UNE SUPERIORITE CONFIRMEE : 2e MEDAILLE D'OR POUR I ...

1
UNE SUPERIORITE CONFIRMEE : 2e MEDAILLE D'OR POUR I. STEN MARK J. LUTHY : UNE ATTENTE DE 32 ANS L'ARGENT A PH. MAHRE Comme il y a deux ans aux championnats du monde de Garmisch-Partenkirchen, Ingemar Stenmark a réussi le « doublé » aux Jeux olympiques de White Face Mountain : trois jours après avoir été sacré champion olympique du slalom géant , le Suédois a en effet encore qagné le slalom spécial, confirmant ainsi sa supériorité dans les disciplines techniques. Quatrième seulement au terme de la première manche, Ingemar Stenmark , comme en slalom géant , a retourné la situation à son avantage grâce à une deuxième manche remarquable pour récolter cette deuxième médaille Dans ce slalom spécial , couru de- vant un nombreux public , Ingemar Stenmark a finalement battu de cin- quante centièmes de seconde l'Améri- cain Phil Mahre. Ce dernier avait donné un grand espoir aux specta- teurs en signant le meilleur temps de la Dremière manche, avec une avance de 58 centièmes sur le Suédois. Mais Phil Mahre ne put endiguer l' assaut porté par Stenmark sur le deuxième tracé , il s'inclinait très nettement, de plus d'une seconde. Le plus bril- lant des frères Mahre ne pouvait ainsi donner aux Etats-Unis sa première médaille d' or en ski alpin. La Suisse : enfin ! La Suisse a enfin récolté une mé- daille dans les épreuves masculines et dans une spécialité on ne l'attendait guère. Décevants en descente (quatrième place de Peter Mueller) et en slalom géant (cinquième rang de Jacques Luthy), les skieurs suisses ont sauvé l'honneur dans ce slalom spécial grâcei à .TpnnnpR T.nthv. 1... Friî.n.irs.pni«. . deuxième temps de la première manche et sixième sur le deuxième tracé , termi- nait en effet à la troisième place, à 80 centièmes de seconde d'Ingemar Stenmark et à 30 centièmes de Phil Mahre. Ce remarquable résultat obtenu par Jacques Luthy aura mis un peu de bau- me au cœur d' une équipe de Suisse qui a de nouveau connu bien des problèmes vendredi. Ainsi , Peter Luescher. comme un slalom géant , chutait après 25 se- condes de course. Il faut dire que le détenteur de la Coupe du monde souf- frait d'une grippe intestinale. Joël Gas- poz , qui avait terminé huitième du sla- lom géant , ne fut pas plus heureux et il perdit un ski en percutant une porte , après une trentaine de secondes. Quant à Jean-Luc Fournier. il avnit nprrhi ton - te illusion dès la première manche en accrochant dans la cinquième porte et en accumulant un retard important Ce slalom spécial , couru sur une piste raide et un parcours notamment dans la première manche difficile, s'il a consacré la supériorité de Stenmark , a également ruiné les espoirs de nombre dp pnnrpiirc T._i..i-hipllpmpn+ pn \mp pn Coupe du monde. C' est ainsi que l'Au- trichien Christian Orlainsky et le So- viétique Alexandre Zhirov , tout comme Peter Luescher , étaient éliminés sur le premier tracé. Quant au Yougoslave Bo- jan Krizaj, il n 'a pu défendre ses chan- ces après bien des péripéties. Parti en huitième position , Krizaj manquait une porte et s ' arrêtait dans le haut de la piste. La délégation you- Eosîave déDosait alors un Drotêt et Kri- zaj était autorisé à recourir cette deu- xième manche, sous réserve d' un exa- men du film de sa course. Il signait alors le quatrième temps avant d'être définitivement disqualifié après de lon- gues palabres qui retardaient d'une vingtaine de minutes le départ de la deuxième manche. Le temps était couvert et la tempé- rature basse (—9 degrés) lorsque était donné le déoart de la Dremière manche. pour laquelle le Suédois Tommy Svens- son avait disposé 66 portes. Sur un par- cours très serré, où il était difficile de trouver un rythme, Phil Mahre s'en sortait