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MARTA MITTERER OPÉRA Di 13 mars à 16h Ma 15, Je 17, Sa 19 et Lu 21 mars à 20h SAISON 15.16

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MARTAMITTEREROP

ÉRA

Di 13 mars à 16hMa 15, Je 17, Sa 19 et Lu 21 mars à 20h

SAISON 15.16

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OPÉR

A

MARTAMITTERER

Durée ±1h15spectacle en anglais, surtitré en français

Marta (création)de Wolfgang Mitterer (né en 1958),

sur un livret original de Gerhild SteinbuchCommande de l’Opéra de Lille

Direction musicaleClement PowerMise en scène

Ludovic Lagarde

Production Opéra de Lilleavec la collaboration de La Comédie de Reims et de l’Opéra de Reims

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Marta (création)de Wolfgang Mitterer (né en 1958),

sur un livret original de Gerhild Steinbuchadapté en anglais par Douglas Deitemyer

Commande de l’Opéra de Lille•••

Direction musicale Clement PowerMise en scène Ludovic LagardeScénographie Antoine VasseurLumières Sébastien Michaud

Création vidéo Michael Salerno, Cédric ScandellaCostumes Marie La Rocca

Maquillage et coiffure Cécile KretschmarChef de chant Christophe Manien

Dramaturgie Marion StouffletAssistante à la mise en scène Céline Gaudier

Mouvement Stéfany Ganachaud•••

avec Marta Elsa Benoit

Grot, père de Marta Georg NiglGinevra, Reine, mère de Marta Ursula Hesse von den Steinen

Arthur, Roi Martin MairingerCaptain Tom Randle

•••Les Cris de Paris - direction Geoffroy Jourdain

Ensemble Ictus en résidence à l’Opéra de Lille

•••Création à l’Opéra de Lille

•••Production Opéra de Lille

avec la collaboration de La Comédie de Reims et de l’Opéra de Reims.

Reprise à l’Opéra de Reims le mardi 19 avril 2016 à 20h.

MARTA

Marta, Elsa Benoit, répétition à l’Opéra de Lille, février 2016

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Présidente Marion Gautier,Adjointe au Maire de Lille déléguée à la CultureDirectriceCaroline SonrierDirecteur administratif et financierPierre FenetDirecteur technique et de production Mathieu LecoutreSecrétaire général Xavier RicardConseiller artistique aux distributions Pål Christian Moe

OPÉRA DE LILLEÉquipe technique et de production

de Marta

Régie générale Stéphane LacharmeRégie de production Diane Chèvre-Clément

Régie de scène Katharina WildnerRégie plateau Pierre Miné Deleplanque

Équipe plateau Alison Broucq, Ariane Lassere, Valéry-Anne Méresse,

Guillaume VienneRégie lumières Sébastien O’KellyÉquipe lumières Julien Lécutier, Frédéric Ronnel, Florentin Six

Régie son Adrien MichelRégie vidéo Anthony Toulotte

Régie accessoires Mélanie MirandaRégie costumes Camille Devos

Habillage Cécile Pineau, Céline ThirardRégie coiffure, maquillage Elisabeth Delesalle

Coiffure, maquillage Charlie Magny, Sylvie San Martino

Surtitrage Florence WillemainRéalisation décors Espace & Cie

Réalisation costumes Opéra de LilleAtelier Magali Broc-Norris / Sonia Evin,

Colette Perray, Faustine ValentinRéalisation perruques Cécile Kretschmar /Judith Scotto Le Massese / stagiaire Lucie

MetrierChargée de production Chantal Cuchet

LES CRIS DE PARISDirection Geoffroy Jourdain

Chœur 1 :Amandine Trenc soprano

Estelle Corre altoMatthieu Justine ténor

Jon Stainsby basse

Chœur 2 :Michiko Takahashi soprano

Cécile Banquey altoStephan Olry ténor

Alan Picol basse

PREMIÈRE LOGE“MARTA”

NOUVELLE PLATEFORME WEBSUR LES COULISSES D’UN OPÉRA

ENTREz AU CœURDE CETTE CRÉATION

sur www.opera-lille.fr

Michael Schmid flûteBenjamin Dieltjens clarinette

Philippe Ranallo trompetteAlain Pire trombone

George Van Dam violonAurélie Entringer alto

François Deppe violoncelleHugo Abraham contrebasse

Kobe Van Cauwenberghe guitareTom De Cock percussionsJean-Luc Plouvier piano/

synchronisation de l’électroniqueWilfried Van Dyck direction technique

Alex Fostier ingénieur du son

ICTUSEnsemble en résidence à l’Opéra de Lille

EXTRAS AUTOUR DU SPECTACLERENCONTRE AVECL’ÉQUIPE ARTISTIQUESamedi 19 marsÀ l’issue de la représentation,entrée libre.

CONCERT DU MERCREDIMercredi 16 mars à 18hPlus beau que le silence(concert commenté), Quatuorn°2 de Jürg Frey avec lessolistes d’Ictus.1h de musique, 10€ !

MASTER CLASSE PUBLIQUELundi 14 mars à 20hAvec Georg Nigl, en collaboration avec le Club Lyrique Régional. Gratuit sur réservation.

ATELIER MUSICAL ETLUDIQUE Dimanche 13 mars à 15h30Les 400 coups.Confiez-nous vos enfants :ils participent à un ateliermusical et ludique pendantque vous assistez à lareprésentation de Marta.Tarif : 10 € / 7,50 € (2e enfant)Sur réservation.

Georg Nigl ©www.nafezrerhuf.com

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Les enfants sont partis, disparus de laville, du monde. Les adultes sont assisimmobiles dans leurs chambres oubien se tiennent debout à la fenêtre àse faire brûler le visage par le soleil. Ilsrêvent du temps jadis, d’un monde oùl’on était encore « ensemble ». Beaucoupfont le pèlerinage au château de la reineGinevra pour y rendre visite à l’ultimeenfant : Marta. Sous le contrôle deGinevra, Marta est exposée dans unevitrine, telle une poupée, tandisqu’Arthur, le vieux roi, se languissantde l’absence de son fils perdu, nequitte plus le palais depuis bienlongtemps. Tout en surveillant Martaet en épiant le roi, le capitaine rêve luiaussi : il rêve que sous son visage pousseun roi qui serait tel qu’était le roiautrefois.Tous les personnages qui entourent Martane vivent plus depuis longtemps. Ils se sontretirés dans la représentation falsifiée d’unmonde meilleur, un monde tel qu’il futautrefois. Il n’y a pas d’avenir possible. MaisGrot, qui sans cesse arpente la ville, revientau château et dévoile ses origines à Marta :il lui révèle qu’elle est la fille de la reine, etdémasque le monde comme mensonge. Marta se révolte. Mais vers où s’élancer lorsque l’on ignore le chemin ?

(Traduit de l’allemand par Henri Christophe)

À LIRE AVANT LE SPECTACLE

GROT BarytonL’OutsiderPère de Marta, son rôle dans ladisparition des enfants esttrouble. Entre culpabilité etclairvoyance, il fait figured’outsider parmi les vivants.

GINEVRA Mezzo-sopranoLa Reine marâtre

Reine du Royaume et mère deMarta, elle l’a sauvée du

massacre mais a contribué à enfaire un objet, égoïstement

enfermé et jalousement gardé.

CHŒUR DES HABITANTS DU ROYAUMEUne foule idolâtre et coupableLe peuple vénère l’icône de Marta, déplore la perte des enfants maisn’est pas exempt d’une certaine culpabilité.

