Volume 1 HULL 1>. Q.,8AMU1>T, 2 OCTOÏih'i: 1886 Numet o...

4
Volume 1 HULL 1>. Q.,8AMU1>T, 2 OCTOÏih'i: 1886 Numet o I " L'ALLIANCE " Parait tous lèn Lundis, Mer- ci edis tt Vendredis. VD an $3.00 Six mois 1 50 Trois mois 1.00 L'ALLIANCE ANNONCES Plx cents la ligne, pre- mière insertion, et 5 cent» la 1 gue pour chaque Inser- tion Bubspqnente. Payable d'avance. l ' n e r e m i s e MbG- iaie sera fait- pour 1rs an IK ncos & long; ternies. L'Arr.FAXOB Hull, P. ^ DIEU ET MON DROIT NAP. PAGE, EDIT-PROI». No. 151.i Rue Principale IIull. ïï. A. GOYETTE, RED*CTKÏ'W EX CHEF KEXJlsriO^T DES COMITES -D E- M. ROCHON .A. HTJIL TOUS LIS MAIDI ET VENDREDI S0IKS A 1M l u s F. M. DANS LA SALLE LANE Coin des Rues Principale et Duke Tous les nationaux sout cordiale ment invités.. Il y aura des discours à chaque réunion par des orateurs distingués. ALFRED LÀ-NE, Secrétaire. lit LL, S.V.UKDI, 2 OcTOURE 1880 PROSPECTUS Nous commençons avec le pré- sent numéro, la publication d'un nouveau journal. L'Alliance nait a une époque l'opinion publique semble le plus en besoin d'un organe vigoureux et honnête pour la défense de ses droits et la propagalion de ses idées. La tâche que nous nous imposons aujourd'hui bien que lourde et plei.ie de responsabilité ne nous effraie p a s : nous savons que nous avons un rude devoir à remplir et un compte sévère à rendre de la ligne de conduite que nous nous proposons de suivre. L'urgence d'un organe à l'abri des tentations présentes et futures qui pourraient, soi; ébranler sa foi ou la faire sombrer, n'a de doute pour personne, mais il nous reste à dire à nos concitoy ms pourquoi nous apparaissous aujourd'hui. Après la débandade des jour- naux delà province de Québec, grands et petits, débandade d'au- tant plus humiliante qu'elle et le fruit de la vénalité, il nous a fait peine de cohstiter que parmi notre population française et ca- tholique, il ne se trouvât qu'un nombre très restreint de journa- listes assez indépendants et pa- triotes pour rester lidèles au dra- peau de l'honneur. Nous avons assisté, le coeur na- vré, aux défections nombreuses que l'argent des entrepreneurs pu- blics et des gouvernements a cau- sées dans les rangs de la presse. Les louis d'or ont endormi les meilleurs coeurs et corrodé les meilleures plumes. Nous étions fiers des protêts énergiques que nos journalistes enregistraient contre les traîtres à la nation française, à la cause nationale. La grande cause delà province, de Ojribec, a, durant DJ long jours reposé des mains habiles, mais ees .mains se sont vendues, et le drapeau qu'ell ;s arboraient a été déserté par bien des lâches. Sfé r moins, courage, le peuple l>' compte encore des coeurs Nous venons donc aujourd'hui prendre la place d'un fuyard du champ d'honneur, nous venons remplacer un lâche journal q u i a abandonné la cause nationale, Nous venons avec courage . re- vendiquer nos droits de Cana lien Français, que d u x gouverne- ments indignes ont méconnus, noirs venons d i e an peuple que notre honneur nitimal a été in- sulté par les gouvernements de Sir John et de Ross Tailloa. Nous venons demander au peu- ple de se rappeler les noms de ses amis et de ses ennemis. Pour nous, nous ne voyous plus dans notre proviuce de Québec ces deux partis qui autrefois se dispu- taient le pouvoir : rouge et bleu ; libéral et conservateur, nous ne voyons plv.s que la cause nationale la cause des canadieus-françai j , la cause de la province de Québec contre le Pouvoir Central, le gou- vernement d Ott iwa. Aux patriotes de la province de Québec est échue la rude tâche de mener le drapeau à la A r ictoire dans le combat qui se terminera le 14 Octobre prochain. Nous avons ma 1 heureusement des traîtres parmi nous. A ceux-là nous dirons qu'ils ont tort de ne pas marcher avec les patriotes et qu'ils regretteront dans un avenir rapproché la inhisou nationale. L'Alliance sera donc l'organe des conservateurs de bonne volon- qui ont fait avec 1 s libéraux un pacte solenel de la revanchj du 16 Novembre 1885. Nous combattrons de toutes nos forces lout gouvernement traîtres aux intérêts des canadiens français Nous sommes et resterons con- servateur national, l 'ennemi des traîtres qui approuvent l'exécu- tion de notre malheureux compa- tiio'es Louis Riel, nous sommes et resterons catholiques. Nous nous déclarons en faveur de tout mouvement conservateur et commercial qui aurait pour but i'avancement et la prospérité à la race Française. Nous lespcterons les droits de toute race étrangère à la notre et npus aurons pour elle les égards qu'elle mérit^ tout en ne sacrifiant ri -n des nôtres. Nous espérons que si nous ne îeneontrons pas l'approbation de tous ceux qui nous liront, nous aurons au moins La satisfaction du devoir honnêtement accompli, et la tranquillité d'une conscience en paix. En terminant nous expriirons un dernier voeu. C'est que tout Canadien Français ne reste pas sourd au vrai patriotisme et que sa voix ne proclame que la grande cause nationale française, AVIS LE FEUILLETON Dans quelques jours, nous commencerons la publication d'un roman honnête qui aura L<I place dans toutes les familles ca- nadiennes et catholique du djs : - tiïct. AVIS lUr ELECTEURS Il y a nu mois à peine, La Yul'i'e d'Oilami, faisant appel à l'Union des parti- dans un article aussi bien écrit ([ue sagement pensé, ne cachait pas ses prédilections pour la candidature nationale de M. Rochon. Bien que dans leslutl.es du passé ce Monsieur ait toujours appart ni au parti libé- ral, il n'eu ail. pas inoins avéré que dans la lutte actuelle il ne s'est porté candidat qu'à la deman !e des princi- paux conservateurs du comté, sur les instances réitérées du ciiel'et du parti national, et avec l'assentiment des influences religieuses du Comté d'Ot- tawa. Il fut un. des premiers à marcher dans les rangs du parti des patriotes qui se forma spontanément le lendemain du 16 Novembre 1885, et, depuis lors il n'a cessé île voir dans les conservateurs des amis sin- cères, dévoués avec qui il doit com- battra sous les mêmes drapeaux et pour la même cause, la cause de notre honneur nat on d, de la revendica- tion de nos droits et de notre légitime inllueuce connue Canadien-français dans les Gouvernements de Québec et d'Ottawa. Loin d'ambit onnor d'èire le repré- sentant du Comté d'Ottawa, il se dé- clara prêt à supporter tout Candidat qui se déclarerait favorable au parti national, et qiu, approuvant les réso talions lu Champ de Mars au len- demain du I il Novembre, travaillerait à l'union sifacèrJ et véritable de tous les bous citoyens ralierait sous un même drapeau tous les libéraux et les conservateurs et aurait à coeur les intérêts de la Province de Québec, que i^'oraugismo voulait écraser. Avec M. Rochon, les libéraux du Comlé d'Ottawa, se déclarèrent prêt à supporter un Conservateur natio- nal. C'est en présence (le ce dés'uiléres sèment, honnête, franc et loyal que les délégué? choisis dans les diverses paroisses du Comté pour délibérer sur le choix d'un Candidat, offrirent t l'unanimité la candidature à M. l!o •lion et lui promirent de travailler de concert av c lui à soustraire le comté aux inlluences néfastes des Orangis- tes et de leurs alliés, les ministre* de Québec. De l'ait M. Rochon est bien plutôt le candidat des conservateurs que des libéraux, car dans' le comte d'Ottawa le parti national se compose de la presque totalité des conservateurs canadiens-français et il faut bien avouer que les conservateurs sont plus nombreux que leslibéraux : Mais il faut aussi admettre que le parti libéral en marchant compacte et uni dans les rangs des conservateurs na- tionaux assure indubitablement lu victoire à M. Rochon et au conserva tour natonal qui se présentera l'an prochaiu contre le Couveraient d'Ot- tawa. Nons sommes donc justifiables d'annoncer comme certaine l'élection de M. Rochon et le résultat de la lutte ne fait plus de doute pour per- sonne. Cependant M- Cormier et ses adep- tes ne paraissent pas perdre courage et relèvent la tète en présence des ef- forts que font les p res ennemis de notre religion, de notre kngue et de notre race pour laiiv tr-iomplnu- le parti de la lioute et de la trahison. Us cherchent tous ensemble à répandre la corruption, à j^rvertij-, les cons- ciences, à étouffer 1 patriotisme cl à tromper l'opicion publique. Partput dans leurs as^eni oh.es,, ils refusent aux amis de M. lloeb.on. la liberté de discussion,et emploient les moyens les [dus inavouables [tour ruiner dans l'esprit des électeurs la candidature du parti national. Croyant les justes reproches des honnêtes gens, fuyant le grand jour ils vont le soir, à la faveur des ténè- bres tenter la conscience des citoyens et essayer de capter leur confiance aux moyens de promesses fallacieuses d'offres d'à - genl, de mensougeséhon tés, de calomnies indignes el de four- beries infâmes. Mais tous ces moyens odieux ne peuvent ('branler les patriotes natio- naux du Comlé d'Ottawa ; dans toutes les paroisses les ministériels sont re poussés. Hull se montre plus enthousiaste que jamais et M. Rochon y aura une majorité écrasante. Des renseigne- ments certains nous promettent d'af- firmer que dans les paroisses du bas Cimté, les trois-quarts des électeurs sont pour lf candidat national. Sur le haut de la Galineau il n'y a plus de doute maintenant que tous les efforts de M. Comiier ont été inutiles et que la grande majorité des électeurs de ceft partie du Comté est favorable à M. Rochon. Partout se trouvent des Irlandais catholiques et des Ca- nadiens-français M. Rochon compte autant d'amis sincères que dévoués Parlerons-nous d'Aylmer, ce chà teau fort de M. Cormier? Depuis l'élection d'Ilaldimand, les Anglais libéraux ont compris qu'ils devaient se rallier aux conservateurs nationaux de la Province de Québec ; ils ont compris qu'en volant pour le gouver- nement Ross-Taillon, ils piéparaient le triomphe de Sir John et reniaient leur passé. Voilà pourquoi M. Cor- mier ne compte plus autant de parti- sans el qu'il ne peut plus capter la confiance des Anglais même en disant tt en répétant sur tous les tons que le gouvernement McDonald avaitbien fait de pendre Riel et qu'il aurait en [i ndre vingt de plus, LA NON INTERVEN- TION. Le gouvernement provincial, lo gouvernement très prudent, le gou- vernement Ross -Taillon enfin, se sen- tant sombrer dans un océan d'indi- gnation, se jette sur une épave et espère échapper à la tourmente en se laissant allé au gré des Ilots. Il croit que sa planche de salut est la non-in- tervtniton. Il ne nie pas que le gouvernement de Sir «Jh OU A*, M a c D o n a l d ail mal fait ; il ne nie pas que les alliés de co gouvernement soient desOrangistes : il ne nie pas non plus que le gouver- nement fédéral ait essayé d'enlever à la Province de Québec des droits ac- quis. Oh, non ! il ne nie rien de cela : niais se contente de dire : Nous n'é lion pas obligés d'intervenir. Lorsqu'un cheval fougueux prend le mors aux dents, et s'élance dans les rues de nos \illes faut il attendre que les autorités en soient a\erti s pour l'arrêter '.' L'on aime à voir un homme coura- geux s'élancer saisir le vicieux ani- m d par la dride, et l'arrêter. On admire celte èiter-i>mliv.ii d'un homme di coeur, qui par humanité, se risque cl empêche que des êtres plus faibles que lui ne snen.t écra- sés. Et ne voit-on pas jusqu'aux chien» intervenir lorsque quelqu 'un se qo.ie ? Il \ a que noire vaillant gouverne 'ment ïîos«.TaUf-;H qui u: voulut pas intervenir alors même que toute ta province demandait à haute voix soi intervention. Ceci nous rappelle uneénecdote as se/, p aisa le : Un célèbre prédicateur prêchait une mission son sujet, était Le Jugement (limier; TON- ses auui leurs émus d'abord, ne lard unit guè- re à verser d'abondantes larmes, f us sauf un, qui restait froid Le mission •aire lo remarquant surenchérit, fait, des efforts inouïs d'éloquence, m lis rien n'y fait, celui-là seule reste im- passible au milieu des sanglots, des prières. A la sortie de l'office on lui deman de l'explication de sa conduite étnn ge : Oh ! répondit-il . IE NE SUIS PAS DE LA PAROISSE J E N E PUIS TAS INTERVE- NIR. Cet individu faisait exactement ce qu'a fait le gouvernement Ross Paillon. Pourquoi intervenir, semble tii dire pourque nous ne sommes pas au Nord-Ouest ? reniant que toute la province de Québec p'eure, prie et supplie, seul le gouvernement Ross-Taillon reste froid, et dit: " JE NE SUIS P A S « E L A P A ROISSE." Mais le peuple qui a des entrailles, lui. le peuple Canadien-Français et catholique de la province de Québec, qui sait accomplir sou devoir lui dira : "Nous n 'étiez pas de 'la paroisse alors que nos frères souffraient an Nord-Ouf st nous ne vous considérons plus comme étant des nôtres. Allez vous faire élire, chez ceux pour qui vous gardez votre sympa- thie. Allez vous faire élire, chez les égoïstes. Allez vous faire élire chez les hom- mes sans coeur. Allez à l'étranger car vous ne trou- verez pas un nombre suffisant de vos congénères, pour vous faire élire, dans l'honorable el patriotique pro vince de Québec. ARRIVANT A OTTAWA Les Docteurs du "Grand Etat Major Anglais de Spécialistes sera à l'hôtel Windsor, le ô Octobre au matin, et y séjournera jusqu'au l(> courant au soir. L'état-major se compose de sept médecins-spécialistes qui ont, peu dant nombre d'années, figuré à la tète de la profession médicala en Europ •. Ils n'ont atteint cette haute perfet; tion dans l'art de la médecine et de la chirurgie, qu'après une pratique longue et variée dans les hôpitaux et les infirmeries de Londres, Liver- pool, Dublin, Belfast, Edinburg, Pa ris et Vienne. Les Docteurs de cet état-major n'entreprennent le traitement d'une maladie que lorsqu'ils ont acquis la certitude de pouvoir la guérir. Si votre cas est incurable ils vous en avertiront franchement, comme le nombre des patients qui se sont pré- senté et oui été refusés le démontre dans le tableau suivant : New-York, ( .),7i?0se sont présentés et sur ce nombre -î,8î'J ont été refu- sés ; Ibslon 7,900 présentés, 3,273 refusés ; Cincinnati, i,9C0 prése-ntés, 2,"218 r e f u s é s ; Cleveland, <i,?:W pré- sentés, 2.713 refuses : Toronto, 3 ,-JL>i présentés, 1,743 refusés. Les inéd. oins de cet état-major reviendront à Ottawa tous les trois mois Si votre cas à délié i'habileté do vos médecins, adressez-vous, à l'Hôtel Windsrr. Rappelez-vnus bien les dates, du î> au ! ti Octobre. Heures de bureau, t) hrs. A. M. à 8 I lus. P M. le dimanche 10 hrs- A. M à à hrs. P. M. Consultation gratuite.

