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NOSO INFO Association Belge pour l’Hygiène Hospitalière Belgische Vereniging voor Ziekenhuishygiëne EDITORIAL Trimestriel : VOL. X n° 4 4 ème trimestre 2006 Bureau de dépôt : Belgique - België Bruxelles - Brussel X P.P. 1/3542 Editeur Responsable : A. Simon UCL - 5490 - MBLG Av. Hippocrate, 54 B - 1200 - BRUXELLES Le dépistage du Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (MRSA) Maîtrise des risques de MRSA au bloc opératoire La nécessité ou non d'un bloc sep- tique au quartier opératoire ? Compte-rendu de la journée d'étude du groupe de travail en hygiène hospitalière La traçabilité en stérilisation Hospital Infection Society 2006 Site Web Agenda scientifique Instructions aux auteurs Comité de Rédaction Abonnements 2 SOMMAIRE Avec le soutien du SPF Santé Publi- que, Sécurité de la Chaîne alimen- taire et Environnement, Eurostation Bloc II – 1er étage (1D01D) Place Victor Horta, 40/10 1060 Bruxelles 5 24 14 12 8 21 16 MRSA, toujours premier au hit-parade de nos préoccupations journalières Vous aller finir par penser que le comité de rédaction n’a pas beau- coup d’imagination puisque rares ont été les numéros de Noso-info en 2006 où ce sujet n’a pas été abordé. Même si la microbiologie de « papa » était performante (et je sais de quoi je parle !), les techniques de détection des MRSA ont fait des progrès remarquables ces dernières années que ce soit d’un point de vue sensibilité ou encore rapidité de détection. Au vu de l’épidémiologie du MRSA en Belgique, nous n’avons pas le droit d’ignorer ces avancées techniques. On peut être rassuré, en 2007, qui cherche bien, trouve ! Olivier Denis et ses collègues du laboratoire de référence « Staphy- locoques » nous font une revue exhaustive des différentes techni- ques à notre disposition. Certaines sont facilement applicables dans un laboratoire de micro- biologie clinique. Pour d’autres, le coût semble prohibitif et est certainement un frein à leur utilisation en routine. Si ce n’est pas déjà fait, n’est ce pas le moment de regarder la pro- blématique « MRSA » d’un point de vue plus institutionnel et de stimuler nos directions à adopter des systèmes de détection rapide pour mieux prévenir la transmission croisée et pour par conséquent, diminuer les durées d’hospitalisation, diminuer les coûts de traite- ments… ? De nombreuses études abondent dans ce sens. Il faut bien dire que dans ce contexte particulier, la forfaitarisation des médicaments est un bon allié! Au nom du comité de rédaction et au nom du bureau du BICS, je vous souhaite une très belle année 2007. Une année qui commen- cera bien puisqu’elle verra l’aboutissement d’un travail de longue haleine sur la révision des quota en hygiénistes dans les hôpitaux. Une année qui verra se clôturer la seconde campagne nationale de promotion de l’hygiène des mains avec nous l’espérons des résul- tats encore meilleurs que lors de la première. Les résultats de la première période de surveillance « Clostridium difficile » sont aussi très attendus. Comme promis, paraîtront des recommandations pour la maîtrise de la résistance et la prévention de la transmission des bacilles Gram négatif multi-résistants. Des projets, des projets, encore des projets… Anne Simon Belgian Infection Control Society asbl/vzw 23 20 Bonne année Cliquez sur le numéro de la page

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SO IN

FOAssociation Belge pour l’Hygiène Hospitalière Belgische Vereniging voor Ziekenhuishygiëne

EDITORIAL

Trimestriel :VOL. X n° 44ème trimestre 2006Bureau de dépôt : Belgique - BelgiëBruxelles - Brussel XP.P. 1/3542Editeur Responsable :A. SimonUCL - 5490 - MBLG Av. Hippocrate, 54B - 1200 - BRUXELLES

Le dépistage du Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (MRSA)

Maîtrise des risques de MRSA au bloc opératoire

La nécessité ou non d'un bloc sep-tique au quartier opératoire ?

Compte-rendu de la journée d'étude du groupe de travail en hygiène hospitalière

La traçabilité en stérilisation

Hospital Infection Society 2006

Site Web

Agenda scientifique

Instructions aux auteurs

Comité de RédactionAbonnements

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SOMMAIRE

Avec le soutien du SPF Santé Publi-que, Sécurité de la Chaîne alimen-taire et Environnement, Eurostation Bloc II – 1er étage (1D01D)Place Victor Horta, 40/101060 Bruxelles

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MRSA, toujours premier au hit-parade de nos préoccupations journalières

Vous aller finir par penser que le comité de rédaction n’a pas beau-coup d’imagination puisque rares ont été les numéros de Noso-info en 2006 où ce sujet n’a pas été abordé.Même si la microbiologie de « papa » était performante (et je sais de quoi je parle !), les techniques de détection des MRSA ont fait des progrès remarquables ces dernières années que ce soit d’un point de vue sensibilité ou encore rapidité de détection. Au vu de l’épidémiologie du MRSA en Belgique, nous n’avons pas le droit d’ignorer ces avancées techniques. On peut être rassuré, en 2007, qui cherche bien, trouve !Olivier Denis et ses collègues du laboratoire de référence « Staphy-locoques » nous font une revue exhaustive des différentes techni-ques à notre disposition.Certaines sont facilement applicables dans un laboratoire de micro-biologie clinique. Pour d’autres, le coût semble prohibitif et est certainement un frein à leur utilisation en routine.Si ce n’est pas déjà fait, n’est ce pas le moment de regarder la pro-blématique « MRSA » d’un point de vue plus institutionnel et de stimuler nos directions à adopter des systèmes de détection rapide pour mieux prévenir la transmission croisée et pour par conséquent, diminuer les durées d’hospitalisation, diminuer les coûts de traite-ments… ? De nombreuses études abondent dans ce sens. Il faut bien dire que dans ce contexte particulier, la forfaitarisation des médicaments est un bon allié!Au nom du comité de rédaction et au nom du bureau du BICS, je vous souhaite une très belle année 2007. Une année qui commen-cera bien puisqu’elle verra l’aboutissement d’un travail de longue haleine sur la révision des quota en hygiénistes dans les hôpitaux. Une année qui verra se clôturer la seconde campagne nationale de promotion de l’hygiène des mains avec nous l’espérons des résul-tats encore meilleurs que lors de la première. Les résultats de la première période de surveillance « Clostridium difficile » sont aussi très attendus. Comme promis, paraîtront des recommandations pour la maîtrise de la résistance et la prévention de la transmission des bacilles Gram négatif multi-résistants.Des projets, des projets, encore des projets…

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Bonne année

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Cliquez sur le numéro de la page

Le Staphylococcus aureus résistant à la méthicil-line (MRSA) est parmi les principaux pathogènes responsables d’infections nosocomiales(1). En Belgique, la proportion de souches résistantes à l’oxacilline, parmi les souches de S. aureus isolées d’hémocultures, a augmenté significativement de 21% en 1999 à 31% en 2005(2). Une étude menée dans 60 maisons de repos et de soins en 2005 a montré que 19% des résidents étaient porteurs de MRSA(3). La plupart de ces souches appartenaient à des clones de MRSA nosocomiaux largement disséminés dans nos hôpitaux.

La résistance à l’oxacilline chez S. aureus est liée à l’acquisition d’une « Penicillin Binding Protein » (PBP2a) de faible affinité pour l’ensemble des β-lactames. La synthèse de la PBP2a est codée par le gène mecA qui est intégré dans un fragment addi-tionnel du chromosome du staphylocoque appelé « Staphylococcal Cassette Chromosome mec » (SCCmec) (4). Ce fragment d’ADN de taille varia-ble comprise entre 21 et 60 kb est intégré à un site unique appelé attBscc localisé près du site de répli-cation du chromosome bactérien de S. aureus. La cassette est définie par l’association entre un type de complexe ccr, codant pour des recombinases, et un type de complexe mec, comprenant le gène mecA et des gènes régulateurs mecI et mecR1. Le SCCmec présente une diversité génétique importante. A ce jour, 6 types majeurs de casset-tes présentant diverses combinaisons de comple-xes ccr et mec ont été décrits chez S. aureus. Ces types peuvent eux aussi présenter des variations avec insertion ou délétion d’éléments génétiques entre les complexes ccr et mec qui définissent des sous-types de cassette. Ces cassettes peuvent être portées par des staphylocoques à coagulase négative. L’acquisition de la PBP2a confère une résistance croisée à l’ensemble des β-lactames. Le niveau d’expression phénotypique de la résistance est variable. Cette résistance peut s’exprimer de manière homogène, c’est-à-dire l’ensemble de la population exprime la résistance, ou hétérogène, où seule une partie de la population (1 bactérie sur 104 à 107) exprime cette résistance.

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Le dépistage du Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (MRSA)O. Denis, C. Nonhoff, A. Deplano et M. J. Struelens

Laboratoire de Référence des Staphylocoques - MRSA, laboratoire de Microbiologie, Université Libre de Bruxelles, Hôpital Erasme

Les MRSA représentent un problème majeur de santé publique. Les infections causées par MRSA sont responsables d’une morbidité et d’une morta-lité accrues(5). Une méta-analyse récente a montré un taux de mortalité double chez les patients pré-sentant une bactériémie à MRSA versus à S. aureus sensible à la méthicilline (MSSA). L’isolement de MRSA chez les patients hospitalisés est associé à une augmentation significative des coûts d’hospi-talisation (séjour prolongé, traitement coûteux et dépenses dues aux mesures d’isolement). L’impact économique du MRSA a été estimé annuellement à plus de 42 millions de $ dans les hôpitaux cana-diens(6).

Le MRSA est une bactérie capable de se propager de manière épidémique dans les hôpitaux. Le réservoir est essentiellement humain avec comme sites de portage préférentiels le nez et la peau. Le plus souvent, la colonisation précède l’infection. La transmission du germe d’un patient infecté ou colonisé à un autre patient se fait essentiellement via les mains du personnel soignant. Le dépistage précoce des porteurs de MRSA est impératif en vue d’un meilleur contrôle de la transmission et de l’éradication du portage de MRSA, en particulier dans les unités à risque telles que les soins intensifs.

Méthodes conventionnelles de dépistage

Géloses sélectives

La plupart des géloses sélectives contiennent un indicateur pour distinguer S. aureus, des substances inhibitrices pour empêcher la croissance de la flore commensale et de la méthicilline, oxacilline ou plus récemment de la céfoxitine pour sélectionner les souches résistantes à la méthicilline(7). La majorité des milieux utilise comme indicateur un hydrate de carbone, souvent du mannitol, et un indicateur de pH pour détecter les colonies fermentantes, suspectes de MRSA. L’addition de lipovitelline pour détecter la production de lipase augmente significativement la sensibilité de ces

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géloses. Les substances inhibitrices incluent le NaCl, des antibiotiques (ciprofloxacine, polymyxine B, aztreonam), le tellurite et la desferrioxamine. L’ajout d’antibiotique tel que la ciprofloxacine dans les milieux peut inhiber la croissance de certaines souches de MRSA sensibles à cet antibiotique en particulier les MRSA d’origine communautaire. La sensibilité des géloses à base de mannitol varie à 24h de 5 à 66% et augmente à 48h de 46 à 90%. Leur spécificité est de plus de 90% et diminue après 48h d’incubation. De nouveaux milieux sélectifs (Bio-Rad, Oxoid, BioMérieux, …) ont été récemment mis sur le marché(7). Ces milieux utilisent des substances chromogènes et de la céfoxitine pour la détection du MRSA. Les substances chromogènes sont des substrats de réactions enzymatiques telles que l’α-glucosidase et la phosphatase. La croissance de colonies produisant certaines couleurs permet une identification présomptive de S. aureus. L’utilisation de céfoxitine permet une meilleure détection des souches de bas niveau de résistance à l’oxacilline. Les premières études ont montré une sensibilité meilleure et un délai de réponse plus court par rapport aux milieux conventionnels(8,9,10). Cependant, à 24h d’incubation, la sensibilité de ces géloses reste moyenne de 50 à 60%, à l’exception de deux études avec une sensibilité supérieure à 80%. A 48h, la sensibilité augmente entre 70 et 100%. Leur spécificité est excellente (> 99%) à 24h mais diminue à 48h d’incubation de 86 à 98%. Des souches sensibles à l’oxacilline peuvent pousser sur ces géloses contenant de la céfoxitine. Il faut noter que de rares souches de S. aureus peuvent ne pas présenter la coloration caractéristique sur gélose chromogène et être erronément identifiées comme de la flore commensale(11). L’identification et la résistance à la méthicilline des colonies poussant sur ces géloses doivent être confirmées par des tests phénotypiques. A ce jour, trop peu d’études dans la littérature ont comparé les nouvelles géloses chromogènes pour le dépistage du MRSA pour vérifier si leur performance est comparable.

