REVUE BELGE

DE

NUMISMATIQUEET DE SIGILLOGRAPHIE

BELGISCH TIJDSCHRIFT

VOOR NUMISMATIEK EN ZEGELKUNDE

PUBLIÉE

sous LE HAUT PATRONAGEDE S. M. LE ROI

PAR LA

SOCIÉTÊ ROYALEDE NUMISMATIQUE DE BELGIQUE

AVEC L'AlDE DE LA DIRECTION GÉNÉRALE DE

L'ENSEIGNEMENT, DE LA FORMATION ET DE

LA HECHERCHE DU MINISTÈRE DE LA

COMMUNAUTÈ FRANÇAISE ET DU

MINISTERIE

VAN DF. VLAAMSE GEMEENSCHAP

UlTGEGEVEN

ONDER DE HOGE BESCHERMINGVAN Z. M. DE KONING

DOOR HET

KON INKLIJK BELG ISCHGENOOTSCHAP VOOR NUMISMATIEK

MET DE FINANCTËLE STEUN VAN HET

MJNISTERIE VAN DE VLAAMSE GEMEENSCHAP

EN VAN DE DIRECTION GÉNÉRALE DE

L'ENSEIGNEMENT, DE LA FORMATION ET

DE LA RECHERCHE DU MINISTÈRE

DE LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISE

DIRECTEURS:

TONY HACKENS, Luc SMÜLDEREN,RAF VAN LAERE, FRANÇOIS DE CALLATA )r

CXL-1994

BRUXELLES BRUSSEL

MÉLANGES MENGELINGEN

Notes et Documents - Nota's en Documenten

Sine Cerere et Libero friget Venus - À propos de troismédaillons de Steven van Herwyck.

Dans le tome CV (1959) de la Revue, Mme Wellens-De Donder nous afait connaître La médaille Vénus el l'Amour de Sieoen van Herwyck (p.165-170 et pl. X, 1). Il s'agit, en fait, d'une plaquette appartenant à unesuite dont Victor Tourneur avait déjà signalé le Bacchus du Cabinet desmédailles de Bruxelles (1) et une Cérès au British Museum e). CetteVénus n'était pas en bronze comme les deux autres mais consistait en unplomb surmoulé en assez mauvais état et d'un diamètre inférieur (74mm au lieu de 77 mm), provenant, elle aussi, du Cabinet de Bruxelles.Ayant eu la bonne fortune d'en découvrir un exemplaire en bronze de76,5 mm, en parfait état, nous croyons qu'il serait intéressant de lereproduire ici à titre de comparaison.

Que ces trois pièces forment un ensemble ne fait aucun doute, pasplus que leur attribution à Steven van Herwyck. Le Bacchus deBruxelles est, en effet, signé des traditionnelles initiales STE. H. sur lacoupe du buste. Mme Wellens nous dit à cet égard: « Avec celles deCérès et de Bacchus, [la médaille de Vénus] forme une série dont tous lesexemplaires ne nous sont probablement pas parvenus. Ces médaillesconstituent une galerie de dieux antiques et ont entre elles des pointscommuns qui prouvent l'unité de la série... 1) e). On nous fait ainsi espé­rer d'autres découvertes.

Mais de quel ensemble s'agit-il? Il est, en effet, tout à fait exclu quevan Herwyck ait choisi ses sujets au hasard de son inspiration mytholo­gique. Les séries que l'on trouve au XVIe s. en peinture et en gravure segroupent toujours selon des thèmes précis ou des affinités évidentes: lesdieux de l'Olympe, les Sept Planètes, les Trois Grâces, le cortège deNeptune et d'Amphitrite, Apollon et les Muses, le triomphe de Bacchus,

(1) V. TOURNEUR, Le médailleur anversois Sieuen van Herwyck, dans RBN,LXXIII, 1921, p. 51, n" 35.

(2) V. TOURNEUR, SLeven van Herwyck, médailleur anversois (1557-65), dansNe, 5e série, II, 1922, p. 125, n° 37 et pl. V, 2 (le Bacchus figure sous le n° 36 etpl. V, 1).

(3) Op. cii., p. 169.

90 MÉLANGES - MENGELINGEN

le jugement de Pâris, Vénus et Adonis, Junon et Argus, Jupiter et Anti­ope, etc.

À cet égard, la présence de Cérès aux côtés de Bacchus et de Vénus nepermet qu'une seule possibilité, l'illustration d'un adage latin tiré de lacomédie de Térence, l'Eunuque (Acte IV, scène 5): « Sine Cerere etLibero friget Venus) (vers 732), sans le pain et sans le vin, l'Amourdépérit (Liber est un des noms de Bacchus). Cette maxime était extraor­dinairement répandue dans les milieux artistiques des anciens Pays-Basau XVI~ siècle. Parmi les œuvres les plus célèbres qui s'en sont inspirées,citons les tableaux de Gilles Congnet (musée de Stockholm), de Bartho­lomeus Spranger (à Vienne et à Graz), d'Otto Venius (à Saint Peters­bourg), de Cornelis Cornelisz van Haarlem (à Dresde et à Stockholm),de Joachim Uutewael, de Louis de Caullery, d'Henri van Balen, de JeanBruegel de Velours, de Paul Moreelse, d'Abraham Janssens et de Pierre­Paul Rubens (au Musée de Cassel, à l'Académie des Beaux-Arts deVienne et au Musée d'Anvers); à côté des dessins et gravures deRaphaël Sadeler, de Jean Speeckaert, d'Henri Goltzius, de Carel vanMander, d'Abraham Blomaert et de tant d'autres (4). L'on y voit les

(4) Voir notamment A. PIGLER, Barocklhemen, Eine Auswahl von Yerzeichnis­sen zur lkonographie des 17. und 18. Jahrhunderts (Verlag der Ungarischen Aka­demie der Wissenschaften), Budapest, 1956, II, p. 48-50. Sélection d'œuvres surle même thème dans A. DE BOSQUE, Mythologie el Maniérisme (Fonds Mercator),Anvers, 1985, p. 176-179. Dans son Liure des peintres (Schilderboek), C. VAN MAN­

DER signale un dessin de ce genre dans le chapitre consacré à Henri Goltzius.

NOTES ET DOCUMENTS - NOTA'S EN DOCUMENTEN 91

trois divinités enlacées devisant gaiement ou bien Bacchus et Cérès s'enallant bras dessus, bras dessous, tandis qu'à l'arrière plan Vénus esseu­lée grelotte près d'un feu qui s'éteint.

Érasme en a donné dans ses Adagia un commentaire bien sensuel:«( Cibus enim et potus iritamenta sunt libidinis. Eleganter autern Cere­rem pro cibo, Bacchum pro vino, Venerem pro libidine dixit, continen­ter in figura persistes .. , ) (5). Et, dans sa foulée, l'humaniste CorneliusGrapheus, secrétaire de la ville d'Anvers, explique: «On n'est pas forteschauffé après les femmes quand on a faute de pain et de vin )) (6). Maisil n'est pas interdit de transformer ce thème épicurien en vérité de tousles jours: «( Quand la misère entre par la porte, l'Amour fuit par lafenêtre 1), une affirmation qui donnait bonne conscience à la bourgeoisecommerçante de l'époque.

Pas plus que la plaquette de van Herwyck représentant la SainteFace, les trois médaillons mythologiques ne sont datés. L'activité dumédailleur s'étant étendue sur moins d'une dizaine d'années(1558-1565), on peut sans grand risque d'erreur placer la Vénus et sesdeux partenaires aux environs de 1560 ("),

Luc SMOLDEREN

(5) ÉRASME, Adagiorum chiliades quatuor, Bâle 1551, p. 458 (Chiliadis secun­dae cenluria II I, n° XCVII). L'auteur y ajoute quelques proverbes du mêmegenre: « Absente vino, nulla tune adest Venus 1) et « Mortua res Venus sineBaecho et Cerere o. L'interpretation d'Érasme est reprise par A. HENKEL et A.SCHÔNE, Embletnala. Handbuch zur Sinnbildkunsi des XV 1. und XV Il. Jahrbun­âeris (Gôttinger Akademie der Wîssenschaften). Stuttgart 1967, col. 1753.

(6) Sentenliae Tereniianae, en annexe des Flores, seu [ormulae loquendi exTerenlii Comoeâiis, Amsterdam, 1628. p. 177.

(7) On s'étonnera qu'aucune des plaquettes de Steven van Herwyck ne soitmentionnée dans l'ouvrage de 1. WEBER, Deuische, Niedetliindische und Fronzô­sische Renaissance Plakeüen, 1500-1650, Munich, 1975 (on ne trouvera sous les nOS669 et 873 que des revers de médailles amputés de leurs légendes). L 'auteursignale toutefois le médaillon Venus et l'Amour (bronze, 76 mm) dans son catalo­gue des MedaLs and Plaquets (rom lhe Molinari Collection al Bowdoin Colleqe,Brunswick, Maine, 1976, n° 365, mais avec la mention (1 North Italian (?), latesixteenth century ».

Deux jetons d'étrennes de Charles de Lorraine au millésime1755. - Tous les numismates intéressés par les médailles et les jetonsdes Pays-Bas autrichiens connaissent les jetons d'étrennes de Charles deLorraine gravés par Jacques Roettiers qui furent distribués de 1751 à1772 (1). Ils savent que deux jetons portent le millésime de 1755, celuicélébrant l'arrivée dans nos provinces de la princesse Anne-Charlotte,

(1) M. Hoc, Les jelons d'étrennes de Charles de Lorraine, dans RBN, 93, 1947,p.77-108.

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sœur de Charles de Lorraine, et celui qui commémore les mesures prisespour favoriser le commerce. Marcel Hoc a retrouvé aux Archives Géné­rales du Royaume une décision du Conseil des finances qui expliquecette anomalie: les jetons pour les étrennes de 1751 à 1755 portent lemillésime de la nouvelle année pour laquelle ils ont été émis; pour lesétrennes de 1756, le Conseil des finances décida que « pour allier lessujets représentés sur les jettons avec l'exactitude de la chronologie (...)les jettons porteront toujours l'époque de l'année précédente 1) e), c'est­à-dire celle au cours de laquelle s'est déroulé l'événement représenté surle revers. La princesse Anne-Charlotte étant venu s'installer aux Pays­Bas en 1754 et les décrets réduisant les droits d'entrée et de sortiedatant de 1755, c'est donc le jeton consacré à ce dernier événement quifut frappé pour les étrennes de 1756. Cette règle fut respectée par lasuite jusqu'à la fin du régime autrichien.

Le jeton pour les étrennes de 1755 commémore la venue en Belgiqued'Anne-Charlotte, la sœur de Charles de Lorraine. Née en 1714, elle estla treizième des quatorze enfants de Léopold, duc de Lorraine, et d'Eli­sabeth-Charlotte d'Orléans, la sœur du Régent. Fille cadette d'unefamille souveraine, elle n'était pas destinée au mariage, mais fut pour­vue d'abbayes; c'est ainsi qu'elle fut nommée abbesse de Remiremonten 1738. Lorsque le duché de Lorraine fut accordé au roi Stanislas parle traité de Vienne, elle se retira d'abord à Commercy avec sa mère et, àla mort de celle-ci, elle s'installa à Vienne auprès de son frère aîné,l'empereur François 1er, l'époux de Marie-Thérèse.

Charles de Lorraine, dont c'était la sœur préférée, demanda à l'impé­ratrice qu'elle l'autorise à séjourner aux Pays-Bas et la nomme abbesseséculière, patronne et seule protectrice de l'église et du chapitre noble deSainte-Waudru à Mons. Comme représentante personnelle de Marie­Thérèse qui, en tant que comtesse de Hainaut, était de droit abbesseséculière de Mons, elle reçut le titre de Madame Royale et fut dotéed'une véritable cour. Elle avait droit aux mêmes honneurs que le gou­verneur général. Elle quitta Vienne le 20 août 1754, escortée d'une suitede soixante personnes, et arriva à Bruxelles le 15 septembre. Accompa­gnée de Charles de Lorraine, elle quitta Bruxelles le 7 novembre et aprèsavoir été l'hôte du Prince de Ligne à Belœil et à Bandour, fit son entréesolennelle à Mons le 17 novembre 1754 ("),

Le second jeton fait allusion aux mesures prises par le gouvernementpour favoriser le commerce de transit par la diminution des droitsd'entrée et de sortie. Le règlement du 1er mars 1755 réduit ces droits de2 1/2 pour cent à 1/2 pour cent de la valeur de la marchandise transpor-

(2) M. Hoc, op. cil., p. 85.(3) R. CHALON, Anne-Charlotte de I..orraine, abbesse de Sainte Waudru à Mons,

dans Mémoires de la Société des sciences, des arts et des lettres du Hainaut, 2" série,2, 1853-1854, p. 201-229; G. SOHIER, I..a vie monloise de 1750 à 1800, dans Lesannales prince de Ligne, 18, 1938, p. 59-81 ; M. F. DEGEMBE, Anne-Charloile deLorraine. Son séjour à Mons, dans Annales du Cercle archéologique de Mons, 71,1978-1981, p.283-377.

NOTES ET DOCUMENTS - NOTA'S EN DOCUMENTEN 93

tée. D'autres mesures avaient été prises auparavant dans le même but:la création de grands chemins pavés (la route de Bruxelles à Louvain futprolongée jusqu'à Namur en 1754), l'aménagement des ports et le creu­sement de nouveaux canaux (le canal de Louvain au Rupel fut inauguréen 1753) (4).

Description des jetonsEn examinant les exemplaires conservés aux cabinets des médailles deBruxelles et de Vienne, ceux de ma collection et les photographies decatalogues de vente, j'ai pu identifier deux types de revers (correspon­dants aux événements rappelés ci-dessus) et trois variantes des droitsavec le buste de Charles de Lorraine. En voici la description:

DroitsVar. 1.CAR:ALEX:LOTH: - DUX:BELG:PRAEF. Buste cuirassé de Charles de Lor­raine à dr. Signature dans la coupe du bras: R.En bas: 1755

Var. 2.Identique à la précédente, sauf dans la légende: DUX BELG:

Var. 3.Identique à la variante 2, mais les chiffres du millésime sont différents:le 7 est curviligne et les 5 ont une boucle presque entièrement fermée(fig. 1).

ReversType 1.ADDITUM - SIDUS Personnage féminin assis sur un rocher. tenant unelance de la main droite et dont la tête couronnée est surmontée de deuxétoiles; à ses pieds, le lion couché. A l'exergue: ADVENT.CAROLAE /LOTH: / R.

Type 2.L1BERO COMMEATU ADVOCATIS COMMERCIIS. Personnage fémininassis sur un ballot de marchandises tenant un caducée de la main droiteet de la gauche une corne d'abondance renversée. Signature en bas: R.

Les liaisons des trois variantes de droit et des deux types de revers sontindiquées sur la figure 2. Les exemplaires en argent n'existent que dansles liaisons var. 1 du droit / type 1 du revers (DIRl) et var. 2/ type 2

(4) Le jeton d'étrennes de 1753 commémore cet événement, M. Hoc, op. cii.,p.81-82. Sur les mesures économiques du gouvernement: G. J_ Ch. PlOT, Leregne de Marie-Thérèse dans Les Pays-Bas autrichiens, Louvain, 1874, p. 225-241 ;J. LAENEN, Le ministère de Balla-Adorno dans les Pays-Bas autrichiens pendant lerègne de Marie- Thérèse (1749-1753), Anvers, 1901, p. 191-199; H. PIRENNE, His­toire de Belgique, tome V, Bruxelles, 1926, p. 273-280; M. GALAND, Charles deLorraine, gouverneur général des Pays-Bas autrichiens (1744-1780), Bruxelles,1993, p. 89-93.

94 MÉLANGES - MENGELINGEN

Fig. 1

Dt D3 D2

RI

Fig. 2

R2

(D2R2). Il existe aussi des exemplaires en bronze et en bronze doré deces liaisons. La liaison Dl R2 a été retrouvée pour des exemplaires enbronze et en bronze argenté. La variante 3 du droit est associée auxdeux revers (D3R l et D3R2), mais cette liaison n'a été observée quepour des exemplaires en cuivre rouge. Les exemplaires en argent étantmanifestement d'époque, on peut estimer que les liaisons DIRI et~D2R2 constituent les frappes originales. Ce sont celles-ci qui sontdécrites par Marcel Hoc, d'après les exemplaires conservés au Cabinetdes Médailles de Bruxelles (5). Il existe des frappes anciennes en bronzede ces liaisons. On peut penser que les exemplaires en cuivre rouge(avec la 'faute' de ponctuation de la légende du droit - deux pointsaprès DUX - corrigée) sont des jetons restitués frappés au Ige siècle (6).

(5) La planche V de l'article cité de M. Hoc ne reproduit qu'un seul droit.(6) On peut s'étonner qu'A. DE WITTE, Catalogue des poinçons et matrices du

musée de l'Hôtel des monnaies de Bruxelles, Bruxelles, 1912. p. 51, ne mentionnequ'une seule matrice du droit avec le millésime 1755, dont la légende correspondà notre variante 1. Les collections du musée de la Monnaie royale n'étant actuel­lement pas accessibles, il ne m'a pas été possible de confirmer ce fait.

NOTES ET DOCUMENTS - NOTA'S EN DOCUMENTEN 95

On trouve d'ailleurs de nombreux exemples de jetons hybrides ('),frappés en particulier sur des flans de cuivre rouge, non seulement dansla série des jetons d'étrennes de Charles de Lorraine, mais aussi dans lasérie plus ancienne des jetons de l'archiduchesse Marie-Elisabeth et danscelle, postérieure, de Marie-Christine de Saxe-Teschen, sans doute réa­lisés pour les collectionneurs qui ne supportent pas de voir des 'trous'dans leurs médailliers...

Yvon KENIS

(7) J. BINGEN, Les Roeiiiers, graveurs en médailles des Pays-Bas méridionaux,Bruxelles, 1952, p. 5, signale dans son introduction que les coins conservés ont(1 servi non seulement à refrapper d'anciennes médailles, mais encore à créer denombreux jetons de fantaisie grâce à des combinaisons de coins. 0

Un nouveau musée nu:m.ismatique en France. - Notre membrehonoraire Mlle Josèphe JACQUIOT, conservateur honoraire au Cabinet desMédailles de la Bibliothèque Nationale à Paris, habitant Montgeron(Seine-et-Oise), au sud de Paris, a fait l'objet d'un honneur bien mérité:le Maire de la ville de Montgeron, M. Alain Josse, a inauguré le 24septembre 1993 le Musée municipal Josèphe Jacquiot. Mais ce muséeest, pour la plus grande part, l'œuvre de Mlle Jacquiot elle-même. Celle­ci a travaillé pendant au moins dix ans à sa conception et à sa réalisa­tion. Elle en est aussi le principal donateur et elle mérite bien d'en êtrele premier conservateur. La donation ne se limite pas à un grand nom­bre de médailles et de monnaies. mais comprend également des anti­quités égyptiennes fort intéressantes provenant de son oncle le ChanoineEtienne Drioton, égyptologue de renommée internationale et anciendirecteur général des Antiquités au Caire.

Un catalogue impressionnant en deux superbes volumes in-d", avecdes notices détaillées et beaucoup de photographies, a été édité à cetteoccasion. Le premier volume (de 391 p.) concerne la Chine, le Japon,l'Égypte, l'histoire locale. Le second (de 523 p.) est consacré à la numis­matique et porte comme titre: Médailles, jetons, sceaux, monnaies,estampes, où même la partie Estampes (p. 479-509) concerne la médailleou la monnaie. La médaille, en majorité moderne et contemporaine,d'un art souvent très progressiste, domine largement. L'illustration,éventuellement à une échelle un peu réduite à cause des dimensionsparfois très grandes de médailles ou plaquettes contemporaines, est dequalité excellente. Mais. bien entendu, étant donné la spécialisation deMlle J. Jacquiot, à savoir la médaille royale française, ce secteur est aussibien représenté, quand ce ne serait qu'en refrappes modernes provenantde la Monnaie de Paris.

Paul NASTER

Numismatique de Corcyre et de Corfou. - Dans le cadre de laprésidence grecque. en juin 1994, la réunion des chefs de gouvernementde l'Union européenne a fourni l'occasion d'un heureux renouveau de

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/

l ...........

MÉLANGES - MENGELINGEN

Fig. 1

Fig. 2

NOTES ET DOCUMENTS - NOTA'S EN DOCUMENTEN 97

l'exposition du musée archéologique qui comporte aussi une sectionnumismatique: modeste il y a quelque trente ans, lorsque la directionétait assumée par le Prof. Georges Dontas, ami de feu Mme Evel­pidis (1). Un premier commentaire de cette collection parut dans notreRevue, plus particulièrement en ce qui concerne les monnaies d'Italie etde Sicile circulant en Grèce e).

Depuis lors, la collection compte près de 10.000 exemplaires; elle aainsi décuplé en trente ans suite à l'activité accrue des fouilles et du soinpris par les responsables de faire conserver et cataloguer les monnaies.

Étant donné la bonne collaboration de la direction des antiquitésavec l'École belge d'archéologie en Grèce et plus spécialement, la pré­sence régulière de numismates dans cette équipe belge, nous avons étéchargée par l'éphore, Mme Kalliope Preka, de collaborer à l'expositiondes monnaies dans une des nouvelles salles. La grande vitrine verticale àplusieurs panneaux bifaces a été conçue par Mlle Daphné Tsironi, archi­tecte d'intérieur.

Au centre, une première carte illustre la circulation des monnaies deCorcyre dans le monde ancien et une deuxième, les lieux de provenancedes monnaies mises au jour dans les couches antiques de la ville. Il estintéressant d'observer que les monnaies archaïques de l'île ont circulédepuis l'Italie du Sud jusqu'en Perse et en Égypte, tandis que les mon­naies hellénistiques ont connu une diffusion attendue sans doute en Ita­lie du Sud, en Épire et à Délos, mais plus étonnante pour des bronzes enSuisse, en Roumanie et en Pologne.

En revanche, les provenances des monnaies étrangères constituentd'une part la réciproque de la diffusion des monnaies de Corcyre, maistémoignent aussi du passage régulier des voyageurs de l'Asie Mineure oud'Égypte à l'époque hellénistique et romaine.

Dans les vitrines, de part et d'autre du panneau central géographique,la production de l'atelier de Corcyre est illustrée de manière systéma­tique depuis la fin du VIe S. av. J.-C. jusqu'au III" s. ap. J.-C., puis, dansun deuxième panneau, quatre trésors sont exposés: un trésor du débutdu v" s. composé de 157 statères e), un deuxième enfoui sans doute aucours des guerres d'Agathocle de Syracuse vers la fin du IVe S., un petittrésor datant de l'époque de la deuxième guerre punique contenant desmonnaies de Métaponte et enfin, une trouvaille enfouie au moment de ladestruction de Corcyre par Agrippa en 31 av. J.-C.

Les deux vitrines correspondantes de l'autre côté comprennent desmonnaies antiques d'autres villes, trouvées sur l'île et d'autre part, un

(1) Cfr T. HACKENS, In memoriam Rena Euelpidis-Arçqropoulo«, dans RBN,137, 1991, p. 253-255.

(2) T. HACI<ENS, Monnaies d'Italie el de Sicile circulant en Grèce, dans RBN,114,1968, p. 119-129.

(3) A. SPETSlERIS-CHOREMIS, Thisauros argyrôn Kerkyrafkôn sialitôn, dansAE, 1981, p. 52-73, pl, 11-14.

98 MÉLANGES - MENGELINGEN

échantillon des monnaies médiévales, modernes et contemporainestrouvées dans des fouilles de vestiges antiques: ici aussi, les liens privilé­giés avec l'Italie apparaissent, mais aussi l'européanisation plus large dutourisme au XIXC s. puisque même des monnaies belges de Léopold Iercôtoient des exemplaires autrichiens ou balkaniques: étranges etmodestes rappels de passages humains sur une He accueillante.

Les quatre vitrines latérales pivotent verticalement ce qui permet auvisiteur de voir successivement le droit et le revers des pièces. Chaquemonnaie est logée dans une alvéole façonnée à dimension. Une brèvedescription de chaque exemplaire apparaît en marge.

La frappe des monnaies à Corcyre a fait l'objet d'une thèse encoreinédite présentée à l'Université Brown de Providence aux États-Unis,sous la direction du professeur R. Ross Holloway e). Nous préparons lacontinuation pour l'époque hellénistique; l'époque romaine a déjà ététraitée par nous-même dans un mémoire de licence (5). La circulationmonétaire sera exposée dans les publications de fouilles de manière ana­lytique, mais fera l'objet d'une thèse dans un contexte plus large parMme Selma Avgerinou. Ainsi, fouilles, études du matériel et études syn­thétiques progressent de manière parallèle.

Enfin. il faut signaler que la Banque Ionienne entretient un magni­fique musée de monnaies et de billets de banque dans son siège histo­rique à la place Théotoki de Corfou. On y suit avec plaisir les progrès dela liberté du peuple grec, marqués aussi par l'emploi de la langue (dansles imprimés grecs aussi) au cours des occupations vénitienne, française,russe et au cours du protectorat anglais de l'État Ionien jusqu'en 1864.Documents financiers, billets de banque imprimés aussi à Corfou (dansles caves d'un bâtiment actuellement de nouveau occupé par la direc­tion des antiquités, près du musée), chèques et monnaies se côtoientdans des vitrines, très précieusement arrangées dans des locaux agréa­bles et meublés de manière très distinguée. On le voit: la numismatiqueest considérée dans cette île peuplée d'une population très cultivée où serencontrent l'Occident et l'Orient de l'Europe. aujourd'hui commejadis.

Ghislaine MOUCHARTE

(4) S. FRIED, The Aulonomous Siloer Coinage of Korkyra from the Earliest

Slrikinqs through 229 RC.. Providence, Brown University. thesis submitted in

partial fuifillment of the requirements for the Degree of Doctor of Philosophy in

the Department of Classics at Brown University, 1982.(5) Gh. MOUCHARTE, Le monnayage en bronze de Corcyre: d'Antonin le Pieux à

Gordien l", Louvain-la-Neuve, mémoire de licence inédit, 1986; ID., Le mon­

nayage en bronze de Corcyre: d'Antonin le Pieux à Gordien I" (résumé). dansRevue des Archéologues el Historiens d'art de Louvain, 19, 1986, p. 348-349.

NOTES ET DOCUMENTS - NOTA'S EN DOCUMENTEN 99

Les nouvelles monnaies à l'effigie de S. M.le Roi Albert II.Au cours de l'occupation allemande, des monnaies de zinc s'étaient pro­gressivement substituées à celles en cupronickel et, à la libération, on netrouvait plus guère qu'elles dans la circulation. Il était indispensable decréer un nouvel ensemble de pièces et ce fut l'objet de l'arrêté duRégent du 15 octobre 1948, légèrement amendé par un A.R. du 10octobre 1951. Le nouveau système comportait trois gammes de pièces,en argent pour les valeurs supérieures, 20, 50 et 100 francs, en cuivrepour les inférieures, 20 et 50 centimes, en cupronickel pour les intermé­diaires: 1 et 5 francs.

La question royale divisait encore les Belges. Aussi adopta-t-on desreprésentations neutres: mineur, Cérès, Mercure. Seule la pièce de 100francs présentait l'effigie du roi, conjuguée avec celles de ses troisprédécesseurs.

Ce système était harmonieux et satisfaisait à tous les besoins, mais ils'éroda au fil des années: les pièces d'argent n'eurent pas la faveur dupublic et disparurent pratiquement de la circulation avant d'en êtreofficiellement retirées; les pièces de 20 centimes d'abord, celles de 5francs ensuite et finalement celles d'un franc furent démonétisées; denouvelles pièces de 25 centimes et de 10 francs apparurent mais disparu­rent à leur tour; on créa une pièce de 20 francs en bronze, une autre de50 francs en nickel et on créa de nouveaux types, avec de nouvellesdéfinitions techniques pour les valeurs de 1 et de 5 francs. La pièce de50 centimes à la tête de mineur est la seule rescapée.

Par ailleurs. les passions s'étaient apaisées; l'effigie du Roi règnantréapparut sur les monnaies, mais en deux types: l'un créé par HarryElstrern (pièces de 1 et 20 francs), l'autre par Jean-Paul Laenen (5 et 50francs). Ces deux effigies sont l'une et l'autre remarquables, mais destyles très différents. L'ensemble des pièces actuellement en circula­tion, créées par à-coups successifs, apparaît dépourvu d'harmonie etd'idée centrale directrice.

L'avènement de S.M. Albert II impliquait, suivant un usage aussiancien que constant, l'adoption de nouveaux types. Son effigie doit sesubstituer à celle de son prédécesseur. Ce pouvait être aussi l'occasiond'une réflexion d'ensemble et de la mise au point d'une nouvelle suite depièces, avec une double gradation - noblesse du métal et modules - enfonction des valeurs faciales. Mais l'idée de cette réforme en profondeurne pouvait pas être retenue, pour des motifs déterminants. Pareilleréforme n'est pas onéreuse seulement pour l'État; elle impose aussi descharges considérables aux activités réalisées au moyen d'appareils auto­matiques. Qu'on songe déjà à ce que devront débourser l'ensemble descommunes belges le jour où elles devront adapter tous les parcomètres àde nouvelles valeurs.

Certes, pareille adaptation doit inévitablement se faire de loin en loinet elle devra effectivement être réalisée dans un délai relativement rap­proché, lorsque, aux environs de l'an 2000, les pays de l'Union Euro­péenne ou en tout cas la majorité d'entre eux adopteront, comme il estprévu, la nouvelle unité monétaire commune, l'ECU. Dès à présent,

100

1Jan Keusterrnans

4Roger Duterme

7R. De Winter

JOAlbert Daniels

MÉLANGES - MENGELINGEN

2Lejon Tits

5Luc Verlee

8Paul Huybrechts

11Daniel De Sutter

13Henri Lannoye

3Roger Duterme

6Luc Verlee

9Gorik Lindemans

12André Gastmans

NOTES ET DOCUMENTS - NOTA'S EN DOCUMENTEN 101

l'attention de tous les dirigeants des établissements monétaires con­cernés s'attache à tous les problèmes liés à l'intégration monétaireeuropéenne.

Il apparaissait dès lors frustant d'imposer à tous ceux qui usentd'appareillages automatiques une double modification onéreuse à quel­ques années d'intervalle. Il fut donc décidé que tes données techniquesdu système monétaire actuel ne subiraient aucun changement, l'appari­tion de l'effigie du nouveau souverain étant donc l'essentielle nou­veauté. Ce nouveau monnayage ne se substituera pas à l'ancien; il sebornera à le compléter et les pièces frappées sous le règne du roi Bau­douin circuleront conjointement avec celles de son frère, jusqu'à l'appa­rition future des monnaies libellées en ECU. Seule la pièce de 50 cen­times « au mineur 1) n'est pas concernée par l'événement; elle joued'ailleurs un rôle de plus en plus modeste et elle sera toujours frappée àson type initial, dans la mesure des besoins.

Le Ministre des Finances décida donc qu'un certain nombre d'artistesbelges seraient invités à présenter des projets, lesquels seraient soumis àl'avis d'une Commission chargée de procéder à une sélection, laissantensuite à S.M. le Roi, maitre en dernier ressort de la décision, le choixentre les meilleurs projets retenus.

Quarante artistes furent ainsi invités à participer à un concours, dix­huit francophones. dix-sept néerlandophones et cinq germanophones.La Monnaie avait elle-même retenu les noms d'artistes dont elle a déjàréalisé des œuvres; les autres furent proposées par les trois Communau­tés.

Cinq artistes exprimèrent le regret de ne pouvoir participer au con­cours. Des trente cinq autres, dix-sept présentèrent chacun au moinsdeux projets - un avers et un revers - mais généralement bien davan­tage, en sorte que, compte tenu de variétés parfois mineures, ce sontplus de septante projets d'avers et plus de cent de revers qui parvinrentdans les délais fixés. De ces artistes, six étaient francophones, dix néer­landophones et un germanophone.

Chaque artiste contacté avait, par le règlement du concours, eu con­naissance des caractéristiques techniques des pièces à réaliser, dontl'exigence est fonction notamment de la cadence exceptionnellementrapide des presses: plus de 800 exemplaires à la minute. Une procédurede présentation des projets avait été prévue, de manière à assurer lecaractère totalement anonyme de chaque envoi. Tous les projets soumisà la Commission n'étaient donc identifiés exclusivement que par unnuméro. Cette Commission comprenait outre Monsieur R. Coenen,Commissaire des Monnaies, qui la présidait, deux autres membres de laMonnaie Royale de Belgique, un délégué de chacune des trois Commu­nautés, la responsable des collections historiques et numismatiques de laBanque nationale et deux membres du Bureau de la Société Royale deNumismatique de Belgique.

Au cours d'une longue première séance de travail, la Commission putd'abord vérifier que tous les projets présentés satisfaisaient aux exi­gences du règlement du concours et les spécialistes de la Monnaie

102 MÉLANGES - MENGELINGEN

Royale confirmèrent que les conditions techniques, notamment derelief, étaient toutes respectées. Certes, certains projets apparaissaientmoins aisément réalisables que d'autres, mais d'éventuelles difficultésd'exécution trouvent normalement leur solution en accord avec l'auteurconcerné. C'est pourquoi la Commission pouvait s'en tenir exclusive­ment aux aspects graphiques et artistiques des projets présentés, sanss'inquiéter de problèmes que pourrait soulever leur réalisation.

Il fut aussi considéré qu'une association des projets d'avers et derevers du même artiste ne s'imposait pas: chaque face pouvait êtreexaminée et appréciée isolément. La Commission examina donc succes­sivement et séparément tous les avers et tous les revers et en réduisit lenombre par éliminations successives. Un ultime vote secret permit deretenir les projets les plus appréciés.

Il fut alors décidé que ces projets seraient réduits au module de lapièce de 50 francs et que l'on en frapperait des essais en nickel demanière à pouvoir mieux apprécier l'aspect définitif de chaque réalisa­tion. La Monnaie fut ainsi, en fin de séance, chargée de réaliser sixessais d'avers et sept de revers, toujours identifiés par un simplenuméro.

Les essais réalisés furent confrontés avec les projets initiaux et exa­minés avec grande attention au cours d'une nouvelle séance, le 4 février1994. Chacun put exprimer ses préférences et les raisons de ses choix.Après quoi un nouveau vote secret permit un classement des six projetsd'avers et des sept projets de revers et les trois premiers furent chaquefois retenus.

Ces projets furent alors soumis, avec l'indication de l'ordre de préfé­rence exprimé par la Commission, à S.M. le Roi, qui se rallia aux propo­sitions formulées. Les premiers lauréats étaient dès lors, pour le projetd'avers: Jan Keustermans, et pour le projet de revers: Lejon Tits.

Venaient ensuite, pour les seconds projets d'avers et de revers: RogerDuterme et pour les troisièmes: Luc Verlee.

Ce sont donc les projets de Jan Keustermans et de Lejon Tits qui ontété adoptés pour les nouvelles monnaies versées dans la circulation.

Le 31 mars 1994, leur Majestés le Roi Albert et la Reine Paola visitè­rent la Monnaie Royale où ils furent reçus par Monsieur Philippe May­stadt, Ministre des Finances. Le couple royal actionna les presses quifrappèrent les nouvelles pièces à l'effigie du souverain.

Le même jour, S.M. le Roi signait un arrêté, qui fut publié au Moni­teur Belge du 12 avril, décidant l'émission des quatre nouvelles pièces.

L'article 3 de l'arrêté les décrit comme suit:

Les nouvellespiècesde 1 (ranc, 5 francs, 20 [ranes et 50 [ranes portentau droit .. Notre effigie, la tête de profil gauche; en exergue le mot«Albert Il ».

Elles portent au revers l'indication de la valeur en francs avec aucentre une ligne verticale surmontée du millésime et le différent de laMonnaie de Bruxelles, une têtecasquée de l'archange Saint-Michel et àdroite celui du commissaire des monnaies, une balance.

Comme d'habitude, les nouvelles pièces seront frappées par quantitéségales avec légende en français et en néerlandais.

TROUVAILLES - VONDSTEN 103

L'effigie royale du droit est d'une sobriété voulue. Pour le revers,c'est la lisibilité des valeurs qui a spécialement retenu l'attention de laCommission qui a pris en considération les plaintes de certains usagersrelatives à un risque de confusion entre la pièce de 5 francs et celle de 20francs.

M. Jan Alfons Keustermans est né le fi mai 1940 à Hoboken. Il estsculpteur et médailleur. Il a participé à de nombreuses expositions ets'est vu décerner divers prix. M. Lejon Tits est né le 13 août 1958. Il aune activité importante comme concepteur graphique.

Les autres essais d'avers, dont des essais ont été réalisés, sont de R.De Winter, Paul Huybrechts et Gorik Lindernans et ceux de revers deAlbert Daniels, Daniel De Sutter, André Gastmans et Henri Lannoye(voir p. 100).

Maurice COLAERT

Trouvailles - Vondsten

Arquennes 1 Seneffe: Trésor monétaire d'aurei romains(Néron - Septime Sévère). - Vers 1985, au Bois de Renissart àArquennes (Seneffe) tout près de la limite avec la commune de Pont­à-Celles, un fabuleux trésor monétaire romain contenant 907 aurei a étédécouvert. Cette trouvaille fortuite, dont le contexte archéologiquen'est pas connu, a malheureusement été dispersée dans le commerce en1987. Heureusement les numismates de Charleroi et de Londres, qui ontété chargés de la vente, nous ont fourni une documentation qui permetde reconstituer une grande partie de cette découverte. Nous possédonsà l'heure actuelle les photos et les poids de 857 pièces.

La composition de ce trésor se présente ainsi:

Empereurs Total Total/empereur

Néron 127 127Galba 9 9Othon 6 6Vitellius 7 7Vespasien 69 144

Titus 40Domitien 35

Titus 11 15Domitien 3Vespasien divus 1

Domitien 2 2NervaTrajan 91 103

Platine 2Restiiutions 10

104 MÉLANGES - MENGELINGEN

Empereur Total Total/empereur

Hadrien 103 119Sabine 6Aelius 5Antonin 3Trajan dinus 2

Antonin le Pieux 115 212Faustine 1 1Faustine 1 diva 52Faustine Il 17Marc Aurèle 27

Marc Aurèle 39 75Lucius Verus 22Faustine II 13Lucille 1

Commode 5 6Crispine 1

Pertinax 3 3Didius Julianus 4 8

M. Scan tilla 2Diâia Clara 2

Septime Sévère 10 21Séü.ICamc. 1Caracalla caes. 4Caracalla aug. 1Julia Domna 5

Total: 857

Presque toutes les pièces ont été frappées à Rome, à l'exception d'unaureus de Vitellius frappé à Tarraco et de 22 aurei de Vespasien, dontl'un vient de Tarraco et 21, de l'atelier monétaire de Lyon (selon lesattributions discutables de H. Mattingly dans son catalogue du BritishMuseum). La composition de cette trouvaille est classique. Les piècesles plus ancîennes datent du règne de Néron (54-68) et appartiennenttoutes aux émissions frappées après la réforme monétaire de 64. Cetteréforme abaissait le poids de l'aureus de 7,85 g à 7,20 g; ceci explique larareté des pièces lourdes antérieures à 64 qui ont très rapidement dis­paru de la circulation. La rareté de pièces de l'empereur Domitien (2exemplaires) et l'absence de monnaies de Nerva, s'explique de la mêmefaçon. Ces deux empereurs ont augmenté le poids de l'aureus de 7,20 à7,70 g.

Les pièces les plus récentes datent du règne de Septime Sévère(193-211) dont une avec au revers pm tr p xv cos iii pp (RIC 205) nousfournit la date de 207 apr. J .-C. comme terminus post quem pour la perteou l'enfouissement de ce trésor.

Le trésor d'Arquennes est le plus grand trésor d' aurei romains trouvéen Belgique, pour lequel on possède des renseignements précis. Il con­tient des pièces inédites et des monnaies de grande rareté, comme cellesde la série de restitutions de Trajan, des pièces de Manlia Scantilla et de

TROUVAILLES - VONDSTEN 105

Didia Clara. Il est regrettable que cette trouvaille, contrairement àcelle de Liberchies contenant 368 aurei de Néron à Marc Aurèle, aitéchappé à toute possibilité d'achat par une institution publique belge.

Johan VAN HEEsCH et Tony HACKENS

Un (( foUis» byzantin trouvé à Villers-le-Temple. - Le 6 octo­bre 1994, un ami m'a apporté un «follis : anonyme de Constantinople,attribué à l'empereur Jean l Zimiscés (969-976) ou à un de ses succes­seurs. Ce foHis avait été trouvé par un voisin, dans son jardin, à Villers­le-Temple (comm. Nandrin, arr. Huy, provo Liège).

Par la suite, j'ai reçu des renseignements complémentaires. Il avaitété trouvé, à une petite profondeur, il y a une dizaine d'années, par M.Gilsoul, en bêchant.

La pièce avait été, comme d'usage, vigoureusement nettoyée. Ledroit montrait le Christ nimbé, tenant le livre des Évangiles, les inscrip­tions étaient illisibles. Au revers, on reconnaissait l'inscription en 4lignes: + IhSYS XPISTYS BASILEY BASILE. Le diamètre mesurait un peuplus de 30 mm (cf. Ph. GRIERSON, Byzantine Coins, Londres, 1982,p. 204, pl. 56, n° 281).

Villers-le-Temple était une commanderie des Templiers fondée vers1260 par Gérard «( de Villers) et qui y établit le siège du baillage deHesbaye, groupant des maisons en Brabant et en Hesbaye. Après lesTempliers, la maison passa aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusa­lem, devenus plus tard l'Ordre de Malte et cela, jusqu'à la fin de l'ancienrégime. La Commanderie, rebâtie en grande partie au XVIe siècle, existetoujours au centre du village. Mais rien de concret ne rapproche pourl'instant cette monnaie trouvée à environ 1 km de la Commanderie fon­dée deux siècles et demi plus tard.

Elle sort du cadre du répertoire de M. BAR, Monnaies grecques etassimilées trouvées en Belgique. (CEN, Travaux 11), Bruxelles, 1991, quin'a pas retenu les monnaies byzantines. Madame Morrisson m'a signaléqu'elle avait connaissance de quelques trouvailles analogues en Franceet en Allemagne; elles ont fait l'objet d'une communication de sa part àun colloque d'Oxford. Hubert FRÈRE

Enkele (ongepubliceerde) vondsten van middeleeuwse muntenin België (').

1. Karolingische munten te HAUTRAGE en te MELDEN (lossevondsten)

De eerste vondst werd gedaan in 1992 op een romeinse begraafplaatste Hautrage (2), deelgemeente van Saint-Ghislain, provo Henegouwen.

