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full circle magazine n° 100 LE MAGAZINE INDÉPENDANT DE LA COMMUNAUTÉ UBUNTU LINUX S S P P É É C C I I A A L L 1 1 0 0 0 0 e e N N U U M M É É R R O O E E X X C C E E P P T T I I O O N N N N E E L L RETOUR SUR UBUNTU, VOS HISTOIRES ET PLUS ENCORE ! NUMÉRO

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Full CircleLE MAGAZINE INDÉPENDANT DE LA COMMUNAUTÉ UBUNTU LINUX

Numéro 1 00 - Août 201 5

FFuu llll CCii rrccllee MMaaggaazziinnee nn'' eesstt aaffffii llii éé eenn aauuccuunnee mmaann iièèrree àà CCaannoonn ii ccaa ll LLttdd ..

SSPPÉÉCCIIAALL 110000ee NNUUMMÉÉRROO EEXXCCEEPPTTIIOONNNNEELLRETOUR SUR UBUNTU, VOS HISTOIRES ET PLUS ENCORE !

1NUMÉRO

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Graphismes

Les articles contenus dans ce magazine sont publiés sous la licence Creative Commons Attribution-Share Alike 3.0 Unported license. Cela signifie que vouspouvez adapter, copier, distribuer et transmettre les articles mais uniquement sous les conditions suivantes : vous devez citer le nom de l'auteur d'unecertaine manière (au moins un nom, une adresse e-mail ou une URL) et le nom du magazine (« Full Circle Magazine ») ainsi que l'URL

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Full Circle Magazine est entièrement indépendant de Canonical, le sponsor des projets Ubuntu. Vous ne devez en aucun cas présumer que les avis et les opinionsexprimés ici ont reçu l'approbation de Canonical.

Full CircleLE MAGAZINE INDÉPENDANT DE LA COMMUNAUTÉ UBUNTU LINUX

SiteWeb àpartir de zéro p.26

LibreOffice p.23

Python p.21

Programmer en COBOL p.31

Tutoriels

Q. et R. p.90

Command & Conquer p.19

Inkscape p.37

Tuxidermy p.89Courriers p.88

Boucle locale p.93

Téléphones Ubuntu p.58

Actus Ubuntu p.04

Notre grand ancêtre p.11

Linux dans l'industrie p.62

Jeux Ubuntu p.95

Mon histoire p.71

Labo Linux p.53

Culte de Chrome p.48

Graphismes

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ÉÉDDII TTOORRII AALL

BIENVENUE DANS LE NUMÉRO 1 00 DU FULL CIRCLE

I l est enfin là. Et je ne peux toujours pas y croire. Une centaine de numéros du FCM. Incroyable !Encore une fois, un grandmerci à tous ceux qui ont écrit pour le FCM ou qui ont aidé en coulisses

par la relecture ou la traduction. Sans vous, les amis, nous n'en serions pas là.

Pour ce numéro, je pensais que nous pourrions aller hors des sentiers battus pour changer. Sonthème est une sorte de rétrospective. À quoi ressemblait Ubuntu il y a une dizaine d'années ou plus ?Comment êtes-vous venus vers Ubuntu (ou Linux) ? Ubuntu a-t-il changé des choses pour vous ?Poursuivez votre lecture. C'est un numéro exceptionnel. Presque le double dumagazine habituel.

AlanWard commence ce numéro avec une rétrospective sur le grand-père de tous,Warty (4.10).Il y a toujours également quelques tutoriels. Ne vous inquiétez pas. Deux nouvelles séries com-mencent ce mois-ci. La première est sur la construction d'un site Web à partir de zéro. Et c'estvraiment à partir de rien. Cette série vous fera passer de la mise en place d'une infrastructurejusqu'à ce que, enfin, votre site soit en ligne. La seconde est plus historique. SJWebb va raconter lespremiers moments de l'informatique avec des ordinateurs de la taille d'une salle et discuter despremiers virus (inoffensifs). J'ai écrit quelques articles où je parle du site du FCM, en comparant2007 à 2014, je révèle les résultats des versions de *buntu les plus aimées ou détestées, je décris lafaçon dont Linux est utilisé dans plusieurs industries différentes, et je vous raconte ma proprehistoire sur comment je suis venu àUbuntu.

La grande nouvelle ce mois-ci en ce qui concerne les téléphones Ubuntu est que BQ rendmaintenant l'Aquaris E4.5 et le E5HD disponibles dans le monde entier ! Ainsi, tous ceux qui viventen dehors de l'UE peuvent désormais en acheter un. Il suffit de consulter lesspécificationsmatérielles sur ce qui est disponible dans votre partie dumonde.

Amitiés et restons en contact pour les 1 00 prochains numéros !Ronnie

[email protected]

Ce magazine a été créé avec :

Le Podcast Full CircleTous les mois, chaque épisode couvretoutes les dernières informations concer-nant Ubuntu, les opinions, les critiques,les interviews et les retours d'utilisa-teurs. Le Side-Pod est une nouveauté,c'est un court podcast supplémentaire(irrégulier) en marge du podcast princi-pal. On y parle de technologie en généralet de choses qui ne concernent pasuniquement Ubuntu et qui n'ont pas leurplace dans le podcast principal.

Vos animateurs :• Les Pounder• TonyHughes• JonChamberlain•Oliver Clark

http://fullcirclemagazine.org

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AACCTTUU SS

UBUNTU 1 5.1 0(WILY WEREWOLF)EST MAINTENANT RE-BASÉ

SUR LINUX KERNEL 4.2 RC5

Selon M. Salisbury, l'équipe Ubuntuqui s'occupe du noyau a réussi à

déplacer la base de la branche maî-tresse du prochain système d'exploi-tation Ubuntu 15.10 (Wily Werewolf)vers la branche amont du noyau Linux4.2 RC5, ce qui vient d'être annoncéparLinusTorvalds leweek-enddernier.

« Nous avons modifié la base de

notre prochaine branche maîtresse vers

la toute dernière branche amont v4.2-

rc5 et l'avons téléversée sur notre PPA

~canonical-kernel-team. Nous sommes

en train de réglerlesconséquencespro-

venantdesDKMSen cemoment, avant

deprocéderàlamiseàjourdel'archive»,

explique Joseph Salisbury.

Par conséquent, nous ne pouvonsque supposer que la version finale dusystème d'exploitation Ubuntu 15.10(Wily Werewolf), en raison de sa sor-tie prévue le 22 Octobre 2015, serabasée sur la série 4.2 du noyau Linux.Pour l'instant, le système d'exploita-

tion est basé sur un noyau de la série4.1 Linux LTS.

Source :http://linux.softpedia.com/blog/ubuntu-15-10-wily-werewolf-is-now-rebased-on-linux-kernel-4-2-rc5-488521.shtmlProposé par ArnfriedWalbrecht.

NOUVEAUX PILOTES LINUX POUR

LES CARTES GRAPHIQUES AMD

Advanced Micro Devices (AMD) arécemment publié les pilotes

DirectX 12 pour sa gamme de GPU.Mais il ne s'arrête pas là. L'entreprisea enfin fait des efforts visant à l'amé-lioration de ses pilotes pour les sys-tèmes basés sur Linux.

Si l'on excepte TDP, la compa-tibilité et la stabilité des pilotes onttoujours été les deux problèmes re-prochés aux cartes graphiques AMD.Le concepteur de puces « sans usine »a souffert sur le marché du GPU debureau en raison de ces problèmes.En fait, beaucoup estiment que lasortie de la Fury X aurait eu plus de

succès si AMD l'avait livrée avec lespilotes Catalyst 15.7 WHQL au lieud'attendre près de deux semaines aprèsla sortie pour faire samise à jour.

La société, cependant, semble avoirmodifié son comportement et étendmaintenant ses efforts pour mettre àjour ses pilotes non seulement pourWindows, mais aussi pour d'autresplateformes.

Un rapport récent de Chris Hoff-man de PC World détaille l'état despilotes AMD pour les systèmes baséssur Linux et l'effort de la société pourmettre à jour ces pilotes. Hoffman anoté que AMD a actuellement deuxprincipaux pilotes pour Linux : le piloteOpen Source « Radeon » et le piloteen source privée « Catalyst ».

Source :http://www.latinopost.com/articles/21495/20150805/new-linux-drivers-amd-graphics-cards.htmProposé par ArnfriedWalbrecht.

POUR LINUX, LES

SUPERCALCULATEURS R US

Les supercalculateurs sont deschoses sérieuses, appelées à faire

de l'informatique sérieuse. Ils ont ten-dance à être employés dans des acti-vités telles que des simulations sé-rieuses de bombes atomiques, demodélisation du climat, et de la phy-sique de haut niveau. Naturellement,ils coûtent sérieusement de l'argent.Au sommet du dernier classementTop500des supercalculateurs se trouvele Tianhe-2 de l'Université nationalede technologie de défense de Chine.Il a coûté environ 390 millions de dol-lars à fabriquer.

Et puis il y a le supercalculateurque Joshua Kiepert, un étudiant endoctorat de génie électrique et infor-matique à Boise State, a créé avec descartes Raspberry Pi. Il a coûté moinsde 2 000 $.

Non, je ne blague pas. C'est unsupercalculateur authentique fabriquéà partir de processeurs ARM11 Mo-dèle B du Raspberry Pi surcadencés à1 GHz avec une GPU VideoCore IV.Chacun est livré avec 512Mo de RAM,

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ACTUSdeux ports USB et un port Ethernet10/100BaseT.

Et qu'est-ce que le Tianhe-2 et lesupercalculateur Boise State ont encommun ? Ils tournent tous les deuxsous Linux. Comme le font 486 des500 plus rapides super-ordinateurs dumonde. Ils font partie d'une domina-tion de la catégorie qui a commencé ily a plus de 20 ans. Et maintenant celaouvre la porte à la construction desupercalculateurs pas chers. Parce quela machine de Kiepert n'est pas laseule à casser du budget.

Source :http://www.computerworld.com/article/2960701/linux/for-linux-supercomputers-r-us.htmlProposé par ArnfriedWalbrecht.

COMMENT INSTALLER LE NOYAU

LINUX 4.1 LTS SUR UBUNTU,LINUX MINT, ET DES SYSTÈMES

D'EXPLOITATION DEBIAN 64 BITS

Arne Exton, un développeurGNU/Li-nux indépendant, connu pour de

nombreux systèmes d'exploitation ba-sés sur le noyau Linux, a publié untutoriel intéressant il y a quelquesjours à propos de la façon d'installerle dernier noyau Linux 4.1 LTS sur

Ubuntu, Linux Mint ou autres distri-butionsDebian.

Par conséquent, nous avons dé-cidé de tester le guide de M. Exton,ainsi que d'afficher son tutoriel iciavec des instructions détaillées pourque quiconque puisse les comprendre.Avant toute chose, merci de noter quele guide suivant est valable seulementpour les versions 64 bits d'Ubuntu etDebian.

Merci de noter également que lesinstructions suivantes devront rem-placer les paquets de noyau actuelsde votre distribution Ubuntu, Debianou Linux Mint par le « noyau 4.1.0-3-Exton », qui est la version équivalentedu noyau Linux 4.1.3 LTS qui peut êtretéléchargé à partir du site kernel.org.Ça devrait fonctionner pour tout sys-tème d'exploitation basé sur De-bian/Ubuntu.

Source :http://news.softpedia.com/news/how-to-install-linux-kernel-4-1-lts-on-64-bit-ubuntu-linux-mint-and-debian-oses-488844.shtmlProposé par ArnfriedWalbrecht.

PLEX MEDIA SERVER 0.9.12.8A MAINTENANT LA MISE À JOUR

APPROPRIÉE POUR UBUNTU

P lex Media Server peut être utilisésur un certain nombre de plate-

formes, y compris Linux, Windows etMac OS X. Il est capable de se con-necter à de nombreux appareils intel-ligents. Avec le bon type de configu-ration, vous pouvez transformer pres-que n'importe quel PC en un centremultimédia. Il peut même être acces-sible sur internet et hors ligne sur unréseau local.

Selon la note de version, quelquesrégressions dans les paquets Linux etNAS de la 0.9.12.7 ont été corrigées,l'accès à distance dans certains casimpliquant des proxys a été corrigé, lenavigateur Web est maintenant res-tauré au démarrage si l'application étaiten cours quand la page a été rechar-gée ou fermée, supprimer des fichiersmultimédia les déplace dans la cor-beille, le systèmedemise àniveau fonc-tionne désormais à nouveau correcte-ment pour Drobo, Thecus, Ubuntu etd'autres plateformes, un cas où cliquersur le bouton APPLYmontrait « aucunaccès à distance » de manière incor-recte a été résolu, et les boutons pouractiver ou désactiver l'accès à distancesontmaintenantbeaucoupplusvisibles.

Source :http://linux.softpedia.com/blog/plex-media-server-0-9-12-8-now-has-proper-update-for-ubuntu-488909.shtmlProposé par ArnfriedWalbrecht.

LINUS TORVALDS EST DE

NOUVEAU HEUREUX GRÂCE AU

NOYAU LINUX 4.2 RC6

L inus a débuté ce cycle en remer-ciant lesdéveloppeursd'avoir fourni

l'une des plus grosses versions effec-tuées jusqu'à maintenant, mais il s'estvite rendu compte qu'ils n'arrêtaientpas de faire des correctifs. Sa joie devoir un grand nombre de dévelop-peurs publier des correctifs rapidementa tourné à la colère quand RC5 s'estégalement avérée être plus grossequeprévu.

RC5 est généralement une phasequi vient à la mi-course du cycle, il estdonc facile de comprendre pourquoiLinus n'aime pas de grands change-ments si tard. Il faut du temps pourtout tester et déterminer si une ver-sion est stable. Cela signifie que l'acti-vité de développement doit ralentirvers la fin. Heureusement, Linus sembleêtre heureux à nouveau ; cela doit

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ACTUSsignifier que les choses vont revenir àla normale.

Source :http://news.softpedia.com/news/linus-torvalds-is-happy-again-with-linux-kernel-4-2-rc6-488863.shtmlProposé par ArnfriedWalbrecht.

LES PRÉOCCUPATIONS DE LINUX :COMMODITÉ CONTRE SÉCURITÉ

I l y a peu de temps, Linux était plussûr qu'il ne l'est aujourd'hui. Seul

l'utilisateur root pouvait monter unpériphérique et, dans de nombreusesdistributions, les nouveaux utilisateursétaient automatiquement affectés àdes groupes qui limitaient leur accèsaux matériels. Ces distributions sui-vaient le principe du moindre privi-lège (c'est-à-dire moins d'accès), envertu duquel les utilisateurs, les appli-cations et les périphériques ne re-çoivent que l'accès au système dontils ont absolument besoin.

L'application de la règle du moin-dre privilège sécurise mieux un sys-tème. C'est ainsi que Linux a gagné saréputation. Mais un système sécuriséest souvent un système peu pratiqueet les espoirs de domination du mar-ché de l'ordinateur personnel ont

incité les distributions à être aussi com-modes queWindows. Le problèmen'estpas tellement que la popularité plusforte encourage l'écriture de virus etde logiciels malveillants, mais quel'espoir de popularité ait encouragél'assouplissement des normes de sécu-ritédansdesdizainesdepetitsendroits.

Quelques changements ont eu desrésultats mitigés. Par exemple, l'aug-mentation de l'usage d'Ubuntu intro-duisit l'utilisation de sudo, ce qui con-tribue à réduire la quantité de tempsoù l'utilisateur root est connecté.Mais, selon la façon dont il est mis enœuvre, ça peut rendre possible la com-mande d'un système à partir de plu-sieurs comptes, ce qui signifie qu'Ubun-tu augmente et diminue simultané-ment la sécurité. Mais le plus souvent,les changements étaient faits pour queles systèmes deviennent aussi pra-tiques que Windows, avec effet cu-mulatif.

Source :http://www.datamation.com/feature/linux-concerns-convenience-vs.-security.htmlProposé par ArnfriedWalbrecht.

CANONICAL ET MICROSOFT

TRAVAILLENT ENSEMBLE SUR LES

CONTENEURS

Dans une interview, le leaderstratégique de Canonical, Dustin

Kirkland, a révélé que Canonical, lasociétémère d'Ubuntu Linux, etMicro-soft travaillaient ensemble sur l'hyper-viseur de conteneur LXD.

LXDest un hyperviseurOpen Sourceconçu spécifiquement pour une uti-lisation avec des conteneurs au lieude machines virtuelles (VM). Kirklanda dit : « Chez Canonical, nous avons

travaillé sur les conteneurs dans

Ubuntu depuis plus de la moitié d'une

décennie, offrant un foyer et des

ressources pour la mise en œuvre et la

maintenance du projet racine Linux

Containers(LXC) depuis2010. »

Là où Microsoft entre en jeu, c'estcommeunpartenaire pour LXD.

Microsoft utilise LXC avec desappels API de Windows à la place desappels d'API Linux pour ses conte-neurs Docker. LXC est l'une des tech-nologies fondamentales de conteneursLinux, sous-jacente à Docker et àd'autres spécifications de conteneursimportantes. LXD tourne par-dessusLXC, et Kirkland a dit qu'il «confère les

avantages d'un hyperviseur tradition-

nel dans le monde plus rapide, plus

efficacedesconteneurs. »

Source :http://www.zdnet.com/article/canonical-and-microsoft-working-together-on-containers/Proposé par ArnfriedWalbrecht.

ALIBABA, DCHQ, MEDIATEK,PAYPAL ET WUHAN DEEPIN

TECHNOLOGY REJOIGNENT LA

LINUX FOUNDATION

La Linux Foundation, l'organisationà but non lucratif dédiée à la

promotion de la croissance de Linuxet le développement collaboratif, aannoncé aujourd'hui que Alibaba, lePCS Inc., MediaTek Inc., PayPal, etWuhan Deepin Technology Co. Ltdrejoignent l'organisation.

Au cours des dernières années,Linux est devenu de facto le moyende faire du développement collabo-ratif, sans aucun signe de ralentisse-ment. Les nouveaux membres d'au-jourd'hui montrent à quel point Linuxest mondial et omniprésent, allantdes solutions à base de conteneurs etde banque virtuelle aux solutionsinformatiques légères de demain. Les

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ACTUSorganisations choisissent Linux pourune innovation rapide et une perfor-mance optimale et restent avec Linuxpour sa communauté dynamique, in-ventive, qui se réunira à Seattle auLinuxCon/CloudOpen d'Amérique duNord et ContainerCon du 17 au 19août 2015.

Source :http://www.marketwatch.com/story/alibaba-dchq-mediatek-paypal-and-wuhan-deepin-technology-join-linux-foundation-2015-08-13Proposé par ArnfriedWalbrecht.

LINUX N'A JAMAIS EU AUTANT DE

CHANCES DE BATTRE WINDOWS

W indows 10 est sorti, et tout lemonde en parle. Il est clair que

Microsoft a fait quelque chose debien pour changer et que la dernièreversion du système est meilleure queles versions précédentes. Ceci est enfait une bonne chose. Ce qui n'est pasbien par contre, c'est le fait que Win-dows 10 recueille d'énormes quantitésde données sur votre PC et sur vousen tant qu'utilisateur et que la plupartdes médias semblent penser que c'estbien et que c'est juste une évolutiondu système d'exploitation. De monpoint de vue, c'est simplement une

autre raison depasser à Linux.

De nombreux journalistes ont traitéWindows 10 avec beaucoup d'indul-gence, pour ne pas dire plus. Beau-coup ont dit qu'en effet Windows 10recueillait beaucoup de données, maisque ce n'était pas grave parce qued'autres font de même, en indiquantGoogle ou Facebook. Tout simplementparce que d'autres le font ne signifiepas que c'est bien pour toutes lespersonnes impliquées. Il est intéres-sant de voir comment, en seulementquelques années, nous sommes passésde l'inquiétude de partager nos infor-mations personnelles en ligne à ceque l'on appelle une évolution.

Source :http://lxer.com/module/newswire/view/217961/Proposé par ArnfriedWalbrecht.

FREEBSD 10.2 ARRIVE

AVEC GNOME 3.14.2ET KDE 4.14.3

Les utilisateurs pourraient oublierde temps à autre que Linux n'est

pas le seul système d'exploitation exis-tant et que BSD est vivant et flo-rissant. Il y a un certain nombre dedérivés de BSD en production, et

FreeBSD est simplement l'un d'eux.Ses développeurs sont très actifs, etles mises à jour sont faites tout letemps.

Pour rendre les choses encore plusintéressantes, FreeBSD arrive avec lesupport d'un grand nombre de plate-formes, y compris 64 bits, IA64 (Intel),PowerPC (ordinateurs Mac plus an-ciens), et SPARC64. Il faut beaucoupde travail pour conserver un supportcontinu pour ces plateformes, surtoutparce que quelques-unes d'entre ellesne sont plus utilisées.

La plateforme de BSD n'est pasaussi étrange que cela puisse paraître.Par exemple, le système d'exploita-tion FreeBSD peut utiliser à peu prèsles mêmes composants que tout sys-tème d'exploitation Linux, y comprisdes choses comme GNOME ou KDE,qui ont aussi été mis à jour dans lesdépôts enmême temps.

« L'équipeRelease Engineering Free-

BSD est heureuse d'annoncer la dispo-

nibilité de FreeBSD 10.2-RELEASE. Ceci

est la troisième version de la branche

stable/10, qui améliore la stabilité de

FreeBSD10.1-RELEASEet introduitquel-

ques nouvelles fonctionnalités », disentles développeurs dans l'annonce offi-cielle.

Selon la note de version, resolv-conf a été mis à niveau vers la version3.7.0, la suite NTP est maintenant à laversion 4.2.8p3, et les ports CentOS 6sont désormais pris en charge.

Source :http://news.softpedia.com/news/freebsd-10-2-lands-with-gnome-3-14-2-and-kde-4-14-3-489345.shtmlProposé par ArnfriedWalbrecht.

LA LINUX FOUNDATION LANCE

UN PROJET DE MAINFRAME

OUVERT

En 2015 vous pourriez penser quel'ordinateur central est un ves-

tige d'une ère antérieure de l'infor-matique, mais ces énormes machinesjouent encore un rôle à l'intérieur degrandes institutions exécutant descharges de calcul intensives.

Et comme pour prouver l'actualitéde son utilité, la Linux Foundation aannoncé qu'elle lançait le projet d'unMainframe ouvert aujourd'hui, uneffort Open Source consacré à aiderles entreprises utilisant des ordinateurscentraux.

Ce nouveau projet a été lancé engrande partie par IBM, un fournisseur

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ACTUSprincipal de ces machines. En fait, cen'est pas un hasard s'il a annoncé unpartenariat avec Canonical aujour-d'hui pour construire un mainframeLinux sousUbuntu Linux.

Cela peut vous surprendre d'ap-prendre que Linux est exécuté sur lesmainframes depuis 15 ans et que,l'utilisation de Linux grandissant surdesmainframes, une communautéd'uti-lisateurs s'est développée. Le projetest une réponse à cette demandecroissante, selon ce que Jim Zemlin,directeur exécutif de la Linux Foun-dation,aexpliquédansuncommuniqué.

L'idée est que les entreprises par-ticipant à ce projet puissent travaillerensemble et commencer à construireun ensemble d'outils et de techno-logies Open Source pour les main-frames Linux, tout en s'aidant les unsles autres à surmonter les problèmesde développement communs, de lamême manière que dans tous lesprojetsOpen Source.

« LeOpen MainframeProjectdonne

à ces clients, vendeurs et prestataires

de services un endroit pour se réunir »,selon Ross Mauri, directeur généralde IBMSystems.

IBM adoucit la pilule en libérant250 000 lignes de code du main-

frame, pour la communauté Linux.

Source :http://techcrunch.com/2015/08/16/linux-foundation-launches-open-mainframe-project/Proposé par ArnfriedWalbrecht.

LINUX MANGAKA,L'UBUNTU POUR LES FANS

DE MANGA ET D'ANIME,LAISSE TOMBER LE STYLE

D'OS ELEMENTARY POUR KDE

Après une seule pré-version RC(Release Candidate), Linux Man-

gaka Koe est enfin arrivé, mais avecune « grosse surprise » pour tous lesfans de mangas et de dessins animésqui ont utilisé les versions précédentesde la distribution. Les développeursont décidé d'abandonner le style del'OS Elementary en faveur de l'environ-nement de bureau KDE et cette ver-sion de Linux Mangaka Koe est main-tenant basée sur Kubuntu 14.04 LTS(Trusty Tahr).

«Aprèslesuccèsde lasortiedeNYU

avec beaucoup d'enthousiasme, nous

avons décidé de commencer à créer

KOE, quiaatteinthierlaphasefinale »,

dit Animesoft International. « Nous

implorons votre indulgence car, au

démarrage, le système n'affiche pas de

logo (pour sembler plus intuitifavec le

bureauKDE), mais embarque réellement

certaines personnalisations correspon-

dantà lamanièredefaired'un système

d'exploitation complet, beau, et juste

pourvous!»

Source :http://linux.softpedia.com/blog/linux-mangaka-ubuntu-for-manga-and-anime-fans-drops-elementary-os-style-for-kde-489461.shtmlProposé par ArnfriedWalbrecht.

UBUNTU LINUX ARRIVE

SUR LES MAINFRAMES IBM

Selon Ross Mauri, directeur géné-ral de System z d'IBM, et Mark

Shuttleworth, fondateur de Canonicalet d'Ubuntu, cette mesure vient de lademande de clients. Pendant plusd'une décennie, Red Hat EnterpriseLinux (RHEL) et SUSE Linux EnterpriseServer (SLES) étaient les seules dis-tributions Linux supportées sur main-frame IBM.

Ubuntu ayantmûri, de plus en plusd'entreprises se sont tournées vers luipour le Linux d'entreprise et de plusen plus d'entre elles le voulaient sur

leur grosses quincailleries IBM. En par-ticulier, les banques voulaient ymettreUbuntu. Bientôt, les DSI financiersverront leur vœuexaucé.

Dans une interview, Shuttlewortha déclaré qu'Ubuntu Linux sera dis-ponible sur mainframe en avril 2016,sous forme de la prochaine version desupport à long terme d'Ubuntu :Ubuntu 16.04. Canonical et IBM ontdéjà fait un premier pas dans cettedirection en fin 2014 en portant Ubuntusur l'architecturePOWERd'IBM.

Avant cela, Canonical et IBMavaientpresque signé en bas de page pourporter Ubuntu sur les mainframes IBMen 2011, mais cet accord n'a jamaisété finalisé. Cette fois c'est la bonne.

Source :http://www.zdnet.com/article/ubuntu-linux-is-coming-to-the-mainframe/Proposé par ArnfriedWalbrecht.

LA LINUX FOUNDATION

ANNONCE UN PROGRAMME DE

CERTIFICATION SUR LES BONNES

PRATIQUES OPEN SOURCE

La Linux Foundation a annoncé sesprojets visant à introduire un nou-

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ACTUSveau programme de certification conçupour aider à identifier les projets OpenSource qui ont fait de la sécurité unepriorité. Le nouvel effort, qui faitpartie de l'Initiative pour l'Infrastruc-ture Centrale de la Fondation (CoreInfrastructure Initiative - CII), vise àidentifier et financer des projets cri-tiques Open Source nécessitant del'aide.

« Malgré sa prévalence, essayer de

déterminer rapidement le code Open

Source le mieux maintenu et le plus

sécurisé à utiliser est un problème

complexe, à la fois pour les DSI che-

vronnés et les développeurs agiles.

L'auto-évaluation, et les certifications

qui vont suivre, sont conçues pour être

un moyen simple et assezbasique pour

les projets de mettre en valeur leur

engagement envers la sécurité et la

qualité », a déclaré la Linux Foun-dation dans son communiqué.

Source :http://www.firstpost.com/business/linux-foundation-announces-open-source-best-practices-badge-programme-2400298.htmlProposé par ArnfriedWalbrecht.

UN ANCIEN INGÉNIEUR DE

GOOGLE RÉVÈLE UN NOUVEAU

SYSTÈME DE FICHIERS LINUX

Un ex-ingénieur de Google déve-loppe un nouveau système de

fichiers pour Linux, avec l'espoir qu'ilpuisse offrir un moyen plus rapide etplus avancé de stocker des donnéessur des serveurs.

Après un certain nombre d'annéesde développement, le système defichiers Bcache (Bcachefs) « a plus ou

moins complété ses fonctionnalités :

rien de critique ne devraitmanquer», aécrit le chef de projet Kent Over-street, dans un courriel à la liste dediscussion du noyau Linux jeudi soir.

Linux a actuellement beaucoup desystèmes de fichiers qui fonctionnent,mais aucun système de fichiers nesemble être le mieux adapté à toutesles utilisations.

L'objectif principal de Bcachefs estde faire correspondre la vitesse desystèmes de fichiers Linux tradition-nels avec l'évolutivité de pointe et lafiabilité des nouveaux systèmes defichiers, selonOverstreet.

Bien que n'étant pas une techno-logie sexy, les systèmes de fichiers

fournissent l'interface avec le systèmed'exploitation pour stocker des fi-chiers sur un disque.

Overstreet travaille sur le systèmede fichiers sur son temps de loisirs,sans financement extérieur. Il est à larecherche d'autres administrateurs etde développeurs pour tester le sys-tème et même contribuer à son déve-loppement.

Néanmoins, la sortie de Bcachefssemble avoir rencontré un optimismeprudent auprès des professionnels deLinux sur le forum en ligne HackerNews, si bien qu'un contributeur a ditd'Overstreet : « J'espère que ce type aun grand coffre à la banque. Les sys-

tèmes de fichiers prennent un temps

notoirementlongàsestabiliser. »

Source :http://www.pcworld.com/article/2974489/ex-google-revs-up-a-new-linux-filesystem.htmlProposé par ArnfriedWalbrecht.

LE NOUVEAU PPA DE PILOTES

VIDÉO, MAINTENU PAR UBUNTU,EST BIEN ACCUEILLI

PAR LA COMMUNAUTÉ

Un des soucis avec Ubuntu, c'estque quelques-uns de ses dépôts

sont périmés depuis longtemps et querien n'a été fait pour résoudre ce pro-blème jusqu'à maintenant, bien qu'ilstravaillent sur un nouveau type de pa-quets (Snappy) qui devrait mettre finà ce problème. Jusque-là, les utilisateursd'Ubuntu devaient compter sur desdépôts tiers pour obtenir les tous der-niers pilotes et applications. Il y avaitdéjà quelques dépôts qui offraient lespilotes les plus récents, mais il esttoujours rassurant de trouver despilotes qui sont au moins partielle-ment pris en charge par la distrib.

Mettre simplement en place unPPA avec les pilotes testés a été suf-fisant pour faire réagir la communauté.Beaucoup d'utilisateurs sont mainte-nant heureux de voir qu'ils trouventune solution fiable et des ressourcesdepilotes toujoursmis à jour,mais c'estégalement utile pour les entreprises.

Source :http://news.softpedia.com/news/the-new-ubuntu-supported-video-driver-

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full circle magazine n° 100 1 0 sommaire ^

ACTUSppa-is-well-received-by-community-489839.shtmlProposé par ArnfriedWalbrecht.

LE THÈME STUPENDOUSLY

HOT CHARMANDER EST

EN PASSE DE DEVENIR RÉEL

SUR UBUNTU 16.04

Les systèmes Linux ne reçoiventpas beaucoup de travail de con-

ception. Lorsque les concepteurs oudéveloppeurs veulent quelque chose,ils le font. Les systèmes d'exploitationLinux sont très flexibles et vous pou-vez faire avec à peu près ce que vousvoulez. Ce n'est pas comme WindowsouMac OS, qui ne permettent pas auxutilisateurs de jouer avec les thèmes.Et nous ne mentionnons même pas laconception globale du bureau. L'essen-tiel est qu'il n'y a pas de thèmes Linuxparce que les idées se transformentgénéralement en réalité.

C'est également la raison pourlaquelle le thème Stupendously HotCharmander sur Ubuntu 16.04 a eu untel impact. Beaucoup de gens aimentça, mais d'aucuns n'ont pas tellementapprécié sa planéité ou le fait que lestrucs normaux d'Ubuntu, comme desicônes par exemple, n'aient pas été

inclus. En tout cas, le sentiment gé-néral était que le thème promet beau-coup et qu'il semble prendre vie.

Source :http://news.softpedia.com/news/ubuntu-16-04-stupendously-hot-charmander-concept-is-about-to-become-real-489835.shtmlProposé par ArnfriedWalbrecht.

LES MACHINES LINUX

PRODUISENT DES NOMBRES

ALÉATOIRES FACILES À DEVINER

Dans Linux et dans d'autres sys-tèmes d'exploitation de type

UNIX, les nombres aléatoires sontproduits à partir d'un ensemble desources. Ces sources peuvent être lesmouvements de souris de l'utilisateur,la saisie au clavier, ou diverses acti-vités générées par le matériel commeles événements I/O de disque, les inter-ruptions de signalisation et le laps detemps pour l'arrivée de paquets duréseau.

Ces données alimentent le noyau,ce qui permet aux applications d'allery piocher quand elles en ont besoin,que ce soit via les fichiers /dev/ran-domou /dev/urandom.

La différence entre ces deux fi-chiers est que /dev/random « fournit

des données aléatoires qui sont près

d'uneentropie à 100% »mais qui vont« se figer jusqu'à ce que le système

d'exploitation génère plus d'entropie »,

tandis que /dev/urandom « tirera ses

données de son PRNG (Pseudo-Ran-

dom Numbers Generator - générateur

de nombres pseudo-aléatoires) quelle

que soit la quantité d'entropie cou-

rante».

Cela signifie que les nombres aléa-toires ayant une valeur d'entropiemoindre seront fournis à divers servicesà la recherche de données aléatoires,qui tentent d'éviter les situations deblocage en utilisant /dev/urandom aulieu du fichier aléatoire plus sûr etfiable /dev/random.

Source :http://news.softpedia.com/news/linux-servers-produce-easy-to-guess-randomized-numbers-489830.shtmlProposé par ArnfriedWalbrecht.

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Ce centièmenumérodenotremaga-zine favori (hourra !) pourrait être

une bonne occasion pour regarder enarrière et se souvenir de la distribu-tion Ubuntu dans sa forme originaleet comment elle se compare aux ver-sions plus modernes. Le meilleur pointde départ est probablement la pre-mière version publique, Ubuntu WartyWarthog connue aussi comme la 4.10,puisqu'elle fut publiée au mois d'oc-tobre 2004. Ubuntu a-t-il beaucoupchangé depuis ? Quels logiciels étaientinclus et sur quel type de matérielpouvait-on l'exécuter ? Pourrait-on en-core l'utiliser sur un ordinateur mo-derne ? Voici quelques-unes des ques-tions que nous aimerions traiter aulongdes pages suivantes.

OBTENEZ-LE !

La première bonne nouvelle que j'ai ren-contrée lors demes investigations surWarty fut le fait qu'elle est toujoursdisponible directement depuis la sourceoriginale. Dirigez-vous tout simplementvers le serveur«old-releases»d'Ubuntu,et vous pourrez télécharger les imagesCDà l'adresse suivante :http://old-releases.ubuntu.com/releases/4.10

Ceci constitue une petite surprise,puisqu'il existe peu de fournisseurs delogiciels commerciaux eux-mêmes, quimettent à disposition sur leurs ser-veurs une application datant d'il y aonze ans. Mes sincères félicitations àCanonical.

Nous nous trouvons devant un choixentre trois architectures matérielles :Intel 32 bits (i386), Intel/AMD 64 bits(amd64) et PowerPC. Si je me sou-viens bien, en 2004 il ne se trouvaitguère d'ordinateurs de 64 bits utiliséscouramment comme ordinateurs debureau - et encore moins comme por-tables ; les processeurs sur 64 bits exis-taient bien, mais se trouvaient surtoutdans des serveurs équipés de Xeon

ou des ordinateurs pour jeux haut degamme. Quant à la version PowerPC,il est intéressant de noter que cer-tains des premiers tests ont été faitssur des Apple Macbook G3 et que,selon les commentaires des essayeurs,les claviers ont tout de suite fonc-tionné correctement. Disons seule-ment que l'offre d'architectures prisesen charge est suffisante, semblableen tout cas à celle que l'on trouvemêmeaujourd'hui.

Mais il faut noter que la plupart deces images de CD correspondent àdes CD d'installation, et non à desLive CD à partir desquels on peut lan-cer un environnement de travail. Leseul choix de Live CD est pour l'archi-

tecture Intel 32 bits et cette image necontient pas de logiciel d'installation.À l'époque de Warty, donc, on devaitutiliser ce qui correspond à l'actuel« alternative CD » pour effectuer uneinstallation définitive sur disque dur. Ilest possible que le manque de placesoit contraignant ; le Live CD pouri386 est déjà assez près de la limite de650 Mo des CD de l'époque et, au vude la taille des autres images, nouspouvons conjecturer que la créationd'un Live CD pour les autres archi-tectures aurait fini par produire desimages de CD supérieures à la taillemaximale.

En tout état de cause, j'ai décidéde télécharger les images i386 tant

NNOOTTRREE GGRRAANNDD AANNCCÊÊTTRREEÉcrit par Alan Ward

WWaarrttyy WWaarrtthhoogg 44..11 00

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WARTY WARTHOG 4.1 0comme Live CD que pour l'instal-lation.

EXÉCUTION DANS UNE

MACHINE VIRTUELLE

La première étape fut de testerles images téléchargées dans un en-vironnement virtuel. Dans ce cas, j'aiutilisé Virtualbox 4.3 sous Linux Mint17.1 sur ma machine de travail. LeLive CD s'est mis en route au premieressai, avec un écran de démarrage qui- à mon avis, tout au moins - donnedavantage d'informations que les ver-sions plus actuelles. Bien que je puisse

aussi comprendre que trop d'infor-mations peuvent incommoder l'utili-sateur novice.

Je me suis rapidement trouvé de-vant le bureaumarron d'antan.

J'en parlerai davantage un peu plusen avant ; disons seulement, pour lemoment, que le Live CD fonctionnedans un environnement virtuel avecpeu de différences en comparaisonavec un bureau GNOME 2 moderne -sauf pour une icône ramdisk qui peutfaire désordre.

Le deuxième test effectué fut avecle disque d'installation, pour essayer

d'installer le système sur le disque dur.Cette image s'est mise en route rapi-dement aussi et le programme d'ins-tallation a pris le contrôle. Sous Warty,l'installeur est en fait tout simplementl'installeur Debian basé sur ncurses,avec peu d'adaptation à Ubuntu. Leprogramme a commencé par donnerun choix de langue, bien que lesoptions se limitent à la quarantaine delangues d'origine proposées par Debian.Les versions ultérieures d'Ubuntuoffrent un choix encore plus large.

Avec cet installeur, le processus alieu en deux étapes. Dans la pre-mière, les partitions de disque sont

créées, et la configuration généraledu système est faite. La machine estalors redémarrée. C'est alors, pen-dant la deuxième phase, que la créa-tion des utilisateurs s'effectue, autre-ment dit, après le redémarrage. Voiciun point sur lequel les versions plusrécentes d'Ubuntu nous ont habituésà une procédure plus rationalisée -alors que Debian stagne sans doute,avec peu de changements cosmétiquesdepuis 2004. Bien que cet installeur àbase de texte soit de navigation facilepour des utilisateurs avec un peud'expérience, il est possible que cer-tains messages ne soient pas suffi-samment clairs pour les novices, par

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WARTY WARTHOG 4.1 0exemple lors de la mise en place despartitions disque.

À propos des partitions disque, lapremière fois que j'ai mis en route ledisque d'installation, j'ai été incapablede créer la moindre partition. L'ins-talleur suggérait de créer les partitionsmanuellement (ce que j'ai choisi), pro-cessus qui m'a ramené sur le partition-nementautomatique, cequi s'estencorearrêté et m'a remis sur le partition-nementmanuel, et ainsi de suite.

C'est à ce moment-là que je mesuis souvenu que les connexions SATAentre les disques durs et les cartesmères n'étaient pas encore en usage,courant 2004, puisque cette techno-logie venait tout juste d'apparaître en2003. J'ai vérifié la configuration de lamachine virtuelle, et, en effet, j'avaislaissé en place l'option par défaut etle disque dur était connecté aumoyende l'émulation de connexion SATA.

Une fois la connexion du disquedur basculée vers une IDE tradition-nelle, l'installation a pu se faire sansheurts. Une fois que la machine eutredémarrée, j'ai créé l'utilisateur prin-cipal et le bureau est apparu commed'habitude. Ce qu'il faut se rappeler,c'est que Warty ne supporte tout sim-plement pas les disques durs SATA -ce qui aura son importance dans lasection suivante.

Pendant ce temps, je voulais voir siles dépôts de paquets pour Wartyétaient toujours en ligne. Comme jem'en doutais, ils étaient bien présentssur le serveur Old-releases. Toutes lesversions actuellement hors support ysont toujours prises en considération,depuis Warty jusqu'à Saucy (SaucySalamander, soit la version 13.10).

http://old-releases.ubuntu.com/ubuntu

Bien que les commandes « apti-tude update » et « aptitude up-grade »se soient tout à fait bien comportées,il n'existait pas de logiciels qui puis-sent êtremis à jour. Il semblerait doncque Warty n'ait pas eu droit à desmises à jour – ou, si elles sont bienapparues, qu'elles ne soient pas arri-vées sur la copie d'archive des dépôts.Cette situation contraste un peu aveccelle des versions plus récentes, quiont souvent vu des paquets delogiciels mis à jour devenir disponiblestrès peu de temps après leur publi-cation initiale.

EXÉCUTION DIRECTEMENT

SUR L'ORDINATEUR

Une fois que j'eus constaté queWarty fonctionnait bien sur une ma-chine virtuelle, j'ai commencé à cher-cher du matériel physique sur lequelje pourrais l'exécuter. Comme indiquéprécédemment, un ordinateur avec

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WARTY WARTHOG 4.1 0disque dur connecté par SATA nepourrait recevoir Warty de manièrepermanente et ceux avec ces lecteursoptiques connectés par SATA, si habi-tuels aujourd'hui, ne pourraient mêmepas lemettre en route depuis le CD.