très bien avec son dossard nu- méro un et il signait en 53"31 le meil- leur temps. L'Américain précédait alors Jacques Luthy et l'Autrichien Hans Enn (tous deux crédités de 53"70), Sten- mark (53"89), l'Allemand Christian Neureuther (54"37. pt .'Alltri r-hien An- ton Steiner (54"56) . De nombreux coureurs avaient déj à perdu toute illusion sur ce premier tra- , la neige creusait rapidement. Ou- tre les Suisses Peter Luescher et Joël Gaspoz , on retrouvait en effet parmi les éliminés Orlainsky, Paul Frommelt (Lie) , Krizaj , Zhirov , Paolo de Chiesa (It), Bruno Noeckler (It) et Steve Mahre (EU). Neureuther , un peu comme Per- rine Pelen la veille dans la deuxième manche du slalom eéant féminin, avait bénéficié d' un sursis extraordinaire et était parvenue à terminer son parcours en cinquième position. La deuxième manche, piquetée de 60 portes par le Yougoslave Toni Koivi- nek , était beaucoup plus rapide et plus rythmée. Sous la neige qui s'était mise à tomber , Stenmark réussissait une dé- monstration éblouissante et il signait en 50"37 le meilleur « chrono ». Derrière lui , Popangelov , quelque peu décevant dans la première manche / se rachetait et il descendait en 50"56 contre 50"77 à Neu- _ r M ' ^ c r ^tS___k_ t-S-à. "J , mf) f* '*—• A la médaille d' or parfaitement méritée du eéant. Incemar Stenmark (notre nho to). a aiouté hier celle du slalom snécial conquise avec le brio qui lui est propre fKevstonel L'URSS GAGNE LE RELAIS DU BIATHLO N Unique exploit de V. Tichonov Pour la quatrième fois , un relais 4 x 7,5 kilomètres du biathlon figurait au programme des Jeux olympiques. Pour la quatrième fois , l'équipe d'URSS l' a emporté et pour la quatrième fois Victor Tichonov faisait partie de la for- mation victorieuse. Le multiple cham- ninn r.11 mnnrtp cie. 'WnvnRÎhirRlr. i. 33 ans. n 'a pas trouvé à Lake Placid la consé- cration sur le plan individueL II n 'en est pas moins le premier athlète dans l'histoire des Jeux olympiques d'hiver à récolter de l'or pour la quatrième fois consécutivement. Aux Jeux d'été , pareille moisson n ' a été réussie que par le légendaire lanceur de disque améri- rain AT Derter .105fi à lOfiRV Dans ce relais de Lake Placid , Ticho- nov partait en deuxième position. Auparavant, Vladimir Alichin , le vice- champion olympique des 10 kilomètres, l' avait' , précédé tandis que l'équipe d'URSS était complétée par Vladimir Barnachov et par le champion olym- pique des 20 kilomètres , Alexandre Aliabiev. Ce quatuor soviétique a battu de 53 secondes l'équipe légèrement fsnrnrit» relie des ohamninns du monde de la RDA. Les deux derniers coureurs , Aliabiev et Eberhard Roesch , s'étaient élancés dans cet ordre , séparés par 39 secondes. Roesch , troisième des 20 ki- lomètres , revient sur les talons de son rival mais il manqua une cible dans le dernier tir , ce qui le contraignit à un tour supplémentaire et facilita la victoi- re de l'URSS. Quant à la médaille de bronze , elle a été gagnée par la RFA. Classement du relais 4 x 7, 5 km du i.;., i I. T ... - . 1. URSS (Vladimir Alichin , Victor Ti- chonov , Vladimir Barnachov, Alexan- dre Aliabiev) 1 h 34'03"27. 2. RDA (Mathias Jung, Klaus Siebert , Frank Ullrich , Eberhard Roesch) 1 h 34'56"99. 3. RFA (Franz Bernreiter , Hans Estner , Peter Angerer , Gerd Winkler) 1 h a7'an"î>fi 4 Nnrvppe .Kven F.nETpn. Kiell Sobak , Odd Lirhus , Sigleif Johansen) 1 h 38'11"76. 5. France (Mougel , Sando- na , Geourjon , Poirot) 1 h 38'23"69. 6. Autriche (Horn , Weber , Koll. Eder) 1 h 38'32"02. 7. Finlande (Kuntol a , Anti- la , Saarela , Seppaenen) 1 h 38'50"80. 8. Etats-Unis (Hagen , Nelson , Nielsen, Wnntr . 