UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO FACULTÉ DES SCIENCES …
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A
UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO FACULTÉ DES SCIENCES
FORMATION DOCTORALE EN PHYSIQUE
DÉPARTEMENT DE PHYSIQUE
Laboratoire de Thermodynamique, Thermique et Combustion
MEMOIRE
Pour l’obtention du :
DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES EN PHYSIQUE
Option : Énergétique
MODELISATION ET ANALYSE DE SENSIBILITE GLOBALE
D’UN TOIT VERT
Présenté le 14 Mars 2014 par
RAJAONAHY Michard Rockson
Devant la commission d’examen composée de :
Président : Mme RANDRIAMANANTANY Zely Arivelo Professeur Titulaire Rapporteur: M. RAKOTONDRAMIARANA HeryTiana Maître de conférences Examinateurs : M. RAKOTOMALALA Minoson Professeur Titulaire M. RASAMIMANANA François De Salle Maître de conférences
B
UNIVERSITÉ D’ANTANANARIVO FACULTÉ DES SCIENCES
FORMATION DOCTORALE EN PHYSIQUE
DÉPARTEMENT DE PHYSIQUE
Laboratoire de Thermodynamique, Thermique et Combustion
MEMOIRE
Pour l’obtention du :
DIPLOME D’ETUDES APPROFONDIES EN PHYSIQUE
Option : Énergétique
MODELISATION ET ANALYSE DE SENSIBILITE GLOBALE
D’UN TOIT VERT
Présenté le 14 Mars 2014 par
RAJAONAHY Michard Rockson
Devant la commission d’examen composée de :
Président : Mme RANDRIAMANANTANY Zely Arivelo Professeur Titulaire Rapporteur: M. RAKOTONDRAMIARANA HeryTiana Maître de conférences Examinateurs : M. RAKOTOMALALA Minoson Professeur Titulaire M. RASAMIMANANA François De Salle Maître de conférences
C
D
REMERCIEMENTS
Mes remerciements vont en premier lieu à Monsieur le Professeur RAHERIMANDIMBY Marson, Doyen de la Faculté des Sciences, de m’avoir permis de suivre une formation doctorale en Physique au sein de la Faculté des Sciences de l’Université d’Antananarivo et d’avoir autorisé la soutenance de ce mémoire.
Mes sincères remerciements s’adressent à l’égard de Monsieur RAKOTONDRAMANANA Hery Tiana, Maître de conférences et Chef de Département de Physique à l’Université d’Antananarivo pour sa sympathie et ses encouragements à mener à bien mes études au sein de son Département.
Mes vifs remerciements vont également à Monsieur le Professeur RAKOTOMALALA Minoson Sendrahasina, Directeur de l’Institut pour la Maîtrise de l’Énergie, pour m’avoir non seulement donné une chance de faire partie de son équipe de chercheurs mais également d’examiner ce travail.
Je tiens à exprimer toute ma gratitude à Monsieur RAKOTONDRAMIARANA Hery Tiana, Maître de conférences à l'Université d’Antananarivo, sans qui rien n’aurait pu prendre forme. Je lui remercie pour sa pédagogie, ses précieux conseils, son encadrement droit et précis ainsi que sa manière de trancher dans le vif. Je souhaite en particulier lui remercier pour l’ambiance amicale et scientifique dans laquelle baigna ce mémoire. Et je ne peux que lui encourager à encadrer de nouveaux des futurs chercheurs dans les mêmes conditions.
Je tiens à remercier sincèrement Madame RANDRIAMANANTANY Zely Arivelo, Professeur émérite à l'Université d’Antananarivo qui a bien voulu présider mon jury d’examen et ce malgré ces nombreuses occupations.
Monsieur RASAMIMANANA François de Salles, Maître de conférences à l'Université d’Antananarivo, m’a fait l'honneur d'examiner ce mémoire et de participer à mon jury d’examen. Qu’il trouve ici l’expression de mes meilleures reconnaissances.
Je dois un grand merci à Ludovic et Landry qui m’ont beaucoup aidé durant la réalisation de ce mémoire. Notre collaboration m'a permis de faire de grands pas dans l'exploitation de mes résultats. Je leur adresse toute ma reconnaissance pour leur amitié.
Je ne saurais terminer sans partager mes affections envers toute ma famille spécialement mes parents pour les sacrifices qu’ils ont consentis pour me permettre de poursuivre les études à ce niveau.
i
TABLE DES MATIERES
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES ...................................................III
LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. XII
LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... XV
INTRODUCTION .........................................................................................................................1
Chapitre I : LES INTERETS D’UN TOIT VERT ........................................................................2
I.2- LES TOITURES VEGETALISEES ET LEURS IMPORTANCES ......................................5
I.2.1- Types de toitures végétales et composantes ....................................................................5
I.2.2- Caractéristiques des différents types de toitures végétalisées .........................................7
I.2.3- Les divers éléments composant une toiture verte ...........................................................7
I.2.4- Les atouts d’un toit vert ..................................................................................................9
I.2.4.1- Le toit vert, un facteur de rétention des eaux pluviales ......................................10
I.2.4.2- Modération de l’effet d’ilot thermique urbain (urban heat island effect) ...........11
I.2.4.3- Le toit vert, un atout pour la qualité de l’air urbain ............................................12
I.2.4.4- Le toit vert, un isolant phonique .........................................................................13
I.2.4.5- Le toit vert, un isolant thermique ........................................................................13
I.2.4.6- Le toit vert, un facteur d’allongement de la durée de vie pour les toits ..............14
Chapitre II : MODELE MATHEMATIQUE ASSOCIE AU TOIT VERT ................................15
II.1- MODELE DE LA TOITURE VEGETALISEE ..................................................................17
II.1.1- Hypothèses simplificatrices du modèle de la toiture végétalisée ................................17
II.1.2- Modèle mathématique associé au sol de croissance des végétaux ..............................17
II.1.3- Modèle mathématique associé la canopée ..................................................................19
II.1.3.1- Flux net de radiation thermique .........................................................................21
II.1.3.2- Flux net de radiation solaire ..............................................................................23
ii
II.1.3.3- Transfert thermique par convection entre les feuilles et l’air ............................25
II.1.3.4- Flux de transpiration ..........................................................................................26
II.1.3.5- Flux de chaleur et de vapeur entre surface du sol et l'air...................................28
II.1.3.6- Transferts de chaleur et de vapeur entre l’air de la canopée et l’air ambiant ....28
II.1.4- Modèle mathématique associé au support ...................................................................29
II.2- ADIMENSIONALISATION DES EQUATIONS OBTENUES ........................................35
II.3-Modele du toit de reference ..................................................................................................39
II.3.1-Equations de bilan thermique : .....................................................................................42
II.3.2- Modèle des coefficients d'échange thermique .............................................................42
II.3.2.1-Echange par conduction au niveau de la toiture .................................................42
II.3.2.2-Echange par rayonnement entre la voute céleste et la toiture ............................42
II.3.2.3-Echange par convection ......................................................................................43
II.3.3-Apport solaire au système .............................................................................................43
II.4-ANALYSE DE SENSIBILITE PARAMETRIQUE DU MODELE ...................................44
II.5- DONNEES METEOROLOGIQUES ..................................................................................48
Chapitre III : SIMULATION ET RÉSULTATS .........................................................................50
III.1-ESTIMATION DE LA PERFORMANCE ENERGETIQUE ............................................50
III.2-RESULTATS ET DISCUSSION .......................................................................................51
III.3- RESULTATS DE L’ANALYSE DE SENSIBILITE ........................................................54
III.3.1-Résultats de l’analyse de sensibilité du flux de chaleur traversant le toit vert en
période diurne ..............................................................................................................................54
III.3.2-Résultats de l’analyse de sensibilité du flux de chaleur traversant le toit vert en
période nocturne ..........................................................................................................................65
CONCLUSION ...........................................................................................................................71
BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE ..................................................................................73
iii
LISTE DES ABRÉVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
Alphabets latins :
� Angle d’inclinaison du toit par rapport à l’horizontale [°] ou [rad]
��� Albédo du sol [ ]
��� Azimut du soleil [°] ou [rad]
��� Azimut du toit [°] ou [rad]
�� Rayonnement de Courte Longueur d’Onde [ ]
� Concentration de CO2dans l’air de la canopée [ppmv]
�� Vitesse de la lumière dans le vide [m.s-1]
� Coefficient de diffusion de vapeur dans l’air [m2.s-1]
Épaisseur moyenne des feuilles [m]
�� Coefficient de diffusion de vapeur dans l’air libre [m2.s-1]
D�� Coefficient de diffusivité non isotherme de vapeur [kg.m2.s-1.K-1]
�� Pression de vapeur dans l’air de la canopée [Pa]
�� Pression de vapeur sur la surface du sol [Pa]
�� Pression de vapeur sur la surface des feuilles [Pa]
�� Pression caractéristique [Pa]
��∗ Variable adimensionnelle correspondant à la pression
de vapeur dans l’air de la canopée
[ ]
� Coefficient pour permettre de représenter qu’une
canopée s’évapore plus (f<1) ou moins (f>1) par rapport
à une culture de tomate.
[ ]
iv
�� Facteur d’émissivité [ ]
���� Facteur de forme géométrique entre les feuilles et le sol. [ ]
������ Facteur de forme géométrique entre la toiture et la voute
céleste
[ ]
������� Facteur de forme géométrique entre la face supérieure
de la toiture ordinaire et la voute céleste
[ ]
� Accélération de la pesanteur terrestre [m.s-2]
�� Rayonnement de Grande Longueur d’Onde
� !"#,� Coefficient d’échange par conduction à travers la
couche du sol
[W.m-2.K-1]
� !"#,� Coefficient d’échange par conduction à travers la
couche du support (ou de la toiture ordinaire)
[W.m-2.K-1]
� !"%,��� Coefficient d’échange convectif entre l’air de la
canopée et la face supérieure du sol
[W.m-2.K-1]
� !"%,��& Coefficient d’échange convectif entre l’air de la
canopée et l’air ambiant
[W.m-2.K-1]
� !"%,��� Coefficient d’échange convectif entre l’air de la
canopée et les feuilles
[W.m-2.K-1]
� !"%,���� Coefficient d'échange convectif entre l'air extérieur et la
face supérieure de la toiture ordinaire.
[W.m-2.K-1]
� !"%,��� Coefficient d’échange convectif entre l’air de la
canopée et la face supérieure du sol (h(�)*= h(�*))
[W.m-2.K-1]
� !"%,�+�, Coefficient d’échange convectif entre la face inférieure
du support (ou toiture ordinaire) et l’air intérieur du
bâtiment
[W.m-2.K-1]
v
� !"%,��� Coefficient d’échange convectif entre le feuillage et
l’air de la canopée (h(�-* =h(�*- )
[W.m-2.K-1]
�#,.,��, Coefficient d’échange par diffusion non isotherme de
vapeur à travers la couche inférieure du sol
[W.m-2.K-1]
�#,.,��� Coefficient d’échange par diffusion non isotherme de
vapeur à travers la couche supérieure du sol
[W.m-2.K-1]
�/ Coefficient d’échange radiatif [W.m-2.K-1]
�/,��� Coefficient d’échange radiatif entre la face supérieure
du sol et le feuillage
[W.m-2.K-1]
�/,��� Coefficient d’échange radiatif entre les feuilles et la
face supérieure sol
[W.m-2.K-1]
�/,��� Coefficient d’échange radiatif entre les feuilles et la
voûte céleste
[W.m-2.K-1]
�/,������ Coefficient d'échange radiatif entre la voute céleste et la
face supérieure de la toiture ordinaire
[W.m-2.K-1]
�� Hauteur du soleil [°] ou [rad]
��/�"�,��� Coefficient de transpiration [W.m-2.Pa-1]
01 Coefficient d’extinction moyenne des feuilles pour le
rayonnement de grande longueur d’onde
[ ]
0� Coefficient d’extinction moyenne des feuilles pour le
rayonnement de courte longueur d’onde
[ ]
�23 Indice de surface foliaire (Leaf Area Index) [ ]
� Épaisseur de la canopée [m]
�� Épaisseur du sol [m]
vi
�� Épaisseur du support [m]
4 Pression totale [Pa]
4� Pression de vapeur saturante [Pa]
4% Pression partielle de vapeur dans le sol [Pa]
5 Taux d’échange d’air [s-1]
5#,. Densité de flux du rayonnement solaire diffus arrivant
au sommet de la canopée
[W.m-2]
5#,.6 Rayonnement solaire diffus sur une surface horizontale [W.m-2]
5#,/ Densité de flux du rayonnement solaire direct arrivant
au sommet de la canopée
[W.m-2]
5#,/6 Rayonnement solaire direct sur une surface horizontale [W.m-2]
5�6 Résistance thermique du support de la toiture 7K. m. ;�1< =� Résistance externe de la canopée [s.m-1]
=, Résistance globale stomatale [s.m-1]
=̃, Fonctions sans dimensions supérieures à l’unité
évaluant quantitativement l’accroissement relatif de la
résistance interne
[ ]
=?@," Résistance possible minimale, dont l’ampleur a une
origine purement physiologique
[s.m-1]
5% Constante de gaz de la vapeur d’eau [J.kg-1.K-1]
A Surface du toit considéré [m2]
B Temps [s]
B Temps caractéristique [s]
vii
B∗ Variable adimensionnelle correspondant au temps [ ]
C� Température au niveau de l’air dans la canopée [K]
C�� Température au niveau de la face supérieure du sol [K]
C," Température au niveau de la pièce interne du bâtiment [K]
C� Température au niveau du feuillage [K]
C�+ Température au niveau de la face inférieure du support
de la toiture
[K]
C�� Température au niveau de la face supérieure du support
de la toiture
[K]
C��� Température de la voûte céleste [K]
C �/ Température caractéristique [K]
C@ Température à l’extérieur du bâtiment [K]
C�∗ Variable adimensionnelle correspondant à la
température du feuillage
[ ]
C�∗ Variable adimensionnelle correspondant à la
température de l’air de la canopée
[ ]
C��∗ Variable adimensionnelle correspondant à la
température du sol
[ ]
C��∗ Variable adimensionnelle correspondant à la
température de la face supérieure du support de la
toiture
[ ]
C�+∗ Variable adimensionnelle correspondant à la
température de la face inférieure du support de la toiture
[ ]
D Vitesse du vent à l’air libre [m.s-1]
viii
E Vitesse du vent dans la canopée [m.s-1]
;F� Flux d’énergie émis par un corps noir [W.m-2]
ix
Alphabets grecs
α Valeur adimensionnelle constante [ ]
α1 Angle moyenne d’inclinaison des feuilles par rapport à
l’horizontal
[°]
H Constante psychrométrique thermodynamique [Pa.K-1]
I Porosité du sol [ ]
I� Émissivité du sol [ ]
I� Émissivité du feuillage de la canopée [ ]
I�� Émissivité de la toiture ordinaire [ ]
J1 Angle d’incidence du rayonnement solaire direct sur un
toit incliné
[rad]
J� Humidité spécifique moyenne de l’air de la canopée [kg.kg-1]
∆ Chaleur latente de vaporisation [J.kg-1]
∆B Pas de temps [s]
LMCN Chaleur latente de vaporisation à la température T [J.kg-1]
P� Conductivité thermique effective du sol [W.m-1.K-1]
P� Conductivité thermique du support [W.m-1.K-1]
Q Densité apparente du sol [kg.m-3]
Q& Réflectance d’une canopée dense [ ]
Q� Masse volumique de l’air [kg.m-3]
Q� Réflectance du sol [ ]
Q� Gravité spécifique des particules [kg.m-3]
x
Q� Réflectance du tissu des feuilles [ ]
MQ�N� Capacité calorifique spécifique de l’air [J.m-3.K-1]
MQ�N� Capacité calorifique spécifique du sol [J.m-3.K-1]
MQ�N� Capacité calorifique spécifique des feuilles [J.m-3.K-1]
MQ�N� Capacité calorifique spécifique du support [J.m-3.K-1]
σ Constante de Stefan-Boltzmann [J.m-3.K-1]
R� Facteur de transmission ou transmittance du tissu des
feuilles
[ ]
τs Facteur de transmission ou transmittance d’ondes courtes [ ]
S�� Facteur de forme gris pour l’échange radiatif entre les
feuilles et le sol.