Comme je le découvris assez tôt,je ne pus le mettre en route à partird'un USB non plus. Une image créée àpartir du logiciel unetbootin est par-venue à charger aussi bien le noyauque l'image de système de fichiersinitrd, mais ensuite le noyau n'a pasété capable de lire, à partir de l'USB,le système de fichiers principal sur leCD. Les options disponibles étaientdonc assez réduites ; en effet, j'avaisbesoin d'un ordinateur avec un disquedur et un CD connectés tous deux aumoyen d'un bus IDE. J'ai fini par fairerenaître un Benq Joybook R31E cons-truit en l'an 2005 trouvédans un tas dedéchets. Ce portable est équipé d'unprocesseur Centrino M, 640 Mo deRAM et 60 Go de disque dur. Notonsen passant que ce matériel est biencapable d'exécuter Xubuntu 14.10 sile besoin s'en fait sentir.

J'avais encore quelques CD viergesen stock depuis pas mal d'années etau moins un ordinateur disposant d'ungraveur de CD. Une fois les imagesgravées sur un CD, j'ai pu commencerles tests.

Le Live CD s'est mis en route cor-rectement, le système répondait bien,et les applications fonctionnaientcomme prévu. Il n'y a donc rien departiculier à signaler là-dessus, saufpeut-être concernant la quantité deRAM occupée : seulement 91,7 Mo.Voilà un contraste agréable avec lesgestionnaires de bureau plus mo-dernes. Vous n'aurez pas besoin d'ungiga-octetdeRAMpouressayerWarty.

Pour ce qui est du CD d'installa-tion, le processus d'installation a aussifonctionné très bien - au moins jus-qu'au moment d'installer le chargeurdu système GRUB. Il a échoué lamen-tablement à ce point, avec unmessagepeu clair quant aumotif de cet échec.

Ensuite, j'ai essayé de réinstaller lesystème, mais cette fois-ci avec unschéma de partitions différent. J'aiévité les premiers secteurs, avec l'idée

qu'ils aient pu avoir reçu une usureavancée pendant leurs premièresannées de vie. Cela a semblé aider unpeu, puisque GRUB paraissait avoirété installé correctement, sans qu'au-cun message d'erreur ne s'affiche àl'écran. Mais l'ordinateur ne parvenaitpas à redémarrer, faisant continuel-lement des retours auBIOS.

Ainsi se terminèrent mes effortsd'installer Warty sur une machine phy-sique. Il semble beaucoup plus poin-tilleux que des versions plus récentesd'Ubuntu. Comme indiqué auparavant,je n'ai rencontré aucun problème avecl'installation et l'exécution de Xubuntu14.10 sur cettemêmemachine.

UTILISER L'ENVIRONNEMENT

DE BUREAU

On retrouve avec Warty Warthog

le choix standard de logiciels « ma-jeurs » :••unéditeurd'images,Gimpversion2.0 ;••une suite bureautique, OpenOfficeversion 1.1 ;••un navigateur Internet, Firefox ver-sion 0.9.3.

Gimp fonctionne bien tant dans unenvironnement virtuel qu'en démar-rant l'ordinateur à partir du Live CD.On peut, bien entendu, l'utiliser pourtravailler sur des images, tant que lesressources physiques sont à la hau-teur (un manque de RAM peut êtreun facteur limitant). Bien qu'il se soitproduit quelques changements dansla version actuelle, la 2.8, il s'agitsurtout d'améliorations et du rajoutde fonctionnalités, ainsi que de modi-fications pour ce qui est de l'empla-cement des outils dans l'interface gra-phique que j'approuve un peu moins.Ce que je reproche surtout à l'actuelleversion 2.8 est sans doute le fait quela version 2.0 de Warty n'insistait passur l'utilisation du format de fichierimage propre à Gimp, mais était satis-fait d'utiliser les formats JPEG, PNGou autres. Il s'agit d'un pas en arrière,àmon avis.

OpenOffice est utilisable aussi.OpenOffice et Gimp sont tous lesdeux assez rapides, même dans unenvironnement virtuel. Les barres d'ou-

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WARTY WARTHOG 4.1 0tils et autres éléments se trouventpour la plupart aux mêmes endroits,et tout fonctionne comme un utili-sateur moderne s'y attendrait. Voilàqui nous informe que les équipesd'OpenOffice et plus tard LibreOfficen'ont pas changé de choses inuti-lement, mais se sont plutôt concen-trées sur l'amélioration du fonction-nement interne des logiciels, parexemple en ajoutant le support duformat de fichiers Word docx et enenrichissant les présentations.

Je n'ai pas eu de résultats aussibons avec Firefox et la navigation surInternet en général. Flash n'est pasdisponible, pour commencer, et les

feuilles de style CSS ne sont mêmepas prises en charge. Les produits deGoogle (Mail, Drive, Calendar) fonc-tionnent, dans un genre de mode decompatibilité. Ce n'est pas le cas deYouTube.

Le fait que certaines autorités decertification utilisées couramment au-jourd'hui n'existaient même pas en2004 n'aide pas. Par exemple, la pageWeb du magazine FCM s'affiche, maisl'inclusion d'un lien direct sur Twittercause des problèmes. En 2004, Sy-mantec n'était pas encore intéressépar les certificats de serveur de classe 3(certificats EV ou Extended Valida-tion) et, par conséquent, le certificat

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WARTY WARTHOG 4.1 0public de leur autorité de certificationn'était naturellement pas encore inclusdans la liste de certificats de confiancedes navigateurs.

Il n'y avait pas encore de supportpour les adresses IPv6 par les pro-grammes accédant à Internet tels quewget ou Firefox, bien que le systèmelui-même (noyau et logiciels utili-taires) y étaient préparés, eux.

Une solution qui m'est venue àl'esprit consistait à mettre Firefox àjour avec une version plus moderne.Mais Warty dépend toujours de ver-sions antérieures de la bibliothèquestandard de GNU C++ (version 5),alors que Firefox dépend de la ver-sion 6. Cette version de la biblio-thèque est disponible dans GCC (lecompilateur du langage C de GNU)version 3.4.0 depuis avril 2004, maisne fut pas utilisée pour compilerWarty.Nous ne pouvons donc pas naviguersur le Web de nos jours, ce quiconstitue sans doute le défaut le plusimportant qui empêche l'utilisationde Warty dans un environnement deproduction aujourd'hui.

Quant à d'autres types de maté-riel, Warty prend naturellement encharge beaucoup moins des périphé-riques connectés sur USB tels que lescaméras ou imprimantes que les ver-

sions plus récentes. C'est compréhen-sible, puisque GNU/Linux était à cemoment-là moins utilisé comme sys-tèmedebureaupour utilisateurs finauxqu'il ne l'est maintenant. La crois-sance de l'utilisation de Linux a faci-lité l'accès à des pilotes pour les péri-phériques pour un usage personnelou professionnel à petite échelle - etc'est grâce, parmi d'autres facteurs, àUbuntu même et à son effet positifsur l'adoption du système par desutilisateurs non techniques.

Les clés USB sont prises en charge,plus ou moins. En tout cas, elles lesont à condition qu'elles soient for-matées avec un système de fichiersVFAT (Windows 32 bits) et à condi-tion que la clé soit formatée direc-tement comme système de fichiers,sans l'utilisation de partitions. La priseen charge des clés USB est moinssolide qu'aujourd'hui ; les clés ne sontpas correctement détectées et mon-tées à chaque insertion. Suite auxcontraintes matérielles, je n'ai pu uti-liser des dispositifs USB 3 avec Warty.Ils devraient marcher, bien qu'éven-tuellementseulementenmodeUSB2.

Pour ce qui est des pilotes d'écran,Warty dépend toujours des très anciensfichiers de configuration X - qui devaientêtre édités à la main. Sous Warty,quelques détections du serveur X se

font automatiquement, mais parfoisles utilisateurs sont sollicités pour qu'ilschoisissent la résolution correcte pourl'écran. Il n'y a pas de modes d'écranen proportion 16:9. Le serveur Vesaconviendra aux ordinateurs modernes,ce qui donnera accès à un écran gra-phique, bien que sous-optimal. N'atten-dez pas que l'accélération matériellepuisse jamais fonctionner avec cespilotes.

La disponibilité d'une connectionWiFi est quelque peu aléatoire. Sivous avez la chance d'avoir une carteWiFi prise en charge par Warty, il estpossible que sa puce soit ancienne etqu'elle ne puisse se connecter auxpoints d'accès modernes qui ne pren-nent en charge que les protocoles802.11g ou 802.11n ; vous pourriezaussi avoir quelques difficultés avecle chiffrement WPA qui est prati-quement obligatoire dans les réseauxmodernes.

CONCLUSIONS

Ce retour en arrière m'a fait com-prendre trois choses. La première estque - malgré la parution d'Unity - il y adans les faits beaucoup de cohérenceentre les versions d'Ubuntu tout aulong de la ligne temporelle de la dis-tribution, qui fait maintenant quelque

onze années. Les objectifs principaux- tels que la facilité d'utilisation pourlaplupartdesgens -n'ontguèrechangé.Depuis le tout début, un large choixde langues pour ceux que n'utilisentpas l'anglais est disponible et ce choixn'a cessé d'être complété.

Le deuxième point est que cer-taines choses ont changé par rapportau matériel physique. Bien que les dis-tributions GNU/Linux telles qu'Ubun-tu ont aidé à certains moments à laprise en charge du matériel neuf, enfin de compte, tant les distributionsque les utilisateurs sont tributairesd'un unique projet : le noyau Linux lui-même. À ceci, j'ajouterai les pilotes dedispositifs disponibles sous forme decode source, ainsi que les logicielsnécessaires pour les utiliser et pourcertaines tâches qui dépendent dumatériel (tels que ntfs-3g pour la ges-tion de systèmes de fichiers WindowsNTFS). Sans ces composantes, la dis-tribution Ubuntu n'aurait pu suivre lemouvement comme elle l'a fait jus-qu'à aujourd'hui.

Enfin, je me suis rendu compte denotre dépendance vis-à-vis de l'Inter-net. Cela peut paraître une platitude,mais considérez : un Chromebook amé-ricain à 150 $ peut être vu comme uneoption valable pour travailler (en uti-lisant Google Drive ou Microsoft

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WARTY WARTHOG 4.1 0Office 365), ou pour les loisirs. Maisun ordinateur à plus de 1 000 $ sansnavigateur Internet capable de gérerle JavaScript, Flash et CSS ne le serapas. Nous dépendons de l'accès auxservicesWeb au point que l'accès à unnavigateur moderne est absolumentnécessaire.

Rétrospectivement, la plupart desfaiblesses de Warty par rapport aumonde moderne ont été traitées etrésolues assez rapidement par Cano-nical et par l'écosystème complet

GNU/Linux. Par exemple, KarmicKoala (9.10) avait une solution com-plète pour le problème des clés USB.Un bureau Karmic peut être installédirectement depuis une clé USB et,une fois installé, peut reconnaître ettravailler avec des clés USB dans dif-férents formats. À propos de formats,le système de fichiers amélioré ext4fut disponible en 2009. La prise encharge du WiFi avait aussi beaucoupavancé dans les cinq ans depuisWartyet la bibliothèque C est arrivée à laversion 6.

Cela veut dire que, bien queKarmic comprenne toujours la version 3du navigateur Firefox, une versionplus récente peut facilement être télé-chargée depuis la page Web deMozilla et la remplacer directement.Notez le numéro de version de Fire-fox et le signal du WiFi dans la cap-ture d'écran suivante. Notez aussi queYouTube y fonctionne avec l'HTML 5,sans besoin d'installer de pilote Flashsupplémentaire.

Cela nous montre combien Ubuntu

a évolué depuis 2009, dans les aspectsqui influent directement sur l'expé-rience utilisateur. Karmic pourrait éven-tuellement encore être utilisé pourun usage quotidien, si vous n'êtes pastrop inquiet à propos de la sécuritéou d'être à la pointe de la technolo-gie.Warty ne le pouvait pas.

Alan enseigne l'informatique à la EscolaAndorrana de Batxillerat. Il a donné descours de GNU/Linux à l'Université d'An-dorre et, auparavant, avait enseigné l'ad-ministration des systèmes GNU/Linux àl'UniversitéouvertedeCatalogne (UOC).

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Canonical Ltd, l'équipe Ubucon Germany 2015 et l'équipe Ubucontest 2015 sont heureux d'annoncer le tout premier Ubucontest (Concours Ubuntu) !

Àpartir d'aujourd'hui, les participants des quatre coins dumonde auront jusqu'au 18 septembre 2015 pour fabriquer et publier leurs applis et scopes en utilisantle SDKd'Ubuntu et la plateformeUbuntu.

Nous sommes fiers de présenter cinq catégories dédiées :•Meilleur dossier par équipe : une équipe de trois développeurs au plus pourra inscrire jusqu'à deux applis/scopes qu'ils développent. Le jury donnera des pointspar catégorie, notamment la « Créativité », la « Fonctionnalité », le « Design », le « Niveau technique » et la « Convergence ». Les trois meilleurs dossiers avec leplus de points gagnent.•Meilleur dossier individuel : un développeur seul peut inscrire jusqu'à deux applis/scopes qu'il ou elle développe. Les autres règles sont identiques à celles de lacatégorie «Meilleur dossier par équipe ».• Contribution technique remarquable : desmembres du grand public peuvent nominer des candidats qui, selon eux, ont fait quelque chose d'« exceptionnel » avecundispositif basé surUbuntu,Unity8,Mir, etc., denature technique.Chaquemembredu jury aunvoteet le candidatnominéavec leplusdevotesdu jurygagne.• Contribution non technique remarquable : desmembres du grand public peuvent nominer des candidats qui, à leur avis, ont fait quelque chose d'exceptionnel,mais non technique, pour faire avancer la plateforme Ubuntu. Ainsi, vous pouvez, par exemple, nominer un ami qui, sur Launchpad, a fait des rapports et acommenté tous les bogues concernant le téléphone. Ou nominer un membre de la communauté locale qui a fait des traductions pour Core Apps. Ou nominerquelqu'un qui a contribué à de la documentation, écrit des billets de blog géniaux, etc. Les autres règles sont identiques à celles de la catégorie « Contributiontechnique remarquable ».• Le héros de la convergence : La contribution « Meilleur dossier par équipe » ou « Meilleur dossier individuel » avec le plus grand nombre de points de« Convergence » gagne. Le/la gagnant(e) dans cette catégorie nous étonnera sans doute de façons que nous n'avons pas encore imaginées.

Lesmembres de notre jury communautaire, Laura Cowen, Carla Sella, Simos Xenitellis, Sujeevan Vijayakumaran etMichael Zanetti, sélectionneront les gagnants dechaque catégorie. Les récompenses viendront d'un très grand lot de prix, y compris des subventions de voyage pour que les gagnants du premier rang assistent àl'UbuconGermany2015àBerlin, quatre téléphonesUbuntu sponsorisésparBQetMeizu, des t-shirts, etdes tonnesd'objetsde l'UbuntuShopofficiel.

Nous souhaitons bonne chance à tous les participants !

Pour plus de détails, y compris comment s'inscrire ou nominer des individus, allez à ubucontest.eu. Vous pouvez également nous suivre sur Twitter@ubucontest ou nous contacter par courriel à [email protected].

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Un petit ajout à l'article du moisdernier : Philippe (de l'équipe de tra-duction française) a eu la gentillessede me signaler un site Web qu'il aime,appelé Top Coder (http://www.top-coder.com). Il y a la liste des pré-cédents défis et il semble proposerune variété d'autres défis dotés deprix. De ce que j'ai vu, ils semblentégalement organiser une conventionune fois par an. Pour ceux quicherchent quelque chose d'un peuplus compétitif, ce pourrait être pourvous ! Et maintenant, retour à votreprogrammehabituel…

En décembre 2008, je me suisproposé comme remplaçant de

Robert Clipsham (l'auteur original etcréateur de Command & Conquer), etj'ai produit mon premier article, parudans le FCMn° 21. Commevous l'aurezdeviné, c'est devenu une rubriquepermanente pour moi. Ce mois-ci, jevoudrais porter un regard rétrospec-tif sur ce qui a changé, pour Linux etpour C&C en particulier, au cours des79 derniers mois (environ 6 ans etdemi !).Mais d'abord, unpeud'histoire !

Linux m'a été présenté sous laforme d'Ubuntu Warty Warthog (4.10)en 2004 par un de mes amis tech-nophiles, qui l'utilisait sur son ordi-nateur portable. Voyant mon intérêt,il m'a créé un compte et, à partir de là,je lui empruntais constamment sonordinateur… De là, je suis passé aux« live CD » sur mon PC à la maison. Ilm'a fallu jusqu'à la 5.04 (Hoary Hedge-hog) pour finalement franchir le pas,car le PC à la maison avait une carteWiFi qui était jusque-là non prise encharge. S'en est suivi l'expérience assezfrustrante d'un WiFi capricieux. Je suisallé à la chasse aux « distribs » pour lapremière fois et j'ai tout essayé, deEnlightenment et Fedora à Debian.Finalement, je suis revenu à Ubuntu.C'était en 2006 ou 2007, et j'ai com-mencé à être actif sur les forumsUbuntu, enutilisant ceque j'avais apprispour aider les autres. Le profil de moncompte indique que j'ai contribué plusde1500 fois entre2007et2012.Depuislors, je suis passé à Arch Linux et j'aiété actif dans ce forum-là pendant untemps. Ces deux ou trois dernièresannées, je me suis concentré princi-palement sur C&C, mais cela pourraitchanger dans un avenir proche. Entreles numéros 0 et 21, je fus un lecteur

assidu du FCMet j'ai appris pasmal dechoses là aussi. Quand on m'a donnél'occasion d'aider en 2008, j'ai doncaccepté.

MON TEMPS AVEC LE FCM

Comme beaucoup d'entre vous sesouviennent peut-être, Command &Conquer a été très fortement axé surla ligne de commande pendant lesquelques 40 premiers articles que j'aiécrits. Ensuite, je suis passé à desfichiers de configuration, des appli-cations graphiques et, enfin, à desaspects de programmation. Ce futpour deux raisons principales : toutd'abord, Linux permettait aux utili-sateurs de faire de plus en plus dechoses en utilisant des applicationsou des paramétrages graphiques et,en second lieu, beaucoup des articlesque j'ai écrits à l'origine sont encored'actualité aujourd'hui. Ce qui signifieque je devais trouver de nouveauxsujets sur lesquels écrire et trouverde nouvelles questions qui deman-daient des réponses. Pendant un anou deux, j'étais également en train detransposer des solutions de Arch Linuxaux systèmes Ubuntu, puisque ce futla distrib. que je préférais, et que la

plupart des problèmes présents surl'une étaient présents sur l'autre. Tou-tefois, vu la différence de gestion-naires de paquets et des environ-nements de bureau, il était parfoisdifficile de faire fonctionner les solu-tions sousUbuntu.

C'est vers cette époque que j'aicommencé à recevoir plus de courrielsde lecteurs avec des suggestions, com-mentaires ou demandes d'articles. Sou-vent, ils se focalisaient sur la program-mation (généralement Bash), ou desproblèmes avec les outils de ligne decommande.Commetousceuxquim'ontcontacté peuvent le savoir, si la ques-tion semble assez répandue, ou quela solution est à noter, elle apparaîtgénéralement dans C&C un mois oudeux plus tard.

L'impact que les changements dansLinux et Ubuntu ont eu sur Command& Conquer a été double. Première-ment, la diminution de l'utilisation duCLI pour des tâches quotidiennes m'aforcé à changer l'orientation de cer-tains articles (inauguré largement aucours de la transition vers Unity) et,par ailleurs, par l'expansion du noyauLinux. Certains des trucs et astuces

CCOOMMMMAANNDD && CCOONNQQUUEERRÉcrit par Lucas Westermann

UUnn ccoouupp dd ''œœii ll eenn aarrrriièèrree

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COMMAND & CONQUERdont je parlais dans les premiers tempspour les pilotes, ou des problèmesgraphiques, sont beaucoup, beaucoupplus rares. Cela est dû à de nouveauxpilotes en cours d'élaboration, davan-tage intégrés dans le noyau Ubuntu,ou simplement à des mises à jour despilotes ou des logiciels existants (parexemple le serveur X ne nécessitantplus un fichier xorg.conf). Cela étantdit, d'autres aspects sont restés trèssensiblement les mêmes. Mes articlessur Vim, par exemple, fonctionnenttout aussi bien aujourd'hui que quandje les ai écrits (numéros 54 et 55).Remontant encore plus loin, lesarticles sur les fonctions de Bash, lesalias, et « history » fonctionnent de lamême façon (numéros 21, 24, 25, 27,35, 36, et quelques autres !).

Durant mon temps avec Linux, j'aivu beaucoup de choses s'améliorer surle noyau et les logiciels, et le supportmatériel a progressé à pas de géant.J'ai récemment installé Ubuntu 15.04sur un vieux portable HP dv6000 avecune puce WiFi Broadcom qui ne sem-blait jamais fonctionner correctementavec Ubuntu pré-12.04. Entre 12.04 et14.04, il y avait des conflits entre lespilotes wl et b43. Cette fois-ci, tout cedont j'ai eu besoin était une con-nexion Ethernet pendant environ 15minutes. Après cela, tout fonctionnaittrès bien. Ce fut une amélioration

massive par rapport à la 4.10, où monancien dongle USB WiFi n'était mêmepas reconnu. Sans parler de l'exis-tence d'Ubuntu Touch, les nouveauxtéléphones Ubuntu, et Android. Si Linuxpeut changer et s'améliorer autant enune dizaine d'années grâce à notrecommunauté, alors j'ai hâte de voir ceque les 10 suivantes apporteront !

COMMENT LE FCMA-T-IL ÉVOLUÉ ?

Le magazine Full Circle lui-même aégalement changé un peu durant cesannées - la conception du PDF, l'uti-lisation de Google Drive pour les ar-ticles, ainsi que son apparition danscertains magasins en ligne en tantque téléchargement numérique ! Undes changements les plus récents estaussi celui où je me suis fortementimpliqué : la refonte et l'ajustementdu siteWeb.

SUGGESTIONS ET COMMENTAIRES

Comme toujours, je serais ravid'écouter mes lecteurs ! Depuis com-bien de temps lisez-vous mes articles ?Quels sujets avez-vous appréciés leplus ? Y a-t-il d'anciens articles quevous souhaitez que je mette à jour ?Quelque chose de complètement nou-veau ? Des prévisions pour l'avenir ?

Ou même juste des souvenirs de l'an-cien format du FCM.

Toutes les réponses peuventm'êtreadressées par courriel à :[email protected].

Lucas a appris tout ce qu'il sait enendommageant régulièrement son sys-tème et en n'ayant alors plus d'autrechoix que de trouver un moyen de leréparer. Vous pouvez lui écrire à :[email protected].

Le Podcast Ubuntu couvre toutesles dernières nouvelles et les pro-blèmes auxquels sont confrontésles utilisateurs de Linux Ubuntu etles fans du logiciel libre en général.La séance s'adresse aussi bien aunouvel utilisateur qu'au plus anciencodeur. Nos discussions portent surle développement d'Ubuntu, maisne sont pas trop techniques. Nousavons la chance d'avoir quelquessupers invités, qui viennentnouspar-ler directement des derniers déve-loppements passionnants sur les-quels ils travaillent, de telle façonque nous pouvons tous compren-dre ! Nous parlons aussi de la com-munauté Ubuntu et de son actua-lité.

Le podcast est présenté par desmembres de la communauté UbuntuLinux du Royaume-Uni. Il est cou-vertpar leCodedeConduiteUbuntuet est donc adapté à tous.

L'émission est diffusée en direct unmardi soir sur deux (heure an-glaise) et est disponible au télé-chargement le jour suivant.

podcast.ubuntu-uk.org

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TTUU TTOORRII EELLÉcrit par Greg. D. Walters PPrroogg rraa mm mm eerr eenn PPyytthh oonn PP.. 5599

Tout d'abord, permettez-moi defêter un joyeux numéro 100 à

Ronnie et l'équipe. C'est un privilègede faire partie de ce numéro.

Cette fois-ci, j'ai pensé partager cer-taines informations sur ma nouvelleobsession. J'ai commencé à réparer età construire des instruments de mu-sique à cordes comme les guitares etles violons. Croyez-le ou non, il y a pasmal de maths dans les instruments demusique. Aujourd'hui, nous allons exa-miner certaines des mathématiques enrapport avec la longueur des cordeset l'emplacement des frettes sur lemanche.

Jetez un œil à l'image de la gui-tare. J'ai annoté divers éléments dansl'image. Parmi les choses importantes,le sillet de tête vers le haut dumanche,les frettes, le chevalet près du bas, etla « ligne » blanche près du chevaletappelée le sillet de chevalet. Le butdes frettes est de créer un endroitparfait pour modifier la longueur dela corde afin de créer une note juste.Les positions de ces frettes ne sontpas arbitraires, mais mathématique-ment déterminées.

En effet, la physique des cordesvibrantes nous dit que prendre lamoitié de la longueur de corde vi-brante d'une corde théoriquementparfaite double la fréquence des vibra-tions. Dans le cas d'une guitare, cette

longueur de corde se situe entre lesillet de tête et le sillet de chevalet.Cette distance est appelée le diapa-son de la guitare. La demi-longueurqui permet de doubler la fréquenceest la frette n° 12. Si c'est fait cor-rectement, placer légèrement votredoigt sur la corde à cet endroit vousdonne une note agréable. Il y a quel-ques autres positions où cela se pro-duira, mais la 12e frette devrait êtrel'endroit parfait pour ce doublement,montant la note d'une octave.

Différents diapasons vont créer destonalités et des résultats différents.Par exemple, les guitares Fender Stra-tocasters® ont un diapason de 25½”,ce qui produit un son de cloche richeet fort. En revanche, les guitaresGibson utilisent souvent un diapasonde 24 ¾”. Cela crée une tension decorde inférieure, facilitant la sensa-tion de jeu et un ton plus chaud.D'autres fabricants de guitares ontdécidé qu'un diapason de 25” permetun son plus clair que les deux dia-pasons « standards » précédents.

Ainsi, avec la capacité d'un fabri-cant de guitares à proposer son proprediapason, l'espacement des frettes

devra être recalculé. Les luthiers (fa-bricants de guitares) gèrent cela de-puis des centaines d'années.

Par le passé, il y avait une tech-nique appelée la règle des 18, qui con-sistait à diviser successivement par 18le diapason moins le décalage de lafrette précédente. En procédant ainsi,les sons étaient de plus en plus faiblesau fur et àmesure qu'on allait vers lesaigus. De nos jours, on utilise uneconstante différente. Cette constanteest 17,817. En utilisant cette « nou-velle » constante, la 12e frette ouoctave est positionnée exactement àlamoitié de la longueur de la corde.

Ces calculs sont assez faciles àfaire avec un papier et un crayon ouune simple calculatrice, mais il esttout aussi facile de créer un pro-gramme Python pour calculer à notreplace en une seconde. Une fois quevous avez les positions, vous sciezsimplement une fente pour la fretteaux positions correctes et ensuite insé-rez les frettes aumarteau.

Alors, jetons un coup d’œil auprogramme.

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TUTORIEL - PYTHONNous voulons créer un programme

qui demande le diapason de la gui-tare (ou de la basse), fait les calculs etensuite affiche les distances. Les cal-culs et toutes les longueurs sont tousretournés en pouces, aussi, pour tousnos amis qui utilisent le système mé-trique, veuillez ajouter les conversionsappropriées. Après presque 5 ans, vousdevriez être capable de faire celafacilement.

On n'a pas besoin d'importer desbibliothèques, donc nous allons com-mencer par la définition de deuxvariables.

Diapason = 0

LongueurCumulee = 0

Ensuite, nous allons créer une rou-tine (en haut à droite) qui sera appe-lée à plusieurs reprises au fur et àmesure que nous « avançons vers lebas » dumanche. Nous passerons deuxvaleurs à cette routine : le diapason etla distance cumulée du sillet de tête àla frette précédente.

Dans cette routine, on prend le dia-pason, on soustrait la distance cumu-lée et on attribue cette valeur à Che-valetAFrette. Nous prenons ensuitecette valeur, divisons par notre cons-tante (17,817), ajoutons à la distancecumulée et retournons cette valeur ànotre routine d'appel. Rappelez-vous,

nous aurions pu simplement retournerla valeur calculée sans l'assigner à unevariable. Toutefois, si jamais nous vou-lons vérifier les valeurs calculées, c'estplus facile à faire si nous assignons lavaleur avant de la renvoyer.

Maintenant, nous allons écrire no-tre routine de travail. Nous avons faitce genre de chose à plusieurs reprisesdans le passé. Nous allons lui passerle diapason et elle va boucler jusqu'à24 frettes (range(1,25)). Même si votreprojet a moins de 24 frettes, vousaurez les positions correctes de toutesvos frettes. Je choisis 24 parce quec'est le maximum de frettes pour laplupart des guitares. Lorsque nousentrons dans la boucle, nous vérifionsle nombre de frettes (x) et s'il vaut 1,nous passons la longueur cumulée à 0,car cela est le premier calcul. Sinon,nous passons la dernière longueurcumulée qui devient le résultat de laroutine de calcul. Enfin, nous affichonschaque numéro de frette suivi parune version formatée de la longueurcumulée.

Enfin, nous avons le code qui de-mande le diapason. Je suis sûr que vousvous souvenez du format de la routineraw_input, puisque nous l'avons déjàutilisé de nombreuses fois. Mais peut-être avez-vous oublié ceci : raw_inputrenvoie toujours une chaîne, donc lors-que nous envoyons la saisie à la rou-tine FaireTravail, nous devons la con-vertir en nombre à virgule flottantepour que la routine fonctionne correc-tement. Bien sûr, nous pourrions sim-plement la passer comme une chaîne,mais nous aurions à faire la conver-sion dans la routine FaireTravail.

Diapason = raw_input(“Entrezle diapason de la guitare ”)

FaireTravail(float(Diapason) )

Vous pourriez vous demander àquoi sert ce programme si vous ne

construisez pas une guitare à partirde zéro. Il peut être utile lorsque vouscherchez à acheter une guitare d'oc-casion ou à essayer de régler une gui-tare avec un chevalet flottant. Éga-lement, si vous êtes un joueur deguitare, c'est peut-être quelque choseque vous ne saviez pas sur les gui-tares.

Bien sûr, le code en français estdisponible sur pastebin : http://pas-tebin.com/br6tHAUS (le code originalse trouve à :http://pastebin.com/A2RNECt5).

def CalculerEspacement(Diapason, STAF) :ChevaletAFrette = Diapason - STAFSilletTeteAFrette = (ChevaletAFrette/17. 817) + STAFreturn SilletTeteAFrette

def FaireTravail(Diapason) :LongueurCumulee = 0for x in range(1, 25) :

NumeroFrette = xif NumeroFrette == 1:

LongueurCumulee = CalculerEspacement(Diapason, 0)else:

LongueurCumulee = CalculerEspacement(Diapason, LongueurCumulee)print( " Frette=%d, SilletTeteAFrette=%. 3f" %

(NumeroFrette, LongueurCumulee) )

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TTUU TTOORRII EELLÉcrit par Elmer Perry LLiibbrreeOOffffiiccee pp.. 5522 -- MMoonn vvooyyaa gg ee ((jjuu ssqq uu '' ii ccii ))

En novembre 2011, Ronnie lançaun appel pour quelqu'un désirant

écrire une série d'articles sur Open-Office.org. OpenOffice.org était, à cemoment-là, la suite bureautique pardéfaut d'Ubuntu. J'utilisais Ubuntudepuis seulement un an environ, maisj'avais utilisé OpenOffice.org pendantdes années, depuis qu'elle s'appelaitStarOffice. J'ai mis mon nom dans lechapeau et j'ai été désigné pour écrirela série.

À ce moment-là, le futur d'Open-Office était sur la sellette. Sun Micro-systems, la société informatique quiavait développé OpenOffice.org, avaitété achetée par Oracle Corporationen janvier 2010. Le développementde la suite bureautique avait été arrêté.En septembre 2010, un groupe dedéveloppeurs d'OpenOffice.org quittaOracle et démarra la Document Foun-dation. Ils ont « forké » OpenOf-fice.org et LibreOffice est né. Cerisesur le gâteau, Canonical décida deprendre LibreOffice comme suite bu-reautique par défaut dans Ubuntu11.04.

Le premier article était prévu auxenvirons de février 2011. J'ai écrit les

deux premiers articles, en utilisant lenomdeOpenOffice.org, mais je sentaisque je n'écrivais pas pour le futur. J'aiéchangé avec Ronnie sur un passagede OpenOffice.org en LibreOffice, uti-lisant le changement chez Canonicalcomme justification. Ronnie acceptaet je modifiai les articles existants enLibreOffice.

J'avais utilisé OpenOffice.org pen-dant des années, et StarOffice aupa-ravant, mais j'ai découvert assez viteque je ne connaissais rien à la suitebureautique. Les modules de la suitebureautique m'étaient connus, maismon expérience était limitée à Writeret Calc. J'ai décidé de me former per-sonnellement aux bases de chacundes modules de la suite, en commen-çant par Writer. La documentationdevint la clé de mon succès. J'aicommencé avec les vieux documentsd'OpenOffice.org, mais au fur et àmesure que la Document Foundationcommençait à faire des changementset des améliorations dans les pro-grammes, les documents existantsdevinrent rapidementobsolètes. L'expé-rimentation fut ma seconde clé. J'apprisà tout tester. Le document pouvaitdire que ça fonctionnait de telle façon,

mais cela fonctionnait-il réellement ainsidans la version actuelle ? Parfois, non.Bientôt, la Document Foundation créases propres documents pour Libre-Office, et, bien qu'ils n'aient jamais étécomplètement à jour, ils en sont restéssuffisamment près pour que l'auteurpuisse lire, tester et apprendre à con-naître les différentes fonctionnalitésdu programme.

Mon plus gros challenge a été lesscripts des macros. Au moment où j'aiécrit sur ce sujet, il y avait peu dedocumentation officielle les concer-nant. J'ai googlisé, lu et suivi des liens.Au fil des ans, j'ai étudié de nombreuxlangages de programmation - COBOL,Pascal, C, Visual Basic, Python, C++,Java -, mais l'absence d'une documen-tation claire sur les interfaces de Libre-Office rendait difficile l'apprentissagede la programmation des macros. LaDocument Foundation n'offre aucunmanuel officiel sur les macros. Cepen-dant, chacun des manuels sur lesdifférents modules inclut un chapitresur la création des macros. C'est bienmieux que ce que j'avais quand j’aiessayé d'écrire sur les macros. Lefichier d'aide est la meilleure sourcepour apprendre la structure du Basic

LibreOffice. Voyez les chapitres dévolusaux macros dans chacun des guidesd'aide desmodules particuliers.

Mon second plus gros challengeétait Base. Comme pour les macros,j'avais peu de documentation offi-cielle à disposition. Pour couronner letout, les bases de données relation-nelles sont un sujet complexe et com-pliqué. J'étais déterminé à l'affronteret, ensuite, à ne plus jamais écrire surle sujet. Avec le temps, la documen-tation est sortie et j'ai commencé àme détendre un peu. En plus desarticles que j'écrivais pour le Full Circle,j'ai écrit une série de messages surmon blog,What The TechAm IDoing ?(Moi, le technicien, qu'est-ce que je

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TUTORIEL - LIBREOFFICEfais ?), sur le langage SQL avec Libre-Office  (https://eeperry.wordpress.com/category/libreoffice/libreoffice-base/).Au final, j'espère que je vous ai donnéassez d'informations pour vous dé-brouiller seuls.

Ce qui a changé la façon dont jefais les choses, c'est Impress. Je l'uti-lise tout le temps au travail, même sij'ai Powerpoint installé sur mon ordi-nateur professionnel. Impress ne rendpas la préparation d'une présentationplus facile que Powerpoint. Les deuxse valent sur le sujet. Là où Impress achangé ma façon de faire, c'est avecImpress Remote (FCM n° 79). ImpressRemote me libère de l'ordinateur deprésentation et me permet de déam-buler et d'interagir, avec tous les con-trôles et les notes surma tablette.

Le plaisir d'écrire au sujet d'un pro-gramme comme LibreOffice, c'est depouvoir constater l'évolution du pro-gramme. À chaque nouvelle version,ils ajoutent du nouveau au programme.Parfois, ils ajoutent une nouvelle fonc-tionnalité au programme ; d'autresfois, ils rendent plus performante unefonctionnalité existante. Avant que vousne pensiez que je ne parlerai que demes souvenirs, jetons un coup d’œilsur quelques nouvelles fonctionna-lités et des changements qui sont sor-tis depuis que LibreOffice est né.

Dans la dernière version (la 4.4),les développeurs ont travaillé à larestructuration de la barre d'outilsdans tous les modules de la suite. Ilsont enlevé des icônes sur lesquellesles utilisateurs ne cliquent que rare-ment et ajouté des icônes utiliséesplus fréquemment. Ils ont aussi com-pacté la barre de formatage en re-groupant quelques fonctions dans uneseule icône avec liste déroulante. Parexemple, l'espacement des lignes estmaintenant une liste déroulante. Enprime, le champ Insertion est main-tenant une liste déroulante sur labarre d'outils standard de Writer, cequi est plus facile que Insertion >Champs > [champs à insérer]. Lesicônes comme Puces et numérotationsont maintenant en boîte de dialogueplutôt qu'en fenêtre pop-up, ce quipermet une utilisation plus rapide desfonctions de base de ces outils.

Un des nouveaux outils que jepréfère est la barre latérale, sur la-

quelle j'ai écrit dans la partie 34 (dansle n° 81 du magazine Full Circle ). À cemoment-là, la barre latérale était en-core une fonctionnalité expérimentale,mais elle n'est pas restée longtempsà ce stade. Je la garde habituellementouverte, mais repliée. Si j'ai besoin dechanger un demes styles, c'est fait endeux clics. J'aime avoir les quatreboîtes de dialogue les plus utilisées,rangées, prêtes sous lamain.

En parlant de choses facilement àportée de main, la liste déroulante de

sélection des styles sur la barre deformatage a une nouvelle fonction-nalité. Maintenant, il y a une flèche deliste déroulante sur le style actuel-lement surligné. Si vous cliquez sur laflèche, un menu vous donne le choixde mettre à jour ou de modifier lestyle. Pratique quand vous avezbesoin de faire un rapide change-ment dans un style.

La page de démarrage, LibreOfficesans document ouvert, montre main-tenant par défaut les derniers docu-ments ouverts. Cela ne paraît pasgrand-chose jusqu'à ce que vous tra-

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TUTORIEL - LIBREOFFICEvailliez tous les jours sur le mêmedocument continuellement pendantdes semaines ou que vous ayez be-soin de cette feuille de budget quevous avez ouverte la semaine dernière.Cliquez sur le bouton des Modèles etvous passez aux modèles chargés survotre système. Avec ceci, vous démar-rez plus facilement un nouveau docu-mentbasésurunmodèle.

La Document Foundation réussitmieux à garder les manuels à jour.Tous les guides et manuels actuelssont à jour pour la version 4.0, laplupart à la 4.2 et supérieures. Ils sontmon guide quand j'essaie de trouverdesnouveauxarticlespourmes lecteurs.

Jusque-là, mon voyage avec Libre-Office et l'écriture d'articles pour lemagazine Full Circle sont gratifiants.On m'a demandé de présenter Libre-Office à un groupe, à cause de mesarticles dans le Full Circle. Le type m'aprésenté comme un écrivain interna-tional et je rougis encore rien qu'en ypensant. Je lui ai demandé pourquoiet il m'a dit : « Parce que le Full Circleest disponible dans le monde entier. »Je ne pouvais pas le contredire. Aussi,merci à vous, les fans du Full Circle,d'avoir fait de moi un écrivain interna-tional.

Permettez-moi de terminer en re-merciant Ronnie Tucker pour medonner l'opportunité d'écrire chaquemois dans le Full Circle. Il passe desheures à mettre en page et à com-piler chaque numéro. Il a répété cettetâche 100 fois et je pense que c'estquelque chose à fêter. J'espère que lerédacteur en chef du FCM pourra enfaire encore 100 avant que son crâned’œuf de rédacteur en chef ne perdela boule. Écrire des tutoriels a peau-finé mes capacités d'écriture et d'édi-tion, tout en me donnant un prétextepour écrire quelque chose à la fin dechaque mois. Un grand merci auxrelecteurs qui m'ont sauvé plus d'unefois d'une situation embarrassante oum'ontpoussé àécrire unmeilleur article.Principalement, je vous remercie, vousle lecteur. Sans vous, à quoi ça sert ?Vous êtes la raison de la publicationde ces 100 numéros. Je vous salue.

NOTE : Pendant que je préparais cetarticle, LibreOffice 5.0 est sorti. Je n'aipas encore eu beaucoup de tempspour le regarder, mais je suis sûr qu'ilsont ajouté des trucs super. La versioncourantedansUbuntuest encore la 4.4. Elmer Perry a commencé à travailler et

programmer sur Apple IIE, puis il y aajouté de l'Amiga, pas mal de DOS et deWindows, une pincée d'Unix, et ungrandbol de Linux etUbuntu.Ilblogueàhttp://eeperry.wordpress.com

EXTRA ! EXTRA !LISEZ TOUT !

Actuellement, nos glorieux repor-ters de la rubrique Actus mettentdes mises à jours régulières desactus sur le site principal du FullCircle. Cliquez sur le lien NEWS,dans le menu du site en haut dela page et vous verrez les titresdes actus. Par ailleurs, si vous re-gardez le côté droit de n'importequelle page du site, vous verrezles cinq derniers messages. N'hési-tez pas à nous écrire au sujet desmessages des actus. Peut-être quec'est quelque chose qui pourraitpasser du site au magazine. Amu-sez-vous bien !