Transcript of Volume 1 HULL 1>. Q.,8AMU1>T, 2 OCTOÏih'i: 1886 Numet o...

  • Volume 1 HULL 1>. Q.,8AMU1>T, 2 OCTOÏih'i: 1886 Numet o I

    " L ' A L L I A N C E "

    Parai t tous lèn Lundis, Mer-ci edis t t Vendredis.

    VD an $3.00

    Six mois 1 50

    Trois mois 1.00 L'ALLIANCE A N N O N C E S

    P l x cents la ligne, pre-mière insertion, et 5 cent» la 1 gue pour chaque Inser-tion Bubspqnente. Payable d'avance. l 'ne remise MbG-iaie sera fait- pour 1rs an IK ncos & long; ternies.

    L'Arr.FAXOB Hull , P. ^

    DIEU ET MON DROIT

    NAP. PAGE, EDIT-PROI». No. 151.i Rue Principale IIull. ïï. A. GOYETTE, RED*CTKÏ'W EX C H E F

    K E X J l s r i O ^ T

    D E S

    C O M I T E S - D E -

    M. ROCHON .A. H T J I L

    TOUS LIS MAIDI ET VENDREDI S0IKS A 1M l u s F. M.

    D A N S LA

    SALLE LANE Coin des Rues Pr inc ipa le et Duke

    Tous les na t ionaux sout cordiale m e n t inv i t és . . Il y au ra des discours à chaque r éun ion par des ora teurs d i s t ingués .

    A L F R E D LÀ-NE, Secréta i re .

    l i t LL, S.V.UKDI, 2 OcTOURE 1 8 8 0

    PROSPECTUS N o u s c o m m e n ç o n s a v e c le p ré -

    s e n t n u m é r o , la p u b l i c a t i o n d ' u n

    n o u v e a u j o u r n a l .

