Post on 16-Jul-2020
Tunnel Maurice
Lemaire
Retour d’expérience du creusement
de la galerie de sécurité au tunnelier
A. SAITTA
H. TOURNERY
©E
GIS
-P
AT
RIC
E P
ET
TIE
R
2AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Sommaire
� Présentation sommaire du Projet
� Déroulement des travaux de creusement de la galerie latérale
� Analyse de performances du tunnelier
©E
GIS
-P
AT
RIC
E P
ET
TIE
R
Présentation
sommaire du projet
4AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Les Acteurs
� Maitre d’Ouvrage : Autoroutes Paris Rhin Rhône (APRR)
� Maître d’Œuvre : Groupement BG / Egis Tunnels
� Entreprises de Génie Civil : Groupement BOUYGUES TP / EIFFAGE TP
� Fabricant du tunnelier : Herrenknecht
5AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Présentation sommaire du projet
� Tunnel routier de 7 km
6AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Présentation sommaire du projet
� Tunnel ferroviaire transformé en tunnel routier en 1976
� Suite à la catatrophe du mont Blanc : fermé aux PL en mars 2000
7AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Présentation sommaire du projet
� Solution retenue par APRR : galerie « mixte » avec double fonction ventilation / évacuation
Désenfumage
Evacuation + air frais
Diamètre galerie : 6 m
Connexions : abris, conduits de
désenfumage,…
Tunnel existant
©E
GIS
-P
AT
RIC
E P
ET
TIE
R
Creusement de la
galerie latérale
9AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Contexte géologique
Gneiss de
Ste Marie
aux Mines
Mylonites Granite des CrêtesGneiss de la Croix aux
Mines
Gneiss migmatiques et
Gneiss anatectiques
d’Urbeis
470 m
10AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Creusement de la Galerie au tunnelier
� Longueur totale galerie : 7000 m
� Environ 6300 m au tunnelier
� Environ 700 m en méthode conventionnelle (300 + 400)
11AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Creusement de la Galerie au tunnelier
� Tunnelier roche dure (gripper):
� 38 mollettes de 17’’
� Poussée nominale : environ
12000 kN
� Entrainement principal : 6
moteurs de 350 kW
� 230 mètres de long (tunnelier de
28 m)
� Convoyeur (500 t/h)
� Soutènement :
� Stroke de 1,8 m
� Boulonnage sur tunnelier (2)
� Erecteur de cintres
� Béton projeté en arrière (60 m)
� Alimentation par train sur voussoirs de radier
12AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Soutènement Type T1
Gneiss et granite sain
� Quelques Boulons d'ancrage
� Treillis de protection en voûte
� Béton projeté 3 cm
13AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Soutènement Type T2
Gneiss et granite peu fracturés
� Boulons d'ancrage
� Treillis de protection en voûte
� Béton projeté 7 cm
14AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Soutènement Type T’3
Gneiss et granite fracturés
� Cintres en U en calotte boulonnés
� Treillis de protection en voûte
� Béton projeté 12 cm
15AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Soutènement Type T4
Gneiss très fracturés + failles
� Cintres HEB 140, espacé de 1.20 m
� Treillis de protection en voûte
� Béton coulé entre cintres derrière treillis
coffrant
16AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Planning de creusement
avr 2004
juil 2004
oct 2004
janv 2005
avr 2005
juil 2005
oct 2005
janv 2006
avr 2006
0 m 1 000 m
2 000 m
3 000 m
4 000 m
5 000 m
6 000 m
7 000 m
Montage tunnelier
Méthode conventionnelle Vosges
Tunnelier
Méthode conventionnelle Alsace
(8 mois)
(2,5 mois)
(15,5 mois )
17AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Planning et cadences tunnelier
8/1/05
28/1/05
17/2/05
9/3/05
29/3/05
18/4/05
8/5/05
28/5/05
17/6/05
7/7/05
27/7/05
16/8/05
5/9/05
25/9/05
15/10/05
4/11/05
24/11/05
14/12/05
3/1/06
23/1/06
12/2/06
4/3/06
24/3/06
13/4/06
3/5/06
23/5/06
12/6/06
2/7/06
335
535
735
935
1135
1335
1535
1735
1935
2135
2335
2535
2735
2935
3135
3335
3535
3735
3935
4135
4335
4535
4735
4935
5135
5335
5535
5735
5935
6135
6335
6535
6735
PM
0,00
5,00
10,00
15,00
20,00
25,00
30,00
35,00
40,00
45,00
Ava
ncem
ent j
ourn
alie
r (m
/j)
Avancement cumulé Av. journalier Moyenne Hebdo.