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TTUU TTOORRII EELLÉcrit par John SSiittee WWeebb aavveecc iinnffrraassttrruuccttuurree àà ppaarrttiirr ddee zzéérroo

Le but de cette série, surtout des-tinée aux débutants, est de vous

guider pas à pas dans la constructiond'un site Web, avec toute l'infras-tructure Linux, à partir de zéro. Enbref, déployer une distribution Linux(Ubuntu) dans le Nuage, sécuriser l'OS,installer le serveur Web Apache etsécuriser Apache.

Vous pourriez vous demander pour-quoi nous ferions tout ça alors qu'ilest si facile et possible de prendreune solution hôte peu chère et com-plète commeWordpress ?

Je crois fortement qu'il n'y a pasde « solution universelle », la construc-tion à partir de zéro répondra entiè-rement à vos besoins, alors que lasolution toute faite ne le fera proba-blement pas. À l'inverse, une solution« prête à l'emploi », particulièrementen Open Source, peut fournir une fonc-tionnalité (complexe) directement àl'installation, épargnant du temps dedéveloppementet,engénéral,gratuite.

Mais la raison principale d'une cons-truction intégrale est d'apprendre !Quand j'ai construit le siteWeb demafemme à partir de rien, j'ai beaucoup

appris, principalement pour ce qui con-cerne la sécurité et le paramétrage del'OS et d'Apache ; autrement dit, j'aiacquis une expérience inestimable deLinux.

Assez parlé, commençons !

Voici, au niveau global, ce que nousallons réaliser :••premièrement, déployer une VM (Vir-tual Machine - machine virtuelle) Linuxdans leNuage,••puis, nous allons sécuriser cette VMLinux,••ensuite, nous nousoccuperonsde l'ins-tallation et de la sécurisation d'Apache(serveurWeb),••enfin, je vous montrerai commentenregistrer un domaine et relier cedomaine à Apache, hébergé dans laVMLinux.

DÉPLOYER LINUX

DANS LE NUAGE

Il y a beaucoup de solutions dis-ponibles pour déployer une VM dansle Nuage. Juste un exemple : AmazonWeb Services (service Web d'Amazon),probablement connu dans le mondeentier.

Dans mon document, je vais uti-liser Digital Ocean. Je n'essaie pas defaire de la publicité pour Digital Ocean.Personnellement, j'ai choisi ce four-nisseur parce qu'il est bon marché (ilfacture à l'heure de connexion, soitenviron 5€ par mois pour la plus pe-tite configuration avec un usage réseaulimité), très pratique pour déployerune VM Linux et, d'une certaine fa-çon,deproximité (j'ai choisiNewYork).

Faisons tourner une nouvelle VM etnous choisironsUbuntu 14.04 :••allez sur https://www.digitalocean.comet connectez-vous,

••choisissez « Create a new droplet »(créer une nouvelle droplet - dropletégale VM).

Saisissez un nom de VM et choi-sissez la taille de la VM. Le plus petitformat fonctionne vraiment bien. Oui,il n'y a pas beaucoup de mémoire,mais souvenez-vous que nous allonsfaire tourner Linux ; aussi, c'est large-ment suffisantpourunepairede sites.

Ensuite, choisissez la saveur deLinux - pour nous, Ubuntu 14.04 64-bits

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TUTORIEL - SITE WEB A PARTIR DE ZÉRO- et, enfin, utilisez le bouton « CreateDroplet » (Créer la droplet) en bas dela page.

Quelques secondes plus tard, laVM sera créée et un mot de passeadministrateur (root) avec l'adresse IPvous sera envoyé par mail. Nous enaurons besoin pour nous connecter àla VM. Notez que je ne vais pas cacher

l'adresse IP (après tout, c'est tempo-raire) et, puisque je dois sécuriser cetteVM, je n'ai pas peur d'être attaqué.

IMPORTANT

Digital Ocean facture à l'heure,même si la VM est éteinte. Merci delire la documentation de Digital Oceansur la facturationpour tous lesdétails.

Si vous voulez arrêter tout coûtsupplémentaire, faites un instantanéde votre VM (vous pourrez ainsi larestaurerplus tard) etdétruisez laVM.

Veuillez noter que nous allonscontinuer la préparation du serveuren utilisant uniquement la ligne decommande.••Premièrement, la bande passante estlimitée (1 To seulement est comprisdans notre abonnement mensuel) etl'interface graphique en utilise unebonnepartie.••Deuxièmement, la lignede commandeest plus rapide.

Par convention, toutes les com-mandes commençant par # devrontêtre lancées par root alors que cellescommençant par $ le seront par unutilisateur normal.

SÉCURITÉ MINIMUM

Maintenant que la VM est confi-gurée et fonctionne, elle est acces-

sible depuis n'importe où par SSH -aucune sécurité n'est fournie pardéfaut, sauf le mot de passe root - etnous devons régler cela rapidement.

Laissez-moi faire un parallèle avecl'immobilier : quand vous achetez unemaison, la devise est « localisation,emplacement, environnement ». Demême, pour sécuriser un serveur Linuxavec SSH, la devise devrait être « pasd'accès root », « Clé RSA », « pas demot depasse ».

ÉTAPE 0 - CRÉER UN

UTILISATEUR

La première fois que vous vousconnectez à votre VM Linux touteneuve, créez un nouvel utilisateurnommé « tux ». Ensuite, nous

attribuons le mot de passe « linux » àce nouvel utilisateur (bien entendu, ilfaut choisir un meilleur mot depasse).

Connectez-vous à la VM - nousnous connectons comme root cettepremière fois. Ouvrez un terminal :

ssh root@104. 236. 124. 121

Puis ajoutez un nouvel utilisateur :

useradd -m -s /bin/bash tux

passwd tux

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TUTORIEL - SITE WEB A PARTIR DE ZÉROAttendez l'invite et saisissez linux.

Le commutateur -m pour useraddcrée un répertoire homeet le -s indiqueque nous voulons bash comme shell.

Maintenant, nous devons vérifierque nous pouvons nous connecter avecle nouvel utilisateur. Ouvrez un nou-veau terminal et essayez :

ssh tux@104. 236. 124. 121

Saisissez votre mot de passe etvous devriez être connecté. Bien véri-fier que cette étape fonctionne avantde poursuivre.

1 - PAS D'ACCÈS ROOT

N'autorisez pas l'accès root à SSH ;si, par hasard, un assaillant peut dis-poser de l'accès root à votre système,vous êtes fichu.

vi /etc/ssh/sshd_config

Et ajoutez ces deux lignes au dé-but du fichier :

AllowUsers tux

DenyUsers root

J'utilise l'éditeur de texte vi, maisvous pouvez en choisir un autre (onm'a dit que nano est probablement

meilleur pour des débutants).

Pour que ça prenne effet, nousdevons redémarrer le démon ssh :

service ssh restart

Maintenant, l'utilisateur root nepeut plus du tout se connecter à ice-berg (le serveur ssh).

Essayez ssh [email protected] ;le message d'erreur devrait être « per-missiondenied» (autorisationrefusée).

Leniveau1sécuritaireest terminé !

2 – CLÉ RSA

Une clé RSA est une façon biensécurisée de se connecter à un ser-veur SSH. La génération de la clé RSAcréera deux composantes : une cléprivée et une clé publique. En françaisordinaire, une clé privée, c'est un petitfichier. Une clé publique est un autrepetit fichier. Pour accéder au systèmeavec les clés RSA (ce que nous appel-lerons « l’authentification RSA »), SSHvérifiera que les deux fichiers se cor-respondent et, si c'est le cas, vouspourrez vous connecter.

Laissez-moi faire un nouveau pa-rallèle avec un billet de banque : ima-ginez que nous coupions aléatoirement

le billet en deux. Seules ces deux par-ties vont ensemble. C'est pareil pourles clés RSA.

La clé publique est stockée dans leserveur SSH (iceberg dans notreexemple), alors que tux conservera laclé privée. Quand tux essaie de seconnecter à iceberg, tux doit montrerla clé privée correspondant à la clépublique. Et la taille de la clé sera sigrande que la probabilité que quelqu'unpuisse reproduire la correspondanceest virtuellement impossible.

En résumé, sans la bonne clé pri-vée, il n'y a pas d'accès au serveur.

IMPORTANT - Nous allons générerdes clés pour tux et pas pour root(souvenez-vous : « pas d'accès root »).

Pour la génération de la paire declés privée/publique, nous allons lestaper en dur et demander une clé de10 Ko (je crois que par défaut la tailleestde4Ko). Ceprocessuspeutprendredu temps, jusqu'à uneminutemaximum(pour une grosse clé).

ssh-keygen -t rsa -b 10240

Vous pouvez accepter la sélectionpar défaut ou changer le nom. Chan-geons-le pour id_rsa_iceberg (maisgardons lemême répertoire).

Vous pouvez choisir un mot depasse, ou le laisser en blanc.

Un peu d'explication : le mot depasse est utilisé pour protéger la cléprivée elle-même. Dans le scénarioimprobable où quelqu'un vole votreclé privée, l'attaquant serait capablede se connecter à votre serveur. Maiss'il ne connaît pas le mot de passe dela clé privée, il ne pourra pas l'utiliser.

Je sais que certains d'entre vous nesont pas d'accord, mais réfléchissez àceci : quel est le risque réel que quel-qu'un vous vole votre clé ? Virtuel-lement aucun, non ? Voici ce que jeveux dire - nous n'avons peut-être pasbesoin d'unmot depasse.

Mais faisons-le selon les règles del'art : choisissons le mot de passe12345 (à nouveau, si vous prévoyezde tout faire comme il faut, ne choi-sissez pas un mauvais mot de passe -ceci n'est qu'un tutoriel).

Nous devrions avoir 2 fichiers dansle répertoire /home/tux/.ssh :••id_rsa_iceberg pour la clé privée.••id_rsa_iceberg.pub pour la clé pu-blique.

Maintenant, faites une copie de laclé publique comme suit : le nom estimportant car ssh cherchera spécifi-

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TUTORIEL - SITE WEB A PARTIR DE ZÉROquement les clés autorisées (vouspouvez changer ce comportement pardéfautenajustant/etc/ssh/sshd_config):

cp id_rsa_iceberg. pubauthorized_keys

SÉCURITÉ SPÉCIALE DU MOT

DE PASSE DE LA CLÉ PRIVÉE

Avant de poursuivre, parlons unpeu de la sécurité dumot de passe dela clé privée.

En règle générale, les systèmesmodernes de chiffrage sont plutôtrobustes. Cependant, parfois des liber-tés sont prises et on pourrait plusfacilement faire tomber les défensesde tout le système.

Si vous connaissez le système dechiffrage Enigma utilisé par les Alle-mands pendant la Seconde Guerremondiale, c'était un système de chif-frage vraiment robuste. Pour quelque(bonne ?) raison, les créateurs avaientdécidé qu'un caractère ne pouvait pass'encoder lui-même. Eh bien, cettefonctionnalité a introduit une faiblesseparce qu'elle réduisait le nombre decombinaisons que le codeur pouvaitproduire. Ce n'est pas l'unique raisonpour laquelle le code fut cassé, mais ilme semble que cette décisionmineure(par négligence ou non) a réduit la

force de chiffrage de tout le système.

C'est pareil pour SSH : les clésprivées peuvent être protégées parmotdepasse (rappel : 12345dans notreexemple), cependant, le chiffrage n'estpas aussi fort que vous pourriez lepenser. Grâce à l'Open Source, quel-qu'un a remarqué la faiblesse et il estfacilement possible d'augmenter sérieu-sement le chiffrage de la clé privée. Sile faire vous intéresse - juste pour leplaisir, en fait - je vous recommandede lire cet excellent blog :http://martin.kleppmann.com/2013/05/24/improving-security-of-ssh-private-keys.html.

En résumé :••Faites une copie de votre clé privée,••créez 2 fichiers : file1.txt avec le motde passe d'origine et file2.txt avec lenouveau mot de passe. Les deux fi-chiers peuvent avoir le même mot depasse (12345 pour nous), mais vousdevez créer les deux fichiers,••modifiez le chiffrage.

Comme tux (su tux, si vous êtesroot) :

cd /home/tux/. ssh

mv id_rsa_icebergid_rsa_iceberg. bak

cat » file1. txt

Tapez12345puisappuyezsurCtrl+d

cat » file2. txt

Tapez12345puisappuyezsurCtrl+d

openssl pkcs8 -topk8 -v2 des3-in/home/tux/. ssh/id_rsa_iceberg. bak -out/home/tux/. ssh/id_rsa_iceberg-passin file: file1. txt-passout file: file2. txt

(NOTE : Ci-dessus, il ne s'agit que d'uneseule ligne !)

À partir de maintenant, la clé pri-vée sera protégée par le mot de passeinclus dans file2.txt, et chiffrée commeil faut !

Pour pouvoir se connecter à ice-berg, nous avons besoin d'une copiede la clé privée id_rsa_iceberg surnotre ordinateur. On peut le faire dedifférentes façons (scp par exemple,ou une copie sécurisée) ; cependant,pourquoi pas un simple copier/coller ?

Faisons-le :

cat id_rsa_iceberg

••Sélectionnez tout ce qui commenceà —–BEGIN RSA PRIVATE KEY—–jusqu'à —–END RSA PRIVATE KEY—–et copiez-le dans le presse-papier.

Sur votre bureau :

cd

(pour revenir à votre dossier home)

cd . ssh

vi id_rsa_iceberg

Là, collez, enregistrez et fermez.

••Changez les permissions du fichier :

chmod 400 id_rsa_iceberg

(il est en lecture seule et ssh s'yattend).

Nous devons maintenant essayerde nous connecter à iceberg en uti-lisant notre clé ssh.

Sur le bureau :

ssh -i ~/. ssh/id_rsa_icebergtux@104. 236. 124. 121

Vous devriez avoir une demandede mot de passe pour la clé privée(c'est 12345) et vous devriez ensuiteêtre connecté à iceberg.

Réglage final de la sécurité : nousallons maintenant interdire toutes lesconnexionsparmotdepasseà iceberg.

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TUTORIEL - SITE WEB A PARTIR DE ZÉRORevenez au fichier /etc/ssh/sshd_con-

fig et faites quelquesmodifications :

vi /etc/ssh/sshd_config

••Changez PermitRootLogin yes enPermitRootLogin no••Changez #PasswordAuthenticationyes enPasswordAuthentication no••Changez LoginGraceTime de 120 à20 (ceci autorise 20 connexions simul-tanées – c'est largement assez).

Enregistrez, quittez et redémarrezle service ssh (service ssh restart).

Essayez ssh [email protected]

Vous devriez recevoir Permissiondenied (publickey) - permission refu-sée (clé publique). Cela signifie quel'authentification du mot de passen'est pas autorisée.

Maintenant, nous sommes complè-tement sécurisés.

En résumé :••root ne peut pas se connecter,••seules les clés RSA sont autoriséespour l'authentification.

La prochaine fois, nous sécurise-rons le serveur en utilisant les règlesdupare-feu (le serveur est grandouvert,mais quand même assez sécurisé

pour aujourd'hui).

Nous installerons Apache (le ser-veurWeb) et nous le sécuriserons.

DERNIÈRE NOTE IMPORTANTE

Si vous utilisez Digital Ocean, lesimple arrêt de la VM n'arrête pas lecompteur de facturation ! Faites uninstantané de la VM et, quand c'estfini, détruisez la VM.

Avec l'instantané, la VM peut êtrerecréée dans le même état qu'aumoment où il a été pris.

Si vous utilisez un autre fournis-seur de Nuage, vérifiez leur docu-mentation pour vous assurer de ne

pas payer quand la VM n'est pas encours d'utilisation.

John est un utilisateur de Linux depuisenviron 1995. C'est un grand défenseurde l'Open Source Software, Il bidouilleavec quelques machines Linux (UbuntuetCentOSpour les serveurs,MintetOpen-Suse pour les ordinateurs de bureau)dans la banlieue deBoston où il vit.

1 0 $ DE CRÉDIT POUR DIGITAL OCEAN

Brian (desEPUB)note :uncréditde10$pourDigitalOceanestdisponible àtravers plusieurs sites, y compris Linux Luddiites (http://linuxlud-dites.com/) et Techsnap (http://www.jupiterbroadcasting.com/86667/ex-port-grade-vulnerabilities-techsnap-228/), par exemple, qui vous permetd'avoir jusqu'à deuxmois gratuits surDigitalOcean.

PRÉCISION : Nous n'avons absolument aucune affiliation avec l'un dessitesmentionnés ci-dessus, ou leurs offres.

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TTUU TTOORRII EELLÉcrit par Alan Ward

PPrroogg rraa mm mm eerr eenn CCOOBBOOLL

Nous, les utilisateurs d'Ubuntu som-mes des gens modernes. Nous

utilisons des tablettes et des smart-phones qui n'existaient même pas il ya dix ans. Nous attendons impatiem-ment que chaque version successived'Ubuntu soit plus révolutionnaire quela dernière, parue il y a seulement sixmois. N'est-ce pas le progrès ? N'est-ce pas bien là le 21e siècle avec savitesse de l'éclair ?

Il peut donc sembler assez bizarred'écrire à propos d'un langage de pro-grammation tel que le COBOL. Aprèstout, le COmmon Business-OrientedLanguage est né en l'an 1959, c'est-à-dire jadis, où la programmation ne con-sistait pas à exécuter du JavaScriptdans un navigateur Internet et où lemot informatique ne se centrait pasencore sur la connexion de téléphonesà écran tactile au dernier réseau mo-bile à haut débit. En ce temps-là,même regarder l'ordinateur vous fairedes clignotements de lumière devaitêtre toute une aventure. Pour me-surer la distance couverte par l'infor-matique pendant ces 56 années, disonsseulement que je préférerais conduiretous les jours un véhicule construit en1959 (un Land Rover Series II fera très

bien l'affaire, merci) que la combinai-son d'un ordinateur et d'un compila-teur de lamêmeannée.

Juste avant l'année 2000 et le fa-meux « bogue de l'année 2000 » quidevait nous mordre tous (mais qui nel'a jamais fait, puisque nous y étionspréparés !) il est arrivé à l'attention debeaucoupdedirecteurs en informatiquequ'une proportion non négligeable deslogiciels en fonctionnement avait étéécrite originalement en COBOL. Cefut vrai surtout dans le secteur desfinances. Ces programmes avaient étépassés d'une génération dematériel àl'autre et recompilés plusieurs fois,maistraitaient la plupart des processuscentraux et étaient bien partis poursurvivre plus longtemps que les pro-grammeurs qui les avaient conçus audépart, et qui se dirigeaient vers laretraite ou étaient déjà retraités. Il seproduisit donc un manque de pro-grammeurs parmi les nouvelles géné-rations qui soient capables de com-prendre, et certainement pas de main-tenir, du code écrit en COBOL. Quinzeans plus tard, cela est toujours unfacteur de préoccupation, du moinsd'après certains. Toutefois, une grandeproportion des programmes a dû être

réécrite à un certain moment, notam-ment pour s'adapter aux besoins desbanques et du commerce électro-niques ; on voit moins souvent au-jourd'hui des logiciels en COBOL déve-loppés à partir de zéro.

Cela étant dit, le langage COBOLparaît avoir toujours été maintenu,avec même la parution d'une versionorientée objets en 2002 et un stan-dard plus avancé publié en 2014. IBMsemble être toujours un participantimportant, bien qu'il apporte aussison appui actif à d'autres options(telles que le Java) pour ce qui est dela programmation d'ordinateurs cen-traux. Du côté GNU/Linux, Open-COBOL (http://www.opencobol.org/)est apparu pour nous donner la pos-sibilité de compiler des programmesutiles sur les systèmes Ubuntu lesplus récents ; il a été rebaptisé (rem-placé par) GNU Cobol depuis la ver-sion 1.1.

J'ai installé ce compilateur surtoutpour son intérêt historique et suisarrivé à construire assez facilement unprogramme de Division Euclidienne,avec des appels à procédures etmêmel'invocation de routines écrites dans

le langageC.

INSTALLATION

Son installation suit la procédurehabituelle sur des systèmes *buntu,puisque OpenCOBOL est disponibledirectement depuis les dépôts. Utilisezsimplement votre gestionnaire delogiciels préféré pour installer le pa-quet open-cobol :

aptitude install open-cobol

Une fois installé, nous pouvonsexécuter le compilateur COBOL direc-tement dans un terminal, et découvrirquelle version nous avons installée :

cobc --version

cobc (OpenCOBOL) 1. 1. 0

Copyright (C) 2001-2009Keisuke Nishida / Roger While

Built Nov 02 2013 00: 16: 01Packaged Feb 06 2009 10: 30: 55CET

Les dates nous montrent que ledéveloppement de ce compilateurn'avance pas aux vitesses superso-niques que l'on voit chez certainsprojets de code Open Source. Mais

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TUTORIEL - COBOLcela concorde assez bien avec lamentalité de COBOL qui préfère che-miner doucement selon le principe de« qui va piano va sano » plutôt que dechercher à obtenir des résultats immé-diats.

La documentation du compilateurnous informe sur les dialectes de CO-BOL qui sont pris en charge. La ver-sion séminale de 2002 y est, mais non(ou pas encore) celle de la mise à jourde 2014 :

-std=<dialect> Compile fora specific dialect :

cobol2002 Cobol 2002cobol85 Cobol 85ibm IBM Compatiblemvs MVS Compatiblebs2000 BS2000 Compatiblemf Micro Focus

Compatibledefault When not

specified

COMPILER « HELLO, WORLD! »

Voici un exemple de programmetrès basique, dans un COBOL tradi-tionnel à format d'entrée fixe :

IDENTIFICATION DIVISION.

PROGRAM-ID. HELLO-WORLD.

PROCEDURE DIVISION.

DISPLAY ' Hello, world' .

STOP RUN.

Notez que cette syntaxe - conçueoriginalement pour les cartes perfo-rées - est basée sur le compte decaractères. Les six premiers caractèresde chaque ligne (les colonnes 1 à 6)sont réservés pour la numérotationde chaque ligne du programme, bienque les numéros de ligne ne soientplus obligatoires aujourd'hui. La co-lonne numéro 7 est utilisée pourindiquer que la ligne est un com-mentaire, avec le caractère « * ».Enfin, seulement 72 caractères en toutpeuvent être utilisés pour chaqueligne, ne laissant que 72-7 = 65 carac-tèrespour l'écritureducode lui-même.

Lancez votre éditeur de texte pré-féré et tapez ou collez-y ce texte. Enre-gistrez le fichier comme « hello.cob »ou « hello.cbl » – les extensions defichiers source COBOL varient un peu.Malheureusement, il n'existe guèred'éditeurs sous Ubuntu qui sachentgérer le coloriage de la syntaxe CO-BOL. Mais le logiciel jedit est dispo-nible, facile à installer depuis lesdépôts, et le fait très bien.

Une fois le fichier créé, compilonsnotre premier programme. Nous indi-querons l'option « -x » pour demanderau compilateur de faire le linking enplus de la compilation en soi, pro-duisant ainsi un fichier exécutable :

cobc hello. cob -x

Nous avons ainsi le fichier codesource, et le programme exécutablequi peut alors être exécuté :

ls

hello hello. cob

. /hello

Hello, world

Il est intéressant de noter que,puisque je faisais cette compilationsous une version 64-bits de LinuxMint,le compilateur vient en fait de pro-duire un fichier exécutable en code64-bits ! Je me demande ce que lesconcepteurs originels du langage enauraient pensé :

ldd hello

[ . . . ]

/lib64/ld-linux-x86-64. so. 2 (0x00007f277d149000)

LA FORME LIBRE ET LES

PROCÉDURES

Le monde de la programmation aavancé un peu depuis que la spéci-fication originelle de COBOL fut pu-bliée. Parmi d'autres points, il neconsidère plus que le fait d'écrire desprogrammes UNIQUEMENT ENMAJUS-

CULES soit la seule manière de pro-céder et les jeunes concepteurs descripts aujourd'hui auraient quelquesdifficultés à suivre la syntaxe en co-lonnes très stricte des versions anté-rieures. C'est pourquoi les dialectesde COBOL plus récents ont progres-sivement réduit les contraintes for-melles de présentation, allant versune syntaxe de forme libre. Certainesparties du programme, comme l'Iden-tification division, ne doivent plus êtreobligatoirement incluses. Le mêmeprogramme Hello World peut êtreécrit en forme libre de la manière sui-vante :

program-id. HelloWorld.

procedure division.

display "Hello, world" .

stop run.

end program HelloWorld.

Du point de vue du compilateur,tout ce que nous devons indiquer estque nous allons utiliser la forme libreet un fichier exécutable identique seraproduit :

cobc hello. cob -x -free

Compliquons maintenant un peules choses. Nous allons séparer leprogramme en deux parties : une pro-cédure principale qui sera invoquée

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TUTORIEL - COBOLau moment de la mise en route duprogramme et une sous-procédurequi fera les basses besognes dès soninvocation depuis la principale. Pouraller encore plus loin, nous allonsdéclarer une variable et l'initialiseravec le texte à afficher. Le pro-grammeprincipal est le suivant :

program-id. HelloWorld.

data division.

working-storagesection.

01 Greeting PIC X(15)value "Hello, world! " .

procedure division.

call "TestSub" usingGreeting.

stop run.

end program HelloWorld.

Une nouvelle Data division est ap-parue devant la Procedure division.Elle contient une section Working-storage, où les variables locales sontdéclarées avec la syntaxe PIC. Lesvariables peuvent être initialisées immé-diatementavec lemot-clé value.

Écrivons maintenant la procédureTestSub. Elle doit être déclarée dansune nouvelle section program-id,

mais qui peut se trouver dans lemême fichier que le programme prin-cipal. Par exemple :

program-id. TestSub.

data division.

linkage section.

01 Grt PIC X(15) .

procedure division using Grt.

display "This isTestSub" .

display "Grt = " Grt.

exit program.

end program TestSub.

Dans ce cas, TestSub sera invoquépar le programme principal à l'aided'un paramètre, le texte à afficher.Nous avons aussi inséré une Datadivision dans le sous-programme, dé-clarant ce paramètre dans la Linkagesection.

Pour être plus clairs, nous avonsdonné à ce paramètre le nom « Grt »dans le sous-programme, et «Greeting »dans le programme principal. Maisattention : les paramètres seront passéspar référence, donc si Grt reçoit desmodifications dans le sous-programme,

ces modifications seront rapportéessur Greeting dans le programme prin-cipal au retour de l'invocation. Lesprogrammeurs doivent être spéciale-ment vigilants sur ce point, surtouts'ils sont habitués à coder suivant lesconventions du langage C (passagepar valeur). Cependant, il faut biendire que cette caractéristique facilitele retour de valeurs depuis le sous-programme vers le programme prin-cipal.

CALCULONS LE PGCDDE DEUX NOMBRES

Pour illustrer le passage de para-mètres vers et depuis une procédure,utilisons l'Algorithme d'Euclide pourcalculer le Plus Grand Commun Divi-seur (PGCD) de deux nombres entiers.Le programme principal utilisera troisvariables : A et B pour les deux nom-bres entiers, et G pour le résultat ducalcul. Le programme principal lui-même est assez simple. Le seul pointnotable est la manière dont le para-mètre G est utilisé pour ramener lerésultat du sous-programme vers leprogrammeprincipal :

program-id. GCD.

data division.

working-storagesection.

01 A PIC 9(15) value 245.

01 B PIC 9(15) value 135.

01 G PIC 9(15) .

procedure division.

call "EuclidianAlgorithm"using A, B, G.

display "GCD of " A " and" B " is " G.

stop run.

end program GCD.

Dans la procédure EuclidianAlgo-rithm, nous allons commencer parfaire une copie des deux nombres Aet B dans des variables locales à laprocédure. Nous nous assurons ainsiqu'il ne se produise pas de modifi-cations de leurs valeurs originalesdans le programme principal. Nousaurons besoin aussi bien d'une sec-tion linkage que d'une working-sto-rage section dans la Data division,respectivement pour pouvoir suivreles paramètres entrants et pour dé-clarer les variables locales. Enfin, lamanière COBOL de construire unestructure « repeat until » peut appa-raître assez étrange pour des pro-grammeurs habitués à d'autres lan-gages,mais elle fonctionne.

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TUTORIEL - COBOLprogram-id.EuclidianAlgorithm.

data division.

working-storagesection.

01 A PIC 9(15) .

01 B PIC 9(15) .

01 Q PIC 9(15) .

01 R PIC 9(15) .

linkage section.

01 IN_A PIC 9(15) .

01 IN_B PIC 9(15) .

01 IN_G PIC 9(15) .

procedure division usingIN_A, IN_B, IN_G.

Main.

move IN_A to A.

move IN_B to B.

perform Loop withtest after until R = 0.

move A to IN_G.

Loop.

divide A by B givingQ remainder R.

move B to A.

move R to B.

end programEuclidianAlgorithm.

Une fois le fichier compilé, nouspouvons exécuter le programme :

cobc gcd. cob -x -free

. /gcd

GCD of 000000000000245 and000000000000135 is000000000000005

FAIRE APPEL À UN CODE

EN C DEPUIS COBOL

En préparant le programme précé-dent, je n'étais pas tellement con-vaincu par l'affichage des nombres surl'écran. Les zéros initiaux semblentpourle moins assez mal venus. Je préfé-rerais donc une fonction printf dans lestyle de C pour formater le résultats,mais qui ne semble pas être facile-ment disponible enCOBOL.

Dans l'intérêt de l'expérimenta-tion, au lieu d'écrire une procéduresemblable en COBOL pur, faisons-leplutôt en C et invoquons la procédureen C depuis le programme principaldu COBOL. La fonctionnalité de typewrapper a été écrite en C autour dedeux fonctions :

- prettyNumber prend un nombreentier envoyé depuis le COBOL, le

transforme et l'affiche à l'écran. Puis-que chaque nombre est présenté sousla forme d'un tableau de 15 carac-tères, une simple boucle for est uti-lisée pour parcourir le tableau, encombinaison avec le drapeau lead-ing_zeros pour indiquer si nous som-mes toujours en train de passer leszéros initiaux (valeur : TRUE) ou si noussommes déjà parmi les chiffres signi-ficatifs du nombre (valeur : FALSE).

- Print est déclarée comme une fonc-tion externe, et sera donc accessibledepuis l'extérieur du fichier objet cor-respondant à la procédure en C. Il

prend les trois paramètres A, B et Gdepuis le COBOL, et les affiche enutilisant prettyNumber.

Du côté du programme COBOLexistant, il faut changer une seuleligne. Remplaçons :

display "GCD of " A " and " B" is " G.

par :

call "Print" using A, B, G.

Nul besoin de faire de plus longuesmodifications au programme. Mais la

#define TRUE (1 == 1)#define FALSE ! TRUE

void prettyNumber (char *p) {int i, leading_zeros = TRUE;for (i = 0; i < 15; i++)

if ( (p[ i] ! = ' 0' ) | | ! leading_zeros) {leading_zeros = FALSE;printf ( " %c" , p[ i] ) ;

}if (leading_zeros)

printf( " 0" ) ;}

extern int Print (char *a, char *b, char *g) {printf ( "GCD of " ) ;prettyNumber(a) ;printf ( " and " ) ;prettyNumber(b) ;printf ( " is " ) ;prettyNumber(g) ;printf( " \n" ) ;return(0) ;

}

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TUTORIEL - COBOLcompilation sera plus complexe, puis-que nous devrons commencer parcompiler la bibliothèque en C d'abord,pour ensuite l'indiquer au compila-teur COBOL pour qu'il puisse en fairel'assemblage avec le code COBOL etproduire un fichier exécutable. Ainsi :

cc print. c -o print. o -c

cobc gcd-c. cob print. o -x-free

Le drapeau « -c » indique au com-pilateur C de s'arrêter une fois que lecode objet du sous-programme estproduit, et avant l'étape du linking. Lefichier objet peut alors être rajouté àla liste des fichiers d'entrée du com-pilateur COBOL. On peut alors exécuterle programme final de la manièrehabituelle, en produisant des résul-tats beaucoupplus jolis :

. /gcd-c

GCD of 245 and 135 is 5

CONCLUSIONS

Comme il a été dit au début, l'objec-tif de ce court article a été surtout deregarder un peu en arrière et voircomment les efforts d'un groupe deprogrammeurs dédiés ont ramené àla vie un langage de programmationassez ancien (en termes d'informa-

tique) dans une distribution GNU/Linuxmoderne. Ni le matériel (ordinateurportable au lieu d'un ordinateur cen-tral des années 1950) ni le systèmed'exploitation (UNIX-like à la placed'un système propriétaire) ont grand-chose à voir avec ce que les déve-loppeurs originaux du COBOL avaientl'habitude de gérer, mais il fonctionne,et peut nous donner un aperçu decomment les choses se passaient dansle « bon vieux temps » de l'infor-matique.

Bien que le langage lui-même aitvu quelques évolutions depuis sa con-ception initiale, sa syntaxe en généralet sa philosophie sont visiblementcelles d'un autre âge. Cela n'exclutnullement que des tendances mo-dernes telles que la conception orien-tée objets ou l'implantation de servicesWeb puissent être traitées avec leCOBOL. Au contraire, si l'intérêt étaitsuffisant pour l'écriture des biblio-thèques intermédiaires nécessaires, iln'existerait de mon point de vue au-cune raison pour laquelle le COBOL -et, plus précisément, Open/GNU CO-BOL - ne pourrait tenir la comparaisonavec d'autres langages plus modernes.Mais les pièces nécessaires forme-raient nécessairement une couchesupplémentaire de logiciel par-dessusce qui est à la base un langage deprogrammation des années 1950 et, à

ce titre, les additions pourraient sem-bler assez étrangères à la philosophieoriginale du langage.

En revanche, la connexion à desbases de données a toujours été undes points forts du COBOL, qui a étéconçu surtout dans cet objectif. Donc,si (ou quand) des gens intéresséspeuvent arriver à connecter COBOLavec des systèmes de gestion de basesde données tels que PostgreSQL ouMariaBD (une partie du travail a déjàété accomplie avec Oracle), ou, mieuxencore, un système générique de con-nexion avec SQL, ce projet pourraittrouver sa place dans le monde mo-derne, au moins pour ce qui est de laprogrammation de dorsales de basesde données.

Alan enseigne l'informatique à la EscolaAndorrana de Batxillerat. Il a donné descours de GNU/Linux à l'université et,auparavant, avait enseigné l'administra-tion des systèmes GNU/Linux à l'Uni-versitéouvertedeCatalogne (UOC).

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TTUU TTOORRII EELLÉcrit par Mark Crutch II nn kkssccaa ppee -- PP.. 4400

Pour célébrer cette incroyable réus-site des 100 numéros du maga-

zine Full Circle, je vais abandonnermomentanément le format didactiquehabituel et, à la place, je vais lister lesastuces utiles pour travailler avec Ink-scape. Certaines d'entre elles ont déjàété mentionnées dans cette série,d'autres n'ont pas encore été traitées- tandis que quelques-unes n'auraientjamais été révélées s'il n'y avait pas euce changement de forme, pour l'anni-versaire.

INSTALLER INKSCAPE

1.eLa façon la plus facile d'avoir Ink-scape sur une machine Linux est del'installer depuis le dépôt de votredistrib. Vous aurez peut-être encorela version 0.48.x, mais, pour la plupartdes gens, c'est probablement suffi-sant, en attendant la prochaine versionmajeure de votre distribution.

2eLa version qui suit la 0.48.x est la0.91 - il y a un saut dans la numéro-tation de version pour mieux souli-gner à quel point le programme a étébien développé. Si vous voulez ins-taller la 0.91 sur une vieille distrib.basée sur Debian ou Ubuntu, le mieux

est de l'installer à partir du dépôt desdéveloppeurs d'Inkscape :https://launchpad.net/~inkscape.dev/+archive/ubuntu/stable.

3.eSi vous avez besoin d’utiliser Ink-scape sur un Mac, assurez-vous de bienlire d'abord les questions fréquentesofficielles car le besoin de Xquartz surOSXentraîne quelques problèmes.

4.eSi vous utilisez habituellement unportable, vous pourriez être tenté d'uti-liser le pavé tactile avec Inkscape.Bien que vous puissiez vous en sortirpour des petites créations ou modifi-cations, pour tout travail conséquentavec Inkscape, vous avez réellementbesoin d'une souris avec aumoins deuxboutons et unemolette cliquable.

5.eDe même, vous pourriez penserqu'une tablette graphique serait unbon achat, mais vous devriez faire unessai avant de l'acheter. Alors qu'unetablette peut être une véritable aubainepour certains programmes commeGIMP, Krita ou MyPaint, la nature vec-torielle d'Inkscape rend la tablettebeaucoup moins utile qu'escompté.Pour certains styles calligraphiques, ellepeut bien fonctionner, mais si vous

voulez juste tracer quelque chose àmain levée, c'est probablement plusfacile d'utiliser un crayon et un papier,puis de le scanner et de dessiner par-dessus à lamain.

6.eUn autre point pour les utilisateursde portables : Inkscape est plus facileà utiliser avec un clavier complet.Certains raccourcis clavier utilisent lepavé numérique, les rendant plutôtpénibles avec un clavier réduit.

7.eCela étant dit, la version 0.91 vouspermet de configurer les raccourcisclavier beaucoup plus facilement que

dans les versions précédentes ; ainsi,avec un peu de travail, vous pourriezéventuellement vous en sortir avecun clavier réduit. Allez à Édition >Préférences > Interface > Raccourcisclavier, puis cliquez sur le raccourcique vous voulez modifier et appuyezsur la nouvelle combinaison de touchesque vous voulez utiliser.

LES BASES

8.eGardez un œil sur la barre d'état !C'est peut-être l'astuce la plus impor-tantedans l'utilisationd'Inkscape, parceque, non seulement elle vous dit ce

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TUTORIEL - INKSCAPEqui est actuellement sélectionné, maiselle vous offre également des détailssur les différentes touches du clavierqui modifient le comportement dechaqueoutil.

9.eUtilisez les menus contextuels surles gadgets de la barre d'état pour unaccès rapide aux options et valeurspar défaut les plus utilisées.

10.eLes zones de sélection sur la barrede contrôle des outils ont aussi desmenus contextuels utiles. Malheureu-sement, ces zones dans les boîtes dedialogue ont tendance à être moinsutiles.

11.eDans la 0.91, vous pouvez fairedes calculs arithmétiques simples dans

les zones de sélection, ce qui vousévite de faire les calculs quelque partailleurs puis de copier les résultats.

12.eVous ne pouvez pas voir un objetquand vous le dessinez ? Commencezpar vérifier ce qui suit :••que les remplissage et/ou contouraient une couleur et ne soient pastransparents ;••que le contour soit un peu épais ;••que votre calque soit opaque. Véri-fiez que les filtres soient désactivés(voir la section « Filtres »), au cas oùvous l'auriezestompé jusqu'àplus rien.••Est-ce un cercle ou un arc ? Assurez-vous que les poignées sont bien dis-tinctes les unes des autres.••Vérifiez les dimensions de l'objet - il

est peut-être tout simplement très,très petit. Il se peut que vous ayez acci-dentellement relâché le bouton pen-dant que vous le tiriez.••L'auriez-vous dessiné dans un groupedéjà découpé ?

13.eSi vous avez complètement perduvotre objet, utilisez Affichage > Moded'affichage > Contour pour tout voir,même les objets transparents, commede simples traits.

14.eUtilisez l'espace au-delà des limitesde la page. Les objets placés là n’ap-paraîtront pas à l'écran si votre appli-cation vectorielle est chargée dans unnavigateur Internet, et c'est facile deles omettre quand vous faites un ex-port en PNG ; ainsi, c'est un bon endroitpour garder temporairement des notes,des copies d'objets dont vous pour-riez encore avoir besoin, ou juste pourl'utiliser comme une zone d'essai. Jetrouve que c'est l'endroit rêvé pourcacher les clins d’œil (Easter Eggs) dansmes bandes dessinées.

RACCOURCIS CLAVIER

15.eLes raccourcis clavier dans les Pré-férences de la 0.91 offrent une façonutile de voir les raccourcis existants.Pour un survol plus complet, et pourles utilisateurs de la 0.48, utilisez le do-cumentde référence suivant : https://ink-scape.org/en/doc/keys.html - ça date

de la version 0.46, mais pratiquementtout s'applique encore aux versions lesplus récentes.

16.eSi vous utilisez Linux et que voustrouvez que toute la fenêtre bougequand vous essayez de ALT-glisser unobjet, essayez d'appuyer sur la toucheWindows aussi.

17.eNe travaillez pas en plein écran.Réduisez la taille de la fenêtre pouraccélérer les rafraîchissements d'écran,surtout quand vous utilisez des filtres.Rendez les boîtes de dialogue flot-tantes pour que ce soit plus pratique.

18.eEn sélectionnant un objet, vouschangez de calque actif ; utilisez cecicomme une façon rapide de dessinerquelque chose sur le même calquequ'un objet existant.

19.eUtilisez la touche CTRL pour « con-trôler » lesmouvements :• en dessinant, pour garder entiers lesrapports d'échelle. C'est la façon laplus rapide de dessiner des cercles etdes carrés ;• en déplaçant des objets ou desnœuds, pour bouger uniquement hori-zontalement ou verticalement ;• en tournant ou inclinant, pour ne sedéplacer que de quantités fixes, commeréglé dans les Préférences ;• en mettant à l'échelle, pour utiliserdes échelles proportionnelles ;

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TUTORIEL - INKSCAPE• avec CTRL + glissage montant oudescendant, en utilisant l'outil étoile/po-lygone, vous obtiendrez des formes cor-rectement alignées ;• utilisez CTRL + roulette de la sourispour rapidement zoomer et dézoo-mer, sans tenir compte de l'outil ac-tuellement sélectionné.