(1) Sommige van de hierna beschreven rnuntschatten of lasse vondsten wer­den ondertussen reeds geheel of gedeeltelijk gepublîceerd. Deze publikaties wor­den hieronder, bij elke vondst waar dit het geval is, aangegeven.

(2) Deze vondst werd mij gemeld door Dhr. J. van Heesch, waarvoor ik hembij zonder dank toezeg.

Oak de andere personen welke me kennis gaven van de hier beschreven munt-

106 MÉLANGES - MENGELINGEN

Het betreft een denier met tempel en XPISTIANA RELIGIO vanLodewijk de Vrome (814-840) (Depeyrot 1179).

De tweede e) is een obool van het type met twee kruisen van Lode­wijk de Vrome (814-840) geslagen te Melle in de periode 819-822(Depeyrot 612). Hij werd gevonden in 1991 of 1992 in Melden, eendeelgemeente van Oudenaarde, provo Oost-Vlaanderen,

De twee vondsten kaderen volledig in de reeks losse vondsten vanKarolingische munten (in totaal 18) die, zonder uitzondering, enkel inhet zuidelijk landsgedeelte van België werden gedaan d.w.z. ten zuidenof op de lijn Bavay-Brussel-Tongeren.Zelfs de munt van Melden kan daarbij worden gerekend want ze wasafkomstig nit baggergrond die stroomopwaarts van de Schelde werdbovengehaald en in Melden werd gestort.

2. Karolîngische munten te GERAARDSBERGEN

Een kleine muntschat, die hoogstwaarschijnlijk vroeger ooit eensmoet zijn gepubliceerd maar in de recente literatuur nergens meerwordt aangehaald, werd omstreeks 1881 gevonden te Geraardsber­gen (4).

De schat bevatte een onbekend aantal Karolingische denarii waarvanenkel is geweten dat één ervan een denier van Lodewijk de Vrome(814-840) was van het type met tempel en XPISTIANA RELIGIO(Depeyrot 1172-74 of 1179-80).

Ook deze muntschat past volledig hij de andere 5 Karolingischemuntschatten die in België werden gevonden, allen in en rond het ScheI­debekken, boven de lijn Bavay-Brussel-Tongeren. In de veronderstel­ling dat enkeI dit type munt in de schat aanwezig was, wat echterweinig waarschijnlijk is, zouden we hier te doen hebben met de vroegsteKarolîngische muntschat op Belgisch grondgebied.Het munttype is te sîtueren in de periode 822-840. terwijl in de eerstvol­gende muntschat, uit Lokeren, reeds munten van Karel de Kale aanwe­zig zijn.

schatten en losse vondsten of meehielpen bij de identificatie van sommige mun­ten wil ik langs deze weg mijn grote erkentelijkheid betuigen voor hun medewer­king. Het zijn Mevr. C. Van Nerom-De Bue en Dhr. L. Beeekrnans, D. Calle­haut, H. Frère, N. J. Mayhew, W. Temrnerman, H. Van Caelenberghe en R. VanLaere,

(3) Zie ook Publikaties van het Provinciaal Archeologisch Museum van Zuid­Oost-Vlaanderen - site Velzeke. Buitengewone reeks nr. 2: Geld uii de qrond.Tuieeâuizend jaar munfgeschiedenis in Zuid-Oosi- Vlaandereti, Zottegem. 1994,blz. 118.

(4) Geld uii de grond, blz, 118.

TROUVAILLES - VONDSTEN 107

3. Kleine denieren te GERAARDSBERGEN

7 ex.

x 112 ex.

D,53 • D,53 - 0,44 - 0,44 - 0,42 .0,41 • 0,27 g0,27 gCh.H. 4; Luc. 30Gehalveerde denier

Een volgende muntschat dateert van de periode van de kleine denie­ren en werd eveneens gedaan te Geraardsbergen of in de onmiddellijkeomgeving (5).

De vondstomstandigheden en zelfs het jaar van de vondst zijn volko­men onbekend.

De munten bevinden zich reeds tiental1en jaren in het bezit van de E.P. Jozefieten in Geraardsbergen en werden ooit meegebracht door eenleerling van de school.

In totaal zijn er nog 42 muntjes aanwezig waarvan de samenstellingais volgt is:Henegouwen, graafschap.Johanna van Constantinopel (1205-1244) (?)

Denier Ch.H. 4; Luc. 30

Vlaanderen, graa{schap. Stedelijke muntslag,Atrecht. Kleine denier Gh. 214; Hk. 127 0,34 g 1 ex.Ieper. Kleine denier Gh. 2104; Hk. 231 O,32g 1 ex.

Kleine denier Gh. 2115; Hk. 234 0,33 g 1 ex.Kleine denier Gh. 2tl6; Hk. 238 0,40 g 1 ex.Kleine denier G. 121; Gh. 2117; Hk. 240 0,45 • 0.35 - 0,32 g 3 ex.Kleine denier Gh. 2118; Hk. 240 0,33 g 1 ex.Kleine denier Gh. 2132; Hk. 240 0,47 g 1 ex.Kleine denier Gh. 2137; Hk. 234 0,42 • 0,38 g 2 ex.Kleine denier Gh. 2138; Hk. 240 0,39 g 1 ex.Kleine denier Gh. 2143; Hk. 244 0,43 g 1 ex.Kleine denier Gh. 2144; Hk. 244 0,34 - 0,33 g 2 ex.Kleine denier Hk. 244 (1) ?g 2 ex.

Rijsel. Kleine denier G. 99: Gh. 262; Hk. 272 0,41 ~ 0,37 g 2 ex.Kleine denier Gh. 261/268; Hk. 272 0,415 - 0.31 g 2 ex.Kleine denier G. 98; Gh. 266; Hk. 271 0,51 • 0,43 - 0.39 • 0,38 g 4 ex.Kleine denier G. 98, 99; Gh. 262. 266; Hk. 272 0.39 g l ex.Kleine denier G. 96; Gh. 268; Hk. 272 0,40 g tex.Kleine denier G. 97; Gh. 269; Hk. 272 0.47 • 0,45 - 0,43 - 0,40 - 0.37 g 5 ex.Kleine denier Gh. 272; Hk. 272 0,32 g 1 ex.KleÎne denier Hk. 271 of 272 ?g tex.

De grote gelijkenis met de andere vondst van kleine denieren teGeraardsbergen van 1865, valt onmiddellijk op, (daarin waren echterook nog denieren van Aalst, Brugge, Cassel, Gent en Sint-Omaars), bij

(5) Geld uil de grond, blz. 198.

108 MÉLANGES - MENGELINGEN

1 x 1f2ex.

zoverre dat we ons moeten afvragen of we hier niet te doen hebben meteen onbekend gebleven deel van deze vondst.Op grond van deze grote gelijkenis dateren we de vondst in dezelfdeperiode, namelijk omstreeks 1205.

4. Kleine denieren te SINT-GILLIS-WAAS

Van 1991 tot 1993 werden in Sint-Gillis-Waas, op een plaats waar vande 11de tot de 13de eeuw een kerk of kapel met begraafplaats was,genoemd ({ het Clusford . door de archeologische dienst van het Waas­land opgravingen gedaan.

De afvalaarde werd vervoerd en uitgestort op een oppervlakte vanca. 250 rn? (6). Deze afvalaarde werd nadien grondig doorzocht met eenmetaaldetector en daarbij werden volgende munten gevonden:

Antwerpen, rijksmuntplaats.Hendrik II (1102-1024). Gehalveerde denier cfr. E&S. fig. 1012; 0,54 g

met DENA... Dbg. 140

Ch.H. 4; Luc. 30Ch.H. 10; Luc. 35

Brabant, her/agdDm.Hendrik II (1235-1248) en Hendrik III (1248·1261).Leuven. Denier met klimmende leeuw De W. 158

Aleidis van Bourgondiè (1261-1267).Leuven. Denier met leeuwenschild De W. 72-74

Henegf)uwen, graa{schap.Johanna van Constantinopel (1205-1244) (?).DenierDenier

O,52g

O,53g

0,35g0,47g

1 ex.

1 ex.

1 ex.1 ex.

Vlaanderen, graa[schap.Diederik van de Elzas (1128-1168).Sint-Omaars, Kleine denier G. 135; Rich. 26; O,33g 1 ex.

Gh. 128a; Hk. 67Stedelijke muntslag.Atrecht. Kleine denier met + SIMON Gh. 102e-llO; Hk. 0,44 • 0.31 • 0,21 • 5 ex.

133 0,21 - 0,20 gBrugge. Kleine denier (1/3 uitgebroken) G. 140; Gh. 239; 0,28 g 1 ex.

Hk.147Kleine denier G. 141; Gh. 242; 0,41 g 1 ex.

Hk.147Gent. Kleine denier Gh. 254; Hk. 185 0.31 g 1 ex.

Gehalveerde kleine denier Gh. 255; Hk. 186 O,20g x 1/2 ex.Gehalveerde kleine denier Gh. 474-481; Hk. O,23g x 1/2 ex.

201-205Gehalveerde kleine denier Gh. 479; Hk. 204 0,17 g 1 ex.

(6) De vondstomstandigheden konden niet worden nagetrokken en wordenhier dus gegeven met het nodîge voorbehoud.

0,12 g (1/3 overgebleven) 1 rgt.

TROUVAILLES - VONDSTEN

Ieper. Kleine denier G. 110; Gh. 1107; O.29gHk.210

Gehalveerde kleine denier Gh. 21O()"2153; Hk. O,125g231-259

Kleine denier Gh. 2137; Hk. 234 O,33-0i295 gGehalveerde kleine denier Gh. 2137; Hk. 234 0,26 gKleine denier G. 121; Gh. 2117; 0,37 g

Hk. 240Gehalveerde kleine denier Gh. 2132; Hk. 240 O,28gGehalveerde kleil\e d'eTiier Gh. 2153; Hk. 251 O,I8g

Orchies. Kleine denter (uitgebroken) G. 133; Gh. 173a; O,I9gHk.59

Rijsel. Kleine denier G. 99; Gh. 262; 0,29gHk.271

Kleine denier Gh. 323; Hk. 286 0,37 gKleine denier Gh. 328; Hk. 287 O,33g

Sint-Omaars. Abdij van Sint Bertinus.Gehalveerde kleine denier Rich. 72; Gh. 152; O,20g

Hk.79Kleine denier Rich. 62; Gh. 198; 0,21 g

Hk.86Gehalveerde kleine denier Gh. 180; Hk. 90 O,19g

Frankrijk, koninkrijk.Lodewijk VIII (1223-1226) of Lodewijk IX

(1226-1270). Tourse denierLodewijk IX (1226-1270). Tourse denier

Klee{. graa{scJwp.Diederik VII (1275-1305) ('?). Denier t j(opje 8 Van Hengel blz.

68-70

O,90g

O,98g

109

1 ex.

1 ex.

2 ex.1 x 112 ex.

1 ex.

x 1/2 ex.x 112 ex.

1 ex.

1 ex.

1 ex.1 ex.

1 x 112 ex.

1 ex.

1 x 1{2 ex.

l ex.

1 ex.

Holland, graa{schap.Floris IV (1222-1234) of Floris V (1256-1296).Denier ~ kopje ~ Van Hengel C15?Denier ~ kopje 8 Van Hengel Cl6

Jan f (1296-1299) of Jan II (1299-1304).Denier akopje D Van Hengel C48

Daarnaast werden oak nog volgende munten gevonden:

Braban/. Jan 1 (1268-1294). Sterling met leeu- De W. 263·264wenschild

Vlaanderen. Lodewijk van Nevers (1322-1346). G. 197?Mijt

Engeland. Edward III (1327-1377). Sterling

0,51 g 1 ex.O,49g 1 ex.

0,53 g 1 ex.

0,54 g (1{3 overgebleven) t fgt.

O,74g 1 ex.

1 ex.

Naast deze munten werden op de plaats van de opgravingen zelf nogeen ôû-tal andere kleine deniertjes gevonden waarvan er zich ongeveer40 zouden bevinden bij de archeologische dienst van het Land vanWaas en een 20-tal bij een privé-persoon.

110 MÉLANGES - MENGELINGEN

? ex.? ex.? ex.? ex.

G. 74; Gh. 308; Hk. 188G. 87; Gh. 469; Hk. 202G. 119; Gh. 2115; Hk. 234G. 97; Gh. 269; Hk. 272

Ieper. Kleine denierRijsel, Kleine denier

Voorlopig zouden we kunnen zeggen dat de verbergdatum, door deaanwezigheid van de mijt van Lodewijk van Nevers en de sterlingenvan Edward III, in het tweede kwart van de 14dc eeuw moet liggen.Het is echter ook mogelijk dat we hier te doen hebben met een (kleine)muntschat die vroeger werd verborgen en bij het transport van de afval­aarde werd vermengd met enkele los verloren munten van latere datum.

Het onderzoek van de andere 60 munten die op de opgraving nogwerden gevonden kan wellicht bijdragen tot een meer nauwkeurigedatering van bet geheel.

5. Kleine denieren op een ONBEKENDE VINDPLAATS

Een vermoedelijke «vondst ) van kleine denieren werd in de jaren '50opgetekend door Dhr. Frère C).

Bij een Luikse tweedehandsbandelaar was indertijd een lot van onge­veer een 50 munten te koop waarvan de handelaar niet wou zeggenwaar ze werden gevonden, maar ten stelligste verzekerde clat ze nietafkomstig waren uit de vondst van Luik van 1951. Het lot was sarnen­gesteld nit:

Vlaanderen, graafschap. Stedelijke muntslag.Gent. Kleine denier

Engeland. koninkrijk. Edward III (1327-1377). Sterling enkele ex.

De sterlîngen van Edward III die in de vondst aanwezig waren, gevenaan dat de verberging minstens na 1327 moet zijn gebeurd.

6. Enkele zeer înteressante vondsten uit de sterling-periode

6a. STR IJPEN

Een losse vondst gedaan te Strijpen, deelgemeente van Zottegem, in1993 op een Merovingîsch grafveld Ci).

Engeland. Jan zonder Land (1199-1216). Short-Cross sterling vande groep V (1205-1216).0,98 g (stuk uitgebroken).

De enige andere uit een Belgische vondst stammende short-cross ster­ling van Jan zonder Land was deze uit de vondst van Brussel,Stormstraat.

fib. ONBEKENDE VINDPLAATS

In 1990 werd door Mevr. Van Nerem-De Bue de aandacht getrokkenop een interessant geheel van denieren dat te koop stond bij een Brus-

(7) Reeds vermeld in RBN, CV, 1959, p.114.(8) GeLd uil de qrotid, bIz. 199.

TROUVAILLES - VONDSTEN 111

selse handelaar en waarvan de chronologische hornogeniteit liet vermoe­den dat het ging over een vondst of toch minstens een deel van eenvondst.

De te koop gestelde munten (49) konden worden gefotografeerd enonderzocht.

Brabant, hertogdom.Hendrik II (1235-1248) en Hendrik in (124&-1261)Brussel. Denier met brug De W. 98Leuven. Denier met klimmende leeuw De W. 144

De W. 147De W. 148De W. 149

Hendrîk III (1248-1261). Leuven. Denier met De W. 54leeuwenschild

0,532 g0,530 g0,506 g0,558 g0,535 - 0,497 g0,524 g

1ex.1 ex.1 ex.1 ex.2 ex.1 ex.

Henegouwen, graa{schap.Johanna van Constantinopel (1205-1244). ValenciennesDenier Ch.H. 10; Luc. 35

Aleidis van Bourgondië (1261-1267)

Leuven. Denier met leeuwenschild

Denier

De W. 65

De W. 68De W. 72

De W. 74DeW. 74vnr

Ch. H. II; Luc.35d

0,561 - 0,548 ­0.537 - 0,519 ­0,518 - 0,514 •0,499 • 0,477 g0,517 - 0,485 g0,565 - 0,510 ­0,506 • 0,501 g0,463 g0,529 g

0,428 - 0,412 ­0,392 - 0,359 ­0,261 gO,392g

8 ex.

2 ex.4 ex.

1 ex.1 ex.

5 ex.

1 ex.

Luik, prinsbisdom.Robertus van Thourotte (124()"1246). Hoei.Denier

de Ch. 196 (?); Fr. 0,394 gH. 68

1 ex. [zeer versleten)

Vlaanderen, graa{schap. Stedelijke muntslag,Ieper. Gehalveerde kleine denierRijsel. Kleine denier

Melz, bisdom. Joannes l (1224-1238). Denier

Gh. 341; Hk. 254Gh. 333: Hk. 286

0,241 gO,38Gg0,706 g

1 x 112 ex.1 ex.1 ex.

Engeland, koninkrijk.Hendrik III (1216-1272). Bury St, Edmunds. Sterling. Long-Cross penny klasse Ille 1 ex.

Canterbury. Sterling. Long-Cross penny klasse IIIb-c 2 ex.klasse V 3 ex.

Gloucester. Sterling. Long-Cross penny klasse IIIb 1 ex.Londen. Sterling. Long-Cross penny klasse II 1 ex.

klasse Illa (of c)-b 3 ex.klasse V 2 ex.

Oxford. Sterling. Long-Cross penny klasse IIIb 1 ex.York. Sterling. Long-Cross penny Illa of c 2 ex.

112 MÉLANGES - MENGELINGEN

De vondst is te vergelijken met de vondsten van Leuven 1840(1261-1268), deze van Luik 1951 (1261-1268) en deze van Brussel,Stormstraat (1267).

De verbergingsdatum zou dus kunnen in dezelfde periode (1261-1268)gesitueerd worden alhoewel de versleten staat van de munten er kan opwijzen dat de schat eerst later werd verstopt.

Het is dus niet uitgesloten dat het lot in werkelijkheid behoorde toteen groter geheel waaruit voordien al de beter bewaarde munten (en dusde recentere) werden weggenomen, waardoor onze datering een paartiental1en jaren later zou komen te liggen.

6c. ENAME

Een andere vondst met enkel sterlingen werd gedaan in 1982 tijdensde opgravingen in de Sint Salvatorabdij van Ename Cl). Daar werd eenklein geheel van 7 sterlingen gevonden:

Lolharingen, herlogdom of Toul, bisdom.EcMoneta Nostra-type, Sterling met +hlC MONETA NOSTRA 1lVN TOl ENG IEN Mayhew313/311 1 ex.

Engeland, koninkrijk. Edward I (1272-1307). Londen. Sterling Klasse lIa 1 ex.Bristol. Sterling Klasse lIIe 1 ex.

Edward II (1307-1327). Canterbury. Sterling Klasse Xc-I kroon 4 1 ex.Sterling Klasse Xia 1 ex.

London. Sterling K1asse XIV 1 ex.Sterling Klasse XVa 1 ex.

De vondst wordt gedateerd door de Ec Moneta Nostra-sterling diewerd geslagen in de periode 1320-1325.

Op te rnerken valt dat de andere vondsten van enkel sterlingen (Lede,Slijpe en Ieper) allemaal dateren van meer dan een halve eeuw vroeger(1250-1260) alhoewel ook nog in de vondst van Manderfeld (1334) ster­lîngen voorkwamen.

7. ONBEKENDE VINDPLAATS (IVOZ-RAMET?)

Bij de (vermoedelijke) vondsten die Dhr. Frère optekende vond ikook een beschrijving van verschillende door elkaar gemengde lotenmunten die te koop werden aangeboden bij een Luikse munthandelaarin het jaar 1955.

De enige indicatie over de herkomst was de melding dat sommigeervan afkomstig waren van vondsten gedaan tijdens de werken aan destuwdam van Ivoz-Ramet in 1937.

We vermoeden dat we hier te doen hebben met minstens 3 tot 4 ver­schillende kleinere vondsten die door elkaar gemengd werden.

(9) Geld uit de qronâ, blz, 200.

TROUVAILLES - VONDSTEN

Het geheel bevatte:

Brabant, ,herlogdom.Hendrik III (1248-1261). Leuven. Denier metleeuwenschild

Jan 1(1268-1294). Leuven. Denier metleeuwenschild

Jan III (1312-1322). Sterling (met kasteelj)Hen egouwen, graa(schap.

Boudewijn IV (1120-1171) (?). DenierJohanna van Constantinopel (1205-1244). Denier.Johanna van Constantinopel (1205-1244). Valen-ciennes. Denier

Vlaanderen, graa{schap. Stedelijke muntslag.Atreeht. Kleine denier met + SIMON.FE

Kleine denier met + SIMONGent. Kleine denier

Kleine denierIeper. Kleine denierRijsel. Kleine denier

Kleine denier

De W. 65

De W. 208

Dc W. 307?

Ch. H. 3; Luc. 26Ch. H. 4; Luc. 30Ch. H. 10; Luc. 35

G. 33; Gh. IOle; Hk 130G. 37; Gh. 110; Hk. 133G. 74; Gh. 308; Hk. 188G. 87; Gh. 469; Hk. 202G. Il8; Gh. 2106; Hk. 233G. 97; Gh. 269; Hk. 272G. 104; Gh. 279; Hk. '215

113

7 ex.

1 ex.

1 ex.

1 ex.1 ex.1 ex.

1 ex.5 ex.1 ex.1 ex,

1 ex.1 ex.1 ex.

Frankrijk, koninkrijk.Lodewijk VII (1137-1180). Parijs. Denier Laf. 139; Dup!. 146 1 ex.Filips JI August (1180-1223). Saint-Martin de Laf. 193; Dup!. 176 2 ex.Tours. Denier

Lodewij k VIII (1223-1226) en Lodewijk IX Laf. 195; Dupl. IBi 1 ex.(1226-1270). Tourse denier

Filips III.(1270-1285) en Filips IV (1285-1314).Tourse denier met ronde 0 Laf. 224; Dupl, 221 1 ex.Tourse obool met ronde 0 Laf. 229; Dupl. 224 1 ex.

Filips IV (1285-1314). Maille tierce met ronde OLaf. 223; Dupl. 219 1 ex.Karel IV (1322-1328). Witte obool Laf. 247; Dupl. 243A l ex.

Aquilanie, herlogdom. Eleonora (1199-1204). Denier 1 ex.Melgueil, bÎsdom. Denier (nabootsing van de denier van Raymond 1 van Narbonne) 4 ex.

Roussillon, graa(schap. Geoffroi II (1008-1030) of Geoffroi III (1030-1075).Denier 9 ex.Obool 5 ex.

Valenciennes, bisdom. Denier met + S.APOLlNAR.IS 1 ex.Vienne, aarlsbisdom. Denier met S.M. VIENNA en MAX +IMAGAlE en hoofd van Sint 2 ex.

MauritiusEngeland, koninkrijk.

Hendrik III (1216-1272). Canterbury. Sterling. Long-Cross penny klasse 1, Il of III 1 ex.Londen. Sterling. Long-Cross penny (met scepter) 1 ex.

Edward 1 (1272-1307). Bury St. Edmunds. Sterling klasse X 2 ex.Canterbury. Sterling klasse X 1 ex.Londen. Sterling klasse VI 2 ex.

Sterling klasse X 5 ex.

114 MÉLANGES - MENGELINGEN

Edward III (1327-1377). Sterling le periode (1327-1335) 1 ex.Opmerking: Zoals hierboven gezegd waren de loten nietvan elkander te onderscheiden, zodat boven be­

schreven rnunten hoogstwaarschijnlijk uit twee ofmeer afzonderlijke vondsten afkomstig zijn,Bovendien werden ook nog volgende munten te koop gesteld:

Vlaanderen, graafschap. Filips de Schone VG-H. 120-5 1 ex.(1482-1506). Stuiver

Groot VG-H. 121-5 2 ex.Frankrijk, konînkrijk. Lodewijk XI (1461-1483). LaI. 534; Dupl. 550 1 ex.Anger. Blanc met kroon.Aquitanië, hertogdom. Edward III (1327-1377). Guyenne. Hardi (?) 1 ex.Gulik, hertogdom. 4 verschillende munten waarvan de laatste van 1562 4 ex.Keulen, aartsbisdom. Munt metCIVITAS COLONIE van 1513 1 ex.Mainz, aartsbisdom, 1 ex.Speier, bisdom. Munt van 1516 1 ex.Trier. aartsbisdom. Munten van 1512 en 1515 3 ex.Barcelona, graafschap. ~ Sterling 0 met gekroond hoofd 7 ex.

Halve 4 sterling 9 metgekroond hoold 1 ex.Castillië, koninkrijk. 1 e~.

Urgel, graafschap ? Munt met wapenschild in vorm van een ruit tex.

De dooreenmenging laat ons niet toe enige conclusie te trekken, maarwe vonden het toch nuttig om dit geheel te vermelden.

8. Twee losse vondsten in AALST

De een in 1957 in de tuin van het huis nr. 9 van het Begijnhof waar,op een spadesteek diepte, een mijt van Lodewijk van Nevers(1322-1346) (G. 204 - 0,93 g) werd gevonden CO).

De ander bij opgravingen in 1989 in de beschermde H. Geestkapel (")en waarin 1/2 denier van Johanna van Constantinopel (1205-1244) (Ch.H. 10; Luc. 35 - 0,24 g), 1 rnijt van Lodewijk van Nevers (1322-1346)(G. 204 - 0,77 g) en 1 denier van Fîlips II August (1180-1223) voorSaint-Martin de Tours (Laf. 193; Dupl. 176 - 0,71 g) voorkwamen.

9. Losse vondst in TONGEREN

Door Dhr. Van Laere werd medegedeeld dat te Tongeren in 1992 opde hoek van de Lindestraat en de Romeinse Kassei een sterkuitgebroken groot met mantel van Filips de Stoute (1384-1404) (DdP.pl. VHI,19) werd gevonden.

(10) Numismatica ALosia - Bijlage van januari 1990: W. TEMMERMAN, Deheersers over Aalst, een hisiorisch-numismalisch ooerzicht.

(11) N umismatica A losia, op. cii., Bijlage van j uni 1989.

TROUVAILLES - VONDSTEN 115

10. ûNBEKENDE VINDPLAATS (HOEI?)

Tenslotte nog een vondst die ons door Dhr. Frère werd medegedeeld.Daterend van 1963 en gedaan op een onbekend gebleven vindplaats(waarschijnlijk Hoei) met in totaal een 80-tal munten.

De W. 409 ? ex.

DeW. 414 22ex.De W, 415 1 ex.

G.219 10ex.DdP. VI, 3 7 ex.

DdP. VII, 13 20 ex.

DdP. VII. 14 1 ex.Laf. 381 ; Dupl, 377 3 ex.VdCh. V, 9-12 15 ex.

8ranban!, herlogdom.Johanna en Wenceslas (1355-1383). Maastricht. Dubbele groot bry­

manConventie Johanna en Filips de Stoute (1384). Groot rozebeker

Halve groot rozebe­ker

Vlaonderen, graafschap.Lodewijk Il van Male (1346-1384). LeeuwengrootConventie Filips de Stoute en Johanna van Brabant (1384). Grootrozebeker

Filips de Stoute (1384-1404).Dubbele groot met arendGroot met arend

Frankrijk, koninkrijk. Karel VI (1380-1422). cGuénar $

Holland, grao(schap. Willem V (1354-1389). Dubbele groot metgehelmde leeuw

Vondsten met een gelijkaardige samenstelling werden gedaan in Ton­geren 1862 (1390), in Doornik 1892 (1390) en in Luik 1921 (1393).

De verbergingsdatum is te situeren rond 1393.

Van de zes losse vondsten en de acht muntschatten zijn er slechtstwee die ons nieuwe (betrouwbare) elementen brengen namelijk de lossevondst van Strijpen met de Short-Cross sterling van Jan zonder Landen de kleine sterling-vondst van Ename.

Aimé HAECK

Un denier de Charlemagne trouvé à Liège. - Les fouilles de laplace Saint-Lambert et de ses abords ont été menées, au milieu de diffi­cultés de tous ordres, d'abord par le Service national des fouilles avecl'Université de Liège, ensuite par le Services des fouilles de la Commu­nauté française de Belgique, enfin par le Service régional des fouilles,toujours avec l'Université. Une des périodes les plus pénibles se situe ily a une trentaine d'années, quand l'échevin Jean Lejeune prétenditfaire passer une autoroute à travers la ville et concentrer les autobus surla place Saint-Lambert. Il sut détruire le quartier à l'ouest et au nord­ouest de la place et en vider le sous-sol, sans perdre de temps à aucuneconsidération gênante. Parmi les immeubles détruits malgré les protes­tations, figure le fleuron de l'architecture renaissance débutante à

116 MÉLANGES - MENGELINGEN

Liège, l'hôtel de Cortenbach (1), dont la façade démontée et numérotéefut aux dernières nouvelles abandonnée à la pelleteuse, sur un terrainvague...

Finalement, grâce à la ténacité de Melle Hélène Danthine e), profes­seur à l'Université de Liège, lorsque les travaux reprirent pour s'étendreau reste du site, des fouilles de sauvetage purent être organisées à cer­tains endroit de la place. Ce fut le mérite de quelques personnalités,d'une association dénommée S.O.S. Mémoire de Liège et des sociétéssavantes locales d'intervenir, parfois avec indignation, pour faire res­pecter, laisser étudier, voire sauvegarder éventuellement en vue de leurmise en valeur, des vestiges tels que les nombreux « fonds de cabane 1), lacontinuité du romain avec le mérovingien, le centre du nicus mérovin­gien avec deux églises et une piscine baptismale, la crypte notgérienne,les écoles du XIVC siècle etc... Les princes (?) qui nous gouvernent,sourds comme il n'est pas permis, s'en tinrent à un projet dépassé limitéà l'hypocauste (déplacé et depuis lors replacé tant bien que mal) et auxdeux chœurs de la cathédrale, après de sérieuses dégradations, notam­ment au chevet occidental et à la crypte notgérienne.

Chose exceptionnelle, et qu'on ne rencontre pas souvent dans d'autresrégions, d'autres pays, d'autres continents, même pas sur le trajet duTGV, des vestiges nombreux ont été détruits sans aucun examen.L'esprit de lucre peut expliquer bien des choses. Il ne peut excuserl'ardeur mise à bousculer les archéologues, même dans les zones où ilsétaient admis, ni l'emploi d'engins pour anéantir une fosse néolithique,ou pire encore pour, dans la nuit du 25 au 26 mai 1993, détruire clandes­tinement à l'excavatrice un mur notgérien, les écoles cathédrales avec ledernier mur gothique subsistant, les chœurs du vrr', du VIIIe et du xesiècle, avec des éléments du V C siècle, sans oublier le colombarium voisin,le tout à l'endroit le plus riche en vestiges accumulés de toutes lesépoques. Néanmoins, tant était riche le site, les archéologues purentfaire un certain nombre de découvertes parfois inattendues; certainesont déjà été publiées (3). Dernièrement, ils ont pu faire dégager, aprèsqu'un premier chapiteau eut été fracassé à l'excavatrice, un second cha­piteau sculpté déjà endommagé et une base de colonne qui, vu leurintérêt, dès avant leur dépôt au Musée Archéologique, ont déjà faitl'objet d'une exposition temporaire dans un grand magasin de la place.

(1) FI. ULRIX, Un monument gothico~renaissancepeu connu à Liège: l'hôtel duchancelier Louis de Cortenbach, dans BulleLin de la société royale Le Vieux Lièqe,VII, n° 134 (juin-septembre 1966), p.65-91.

(2) H. DANTHINE et M. OTTF., Rapport préliminaire sur les {ouilles de l'Uni­versité, place Saint-Lambert à Lièqe, dans Bulletin de la société royale [Je VieuxLiège, 1980, p. 538-552. M. OTTF. et J .-M. DEGBOMONT, Les (ouilles de la placeSaint-Lambert li Liège, dans Bulletin de la société royale Le Vieux Uège, 198:3,p.366-407.

(3) M. OTTE el alii, Études el Recherches archéologiques de l'Université de Liège,18, 23 et 24 (1984-1990).

TROUVAILLES - VONDSTEN 117

Des monnaies romaines et d'autres plus récentes ont été trouvées enplusieurs endroits CI); on en aurait bien davantage si les fouilles avaientpu être conduites systématiquement sur tout le site. Il faut toutefoissignaler un bon nombre de billons du xv" (?) siècle, trouvés épars àl'emplacement des Écoles cathédrales, et actuellement en cours de trai­tement à l'IRPA.

Telle une fleur au milieu des décombres, un objet d'un grand intérêtpour les chercheurs, mais aussi pour le public cultivé, fut découvert enjuin 1992 (5). C'était un petit disque de métal de près de 2 cm de diamè­tre, couvert d'oxydation et de terre, que mit délicatement au jour MelleAnne Barnich étudiante à l'Université de Liège. Un nettoyage provi­soire fit reconnaître de suite un denier de Charlemagne (fi). M. Jean­Marc Léotard, directeur des fouilles, constatant l'intérêt de sa décou­verte nous fit le plaisir, toujours en tenue de travail, de nous l'amenerpour examen et confirmation.

Nul doute, c'était bien un denier de Charlemagne, pour Namur C), dela même époque que le denier LED/DICO. volé au Musée Curtius il yaquelques années.

Il porte au droit dans le champ, entouré par un grènetis à gros graîns,le nom du roi CARO/L VS en deux lignes; au revers, dans le champentouré du même grènetis, le toponyme AN/VM, où l'on reconnaîtNamur écrit à rebours, en deux lignes séparées par une barre horizon­tale. L'oxydation noire, qui le recouvrait encore, n'empêchait pas del'identifier aisément et d'observer qu'il était très proche d'un autreexemplaire conservé à Paris (8).

En 1977, nous avions, des trois exemplaires connus, formé deux lots.Le premier (n° 14) ne comprend qu'une pièce, autrefois dans la collec­tion Robert, qui avait été trouvée isolément près de Tours; la légendedu revers est écrite normalement, de gauche à droite. Le second lotcomprend deux pièces; la première (n° 15a) est conservée au Cabinet desMédailles à Paris; 4 petits globules sont semés dans le champ. La der­nière (n° 15b), a Berlin aux Staatlichen Museen, n'a pas de globules.L'inscription du revers de ces deux pièces est inversée.

Ce denier a été frappé pendant la première partie du règne de Charle­magne, entre son avènement, le 24 septembre 768 et 793/4, période

(4) Nous les avons rappelées ici-même dans un article des Mélanges de notreRevue: Les trouvailles de monnaies antiques et médiévales â Liège, dans RBN, 137,1991. p.201-210. Le sceatta y figure sous n"8, notes 8 et 9, p.206 et 207.

(5) Sondage 124, locus 150, n° provisoire d'inventaire 2156; dans des dépôtsstructurés, orientés sur les bâtiments romains (à noter que certains murs romainsont été rehaussés pour être remployés aux époques mérovingienne etcarolingienne).

(6) Actuellement à rIRPA; il faudra le revoir après traitement.(7) H. FRERE, Le denier carolingien, specialement en Belgique, Louvain-la­

Neuve, 1977. Voir p. 59, n° 15a, fig.(8) M. PROU, Catalogue des monnaies françaises de la Bibliothèque nationale.

Les monnaies carolingiennes. Paris, 1892; Voir p. 16, pl. III, n° 100.

118 MÉLANGES - MENGELINGEN

pendant laquelle le roi fit plusieurs séjours à Liège et Herstal (9). Il estpossible de préciser un peu. Charlemagne semble avoir frappé d'abord,pendant quelques années. au moins jusqu'au décès de son frère Carlo­man le 4 décembre 771, des deniers au nom de KARL, KRXF, CAROLplus proches des deniers de Carloman et de ceux de leur père Pépin leBref CO), que ceux du type CAR(O)/L VS. Pendant 3 ans, il avait par­tagé avec Carloman l'héritage de leur père.

Durant la seconde partie de cette période, sans doute plus longue,plus de soixante ateliers se manifestent en Gaule, qui portent le nom duroi et, en 1, 2 ou 3 lignes un toponyme tel LEO/DICO. La plupart deces deniers sont rares faute de trouvailles. De cette époque datent lesdeniers de Liège, Maastricht, Huy, Namur, Dinant, Tournai et Saint­Trond Cl). Saint-Trond appartenait à l'Église Saint-Étienne de Metz,dont l'évêque avait reçu pouvoir sur la monnaie; ce denier représente lacatégorie non négligeable des noms d'abbaye placés sur les deniers pardes abbés ou des évêques, qui frappaient monnaie. Pratique à laquelleCharlemagne mettra fin en 793/4.

C'est à ce moment que le roi réforme les poids et mesures et notam­ment le système monétaire. Le poids de la livre romaine, environ 322 g,de laquelle on taillait à ce moment 240 deniers, est augmenté d'unquart. Les deniers de la réforme sont donc plus lourds d'un quart etplus larges. Portant toujours le nom du roi et un toponyme, ils sontfrappés en outre du monogramme royal, qui caractérisera leur émission.

La frappe de la monnaie, comme aussi toute l'administration de celle­ci: surveillance de la circulation monétaire, perception des taxes etchange, jugement des abus, exécution des sentences relevait du comtedans son comté. Charlemagne réduit le nombre des ateliers; il est assezpuissant pour reprendre la frappe afin d'améliorer la surveillance et

(9) Dans le Bulletin de l'Institut archéologique liégeois, 1877, p.509, Dernar­teau signale des actes de Charlemagne signés de Liège (apud sanclum Lantberlum)en mars 770, octobre 772, septembre 774, janvier 777, janvier 778, mars 778,octobre 781, Selon Eginhard, il était à Liège, à Pâques 770. Sans préjudice desséjours à Herstal que signale Lequarré dans le BIAL, 82, 1901. en 771 à 772, 774,776, 777, 781 à 783.

(10) J. LAFAURlE, Des Mérovingiens aux Carolingiens. Les monnaies de Pépinle Bref. dans Francia, 2, 1975, p. 38-41. De cette époque datent les deux deniersde Roland, comte de la marche bretonne: G. STIENNON, Le denier de Charlemagneau nom de Roland, dans Cahiers de Civilisation médiévale. Ill; n° 1 (mars 1960),p. 87-95, rappelle qu'en 772, Roland accompagnait Charlemagne à Herstal. Voiraussi F.-L. GANSHOF, La Belgique carolingienne, Notre passé, Bruxelles. 1958,p.67-68.

(11) H. FRÈRE, op. cii., respectivement p. 59, 65, 68, 73,80. D'aucuns y ajou­tent Saint-Bavon, abbaye près de Gand. Ph. GRIERSON, Un denier de Sainl­Banon de Gand, dans BCEN, 14, 1977, p. 59-61. Circonstance intéressante, maisnon déterminante, Eginhard avait reçu de Charlemagne l'abbaye de Saint­Bavon.

TROUVAILLES - VONDSTEN 119

lutter contre le faux-monnayage (12). Il en concentre de plus en plus lafrappe dans un nombre restreint de grands ateliers, parmi lesquels à lapériphérie de notre pays, Quentovic, Laon, Trèves, Cologne et Duer­stede (13). Il n'yen eut plus pour longtemps sur le territoire de laBelgique.

Les deniers avec le titre et le buste impérial sont datés des années813-814 ('4). Ils sont très rares. Le nombre des ateliers est encoreréduit; il subsiste notamment l'atelier du palais à Aix-la-Chapelle, oùCharlemagne passe ses dernières années et où seront frappés les deniersporteurs du temple et de la légende XPICTIANA RELIGIO puisXRISTIANA RELIGIO. Mais leur frappe est datée des années812-814 (14).

La découverte de cette pièce rare, au cours de fouilles scientifique­ment menées, est extrêmement intéressante. C'est la deuxième carolin­gienne trouvée à Liège, la première de Charlemagne. Elle souligne parla numismatique l'intérêt d'un site exceptionnel. Elle comble unelacune entre les sceattas de la place Saint-Lambert et le denier deCharles le Simple pour Cologne, trouvé en 1924 rue Hocheporte CS).Elle conforte l'attribution à Namur, proche voisine.

Hubert FRÈRE

(12) J. LAFAURIE, La surveillance des ateliers monétaires au IX' siècle. dansFrancia, 1980, p. 486-496; J. LAFAURIE, The novi denarii and {orgeries in theninlh cenlury, dans C.N.L. BROOKE el alii, Sludies in Numismaiic Meihod present­ed lo Philip Grierson, Cambridge, 1983, p. 137-146.

(13) FRÈRE, op. cii., p. 120, carte 3. Un denier de Duerstede au monogrammea été trouvé en 1974 à Amay. E. THIRION, Les monnaies anciennes sur le sile de laCollégiale Saint-Georges d'Amay, dans Bulletin du Cercle Archéologique Hesbaye­Condroz, XIX, 1985-1986, p. 131, n" 14, fig.

(14) P. GRIERSON et M. BLACKBURN, Medieval European Coinaqe wilh a Cata­logue of the Coins in the Fiizunlliam Museum, J, The Early Middle Age (5th-IOlhCenturies), Cambridge, Londres, New York, 1986.

(15) Trouvailles â Liège, op. cil., p. 208, n" 8. Denier PROU, op. cii., n" 82.

Le trésor de Grand-Halleux V. - En 1987, je publiais dans cettemême Revue (p. 196-200) le trésor de Grand-Halleux IV. Je saisissaisl'occasion pour retracer également la chronologie de ces diversestrouvailles.

Grand-Halleux V est le dernier trésor qui fut mis au jour. On trou­vera ci-dessous les circonstances de sa découverte fin juin 1993 ainsi quesa description.

La découverte et le contexte historique

Au cours de travaux de rénovation exécutés dans les dépendancesd'une ancienne fermette dont la date de construction remonte à 1706, lepropriétaire a découvert, cachées dans la grange, au niveau du premierétage, dans la mortaise d'une poutre maîtresse, deux bourses en cuir quicontenaient 111 monnaies d'or et d'argent et une médaille religieuse.

120

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MÉLANGES - MENGELINGEN

A dl

.........

Le comté de Salm, fragment de la Carte des Provinces des Pays-Bas surles Mémoires d'Eugène Henry Fricx par Crépy, Paris, 1744, feuille 15

(Carte des environs de Luxembourg)

TROUVAILLES - VONDSTEN 121

Ce trésor est antérieur à celui de Grand-Halleux IV puisque la date deson enfouissement se situerait en 1748. Nous pourrions être étonnés dedécouvrir deux trésors du XVIII~ siècle dans des fermettes voisinessituées en dehors des axes de communication. Pour aborder le sujet, ilfaut se référer aux anciennes cartes, car le réseau routier actuel ne cor­respond absolument plus à celui du xvnr" siècle. De nombreuses routesont été aménagées au siècle dernier et des voies-qui étaient en service unsiècle plus tôt sont maintenant devenues des chemins de desserted'importance secondaire ou des coupe-feu.