Bouillon d’enrichissement

Des bouillons d’enrichissement sont habituellement recommandés pour augmenter la sensibilité du dépistage MRSA. Les bouillons d’enrichissement contiennent généralement du NaCl qui inhibe la croissance de la flore commensale et, éventuellement un antibiotique comme la méthicilline, l’oxacilline ou la céfoxitine. Ces bouillons sont repiqués sur gélose après une nuit d’incubation. L’utilisation du bouillon permet un

rendement supérieur de 10 à 25% à celle de la culture sur milieu solide(7). Certaines souches de MRSA appartenant à des clones épidémiques, en particulier le clone « EMRSA-16 », ne semblent pas tolérer les concentrations élevées en NaCl(12). Leur croissance dans des bouillons d’enrichissement hypersalés est fortement inhibée. A ce jour, peu de souches correspondant à ce clone MRSA ont été rapportées dans nos hôpitaux. L’utilisation d’un bouillon d’enrichissement augmente le délai de réponse et les coûts en réactifs du dépistage.

Les dernières recommandations de la «Belgian Infection Control Society - BICS» (anciennement GDEPIH-GOSPIZ) et du Conseil Supérieur d’Hygiène (2003) proposent pour le dépistage de MRSA l’ensemencement de frottis nasaux et éventuellement cutanés sur une gélose sélective et dans un bouillon d’enrichissement.(http://www.belgianinfectioncontrolsociety.be/)

Méthodes moléculaires de dépistage

Depuis une dizaine d’années différentes techniques d’amplification d’ADN ont été décrites pour détecter directement le MRSA dans des échantillons cliniques. Les premières études ont utilisé des protocoles de PCR multiplex qui détectaient les gènes codant pour la résistance à l’oxacilline (mecA) et pour l’identification à l’espèce de S. aureus (nuc, fem, …). Un des problèmes majeurs de ces techniques est la possibilité de résultats faux positifs produits par la colonisation mixte avec du S. aureus sensible à l’oxacilline (MSSA) et des staphylocoques à coagulase négative résistants à la méthicilline (MRSCN)(13).

Récemment des techniques d’amplification d’acides nucléiques en temps réel ont été mises au point pour détecter en quelques heures le MRSA directement à partir de prélèvements(14). En particulier, des protocoles ont été développés pour détecter directement la région d’insertion de la cassette mec spécifique de S. aureus. Ces méthodes ont été validées sur des collections de souches de MRSA appartenant à différents clones épidémiques portant les cinq types de cassettes avec des variants de sous-types. Les premières études cliniques ont montré que la sensibilité de ces techniques varie de 80 à 95%. La sensibilité est meilleure pour les frottis nasaux (90%) que pour les frottis provenant de la gorge, du périnée ou d’autres sites cutanés (77 à 83%)(14,15). La spécificité est comprise entre 92 et 99%. Les hypothèses pouvant expliquer la

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présence d’échantillons avec des PCR positives et des cultures négatives sont :a) la détection de génome bactérien non

viable chez des patients sous traitement antibiotique,

b) la détection de SCCmec partiellement excisée ne contenant plus le gène mecA,

c) la présence d’un faible inoculum détecté uniquement par la PCR. Un résultat positif ne signifie donc pas forcément la détection de MRSA viable à la culture. Ces méthodes ont comme principal avantage de donner un résultat en quelques heures, permettant d’adapter très rapidement les mesures d’hygiène après l’admission du patient. Une étude récemment publiée a évalué l’impact de la détection du MRSA par PCR sur les échantillons combinée à des mesures préventives d’isolement dans deux unités de soins intensifs(16). Cette étude a montré une réduction significative de l’incidence d’infections à MRSA dans une des deux unités. Des modèles mathématiques suggèrent que le dépistage rapide et sensible des patients porteurs de MRSA est impératif pour lutter efficacement et espérer contrôler à long terme la diffusion du MRSA dans les hôpitaux(17). L’utilisation de méthodes de biologie moléculaire entraîne un surcoût en réactifs de laboratoire et nécessite l’engagement de personnel qualifié pour assurer un service continu. Des études de coûts-bénéfices et de faisabilité doivent être entreprises pour définir la place de ces nouvelles technologies au laboratoire et dans les stratégies de surveillance et maîtrise des MRSA en milieu de soins

Conclusions

Nous assistons ces dernières années à une évolu-tion rapide des méthodes tant phénotypiques que génotypiques de détection du MRSA. De nou-veaux milieux chromogènes plus performants ont été commercialisés avec des gains significatifs de sensibilité et de réduction du temps de réponse. Sous réserve de confirmation de leur performance dans des contextes épidémiologiques variés, l’ap-plication de PCR en temps réel en routine pourrait diminuer significativement le délai de détection et permettre d’organiser de manière plus efficace les mesures d’isolement et de décontamination des porteurs pour enrayer la propagation épidémique des MRSA. Une simplification et une automatisa-

tion de ces tests rapides devraient permettre dans les prochaines années de renforcer la faisabilité de cette approche par une stratégie de dépistage «au lit du malade».

Références1. Centers for Disease Control and Prevention.

National Nosocomial Infections Surveillance (NNIS) System report, data summary from Janu-ary 1990-May 1999, issued June 1999. Am J Infect Control 1999; 27:520-532.

2. EARSS Management Team, Bilthoven, The Nether-lands. EARSS annual report 2005. [Online.]

http://www.rivm.nl/earss/database/.3. Jans B, Suetens C, Denis O , Struelens MJ. The

first national methicillin-resistant Staphylococcus aureus prevalence study in Belgian nursing homes indicates high carriage rates among residents. 16th European Congress of Clinical Microbiology and Infectious Diseases, 1-4 April 2006, Nice, France

4. Ito T, Okuma K, Ma XX, Yuzawa H, Hiramatsu K. Insights on antibiotic resistance of Staphylococ-cus aureus from its whole genome: genomic island SCC. Drug Resist Update 2003; 6:41-52.

5. Cosgrove SE., Qi Y, Kaye KS, Harbarth S, Karchmer AW, Carmeli Y.. The impact of methicillin resistance in Staphylococcus aureus bacteremia on patient outcomes: mortality, length of stay, and hospital charges. Infect.Control. Hosp.Epidemiol. 2005; 26:166-174

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7. Brown DFJ, Edwards DI, Hawkey PM, Morrison D, Ridgway GL, Towner KJ et al. Guidelines for the laboratory diagnosis and susceptibility test-ing of methicillin-resistant Staphylococcus aureus (MRSA). J Antimicrob Chemother 2005; 56:1000-1018.

8. Ben Nsira S, Dupuis M, Leclercq R. Evaluation of MRSA Select, a new chromogenic medium for the detection of nasal carriage of methicillin-resistant Staphylococcus aureus. Int J Antimicrob Agents 2006; 27(6):561-564.

9. Nahimana I, Francioli P, BlancDS. Evaluation of three chromogenic media (MRSA-ID, MRSA-Select and CHROMagar MRSA) and ORSAB for surveil-lance cultures of methicillin-resistant Staphylococ-cus aureus. Clin Microbiol Infect. In press

10. Nonhoff C, Struelens MJ, Brenner A, Legros N, Thi-roux C, Denis O. Comparison of MRSA ID medium and enrichment broth culture for detection of methicillin resistant Staphylococcus aureus carri-ers by muco-cutaneous surveillance cultures. 15th European Congress of Clinical Microbiology and Infectious Diseases, 2-4 April 2005, Copenhagen, Denmark.

11. Nonhoff C, Denis O, Struelens MJ. Evaluation of Three Chromogenic Media for the Detection

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of Methicillin-Resistant Staphylococcus Aureus (MRSA) Strains from Belgian Hospitalised Patients. 46th Interscience Conference on Antimicrobial Agents and Chemotherapy, 27-30 September 2006, San Francisco, USA

12. Jones EM, Bowker KE, Cooke R, Marshall RJ, Reeves DS, MacGowan AP. Salt tolerance of EMRSA-16 and its effect on the sensitivity of screening cultu-res. J Hosp Infect 1997; 35:59-62

13. Becker K., Pagnier I, Schuhen B, Wenzelburger F, Friedrich AW, Kipp F, Peters G, von Eiff C. Does nasal co-colonization by methicillin-resistant coagulase-negative staphylococci and methicillin-susceptible Staphylococcus aureus strains occur frequently enough to represent a risk of false-positive methicil-lin-resistant S. aureus determinations by molecular methods? J. Clin. Microbiol. 2006;44:229-31.

14. Bishop EJ, Grabsch EA, Ballard SA, Mayall B, Xie S, Martin R, Grayson ML. Concurrent analysis of nose and groin swab specimens by the IDI-MRSA PCR assay is comparable to analysis by individual-speci-

men PCR and routine culture assays for detection of colonization by methicillin-resistant Staphylococ-cus aureus. J. Clin Microbiol. 2006 ; 44:2904-8.

15. de San N, Denis O,. Gasasira MF, De Mendonça R, Nonhoff C, Struelens MJ. Prospective evalua-tion of a real-time PCR assay for direct detection of methicillin-resistant Staphylococcus aureus in clinical specimens from hospitalised patients. 16th European Congress of Clinical Microbiology and Infectious Diseases, 1-4 April 2006, Nice, France

16. Harbarth S, Masuet-Aumatell C, Schrenzel J, Fran-cois P, Akakpo C, Renzi G et al. Evaluation of rapid screening and pre-emptive contact isolation for detecting and controlling methicillin-resistant Sta-phylococcus aureus in critical care: an interven-tional cohort study. Crit Care 2006; 10:R25.

17. Bootsma MC, Diekmann O, Bonten MJ. Control-ling methicillin-resistant Staphylococcus aureus: quantifying the effects of interventions and rapid diagnostic testing. Proc Natl Acad Sci U S A 2006; 103:5620-5625.

1. Introduction

Les résultats de la surveillance nationale MRSA démontrent que la tendance du pourcentage de résistance à l’UZA est à la hausse depuis 2002. Le pourcentage de résistance à l’UZA est en effet passé de 13,5% en 2004 à 17,9% en 2005. L’in-cidence nosocomiale par 1000 journées d’hospi-talisation en revanche, a baissé de 2,0 à 1,8. Ces résultats contradictoires s’expliquent par le nom-bre relativement important de "cas importés" (56% du nombre total de patients MRSA).Malgré ces résultats relativement faibles, l’UZA se positionne bien par rapport aux autres hôpitaux (en-dessous du percentile 25).

L’accent mis sur la problématique MRSA accrue a conduit à prendre des mesures supplémentaires :• renforcement des procédures d’isolement;• création d’un système de signalisation automa-

tique lors d’une réhospitalisation ou lors d’une consultation de patients MRSA connus et suivi des screenings chez les patients sortis;

• corriger le transport interne des patients MRSA aux services médico-techniques;

• création d’une procédure MRSA au bloc opéra-toire (BO);

L’approche MRSA au BO sera abordée ci-dessous.

2. Création d’un groupe de travail

Les responsables infirmiers au BO ont créé un groupe de travail qui a pour objectif de dévelop-per une procédure MRSA, adaptée au BO. L’expé-rience avait en effet appris qu’une initiative portée par le groupe est mieux acceptée et implémentée que des règles contraignantes.