    L'Alliance n a i t a u n e é p o q u e o ù

    l ' o p i n i o n p u b l i q u e s e m b l e le p l u s

    en b e s o i n d ' u n o r g a n e v i g o u r e u x

    e t h o n n ê t e p o u r l a d é f e n s e d e ses

    d r o i t s e t la p r o p a g a l i o n d e ses

    i d é e s . L a t â c h e q u e n o u s n o u s

    i m p o s o n s a u j o u r d ' h u i b i e n q u e

    l o u r d e e t p le i . i e d e r e s p o n s a b i l i t é

    n e n o u s effraie p a s : n o u s s a v o n s

    q u e n o u s a v o n s u n r u d e d e v o i r à

    r e m p l i r e t u n c o m p t e s é v è r e à

    r e n d r e d e la l i g n e d e c o n d u i t e q u e

    n o u s n o u s p r o p o s o n s d e s u i v r e .

    L ' u r g e n c e d ' u n o r g a n e à l ' abr i

    d e s t e n t a t i o n s p r é s e n t e s et f u t u r e s

    q u i p o u r r a i e n t , soi ; é b r a n l e r sa foi

    o u la fa i re s o m b r e r , n ' a d e d o u t e

    p o u r p e r s o n n e , m a i s i l n o u s r e s t e

    à d i r e à n o s c o n c i t o y ms p o u r q u o i

    n o u s a p p a r a i s s o u s a u j o u r d ' h u i .

    A p r è s la d é b a n d a d e d e s j o u r -

    n a u x d e l à p r o v i n c e d e Q u é b e c ,

    g r a n d s e t p e t i t s , d é b a n d a d e d ' au -

    t a n t p l u s h u m i l i a n t e q u ' e l l e e t

    l e f ru i t d e l a v é n a l i t é , i l n o u s a

    fait p e i n e d e c o h s t i t e r q u e p a r m i

    n o t r e p o p u l a t i o n f rança i se e t ca-

    t h o l i q u e , i l n e se t r o u v â t q u ' u n

    n o m b r e t r è s r e s t r e i n t d e j o u r n a -

    l i s t e s assez i n d é p e n d a n t s e t pa-

    t r i o t e s p o u r r e s t e r l i dè l e s a u d r a -

    p e a u d e l ' h o n n e u r .

    N o u s a v o n s a s s i s t é , le c œ u r n a -

    v r é , a u x d é f e c t i o n s n o m b r e u s e s

    q u e l ' a r g e n t des e n t r e p r e n e u r s pu -

    b l i c s e t d e s g o u v e r n e m e n t s a cau-

    s é e s d a n s les r a n g s d e la p r e s s e .

    L e s l o u i s d 'o r o n t e n d o r m i les

    m e i l l e u r s c œ u r s et c o r r o d é les

    m e i l l e u r e s p l u m e s .

    N o u s é t i o n s fiers d e s p r o t ê t s

    é n e r g i q u e s q u e n o s j o u r n a l i s t e s

    e n r e g i s t r a i e n t c o n t r e l es t r a î t r e s

    à la n a t i o n f r ança i se , à la c a u s e

    n a t i o n a l e .

    L a g r a n d e c a u s e d e l à p r o v i n c e ,

    de O j r i b e c , a, d u r a n t DJ l o n g j o u r s

    r e p o s é des m a i n s h a b i l e s , m a i s

    ees . m a i n s se s o n t v e n d u e s , et le

    drapeau q u ' e l l ;s a r b o r a i e n t a é té d é s e r t é p a r b i e n d e s l â c h e s .

    S fé r m o i n s , c o u r a g e , le p e u p l e

    l > ' c o m p t e e n c o r e des c œ u r s

    N o u s v e n o n s d o n c a u j o u r d ' h u i

    p r e n d r e l a p l ace d ' u n f u y a r d d u

    c h a m p d ' h o n n e u r , n o u s v e n o n s

    r e m p l a c e r un l â c h e j o u r n a l q u i a

    a b a n d o n n é la c a u s e n a t i o n a l e ,

    N o u s v e n o n s avec c o u r a g e . re-

    v e n d i q u e r n o s d r o i t s de C a n a l i en

    F r a n ç a i s , q u e d u x g o u v e r n e -

    m e n t s i n d i g n e s o n t m é c o n n u s ,

    noirs v e n o n s d i e a n p e u p l e q u e

    n o t r e h o n n e u r n i t i m a l a é t é i n -

    s u l t é p a r les g o u v e r n e m e n t s d e

    S i r J o h n et d e R o s s T a i l l o a .

    N o u s v e n o n s d e m a n d e r a u peu-

    p l e d e se r a p p e l e r les n o m s d e ses

    a m i s et de ses e n n e m i s .

    P o u r n o u s , n o u s n e v o y o u s p l u s

    d a n s n o t r e p r o v i u c e d e Q u é b e c ces

    d e u x p a r t i s q u i au t re fo i s se d i s p u -

    t a i e n t le p o u v o i r : r o u g e e t b l e u ;

    l i b é r a l e t c o n s e r v a t e u r , n o u s n e

    v o y o n s plv.s q u e la c a u s e n a t i o n a l e

    la c a u s e d e s c a n a d i e u s - f r a n ç a i j , la

    c a u s e d e la p r o v i n c e d e Q u é b e c

    c o n t r e le P o u v o i r C e n t r a l , le g o u -

    v e r n e m e n t d O t t i w a .

    A u x p a t r i o t e s d e la p r o v i n c e d e

    Q u é b e c est é c h u e la r u d e t â c h e

    d e m e n e r le d r a p e a u à la A r ictoire

    d a n s le c o m b a t q u i se t e r m i n e r a

    le 14 O c t o b r e p r o c h a i n .

    N o u s a v o n s m a 1 h e u r e u s e m e n t

    des t r a î t r e s p a r m i n o u s . A ceux- l à

    n o u s d i r o n s q u ' i l s o n t t o r t d e n e

    p a s m a r c h e r a v e c les p a t r i o t e s e t

    q u ' i l s r e g r e t t e r o n t d a n s u n a v e n i r

    r a p p r o c h é la i n h i s o u n a t i o n a l e .

    L'Alliance s e ra d o n c l ' o r g a n e

    d e s c o n s e r v a t e u r s d e b o n n e vo lon -

    t é q u i o n t fait a v e c 1 s l i b é r a u x u n

    pac t e so lene l de la r e v a n c h j d u

    16 N o v e m b r e 1885.

    N o u s c o m b a t t r o n s d e t o u t e s

    n o s forces l o u t g o u v e r n e m e n t

    t r a î t r e s a u x i n t é r ê t s d e s c a n a d i e n s

    f rança is

    N o u s s o m m e s et r e s t e r o n s con-

    s e r v a t e u r n a t i o n a l , l ' e n n e m i des

    t r a î t r e s q u i a p p r o u v e n t l ' exécu-

    t i o n d e n o t r e m a l h e u r e u x c o m p a -

    t i i o ' e s L o u i s R i e l , n o u s s o m m e s

    et r e s t e rons c a t h o l i q u e s .

    N o u s n o u s d é c l a r o n s en f a v e u r

    d e t o u t m o u v e m e n t c o n s e r v a t e u r

    e t c o m m e r c i a l q u i a u r a i t p o u r b u t

    i ' a v a n c e m e n t et la p r o s p é r i t é à la

    race F r a n ç a i s e .

    N o u s l e s p c t e r o n s les d r o i t s de

    t o u t e r a c e é t r a n g è r e à l a n o t r e et

    n p u s a u r o n s p o u r e l l e les é g a r d s

    qu ' e l l e m é r i t ^ t o u t e n ne sacr i f i an t

    ri -n d e s n ô t r e s .

    N o u s e s p é r o n s q u e si n o u s n e

    î e n e o n t r o n s p a s l ' a p p r o b a t i o n d e

    t o u s c e u x q u i n o u s l i ron t , n o u s

    a u r o n s a u m o i n s La sa t i s fac t ion d u

    d e v o i r h o n n ê t e m e n t a c c o m p l i , e t

    la t r a n q u i l l i t é d ' u n e c o n s c i e n c e en

    pa ix .

    E n terminant n o u s e x p r i i r o n s

    u n d e r n i e r v œ u . C 'es t q u e t o u t

    C a n a d i e n F r a n ç a i s n e r e s t e p a s

    s o u r d a u vrai p a t r i o t i s m e e t q u e

    sa v o i x n e p r o c l a m e q u e la g r a n d e

    c a u s e n a t i o n a l e f rançaise ,

    AVIS LE FEUILLETON

    D a n s q u e l q u e s j o u r s , nous

    c o m m e n c e r o n s la publ ica t ion

    d ' u n r o m a n h o n n ê t e qui a u r a L

  • HULI. , £AMADI 2 OCTOBRE, 1886.

