementaleayant un statut consultatif aux Nations Uni-es et au Conseil de l’Europe, ainsi qu’une re-présentation auprès de l’Union européenne,de la CNUCED, de l’ONUDI, du PNUD, del’OCDE et auprès de l’Organisation Interna-tionale du Travail (OIT).

    FCE est la plus ancienne association defemmes, quelle est aujourd’hui sa mission ?L’association a pour objectif de renforcer laprésence des femmes dans les instances dé-cisionnelles au niveau local, régional et na-tional. Une façon d’impliquer les femmesdans la vie économique et sociale du pays,puisque la FCE France est une organisation lar-gement décentralisée où chaque membre ala possibilité de prendre des responsabilités etde s’impliquer.

    Votre congrès national s’est tenu mi-octo-bre, quel en a été le thème ? Le congrès de Dunkerque a consacré une ta-ble ronde à l’entrepreunariat féminin avant deplancher sur le bonheur national brut, par op-position au produit intérieur brut. Non paspour renier la réalité difficile à laquelle sontconfrontés les patrons, mais afin de positiveret de rappeler que le bien-être est un enjeude performance économique global.

    Votre prochain rendez-vous ?Nous recevrons, en avril 2013, le comitémondial  qui rassemble les présidentes de 60pays à Marseille. ■

    12 N° 2 Décembre 2012 Femmes & Business

    >TWITTEUSES À SUIVRE...

    CÉCILE DUFLOT,ministre de l’Egalité des territoires et du Logement. Suivre @CecileDuflot

    NAJAT VALLAUD-BELCACEM, Porte-parole du gouverne-ment et ministre des Droitsdes femmes. Suivre @najatvb

    ANNE SINCLAIR,directrice éditorialiste duHuffington Post France. Suivre @anne_sinclair

    NADINE MORANO,ex-ministre de Nicolas Sarkozy. Suivre @nadine_morano

    AUDREY PULVAR,rédactrice en chef des Inrockuptibles a pris, le 27 novembre dernier, la décision de fermer soncompte Twitter et faire unepause médiatique.

    Marie-Christine OghlyPrésidente Nationale de Femmes Chefs d’Entreprises

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  • N° 2 Décembre 2012 Femmes & Business 1

    e constat est accablant : si letaux d’emploi des femmes éga-lait celui des hommes, le PIBde la France progresserait de7%, celui de l’Italie de 19 % et

    celui du Japon de15 %. Un potentiel decroissance sous-exploité dont les éco-nomies mondiales ne peuvent plus se pri-ver, d’autant qu’un milliard de femmesà travers le monde s’apprêtent à entrersur le marché du travail dans les dix pro-chaines années. Reste à savoir si les po-litiques menées par les différents gou-vernements sont suffisamment efficacespour faciliter leur intégration. Pour tenter d’y répondre, Booz & Com-pany a élaboré un indicateur composite,appelé le Third Billion qui mesure l’ef-ficacité des politiques en faveur du tra-vail des femmes dans 128 pays. ThirdBillion est une combinaison d’indica-teurs établis à partir de critères extraitsdes données compilées par le Forum éco-nomique mondial et par The EconomistIntelligence Unit. L’index confronte lesmoyens déployés pour faciliter l’emploides femmes (éducation, accès aux étu-des supérieures, politique familiale, éga-lité salariale et soutien à l’entrepreuna-riat), aux résultats obtenus en terme detaux d’emploi et de niveau de postes queles femmes occupent, mais aussi d’éga-lité salariale. « Le Third Billion mesureainsi l’efficacité des politiques, pays par

    pays», explique Leila Hoteit, directricechez Booz & Company qui a mené l’en-quête. Premiers enseignements : sans surprise,les pays qui affichent les meilleures per-formances sont les économies dévelop-pées qui ont adopté un ensemble de me-

    sures d’aide à l’accès des femmes au travail,et leurs efforts sont payants. « L’autreconclusion est que, plus les investisse-ments engagés sont importants, plus laqualité de vie du pays s’améliore : le PIBpar habitant croît, le taux d’alphabéti-sation augmente et la mortalité infantilediminue » ajoute Leila Hoteit. Qu’en est-il de la France ? «L’Hexagoneoccupe la dixième place du classement,derrière la Belgique, l’Allemagne, les

    >SOMMAIRE]

    Pour que les femmes contribuent autant que les hommes à la création de richesse, iln’y a qu’un moyen : faire tomber les inégalités. C’est ce que révèle l’enquête inédite menée par Booz& Company dans 128 pays, une enquête que Femmes & Business publie en avant-première.

    N°2 - Décembre 2012

    L

    > P 2-3Actualitééconomique…Votre tableau de bord.

    > P 4-5La révolution Ymenée par 13millions dejeunes actifs.

    > P 12L’actualité desréseaux.Femmes chefs d’entreprise.

    > P 8-9Booster votrecarrière. Le réseau inter-entreprise d’EDF.

    > P 6-7Portraits de femmes. Le coach décode les hommes.

    > P 10-11Les dix conseils dela coach. F & B vu parVéronique Morali.

    Travail des femmes : donnez-leurles moyens de créer leur avenir

    “Plus les investissementsengagés en faveur dutravail des femmes sontimportants, plus la qualitédu pays s’améliore, le PIBpar habitant croît, le taux

    d’alphabétisationaugmente et la mortalité

    infantile diminue.

    pays nordiques et l’Australie (en tête duclassement), mais loin devant les Etats-Unis qui ne sont qu’au trentième rang.En matière de politique d’aide à l’inté-gration des femmes au marché du tra-vail, la France totalise un score de 56,9sur 100 , et pour ce qui est des résultats,un score de 57,4, ce qui veut dire que « lacontribution à la création de richesse enFrance est supérieure aux moyens dé-ployés par les politiques en place » dé-crypte Leila Hoteit. Mais gare au triomphalisme. Certes, enmatière de réussite scolaire, les filles ontdevancé les garçons. Mais, arrivées surle marché du travail, elles sont encoretrop peu nombreuses aux postes de di-rection. Sans compter que les inégalitésde salaire persistent. Les femmes sontpayées 20 % de moins que les hommesà diplôme et poste identique. Et la suitede leur carrière dépendra encore des ma-ternités. En France, une année d’arrêtentraîne une différence négative de sa-laire de 11 %, déplore Dominique Méda,sociologue et spécialiste du marché dutravail. En matière d’entrepreunariat, lesfemmes ne représentent que 30 % descréations d’entreprises alors qu’ellesconcentrent 46 % de la population ac-tive. Et lorsqu’elles sautent le pas, ellesse cantonnent aux secteurs très fémininscomme les services qui demandent peud’investissements. ■

    ENQUÊTE

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  • ETATS-UNISSans aucun doute, le ma-rasme mondial et l’incerti-tude généralisée pèsent surl’économie américaine.Mais, si les nouveaux élusfont preuve d’un peu d’au-dace et de responsabilitépour éviter « la falaise »budgétaire et fiscale, alorsla croissance devrait re-bondir en 2013, selon lesexperts de la Banque natio-nale du Canada. Les mo-teurs ? D’abord, l’immobi-lier. Le prix des logementsgrimpe à un rythme inégalédepuis 2006 (+8 % par anau premier semestre). Unebonne nouvelle pour laconsommation. Car les dé-penses des Américains se-ront soutenues par les ef-fets de richesse induite parle secteur du logement.L’investissement, lui aussiredémarre. Les prêts com-merciaux et industriels ontbondi de 12 % sur un an autroisième trimestre.

