Le Control Interne Dans Les Risk Bancair

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    CADRE POUR LES SYSTEMES

    DE CONTROLE INTERNE DANS

    LES ORGANISATIONS BANCAIRES

    Comit de Ble sur le contrle bancaire

    Ble

    Septembre 1998

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    Table des matires

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    Introduction 1

    I. Contexte gnral 6

    II. Objectifs et rle du cadre de contrle interne 8

    III. Principaux lments dun processus de contrle interne 10

    A. Surveillance par la direction et culture de contrle 10

    1. Conseil dadministration 102. Direction gnrale 11

    3. Culture de contrle 12

    B. Reconnaissance et valuation des risques 13

    C. Activits de contrle et sparation des tches 14

    D. Information et communication 17

    E. Surveillance des activits et correction des dficiences 20

    IV. valuation des systmes de contrle interne par les autoritsprudentielles 23

    V. Rles et responsabilits des auditeurs externes 27

    Annexe I 28

    Documents de rfrence

    Annexe II 29

    Enseignements prudentiels fournis par les cas de dfaillances

    des contrles internes

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    Cadre pour les systmes de contrle internedans les organisations bancaires

    INTRODUCTION

    1. Dans le sens de laction quil poursuit pour rsoudre les questions prudentielles et

    renforcer le contrle des banques par des recommandations encourageant lapplication de

    saines pratiques de gestion des risques, le Comit de Ble sur le contrle bancaire 1publie ce

    cadre dvaluation des systmes de contrle interne. Un systme de contrle interne efficace

    est une composante essentielle de la gestion dun tablissement et constitue le fondement

    dun fonctionnement sr et prudent dune organisation bancaire. En se dotant de contrlesinternes rigoureux, une banque pourra mieux raliser ses buts et ses objectifs de rentabilit

    long terme, en assurant galement la fiabilit de sa communication financire tant externe

    qu sa direction. Un tel systme peut aussi garantir que la banque agit dans le respect des lois

    et rglementations ainsi que de ses politiques, programmes, rgles et procdures internes; il

    attnue, en outre, le risque de pertes imprvues ou datteinte la rputation de

    ltablissement. Ce document dcrit les lments cls dun systme de contrle interne sain,

    en se fondant sur lexprience enregistre dans les pays membres et sur les principes prciss

    dans les publications antrieures du Comit. Il entend dfinir certains principes destins auxautorits prudentielles dans leur valuation des systmes de contrle interne des banques.

    2. Le Comit de Ble, conjointement avec les autorits de contrle bancaire du

    monde entier, insiste de plus en plus sur limportance de contrles internes sains. Cet intrt

    accru sexplique en partie par les pertes substantielles subies par plusieurs organisations

    bancaires. Lanalyse des problmes lis ces pertes montre quelles auraient probablement pu

    tre vites si les banques avaient t dotes de systmes de contrle interne efficaces. De tels

    systmes auraient, en effet, empch lapparition de ces problmes ou permis de les dtecter,

    limitant ainsi les dommages causs aux organisations bancaires. En laborant ces principes, le

    Comit a tir des enseignements des situations des banques en difficult dans les divers pays

    membres.

    3. Ces principes se prtent donc une application gnrale, et les autorits de

    contrle devraient sy rfrer pour valuer les mthodes et procdures quelles emploient pour

    1 Le Comit de Ble sur le contrle bancaire, institu en 1975 par les gouverneurs des banques centralesdes pays du Groupe des Dix, rassemble les autorits de contrle des banques. Il est compos de hautsreprsentants des autorits de contrle bancaire et banques centrales dAllemagne, de Belgique, du

    Canada, des Etats-Unis, de France, dItalie, du Japon, du Luxembourg, des Pays-Bas, du Royaume-Uni,de Sude et de Suisse. Ses runions ont habituellement pour cadre la Banque des RglementsInternationaux, Ble, sige de son Secrtariat permanent.

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    voir comment les banques structurent leurs systmes de contrle interne. Lapproche exacte

    retenue par les divers responsables prudentiels sera fonction, bien entendu, de nombreux

    facteurs, dont leurs techniques de contrle sur place et sur pices, et de la part prise par les

    auditeurs externes dans lexercice de la surveillance; nanmoins, tous les membres du

    Comit de Ble reconnaissent que les principes tablis dans ce document devraient treutiliss pour valuer le systme de contrle interne dune banque.