L'ancienne carte de 1744 montre que Grand-Halleux (Allen), au nordde Vielsalm (Salme), se situe le long d'une voie qui vient du Luxem­bourg et qui se rend vers Goronne et Arbrefontaine (Albfontaine). Cevillage se trouve également à un nœud routier. Les fermettes sontbâties sur le versant ouest de la Salm, au pied de la crête et du massifboisé qui domine Goronne. Une telle disposition topographique fait quele lieu constitue un bon endroit pour la halte ou l'installation d'un can­tonnement. Faut-il aussi ajouter que Grand-Halleux, à la limite norddu comté de Salm, est la dernière agglomération avant de pénétrer dansla principauté abbatiale de Stavelot-Malmedy?

Le trésor de Grand-Halleux V est à situer dans un contexte militaire.En effet, en 1741-1748, la France est en guerre avec les Pays-Bas autri­chiens. La France conteste la légitimité de Marie-Thérèse et les troupesfrançaises envahissent notre territoire. S'il n'y eut pas de combat dansla région, il y eut cependant plusieurs passages de troupes. Ainsi, de1743 à 1748, plusieurs actes de décès ou de baptême mentionnent leséjour temporaire de dragons autrichiens à Salmchâteau, à Vielsalm, àRencheux. Ils appartenaient aux régiments de Stirum, de Rethum etde Ligne. D'autre part, en 1748, des troupes françaises sont cantonnéesà cet endroit. Elles paieront les «livremens 1) qui leur sont effectuéspour 1700 florins. Toutefois, leur séjour avait provoqué pas mal detracasseries (A. E. Arlon, Conseil de Luxembourg, liasse Salm, où l'onpeut se rendre compte du mécontentement provoqué par l'attitude duhaut-officier Ruth lors de ces événements).

Ce trésor de Grand-Halleux V a une origine nettement française etdoit être rattaché aux événements de 1748; outre quatre monnaies alle­mandes, on n'y trouve que des pièces de Louis XIV et Louis XV. Lelieu de constitution de ce trésor ou l'origine du propriétaire peut aussiêtre précisé. En effet, l'étude des monnaies montre que ce trésor a étéconstitué dans le nord de la France (79,24% des monnaies proviennentdes ateliers du Nord et de Paris).

Cette localisation septentrionale est renforcée par la présence de nom­breuses monnaies divisionnaires lesquelles circulaient essentiellementdans leur région de production.

Le trésor est également intéressant à un autre point de vue, car lesdeux bourses sont différentes dans leur constitution. La premièrebourse, la plus petite, ne contenait que les monnaies de grande valeur,les louis d'or et les écus. Ces monnaies sont toutes dans un état remar­quable de conservation; elles ont peu ou pas circulé. Elles ont été prèle-

122 MÉLANGES - MENGELINGEN

vées dans la circulation pour leur poids fort. Il s'agit donc ici d'unensemble de thésaurisation. Ceci est d'ailleurs confirmé par le fait queles monnaies d'or étaient protégés de l'usure et des coups par une feuillede papier, à savoir une page d'un livre religieux. La seconde bourse, laplus grande, ne contenait que des monnaies divisionnaires portant destraces de circulation. L'état de conservation de celles-ci montre uneusure des monnaies due à leur manipulation. Nous ne trouvons ici quedes petites valeurs qui permettaient d'effectuer de menus achatsquotidiens. '

III.

Inventaire du trésor de Grand-Halleux V

R : exemplaire réformé (réformationFN: exemplaire frappé sur flan neuf

trèfle sous le buste)

Poids 0 Axe Rem.

PAYS BAS ESPAGNOLS - Philippe IV 1621-16651. Escalin 1650 atelier? Brabant 5,053 28,0 08 -

HESSEN-DARMSTADT - Ernst Ludwig 1678-17392. Il albus 1704 I.A.R. 1,610 22,3 123. II albus 1708 B.LB. 1,807 21,9 12

HESSEN-KASSEL - Carl 1670-17304. II albus 1707 LM.W. 1,536 22,5 125. II albus 1708 LM.W. 1,911 22,8 12

TROUVAILLES - VONDSTEN 123

FRANCE - Louis XIV 1643-17156. Louis d'or au soleil 1709 B Rouen 8,120 25,2 06 FN7. Louis d'or au soleil 1709 W Lille 8,082 24,9 Oô FN

Louis XV 1715-17748. 1}12 écu de Navarre X sols 1719 A Paris 1,934 20,3 069. 1/12 écu de Navarre X sols 1719 A Paris 1,823 19,6 06

10. 1/12 écu de Navarre X sols 1719 A Paris 1,883 19,8 0611. 1}6 écu de Navarre XX sols 1719 A Paris 3,896 23,2 0612. 1/6 écu de Navarre XX sols 1719 A Paris 3,804 23,7 0613. 1/6 écu de Navarre XX sols 1719 A Paris 4,017 23,5 0614. 1/6 écu de Navarre XX sols 1719 A Paris 3,928 23,1 0615. 1/6 écu de Navarre XX sols 1719 A Paris 3,950 22,9 0616. 1}6 écu de Navarre XX sols 1719 A Paris 3,972 22,9 0617. 1/6 écu de Navarre XX sols 1719 A Paris 3,891 23,3 0618. 1}6 écu de Navarre XX sols 1719 A Paris 3,865 23,0 0619. 1/6 écu de Navarre XX sols 1719 A Paris 3,940 23,4 0620. 1/6 écu de Navarre XX sols 1719 A Paris 3,982 23,1 0621. 1/6 écu de Navarre XX sols 1719 A Paris 3,969 24,0 0622. 1{12 écu de Navarre X sols 1719 AA Metz 1,862 20,2 0623. 1/12 écu de Navarre X sols 1719 AA Metz 1,813 20,3 0624. 1/12 écu de Navarre X sols 1719 AA Metz 1,874 20,0 0625. 1/6 écu de Navarre XX sols 1719 AA Metz 3,867 24,2 0626. 1/12 écu de Navarre X sols 1719 X Besançon 1,940 20,0 0627. 1/6 écu de Navarre XX sols 1719 T Nantes 4,023 23,9 0628. IJ12 écu de Navarre X sols 1719 W Lille 1,932 20,2 0629. 1/12 écu de Navarre X sols 1719 W Lille 1,853 20,0 0630. 1/12 écu de Navarre X sols 1719 ? ? 1,729 20,1 0631. 1/12 ecu de France 1720 A Paris 1,937 21,2 06 R32. 1/6 écu de Navarre XX sols 1720 AA Metz 3,900 24,2 Oô33. llô écu de France 1720 A Paris 3,762 24,2 Oô R34. 1}6 écu de France 1720 A Paris 3,894 24,0 06 R35. 1/6 écu de France 1720 A Paris 3,864 25,6 06 R36. 1/6 écu de France 1720 A Paris 3,960 24,0 06 R37. 1/3 écu Petit Louis d'Ag 1720 A Paris 7,965 27,4 Ofi38. 1/3 écu Petit Louis d'Ag 1720 A Paris 7,924 27,1 0639. 1/3 écu Petit Louis d'Ag 1720 A Paris 7,858 27,fi 0640. 1/3 écu Petit Louis d'Ag 1720 A Paris 7,816 27,5 0641. 1/3 écu Petit Louis d'Ag 1720 A Paris 7,957 27,7 0642. 1/3 écu Petit Louis d'Ag 1720 A Paris 8,014 27,fi 0643. 1/3 écu Petit Louis d'Ag 1720 A Paris 7,967 27,3 0644. 1}3 écu Petit Louis d'Ag 1720 A Paris 7,914 27,4 0645. 1/3 écu de France 1720 A Paris 7,882 28,3 06 R46. 1/3 écu de France 1720 A Paris 7,891 28,2 06 R47. 1}3 écu de France 1720 A Paris 8,076 27,2 06 FN48. 1/3 écu de France 1720 A Paris 7,914 28,4 06 R49. 1/3 écu de France 1720 A Paris 7,986 28,5 06 R50. 1/3 écu Petit Louis d'Ag 1720 B Rouen 7,919 27,5 06

124 MÉLANGES - MENGELINGEN

51. 1/6 écu de Navarre XX sols 1720 BB Strasbourg 3,958 23,5 06 -52. 1/3 écu de France 1720 N Montpellier 7,872 28,1 06 R53. 1/3 écu de France 1720 S Reims 8,007 27,6 06 FN54. 1/6 écu de Navarre XX sols 1720 W Lille 3,907 23,3 0655. 1/6 écu de Navarre XX sols 1720 W Lille 3,978 22,7 0656. 1/6 écu de Navarre XX sols 1720 W Lille 3,819 22,7 0657. 1/6 écu de France 1720 W Lille 3,963 24,4 06 R58. 1/3 écu Petit Louis d'Ag 1720 W Lille 7,952 27,2 0659. 1/3 écu Petit Louis d'Ag 1720 W Lille 8,082 27,6 0660. 1/3 écu Petit Louis d'Ag 1720 W Lille 7,957 27,3 0661. 1/3 écu Petit Louis d'Ag 1720 W Lille 7,947 26,9 0662. 1/3 écu Petit Louis d'Ag 1720 W Lille 7,891 26,9 0663. 1/3 écu Petit Louis d'Ag 1720 X Amiens 7,864 27,3 0664. 1/12 écu de France 1721 ? ? 1,588 19,1 06 R65. 1/12 écu de France 1721 A Paris 1,858 20,6 06 R66. 1/12 écu de France 1721 C Caen 1,748 20,8 06 R67. Ifl2 écu de France 1721 P Dijon 1,893 20,6 06 R68. 1/6 écu de France 1721 D Lyon 3,781 25,0 06 FN69. 1/3 écu de France 1721 A Paris 7,856 27,2 06 R70. 1/3 écu de France 1721 0 Riom 7,965 26,7 06 FN71. 1/3 écu de France 1721 V Troyes 7,834 27,5 06 FN72. 1/6 écu de France 1721 W Lille 3,903 24,2 06 R73. 1/3 écu de France 1721 W Lille 7,765 28,1 06 FN74. 1/6 écu de France 1721 X Amiens 3,868 24,1 06 R75. 1/6 écu de France 1721 ? ? 3,970 23,7 06 R76. 1/6 écu de France 1721 9 Rennes 3,936 24,1 06 R77. 1/3 écu de France 1722 C Caen 7,851 27,3 06 FN78. 1/3 écu de France 1722 C Caen 7,935 27,4 06 FN79. 1/3 écu de France 1722 K Bordeaux 8,015 26,4 06 FN80. 1/6 écu de France 1722 R Orléans 3,956 24,2 06 R81. 1/3 écu de France 1722 W Lille 7,964 28,9 06 FN82. 1/3 écu de France 1722 X Amiens 7,963 27,4 06 FN83. 1/3 écu de France 1722 X Amiens 7,961 27,9 06 R84. 1/6 écu de France 1723 V Troyes 3,863 24,6 06 R85. 1/6 écu de France 17?? S Reims 3,973 24,1 06 R86. 1/5 écu aux lauriers 1726 A Paris 5,724 26,4 0687. 1/5 écu aux lauriers 1726 A Paris 5,582 27,1 0688. Écu aux lauriers 1726 A Paris 29,537 41,1 0689. Écu aux lauriers 1726 A Paris 29,426 42,1 0690. Écu aux lauriers 1726 A Paris 29,248 41,5 0691. Écu aux lauriers 1726 B Rouen 29,428 40,2 0692. 1/5 écu aux lauriers 1726 BB Strasbourg 5,756 26,0 0693. Écu aux lauriers 1726 C Caen 29,312 41,5 0694. 1/5 écu aux lauriers 1727 0 Lyon 5,645 26,0 0695. Écu aux lauriers 1727 W Lille 29,426 40,9 0696. 1/2 écu aux lauriers 1727 9 Rennes 14,419 33,2 0697. Écu aux lauriers 1728 A Paris 29,029 41,2 06

TROUVAILLES - VONDSTEN 125

98. Écu aux lauriers 1728 R99. 1/10 écu aux lauriers 1729 A

100. Écu aux lauriers 1729 D101. Écu aux lauriers 1729 H102. 1/10 écu aux lauriers 1730 AA103. 1/10 écu aux lauriers 1730 X104. Écu aux lauriers 1731 L105. Écu aux lauriers 1732 T106. 1/10 écu aux lauriers 1733 BB107. Écu aux lauriers 1737 BB108. 1/10 écu au bandeau 1741 9109. IJlO écu au bandeau 1743 C110. Écu au bandeau 1743 T111. 1/10 écu au bandeau 1744 A

Orléans 29,329 40,6 06Paris 2,758 21,6 06Lyon 29,377 41,0 06La Rochelle 29,303 40,6 06Metz 2,669 22,2 06Besançon 2,723 22,3 06Bayonne 29,453 42,8 06Nantes 29,015 41,1 06Strasbourg 2,809 22,5 06Strasbourg 29,355 42,3 06Rennes 2,858 21,9 06Caen 2,859 21,7 06Nantes 29,495 39,9 06Paris 2,812 21,7 06

MÉDAILLE RELIGIEUSE

112. Médaille de saint Benoît en cuivre jaune 2,398 24,5 12 -

Remarquesn° 64. Exemplaire rogné.n° 84. La frappe à ce millésime était signalée mais non confirmée pour

cet atelier.

Ill. 2 et 3

n- 112. Médaille de saint Benoît ou médaille des sorciersDI Légende circulaire *YRSNSMY*SMQLIVB

Dans le champ IHS surmonté d'une croix recroisettée ; en­dessous, un motif floral.Les lettres sont les abréviations d'une incantation en latinVade Retro Satana Nunquam Suade Mihi Vana * Suni MalaQuae Libas Jpse Venena Bibas (Retire-toi Satan, ne me con­seille jamais tes vanités * Les breuvages que tu verses sontmortels, bois toi-même tes poisons).lBS = Jesus Hominum Salvalor.

126 MÉLANGES - MENGELINGEN

RI Croix ancrée, cantonnée de lettres. Dans les cantons. C/SIPlB : Christus Sit Perfecto Benedictus ou Crux Sanctis PetrisBenedicti (Que le Christ soit éternellement béni ou Croix dusaint père Benoit).Branches horizontales: NDSMD: Non Draco Sii Mihi Dux(Que le démon ne soit pas mon guide).Branches verticales: CSSML: Crux Sacra Sit Mihi Lux (Quela sainte croix soit ma lumière).

Ce type de médaille réligieuse fut approuvé par le pape BenoitX IV en 1742. Il daterait du début du XVIIIe siècle.

Ill. 4 et 5

COMPOSITION

Répartition des monnaies par bourses

Bourse 1: 16 monnaies

Louis d'or au soleil 2Écu aux lauriers 13Écu au bandeau 1

médaille religieuse

14

10185

13171544131

EscalinII Albus1/12 écu de Navarre X sols1/6 écu de Navarre XX sols1/12 écu de France1/6 écu de France1/3 écu de France1/3 écu Petit Louis d'Argent1/10 écu aux lauriers1/5 écu aux lauriers1/2 écu aux lauriers1/10 écu au bandeauMédaille religieuse

Bourse 2: 95 monnaies et

TROUVAILLES - VONDSTEN

Répartition par pays

Pays-Bas espagnols 1Hessen-Darmstadt 2rIessen-ICassel 2France 106Médaille religieuse 1

Répartition par types monétaires

Escalin 1II Alhus 4Louis d'or au soleil 21/12 écu de Navarre 101/6 écu de Navarre 181/12 écu de France 51/6 écu de France 131/3 écu de France 171/3 écu Petit Louis 15If10 écu aux lauriers 41/5 écu aux lauriers 41/2 écu aux lauriers 1Écu aux lauriers 131/10 écu au handeau 3Écu au bandeau 1Médaille religieuse 1

Répartition des monnaies françaises par ateliers

127

AmiensBayonneBesançonBordeauxCaenDijonLa RochelleLilleLyonMetzMontpellierNantesOrléansParisReimsRennesRiomRouenStrasbourgTroyesAtelier indéterminé

4 3,77%1 0,94%2 1,89%1 0,94%5 4,71 %1 0,94%1 0,94%

16 15,10%3 2,83%6 5,66%1 0,94%3 2,83%2 1,89%

42 39,62%2 1,89%3 2,83%1 0,94%3 2,83%4 3,77%2 1.89%3 2,85%

Jean-Luc DENGIS

128 MÉLANGES - MENGELINGEN

Een 18de-eeuwse muntschat gevonden in de Sint-Pietersbergte Zichen. - Sinds 1992 wordt de Sint-Pietersberg te Zichen-Zussen­Bolder systematisch gezuiverd van afval en op een vrij systernatischewijze onderzocht door de Maastrichter Studiegroep Onderaardse Kalk­steengroeven. Hierbij wordt grote aandacht geschonken aan materiëleresten, die enig inzicht zouden kunnen opleveren in de geschiedenis vandeze beruchte rnergelgroeven. Op 22 novernber 1992 werd bij één vande speurtochten een kleine rnuntschat gevonden die ornwille van zijnsarnenstelling onze aandacht verdient.

Het bestaan van de rnuntschat werd aan het Munt- en Penningkabi­net van de Provincie Lirnburg gesignaleerd door de heer Guido Cree­mers, provinciaal archeoloog, die voor de contacten met de eigenaar ende vinder zorgde. Hoewel beide zelf de schat eerlang beknopt in hetplaatselijk tijdschrift Heemkunde St. Servaas wensen te publiceren,waren zij zonder meer bereid om de munten voor nadere studie terbeschikking te stellen (J).

Vondstomstandigheden

De vondstomstandigheden laten niet toe veel conclusies te trekken.In èén van de gangen van de 'Pitsjesberg' onder het grondstuk van deheer Willy Willems vond de heer Han M. A. Bochman met behulp vanzijn metaaldetector even na middernacht vier stapeltjes die uit muntenhleken samengesteld te zijn. De vondst werd gedaan in een oude cham­pignon-kwekerij, onder een laag beton van circa 25 cm diep. AIs gevolgvan corrosie kleefden de munten in de vorm van een dikke schroef aanelkaar. Er werden sporen van weefsel, waarschijnlijk linnen, aangetrof­fen. De regelmatige vorm van de muntschat schijnt uit te sluiten dathet hier om een verloren beurs handeit. Men mag aannemen dat hetinderdaad gaat Dm een intentioneel verborgen lot munten dat bij hetverbergen in een rolletje opgestapeld was.

Samenslelling

De samenstelling van deze muntschat is om verschillende redeneninteressant. Het is immers eerder uitzonderlijk dat in eenzelfde schatniet alleen goud en zilver maar ook volop koper aanwezig is. De toe­stand van de munten, hun beperkt aantal en relatief geringe totalewaarde kunnen erop wijzen dat deze noodschat een tamelijk getrouweweerspiegeling biedt van de muntcirculatie in het Luikerland rond betmidden van de 18de eeuw.

De slechte bewaringstoestand van de meeste zilveren munten maakthet moeîlîjk een juist idee te geven van de waarde van de schat op hetogenblik van de verberging. Indien men ervan uitgaat dat de stukkentegen koerswaarde circuleerden dan vertegenwoordigen zij een bedragvan iets min der dan 220 stuiver. Dit komt overeen met het referentie­100n van ongeveer tweeënhalve week.

(1) Zie ook H. BOCliMAN, De muntuondst van Zichen, in SOR Mededelinqen,22. 1994, p. 9-16.

TROUVAILLES - VONDSTEN 129

A. Zuidelijke Nederlanden

Met uitzondering van twee Franse stukken zijn aIle zilveren munten- 16 of 48,5% - van de Zuidelijke Nederlanden afkornstig. Meer dande helft ervan - 9 - dateert nog nit de tijd van Albrecht en Isabella.De overige starnmen van de regering van Filips IV. Men hoeft zich niette verwonderen over de afwezigheid van jongere zilvermunten uit deZuidelijke Nederlanden. Vanaf de regering van Karel II Hep de globalemuntslag in de Zuidelijke Nederlanden imrners sterk terug en werdenook beduidend minder kleine zilvermunten geslagen. De bewaringstoe­stand van deze munten is slecht. Dit weerspiegelt zich in het gewichtvan de stukken. Een vergelijking tussen het theoretisch en het vastge­stelde gewicht maakt dit sneI duidelijk.

inv. nr theor. gew. vastg. gew. %Albrecht &IsabellaSchelling 1 5,26 g 4,56 g 86,7%

2 4,69 g 89,2%Drie-stuiver 3 2.63 g 1,76 g 66,9%

4 1,71 g 65,0%5 1,89 g 71,9%6 2,00 g 76,0%7 1,79 g 68,0%8 1,56 g 59.3%9 1,73 g 65,8%

Filips IVSchelling 10 5,26 g 4,75 g 90,3%

11 4,65 g 88,4%12 5,07 g 96,4%13 4,22 g 80,2%14 4,55 g 86,5%15 4,43 g 84,2%16 5,02 g 95,4%

Lodewijk XVTiende écu 30 2,447 g 2,28 g 93,2%Kwart écu 31 5,895 g 5,54 g 94,0%

Naast de zilvermunten is ook éèn koperen oord afkomstig uit de ZUέ

delijke Nederlanden. Hij werd geslagen op naam van Filips V.

B. Prinsbisdom Luik

Van de 31 munten stammen Il stuks of 35,5% uit Luik. Het zijn aIlekoperen oorden. Sarnen vertegenwoordigen zij nauwelijks 5% van deglobale waarde van de schat. Ook de meest recente munten, uit 1745,behoren tot deze groep. Met uitzondering van één oord uit de regeringvan Maximiliaan-Hendrik van Beieren stammen aIle Luikse stukken uitde 1Sde eeuw, meer nog 8 van de Il rnunten stammen van het vierde

130 MÉLANGES - MENGELINGEN

decennium van de 18de eeuw. Zij vertonen nauwelijks sporen vangebruik. Het overwicht van oorden van Jan-Theodoor van Beieren isvolkomen in overeenstemming met de massa le hoeveelheden losse vond­sten van dit type. De afwezigheid van Luikse zilvermunten behoeftnauwelîjks een verklaring. Ten tijde van de verberging van de schatwaren sinds ongeveer twee eeuwen bijna geen kleine zilvermunten meergeslagen in het prinsbisdom. Pas vanaf 1751, dus na de verberging vande schat, werd gedurende enkele jaren opnieuw klein zilvergeld aange­munt.

C. Verenigde Provinciën

Het enige goudstuk van de muntschat is meteen ook de enige muntuit de Verenigde Provinciën. Dit mag, gezien de geringe afstand totb.v. Maastricht, enigszins verwondering wekken. De dukaat is niet ergzwaar maar het gewicht is beslist behoorlijk voor een stuk dat bij hetverbergen al meer dan een halve eeuw in omloop was.

D. Frankrijk

De aanwezigheid van twee kleine, wat oudere Franse zilvermunten isniet uitzonderlijk. Ook in de Zuidelijke Nederlanden duiken Fransemunten regelmatig op in 18de-eeuwse muntschatten. In vergelîjkingmet de munten uit de Zuidelijke Nederlanden is hun gewicht relatîefhoog.

Reden van verberging

Vit de samenstelling van de muntschat blijkt dat hij hoogst waar­schijnlijk tussen 1745 en 1751, begin van het aanmunten van de Luiksezilveren plaket, verborgen werd. Daarmee is het verband met de Oos­tenrijkse Successie-oorlog duidelijk. Tijdens de eerste jaren, van 1740tot 1745, bleef de toestand in het zuiden van Limburg relatief vreed­zaam. Pas op dat ogenblik besloten de Verenigde Provinciën zich actiefmet de krijgsverrichtingen in te laten. Nadat de oprukkende Fransetroepen in 1745 te Fontenoy bij Doornik de Engelse en de Staatse troe­pen verslagen hadden, bleven zij naar de Verenigde Provinciën opruk­ken dwars door de Zuidelijke Nederlanden en het Prinsbisdom in dehoop na de verovering van Maastricht met hun Duitse bondgenotenaansluiting te kunnen vinden. Na de overwinningen te Rocourt in 1746en te Lafelt in 1747 werd Maastricht vanaf april 1748 belegerd. Hetwerd op 6 mei ingenomen maar reeds begin februari 1749 ontruimd inuitvoering van de Vrede van Aken, die op 18 oktober 1748 geslotenwerd.

Zichen ligt op schootsafstand van het sterk bevestigde Maastricht.Ondanks de Luikse neutraliteit hielden zowel de Franse ais de geal­lieerde troepen tussen 1746 en 1748 stevig huis in de streek. Na de slagvan Rocourt trokken de Franse troepen terug en sloegen hun winter­kwartier op in het hertogdom Brabant maar de geallieerden blevenondanks protesten van prins-bisschop Jan-Theodoor van Beieren op

TROUVAILLES - VONDSTEN 131

Luîks grondgebîed. Tijdens de lente van het volgende jaar rukten deFransen weer in de richtîng van Maastricht. Op 30 juni vervoegdeLodewijk XV de troepen voor Tongeren. De slag bi] Lafelt (Vlijtingen)op 2 juli bracht weliswaar een Franse overwînning maar de verliezenwaren erg groot. De belegering van Maastricht werd uitgesteld tot hetvoorjaar van 1748.

De voortdurende aanwezigheid van vreemde troepen vormde een fac­tor van onveiligheid. Naast de georganiseerde officiële plunderingendoor het Franse leger na de slag van Rocourt waren er talloze opeisin­gen. Het is daarom nu nog moeilijk uit te maken of de muntschat vanZichen pas verhorgen werd ten gevolge van de belegering van Maas­tricht of reeds in 1746 toen de Fransen in de omgeving verschenen.

CATALOGUS

A. Zuidelijke Nederlanden

1. Albrecht en Isabella (1598-1621)

1. Schelling, Brugge, 30 mm, 4,56 g, 9 uur.Vz. Een cirkel doorbroken door een gekroonde pauw met een

wapenschild op de horst.Legende: [.]Al[BERTVS.ET.ELlSABET.D]EI.GRA[TI]A.

Kz. Een gekroond wapenschîld geplaatst op een Bourgondischkruis; geen sporen van datering zichtbaar.Legende: (lelîe)AR J/CHID.A[V]S/.DVqES]/BVRG .CJO./.FL[.]

Lit.: André VAN KEYMEULEN, Munten van de Zuidelijke Neder­Landenvan Albrecht en Isabella lot Willem J, Brussel, 1981, nr46V.

2. Schelling,?, 29 mm, 4,69 g, 8 uur.Vz. Een cirkel doorbroken door een gekroonde pauw met een

wapenschild op de horst.Legende: [.]A] [LBERTUS.ET.E]L1SABET[.DEI.]GRATIAr.J

Kz. Een cirkeI doorbroken door een gekroond wapenschildgeplaatst op een Bourgondisch kruis; het wapenschild isgeflankeerd dOOT het jaartal 16/21.Legende: [AR]/CHID[.JAVST[.l/DVCES./[.]BVURG.BR.[/Zc. (ate­lierteken)]

Lit.: VAN KEYMEULEN, op. cit., nr 46.

3. Drie-stuiver, Brugge, 23 mm, 1,76 g, 10 uur.Vz. Een sierkruis met in het uitgespaarde hart een klimmende

leeuw naar links.Legende: [AlBERTVS.ET.]ELI[SABET.DEI.GRATIA.16 (kroon)??]

Kz. Een versierde zespas doorbroken door een gekroondwapenschild.Legende: [.ARCHID.AVST.DVCES.BVRG.)ZCO.[F]L[.] (lelie)

Lit.: VAN KEYMEULEN, op. cit., nr 47V.

132 MÉLANGES - MENGELINGEN

4. Drie-stuiver, Doornik, 26 mm, 1,71 g, 7 uur.Vz. Een sierkruis met in het uitgespaarde hart een klimmende

leeuw naar links.Legende: ALBERTVS.ET.ELlSABET.DEI.[GRATIA.1] 6 (kroon) 20

Kz. Een versierde zespas doorhroken door een gekroondwapenschild.Legende: I.AlRCHIID.AVST.]DIVjCES.BVIRG.DIO[M.T]OR[.Ze.]

Lit.: VAN KEYMEULEN, op. cit., nr 47T.

5. Drie-stuiver, ?, 26 mm, 1.89 g, 8 uur.Vz. Een sierkruis met in het uitgespaarde hart een klimmende

leeuw naar links.Legende: IALjBERTVS.ET.ELlSIABET.DEI.GRATIA.16 (kroon)??]

Kz. Een versierde zespas doorbroken door een gekroondwapenschiId.Legende: geen interpreteerbare sporen.

Lit.: VAN KEYMEULEN, op. cil., nr 47.

6. Drie-stuiver, ?, 26 mm, 2,00 g, 2 uur.Vz. Een sierkruis met in het uitgespaarde hart een klimmende

leeuw naar links.Legende: [AL]BERTVS.ET.ELI[SABET.DEI.GRATIA.16 (kroon)??]

Kz. Een versierde zespas doorbroken door een gekroondwapenschild.Legende: [.ARCHID.AVST.DV1VCES.BVRG.BRA[.Ze.]

Lit.: VAN KEYMEULEN, op. cii., nr 47BR?

7. Drie-stuiver,?, 25 mm, 1,79 g, 2 UUT.

VZ. Een sierkruis met in het uitgespaarde hart een klimmendeleeuw naar links.Legende: AL[BER]TVS.[ET.ELlSABET.DEI.GRATIA.16 (kroon)??]

Kz. Een versierde zespas doorbroken door een gekroondwapenschild.Legende: [.ARCHID.A]VS[T.DVCES.BVRG. 1 1)O[ ??]

Lit.: VAN KEYMEULEN, op. cii., nr 47.

8. Drie-stuiver,?, 25 mm, 1,56 g, 5 uur.Vz. Een sierkruis met in het uitgespaarde hart een klimrnende

leeuw naar links.Legende: (ALBERTVS.ET.ELlS]ABET.DrEI.GRATIA.16 (kroon)? 1)

Kz. Een versierde zespas doorbroken door een gekroondwapenschild.Legende: (.]ARC[HID.AVST.DVCES.]BVR[G.???)

Lit. : VAN KEYMEULEN, op. cii., nr 47.

9. Drie-stuiver, ?, 26 mm, 1,73 g, ?Vz. Een sierkruis met in het uitgespaarde hart een klimrnende

leeuw naar links.Legende: geen interpreteerbare sporen.

TROUVAILLES - VONDSTEN 133

Kz. Een versierde zespas doorbroken door een gekroond wapen­schild.Legende: (.)ARCHIID.AV5T.DVCES.BVRG.???)

Lit.: VAN KEYMEULEN, op. cii., nr 47.

II. Filips IV (1621-1665)

10. Schelling, Antwerpen (?), 27 mm, 4,75 g, 7 uur.Vz. Een cirkel doorbroken door een klimmende leeuw naar links,

met een geheven zwaard in de rechterklauw en de linkersteunend op een schild.Legende: (handje ?)/[PHIL.IIII.D.G.HI5P.ET.]INDIAR.REX.

Kz. Een cirkel doorbroken door een gekroond wapenschildgeplaatst op een Bourgondisch kruis; het wapenschild isgeflankeerd door het jaartal 16/22.Legende: .AR[./CHI)DI.]AVS./.DVX./.BVRG.BR.[ ?J1Zc.

Lit.: VAN KEYMEULEN, op. cit., nr 66BRA.

Il. Schelling, Antwerpen (?), 29 mm, 4,65 g, Il uur.Vz. Een cirkel doorbroken door een klimmende leeuw naar links,

met een geheven zwaard in de rechterklauw en de linkersteunend op een schild.Legende: (handje 1). / PHIL[.II1I.D.G.HI5]P[.]ET.INDIAR.REX.

Kz. Een cirkel doorbroken door een gekroond wapenschildgeplaatst op een Bourgondisch kruis; het wapenschild isgeflankeerd door het jaartaI {l6]/3[?JLegende: [.AR./CHID. AV]S./DVX.jBVRG.BR[jZ]C.De keerzijdestempel was zeer sterk versleten bij het slaan.Verschillende letters zijn gebroken.

Lit.: VAN KEYMEULEN, op. cii., nr 66BRA.

12. Schelling, Antwerpen, 28 mm, 5,07 g, 4 uur.Vz. Een cirkel doorbroken door een klimmende leeuw naar links,

met een geheven zwaard in de rechterklauw en de linkersteunend op een schild.Legende: (handj e)/PHIL.III1[.D.G.HISP.ET.lNDIAR.]REX[.)

Kz. Een cirkel doorbroken door een gekroond wapenschildgeplaatst op een Bourgondisch kruis; het wapenschild isgeflankeerd door het jaartal 16j3[?]Legende: .AR./CHID.AV]S./.DVX./.BVRG.BR./[Zc].

Lit.: VAN KEYMEULEN, op. cii., nr 66BRA.

13. Schelling, Antwerpen, 30 mm, 4,22 g, 2 uur.Vz. Een cirkel doorbroken door een klimmende leeuw naar links,

met een geheven zwaard in de rechterklauw en de linkersteunend op een schild.Legende: (handje)/PH[ILI)III.D.[G.H15P. ET.IN DIAR. RJEX[.)

134 MÉLANGES - MENGELINGEN

Kz. Een cirkel doorbroken door een gekroond wapenschildgeplaatst Op een Bourgondisch kruis; het wapenschîld isgeflankeerd door het jaartal 16/[ ?13Legende: [AR)jCHID.AVS[.]fDVXjBVURG.BR/[Zc.]

Lit.: VAN KEYMEULEN, op. cii., nr 66BRA.

14. Schelling, Doornik, 31 mm, 4,55 g, 11 uur.Vz. Een cirkel doorbroken door een klimmende leeuw naar links,

met een geheven zwaard in de rechterklauw en de linkersteunend op een schild.Legende: (torentj e)j[PHIL. ).1II1.0.G.[H ISP.ET.INDIAJR. REX.

Kz. Een cirkel doorbroken door een gekroond wapenschildgeplaatst op een Bourgondisch kruis; geen sporen vandatering.Legende: [AR]/CHI[.}AVS./.DV[X] [B]VR.D.TOR/. [Zc)

Lit.: VAN KEYMEULEN, op. cil., nr 66Tvar.

15. Schelling, ?, 26 mm, 4,43 g, 5 uur.Vz. Een cirkel doorbroken door een klimmende leeuw naar links,

met een geheven zwaard in de rechterklauw en de linkersteunend op een schîld.Legende: volledig afgesleten.

Kz. Een cirkel doorbroken door een gekroond wapenschildgeplaatst op een Bourgondisch kruis; het wapenschild isgeflankeerd door het jaartal (16]/23.Legende: volledig afgesleten.

Lit.: VAN KEYMEULEN, op. cii., nr 66.

16. Schelling, 'l, 29 mm, 5,02 g, l uur.Vz. Een cirkel doorbroken dom een klimmende leeuw naar links,

met een geheven zwaard in de rechterklauw en de linkersteunend op een schild.Legende: [?]jPH[IL.11I1.JO[.JG[.HISP. JET.I N[DIA]R.REX[.)

Kz. Een cirkel doorbroken door een gekroond wapenschildgeplaatst op een Bourgondisch kruis : het wapenschild isgeflankeerd door het jaartal [16]/29.Legende: .AR/(CHIO.)AVS.j[OV]X.j[BVRG ?)

Lit.: VAN KEYMEULEN op. cii., nr 66.

II I. Filips V (1700-1712)

17. Oord, Namen, 24 mm, 2,69 g, 6 uur.Vz. Ecn kruis gevormd door drie wapenschilden, een kroon en in

het midden een vuurslag.Legende: (leeuwtje) [PHIL.V.D.G.HISPAN.ET.lNDIA]RUM.REX

Kz. Een gekroond wapenschild geflankeerd door het jaartal17/10.Legende: [DUX.BURGUNDIAE.ET.BRJABANTZ

Lit.: VAN KEYMEULEN, op. cii., nr 142.

TROUVAILLES - VONDSTEN

B. Prinshisdom Luik

135

I. Maximiliaan-Hendrik van Beieren (1650-1688)

18. Oord, Hasselt (?), 26 mm, 3,42 g, 6 uur.Vz. Gekroond wapenschild.

Legende: MAX[IM.H)EN.D.G.[ARC.C]0fL]Kz. Wapenschild getopt door een kroon, over gekruiste staf en

zwaard,Legende: EPS/ ET.PRINq.LEO.DVX.BV.]

Lit.: J. DE CHESTRET DE HANEFFE, Numismatique de la princi­pauté de Liège et de ses dépendances (Bouillon, Looz) depuisleurs annexions, Brussel, 1890, nr 644.

II. .Ioris-Lodewijk van Bergen (1724-1743)

19. Gord, Luik, 23 mm, 3.50 g. 6 uur.Vz. Gekroond wapenschild geplaatst op gekruiste staf en zwaard,

geflankeerd door het jaartal 17/26.Legende: (rozet) GE[ORGIUSL)UD :D[E BE)RGHES[.]D[.)G

Kz. Vijf wapenschilden (Loon, Franchimont, Horn, Bouillon enin het midden Luik, gekroond) in kruisvorm.Legende: EP[.ETPRIN.L]EODUXBUl[.}M[.F.C.LH]

Lit.: DE CHESTRET, op. cit., nr 674.

20. Oord, Luik, 24 mm, 3,15 g, 6 uur,Vz. Gekroond wapenschild geplaatst op gekruiste staf en zwaard,

geflankeerd door het j aartai 17/27.Legende: (rozet) GEORGIUSL[UD.DE BER]GHES.D.G.

Kz. Vijf wapenschilden (Loon. Franchimont, Horn, Bouillon enin het midden Luik, gekroond) in kruisvorm.Legende: [EP.]ETPRINLEODUX[BULM.F.C.L.H]

Lit.: DE CHESTRET, op. cit., nr 674.

Il1. Jan Theodoor van Beieren (1747-1763)

21. Oord, Luik, 24 mm, 3,06 g, 6 uur.Vz. Gekroond wapenschild geplaatst op gekruiste staf en zwaard.

Legende: I.THEODORVS.D.G.BAU.DParelrand.

Kz. Vijf wapenschîlden (Loon, Franchimont, Horn, Bouillon enin het midden Luik, gekroond) in kruisvorm, gekantonneerddoor het jaartal 1/7/4/4.Legende: EP.ET.PRIN.LEO.DVX.B.M.F.C.L.HParelrand.

Lit.: DE CHE8TRET, op. cii., nr 686.

22. Oord, Luik, 23 mm, 2,94 g, 6 uur,Vz. Gekroond wapenschild geplaatst op gekruiste staf en zwaard.

Legende: I.THEODORVS.D.G.BAU.D

136 MÉLANGES - MENGELINGEN

Parelrand.Kz. Vijf wapenschilden (Loon, Franchimont, Horn, Bouillon en

in het midden Luik, gekroond) in kruisvorrn, gekantonneerddoor het jaartal 1/7/4/4Legende: EP.ET.PRIN.LEO.DVX.B.M.F.C.L.HParelrand.

Lit.: DE CHESTRET, op. cii., nr 686.

23. Gord, Luik, 23 mm, 3,29 g, 6 uur.VZ. Gekroond wapenschild geplaatst op gekruiste staf en zwaard.

Legende: I.THEODORVS.D.G.BAU.DParelrand.

Kz. Vijf wapenschilden (Loon, Franchimont, Horn, Bouillon enin het midden Luik, gekroond) in kruisvorm, gekantonneerddoor het jaartal 1/7/4/4.Legende: EP.ET.PRIN.LEO.DVX.B.M.F.C.L.HParelrand.

Lit.: DE CHESTRET, op. cii., nr 686.

24. Gord, Luik, 24 mm, 3,65 g, 6 uur.Vz. Gekroond wapenschild geplaatst op gekruiste staf en zwaard.

Legende: .I.THEOOORUS.D.G.B.ADParelrand.

Kz, Vijf wapenschilden (Loon, Franchimont, Horn, Bouillon enin het midden Luik, gekroond) in kruisvorm, gekantonneerddoor het jaartal 1/7/4/4.Legende: EP.ET.PRIN.LEOO.B.M.F.C.L.HParelrand.

Lit.: DE CHESTRET, op. cii., nr 686var.

25. Gord, Luik, 24 mm, 3,62 g, 6 uur.Vz. Gekroond wapenschild geplaatst op gekruiste staf en zwaard.

Legende: .I.THEODORUS{.]D.G.D.BAVParelrand.

Kz. Vijf wapenschilden (Loon. Franchimont, Horn, Bouillon enin het mîdden Luik, gekroond) in kruisvorm, gekantonneerddoor het jaartal 1/7/4/5.Legende: EP.ET[.]PRIN[.)LEO[.]DUX.B.M.F.C.L.HParelrand.Stempel beschadigd ter hoogte van de 1 vanhet jaartal.

Lit.: DE CHESTRET, op. cit., nr 686var.

26. Gord, Luik, 24 mm, 3,55 g, 6 uur.Vz. Gekroond wapenschild geplaatst op gekruiste staf en zwaard.

Legende: ITHEODjORUSDjGDBAV (rozet)Parelrand.

Kz. Vijf wapenschilden (Loon, Franchimont, Horn, Bouillon enin het midden Luik, gekroond) in kruisvorm, gekantonneerddoor het j aartal 1/7/4/5.Legende: EP.ET.PRINLEO.DUX.B.M.F[.]C.L[.lHParelrand.

TROUVAILLES - VONDSTEN 137

Lit.: DE CHESTRET. Op. cit., nr 686var.

27. Oord, Luik, 23 mm, 3,48 g, 6 uur.Vz. Gekroond wapenschild geplaatst op gekruiste staf en zwaard.

Legende: I.THEODDORUS:O:G.BA.DParelrand.Stempel gebroken.

Kz. Vijf wapenschilden (Loon, Franchimont, Horn, Bouillon enin het midden Luik, gekroond) in kruisvorm, gekantonneerddoor het jaartai 1/7/4/5Legende: EP.ET[.P]RINC. LEO.DUX. B.M.F.CL.HParelrand.

Lit.: DE CHESTRET. op. cii., nr 686var. (op de voorzijde afwij­kende schildvorm).

28. Oord, Luik, 24 mm, 3,45 g, 6 uur.Vz. Gekroond wapenschild geplaatst op gekruiste staf en zwaard.

Legende: I.THEOD/ORUS/DGDBAV (rozet)Parelrand.

Kz. Vijf wapenschilden (Loon, Franchimont, Horn, Bouillon enin het midden Luik, gekroond) in kruisvorm, gekantonneerddoor het jaartai 1/7/4/5.Legende: EP.ET.PRIN.LEOOUX.B.M.F.C.L.HDe interpunktie gebeurde met vijfpuntige sterretjes.Parelrand.

Lit.: DE CHESTRET, op. cii., nr 686var.