    UNION EUROPÉENNESous la pression, les payseuropéens vont sans douterenégocier en 2013 leursobjectifs budgétaires. Maisl’Europe aura tout demême du mal à sortir del’ornière. Ramener la dettepublique à 60 % du PIBsemble un vœu pieux. Larigueur continuera donc depeser sur les économieseuropéennes.

    BANQUEEUROPÉENNED’INVESTISSEMENTLa Banque européenned’investissement pourra,par effet de levier, financer180 milliards d’euros deprojets sur les trois pro-chaines années. Mais cemontant reste limitécompte tenu des besoins

    financiers des pays euro-péens. A elle seule, l’Espa-gne nécessite de lever 200milliards d’euros dans l’an-née pour financer son défi-cit et faire face aux problè-mes financiers de la région.

    SOMMET EUROPÉENLe sommet européen deBruxelles sur le budget2014-2020 de l’Union seprésente mal, tant les inté-rêts nationaux semblentdifficilement conciliables.Encore une fois, le Royau-me-Uni a choisi de jouercavalier seul, font remar-quer les experts de BNPParibas. Menaçant le bud-get de veto, M. Cameronexige à la fois la reconduc-tion du chèque britannique(évalué pour 2013 à 3,6milliards d’euros) et le geldes dépenses européen-nes.

    LE « SHADOWBANKING »Les chiffres sur le Shadowbanking c’est-à-dire lesplacements peu réglemen-tés réalisés par les fonds detitrisation (titres de créan-ces), les hedge funds (fondsd’investissements), lesfonds monétaires ou lesbanques d’affaires sont ef-frayants. 67 000 milliardsde dollars, soit 33,5 fois lePIB de la France. Et c’est enEurope que la finance del’ombre se développe leplus. Elle pèse 22 000milliards de dollars dans lazone euro et 9 000milliards au Royaume-Uni(23 000 aux Etats-Unis). `

    BCEL’enquête d’octobre sur lecrédit bancaire fait ressortirun nouveau durcissementdes conditions de créditaux entreprises au troisiè-

    AFFAIBLISSEMENT DE LA CROISSANCE MONDIALE La zoneeuro est en récession, la croissance est très molle aux Etats-Unis,l’Asie ralentit sérieusement. Seule l’Amérique latine résiste. Et l’anprochain ? Un rebond de la croissance mondiale comme en 2009est improbable en l’absence de plan de relance massif dans les paysdéveloppés.2013 s’annonce comme une année de convalescence del’économie mondiale. Danièle LICATA, du Centre de Prévision de L’Expansion.

    me trimestre, un autre res-serrement attendu en find’année et une forte baissede la demande de crédit.En conclusion, les entrepri-ses mais également les mé-nages ont toujours autantde mal à se financer.

    GRÈCELes ministres des Financesde la zone euro sont parve-nus à un accord au sujet del’aide à la Grèce. A courtterme, il va permettre auxchefs d’Etat européens dedonner leur aval au verse-ment des tranches pour2012 du second plan d’ai-de, qui avaient été geléesaprès les dernières élec-tions grecques. Selon ceplan, plus de 120 milliardsd’euros devaient être dé-boursés par le FESF et leFMI en 2012. A ce jour,seuls 75,6 milliards ont étéversés, ils ont servi à finan-cer la restructuration de ladette du secteur privé. Les Européens devraientautoriser le versement de43,7 milliards d’euros àAthènes, dont plus de34milliards dès décembre,une somme qui inclut lesfonds (23,8 milliards) per-mettant de conclure leprogramme de recapitali-sation des banquesgrecques. Le reliquat seraversé au premier trimestre2013. A moyen terme, unesolution a été trouvée pourrelâcher les objectifs bud-gétaires assignés au pays,qui doit désormais trouverle moyen de dégager unexcédent primaire de 4,5%du PIB (environ 9 milliardsd’euros) à l’horizon 2016,plutôt qu’en 2014 commele prévoyait le plan de fi-nancement établi en marsdernier, concluent les ex-perts de BNP Paribas. ■

    MONDE ACTUALITÉ ÉCONOMIQUE

    2 N° 2 Décembre 2012 Femmes & Business

    La croissance augmentera peu en 2013…

    ...l’activité accélèrera en Asie…

    … et se stabilisera dans les pays développés.

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    LA CONVA-LESCENCE

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    PIBen volume, variation annuelle en %

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    Source : FMI

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    Source : FMI

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  • N° 2 Décembre 2012 Femmes & Business 3

    par l’industrie, deux foismoins qu’en Allemagne, laFrance figure désormaisparmi les pays développésles plus désindustrialisésaux côtés de la Grèce et duRoyaume-Uni. Parallèle-ment, les marges brutesd’exploitation dans le sec-teur industriel ont fondu :21% de sa valeur ajoutée,moitié moins que dans lesservices, contre 34% en2000. Quant aux échangescommerciaux, les produitsmanufacturés affichaienten 2011 à eux seuls, un dé-ficit de 42 milliards d’euros,soit 2% du PIB.

    1,03 %On peut mesurer le ni-veau de gamme (so-

    phistication, qualité, de-sign) de la production in-dustrielle d’un pays par leniveau de l’élasticité desprix des exportations, ensachant que la demandepour des produits bas degamme est très sensible àleur prix. D’après les calculsdes experts de Natixis, leniveau de gamme est élevéau Royaume-Uni (0,10), en

    LA PREUVE PAR

    Allemagne (0,21), et bas enFrance (1,03). Ce qui ex-plique le recul des margesbénéficiaires de l’industrie.

    58 %Selon le dernier rap-port de la Dares, servi-

    ce statistique du ministèredu Travail, les charges sup-portées par les employeurscomptaient environ pourun tiers dans la structuredu coût salarial en 2011.Soit un bond de 58 % entre1996 et mi-2012. Dont 28,7% pour les coti-sations, contre 25 % en Allemagne.

    12,6 % Sur la dernière décen-nie, la part des expor-

    tations de la France estpassée de 5,7 à 3,3% dansle monde, et de 16,8 à12,6% en zone euro. Or,plus de la moitié deséchanges extérieurs de laFrance se font avec ses voi-sins européens. Résultat : le déficit commercial de laFrance dépasse désormais70 milliards d’euros.

    LES INDIS-

    1,38 %La part des administra-tions et des entreprises

    dans les dépenses françai-ses de recherche et déve-loppement stagne depuis20 ans. Elles représentent1,38% du PIB contre 1,46%en 1992. Pourtant, les gou-vernements successifs onttous cherché depuis les an-nées 2000 à stimuler cesdépenses : pôles de com-pétitivité, crédit impôt re-cherche. Ces dispositifs ontmobilisé plus de 4 milliardsd’euros entre 2005 et 2011dans le cadre des pôles decompétitivité et près de 15 milliards d’euros entre2009 et 2011 pour le créditimpôt recherche.

    10 %L’industrie, qui avaitdéjà perdu 450 000

    emplois entre 2000 et2008, a encore vu 270 000postes disparaître entre l’été 2008 et le printemps2012, soit 8 % de ses effec-tifs. Et l’hémorragie n’estpas terminée. Avec 10% desa valeur ajoutée produite

    FRANCE VOTRE TABLEAU DE BORD

    LIVRESPrix littéraires : 2012, l’annéedes femmesLes femmes sont à l’hon-neur en novembre. Les prixMédicis, Renaudot et Femina étranger les onttoutes trois récompensé.

    Emmanuelle Pireyre a reçule prestigieux prix Médicispour Féérie générale,un roman atypique. Ce quatrième ouvrage, paruaux éditions de L’Olivier estune radiographie de laconscience européenne ence début de siècle.