[ ]
S�� Facteur de forme gris pour l’échange radiatif entre les
feuilles et la voûte céleste
[ ]
T� Flux thermique absorbé [W.U�]
T/ Flux thermique réfléchi [W.U�]
T� Flux thermique transmis [W.U�]
T, Flux thermique incident [W.U�]
T/�#,FVW Flux radiatif de grande longueur d’onde [W.U�]
T/�#�!X Radiation solaire absorbée par les feuilles [W.U�]
T� Radiation solaire arrivant au sommet de la canopée [W.U�]
T�!X Radiation solaire arrivant au sommet de la toiture
ordinaire
[W.U�]
xi
T�/�"�,�_� Flux d’énergie dû à la transpiration des feuilles [W.U�]
T%��,�_� Flux de vapeur entre l’air de la canopée et la face
supérieure du sol [kg.m-2]
T%��,�_@ Flux de vapeur entre l’air de la canopée et l’air ambiant [kg.m-2]
T%��,�_� Flux de vapeur dû à la transpiration des feuilles [kg.m-2]
T#,Z/"� Flux de chaleur traversant la toiture en période diurne [W.U�]
T"! �Z/"� Flux de chaleur traversant la toiture en période nocturne [W.U�]
T∗ Flux de chaleur traversant la toiture ordinaire [W.U�]
T Flux de chaleur traversant la toiture végétalisée [W.U^M\2N]
^ Potentiel total d’eau en équilibre avec la vapeur [ ]
_ Humidité volumétrique du sol [ ]
_. Humidité volumétrique à la capacité du terrain [ ]
_`� Humidité volumétrique au point de fanaison [ ]
a�,/MCbN Pente de la courbe de pression de vapeur saturante 74�. c�1<
xii
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : The Mountain Equipment Coop Store de Toronto, Canada. .................................................. 3
Figure2: Université des arts et de la culture de Shizuoka, Japon ........................................................... 3
Figure 3: Le toit vert ondulé de la California Academy of Sciences de San Francisco en période de
construction en 2007 ............................................................................................................................... 4
Figure 4: “L’Historial de la Vendée”, Nouveau Musée à l’Ouest de France ........................................ 5
Figure 5:Les deux types de toits verts. .................................................................................................... 5
Figure 6: Toit vert extensif ...................................................................................................................... 6
Figure 7 : Toit vert intensif ..................................................................................................................... 6
Figure 8:Schéma descriptif d’une toiture végétalisée extensive ............................................................. 7
Figure 9:Les nombreux atouts d’une toiture végétalisée ........................................................................ 9
Figure 10 Rétention des eaux de pluie par la toiture végétalisée. ........................................................ 10
Figure 11Ruissellement sur un toit plat conventionnel et un toit végétalisé extensif. ........................... 11
Figure 12: Effet d’ilot de chaleur urbain .............................................................................................. 11
Figure 13: Phénomène d’absorption du CO2 par la végétation ............................................................ 12
Figure 14 : Phénomène d’absorption des poussières par la végétation ............................................... 13
Figure 15 : La toiture végétalisée utilisée comme système d’isolation thermique ................................ 14
Figure 16 : Schéma descriptif des différents échanges thermiques et massique au niveau de la toiture
végétalisée ............................................................................................................................................. 15
Figure 17: Schéma électrique équivalent aux divers transferts thermiques et massique au niveau d’une
toiture végétalisée.................................................................................................................................. 16
Figure 18: Schéma descriptif des échanges thermiques au niveau d'un toit ordinaire ......................... 40
Figure 19:Schéma électrique équivalent aux transferts thermiques au niveau d'un toit ordinaire ..... 41
Figure 20 : Représentation schématique d’un modèle .......................................................................... 44
xiii
Figure 21 : Allure du rayonnement solaire atteignant le sommet de la canopée .................................. 51
Figure 22 : Allure du flux thermique traversant la toiture du bâtiment pour une période de 24h ....... 52
Figure 23: Comparaison de l’écart de température obtenu à l’Université de La Réunion .................. 53
Figure 24: Comparaison de l’énergie consommée par le toit vert et le toit ordinairet ........................ 54
Figure 25: Energie emmagasinée par la toiture d’un bâtiment ............................................................ 54
Figure 26 : Spectre des paramètres les plus influents........................................................................... 55
Figure 27 : 2ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du plan spectral
principal ................................................................................................................................................ 56
Figure 28 : 3ième plan spectral après éliminations des spectres identifiés du 2ième plan ........................ 56
Figure 29 : 4ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 3ième plan. ............ 57
Figure 30 : 5ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 4ième plan ............. 57
Figure 31 : 6ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 5ième plan ............. 58
Figure 32 : 7ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 6ième plan ............. 58
Figure 33: 8ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 7ième plan .............. 59
Figure 34 : 9ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 8ième plan ............. 59
Figure 35 : 10ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 9ième plan ........... 60
Figure 36 : 11ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 10ième plan ......... 60
Figure 37 : 12ième et dernier plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 11ième
plan spectral .......................................................................................................................................... 61
Figure 38 : Ordre de prépondérance des paramètres les plus influents associés au modèle de flux
traversant le support de la toiture ......................................................................................................... 61
Figure 39 : Ordre de prépondérance des interactions double associées au modèle de flux diurne
traversant la toiture. .............................................................................................................................. 62
Figure 40: Comparaison de prédiction du métamodèle de sortie et du modèle original ...................... 62
xiv
Figure 41 : Précision de la prédiction modèle de flux diurne traversant la toiture par rapport au
modèle original...................................................................................................................................... 63
Figure 42: Spectre des paramètres influents du modèle de flux nocturne ............................................ 65
Figure 43: 2ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du plan spectral
principal (flux nocturne) ....................................................................................................................... 66
Figure 44 : 3ième et dernier plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 2ième plan
spectral (flux nocturne) ......................................................................................................................... 66
Figure 45 : Ordre de prépondérance des facteurs les plus influents du modèle de flux nocturne ........ 67
Figure 46 : Ordre de prépondérance des interactions double les plus influents .................................. 67
Figure 47 : Comparaison des prédictions du modèle original et du modèle associé au flux nocturne 68
Figure 48: Précision de la prédiction du flux nocturne par rapport au modèle original ..................... 68
xv
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Caractéristiques des différents types de toits verts .............................................................. 7
Tableau 2: Valeurs du coefficient d’extinction pour le rayonnement GLO, déduites de la littérature,
pour quelques distributions d'angle de feuille idéalisées ...................................................................... 22
Tableau 3: Constantes universelles ....................................................................................................... 45
Tableau 4: Paramètres géométriques et thermophysiques de la canopée et de l’air de la canopée ..... 45
Tableau 5 : paramètres issus de la culture de référence (tomate) ........................................................ 46
Tableau 6: Paramètres géométriques et thermophysique du sol .......................................................... 46
Tableau 7: Paramètres géométriques de la toiture .............................................................................. 47
Tableau 8 : paramètres géométriques et thermophysiques du support ................................................. 47
Tableau 9: Paramètres divers ............................................................................................................... 48
1
INTRODUCTION
La végétalisation des enveloppes des bâtiments est considérée comme l’une des
meilleures techniques pour améliorer les conditions interne et externe des constructions
urbaines. Comparée au toit ordinaire, le toit vert permet la gestion des eaux pluviales [1], [2], la
réduction de la pollution de l’air [3], [4] ou encore le bruit urbain[5]. La végétalisation des toits
urbains permet également d’augmenter la biodiversité animale et végétale en ville [6], [7] et de
convertir par photosynthèse le dioxyde de carbone en oxygène [4], [8]. Cette technique de
revêtement des bâtiments par des couches végétales améliore l’isolation thermique des
bâtiments en réduisant approximativement de 70 à 90% le gain de chaleur en été et de 10 à 30%
la perte de chaleur en hiver [9], réduit la consommation d’énergie et améliore la condition
interne en période de haute température. Beaucoup de travaux ont déjà été effectués concernant
les avantages des couvertures végétales installées sur les toits des bâtiments. Malgré les
nombreuses variétés de plantes endémiques pouvant être utilisées en terme de végétalisation
des toits des bâtiments, très peu d’études ont été effectuées et le potentiel du toit vert reste
encore un sujet de recherche ignoré à Madagascar.
Dans le présent travail, nous allons essayer de mettre en valeur l’importance thermique
de l’ajout d’une couche supplémentaire de végétaux au niveau d’un toit de bâtiment dont
l’objectif est axé sur l’étude de la consommation énergétique, l’énergie emmagasinée et le flux
de chaleur traversant une toiture végétalisée installée en zone tropicale humide telle que la
région de Mahajanga.
Étant donné l’abondance de travaux réalisés concernant le comportement thermique
d’une toiture végétalisée ou non végétalisée, le premier chapitre de ce travail sera consacré aux
principaux avantages d’une construction lorsque la toiture de cette dernière est couverte de
végétation.
Dans le second chapitre, après avoir bien choisi les différentes hypothèses concernant le
système végétatif, nous établissons les différentes équations mathématiques régissant le toit
vert. Pour faciliter la résolution numérique, nous utilisons dans ce travail la technique
d’adimensionalisation des équations ainsi obtenues.
Dans le troisième et dernier chapitre, nous allons présenter les résultats de simulation et
d’analyse de sensibilité paramétrique globale afin de relever les paramètres les plus influents à
l’égard du modèle choisi. Les résultats seront comparés à des résultats expérimentaux faits à
l’île de la Réunion pour ainsi être validés.
2
Chapitre I : LES INTÉRÊTS D’UN TOIT VERT
2
Chapitre I : Les intérêts d’un toit vert
I.1-HISTORIQUE DE LA TOITURE VEGETALISEE
Les toits verts également appelés toits écologiques ou toitures végétalisées ont un long siècle d’histoire. Les premiers types de tels toits verts célèbres remontent au jardin suspendu de Babylone (VIIIème siècle av. J.C) et ceux de Gênes (Italie). La technique de revêtement des toitures par des couches végétales se fait depuis toujours dans de nombreux pays scandinaves et de l’Europe. Depuis des millénaires, les amérindiens ont réalisé la végétalisation de leurs habitations en mélangeant les végétaux herbacés avec de terre dans le but d’obtenir une toiture isolée, assez étanche à l’air et aux pluies et qui peut même résister aux chocs extérieurs. L’inconvénient majeur des toits verts traditionnels est la surcharge apportée par la couche de terre qui exige de charpentes solides avec une couche supplémentaire de protection entre la charpente et la partie végétalisée pour éviter que les charpentes pourrissent. Pour cela, on utilisait souvent des tuiles de bois ou des plaques épaisses d’écorce déroulée des grands arbres comme le bouleau. Les techniques actuelles utilisent des systèmes étanches ou des bâches spéciales anti-racines.
En Allemagne
La technique de végétalisation des toits résidentiels a commencé avec la période de l’évolution
industrielle en Allemagne. Ce sont les allemands qui, depuis les années 1960, furent les
pionniers de cette technique. Entre 10 ans seulement (1995-2005), 10% des toits des nouvelles
constructions ont été végétalisées [10]. D’autre part, plusieurs villes comme Stuttgart ou
Hambourg ont encouragé les propriétaires des bâtiments à végétaliser leurs toitures en
remboursant le surcoût de ce produit. Actuellement, une surface de 10 000 000m² de nouveaux
toits sont en projet de construction chaque année dont trois quart sont extensives [10].
Au Canada
Bien que de nombreux travaux de recherche concernant les intérêts des toits verts ont été
réalisés, les projets incluant les toits écologiques sont encore peu nombreux. Les plus célèbres
toitures vertes du Canada sont le Mountain Equipment Coop (Toronto), la toiture de l’École
Polytechnique montréalais ou encore le Cépep de Rossemont (Montréal) [10]. On peut
également citer les résidences de la gendarmerie royale de Canada, la toiture terrasse de la
bibliothèque de Bromont et celle du Vancouver avec 1850m² de surface verte sur sa terrasse
que le paysagiste et architecte Oberland Conelia a conçue en 1995.
3
Figure 1 : The Mountain Equipment Coop Store de Toronto, Canada [10].
En Chine
Les chinois sont actuellement conscients des intérêts apportés par cette technique de revêtement
des bâtiments. La grande distinction par rapport aux autres pays repose sur le fait de
transformer les toitures des résidences urbaines en rizières [11].
Au Japon
Le Japon fait parmi les premiers pays orientaux possédant des grandes surfaces et résidences
couvertes de végétaux. Des lois sont appliquées dans la ville de Tokyo obligeant qu’au moins
20% des surfaces doivent être végétalisées pour les constructions occupant plus de 1000m²
[10]. On note par exemple la grande surface végétalisée de l’Université des arts et de la culture
de Shizuoka et encore plusieurs autres célèbres constructions couvertes de végétaux.
Figure2: Université des arts et de la culture de Shizuoka, Japon [10]
La ville de Köbe ainsi que de Kyoto ont suivi cette technique et d’autres villes japonaises sont
en phase d’adoption des lois similaires.
4
En Amérique
La technique de végétalisation des toitures devient de plus en plus populaire aux États-Unis.
L’une de plus grandes surfaces végétalisées est celle de l'usine du River Rouge Plant, à
Dearborn (Michigan) couvrant 42000m² [12], et conçue par l’architecte William Mc Donough.
Il y a également la toiture végétalisée de type intensive du Millenium Park Garage de Chicago
avec 99,000 m2 de surface. D’autres célèbres exemples incluent La City Hall Green Roof de
Chicago, le siège de Weyerhaeuser à Washington, le siège social de Gap de San Bruno ou
encore la toiture ondulée de l’Académie des Sciences de San Francisco (Californie) [13].
Environ 1000000m² de nouveaux toits verts ont été construits aux États-Unis en 2012
Figure 3: Le toit vert ondulé de la California Academy of Sciences de San Francisco en
période de construction en 2007[15].
En France
Malgré un certain retard en la filière, plusieurs millions de mettre carré de surface de toiture
sont actuellement végétalisées et plusieurs associations comme l’ADIVET [14] et la CSTB [14]
réalisent des projets d’installation de toit vert à grande échelle. Toute nouvelle construction doit
prévoir un taux suffisant de surface végétalisée au sol sinon le toit ou les murs des bâtiments
résidentiels doivent être végétalisés. Selon l’ADIVET, une surface totale d’environ 1,36
millions de mettre carré de toits a été couverte de végétation en 2011 et 22 millions de mettre
carré en 2012 pour la capitale française [14]. En fait, 70% de tel marché concernent surtout les
publics, 20% pour les grandes surfaces commerciales et locaux industriels, et seulement 10%
pour les bâtiments résidentiels individuels. Parmi les toitures vertes extensives les plus connues
de France, on cite le nouveau musée l’Historial de la Vendée, à l’Ouest du pays, avec une couverture
de 8000m² et celle de l’International School de Lyon avec la même couverture.
5
Figure 4: “L’Historial de la Vendée”, Nouveau Musée à l’Ouest de France [15]
La surface la plus étendue de toit vert de la capitale française est la toiture du Centre commercial Beaugrenelle avec 7000m² de couverture végétale et qui a été inaugurée en avril 2013.
En Suisse
La Suisse est actuellement consciente de l’importance de l’intégration des végétaux sur les
toitures résidentiels ou locaux industriels surtout dans les grandes villes. Des lois sont imposées
pour toute nouvelle construction dans plusieurs villes. En 2013, 25 % des toits sont végétalisés
ce qui constitue un nouveau record mondial dans la filière.
I.2- LES TOITURES VEGETALISEES ET LEURS IMPORTANCES
I.2.1- Types de toitures végétales et composantes
On retrouve généralement deux types principaux de toits verts : le toit vert extensif et le toit
vert intensif (figure 5).
Figure 5:Les deux types de toits verts.
6
a- Toits verts extensifs
La végétation est extensive. Ce type de toit a l’avantage d’être bon marché si on veut
couvrir des toits de grande surface puisque les charges que la toiture va supporter sont plus
faibles (peu de terre), elle convient à des toitures pentées de 0 à 30°. Le choix des types de
plantes utilisées pour ce type de toit vert est restreint, on peut citer par exemple les plantes
herbacées, les plantes vivaces, les mousses, les sedums, les lichens et algues,… Ces plantes
sont très résistantes au froid et à la chaleur.
Figure 6: Toit vert extensif (a : végétation, b : substrat de croissance, c : support) [15]
b- Toits verts intensifs
Le toit vert intensif prévoit une couche de substrat importante. L’épaisseur minimale
requise est de 25cm. Par rapport à un toit vert de type extensif, son efficacité énergétique et sa
capacité à retenir les eaux de pluies sont plus élevées. Un large choix de plantes est possible, on
peut citer les plantes basses, arbustes, les arbres,…
Figure 7 : Toiture végétalisée de type intensive. (a: végétation, b: substrat de croissance, c: support) [15]
a
b
c
a
b
c
7
I.2.2- Caractéristiques des différents types de toitures végétalisées
Le tableau suivant donne les caractéristiques des toits verts extensif et intensif.
Tableau 1 : Caractéristiques des différents types de toits verts. Source : [16]
Végétalisation
extensive
Végétalisation semi-
intensive
Végétalisation
intensive
Épaisseur du substrat
[cm] 10 10 à 30 +30
Poids du complexe de
végétalisation [kg/m2] 100 150 à 350 600
Support admissible Béton, acier,
bois,… Béton, acier, bois,… Béton
Pente maximale [%] 30 20 5
Choix de végétation Restreint Large Très large
I.2.3- Les divers éléments composant une toiture verte
Les éléments composant un toit vert sont les mêmes que ce soit pour le type extensif
que ce soit pour le toit vert de type intensif. La seule différence réside sur l’épaisseur de la
couche de sol. Les toits verts sont en général composés d’une couche de canopée, du sol de
croissance des plantes, et d’une couche de drainage. La figure suivante donne un aspect
décrivant les éléments d’une toiture végétalisée de type extensive.
Figure 8:Schéma descriptif d’une toiture végétalisée extensive
8
I.2.3.1- Couche structurale ou support
La couche structurale est celle qui soutient le toit vert. Elle peut se composer de béton
armé ou pontage d'acier, comme dans le cas de bâtiments institutionnels ou bien de solives en
bois, de filtre, de drainage et de membrane isolante. Selon le type de toit vert réalisé, cette
structure aura une capacité plus ou moins grande en termes de charges. Dans l'étude de
l'efficacité énergétique des toits verts, cette couche est très souvent considérée comme
homogène et ayant des propriétés physico-thermiques stables, Palomo Del Barrio, 1998 [17].