1 h a9'9d"9.Q reuther , 50"85 à Steiner , 51"20 à l'Italien Gustavo Thoeni , le meilleur de son équi- pe, et 51"36 à Luethy. Peu d'éliminations sur ce deuxième tracé si ce n ' est Mauro Bernardi (It), Boris Strel (You) et To- chirn TfnÎTifîi fTnnl CHAMPIONNATS SUISSES EN SALLE Stadler et Guenthardt «out» Steve Krulevitz, Stadler n 'a pas trouvé grâce face à du Pasquier , un joueu r de promotion 3 nettement en dessous de ses possibilités , ce dont a su admirablement profiter Kurt RESULTATS Simple messieurs, huitièmes de fi- nale : Kurt Gerne (Prilly) bat Mar- kus Guenthardt (Wangen-no 2) 6-4 3-6 7-5. Karl Hofstettler (Lucerne) bat René Bortolani (Zurich-7) 6-4 3-6 6-4. Renato Schmitz (Granges-3) bat Michel Robadin (Genève) 6-4 a o n- .i., .,, ci-,.-, -. .- . ..,... ini,.,.,„;i_ Bâle-6) bat Thomas Kummer (Ber- ne) 6-4 7-5. Serge Gramegna (Lau- sanne-5) bat Andréas Eckert (Thal- wil) 6-4 6-3. Franky Grau (Montreux -4) bat Eric Sturdza (Genève) 6-2 6-1. Hansueli Ritschard (Thalwil-8) bat Jean-Pierre Hufschmid (Genè- ve) 6-0 6-3. Yvan du Pasquier (Neu- châtel) bat Roland Stadler (Dueben- Am—m 1 . .: I 11 I RESULTATS : Slalom spécial masculin , classement final : 1. Ingemar Stenmark (Su), 104" 26 (53"89 et 50"37). 2. Phil Mahre (EU), 104"76 (53"51 et 51"45). 3. Jacques Lu- thy (S), 105"06 (53"70 et 51"36). 4. Hans V.nn IA ut. 1(.!. " 1!. IW'lù et 51 "d9. S Christian Neureuther (RFA), 105"14 (54"37 et 50"77). 6. Petar Pogangelov (BU1), 105"40 (54"84 et 50"56). 7. Anton Steiner (Aut) , 105"41 (54"56 et 50"85). 8. Gustavo Thœni (It) , 105"99 (54"79 et 51"20). 9. Vladimir Andreiev (URSS), 106"65 (54"97 et 51"68). 10. Frank Wnprnrll .FÎFA. in7"1fl _ t .!_ "Q n ot 51"BQ» Le combiné à Phil Mahre Battu dans le slalom spécial par In- gemar Stenmark , Phil Mah re s'est quel- que peu consolé en remportant le com- biné alpin de Lake Placid. qui ne compte .niitpfnio nn_ i-int,r lin fÎTr-p Aa aV,aw,_ pion du monde. Phil Mahre , grâce à son brillant comportement dans ce sla- lom spécial, a en effet pris le meilleur sur Andréas Wenzel , vice-champion olympique du slalom géant , et sur 1 Autrichien Léonard Stock , champion /.l,rr,.r-i-,,,« A a la Aaoan—-rr, Les horaires de tirage de notre journal du vendredi ne nous per- mettent malheureusement pas de donner une ampleur plus grande à la médaille de bronze conquise n-, .. 1_t- >_-if__c 1 il _ 1. -L- Les commentaires allaient bon train après la première manche. Principaux sujets de discussion à part Phil Mahre : Krizaj, au bénéfice d' un sursis , et Luthy que beaucoup n ' attendaient plus. Le cas du You- goslave n ' est pas sans rappeler celui de Karl Schranz aux Jeux olympi- ques de Grenoble en 1968, qui avait lui aussi pu reprendre le départ riV-in. d'êirp Hpf ini i iiron-i f-nt rli_,>,,¦,- lifié. Le brouillard el le doute n ' a- vaient pas profité à « l' accusé »... Hier , les choses se sont présentées différemment : Krisaj ayant pré- tendu qu ' un piquet de porte man- quait , il fut autorisé à repartir , mais sous réserve de vérification de ses dires sur un écran de télévision. Ses allégations refusées , avec raison , il .. .-.,+ »- ._. , '..K.. ...... ,1...... 1., Aa.. xième manche. Soucieux de ne pas se laisser dé- concentrer , Jacques Luthy s'éclipsa avec raison , sitôt son premier par- cours accompli. Aussi , c' est un des entraîneurs qui nous a rapporté les impressions du Fribourgeois à ce moment-là : « Ce parcours difficile et très bien préparé m ' a parfaitement convenu , -..—A—.. * ,1...,. I.. ..,.,..._:.. ut.. _._. BS TENNIS Après une première journée con- forme à la logique, plusieurs sur- prises ont été enregistrées aux championnats suisses en salle , à Trimbach , lors des huitièmes de fi- nale du simple messieurs. C'est ainsi que Roland Stadler , tête de série numéro 1 et grand favori de la com- pétition , a s'incliner devant le jeune Neuchâtelois Yvan du Pas- miîpT. 