CAPTAIN TénorLe TyranAu service du Roi, mais rêvantde prendre sa place, Captain estune figure violente crainte parle peuple, un tyran en gestation.

ARTHUR TénorLe Roi qui dortRoi et patriarche, figure de ladéchéance du pouvoir,inconsolable de la disparitionde son fils, il voudraitsimplement avoir la paix.

Croquis de costumes ©Marie La Rocca

MARTA SopranoPoupée-idole

Fille de Grot et Ginevra,unique rescapée d’un

massacre qui a fait disparaîtretous les enfants du Royaume.Elle est d’abord une poupéeidolâtrée comme une icône

avant de s’incarner à nouveauen jeune fille.

LES PERSONNAGESargument de Gerhild Steinbuch

ON NE VIT PLUS ICI, ON DORT

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WOLFGANG MITTERER compositeur« C’est important pour moi de donner aux chanteurs des mots avec lesquels ils peuvent engager leur âme. »

Il y a un effet sidérant dans la musique de Wolfgang Mitterer. Le compositeur autrichien,organiste, grand improvisateur, électron libre de la scène jazz et orfèvre de l’électronique,procède avec la même liberté qu’un Bach ou un Schubert qu’il vénère : il invente moinsqu’il ne réinvente à partir du matériau existant, avec une jubilation dans l’assemblage, lajuxtaposition et le collage sonore. « Il y a quelque chose dans sa musique d’un romantisme allemand détuné. C’est uneécriture musicale vraiment faite pour la scène. » Ludovic Lagarde

LUDOVIC LAGARDE metteur en scène« La musique livre des affects de manière beaucoup plus explosive que le théâtre, rapide,sans rentrer dans une complexité psychologique, on entre tout de suite dans le vif du sujet. »

Après avoir créé des œuvres pour le théâtre, notamment à La Comédie de Reims qu’ildirige depuis 2009, et mis en scène plusieurs opéras, notamment du répertoire baroque,Ludovic Lagarde s’attaque avec Marta à la création d’une nouvelle œuvre pour la scènelyrique. De Cindy Sherman, en passant par les films de Haneke ou ceux de Tarkovski, lasynergie avec le compositeur Wolfgang Mitterer passe par des références communes,une vision partagée de l’état du monde et une première collaboration en 2008 avec lapremière française de Massacre, d’après Christopher Marlowe, sur la Saint-Barthélémy.

GERHILD STEINBUCH auteure du livret« Ne pas penser à des corps, comme au théâtre, mais penser avec la musique. Etconsidérer la musique comme un corps. »

À 32 ans, ce météore de la littérature autrichienne, livre avec Marta son premier livretd’opéra, commande de l’Opéra de Lille, réalisée en étroite coopération avec lecompositeur Wolfgang Mitterer. Elle se passionne pour les questions de la mémoire et du déni. Des contes romantiquesdu XIXe siècle à Walt Disney, des séries TV d’aujourd’hui au cinéma réaliste des frèresDardenne : raconter une histoire, bien souvent, c’est recomposer la mémoire collective.

CLEMENT POWER chef d’orchestre« La musique contemporaine n’est pas l’apanage d’une élite.Je veux la communiquer, à tous. »

Le chef britannique Clement Power a dirigé la création de plus de 200 œuvres decompositeurs d'aujourd'hui, avec les principaux ensembles qui interprètent la musiquedu XXe siècle à nos jours. À la tête de l'ensemble Ictus, en résidence à l'Opéra de Lille, etde l'ensemble vocal Les Cris de Paris dirigé par Geoffroy Jourdain, il dirige la créationd'un opéra d'aujourd'hui, où la vocalité reste bien sûr au cœur de l'œuvre tout en faisantune large place à l'informatique musicale et à la sonorisation des instruments.

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Rêves et cauchemarsL’intrigue de Marta est sans cesseentrecoupée de rêves. Dans une mêmescène, on passe en un instant de l’action auregistre onirique, par la seule force de lamusique : rêves d’autrefois – qui peuventêtre nostalgiques –, visions du futur… Peut-être sommes-nous dans l’univers mentald’un cauchemar, ou plutôt d’un doublecauchemar. Cette dimension du livret rendle travail passionnant, puisque nous devonscréer une dimension onirique à l’intérieurd’un univers qui l’est déjà. Pour la mise enscène, la scénographie, la lumière, cettestructure particulière va entraîner desbascules, des syncopes. Le récit est sanscesse rythmé, troué ou perturbé et cela setraduit dans le travail sur l’espace, lalumière, la vidéo. L’action peut ainsiaccélérer ou ralentir, se suspendre ous’épaissir, devenir plus plastique…

Une écriture musicale au service du projet théâtralJ’ai travaillé pour la première fois avecWolfgang Mitterer en 2008, lors de lacréation française de Massacre, un opéraadapté de Massacre à Paris de ChristopherMarlowe, une pièce élisabéthaine sur lemassacre de la Saint-Barthélemy. Cette trèsbelle rencontre de travail a débouché surune aventure dans laquelle je me suisbeaucoup investi et qui m’a passionné. Lapremière écoute de la musique de Mittererest intense, sidérante. Il faut ensuite prendrele temps de discerner et de comprendrepour pleinement rentrer dans sa musique…L’expérience du plateau et le processus derépétitions révèlent que son écrituremusicale est au service du projet théâtral,c’est vraiment une écriture pour la scène. Ily a des conflits, des situations, et Mittereraime créer des circulations musicales àl’intérieur d’une scène : il va arrêter l’action,l’approfondir, la rendre plus complexe. Dansle cas de Marta, le livret est de la main d’unedramaturge : le lien au théâtre reste très fort.

Icône et poupéeMarta nous projette dans un monde où tousles enfants ont disparu. Au lever de rideau,l’héroïne apparaît comme une poupée. Samère, Ginevra, l’a sauvée d’un massacre.Pourtant, loin de la laisser s’épanouir dansun univers protecteur, elle l’expose dansune boîte en verre. Ginevra a d’ailleursétrangement oublié que Marta était sapropre fille. Face à cette vitrine, elledemeure coupée du monde, déplorant laperte de son enfant. Cette enfant-poupée,unique rescapée maintenue sous verredepuis quinze ans, est devenue une icônepour le peuple, une déesse, un symbole derésurrection. Dans le Nouveau Testament,Marta — Marthe, la sœur de Lazare — est letémoin de la Résurrection. Mais Marta estvivante et sort de sa prison...

Une tragédie ?Le cauchemar du monde qui brûle n’offreaucune perspective d’avenir. "Vous quientrez ici, perdez toute espérance", lecélèbre vers de L’Enfer de Dante décrit bienle contexte de cet opéra. L’action estproduite par l’effraction de Marta dans unesociété immobile, figée/gelée dans l’oubli,ou plutôt dans le déni du crime, dans laculpabilité inavouable. Il s’agit d’une bataillepsychique, d’une confrontation avec ladimension tragique de l’histoire. Marta,seule survivante de l’extermination desenfants, troublante poupée-fantôme,apparaît presque comme de retour desenfers. Lorsque Grot lui révèle son identité,et qu’elle se découvre fille de la reine, donchéritière possible du pouvoirdésespérément vacant, elle va s’échapper deson statut d’icône et lutter pourl’avènement d’un futur possible...Ici comme dans les tragédies grecques, la

UN CONTE QUI NOUS RENVOIE À NOTRE PRÉSENT

possibilité du futur et l’espoir d’un progrèsse conquièrent à travers un travail decompréhension des mécanismes de laviolence qui régissent une société paralyséepar le déni. Cela au prix d’un travail quasi-archéologique sur la mémoire refoulée etsur l’histoire commune. Malheureusement,à la fin de Marta, il n’y a ni dieux nidémocratie pour opérer cettemétamorphose, retisser le lien avec unavenir, et échapper à la tragédie....

