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ETUDE DU TRAITEMENT TRADITIONNEL DU DIABETE Soutenue Par : Halimatou M. SAMBO PAR UNE RECETTE ET LES ECORCES DE TRONC DE Manilkara multinervis Dub novembre 2005 1 MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI ==============[]============== Un Peuple - Un But - Une Foi UNIVERSITE DE BAMAKO FACULTE DE MEDECINE DE PHARMACIE ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE Année Universitaire 2005-2006 Thèse Nº /___/ M THESE Présentée et soutenue publiquement le ___________ 2005 devant la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie de l’Université de Bamako Par M elle SAMBO Moumouni Halimatou POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR EN PHARMACIE (DIPLOME D’ETAT) Jury: Président : Professeur Moussa ARAMA Membres : Professeur Elimane MARIKO Docteur Chiompéré KONE Directeur de thèse : Professeur Drissa DIALLO Manilkara multinervis Dub (Sapotaceae)

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novembre 2005

1

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE REPUBLIQUE DU MALI ==============[]============== Un Peuple - Un But - Une Foi

UNIVERSITE DE BAMAKO

FACULTE DE MEDECINE DE PHARMACIE

ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE

Année Universitaire 2005-2006 Thèse Nº /___/ M

THESE Présentée et soutenue publiquement le ___________ 2005

devant la Faculté de Médecine de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie

de l’Université de Bamako

Par Melle SAMBO Moumouni Halimatou POUR OBTENIR LE GRADE DE

DOCTEUR EN PHARMACIE (DIPLOME D’ETAT)

Jury:

Président : Professeur Moussa ARAMA

Membres : Professeur Elimane MARIKO

Docteur Chiompéré KONE

Directeur de thèse : Professeur Drissa DIALLO

Manilkara multinervis Dub (Sapotaceae)

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DEDICACES

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DEDICACES A Allah le Tout Puissant, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux ‘’Gloire à Toi ! Nous n’avons de savoir que ce que Tu nous as appris. Certes c’est Toi

l’Omniscient, le Sage.’’ Sourate 2, verset 32 (Saint Coran).

Louange et Gloire à Dieu, le Tout Puissant qui m’a permis de mener à bien ce travail.

Je dédie ce travail à :

A mes parents, Monsieur Moumouni SAMBO et Madame Maïma KANDA. Chers parents sachez que les mots me manquent pour exprimer ce que je ressens

envers vous, ne vous méprenez pas, car sans vous je suis indéfinissable.

Je suis tentée de me limiter à cet adage qui dit, je cite : « Seul le silence est grand

tout le reste est faiblesse ».

Sachez que je suis fière d’être le fruit de tous vos sacrifices. Puisse ce travail vous

mentionner tout mon attachement.

A mes frères et soeurs, Mamar, Abdoulhazizou, Soumana, Safiatou et Mariama, merci d’être toujours là, et d’avoir su patienter, d’avoir accepté de vous sacrifiez pour

moi, d’avoir su vous privez de pas mal de loisirs rien que pour moi, je prie Dieu le

très Haut, le Tout Puissant de nous accorder la santé et la longue vie afin que je

puisse vous montrer ma reconnaissance et ma gratitude.

Ce travail est le vôtre je ne suis que l’exécutante.

A mon papa Ali HAMANI et sa famille, merci pour tout le soutien moral et financier

dont vous nous avez fait preuve.

A Moustapha Niandou et toute sa famille

A mes oncles et tantes

A mes cousins et cousines

Ames nièces et neveux

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A la famille d’Elhadji Hamidou à Niamey

A la famille Maïga Sarawi à Bamako

A Aissa Hassane Cissé et sa fille Farida Kanta

A Sira Bâ et sa famille à magnanbougou ;

A tous les étudiants nigériens à la FMPOS

A toute la communauté nigérienne au Mali

A tout le personnel du cyber café « LE RELAIS »

A tout le personnel du DMT en particulier Fagnan SANOGO, Famolo DIARRA, Tapa MAIGA

A mes collègues de travaille : Saadatou Daddy, Oumar Sidibé, Dominique Arama, Siaka Guindo, Yacouba Diarra, Aminta Niara, Mariam Traoré, Mamou Diabaté, Mariam Tall, Sira Ba, Fati Souley, Abdoulaye Siabana, Ali

A tous mes promotionnaires

A Balkissa Sambo, Samira Niandou

A la famille Siratgui Coulibali du point G, merci pour le logement et de m’avoir

supporté pendant tout ce temps,

A monsieur Waly Diagne,

Merci et que le tout puissant te mette à l’abri de tout besoin A tous ceux qui se rappelleront de Halima Sambo

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A mon pays le Niger A mon pays d’adoption le Mali

REMERCIEMENTS A l’université d’OSLO pour le soutien matériel qui n’a pas été en reste de leur part.

Au professeur Drissa DIALLO pour votre patience, l’enseignement de haute qualité

dont vous nous avez fait preuve tout au long de ce travail à vos côtés

A Sira Bâ merci pour avoir été toujours là.

Au docteur Aminata Traoré à l’INRSP.

Au docteur Rokia Sanogo.

A monsieur Fagnan Sanogo pour toute l’attention que vous nous avez porté.

A monsieur Kassim Coulibaly.

A tous les enseignants de la faculté de médecine de pharmacie et d’odontostomatologie du Mali.

A tous ceux qui de près ou de loin m’ont aidé et ont eu beaucoup de considération à

mon égard.

A Mohamed Tall pour toutes les informations bénéficiées au près de vous ainsi que

le soutien matériel.

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Hommages à nos maitres et juges

A notre maître et président de jury, le professeur Moussa HARAMA

Professeur de chimie organique et analytique à la faculté de médecine de pharmacie

et d’odonto stomatologie du Mali (FMPOS).

Responsable de l’enseignement de la chimie organique et analytique à la FMPOS.

Honorable maître, c’est un plaisir immense que vous nous faite en acceptant de

présider le jury de notre thèse. Veuillez cher maître accepter l’expression de nos

sentiments les plus sincères.

A notre maître et juge le professeur Elimane MARIKO

Maître de conférence en pharmacologie à la faculté de médecine de pharmacie et

d’odonto stomatologie du Mali

Chargé de mission au ministère de la défense et des anciens combattants

Cher maître, votre facilité d’approche et votre modestie ne nous ont pas laissés

indifférente. Croyez cher maître à notre profond respect.

A notre maître et juge le Docteur Chiompéré KONE

Pharmacien chef du service de biochimie à l’Institut National de Recherche en Santé

Publique au laboratoire de Bamako coura.

Cher maître, votre grandeur d’esprit et votre extrême gentillesse nous touche

profondément. Veillez recevoir ici l’expression de notre profond respect.

A notre maître et directeur de thèse le professeur Drissa DIALLO

Maître de conférence agrégé en pharmacologie à la faculté de médecine de

pharmacie et d’odonto stomatologie du Mali.

Cher maître, la spontanéité avec laquelle vous nous avez accepté dans votre

service et la confiance que vous avez placée en nous pour la réalisation de travail

nous honorent à plus d’un égard.

Accepter cher maître le témoignage de notre profonde gratitude.

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SOMMAIRE

Chapitre I : Introduction Introduction………………………………………………………………………………2

Motivations…………………………………………………………………………..…..4

Objectifs…………………………………………………………………………….……4

• Objectif général………………………………………………………………...4

• Objectifs spécifiques………………………………………………..………….4

Chapitre II : Travaux antérieurs 1. Rappels sur le diabète………………………………………………………….7

Définition ……………………………………………………………………7

Facteurs favorisants du diabète………………………………….………..7

Signes du diabète…………………………………………….……………..8

Etiologies………………………………………………….…………………9

Les différentes causes du diabète…………………..…………………….9

Les données cliniques essentielles pour le diagnostic étiologique……11

Classification du diabète………………………………………………….…11

Biologie ou physiopathologie…………………………………………..……12

Rappel anatomique du pancréas……………………………………..……12

L’insuline……………………………………………………………….……..13

Définition et biosynthèse de l’insuline……………………………..………..14

Structure de l’insuline humaine………………………………..…………14

Mécanisme d’action de l’insuline…………………………………………15

Régulation de la sécrétion insulinique……………………………………16

Conséquence de la carence en insuline…………………………………18

Effets de l’insuline………………………………………………………….19

L’hypoglycémie…………………………………………………………………22

Définition………………...…………………………………………………..22

Etiologie…………………………………………………………...…………22

Signes cliniques………………………………………………….…………22

Traitement…………………………………………………………..……….22

Diabète insulinodépendant (DID) ……………………………………………22

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Diabète non insulinodépendant (DNID)………………………………..……23

Complications du diabète…………………………………………………...…23

1.7.1 Complications dégénératives……………………….…………………………23

1.7.2 Complications dermatologiques………………………………………………24

Complications aiguës…………………………….……………………………24

Traitement du diabète…………………………….……………………………25

Diététique………………………………………….……………………………26

Exercices physiques………………………………..…………………………27

Insuline……………………………………………….…………………………27

Antidiabétiques oraux…………………………………………………………29

2. Monographie de Manilkara multinervis Dub……………………………………38

Position dans la systématique………………………………………………...38

Synonymes……………………………………………………………………...38

Noms vernaculaires……………………………………………………………38

Caractères botaniques…………………………………………………………39

Cycle végétatif…………………………………………………………………..39

Habitat……………………………………………………………………………39

Emplois…………………………………………………………………………..39

Chimie……………………………………………………………………………40

3. Les antioxydants……………………………………………………………….41

Définition…………………………………………………………………………41

Antioxydants naturels…………………………………………………………..42

Effets des antioxydants sur certaines pathologies………………………….45

Méthodes des tests antioxydants……………………………………………..46

Chapitre III : Travaux personnels Méthodologie………………………………..………………………………………………48

1. Matériel……………………………………………………………………………………48

Matériel végétal…………………………………………………………………48

Matériel de laboratoire…………………………………………………………48

Matériel animal…………………………………………………………………48

2. Standardisation de la posologie de la recette….………………………………..49

3. Etudes phytochimiques……………………………………………………………49

Réactions de caractérisation…………………………………………………49

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Réactions en tubes……………………………………………………………49

Dosages de certaines substances……………..…………………………….54

4. Extractions…………………………………………….…………………………….63

Extraction avec l’eau……………………………...……………………………63

Macération avec l’éthanol à 70%…………………..…………………………64

Extraction avec les solvants à polarité croissante.………………………….65

5. Méthodes chromatographiques…………………………...………………………66

Chromatographie sur couche mince (CCM)…………...…………………….66

Chromatographie sur colonne…………………………………………………67

Chromatographie en phase gazeuse (CPG)………………..……………….68

Préparation de l’extrait à chromatographier………………….……………..68

Technique de la CPG ………………………………………….……………..70

6. Activités biologiques..………………………………………………..……………70

6.1. Activités antioxydantes……………………………………………….…………..70

6.2. Test sur la glycémie normale………………………………………….…………71

6.3. Test sur l’hyperglycémie temporaire………………………………….…………71

6.4. Test sur l’hyperglycémie permanente………………………………….………..72

Chapitre IV : Résultats 1. Standardisation de la posologie…..………………………………………………76

2. Etudes phytochimiques…………….………………………………………………76

Réactions de caractérisation…..………………………………………………76

Dosages…………………………………………………………………………77

3. Extractions…………………………….…….………………………………………79

4. Chromatographie en phase gaz gazeuse….…………………………………….80

5. Chromatographie sur couche mince……….……………………………………..84

6. Tests biologiques…………………………….……………………………………..89

Activité antioxydante……………………………………………………………89

Activités sur la glycémie de base……………………………………………..90

Test sur l’hyperglycémie temporaire………………………………………….91

Diabète permanant……………………….…………………………………….93

Chapitre V : Analyses et discussions….……………………………….96 Chapitre VI : Conclusion…………………………………………………100 Bibliograghie………………………………………………………………103

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Annexes…………………………………………………………………….107 Fiche signalitique…………………………………………………………110

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LISTE DES ABREVIATIONS ET SYMBOLES CHIMIQUES

A.Gal : acide galacturonique

A.Glu : acide glucuronique

AlCl3 : trichlorure d’aluminium

Ara : arabinose

BAW : butanol-acide acétique eau

CCM : chromatographie sur couche mince

°C : degré celcius

Ca++ : ion calcium

CF1: Carworth Farms souche 1

CNAM : centre national d’appui à la lutte contre la maladie

DCM : dichlorométhane

DMSO : diméthyl sulfoxyde

DMT : département de médecine traditionnelle

Fe++ : ion ferrique

FeCl3 : trichlorure de fer

Fuc : fucose

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g : gramme

Gal : galactose

Glu : glucose

h : heure

H2SO4 : acide sulfurique

HCl : acide chlorhydrique

INRSP : institut national de recherche en santé publique

K+ : ion potassium

kg: kilogramme

KOH : hydroxyde de potassium

Man : mannose

MeOH : méthanol

mg : milligramme

Mg++ : ion magnésium

ml: millilitre

mn : minute

MTA : médicament traditionnel amélioré

Na+ : ion sodium

NH4OH : ammoniaque

nm : nanomètre

OF1 : Oncins France souche 1

OMS : organisation mondiale de la santé

PE : prise d’essai

pH : potentiel d’hydrogène

Rf : front de rétention (rapport frontal)

Rha : rhamnose

T : tare

Tradi. : tradipraticien

UV : ultra violet

µg: microgramme

µl: microlitre

VIH : virus de l’immunodéficience humaine

α : alpha

β : beta

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γ : gamma

< : inférieur

> : supérieur

= : égal

± : plus ou moins

%: pour cent

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CHAPITRE I : INTRODUCTION

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INTRODUCTION Considéré comme le nouveau fléau, le diabète est défini par un excès de

glucose, c’est à dire de sucre dans le sang. En d’autres termes c’est « un état

d’hyperglycémie chronique qui peut résulter de nombreux facteurs génétiques et/ou

liés à l’environnement, agissant souvent de concert ». Cette anomalie est due à une

insuffisance ou une mauvaise utilisation de l’insuline. D’où la classification du diabète

en deux groupes spécifiques (OMS, 2005) :

- diabète insulinodépendant (DI D) ou diabète de type I ou diabète maigre, qui est

rencontré chez le sujet jeune. Ce type de diabète se caractérise par une insuffisance

en insuline ;

- et le diabète non insulinodépendant (DNID) ou diabète de type II ou diabète gras,

qui est surtout rencontré chez le sujet de plus de 40 ans mais qui se rencontre de

plus en plus chez le sujet jeune et obèse. Ce diabète se caractérise par une

mauvaise utilisation de l’insuline par les tissus de l’organisme.

Des prévisions annoncent pour l’an 2030 un chiffre de 366 millions de diabétiques

(OMS, 2005).

Cette augmentation serait le fait de l’accroissement, du vieillissement, de l’obésité,

des régimes alimentaires trop malsains et des modes de vie sédentaires.

Le diabète est aussi une maladie chronique avec un taux de mortalité de 2%, les

médicaments modernes utilisés dans les centres hospitaliers s’avèrent trop onéreux

pour une population africaine, qui compte plus de sa moitié vivant en dessous du

seuil de pauvreté. La pauvreté étant un risque du développement de maladies

chroniques (OMS, 2005).

Le diabète est une maladie grave, qui sans traitement approprié, peut être à l’origine

de maladies cardiaques, de la cécité, de l’impuissance sexuelle voire de l’amputation

surtout du pied (GRIMALDI, 1998).

Selon l’OMS, en 2000, on comptait 171 millions de diabétiques dans le monde.

Le diabète est un véritable problème de santé publique, touchant tous les pays, qu’ils

soient développés ou en voie de développement. Par exemple :

la France n’est pas épargnée par cette épidémie avec 3 millions de malades,

(www.doctissimo.fr);

aux Etats Unis, on compte 12millions de malades (GRIMALDI, 1998) ;

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à l’instar des autres pays du monde, le Mali se trouve confronté à ce problème, avec

une estimation de la prévalence qui dépasserait 2% de la population, soit plus de

200 000 personnes malades. 90% des malades sont traités pour le diabète sucré de

type II et 10% pour le diabète sucré de type I.

Le diabète constitue la deuxième cause d’hospitalisation après le VIH sida et

représente plus de 95% des consultations en médecine interne, toutes spécialités

confondues (www.santediabetemali ).

Au Niger, on comptait 108 000 malades en 2000, et des estimations annoncent 382

000 malades pour 2030 (OMS, 2005).

Aussi, selon l’OMS (organisation mondiale de la santé) environ 80% de la population

vivant dans la région africaine font recours à la médecine traditionnelle pour leurs

besoins en soin de santé.

C’est ainsi, qu’au Mali une grande partie de la population se fait consulter par les

tradipraticiens, car ces derniers offrent des médicaments à moindre coût et efficaces.

Même s’il est vrai que la compétence de ces tradipraticiens n’est plus à démontrer, il

existe un certain nombre d’imperfections à améliorer. L’un des problèmes est que,

ces derniers ne font pas la distinction physiopathologique entre les différents types

de diabètes à savoir le diabète insulinodépendant rencontré chez le sujet de moins

de 20 ans maigre et le diabète non insulinodépendant qui s’observe en général chez

le sujet de plus de 40 ans obèse. C’est ainsi qu’ils peuvent offrir le même

médicament pour le traitement des deux formes.

Les méthodes de séchage, de conservation et surtout le dosage car une forte dose

peut être toxique et donner un effet contraire à l’effet recherché et un sous dosage

inefficace ne sont pas conformes.

C’est pour ces raisons que le Département de Médecine Traditionnel (DMT) de

l’institut national de recherche en santé publique (INRSP), travaille en étroite

collaboration avec les tradipraticiens, afin d’offrir à la population des médicaments

améliorés à coût raisonnable et biens dosés.

C’est dans cette optique, qu’au DMT des recettes à base de plantes comme

Zizyphus mauritiana, Sclerocarya birrea ont fait l’objet d’études et ont démontré leur

activité hypoglycémiante (Yansambou, 2002 ).

Sclerocarya birrea a fait l’objet de la mise au point d’un médicament appelé

« Diabétisanse N°1 » qui est présenté en paquet de vingt (20) sachets de dix (10)

grammes pour la prise en charge du diabète.

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C’est dans ce souci de trouver d’autres médicaments traditionnels améliorés (MTA)

que notre travail a consisté à l’investigation d’une recette traditionnelle utilisée dans

le traitement du diabète.

MOTIVATIONS

Notre travail a été motivé par un souci de revalorisation de la médecine

traditionnelle d’une part, d’autre part la recherche de médicaments efficaces et à

moindre coût du traitement du diabète qui est une maladie chronique, en vue de

permettre l’accès facile des populations à des médicaments traditionnels améliorés.

Surtout que dans nos sociétés les pauvres constituent la plus grande partie de la

population.

Aussi, nous sommes motivés à mettre par écrit des connaissances empiriques, afin

qu’elles puissent servir aux générations futures, car les détenteurs sont en train de

disparaître.

OBJECTIFS Objectif général Étudier une recette traditionnelle et les écorces de tronc de Manilkara multinervis

utilisées dans le traitement du diabète au Mali.

Objectifs spécifiques Déterminer la posologie de la recette du tradipraticien ; Identifier les différentes utilisations traditionnelles des écorces de tronc de

Manilkara multinervis ;

Identifier les différents groupes chimiques présents dans la recette, dans

les écorces de tronc et les feuilles de Manilkara multinervis ;

Déterminer la composition des différents extraits polaires et apolaires;

Identifier les différents polysaccharides présents dans les extraits aqueux

préparés ;

Identifier les différents éléments minéraux présents dans la recette, les

écorces de tronc, les feuilles de Manilkara multinervis et dans les différents

extraits aqueux ;

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Déterminer l’activité antioxydante des différents extraits polaires ;

Déterminer l’activité des extraits de la préparation selon le tradipraticien et

du décocté à 10% de la recette sur la glycémie de base ;

Déterminer les activités antidiabétiques temporaire et alloxanique des

extraits de la préparation selon le tradipraticien et du décocté à 10% de la

recette ;

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CHAPITRE II : Travaux antérieurs

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1. Rappels sur le diabète 1.1. Définition

Du point de vue histoire, le mot « Diabète » signifie « passer au travers », a été

proposé au premier siècle par ARETEE de Cappadoce pour une maladie présentant

une polyurie : Le diabète sucré serait une infection avec une glycosurie (Tatou,

1999).

Le diabète est un excès de glucose, c’est à dire de sucre dans le sang. Le sucre

étant le principal « carburant »de l’organisme. Il peut provenir soit de l’alimentation,

soit du foie qui peut le fabriquer et le stocker à partir d’autres éléments.

C’est un terme générique, qui englobe un certain nombre d’affections dont le

dénominateur commun est, l’association d’une polyurie et d’une polydipsie

(GRIMALDI, 1998).

Le mot diabète sans épithète, désigne, le plus souvent, le diabète sucré.

Selon les critères de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), il y a diabète quand

la glycémie à jeun est supérieure ou égale à au moins deux reprises à 7mmol/l ou

1,26g/l (www.doctissimo.fr).

La définition du diabète réduit donc la maladie à un symptôme biologique : l’hyperglycémie, en ne retenant que les valeurs à risque de rétinopathie

(GRIMALDI, 1998). 1.2. Facteurs favorisants du diabète (GRIMALDI, 1998)

Etat prédiabètique, prédisposition héréditaire : Un père et une mère diabétique

de type II auraient cent pour cent de risque de faire des enfants diabétiques ;

Obésité et sédentarité : la suralimentation aggravée par une sédentarité sont

des facteurs favorisant un diabète ;

Grossesse : la naissance de gros bébé de poids supérieur à 4,5kg doit faire

craindre un diabète.