1P_- I._- . c' oct f:ipilpm.>nr imii n1 .* ' * en deux sets. Classé numéro 2, Mar- kus Guenthardt a lui aussi été écarté par le Lausannois Kurt Gerne. qui l' a emporté en trois sets. Un troisiè- me joueur classé , le Zurichois René Bortolani , n ' est pas non plus parve- nu à franchir ce tour , battu par le Lucernois Karl Hofstettler. Brillant en Coupe Davis , il y a quinze jours , lorsqu 'il avait notant- En direct avec Jacques Luthy Médaille historique Jacques Luthy troisième du slalom spécial des Jeux olympiques de La- ke Placid , une médaille de bronze derrière le roi Stenmark et l'Améri- cain Phil Mahre , grand spécialiste de la neige artificielle, on ne pouvait pas espérer mieux. Cette médaille, remportées par Heini Hemmi, Ems est historique : sur le plan suisse, c' est la première médaille en ski nlnin dennis pelles d' nr et d' iin-en. remportées par Heini Hemmi Ems Good lors du slalom géant d'Inns- bruck 1976. En slalom spécial , c' est la deuxième médaille suisse absolue pour les messieurs depuis celle rem- portée par Edy Reinalter en 1948 à Saint-Moritz. Sur le plan fribour- CreniR :nm.i rette médaille ptnit :H- tendue depuis fort longtemps. En ski alpin , depuis Renée Colliard qui s'était imposée dans le slalom de Cortina en 1956 et , sur un plan olym- pique général , la dernière médaille olympique fribourgeoise avait été glanée en 1964 en dressage à Tokyo r,-,,- il,.,.,.; . -i,.,...,„., ..< ;„ j' ai obtenu le meilleur temps. Par la suite, j' ai sauté un peu trop pour pouvoir maintenir mon avance. En fait , le bas de la piste était un peu moins gelé que je le pensais et , pa- radoxalement, je me suis retrouvé avec trop de carres dans les der- nières nnrtps. Pour la deuxième manche, les écarts de la première sont trop fai- bles pour que je puisse me permet- tre une quelconque retenue. C'est dire que je vais à nouveau attaquer à fond ! » Deuxième de la première manche, h égalité avec Enn , avec 39 centiè- Mahre et 19 d' avance sur Stenmark , Luthy n ' avait jamais été aussi bien placé en slalom au départ d'une deuxième manche. Le suspense res- tait total. Dans l'intervalle, nous avons demandé à Jean-Claude Killy d' analyser les qualités du skieur gruérien : « Dans ce slalom difficile à domi- ner et lors du géant , Luthy a prou- - ¦ ,- ,.,. /1- .1-Ï. .lr. l-> v_i.oca.pi- ncvnhn. logique , qu 'il est un très bon tech- nicien. Son potentiel de départ est tout , sauf négligeable, mais il peut encore progresser et je pense qu 'il lui faut encore une saison de compé- tition à ce niveau pour atteindre son maximum. Et lorsqu 'il aura rem- porté sa première victoire, qui sem- ble déjà à sa portée, un déclic se produira qui modifiera ses perspec- tives Pnnr l'ïiii't'tn. il ' aa * .- ,. ,_ . ï,i _ terdit de supposer qu 20 ans Jac- ques a peut-être devant lui l' avenir d'un superbe champion ». On connaît le déroulement de la deuxième manch e et le succès du Fribourgeois. Peu après l' arrivée , encore essoufflé mais radieux. Jac- ques Luthy ne cachait pas sa joie. «Je n 'ai pas du tout été gêné par la demi-heure de retard de celte deuxième ni:incln> nu d_ _n_t - >J Aa i,, _ quelle j'étais beaucoup moins ner- veux que pour la première. Comme prévu , j' ai attaqué dès le début et j' ai bénéficié d'un sursis à mi-par- cours j' ai bien cru que j' allais tomber. Le reste s' est déroulé sans aucun problème. Je suis fou cle joie , Et pourtant , Dieu sait si J'avais dé- cidé de la décrocher , cette sacrée médaille ! » Jacques Luthy est entré hier dans l'histoire des Jeux olympiques. Son nom figu rera désormais sur les ta- belles des médaillés de la plus grande compétition sportive qui puisse exis- lar. al, ii.n.i.ln . ï.l.-\ de l' envoyé spécial de la TV romande Jacques Deschenaux