Un monde en plein cataclysmeMarta s’adresse à l’inconscient collectif,c’est ce qui en fait une œuvre d’aujourd’hui.Une sensation de catastrophe annoncéeimprègne le monde actuel, duréchauffement climatique à la crise desréfugiés en passant par le terrorisme : desincendies, partout… Imaginer aujourd’huiun avenir radieux et une planète heureuse,renouer avec une forme d’utopie dans notreOccident en crise, cela semble difficile. Cettedimension prégnante de la catastrophe àvenir, cette conscience plus ou moins aiguëde son imminence, font de Marta uneœuvre du présent. Mais la vision est iciradicale : on est en plein cataclysme, lemonde brûle, les enfants ont disparu…Quand on aborde Marta, il est évident qu’onse trouve dans un conte et pas dans uneréalité. Le sujet est sombre, mais traité avecune sorte de fantaisie radicale, parfoisgrotesque et un humour très noir. Onretrouve ici l’esprit des grands dramaturgesautrichiens dont Steinbuch est l’héritière,comme Thomas Bernhard, Werner Schwabou Elfriede Jelinek.

Entretien avec Ludovic Lagarde, mise en scène

Grot, Georg Nigl et Arthur, Martin Mairingerrépétition à l’Opéra de Lille, février 2016

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Une mise en perspective constanteMitterer travaille constamment sur des axesdifférents : la fable est enrichie, amplifiée,rendue plus polysémique, ou ancrée dansune dimension historique. Cette mise enperspective constante est un traitremarquable de son écriture, probablementlié à sa façon très spécifique de mixerinstruments live et électronique. Pourprendre une métaphore linguistique, onpourrait dire que Mitterer compose surdeux axes : il définit un premier axesyntagmatique – une phrase linéaire, unehistoire racontée –, pour y opérer ensuitedes carottages, en travaillant également surun axe vertical qu’on pourrait qualifier deparadigme. Dans Massacre, on pouvaitavoir, par exemple, une première strate seréférant à 1572, puis Mitterer faisaitremonter Bach dans une seconde strate…pourtant on demeurait dans une esthétiquetrès contemporaine, liée à l’histoire récente.On retrouve cela dans Marta : dans l’un destableaux, Mitterer fait monter dans samusique des réminiscences de Gesualdo, demusiques de la Renaissance, ce qui donneau moment une dimension historiqueparticulière.

Espaces virtuels et espaces réelsAvec Antoine Vasseur, nous avons imaginéune scénographie qui puisse raconter lechâteau et les différents lieux de l’action.Pour figurer ce monde étrange, perméableau rêve, nous nous sommes inspirés desimages de data centers en Arizona. Ce sontdes endroits très particuliers, vers lesquelstoutes les données informatiques sontdirigées, de véritables temples del’électronique où se condensent toutes nosdonnées virtuelles, en plein désertaméricain ! Ce monde poreux de la Toile,entre virtuel et tangible, m’a servi d’idéedirectrice.

Archétypes et paroxysmesL’opéra a besoin d’une netteté du signeenvoyé, d’une puissance de l’image que nerequiert pas le théâtre. La musique projettede l’énergie et du sens et doit trouver surscène un contrepoint qui la fasse résonneret dialogue avec elle. Il faut davantage oserce geste à l’opéra, où l’énergie musicale,l’expressivité du chant livrent des affects demanière explosive, rapide, sans passer parune construction psychologique. On rentretout de suite dans le vif du sujet. DansMarta, on est plongé dès le début dans unesituation de paroxysme. Tout y est exacerbé,la mélancolie comme la violence, lessentiments sont extrêmes, les archétypesmarqués. Je sais que les chanteurs – qui setrouvent ici être également d’excellentsacteurs – vont apporter de la densité à cessituations archétypales.

Propos recueillis par Lola Gruberle 10 décembre 2015 à l’Opéra de Lille.

Ginevra, Ursula Hesse von den Steinen,répétition à l’Opéra de Lille, février 2016

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Pop Wien !On parle parfois, comme par boutade, d’une“troisième école de Vienne” qui nous seraitcontemporaine. Chacun dans son idiomesingulier, les compositeurs viennois EvaReiter, Bernhard Lang et Wolfgang Mitterer(pour ne citer que les plus éminents)partagent en effet quelques traits qui lesrassemblent : une façon désinhibée des’alimenter à toutes les musiques du passéet du présent (musique écrite de traditionclassique, électronique expérimentale, jazzet pop) ; une certaine manière de stimulerl’auditeur en le faisant balancer entre kitschet sublime ; et une adéquation avec unprésent machinique, robotique, saturéd’information digitale — sinon quel’esthétique de ces artistes consiste plutôt àdévoiler la défaillance de la machine, sonimprévisibilité, ses bugs. De tout celaémerge un univers musical feuilleté etparadoxal, un plurivers onirique où lesniveaux de réalité s’entrechoquent.

Une fissure dans la réalitéLe livret de Marta, précisément, nousintroduit à un étrange espace-temps. « Lepassé n’est pas mort. Il n’est même paspassé », écrivait William Faulkner. Lorsquel’opéra commence, quelque chose s’est déjàdédoublé dans le tissu de la réalité.L’aveuglement auquel participent tous lesprotagonistes, qui ne veulent rien savoir dudésastre qui est le leur, s’accrochant aupassé, à des chimères ou à leur sinistrepouvoir — cet aveuglement réduit leur vie àun mince filet de sommeil. Il n’empêche : endouble fond, l’énigme terrifiante del’escamotage des enfants hante leurs jourssous forme de rêves, de paroles inquiètes, debrutalités insensées.

La vocalité de MartaCe dédoublement trouve sa traductionsensible à tous les niveaux de la musique deWolfgang Mitterer, sous formed’oppositions et de contradictionsparfaitement audibles. Vocalement d’abord,nous saisissons d’emblée un contrastemaximal : d’un côté, les mélodies deschanteurs solistes, épousant « classiquement »

DÉDOUBLEMENTS

le texte, sont silhouettées à l’intérieur delarges tessitures qui autorisent toutes lesnuances du pathos. Le compositeur a clairement opté pour lacaractérisation de personnages tourmentés,là où le livret aurait tout aussi bien prescritune dévitalisation volontairementmonotone (le rôle du roi Arthur, parexemple, est confié à un ténor aigu poussé àl’extrême de son registre, tandis que lanoblesse du titre invitait classiquement àchoisir une basse quelque peu “patriarcale”).D’un autre côté, la sonorité du chœur,nuageuse, texturale, se trouve commeembourbée dans la lâcheté indifférente desfoules somnambuliques et sourdementviolentes.

Le travail instrumental, l’espace acoustiqueInstrumentalement ensuite, le travail dupetit ensemble de onze musiciens disposeen face-à-face un quatuor de cordes et unquatuor de vents (le trio guitare/percussion/piano ponctuant leur joute). Les cordestravaillent une pâte harmonique riche etfluide, de couleur allusivement“romantique” — on pense plus d’une fois àAlban Berg, voire à Bruckner. Les ventsdéveloppent par contre une virtuositéhâtive qui évoque par instants le free jazz.Les rôles s’échangent quelquefois. La qualité de l’espace acoustique, elle aussi,est duelle : les vingt-deux épisodes de rêvedont Gerhild Steinbuch a émaillé son livret(« Connaissez-vous une seule pièce, un seulopéra aussi saturé de séquences de rêves ? »,nous lançait Ludovic Lagarde) sontaudiblement signalés par le compositeur aumoyen de dilatations oniriques de l’espacesonore — par la grâce d’une électroniquetrès “cinématographique”, faisant usage detemps de réverbération irréels allant jusqu’à100 secondes.