C. Verenigde Provinciën

Provincie Utrecht

29. Dukaat, Utrecht, 22 mm, 3,31 g, 4 uur.Vz. Staande geharnaste ridder naar rechts. Hij houdt in de rech­

terhand een geheven zwaard en in de linker- een pijlenbun­deI. De datum 16/87 bevindt zich ter hoogte van de knieën,waartussen een vijfbladige bloem - roosje - prijkt.Legende: CONCORDIARES 1 PAR / VAE CRESTRA 1 (wapen­schildje van Utrecht).Parelrand.De datum 1687 werd in de stempel gegraveerd over 1685.

Kz. Binnen een versierd vierkant de tekst: MO.ORD / PROVIN 1FOEDER 1 BELGA.AD 1LEG.lMPParelrand.

Zowel de afbeelding op voor- als op keerzijde vertonen veel onzui­verheden, die mogelijk het gevolg zijn van het gebruik van oude,bijgewerkte stempels.Lit. : J. H. VAN DER WIEL, Dukaien en dubbele dukaten van Utrecht,in Jaarboek uoor M uni- en Penninglwnde, 62-64, 1975-1977. blz.63-114; type IX met muntmeesterteken van Johan van Romond

138 MÉLANGES - MENGELINGEN

(verwijzing dank zij de vriendelijke hulp van drs A.A.J. Scheffers,conservator van het Museum van 's Rijks Munt te Utrecht).

D. Frankrijk

Lodewijk XV

30. Tiende écu de Navarre, Metz, 21 mm, 2,28 g, fi uur, plooi- en bijt­(?) sporen.Vz. Jeugdige buste van de vorst naar rechts, parelrand.

Legende: LVD.XV.D.G.FR.ET.NAV.REX (ornarnent).Kz. Gekroond wapenschild, parelrand.

Legende: .SIT.NOMEN.DOMINI. 1 AA 1 BENEDICTVM (orna­ment) 1718De B is gegraveerd over een niet identificeerbare letter.

Kabelkant.Lit.: J. DUPLESSY, Les monnaies françaises royales de Hugues

Capet à Louis XV 1 (987-1793), Tome II, Paris & Maastricht.1989, nr 1660.

31. Kwart écu aux huit L, Amiens, 25 mm. 5,54 g. 6 uur,Vz. Jeugdige buste van de vorst naar rechts, eronder

meesterteken,Legende: LUD.XV.D.G.FR.ET NAV.REX.

Kz. Rond een kruis van vier heraldische lelies, vier spiegelmono­grammen van twee L's afgewisseld met vier kronen;parelrand.Legende: (bloem) SIT NOMEN DOM I.X.I BENEDICT.1725

Kabelkant.Lit.: DUPLESSY, op. cit.• nr 1672.

Raf VAN LABRE

COMPTES RENDUS RECENSIES

Christine HEIPP-T AMER, Die M Üflzpriigung der lykischenStadi Phaselis in griechischer Zeit (Saarbrücker Siudien zurArchiiolooie und alten Geschichie, Band 6), Saarbrücken, Saar­brücker Druckerei und Verlag, 1993, 182 p. + 32 pl., 21 x 27cm - ISBN 3-9250336-80-6.

Ce livre entend faire le tour des émissions monétaires réalisées par laville lycienne de Phasélis à la période grecque. Il est le prolongementd'une thèse de doctorat soutenue par l'A. au cours de l'hiver 1990/91 àl'Université de Saarbrücken sous la guidance de Peter-Robert Franke.n s'agit incontestablement d'un travail de grande qualité qui honoreson auteur dans le même temps qu'il témoigne du rayonnement ducentre animé par le Professeur Franke.

Ainsi que les remerciements en attestent, l'A. a pu bénéficier de nom­breuses collaborations. Parmi celles-ci, on notera qu'elle a eu accès à ungrand nombre de musées turcs, de première importance pour son sujet.Il s'agit d'une conséquence directe et heureuse du souci du ProfesseurFranke d'accueillir à Saarbrücken des étudiants ou collègues étrangers.Plusieurs collègues turcs figurent ainsi dans ses remerciements, à com­mencer par son mari Hasim Tarner.

Phasélis, dont le site enchanteur a de tout temps fait l'émerveillementdu visiteur, fut fondée par des Rhodiens venus de Lindos au début duVII" s. av. J.-C. Avec ses trois ports naturels et sa situation au bout dupromontoire lycien, elle était appelée à vivre de la mer. Elle le fit,tantôt comme cité prospère, tantôt comme repère de pirates.

Les types monétaires de Phasélis illustrent bien cette primauté de lamer et de la navigation. La plupart représentent une proue de navire,souvent doublée d'une poupe au revers. Apollon et Athéna, en pied etprête à lancer le foudre, complètent le répertoire à la période hellé­nistique.

L'A., déjouant une erreur parfois commise par d'autres, a pris soind'inclure dans son étude les monnaies aux types d'Alexandre frappéespar la cité. Avec 45 coins de droit et 159 de revers pour 270 exem­plaires, celles-ci forment d'ailleurs une partie importante du catalogue(nOS 160-322). L'A. aurait d'ailleurs inclus également les émissions frap­pées pour le compte de la Ligue lycienne si Hyla Troxell n'avait faitrécemment paraître une monographie sur la question (voir p. 21-3).

Le catalogue est admirable. L'heuristique a été poussée remarquable­ment loin, en particulier pour ce qui est des catalogues de ventes. Il

140 COMPTES RENDUS - RECENSIES

reste que les monnaies de Phasélis sont rares et que ce travail se fondesur un matériel inférieur à 1.200 monnaies. Pour l'argent, l'A. note queseuls 8 exemplaires sur plus de 600 proviennent des musées turcs, tousles autres ayant gagné des collections privées ou publiques d'Europe etdes Etats-Unis (la situation est meilleure pour le bronze avec 1/3 desexemplaires conservés dans des collections turques). L'on comprendaisément dès lors le combat, hélas souvent vain, mené par les autoritésturques pour tenter de maintenir chez eux leur patrimoine. Les repro­ductions sont excellentes, la plupart du temps prises d'après moulage, etdonnent une couverture intégrale de toutes les combinaisons de coins.La présentation répond à des choix judicieux: numérotation claire,poids au centigramme, mention de l'orientation des axes, indication, s'ily a lieu, de la trouvaille dont provient l'exemplaire.

Il se fait que j'avais récemment entrepris de réunir du matériel pourcertaines de ces séries (Séries 8 et 10), en fichant systématiquement ceque j'ai pu découvrir dans les catalogues de ventes à partir de 1993.Voici les informations susceptibles de compléter l'étude de coins de l'A. :Série 812

1-Burgan, 34, 25 juin 1993, n" 104 (10,08 g-210-6 h): nouvel exem­plaire, apparemment frappé avec DI-R2 (Heipp-Tarner, n" 84).2-Sotheby, 27-28 oct. 1993, n" 747 (10,23 g-1 h): exemplaire non réper­torié et non illustré frappé avec D9-R18 (Heipp-Tamer, n° 100 [peut­être l'exemplaire passé chez Kovacs ?]).3-Martin, liste XX(l), fév. 1993, n° G59: apparemment la même pièceque Heipp-Tamer, n° 139 (D20-R53).4-Peus, 340, 2 nov. 1994, n° 415 (10,28 g) = Heipp-Tarner, n° 143/2(D24-R57).5-Aufhaüser, 9, 7-9 oct. 1992, n° 186 (9,96 g): nouvel exemplaire, frappéavec D29-R63 (Heipp-Tamer, n" 149).6-Berk, 79, 2 nov. 1993, n° 200: nouvel exemplaire, du type de celuireproduit pl. 9, n° a (coins de droit et de revers différents).7-Berk, 79,2 nov. 1993, n° 199: nouvel exemplaire attestant une variétéinédite, tant pour le droit (aigle à dr.) que pour le revers «1 EYADIO Il).

Série 10,18-Sotheby, 19-20 juin 1991, n° 421 (16,15 g-12 h) = Heipp-Tamer, n°326 (DI-R4).Série 10,29-Numismatica Ars Classica, B, 25-26 fév. 1992, n° 1480 (11,25 g)Heipp-Tarner, addenda n" 2 (frappé avec D3-R7 = Heipp-Tamer, n°~33). .lO-Leu, 57, 25 mai 1993, n° 120 (11,19 g-12 h) = Heipp-Tamer, n° 337/2(D6-Rl1).l l-Gorny, 64, 11 oct. 1993, n° 195 (11,36 g): nouvel exemplaire attes­tant un nouveau nom de monétaire (1 AilEAAEA2: », frappé avec D7(Heipp-Tamer, n° 338-340).12-Arethusa, 2, 13-14 mai 1994, n° 172 (11,16 g-12 h): nouvel exem­plaire attestant un nouveau nom de monétaire « ArrIAPXOC », frappéavec D14 (Heipp-Tamer, n° 353).

COMPTES RENDUS - RECENSŒS 141

13-Mozelt, liste 76, 1994, na 71 : nouvel exemplaire frappé avec DI8(Heipp-Tamer, n" 359-360).14-Bourgey, 21-22 jan. 1992, na 89 (10,35 g) = Heipp-Tarner, n° 360(D18-R34).15-Auctiones, 22, 16-17 juin 1992, n° 326 (11,07 g) = Heipp-Tamer, n°366 (D20-R40).Iô-Spink, 71, 11 oct. 1989, na 92 (11,11 g) = Heipp-Tamer, n° 367 (D21­R41).

Sur les 16 exemplaires décrits ci-dessus, 8 sont nouveaux et 3 fontconnaître des variétés inédites: soit un symbole et un nom de magistratpour la série 8,2 «1 E'I'Afl lO ))) et deux noms de magistrats monétairespour la série la «( AIlEAAEA2:» et « ArrIAPXOC l». On ne dénombreque 2 nouveaux coins de droit sur les 8 exemplaires non encore réperto­riés. Comme l'indiquent les dates, il s'agit d'exemplaires passés derniè­rement en vente et dont l'A. n'a pu prendre connaissance. Cela n'enlèverien à la qualité de son travail d'heuristique mais donne, peut-être, unemesure de la part d'inédit que l'avenir peut nous réserver.

L'étude montre que l'atelier de Phasélis a débuté très tôt dans lafrappe de monnaies, dès la seconde moitié du VIC s. av. J.-c., mais quecette production ne semble jamais avoir atteint des volumesimpor­tants. En revanche, entre c. 250 et c. 130 av. J.-c., la cité a procédé àde grosses émissions à ses types propres ou à ceux d'Alexandre leGrand. Ces frappes volumineuses paraissent, dans ce cas-ci, avoir cor­respondu avec une période de plus grande autonomie doublée d'uneactivité commerciale accrue pour la ville.

Sous la rubrique divers, on notera que, pour les alexandres datés,deux coins de droit peuvent être liés à des revers frappés à deux annéesde distance mais jamais plus. On observera encore que l'orientation desaxes à 12 h semble être intervenue au milieu de la Série 8,2, vers 230 av.J .-c. On a ainsi un exemple d'utilisation de ce critère à des fins declassement à l'intérieur même d'une série.

Au total, l'ouvrage de Mme Heipp-Tarner a fière allure. Voilà un tra­vail mené dans les règles de l'art qui présente le matériel sans fiorituresni lacunes en prenant toujours soin de restituer les émissions monétairesétudiées dans le cadre plus large de la cité qui les a produites. On attendavec intérêt les futurs travaux de Christine Heipp-Tamer.

François DE CALLATAY

François DE CALLATAY, Georges DEPEYROT et Leandre VIL­

LARONGA, L'argent monnayé d'Alexandre le Grand à Auguste(Cercle d'Études numismatiques. Travaux, 12), Bruxelles,1993, in-BD, 117 p. - Prix: 975 FB.

Ce volume contient trois études. Elles concernent: le monde grechellénistique (par Fr. de Callatay), la péninsule ibérique (par L. Villa­ronga), la république romaine (par G. Depeyrot).

Elles sont relatives à des problèmes de quantité de frappe, du nombrede coins employés, de la production monétaire par coin de droit. de la

142 COMPTES RENDUS - RECEN8IES

valeur totale des émissions, du volume de numéraire en circulation, dupoids d'argent que cela représente. « L'estimation du nombre originelde coins 1) (p. 8) est la clef de tous les problèmes, mais constitue le pro­blème numéro un. D'autre part, les auteurs étaient bien conscients que« tous les coins n'ont pas eu la même productivité, loin s'en faut) (p. 9).La moyenne de 20.000 pièces par coin de droit a été adoptée par tous lestrois, bien qu'ils formulent parfois des réserves (p. ex. p. 10, n.7, 8:exemples éloquents mais médiévaux; n. 10: 13.000 pièces par coin àAthènes au v: s.), auxquelles il y aurait moyen d'en ajouter d'autres quine leur ont sans doute pas échappé (voir d'ailleurs p. 91). Nous pensonsp. ex. à la différence de relief des types dans trois civilisations diffé­rentes et s'étalant sur trois siècles, ce qui peut tout de même impliciter,l'expérience aidant, des modifications d'ordre technique p.ex. dans larésistance du métal des coins; au soin apporté à la frappe et à la négli­gence dans certains cas: frappes incomplètes, mal centrées; à l'interrup­tion d'une frappe due à des événements militaires, à des remplacementsde fonctionnaires ou de dignitaires dont le nom figure sur les pièces etqui provoquent un changement dans les émissions, dans les types detelle manière qu'un coin à peine employé cesse de l'être; à des frappestrès intensives p. ex. pour des raisons militaires, de sorte que le rythmede la frappe est largement supérieur au rythme proportionnel de lagravure des coins; à des modifications dans l'aloi et, dès lors, dans larésistance du métal.

L'origine du métal disponible y trouve aussi sa place: monnaies rem­ployées après fusion et provenant de butins, d'offrandes, de tributs, dedémonétisation d'un numéraire propre antérieur, de mines. L'activitéet la productivité des ateliers monétaires, influencées par les facteurséconomiques ou militaires y sont évidemment considérées. Les référen­ces aux sources écrites sont ici très appréciées; ces sources sont surtoutexplicites pour l'époque républicaine romaine.

Le travail sur Le monde grec hellénistique couvre un large choix demonnayages des souverains et des cités pour lesquels il existe des étudesapprofondies où la comparaison et l'identification des coins sont menéesà fond. À cause de la réduction à un rapport coins/drachmes attiques ilfaut toujours être attentif, tant en ce qui concerne le nombre de coinsque le nombre d'exemplaires, à l'espèce monétaire dont il s'agit effecti­vement: statères, tétradrachmes, didrachmes, drachmes, oboles et mul­tiples de celles-ci. Les résultats sont aussi transposés en poids de métalmonnayé et donc en poids "de métal indispensable au monnayage: poidsexprimés en talents antiques et en tonnes.

L'étude consacrée à la péninsule ibérique est fondée sur une méthodemathématique un peu différente de la précédente. On est néanmoinsfrappé par des différences de résultats entre les deux méthodes p. ex.dans le tableau (p. 51-52) avec les estimations du nombre de coinsjuxtaposées selon la méthode Carter (préférée par de Callatay et parDepeyrot) et celle de Good (préférée par Villaronga) : parfois c'est le

COMPTES RENDUS - RECENSŒ8 143

nombre selon Good qui l'emporte sur celui de Carter (10 fois sur 30),parfois c'est l'inverse (16 fois sur 30), parfois aussi il y a égalité (4 fois);les différences sont soit minimes, soit, au contraire, assez sensibles. Cesmonnayages ibériques sont particulièrement importants parce qu'ilssont en relation avec l'expansion carthaginoise en Méditerranée centraleet occidentale et avec les guerres puniques, surtout en ce qui concerne levolume des émissions en rapport avec ces dernières, mais aussi aprèscelles-ci. Des passages de Tite-Live signalent avec précision des massesde monnaies emportées par les Romains comme butin.

Dans l'exposé concernant la république romaine, une grande place estréservée aux trésors analysés de manière précise quant à la présence desmonnaies par années d'émission et quant aux coins reconnus. Ici aussi,les données fournies par les auteurs antiques, surtout Tite-Live, concer­nant le stock romain en métal ou en monnaies et les nouvelles res­sources, dans le Proche-Orient notamment, sont mentionnées et com­mentées. Le point culminant de ces accroissements se situe entre 150 et90 av. J.-C. Ensuite, il y eut une baisse de plus en plus sensible menantà une pénurie en 63 et 49/47 av. J.-C.

Comme on peut s'en rendre compte, ces trois études parallèles occu­pent une place importante dans l'ensemble des recherches pour circons­crire de façon motivée les tentatives avancées pour aborder de manièrede plus en plus claire les délicats problèmes des techniques et des quan­tités réalisées dans les productions monétaires considérées en elles­mêmes, mais aussi en rapport avec tout le contexte historique, militaireet économique.

Paul NASTER

Yannis TOURATSOGLOU, The Coin Circulation in Ancien!Macedonia (ca. 200 B.C. - 268-286 A.D.). The Hoard Evidence,Athènes, Bibliothèque de la Société de Numismatique Grecque1, 1993, in-d", 88 p., XIII pl., ISBN 960-220-374-9.

Après la publication de sa thèse monumentale sur l'atelier de Thessa­lonique à l'époque romaine (Die Mûnzstiiiie von Tliessaloniki in derr6mischen Kaiserzeii (32/31 v. Chr.-268 n. Chr., Berlin, 1988), YannisTouratsoglou s'affirme un peu plus encore, avec le présent ouvrage,comme un - et sans doute « le » - spécialiste de la Macédoine antique.Il est en tout cas le seul qui puisse prétendre posséder une connaissanceapprofondie des monnaies de cette région que ce soit à l'époque grecque,romaine ou byzantine.

Son dernier livre, bilingue (grec-anglais), est à mi-chemin entre ledocument de travail et l'œuvre de synthèse. C'est dire qu'il dépasse lesimple document de travail que paraît annoncer pourtant la lecture dutitre. Bien sûr, l'auteur, qui a cherché à rassembler et à ordonner unmaximum d'informations concernant la circulation monétaire en Macé­doine de c. 200 av. J.-C. jusqu'à 268/286 ap. J.-C., donne, pour chaquetrésor, le détail de sa composition (p. 45-60). De même et en bonneméthode, il ne manque pas de fournir une carte de répartition de tous

144 COMPTES RENDUS - RECENSIES

ces trésors ainsi qu'une autre, politique celle-là, montrant l'organisationde la province à l'époque romaine. Cinq tableaux proposent un classe­ment des trouvailles dans un ordre chronologique.

Cependant - et même si pas mal de ces trésors n'avaient jamais étépubliés jusqu'ici - le plus grand travail effectué par Yannis Touratso­glou ne réside sans doute pas là mais doit être recherché dans les appen­dices. Poursuivant une ligne de recherche qui lui avait déja apporté dessatisfactions (Y. TOURATSOGLOU, Macedonia, dans The Coinage of theRoman World in the Laie Republic, BAR Inter. Ser. 326, Oxford, 1987,p. 53-72, pl. 6-10), l'auteur y développe une attention particulière pourdeux types d'indices: les surfrappes et, surtout, les monogrammes. Lessurfrappes, nombreuses pour la première moitié du 2c s. av. J.-C., appor­tent des éléments capitaux pour la chronologie relative des émissions.Le canevas établi est solide. Peut-être, y aurait-il intérêt égalementdans l'avenir à considérer les métrologies de ces diverses émissions pourdéterminer si elles ne s'organisaient pas en systèmes. Jamais les mono­grammes des émissions macédoniennes n'avaient été l'objet d'un traite­ment aussi approfondi. Les listes fournies par Y. Touratsoglou permet­tent non seulement d'infirmer certaines lectures (p. 71-72) ou derapprocher certaines émissions (par exemple les émissions C et Ld'Amphipolis), mais, par leur richesse et la rigueur de leur présentation,elles ont le mérite supérieur de faire réfléchir tous ceux qui les consul­tent sur le problème toujours nébuleux, quoique fondamental, de l'iden­tité des « magistrats monétaires) qui se cachent derrière cesmonogrammes.

L'examen des trésors combiné à celui des surfrappes et des mono­grammes permet à l'auteur de résumer dans un style jamais discursifmais parfois redondant les lignes de force de la circulation monétaire enMacédoine au cours de ce presque demi-millénaire. La première moitiédu 2°s. av. J.-c. se signale par une situation assez contrastée: d'unepart, de petites dénominations d'argent importées des régions méridio­nales et circulant surtout à l'ouest de la Macédoine et, de l'autre, desmonnaies de bronze produites sur place par les cités et circulant princi­palement à l'est de la Macédoine. Durant presque tout le 2° s., du reste,les monnaies d'argent furent rares. Il est vrai que les tétradrachmes aunom des 4 tnérides ainsi qu'une bonne part des émissions royales avaientgagné d'autres contrées. Cette situation allait évoluer à la fin du 2°s.avec l'arrivée (ou l'imitation?) des monnaies stéphanéphores d'Athèneset, bientôt, des monnayages promus par l'autorité romaine: tétra­drachmes au nom d'Aesillas ou à légende LEG MAKEAONON d'abord,deniers républicains ensuite. Pour le bronze, c'est le contraire: une pro­duction intensive, réalisée à partir de c. 187 av. J.-C. et dont l'auteurinsiste sur la portée politique, suivie d'un arrêt virtuel après la créationde la province. Avec l'Empire, la province de Macédoine allait connal­tre une circulation monétaire typiquement romaine: deniers puis anto­niniens pour l'argent, grands bronzes provinciaux émis par les cités de laprovince pour le bronze (les anciennes «impériales grecques J),

aujourd'hui rebaptisées (1 provinciales romaines »). Encore peut-on dis-

COMPTES RENDUS - RECENSŒS 145

tinguer plusieurs phases d'enfouissement pour l'argent: c. 75-30 av. J.­C., le règne de Marc Aurèle et c. 238-285 ap. J .-C.

Enfin, dans une annexe bienvenue, l'auteur évoque rapidement, àtitre de comparaison, la situation en Thessalie et en Épire. Un point dedétail à ce propos: contrairement à ce que laisse suggérer Y. Touratso­glou (p. 43, note 31), je n'ai jamais pensé que les larges tétradrachmeshellénistiques de Thasos et de Maronée ne pouvaient pas avoir étéinventés à l'époque du règne de Philippe V et de Persée (QT, XX, 1991,p. 222-224). Que l'essentiel de ces émissions soit beaucoup plus tardif(début du 1er s. av. J.-C.) qu'estimé naguère me paraît, en revanche,certain.

Bref, ce « petit cadeau», ainsi que Y. Touratsoglou la qualifie dans sadédicace au professeur Franke, est en réalité une étude d'une grandedensité bien dans la ligne de la qualité à laquelle son auteur nous ahabitué.

François DE CALLATAY

Alexander MLASOWSKY, Die antiken Tesseren im Kestner­Museum Hannouer, Hannover, Kestner-Museum Sammlungs­katalog 10, 1991, 96 p.

Frank BERGER, Die antiken Goldmünzen im Kestner-MuseumHannooer, Hannover, Kestner-Museum Sammlungskatalog 9,1991, 68 p.

Beside the true coin, but often strikingly similar to it, and certainlyearlier in origin than coinage, are tokens and gaming pieces. AncientEgypt, Mesopotamia and Bronze Age cultures in the Mediterraneanwere no strangers to such often but not uniformly disc-shaped objecta,As they existed in the Roman world, tokens, coin-shaped and made oflead and bronze, but also plaquette or animal shaped in bone or ivory,were fundamentally different from coins. Sorne, continuing an old tra­dition, were gaming pieces. But most identified something to which thebearer had access. They were tickets. The best known are the bronzetesserae distributed in connection with grain distributions, the annotiaeat Rome, and lead iesserae, both those which served as tickets for theRoman circus and ethers, once again with appropriate types, whichserved as passes to the lupanariae. The latter two categories resembleother iesserae that were apparently made for private uses: a patrongîving bonuses to his clients or one of the many workingmen '5 associa­tions (collegiae) distributing premiums to its members. The private tes­seme extend into other materials, bone and ivory. They include gamingpieces and could adopt various animal shapes (in this respect not com­pletely uncoin-like, however, if one recalls the bronze coins of Olbia inthe form of a dolphin). A special group of tesserae are the plaquette-liketags of coin testers (spectatores nummularii) which were affixed to bagsof approved coins.

146 COMPTES RENDUS - RECENSIES

The rich collection of the Kestner Museum, 240 pieces almost exclusi­vely from the collection formed by August Kestner in Rome in the mid­nineteenth century is presented in detail, with excellent illustrations.The introductory essay in a succinct discussion of the interpretation oftesserae. Noteworthy is the theory that the numerals which mark thetesserae annonae designate the days of the month on which the holderwas to draw his allotment. The highest numerai found is XIX, preci­sely the lengthiest possible interval between fixed points in the Romancalendar (the Calends, Nones and Ides) being the number of days (inclu­sive reckoning) between the first day following the Ides of January,August and December and the Calends of the new month. A most unu­suai tessera was struck on one side as a follis of the mint of Siscia of A.D.301, but presenting a magical design on its reverse.

Ta the collection of Kestner Museum Catalogues Frank Berger addsthe publication of 219 gold coins, ancient to Merovingian. The strengthof the collection is in the Roman series. The Roman Republican mate­rial will be familiar from Max von Bahrfeldt's Die Rômische Goldmiin­zenprügung and from Berger's recent catalogue Die Mûnzen der Riimi­schen Republik im Kestner-Museum Hannooer, cf. RBN, CXXXVI,1990, p. 369. von Bahrfeldt's coins form the backbone of the KestnerMuseum Republican collection. The hemiobol of early lonian electrumseries, cat, no. 33, with crescent moon type was unknown before thepiece appeared at auction (Münzen und Medaillen 72, no. 62). No. 128is a gold appliqué of quinarius size with a female bust struck for thee obverse i identified as « Commodus for Crispina ? », No. 109, an aureusof Hadrian from the Beaurains Hoard, is set as a pendant.

The high standards of the Kestner series are maintained in both thesecatalogues.

R. Ross HOLLOWAY

R. W. REIJNEN, Romeinse mun/en (Museumsiukken, 4), Nij­megen, Vereniging van Vrienden van het Museum Karn, 1993,31 p. ISBN 90-71923-16-9.

In dit leuk uitgegeven boekje met mooie illustraties schetst de auteurde groeî van de muntencollectie van het Museum Kam te Nijmegen, deontwikkeling van het Romeinse muntwezen, de circulatie van geld inRomeins Nijmegen alsook propaganda op munten en de organisatie vande muntslag.

De basistekst is interessant en zeker geschîkt voor de geïnteresseerdeleek en de beginnende archeoloog, die vooral met aandacht de bladzij­den over de circulatie in Romeins Nijmegen zal lezen.

Toch is de tekst soms erg vaag gehouden, waardoor weI heel watonnauwkeurigheden in dit boekje geslopen zijn, Enkele voorbeelden:auteur meent zo dat de aes grave naar Grieks voorbeeld zijn uitgegeven(p. 6); dit lijkt mij onjuist. Aes grave en aes signatum behoren tot deinheernse traditie; van de Grieken werden weI de kleine geslagen bron­zen denominaties overgenomen.

COMPTES RENDUS - RECENSlES 147

Dat aurei o.a. onder Julius Caesar geen deel uitmaakten van hetmuntstelsel maar slechts uitgegeven werden als teken van macht enrijkdorn lijkt me ook vrij ongenuanceerd (p. 7). Fout is de idee dat hetzilvergehalte van de antoninianus verschilde van dat van de denarius(p. 10). Beide muntsoorten hadden hetzelfde zilvergehalte maar ver­schilden in gewicht; de antoninianus woog slechts anderhalve keerzoveel als de denarius maar was er wei twee waard.

Het verdwîjnen van de denarius uit de circulatie moet niet in 238geplaatst worden (p. Il). Gordîanus III muntte deze denominatie nogin behoorlijke aantal1en aan ; de denarius verdween uit de omloop onderTrajanus Decius ca. 250.

Dat gouden munten in de vierde eeuw niet echt circuleerden (p. 12)lijkt slechts zo omdat goud (en zilver) als los gevonden munten zeerzeldzaam zijn ; solidi speelden zeker voor bet afhandelen van grotetransacties, het betalen van de belastingen en bij de soldijbetaling eengrote rol,

Ik denk verder niet dat de Avaucia-munten reeds vanaf ca. 20 v. C.vervaardigd werden (p. 13); ze komen ten vroegste voor in de perioderond Il v. C. (zie de vondsten uit het kamp van Oberaden, 11-8/7v. C.). Dai de muntslag te Vienne zou doorgelopen hebben tot ca. 10v. C. (p. 15) is zeer onwaarscbijnlijk.

Besluitend kunnen we stellen dat het boekje van Reijen, ondanks hetaantal onnauwkeurigheden, best boeiend is. Johan VAN HEESCH

Georges DEPEYROT, Le numéraire carolingien (Corpus desmonnaies), Éd. Errance, Paris, 1993, 21 x 29,5 cm, 282 p.,36 pl.

L'ouvrage, présenté comme un corpus, rassemble effectivement 1215types monétaires, déterminés approximativement par les datesextrêmes des régnes des souverains concernés; quelque 7.000 monnaiescarolingiennes sont prises en compte, peu ou prou par l'auteur. La plu­part des types du catalogue, classés par atelier sont reproduits, sous lesmêmes numéros, aux planches, dont les dessins sont empruntés à Gariel(Les monnaies royales de France sous la race carolingienne, 2 vol., Paris,1884, 24 et 68 pl.).

Ce catalogue, auquel nous reviendrons, est précédé. comme il se doit,par une longue introduction scientifique couvrant les 90 premières pagesdu volume. Les commentaires sont mêlés de petites séries de pièces oud'indications rangées en colonnes, mais sans référence aux numéros ducatalogue. Il faut donc les lire avec attention.

L'A. s'explique sur son système de classement, typologique, ce quin'est pas sans étonner sous la plume du président du colloque de Parissur les rythmes de la production monétaire (1986), mais s'accorde bienau sujet. Il déclare s'appuyer sur les dernières publications. Les datesextrêmes vont de 752 à la fin du XC siècle en comprenant quelquesmonnaies de type féodal contemporaines. Pour le territoire, le domaine

148 COMPTES RENDUS - RECENSIES

retenu va de l'Allemagne à l'Espagne, mais en excluant l'Italie et, bienentendu, les monnaies mérovingiennes. La bibliographie occupe lespages 8 à 13 du volume; les deux dernières sont consacrées à quelquespublications de collections et de trouvailles. L'étude économique feral'objet d'un autre volume.

Le reste de l'introduction est formé de trois chapitres: les ateliers, latypologie et le numéraire.

L'A. expose sa méthode: les pièces sont sommairement décrites. Lesindications complémentaires habituelles: trouvaille, musée, variantes setrouvent dans les notes infrapaginales. Il commente brièvement sesconceptions sur le contexte: les autorités émettrices, les faux mon­nayeurs, la démonétisation, les cours forcés. Il poursuit avec les ate­liers: les mines, les poids et mesures, le problème d'ateliers centraux.

La section suivante est plus importante; elle est consacrée à la répar­tition des ateliers. Ils sont classés en 7 périodes: avant et après laréforme de Charlemagne de 793/4, cette dernière division couvrant les 6autres périodes, séparées par les dates: 840, 864, 875, 929, 954, 1032.Une huitième période réunit les ateliers produisant le monnayage detype féodal. Les ateliers attribués à chaque période sont repris en note.

La dernière section est intitulée: Ateliers monétaires et chartes. L'A.considère une petite série de charles concernant en général la Francieoccidentale et qui n'ont pas été suivies de frappe. Il suggère que ceschartes de concession ou de confirmation consacreraient l'arrêt du mon­nayage. M. Depeyrot conclut en général à la fausseté des chartes, con­fectionnées plusieurs siècles plus tard, pour des ateliers actifs à cemoment, afin de justifier leur ancienneté.

La circulation comporte l'examen de l'ensemble des trouvailles, ledéveloppement du monnayage féodal aux IX" et XC siècles. L'auteur adressé quelques cartes de répartition des trésors, mais elles sont absentesdu volume. Il constate la difficulté de parvenir à des conclusions pourcette époque. Comme à d'autres périodes, les trésors sont inégalementrépartis dans le temps et dans l'espace. En outre, les publicationsanciennes sont trop sommaires et souvent incomplètes.

La typologie forme le chapitre suivant qui est très développé. Trentepages reprennent de longues séries de deniers classés suivant 26 typesprincipaux. Certains comme le type 6: « 814-840 Louis le Pieux, Pépin,Lothaire », comprennent de nombreuses subdivisions; d'autres commele type Il : « 864-875 Charles le Chauve, Louis le Bègue, Louis le Germa­nique », ne comportent que deux subdivisions mais couvrent deux pageset demie, avec environ 140 pièces. Il n'y a pas de renvoi au catalogue.Nous aurions apprécié un peu plus de rigueur dans ce genre de classe­ment: par exemple à la série 13: « Al et A2, 879-887, Louis III. Carlo­man, Charles de Provence, Boson» est-il justifié de semer les piècesmontrant REX dans le champ, parmi celles au monogramme carolin ?

Au troisième et dernier chapitre, l'A. envisage le numéraire, c'est­à-dire successivement la metrologie, les immobilisations, la productionet la circulation.

La métrologie permet à G. Depeyrot de dégager, colonnes de chiffresà l'appui et basées sur des moyennes, six dates où la taille a été modi-

COMPTES RENDUS - RECENSŒS 149

fiée: 752: taille de 22 sous la livre romaine, 268 deniers, 1,34 g; 793/4:livre nouvelle, 240 deniers, 1,55 g; 819: 228 deniers. 1,79 g; 822: 240deniers, 1,55 g; 923: 312 deniers, 1,31 g.

L'auteur n'accepte pas les idées généralement admises au sujet desimmobilisations et conteste longuement les appréciations de l'auteur dela trouvaille de Fécamp, suspect à ses yeux de déceler trop facilement cecaractère du monnayage du royaume capétien aux XC et au XIe siècles.

Pour complaire à la mode, il se lance ensuite dans des appréciationssubtiles et, de son propre aveu, parfois arbitraires, pour supputer letonnage de la circulation monétaire dans l'empire carolingien. Au termede ses raisonnements et calculs, il se réjouit d'arriver par d'autres voiesau même chiffre que Metcalf, soit 62 tonnes d'argent monnayé.

Suit le catalogue des 1215 types monétaires. Ils sont classés par ate­lier, en langue française, dans l'ordre alphabétique. Les indéterminés ysont intercalés au hasard d'une lecture que la lecture suivante boulever­sera. La description, sommaire, comprend la lecture des légendes,l'indication du type, la référence aux ouvrages généraux, et imprudem­ment une indication du nombre de spécimens. En note sont citées lescollections et les trouvailles, avec mention de nombreux poids d'exem­plaires. On conçoit qu'une compilation de cette importance s'accompa­gne de quelques erreurs.

Nous nous en tiendrons, pour examiner ce catalogue important, auxdeniers de nos régions.

Aix-la-Chapelle (n° 25) n'a certainement pas frappé le denier d'OttonIII au monogramme carolin; Kluge confirme encore récemment uneattribution déjà ancienne au duc de Mosellane, avoué de Remiremont.

Anthisme (na 51 et sous Attigny, na 88) à lire Anthisnes; un seulexemplaire (la première erreur est imputable à Morrison-Grunthal,Carolingian Coinaqe, New York, 1967, n° 819a).

Chimay (na 324) avait déjà été attribué par Prou à un des Chémiré.Cologne (n° 351 à 355). En principe, nous ne voyons pas d'inconvé­

nient à ouvrir des marges élargissant la compréhension; mais de là àranger Otton 1 et l'archevêque Brunon parmi les Carolingiens! Si l'on ytient, il faudrait alors prendre tout leur monnayage de Cologne.

FANVM MARlI (n° 439); c'est Famars, Nord (R. Chalon dans REN,17, 1861, p. 237).

Gand-Saint Bavon (n° 444). L'abbaye ne peut être confondue avec laville; celle-ci se trouvera dans le royaume capétien, de l'autre côté del'Escaut.

Herstal (n° 452-454), attribution non justifiée.Liège (n° 501), en réalité 4 exemplaires variés ont été publiés.Louvain (n° 515 et 866); cette interprétation reproduite par Gariel a

cédé le pas à Roland.Mons-ste Waudru (n° 665), attribution non justifiée.Namur (n" 676-678), pièces à restituer à Louis le Bègue ou à Louis le

Jeune, Louis III n'ayant pas règné en Lotharingie.Nivelle (n° 708), c'est Nivelles.Thuin (n° 974), d'Arnould de Carinthie a été publié non dans RBN

mais dans BSFN, 42, 1987, p.229.

150 COMPTES RENDUS - RECENSIES

Tongres (n° 978-981); si par TVNIERAS l'auteur entend la tunqro­rum ciuitas.

Tournai (n° 1022 et 1024); ces deniers de Charles le Chauve ne sontpas de même coin au droit, puisque l'un porte REX et l'autre IMPER.

Visé (n" 1153-1156); il faut ajouter à ces pièces une obole de Louis leJeune (Foucray, dans BSFN, 44, 1989. p.582).

Gislebert (n° 1202), en réalité quatre exemplaires ont été publiés.Suivent deux tables: index des légendes et correspondance avec

Gariel.Les planches reproduisent les dessins de Gariel, ni plus ni moins,

classés non plus d'après les règnes mais par atelier, les deux ouvrages secomplétant. Toutefois les comparaisons sont plus aisées ici, avec legrand format A4. A signaler quelques mises à jour et des compléments,notamment les poids et les études à leur sujet. Cet ouvrage met enlumière la quantité et la diversité du monnayage carolingien ainsi queles lacunes de nos connaissances. Par l'abondance du matériel recueilli,il fournit avec les ouvrages similaires de Gariel et de Morrison-Grunthal,une documentation considérable sur une période que Ph. Grierson arepensée dans le MEC, (tome 1, au chapitre The Carolinqians, p. 190 à266). Hubert FRÈRE

Jeffrey J. NORTH, English Hammered Coinaqe. Volume 1.Early Anglo-Saxon 10 Henry 111 c, 600-1272, London, Spink &Son 1994, 271 p., HIs. ISBN 0-907605-45-1. Prix: f: 35.

Il est rare qu'une publication numismatique connaisse trois éditionsen autant de décennies. Mais le livre de Jeffrey North a connu à justetitre un grand succès dès sa première édition. Après la publication en1992 de la troisième édition du second volume, consacré à la périoded'Edward 1 à Charles II, les numismates étaient en droit d'attendre unenouvelle édition mise à jour du premier volume dont la seconde éditiondatait déjà de 1980. Surtout que le travail des « détectives » de métauxa apporté pas mal de nouveautés au cours des dernières années. D'autrepart plusieurs études scientifiques fondamentales ont permis d'appro­fondir considérablement nos connaissances sur des points bien précis dumonnayage médiéval britannique.

Faire l'éloge du livre de North ne serait que répéter ce qui a déjà étédit à l'occasion des autres éditions car, dès le début, l'auteur a parfaite­ment réussi où beaucoup d'autres ont échoué. Il a trouvé le juste milieuentre le recueil global et scientifique du monnayage britannique et lecatalogue destiné à l'amateur averti. C'est là le grand mérite de cevolume.

Un des gains de la troisième édition est que l'introduction (p. 19-52)consacre plus d'attention à l'histoire politique que les éditions anté­rieures. Ceci permet au non-spécialiste de mieux situer et comprendrecertains phénomènes tel que le remonnayage global régulier du numé­raire. Dans cette introduction, l'auteur précise aussi pourquoi il a

COMPTES RENDUS - RECENSIES 151

décidé de ne pas changer la numérotation de certaines monnaies endépit du fait que leur chronologie ou leur attribution ont été revues.L'introduction donne un bref mais excellent aperçu des connaissancesactuelles. Des études récentes suggèrent pourtant que la relation entrele pillage par les Vikings et les trouvailles de grandes quantités de mon­naies britanniques en Scandinavie (p. 37) doit être nuancée. La sugges­tion que la croix creuse sur le revers de certaines monnaies aurait étéintroduite pour faciliter leur « division» en demis ou quarts (p. 37 in{ine) me semble un peu curieuse mais mérite néanmoins notre atten­tion. La légimité du monnayage des « barons 1), entre Stephen(1135-1154) et Henry II (1154-1189), pose des problèmes difficiles àresoudre. Je ne crois pas que l'explication de Boon selon laquelle ils'agirait - il faut l'ajouter: dans un cas, bien précis - d'un monnayagede nécessité (p. 47), peut être généralisée.

Puis suit le catalogue avec la description de 1.000 types de monnaiesdont une grande partie est illustrée sur 20 planches d'excellente qualité.Des illustrations au trait de bustes, de motifs ou de lettres ont été insé­rées dans le texte ce qui permet de mieux distinguer des variantes par­fois subtiles. Chaque type est minutieusement décrit et accompagné desnoms des ateliers et des monnayeurs attestés. Quand il y a lieu Northmentionne l'existence de faux qui risquent de tromper les collection­neurs. Plusieurs schémas regroupant chronologiquement les ateliers etles monnayeurs complètent le tout.

À la fin du volume suivent une liste des ateliers monétaires, qui donnepour chaque endroit quelques détails géographiques et chronologiques,une bibliographie de base, quelques illustrations (alphabet runique,types de croix et monogrammes), une notice métrologique malheureuse­ment très sommaire, une table de concordance et un index détaillé.

Comme ses prédécesseurs, cette troisième édition de l'œuvre fonda­mentale de North mérite sa place dans les grandes bibliothèques. Unprix tout à fait raisonnable le met à la portée des collectionneurs, qui leconsulteront avec beaucoup de fruit. Raf VAN LAERE

Paul & Bente WITHERS, British Coin-Weights. A Corpus ofthe Coin-Weights made for use in England, Scoiland and Ire/and,Llanfyllin, Galata Print Ltd., 1993, 359 p., HIs + [12 p.], ISBN0-9516671-1-4. Prix: ;t 95.

Annoncé avec un sous-titre légèrement différent et plus correct: ACorpus o{ Post-Conquest Coin-Weights Made in England, Scotland andIreland {or Use in Briiain, ce livre se distingue favorablement des cata­logues qui se limitent à une énumération sèche. Dans un post-scripturnà la fin du supplément - A Priee Guide - Paul Withers, co-auteur etéditeur, s'avoue franchement excentrique dans sa passion pour les déné­raux mais il oublie de mentionner ce qui est apparemment une autrepassion: faire des beaux livres, agréables à consulter et destinés à survi­vre à leurs heureux propriétaires. On ne s'étonnera donc pas que ce

152 COMPTES RENDUS - RECEN8IES

volume ait été imprimé sur un papier sans acide et hlanchi sans chlore.Plusieurs caractères typographiques ont été spécialement composés surordinateur afin de mieux pouvoir transcrire les légendes. C'est un luxerare qu'il faut apprécier à sa juste valeur.