    LA VALLEE de L'OTTAWA

    et M. ROCHON

    La VALLÉE de L'Ottawa répond à VElendard, hier , et che rche à met t re le public sous l ' impression qu'elle n 'a pas modifié ses opinions relative-m e n t au candidat na t ional dans le comté d 'Ottawa. L'Etendard avait raisou de parler comme il a par lé , car il est vrai que la VALLEE ait sup-porté la cand ida ture de M. R o c h o n , j u squ ' à la date du 21 septembre '86. I l est vra i que la VALLÉE ait publié des art icles contre la cand ida tu re de M. Cormier , le candidat ministériel-

    La VALLÉE voudrait-el le pré tendre qu 'en écr ivant contre M. Cormier , elle ne parlai tpas en l aveur de M. Rochon Allons donc ! I l y a deux candidats qu i se disputent un manda t , et la VALLÉE pa r le ra contre u n et préten-d ra ne pas favoriser son adversaire ! Si c'est là la pré tent ion de la VALLEE nous avounos ne pas la saisir mieux? que nous n 'avons pù nous expliquer la VOLTE-FACE qu'elle nous a laite dans la soirée du 21 septembre 1886.

    I l est vrai que le temps est aux surpr ises et que la présence de M. Tassé , ce soir-là, à une réun ion des amis de M Cormier , à laquel le réu-nion le r édac teu r de la VALLEE as-sistait , peut nous dire beaucoup des arguments dont on s'est servi pour opérer chez la VALLÉE ce change-m e n t que nous désespérons pouvoir expliquer . Mais il n'est pas moins vra i que la VALLÉE a re t i ré son ap-pu i à M. Rochon .

    P o u r q u o i sur l 'ordre de M. Tassé, le prote du Canada et de la VALLEE a-t-il refusé d ' impr imer le 9 sep-tembre- 1886 nri art icle contre M. Cormier in t i tu lé : Une cause per-due ?

    P o u r q u o i le r édac teur de la VAL-LÉE su r ce refus d ' impr imer sa prose a-t il mis tant de zèle a cour i r chez M. A . B u r e a u , i m p r i m e u r d 'Ottawa, et l u i faire impr imer u n Supplément d e la VALLÉE ?

    Que disai t le rédac teur de la VAL-L É E dans £

  • L'ALLIANCE Nous expédions aujourd'hui le

    numéro prospectus de VAlliance à

    tous les citoyens d u district d'Ot-

    t awa et des environs.

    Les dépenses énormes que néoes

    sitela publication d 'un]ourunl et le6

    sacri lices que nous nous imposons

    soat de na'.ure a nous porter, pour

    son maintien, à compter sur d'au-

    tres épaules-: que les nôtres.

    Nous avons lieu d'espérer que le

    pubi ic du district d 'Ot tawa, nous

    favorisera de son généreux patro-

    nage. Riches et pauvres se feront

    u n devoir de souscrire À ce nouveau j o u r n a l qae nom- e s s a i e n t de

    rendre aussi agréable et sur tout

    aus t i utile qu' i l nous s A ra possi-

    ble.

    La population rurale du district

    a besoin d 'un bon organe qui la

    t ienne xn courant des ail'aires pu-

    bl iques d 'une façon impartiale.

    L'Alliance sera l'écho aussi fidèle

    q u e possible de l 'opinion publi-

    q u e et à ce t i tre nous croyons que

    chaque citoyen de ce district se fera

    u n devoir d'y souscrire.

    Nous pTions donc ceux a qui

    nous adressons le journa l de nous

    L i r e parvenir sous le plus bref de-

    lai, pardettre ou autrement , le prix

    de leur abonnement .

    Si vous ne pouvez souscrire p i u r

    u n an, ou 60uscrivez|pour six mois-

    et vous montrerez par là votre de-

    voument à h cause qui nous est

    chère à tous.

    Nous fesons appel a tous. •

    C'est un acte de patriotisme que

    vous ferez, et cette légère souscrip-

    t ion de votre par t sera une grande

    compensation à tous les sacrifices

    que nous nous imposons .

    A l 'œuvre donc, braves Cana-

    diens-Français et aidez-nous a sau-

    ver la patr ie en dauger, aidez nous

    dans le combat que nous livrons

    aidez-nous dans I A lu t te que nous eoutenons : nous potirons tous

    jou i r de la même victoire et porte-

    rons la même couronne.

    Que chacun de vous soit un zéla-

    teur de notre œuvre , et eu la pro-

    pageaut vous propagez vos-

    propres idées et vous aidez, par

    votre concours actif, au t r iomphe

    de la plus noble des causes ; la

    cause nationale, qu i est votre

    cause la cause de chacun de nous,

    Canad iens -F i anç ds .

    A l 'œuvre donc et succès.

    H U L L ET M. CORMIER Electeur de la cilé de Iïu/l.

    Voulez-vous savoir ce que pense de vous le candida t de la corde, M. Cor-mie r ?

    M. Cormier l 'anglais au petit pied le mignon des orangis tes , le favori des pendards dans la ptésenle élec-t ion, ne vous dit pas, ici, tout ce qu ' i l pense de vous , mais quand il est à Ea rd ley , au mil ieu des anglais e t à St André Avelin, loin de vous son cujur déborde d ' injure à votre égard-

    N o n content de vous mépr iser com m e le font tous ses ora teurs , il vous je t te l ' injure à la face : que disait-il a S t André Avelin ? le voilà électeurs. "•Les hab i tan t s de Hul l , a dit M. Cor-mie r , s'il .avaient de l ' honneu r et du c œ u r , payera ien t avec le Comté d'Ot-t awa , les frais de poursui te dans la cause du chemin de fer contre le comté d 'Ot tawa. Mais il n 'en ont pas Messieurs, et les hab i t an t de Jiul l , c ronpissent dans des cabanes de sau-vages et sont a t t ient picoltc et de d iph té r ie . La ville de Hu l l n'est qu 'un monceau de bois islabs).

    Les hab i tan ts de Hu l l ne payent pas de taxe, pas plus que M. Goyette qu i vient nous par ler de Rie l et de p a l a : ' - ' Jus t i ce" .

    Voilà, é lecteur do Hu l l , ce que M. Cormier , le candidat des o»-ang stes dit de vous dans le Comté d 'Ottawa, voilà l 'opinion qu' i l a de vous.

    Savez-vous ce qu' i l a dit à Eardley, il y a quinze de jours ? Oui , Riel mé-ritait la corde, le gouve rnemen t à bien fait de pendre Riel et il aura i t dû en pendre vingt comme lui."'

    Nous voyez, é lec teurs , le petit des-pote, le peudard se dévoile la face au mil ieu des orangistes, et pour les plaire, il serait prêt à vous faire pen-dre comme Riel a été pendu.

    Quand M. Cormier est à Hul l , il sent qu ' i l a affaire à des patr iotes et diss imule sa l'aç- n de parler , niais quand il est avec des jaunes, son c œ u r débordel et il se révèle dans toute sa nature .

    Ses appétits sanguina i res , ses ins-tincts anglais et orangistes, son man-que de cœur , sa ha ine pour les pa triotes Canadiens nous apparaissent dans l eu r la ideur et dans leur hideux appareil .

    1 1 est déjà venu vous dire qu ' i l ré-gi ettait la mor t de Riel et qu' i l était plus canadien que vous ; le or irez-vous après les paroles honteuses qu' i l a prouviioées pour faire rire les oran-gistes.—Oui, les orangistes ont ri de lui d 'abord et de vous ensui te . Lais-serez-vous M. Cormier vous vilipen-der et vous ca lomnier comme il l'a fa i t? Non, électeurs de Hul l , vous ni r t rerez a M. Cormier que vous êtes patriotes et que vous ne voulez pas d 'un candi lat de la corde.

    Elec teurs , M. Cormier , vous dit qu ' i l connaî t les besoins du travail-lant parce qu ' i l a été fils de travail-lant et qu ' i l a travaillé à la j o u r n é e : demandez lu i donc combien ses ban-queroutes ont fait p e r d r e a u x travail-lants, demandez lui donc ce qu ' i l a déjà fait p o u r vous, t ravai l lants de Hul l .

    Vous a t-il déjà l'ait gagner u n seul sou ? a-'.-il déjà fait gagner u n seul sou aux travai l lants de Hu l l ?