DérèglementLa manière dont l’importante partieélectronique (pré-enregistrée mais lancéepar fragments, en temps réel, par le pianiste)s’entrelace aux parties vocales etinstrumentales, témoigne par contre d’unepensée musicale visant bien au-delà des

Au sujet de la musique de MartaJean-Luc Plouvier, directeur artistique d’Ictus

effets de contraste. C’est là que s’exprime aumieux l’originalité du travail de WolfgangMitterer.Il est préalablement intéressant de noterque Mitterer, organiste et familier de lamusique de Bach, est également coutumierdes improvisations sur grandes orgues, aucours desquelles il explore les ressources del’instrument jusqu’aux limites de sondéréglement. Et c’est toujours en organiste,et selon le même esprit d’une quête de“l’erreur fertile”, qu’il aborde la compositionélectronique. Les sons mis en œuvre dansMarta proviennent de la volumineusecollection du compositeur, patiemmentconstituée sur plus de trente années — qu’ils’agisse d’échantillons bruts braconnés dansle stock illimité de la “poubelle digitale”qu’est l’Internet (et souvent marqués decette origine triviale) ou de véritables piècesde dentelle numérique savammentfaçonnées en studio. Mais cela ne lui suffitpas. Plus de 95% des parties électroniquesde Marta, explique Wolfgang Mitterer, aubout de leur passage à travers les multiplesfiltres du studio, sont finalement jouées parle compositeur : harmonisées, “rythmisées”,“mélodisées” comme à l’orgue par lecompositeur, sur le clavier de sonsynthétiseur.

Entre jeu et foisonnementC’est ce passage par le jeu — par le corps —qui donne à l’électronique mittereriennecette allure si personnelle, instantanémentreconnaissable. Électronique foisonnante d’un côté (lestudio et sa longue patience) : ce sont parexemple ces courtes saillies électroniquesnasillardes et nerveuses, invariablesignature des œuvres de Mitterer, quisemblent avoir franchi par hasard la cloisond’un univers parallèle où menaceraient desanges moqueurs. Et tout à la fois, une électronique humaine,habitée par l’esprit de l’improvisation et sadynamique de phrasé : « La bonne musiquese nourrit d’improvisation, comme l’âme senourrit du rire », déclare-t-il joliment (1).

Une place pour la créativité de l’interprèteIl arrive fréquemment, dans le processus decomposition de Mitterer, que l’électroniquesoit produite comme couche première, etque l’écriture au sens traditionnel du termene vienne alors qu’en second. Ainsil’écriture instrumentale (et même vocale,quelquefois) est-elle souvent mise au défi desuivre une trame conductrice élaborée enstudio. Une partie du travail d’écriture de

Marta a donc consisté à « repeindre » (c’estle mot du compositeur) la matrice demusique électronique avec les couleurs del’ensemble instrumental pour lui injecter dusouffle, de l’épaisseur, et pour mieux fairesaillir les points d’accentuation des phrases.Ce travail est particulièrement audible dansl’écriture des vents, dont les traits virtuosespoussent l’interprète aux limites dupossible. Quelques mois avant la première répétition,le chef d’orchestre Clement Power jugead’ailleurs nécessaire d’écrire aux musiciensd’Ictus pour leur rappeler qu’une desindications favorites de Mitterer était : « leplus vite possible » ; qu’il aurait certes pitiéd’eux ; mais somme toute pas tellement ; etqu’ils devaient surtout comprendre que lesimpossibles traits d’orchestre « sontessentiellement une base pour des textureset des gestes improvisés ». Autrement dit :la vitesse, le flux, l’énergie de défilementsont prioritaires et sans compromispossible ; mais la partition propose, etl’instrumentiste dispose. Tous les musiciensont reçu à l’avance les parties électroniques,pour en saisir l’esprit et adapter leur proprecontribution à la couleur d’ensemble.

SurgirAinsi Wolfgang Mitterer répond-il au défid’un “opéra contemporain” par une œuvre àla fois pragmatique et visionnaire. Cenatural born musician n’est pas adepte del’anti-jeu : ici, les voix chantent, l’harmonieexprime, la musique serre le texte au plusprès. D’étranges distorsions, pourtant,interrogent sans cesse l’attention del’auditeur. Le son un peu brut, presque“paniqué” du jeu semi-improvisé, colorel’ensemble instrumental d’une vivacitéfragile et tremblante, rarement entenduedans une fosse d’orchestre. Le rôle ambigudes parties électroniques, surtout — tantôtfondues à la sonorité d’ensemble, tantôtl’attaquant comme un virus — donnent à lamusique de Mitterer son allure de thriller etsa tonalité un peu paranoïaque : lorsque leréel se fissure, alors à tout moment, duproche comme du lointain, tout peut surgir._____

(1) Cité par Thomas Miessgang dansApprendre à penser à plusieurs voix ; texte édité dans la brochure du festivalMusica de Strasbourg, 2008.

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Marta, Elsa Benoit et Captain, Tom Randle répétition à l’Opéra de Lille, février 2016

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Wolfgang MittererCompositeurVirtuose des claviers et desdispositifs électroniques entous genres, le compositeurautrichien Wolfgang Mittererélabore un style marqué parl’expérimentation, l’inattenduet les rencontres sonoressurprenantes : bruits de scierieet d’orgue d’église, milliers dechoristes et orchestresd’harmonie, D.J., pompiers etpelleteuses… Son écriture oscilleentre composition structurée etforme ouverte, sans jamais êtrele fruit du hasard : « l’improvisation se superpose àdes éléments préformés, laspontanéité agit en tant quecorrectif d’un processus mûrid’avance ». Riche de plus dedeux cents compositions, soncatalogue comprend aussi biendes œuvres électroacoustiqueset des installations sonores quedes opéras et des pièces pourorgue, ensemble ou orchestre.Wolfgang Mitterer fréquentel’École supérieure de musiquede Vienne en orgue etcomposition et complète saformation à l’Institut deMusique Électroacoustique deStockholm. Prônant uninvestissement complet dumusicien-interprète dans lacréation, il participe lui-même àdes improvisations collectives.Il se produit régulièrement enrécital ou avec ensemble dansdes festivals et sallesrenommés, et reçoit descommandes des WienerFestwochen, de steirischerHerbst, de Wien Modern, de laWDR ou encore de Klangspurenschwaz.Pour son travail d’interprèteaussi bien que de compositeur,Wolfgang Mitterer est lauréat denombreux prix, parmi lesquelsle SchallplattenKritik (meilleurenregistrement) en Allemagne,

les prix d’Ars Electronica, MaxBrand, Futura Berlin, EmilBerlanda ou le prix de la Villede Vienne.