    Lauréate du prix Renaudotpour son quatrième romanNotre-Dame du Nil paruchez Gallimard, Scholas-tique Mukasonga a vécu ledrame rwandais. Issue d’u-ne famille tutsie, elle a subil’humiliation et l’exode,avant de perdre vingt-septpersonnes de sa famille.

    Quant au prix Feminaétranger, il a été décerné àJulie Otsuka, quinquagé-naire américaine d’originejaponaise. Certaines n’a-vaient jamais vu la mer auxéditions Phébus, racontel’exil de milliers de jeunesJaponaises parties au débutdu siècle dernier épouserleurs compatriotes déjà ins-tallés en Californie et dontelles ne connaissaient rien.

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    -PENSABLES

    Les 5 raisons qui expliquent pourquoi la France n’est plus compé-titive. Pour ses partisans, le choc de compétitivité permettrait à lafois de redresser les marges des sociétés, de réduire le déficit ducommerce extérieur, d’attirer les investisseurs et donc de créer desemplois. Pour les autres, il enfoncerait l’économie française parses effets récessifs à court terme.

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  • N° 2 Décembre 2012 Femmes & Business 4

    SITE> Les stéréotypes sur lesmétiers soi-disantmasculins et ceux réservésaux femmes ont la vie dure.Le nouveau site Internet«Place aux filles » neprésente pas moins de 200 vidéos de témoignageset de coaching àdestination descollègiennes et deslycéennes pour les aider àtrouver leur voie, sansautocensure et sanss’encombrer de cesreprésentations erronées.www.place-aux-filles.fr

    NAJAT VALLAUD-BELKACEM > Elle se dit trèsmécontente du décretd’application de la loiadoptée en 2010 et nonrespecté. Or, cette loiprévoit que les entreprisesde plus de 50 salariés quine respecteront pasl’égalité salariale serontsanctionnées jusqu’à 1% deleur masse salariale.Résultat : la ministre veutimposer à ces mêmesentreprises d’envoyerdirectement les accordsqu’elles ont négociés. Si cela n’est pas fait, uneprocédure de sanction se déclencheraautomatiquement.

    SOCIAL IS BUSINESS > Le monde de l’entrepriseaborde la révolutioncollaborative en changeantles outils decommunication et departage de l’information.Selon un rapport McKinsey& Company, les entreprisesqui ont pris le train enmarche accroissentsensiblement leur chiffred’affaires, leurs parts demarché, leur productivitéet ont un plus grand retoursur investissement.

    >A SAVOIRAUSSI...

    MANAGEMENT

    ls ont entre vingt et trente ans et ontgrandi avec Internet, les crises à ré-pétition et la mondialisation. On lesappelle la génération Y pour symbo-liser la conjonction anglaise Why oules écouteurs qui dessinent cette let-tre sur leur poitrine. On les dit cri-

    tiques, opportunistes, entreprenants et impa-tients, voire même égoïstes et incapables derespecter la hiérarchie. Ils ne contestent pasl’autorité, mais savent la détourner avec unegrande dextérité. La vérité sort de la toile, viales réseaux sociaux. Eux se voient comme poly-valents, plus motivés sur des projets qui ontdu sens, plus efficaces, plus enthousiastes, maisadmettent être individualistes, méfiants (cequi explique pourquoi ils s’émancipent des institutions politiques et économiques pourse regrouper en communautés d’intérêts oude passions pour recréer du lien) et pessimis-tes quant à l’avenir. Selon l’enquête interna-tionale « Les jeunesses face à leur avenir » dela Fondation pour l’Innovation politique me-née sous la direction d’Anna Stellinger, ils nesont que 26% à juger leur avenir prometteuret 27% à être certains d’avoir un bon travaildans l’avenir. Un pessimisme qui va de pairavec une crise de confiance très forte vis à visdes institutions (médias, gouvernement, jus-tice, etc.).

    Parfait équilibre vie privée-vie professionnelleSelon Serge Guérin, sociologue, ces 13 millionsde jeunes ont fait vaciller en un temps recordtous les codes traditionnels de l’entreprise, enamenant avec eux une culture et une éduca-tion nouvelles. Selon une étude du cabinetinternational d’audit et de conseil Mazars etde l’association WoMen’sUp, garçons et fillesde moins de trente ans, première générationdont les mères ont majoritairement travaillé,partagent désormais le même combat : le respectdu balancier vie privée et vie professionnelle.« C’est le signe d’une révolution en marchedans le combat des femmes pour l’égalité » aavancé la ministre des Droits des femmes, Na-jat Vallaud-Belkacem au WoMen’s forum.

    Hommes et femmes se saisissent désormaisdes combats jadis exclusivement féminins.« Le sujet de l’égalité et de la mixité devient,grâce à eux, un fait de société, se réjouit Mu-riel de Saint Sauveur, directrice de l’agenceInternational Marketing et Communication,directrice de la Diversité du groupe Mazars etauteur de Un monde féminin serait-il meilleur?.En d’autres termes, ce n’est plus du genre dontil s’agit, puisque les hommes de cette généra-tion affichent sans complexe leurs valeurs fé-minines. Et en prônant un juste équilibre en-tre vie professionnelle et vie privée, ils fontsauter tous les stéréotypes ». Reste à savoircomment manager cette génération arroganteet décomplexée. « Dans les années 50, l’arri-vée des femmes dans les entreprises a boule-versé les règles du management. Aujourd’hui,on assiste à une révolution de même ampleuravec la génération Y»  analyse Marie Desplats,directrice du cabinet de recrutement Diagora(voir interview). Et d’ajouter : l’intégration deces nouveaux professionnels sur le marché dutravail comporte de vrais risques psychoso-ciaux pour les managers ».

    Un management au cas par casSelon une étude d’OpinionWay pour l’Asso-ciation Progrès du Management (APM),62%  des dirigeants sondés reconnaissent queles règles de l’entreprise sont inadaptées à ces« Digital Natives ». Certes, 90 % des patronssaluent leur motivation et leur créativité. « Ilsont inventé, très jeunes, des métiers en rap-port avec leurs compétences, ils sont influen-ceurs en ligne, conseillers en e-réputation. Lesplus jeunes se lancent en freelance et parallè-lement à leurs études, montent leur auto-en-treprise » souligne l’APM. Mais leur besoin deliberté et d’initiatives terrorise les cadres di-rigeants.Alors les managers devront-ils changer ou lesjeunes s’adapter aux règles de l’entreprise ?Pour Marie Desplats, la réponse est simple :la qualité de la production d’une entreprisedépend de la qualité de ses équipes. C’est doncau manager de créer cette équipe. « Les Y nerejettent pas pour autant l’entreprise et ne re-

    GÉNÉRATION Y Nous sommes à l’aube d’une nouvelle révolution menéede main de maître par 13 millions de jeunes actifs. C’est la génération Y, néeentre le début des années 80 et le milieu des années 90, à laquelle on prête descaractéristiques pas toujours flatteuses : égoïste, impertinente, accro auxréseaux sociaux. Face à ces jeunes, la réponse managériale n’est pas toujoursefficace, au risque de creuser le fossé intergénérationnel.

    La révolution des « Y »

    I

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  • CE QU’IL FAUT RETENIR

    Quelques conseils de BenjaminChaminade (HR) :• Être créatif dans vos méthodes de

    management, communication etévaluation.

    • Proposer une formation d’intégrationmettant en scène la société pourrassurer les jeunes salariés sur le fait quel’entreprise ne va pas les manger et lepatron s’enrichir sur leur dos.

    • Offrir une expérience de vie et pas seulement un emploi.

    • Ecouter les idées. Plus que jamais l’expérience n’attend pas le nombre des années.

    • Organiser des équipes projet avec desresponsabilités tournantes.