L'introduction (p. 3-5) décrit le principe des notices et esquisse briè­vement l'évolution des dénéraux du XIII" au XIXe siècle. Puis suivent,règne par règne, environ 2.800 descriptions de poids monétaires. Lesauteurs donnent chaque fois la description iconographique. la techniquede fabrication, la forme, les dimensions et le poids, en grains. À la findu volume (p. 341-349) les poids sont donnés en grammes et les dimen­sions jusqu'au dixième de millimètre. Pour chaque type apparemmentle poids d'un seul exemplaire - ou une moyenne - est donné ce quiempêche p. ex. l'étude statistique des déviations. Tous ces dénérauxont été fabriqués et employés dans les Iles Britanniques y comprisl'Irlande. On cherchera donc en vain les dénéraux continentaux des­tinés à vérifier le poids des monnaies britanniques comme p. ex. lesdénéraux angle-gaulois hexagonaux. Mais les dénéraux fabriqués enGrande Bretagne pour contrôler les monnaies continentales comme p.ex. les ducatons de Philippe II, roi d'Espagne ont été repris. Les illus­trations qui accompagnent chaque description sont de grande qualité.Les auteurs n'ont pas donné le nom de la collection ou du propriétairede chaque pièce illustrée mais une liste globale se trouve à la fin duvolume (p. 340-341). Ils ont réservé des numéros pour des dénérauxnon-retrouvés jusqu'à présent, il n'y a donc rien d'étonnant à constaterque le premier dénéral décrit porte le numéro 25. C'est une pièce tout­à-fait exceptionnelle non seulement par son métal - argent - maisaussi par son âge. Elle date probablement du règne de Henry 1II(1205-1247). La pièce suivante ne porte pas de numéro car elle sort del'ordinaire. C'est un poids en plomb pour 5 shillings, datant probable­ment du règne d'Edward 1 (1272-1307). Une petite balance monétaired'avant 1344 complète cette entrée en matière.

Dès l'introduction des monnaies d'or, les dénéraux deviennent plusabondants. Dorénavant chaque chapitre est précédé d'une courtenotice historique dans laquelle une quantité parfois surprenante dedétails est rassemblée. Les auteurs y expliquent e.a. pourquoi les déné­raux de tel ou tel règne sont moins abondants que les autres. Ils don­nent les noms des fabricants, citent des archives et d'autres documents.

Le premier groupe de dénéraux, ornés d'un navire, était destiné aucontrôle des (1 nobles 1) (c. 1344-c. 1434). Ces poids carrés étaient souventcoulés en plomb mais très tôt apparaissent les premiers exemplesfrappés en étain. Un second groupe (c. 1421-c. 1464) est composé depièces rondes en laiton sur lesquelles on a apposé deux poinçons: unecouronne et un lis. Une étude minutieuse a permis d'identifier 8 poin­çons de couronne et 7 de lis. Au cours de la deuxième moitié du xv"siècle, les principes iconographiques de base sont définitivement fixés.Dorénavant l'effigie du dénéral reflète fidèlement son exemple moné­taire. Mais on reste hésitant en ce qui concerne la forme. On retrouvepour le même type de monnaie à la fois des dénéraux circulaires etcarrés.

COMPTES RENDUS - RECENSlES 153

L'introduction de monnaies étrangères comme p. ex. le florin, la cou­ronne (au soleil). le ducat ... crée un problème méthodologique difficile àrésoudre. Les dénéraux correspondants sont unifaces, selon les tradi­tions de l'époque. Puisqu'ils portent au droit une effigie qui copie ledroit de la monnaie, rien ne nous renseigne sur l'endroit de fabricationde ces dénéraux. Les auteurs sont conscients du problème (p. 24, p. 69)mais ils ont été peut-être un peu trop confiants que toutes les piècesvues par eux étaient d'origine britannique.

Dès le règne de Henri VIII (1509-1547), ce problème trouve une solu­tion dans le fait que les dénèraux portent sur le revers une deuxièmeempreinte précisant la valeur de la monnaie correspondante. Ceci per­met aussi de dater plus précisément les dénéraux. Au cours du XVIIe

siècle, des dénéraux épigraphiques font leur apparition. À la fin dumême siècle, on fabrique des poids pour des monnaies familières à nosrégions: les ducatons de Philippe II (p. 83-84). Ils portent le buste duroi à droite, entre la date 15/79. Leur poids de 32,03 g et 31,91 g est trèsélevé car les écus de cette époque ne pèsent que 30,47 g. Une étudeextrêmement poussée a permis aux auteurs d'identifier trois groupes depoids bien distincts attribuables à William Cavendish (Londres ouYork), Thomas Rawlins (Oxford) et un fabricant inconnu du WestCountry ou Exeter. Une étude détaillée des coins a permis de constaterque les initiales sur les dénéraux ne sont pas toujours celles d'un fabri­cant mais parfois celles d'un revendeur (cfr p.92 et surtout les dia­grammes p. 110-112).

La description et l'étude plus poussée des bords des dénéraux épigra­phiques de la fin du XVllI" siècle (p. 162 sqs) pourrait peut-être révélerquelques informations supplémentaires. Il me semble que l'élémentdécoratif de base des bords des numéros 1746, 1748, 1749, 1751, 1752 etpeut-être même 1755 et 1756 est identique. Seraient-ils fabriqués par lemême atelier?

Les auteurs n'ont heureusement pas hésité à reprendre les poids enverre du XIX C siècle (p. 276) et même les plus récents destinés à peser desbillets de banque (p. 280).

La situation monétaire de l'Irlande à la fin du XVIII" siècle a engendréla création de dénéraux pour des ducatons de nos régions (p. 288-289).Ils portent la date 1683 et pèsent environ 32 g, ce qui paraît tout-à-faitraisonnable. II est évident que la date inscrite sur les dénéraux n'est pasnécessairement celle de la fabrication mais bien de l'ordonnance moné­taire fixant les caractéristiques des monnaies ayant cours.

Le dernier chapitre traite des dénéraux écossais, qui sont extrême­ment rares et mal documentés. Puis suivent quelques annexes consa­crées aux contremarques, dont une très curieuse ayant la forme d'uneépée dans un cerceuil (?), que les auteurs, pour une raison que j'ignore,proposent d'attribuer à Anvers (n° 1948D, p. 217 et p.337). La pré­sence de ces contremarques et des traces d'ajustage témoignent de lalongévité de certains dénéraux dont quelques-uns semblent avoir connuune deuxième vie après avoir été convertis en poids pour une autremonnaie, plus légère (p. ex. n° 980, p.78).

154 COMPTES RENDUS - RECENSlES

Sans pouvoir se baser sur une série d'études préparatoires, les auteursont créé un monumentum aere perennius dont on doit espérer qu'il ser­vira d'exemple. Depuis la publication de ce corpus Paul Withers acommencé à réunir des éléments pour un volume consacré aux dénérauxeuropéens. Il mérite tout l'aide qu'on peut lui accorder: P. Withers,Galata Print Ltd., The Old White Lion, Market Street, LLANFYLLINPowys SY22 5BX (Grande-Bretagne). Raf VAN LAERE

Anna M. BALAGUER, Del Mancus a la dobla. Or i pariesd'Hispania, Barcelone, 1993, Associaci6n numismàtica espa­dola. 15,2 x 24 cm, 158 p., nombr. ill.

La disparition temporaire de la monnaie d'or en Europe occidentaleau Moyen Âge a préoccupé les tenants de diverses disciplines. Lanumismatique pouvait bien produire l'un ou l'autre denier frappé en or,les sources citaient bien quelques redevances payables en deniers d'or,en Belgique et ailleurs, mentions encore mal expliquées; c'était, en fait,bien peu de choses et ne servait en rien les pratiques commerciales.Mais Byzance avait conservé un monnayage d'or et les Arabes frap­paient des dinars d'or, couverts d'inscriptions calligraphiées.

La péninsule ibérique, partagée avec le monde musulman, et sansdoute passage d'un commerce non négligeable, ne pouvait qu'êtreinfluencée par ces dinars. Aussi l'auteur, Madame Anna M. Balaguer,depuis lors lauréate du prix quinquennal de numismatique du CEN, a-t­elle eu raison de consacrer ce petit volume à la participation espagnoleet catalane de ce monnayage en langue arabe qui, heureusement, estgénéralement paré de dates et de toponymes.

Il s'agit de mancus (transposition du mot arabe manqush, signifiantgravé ou frappé), c'est à dire de monnaies ibériques en or, copiées desArabes. Mises à part quelques pièces réputées fausses, les premièresmancuses décrites sont classées comme imitations chrétiennes des dinarsd'El Andalous (en général Cordoue), avec notamment les noms descalifes hammoudites Hixam II (976-1010) ou Ali an-Nasir (1010-1016).

Dans une deuxième série, contemporaine, apparaissent les noms decomtes catalans de Barcelone, depuis Ramon-Berenguer 1 (1018-1035)et de Besalu, au passage des Pyrénées, depuis Bernat 1 (988-1020). Estcité aussi l'orfèvre Bonhom, qui signe sa production.

Enfin, plus récentes, les adaptations bilingues d'Alfonse VIII, roi deCastille (1158-1214); morobatis ou marauedis, sont frappées à Tolèdedepuis 1173.

L'ouvrage comprend après la table des matières et une liste d'abré­viations, une introduction d'une douzaine de pages, où l'auteur rappelleles controverses sur le commerce du haut Moyen Âge et entre autres lestravaux de J. Duplessy et de Ph. Grierson. Elle rappelle ainsi le dinard'Offa, roi de Mercie (757-796).

Dans une première partie, Mme Balaguer analyse la production descomtés catalans. L'auteur apprécie les poids d'exemplaires, estime le

COMPTES RENDUS - RECENSIES 155

volume de la circulation d'après les quantités frappées, notamment àl'aide des sources relatives aux tributs. Dans la seconde, elle étend sonexamen à la péninsule: les royaumes de Castille-Aragon. Léon-Navarreet jusqu'au Portugal, sans ignorer les régions encore musulmanes.

En appendice, nous avons des régestes: la mention de 111 documentsou événements, ainsi que deux copies de traités d'alliance. Enfin, uncatalogue de 51 dinars, mancuses, marabotins ou masmondins dont unequarantaine sont reproduits, en plus de ceux qui sont illustrés dans letexte. Une courte bibliographie termine le volume; elle est compenséepar l'importance des notes infrapaginales.

En somme, une mise à jour utile, sous un petit format, à la portée desnon-spécialistes, d'un monnayage occidental en langue arabe.

Hubert FRÈRE

Lutz It.rscn, Sylloge Numorum Arabicorum. Tübingen.Paliisiina 1Va Biliid as-Siim I, Tübingen. Ernst Wasmuth Ver­Iag, 1993. 51 p., HIs, ISBN 3-8030-1100-0. Prix: DM 80,-.

Dès 1986. l'Orientalisches Seminar de l'université de Tübingen aouvert des négociations avec Stephen Album pour acquérir sa presti­gieuse collection de monnaies islamiques. Une aide financière de laVolkswagen-Stiftung a permis aux autorités universitaires de créer laForschungsstelle für islamische Numismatik. Les collections de cedynamique institut de recherche comptent maintenant environ 50.000monnaies. C'est ainsi qu'ils ont pu prendre l'initiative de réaliser uneidée exprimée par Michael Bates et William Spengler, qui proposaientdéjà en 1979 de créer une publication modelée sur la Sylloge NumorumGraecorum. En adoptant une structure strictement géographique, laSylloge Numorum Arabicorum s'écarte de l'approche classique quis'attache avant tout aux ensembles dynastiques. Ce choix, qui permetde mieux suivre dans le temps les traditions locales, n'est valable quepour la publication des grandes collections.

Le premier volume est consacré aux monnaies de Filastîn et al­Urdunn. Les frontières médiévales de Filastîn sont généralement accep­tées mais, pour le partage entre al-Urdunn et Dimasq, un choix arbi­traire a parfois dû être fait. Dans une brève mais précieuse introduc­tion, l'auteur donne une esquisse rapide de révolution de la frappe etcommente les solutions adoptées pour résoudre des problèmes d'attribu­tion à un atelier ou de chronologie. Tous les ateliers identifiés ont étérepris sur une carte (p. 25). Pour chaque atelier, les monnaies sont enprincipe rangées chronologiquement. La période couverte va des imita­tions des monnaies byzantines jusqu'aux imitations de pièces ottomanesdu XIXe siècle, y compris quelques monnaies des Croisés et faux del'époque. Le catalogue donne une description du type suivie par leséléments concernant les pièces individuelles: métal, axe des coins, poidset notice complémentaire. Chacun des 577 exemplaires est illustré. À lafin du volume se trouve une concordance avec les numéros d'inventaire

156 COMPTES RENDUS - RECENSIES

de la collection accompagnés de quelques remarques sur la provenancedes pièces.

La présentation soignée sur papier glacé de très grand format(38 x 29 cm) rend la consultation agréable et facile. On doit espérer quel'éditeur ait pris soin de choisir un papier résistant au temps car cevolume a tout pour servir plusieurs générations de chercheurs. Unsecond volume consacré au Hurasan est en préparation. Le prix tout àfait raisonnable met cet outil de travail à la portée de toutes les biblio-thèques. Raf VAN LAERE

Bernd KLUGE (ed.), Fernhandel und Geldwirtscha{t: Beitriiqezum deulschen Münzwesen in siichsischer und salischer Zeit.Ergebnisse des Dannenberg-Kolloquiums 1990. Rôrnisch-Ger­manisches Zentralmuseum, Forschungsinstitut für Vor- undFrühgeschichte & Staatliche Museen zu Berlin, PreussischerKulturbesitz, Münzkabinett (Monoqraphien, 31 = BerlinerN umismaiische Forschungen N eue Folge, 1), Sigmaringen, JanThorbecke Verlag, 1993, XII & 323 p., ru ISBN 3-7995-4144-6.Prix: DM 128.

Ce recueil d'études forme un complément essentiel au livre, publié en1991 par B. Kluge dans la même série (RBN, 1992, p. 192-193). Ilcontient le texte des 26 communications du premier colloque numisma­tique organisé à Mayence en 1990. Comme il se doit pour un colloquecommémorant Hermann Dannenberg et qui s'inscrit dans les activitésen marge de l'exposition prestigieuse Die Salier und ihr Reich, tous lesarticles étudient un aspect particulier de la numismatique allemandedes XC et XIC siècles. Commenter ou même énumérer en détail chaqueétude de cet ensemble de haut niveau scientifique nous mènerait troploin ici. Nous nous limiterons donc à signaler celles dont la lecture seraparticulièrement fructueuse pour ceux qui s'intéressent à nos régionspendant la période examinée.

En guise d'introduction, B. Kluge esquisse avec brio dans une dizainede pages (1-16) les problèmes rencontrés: grands trésors en dehors del'empire et pénurie de trouvailles à l'intérieur du territoire, changementdes trajets du commerce au cours de l'époque considérée, fluctuationsimportantes dans le volume de la frappe monétaire, discordance entreles trouvailles et les documents historiques, difficultés à définir la rela­tion entre les frappes impériales et épiscopales, etc. Ce staius quaeslionisest d'une grande utilité tant pour les numismates que pour les historiensqui veulent s'initier aux problèmes spécifiques de la période en question.

W. Hess (17-35) étudie plus en détail la circulation monétaire encomparant les données des trésors «étrangers l) avec celles des trou­vailles à l'intérieur de l'empire, dont il donne une liste exhaustive, quicontient e.a. une description sommaire de plusieurs trésors des Pays-Bas(Dalen, 936-; Loppersum, 1027-; environs de Groningen, 1040-; Wie-

COMPTES RENDUS - RECENSIES 157

rum, 1056-; environs d'Utrecht. XI" b; Maastricht III, 1076-; Wage­ningen, ca 1100) et de notre pays (Betekom, 1040-). Il essaie de définiravec exactitude les différences entre la circulation intérieure et étran­gère. et il émet quelques hypothèses très valables pour expliquer lesraisons de certaines émissions monétaires e.a. à Spire.

L'article de M. Blackburn (37-54) se concentre sur les trouvailles iso­lées et forme un complément important à l'article de Hess tout endépassant son cadre chronologique puisque Blackburn remonte dans letemps jusqu'au milieu du VIII" siècle. L'inventaire, qui comprend 226numéros (Bruxelles, 755; Liège. 755; Furfooz, 864; Dinant. 864;Namur. 864; Angre, 864; Antwerpen. 983; provo Limburg, 983), n'estcertainement pas complet (manquent p. ex. Tongres, obole de Rouen deCharles le Chauve, 840-877; Bilsen, denier de Pépin II d'Aquitaine,838-848) mais il jette une base solide pour un travail d'équipe ultérieur,qui est indispensable pour une meilleure compréhension du rôle joué parles monnaies dans une société encore trop souvent considérée commeamonêtaire.

D. M. Metcalf (55-72) essaie d'élucider les raisons concrètes desfrappes monétaires. Il s'approche du problème d'une toute autremanière que Hess, ce qui nous permet de comparer leurs points de vue.Cet article, qui n'épargne pas Pirenne. est surtout intéressant par saméthodologie. Il contient e.a. une belle variante de la Loi de Gresham(... there would have been a tendency io choose and sei aside preîerred formsof currency, rather than wathever came lo hand ...• p. 58). Malheureuse­ment la lecture des cartes peut prêter à confusion.

La brève mais très intéressante notice de Chr. Stoess (111-118) met enévidence la différence entre Münzrecht et Priiqerechi et explique enmême temps d'une manière convainquante l'existence contemporainede monnaies légères et lourdes.

P. Berghaus (141-152) pose des questions méthodologiques fondamen­tales sur la façon d'étudier les données fournies par les trésors. II illus­tre son raisonnement par une étude comparative des coins employés àDuisburg qu'il confronte avec le quotient d'exportation (Ausfuhrquo­tient = A Q) pour les mêmes monnaies, calculé d'après les trésors.

En reprenant l'étude des trésors de Wertle et de Remscheid, P. Ilisch(153-171) remet en question d'anciennes attributions p. ex. à Cologne eten propose d'autres e.a. à Münster.

A. Pol (189-204) publie l'inventaire des trésors et trouvailles isolées demonnaies des xe et XI" siècles aux Pays-Bas. Le contenu de chaquetrésor est décrit sommairement ce qui met à notre disposition un outilde travail extrêmement précieux.

Dans un article plein d'hypothèses mais très stimulant. K. Jonsson(205-232) pose le problème de l'origine économique des trésors immensestrouvés en Scandinavie. Il refuse d'y voir le résultat direct des incur­sions des Vikings dans les Iles Britanniques et sur le Continent. Il croitpouvoir expliquer cette thésaurisation extraordinaire par des relationscommerciales plutôt que par des opérations militaires. Il propose denouvelles méthodes pour répondre à cette question.

158 COMPTES RENDUS - RECENSlES

L'article de K. Skaare (255-267) sur les trouvailles isolées de mon­naies allemandes en Norvège forme un complément intéressant à l'étudede Jonsson.

L'article méthodologique de B. Malmer (233-241) attire notre atten­tion sur les problèmes spécifiques reliés à l'étude de trésors de grandvolume qui, en plus, contiennent des monnaies dont l'identification et ladatation posent des problèmes tout-à-fait particuliers.

Des articles de W. Hahn (Bavière), U. Klein (Souabe), 1. Leimus(Worms, Dbg 845), R. Weiller (Trèves), K. Petry (Trèves, Weiller 42),G. (évêché Hambourg-Brême) et V. Hatz (deniers Otto-Adelheidtrouvés en Suède), J. Steen Jensen (trouvailles isolées de monnaies alle­mandes des XC et XIe S. au Danemark), T. Talvio (trouvailles du XIe S. enFinlande), V. Potin (nouveau trésor du nord de la Russie), A. Molvogin(monnaies occidentales de 1100-1158 en Estonie), T. Berga (trésor deLedurga II en Lettonie), S. Suchodolski (monnaies des XC et XIC s. deMayence, Spire et Worms en Pologne) et A. Mikolajczyk (monnaiesallemandes de la fin du XIC s. en Pologne) qui intéressent moins nosrégions complétent le tout.

Depuis presque un siècle, les quatre volumes publiés par HermannDannenberg entre 1876 et 1905 forment un outil indispensable pourl'étude du monnayage ouest-européen aux xe et XIe siècles. La qualitédes actes du colloque organisé en son honneur forme un brillant témoi­gnage de la gratitude du monde scientifique pour cet «amateur» qui ajeté une base solide pour le travail de plusieurs générations de numis­mates. J'espère que la Commission Inlernationale de Numismatique mepermet de citer en guise de conclusion quelques lignes du couplet par K.Skaare inspiré par les deniers d'Otto et d'Adelheid et publié à la fin duvolume. On y retrouve la quintessence de l'étude numismatique des xeet XIe siècles: J a, wir sind,

Enkelkind,bekanni aus Dannenbergs Werken.Bei jeden Schalzim Buch von Hartz.i. Raf VAN LAERE

Geld uit de bell. Archeologisch onderzoek in de bouwput van deqemeenielijke parkeerkelder en het belastinqkantoor aan de Kou­steensedijk te Middelburg. Vlissingen, Uitgeverij ADZ, 1994.103 blz., HIs. ISBN 90-72838-09-2. Prijs: 19,95 gulden.

Stadsarcheologîe geniet in Nederland niet alleen op beleidsniveaumaar ook bij brede lagen van de bevolking grotere aandacht dan inBelgië. Tussen 1960 en 1994 hebben meer dan 20 steden een archeoloogin vast dienstverband aangenomen en hebben heel wat andere stedenmaatregelen genomen Dm hun bodemarchief veilig te stellen. Middel­burg behoort tot de laatste groep. In 1991 werd de Werkgroep Stadsar­cheologie Middelburg in het leven geroepen, die vanaf 1992 ingescha­keld werd in een grootscheeps bouwproject aan de rand van de histo-

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rische stad. De belangrijkste ontdekking was ongetwijfeld een vuilnis­belt uit de tweede helft van de 16de eeuw, die een bijzonder rijk engevarieerd beeld van Middelburg tijdens de periode c. 1550 tot c. 1560opleverde.

De publikatie onder redactie van R. M. van Heeringen, H. Hendrikseen J. J. B. Kuipers biedt een overzicht van het vondstmateriaal. Naeen korte inleiding over de taak van de stadsarcheologîe volgt een be­knopte beschrijving van de opgravingsresultaten en de archeologischebegeieiding van het bouwproject. De archeologische gegevens wordenvervolgens getoetst aan de geschreven bronnen waarbij grote aandachtgeschonken wordt aan de stadsontwikkeling. Daarna volgt, in 19hooîdstukjes, een globale beschrijving van de vondsten per categorie.Wij zullen het hier alleen hebben over materiaal van nurnismatischbelang en dat zijn bijna 250 stuks of meer dan 30% van aIle metalenvoorwerpen die gevonden werden.

De opgraving leverde niet minder dan 41 munten op, met inbegripvan twee muntschatjes. Heel wat van deze munten stammen uit deZuidelijke Nederlanden. Hendrikse heeft het daarbij over muntvond­sten, een begrip dat hij aIs volgt definieert: een oondstvan tweeor meer tezamen verborgen or »erloren munten. Het terminologisch onderscheid met« losse) muntvondsten wordt daardoor weI erg moeilijk. Hoe beideschatjes op de vuilnisbelt terecht kwamen, zal wel altijd in het duistergehuld blijven. Het schatje van 4 muntjes kleingeld uit de regerîng vanKarel V bleef misschien ongemerkt achter in een oud kledingstuk datweggeworpen werd. De aanwezigheid van de relatief waardevolle schatvan 13 stuks met munten van Filips de Schone, Karel V en de Engelsekoningen Henry VII en Edward VI is veel moeilijker te verklaren. Hetgeheel van de vondsten levert een goed idee op van wat de muntcircula­tie in Middelburg rond het midden van de 16de eeuw zou kunnengeweest zijn.

In totaal werden 89 rekenpenningen geborgen. Daarvan zijn er 82afkomstig uit Nürnberg (Georg Schultes : 9, Hans 1 Schultes: 5), tweestammen uit Frankrijk - gaat het hier om Lille en dus Vlaanderen ? ­en vijf werden in de Nederlanden vervaardigd waarvan twee te Dor­drecht. De beschrijvingen zijn erg summier en aIle verklaringen zijnniet even correct. Staat op de zogenaamde Venuspenningen inderdaadVenus afgebeeld of is het Fortuna? De ({ minder bekende afbeelding i

op ill. 20a is het schild van de Dauphiné. Spijtig genoeg worden deopschriften niet gegeven. Dit is zelfs bij zogenaamd zinloze teksten vanbelang omdat zij op termijn toelaten sommige types beter te identifiee­ren. Slechts enkele van de afgebeelde exemplaren zijn van voldoendekwaliteit om het opschrift te kunnen bestuderen. Zo is de tekst op ill.21 niet vermoedelijk - blz. 39 - maar weI zeker in het Frans: (kroon)VIVE: LE: BD... Men verwacht: vive le bon roi de France, maar datstaat er klaarblijkelijk niet.

Naast de rekenpenningen werden tevens een tiental sociale penningengevonden. Numismaten gaan er vaak van uit dat het gebruik van ditsoort penningen aan één enkele plaats verbonden was, De juiste toewij-

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zing kan daarom meestal slechts gebeuren op het ogenblik dat eenexemplaar in een archeologische context gevonden wordt. Middelburglevert het bewijs dat deze redenering niet altijd opgaat. Een informeleloden penning met op de voorzijde de gotische letters HA en op dekeerzijde het Bourgondisch kruis met de ordetekens van het GuldenVlies, geflankeerd door de letters KfA, werd zowel te Middelburg ais inNieuwlande gevonden. Dit moet aansporen tot nog meer voorzichtig­heid bi] het identîficeren van dit materiaal.

De pelgrims- en andere insignes bevatten een naast enkele boeiende,door munten geïnspireerde broches - blz. 33 - een voorlopig uniekexemplaar afkomstig van Onze-Lieve-Vrouw ter Potterie te Brugge ­blz. 80-83 - waarvan de identificatie op overtuigende wijze geargu­menteerd wordt. Bij enkele pelgrimsinsignes wordt terecht de vraag ge­steld of zij inderdaad wel afkomstig zijn van de plaats waarvan zijbeweren te stammen.

Van de 8 muntgewichtjes werden er vijf te Antwerpen en één te Gentvervaardigd.

Onder de titel Voorwerpen lexiielnijverheid werden onder meer ver­schillende loden verzegelingen samengebracht waarvan een aantalongetwijfeld te maken heeft met textiei zoals de loodjes van Ieper - enniet Ieperen ! - en van Brugge maar of alle beschreven loden zegels ietsmet de textieInijverheid te maken hebben wil ik sterk betwijfelen.

Zelfs bij het Kinderspeelgoed treft men een numismatisch interessantvoorwerp aan: een speelschijf of medaillon met een Engels aandoendwapenschild, dat wellicht door munten geïnspireerd werd.

Deze fraaie publikatie bevat een breed gamma aan materiaal dat optreffende wijze de rîjkdom van het Middelburgse bodemarchief illus­treert. Het boekje richt zich in de eerste plaats tot het brede publiek engeeft dus geen diepgaande wetenschappelijke beschrijving van devondsten. De begeleidende teksten roepen soms wat vragen op net alshet taalgebruik: messing verdient de voorkeur boven laloen, dat trou­wens niet opgenomen is in de recent zoveel besproken officiële groenelijst ; wat zijn basale behoeften - blz. 18 - of wordt hier basîsbehoef­ten bedoeld? Maar deze en enkele andere schoonheidsfoutjes doen geenafbreuk aan de waarde van het boekje. EIke numismaat, die aan veld­werk doet of die regelmatig contact heeft met (1 metaaldetectives ) zal erveel plezier aan beleven. Hij zai het graag aanbevelen aan leergierigeamateurs, die op een prettige manier een idee willen krijgen van deeindeloze variaties op het thema stadsarcheologie.

Raf VAN LAERE

J. RIVALLAIN, Échanges el pratiques monétaires en Afrique duX VI' au XIXc siècle à travers les récits de voyageurs, 150 p., 19 pl.et 4 cartes, Musée de l'Homme, Paris, 1994 - Prix: 150 FF.

Pour qui s'intéresse aux pratiques monétaires en Afrique précolo­niale, la difficulté majeure provient du manque de documents écrits

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d'origine. Tradition orale oblige, les règles que les anciens se transmet­taient à propos des échanges se sont progressivement perdues. Il est,dès lors, très compliqué de percevoir les mécanismes qui ont conduitcertains objets à être reconnus et acceptés comme moyens d'échange.

J. Rivallain a assumé un travail considérable en recherchant dans lesrécits de voyages et les chroniques qui nous sont parvenus les traces detout ce qui touchait de près ou de loin les échanges avec les Africains.Les documents sont d'origine arabe ou européenne. Ils sont le fait demarins, commerçants, médecins, artisans, aventuriers, explorateurs oureligieux. Plusieurs écrits sont rédigés par des personnes qui n'ontjamais mis les pieds en Afrique. Ils sont basés sur des compte rendus devoyageurs ou la recopie pure et simple de passages entiers d'ouvragesplus anciens sans citation des sources. Il est patent que l'objectivité deces récits est fonction de la motivation des auteurs. Commerçants etreligieux n'ont pas la même vision des choses. Cela n'empêche qu'ils'agit de notre seule source d'information. Il faut décoder, vérifier lessources et trier pour retenir, en finale, les éléments qui éclairent lespratiques monétaires entre Arabes et Africains. entre Européens et Afri­cains et entre Africains.

Dans une première partie, J. Rivallain traite des pratiques moné­taires et des instruments d'échange en débutant par les écrits d'originearabe. Le livre de Jean Léon l'Africain, rédigé probablement entre 1516et 1526, met en évidence pour la partie occidentale de la moitié nord del'Afrique, la poudre d'or comme valeur de référence. Son unité de poidsest le mitkal de 4,5 g.

D'autres instruments d'échange sont mis en exergue au travers detrès nombreuses et très utiles citations pêchées tant dans la littératurearabe qu'européenne. Les moyens d'échange réalisés par les Européensfont leur apparition, comme les manilles en cuivre. Les « marchandises l}

prisées par ces commerçants sont principalement les esclaves, l'or etl'ivoire. Par contre, les instruments d'échange propres à l'Afrique etperçus comme tels par les Européens sont plus rarement évoqués.Comme le constate J. Rivallain, les indications sont datées et donc trèsprécieuses. Elles permettent, dans certains cas, de relier les chaînonsexistant entre la documentation archéologique et celle plus récenteapportée par les traditions orales. Il s'agit, entr'autres, des briques desel, des cauries, des fers de houe, des croisettes et du fil spiralé en cuivre.L'ouvrage permet ainsi de situer une bonne trentaine de documentstypiquement africains.

Dans la deuxième partie, l'auteur traite de l'adaptation des pratiquesmonétaires européennes sur les côtes africaines. Toujours par le biaisdes citations d'époque. on peut imaginer ces premiers échanges avecleurs tatonnements inévitables. Chacun essaye de comprendre l'autre.Les Portugais se sont efforcés de présenter des produits estimés régionpar région en tenant compte des traditions et des goûts prévalant danschacune d'elles. De vieux fers et des clous étaient préférés à l'or pour la({ vente) de l'ivoire. Plus au sud, les Portugais rencontrèrent un étatstructuré comme le Royaume de Kongo pourvu de sa propre monnaie

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(le nzimbu). Les commerçants ont tout simplement adopté le systèmeen place ... tout au moins pendant un certain temps.

Toujours dans cette deuxième partie, l'accent est mis sur le fonction­nement des marchés ou de la transaction silencieuse mais aussi sur lesdroits et coutumes liés aux pratiques commerciales. Lorsqu'un bateauaccoste, l'un des tout premiers devoirs est de payer la taxe au responsa­ble de la région, moyennant quoi l'équipage peut renouveler les provi­sions et se livrer au commerce. Certaines citations sont tout à fait savou­reuses. Au cours des siècles, les choses vont évoluer. Les (l courtiers»vont se réserver au passage une part de la taxe « pour le prix de leurpeine »... Aujourd'hui on parlerait de « corruption de fonctionnaires 1).

C'était en 1795!La troisième partie aborde les standards d'échange et le début de

l'introduction du numéraire.Les Européens ont tenté de créer une certaine systématisation en

établissant des standards comme les étoffes et les barres de fer. Il estévident que la préoccupation première des commerçants était de réaliserun profit sur le standard lui-même en comparant le prix de revient dustandard à la valeur commerciale des produits qu'ils voulaient acquérir.Échanger un clou en fer pour une défense d'éléphant s'avérait rentable!

Les manilles fabriquées en quantités industrielles pour le compte desPortugais devinrent un standard apprécié des habitants du Bénin. Ladescription reprise de Zay (1892) est à prendre avec réserve. Pour ter­miner. l'auteur nous parle de l'introduction du numéraire avec le célèbreexemple du thaler de Marie-Thérèse de 1780. pièce d'argent qui futfrappée en quantité dans divers ateliers monétaires d'Europe, après lamort de la souveraine. Cette pièce fut acceptée dans de nombreusesrégions d'Afrique, du Maghreb à l'Oubangui et de l'Ethiopie au Golfe deGuinée.

Un autre cas est celui du macuta de cuivre frappé à Lisbonne pour leseul usage des transactions en Angola. Le nom macuta était celui d'unensemble de tissus en raphia. Les Portugais ont donc introduit unnuméraire qui avait une équivalence avec le real mais qui portait le nomvernaculaire d'un moyen d'échange local.

L'ouvrage se termine par une excellente bibliographie bien classée.C'est un livre non seulement très plaisant à parcourir mais aussi fort

utile comme instrument de travail pour qui veut approfondir ce vastesujet.

Il y a bien sûr des documents qui ont échappé. Nous songeons à deuxouvrages dont l'un touche plus particulièrement la poudre d'or chez lesAshantis. Jules Gros a publié en 1884 à Paris, Voyages, aventures etcaptivité de M urie Joseph Bonnai chez les Ashantis. Ce dernier est consi­déré comme le père des mines d'or modernes. Lorsqu'il était prisonnieren 1867, pendant ses cinq années de captivité, il a rempli 20 cahiers (800feuillets) de notes et de croquis. Il est mort à Tarkwa en 1881. JulesGros en a donc fait un ouvrage en utilisant son manuscrit.

Le deuxième serait également digne de figurer dans les repères. Ils'agit du compte rendu de la mission Torday et Joyce, Noies ethnogra-

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phiques sur les populations habitant les bassins du Kasai et du Kwangooriental. dans Annales du Musée du Congo Belge, III Vol. II, Partie I,1911 ., Partie II, 1922. Cette publication donne aussi une série d'indica­tions sur les échanges entre Africains du Kasai jusqu'au Kwango. Cecin'enlève rien à la valeur du travail de J. Rivallain. On souhaiterait plusd'ouvrages de cette nature!

J. A. SCHOONHEYT

Guilhermo CARVALHO & Jean-Yves KIND, L'atelier monétairemunicipal de Besançon 1534-1676, Kind & Carvalho éd., rue dela Mairie 1 F-25390 Loray, 1994, 347 p., ills. Prix: 240, - FF.

Dans le monnayage 'français', le numéraire hisontin occupe une posi­tion particulière à plusieurs points de vue. Besançon, ancienne capitalede la Franche-Comté et siège archiépiscopal, était une ville franche duSaint-Empire. Elle n'a jamais joué un rôle important dans l'histoireéconomique de l'Europe. L'autorisation accordée en 1534 par CharlesQuint d'une frappe municipale était donc plutôt inspirée par des motifspolitiques que par des nécessités économiques. II voulait surtout récom­penser la ville et ses citoyens pour leur fidélité sur le plan religieux. Lamunicipalité, après quelques hésitations, a dignement apprécié ce donimpérial. Elle a toujours respecté à la lettre l'édit délivré à Tolède desorte que le portrait de son bienfaiteur continuait à figurer sur les mon­naies longtemps après son décès sans que l'on puisse parler d'une icono­graphie immobilisée car le type de la représentation - tête, buste, enpied - continuait à changer au cours des années.

L'existence de nombreux documents d'archives a permis aux jeunesauteurs de faire une étude détaillée dans laquelle la production totale del'atelier - et donc non seulement les monnaies mais aussi les pièces dudroit de général et les jetons - est traitée de façon exemplaire.

Le livre est divisé en trois parties. La première (p. 5-57) est consacréeà l'origine de l'atelier et aux problèmes de structure. Dans un langageclair et précis, le lecteur est informé sur la métrologie, le personnel et lesaspects techniques de la frappe. On y fait des découvertes assez surpre­nantes, p. ex. l'emploi simultané du balancier et de la presse à cylindres(p. 45 et 124). Cette partie est amplement illustrée par des extraitsparfois très longs de textes de l'époque notamment d'un manuscrit deJean Boyvin (1508-1650), intitulé: Troitié des monnaies et de la fabrica­tion d'icelles. À en juger d'après les extraits, ce manuscrit mérite d'êtreédité dans son entièreté.

La seconde partie (p. 59-158) s'occupe de la production monétaireproprement dite. Dans le chapitre introductif, les auteurs étudient endétail les rythmes d'activité, les cycles de production, les phases métal­liques et les espèces monétaires. D'une part les archives sont abon­dantes mais pas complètes, d'autre part on constate que certaines piècesne figurent pas dans les comptes conservés. Il y a donc des anomaliesdifficiles à expliquer, p. ex. comment faut-il interpréter la remarque

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faite par le maître de la monnaie de Dôle en 1632 comme quoi l'atelierbisontin continue à frapper les pièces aux millésimes 1616, 1617 ...(p. 128, note 39). L'analyse prudente des données écrites permet pour­tant d'obtenir un maximum de résultats. La distinction entre argent(> 50% d'argent) et billon « 50% d'argent) me paraît un peu arbi­traire car c'est ainsi que le carolus passe d'une catégorie à une autre à lasuite d'un changement relativement peu important d'alliage(p. 127 sv.). Dans une étude ultérieure, il sera peut-être possible deconfronter le poids théorique au poids réel des pièces conservées. Puissuit le catalogue descriptif de toutes les pièces bisontines de la doublepistole au derni-niquet avec autant que possible le nombre d'exem­plaires frappés selon les comptes. Il compte 176 numéros. Ce chiffre esttrompeur car les auteurs n'ont pas su distinguer clairement types etvariantes ou même simplement l'emploi d'une autre paire de coins. Deplus, ils ont seulement donné un numéro d'ordre aux pièces rencontréeset ils n'ont pas tenu compte des pièces dont l'existence est assurée parles archives. Cela surprend et aura comme conséquence que même ladécouverte d'une variété mineure nécessitera la révision de tout le cata­logue. Les descriptions attachent une grande importance au moindredétail; même une variante dans la ponctuation devient un 'type'. Ceciréconfortera certainement les collectionneurs mais n'a guère de portéescientifique car aucun document ne semble suggérer que ces détails ontété significatifs. En voulant bien faire, les auteurs ont ici peut-être tropbien fait. Beaucoup de pièces sont illustrées par des dessins. Ceux quiont l'habitude des photographies claires et précises seront déçus demême que ceux qui se souviennent des beaux dessins détaillés du XIX C

siècle.La troisième partie de l'ouvrage est consacrée à la production para­

monétaire: les 17 pièces ct u droit de général (p. 161-179), la 'médaille' oupièce honorifique (p. 181-184) et les 210 jetons (p. 185-259). Après unecourte introduction, suit chaque fois la description détaillée des piècesretrouvées. Le chapitre sur les jetons contient plusieurs éléments inté­ressants. On apprend p. ex. des détails sur le mécanisme des com­mandes privées de jetons en or ou en argent (p. 181-182 et 190) et sur lacomposition d'un jeu de jetons, dont on sait maintenant qu'il comptaità Besançon 4·0 pièces (p. 192). La description du revers du jeton n° 9 nesemble pas tout-à-fait convenir à l'illustration où je ne distingue pas lesinitiales CP signalées dans la description. En dépit de la très bonneintroduction, le chapitre consacré aux jetons me semble le moins bienréussi parce que l'approche iconographique et stylistique manque. Il ya pourtant matière à discuter, p. ex. en comparant le revers du jetonn" 3 de 1581 au gros n'' 86 de 1541.

Le tout est complété par des tableaux récapitulatifs, un aperçu desarchives consultées, un glossaire, un cadre chronologique et un index.

Cette étude est non seulement importante pour le monnayage bison­tin mais elle mérite aussi de servir d'exemple car elle illustre parfaite­ment combien les sources écrites peuvent livrer d'informations pré­cieuses aux numismates. Le trop grand souci de précision dans la

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distinction des 'types' ne diminue nullement la valeur de ce livre qui,malgré son prix raisonnable, n'a été tiré qu'à 100 exemplaires.

Rai VAN LAERE

JONES, Mark (éd.), Designs on Posterity. Drawings forMedals, Ringwood (Hampshire) 1994, British Art Medal Trust,283 p., 27,5 x 21 cm, ill. - ISBN 0-9514271-3 X.

Le thème principal du 23c Congrès de la Fédération Internationale dela Médaille (FIDEM), tenu à Londres du 16 au 19 septembre 1992, étaitle dessin et la médaille. Un sujet neuf et passionnant qui vient de fairel'objet d'un volume groupant une vingtaine de contributions significati­ves.

Dans son introduction (p. 7-9), M. Mark JONES souligne la complexitéde la relation dessin-médaille: depuis l'esquisse créatrice, en passant parle projet élaboré, jusqu'à la pièce réalisée, que d'intermédiaires! Leconcepteur n'est pas nécessairement le réalisateur et le créateur est biensouvent limité par les exigences de l'exécution, étant les uns et lesautres soumis aux impératifs d'une symbolique presque toujours con­ventionnelle. Je pense d'ailleurs que les dessins ne font bien souventque reproduire des médailles au lieu de les précéder.

Les études qui suivent nous le confirment par des exemples concrets.Pour la Renaissance italienne, les documents abondent. Luke SYSON

s'intéresse aux portraits peints ou dessinés dont se servaient les médail­leurs éloignés de leurs modèles. Surtout quand ceux-ci s'appelaientMaximilien 1er ou Alphonse d'Aragon (p. 10-26); Stephen K. SCHERreprend l'étude des nombreux dessins attribués à Pisanello dont cer­taines compositions ont été utilisées pour ses médailles (p. 27-46);David JAFFE nous en présente d'autres, utilisés par Giovanni Bernardidi Castel Bolognese ou par Alexandre Cesati (p. 47-51); enfin, LouisWALDMAN s'attache à retrouver les sources d'une personnification de laPatience figurant au revers d'une médaille d'Ercole d'Este par PompeoLeoni et qui a sans doute été empruntée à Vasari (p. 52-63).