Gerhild SteinbuchAuteure du livretNée en 1983 à Mödling(autriche), Gerhild Steinbuch aétudié l’écriture scénique àGraz et remporté en 2003 leconcours de la Schaubuhne amlehniner Platz (Berlin) avec sapremière pièce, Kopftot (« Mortpar la tête »). 2004 marque saparticipation à la SummerSchool du Royal Court Theatre,à Londres, et aux journéesd’atelier du Burgtheater deVienne. Sa deuxième pièceNach dem glücklichen Tag(« Après la journée heureuse »,2005) a elle aussi été distinguée ;en 2008, elle a obtenu pourMenschen in Kindergrössen («Humains taille d’enfants ») leprix des auteurs des Journéesfranco-allemandes du théâtre.Au cours de la saison2008/2009, Gerhild Steinbucha été auteur en résidence auSchauspielhaus de Vienne.Depuis le semestre d’hiver2012, elle étudie la dramaturgieà l’École supérieure d’Artdramatique « Ernst Busch ».Depuis 2006, les pièces deGerhild Steinbuch sontpubliées par le Rowohlt theaterVerlag et ont été créées auSchauspiel Essen, StaatstheaterMainz, Theater Graz,Schauspielhaus Wien,Schauspiel Frankfurt etKammerspiele Linz.

Clement PowerDirection musicaleAprès ses études à l’Universitéde Cambridge et au RoyalCollege of Music, ClementPower a été assistant à ladirection musicale du LondonPhilharmonic Orchestra et del’Ensemble Intercontemporain.Il collabore avec des ensemblescontemporains commeKlangforum Wien etMusikFabrik. Il est invité àdiriger des orchestres commeles London PhilharmonicOrchestra, Philharmonia(Londres), Münchener

REPÈRES BIOGRAPHIQUES Kammerorchester, BBC ScottishSymphony Orchestra, LucerneFestival Academy Orchestra,NHK Symphony Orchestra(Tokyo), RSO Stuttgart, hr-Sinfonieorchester, EnsembleIntercontemporain, EnsembleModern, EnsembleContrechamps (Genève),Avanti! Chamber Orchestra(Finlande), et le BirminghamContemporary Music Group. Ildirige à l’occasion de festivalstels Wien Modern, Lucerne,Darmstadt, Acht Brücken, etSalzbourg. Spécialisé dansl’interprétation des œuvresmajeures du XXème siècle,Clement Power a dirigé plus de200 créations d’œuvres, parmilesquelles des compositions deGeorg Friedrich Haas, PeterEötvös et Benedict Mason. Il enregistre avec l’EnsembleIntercontemporain,Klangforum Wien, etMusikFabrik, pour KAIROS,Wergo et col legno.

Ludovic LagardeMise en scèneC’est à la Comédie de Reims, auThéâtre Granit de Belfort et auChannel de Calais qu’il réaliseses premières mises en scène.En 1993, il crée Sœurs et frèresd’Olivier Cadiot. Depuis 1997, il a adapté et mis en scèneplusieurs romans et textes dethéâtre de l’auteur : Le Coloneldes Zouaves (1997), Retourdéfinitif et durable de l’être aimé(2002) et Fairy Queen (2004). Il commence son parcoursd’opéra aux côtés de ChristopheRousset avec entre 2001 et2006, trois mises en scènesd’ouvrages de Lully, Charpentieret Desmarets. En 2008, il a misen scène les opéras Roméo etJuliette de Pascal Dusapin àl’Opéra Comique et Massacre deWolfgang Mitterer au ThéâtreSão João de Porto, au festivalMusica à Strasbourg, puis à laCité de la Musique à Paris.Depuis janvier 2009, LudovicLagarde dirige la Comédie deReims, Centre DramatiqueNational. Au Festival d’Avignon2010, il crée Un nid pour quoifaire et Un mage en été d’Olivier

Cadiot. En janvier 2012,il présente à la Comédie deReims l’intégrale du théâtre deGeorg Büchner, reprise auThéâtre de la Ville en janvier2013. En mars 2013, il met enscène au Grand Théâtre duLuxembourg et à l’Opéra-Comique Le Secret de Suzannede Wolf Ferrari et La Voixhumaine de Francis Poulenc. Ilcrée Lear is in Town d’après LeRoi Lear de Shakespeare pour la67ème édition du Festivald’Avignon. En 2014, il met enscène Quai ouest de Bernard-Marie Koltès avec descomédiens grecs au ThéâtreNational de Grèce à Athènes. Àl’automne 2014, il réalise L’Avarede Molière à la Comédie deReims qui est actuellement entournée, puis La Baraque, untexte d’Aiat Fayez, en février2015, dans le cadre du festivalReims Scènes d’Europe. En 2016, il dirigera LaurentPoitrenaux et Clotilde Hesmedans l’adaptation deProvidence, dernier romand’Olivier Cadiot. La pièce seracréée à la Comédie de Reims.

Céline GaudierAssistante à la mise en scèneAprès une maîtrise degéographie, elle travaille auThéâtre de Vidy-Lausanne,notamment sur les spectaclesd’Heiner Goebbels(Eraritjaritjaka, Max Black).Parallèlement, elle travaille entant qu’assistante à la mise enscène pour le théâtre etl’opéra. Au théâtre, elle atravaillé avec Dan Jemmett,Christophe Rauck, André Engel,Gian Manuel Rau et plusrécemment avec Anne-CécileVandalem, Mikaël Serre,Jacques Vincey, PhilippeQuesne et, depuis 2009, avecLudovic Lagarde.À l’opéra, elle a travaillénotamment avec AntoineGindt, Vincent Huguet etLudovic Lagarde. 

Antoine VasseurScénographieDiplômé de l’École NationaleSupérieure d’Architecture deNantes en scénographie aprèsavoir suivi une formation enlittérature et en arts plastiques,Antoine Vasseur est égalementtitulaire d’une maîtrise d’étudesthéâtrales de l’Université de laSorbonne Nouvelle / Paris III.En 2002 il rencontre LudovicLagarde lors de la création deRetour définitif et durable del’être aimé d’Olivier Cadiot(Théâtre National de la Colline).Depuis il a participé àl’ensemble des créations del’équipe. Au théâtre et à l’opérason parcours l’a égalementamené à collaborer avec ArthurNauzyciel, Daniel Jeanneteau,Marcial Di Fonzo Bo, KossiEfoui, Sylvie Baillon, PierreKuentz, Olivier Letellier, EmilieRousset, Simon Deletang,Mikael Serre… Il travailleégalement pour des projetsmuséographiques et intervientdans de nombreusesformations.

Sébastien MichaudLumièresDiplômé de l’École NationaleSupérieure d’Art et Techniquedu Théâtre en 1993, SébastienMichaud est, depuis,éclairagiste dans le domaine duspectacle vivant. Il collabore surles aspects artistiques ettechniques de nombreuxprojets pour le théâtre etl’opéra.Depuis 2001, il s’investit aussidans la scénographie.Fidèle collaborateur du metteuren scène Ludovic Lagarde, ilréalise les lumières de sesdifférents spectacles depuis1994.

Michael SalernoVidéoMichael Salerno est un artiste etvidéaste australien basé à Paris.www.michaelsalerno.net

Cédric ScandellaVidéoCédric Scandella collabore à denombreux spectacles deLudovic Lagarde en tant quevidéaste. Il anime égalementdes conférences et collaboreavec des artistes commeRodolphe Burger.

Marie La RoccaCostumesMarie La Rocca est costumièreet scénographe. Après avoir étéformée à l’école Boulle puisau Lycée La Source de NogentSur Marne, elle intègre le TNSde Strasbourg dans la sectionscénographie et costumedu Groupe 36. Elle collaboreavec de nombreux metteurs enscène, notamment CeliePauthe, Alain Françon, SylvainMaurice, Rémy Barché etChristophe Honoré. Elletravaille également pourl’opéra, notammentavec Sandrine Lanno et LaurentPelly. 