    • Faire confiance. Donner le but et le délai.

    • Parler court terme et prime immédiate.

    A consulter sur son blog benjaminchaminade.com

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    La génération Y, unmythe ou une réalité ?

    elle et bien une réa-lité. Cette généra-

    tion de moins de 30 ansreprésente aujourd’huipresque 30 % de la po-

    pulation active, avec des comportements biendistincts de la génération X ou de celle des babyboomers. On comprend pourquoi il est urgentd’adapter de nouveaux outils de management.C’est une question de survie des entreprises.

    Vous dites qu’il faut inventer de nouveaux ou-tils de management, concrètement ?Cette nouvelle génération d’actifs sont les en-fants d’Internet. Elle a besoin d’interactivité,elle veut des réponses rapides. La communi-cation entre parents et enfants s’est imposéecomme un mode central d’éducation. Alorsdans l’entreprise, ces jeunes ont également be-soin d’échanger. Les « Y » ont eu au sein de leurfamille une place à part entière, alors ils veu-lent s’adresser directement à leurs supérieurs,sans tenir compte des conventions. Et, fait nou-veau, ils sont moins intéressés par le niveau derémunération que leurs aînés. Ils veulent dusens. Ils sont par ailleurs très mobiles. Alors,

    pour ralentir le turn-over, les entreprises doi-vent déborder de créativité. Chez Google parexemple, on leur propose des horaires amé-nagés ou des vacances plus longues. Avant tout,ce qu’ils veulent préserver, c’est un parfait équi-libre entre vie privée et vie professionnelle.

    Avec un management plus « maternel », lesfemmes s’en sortent mieux que les hommes ?En quelque sorte, oui, parce que le manage-ment au féminin est plus intuitif, plus indivi-dualisé, plus protecteur. Elles sont des coachsplus que des managers. Et les femmes sontbeaucoup plus communicantes.

    Et les femmes de la génération Y, sont-ellessi différentes de leurs mères ? Oui. D’abord, elles considèrent qu’il n’y a pasde discrimination homme-femme au sein del’entreprise. Comme les hommes, elles veu-lent privilégier leur qualité de vie. Elles dési-rent également trouver le parfait équilibre tra-vail-maison, mais ne veulent renoncer à rien.Ni à mener une carrière, ni à faire des enfants.Elles sont plutôt sures d’elles et très inventi-ves. C’est plutôt rassurant. ■

    (*) Co-auteur de Génération Y, les 20-30 ans dans l’entre-prise (éditions Dunod, 2011)

    3QUESTIONS à Marie Desplats(*)Conseil en manage-

    ment et recruteur en informatique

    fusent pas de s’y impliquer. Ils lui demandentau contraire de s’adapter, d’évoluer, pour de-venir un lieu d’épanouissement et d’équilibreafin de s’y investir » analyse WoMen’Up le ré-seau de femmes qui œuvre pour une plus grandemixité dans les entreprises. Leur seule exi-gence : un management différent de celui qu’ontconnu leurs parents, instauré depuis des dé-cennies dans les entreprises, qui se traduit pardeux attentes essentielles : la considération etla réciprocité. Tous les experts sont unani-mes : les Y prônent l’équité entre ce qu’ils pen-sent donner et devoir recevoir de la part del’entreprise. Ils recherchent un managementde proximité dans lequel le manager doit al-ler au-devant des besoins du jeune collabora-teur et lui fournir les clés de sa progression. Ildoit également gérer les ressentis. D’où la né-cessité d’être à l’écoute et d’assurer un suivirégulier.Mais surtout, le management des jeunes re-pose essentiellement sur la personnalité et lesqualités du manager qui doit créer ses prop-res règles et ses propres valeurs pour instau-rer un climat de confiance. Et, fait important,l’entreprise doit aussi avoir conscience de sonenvironnement et du développement durable,deux valeurs chères à la génération des 20-30ans. A ce titre, le manager doit être exemplaire,avoir lui-même des convictions, donner du

    sens aux choses et savoir les expliquer. Cer-tes, il lui faut agir en leader, mais qui prend letemps d’ écouter et de soutenir ses collabora-teurs, et surtout pas en supérieur hiérarchique.Bien sûr, il devra faire preuve d’autorité, sanspour cela passer pour un donneur de leçons. ■ Mireille Ballestrazzi, nou-

    velle présidente d’Interpolétait déjà vice-présidentepour l’Europe du Comitéexécutif de l’organisation.Commissaire de police depuis 1975, elle a été l’unedes premières femmes àexercer de hautes respon-sabilités dans ce secteur.

    Françoise Gri deviendradirectrice générale de Pier-re & Vacances à partir du 1er janvier. Longtemps chezIBM dont elle finira par pré-sider la filiale française, elledirigeait Manpower Franceet Europe du sud. Membredu Conseil économique,social et environnemental,Françoise Gri fait partie ducomité éthique et de lacommission emploi du Me-def. Elle siège au conseild’administration d’Edenred,de Rexel et du Crédit agricole.

    Martine Carrillon-Couvreur, députée PS dela Nièvre remplace PatrickGohet à la présidence duConseil national consultatifdes personnes handica-pées. Elle est aussi vice-présidente de la commis-sion des affaires sociales del’Assemblée nationale.

    Mylène Collin quitte legroupe Carrefour pour devenir directrice des Ressources humaines duPMU. Elle sera la seule femme à siéger au comitéde direction qui compte 11 membres.

    Isabelle Denervaud rejointSia Partners en tant quePartner Telecoms, avecpour mission de développer l’activité dansce secteur.

    ELLES GRIMPENT

    B

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    ON PARLE D’ELLES MANAGEMENT MANAGEMENT MANAGEMENT

    Véronique GarnodierCHARLOTT’ , LA MARQUE DE LINGERIE VENDUE À DOMICILEEST EN TÊTE POUR LA DEUXIÈME ANNÉE DES ENTREPRISES LESPLUS RENTABLES.

    éronique Garnodier, la PDG,est partie de rien avec unebonne idée en tête, la vente enréunion de produits renou-

    velables destinés aux femmes, et surtoutune farouche volonté deréussir. Depuis, elle a faitde Charlott’ la premièremarque de vente à domi-cile de dessous féminins.Du coup, les récompensesse multiplient. Depuis septans, elle figure régulière-ment au classement du ma-gazine L’Entreprise desPME les plus rentables deFrance, et en 2010 et 2011,elle décroche même la pre-mière place. Et, pour cette passionnéede vélo, 2012 est tout aussi prometteur. D’abord, parce que le secteur de la lin-gerie pèse en France plusieurs milliardsd’euros, mais aussi parce que le modèleéconomique, basé sur le levier humainest très juteux. « Notre développementest viral et sans fin. Certes, avec la crise,le panier moyen des clientes, estimé à80 euros, a légèrement diminué, maisavec l’envolée du chômage, le nombre decandidatures pour organiser des ventesà domicile explose ». Ce qui booste lesventes. Ses atouts ? L’émotionnel, le respect et

    la complicité, répond Véronique Gar-nodier. Plus concrètement ? Des outilsde management pour ses 3 500 vendeu-ses, du coaching en ligne pour les moti-ver, une école de formation et un outil de

    reporting qui permet d’an-ticiper. Résultat : 40 % derentabilité grâce à une struc-ture entièrement intégrée,de la conception, avec deux

    stylistes à plein temps, à la fabrication,essentiellement en Tunisie. Une perfor-mance que Véronique Garnodier trouve,avec modestie, correcte : « On peut tou-jours mieux faire ». Et l’avenir ? « Nousnous sommes fixés un chiffre d’affairesde 100 millions d’euros à la fin 2014, avec

    un réseau de 9 000 vendeurs. C’est no-tre programme Odyssée 2014. Pour at-teindre ce résultat, nous élargissons lagamme, et nous avons renforcé l’effectifet la structure d’encadrement. ■