20.eSi vous voulez vraiment un con-trôle fin du niveau de zoom, utilisez lechamp de saisie à l'extrême droite dela barre d'état.

21.eAppuyez sur et maintenez Q pourzoomer rapidement tous les objetssélectionnés à la taille de la fenêtre.Avec l'objet agrandi, faites le focussur une autre fenêtre ou une boîte dedialogue et relâchez Q pour « garder »le zoom à ce niveau. Une fois deretour dans la fenêtre principale, faitesles modifications que vous souhaitez,puis appuyez juste sur la touche Qpour revenir en arrière.

22.eUtilisez un clic central (sur la mo-lette de la souris) pour une vue pano-ramique. Combiné aux astuces dezoom ci-dessus, ceci vous permettrade naviguer dans votre canevas en untemps record !

23.eAppuyez sur la barre d'espacepour passer rapidement d'un mode àl'autre, de votre outil courant à l'outilde sélection et inversement. Cepen-dant, soyez prudent dans la 0.91, où

le réglage par défaut « la barre d'es-pace active le déplacement continu »interfère avec ceci, si votre souris n'estpas absolument immobile.

24.ePendant que vous tirez un objet,appuyez sur la barre d'espace pour encréer une copie. Malheureusement, leréglage de déplacement continu de la0.91 interfère avec aussi. À nouveau,vérifiez d'abord que votre souris nebougepas.

25.eUtilisez les touches fléchées pourdéplacer des objets sélectionnés. Main-tenez la touche ALT enfoncée pour despetits déplacements. Plus utilement,tenez MAJ pour bouger par pas indé-pendants de votre niveau de zoom.Cela signifie que vous pouvez isolervotre objet, puis zoomer pour le régler,avant de revenir en arrière, sachantqu'il sera de retour à sa position d'ori-gine.

26.eUtilisez les touches « < » et « > »pour changer vos objets d'échelle, ou« [ » et « ] » pour les tourner. TenezALT pour une mise à l'échelle ou unerotation par petites valeurs.

GUIDES

27.eCréez des guides en les tirantdepuis les règles. Tirez depuis le boutcommun des règles pour un guideorienté à 45°.

28.eDéplacez un guide en le tirantavec la souris. Tournez-le en appuyantsurMAJ tout en le déplaçant.

29.eDouble-cliquez sur un guide pourouvrir une boîte de dialogue per-mettant des ajustements fins.

30.eEffacez les guides en utilisant cetteboîte de dialogue ou simplement enbougeant la souris sur le guide jusqu'àce qu'il change de couleur, puis en ap-puyant sur la touche Suppr. Il y a aussiun menu Édition > Supprimer tous lesguides dans la 0.91.

31.eDans la 0.91, vous pouvez chan-ger la couleur du guide et même luiattribuer une étiquette.

32.eVous pouvez rapidement afficherou masquer tous les guides en uti-lisant la touche « | ».

33.eVous pouvez aussi créer des guidesàpartir d'objets en sélectionnant l'objetpuis en utilisant la ligne de menuObjet >Objets en guides. Ceci n'effacepas l'objet original et est particuliè-rement utile si vous devez respecterun angle précis dans votre dessin.

34.eÉdition > Créer des guides autourde la page fait demême pour le cadrede la page, plaçant les origines desguides aux quatre coins. C'est pra-tique si vous voulez créer un rec-tangle d'arrière-plan qui correspondexactement aux dimensions de lapage : activez l'aimantation aux guideset vous pouvez commencer.

GRILLES ET AIMANTATION

35.eVous pouvez créer de multiplesgrilles via Fichier > Propriétés du do-cument > Grilles. Elles peuvent êtrerectangulaires ou axonométriques (pen-chées, permettant des grilles iso-métriques et obliques). Cependant, sivous avez besoin de grilles polairesou logarithmiques, vous devrez lessimuler en utilisant les options dumenuExtensions.

36.eVous pouvez afficher ou masquerla(les) grille(s) active(s) courante(s) enappuyant sur la touche « # ». Quandla grille est masquée, elle n'est pasutilisée pour l'aimantation.

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TUTORIEL - INKSCAPE37.eSi vous voulez désactiver l'aiman-tation complètement, vous pouvez lefaire avec la touche «%».

38.eN'activez pas trop d'options d'ai-mantation en même temps : ce seradifficile de dessiner car l'image devientplus complexe avec un grand nombredepoints d'aimantation possibles.

39.eUtilisez Fichier > Propriétés du do-cument > Magnétisme pour ajuster laforce d'aimantation appliquée. Avecla 0.91, il y a quelques cases à cocheren plus pour une aimantation auxchemins de découpe ou de masque,sans que vous ayez à les libérer avant.

CHEMINS

40.eSoyez à l'aise avec les chemins. Ilssont l'unité de base de constructiondans Inkscape - presque n'importe quelautre objet peut être converti enchemin via les options du menu Che-min > Objet en chemin ou Chemin >Contour en chemin. Souvenez-vous quecette conversion est unidirectionnelle,aussi gardez une copie si vous avezbesoin ensuite demodifier l'original.

41.eQuand vous tirez des cheminsavec l'outil de Bézier, utilisez des clicssimples pour donner en gros la formeque vous voulez, avec les éventuelsnœuds, puis ajustez les courbes. C'estbeaucoup plus facile que d'essayer de

tirer chaque point pour courber petità petit le chemin.

42.eUtilisez les opérations booléennespour construire des formes complexesà partir de formes simples.

43.eVous n'arrivez pas à courber unchemin ? Une ou plusieurs poignéessont manquantes ? Le maintien de latouche MAJ vous permettra de tirerla poignée hors du nœud. Si vous nepouvez toujours pas le courber, véri-fiez si vous n'auriez pas l'effet de che-min Spline spirographique actif (Chemin> Effets de chemin), car il affecte lar-gement la façon dont les cheminspeuvent êtremanipulés.

44.eVous pouvez sélectionner desnœuds multiples en tirant un rec-tangle de sélection au-dessus d'eux,en MAJ-cliquant sur les nœuds indi-viduels, ou une combinaison des deux.Vous pouvez aussi sélectionner desnœuds de plus d'un chemin à la fois,ce qui est parfois inestimable.

45.eCliquez sur un segment de che-min pour sélectionner les nœuds àchaque extrémité. MAJ-cliquez les seg-ments de chemin pour ajouter despaires de nœuds à votre sélection.

46.eSélectionnez les nœuds au boutd'un segment de chemin, puis ap-puyez sur la touche INSER, ou MAJ-I,pour créer un nouveau nœud aumilieu.

Les nœuds d'origine et les nouveauxrestent tous sélectionnés, de sorte quevous pouvez appuyer sur INSER plu-sieurs fois pour créer rapidement ungrandnombredenouveauxnœuds.

47.eVous pouvez faire tourner votresélection de nœuds en utilisant lestouches « [ » et « ] ». Placez la sourisau-dessus d'un nœud - même s'il n'estpas sélectionné - pour l'utiliser commecentre de rotation. Si vous vouleztourner autour du centre des nœudssélectionnés, assurez-vous que votresouris n'est sur aucun nœud.

48.eLes touches « < » et « > » fonc-tionnent aussi sur les sélections denœuds.

49.ePour un point de vue différent surla rotation et la mise à l'échelle desnœuds sélectionnés, activez le bou-ton « Afficher les poignées de trans-formation pour les nœuds sélection-nés » dans la barre de contrôle del'outil. Ceci vous fournira des poi-gnées comme celles de l'outil desélection, mais en les appliquant auxnœuds sélectionnés plutôt qu'à desobjets complets. Tout comme les poi-gnées de sélection, un clic sur unnœud déjà sélectionné basculera entrelemode demise à l'échelle et lemoderotation/inclinaison.

50.eTenir CTRL-ALT en déplaçant un

nœud le déplace le long du chemin.Malheureusement, çanefonctionnequepour les segments droits du chemin,mais fonctionne avec plusieurs nœudssélectionnés - ils bougeront tous dansla même direction de celui que voustirez. C'est super pour changer la tailled'un chemin sans changer ses angles.

51.eAvec de multiples nœuds sélec-tionnés, tenez la touche ALT tout entirant l'un d'eux et les autres bou-geront d'une quantité proportion-nelle, en fonction de la distance aunœud que vous bougez. Ceci se voit

le mieux en mettant beaucoup denœuds sur un chemin, en les sélec-tionnant tous, puis en ALT-glissant unnœudprès du centre.

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TUTORIEL - INKSCAPEDÉCOUPE ET MASQUE

52.eUtilisez la découpepour contraindreun objet ou un groupe à la forme d'unchemin de découpe, avec un bord net.Ceci peut être utilisé pour simuler unobjet disparaissant sous un autre.

53.eQuand vous découpez, commen-cez par convertir toujours les formesde découpes primitives, telles que lesrectangles et les cercles, en chemins.Comme ça, vous pouvez utiliser l'édi-tion des nœuds pourmodifier la formedu chemin sans avoir à retirer la dé-

coupe, facilitant la réalisation d'ajus-tements fins.

54.eMalheureusement, la norme SVGn'a pas d'option pour un chemin dedécoupe « inversé ». À la place, vousdevez faire le travail à la main : créezle chemin voulu, puis utilisez l'opé-ration de « Différence » booléennepour le retirer du rectangle qui couvrel'objet entier. Ça vous donne un rec-tangle dans lequel le chemin a été dé-coupé, que vous pouvez utiliser alorspour découper votre objet d'origine.

55.eUtilisez le masque, plutôt que ladécoupe, quand vous voulez un borddoux ou pour agir sur l'opacité del'objet masqué. Malheureusement, vousdevez retirer lemasque pour faire desajustements.

56.eLes masques sont basés sur desvaleurs de l'échelle des gris de 0 (noir)à 255 (blanc). À la place, utilisez lesgradients de blanc à transparent pourvous donner une meilleure idée de ceque vous aurez. Les parties transpa-rentes du masque deviendront trans-parentes dans l'image finale, les par-ties blanches seront opaques. C'esttrès peu intuitif, parce que les pointsque vous voyez constituent le masqueet vont donc disparaître, et les pointsque vous avez cachés seront visibles,mais c'est toujours plus facile que detravailler avec unmasque noir et blancqui cache complètement le dessin quiest dessous.

57.eVous pouvez utiliser la découpeet le masque sur les images bitmappour créer des images aux formesintéressantes ou pour les réduire àune taille particulière.

58.eGroupez chaque image avant defaire ceci ; ensuite, vous pouvez entrerdans le groupe et le bouger aprèsdécoupepour ajuster la position.

TRAVAILLER AVEC DES IMAGES

59.eReliez toujours vos images, plu-tôt que de les incorporer. Si vous vou-lez les incorporer pour redistribuer lefichier, utilisez Extensions > Images >Incorporer les images… pour les con-vertir avant de sauvegarder votrefichier sous un autre nom.

60.eFaites un clic droit sur une imageet, dans le menu contextuel, sélec-tionnez Propriétés de l'image. Modi-fiez l'URL en chemin relatif si vousvoulez redistribuer votre travail oumême le changer de place sur votredisque dur. En d'autres termes, sivous voulez utiliser « picture.png »dans votre dessin, mettez-la dans lemême répertoire que le fichier Ink-scape, puis tirez-la dans votre fenêtred'édition. Éditez l'URL pour qu'il nedevienne que « picture.png » plutôtque le chemin complet et ça fonc-tionnera tant qu'elle restera dans lemême répertoire que le fichier SVG.

61.eEssayez d'utiliser des bitmapshaute résolution à taille réduite, plu-tôt que des petites échelles agran-dies, si vous pouvez. Inkscape fait letraitement à partir de plus de don-nées si vous voulez exporter votredessin final.

62.eQuand vous exportez des imagesPNG, utilisez toujours Fichier > Ex-

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TUTORIEL - INKSCAPEporter en bitmap (Fichier > Exporterune image PNG dans la 0.91), et nesauvegardez pas comme… Cairo PNG.Celle-ci perd de la transparence et,parfois, introduit quelques autres pro-blèmes dans le fichier exporté.

CLONES

63.eSi vous avez beaucoup d'objetsidentiques dans votre image ou dessin,l'utilisation des clones peut réduiresignificativement la taille du fichier.Cela veut dire aussi que vous pouvezles modifier tous d'un coup, simple-ment en changeant l'original.

64.eSoyez attentifs aux situations oùvous pouvez séparer vos objets enplus petits sous-ensembles, et ensuitede n'en cloner que certaines parties.En dessinant des BD, j'ai trouvé quec'est une façon rapide de produire despersonnages dans des poses identiques,avec seulement des modifications dela tête oude la bouche.

65.eSi vous avez créé beaucoup declones en pavage, vous pouvez lesdélier facilement en effaçant justel'original. Ceci implique que vous ayezindiqué dans les préférences que lasuppression de l'original délie les clones,plutôt quede les supprimer.

66.eSi vous avez des problèmes pour

sélectionner l'original, sélectionnez unclone et appuyez surMAJ-D.

67.eTransformez vos clones puis dé-coupez ou masquez-les pour obtenirdes effets simples de « zoom » ou de« panoramique ».

68.eGroupez les objets avant de lescloner si vous voulez découper l'ori-ginal. Appliquez la découpe au groupeet vous pouvez encore entrer dans legroupe pour cloner la version pleinetaille, non découpée, de l'original. En-suite, copiez simplement et collez ceclone-là à l'extérieur du groupe, oùvous le voulez.

69.eVous pouvez déplacer les clonesentre les calques. Coupez-les d'uncalque et collez-les sur un autre, ousimplement, sélectionnez-les et utili-sezMAJ-PAGEHAUT/BAS.

70.eSi vous voulez copier les clonesdans un autre dessin, commencez parles grouper avec l'original, sinon vousn'aurez collé que des « clones or-phelins ». Autrement, utilisez Éditer >Clone > Délier les clones pour d'abordles transformer en vraies copies.

TEXTE

71.eLors de la création de texte, assu-rez-vous de cliquer une fois sur le

canevas avant de taper. Ne cliquez-tirez pas une boîte. Cette action créeun « texte encadré » qui a des pro-blèmes de compatibilité si vous utili-sez votre imageendehors d'Inkscape.

72.eSi vous devez créer du texteencadré, utilisez Texte > Désencadreravant de distribuer votre image.

73.eSélectionnez des caractères, oumettez le curseur entre eux et utilisezALTplus les touchesusuelles, pourbou-ger (touches fléchées), ou pour tour-ner, « [ » et « ] », ces parties du texte.

74.ePour être sûr que votre imageapparaisse exactement comme vousl'attendez sur les machines d'autrespersonnes, sans tenir compte des po-lices qu'ils ont, convertissez le texteen chemin en utilisant Chemin > Objeten chemin. Le résultat sera un groupede chemins, un par glyphe.

75.eSi vous voulez un unique chemincomposé, sélectionnez le texte etutilisez Chemin >Union (CTRL-+).

76.ePour mettre du texte sur un che-min, sélectionnez les deux puis utili-sez Texte >Mettre suivant un chemin.Utilisez Chemin > Inverser pour bas-culer le texte entre l'« intérieur » etl'« extérieur » du chemin.

77.eN'utilisez pas l'éditeur de fontesSVG. Malheureusement, le format despolices SVG n'est jamais devenu domi-nant et, plus surprenant, il n'est paspris en charge par Inkscape. Oui, lesdéveloppeurs d'Inkscape ont écrit unéditeur pour un format de polices qu'ilest impossibled'utiliserdans Inkscape !

FILTRES

78.eLes filtres font partie de la normeSVG et ils peuvent être utilisés pourintroduire des textures et des effets,ce qui n'est pas possible dans del'image vectorielle pure. La créationde ses propres filtres est déconcer-tante,mais le programme apporte unebonne sélection de filtres prédéfinisqu'il vaut le coupd'explorer.

79.eChaque filtre consiste en unechaîne d'effets, chacun possède sespropres paramètres. Si vous ajoutezun filtre à un objet, puis en ajoutez unautre, les chaînes individuelles de cesdeux effets se combineront pour don-ner une chaîne plus longue. Vous nepouvez pas facilement enlever l'undes filtres après cela, aussi, quandvous recherchez des filtres, souvenez-vous d'en appliquer un, puis de l'enle-ver avant d'en essayer un autre.

80.eSi vous voulez utiliser plusieurs

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TUTORIEL - INKSCAPEfiltres, tout en gardant les chaînesséparées, groupez vos objets entrechaque filtre. En d'autres termes, grou-pez les objets et appliquez le filtre un,puis groupez le résultat et appliquezle filtre deux à ce groupe, puis grou-pez le résultat, etc.

81.eLes filtres ralentissent le rendu -parfois très significativement. Utilisezles différentes options dans Affichage >Mode d'affichage pour regagner unpeu de vitesse, si vous n'avez pas be-soin de toujours voir les objets filtrés.

Si vous pouvez mettre les objets fil-trés sur un autre calque, vous pouvezaccélérer les choses en masquant cecalque temporairement.

82.eSi vous voulez gagner en vitesse,mais garder visible un objet filtrécomme référence, utilisez Édition >Faire une copie bitmap pour créer un« instantané » bitmap de votre objet.Ensuite, vous pouvez utiliser le moded'affichage « Sans filtre » et utiliser lebitmap comme un point de référencetemporaire.

83.eDans la 0.91, vous avez la possi-bilitéd'appeler lesparamètresdes filtresprédéfinis, rendant possible pour lecréateur d'exposer les principaux ré-glages à l'utilisateur. C'est pourquoicertains filtres de la 0.48 semblentavoir disparu, mais ils ont juste étéregroupés dans un filtre unique avecleurs paramètres.

84.eBeaucoup de filtres ont une caseà cocher « Prévisualisation en réel ».Vous devez utiliser cela pour voir quelsera l'aspect du filtre avant de le

valider. La nature d'« en réel » signifieque ça peut ralentir les choses, sur-tout si voulez ajuster beaucoup deparamètres ; aussi, dans ce cas, vouspouvez le décocher, changer les va-leurs, puis le re-cocher quand vous vou-lez voir l'effet de vos changements.

ENREGISTRER VOTRE TRAVAIL

85.eUtilisez Fichier > Nettoyer les Defs(0.48) ou Fichier > Nettoyer le docu-ment (0.91) avant de sauvegarder,pour enlever les fragments de SVG enarrière-plan, qui ne sont plus utilisésdans votre document. Vous devrieztoujours faire cela avant d'envoyervotre fichier à quelqu'un d'autre.

86.eDistribuez-vous votre fichier àd'autres personnes ? Utilisez Fichier >Métadonnées du document (0.48) ouFichier > Propriétés du document >Métadonnées (0.91) pour définir lesmétadonnées telles que le titre dudessin et une liste des noms des con-tributeurs.

87.eSauvegardez en SVG brut si vousvoulez mettre un fichier en ligne, sanstoutes lesmétadonnées Inkscape. Sau-vegardez aussi une copie Inkscape, aucas où vous auriez à la modifier plustard.

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full circle magazine n° 100 44 sommaire ^

TUTORIEL - INKSCAPE88.eSi la taille des fichiers est unproblème, sauvegardez en SVG opti-misé. Il perd en précision, mais rien deréellement notable sauf si vous des-sinez une imageminuscule. En échange,cela peut réduire considérablementla taille du fichier. Si vous devez lefaire pour beaucoup d'images, utilisezl'utilitaire « Scour » à partir de http://co-dedread.com/scour/.

89.ePour libérer de l'espace sur votreserveur ou ordinateur de bureau, uti-lisez les options de sauvegarde com-pressée (svgz). Les fichiers seront iden-tiques aux originaux, mais compressésen gzip. L'inconvénient de ceci, c'estque les gestionnaires de fichiers nemontreront pas tous une prévisua-lisation des fichiers svgz, et Firefox neles chargera pas directement à partirdu disque (cependant, il les chargeraà partir d'un serveurWeb).

90.eSi vous sauvegardez dans d'au-tres formats vectoriels, tels qu'en PDF,assurez-vous de convertir d'abord votretexte en contours. Faites-le manuelle-ment, plutôt qu'en utilisant la case àcocher dans la boîte de dialogue d'ex-portation, car cette dernière ne pro-duit pas toujours le résultat correctpour certaines polices.

UTILISER LES IMAGES SVGEN LIGNE

91.eSi vous voulez des fichiers de tailleréduite sur votre hébergeurWeb, vouspouvez choisir de mettre des fichierscompressés (svgz) à disposition.Malheu-reusement, la configuration par défautde la plupart des serveurs Web ne lestraite pas correctement. Essayez-le, etharcelez votre FAI si ça ne marchepas. S'il ne le règle pas globalement,alors, aumoins pour Apache, vous pou-vez le faire fonctionner en ajoutant cesdeux lignes dans le fichier .htaccess devotre hôte :

AddType image/svg+xml svgsvgz

AddEncoding gzip svgz

92.eCependant, si vous avez plein deplace sur votre hôte, ça ne vaut peut-être pas le coupde charger des fichierssvgz. La plupart des serveurs Webfont des fichiers gzip à la volée ; maisce format n'est bon que pour libérerl'espace de stockage et pour réduirela charge du serveur, plutôt que pourréduire la bandepassante.

93.eCréez-vous des images SVG pourWikipedia ou d'autres sites basés surmediawiki ? Utilisez d'abord l'outil SVGCheck deWikipedia pour détecter des

problèmes classiques. Ceci peut aussiêtre utile en général pour une véri-fication de vos SVG avant de lesmettre en ligne. https://commons.wi-kimedia.org/wiki/Commons:SVG_Check.

94.eSi vous êtes développeur Web,regardez la structure d'un simplefichier SVG. C'est un format XML, quile rend ouvert aux manipulations dansun navigateur Internet, en utilisant lesappels DOM habituels de Javascript.Ceci vous permet d'insérer, enlever,déplacer ou modifier dynamiquementdes parties de votre image. Si vousn'avez pas beaucoup travaillé avecXML auparavant, vous pourriez avoirbesoin de vous renseigner sur les nomsd'espaces XML, et d'utiliser les ver-sions des appels DOMmanipulant desnoms d'espace, de façon à ce quetout fonctionne correctement.

95.eSVG supporte une norme appeléeSMIL pour l'animation. Malheureuse-ment, ceci est en train de disparaîtresur certains navigateurs, et n'a jamaisété prise en charge par InternetExplorer. Il y a un travail en cours surun cadre plus général d'animationWeb, mais ce n'est pas encore prêt. Sivous avez besoin d'animer un fichierSVG dès maintenant, Javascript est lameilleure façon multi-plateforme dele faire.

INFORMATIONS

COMPLÉMENTAIRES

96.eÉvidemment, une des meilleuresfaçons d'apprendre Inkscape est delire tous les tutoriels dans le magazineFull Circle. Lemanuel officiel d'Inkscapeest une autre option ; il est écrit parTavmjong Bah, développeur Inkscapeet membre du groupe de travail SVGdu W3C. Malheureusement, il n'estpas encore mis à jour pour la 0.91,mais presque tout le contenu est en-core pertinent. Vous pouvez le lire enligne à : http://tavmjong.free.fr/INK-SCAPE/, mais vous pouvez aussi endisposer au format papier si vous pré-férez.

97.eIl y a de super ressources commu-nautaires pour Inkscape, mais je vaisciter surtout trois d'entre elles :••http://www.inkscapeforum.com - unforum convivial et serviable, avec desutilisateurs Inkscape extrêmementexpérimentés.••http://inkscapecommunity.com –fréquenté par beaucoup des mêmespersonnes qu'au-dessus, mais mieuxorganisé si vous cherchez des tuto-riels, des guides ou du matériel deréférence.••http://www.inkscapeforum.it – Unforum italien, mais avec une petitesection internationale. Il y a d'autres

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full circle magazine n° 100 45 sommaire ^

TUTORIEL - INKSCAPEcommunautés Inkscape locales toutautour du globe ; aussi, si l'anglais n'estpas votre première langue, vous devezfaire des recherches pour voir s'il y adéjà quelque chose dans votre languematernelle. Sinon, pourquoi ne pasdémarrer un site vous-même ?

98.eUn peu de pub honteuse : surmonpropre site, www.peppertop.com, voustrouverez plus de 200 bandes dessi-nées, toutes ayant été créées, aumoinspartiellement, avec Inkscape. Vous pou-vez même télécharger la source de laplupart d'entre elles ; ainsi, vous pour-rez voir comment certains de ces trucs

et astuces ont été mis en pratique.Dans chaque bande dessinéeGreys il ya aumoins un Easter Egg (clin d'œil), àtrouver en général en ouvrant Inkscapeet en l'examinant. Combien pouvez-vous en trouver ?

99.eVous connaissez C++ ou Python ?

Pourquoi pas devenir développeur Ink-scape pendant votre temps libre. Re-gardez : https://inkscape.org/en/de-velop/ pour plus de détails.

100.eVous n'êtes pas développeur, maisvous souhaitez aider ? Il y a d'autresma-nières de contribuer ; voyez https://ink-scape.org/en/contributepour lesdétails.N'oubliez pas que vous pouvez aussifaire un don.

Mark a utilisé Inkscape pour créer troisbandes dessinées, The Greys, Monsters,Inked et Elvie, qui peuvent toutes êtretrouvéesà http://www.peppertop.com/

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full circle magazine n° 100 46 sommaire ^

RREESSUULLTTAATTSS DDUU SSOONNDDAAGGEECompilé par Ronnie Tucker

VVooss ssaavveeuurrss eett vveerrssiioonnss pprrééfféérrééeess//ddéétteessttééeess

Dans plusieurs numéros précédents,nous vous avons demandé de

voter pour votre version préférée/dé-testée.

PRÉFÉRÉES

UBUNTU

Votre version préférée est la 14.04qui a recueilli 76 votes (34 %). Plusloin, 44 votes sont allés à la 10.04 LTS,avec la 12.04 très près derrière, avec36 votes. C'est peut-être une surprise,mais la 15.04 n'a obtenu que 24 votes.

KUBUNTU

Votre version préférée est aussi la14.04 (76 votes, 37 %), mais, cettefois, la 15.04 est tout près avec 27votes (29 %). Les autres versions deKubuntu ont reçumoins de 10 votes.

LUBUNTU

À nouveau, la 14.04 gagne avec 48votes (55 %). La 12.04 est éloignée, à

19 votes, et la 15.04 marchotte avec10 votes seulement.

XUBUNTU

Et, encore, la 14.04 gagne. Commepour Lubuntu, c'est avec un gros écart.La 14.04 obtient 55 votes (55 %), mais,cette fois, la 15.04 arrive seconde (21votes) et la 12.04 termine troisième(12 votes).

DÉTESTÉES

UBUNTU

Sans aucun doute, la plus rejetéedes Ubuntu est la 11.04 avec 37 votes(22 %). La surprise vient de ce quebeaucoup des versions aux alentoursdes 11.xx et 12.xx ont plus de 9 voteset un moyenne de 8 %. La 14.04 (laplus appréciée) est deuxième avec 18votes. Les 12.10 et 11.10 reçoivent 13votes, et la 10.10, 12 votes.

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RÉSULTATS DU SONDAGEKUBUNTU

Ici, les résultats sont très dis-persés. La première place des rejetsse joue entre le 11.04 et la 12.04 avec9 votes chacune (12 %). Toutes lesautres versions ont un vote à 1 chiffre,mais il y a égalité pour la secondeplace (6 votes, 8 %) entre la 9.10 et la14.04. De même pour la troisièmeposition, avec 5 votes chacune pour la10.10 et la 12.10.

LUBUNTU

Pour celle-ci, l'affaire est entendue.

La 11.10 (la première version de Lu-buntu) obtient 19 votes (35 %) et la12.04 (la première Lubuntu LTS), 10votes (19 %). Toutes les autres ontdes votes à un chiffre. J'espère quec'est bon signe !

XUBUNTU

En voici une autre très dispersée.Pour la « gagnante », il y a égalitéentre les 6.06, 9.10, et 12.04, toutesavec 7 votes (11 %). Égalité entre la11.04 et la 13.04 pour la secondeplace. Les deux ont 6 votes, 10 %. Latroisième place revient à la 14.04 avec5 votes.

Ronnie est le fondateur et (toujours !)le rédacteur en chef du Full Circle. C'est legenre de personne qui fait de l'artisa-nat de temps en temps ; actuellement,il bricole avecArduino.

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LLEE CCUULLTTEE DDEE CCHHRROOMMEEÉcrit par S. J. Webb HH iissttoorriiqquuee dduu NNuuaaggee

Dans les derniers numéros, je vousai présenté le système d'exploi-

tation Chrome ainsi que les pro-grammes de productivité dans le Nuagede Google. Regardons maintenant l'his-toire du Nuage. C'est en comprenantle passé que nous pourrons voir l'im-pact potentiel qu'aura le Nuage surnotre économie et notre société.

Il y a beaucoup de sites Web et deforums dédiés au concept du Nuage(the Cloud concept) ; cependant, ces

endroits sont faits pour des spécia-listes professionnels de l'informatique.J'ai pu trouver un site Web, thought-soncloud.com dont l'auteur, Maximil-lano Neto, écrit sur la technologie. Il afait un article sur l'histoire du Nuagepour les utilisateurs finaux.

D'après Neto, les racines de l'infor-matique dans le Nuage (Cloud com-puting) datent des années 1950. Àcette époque, les ordinateurs étaienttrès grands et très chers. Les em-

ployés n'avaient pas d'ordinateur surleur bureau. À la place, il y avait unordinateur central avec des terminauxpassifs dans les sociétés.

Les terminaux permettaient à beau-coup d'employés d'accéder à l'ordina-teur central. C'était plus économiquepour un ordinateur de fonctionner danscette configuration matérielle. C'étaitl'infrastructure matérielle habituellejusqu'au début des années 1970.

Pour mémoire, ARPANET fut lancéen 1969 avec quatre ordinateurs con-nectés ensemble à partir d'emplace-ments dispersés. Ce réseau n'a cesséde croître et on le considère commele père de l'Internet que nous connais-sons aujourd'hui.

Dans les années 1970, lesmachinesvirtuelles (VM) furent développées.Selon Neto, les VM ont permis à denombreux systèmes d'exploitationd'exister dans une seule machine. Les

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TUTORIEL - LE CULTE DE CHROME

VM étaient les catalyseurs du déve-loppement qui a engendré la révo-lution des communications et de latechnologie.

Pendant les années 1980, les ordi-nateurs de bureau devenaient dispo-nibles à l'achat. Il y avait de nombreuxfabricants d'ordinateurs avec leurs lo-giciels propriétaires. À la longue, Micro-soft avec Windows OS, est parvenu àdominer le marché. Apple a égale-ment survécu pendant cette période.À cette époque, les ordinateurs étaientutilisés à la maison et au bureau. À lafin de la décennie, presque toutes lesmaisons et tous les bureaux possé-

daient un ordinateur de bureau.

À la fin des années 1970, leserveur client fut développé en tantqu'opération standard. Cela permet-tait à des individus d'accéder à desdonnées et des applications via unréseau local, dit Neto. En outre,ARPANET est passé du complexe mili-taro-industriel à la communauté scien-tifique globale et enfin à de largescatégories de la population. À latoute fin des années 1980, le projetInternet avait commencé à germer.Les mails, la VoIP, et d'autres moyens

de communication furent créés pourassister encore davantage l'évolutionnumérique dans les années 1990. Deslaboratoires d'informatique dominaientdans l'éducation.

Aumilieudes années1990, le termeNuage était utilisé comme adjectifdescriptif pour parler de réseaux infor-matiques pour les salles de classe etles présentations. Ce fut un symbolede l'Internet des Objets qui est sicourant de nos jours. À la fin de ladécennie, le mot Nuage a acquis unenouvelle signification. Neto affirme

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TUTORIEL - LE CULTE DE CHROMEque l'informatique en grille et l'« uti-lity computing » sont les éléments quiont donné l'élan au début du mouve-ment de l'informatique dans le Nuage.En 1999, Salesforce.com a eu le mé-rite d'être le premier à proposer Soft-ware as a Service (SaaS - les logicielsen tant que service), où les clientsaccédaient à son site Web pour uti-liserdiverses applicationsdesaffaires.

Fin 2010, Netflix a commencé lestreaming (la diffusion en flux) etGoogle a lancé Google Apps. Ces so-ciétés ont déplacé notre dépendancesur des éléments physiques vers unservice dans le Nuage. Comme remar-qua Neto, nous n'avions plus besoinni de DVD, ni de Microsoft Wordinstallé sur un disque local. Cela achangé les habitudes des consom-mateurs. Le mouvement Open Sourcedu Nuage démarre avec le succèsd'OpenStack et EUCALYPTUS. En 2011,Apple et Microsoft commencent àproposer des services dans le Nuage.Google lance Google Drive en 2012.Neto voit les taux d'adoption duNuage s'accélérer, mais c'est présentécomme étant une autre dimension del'Internet. Maamar Ferkoun à thought-soncloud.com cite les usages les pluscommuns duNuage aujourd'hui :

••Infrastructure as a service (IaaS -l'infrastructure en tant que service) et

les plateformes en tant que service(PaaS).••Nuageprivé etNuage hybride.••Testing et développement.••Analyse deBigData.••Stockagede fichiers.••Sauvegarde dedonnées.

Quoi qu'il en soit, le Nuage existe.Il impactera notre société sur plu-sieurs niveaux. La propriété numé-rique de films à la place des DVD. Lesordinateurs pourraient devenir mini-malistes à la Chromebook. Il y auraune augmentation des attaques depiratage contre l'infrastructure desdonnées dans le Nuage et, en ré-ponse, une augmentation du dévelop-pement des antivirus. Le Nuage existe ;c'est le début d'une nouvelle ère pourl'informatique.

POUR PLUS DE DÉTAILS

http://www.thoughtsoncloud.com -Réflexions sur leNuage.http://cloudipedia.com/files/2009/11/cloud_computing_made_easy.pdf -L'informatique dans le Nuage, toutsimplement. SJ Webb est passionné de Linux et

coordonnateur de recherche. Il aimepêcher, conduire des bolides et passerdu temps avec ses enfants et sa femme.Il remercie Mike Ferrari pour son men-torat.

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full circle magazine n° 100 51 sommaire ^

TTUU TTOORRII EELLÉcrit par Ronnie Tucker ÉÉccrriirree ppoouurr llee FFuullll CCiirrccllee MMaaggaazziinnee

Lignes directrices

Notre seule règle : tout article doit avoirun quelconque rapport avec Ubuntu

ou avec l'une de ses dérivées (Kubuntu,Xubuntu, Lubuntu, etc.).

Autres règles••Les articles ne sont pas limités en mots,mais il faut savoir que de longs articlespeuvent paraître comme série dans plu-sieurs numéros.

• Pour des conseils, veuillez vous référer auguide officielOfficialFullCircleStyleGuide ici :http://url.fullcirclemagazine.org/75d471

• Utilisez n'importe quel logiciel de traite-ment de texte pour écrire votre article – jerecommande LibreOffice –, mais le plus impor-tant est d'en VÉRIFIER L'ORTHOGRAPHE ETLA GRAMMAIRE !

• Dans l'article veuillez nous faire savoir l'em-placement souhaité pour une image spéci-fique en indiquant le nom de l'image dans unnouveau paragraphe ou en l'intégrant dans ledocumentODT (OpenOffice/LibreOffice).

• Les images doivent être en format JPG, de800 pixels de large au maximum et d'unfaible taux de compression.

• Ne pas utiliser des tableaux ou toute sortede formatage en gras ou italique.

Lorsque vous êtes prêt à présenterl'article, envoyez-le par courriel à :

[email protected].

Si vous écrivez une critique, veuillez

suivreceslignesdirectrices :

TraductionsSi vous aimeriez traduire le Full Circle

dans votre langue maternelle, veuillez en-voyer un courriel à [email protected] et soit nous vous mettrons encontact avec une équipe existante, soitnous pourrons vous donner accès au textebrut que vous pourrez traduire. Lorsquevous aurez terminé un PDF, vous pourreztéléverser votre fichier sur le site principaldu Full Circle.

Auteurs francophonesSi votre langue maternelle n'est pas l'an-glais, mais le français, ne vous inquiétezpas. Bien que les articles soient encoretrop longs et difficiles pour nous, l'équipede traduction du FCM-fr vous propose detraduire vos « Questions » ou « Courriers »de la langue de Molière à celle de Shake-speare et de vous les renvoyer. Libre àvous de la/les faire parvenir à l'adresse mailadhoc du Full Circle en « v.o. ». Si l'idée departiciper à cette nouvelle expérience voustente, envoyez votre question ou votrecourriel à :

[email protected]

Écrire pour le FCM françaisSi vous souhaitez contribuer au FCM, mais

que vous ne pouvez pas écrire en anglais,faites-nous parvenir vos articles, ils serontpubliés en français dans l’édition française duFCM.

CRITIQUES

Jeux/ApplicationsSi vous faites une critique de jeux ou d'applications, veuillez noter defaçon claire :

••le titre du jeu ;••qui l'a créé ;••s'il est en téléchargement gratuit ou payant ;••où l'obtenir (donner l'URL du téléchargement ou du site) ;••s'il est natif sous Linux ou s'il utilise Wine ;••une note sur cinq ;••un résumé avec les bons et les mauvais points.

MatérielSi vous faites une critique du matériel veuillez noter de façon claire :

••constructeur et modèle ;••dans quelle catégorie vous le mettriez ;••les quelques problèmes techniques éventuels que vous auriez ren-contrés à l'utilisation ;••s'il est facile de le faire fonctionner sous Linux ;••si des pilotes Windows ont été nécessaires ;••une note sur cinq ;••un résumé avec les bons et les mauvais points.

Pas besoin d'être un expert pour écrire unarticle ; écrivez au sujet des jeux, desapplications et du matériel que vous utiliseztous les jours.

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MEIZU

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LLAABBOO LLII NN UU XXÉcrit par Charles McColm

CCoomm mm eenn tt jj ''aa ii aa pppprrii ss àà aa iimm eerr UU bbuu nn ttuu

Mon premier contact avec Linux futSlackware 97. À cette époque, j'étais

un ardent utilisateur de BBS (BulletinBoard System - système de messagesélectroniques) et, dans Slackware, la quan-tité de logiciels en relation avec BBS apiqué mon intérêt. En ce temps-là, Linuxétait difficile, non pas à cause de la diffi-culté du système d'exploitation lui-même,mais en partie parce que l'installation surmon IBM Thinkpad 701C (butterfly - pa-pillon) nécessitait beaucoup de disquettes.Je n'avais pas chargé 10 disquettes qu'ilme fallait recommencer à cause d'unedisquette défectueuse.

Les années s'écoulant, j'ai essayé plu-sieurs distributions : Mandrake, Red Hat,SuSE, Debian, même Corel Linux. Toutesces distributions étaient bonnes sur cer-tains points, mais j'ai découvert, au coursde ces années, que certaines étaient meil-leures que d'autres sur certains maté-riels. En d'autres termes, certaines fonc-tionnaient mieux avec certains matérielspropriétaires que d'autres. Ainsi, tout enchangeant pour différents matériels, j'aiaussi fait des essais de différentes dis-tributions pour voir laquelle s'adaptait leplus simplement àmonmatériel.

Fin 2001, j'ai rejoint un ami qui tra-vaillait sur sa propre distribution pour unpetit projet de reconditionnement d'ordi-

nateurs. La distribution - WCLP (WorkingCentre Linux Project, Projet d'AtelierLinux) - était basée sur Debian. À cemoment-là, j'étais plutôt fan de Red HatLinux, que je trouvais plus fini, et j'avaisl'habitude d'installer tout mon matérielpropriétaire sous Red Hat. Notre distri-bution était conçue pour ressembler unpeu au bureau de Windows 98 et tour-nait sur un 486 avec 16 Mo de RAM. Jepense que nous avons très bien réussi,mais, les années passant, d'autres projetsdémarrèrent avec les mêmes objectifs.Mettre à jour notre distribution devintdifficile. Au départ, celle-ci était publiéecomme un modèle client-serveur : vousinstalliez le serveur pour faire des imagesclients. Les CD étaient plutôt courants,mais il nous a fallu du temps pour publierune image sur CD. Puis de grands chan-gements du noyau ont tout remis en

cause ; mettre à jour la distribution repré-sentait beaucoup de travail, en grandepartie fait par le fondateur, Paul Nijjar.

Fin 2005, j'ai rejoint l'Atelier commesalarié de l'équipe. Comme participant àWCLP, mon contact avec Debian GNU/Li-nux m'a amené à apprécier apt commegestionnaire de paquets ; aussi, quandWarty Warthog arriva, je ne demandaisqu'à le tester. Warty Warthog a dépassémes espérances : il fonctionnait super-bement et n'était pas trop difficile àinstaller.

Warty Warthog fonctionnait si bienque j'ai commencé à le voir comme unremplaçant de notre distribution WCLPLinux sur tous les matériels que nousreconditionnions. Voici maintenant dix ansque nous utilisons une base Ubuntu, sous

forme de Xubuntu, sur nos ordinateursreconditionnés Linux. Notre projet estaussi un reconditionneur agréé Microsoft(Microsoft Registered Refurbisher) et nousavons fait beaucoup pour automatiserl'installation de Windows et de Linux.Nous utilisons un serveur de démarragePXE pour déployer tous nos outils etlogiciels. Le serveur PXE est installé, vousl'avez deviné, sur une installation serveurUbuntu.