I.2.3.2- Substrat de culture
Le substrat de culture sert de soutien à la couche végétale et lui fournit les éléments
nécessaires à la croissance et la multiplication des plantes. Selon le type de toit vert, l'épaisseur
de terre peut varier de 5cm à 150 cm pour un toit extensif et de 20cm à 60cm pour un toit
intensif. Les propriétés physico-thermiques de cette couche dépendent largement du type de
substrat mais aussi du degré d'humidité de la terre. Selon Lazzarin (2005) [18], les gains
énergétiques apportés par un toit vert sont plus grands lorsque le sol est humide. Plus le sol est
épais plus la résistance thermique est grande. Cette augmentation de résistance thermique se
fait de façon plus rapide pour un sol sec que pour un sol humide (40% humide). Cela s'explique
par le fait qu'un sol sec est moins conducteur à la chaleur. Aussi, plus l'épaisseur de terre est
grande, plus les plantes offrent de l'ombrage et meilleure est la protection thermique offerte par
la toiture végétale.
I.2.3.3- Couche des plantes
La couche des plantes est celle qui est directement exposée à la radiation solaire. Il
s'agit donc de la première barrière que le rayonnement solaire rencontre. Le choix des plantes
se fait dépendamment du type de toit vert. Un toit vert intensif permet une variété plus grande
de plantes et la grande épaisseur de terre permet d'avoir des plantes hautes avec un grand
feuillage. Un toit vert extensif, utilise le plus souvent des plantes très courtes et très résistantes
à la sécheresse. Le plus souvent, on utilise les différents types de sedum, de mousse, de gazon
ou de courtes graminées. Les propriétés physico-thermiques de la couche de plantes sont
dynamiques et dépendent de plusieurs paramètres tels que la température extérieure, l'humidité
relative, la vitesse du vent, etc.
9
Les nombreuses études au niveau du choix des plantes pour un toit vert mettent en lumière
deux paramètres fondamentaux en ce qui a trait à la caractérisation de la couche de plantes et
qui ont un effet direct sur la performance énergétique du toit vert :
- Le LAI (Leaf Area Index ou Indice de surface foliaire) qui représente le pourcentage
de surface ombragée par les plantes,
- Le TLT (Total Leaf Thickness) qui est l'épaisseur totale des feuilles des plantes
superposées en plusieurs couches.
I.2.4- Les atouts des toits verts
L’existence des végétaux à la surface d’une toiture d’un bâtiment offre plusieurs
avantages non seulement au niveau du bâtiment lui-même mais également à son
environnement. La figure suivante montre les principaux avantages de l’utilisation des toitures
végétales
Figure 9:Les nombreux atouts d’une toiture végétalisée. [19]
10
I.2.4.1- Le toit vert, un facteur de rétention des eaux pluviales
Les villes sont particulièrement concernées par les questions de maîtrise des eaux
pluviales et de contrôle des réseaux d’assainissement. Alors que les volumes importants d’eau
en période de pluie peuvent entraîner des débordements dans les milieux avoisinants, la
présence des toitures végétalisées permet de réduire l’écoulement des eaux de pluie dans les
égouts ou réseaux d’assainissement de 15 à 90%[14].Pour une unité de surface d’une couche
drainante de 8cm avec une porosité égale à 40%, en moyenne, un stockage de 30 litres d’eaux
pluviales est estimé mais cette valeur peut varier selon l’inclinaison de la toiture, les conditions
climatiques ou encore le type de culture utilisé[14]. L’eau stockée dans le système peut être soit
utilisée par la couche de plante, soit libérée par phénomène d’évapotranspiration et le reste
déversé vers les canalisations. Ce processus de gestion des eaux pluviales par les toits
végétalisés permet ainsi de faire limiter les forts débits d’eaux en période pluviale et à
l’engorgement des réseaux d’assainissement.
Figure 10 Rétention des eaux de pluie par la toiture végétalisée [15].
D’après les études faites au sein de l’ADIVET et du CSTB, une épaisseur de 6 à 10cm de toit
vert extensif peut retenir jusqu’à la moitié des précipitations annuelles entraînant ainsi une
diminution des coûts de gestion de l’eau d’environ 10% [14].
11
Figure 11Ruissellement sur un toit plat conventionnel et un toit végétalisé extensif [20].
I.2.4.2- Modération de l’effet d’ilot thermique urbain (Urban Heat Island effect)
L’effet d’ilot thermique urbain est un phénomène caractérisé par une élévation des températures dans les zones urbaines comparées aux zones rurales avoisinantes. Plusieurs facteurs entraînent ce phénomène mais d’une manière générale cela est causé par les activités humaines incessantes concentrées dans les villes et l’évolution de l’urbanisme. On peut citer par exemple la modification de la nature des territoires occupés en ville, l’utilisation massive des énergies domestiques, l’urbanisation qui fait de la ville un système absorbeur de calorie. Evidemment, l’installation des toits végétalisés que ce soit intensif ou extensif, contribuerait à équilibrer la température des villes avec leur périphérie.
Figure 12: Effet d’ilot de chaleur urbain [21].
12
I.2.4.3- Le toit vert, un atout pour la qualité de l’air urbain
Outre les problèmes liés avec les émissions de carbone dont les effets à l’échelle
climatique planétaire sont très connus, plusieurs autres facteurs sont responsables de la
pollution de l’air urbain. Parmi ces facteurs, on peut citer les activités urbaines, c'est-à-dire les
constructions, les industries, les voitures, les technologies modernes polluantes, qui entraînent
la formation de fortes concentrations d’ozone très nocives pour la santé. Les polluants sont
piégés en concentration importante dans les milieux où il y a beaucoup de monde et de trafics
routiers favorisant des risques sanitaires graves. En végétalisant les toits des bâtiments, les
plantes fixent le dioxyde de carbone ainsi que le carbone tout en produisant de l’oxygène par
procédé photosynthétique. Des travaux de recherche concernant l’intérêt sanitaire des toitures
vertes estiment qu’une surface de 1,5m² de telle toiture permet de couvrir les besoins en
oxygène d’une personne adulte.
Figure 13: Phénomène d’absorption du CO2 par la végétation. [15]
D’autre part, le principe d’évapotranspiration au sein des feuilles augmente le taux
d’humidité de l’air favorisant ainsi la création de rosées. Ces fines gouttelettes d’eau ont le rôle
de fixer pollens, poussières et notamment les particules polluantes comme le carbone, le plomb
ou même l’oxyde d’azote. Ces derniers sont par suite fixés dans le substrat ou nourrissent les
plantes, insectes et bactéries présents. D’après l’ADIVET et le CSTB [6] [10], la couche
supplémentaire de végétation sur les toits permet de réduire jusqu’à 90% des polluants comme
le monoxyde de carbone ou l’oxyde d’azote. Une unité de surface d’une toiture végétalisée de
type extensive capte environ 200g de particules en suspension dans l’air en une journée.
La végétalisation des
toitures permet de fixer le
dioxyde de carbone et de
produire de l’oxygène
13
Figure 14 : Phénomène d’absorption des poussières par la végétation. [15]
I.2.4.4- Le toit vert, un isolant phonique
Il est évident que les premières zones exposées à inconfort phonique se retrouvent dans
les grandes villes et les lieux de trafic. Les sources sont nombreuses tels que les trafics routiers
et les aéroports de grandes envergures. Il existe de nombreuses solutions pour atténuer le bruit
dans les bâtiments exposées. La végétalisation de l’enveloppe des bâtiments permet de réduire
jusqu’à moitié les nuisances sonores dans les villes. En effet, un système antibruit naturel
fonctionne grâce à la présence des végétations qui absorbent les ondes sonores de hautes
fréquences (les basses fréquences sont absorbées par le sol). Une couche de canopée
d’épaisseur de 12cm réduit de 40 à 50dB les nuisances sonores [22]. Bref, la couverture
végétale installée sur les toitures contribue à la diminution des bruits urbains.
I.2.4.5- Le toit vert, un isolant thermique
De manière générale, la surface des toitures ordinaires peut atteindre une température
allant jusqu’à 60 ou même 70°C en période de fortes chaleurs [14], et exposée à une
température très froide en période nocturne. Cela entraînerait, d’une part, une élévation du flux
de chaleur traversant la toiture et un réchauffement de l’enveloppe du bâtiment pendant la
journée augmentant ainsi le coût d’énergie nécessaire pour la climatisation interne, et, d’autre
part, un besoin de système de chauffage à coût élevé en période nocturne. A l’opposé, la
végétalisation des toitures des bâtiments permet d’obtenir des bénéfices importants soit pour le
bâtiment soit pour son environnement. En effet, les résultats des travaux de recherches menés
par les références [24], [25] concluent que le toit vert réduit les échanges de chaleur traversant
la toiture. L’isolation thermique apportée par la couche supplémentaire de végétation permet de
réduire significativement les gains de chaleur en période chaude et les pertes de chaleur en
période froide, diminuant ainsi la consommation énergétique utilisant les appareils modernes.
Les résultats expérimentaux réalisés en été en 2001 dans la région de Nice, France [24], a
14
permis de diminuer la chaleur totale pénétrant le bâtiment le jour d’environ 85% et celle qui
s’échappe du bâtiment d’environ 70% en période nocturne. Les résultats apportés par divers
travaux de recherches nord-américains [25] ont également estimé que couvrir par des végétaux
les 6% des toitures canadiennes offrirait une économie d’énergie supérieure à 5%. Tout cela
nous permet de dire que l’ajout d’une couche végétale sur la surface des toits offre une
condition thermique équilibrée et agréable.
Figure 15 : La toiture végétalisée utilisée comme système d’isolation thermique
I.2.4.6- Le toit vert, un facteur d’allongement de la durée de vie pour les toits
Selon les études menées par l’ADIVET et le CSTB [14], la végétalisation permet de
doubler leur durée de vie des toits des bâtiments notamment celle de l’étanchéité. La
végétalisation de la surface de 3ha d’une usine à Zürich [22] en 1914 confirme ces
considérations. En 2000, aucun autre travaux de réfection n’a encore été prévu sur le système
d’étanchéité du toit de l’usine. L’ajout des couches végétales sur la surface d’un toit contribue
ainsi à la longévité de ce dernier.
T1 T2
Rayonnement
solaire
Températures : T1 toit sans végétation T2 toit vert
Toit ordinaire
Sans isolation thermique
Toit vert
Isolation thermique du bâtiment
15
Chapitre II : MODÈLE MATHÉMATIQUE ASSOCIÉ
AU TOIT VERT
15
Chapitre II : Modèle mathématique associé au toit vert
Une description schématique des différents transferts thermiques et massique ayant lieu au
niveau de la toiture végétalisée est représentée par la figure 16 ; la figure 17, quant à elle,
représente le schéma électrique équivalent aux échanges de chaleur et de masse.
Figure 16 : Schéma descriptif des différents échanges thermiques et massique au niveau de la toiture
16
Figure 17: Schéma électrique équivalent aux transferts thermiques et massique au niveau d’une
toiture végétalisée
17
II.1- MODELE DE LA TOITURE VEGETALISEE
II.1.1- Hypothèses simplificatrices du modèle de la toiture végétalisée
Avant de présenter les différentes équations traduisant le comportement de la toiture
végétalisée, les hypothèses suivantes sont adoptées:
- Le toit est censé être suffisamment grand pour supposer l'homogénéité horizontale. On
suppose les flux de chaleur et de masse comme étant essentiellement verticaux, de
manière à utiliser des modèles unidimensionnels pour décrire le comportement
thermique des divers composants de la toiture;
- Le support de la toiture est supposé comme étant une couche homogène d'un matériau
solide ayant des propriétés thermophysiques constantes;
- La température interne du bâtiment est considérée comme constante.
II.1.2- Modèle mathématique associé au sol de croissance des végétaux
Un sol est un moyen poreux dans lequel trois phases peuvent être distinguées : la
matrice solide (des minéraux et la matière organique), la phase liquide (l’eau) et la phase
gazeuse (l’air et la vapeur d'eau). Qualitativement, nous pouvons dire que dans des sols non
saturés, la chaleur sera transférée dans ces trois phases. Les mécanismes dominants respectifs
sont : la conduction à travers les phases solides et liquides, la convection dans phases liquides
et gazeuses et le transfert thermique latent par diffusion de vapeur dans les pores. En outre, le
transfert thermique dépendra de la teneur en humidité et de la température. Ce qui conduit à
une dépendance mutuelle et à une redistribution continue de la chaleur et de l'humidité,
quantitativement décrite par un système d'équations non-linéaires couplées. La théorie
formelle de ces phénomènes a été établie en premier lieu par Philip et de Vries [27], de Vries
[27] et Luikov [28]. Depuis lors, un grand nombre de travaux théoriques et expérimentaux ont
été faits.
L’application de la loi des nœuds au schéma électrique équivalent de la figure 17 nous
permet d’écrire l’équation du bilan énergétique suivante relative au nœud C��: 1 ��MQdN� eFfge� h � !"%,���iC� \ C��j k �/,���iC� \ C��j k R1�/,���iC��� \ C�j k
i� !"#,� k �#,.,��jiC�� \ C��j k i1 \ Q�jR�T� k miC��jT%��,��� (II.1)
Avec
18
� !"%,��� : Coefficient convectif entre l’air de la canopée et le sol
�/,��� : Coefficient d’échange par rayonnement entre le sol et le feuillage
�/,��� : Coefficient d’échange par rayonnement entre la voûte céleste et le feuillage
� !"#,� : Coefficient d’échange par conduction de chaleur à travers le sol
�#,.,�� : Coefficient d’échange de chaleur par diffusion de vapeur dans le sol
T%��,��� : Flux d’échange de chaleur par vaporisation entre l’air de la canopée et le sol
(défini par la relation de la section modèle de la canopée) C� : Température du feuillage
C� : Température de l’air de la canopée C�� : Température de la face supérieure du sol
C�� : Température de la face supérieure du support de la toiture C��� : Température de la voûte céleste
�� : Epaisseur du sol
MQdN� : Capacité calorifique du sol
miC��j : Chaleur latente de vaporisation dans le sol
Q� : Réflectivité de la face supérieure du sol
T� : Flux de radiation solaire arrivant au sommet de la canopée R�Q�T� : Rayonnement solaire réfléchie par le sol
Pour une relation traduisant une convection mixte nous utilisons la relation donnée par
la référence [28] pour définir le coefficient d’échange convectif entre l’air de la canopée et la
surface du sol de croissance
� !"%,��� h Mo�Np1�qr s1,14uC� \ C��u�,r k 6,97D1,yz�,r (II.2)
�/,��� et �/,��� : coefficients d’échange par rayonnement définies qui seront définis
ultérieurement dans la section II.1. 3 traitant le modèle de la canopée.
Le coefficient � !"#,�sera défini par la relation (II.38) dans la section II.1.4 du modèle du
support de la toiture végétalisée.
Le coefficient d’échange de chaleur par diffusion de vapeur est défini d’après la
référence [17] par : �#,.,�� h ΛMC��N�%,Ffg (II.3)
19
Où ΛMC��Net �%,Ffg définissent respectivement la chaleur latente de vaporisation du sol à la
température T)~ [K] et le coefficient de diffusivité non isotherme de vapeur [kg. m. s�1. K�1].
Nous donnerons ultérieurement des équations similaires à ces paramètres dans la section
modèle du support.
II.1.3- Modèle mathématique associé la canopée
La canopée est composée par les feuilles et l'air dans la couverture de feuille. Les principaux
procédés contribuant à la définition de l'état thermique de la canopée sont:
- Radiation solaire absorbée par les feuilles;
- Échanges radiatifs de grandes longueurs d’ondes (GLO) entre les feuilles et la voûte
céleste, entre les feuilles et la surface du sol environnant et entre les feuilles elles-mêmes ;
- Transfert thermique par convention entre les feuilles et l'air de la canopée et entre la
surface du sol et l'air de la canopée ;
- Évapotranspiration dans les feuilles. Ce processus inclut trois phénomènes à savoir
l'évaporation d'eau à l'intérieur des feuilles, la diffusion de vapeur à la surface de feuilles et le
transport convectif de vapeur de la surface de feuilles à l'air ;
- Évaporation/condensation de vapeur d'eau dans la surface du sol et transfert
convectif de vapeur entre la surface du sol et l'air;
- Transfert thermique par convection et transfert convectif de vapeur entre l'air dans la
canopée et l'air libre.
La complexité d'une canopée en tant qu’un système de sources et de puits de chaleur et de
masse est telle qu'une description exacte de son comportement physique est presque
impossible. En essayant de comprendre une représentation plus simple (modèle) d'une
canopée, on fait face à deux types de problèmes. Le premier est la complexité et
l’inhomogénéité spatiale inhérente du feuillage. Cela implique que, pour une description
précise, le nombre d'équations simultanées à résoudre pourrait être cinq fois plus grand que le
nombre de feuilles dans la canopée. Le deuxième est la nature turbulente de l’écoulement d'air
au sein (et au-dessus) d’une canopée. Sa conséquence est que la direction et l'ampleur des flux
d'énergie et de masse varient à tout moment et ne peuvent pas être exactement prévues.