Gneiss Migmamitiques &
Anatectiques
Gneissde Ste. Marie aux
Mines
Granite des CrêtesGneiss de la Croix-aux-mines
(7 mois)
(8,5 mois)
1000 m
5250 m
18AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Cadences du tunnelier
� Cadence moyenne :
� 16,3 m/j
� Cadences moyennes par profil types :
� T 1 : 31 m/j
� T 2 : 30 m/j
� T’3 : 13 m/j
� T 4 : 3 m/j
� Records :
� Avancement journalier :
55 m/j
� Avancements mensuel :
780 m/mois
©E
GIS
-P
AT
RIC
E P
ET
TIE
R
Analyse de
performances du
tunnelier
20AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Analyse de performances du tunnelier
� Analyse de la répartition des tâches effectuées lors du
creusement à partir des fiches de postes
� Analyse réalisée sur deux zones présentant les
particularités suivantes :
� Ensemble géomécanique homogène
� Profil-type appliqué constant
� Démarche retenue en suivant la recommandation AFTES
relative à « l’analyse du temps et coefficients d’utilisation
des tunneliers »
21AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Analyse de performances du tunnelier
8/1/05
28/1/05
17/2/05
9/3/05
29/3/05
18/4/05
8/5/05
28/5/05
17/6/05
7/7/05
27/7/05
16/8/05
5/9/05
25/9/05
15/10/05
4/11/05
24/11/05
14/12/05
3/1/06
23/1/06
12/2/06
4/3/06
24/3/06
13/4/06
3/5/06
23/5/06
12/6/06
2/7/06
335
535
735
935
1135
1335
1535
1735
1935
2135
2335
2535
2735
2935
3135
3335
3535
3735
3935
4135
4335
4535
4735
4935
5135
5335
5535
5735
5935
6135
6335
6535
6735
PM
0,00
5,00
10,00
15,00
20,00
25,00
30,00
35,00
40,00
45,00
Ava
ncem
ent j
ourn
alie
r (m
/j)
Avancement cumulé Av. journalier Moyenne Hebdo.
Gneiss Migmamitiques &
Anatectiques
Gneissde Ste. Marie aux Mines Granite des Crêtes
Gneiss de la Croix-aux-mines
Zones d’étude
22AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Analyse de performances du tunnelier
� Zones étudiées :
• PM 4750-5420
Linéaire analysé : 670m
Gneiss sain à peu fracturé
Avancement moyen sur la zone analysée : 33 ml/j
Soutènement mis en œuvre : principalement T1
ponctuellement T2
• PM 4175-4290
Linéaire analysé : 115m
Gneiss altéré et fracturé
Avancement moyen sur la zone analysée : 23 ml/j
Soutènement mis en œuvre : T’3
23AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Caractéristiques mécaniques
PM 4175-4290PM 4750-5420
24AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Caractéristiques mécaniques
25AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Analyse des temps
Analyse des temps - PM 4750-5420soutènement mis en œuvre type T1 et T2
ensemble géomécanique E1
foration 37%
reprise appuis et soutènement
22%
tâches inévitables1%
maintenance, intervention roue de coupe
19%
attentes2%
pannes15%
divers4%
26AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Analyse des temps
Analyse des temps - PM 4175-4290soutènement mis en œuvre type T'3
ensemble géomécanique E3
foration 29%
reprise appuis et soutènement
38%
tâches inévitables1%
maintenance, intervention roue de
coupe17%
attentes4%
pannes10%
divers1%
27AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Performances du tunnelier sur les zones analysées
1510Taux de pannes (%)
8590Coefficient de dispo chantier (%)
3323Avancement moyen (ml/j)
6.35.7Vitesse moyenne de foration instantanée (cm/mn)
6068Coefficient d’utilisation (%)
PM4750-5420 – E1PM 4175-4290 – E3
©E
GIS
-P
AT
RIC
E P
ET
TIE
R
Modèles de
prédiction des
performances des
tunneliers
29AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Principe des modèles de prédiction
� Principe de ces modèles : estimer le taux de pénétration du