    M. Cormier , di t qu ' i l a lajt beau-coup pour les Canadiens. Demandez lui donc ce qu' i l a l'ait 1

    Il n 'a r ien fait il ne peut rien faire M. Cormier est trop anglais pour être canadien, il est trop égoiste p o u r avo i r j ama i s été généreux pour un canadien. Demandez à M. Cormier ce qu ' i l a fait pour la St J e a n Bap-tiste d 'Aylmer , la fêle nat ionale des canadiens. I l s'en est servi p o u r vendre que lques centaines de pieds de bois. La. poli t ique de M. Cormier c'est sou gousset, quand Une peut pas a r r iver par un prétexte que lconque a ramasser des écus, il fait banquerou te et compose avec sej créanciers. De-mander à M. Cormier , combien il faut de chênes pour payer un billet de 875.00 ?

    Elec teurs de I lul l , pourtfuoi M, Cormier se dit-il conservateur au-j o u r d ' h u i et veut-il al ler en parle-m e n t ? Il se dit conservateur , c'est p o u r avoir les suffrages des électeurs e t seulement parce qu' i l croit que la ma 'or i tô du Comté d 'Ot tawa es tcom-posée de conservateurs ; il veut al ler en par lement pour faire passer des lois qui lui permet t ron t d 'acheter du gouve rnemen t des limites de bois pour rien. P e n s e z - V O U S que c'est vous ou M. Cormier que ces limites de bois enr ich i ron t ? M. Cormier sera plus à l'aise pour spéculer à m ê m e le trésor public et g ruge r à la crèche du gouvernement .

    Malgré tous se.» beaux désirs Elec-teurs , vous ne croirez pas aux paroles de M. Cormier et vous voterez pour M. Rochon , le candidat, national .

    P a r votre vot°, vous démontrez à M. Cormier , que vous préférez rester canadien que d e v o n s ranger du parti de la corde, que vous êtes français et non anglais , que vous êtes ca thol i -ques et amis do vos inst i tut ions, de votre l angae et de vos lois.

    Vot z pour M. Rochon, le candidat des canadiens ca thol iques , français l'ami de vos droits.

    Electeurs rappelez vous les *insu Ites de M. Cormier à votre adresse et votez pour M. Rochon.

    I n s u l t e s G r o s s i è r e s

    M. .1. M. McDougall, le bra* droit de M' Cormier, le factotum dans l'èlectio, 1 du emi l ida t du ménistère Ross Taillon, compare les canadiens nat ionaux et patri-otes de Hul l , à deux codions qui se d i spu ten t l 'entrée d 'un champ de patates.

    M. Cormier qu i était présent à l 'assemblée du 24 septembre, au soir, au marché de Hul l , n'a pas jugé à propos do protester, contre les paroles grossières de son lieu-tenant mais a cru l 'approuver et et rire de cette ignoble farce que l 'anglais lançait à la face des ca-nari iens-flançais catholiques.

    Honte à M. Cormier et à M. McDougall !

    Nous croyions que l 'anglais res-pecterait au moins 1 R S Canadiens quand ils étaient en foule, mais non ; M. McDougall 1 j s insultes chez eux, dans leur ville, en f ule et les compare à d< s codions allâ-M E S . M. MeDongiill assimile ies explosions di patriotisme che^ les Canadi«ns à des grognements dect-clicm. M. McDougall et M. Cor-mier, t rai tent la p i t r io ' i que po-pulation de Hull , si ca holique et si française de toehotis.

    Nous n 'avons jamais vu de pire fanatisme, d'aberration plus gran-de et de méchanceté plus noire. Il e-t vrai que la populat ion de Hul l . n'est pas toujours tirée à quatre épingles comme le sont M. Cormier et M. McDougall, mais au moins, le canadien de Hul l , est honnête et propre ; l e canadien de H u l l 6 ' i l n'a pas les airs de mor-gue de MM. Cormier et McDou-gall, il a u n cœur et il aime son pays.

    Le canadien de Hul l a du res-pect pour son semblable ; le cana-dien de Hull , n 'en déplaise à M. Cormier et M-Uougall, n'est pas un cochon, comme ils l 'ont dit le 24 septei rere au soir, mats un homme respectable • t honuè ' e et propre.

    Le* électeurs ont protesté d 'une manière énergique contre ces in-sultes et nous espérons qu ' i l s'en souviendront en temps opportun.

    Nous ne croyons pas qu' i l sera permis à d>s anglais de venir nous insulter comme l'a fait M. Me-dougall vendredi dernier.

    Canadiens de Hu l l rappelezvous de la peti te histoire de M. McDou-gall et votez pour M. Itochon.

    Eappe/ez-vous que M. Cormier aime à faire des petites histoires du genre de celle de M. McDou-gall sur votre compte et votez pour M. Rochon, le candidat na-tional.

    Vous laisserez chc-z eux ces in-sulteurs publics et ces farceurs de bas étage. Vous montrerez à M. Cormier que vous êtes de braves canadiens, des catholiques et que vous aimez votre pays plus qu'i l ne l'aime lui-même.

    Vous répoudrez à M. Cormier par un vote unan ime en faveur de M. Rochon, le 14 Octobre pro-chain.

    Electeurs du comté d 'Ot tawa soyez patriotes et renvoyez M. Cormier chez lui ' à sa besogne et vous rendrez un grand s 'svice aux citoyens d'Aylmer.

    Quant à vous, citoyens de Hull en particulier, vous saurez appré-cier u n homme que vous connais-sez, u n homme capable de défen-dre vos intérêts, votez en consé-quence pour M. Rochon, le can-didat de vos in érèt les plus chers et le défenseur do la caase sacrée des Canadiens-français et catho-liques.

    LE VANDALE MOlïhT

    Nous avons mis l a m a i n su r le cor-saire de la ' 'Vallée." Celui que nous soupçonnions à juste titre être R A I L -leur de l'acte de ventlalisme commis à nos ateliers, mecredi dernier , vient de s ' i l lustrer par u n nouvel eni [doit.

    En notre absence, en t re midi et une h e u r e , pendant que notre bureau n 'é 'a i t gardé que par ui | jeune hom-me, M. Klavien Mollet, éd i teur et ré-dacteur de la " V a l l é e d e l 'Ot tawa" a fait i r rupt ion dans nos a te l iers et a continence son œuvre de destruct ion. M. Beaumont , notre j eune employé saisit alors un pistolet et ce n'est qui su r ses menaces que M. Moffet s'eyjj en lui en criant,

    Nous savons donc à l 'heure qu'i l est ' li! nom du scélérat sans h o n n e u r , sans verg gne et dégra ié qui a commis les actes de vendalisme dont nous par-lons dans une au t re colonne. .Nous avons un témoin qui prouvera que c'est le même Mollet qui est ent ré chez nous dans la nui t de merc re i, nous savons que c'est le m ê m e infà me qui se vantait ce mal in dans les rues que notre jou rna l ne paraî t ra i t pas.

    La loi va faire un exemple do cette espèce do vermine .

    Uno plainte a été logée contre lui et u n manda t d ' a r r e s a t i o u A été émané . Plus de trois cents ci toyens son aux trousses de M. Flavien qu i a c ru prudent de prendre le bois : la police le t raque et avant peu pincera ce gibier sans cœur et sans honneu r .

    Encore hier, cette vipère, cette ta-rentule distilla.it son poison dans la ' Val lée," et menta i t effrontément dans son jou rna l , en lésant, mine de s 'apitoyer su - notre sor t .

    H n 'y a pas sous le soleil d 'être plus avili , p lus lâche plus scélérat que le cha t h u a n t qui a mon Flavien Mollet.

    Nous espérons que le public saura nous être gré de riuperfeç.tioo de notre n u m é r o prosp d u s , quand il saura que nous recommençons pour LA t roisième fois la compo-it ion de notre journa l .

    Nous sommes obligé de nous gar-der, car nous ne croyons pas que 1J fouine Mollet soit le seul à comploter et à exécuter contre i ous.

    Nous c royons q u ' u n e caverne est han tée par des êtres comme Mollet et que c t s êtres se roucoulent dans les rangs de M. Cormier . La clique est aux abois, et tous les soirs on tirv au sort pour savoir q u e l sera l'exé-cu teu r des œuvres diaboliques qu on traîne contre le candidat national . Le sort était tombé su r le jndas Mollet et il a obéi.

    Gare à la cl ique, car elle ne réus i ra pas à nous bâi l lonner .

    Garejau part i des lâches et des traî-tres, car nous les me t t i ons en lieu su r Gare aux scôlé ats de l'espèce Mollet car nous serons sans misér icorde con-tre toute l 'engeance empect^e et ve-nimeuse qui nous poursui t .

    t u e Vantard ise de M Cormier

    Depuis le commencement de la présente campagne électorale, Mr. Cormier se vantai t et répan-dait le b ru i t pa rmi ses ami;, qu'i l avait et qu' i l au ra i t le j o u r de la vo-tation une très forte majorité su r la Gat ineau.

    Nous savions que M. Cormier ne parlai t ainsi que pour re lever le cou-rage de ses amis , car nous ne pou-vions croire qu ' i l était s incère en répandant u n tel mensonge .