Notre projet est un projet d'outilscommunautaires ; nous sommespluspetitsque des projets comme Computers forSchools (Ordinateurs pour les écoles) ouRCT (Renewed Computer Technology -Technologie des ordinateurs rénovés),mais,comme le nom l'indique, nous essayonsde nous concentrer sur le côté commu-nautaire. C'est un plaisir pour nous detenter d'aider les gens qui ont des pro-blèmes liés à Linux/Ubuntu, car ces pro-blèmes sont généralement plus inté-ressants que l'éradication des maliciels.Paul, le chef de projet de WCLP, a aussirejoint l'équipe de l'Atelier et a pris encharge l'implémentation informatique detechnologies comme notre serveur PXE.Récemment Paul a mis au point un sys-tème d'aide à distance accessible auxutilisateurs par le bouton « Get remotehelp » (Obtenir de l'aide à distance) surleurs ordinateurs Xubuntu. Le boutonlance un script qui se connecte à un

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full circle magazine n° 100 54 sommaire ^

LABO LINUXserveur. Nos techniciens lancent un autrescript qui génère un mot de passe. Celui-ci est délivré à celui qui demande del'aide. Une fois connecté au serveur, lemot de passe lui est demandé. Quand lemot de passe est saisi, un nouveau motde passe est généré et est envoyé enretour aux techniciens ; ainsi, la confiancerègne des deux côtés. Puis un tunneldistant est établi et nos technicienspeuvent prendre le contrôle du bureau àl'autre bout. À tout moment, l'une desparties peut mettre fin à la connexion.C'est une super alternative Open Sourcepar rapport à un logiciel propriétairecommeTeamviewer.

C'est la possibilité de résoudre desproblèmes sous Linux sans avoir à dépen-ser beaucoup d'argent pour une solutionpropriétaire qui me fait apprécier Ubuntu.Nous avons été capables de construireune grande partie de notre infrastruc-ture en Open Source. Quand nous enre-gistrons une réparation, et que nostechniciens y travaillent, ils utilisent desstations de travail Xubuntu connectées àun serveur Ubuntu Server et à PCRT, unebase de données de suivi des répara-tions, payante mais Open Source(PHP/MySQL). Quelle que soit leur expé-rience de Linux, tous nos bénévolesmaîtrisent Firefox ; aussi, l'utilisation dela base de données de suivi des répa-rations n'est qu'une simple question d'unpeu d'accompagnement. PCRT a rendu lavie de nos techniciens beaucoup plussimple..., mais il y avait une époque où

nous devions examiner Ubuntu de plusprès.

Quand Canonical prit la décision depasser à Unity, notre projet s'est trouvédevant un gros problème : Unity ne fonc-tionnait pas sur beaucoup de nos maté-riels. Bien que j'eus déjà utilisé KDEavant, sur d'autres distributions, lui aussiétait un peu lourd pour certains desmatériels que nous essayions de fairefonctionner à cemoment-là. Notre propredistribution avait utilisé IceWM. IceWMest très léger, mais il lui manque lesuperbe glisser-déposer de GNOME. Nousenvisagions le passage à Linux Mintparce que Mint faisait des choses pas-sionnantes au moment où Unity est sorti,mais finalement nous avons choisiXubuntu.

La mise à disposition de Xubuntunous permet aussi de proposer aux gensdes alternatives quand ils viennent avecdes logiciels non légitimes. Et parce quenous sommes prêts à offrir notre assis-tance, cela se termine bien le plus

souvent ; la plupart des gens préfèrents'adapter pour éviter de payer 120 $ CDN(le coût approximatif deWindows 8.1 ici).Bien entendu, tout n'est pas rose. Eneffet, nous recevons des appels à l'aidequand les gens n'arrivent pas à fairetourner les logiciels comme ils s'y atten-dent. De temps en temps, il y a le cas rareoù nous n'avons pas réussi à fairefonctionner quelque chose (un très vieuxprogrammeWINE ne voulait pas tourner),mais nous recevons aussi des appels degens ravis quand tout se passe bien(Minecraft on Linux).

J'ai appris à aimer Ubuntu car il mepermet d'habiliter les autres, que ce soitles bénévoles de l'Atelier, les gens quis'adressent à nous pour une aide infor-matique, ou même des utilisateurs Win-dows cherchant un logiciel peu cher(FLOSS) qu'ils pourraient utiliser à la placede solutions commerciales couteuses.C'est un amour qui semble s'être lar-gement répandu au fil des années ;beaucoup de nos bénévoles, qui étaient« strictement Windows », utilisent et Win-

dows et Linux. C'est un amour qui sembleavoir capté le regard de certains de nosnouveaux bénévoles qui sont intriguéspar notre solution d'aide à distance. Etc'est un amour qui s'est emparé de beau-coup de gens qui viennent nous de-mander de l'aide parce que nous n'avonsplus besoin de leur demander d'installerquelque chose pour les aider.

Charles est l'auteur d'Instant XBMC, unpetit livre sur l'installation et la configu-ration de XBMCbuntu, une distribution*buntu + XBMC. Il est le gestionnaired'un projet non lucratif de réutilisationd'ordinateurs. Quand il ne fabrique pasdes PC, il supprime les logiciels mal-veillants, en encourageant les gens àutiliser Linuxet enaccueillantdes «heuresUbuntu » près de chez lui. Son blog està : charlesmccolm.com.

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LLAABBOO LLII NN UU XXÉcrit par Alan Ward

RReettoouurr vveerrss llee ppaasssséé aavveecc TTrriinniittyy eett QQ44OOSS

Dans un précédent article, « Cri-tique - Plasma 5 » paru dans le

numéro 97 de Full Circle du mois demai 2015, j'avais fait brièvement men-tion des efforts du projet TrinityDesktop Environment (https://www.tri-nitydesktop.org/ ) pour faire vivre etpoursuivre le développement du ges-tionnaire de bureau KDE version 3. Celogiciel a des besoins matériels beau-coup plus modestes que les récentesversions 4 ou 5, bien qu'il faille direque Plasma 5 est noté pour êtremoinsgourmand que la 4, mais a aussi uneprésentation suffisamment agréable,et assez de possibilités diverses, pourdevenir une alternative utile à d'au-tres gestionnaires plusmodernes.

Du moins, cela semble êtrel'opinion de la distribution Q4OS(http://q4os.org/ ), qui base sa der-nière version 2.0 sur Debian Stretch(la prochaine version de Debian, la 9)pour ce qui est du système de base,et sur Trinity comme gestionnaire dubureau. L'ensemble est encore àl'état de tests à l'heure où nousécrivons, et doit donc être tout à faitconsidéré comme un logiciel dansune phase bêta. Certaines chosespourraient donc mal marcher, bien

qu'il faille admettre que mon expé-rience jusqu'à ce jour n'a pas été mau-vaise du tout.

Un aspect intéressant de Q4OS,qui le différencie de beaucoup d'autresdérivés de Debian est non seulementson utilisation de Trinity en tant quegestionnaire du bureau, mais aussison orientation claire vers un envi-ronnement d'affaires. Cette tendanceest depuis longtemps celle de RedHatet de ses dérivés orientés vers lessystèmes serveurs. Dans le cas présent,il semble que l'accent soit mis plutôtsur le bureau lui-même. Et quel fut legestionnaire de bureau le plus em-

ployé dans les milieux d'affaires par-tout dans le monde pendant la der-nière décennie ? Rien de moins queMicrosoft Windows 2000 et XP. Ilexiste toujours une grande quantitéd'ordinateurs sous XP dans le monde,que les utilisateurs (et leurs patrons)semblent contents d'utiliser et tristesde devoir les abandonner à cause deleur obsolescence.

La dernière fois que j'ai été enpossession de, et ai utilisé, un ordi-nateur de bureau sous Windows, cefut un XP. Cela indique moins pour cequi est de mes goûts personnels, quepar rapport au fait que GNU/Linux et

Ubuntu sont arrivés au bon momentpour intéresser les utilisateurs desordinateurs de bureau - à peu près aumoment où l'impression générale con-cernant Windows Vista était qu'il avaitplutôt déçu les attentes des utilisa-teurs. Il paraissait donc logique de bas-culer mon environnement informatiqueprincipal vers la famille Ubuntu. De-puis lors, Windows Vista, Seven, 8, 8.1etmaintenant 10 sont arrivés (et, pourla plupart, partis aussi) sans trop sefaire remarquer. Je peux donc affir-mer avec certitude que XP fut ledernier gestionnaire de bureau Win-dows que j'ai vraiment appris à bienutiliser.

Alors, quel rapport avec Q4OS ?Une fois que nous avons téléchargé lefichier ISO de 32- ou 64-bits depuis lesite de SourceForge (http://source-forge.net/projects/q4os/files/testing/),que nous l'avons copié sur une USBou enregistré sur un DVD de la ma-nière habituelle chez Ubuntu, et quenous avons mis l'ordinateur en routedans l'environnement Live, voici cequenousvoyons (ci-contreàgauche) :

Voilà qui nous rappelle quelquechose, n'est-ce-pas ? Il s'agit d'un mé-

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LABO LINUXlange de KDE 3, Windows 2000 etWindows XP. Installons-le sur le disquedur (« Install Q4OS »), avec ce qui estessentiellement la nouvelle versiondu logiciel d'installation standard dechez Debian. Il n'y a guère de diffé-rences majeures par rapport à l'ins-tallation d'Ubuntu, bien qu'on y trouvecertaines touches que j'apprécie. Parexemple, Debian reconnaît ma zonehoraire et ma localisation correcte-ment, ce qui ne se fait plus sousUbuntu depuis la version 12.10 à peuprès. Le graphisme est aussi plusréussi, bien qu'il puisse y avoir unélément de subjectivité dans cetteappréciation.

Une fois installé, l'environnementde bureau s'est remis en route avec

un premier écran de bienvenue quej'ai trouvé utile. Nous pouvons ychoisir le démarrage immédiat du sys-tème (autologin), installer les appli-cations de l'utilisateur, ou y opérerd'autres ajustements. Bien entendu,cela est très différent de la plupartdes distributions *buntu, où il fautque l'utilisateur soit un tout petit peuplus pro-actif et aille chercher lui-même ses configurations.

Si d'aventure vous perdiez cetécran initial, il peut être remis en fonc-tionnement depuis la console avec lacommande :

welcome-screen. exu

Dans le menu de Démarrage, lesicônes sont organisées de la mêmemanière que sous Windows et lamême chose est vraie pour la zonedes notifications de la barre d'état. Seconnecter à un réseau Wifi est simpleet clair.

Le panneau de contrôle se trouvelà où on l'attend - pensez en termesde Windows XP - et la disposition dela plupart des options nous rappellerades temps passés. Une des options,dans Settings > Appearance & Themes> Look Switcher (Changeur d'appa-rence), nous donne accès à l'équiva-lent de « l'Apparence classique » quirappelle Windows 2000 plutôt que laversion plus ronde de Windows XP.

Ainsi configuré, avec un fond d'écranXP trouvé sur Internet, l'apparencedes deux bureaux est très semblable.

Il existe plusieurs façons d'installerdes applications. Certaines paraissentavoir été préparées différemmentpar le projet Q4OS, avec un logicield'installation dédié pour chaque appli-cation. L'installateur lui-même a étépré-installé sur le système et, quand ilest exécuté, il aide l'utilisateur àtélécharger et installer l'application.L'installateur a été préparé pour res-sembler visuellement aux anciensinstallateurs sous Windows, bien queles opérations soient en réalité prisesen charge par le système apt. Synap-tic se trouve parmi ces applications,

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LABO LINUXnous donnant donc accès au réper-toireDebian au complet.

Tel quel, le système nous prendenviron 2,3 Go d'espace disque, ce quiest petit par rapport aux standardsactuels puisque Ubuntu ou Linux Mintoccupent entre 4 et 5 Go, et Micro-soft Windows 8.1 est à plus de 20 Go.En revanche, il ne comprend pas beau-coup d'applications installées par dé-faut : un navigateur Internet, un vision-neur PDF, deux explorateurs defichiers et guère plus.

Pour installer d'autres applications,l'écran de bienvenue peut être utilisépour des applications importantes tellesque LibreOffice, VLC, Teamviewer ouX2go, ou pour installer le gestion-naire de logiciels Synaptic. Il va sansdire que le terminal est disponibleavec la gamme habituelle de com-mandes apt : apt-get, dpkg, aptitude,etc.

Pour rester dans un environnementà thème de Windows, j'ai téléchargéle paquet bureautique Kingsoft WPS

Office (http://wps-community.org/). Lefichier .deb pour 64-bits wps-offi-ce_9.1.0.4961~a18p1_amd64.deb a finidans le répertoire ~/Documents/Pic-tures - et, oui, en effet les répertoiressont organisés d'une façon légèrementdifférente que ce qui est habituelchez Ubuntu. J'ai ensuite dû mettreen marche le terminal pour l'installeravec la commande :

sudo dpkg -i wps-office_9. 1. 0. 4961~a18p1_amd64. deb

Les nouveaux programmes (traite-ment de texte, tableur et éditeur deprésentations) apparaissent dans lemenu des programmes et un raccourcipeut être mis sur le bureau avec unclic droit. Voilà, nous sommes fin prêtspour commencer à travailler.

Mon intention originelle était decommenter Q4OS en tant qu’alter-native de gestionnaire de bureau pourceux qui apprécient KDE, mais qui,soit ont besoin d'utiliser un matérielpeu puissant, soit préfèrent la fonc-tionnalité à la présentation pure. Tri-nity fonctionne bien des deux pointsde vue : rapide et réactif. Par contre,sa similarité potentielle avec Win-dows en fut un aspect inattendu,mais, je crois, sans doute intéressantpour certains utilisateurs. Remarquonsque cette version 2.0 de Q4OS est enthéorie toujours une version de test.Mais, après avoir fait quelques essaiset avoir écrit cet article avec Chromeet Google Drive à partir de l'appareild'essai lui-même, je suis assez contentde sa façon de supporter une utili-sation réelle.

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TTÉÉLLÉÉPPHH OONN EESS UU BBUU NN TTUUÉcrit par Ronnie Tucker

Cette liste est uniquement un coupde projecteur sur quelques modi-

fications disponibles dans cette miseà jour. Merci de vérifier les détails pourtous les changements compris danscetOTA.

FONCTIONNALITÉS

IMPORTANTES

••Nouvel écran d'accueil pendant ledémarrage (voir à droite).••Intégration d'un « trust store » (ma-gasin de certificats) pour camera-appet pulseaudio ; une autorisation estdemandée maintenant pour permettreà une application d'accéder aux fonc-tionsd'enregistrementaudioouvidéo.••Support des hotspotsWiFi.••Intégration du centre media pourles applis de navigation Web et lesapplis Web, autorisant la lecture audiopour les applisWeb.••Nouveaux sons d'alarme.••Légères améliorations dans la con-ception générale.••Ajout de la fonctionnalité de re-cherche sur une page dans le navi-gateurWeb.••Oxide 1.8.4.••Changements dans l'interface utili-sateur pour l'alarme « gros volume »

et dans son comportement pourrespecter les réglementationsde l'UE.••Visibilité améliorée et élargie desindicateurs.

RÉSOLUTION DE PROBLÈMES

Comme vous le savez, chaque pu-blication inclut une énorme quantitéde bogues - quelques-uns viennentdes livraisons précédentes et de nou-velles régressions sont introduitesentre les deux. Pour voir la liste com-plète des problèmes résolus, mercide vérifier la liste détaillée ci-dessous.Les plus intéressantes sont celles-ci :

••Retrait des points d'accèsWiFi inexis-tants de la liste des points d'accès.••Résolution pour l'intégration de Face-book.••Résolution des contacts erronésmon-trés commeexpéditeurs demessage.••Résolution du support de flux HTTPSdu centremédia.••Solution aux images de l'émulateurqui n'étaient ni construites ni dé-marrées.••Résolution de multiples problèmescritiques dans tous les composantscentraux comme UITK, Unity8, la télé-phonie et la gestion du réseau.

…etbeaucoup,beaucoupd'autres.

DÉTAILS DES CHANGEMENTS

Logdes validations :http://people.canonical.com/~lzemczak/landing-team/ota/ota-6.commitlog

Liste d'étape des erreurs :https://launchpad.net/canonical-devices-system-image/+milestone/ww34-2015

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SSTTAATTIISSTTIIQQUUEESS DDUU SSIITTEEÉcrit par Ronnie Tucker

CCoommmmeenntt lleess cchhoosseess oonntt éévvoolluuéé

Dans le FCM n° 12 (le numéro dupremier anniversaire), je com-

mentais les statistiques du site pourla première année. J'ai pensé que jepourrais regarder de ce moment-làjusqu'à maintenant. Cela fait un peuplus de sept ans depuis ce premierrapport et beaucoup de choses ontchangé. Faisons un petit voyage dansle temps…

Ce que je fais ici, c'est de compa-rer la période d'août 2007 àmars 2008avec celle d'août 2014 àmars 2015.

NAVIGATEUR

Maintenant, le navigateur le plusen vogue (en visites sur le site) estFirefox avec plus de 60 000 sessions.Plus de 35 000 d'entre elles sont desnouveaux visiteurs. Chrome vient ensecond avec 48 000 connexions et30  000 nouveaux utilisateurs. À magrande surprise, le suivant est Safariavec 7 500 et 4 400 nouveaux visi-teurs. Le bon vieux Internet Explorera 5 100 et 3 600 nouveaux utilisateurs.Vient ensuite Android avec respecti-vement 2 800 et 1 600. Opera a seu-lement 2 700 sessions et 1 400 nou-veaux utilisateurs.

En 2007, c'était une autre histoire.Firefox était déjà à la première place,mais avec presque 200 000 sessionset 138 000 nouveaux utilisateurs. Ensecond venait Internet Explorer avec33 000 et 25 000. Puis il y avait Operaavec 14 000 et 8 100. Le quatrièmeétait Konqueror avec 5 400 et 3 200.Ensuite, venait Mozilla avec 5 400 et3 800, puis Safari avec 2 600 et 2 000.

LANGUE

Actuellement, la langue la plus cou-rante est - je suis sûr que vous l'avezdeviné - l'anglais. Les visiteurs sontplus de 60 000 Américains et 12 000Britanniques, avec 40 000 et 7 000nouveaux visiteurs, respectivement. LesFrançais viennent en troisième, avec5 000 sessions et 3 000 nouveaux uti-lisateurs. Puis, viennent les Italiens etles Allemands avec environ 4 000 ses-sions chacun et 3 000 nouveaux visi-teurs. Les Italiens apparaissent unedeuxième fois dans la liste avec 3 000connexions supplémentaires. Pas sûrdesavoir commentçasefaitqu'ils soientcomptés deux fois. Le Néerlandais estle suivant avec 2 500 et 1 500, suivi del'Espagnol avec 2 000 et 1 000. Une

autre ligne d'Anglais avec 2 000 etuned'Espagnol avec 1 900.

Au premier regard, les courbes de2007 et 2014 semblent identiques, maiselles sont réellement très différentes.Précédemment, de nouveau, l'anglaisaméricain était en tête de liste avec130 000 sessions et 94 000 nouveauxutilisateurs. Toutefois, le second étaitle français avec 13 000 et 10 000, entroisième, le chinois avec 11 000 et 8000, et une autre mention de l'anglaisà la quatrième place. Ni américain, nibritannique, aussi, je suppose qu'ils'agit de l'anglais (autre), avec 11 000sessions et presque 7 000 nouveauxvisiteurs. Le suivant, était l'italien avec11 000 et 7 700. Après l'italien, l'alle-mand avec 10 000 et 7 000 nouveauxutilisateurs. En septième, l'anglais bri-

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CRITIQUE DU SITE - COMMENT LES CHOSES ONT ÉVOLUÉtannique avec 8 700 et 5 800 utilisa-teurs. L'espagnol, le hongrois et le por-tugais brésilien avaient des sessionsde 8 300, 5 500 et 4 600 respecti-vement.

Gardez à l'esprit que dans cette pre-mière/deuxième année, nous avionsun grand nombre d'équipes de tra-duction en activité. Maintenant, ellesne sont plus qu'une poignée.

EMPLACEMENT

Peut-être pourriez-vous penser quelangage et emplacement soient iden-tiques. Pas du tout. Vous pouvez avoirdes Italiens vivant au Royaume-Uni,dont l'emplacement s'affiche commeUK, mais ils téléchargent la versionitalienne.

Actuellement, les USA et le Royau-me-Uni sont au sommet du graphiqueavec 25 000 et 12 000 sessions (16 000et 7000nouveauxutilisateurs). Ensuite,vient l'Italie (9 400 et 5 700), l'Alle-magne (6 500 et 4 200), la France(5 200 et 3 100), le Canada (4 700 et2  700 - peut-être l'origine des résul-tats pour les « autres » anglais), lesPays-Bas (4 000 et 2 300), l'Inde (3 400et 2 600), l'Australie (3 200 et 1 700 -sans doute d'« autres » anglais) -, et,

en dernier, mais pas le moindre, l'Es-pagne avec 3 000 et 1 900.

Comme toujours, les USA étaienten tête de la liste de 2007-2008, avec48 000 sessions et 34 000 nouveauxutilisateurs. En second, l'Italie avec16  000 et 11 000. Venait ensuite laFrance (16 000 et 12 000), la Chine(15 900 et 11 700), l'Allemagne (14 000et 10 000), le Royaume-Uni (12 000 et8 400), l'Espagne (10 000 et 6 600), laHongrie (8 000 et 5 900), et le Canadaet le Brésil avaient tous les deux en-viron 7 000 sessions et 5 200 nouveauxutilisateurs.

SYSTÈME D'EXPLOITATION

Souvenez-vous d'une chose ici : ils'agit du système d'exploitation utilisélors de la visite du site. Pas celui quevous préférez. Ainsi, si vous étiez autravail et utilisiez Windows pour télé-charger le FCM en douce, alors ça faitun point de plus pourWindows.

En ce moment, la plupart des ses-sions viennent de Linux (surprise !)pour 56 000 dont 31 000 sont desnouveaux visiteurs. La seconde placerevient à Windows (version inconnue)avec 45 000 et 29 000 nouveaux uti-lisateurs. Puis vient Android (16 000et 9 700), iOS (6 500 et 4 000), Mac-Intosh (6 000 et 3 900), Chrome OS(493 et 300), Windows Phone (300 et240), « indéterminé » (300 et 250),Blackberry (190 et 140), et en dernierUNIX avec seulement 40 sessions et35 nouveaux utilisateurs.

Le peu de sessions iOS m'étonne.C'est presque le tiers d'Android. Mêmesi l'on additionne MacIntosh et iOS,cela ne fait jamais que les deux tiersdes visites Android.

Bon. C'est ici que les choses com-mencent à devenir bizarres. Si vousavez pensé que la mention d'UNIX en2014 était étrange, attendez de voirce qui se passait en 2007.

Windows (surprise !) était en têtede liste avec 126 000 sessions et93  000 nouveaux utilisateurs. Linuxvenait en second, presque ex-aequo,avec 123 000 et 81 000 nouveaux uti-lisateurs. En troisième, il y avait Mac-Intosh avec 7 000 et 5 300. En qua-trième, « indéfini » avec seulement800 et 640. Ensuite venait un groupebizarre : FreeBSD (100 et 90), SunOS(80 et 60), iPod (30 et 25), SymbianOS(26 et 24), iPhone (20 et 15) et, enbon dernier, la PS3 avec 15 sessionset tout juste 9 nouveaux utilisateurs !

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CRITIQUE DU SITE - COMMENT LES CHOSES ONT ÉVOLUÉCela démontre tout simplement

que les systèmes d'exploitation ontchangé en à peine sept ans.

RÉFÉRENCEMENT

C'est un peu fantaisiste, mais jepensais que je l'ajouterais de toutefaçon. Les sites vont et viennent,comme les liens de spam/junk ; aussi,c'est à prendre avec précaution.

Actuellement, les référencementsles plus nombreux viennent defeedly.com (2 400), suivi de Twitter(t.co) avec presque 2 000. Google+ engénère 1 300, hotukdeals (?!) sembledépasser les 1 000, avec Planet Ubuntuà peu près au même niveau. Les per-sonnes qui sautent directement au liende téléchargement comptent pour900 visites environ et Reddit nousenvoie 880. C'est surprenant, sachantque je n'ai jamais posté de lien vers le

FCM sur Reddit. Cependant, je pour-rais faire une exception pour le FCMn° 100. LXLE.com vient ensuite avec750, Ubuntu Forums avec 700 etenfinDaily Ubuntu avec 600.

En 2007, c'était complètement dif-férent. La plupart des référencementsvenaient de StumbleUpon avec pres-que 14 000. Ubuntu Fridge était secondavec 11 000. En troisième, le sited'Ubuntu Hongrie avec un niveau su-périeur à 6 000. Google venait en qua-trième avec plus de 6 000. Je supposeque ça vient des personnes cherchant« ubuntumagazine » ou quelque chosede similaire. Ensuite, venait UbuntuUsers avec 6 000, Planet UbuntuFrance (5 400), Linux Toy (5 200), FullCircle Magazine (comment ?!) avec5  000, DistroWatch pour 3 400 etOpennet.ru avec 3 000.

C'ÉTAIT AINSI JADIS

Voilà ! C'est comme si le lectoratavait baissé quelque peu depuis 2007.Je ne sais pas pourquoi, mais c'estpeut-être dû au fait que le magazineétait alors une nouveauté. Il est aussipossible que beaucoup de personnessoient passées à autre chose, d'oùune perte d'intérêt pour Linux et, parconséquent, pour lemagazine.

C'est à vous, les lecteurs, de nousaider à faire passer le message et àattirer de nouveaux utilisateurs auFCM.

Ronnie est le fondateur et (toujours !)le rédacteur en chef du Full Circle. C'est legenre de personne qui fait de l'artisa-nat de temps en temps ; actuellement,il bricole avecArduino.

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CCOOUUPP DD''ŒŒIILL RRAAPPIIDDEE SSUURRÉcrit par Ronnie Tucker LLiinnuuxx ddaannss ll''iinndduussttrriiee eett llaa rreecchheerrcchhee

Pour ce centième grandissime nu-méro, j'ai pensé faire quelque

chose d'un peu différent. J'ai envoyéun courriel à une douzaine de struc-tures utilisant Linux à grande échelle -entreprises, établissements d'enseigne-ment et organismes de recherche. Jesouhaitais savoir quelles distributionsils utilisent, comment ils les utilisent,sur quel type de matériel ils les fonttourner et s'ils utilisent des logicielsOpen Source oupropriétaires.

Sur plus d'une douzaine, seulesquelques-unes ont répondu. Voici lerécapitulatif de leurs réponses.

AMAZON

La plus connue des utilisationsqu'Amazon fait de Linux est AmazonWeb Services (AWS – http://aws.ama-zon.com). Il s'agit essentiellement d'unservice qui permet de construire unsite Web dynamique en utilisant lesinfrastructures d'Amazon. Tout lemonde l'utilise, de Reddit à Netflix enpassant par le Dow Jones et Voda-fone.

AWS fonctionne sous Amazon LinuxAMI qui est une version de Linux sup-portée par Amazon pour être utiliséesur Amazon Elastic Compute Cloud(Amazon EC2). La distribution est

maintenue par AWS et est gratuitepour les utilisateurs d'EC2.

Amazon Linux AMI utilise YUMpourles paquets et les dépôts ; c'est unedistribution légère (pour autant queje puisse le dire).

Son code source peut être consultéen utilisant un outil fourni : la com-mandeget_reference_source.

Pour ceux d'entre vous qui souhai-teraient installer Amazon Linux AMI surleur portable, sachez qu'il est dispo-nibleseulementauseind'AmazonEC2.

EPFLL'EPFL (École Polytechnique Fédé-

rale de Lausanne) utilise Linux partout,depuis des réseaux importants jus-qu'à des drones. Leur laboratoire des

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COUP D'ŒIL RAPIDE SUR - LINUX DANS L'INDUSTRIE ET LA RECHERCHEsystèmes intelligents (LIS) se spécia-lise dans les intelligences artificiellesinspirées de la biologie, les robotsautonomes et autres recherches dumêmeacabit.

Pour avoir fait joujou avec des qua-dricoptères simples et bon marché jepeux vous garantir que les faire volerdans un espace confiné revient à re-chercher des ennuis. C'est un dessujets sur lesquels se penche le LIS.Leur drone GimBall est doté d'unecage de sécurité qui le protègemêmelors des collisions.

Le drone AirBurr est encore plusimpressionnant : il est capable de seredresser tout seul en cas d'atterris-

sage ou de chute la tête en bas. Ilpeut même s'accrocher à une surfaceen utilisant un adhésif à base de fibrevégétale.

Mais avec l'EPFL ça ne s'arrête paslà. Oh non ! Nous avons examiné lespetits objets utilisant Linux, mais il est

temps de se tourner vers les groscalibres.

ARIES

Aries est l'un des quatre clustersIBM AMD Opteron utilisé par l'EPFL.Vous pensez que votre PC de bureau

est du genre costaud ? Voyez donc ceque l'on trouve à l'intérieur d'Aries :

••un frontal consistant en deux pro-cesseurs dodeca-cœurs AMD Opteron6176 (Magny-Cours) 2,3 GHz, soit 24cœurs avec 24Godemémoire ;

••2 racks contenant 44 « pizza nodes »(des ordinateurs rackables ayant lesdimensions d'une boîte à pizza) ;chaque nœud contient 4 processeursdodeca-cœurs AMD Opteron 6176(Magny-Cours) 2,3 GHz (soit 48 cœurspar nœud) et 192 Go de mémoire,soit 4 Go de RAM par cœur ; per-formancemaximale : 19,43 TFlops ;

••les nœuds sont interconnectés parun réseau QDR InfiniBand rapide à40Gb/s (entièrement sans verrous) ;

••un stockage GPFS dédié de 87 To :14 To pour le home et 73 To pour lescratch.

BELLATRIX

Un autre cluster de l'EPFL, basécette fois sur une technologie SandyBridge :

••performancesenpointe :119TFlops ;

••RAM totale : 14 To ;

••stockage : 200 To.

Le cluster est composé de :

••un frontal ;

••un nœud maître dédié à l'adminis-

tration et aux sauvegardes ;

••424 nœuds de calcul, chacun avec :

••2 processeurs Sandy Bridge caden-cés à 2,2GHz, avec 8 cœurs chacun,

••32GodeRAM ;

••pour un total de 6 784 cœurs ;

••connexionQDR InfiniBand 2:1 ;

••systèmede fichier GPFS.

CASTOR

Castor est un cluster Dalco IntelIvy Bridge spécialement conçu pour lecalcul séquentiel et se compose de :

••un frontal ;

••un nœud dédié à l'administration etaux sauvegardes ;

••50 nœuds standards avec 64 Go deRAMchacun ;

••2 nœuds à forte mémoire avec 256GodeRAMchacun ;

••un serveur de stockage NFS de 22

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COUP D'ŒIL RAPIDE SUR - LINUX DANS L'INDUSTRIE ET LA RECHERCHETo (4 To pour le home, 18 To pour lescratch) ;

••un réseau de 10GbE.

Chaque nœud embarque deux pro-cesseurs Ivy Bridge avec huit cœurschacun et cadencés à 2,6 GHz (mo-dèle Intel Xeon E5-2650v2).

DANEB

Le dernier, mais pas le moindre,Daneb est un cluster à base d'IntelXeon :

••performances en pointe : 293 TFlops(211 via des processeurs classiques, 92via des processeurs graphiques) ;

••RAM totale : 37 To ;

••Stockage : 350 To.

Le cluster est composé de :

••2 frontaux ;

••2 nœuds maîtres dédiés à l'adminis-tration et aux sauvegardes ;

••376 nœuds de calcul, chacun embar-quant :

••2 processeurs Sandy Bridge à 8 cœurscadencés à 2,6GHz,

••64GodeRAMDDR3,

••144 nœuds de calcul avec, pourchacun :

••2 processeurs Haswell 12 cœurs ca-dencés à 2,5GHz,

••64GodeRAMDDR4,

••16 nœuds accélérés par des proces-seurs graphiques, chacun avec 4 cartesNVIDIAK40 ;

••8 nœuds à forte mémoire, chacunavec 256GodeRAM ;

••2 nœuds NUMA chacun avec 4 pro-cesseurs et 512GodeRAM ;

••connexionQDR InfiniBand 2:1 ;

••systèmede fichiers GPFS.

Tous les clusters ci-dessus tournentsousRedHatEnterpriseLinux.

Si vous les trouvez impression-nants, vous n'avez encore rien vu !

BLUEGENE/QCe mastodonte est le super-ordina-

teur Lemanicus BG/Q. Ses caractéris-tiquesvontvous faire pleurer d'envie :

••super-ordinateur IBM BlueGene/QMassively Parallel ;

••1 rack câblé comme un tore 5D4x4x4x8x2(http://clusterdesign.org/torus/) ;

••1 024 nœuds de 16 cœurs PowerA2à 1,6GHz ;

••refroidissement liquide à consom-mation d'énergie réduite ;

••209 TFlops en pointe, 172 TFlops autest LINPACK ;

••16 To de mémoire (16 Go par nœudde calcul, 1 Gopar cœur).

Stockage :

••2,1 Pod'espace disque ;

••gestion des disques : RAID natif GPFS(GNRx) ;

••systèmede fichiers parallèle GPFS.

Si vous voulez vraiment approcherde plus près la bête, je vous laisse télé-charger et parcourir son guide du dé-butant :http://bluegene.epfl.ch/pdf/Getting-Started.pdf

Je laisse maintenant la parole àVicky, de l'EPFL, pour nous en direplus sur cesmachines :

« En tant que plateformes HPC

standards, nosclustersfonctionnentavec

un mélange d'Open Source et de logi-

ciels propriétaires. Il y a des pilotes

spécifiquespourle réseau InfiniBandet

pour les processeurs graphiques (pour

lesnœudsquien comportent), descom-

pilateurs propriétaires et des biblio-

thèques de parallélisation (Intel). Bien

sûr, nousfournissonségalementlescom-

pilateursGNUetdes librairiesde paral-

lélisation Open Source ; ainsi, les utili-

sateursqui le souhaitentpeuventutiliser

des Logiciels libres sur nos machines.

En fait, vous pouvez travailler entière-

menten Open Source surles super-ordi-

nateurs. Mais comme je l'aidit, il s'agit

de clusters Beowulfrespectant la phi-

losophie Beowulf : matériel de série,

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COUP D'ŒIL RAPIDE SUR - LINUX DANS L'INDUSTRIE ET LA RECHERCHElogicielsgratuitsetOpenSource. »

Qu'est-ce qu'un cluster Beowulf ?Dans les grandes lignes :

••unemachine àmémoire distribuée ;

••une construction basée sur dumatériel bon marché issu d'ordinateursgrandpublic ;

••un réseau d'ordinateurs identiqueset disponibles dans le commerce(nœuds de calcul) ;

••une utilisation de logiciels gratuitsetOpen Source ;

••des nœuds mis en réseau via un petitLAN TCP/IP et munis de programmespermettant le partage des calculs entreeux ;

••un comportement ressemblant plusà celui d'une machine unique qu'àcelui d'un grand nombre de stationsde travail ;

••un accès aux nœuds de calcul uni-quement par le biais de nœudsmaîtres ;

••une reconnaissance par le réseaucommeentité unique ;

••des nœuds Beowulf peuvent êtreconsidérés comme des ensemblesprocesseur/mémoire qui peuvent êtrebranchés dans le cluster ;

••une rapidité accrue par la simpleadjonction de nœuds.

Certains utilisateurs accèdent aucluster du CVLAB (une division del'EPFL) avec un simple shell. Les cal-culs sont faits avec Python et C++pour obtenir un maximum de rapidité.D'autres, toutefois, utilisentMatlab.

Le cluster dont il s'agit estcomposé de :

••6 x IBMx3650M3

••4 xDell PowerEdgeR720

••3 x IBMx3650M4

••2 x Supermicro X8DTU

••1 x Supermicro X7DWU

La plupart des étudiants de scienceinformatique de première et dedeuxième années sont encouragés àutiliser Linux. Nombre de salles d'infor-matique accueillent des machines endual-boot Linux/Windows. Certaines per-mettentmêmeun accès en SSH.

Un grand merci à Vicky et Axelpour ces informations.

Après cela, je suis sûr que vousavez la tête qui tourne. Et puisqu'ilest question de rotation…

CERNC'est probablement pour son accé-

lérateur de particules LHC (LargeHadron Collider) que le Centre Eu-ropéen de Recherche Nucléaire (CERN)est le plus connu. Chaque seconde,

600 millions de particules y entrent encollision et chaque année les physi-ciens passent au crible 30 petaoctetsde données (nous reviendrons sur cesujet).

Le CERN utilise différentes distri-butions Linux sur environ 25 000 ser-veurs et machines de bureau répartissur ses deux sites de Genève et Buda-pest. La majorité utilisent ScientificLinux CERN 5 et 6 (basés sur Red HatEnterprise Linux 5 et 6) ainsi que quel-ques distributions Red Hat EnterpriseLinux. Les nouvelles installations com-mencentàutiliserCERNCentOS7(CC7).

Une large gamme d'applicationsest utilisée, incluant des composantsd’infrastructure comme des services

Web et des outils de développement.Toutefois, l'essentiel des ressourcesest utilisé pour des travaux d'analyseet de simulation par les 11 000 physi-ciens qui ont accès aux équipementsduCERN.

L'Open Source est largement uti-lisé au CERN, depuis l'infrastructureavec Linux et OpenStack, jusqu'auxapplications écrites par les physicienseux-mêmes, dans le but d'analyser les27 Po de données annuellement pro-duites par le LHC (un Po est un peta-octet, soit mille teraoctets ou encoreunmillion de giga-octets).

Les centres informatiques du CERNabritent environ 11 000 serveurs« boîtes blanches » chacun comprenant

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COUP D'ŒIL RAPIDE SUR - LINUX DANS L'INDUSTRIE ET LA RECHERCHEentre 8 et 32 cœurs pour une mé-moire moyenne de 2 Go par cœur. Ilssont en général connectés via unEthernet 1 Go/s. Ces serveurs fontpartie du « Worldwide LHC Grid » quitraite plus de deux millions de tâcheschaque jour.

Merci à Tim Bell et au service depresseduCERNpources informations.

Si vous voulez en apprendre plus surle LHC, le CERN met à disposition uneexcellentebrochure :http://cds.cern.ch/re-cord/1165534/files/CERN-Brochure-2009-003-Eng.pdf

Pour en savoir plus sur lesdifférents systèmes d'exploitation,voir http://linux-soft.cern.ch/

SUPER-ORDINATEURS

Il est inutile de dire que la quasi-totalité des super-ordinateurs dumonde fonctionnent grâce à Linux,sous une forme ou sous une autre. LeTOP500 est un tableau qui recenseles machines les plus puissantes.Depuis 1993, ce classement estpublié deux fois par an.

En novembre 2014 le Top 5 était :

••Tianhe-2 (Chine) qui fonctionnesousKylin Linux (undérivéd'Ubuntu) ;

••Titan, qui utilise Cray Linux Environ-ment ;

••Sequoia (Linux sans plus de pré-cision dans le classement) ;

••K (Linux sans plus de précision dansle classement) ;

••Mira (Linux sans plus de précisiondans le classement).

Le Top 10 est entièrement cons-titué de machines fonctionnant sousLinux.

Ronnie est le fondateur et (toujours !)le rédacteur en chef du Full Circle. C'est legenre de personne qui fait de l'artisa-nat de temps en temps ; actuellement,il bricole avecArduino.

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CCOOUUPP DD''ŒŒIILL RRAAPPIIDDEE SSUURRÉcrit par AuntieE (approuvé par l'équipe)

LL''ééqquuiippee ffrraannççaaiissee ddee ttrraadduuccttiioonn

Salut à tous les lecteurs et lectricesdu magazine Full Circle des quatre

coins du monde ! Il y a une vingtaine denuméros environ, Ronnie a lancé unenouvelle rubrique dans laquelle diverseséquipes de traduction pouvaient pré-senter leur travail. Si je m'en souviensbien, le premier article concernait l'Équipeitalienne et le deuxième, celle de Hon-grie. Chaque fois que nous, l'Équipe fran-çaise, mettions un nouveau numéro enfrançais sur le site de ce que nous appe-lons la « v.o. » (le magazine en anglais),on constatait que les Italiens nous avaientdevancés. Toutefois, je crois que, depuisle numéro 86, la nôtre est la seule tra-duction disponible. Je me réfère auxnuméros que nous avons sortis nous-mêmes. Au moment où j'écrivais ceslignes, le numéro 89 en français allaitsortir dans quelques heures et le nu-méro 90 devait sortir quelques jours (ousemaines) plus tard. Mais, au mêmemoment, Ronnie venait d'envoyer un lienvers les textes du numéro 94… Pour ledire sans ambages, nous avions environquatre mois et demi de retard sur la« v.o. »…

Pourquoi ce retard monstre ? D'unepart, du moins en France, le nombre degens qui veulent s'impliquer dans

l'équipe ne cesse de diminuer ; d'autrepart, certains lecteurs sont devenus nette-ment plus exigeants. Par exemple, nousrecevons des courriels d'une insistancegênante nous demandant la date deparution de l'article en français que lapersonne aurait écrit (oui, nous accep-tons des articles en français pour notreédition du FCM) ou pourquoi il n'est pasencore paru. Mais beaucoup moins quinous disent « Je veux vous aider ! Quepuis-je faire ? » Nous en avons concluque le magazine Full Circle n'est pluscommunautaire, mais tout simplementencore un objet à consommer par deslecteurs-consommateurs. Cela étant, jevais néanmoins dire ceci, en espérantque quelqu'un quelque part est en trainde me lire avec attention : «  Nouspouvons utiliser toute l'aide qui nousest proposée ! ».

NOTRE ÉQUIPE

Le super-administrateur de notresite, notre PDG, en quelque sorte, estFredPhil91, l'un de nos geeks en rési-dence ! C'est lui qui s'occupe de toutesles tâches nécessaires au bon fonction-nement du site (hébergé gracieusementpar ubuntu-fr, à qui nous adressons ungrand merci !). Et ce n'est pas facile. En

outre, c'est Phil qui traduit presquetoujours les tutoriels de la série Python,en réécrivant, puis testant, le code enfrançais. (Nos lecteurs sont vraimentgâtés !) Il s'est tapé aussi la plupart desarticles sur la compilation du noyau,sansparlerde la rubriqueLinuxLabquandc'est particulièrement difficile pour desprofanes. Nous serions complètementperdus sans lui.