Après un projet théorique, une simulation a été organisée pour vérifier si la procédure était bien réalisable dans la pratique. Il s’est avéré que la procédure nécessitait une forte exigence en main d’œuvre. Sur base du feedback du personnel infir-mier du BO, cette procédure fait toujours l’objet de modifications.Comme le développement de la procédure et la première campagne nationale pour l’hygiène des mains se recoupaient, une attention particulière a été consacrée à l’hygiène des mains. Cet aspect est donc largement abordé dans la procédure.

3. L’approche au BO

3.1. Signalisation automatiqueLe système de signalisation automatique lors d’une réhospitalisation de patients MRSA connus s’en-clenche également pour des soins ambulatoires ou à l’occasion du passage du patient au BO.

Maîtrise des risques de MRSA au bloc opératoireL. Convents * et F. Van Laer **

* Responsable des formations bloc opératoire UZA ; **Infirmier-hygiéniste hospitalier UZA

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Lors du planning ou de l’inscription d’un patient MRSA connu, un message s’affiche sur l’écran du PC de la personne qui inscrit le patient, signalant que le service d’hygiène hospitalière doit être con-tacté.Ce mode de fonctionnement évite que des patients MRSA connus entrent dans le BO sans y être annoncés.Le système automatique de signalisation est basé sur une base de données regroupant tous les patients MRSA connus. Cette base de données est gérée par les hygiénistes hospitaliers.A l’UZA, chaque patient porteur de et/ou colonisé et/ou infecté par le MRSA, est considéré comme « patient MRSA ». Même si les directives nationales MRSA(1) ne le préconisent pas, aucune différence n’est faite pour ce qui est des mesures préventives, entre les patients qui sont uniquement porteurs au niveau du nez et les autres patients MRSA. Vu l’incidence de MRSA relativement « limitée » à l’UZA, cette approche est suffisante pour l’instant.

3.2. Préparation de la salle

3.2.1. Évacuation de la salleLorsqu’une opération d’un patient MRSA est pré-vue, la salle d’opération est totalement évacuée. Ceci dit, lorsqu’un objet est inamovible, il sera recouvert d’un champ jetable utilisé pour les tables d’opération.La paroi technique composée d’armoires de stoc-kage sera également recouverte. De cette manière, on ne risque pas d’être tenté d’ouvrir les armoires pendant l’opération. Seul l’appareil de coagulation ne sera pas couvert pour éviter tout risque d’incen-die par surchauffe.

En recouvrant les objets dans la salle, une contami-nation due aux déplacements d’air est évitée.

3.2.2. Mise en place de la salleTout le matériel nécessaire pour l’anesthésie et l’opération est amené dans la salle et mis en place avant l’opération. Si nécessaire, du matériel sup-plémentaire peut être apporté par la tournante1 hors salle. Une préférence sera donnée aux paquets individualisés (custompacks).Des filtres sont installés (Humid-Vent ®) sur l’ap-pareil d’anesthésie : un premier sur l’inspiration, un deuxième sur l’expiration et un dernier du côté du patient.Sur chaque porte donnant accès à la salle en ques-tion, “MRSA” sera clairement affiché.

En outre, les conteneurs à déchets nécessaires - un

sac à linge, l’alcool désinfectant à 70° en spray et de l’alcool pour les mains - seront prévus.Un "chariot d’anesthésie MRSA", un coffret d’anes-thésie et les téléphones seront placés dans le scrub et seront manipulés par la tournante hors salle.Un chariot avec le matériel de base sera également placé en dehors de la salle d’opération et sera éga-lement manipulé par la tournante hors salle.Un chariot “Matériel contaminé pour UCS2” sera finalement placé à l’extérieur de la salle.

3.2.3 PersonnelCe mode de fonctionnement implique que l’in-tervention ne peut avoir lieu si aucune tournante hors salle n’est disponible. Cette procédure demande en outre la présence d’en général trois infirmier(ère)s :

• 1 instrumentiste• 1 tournante en salle• 1 tournante hors salle

Comme les patients MRSA sont programmés en fin du programme du BO, cela signifie une surcharge de travail énorme pour le personnel.Lorsqu’une procédure MRSA se produit le week-end ou la nuit, il est parfois nécessaire de faire appel à l’infirmier de garde.

4. Transport du patient au BO

L’unité de soins qui doit amener le patient n’est contactée qu’au moment où les préparatifs de la salle sont terminés.

A l’unité de soins, le patient doit mettre un mas-que avant de quitter la chambre, on met un drap propre, qui couvre également l’arrière du lit, sur le patient. Le dossier est posé sur le drap propre.Ceux qui transportent le patient mettront égale-ment un masque, ainsi qu’une blouse d’isolement. On fait entrer le patient via le sas du BO.

5. Accueil du patient

Les infirmiers du BO mettent une blouse d’isole-ment (type SMS)3. Pour éviter un faux sentiment de sécurité, il est explicitement demandé de ne pas mettre de gants.(2). L’importance d’une bonne hygiène des mains est cependant soulignée. Le patient est attendu dans le sas.

1 Tournante = Personnel infirmier circulant2 UCS = Unité centrale de stérilisation3 SMS se compose de trois couches : spunlace à l’intérieur et à l’extérieur et une couche de meltblown au milieu; le spunlace est composé de fibres de polypropylène et le meltblown de microfibres).

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6. Patients des soins intensifs

Les patients des soins intensifs sont transportés par le personnel BO, qui mettra avant le transport au BO une blouse d’isolement et un masque. Le patient est couvert avec un drap propre.Lors du transport du patient du BO aux S.I., il por-tera également une blouse d’isolement et un mas-que. Aux S.I., la blouse et le masque sont jetés dans un sac à déchets et les mains sont désinfectées.

7. Mission de la tournante hors salle

La tournante hors salle sera responsable pour la mise en place de la salle, l’accueil et le transfert du patient d’un lit à l’autre, le rangement et la cou-verture du lit. Le lit restera fait et sera entièrement recouvert d’un drap propre. Il sera placé au niveau de la salle sans gêner le passage. Pendant l’inter-vention, la tournante hors salle répondra également au téléphone et fournira le matériel nécessaire.

Après l’intervention, la tournante transbordera le patient d’un lit à l’autre et transportera le patient. Elle remettra un drap propre sur le patient et sur l’arrière du lit de manière à pouvoir poser le dos-sier sur le lit.Arrivé à l’unité, ce drap sera enlevé.

Le patient reste dans la salle d’opération après l’intervention. Jusqu’à présent, un patient MRSA n’était pas encore transféré en salle de réveil après l’intervention. Le développement d’une procédure MRSA pour la salle de réveil ne s’impose pour l’ins-tant pas encore. Ce n’est que lorsque les infirmiers de l’unité des S.I. seront présents au sas du BO que le patient sera transféré au sas.L’(es) infirmier(s) du BO n’enlèver(a)ont sa/leur blouse à usage unique dans le sas et la jetter(a)ont dans le conteneur à déchets, que lorsque le patient sera sorti. Ensuite, une désinfection des mains sera strictement appliquée.

8. Après l’opération

8.1. LingeTout le linge qui a été utilisé est déposé dans les sacs destinés au linge contaminé. Il s’agit d’une mesure de précaution interne : de cette manière, on évite de remplir accidentellement les sacs à linge avec d’autre linge, ce qui créerait un risque de contamination des mains. Les sacs doivent donc être fermés le plus rapidement possible. Un embal-lage séparé n’a en soi aucune influence sur le processus de lavage, étant donné que tout le linge d’hôpital doit être lavé à haute température.

8.2. DéchetsTout le matériel jetable (matériel de couverture, tubes de respirateur, granulés « Draeger », tuyau CO2) sera jeté dans un conteneur à déchets.Une préférence est donnée aux paquets individua-lisés

8.3 Matériel restérilisableInstruments, plateau de laryngoscopie, câble ecg, manchette de tensiomètre sont déposés dans des paniers et ensuite transportés à l’unité de stérili-sation à l’aide d’un chariot "matériel contaminé UCS".

8.4. Nettoyage et désinfection du périmètreLes objets ne pouvant pas être nettoyés et désinfec-tés par le personnel de nettoyage, tels que l’ordi-nateur, l’appareil respiratoire, etc. sont désinfectés par les infirmiers.Les portes de la salle restent fermées jusqu’à la désinfection complète à l’Umonium® 0,5% de la salle. Pendant le nettoyage, le port d’une blouse d’isolement et d’un masque est obligatoire.

9. Après le nettoyage de la salle

Après le nettoyage, la salle est remise en service.Le chariot d’anesthésie “MRSA” et le chariot avec le matériel de base sont placés dans l’antichambre et les infirmiers sont avertis afin de pouvoir remplir les chariots.Les sabots sont nettoyés après la journée de tra-vail.

10. Renseignements pour les anesthésistes, les chirurgiens et le personnel infirmier au BO

Pas de gants mais bien une hygiène des mains exemplaire. Les gants doivent être portés en cas de contact avec le sang et les liquides corporels, les sécrétions et excrétions, ainsi qu’en cas de con-tact avec une peau non-intacte ou des muqueuses (intubation).Au moins une tournante hors salle, une tournante en salle et éventuellement un instrumentiste doi-vent être présents. Il est possible que l’on doive fer-mer une salle à cause d’un manque de personnel !

Le week-end ou la nuit, une garde doit pouvoir être appelée en tant que tournante hors salle.

Une blouse d’isolement et une hygiène des mains sont essentielles en cas de supervision, et donc déplacement entre les salles.

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11. Renseignements pour les services de net-toyage

Garder les portes fermées jusqu’au nettoyage com-plet de la salle. Porter une blouse SMS et un masque.

12. Conclusion

Cette procédure est d’application depuis 1 an au BO de l’UZA. Même si la procédure est très exigeante en main d’œuvre, elle est entièrement soutenue par le personnel du BO. La motivation du personnel est telle qu’après une intervention urgente sur un patient MRSA, alors que la "pro-cédure MRSA" ne pouvait plus être appliquée, la salle d’opération, y compris le contenu des armoi-res, ont complètement été désinfectés. Les paniers

d’approvisionnement vidés ont été désinfectés thermiquement à l’UCS à l’aide d’un tunnel de lavage.Si l’incidence MRSA à l’UZA continue à augmen-ter, la faisabilité de cette procédure devra être réé-valuée. Il pourrait ainsi également être nécessaire de créer une procédure pour la salle de réveil.

Références

1. GOSPIZ. Richtlijnen voor de beheersing en pre-ventie van overdracht van methicilline-resistente Staphylococcus aureus in de Belgische ziekenhui-zen. Juli 2003. http://www.belgianinfectioncontrolsociety.be/

2. Van Laer F, Jansens H, Goovaerts E. Onderzoeks-handschoenen : vloek of zegen ? Noso-info, 2005;4:17-20.

Lors de la construction ou de la rénovation d’un quartier opératoire, la question est parfois posée « Faut-il prévoir une ou plusieurs salles septi-ques ? ». L’objectif en serait de prévenir une infec-tion croisée entre un opéré porteur d’une infection et un opéré suivant dans la même salle, que la transmission se fasse par l’air ou à partir de l’envi-ronnement au sens large. Disons d’emblée qu’il est en effet inacceptable qu’un malade soit opéré dans un environnement potentiellement susceptible de provoquer une infection opératoire.

En 1969, dans le livre « L’hôpital de demain – Tome I : L’hôpital des adultes » Aurousseau P. et Cheverry R.1 écrivent à la page 222 : « Nous maintenons la même doctrine pour cette réédition.Cependant en 1969, bien que le principe du bloc commun ne soit plus discuté, certains chirurgiens, dans les grands hôpitaux, le souhaitent divisé en trois parties indépendantes plutôt en fonction du degré de septicité des interventions qui y sont pra-tiquées que des disciplines dont elles relèvent : - un bloc très septique au sens traditionnel ;- un bloc semi-aseptique utilisé surtout pour la

La nécessité ou non d'un bloc septique au quartier opératoire ?Par J.J. Haxhe (professeur émérite UCL)

chirurgie digestive et urologique souvent cause d'une certaine contamination des salles ;

- un bloc super-aseptique avec sas de décon-tamination des malades pour l'essentiel de la chirurgie orthopédique et pour la chirurgie cardio-vasculaire.