Malgré cela, dans beaucoup de littératures traitant le couplage des plantes avec leur
environnement, les transferts de chaleur et de masse entrant et sortant d'une canopée sont
décrits comme des flux verticaux le long d'un gradient de concentration à travers quelques
20
résistances typiques. Cependant, la supposition que le transfert a lieu le long d'une direction
verticale seulement, implique qu’on fait la moyenne des variations le long d'un plan
horizontal. D'autre part, les relations empiriques connues entre des flux et des gradients
garantissent la validité de cette approche seulement autant que les moyennes temporelles des
flux et des gradients sont concernées. On peut s’attendre à ce que les modèles
unidimensionnels d'une canopée soient seulement représentatifs à une échelle horizontale
suffisamment grande pour être considérée comme homogène, c'est-à-dire, beaucoup plus
grande que la dimension typique de n'importe quel élément de feuillage tels que feuilles,
branches, espacement d'inter-rangée ou largeur de rangée. Cependant, il y a un autre problème
d’isotropie : aucune canopée naturelle ne peut être considérée comme homogène dans la
direction verticale, les gradients verticaux des fonctions d'état ne peuvent pas être négligés. Il
est normal d’essayer, pour reproduire les profils de température et d'humidité dans une
canopée, de représenter celle-ci comme une pile de couches homogènes semi-transparentes et
semi-perméables. Le nombre de couches est décrit comme quelque chose entre un (par
exemple, [30]) et un continuum qui est discrétisé selon une procédure numérique [31].
Évidemment, seuls les modèles à plusieurs couches peuvent reproduire des profils de
température et de teneur en vapeur au sein de la canopée.
Dans cet article donc, une canopée sera considérée comme une couche homogène,
caractérisée par une valeur de températures de feuilles C�et une valeur de température C� et de
teneur en vapeur J� de l’air en son sein.
Conformément aux hypothèses précédentes et à la loi des nœuds relatives à la figure17 du
schéma électrique équivalent, les équations de bilan massique et du bilan thermique au sein de
la canopée peuvent être écrites comme suit :
����� . ��?MQdN� eF�e� h T/�#,�!X k T/�#,FVW k T !"%,��� k T�/�"�,���� MQdN� eFpe� h T !"%,��@ k T !"%,��� k T !"%,���Q�� e�pe� h T%��,��� k T%��,��� k T%��,��@
(II.4)
Où C� : Température des feuillages [K] C�: Température de l’air de la canopée [K] J� : Humidité spécifique de l’air de la canopée [kg.kg-1] MρcN� : Capacité calorifique spécifique des feuilles [J.m-3.K-1]
21
d : Épaisseur moyenne des feuilles [m] MρcN� : Capacité calorifique spécifique de l’air de la canopée [J.m-3.K-1] ρ� : Masse volumique de l’air [kg. m-3] � : Epaisseur de la couche de canopée [m]
T/�#,�!X: Flux de radiation solaire absorbée par les feuilles [W.m-2] T/�#,FVW Flux net de radiation thermique sur les feuilles [W.m-2] T !"%,��� Flux de chaleur sensible entre les feuillages et l’air de la canopée [W.m-2] T�/�"�,���: Flux d’énergie dû à la transpiration des feuilles [W.m-2] T !"%,���: Flux de chaleur convectif entre l’air de la canopée et le feuillage
M T !"%,��� h \T !"%,���N [W.m-2] T !"%,���: Flux de chaleur sensible entre l’air de la canopée et la surface du sol [W.m-2] T !"%,��@: Flux de chaleur sensible entre l’air de la canopée et l’air ambiant [W.m-2] T%��,��� : Flux de vapeur entre l’air de la canopée et la surface du sol [kg.m-2] T%��,��@ : Flux de vaporisation entre l’air de la canopée et l’air ambiant [kg.m-2]
Les équations ci-après sont écrites par unité de surface du sol. La surface totale de
feuille (une face uniquement) contenue dans un volume élémentaire de base est nommé Indice
de surface foliaire (LAI : Leaf Area Index)
II.1.3.1- Flux net de radiation thermique
Le transfert par rayonnement de grandes longueurs d’ondes(GLO), τl(LAI), d'une
canopée ayant l'indice de surface foliaire LAI est définie comme le quotient entre le flux
radiatif de grandes longueurs d’ondes entrant soit la surface supérieure soit celle inférieure
d'une section de la canopée et le flux sortant l'autre bout de cette section. C'est également
appelé transmittance d'une canopée de feuilles noires, du fait que, dans la gamme de grandes
longueurs d’ondes, la transmittance et la réflectance du tissu de feuille sont négligeables. La
canopée transmettra seulement la radiation qui n'est pas même une fois interceptée par une
feuille. On peut montrer [32] que pour la radiation diffuse de grandes longueurs d’ondes, la
transmittance R1M�23N est affectée seulement par les propriétés géométriques de la canopée.
En effet, sous un certain nombre de suppositions, les fonctions théoriques pour l'extinction de
radiation dans un milieu turbulent peuvent être appliquées à une canopée (par exemple, [33])
pour obtenir :
22
R1M�23N h exp M\01�23N (II.5)
Où kl représente le coefficient d'extinction des feuilles pour le rayonnement de grandes
longueurs d’ondes, qui peut être analytiquement calculé pour quelques distributions d'angle de
feuille idéalisées. Le Tableau I.5 en fournit quelques valeurs déduites de la littérature [24],
[30].
Tableau 2: Valeurs du coefficient d’extinction pour le rayonnement de grande longueur d’onde, déduites de la littérature, pour quelques distributions d'angle de feuille idéalisées
Distribution des feuilles Coefficient d’extinction k1
Horizontale [1 : 1.05]
Conique (α = 45°) 0.829
Verticale (α = 90°) 0.436
Sphérique [0.684 : 0.81]
Le symbole α représente l’angle que font les feuilles par rapport à un plan horizontal.
Une canopée absorbe une fraction égale à (1 – τl) du rayonnement de grandes
longueurs d’ondes qu'elle reçoit. Le flux thermique net de rayonnement dans une canopée
s’écrit ainsi :
T/�#,FVW h M1 \ R1N��C�q k �C���q \ 2�C�q� (II.6)
Ou bien
T/�#,FVW h h�*�,)�-iT) \ T-j k h�*�,����-MT��� \ T-N (II.7)
Avec h�,)�- : Coefficient d’échange par rayonnement entre les feuillages et le sol et qui est donné
par
h�,)�- h ε-σF-�)iT) k T-jMT- k T)N (II.8)
h�*�,����- : Coefficient d’échange radiatif entre la voûte céleste et les feuillages et est défini
par
23
h�,����- h ε-σF-����iT��� k T-jiT��� k T)j (II.9)
F-���� [ ] définit le facteur de forme géométrique entre la toiture et la voûte céleste et est
déterminé par la relation suivante
F-���� h 1 M1 k cos M�NN (II.10)
Où � 7°< ou 7rad< désigne l’angle d’inclinaison du toit, et I� [ ] l’émissivité du feuillage de la
canopée.
II.1.3.2- Flux net de radiation solaire
Le rayonnement de courtes longueurs d’ondes M��N transmise par une canopée est la
somme de la radiation non interceptée et la radiation qui est soit transmise soit reflétée vers le
bas (ou tous les deux) par n'importe quelle feuille au sein de la canopée. Le facteur de
transmission (ou la transmittance) d’ondes courtes τs(LAI) pour le rayonnement diffus de
courtes longueurs d’ondes d'une canopée avec un indice de surface foliaire M�23N, peut être
représentée [35], avec une précision raisonnable, selon une loi exponentielle :
R�M�23N h ���M\0��23N (II.11)
Le coefficient d'extinction ks, doit être une fonction des propriétés optiques des feuilles et est
calculé dans [36] par :
0� h 017M1 \ R�N \ Q�<� (II.12)
Où R� et Q� sont respectivement les facteurs de transmission et de réflexion (transmittance et
réflectance) du tissu de feuille. Pour une feuille verte moyenne, l'équation précédente résulte 0� h 0.74 01 [37]. Pour l'espèce avec des feuilles principalement horizontales, nous avons 0� ¢ 1.10 et pour l'espèce avec des feuilles principalement verticales nous obtenons une
valeur de0� ¢ 0.29.
La réflectance (ou facteur de transmission) d'une canopée est toujours inférieure à celle (ou
celui) des feuilles le composant. L’ombrage mutuel des feuilles et la dispersion multiple dans
la canopée résultent une sorte d’effet de cavité causant une absorption supplémentaire de
radiation. La canopée sera supposée comme dense [34] (lieu d'interception unitaire pour le
24
rayonnement diffus, ou couvrant complètement le sol) à l'égard de la fraction de la radiation
incidente qu'elle intercepte. Par conséquent :
Q�M�23N h 71 \ R1M�23N<Q£ (II.13)
Où ρ£est la réflectance d’une canopée dense.
Une canopée absorbe une fraction égale à (1 – R� \ Q�) du rayonnement de courtes longueurs
d’ondes (CLO) qu'elle reçoit. Le flux solaire net de radiation absorbé par une canopée est
alors écrit comme suit :
T/�#,�!X h 71 \ R� \ M1 \ R�NQ&<i1 k R�Q�jT� (II.14)
Où T� représente la radiation solaire arrivant au sommet de la canopée et R�Q�T� la radiation
solaire reflétée par le sol.
Le rayonnement global φ� [W.m-2] arrivant au sommet de la canopée est la somme du
rayonnement solaire direct 5#,/[W.m-2] et du rayonnement solaire diffus 5#,. [W.m-2].
φ� h 5#,/ k 5#,. (II.15)
Dans cette relation, la densité de flux de radiation solaire direct est définie par
5#,/ h 5#,/�¦cos MJ1N (II.16)
Où 5#,/�¦ représente la radiation solaire directe arrivant sur une surface horizontale (fournie
par les données météorologiques) tandis que θ1 définit l’angle d’incidence [°] ou [rad] du
rayonnement solaire direct sur un toit incliné donné par
d¬MJ1N h d¬M�� N?®M�N. d¬M��� – ��� N k d¬M�N. ?®M�� N (II.17)
Avec �� : Hauteur du soleil [°] ou [rad] � : Inclinaison de la toiture par rapport à l’horizontale ��� : Azimut du soleil [°] ou [rad] ��� : Azimut du toit [°] ou [rad]
25
Les azimuts sont mesurés par rapport au Sud ; comptés positivement vers l’Ouest et
négativement vers l’Est.
Pour la densité de flux du rayonnement solaire diffus, on la définit par la relation
5#,. h 1¯(°� M�N 5#,/,¦ k ��� 1�(°�M�N M5#,/,¦ sinM��N k 5#,/,¦) (II.18)
Où l’on a :
��� : Albédo du sol [ ] � ∶ angle d’inclinaison du toit par rapport à l’horizontale [ °] ou [rad]
Ainsi, le flux de rayonnement solaire arrivant au sommet de la canopée s’écrit
T� h 5#,/,¦ ²d¬MJ1N k 1¯ !�M�N k ��� 1� !�M�N M1 k ?®��N³ (II.19)
II.1.3.3- Transfert thermique par convection entre les feuilles et l’air
Le transfert de chaleur par convection entre le feuillage et l'air au sein de la canopée
est régi par la loi de Newton de convection
T !"%,��� h \T !"%,��� h \2�23 Mo�N�/́ MC� \ C�N (II.20)
Où =�définit la résistance moyenne de la canopée au transfert de chaleur sensible, ou la
résistance externe de la canopée. Les données expérimentales disponibles dans la littérature ne
sont pas concluantes à propos d'une équation unique pour prédire la résistance externe des
feuilles exposées aux faibles vitesses du vent, en présence des sources externes de turbulence
et étant seulement quelques degrés plus chauds ou plus frais que l'air environnant. Nous
adopterons ici le modèle de corrélation proposé par [38], qui est basé sur un travail
expérimental complet :
=� h �XµiXuF��Fpu¯+Z j¶ �® U�1 (II.21)
Où l représente la longueur caractéristique des feuilles et D la vitesse du vent ; a, b, m et n
sont des coefficients empiriques (a = 1174, b=207, m = 0.5, n = 0.25 pour la culture de
tomate).
26
II.1.3.4- Flux de transpiration
Si la pression de vapeur est choisie comme une fonction de contrainte appropriée, le
flux d'énergie consommée pour laisser de l'eau s'évaporer dans des feuilles peut être
représenté selon une loi analogue à celle utilisée dans la Section c précédente :
T�/�"�,��� h \2�23 Mo�N�·M/́ ¯/¸N i�� \ ��j (II.22)
Où γ est la constante psychométrique thermodynamique [Pa K-1], �� �B �� [Pa] sont
respectivement la pression de vapeur à la surface de feuille et celle dans l'air de la canopée, =�
est la résistance externe de la canopée [s.m-1], défini par l’équation (II.21) et =, la résistance
interne au transfert de vapeur de la canopée, ou résistance globale stomatale, qui est en fait,
définie par l’équation (II.23).
La résistance interne d'une canopée est connue pour être affectée par un certain nombre de
paramètres physiologiques et environnementaux. Seulement on considérera le dernier groupe
ici. Parmi les paramètres environnementaux, l'irradiance de courtes longueurs d’ondes (φs),
semble être la plus importante. La différence de pression de vapeurM�� \ ��N entre la feuille et
l’air, la température de surface de la feuille et la concentration de CO2 dans l'air, jouent aussi
un rôle important. Une discussion très intéressante de la signification physique de la
résistance interne ainsi que de ses relations fonctionnelles avec chaque variable de conduite,
peut être trouvée dans les références [38], [39] et [40]. Stahghellini [38] a démontré que le
comportement apparent de la résistance interne d'une canopée est presque exclusivement
déterminé par la résistance interne des feuilles le composant. En conséquence, le
comportement observé de la résistance interne de la canopée peut être représenté par un
modèle phénoménologique tout à fait semblable à celui suggéré pour la résistance interne
d'une feuille :
=, h =@,"=̃,MT�N=̃,MC�N=̃,M�0N=̃,M�� \ ��N (II.23)
Dans cette équation, =@,"[s.m-1] représente la résistance possible minimale, dont l'ampleur a
une origine purement physiologique. Les symboles =̃,représentent des fonctions sans
dimensions supérieures à l'unité, évaluant quantitativement l'accroissement relatif de la
résistance interne, chaque fois qu'un des paramètres limite le taux de transfert de vapeur d'eau.
On a proposé la fonction suivante pour représenter de tels effets :
27
�����=̃,MT�N h ¹º»¯��¹º»¯� , �1 ¼ � �B T½� h ¹»¾¿V=̃,iC�j h 1 k �ÀiC� \ C@j
=̃,M�0N h 1 k �qM� \ 200N=̃,i�� \ ��j h 1 k �ri�� \ ��j
(II.24)
Pour une culture de tomate, la référence [38] propose les valeurs suivantes:
rÁÂÃ h 82 [s.m-1], C1 h 4.3, C h 0.54, TÁ h 24.5°C, CÀ h 2.3.10-2, Cq h 6.1 10-7 et
Cr h 4.3. 10�È. Autrement, la résistance interne d'une canopée correspondant à la culture de référence
(tomate) peut être représentée par :
=, h �=,,�!@��� (II.25)
Tel que le coefficient f permet de représenter une canopée s'évaporant plus M� É 1N ou
moinsM� ¼ 1N.
Pour des raisons de simplification de la résolution du problème, il est mieux de linéariser la
différence de pressions �� \ ��que la référence [41] définit
�� \ �� h a�,/MCbNiC� \ C�j k M��∗ \ ��N (II.26)
Avec :
a�,/MCbN : Pente de la courbe de pression de vapeur saturante (Pa.K-1) donnée par la relation
a�,/MCbN h r�q.1�ÊMF˯ÀÈ,ÀN ��� Ì 1È,È.FbF˯ÀÈ,ÀÍ, avec C� É C′ É C� (II.27)
��∗ h 610,78exp Ì1È,ÈMFp�ÈÀ,1rNFp¯ÀÏ,À Í, où C�en [°C] (II.28)
On propose également la formule de Taylor pour linéariser la pression �� par :
�� h ��MJ�N k MJ \ J�N Ì#�p#� Í�Ð�Ñ h ��� k J��b MJ�N \ J���b MJ�N (II.29)
28
II.1.3.5- Flux de chaleur et de vapeur entre surface du sol et l'air
Le transfert de chaleur sensible entre la surface du sol et l'air de la canopée est
représenté selon la loi de Newton de convection :
T !"%,��� h \T !"%,��� h \��iC� \ C�j (II.30)
Où :
C� : température de l’air de la canopée ;
C� : température de la surface du sol ;
�� : coefficient global d’échange de chaleur par convection [;. U�c�1]
Par analogie avec l’équation (II.30) précédente, le transfert de vapeur d'eau entre la surface du
sol et l'air de la canopée sera représenté par :
T%��,��� h \T%��,��� h \��i�� \ ��j (II.31)
Où :
�� : pression de vapeur dans l'air de la canopée [Pa] ;
�� : pression de vapeur à la surface du sol 74�< ; hÒ) : coefficient global de transfert convectif de vapeur [0�. �1. U�. 4��1] défini par :
�� h 1ӷ �� (II.32)
Tel que γ définit la constante psychométrique thermodynamique 74�. c�1< et L la chaleur
latente de vaporisation7Ô. 0��1<. II.1.3.6- Transferts de chaleur et de vapeur entre l’air de la canopée et l’air
ambiant
Les flux de chaleur et de vapeur dus au transfert de masse entre l'air de la canopée et
l'air ambiant à l’extérieur de la frontière de la couche de la canopée sont respectivement
décrits par :
29
T !"%,��& h \���&MC� \ C&N (II.33)
� !"%,��& h 5� MQ�N� (II.34)
et
T%��,��& h \���&M�� \ �&N (II.35)
�Ò%��,��& h 1Ó· ���& (II.36)
Avec :
C& : température de l'air ambiant7c< �& : pression de vapeur de l’air ambiant74�<. � : hauteur de la canopée et R représente le taux d’échange d’air 7�1<. II.1.4- Modèle mathématique associé au support
Le support de la toiture est supposé comme étant une couche homogène d'un matériau solide
ayant des propriétés thermophysiques constantes. En utilisant la loi des nœuds à partir du
schéma électrique équivalent de la figure 17, les équations du bilan énergétique qui régissent
l'évolution de son état thermique (au niveau de sa face supérieure, nœud T�~, et de sa face
inférieure, nœudT�Õ) sont définies par les équations ci-après:
Ö1 iL)MρcN) k L�MρcN�j Ø�ÙÚØ~ h ih(°Ã�,) k h�ÂÛ,)�ÂjiT)~ \ T�~j k h(°Ã�,�MT�Õ \ T�~N1 L�MρcN� Ø�ÙÜØ~ h h(°Ã�,�MT�~ \ T�ÕN k h !"%,�+�,MTÂà \ T�ÕN (II.37)
Où : h(°Ã�,) : Coefficient d’échange par conduction à travers la couche du sol h(°Ã�,� : Coefficient d’échange par conduction à travers la couche du support h�ÂÛ,)� : Coefficient d’échange par diffusion de vapeur dans le sol h(°Ã�,�Õ� : Coefficient d’échange par convection entre l’intérieur du bâtiment et la face
inférieure du support. L) : Epaisseur du sol MρcN) : Capacité calorifique du sol
30
L� : Épaisseur du support MρcN� : Capacité calorifique du support de la toiture
On définit ci-après les coefficients d’échange cités dessus
h(°Ã�,) h 2 Ýf¾f (II.38)
Avec :
P� : conductivité thermique du sol, [;. U�1. c�1], qui est une variable de la teneur en
humidité. Elle est différente pour chaque type de sol et doit être spécifiquement déterminée.
