MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO UFR SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION de Bordeaux IV DEPARTEMENT : Hydraulique MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES OPTION : « ETUDES D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX » En co-diplômation entre L’Université d’Antananarivo et l’Université Montesquieu-Bordeaux IV Intitulé : CONTRIBUTION A L’ETUDE D’IMPACT CONTRIBUTION A L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE L’UNITE DE ENVIRONNEMENTAL DE L’UNITE DE TRAITEMENT DES EAUX USEES DE CANDYTEX TRAITEMENT DES EAUX USEES DE CANDYTEX Présenté le 08 novembre 2006 par Monsieur MZE SOEFOU AHMED

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVOUFR SCIENCES ÉCONOMIQUES ET DE GESTION de Bordeaux IV

DEPARTEMENT : Hydraulique

MEMOIRE DE

DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

OPTION : « ETUDES D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX »

En co-diplômation entre L’Université d’Antananarivo et l’Université Montesquieu-Bordeaux IV

Intitulé :

CONTRIBUTION A L’ETUDE D’IMPACTCONTRIBUTION A L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE L’UNITE DEENVIRONNEMENTAL DE L’UNITE DE

TRAITEMENT DES EAUX USEES DE CANDYTEXTRAITEMENT DES EAUX USEES DE CANDYTEX

Présenté le 08 novembre 2006

par

Monsieur MZE SOEFOU AHMED

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D E S S 2005 - 2006

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D E S S 2005 - 2006

MEMOIRE DE

DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

OPTION : « ETUDES D’IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX »

En co-diplômation entre L’Université d’Antananarivo et l’Université Montesquieu-Bordeaux IV

Intitulé :

CONTRIBUTION A L’ETUDE D’IMPACTCONTRIBUTION A L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE L’UNITE DE TRAITEMENTENVIRONNEMENTAL DE L’UNITE DE TRAITEMENT

DES EAUX USEES DE CANDYTEXDES EAUX USEES DE CANDYTEX

Présenté le

par

Monsieur MZE SOEFOU AHMED

Devant le jury composé de :

Président : - Monsieur RAMANANTSIZEHENA Pascal. Professeur TitulaireExaminateurs :

- M. Patrick POINT Professeur Titulaire - M. Minoson RAKOTOMALALA Professeur Titulaire - M. Benjamin RANDRIANOELINA Professeur Titulaire

Rapporteurs : - Monsieur Alfredo TSARAMODY Fonction : Enseignant et directeur de la technologie et l’environnement au sein du MICDSP

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SINCERES REMERCIEMENTS

Ce mémoire est l’aboutissement d’un travail qui a pu être réaliser grâce à toutes les instances universitaires

qui ont conduit cette septième promotion de DESS « Etudes d’Impacts Environnementaux » à bon port :

- L’Université d’Antananarivo à travers son président, Monsieur le Professeur RAJERISON Wilson, pour

avoir assurer la continuité de la co-diplomation et soutenu la formation.

- L’Université Montesquieu Bordeaux IV à travers son président, Monsieur le Professeur Michel

LABORDE, pour avoir assurer la continuité de la co-diplomation et soutenu la formation.

Un grand merci également aux membres de jury :

- Monsieur le Professeur RAMANANTSIZEHENA Pascal, Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique

- Messieurs les Professeurs POINT Patrick et RAKOTOMALALA Minoson, responsables de la formation

- Monsieur le Professeur RANDRIANOELINA BENJAMIN, responsable pédagogique de la formation

auprès de l’Ecole Supérieure Polytechnique

Sans oublier les institutions financières qui soutiennent cette formation à savoir l’A U F, et le Service de

Coopération Française, à travers le projet MADSUP, pour le financement des missions des intervenants

français

Tous les enseignants qui ont contribué à la formation

L’ encadreurs : Alfredo TSARAMODY, Enseignant et Directeur……

Le directeur général de CANDYTEX, Monsieur Anill Coomar JOYRAM

La cabinet SDIEM au travers de son dirigeant, Monsieur RAKOTOARIZAFY Elizé

i

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LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Les sanctions dans la loi 99 021 du 19/08/1999

Tableau 2 : Matières premières et intrants utilisés

Tableau 3 : Les pollutions et nuisances potentielles directement causées par la construction

du projet

Tableau 4 : Légende de processus général

Tableau 5 : La mesure des performances de l’épuration

Tableau 6 : Membre et Production du lac

Tableau 7 : Pluviométrie moyenne mensuelle en mm ( service central de la météorologie –

moyenne dans les 30 dernières années )

Tableau 8:Températures moyennes mensuelles en °C ( SCM 1961- 1998 )

Tableau 9 : Population des Fokotany

Tableau 10 : Etat civil

Tableau 11 : Répartition de la population par tranche d’age et par sexe en juin 2004 et ménage

Tableau 12 : Population du foukotany

Tableau 13 : Les établissements sanitaires

Tableau 14 : Les établissements socioculturels, religieux et sportifs :

Tableau 15 : Institutions financières

Tableau 16 : Etablissements hôtelier

Tableau 17 : Industries et établissements remarquables

Tableau 18 : Les principaux impacts de l’unité de traitement des eaux usées de CANDITEX

Tableau 19 : Evaluation des impacts

Tableau 20 : coûts de la réparation du bâtiment du délavage

Tableau 21 : Coûts du matériel du délavage et autres

Tableau 22 : Prix des réactifs utilisés

Tableau 23 : consommation annuelle en électricité

Tableau 24 : Calcule d’une différence de coûts dans dix ans

Tableau 25 : Origine possible des risques

Tableau 26 : surveillance active

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LISTE DES ILLUSTRATION

Cartes

Carte 1 : localisation du siteCarte 2 : description du site

Schémas

Schéma 1 : Représentation graphique d’un impact sur l’environnement

Schéma 2 : Droits, obligations et devoirs de l’exploitant industriel

Schéma 3 : Démarche d’élaboration de l’ étude d’impact.

Schéma 4 : Processus général

Photos

Photo 1 : construction de l’unitéPhoto 2 : cabane de stockagePhoto 3 : canal souterrainPhoto 4 : eau usée (dessableur)Photo 5 : bassin tamponPhoto 6 : traitement biologiquePhoto 7 : oxydationPhoto 8 : clarificationPhoto 9 : traitement tertiairePhoto 10 : canal de rejetPhoto 11 : échantillon d’eauPhoto 12 : les rizières Photo 13 : la lac Andranotrapahana

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LISTE DES ANNEXES

Annexe 01 : Contexte du secteur textile à Madagascar

Annexe 02 : Annexe I du décret MECIE

Annexe 03 : Décret n° 2003/464 du 15/04/03

Annexe 04 : Grille de caractérisation

Annexe 05 : Glossaire

Annexe 06 : Echantillons d’eau

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LISTE DES ABREVIATIONS

O.C.D.E : Organisation de Coopération et de Développement Economique

C.T.E : Comité Technique d’Evaluation

P.A.E : Plan d’Action Environnemental

A.N.A.E : Association Nationale pour les Actions Environnementales

D.E.F : Direction des Eaux et Foret

P.G : Pirogue

F.M : Filet maillant

E.P : Epervier

N.S : Nasse

A.R.D.P.P.A.E : Association Régionale pour le Développement et la Protection de la

Pêche Artisanale et de l’Elevage

M.S.T : maladies sexuellement transmissibles

O.S.T.I.E : Organisation Sanitaire Tananarivienne Inter Entreprise

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TABLES DE MATIERES

Page

Remerciements............................................................................................................................i

Liste des Tableaux..................................................................................................................... ii

Liste des Illustrations................................................................................................................iii

Liste des Annexes..................................................................................................................... iv

Liste des Abréviations................................................................................................................v

Introduction................................................................................................................................1

Chapitre I. Cadre réglementaire et institutionnel de l’étude d’impact environnemental.......... .3

1. Historique environnemental...................................................................................................3

2. Quelques définitions.............................................................................................................. 3

3. Cadre de référence de l’étude d’impact environnemental..................................................... 4

3.1 Contribution d’une étude d’impact environnemental à la conception d’un projet.......... 5

3.2 Information de l’autorité compétente et à celle du public .............................................. 6

4. La réglementation environnementale.....................................................................................6

4-1 La charte de l’environnement........................................................................................... 6

4-2 Caractéristiques de l’E.I.E................................................................................................ 7

4-3 Cadre juridique................................................................................................................. 7

4.4 E.I.E et industries.............................................................................................................7

4-5 Démarche d’élaboration de l’E.I.E................................................................................. 11

5. Les institutions environnementales......................................................................................11

5.1 Le ministère de l’environnement.................................................................................... 11

5. 2 L’Office National de l’Environnement (ONE).............................................................. 12

5. 3 Association Nationale des Actions Environnementales ( ANAE ) ...............................12

Chapitre II. Présentation du projet de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX 13

1. Mise en contexte du projet ..................................................................................................13

1.1. Présentation du promoteur (maître d’ouvrage ............................................................ 13

1.2 Contexte et justification du projet .................................................................................13

2. Description du projet ...........................................................................................................14

2.1. Description du phase de construction.......................................................................... 14

Page 11: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

2.1.1 Techniques de travaille utilisées............................................................................ 14

2.1.1.1 Creusement et pose des fondations des bassins.............................................. 14

2.1.1.2 Construction des bassins................................................................................. 14

2.1.2 Matières premières et intrants utilisés....................................................................14

2.1.3 Stockage des intrants..............................................................................................15

2.1.4 Matières consommable.......................................................................................... 15

2.1.5 Main d’ oeuvre utilisée.......................................................................................... 15

2.1.6 Les outputs............................................................................................................. 16

2.1.7 Les pollutions et nuisances potentielles directement causées par la construction du

projet........................................................................................................................................ 16

2.1.8 Informations sur les installations connexes........................................................... 16

2.2 Description des activités relatives à l’exploitation du projet....................................... 16

2.2.1 Techniques utilisées dans ce traitement.................................................................16

2.2.2 Les matières premières, les additifs et les matériaux utilisés................................ 21

2.2.3 Stockage des matières premières, intrants consommables, etc..............................22

2.2.4 Travailleurs et mains d’œuvres utilisés..................................................................22

2.2.5 Analyses des eaux usées........................................................................................ 22

2.2.6 Les pollutions et nuisances potentielles directement causées par l’exploitation du

projet........................................................................................................................................ 22

2.3 Fermeture du projet.....................................................................................................23

Chapitre III. Cadre biophysique de l’unité.............................................................................. 26

Partie 1 : Localisation et description du site d’implantation du projet.................................... 26

1-1 Localisation géographique..............................................................................................26

1-2 Description du site d’implantation du projet.................................................................. 26

Partie 2 : Les caractéristiques de la région d’étude..................................................................27

2-1 Environnement physique................................................................................................. 27

2-1-1 Le relief et la géologie de la région..............................................................................27

2-1-2 Le climat, les conditions météorologiques et l’air..................................................... 27

2-1-3 La situation des réserves en eau................................................................................. 28

2-1-3-1 Les eaux souterraines............................................................................................29

2-1-3-2 Les eaux superficielles.........................................................................................29

2-2 Environnement humain...................................................................................................29

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2-2-1 Monographie et démographie de la commune de Talatamaty.................................. 29

2-2-2 Les aspects sanitaires.............................................................................................. 31

2-2-3 Les services communautaires..................................................................................32

2-2-4 Les activités économiques...........................................................................................33

2-3 Environnement biologique.............................................................................................. 35

2-3-1 Les écosystèmes....................................................................................................... 35

Chapitre IV – Identification et évaluation des impacts sans unité de traitement et avec unité de

traitement (impacts résiduels .................................................................................................. 37

1. Identification des impacts.................................................................................................... 37

1.1 Identification des impacts sans unité de traitement....................................................... 37

1.1.1 Effets physico-chimiques.........................................................................................37

1.1.1.1 Effets sur les eaux.............................................................................................. 37

1.1.1.2 Effets sur le sol...................................................................................................38

1.1.1.3 Effets sur l’atmosphère ( air)............................................................................. 38

1.1.1.4 Effets sur le climat............................................................................................. 38

1.1.1.5 Effets sur le paysage.......................................................................................... 38

1.1.2 Effets écologiques.................................................................................................38

1.1.3 Effets sur l’homme...................................................................................................38

1.1.3.1 Nuisances........................................................................................................... 38

1.1.3.2 Economie........................................................................................................... 39

1.2 Identification des impacts résiduels (avec unité de traitement)..................................... 39

2. Evaluation des impacts........................................................................................................ 40

3. Analyse coûts - avantage du projet...................................................................................... 43

Chapitre V Etude des risques et dangers liés au projet............................................................47

1. Méthodologie....................................................................................................................... 47

2. Inventaire des risques et dangers possibles..........................................................................47

3. Origines possibles des risques............................................................................................. 47

4. Mesures envisagés............................................................................................................... 48

CHAPITRE VI Identification des mesures de correction.......................................................50

1. Les technologies propres – l’autre manière d’assainir les eaux usées industrielles............ 50

2. Mesures d’ingénierie............................................................................................................51

Page 13: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

2.1 Mesures incitants un bon fonctionnement de l’unité..................................................... 51

2.2 Mesures permettant de réduire les nuisances dues aux boues...................................... .52

3. Mesures sociales.................................................................................................................. 52

4. Mesuers aménagiste............................................................................................................ 53

5. Mesures d’entretient.............................................................................................................53

Chapitre VII : Plan de gestion environnemental du projet ( PGEP)........................................ 54

1. Programme de surveillance et de suivie...............................................................................54

1.1 Surveillance passive........................................................................................................55

1.2 Surveillance active.......................................................................................................... 55

Conclusion............................................................................................................................... 57

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DESS EIE 2005 / 2006

INTRODUCTION

Ce mémoire s’insère dans l’étude de mise en conformité vis-à-vis d’une étude d’impact

environnemental d’une unité industrielle effectuée par des étudiants de DESS. Alors que ces

participants s’étaient penchés respectivement sur les thèmes ci-après :

- La contribution de l’étude de mise en conformité vis-à-vis d’une étude d’impact

environnemental de l’unité CANDYTEX,

- L’évaluation économique de l’unité de traitement des eaux usées de l’usine

CANDYTEX,

- l’étude du traitement biologique de l’unité de traitement des eaux usées de l’usine

CANDYTEX,

Le présent mémoire va essayer de traiter l’étude d’impact environnemental de l’unité de

traitement des eaux usées de l’usine CANDYTEX. Ce genre d’étude n’a jamais été effectué

dans le cadre des mémoires de fin d’études de DESS, et ce dans ce sens qu’une orientation

vers cet aspect de l’environnement a été prise en accord avec l’encadreur dudit mémoire.

En effet, CANDYTEX est une unité de confection et de lavage d’articles d’habillement

(jeans) située à Andranotapahana, qui n’a pas encore effectué sa mise en conformité vis-à-vis

de :

La loi n° 99 021 du 19 Août 1999 sur la politique de gestion et de contrôle des pollutions

industrielles à Madagascar.

Cette loi impose à tous traitant industriel déversant des eaux usées, de traiter ses effluents

avant de les rejeter dans le milieu naturel. Ce qui oblige cette société à construire une unité de

traitement des eaux usées provenant du lavage. Ce pour cela que la société CANDITEX a

l’obligation de sauvegarder l’environnement par une production plus propre et une réduction,

valorisation, traitement et élimination de ses déchets.

D’une part, la législation environnementale prévoyant des pénalités relatives à la pollution et

d’autre part la sensibilité croissante des consommateurs, de la population riveraine, des

autorités déconcentrées, du public en général ont placé les problèmes environnementaux au

niveau des actions de la gestion industrielle. Une négligence de ces actions peut entraîner une

perte de confiance au niveau des affaires, des consommateurs et des actionnaires.

Ainsi donc, la société CANDITEX a commandité un package d’étude de mise en conformité

vis-à-vis d’une étude d’impact environnemental assorti de la conception et l’implantation

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

1

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DESS EIE 2005 / 2006

d’une unité de traitement des eaux usées. Ce package a été réalisé à travers quatre étudiants de

DESS dont je fais partie, en traitant les impacts de l’unité de traitement des eaux usées. Au

moment de la rédaction de ce mémoire, l’étude de mise en conformité vis-à-vis d’une étude

d’impact environnemental a été effectuée, dont les mesures de correction recommandées ont

été réalisées sous la forme de la construction d’une unité de traitement laquelle à fait l’objet

de la présente étude d’impact environnemental.

L’intitulé de notre étude est « Etude d’impact environnemental d’une unité de traitement des

eaux usées de CANDYTEX »

L’objectif globale de cette étude étant de mieux assurer une meilleure insertion de l’unité dans

le milieu naturel et un développement durable dudit secteur, du secteur textile malgache, mais

aussi l’ensemble de l’industrie à Madagascar.

La présente étude est divisée en VII chapitres :

- Cadres réglementaire et institutionnel de l’étude d’impact environnemental

- Présentation du projet de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

- Cadre biophysique de l’unité

- Identification et évaluation des impacts sans unité de traitement et avec unité de

traitement (impacts résiduels)

- Etude des risques et dangers liés au projet

- Identification des mesures de correction

- le PGEP (Plan de Gestion Environnemental du Projet)

- Conclusion

- Bibliographie

- Annexes

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

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DESS EIE 2005 / 2006

CHAPITRE I : CADRE REGLEMENTAIRE ET INSTITUTIONNEL DE L’ETUDE

D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL

1. HISTORIQUE ENVIRONNEMENTAL

A Madagascar, le pays a toujours eu des traditions de protection, de conservation et de

promotion de l’environnement (charte) :

6 Dés l’époque de la monarchie, les décideurs ont mis en place des mesures pour essayer de

lutter contre la dégradation forestière. Les souverains rassembleurs de l’époque monarchique,

qui a pris fin en 1895, ont édicté des règlements, en général par voie orale. Mais le texte le plus

important est le code des 305 articles, écrit en 1881 et promulgué par la reine Ranavalona I.