Ensuite, il y a deux - et maintenant,environ six mois après l'écriture de cetarticle -, trois administrateurs « ordinaires »(mais super quand même !) : Bab, autre-fois dans le secteur de l'imprimerie, gèrela mise en page de la revue française eta percé tous les secrets de Scribus. Il faitaussi beaucoup de relectures. Il insistequ'il ne connaît pas l'anglais, mais anéanmoins réussi à faire quelquescourtes traductions, soit seul, soit avecl'aide (ou le contraire ?) de Google. Toutcomme Bab, AuntieE (c'est moi) est re-traitée. J'étais Maître de conférences à laSorbonne où j'ai enseigné le thème(autrement dit la traduction du françaisen anglais). Actuellement, je fais et jecorrige - les vieilles habitudes ont la viedure - des versions (de l'anglais enfrançais). Dans une certaine mesure, jem'occupe aussi des « relations publiques »,

en quelque sorte, en accueillant lesnouveaux membres de l'équipe. Si vousenvoyezdesquestions, des commentaires,ou n'importe quoi à [email protected], ce sera sans doute moi qui yrépondrai. Notre troisième administra-teur est d52frqui, il y a six mois, fut un« petit nouveau », mais qui, à force detout faire (y compris la mise en page entant que « scribeur » un numéro surdeux, aussi bien que des traductions etde la relecture) a été nommé adminis-trateur.

Bienqu'il y ait actuellement 107mem-bres théoriques sur le Wiki, il n'y en aque très peu qui veulent nous aiderrégulièrement, mois après mois. Parordre alphabétique, il y a : darkjam, quifait un peu de relecture par-ci, par-là,Ekel, l'auteur de plusieurs articles enfrançais pour le FCMfr, qui, quand ilpeut, passe encore nous faire un petitcoucou sous forme d'un peu de relec-ture, frangi, un pilier du groupe depuisdes années. Il nous soulage beaucoupen traduisant les Actus - des pages etdes pages de textes difficiles - quasi-ment tous les mois. Qui plus est, il atraduit un numéro récent en entier !Enfin, comme FredPhil91, c'est un vraigeek et il nous aide dans le domaine de

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COUP D'ŒIL RAPIDE SUR - L'ÉQUIPE FRANÇAISE DE TRADUCTIONl'informatique aussi. Suite à la parutiondu numéro 100 en anglais, Alan Wardnous a proposé de traduire ses propresarticles dans la limite de ses disponi-bilités et a commencé tout de suite ;enfin, nous avons un nouveau membrequi promet d'être un véritable homme àtout faire, lejimi, qui fait actuellementdeux traductions. Merci beaucoup àalanward et à lejimi d'avoir lu cet articleenanglaisetd'avoir sauté le pas !

Il va sans dire que nous nous intéres-sons tousàUbuntuetà l'OpenSource…

NOTRE FAÇON DE TRAVAILLER

Une de nos règles les plus fon-damentales est que chaque membre nefait que ce qu'il - ou elle - veut et peutfaire. La vie de famille, le boulot etmêmeles loisirs priment sur le Full Circle. Cequi importe, c'est la « vraie vie ».

Autrement, quand nous terminonsun numéro du Full Circle, nous com-mençons le suivant. [Ndt : toutefois,depuis deux mois, - au moment où jetraduis ces lignes -, nous avons puboucler un numéro quelques joursavant la parution du suivant, ce qui nous afait des vacances bien méritées. Cepen-dant, le numéro 100 ayant 100 pages,nous ne pouvons rien promettre à sonsujet !] D'abord, nous travaillons sur lapage de « Recapitulation » sur docuwiki,

créée par l'un d'entre nous, peu importelequel, en se servant des textes dessources de la version anglaise. La per-sonne qui veut traduire un article metson pseudo sous le titre « En cours detraduction » sur cette même page et,quand la traduction est terminée, ledéplace dans la section « Articles tra-duits/En cours de relectures ». Enthéorie, chaque article traduit est relupar deux membres plus ou moins bi-lingues pour s'assurer que les tra-ductions sont fidèles aux idées de l'ori-ginal et que la grammaire et l'ortho-graphe du français sont corrects. Cha-que personne qui relit un article, metson pseudo en tant que relecteur et,une fois cela fait par au moins deuxpersonnes, le « scribeur » le relit unetroisième fois avant de le « valider » etde l'incorporer dans une premièreversion duPDF.

Une fois tous les articles incorporésdans le PDF, le scribeur poste la pre-mière version (la V1) sur la page deFinalisation. Et au moins deux - de pré-férence trois - d'entre nous lisent lesarticles et mettent leurs commentairesde type « p. 26, col. 1, ligne 13, il faut lesubjonctif après “bien que” » ou « Il y atrop de blancs dans le paragraphe 3 ».En plus, contrairement à Ronnie et àson équipe, nous avons décidé de jus-tifier notre texte, ce qui engendreencore plus de problèmes pour le

scribeur. Quand tous les articles ont étérelus au moins une fois, une secondeversion sort (la V2) avec toutes les cor-rections, dont certaines peuvent entraînerdes problèmes supplémentaires dans lamise en page. Ainsi, la V2 et jusqu'à laVx doivent être vérifiées. Une fois qu'aumoins deux personnes ont relu lestextes tant pour la grammaire et l'ortho-graphe que pour lamise en page, et unefois que les corrections suggérées ontété prises en compte et vérifiées, laversion finale et les sources sont misessur la pagede finalisation denotrewiki.

Pendant tout ce temps, si un mem-bre de l'équipe a des doutes ou desquestions, nous gardons le contact surnotre forum (dont lemoteur est phpBB®Forum Software). Nous allons égalementau-delà des affaires de notre « entre-prise » pour discuter des cultures dansnos jardins respectifs, de la météo, oude n'importe quoi d'autre qui vient àl'esprit. C'est sur le forum que je mets lebrouillon du billet de blog qui annon-cera la sortie d'un nouveau numéro enfrançais, pour « des commentaires, dessuggestionset, surtout,descorrections» !

Nous utilisons DotClear pour le blogqui se trouve à http://fullcirclemag.fr.Chaque nouveau billet est égalementdirigé vers planet-libre et planet-ubuntu.fr.Il est évident que nous essayons derendre le blog attrayant et créer un

buzz autour de chaque numéro. Celasemble fonctionner : le numéro 88 futtéléchargé 1 602 fois, le 87, 1 715 fois etle 86 un extraordinaire nombre de fois -7 330 (?!). Chaque numéro peut être luen ligne sur le site (par exemple, le nu-méro 99 peut être lu à http://www.full-circlemag.fr/visionneuse/visionner.php?numero=numero99fr) et, en moyenne,le nombre de cyber-lecteurs parnuméro est de 400. (Les statistiquesconcernant les téléchargements setrouvent ici : http://www.fullcircle-mag.fr/index.php?media et c'est surhttp://www.fullcirclemag.fr/visionneuse/stats que les statistiques concernant lalectureen lignepeuventêtre consultées.

Si vous voulez faire partie de notreprojet, juste pour le fun, et parce quenous avons vraiment besoin d'aide,vous trouverez comment faire ici :http://www.fullcirclemag.fr/dokuwiki/doku.php

Toute l'équipe du FCMfr remercieRonnie et l'équipe de la « VO » pour leurtravail génial. Sans la « maison mère »,nous n'existerions pas.

L'ÉDITION FRANÇAISE DU

DÉBUT À LA FIN

D'abord, nous créons une page docu-wiki où tous les textes en anglais sont

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COUP D'ŒIL RAPIDE SUR - L'ÉQUIPE FRANÇAISE DE TRADUCTION

disponibles, un par un, à la traduction.Par exemple, dans la rubrique JeuxUbuntu du numéro 89, il y avait unarticle sur X-Plane, écrit par Ronnie (enhaut).

Le traducteur a divisé l'article en troisparties pour faciliter la traduction et larelecture. L'anglais est en gras et lefrançais est tout simplement sanseffets.

Quand la traduction est terminée,au moins deux personnes, de préfé-rence bilingues, doivent le lire, pour

vérifier non seulement la traduction enelle-même, mais aussi la syntaxe, l'ortho-graphe et la grammaire du français. Unefois cela fait, l'article est validé et peutêtre incorporé dans le PDF.

Jeux Ubuntu 2 fut traduit par d52fr,relu par Bab et par moi (AE), puis validépar d52fr, le scribeur de ce numéro.

Version après version, chaque articledu PDF est lu (ou vérifié). Les pro-blèmes éventuels sont notés sur la pagede Finalisation. Quand tout a été cor-

rigé, un grand X en rouge devient unejolie coche verte et nous considéronscet article-là bonpour la publication.

Ci-dessus, le produit fini, aussi pro-fessionnel quepossible.

DERNIÈREMINUTE : l'équipe a accueillirécemment un tout nouveau mem-bre, erlevo, qui s'est rapidement intégréet participe sans relâche aux relec-tures de cet énormenuméro.

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MMOONN HH II SSTTOOII RREEÉcrit par divers contributeurs

ParPhil Hill

J 'ai commencé à utiliser Linux en2005. J'avais passé la plupart des

deux années précédentes à pataugeren essayant de faire fonctionner lesdistributions RedHat et Mandrake. C'estalors, en 2004, queWartyWarthog estarrivé et que les choses ont changé. Ilne fallait plus se battre pour réussirune installation, il suffisait d'insérer leCD, de répondre aux questions, etvoilà, vous l'aviez : Ubuntu.

Ce qui m'a étonné, c'est la qualitédes forums qui ont surgi dans lesillage de la sortie d'Ubuntu. Cela abeaucoup contribué, tout à coup, àréunir de nombreuses personnes quipartageaient le même objectif : sedébarrasser de leur dépendance à Mi-crosoft. Bien sûr, les autres distribu-tions faisaient aussi l'objet de blogset de forums, mais Ubuntu avaitapporté un petit quelque chose deplus et continue à le faire aujourd'hui.« Si vous avez une question, posez-la ! »J'ai retrouvé le même type de sup-port récemment avec l'arrivée de laRaspberry Pi, et comme nous pou-vons le constater : çamarche !

Avec l'arrivée d'Ubuntu, mon pas-sage de Windows à Linux a été unevéritable révélation. C'était mon premieressai avec Linux au cours duquel je nem'étais pas heurté à des murs, encoreet encore. Au début, j'ai rencontré desproblèmes avec les pilotes graphiques,dus à la carte nVidia que j'utilisais.Pour le reste c'était comme naviguersur unemer d'huile.

Au cours des années qui ont suivij'ai toujours mis un point d'honneur àessayer différents CD/DVD Live pourvoir quelles étaient les nouvelles fonc-tions disponibles sur d'autres distri-butions. J'ai toujours eu une préfé-rence pour celles basées sur KDE,sans doute en raison de mon habi-tude de bidouiller les choses pour voirce dont elles sont capables. KDEm'offre cette possibilité, là où lesautres bureaux ne le font qu'à undegré moindre. Dans cet élan, je mesuis aperçu que les distributionsROSA et Deepin se présentaient avecde nouvelles possibilités pour KDEqui, jusqu'alors, ne s'étaient pas concré-tisées. C'est une bonne chose de voirde nouvelles fonctionnalités apparaîtrepour KDE et lui offrir une esthétiquevraiment agréable. J'utilise l'interface

Unity Desktop sur mon portable, unToshiba P870, 17 pouces, avec 16 Gode RAM et tous les gadgets qui vontavec. À l'exception du tuner télé, toutfonctionne parfaitement. Il s'agit d'untuner Yuan MC782ML/PD782S pourlequel il n'existe pas de pilote sousLinux et ni Yuan, ni Toshiba, n'ontmontré un quelconque signe d'intérêtpour la résolution de ce problème.Néanmoins Unity fonctionne bien avecUbuntu et plus je l'utilise, plus jel'apprécie. Le seul souci  ? Il n'est pasaussi personnalisable que KDE que jegarde donc pour l'instant sur mon PCdebureau.

La raison pour laquelle j'ai faitd'Ubuntu mon principal système d'ex-ploitation, c'est que je sais qu'il vamarcher. Des distributions que j'aiessayées, c'est la seule qui fonctionnesans problème avec tout mon maté-riel. On ne peut pas en dire autant desautres. Je suis sûr que je pourrais enfaire marcher la plupart si j'étais dis-posé à y consacrer des heures detripatouillage. Mais cela me sembleune perte de temps quand je sais queje peux obtenir le même résultat ins-tantanément en installant Ubuntu. Lesutilisateurs veulent généralement se

servir de leur ordinateur sans être obli-gésdecorriger sansarrêtdesdéfauts.

J'ai une certaine propension à ache-ter des imprimantes qui, bien quecompatibles, n'ont pas toujours étéfaciles à installer. Par exemple, je pos-sède actuellement une Samsung LaserML-2165W et une Epson Workforce7520 All-In-One pour le travail en cou-leur et la numérisation. Samsung, selonmoi, fait de bonnes imprimantes maisleur installation a tendance à êtrecompliquée sur certaines distributions,alors qu'Ubuntu les reconnaît toutsimplement, et roule ma poule ! C'estce que je préfère, comme tout lemonde j'en suis sûr.

Je n'utilise pas un matériel exo-tique, alors j'estime quemon systèmed'exploitation devrait être capable dele faire fonctionner sans problème etc'est ce qu'Ubuntu fait pour moi. Maconfiguration actuelle est la suivante :

••carte-mèreAsus P2TDeluxe ;••processeur Intel Core i7920, 2,67GHz ;••6 Go RAMKingston ;••carte graphique AMD Radeon R9270X Sapphire ;••moniteurDell 27-inch LED ;

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MON HISTOIRE••4 disques durs Western Digital (1 x1To Black, 1 x 2To Blue, 2 x 1ToGreen) ;••puce audio intégrée ;••tablette graphique Wacom Graphire2.0 ;••souris sans fil LogitechM215 ;••clavier sans fil LogitechK330 ;••routeurNetgearD6300WiFi DSL ;••imprimante multifonction EpsonWork-force-7520 (sans fil) ;••imprimante LASER Samsung ML-2165W (sans fil) ;••graveurDVDLite-On ;••lecteurDVDMatsushita.

J'utilise encore Windows une foispar semaine, avec XP dans Virtualboxsous Ubuntu, et cela fonctionne bien.Cela m'ennuie d'être encore obligéde le faire pour certains des paquetsprincipaux de Genealogy, mais hélas,c'est ainsi que sont les choses. Entretemps, j'utilise Gramps, un excellentlogiciel qui fonctionne sous Linux, maisqui ne fournit bien sûr pas les con-nexions propriétaires vers les logicielsqui renferment une bonne part desdonnées historiques. Même ainsi,l'épreuve n'est pas insurmontable etje n'ai pas eu besoin de recourir à undouble boot, ce qui me convient trèsbien. Tout ce que je peux dire, c'estmerci Microsoft de m'avoir poussé àbout trop souvent avec Windows MEet Vista  : c'est ce qui a fini par faire

déborder le vase et m'a poussé àentrer dans le monde d'Ubuntu, deLinux et de l'Open Source.

ParCarla Sella

Mon nom est Carla Sella (Leto-zaf_ sur IRC), je fais partie de la

communauté Ubuntu et j'ai égale-ment l'honneur d'être une «  UbuntuInsider » (un initié officiel !).

J'ai toujours été enthousiasméepar Linux et je l'utilise comme sys-tème d'exploitation principal sur monPC de bureau et mon portable depuissi longtemps que je ne me souviensplus dumoment où j'ai commencé.

Ce dont je me rappelle, c'est quej'ai débuté avec Mandrake (qui estensuite devenu Mandriva). Il devaits'agir de Mandrake 7.1, car j'ai tou-jours les CD originaux fournis avecmonmagazine Linux favori de l'époque.

J'ai beaucoup appris sur Linux enlisant des magazines et en m'en-traînant à la maison, le soir et leweek-end. J'ai également utilisé desserveurs Xenix, SCO Unix et Linux autravail, mais je n'ai pas eu l'occasiond'expérimenter avec  : ils étaient enproduction et je devais seulement les

surveiller sans pouvoir les bidouiller.

J'ai essayé de nombreuses distribu-tions Linux et, finalement, après avoirtesté Ubuntu, j'ai eu le coup defoudre et je n'ai jamais pu m'en sé-parer depuis.

Je me suis également impliquéedans la communauté et j'ai découvertle FCM. Depuis, j'ai beaucoup apprisen utilisant Ubuntu, en y contribuantet en lisant la documentation en ligneet le FCM.

Ce qui m'a rendue fidèle à Ubuntuc'est la facilité d'utilisation de cettedistribution. Presque tout fonctionned'entrée de jeu, sans gros effort àfournir de la part de l'utilisateur. Maisen tant que « hackeuse » (et par « hac-keuse  », j'entends que j'aime savoircomment marchent les choses et uti-liser la ligne de commande plutôt quel'interface graphique) je peux direqu'Ubuntu satisfait mes deux person-nalités : l’utilisatriceet labidouilleuse.

J'ai commencé à contribuer àUbuntu en faisant des traductions,mais, comme je m'en lassais, j'ai re-joint l'équipe de test.

J'ai commencé avec des ISO, lesessayant sur mon portable, et en fai-sant des tests préliminaires sur le

noyau. Ensuite, j'ai eu la chance depouvoir me procurer une Panda Boardet de pouvoir participer aux testsd'Ubuntu ARM. Je me suis rendue àCopenhague pour le dernier sommetdes développeurs Ubuntu, ce qui m'adonné l'occasion de m'impliquer en-core davantage dans ces tests.

J'ai commencé à participer auxtests automatisés d'Autopilot pourl'Ubuntu Phone Core Apps et je suisdevenue une «  Ubuntu Insider  ». Jesuis allée à la convention des « Ubun-tu Insiders  » qui se tenait à Londresen février 2015 pour le lancement dupremier Ubuntu Phone.

Ce qui est super avec la com-munauté Ubuntu, c'est que vouspouvez vraiment vous amuser et enapprendre beaucoup sur Linux touten contribuant à la distribution. Lesmembres de la communauté sont sisympathiques et prêts à vous aiderque vous arrivez à faire des chosesétonnantes. Je suis vraiment fièred'être l'une d'entre eux.

C'est incroyable de pouvoir s'amu-ser autant en contribuant (par«  s'amuser  » j'entends bidouiller deschoses et en apprendre d'avantagesur Linux).

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MON HISTOIREParZiwei Zhou

Cela fait sept ans que j'utiliseLinux Desktop. Ma première dis-

tribution était RedFlag Linux, baséesur Debian et le bureau KDE. Elle étaitpré-installée sur l'ordinateur d'un amiqui m'a demandé de lui installer Win-dows. Ma première pensée en voyantKDE a été : « Waouh ! C'est beaucoupplus beau quemonWindows ! » Par lasuite, je lui ai emprunté le live CDpour l'essayer à la maison. Pour moi,le live CD est un grand progrès : l'idéede pouvoir faire fonctionner un sys-tème d'exploitation n'importe où, surn'importe quelle machine me fascinait.J'utilise seulement Firefox pour navi-guer sur la toile et Amarok pour liredes CD audio à la maison. Je ne l'aipas installé sur mon ordinateur prin-cipal, car à l'époque OpenOffice crai-gnait un peu (il était fréquent qu'ilplante alors que j'étais au beau milieud'un travail).

L'année suivante, j'ai fait l'acqui-sition d'un très vieux portable  : unPentium 3 avec 256 Mo de RAM et undisque dur de 20 Go. Windows nemarchait pas très bien sur cette ma-chine  : trop lent. Linux m'est immé-diatement venu à l'esprit et j'ai faitune recherche sur Internet. Ubuntuétait très populaire au sein de la com-munauté. J'ai découvert Xubuntu, spé-

cialement conçu pour les petites con-figurations. J'en ai téléchargéune copieet j'ai utilisé mon ordinateur principalpour graver un CD (j'avais un lecteurflash de 128 Mo seulement, le CDétait un meilleur choix). Comme pourbeaucoup dans la communauté, Linuxa sauvé mon vieux portable ; il est trèsrapide. J'étais étonné. Je n'ai mêmepas eu besoin d'installer de pilotes  :tout fonctionnait tel quel, mêmemonimprimanteHP.

Ce qui est plutôt ironique, c'est que,plus tard, quand j'ai installé Ubuntu surun nouveau portable équipé d'unecarte graphique ATI et d'un moduleWiFi récent, les pilotes m'ont posé degros problèmes ; ils me rendaientdingue  ! Et pour cette raison, je nejetais que très rarement un œil àl'actualité d'Ubuntu pour voir si unesolution avait été trouvée. À la mai-son, mon poste de travail principal uti-lisait toujours Windows. Enfin, Ubuntu12.04 a résolu tous les problèmes dematériel que je rencontrais avec monportable. Je l'ai immédiatement adoptécomme système d'exploitation prin-cipal. Je suis très à l'aise pour tra-vailler avec Ubuntu 12.04. J'utilise Scilabpour traiter les données de monlaboratoire et j'écris mes rapportsavec Lyx (une interface graphiquepour LaTeX). Il ne me laisse jamaistomber, il existe de nombreux outils

Open Source qui sont géniaux pourles travaux scientifiques, l'interfaceest moche, mais ça marche comme surdes roulettes.

Unity est super, particulièrementsur un portable de treize pouces  : iléconomise un espace précieux surl'écran et il est beau, bien qu'il ne soitpas aussi stable que Gnome ou KDE.Pour cette raison, j'ai utilisé Unity dela 12.04 à la 14.04, jusqu'à l'arrivéed'un nouveau Thinkpad, moment oùles problèmes ont recommencé  : im-possibilité de régler la luminosité etun système qui persistait à se mettreen veille, puis à se réveiller, quand leniveau de batterie était bas. Ce nesont que de petits problèmes, je suisdonc resté sous la 14.04 un an deplus, jusqu'à la 15.04. J'ai fait la mise àniveau dès sa sortie et ce fut undésastre ! Unity plantait sans cesse etmon portable ne se mettait pas enveille quand je fermais le couvercle.Malgré beaucoup de tentatives, je n'aipas pu le faire marcher et j'ai fina-lement changé mon bureau pourGnome 3.x qui est solide comme leroc. J'aime la façon dont il gère lesfenêtres et les espaces de travail,bien mieux qu'Unity, mais je n'aimepas son aspect visuel  : la police de labarre de notification est grise surfond noir, ce qui est parfois ennuyeuxquand le soleil entre dans la pièce (les

informations concernant la batterie,le réseau et l'horloge sont alors diffi-ciles à déchiffrer). J'ai changé de thèmegraphique pour arranger les choses,mais ce n'est pas encore parfait (lagrosse barre de titre des fenêtres faitparaître mon écran plus petit). J'aichangé pour KDE Plasma 5 ; il est tropbogué, mais il est pratique. KDE Con-nect, par exemple, fonctionne parfai-tement avec mon téléphone Android  :échange du presse-papier, de fichiers,de messages et de notifications. Jepeux maintenant faire taire mon télé-phone depuis l'ordinateur, sans avoiràme soucier demettre lamain dessus :très pratique. Activités, tableaux debord, petits widgets…, tout est trèspratique, il est très difficile de s'enpasser. KDE Plasma devient beau-coup plus stable au fil de son déve-loppement ; il fait un peu rétro, mais ilmeplaît.

D'ailleurs, ce n'est pas que je dé-teste Windows, mais y revenir seraitmaintenant trop difficile  : rien n'estpersonnalisable et il peut facilementdevenir lent si les logiciels ne sont pascorrectement choisis.

J'aime utiliser Linux en raison deses possibilités : la possibilité d'appren-dre comment fonctionne mon ordi-nateur et la possibilité de le contrôlertotalement.

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MON HISTOIREDe nombreuses personnes pen-

saient que Linux ne pourrait jamaissupplanter Windows ou Mac OS X, dumoins pas sans difficultés. Mais jepense que supplanter ou remplacern'est pas la question  : c'est commeune vaste expérience. L'Open Sourcerend l'innovation bien plus facile ; denombreuses communautés expéri-mentent avec les bureaux et leursgraphismes  : Unity, Gnome, KDE etDeepin en Chine. Certaines fonctionsont été adoptées par Windows 10 etOS X, comme les bureaux virtuels. Celadevrait être l'objectif  : innover, pasconcurrencer.

Bien que j'aime beaucoup Linux, jene le recommanderais pas, particuliè-rement à ceux qui utilisent leur ordi-nateur pour le travail ou les loisirs. Ilconcerne seulement ceux qui s'inté-ressent à l'informatique et veulent enapprendre davantage.

Par Jack Knight

J 'ai travaillé pour la recherche chezSiemens (qui plus tard est devenu

Siemens Nixdorf), de 1989 à 1995d'abord comme administrateur sys-tème, puis comme spécialiste. J'ai suivitoutes les rumeurs sur Linux depuis lafameuse communication de Linus et,un jour, voilà que le message suivant

a atterri dansmaboîte aux lettres :

De: Patrick J. Volkerding(bf703@cleveland. Freenet. Edu)Suj et: ANNONCE:

Slackware Linux 1. 00Newsgroups: comp. os. linuxDate: 1993-07-16 17: 21: 20

PST

Le prototype de distributionSlackware Linux (v 1. 00) estmaintenant disponible pourdes anonymes.C' est une installationcomplète faite pour dessystèmes pouvant démarrer àpartir d' un floppy 3, 5”. Nousl' avons testé en détail surun système IDE/386.

Jeme rappelle avoir lu cela, luttantpour contenir mon excitation pendantque je transférais laborieusement parFTP les 13 images disques nécessairespour faire tourner le système de base(non graphique), le tout grâce à uneliaison X25 à 9 600 bps. La lenteurterrible de cette ligne était due au faitque le récepteur asynchrone (UART)de la box Siemens que nous utilisionsétait de très mauvaise qualité. La plu-part du temps, on avait de la chance sil'on dépassait les 2 400bps.

Nous avions de nouveaux proto-types d'ordinateurs de bureau à basede 386 et 486 qui venaient juste d'arri-ver d'Allemagne et je voulais déses-pérément voir s'il était possible d'en

utiliser un comme box passerelle demeilleure qualité. En ce temps-là, nousavions un système à base de pro-cesseur NS32000 tournant sous Sinix5.2. C'était un étrange hybride quipouvait émuler le comportement deUnix SRV3 et BSD (avec des succèsvariables).

J'ai passé un peu de temps à tra-vailler sur les disques d'installation(toutefois fort heureusement beau-coup moins que sur l'horrible SCOXenix - une installation de 52 disquesqui aléatoirement se bloquait sur le51e) et, incroyablement, il a démarré.J'avais un Linux flambant neuf, quiavait l'air d'un véritable Unix et pas dutruc bizarre auquel on était habitué.C'était proprement inouï.

Le fonctionnement s'est révélé re-lativement simple avec une ligne télé-phonique utilisant un tout nouveaumodem (14,4 kb, quel bonheur !!!) -quelqu'un s'en souvient-il ? (Gord dit« j'en ai eu un ! » ). Tout à coup je nerecevais plus des réclamations quasiquotidiennes de notre fournisseur enamont d'informations usenet se plai-gnant que les disques tampons étaientpleins, puisque nous ne téléchargionspas les nouvelles assez rapidement.

Quelques mois plus tard (oh ! joiedes joies), nous fûmes raccordés à UKC

et profitâmes d'un décoiffant 64 kb.Étant donné ce à quoi nous étionshabitués c'était le nirvanaet nous avionsalors plusieurs ordinateurs 486 tour-nant sous Linux dans le départementet faisant aussi bien office de pare-feu pour les proxys que de serveurs,de passerelles pour les courriels, deserveur de données pour le CERN,entre autres utilisations exotiques. Lerythme du changement était simple-ment extraordinaire.

À cette époque, nombre de nosconcurrents tel qu'IBM, ICL, etc., avaientleur propre site Internet et j'ai pro-posé à quelqu'un du marketing devenir voir ce que nous faisions et derecueillir des idées pour faire nousaussi notre propre site. J'ai parcourupatiemment les diverses offres descompagnies consultées et, après dixminutes d'entretien, je fus rapide-ment coupé par un : « Hmm oui, trèsintéressant, je vous rappellerai. » Et jen'en ai jamais plus entendu parler.Peu de temps après, je me suis établià mon compte et j'y suis resté pen-dant 17 ans.

Et voici un autre souvenir impé-rissable : nous utilisions un groupe dediscussion intranet pour publier lescomptes rendus de nos réunions in-ternes. Malheureusement, un respon-sable qualité publia le compte rendu

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MON HISTOIREà un groupe couvrant tout le Royau-me-Uni (je ne me souviens plus du-quel) et j'ai reçu un superbe courrielde l'administrateur des informationsextérieures (un certain McPherson)disant quelque chose comme : « Si

vousvoulezvraimentpublierlesdétails

de vos réunions internes à nos con-

currents, pourriez-vousalorsexpliquerles

abréviations?»

ParPaul Romano

La première fois que j'ai vu unordinateur, c'était au début des

années 70 quand on m'a envoyé visi-ter Burroughs, un fabricant d'unitéscentrales implanté à Southend-on-Sea. Je ne me rappelle de rien en cequi concerne la machine, mais je mesouviens des blouses blanches, dessur-chaussures et des filets à cheveuxqu'on nous a fait porter pour péné-trer dans les installations à atmos-phère contrôlée. À partir de 1980, aubureau, j'ai commencé à m'amuseravec un Apple IIe en utilisant unesorte de BASIC. Mais je ne suis pasallé très loin : mon travail me faisaitvoyager dans le monde entier, sou-vent pour de longues périodes, et jen'avais que rarement accès à l'Apple.

Enfin, en 1981, alors que les pro-grammeurs semblaient tous être des

adolescents travaillant dans leurschambres, j'ai acheté mon premierordinateur, un ZX81 de chez Sinclair.Pour ceux dont la mémoire ne re-monte pas aussi loin, c'était l'un despremiers ordinateurs domestiques àsuccès, qui se vendait aux États-Unissous le nom de Timex 1000. Il coûtait50 £ par correspondance ou dans leslibrairies WH Smith. Le Sinclair étaitlivré avec en tout 1 Ko de RAM (oui,1 Ko !). Une extension mémoire de 16Ko et une imprimante thermique quiutilisait des rouleaux de papier alu-miné de 10 cm de large m'ont coûtédavantage. Il était alimenté par unpetit transformateur séparé et se bran-chait à la télé pour un affichageuniquement en noir et blanc ; pas decouleur. Le système d'exploitation lui-même était un BASIC embarqué enROM [Ndt : mémoire morte] et toutce que vous faisiez sur le Sinclair étaitfait en BASIC. Les graphismes étaientuniquement à base de caractères et iln'y avait ni disque dur, ni lecteur dedisquette. Les programmes et lesdonnées étaient stockés sur des cas-settes audio. Vous pouviez égale-ment acheter des cassettes pré-enre-gistrées contenant des jeux et desapplications simples. La seule formede téléchargement était l'enregistre-ment sur une cassette des signauxaudio transmis lors de la diffusion deprogrammes informatiques à la télé-

vision. J'ai toujours mon ZX81 aujour-d’hui, en parfait état demarche.

J'ai appris à programmer en BASICen copiant les listings de programmesimprimés chaque mois dans les maga-zines. C'est étonnant ce que l'onparvenait à faire avec juste 16 Ko,voire 1 Ko de RAM. Certains program-meurs modernes devraient s'inspirerde cette efficacité. Plus tard, j'aiutilisé de nombreux fichiers DOS, j'aiappris à programmer en C et main-tenant j'apprends à utiliser Python,surtoutgrâceauxarticlesduFullCircle.

Au travail, mon expérience avecles PC a toujours tourné autour deMicrosoft. Ça a commencé en 1987quand notre bureau a été informa-tisé. On me donna la fonction supplé-mentaire d'administrateur systèmelocal. En commençant avec un Wang286, j'ai utilisé MS-DOS 3.2 et lessuivants et toutes les versions deWindows de la 1 jusqu'à la 7, à l'excep-tion de Vista. Je n'ai jamais utiliséWindows 8 et n'ai aucune intentiond'utiliserWindows 10.

En 1990, j'ai émigré d'Angleterreen Afrique du Sud. On m'avait dit queles ordinateurs là-bas étaient cherset, avant de partir, j'ai donc achetémon premier ordinateur personnel,un Viglen 386. Une fois encore, j'ai

payé un supplément pour l'écran VGAoptionnel, le lecteur de disquettes3  pouces et ½ et un disque dur de40  Mo. Tout cela m'a coûté environ2 000 £, presque un mois de salaire.J'ai juste eu le temps de le fairedémarrer une fois avant de devoir leremballer, avec tout le reste, pourdéménager enAfrique du Sud.

La partie informatique de montravail initial était d'éditer des fichesd'instruction à destination des ouvrierstravaillant au montage des véhicules.Je le faisais sur un terminal ; je n'avaispas de PC. Pour économiser du tempset des efforts, j'ai rapidement com-mencé à m'aventurer au-delà du pro-grammed'éditionde ficheset j'ai apprisquelques commandes permettant demanipuler les fichiers et la base dedonnées. Je n'ai réalisé que longtempsaprès qu'il s'agissait de mon premiercontact avec UNIX sur l'unité centraleIBM locale.

Pendant ce temps, à la maison, jesuis passé à un 486 DX2, puis à unPentium. Le système d'exploitationcollait toujours aux habitudes deMicrosoft. J'ai commencé à utiliserInternet sur un système local appeléBeltel, similaire au Prestel du Royau-me-Uni. Il me permettait de me con-necter à des bulletins d'informationet d'envoyer des courriels (via un pro-

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MON HISTOIREtocole X25 ou X400, il me semble).Mon premier modem se connectait à4 800 bauds. Le World Wide Web abientôt fait son apparition et j'aiabandonné Beltel pour un FAI localqui venait de démarrer. Ces con-nexions par modem à faible débitn'étaient pas très amusantes et coû-taient très cher. Il fallait rester rai-sonnable en naviguant. Les courrielsétaient ma priorité, pour rester encontact avec mes amis et ma famillerestés enAngleterre.

J'ai pris ma retraite en 2009, avecun revenu désormais fixe, et je devaisêtre très prudent en matière dedépenses. L'ADSL était trop cher et,jusqu'à une date assez récente, lenten regard des vitesses disponibles enAngleterre et dans les autres paysdéveloppés. Il n'y a ni télévision, niInternet, par câble. J'ai attendu 2010avant de passer à une liaison Internetlarge bande utilisant un modem USBconnecté au réseau 3G. C'était unesolution prépayée de 100 Mo parmois pendant un an. Lorsque le seuilétait dépassé, je devais racheter unforfait limité de données. UtiliserOpera avec sa technologie de com-pression aide beaucoup, mais Firefoxrestemonnavigateur préféré.

Avant de quitter l'Angleterre, jeme suis abonné à unmagazine appelé

PCPlus. Il était très technique et m'apermis de beaucoup apprendre (leFull Circle aussi, bien sûr). Je penseque c'était le premiermagazine à avoirfourni des disques collés à la cou-verture. J'en ai une importante col-lection allant des disquettes 5“1/2 et3”1/2 jusqu'aux CD et DVD. PCPlusn'est plus édité et il est regretté debeaucoup. De retour en Angleterrepour une visite en 1995, j'ai achetédes exemplaires de tous les maga-zines informatiques du moment et j'aidécidé de continuer à m'abonner àPCPlus. Peu après, il commença àparler de Linux avec un premier disque(SuSE 5.2) en octobre 1998. J'ai essayéplusieurs distributions, mais aucunene m'a mis assez à l'aise pour que jel'utilise à plein temps. Toutefois, undes premiers Live CD de Knoppix s'estrévélé très pratique à plusieurs reprisespour réparer des systèmes Windows.En écrivant cet article, j'ai fouillé danstous ces disques et je me suis renducompte que j'avais encore des exem-plaires du premier Ubuntu (4.10WartyWarthog) et de la 6.06 (Dapper Drake).J'ai gravé ces CD et les ai essayés.Comme je regrette de ne pas l'avoirfait en 2005 ou en 2006 ! Je seraispassé àUbuntu Linux bien plus tôt.

En mai 2000, les éditeurs dePCPlus ont racheté un magazine quebeaucoup de lecteurs connaissent, je

pense : Linux Format. J'ai acheté lessix premiers numéros et essayé lesdistributions fournies (Storm, SuSE 7& Corel), mais je n'étais pas assez im-pressionné pour les utiliser. J'ai essayéà nouveau en 2008CentOS 5.2, mais jen'étais toujours pas prêt pour Linux. Àla fin 2013, avec la mort annoncée deXP, je lisais un tas de livres électro-niques, en provenance principalementdu Projet Gutenberg. Mais chaquefois que je les sauvegardais,mon texteétait truffé de faux liens publicitairesmalgré un antivirus et un anti « mal-ware » à jour. Je suis à nouveau tombésur Linux Format chez le libraire local,j'ai vite découvert Ubuntu 13.10 et j'aiété aussitôt conquis.

J'ai toujours un Pentium 4 avecdeux disques durs de 40 Go qui peutdémarrer sur onze systèmes d'ex-ploitation différents. Sur un disque,Linux Mint 16 et SolydX partagentune même partition swap. Sur l'autredisque, on trouve Windows 1, 286,386, 3.0, Windows for Workgroups3.11, 95, 98SE, 2000 et FreeDOS. Unexercice académique, mais intéres-sant à réaliser. J'ai utilisé Ranish Par-tition Manager qui peut créer jusqu'à32 partitions primaires sur un disque,ajoutant ou retirant n'importe quellecombinaison de quatre au MBR, sui-vant les besoins.

Ma configuration actuelle, basée surun Celeron, ne présente pas d'intérêt.J'utilise Ubuntu 14.04 LTS comme sys-tème principal, mais c'est un « remix »avec de nombreux environnementsde bureau installés. Sur un deuxièmedisque, j'ai Windows XP et, sur un troi-sième, mon projet Linux From Scratch(Linux à partir de zéro) et deux autresdistributions que je suis en train detester. Ces dernières changent chaquemois, mais, pour l'instant, il s'agitd'Ubuntu 15.04 et de Netrunner 15.Je suis content du bureau Unity, saufen ce qui concerne les contrôles defenêtres qui sont du mauvais côté. J'aiessayé d'utiliser un outil de paramé-trage (Tweak Tool) pour changer ça,mais ça n'a pas marché. Quoiqu'il ensoit, en règle générale, je retournetoujours aux distributions utilisantKDE.

Récemment, l'état de mes financess'est amélioré. Je peux donc envi-sager l'achat d'un nouveau portable,l'installation d'Ubuntu dessus et lasignature d'un forfait pour un volumede données mensuel décent. J'envi-sage aussi de créer un réseau do-mestique en utilisant une machinecomme serveurmultimédia.

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MON HISTOIREPar Fernando Diaz de la Serna

J 'utilise Ubuntu depuis huit ansmaintenant. Ma rencontre avec

Ubuntu fut totalement fortuite et dé-clenchée par la seule curiosité. J'avaisvaguement entendu parler de Linux,mais je ne le connaissais que de nom.Un jour, il y a huit ans, je lus dans un fild'actualité sur l'informatique qu'il exis-tait un système d'exploitation appeléUbuntu et un autre appelé SuSE, maisil y avait une mise en garde concer-nant la difficulté d'utilisation de cedernier. J'ai cliqué sur le lien pourUbuntu et commandé un disque d'ins-tallation chez Canonical. J'étais alorsloin de savoir que ce simple acte decuriosité à propos d'un nouveau sys-tème d'exploitation était sur le pointde changerma vie pour de bon.

Avant ce jour mémorable où j'aicommandé Ubuntu à Canonical, j'uti-lisais Windows depuis quinze ans.C'était comme survivre dans une meragitée par l'incertitude et le chaos :les tourments de l'enfer de la DivineComédie, ici même, sur terre. Plan-tages, gels, virus, conflits, réinstalla-tion à répétition du système d'exploi-tation  : je me suis heurté à tous cesécueils. J'ai perdu beaucoup de tempset d'argent pour faire en sorte queWindows m'aide dans mon travail à lalibrairie où j'avais quinze ordinateurs.

Je ne vais pas m'étendre davantage,car j'ai peur que mon discours nedevienne amer etmalsain.

Comme prévu, mon exemplaired'Ubuntu est arrivé un jour par cour-rier. Je l'ai laissé de côté pendantquelques jours sur un coin de monbureau, comme si j'avais décidé degarder cette nouvelle bête en qua-rantaine avant de m'en approcherpour une utilisation sérieuse.

Après quelques jours de réflexion,je l'ai installé à côté de Windows ettout alla bien. J'ai commencé à l'uti-liser et tout semblait si facile et in-tuitif. C'était comme si un éclair m'avaitfrappé  ; je savais que c'était ce quej'avais toujours voulu et ce dont j'avaisbesoin.

La seule perturbation que j'ai ren-contrée était due davantage à manaïveté et à mon ignorance profondequ'à Ubuntu lui-même. Je considéraiscomme établi que tout système d'ex-ploitation devait avoir un « scandisk »,un « defrag » et un antivirus, commeWindows. Aussi, pendant toute unesemaine, j'ai sué à essayer de lestrouver dans Ubuntu. Sans succès,jusqu'à ce que je parle au téléphoneavec quelqu'un qui avait de vaguesconnaissances d'Ubuntu et qui m'a ditque de tels outils n'existaient pas

dans l'écosystème Linux et que lesvirus y étaient très rares.

Des semaines et desmois ont passéaprès cette précieuse découverte, enri-chie d'une abondante lecture surInternet de tutoriels consistants quim'ont conduit à découvrir de nom-breux trucs et astuces, ainsi qu'unemultitude de programmes incontour-nables. Bref, j'ai creusé plus profonddans mon nouveau système d'exploi-tation afin d'en tirer lemeilleur.