Cécile KretschmarMaquillage et coiffureÀ l’Opéra de Lille CécileKretschmar crée lesmaquillages, coiffures etperruques pour EugèneOnéguine, Carmen, Agrippina,Orlando, Madama Butterfly,Xerse, Le Trouvère. Elle réaliseles maquillages, les perruqueset les masques ou prothèsespour de nombreux metteurs enscène parmi lesquels JacquesLassalle, Jorge Lavelli,Dominique Pitoiset, CharlesTordjman, Jacques Nichet, Jean-Louis Benoît, Didier Bezace,Philippe Adrien, Claude Yersin,Omar Porras, Marc Paquiens,Jean-Claude Berutti, BrunoBoeglin, Jean-François Sivadier,Jacques Vincey, Richard Brunel,Luc Bondy, Silviu Purcărete,Jean-Yves Ruf, Peter Stein, IrinaBrook.

Marion StouffletDramaturgieAprès sa sortie de l’école duThéâtre National de Strasbourgen 2004, elle travaille commedramaturge aux côtés de Jean-François Peyret et Guillaume

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Vincent, avec qui elle crée lacompagnie MidiMinuit ; aveclui, elle a participé à la créationdes opéras de Frédéric Verrièreen 2011 et 2014 aux Bouffes duNord. Depuis 2006, elleaccompagne les projets deLudovic Lagarde. Outre lescréations théâtrales, elletravaille avec lui sur des opérasde Pascal Dusapin et WolfgangMitterer. Marion Stoufflet a faitpartie de différents comités delecture, de Théâtre Ouvert à laComédie de Reims, en passantpas le TNS, le Rond Point et laComédie Française. Elle a aussienseigné à l’Université d’Evry, àl’ESEC (école de cinéma), et àl’Institut International de laMarionnette de Charleville.

Christophe ManienChef de chantChristophe Manien se forme auConservatoire NationalSupérieur de Musique de Paris.Pour la scène lyrique, il est chefde chant sur de nombreusesproductions pour le Théâtre desChamps-Élysées, le GrandThéâtre du Luxembourg,l’Opéra Comique, le Festivald’Aix-en-Provence, l’Opéra-Studio de Genève, la Casa daMusica de Porto, la Cité de laMusique, le Festival Musica, leThéâtre de La Monnaie àBruxelles…Il collabore avec les chefsJérémie Rhorer, Pascal Rophé,Franck Ollu, Jean Deroyer,Philippe Hui, Jean-Marie Curti,Kenneth Montgomery, ClaudioScimone, Philippe Herreweghe,Susanna Mälkki, Georges ElieOctors, Jean-Pierre Haeck...Depuis 2005, il estrégulièrement invité par leChœur de Radio France qu’ilaccompagne sous la directionde Kurt Masur, Myung WhunChung, Pierre Boulez, RiccardoMuti, Esa-Pekka Salonen. À l’Opéra de Lille, il est chef dechant de la création mondialede La Métamorphose, deMichaël Levinas en 2011 et de lareprise de Quartett de LucaFrancesconi. Artiste multiple, ils’intéresse aussi au cabaret, enduo avec le baryton GillesBugeaud.

Stéfany GanachaudMouvementStéfany Ganachaud rencontreen 1995 la chorégraphe OdileDuboc et intègre sa compagniepour la création de Troisboléros, puis collaborefidèlement avec elle jusqu’en2010, comme interprète,assistante et pédagogue. Elleintervient régulièrement dansla formation des élèves del’ERAC, de la classe des élèvescomédiens de la Comédie deReims et dans le cursusartistique des élèves danseursdu lycée Racine à Paris. Elleparticipe aussi en tant quechorégraphe et collaboratriceartistique aux mises en scènede Jean Lambert-Wild (1998),Philippe Berling (de 1999 à2004), Antoine Gindt (2012,2013, 2015) Sylviane Fortuni(2015) et depuis 2003 LudovicLagarde. En 2009 elle a rejointle  collectif artistique de laComédie de Reims et participeen tant que danseuse etcomédienne aux créations deChloé Brugnon, ConstanceLarrieu et Jonathan Michel. Elledanse pour les chorégraphesYan Raballand (2012), DavidRolland (2012) et SébastienLaurent (2014 et 2015). Forméeet diplômée en power yoga, elleenseigne à Paris depuis 2013.

Elsa BenoitMarta (soprano)La soprano française Elsa Benoitdébute la saison 2015-16 enrejoignant la troupe duStadttheater de Klagenfurt oùelle chantera les rôles deDespina, Tytania, Micaela etGiulietta (Bellini), avant derejoindre, la saison suivante, latroupe du BayerischeStaatsoper de Munich. Membrede l’Opéra Studio du BayerischeStaatsoper jusqu’en 2014-2015,elle interprète notamment laComtesse Adèle dans Le ComteOry, Euridice dans L’Orfeo deMonteverdi, Papagena dans DieZauberflöte, Amital dans LaBetulia Liberata de Mozart,Isotta dans Die schweigsameFrau de Strauss, le rôle-titre del’opéra Mirandolina de Martinůet Barbarina dans Les Noces de

Figaro de Mozart.Formée au piano, au chant, enmusicologie, elle fait sespremiers pas en tant quechoriste sur les scènes desOpéras de Rennes et de Nantes-Angers. Diplômée duConservatoire Supérieurd’Amsterdam et de la DutchNational Opera Academy, elleest aussi lauréate de trois prixau Concours international dechant Symphonies d’Automne2012 et du prix Brane-Cantenacau Concours international dechant MACM 2013.En janvier 2013, le rôle deZsuzska est composé pour ellepour la création de l’opéraSinking de Georgy Zsojanov.Elle est également interprète demusique sacrée.Elsa a travaillé, entre autres,sous la direction musicale deKent Nagano, AnthonyHermus, Ivor Bolton, DanEttinger, Richard Egarr,Constantin Trinks et AlexanderPrior.

Georg NiglGrot (baryton)Qu’il interprète Wozzeck à laScala ou les cantates de Bachavec Luca Pianca, le barytonallemand Georg Nigl metl’engagement scénique aucœur de tous ses rôles.Enfant, il est soprano solo ausein du Wiener Sangerknabenavant de se former auprès deHilde Zadek. Il se produit surles grandes scènes lyriques, duThéâtre Bolshoi de Moscou auStaatsoper Berlin, duBayerische Staatsoper Munichau Theatre des Champs-Élyseesou au Niederlandse OperaAmsterdam, ainsi que dans deprestigieux festivals comme leSalzburger Festspiele, leFestival d’Aix-en-Provence etles Wiener Festwochen. Ilcollabore avec des chefs telsque Daniel Barenboim, IngoMetzmacher, ThomasHengelbrock et NikolausHarnoncourt, et les metteursen scène Andrea Breth, SashaWaltz, Robert Wilson et FrankCastorf.Il participe à de nombreusescréations mondiales d’opéras et

s’implique aux côtés decompositeurs comme PascalDusapin, Georg Friedrich Haas,Wolfgang Mitterer, WolfgangRihm et Friedrich Cerha.Son répertoire de musique dechambre s’étend de la musiquebaroque au clacissismeviennois, jusqu’aux œuvresd’aujourd’hui qu’il interprèteaux côtés d’Andreas Staier,Alexander Melnikov et GerardWyss. Il se produira en 2016-2017 et 2017-2018 au WienerStaatsoper, au HamburgerStaatsoper, à l’OpernhausZurich, au Staatsoper Berlin, auStaatsoper Stuttgart, auxWiener Festwochen et à laRuhrtriennale dans desproductions mises en scène parDmitri Tcherniakov, RobertCarsen et Joan Simmons, etdirigées notamment parThomas Hengelbrock, PabloHeras-Casado, Marc Minkowski,Kent Nagano...À l’Opéra de Lille il interprètePassion de Pascal Dusapin en2012 et on le retrouvera en maiprochain dans un récitalAntiquités et Mythologie et dansL’Orfeo de Monterverdi mis enscène par Sasha Waltz. Georg Nigl enseigne àl’Université de Musique deStuttgart depuis 2014. Il a éténommé « Chanteur de l’année2015 » par le magazineOpernwelt.