- Adoption de la stratégie Malgache pour la conservation et le développement durable en

1984. Recherche sur les questions environnementales à partir de 1987 ;

- Adoption de la charte de l’environnement en 1990, mise en œuvre du plan d’action

environnementale phase I ;

- Premier décret sur les études d’impact en 1992, refondu en 1995 ( décret MECIE ) :

- Modification sur la charte de l’environnement en 1997 pour la mise en œuvre du plan

d’action environnementale phase II, actuellement à mi-parcours.

- Nouvelle refonte du décret MECIE en 1999 : n° 99 954 du 15 décembre 1999.

Malgré ces mesures, la dégradation de l’environnement continue à Madagascar ( destruction

des forêts et de la biodiversité, perte des sols, pollutions, etc. ), soit par la main de l’homme,

soit comme conséquences indirects des actions économiques ne prenant pas en compte la

protection de la nature.

Les objectifs du décret MECIE (mise en compatibilité des investissements avec

l’environnement) sont :

- Fixer les règles et procédures à suivre en vue de la mise en compatibilité des

investissements avec l’environnement (MECIE) ;

- Préciser la nature, les attributions respectives et le degré des institutions ou organismes.

2. QUELQUES DEFINITIONS

Etude d’impact environnemental : A Madagascar les définitions les plus utilisées sont celle de

l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) et celle du

MECIE.Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées

de CANDYTEX3

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DESS EIE 2005 / 2006

Selon l’OCDE, l’étude d’impact sur l’environnement est :

« une procédure qui permet d’examiner les conséquences, tant bénéfiques que néfastes, qu’un

projet ou programme de développement envisagé aura sur l’environnement et de s’assurer que

ces conséquences sont dûment prises en compte dans la conception du projet ou du

programme ».

La définition du décret MECIE, en son article 7 est la suivante :

« L’E.I.E consiste en l’examen préalable des impacts potentiels prévisibles d’une activité

donnée sur l’environnement ; Elle devra mettre en œuvre toutes les connaissances

scientifiques pour prévoir ces impacts et les ramener à un niveau acceptable pour assurer

l’intégrité de l’environnement dans les limites des meilleurs technologies disponibles à un

coût économiquement viable ».

Impact environnemental : Tout changement dans l’environnement biophysique et humain

causé ou directement relié à un promoteur, un projet ou une activité (d’après Lise PARENT,

1998, in Evaluation environnementale p 18).

Une autre définition, celle de l’OCDE ( en 1992 ), est : l’effet, pendant un temps donné et sur

un espace défini, d’une activité humaine sur une composante de l’environnement pris dans

son sens large en comparaison de la situation probable advenant la réalisation du projet. On

peut observer cet effet à la figure suivante.

Indicateur avec projet

Avec projet

.

. Impact

. Sans projet

. . Avec projet

. .

Implantation t temps

Schéma 1 : représentation graphique d’un impact sur l’environnement

L’impact sur l’environnement peut être au moins : croissant, décroissant ou constant.

3. CADRE DE REFERENCE DE L’ETUDE D’IMPACT Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées

de CANDYTEX4

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DESS EIE 2005 / 2006

D’après Lise PARENT, (in Evaluation Environnemental, 1998, pp 36-37) le cadre de

référence de l’E.I.E repose sur deux principes, ainsi que sur cinq objectifs :

Les Principes :

- La protection de l’environnement et la conservation des ressources naturelles sont essentiels

à la maintient de la vie.

- Le droit à un environnement de qualité doit être considérer comme une composante

essentielle des droits de la personne, ce qui implique :

Le droit à l’information du public

La responsabilité de participation du public

La reconnaissance des inégalités entre les personnes de condition sociale différentes

ne doit pas être accentuées par une dégradation de l’environnement.

Les objectifs :

- Promouvoir et protéger la santé, la sécurité, et le bien-être de la population.

- S’engager au développement durable et le promouvoir.

- Favoriser et soutenir la participation de la population quant au devenir de la société et de son

milieu de vie.

- Respecter la sensibilité du milieu récepteur sur les plans humain et biophysique.

- Prévenir la détérioration de la qualité de l’environnement et de maintenir la diversité, la

productivité et la pérennité des écosystèmes.

3.1 Contribution d’une étude d’impact environnemental à la conception d’un projet

L’étude d’impact environnemental ne devrait pas être une justification à posteriori du projet

présenté. Elle doit démarrer dés le début de l’élaboration du projet et de contribuer à le faire

évaluer vers un projet de moindre impacts. L’E.I.E est un instrument destiné à améliorer la

qualité des alternatives du projet et de permettre leur insertion dans l’environnement. Ainsi,

c’est un outil de prévention mais pas un outil curatif.

L’E.I.E est un outil d’aide à la décision.

Elle est effectué par le promoteur du projet. Celui ci est responsable de son contenu, sans pour

autant tenu à le faire lui même. Compte tenu de la technicité de la matière, il est recommandé

de faire appel à des spécialistes ou à des experts pour tout ou partie de l’étude.

L’E.I.E est ainsi un outil d’aide à la décision pour les autorités et le promoteur si oui ou non

les coûts environnementaux sont à un niveau acceptable pour l’environnement, la population

et l’entreprise. Elle permet de déceler les problèmes qui pourraient surgir et entraîner des

coûts supplémentaires. Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées

de CANDYTEX5

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DESS EIE 2005 / 2006

3.2 Information de l’autorité compétente et à celle du public

A cet effet, l’E.I.E devrait permettre à l’autorité et au public d’apprécier les impacts futurs du

projet sur l’environnement, l’homme et l’économie. Comme impact du projet n’est pas

toujours négatif, il influencera les préjuges préétablis sur certaines formes d’activités.

C’est ce souci d’informer que doit être l’utilisation principale d’une E.I.E avant même qu’un

projet débute sa phase de réalisation, il est juste et rationnel que tout le monde sache à quoi

s’en tenir.

4. LA REGLEMENTATION ENVIRONNEMENTALE

4.1 La charte de l’environnement

Rappelons que, le premier texte qui réglementait l’E.I.E fut adopté en 1992. Il fut remanié

en 1995 et refondu en 1999.

Objectif : Il s’agit de mettre à la disposition des promoteurs, de l’administration et des

simples citoyens un outil qui permet d’intégrer toutes les contraintes de la gestion de

l’environnement au sein d’un mécanisme relativement simple.

Champs d’application : Actuellement, au sein du décret MECIE (99 954 du 15 décembre

1999). Ce sont tous projet ou activité

- situé en zone sensible

- les activités visées sur l’annexe 1 du décret MECIE

Pour lesquels les Ministères de l’environnement ou Ministères de tutelle demandé, au cas par

cas, une E.I.E

N.B : Au sens du décret MECIE il existe deux types d’étude d’impact :

- L’étude d’impact proprement dite (E.I.E), qui est évaluée par le C.T.E.

- Le PREE (programme d’engagement environnemental), qui est évalué par le ministère

sectoriel.

Il faut se référer aux annexes I et II du décret MECIE pour savoir si un projet est soumis à une

E.I.E ou à un PREE.

Selon la charte de l’environnement Malgache (loi n°90.033 du 21 décembre 1990 modifiée

par la loi n°2004-015 du 19 août 2004, article 4 et 10) « Tout investissement, public ou privé,

susceptible de porter atteinte à l’environnement doit faire l’objet d’une étude d’impact suivant

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

6

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DESS EIE 2005 / 2006

les procédures décrites dans le décret MECIE portant Mise en Compatibilité des

Investissements avec l’Environnement ».

Dans le cadre du développement, la politique nationale de l’environnement nécessite une

mise en œuvre du plan d’action environnementale (PAE). Cette œuvre est située par rapport

aux grandes orientations actuelles : la décentralisation, le désengagement de l’Etat et la

libéralisation, lutter contre la pauvreté, exploitation durable des potentialités physiques.

4.2 Caractéristiques de l’E.I.E

Elle constitue un instrument institué par une loi et des réglementations afin d’assurer une

meilleure intégration des considérations environnementales dans le développement et une

meilleure utilisation des ressources du territoire.

L’E.I.E vise la prise en compte des préoccupations environnementales pendant la

réalisation du projet. Elle sert à identifier les effets négatifs ou positifs afin de pouvoir définir

les mesures d’atténuations ou de compensations contribuant à réduire les impacts.

D’ou l’E.I.E est un processus qui permet d’atteindre facilement l’objectif de la politique du

développement durable.

4.3 Cadre juridique

Le cadre juridique de l’étude d’impact est basé sur quatre principes :

Le principe de précaution à la gestion de l’environnement, c’est le principe 10 de la

déclaration de Rio. Il insiste sur la participation des citoyens concernés aux décisions, à

l’accès aux informations et au recours judiciaire et administratif.

Le principe de précaution, principe 15 de la déclaration de Rio concernant les mesures

de précautions et le principe de réalisation d’une étude d’impact environnemental.

Le principe 16 mentionnant la responsabilité des pollueurs. C’est le principe pollueur

payeurs et l’internalisation des coûts

En fin le principe de l’équité intergénérationnelle, principe 3 de la déclaration de Rio.

Ce principe prend en compte l’équilibre entre développement et environnement, la satisfaction

des besoins des générations présentes et la préservation de ceux des générations futures.

4.4 E.I.E et industries

Il convient de mentionner que, conformément aux dispositions de la loi cadre n° 99.021du 19

août 1999 portant politique de gestion et de contrôle des pollutions d’origine industrielle et de

ses décret d’application, la plupart des activités du secteur de l’industrie textile font partie des Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées

de CANDYTEX7

Page 22: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

établissements soumis à autorisation, donc soumises aux disposition de l’annexe 1 du décret

MECIE.

La demande d’autorisation : En se référant à l’article 65 de la loi 99.021 du 19 août 1999,

pour le cas des industries, une E.I.E est obligatoire pour tout projet soumis à autorisation et un

PREE pour les projet soumis à déclaration. En effet, les autorisations environnementales sont

obligatoires comme pièces à joindre pour toute demande d’autorisation d’opération.

Les droits, obligations et devoirs de l’exploitant industriel

D’après les articles 40 ; 41 et 42, tout exploitant exerçant une activité industrielle a

l’obligation de prendre en compte dans la gestion globale de son entreprise, l’impact

environnemental de ses activités sur l’ensemble des milieux avoisinants et d’intégrer ses

actions environnementales dans sa stratégie économique en pratiquant l’auto surveillance sous

le contrôle de la puissance publique.

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

8

Page 23: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

Toute exploitation exerçant une activité industrielle à l’obligation de prendre en compte dans la gestion globale de son entreprise, l’impact environnemental de ses activités sur l’ensemble des milieux avoisinants et d’intégrer ses actions environnementales dans sa stratégie économique.

exige

Schéma 2 : droits, obligations et devoirs de l’exploitant industriel Source SAVAIVO, janvier 2001 : Séminaire de formation des cellules environnementales des

ministères sectoriels

Les sanctions prévues : le tableau suivant fait la synthèse des sanctions en cas d’infraction à

la loi 99 021

TABLEAU 1 : Les sanctions dans la loi 99 021 du19/08/1999Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées

de CANDYTEX

Droits, devoirs, obligation de l’exploitant industriel

Pratique de l’auto surveillance sous le contrôle de puissance publique

Coopération permanente Entre

Exploitant Autorité de contrôle

Fourniture de rapport et information sur tout risque ou danger.Demande additive d’autorisation, opération avant tout changement d’ordre technique relatif à l’environnement.Information sur la pratique de l’auto surveillance.

Contrôle du respect des dispositions. Examen des résultats des contrôles. Communication à l’exploitant des résultats et des contrôles.Appuis pour faciliter la pratique de l’auto surveillance

9

Page 24: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

Domaine concerné

INFRACTION SANCTION

Pécuniaires Administrative Pénales Autres Principes généraux

Atteinte à l’environnement

Pollueur payeur Indemnités de compensation

Installations soumises à autorisation

Exploitation sans autorisation

200 millions à 500 millions Fmg

Défaut d’exécution de la prescription du cahier des charges après un délai d’injonction

200 millions à 500 millions Fmg

Installations soumises à déclaration

Exploitation sans déclaration même après 61 jours de mise en demeure en cas de résistance

Suspension de l’exploitation jusqu’au dépôt de la déclaration

1 moi à 3 mois d’emprisonnement

Changement d’ordre technique impliquant une modification des mesures de protection de l’environnement

Information dans 90 jours au maximum au ministère de l’intérieur

Inspection des installations

Obstacle à l’exercice des fonctions des Inspecteurs des installations

200 millions à 500 millions

1 moi à 1 an d’emprisonnement

Mesures d’urgences en cas de dommage environnemental

Délai de pollution

200 millions à 500 millions

1moi à 10 ans d’emprisonnement

Abus de droit en matière environnementale

- délit de pollution

- infraction

200 millions à 500 millions

1 moi à 10 ans d’emprisonnement

Source : SAVAIVO, janvier 2001 : séminaire de formation des cellules environnementales des ministères sectoriels.4.5 Démarche d’élaboration de l’E.I.E

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

10

Page 25: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

Mise en contexte du projet . présenter l’initiateur et son consultant. expliquer le contexte et la raison d’être du projet. décrire les solutions de rechange du projet. justifier le choix de la solution retenue. faire mention des projets connexes. contexte juridique de l’EIE

Schéma 3 : Démarche d’élaboration de l’étude d’impact.

5. LES INSTITUTIONS ENVIRONNEMENTALES

5.1 Le ministère de l’environnement

Le ministère de l’environnement est le garant de la politique nationale dans le domaine de la

protection de l’environnement et de l’amélioration de la qualité de la vie. Pour cela, il agit

dans le respect et la consolidation de la charte de l’environnement. Il a pour objectif de

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

Description du milieu récepteur. délimiter une zone d’étude. décrire les composantes pertinentes (milieu naturel et humain)

Description du projet et des variantes Description du projet et des variantes . choisir l’emplacement préférable. déterminer les variantes de réalisation (à l’aide de paramètres discriminants). décrire techniquement le projetAnalyse des impacts du projet

. déterminer et caractériser les impacts

. évaluer l’importance des impacts

. présenter les possibilités d’atténuation

. présenter les possibilités de compensation

. faire la synthèse du projet

Surveillance, suivi et post fermeture

. proposer des programmes de surveillance et de suivi

. présenter un programme d’assurance qualité

. décrire le programme de gestion environnemental post fermeture

11

Page 26: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

concilier les stratégies de développement sectorielles définit par le gouvernement, avec la

politique environnementale propre au ministère.

Il exerce par ailleurs la tutelle technique des agences d’exécution du plan d’actions

environnemental ( PAE ) : l’Office National de l’Environnement ( ONE ), l’Association

Nationale pour les Actions Environnementales ( ANAE ), ainsi que des organismes publiques

rattachés relevant de l’environnement tels que la Direction des Eaux et Foret ( DEF ). Il se

trouve investi, de se fait, des pouvoirs dévolus à l’autorité de tutelle technique par les statuts

propres de ces établissements et la charte de l’environnement.

5.2 L’Office National de l’Environnement (ONE)

L’ONE est un établissement public à caractère administratif rattaché au ministère de

l’environnement.

Il est l’organe d’exécution du PAE, la structure opérationnelle, l’initiateur et le gradient du

bon respect des procédures, dont celle de la mise en compatibilité des investissements avec

l’environnement (MECIE).

Doté d’un conseil d’administration composé de différents Ministères, il est également

promoteur des études sectorielles en vue de l’élaboration des politiques. L’ONE doit à présent

faciliter leurs « approbation » par les ministères de tutelle concernés tout en apportant

synergies, coordination, appuis techniques et conseils spécialisés.

L’ONE est composé de deux département chargés de la bonne exécution du plan et d’une

partie de ses composantes d’exécution : le département des instruments et politiques et le

département d’information environnementale.

Le département des instruments et politiques est plus particulièrement chargé de

l’identification et de la mise en œuvre des politiques sectorielles.

5.3 Association Nationale des Actions Environnementales (ANAE)

Le rôle de l’ANAE est de mettre en œuvre des minis projets d’actions environnementales. Ces

projets concernent en particulier l’amélioration de l’approvisionnement en eau potable et de

l’assainissement.

CHAPITRE II : PRESENTATION DU PROJET DE L’UNITE DE TRAITEMENT

DES EAUX USEES DE CANDYTEXContribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées

de CANDYTEX12

Page 27: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

1. MISE EN CONTEXTE DU PROJET

1.1 Présentation du promoteur (maître d’ouvrage)

La société CANDYTEX a été créée le 20 avril 2005, dont l’activité principale est la

confection d’article d’habillement, notamment les articles jeans. Cette société travaille en tant

que sous traitants avec d’autres pays comme l’Afrique du Sud.

Les renseignements généraux concernant la société (CANDYTEX) sont les suivants :

Raison sociale : CANDYTEX MADAGASCAR

Forme juridique : SA

Siège social : Andranotrapahana

Lieu d’implantation : zone industrielle FIARO Andranotrapahana

Registre de commerce : 2005-B00380

NIF : 105 011 122

N° STAT : 665 576

Régime fiscal : Zone franche

Gérant : Anill Coomar JOYRAM

Technologie employée : technique industrielle

Cette société a comme principale client BERNE aux Etats-Unis dans le cadre de l’AGOA.

Il existe des opérations qui génèrent des déchets notamment les eaux usées du délavage. Ainsi

certaines dispositions ont été prises pour réduire ces dommages environnementaux.

1.2 Contexte et justification du projet

L’usine CANDYTEX envisage à l’avenir une diversification par la mise en place des

opérations de délavage pour certains articles. C’est la raison pour laquelle, CANDYTEX,

projette une extension de ses bâtiments de production afin qu’il puisse donner une large

satisfaction à ses fidèles clientèles au niveau des services de partenariat.

Ce nouveau projet d’extension se consacrera à la production des articles jeans, et restera

toujours implanté dans le même bâtiment. Le bâtiment existe déjà mais il reste à le rénover.

Ils sont convaincus que l’unité pourra miser sur la qualité et la ponctualité grâce à ces atouts,

en plus la politique gouvernementale actuelle fait appelle aux promoteurs pour contribuer au

développement rapide et durable de Madagascar.