Je ne pouvais pas m'arrêter deparler d'Ubuntu à tous ceux que jeconnaissais jusqu'à en devenir péniblepar moment. Mais cette aventure mepassionnait. Je m'étais libéré de Win-dows, et, après la version suivanted'Ubuntu, j'ai utilisé tout le disquepour Ubuntu et je ne suis jamaisrevenu àWindows.

Je pense qu'il est inévitable derevenir sur le sujet des logiciels pro-priétaires. On ne peut définir quelquechose par comparaison à autre chose.Quand on utilise un logiciel proprié-taire, on devient un client parmi beau-coup d'autres clients anonymes de lasociété qui produit le logiciel. On de-vient le sujet d'une transaction com-merciale impersonnelle. En revanche,quand on utilise Ubuntu, on devientmembre d'une communauté active.

On sent très fort qu'on appartient àun groupe où la chaleur humaine estpartagée. Cela fait une énorme diffé-rence dans l'approche de son activitéquotidienne avec un ordinateur. Onest libre de choisir ce qu'on utilise etcomment l'utiliser, et on n'est pas liéà des conditions et restrictions impo-sées par l'éditeur du logiciel. C'estcomme renaître, un bol d'air frais etrevitalisant. Sans exagération !

Je voudrais citer Harley Hahn. Ilexplique merveilleusement bien pour-quoi le système d'exploitation quevous utilisez détermine votre vie elle-même,votrefaçondepenseretd'agir :

«  Votre ordinateur n'est pas une

machine inanimée. C'est un outil dyna-

mique qui interagit avec vos propres

processus de pensée. Chaque fois que

vous utilisez un ordinateur, il devient

une extension de votre esprit. Cela

signifie que, sur une longue période de

temps, le système informatique que

vous utilisez change votre façon de

penser. De fait, nous pourrions classer

les systèmes comme mentalement

«  bons»ou«mauvais», suivantlafaçon

dont ils affectent l'intelligence des uti-

lisateurs. »

Il continue en ajoutant que, dansce sens, Unix et sa progéniture, Linux,sont sans aucun doute les meilleurs

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MON HISTOIREsystèmes informatiques jamais in-ventés.

Durant toutes ces années, j'aisecouru plusieurs personnes qui avaientdes problèmes informatiques en lesaidant à installer Ubuntu sur leursmachines. Je leur ai toujours dit que,de même qu'ils ont été aidés, ilsdevraient aussi aider les autres eninstallant Ubuntu sur leurs machineschancelantes. Ces simples principesconstruisent une communauté commeUbuntu.

Je dois avouer que j'ai eu un accèsde colère quand le bureau Unity aremplacé Gnome. Beaucoup d'autresont piqué des colères aussi, parce quenous, les humains, sommes des créa-tures qui acceptons très mal le chan-gement. Finalement, je me suis habi-tué à Unity et je continue à l'utiliseravec bonheur. Avec la récente pré-sentation d'Ubuntu Mate, j'ai eul'occasion d'utiliser le bureau Gnomeà nouveau sur un de mes ordinateurs.C'était super de voir revivre avec nos-talgie le bon vieux bureau. Cela a faitremonter plein de bons souvenirs dutemps de ma première rencontreavec Ubuntu. Le bon vieux bureau quenous avons tous appris à aimer !

Je manque de mots et de res-sources littéraires pour exprimer com-

plètement ma joie et ma gratitude àtoutes les personnes qui travaillent àUbuntu et aux logiciels Open Sourceen général. Ils aident des millions degens dans un monde qui attend tou-jours des bénéfices ou un retour àtoute chose. Célébrons cette excep-tion extraordinaire dans notre mondedéshumanisé.

Un mot de remerciement à Ronnie,et à tous ceux qui ont participé pardes articles, de nous avoir donné lemagazine Full Circle. Félicitations pourla sortie de son centième numéro : untour de force noble et généreux parexcellence !

ParRené van der Zaag

En 2004, ma femme et moi avonsacheté un ordinateur de bureau

avec Windows XP pré-installé. Pres-que chaque samedi, je passais uneheure à nettoyer le système, installerdes mises à jour, scanner les virus etainsi de suite, de façon à garderl'ordinateur rapide et sécurisé. En2008, j'ai créé ma propre société. J'aiacheté unportable avecVista dessus.

L'ordinateur de bureau devint deplus en plus lent. Le portable n'avaitpas de programme correct de mes-

sagerie (Windows Mail), ni Word, niExcel. C'est ainsi que j'ai eu connais-sance de Thunderbird et OpenOfficeet je les ai installés. En fait, je venaisde découvrir le monde de l'OpenSource.

Vista était un vrai désastre. Il plan-tait souvent, il avait besoin de beau-coup de maintenance et devenait deplus en plus lent. Il lui fallait uneéternité pour démarrer et, à nouveau,pour s'arrêter - à cause des mises àjour qui devaient être installées. Jedétestais Vista. Entre lui et l'ordina-teur de bureau, je faisais plus de deuxheures de maintenance informatiquechaque semaine.

Je ne me rappelle pas où nicomment, mais, un jour, j'ai télé-chargé Ubuntu 08.04 et l'ai gravé surun CD. Je l'ai mis dans l'ordinateur debureau et il m'a emballé. Il présentaitbien  ; il était rapide  ; il avait, pré-installés, tout les logiciels que jevoulais et il était libre et Open Source.J'ai donc décidé de l'installer sur monordinateur de bureau en parallèleavec Windows XP. Le seul problèmeque j'ai eu a été le son, mais j'ai réussià le régler grâce à la vaste commu-nauté. Ubuntu était plus rapide queXP et je ne passais pas des heures lesamedi àmaintenirmonordinateur.

Aussi, après quelques mois, j'ai prisune décision audacieuse. J'ai sup-primé XP et fait de mon ordinateurde bureau, un ordinateur Ubuntu.L'usage de cet ordinateur était par-tagé, ma femme et moi devant tra-vailler avec lui. Elle n'est pas trèsorientée ordinateurs, mais travailleravec Ubuntu ne lui a posé aucun pro-blème.

Quand j'ai été convaincu qu'Ubun-tu fonctionnait parfaitement, je l'aiégalement installé en parallèle avecVista, sur mon portable de travail.C'est la meilleure décision profes-sionnelle que j'ai jamais prise. À nou-veau, je n'avais plus à passer desheures pour la maintenance de monportable. Il est devenu encore meil-leur avec Ubuntu One. Grâce àUbuntu One, je n'avais plus à faire desauvegarde. Il m'a même sauvé unjour, quand j'ai versé accidentelle-ment du café sur mon portable. Leportable était mort, mais mes don-nées étaient toujours vivantes. Ce futun mauvais jour pour moi quandCanonical décida d'arrêterUbuntuOne.Bon, maintenant, j'ai une sauvegardesans souci avec SpiderOak.

Maintenant, tous nos ordinateurstournent sous Ubuntu 14.04. Un seulest en dual-boot avec Windows 7,mais nous ne l'utilisons jamais. J'aime

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MON HISTOIREUbuntu parce qu'il est rapide, sécu-risé et fiable. Je passe maintenantmon temps à travailler et à faire deschoses sympas plutôt qu'à entretenirles ordinateurs. Pour le travail, Unityest très productif. Mon portable dé-marre en 11 secondes (avec un SSD)et se ferme en quelques secondes,sans avoir à attendre qu'une mise àjour s'installe. Ubuntu me satisfait plei-nement. De ce fait, je donne chaqueannée quelques dollars à Canonical,parce qu'il me fournit un systèmed'exploitation pour lequel je suis prêtà payer.

ParGary White

Suite à la demande de témoi-gnages pour la 100e édition du

FCM, j'ai pensé relater mon expé-rience personnelle longue de tantd'années et la façon dont je suis venuàUbuntu.

Pour me présenter rapidement :mon premier « véritable » ordinateurétait un 486 DX2 avec un processeurCyrix cadencé à 200 MHz , un disquedur de 500 Mo et deux lecteurs dedisquettes (5”1/2 et 3“1/2), le touttournant sous Windows 3.11 pourWorkgroups. Pas de modem, je n'enavais pas besoin. Je n'avais jamaisentenduparler d'Internet.

Mon premier essai dans le mondede Linux a échoué misérablement.J'ai passé des heures relié à une lignetéléphonique (je pense que c'était unmodem 56 K) téléchargeant Fedoraquelque chose, le gravant sur un CDet l'installant sur un disque dur sacri-fié pour l'occasion.

L'installation terminée, je me suisdit : bon, maintenant, qu'est-ce que jevais en faire  ? L'Internet haut débitn'était pas disponible dans notre com-munauté à cemoment-là. LesmodemsWindows étaient le standard pardéfaut et essayer de les faire fonc-tionner avec Linux requerrait des pou-voirsmystiquesquejenepossédaispas.

Bon, pas d'Internet alors  ; et sij'essayais d'imprimer ? Houlà  ! Ça né-cessitait encore plus de pouvoirs mys-tiques. Et je n'avais qu'un seul ordi-nateur ; ça coûtait cher à l'époque. J'aitout éteint, rebranché l'autre disquedur, changé les paramètres dans leBIOS et je suis reparti sous Windows.J'ai rallumé ma connexion télépho-nique et ai regardé quels étaient lesprogrammes que je pouvais utilisersurmanouvelle installationLinux.

Quel bazar ! Vous utilisiez quelquechose appelée Yum pour fabriquer despaquets, des paquets et encore despaquets. Les informations étaient gé-

rées par des gens bien plus malinsque moi et mes questions tombaientdans l'oreille de sourds. Inutile de direque j'ai reformaté le disque Linux etl'ai utilisé pour autre chose.

Quelque temps plus tard, on medonna un CD d'Ubuntu à l'occasiond'un salon informatique. Cette fois,j'avais fait un peu de recherches avantde commencer. À cette époque j'avaisun second ordinateur même si jen'avais pas encore de liaison Internetrapide. J'avais unmode d'emploi pourconnecter un modem US Robotics surun port série et pour me connecter àla toile. Peu de temps après, toutfonctionnait. C'était nouveau et dif-férent. Et cela me plaisait ! Pas delogiciel antivirus à acheter, le systèmed'exploitation était gratuit, livré avecde vrais programmes et, par dessustout, il y avait des gens en ligne em-barqués dans le même bateau quemoi…

Toutefois, je restais sur ma faim.Je n'arrivais pas à faire ce que je fai-sais avec Windows. Je m'intéressaissurtout aux jeux et aux différentescartes vidéo, imprimer était toujoursun problème et je ne voulais pasprendre le temps nécessaire pourapprendre un nouveau système d'ex-ploitation endétail.

Quelque temps plus tard, alorsque j'utilisais Windows XP, Microsoftannonça Vista. J'en avais assez detout ce qu'il fallait faire pour passerd'une version de Windows à l'autre.Ce n'était pas seulement le coût dusystème d'exploitation, mais les abon-nements aux antivirus et aux pro-tections contre les logiciels malveillants.De plus, Vista créait des problèmesvariés avec les anciennes imprimanteset scanners. Trop, c'est trop !

J'ai entrepris d'assembler un nou-vel ordinateur tournant sous Ubuntu.La communauté Ubuntu avait grandiet j'étais convaincu que j'y arriverais.J'ai fait des recherches sur les com-posants, les imprimantes et les pro-grammes que j'aurais besoin de con-vertir. Après avoir construit le nouveausystème, j'ai installé Windows XP enparallèle avec Ubuntu. C'était unebonne idée, car j'ai cassé mon Ubuntuplusieurs fois à cause de problèmesde pilote vidéo. J'ai tout réglé petit àpetit et, quand mon abonnementantivirus est arrivé à expiration, j'aireformaté mon disque et l'ai consa-cré entièrement à Ubuntu. La vie étaitbelle. Puis ils l'ont changé. Qu'est-ceque c'est que cet « Unity » ? Qu'est-ilarrivé à mon ordinateur  ? Ont-ilsappris que j'étais content et l'ont-ilschangé uniquement pour me casserles pieds ?Où sontmesmenus !?

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MON HISTOIREQuand on grandit dans l'environ-

nement Windows, tout tourne autourde la souris.Ubuntu fonctionnait commecela avant Unity. Une fois connecté,vous pouviez presque jeter le clavieret tout faire avec la souris sauf taper.(Je me gardais bien d'utiliser la lignede commande. Je la connaissais et jesavais qu'elle était là pour des genscomme moi, afin de leur permettrede tout foutre en l'air.)

Vous pouviez toujours utiliser votresouris, mais cela semblait difficile. J'aipersévéré néanmoins. Unity était toutrécent et, après lui avoir consacré dutemps, je ne reviendrai pas en arrière.Quand d'autres voyaient mon ordi-nateur, on me posait des questions.Comment je faisais pour ouvrir desprogrammes si rapidement et passerde l'un à l'autre. La souris en étaitjalouse. Les amis probablement aussi,mais ils ne l'ont pas dit. Tout n'est pasparfait. Ça ne l'est jamais - indépen-damment du système d'exploitationque vous avez sur votre machine. Cha-cun a ses problèmes dans la vie ; pour-quoi laisser votre système d'exploi-tation vous en créer encored'autres ?

Si vous lisez ceci, alors vous l'avezprobablement déjà compris, mais sivous n'avez pas encore essayé Linux,vous devez absolument le faire. Il y abeaucoup de personnes sympathiques

dans la communauté Linux, prêtes àvous aider, et l'information en ligneest abondante. Linux a tellement évo-lué que les problèmes ennuyeux quej'ai rencontrés ne sont que de loin-tains souvenirs.

ParVictor Moisey

Ma première rencontre avecUbuntu a eu lieu en 2004 quand

la première version a été publiée. En1999, un collègue me raconta l'his-toire de Linux et du Logiciel libre. Ilme donna aussi un CD de Red Hatavec un guide utilisateur ; j'avais justeà le tester. Je ne savais pas dans quoijem'engageais.

Avec l'aide de mon plus jeune fils,qui avait 15 ans à l'époque, j'ai réussià démarrer Red Hat ou un autre sys-tème d'exploitation. J'ai essayé de faireavec Red Hat tout ce que je faisaisavant, sauf que je ne comprenais rienà Linux.

Au fil du temps, j'ai appris à fairemon propre disque d'installation. J'aitéléchargé Debian et gravé un CD etessayé l'installation un fois de plus.Bien que je me formais, il y avait en-core des trous dans mes connais-sances.

Et puis il y a eu un virage. Monautre système d'exploitation fit un« checkdisk » (unevérificationdedisque)sans mon autorisation, détruisant en-viron 4 Go de mon installation. AvecDebian, j'ai pu récupérer les fichiersles plus précieux ; ainsi, je n'avais rienperdu d'important. J'ai décidé quec'était le moment ou jamais de medébarrasser de l'autre système d'exploi-tation. En outre, utiliser des logiciels« piratés »memettaitmal à l'aise.

J'ai reformaté mon disque dur, ins-tallé Debian et c'est là que tous mesproblèmes ont vraiment commencé.Linux était encore nouveau pour moi.J'étais réduit à taper des documentset surfer sur Internet. Tous les jeux etmes outils préférés de développementétaient partis, mais je refusais de leremettre en cause. J'étais dedansmaintenant ; ou je nageais, ou je cou-lais.

Alors Ubuntu est apparu. Quelqu'unm'en a donné un exemplaire. Monpremier essai m'a déçu. L'affichagegraphique était un obstacle. J'ai passédes heures à essayer des réglages età chercher des informations sur Inter-net. Je me sentais pris dans le plusnoir marasme sans possibilité d'enéchapper.

J'ai récupéré toutes les nouvelles

versions d'Ubuntu et je les ai instal-lées après un essai avec le Live CD. Çam'a donné plus de confiance. De plus,Ubuntu s'améliorait de version enversion. Au moment où Hardy Herona été publié, j'étais vraiment contentd'installer une nouvelle version avecun minimum de problèmes. J'ai con-tinué avec Hardy longtemps après lafin du support. Je l'appréciais telle-ment que ça a été un déchirementquand je l'ai finalement remplacé parune autre version. Je suis resté fidèleaussi à Maverick Meercat et l'ai con-servé deux ans après la fin du sup-port. Je ne pouvais comprendre Unity,aussi je restais sur Maverick, qui fonc-tionnait si bien - et changer d'envi-ronnement de bureau ne me conve-nait pas du tout.

Ensuite, je suis tombé sur un siteWeb qui suggérait que je passe quel-ques minutes avec Unity. J'ai essayéce qui était présenté et, en trois mi-nutes, j'étais accro. J'ai installé Pre-cise et l'ai utilisé jusqu'à la sortie deTrusty. J'avais déjà décidé de n'utili-ser que les versions à support longterme pour éviter lesmontées de ver-sion semestrielles.

Ainsi, aujourd'hui, j'utilise toujoursTrusty. La plupart des logiciels quej'utilise maintenant vient des dépôtsUbuntu, à deux exceptions près. Deux

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MON HISTOIREde mes programmes favoris ont étéécrits pour l'autre système d'exploi-tation. Je les fais tourner actuellementsous WINE. L'un d'eux nécessite unaccès à un port série et j'ai appriscomment le faire, après des re-cherches sur Google et des erreurs.J'ai aussi appris comment utiliserLaTeX, pour citer une expérience quim'a plu.

Toute personne lisant ceci pour-rait se demander pourquoi j'ai changépour Ubuntu plutôt que de restersous l'autre système d'exploitation.Ma réponse  : « C'est le prix qui m'aconvaincu. »

ParAli Moradi

Quand j'ai commencé à utiliserUbuntu, c'était quelque chose de

différent de l'OS précédent, qui pourmoi était Windows. C'était choquantde voir les nombreuses utilisations duterminal, qui me semblait d'abordn'être qu'un paquet de textes, parceque, avant ça, je venais d'un mondeavec une interface graphique queWindows avait créée pourmoi.

Ensuite, j'ai commencé à lire beau-coup de tutoriels sur Internet pourme former à Ubuntu, ce qui étaitsuper et qui m'a permis de prendre le

rythme rapidement. Après cela, j'aicommencé à vraiment explorer lessuperbes fonctionnalités du terminal.C'est difficile à admettre, mais le ter-minal d'Ubuntu est bien meilleur quecelui deWindows, nomméPowerShell,avec lequel je n'étais pas à l'aise,surtout à cause du stupide caractère« \ », qui me faisait bondir parce qu'iln'était pas facilement accessible surmon clavier.

Pour moi, Ubuntu, outre ses avan-tages, m'a fait voir le monde diffé-remment, parce qu'avant ça, j'utilisaisdes applications payantes sous Win-dows ; mais, ensuite, j'ai réalisé qu'il yavait un bien meilleur monde nommé« Open Source ». Au départ, il m'achoqué, parce que je ne pouvais pascomprendre pourquoi des gens feraientde si bons programmes, qui étaientmeilleurs que les équivalents payants,et les partageraient librement dans lemonde entier  ! Et le mieux c'est queles autres peuvent voir le code, etmodifier et améliorer le programme,et ainsi aider le programmeur ! Commedit l'ancien dicton : « Deux têtes valentmieux qu'une. ». Il y a beaucoup d'ana-logies entre ce proverbe et l'OpenSource, à cause de la coopération.

Par Jan Greef

Mon expérience d'Ubuntu a com-mencé par accident, il y a 8 ans

environ, après mon baptême du feuen informatique quelques années aupa-ravant, à 60 ans.

Alors que je cherchais une appli-cation de traitement de texte, j'airefusé le coût élevé de MicrosoftOffice. Un membre de ma famille m'asuggéré de regarder OpenOffice. Étant- imprudemment - quelque peu impul-sif par nature, j'ai fini par installerUbuntu sur mon ordinateur de bureau.Je ne me rappelle pas exactementcomment c'est arrivé, sauf pour direque je suis tombé sur Ubuntu viaGoogle, j'ai vu qu'il incluait Open-Office et j'ai pensé que c'était ce quece parent avait en tête.

Pour débuter, je me suis tournévers un ami versé en informatiquepour de l'aide, mais il en savait encoremoins que moi sur ce nouveau sys-tème d'exploitation. Ceci a entraîné laperte de mon carnet d'adresses et demes mails, mais j'ai survécu. Le nou-veau système d'exploitation a cha-touillé mon imagination et, rapidement,tout ce dont j'avais besoin à l'époquetournait très bien.

En temps utile, j'ai découvert

diverses communautés Linux où j'aitrouvé de l'aide et j'ai découvert unnouveau monde peuplé d'un nombreinfini de sympathiques enthousiastesd'Ubuntu, tous très impatients d'ai-der quand c'était possible. J'ai aussidécouvert que je ne récupérais plusles virus qui d'habitude pourrissaientmon système et qui m'ont fait perdrequelquefois des données.

Un des quelques inconvénients aété le fait que mon programme degénéalogie, Legacy, ne fonctionne passous Linux. Je n'avais pas envie d'ap-prendre un nouveau programmecomme Gramps ; aussi, après desefforts sans résultats pour que çatourne sous Wine, j'ai finalement dé-couvert Oracle Virtualbox où j'ai pusans problème me remettre à la gé-néalogie, en utilisantWindowsXP.

Au cours des trois dernières années,j'ai présenté Ubuntu à un certainnombre d'amis entre 63 et 81 ans.Tous manipulent avec plaisir leur sys-tème d'exploitation libre, traçant leurchemin sans virus.

Le dernier ami que j'ai aidé à mi-grer vers Ubuntu avait un vieux por-table et une manette à peine plusrécente. Quelqu'un a suggéré que jepourrais lui installer Mint. Suite à desrecherches étendues, assisté par de

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MON HISTOIREnombreux geeks très au courantd'Ubuntu, et après lui avoir fait es-sayer Mint, Xubuntu et Ubuntu, noussommes tombés d'accord pour installerUbuntu 14.04 LTS 32-bit. Il passa unesemaine avec moi pendant que j'ins-tallais les systèmes et lui présentaisles bases. Il est très content du résultatet impressionné par tout ce qu'Ubuntupeutoffrir.

Si je n'étais pas déjà accro àUbuntu pour la vie, ma dernière ex-périence aurait scellé l'affaire. Un demes nouveaux amis sur Internet, queje n'ai jamais rencontré physiquement,m'a dit qu'un membre de la com-munauté Ubuntu d'Afrique du Sud,que je ne connais pas du tout, l'avaitinformé que mon routeur ADSL étaitaccessible à n'importe qui depuis In-ternet. Mon ami m'a présenté à cesympathique bienfaiteur, qui a passépas mal de temps pour m'aider àtélécharger les mises à jour des logi-ciels. Puis il m'a aidé à installer lelogiciel sur mon routeur. Grâce à lui,mon routeur est maintenant pleine-ment sécurisé.

Je mets au défi quiconque quiutilise des systèmes d'exploitationpayants de raconter une pareilleexpérience, où un parfait inconnuvous informe de la vulnérabilité devotre système et passe des heures de

son temps précieux à vous guidervers un environnement plus sûr, sansmême se soucier d'un quelconquedédommagement.

Vive Ubuntu ! Vive Linux ! Unevraie communauté dans la plus puretradition.

ParBill Berninghausen

Travaillant au système de ravitail-lement de l'Air Force dans les

années 80 et 90, j'ai été un partici-pant/victime du développement desPC dans le milieu professionnel. Quandj'ai commencé, le travail était codé àla main, transmis à un opérateur per-forateur, traité sous forme de jeu decartes perforées et, enfin, il fallaitattendre la sortie du résultat sur deslistings accordéon 132 colonnes de-puis une imprimante par lot. Il n'y apas eu de réel changement depuismon premier programme en Fortrandans les années 60.

Bricoler un PC dans les années 90était une vraie corvée, mais Windows98 était inclus, et nous avons fait laconnaissancede l'écranbleude lamort.On parlait bien d'un certain Linux, maisje ne lui ai pas prêté attention jusqu'àce que ma machine se bloque. Leslampes s'allumaient, les disques tour-

naient, mais l'écran disait pas d'OS dis-ponible ou d'autres messages sansintérêt. Mais un CD inclus dans un desmagazines se lança et on a pu repartir !Je pense que la première distrib. quej'ai essayé était Mandrake, mais peuaprès j'ai trouvé Ubuntu ; j'ai appréciésa philosophie et son implémentationet, depuis, c'est toujours la mêmechose, sous une formeouune autre.

Au fur et à mesure, j'ai découvertqued'autresdistrib. avaient leur charme,en particulier PCLinuxOS, et qu'Ubuntus'égarait dans de mauvaises direc-tions, comme Unity et Gnome 3. Mateet Cinnamon font revivre le(s) pan-neau(x) haut/bas d'écran traditionnel,avec des espaces de travail isolés.Maintenant je suis heureux. J'ai faitrevivre beaucoup de vieilles caisses,surtout des survivants de XP pétrifiéset j'en ai fait don avec l'une ou l'autredes distrib., suivant les capacités dumatériel. Je garde le contact avecWin-dows, attendant impatiemment Win10la semaine prochaine, mais aucune demes photos de famille importantes nide mes données financières ou de mesfichiers musicaux ne voit autre choseque Linux. Principalement, un des*buntu, bien sûr. Windows a moins devaleur qu'une console mais est utilepour les jeux et d'autres enfantillages.Comme les gros systèmes, quand jeveux qu'un travail soit fait correcte-

ment tout de suite, je fais confiance àLinux.

ParTodd Winters

En tant que professeur d'infor-matique au lycée, Ubuntu m'a été

présenté par un de mes étudiants.C'était il y a plus de dix ans main-tenant et, depuis, les logiciels OpenSource forment une grande partie dema vie. J'aimerais pouvoir dire que j'aiabandonné le système d'exploitationde Microsoft, mais je l'utilise encoresur une de mes machines pour iTuneset Picasa. L'ordinateur sur lequel j'écrisce texte tourne sous Linux Lite 2.4 etc'est unmerveilleux système d'exploi-tation.

J'ai toujours attendu avec impa-tience chaque numéro du FCM et jecontinuerai à le faire. Il est plein d'in-formations, drôle, instructif et vrai-ment très utile. De nombreux articlesne me concernent pas, mais je trouvetoujours quelque chose d'intéressant,qui m'incite à la réflexion. Je mesurele travail que cela représente et mesens coupable de n'avoir pas participéavec une histoire. J'aime particuliè-rement apprendre l'histoire d'autresutilisateurs et comment ils en sontvenus àUbuntu.

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MON HISTOIREJe souhaite un plein succès au

FCM pour les 100 prochains numéros.Je suis sûr que je lirai chacund'eux.

Par Joseph Vella-Zarb

Ubuntume rend de bons et loyauxservices depuis très longtemps.

Microsoft a absorbé tout ce qu'il a puet est devenu un géant. Et plus legéant est grand, plus son pouvoir estgrand, devenant une sorte de dicta-ture. C'est pourquoi je resterai à l'écartde Windows 10. Combien de tempsWindows 10 sera-t-il réellement « gra-tuit » ? Microsoft n'est pas une institu-tion désintéressée et, un jour, les uti-lisateurs devront payer sans doute leservice. Le «Géant » a le pouvoir !!!

En revanche, grâce à la commu-nauté Open Source, UBUNTU a tou-jours été libre et gratuit ; il le restera.

Il y a aussi la « tranquillité del'esprit » parce qu'on n'a pas besoind'installer systématiquement un anti-virus sur une machine Linux. Les virussont plus classiques sousWindows !

ParPeter Schelleman

Le 1er septembre 2005, j'ai pris maretraite de directeur informatique

de l'Université d'Utrecht (Pays-Bas).Ayant du temps libre, j'ai décidé deme plonger dans le monde de Linux,ayant été un adepte de Microsoftpendant la majeure partie de ma vieprofessionnelle.

La courbe d'apprentissage deDebian était plutôt raide pour unnovice et je suis rapidement passé àUbuntu, alors encore dans ses annéesGnome. Cependant, mon fidèle por-table Acer, ne pouvait pas sortir unson. Grâce à Google, j'ai trouvé unesolution et ça a bien marché pendantdeux ans. Après une nouvelle versiondu noyau, plus de son, pas de solu-tion. La ré-installation deWindows XPa démontré que la carte son n'étaitpas en cause. Le passage àWindows 7fit de ma machine un escargot, alorsqu'elle fonctionnait magnifiquementbien avec Ubuntu et ses dérivés, sansson toutefois. J'ai essayé quantité dedistrib., mais sans succès. Les conseilssur le Web m'ont souvent conduit àdes plantages ou des installationscorrompues. J'ai alors décidé d'installerUbuntu avec le nouveau bureau Unitysur un vieil ordinateur de bureau. Ilmarchait bien, avec le son et tout lereste ; mais maintenir deux installa-tions sur un ordinateur de bureau(Ubuntu et Windows 8.1), à côté d'unportable MS W7 léthargique s'avératrop assommant. De plus, je n'aimais

pas Unity, parce que trop différent dela « normale » (?!) ; j'ai alors installéLinux Mint, qui était en pleine pro-gression, sur le portable. À nouveau,pas de son, bien sûr. Puis j'ai ététouché par le problème de noyaunon-PAE dans les nouvelles distrib. Ils'est avéré que mon portable avait unde ces processeurs Pentium M quicontenaient un bug. Ils avaient bienun service PAE, mais il était désactivépar défaut. Cependant, un contour-nement existait ! Bien sauvé, mais tou-jours sans le son. Je continuais àtester des distrib., mais cela ne s'amé-liorait pas côté son. Puis, soudain, il ya six mois, Ubuntu Utopic Unicorn ailluminé, ou plutôt, a résonné dansmon portable ! Et la version de Mintfonctionnait bien, aussi.

Enfin ! Ensuite, le portable mourut.Un nouveau portable rencontra desproblèmes d'UEFI avec Mint 17.1,mais je fus sauvé par Ubuntu VividVelvet (jeu de mots, bien sûr, c'estvervet, mais il faut que je cherchevervet - où vont-ils trouver ces noms ?On se le demande). Mint 17.2 sembleavoir résolu les problèmes d'UEFI,mais jene l'aipascomplètementtesté.

Où aller maintenant ? Mon ordi-nateur de bureau principal passera enWindows 10 ; mon nouveau portableaura une double installation, W10 et

Ubuntu. Je vais voir comment il fonc-tionnera.

Pendant toutes ces années, j'aiacquis une meilleure connaissance deLinux par tâtonnements, mais princi-palement en consultant les revues surle sujet (le FCM, bien sûr) et les sitesWeb (Ubuntu, pour en nommer un).J'aime Ubuntu jusqu'à ce qu'il seplante à nouveau, en général par monpropre bricolage, je l'avoue. J'aime/jehais Ubuntu pour son cycle de publi-cation de six mois, parce que je nepeux pas résister à une nouvelle ins-tallation, même si je sais qu'il n'y aurapas beaucoup d'améliorations, alorsque de nouveaux problèmes vontapparaître. Cependant, le temps estde mon côté et les nouvelles distrib.me gardent en forme. Par consé-quent, portons un toast à Ubuntu etau FCM ; il y a de pires façons depasser son temps.

ParGeoff Wade

J 'ai commencé à utiliser mon pre-mier ordinateur dans les années

80 ; c'était un 486. Très bon pourl'époque.

Pendant de nombreuses années,j'ai utilisé MS Windows jusqu'au jouroù j'ai trouvé une copie de Mandrake.

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MON HISTOIRECefutmonpremiercontactavecLinux.

Comme Mandrake ne me permet-tait pas de faire tourner les pro-grammes dont j'avais besoin, Linuxest passé au second plan jusqu'à la findeWindows 95.

Vers la fin de Win95, j'ai com-mencé à utiliser conjointement Win-dows et Linux (Suse et Fedora) ; ce futmon second contact avec Linux, dontje ne me suis jamais remis. Mainte-nant, j’utilise Linux seul, principalementUbuntu et Mint, mais je me laissetenter par l'installation de distribu-tions diverses sur mon second ordi-nateur pour les tester et vérifier leslogiciels. Ubuntu 14.04 et Mint 17.1sont les environnements de bureaupermanentsque j'utiliseactuellement.

Linux satisfait tous mes besoins(et m'offre même le FCM). J'ai pré-senté Linux à ma femme et à plu-sieurs amis et ils ont laissé tomberMicrosoft. Mon fils et ma fille utilisentencore Microsoft et Apple pour leursbesoins,mais sont attirés par Linux.

Par Leenie Gilmore

J 'écoutais Kim Komando un soir.Un homme appela et dit que l'ordi-

nateur de sa femme tournait sous

Windows 98 et qu'il voulait se con-necter au Net avec. Kim lui dit d'es-sayer Xubuntu et de ne pas utiliserWindows 98. C'est là que tout acommencépourmoi.

J'essayais de sauver des vieux PCde la décharge et cherchais des alter-natives. J'ai trouvé wattOS en 2010sur Distrowatch.com. J'ADORE !!! Il y atoujours quelques hoquets dans l'uneou l'autre saveur d'Ubuntu, mais chaquefois que vous en apprenez davantage,c'est facile. Ubuntu s'est amélioré tel-lement que vous n'êtes pas obligé defaire trop d'efforts pour la connexionInternet en WiFi ou pour que votrecarte graphique fonctionne ou mêmepour imprimer sans problème. Les fo-rums Ubuntu sont pleins de réponsesà toutes les questions.

Ce texte vient d'un petit nouveauqui ne connaissait rien d'autre queWin-dows. Si je peux le faire, tout lemondepeut le faire. J'en ai appris assez pouraider sur le forum wattOS commemodérateur : planetwatt.com/newfo-rum/. Au plaisir de vous y rencontrer !

Par Robert Streeter

J 'ai commencé à utiliser Ubuntu àla version 4.10, quand l'environne-

ment de bureau était GNOME2. C'était

à la Fac et j'étais lassé des erreursquotidiennes de MS Windows et detous les logiciels que je devais payerpour faire la moindre tâche, ce qui mecoûtait une petite fortune.

Bon, j'allais à une classe d'informa-tique et je remarquais qu'un collègueutilisait quelque chose qui semblaitdifférent et ne ressemblait pas à Win-dows ; aussi, je lui ai demandé ce qu'ilutilisait. Il me dit que c'était Linspire.Après une recherche en ligne, j'ai dé-couvert que c'était une distributionpayante de Linux. Je lui ai ensuite de-mandé s'il savait comment je pouvaisavoir une copie de ce système d'exploi-tation ; ilme réponditque j'aimerais sansdoute un autre système d'exploitationqu'il utilisait à la maison - il s'appelaitUbuntu ; j'ai donc fait une rechercheen ligne à ce sujet et j'ai lu que jepouvais l'essayer sans l'installer.

Je l'ai fait et fus très impres-sionné. Ensuite, j'ai pris mon PC et j'aiinstallé Ubuntu et je l'ai utilisé pourmes activités de base quotidiennes.J'ai rapidement plongé plus à fondavec la personnalisation du système ;j'aimais Compiz pour ses effets et j'aipersonnalisé le thème du bureau àmongoût.

Avec plaisir, j'ai mis à jour monsystème tous les six mois pour avoir

les versions les plus récentes et lesmeilleures. J'étais sur la 10.10 quandl'environnement de bureau Unity étaitjustenaissant et jepensais que ce seraitla version pour netbook d'Ubuntu.Mais, quand la version 11.04 a étéannoncée avec Unity comme environ-nement de bureau defacto, j'ai eu desdoutes sur cette mise à jour ; je l'aiessayée pendant presque un mois,mais je n'ai pas aimé le changement ;c'était trop, trop tôt.

Ainsi, je suis resté sur la 10.10.Même si elle n'était plus maintenue,j'y suis resté jusqu'à la publication dela 12.04 LTS. Unity avait mûri en un anet évolué en quelque chose de bienmeilleuret j'ai commencéà l'apprécier.

Aujourd'hui, j'utilise Xubuntu. Je saisque ce n'est pas exactement Ubuntu,mais c'est un dérivé direct avec l'envi-ronnement de bureau Xfce. Il répondà chacun de mes besoins et est légeren ressources. Je sais qu'il lui manquebeaucoup des fonctionnalités d'Ubuntu,mais il a les siennes que je préfère àcelles d'Ubuntu. J'encourage toujoursl'utilisation d'Ubuntu ou d'un des sesdérivés. J'ai converti plusieurs ordina-teurs à la fin de vie deWindows XP, etleurs propriétaires l'aiment. Je sup-porte Linux en général, mais Ubuntuétait ma première distribution et jeresteraitoujoursdanslafamilleUbuntu.

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MON HISTOIREParBrian Bogdan

J 'ai commencé ma vie informatique,comme beaucoup d'autres, avec

Windows. D'abord avec la 3.11, j'ai ànouveau payé pour Windows 95, puis98, (même Millenium !!), Windows XP,Windows Vista (non, je ne plaisantepas !!) et enfin Windows 7. Ça fait unpaquet d'argent. J'avais regardéUbuntuen version Jaunty. C'était intéressant,mais je trouvais qu'il était difficile àcomprendre et que le système de fi-chiers se corrompait sans cesse (Salutfsck !!!). J'avais installé Jaunty endual-boot avecWindows.

J'ai fonctionné comme ça pendantun moment, jusqu'à ce que la par-titionWindows soit corrompue, néces-sitant la ré-installation de l'OS. J'aieffacé Ubuntu par la même occasion.Un peu plus tard, j'ai décidé de re-donner vie à mon vieux portable Win-dows ME, Celeron 500 Mhz, 512 Mode RAM. Comme je ne pouvais pas lemettre à jour, j'ai installé Puppy Linuxdessus. Lucid, je crois. En tout cas, ilronronnait plus que bien, merci beau-coup ! Bon, rapidement Puppy Linuxm'a gravement déçu. J'ai récupéré unnouvel ordinateur tout-en-un par unami, qui avait besoin d'un disque dur.Je n'avais pas de copie de Windowspour le faire fonctionner ; ainsi, j'aienvisagé demettre Puppy dessus aussi.

Je me demandais pourquoi je feraisça et j'ai décidé de regarder Ubuntu ànouveau. Pendant que j'installais LucidLynx sur le nouvel ordinateur, j'ai immé-diatement mis en vente ma machineWindows. Depuis, je n'ai plus utiliséun produit Windows ailleurs que dansunemachine virtuelle, et je ne l'ai jamaisregretté. J'aime vraiment la stabilité,la performance et la personnalisationd'Ubuntu. La seule chose pour laquellej'avais besoin deWindows, c'était poursynchroniser mon Zune (oui, je suis leseul gars à l'avoir acheté !). Main-tenant, j'ai un Zen et je n'ai plus dutout besoin deMicrosoft.

Je fais tourner Ubuntu 14.04 surun PC HP TouchSmart, avec un proces-seur Intel®Core2DuoT5850 (2,16Ghz),4 096 Mo de RAM PC2-5300 DDR2 etun disque dur de 1,5 To. Largementplus que ce dont j'ai besoin quant à lapuissance. J'aime Ubuntu. Je n'aimepas Windows. J'utilise Unity et je suiscomplètement à l'aise avec. J'ai unemaxime : Linux n'est PAS Windows, ilne VEUT PAS l'être, n'essayez pas dele FORCER à l'être !

ParTrudy Thorgeirson

J 'ai essayé Ubuntu pour la pre-mière fois il y a 8 ou 9 ans - je

pense que c'était Edgy Eft 6.10 - en

dual-boot avecWindows. J'ai toujourscru que les Linux étaient très compli-qués, et réservés aux gens très expé-rimentés, mais je n'aimais pas me sen-tir contrôlée par Windows. J'ai un PCdepuis les années 1980 - j'ai commencéavec DOS et une courte expériencede PDP8 dans les années 70 [je suissuper senior !], mais je n'ai jamais étéune experte. J'espérais apprendre dou-cement au fil des mois. En fait, je mesuis sentie à l'aise au bout de quel-ques jours. Heureusement, car le disquedur de Windows (j'utilisais des disquesséparés)mourut. J'ai remplacé le disquedur, mais pas Windows, et je n'ai plusutilisé Windows depuis, sauf sur monvieux Notebook. Je pense que j'aiinstallé chaque nouvelle version depuis.

J'apprends encore. J'utilise le ter-minal de temps en temps, mais je doisencore chercher les commandes.

Actuellement, j'utilise Mint 17 surmon ordinateur principal, Ubuntu12.04 sur un vieil ordinateur connectéà mon réseau pour l'usage familial, etMakula, que je viens d'installer pourl'essayer sur ma machine Linux d'ori-gine, avec les mêmes deux disquesdurs. Ça fonctionnait bien jusqu'à lamise à jour, il y a quelques minutes, etje crains d'avoir des problèmes. Jeferai une installation vierge et rées-sayerai. J'utilise cet ordinateur juste

pour le plaisir d'essayer quelque chosede nouveau, sans mettre en dangermon ordinateur principal que j'ai assem-blémoi-même.

Je trouve les tutoriels dans le FullCircle, par ex. Inkscape, excellents.

ParDanny O’Brien

Pour démarrer je voudrais dire quej'étais accro à Windows pendant

de très nombreuses années, en faitdepuis Windows 3.1 jusqu'à ma der-nière version,Windows7, comprise. J'enavais assez des cycles répétés télé-chargement/installation/mise à jour/re-démarrage, des énormes besoins deplace sur le disque dur pour le sys-tème et de la peur permanente desvirus.

J'aimerais serrer la main de chaquepersonne qui a fait de Linux/Ubuntuun système libre et gratuit. Et si jesavais programmer, je partagerais unepartie de mes connaissances de lamême façon. Je crois que de telleschoses devraient être gratuites etouvertes. Bon, assez fulminé (lol). J'aid'abord commencé par utiliser Ubuntu12.04 dès qu'il est sorti en 2012. J'ai-mais le fait de pouvoir (et j'ai réussi à)créer une clé USB de démarrage etfaire des tests sur mon ordinateur

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MON HISTOIREpour voir 1) S'il me plaisait 2) S'il étaitcompatible avec mon matériel 3) S'ilétait facile d'usage.