Transcript of UNE SUPERIORITE CONFIRMEE : 2e MEDAILLE D'OR POUR I ...

UNE SUPERIORITE CONFIRMEE : 2e MEDAILLE D'OR POUR I. STENMARK

J. LUTHY : UNE ATTENTE DE 32 ANSL'ARGENT A PH. MAHRE

Comme il y a deux ans aux championnats du monde deGarmisch-Partenkirchen, Ingemar Stenmark a réussi le« doublé » aux Jeux olympiques de White Face Mountain :trois jours après avoir été sacré champion olympique duslalom géant, le Suédois a en effet encore qagné le slalomspécial, confirmant ainsi sa supériorité dans les disciplinestechniques. Quatrième seulement au terme de la premièremanche, Ingemar Stenmark, comme en slalom géant, aretourné la situation à son avantage grâce à une deuxièmemanche remarquable pour récolter cette deuxième médaille

Dans ce slalom spécial , couru de-vant un nombreux public, IngemarStenmark a finalement battu de cin-quante centièmes de seconde l'Améri-cain Phil Mahre. Ce dernier avaitdonné un grand espoir aux specta-teurs en signant le meilleur temps dela Dremière manche, avec une avancede 58 centièmes sur le Suédois. MaisPhil Mahre ne put endiguer l'assautporté par Stenmark sur le deuxièmetracé, où il s'inclinait très nettement,de plus d'une seconde. Le plus bril-lant des frères Mahre ne pouvait ainsidonner aux Etats-Unis sa premièremédaille d'or en ski alpin.

La Suisse : enfin !La Suisse a enfin récolté une mé-

daille dans les épreuves masculines etdans une spécialité où on ne l'attendaitguère. Décevants en descente (quatrièmeplace de Peter Mueller) et en slalomgéant (cinquième rang de JacquesLuthy), les skieurs suisses ont sauvél'honneur dans ce slalom spécial grâceià .TpnnnpR T.nthv. 1... Friî.n.irs.pni«..

deuxième temps de la première mancheet sixième sur le deuxième tracé, termi-nait en effet à la troisième place, à80 centièmes de seconde d'IngemarStenmark et à 30 centièmes de PhilMahre.

Ce remarquable résultat obtenu parJacques Luthy aura mis un peu de bau-me au cœur d'une équipe de Suisse quia de nouveau connu bien des problèmesvendredi. Ainsi, Peter Luescher. commeun slalom géant, chutait après 25 se-condes de course. Il faut dire que ledétenteur de la Coupe du monde souf-frait d'une grippe intestinale. Joël Gas-poz , qui avait terminé huitième du sla-lom géant, ne fut pas plus heureux etil perdit un ski en percutant une porte,après une trentaine de secondes. Quantà Jean-Luc Fournier. il avnit nprrhi ton -te illusion dès la première manche enaccrochant dans la cinquième porte eten accumulant un retard important

Ce slalom spécial , couru sur une pisteraide et un parcours — notamment dansla première manche — difficile, s'il aconsacré la supériorité de Stenmark, aégalement ruiné les espoirs de nombredp pnnrpiirc T._i..i-hipllpmpn+ pn \mp pn

Coupe du monde. C'est ainsi que l'Au-trichien Christian Orlainsky et le So-viétique Alexandre Zhirov, tout commePeter Luescher, étaient éliminés sur lepremier tracé. Quant au Yougoslave Bo-jan Krizaj, il n'a pu défendre ses chan-ces après bien des péripéties.

Parti en huitième position , Krizajmanquait une porte et s'arrêtait dansle haut de la piste. La délégation you-Eosîave déDosait alors un Drotêt et Kri-zaj était autorisé à recourir cette deu-xième manche, sous réserve d'un exa-men du film de sa course. Il signaitalors le quatrième temps avant d'êtredéfinitivement disqualifié après de lon-gues palabres qui retardaient d'unevingtaine de minutes le départ de ladeuxième manche.

Le temps était couvert et la tempé-rature basse (—9 degrés) lorsque étaitdonné le déoart de la Dremière manche.pour laquelle le Suédois Tommy Svens-son avait disposé 66 portes. Sur un par-cours très serré, où il était difficile detrouver un rythme, Phil Mahre s'ensortait très bien avec son dossard nu-méro un et il signait en 53"31 le meil-leur temps. L'Américain précédait alorsJacques Luthy et l'Autrichien HansEnn (tous deux crédités de 53"70), Sten-mark (53"89), l'Allemand ChristianNeureuther (54"37. pt .'Alltri r-hien An -ton Steiner (54"56) .