Toutefois, nous pouvons proposer un modèle de corrélation pour l’évaluer
P�M_N10�È h Þ2,1 Ì o1���ÍM1,�ßN ���7\0,7Mà \ 0,2N< k Ì o1���ÍM�,Ï�ßNá MQ�N�MàN (II.39)
Nous retenons la formule similaire à l’équation (II.38) pour déterminer le coefficient
d’échange par conduction à travers la couche de support de la toitureh(°Ã�,� h(°Ã�,� h 2 Ý»¾» (II.40)
Pour le coefficient d’échange de chaleur par diffusion de vapeur, nous utilisons la formule
proposée par la référence [17]
h�ÂÛ h ΛMTND�,�MωN (II .41)
Tel que LMCNdésigne la chaleur latente de vaporisation [Ô. 0��1] à la température T[K]. On la
définit par la relation LMCN h 4186,9M597 \ 0,56MC \ 273,15NN (II.42)
D�,�MωN étant le coefficient de diffusivité non isotherme de vapeur [0�U. �1. c�1].Après
avoir considéré une série d’hypothèse, Palomo Del Bario [17] propose la relation suivante
pour déterminer ce coefficient :
�%,F h ãM�NäWå FÊ æ�åæ��å (II.43)
Où :
31
D : coefficient de diffusion de vapeur dans l’air [U. �1] ; 5% : constante de gaz de la vapeur d’eau [Ô. 0��1. c�1] ; 4 : pression totale [4�] ; �% : pression partielle de vapeur dans le sol [4�] et qui est déterminée par la relation qui
suit :
�% h ��exp M �çWåFN (II.44)
� : Accélération de la pesanteur [U. �] ; ^ : Potentiel d’eau en équilibre avec la vapeur ; �� : Pression de vapeur saturante [4�]. On utilise l’équation de Bertrand suivante pour la
calculer
�� h 10Ì1È,qqÀ� èéêë �À,ÏyÏ ì°)�Ñ FÍ (II.45)
La diffusion de vapeur dans un milieu poreux est évidemment plus lente que dans l’air libre.
On s’accorde ainsi à exprimer le coefficient de diffusion �comme fonction linéaire de la
porosité du milieu [17] par
� h íI�� (II.46)
í : valeur adimensionnelle constante comprise entre 0,58 et 0,67 ; I : porosité du milieu.
La porosité du sol est définie par :
I h o»�oo» (II.47)
Tels que Q etQ� [0�. U�À] définissent respectivement la densité apparente du sol et la gravité
spécifique des particules du sol.
Q h @���� #�� ��/�, ZX��%!XZ@� �!��X #Z �!/�� �� #,���/��"� (II.48)
Q� h @���� #�� ��/�, ZX�� �è 6��%!XZ@� ! Z�é ��/ X�� �6���� �!X,#�� (II.49)
D’une part, une quantité d’eau inférieure au point de fanaison rend le sol invivable pour les
plantes et d’autre part, une humidité du sol supérieure à la capacité du sol peut détruire la
32
racine par asphyxie. Nous considèrerons ainsi l’humidité comprise entre ces deux niveaux. Le
potentiel d’eau se définit comme son état de liaison au sol ou l’énergie qu’il faudrait fournir
pour l’extraire du sol. Le potentiel total d’eau ^7U< en équilibre avec la vapeur est évalué par
la relation fonctionnelle suivante [17]
^ h ^ß� k çïð�çñ�ßïð�ßñ� ià \ àß�j (II.50)
^ß� : potentiel d’eau au point de fanaison [U] ; ^. : potentiel d’eau à la capacité du sol [U] ; àß� : humidité volumétrique [ ] au point de fanaison ; à. : humidité volumétrique [ ] à la capacité du sol
La formule de Hottel et Woertz [24] est proposée pour déterminer le coefficient d’échange
convectif entre l’air intérieur du bâtiment et la face inférieure du support de la toiture (on
considère que le support est directement en contact avec l’air de l’intérieur du bâtiment)
h(°Ã�,�Õ� h 1,1yMr,�r�1,Àò�¯�,ÈÈ� N|F¸¶�F»ô|Ñ, ê (II.51)
�: angle d’inclinaison de la toiture [°] ou [rad] ; C," : température interne du bâtiment ; C�+ : température de la face inférieure du support de la toiture ;
En résumé, nous obtenons un système formé par les équations suivantes pour la toiture
végétalisée
B1 ��÷�~ h \BT- k BÀT* k Bqe* k BT) k Br (II.52)
K1 Ø�øØ~ h KT- \ KÀT* k KT) k Kq (II.53)
L1 ØùøØ~ h LT- \ LÀT* \ Lqe* k Lr (II.54)
�1 eFfge� h �C� k �ÀC� \ �qC�� k �rC�� k �y (II.55)
Ô1 eF»ge� h ÔC�� k ÔÀC�+ \ ÔqC�� (II.56)
33
ú1 eF»ôe� h úC�� \ úÀC�+ k úq (II.57)
Avec successivement :
- Coefficients des variables de l’équation thermique au niveau du nœud C�
B1 h MQ�N� �23 (II.58)
B h �/,��� k �/,����� k � !"%,��� k û1a�,/MCbN (II.59)
BÀ h � !"%,��� k û1a�,/MCbN (II.60)
Bq h û1 h 2�23 Mo�Np·M/́ ¯/¸N (II.61)
Br h 71 \ R� \ M1 \ R�NQ&<i1 k R�Q�jT� \ û1��∗ k �/,�����C��� (II.62)
ü h �/,��� (II.63)
- Coefficients des variables de l’équation thermique au niveau du nœud C�
K1 h MQ�N�� (II.64)
K h � !"%,��� (II.65)
KÀ h � !"%,��� k �� k ���& (II.66)
Kq h ���&C& (II.67)
c h �� (II.68)
- Coefficients des variables de l’équation relative à la pression ��
L1 h op¾ðæý7þ�M1��N�pÑ< (II.69)
L h û1a�,/MCbN (II.70)
LÀ h � (II.71)
Lq h û1 k �Ò� k �Ò�& (II.72)
34
�r h û1��∗ k �Ò��� k �Ò�&�& (II.73)
- Coefficients des variables de l’équation thermique au niveau du nœud C�� �1 h 1 ��MQ�N� (II.74)
� h �/,��� \ R1�/,����� (II.75)
�À h � !"%,��� (II.76)
�q h � !"%,��� k �/,��� k � #� k �#,.�� (II.77)
�r h � !"#,� k �#,.�� (II.78)
�y h R1�/,�����C��� k i1 \ Q�jR�T� k ∆MC��NT%��,��� (II.79)
- Coefficients des variables de l’équation thermique au niveau du nœud C�� Ô1 h 1 ���MQ�N� k ��MQ�N�� (II.80)
Ô h � !"#,� k �#,.�, (II.81)
ÔÀ h � !"#,� (II.82)
Ôq h � !"#,� k � !"#,� k �#,.�, (II.83)
- Coefficients des variables de l’équation thermique au niveau du nœud C�+
ú1 h 1 ��MQ�N� (II.84)
ú h � !"#,� (II .85)
úÀ h � !"#,� k � !"%,�+�, (II.86)
úq h � !"%,�+�,C," (II.87)
35
II.2- ADIMENSIONALISATION DES EQUATIONS OBTENUES
Plusieurs techniques d’adimensionalisation sont proposées par les ouvrages scientifiques mais
la technique proposée par la référence [42] sera utilisée dans ce travail vue son efficacité et
ses atouts. La technique d'adimensionalisation est une technique qui permet d'enlever
partiellement ou totalement les paramètres dimensionnels impliqués dans une équation en les
remplaçant par des variables sans dimension. Cette technique peut simplifier et paramétrer des
problèmes où les unités de mesure sont impliquées. Elle peut être relativement proche de
l’analyse dimensionnelle. On peut utiliser également la technique d’adimensionalisation pour
déterminer les propriétés caractérisant un système physique, le nombre de Reynold, par
exemple permet de caractériser l’écoulement d’un fluide. L’adimensionalisation est
essentiellement très utile pour des systèmes qui sont décrits par des équations différentielles.
Beaucoup d’ouvrages illustrant l’adimensionalisation sont obtenues à partir des équations
différentielles simplifiées. Cela s’explique par le fait que la résolution des problèmes dans un
système physique est généralement obtenue par formulation du problème en termes
d’équations différentielles. Pour adimensionnaliser un système d’équation, nous procédons
par suivre les étapes suivantes :
- Identifier les variables indépendantes et dépendantes
- Remplacer chacune d’elles par des variables adimensionnelles et variables
caractéristiques
- Diviser ensuite l’équation obtenue par le coefficient du terme de plus haut degré de
l’ordre différentiel
- Choisir judicieusement la définition des paramètres caractéristiques pour que chaque
nouvelle variable adimensionnelle ne dépasse pas l’unité
- Enfin, réécrire le système d’équation avec les nouvelles variables qui sont maintenant
sans unité.
Les trois dernières étapes sont spécifiques pour les problèmes d’équations auxquelles la
technique d’adimensionalisation est appliquée. Cependant presque tous les systèmes exigent
les deux premiers pour être exécutés. Nous remarquons que la vitesse de convergence
souhaitée est plus rapide dans cette technique que dans les autres méthodes utilisant par
exemple la formule de différence de pas en arrière (ou Backward Difference Formula).
Pour illustrer la technique adimensionnelle, considérons l’équation différentielle à coefficients
constants suivant
36
� #�#� k �� h 2�MBN (II.88)
- Dans cette équation, la variable indépendante est le temps t, et la variable dépendante
est X.
- Soit alors le changement des variables
� h �� etB h RB (II.89)
Ceci entraîne
� �ð�ð#�#� k �� � h 2�MRB N ≝ 2�MRN (II.90)
- Le coefficient du terme de très grand ordre dans cette équation est évidemment le
coefficient du terme dérivation. En divisant l’équation par ce coefficient, une nouvelle
équation adimensionnelle est obtenue
#�#� k +�ð� � h ¿�ð��ð �MRN (II.91)
- L’égalisation du coefficient devant la nouvelle variable � à l’unité nous conduit à
obtenir la formulation de la variable caractéristique B
B h �+ (II.92)
Par conséquent
¿�ð��ð h ¿+�ð h 1 ⇒ � h ¿+ (II.93)
L’équation finale adimensionnée dans le cas ici devient complètement indépendante des
paramètres dimensionnels et qui s’écrit
#�#� k � h �MRN (II.94)
Dans le cas de notre système de toit vert défini par les équations (II.52) à (II.57), nous
pouvons écrire
- Pour les températures des nœuds i
37
C, h C C,∗ (II.95)
- Pour le temps B h B B∗ (II.96)
- Pour la pression
�� h � ��∗ (II.97)
Les termes C , B et� définissent alors les variables caractéristiques tandis queC,∗, B∗et ��∗ les
variables adimensionnelles dont les valeurs sont positives et ne dépassent pas l’unité.
Les opérateurs de dérivation s’écrivent ainsi
eF¸e� h Fð�ðeF̧∗e�∗ (II.98)
Et
e�pe� h �ð�ðe�ð∗e�∗ (II.99)
L’insertion de ces paramètres dans le système d’équations (II.52) à (II.57) précédent permet
d’écrire
Ø�÷∗Ø~∗ h \ ~� T-∗ k Ê~
� T*∗ k ~� T)~∗ k �ù~
�� e*∗ k ê~�� (II.100)
Ø�ø∗Ø~∗ h � ~�� T-∗ \ �Ê~
�� T*∗ k �~�� T)~∗ k ��~
��� (II.101)
Øùø Ø~ h � �~��ù T-∗ \ �Ê�~
��ù T*∗ \ ��~�� e*∗ k �ê~
��ù (II.102)
Ø��Ú∗Ø~∗ h � ~
�� T-∗ k �Ê~�� T*∗ \ ��~
�� T)~∗ k �ê~�� T�~∗ k ��~
��� (II.103)
Ø�ÙÚ∗Ø~∗ h � ~
�� T)~∗ k �Ê~�� T�Õ∗ \ ��~
�� T�~∗ (II.104)
Ø�ÙÜ∗Ø~∗ h � ~
�� T�~∗ \ �Ê~�� T�Õ∗ k ��~
��� (II.105)
Pour la quatrième étape de la méthode, l’équation (II.102) de ce système permet d’écrire
��~�� h 1 (II.106)
38
Si bien que l’on a :
B h ¾�¾� (II.107)
Il s’en suit
�ê~��ù h 1et
�Ê�~��ù h 1 (II.108)
Ainsi
� h ¾ê¾� (II.109)
Et
C h ¾ê¾Ê h ¾ê¾ (car �À h � ) (II.110)
On obtient alors le nouveau système d’équations défini par les équations (II.112) à (II.117)
dont les variables sont toutes adimensionnées. Nous utilisons la technique de la formule de
différence de pas en arrière (Backward Difference Formula ou BDF) pour exprimer les termes
différentiels des équations obtenues
eF̧∗e�∗ → F̧∗M�∗N�F̧∗M~∗�∆~∗N∆�∗ (II.111)
�÷∗ M~∗N��÷∗ M~∗�∆~∗N∆~∗ h \BC1T-∗ k BÀC1T*∗ k BT)~∗ k BqC1e*∗ k ê� C1 (II.112)
�ø∗ M~∗N��ø∗ M~∗�∆~∗N∆~∗ h KCT-∗ \ KÀCT*∗ k KCT)~∗ k ��� �ê C (II.113)
ùø∗ M~∗N�ùø∗ M~∗�∆~∗N∆~∗ h T-∗ \ T*∗ \ e*∗ k 1 (II.114)
��Ú∗ M~∗N���Ú∗ M~∗�∆~∗N∆~∗ h FCÀT-∗ k FÀCÀT*∗ \ FqCÀT)~∗ k FrCÀT�~∗ k ��� �ê CÀ (II.115)
�ÙÚ∗ M~∗N��ÙÚ∗ M~∗�∆~∗N∆~∗ h JCqT)~∗ k JÀCqT�Õ∗ \ JqCqT�~∗ (II.116)
�ÙÜ∗ M~∗N��ÙÜ∗ M~∗�∆~∗N∆~∗ h MCrT�~∗ \ MÀCrT�Õ∗ k ��� �ê Cr (II.117)
39
II.3-MODELE DU TOIT DE REFERENCE
Le toit de référence ou toit ordinaire considéré est composé essentiellement du
support, c’est-à-dire la structure (en béton, en acier ou en bois) sur laquelle repose le toit vert.
Nous allons également utiliser le modèle correspondant à ce toit ordinaire pris comme
référence pour ainsi évaluer le comportement du toit végétalisé comparé à ce dernier.
Similairement au cas du système végétalisé précédent, une description schématique des
différents transferts thermiques ayant lieu au niveau du toit ordinaire est représentée par la
figure 18 et la figure 19 représentera le schéma électrique équivalent aux divers échanges
thermiques correspondant.
40
Figure 18: Schéma descriptif des échanges thermiques au niveau d'un toit en béton ordinaire
Voûte céleste Radiation solaire
Air ambiant
Toiture ordinaire
Air intérieur de la pièce
Air extérieur
Face supérieure de la toiture
Face inférieure de la toiture
Conduction
Convection
Rayonnement
Radiation Solaire
41
Figure 19:Schéma électrique équivalent aux transferts thermiques au niveau d'un toit en béton
ordinaire
C@
1/(S.� %���) 1/(S.�/����)
1/(S.� #�)
1/(S.� %,)
T�
12 ��. A. MQdN�
12 ��. A. MQdN�
C���
C�+∗
C,"
C��∗
42
II.3.1-Equations de bilan thermique :
En suivant l'analogie électrique, on peut écrire les équations aux dérivées partielles
suivantes pour traduire les échanges thermiques au niveau de la toiture de référence
considérée.