    Camille Huyghues DespointesCRÉATRICE DES BOUTIQUES-ATELIERS «VIENS JOUER À LA MAISON» QUI PROPOSENT DESACTIVITÉS POUR LES ENFANTS ET LEURS MAMANS, AINSI QUE DES PRODUITS LIÉS À L’ENFANCE.

    assionnée par le mondede l’enfance et du spec-tacle, Camille Huyghues

    Despointes a basculé dans ce-lui des adultes lorsque, en sep-tembre 2008, elle ouvre sapremière boutique-atelier àAsnières Viens jouer à la mai-son, le premier réseau ludo-éducatif pour les enfants de 0à 10 ans et leurs parents. Leprincipe ? Créer un lieu en cen-

    V

    P

    Dis-moi quelle est ton actrice préférée, je te diraiqui tu es… » Véronique Garnodier a choisi AnneParillaud.La 15e cérémonie des Césars sacre Anne Parillaud en 1990 pour son inter-

    prétation dans le rôle-titre Nikita de Luc Besson. Aux oubliettes la starlette abonnéeaux érotico-bluettes de cinéma à l’ombre d’Alain Delon !Véronique Garnodier, alors à la tête d’un club de mise en forme et diététicienne poursportifs professionnels, est émue par la performance de l’actrice. À ses yeux, la sym-biose entre l’affranchissement du personnage de Nikita et la reconnaissance du ta-lent d’Anne Parillaud représente l’accomplissement au féminin. Un défi relevé, rem-porté grâce à la force de l’action et du dépassement de soi, à la revendication du droità l’erreur et à l’échec sans lesquels aucune victoire ne peut voir le jour. Dans Niki-ta, Jeanne Moreau inculque à l’héroïne garçon manqué une leçon de beauté, de sé-duction. En 1993, Véronique Garnodier amasse des tonnes de dentelle, les teint danssa cuisine, et crée sa première ligne de lingerie. Elle dirige aujourd’hui Charlott’, unePME des plus prospères qui vend à domicile des dessous… chic, évidemment !Véronique Garnodier, Anne Parillaud : deux figures étonnantes, battantes, attachantes.Une femme d’affaires et championne de cyclisme. Une comédienne qui fait le grandécart entre des films d’auteurs et des œuvres populaires. Deux caractères entiers àl’image de Nikita, l’archétype du combat et de la sensibilité. ■Benoit Gautier, Auteur & journaliste de cinéma. http://cinegotier.blogspot.fr/

    « 40% de rentabilité grâceà une structure intégrée. »

    tre-ville, pour instaurer une re-lation de proximité avec les pa-rents, regroupant une multi-tude d’activités ludiques etéducatives pour enfants : gym,éveil musical, théâtre, goûtersd’anniversaires, stages pour lesvacances, mais aussi yoga pré-natal et initiation au massagedu bébé. Camille a pensé éga-lement aux mères : yoga etgym. Le tout couplé à un ma-

    gasin proposant des objets de décorationet des jouets. « Nous offrons un service per-sonnalisé puisque les professionnels connais-sent le nom de chaque enfant, ce qui ras-sure les adultes». Avec, en France, le tauxde natalité le plus élevé d’Europe, Viensjouer à la maison a de beaux jours en pers-pective. Et ça tombe bien, la jeune chefd’entreprise voit les choses en grand. L’en-seigne s’apprête à ouvrir son huitième pointde vente et table sur l’ouverture de six à dixboutiques en 2013. ■

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    Marie-Françoise DamesinDIRECTRICE MONDE DES RESSOURCES HUMAINES DE RENAULT. ELLE EST MEMBRE DU COMITÉDE DIRECTION DEPUIS 2005.

    arie-Françoise Damesin estune femme de défis. A 26ans, diplôme de l’Essec etDEA de Paris-Dauphine en

    poche, elle part faire le tour du monde :11 mois à battre le pavé au Mexique, auxEtats-Unis, au Japon, en Corée, en Chineet en Thaïlande.  Lorsque, à son arrivéedans le groupe en 2004, Carlos Ghosnlui confie la direction de la Communi-cation, alors qu’elle occupait depuis 2001chez Nissan le poste de directeur des Res-sources humaines et des Affaires géné-rales pour la région Europe, elle foncetête baissée. Même si, autour d’elle, oncriait à l’erreur de recrutement. Pour-quoi elle ? Son tempérament a certes jouéen sa faveur, mais surtout le fait d’être unpur produit Renault, au point d’avoir «lelosange à la place du cœur », comme ellelance fièrement. Arrivée dans le groupe

    Men mars 1984, après cinq années passéesà la Compagnie des Wagons Lits et Tou-risme, elle intervertira donc les fonctionsbusiness et RH.Depuis novembre 2010, elle est la di-rectrice des Ressources humaines groupe.La première femme à occuper ce poste

    depuis la création de Renault en 1899.Pour elle, c’est un retour aux sources etaux fondamentaux. Car sa deuxième pas-sion après les voitures, ce sont les rela-tions humaines. Issue d’une famille nom-breuse, mère de trois enfants, elle a lesens de l’équipe et sait jouer collectif. «Et,pour un groupe qui compte 128 000 per-sonnes dans 38 pays,  le capital humainest une priorité. La performance de l’en-treprise en dépend » insiste-t-elle. Sa fibre RH lui sera, une fois de plus, d’ungrand secours. Renault vient d’entamerdes négociations sur la flexibilité , travailet salaires au grè de la conjoncture, encontrepartie du maintien de l’emploi. ■

    « Sa deuxième passion,après les voitures, ce sontles relations humaines. »

    Vous dites que dans toutes les tribus,certains se connectent et d’autres pren-nent leurs distances. Dans la tribu del’entreprise, le constat est de fait iden-tique. On y trouve donc des marginauxet des axiaux. Comment gérer ces diffé-rents comportements, ce que vous ap-pelez la relation instinctive à l’autre ?Pour manager, il est indispensable d’iden-tifier les comportements de vos collabo-rateurs. Dans la relation à l’autre, il existetrois attitudes clés. Tout d’abord le margi-nal : il garde ses distances, car de façon nonraisonnée, il est méfiant. Il ne souhaite pasentrer en relation, car l’autre est un dangerpotentiel. Il est vite repérable, car il se po-sitionne à l’écart du groupe.

    Quel comportement adopter face à unmarginal ?Il ne faut pas l’envahir et ne pas l’emmenersur le terrain de l’émotion. Surtout ne ja-mais émettre des doutes sur ce qu’il avance.Il faut donner des réponses neutres. Ne le

    mettez pas en groupe. Isolé, il aura un rôled’observateur. Notez qu’un marginal estcourageux et n’a donc pas peur de l’affronte-ment, mais il pourra devenir agressif.

    A l’opposé du marginal, on distinguel’axial. Quels sont ses signes repérables ?L’axial a une confiance instinctive en l’au-tre et il est par construction positif. C’est unrassembleur et il a la nécessité de se connec-ter aux autres. Son terrain de jeu est l’émo-tion et l’énergie. Extraverti, il dynamise legroupe. Mais il peut se montrer facilementenvahissant et quelque peu naïf.

    « Les femmes ont uneprédisposition à l’axialitépour renforcer les liens

    dans la tribu et faciliter sapérennité.»