De nombreux coureurs avaient déj àperdu toute illusion sur ce premier tra-cé, où la neige creusait rapidement. Ou-tre les Suisses Peter Luescher et JoëlGaspoz , on retrouvait en effet parmi leséliminés Orlainsky, Paul Frommelt (Lie) ,Krizaj , Zhirov, Paolo de Chiesa (It),Bruno Noeckler (It) et Steve Mahre(EU). Neureuther , un peu comme Per-rine Pelen la veille dans la deuxièmemanche du slalom eéant féminin, avaitbénéficié d'un sursis extraordinaire etétait parvenue à terminer son parcoursen cinquième position.

La deuxième manche, piquetée de 60portes par le Yougoslave Toni Koivi-nek, était beaucoup plus rapide et plusrythmée. Sous la neige qui s'était miseà tomber , Stenmark réussissait une dé-monstration éblouissante et il signait en50"37 le meilleur « chrono ». Derrière lui,Popangelov, quelque peu décevant dansla première manche/ se rachetait et ildescendait en 50"56 contre 50"77 à Neu-

_

r

M ' ^c

rt̂S___k_ t-S-à.

"J

, mf)

f*'*—•

A la médaille d'or parfaitement méritée du eéant. Incemar Stenmark (notre nhoto). a aiouté hier celle du slalom snécial conquise avec le brio qui lui est propre

fKevstonel

L'URSS GAGNE LE RELAIS DU BIATHLON

Unique exploit de V. TichonovPour la quatrième fois , un relais

4 x 7,5 kilomètres du biathlon figuraitau programme des Jeux olympiques.Pour la quatrième fois, l'équipe d'URSSl'a emporté et pour la quatrième foisVictor Tichonov faisait partie de la for-mation victorieuse. Le multiple cham-ninn r.11 mnnrtp cie. 'WnvnRÎhirRlr. i. 33 ans.

n'a pas trouvé à Lake Placid la consé-cration sur le plan individueL II n'enest pas moins le premier athlète dansl'histoire des Jeux olympiques d'hiver àrécolter de l'or pour la quatrième foisconsécutivement. Aux Jeux d'été,pareille moisson n'a été réussie que parle légendaire lanceur de disque améri-rain AT Derter .105fi à lOfiRV

Dans ce relais de Lake Placid, Ticho-nov partait en deuxième position.Auparavant, Vladimir Alichin, le vice-champion olympique des 10 kilomètres,l'avait', précédé tandis que l'équiped'URSS était complétée par VladimirBarnachov et par le champion olym-pique des 20 kilomètres, AlexandreAliabiev. Ce quatuor soviétique a battude 53 secondes l'équipe légèrementfsnrnrit» relie des ohamninns du monde

de la RDA. Les deux derniers coureurs,Aliabiev et Eberhard Roesch, s'étaientélancés dans cet ordre, séparés par39 secondes. Roesch, troisième des 20 ki-lomètres, revient sur les talons de sonrival mais il manqua une cible dans ledernier tir, ce qui le contraignit à untour supplémentaire et facilita la victoi-re de l'URSS. Quant à la médaille debronze, elle a été gagnée par la RFA.

Classement du relais 4 x 7,5 km dui.;., i I.T ...- .

1. URSS (Vladimir Alichin, Victor Ti-chonov, Vladimir Barnachov, Alexan-dre Aliabiev) 1 h 34'03"27. 2. RDA(Mathias Jung, Klaus Siebert , FrankUllrich, Eberhard Roesch) 1 h 34'56"99.3. RFA (Franz Bernreiter, Hans Estner ,Peter Angerer, Gerd Winkler) 1 ha7'an"î>fi 4 Nnrvppe .Kven F.nETpn. KiellSobak, Odd Lirhus, Sigleif Johansen)1 h 38'11"76. 5. France (Mougel, Sando-na, Geourjon , Poirot) 1 h 38'23"69.6. Autriche (Horn, Weber , Koll. Eder)1 h 38'32"02. 7. Finlande (Kuntola, Anti-la, Saarela, Seppaenen) 1 h 38'50"80.8. Etats-Unis (Hagen, Nelson, Nielsen,Wnntr . 1 h a9'9d"9.Q

reuther, 50"85 à Steiner, 51"20 à l'ItalienGustavo Thoeni , le meilleur de son équi-pe, et 51"36 à Luethy. Peu d'éliminationssur ce deuxième tracé si ce n'est MauroBernardi (It), Boris Strel (You) et To-chirn TfnÎTifîi fTnnl

CHAMPIONNATS SUISSES EN SALLE

Stadler et Guenthardt «out»Steve Krulevitz, Stadler n 'a pastrouvé grâce face à du Pasquier , unjoueu r de promotion 3 nettement endessous de ses possibilités, ce donta su admirablement profiter Kurt