Hypertension artérielle (PA supérieure ou égale 140/90mmHg) ;

Traitement par des diurétiques thiazidiques ou par des bêtabloquants

(indépendamment de l’hypertension artérielle) ;

Hypertriglycéridémie (TG supérieure ou égale 2g/l) ;

Manifestations cliniques d’athérome ;

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1.3. Les signes du diabète Signes cliniques du diabète

Le syndrome cardinal diabétique comprenant une polyuro-polydipsie, une asthénie, un amaigrissement, une polyphagie, n’apparaît que pour des glycémies

nettement supérieures à 3g/l, responsable d’une forte glycosurie provoquant une

polyurie osmotique entraînant à son tour une polydipsie (GRIMALDI, 1998).

On peut noter également des infections cutanéo-muqueuses et des infections

urinaires (Touitou, 2000).

Cependant, le plus souvent, l’hyperglycémie modérée est asymptomatique.

Tout au plus peut-on constater une discrète perte pondérale (de 1 à 3kg) et une

asthénie, mais le malade peut se sentir en parfaite forme physique.

Mais cette hyperglycémie n’est pas toujours symptomatique et un diabète peut se

révéler par ses complications métaboliques, dégénératives et infectieuses

(GRIMALDI, 1998).

Signes biologiques (Touitou, 2000)

L’hyperglycémie est l’augmentation du glucose sanguin à des concentrations

supérieures à 0,7g/l de sang. Cette hyperglycémie peut être importante et atteindre 2

à 6g/l ou plus.

On considère la glycémie à jeun et 2 h après charge glucosée ce qui permet de

distinguer entre le diabète sucré et la diminution de la tolérance au glucose comme le

montre le tableau suivant :

Tableau I : La glycémie à jeun et 2 h après charge glucosée

Glycémie

Diabète sucré G/l mmol/l

-A jeun ≥ 1,26 ≥7

-2 h après administration de glucose ≥ 2 ≥11

Diminution de la tolérance au glucose

-A jeun < 1,4 < 8

- 2 h après administration de glucose Entre 1,4 et 2 Entre 8 et 11

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Lorsque la concentration du glucose sanguin est supérieure à 1,70 g/l de sang, le

rein est débordé et le glucose passe dans l’urine : il y a glycosurie. La glycosurie est

une conséquence de l’hyperglycémie.

En dehors de ces deux examens fondamentaux, existe toute une série d’examens

qui permettent une investigation plus poussée de la maladie :

- Les cycles glycémique et glycosurique permettent de suivre les variations du

glucose pendant la journée, dans le sang et l’urine :

- Les épreuves d’hyperglycémie et d’hypoglycémie provoquées sont des

examens qui permettent d’individualiser les états prédiabétiques et

paradiabétiques (Touitou, 2000).

1.4. Etiologies (GRIMALDI, 1998) Une fois le diagnostic fait, il importe de reconnaître le type de diabète. En effet,

l’hyperglycémie chronique n’est qu’un symptôme biologique relevant de nombreuses

causes. Depuis des décennies, on s’efforce de démembrer le diabète selon son

étiologie.

1.4.1. Différentes causes de diabète

• Origines pancréatiques : - Pancréatectomie totale

- Cancer du pancréas

- Pancréatite chronique calcifiante éthylique

- Diabètes tropicaux

- Hémochromatose - Mucoviscidose

• Origines endocriniennes : - Acromégalie

- Hypercorticisme

- Phéochromocytome

- Hyperaldostéronisme

- Glucagonome

- Somatostatinome

• Origines iatrogènes : - Corticoïdes

- ß2-stimulants (salbutamol)

- ß-bloquants

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- Diurétiques thiazidiques

- Oestrogènes de synthèse

- Progestatifs dérivés norstéroïdes

- Pentamidine (lomidine)

- Diazoxide (hyperstat, proglycem)

• Hépatopathies cirrhogènes

• Insuffisance rénale sévère

• Diabète avec Acanthosis nigricans sans obésité : - Type A : déficit en récepteurs

- Type B : anticorps antirécepteurs

- Type C : défaut post-liaison au récepteur

• Insulinopathies

• Diabetes MODY (Maturity Onset Diabetes in the Youth)

• Diabète avec surdité (hérédité maternelle)=diabète mitochondrial

• Prédiabète : toutes les épreuves sont normales, et ce n’est qu’à posteriori

qu’on pourra poser le diagnostic. Si le sujet est devenu diabétique, c’est qu’il était prédiabètique avant. Cette phrase

n’est pas une lapalissade dans deux cas ; peut être considéré à peu près à coup sûr

comme prédiabètique :

Le jumeau d’un malade diabétique, enfants tous deux d’un parent

diabétique ;

Moins certainement, les enfants d’un couple diabétique (« on n’est

jamais sûr de l’identité du père ») ;

• Origine génétique : (héréditaire, essentiel, idiopathique…) selon Steinberg :

L’hérédité diabétique pourrait résulter d’un homozygotisme à gène récessif

situé en un endroit chromosomial avec pénétrance variable selon son moment

maigre ou gras. Dans le cas du diabète de type I la cause serait liée aux gènes du "système

HLA", mais pour ce qui est du diabète de type II l’origine est male connue.

• facteurs d’environnement : Dans le cas du diabète de type I les causes environnementales peuvent être :

- Certains virus (cosackie, oreillons, grippe, rubéole) ;

- Les toxiques ;

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- Le stress.

Et pour le diabète de type II nous avons :

- La vie sédentaire ;

- Les excès pondéraux

• rôle de l’auto-immunité Dans le cas du diabète de type I, la présence d’anticorps anti-îlots de Langerhans

pourrait être une cause éventuelle.

1.4.2. Les données cliniques essentielles pour le diagnostic étiologique

- L’âge du patient

- Son poids et son histoire pondérale ;

- L‘existence éventuelle d’une cétonurie ;

- L’hérédité familiale de diabète ;

- Les antécédents de diabète gestationnel ou d’accouchement de «gros

bébé » (poids de naissance supérieur à 4 kg à terme ou supérieur au

90ème percentile quel que soit le terme);

- L’association éventuelle à une hypertension artérielle essentielle ou à

une hyperlipidémie avec hypertriglycéridémie ;

- La prise de médicaments potentiellement diabétogènes (voir

paragraphe précédent) (GRIMALDI, 1998). 1.5. Classification du diabète

Outre les diabètes secondaires d’origine connue, on distingue essentiellement

deux types de diabète sucré :

• Diabète insulinodépendant (DID) ou diabète maigre ou diabète de type I : Qui

survient chez les jeunes avant 20 ans, frappant de façon identique les deux

sexes, correspond à une carence vraie en insuline ;

• Diabète non insulinodépendant (DNID) ou diabète gras ou diabète de type II :

Frappant des sujets de plus de 40 ans, obèses, plus fréquent chez la femme,

répond à une carence relative en insuline (GRIMALDI, 1998).

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1.6. Biologie ou physiopathologie 1.6.1. Rappel anatomique du pancréas

Figure 1 : structure du pancréas humain(www. diabètenet. com )

Chez l’homme le pancréas est un organe situé profondément dans l’abdomen,

derrière l’estomac, devant et au-dessus des reins. Il est formé d’une tête enchâssée

dans le duodénum (partie du tube digestif qui fait suite à l’estomac et qui à une forme

d’anneau), d’un corps et d’une queue. Cette queue du pancréas, située derrière

l’estomac, au contact de la rate, est celle qui contient les zones fabriquant l’insuline

(www.diabètenet. com).

Le pancréas est une glande de 70 g environ (Touitou, 2000).

De ce fait, les moyens d’expression clinique sont pauvres et c’est souvent l’atteinte

des organes du voisinage qui vient révéler la lésion pancréatite. Les rapports avec

les organes voisins sont d’ailleurs particulièrement riches : le duodénum, la voie

biliaire principale, l’axe mésentérico-spléno-portal, les deux branches principales de

l’aorte à destinée digestive, le tronc coeliaque, et l’artère mésentérique supérieure.

Le pancréas est une glande annexe du tube digestif, dotée d’une double sécrétion,

exocrine et endocrine, et l’étude de ces fonctions est également un moyen

d’exploration pancréatique.

- C’est une glande exocrine ou glande à sécrétion externe grâce à ses grappes

vésiculaires qui produisent le suc pancréatique essentiel à la digestion.

- C’est une glande endocrine ou glande à sécrétion interne par ses îlots de

Langherans qui produisent une hormone hypoglycémiante : l’insuline.

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Les îlots de Langherans sont constitués en faite de deux sortes de cellules :

Les cellules α élaborent le glucagon, hormone hyperglycémiante ;

Les cellules β élaborent l’insuline, hormone hypoglycémiante ( Touitou, 2000).

. Les cellules δ élaborent la somatostatine (Pharmacorama.com).

Figure 2 : schéma de la sécrétion d’insuline (Pharmacorama.com)

1.6.2. L’insuline : Le nom d’insuline a été donné par De Meyer, en 1909, à l’+hormone sécrétée par les

îlots pancréatiques, décrit 40 ans plutôt par Langerhans. En 1922, Banting et Best

isolent l’insuline et l’injectent pour la première fois à l’homme. Abel obtient l’insuline

cristallisée en 1927. Sa structure primaire est établie par Sanger en 1957 et sa

synthèse totale réalisée en 1970 par Katsoyannis (Assan et Fournier, 1980).

Métabolisme mitochondrial

Fermeture des canaux

potassiques KATP

Libération d’insuline

Ouverture des canaux calciques dépendant du potentiel

Dépolarisation

Glycolyse

K+ Ca2+

ATP ADP

Glucose Glut2

K

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1.6.2.1. Définition et biosynthèse de l’insuline

L'insuline est produite dans les cellules ß qui constituent 75% des îlots de

Langerhans du pancréas. Les cellules α sécrètent le glucagon, les cellules δ la

somatostatine.

L'insuline est synthétisée sous forme d'une chaîne polypeptidique unique : la

préproinsuline qui se transforme en proinsuline qui, elle-même, sous l'influence de

protéases appelées furines, donne l'insuline et le peptide C (C pour connecting, car

reliant les deux chaînes A et B). Liée à deux atomes de zinc, elle est stockée dans

des granules sous forme d’un polymère, probablement un hexamère.

L'insuline est une hormone polypeptidique formée, après élimination du peptide C

par hydrolyses, de deux chaînes de 21 et 30 acides aminés, reliées par deux ponts

disulfures. Elle est sécrétée par les cellules ß des îlots de Langerhans du pancréas

et exerce un effet hypoglycémiant. Elle fait partie du groupe des peptides appelés

IGF (insuline like growth factors) ou somatomédines (Pharmacorama.com).

1.6.2.2. Structure de l’insuline humaine :

Figure 3 : Insuline, chaînes A et B réunies par deux ponts disulfure et le peptide C

(Pharmacorama.com)

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1.6.2.3. Mécanisme d’action de l’insuline

L’insuline exerce une action sur le métabolisme glucidique, lipidique et protéique.

Cette action se manifeste de façon remarquable dans le foie pour les glucides, dans

les tissus adipeux pour les lipides et dans les muscles pour les protéines.

Elle abaisse le taux de glucose dans le sang en :

- Favorisant la captation, le stockage du glucose sous forme de

glycogène dans le foie ;

- Favorisant la transformation de glucide en lipide ;

- Augmentant le catabolisme du glucose dans l’organisme (Touitou,

2000).

Figure 4 : Action de l’insuline au niveau du foie Figure 5 : Actions de l’insuline au niveau lipidique

Figure 6 : Action de l’insuline sur le glucose

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Le foie fournit au sang le glucose nécessaire par deux mécanismes :

• La glycogénolyse : Au moment de l’absorption digestive (quand le sang est

riche en glucose), le foie peut mettre une partie de ce glucose en réserve

sous forme de glycogène. Au moment où la glycémie est basse, il

transforme ce glycogène en glucose.

• La néo-glycogénèse : C’est la formation du glucose dans le foie à partir de

lipides et de protides.

Cette néo-glycogénèse est le mécanisme fondamental par lequel le foie peut à

tout moment fournir à l’organisme des quantités très importantes de glucose

dont il a besoin (Yansambou, 2002).

Figure 7 : Schéma simplifié de la régulation de l'appétit et de la glycémie

(Pharmacorama.com)

1.6.2.4. Régulation de la sécrétion insulinique La sécrétion journalière chez un individu normale est de 50 unités/j. Le contenu du

pancréas en insuline est d’environs 20 unités.

La sécrétion d’insuline se fait de manière continue, mais le débit de sécrétion peut

varier en raison de plusieurs facteurs :

NPY MSH AgRP CART MCH orexines

Tractus digestif

Adipocyte

Glycémie

pancréas

Orexygènes Hypothalamus

Glucagon

Anorexygènes

Leptine

Adiponectine

Ghréline

GLP-1, PYY, CCK

Insuline

Résistine

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• Facteurs de stimulation :

- Facteur nerveux : les îlots de Langerhans possèdent une riche innervation

que leur fournit le pneumogastrique droit dont la stimulation se traduit par une

sécrétion d’insuline et une diminution de la glycémie;

- La glycémie : c’est le facteur le plus important du contrôle de la sécrétion

d’insuline. Une augmentation de la glycémie peut promouvoir la sécrétion d’insuline

en moins d’une minute. Quand le sang qui irrigue les îlots de Langerhans contient du

glucose à concentration élevée, l’insuline peut en être sécrétée plus vite.

Quand la glycémie s’abaisse, la sécrétion diminue.

Certains sucres comme, le fructose, le mannose, le galactose, le ribose, peuvent

aussi stimuler la sécrétion d’insuline.

Les autres stimulants de la sécrétion d'insuline sont les acides aminés (arginine,

lysine), les acides gras et les corps cétoniques.

Des hormones, autres que l'insuline, et des médiateurs modulent la sécrétion

d'insuline.

Certains l'augmentent :

Les catécholamines par effet ß2-mimétique. Les ß-bloqueurs

pourraient théoriquement aggraver l'hyperglycémie en diminuant la

sécrétion d'insuline mais, en réalité, ils inhibent surtout l'effet

hyperglycémiant des catécholamines et aggravent l'hypoglycémie.

l'acétylcholine et diverses hormones d'origine intestinale : gastrine,

sécrétine, cholécystokinine, glucagon (Pharmacorama.com).

• Facteurs d’inhibitions :

La sécrétion d’insuline est inhibée par :

- L’adrénaline (qui s’oppose à la stimulation par le glucagon) ;

- La noradrénaline ;

- Le diazoxide(et d’autres benzothiazine) ;

- Le jeûne ;

- La vagotomie ;

- Le cortisol ;

- L’ACTH (Yaro, 1992) ;

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- Les sympathomimétiques à effet α2, dont les antihypertenseurs à effet

central qui peuvent ainsi aggraver l'hyperglycémie ;

- La somatostatine qui inhibe la sécrétion d'insuline et de glucagon et

pourrait participer à la régulation de leur sécrétion. Elle est présente

dans les cellules δ du pancréas. A doses élevées, la somatostatine

inhibe aussi la libération de plusieurs autres hormones dont l'hormone

de croissance et la TSH. Elle inhibe également l'absorption et la motilité

intestinales. La sécrétion de somatostatine est stimulée par le glucose,

divers acides aminés et diverses hormones intestinales ;

- La leptine ou OB protéine, en agissant sur des récepteurs OB du

pancréas (Pharmacorama.com).

1.6.2.5. Conséquence de la carence en insuline La carence insuline entraîne trois phénomènes majeurs :

• L’hyperglycémie : elle est consécutive à une diminution de la captation du

glucose par les cellules et à l’augmentation de la libération de glucose par le foie.

Celle-ci est due à l’augmentation de la glycogénèse et la glycogénolyse.

D’autre part, le glucose-6-phosphate ne remonte plus la glycogénèse et n’est plus

dégradé par la glycogénèse.

L’hyperglycémie entraîne une élévation de l’osmolarité plasmatique. Ce qui

provoque une diurèse osmotique avec polyurie et perte d’électrolytes (Na+, Cl-, K+)

par inhibition des mécanismes de réabsorption tubulaire rénale.

En absence de compensation, la polyurie est responsable d’une déshydratation

extracellulaire puis globale dont les conséquences hémodynamiques sont une

hypovolémie avec baisse du débit sanguin (très sensible au niveau cérébral et rénal)

et une hyper viscosité sanguine.

L’hyperglycémie entraîne donc hyperosmolarité, déshydratation et hyperviscosité

sanguine.

Correspond au diabète sucré, l’état d’hyperglycémie chronique qui peut résulter de

nombreux facteurs : les uns environnementaux, les autres génétiques agissant

souvent ensemble.

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• Au niveau du tissu adipeux, il apparaît une lipolyse accrue avec production

d’acide gras qui sont oxydés au niveau du foie avec formation de corps cétoniques

(acide acéto-acétique et hydroxyde byturique) au lieu d’être réestérifiés pour former

des triglycérides. Les corps cétoniques sont des acides faibles. Ils sont libérés dans

le sang, ils seront éliminés dans les urines (acétonurie) et par la voie respiratoire

(odeur acétonique de l’haleine). Une conséquence majeure de la lipolyse est la

cétose.

• Une protéolyse accrue : elle génère un excès d’ions hydrogènes (H+) dont

l’élimination rénale est diminuée à cause de la déshydratation et de la baisse du flux

rénal. Les conséquences de cet état de fait sont une acidose par accumulation d’ions

H+. Cette acidose est aggravée par l’accumulation des corps cétoniques. D’où

l’acidocétose.

1.6.2.6. Effets de l’insuline (pharmacorama.com)

L'insuline agit sur le métabolisme des glucides, des protides, des lipides et du

potassium.

Action hypoglycémiante

L'action hypoglycémiante résulte de deux effets principaux qui sont la conséquence

de modifications de la transcription des gènes contrôlant la synthèse d'enzymes :

• L’augmentation de la captation du glucose par certains tissus, en

particulier le muscle squelettique et le tissu adipeux qui le métabolisent. La

pénétration du glucose y est insulinodépendante. L'insuline fait migrer les

transporteurs de glucose, intra-cytoplasmiques et donc inactifs, vers la membrane

plasmique dans laquelle ils s'incorporent pour assurer la pénétration du glucose. Elle

pourrait de plus activer les transporteurs déjà insérés dans la membrane. Ces

transporteurs sont des canaux qui, ouverts, assurent une entrée passive de glucose

dans les cellules en fonction d'un gradient de concentration.

• La diminution de la libération du glucose par le foie.

L'insuline ne modifie pas la pénétration du glucose dans les hépatocytes qui lui

sont normalement perméables, mais elle diminue sa libération.

Par ses effets enzymatiques, elle favorise le stockage du glucose sous forme de

glycogène et inhibe la transformation du glycogène en glucose.

Elle augmente la transformation du glucose en glycogène en augmentant l'activité

des enzymes glucokinase et glycogène-synthétase.

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Figure 8 : Schéma du métabolisme du glucose et de la régulation de la glycémie

(Pharmacorama.com)

Glucose-6-phosphate

Glycogène

Fructose-6-phosphate

Glycéraldéhyde-3-phosphate

Fructose-1-6-phosphate

pyruvate

Acétyl-CoA

HMG-CoA

Glycogène sythétase(3)

phosphofructokinase

glycérol

alanine

Cycle de krebs

Acétone et hydroxybutyrate cholestérol

glucose-6-phosphatase

Glucokinase(1)

Fructose-1-6-biphosphatase

lactate

Glycogène phosphorylase(2)

Voie des pentoses

Acides gras

fructose sorbitol

glucose

acarbose alimentation

Fructose-1-phosphate

PEPCK

Aldose réductase(4)

(1)glucokinase: activité augmentée par l’insuline (2)Glycogène phosphorylase: activité diminuée par l’insuline Augmentée par le glucagon (3)glycogène synthétase: activité augmentée par l’insuline (4)aldose réductase: transforme l’excès de glucose en sorbitol (5)PEPCK: phosphoenol pyruvate carboxykinase:activité diminuée par l’insuline (6)acarbose: inhibiteur des α-glucosidases

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Action sur les protides

L'insuline a une action anabolisante protéique essentiellement par réduction de la

protéolyse.

Elle favorise la captation des acides aminés par les tissus, ce qui entraîne une diminution de leur concentration plasmatique à l'exception de deux d'entre eux : l'alanine, en raison de sa formation à partir du pyruvate, et le tryptophane dont la concentration relative s'élève, car, étant davantage fixé à l'albumine plasmatique, sa concentration s'abaisse moins que celle des autres acides aminés. L'insuline inhibe la néoglycogénèse, c'est-à-dire la transformation des acides aminés en sucre. Métabolisme lipidique L'insuline favorise la lipogénèse et inhibe la lipolyse au niveau du foie, du tissu adipeux et des muscles striés. En absence d'insuline, le catabolisme des acides gras par ß-oxydation est très augmenté, avec production excessive d'acétyl-CoA à l'origine de la cétogenèse, c'est-à-dire de la production d'acétone et de ß-hydroxybutyrate. L'insuline favorise la libération de leptine par les adipocytes. La leptine, en agissant au niveau hypothalamique, réduit l'appétit et augmente la thermogenèse. Transport de potassium L'insuline, en augmentant la captation de potassium par les cellules, tend à entraîner une hypokaliémie. Elle a le même effet sur le magnésium. Une déficience en potassium diminue l'effet hypoglycémiant de l'insuline. Effets centraux En agissant sur des récepteurs cérébraux, l'insuline pourrait moduler le comportement alimentaire. Une déficience en insuline provoquerait une libération de neuropeptide Y, responsable de l'augmentation de l'appétit et une diminution de la libération par les adipocytes de leptine ou protéine OB qui, en agissant au niveau hypothalamique, réduit l'appétit et augmente la thermogenèse. Remarque : Le peptide C qui a longtemps été considéré comme dénué d'effets pourrait jouer un rôle protecteur contre les atteintes vasculaires observées chez les diabétiques.