Le délavage des jeans est une activité faite par plusieurs sites disposant des unités de

traitement, mais le coût reste très élevé. La construction de cette unité permettra une bonne

insertion des activités de lavage dans le milieu récepteur. Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées

de CANDYTEX13

Page 28: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

La station d’épuration traditionnelle (procédés biologiques à cultures libre ou boues activées),

Les procédés biologiques à cultures fixées s’imposent souvent lorsqu’il s’agit d’épuration des

eaux usées à Madagascar. Toutefois ces traitements se font partiellement.

2. DESCRIPTION DU PROJET

La description du projet s’articulera sur trois

phases :

- la construction de l’unité et ses installations

connexes

- l’exploitation

- la fermeture.

2.1 Description de la phase de construction

2.1.1 Techniques de travaille utilisées

2.1.1.1 Creusement et pose des fondations des

bassins

Le creusement des fondations se fait manuellement

par des ouvriers à l’aide des pelles. Les mottes de

terre sont assemblées dans un coin du domaine puis

redistribuées au niveau du terrain.

2.1.1.2 Construction des bassins et pose des dalots Photo 1 : construction de l’unité

Cette phase consiste à faire le coulage des parois et voiles qui formeront l’unité proprement

dite, les ouvrages de finition (pose des câbles, tuyauterie, pose des dalots et les équipements

Mécaniques etc.)

2.1.2 Tableau 2 : Matières premières et intrants utilisés

Inputs Opération Ciment, cicalite, sable, eau, fer rond, bois de coffrage et charpente, clou, tuyau, etc.…

Construction de bassins et activité connexes

Les intrants

Seul les inputs présentant des caractères dangereux sont décrits. Les autres, étant tous des

produits inertes ne sont pas évalués. Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées

de CANDYTEX14

Page 29: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

- Le ciment : le ciment (CPA45 OU CPJ35) est une matières pulvérulentes. Celons les normes

françaises, c’est un ciment portland sans constituants secondaire. Il est obtenu par le broyage

du clinker portland avec une faible proportion de gypse (CaSO4). Le clinker portland est

obtenu par cuisson partielle ( clinkerisation ) d’un mélange homogénéisé de matière

constituées principalement par de la choux ( CaO ), de silice ( SiO2 ), en proportion moindre

d’oxyde de fer ( Fe2 o3 ) et d’alumine ( Al2 O3 ).

C’est un produit couramment utilisé mais requérant une certaine précaution lors de la

manipulation car il peut prendre facilement si déposé dans des mauvaises conditions. C’est un

produit corrosif qui ne peut être avalé ni inhaler car provoquant des maladies.

- Pentures : ce sont des peintures achetées localement.

Elle sont toxique si ingérés et certains sont

inflammables si exposés à une flamme nue.

2.1.3 Stockage des intrants

Le stockage des intrants se fait dans une cabane en bois

construit spécialement pour l’occasion. Seulement le

sable est stocké a l’extérieur.

2.1.4 Matières consommable photo 2 : cabane de stockage

- Energie

Au long de cette phase, l’énergie utilisée est l’énergie électrique de la JIRAMA pour la

soudure, etc. Elle alimente les travaux sous différents voltages (220 à 380 V) selon les travaux

concernés.

- L’eau

L’eau utilisée est celle de la JIRAMA, donc ne présente aucune toxicité pour la santé et pour

l’environnement.

2.1.5 Main d’ oeuvre utilisée

La main d’œuvre est fournie par le maître d’œuvre. Les ouvriers travaillent huit heures par

jour.

2.1.6 Les outputs

- la station d’épuration

- des déchets de mortiers Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées

de CANDYTEX15

Page 30: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

- bois de coffrage

- des restes de fer

- emballage de papier kraft

- boite vide, gravats

2-1-7 Tableau 3 : Les pollutions et nuisances potentielles directement causées par la

construction du projet

Phase de construction Nuisances - Creusement des fondations . Poussière

. Exposition des travailleurs sous le soleil . changement de structure du sol . Bruit

- construction des bassins . Déchet de mortier . Bois de coffrage et de charpente . Chutes de fer rond . Chute de bois . Bruit

Installation des machines . bruits. chute de matériaux

2.1.8 Informations sur les installations connexes

Les installations connexes concernent :

- l’installation électrique pour l’alimentation des différents moteurs assurée par une équipe

spécialisée ;

- l’installation des pompes à eau ;

2.2 Description des activités relatives à l’exploitation du projet

2.2.1 Techniques utilisées dans ce traitement

Il s’agit d’une station d’épuration à boues activées et procédant aussi un procédé biologique à

cultures fixées :

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

16

Page 31: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

PROCESSUS GENERAL

Tableau 4 : Légende du processus général

A DégrillageB B’ Mixeurs (Mélangeurs) C Bassin tampon (Clarificateur primaire) D Bassin d’HomogénéisationE E’ Bassin d’AérationF Effluent boxG G’ Clarificateurs H Désinfection / Dé chlorationI FiltrationJ BiomasseK CompresseurL Polymérisation M Acidification Les différentes phases de traitement sont données ci-après :

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

A

B

B’

C D

E

E’

F

G G’

I

K

J

M

L

L CL

H

Effluent

Affluent

Page 32: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

L’eau usée issue du délavage se déverse dans un canal

souterrain pour être collecté dans un dessableur.

Elle est pompée par une motopompe déversant 25 m 3

par heure dans le dégrillage.

Les prés traitements

Il consiste à faire passer les eaux usées au travers d’une

Photo 3 : Canal souterrain

grille dont les barreaux, plus ou moins espacés, retiennent

les éléments les plus grossiers. Cette opération se passe

dans le dégrillage.

Les traitements primaires et physico-chimiques :

Ces opérations commencent par le déversement d’une

solution de chaux gras dans le dessableur. Ensuite,

Le sulfate d’alumine et le Dynafloc dans les mixeurs

(Ou mélangeur de produits chimiques). Photo 4 : eau usée (dessableur)

L’eau usée coule par sur verse du dégrillage vers le bassin tampon en passant par les mixeurs.

Dans le bassin tampon (ou clarificateur I) :

L’opération a pour but de faire une première

uniformisation des caractéristiques des eaux usées pour

faciliter les traitements ultérieurs. Elle concerne surtout le

pH, la température, la concentration des polluants,

charges organiques, etc. L’eau usée stagne dans ce bassin

pendant quatre heures, ce qui permet une décantation des

polluants. Photo 5 : Bassin tampon

Apres cette opération, l’eau usée est pompée par une motopompe déversant 25 m 3 par heur

dans le bassin d’homogénéisation.

Les traitements secondaires et biologiques :

Le contrôle des espèces et leurs concentrations dans des bassins permet d’accélérer et de

contrôler un phénomène qui se produit communément en milieu naturel. Dans notre cas, on

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

18

Page 33: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

favorise le développement des bactéries aérobies, c’est à dire, qui utilisent l’oxygène pour se

développer.

Dans le bassin d’homogénéisation : On va utiliser un procédé biologiques à cultures fixées

Jqui a comme principe de faire percoler l’eau à traiter à travers un matériau ( bio filtres en

polystyrène ) sur lequel se développe des bactéries qui

Constituent alors un bio filme sur ce support.

Les bio filtres permettent généralement des traitements

plus intensifs et plus poussés que les lits bactériens

classiques, plus rustiques dans leur conception et dans

leur exploitation.

Les procédés biologiques à cultures libres (les boues

JActivées) : Photo 6 : traitement biologique

Pour conserver un stock constant et suffisant de bactéries dans le bassin d’homogénéisation,

uJne grande partie des boues extraites des clarificateurs est renvoyée dans ce bassin.

Dans ces procédés, les bactéries se développent dans le bassin d’homogénéisation alimentée

d’une part en eaux usées à traiter et d’autre part en oxygène par l’air. Les bactéries, en

suspension dans l’eau du bassin, sont donc en contact permanent avec les matières polluantes

dont elles se nourrissent et avec l’oxygène nécessaire à leur assimilation.

Bassins d’aération (ou d’oxydation) : Deux bassins

d’aération dans lequel les eaux usées à épurer sont

mises en contactent avec la masse microbienne en

présence d’oxygène. Une agitation dans ces bassins

peJrmet le maintient des boues en suspension. Le

compresseur d’air assure cette agitation par

l’insufflation d’air par le fond et alimente les bactéries.

L’eau plus claire est amenée par sur verse vers Photo 7 : oxydation

L’effluent box composé de trois compartiments.

Effluent box : Par ces trois compartiments, l’effluent box assure une dernière floculation des

substances décan tables, une désinfection et une décoloration des eaux.

La décoloration et la désinfection : ces opérations sont obtenues à l’aide d’hypochlorite de

calcium.

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

19

Page 34: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

La floculation et la coagulation : elles sont faites à l’aide du Dynafloc. Elles accélèrent

l’élimination de la turbidité de l’eau par décantation des solides en suspension.

Clarificateurs : Le flux venant de l’effluent box est déchargé verticalement au centre du

premier clarificateur. L’eau épurée est séparée par sur verse de la boue composée de

l’agglomération de floc qui se dépose au fond. La boue est déversée dans un puit par pression

hydrostatique.

Le premier clarificateur est muni d’un racleur mécanique

pour enlever les écumes. Le deuxième clarificateur est

sans racleur mais il déverse la boue résiduaire dans la

même bac à boue que le premier.

L’eau épurée des clarificateurs est acheminée vers des

bassins d’eau clarifiée pour subir des traitements tertiaires

ou de polissages.

Traitements tertiaires :

Ils consistent à enlever les dernières particules encore

Présentes par polissage et les bactéries résiduelles

Photo 8 : Clarification

avant rejet définitif dans le milieu récepteur.

Dé chloration : la dé chloration

Consiste à déverser un produit

déclorant, le thiosulfate de sodium,

dans l’eau à traiter. Photo 9 : traitement tertiaire

Filtration : La filtration est une opération de polissage de l’eau clarifiée mais contenant

encore de particules en suspension. L’eau traverse une couche de matériaux de différentes

granulométries et épaisseurs (gravillons, sable sous pression, charbon de bois). Une fois que

le filtre est colmaté, un lavage à haute pression est effectué pour enlever les particules

colmatant dont les eaux de lavage sont acheminées vers le bassin d’homogénéisation.

Rejet des eaux traitées : les eaux traitées sont déversées dans le lac Andranotrapahana en

suivant un canal non cimenté et à moitié ouvert.

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

20

Page 35: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

Production des boues : il s’agit de boues mixtes estimées à 30 kg/jour.

2.2.2 Les matières premières, les additifs et les matériaux utilisés

Photo 10 : canal de rejet

- le sulfate d’alumine (aluminium) (Al2SO4)3

C’est un produit utilisé par la plupart des stations de traitement d’eau pour capturer les

particules argileuses en suspension, abandonnant une partie de celui ci dans l’eau.

Pourtant l’aluminium est un neurotoxique qui peut être à l’origine de démences dégénératives,

de fragilisation osseuse ou d’accident cardiaque car il s’accumule dans le cerveau, les os et les

muscles. Le nombre de malade d’Elsheimer est proportionnel à la quantité d’aluminium dans

l’eau potable.

Mode opératoire : le sulfate d’alumine est un produit cristallisé. On le pèse en le ramassant

dans son sac avec une sonde et on le dissout dans un bidon de 120 l à raison de 160g/l en

agitant à l’aide d’un bâton. La solution obtenue est versée dans les mixeurs.

- Le Dynafloc : Ce produit est utilisé comme coagulant. C’est un corrosif, oxydant, irritant et

nocif. On l’utilise avec une concentration de 0.04ml par litre d’eau à traiter.

Mode opératoire : il est déversé dans les mixeurs à laide des seringues de cinq ml par deux

mètres cubes d’eau usées.

- la chaux : elle est utilisée pour ajuster le pH de l’eau usée et pour faciliter la floculation et la

coagulation dans les mixeurs.

Mode opératoire : elle est dissout dans un bidon et déversé dans le dessableur. La quantité

utilisée est le tiers du sulfate d’alumine.

- l’hypochlorite de calcium : c’est un produit décolorant et désinfectant.

Mode opératoire : ce produit est dissout dans un bidon et se déverse dans l’effluent box. Il est

à noter que, pour l’activation des boues, l’utilisation de ce produit est parfois interrompue.

- acide citrique : pour ajuster le pH, on va utiliser parfois ce produit.

- thiosulfate de sodium (Na2 S2 O4): c’est un déclorant utilisé au début des traitements

tertiaires

- l’urée et la patte d’arachide sont parfois utilisées dans le bassin d’homogénéisation pour

nourrir les bactéries.

2.2.3 Stockage des matières premières, intrants consommables, etc.

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

21

Page 36: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

Le stockage des produits chimiques se fait dans le bâtiment II. Ce dernier est compartimenté

en plusieurs compartiments (compartiment du délavage, compartiment du stockage des tissus,

etc.). Les produits sont entreposés par un coin dans le compartiment du délavage.

2.2.4 Travailleurs et mains d’œuvres utilisés

Le fonctionnement de l’unité sera assuré par une équipe de quatre personnes plus un gardien.

La formation de cette équipe sera assurée par SDIEM.

2.2.5 Analyses des eaux usées

Pour comparer les teneurs en polluants des eaux usées et des eaux épurées, on utilise plusieurs indicateurs :

Tableau 5 : La mesure des performances de l’épuration

Paramètres Unité- couleur - température- pH. les matières en suspension (MES) : matières minérales ou organiques non dissoutes. les matières organiques présentes sous formes particulières et dissoutes. On les mesure indirectement par :- la demande biochimique en oxygène (DBO).- la demande chimique en oxygène (DCO).- l’azote et le phosphore . les divers métaux lourds . les contaminant biologiques : bactéries, virus, parasites - turbidité

mg/l

mg O2/l mg O2/l mg N ou mg P /l nombre / ml

Lors d’un essai commencé le 25 août 2006, on a eu les résultats suivants (voir photo 11)

Il s’agit d’expérimenter les concentrations des produits chimiques, voire celles des bactéries, et

surtout les paramètres des eaux usées et traitées.

Cette phase est réalisée en suivant le processus

d’exploitation.

Apres cette phase d’expérimentation, il s’agit de

l’exploitation

Interprétation des résultats : d’après cette

observation, les valeurs des paramètres physico-

chimiques de l’eau rejetée sont inférieures aux

normes de rejet.

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

22

Page 37: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

Photo 11 : Echantillon d’eau

2.2.6 Les pollutions et nuisances potentielles directement causées par l’exploitation du projet

. Emissions atmosphérique notamment des mauvaises odeurs, gaz carbonique (CO2) . Déchets solides (tissus, sable, gravillon, etc.) . Déchets pâteux (boues) . Erosion du sol . Maladies (dia ré, etc.) . Pollution du lac 2.3 Phase de fermeture

Après l’exploitation du projet, l’unité pourrait être détruit pour libérer le terrain en vue d’une

utilité quelconque.

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

23

Page 38: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

Nord

Localisation du site de l’unité

Figure 1 : Carte de la localisation de la zone d’étude (Source : Fonds de carte FTM)

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

25 Km LEGENDE :

Page 39: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

Figure 2 : Localisation de la zone d’étude

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

Page 40: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

CHAPITRE III - CADRE BIOPHYSIQUE DE L’UNITE

Cette section de l’étude d’impact comprend, en plus d’une localisation géographique, d’une

description du site d’implantation de l’unité de traitement des eaux usées de CANDITEX, la

description des composantes pertinentes des milieux naturels et humains intéressés par le

projet (milieu récepteur).

Partie 1 : LOCALISATION ET DESCRIPTION DU SITE D’IMPLANTATION DU

PROJET

1-1 Localisation géographique

L’unité de traitement des eaux usées de

CANDITEX est située à 12 km au Nord-Ouest du

centre ville d’Antananarivo, dans le fokotany

d’amboropotsy, commune rurale de Talatamaty. Ce

lieu se trouve sur les coordonnées 18°48 latitudes

sud et 47°27 longitude Est.

Le site se trouve dans la zone industrielle FIARO, à Photo 12 : les rizières

prédominance d’activité de production du secteur

textile.

1-2 Description du site d’implantation du projet

La station est implantée à cinquante mètres au nord-

est de l’usine CANDYTEX. Elle est entourée par

des usines textiles au nord-ouest et au sud, et avec

des rizières à l’est.

Le lac d’Andranotrapahana

Le lac d’Andranotrapahana est un plan d’eau de 54

héctars situé à 200m de l’unité.

Photo 13 : le lac Andranotrapahana

Ce lac est géré par le groupement (association régionale de la protection de la pêche artisanale

et ARDPPAE Fanilony Marouvantana) qui se localise au lot 162 A Amboropotsy Talatamaty.

Tableau 6 : Membre et Production du lac

Membres Engin de pêche Autorisation de pêche

21PG FM EP NS LG Numeros Validité21 19 01 300 N° 18/PED/05 du

13/01/05Du 11/01/05 au 10/01/09

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

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DESS EIE 2005 / 2006

Production en kg du lac d’Andranotrapahana (2005) Mois janvier Février Mars avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Tilapia 1200 1324 1277 1277 970 935 741 745 1035 1359Carpe 15 15 30 12 9 7Black-bass 14 22 15 5 6 5Cyprin-doré 60 43 110 30 12 6 70 11Fi Bata 100 70 15 40 10 10 55 5Total des espèces

1360 1324 1277 1419 1132 1050 780 776 1160 1387

Total production 11665Prix du kg en Ar 4000 à 5000Rendement annuel en Ar 46.660.000 à 58.325.000

Source : Direction de la pêche continentale

Ce plan d’eau sert aux agriculteurs comme réserve d’eau pour les rizières.

L’A.R.D.P.P.A.E (Association Régionale pour le Développement et la Protection de la Pêche

Artisanale et de l’Elevage) consacre beaucoup de moyens pour le nettoyage de ce lac.

Partie 2 : LES CARACTERISTIQUES DE LA REGION D’ETUDE

2-1 Environnement physique

2-1-1 Le relief et la géologie de la région

- Le relief : le site se trouve sur un relief de colline élargie et allongée dans l’axe Est-ouest, au

sommet aplani presque en forme de plateau, à pente très douce vers l’Ouest et vers le Nord en

direction du lac Andranotrapahana vers le Sud, la pente descendant en direction d’une petite

vallée parallèle à l’axe de la colline reste toujours faible mais un peu plus accentuée par

rapport à l’inclinaison à l’ouest et au nord. A l’est, après un petit étranglement du à l’avancé

du vallon, le relief s’intègre dans l’ensemble du plateau de talatamaty-ambahibao-ivato.