Ces trois blocs seraient utilisés pour toutes les inte-ventions même faites en urgence.

Dix ans plus tard, en 1979, dans le livre « Modern Hospital : international planning practices » E. Püt-sep 2, architecte hospitalier suédois, s’appuyant sur de nombreuses publications récentes, écrit aux pages 544 – 545 :

« Une division des salles d’opération en blocs sep-tique et aseptique ne semble pas nécessaire ou même possible, même si cela est adapté, préco-nisé et même requis. Qu’une blessure soit infectée n’excuse en aucun cas son traitement avec tout autre moyen que la technique aseptique stricte et l’attention qui doit être donnée à la désinfection d’une blessure chirurgicale.Des opérations aseptiques menées dans des salles

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d’opération rattachées au bloc septique ne sem-blent pas provoquer un taux d’infection plus élevé que la normale. Pendant l’opération sur un patient septique, ou en effet, après que le patient ait été dans la salle d’opération, aucun relevé significatif de colonies bactériennes n’a été fait dans l’air de la salle d’opération. Il n’y a pas de différence signifi-cative entre le nombre total de bactéries après les opérations sur des cas sains ou infectés.Il semble que le besoin de procédures de désin-fection plus intensives soit nul avec l’utilisation de désinfectants après de soi-disant opérations sales comparées à de soi-disant opérations propres. »

Que de chemin déjà parcouru !

La page est tournée : des traditions empiriques cèdent face aux démonstrations scientifiques. Résumons les connaissances acquises depuis cette époque.

L’infection du site opératoire peut être la suite d’une contamination : - par voie aérienne : des germes du malade lui-

même ou de l’équipe opératoire. La transmis-sion de Staphylococcus aureus et de Strepto-coccus pyogenes (streptocoque du gr. A) p.ex. par du personnel de salle d’opération a été bien documentée 6 - 7.

- par voie de contact : des germes de la peau ou de l’environnement immédiat du champ opératoire, des germes présents sur les instruments, dont ceux qui ont sédimenté à partir de l’air, des germes issus d’organes creux…

Comment un malade infecté peut-il contaminer une salle d’opération ? - par l’air (droplet nuclei) : on songe à une

tuberculose pulmonaire ouverte ;- par l’air : des gouttelettes ou particules dis-

persées dans l’atmosphère de la salle qui se déposeraient n’importe où ;

- par des liquides infectés s’écoulant d’abcès, de plaies (brûlures p.ex.), de tissus nécrosés… voire du sang infecté répandu sur les surfa-ces.

La contamination par l’air a été remarquablement démontrée et documentée dans le domaine des arthroplasties de hanche ou de genou. Ainsi, sous flux laminaire, la contamination bactérienne de la plaie est 35 fois plus faible (Whyte et al., 1982) 3 et le nombre d’infections postopératoires est deux fois moins élevé (Lidwell et al., 1982 et 1983) 4 - 5 que dans une salle d’opération conventionnelle. Des germes émanant de la surface cutanée de l’équipe opératoire – principale source de conta-mination de l’air - peuvent sédimenter sur les sur-faces horizontales et les instruments et de là, par contact, être déposées dans la plaie.

La figure ci-dessous extraite de l’article de Chow et Yang (2004) 6 montre clairement la répartition des « particules porteuses de bactéries » (BCP) autour des membres de l’équipe opératoire.

Contours de la concentration de particules porteuses de vactéries en BCP/m3 dans le quartier opératoire avec la table d’opération montrée au centre

Le « risque aérien » est parfaitement maîtrisé par une climatisation adéquate des salles d’opération: minimum 15 renouvellements d’air par heure, pul-sion de l’air près du plafond, reprise près du sol, pression positive par rapport aux locaux environ-nants.7 Le tableau ci-dessous indique que dans ces con-ditions, 99 % des particules contaminantes sont évacuées en 18 minutes et 99,9 % en 28 minutes.

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Renouvellement d’air/heure (ACH) et temps requis pour des efficacités de 99% et de 99.9% en termes d ‘élimination d’air contaminant

* extrait de CDC (2003) 7

La maîtrise du « risque par contact » à partir de l’environnement de la salle d’opération ne pré-sente aucune difficulté particulière. Pour prévenir la transmission accidentelle de MRSA, un proto-cole très détaillé est publié dans ce numéro. Chacun peut en retirer ce qui lui paraît pertinent.

Retenons en particulier : - Planifier l’opération d’un malade infecté en fin

de programme opératoire ;- Utiliser des blouses et des champs à usage uni-

que en textile non-tissé ;- Nettoyer soigneusement la salle avec un désin-

fectant après l’intervention.

La planification en fin de programme permet- une aération prolongée de la salle ; - un espace de temps suffisant pour effectuer une

désinfection soigneuse, sans subir la pression liée à l’attente d’une réutilisation de la salle.

En toutes hypothèses, il est inadmissible d’invoquer un manque de temps de nettoyage et de désinfection entre deux interventions :- sachant ce que l’on sait en matière d’hygiène

hospitalière ; effectuant des interventions de plus en plus complexes chez des malades de plus en plus « à risques » ;

- ayant des exigences de plus en plus sévères en termes de résultats (critères de qualité) ;

- ne connaissant pas toujours le risque infectieux laissé par le dernier opéré (colonisation par MRSA par exemple).

Dans le cas particulier de la tuberculose, nous pouvons proposer de suivre strictement les recom-mandations du CDC (2003) 7

« Les interventions chirurgicales électives sur des patients atteints de TB devraient être postposées jusqu'à ce que de tels patients aient reçu le trai-

tement médicamenteux adéquat. L'utilisation de l'anesthésie générale chez les patients TB pose des défis en matière de contrôle infectieux car l'intu-bation peut faire tousser et l'appareillage du circuit respiratoire anesthésique peut donc potentielle-ment être contaminé.

Bien que le fait que les blocs de chirurgie soient à 15 ACH (renouvellements d'air par heure) excède les renouvellements d'air requis pour l'isolement TB, le flux d'air positif relatif au couloir pourrait provoquer la transmission de la TB au personnel de la salle d'opération.

Si possible, l'intubation et l'extubation des patients opérés de la TB devraient être réalisées en cham-bre d'isolement respiratoire. L'AIA (l’Institut améri-cain des Architectes) ne recommande actuellement pas le passage de la pression positive à la pression négative ou de la mettre en position neutre; la plu-part des installations n’ont pas les capacités pour le réaliser. (Note de l’auteur : Les salles d’opération des Cliniques Universitaires Saint-Luc disposent du dispositif d’inversion de pression).

Lorsqu'une opération chirurgicale en urgence est préconisée pour un patient suspecté/diagnostiqué de TB, prendre des mesures spécifiques de con-trôle d'infection est prudent (voir la stratégie ci-dessous).»

Et plus spécifiquement (MMWR,1994) 8

« Si des procédures opératoires doivent être réali-sées, elles devraient l’être, si possible, dans les sal-les d’opérations qui ont des sas d’isolement. Pour les salles d’opération non équipées de sas d’iso-lement, les portes donnant accès à la salle d’opé-ration doivent être fermées, et la circulation de et vers la salle doit être minimale afin de réduire la fréquence d’ouverture et de fermeture de la porte. Des tentatives doivent être faites afin d’exécuter la procédure à un moment où aucun autre patient n’est présent dans le bloc chirurgical et lorsqu’un

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nombre minimum d’effectifs est présent (par exem-ple, à la fin de la journée).

Placer un filtre anti-bactérien sur le tube endotra-chéal du patient (ou du côté expiratoire du circuit de respiration d’un ventilateur ou d’un respirateur d’anesthésie si ceux-ci sont utilisés) lors de l’opéra-tion d’un patient qui est suspecté ou atteint de TB peut aider à réduire le risque de contamination du matériel d’anesthésie ou d’écoulement de bacilles de tubercule dans l’air ambiant.

Pendant la phase de réveil postopératoire, le patient devrait être surveillé et placé dans une chambre privée qui réponde aux normes recommandées dans le cadre de la ventilation des chambres d’iso-lement respiratoire TB".

Stratégie pour la gestion des patients TB et empê-cher la transmission par l'air dans les salles d'opé-ration

1. Si une opération chirurgicale en urgence est indiquée pour un patient tuberculeux actif, planifier le patient TB en dernier lieu sur la liste des opérations chirurgicales afin de permettre un temps maximal pour un renouvellement de l’air adéquat.

2. Le personnel de la salle d’opération doit utiliser des respirateurs N95 garantis NIOSH sans valve d’exhalation.

3. Maintenir la porte de la salle d’opération fer-mée après que le patient a été intubé, et allouer le temps nécessaire pour un ACH suffisant afin d’éli-miner 99% des particules en suspension (voir le Tableau ci-dessus)

a) après que le patient a été intubé et particulière-ment si l’intubation provoque de la toux;

b) si la porte du bloc chirurgical doit être ouverte, et si l’intubation provoque de la toux chez le patient; ou

c) après que le patient a été extubé et ventilé [à moins qu’un ventilateur d’anesthésie en circuit fermé soit disponible].

4. Extuber le patient dans la salle d’opération ou permettre que le patient se réveille dans une cham-bre d’isolement respiratoire plutôt que dans les sal-les de réveil traditionnelles.

5. L’utilisation temporaire d’un filtre industriel HEPA portable peut expédier l’élimination des contaminants de l’air (les pré-requis de renouvel-lements d’air d’une bonne ventilation doivent être satisfaits).

6. Les filtres du circuit respiratoire ayant une taille de pore de 0.1–0.2 µm peuvent être utilisés en tant que mesure de contrôle d’infection complémen-taire.

Ainsi, sauf dans des pays en développement où toutes les conditions d’hygiène ne peuvent être réunies ou respectées, aucun argument ne peut plaider pour installer un bloc opératoire septique : - en disposant de salles d’opération correctement

climatisées ; - en prenant la précaution de placer l’interven-

tion du malade infecté en fin de programme opératoire ;

- en utilisant des champs et blouses à usage uni-que ;

- en assurant une désinfection soigneuse des surfaces après l’intervention.- en respectant les recommandations relatives à l’équipement d’anesthésie.

A cela s’ajoute secondairement que les interven-tions nécessitent souvent un équipement complexe adapté à certaines spécialités, impossible à instal-ler dans une salle septique polyvalente, en prin-cipe peu utilisée.

Références : 1. Aurousseau P. et Cheverry R. : L’hôpital de demain

– Tome I : L’hôpital des adultes 2ème Edition - – Masson et Cie Ed. – Paris 1969

2. E. Pütsep : Modern Hospital : international planning practices – Lloyd-Luke Ltd – London 1979, pp. 668

3. Whyte W, Hodgson R, Tinkler J. The importance of airborne bacterial contamination of wounds. J Hosp Infect 1982;3: 123—135.

4. Lidwell OM, Lowbury EJL, Whyte W, Blowers R, Stanley SJ, Lowe D. Effect of ultraclean air in operat-ing rooms on deep sepsis in the joint after total hip or knee replacement: a randomized study. Br Med J 1982;285:10–4.

5. Lidwell OM, Lowbury EJL, Whyte W, Blowers R, Stanley SJ, Lowe D. Airborne contamination of wounds in joint replacement operations: the rela-tionship to sepsis rates. J Hosp Infect 1983;4:111—131.

6. Chow T.T and Yang X.Y.,Ventilation performance in operating theatres against airborne infection: review of research activities and practical guidance. J Hosp Infect 2004 ; 56 : 85–92

7. Guidelines for Environmental Infection Control in Health-Care Facilities (CDC, 2003)

http://www.cdc.gov/ncidod/dhqp/gl_environinfection.html8. Guidelines for Preventing the Transmission of Myco-

bacterium tuberculosis in Health-Care Facilities - MMWR October 28, 1994 / Vol. 43 / No. RR-13

9. Guidelines for Preventing Health-Care–Associated Pneumonia, 2003

MMWR March 26, 2004 / Vol. 53 / No. RR-3

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Avec ses avis et directives, l’hygiène hospi-talière vise à éviter que le patient ne subisse des complications supplémentaires suite à une hospitalisation. Dans le monde médical, cette donnée est con-nue depuis des siècles sous le concept de: “Pri-mum non nocere”. F. Nightingale nous l’a fait comprendre dans ses “Notes on Nursing” avec la formule: ‘we must do the patient no harm’.