RESULTATS

Simple messieurs, huitièmes de fi-nale : Kurt Gerne (Prilly) bat Mar-kus Guenthardt (Wangen-no 2) 6-43-6 7-5. Karl Hofstettler (Lucerne)bat René Bortolani (Zurich-7) 6-43-6 6-4. Renato Schmitz (Granges-3)bat Michel Robadin (Genève) 6-4a o n- .i., .,, ci-,.-,-..-. ..,... ini,.,.,„;i_

Bâle-6) bat Thomas Kummer (Ber-ne) 6-4 7-5. Serge Gramegna (Lau-sanne-5) bat Andréas Eckert (Thal-wil) 6-4 6-3. Franky Grau (Montreux-4) bat Eric Sturdza (Genève) 6-26-1. Hansueli Ritschard (Thalwil-8)bat Jean-Pierre Hufschmid (Genè-ve) 6-0 6-3. Yvan du Pasquier (Neu-châtel) bat Roland Stadler (Dueben-Am—m 1 . .: I 11 I

RESULTATS :

Slalom spécial masculin, classementfinal : 1. Ingemar Stenmark (Su), 104"26 (53"89 et 50"37). 2. Phil Mahre (EU),104"76 (53"51 et 51"45). 3. Jacques Lu-thy (S), 105"06 (53"70 et 51"36). 4. HansV.nn IA ut. 1(.!."1!. IW 'lù et 51 "d9. SChristian Neureuther (RFA), 105"14

(54"37 et 50"77). 6. Petar Pogangelov(BU1), 105"40 (54"84 et 50"56). 7. AntonSteiner (Aut), 105"41 (54"56 et 50"85). 8.Gustavo Thœni (It), 105"99 (54"79 et51"20). 9. Vladimir Andreiev (URSS),106"65 (54"97 et 51"68). 10. FrankWnprnrll .F ÎFA. in7"1fl _ t.!_ "Q n ot 51"BQ»

Le combiné à Phil MahreBattu dans le slalom spécial par In-

gemar Stenmark, Phil Mahre s'est quel-que peu consolé en remportant le com-biné alpin de Lake Placid. qui ne compte.niitpfnio nn_ i-int,r lin f ÎTr -p Aa aV,aw,_

pion du monde. Phil Mahre , grâce àson brillant comportement dans ce sla-lom spécial, a en effet pris le meilleursur Andréas Wenzel , vice-championolympique du slalom géant, et sur1 Autrichien Léonard Stock, champion/ . l ,rr,.r-i-,,,« A a l a Aaoan—-rr,

• Les horaires de tirage de notrejournal du vendredi ne nous per-mettent malheureusement pas dedonner une ampleur plus grandeà la médaille de bronze conquisen-, .. 1_t- >_ - i f__c 1 il _ 1. -L -

Les commentaires allaient bontrain après la première manche.Principaux sujets de discussion àpart Phil Mahre : Krizaj, au bénéficed'un sursis, et Luthy que beaucoupn'attendaient plus. Le cas du You-goslave n'est pas sans rappeler celuide Karl Schranz aux Jeux olympi-ques de Grenoble en 1968, qui avaitlui aussi pu reprendre le départriV-in. d'êirp Hpf ini i iiron-i f-nt r l i _ , > , , ¦ , -

lifié. Le brouillard el le doute n 'a-vaient pas profité à « l'accusé »...Hier, les choses se sont présentéesdifféremment : Krisaj ayant pré-tendu qu 'un piquet de porte man-quait , il fut autorisé à repartir , maissous réserve de vérification de sesdires sur un écran de télévision. Sesallégations refusées, avec raison , il..„ .-.,+ »-._. , ' ..K.. ...... ,1...... 1., Aa..

xième manche.Soucieux de ne pas se laisser dé-

concentrer, Jacques Luthy s'éclipsaavec raison , sitôt son premier par-cours accompli. Aussi, c'est un desentraîneurs qui nous a rapporté lesimpressions du Fribourgeois à cemoment-là :

« Ce parcours difficile et très bienpréparé m'a parfaitement convenu ,-..—A—..* ,1... , . I.. ..,.,..._:.. ut.. _._.