- La géologie : la géologie du milieu, constituée à la base de pegmatite et migmatite

granitoïde, laisse apercevoir d’épaisses couches superficielles latéritiques de couleur brun

rougeâtre à la surface, rouge rosâtre en dessous et grisâtre en profondeur.

La pédologie est donc constituée de sol compact, dur, latéritique, rougeâtre.

2-1-2 Le climat, les conditions météorologiques et l’air

- Le climat : La région est régie par un climat de type chaud, marquée par des précipitations

d’été et par une sécheresse en hiver. Donc on y distingue deux saisons bien contrastées : la

saison de pluie et la saison sèche séparé par deux intersaisons.

- Pluviométrie : la pluviométrie moyenne annuelle est de 1327mm (moyenne sur 37années

d’observation de 1961 à 1997).

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

27

Page 42: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

91% de la hauteur des précipitations sont concentrées sur 6 mois entre novembre et avril. 9%

de la saison pluvieuse sont enregistrées en saison sèche de mai en octobre.

Les précipitations de la saison pluvieuse sont souvent sous forme d’orages violents, avec

parfois des grêles. Leur intensité moyenne horaires est souvent élevée (69 mm en 1heur),

engendrant des ruissellements érosifs et des crues.

Les totaux mensuels de pluies peuvent atteindre 400 mm en janvier, février et mars quand la

ZCIT (zone de convergence intertropicale) transite sur le pays.

Pendant la saison sèche en hiver, les pluies sont rares tombant sous forme de crachins ou de

précipitations fines peu durables et son très localisées. Elles résultent du débordement de

l’alizé sur le versant occidental des hautes terres (tableau 1 et 2b).

Tableau 7 : Pluviométrie moyenne mensuelle en mm (service central de la météorologie –

moyenne dans les 30 dernières années)

Mois J V M A M J J A S O N D TotalMoyenne 270,7 217,3 186,5 48,9 19,8 5 10,2 12,7 11,5 59,1 156,7 286,4 1327,3

- Température : la température moyenne annuelle est de 18°C, variant de 15,2°C en juillet à

21,4°C en août avec une minimale de 13°C en juillet – août (minimal moyenne absolue est

7.3°C) et une maximale moyenne de 23°C en novembre (maximal absolu moyenne est de

29,7°C).

Tableau 8 : Températures moyennes mensuelles en °C (SCM 1961- 1998)

Mois J V M A M J J A S O N D TotalMoyenne ( °C ) min

16,6 16,9 16,3 15,2 12,9 10,8 10,3 103 11,3 11,3 15,1 16,3 13,6

Moyenne ( °C )

21,2 21,4 20,8 17,9 15,8 15,8 15,2 15,4 17,1 19,3 20,5 21,1 18,5

Moyenne ( °C ) max.

26 26,3 26,5 25,9 23,5 21,4 20,6 21,8 24 25,5 28 27 24,7

- Vents et humidité relative : le vent Est (Alizé ) est prédominent en soufflant en moyenne 6 à

7 km/h et peut devenir fort quelque fois pendant le passage d’un orage isolé avant la tombée

de la nuit ou encore pendant la période cyclonique.

L’humidité relative de l’air reste toujours élevée (90% à 7heure à 63% à 17heure.

L’humidité relative moyenne annuelle est de 77,5%.

2-1-3 La situation des réserves en eau

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

28

Page 43: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

2-1-3-1 Les eaux souterraines

L’eau souterraine se trouve probablement (d’après la comparaison tirée de l’observation des

puits d’eau sur le relief de plateau environnant) à une profondeur de 12 à 15 mètres au

dessous de la surface du sol.

2-1-3-2 Les eaux superficielles

Les eaux de surface sont constituées par le lac d’Andranotrapahana et ses prolongement mais

qui se trouve en fait éloigné de 300 mètres du site ou un peu plus. Il y a aussi l’eau des

rizières et des petits canaux d’irrigation dans les vallées situées au plus proche à environs 100

mètres au Sud du site.

2-2 Environnement humain

2-2-1 Monographie et démographie de la commune de Talatamaty

- Monographie

Nom de la commune : TALATAMATY

Distrique : MAROVATANA (fivondronana Ambohidratrimo)

Région : ANALAMANGA

Code Postale : 105

Coordonnée de la commune :

-téléphone : 22 485 32

-E mail: cmm.talata. wanado.mg

Superficie: 17 km2

Nombre de fokotany : 12

Tableau 9 : Population des Fokotany :

N° Nom du Fokotany Nombre d’habitants 1 Ambohinambo 3 3952 Ambohitravao 2 1123 Ambpropotsy 4 8214 Ankadivory 2 1155 Faralaza 4 6046 Fitroavana 1 3197 Imerinafovoany 5 3358 Maibahoaka 3 2969 Mamory miray antoby 4 81610 Mandriambero 2 39911 Talatamaty 2 01712 Tanjondava 1 549

Total nombre d’habitants 37 778

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

29

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DESS EIE 2005 / 2006

Densité de la population : 2222 habitants/km2

Distance par rapport à Antananarivo Renivohitra : 11 km

Commune Riveraines :

Au Nord : Ivato Aéroport

Au Sud : Ambohitrimanjaka

A l’Est : Antehiroka

A l’Ouest : Ambohidratrimo

Type de commune : commune rurale deuxième catégorie

Démographie

37 778 habitants (recensement D.A.A avril 2003)

Tableau 10 : Etat civil

Années Naissances, adoption et reconnaissances

Mariages Décès

En 1998 823 73 153En 1999 880 190 106 En 2000 1019 143 118En 2001 949 158 106En 2002 1109 134 96En 2003 1066 168 106

Tableau 11 : Répartition de la population par tranche d’age et par sexe en juin 2004 et ménage

Homme Femme Total 18 136 19 642 37778 48 52 100 %

Ménages

Nombre total de ménage Taille moyenne des ménages 6 296 6 personnes

Le fokotany d’ Amboropotsy

Le site se trouve dans le fokotany d’ Amboropotsy. Ce dernier est entouré par les fokotany

suivants qui révèlent tous de la commune de Talatamaty.

- Au Nord : le fokotany de mandriambero

- Au Sud : le fokotany d’ankadivory

- A l’Ouest : le fokotany d’antanjondava

- A l’Est : le fokotany de maibahoaka

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

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DESS EIE 2005 / 2006

Tableau 12 : Population du fokotany

L’effectif total publié aux débuts de l’année 2005 est de 3350 habitants. Mais le recensement

publié en début 2006 donne un résultat avoisinant les 4300 habitants.

Sexe Moins de 6 ans 6 à 15 ans 16 à 20 ans 21 ans et plus Masculin 136 321 126 1920Féminin 145 346 144 1256

2-2-2 Les aspects sanitaires

Les infrastructures de soins médicales sont :

- Publique : il n’y a pas dans le fokotany par contre le CSBII de la commune, situé dans le

fokotany de Talatamaty n’est pas loin pour la consultation médicale.

- Privé : il y a 4 cabinets médicaux dans le fokotany

Tableau 13 : Les établissements sanitaires

Etablissements publics

Etablissement Nombre de médecins Sages-femmes Infirmier Nombre de lits CSB II Talatamaty 02 02 01 07

Pharmacies privées : il y a deux pharmacies dans la commune (Pharmacie Ranaivoson

Pharmacie Talatamaty)

Propreté et salubrité

Balayage

- Nombre d’agent : 08

- Fréquence de balayage : balayage quotidien

Ramassage des ordures

- Fréquence de ramassage : une fois par jour

- Volume ramassé par jour : 10 m3

- Engins ou matériels : camion benne de la commune et petits matériels

- Lieu de décharge : faralaza prés mamba

- Nombre d’agent : 08

WC publique : 01 localisation : Talatamaty fokotany

Douche publique : 01 localisation : marché Talatamaty

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

31

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DESS EIE 2005 / 2006

La société CANDYTEX possède à l’intérieur de son établissement un OSTIE (Organisation

Sanitaire Tananarivienne Interentreprises) possédant trois médecins qui travaillent en

intermittence quatre heurs par jour et trois infirmiers.

Le paludisme, quelques MST (maladies sexuellement transmissibles) comme le syphilis sont

rencontrées dans la plupart des consultations faites par les travailleurs.

Ces différents types de maladies dépendent surtout des saisons.

2-2-3 Les services communautaires

- Enseignement, religion et loisir

Ecole dans le fokotany :

Publique : une école primaire publique (EPP)

Privée : trois écoles privées primaires et maternelles

Dans la commune de Talatamaty

On distingue des établissements préscolaires, des écoles primaires, des collèges, des lycées,

des établissements techniques et des établissements socioculturels.

Les établissements préscolaires sont au nombre de vingt-deux dont les vingt sont privés

(Avenir, Voltaire, Poupon, le Flambeau, La source, etc.) et deux confessionnels (St Michel et

St Jean Baptiste de la salle).

Les établissements d’enseignement primaire- Niveau I est au nombre de trente-trois dont

vingt sont des établissements privés, sept sont publics et six confessionnels. Cet enseignement

primaire possède donc 173 classes, 176 instituteurs et 5 195 élèves. Le ratio élève/classe est

de 31 et le ratio élève/enseignant est de 30.

Les établissements d’enseignement secondaire – collège - Niveau II sont au nombre de huit

dont un établissement public, cinq privés et trois confessionnels. Cet enseignement possède

47 classes, 83 instituteurs et 1 535 élèves. La ratio élèves/classe est de 33 et la ratio

élèves/enseignent est de 19.

Les établissement secondaire – lycée - Niveau III sont au nombre de deux (confessionnels).

Ils ont 9 classes, 19 instructeurs et 302 élèves. La ratio élèves/classe est de 34 et la ratio

élèves/enseignent est de 16.

Il n’y a qu’un seul établissement d’enseignement technique (Esslingen qui est un

établissement privé). Il a 10 classes, 16 instructeurs et 225 élèves. La ratio élèves/classe est de

23 et la ratio élèves/enseignent est de 14.

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

32

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DESS EIE 2005 / 2006

Tableau 14 : Les établissements socioculturels, religieux et sportifs :

Bibliothèque ou centre de lecture

Nombre Localisation Capacités d’accueil Privé ou Public 01 Amboropotsy 12 lecteurs Communal

Salles des fêtes

Nombre Localisation Capacité d’accueil Privé ou Public 01 Amboropotsy Environs 100 Communal

Eglise catholiques Apostoliques Romaines (ECAR)

Nombre Localisation 02 Imerinafovoany et Faralaza

Temple protestant FJKM

Nombre Localisation 01 Ambohinambo

Autres :

Noms Nombre Localisation Rhéma 01 Ambohinambo Jesosy Mamonjy 01 Imerinafovoany Adventist 01 Imerinafovoany

Terrains de football

Nombre Localisation Foot à 11 Public ou Privé 01 Maibahoaka Foot Communal 01 Mamory ( Don Bosco ) Foot Privé

Terrains de basket-ball Nombre Localisation Public ou Privé 02 Mamory ( Don Bosco ) et Fitroafana Privé

Terrains de volley-ball

Nombre Localisation Public ou Privé 02 Mamory ( Don Bosco ) et Fitroafana Privé

2-2-4 Les activités économiques

Le secteur tertiaire :

Tableau 15 : Institutions financières

Banques

Nom de la banque Localisation BTM/BOA Ambohitravao BNI/CL Imerinafovoany

Institutions de micro finance et/ou de crédit mutuel

Nom Localisation Effectif des membres OTIV/MEC Imerinafovoany Nd

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

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DESS EIE 2005 / 2006

Commerces

Nature de commerce Nombre Epicerie de quartier 413 Epicerie de quartier avec boissons alcoolique 98 Bar 05 Restaurants 10 Gargotes 50 Quincailleries 06 Marchand de bois 05 Boucheries 40 Pâtisseries 02 Station d’essence GALANA 01 Grande surface SHOPRITE 01

Marché

Localisation Type Nombre d’emplacement Jour de marché Talatamaty Communal 130 pavillons et 250 états Journalier

Transport : la commune de Talatamaty est une commune très vivante en liaison toujours avec

la ville par les taxis et taxis bées. Sa position, pas loin du centre ville et sa traversée par la

RN4 ne désenclavent cette commune.

Tourisme

Tableau 16 : Etablissements hôtelier

Les caractéristiques suburbaines, présence des

plans d’eau, calme et pas loin du centre ville,

etc. font que cette zone a une réputation

touristique. Qu’ils soient étrangers ou

nationaux, ils passent leurs dimanches dans les

hôtels de la commune à la recherche de calme.

Télécommunications : cette zone est couvert par le réseau fixe et portable Telma mais aussi

par le réseau des portables Orange et Celtel.

Le secteur secondaire

Tableau 17 : Industries et établissements remarquables

Nom de l’établissement

Activités

FATEXAMA Zone franche WKM Zone franche Tropic Mad Zone franche ARAWAK Zone franche L’AVENIR Zone franche SOGEA SATOM BTP

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

Nom de l’établissement Localisation Carrefour Talatamaty Mirandav Fitroafana Soamiandry Inn Ankadivory Raphia Fitroafana Riviera Mandriambero Mahavelo Fitroafana

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DESS EIE 2005 / 2006

SODIAT Concessionnaire de voituresBongo Agro alimentaireLa hutte Canadienne Agro alimentaireTrade bois Menuiserie

La zone est réputée par ses industries, qui sont visibles par tout.

Artisanats (Vannerie, Bambou, Poterie, Broderie, Bijouterie)

Le secteur primaire

Agriculture : L’agriculture est vivrière est typique des hauts plateaux, dominée par le riz,

légume, etc.

Pêche : cette activité se fait dans plusieurs lacs de la commune, notamment le lac

Andranotrapahana. C’est une activité réglementée gérée par l’A.R.D.P.P.A.E (Association

Régionale pour le Développement et la Protection

de la Pêche Artisanale et de l’Elevage). C’est une

source de revenu importante pour les pêcheurs.

Elevage

Cheptel Effectif Bovidé 300 Porc 700 Volai 50 000

C’est un élevage qui n’est pas intensive sauf pour

quelques élevages de poulet. On trouve aussi

quelques vaches aux alentours des plans d’eau. Photo 14 :vache autour du lac

Service vétérinaire

Nombre de docteur vétérinaire Privés : 02

Abattoirs

Nombre de tueries Localisation Nombre de tête abattue par an 1 Faralaza 7 800Total annuel dans toute la commune : 5 200 tête de bovins, 2 600 tête de porcins

2-3 ENVIRONNEMENT BIOLOGIQUE

2-3-1 Les écosystèmes

On peut rencontrer couramment aux environs du site les types de flores et faunes suivants :

La flore

- Riz (dans la vallée à 100 mètres au sud de la zone industrielle)

- Nénuphar, Zozoro, Herana, Violona, (à 100 mètres au sud ou à partir de 60 mètres au Nord-

Ouest).Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées

de CANDYTEX35

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DESS EIE 2005 / 2006

- Manguier, pêcher et autres arbres fruitiers, culture de betterave, tomates, haricot, manioc,

saonjo, (à 110 mètres à l’est de la zone industrielle).

- Quelques Eucalyptus, quelques sapins et quelques rotra, (à 60 mètres et au delà au sud de

l’enceinte industrielle et à 120 mètres à l’ouest).

- Quelques goyaviers, de couverture herbeuse composée d’aristida et de quelques verokely

ainsi que de cynodon (dans l’ensemble des endroits de la colline non battit autour du site

surtout au sud et au nord).

- Eucalyptus, pin us, rotra (un peu plus loin au-delà de 60 mètres au sud du site ou vers 120

mètres au nord)

- Zozoro = Cyperus madagascariensis / famille des Cypéracées.

- Herana = Cyperus latifoliés / famille des Cypéracées

- Violona = Leersia hexandra / famille des poacées

- Saonjo = Colocasia esculenta / famille des Arcacées

- Harona = Artistida sp.

- Verokely = Hyparrhenia hirta, Hyparrhenia rufa Themeda quadrivalvis / famille des

poacées.

- Fandrotrarana = Cynodon dactylo

- Rotra = Eugenia sp.

La faune

- Faune des rizières : Pirna, autres poissons, grenouilles et têtards.

- Oiseaux des zones humides : Héron garde bœuf, Aigrettes dimorphes, Rakolopoka,

Mpiandrivoditatara.

- Oiseaux des arbustes, tsaramaso, fody,…

- Insectes : Papillons, Criquets, Libellules.

- Animaux domestiques : Dans les environs lointains du site, quelques bœuf broutent les

herbes, des canards se rencontrent dans les rizières, les lacs et des volailles sont élevées dans

les quartiers d’habitations.

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

36

Page 51: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

CHAPITRE IV - IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS SANS UNITE

DE TRAITEMENT ET AVEC UNITE DE TRAITEMENT (IMPACTS RESIDUELS)

1. IDENTIFICATION ET EVALUATION DES IMPACTS

Cette partie porte sur l’identification et l’évaluation des impacts probables sur

l’environnement sans l’unité de traitement et avec l’unité de traitement. Elle vise à proposer

les mesures à prendre pour atténuer les impacts négatifs résiduels et pour optimiser les

impacts positifs de l’unité de traitement vis-à-vis de l’environnement.

METHODOLOGIE

Sachant que l’impact est la transposition sur une échelle de valeur, il se mesure

généralement entre la comparaison de deux états ; c’est à dire la comparaison ou la

confrontation de l’effet d’une action envisagée par rapport à l’état actuel de la zone d’étude.

Avant de faire cette comparaison, on doit d’abord définir les composantes

environnementales qui peuvent être affectées par chaque activité. Ensuite, l’identification des

sources d’impacts et les impacts probables. Pour identifier ces impacts, on va utiliser la

matrice d’impacts (matrice descriptive). C’est un tableau à double entré permettant de relier

les activités de chaque phase avec les composantes de l’environnement.