A l’occasion de la 32ème « Week van de Ver-pleegkunde » (Semaine du nursing), fut orga-nisée la journée d’étude du groupe de travail hygiène hospitalière de l’association « NVKVV » sous le titre « Nieuwe klinische uitdagingen, geserveerd met een vleugje reflectie » (Des nouveaux défis cliniques, servis d’un zeste de réflexion). Ce thème fut ensuite commenté sous deux angles peu conventionnels

Le professeur A. Vleugels, professeur ordinaire à la K.U.Leuven, a fait une conférence sur le ‘Clinical Risk Management’.Les activités (d’entreprise) peuvent occasionner des dégâts. Dans les entreprises adhérant aux principes actuels de gestion et de management, la gestion de ces risques (le risk management) fait partie intégrante de la politique.

Le professeur Vleugels affirme dans son intro-duction que la « gestion des risques concerne un ensemble de concepts, d’idées et d’activités pour identifier, quantifier et analyser les ris-ques, afin, après prioritisation, d’éliminer ces risques, de réduire au maximum la probabilité de se produire et/ou lorsqu’ils se produisent, de réduire au maximum les dégâts. »

NOUVELLES DU NVKVV

Compte-rendu de la journée d'étude du groupe de travail en hy-giène hospitalièreK. Claeys

Le ‘Clinical risk management’ concerne les ris-ques de dégâts qui sont propres au et la consé-quence du contact entre patient et les soins de santé ou le système des soins de santé.Le ‘Clinical risk management’ n’est en effet pas nouveau. Comme le souligna le professeur Vleugels: les hygiénistes hospitaliers n’ont que rarement utilisé le terme ‘Clinical risk manage-ment’, leur activité en est cependant une belle illustration.

Si vous voulez en savoir plus, lisez l’article complet sur le site de Noso-Info : http://www.md.ucl.ac.be/nosoinfo/risk-FR.pdf

La deuxième conférencière fut W. Dijkzhoff (infirmière-juriste) avec son exposé “Zieken-huisinfecties: de (h)aard van het beestje? Een actuele stand op het gebied van het aanspra-kelijkheidsrecht met rechtsvergelijkende kant-tekeningen” (Les infections nosocomiales: la nature et l’origine du problème? Un compte-rendu du droit des responsabilités et commen-taires comparatifs du droit).L’exposé a été publié intégralement dans la revue du droit de la santé 2005/2006, éd. 4, 276-292. Les 3 cas ont ensuite été publiés aux pages 293-301de la « Revue de Droit de la Santé ».

Cette publication aborde le problème des infections nosocomiales et leurs incidences sur la responsabilité civile.

Après un aperçu général des éventuels motifs de responsabilité, une analyse pratique des déve-loppements existants et nouveaux en matière

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d’infections nosocomiales est faite sur base de trois décisions récentes. Quelques remarques comparatives du droit sont en outre émises par rapport à la situation belge qui est présentée dans un cadre international.

Une des décisions est l’arrêté du 12 décem-bre 2001 de la Cour d’Appel d’Anvers. (Exposé de l’en-tête de l’arrêté, tel que repris dans « T.Gez. »).

…..

Les faits : Un homme est atteint d’une lésion au genou après un accident de travail. Cette lésion est traitée par arthroscopie du genou. L’inca-pacité de travail en découlant dure plus long-temps qu’il n’est prévu au départ pour ce genre d’intervention. En effet, une infection post-opératoire de la plaie due à un Pseudomonas aeruginosa s’est déclarée. Du coup, l’incapa-cité de travail ne trouve plus son origine dans l’accident de travail initial, mais plutôt dans une erreur lors de l’intervention chirurgicale. Ce fait est pertinent pour le droit de recours de l’assureur en matière d’accidents de travail.

Décision : Il est constaté que l’infection post-opératoire de la plaie est due à un matériel insuffisamment désinfecté, suite à une utilisa-tion irresponsable et réitérée d’un désinfectant (solution d’aldéhyde glutarique) combiné avec le non-renouvellement à temps de l’eau de rin-çage. La procédure de désinfection inadéquate, de même que le défaut de contrôle microbiolo-

gique du désinfectant et de l’eau de rinçage ont été retenus comme négligences.

Comme cette situation s’est présentée dans un hôpital du CPAS, la clinique a été rendue res-ponsable de manière extra contractuelle à cause de sa négligence d’intervenir dans une situation préexistante et très préoccupante, étant donné qu’une série d’infections semblables s’étaient déjà produites. Outre la responsabilité de l’hô-pital du CPAS lui-même (1382-1383 C.C.) la responsabilité des employés concernés est éga-lement retenue (1384, alinéa 3C.C.)

Le chirurgien a été également déclaré respon-sable contractuellement à cause d’un défaut de surveillance puisqu’il avait la possibilité de constater les négligences et qu’il pouvait exercer un pouvoir de contrôle en informant le Comité pour l’Hygiène Clinique des anomalies constatées. Le chirurgien a effectivement agi de la sorte, mais en dépit d’une série alarmante d’infections, la procédure de désinfection a été utilisée sans modification sur le patient chez qui l’infection en question s’est déclarée. En effet, au moment de l’intervention, le risque d’infection aurait dû être considéré comme très important

…..

Nous espérons que la publication de cet extrait dans Noso-info vous incitera à lire le texte complet.

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La traçabilité en stérilisation J.J. Haxhe

Le chapitre 9 des récentes Recommandations du Conseil Supérieur d’Hygiène est consacré à la tra-çabilité. On peut y lire :« La traçabilité dans un service central de stérili-sation contribue à la bonne gestion du matériel et à la protection juridique de l'institution. Par« tra-çabilité », on entend la mise en oeuvre d'un sys-tème permettant de suivre le matériel à tous les stades de son cycle de vie ainsi que la mise en place proactive des processus souhaités. Elle cons-titue une part essentielle d'un système de qualité. Il est vivement conseillé à chaque établissement de soins d'instaurer un tel système en se référant à la norme EN 13485.Lors du choix d'un système de traçabilité, un certain nombre de critères doivent être pris en compte :

- réponse aux exigences des utilisateurs,- convivialité,- sécurité,- architecture de l'application,- gestion des données,- intégration à des systèmes externes (hardware et

software),- évolution et extension,- support,- prix.

1. Exigences des utilisateurs

Une application informatique doit répondre aux besoins des utilisateurs et y être adaptée. Les utili-sateurs doivent, en concertation, dresser une liste de leurs propres exigences (cahier des charges) sur le système de traçabilité.Chaque exigence reçoit une pondération en fonc-tion de son importance et de sa priorité de sorte que le choix définitif puisse s'opérer plus facile-ment.Ceci permet aux utilisateurs de comparer efficace-ment les différents systèmes proposés.

2. Convivialité

Une application informatique doit toujours être évaluée quant à sa convivialité.

ACTUALITE

La convivialité peut être évaluée à plusieurs niveaux.a. L'application doit « être agréable de présenta-

tion ». Ceci signifie que tous les écrans doivent être faciles à lire et que les utilisateurs peuvent s'y retrouver aisément dans les menus, écrans et fonctions-clavier.

Les utilisateurs doivent intervenir aussi peu que possible dans l'application. Ceci signifie que toutes les fonctions « clavier» et « souris» doivent être réduites au minimum et que des alternatives telles que l'usage de codes-barres, RFID (Radio frequency identification) doivent être préférées.

b. L'application doit être conçue de telle manière que chaque phase et intervention dans le processus puissent être tracées chronologi-quement. Il est conseillé de ré-évaluer ce pro-cessus au moment d'introduire le système de traçabilité.

3. Sécurité

Toute personne, amenée à travailler dans l'appli-cation, doit être définie comme étant un utilisateur de l'application.Cette définition reprend également pour chaque utilisateur les tâches qu'il est autorisé à effectuer.Ceci permet un bon enregistrement de toutes les actions individuelles et donne également un feed-back aux utilisateurs.

4. Architecture de l'application

Chaque application informatique fonctionnera avec une base de données. Cette base de données doit être suffisamment grande pour supporter un nombre élevé de transactions simultanées.Elle doit également comprendre des outils qui per-mettent d'exporter et d'exploiter les données.

5. Gestion des données

Les données collectées doivent être facilement accessibles pour les différents utilisateurs. La ges-

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tion des données permet :

a. la collecte de données selon des formats pré-définis qui sont par définition les rapports les plus utilisés;

b. la disponibilité des données sur une interface web, pour consultation, par exemple par le bloc opératoire;

c. l'obtention de réponses aux questions spécifi-ques en matière de gestion du matériel.

Si ces possibilités sont disponibles, les utilisateurs auront l'assurance de toujours trouver une réponse à leurs questions sans devoir demander un déve-loppement complémentaire.

6 . Intégration à des systèmes externes (hardware et software)

Il est important de pouvoir récupérer toutes les informations disponibles présentes sur les équipe-ments concernés (stérilisateurs, laveuse automati-que...) et de les enregistrer dans la base de don-nées.Un autre lien souhaitable est celui avec la base de données centrale des patients de l'hôpital. Ce lien permet de réaliser la traçabilité jusqu'au niveau du patient. En outre, le planning des interventions au bloc opératoire et la disponibilité du matériel peu-vent être mis en concordance.

7. Nouveaux développements

Il semble presque évident que, durant le cycle de vie de l'application, de nouveaux développements seront nécessaires.Il est important que l'utilisateur ait la garantie que ses demandes d'adaptation puissent être ren-contrées à brefs délais. Ces nouvelles évolutions peuvent se situer tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du service central de stérilisation. Il est également possible que l'application informatique nécessite de nouveaux développements.

8. Assistance technique

Lors de la conclusion d'un accord avec un concep-teur de logiciel interne ou externe il faut spécifier clairement la forme d'assistance technique qui doit être apportée par le fournisseur, en particulier pour les interventions les plus importantes qui doivent être effectuées dans un délai déterminé.L'assistance s'effectue dans la langue de l'utilisa-teur.Pour assurer efficacement l'assistance à l'utilisateur, le contrôle à distance de l'écran est utile. Dans ce cas, des dispositions doivent être prises pour éviter toute intrusion dans des données confidentielles de l'hôpital.

Monsieur Eric Gobert, infirmier hygiéniste, a développé un système informatique qui répond aux exigences formulées ci-dessus. Il nous livre aujourd’hui un document intitulé « L’informatique dans un service de stérilisation centrale » disponi-ble sur le site Internet de Noso-Info à : http://www.md.ucl.ac.be/nosoinfo/ster-gobert.pdf . Dans ce texte richement illustré, il y décrit pas à pas la mise en œuvre du système qu’il a élaboré dans un hôpital universitaire, les pièges à éviter, la méthodologie, les détails dans la réalisation.

L'informatisation en stérilisation est devenue indis-pensable si on veut s'adapter à l'évolution de l'hô-pital, à celle de la chirurgie, mais aussi à notre société. Elle est partie intégrante d'un système de qualité rigoureux de plus en plus exigé par les con-sommateurs.

C'est un projet important, mobilisateur, énergéti-vore.

Mais surtout, on fait de la qualité depuis longtemps, on va pouvoir enfin le prouver.

Pour tout renseignement, contactez : [email protected]

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Le 6ème congrès de la « Hospital Infection Society (HIS) » a eu lieu à Amsterdam du 15 au 18 octobre 2006. Les congrès de la HIS, créée en Angleterre par des microbiologistes et des infectiologues, ne sont organisés que tous les quatre ans et ont une notoriété internationale. En outre, les hygiénistes hospitaliers sont de plus en plus représentés dans la HIS. Depuis le dernier congrès, ils ont reçu leur place et assurent leur partie du programme. La HIS a encore réussi à inviter des conférenciers de renommée internationale (Rutala W, Boyce J, Pittet D, French G,…), qui dans les coulisses sont cepen-dant facilement abordables. C’est donc l’endroit par excellence pour faire du « networking ». Le fil rouge du congrès était un retour à la base: considérer chaque patient comme danger potentiel de contamination, mener une politique antibiotique rigoureuse, nettoyer/désinfecter/stériliser, hygiène des mains…La Belgique ne cède en rien en matière d’hygiène hospitalière, le nombre de posters en est bien la preuve. On peut par ailleurs déduire du profil et de la quantité de posters que la collaboration entre les équipes d’hygiène, les infectiologues et l’Institut Scientifique pour la Santé Publique est efficace.