tunnelier (cm/mn), l’usure des molettes et les temps de
maintenance, les efforts et les puissances nécessaires …
Aide au dimensionnement et à la
fabrication du tunnelier,
Aide à l’estimation des cadences et
des coûts qui en résultent
30AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Principe des modèles de prédiction
� Deux types de modèles :
� Modèles semi-empiriques basés sur la mesure en laboratoire et
l’évaluation des efforts de coupe sur une molette
Exemple : modèle CSM (Colorado School of Mines)
- identification des mécanismes de fragmentation de la roche
- relation théorique établie entre les efforts sur une molette et la
profondeur de pénétration dans les conditions de l’essai en
laboratoire
Inconvénient majeur : peu ou pas de relation avec la fracturation du
massif
31AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Principe des modèles de prédiction
� Méthodes empiriques basées sur l’observation directe de la
performance des tunneliers sur chantier.
Exemple : formules empiriques,
indice Qtbm (Barton),
méthode norvégienne NTNU
Avantage : volonté de prise en compte de la fracturation du massif
Inconvénient majeur : application hasardeuse de la démarche
compte-tenu des conditions géologiques variées et des
caractéristiques spécifiques des tunneliers
32AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Méthode norvégienne
� Méthode norvégienne NTNU:
� Estimation de la pénétration par tour d’une molette dans la roche
• Fonction de résultats d’essais (DRI)
• Fonction de facteurs déterminés par une série d’abaques dépendant
essentiellement :
- Diamètre et espacement des molettes
- Fracturation du massif rocheux
33AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Méthode norvégienne
� Estimation de la durée de vie des molettes
Introduction d’un indice de durée de vie des molettes (indice CLI)
principalement fonction de la nature de la roche et de la
géométrie des molettes utilisées
� Estimation de l’avancement moyen par cycle
Estimation du temps d’excavation, de reprise des appuis, de
l’intervention sur la roue de coupe, de la maintenance du
tunnelier, …
34AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Méthode norvégienne
Application à TML :
Taux de pénétrations théoriques obtenus à partir de cette méthode par le
tunnelier sur les molettes :
Zone soutènement T1-T2 : 7,4cm/mn
Zone soutènement T’3 : 14,6cm/mn
Répartition théorique des tâches obtenues :
méthode norvégienne soutènement T'3
gneiss altéré et fracturé
excavation15%
reprise appuis et
sout43%
maintenance - interv roue
de coupe29%
divers - pannes
13%
méthode norvégienne soutènement T1-T2
gneiss sain et peu fracturé
excavation31%
reprise appuis et
sout19%
maintenance - interv roue
de coupe37%
divers - pannes
13%
35AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
Conclusions
� L’utilisation des modèles de prédiction reste très délicate :
• difficultés inhérentes à tout modèle empirique (généralisation de contextes
spécifiques)
• nombreux paramètres difficiles à évaluer
� Dans le cas de TML :
• L’application de formules empiriques simplifiées montre des résultats très
différents par rapport à la réalité observée sur le chantier,
• La méthode norvégienne NTNU donne des prédictions plutôt en bon accord avec
les données de chantier dans le cas d’un gneiss sain et peu fracturé. Dans le cas
d’un gneiss plus fracturé, l’estimation n’est plus réaliste.
36AFTES / CFMR 11 juin 2009 – Tunneliers Roches dures
FIN
� MERCI DE VOTRE ATTENTION