En Allemagne, d'admirables dessins de Hans Schwarz lui ont servid'assise documentaire pour ses médailles, comme nous le rappelle Her­mann MAUÉ (p. 64-72). On en trouve d'autres exemples à l'époque Ba­roque, comme nous le montre Rainer GRUND pour les médailles desélecteurs de Saxe (p. 73-88) et surtout dans les extraordinaires dessinsexpressionistes et satiriques de Karl Goetz, chantre cruel de la premièreguerre mondiale, que nous révèle Cory GILLILLAND (p. 183-218).

La France est représentée par des projets de jetons attribués àÉtienne Delaune (John WHITELEY, p.89-96) et par des dessinsd'Antoine Chaudet, Louis Lafitte, André Appiani, Alexandre-EvaristeFragonard et d'autres pour les séries métalliques de Napoléon (AntonyGRIFFITHS, p. 106-116). Entre les Valois et le Corse il y a évidemmentLouis le Grand, l'initiateur de la médaille à programme, au sujet delaquelle il y aurait eu beaucoup à dire. Mais les participants au Congrès

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ont sans doute estimé que les exercices de la célèbre Académie des Ins­criptions étaient trop connus pour être décrits une fois de plus.

Quant aux anciens Pays-Bas, ils ne semblent pas avoir laissé desmodèles de médailles au XVI" siècle, si ce n'est dans les gravures desfrères Wiericx : encore ne sait-on pas si celles-ci ont précédé ou suivi lesmédailles de Philippe II, de J. B. Houwaert ou de Jean Célosse. Desdocuments significatifs n'apparaissent qu'aux périodes plus récentes.Marjan SCHARLOO présente treize dessins de médailles relatives à la paixd'Utrecht de 1713/1714 (p. 97-105): ce qui les rend particulièrementprécieux, c'est qu'un d'entre eux seulement s'est matérialisé en mèdail­le, encore ne s'agît-il ni d'une frappe, ni d'une fonte mais d'une simplegravure sur métal.

Madame de TURCKHEIM-PEY nous fait connaître une vingtaine decurieux dessins du XVIIIe siècle récemment mis au jour à Moscou et quine correspondent à aucune médaille connue (p. 117-125). Tuukka TAL­VIO présente d'autre part les dessins et modèles de cire de l'admirablesérie consacrée aux guerres de 1812-1814 par le comte Feodor Petro­vitch Tolstoy, oncle du romancier bien connu (p. 126-130).

Pour l'Angleterre, nous avons également d'importantes contributionsconsacrées aux XVIIIe et XIXe siècles: les dessins du peintre et architecteJames Stuart par Christopher ElMER (p. 131-137), les compositions néo­classiques de Thomas Stothard par Timothy CLIFFORD (avec un abon­dant matériel documentaire, p.138-154), celles d'Alfred Stevens, cegrand maître, auteur du tombeau de Wellington, dont on ne peut queregretter qu'il n'ait pas rencontré, auprès de ses contemporains, plus desuccès dans le domaine de la médaille (Philip ATTWOOD, p.155-176).L'histoire, racontée par G. P. DYER, du concours organisé en 1933/1934pour le prix de poésie - et dont les projets ont été conservés - est bienrévélatrice de la mentalité et du goût de l'époque: l'œuvre primée dudessinateur Edmond Dulac nous parait bien mièvre aujourd'hui, alorsque l'Arion de Metcalfe de toute évidence s'imposait (p. 177-182).

L'ouvrage se clôt par deux annexes d'un grand intérêt: une relation,très bien commentée par Luke SVSON (p. 219-275), de l'exposition orga­nisée au British Museum à l'occasion du Congrès de la FIDEM: on ytrouvera médailles et dessins correspondants placés les unes au regarddes autres, y compris l'Histoire métallique de Louis le Grand que nousévoquions plus haut, à côté de beaucoup d'autres dont les fameusesmonnaies et médailles du roi Charles II par Jean Roettiers, originaired'Anvers (p. 229-230), et un curieux dessin de Rubens qui s'inspire sansdoute d'une médaille de Guillaume Dupré (p. 275). Ce panorama estsuivi d'un inventaire provisoire de dessins exécutés pour ou d'après desmédailles, conservés au Cabinet des estampes du British Museum (Ti­mothy CLIFFORD, p.276-278).

La publication, pourvue d'un excellent index, est en tous points dignede ce travail de pionnier. Il s'agit d'un livre d'art de grande classeplutôt que d'un ouvrage académique austère et dépouillé. Une illustra­tion abondante et de qualité contribue à rendre les divers exposés vi­vants et concrets.

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On ne saurait assez insister sur la nouveauté et l'audace du sujet qui aété abordé. Il faut en féliciter les organisateurs de la FIDEM. En lamatière, nous ne sommes pas au bout de nos surprises. L'an derniernous avions ici même fait connaître un dessin du peintre Louis Davidayant servi de modèle à la médaille d'une exposition de l'Industrie àGand, exécutée par le graveur Joseph Braemt (RBN, CXXXIX. 1993,p. 307-309). Luc SMOLDEREN

J. TAELMAN, Gedenk- en Hisioriepenninqen van de Kastelenijen Magistraat Kortrijk. Bruges, 1994, éd. par l'auteur, in-4°,36 p., ill. dans le texte.

La ville et la châtellenie de Courtrai ont, l'une et l'autre, fait frapperdes jetons. qui sont bien connus. Mais ces deux entités ont aussi chargésuccessivement Jean, Philippe et Philippe-Louis Roëttiers de créer desmédailles à l'occasion d'événements dynastiques ou politiques: mariagede Charles II avec Marie-Louise d'Orléans (1679), départ de Philippe Vpour l'Espagne (1700), couronnement de Charles VI, empereur d'Alle­magne (1711), paix de Rastatt (1714), naissance de l'archiduc Léopold(1716), inauguration de Charles VI comme comte de Flandre (1717),paix de Vienne (1725).

L'auteur situe chacune de ces œuvres dans son cadre historique et endonne une description minutieuse suivie d'une bibliographie.

Ces réalisations sont toutes remarquables et au demeurant extrême­ment rares. Leur publication met utilement en évidence le rôle joué parles autorités courtraisiennes.

L'auteur a jugé opportun de publier simultanément deux autresœuvres de Philippe Roëttiers qui en reçut la commande du Magistrat deGand. Elles célèbrent le mariage de Philippe V avec Marie-Louise deSavoie et celui de Charles III avec Elisabeth Christine de BraunschweigWolfenbuttel. Philippe Roëttiers a donc créé deux œuvres pour lemariage de Philippe V. Elles sont très différentes. Celle de Courtraimontre au droit les bustes conjugées des époux. À Gand, chaque face enprésente un.

Maurice COLAERT

The Currency of Fame: Portrait M edals of the Renaissance.Exposition à New York et à Washington, 1994, 420 p. ISBN0-8109-3191-5.

La Frick Collection à New York et la National Gallery of Art de Was­hington ont organisé conjointement au début de 1994 une prestigieuseexposition consacrée à la médaille de la Renaissance. Le catalogue,établi sous la direction de Stephen K. Scher et publié par Harry N.

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Abrams, se veut un modèle du genre aussi bien en ce qui concerne letexte que la photographie. Cette dernière est d'une rare qualité en noiret en couleur, en grandeur originale et en agrandissements.

L'exposition groupe plus de 170 pièces provenant des plus grandescollections publiques et privées: 76 italiennes, une soixantaine d'alle­mandes, une vingtaine de françaises, et une quinzaine en provenancedes anciens Pays-Bas. C'est ainsi qu'on y trouve l'Érasme de QuentinMetsys (n° 157), plusieurs médailles de Jacques Jonghelinck (nOS 158 à163) (notices par moi-même); d'autres de Jacques Zagar (n° 165), Ste­ven van Herwyck (nOS 166-169) (notices par Gay Van der Meer) et Con­rad Bloc (n° 170) (notice par Marjan Scharloo)

Luc SMOLDEREN

Guy THUILLIER, La Réforme monétaire de l'an XI- La créa­tion du franc germinal, Paris, Comité pour l'Histoire Écono­mique et Financière de la France, 1993, 22 x 16 cm, 993 p.Prix: 390 FF.

L'une des surprises que nous apporte le magistral ouvrage de M.Thuillier, Conseiller-maître à la Cour des Comptes, est cette notion nou­velle à assimiler par les Français en ce début du XIXC siècle, l'affermisse­ment du système capitaliste.

Ce livre s'ouvre d'entrée de jeu sous la plume de deux préfaciersprestigieux: MM. J. de La Rosière, ancien Gouverneur général de laBanque de France, actuel Président de la B.E.R.D. et l'historien JeanTulard, Président de l'Institut Napoléon.

D'une fiabilité exemplaire par son maniement pratique, cet ouvragese présente tout d'abord comme un quadruple Corpus: 1) celui intellec­tuel du débat d'idées sur la question de la monnaie métallique de l'anVIII à l'an XI - 2) celui du financier et du technicien - 3) celui du poli­tique, enfin 4) celui du législatif. Chacune de ces parties recense unmatériel abondant que l'on aurait guère soupçonné.

Il ressort que l'immense intérêt que ces documents suscitent au pointde vue historique par l'apport important de textes manuscrits inéditsdécouverts à la bibliothèque de la Monnaie de Paris d'une part et lesenseignements qu'on en peut encore tirer de nos jours d'autre part,engage l'auteur à trier, à les classer, à les analyser, voire à les annoterpour les diffuser dans leur entier sous les yeux du lecteur.

On s'aperçoit aussi que, modifiée au fil du temps dans plusieurs desarticles, la loi de germinal an Xl perdure comme nous le révèle M. Thuil­lier jusqu'en 1928. D'ailleurs, l'auteur met particulièrement l'accent surces discussions devant les Chambres qui accumulèrent maints rapports,mémoires, correspondances, discours souvent passionnés, dont les textes

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nous sont encore conservés, qui publiés séparément n'avaient jamais étéréunis en faisceaux (1).

L'ensemble « architectural) de l'ouvrage révèle la finesse d'espritcaractérisant M. Thuillier, qui démontre avec précision et clarté au lec­teur, que fut durant la période de la reconstruction pré et postrévolu­tionnaire des contraintes apparurent et qui devaient peser à long termesur le marché monétaire français en pleine défaillance: cela ne pouvaitque retarder le développement du crédit commercial autant que lesinvestissements. Comme le démontre judicieusement l'auteur, ces deuxagrégats, en particulier, provoqueront une première réforme du numé­raire or préconisée dès 1785 par Calonne. Mais l'avènement de la Révo­lution est marquée par une contrainte de taille imposée par le gouverne­ment, comme l'utilisation et l'injection massive de la monnaie de papierdont hérita la Convention. Il lui fallut néanmoins par force maintenirartificiellement leur émission dans certaines limites, d'autant que la dis­persion des recettes fiscales, dont une bonne part des impôts perçus enprovince étant dépensés à Paris, cette masse non négligeable, représen­tée par ces recettes, rendait l'Administration monétaire particulière­ment vulnérable à toute dévaluation des moyens logistiques de paie­ment. L'instabilité de la valeur de la monnaie de papier avait d'ailleursarrêté le recouvrement des impôts dès 1790 pour paralyser l'exécutiondes divers contrats privés et publics. Face à cette gêne, le personnel del'ancien Contrôle général des Finances, ni décédé. ni émigré, ni politi­quement trop marqué, revient peu à peu aux affaires à la fin du troi­sième trimestre 1795, et se penche activement sur la ({ résurection 1) de lamonnaie métallique, tout en acceptant selon le rapport de JoachimLebreton en date du 2 germinal an XI : (l qu'une disposition qui exige unexamen... c'est la tolérance: le projet de loi réduit les tolérances de titreet de poids); question très importante sur la fiabilité des monnaiessoulevée par Lebreton, qui estimait indispensable (c pour que la tolé­rance accordée à l'imperfection des moyens monétaires ne devienne pasle produit des fabricateurs ... 1) Dans la foulée, le cousin du futur écrivainStendhal, Daru insiste avec beaucoup de pertinence dans son fameux{( Rapport sur le système monétaire »publié le 3 germinal an XI: {( qu'ilest utile que les monnaies soient ramenées à leur double fonction depoids et de signe des valeurs ». Cette position examinée avec une intelli­gence rare pèsera pour conduire les législateurs à faire prendre cons­cience au gouvernement de bien vouloir contrôler lui-même l'émissiondu numéraire métallique et à limiter l'usage du papier-monnaie. Ces

(1) Un rédacteur de la Monnaie de Paris, Hippolythe-Joseph Denis tente briè­vement d'aborder par quelques extraits ce thème inépuisable sous l'intitulé de:La discussion de la loi de germinal an Xl, sous forme d'articles à suites qu'ilpublia dans la Gazette française de numismatique en 1899-1900 et en 1902, totali­sant 144 pages. Par la sècheresse de l'exposé, on saisit mal les divers enchaîne­ments de cet événement d'importance.

170 COMPTES RENDUS - RECENSIES

« plaidoiries 1) particulièrement fondées et novatrices aboutirent « infine 1) sur le plan législatif à la charte du {l Franc 1).

À la lecture des quelques 52 projets, rapports, mémoires, correspon­dances publiés par M. Thuillier, quoique exprimés dans une sémantiquedifférente, ils convergent tous sans exception dans le même sens: freinerles sorties de métaux précieux tout autant qu'assainir et garantir unecirculation intérieure plus qu'encombrée de pièces usées, dépareillées etfausses. Pour preuve, la visite non innocente de Bonaparte 1er Consul àla Monnaie de Paris le 11 mars 1803, qui écarta du circuit le graveur­général Dupré au profit d'un Tiolier plus docile, ne fut pas étrangère à lapromulgation de la fameuse loi du 7 germinal de la même année (28mars), qui définissait la valeur de l'unité monétaire exprimée en« Franc 1). Ce texte attribuait ainsi aux pièces de 1 F un poids réel de 5gr d'argent fin au titre de 900/1000e , mais sans toutefois préciser explici­tement ce fait. Curieusement, il admettait le principe d'un double éta­lon métallique sur la base d'une parité de 1 à 15,5 entre l'or et l'argent,puisqu'il était mentionné qu'il serait légal de tailler 155 pièces de 20 Fdans 1 kg d'or fin, ce qui mettait sur une même échelle de valeur le kgd'or et celui d'argent à respectivement 3100 F et 200 F du temps.Enfin, la Banque de France intervint le 10 messidor an XI (31 juin)suite à l'intervention de Mollien dans la tentative de refonte. Barbé­Marbais écrit: (1 La Banque admettant dans ses caisses une valeur nou­velle sans bénéfice et uniquement pour faciliter l'opération de larefonte... Je propose au Gouvernement de la garantir des faits du Cais­sier des monnaies en sorte que le Trésor public réponde que les billets dece Caissier remis par celui du Trésor à la Banque en cas qu'il fût dansl'impuissance de les rembourser, seront reçus au Trésor et convertis enécus ou en billets de ladite Banque 1).

Tout en recherchant à neutraliser les dangers extérieurs, ces texteslaissent apparaître certains principes qui eurent une réelle portée par lasuite. Le souhait du gouvernement et de l'administration monétaireétait de maintenir des espèces métalliques dans la circulation, et leslégislateurs pensaient que {( l'argent pouvait seul descendre des transac­tions les plus importantes aux détails des besoins journaliers 1) (F. Ger­boux en 1802). Toutefois, on s'aperçoit que, dans l'immédiat, soitdurant une bonne dizaine d'années, ces principes n'aboutirent à aucunepratique. D'abord parce que la guerre, le blocus, la hausse du prix desmatières importées (1802-1803, 1805 et automne 1810), les échecs diplo­matiques, les défaites militaires, puis l'invasion (1812-1814) eurent pourrésultat de ralentir ou de suspendre la consommation de masse, d'empê­cher l'écoulement régulier des stocks, et à l'inverse, celui d'accroître levolume des effets commerçiaux utilisés pour financer les invendus.

Cet ouvrage exemplaire dans sa méthode, son extrême rigueur et sonhonnêteté, l'est aussi comme incitation à poursuivre la quête.

Jean-Marie DARNIS

COMPTES RENDUS - RECENSŒS 171

Raymond WEILLER, J eions luxembourgeois modernes, Docu­ments socio-culturels des XIxc-XXe siècle, Louvain-la-Neuve,1994 (Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Univer­sité catholique de Louvain, LXXXIV, Numismatica lovaniensia,14), Séminaire de Numismatique Marcel Hoc, xx-541 p.,XXXXIX pl., 27 x 22 cm, 256 ill. dans le texte dont 2 cartes.Prix: 2.800 FB.

Comme le précise l'A., dès la première ligne de la page 1, il s'agituniquement de méreaux, appelés dans le pays jetons, stonqs, et pourceux en métal en plus blechs. Leur fonction est très clairement définie:ils servent de légitimation, de contrôle ou de substitut à la monnaie;c'est, d'après l'A. qui est bien placé pour l'écrire, une matière incroya­blement vaste et variée.

Raymond Weiller en décrit et commente plusieurs milliers, générale­ment conservés au Cabinet des Médailles du Musée national d'Histoireet d'Art à Luxembourg. Il y a reçu quelques dons importants, notam­ment de la maison Fibru-Fisch à Bruxelles et un trésor de 184 jetons,trouvé en 1988 à Hinkel. Le reste est le fruit d'une longue enquêteméthodique dans les cafés du pays et des régions limitrophes, pour ycollecter, non seulement d'innombrables jetons de café, mais aussi unedocumentation considérable avec photos anciennes, sur leur utilisationprécise dans leur contexte.

La table des matières vient en tête; elle est suivie d'un avant-proposoù R. W., après avoir rappelé quelques auteurs anciens, tient à remer­cier les nombreuses personnes physiques ou morales qui lui ont apportéleur concours. Ce travail avait d'ailleurs été précédé de plusieurs étudespréliminaires, reprises dans une bibliographie du jeton, qui ne comptepas moins de 10 pages.

L'introduction est pour l'A. l'occasion de décrire les nombreux cri­tères qui lui serviront à distribuer sa récolte, savoir le type d'utilisation,qui peut comporter des variantes. On remarquera l'importance desséries de jetons de café; en fait, il s'agit surtout de jeux de quilles(kegelspiel ou skittles). Ces jeux sont de quatre types principaux; nouslaisserons au lecteur le plaisir de les découvrir dans le texte et dansl'illustration. Dans certaines bourgades, les joueurs se constituent encercle avec statuts, publient un bulletin pittoresque et se font photogra­phier dans l'attitude des vainqueurs de tournoi, et il y en eut d'interna­tionaux, comme pour la balle-pelote...

L'importance du travail de R. Weiller qui consacre aux jetons de jeuxde quilles, plus de 75 pages de l'introduction, apparaîtra dans tout sonintérêt, quand on saura que l'usage du jeton se perd, que beaucoup desjeux de quilles et une partie des cafés ont disparu. Parmi ceux quisubsistent, beaucoup ont changé de nom ou d'exploitant. Il n'est doncpas aisé de rechercher des jetons, devenus sans emploi, ni attrait;{( dérnonétisés » depuis 50 ans. L'A. a de plus contrôlé l'usage de cesjetons dans les régions limitrophes du Luxembourg, particulièrement

172 COMPTES RENDUS - RECEN8IES

dans le sud de la province belge de ce nom, de Bastogne à Florenville etAthus, le long de la frontière en Allemagne et enfin en France, comme lemontre une des cartes.

Avec un soin dont il a déjà donné d'autres preuves, R. Weiller ne secontente pas de montrer la fabrication du jeton, il reconstitue tout sonenvironnement. Il décrit et montre des poinçons, des coins, des pressesà balancier, des ateliers, des compteurs, des machines à sous, des bâti­ments, des entreprises, des intérieurs de cafés, le personnel, des consom­mateurs, et naturellement des jeux de quilles et des joueurs; mais aussides enseignes, des affiches, des annonces, des publicités et quelquesmatrices de Fibru. Il consacre quelques pages aux fabricants de jeux dequilles, qui sont parfois les fournisseurs du jeton; il souligne la variétédes chopes et des jetons en carton. Il s'intéresse aux médailles, bre­loques et insignes des associations de joueurs, à la forme des chopes et àleur contenance. Le tout, illustration à l'appui et sans oublier la règle­mentation communale en vigueur.

L'introduction se termine par deux annexes: la liste des nombreuxdébits de boissons de Luxembourg en 1892 et du Grand-Duché en 1906;la troisième annexe est consacrée au trésor de jetons découvert à Hin­kel. De fabrication allemande, ce genre de jetons appelés Werlmarken,servait au personnel du café pour son service.

Le catalogue suit. Après une brève explication, l'auteur décrit lesjetons par catégories, dans l'ordre où il avait commenté celles-ci àl'introduction. Dans chaque catégorie, pour chaque localité, les jetonssont classés et numérotés dans l'ordre alphabétique du premier motsignificatif. Ce système ne permet pas une vue d'ensemble; mais nouspouvons tout de même dire, pour la comparaison, que 370 pages sontconsacrées au jetons de café et 60 aux autres! À la décharge des pre­miers, nous précisons qu'ils sont illustrés de 171 photos de débits deboissons, autant que possible datées de l'époque où les jetons étaientutilisés; ces reproductions occupent naturellement une placeimportante.

Tous ces jetons sont décrits méthodiquement dans l'ordre alphabé­tique des toponymes, par type d'établissement, avec un numéro codé (2lettres suivies de 3 chiffres): enseigne, nom et adresse de l'exploitant(par exemple l'usine, ou bien le premier tenancier, son épouse et sessuccesseurs), période d'activité. lecture et description: forme, dimen­sions, matière et couleur, musée ou collection; il mentionne parfois lefabricant, voire celui du jeu de quilles. Des notes infrapaginales etI'Illustration commentée apportent des compléments d'information.Les 37 dernières pages du catalogue sont consacrées à des cafés deszones limitrophes belge, française et allemande, ayant eu l'usage dujeton.

Un index alphabétique des jetons ne portant pas de toponymes vientopportunément à l'aide du lecteur. Il est intitulé (p. 527) « Index desmavericks identifiés 1), qui sont classés dans l'ordre alphabétique strictd'une de leurs faces et renvoient au numéro codé et à la page duvolume. Mais ce mot maverick, à ne pas confondre avec une série télévi-

COMPTES RENDUS - RECENSIES 173

sée américaine, ce n'est pas la première fois que l'auteur en fait usagedans ce volume (voir p. VIIl, 93 et 472) ; il ne semble pas en avoir donnéexplicitement la définition, ni les particularités; du moins, ne les avons­nous pas trouvées. Le terme recouvre sans doute la totalité des jetonsdu catalogue et de l'index. Celui-ci se termine par quelques pièces iden­tifiées portant un numéro ou totalement anépigraphes. Un autre liste,très courte, de jetons rebelles ne comprend qu'une vingtaine de tnaue­ricks non identifiés dont l'auteur a bien déterminé l'usage, mais non letitulaire.

Les planches illustrent généralement les deux faces de quelques 1150jetons, aisément reconnaissables, la gravure n'étant pas très fine. Lesdimensions varient peu; les jetons sont ronds, parfois carrés, polygo­naux ou percés d'un trou. Ils sont frappés d'inscriptions sommaires ouabrégées et de quelques chiffres, parfois poinçonnés ou contremarqués,l'auteur explique pourquoi. Quelques figures et les inscriptions sont desplus rudimentaires; on n'a pas fait de folie pour les fabriquer. Cescirconstances font apparaître toute la difficulté des recherches menéespar R. Weiller pour leur identification et pour reconstituer leurcontexte.

Avec ce gros volume, Raymond Weiller a élevé un monument aujeton moderne luxembourgeois. La numismatique lui doit, sans doute,d'avoir sauvé de l'oubli des centaines de jetons; mais aussi tout unfolklore et la mémoire d'un genre de vie qu'on ne retrouve pas dans lesbowlings. Il en a éclairé bien des aspects sans sacrifier au culte de labière. Mais peut-on vraiment le séparer du culte du jeu de quilles? Enrefermant le volume, nous revoyons la reliure qui montre, empruntée àun jeton du café Charles Petit à Ettelbrück, la figure d'un bouc roulant

.:, un tonneau, sous l'inscription GUT FÜR~ 1 GLAS B 1ER.Livre qui fait honneur à son auteur, à son éditeur T. Hackens et à son

imprimeur Cultura à Wetteren. Nous n'avons pas remarqué decoquilles, mais les petits caractères ne sont pas sans nous causer parfoisdes problèmes. Hubert FRÈRE

J.-Ph. GENET et M. Le MENÉ (eds), Genèse de l'ÉtatModerne. Prélèvement et redistribution. Actes du colloque deFontevraud. 1984, Paris, éditions du Centre National de laRecherche Scientifique, 1987 (Colloque International du CentreNational de la Recherche Scientifique).

Vingt-deux textes reproduisant les communications du colloque deFontevraud (1984) tentent de déterminer le rôle de la fiscalité dans lanaissance de l'État moderne, formant un ouvrage articulé en quatregrandes parties, autour de thèmes généraux illustrés d'exemples puisésdans l'histoire des États d'Europe occidentale.

1. Le passage du prélèvement seigneurial au prélèvement d'État, oul'apparition d'une fiscalité moderne, centralisée.

Jusqu'à la fin du I1I C siècle, l'Empire romain fonctionna financière­ment sans qu'un recours à l'impôt fût nécessaire, des manipulations

174 COMPTES RENDUS - RECENSIES

monétaires couvrant les dépenses des guerres et les conséquences desinvasions barbares (M. Corbier et G. Depeyrot). Dans le royaume deCastille. dès la fin du XIIIe siècle, Alphonse X réussit à installer unsystème de redevances centralisé et complexe (M. A. Ladero Quesada).Dans l'état princier de Bourgogne, à la même époque, une fiscalitémoderne apparut pour fournir une aide royale (H. Dubois). L'imposi­tion en Toscane, à l'époque des Médicis, concilia d'une manière originalela monarchie et les élites traditionnelles (J.-C. Waquet). En Suède, lesystème fiscal conserva un caractère local jusqu'au XVI" siècle, quandl'État prit le contrôle du royaume (Th. Lindkvist). En Allemagne, auxv" siècle, on peut distinguer les finances dans l'Empire, les Princi­pautés ou les cités-États (N. Bulst). La Normandie, province françaisela plus lourdement imposée, connut de nombreuses révoltes dans lescampagnes entre le milieu du XVIe et le milieu du XVIIe siècle (J. Bot­tin). Dans les Pays-Bas. les villes et les fermiers conservèrent auxXIVe-XVIe siècles leurs privilèges en matière de taxation (W. Blockmans).D'une manière générale, si une relation existait entre la monnaie et lafiscalité moderne, le lien entre ces deux éléments et l'État Moderne ne sevérifie pas nécessairement (M. Morineau).

2. Les aspects de la fiscalité et les oppositions des imposés.La fiscalité d'État et la fiscalité municipale, apparues ensemble en

France au milieu du XIV" siècle, se maintinrent un temps comme deuxsystèmes liés et concurrents, mais des augmentations trop importantesrompirent leur équilibre et créèrent de nombreuses révoltes (B. Cheva­lier). Ce sont également les soulèvements des villes allemandes quiretardèrent la centralisation de la fiscalité par rapport au reste del'Europe (K. Gerteîs). En Angleterre, la célèbre révolte de 1381 seraitune manifestation de la résistance des populations face à une impositiondevenue trop lourde (R. H. Hilton). Les oppositions et les moyens decontrainte sont donc l'illustration du rôle joué par l'impôt dans la viesociale à J'époque Moderne (Y. M. Bergé).

3. La fiscalité, la guerre et les activités d'État.En Angleterre, ce sont les nombreuses guerres des XIIIe-XIV" siècles

qui nécessitèrent la création de nouvelles taxes, dont on peut examinerle rapport à la monnaie en circulation (M. Prestwich). En France,l'impôt sur le sel, privatisé jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, enrichis­sait les grands, les fermiers généraux, qui, outre la défense militaire,l'utilisaient pour des «dépenses somptuaires » (J. C. Hocquet), et les« lois somptuaires 1) (1485-1660), qui autorisaient le roi seul. puis égale­ment les nobles, enfin tous ceux qui en avaient les moyens, à posséderdes choses coûteuses, offrent une bonne vision des bénéficiaires de laredistribution des impôts (M. Fogel). On peut aujourd'hui établir queles modes de prélèvement variaient, selon le choix des équipes au pou­voir, entre la confiscation, l'impôt sur la fortune ou sur la consomma­tion, et les mutations de la monnaie (R. Cazelles), mais on manqueencore d'indications précises concernant le coût des armées et des acti­vités d'État, ou la fiscalité par localité (R. Bonney). Par ailleurs, le rôlede la noblesse et des partis politiques dans la naissance et la structure del'État moderne pourraient être mieux examinés (J. M. Constant).

COMPTES RENDUS - RECENSms 175

4. Les conclusions.Abordées du point de vue du médiéviste (M. Le Mené) et du moder­

niste (J. Meyer), elles soulignent que l'État et la fiscalité ne sont pastoujours inséparables, et ouvrent sur des voies de recherche à suivre ouà développer. Véronique VAN DRIESSCHE

D. 1. GREENHALGH, Cumulative Index io Spink's NumismaticCircular volumes 1 io 100, London, Spink, 1993, VI & 993 p. ­Prix: 60,- L.

En décembre 1892 le premier numéro de Numismaiic Circular sortaitde presse. Depuis cette date, ce périodique mi-publicitaire mi-scienti­fique de la firme Spink & Son n'a cessé de rendre d'appréciables servicesà des générations de numismates. Après un siècle d'existence la publica­tion d'un index s'imposait. Dépouiller 100 volumes d'une revue est untravail ingrat et trop facile à critiquer par ceux qui ont le souci du détailinsignifiant. Mais ici il faut juger l'utilité globale et l'intérêtscientifique.

Les articles sont regroupés en 7 sections: généralités (p. 1-174), mon­nayages antiques (p. 175-209), monnaies médiévales et modernes(p. 210-347), objets autres que des monnaies (p. 348-415), notices con­cernant la fabrication (p. 416-453), matériaux (p. 454-460) et trésors(p. 461-498). Le tout est complété par une liste des auteurs (p. 499-695)et une liste chronologique des articles (p. 696-993). Bien plus que 10.000articles, lettres, nécrologies, comptes rendus et autres notices ont trouvé

~ leur place dans cet index.Afin de faciliter les recherches, chaque section est divisée en catégo­

ries, rangées alphabétiquement. C'est ainsi que dans les généralités ontrouve sous la catégorie « Nurnismatic Societîes » une quinzaine de ren­vois aux activités de notre Société e.a, à l'occasion du Prix Quadrien­naL Dans la même section il existe p. ex. aussi une catégorie consacréeà la poésie avec 19 renvois. Quand le nombre d'articles dans une caté­gorie est trop élevé celle-ci est divisée en rubriques soit chronologiquessoit géographiques. Si un article se rapporte à plusieurs domaines, il estrepris chaque fois où il le faut.

Pour nos régions il y a peu de chose. La section consacrée au MoyenÂge et aux Temps Modernes donne à peine une vingtaine de renvoispour « Belgium ) et 13 pour « Holland ». Deux trésors belges sont cités.Le premier est publié en décembre 1892 dans le premier numéro paru.Il s'agit d'un trésor trouvé près de Vilvorde - en fait Meise - en maide la même année. Le texte, que j'ai pu vérifier grâce à l'amabilité deSpink & Son, est la traduction fidèle mais incomplète de la noticepubliée par Baudouin de Jonghe à la page 613 de notre Revue de 1892.Le second trésor, composé de 4.000 à 5.000 pièces romaines, seraittrouvé à Verdes. Cette trouvaille est citée d'après YAniiquitëten-Zei­iunq. Mais en comparant la notice, publiée en avril 1900, avec un autretexte publié en bas de la même colonne 3919, on s'aperçoit de l'erreur.

176 COMPTES RENDUS - RECENSIES

Le même trésor y est cité mais cette fois d'après le Bulletin de ['Artancien el moderne qui le situe correctement à Verdes, département duLoir-et-Cher.

En publiant cet index, Spink & Son ont rendu un grand service aupublic. On ne pourrait pas s'imaginer un meilleur témoignage del'importance scientifique de Numismatic Circular. Raf VAN LAERE

SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUEDE BELGIQUE

ASSOCIATION SANS BUT LUCRATIF

SOUS LE HAUT PATRONAGE DE S.M. LE ROI ALBERT Il

KONINKLIJK BELGISCH GENOOTSCHAPVOOR NUMISMATIEK

VERENIGING ZONDER WINSTBEJAG

ONDER DE HOGE BESCHERMING VAN Z.M. KONING ALBERT Il

EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUXUITTREKSELS UIT DE VERSLAGEN

Séance tenue à la Fondation Universitaireà Bruxelles le 16 octobre 1993

La séance s'ouvre à 14h30 sous la présidence de Mr L. Smolderen.Sont présents: outre le président, MM. M. Colaert, J. Jadot et P. Nas­ter, présidents honoraires, H. Frère vice-président, J. van Heesch, secré­taire, R. Van Laere, trésorier, J.-L. Dengis, contrôleur, MM. M. Bar, A.Colin, L. Delobel, F. Gurnet, A. Haeck, Y. Kenis, Mmes J. Lallemand,L. Naster, S. Scheers, MM. P. C. Schindel, J. Schoonheyt, Mmes A. VanHaeperen-Pourbaix, Van Gansbeke, Mr H. Vanhoudt, Mme Cl. VanNérom-Debue, Mr C. Van Rillaer.

Sont excusés: Mlle G. Moucharte, MM. F. de Callatay, H. Dewit, T.Hackens et J. J. Symoens.

Le Président rend hommage à la mémoire du roi Baudouin, qui futHaut Protecteur de la société, et invite l'assemblée à se recueillir. Ilannonce que S.M. le Roi Albert II a accepté de maintenir le PatronageRoyal à notre Société.

M. Smolderen présente l'ouvrage de notre secrétaire, M. F. de Calla­tay, en collaboration avec G. Depeyrot et L. Villaronga sur L'argentmonnayé d'Alexandre le Grand à Auguste.

Le Prof. P. Naster annonce la parution du catalogue des médaillesconservées dans le musée municipal Josèphe Jacquiot à Montgeron(France).

190 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX

De Heer van Heesch brengt een kort verslag van het symposium overmuntconservering, dat gehouden werd in het Penningkabinet te Leiden.

M. Colaert félicite le Président qui a obtenu avec la plus grande dis­tinction le grade de docteur en Philosophie et Lettres de l'UniversitéCatholique de Louvain le 1er octobre 1993 en y défendant une thèse surle sculpteur et médailleur J. Jonghelinck (1530-1606).

Vervolgens spreekt de Heer Naster over: De munt in de Laat-Babylo­nische teksten van de tijd der Seleukiden - La monnaie dans les textes enbabylonien recent d'époque séleueide. Twee termen die in de Laat-Baby­lonische teksten van de Seleukidische periode voorkornen en die beideals de aanduiding van een munt worden beschouwd werden onderzocht.

Eerst was het de beurt aan de Assyro-Babylonische terrn zipu, diealleen in verband met koper of brons voorkomt in een enkele tekst. Hijwerd vertaald, in zijn kontekst, als «( copper coins of Greece 1), in hetgrote woordenboek van Chicago, Assyrian Dictionanj, deel Z, 1961, s. v.Zépu (Zipu), terwijl voorop en voor de aangehaalde voorbeelden de ver­taling gegeven wordt aIs (t cast coin ) : gegoten munt, alsof Griekse mun­ten gegoten werden. Natuurlijk moet er wel toegegeven worden dat dernuntschijf werd gegoten voor de munt werd geslagen. De dubbele ver­melding êru zipi « koper van een zipu l) komt èénmaal voor na de opsom­ming van vier katastrofale toestanden : hongersnood, een epidemie, hetuitsterven van de uitgehongerde bevolking en de noodzaak de kinderente verkopen VOOT zilver; die in het jaar 37 van de Seleukidische Era, d.i. 275/4 v. C., terwijl voor het [aar voordien de epidemie reeds werdaangehaald. In die dramatische situatie werden de koopwaren betaald,niet met zîlver zoals in aile vroegere en latere [aren, maar met kopervan zipu. Er dient aan toegevoegd dat in de 276/5 de gouverneur vanBabylon zeer grote hoeveelheden zîlver had opgestuurd naar de koningin N. Syrië, waar hij mobiliseerde tegen de inval van de Egyptischetroepen. In de Assyrische periode, op het einde van de vnrste eeuw v.C., kamt zipu éénmaal voor en betekent er gietvorm, waarin hrons werdgegaten, voor grote beelden, maar ook tot een gewicht van 1/2 sheqel(8,4 g). In de Neo-Babylonische periode, vrde eeuw, werd het eensgebruikt voor de afdruk in klei van een zeer oud opschrift, dus oak hierbekornt men alzo een vorm waarin een positief kan afgedrukt wordendat juist het oorspronkelijke weergaf. Ons besluit is dat hier ook, in debetrokken Seleukidische Laat-Babylonische tekst, alleen rnaar een giet­vorm was bedoeld : men goot koper in een zipu (êru zipi dan = kopervan ~ d. i. uit - een gietvorm) en bekwam alzo een koperen baar ofstaaf of staafje, waarrnee, bij gebrek aan zilver, koopwaar betaaldwerd. Ais conclusie voor de zilvermunten wordt hierna ook onder­streept dat ze niet per aantal maar per gewicht gebruikt werden. Het isdus nutteloos en verkeerd van aan zipu, voor koper, de betekenis van« muni) te willen geven.

Quant à l'usage de l'argent, cette fois, nous avons bien un terme quidoit être considéré comme l'indication d'une monnaie: istalirru, c'est­à-dire le grec « statère », transposé en écriture cunéiforme syllabique.On trouve, dans des contrats de natures diverses, trois groupes

UITTREKSELS UIT DE VERSLAGEN 191

d'emploi: 1°) «( statères d'Alexandre 1), aux types d'Alexandre et tout audébut même avec le nom « Alexandrou I), jusqu'au commencement duIlle s. (exposé abrégé parce que cette matière fut présentée à Paris enjuin 1993 et a été publiée dans le BSFN, juin 1993, p.571-575).2°) « statères au lion 1) frappés à Babylone sous Séleucos 1 selon un

étalon plus léger que l'attique et où le lion est une survivance de mon­naies qui avaient déjà été frappées à Babylone tout juste avant l'inva­sion d'Alexandre. 3°) puis « statères de» (et un nom de roi séleucide:Séleucos, Antiochos, Démétrios, Alexandre [Balas], p. ex. istatirrônu saSilukuv. Ainsi, jusqu'au début de l'époque parthe, qui commence en146 av. J.-C., l'expression est comprise dans une suite de six éléments:1°) le poids, 2°) argent, 3°) pur, 4°) statères, 5°) de tel roi 6°) en bon état.Il se peut qu'un des éléments manque, p. ex. le 3ème ou le ôèmc, mais ily a certainement lieu, au moins dans la plupart des cas, de le sous­entendre devant l'évidence que les statères de tel roi étaient biend'argent pur (des analyses ont donné jusqu'à 99%), ou qu'il étaitentendu que les pièces devaient être en bon état. Ces statères ne peu­vent guère être que des tétradrachmes. Ils étaient dans ce genre dedocuments des milieux babyloniens traditionnels, toujours pris aupoids; jamais ils n'étaient comptés.

L'exposé donne lieu à des questions posées par MM. Bar, van Heeschet Van Laere.

Monsieur Dengis parle des dernières trouvailles de la région V ielsalmJStavelot (1993). Il regrette la rareté des publications des monnaies defouilles et l'attitude de certains archéologues vis-à-vis des monnaiestrouvées dans leurs fouilles. Après la présentation de quelques mon­naies ou trésors inédits de sa région, il discute en détail de la trouvaillede « Grand-Halleux V 1) (le texte de cette communication figure ci­dessus, p. 119-127). Cette communication suscite plusieurs interven­tions (Mme Lallemand, MM. Y. Kenis, A. Haeck et J. .Iadot).

Séance tenue à la Fondation Universitaireà Bruxelles le 20 novembre 1993

La séance s'ouvre à 14h45 sous la présidence de M. L. Smolderen.Sont présents, outre le président, MM. P. Naster, président honoraire,H. Frère, vice-président, F. de Callatay et J. van Heesch, secrétaires, R.Van Laere, trésorier, MM. M. Bar, L. Delobel, R. Godfrain, F. Gurnet,A. Haeck, Mme J. Lallemand. MM. P. C. Schindel, J. Schoonheyt,Mmes H. Van Gansbeke, Cl. Van Nérom-Debue et Mr D. Lemaire.

Sont excusés: Mlles G. Moucharte et S. Scheers, MM. M. Colaert, J.Jadot, T. Hackens et A.-F. Schepers.

Le Président donne la parole à M. F. de Callatay qui présente unecommunication intitulée « Les tétradrachmes hellénistiques de Tripolis »,La ville de Tripolis, fondation conjointe des cités d'Arados, de Sidon etde Tyr, a émis une spectaculaire série de tétradrachrnes à la fin de lapériode hellénistique (début du 1er s. av. J.-C., plus que probablement).

192 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX

Ces monnaies représentent, au droit, les bustes accolés des Dioscures àdr. et, au revers, une Tyché debout à g. tenant dans la dr. un timon etdans la g. une corne d'abondance. L'auteur fait d'abord connaîtrel'étude de coins inédite de ce monnayage (8 coins de droit pour 85exemplaires) ainsi que les autres caractéristiques techniques (poids etdiamètres). Ces tétradrachrnes se répartissent en une petite dizaine devariétés suivant les combinaisons de lettres qu'ils présentent au revers.On a depuis longtemps cherché à interpréter certaines de ces lettrescomme étant des dates d'une ère locale. La présence du signe « L ) surune de ces variétés (LA) constitue un argument très fort en ce sens. Leclassement élaboré à partir de cette hypothèse pose toutefois un certainnombre de problèmes qui sont passés en revue. Sans la réfuter. cesarguments jetent un doute sur le bien-fondé de l'hypothèse des annéesd'une ère locale. Jusqu'à plus ample informé, cependant, il paraît préfé­rable de s'en tenir au classement formulé par Henry Seyrig.

Daarna, spreekt de Heer Raf Van Laere over «( M aasirichier loodjes »

(zie RBN, CXXX IX, 1993, p.328-332).