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1.6.3. L’hypoglycémie 1.6.3.1. Définition On désigne sous ce nom, la chute du taux de glucose sanguin au-dessous de

4mmol/l. Valeurs glycémiques correspondant à un dosage sur plasma veineux par

technique enzymatique spécifique du glucose oxydase, avec une anomalie comprise

entre 4,4-6,4mmol/l (Yansambou, 2002).

1.6.3.2. Etiologie

• Tumeur pancréatique, entraînant une hypersécrétion d’insuline ;

• Des injections d’insuline à trop forte dose sont une des causes les plus

fréquentes ;

• L’administration d’hypoglycémiants actifs par voie buccale ;

• Certaines affections hépatiques ;

• La gastrectomie qui est une cause fréquente d’hypoglycémie ;

• Une intoxication éthylique aiguë (Yansambou, 2002).

1.6.3.3. Signes cliniques

Suivant le taux de glycémie, nous avons des accidents mineurs et majeurs :

• Accidents mineurs : (entre 4 et 3mmol/l) pâleurs, asthénie, anxiété,

frissonnements, souvent des crampes épigastriques.

• Accidents majeurs : (inférieur à 3mmol/l) crises convulsives, troubles

visuels, troubles de la conscience pouvant aller jusqu’au coma

(Yansambou, 2002).

1.6.3.4. Traitement Donner au malade de l’hydrate de carbone soluble ou un jus de fruit par voie orale ;

Pour les patients comateux, administrer par voie intra veineuse une solution de

glucose à 50%. Il est possible également d’injecter par voie sous cutanée profonde

du glucagon, mais l’action est moins rapide (Yansambou, 2002).

1.6.4. Diabète insulinodépendant (DID) Il résulte de la destruction auto immune des cellules ß des îlots de Langerhans. Il

survient essentiellement avant 20ans et est caractérisé par son début clinique très

brutal. Il entraîne une carence insulinique majeure, ce qui explique sa tendance à

l’acidocétose (le glucose ne peut plus servir de combustible cellulaire et l’organisme

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mobilise une quantité accrue d’acides gras, d’où l’augmentation des taux sanguins

d’acides gras et de leurs métabolites, les corps cétoniques).

1.6.5. Diabète non insulinodépendant (DNID) Il survient essentiellement après 40 ans. Il associe une insulinorésistance et une

insulinopénie. La glycémie reste normale tant que les cellules ß des îlots de

Langerhans sont capables de faire face aux besoins accrus d’insuline. Mais après

plusieurs années d’hyperinsulinisme, les cellules ß faillissent, une insulinopénie

apparaît et la glycémie augmente.

Etant donnée la physiopathologie du DNID, le début de la maladie est insidieux et le

diagnostic se fait souvent lors d’une complication ou d’un dépistage.

Les principaux facteurs cliniques d’insulinorésistance sont : L’obésité, la répartition

androïde des graisses, la sédentarité, l’âge et les facteurs génétiques.

1.7.Complications du diabète Insidieuse pendant de nombreuses années pour le diabète de type II, la maladie

peut avoir des conséquences très importantes. Cécité, cataracte, thrombose,

néphropathie, les conséquences du diabète non traité sont variées et dévastatrices.

Avant la découverte de l’insuline, son issue était fatale en cas de diabète de type I.

Mais aujourd’hui, des traitements existent et permettent aux malades de vivre

normalement (www.doctissimo.fr)

1.7.1.Complications dégénératives L’hyperglycémie chronique des diabétiques endommage progressivement les petits

vaisseaux sanguins des reins et des yeux ainsi que les nerfs. Les vaisseaux

s’obstruent, si certaines parties de notre corps ne sont plus assez irriguées, elles

peuvent mourir.

L’excès permanent de sucre dans le sang engendre des complications telles la

cécité, les insuffisances rénales, les neuropathies des jambes pouvant provoquer

des « maux perforant plantaires », des atteintes des nerfs commandant le sexe.

Le mauvais équilibre du diabète est responsable de ces complications

dégénératives, dont la plus importante est l’altération des parois des vaisseaux

artériels et capillaires. (www.doctissimo.fr).

Cela nous amène à regrouper ces différentes complications en deux groupes :

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• Micro angiopathie diabétique : correspondant à une perturbation de la

microcirculation. Elle regroupe :

- La rétinopathie diabétique ;

- La néphropathie diabétique ;

- La neuropathie diabétique.

D’où l’appellation de triopathie diabétique définit par l’atteinte « œil pied

rein ».

• Macro angiopathie diabétique : correspondant à l’atteinte des artères

musculaires allant de l’aorte jusqu’aux petites artères distales d’un

diamètre supérieur à 200µm.

Elle associe deux maladies artérielles distinctes :

- L’athérosclérose ;

- L’artériosclérose (GRIMALDI, 1998).

1.7.2.Complications dermatologiques Si la glycémie est mal traitée, les diabétiques sont plus sensibles que la moyenne

aux infections cutanées, buccales, et gynécologiques parce que les bactéries

« aiment » le sucre.

Les pieds sont particulièrement fragiles et les plaies mal soignées peuvent conduire

à des gangrènes, donc des amputations (GRIMALDI, 1998).

1.7.3.Complications aiguës

Les complications aiguës du diabète de type I sont parfois des malaises ou des

comas par hyperglycémie et acidocétose, mais beaucoup plus souvent par

hypoglycémie, due respectivement à une insuline non traitée ou mal dosée.

• L’acidocétose survient quand l’organisme ne peut plus du tout utiliser le

glucose comme carburant (le sucre ne pénètre plus dans les cellules à

cause de l’absence d’insuline). Les cellules s’attaquent alors aux graisses,

provoquant leur dégradation anormalement massive en corps cétoniques,

déchets toxiques pour l’organisme. Non traitée, l’acidocétose évolue vers

le coma et la mort.

• L’hypoglycémie, accident de loin le plus fréquent, peut n’entraîner qu’une

gène légère, mais non traitée, elle peut aussi conduire au coma avec des

séquelles neurologiques irréversibles.

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Le coma hyper-osmolaire, accident rare, survient surtout chez le sujet de plus de 60

ans à la suite d’une forte déshydratation lors de l’infection, de diarrhées ou de prise

de diurétiques. La glycémie est alors très élevée et l’hospitalisation immédiate. La

mortalité est lourde (50% des cas) et survient par baisse brutale de la tension

artérielle malgré le traitement à l’insuline administré en urgence (www.doctissimo.fr).

1.8. Traitement L’objectif du traitement du diabète est double : Il a pour but de prévenir la survenue

de complications aiguës et de complications dégénératives à plus long terme.

Le contrôle strict de la glycémie est le principe fondamental du traitement du diabète.

Ceci se passe en priorité par l’éducation du malade qui doit devenir son propre

médecin.

La normalisation de la glycémie repose sur quatre piliers :

- La diététique ;

- L’exercice physique ;

- L’injection d’insuline et/ou la prise d’antidiabétique par voie orale ;

- Le contrôle des résultats obtenus par le dosage de la glycémie, plusieurs fois par jour pour le diabète de type I (www.doctissimo.fr).

Figure 9 : Indications thérapeutiques « conventionnelle » dans le traitement du diabète sucré humain

Diabète maigre

Régime normocalorique hypoglucidique

insulinothérapie

Sulfamides hypoglycémiants

Régime hypocalorique hypoglucidique

Excès pondéral

Régime hypocalorique +biguanides

Poids normal

équilibré

Régime +sulfamides +biguanides

équilibré

équilibré

équilibré

équilibré

non équilibré

Non équilibré

Non équilibré

non équilibré

Non équilibré

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1.8.1. La diététique

Ses principes reposent sur une alimentation équilibrée augmentant l’apport en

glucides lents, limitant les apports en graisse saturée et en alcool. Ce n’est pas un

régime, c’est l’alimentation conseillée pour toute la population.

Tableau II : Les aliments à éviter ou à préférer quand on est diabétique hypertendu Aliments A éviter A consommer

Poisson Friture et œufs de poison Tous les poissons même

dits gras, grillés, bouillis.

Œufs lait fromage Pas plus de deux œufs par

semaine. Lait entier.

Fromage au lait cru.

Fromage maigre, yaourt

0%, lait écrémé.

Fruits Sirop, fruits au sirop.

mangue, goyave, papaye trop sucrée.

Limiter la consommation à

2 fruits par jour car apporte

du sucre

Pâte et féculents Manioc, macabo, igname,

(modérément)

Riz, pain, pâte, féculents,

de façon modérée

Légumes Tous

Graisses Graisses animales, beurre,

huile d’arachide.

Huile d’olive, margarine

Assaisonnements Mayonnaise, sauce déjà

prêtes

Citron, vinaigrette, produits

allégés.

Boissons Alcool, sodas, champagne Eau, café (sans sucre

ajouté)

Conserves Tous (trop de sel)

Sucreries Chocolat, gâteaux, miel,

confiture.

Viandes Charcuterie, abats, porc,

mouton, bœufs gras.

Viandes blanches, poulets,

lapins, veau, dinde,

bouillies, braisées.

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1.8.2. L’exercice physique

Le sport permet la consommation du glucose sanguin par les cellules et tissus de

l’organisme.

1.8.3. L’insuline

L’insuline est utilisée en thérapeutique dans le traitement du diabète

insulinodépendant. Les insulines utilisées sont soit des insulines d’origine animale

mais hautement purifiées, soit obtenues par génie génétique.

Le traitement du diabète insulinodépendant comporte une injection d’insuline avant

chaque repas, adaptée au menu et à la glycémie du moment.

Entre le repas et la nuit, le foie continue de produire du sucre, et il faut le réguler par

une ou deux injections d’insuline lente (matin et soir).

Dans les pays développés, les injections d’insuline ne se font plus avec des

seringues mais plutôt avec des stylos injecteurs beaucoup plus commodes. Des

aiguilles ultra fines rendent les injections quasi indolores.

Si les résultats restent irréguliers alors que le diabétique « gère » correctement son

affaire, une pompe à insuline portable, administrant en permanence l’insuline, est

alors indiquée.

Dans certains cas particulièrement difficiles, il faut avoir recours aux pompes

implantables qui débitent l’insuline non plus sous la peau, mais dans le péritoine.

Dans certains cas aussi, la greffe de pancréas bien que comportant de risques de

rejet (1/3 des greffes sur 5) s’avère être une nécessité. Il faut noter que le traitement

anti-rejet est très toxique (GRIMALDI, 1998).

Pharmacocinétique

L’insuline est détruite par les enzymes protéolytiques du tractus digestif, par

conséquent son administration doit se faire par voie parentérale.

La durée d’action est variable selon les préparations d’insuline utilisées.

L’insuline est métabolisée par le foie et le rein, et son élimination rénale justifie la

réduction des doses chez les insuffisants rénaux (Assan et Fournier, 1980)

Indications

L’insuline est indiquée dans :

- Le traitement du diabète insulino-prive, maigre, cétosique, le plus souvent juvénile ;

- Le traitement du diabète non équilibré par les autres médicaments antidiabétiques (Assan et Fournier, 1980)

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Tableau III: Quelques insulines selon leur forme, délai et durée d’action (GRIMALDI, 1998)

PRINCIPALES PREPARATIONS DELAIS D’ACTION DUREE D’ACTION

INSULINES RAPIDES Actrapid humaine (HM) Ordinaire (Endopancrine, Orgasuline, Umuline, Insuman)

15 à 30 mn 4 à 6 heures

INSULINES SEMI-RETARDS

Rapitard 25% Atrapid 75% Semilente

15 à 30 mn 12 à 16 heures

Insuman intermédiaire 25% Rapide 75% NPH

15 à 30 mn 12 à 16 heures

Mixtard 50 50% Atrapid 50% Insulatard

15 à 30 mn 12 à 16 heures

Mixtard 10 - 20 - 30 - 40 15 à 30 mn 12 à 16 heures Profil 10 - 20 - 30 - 40 (Umuline)

15 à 30 mn 12 à 16 heures

Orgasuline 30 - 70 15 à 30 mn 12 à 16 heures NPH Umuline Insulatard Orgasuline Insuman

1heure 30mn 12 à 16 heures

NPH porcine 1heure 30 mn 14 à 18 heures Monotard humaine 1heure 30 mn 14 à 18 heures Semi-Tardum 1heure 10 à 12 heures Semi-lente amorphe 1heure 10 à 12 heures INSULINES RAPIDES Novolente zinc 1 heure 30 mn 20 à 24 heures Umuline zinc composée 1 heure 30 mn 20 à 24 heures Tardum 1 heure 30 mn 20 à 24 heures Durasuline 1 heure 24 heures IPZ 3 heures 24 heures Ultralente 2 heures > 30 heures Ultratardum 2 heures > 30 heures Ultratard humaine 2 heures 24 à 48 heures Umuline Zinc 2 heures 24 à 48 heures

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Effets secondaires de l’insulinothérapie

Ils consistent en :

- Phénomènes allergiques locaux aux points d’injection ;

- Lipodystrophies cutanées ;

- Une obésité favorisée par un surdosage prolongé ;

- Des maladies hypoglycémiques en cas de surdosage (Assan et Fournier, 1980).

Interférences

- Avec l’alcool, avec un risque d’hypoglycémie grave due à l’effet hypoglycémiant

propre de l’alcool et/ou à la potentialisation de l’activité hypoglycémiante de

l’insuline ;

- Médicamenteuses, avec risque d’hypoglycémie grave par potentialisation de

l’activité hypoglycémiante de l’insuline et/ou effet hypoglycémiant propre :

• Metformine et sulfamides hypoglycémiants ;

• Les béta-bloquants : ils peuvent réduire les manifestations habituelles de

l’hypoglycémie à l’exception des sueurs. Risque d’hyperglycémie par

diminution de l’activité hypoglycémiante de l’insuline et/ou effet

hyperglycémiant propre :

- Les corticoïdes, les oestro-progestatifs, les hormones thyroïdiennes, les

neuroleptiques ;

- Les diurétiques (thiazides, acide étacrynique, furosémide). Conservation

Doit se faire au réfrigérateur, en évitant le gel, entre +2 et +10° (Assan et

Fournier, 1980)

1.8.4. Antidiabétiques oraux Ils sont indiqués dans le traitement du diabète non insulinodépendant.

Pour ce type de diabète, avant toute prescription médicamenteuse, une perte de

poids est indispensable. Il faut adopter un mode de vie sain avec du sport et une

alimentation équilibrée. Type d’aliment, horaires de repas et quantité des apports

nutritifs sont à contrôler ;

Si cela ne suffit pas à normaliser la glycémie, on prescrit des médicaments qui aident

l’organisme à produire ou à assimiler l’insuline.

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Après dix ans d’évolutions, les médicaments ne sont plus efficaces car la sécrétion

d’insuline à tendance à se tarir. Il faut alors administrer directement de l’insuline.

Les antidiabétiques oraux sont :

• Les sulfamides hypoglycémiants

Mécanisme d’action : Ils stimulent et accélèrent l’insulino-sécrétion, mais

n’interviennent pas sur la biosynthèse de l’insuline et sur le développement des

cellules ß des îlots de Langerhans. Ceci explique qu’ils ne sont actifs que si une

partie du pancréas est encore fonctionnelle.

Pharmacocinétique : Ils sont rapidement absorbés par le tractus digestif. Dans le

sang, ils se fixent en forte proportion aux protéines plasmatiques (90% et plus), ce

qui est la source d’interférences médicamenteuses. Ils franchissent la barrière

placentaire et peuvent exercer un effet tératogène chez le fœtus. Dans le foie, ils

sont plus ou moins métabolisés.

Ils sont éliminés par le rein, d’où les précautions d’emplois chez les insuffisants

rénaux, par la bile dans le cas du glibenclamide (Assan et Fournier, 1980)

Emploi : Ils sont indiqués dans le cas du diabète non acido-cétosique, non

insulinodépendant de l’adulte lorsque le régime prescrit n’est pas suffisant pour

rétablir à lui seul l’équilibre glycémique (Togora, 2005 ).

Effets secondaires : Ils sont d’ordre :

- Cutané d’origine allergique : urticaire, érytématème,

exceptionnellement dermatite exfoliatrice ;

- Hématologiques : accidents immuno-allergiques : agranulocytose,

pancytopénie, thrombopénie, éosinophilie(Assan et Fournier, 1980) ;

Interférences :

- Avec l’alcool : un risque d’hypoglycémie grave due à l’effet hypoglycémiant propre

de l’alcool et/ou à la potentialisation de l’activité hypoglycémiante de l’insuline ;

- Médicamenteuse : Avec un risque d’hypoglycémie grave par potentialisation de

l’activité hypoglycémiante du sulfamide et/ou un effet hypoglycémiant propre :

• Hypolipidémiant : clofibrate et dérivés (avec en outre augmentation du

risque d’hyponatriémie) ;

• Insulines et biguanides ;

• Anticoagulants coumariniques ;

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• Béta-bloquants : ils peuvent réduire les manifestations habituelles de

l’hypoglycémie à l’exception des sueurs ;

• Anti-inflammatoires non stéroïdiens, sulfamides antibactériens,

chloramphénicol, guanéthidine, perhexiline, clonidine.

Avec un risque d’hyperglycémie par diminution l’activité hypoglycémiante du

sulfamide et/ou un effet hyperglycémiant propre :

• Diurétique (thiazides, furosémide, acide étacrynique), corticoïdes,

barbituriques, contraceptifs oraux, griséofulvine.

Potentialisation de l’action des anticoagulants coumariniques.

Prolongation de l’activité des barbituriques, des sédatifs.

Contre-indication :

- Diabète nécessitant l’administration d’insuline (diabète juvénile, maigre, cétosique..)

- Acidocétoses, coma diabétique ;

- Insuffisances hépatiques (en particulier avec le glibenclamide) ;

- Insuffisance rénale :

• Même modérée, créatinine sérique ≥ 132µmol/l (15mg/l) : chlorpropamide ;

• Créatinine sérique ≥ 177µmol/l (20mg/l) : carbutamide, gliclazide,

glibenclamide ;

• Graves, créatinine sérique ≥ 266 µmol/l (30 mg) : tolbutamide ;

- antécédents allergiques connus aux sulfamides ;

- grossesse (Assan et Fournier, 1980).

Tableau IV : Quelques sulfamides Hypoglycémiants

Princes actifs Formes galéniques Dosages

Glipizide Comprimé sécable Comprimé sécable Comprimé osmotique

5mg 5mg 5, 10mg

Tolbutamide Comprimé sécable 500mg Glimépiridine Comprimé

Comprimé sécable Comprimé sécable

1, 2, 3 et 4mg 5mg 2,5 mg

Glibenclamide comprimé sécable comprimé sécable comprimé sécable

1,25mg 5mg 2,5mg

Glibornuride comprimé sécable 25mg gliclazide comprimé sécable 80mg chlorpropamide comprimé sécable 250mg Carbutamide comprimé sécable 500mg

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SO2 NH CO

NH R3R1

R2

R1, R2 et R3 représentent les différents substituants Figure 10 : Représentation de la structure générale des sulfonylurées Hypoglycémiantes

DCI T1/2(heure)

Posologie(mg)R3R2R1SPECIALITE

Glybutamide GLUCIDORAL NH2 H C4H9 500

Métabutamide SUCRIDA H NH2 C4H9 500

Tolbutamide DOLIPOL CH3 H C4H9 4-6 500-2000

Phenbutamide DIAPEROSH H C4H9 1000-2000

chlorpropamide DIABINESE C3H7 250-500

Glyclamide DIABORAL H

H

500-100036

Métahexamide ISODIANE CH3

CH3

NH2 20 100-200

Glyclazide DIAMICRON 12 80-100

PREMIERE GENERATION

24h v.o.AD

H3C SO2 NH C

O

N

®

®

®

®

®

®

®

®

Cl

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R1 R2 R3

Glibornuride GLUTRIL CH3 H 8 25-75

Glibenclamide DAONIL H 5 2,5-15

Glipizide MINIDIAB H 3-4 2,5-15

SECONDE GENERATIONOH

CH3

C

O

NH C2H4

Cl

COCH2CH2

OCH3

®

®

®

• Les biguanides

Mécanisme d’action : considérée pendant longtemps comme un

normonohypoglycémiant, la metformine est un hypoglycémiant.

Elle réduit la néoglucogénèse et l’absorption intestinale des glucides. Elle est

inactive sur l’insulino-sécrétion, mais augmente l’efficacité de l’insuline au niveau

périphérique.

Pharmacocinétique : son absorption gastro-intestinale est rapide. Dans le sang elle

est sous forme libre ; sa demi-vie est de 2h. Son élimination rénale est sous forme

active.

Emploi : la metformine est indiquée :

- après échec du régime hypoglucidique et/ou hypocalorique seul, dans les

diabètes non cétosiques ne nécessitant pas l’administration d’insuline ;

- accessoirement en association avec l’insulinothérapie, dans les diabètes

instalables ou insulino-résistants ; on l’emploie à la dose de 1 à 2,5 g par jour, de

metformine base, par voie orale.