BS TENNIS

Après une première journée con-forme à la logique, plusieurs sur-prises ont été enregistrées auxchampionnats suisses en salle, àTrimbach, lors des huitièmes de fi-nale du simple messieurs. C'est ainsique Roland Stadler, tête de sérienuméro 1 et grand favori de la com-pétition, a dû s'incliner devant lejeune Neuchâtelois Yvan du Pas-miîpT. 1P_ - I._- . c'oct f: ipi lpm.>nr imiin1 .*

'*

en deux sets. Classé numéro 2, Mar-kus Guenthardt a lui aussi été écartépar le Lausannois Kurt Gerne. quil'a emporté en trois sets. Un troisiè-me joueur classé, le Zurichois RenéBortolani, n'est pas non plus parve-nu à franchir ce tour , battu par leLucernois Karl Hofstettler.

Brillant en Coupe Davis, il y aquinze jours , lorsqu 'il avait notant-

En direct avec Jacques Luthy

Médaille historiqueJacques Luthy troisième du slalom

spécial des Jeux olympiques de La-ke Placid , une médaille de bronzederrière le roi Stenmark et l'Améri-cain Phil Mahre, grand spécialistede la neige artificielle, on ne pouvaitpas espérer mieux. Cette médaille,remportées par Heini Hemmi, Emsest historique : sur le plan suisse,c'est la première médaille en skin l n i n dennis pelles d'nr et d'iin-en.remportées par Heini Hemmi EmsGood lors du slalom géant d'Inns-bruck 1976. En slalom spécial , c'estla deuxième médaille suisse absoluepour les messieurs depuis celle rem-portée par Edy Reinalter en 1948à Saint-Moritz. Sur le plan fribour-CreniR :nm.i rette médaille ptnit :H-tendue depuis fort longtemps. Enski alpin, depuis Renée Colliard quis'était imposée dans le slalom deCortina en 1956 et , sur un plan olym-pique général, la dernière médailleolympique fribourgeoise avait étéglanée en 1964 en dressage à Tokyor,-,,- il,.,.,.; . - i , . , . . . , „ . , ..< ;„

j'ai obtenu le meilleur temps. Parla suite, j'ai sauté un peu trop pourpouvoir maintenir mon avance. Enfait, le bas de la piste était un peumoins gelé que je le pensais et , pa-radoxalement, je me suis retrouvéavec trop de carres dans les der-nières nnrtp s.

Pour la deuxième manche, lesécarts de la première sont trop fai-bles pour que je puisse me permet-tre une quelconque retenue. C'estdire que je vais à nouveau attaquerà fond ! »

Deuxième de la première manche,h égalité avec Enn, avec 39 centiè-

Mahre et 19 d'avance sur Stenmark,Luthy n'avait jamais été aussi bienplacé en slalom au départ d'unedeuxième manche. Le suspense res-tait total. Dans l'intervalle, nousavons demandé à Jean-Claude Killyd'analyser les qualités du skieurgruérien :

« Dans ce slalom difficile à domi-ner et lors du géant, Luthy a prou--¦,- ,.,. /1- .1-Ï . .lr. l-> v_i.oca.pi- ncvnhn.

logique, qu'il est un très bon tech-nicien. Son potentiel de départ esttout , sauf négligeable, mais il peutencore progresser et je pense qu'illui faut encore une saison de compé-tition à ce niveau pour atteindre sonmaximum. Et lorsqu'il aura rem-porté sa première victoire, qui sem-ble déjà à sa portée, un déclic seproduira qui modifiera ses perspec-tives Pnnr l 'ï i i i ' t ' t n . il — 'aa* .-,.,_ . ï,i _terdit de supposer qu 'à 20 ans Jac-ques a peut-être devant lui l'avenird'un superbe champion ».

On connaît le déroulement de ladeuxième manche et le succès duFribourgeois. Peu après l'arrivée,encore essoufflé mais radieux. Jac-ques Luthy ne cachait pas sa joie.

«Je n 'ai pas du tout été gêné parla demi-heure de retard de celtedeuxième ni:incln> nu d_ _n_ t ->J Aa i,,_

quelle j'étais beaucoup moins ner-veux que pour la première. Commeprévu , j 'ai attaqué dès le début etj ' ai bénéficié d'un sursis à mi-par-cours où j'ai bien cru que j ' allaistomber. Le reste s'est déroulé sansaucun problème. Je suis fou cle joie ,

Et pourtant , Dieu sait si J'avais dé-cidé de la décrocher, cette sacréemédaille ! »

Jacques Luthy est entré hier dansl'histoire des Jeux olympiques. Sonnom figu rera désormais sur les ta-belles des médaillés de la plus grandecompétition sportive qui puisse exis-l a r . al, ii.n.i.ln . ï . l . - \

de l'envoyé spécialde la TV romande

Jacques Deschenaux