    4. Le Comit de Ble adresse ce document toutes les autorits de contrle dans le

    monde, tant convaincu que les principes quil contient fourniront un cadre utile pour une

    surveillance efficace des systmes de contrle interne. Dune manire plus gnrale, le

    Comit dsire souligner que des contrles internes sains sont un lment essentiel la

    conduite prudente de lactivit bancaire et quils favorisent galement la stabilit globale du

    systme financier. Il reconnat que, si tous les tablissements nont peut-tre pas mis en place

    tous les aspects de ce cadre, ils sy emploient dans lensemble.5. Les recommandations diffuses antrieurement par le Comit de Ble

    comportaient gnralement des analyses des contrles internes portant sur des domaines

    spcifiques de lactivit bancaire, tels que le risque de taux dintrt et les oprations de

    ngociation et sur instruments drivs. Cette fois, cependant, elles prsentent un cadre que le

    Comit encourage les autorits prudentielles utiliser pour valuer les contrles internes sur

    lensemble des activits de bilan et de hors-bilan des banques et des organisations bancaires

    consolides. Ces recommandations ne se concentrent pas sur des secteurs ou activits

    spcifiques au sein dune organisation bancaire, et leur application exacte dpend de la natureet de la complexit des activits effectues ainsi que des risques quelles comportent.

    6. Le Comit prcise, dans la section I, certaines informations dordre gnral et,

    dans la suivante, les objectifs et le rle dun cadre de contrle interne; dans les sections III et

    IV, il nonce treize principes lusage des autorits de contrle bancaire pour valuer les

    systmes de contrle interne des tablissements. Lannexe I prsente une liste douvrages de

    rfrence et lannexe II fournit des enseignements prudentiels tirs de cas antrieurs de

    contrles internes insuffisants.

    Principes pour lvaluation des systmes de contrle interne

    Surveillance par la direction et culture de contrle

    Principe 1:

    Le conseil dadministration devrait tre charg dapprouver et de revoir

    priodiquement les grandes stratgies et les principales politiques de la banque,

    dapprcier les risques substantiels quelle encourt, de fixer des niveaux

    acceptables pour ces risques et de sassurer que la direction gnrale prend les

    dispositions ncessaires pour identifier, mesurer, surveiller et contrler cesrisques, dapprouver la structure organisationnelle et de veiller ce que la

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    direction gnrale surveille lefficacit du systme de contrle interne. Le conseil

    dadministration est responsable en dernier ressort de lexistence et du respect

    dun systme de contrle interne adquat et performant.

    Principe 2:La direction gnrale devrait tre charge de mettre en uvre les stratgies et

    politiques approuves par le conseil, dlaborer des processus permettant

    didentifier, de mesurer, de surveiller et de contrler les risques encourus, de

    mettre en place une structure organisationnelle fixant clairement les rapports de

    responsabilit, dautorit et de notification, de garantir lexercice effectif des

    responsabilits dlgues, de dfinir des politiques de contrle interne appropries

    et de surveiller ladquation et lefficacit du systme de contrle interne.

    Principe 3:

    Le conseil dadministration et la direction gnrale sont chargs de promouvoir

    des critres levs dthique et dintgrit et dinstaurer, au sein de lorganisation

    bancaire, une culture qui souligne et dmontre, tous les niveaux du personnel,

    limportance des contrles internes. Tout le personnel de lorganisation doit

    comprendre son rle dans le contrle interne et simpliquer activement dans ce

    processus.

    Reconnaissance et valuation des risques

    Principe 4:

    Un systme de contrle interne efficace ncessite de reconnatre et dvaluer en

    permanence les risques importants qui pourraient compromettre la ralisation des

    objectifs de la banque. Cette valuation devrait couvrir lensemble des risques

    encourus par ltablissement et lorganisation bancaire consolide (cest--dire

    risque de crdit, risque-pays et risque de transfert, risque de march, risque de

    taux dintrt, risque de liquidit, risque oprationnel, risque juridique et risque

    de rputation). Une rvision des contrles internes peut savrer indispensablepour traiter de manire approprie tout risque nouveau ou prcdemment

    incontrl.