Le contenu nous apprend que nous sommes souvent confrontés aux mêmes cas de figure sur le lieu de travail. Des sujets tels que l’hygiène des mains, les infections nosocomiales (MRSA, influenza, ESBL), épidémies, enregistrements (infections du site opé-ratoire, accidents exposant au sang…), matériaux, nous sont tous familiers. Il vaut la peine de lire ce résumé passionnant, rela-tant la diversité de la contribution belge à la HIS 2006.

L’hygiène des mains / mesures de précaution stan-dardisées :

Une meilleure hygiène des mains est une mesure très efficace dans la lutte contre les infections noso-comiales. Des posters venant de Bruges et de Lou-vain nous ont montré que l’amélioration du respect d’une hygiène des mains se fait idéalement par le biais d’une stratégie, d’un programme en équipes, composées de personnes de référence multidisci-plinaires qui sont formées. Le management doit en outre assurer un soutien structurel, de manière

Hospital Infection Society 2006

Martine Mul, Luc Knaepkens, ZiekenhuisNetwerk, Antwerpen

COMPTE – RENDU DU 6ème CONGRÈS DE LA HIS À AMSTERDAM

à ce que le tout soit supporté par tout l’établisse-ment.(1,2,3) Une analyse du comportement en matière d’hygiène des mains s’appuie sur des audits et des mesures. Des paramètres qui peuvent servir d’instrument de mesure pour démontrer une aug-mentation du respect et les effets qui en ont découlé, sont la consommation de la solution alcoolique par 1000 journées d’hospitalisation, la mesure du nom-bre d’opportunités hygiène des mains par unité, les contrôles de la qualité de l’hygiène des mains, la vérification du comportement en matière d’hygiène des mains par groupe de profession et l’évolution des taux d’attaque des infections nosocomiales de type MRSA avant et après la campagne.Chaque fois l’importance de l’éducation et l’infor-mation sous forme de feedback sont soulignées . Il ressort des envois que les efforts dans ce domaine conduisent à des résultats positifs. La persévérance est cependant le mot d’ordre.Vu les dimensions endémiques, la problématique des germes multirésistants dépasse les hôpitaux. Les connaissances de base et l’évaluation des ris-ques en matière d’infections nosocomiales chez les professionnels de la santé ne sont pas optimales. Une formation continue obligatoire du personnel en matière d’hygiène des mains et des mesures de précaution standardisées ont conduit à une baisse des infections nosocomiales de type MRSA.(4)

Une enquête a en outre été menée pour évaluer le comportement en matière d’hygiène des mains des médecins dans les cabinets médicaux , les salles de consultation et les centres d’habitation et de soins.(2) Le respect s’est avéré être extrêmement faible (4%), avec dans le cas présent également une augmenta-tion significative après une campagne (25%) axée sur des mesures structurées, un feedback et une for-mation. Les moyens et le temps ont manqué pour examiner cet effet de manière longitudinale, mais cela reste un défi que l’on aimerait bien relever!

Infections nosocomiales

De plus en plus, l’importation de nouveaux MRSA constitue une menace pour les unités de néonatolo-gie belges. (5,6) Cela souligne l’importance de suivre de près les précautions standarden néonatologie. En cas de précautions standard en néonatologie, diffé-rentes mesures s’avèrent nécessaires pour endiguer le problème :

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• Remise à jour des précautions standard• « Cohorter » les patients • Nettoyage et désinfection de l’environnement Afin d’étudier une épidémie , des recherches épidé-miologiques sont essentielles. Des facteurs impor-tants sont par exemple :• Screening de tous les nouveaux-nés admis , des

aides-soignants, des parents…• Analyse de l’historique médical des nouveaux-

nés positifs.

Une analyse des facteurs communs avec lesquels les nouveau-nés MRSA positifs ont eu contact doit absolument être effectuée . C’est ce que nous a appris une épidémie CA-MRSA atypique à la mater-nité d’un hôpital à Anvers. Il s’est avéré que les 8 nouveaux-nés étant MRSA positifs avaient eu un contact avec la même sage-femme. Il était frappant que cette sage-femme ait été contrôlée négative lors d’un premier screening. Un « Odds ratio » (rapport de cotes ou risque ?) de 93, obtenu par un contrôle de cas, identifia cette sage-femme comme étant la source commune. Un nouveau screening fut effec-tué et quelques colonies de MRSA furent retrouvées. La sage-femme souffrait d’un eczéma récurrent. (7) Cette épidémie nous apprend à être plus attentif, à l’avenir, aux membres du personnel souffrant de lésions de la peau.La décolonisation de membres du personnel ne s’avère cependant pas évidente dans la pratique. Les premiers mois après la décolonisation, le scree-ning du nez reste négatif. Entre le 3ème et le 6ème mois cependant, 20% des professionnels de la santé positifs redeviennent positifs. Il est donc important d’effectuer un suivi suffisamment long des aides-soignants. (8) La question est évidemment de savoir ce qu’il faut faire des membres du personnel qui restent positifs. Faut-il décoloniser chaque fois ? Cette personne, doit-elle être écartée des soins, ou l’utilisation de masques doit-elle être obligatoire et devenir un automatisme? Des posters indiquent que le MRSA est de plus en plus présent en maternité et en néonatologie. Jus-qu’à présent, cette population ne faisait pas partie du groupe à risque. A l’avenir, il faudra cependant en tenir compte.La problématique MRSA ressort également de l’en-quête nationale de l’ISP dans 60 maisons de repos en Flandre. Des 2985 occupants, 19% s’avèrent être porteurs de MRSA. Les facteurs identifiés, ayant joué un rôle favorisant sont les suivants : des transferts entre hôpitaux et maisons de repos, les effectifs de la maison de repos, l’usage d’antibiotiques et la dépendance aux soins. (9) Les hôpitaux et les mai-sons de repos seront obligés de collaborer.Pour la décolonisation des patients MRSA, la mise

en place de procédures et la formation de profes-sionnels de la santé est insuffisante pour arriver à une éradication efficace de MRSA.(10) L’hygiéniste hospitalier devra à l’avenir, davantage se concentrer sur un contrôle des processus.Les épidémies peuvent également être provoquées par un cadre cible structurellement déficient au sein d’une unité, combiné à une politique inefficace en matière d’antibiotiques. On a par exemple pu le constater lors d’une épidémie à Klebsiella pneu-moniae porteurs d’ESBL aux soins intensifs dans un hôpital à Bruxelles. (11)

Un cas intéressant se rapporte au transport de deux époux vers les soins intensifs en Belgique, après un grave accident de la route survenu en Grèce en jan-vier 2004. Indépendamment de leur hospitalisation, un examen de leurs lésions indiquait la présence de la bactérie multirésistante Acinetobacter bauma-nii. Malgré les mesures d’isolement, ce germe fut retrouvé chez plusieurs patients au cours de l’année suivante, également dans des échantillons cliniques. En dépit d’une surveillance, de mesures d’isolement, d’un screening ciblé, d’un suivi de la performance du personnel et d’un nettoyage et d’une désinfec-tion poussés, ce pathogène semble disposer d’un potentiel épidémique important. (12)

Infections du site opératoire

Le décret du 25 février 1997 a obligé les hôpitaux aigus de Flandre à effectuer des enregistrements dans différentes catégories NNIS d’infections du site opératoire (ISO). Une participation au système national de surveillance fut recommandée. De 2001 à 2003, l’ISP a récolté des données de 22 644 inter-ventions de 61 hôpitaux. Le nombre total d’ISO en Belgique correspond aux ISO observées en HELICS et NNIS. Le fait que 61% des hôpitaux rapportaient moins d’infections, faisait supposer que ces infec-tions étaient sous-rapportées . Dans 9 hôpitaux (15%) seulement, le taux d’ISO était inférieur de manière significative. Les raisons des sous-enregis-trements étaient par exemple la surcharge de travail et les mauvais contacts avec les chirurgiens. Il est essentiel pour les enregistrements obligatoires que l’exactitude et la validité des données soient véri-fiées, avant de tirer des conclusions sur les perfor-mances d’un hôpital. (13)

A Bruges, l’équipe d’hygiène a constaté qu’un cer-tain nombre de patients qui subissaient une neuros-timulation, développaient une ISO. Une analyse et une approche structurées ont mis le doigt sur certai-nes erreurs de processus, telles que l’utilisation de pansements inadéquats, un nettoyage défaillant, etc.

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En outre, on a constaté certaines erreurs au niveau des manipulations appropriées et des mesures de précaution à prendre pour garantir une asepsie ou une stérilité correctes. Après une enquête, une analyse et un feedback, la technique opératoire a été profondément remaniée après à une formation, l’implémentation de procédures adaptées et même un réaménagement du bloc opératoire pour la réa-lisation de cette technique. Un contrôle postérieur a révélé une baisse significative de deux tiers du nombre d’infections. (14)

Safety First

Comme les soignants eux-mêmes sont suscepti-bles d’être infectés et éventuellement de propager l’infection, leur protection est également un point important en matière de politique de prévention d’infection. Il est important de proposer les outils nécessaires, tels que les moyens de protection, les vaccinations, etc.Le personnel chirurgical et médical attend du maté-riel de protection qu’il offre à la fois une protec-tion optimale, combinée à une facilité d’utilisation maximale. Les exigences des utilisateurs sont dès lors considérées comme un défi pour les fabri-cants pour trouver la réponse appropriée. Au bloc opératoire et dans la zone souillée d’une unité de stérilisation surtout, la protection contre des mala-dies transmissibles par le sang, les prions, les ger-mes multirésistants, et récemment encore le virus H5N1, est un sujet de discussion. Le grand défi pour le développement des masques, est la captation et l’absorption de l’air exhalé humide, surtout lors de montée de la température en cours d’usage. Un filtre spécialement développé assure grâce à sa forme, sa composition et son épaisseur une diffusion molécu-laire de vapeur. Il en résulte un masque imperméa-ble, offrant une protection optimale, combinée à un confort d’utilisation optimal grâce à une résistance minimale lors de la respiration. Devant les exigen-ces accrues posées au matériel de protection, les évolutions technologiques répondant aux exigences sans cesse croissantes demandées contribuent ainsi à l'amélioration constante du matériel de protec-tion.(15)

Afin d’obtenir une prévention efficace contre l’in-fluenza nosocomiale, un taux de vaccination du personnel atteignant 70% est requis. Le programme de prévention d’infection VigiGerm® a été utilisé comme instrument (enregistrement, analyse et édu-cation) pour évaluer la perception et l’attitude du personnel. Sur base de ces renseignements, une campagne de sensibilisation sur mesure a été lancée

afin d’augmenter le taux de vaccination final. Les opinions erronées du personnel ont été réfutées de manière interactive, ce qui a conduit à un taux de vaccination qui a augmenté de manière significa-tive, même parmi les médecins. (16)

Il ressort de l’enregistrement national d’accidents exposant au sang, de juin 2003 jusqu’à décembre 2005, que dans le groupe des hôpitaux participant volontairement, le nombre d’accidents par 100 lits est de 10,1 sur un an. 69,6% des accidents ont été rapportés par le personnel infirmier. La plupart de ces accidents se produisent dans la chambre du patient. Les accidents par piqûre avec des instru-ments creux sont surtout dus aux aiguilles d’injec-tion, suivies des cathéters IV et des systèmes de prise de sang. Pour les instruments non creux , ce sont les aiguilles de suture, suivies des scalpels et des lancettes. La grande majorité des accidents se produit lors du l’évacuation de ces objets. Le principal message que l’on peut en tirer est que 70% de ces accidents sont évitables. C’est la rai-son pour laquelle les employeurs doivent assurer un environnement de travail sûr, un matériel de qualité, une structure et une formation fiables. Les tendances ressortant de ces résultats de mesure correspondent aux observations faites au niveau européen. (17)