    Nous avons rencont ré depuis quel-ques jou r s u n grand n o m b r e de per-sonnes influentes du H a u t île la Ga-t ineau, et nous sommes en position de dire ce qu' i l en est.

    M. Rochon , a accompagné de M. T r é a u de Cœli. et de Mr. Devlin, d 'Aylmer est allé la semaine derniè-re tenir une série d 'assemblées pu-bhques dans ditt'érents endroits , même jusque dans le Townsh ip d 'Auinond. Pa r tou t ces messieurs ont rempor té de véri tables succès.

    Les I r landais Cathol iques sont unis comme un seul h o m m e et vote-ront solides pour le candidat na t ional Les personnes que nous avons rencontrées nous disent que j amais su r la Gatineau, les Ir landais n'a-vaient encore entendu u n o -at-tir sympvt ique, aussi sincère et aussi bri l lant que M.Char les Devlin, j r , aussi a-t-il été acclamé sur toute la ligne par ses compatriotes. M. Ro-chon prendra aussi une g rande ma-jori té pa rmi les oauad 'ens français de sorte que la vantardise de M. Cornu-n- va se r é sumer à une minor i -té de trois ou qua t re cents voix sjtu-la Gat ineau

    Les o ra teurs (le M. Cormier , sa-\ oir un j eune Delfause, é tud ian t de Montréal et Henry Aylen,, chef des fanatiques dans ies différentes as-semblées, n 'ont pu adresser la parole que grâce à l ' intervention à M. Ro-chon .

    A Victoria dans le Townsh ip de W r i g h t , pré tendu oUaU-au loi t île M. Corroie?', je 93 Septembre, à la gran-de assemblée tenue dans la salle de la société St Jean Lie le môme M. Cormier quoique llanqué d 'un cer-ta in , loshna Ellard. surno,iv,mé le Jbs Beef du P ickanuek , n'a pas osé .ren-dre la parole, et malgré qu'i l fut jp^ttiidé à p lus ieurs reprises, il est !-..«. Lé assis sû r l 'estrade et n'a p.£

  • GRANDE ASSEMBLEE POLITIQUE

    V e n d r e d i d e r n i e r , le 2 4 c o u r a n t t e l q u ' a n n o n c é à s o n d e t r o m p e , a v a i t l i e u à la sa l l e d u m a r c h é u n e i m m e n s e a s s e m b l é e p o l i t i q u e .

    E l l e a v a i t d ' a b o r d é té c o n v o q u é e con~me d e v a n t a v o i r l i e u a u m a r -c h é p a r l e c o m i t é C e n t r a l d n c a n -d i d a t c o n s e r v a t e u r M. C o r m i e r m a i s à la d e r n i è r e h e u r e p o u r u n e r a i s o n o u u n e a u t r e , ce con ï i t é j u -irea à p r o p o s d e c h a n g e r le l i e u d e la r é u n i o n . C \ s t p o u r q u o i v e r s les s ix h e u r e s ou l i t c i r c u l e r d e s f eu i l l e t s c o n v o q u a n t l ' i m m e n s e a s s e m b l é e des c o m i t é s de M. Cor-m i e r c o m m e d e v a n t ê t r e t e n u e à la sa l l e d e M. L a b o n t é , R u e Al-b e r t .

    M a i s la m a s ,e d e la p o p u l a t i o n q u i n ' a v a i t r i e n s u d e ce p e t i t i e-m u e m é n a g e se r e n d i t e n foule à la s s l l e d u M a r c h é d e t e l l e s o r t e q u e dès t | la sa l l e é t a i t c o m b l e .

    M. I I . A. Croyet 'e , q u e t o u t le m o n d e a i m e à e n t e n d r e , é t a n t a r r i -v é a n n o n ç a à l ' a s s e m b l é e q u ' e n p i é v i s i o n des g ros ses b o m b e s m i -n i s t é r i e l l e s q u e les p a r t i s a n s d e M C o r m i e r d e v a i e n t i a i r e éc la te r , le p a r i i N a t i o u a l a v a i t c r u d e v o i r d e m a n d e r d u renfor t et q u e fi l ' a s s e m b l é e v o u l a i t b i e n p a t i e n t e r q u e l q u e s i n s t a n t s , e l l e a u r a i t le p l a i s i r d ' e u t e n d e d e s o r a t e u r s é m i n e u t s d e M o n t r é a l .

    Les a p p l a u d i s s e m e n t s c h a l e u -r e u x q u i a c c e u i l l i r e n t ces q u e l -q u e s pa ro l e s t é m o i g n è r e n t d e l 'es-t i m e q u e l a p o p u l a t i o n p a t r i o t i q u e d e la C r é d e H u l l , e n t r e t e n a i t v is à -v i s d e s o r a t e u r s n a t i o n a u x .

    P e n d a n t ce t e m p s les q u e l q u e s p a r t i s a n s d e M. C o r m i e r s i é g e a e i n t e n c o n c i l i a b u l e c h z M. L a b o n t é , et, pa ra î t - i l , i l fa l la i t ê t r e m u n i de b i l l e t d ' a d m i s s i o n p o u r p o u v o i r p é n é t r e r d a n s c e t t e p e t i t e e n c e i n t e p a r l e m e n t a i r e où. é t a i t a s s e m b l é e u n e q u i n z a i n e d e s p a r t i s a n s d e M . C o r m i e r . M a i s v o y a n t q u e l e u r r é -u n i o n a l l a i t rater i ls se d é c i d è r e n t à se r e n d r e a u M a r c h é où é t a i t as-s e m b l é e s aude - l à d e 3000 pe r son-nes , p o u r là , affronter la m u s i q u e , L a p e t i t e b a n d e d e p e n d a r d s fi t d o n c é r u p t i o n d a n s l ' i m m e n s e sa l l e v e r s les n e u f h e u r e s .

    L a sa l l e é t a i t t r o p p e t i t e p o u r c o n t e n i r t o u s c e u x p r é s e n t s e t l a c r a i n t e d ' u n e f f o n d r e m e n t fit déc i -d e r à ce q u e l ' a s s e m b l é e e u t l i e u dehoi-6.

    M. E . 13. E d d y se cho i s i p r é s i -d e n t e t M J . E . B a u s e t s ' é lu t s ec ré t a i r e .

    A p r è s q u e l q u e s r e m a r q u e s d u p r é s i d e n t d e m a n d a n t q u e les élec-t e u r s p r é s e n t s s o i e n t c a l m e s p e n -d a n t l a d i s c u s s i o n q u i a l l a i t s o u -v r i r , M. E a u s e t a n n o n ç a q u e v a q u e l ' a s s e m b l é e a v a i t é té c o n v o -q u é e e n f aveu r d u c a n d i d a t con-s e r v a t e u r , les o r a t e u r s e n f aveu r l e ce c a n d i d a t a d r e s s r a i e n t d 'a->ord la pa ro le , q u ' e n - s u i t c si q u e l -ques p r s o n n e s d é s i r a i e n t p a r l e r

    eu f a v e u r d u C a n d i d a t N a t i o n a l e l l e s p o u r r a i e n t le faire . C e t t e d é c l a r a t i o n a u t o r i t a i r e v e n a n t d ' u n o r a t e u r é m i n e n t c o m m e M. B a u 1 fu t accue i l l i e c o m m e e l le ie m é r i t a i t . Les cr is et les h u é e s du i& m u l t i t u d e p r o u v è r e n t q u e ce si-m u l a i r e d ' o r a t e u r s a v a i t m a u v a i s e g r â c e d e v e n i r i m p o s e r u n e t e l l -c o n v e n t i o n . F o r c e lu i h t d e la

    r e n g a i n e r . Après e n t e n t e i l fut , d é c i d é q u e

    les o r a t e u r s des d e u x p a r t i s pa r -l e r a i e n t à t o u r d e lôle .

    E n i n t r o d u i s a n t M, Tassé i l é n u -m é r a t o u s les t i t r e s q u e M. Tassé p o s s é d a i t à la conf iance e t à l 'es-t i m e de e r s c o m p a t r i o t e s p a r u i l e s q u e l s il c i t a ce lu i d e r é d a c t e u r d e Ja Minerve c e t t e v i e i l l e s e u t i -ne l l e , d i t - i l , q u i n ' a j a m a i s a b a n -d o n n é le v i e u x p a r t i c o n s e r v a t e u r d a n s l a b o n n e c o m m e d a n s la m a u v a i s e f o r t u n e .

    I l fil b i e n r i r e l es g e n s c o m m e c 'es t d ' a i l l e u r s s o n h a b . t u d e .