    La parole au coachPASCAL VANCUTSEM DÉCRYPTE LES HOMMES

    MENT MANAGEMENT

    Quels conseils pour gérer un axial ?Il faut le mobiliser sur des actions où le col-lectif prime, comme par exemple des pro-jets transversaux, il saura rassembler les dif-férentes parties. L’axial est plutôt facile àmanager. Cependant mettez-le en avantavec prudence, car il peut prendre beau-coup de place et agacer son entourage.

    Entre le marginal et l’axial, se trouve leneutre. Qui est-il ?C’est l’assertif. Il n’est ni marginal, donc mé-fiant, ni axial, donc le centre du monde. Ilne tombe pas dans le piège de la grégarité,il est dans un rapport à l’autre « intelligent ».

    Peut-on classer les hommes et les fem-mes dans une catégorie ?En grandes tendances, je dirais que les fem-mes ont une prédisposition à l’axialité pourrenforcer les liens dans la tribu et ainsi fa-ciliter sa pérennité. Le marginal étant sou-vent un dominant qui a « perdu », il sem-ble que l’homme soit plus enclin à l’être. ■

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    BOOSTER VOTRE CARRIÈRE

    « Que font lesfemmes enregardant latélévision ? Elles consultent  etenvoient des mails(+27 % par rapportaux hommes),naviguent sur le net(+16 %), lisent unmagazine (+38 %),se rendent sur lesmédias sociaux(+27 %), écriventun SMS (+34 %) oubien encoreachètent en ligne(+28%). »Etude Women’s State of the MediaDemocracy réalisée par DeloitteResearch.

    « Le Secourscatholique, qui vientde dévoiler sonrapport annuel,dresse un constatalarmant : 14 % desFrançais vivent sousle seuil de pauvreté(964 euros par mois)contre 12,9 % il y adeux ans. Uneprécarité qui frappede plein fouet lesfemmes, 57 %d’entre elles sontpauvres. »

    omprendre, décider,mémoriser, se sou-venir sont des fonc-tions indispensables

    pour pouvoir au quotidien pla-nifier, résoudre des problèmeset communiquer. Sauf que lesressources de cette par-tie du cerveau ne sontpas illimitées, car lecortex préfrontal agitcomme un muscle.Concrètement, plusvous le sollicitez, plusil se fatigue. Dans ces condi-tions, quelles sont les recettespour améliorer votre perfor-mance en tenant compte devos limites? Il est impératif dese fixer des priorités. 

    Quelques conseils A ne pas faire.Débuter sa journée en répon-

    dant à ses 150 mails parce quevous vous videz de vos réser-ves alors qu’il n’y a pas urgence. 

    A faire. D’abord, visualisez vos tâches.Concrètement, lorsque vous

    planifiez votre journée, dessi-nez sur une feuille des boîtescontenant chacune les projetsque vous devez réaliser pourla journée. Cela vous permet-tra d’établir des liens entre eux,les défis qu’ils représentent,et d’estimer le temps à allouerpour les concrétiser. Sanscompter que le fait de sortir

    Améliorer sa performanceen se fixant des prioritésLE CORTEX PRÉFRONTAL C’est la partie du cerveau qui permet d’interagir defaçon consciente avec le monde. C’est elle qui est sollicitée pour déclencherles fonctions comme comprendre, décider, mémoriser, se souvenir.

    Cl’information de votre têtevous permettra de mieux hié-rarchiser les priorités. Ensuite, concentrez-vous surce que vous faites sans vouslaisser distraire par l’extérieur,ou par l’intérieur, c’est-à-dire

    vos propres pensées :prochaine réunion, lemenu du soir… Enfin, variez le rythmede votre journée : celapermettra à une par-tie de votre cerveau de

    se reposer pendant qu’une au-tre travaille. Dernier conseil : réservez lesactivités qui vous demandentbeaucoup de réflexion, d’ima-gination, de planification oude prise de décision à des mo-ments où vous êtes frais etdispos. A vous de choisir lemoment. ■

    « Fixer des priorités permetd’alléger le travail de cette partie

    du cerveau. »

    Lancée en avril 2012, la plate-forme Coursera propose en-viron 200 cours de 33 uni-versités différentes. 1,7 milliond’utilisateurs dans 190 paysse sont déjà inscrits, dont138 000 Français qui suiventdes cours en informatique, enrobotique, en musique ou enbiologie. Harvard et l’Institut de Tech-nologie du Massachusetts(MIT) se sont également lan-cés dans la course et ont in-vesti 60 millions de dollarspour créer la plateforme EdXqui pour l’heure ne proposequ’une dizaine de cours, gra-tuits, plutôt axés sur l’infor-

    Se former matique et la chimie. La pla-teforme Udacity, créée en jan-vier 2012 par Sebastian Thrun,ancien professeur à Stanford,et Peter Norvig, directeur derecherche à Google, compteplus de 100 000 inscrits aupremier cours.Quant à la qualité de l’ensei-gnement, selon une étude dudépartement américain de l’é-ducation, les résultats des étu-diants qui apprennent en li-gne sont similaires à ceux quiétudient en salle de cours. Lepoint fort ? La communauté àvotre disposition. A Coursera,lorsque vous rencontrez unproblème, il y a 99 999 élèvesqui peuvent y répondre grâceau forum de discussion et dansun temps record : 22 minutes,temps de réponse moyen. ■

    tudier dans les plusgrandes universités,depuis votre bureauet qui plus est, gra-

    tuitement, c’est aujourd’huipossible grâce aux plates-for-mes Internet telles que Cour-sera, le pionnier des MOOC(massive open oline course)ou EdX qui proposent de sui-vre les cours des plus presti-gieuses universités américai-nes en ligne. Il s’agit non pasde visionner des vidéos commec’est le cas depuis longtempssur YouTube , mais d’être suivi,noté, formé par un professeurd’Harvard, de Princeton ou deStanford.

    EDiplômée d’Harvard depuis votre bureau

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  • N° 2 Décembre 2012 Femmes & Business 9

    MARTINE LIAUTAUD Entrepreneur depuis22ans dans le secteur de la finance, elle a lancéun programme de mentoring, Women BusinessMentoring Initiative( WBMI) très ambitieux etentièrement bénévole.

    Travailler sa visibilitéavec un mentor

    Après 20 ans d’entreprenariat,et pour avoir accompagné de-puis des années des jeunes en-trepreneurs-res qui démar-raient leur activité, vous êtespassée à une démarche d’ac-compagnement très structu-rée, via le WBMI. A qui s’adresse votre programme 100 % désintéressé ? WBMI s’adresse à des femmesqui sont à la tête d’une entreprisequi a au moins trois ans d’exis-tence. Car c’est un cap difficile àpasser. Les dirigeantes doiventdoubler d’efforts pour continuerà faire prospérer leur business,garder confiance et surtout lan-cer de nouveaux projets. C’estessentiel pour pouvoir grandir.

    Notre accompagnement surmesure est, à ce moment là,très précieux.

    Pourquoi avoir choisi de sui-vre uniquement les fem-mes ?Je me suis rendue compte desinégalités que subissaient lesfemmes, alors j’ai commencéà réfléchir à la manière dont jepouvais les aider. Première dé-marche : rompre la solitudedans laquelle les femmes, plusque les hommes, sont plon-gées lorsqu’elles créent leurentreprise. Et puis, j’avais  moi-même l’impression d’avoirbeaucoup reçu dans mon par-cours d’entrepreneur, d’avoir

    été aidée par des mentors. Sanscompter que les femmes ont detels talents !