Après cette identification, on va faire l’évaluation des impacts environnementaux afin de

pouvoir déterminer les mesures d’atténuations des impacts.

1.1 Identification des impacts sans unité de traitement

Rappelons qu’un impact d’un projet ou d’un programme sur l’environnement se définit

comme l’effet sur une période de temps donné et dans un espace défini d’une activité humaine

sur les composantes de l’environnement bio physique et humaine, en comparaison de la

situation en l’absence du projet.

Pour cette partie de l’identification des impacts, on va donner les impacts en supposant que

les eaux usées sont rejetées dans le milieu récepteur ( sans aucun traitement ).

1.1.1 Effets physico-chimiques

1.1.1.1 Effets sur les eaux

Eaux de surface ( le lac Andranotrapahana et les rizières )

Le lac Andranotrapahana et les rizières sont les eaux de surface susceptibles d’être polluées

par le rejet des eaux usées du délavage.

Les principaux impacts sont : Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées

de CANDYTEX37

Page 52: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

- Enrichissement en substances nutritives conduisant au développement indésirable d’algues

et d’eutrophisation du lac.

- Dégradation de l’esthétique.

- Rehaussement thermique.

- Appauvrissement de l’oxygène dissout.

On peut retrouver ces mêmes impacts dans les rizières.

Eaux souterraines

- Contamination des eaux souterraines

1.1.1.2 Effets sur le sol

- Contamination du sol par les eaux usées - Erosion du sol aux alentours du canal d’évacuation.

1.1.1.3 Effets sur l’atmosphère (air)

- Pollution de l’air par les odeurs

1.1.1.4 Effets sur le climat

- Réchauffement climatique par production de gaz carbonique (CO2)

1.1.1.5 Effets sur le paysage

- Destruction de l’esthétique (la couleur bleue est partout).

1.1.2 Effets écologiques

- Réduction de la population aquatique et faunique.

- Changement de la biodiversité.

- Bioaccumulation des substances toxiques et réduction du potentiel de reproduction

attribuable à des produits chimiques.

- Compétition de l’oxygène entre les espèces du lac et des espèces indésirables

- Baisse de la photosynthèse

- Baisse de la production aquatique du lac

1.1.3 Effets sur l’homme

1.1.3.1 Nuisances

- Production d’odeur et destruction de l’esthétique

- Présence de nouvelles maladies

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

38

Page 53: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

- Prolifération des différentes maladies pour les animaux et l’homme

- Restriction de la consommation d’eau du lac (arrosage, etc.)

1.1.3.2 Economie

- Baisse des revenues pour les pêcheurs et les paysans

- Augmentation des bénéfices pour CANDYTEX

En résumé, rejeter les eaux usées sans aucun traitement serait catastrophique pour les

humains, mais aussi pour l’ensemble des écosystèmes situés aux alentours du site.

1.2 Identification et évaluation des impacts résiduels (avec unité de traitement)

Tableau 18 : Les principaux impacts de l’unité de traitement des eaux usées de CANDITEX

Sources d’impacts

Composantes environnementales

Impacts probables

Positifs Négatifs

P H A S E D E C O N S T R U C T I O N- Creusement (décapage du sol) et pose des fondations- Constructions des bassins et Installations des machines

SOL

- Augmentation des risques d’érosion- changement de structure du sol

PAYSAGE - changement du paysage AIR - Pollution de l’air par la poussière

- Pollution de l’air par les fumées - Pollution sonore par les bruits

HUMAINE : - santé - écono Création

d’emplois

- Risques de maladies respiratoires et dermiques dues à l’exposition au soleil des ouvriers

PHASE D’EXPLOITATIONPhase d’essayage Débordement du dessableur, rejet des eaux males traitées et utilisation desmotopompes de 25m3/heur

SOL - Contamination du sol par les eaux usées

AIR - Pollution de l’air par les odeursEAUX souterraines - Contamination des eaux

souterraines PAYSAGE - Destruction de l’esthétique (la

couleur bleue est partout).HUMAINE : - santé - Salubrité,

Traitement primaire et tertiaire Préparation des Solutions chimiques et manipulations

HUMAINE : santé - Risque d’atteinte de maladies oculaires, pulmonaires, dermatologiques, etc.- Coloration et déchirure des vêtements de la main d’œuvre.

AIR - Pollution de l’air par les odeurs

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

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DESS EIE 2005 / 2006

Traitementssecondaire - Activités microbienne

CLIMAT - Réchauffement climatique (car il y a une production de gaz carbonique)

Rejet de l’eau traitée

- SOL - Erosion du sol aux alentours du canal d’évacuation.

- LE LAC Andranotrapahana

- Apport d’eaux

- Enrichissement en substances nutritives du lac.- Rehaussement thermique.- Appauvrissement de l’oxygène dissout.

- Effets écologiques - Changement de la biodiversité.- Bioaccumulation des substances toxiques. - Développement indésirable d’algues et d’eutrophisation du lac.

Rejet de boues SOL - Pollution du solHUMAINE :-santé - Insalubrité

- Risques de maladies Rejet des récipients des produits chimiques

SOL - Pollution du solHUMANE - Risque d’Intoxication

- Risque d’accident

P H A S E D E F E R M E T U R E A part ces impacts, il y a aussi des impacts dus à la présence même de l’unité, ils concernent

surtout la composante humaine :

- Accès de la population locale aux nouvelles technologies

- Pourvoyeur d’emplois

- Respect de l’approvisionnement vis-à-vis du service de partenariat.

- Hausse des bénéfices de l’entreprise CANDYTEX

2. Evaluation des impacts

L’évaluation de l’importance des impacts est établie par une méthode basée sur l’utilisation de

la méthode de liste descriptive en considérant les critères suivants :

L’Intensité ou la gravité de l’impact en regard du degré de perturbation du milieu, de la

sensibilité, de la vulnérabilité, de l’unicité ou de la rareté de la composantes affectée.

- Forte : l’impact ou la modification met en cause l’intégrité de l’élément environnemental

touché, altère fortement sa qualité ou restreint son utilisation de façon significative.

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

40

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DESS EIE 2005 / 2006

- Moyenne : l’impact réduit quelque peu ou partiellement l’utilisation, la qualité ou l’intégrité

de l’élément environnemental touché.

- Faible : l’impact n’apporte pas de modification perceptible de l’élément environnemental

concerné.

La porté de l’impact (dimension spatiale telle la longueur ou la surface affectée).

- Régionale : la modification ou le changement est ressenti par l’ensemble de la population et

par l’ensemble des éléments environnementaux de la région du projet.

- Locale : la modification ou le changement est ressenti par une proportion limitée d’individus

ou d’élément environnementaux aux environs immédiats du projet.

- Ponctuelle : la modification ou le changement est ressenti par un groupe restreint d’individus

sur le site du projet.

La durée de l’impact

- Long terme : effet produit pendant la construction et l’exploitation du projet, ressenti de

façon continu pendant la durée de vie du projet et qui durent après la phase de fermeture des

installations.

- Moyen terme : effets produits pendant la construction et l’exploitation qui durent pendant le

fonctionnement à plein régime du projet ;

- Court terme : effets produits par la construction et l’exploitation initiale du projet, ressentis à

un moment donné et qui disparaissent pendant la construction et dès l’exploitation initiale du

projet.

La fréquence de l’impact et la probabilité de sa production (caractère intermittent,

occasionnel)

- Fréquent : l’incident est constant

- Occasionnel : l’incident pourrait se produire au moins une fois

- Rare : l’incident se produirait peut-être au plus une fois

- Improbable : l’incident pourrait se produire mais il est inconnu

- Incroyable : la surveillance d’un incident est invraisemblable dans l’état des connaissances

du moment.

Tableau 19 : Evaluation des impacts

COMPOSANTES

IMPACTS CRITERESPositifs Négatifs INTENSITE FREQUENCE PORTE DUREE

IMPORTANCES

PHASE DE CONSTRUCTION SOL Risques

d’érosionForte Fréquent Locale Long

termeMajeur

Déstabilisation du sol

Faible Occasionnel Locale Court terme

Mineur

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

41

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DESS EIE 2005 / 2006

PAYSAGE Destruction du paysage

Moyenne Fréquent Ponctuelle

Long terme

Modéré

AIR Pollution de l’air

Forte Fréquent Locale Long terme

Majeur

SOCIO-ECONOMIQUE

Risque de maladies

Moyenne Occasionnel Locale Court terme

Mineur

Création d’emplois

Moyenne Occasionnel Locale Court terme

Mineur

PHASE D ’ EXPLOITATION SOL Contaminat

ion Moyenne Occasionn

elLocale Court

termeMineur

PAYSAGE Destruction de l’esthétique

Forte Fréquent Ponctuelle

Long terme

Majeur

EAUX souterraines

Contamination

Moyenne Occasionnel

Locale Court terme

Mineur

AIR Pollution de l’air par les odeurs

Forte Fréquent Locale Long terme

Majeur

CLIMAT Réchauffement climatique

Faible Fréquent Locale Long terme

Modéré

LE LAC Andranotrapahana

Enrichissement en substances nutritifs

Forte Fréquent Locale Long terme

Majeur

Rehaussement thermique

Forte Fréquent Locale Long terme

Majeur

Appauvrissement de l’oxygène dissout

Forte Fréquent Locale Long terme

Majeur

Apport d’eau

Forte Fréquent Locale Long terme

Majeur

Effet écologique

Changement de biodiVersité

Forte Fréquent Locale Long terme

Majeur

Bioacumulation des substances toxiques

Forte Fréquent Régionale

Long terme

Majeur

HUMAINE Risque de maladies pour les travailleurs

Forte Fréquent Ponctuelle

Long terme

Majeur

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

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DESS EIE 2005 / 2006

Coloration et déchirure e des habits des travailleurs

Moyenne Fréquent Ponctuelle

Long terme

Modéré

Apport d’emploies

Forte Fréquent Ponctuelle

Long terme

Majeur

CANDYTEX Respect de l’approvisionnement des clients

Forte Fréquent Locale Long terme

Majeur

Hausse des bénéfices

Forte Fréquent Locale Long terme

Majeur

Accès de la population local e à la nouvelle technologie

Moyenne Fréquent Locale Long terme

Modéré

D’après cette évaluation des impacts, les composantes environnementales les plus affectées

sont :

- le lac d’Andranotrapahana

- le sol

- l’homme

Les mesures d’atténuation et d’optimisation seront développées surtout autour de ces trois

composantes.

3. ANALYSE COUT S- AVANTAGES DU PROJET

L’analyse coûts avantages est un outil essentiel pour évaluer le projet dans le contexte des

études d’impacts environnementaux. Elle peut, à la fois, justifier la raison de la mise en œuvre

du projet et évaluer la rentabilité de la technologie retenue.

Il s’agit d’une unité de traitement des eaux usées imposée par les réglementations

environnementales, sans laquelle la société ne peut pas faire le lavage des jeans. Ce qui fait

qu’au cours de cette analyse, on va évaluer les bénéfices de l’entreprise du à l’unité de

traitement. Pour cela, on va comparer les coûts annuels du lavage réalisé hors de l’usine, avec

celui d’une installation au sein de l’établissement sous une hypothèse de les mettre constant.

On va mettre en parallèle, sur l’ensemble de la période d’exploitation ( supposé dix ans ), la

somme des coûts constants annuels actualisés liés aux lavage externe, avec le coûts de

l’investissement dans un dispositif de lavage au sein de l’établissement et avec la somme

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

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DESS EIE 2005 / 2006

annuels actualisée des coûts de fonctionnement de cette installation mais aussi du

fonctionnement du délavage.

On a les données suivantes :

Pour le lavage externe :

- coûts de lavage à l’extérieur : 200Ar à 2000Ar ; pour les calcules, on prendra la moyenne

qui est de 1100 Ar.

Une telle amplitude est du au faite que le délavage des jeans dépend de plusieurs facteurs :

Le pois du jean

La qualité du délavage voulue

- nombre de pièce à laver par jour : 1000 (seul les jeans sont concernés)

Pour le traitement en interne :

Coût de lavage :

- Investissement : Il concerne la réparation du bâtiment et l’achat du matériel du délavage.

La réparation du bâtiment consiste à compartimenter une zone de150 m2 dans un bâtiment

existant. Son coût est estimé à 1.570.000 Ar.

Tableau 20 : coûts de la réparation du bâtiment du délavage

Désignation Prix en Ar Matériaux de construction(contre plaque, ciment, équipement électrique…)

1.470.000

Main d’œuvre 100.000Tableau 21 : Coûts du matériel du délavage et autres

Désignation Prix en ArPolitic (06) 55.200.000Balance 15.000Chaudière 7.000.000Installations 100.000Totale 62.315.000

L’investissement totale (réparation du bâtiment et achat des équipements du délavage) de

l’unité du délavage est de 63.885.000 Ar

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

44

Page 59: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

Tableau 22 : Prix des réactifs utilisés- Coût de fonctionnement :

Les prix de ces produits sont donnés en dollar US et on les a ramenés en Ar ( 1 US = 2054 Ar

)

Le prix des produits chimiques d’une année est de 76.159.548,8 Ar

Tableau : Consommation en électricité des équipements électriques

La consommation en électricité est estimée à partir des puissances des équipements

électriques utilisés et leur temps de fonctionnement.

Pour l’électricité haute et moyenne tension, le prix du KWh est de 103 Ar.

Tableau 23 : consommation annuelle en électricité Désignation Nombre Puissance

(kW)Temps (h)

Consommation(kWh/jour)

Prix (Ar)/jour Consommation annuelle en Ar

Politic 06 73,5 10 735 75.705 21.803.040Néon 04 0,036 10 0,36 148,32 42.716,16Total 21.845.756,16

La consommation en eau par jour est de 70 m3 ce qui fait qu’annuellement le facture en eau

est de 18.789.120 Ar (932 Ar le m3).

La chaudière fonctionne au bois et sa consommation est de 800 kg de bois par jour. La facture

annuelle en bois est de 11.000.000 Ar.

Le délavage est assuré par 13 personnes. Leur rémunération est estimée à 140.000Ar par moi

et par employer soit 21.840.000 Ar par an pour tous les employés.

Le coût de fonctionnement de l’unité de délavage est estimé à 149.634.425 Ar

- Coût de traitement des eaux :

Coûts d’investissement : 91.610.000 Ar

Coûts de fonctionnement annuel : 65.557.398 Ar

- nombre de jour de travail par an : 288

- coûts de lavage à l’extérieur par an : 1100*1000*288 =316.800.000 Ar

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

Produits chimiques Quantité/jour (Kg)

Prix unitaires (Ar)

Prix total/jour (Ar)

Prix total/an (Ar)

Mouillol AC 14,6 2813,98 41084,108 11.832.223,1Enzymil/Dynabize 12,4 8216 101878,4 19.340.979,2Aqualube/Dynalube 20 1027 20540 5.915.520Antiredeposant/croscoloroz

16,4 2403,18 39412,152 11.350.699,78

Hypochlorite de calcium 15,2 3902,6 59319,52 17.084.021,76Carbonate de soude léger 1,2 1027 1232,4 354.931,2Peroxyde d’hydrogène 15,2 1335,1 20293,52 5.844.533,76Katioven RP Flakes 3 5135 15405 4.436.640

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Page 60: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

Pour l’année 2006, l’unité va fonctionner quatre mois (septembre, octobre, novembre et

décembre). D’ou :

- le coût externe est : (316.800.000/12)*4 = 105.600.000 Ar

- le coût interne est : 91.610.000 ( investissement de l’unité de traitement des eaux usées ) +

( 65.557.398/12 )*4 ( coût de fonctionnement de l’unité de traitement des eaux usées pendant

les quatre mois ) + 63.885.000 Ar ( investissement du délavage ) et ( 149.634.425 / 12 ) *4

( coûts de fonctionnement du délavage pendant les 4 mois ) = 91.610.000 + 21.852.466 +

63.885.000 + 49.878.141,67 = 227.225.607,7 Ar

- le coût interne de fonctionnement de l’unité de traitement des eaux usées et de l’unité du délavage est : 65.557.398 + 149.634.425 = 215.191.823 Ar

Détermination des valeurs Actualisées :

1 1

Coût Actualisé = Coût avec facteur d’actualisation, r taux

d’actualisation et t le temps (1+ r) t (1+r) t

Le facteur d’actualisation est un coefficient dépendant du temps et traduisant la perte de

valeur liée à l’écoulement du temps.

Pour le taux d’actualisation, puisqu’il s’agit des valeurs annuelles moyennes exprimées en Ar

de 2006, on doit utiliser un taux réel d’actualisation. Ce dernier est égale au taux nominal (i)

(celui utilisé par les préteurs) dont on déduit l’inflation (v). On a: (1+r) = (1+i)/ (1+v).

- Taux d’inflation : 10%

- Taux nominal : 16%

Le taux réel d’actualisation est : (1+r) = (1+ 0,16) / (1+ 0,10) = 1,054. Le taux réel

d’actualisation est alors de 5,4%. 1 1 1

Le facteur d’actualisation est : = =

(1+ r) t (1+0,054) t 1,054t

Tableau 24 : calcule d’une différence de coûts dans dix ans

Temps

Coûts externes en Ar

Coûts interne en Ar Coûts externe actualisé en Ar

Coûts interne actualisé en Ar

2006 0 105.600.000 227.225.607,7 105.600.000 227.225.607,72007 1 316.800.000 215.191.823 300.569.260 204.166.8152008 2 316.800.000 215.191.823 285.170.075,9 193.706.655,62009 3 316.800.000 215.191.823 270.561.106,8 183.783.263,32010 4 316.800.000 215.191.823 256.699.342,4 174.367.422,52011 5 316.800.000 215.191.823 243.692.307,7 165.532.171,52012 6 316.800.000 215.191.823 231.207.123 157.051.396,1

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

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DESS EIE 2005 / 2006

2013 7 316.800.000 215.191.823 219.390.581,7 149.024.808,22014 8 316.800.000 215.191.823 208.421.052,6 141.573.567,82015 9 316.800.000 215.191.823 198.000.000 134.494.889,4 Somme 2.319.310.850 1.730.926.597 Différence entre ces deux coûts 588.384.253

Ce tableau nous donne un bénéfice de 588.384.253 Ar au bout de dix ans.