Effets secondaires :

- gastro-intestinaux : anorexie, nausées, diarrhée ;

- anémie par diminution de l’absorption intestinale de la vitamine B12.

- métaboliques : hypoglycémies et acidose lactique.

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Interférences :

- Avec l’alcool : un risque d’hypoglycémie grave due à l’effet hypoglycémiant propre

de l’alcool et/ou à la potentialisation de l’activité hypoglycémiante de l’insuline ;

- Médicamenteuse : Avec un risque d’hypoglycémie grave par potentialisation de

l’activité hypoglycémiante du sulfamide et/ou un effet hypoglycémiant propre :

• Insulines et sulfamides hypoglycémiants.

Risque d’hypoglycémie par diminution de l’activité hypoglycémiante de la

metformine et/ou un effet hyperglycémiant propre :

• Diurétiques (thiazides, furosémide, acide étacrynique), corticoïdes,

contraceptifs oraux, rifampicine.

Risque d’acidose lactique augmenté par l’activité intrinsèque de certains

médicaments :

• Diurétiques, antithypertenseurs, tétracyclines, corticoïdes, contrceptifs oraux.

Contre indication :

- Diabète nécessitant l’administration d’insuline ;

- insuffisances rénales chroniques même modérées : créatinine sérique

≥ 132µmol/l(15mg) ;

- insuffisances rénales aiguës, même fonctionnelles, en particulier

pendant un traitement diurétique ou à l’occasion d’une diarrhée aiguë ;

- insuffisances hépatique, cardiaque ou respiratoire ;

- alcoolisme chronique ;

- grossesse.

Les biguanides sont indiqués pour le diabète non acido-cétosique, non

insulinodépendant de l’adulte lorsque la stricte application du régime n’a pas permis

la normalisation du poids et de la glycémie.

Tableau V : Biguanide utilisé

Principe actif Formes galéniques Dosages

Metformine Comprimé gastrorésistant comprimé sécable comprimé comprimé sécable

663mg 390mg 205mg 280mg

NB : La metformine diminue l'hyperglycémie sans risque d'hypoglycémie car elle

n'abaisse pas la glycémie du sujet sain.

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N HH 3 C

H 3 CN C N H C

N H

N H 2

Figure 11: Stucture de la metformine

• Les inhibiteurs des alpha-glucosidases sont utilisés en complément de

l’insulinothérapie dans le diabète insulinotraité; diabète non insulinodépendant

de l’adulte, non acido-cétosique, en complément du régime alimentaire, en

mono thérapie ou en association aux autres antidiabétiques oraux (Talbert et

coll, 2001).

Tableau VI : Inhibiteurs des α-glucosidases

Principes actifs Formes galéniques

Dosages

Acarbose Comprimé 50 et 100mg Miglitol Comprimé 50 et 100mg

OHN

HO

CH2OH

HO

HO OHCH3

OH OO

HO

CH2OH

OHO

OCH2OH

HO OHOH

Maltose

Acarviosine Acarbose= GLUCOR®( Giroud et coll, 1988)

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Tableau VII: QUELQUES PLANTES UTILISEES DANS LE TRAITEMENT DU DIABETE;

Noms scientifiques Drogues Composés incriminés

Référence

Acantacea

Hygropohila auriculata Heins

Tige feuillée

Lupéol

Yansambou

(2002)

Anacardiaceae

Anacardium occidentale Linn

Sclerocarya birrea Hochst

Écorces

feuilles

Quercétine

Malgras (1992)

Malgas (1992)

Apocynaceae

Catharanthus roseus G.Don

Tige feuillée

Malgas (1992)

Caesalpinaceae

Cacia abus Linn

Tamarindus indica Linn

Graines

feuilles

Absine

Orientine, vitexine

Yansambou

(2002)

Malgras (1992)

Caricaceae Carica papaya Linn

feuilles

Carpine

Yansambou

(2002)

Compositeae

Blumea auriculata L.F DC.

Feuilles

Yansambou

(2002)

Convolvulaceae

Ipomoea batlas Lam

Tige feuillée

Ipoméamine

Yansambou

(2002)

Cucurbitaceae

Momordica charantia Linn

Tige feuillée

Mamordicine

Yansambou

(2002) Euphorbiaceae

Bridelia ferruginea Linn

Chozophora senegalensis Lam

Feuilles

Tige feuillée

Yansambou (2002)

Lauraceae

Persea americana

Feuilles,

fruits

Perciteol

Liliaceae

Allium cepa Linn

Allium sativum linn

Bulbes

bulbes

Allicine

Allicine

Boukef (1986)

Ross (1999)

Meliaceae

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Azadirachta indica a.Juss Feuilles Nirubine, sugiol Jain (1991)

Musacea

Musa paradisiaca Linn

Feuilles

Yansambou

(2002)

Myrtaceae

Eucalyptus globulus Linn

Eugenia jambalana Lam

Feuilles

Graines

Yansambou

(2002)

˝

Papillonaceae

Oxythenanthera abyssinica

A.Rich

Feuilles

Yansambou

(2002)

Rhamnacea

Zizyphus mauritiana

Feuilles

Yansambou

(2002)

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2. Monographie de Manilkara multinervis Dub Manilkara multinervis, est une plante de la famille des Sapodaceae. Cette famille

tropicale subtropicale représentée par cinq genres :Mimusops, Manilkara,

Butyrospermum, Pachystela, Malacantha. C’est une famille importante du point de

vue industriel car elle fournit le guttapercha (Dichopsis, payena) ; le balata

(Mimusops) tous deux en provenance du latex, le chile (Chras) base de la fabrication

du chewing-gum, des graines ont des huiles (Butyrospermum, Argania, Bassia)

(Kerharo et Adams, 1974)

2.1. Position dans la systématique (selon J.Parkan) Règne : Végétale

Embranchement : Spermaphytes

Sous embranchement : Angiosperme

Classe : Dycotylédones

Ordre : Ebénales

Famille : Sapodaceae Syn : Anachradacae

Genre : Manilkara

Espèce : multinervis

2.2. Synonymes: (Kerharo et Adams, 1974) Manilkara maclauii Pierre ex Leconte ;

Mimusops multinervis Bak. ;

Mimusops densiflora Bak. ;

Mimusops chevalier Pierre ;

Mimusops ectorensis A. Chev. ;

Mimusops kummet Buce ex A. DC. ;

Mimusops poisonii Pierre ex Dubard ;

Mimusops djalonensis A. Chev.

2.3. Noms vernaculaires ( Malgras, 1992 ; KERNARO et Adams, 1974 ; Alain et

Sylvie Epelboin) Bambra : koya, sésina, kaya ;

koungo sumon ;

Malinké : kusi, sisina, kisa ;

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Peulh ( fulbé bandé ) : karature ;

Nyokholonké : mâdaso ;

Haoussa : Kádányàr-rààfii-tà-màtáá.

2.4. Caractères botaniques: Manilkara multinervis est un arbre branchu dès la base pouvant atteindre 20 m de

haut dans les galeries forestières, mais le plus souvant c’est un arbuste de 4 à 5 m

dans les lieux rocailleux ;

Il est remarquable par ses feuilles fauves argentées en dessous, ce sont des feuilles

simples, alternes, multinervées et longuement pétiolées; Ces feuilles meusurent de

10 à 5 cm ; Le limbe est long, arrondi ou courtement accuminé au sommet, il peut

être cuné à la base, grisâtre, argenté, finement soyeux dessous quand il est jeune ;

De très nombreuses paires de fines nervures latérales peu marquées , peuvent être

observées sur la feuille ; le pétiole est à 3 cm de l’extrémité des pédicelles de 1cm de

long, pubérulents ; les lobes du calice sont de 3 à 4mm, courtement tomenteux à

l’extrérieur. Les lobes de la corolle sont glabres.

Il donne des fruits en baie ovoïde de 2,5cm de diamètre, de couleur jaune ou rouge

à maturité contenant des graines brillantes de 1cm de long.

2.5. Cycle végétatif : (Malgras, 1992) C’est un arbre toujours en feuilles ; Il fleurit de janvier à mars ; et il fructifie en mai.

2.6. Habitat C’est un arbre rencontré dan les galeries forestières en zone soudano-guinéenne ou

en montagne, au bord de ruisseaux desséchés en saison sèche. (Malgras . 1992)

2.7. Emplois Pharmacopée traditionnelle

- Les feuilles, écorces, racines en décoction auraient des propriétés

vasoconstrictrices et de décongestifs veineux par voie externe dans le cas des

congestions veineux passives ; de veines gonflées et douloureuses ; de

varices (Malgras 1992 ; Kérharo et Adams1974)

- Le décocté d’écorce en bain et boisson est considéré comme fébrifuge par les

Manding et les Balants((Malgras 1992 ; Kérharo et Adams1974)

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- Le décocté d’écorce est aussi utilisé en boisson pour le traitement des

avitaminoses(Malgras.1992 )

- En Côte d’ivoire le décocté d’écore est utilisé comme anti dysentérique.

- Le décocté d’écorce est utilisé par les Nyokholonkéspour laver les plaies ; ce

traitement intervient après l’application de potion à base de graines de coton. Et chez

les peulh ce même décocté est utilisé en médecine vétérinaire(Alain et Sylvie

Epelboin. 1983).

- On reconnaît également aux différentes préparations prises en boisson une action

générale tranquillisante et une action favorable sur le cœur (Kérharo et Adams.

1974)

Autres utilisations Le bois est utilisé :

- Dans la construction des chemins de fer, de maison ;

- En cuisine au Nigéria pour la fabrication de mortier et pilon ;

L’écorce est utilisée au Ghana par les pêcheurs pour teindre les filets ;

2.8. Chimie

Le latex contient 60% de résine et 29% de guttapercha (Kérharo et Adams. 1974).

TTrroonncc FFeeuuiilllleess

TTiiggee ffeeuuiillllééee

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3. Les antioxydants

3.1. Définition

Un antioxydant peut être défini comme étant une substance qui, lorsqu’elle est

présente en faible concentration comparée à celle du substrat oxydable, retarde ou

prévient de manière significative l’oxydation de ce substrat.

Le terme de substrat oxydable inclut toutes sortes de molécules in vivo ; de

nombreux antioxydants interviennent. Ainsi, lorsque des espèces réactives de

l’oxygène sont générées in vivo, de nombreux antioxydants interviennent. Il s’agit

principalement d’enzymes : la superoxydase dismutase, la glutathion peroxydase, la

catalase et aussi des molécules de faible masse moléculaire comme le tripeptide

glutathion ou l’acide urique.

Mis à part ces substances propres à l’organisme, certains médicaments et aliments

peuvent être également d’autres sources d’antioxydants.

Comme médicament à propriété antioxydante, nous pouvons citer : les anti-

inflammatoires non stéroïdiens, les antihyperlipoprotéiniques, les antihypertenseurs.

Citons quelques exemples : Le probucol (lurselle), l’acide ascorbique (vitamine C),

le tocophérol (vitamine E), la vitamine P (citrine, bioflavoridine et naringine,rutine,

hespéridine) (Bossokpi.2002).

O

OH

CHO

HO

OH

HC H

OH

CH3

H3C

HO

CH2 (CH2 CH2 CH CH2)3 H

H3C

Acide ascorbique Tocophérol ou Vitamine E

OO

OH O

OCH3

OH

GlcRhamO

Vitamine P

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3.2. Les antioxydants naturels : Leur intérêt ne cesse de croître, de plus en plus de publications sur leur compte sont

retrouvées dan les revues scientifiques. Elles sont présentes dans toutes les parties

des plantes supérieures. Ce sont pour la plupart des composés polyphénoliques

(c’est à dire des composés possédant un noyau aromatique contenant un ou

plusieurs substituants hydroxyles), incluant différents groupes fonctionnels dérivés

(esters, glycosidique, pour ne citer que cela) ; on les retrouve dans les plantes

alimentaires et ils sont consommés par un grand nombre d’individus

(Bossokpi.2002).

Nous pouvons citer comme composés polyphénoliques : les flavonoïdes (la morine) ;

les xanthones (la manguiférine), les coumarines (coumarine), les caroténoïdes, les

lignanes (sésaminol), les tanins, les stibennoïdes (hydrangénol, acide lularique)

O

OOH

OHHO

OH

HO

HO

O

O

OH

O

HO

HO Glc

Morine Manguiférine

OO

O

O

O

O

O

O

OH

Coumarine Sésaminol

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O O

OH

HO

OH

CO2H

HO Hydrangénol

Les tanins sont constitués par deux groupes chez les végétaux :

- Les tanins hydrosolubles : qui sont des esters d’un sucre (ou d’un polyol

apparenté) et d’un nombre variable de molécules d’acide phénol.

OH

HO OH

COOH

HO

HO OH

OH

CO2H CO2H

OH HO Acide gallique Acide (S) – hexahydroxydiphénique

O

O

OH

OH

CO2HCO2H

HO2C

O

O

O

OH

OH

O

HO

HO

Acide chébulique Acide ellagique

- Les tanins condensés ou proanthocyanidols sont des polymères flavoniques. Ils

ont été isolés ou identifiés de tous les groupes végétaux, Gymnospermes et

Fougères compris (Madhavi et al, 1996 : Traoré, 1999).

Acide lunularique

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O

OH

HO

OH

R1

OH

R2

O

OH Série 2-R, 3-S :

R1 = R2 = H : Afzeléchol ; Flavon - ol

R1 = OH, R2 = H: Catéchol ;

R1 = R2 = OH : Gallocatéchol

Tableau II: quelques plantes à activité antioxydante au Mali

Noms scientifiques Parties utilisées Références

Anacardiaceae

Lannea velutina Rich

Feuilles, écorces de

racine

Keita, 2002

Araliaceae

Cussonia barteri Seenm

racines

Diallo, 2000

Ceasalpinaceae

Burkea Africana Hook

Ecorces de tronc

Diallo, 2000

Combretacea

Combretum glutinosum Perr.ex DC.

Ecorces de racines et

de tronc

Souley, 2005

Ebenaceae

Diospyros abyssinica (Hiern) F. White

feuilles

Diallo, 2000

Hypericaceae

Psorospermum guineense Hochr

feuilles

Dragouraga

Mimosaceae

Entada Africana Guill. Et Perr.

racines

Keita, 2002

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3.3. Effets des antioxydants sur certaines pathologies

• le stress oxydatif et les antioxydants en relation avec le risque de cataracte :

La cataracte est un disfonctionnement des lentilles dû à une opacification, elle est

l’une des causes majeures de cécité de par le monde.

Les jeunes lentilles ont une réserve en antioxydants et en enzymes antioxydantes

qui peuvent prévenir les dommages.

Le stress environnemental tel que le tabac et l’exposition excessive à la lumière

entraîne une déplétion en antioxydants et ainsi donc rehausse le risque de cataracte.

Des études ont montré que l’absorption des ascorbates, les caroténoïdes et

tocophérol aussi bien que la consommation de légumes et fruits peuvent être les

moins coûteux et les plus réalisables façons de retarder cette cataracte (Chétima.

2003).

• Les antioxydants et la prévention du diabète de type I : Des études in vivo et in vitro ont monté que les radicaux réactifs contribuent à la

destruction des cellules pancréatiques dans le diabète insulinodépendant

(Rabinovitch et col.1982).

La raison de cette sensibilité des cellules pancréatiques aux radicaux pourrait être

une déficience des cellules en défense (Grankvitst et col.1981,Malaisse et col.1982).

Ces radicaux sont responsables de la perturbation de la production en insuline par

les cellules bêta du pancréas.

L’acide dihydrolipoïque qui est un antioxydant, exerce une considérable action par

l’inhibition partielle de l’inflammation et par une suppression incomplète du

développement du diabète.

• Les antioxydants et la prévention du cancer : L’intérêt des antioxydants dans la prévention du cancer concerne surtout les cancer

dus au tabac tel que le cancer du poumon.

Une étude a montré que la consommation des fruits et légumes, sources premières

de béta-carotène, vitamine E, et autres antioxydants tel que le glutathion est

inversement associée au risque de cancer du poumon chez les hommes et femmes

de différents pays, chez les fumeurs, les ex-fumeurs et ceux qui n’ont jamais fumé

(Block et col. 1992,Ziegler et col. 1996).

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3.4. Méthodes de tests antioxydants

• Test mesurant l’activité antioxydante contre le lysosome Principe : Détection de l’activité antioxydante d’une substance par oxydation des lysosomes

par le 2,2’-azobis, 2 amidinopropane (Salvi, 1998).

• Réduction du radical 1,1’diphenyl-2 picrylhydrazyle (DPPH) :Test sur CCM

Principe :

Nous avons utilisé ce test dans notre méthodologie pour rechercher l’activité

antioxydante de nos extraits.

• Test mesurant l’activité antioxydante au moyen des caroténoïdes : Test sur CCM

Principe :

Les plaques CCM sont préparées de la même manière que pour le test du DPPH,

puis révélées avec une solution chloroformique à 0,5 mg/ml de β- carotène. La

plaque CCM est ensuite exposée sous une lampe UV à 254 nm jusqu’à décoloration

de la plaque. Les substances antioxydantes apparaissent en jaune sur fond blanc. Il

faut faire particulièrement attention aux substances déjà colorées en jaune, car elles

peuvent donner de faux positifs (Cavin, 1999).

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CHAPITRE IV : Travaux personnels

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METHODOLOGIE 1. Matériels : 1.1. Matériel végétal

Le matériel végétal a été constitué par :

Une recette qui est un mélange de poudres, dont celle des écorces de tronc de

Manilkara multinervis. Ce mélange de poudres nous a été fourni sous sa forme

d’utilisation thérapeutique par le thérapeute Mohamed FALL.

Les écorces de tronc et les feuilles de Manilkara multinervis récoltées le 04-02-2005

à Falani qui est une localité située à 40km de Bamako. Le séchage des drogues a

été réalisé à l’ombre, et à la température ambiante du laboratoire du DMT. Pour

broyer les drogues séchées, nous avons utilisé un broyeur Resch type SM2000 OSI /

1430 μpm. Nous avons obtenu des poudres de couleur marron et verte fines

respectivement pour les écorces de tronc et les feuilles. Nous avons utilisé ces

poudres pour nos futures investigations phytochimiques et pharmacologiques. Un

spécimen est disponible à l’herbier du DMT sous le N°0074 .

1.2. Matériels de laboratoire : Béchers, tubes à essai, balance de type sartorius, pipettes, éprouvettes graduées,

bain marie, spatule, ballon de concentration, rotavapor, lyophilisateur, papier filtre,

creusets, agitateur magnétique, baguettes magnétiques, agitateurs simples, coton,

cueillère à café, verre huit, erlenmeyer, thermomètre,

1.3. Matériel animal : Nous avons travaillé sur des souris blanches mâles et femelles de masse variant

entre 20 et 36 g, fournies par l’animalerie du Centre National d’Appui à la lutte contre

la Maladie (CNAM). Ces souris sont issues d’une souche non consanguine

sélectionnée à partir d’une lignée de souris présentant des caractéristiques de

vigueur et de productivité appelée CF1 (Carworth Farms Souche 1) et qui a été

introduite à l’institut Marchoux en 1967 et pris le nom de OF1 (Oncins France

Souche 1). Ces souris ont été suivies dans les locaux du DMT à Dares -salam.

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2. Standardisation de la recette Selon le tradipraticien, pour un traitement, il faut :

Deux sachets de drogue, à la posologie d’une cuillérée à café pour deux verres huit

d’eau en infusion par jour.

Nous avons reçu six sachets, que nous avons pesé afin d’avoir une moyenne de

masse par sachet.

Nous avons ensuite pesé dix cuillérées à café par dix personnes adultes différentes

afin d’avoir une moyenne qui correspondra à la masse moyenne d’une cuillérée à

café.

Nous avons aussi déterminé la durée du traitement en faisant le rapport entre la

masse des deux sachets de drogue par celle d’une cuillérée à café.

Nous avons aussi rapporté ces quantités aux animaux que nous avons utilisés dans

nos investigations.

3. Etudes phytochimiques 3.1. Réactions de caractérisation 3.1.1. Réactions en tubes

Alcaloïdes Solution à analyser

Nous avons introduit 10 g de poudre végétale séchée dans un erlenmeyer de 250

ml, puis nous avons ajouté 50 ml de H2SO4 à 10 %. Après agitation, nous avons

laissé macérer 24 heures à la température du laboratoire du DMT puis filtré sur

papier filtre. Ensuite, nous avons complété le filtrat à 50 ml avec de l’eau distillée.

Caractérisation

Nous avons introduit dans deux tubes à essai 1 ml de filtrat et ajouté 5 gouttes de

réactif de Mayer dans le premier tube et 5 gouttes de réactif de Dragendorff dans le

second.

Les résultats ont été classés comme suit :

Précipité très abondant : + + +

Précipité abondant : + +

Précipité moyen : +

Absent : -

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Substances polyphénoliques Solution à analyser : infusé à 5 %

Nous avons projeté 5 g de poudre dans 100 ml d’eau bouillante contenue dans un

erlenmeyer de 250ml. Après infusion de 15 mn, nous avons filtré et complété le filtrat

à 100 ml avec de l’eau distillée.

Caractérisation

Tanins Dans un tube à essai, nous avons introduit 5 ml d’infusé à 5 % et ajouté 1 ml de

solution aqueuse de FeCl3 à 1 %. En présence de tanin, il se développe une

coloration verdâtre ou bleu-noirâtre.