    Quel est le rôle d’un mentor ? Comme je l’ai dit, il s’agit de lesaider à rompre l’isolement. Maispas seulement. Un mentor aidesa protégée à se tisser un réseauprofessionnel solide. Il lui permetégalement de mieux structurerson organisation, de revisiter sonbusiness plan ou encore de tra-vailler sa visibilité. Car un men-tor vous recommande, là ou ilvous est utile d’entrer. Grâce àlui, vous créez des partenariats,vous aborder des marchés nou-veaux en France ou à l’étrangerplus sereinement.

    Endosser les habits de mentorexige des qualitésparticulières ? Effectivement. Le mentor doitêtre ouvert d’esprit, mature et

    s’intéresser à la carrière mais aussià la vie personnelle de sa proté-gée. Etant bénévole, il a le goûtdu partage des connaissances etsait écouter et aider. Etre men-tor ne signifie pas donner des re-cettes, il s’agit d’aider la menteeà préciser ses aspirations, à défi-nir ses forces et à l’aider à fairedes choix. Car les femmes ontbesoin qu’on les aide à prendreconscience de leur valeur. C’estpourquoi les mentors sont par-ticulièrement utiles durant lespériodes de transition, en aidantleur poulain à faire les bons choix,où à passer un cap. Lorsqu’il s’a-git de femmes chefs d’entreprise,le mentorat est une formule ga-gnante mais pas magique. Pa-rallèlement, la mentee doit plei-nement valider l’expérience deson mentor et lui faire ainsiconfiance.

    Et les mentors ?Eux aussi y gagnent en satisfac-tion. Il est gratifiant de prendrepart à l’apprentissage et d’ac-compagner la génération mon-tante. C’est presque un devoir. ■

    Le réseau intra-entrepriseInterp’elles, le réseau de femmes du groupe EDF

    Elisabeth Vuillaume, présentez-nous Interp’elles, le réseau de femmes d’EDF.

    otre réseau, centré sur les femmes, seveut intergénérationnel, interdirection,intermétier et ouvert aux hommes. No-

    tre mission : contribuer à la performance dugroupe de façon active et indépendante, maiségalement porter et accélérer la mixité.

    Quelle est la portée d’Interp’elles ?Aujourd’hui, nous fédérons 950 femmes surpresque tout le territoire national. Nous avonségalement un réseau en Grande Bretagne et unen Asie qui vient de démarrer.

    Quels sont vos leviers d’action ?Nous avons défini quatre cibles. La première estd’aider les femmes à être actrices de leur vie pro-fessionnelle. La seconde est de sensibiliser lesmanagers à la mixité comme source de perfor-mance. La troisième cible est l’entreprise dansson ensemble, en étant force de propositions

    sur des problématiques comme l’allongementdu temps de carrière ou préparer la relève desfemmes qui partiront en 2016. Enfin, notre qua-trième objectif est de favoriser les échanges avecd’autres réseaux de femmes pour se nourrir etrenforcer notre influence.

    Qu’est-ce que le réseau apporte aux fem-mes?Grâce au réseau Interp’elles, les femmes d’EDFapprennent à prendre confiance, à mieux seconnaître, à s’ouvrir sur les autres, à partager,mais aussi à transmettre pour prendre leur car-rière en main. Nous organisons des ateliers desensibilisation au développement personnel.Lors de notre dernière rencontre nationale, elles ont pu ainsi travailler sur des thématiquescomme la réussite et les leviers utilisés, savoir etoser parler d’argent, savoir dire non, c’est savoirdire oui à autre chose. Et, en 2013, nous propo-serons à un plus grand nombre de membres lementorat et le coaching de groupe. ■

    NElisabeth Vuillaume,secrétaire générale

    d’Interp’elles,un réseau qui fédère

    950 femmes sur tout le territoire.

    FemBusiness_12_12_no2 30/11/12 17:22 Page9

  • N° 2 Décembre 2012 Femmes & Business 10

    COACHING

    Osez... repérer vos compétences etvos talentsVALÉRIE ROCOPLAN Coach et fondatrice de Talentis

    ser repérer et mettre en valeur sescompétences et ses talents, c’est sa-voir reconnaître ses réussites et lesdécoder pour identifier ce qui vous

    rend spécifiquement talentueuse. Pour mieuxles définir, posez-vous les questions suivantes :● Connaissez-vous les valeurs de votre orga-nisation ? Comment vos comportements re-flètent-ils ces valeurs au quotidien ? ● Quel rôle vos actions quotidiennes et vosprojets ont-ils joué dans les réussites de l’or-ganisation ? Et surtout comment le faites-voussavoir ? Auprès de qui ? ● Montrez votre capacité à satisfaire les clientsde manière exceptionnelle !● Une fois que vous avez identifié vos qualitésspécifiques de leader, il vous sera plus facilede les communiquer aux personnes qui comp-tent. Pour révéler votre potentiel, vous devrezsortir de votre zone de confort, prendre desrisques, accepter des missions sans avoir tou-tes les expertises requises. Vous utiliserez cesoccasions pour apprendre, vous dépasser, dé-velopper de nouvelles compétences et mont-rer ce dont vous êtes capable. ● Choisissez un(e) mentor qui vous expliquerales compétences à déployer dans votre poste. ● Apprenez sans cesse : cherchez à acquérir

    O

    ner. D’autant que, bien fait, ilpeut atténuer les signes dutemps. Il permet de sophisti-quer votre personnalité pro-fessionnelle. N’oubliez pas queplus le statut est élevé, plus lasophistication est de mise, enparticulier dans les secteursdu luxe ou de la cosmétique.Toutefois, n’en faites pas trop,évitez de vous couvrir de paillet-tes au risque de perdre, pourle coup, en crédibilité. Le teintUn zeste de fond de teint fluide,choisi dans le creux du poignetpour être invisible et unifierle teint, un anti-cerne plus clair

    que le fond de teint appliquéavec un pinceau très fin dansle creux du cerne. Les yeuxSi votre œil est brun, vous lemettrez en valeur par du bleuciel (en petite quantité), duparme ou du rose. S’il est clair,vous opterez pour du beige,de l’abricot ou du parme. Don-nez de la profondeur à votreregard par un trait d’ombrenoire mate au ras des cils si vo-tre œil est brun, et noir ou grissi votre regard est clair. La bouchePour rester naturelle et dis-crète, n’investissez pas dansun rouge à lèvres rouge et mat.Optez pour la brillance et lestons « chair » en choisissantun gloss fluide et rosé. Le touten petite quantité pour éviterun effet trop pulpeux. ■

    otre image person-nelle est aussi impor-tante que l’image de

    votre entreprise. Le maquillageest le reflet de votre person-nalité, voire un outil de com-munication.Les longues journées de tra-vail, les longs mois d’hiver sanslumière finissent par cernerles yeux et assombrir le teint.Utilisé avec modération, lemaquillage est un atout. D’a-bord il permettra d’afficherune bonne mine, ce qui vousépargnera les réflexions dugenre : « ça n’a pas l’air d’al-ler», qui finissent par vous mi-

    Décodage

    VPourquoi il est impératif de se maquiller.Aude Roy, styliste et coach vous répond.