A Gand, une recherche a été effectuée sur la qua-lité microbiologique des magazines et livres pour les patients au centre des brûlés, un sujet sur lequel la littérature fait défaut. Ces objets sont en général stérilisés à l’oxyde d’éthylène. Trois questions con-crètes ont été posées, qui ont ensuite été soumises à un examen structuré microbiologique sur base d’une mesure zéro et de l’utilisation de 4 organis-mes de test.- Quel genre et quelle quantité de micro-orga-

nismes ont été retrouvés ?- Quelle est la durée de survie de micro-organis-

mes sur du papier ?- La stérilisation à l’oxyde d’éthylène, est-elle

efficace ?Les résultats ont démontré que peu de micro-orga-nismes subsistent et que les germes négatifs sont moins nombreux que les gram-positifs, surtout après une période de 3 heures. Etant donné le fai-ble nombre de germes et le temps de survie rela-tivement limité des micro-organismes, la question finale est de savoir si une stérilisation s’impose. La stérilisation de magazines et de livres à l’oxyde d’éthylène semble être une méthode efficace. (18)

Le message que l’on retire de ce qui précède est que

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la prévention des infections est un travail d’équipe, qui doit être soutenu de manière structurée par le management et l’organisation. Ainsi, nous pouvons réussir ensemble à aligner les processus, les com-portements et l’attitude en ayant comme objectif final une baisse des infections nosocomiales. Dans ce cadre, il est important de se baser sur la littéra-ture et d’utiliser le " benchmarking " des pouvoirs publics comme fil conducteur, afin de mener un travail basé sur l’évidence . De plus en plus, un contrôle de processus sera nécessaire afin d’éviter toute erreur systématique. Comme la problémati-que des infections iatrogènes va au-delà des murs des établissements de santé, les initiatives lancées par les pouvoirs publics, telles que la campagne nationale pour l’hygiène des mains, représentent un pas important pour convaincre également les responsables dans tous les domaines du secteur de la santé et ce, dans l’intérêt de chaque patient.

Références

1. Improving Hand Hygiene In A Tertiary Care Uni-versity Hospital; A Success Story; A. Schuermans, R. Duerinckx, V. Cossey, S. Van Hoof, F. Rademak-ers; University Hospitals Leuven, Belgium

2. Compliance With Hand Hygiene in General Medical Practice: How To Educate And Motivate The General Physician?; A. Ooghe, J. Ampe, B. Heyneman, A. Lenez, B. Gordts, Sint Jan General Hospital, Brugge, Belgium

3. Is Consumption Of Hydro-alcoholic Handrub Solu-tion A Valid Indicator For Compliance With Hand Hygiene?; B. Heyneman1, A. Lenez1, H. Jannes1, H. Sax2, D. Pittet2; B. Gordts1. 1AZ Sint-Jan AV , Belgium, 2University Hospitals Geneva, Switzer-land

4. Impact of Infection Control Training Program on Nosocomial Infections and Perception of Health-care Workers in a Teaching Hospital; A, Lenez; H. Jannes; B. Heyneman; H.Sax; D. Pittet; D. Volegaers; B. Gordts; Sint-Jan General Hospital, Belgium, University Hospitals Geneva, Switser-land, University Hospital Ghent, Belgium

5. MRSA in Neonatology: Investigations and Reflec-tions; M. Vanneste, J. De Schuijmer, P. De Waege-maecker, H. Segers, G. Verschraegen; University Hospital Ghent, Belgium

6. Eradication of an MRSA-Epidemic in a Neona-tol Intensive Care Unit(NICU); B. Heyneman, A. Lenez, H. Jannes, B. Gordts. Sint-Jan General Hos-pital, Brugge, Belgium

7. “CA-MRSA Like” Outbreak on a Maternity Ward due to an Infected Midwife; P. Bruynseels, M. Mul, E. Van Gastel, E. Roovers, B. Peeters, A. Mertens.

ZNA Middelheim Antwerp, Belgium8. Persistant MRSA Carriers in Healthcare Workers:

Strategies for the Future; P. De Waegemaeker1 , J. De Schuijmer1, M. Vanneste1, G. Verschraegen2. 1University Hospital Ghent, Belgium, 2University of Ghent, Belgium

9. Prevalence and Determinants of MRSA Car-riage in Belgian Nursing Homes; B. Jans1 *, C. Suetens1, O. Denis2, M.J. Struelens2. 1Scientific Institute of Public Health, Belgium, 2MRSA Ref. Lab., ULB Hospital Erasme, Belgium

10. Compliance to a Methicillin-Resistant Staphyloco-ccus aureus (MRSA) : Decolonization Policy Based on the Registration of Mupirocin; L. Wyers, L. Wil-lems, A. Schuermans. University Hospitals Leuven, Belgium

11. Outbreak of Multi-Resistant Klebsiella peumo-niae in an Intensive Care Department Controlled Only by Reinforced Infection Control Measures; C. Laurent, H. Rodriguez, F. Rost, H. Strale, J.L. Vincent, A. Deplano, M. Struelens, B. Byl. Hôpital Erasme-Université Libre de Bruxelles, Belgium

12. Outbreak of Multiresistant Acinetobacter bau-manii After Transfer of Patients from Greece I. Wybo; L. Blommaert; T. De Beer; O. Soetens; P. Bogaerts; C. Bauraing; T. Naas; P. Nordmann; Y. Glupczynski; D. Pierard; S. Lauwers, Academisch Ziekenhuis Vrije Universiteit Brussel, Belgium, Cliniques Universitaires UCL de Mont-Godinne, Belgium, Hôpital de Bicêtre, France

13. Mandatory Surveillance of Surgical Site Infections in Flanders: Do data Indicate Underreporting?; H. Carsauw, C. Suetens, Scientific Institute of Public Health; Belgium

14. Containment Of Surgical Site Infections In A Pain Clinic In A Large Teaching Hospital; A. Lenez, B. Heyneman, H. Jannes, B. Gordts. Sint-Jan General Hospital, Belgium

15. Protecting Surgical and Clinical Staff; T. Galekop, Ahlstrom, Belgium

16. The Impact of Hospital Wide Infection Control(IC) Program on Flue Vaccination(FV) Rates Among Healthcare Workers(HCW); A. Lenez1, B. Heyne-man2, H. Jannes2, B. Gordts2. 1 Sint-Jan General Hospital, Infection Control Department, Belgium, 2Sint Jan General Hospital, Belgium

17. Results of the National Surveillance of Occupa-tional Blood Exposure in Belgian Hospitals; E. Leens, C. Suetens, Scientific Institute of Public Health, Belgium

18. Sterilization of Books and Magazines for a Burn Unit: Sense or Nonsense?; J. De Schuijmer, P. De Waegemaeker1, M. Vanneste1, A. Lavens2, G. Claeys2, G. Verschraegen2; 1University Hospital Ghent, Belgium, 2University of Ghent, Belgium

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SITES WEB

Les adresses à ne pas oublier

• BAPCOC : http://www.health.fgov.be/antibiotics

• Congrès : http://nosobase.chu-lyon.fr/congres/congres.htm

• Congressen : http://www.wip.nl/congress.htm

• CDC/HICPAC : http://www.cdc.gov/ncidod/dhqp/index.html

• Bics : anciennement Groupement pour le Dépistage, l’Etude et la Prévention des Infections Hospitalières (GDEPIH) : http://www.belgianinfectioncontrolsociety.be

• Journal of Hospital Infection (JHI) : http://www.harcourt-international.com/journals/jhin

• Nosobase : http://nosobase.chu-lyon.fr

• Noso-info : http://www.md.ucl.ac.be/nosoinfo/intro.htm

• Swiss Noso : http://www.chuv.ch/swiss-noso/f122cl.htm

• Site Nosobits : Hygiène Hospitalière UCL : http://www.md.ucl.ac.be/didac/hosp/intro.htm

• Infect Control and hospital Epidemiology (ICHE) : http://www.journals.uchicago.edu/iche

• Tuesday seminars”, Section épidémiologie : http://www.iph.fgov.be/epidemio/epifr/agenda.htm

• Avis et recommandations du Conseil Supérieur d'Hygiène : http://www.health.fgov.be/CSH_GHR

• CSH : via le site http://www.md.ucl.ac.be/didac/hosp//cshtoc.htm Une nouvelle version de la brochure intitulée « Prévention des infections périnatales à streptocoques du groupe

B» (CSH 7721) est disponible sur le site

Nouveautés

• Recommandations belges pour le contrôle et la prévention des infections à Clostridium difficile dans les hôpi-taux aigus et dans les maisons de repos et de soins : http://www.belgianinfectioncontrolsociety.be

• Formation continue et nouvelle législation en Hygiène hospitalière. Formation longue en Hygiène Hospitalière (janvier 2007 à juin 2007). Renseignements : http://www.md.ucl.ac.be/hosp/formations/intro_formation.html

• 22ème Séminaire de l’Institut de Santé Publique (ISP) et Société Belge de Biologie Clinique. Diagnostic et Sur-veillance des Maladies Infectieuses. Abstracts disponibles sur le site :

http://www.iph.fgov.be/epidemio/epifr/plabfr/semfr/sem22.pdf

• Guide pour la prophylaxie (PPE) des personnes exposées aux liquides biologiques dans le contexte du travail : http://nosobase.chu-lyon.fr/recommandations/SanteCanada/Scprophylaxie.pdf

• Recommandations MRSA : http://www.his.org.uk//resource_library.cfm?cit_id=435&FAArea1=customWidgets.content_view_1&usecache=false

• Recommandations pour l’entretien des blocs opératoires : http://nosobase.chu-lyon.fr/recommandations/Chirurgie/EntretienBO%20VD.pdf

Nosomail : liste de discussion privée (les inscriptions sont sélectionnées mais non modérées).Pour s’inscrire ou se désinscrire, envoyer un message comprenant votre adresse électronique, vos nom et prénom, votre diplôme avec la date d’obtention, vos fonctions hospitalières actuelles à [email protected]. Après inscription, vous pouvez envoyer vos messages à [email protected]

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17 JANVIER 2007SÉMINAIRES DE MICROBIOLOGIE ET MALADIES INFECTIEUSES - ULB« Maladie de Lyme : à propos de la conférence de consensus de Paris » (SPILF) Drs A. Libois et Y. Van Laethem, Maladies infectieuses, CHU St PierreLieu : Campus Erasme, ULB, Auditoire B1-003 - Bâtiment B, 1070 Bruxelles (12h15 à 13h15)Renseignements : F. Jacobs. Tél : 02/555.67.46 - Fax : 02/555.39.12 - Email : [email protected]

18 JANVIER 2007LA MICROBIOLOGIE PRATIQUE : RENCONTRES INTERHOSPITALIÈRES DE LA PROVINCE DU HAINAUT«La temocilline : un [ vieil ] antibiotique réhabilité» Dr H. Rodriguez, Microbiologie, ULB Erasme Lieu : Salle de séminaire, 1er étage, bâtiment H, CHU Tivoli, La LouvièreRenseignements : Dr C. Potvliege, Microbiologie, CHU Tivoli, La Louvière. Tél : (064) 27.64.06Dr D. Govaerts, Microbiologie, CHU A. Vésale, Montigny-le Tilleul. Tél : (071) 92.48.30

23 JANVIER 2007 Infectiologie et Microbiologie Clinique : Rencontres Interhospitalières du Namurois«L’antibiogramme des anaérobies » Y. Glupczynski, Bactériologie, UCL Mont-GodinneLieu : CHR Namur (12h30 à 14h)Renseignements : C. Baude, Microbiologie, UCL - Mont-Godinne. Tél : (081) 42.32.14 - Fax : (081) 42.32.04 Email : [email protected]