Ce tableau nous montre que le résultat final est sensible à la duré de vie de l’unité (les

bénéfices augmentent avec la duré de vie de l’unité) mais aussi en fonction du taux réel

d’actualisation.

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

47

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DESS EIE 2005 / 2006

CHAPITRE V - ETUDE DES RISQUES ET DANGERS LIES AU PROJET

1- METHODOLOGIE

Une directive sur les risques d’accident majeurs liés à certaines activités industrielles a été

arrêtée en 1982 par le conseil des communautés Européennes.

Cette directive dite DIRECTIVE DE SEVESO, définit l’accident majeur comme étant un

événement tel que l’émission, une incendie ou une explosion de caractère majeur en relation

avec développement incontrôlé, d’une activité industrielle entraînant un danger grave,

immédiat ou différé pour l’homme, à l’extérieur ou à l’intérieur de l’établissement et / ou pour

l’environnement et mettant en jeu une ou plusieurs substances dangereuses.

D’une manière générale, l’étude des dangers doit comporter :

- Un inventaire des dangers possibles que peuvent présenter les activités de l’installation

- Un recensement des sources de risques, la nature des produits, le processus de production,

la formation et l’organisation du personnel en matière de sécurité. Ils peuvent être aussi

d’origine externe : inondation, risques liés aux installations dangereuses avoisinantes,

cyclone.

- Sur l’étude des cas d’aggravation et d’extension des dangers

- Une description des accidents susceptibles d’intervenir

- Les mesures ou les dispositions prises pour annuler où réduire l’apparition d’un risque, les

scénarios imaginés pour organiser l’alerte ainsi que les secours immédiatement opérationnels.

2. INVENTAIRE DES RISQUE ET DES DANGERS POSSIBLES

Au niveau de l’unité de traitement, les risques et dangers identifiés sont les suivants :

- un mauvais fonctionnement de l’unité ou l’absence des produits chimiques entraînant le

déversement accidentel des eaux non traitées dans le lac,

- une mauvaise manipulation des produits chimiques pourrait y avoir des conséquences très

graves sur la santé des ouvriers,

- l’électrocution par l’électricité pour les ouvriers n’ayant pas de protection adéquate,

- des intempéries météorologiques (cyclone, pluies) détériorant l’unité entraînant le

déversement des eaux non traitées dans le lac,

- le non respect de protocole de traitement entraînant des contaminations des agents

- la surproduction entraînant une sous capacité de traitement de l’unité

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

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DESS EIE 2005 / 2006

3. ORIGINES POSSIBLES DES RISQUES

Tableau 25 : Origine possible des risques

Risques/dangers Origines Impacts - Déversement accidentel des eaux non traitées dans le lac - Contamination du sol

Mauvais fonctionnement de l’unité par :- panne des pompes- des machines inadaptées au processus du traitement- l’utilisation des produits chimiques périmés- personnel mal formé- tuyauterie défaillante- panne d’électricité- grève Absence des produits chimiques :- mauvais prévision de stock- insuffisance de stock au niveau des fournisseurs- pas de trésorerie

- pollution du lac (visuelle, mort de poissons, batraciens etc.)- contamination du sol par débordement

Détérioration de la santé des ouvriers

Mauvaise manipulation des produits chimiques :- personnel non ou mal formé,- matériels de protection inexistants ou insuffisants- ingestion, inhalation des produits

- maladies (diarrhée etc. )- hospitalisation- pertes de revenus- renvois par inaptitude

Electrocution par l’électricité pour les ouvriers

- matériels de protection inexistants ou insuffisants- personnel non ou mal formé,- Négligence- Mauvaise gestion des fils, connections, matériels électriques

- maladies - hospitalisation- pertes de revenus- renvois par inaptitude

Contamination des ouvriers - matériels de protection inexistants ou insuffisants- personnel non ou mal formé,- Négligence

- maladies - hospitalisation- pertes de revenus- renvois par inaptitude

4. MESURES ENVISAGEES

Les mesures de prévention sont les éléments essentiels d’une étude des dangers (prévention

des dangers et prévention de leur extension dans le cas où ils se produisent.).

Pour réduire et même annuler les chances d’apparition d’un danger, les mesures à envisager

sont les suivantes :

Pour le fonctionnement de l’unité et la sécurités des travailleurs

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

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DESS EIE 2005 / 2006

- Recruter une main d’œuvre bien formé et apte à travailler

- Tenir un fichier de consommation des produits chimiques

- Améliorer les conditions de stockage des produits chimiques et aménager un local

spécial pour ces produits.

- Mener des démarches pour rendre obligatoire le retour chez les fournisseurs des

produits périmés ou non utilisés pour éviter leur abondance dans la nature et des

gaspillages inutiles .

- Fixer des valeurs de référence de consommation des produits chimiques et d’électricité qui

constituera les objectifs à atteindre.

- Il faut rendre obligatoire le port du masque (cache nez) pour le personnel pour éviter les

problèmes de santé dus à l’inhalation des produits chimiques.

- Mettre en place les affiches (interdit de toucher, etc.) dans les lieux de stockage des produits

chimiques.

- Faire un suivie d’analyse des eaux usées et traiter tout les mois

- Suivre les indications de sécurités fournies par les fournisseurs des produits chimiques.

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

50

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DESS EIE 2005 / 2006

CHAPITRE VI – IDENTIFICATION DES MESURES DE CORRECTION

Il faut rappeler que les activités présentées par ce projet sont relatives à une unité de

traitement des eaux usées d’une laverie industrielle. Le lavage est régie par le régime

d’entreprise franche et à fait l’objet d’un agrément du Ministère chargé de l’industrie. La

laverie industrielle est une activité connexe de la confection.

Ce chapitre va traiter les mesures de correction, de réduction des nuisances et des impacts

pouvant être générés par les activités de l’unité. Par la suite, un plan de gestion

environnemental va être donné pour le suivi et contrôle ultérieurs par les autorités

environnementales et l’auto surveillance que va effectuer l’entreprise.

Les mesures de correction, de réduction des nuisances et des impacts générés par l’unité

concernent les points suivants :

- les déchets solides ;

- les déchets pâteux ;

- la protection et la santé des employés, par le port des équipements adéquats ( gant, bottes,

blouses, etc. ) ;

- la bonne conduite des manipulations des produits chimiques ;

1- LES TECHNOLOGIES PROPRES - L’AUTRE MANIERE D’ASSAINIR LES EAUX

USEES INDUSTRIELLES

L'industriel d'aujourd'hui doit être conscient de la nécessité de limiter l'effet polluant de sa

production sur les cours d'eau. Cependant, son objectif premier est de fabriquer à meilleur

compte un ou des produits de qualité. Il lui faut donc concilier protection de l'environnement

et coûts, tout en tenant compte des diverses contraintes de production.

Produire sans polluer ou éliminer à la source les polluants, apparaît alors comme une solution

à envisager. En ayant recours à des mesures souvent fort peu complexes ou en adaptant le

procédé, on peut sinon éliminer, du moins réduire de beaucoup la concentration des polluants

dans les eaux usées et même le volume d'eaux usées à traiter.

L'ensemble de ces interventions se regroupe sous l'appellation de technologies propres .

Pour identifier ces mesures, il faut examiner en profondeur le procédé, guidé par deux

principes simples . conserver ou récupérer tout ce qui a une quelconque valeur ;

. éviter de traiter inutilement.

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

51

Page 66: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

Ces mesures ressemblent souvent à un grand ménage et regroupe des interventions à tel point

élémentaires qu'en temps normal, on les oublie, on en ignore l'importance. Pourtant, elles sont

peu coûteuses et fort avantageuses.

Elles visent à réduire la pollution, à la concentrer et à limiter le volume d'eau polluée à traiter.

Voici quelques opérations à mettre en oeuvre :

- Connaître et contrôler sa consommation en eau en utilisant des compteurs d’eau.

- Séparer les eaux polluées des eaux de pluie, réemployer les eaux de refroidissement indirect

ou les acheminer vers l'égout pluvial.

- réduire l’utilisation d’eau en lavant à haute pression et à faible débit.

- réemployer l’eau en utilisant l’eau contaminée par des taches moins nobles.

- Optimiser l'utilisation des matières premières et des produits chimiques en vidant

complètement les réservoirs avant de les confier au ramassage des ordures de la commune.

Cette énumération de technologies propres n'est pas exhaustive, et ne saurait l'être ; elle

s'allongera au fur et à mesure que se multiplieront les efforts investis par les entreprises pour

produire plus proprement. Les exemples apportés démontrent néanmoins qu'il est possible,

souvent par des gestes simples et peu coûteux, d'éliminer les polluants à la source. On évite

ainsi de produire une pollution qu'on devra ensuite détruire. Les coûts de traitement s'en

trouvent réduits et l'environnement ne s'en porte que mieux. Voilà donc une solution qui

présente bien des avantages.

2. MESURES D’INGENIERIE

Ces mesures incitent un bon fonctionnement de l’unité et une réduction des polluants.

2.1 Mesures incitants un bon fonctionnement de l’unité

- Déterminer un magasinier pour les produits du traitement ;

- Tenir un fichier de consommation mensuelle afin de prévenir tout épuisement des produits

du traitement ;

- Assurer une alimentation continue du stock des produits du traitement ( pour éviter

l’absence de n’importe quel produit ) ;

- Eviter le stockage en grande quantité des produits chimiques car un long stockage peut

changer leurs propriétés.

- Pour le fonctionnement même de l’unité : utilisation des machines adaptées aux quantité

d’eaux usées à traiter et aux heurs de travail ( motopompes déversant 7m3/heur d’eau usée

dans le bassin de retenu et dans le bassin d’homogénéisation )

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

52

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DESS EIE 2005 / 2006

- une goutte d’eau usée doit passer entre15 et 30 heurs dans la station d’épuration

- Prévenir un groupe électrogène pour l’unité en cas du coupure de courant.

- Construire un deuxième bassin de retenu d’eaux usées de l’autre coté du canal de rejet

(20m3). Ce qui permettra de respecter le temps de passage des eaux usées dans la station

d’épuration.

- Mettre des canaux en béton du lieu de rejet jusqu’au lac Andranotrapahana, ce qui évitera les

débordements au long du canal de rejet et évitera l’érosion.

- Séparer les eaux traitées des eaux ménagères.

- Faire des analyses dans le bassin de retenue, dans le bassin tampon, analyser et déterminer

les micro-organismes dans le bassin d’homogénéisation et en fin analyser l’eau traitée tous les

mois.

2.2 Mesures permettant de réduire les nuisances dues aux boues

Les différents types de traitement de boues qu’on préconise sont :

- des traitements de réduction de la teneur en eau des boues, visant à diminuer la quantité de

boues à stocker et à épandre, ou améliorer leurs caractéristiques physiques (tenu en tas

notamment) ;

- des traitements de stabilisation, dont l’objectif est et de réduire la fermenteurs-pilotes des

boues pour atténuer ou supprimer les mauvaises odeurs ;

Réduction de la teneur en eau des boues

l’épaississement des boues par des moyens mécaniques (centrifugation, égouttage) ;

La déshydratation à l’aide d’un filtre à bande ;

Le séchage par voie naturelle utilisant des lits de séchage à l’aire libre ;

La stabilisation des boues

Le compostage qui se réalise de préférence sur des boues déshydratées de façon à économiser

l’approvisionnement en support de compostage.

La stabilisation chimique par chaulage qui aussi un intérêt pour le chaulage des terres acides.

Avoir un contrat de ramassage des boues traitées avec la mairie de la ville.

3. MESURES SOCIALES

Ces mesures concernent surtout la sécurité des travailleurs et de tous ceux qui sont aux

alentours du site d’implantation du projet. Vue la dangerosité des produits chimiques, elles

sont très importantes et consistent à :

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

53

Page 68: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

- Apporter une combinaison adaptée (port des bottes, des gants, du cache nez, etc.) ;

- Une visite médicale régulière (mensuelle) ;

- Mettre en place un système d’étiquetage des produits chimiques, en ce qui concerne les

conduites à suivre en cas d’ingestion, inhalation, etc. en exigeant auprès des fournisseurs ces

données ;

4. MESURES AMENAGISTES

- Recouvrirez le sol par des plantes couvres sols ;

- Ouvrir des allées en pierre entres les bassins ;

- Planter des arbres d’une manière à donner de l’ombre et à maintenir le sol,

5. MESURES D’ENTRETIENT

L’entretien d’une station d’épuration est primordial pour assurer un bon fonctionnement. Il

consiste à :

- Vider les bacs à boues tous les jours

- Vider et nettoyer le dessableur, le bassin tampon, les mixeurs tous les semaines

- Colmater les matières filtrantes tous les semaines et les changer tous les trimestres

- Réviser ou revoir l’installation électrique chaque trimestre

- Nettoyer les bassins d’homogénéisation et d’aération chaque trimestre

- Suivre le dégagement des odeurs car ils peuvent être des indices pour un mauvais

fonctionnement de la station.

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

54

Page 69: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

CHAPITRE VII : PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE DU PROJET (P G E

P)

Un tel programme doit définir les activités et les moyens prévus pour suivre les effets réels du

projet sur certaines composantes. Les méthodes d’analyse doivent y être précisées. Les

dispositions qu’entend prendre le promoteur afin de protéger l’environnement durant la

période d’exploitation et de fermeture du projet.

La réalisation effective de ces programmes de surveillance et de suivi nécessite, entre autre la

détermination de quelques indicateurs d’impacts pour suivre l’évolution de certaines

composantes du milieu affecté par la réalisation du projet. Pour ce faire, l’état de référence

(ou l’état zéro) devrait être caractérisé par des valeurs de paramètres mesurés avant toute

réalisation du projet.

Les méthodes classiques prévoient des mesures et des analyses (d’eau, du sol, etc.) des

inventaires (faune, flore), l’utilisation de bio indicateurs (plantes, animaux) nécessitant

l’élaboration d’une gamme d’indicateurs, et l’utilisation d’indicateurs socio-économiques.

Le promoteur fera en sorte que la gestion des déchets n’évolue jamais vers une éventualité

d’un conflit social. Pour ce faire, le promoteur envisage de faire une auto surveillance.

1. PROGRAMME DE SURVEILLANCE ET DE SUIVI

Ce programme de surveillance et suivi est l’ensemble de mesures, de relevés de paramètres

(indicateurs) qui permettent de suivre l’évolution d’activité ou d’élément divers et leurs

impacts sur le milieu ou sur l’élément lui même et d’en apprécier les changements.

Le programme de suivi permettra de déterminer si les impacts évalués dans l’étude se

manifestent comme prévus. Dans le cas ou des impacts non prévus apparaîtraient ou aient été

sous estimés, le programme de suivi permettra de réagir en conséquence pour régulariser la

situation par la prise de mesures compensatoires.

Les programmes de suivi sont conçus suivant les besoins et s’appliquent habituellement dans

le temps et dans l’espace. Ils précisent :

. Les indicateurs à suivre

. La fréquence d’observation / mesure pour chaque indicateur

. Les méthodes d’analyse et d’observation

. Les résultats attendus de chaque indicateur et du programme lui même

. L’analyse des écarts

. Les institutions concernées et les responsabilités de chaque entité.Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées

de CANDYTEX55

Page 70: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

1.1 SURVEILLANCE PASSIVE :

Elle se basera sur l’observation des changements survenus sur l’environnement et sur

l’opinion des habitants vivant ou ayant des activités proche de l’installation.

Pour le rejet de l’eau

a) Tout changement de coloration (y compris la turbidité) de l’eau rejetée dans le milieu

récepteur ;

b) Toute présence d’éléments étrangers dans l’eau rejetée dans le milieu récepteur.

c) Toute plainte verbale et toute accusation des habitants concernant les nuisances causées par

ce rejet.

Pour la santé des travailleurs

Suivi des traitements médicaux en cas de mauvaise santé d’un employé de l’unité pour

pouvoir mettre en évidence une relation entre la maladie et les nuisances causées par l’unité.

1.2 SURVEILLANCE ACTIVE :

Cette phase d’observation est menée en parallèle dont les actions conduisent aux mesures

urgentes et, ou, à long terme pour la nécessité de la protection de l’environnement et de la

santé humaine.

Eau :

- Constituer des éléments limitatifs de consommation d’eau afin de réduire le volume des

rejets aqueux.

- Assurer que les eaux pluviales ne soient mélangées avec les eaux usées et vannes et ont ses

propres réseaux d’évacuation.

Pour le rejet des eaux traitées

Les indicateurs d’impacts environnementaux à surveiller pris en compte sont ceux qui sont

mesurables dans le temps par rapport à la situation actuelle.

En effet, il n’y a impact que s’il existe une déviation positive ou négative par rapport à la

Situation actuelle ou zéro sans le projet.

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

56

Page 71: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

Tableau 26 : surveillance active

Gestion des produits chimiques

- mettre en place un système de gestion et d’économie des produits chimiques.

- tenir un fichier de consommation mensuelle :

- fixer des valeurs de référence internes de consommation afin de pouvoir intervenir et

corriger les anomalies.

- l’utilisation rationnelle des ressources a des impacts économiques et environnementaux

positifs pour l’entreprise.

Ainsi, il est nécessaire de mettre en place des indicateurs et des valeurs de référence.

Plan de sécurité

Pour la sécurité au sein de l’unité, il sera mis en place :

- un plan d’intervention en cas d’accident ;

- indication des opérations à risque.

Formation du personnel

- la formation ou le recyclage du personnel dans le domaine du fonctionnement de la station et

de l’environnement ;

- la formation dans le domaine de l’économie de l’énergie et des ressources ;

- la formation dans le domaine de la sécurité.

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

Indicateurs Paramètres Moyens de suivis Responsables Eaux traitées Couleur, pH, MES,

DBO, DCO, nitrate, etc.

- analyses périodiques (mensuellement) des eaux traitées avant déversement

Promoteur

Eau du lac - Couleur, pH, MES, DBO, DCO, nitrate, etc.