• tanins catéchiques

A 5 ml d’infusé à 5%, nous avons ajouté 5 ml d’HCl concentré. L’ensemble a été

porté à ébullition pendant 15 mn puis filtré sur papier filtre. En présence de tanins

catéchiques, il se forme un précipité rouge soluble dans l’alcool iso amylique.

• Tanins galliques : réaction de Stiasny

A 30 ml d’infusé à 5 %, nous avons ajouté 15 ml de réactif de Stiasny (10 ml de

formol à 40% et 5 ml d’ HCl concentré), puis nous avons chauffé au bain-marie à 90

°C pendant 15 mn environ. Après filtration, le filtrat a été saturé par 5 g d’acétate de

sodium pulvérisé. Nous avons ensuite ajouté 1 ml goutte à goutte d’une solution de

FeCl3 à 1 %. L’obtention d’un précipité montre la présence de tanins galliques.

Filtrer et saturer 10 ml du filtrat d’acétate de sodium. Ajouter quelques gouttes de

FeCl3 à 1%. Le développement d’une teinte bleu-noire indique la présence de tanins

galliques non précipités par le réactif de Stiasny.

Flavonoïdes A l’infusé à 5 % présentant une coloration plus ou moins foncée, nous avons ajouté

un acide (5 ml de H2SO4 à 10 %) puis une base (NH4OH). La coloration s’accentue

par acidification, puis vire au bleu-violacé en milieu basique, cela permet de conclure

à la présence d’anthocyanes. - Réaction à la cyanidine : nous avons introduit dans un tube à essai 5 ml d’infusé à

5 %, et ajouté 5 ml d’alcool chlorhydrique (éthanol à 95 %, eau distillée, HCl

concentré à parties égales en volumes) ; puis quelques copeaux de magnésium et 1

ml d’alcool iso amylique.

L’apparition d’une coloration rose orangée (flavones) ou rose violacée (flavonones)

ou rouge (flavonols, flavanonols) rassemblée dans la couche surnageante d’alcool

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iso amylique indique la présence d’un flavonoïde libre (génines). Les colorations sont

moins intenses avec les hétérosides flavoniques.

La réaction est négative avec les chalcones, les dihydrochalcones, les aurones, les

catéchines et les isoflavones.

- Leucoanthocyanes : nous avons effectué la réaction à la cyanidine sans ajouter les

copeaux de magnésium et chauffé au bain-marie pendant 15 mn. En présence de

leucoanthocyanes, il se développe une coloration rouge cerise ou violacée.

Les catéchols donnent une teinte brun-rouge.

Dérivés anthracéniques

Anthraquinones libres A 1 g de poudre, nous avons ajouté 10 ml de chloroforme et chauffé pendant 3 mn

au bain-marie bouillant. Nous avons ensuite filtré à chaud et complété à 10 ml. A 1

ml de l’extrait chloroformique obtenu, nous avons ajouté 1 ml de NH4OH dilué et

agité. La coloration plus ou moins rouge indique la présence d’anthraquinones libres.

Anthraquinones combinées

• Les O-hétérosides : A partir du résidu de la drogue épuisée par le chloroforme,

nous avons préparé un hydrolysat auquel il a été ajouté 10 ml d’eau, 1 ml d’ HCl

concentré puis maintenu le tube à essai au bain-marie bouillant pendant 15 mn. 5 ml

de l’hydrolysat sont agités avec 5 ml de chloroforme. A la phase organique, nous

avons ajouté 1 ml de NH4OH dilué. ; la présence d’anthraquinones est révélée par la

coloration rouge plus ou moins foncée.

La réaction peut être plus poussée par addition à 5 ml de l’hydrolysat 3 à 4 gouttes

de FeCl3 à 10 %, puis agitation avec 5 ml de chloroforme. A la phase chloroformique,

nous avons ajouté 1 ml de NH4OH dilué et agité. En présence de produits

d’oxydation des anthranols ou des anthrones, la coloration rouge est plus intense

que précédemment.

• Les C-hétérosides : Nous avons repris la phase chloroformique qui a été

conservée par 10 ml d’eau, puis ajouté 1 ml de FeCl3 à 10 %. Après ébullition au

bain-marie pendant 30 mn, nous avons agité avec 5 ml de chloroforme et ajouté à la

phase chloroformique 1 ml de NH4OH dilué. Une coloration rouge plus ou moins

intense indique la présence de génines C-hétérosides.

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Stérols et triterpènes L’extrait à tester a été obtenu à partir de 1 g de poudre et 20 ml d’éther laissé en

macération pendant 24 heures, puis filtrés et complétés à 20 ml avec de l’éther.

Après avoir évaporé à sec 10 ml de l’extrait, nous avons dissout le résidu dans 1 ml

d’anhydride acétique puis 1 ml de chloroforme. Nous avons ensuite partagé dans

deux tubes à essai. L’un servant de témoin, nous avons mis dans le fond du second

tube à essai à l’aide d’une pipette 1 à 2 ml de H2SO4 concentré. A la zone de contact

des deux liquides, il y a formation d’un anneau rouge brunâtre ou violet, la couche

surnageante devenant verte ou violette révèle la présence de stérols et triterpènes.

Caroténoïdes Après évaporation à sec de 5 ml de l’extrait préparé pour la caractérisation des

stérols et triterpènes, nous avons ajouté 2 à 3 gouttes d’une solution saturée de

trichlorure d’antimoine dans le chloroforme. Il se développe en présence de

caroténoïdes une coloration bleue devenant rouge par la suite.

Hétérosides cardiotoniques Solution à analyser

Nous avons introduit 1 g de poudre dans un tube à essai puis ajouté 10 ml d’éthanol

à 60 % et 5 ml d’une solution d’acétate neutre de plomb à 10 %. L’ensemble a été

porté à ébullition pendant 10 mn. Ensuite, nous avons filtré sur coton après avoir

porté au bain-marie bouillant pendant 10 mn. Caractérisation

Nous avons agité le filtrat obtenu avec 10 ml de CHCl3 dans un tube à essai en

évitant la formation d’une émulsion (mettre dans une ampoule à décanter). Après

décantation, la phase chloroformique a été soutirée à l’aide d’une pipette puis

partagée entre trois tubes à essai et évaporée au bain-marie jusqu’à sec. Les résidus

ont été repris avec 0.4 ml d’isopropanol et dans les trois tubes, ont été ajoutés

respectivement 1 ml de réactif de Baljet, 1 ml de réactif de Kedde et 1 ml de réactif

de Raymond-Marthoud. Ensuite, nous avons introduit dans chaque tube 2 gouttes de

KOH à 2 % dans l’éthanol et observé après une dizaine de minutes. En présence de

cardénolides, les colorations suivantes se développent :

Tube 1 : orangé ; Tube 2 : rouge-violacé ; Tube 3 : violet fugace.

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Saponosides Solution à analyser : Décocté à 1 %

Nous avons porté à ébullition 100ml d’eau distillée dans un erlenmeyer de 250ml et

y ajouté 1g de poudre puis maintenir une ébullition modérée pendant 15 mn. Après

filtration, nous avons ajusté le filtrat à 100ml.

Caractérisation

Dans une série de 10 tubes à essai numérotés de 1 à 10, nous avons reparti

successivement 1, 2, ….10 ml du décocté à 1 % préparé et ajusté le volume dans

chaque tube à 10 ml avec de l’eau distillée. Ensuite, chaque tube a été agité dans le

sens de la longueur pendant 15 secondes en raison de 2 agitations par seconde.

Après avoir laissé au repos pendant 15 minutes, nous avons mesuré la hauteur de la

mousse dans chaque tube. Le tube dans lequel la hauteur de la mousse est de 1 cm

indique l’indice de mousse :

1000 Indice de mousse =

Numéro du tube

Composés réducteurs

Nous avons introduit 5 ml d’un décocté aqueux à 10 %

dans un bécher de 100 ml et évaporé à sec au bain-marie. Au résidu, a été ajouté 1

ml de réactif de Fehling (0,5 ml de réactif A et 0,5 ml de réactif B, mélange

extemporané). L’obtention d’un précipité rouge-brique indique la présence de

composés réducteurs.

Oses et holosides

Nous avons introduit 5 ml d’un décocté à 10 % dans un bécher de 100 ml et évaporé

au bain-marie à sec. Au résidu, il a été ajouté 2 à 3 gouttes de H2SO4 concentré.

Après 5 mn, nous avons ajouté 3 à 4 gouttes d’éthanol saturé avec du thymol. Le

développement d’une coloration rouge révèle la présence d’oses et holosides.

Mucilages

Nous avons introduit 1 ml d’un décocté à 10 % dans un tube à essai et ajouté 5 ml

d’éthanol absolu. Après une dizaine de minutes, l’obtention d’un précipité floconneux

par agitation, indique la présence de mucilages.

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Coumarines

5 ml d’extrait éthéré obtenu après une macération de 24 heures sont évaporés à l’air

libre, puis repris avec 2 ml d’eau chaude. La solution est partagée entre 2 tubes à

essai. La présence de coumarines est révélée après ajout dans l’un des tubes de 0,5

ml de NH4OH à 25 % et observation de la fluorescence sous une lampe UV à

366nm. Une fluorescence intense dans le tube où il a été ajouté l’ammoniaque

indique la présence de coumarines.

Hétérosides cyanogénétiques

Nous avons introduit dans un tube à 1 g de poudre et ajouté 5ml de toluène et 5ml

d’eau. Après agitation, nous avons nettoyé la partie supérieure du tube à essai. Le

papier picrosodé fraîchement préparé a été fixé à l’aide d’un bouchon à la partie

supérieure du tube. La présence d’hétérosides cyanogénétiques est révélée par la

coloration rouge plus ou moins intense du papier picrosodé.

3.1.2. Dosages de certaines substances

Substances extractibles par l’eau Nous avons fait une décoction pendant 15 mn avec 1 g de poudre dans 20 ml d’eau

distillée. Le filtrat a été mis dans une capsule préalablement tarée et évaporée à sec.

La capsule a été ensuite pesée après refroidissement et la masse du résidu déduite.

Substances extractibles par l’éthanol à 70 %

Nous avons fait une macération de 24 heures à la température ambiante du

laboratoire du DMT. Après filtration, le filtrat a été mis dans une capsule

préalablement tarée puis évaporé à sec. La capsule a ensuite été pesée après

refroidissement et la masse du résidu déduite.

Dosage de l’eau

Méthode gravimétrique

Principe : il consiste à déterminer la perte en masse d’une quantité connue de

poudre par dessiccation à l’étuve à la température de 103 ° C ± 2 ° C pendant 24

heures.

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Mode opératoire : nous avons ensuite introduit 5 prises d’essai (1 à 2 g)

respectivement dans 5 verres de montre préalablement tarés (T1 à T5). Les masses

des prises d’essai plus les tares ont été notées P1 à P5. Après 24 heures de séjour à

l’étuve à la température de 103° C ± 2 ° C, nous les avons pesés de nouveau et noté

P’1 à P’5. Les prises d’essai ont été placées à l’étuve jusqu’à masse constante. La masse d’eau contenue dans la poudre de chaque verre de montre notée M est

donnée par la formule :

M = P - P’

La masse de la prise d’essai est :

M PE = P - T

Le pourcentage d’eau contenue dans la poudre est :

Masse eau % eau = X 100

M PE M PE : Masse de la prise d’essai.

Nous avons déterminé la moyenne des pourcentages d’eau des 5 verres de montre

dans les mêmes conditions.

Méthode de l’entraînement azéotropique

Principe : Il consiste à entraîner l’eau contenue dans une prise d’essai de la poudre par

distillation avec un solvant non miscible. Mode opératoire : Dans un ballon de 500 ml, nous avons introduit 100 ml de toluène et 1 ml d’eau

distillée et porté l’ensemble à ébullition pendant une heure sous réfrigérant. Après 30

mn de repos, nous avons lu le niveau d’eau (V1). Ensuite, nous avons introduit 5 g de

poudre dans le contenu du ballon et engagé une ébullition d’une heure. Après 30 mn

de refroidissement, nous avons lu le niveau d’eau (V2). Le volume d’eau contenue

dans la prise d’essai est calculé selon la formule :

V = V2 - V1

Le pourcentage d’eau est calculé selon la formule :

V2-V1 %Eau = X 100

PE PE : masse de la prise d’essai.

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Détermination de la teneur en cendres

• Cendres totales Principe : il repose sur la détermination des substances résiduelles non volatiles

contenues dans une drogue lorsque cette dernière est calcinée.

Mode opératoire : nous avons pesé une prise d’essai de la poudre (M) dans un

creuset en silice préalablement taré (T). Après incinération au four à une température

d’environ 600°C pendant 6 heures puis refroidissement dans un dessiccateur, la

masse du creuset contenant la prise d’essai a été déterminée et notée M’.

La masse des cendres totales (mCt) contenue dans le creuset est donnée par la

formule :

mCt = M – M’

La masse de la prise d’essai (PE) est donnée par la formule :

M PE = M – T

Le pourcentage des cendres totales (% Ct) est donné par la formule :

m Ct % Ct = X 100

M PE Nous avons réalisé 5 essais de la même manière afin de déterminer un pourcentage

moyen.

• Cendres insolubles dans l’acide chlorhydrique à 10 %

La détermination de ces cendres se fait sur les cendres totales. Nous avons introduit les cendres totales des cinq essais dans un erlenmeyer et ajouté 20 ml de HCl à 10 %. L’ensemble est porté à ébullition pendant 15 mn au bain-marie bouillant. Après refroidissement, nous avons recueilli et lavé la matière non soluble sur un papier filtre sans cendre, et le filtre a été transféré dans un creuset sec préalablement taré (T). Le creuset contenant le papier filtre a ensuite été séché à l’étuve pendant 24 heures (M) et calciné pendant 6 heures au four à la température de 600°C. Après refroidissement dans un dessiccateur, nous avons pesé le creuset contenant le papier filtre calciné (M’). La masse des cendres chlorhydriques (mCc) est donnée par la formule : mCc = M’ – T

Le pourcentage des cendres chlorhydriques (% Cc) est donné par la formule : mCc

%Cc = X 100 ∑ PE ∑ PE étant la somme des masses de poudre utilisées pour la détermination des cendres totales.

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• Cendres sulfuriques Ces cendres sont les substances résiduelles non volatilisées recueillies lorsque

l’échantillon de drogue est calciné avec de l’acide sulfurique. Ces cendres

déterminent la quantité de substances inorganiques contenues dans la drogue.

Dans un creuset en quartz sec préalablement taré (T), nous avons introduit une prise

d’essai de la poudre et pesé l’ensemble (M). La poudre a ensuite été humectée avec

H2SO4 à 50% et laissée à l’étuve pendant 24 heures à la température de 100°C, le

creuset a été porté à calcination dans un four à la température de 600°C pendant 6

heures et pesé ensuite après refroidissement (M’). La masse des cendres sulfuriques

(m Cs) est donnée par la formule :

m Cs = M – M’

La masse de la prise d’essai : M PE = M – T

Le pourcentage des cendres sulfuriques (% Cs) est donné par :

mCs %Cs = X 100

M PE

Dosage des éléments minéraux : Ionogramme

Spectrophotométrie à flamme pour le dosage du Na+ et K+ Le PHF 104 de flamme à dilution automatique permet le dosage simultané du sodium

et du potassium. Principe : La nébulisation d’un échantillon à travers une flamme entraîne une excitation des

atomes et provoque le passage des électrons d’une couche (ou sous couche) à une

sous couche immédiatement supérieure. L’électron en revenant à son niveau initial

restitue cette énergie sous forme de photon.

Le photon émis par les atomes donne un flux de lumière qui passe au travers d’un

filtre interférentiel et qui est ensuite mesuré par un photomultiplicateur.

L’échantillon doit se présenter sous forme d’un aérosol de façon à ce que le solvant

s’évapore instantanément dans la flamme.

Les photons émis par l’échantillon interne de lithium ou de potassium évaporé dans

la flamme sont envoyés au travers d’un filtre interférentiel sur un photomultiplicateur,

générant ainsi une tension de référence. Les photons émis par l’échantillon à doser

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selon le même procédé, génère une tension de mesure. Les concentrations de

sodium, de potassium et de lithium sont affichées en temps réel sur l’appareil.

Description de l’appareil : Il est composé de deux sous-ensembles :

• Le compartiment de flamme, qui est constitué :

- d’un brûleur en acier inoxydable ; la flamme est alimentée par un mélange d’air –

gaz ( butane ou propane ). Il est situé dans une cheminée étanche en verre,

refroidie par une circulation forcée. La flamme est entourée d’un rideau d’air qui

l’abrite de toute impureté.

- d’une cheminée : de forme cylindrique, permet l’évacuation du gaz brûlé.

- d’une chambre de nébulisation : qui est sphérique et qui assure un mélange parfait

du gaz, de l’air et de l’aérosol. Cette chambre est fixée sur la plaque latérale droite à

l’aide d’un collier magnétique.

- détenteurs air et gaz : la fonction de deux détenteurs d’air et de gaz est d’ajuster le

débit de constituants de la flamme et de les réguler.

• Mélangeur-diluteur : Le diluteur en continu permet un taux de dilution de l’ordre du 1/200ème de

l’échantillon à doser ; Cette partie est constituée :

- d’une pompe péristaltique

- d’un peigne tendeur des tuyaux de pompe

- d’un bloc mélangeur

- d’une évacuation

Colorimétrie pour le dosage du calcium, magnésium et du fer:

• Principes du dosage du calcium : Le Ca-kit permet le dosage colorimétrique du calcium total, sans déprotéinisation,

dans les solutions à analyser. L’ion calcium avec l’indicateur bleu de méthylthymol

(BMT) en milieu alcalin.

Ca2+ + BMT complexe Ca-BMT

L’intensité de la coloration du complexe Ca-BMT, mesurée à 612 nm est

proportionnelle à la quantité de calcium présente dans l’échantillon.

L’hydroxy-8-quinoléïne élimine l’interférence du magnésium. Le polyvinylpyrolidone

(PVP) élimine l’interférence des protéines.

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Mode opératoire : Avant toute chose, laisser les réactifs et la solution de travail revenir à la température

ambiante. La température à une influence sur la valeur de la densité optique du

complexe Ca-BMT.

Protocole en biréactif : Préparation des réactifs : prêts à l’emploi ; Réalisation du test. Longueur d’onde 612 nm (Hg 623)

Zéro de l’appareil blanc réactif

Blanc réactif Etalon Dosage

Etalon - 10ml -

Echantillon - - 10ml

R2 0,5ml 0,5ml 0,5ml

R3 0,5ml 0,5ml 0,5ml

- mélanger

- Photométrer après 1mn

Stabilité de la coloration 1 heure à 20-25°C

Stabilité de l’échantillon : effectuer un étalonnage pour chaque série de dosage.

Protocole en monoréactif : préparation de la solution de travail

Réactif 2 (R2) un volume

Réactif 3 (R 3) un volume

La densité optique de la solution de travail doit être comprise entre 0,2 et 0,4 à

612nm

Stabilité en flacon fermé: 24 heures à 20-25°C à l’abri de la lumière Réalisation du test : Longueur d’onde 612nm (Hg 623nm)

Zéro de l’appareil blanc réactif

Blanc réactif Etalon Dosage

Etalon - 10ml -

Echantillon - - 10ml

Solution de travail 1ml 1ml 1ml

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- mélanger

- Photométrer après 1mn

Stabilité de la coloration 1 heure à 20-25°C

Stabilité de l’étalonnage : effectuer un étalonnage pour chaque série de dosage.

Calcul : DO échantillon Concentration de l’échantillon = X n DO étalon n : concentration de l’étalon

• Principe de dosage du magnésium : Mg-kit permet le dosage colorimétrique du magnésium total, sans dépolarisation,

dans la solution à analyser.

L’ion magnésium réagit avec la calmagite en milieu alcalin ou donner un complexe

de couleur rose.

L’intensité de la coloration mesurée à 520nm est proportionnelle à la concentration

en magnésium de l’échantillon.

La présence d’EGTA ( Acide bis-(aminoéthyl)-glycol éther - N, N, N’, N’- tétra

acétique) supprime l’interférence du calcium.

La présence du polyvinyl pyrrolidone (PVP)et de TritonR X 100 (système surfactant)

empêche le déplacement, par les propriétés du sérum, du maximum d’absorption du

complexe Mg-calmagite.

Mode opératoire : Préparation de la solution de travail

Réactif 2 : 1 volume

Réactif 3 : 1 volume

La densité optique de la solution de travail doit être comprise entre 0,77 et 1,25 à

520 nm

La stabilité en flacon fermé à l'abri de la lumière :

4 jours à 2 - 8ºC

24 heures à 20 - 25ºC

Réalisation du test

Longueur d’onde 520nm (Hg 546nm)

Zéro de l’appareil blanc réactif

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Blanc réactif Etalon Dosage

Eau distillée 20µl - -

Etalon - 20µl -

Echantillon - - 20µl Solution de travail 1ml 1ml 1ml

- mélanger

- attendre 1 nm à 20- 25ºC

- Photométrer

Stabilité de la coloration 1heure à 20- 25ºC

Stabilité de l'étalonnage : effectuer un étalonnage pour chaque série de dosage.

Résultats et interprétation : L'interprétation des résultats du test doit être faite en tenant compte du contexte

clinique et éventuellement des résultats des autres tests.

calcul: DO échantillon concentration échantillon = X n DO étalon n: concentration de l'étalon

• principe du dosage du fer : ferrimat-kit permet le dosage colorimétrique du fer dans le sérum et la solution à

analyser, sans déprotéinisation, en présence de guanidine et en milieu acide, avec

l’hydroxylamine comme réducteur et la ferraZineR comme indicateur.