24 JANVIER 2007Séminaires de Microbiologie et Maladies Infectieuses - ULB« Vaccination contre HPV » Dr M. Bossens, Gynécologie, CHU St Pierre et Iris SudLieu : Campus Erasme, ULB, Auditoire B1-003 - Bâtiment B, 1070 Bruxelles (12h15 à 13h15)Renseignements : F. Jacobs. Tél : 02/555.67.46 - Fax : 02/555.39.12 - Email : [email protected]

25 JANVIER 2007Séminaire de Pathologie Infectieuse« Anaérobies : état des lieux » D. Piérard, Microbiologie, AZVUBLieu : Cliniques Universitaires St Luc, Salle Gribomont (-1)Renseignements : Site web : http://www.md.ucl.ac.be/seminfect

31 JANVIER 2007Séminaires de Microbiologie et Maladies Infectieuses - ULB« Traversée de la barrière intestinale par Shigella : quoi de neuf ? » Pr. A. Allaoui, Bactériologie Mol., ULB.Lieu : Campus Erasme, ULB, Auditoire B1-003 - Bâtiment B, 1070 Bruxelles (12h15 à 13h15)Renseignements : F. Jacobs. Tél : 02/555.67.46 - Fax : 02/555.39.12 - Email : [email protected]

15 FEVRIER 2007La Microbiologie Pratique : Rencontres Interhospitalières de la Province du Hainaut«Maladies infectieuses transmises par les aliments », Dr O. Vandenberg, Microbiologie, ULB Hôpital St PierreLieu : Salle de séminaire, niveau 0, CHU A. Vésale, Montigny-Le-TilleulRenseignements : Dr C. Potvliege, Microbiologie, CHU Tivoli, La Louvière. Tél : (064) 27.64.06Dr D. Govaerts, Microbiologie, CHU A. Vésale, Montigny-le Tilleul. Tél : (071) 92.48.30

22 FEVRIER 2007Séminaire de Pathologie Infectieuse« Consommation des antibiotiques en Europe » Pr H. Goossens, Microbiologie, UZALieu : Cliniques Universitaires St Luc, Salle Gribomont (-1)Renseignements : Site web : http://www.md.ucl.ac.be/seminfect

AGENDA SCIENTIFIQUE

Faites nous part des différentes manifestations que vous organisez !! (Formation, symposium)

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27 FEVRIER 2007INFECTIOLOGIE ET MICROBIOLOGIE CLINIQUE : RENCONTRES INTERHOSPITALIÈRES DU NAMUROIS« Infections à Bordetella pertussis : aspects diagnostic et clinique » Dr D. Piérard, Microbiologie, AZVUBLieu : Cliniques UCL, Mont-Godinne (12h30 à 14h)Renseignements : C. Baude, Microbiologie, UCL - Mont-Godinne. Tél : (081) 42.32.14 - Fax : (081) 42.32.04 Email : [email protected]

13 MARS 200733ste WEEK VAN DE VERPLEEGKUNDIGEN EN VROEDVROUWEN (12 - 16 maart 2007)“Ziekenhuishygiêne : Registratie en regelgeving : de beste remedie ?”Lieu : Thermae palace, OostendeRenseignements : Secrétariat NVKVV. Tél : 02/732.10.50 -Fax : 02/734.84.60 - Email : [email protected] Site web : www.nvkvv;be

22 MARS 2007LA MICROBIOLOGIE PRATIQUE : RENCONTRES INTERHOSPITALIÈRES DE LA PROVINCE DU HAINAUT«Infections respiratoires basses chez l’enfant : épidémiologie, diagnostic et traitement», Dr P. Lepage, Pédia-trie, HUDERF, ULB.Lieu : Salle de séminaire, 1er étage, Bâtiment H, CHU Tivoli, La Louvière Renseignements : Dr C. Potvliege, Microbiologie, CHU Tivoli, La Louvière. Tél : (064) 27.64.06Dr D. Govaerts, Microbiologie, CHU A. Vésale, Montigny-le Tilleul. Tél : (071) 92.48.30

27 MARS 2007INFECTIOLOGIE ET MICROBIOLOGIE CLINIQUE : RENCONTRES INTERHOSPITALIÈRES DU NAMUROIS« Intérêts et limites de la coproculture ordinaire en 2007 (rubrique 6).Dr MG Garrino, Microbiologie, CHR Namur Lieu : Clinique ste Elisabeth, Namur (12h30 à 14h)Renseignements : C. Baude, Microbiologie, UCL - Mont-Godinne. Tél : (081) 42.32.14 - Fax : (081) 42.32.04 Email : [email protected]

29 MARS 2007SÉMINAIRE DE PATHOLOGIE INFECTIEUSE«Nouveautés vaccinales (rotavirus, HPV, zona, pneumocoque…)» Dr Y. Van Laethem, Maladies Infectieuses, CHU St Pierre et ULBLieu : Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne, Auditoire J. HeremansRenseignements : Site web : http://www.md.ucl.ac.be/seminfect

4 - 7 AVRIL 2007SHEA 2007Lieu : Baltimore, USARenseignements : Shea Meeting dept. Tél : 1.609.845.1636 - Fax 1 609 853 0411Email : [email protected] - Site Web : http://www.shea-online.org

14 – 17 AVRIL 200717TH ANNUAL SCIENTIFIC MEETING SHEALieu : Baltimore, USARenseignements : SHEA. Tél : 1/703.684.1006 – Fax : 1/703.684.1009Email : [email protected] - Site web : http://www.shea-online.org

25 - 26 AVRIL 200729èmes JOURNÉES NATIONALES D’ETUDES SUR LA STÉRILISATION DANS LES ETABLISSEMENTS DE SANTÉ.Lieu : Lyon, FranceRenseignements : CEFH. Tél : (05)65.23.06.00 – Fax : (05)65.23.06.09 - Site web : http://www.cefh-ceps.com

26 AVRIL 2007SÉMINAIRE DE PATHOLOGIE INFECTIEUSE« Problématique d’infections à P. aeruginosa dans un centre de brûlés » » Drs J. Pirnay et D. De Vos, Hôpital Militaire Reine Astrid, BxlLieu : Cliniques Universitaires St Luc, Salle Gribomont (-1)Renseignements : Site web : http://www.md.ucl.ac.be/seminfect

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INSTRUCTIONS AUX AUTEURS

Noso-info est la revue officielle de l’Association Belge pour l’Hygiène Hospitalière (ABHH) et du Grou-pement pour le Dépistage, l’Etude et la Prévention des Infections Hospitalières (GDEPIH).Cette revue est publiée grâce au soutien du SPF Santé Publique, Sécurité de la Chaîne alimentaire et Environnement.

2. Noso-info publie des articles, revues, com-mentaires, informations, ayant trait à l’hygiène hos-pitalière. Elle paraît trimestriellement en français et en néerlandais. Elle a pour but l’information des infirmiers, médecins, pharmaciens et autres praticiens hospitaliers dans le domaine. Les publications peu-vent être des contributions originales ou avoir déjà été publiées ailleurs. Dans ce dernier cas, l’auteur princi-pal est tenu de demander l’autorisation de publication à la rédaction de Noso-info, ainsi qu’au journal de publication initial.

3. Langue. Les publications seront soumises en français ou en néerlandais, exceptionnellement en anglais. La revue peut se charger de la traduction français <-> néerlandais. S’il désire relire et vérifier la version traduite du manuscrit, l’auteur principal est tenu de le signaler par écrit à la rédaction.

4. Acceptation. Les articles sont soumis à l’ap-préciation du comité de rédaction de la revue. Le comité de rédaction est souverain dans l’acceptation ou le refus d’un article. Il propose éventuellement des modifications qui devraient être apportées à l’article soumis. Dans le cas où ces modifications sont mineu-res (orthographe...), la rédaction peut y remédier directement (arrangement par appel téléphonique à l’auteur principal).

5. Format d’envoi. Les textes et tableaux seront soumis par courrier électronique (document Word) soit à l’adresse E-mail du secrétariat de la rédaction : [email protected], soit à Anne Simon : [email protected].

6. La longueur des textes soumis n’est pas res-treinte, mais il est préférable de ne pas dépasser 10 pages dactylographiées, double interligne (police de caractère supérieure à 10cpi). La structure classique:

« introduction, matériel et méthode, résultats, discus-sion, conclusion, bibliographie » sera utilisée de pré-férence pour les études. Pour les articles de revue, des titres de chapitre scinderont clairement le texte.

7. Les tableaux seront insérés de préférence dans le texte soumis. Ils sont mentionnés numérique-ment (chiffres romains). Les figures peuvent aussi être insérées dans le texte soumis par E-mail.

8. Les références seront annotées dans le texte par un chiffre entre crochets [ ], et seront numérotées selon l’ordre alphabétique du premier auteur. Elles seront détaillées dans la bibliographie selon la des-cription ci-après:- Pour des périodiques : Nom et initiales de tous les auteurs (si plus de 6 auteurs, mentionner les trois pre-miers, suivis de et al). Titre de l’article. Revue (abrévia-tions de l’Index Medicus). Année; volume: première page - dernière page. Exemple: Kernodle DS, Kaiser AB. Antibiotic prophylaxis in surgery. Cur Opin Infect Dis 1995; 8:275-279.- Pour des livres : (suivant l’exemple) Altemeier WA, Burke JF, Pruitt BA, Sandusky (eds). Manual on control of infection in surgical patients, 2nd ed. Philadelphia: JB Lipincott, 1984.- Pour des chapitres de livre : (suivant l’exemple) Trilla A, Mensa J. Perioperative antibiotic prophylaxis. In: Wenzel RP, ed. Prevention and control of nosocomial infections, 2nd ed. Baltimore: Williams & Wilkins, 1993: 665-682.

9. Le genre et l’espèce des microorganismes seront écrits en italique. Les noms de marque (substances, médicaments et matériels) seront évités dans le texte. On utilisera la dénomination générique des médica-ments. La marque des substances, médicaments et matériel peut être détaillée en annotation en fin de texte.

10. Le contenu des publications n’engage que la res-ponsabilité de leurs auteurs.

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Comité de RédactionCOMITÉ DE RÉDACTION

K. Claeys, M. Costers, O. Denis, A. Deschuy-mere, M. Gérard, J. J. Haxhe, C. Potvliege, A. Simon, J.P. Sion, A. SpettanteC. Suetens, F. Van Laer, M. Zumofen.

COORDINATION RÉDACTIONNELLE

A. Simon

SECRÉTARIAT DE RÉDACTION

L. De Greef UCL –5490 - MBLG Avenue Hippocrate, 54 1200 -BRUXELLES Tél : 32/ (02)764.54.90 Fax : 32/(02) 764.94.40E-mail : [email protected] Noso-info publie des articles, correspondances et revues ayant trait à l’hygiène hospitalière. Ceux-ci sont sélectionnés par le comité de rédaction et publiés en français et en néerlandais (traduction assurée par la revue). Le contenu des publications n’engage que la responsabilité de leurs auteurs.

Pour tout renseignement concernant l’Institut de Santé Publique (ISP)Section épidémiologie14 av. J. Wytsmans1050 Bruxelleshttp://www.iph.fgov.be/epidemio/epifr/

Pour tout renseignement concernant le NVKVV Vlaamse Werkgroep ZiekenhuishygiëneMerv. K. Claeys, présidenteMme S. Deprez, collaboratriceTél : 02/737.97.85Fax : 02/734.84.60Email : [email protected]

Pour tout renseignement concernant l’abonnement et le paiement de NOSO-info, veuillez vous adresser au trésorier de NOSO-info : Dr J.P. SION Eeuwfeestkliniek, Harmoniestraat, 68 2018 – ANTWERPEN Tél.: 03/240.26.30 - Fax: 03/238.72.48 E-Mail: [email protected]

Abonnement personnel à NOSO-info : Pour la Belgique: 25 € Au numéro de compte : 408-7090741-09 NOSO-info, Harmoniestraat, 68 2018-Antwerpen Hors Belgique : 30 € uniquement par virement banquaire

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Pour tout renseignement concernant l’ABHH Groupe infirmier francophone Mme P. Taminiau, présidente Tél : 02/759.54.36 Fax : 02/759.54.36

Abonnements et cotisations 2007

La revue est également disponible sur internet : http://www.md.ucl.ac.be/nosoinfo/intro.htm

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