    ETRE ALIGNÉES’il y a le moindre décalageentre ce que vous faites etce que vous pensez, votrecorps va l’exprimer. C’est le fameux alignementvertical : 3 H : head, heartet hands (tête qui pense,cœur qui ressent, mainsqui font). Dans notre culture oùprendre la parole en publicsignifie se mettre en dan-ger, il est difficile de resteralignée devant des dizainesde personnes qui atten-dent une prestation de lea-der. Travailler l’alignementrevient donc à piloter troismessages simultanés : lecorps (posture verticalebien droite), la voix (into-nation, volume, hauteur) etles mots (éliminer les virusde la parole, et les tics ver-baux). Leadership au fémininaux éditions Progressor

    PRENDRE DU RECULLe recul, c’est-à-dire la ca-pacité de prendre de la dis-tance, est propre au leader.Les femmes sont souventaccusées de manque dedistance, car trop souventsur le registre des émo-tions, dit-on. Pourtant,prendre du recul permet àla fois de couper les émo-tions négatives, de ne pasréagir trop vite et de mieuxmaîtriser la situation. Latechnique : se mettre àl’extérieur, donc se regar-der agir, comme si vousétiez spectateur.Leadership au fémininaux éditions Progressor

    > COMMENT...les compétences utiles pour le poste suivant. ● Montrez votre intérêt pour la stratégie del’entreprise. Affirmez avec conviction ce enquoi vous croyez. On attend d’un leader qu’ilait une vision concernant son marché, son mé-tier…● Demandez à participer à des réunions stra-tégiques qui ne sont pas directement reliées àvotre périmètre mais dont l’apport pourra serévéler fructueux à terme.  ● Montrez votre enthousiasme et votre vo-lonté de réussir : parlez de vos envies, de votremotivation, de votre engagement, des idéesqui vous viennent pour améliorer les choses.Montrez-vous optimiste et taisez le reste : d’é-ventuelles pensées pessimistes, une mauvaisenuit passée à cause de votre bébé, etc.● Utilisez toutes les occasions de démontrervotre capacité à développer les autres : vos col-laborateurs, collègues, clients, pairs… ● Enfin, n’hésitez pas à demander des infor-mations sur les sujets qui vous intéressent auxpersonnes de votre entourage ; ainsi elles se-ront au courant de ce que vous faites et de vosobjectifs, et penseront à vous quand une op-portunité se présentera, ou quand elles aurontà leur tour besoin d’information sur les sujetsqui les intéressent… ■

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  • N° 2 Décembre 2012 Femmes & Business 11

    LES FEMMES ET LA POLITIQUE

    Le look émissaire de lacrédibilité politique

    ette première enquêteELECTIONSCOPE®repose sur les répon-ses des femmes du ré-

    seau Communication & En-treprise(1). Considérant le lookdes politiques comme une com-munication non verbale, nousdécrypterons photos – officielleet sur le terrain – à l’appui, lesréactions qu’il inspire à proposde Najat Vallaud-Belkacem(NVB) et Nathalie KosciuskoMorizet (NKM).

    Ce que voient lesfemmes… Décryptage du look Pour 70 % des sondées, NVBaffiche un look classique en si-tuation officielle (et pour 53 %sur le terrain). Un certain confor-

    misme, surprenant de la part labenjamine du gouvernement.NKM clive les sondées, qui à40% jugent son style person-nel (sur le terrain), et person-nel et classique en situation of-ficielle (pour plus de 26% dansles deux cas).Look et gouvernance Dans le match des qualités,NKM et NVB sont jugées com-pétentes par plus de 50 % desfemmes. Pour le sérieux, c’estNKM qui est plébiscitée à 59%contre 48 % pour NVB. Cettedernière est reconnue pour sonesprit d’ouverture par 41% dessondées contre 21% pour NKM,chez qui c’est plus la rigidité(41 % contre 16 % pour NVB)et la fermeté des choix (61 %contre 43% pour NVB) qui sont

    évoquées. Pour l’honnêteté,NVB est à 43% contre 31% pourNKM. La qualité dominantereconnue à NVB est la compé-tence, pour NKM c’est la fer-meté. Look et confianceGlobalement, NVB inspire plusconfiance (65 %) que NKM(52 %). Si NVB fait le plein àgauche (plus de 80 % deconfiance), le camp de droiteaccorde pour sa part, moins de60 % de confiance à NKM. Look et incitation à voterGlobalement, 50 % des son-dées seraient prêtes à voter pourNVB, et 71 % des femmes degauche. L’incitation à voter pourNKM est seulement de 43 %dans l’ensemble et 67 % pourles femmes de droite.

    a 8e édition du Forum de Deauville quis’est tenue les 10, 11 et 12 octobre der-niers a une fois encore témoigné de laformidable énergie positive des 1300

    femmes de 70 pays réunies pour la circonstance.Il en fallait d’ailleurs beaucoup pour réfléchir etdégager des axes de progrès et de contributionsactives à cette croissance « 360° » si désirée et àréinventer dans nos pays occidentaux, notam-ment européens, mais aussi dans les pays émer-gents où la croissance se doit d’être plus équili-brée, durable et équitable.Autour de deux délégations, africaine et chinoise,et de débats dédiés à ces deux zones du monde,les participantes ont démontré une fois de plusleur appétit de partage et leur créativité : la « crois-sance 360° ». Même si elle est une vision idéale,elle a pris un visage multiple, très riche, composé dedésirs : ceux de davantage de coopération, d’édu-cation pour toutes et inspiré par les exemples

    son imagination. C’est sans doute l’un des mes-sages les plus porteurs d’espoirs de ce forum ; lacroissance se nourrit aussi, et sans doute beau-coup plus que nous le pensons, de ces initiativesde terrain.Au-delà, et comme désormais chaque année, leForum a offert son « Discovery », véritable espaced’échanges, de dialogue et d’apprentissage. Parmiles thèmes favoris, la présence des femmes dansles conseils d’administration ou au sein de comi-tés exécutifs, mais aussi le rôle des réseaux de fem-mes dans les entreprises, les femmes dans les mé-dias et la maîtrise des outils digitaux qu’il s’agissedes réseaux sociaux, des réseaux professionnelset de la maîtrise de Facebook et Twitter. Les fem-mes sont avides de savoirs pratiques, de partagesd’expériences, et de bons conseils.Une fois de plus, beaucoup d’émotion partagée,le sentiment d’une vraie force collective au ser-vice d’un monde plus efficient et solidaire. ■

    Présidente du Women’s Forum et fondatrice de Terrafemina

    vu par Véronique Morali

    L

    Ce que l’on voit, ce quel’on ne voit pas … La traduction du look en ter-mes d’aptitude à la gouvernanceest interprétée pour NVB dansun enchaînement : look jugéclassique et personnage poli-tique jugé compétent. NKMest jugée comme investissantfermement sa fonction en affi-chant un look jugé plus per-sonnel, plus contrôlé. Finale-ment, le look classique de NVBsemble rassurer les femmes ducentre-droit, qui à 56 % vote-raient pour elle, tandis que lestyle personnel de NKM sem-ble séduire les femmes du cen-tre gauche, qui à 69% voteraientpour elle. Les looks respectifsde NVB et de NKM semblentêtre des émissaires efficaces deleur capacité à convaincre au-delà de leur camp naturel. Lelook est bien au service de laconstruction d’une crédibilitépolitique. ■(Etude complète sur www.electionscope.comet [email protected])

    (1) 61 femmes participantes au dîner-dé-bat du 16 octobre 2012 « Toutes femmes,toutes communicantes ».

    Par Véronique Jérôme-Speziari, docteur en Sciences économiques, maître de confé-rences en Sciences de gestion et co-fondatrice d’ELECTIONSCOPE®, et Bruno Jérôme,maître de conférences en Sciences économiques, co-fondateur d’ELECTIONSCOPE®

    D R

    « La créativité duterrain au service d’une

    croissance “360°” »

    concrets de micro-projets, micro-ini-tiatives, très spontanés ou suggéréspar des personnalités engagées : Cherie Blair et sa fondation BunkerRoy en Inde…Nous avons tous et toutes cette ca-pacité à transformer le monde, cha-cun à son niveau, avec ses armes et

    C

    FemBusiness_12_12_no2 30/11/12 17:22 Page11

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