    M r . B a u s e t r a p p e l a le g r r r a u d m o r c e a u d ' é l o q u e n c e q u ' i l a v a i t d é b i t e m e r c r e d i d e i n i e r d a n s l a éa i l e d u m a r c h é o ù i l a v a i t t r a i t s d e l a q u e s t i o ù d e s culbutée. I l d i t q u ' o n a v a i t t o u s ri ensemble [c i d e m a r i d e v o u s , c'est assez, t a i s - to i

    t e , e t c ) , I l d u t se r e t i r e r a u mi -e u des a p p l a u d i s s e m e n t s d ' u n i l p e n d a r d e t d e s cr is et h u é e s

    r e s t e d e r a s s e m b l é e .

    M. B a u s e t s e m b l e i g n o r e r u n e chose , q u e la r é c e p t i o n g l ac i a l e d o n t i l a é t é l 'obje a d û l u i dé-m o n t r e r d ' u n e m a n i è r e i r r é f u t a b l e . C 'es t q u e le s i ceuce est d 'or p o u r les orateurs d e sa force.

    M . B e r n a r d S i m a r d l u i s u c c é d a , i l l'ut t rès b i e n a c c u i l l i . I l d i t q u ' o n lu i a v a i t a cco rdé u n e tâch-» ce l le d e r é p o n d r e à M . B a u s e t . E t c o m m e ce lu i -c i q u o i q u ' a y a n t par -lé p e n d a n t d i x m i n u t e s n ' a v a i t r i e n d i t e t il n ' a v a i t r i e n à y r é p o n -d r e . J e c é d e r a i m a p lace e t le t e m p s à la d i s p o s i t i o n , d i t - i l , à d e s o r a t e u r s p l u s é l o q u e n t s q u e m o i q u i v o u s e x p l i q u e r o n t d ' u n e m a -n i è r e p l u s c la i re e t p l u s p réc i se le p e u q u e j ' a u r a i s à v o u s d i r e .

    I l se r e t i r a a u m i l i e u d e s ap-p l a u d i s s e m e n t { r o l o n g é s d e l ' a s -s e m b l é e .

    M. T a s s é m o n t a e n s u i t e s u r l 'es t r a d e et l u t l 'objet d u n e r é c e p t i o n p l u s q u e g l ac i a l e . Il p l a i d a a v e c l'éloquence qu'on lui connaît la fa-m e n s e farce d e la n o n - i n t e r v e n t i o n I l a l l é g u a les t i t r e s q u e le g r r a n d p a r t i c o n s e r v a t e u r p o s s é d a i t à la conf iance des é l e c t e u r s . I l e s saya d e p r o u v e r q u e S i r J o h n é t a i t l ' a m i des c a n a d i e n s . 11 i 'e igni t i g n o r e r l ' e x i s t e n c e d u b e a u p a r t i N a t i o n a l . II p l a i d a q u ' o o d e v a i t s 'en t e n i r a u x a n c i e n n e s q u e s t i o n s d e rouges e t bleus.

    P e i n e i n u t i l e , çà n e p r e n a i t pas , e t M. Tassé s 'en a p p e r ç u t . P a u v r e M. Tassé ! il fa isa i t p e i n e à \ oir . Q u e l be l e x p o s é d e p e t i t v a n -t a r d : s m e il lit ! T o u t le m o n d e le p l a i g n a i t .

    Q u e l q u e M. Tassé e u t a n n o n c é a u c o m m e n c e m e n t de son d i s c o u r s q u ' i l e n t e n d a i t p r e n d r e u n e p a r t a c t i v e à la c a m p a g n e é l ec to ra le d a n s le C o m t é d ' O . t a w a , on e&t d ' a v i s q u e la r é c e p t i o n q u i l u i fu t fa i te a d û q u e l q u e p e u a l t é r e r sa d é t e r m i n a t i o n .

    I l d u t se r e t i r e r a u m i l i e u d e s c r i s t u m u l t u e u x d e l'immense m a -j o r i t é d e l ' a s semblée .

    M. .T. O. J ' e l l a n d a v o c a t a-j M o n t r é a l le r e m p l a ç a . I l fu t t r ès f a v o r a b l e m e n t accue i l l i .

    I l d i t q u ' i l é t a i t u n des n o m -b r e u x c o n s e r v a t e u r s q u i a v a i e n t a b a n d o n n é l e u r p a r t i p o u r se m e t -t re a v e c le p e u p l e , l a i r e p r é v a l o i r ses i dée s et l'ai:e t r i o m p h e r ses o p i n i o n s . M. P e l l a n d a fait u n m a g n i f i q u e d i s c o u r s , e x p l i q u a n t de la façon la p l u s h o n u è t e , l a p l u s l u c i d e sa c o n d u i t e d e p u i s l ' e x é c u t i o n d e L o u i s l i i e l ; r a p p e l -t a n t q u ' i l é t a i t r e s t é c o n s e r v a t e u r m a i s q u ' i l é t „ i t i n t é r i e u r e m e n t p e r s u a d é c o m m e il e spé ra i t q u e la g r a n d e ma jo r i t é d e l ' a s s emb lée l 'é-ta i t q u e le g o u v e r n e m e n t a v a i t faill i à son d e v o i r en c e t t e c i rcons -t a n c e c o r n u e b e a u c o u p d ' a u t r e te l les q u e d a n s l 'affaire (J-ale, 1 af

    fa i re F o r g e t , etc. , q u ' i l r e t r aça b r i è v e m e n t et q u e t o u t c i f o y e n h o n n ê i > dt va i t le c o n d a m n e r auss i b ien A Q u é b 'C q u ' à O t t a w a .

    Q u ' o n c j t t e ' c i r c o n s t a n c e , M . C o r m i e r v o u l a i t favor iser les cr i -m i n e l s et M. l i o i h o n a p p u y e r les p a t r i o t e s e t q u e p a r s u i t e i l con-se i l l a i t à t o u s les a m i s d e la b o n n e c a u s e de faire t o u t en l e u r p o u v o i r p o u r a s s u r e r \* succès d u c a n d i -d a t n a t i o n a l , M l i o e h o n .

    Les a p p l a u d i s s e m e n t s f rénét i -q u e s q u i a c c u e i l l i r e n t p l u s i e u r s

    is s o n a l l é g a t i o n p a t r i o t i q u e , p r o u v è r e n t q u e sa paro le é t a i t i 'é. c h o d e la v é r i t é d u d r o i t et d e la j u s t i c e .

    M . ,1, M, M c D o u g a l l lu i s u c c é d a Il d i t q u e M. P e l l a n d eu é t i u m é -r a n t ies f a u t e s c o m m i s e s pa r le g o u v e r n e m e n t c o n s e r v a t e u r a v a i t o u b l i é d e d i r e q u e ses f t û t e s a v a i t é té fa i tes . pa r les c a b i n e t s an t é -r i e u r s à c l u i d e l l o s s -Ta i l lon . 11 o u b l i a i t . i u e ' ' H o u M. i i o s s en f o r m a n t sou c a b i n e t a v a i t accep té t ro i s d e s m i n i s t r e s q u i a v a i t pa r -t i c i p é à ces f au t e s et a v a i t p a r là m ê m e a s s u r é la r e s p o n s a b i l i t é d e ses p r é d é c e s s e u r s . 11 fut b i e n é c o u t é , car soi t d i t en p a s s a n t c 'est u n h o m m e q u e la p o p u l a t i o n d e H u l l q u o i q u e ne p a r t a g e a n t p a s j u s q u ' à u n e c e r t a i n e c o m p a r a i s o n q u ' i l e ssaya d ' é t a b l i r e n t r e les n a -t i o n a u x q u i v o u l a i m t a t t e i n d r e le p o u v o i r et des c o c h o n s q u i g ro -g n a i e n t p o u r e n t r e r d a n s u u c h a m p d e p a t a t e s . C s t t e c o m p a -r a i s o n s o u l e v a les cr i s e t les p r o -t e s t a t i o n s d e t o u t e r a s s e m b l é e , q u i à p a r t i r d e ce m o m e n t n e v o u -lu t p a s e n t e n d r e p r o n o n c e r u n '

    s e u l m o t p a r a u c u n o r a t e u r mi -n i s t é r i e l . C tt-; h i s t o i r e d e co-c h o n s d o n t M. M c D o u g a l l A ronlait faire la n a r a t i o n é t a i t pour | l e m o i n s t a n ' e et ce q u i le p r o u v a f U l 'ac-eeui l ; u ' e l l e r e ç u t d e l a p a r t de t o u s c e u x p r é s e n t s .

    M. M c D o u g a l l a d û s ' appe rce -vo i r q u e s ' i l p r e n a i t les é l e c t e u r s n a t i o n a u x d e H u l l p o u r d e s co-c h o n s q u ' i l se t r o m p a i t g r a n d e -

    S m e n t : q u e ce n ' e s t p a s p a r m i les c a n a d i e n s - f r a n ç a i s c a t h o l i q u e s q u e l 'on souffre q u e d e s i n j u r e s s e m -b l a b l e s l e u r s o i e n t ad ressées .