    Activits de contrle et sparation des tches

    Principe 5:

    Les activits de contrle devraient faire partie intgrante des activits quotidiennes

    de la banque. Un systme de contrle interne efficace ncessite la mise en place

    dune structure de contrle approprie, avec des activits de contrle dfinies chaque niveau oprationnel. Celles-ci devraient inclure les lments suivants:

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    examens au plus haut niveau; contrles dactivit appropris pour les diffrents

    dpartements ou units; contrles physiques; vrification du respect des plafonds

    dengagement et suivi en cas de non-respect; systme dapprobations et

    dautorisations; systme de vrifications et de contrles par rapprochement.

    Principe 6:

    Un systme de contrle interne efficace ncessite que les tches soient spares de

    faon approprie et que le personnel ne soit pas charg de responsabilits

    conflictuelles. Les domaines susceptibles de donner lieu des conflits dintrts

    devraient tre identifis, circonscrits aussi troitement que possible et soumis une

    surveillance attentive dune tierce partie indpendante.

    Information et communication

    Principe 7:

    Un systme de contrle interne efficace ncessite lexistence de donnes internes

    adquates et exhaustives dordre financier, oprationnel ou ayant trait au

    respect de la conformit ainsi que dinformations de march extrieures sur les

    vnements et conditions intressant la prise de dcision. Ces donnes et

    informations devraient tre fiables, rcentes, accessibles et prsentes sous une

    forme cohrente.

    Principe 8:

    Un systme de contrle interne efficace ncessite lexistence de systmes

    dinformation fiables couvrant toutes les activits importantes de la banque. Ces

    systmes, notamment ceux qui comportent et utilisent des donnes informatises,

    doivent tre srs, surveills de manire indpendante et tays par des plans de

    secours adquats.

    Principe 9:

    Un systme de contrle interne efficace ncessite des voies de communicationperformantes pour garantir que lensemble du personnel comprend et respecte

    parfaitement les politiques et procdures affectant ses tches et responsabilits et

    que les autres informations importantes parviennent leurs destinataires.

    Surveillance des activits et correction des dficiences

    Principe 10:

    Lefficacit globale des contrles internes de la banque devrait tre surveille en

    permanence. Le suivi des principaux risques devrait faire partie des activits

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    quotidiennes de la banque de mme que les valuations priodiques effectues par

    les secteurs dactivit et laudit interne.

    Principe 11:

    Un audit interne efficace et exhaustif du systme de contrle interne devrait treeffectu par un personnel bien form et comptent bnficiant dune indpendance

    oprationnelle. La fonction daudit interne, en tant qulment de la surveillance

    du systme de contrle interne, devrait rendre compte directement au conseil

    dadministration, ou son comit daudit, ainsi qu la direction gnrale.

    Principe 12:

    Les dficiences des contrles internes, quelles soient dtectes par un secteur

    dactivit, laudit interne ou un autre personnel de contrle, devraient trenotifies dans les meilleurs dlais au niveau de direction appropri et faire lobjet

    dun traitement rapide. Les dficiences importantes devraient tre signales la

    direction gnrale et au conseil dadministration.

    Evaluation des systmes de contrle interne par les autorits prudentielles

    Principe 13:

    Les autorits prudentielles devraient exiger que toutes les banques, quelle que soit

    leur dimension, disposent dun systme efficace de contrle interne correspondant

    la nature, la complexit et au degr de risque inhrent leurs activits de bilanet de hors-bilan et ragissant aux modifications de lenvironnement et des

    conditions dactivit de la banque. Dans les cas o les autorits prudentielles

    constatent que le systme de contrle interne nest pas adquat ou efficace par

    rapport au profil de risque spcifique de ltablissement (sil ne prend pas en

    compte, par exemple, tous les principes contenus dans ce document), elles

    devraient intervenir en consquence.

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    I. Contexte gnral

    1. Le Comit de Ble a analys certains cas rcents de banques en difficult, afin

    didentifier les principales origines des dficiences de contrle interne. Les problmes mis

    jour renforcent lide quil est important que les administrateurs et la direction des banques,les auditeurs internes et externes ainsi que les autorits de contrle bancaire consacrent

    davantage dattention au renforcement des systmes de contrle interne et lvaluation

    permanente de leur efficacit. Plusieurs de ces cas montrent que des contrles internes

    inadquats peuvent occasionner des pertes bancaires substantielles.