Bien sûr, les trois ont reçu un OUIbien sonore. Ce que j'ai trouvé for-midable, c'est que sous l'environne-ment Windows 7, quand je branchaismonmobile pour faire un simple trans-fert de fichiers via le câble USB, Win-dows ne reconnaissait pas l'appareil.J'ai donc dû faire appel à des appli-cations tierces pour sauvegarder monmobile (je N'aime PAS installer desapplis que je ne connais pas). Dansmaphase de test via mon dispositif USBde démarrage, Ubuntu n'a eu AUCUNproblème pour reconnaître mon appa-reil. J'étais plus qu'émerveillé, je fustout de suite conquis.

J'ai aussi noté que les besoins endisque dur (après 3 ans, maintenant,et ça continue) étaient étonnammentbas, de l'ordre du quart ou de lamoitié de ce queWindows prenait surla même machine. De plus, le tempsde démarrage n'était vraiment quede 10-15 secondes. Même après plu-sieurs années et quelques additions, ilest toujours remarquablement rapide.J'ai besoin de faire une ré-installation(juste pour garder le système à jour)une seule fois par an. Le contraire deWindows : après 3 à 4 mois (si vousaviez de la chance), il aurait été

extrêmement L…..E…..N…..T.

De même, la menace des virus estpresque sortie de mon esprit. Il m'afallu pas mal de temps pour perdrel'habitude de scanner toute installa-tion avant de l'installer : chaque fichierindividuelque jechargeaisourecevais.

Il y a, cependant, quelques incon-vénients. Le premier : le support deJava est en général un problème. Maisj'ai réussi à le faire marcher aprèsquelques recherches et en me creu-sant les méninges :). Un autre petitproblème, mais pas bien gros : la com-patibilité limitée des imprimantes.Après quelques jours de rechercheset en me cognant souvent la têtecontre les murs (virtuellement, biensûr, lol), j'ai dû acheter une nouvelleimprimante qui m'assure un bon fonc-tionnement sous Linux.

La dernière chose que je voudraismentionner : je souhaiterais qu'il existela possibilité de faire une restaurationdu système (dois-je le dire, commeWindows, gulp), à un moment donné,en cas de défaut d'installation oud'une possible erreur de réglage quej'aurai faite, lol. Mais, en dehors de ça,poursuivez le travail MERVEILLEUXsur tous les projets que vous entre-prenez, et, comme toujours, vivez uneaventure informatique heureuse et

sécurisée. Bien à vous !

Par John Kerr

I l y a longtemps, Linux était maldégrossi. Il était classique de télé-

charger 4 CD de code pour installerLinux et nous devions le faire pourchaque mise à niveau d'une distrib.Nous avions à régler les logiciels. Par-fois, la mise en service de la vérifi-cation orthographique d'OpenOfficeétait un vrai défi, et/ou les problèmesrésolus six mois plus tôt réapparais-saient à la mise à niveau de la distrib.vers une nouvelle version. Je ne peuxpas dire que c'était suffisant pour mefaire abandonner Linux, mais je pou-vais voir clairement pourquoi Linuxn'était pas prêt à décoller. Et c'étaitfrustrant parce que je savais queLinux avait tant à offrir.

Puis vint ce type nomméMark Shut-tleworth avec sa distribution UbuntuLinux : « Linux pour les êtres humains »,un disque à télécharger, et la pro-messe de ne rien casser : c'était justece que je cherchais. Enfin, Linux faisaitun grand pas vers une utilisation demasse.

Je suis sous Ubuntu depuis WartyWarthog et je ne suis pas revenu enarrière. À un certain moment, les re-

cherches sur Google du mot Ubuntusurpassaient le nombre de recherchesdumot Linux.

Ubuntu a également rendu trèsfacile l'installation d'une distrib. baséesur Debian. Avant, Debian était trèsdifficile à installer par rapport auxautres distrib., mais le système degestion des paquets .deb était, et deloin,meilleur que les autres.

Bien sûr, il nous faut aussi remer-cier Klaus Knopper pour son inven-tion du Live CD. Le Live CD et ladistribution Ubuntu ont permis àbeaucoup de gens, qui, autrement, nel'auraient pas essayé du tout, de con-naître Linux.

Par Shannon D Jones

J 'ai commencé à utiliser Ubuntu en2008 avec Hardy Heron sur mon

Toshiba Sattelite. J'étais en dual-bootavec Windows Vista, qui était la rai-son de mon début avec Linux, jus-qu'au début de 2010.

Quand Ubuntu a adopté l'environ-nement de bureau Unity, je suis passéà Lubuntu parce que je n'aimais passon apparence et, qui plus est, ilralentissait mon ordinateur. En 2012,j'ai acheté un Acer Aspire One et j'ai

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full circle magazine n° 100 87 sommaire ^

MON HISTOIREcontinué à utiliser Lubuntu jusqu'àl'automne 2014, où j'ai commencé àutiliser Pepppermint 5. En juin 2015,je suis revenu à Lubuntu, et main-tenant j'utilise Lubuntu Vivid Vervet15.04.

ParRonnie Tucker

Pour le plaisir, je me suis dit qu'ilserait sympa de partager mon

histoire avec Ubuntu. Bon, il y a ça,mais il fallait aussi que je finisse decompléter la page d'une façon oud'une autre.

C'était fin 2006 (si ma mémoireest exacte) et j'étais toujours sousWindows XP. Cependant, WindowsVista (maintenant redoutée) pointaitle bout de son nez. Franchement, jen'aimais pas y penser, XPm'avait donnédu fil à retordre et je commençais àen avoir assez (en général) des non-sens deWindows.

J'avais essayé Linux brièvementdans le passé avec l'essai en dilet-tante de RedHat et Mandrake, maisrien de sérieux. Ce nouveau venuUbuntu commençait à faire parler delui et j'ai décidé de lui donner sachance via un Live CD. Il semblait OKet je l'ai installé.

Gnome était bien, mais je pré-

férais la présentation de KDE ; j'aidonc installé le bureau KDE. Bon, çane s'est pas très bien passé. Main-tenant, j'avais deux bureaux et unmenu « démarrage » avec une fouled'applications.

Après un redémarrage avec un CDKubuntu, ça allait beaucoupmieux.

Environ six mois plus tard, j'ai eul'idée folle de créer un magazine surUbuntu.

Je restais sous Kubuntu pendantun moment, mais après le granddééésastre du diiisque duuur de l'andernier (voir le numéro incomplet duFCM pour la débâcle), je n'avais plusde DVD Kubuntu pour démarrer etj'ai dû utiliser un vieux DVD Mint tiréd'unmagazine.

J'ai dû à nouveau plonger dansmon système et j'ai réussi à toutréinstaller y compris mes sauvegardesstockées dans le Nuage. Bref, je suisresté sous Mint pendant un moment,jusqu'à ce qu'un nouveau Kubuntusorte. À ce moment, j'ai abandonnéMint et je suis retourné àKubuntu.

Après de récents embrouillaminisavec Kubuntu (et Plasma 5), je l'ailaissé tomber à nouveau pour la simple

saveurUbuntu 15.04.

Ma plus grande inquiétude étaitUnity, bien sûr. À ma grande surprise,il a beaucoup mûri et il est main-tenant très fonctionnel.

Je pense que la bonne vieille saveurUbuntu va devenir mon nouveau chezmoi.

Pour de bon ? Seul le temps le dira !

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CCOOUU RRRRII EERRSSSi vous voulez nous envoyer une lettre, une plainte oudes compliments, veuillez les envoyer, en anglais, à :[email protected]. NOTE : certaines lettrespeuvent être modifiées par manque de place.

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Sans les contributions deslecteurs, le Full Circle ne

serait qu'un fichier PDF vide (qui,à mon avis, n'intéresserait per-sonne). Nous cherchons toujoursdes articles, des critiques, n'im-porte quoi ! Même de petits trucscomme des lettres et les écransde bureau aident à remplir le ma-gazine. Lisez Écrire pour le FCMdans ce numéro pour suivre noslignes directrices.

Jetez un œil à la dernière page(de n'importe quel numéro) pouraccéder aux informations détailléesconcernant l'envoi de vos contri-butions.

PAS DE COURRIER CE MOIS-CI.

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QQ.. EETT RR..Compilé par Gord Campbell

Si vous avez des questions sur Ubuntu, envoyez-les en anglais à :[email protected], et Gord y répondra dans un prochain numéro.Donnez le maximum de détails sur votre problème.

Q Mon portable était livré avec la14.10. Dois-je passer à la 15.04 ?

R Oui, la 14.10 a expiré, de sorteque vous n'allez pas obtenir de

mises à jour. La même chose se pro-duira avec la 15.04, vous aurez besoinde lamettre à niveau vers la 15.10 à lafin de l'année.

Q Comment puis-je joindre deuxvidéos webm tout en gardant la

mêmequalité ?

R (Merci à TheFu sur les forumsUbuntu.) Une solution : transfor-

mez les deux en un fichier MKV entapant :

mkvmerge

puis utilisez mkvmerge pour ajouterl'un à l'autre.

mkvmerge -o file1. mkvfile1. webm

mkvmerge -o file2. mkvfile2. webm

mkvmerge -oj oined_file1_2. mkv file1. mkvfile2. mkv

Ces commandes prennent le tempsd'une copie de fichier. Aucun trans-

codage nécessaire. Il y a quelquesexigences. Les deux fichiers doiventavoir les mêmes paramètres de codecvidéo et audio.

Q Je reçois le même messaged'erreur à chaque fois que je

tente de mettre à jour mon système(Lubuntu 15.04) : Pas assez d'espacedisque libre.

R (Merci à Vladlenin500 sur lesforums Ubuntu.) La taille par dé-

faut que l'installeur attribue à la par-tition /boot est vraiment petite, sipetite que quelques versions du noyausuffisent à la remplir. Lamise à jour seplaint dumanque d'espace dans cettepartition, nulle part ailleurs.

(Commentaires de l'OP.) La com-mande :

dpkg -l | grep linux-image-

retourne neuf noyaux installés. Pouren supprimer un, j'ai utilisé une com-mande comme :

sudo apt-get -y purge linux-headers-3. 13. 0-24 linux-headers-3. 13. 0-24-generic

Gord note : Le gestionnaire depaquets Synaptic peut également êtreutilisé pour enlever les vieux noyaux.Par exemple, cherchez « 3.19.0 » pourvoir tous les fichiers du noyau decette série.

Q Je veux migrer de la 12.04 à la14.04, mais j'ai ce résultat :

root@xaylo-Inspiron-3542: /home/xaylo# sudo do-release-upgrade Checking fora new Ubuntu release No newrelease found

R (Merci à grahammechanical surles forums Ubuntu.) Lancez le

gestionnaire de mises à jour. Cliquezsur le bouton « Paramètres ». Ensuite,allez à l'onglet Mises à jour et cher-chez dans le menu déroulant le menuappelé : Prévenez-moi d'une nouvelleversion d'Ubuntu. Il y a trois para-mètres : Toute nouvelle version, seu-lement les versions de soutien à longterme, et jamais. Vous devez mettrele réglage : seulement les versions desoutien à long terme.

Q J'installe Kontact, mais j'obtiensce message d'erreur après avoir

entré mon adresse mail et mon mot

de passe de Gmail : « Le serveur pourle compte 'Google Mail (XXXXXX)' arefusé le nom d'utilisateur et le motdepasse fourni…»

R (Merci à qamelian sur les forumsUbuntu.) Vérifiez les paramètres

de sécurité de votre compte réelGmail sur le Web. Par défaut, Gmailbloque maintenant l'accès par desapplications client de messagerie queGoogle ne juge pas suffisammentsécurisées. Pour contourner ce pro-blème, vous devez dire à Gmail depermettre l'accès par des applicationsnon sécurisées. Sur l'interfaceWeb deGmail, cliquez sur l'icône d'engrenagepour aller dans les « Paramètres ».Cliquez sur « Comptes et importation ».Sous « Modifier les paramètres ducompte, cliquez sur « Autres para-mètres de votre compte Google ».Cela ouvre la page « Mon compte ».Sous « Connexion et sécurité », cli-quez sur « Se connecter à Google ».Après chargement de la page, faitesdéfiler presque jusqu'en bas. Vousverrez un curseur qui vous permet debasculer le réglage pour « Autoriserles applicationsmoins sécurisées ».

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Q. ET R.

Q J'ai commencé avec un disquedur vide. J'ai créé deux partitions

sur le disque et installé Windows surla première, puis Ubuntu sur la se-conde. Cependant, le résultat ne fonc-tionnepas comme je voulais.

R (Point commundenombreuxmes-sages récents sur les forums

Ubuntu.) Ça fonctionneramieux si vouscréez une partition prenant la moitiéde l'espace et y installez Windows.Ensuite, lors de l'installation d'Ubuntu,dites d'utiliser l'espace vide.

TOP DES QUESTIONS SUR

ASKUBUNTU

*Que signifie la commande « dd » ?http://goo.gl/rWHwuT

* Pourquoi Oracle Java n'est-il pas in-clus dans le dépôt standardUbuntu ?http://goo.gl/9HXOzv

* Pourquoi cups est-il mis à jour sisouvent ?http://goo.gl/KlX3ah

* Comment obtenir des détails sur unpaquet avant de l'installer ?http://goo.gl/nlCYP5

* Est-ce que mon disque dur estcondamné ?http://goo.gl/8KmA6J

* Une raison de garder un GPU dansun ordinateur qui fait tourner UbuntuServerhttp://goo.gl/HGuda9

* J'ai effacé le gestionnaire de réseauaccidentellement et n'ai plus accès àInternethttp://goo.gl/NmVH7A

*Ai-je vraiment « besoin » deDKMS ?http://goo.gl/9DEyhf

* Comment les polices inconnuessont-elles remplacées ?http://goo.gl/WDxEZV

* syslog n'existe pas !http://goo.gl/9VUmZH

TRUCS ET ASTUCES

T'ES UN CRÉTIN SI…

Je voulais me réserver cet articlepour qu'il soit mon chant du cygne,

mais l'idée de le publier dans le numéro100 est aussi très attrayante.

Je passe pas mal de temps à écu-mer les forums Ubuntu pour l'article Qet R. Quand je me vois crier à l'écran«  ça ne marche pas parce que t'es uncrétin », je me dis que ce n'est pas vrai-ment productif. Toutefois, ça pourraitêtre amusant.

« Mon disque dur est mort et j'aivraiment, vraiment besoin des fichiersqui sont dessus ». Et tu n'as jamaisentenduparler de « sauvegarde » ?

« Comment faire pour réduire lavitesse du ventilateur de mon ordina-teur ? » Il existe plusieurs méthodes, sivous voulez que votre ordinateurprenne feu.

« Ma liste de souhaits est longue de2 000 $ et j'ai trouvé cet ordinateurpour 198 $. Est-ce qu'il va faire ce que jeveux ? » Probablement pas.

« Comment puis-je accélérer monnetbook de 2008 ? » Il y a sept ans quetu as acheté l'ordinateur le plus lent quiétait disponible, et tu te plains desperformancesMAINTENANT ?

« Je voulais un serveur de fichiers etj'ai donc installé Ubuntu Server » quiprend 10 fois plus d'efforts à installerque Ubuntu Desktop, sans avantagecompensatoire, sauf si tu mets en placeun serveur Web de grande capacité ouune autre application où un gain deperformance pourrait être important.

« J'ai tapé la commande « cd down-loads », et Ubuntu a dit qu'il n'y a aucunfichier ou répertoire de ce type. » OK,nous avons tous fait cela au moins unefois.Microsoftnousamal formés sur l'uti-lisationdesmajusculesetminuscules.

« J'ai téléchargé [un programme] etl'ai installé, mais il ne fonctionne pas. »Et as-tu lu la configuration requise pour[un programme] ? Si possible, essaye d'ins-taller desprogrammes à l'aide d'une mé-thode maintenue, telle que le gestion-naire de logiciels, Synaptic ou apt-get.

« Comment puis-je compiler tel outel paquet ? » Lorsque ce tel ou telpaquet est déjà dans les dépôts, lacompilation est contre-productive.

« Je ne sais pas comment il est pos-sible de limiter le nombre de partitionssur un portable spécifique… » Et peut-être que nous pouvons inverser la gra-vité tout simplement si nous travaillonsdessus. (QUATRE partitions primairesest une limite absolue dans le schémade partitionnement MBR et une parti-tion étendue est le moyen de contour-ner cela.)

« J'ai une Gazorks 123x et elle a telou tel problème… » Et quand je cherchedans Google « Gazorks 123x Linux », lasolution s'affiche tout de suite. Googleest votre ami !

« Le souci, c'est que j'ai crypté mondossier personnel… » Il y a beaucoupde choses qui peuvent mal se passer,pourquoi en ajouter à la liste ?

« Le Programme XYZ est dérou-tant… » Parfois, tu dois passer un peu

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Q. ET R.de temps sur les tutoriels, afin depouvoir utiliser un programme puis-sant.

« Ma carte vidéo âgée de huit ansest morte et j'ai donc acheté cettecarte âgée de cinq ans… » Tu n'avaispas 15 balles pour acheter une cartevidéode trois ans ?

« J'ai soudain commencé à avoir deseffets vidéo bizarres… » Et as-tu penséque cela pourrait être un problèmematériel ?

« J'ai essayé d'installer Windows surmon ordinateur, mais il affiche sim-plement l'écran bleu de la mort et j'aidonc essayé Ubuntu… »Même un mer-veilleux OS peut ne pas résoudre lesproblèmes dematériel.

« J'ai essayé d'installer XXXXX, maisça a échoué. » Ouais, voilà ce qui arrivequand tu ne nous dis pas quelle versiond'Ubuntu tu utilises, comment tu asessayé « d'installer XXXXX », ou com-ment tu as compris que « ça a échoué ».

« J'ai fait foirer mon système parceque je ne savais pas ce que je faisais ;afin de le récupérer, j'ai édité un fichiersystème. » À quoi pensais-tu lorsque tuas décidé d'amplifier ton erreur ?

« Je dois utiliser cette version obso-lète d'Ubuntu. » Non, ne le fais pas.

Essaye Lubuntu ou Xubuntu, ou PuppyLinux ou Slitaz. Rien de bon ne se pro-duit lorsqu'on utilise un logiciel qui nereçoit pas lesmises à jour de sécurité.

« J'ai un ordinateur portable Dellavec une carte graphique Intel 3000 etune carte graphique Nvidia GeForce GT525M…» Le demandeur pose une ques-tion raisonnable, mais sept intervenantssur sept démontrent qu'ils ne saventpas lire. Par exemple : « lancez lspci ».Le Demandeur Original (DO) sait exac-tement ce qui est dans son ordinateur,donc il n'a pas besoin de lancer lspci.

« Comment puis-je installer ma sou-ris sans fil ? » Remplace la batterie dé-chargée.

« J'ai un Satellite Toshiba…», ce quiindique au lecteur que c'est un ordi-nateur portable, mais il peut contenir àpeu près tout à l'intérieur. Je ne peuxpas vous aider sans quelques détails !

« Je tentais de mettre en place monprogramme de sauvegarde et j'ai reçuce message d'erreur … » Et il ne t'estpas venu à l'idée de nous dire le nomdece programmede sauvegarde ?

« Je ne connais pas le modèle de ceportable. » Ferme le couvercle, retourne-le et lis ce qui est sur l'étiquette ! Tupourrais avoir besoin de sortir labatterie.

« Pourquoi l'installation a-t-elleéchoué ? J'ai reçu un message d'aver-tissement. » C'est juste un avertisse-ment, l'installation a fonctionné !

« Mon resolv.conf est ignoré au mo-ment du démarrage. » Non, il n'est pasignoré au démarrage, il est généré audémarrage. Si tu nous dis quel est réel-lement ton problème, peut-être quequelqu'un pourra t'aider.

« Avec en configurant le séparé descomptes utilisateur, seront-ils capablesd'accéder au lecteur à partir d'où est lesystème Windows ? » Si l'anglais n'estpas ta langue maternelle, je serai heu-reux d'être tolérant. Si tu es juste anal-phabète tu ne seras probablement pasen mesure de répondre à mes ques-tions. (Ma femmeest Chinoise…)

« Je dois mettre à niveau mon ser-veur à partir de la 7.04 en un minimumde temps d'arrêt et sans perte dedonnées. » Voyons, le serveur 7.04 aexpiré IL Y A TROIS ANS. Ne sois passurpris quand les gens vont te suggérerd'acheter un nouveau système, ou aumoins un nouveau disque dur et d'ins-taller un nouveau système sur celui-ci,puis de copier tes données dessus.

« J'ai sauvegardé de nombreux fi-chiers, et maintenant toute ma mé-moire est partie ! » Ou peut-être toutl'espace libre de tondisque.

« Je veux modifier le fichier/proc/cpuinfo. Je dois modifier le para-mètre de série dans le fichier cpuinfo. »Cpuinfo n'est pas réellement un fichier,tu ne peux donc pas le modifier. Et il necontient pas de port série.

« J'ai un Apache 2.4 sur mon Ubuntu14.04 et maintenant il est beaucouptrop lent. » Mais il n'y avait pas d'in-formations utiles sur l'ordinateur oul'installation. Peut-être que le DO de-vrait s'attendre aux résultats qu'il voit.

Si vous vous reconnaissez quelquepart ici, j'aimerais simplement vous dire :« Je suis très, très heureux de ne pasêtre vous. »

Gord eut une longue carrière dans l'in-dustrie informatique, puis a profité desa retraite pendant plusieurs années.Plus récemment, il s'est retrouvé, sanssavoir comment, « l'informaticien » d'unpetit cabinet d'expertise comptable de15 personnes dans le centre-ville deToronto.

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BBoouuccllee llooccaa llee LLiinnuuxxÉcrit par S. J. Webb

À quand remontent les premiersvirus informatiques ? Qui en est le

créateur ? De nos jours ces programmesfaciles à élaborer peuvent causer d'im-portants dégâts. L'idée d'un virus infor-matique fut publiée pour la premièrefois en 1966. L'article The Theory ofSelf-Reproducing Automata (Robotsauto-réplicants)deJohnNeumann est untravail publié de manière posthume.Apparemment, dès 1949 des programmesauto-réplicants furent créés dans le butde produire des virus (photo de JohnNeumann ci-dessous).

En1959, les LaboratoiresBell créèrentun programme nommé Darwin. Sesauteurs, Victor Vysottsky, H. DouglasMcIlroy et Robert P. Morris, ont mis aupoint un jeu dans lequel des virus/es-pèces affrontaient le processeur du PC.Davantage de détails sur Darwin setrouvent ici :http://www.cs.dartmouth.edu/~doug/darwin.pdf

Il s'agit du premier programme dejeu documenté. On peut le voir surl'image ci-dessous. Ce jeu s'est fina-lement trouvé dans une impasse quandl'un de ses créateurs a mis au point unvirus/espèce invincible.

En 1971, le premier virus informa-tique a été créé par Bob Thomas. ViaARPANET, le virus infectait les ordina-teurs utilisant le système d’exploitation

Tenex. Il affichait simplement le mes-sage « I’m the creeper, catch me if youcan » (« Je suis un type louche,attrapez-moi si vous pouvez. »). Par lasuite, le nom de ce virus est devenuCreeper. Bien que gênant, ce coden’était pas malicieux. En réponse, RayTomlinson écrivit un programme nomméReaper (le Faucheur) qui détruisaitCreeper sur les machines utilisant Tenex.Par conséquent Reaper est le premierantivirus connu.

Le premier code malicieux a étécréé en 1974 et s’appelait Rabbit (Lapin).Ce programme viral pouvait se ré-pliquer tout seul sur le disque dur d'unordinateur. Le processus accaparait lesressources de la machine jusqu’à cequ’elle finisse par planter. Le créateurdecevirus est resté inconnu.

Un an plus tard, John Walker créaAnimal qui infectait les Univac 1108. Leprogramme posait une série de ques-tions à l'utilisateur final et essayait dedeviner quel animal il aimait en sebasant sur ses réponses. Une simplemise à jour du système d’exploitationneutralisait lamenace.

En 1979, le Millersville State Collegeexpérimenta le premier « sneakernet »

VViirruuss :: LLeess 3300 pprreemmiièèrreess aannnnééeess

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BOUCLE LOCALE LINUX(transfert de données sans utilisationd'un réseau). Deux cartes d'instructionsprovoquant un classement aléatoire furentplacées dans la pile de cartes d'un ordi-nateur Univac. Ces cartes ne faisait quesurcharger l'ordinateur avec des sortiesélémentaires sans provoquer de dom-mages permanents. Quelqu'un revendiquala responsabilité de l’incident et dutpayer une amende modique. Consécu-tivement, l'université instaura une poli-tique de surveillance des utilisateurs.

Le mois prochain, cette rétrospec-tive vous racontera la fin de l’histoiredes virus informatique.

SJ Webb est passionné de Linux etcoordonnateur de recherche. Il aimepêcher, conduire des bolides et passerdu temps avec ses enfants et sa femme.Il remercie Mike Ferrari pour sonmentorat.

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JJEEUUXX UUBBUUNNTTUUÉcrit par Oscar Rivera

Onm'a d'abord présenté Linux il ya six ans, quand j'ai commencé à

utiliser Ubuntu à la suite d'un crash deWindows XP. Je fus immédiatementfasciné par tout ce qu'Ubuntu avait àoffrir. J'étais également fasciné par leconcept du FLOSS (Logiciel libre OpenSource gratuit), et la myriade de ca-deauxqui était livréeavecLinux commela GPL, la philosophie visionnaire deRichard Stallman, Linus Torvalds et sescoups de gueule très colorés, la libertédemodifier le logiciel que je voulais, etc.L'environnement de bureau GNOMEà ce moment-là était ce qui semblaitle plus logique pour moi, venant d'unenvironnement Windows restreint. Lapossibilité d'obtenir un quelconquelogiciel de la Logithèque Ubuntu étaitl'idée la plus brillante jamais eue à unmomentoù l'AppStorede l'iOSd'Appleet le Play Store d'Android ne faisaientquededébuter.

Mais après, mon sourire s'est trans-formé en grimace, quand j'ai examinéla question des jeux sous Linux etdécouvert que Tux Racer était le jeule plus passionnant du moment. Il yavait aussi l'émulateurWindows,Wine,mais ma première expérience avecn'était pas bonne et, en général, j'ai

pu vivre sans pendant les six dernièresannées.

Onze versions d'Ubuntu plus tard,je suis plus que ravi de dire que l'ave-nir des jeux Linux semble aussi pro-metteur que jamais. J'ai commencé àutiliser Linux à un moment où le jeusous Linux commençait à subir seschangements les plus fondamentauxdepuis sa création en 1992. J'ai punon seulement voir le fruit issu de cesgraines, mais j'ai également eu le plai-sir de pouvoir en parler dans le maga-zine Full Circle. Ça a été une coursefolle jusqu'à présent, et je suis prêt àparier que nous allons devoir tra-verser des situations imprévues qui, ilfut un temps, n'auraient semblé querêve ou illusion. Le 100e anniversairedumagazine Full Circle ne pouvait pastomber à un meilleur moment. D'oùnous venons, où nous en sommes etoù nous allons pourrait très bien êtreun jeu vidéo, et vous, le lecteur, êtesle joueur numéro 1. Allons-y, jouons.

Quand j'ai commencé à utiliserLinux, je me servais d'un Dell Preci-sion 360, qui avait environ six ans, pré-installé avec Windows XP, Windows 7venant tout juste de sortir. Bien que

l'ordinateur soit un poste de travail,en raison de son âge (et de sa cartegraphique), il était impossible de jouerà la plupart des jeux à la mode dis-ponibles pour Windows à l'époque.Lorsque l'ordinateur est tombé enpanne en raison d'un virus (les virusétant un désagrément connu de TOUSles utilisateurs de Windows), j'ai dûattendre environ deux semaines avantque Dell ne m'envoie les disques deréinstallation. J'ai finalement obtenudeux disques, l'un pour installer Win-dows XP, et l'autre pour installer lespilotes obsolètes dont la mise à jourm'a pris quelques jours. Cependant,ayant besoin d'un ordinateur qui fonc-tionnait, et après avoir entendu parlerde Linux par un ami, je décidai decreuser plus loin. Après une journéede recherche, j'ai choisi d'installerUbuntu 10.04 LTS et c'était le coup defoudre. Ce vieux déchet était main-tenant un poste de travail vierge, plusrapide et plus efficace que tout ceque j'avais jamais utilisé jusque-là.Comment pourrais-je ne pas aimercela ? L'herbe était plus verte de cecôté-ci du jardin. Tout, sauf la qualitéet la quantité de jeux vidéo dispo-nibles pour Linux. Bien sûr, quelquesjeux étaient disponibles, mais par

rapport à Windows, c'était commeDavid contre Goliath. Je ne savais pasque tout cela commençait à changer.

L'utilisation d'Ubuntu pendant envi-ron un an ou deux m'a aidé à com-prendre dans une certaine mesure lesrapports entre le matériel et les logi-ciels, et je fus en mesure de cons-truiremon propre PC pour la premièrefois. Parce qu'ayant des logiciels liésau travail, je devais avoir un PC endoubleamorçage,Windows7etUbuntu10.10, mais les jeux du côté Linux dela barrière n'étaient toujours pas trèsattrayants. Pendant environ un an, àchaque fois que j'utilisais Windows, jeme retrouvais à beaucoup jouer, maisquand j'utilisais Linux, j'effectuais dubon travail et j'en apprenais davan-tage sur le fonctionnement de Linux.

Finalement, je découvris le Hum-ble Indie Bundle. En achetant le Hum-ble Indie Bundle V, je fus soudainpositivement frappé par huit des meil-leurs jeux auxquels j'ai joué depuisdes années, et pas seulement surLinux, mais sur n'importe quel sys-tème ou une console. Finalement,tous ces jeux ont étémis à dispositionpour Linux. Amnesia: The Dark Des-

LL''ééttaatt aaccttuueell ddeess jjeeuuxx LLiinnuuxx

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JEUX UBUNTUcent, sans doute l'un des meilleurs etdes plus effrayants jeux d'horreurjamais conçus, a été la principaleraison pour laquelle j'ai acheté cetHumble Indie Bundle (il a depuis changéson nom pour simplement le HumbleBundle). Jouer à Amnesia sur Ubuntuseulement quelques années aprèsqu'il est sorti sur Windows m'a donnél'espoir que la marée était en train demonter et que Tux le pingouin étaitsur le point de surfer sur la vague dela marée montante. Le jeu se jouaitexceptionnellement bien sur Linux,presque comme s'il avait été fait exclu-sivement pour effrayer les geeks deLinux. Mais ce ne fut que la partieémergée de l'iceberg. Je découvris aussiBastion, un jeu de plateforme drôle etdélicieusement divertissant qui étaitcompatible avec ma manette de jeuet avait les graphiques les plus déli-cieusement colorés, comme un dessinanimé. La bande son pourrait se suffireà elle-même comme un album demusique. Le narrateur du jeu, avec sescommentaires drôles et loufoques, estl'un demes préférés.

Puis, il y avait Limbo, un jeu deplateforme en noir et blanc, sans expli-cation ni manuel, qui est rapidementdevenu un peu un succès dormantavec son approche minimaliste et sesénigmes ahurissantes. Limbo a étél'un de mes premiers jeux utilisant de

vrais dessins au crayon comme arrière-plan tout au long du jeu. Voici unecapture d'écran de celui-ci. Les chif-fres de ventes de Linux du début duHumble Indie Bundle ont permis àl'industrie du jeu de savoir qu'il y avaitde l'argent à faire en exauçant lesvœux des joueurs Linux. En moyenne,les joueurs Linux payaient presque deuxfois plus pour lespremiersHumble IndieBundles que leurs homologues Win-dows. Les développeurs et distribu-teurs de jeux Indep. ont pris note decela et ont construit de plus grosdistributeurs de jeu, comme Valve.Merci HumbleBundle.

Plus que toute autre chose, lacontribution de l'Humble Bundle aété que le monde entier sache qu'il yavait de l'argent à faire sur les joueursLinux. Tout ce dont nous avions besoinétait désormais qu'une marque éta-blie y prête attention et montre lavoie. Y avait-il une société qui risque-rait de parier sur un système qui avaitune base d'utilisateurs inférieure à1 % ? Puis c'est arrivé, Microsoft nousa offert Steam sur un plateau d'argenten sortant Windows 8, l'un de ses sys-tèmes d'exploitation les plus détestésde tous les temps. Les rêves deMicro-soft d'uneprison contrôlée à lamanièred'Apple sous forme duMicrosoft Store

a motivé le propriétaire de Valve,Gabe Newell, à porter le moteur dejeu Steam sur Linux.

Maintenant, pas de regard enarrière. C'était un changement lent audébut. Une poignée de jeux a com-mencé à être portée sur Linux. Maiscertains de ces jeux avaient déjà étéun énorme succès pour Valve, commePortal, Team Fortress 2 et Left 4Dead 2. Ces portages sous Linux ontréussi à dépasser les attentes de toutle monde sur le potentiel des jeuxLinux. Avec l'annonce que SteamOSserait basé sur Ubuntu, cela signifiaitque la bibliothèque de jeux de Steampourrait un jour devenir disponible surLinux. Cela s'est avéré être quelquechose qui aidait tout le monde et passeulement les joueurs. Un des plusgrands obstacles que nous avons dûsurmonter a été la mauvaise qualitédes pilotes graphiques propriétairespour Linux. Bien que les pilotes OpenSource gratuits soient parfaits pour laplupart de nos utilisations quoti-diennes, ce n'est pas le cas quand onparle de jeu. Malheureusement, pourprofiter des jeux de qualité de laPlayStation 4, il est nécessaire quevotre système soit équipé des pilotesgraphiques propriétaires les plus ré-cents. Depuis que Steam est sortipour Linux, Nvidia et AMD se sont viterendus compte qu'une partie assez

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JEUX UBUNTUimportante de leurs consommateursétait sous Linux à la maison, et ils negagneraient rien à ignorer cette mino-rité croissante. Et voilà, les pilotesgraphiques propriétaires pour Linuxont commencé à rivaliser avec lespilotes du même fabricant pour Win-dows et Mac OS X. C'est alors quenous avons su que les rêves se réa-lisaient. C'est aussi à ce moment quede nombreux joueurs à double dé-marrage ont commencé à écraser com-plètement leurs partitions Windowscar il n'en avaient plus besoin.

La sortie de jeux Linux tels que

The Witcher 2, Dota 2, Borderlands 2,Dead Island et plus récemment Bio-shock Infinite et Borderlands: ThePrequel était la preuve que Valverestait fidèle à sa parole sur les projetsde SteamOS et Steam Machines. Bienque Valve ait enregistré des retardspendant la majeure partie de l'année2014 et du début de 2015, noussommes maintenant seulement à quel-ques mois de la sortie officielle desSteam Machines et du SteamOS offi-ciels. En fait, j'ai déjà pré-commandémon Steam Controller et je devrais lerecevoir courant octobre d'après monreçu. À peu près en même temps, il

devrait y avoir une quantité suffisantede Steam Machines disponibles allantde 450 $ US jusqu'à plus de 2 000 $ enfonction du genre de puissance quevous voulez et de combien vous êtesprêt à débourser pour cela. Bien queDell, HP, Lenovo, System 76 et d'autresont vendu des PC sous Linux pendantun certain temps, c'est la premièrefois que je vois une large publicité, dela promotion et de la vente de PCavec Linux pré-installé.

Toujours innovateur et leader, Valveétait prêt à parier sur Linux ; il étaitdonc logique que d'autres entreprisesfinissent par le suivre. Il est désormaiscourant d'entendre des informations

de nouveaux développeurs de jeux,distributeurs, revendeurs, etc., portantleurs jeux sur Linux. Warner Brothersa récemment publié « Middle-Earth:Shadow of Mordor » pour Linux, et ilsdoivent porter « Arkham Knight » surLinux en novembre. Nous assistonsactuellement au plus grand change-ment de paradigme dans l'histoire dujeu sous Linux.Merci Valve.

Bien que le Humble Bundle etSteam de Valve aient joué un rôledéterminant pour porter des jeux depremier choix sur Linux, comme toutOpen Source, c'est la communautéLinux qui a joué le plus grand rôledans la réalisation de ce changement

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JEUX UBUNTUsi longtemps convoité. Le soutienfinancier que la communauté Linux ainvesti dans le jeu sous Linux y a portéce grand changement. Dès que leHumble Bundle a commencé à pu-blier des paquets avec des jeux Linux,il est devenu évident que les joueursLinux étaient prêts à dépenser plusque leurs homologues Windows etMac OS X. Comme vous pouvez levoir dans le tableau de la page pré-cédente, des chiffres de ventes deHumble Indie Bundle V par plateforme,l'achat moyen Linux est de 12,47 $contre lamoyenneWindows de 7,98 $,et c'est un point commun à tous lesjeuxHumbleBundles sur Linuxdepuis.

Ce qui me conduit vers ma der-nière pensée pour vous tous, lesjoueurs Linux. Faisons tous de notremieux pour améliorer le jeu OpenSource en soutenant financièrementdes jeux sous Linux. Si vous avezencore des dual-boot avec Windows,et que vous vous apprêtez à acheterun jeu jouable sur Ubuntu ou touteautre distribution Linux, s'il vous plaîtredémarrez votre PC et faites l'achaten utilisant Linux. Chaque vente Linuxcompte. Alors qu'une vente du mêmejeu acheté par le biais de Windows(ou Mac OS X) est encore une sta-tistique contre nous. Aussi, soutenezautant que possible les distributeurs.J'ai acheté mes jeux non seulement

via Steam, mais aussi par le HumbleBundle, GOG, et parfois au dévelop-peur si c'était possible. J'ai égalementsoutenu financièrement des jeux parle biais dewww.kickstarter.com.Cepen-dant, si vous voulez passer par là, jevous conseille de ne donner votresoutien que si on vous fournit unedémo Linux jouable qui assure quevotre argent n'ira pas vers un jeu quisera disponible uniquement sur unautre système d'exploitation et passur notre bien-aimé Linux.

Le jeu, ou l'absence de celui-ci, afait que la base d'utilisateurs de Linuxest restée à environ 1%dans lemondedepuis la création du noyau Linux.L'argent a du poids, et un vote avecvotre portefeuille non seulement vouspermet d'acheter un grand jeu, maiscontribue également à l'écosystèmeglobal de votre système d'exploita-tion préféré. Il aide en faisant savoiraux fabricants de matériel et auxfournisseurs de logiciels qu'ignorerLinux n'est pas rentable pour eux, cequi, à son tour, rend le matériel et lelogiciel compatibles avec Linux, pluslargement disponibles, plus conviviauxet d'une qualité grandement amé-liorée. Donc, pour ce qui a été fait etce qui est à venir, je vous le dis,utilisateur Linux, merci de nous aiderpour que Linux soit tout ce qu'il est ettout ce qu'il sera. L'avenir semble pro-

metteur et nous serons tous surscène.

Oscar, diplômé de CSUN, est un direc-teur musical/enseignant, bêta-testeur,rédacteur Wikipedia et contributeur surles forums Ubuntu. Vous pouvez le con-tacter via : www.gplus.to/7bluehand oupare-mail :[email protected]

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MMÉÉCCÈÈNNEESSMÉCÈNES

Bill BerninghausenJackMcMahonLinda PRemke SchuurmansNormanPhillipsTomRausnerCharles BattersbyTomBellOscar RiveraAlex CrabtreeJohnMalonRay SpainRichardUnderwoodCharles AndersonRicardoCoallaChris GiltnaneWilliam vonHagenMark ShuttleworthJuanOrtizJoeGuliziaKevin RaulinsDougBrucePekkaNiemiRob FitzgeraldBrianMMurrayRoyMilnerBrianBogdanScottMackDennisMackTushar Roy

DONS

JohnNiendorfDanielWitzelDouglas BrownDonaldAltmanPatrick ScangoTonyWoodPaulMillerColinMcCubbinRandyBrinsonJohn FrommGrahamDriverChris BurmajsterStevenMcKeeManuel ReyGarcia

CHACHACHACHANGEMENTSNotre administrateur est parti, pour denombteux mois, sans rien dire à personneet je ne savais pas du tout, ni si, ni quand,les frais du site seraient ou ne seraient paspayés. Au départ, nous devions déménagerle nomde domaine et le site, qui aurait étéhébergé chezmoi et, finalement, j'ai réussià retrouver l'admin et à me faire trans-férer le nom de domaine ainsi que l'héber-gement du site.

Le nouveau site fonctionne dès à présent.D'ÉNORMES remerciements à LucasWester-mann (Monsieur Command & Conquer)d'avoir bien voulu prendre du temps surses loisirs pour recréer complètement lesite, ainsi que les scripts, à partir de zéro.

J'ai fait la page Patreon pour pouvoir rece-voir de l'aide financièrepour cequi concernele domaine et les frais d'hébergement.L'objectif annuel a été atteint rapidementgrâce à ceux dont les noms figurent surcette page. Pas d'inquiétude à avoir : leFCMne va pas disparaître.

Plusieurs personnes ont demandé une op-tion PayPal (pour un don ponctuel) et j'aidonc rajouté unbouton sur le côté du site.

Merci infiniment à tous ceux qui ont uti-lisé Patreon et le bouton PayPal. Cela m'abeaucoup aidé.

https://www.patreon.com/fullcirclemagazine

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CCOOMMMMEENN TT CCOONN TTRRII BBUU EERRÉquipe Full Circle

Rédacteur en chef - Ronnie [email protected] - Rob [email protected] - Les Pounder&[email protected] et RelectureMikeKennedy, GordCampbell,RobertOrsino, JoshHertel, Bert Jerred,JimDyer et Emily Gonyer

Remerciements à Canonical, aux nombreuseséquipes de traduction dans le monde entieret àThorsten Wilms pour le logoduFCM.

Pour la traduction française :http://fullcirclemag.fr.

Pour nous envoyer vos articles en françaispour l'édition française :[email protected]

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