Au niveau de la face supérieure de la toiture (nœud C��∗ N
¾» MQdN� eF»g∗e� h � !"%,����MC@ \ C��∗ N k �/����iC��� \ C��∗ j k � #�MC�+∗ \ C��∗ N k T�!X (II.118)
Au niveau de la face inférieure de la toiture (nœud C�+∗ N
¾» MQdN� eF»ô∗e� h � #�MC��∗ \ C�+∗ N k � %,MC," \ C�+∗ N (II.119)
II.3.2- Modèle des coefficients d'échange thermique
II.3.2.1-Echange par conduction au niveau de la toiture
Le coefficient d'échange conductif � !"#,�au niveau de la toiture s'écrit:
� #� h 2 Ý»¾» (II.120)
P�: conductivité thermique de la toiture en béton [kg.U�1. c�1] ��: épaisseur de la toiture [m]
Tout en considérant l’homogénéité de l’ensemble des matériaux solides composant la toiture,
la conductivité thermique de cette couche reste constante.
II.3.2.2-Echange par rayonnement entre la voute céleste et la toiture
Le coefficient d'échange thermique radiatif s'écrit [33]:
�/���� h �. S���� . iC��� k C��∗j. MC��� k C��∗ N (II.121)
L’aire de la toiture par rapport à celle de la voûte céleste est pratiquement négligeable. De
plus, en considérant le ciel comme corps noir, nous obtenons le facteur de forme gris :
S���� h 1���»g�»g ¯ �
�»g»� (II.122)
43
�����: facteur de forme géométrique entre la toiture et la voûte céleste [ ]
����� h 1¯(°� M�N (II.123)
�: angle d’inclinaison du toit [°] ou [rad] I�� : émissivité du matériau constituant la toiture
II.3.2.3-Echange par convection
- Échange par convection entre la face supérieure de la toiture et l'air extérieur :
D'après la référence [29], pour une relation traduisant une convection mixte nous avons
� %��� h Mo Np1�qr 71,14. M|C@ \ C��∗ |�.rN k 6,97. E1.y<�.r (II.124)
E: vitesse du vent [m.�1 ]
MQdN�MCN h 11ÈÀ,1∗À�À,1yF (II.125)
- Échange par convection entre la face inférieure de la toiture et l'air intérieur
La formule de Hottel et Woertz [29] est retenue pour déterminer le coefficient d’échange
convectif entre l’air intérieur de la pièce et la face inférieure de la toiture (on considère qu'elle
est en contact direct avec la pièce) :
� %, h 1,1yMr,�r�1,Àò.�¯�,ÈÈ.� N|F¸¶�F»ô∗ |Ñ. ê (II.126)
�: angle d’inclinaison du toit [°] ou [rad]
II.3.3-Apport solaire au système
Le flux solaire T�!Xabsorbé par le système s'écrit:
T�!X h I�� ∗ T� (II.127)
T� : Rayonnement global issue du soleil arrivant au sommet de la toiture.
Notons qu’un code de calcul simulant le comportement de la toiture ordinaire a déjà été fait
par [43]. Il ne nous est donc plus nécessaire de refaire une adimensionalisation des équations
correspondant à cette toiture de référence.
44
II.4-ANALYSE DE SENSIBILITE PARAMETRIQUE DU MODELE
Le but de l’analyse de sensibilité est de déterminer l’ordre d’influence des paramètres
d’entrée sur un modèle choisi. Il importe alors d’utiliser la technique d’analyse de sensibilité
globale afin de classer ces paramètres par ordre d’influence sur la sortie du modèle choisi.
Pour bien comprendre l’analyse de sensibilité utilisée dans ce travail, nous précisons ci-après
les définitions de quelques termes essentiels autour de la méthode proprement dite [43], [44].
- Un modèle est une équation mathématique traduisant un phénomène physique.
Généralement, cette équation est traduite en programme informatique à plusieurs variables
d’entrées (stimulus) qui fournit en réponse une ou plusieurs sorties quantitatives. Un modèle
nous permet de prévoir le comportement d’un fait physique sous l’effet d’un stimulus connu.
Figure 20 : Représentation schématique d’un modèle
y : sortie ou réponse du modèle
xi : variables d’entrée du modèle
On distingue deux types de variables d’entrées :
• les sollicitations qui varient en fonction du temps
• les constantes
Ces variables d’entrées peuvent prendre des valeurs continues ou discrètes
- On appelle facteurs ou facteurs d’entrée l’ensemble des variables d’entrée du modèle,
incluant les sollicitations et les constantes.
- L’analyse de sensibilité est une méthode qui permet d’identifier les facteurs
responsables de la variation de sortie d’un modèle.
La méthode d’analyse de sensibilité utilisée dans ce travail est une méthode dérivée de
la méthode FAST (Fourier Analysis Sensivity Test) dénommée GoSAT [45] ou (Global
Sensitivity Analysis Tool).Nous n’allons pas faire une description mathématique ce type
d’analyse de sensibilité globale mais nous allons les référer par [29] et[45]. Dans ce travail,
nous choisissons le flux de chaleur traversant la toiture végétalisée en période diurne et en
période nocturne comme sortie du modèle. Ainsi, pour la simulation du comportement des
Variables d’entrées
Sorties observées
Modèle
y = f(xi)
45
deux types de toiture et pour des fins d’analyse de sensibilité paramétrique de ce modèle, nous
utilisons les valeurs des paramètres listées dans les tableaux n°3 à n°9 selon la référence [43]
avec leurs gammes de variation.
Tableau 3 : Constantes universelles
N° Symbole Description Gamme de
variation Valeur Unité
1 5% Constante spécifique de gaz
pour la vapeur d’eau 7460 : 462< 461.495 7Ô. 0��1. c�1< 2 5_�
Constante spécifique de gaz
pour l’air sec [285 : 288< 287.058 [Ô. 0��1. c�1]
3 �� Coefficient de diffusion de
vapeur dans l’air libre [0.6 :0.65]×10-4 0.6 � 10�q [U. �1]
4 í Valeur adimensionnelle
constante 70.58 : 0.67< 0.62 7 < 5 d�%
Chaleur spécifique de la
vapeur d’eau 71840: 1860< 1850 7Ô. c��1. c�1< 6 d��
Chaleur spécifique de l’air
sec 71000 : 1010< 1004 7Ô. c��1. c�1<
Tableau 4 : Paramètres géométriques et thermophysiques de la canopée et de l’air de la canopée
N° Symbole Description Gamme de
Variation valeur Unité
7 LAI Indice de surface foliaire
(leaf area index) 71 : 5< 3 7 < 8 � Longueur caractéristique des
Feuilles 70.05 : 0.3< 0.2 7U< 9 �
Coefficient d’évaporation par
rapport à la culture de tomate 70.5 : 2< 1 7 < 10 R� Facteur de transmission du
tissu des feuilles 70.1 : 0.4< 0.2 7 < 11 Q� Réflectivité du tissu des feuilles 70.1 : 0.4< 0.2 7 < 12 Lcan Épaisseur de la canopée 70.02 : 0.1< 0.1 7U<
46
13 01 Coefficient d’extinction
grande longueur d’onde 70.5 : 1.1< 1.1 7 <
14 d Épaisseur moyenne des
feuilles 70.001 : 0.004< 0.001 7U< 15 Q� Densité moyenne des feuilles 7750 : 850< 850 7c�. U�À< 16 d�
Chaleur spécifique des
feuilles 7600 : 1000< 800 7Ô. c��1. c�1< 17 Q&
Réflectivité d’une canopée
dense 70.15 : 0.3< 0.23 7 <
Tableau 5: paramètres issus de la culture de référence (tomate)
N° Symbole Description Gamme de
Variation valeur Unité
18 � Constante 71150 : 1180< 1174 7 < 19 � Constante 7200 : 210< 207 7 < 20 U Constante 70.2 : 0.9< 0.5 7 < 21 ® Constante 70.2 : 0.3< 0 . 25 7 < 22 =@," Résistance interne minimale 781 : 83< 82 7. U�1< 23 �1 Constante 74 : 4.5< 4.3 7 < 24 � Constante 70.5 : 0.6< 0.54 7 < 25 �À Constante 70.02 : 0.025< 0.023 7 < 26 �q Constante 76: 6.2< � 10�È 6.1� 10�È 7 < 27 �r Constante 74.1: 4.5< � 10�È 4.3� 10�È 7 <
Tableau 6: Paramètres géométriques et thermophysiques du sol
N° Symbole Description Gamme de
variation valeur Unité
28 �� Épaisseur du sol [0.1 :0.3] 0.1 [m]
47
29 Q Densité apparente du sol [1000 :1400] 1200 [Kg.m-3< 30 _ Humidité volumétrique du
sol [0.2 :0.4] 0.3 [ ]
31 I� Emissivité de la face
supérieure du sol [0.2 :0.9] 0.3 [ ]
32 Q� Gravité spécifique des
particules [2500 :3000] 2700 [Kg.m�À]
33 àß� Humidité volumétrique au
point de fanaison [0.1 :0.2] 0.15 [ ]
34 à. Humidité volumétrique à la
capacité du sol [0.2 :0.4] 0.3 [ ]
35 ^ß� Potentiel d’eau au point de
fanaison 7\10�y.: \10�y< \10�y.1r [m]
36 ^. Potentiel d’eau à la capacité
du sol [\10�r: \10�q,r] \10�q,È1 [m]
37 Q� Réflectivité du sol [0.1 :0.3] 0.2 [ ]
38 c) Chaleur spécifique du sol [750 :1000] 850 [J. Kg�1. K�1]
Tableau 7: Paramètres géométriques de la toiture
N° Symbole Description Gamme de
variation valeur Unité
39 � Altitude du toit 75 : 50< 10 7m< 40 ?®d�?® Inclinaison du toit 70 : 45< 20 7°< 41 ��� Azimut du toit 781 : 99< 90 7°<
Tableau 8: paramètres géométriques et thermophysiques du support
N° Symbole Description Gamme de
variation Valeur Unité
42 P� Conductivité thermique du
support 71 : 3< 1.75 [W. m�1. K�1<
48
43 �� Epaisseur du support 70.05 : 0.2< 0 . 1 7m< 44 Q� Densité du support 72250 : 2750< 2500 7Kg. m�À< 45 �� Chaleur spécifique du support 7750 : 1000< 820 [J.kg�1.K�1]
46 I� Emissivité du support-toiture 70.5: 0.8< 0.63 7 <
Tableau 9: Paramètres divers
N° Symbole Description Gamme de
variation valeur
Unité
47 5 Taux d’échange d’air 70.033 : 0.25< 0.278 7s�1< 48 �� Coefficient de convection
globale (valeur adoptée) 71 : 3< 2 7W. m�. K�1< 49 C?® Température dans la chambre 715 : 30< 20 7°C< 50 4 Pression totale 7100311 : 111457< 101325 7Pa< 51 CO2 Concentration de CO2 7300 : 400< 330 7ppmv< II.5- DONNEES METEOROLOGIQUES
Une séquence de données météorologiques du mois de Janvier 2007 (période estivale)
de la province de Mahajanga a été utilisée pour simuler le comportement de la toiture
végétalisée. On remarque d’après ces données que le climat de cette région est caractérisé par
des journées et nuits chaudes .Les données météorologiques utilisées dans le cadre de ce
travail sont des données en évolution horaire composées de :
- La température de l’ambiance extérieure ;
- L’humidité relative ;
- La vitesse du vent ;
- Les rayonnements solaires (direct et diffus)
- La hauteur du soleil ;
49
- La température de la voute céleste ;
- L’azimut du soleil.
Ces données météorologiques horaires sont alors interpolées pour avoir des données
correspondant à chaque pas de temps de simulation choisi (ici 15min).
50
Chapitre III : SIMULATION et RÉSULTATS
50
Chapitre III : Simulation et résultats
III.1-ESTIMATION DE LA PERFORMANCE ENERGETIQUE
La consommation énergétique par unité de surface d’un système de chauffage ou de
climatisation peut être évaluée par des calculs pratiques. Elle est proportionnelle au flux de
chaleur gagné ou perdu par le support de la toiture qui est défini pour les deux types de toiture
par :
Ö T h 1Wg� MC�� \ C,"NT∗ h 1Wg� MC��∗ \ C,"N (III.1)
Où
5�6 représente la résistance thermique 7K. m. ;�1< du support de la toiture donnée par :
5�6 h ¾»Ý» k 16ð ¶å,»ô�¸ (III.2)
T : flux thermique 7W. m�< traversant la toiture végétalisée
T∗ : flux thermique 7W. m�< traversant la toiture de référence
C," : température interne du bâtiment
C�� : température du support de la toiture végétalisée
C��∗ : température du support de la toiture ordinaire
� !"%,�+�, : Coefficient d’échange convectif entre la face inférieure du support de la toiture
ordinaire et l’air de l’intérieur du bâtiment.
Pour définir la quantité énergétique nécessaire pour atténuer le flux de chaleur
traversant le toit du bâtiment, nous supposons qu’un système de climatisation ou de chauffage
consommera le même nombre de kilowattheure entrant ou sortant le bâtiment à travers sa
toiture pour assurer une température constante de l’intérieur [46]. Cela signifie que si le
bâtiment consomme en une journée 2kWh d’énergie à travers le toit, alors nous supposerions
que 2kWh d’énergie sont dépensés par un système climatisant la même journée pour retenir
constante sa température interne. Similairement, si 2,5kWh d’énergie sont perdus à travers la
toiture alors 2,5kWh sont également dépensés par un système de chauffage pour maintenir
51
l’intérieur du bâtiment à une température stable. En d’autre terme, si on peut calculer le flux
entrant ou sortant la toiture à chaque pas de temps alors le nombre de kWh d’énergie
journalier entrant ou sortant par unité de surface à travers la toiture peut être obtenu par
intégration du flux de chaleur en fonction du temps. La différence entre les quantités
d’énergie consommées par la toiture ordinaire et la toiture végétalisée définira ensuite
l’énergie emmagasinée par le bâtiment à travers sa toiture.
III.2-RESULTATS ET DISCUSSION
Les résultats de simulation suivants représentent respectivement la densité de
rayonnement solaire (figure21) parvenant au sommet de la canopée et la comparaison des flux
de chaleur traversant un toit végétal et un toit de référence en béton (figure22).La figure 22
montre que le toit ordinaire est directement exposé au rayonnement solaire ce qui permet
d’obtenir une valeur élevée du flux traversant le support de la toiture ordinaire ; le flux
thermique est atténué de manière par l’ajout de couche végétale sur la surface du toit. On
remarque deux cas de valeur pour le flux qui traverse le support du toit. En effet, une valeur
positive de flux de chaleur représente une entrée de chaleur à travers le toit nécessitant ainsi
une climatisation de l’intérieur du bâtiment alors qu'une valeur négative de flux de thermique
représente une perte de chaleur à travers le toit nécessitant l’utilisation d’un système de
chauffage interne.
Figure 21 : Allure du rayonnement solaire atteignant le sommet de la canopée
0 3 6 9 12 15 18 21 0 3 6 9 12 15 18 21 0 3 6 9 12 15 18 21 00
100
200
300
400
500
600
700
800
900
1000Flux de radiation solaire arrivant au sommet de la canopée
Heure légale [h]
Rad
iatio
n so
laire
[W
.m-2
]
52
Figure 22 : Allure du flux thermique traversant la toiture du bâtiment pour une période de
24heures
La figure 23 donne une allure de l’évolution de l’écart de température ∆C h C��∗ \ C�� entre la
température C��∗ de la face supérieure de la toiture de référence et la température C�� de la face
supérieure de la toiture végétalisée. La figure présente deux résultats : un résultat obtenu par
simulation pour la région de Mahajanga et un résultat obtenu par des valeurs expérimentales
obtenues au Laboratoire PIMENT de l’Université de La Réunion [46]. La figure montre deux
cas de valeur : ∆C É 0et ∆C ¼ 0. En effet, l’écart ∆C ¼ 0 signifie que la température du
support de la toiture ordinaire est supérieure à celle du support de la toiture végétalisée et
cette phase est observée entre 8:30 et 18:30 pour la simulation. Dans les autres heures, on
observe une valeur négative de ∆C. On voit bien dans cette figure que la courbe obtenue par
simulation épouse bien celle obtenue expérimentalement. Ainsi, on peut dire que la présence
d’une couche végétale réduit de manière significative le flux thermique traversant la toiture en
période diurne et détient la chaleur accumulée en période nocturne.
0 3 6 9 12 15 18 21 0 3 6 9 12 15 18 21 0 3 6 9 12 15 18 21 0-5
0
5
10
15
20
25
Temps [h]
Flu
x d'
ener
gie
entr
ant
(W.m
-2)
Toiture vegetalisée
Toiture ordinaire
53
Figure 23: Comparaison de l’écart de température obtenu à l’Université de La Réunion
Pour la performance énergétique du toit vert et du toit de référence, on a choisi de faire
varier la température de la pièce interne du bâtiment entre 14°C et 30 °C et on a pu obtenir les
résultats présentés par les figures 24 et 25 qui donnent une comparaison de la performance
énergétique des deux toitures considérées et l’énergie qui est emmagasinée. Les résultats de la
figure24 montrent que la toiture ordinaire consomme plus d’énergie que la toiture végétalisée.