Ursula Hesse von den SteinenGinevra (mezzo soprano)Ursula Hesse von den Steinens’est formée à Berlin auprès deBrigitte Fassbaender et AribertReimann. Membre de la troupede Semperoper Dresdenjusqu’en 2002, elle débute àl’Opéra Bastille en Anna dansDie sieben Todsünden. Dès lors,sa carrière internationale laconduit notamment au Festivalde Glyndebourne pour Orlofskydans La Chauve-Souris, àNuremberg pour Fricka dansL’Or du Rhin et Die Walküre,Eboli dans Don Carlo, Venusdans Tannhäuser auNationaltheatre Mannheim,Clairon dans Capriccio àCologne, Marie dans Wozzeck àParis et Tokyo, le rôle-titre de

Carmen au Volksoper deVienne. Au BayerischeStaatsoper de Munich ellechante Lucy dans la création DieTragödie des Teufels de PeterEötvös. Elle interprèteégalement Jitsuko Honda dansHanjo de Toshio Hosokawa à laRuhrtriennale et au StaatsoperBerlin, Phaedra au DeutscheOper am Rhein et Hansel andGretel au Komische Oper Berlin.Elle participe à la création deRumor de Christian Josts àl’Opéra de Flandres.Récemment elle chante Ortruddans Lohengrin et Rusalka àBern, Fricka et Mescalina dansLe Grand Macabre à Essen,Arabella à Barcelone etAmsterdam.À l’Opéra de Lille elle s’estproduite dans Wozzeck,Rigoletto et dans un récital KurtWeill & Tom Waits. Cette saisonon la retrouvera au KomischeOper Berlin pour une nouvelleproduction de Geschichten ausdem Wienerwald.

Martin MairingerRoi Arthur (ténor)Martin Mairinger a suivi desétudes musicales auConservatoire de Vienne et s’estspécialisé auprès de YulyKhomenko et AngelikaKirschlager. Il s’est produit enconcert et dans des festivals, auJapon, en Belgique, Italie,Allemagne, Suisse et aux Pays-Bas ainsi que dans lesprincipales salles de concertautrichiennes, entre autres, laKonzerthaus et le Musikvereinde Vienne. Sur scène il s’estproduit dans des opéras,opérettes et comédiesmusicales en Allemagne et surles scènes viennoises(Burgtheater, Volkstheater,Rabenhoftheater, Theater ander Wien) avec des compagniesindépendantes (WienerTaschenoper), au Festival deBregenz et au Festival deSalzbourg. Il collabore avec leschefs Michael Schottenberg,Vinzenz Praxmarer, ChristofLoy, Sian Edwards, Franc Aleu,Lukas Hemleb, ChristophRousset, Martin Wuttke, KyrilPetrenko, Stefan Herheim,

Daniele Gatti, Claus Guth,Michael Boder, MarkusLanderer et Erwin Ortner.Il a également suivi les masterclasses de Michael Schade,Julius Drake, Graham Johnson,Roger Vignoles, AngelikaKirchschlager et Gerhard Kahry.

Tom RandleCaptain (ténor)Le ténor américain Tom Randledébute dans le rôle de Taminode La Flûte enchantée avecl’English National Opera, unrôle qu’il reprend à Berlin, auFestival de Glyndebourne, àHambourg, en Nouvelle-Zélande et au Festival deCovent Garden.Son répertoire comprend lesrôles de Tom Rakewell dans TheRake’s Progress, Bénédict dansBéatrice et Bénédict, Ferrandodans Così fan tutte, Steva dansJenufa (dans une nouvelleproduction de l’Opéra de lille)ainsi que le rôle de Laca, Achilledans King Priam, le rôle-titre dePeter Grimes, Essex dansGloriana, Johnny Inkslingerdans Paul Bunyan, Fool dansGawain (au Royal opera House),Florestan dans Fidelio, Admètedans Alceste. Il crée les rôles deNunez dans The Country of theBlind de Turnage et de Judasdans The Last Supper deBirtwistle. Il enregistre le rôle-titre de Samson de Haendel etdes œuvres orchestrales deLuigi Nono. Il collabore avecDaniel Barenboïm, MichaelTilson-Thomas, HelmuthRilling, Esa-Pekka Salonen,Claudio Abbado, DanielHarding. Il crée le rôle de Snautde l’opéra Solaris de DaiFujikura et Saburo Teshigawaraau Théâtre des Champs-Élyséeset à l’Opéra de Lille. Il composeégalement et sa musique a étécréée en festival aux États-Uniset en Europe. Son opéra ATelephone Call a été créé auFestival Tête à Tête à Londres etLove Me To Death a été donnéen workshop au LondonBarbican Theatre.

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Partenaires médias des représentations de Marta :

Les Cris de Paris – Geoffroy Jourdain•••

Créés et imaginés par Geoffroy Jourdain, Les Crisde Paris se consacrent à l’art vocal sous toutes sesformes. Ils s’intéressent à la mise en œuvrede créations de concerts et de spectaclesmusicaux novateurs, en compagnie de metteursen scène, de comédiens, de chorégraphes et deplasticiens.  Les projets originaux qui jalonnent les saisonsculturelles des Cris de Paris explorent lesrépertoires vocaux et les esthétiques les plusvariés, et associent fréquemment la musiquecontemporaine à la musique ancienne.Avec un double parcours de musicologue etd’interprète du répertoire baroque, en particulieritalien, Geoffroy Jourdain est aujourd’huireconnu pour son éclectisme et son engagementen faveur de la création contemporaine.Il a suscité et créé des œuvres de Beat Furrer,Mauro Lanza, Marco Stroppa, Francesco Filidei,Oscar Strasnoy, Ivan Fedele…Avec Olivier Michel, administrateur des Cris deParis, il co-dirige La Pop (Quai de Loire,Paris), depuis le mois de mars 2015.  

Pour l’ensemble de leurs activités, Les Cris deParis sont aidés par le Ministère de la Culture etde la Communication/Direction Régionale desaffaires culturelles d’Île-de-France au titre del’aide aux ensembles conventionnés, ainsi quepar la Ville de Paris.Les activités des Cris de Paris sont soutenues parla Fondation Bettencourt Schueller etpar Mécénat Musical Société Générale.Les Cris de Paris bénéficient également d’unsoutien annuel de la Sacem, del’association musique nouvelle en liberté et dusoutien ponctuel de la Fondation Orange, del’Onda, de la Spedidam, de l’Adami, du FCM et del’Institut Français. Ils sont membres duréseau Futurs Composés, de la Fevis, etdu Profedim.Depuis le mois de mars 2012, ils sont “artistesassociés” de la Fondation Singer-Polignac.

En 2015/2016, ils entament deux nouvellesrésidences artistiques en Champagne-Ardenne,via l’Opéra de Reims, ainsi qu’à la Salle Ravel deLevallois.   