    2. Les carences observes gnralement dans les banques en difficult peuvent tre

    classes en cinq catgories.

    Dfaillances dans la surveillance et lexercice des responsabilits de la part de la

    direction et absence dune forte culture de contrle au sein de la banque. Les cas depertes importantes refltent tous, sans exception, un manque dattention et de rigueur de

    la direction envers la culture de contrle dans la banque, une orientation et une

    surveillance insuffisantes de la part du conseil dadministration et de la direction

    gnrale ainsi que labsence dun exercice clair des responsabilits de la direction dans

    lattribution des rles et des tches. Ces cas rvlent galement labsence dincitations

    appropries pour que la direction exerce une surveillance hirarchique rigoureuse et

    maintienne un niveau lev de conscience du contrle au sein des divers secteurs

    dactivit. Reconnaissance et valuation inadquates du risque inhrent certaines activits

    bancaires, tant de bilan que de hors-bilan. De nombreuses organisations bancaires

    ayant subi des pertes substantielles ngligeaient de reconnatre et dvaluer les risques

    lis aux nouveaux produits et activits ou de revoir leurs estimations des risques en

    fonction des modifications notables de lenvironnement ou des conditions dactivit.

    Plusieurs cas rcents montrent clairement que des systmes de contrle performants

    pour des produits traditionnels ou simples sont inoprants pour des instruments plus

    sophistiqus ou complexes. Absence ou dficience de structures et dlments cls du contrle, tels que

    sparation des tches, approbations, vrifications, contrles par rapprochement,

    analyses des rsultats dexploitation. La non-sparation des tches, en particulier, a

    jou un rle majeur dans les pertes sensibles enregistres par les banques.

    Mauvaise communication de linformation entre les niveaux de direction,

    spcialement vers le haut pour signaler les problmes. Pour tre efficaces, les

    politiques et procdures doivent tre communiques de manire effective lensemble

    du personnel associ une activit. Certaines pertes bancaires ont t dues au fait que

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    des agents directement concerns ne connaissaient ou ne comprenaient pas les

    politiques de ltablissement. Dans plusieurs cas, des informations sur des activits

    inappropries, qui auraient d tre transmises la direction par la voie hirarchique,

    nont t notifies au conseil dadministration ou la direction gnrale que lorsque les

    problmes taient devenus graves. Dans dautres cas, le contenu des rapports la

    direction tait insuffisant ou inexact, donnant ainsi une impression faussement favorable

    sur la situation dune activit.

    Programmes daudit et autres activits de surveillance inadquats ou inefficaces. Trs

    souvent, les audits effectus ntaient pas suffisamment rigoureux pour dceler et

    notifier les insuffisances du contrle dans les banques en difficult. Dans dautres cas,

    mme si les auditeurs ont fait part des problmes dtects, aucun mcanisme ntait

    prvu pour faire en sorte que la direction remdie aux dficiences.

    3. Le cadre de contrle interne qui sous-tend ces recommandations est fond sur les

    pratiques suivies actuellement dans de nombreuses grandes banques, entreprises

    dinvestissement et socits non financires ainsi que par leurs auditeurs. En outre, ce cadre

    dvaluation va dans le sens de limportance accrue confre par les autorits de contrle

    bancaire lexamen des processus de gestion du risque et de contrle interne dans une

    organisation bancaire. Il importe de souligner quil incombe au conseil dadministration et

    la direction gnrale de sassurer de lexistence de contrles internes adquats et de

    promouvoir un environnement dans lequel les individus comprennent et assument leurs

    responsabilits dans ce domaine. Les autorits de contrle bancaire, pour leur part, ont

    mission dvaluer lengagement du conseil dadministration et de la direction de la banque

    lgard du processus de contrle interne.

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    II. Objectifs et rle du cadre de contrle interne

    4. Le contrle interne est unprocessus mis en uvre par le conseil dadministration2,

    la direction gnrale et tous les niveaux du personnel. Il ne sagit pas simplement dune

    procdure ou dune politique applique un moment donn, mais plutt dun systme quifonctionne en continu tous les niveaux de la banque. Le conseil dadministration et la

    direction gnrale sont chargs dinstaurer la culture approprie capable de favoriser un

    processus de contrle interne efficace et den surveiller en permanence lefficacit; il importe

    toutefois que chacun y participe activement. Les principaux objectifs du processus de contrle

    interne3peuvent tre classs en trois groupes:

    1. efficience et efficacit des activits (objectifs de performance);

    2. fiabilit, exhaustivit et actualit des donnes financires et des informations

    destines la direction (objectifs dinformation);3. conformit aux lois et rglementations applicables (objectifs de conformit).