    M. M c D o u g a l l n e p u t t e r m i n e r son d i s c o u r s car l a foule n e l u i p e r m i t p l u s d e p r o n o n c e r u n e s e u l e pa ro le . I l d u t d o n c se re-t i r e r a u m i l i e u d e s p r o t e s t a t i o n s u n a n i m e s d e l ' a s s e m b l é 3.

    M . D. M e s s i e r d e M o n t r é a l l u i succéda , et d a n s u n d i s c o u r s é n e r g i q u e , r a p p la u n e à u n e l e s t r a h i s o n s içrnobles q u e M. Tassé a v a i t c o m m i s e s v i s -a -v i s ses com-pa t r io t e s .

    I l d é m o n t r a c o m m e le 16 N o v e m b r e d e r n i e r M. T a s s é p a r l ' i n t e r m é d i a i r e d e s o n j o u r n a l par-l a i t c o n t r e le g o u v e r n e m e n t e t a c c l a m a i t R i e l c o m m e u n h é r o s , c o m m e n t d e p u i s q u ' i l s é t a i t a p p r o -c h é d u v i e u x frai ic-rnaçon o ran -g i s t e Sir J o h n A. M c D o n i l d il a v a i t v i r é c a s a q u e . A u 16 d e N o v e m b r e d e r n i e r t o u t e la P r o -v ince de Q u é b e c é t a i t u n a n i m e à p r o t e s t e r c o n t r e l ' i n famie s a n s n o m c o m m i s e p a r le g o u v e r n e m e n t , m a i s hélr>s ! di t - i l , il y en a m a l -h e u s e m e n t t r o p q u i à l ' e x e m p l e d e M. ^Tassé se s o n t v e n d u s à l ' o r a n g i s m e .

    I l d é n o n ç a d ' u n e f i çou c o n v a i n -c a n t e les a c c u s a t i o n s p o r t é e s p a r M. T a s s é c o n t r e le p a r t i N a t i o n a l . I l c i t a d e s m e m b r e s des p l u s in -f l uen t s d u p a r t i cons r v a t e u r q u i c o m m e M. P e l l a n d , a v a i e n t s u fai re passé l ' h o n n e u r n a t i o n a ' a v a n t l ' i n t é r ê t d u p a r t i , p a r m i les-q u e l s i l m e n t i o n n a les H o n o r a b l e s s é n a t e u r s Be l le rose , T r u d e l , G u é -v r e m o n t , l ' H o n . L o u i s A r c h a m -b a u l t M e s s i e u r s . J - G-. H . B e r g e -ron , G e o r g e s D u h i m e l , G u i l l a u m e , A m y o t , L . P . Pe l l e t i e r , e t c e tc .

    11 r é f u t a u n e à u n e les asser-t i o n s d e M. T a s s é d a n s son j o u r n a l la Minerve s u r l a f a m e u s e non-in lerrention. I l l u i d e m a n d a si c 'é-t a i t b i e n d e la n o n - i n t e r v e n t i o n d e v o i r l ' H o n . J . A . C h a p l e a u s o u t e -n i r p a r d e s pa ro l e s e t p a r t o u s l es m o y e n s p o s s i b l e s les c a n d i d a t s p e n d a r d s d e Q u é b e c . Si c ' é ta i t b i e n d e l a n o n - i n t e r v e n t i o n d e vo i r le p e n d a r d d ' O t t a w a Tassé , sou -t e n i r le p e n d a r d do la P r o v i n c e d e Q u é b e c , q u i a n o m C o r m i e r - E u u n m o t i l a d m i n i s t r a u n e râc'.ée a u d i r e c t e u r d e la Minerve d o n t c e l u i -ci s 'e s o u v i e n d r a l o n g t e m p s .

    S o a d iecour • fut f r é q u m e m e n t i n t e r r o m p u par les a p p l a u d i s s e -m e n t s f r é n é t i q u e s d e la g r a n d e m a j o r i t é d e s a u d i t e u r s p r é s e n t s . L i l in d e s o n a d r e s s e p l e i n e d e ve rve e t de l o g i q u e e n t h o u s i a s m e l ' a s s e m b l é e q u i lu i fit u n e v é r i t a -b le o v a t . o n .

    M. Tassé q u i v o u l u t r é p l i q u e r , n e p u t p r o n o n c e r u n e s e u l e paro le e t s o u a p p a r i t i o n s u r l ' e s t r ade fu t le s i g n a l d e p r o t e s t a t i o n s , d e h u é 'S t e l l e m e n t for tes q u ' i l l u i fut i m p o s s i b l e d ' a r t i c u l e r u n e seu le p h r a s e .

    L e P r é s i d e n t e s saya en v a i n d e c a l m e r la m u l t i t u d e . Les c r i s d e C o y o U t e , G o y e t t e , é touf fè ren t e u q u e l q u e so r t e c e q u e M. Tassé v o u l u t d i r e e t force lu i f a t de d e s c e n -d r e .

    L e P r é s i d e n t d é c l a r a e n s u i t e l 'a; s e m b l é e c lose.

    S o m m e t o u t e , i m m e n s e succès p o u r les n a t i o n a u x . I l é t a i t p rès d e m i n u i t l o r s q u e l 'ass. m b l é e se t e r m i n a .

    C'est la p l u s be l l e v e r t e l e çon qu'aient e u les p e n d a r d s d e p u i s le c o m m e n c e m e n t d e la c a m p a g n e électorale.

    Foire a Tliurso

    L'tt Foire annuel le pour les ani-n i ' u x a u r a lieu à Tl iurso le 3 Octo-bre p rocha in . Après cette année, la foire a u r a lieu le 1er mard i du mois d 'octobre de chaque année.

    G E O R G E S. BLACK,

    Secréta i re .

    A LA PRESSE

    N o u s p r i o n s nos conf rè res j o u r n a l i s t e s de vou lo i r b i en é c h a n g e r a v e c nous et d e n ' a p -p o r t e r a u c u n r e t a r d d a n s l ' en -voi de l e u r j o u r n a l .

    DEUX DAMES CHAGRINES

    Madame Trousquin, l'anime cDrpuleute, a'a-dressant à Madame Glnguelte , personne frêle :

    —Ah ! que vous C tes pâle et paraisse* fati-guée ! •

    —Il y a bien d9 quoi, chère amie. J'arrive de la basse-ville d'Ottawa. On m'ava i t dit qu'un M. K vendait de la vaissel le à m e i l -leur marché qu'à Hul l . J'ai voulu eu profi-ter. Mais il n'en était plus temps. Ce com-merçant est en banqueroute et son magasin est fermé. J'ai marchandé inut i l ement ailleurs C'était p lus cher qu'à Hull . Le loyer l'eau, l'é c la irage et les taxes «ont ai coûteux aOttawa, que les marchands de cet endro.t ne peuvent vendre aussi avantageusement pour le pnblic que ceux de Hull . Q,u'avez vous dons , vous-même , Madame Trou»quln î Vous êtres rouge c o m m e un "lobsler" bouilli et respirez c o m m e un soufflet d'orgue ?

    - - ^ 9 m'en parlez pas. Mol aussi j 'arrive de

    la basse-ville d'Ottawa. J'avais ent3udu dire

    que M. T vendait des meubles à très bas

    prix. J'ai été pour en acheter de lui. Mais

    lui aussi est e n lai l l i te Je me s.-.is échauf-

    fé le sang à marcher vite , craignant d'être

    de retour trop tard pour préparer le souper de

    mon mari .

    —Je vols bien qu'a moins de S'adonner sur

    un commerçant à la veil le de fal e banque-

    route, o n a c h è t e les fournitures de maison a

    plus bas prix à Hul l qu'a Ottawa.

    — Oui : surtout au magasin géré par M. D'Orsonnenp, rue principale, v l s - a v l s le gros Orme.

    — S a n s compter que celai qui achète a ce magasin pour au moins d ix piastres a le pri-vilège, duraut une année , d'y prendre au prix . outant le tho dont il peut avoir besoin poar sa famil le .

    —tiuelque chose qui me plait beaucoup dans cet établissement, c'est qu'il n'y a qu'un seul prix pour le comptant et qu'un seul pr ix pour la crédit, marquer en chiffres ordinaires pas de inarques secrètes, on n'y est pas obligé déjouer au plus fin avec les commis durant des heures entières pour d'écouvrlr le véri-table prix auquel ils peuvent vendre. Pas de t irai l lement ni perte inuti le de tamps. Ils ne nous retranchent pas dix centins sur un article pour nous en surcharger c inquante sur un autre.

    —Mais qu'est-ce qui nous prouve, Madame Trousquin, qu'on obtient mei l leure valeur pour notre argent dans