La toiture ordinaire exige alors plus de climatisation que la toiture verte. Ceci est du fait que
le gain d’énergie dépend du flux de chaleur traversant la toiture du bâtiment qui est plus
important pour la toiture ordinaire que pour la toiture végétalisée d’après la figure 21.
minuit 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 midi 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 minuit-5
-2.5
0
2.5
5
7.5
10
Heure légale [h]
Eca
rt d
e te
mpé
ratu
re [
°C]
Simulation
Expérimentation
14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 300
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
Température interne Tin du bâtiment[°C]
Ene
rgie
con
som
mée
[kW
h.m
-2]
Toiture végétalisée
Toiture de référence
54
Figure 24: Comparaison de l’énergie consommée par la toiture végétalisée et la toiture ordinaire du bâtiment
Ainsi, la différence entre l’énergie consommée par le toit ordinaire et le toit végétalisé nous permet d’obtenir l’allure de l’énergie emmagasinée par la toiture représentée par la figure 25.
Figure 25: Énergie emmagasinée par la toiture du bâtiment
III.3- RESULTATS DE L’ANALYSE DE SENSIBILITE
L’utilisation des valeurs décrites dans les tableaux précédents nous amène à une analyse de sensibilité paramétrique du modèle du flux thermique traversant la couche de support d’une toiture végétalisée. Nous avons choisi dans ce travail de faire une analyse de sensibilité globale pour le flux thermique en période diurne et en période nocturne et avons obtenu les résultats présentés dans les sections qui suivent :
III.3.1-Résultats de l’analyse de sensibilité du flux de chaleur traversant le toit vert en
période diurne
La première figure que l’outil GoSAT nous donne représente un plan spectral caractérisé par les facteurs influant sur le modèle de flux à travers le toit végétalisé. Ces spectres sont obtenus par l’utilisation de la méthode FAST sur le système étudié. Les spectres repérés sont éliminés au fur et à mesure que l’on a un nouveau plan afin de mettre en évidence les spectres de moindres ampleurs.
14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30
0.3
0.32
0.34
0.36
0.38
0.4
0.42
Température interne Tin du bâtiment [°C]
Ene
rgie
em
mag
asin
née
[kW
h.m
-2]
55
Figure 26 : Spectre des paramètres les plus influents
La figure 26 donne l’identification de la forme du modèle approchant le flux qui
traverse le support de la toiture en période diurne en fonction des paramètres les plus
influents. L'analyse des spectres obtenus par GoSAT [43] nous donne l'expression du
métamodèle approchant ce flux thermique.
0 500 1000 15000
0.01
0.02
0.03
0.04
0.05
0.06
0.07
0.08
Frequence
|Am
plit
ud
e d
e F
ou
rier|
Analyse de sensibilité du modèle Flux de chaleur diurne - Methode FASTSpectres des fréquences associées aux paramètres les plus influents - Figure principale
31= fq (m)47= fq (Ls)
53= fq (λs)
127= fq (k1)201= fq (Tin)
223= fq (LAI)229= fq (Lcan)
307= fq (Lg)53 = |fq(k1) -2*fq( n)|
201 = |fq(k1) + 2*fq(n)|
201 = |fq(λs) - 2*fq(k1)|307 = |fq(λs) + 2*fq(k1)|
223
30753
31127
201
47
229
MIII. 3N
T#,Z/"� = 1.0033+0.0092047<m>-0.12221<Ls>+0.065562<λs>-0.022235<k1>-0.0084887<Tin> -
0.080704<LAI>+0.0079758<Lcan>\0.068836<Lg>-0.0057726<eL>+0.0051617<RdirH>+
0.0075876<RdifH> \0.0073095<ρs>+0.0041974<n>+ 0.003841<Vv>+0.0027116<W> \0.001994<ρg>\0.0032093<ρG>+0.0011655<Tsky>-0.00068755<Thp>-0.0005729<ρ∞> +
0.011677<Ls><Ls>+0.0094964<LAI><Ls>-0.00021305<ρsp><ρsp>+0.007771<LAI><LAI> \0.0082834<Ls><λs>+0.0096801<Lg><Ls>+0.0066891<LAI><Lg>-0.0052814<LAI><λs>-
0.00044476<k1><k1>+0.0024945<k1><Ls>\0.0043743<Lg><λs>+0.00016297<n><n>+
0.0013108<k1><λs>+0.0020614<LAI><k1>k0.0019165<k1><Lg>+0.0016564<Tin><Ls>\0.0
010868<LAI><RdifH>+0.00090541<W><Lg>+ 0.00096788<LAI><RdirH>\0.00074831 <Lg>
<Lg> -0.00019515<eL><eL>-0.00093741<ρp><Thp>-1.6825e-005<k1><m><m> -4.1767
*10-7<λs><k1><k1>+…
56
Figure 27 : 2ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du plan spectral
principal
Figure 28 : 3ième plan spectral après éliminations des spectres identifiés du 2ième plan
0 500 1000 15000
0.5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
4
4.5
5
x 10-3
Frequence
|Am
plitu
de d
e F
ourie
r|
Analyse de sensibilité du modèle Flux de chaleur diurne - Methode FASTSpectres des fréquences associées aux paramètres les plus influents -2ème figure
5 = fq (eL) 61 = fq (Rdirh)107 = fq (Rdifh)147 = fq (ρs) 94 = 2*fq (Ls)176 = fq(LAI)- fq (Ls)270 = fq(LAI)+ fq (Ls)
5 61
147
107
94
176270
0 500 1000 15000
0.5
1
1.5
2
2.5
3
x 10-3
Frequence
|Am
plitu
de d
e F
ourie
r|
Analyse de sensibilité du modèle Flux de chaleur diurne - Methode FASTSpectres des fréquences associées aux paramètres les plus influents -3ème figure
37= fq (n)89= fq (ωs)6= 2*fq (ρsp
)
446= 2*fq (LAI)6 = fq(Ls)- fq (λs)100 = fq(L
s)+ fq (λs
)260 = fq(Lg)- fq (Ls)354 = fq(Lg)+ fq (Ls)
446
354260
89
100
637
57
Figure 29 : 4ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 3ième plan.
Figure 30 : 5ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 4ième plan
0 500 1000 15000
0.5
1
1.5
2
x 10-3
Frequence
|Am
plit
ud
e d
e F
ou
rie
r|
Analyse de sensibilité du modèle Flux de chaleur diurne - Methode FASTSpectres des fréquences associées aux paramètres les plus influents -4ème figure
331 530
283
239276
170
84
239= fq (ω)283= fq (ρg)331= fq (ρinf)84 = fq(LAI)- fq (Lg)530 = fq(LAI)+ fq (L
g)
170 = fq(LAI)- fq (λs)
276 = fq(LAI)+ fq (λs)
0 500 1000 15000
0.5
1
1.5x 10
-3
Frequence
|Am
plitu
de d
e F
ourie
r|
Analyse de sensibilité du modèle Flux de chaleur diurne - Methode FASTSpectres des fréquences associées aux paramètres les plus influents -5ème figure
83
80174
254360
83= fq (Tsky
)254= 2*fq (k
1)
80 = fq(k1)- fq (L
s)
174 = fq(k1)+ fq (L
s)
254 = fq(Lg)- fq (λs
)360 = fq(L
g)+ fq (λs
)
58
Figure 31 : 6ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 5ième plan
Figure 32 : 7ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 6ième plan
0 500 1000 15000
0.2
0.4
0.6
0.8
1
x 10-3
Frequence
|Am
plitu
de d
e F
ourie
r|
Analyse de sensibilité du modèle Flux de chaleur diurne - Methode FASTSpectres des fréquences associées aux paramètres les plus influents -6ème figure
774
96
180
350434
7= fq (Thp)74= 2*fq (n)74 = fq(k1)- fq (λs)180 = fq(k1)+ fq (λs)96 = fq(LAI)- fq (k1)350 = fq(LAI)+ fq (k1)180 = fq(k1)- fq (Lg)434 = fq(k1)+ fq (Lg)
0 500 1000 15000
1
2
3
4
5
6
7
x 10-4
Frequence
|Am
plitu
de d
e F
ourie
r|
Analyse de sensibilité du modèle Flux de chaleur diurne - Methode FASTSpectres des fréquences associées aux paramètres les plus influents -7ème figure
154
248 347347= fq (ρ inf)154 = fq(Tin)- fq (Ls)248 = fq(Tin)+ fq (Ls)
59
Figure 33: 8ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 7ième plan
Figure 34 : 9ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 8ième plan
0 500 1000 15000
1
2
3
4
x 10-4
Frequence
|Am
plitu
de d
e F
ourie
r|
Analyse de sensibilité du modèle Flux de chaleur diurne - Methode FASTSpectres des fréquences associées aux paramètres les plus influents -8ème figure
116
330
116 = fq(LAI)- fq (Rdifh)
330 = fq(LAI)+ fq (Rdifh)
0 500 1000 15000
1
2
3
4
x 10-4
Frequence
|Am
plitu
de d
e F
ourie
r|
Analyse de sensibilité du modèle Flux de chaleur diurne - Methode FASTSpectres des fréquences associées aux paramètres les plus influents -9ème figure
68 = fq(ω)- fq (Lg)
546 = fq(ω)+ fq (Lg)
68
546
60
Figure 35 : 10ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 9ième plan
Figure 36 : 11ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 10ième plan
0 500 1000 15000
1
2
3
4
x 10-4
Frequence
|Am
plitu
de d
e F
ourie
r|
Analyse de sensibilité du modèle Flux de chaleur diurne - Methode FASTSpectres des fréquences associées aux paramètres les plus influents -10ème figure
162
162 = fq(LAI)- fq (Rdirh)
284 = fq(LAI)+ fq (Rdirh)
284
0 500 1000 15000
1
2
3
4x 10
-4
Frequence
|Am
plitu
de d
e F
ourie
r|
Analyse de sensibilité du modèle Flux de chaleur diurne - Methode FASTSpectres des fréquences associées aux paramètres les plus influents -11ème figure
614614= 2*fq (Lg)
61
Figure 37 : 12ième et dernier plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 11ième
plan spectral
L’outil GoSAT [43] compare les coefficients des termes linéaires et les termes
d'interaction double (le cas échéant), dans le but de scruter l'ordre de prépondérance des
paramètres les plus influents du modèle. Les figures 38 et 39 ci-après résument les résultats.
Figure 38 : Ordre de prépondérance des paramètres les plus influents associés au modèle de flux
traversant le support de la toiture
0 500 1000 15000
1
2
3
4x 10
-4
Frequence
|Am
plitu
de d
e F
ourie
r|
Analyse de sensibilité du modèle Flux de chaleur diurne - Methode FASTSpectres des fréquences associées aux paramètres les plus influents -12ème figure
10= 2*fq (eL)10 = fq(ρp)- fq (Thp)24 = fq(ρp)+ fq (Thp)
24
10
0 0.02 0.04 0.06 0.08 0.1 0.12 0.14 0.16 0.18
2019181716151413121110987654321
Coefficient de regression du métamodèle
Ord
re d
écro
issa
nt d
'influ
ence
des
par
amèt
res
sur
la s
ortie
obs
ervé
e
Comparaison des coefficients de regression des paramètres les plus influents du modèle de flux de chaleur diurne observé
<Rdifh>-- (+)
<m>-- (+)
<Lcan>-- (+)
<n>-- (+)
<eL>-- (-)<ρs>-- (-)
<Rdirh>-- (+)
<ρinf>-- (-)<ωs>-- (+)
<Lg>-- (-)
<Ls>-- (-)
<Thp>-- (-)<ρinf>-- (-)
<Tsky>-- (+)<ρg>-- (-)
<ω>-- (+)
<LAI>-- (-)
<Tin>-- (-)
<λs>-- (+)<k1>-- (-)
(+) effet positif sur la sortiet(-) effet negatif sur la sortie
Sortie observée : Flux de chaleur en périodediurne
62
Figure 39 : Ordre de prépondérance des interactions double associées au modèle de flux diurne
traversant la toiture.
Figure 40: Comparaison de prédiction du métamodèle de sortie et du modèle original
0 0.002 0.004 0.006 0.008 0.01 0.012 0.014 0.016
22212019181716151413121110987654321
Coefficient de regression du métamodèle
Ord
re d
écro
issa
nt d
'influ
ence
des
inte
ract
ions
su
r la
sor
tie o
bser
vée
Comparaison des coefficients de regression des interactions double les plus influents
<LAI>*<Rdirh
>-- (-)
<eL>*<eL>-- (-)<ρsp>*<ρsp>-- (-)
<Lg>*<Lg>-- (-)<k1>*<k1>-- (-)
<LAI>*<Rdifh>-- (-)
<ρp>*<Thp>-- (-)
<Tin>*<Ls> -- (+)
<LAI>*<k1> -- (+)
<Lg>*<λs>-- (-)
<LAI>*<Lg> -- (+)
<Ls>*<λs>-- (-)<LAI>*<LAI> -- (+)
<k1>*<Ls> -- (+)
<k1>*<Lg> -- (+)
<k1>*<λs>-- (-)
<LAI>*<Ls> -- (+)
<Ls>*<Ls> -- (+)<Lg>*<Ls> -- (+)
Én¼*Én¼ -- MkN
ÉLAI¼*Éλs¼-- M-N
<ω>*<Lg> -- (+)
0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.50.7
0.8
0.9
1
1.1
1.2
1.3
1.4
1.5
Prediction du modèle orihinal du Flux de chaleur diurne
Pre
dict
ion
du m
étam
odèl
e as
soci
é au
mod
èle
Flu
x de
cha
leur
diu
rne
Comparaison de la sortie observée prédite par le métamodèle et le modèle original
63
Figure 41 : Précision de la prédiction modèle de flux diurne traversant la toiture par rapport au modèle original
Interprétation des résultats
D'après les résultats de la figure 38 qui donne l’ordre chronologique d’influence des
facteurs d’entrée du modèle de flux de chaleur en période diurne, on peut dire d’un côté que
l’épaisseur �� de la couche de support suivi de l’indice de surface foliaire�23, la conductivité
thermique P�(lams) du support et l’épaisseur �� de la couche de substrat sont les paramètres
les plus influents suivi du coefficient d’extinction 01 des feuilles comme paramètre important.
D’autre part, la constante U pour la culture de tomate, la température interneC,"du bâtiment,
l’épaisseur � de la couche de canopée, le rayonnement solaire diffus sur une surface
horizontale5#,.¦, la densité Q� du support, le rayonnement solaire direct arrivant sur une
surface horizontale 5#,/¦ et la longueur caractéristique �� des feuilles sont jugés peu influents
sur le modèle. La contribution des autres facteurs sont presque non significatives sur le flux
thermique en période diurne.
Les paramètres �� , �� et �23 présentent tous un effet négatif en vue de la sortie du
modèle. L’augmentation de la valeur de ces paramètres tend à faire diminuer le flux
thermique traversant le support de la toiture. En effet, l’augmentation de l’épaisseur d’une
couche de matériau entraîne une élévation de la résistance thermique et donc une diminution
de la valeur du flux thermique d’après les relations (III.1) et (III.2). Par ailleurs le paramètre �23 est un facteur atténuant de manière significative la radiation solaire traversant la couche
0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.50
0.1
0.2
0.3
0.4
0.5
0.6
0.7
0.8
0.9
Flux de chaleur diurne [W.m-2]
Rel
ativ
e er
ror
[%]
Erreur relative de la réponse du métamodèle par rapport au modèle Flux de chaleur diurne
64
de canopée le jour ainsi que les températures des éléments du toit vert favorisant la diminution
de l’écart de température entre le support de la toiture et la pièce interne du bâtiment et donc
le flux thermique à travers la couche structurale du support de la toiture. Tout comme le
paramètre�23, l’augmentation de la valeur du coefficient d’extinction des feuilles implique
une diminution du flux de chaleur le jour. Notons que ces paramètres dépendent des types de
culture choisie. Plusieurs travaux de recherche concernant la végétalisation des toitures
encouragent pour les types de culture d’utiliser les sédums741<. Ainsi, il est important d’opter
des valeurs adéquates pour l’épaisseur du sol ainsi que du substrat sans entraîner une
surcharge pondérale pour le bâtiment.
La conductivité thermique P� du support, quant à elle, présente un effet positif sur le
flux de chaleur. Ce résultat est affirmé par les équations (III.1) et (III.2) qui lient la
conductivité thermique P� du support avec la résistance thermique et évidemment le flux
traversant la couche de support. En effet, si la conductivité augmente, la résistance thermique
diminue et le flux augment puisque ces deux derniers sont des fonctions inversement
proportionnelles. Il est également conseillé d’utiliser un support de toiture à conductivité
thermique convenable pour atteindre un confort thermique agréable.
Aucune discussion ne peut être conclue concernant l’influence plusieurs paramètres à
savoir la température extérieureC���, le rayonnement solaire direct 5#,/¦ et diffus 5#,.¦arrivant sur une surface horizontale puisque ce sont des paramètres incontrôlables.
La figure 39 nous présente l’ordre de prépondérance des interactions double associées au
modèle de flux traversant la toiture verte en période diurne. Dans cette figure, on remarque que l’ordre
d’interaction double est caractérisé par les facteurs les plus influents cités précédemment à savoir
l’épaisseur �� du support, l’épaisseur ��du sol, l’indice de surface foliaire �23 et la conductivité
thermiqueP�.