Le chlorhydrate de guanidine dénature les protéines transporteuses et les maintient

en solution malgré le pH acide. Le fer ferrique est réduit en fer ferreux par

l’hydroxylamine.

L’ion Fe++ se chélate à la ferroZineR pour donner un complexe magenta. La

coloration mesurée est proportionnelle à la quantité de fer présente dans

l’échantillon.

Guanidine-HCl Fe+ +- transferrine Fe+ + +

hydroxylamine Fe+ + + Fe+ + ferroZineR Fe+ + complexe coloré

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ferroZineR = (pyridyl-2)-3 bis-(phényl-4 acide sulfonique)-5,6 diacide sulfonique-

5’,5’’,triazine-1,2,4,sel monosodique

Mode opératoire :

- préparation de la solution de travail :

A 40 ml de réactif 2, ajouter 1,5ml de réactif 3

Stabilité dans un flacon fermé :

• 4 mois à 2-8 °C

• 2 mois à 20-25 °C - Réalisation du test :

Longueur d’onde : 562nm (Hg 578)

Zéro de l’appareil :

• Lire le blanc échantillon contre le réactif 2.

• Lire le dosage et l’étalon contre le blanc réactif

Blanc Réactif

Etalon Blanc échantillon

Dosage

Eau distillée 200µl - - -

Etalon - 200µl - -

Echantillon - - 200µl 200µl

Solution de travail - - 1ml -

R2 - - - -

Solution de travail 1ml 1ml 1ml 1ml

Stabilité de la coloration 30nm à 20-25°C

Stabilité de l’échantillonnage : effectuer un étalonnage à chaque série de dosage.

Résultats et interprétation : L’interprétation des résultats du test doit être faite en tenant compte du contexte clinique

et éventuellement des résultats d’autres tests :

Calcul : DOéchan - DOblanc échan Concentration échantillon = X n

DOétalon n= concentration de l’étalon

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4. Extractions Matériel utilisé Balance de précision type Sartorius ; Eprouvette graduée de 1000 ml ; Rotavapor

type 349/2. J Bibby; Bain-marie Watherbath Bm 480; pompe à vide de marque

Edward ; Lyophilisateur Drywinner type Heto; Congélateur marque Zanker ; Ballon de

3 litres ; Entonnoir en verre ;

Coton ; potence ; Spatule.

4.1. Extraction avec l’eau Décoction à 10 % Nous avons introduit 250 g de poudre d’écorces de tronc dans un ballon contenant

2,5l d’eau distillée. Pour les feuilles, nous avons fait la décoction avec 20 g de

poudre dans 200 ml d’eau distillée. Pour la recette nous avons utilisé 100g de poudre

pour 1litre d’eau distillée. Il s’agit d’une décoction à 10 %. L’ensemble a été maintenu

en ébullition dans un chauffe ballon pendant 15mn. Après refroidissement, nous

avons filtré sur compresse puis concentré le filtrat à l’aide d’un rotavapor sous vide à

la température de 55 °C. Nous avons ensuite lyophilisé l’extrait concentré après

congélation. La lyophilisation nous a permis d’obtenir des poudres marron, jaunâtre

et brune respectivement pour les écorces de tronc les feuilles et la recette. Les

poudres obtenues ont été conservées dans des flacons en verre, stériles et

hermétiquement fermés.

H2O

Figure n°3: Schéma d’extraction par décoction à l’eau des différentes drogues

Macération à l’eau A 50g, 20g, 100g de poudre respectivement pour les écorces de tronc, les feuilles de

Manilkara multinervis, et la recette, ont été introduites dans un erlenmeyer de 1000

ml et macérés dans 500 ml, 200ml, et 1000ml d’eau distillée, sous agitation

magnétique, pendant 24 heures. Après filtration sur papier filtre, le filtrat a été

Marc

Poudre de drogue

Décocté

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concentré au rotavapor sous vide à la température de 50°C. Cette opération a été

répétée trois fois successivement. Après concentration au rotavapor, les filtrats ont

été lyophilisés. Nous avons obtenu des poudres de couleur marron, verte sombre et

brune respectivement pour les écorces de tronc, les feuilles et la recette. Les

poudres obtenues ont été conservées dans des flacons en verre, propres, stériles et

hermétiquement fermés. Le marc de la filtration a été séché et conservé dans un

sachet en plastique.

H2O

Figure n° 4: Schéma d’extraction par macération à l’eau des différentes drogues

4.2. Macération à l’éthanol 70 % 50 g de poudre ont été introduits dans un erlenmeyer de 1000 ml et macérés dans

500 ml d’éthanol à 70 %, sous agitation magnétique, pendant 24 heures. Après

filtration sur papier filtre, le filtrat a été concentré au rotavapor sous vide à la

température de 50 °C. Nous avons répété cette opération trois fois successivement.

Après concentration, les filtrats ont été repris avec un peu d’eau distillée puis

lyophilisés après 48 heures de congélation. Nous avons obtenu des poudres

floconneuses de couleur marron et brune, respectivement pour les écorces de tronc

de Manilkara multinervis et de la recette. Les poudres obtenues ont été conservées

dans des flacons en verre, propres, stériles et hermétiquement fermés. Quant au

marc de la filtration, il a été séché à la température du laboratoire et conservé dans

un sachet en plastique.

EtOH 70%

Figure n°5: Schéma d’extraction par macération à l’éthanol à 70% des différentes drogues

Macéré EtOH Marc

Poudre 50g

Marc

Poudre de drogue

Macéré aqueux

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4.3. Extraction avec les solvants organiques à polarité croissante Nous avons introduit 20 g de poudre dans une cartouche, et nous avons procédé à

une extraction avec environ 100ml d’éther de pétrole sous réfrigérant à reflux jusqu’à

épuisement. L’extrait recueilli dans un ballon a été concentré à l’aide du rotavapor.

Après concentration, l’extrait a été recueilli dans un flacon en verre propre laissé

ouvert pendant 24 heures afin d’éliminer toute trace de solvant. Cette même

opération fut reprise avec le dichlorométhane.

Toujours sur la même drogue, la même opération a été reprise avec le méthanol à la

différence que cette fois-ci l’extrait a été évaporé à sec puis laissé à l’air libre

pendant 24heures puis le résidu a été gratté et recueilli dans un flacon en verre

propre, stérile hermétiquement fermé.

Ether de pétrole DCM MeOH H2O 50°C H2O 100°C Figure n°6: SCHEMA D’EXTRACTION PAR LES SOLVANTS A POLARITE CROISSANTE

Extrait DCM Marc

Marc

Digesté Marc

Extrait MeOH Marc

Marc Extrait d éther

Poudre 20g

Décocté épuisé

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5. Méthodes chromatographiques 5.1. Chromatographie sur couche mince (CCM)

Matériel et réactifs

Matériels : Balance analytique de précision type Sartorius ; Plaque en aluminium

avec comme support du silicagel 60 FG254 Merck ; Cuves avec couvercles ; Crayon à

papier et règle graduée; Eprouvette graduée de 20 ml ; Micro pipette de 5μl ; Pulvérisateur ; Réglette graduée ; Séchoir type Solis ; . Lampe UV type Desaga.

Solvants:

• De dissolution :

Mélange méthanol-eau (1 : 1) pour les extraits polaires ;

Acétate d’éthyle pour les extraits d’éther de pétrole et de dichlorométhane ;

Méthanol pour les extraits méthanoliques et éthanoliques.

• De migration : Ligroïne-acétate d’éthyle(1 : 1) pour les extraits d’éther de pétrole et de dichlorométhane ;

Buthanol-acide acétique- eau (BAW) (60 : 15 : 25) ; Isopropanol-eau

(85 :15) pour les extraits aqueux

• Révélateurs : Réactif de Godin ;

Le DPPH;

Naphtorésorcinol Technique

10 mg des extraits ont été dissous dans 1 ml d’un mélange eau – méthanol (1 : 1).

Les extraits méthnoliques ont été dissous dans 1 ml de méthanol. Quant aux extraits

apolaires, ils ont été dissous dans 1 ml d’acétate d’éthyle.

A l’aide d’une micropipette de 10 μl, nous avons déposé 10 μl de chaque solution sur

la plaque. Les traces du solvant ont été complètement évaporées des dépôts à l’aide

d’un séchoir.

Nous avons placé la plaque dans les cuves de développement contenant les

systèmes de solvants :

Butanol – Acide acétique – Eau (BAW) (60 : 15 : 25) pour les extraits aqueux,

éthanoliques et méthanoliques ;

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Ligroïne – Acétate d’éthyle (1 : 1) pour les extraits DCM et d’éther de pétrole.

La migration du solvant d’élution entraîne les substances contenues dans les extraits

de plante à des vitesses variées ; il se forme des tâches caractérisant les substances

présentes dans l’extrait.

Les plaques ont été retirées des cuves dès que le front du solvant a atteint 8 cm

environ. Elles ont été séchées et les substances observées sous une lampe UV à

254 nm, à 366 nm, puis révélées avec le réactif de Godin qui permet de caractériser

plusieurs groupes de constituants chimiques.

Les plaques ont ensuite été séchées à l’aide du séchoir jusqu’à révélation des

composés

(Taches colorées sur font blanc).

Chaque substance a été identifiée par sa fluorescence sous UV, par son facteur de

rétention (Rf) dans un système de solvant précis, et par sa couleur après révélation

avec les réactifs chimiques.

Distance parcourue par la substance Rf =

Distance parcourue par le front du solvant 5.2. Chromatographie sur colonne

C’est une méthode qui permet le fractionnement des extraits en vue de déterminer

leur composition. Son principe repose sur la séparation selon la masse moléculaire,

les substances de masse élevée sont les premières à être recueillies.

Matériel : Seringue de 10ml ; Bécher ; Balance analytique ; Etuve ; tube à essai ;

coton SephacrylTM S-300 High Resolution.

Solvants : eau distillée ; phénol à 4% ; l’H2SO4 2N ; chloroforme.

Préparation de la solution à chromatographier

Hydrolyse acide

Nous avons introduit 100mg d’extrait aqueux dans un tube à essai, auquel nous

avons ajouté 10ml d’HCl 2N ;

Ensuite nous avons placé le tout dans une étuve réglée à 100°C pendant 3heures ;

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Après refroidissement nous avons procédé à une extraction avec deux fois cinq

millilitres (5ml) de chloroforme ; puis nous avons recueilli la phase aqueuse qui fut

filtrée sur papier filtre. Le filtrat a été utilisé pour la chromatographie.

Préparation de la colonne :

Dans une seringue de 10ml nous avons mis au préalable un petit morceau de coton

puis du sephacryl jusqu’à la moitié de la seringue soit un volume de 5ml ; puis nous

avons laissé la masse de séphacryl se tasser pendant 1heure de temps.

Chromatographie proprement dite :

Le filtrat obtenu après l’hydrolyse fut passé dans la petite colonne et recueilli dans un

bécher et évaporées à sec dans une étuve réglée à 100°C;

Le résidu a été repris avec quelques gouttes de mélange méthanol : eau (1:1). C’est

cette solution qui a été utilisée pour les dépôts sur plaque CCM (à raison de 20µl

par dépôt).

5.3. Chromatographie en phase gazeuse : Détermination de la composition en monosaccharides des polysaccharides

Elle est utilisée pour l’identification et la détermination quantitative des

monosaccharides contenus dans les extraits. La phase mobile est gazeuse, les

molécules à analyser sont transformées à l’état gazeux.

Principe : Les monosaccharides sont identifiés par comparaison de leur temps de

rétention avec le temps de rétention du standard qui est le mannitol. Les masses des

monosaccharides sont obtenus à partir des aires relatives.

Matériel : un chromatographe de type GC 8000 séries, une seringue de 5µl, des

flacons de 4 ml, un enregistreur, une imprimante, une étuve, des micropipettes ;

Réactifs : 4HCl-MeOH anhydre, mannitol dans du méthanol (1mg /ml), pyridine,

triméthlsilane (TMCS).

5.3.1. Préparation de l’extrait à chromatographier

Elimination des tanins:

Matériels : eau distillée ; erlenmeyer ; baguette magnétique, agitateur magnétique

poudre de peau chromée.

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Mode opératoire : Dans un premier temps nous avons éliminé les tanins de nos

extraits. Pour ce faire, nous avons pesé 100mg d’extrait auquel nous avons ajouté

200mg de poudre de peau, puis nous avons introduit le tout dans un erlenmeyer

contenant 10ml d’eau distillée, et nous les avons portés en agitation magnétique

pendant une heure de temps. Après nous avons filtré sur papier filtre et lyophilisé les

solutions obtenues. Les lyophilisat obtenus ont servi à la méthanolyse.

Méthanolyse : Principe : La solution de méthanolyse (méthanol/acide chlorhydrique) agit sur les

molécules de polysaccharides par rupture des liaisons glucosidiques. On obtient des

méthylglucosides en C1 puis des méthylesters glucosides.

Figure : Réaction de la méthanolyse (Chambers et Clamp, 1971)

Mode opératoire :

Introduire dans des flacons secs 2mg des différents extraits aqueux;

- Ajouter 1ml du mélange (méthanol/HCl) 4M HCl/MeOH, puis 200µl de mannitol;

- Agiter et bien fermer ;

- Placer ces flacons dans l’étuve à 80˚C pendant 20-24heures ;

Décompresser les flacons après 30mn et à 1heure d’incubation, bien refermer les

flacons et les replacer à l’étuve;

- Evaporer les solutions après incubation sous un courant d’azote dans des

conditions complètement anhydres ;

- Laver et sécher à deux reprises chaque résidu avec 200µl de méthanol anhydre ;

- Fermer les flacons, puis conserver dans un dessiccateur.

La dérivation :

Principe : Le TMS agit sur les groupements hydroxyles libres des produits de la

dépolymérisation pour donner des dérivés triméthylsilanes volatiles. Les conditions

anhydres sont indispensables à cette opération.

O O O OCOOH

O O

OHOH OH

OH OH

CH2OH

OH

HO

COOMe

OH

OHOH OH

CH2OH

OMe OH

+80oC, 20-24h

MeOH/HCl

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Figure : Schéma de la formation des dérivés du TMS (Chambers et Clamp, 1671)

Mode opératoire : Ajouter 100µl de TMS au résidu sec;

Agiter et laisser au repos 20 mn.

5.3.2. technique de la chromatographie en phase gazeuse : CPG Injecter ensuite 1µl de ce mélange dans la CPG.

Le gaz porteur est l’hélium ;

Le détecteur est à flamme, la flamme est produite par un mélange d’hydrogène/air ;

Programme de température : 140˚C- 170˚C- 250˚C- 300˚C

Temps t’arrêt : 35mn

6. ACTIVITES BIOLOGIQUES 6.2. Activités antioxydantes Réduction du radical 1,1’diphenyl-2 picrylhydrazyle (DPPH) :Test sur CCM

Principe :

Il s’agit de déposer des extraits, fractions ou produits purs à tester sur des plaques

CCM de gel de silice GF254 en aluminium et développées dans des systèmes de

solvants appropriés.

Après séchage, révéler les plaques CCM avec une solution méthanolique à 2 mg/ml.

Des activités antiradicalaires apparaissent sous forme de spots de couleur jaune-

blanc sur un fond violet (Cavin, 1999).

O O

O O

C O O C H 3

O S i ( C H 3 ) 3

C H 2 O S i ( C H 3 ) 3

O S i ( C H 3 ) 3

H O

H O

H O

O C H 3

C H 2 O H

H O

H O

O H

O C H 3

O S i ( C H 3 ) 3

C O O C H 3

O C H 3

O S i ( C H 3 )

O S i ( C H 3 ) 3

O C H 3

O S i ( C H 3 ) 3

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6.2. Test sur la glycémie normale Matériel de travail

- une balance,

- un thermomètre électronique de type "Ama digit ",

- un Becher

- seringues à insuline

- une solution colorée pour la dénomination des animaux

- un chronomètre pour déterminer les temps de prélèvement

- cahier et un stylo

- éthanol,

- coton,

- un glucomètre de type "ASCENSIA ELLITETM" avec ses bandelettes.

Mode opératoire : Les souris ont été mises à jeun pendant 18 heures ; ensuite leurs glycémies de base

ont été déterminées ; puis nous leur avons administré les extraits par gavage ;

Nous avons déterminé leur glycémie 1heure et 2heures après le gavage.

Prélèvement Il a été effectué sur le la queue : nous avons piqué sur une des veines de la queue

afin d’avoir une goutte de sang suffisante pour la détermination de la glycémie.

Dosage de la glycémie Le Système "Ascensia Ellitetm" : (instrument, test sensors et contrôles)

Cet appareil a été conçu pour les patients diabétiques et des professionnels de la

santé pour mesurer le taux de glucose sur sang total. Le système Ascensia ELITETM

est spécifique au glucose et se réfère au glucose sur sang total.

6.3. Hyperglycémie Temporaire : Pour l’hyperglycémie temporaire, nous avons utilisé des souris qui ont été réparties

Par lot dont :

deux lots d’essais ;

un lot témoin ;

un lot de référence.

Le procédé consiste généralement à administrer ( par voie orale ou intraveineuse)

une quantité déterminée de glucose. Dans notre étude nous avons utilisé le glucose

pur par voie orale chez les souris.

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• Hyperglycémie provoquée par voie orale : (H.P.V.O) Pour provoquer l’hyperglycémie par voie orale chez les souris, nous avons utilisé le

glucose ( Dilué à 10% dans l’eau distillée ) à la dose de 3g/kg de poids corporel.

Cette administration a été faite après un jeun de 18heures. 30mn après la surcharge,

nous avons administré nos extraits, car une hyperglycémie passagère atteint sa

valeur maximale 30 minutes après l’administration du glucose.

• Technique de l’administration par voie orale:

Nous avons immobilisé l’animal, la tête surélevée, la bouche ouverte. Ainsi la

bouche bien ouverte, une seringue chargée du produit, munie de la sonde gastro-

œsophagienne est introduite jusqu’à l’estomac, puis nous avons envoyé le produit

en poussant le piston de la seringue par le pouce vers l’avant à l’image d’une

injection.

Ainsi après l’administration des extraits nous avons procédé à des séries de dosage

de glycémie chez ces souris à des intervalles de 30mn, jusqu’à 3 heures. C’est à

dire : 30mn, 60mn, 90mn, 120mn, 150mn et 180mn après l’administration des

extraits.

6.4. Hyperglycémie permanente ou diabète expérimental La méthode la plus commune est de provoquer, au moyen de médicaments une

destruction des cellules β pancréatiques. Les substances les plus employées comme

diabétogènes sont l’alloxane et la streptozotocine. (Calleja Suarez J.M., 1990)

Diabète alloxanique : Induction du diabète alloxanique chez les souris : Protocole : Pour provoquer l’hyperglycémie avec l’alloxane chez 40 souris, elles ont été mises à

jeun de 18heures, puis leur glycémie de base a été déterminée. Après nous leur

avons administré par voie intra péritonéale de l’alloxane à la dose de 50mg/kg.

Cette dose a été administrée 3fois, à des intervalles de 48heures. Une semaine plus

tard après la dernière administration, nous avons déterminé leur glycémie afin de

sélectionner les souris diabétiques. Nous avons sélectionné les souris ayant une

hyperglycémie.

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Ces souris ont été réparties en lot de cinq souris dont :

- un lot, traité avec la recette en infusion selon la préparation du tradipraticien à

la posologie de 6,5mg/kg;

- un lot, traité avec la recette en infusion selon la préparation du tradipraticien à

la posologie double ( 13mg/kg )

- un lot, traité avec le produit de référence (Metformine 500mg ), par voie

orale ;

- enfin un lot témoins auquel nus avons administré de l’eau distillée. Ainsi la glycémie a été déterminée à T1, T2 et T3 après traitement (c’est à dire

à des intervalles d’1heure).

Technique d’administration des produits chez la souris :

Par voie intra-péritonéale : De la main droite saisir la souris et la déposée sur une planchette horizontale pour lui

donner une direction, puis brusquement, saisir la tête et le cou par la main gauche

avec le pouce et l’index en la mettant en l’air ( en décubitus dorsale), la queue étant

coincée par l’auriculaire gauche contre la paume. Introduire l’aiguille horizontalement

dans la région de la moitié postérieure de l’abdomen, en dehors de la ligne médiane,

et la pousser en avant sur une profondeur de 2 à 3mm; si nous ne rencontrons

aucune résistance, pousser l’injection (jusqu’à 1ml); dans le cas contraire retirer un

peu l’aiguille.

Figure 9 : Administration de l’alloxane par voie intra-péritonéale.

Par voie orale : La même technique est appliquée lors de l’administration par voie

orale, mais l’ingestion se fait à l’aide d’une seringue à insuline munie d’une petite

sonde métallique qu’il faut introduire jusqu’à l’estomac.

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Là aussi il faut éviter le passage du produit dans les poumons, sinon l’animal

s’étouffe et meurt sur place.

Figure 10 : Administration des extraits par voie orale.

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CHAPITRE V : Resultats

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1. STANDARDISATION DE LA POSOLOGIE: Nous avons obtenu comme dose moyenne d’administration de la cuillérée à café :

3,92 g et comme d’un sachet nous avons obtenu : 99,88g.

Le volume d’eau de deux verres huit d’eau est de 142ml

Ce qui nous ramène à dire que pour un traitement nous il faut:

( 99,88 X 2 ) soit 199,76 g de drogue pour un traitement qui correspondra à 51 jours.