    5. Les objectifs de performance sont lis lefficacit et lefficience de la banque

    dans lutilisation de ses actifs et autres ressources ainsi que dans la protection de

    ltablissement vis--vis des pertes. Le processus de contrle interne cherche sassurer que

    lensemble du personnel uvre avec efficience et intgrit la ralisation des objectifs, sans

    occasionner des cots imprvus ou excessifs ni privilgier dautres intrts (tels que ceux

    dun employ, dun fournisseur ou dun client) que ceux de la banque.

    6. Les objectifs dinformation portent sur la prparation de rapports pertinents,fiables et aussi rcents que possible, indispensables la prise de dcision au sein de

    lorganisation bancaire. Ils recouvrent galement la ncessit dtablir des comptes annuels,

    tats financiers et autres communications et rapports de caractre financier qui soient fiables

    pour les actionnaires, autorits de contrle et autres parties extrieures. Les donnes reues

    par la direction, le conseil dadministration, les actionnaires et les autorits de contrle

    devraient tre dune qualit et dune intgrit suffisantes pour que leurs bnficiaires puissent

    sy rfrer pour fonder leurs dcisions. Le terme fiable, tel quil sapplique aux tats

    2 Ce document se rfre une structure de gestion compose dun conseil dadministration et dunedirection gnrale. Le Comit est conscient de lexistence de diffrences notables entre les cadreslgislatifs et rglementaires des divers pays, en ce qui concerne les fonctions de ces deux instances. Danscertains pays, le conseil est charg principalement, mais non exclusivement, de superviser lorganeexcutif (direction gnrale), afin de sassurer quil sacquitte de ses tches; il est parfois appel, pourcette raison, conseil de surveillance et na pas de rle excutif. Dans dautres, en revanche, il dtient uneautorit plus large, en ce sens quil labore le cadre gnral de gestion de la banque. Du fait de cesdiffrences, les notions de conseil dadministration et de direction gnrale sont utilises dans cedocument non pas pour identifier des structures juridiques, mais plutt pour dsigner deux niveaux deprise de dcision au sein dune banque.

    3 Il inclut les contrles internes sur la prservation des actifs et autres ressources contre une acquisition, unusage ou un transfert non autoris ou en cas de pertes.

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    financiers, se rapporte la prparation de documents tablis sur une base sincre partir de

    principes et rgles comptables exhaustifs et bien dfinis.

    7. Les objectifs de conformitgarantissent que toute lactivit bancaire est conforme

    aux lois, rglementations et exigences prudentielles applicables ainsi quaux politiques et

    procdures de lorganisation. Cet objectif doit tre satisfait pour prserver les droits et la

    rputation de la banque.

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    III. Principaux lments dun processus de contrle interne

    8. Le processus de contrle interne, qui visait traditionnellement rduire la fraude,

    les dtournements de fonds et les erreurs, a pris une dimension plus vaste et recouvre

    lensemble des risques encourus par les organisations bancaires. Il est admis prsent quunprocessus de contrle interne sain est essentiel pour quune banque puisse raliser les

    objectifs quelle sest fixs et prserver sa viabilit financire.

    9. Le contrle interne consiste en cinq lments troitement lis:

    1. Surveillance par la direction et culture de contrle

    2. Reconnaissance et valuation des risques

    3. Activits de contrle et sparation des tches

    4. Information et communication

    5. Surveillance des activits et correction des dficiences.Les problmes rencontrs dans les cas rcents de pertes bancaires importantes relvent de ces

    cinq catgories. Le fonctionnement efficace de ces lments est capital pour la ralisation des

    objectifs de performance, dinformation et de conformit dune banque.