Séance tenue à la Fondation Universitaireà Bruxelles le 18 décembre 1993

La séance s'ouvre à 14h30 sous la présidence de Mr L. Smolderen.Sont présents, outre le président, MM. M. Colaert, J. Jadot et P. Nas­ter, présidents honoraires, H. Frère, vice-président, F. de Calla Lay et J.van Heesch, secrétaires, R. Van Laere, trésorier, J.-L. Dengis, contrô­leur, H. Dewit et Mlle G. Moucharte, membres du Bureau, MM. M' Bar,F. Gurnet, A. Haeck, Y. Kenis, H. Mostecky, Mme L. Naster, Mlle S.Scheers, Mr J. Schoonheyt, Mme H. Van Gansbeke, Mr C. Van Rillaer.

Sont excusés: Mr T. Hackens, vice-président, Mme J. Lallemand,MM. L. Delobel el A.-F. Schepers.

Le secrétaire remercie tous ceux qui, cette année, ont fait don decatalogues de ven les au Cabinet des Médailles. Plus de 2.000 cataloguesont ainsi pu être enregistrés. Il insiste sur l'importance des calaloguesde ven les pour les études numismatiques. Il espère que ce flux de géné­rosité sera poursuivi afin que le Cabinet des Médailles maintienne sonexcellence dans ce domaine.

Le président évoque la tenue d'un colloque en janvier 1994 à. Was­hington intitulé: « The Currency of Fame: Portrait Medals o{ theRenaissance )).

Le secrétaire rend compte brièvement de 2 missions récentes en Bul­garie. Il évoque la situation numismatique dans ce pays.

Professer S. Scheers spreekt daarna over « de munien uit de Belgischeopqmuinqen te Ordona (ltalië) ». Mej. Scheers geeft een overzicht van deGriekse, Romeinse en Middeleeuwse munten gevonden tijdens de Bel­gische opgravingen te Ordonna in Apulië (Italië); ze geven een goedbeeld van de muntcirculatie in Zuid-Italië. Naast honderden los gevon­den munten werden ook twee muntschatten, één laat-romeinse en éénbestaande uit Islamitische munten, opgegraven.

UITTREKSELS UIT DE VERSLAGEN 193

On entend ensuite une communication de Mr Y. Kenis sur «( deuxjetons d'étrennes de Charles de Lorraine au millésime de 1755 », La partienumismatique de cette communication fait l'objet d'une note dans leprésent volume (voir p. 91-95). L'orateur profite de l'occasion pour évo­quer d'une manière très vivante le climat politique et culturel de 1755.

Séance tenue à la Fondation Universitaireà Bruxelles le 15 janvier 1994

La séance s'ouvre à 14h30 sous la présidence de Mr L. Smolderen.Sont présents, outre le président, MM. P. Naster, président honoraire,H. Frère, vice-président, F. de Callatay, secrétaire, R. Van Laere, tréso­rier, H. Dewit, membre du Bureau, MM. J. EIsen, R. Godfrain, F. Gur­net, A. Haeck, Mlle S. Scheers, MM. J. Schoonheyt, D. Thirion, MmesH. Van Gansbeke et C. Van Nèrom, MM. R. Waerzeggers et P.Yannopoulos.

Sont excusés: MM. M. Colaert et J. Jadot, présidents honoraires, MrT. Hackens, vice-président, J. van Heesch, secrétaire, J.-L. Dengis, con­trôleur, Mlle G. Moucharte, MM. P. Cockshaw, L. Delobel, Y. Kenis,Mme J. Lallemand et Mr A.-F. Schepers.

Le président ouvre la séance en présentant à tous ses meilleurs vœuxpour l'année nouvelle. Il attire l'attention sur la tenue des journéesportes ouvertes aux Musées Royaux d'Art et d'Histoire, ce qui expliquel'absence de Mme J. Lallemand et de Mr J. van Heesch.

Plusieurs ouvrages récents sont présentés à l'assistance.On entend un exposé de Mr François Gurnet: Le monnayage de Chos­

roès Il confronté aux trésors trouvés in situ. Cet exposé, qui a suscité denombreuses questions (L. Srnolderen, F. de Callatay, R. Van Laere, J.EIsen et P. Yannopoulos), figure pour l'essentiel sous forme d'articledans le présent volume de la Revue (voir p.25-41).

Men hoort daarna een mededeling van René Waerzeggers: Onbekeruiepenningen van de Zuidelijke Nederlanden. Verschillende onbekendejetons en èén prijspenning worden voorgesteld: een roodkoperen ano­nieme Brusselse penning met de afbeelding van Sint-Michiel (begin 14deeeuw) en duidelijk een irnitatie van een sterling van Jean d'Avesnes(variante van Dugniolle nr. 1), een zilveren penning van Jean de Monlucuit Cambrai (1584) met een volledig nieuw type en een Brugse prijspen­ning van Holtzhey uit het einde van de 18e eeuw. De heren L. Smolde­ren, R. Van Laere en J. EIsen stellen vragen in dit verband.

Séance tenue à la Fondation Universitaireà Bruxelles le 19 février 1994

La séance s'ouvre à 14h30 sous la présidence de Mr L. Smolderen.Sont présents, outre le président, MM. M. Colaert, J. Jadot et P. Naster,présidents honoraires, Mr T. Hackens, vice-président, J. van Heesch,

194 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX

secrétaire, J.-L. Dengis, contrôleur, H. Dewit et Mlle G. Moucharte,membres du Bureau, MM. M. Bar, L. Delobel, L. Grenacs, A. Haeck,Mme L. Naster, Mlle S. Scheers, MM. J. Schoonheyt, J. Taelman, J.-C.Thiry, M. Thys, H. Vanhoudt et Mme C. Van Nérom.

Excusés: Mlle C. Logie, Mme M. Van Gansbeke, MM. R. Bogaert, H.Frère, R. Van Laere, J.-M. Doyen et F. de Callatay,

Le président fait part de l'invitation de Mr Verhasselt, président de laSociete de Numismatique du Nord de la France, à tenir une réunioncommune le 18 septembre 1994 à Bergues, dans le Nord de la France.Le Prof. Naster annonce la parution du deuxième tome du livre du DrBastien sur les bustes monétaires romains. Daarna bespreekt hij dezopas verschenen catalogus van de Nederlandse medailleur Carla Klein.

De Heer van Heesch stelt de voorlopige publikatie van de HoxneTreasure, ca 14.000 laat-Romeinse siliquae sarnen gevonden met goudenen zilveren juwelen, voor.

Le Prof. Hackens fait rapport sur la parution des Actes du X I~ Con­grès international de Numismatique tenu à Bruxelles.

Mme J. Lallemand et Mr J. van Heesch présentent une communica­tion conjointe sur Les Monnaies antiques trouvées en Belgique - De inBelgië gevonden antieke munten. Depuis 1960, le Cabinet des Médaillesde la Bibliothèque Royale a entrepris de répertorier les monnaies anti­ques découvertes en Belgique. La réduction constante du personnel duCabinet des Médailles rendait le travail très difficile. En 1989, lesMusées Royaux d'Art et d'Histoire, craignant la disparition de ce projetutile aux archéologues, ont poursuivi le travail.

Ce projet complète les éléments dont l'archéologue dispose pour éta­blir la chronologie des ensembles qu'il étudie, contribue au progrès de lanumismatique, fournit des éléments à l'histoire économique (circulationmonétaire) et complète, en couvrant le territoire de la Belgique actuelle,les entreprises de ce type qui se poursuivent dans les pays voisins.

De Heer van Heesch stelt tenslotte enkele belangrijke archeologischesites waar veel numîsmatisch materiaal werd opgegraven voor: Tour­nai, Rue Perdue (sarcofaag met derde eeuwse munten) en Place Saint­Pierre (solidus van Constans), Namur, Hospice Saint-Gilles (meer dan900 vnl. derde- en vierde eeuwse munten), Kruishoutem, Kapellekouter(ca 400 Keltische en Romeinse en twee Merovingische munten), Velzeke(ca 200 Keltische en Romeinse exemplaren) en Tongeren, Kielenstraat(Augusteïsche muntschat en veel vroeg-keizerlijke bronsmunten).

L'exposé suscite des interventions de la part de MM. T. Hackens, L.Smolderen, P. Naster et L. Delobel.

Assemblée générale tenue à la Fondation Universitaireà Bruxelles le 19 mars 1994.

La séance des membres titulaires s'ouvre à lOh sous la présidence deMr L. Smolderen. Sont présents, outre le président, MM. M. Colaert, J.Jadot et P. Naster, présidents honoraires, H. Frère, vice-président, F.de Callatay et J. van Heesch, secrétaires, R. Van Laere, trésorier, J.-L.

VITTREKSELS VIT DE VERSLAGEN 195

Dengis, contrôleur, H. Dewit et Mlle G. Moucharte, membres duBureau, MM. M. Bar, P. Cockshaw, Y. Kenis, C. Meert, Mlle S. Scheers,MM. J. Schoonheyt et J. Toussaint et Mme M. van Gansbeke.

Excusés: MM. R. Bogaert, J. Fléron, T. Hackens, L. Lacroix, MmesJ. Lallemand et A. Maes, Mlle Scufflaire, Mme M. Simon-Laloux,

Le président annonce que, dans le cadre de sa mission de gestion, leBureau a, en date du 20 novembre 1993, créé une nouvelle ASBL appe­lée « Publications de la Revue belge de Numismatique et de Sigillogra­phie », Les statuts ont paru au Moniteur belge du 13 janvier 1994(p. 191: n" 411). La nouvelle Société ne gère pas le patrimoine de laSociété, tâche réservée à notre trésorier. C'est une société comptableayant pour objet social la vente de la Revue et le paiement de la TVA.De même, la Commission de la Revue conserve la haute main sur lecontenu et sur la présentation du périodique. Les membres titulaires dela Société royale peuvent, sur proposition du Bureau, devenir membresde la nouvelle Société. On tient toutefois a limiter au maximum lenombre de membres de cet organisme de gestion afin de ne pas enalourdir le fonctionnement. Le Bureau a d'autre part confié à MlleLogie, membre du Bureau, les fonctions de trésorier adjoint.

Le secrétaire donne lecture du procès-verbal de l'assemblée généraled'été tenue le 5 juin 1993 à Soignies. Ce procès-verbal est adopté.

Le trésorier, Mr R. Van Laere, présente le rapport pour l'exercicefinancier 1993. On entend le rapport du contrôleur, Mr J.-L. Dengis,qui, ayant constaté la parfaite régularité des écritures, propose de don­ner décharge au trésorier et au bureau. Les comptes sont approuvés.

Le trésorier commente sa proposition de budget pour l'année 1994.La difficulté, cette année-ci, provient de la création de la nouvelleASBL. La proposition de budget est approuvée.

Le président fait circuler la médaille frappée par la firme FIBR U àl'occasion du 150ème anniversaire de la firme. Il remercie vivementMme M.-L. Dupont qui a fait cadeau d'un exemplaire à la Société.

On procède ensuite à l'élection de 5 nouveaux membres titulairesentre les 6 pressentis par le Bureau. Mlle S. Scheers et Mr J .-L. Dengissont chargés du dépouillement. Le total des bulletins s'élève à 31: 19présents et 12 procurations. Les cinq noms sont, dans l'ordre, Mr A.Coekelberghs, Mr A. Haeck, Mme C. Van Nérom, Mr C. Dekesel et MrA.-R. Buchet, qui ayant réuni le plus de voix, deviennent ainsi membrestitulaires.

L'assemblée élit une série de membres correspondants régnicoles etétrangers. Sont ainsi élus à l'unanimité: Mlle A. Demeester (Bruxelles:parrains T. Hackens et F. de Callatay), Mr J. Genaert (Braine-l'»Alleud: parrains H. Frère et F. de Callatay), Mr M. Van Craenenbroeck(Bruxelles: parrains M. Colaert et F. de Callatay), Mr C. Roelandt(Bruxelles: parrains L. Smolderen et F. de Callatay), Mr J .-M. Charlier(Moresnet: parrains H. Frère et F. de Callatay), de Heer E. Schutijser(Oostkamp: parrains R. Van Laere et J. van Heesch), de Heer P. Degel(Tienen: parrains R. Van Laere et J. van Heesch), Mlle S. Bourgey(Paris: parrains L. Smolderen et H. Frère), Mr J. Doutriaux (Lille:

196 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX

parrains L. Smolderen et M. Colaert) et P. Crinon (Paris: parrains H.Frère et F. de Callatay).

Le président félicite vivement les nouveaux élus et leur souhaite lebienvenue dans notre société. L'assemblée générale des membres titu­laires est levée à 10h50.

L'assemblée plénière s'ouvre à llh en présence des membres déjàcités ainsi que de Mr A.-R. Buchet, Mr et Mme A. Coekelberghs, MM. J.Dierickx, J. Doutriaux, Mr et Mme J. Duplessy, Mr L. Grenacs, F.Gurnet, Mme R. Gyselen, MM. A. Hacck, C. Louwette, Mme L. Naster,Mr et Mme B. Van Beek, MM. M. Vancraenbroeek et P. Vilain.

Excusés: MM. L. Delober, C. Frébutte, D. Thirion, H. Vanhoudt, R.Waerzeggers ainsi que MM. C. Martin, J.-C. Richard, J. Verhasselt,J.-B. Westerhof.

Le président souhaite à tous la bienvenue et prononce son allocution:(C Après les années exceptionnelles que nous avons vécues ensemble­

le 150" anniversaire de la Société, le XIe Congrès International de Nu­mismatique - la Société a le souci de retrouver une vitesse de croisière.

Vous avec constaté que les quatre derniers numéros de la Revue onteu un nombre de pages inaccoutumé. C'était là un effort justifié par lapublication des tables de la Revue, du rapport sur les activités du XIeCongrès International de Numismatique et par les très belles études deMe M. Colaert sur l'histoire de la Société, mais que l'on doit regardercomme sortant de l'ordinaire.

D'autre part, l'adoption et la mise en vigueur de nouvelles disposi­tions pour la TVA sur le plan européen ont conduit le Bureau à créerune ASBL appelée «Publications de la Revue belge de Numismatique etde Sigillographie ». Il s'agit d'une société de gestion appelée unique­ment à effectuer les opérations de vente de la Revue et de paiement dela TVA.

Sans empiéter sur le rapport moral de Mr de Callatay, je voudrais enguise de préface y ajouter une nouvelle toute fraîche: Mr le ProfesseurHackens a été élu cette semaine président du Comité belge des fouillesen Grèce, un organe interuniversitaire qui patronne toutes les activitésarchéologiques belges en Grèce. Si Tony Hackens n'est pas parmi nousaujourd'hui, c'est qu'il se trouve actuellement à Stockholm pour assisterà la réunion du Bureau de la PACT (Réseau européen des sciences ettechniques appliquées au patrimoine culturel). Le réseau de la PACTorganise du 13 au 16 avril prochain dans la ville de Laurion et la régiondes mines antiques un congrès européen sur les mines de métaux anti­ques et médiévales, notamment à l'occasion des 30 ans de fouilles belgesdans cette région.

La Société se préoccupe aussi de son avenir. Elle souhaiterait, àl'horizon de l'an 2.000, que de plus en plus de jeunes présentent leurcandidature de membre. Les aînés ne sont, que je sache, ni intimidants,ni rébarbatifs. Ils peuvent aider les jeunes chercheurs à se placer et lesguider au début de leur carrière ou de leurs travaux.

La crise qui sévit à l'heure actuelle n'est sans doute pas le momentidéal pour demander de nouvelles cotisations et faire de nouveaux

VITTREKSELS VIT DE VERSLAGEN 197

adeptes. Pourtant, cette année-ci, nous avons fait un effort particulierpour accroître nos effectifs. C'est ainsi que l'assemblée générale desmembres titulaires vient d'élire 5 nouveaux membres effectifs, 7 nou­veaux membres correspondants règnicoles et 3 nouveaux membres cor­respondants étrangers. Et je souhaite la bienvenue à ceux d'entre euxqui sont parmi nous.

D'autre part, je souhaite renouveler mon appel pour que nos membresnous envoient de bons articles pour la Revue. On écrit beaucoup enBelgique dans le domaine de la numismatique. Mais on a tendance à sefaire publier à l'étranger, comme si la gloire ne venait qu'à New York ouà Paris. En réalité, la RBN est une des plus anciennes revues au mondeoù des générations de numismates ont cherché à se faire publier et ilserait dommage que le meilleur de nos recherches prenne finalement lechemin de l'étranger ».

Le président termine en signalant que l'assemblée générale d'été setiendra le samedi Il juin à Malines où la Société ne s'est plus renduedepuis 1938.

Me Frère présente les quatre volumes des Actes du Congrès, au nomdu Séminaire de Numismatique Marcel Hoc, qui en est l'éditeur, et lesfait circuler. Le président donne lecture d'une lettre de Mme C. Morris­son, présidente de la Commission Internationale de" Numismatique. féli­citant Mr T. Hackens et Melle Moucharte pour cette parution. Cetémoignage privilégié constitue le meilleur des hommages pour le travailaccompli. Le président lit une annonce de la Commission Internationalede Numismatique concernant la création d'une bourse de voyage pourun jeune numismate.

Mr F. de Callatay, secrétaire, donne lecture de son rapport moral:« Pour ceux qui, comme vous, assistent régulièrement aux séances de

la Société, l'année 1993/1994 semble s'être déroulée de manière assezroutinière. J'allais dire: sans éclat. La Société s'est réunie 8 fois: soit 7fois à la Fondation Universitaire et 1 fois, en juin, à Soignies pour sonassemblée générale d'été. Cette réunion fut un succès et il faut particu­lièrement remercier Mr Jacques Druart qui en a assuré l'organisationpratique. Chaque réunion a donné lieu à plusieurs communications etcette année encore le programme, fait de subtiles alchimies, a, je crois,été attrayant et diversifié. Tout cela procède du maintien de sainestraditions. Il faut s'en réjouir car, dans un petit pays comme le nôtre,cette régularité ne va pas de soi. J'en profite pour remercier tous lesorateurs qui nous ont fait l'honneur de venir partager leurs connais­sances à cette tribune. Quant au Bureau, il s'est réuni 5 fois: les 20mars, 15 mai, 28 octobre et 20 novembre 1993 ainsi que le 4 février1994.

Et pourtant, des événements de natures diverses sont venus marquerle cours de cette année. La mort du Roi, tout d'abord, a profondémentému chacun d'entre nous. Le Roi Baudouin n'était pas seulement leHaut Protecteur de la Société comme chaque souverain nous en a faitl'honneur. Il était réellement passionné par la numismatique au pointqu'il a pu être dit qu'il s'agissait là d'un de ses hobbys préférés avec

198 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX

l'astronomie. Il avait, par exemple, suivi avec grand intérêt le destin dutrésor de Liberchies. Nous sommes heureux et fiers de ce que sa MajestéAlbert II ait bien voulu accepter de reprendre le Haut Patronage denotre Société.

Sans grand fracas mais avec beaucoup de constance dans l'effort,notre Société aura également tourné une page importante lors de cetteannée 1993/1994. La grande aventure du Congrès International deNumismatique tenu à Bruxelles en septembre 1991 aura longtempsmobilisé des énergies considérables. Cette entreprise, qui fut un succès,est maintenant derrière nous. Une nouvelle période s'ouvre pour laSociété. Soucieuse d'être en règle avec son passé pour mieux aborderl'avenir, la Société aura beaucoup travaillé à cette double tâche. Lerésultat de ce travail peut aujourd'hui s'apprécier de manière trèsconcrète.

Ëtre en règle avec son passé, c'était, à l'aube de cet exercice1993/1994, essentiellement parvenir à publier les Actes du Congrès.Tâche gigantesque dont peu, je crois, peuvent apprécier l'ampleur, s'ilsne se sont jamais occupés de ce type d'édition. C'est qu'il faut compteravec les exigences relatives et parfois les caprices d'une multituded'auteurs. Et les Actes sont là! Représentant 239 articles, un plus grandnombre d'auteurs encore et près de 1.600 pages, soit le triple presquedes Actes du précédent congrès tenu à Londres en 1986 qui furentpubliés en 1989. Ce travail herculéen est, une nouvelle fois l'œuvre duProfesseur Hackens et de Mlle Moucharte. Je crois que vous serez tousd'accord pour les féliciter à la mesure du travail accompli. Et celad'autant plus que ce travail ingrat leur aura apporté durant plus dedeux ans bien des soucis.

Indépendamment du passe et de l'avenir, l'année écoulée aura pro­cure l'occasion de féliciter plus particulièrement quelques-uns de nosmembres. Notre Président était une excellence; le voici docteur depuissa brillante soutenance de thèse sur Jacques Jonghelinck en octobredernier à l'Université Catholique de Louvain. Monsieur Pierre Cock­shaw, nommé l'année dernière à la direction de la Bibliothèque RoyaleAlbert Ier, est récemment devenu membre correspondant de l'AcadémieRoyale de Belgique, Classe des Lettres. Il est impossible de citer tout lemonde et je prierai chacun de m'en excuser. Je voudrais néanmoinsrappeler la distinction flatteuse dont a fait l'objet Mr Christian Dekesel,élu membre titulaire ce matin, qui a été très officiellement invité parl'A merican N umismatic Society à y donner une conférence. Plusieurs denos membres ont continué à se distinguer par la qualité et, parfois aussi,l'abondance de leurs publications éditées tant en Belgique qu'à l'étran­ger.

Cela étant, j'avais l'idée, en préparant ce rapport moral, de vousentretenir plus spécialement de la santé démographique de la Société.Ce projet est né de la préoccupation causée par le petit nombre denouvelles candidatures enregistrées ces deux dernières années et, corré­lativement, par la diminution du nombre total de membres qui est passéde 301 en 1991 à 284 en 1993, soit un retrait, assez inquiétant, de 17

UITTREKSELS UIT DE VERSLAGEN 199

unités en 2 ans. Or, voici que l'assemblée générale des membres titu­laires vient de procéder il y a un instant à l'élection de 10 nouveauxmembres alors que les 4 dernières assemblées générales n'avaiententraîné que l'élection de 4 membres correspondants. Autant de nou­veaux membres en une seule assemblée constitue même un beau scorequi n'a été atteint que 6 fois au cours des 20 dernières années. Iln'empêche: l'adhésion de nouveaux membres est l'affaire de tous et nonpas seulement de quelques-uns, comme c'est le cas cette fois-ci. Jerelance donc un appel pour que chacun ait à cœur de faire connaîtrenotre Société. Son dynamisme, sa santé financière et la qualité de laRevue en dépendent directement.

Ce souci concernant l'avenir de la Société m'a poussé à faire des sta­tistiques concernant les nombres de membres des sociétés belge,anglaise, française et américaine depuis leur création jusqu'à nos jourset, plus spécialement, de 1960 à aujourd'hui (voir l'article consacré à cetobjet p. 71-87). Il m'a paru intéressant de vous en faire connaître quel­ques résultats intéressants ou pittoresques. Il est utile sans douted'avoir une idée des tailles relatives des sociétés: notre société compte àprésent 284 membres. La Société française en a plus de 600; l'anglaiseplus de 1.000 et l'américaine près de 2.300. Toutefois, si l'on compareles nombres de membres nationaux en fonction de la taille des paysrespectifs, notre Société vient bien devant les trois autres. Il y a enBelgique quelque 16,5 membres par million d'habitant. C'est au moinsdeux fois plus que pour les autres pays (8 en France, 7,7 en Grande­Bretagne et 6,9 aux États-Unis) et cela accrédite la réputation qui se ditet qui fait de notre pays un territoire à forte densité numismatique. Parailleurs, avec 284 membres, l'évolution démographique est satisfaisantepuisqu'il faut rappeler que, en 1980, la Société ne comptait alors que209 membres. Toutefois, pour maintenir le nombre actuel de membres,notre Société se doit de procéder en moyenne à l'élection de 10 nou­veaux membres chaque année. C'est donc avec satisfaction que nouspouvons annoncer que cet objectif a été atteint pour 1994 dès cetteassemblée. Enfin, et je terminerai par cela, le taux de remplacementn'est pas identique partout. Ainsi, à taille égale, la Société américainedoit, pour garder constant le volume de ses effectifs, élire 2 fois plus denouveaux membres que la belge. Ce taux relatif de remplacement quidonne, en quelque sorte, la mesure de la fidélité des membres, place iciencore en tête la Société belge, ainsi que, presque à égalité, l'anglaisequi toutes deux connaissent les taux les plus bas. Ce taux correspondgrosso modo à l'élection annuelle d'un 1{30e du nombre total de mem­bres. L'espérance de vie numismatique d'un membre de la SociétéRoyale - ce qui est différent, heureusement, de l'espérance de vie d'unmembre de la Société Royale de Numismatique - est donc de plus oumoins 30 ans 1).

Le secrétaire lit ensuite les procès-verbaux des réunions ordinairestenues par la Société lors de l'année écoulée. Ces procès-verbaux sontapprouvés.

De voorzitter geeft daarna het woord aan de Heer Bert Van Beek diespreekt over Bourgondisch kleingeld van Philips de Goede tot Philips Il.

200 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX

Spreker schetst de historiek van de Bourgondische eenwording en desamenstelling van het wapen van deze vorsten. Vervolgens wordt aande hand van verschillende bronnen nagegaan wanneer kleingeld zijnintrede deed. Onze informatie hieromtrent is vooral toegenomen doorhet enorme aantal detectorvondsten van de laatste jaren.. Hieruit blijkto. a. dat naast de officiële munten oak heel wat nabootsingen uit tin enlood circuleerden naast nabootsingen uitgegeven door lokale heren. Determ «( kleingeld » duikt pas op het einde van de 15de eeuw op in dediverse Bourgondische ordonnanties, instrueties en muntmeesterreke­ningen. De benaming werd gebruikt voor muntjes van geringe afmetin­gen met een laag zilvergehalte en de bijna geheel uit koper bestaandezwarte penningen of deniers noirs. De oudste vermelding van kleîngeldkornt voor in de instructie voor de Brabantse muntmeester uit 1474. Deverschillende teksten alsook een vondstanalyse van 54 muntschatten uitde periode 1434 en 1572 bevestigen dat globaal genomen de muntenbeneden de groot als kleingeld werden aanzien. Hun waarde hing nietsarnen met de zilverprijs (vragen van A. Haeck en P. Naster).

Le président clôture la séance à 12h30 en invitant chacun à prolongerles discussions de manière plus informelle dans les salons de la Fonda­tion Universitaire où un cocktail les attend. Pas moins de 28 personnesse sont retrouvées, après le cocktail, pour le traditionnel déjeuner aurestaurant de la Fondation.

Séance tenue à la Fondation Universitaireà Bruxelles le 14 mai 1994

La séance s'ouvre à 14h30 sous la présidence de Mr L. Smolderen.Sont présents, outre le président, MM. P. Naster, président honoraire, F.de Callatay et J. van Heesch, secrétaires, R. Van Laere, trésorier, J.-L.Dengis, contrôleur, Mlle C. Logie, membre du Bureau, MM. J. Baerten,J. Doutriaux, T. Goddeeris, F. Gurnet, Mme L. Naster, Mlle S. Scheers,Mmes J. Suarez-Lapez, M. Van Gansbeke et C. Van Nérom.

Excusés: Mme J. Lallemand, Mlle G. Moucharte, MM. M. Bar, M.Colaert, L. Delobel, T. Hackens, A.-F. Schepers.

Le président salue la présence du docteur J. Doutriaux, vice-prési­dent de la Société de Numismatique du Nord de la France.

François de Callatay présente une communication portant sur un tré­sor de tétradrachmes parthes de l'époque d'Orodès II et de Phraate 1V. Lelot étudié est particulièrement remarquable en ce qu'il comporte plus de350 pièces datées au mois près et frappées sur une période de moins de 4années. Cette circonstance favorable permet, pour la première fois ennumismatique parthe, de proposer une étude de coins. Une des princi­pales conséquences de cette étude est de récuser l'ordre typologiqueadopté jusqu'ici pour ces monnaies et de le remplacer par un ordrepurement chronologique. Une attention détaillée accordée aux élé­ments représentés permet de mettre en évidence des séquences de frappecohérentes. Par ailleurs, il apparaît que le nombre de coins utilisés pources émissions de tétradrachmes fut très important puisque ce nombre,

UITTREKSELS VIT DE VERSLAGEN 201

pour les seuls tétrachrames de Phraate IV, approche celui auquelAthènes a recouru pour l'ensemble de toute sa production de stéphane­phores. Un livre, spécialement consacré à l'étude de ces monnaies, doitparaître prochainement dans la collection Studia lranica. Il abordebien d'autres aspects encore: historique, métrologique, etc. Cet exposésuscite des questions de la part de MM. L. Smolderen, F. Gurnet et J.Doutriaux.

Men hoort daarna een mededeling van Prof. J. Baerten over Typolo­gie van de muntuni{icaties. De auteur maakt een duidelijk onderscheidtussen muntunificaties opgelegd door vorsten na de verovering en/ofvereniging van verscheidene gebieden onder één scepter, enerzijds, endie welke door afspraken tussen (stad)staten tot stand kwamen, ander­zijds. Deze tegenstelling vindt men in alle periodes van de geschiedenisterug. Wat de Griekse oudheid betreft staan aldus tegenover elkaar deunificatie opgelegd door de Macedonische dynastie aan de Griekse stad­staten en de confederaties van deze laatste waarbij vaak - maar nietaltijd - een monetair luik hoorde. In dit verband levert hij kritiek opde typologie van M. O. B. Caspari (JHS, dl. 37). M.b.t. de lVIiddeleeu­wen vestigt hij de aandacht op het bestaan van twee concurrerendekoninklijke muntstandaarden in Frankrijk, waar de tournois het pleitwon van de parisis. Tevens gaat hij in op de strijd tegen de feodalernunten waartoe de koninklijke oorspronkelijk behoorden. Wat Spanjebetreft, zet hij zich af tegen de numismaten en historici die de munteen­making verkeerdelijk onder de katholieke konîngen (eind 15de eeuw)plaatsen i.p.v. onder de Bourbons (18de eeuw). VOOT de BourgondischeNederlanden verwijst hij in het kort naar zijn recent artikel (BeEN,1993), dat hij verder aanvult met voorbeelden van Noord-Nederlandsestedenverbonden. In één lezing was het hem uiteraard onmogelijk omeen heel boek, dat in voorbereiding is, sarnen te vatten.

Assemblée générale d'été tenue à Malines le 11 juin 1994

La séance s'ouvre à 10h30, dans le salon Grieg du Grooten Woisack,sous la présidence de Mr L. Smolderen. Sont présents, MM. M. Colaertet P. Naster, présidents honoraires, H. Frère et T. Hackens, vice-prési­dents, F. de Callatay et J. van Heesch, secrétaires, R. Van Laere, tréso­rier, MM. M. Bar, A.-R. Buchet, P. Degel, L. Delobel, Mmes M.-L.Dupont et J. Lallemand, M. E. Moors, Mme L. Naster, Mlle S. Scheers,MM. J. Schoonheyt, Mr et Mme E. Schutijser, MM. J. Taelman, M.Vancraenbroeck, H. Vanhoudt et R. Waerzeggers.

Excusés: MM. H. Dewit, J. M. Gyselînck, L. Grenacs, A. I-Iaeck, J.Jadot, Mlle G. Moucharte, M. J.-J. Symoens, Mme Van Haeperen-Pour­baix et M. J. Verhasselt.

Au nom de la Société, le Président remercie vivement Mr Moors,l'organisateur de cette journée. Il donne connaissance d'une lettre deMr Lingen annonçant son remplacement à la tête de la Société hollan­daise de numismatique par Mr D. Purmer et souhaitant l'organisation

202 EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX

prochaine d'une réunion commune. ML Smolderen rappelle que la pro­chaine séance de la Société se tiendra le 18 septembre à Bergues, enFrance, à l'invitation de la Société Numismatique du Nord de laFrance.

De Heer Marcel Kocken stelt daarna voor : dehisiorische gebouwen vanMechelen.

Les participants se rendent ensuite à J'hôtel de ville où un verre,offert par l'échevin de la Culture et du Tourisme, Mr Willy VandenBrande, succède aux discours d'usage.

Le déjeuner a réuni une trentaine de personnes au Grooten Wolsack.La journée s'est achevée par une très instructive visite guidée de la ville.

François DE CALLATAY

LISTE DES MEMBRES LEDENLIJST

(15 août 1994 - 15 augustus 1994)

Haut Protecteur - Hoog Beschermer

S.M. le Roi - Z.M. de Koning

Albert II

Bureau de la Société (1993-1995)Bestuur van het Genootschap (1993-1995)

PrésidentPrésidents honoraires

Vice-présidents

Secrétaires

TrésorierTrésorière adjointeContrôleurMembres

L. SmolderenP. NasterJ. JadotM. ColaertT. HackensH. FrèreF. de CallatayJ. van HeeschR. Van LaereChr. LogieJ .-L. DengisH. DewitGh. Moucharte

VoorzitterHonoraire voorzitters

Ondervoorzitters

Secretarissen

PennîngmeesterAdj unct-Penningmeester

ControleurLeden

Commission de la Revue (1993-1995)Commissie voor het Tijdschrüt (1993-1995)

MM/HH. T. Hackens, L. Srnolderen, R. Van Laere, F. de Callatay

1. Titulaires du jeton de la SociétéBouders van de penning van het Genootschap

1. Mlle Augusta MAEs, inspecteur général honoraire à la BanqueNationale de Belgique, Bruxelles. . . . . . . . . . .. 1973

2. M. Herman LIEBAERs, grand maréchal honoraire de la Cour,Bruxelles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1973

3. Mlle Mina MARTENS, archiviste et conservateur honoraire desmusées de la Ville de Bruxelles . . . . . . . . . . .. 1976

4. Banque Nationale de Belgique - Nationale Bank van België 19815. M. Hubert HAcKENs. ingénieur-technicien, Hergenrath .. 19836. Dhr Paul NASTER, gewoon hoogleraar em. aan de Katholieke

Universiteit te Leuven . . . . . . . . . . . .7. Me Maurice COLAERT, avocat honoraire au Barreau de

Bruxelles . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1992

204 LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST

II. Metnbres honoraires - Honoraire leden

1. MALECOT (Yves), président du Crédit Populaire de France,av. de Wagram, 131, F 75017 Paris (France) 1957

2. ENNa VAN GELDER (H.), oud-directeur van het KoninklijkPenningkabinet, Anna Pavlovnalaan, 119, NL 3708 HM Zeist(Nederland) .

3. GRIERSON (Philip), professeur ém. aux Universités de Cam­bridge et de Bruxelles, Gonville and Caius College, GB Cam-bridge CB2 1TA (Grande-Bretagne). 1966

4. LAFAURIE (Jean), professeur, rue de l'abbé Guilleminault, 3,F 94130 Nogent-sur-Marne (France)

5. BASTIEN (Pierre), docteur en médecine et en histoire, ROI,box 80A, Cranbury, N.J. 08512 (États-Unis d'Amérique) 1968

6. LE RIDER (Georges), professeur à l'Université de Paris-Sor­bonne, directeur d'études à l'École Pratique des HautesÉtudes, rue Eugénie Gérard, 3, F 94300 Vincennes (France) 1970

7. COLBERT DE BEAULIEU (Jean-Baptiste), docteur en médecine,en histoire et ès lettres, directeur de recherches titulaire hono­raire au C.N.R.S., av. de Palissy, 12, F 94340 .Joinville-le­Pont (France) .

8. MARTIN (Colin), avocat, Petit-Chêne, 18, CH 1002 Lausanne(Suisse) . 1978

9. MITREA (Bucur), professeur, Institutul de arheologia, Str. I.C.Frimu, 21, Bucarest (Roumanie) .

10. JACQUlOT (Josèphe), conservateur honoraire au Cabinet desMédailles de la Bibliothèque Nationale, rue des Plantes, 45, F91230 Montgeron (France). 1981

11. BERGHAUS (Peter), Hon.-Professor Dr., Horr-Direktor desMuseums der Kunst- und Kulturgeschichte, Dinklagestrasse,31, D 48145 Münster (Allemagne)

12. VILLARONGA (Leandre), ingénieur, président de la SocietatCatalana d'Estudis Numismàtics, Corsega, 351, 2n, E 08037Barcelona 37 (Espagne). 1985

13. HOLLOWAY (R. Ross), professeur à la Brown University deProvidence, 185 Elmgrove avenue, Providence, RI 02906(États-Unis d'Amérique)

14. CLAIN-STEFANELLl (Elvira), conservateur-eu-chef des Collec­tions Numismatiques Nationales de la Srnithsonian Institu­tion, North Nelson Street, 2608, Arlington. Virginia 22207(États-Unis d'Amérique) 1989

15. CARAMESSINJ-OECONOMIDÈS (Mando), conservateur du MuséeNumismatique National, Odos Tositsa, 1 GR 10682 Athènes(Grèce) 1992

LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJ8T

III. Memhres titulaires - Werkende leden e)

205

1. JADOT (Jean), membre de l'Académie royale d'Archéologie deBelgique, av. Winston Churchill, 122, bte 4, 1180 Bruxelles (1946) 1948

2. NASTER (Paul), gewoon hoogleraar em. aan de KatholiekeUniversiteit te Leuven, Bogaardenstraat, 66 D, bus 1, 3000Leuven. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (1946) 1949

3. LACROIX (Léon), professeur émérite il l'Université de l'État àLiège, rue des Glacis, 153, 4000 Liège . . . . . . . . . (1949) 1953

4. BINGEN (Jean), professeur émérite à l'Université Libre deBruxelles, av. des Mimosas, 97, 1150 Bruxelles. . . . . . (1950) 1954

5. LALLEMAND (Jacqueline), chef de travaux honoraire au Cabi­net des Médailles de la Bibliothèque Royale, av. Émile Max,162, bte 8, 1040 Bruxelles (1951) 1954

6. DE W ALSCHE (Jules), greffier honoraire à la Cour de Cassa-tion, rue Sallaert, 13, 1000 Bruxelles. . . . . . . . . . (1935) 1956

7. FRÈRE (Hubert), notaire honoraire, avocat honoraire à laCour d'Appel, Quai Marcellis, 6, bte 32, 4020 Liège (1950) 1958

8. SCHINDEL (Pierre C.), docteur en sc. chimiques, av. de laJonction, 60, 1060 Bruxelles. . . . . . . . (1951) 1958

9. DE W ALSCRE (Louis), docteur en médecine, rue FernandNeuray, 3, 1060 Bruxelles (1951) 1958

10. FLERON (Joseph), rue Ma Campagne, 119, 4801 Stembert (1950) 195911. DE MEYER (Norbert-Jean), ere-leraar aan het Koninklijk

Atheneum, Casinoplein, 28, 9000 Gent . . . . . . . . . (1951) 195912. WELLENS-DE DONDER (Liliane), attachée scientifique au

Centre National d'Histoire des Sciences, rue de Lombardie,41, 1060 Bruxelles (1959) 1960

13. GVSELINCK (Jean-Made), notaire honoraire, Prins Karellaan,28, Villa «Condon, 8300 Knokke . . . . . . . . . . . (1948) 1963

14. HACKENS (Tony), professeur ordinaire à l'Université Catho­lique de Louvain. av. Léopold, 28 A, 1330 Rixensart (tél.02/653.96.91) (1960) 1964

15. SMOLDEREN (Luc), ambassadeur honoraire de S.M. le Roi desBelges, av. de l'Observatoire, 9, bte 12, 1180 Bruxelles .. (1956) 1965

16. SCHEERS (Simone), bevoegdverklaard navorser bij hetN.F.W.O., Vlarningenstraat, 40, 3000 Leuven .. _ (1965) 1967

17. COLIN (Albert), rue de la Fontaine, 2, 5600 Omezée (1952) 196718. SCUFFLAIRE (Andrée), chef de département honoraire aux

Archives Générales du Royaume, av. W. Churchill, 165 D, (1966) 19681180 Bruxelles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

(1) Le millésime entre parenthèses indique la date de nomination de membrecorrespondant, le second celle de l'élection comme membre titulaire. - Hel jaar­tal tussen haakjes duidt de datum aan van aanstelling ais corresponderend lid :het tweede, de benoeming ais werkend lid.