C’est à la suite de ces mesures que nous sommes parvenus à la détermination de la

dose d’administration : 3,92g/j en une prise pour un adulte de 60kg; soit 6,5mg

d’extrait par kilogramme de poids.

2. ETUDES PHYTOCHIMIQUES 2.1. Réactions de caractérisation

Réactions en tubes Tableau I : Résultat des réactions en tubes sur les poudres de recette, d’écorces de

tronc et de feuilles de Manilkara multinervis.

Recherches Feuilles Ecorces de tronc

Recette

Tanins : FeCl3 à 10% + + + + + + + + +

Tanins : HCl conc + + + + + + + +

Tanins :Réaction de Stiasny + + + + + + + + +

Leucoanthocyanes + + + - -

Stérols et tri terpènes + + + + + + + + +

Flavonoïdes + + + + + + +

Oses holosides + + + + + + + +

Saponosides : Mousse + + +

Catéchols - + + +

Sur l’ensemble de nos réactions en tubes, celles des tanins et des stérols-

triterpènes ont été les plus franches avec une prédominance des tanins

catéchiques.

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Par contre, les alcaloïdes et les hétérosides cardiotoniques ont été absents dans

l’échantillon analysé.

Nous avons décelé la présence de leucoantocyanes dans les feuilles mais absents

dans les écorces de tronc et la recette, de même que celle des catéchols dans les

écorces de tronc et la recette mais absents dans les feuilles.

2.2 Dosage Tableau II : Dosage sur les poudres de la recette, des écorces de tronc et des

feuilles de Manilkara multinervis.

Recherches Feuilles Ecorces tronc

Recette

Cendres totales 5,26 4,28 10,53

Cendres HCl à 10% 0,55 0,19 2,64

Cendres H2SO4 à 50% 0,24 9,92 13,56

Indice de mousse < 100 <100 <100

Substances extractibles / l’eau 30 27 18

Substances extractibles /EtOH 70% 32 38 24

Teneur en eau (méth gravimétrique) 3,06 4,67 7,33

Teneur en eau (méth volumétrique) 4 4 8

La teneur en eau est inférieure à 10 %, quelle que soit la méthode utilisée ce qui

montre l’aptitude de nos poudres à être conservées longtemps sans risque

d’altération.

Environ 40% des écorces de tronc de Manilkara multinervis sont extractibles par

l’éthanol à 70%.

Les teneurs les plus élevées en cendre totale, chlorhydrique, et sulfurique ont été

observées au niveau de la recette avec : 10,53% de cendre totale, 2,64% de cendre

chlorhydrique et 13,56% de cendre sulfurique.

L’indice de mousse a été inférieure à 100 dans nos trois drogues.

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Dosage des éléments minéraux : Tableau III : composition en éléments minéraux dans 100g de poudre de recette,

d’écorces de tronc et de feuilles de Manilkara multinervis

Drogues Na+ (mg)

K+

(mg) Ca++

(µg) Mg++

(µg) Fe++ (µg)

Recette 7,12 862,98 1,74 0,79 traces

Ecorces de tronc 7,51 426,56 1,70 12,97 traces

Feuilles 8,17 1766,90 0,78 0,82 0,64

Tableau IV: composition en éléments minéraux dans 100g d’extrait aqueux des

écorces de tronc de Manilkara multinervis

Extraits

Na+ (mg)

K+

(mg) Ca++

(µg) Mg++

(µg) Fe++

(µg) Inf tradi écorces tr 21,35 1593,31 1,86 3,38 8,31

Inf10% écorces tr 7,88 1415,81 3,30 0,08 2,45

Déc10% écorces tr 8,82 1301,50 3,69 0,19 3,43

Macé aq écorces tr 7,69 965,54 35,95 0,41 51,34

Tableau V: composition en éléments minéraux dans 100g d’extrait aqueux de la

recette

Extraits

Na+

(mg) K+

(mg) Ca++

(µg) Mg++

(µg) Fe++ (µg)

Inf tradi recette 37,63 1850,31 5,90 6,76 5,85

Inf 10% recette 31,01 2068,3 10,99 1,20 3,22

Décoc10%recette 15,87 1448,81 2,08 2,10 3,09

Macé aq recette 6,09 704,58 6,58 0,26 7,11

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3. EXTRACTIONS La masse, le rendement, l’aspect et la couleur des extraits et fractions obtenus à

partir de chaque organe de la plante sont reportés dans le tableau N° VI.

Tableau VI : Résultats des extractions par l’eau et les solvants organiques des

poudres de la recette, des écorces de tronc et des feuilles de Manilkara multinervis.

Extraits Rendement % Couleur Aspect

RECETTE Infusion selon tradi. 10,05 Sienne brûlée Brillant Infusé à 10% 16,38 Sienne brûlée Brillant Décocté à 10% 14,68 Brune Granulé Macéré aqueux 27,98 Sienne brûlée Poudre fine Macéré EtOH70% 53,76 Brune Poudre fine Ether de pétrole 0,15 Rouge anglais Gras Dichlorométhane 0,6 Vermillon Granulé Méhanolique 8,15 Carmin foncé Feuillé Digesté 1,45 Brune Brillant Décocté épuisé 5,9 Brune Poudre ECORCES DE TRONC Infusé selon tradi. 18,37 Ocre clair Brillant Infusé à 10% 21,15 Marron Floconneux Décoction à 10% 14,18 Brune Granulé Macéré aqueux 42,98 Brune Feuillé Macéré EtOH70% 51,1 Marron Poudre Ether de pétrole 0,77 Ocre jaune Collant Dichlorométhane 0,55 Ocre foncé Collant Méthanolique 11 Carmin foncé Collant Digesté 4,37 Orange Brillant Décocté épuisé 9,1 Brune Floconneux FEUILLES Infusé selon tradi. 20,15 Ocre rouge Feuillé brillant Macéré aqueux 40,7 Ocre Poudre Décocté à10% 18,45 Jaune chair Feuillé brillant

Le rendement le plus élevé a été obtenu avec le macéré éthanolique de la recette, soit 53,76 % contre 0,15% pour l’extrait éthéré de la recette.

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4. CHROMATOGRAPHIE EN PHASE GAZEUSE (CPG)

Tableau VII : Composition en monosaccharides des polysaccharides de l’extrait

aqueux lyophilisé de l’infusé selon la préparation du tradipraticien de la recette.

Sucres Quantité(µg) Pourcentage(%) Arabinose 11,2857 2 Rhamnose 2,5176 0,45 Fucose 7 1,24 Xylose 7,6923 1,36 Mannose 7,2173 1,28 Galactose 44,5454 7,90 Glucose 226,9 40,27 Acide glucuronique 32 5,68 Acide galacturonique 224,3050 39,82 Total 563,4633 100 % en sucre 28,17 Nous constatons que 28,17 % de l’extrait aqueux lyophilisé de l’infusé selon la

préparation du tradipraticien de la recette sont constitués de polysaccharides. Le

glucose est le plus abondant et une trace de rhamnose.

Tableau VIII : Composition en monosaccharides des polysaccharides de l’extrait

aqueux lyophilisé du décocté à 10% de la recette.

Sucres Quantité(µg) pourcentage(%)Arabinose 8,2380 1,33 Rhamnose 0,4235 0,07 Fucose 7,0909 1,15 Xylose 3,6307 0,59 Mannose 8,5652 1,39 Galactose 71,3636 11,56 Glucose 258,1 41,82 Acide glucuronique 3 0,49 Acide galacturonique 256,7457 41,60 Total 617,1576 100 % en sucre 30,85 Nous constatons que 30,85 % de l’extrait aqueux lyophilisé du décocté à 10% de la

recette sont constitués de polysaccharides. Le glucose est le plus abondant et des

traces de xylose, rhamnose.

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Tableau IX : Composition en monosaccharides des polysaccharides de l’extrait

aqueux lyophilisé du macéré de la recette.

Sucres Quantité(µg) pourcentage (%)Arabinose 38,1904 9,52 Rhamnose 3,2235 0,80 Xylose 9,7846 2,44 Mannose 105,9130 26,40 Galactose 79,5454 13,82 Glucose 92,4 23,03 Acide glucuronique 52 12,96 Acide galacturonique 20,1694 5,03 Total 401,2264 100 % en sucre 20,06

Nous constatons que 20,06 % de l’extrait aqueux lyophilisé du macéré de la recette

sont constitués de polysaccharides. Le mannose est le plus abondant et une trace de

rhamnose.

Tableau X : Composition en monosaccharides des polysaccharides de l’extrait

aqueux lyophilisé du macéré des écorces de tronc de Manikara multinervis.

Sucres Quantité(µg) pourcentage(%) Arabinose 4,8095 0,92 Rhamnose 12,5176 2,40 Fucose 4,3636 0,84 Xylose 23,0153 4,42 Mannose 9,4347 1,81 Galactose 22,4545 4,31 Glucose 218,1 41,87 Acide glucuronique 16,7142 3,21 Acide galacturonique 209,4576 40,22 Total 520,867 100 % en sucre 26,040

Nous constatons que 26,040 % de l’extrait aqueux lyophilisé du macéré des écorces

de tronc de Manikara multinervis sont constitués de polysaccharides. Le glucose est

le plus abondant et des traces de fucose, et d’arabinose.

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Tableau XI : Composition en monosaccharides des polysaccharides de l’extrait

aqueux lyophilisé de l’infusé selon la préparation du tradipraticien des écorces de

tronc de Manikara multinervis.

Sucres Quantité(µg) pourcentage(%) Arabinose 4,9523 0,39 Rhamnose 8,3058 0,65 Xylose 13,4461 1,05 Mannose 6,5217 0,51 Galactose 21 1,64 Glucose 631,9 49,51 Acide glucuronique 22,2857 1,75 Acide galacturonique 567,9322 44,50 Total 1276,3438 100 % en sucre 63,817

Nous constatons que 63,817 % de l’extrait aqueux lyophilisé du décocté à 10% de

l’infusé selon la préparation du tradipraticien des écorces de tronc de Manikara

multinervis sont constitués de polysaccharides. Le glucose est le plus abondant et

des traces d’arabinose, mannose, rhamnose.

Tableau XII : Composition en monosaccharides des polysaccharides de l’extrait

aqueux lyophilisé de l’infusé selon la préparation du tradipraticien des feuilles de

Manikara multinervis.

Sucres Quantité(µg) pourcentage(%)Arabinose 8,4285 0,83 Rhamnose 9,3176 0,92 Fucose 6,6363 0,65 Xylose 2,7384 0,27 Mannose 517,6956 50,90 Galactoe 29,3636 2,89 Glucose 349,4 34,35 Acide glucuronique 80,2857 7,89 Acide galacturonique 13,1864 1,30 Total 1017,0521 100 % en sucre 50,85 Nous constatons que 50,85 % de l’extrait aqueux lyophilisé du décocté à 10% des

feuilles de Manikara multinervis sont constitués de polysaccharides. Le mannose est

le plus abondant et des traces de xylose, fucose, rhamnose, arabinose.

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Tableau XIII: Composition en monosaccharides des polysaccharides de l’extrait

aqueux lyophilisé du macéré des feuilles de Manikara multinervis.

Sucres Quantité(µg) pourcentage(%) Arabinose 60,2380 4,74 Rhamnose 16,9176 1,33 Fucose 11,1818 0,90 Xylose 8,9230 0,70 Mannose 668,3478 52,61 Galactoe 31,9545 2,51 Glucose 198,2 15,60 Acide glucuronique 48,8571 3,84 Acide galaturonique 225,8305 17,77 Total 1270,4503 100 % en sucre 63,509 Nous constatons que 63,509 % de l’extrait aqueux lyophilisé du macéré des feuilles

de Manikara multinervis sont constitués de polysaccharides. Le mannose est le plus

abondant et une trace de fucose.

Tableau XIV : Composition en monosaccharides des polysaccharides de l’extrait

aqueux lyophilisé du décocté à 10% des feuilles de Manikara multinervis.

Sucres Quantité(µg) pourcentage(%) Arabinose 10,2857 1,25 Rhamnose 15,6 1,90 Fucose 13,8181 1,67 Xylose 8,9538 1,08 Mannose 10,9130 1,33 Galactoe 2,1363 0,26 Glucose 403,5 48,92 Acide glucuronique 5,2857 0,64 Acide galaturonique 354,2372 42,95 Total 824,7298 100 % en sucre 41,228

Nous constatons que 41,228 % de l’extrait aqueux lyophilisé du décocté à 10% des

feuilles de Manikara multinervis sont constitués de polysaccharides. Le glucose est le

plus abondant et une trace de galactose.

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5. CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE (CCM) Les résultats de la CCM sur les extraits de la recette, des écorces de tronc et des

feuilles de Manilkara multinervis sont portés dans les tableaux . Chaque substance a

été caractérisée par sa fluorescence sous UV, son Rf et la couleur de la tache après

révélation par les révélateurs chimiques.

Tableau XV: CCM des extraits apolaires de la recette dans un système ligroïne:Acétate

d’éthyle (1:1) après observation aux UV 254nm et 366nm puis révélation avec le réactif de

Godin

EXTRAITS 254 nm 366nm GODIN

DCM

0,62 orange 0,95 vis - - -

0,62 orange 0,8 marron 0,84 bleu 0,87 rouge 0,95 marron

0,62 marron 0,79 violette 0,95 jaunâtre - -

Ether de pétrole 0,62 jaune orangé 0,82 vis 0,87 vis 0,95 vis

0,62 orange 0,84 marron 0,87 bleu 0,95 rouge 0,97 marron

0,79 violette 0,84 violette 0,97 violette - -

Tableau XVI : CCM des extraits apolaires des écorces de tronc de Manilkara multinervis

dans un système ligroïne:Acétate d’éthyle (1:1) après observation aux UV 254nm et 366nm

puis révélation avec le réactif de Godin

EXTRAITS 254 nm 366 nm GODIN

DCM 0,95 violette

-

-

0,84 bleu

0,87 rouge

0,95 jaune

-

-

-

Éther de pétrole 0,95 violette

-

-

0,84 bleu

0,95 jaune

orangé

0,79 violette

0,84 violette

0,95 violette

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Figure1: Plaque CCM des extraits apolaires de la recette et des écorces de tronc de Manilkara multinervis revélé avec le réactif de GODIN. Système de solvant de migration : Ligroïne : Acétate d’éthyle (1 :1)

Tableau XVII : CCM des extraits polaires de la recette dans un système BAW (60:15:25)

après observation aux UV 254nm et 366nm puis révélation avec le réactif de Godin

EXRAITS 254nm 366 nm GODIN

Décocté 10% 0,16 vis 0,23 vis 0,66 vis 0,78 vis

0,16 marron 0,23 marron 0,66 marron 0,78 marron

0,09 brune 0,16 brune - -

Macéré aqueux 0,18 vis 0 ,46 vis 0,70 vis

0,18 marron - -

- - -

Infusé tradi 0,17 vis 0,23 vis 0,5 vis 0,74 vis 0,81 vis

0,17 marron 0,23 marron 0,5 marron 0,74 marron 0,81 marron

0,09 brune 0,17 brune - - -

Infusé 10% 0,16 vis 0,21 vis 0,49 vis 0,79 vis

0,16 marron 0,21 marron 0,49 marron 0,79 marron

- - - -

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Tableau XVIII: CCM des extraits apolaires des écorces de tronc de Manilkara multinervis

dans un système BAW (60:15:25) après observation aux UV 254nm et 366nm puis

révélation avec le réactif de Godin

Tableau XIX : CCM des extraits apolaires des feuilles de Manilkara multinervis dans un

système BAW (60:15:25) après observation aux UV 254nm et 366nm puis révélation avec le

réactif de Godin

EXRAITS 254nm 366 nm GODIN Décocté 10% 0,16 vis

0,21 vis 0,49 vis 0,6 vis 0,73 vis 0,8 vis

0,21 marron 0,36 marron 0,53 marron 0,6 marron 0,73 marron 0,8 marron

0,16 brune 0,21 brune 0,49 brune 0,6 brune 0,69 brune 0,73 brune

Macéré aqueux 0,17 vis 0,55 violette - Infusé tradi 0,16 vis

0,26 vis 0,63 vis 0,74 vis 0,82 vis -

0,26 marron 0,39 violette 0,54 violette 0,63 marron 0,74 marron 0,82 vis

0,26 brune - - - - -

EXRAITS 254nm 366 nm GODIN

Décocté 10% 0,15 vis

0,21 vis

0,49 vis

0,68 vis

0,73 vis

0,15 marron

0,21 marron

0,68 marron

0,73 marron

-

0,15 brune

0,21 brune

0,68 brune

-

-

Macéré aqueux 0,15 vis 0,15 marron -

Infusé tradi 0,15 vis

0,47 vis

0,68 vis

0,73 vis

0,15 marron

0,68 marron

0,73 marron

-

0,15 brune

-

-

-

Infusé 10% 0,15 vis

0,21 vis

0,43 vis

-

-

-

-

-

-

Macéré EtOH 0,17 vis 0,17 marron -

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Figure 2: Plaque CCM des extraits polaires de la recette, des écorces de tronc et des

feuilles de Manilkara multinervis revélé avec le réactif de GODIN. Système de solvant de migration : BAW (60 :15 :25)

Tableau XX: CCM des extraits méthanolique, digesté, décocté épuisé de la recette dans un

système BAW (60:15:25) après observation aux UV 254nm et 366nm puis révélation avec le

réactif de Godin

EXTRAITS 254nm 366 nm GODIN

MeOH 0,27 vis

0,34 vis

0,44 vis

0,68 vis

0,88 vis

0,94 vis

0,27 marron

0,34 marron

0,44 marron

0,94 marron

-

-

0,1 brune

0,17 brune

0,22 brune

0,27 brune

0,34 brune

0,44 brune

Digesté 0,31 vis

0,36 vis

0,46 vis

-

-

-

-

-

-

Décocté épuisé 0,35 vis - -

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101

Tableau XXI : : CCM des extraits méthanolique, digesté, décocté épuisé des écorces de

tronc de Manilkara multinervis la recette dans un système BAW (60:15:25) après observation

aux UV 254nm et 366nm puis révélation avec le réactif de Godin

EXTRAITS 254nm 366 nm GODIN

MeOH 0,36 vis

0,47 vis

0,7 vis

-

-

-

-

-

-

Digesté 0,36 vis

0,46 vis

-

-

-

-

Décocté épuisé 0,36vis

0,49 vis

0,72 vis

-

-

-

-

-

-

Figure3 : Plaque CCM des extraits méthanolique, digesté, décocté épuisé de la recette et des écorces de tronc de Manilkara multinervis revélé avec le réactif de GODIN. Système de solvant de migration : BAW (60 :15 :25)

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6. TESTS BIOLOGIQUES : 6.1. Activité antioxydante : Tableau XXII : Résultat du test antioxydant réalisé sur les extraits des écorces de tronc et

des feuilles de Manilkara multinervis dans un système BAW (60:15:25) révélé avec le DPPH

Décocté10%

Ecorces de tr.

Infusé tradi.

Ecorces de tr.

MeOH

Ecorces de tr.

Décocté10%

feuilles

Infusé tradi.

Feuilles

0,66 0,80 0,35 0,77 0,78

0,75 - 0,46 0,83 0,85

- - 0,86 - -

Tableau XXIII : Résultat du test antioxydant réalisé sur les extraits de la recette dans un

système BAW (60:15:25) révélé avec le DPPH

Décocté10% Infusé tradi. Macéré aq. MeOH

0,84 0,85 0,85 0,27

- - - 0,34

- - - 0,44

- - - 0,68

- - - 0,88

Figure 4: Chromatogramme présentant les résultats du test antioxydant (DPPH) réalisé sur les extraits de la recette, des écorces de tronc et des feuilles de Manilkara multinervis dans un système de solvant : BAW (60 :15 :25 )

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6.2. Test sur la glycémie de base :

TableauXXIV : Effet de l’infusé selon la préparation du thérapeute, du décocté à 10% de la

recette sur la glycémie de base

Glycémie en mmol/l

Extraits N=17 T0 T1 T2

Inf.tradi.recette dose 6,5mg/kg 6 2,56 ± 0,3050 2,7 ± 0,9539 3 ± 0,3082

Déc.10% recette dose 6,5mg/kg 6 3,26 ± 0,6387 4,040 ± 1,2054 3,040 ± 0,8112

Eau distillée 25ml/kg 5 5,340 ± 0,8385 6,5 ± 0,6782 5,7 ± 1,0368

Inf.: infusé ; tradi.: tradipraticien

N : nombre d’animaux

Tableau XXV: Taux de variation de la glycémie de base après administration de nos

extraits.

% variation de la glycémie

T1 T2

inf.tradi. recette dose 6,5mg/kg 5,47 17,19

déc.10% recette dose 6,5mg/kg 23,93 -6,75

Eau distillée 25ml/kg 21,72 6,74

Inf.: infusé ; tradi.: tradipraticien Déc.10% : décocté à 10%

Nous constatons qu’après administration de l’extrait selon la préparation du

tradipraticien au bout de 2 heures il n’y a pas eu de diminution de la glycémie, par

contre le décocté à 10% de la même recette nous à montré une diminution de

6,75%.

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courbe d'évolution de la glycémie

012345678

T0 T1 T2

temps en heures

glyc

émie

en

mm

ol/l

inf.tra.recttedéc.10%recette témoin

Figure 5 : courbe d’évolution de la glycémie après administration de nos extraits sur la

glycémie de base

6.3. Test sur l’hyperglycémie temporaire

Tableau XXVI : Effet de l’infusé selon la préparation du thérapeute, et du décocté à 10% de la recette sur l’hyperglycémie temporaire.