- analyses périodiques de l’eau du lac.- nombre de plaintes des pêcheurs et riverains

Promoteur

Air Pollution due aux odeurs

Constatation des travailleurs et des riverains

Promoteurs

Déchets solides et pâteux

- gestion des déchets - nombre de plaintes

Promoteur

Santé des travailleurs - visite médicale Promoteur

57

Page 72: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

DESS EIE 2005 / 2006

Conclusion

La présente étude d’impact est initiée en vue de notre mémoire de fin d’étude en

DESS Etude d’Impact Environnemental (EIE) que le promoteur s’engage de mettre en œuvre

en vue de l’obtention d’un permis environnemental.

Elle nous a permis de bien voir que ; l’étude d’impact et un véritable outil pour assurer

le développement durable.

Le design de la technologie a été effectué selon le principe de la production propre.

Les mesures d’atténuation prises ont été prévues pour les impacts à cours et à long terme. Et

seul les impacts inévitables (inhérente à l’activité) n’ont pas pu être évité. Il a été constaté

qu’en suivant les mesures d’atténuation, les activités de ce projet ne sont pas néfastes à

l’environnement.

Le projet outre sa participation au développement de l’industrie textile malgache,

permettra d’éviter de polluer le lac Andranotrapahana, les rizières aux alentours, etc.

Ce projet mérite donc d’être soutenu et servira de cadre de référence pour des

investissements futurs dans le secteur textile.

Nous espérons qu’a travers cette étude, les autorités environnementales malgaches

puissent y trouver des bases de références pouvant constituer un outil de décision pour

l’évaluation des dossiers similaires qui ne manqueront pas de venir très prochainement du fait

de l’attirance des investisseurs étrangers de venir s’installer sur le sol malgache.

Contribution à l’étude d’impact environnemental de l’unité de traitement des eaux usées de CANDYTEX

58

Page 73: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

BIBLIOGRAPHIE

1. Loi N°99.021 sur la politique de gestion et de contrôle des pollutions industrielles adopté en sa

séance du 28 juillet 1999.

2. ONE, Introduction à l’environnement et à l’étude d’impact environnemental : définition et

conception (pages 3-11-25)

3. Valorisation des usages de l’eau (pages 44-45)

4. Rapport de la commission sur la gestion de l’eau au Québec (2000) (pages 70-71)

5. République de Madagascar, Déclaration de la politique nationale pour l’eau et

l’assainissement ; Novembre 2002.

6. République de Madagascar, charte de l’environnement et ses modificatifs, 1997.

7. République de Madagascar, code de l’eau (Loi n° 98-029) ; 1999

8. Direction de la pêche continentale

9. « Analyse Economique Améliorée pour la Prise de Décision à Madagascar », Cornell

University, Cooperative Agreement N0. 687-00-00-00093-00

SITES INTERNETE

w.w.w. hautecomte.com

W.w.w.croisiere-paris.com

w.w.w.cg34.fr

w.w.w.ventsys.net

W.w.w.parc-du-vercors.fr

W.w.w.eau-artois-picardie.fr

Annexe01

CONTEXTE DU SECTEUR TEXTILE A MADAGASCAR

1

Page 74: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

I- INTRODUCTIONMadagascar compte environs 17 millions d’habitants, en 150éme position dans l’indicateur de développement humain (PNUD – 2004) avec une croissance de 2,8% par an.Après 25 années de récession, le pays a renoué avec la croissance depuis 1996 grâce au développement de la zone franche, notamment à l’industrie textile. Cette dernière est la filière la plus dynamique de l’industrie malgache. Sa production a représenté en 2003 près d’un tiers du PIB industriel et 30% du total des exportations. Elle compte plus de 110 entreprises qui emploient environs 120 000 salariés.

II- BREF PRESENTATION DES ENTREPRISES FRANCHES ( loi du 13 août 1991 et Arrêté de Mars 1993 )

- Moteur du développement industriel : apport de devise avec un tiers des exportations et premier bassin d’emploi industriel- Activités principales : textile, pêche et élevage de crevette, saisie informatique mais aussi horlogerie-bijouterie, transformation de bois, montage mécanique et électronique - Activités tournée vers l’exportation selon quatre catégories d’entreprises :

Entreprises de promotion-exploitation (EPE) des zones franches Entreprises industrielles de transformation (IAA, confection, meubles…)Entreprises de services (vidéo, informatique, certification de produits)Entreprises de production intensive de base (agriculture, horticulture, élevage et

ressources halieutiques) « Guichet unique » délivrant les agréments après dépôts de dossiers

III- INCITATIONS DU REGIME FRANC

- Système fiscal réduit (10% au lieu de 35% pour 1SB, 10% au lieu de 25% pour IRCM, 35% pour RS) avec exonération totale de 2 à 15 ans (EPE) selon les catégories et taux fixe de 10% pour les années suivantes ; - Exemption des droits et taxes à l’importation (sauf TVA de 20% remboursée) ; - Libre accès au devises et liberté de transfert financier - Création possible en dehors des zones géographiques délimitées ;- Assouplissement de la réglementation au niveau d’emploi, visa, change ;

Depuis mi 2004, le secteur franc bénéficie de la dépréciation de la monnaie malgache et d’une demande externe européenne et américaine soutenue. Le régime préférentiel de l’AGOA ( African Growth and Opportunity Act )- renforcé par AGOA III décidé le 25 juin 2004 par le congrès américain - a été prolongé jusqu'en 2015. La dérogation accordé aux pays africains pour l’importation de matière première de pays tiers, qui devait s’achever en septembre 2004, est prolongée jusqu’en 2008. Les exportations vers les Etats-Unis dans le cadre de l’AGOA représentent 180 MUSD en 2003 et déjà 215 MUSD à fin septembre 2004.

IV- PAUVRETE EN PERSPECTIVE

Au cours des 40 dernières années, le niveau de vie à Madagascar a beaucoup changé, accusant la plupart du temps une courbe descendante (voir graphique 1). La revenue réelle par tête est tombée d’environs 40% depuis 1960 pour atteindre Un niveau de 240US$ par tête en1999.

2

Page 75: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

L’objectif principal de la république de Madagascar est de réduire de façon significative cette pauvreté qui concerne 71% de la population du pays. Elle est plus prononcée dans les zones rurales (où vivent 80% de la population) que dans les zones urbaines, aussi bien en pourcentage de personnes affectées (77% contre 52%) qu’en intensité (soit 21% en milieu urbain contre 36% en milieu rural). En milieu urbain, l’industrie textile est parmi les moteurs économiques qui ont aidé a démarrer la renaissance de la croissance économique à partir de la deuxième moitié de la décennie 1990. Ce développement de l’industrie textile ne devrait pas passé inaperçu dans la nature et une attention particulière et constante doit être accordée à l’environnement. L’une des activités de cette industrie à générer des déchets est le délavage de certains articles. La construction d’une unité de traitement des eaux usées est primordiale pour rendre propre les rejets d’une telle activité.

3

Page 76: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

Annexe 02 ANNEXE I du décret MECIE

Au décret n° 99 954 du 15 Décembre 1999

Fixant les nouvelles dispositions relatives à la mise en compatibilité des investissements avec l’environnement

PROJETS OBLIGATOIREMENT SOUMIS A ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL (EIE)

Sont soumises à l’étude d’impact environnemental toutes activités citées ci-dessous ou atteignant l’un des seuils suivants :

Tous aménagements, ouvrages et travaux pouvant affecter les zones sensibles

Tout plan, programme ou politique pouvant modifier le milieu naturel ou l’utilisation des ressources naturelles, et/ou la qualité de l’environnement humain en milieu urbain et/ou rural

Toute utilisation ou tout transfert de technologie susceptible d’avoir des conséquences dommageables sur l’environnement

Tout entreposage de n’importe quel liquide au-delà de 50 000 m3

Tout transport commercial régulier et fréquent ou ponctuel par voie routière, ferroviaire ou aérienne de matières dangereuses (corrosives, toxiques, contagieuses ou radioactives, etc.)

Tout déplacement de population de plus de 500 personnes

Les aménagements, ouvrages et travaux susceptibles, de par leur nature technique, leur ampleur et la sensibilité du milieu d’implantation d’avoir des conséquences dommageables sur l’environnement. Parmi ces activités, on peut citer :

INFRASTRUCTURES ET AMENAGEMENTS / AGRICULTURE / ELEVAGE

• Tout projet de construction et d'aménagement de route, revêtue ou non• Tout projet de construction et d'aménagement de voie ferrée• Tout projet de réhabilitation de voie ferrée de plus de 20 km de long• Tout projet de construction, d'aménagement et de réhabilitation d'aéroport à

vocation internationale et régionale et nationale et/ou de piste de plus de 1.500 m • Tout projet d'aménagement, de réhabilitation et d'entretien (précisément dragage)

des ports principaux et secondaires• Tout projet d'implantation de port maritime ou fluvial• Tout projet d’excavation et remblayage de plus de 20.000 m3

• Tout projet d’aménagement de zones de développement • Tout projet d’énergie nucléaire• Toute installation hydroélectrique de plus de 150 MW• Tout projet de centrale thermique ayant une capacité de plus de 50 MW• Tout projet d'installation de ligne électrique d'une tension supérieure ou égale à

138 KV• Tout projet de barrage hydroélectrique d'une superficie de rétention de plus de 500

ha• Tout projet d’aménagement des voies navigables (incluant le dragage) de plus de

5 km

4

Page 77: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

• Tout projet d'aménagement ou de réhabilitation hydro agricole ou agricole de plus de 1000 ha

• Tout projet d'élevage de type industriel ou intensif• Tout prélèvement d'eau (eau de surface ou souterraine) de plus de 30 m3/h • Tout projet d’épandage de produits chimiques susceptible, de par son envergure,

de porter atteinte à l'environnement et à la santé humaine

RESSOURCES NATURELLES RENOUVELABLES

• Toute introduction de nouvelles espèces, animales ou végétales, ou d'organismes génétiquement modifiés (OGM) sur le territoire national

• Toute exploitation forestière de plus de 500 ha• Toute collecte et/ou chasse et vente d’espèces n’ayant jamais fait l’objet de

commercialisation par le passé• Tout projet de création de parcs et réserves, terrestres ou marins, d’envergure

nationale et régionale• Toute introduction d’espèces présentes à Madagascar mais non préalablement

présentes dans la zone d’introduction• Tout projet de chasse et de pêche sportives

TOURISME ET HOTELLERIE

• Tout aménagement hôtelier d’une capacité d'hébergement supérieure à 120 chambres

• Tout aménagement récréo-touristique d’une surface combinée de plus de 20 hectares

• Tout restaurant d’une capacité de plus de 250 couverts

SECTEUR INDUSTRIEL

• Toute unité industrielle soumise à autorisation, conformément aux dispositions des textes réglementaires en vigueur de la Loi 99-021 du 19 Août 1999 relative à la politique de gestion et de contrôle des pollutions industrielles

• Toute unité de transformation de produits d'origine animale (conserverie, salaison, charcuterie, tannerie, …) de type industriel

• Toute unité de fabrication d'aliments du bétail permettant une capacité de production de plus de 150 t/an

GESTION DE PRODUITS ET DECHETS DIVERS

• Toute unité de stockage de pesticides d’une capacité supérieure à 10 tonnes• Toute unité de récupération, d’élimination ou de traitement de déchets

domestiques, industriels, et autres déchets à caractère dangereux• Toute unité de traitement ou d’élimination de déchets hospitaliers excédant 50 kg/j• Tout type de stockage de produits et/ou de déchets radioactifs• Tout stockage de produits dangereux• Toute unité de traitement d’eaux usées domestiques.

SECTEUR MINIER

5

Page 78: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

• Toute exploitation ou extraction minière de type mécanisé• Toute exploitation de substances radioactives• Tout traitement physique ou chimique sur le site d’exploitation de substances

minières• Tout projet de recherche d’une envergure définie par arrêté conjoint des Ministres

chargés respectivement de l’Environnement et des Mines à partir de la phase de développement et/ou de la faisabilité

HYDROCARBURES ET ENERGIE FOSSILE

• Tout projet d’exploration du pétrole ou de gaz naturel utilisant la méthode sismique et/ou forage

• Tout projet d’extraction et/ou de transport par pipeline de pétrole ou de gaz naturel • Tout projet d’extraction et d’exploitation industrielle de charbon de terre ou

cokeries• Tout projet d’implantation de raffinerie de pétrole brut, de gazéification et de

liquéfaction de capacité de plus de 20 000 barils équivalent- pétrole/jour• Tout projet d’implantation offshore• Tout projet d’extraction de substances minérales bitumineuses de plus de 500

m3/jour• Tout projet de stockage de produits pétroliers et dérivés ou de gaz naturel d’une

capacité combinée de plus de 25 000 m3 ou 25 millions de litres

6

Page 79: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

Annexe 03

Décret n° 2003/464 du 15/04/03

PORTANT CLASSIFICATION DES EAUX DE SURFACE ET REGLEMENTATION DES REJETS D’EFFLUENTS LIQUIDES

Article 1 : Le présent texte porte sur la classification des eaux de surface et sur les normes de rejet d’effluents aqueux dans le milieu naturel.

Article 2 : Le présent texte est applicable à tous les établissements (publics ou privés) et à tous les secteurs d'activités économiques.

Article 3 : Les eaux de surface (cours d'eau, lacs et tous plans d'eau) sont classées de la manière suivante:

Classe A: bonne qualité, usages multiples possibles

Classe B: qualité moyenne, loisirs possibles, baignade pouvant être interdite

Classe C: qualité médiocre, baignade interditeHC: hors classe, contamination excessive, aucun usage possible à part la navigation. La présence de germes pathogènes désigne directement une catégorie hors classes.

C'est le paramètre le plus mauvais qui déterminera la classe d'une eau donnée.

PARAMÈTRES Classe A Classe B CLASSE C Hors classesFACTEURS BIOLOGIQUESOxygène dissous (mg/l) 5≤OD 3<OD<5 2<OD≤3 OD<2

DBO5 (mg/l) DBO≤5 5<DBO≤20 20<DBO≤70 70<DBODCO (mg/l) DCO≤20 20<DCO≤50 50<DCO≤100 100<DCOPrésence de germes pathogènes

Non Non Non Oui

FACTEURS PHYSIQUES ET CHIMIQUESCouleur (échelle Pt-Co) Coul<20 20≤coul≤30 30<coul

Température (°C) θ<25 25≤θ<30 30≤θ<35 35<θ

PH 6,0≤pH≤8,55,5<pH<6,0

où8,5<pH<9,5

pH≤5,5où

9,5≤pHMES (mg/l) MES<30 30≤MES<60 60≤MES<100 100<MESConductivité (µS/cm) χ≤250 250<χ≤500 500<χ≤3000 3000<χ

7

Page 80: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

Article 4 : Sont notamment considérés comme des rejets liquides polluants:- les eaux usées provenant des infrastructures hôtelières;- les effluents industriels provenant de tous types d'activités de production manufacturière ou

de transformation;- les eaux de vidange provenant des activités touchant les hydrocarbures (station de service,

eaux de lavage de véhicules, garages de réparation de véhicules, unités de stockage).

Article 5 : Afin de préserver les ressources en eau (objectifs de qualité), les rejets d'eaux usées doivent être incolores, inodores et respecter la qualité suivante:

PARAMÈTRES UNITE NORMES

FACTEURS ORGANOLEPTIQUES ET PHYSIQUES

pHConductivitéMatières en suspensionTempératureCouleurTurbidité

µs/cmmg/l

°Céchelle Pt/Co

NTU

6,0 - 9,020060302025

FACTEURS CHIMIQUESDureté totale comme CaCO3

Azote ammoniacalNitrates

NitritesNTK (azote total Kjeldahl)Phosphates comme PO4

3-

Sulfates comme SO4- -

Sulfures comme S- -

Huiles et graissesPhénols et crésolsHydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)Agents de surface (ioniques ou non)

Chlore libreChlorures

mg/lmg/lmg/lmg/l

mg/l-Nmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/l

180,015,020,00,2

20,010,02501,0

10,01,01,0201,0250

FACTEURS BIOLOGIQUESDemande chimique en oxygène (DCO)Demande biochimique en oxygène (DBO5)

mg/lmg/l

15050

8

Page 81: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

FACTEURS INDÉSIRABLES

MÉTAUXAluminiumArsenicCadmiumChrome hexavalentChrome totalFerNickel PlombEtainZincManganèseMercureSélénium

mg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/l

5,00,5

0,020,22,0

10,02,00,2

10,00,55,0

0,0050,02

AUTRES SUBSTANCESCyanuresAldéhydesSolvants aromatiquesSolvants azotésSolvants chlorésPesticides organochlorésPesticides organophosphorésPyréthrinoïdesPhénylpyrrazolesPesticides totauxAntibiotiquesPolychlorobiphényls

mg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/lmg/l

0,21,00,20,11,0

0,050,10,1

0;051,00,1

0,005

RADIOACTIVITÉ Bq 20FACTEURS MICROBIOLOGIQUESColiformes totauxEscheriscia ColiStreptocoques fécauxClostridium sulfito-réducteurs

Colonies

500100100100

Les paramètres de base pour chaque secteur d'activité seront extraits de ce tableau en fonction des besoins de la situation.

Article 6 : Aucun effluent ne doit causer des nuisances olfactives à une distance de 10 mètres de la source.

Article 7: Les prélèvements seront effectués de manière à assurer une représentativité des effluents au(x) points de rejet: soit un minimum de 8 échantillonnages primaires par point de rejet et répartis sur une journée (conforme au rythme de travail de l'unité) avec lesquels un échantillon moyen sera obtenu. Un échantillonnage continu avec un appareillage adéquat constitue l'idéal. Si le débit et/ou la nature des rejets change(nt) en fonction de la nature des

9

Page 82: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

différentes opérations unitaires effectuées quotidiennement, un échantillon moyen pondéré (débit instantané et durée) sera à obtenir.

Article 8: Les valeurs limites de rejet seront définies par d'autres textes qui peuvent prendre un caractère sectoriel suivant leurs spécificités; elles tiendront compte de la qualité des milieux récepteurs.

Article 9: Les effluents ne doivent présenter aucun risque micro biologique pour les riverains.