Les nuages de points de la figure.40 formant une bissectrice et l’erreur relative du
métamodèle par rapport au modèle original inférieure à 5% (figure.41) nous prouvent que
pour un taux de variation de 5% autour de leurs valeurs nominales des facteurs, le
métamodèle présente une très bonne précision qui est ici inférieure à 1%.
65
III.3.2-Résultats de l’analyse de sensibilité du flux de chaleur traversant le toit vert en
période nocturne
Figure 42: Spectre des paramètres influents du modèle de flux nocturne
L'analyse des spectres de la figure42 par GoSAT [43] nous donne l'expression du
métamodèle approchant le flux thermique traversant le support de la toiture végétalisée en
période nocturne. Ce métamodèle approché s'écrit comme suit:
φnocturne= 0.45674\0.0026868<eL>+0.0043158<m>\0.059192<Ls>+0.029761<λs>+0.00179
<Vv>\0.0036908<ρs>\0.010587<Tin>+0.0035336<LAI>+0.0094163<Lcan>\0.022155<Lg>
+0.0018367<n>+0.0011404<Tsky>+0.00092661<W>\0.00058918<ρg>+0.0012506<Thp> \0.00057053<k1>k0.0003357<Cpp>k0.0056571<Ls><Ls>\0.00084085<ρsp><ρsp>\
0.0044949<Ls><λs>+0.0015473<Tin><Ls>\0.0012467<wtop><Vv>+0.0031716<Lg><Ls>+
0.00065851<k1><k1>\0.00032414<Tin><λs> +6.4027.10-8<Vv><b><b>\1.9934.10-5<k1>
<m><m>+6.7497.10-5<b><λs><λs>\3.66410-8<λs><k1><k1>+1.5438.10-9<b><Ls><hr>
+7.2536.10-6<k1><b><b>+…
(III.4)
0 500 1000 15000
0.005
0.01
0.015
0.02
0.025
0.03
0.035
0.04
Frequence
|Am
plitu
de d
e F
ourie
r|
Analyse de sensibilité du modèle Flux de chaleur nocturne - Methode FASTSpectres des fréquences associées aux paramètres les plus influents - Figure principale
89147
307
53
5
94
201
223
229
4753 = |fq(k
1) -2*fq( n)|
201 = |fq(k1) + 2*fq(n)|
89 = |fq(b) -2*fq( tm)|147 = |fq(b) + 2*fq(tm)|201 = |fq(λs) - 2*fq(k1)|307 = |fq(λs) +2*fq(k1)|147=fq(b)+fq(Ls)+fq(hr)5=|fq(b)+fq(Ls)-fq(hr)|53=|fq(b)-fq(Ls)+fq(hr)|89=|fq(b)-fq(Ls)-fq(hr)|
5= fq (eL)31= fq (m)47= fq (Ls)53= fq (λs)
89= fq (Vv)147= fq (ρs)201= fq (Tin)
223= fq (LAI)229= fq (Lcan)307= fq (Lg)94= 2*fq (Ls)
31 = |fq(Vv) - 2*fq(b)|147 = |fq(Vv)+2*fq(b)|
31
66
Figure 43: 2ième plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du plan spectral principal (flux nocturne)
Figure 44 : 3ième et dernier plan spectral obtenu après élimination des spectres identifiés du 2ième plan
spectral (flux nocturne)
0 500 1000 15000
0.2
0.4
0.6
0.8
1
1.2
1.4
x 10-3
Frequence
|Am
plitu
de d
e F
ourie
r|
Analyse de sensibilité du modèle Flux de chaleur nocturne - Methode FASTSpectres des fréquences associées aux paramètres les plus influents -2
ème figure
154
360354
283
260
239248
182
37
6
100
83
37= fq (n)83= fq (Tsky)
239= fq (ω)283= fq (ρg)6= 2*fq (ρsp
)6 = fq(Ls)- fq (λs)100 = fq(L
s)+ fq (λs
)154 = fq(Tin)- fq (Ls)248 = fq(T
in)+ fq (L
s)
182 = fq(ωtop)- fq (Vv)360 = fq(ωtop
)+ fq (Vv)260 = fq(Lg)- fq (Ls)354 = fq(L
g)+ fq (L
s)
0 500 1000 15000
1
2
3
4
5
6
7
8
x 10-4
Frequence
|Am
plitu
de d
e F
ourie
r|
Analyse de sensibilité du modèle Night Heat Flux - Methode FASTSpectres des fréquences associées aux paramètres les plus influents -3ème figure
254
219
189
148
127
65
7= fq (Thp)127= fq (k
1)
219= fq (Cpp)254= 2*fq (k1)148 = fq(Tin)- fq (λs)254 = fq(Tin)+ fq (λs)65 = |fq(k
1) -2*fq( m)|
189 = |fq(k1) + 2*fq(m)|
7
67
L’outil GoSAT [43] permet de comparer les coefficients des termes linéaires et les
termes d'interaction double (le cas échéant) pour scruter l'ordre de prépondérance des
paramètres les plus influents du modèle. Les figures 45 et 46 ci-après résument les résultats.
Figure 45 : Ordre de prépondérance des facteurs les plus influents du modèle de flux nocturne
Figure 46 : Ordre de prépondérance des interactions double les plus influents
0 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08
17
16
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
Coefficient de regression du métamodèle
Ord
re d
écro
issa
nt d
'influ
en
ce d
es p
aram
ètre
s s
ur
la s
ort
ie o
bse
rvée
Comparaison des coefficients de regression des paramètres les plus influents du modèle de flux nocturne observé
Sortie observée : Flux nocturne
(+) : Effet positif sur la sortie(-) : Effet négatif sur la sortie
<Ls>-- (-)<λs>-- (+)
<Lg>-- (-)<Tin>-- (-)
<Lcan>-- (+)<m>-- (+)
<ρs>-- (-)
<LAI>-- (+)<eL>-- (-)
<n>-- (+)<Vv>-- (+)
<Thp>-- (+)<Tsky>-- (+)
<ω>-- (+)<ρg>-- (-)
<k1>-- (-)<Cpp>-- (+)
0 1 2 3 4 5 6 7
x 10-3
8
7
6
5
4
3
2
1
Coefficient de regression du métamodèle
Ord
re d
écro
issa
nt d
'influ
ence
des
inte
ract
ions
sur
la s
ortie
obs
ervé
e
Comparaison des coefficients de regression des interactions double les plus influents
<Ls>*<Ls> -- (+)
<Ls>*<λs>-- (-)
<Lg>*<Ls> -- (+)
<Tin>*<Ls> -- (+)
<ωtop>*<ωs>-- (-)
<ρsp>*<ρsp>-- (-)
<k1>*<k1> -- (+)
<Tin>*<λs>-- (-)
68
Figure 47 : Comparaison des prédictions du modèle original et du modèle associé au flux nocturne
Figure 48: Précision de la prédiction du flux nocturne par rapport au modèle original
0.35 0.4 0.45 0.5 0.55 0.6
0.35
0.4
0.45
0.5
0.55
0.6
Prediction du modèle original du Flux de chaleur [W.m-2]
Pre
dict
ion
du m
étam
odèl
e as
soci
é
au
mod
èle
Flu
x de
cha
leur
noc
turn
e [W
.m-2
]
Comparaison de la sortie observée prédite par le métamodèle et le modèle original
0.35 0.4 0.45 0.5 0.55 0.60
0.5
1
1.5
2
2.5
3
Flux de chaleur [W.m-2]
Err
eur
rela
tive
[%]
Erreur relative de la réponse du métamodèle par rapport au modèle Flux de chaleur nocturne
69
Interprétation des résultats
La figure 45 nous amène à dire que l’épaisseur �� du support, la conductivité
thermique du support P� et l’épaisseur �� du sol sont les paramètres ayant des influences
importantes sur le modèle de flux traversant la toiture en période nocturne tandis que la
température interne C," du bâtiment et l’épaisseur � �" de la canopée caractérisent les facteurs
jugés importants au modèle. Par ailleurs, la constante U pour la culture de tomate, la densité Q� du support, l’indice de surface foliaire�23, la constante ® pour la culture de tomate et la
vitesse Vv du vent sont peu influents sur le modèle. Les autres facteurs ont une contribution
non significative.
Les paramètres �� et ��présentent tous deux un effet négatif sur la sortie de notre
modèle. En effet l’augmentation de l’épaisseur du support et du sol entraîne une diminution
de la valeur du flux thermique qui traverse la couche de support. Ceci est du fait que le flux de
chaleur traversant une couche de matériau diminue au fur et à mesure que l’épaisseur de celui-
ci augmente. Cette constatation est en accord avec la réalité. Il est donc important de bien
choisir des valeurs optimales de ces paramètres afin de vivre dans une condition thermique
agréable. Toutefois il est recommandé de ne pas abuser de l’épaisseur de ces deux paramètres
puisque cela engendrerait une surcharge inutile pour le bâtiment.
La conductivité thermique P� du support, quant à elle, présente un effet positif sur le
modèle de flux de chaleur traversant le support de la toiture. En effet, l’augmentation de la
valeur de P� tend à faire augmenter la valeur de la sortie observée, c’est-à-dire le flux
thermique qui traverse le support de la toiture. Il est d’autant plus valable, d’après les relations
(III.1) et (III.2), que si la conductivité thermique augmente, la résistance thermique diminue et
le flux augmente. En pratique, il est préférable d'avoir une épaisseur raisonnable de support
avec une faible conductivité thermique pour réduire cet effet. En tout, il y a lieu d’opter pour
un support ayant une bonne qualité d’isolation thermique tout en étant suffisamment étanche
et solide pour supporter les charges pondérales apportées par la couche de sol.
L’influence négative apportée par l’augmentation de la température interne du
bâtiment est causée par la diminution de l’écart de température ∆C h C�� \ C," réduisant ainsi
le flux thermique à travers la couche de support de la toiture. On remarque parfois une valeur
négative du flux en période nocturne (figure 22) vu que la température interne est plus élevée
que la température du support.
70
D’autre part les paramètres caractéristiques de la canopée notamment l’épaisseur � �"
et l’indice de surface foliaire �23 présentent tous deux une faible influence positive sur le flux
thermique observé. En effet, une couche assez épaisse de canopée avec indice de surface
foliaire LAI élevée permet de stabiliser la température au sein de la canopée en période
nocturne ce qui entraîne une faible variation des températures des éléments du toit vert. Le
flux thermique tend ainsi à s’accroître même si l’écart de température est négatif.
Similairement au cas du flux thermique en période diurne, la figure 46 nous montre
que les interactions doubles caractérisées par facteurs les plus influents susmentionnés (��, P� et ��) sont les plus prépondérants.
Les nuages de points de la figure 47 formant une bissectrice et l’erreur relative du
métamodèle par rapport au modèle original inférieure à 5% (figure.48) nous prouvent que
pour un taux de variation de 5% autour de leurs valeurs nominales des facteurs, le
métamodèle présente une très bonne précision qui est ici inférieure à 3%.
71
CONCLUSION
Ce travail vise à évaluer la performance énergétique d’une toiture végétalisée installée
en zone tropicale humide telle que la région de Mahajanga ainsi que l’influence des
paramètres associés sur le flux thermique traversant la couche de support de la toiture. Nous
avons établi un modèle mathématique traduisant les divers transferts thermiques et massique
au sein de la toiture végétalisée et adimensionné les équations obtenues à partir desquelles
nous avons mis au point un code de calcul sous environnement Matlab [23] simulant la
consommation énergétique et l’énergie emmagasinée par les deux types de toiture. Par la
suite, nous avons fait une analyse de sensibilité paramétrique du modèle de flux de chaleur
traversant la toiture en période diurne et en période nocturne en utilisant l’outil GoSAT [43]
qui nous a permis de classer par ordre de prépondérance les effets linéaires et les effets
d'interactions doubles des paramètres les plus influents, et donne automatiquement
l'expression du métamodèle associé au modèle étudié.
Il s’ensuit des résultats de simulation confrontés avec ceux obtenus expérimentalement
au Laboratoire PIMENT de l’Université de La Réunion [46] que les gains de température sont
positifs en période diurne et que le processus inverse se produit en période nocturne.
Nous avons également vu que la toiture végétalisée permet de réduire la
consommation énergétique d’un bâtiment lors du chauffage ou de la climatisation.
Les résultats de l’analyse de sensibilité nous a permis de relever les points essentiels
suivants :
- Les paramètres caractérisés par l’épaisseur�� du support, l’épaisseur ��du sol,
l’indice de surface foliaire �23 et le coefficient d’extinction 01 sont les paramètres les plus
influents et qui ont une influence négative sur le flux traversant la toiture en période diurne.
La conductivité thermique P� du support quant à elle a une influence positive ;
- L’épaisseur �� du support, ��du sol et la température interne C," du bâtiment
ont une importance influence négative pour le flux thermique à travers la couche de support
en période nocturne tandis que l’indice de surface foliaire�23 et l’épaisseur de la couche de
canopée ont une influence négative significative ;
- L’ordre de prépondérance des interactions doubles est caractérisé par les
facteurs les plus influents sur le modèle.
Dans ce travail, l’utilisation de l’outil GoSAT [43] comme outil d’aide à l’analyse de
sensibilité sous Matlab [23] nous a permis d’identifier sans difficulté les paramètres qui
influent sur notre modèle avec leurs ordres de prépondérance et la nature de leurs effets.
72
Ce travail n’est que le début de l’étude de la performance énergétique d’un bâtiment
végétalisé. La suite de ce travail est encore très vaste. On peut parler par exemple de la
comparaison de la performance énergétique du toit vert face aux toits traditionnels couverts de
pailles ou d’herbes séchées (maison tafobozaka), l’utilisation des plantes endémiques
malgaches ou encore l’étude du comportement hydrique des différents végétaux poussant au
niveau du sol.
L’impact des toits verts sur la performance énergétique et sur l’environnement d’un bâtiment
reste encore un sujet de recherche intéressant et plusieurs travaux de recherche devront être
continués. Evidemment, des mesures expérimentales devront être effectuées dans la région de
notre choix pour valider les résultats ou pour apporter des corrections à ce travail.
73
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TITRE : MODELISATION ET ANALYSE DE SENSIBILITE D’UN TOIT VERT
RESUME : La végétalisation des toits fait partie des techniques visant à atteindre l’objectif du confort thermique et de réduction de la consommation énergétique d’un bâtiment. L’objectif de ce travail est de simuler la performance énergétique d’un toit vert installé en zone tropicale humide et d’analyser les paramètres qui influent sur le flux thermique à travers le support de la toiture. L’auteur a utilisé la méthode d’analogie électrique pour établir un modèle mathématique associé au système étudié puis adimensionnalisé les équations obtenues. Basé sur ce modèle, un code de calcul a été élaboré en utilisant les données météorologiques de la région Mahajanga. D’après les résultats obtenus lors de la simulation, la végétalisation des toitures permet de réduire de manière significative la consommation énergétique d’un bâtiment, le flux thermique traversant une toiture pendant la journée et détient la chaleur accumulée pendant la nuit. Les résultats apportés par des données expérimentales du Laboratoire PIMENT de l’Université de La Réunion ont été comparés aux résultats de simulation pour prouver l’efficacité du toit vert comme système d’isolation thermique en réduisant la température du support d’environ 8°C. En outre, l’auteur a fait une analyse de sensibilité du flux thermique en période diurne et en période nocturne avec l’outil GoSAT et les paramètres les plus influents sur le modèle ont été identifiés à savoir la conductivité thermique λ� du support avec son épaisseurL�, l’épaisseur L) du sol, l’indice de surface foliaire LAI, le coefficient d’extinction k1 et la température interne du bâtiment.
Mots clés : Toit vert, adimensionalisation, GoSAT, analyse de sensibilité globale, flux thermique, énergie consommée
ABSTRACT : Greening the roof is a part of techniques that aims to reach the goal of thermal comfort and the reduction of energy consumption of a building. The objective of this work is to simulate the energy performance of a green roof installed in wet tropical zone and to analyze the parameters which influence the thermal flow through the support of the roof. The author used the method of electric analogy to establish a mathematical model associated with the studied system then he nondimensionalized the obtained equations. Based on this model, a computing code was developed by using the meteorological data of the region of Mahajanga. According to the results obtained from the simulation, the use of green roof allows reducing significantly the energy consumption of a building, the thermal flow crossing the roof during the day and detains the heat accumulated during the night. The results brought by experimental data of the Laboratory PIMENT of the University of La Réunion were compared with the results of simulation to prove the efficiency of the roof green as system of heat insulation by reducing the temperature of the support about 8°C. Furthermore, the author made a sensitivity analysis of the thermal flow in diurnal and night-period with GoSAT and the most influential parameters on the model were identified such as the thermal conductivity P� of the support and its thickness��, the thickness ��of the ground, the Leaf Area Index LAI, the extinction coefficient 01 and the internal temperature of the building.
Keywords: Green roof, nondimensionalization, GoSAT, global sensitivity analysis, thermal flow, energy consumption.
Encadreur : RAKOTONDRAMIARANA Hery Tiana Maître de conférences à l’Université d’Antananarivo
Impétrant : RAJAONAHY Michard Rockson Adresse : IJM 4213 Mangarivotra Itaosy Antananarivo 102, Madagascar Tél +261(0)332806247 E-mail : [email protected]