Ensemble Ictusen résidence à l’Opéra de lille•••ICTUS est un ensemble bruxellois de musiquecontemporaine, subventionné par laCommunauté flamande de Belgique. Né "sur leplateau" avec la chorégraphe Anne Teresa DeKeersmaeker, il habite depuis 1994 dans leslocaux de la compagnie de danse Rosas, aveclaquelle il a déjà monté douze productions.Ictus est un collectif fixe d’une vingtaine demusiciens cooptés. Un ingénieur du son estmembre régulier de l’ensemble au même titreque les instrumentistes - signe d’une mutationirréversible des ensembles vers le statut mixted’”orchestre électrique”.Depuis 2004, l’ensemble est également enrésidence à l’Opéra de Lille. En plus d’un travailde fond avec l’Opéra (concerts thématiques etactivités pédagogiques), l’ensemble présentechaque année ou presque une productionscénique. Les amateurs se rappellent sans douteAvis de Tempête de Georges Aperghis en2004, ou La Métamorphose de Michaël Levinasen 2011.La question des formats et des dispositifsd’écoute est également mise au travail : concertstrès courts ou très longs, programmes cachés (lesBlind Dates à Gand), concerts commentés,concertsfestivals où le public circule entre lespodiums (les Liquid Room présentées à Bruxelles,Vienne, Gand, Darmstadt, Hambourg,Luxembourg….).Ictus a ouvert un cycle d’études : un AdvancedMaster dédié à l’interprétation de la musiquemoderne en collaboration avec la School of Artsde Gand. L’ensemble a par ailleurs développé unecollection de disques, riche d’une vingtaine detitres (essentiellement sur le label Cyprès).Dernières parutions : Levinas,Berio avec Mike Patton, Fafchamps, Harvey,Sarhan, Oscar Bianchi (avec les NeueVocalsolisten de Stuttgart).La plupart des grandes salles et les meilleursfestivals l’ont déjà accueilli (Musica Strasbourg,Witten, Brooklyn Academy of Music, le Festivald’Automne à Paris, Ars Musica, Royaumont,Milano Musica, Wien Modern, …).

MARS

me 02/03 Concert 20h LilleLa guiTaRe conTemPoRaine

Auditorium du Conservatoire

Je 03/03 Concert 20h Villeneuve d’AscqPcm BLa∫T / ReBoTieR

La rose des vents

Je 10/03 Concert 19h Lillemusique conTemPoRaine finLanDaise

Auditorium du Conservatoire

Di 13/03 Opéra 16h Lillema 15, je 17, sa 19, lu 21/03 20h

maRTaOpéra de Lille

me 16/03 Concert Flash 12h30 LillesTRings !

Orchestre national de Lille

me 16/03 Concert commenté 18h LillePLus Beau que Le siLence

Opéra de Lille

Je 17/03 Concert 19h30 Lillemusique finLanDaise

Maison Natale Charles de Gaulle

sa 19/03 Concert participatif 18h30 LillecRoss oVeR music

Orchestre national de Lille

Je 24/03 Concert 20h Douai conceRT PouR Le TemPs PRésenT

Hippodrome

Di 27/03 Concert 16h TourcoingmanoVosoa

Théâtre municipal Raymond Devos

AVRIL

sa 23/04 Concert 20h15 TourcoingLes JouRnées BeeThoVen

Maison folie Hospice d’Havré

ma 26/04 Concert 20h TourcoingTRois Poèmes

MUba Eugène Leroy

me 27/04 Concert 18h LilleameRican LamenT / PoP D'aVanT-gaRDe

Opéra de Lille

Je 28/04 Concert 20h Villeneuve d’Ascqin moTion PhiLiP gLass

La rose des vents

Réso[nances]2 maRs-28 aVRiL 2016

de la musique de notre temps

un mois De cRéaTion musicaLe

[LiLLe] [TouRcoing][ViLLeneuVe D’ascq] [Douai]

1 oPéRa 12 conceRTs 9 LieuX

[LiLLe] Conservatoire de Lille / Maison NataleCharles de Gaulle / Opéra de Lille / Orchestrenational de Lille [TouRcoing] Maison folieHospice d’Havré / MUba Eugène Leroy / Théâtremunicipal Raymond Devos [Douai] Hippodrome[ViLLeneuVe D’ascq] La rose des vents

Tout le programme sur www.opera-lille.fr

#Resonances

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L’OPÉRA DE LILLE ET LES ENTREPRISES

L’Opéra de Lille remercie ses partenaires pour leur soutien

GRAND MÉCÈNE DE L’OPÉRA

En finançant une représentation supplémentaire d’un grand titre d’opéra (Le Trouvère de Verdi cette saison) la FONDATION CRÉDIT MUTUEL NORDEUROPE favorise l’accès du plus grand nombre au répertoire lyrique. Son soutien aux actions Place(s) auxJeunes !, permet par ailleurs aux moins de 28 ans de bénéficier de tarifs exceptionnels.

MÉCÈNE PRINCIPAL DE LA SAISON

Mécène principal de la saison depuis 2014, le CIC NORD OUEST apporte un soutien spécifique auxproductions lyriques, Le Trouvère de Verdi et L’Orfeo deMonteverdi, pour cette saison.

LES PARRAINS D’ÉVÉNEMENTS

LES MÉCÈNES ASSOCIÉS

LES PARTENAIRES ASSOCIÉS

Illustration Loren Capelli pour BelleVillePhotographies : ©Frédéric Iovino, février 2016

L’OPÉRA DE LILLE

L’Opéra de Lille, Établissement public de coopérationculturelle, est financé par

LA VILLE DE LILLE,LA MÉTROPOLE EUROPÉENNE DE LILLE,LA RÉGION NORD-PAS DE CALAIS,LE MINISTÈRE DE LA CULTURE(DRAC NORD-PAS DE CALAIS).

Dans le cadre de la dotation de la Ville de Lille, l’Opéra bénéficie du soutien du CASINO BARRIÈRE de Lille.

PARTENAIRES MÉDIAS

PARTENAIRES ET RÉSEAUXConsulat du Japon

Contact : [email protected]

SAISON 15.16Infos/Réservations :+33(0)362 21 21 21 et surwww.opera-lille.fr

L'un des plus grands interprètes actuels de Schubert, Matthias Goerne, se mesure ici à l'une de ses œuvres maîtresses. Le cycle de poèmes du Voyage d'hiver, bouleversante odysséerestituant le voyage d'un amoureux transi de froid et de chagrin,sera mis en image par le scénographe William Kentridge.

SPEC

TACL

E MUS

ICAL 3-6 avril

MATTHIAS GOERNE, MARKUS HINTERHÄUSERMISE EN SCÈNE ET CRÉATION VISUELLE WILLIAM KENTRIDGE

VOYAGE D’HIVER[WINTERREISE]

APRÈS L'HIVERExposition de travaux des

étudiants de l'École Supérieure d'Art de Cambrai,

à l'issue d'un atelier de création et derecherche en écho aux représentations

de Marta (13-21 mars) et Voyage d'hiver (3-6 avril).

Photographies, vidéos, installations,performance et édition.

À découvrir à partir de 19h, les soirs de représentation de Marta et Voyage d'hiver,

dans les Petits Salons et à la Rotonde.

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WWW.OPERA-LILLE.FR

@OPERALILLE

Opéra de Lille2, rue des Bons-Enfants b.p. 133

F-59001 Lille cedex +33 (0)362 21 21 21

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