    A. Surveillance par la direction et culture de contrle

    1. Conseil dadministration

    Principe 1: Le conseil dadministration devrait tre charg dapprouver et de revoirpriodiquement les grandes stratgies et les principales politiques de la banque,

    dapprcier les risques substantiels quelle encourt, de fixer des niveaux acceptables

    pour ces risques et de sassurer que la direction gnrale prend les dispositions

    ncessaires pour identifier, mesurer, surveiller et contrler ces risques, dapprouver la

    structure organisationnelle et de veiller ce que la direction gnrale surveille

    lefficacit du systme de contrle interne. Le conseil dadministration est responsable

    en dernier ressort de lexistence et du respect dun systme de contrle interne adquat

    et performant.

    10. Le conseil dadministration a une mission de gouvernance, dorientation et de

    surveillance vis--vis de la direction gnrale. Il est charg dapprouver et de revoir les

    grandes stratgies et les principales politiques de lorganisation ainsi que sa structure

    organisationnelle. Il lui incombe en dernier ressort de veiller la mise en place et

    lapplication dun systme adquat et performant de contrle interne. Ses membres devraient

    tre objectifs, comptents et scrupuleux et connatre les activits de la banque ainsi que les

    risques quelle encourt. Dans les pays o une telle option existe, le conseil devrait

    comprendre certains membres jouissant dune indpendance par rapport la gestion

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    quotidienne de la banque. Un conseil dadministration fort et actif, surtout lorsquil est

    associ des canaux de communication faisant bien remonter linformation et des organes

    financiers, juridiques et daudit interne efficients, offre un mcanisme important pour

    rsoudre les problmes susceptibles de nuire lefficacit du systme de contrle interne.

    11. Le conseil dadministration devrait inclure dans ses activits 1) des discussions

    rgulires avec la direction sur lefficacit du systme de contrle interne, 2) un examen, dans

    les meilleurs dlais, des valuations des contrles internes effectues par la direction et les

    auditeurs internes et externes, 3) des actions rptes pour sassurer que la direction a

    rapidement pris en compte les recommandations et proccupations exprimes par les

    auditeurs et autorits de contrle au sujet des carences du contrle interne, 4) un examen

    priodique du bien-fond de la stratgie et des limites de risque de la banque.

    12. Une option utilise par les banques de nombreux pays consiste instaurer un

    comit daudit indpendant pour assister le conseil dadministration dans lexercice de sesresponsabilits. Cela permet dexaminer dans le dtail des informations et rapports sans

    devoir mobiliser tous les administrateurs. Le comit daudit est gnralement responsable du

    suivi du processus de communication financire et du systme de contrle interne. Dans le

    cadre de cette responsabilit, il est attentif aux activits du dpartement daudit interne de la

    banque, auquel il sert de contact direct; il engage galement les auditeurs externes et en est

    linterlocuteur privilgi. Dans les pays optant pour un comit daudit, celui-ci devrait tre

    principalement ou entirement compos dadministrateurs extrieurs (cest--dire de membres

    du conseil qui ne sont employs ni par la banque ni par lun de ses tablissements affilis)possdant une comptence en matire de communication financire et de contrle interne. Il

    convient de noter que la constitution dun comit daudit ne devrait en aucun cas dcharger le

    conseil plnier de ses tches, lui seul tant juridiquement mandat prendre des dcisions.

    2. Direction gnrale

    Principe 2: La direction gnrale devrait tre charge de mettre en uvre les stratgies

    et politiques approuves par le conseil, dlaborer des processus permettant didentifier,

    de mesurer, de surveiller et de contrler les risques encourus, de mettre en place unestructure organisationnelle fixant clairement les rapports de responsabilit, dautorit et

    de notification, de garantir lexercice effectif des responsabilits dlgues, de dfinir

    des politiques de contrle interne appropries et de surveiller ladquation et lefficacit

    du systme de contrle interne.

    13. Il incombe la direction gnrale de mettre en uvre les directives du conseil

    dadministration, en appliquant notamment les stratgies et politiques de la banque et en

    instaurant un systme de contrle interne efficace. Pour llaboration des politiques etprocdures de contrle interne plus spcifiques, les membres de la direction gnrale

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    dlguent habituellement cette responsabilit aux personnes charges dune unit particulire.

    Dlguer est un lment essentiel de la fonction de direction; il est toutefois important que la

    direction gnrale supervise ces personnes pour sassurer quelles tablissent et conduisent

    des politiques et procdures appropries.