Glycémie en mmol/l

Extraits N= 20 Gly b T30 T60 T90 T120 T150 T180

Inf. tradi.recette dose : 6,5mg/kg 5 5,0 5,74 6,04 5,26 4,70 3,86 3,86 Déc.10% recette dose : 6,5mg/kg 5 3,7 8,40 7,06 7,08 5,86 4,58 4,96

Eau distillée 25ml/kg 5 7,3 10,38 9,24 9,98 9,34 8,34 5,84 Metformine 25ml/kg 5 7,6 9,82 9,02 7,76 8,02 7,60 6,68

Inf.: infusé ; tradi.: tradipraticien

Déc.10% : décocté à 10%

Glyb= glycémie de base La glycémie à T30 correspond à l’hyperglycémie.

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TableauXXVII :pourcentage d’inhibition de la glycémie après traitement du diabète

temporaire avec l’infusé selon la préparation du thérapeute et du décocté à 10% de la

recette à la dose de 6,5mg/kg.

Pourcentage d’inhibition de la glycémie Temps en minute 30 60 90 120 150 180 Inf.tradi.recette ( 6,5mg/kg) 44,70 34,63 47,10 49,68 53,71 33,90 Déc.10% recette (6,5mg/kg) 19,07 23,59 29,06 37,26 45,08 15,07 Metformine 21mg/kg 5,39 2,38 22,24 14,13 8,87 -14,83 Eau distillée 25ml/kg 42,19 26,57 36,76 27,94 14,24 - 20 , Inf.: infusé ; tradi.: tradipraticien Ref.: référence

Déc.10% : décocté à 10%

150mn après administration nous constatons les pourcentages d’inhibition les plus

élevés de l’infusé selon la préparation du thérapeute et du décocté à 10% de la

recette respectivement 53,71% et 45,08%.

La référence quant à elle son taux d’inhibition le plus élevé est de 22,24% et est

obtenu à 90 mn après administration, au même moment le décoté à 10% et l’infusé

selon la préparation du tradipraticien ont eu des taux respectifs de 29,06%et 47,10%.

Figure 6 : courbe d’évolution de la glycémie après administration de nos extraits suite à une

hyperglycémie temporaire

courbe d'évolution de la glycémie

0

2

4

6

8

10

12

T0 t30 t60 t90 t120 t150 t180

temps en minutes

glyc

émie

en

mm

ol/m

l

témoin

référence

infusé tradi.dosetradi. déc.10%dosetradi.

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6.4. Diabète permanent :

Tableau XXVIII : Pourcentage d’aumentation de la glycémie après traitement avec

l’alloxane.

Groupe à traiter N= 20 Glyb Glyal %

Eau distillée 25ml/kg 5 4,64 ± 1,55 7,86 ± 0,91 69,40

Metformine 21mg/kg 5 4,80 ± 1,07 6,14 ± 0,58 27,92

Inf. tradi. 6,5mg/kg 5 5,74 ± 1,01 13,22 ± 2,32 130,31

Inf. tradi. 13mg/kg 5 5,30 ± 0,78 8,68 ± 0,32 63,77

Inf.: infusé ; tradi.: tradipraticien N : nombre total d’animaux

TableauXXIX : effet de l’Infusé selon la préparation du tradipraticien de la recette aux

doses 6,5 mg/kg (dose tradi.) et 13 mg/kg (dose double) et de la Metformine (500mg à

21mg/kg) sur l’hyperglicémie provoquée par l’alloxane à la dose de 3x50mg/kg.

Glycémie en mmol/l après admt des extraits Extraits N :24 Glyb Glyal T1h T2h T3h

Eau distillée 25ml/kg 6 4,64 ±1,55 7,86 ± 0,91 6,14 ±1,97 5,28 ± 1 8,02 ± 1,63

Metformine100mg/kg 6 4,80 ± 1,07 6,14 ± 0,58 3,82 ± 0,60 4,28 ± 0,53 4,66 ± 1,18

Inf.tradi. 6,5mg/kg 6 5,74 ± 1,01 13,22±2,32 6,60 ±1,87 5,78 ±2,33 6 ± 1,63

Inf.tradi.13mg/kg 6 5,30 ± 0,78 8,68 ± 0,32 6,34 ± 0,74 5,28 ± 1,2 6,46 ± 1,63

N: nombre total d’animaux. glyb= glycémie de base

glyal= glycémie alloxanique ( glycémie après traitement avec l’alloxane, c’est encore la glycémie à To )

. admt= administration

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107

TableauXXX : Taux de diminution de la glycémie après administration de nos extraits dans

le cas de l’hyperglycémie permanante.

pourcentage de diminution après traitement

Temps (heure) 0h 1h 2h 3h

Inf.tradi.dose tradi. 130,31 - 50,08 - 56,28 -54,61

Inf.tradi.dose double 63,77 -26,96 -39,17 -25,58

Metformine 500mg 27,92 -37,79 - 30,29 -24,10

Eau distillée (25ml/kg) 69,40 -21,88 -32,82 +2,04

Au bout de 2 heures après le traitement, l’extrait infusé selon la préparation du

tradipraticien de la recette à la dose du tradipraticien (6,5mg/kg) s’est montré actif sur

l’hyperglycémie permanent avec une diminution de 56,28% et la dose double

(13mg/kg) une diminution de 39,17%; alors que le produit de référence a fait une

diminution de 37,79% au bout d’une heure de traitement à la dose de 21mg/kg.

courbe d'évolution de la glycémie

0

2

4

6

8

10

12

14

t0 t1 t2 t3 t4

temps en heure

glyc

émie

en

mm

ol/l

témoins

référence

infusé tradi. dose6,5mg/kginfusé tradi dose13mg/kg

Figure 7: Courbes présentant l’évolution de la glycémie après traitement avec l’extrait infusé selon la préparation du tradipraticien.

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CHAPITRE V : Analyses et discussions

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109

Notre travail a porté sur la standardisation de la posologie donnée par le

tradipraticien de la recette, puis sur le screening phytochimique de la recette, des

écorces de tronc et des feuilles de Manilkara multinervis.

Nos tests biologiques ont porté sur : l’activité antioxydante des différents extraits

polaires de la recette, des écorces de tronc et des feuilles de Manilkara multinervis,

l’activité sur la glycémie normale et enfin sur l’activité antihyperglycémiante et

l’activité antidiabétique de l’extrait selon la préparation du tradipraticien et du décocté

à 10% de la recette.

La revue de littérature nous a permis de faire la systématique de notre plante et d’en

dénombrer certaines utilisations de ses différentes parties.

Le screening phytochimique nous a révélé la présence de tanins avec une

prédominance des tanins catéchiques, de stérols et triterpènes, d’oses et holosides,

de flavonoïdes dans la recette, les écorces de tronc, et les feuilles de Manilkara

multinervis.

Les leucoanthocyanes n’ont été observés que dans les feuilles et les catéchols dans

la recette et les écorces de tronc.

Les composés réducteurs, les alcaloïdes, les hétérosides cardiotoniques, les

hétérosides cyanogéniques, les anthracéniques ont été absents de nos trois

drogues.

Les tanins sont des composés polyphénoliques, reconnus pour leur pouvoir de

fixation aux protéines avec tendance à l’imperméabilité des couches sous-jacentes.

Leur effet antiseptique et leur propriété de renouvellement des tissus pourraient

expliquer l’utilisation des écorces en décoction pour nettoyer les plaies selon Alain et

Sylvie EPELBOIN 1983.

Les tanins sont également des composés reconnus pour leur propriété antioxydante,

et des études in vivo et in vitro nous ont montrés que les radicaux réactifs contribuent

à la destruction des cellules pancréatiques dans le diabète insulinodépendant selon

Robinovitch et al.1992.

Les flavonoïdes avec leur activité antioxydante agiraient sur les vaisseaux sanguins

et préviendraient les complications du diabète telles que l’athérosclérose selon R.M.

Perez en 1998.

R.M.Perez 1998, reconnaîtrait aussi une activité hypoglycémiante aux flavonoïdes

et aux stérols et triterpènes.

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110

Selon Bruneton en 1993, les stérols et les triterpènes sont doués d’une activité anti-

inflammatoire, ainsi ceux contenus dans nos drogues pourraient servir à la

prévention des inflammations chez le diabétique.

Les polysaccharides peuvent agir dans d’autres processus immunostimulants en plus

de l’activité du complément selon Samaké 1999.

D’après Samaké en 1999, un polysaccharide de type glucane est doué de propriétés

antidiabétiques.

R.M.Perez 1998, reconnaît également à certains polysaccharides une activité

antidiabétique plus précisément des polysaccharides tel que les sesquiterpènes

glycosides.

La détermination de la composition en monosaccharides des polysaccharides a

permis d’identifier le glucose, l’arabinose, le rhamnose, le xylose, le mannose, le

galactose l’acide galacturonique, l’acide glucuronique dans tous nos extraits. Ces

oses sont des composés majoritaires de plusieurs polysaccharides.

Par ailleurs, certains sucres comme, le fructose, le galactose, le ribose peuvent

stimuler la sécrétion d’insuline.

La teneur en eau a été inférieure à 10% dans nos trois drogues ce qui empêcherait

les réactions d’oxydations, de fermentation et la formation de moisissures dans nos

drogues.

Le maximum des substances extractibles a été observé avec l’éthanol 70%, avec un

taux de 38% dans les écorces de tronc et le taux le plus faible avec la recette qui a

été de 24%.

Le dosage des cendres nous a révélé les plus grands taux avec la recette qui a

donné 10,53% de cendres totales, 2,64% de cendres chlorhydriques et 13,56% de

cendres sulfuriques.

Les cendres totales renseignent sur la charge en éléments minéraux de la matière

végétale, les cendres chlorhydriques nous renseignent sur la contamination de la

drogue par les éléments siliceux, et les cendres sulfuriques quant à elles résultent de

la conversion des sels organiques en sulfates.

L’ionogramme nous a permis de constater que nos extraits avaient une charge

importante en éléments minéraux surtout l’infusé selon la préparation du

tradipraticien.

Par ailleurs, l’hyperglycémie entraînant une élévation de l’osmolarité plasmatique, ce

qui provoque une diurèse osmotique avec polyurie et perte des électrolytes

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(Na+,Cl-,K+) par inhibition des mécanismes d’absorption tubulaire rénale

(pharmacorama.com).

L’extrait selon la préparation du tradipraticien de la recette ayant montré une grande

proportion en sodium et potassium, il pourrait ravitailler le diabétique en éléments

minéraux.

Cet apport en K+ et en Mg++ pourrait augmenter l’effet hypoglycémiant de l’insuline

chez le diabétique.

Pour ce qui est des extractions, nous avons remarqué que les extraits polaires ont

donné les taux plus élevés.

Certains acides aminés, acides gras, corps cétoniques peuvent stimuler la sécrétion

insulinique (pharmacorama.com). Le pourcentage d’extraction par l’éther de pétrole

nous renseigne sur la teneur en matière grasse et elle a été de : 0,15% dans la

recette et 0,77% dans les écorces de tronc.

Le test sur la glycémie de base nous a donné une légère diminution de la glycémie

avec le décocté à 10% de la recette à la dose de 6,5mg/kg alors que l’infusé selon la

préparation du tradipraticien à la même dose n’a pas provoqué de diminution.

En ce qui concerne l’hyperglycémie temporaire provoquée chez les souris par voie

orale avec du glucose, après l’administration des extraits, nous avons constaté une

diminution de la glycémie chez tous les animaux traités avec nos extraits. L’infusé

selon la préparation du tradipraticien de la recette nous a donné un taux d’inhibition

de 53,71% et le décocté à 10% de la même recette nous a donné un taux d’inhibition

de 45,08% à 150mn à la dose de 6,5mg/kg. La référence que nous avons utilisée

était la metformine 500mg (21mg/kg), elle nous a donné son taux d’inhibition le plus

élevé à 90mn soit 22,24%.

En comparant nos deux extraits nous constatons que l’infusé selon la préparation du

tradipraticien est plus active que le décocté à 10% de la recette et que tous les deux

sont plus actifs que la référence. Par contre une légère augmentation de la glycémie

a été constatée au niveau du lot de contrôle.

Le taux de diminution de la glycémie dans le cas du diabète permanent après

traitement avec l’infusé selon la préparation du tradipraticien aux doses de 6,5mg/kg

et 13mg/kg ont été respectivement de l’ordre de 56,28% et 39,17% au bout de deux

heures de traitement. La Metformine a montré son seuil de diminution au bout d’une

heure avec un taux de 37,79% à la dose de 21mg/kg.

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Nos résultats ont été différents de ceux de Togora en 2005 qui a eu une diminution

de la glycémie après traitement de l’hyperglycémie permanente avec l’infusé de la

recette avec le taux de 33,33% à la troisième heure à la dose de 15mg/kg et sa

référence (Metformine 500mg à 21mg/kg) aussi à la même heure a eu un taux de

diminution de 41,89%.

Gidado et col. ont obtenu en 2004 un pourcentage de diminution de l’ordre de 45%

en (comparaison à leur lot témoin) de l’hyperglycémie permanente des rats au bout

de 4 heures après traitement avec l’extrait aqueux des feuilles de Nauclea latifolia à

la dose de 200mg/kg.

Nos extraits semblent plus actifs que ceux de Togora et de Gidado et col car nous

nous avons obtenu la plus grande diminution au bout de 3 heures avec une dose

nettement inférieure aux leurs.

Yansambou en 2002 a obtenu lors de ses tests sur l’hyperglycémie temporaire une

diminution de la glycémie au bout de 30mn du macéré des feuilles de Zyziphus

mauritiana un taux de diminution de 56,02% à la dose de 150mg/kg.

Selon Coulibaly en 1988, des tests sur hyperglycémie effectués sur des lapins ont

montré que le décocté à 6% de graines de Cassia occidentalis avait une activité de

51,84% au temps T30 à la dose de 3ml/kg.

D’après Yaro en 1992, le décoté à 6% de la plante entière de Striga aspera avait une

activité de 39,94% sur l’hyperglycémie à la dose de 250mg/kg.

Pour Haïdara en 1999, l’extrait butanolique des feuilles de Bridelia ferruginea, à la

dose de 10mg/kg abaissait la glycémie de 4,12% au temps T30; et l’extrait

éthanolique des feuilles des Sclerocarya birrea diminuait la glycémie de 10,59% au

même moment.

En observant ces différentes études effectuées sur l’hyperglycémie, nous

remarquons que nos extraits semblent favorables à la diminution de la glycémie.

Et aussi les doses que nous avons administrées sont très nettement inférieures à

celles utilisées dans ces études.

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CHAPITRE VI : Conclusion

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Notre étude réalisée au Département Médecine Traditionnelle (DMT) de

l’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) de Bamako nous a

permis de mettre en évidence la présence des différents groupes chimiques dans les

poudres de la recette, des écorces de tronc et celle des feuilles de Manilkara

multinervis ainsi que l’évaluation des activités biologiques de nos trois drogues.

Les études phytochimiques ont montré la présence dans les drogues, un certain

nombre de groupes chimiques doués d’activité antidiabétique à savoir les tanins, de

stérols et triterpènes, des flavonoïdes.

Les dosages en éléments minéraux et en polysaccharides nous ont donné des

teneurs considérables dans nos extraits. Ces éléments étant important dans la

régulation de la glycémie chez le diabétique.

L’activité antioxydante nous a donné un résultat caractérisé par des spots jaunes sur

un fond violet, représente un intérêt non moins considérable dans la prévention de la

destruction de cellules pancréatique.

Le test sur la glycémie de base n’ayant pas montré une baisse de la glycémie après

administration de l’infusé selon la préparation du thérapeute à la dose de 6,5mg/kg,

et vu que le taux de diminution observé avec le décocté à 10% de la recette à la

même dose à été de 6,75% au bout de deux heures, nous pouvons dire que nos

extraits n’ont pas un effet hypoglycémiant chez le sujet normal.

Le test sur l’hyperglycémie temporaire nous a donné des résultats très remarquables

car au bout de 150mn nous avons obtenu des taux d’inhibitions de 53,71% pour

l’infusé selon la préparation du thérapeute et 45,24% du décocté à 10% de la recette

à la posologie de 6,5mg/kg.

Le test sur le diabète permanent nous a montré une baisse de la glycémie au bout

de trois heures avec des taux variant de 39,79% à 56,28% pour respectivement la

dose de 13mg/kg et 6,5mg/kg de l’infusé selon la préparation du thérapeute.

Ces résultats favorables justifient l’utilisation de cette recette dans le traitement du

diabète.

Il serait judicieux de continuer ce travail dans le but de rechercher d’autres activités.

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Références bibliographiques

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Annnexes

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ANNEXES

Annexe n°1 : Composition des réactifs

Réactif de Dragendorff : Nitrate de Bismuth pulvérisé…………………….20,80 g

Iode……………………………………………… 38,10 g

Iodure de sodium anhydre……………………….200 g

Eau distillée……………………………………... 600 cc

Agiter pendant 30 mn.

Réactif de Godin : Solution A

Vanilline 1 g + 1000 ml d’éthanol

Solution B

Acide perchlorique 3 cc + eau distillée 100 cc

Mélanger les 2 solutions au moment de l’emploi

Ensuite pulvériser les plaques avec une solution de H2SO4 10%

Liqueur de Fehling : Réactif à chaud

Solution A

CuSO4 ……………………………………………35 g

Eau distillée………….. 500 cc contenant 5 cc d’H2SO4

Laisser refroidir puis compléter à un litre avec de l’eau distillée

Solution B

Sel de Seignette………………………………….. 150 g

Eau distillée………………………………………. 500 cc

Refroidir puis ajouter 300 cc de lessive de soude non carbonatée, compléter à un

litre avec de l’eau distillée.

NB : mélanger les deux solutions à volume égal au moment de l’emploi. Réactif de Guignard :

Préparation du papier picrosodé

Acide picrique……………………………………...1 g

Carbonate de sodium……………………………... 10 g

Eau distillée………………………………………..100 cc

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Réactif de Raymond Marthoud : 1-3 meta dinitrobenzène…………………………...1 g

Ethanol 96° QSP…………………………………. 100 cc

Réactif de Kedde : Acide dinitro 3-5 benzoïque……………………… 1 g

Ethanol 96° QSP…………………………………. 100 cc

Réactif de Baljet : Acide picrique……………………………………. 1 g

Ethanol 50° QSP ………………………………… 100 cc

Réactif de Valser Meyer : Iodure de potassium ……………………………… 25 g

Chlorure mercurique……………………………... 6,77 g

Eau distillée ………………………………………. 250 cc

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Fiche signalétique

Titre : Traitement traditionnel du diabète par une recette et les écorces de tronc de Manilkara muiltinervis Dub (sapotaceae).

Nom : SAMBO Moumouni Prénom : Halimatou Année : 2005

Ville de soutenance : Bamako

Pays d’origine : NIGER

Lieu de dépôt : Bibliothèque de la faculté de Médecine, de pharmacie et d’Odonto-

Stomatologie (FMPOS)

Secteur d’intérêt : Recherche en Médecine traditionnelle

Résumé Ce travail a porté sur l’étude d’une recette traditionnelle utilisée dans le traitement du

diabète et sur les écorces de tronc de Manilkara multinervis. Les objectifs fixés

étaient d’identifier les groupes chimiques présents dans ces deux drogues et de

déterminer certaines activités biologiques.

Les composés identifiés par les réactions en tube et confirmés par la

chromatographie sur couche mince, sont beaucoup favorables dans le traitement du

diabète.

L’activité antioxydante nous a révélé des spots jaunes sur un fond violet.

L’infusé selon la préparation du thérapeute à la dose de 6,5mg/kg n’a pas montré de

diminution sur la glycémie de base.

L’activité sur l’hyperglycémie temporaire a montré des taux de diminution au bout de

90mn après administration de l’infusé selon la préparation du tradipraticien et du

décocté à 10% de la recette respectivement 47,10% et 29,06 ; au même moment la

metformine nous a donné son taux d’inhibition maximun de 22,24%.

L’activité sur l’hyperglycémiante permanente de l’infusé selon la préparation du

tradipraticien aux doses de 6,5mg/kg et 13mg/kg ont montré une diminution de

l’hyperglycémie au bout de deux heures avec les taux respectifs de 56,28% et

39,17%, alors que la référence qui est la metformine à la dose de 21mg/kg nous a

montré son taux de diminution le plus élevé au bout d’une heure soit 37,79%.

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Mots clés : Antioxydant, diabète, hyperglycémie, activité anti-hyperglycémiante,

recette, Manilkara multinervis, metformine .

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SERMENT DE GALIEN Je jure, en présence des maîtres de la faculté, des conseillers de l’ordre

des pharmaciens et de mes condisciples :

D’honorer ceux qui m’ont instruit dans les préceptes de mon art et de

leur témoigner ma reconnaissance en restant fidèle a leur

enseignement ;

D’exercer dans l’intérêt de la santé publique, ma profession avec

conscience et de respecter non seulement la législation en vigueur, mais

aussi les règles de l’honneur, de la probité et du désintéressement.

De ne jamais oublier ma responsabilité et mes devoirs envers le malade

et de sa dignité humaine.

En aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances et mon état

pour corrompre les mœurs et favoriser les actes criminels.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes

promesses.

Que je sois couverte d’opprobres et méprisé de mes confrères si j’y

manque.

Je le jure.