Article 10: a) Les épandages de boues issues de traitement d'eaux usées ne peuvent se faire que dans les conditions suivantes:

Elément Concentration maximale dans la boue (mg/kg de matières sèches) Apport maximal en kg/ha/10 ans

Cd 40 1.5Cr 2.000 45Cu 2.000 120Hg 20 1Ni 400 30Se 200 1Zn 6.000 300Cr+Cu+Ni+Zn 8.000 120

Toutefois, aucun épandage ne pourra plus être effectué sur un sol dont la concentration en éléments de traces atteint déjà les seuils suivants:

Elément Concentration dans le sol (mg/kg de matières sèches)

Cd 3Cg 200Cu 140Hg 1,5Ni 75Pb 300Se 10Zn 300

b) Après épandage de boues, le pH du sol ne doit pas être inférieur à 6.

Article 11: En période d'épidémie, les autorités compétentes peuvent instituer d'autres analyses bactériologiques particulières.

Article 12: Le présent décret sera publié dans le journal officiel de la République et diffusé et communiqué partout où besoin sera. En collaboration avec les autres Ministères techniques, le Ministère chargé de l'Environnement sera chargé de l'application du présent décret.

Antananarivo, le 15 avril 2003

10

Page 83: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

Annexe 04

Grille de caractérisation

Chaque impact est traité selon la grille de caractérisation telle que présentée ci après :

Fréquence Intensité Durée Portée Attribut de l’impactFréquent Forte Long Terme Régionale MajeurFréquent Forte Long Terme Locale MajeurFréquent Forte Long Terme Ponctuelle MajeurFréquent Forte Moyen Terme Régionale MajeurFréquent Forte Moyen Terme Locale ModéréFréquent Forte Moyen Terme Ponctuelle ModéréFréquent Forte Court Terme Régionale MajeurFréquent Forte Court Terme Locale ModéréFréquent Forte Court Terme Ponctuelle ModéréFréquent Moyenne Long Terme Régionale MajeurFréquent Moyenne Long Terme Locale ModéréFréquent Moyenne Long Terme Ponctuelle ModéréFréquent Moyenne Moyen Terme Régionale ModéréFréquent Moyenne Moyen Terme Locale ModéréFréquent Moyenne Moyen Terme Ponctuelle ModéréFréquent Moyenne Court Terme Régionale ModéréFréquent Moyenne Court Terme Locale MineurFréquent Moyenne Court Terme Ponctuelle MineurFréquent Faible Long Terme Régionale MajeurFréquent Faible Long Terme Locale ModéréFréquent Faible Long Terme Ponctuelle MineurFréquent Faible Moyen Terme Régionale ModéréFréquent Faible Moyen Terme Locale ModéréFréquent Faible Moyen Terme Ponctuelle MineurFréquent Faible Court Terme Régionale ModéréFréquent Faible Court Terme Locale MineurFréquent Faible Court Terme Ponctuelle Mineur

Occasionnel Forte Long Terme Régionale MajeurOccasionnel Forte Long Terme Locale ModéréOccasionnel Forte Long Terme Ponctuelle ModéréOccasionnel Forte Moyen Terme Régionale ModéréOccasionnel Forte Moyen Terme Locale ModéréOccasionnel Forte Moyen Terme Ponctuelle ModéréOccasionnel Forte Court Terme Régionale ModéréOccasionnel Forte Court Terme Locale ModéréOccasionnel Forte Court Terme Ponctuelle MineurOccasionnel Moyenne Long Terme Régionale Modéré

Fréquence intensité durée portée Attribut de l’impactIncroyable Moyenne Long Terme Locale MineurIncroyable Moyenne Long Terme Ponctuelle MineurIncroyable Moyenne Moyen Terme Régionale MineurIncroyable Moyenne Moyen Terme Locale Mineur

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Incroyable Moyenne Moyen Terme Ponctuelle MineurIncroyable Moyenne Court Terme Régionale Mineur

Incroyable Moyenne Court Terme Locale MineurIncroyable Moyenne Court Terme Ponctuelle MineurIncroyable Faible Long Terme Régionale ModéréIncroyable Faible Long Terme Locale MineurIncroyable Faible Long Terme Ponctuelle MineurIncroyable Faible Moyen Terme Régionale MineurIncroyable Faible Moyen Terme Locale MineurIncroyable Faible Moyen Terme Ponctuelle Mineur

Incroyable Faible Court Terme Régionale MineurIncroyable Faible Court Terme Locale MineurIncroyable Faible Court Terme Ponctuelle Mineur

Annexes 05

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Glossaire

Biodiversité : C’est un concept qui fait référence à l’ensemble des variations qui existe au sein du monde vivant, c’est à dire au nombre, à la variété et à la variabilité des organismes ( gênes, espèce, écosystèmes ). Ecosystème : Ensemble des êtres vivants et des éléments non vivants d’un milieu qui sont liés vitalement entre eux. Environnement : La définition de ce mot dépens des états néanmoins on va donner celle de la charte de l’environnement malgache : loi 90-033du 21décembre 1990 qui postule que « l’environnement est l’ensemble du milieu naturels et artificiels, y compris les milieux humains et les facteurs sociaux et culturels qui intéressent le développement ». En effet, l’environnement est un concept globalisant (André et Cool, Raymond et Leduc). Les définitions de l’environnement sont souvent globalisées et il est perçu comme représentant un concept général englobant l’ensemble des composantes biophysiques et socioculturelles du milieu, en interaction avec un organisme ou un ensemble d’organismes à différentes échelles. La spécificité de cette définition consiste en l’intégration de la notion d’environnement dans le concept de développement durable. Développement durable : Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins du présent tout en préservant les besoins de la génération future. AérationL'aération de l'eau consistée à mettre en contact de façon optimale de l'eau et de l'air. Les objectifs de l'aération sont : élimination de gaz en excès, lutte contre des odeurs indésirables, introduction d'oxygène afin d'assurer l'oxydation de certains composés réducteurs, tel que le fer ou le manganèse. Il existe plusieurs systèmes d'aération des eaux. AérobieDésigne un être vivant et/ou un processus écologique exigeant la présence d'oxygène afin de produire l'énergie qui est nécessaire à son métabolisme.AssainissementL'assainissement consiste à collecter et traiter (épuration) des eaux usées avant leur rejet dans les rivières ou dans le sol. Afin d'assainir des eaux usées, on peut combiner des traitements physico-chimique et biologiques.BactérieOrganisme vivant microscopique formé d'une seule cellule individualisée et apte à se reproduire.Bio accumulationProcédé par lequel certains composés sont accumulés par les organismes vivants. On parlera de bio accumulation notamment lors de la contamination par les métaux lourds.BiodégradableUn produit est dit biodégradable si, une fois consommé, il peut être décomposé par des organismes vivants. Notion importante : capacité de l'écosystème à absorber les produits biodégradables limitée, risque d'engorgement (exemple : eutrophisation).La biodégradation se traduit par une simplification progressive de la structure chimique d'un composé organique de formule Cx Hy Oz Nt Pu avec la minéralisation du carbone (sous forme de dioxyde de carbone) et l'obtention de métabolites de faible poids moléculaire, disponible alors pour la synthèse de constituants cellulaires.Intérêt et signification : La biodégradabilité est un des paramètres les plus importants pour caractériser l’impact d’un produit organique sur l’environnement. Elle est liée à l’aptitude et à la vitesse de disparition du produit en milieu biologique naturel.

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Bio filmUn bio film est une couche de micro-organismes, contenus dans une matrice solide, se formant sur des surfaces en contact avec de l'eau. L'intégration d'organismes pathogènes dans les bios films peut les protéger de l'action de biocides, à haute concentration, qui les auraient détruits ou inactivés sans cela. Élimination des bios films. Formation des bios films à la surface des membranes.Boue activéesTraitement biochimique : introduction de l’eau résiduaire dans un réacteur, où on entretient une culture bactérienne (boue active) aérobie en suspension. les bactéries se développent dans des bassins alimentés d’une part en eaux usées à traiter et d’autre part en oxygène par des apports d’airClarificationProcessus d'élimination de la turbidité d'un milieu aqueux par décantation des solides en suspension. Il peut être accélérée par ajout de réactif provoquant une coagulationCoagulationProcédé de traitement de l'eau permettant, par ajout d'un coagulant de réduire les charges négatives portées par les particules en suspension dans l'eau (colloïdes). Leur agglomération est alors rendu possible, suivi du phénomène de floculation puis de précipitation.Coagulant Produit chimique ou organique utilisé afin de favoriser la coagulation des colloïdes contenus dans l'eau à traiter. On peut citer comme coagulant : le sulfate d'alumine, l'aluminate de sodium, le chlorure ferrique. CombustibleOn dit qu'une matière est combustible lorsqu'elle peut prendre feu et brûler. Cependant, plusieurs administrations donnent au terme combustible le sens particulier qui lui est accordé par définition dans leurs règlements. Les termes combustible et inflammable décrivent tous deux des matières qui peuvent brûler. En général, les matières combustibles prennent feu moins facilement que les matières inflammables.CompostProcessus dans lequel les déchets organiques, y compris les déchets alimentaires, le papier et les déchets de parcs, se décomposent naturellement, donnant un produit riche en minéraux et idéal pour le jardinage et l'agriculture, tel qu'un produit d'amélioration du sol, de l'humus brut, des matériaux de re surfaçage ou de couverture de sites d'enfouissement de déchets.DCO et DBOLa DCO, Demande Chimique en Oxygène, représente la quantité de dioxygène nécessaire à l'oxydation de l'ensemble des matières organiques et minérales contenues dans l'eau, par oxydoréduction. Cette donnée est représentative de la pollution organique et chimique.La DBO, Demande Biochimique en Oxygène, représente le besoin en dioxygène d'une eau pour assurer la dégradation biochimique des matières organiques. Si la DBO est trop élevée, cela peut aboutir à une désoxygénation de l'eau.DécantationProcédé de séparation par gravité des matières solides sédimentables : élimination de solides en suspension de densité supérieure à celle de l’eau par l’action exclusive de la force de la gravité. DésinfectionOpération dont l'objectif est de réduire la population microbienne de façon suffisante supprimer tout risque d'infection ou de contamination par des organismes pathogènes.Dioxyde de carboneGaz inodore faisant partie du processus de respiration, qui a été largement utilisé pour mesurer le caractère adapté de la ventilation d'un espace.

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Dureté ( de l'eau )La dureté d'une eau est déterminée par la présence d'ion calcium et magnésium. Lorsque ces 2 ions sont présents en forte concentration, l'eau est dite dure. Dans le cas contraire, elle est dite douce. Lorsqu'une eau dure en chauffée, on observe l'apparition d'un précipité : il s'agit du tartre, ou calcaire. L'unité utilisée pour la dureté de l'eau est le degré français (titre hydrotimétrique).Eau résiduaireOn distingue 2 types d'eaux résiduaires. Les première sont les eaux issues d'un process industriel quelconque (eau de lavage, eau de refroidissement, etc.) et les secondes sont les eaux résiduaires urbaines, issues de l'utilisation de l'eau à la maison. Pour chacun de ces 2 types, différentes techniques de traitement sont mis en oeuvre.EffluentRejet d'eau industrielle pouvant être polluée dans l'environnement.EutrophisationApport en excès de substances nutritives (nitrates et phosphates) dans un milieu aquatique pouvant entraîner la prolifération des végétaux aquatiques (fleur d'eau). Ces végétaux aquatiques sont de gros consommateurs d'oxygène et ils asphyxient les autres formes de vie aquatiqueFiltrationLa filtration est un procédé physique permettant de séparer les substances solides en présente solution dans un liquide. La filtration se fait à travers des substances poreuses, calibrée pour ne retenir que les particules d'une certaine taille.Filtre bactérienDans le traitement des eaux résiduaires : adhérence des micro-organismes sur un support ou lit au travers duquel passe l’eau résiduaire.FloculantSubstance qui a la propriété de floculer, ou d’agréger sous la forme de flocons, des particules de colloïdes en suspension dans un solvant.FloculationLa formation d'un floc est amorcée par la coagulation. Afin d'assurer une bonne précipitation, il est nécessaire d'accroître la taille de celui-ci et sa cohésion. La floculation est en fait la phase d'agglomération et de précipitation des colloïdes coagulés. Elle est facilitée par l'ajout de floculants (ou adjuvants de floculation), pouvant être d'origine minérale ou organique, synthétiques ou naturels. On peut citer comme floculants : la silice activée, la bentonite, certaines argiles.HypochloritesL'ion hypochlorite est ClO-. L'hypochlorite de sodium (NaClO) en solution est utilisé comme désinfectant, notamment pour la désinfection des eaux de piscines. Sous forme diluée, il s'agit de l'eau de Javel (Solution aqueuse d'hypochlorite et de chlorure de sodium).Métaux lourdsLes métaux lourds possèdent un numéro atomique élevé. Les plus courants et plus dangereux sont le mercure, le plomb, le cadmium, le chrome, le cuivre, le zinc. Ceux-ci s'accumulent dans les organismes vivants, et peuvent ainsi contaminer l'ensemble d'une chaîne alimentaire. Les effets toxiques des métaux lourds concernent le système nerveux, le sang ou la moelle osseuse. Ils sont généralement cancérigènes.OxydationL'oxydation est une réaction chimique lors de laquelle un produit fixe de l'oxygène. En perdant des électrons, une substance oxydée est alors sous sa forme réduite. L'oxydation est un phénomène chimique important, par exemple pour les êtres vivants lors de la production

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d'énergie (oxydation des sucres, des protéines, etc.). Une illustration quotidienne et visible du phénomène d'oxydation est l'oxydation du fer, donnant la rouille.Oxydation biologique aérobieOn parle d'oxydation biologique aérobie lorsque, dans un procès de traitement d'eau, on utilise des micro-organismes aérobies, en présence d'oxygène, afin d'oxyder des composés polluants, de réduire la demande en oxygène, ou la quantité de substances organiquesPercolationTraitement biochimique : processus consistant à faire passer l’eau résiduaire à travers des filtres auxquels la biomasse va adhérer. Le remplissage est fait de pierres ou, en général, pour un meilleur rendement, de matériaux plastiques, de façon que les micro-organismes adhèrent à la surface en formant une pellicule autours de ces matériaux.PHLe pH (potentiel hydrogène) est une des caractéristiques fondamentales de l'eau. Celui-ci est représentatif de la concentration en ions H+ (hydrogène) dans l'eau. La valeur du pH est à prendre en considération lors de la majorité des opérations de traitement de l'eau, surtout lorsque celle-ci fait appel à une réaction chimique.

Etude des poisons ou toxiques : détection, effets et remèdes.

Traitement biologiqueProcédé de transformation contrôlée de matières fermentescibles produisant un résidu organique plu, stable susceptible d'être utilisé en tant qu'amendement organique ou support de culture.Ce processus est utilisé pour l’épuration des eaux résiduaires urbaines et industrielles contenant des matières organiques biodégradables.Traitement physico-chimiqueLe traitement physico-chimique peut être défini comme l’ensemble des réactions chimiques visant à transformer les substances polluantes solubles en solutions, en précipités ou en solides stables qui après solidification (traitements d'élaboration de déchets ultimes).TurbiditéLa turbidité est représentative de la transparence d'une eau. Cette transparence peut être affectée par la présence de particules en suspension et de matières colloïdales dans l'eau (limons, argiles, micro-organismes...). La turbidité est un paramètre important dans les différentes normes fixant la qualité des eaux potables. Titre de l'eauDes paramètres globaux permettent de mesurer les concentrations d'ions d'une même"famille" : les titres (unité: meq.l-1 ou ºf). Les titres permettent dans la plupart des traitements, de connaître suffisamment les caractéristiques de l'eau pour les dimensionner ou les conduire.

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Annexe 06 Echantillons d’eau

Eau du dessableur Eau des mixeurs

Eau du bassin tampon Eau du bassin d’homogénéisation

Eau des bassins d’aération Eau du premier clarificateur

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Page 90: MEMOIRE DE DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

Eau du deuxième clarificateur Eau sortant des clarificateurs

Eau traitée

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Nom : MZE SOEFOUPrénom : Ahmed

Titre : CONTRIBUTION A L’ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DE L’UNITEDE TRAITEMENT DES EAUX USEES DE CANDYTEX

Nombres de pages : 57Nombre de tableaux : 26Nombres de carte : 2Nombre de photos : 13Schémas : 4

RESUMELe traitement des eaux usées industrielles est primordial pour permettre une bonne insertion des activités industrielles de délavage dans le milieu naturel et surtout dans les zones fragiles.Ceci va dans le sens du développement durable préconise par le gouvernement malgache.Les réglementations environnementales sont là pour inciter les promoteurs à gérer leurs déchets d’une manière à ce qu’il minimise les impacts sur l’environnement. Apres les traitements des eaux usées, on a une eau traitée et une quantité importante de boues.Les mesurées qui ont été préconisées vont permettre d’avoir des rejets d’eau traitée avec des paramètres physico-chimiques et biologiques acceptables par le milieu naturel et surtout par le lac Andraotrapahana. Ce lac d’une productivité aquatique moyenne et qui permet à des petits pêcheurs d’avoir une source de revenu.Le traitement et la gestion de la boue sont d’une importance capitale pour éviter toutes les nuisances.

SUMMARY

The treatment of industrial worn water is essential to permit an adequate insertion of industrial activities for washing out the natural surrounding and especially in the fragile zones. Thus is going in the lasting development sens by recommending the malgache’s government.The environmental reglementations there, to incite promoters to manage their scraps, in this manner that they minimize the impacts in the environment.After the worning water, we have water to be treated and an important quantity of mud. The measures which have been lasting are going to permit and having a treaty water of rejeets with a chimic parameters-phisico and an acceptable biologic, by the natural surrounding and especially in the Andranotrapahana’s lac. This lac with an average aquatic productivity, which to permit small fisherman to have their main source. The treatment and the management of mud is one main of capital importance to avoid all damages.

Mots clefs : EFFLUENTS, AFFLUENTS, ENVIRONNEMENT, IMPACT, NORMES

Encadreur académique : TSARAMODY AlfredoE-Mail : [email protected]

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