206 LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST

19. COLAERT (Maurice), avocat honoraire au Barreau deBruxelles, av. Winston Churchill, 58, bte 17, 1180 Bruxelles (1962) 1968

20. VAN GANSBEKE (Marle-Hi), professeur honoraire au Lycéeroyal d'Ixelles, square de Biarritz, 6, bte 5, 1050 Bruxelles (1966) 1969

21. BOGAERT (Raymond), ere-gewoon hoogleraar aan de Rijks-universiteit te Gent, Koning Albertlaan, 38, 9000 Gent .. (1965) 1969

22. MATAGNE (Le chanoine Léon), inspecteur émérite des biblio-thèques publiques, rue de l'Institut, 1, 7730 Néchin . . . (1966) 1971

23. AussELET (Michel), magistrat, boulevard Audent, 30, 6000Charleroi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (1962) 1971

24. MAES (Augusta), inspecteur général honoraire à la BanqueNationale de Belgique, Rouge-Cloitre, 10, 1160 Bruxelles (1971) 1972

25. MEERT (Christian), sous-directeur de société, avenue ReineAstrid, 137, 1410 Waterloo . . . . . . . . . . . . . . (1969) 1976

26. DEWIT (Harry), bibliothécaire à l'Université Catholique deLouvain, Tervuurse Vest, 21, app 19/F 193, 3001 Leuven (1971) 1976(Heverlee). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

27. COCKSHAW (Pierre), conservateur en chef de la BibliothèqueRoyale, av. Puccini, 99, 1070 Bruxelles . . . . . . . . (1972) 1976

28. SlMON-LALOUX (Monique), bibliothécaire à l'UniversitéCatholique de Louvain, av. des Lilas, 6, 1300 Limal . . . (1971) 1978

29. VAN LAERE (Raf), bibliothecaris, Rozenstraat, 22, 3500 Has-selt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (1972) 1978

30. VANDER STRAETEN (Albert-Paul), docteur en droit, inspec­teur général honoraire à la Banque Nationale de Belgique, av.de Boetendael, 17, 1180 Bruxelles (1973) 1980

31. VAN HEESCH (Johan), geattacheerde aan de KoninklijkeMusea voor Kunst en Geschiedenis, Stationstraat, 50, 3570Alken (1975) 1980

32. SCHOONHEYT (Jacques), ingénieur technicien, av. Guillaumevan Nèrom, 1, 1160 Bruxelles. . . . . . . . . . . . . (1976) 1980

33. BRULET (Raymond), chercheur qualifié au F.N .R.S., rue deJumet, 36, 6041 Gosselies. . . . . . . . . . . . . . . (1969) 1981

34. GeORGIADÈS-DESTROOPER (Anne), doctor in de geschiedenisder Oudheid en licentiaat in de oudheidkunde en kunstge­schiedenis, Spetson Court, Spetson street, 20, Apt 51,150Nicosia (Cyprus) (1973) 1983

35. JOURET (Fernand), rentier, chaussée de Wemmel, 159, 1090Bruxelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (1976) 1983

36. KENIS (Yvon), docteur en médecine, rue du Champ de Mars,9, 1050 Bruxelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . (1978) 1983

37. MOUCHARTE (Ghislaine), assistante à l'Université Catholiquede Louvain, avenue Montjoie, 289, bte 3, 1180 Bruxelles (1981) 1986

38. LaGlE (Christiane), inspecteur-generaal bij de NationaleBank van België, Ruysbroeckstraat, 86, 1000 Brussel ... (1981) 1986

39. DENGIS (Jean-Luc), officier à l'Armée Belge, rue de Schaer-beek, 17, 6660 Houffalize. . . . . . . . . . . . . . . (1982) 1986

LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST 207

40. BAR(Marc), préfet honoraire de l'Athénée royal d'Etterbeek,chaussée de Saint-Job, 92, 1180 Bruxelles (1979) 1986

41. CNOPS (Pieter), op rust gesteld ambtenaar aan de dienst Ver­zamelingen en Letterkundige Bibliotheek bij de NationaleBank van België, De Knoopstraat, 52, 1140 Brussel ... (1982) 1990

42. DE CALLATAY (François), conservateur au Cabinet desMédailles de la Bibliothèque Royale. rue Hôtel des Monnaies,157, 1060 Bruxelles (1982) 1990

43. TOUSSAINT (Jacques), licencié en archéologie et histoire del'art, rue d'Enhaive, 270, 5100 Jambes (1983) 1990

44. DOYEN (Jean-Marc), docteur en histoire de l'art et archéolo-gie, rue François Roffiaen, 29. 1050 Bruxelles. . (1985) 1990

45. SCHEPERS (Aimé-François), av. Montjoie, 55, bte 8, 1180Bruxelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (1985) 1990

46. DEKEsEL (Christian), Iicentiaat in de opvoedkundige weten-schappen, Begijnhoflaan, 37, 9000 Gent. . . . . . . . . (1982) 1994

47. VAN NEROM-DE BUE (Claire), licencié en histoire. en philolo­gie et histoire orientales et en histoire de l'art et archéologie,av. Brugmann, 28, 1060 Bruxelles (1984) 1994

48. BUCHET (Arsène), ancien chef du Service administratif desTransports Intercommunaux de Verviers, rue Spinhayer, 42,4800 Verviers (1985) 1994

49. HAEeR (Aimé), industrieel ingenieur. Elegemstraat, 18B, 1700Dilbeek (1986) 1994

50. COEKELBERGHS (Amand), expert-comptable, boulevardPrince de Liège, 68. bte 4, 1070 Bruxelles . . . . . . . (1987) 1994

IV. Membres correspondants - Corresponderende leden

1. LANoTTE ( Le chanoine André), conservateur du Musée diocé-sain, rue des Croislers, 9, 5000 Namur 1935

2. CARPENTIER (Jean), dr. jur., Gentsestraat, 36, 8870 Izegem 19473. STIBBE (Jacques). docteur en médecine, rue des Taxandres,

17, bte 5, 1040 Bruxelles . 19524. MERTENS (Joris), onderwijzer, Eric Sasselaan, 29, 2020 Ant-

werpen . 19555. CORNET (Georges-Xavier), chef de bureau honoraire au

C.P.A.S. de Verviers, rue Grand-Ry, 7, 4801 Stembert 19596. DANHIEUX (Luc), ere-rijksarchivaris te Brugge, Sint-Alde-

gondestraat, 15, 9031 Gent 19607. TAELMAN (Juliaan), rustend-adjudant bij de Rijkswacht,

Schaakstraat, 92, 8310 Si-Kruis-Brugge . 19648. RENARD (Lucien-Paul), ingénieur. rue de la Forière, 82, 4100

Seraing. 19669. DECOSTER (Micheline), collaboratrice de l'orfèvrerie Decoster,

rue Charles Martel, 45, 1040 Bruxelles 1967

208 LISTE DES MEMBRES - LEDENLlJST

10. WILLEMS (Ferdy), Iicentiaat in de geschiedenis der Oudheid,Broekkantstraat, 37, 9200 Dendermonde . . . . . . .. 1968

Il. BoucHAT (Pierre-Louis), négociant, rue Ortrnans, 25, 4800Verviers .

12. SYMOENS (Jean-Jacques), professeur il la Vrije UniversiteitBrussel et à l'Université de l'État à Mons, rue Saint-Quentin,69, 1040 Bruxelles. . . . . . . . . . . . . . . . .. 1969

13. VAN HAEPEREN-POURBAIX (Agnès), licencié en philosophie etlettres, rue Le Corrège, 25, 1040 Bruxelles . . . . . .. 1970

14. MIGNOLET (André), antiquaire, rue de la Boucherie, 7, 4000Liège .

15. MICHIELS (Alfred), licentiaat in de klassieke Iilologie, 'sHerenbaan, 32, 2840 Rumst (Reet). . . . . . . . . .. 1971

16. THYS (Michel), licencié en sciences économiques, rue du Mou­lin, 20, 4121 Neuville-en-Condroz. . . . . . . . _ .

17. CASSIERS (François). licencié en histoire ancienne, rue desMoutons, 25, 1180 Bruxelles. . . . . . . . . . . . ., 1972

18. POELS (Francis), licencié en histoire ancienne, secrétaire­documentaliste, rue Toussaint. 13, 1390 Néthen . . . . .

19. HF.NDRICKX (Marcel). architekt, Kluisstraat, 18, 3680 Maas-eik .

20. SMETS (M.), apotheker, Kwadesteenweg, 18, 3800 Sint-Trui-den . , .

21. AERTs (José), kandidaat in de oude geschiedenis, bibliothe­caris. Redingenstraat, 93, 3000 Leuven . . . . . . . . .

22. VILAIN (pierre), consei\ler honoraire au Conseil Central del' Économie. av. de Broqueville, 15, 1200 Bruxelles. . .. 1973

23. DE BACI<F.:R (Philippe), administrateur-gérant de société,Generaal Cabrastraat, 1;~, 2020 Antwerpen . . . . . . .

24. Moons (Edgard), arnbtenaar, Oude Antwerpsebaan, 161,2800 Mechelen. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

25. VA:-.J HENGEL (Jozef), Breughel Park, 6/40, 1731 Zellik.. 197426. ARTEMIS-GYSF.LEN (Louise), licentiaat in de klassieke filolo-

gie, Hik Woutersstraat, 22B, 2800 Mechelen. 197627. DUPONT (Marie-Louise), administrateur de société, rue

Edmond Rostand, 59, 1070 Bruxelles. . . . . . . . . .28. W AERZEGGF.RS (René), burgerlijk ingenieur, Zwijnaardse-

steenweg, 668, 9000 Gent. . . . . . . . . . . _ . ., 197729, ELSEN (Jean), administrateur de société, avenue de Tervue-

ren, 65. bte 1, 1040 Bruxelles. . . . . . . . . . . " 197830. BONGAERS (Gérard), hankbediende, Rijksweg, 437A, 3650

Dilsen . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ., 197931. DEWIL (André), internai auditer, Vianderstraat, 9, 3300 Tie-

nen32. GALLE (Sigmund), licentiaat in de kunstgeschiedenis en oud­

heidkunde, Morisstraat. 15. 1060 Brussel . . . . . .33. LEENDERS (Remi), avocat au barreau de Bruxelles, rue

Charles Derneer, 44. 1020 Bruxelles. . . . . . . . .

LISTE DES MEMBRES - LEDENLlJST

34. MOENS (Jan), burgerlijk scheikundig ingenieur, doctor in detoegepaste wetenschappen, Vleermuisstraat, 13, 1700 Dilbeek

35. PEETERS (Jozef), Gemeentestraat, 170, 3011 Kessel-Lü . .

36. POTTIER (Henri), ingénieur civil, rue Bodrissart, 42, 1410Waterloo .

37. ROUQUART (Willy), atheneumleraar, Jules Persijnstraat, 48,9050 Gentbrugge .

38. SOYER (Pierre), docteur en droit, rue des Mimosas, 54, 1030Bruxelles. . . . . . . . . . . . . . . . .

39. THIRION (Dominique), numismate professionnel, Bd. Lam­bermont, 72, 1030 Bruxelles. . . . . . . . . . . . . .

40. VANDERHOEVEN (J.), technisch îngenieur, Domis de Semer­pontlaan, 22, 2820 Bonheiden . . . . . . . . . . . . .

41. VANHOUDT (Hugo), ingenieur, Belsenakerstraat, 20. 3020Herent .

42. BRAGARD (Philippe), licencié en archéologie et histoire del'art, rue Ernotte, 5, 5000 Namur . . . . . . . . . .. 1980

43. ENGEN (Luc), conservateur du Musée communal de Huy. rueGénéral Bertrand, 56, 4000 Liège . . . . . . . . . . .

44. VAN DER WEE (Herman), gewoon hoogleraar aan de Katho­lieke Universiteit te Leuven, Ettingestraat, 10, 9170 Sint-Pauwels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ., 1981

45. WELKENHUYSEN (Andries), gewoon hoogleraar aan de Katho­lieke Universiteit te Leuven, Stijn Streuvelslaan, 9, 3200 Leu-ven

46. DIEZ (Camille), premier assistant aux Facultés N.-D. de laPaix à Namur, av. de la Veequée, 516, 5020 Malonne . .

47. d'AsPREMoNT-LvNDEN (Le Comte Armand), directeur debanque, av. "Bel Air, 16, 1180 Bruxelles , 1982

48. OREES (Nelly), négociante en numismatique et en archéolo­gie, av. Capitaine Piret, 16, 1150 Bruxelles . . . . . . .

49. SAVERYS (Philippe), docteur en droit. Cauwerburg, 22, 9140Temse .

50. GRENACS (Laszlo), professeur à l'Université Catholique deLouvain, square Wiser, 1, 1040 Bruxelles. . . . . . . .

51. DEVREKER (John), docent aan de Rijksuniversiteit te Gent,Dorpsstraat, 8, 9830 St-Martens-Latem . . . . . . . .. 1983

52. GVSELEN (Rika), chargée de recherches au Centre National dela Recherche Scientifique, rue du Fond Garant, 13, F 91440Bures s/Y. (France) . . . . . . . . . . . . . . . . .

53. NIVAILLE (Jean), directeur commercial en retraite, av. Jupi­ter, 171, bte 10, 1190 Bruxelles . . . . . . . . . . . .

54. DE LOMBAERT (Stefan), burgerlijk metaalkundîg ingenieur.Potaardestraat, Ill, 1080 Brussel . . . . . . . . . . .

55. GRAFF (Guy), docteur en médecine et en biochimie, av. Doc­teur Decroly, 14, 1180 Bruxelles. . . . . . . . . . . .

209

210 LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST

56. LEBouTTE (Pierre), licencié en droit et en politique écono­mique et sociale, rue Vandenhoven, 8, 1200 Bruxelles. . .

57. Dus (Roselyne), licencié en philologie classique, av. del'Orangerie, S, 1410 Waterloo . . . . . . . . . . . . .

58. WOLFS (Ivan), neuropsychiater, Thonissenlaan, 102, 3500Hasselt. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1984

59. DE CORTE (Éric), licencié en archéologie et histoire de l'art,avenue Van Goolem, 3, 1050 Bruxelles . . . . . . . .. 1985

60. DENIS-I-hFFE (Annette), licencié en archéologie et histoire del'art, av. du Guéret, 15, 1300 Limal . . . . . . . . . .

61. MEURISSE (Gérard), professeur d'athénée, allée des Rhodo­dendrons, 16, 5002 Namur . . . . . . . . . . . . . .

62. NOLLoMoNT (Luc), professeur au lycée de Vaux-Chavanne,rue de Laroche, 25, 6660 Houffalize . . . .

63. ORBAN (Jean-Claude), docteur en médecine, av. du Boisd'Hennessy, 22, 1310 La Hulpe . . . . _ . . . . . . .

64. THIRY (Jean-Claude), gradué en comptabilité, rue de la Cha-pelle, 110, 4630 Soumagne .

65. VAN DRIESSCHE-GODFRIND (Véronique). aspirant auF.N .R.S., rue d'Heinstert, 9b, 6717 Post (Attert). . .

66. DRUART (Jacques), enseignant, rue Prevot, 39. 7400 Soignies

67. VAN DER SCHUEREN (Jean-Luc), ingénieur civil des construc­tions, rue de la Bourse, 14, 1000 Bruxelles . . . . . . .

68. VAN RILLAER (Chris), fonctionnaire de banque, De VillegasDe Clercampstraat, 144, 1853 Strombeek-Bever . . . . .

69. BLANKOFF (Jean), président de la Section de Slavistique del'Université Libre de Bruxelles, av. Calypso, 13. 1170Bruxelles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1986

70. DANCKAERS (A.-Marie), docteur en médecine, Robbrechts-straat, 268, 1780 Wemmel. .

71. DAxHELET (Adrien), licencié en philologie classique, rue duMohery, 44, 4280 Avin .

72. GURNET (François). docteur en médecine, Rue Warressaix,64, 7141 Carnieres . . . . . . . . . . . . .

73. DE STREEL (Nicolas), directeur de banque, Chant desOiseaux, 16 bis, 1470 Baisy-Thy , . . .

74. VAN DAMME (Luc), kantoorhouder GKB, Zevenboomkes­straat, 15, 3570 Alken . . . . . . . . . . . . . . . .

75. DIERICKX (Jacques), juge de paix, av. Nellie Melba, 45, 1070Bruxelles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1987

76. WINNEN (Gustaaf), dialectoloog, Donystraat, 93. 3300 Tienen

77. HARVENT (René), sculpteur-médailleur, av. Joseph Wauters,192, 7000 Cuesmes-lez-Mons. . . . . . . . . . . . .. 1988

78. GODDEERlS (Theodoor), doctor in de geneeskunde, PresidentRooseveltplein, 22. 8500 Kortrijk . . . . . . . . . . .

LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST

79. VERMEEREN (Thierry), assistant à l'Université Catholique deLouvain, place H. Berger, 20, bte 126, 1300 Wavre . . .

80. GODFRAIN (Raoul), ingénieur civil, av. de Messidor, 184, bte19, 1180 Bruxelles. . . . . . . . . . . . . . . . . .

81. RocouR (Marcel), directeur général de société, rue Ponthière,20, 4540 Amay . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

82. GONNISSEN (Jacques), Dijkweg, 5, 3650 Dilsen-Stokkem. .83. Bouvv (Ghislain), enseignant à l'État, rue César de Paepe,

29, 4683 Vivegnis . . . . . . . . . . . . . . . . . .84. SLEVEN (Paul), technicus bij de Luchtrnacht, Kleine Kerk­

straat, 22, 3680 Maaseik . . . . . . . . . . . . . . .85. D'ARscHOT SCHOONHOVEN (Philippe), licencié en philosophie,

av. Louise, 192, 1050 Bruxelles . . . . . . . . . . . .86. DANNEEL (Marianne), verantwoordelijke voor de verzamelin­

gen in de dienst Verzamelingen en Letterkundige Bibliotheekvan de Nationale Bank van België, Nachtegaalstraat, 26,8020 Oostkamp .

87. FRÉBuTTE (Christian), licencié en archéologie et histoire del'art, rue Du Ry, 2, 4219 Acosse .

88. RAND AXHE (Yves), conseiller adjoint au service des Collec­tions et de la Bibliothèque littéraire de la Banque Nationalede Belgique, rue des Sorbiers, 25, 4000 Liège

89. VAN BERGHEN (Nelly), candidat en histoire, rue MauriceLelangre 57, 7940 Brugelette . . . . . . . . . . . . .

90. VAN DAMME (Ingrid), verantwoordelijke voor het rnuseumbe­heer in de dienst Verzamelingen en Letterkundige Biblio­theek van de Nationale Bank van België, Bosstraat, 33, 9420Erpe-Mere .

91. DENA YER (Albert), technicien, rue des Déportés, 103, 1480Clabecq .. ' .

92. LOUWETTE (Charles-Jozef), Paul Nicoulaan, 30, 3630 Maas-mechelen .

93. MAERTENS-DopCHIE (Paule), Groenendaallaan, 31, 3090 Ove-rijse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

94. SOMERS (Francine), artiste-médaîlleur, rue Fourmois, 2, 1050Bruxelles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

95. TERSELEER (Édouard), numismate-expert, rue Ravenstein,2B, 1000 Bruxelles. . . . . . . . . . . . . . . . . .

96. LOUWET (Walter), leraar in de wetenschappen, Colmarstraat18, 9100 Sint-Niklaas. . . . . . . . . . . . . . . . .

97. LHOMME (Daniel), employé principal au Parquet de Liège ettraducteur-juré, rue Hector Denis 99/8,4460 Grace-Hollogne

98. GVSEN (Philippe), chimiste directeur de laboratoire, av. desPins, 10, 4121 Neuville-en-Condroz. . . . . . . . . . .

99. DECAMPS (Roger), Herentalsebaan 344, 2100 Antwerpen. .100. FOSSION (Alain), responsable des stages en entreprise auprès

du Fonds social européen, rue de la Pépinière, 1Dl, 5000Namur .

1990

1991

211

212 LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST

101. RAYMAKERS (Tony), Reusstraat, 6c, 3560 Lummen ..

102. DETRE (Paul), Av. de Levis Mirepoix, 2/2, 1090 Bruxelles 1992

103. DENIS (Jean-Paul), expert judiciaire, rue Méan, 234, 4460Grâce-Hollogne . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1993

104. CHARLIER (Jean-Michel), clarinettiste à l'Orchestre Nationalde Belgique, rue Vandervelde, 6, 1390 Nethen. . . . .. 1994

105. DEGEL (Pierre), bediende, Strijderstraat, 36, 3300 Tienen

106. DEMEESTER (Anne), indépendante, av. Jeanne, 2a, 1050Bruxelles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

107. GENAERT (Jean), administrateur de sociétés, av. de l'Ermi­tage, 5, 1420 Braine l'Alleud . . . . . . . . . . . . .

108. ROELANDT (Claude), portfolio manager, av. Plasky, 25, 1040Bruxelles .

109. SCHUTtJSER (Eddy), bediende inkoop, Jasmijnstraat, 10,8020Oostkamp .

110. VANCRAENBROECK (Marc), licencié en sciences économiques etfinancières, place de la Ste Famille, 26, 1200 Woluwé-St-Lambert .

V. Membres étrangers - Buitenlandse leden

1. SCHNEIDER (Herbert), administrateur de sociétés, Léopold-plaats, 10, bus 8, 2000 Antwerpen. . . . . . . . . .. 1947

2. CAHN (Herbert A.), professeur d'université, Rütimeyer-strasse, 12, CH 4054 Bâle (Suisse) . . . . . . . . . .. 1949

3. PANVINI ROSATI (Franco), professeur de numismatique àl'Université de Rome, Viale Ufente, 14, 100199 Rome (Italie) 1955

4. DUPLESSY (Jean), attaché au Cabinet des' Médailles de laBibliothèque Nationale, Allée du Bel Air, 9, F 92140 Clamart.(France) . . . . . . . .. 1958

5. BOUTIN (Serge), numismate. rue des Petits-Champs, 7.F 75001 Paris (France). . . . . . . . . . . . . . .. 1959

6. RICHARD (Jean-Claude), ancien membre de la Casa de Velaz­quez, directeur de recherche au C.N.R.S., place de la Liberté,I , F 34150 Saint-Guilhem le Désert (France) . . . . .. 1966

7. MILDENBERG (dr. Leo), directeur émérite du départementnumismatique de la Banque Leu et cie, Bahnhofstrasse, 32.CH 8022 Zurich (Suisse) . . . . . . . . . . . . . . .

8. BOlSSEL (R.). rue Chanteloup, 60, F 53000 Laval (France)9. WEILLER (Raymond), conservateur du Cabinet des Médailles

des Musées de l'État, av. de la Fayencerie, 6. Luxembourg-Limpertsberg (Gd-Duché de Luxembourg). . . . . . .. 1967

10. PAOLINI (Fulvio Nino), docteur en droit et en sciences poli­tiques, fonctionnaire à l'Euratom. av. de Broqueville, 129,1200 Bruxelles. . . . . . _ . . . . . . . . . . . . .

LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST

11. KLAASSEN (Cornelis J. Fr.), tandarts, Somerenweg, 44, NL3062 RJ Rotterdam (Nederland) .

12. JOURDAN (Robert), trésorier général de la Société de Numis­matique du Nord de la France, rue du Verger, 59, domaine dela Plaine, F 59300 Valenciennes (France)

13. BIDAuD (Pierre), pharmacien, place Croisollet, 5, F 74150Rumilly (France)

14. HESS (Wolfgang), professeur d'université, Schâftlarner Weg,13, D 8026 Irschenhausen (Rép. féd. d'Allemagne) .

15. AMANDRY (Michel), conservateur au Cabinet des Médailles dela Bibliothèque Nationale, rue de Richelieu, 58, F 75084 ParisCedex 02 (France)

16. RINALDI (Alfio), expert numismate, via Cappello, 23 (Casa diGiulietta), 1 35100 Vérone (Italie)

17. GAvELLE-SABATIER (Luce), expert-numismate. rue de Varize,14, F 75016 Paris (France)

18. MELVILLE JONES (John), professeur à la Western AustralianUniversity, Department of Classics, Nedlands, WA 6009(Australie)

19. DHÉNIN (Michel), conservateur au Cabinet des Médailles de laBibliothèque Nationale, rue de Richelieu, 58, F 75084 ParisCedex 02 (France) .

20. DE GROOT (Paul), géologue, 72 Rosery Dr. N.W., T2K lL7Calgary, Alberta (Canada).

21. GRIMALDI (Tonino), docteur en sciences politiques, vialeDante Alighieri, 25, 1 96010 Palazzolo Acreide (Italie)

22. ORAUX (André), professeur à l'Université de Lille, Cavée duVal, 123, F 76580 Le Trait (France)

23. HERSH (Charles A.), banquier, P.O. Box 268, Mineola, N.Y.11510 (États-Unis d'Amérique).

24. LANZ (Hubert), Luitpoldblock, Maximiliansplatz, 10. 080333 Mûnchen (Allemagne) .

25. Dl FALCO (Giuseppe), numismate, corso Umberto, 24, 180138Naples (Italie) .

26. YANNOPOULOS (Panayotis), docteur en sciences historiques,chargé d'enseignement à l'Université Catholique de Louvain,bd. Charlemagne, 92, 1040 Bruxelles .

27. DEPEYROT (Georges), licencié ès lettres, Villa des Pyrénées, 2,F 75020 Paris (France) .

28. DE WIT (G. W.), hoogleraar, Burgem, Le Fèvre de Monti­gnylaan, 190, NL 3055 NH Rotterdam (Nederland)

29. COSTILHES (Alain), administrateur de sociétés, AlamedaFranca, 870, apt? 17, 01422 Sâo Paulo, SP (Brésil).

30. GRICOURT (Daniel), Roddier, F 63550 St-Victor Montvianeix(France)

31. BORBA-FLORENZANO (Maria Beatriz), docteur en lettres etsciences sociales, rua Maria Teresa Farabolini Rodrigues, 346,05326 Parque Continental, Sâo Paulo (Brésil)

1969

1970

1971

1972

1974

1975

1983

213

214 LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST

32. CARDOZO LUDOLF (Dulce), chef du département de muséolo­gie de l'Université de Rio de Janeiro, avenue Ataulîo dePaiva, 50, Bioco AL, Apt? 804, Leblon, Rio-de-Janeiro CEP22440 (Brésil) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

33. MOSTECKY (Helmut), directeur aux Austrian Airlines, avenuedes Dauphins, 8, 1410 Waterloo. . . . . . . . . . . .

34. TESTA (Gaetano). fonctionnaire au Conseil des Ministres desCommunautés Européennes, Topaaslaan, 33, 1900 Overijse

35. KONDIS (Sotiris), licencié en archéologie et histoire de l'art del'Université d'Athènes et de l'Université Catholique de Lou-vain, Miltiadou, 2, GR 18533 Le Pirée (Grèce). . . 1984

36. SPEYER (Jack), handelaar in postzegels, Postbus 1415,NL 1200 BK Hilversum (Nederland). . . . . . . . . .

37. EHRHARDT (Christopher), professeur à l'Université d'Otage,P.O. Box 5, Dunedin (Nouvelle Zélande) . . . . . . .. 1985

38. KIEZEBRINK (Theodoor), doctor in de politieke en socialewetenschappen, Graaf Aelbrechtlaan, 145, NL 1181 ST Am­stelveen (Nederland) . . . . . . . . . . . . . . .

39. VAN HENGEL (C.), bedrijfsrevisor, Joh. Verhulststraat, 77,NL 1071 MV Amsterdam (Nederland) .

40. ACQUARO (Enrico), professeur ordinaire à l'Université deBologne, Istituto per la Civiltà Fenicia e Punica, Area dellaRicerca di Roma, Via Salaria Km 29.500, Montelibretti C.P.10, 1 00016 Monterotondo Stazione (Italie) . . . . . . .

41. VERHASSELT (Jacques), président de la Société de Numisma­tique du Nord de la France, rue Leclerc, 62, F 59840 Pèren­chies (France). . . . . . . . . . . . . .

42. BERNAREGGI-CALATI (Maria), Corso Garibaldi 104, 1 20121Milan (Italie) . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1986

43. GANNE (Philippe), ingénieur diplômé de l'École NationaleSupérieure des Arts et Métiers, Il, rue du Tuve, F 13710Fuveau .

44. GERIN (Dominique), conservatrice au Cabinet des Médaillesde la Bibliothèque Nationale, rue de Richelieu, 58, F 75084Paris Cedex 02 (France) . . . . . . . . . . . . . . .

45. LE Roy (Max), président de chambre honoraire à la Courd'Appel de Paris, boulevard Montparnasse 147, F 75006 Paris(France) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

46. SCHMITT (Laurent), secrétaire général de la S.E.N.A., squareSaint-Exupery, 34. F 94510 La Queue en Brie (France). .

47. VERMESSE (Gérard), docteur en médecine, rue Carnot 5,F 62420 Billy-Montigny (France). . . . . . . . . .

48. WESTERHOF (J.B.), beroepsnumismaat, Hoogend, 18,NL 8601 AE Sneek (Nederland). . . . . . . . . .

49. DOTY (Richard G.), conservateur au Cabinet des Médailles dela Smithsonian Institution, Washington, D.C. 20560 (États­Unis d'Amérique) . . . . . . . . . . . . . . . . . .

LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST

50. KONUK (Koray), licencié en archéologie et histoire de l'art,Arboretumlaan 42, 3080 Tervuren

51. LEYNAUD (Gérard), chirurgien, avenue Marx Dormoy, 28,F 03100 Montluçon (France). 1987

52. CHAVES TRISTAN (Francisca), professeur à l'Universite deSéville, avda Republica Argentina, 13, 50 A, E 41011 Séville(Espagne). 1988

53. DELAMARE (François), professeur à l'École des Mines deParis, rue Claude Daunesse, Sophia Antipolis, F 06560 Val­bonne (France)

54. DE WIT-VAN GILS (Hélène), licencié en archéologie et histoirede l'art, rue Léon Drosimont, 37-39, 5170 Bois-de-Villers

55. VAN DER DUSSEN (Arie Gijsbertus), beroepsnumismaat,Hondstraat, 5, NL 6211 HW Maastricht (Nederland) .

56. FORD SANDSTRÔM (Faith), graduate student at Brown Uni­versity, Alumni avenue, 34, Providence, RI 02906 (États-Unis d'Amérique) 1989

57. TA8ARRONE (Giorgio), prnîesseur à l'Université de Bologne,via Galletti, 6, 1 40134 Bologne (Italie).

58. BEDOU1<JAN (Paul), doctor of philosophy in organic chemis­try, 96 Warncke road, Wilton, Conn. 06897 (États-Unisd'Amérique) .

59. BELLESIA (Lorenzo), via Siligardi 2/C, 1 42012 CarnpagnolaEmilia, RE (Italie).

60. HURTER (Silvia), directeur du département numismatique dela Banque Leu et Cie, Bahnhofstrasse 32, CH 8022 Zürich(Suisse) .

61. MICHAUX (Jean-Claude), président de société, avenue VictorHugo 66, F-75116 ParÎs (France).

62. DELGRANGE (Dominique), Allée des Troènes 7, F 59650 Ville-neuve d'Ascq (France) 1990

63. LAKAKIS-MARCHETTI (Maria), épimélète des antiquités, rueWodon, 29, 5000 Namur

64. DE TURCKHEIM-PEY (Sylvie). conservatrice au Cabinet desMédailles de la Bibliothèque Nationale. Rue de Courcelle, 12,F 75008 Paris (France) 1991

65. PASSOM (Tom), Voldersdreef, 227, NL 7328 HZ Appeldoorn(Nederland) .

66. JACQUIER (Paul-Francis), numismate professionnel, Honseel­strasse, 8, D 7640 Kehl/Rhein (Allemagne)

67. JONES (Mark), directeur des National Museums of Scotland,Chambers Street, GB-EHl UF Édimbourg (Grande Breta­gne)

68. PETER (Markus), lie. phil., Pappelstraûe, 25, CH 4123Allschwil (Suisse).

69. VISMARA MARTINI (Novella), Cab. des méd. de Milan, VialeSabotino, 19/2, 1 20135 Milano (Italie)

215

216 LISTE DES MEMBRES - LEDENLlJST

70. GARCÎA-BELLIDO (Maria-Paz), chercheur au Conseil supérieurde la recherche scientifique, Duque de Medinaceli, 6, E 28014Madrid (Espafia). . . . . . . . . . . . . .

71. FRANCESCHJ (Druso), numismate professionnel, rue de laCroix de Fer 10, 1000 Bruxelles . . . . . . . . . . . .

72. DARGENT CHAMOT (Eduardo), professeur il l'Université deLima, apartado de Correo, 465, Lima (Pérou) . . . . .. 1992

73. BESOMBES (Paul-André), conservateur du patrimoine archéo­logique 39, rue des Levées, F 21200 Beaune (France). . .

74. BOURGEY (Sabine), numismate-expert, rue Drouot, 7, 75009Paris (France). . . . . . . . .. .. . . . . 1994

75. CRINON (Pierre), numismate-expert, rue de Richelieu, 64,75002 Paris (France). . . . . . . . . . . . . . . . .

76. DOUTRIAUX (Jacques), docteur en médecine, av. de la Répu­blique, 566/14, 59800 Lille (France)

VI. Membres adhérents - Aangesloten leden

1. DE WIT (Jan), rue Leon Drosimont, 37-39, 5170 Bois de Vil- 1989lers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

2. DELOBEL (U.), avenue Émile Max, 162, bte 8, 1040 Bruxelles 1992

VII. Membres institutionnels - Institutionnele leden

1. CABINET DES MÉDAILLES DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE,rue de Richelieu, 58. F 75084 Paris Cedex 02 (France) .. 1953

2. UNIVERSITETS MYNTKABINET, Frederiksgt., 2, Oslo (Norvège) 1962

3. MUSÉE RÉGIONAL, Alba Julia (Roumanie). . 1968

4. DIP. DI SCIENZE DELL'ANTICHITÀ, Università degli Studi,1 73100 Lecce (Italie) . . . . . . . . . . . . . . .. 1970

5. CABINET DES MÉDAILLES DE LA BIBLIOTHÈQUE ROYALE, boul.de l'Empereur, 4, 1000 Bruxelles. . . . . . . . . . .. 1974

6. BANK OF CANADA - BANQUE DU CANADA, Ottawa K 1 A - 069(Canada) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1974

7. MUSÉE D'ARCHÉOLOGIE ET D'ARTS DÉCORATIFS, quai de Maas-tricht, 13, 4000 Liège. . . . . . . . . . . . . . . .. 1976

8. INSTITUT FÜR ANTIKE NUMISMATŒ UND VORISLAMISCHE GE­SCHICHTE MITTELASIENS, UNIVERSITAT WIEN, Franz KleinGasse, 1, A-1190 Vienne 9 (Autriche) .

9. ÉCOLE FRANÇAISE D'ARCHÉOLOGIE D'ATHÈNES, Didotou, 6,GR 10680 Athènes (Grèce) . . . . . . . . . . . . ., 1977

la. ÉCOLE FRANÇAISE DE ROME, Palazzo Farnese, piazza Far-nese, 1 00186 Rome (Italie). . . . . . . . . . . . . .

LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST

11. MONNAIE ROYALE DE BELGIQUE, boulevard Pachèco, 32, 1000

Bruxelles . 1978

12. MUSÉE DE MARlEMONT, 7140 Morlanwelz-Marlemont . 1979

13. INSTITUT HISTORIQUE BELGE DE ROME, via Ornera, 8, 100197

Rome (Italie) 1980

14. CABINET NUMISMÀTIC DE CATALUNYA, Ajuntament de Barce­lona, Rambles, 99, E 08020 Barcelona 2 (Espagne).

15. SÉMINAIRE DE NUMISMATIQUE MARCEL Hoc, Collège Érasme,

place Blaise Pascal, 1, 1348 Louvain-la-Neuve. 1983

16. CENTRO INTERNAZIONALE DI STUDI NUMISMATICI, MUSEO

CIVICO GAETANO FILANGIERI, Villa Livia, Pareo Grifeo, 13, 1

80121 Naples (Italie) .

17. BADISCHES LANDESMUSEUM KARLSRUHE, Schlass, D 76131

Karlsruhe 1 (Allemagne)

18. SEMINARFÜR GRIECHlSCHE UND RÔMISCHE GESCHICHTE,Abt.

III: Epigraphik Numismatik Papyrologie, Johann Wolfgang

Goethe-Universitât, Senchenberganlage, 31, Postfach Il lB

32, D 60325 Frankfurt am Main (Allemagne) 1984

19. SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DE NAMUR. Hôtel de Gaiffier d'Hes­troy, rue de Fer, 24, 5000 Namur

20. MONNAIE DE PARIS, quai de Conti, Il, F 75270 Paris Cedex

06 (France) . 1985

21. MUSEOVIRASTO, Niervanderlnkatu, 13, Box 913, SF 00101

Helsinki 10 (Finlande)

22. NIEDERSACHSISCHE STAATS- UND UNIVERSlTATSBIBLlOTHEK,

Prinzenstrasse, 1, D 37073 Gôttingen (Allemagne)

23. SOCIETAT CATALANA D'EsTUDIS NUMISMÀTICS, Apartat de

Correns 5596, E 08000 Barcelona (Espagne) .

24. STEDELIJKE MUSEA LEUVEN, Savoyestraat, 6, 3000 Leuven

25. MÜNZKABINETT, STADTBIBLIOTHEK. Postfach 428, CH 8401

Winterthur (Suisse).

26. MUSEO ARQUEOLOGICO NACIONAL, Serrano, 3, E 28001

Madrid (Espagne) 1986

27. CABINET DES MONNAIES ET MÉDAILLES DE MARSEILLE, Place

A. Carli, 1, F 13001 Marseille (France) .

28. NARODNI MUZEJ LJUBLJANA, NUMIZMATICNI KABINET, Pre-

sernova Cesta, 20. PP529-X, Ljubljana (Slovénie) 1987

29. CERCLE ARCHÉOLOGIQUE HESBAYE-CONDROZ, cIo M. Doc-

quier, rue Pirka, 34, 4140 Amay. 1989

30. MÜNZKABINETT DES WÜRTEMBERGISCHEN LANDESMUSEUMS,

Schillerplatz, 6. D 70173 Stuttgart 1 (Allemagne)

31. CENTRE NATIONAL DE RECHERCHES SUR LES JETONS ET LESMÉREAUX DU MOYEN ÂGE, 2. impasse Nungesser et Coli,

F 78000 Versailles (France) .

32. INSTITUT FÜR ALTE GESGHICHTE DER UNIVERSITAT DES SAAR­

LANDES, D 66123 Saarbrücken 11 (Allemagne) .

217

218 LISTE DES MEMBRES - LEDENLIJST

33. NIEDERS.A.CHSISCHES MÜNZKABINETf DER DEUTSCHEN BANK,

Georgsplatz 20, Postfach 200, D 30159 Hannover 1 (Allerna- 1990gne) .

34. MUNT- EN PENNINGKABINET VAN DE PROVINCIE LIMBURG,

Kielenstraat, 15, 3700 Tongeren . . . . . . . . . . ..35. THE RoyAL COLLECTION OF COINS AND MEDALS, National

Museum, Frederiksholms Kanal, 12, DK 1220 Copenhague(Danemark). . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 1991

36. MÜNZKABINETT DRESDEN, Güntzstraûe 34, D 01307 Dresden,

(Allemagne). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

TABLE DES MATIÈRES - INHOUDSTAFEL

MÉMOIRES - ARTIKELS

Thomas BAYET, L'iconologie des enceintes et des porles de camp surles monnaies du Bas-Empire romain. 5

Raymond WEILLER, Tessères gallo-romaines en plomb de Dalheim-« Pëizel » (site du oicus « Ricciaco » de la Table de Peutinger) 19

François GURNET, Deux notes à propos du monnayage de Kusrii Il 25Erik AERTS, De economische geschiedenis van het geld iijdens hel

Ancien Régime. Kennismaking met eeri discipline 43François DE CALLATAY, L'évolution démographique de quelques

grandes sociétés de numismatique . 71

MÉLANGES - MENGELINGEN

Notes et documents - Nota's en docurnenten - Sine Cerereet Libero friget Venus - À propos de trois médaillons de Ste­ven van H erwyck, par Luc SMOLDEREN - Deux jetonsd'étrennes de Charles de Lorraine au millésime 1755, par YvonKENIS - Un nouveau musée numismatique en France, parPaul NASTER - Numismatique de Corcyre et de Corfou, parGhislaine MoucHARTE - Les nouvelles monnaies à l'effigie deS.M. le Roi Albert Il, par Maurice COLAERT 89

Trouvailles - Vondsten - Arquennes 1 Seneffe: trésor moné­taire d'aurei romains (Néron - Septime Sévère), par JohanVAN HEESCH et Tony HACKENS - Un «[ollis » byzantintrouvé à Villers-le-Temple, par Hubert FRÈRE - Enkele(ongepubliceerde) vondsten van middeleeuwse munien in België,par Aimé HAECI{ - Un denier de Charlemagne trouvé à Liège,par Hubert FRÈRE - Le trésor de Grand-Halleux V, parJean-Luc DENGlS - Een 18de eeuuise muntschat gevonden inde Sint-Pietersberq te Zichen, door Raf VAN LAERE 103

COMPTES RENDUS - RECENSIES

Ch. HEIPP-TAMER, Die Münzpragung der lykischen Stadt Pbaselisin qriechischer Zeit (Fr. DE CALLATAV) . 139

Fr. DE CALLATAY, G. DEPEYROT et L. VILLARONGA, L'argent mon-nayé d'Alexandre le Grand à Augusle (P. NASTER) . 141

220 TABLE DES MATIÈRES - INHOUDSTAFEL

Y. TOURATSOGLOU, The Coin Circulation in Ancient Maceâonia(ca. 200 B.C. - 268-286 A.D.) (Fr. DE CALLATAV) . 143

Al. MLASOWSKV, Die antiken Tesseren im Kesiner-Museum Han-nover (R.R. HOLLOWAv) . 145

Fr. BERGER, Die aniiken Goldmünzen im Kesiner-Museum Hatino-ver (R.R. HOLLOWAV) . 145

R.W. REIJNEN, Romeinse munien (J. VAN HEEsCH) . 146G. DEPEVROT, Le numéraire carolingien (H. FRÈRE). 147J.K NORTH, English Hammered Coinage. 1. Early Anglo-Saxon ta

Henry 111 c. 600-1272 (R. VAN LAERE). 150P. & B. WITHIERS, British Coin-Weights. A Corpus of the Coin­

Weights made for Use in England, Scoiland and lreland (R.VAN LAERE) 151

A. M. BALAGUER, Del Mancus a la dobla. Or i paries d'Hispanie(H. FRÈRE) • 154

L. ILISCH, Sylloge Numorum Arabicorum. Tübingen. PalâstinalVa susa as-Siim l (R. V AN LAERE) 155

B. KLUGE, Fernhandel und Geldwirtschaf: Beitrâçe zum deutschenMünzwesen in sâchsischer und salischer Zeit. Ergebnisse desDannenberg- K olloquiums 1990 (R . VAN LAERE). 156

Geld uit de beli (R. VAN LAERE) 158J. RIVALLAIN, Échanges et pratiques monétaires en Afrique du XV~

au XlX~ siècle à travers les récits de voyageurs (J. SCHOON-

HEYT) 160G. CARVALHO - J.-Y. KIND, L'atelier monétaire municipal de

Besançon 1534-1676 (R. VAN LAERE) 163M. JONES, Designs on Posterity. Drawings for Medals (L. SMOLDE-

REN). 165J. TAELMAN, Gedenk- en Historiepenningen van de Kastelenij en

Magistraat Kortrijk (M. COLAERT) 167The Currency of Fame: Portrait Medals of the Renaissance (L.

SMOLDEREN) 167G. THUILLIER, La Réforme monétaire de l'an Xl - La création du

{ranc germinal (J.-M. DARNIS) 168R. WEILLER, Jetons luxembourgeois modernes. Documents socio-

culturels des XIX'-XXe siècle (H. FRÈRE) 171J.-Ph. GENET et M. LE MENÉ, Genèse de l'Etat moderne. Prélève-

ment et redistribution. Actes du colloque de Fontevraud. 1984(V. VAN· DRIESSCHE) . 173

D. I. GREENHALGH, Cumulative Index to Spink's Numismatic Cir-cular volumes 1 to 100 (R. VAN LAERE). 175

BIBLIOGRAPHIE - BmLIOGRAFIE

Johan VAN HEESCH, Bibliographie de la numismatique belge, 1993- Bibliogra{ie van de Belgische Numismatiek, 1993 177

TABLE DES MATIÈRES - INHOUDSTAFEL 221

SOCIÉTÉ ROYALE DE NUMISMATIQUEDE BELGIQUE

KONINKLIJK BELGISCH GENOOTSCHAPVOOR NUMISMATIEK

Extraits des procès-verbaux - Uîttreksels uit de verslagen

Séance du 16 octobre 1993 189Séance du 20 novembre 1993. 191Séance du 18 décembre 1993 . 192Séance du 15 janvier 1994 193Séance du 19 février 1994. 193Assemblée générale du 19 mars 1994 194Séance du 14 mai 1994 200Assemblée générale d'été du 11 juin 1994 201

Liste des membres - Ledenlijst .

Table des matières - Inhoudstafel

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