    14. Le respect de la conformit un systme de contrle interne passe en grande

    partie par une structure organisationnelle parfaitement transparente et connue de lensemble

    du personnel, montrant clairement les niveaux de responsabilit et dautorit en matire de

    notification et permettant une communication effective dans lensemble de lorganisation. La

    rpartition des tches et responsabilits devrait garantir labsence de ruptures dans la chane

    hirarchique et lexercice dun degr de contrle efficace par la direction tous les niveaux

    de la banque et dans toutes ses activits.

    15. Il importe que la direction gnrale prenne des mesures pour garantir que les

    activits sont conduites par du personnel qualifi possdant lexprience et les capacitstechniques requises. Les agents exerant des fonctions de contrle doivent bnficier dune

    rmunration approprie. Une remise niveau rgulire de la formation et des comptences

    du personnel devrait exister. La direction gnrale devrait instaurer des politiques de

    rmunration et de promotion rcompensant les comportements adquats et rduisant au

    maximum les incitations, pour les agents, ignorer ou contourner les mcanismes de

    contrle interne.

    3. Culture de contrlePrincipe 3: Le conseil dadministration et la direction gnrale sont chargs de

    promouvoir des critres levs dthique et dintgrit et dinstaurer, au sein de

    lorganisation bancaire, une culture qui souligne et dmontre, tous les niveaux du

    personnel, limportance des contrles internes. Tout le personnel de lorganisation doit

    comprendre son rle dans le contrle interne et simpliquer activement dans ce

    processus.

    16. Lun des lments essentiels dun systme de contrle interne efficace rside dansune culture de contrle forte. Il incombe au conseil dadministration et la direction gnrale

    de souligner, dans les termes utiliss et les actions entreprises, limportance du contrle

    interne; cela passe notamment par les valeurs thiques mises en avant par la direction dans

    son comportement professionnel, tant lintrieur qu lextrieur de lorganisation. Les

    termes, actes et attitudes de ces deux instances affectent lintgrit, lthique et les autres

    aspects de la culture de contrle dun tablissement.

    17. A des degrs divers, le contrle interne relve de la responsabilit de chacun.

    Presque tous les employs produisent des informations utilises dans le systme de contrleinterne ou effectuent dautres actions indispensables lexercice du contrle. Un lment cl

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    dun systme de contrle interne fort est la conscience, pour chaque employ, de la ncessit

    dassumer ses tches de manire efficace et de notifier au niveau de direction appropri tout

    problme rencontr dans le cadre des oprations, toute infraction au code de conduite ainsi

    que toute violation des politiques tablies ou action illgale constate. Lidal, cet effet, est

    que les procdures oprationnelles soient clairement prcises par crit et mises la

    disposition de lensemble du personnel concern. Il est essentiel que tous les agents de la

    banque comprennent limportance du contrle interne et simpliquent activement dans ce

    processus.

    18. En renforant les valeurs thiques, les organisations bancaires devraient viter des

    politiques et pratiques pouvant engendrer par mgarde des incitations ou des tentations

    effectuer des activits inappropries: importance exagre donne aux objectifs de

    performance ou autres rsultats oprationnels, particulirement ceux court terme qui

    ngligent les risques plus long terme; systmes de rmunration privilgiant trop laperformance court terme; sparation inefficace des tches ou dautres fonctions de contrle

    pouvant amener mal utiliser les ressources ou dissimuler des performances mdiocres;

    sanctions minimes ou excessives en cas de comportement incorrect.

    19. Si lexistence dune forte culture de contrle interne ne garantit pas une

    organisation datteindre ses objectifs, son absence augmente les risques derreurs non

    dceles ou dirrgularits.

    B. Reconnaissance et valuation des risques

    Principe 4: Un systme de contrle interne efficace ncessite de reconnatre et dvaluer

    en permanence les risques importants qui pourraient compromettre la ralisation des

    objectifs de la banque. Cette valuation devrait couvrir lensemble des risques encourus

    par ltablissement et lorganisation bancaire consolide (cest--dire risque de crdit,

    risque-pays et risque de transfert, risque de march, risque de taux dintrt, risque de

    liquidit, risque oprationnel, risque juridique et risque de rputation). Une rvision des

    contrles internes peut savrer indispensable pour traiter de manire approprie tout

    risque nouveau ou prcdemment incontrl.

    20. Lactivit bancaire comporte une prise de risques. Il est donc impratif que, dans

    le cadre dun systme de contrle interne, ces risques soient reconnus et valus en

    permanence. Dans la perspective du contrle interne, cette valuation devrait dceler et

    apprcier les facteurs internes et externes pouvant compromettre la ralisation des objectifs de

    performance, dinformation et de conformit de lorganisation bancaire. Cette analyse devrait

    prendre en compte tous les risques rencontrs par la banque et couvrir tous les niveaux de

    ltablissement. Elle se diffrencie de lanalyse de gestion des risques qui porte, en gnral,

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    davantage sur lexamen des stratgies dactivit labores pour obtenir le meilleur rapport

    possible risque/rmunration dans les diffrents secteurs de la banque.

    21. Une valuation efficace des risques recense et analyse les facteurs internes

    (complexit de la structure de lorganisation, nature des activits de la banque, qualit du

    personnel, modifications organisationnelles et mouvements deffectifs) et externes (volution

    des conditions conomiques, changements au sein de la profession et progrs technologique)

    pouvant compromettre la ralisation des objectifs de la banque. Elle devrait tre effectue au

    niveau de chaque dpartement oprationnel ainsi que pour lensemble des activits et filiales

    de lorganisation bancaire consolide, en recourant diverses mthodes. Pour tre efficace,

    elle doit porter la fois sur les aspects mesurables et non mesurables des risques et peser les

    cots des contrles par rapport aux avantages quils procurent.

    22. Le processus dvaluation des risques ncessite galement de diffrencier ceux

    qui sont contrlables par la banque et ceux qui ne le sont pas. Pour les premiers, la banquedoit dterminer si elle les accepte ou dans quelle mesure elle prfre les limiter au moyen de

    procdures de contrle. Pour ceux qui ne peuvent pas tre contrls, la banque doit dcider

    soit de les accepter, soit de se dsengager, soit encore de rduire lactivit concerne.

    23. Pour que lvaluation des risques et, par consquent, le systme de contrle

    interne demeurent efficaces, la direction gnrale doit considrer en permanence les risques

    pouvant entraver la ralisation des objectifs de la banque et ragir aux modifications des

    circonstances et des conditions dactivit. Il peut savrer ncessaire de revoir les contrles

    internes, afin de bien prendre en compte des risques nouveaux ou prcdemment incontrls.Par exemple, avec linnovation financire, une banque doit valuer les nouveaux instruments

    financiers et oprations de march et examiner les risques quils font encourir. Souvent, la

    meilleure faon de comprendre ces risques est de voir comment divers scnarios

    (conomiques ou autres) affectent les flux de trsorerie et le rendement des transactions et

    instruments financiers. Un examen attentif de lventail des problmes possibles, allant des

    malentendus avec la clientle aux dfaillances oprationnelles, soulignera certains aspects

    importants en matire de contrle.

    C. Activits de contrle et sparation des tches

    Principe 5: Les activits de contrle devraient faire partie intgrante des activits

    quotidiennes de la banque. Un systme de contrle interne efficace ncessite la mise en

    place dune structure de contrle approprie, avec des activits de contrle dfinies

    chaque niveau oprationnel. Celles-ci devraient inclure les lments suivants: examens

    au plus haut niveau; contrles dactivit appropris pour les diffrents dpartements ou

    units; contrles physiques; vrification du respect des plafonds dengagement et suivi

    en cas de non-respect; systme dapprobations et dautorisations; systme devrifications et de contrles par rapprochement.

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    24. Les activits de contrle sont conues et mises en uvre pour faire face aux

    risques dcels par la banque au moyen du processus dvaluation des risques dcrit

    prcdemment. Ces activits comportent deux tapes: 1) ltablissement des politiques et

    procdures de contrle; 2) la vrification du respect de la conformit ces politiques et

    procdures. Les activits de contrle se situent tous les niveaux du personnel de la banque,

    y compris la direction gnrale et le personnel directement en contact avec le march, et

    revtent des formes diffrentes:

    Examens au plus haut niveau Le conseil dadministration et la direction

    gnrale demandent souvent des prsentations et comptes rendus de performances

    leur permettant dvaluer les progrs accomplis par la banque pour raliser ses

    objectifs. Ainsi, la direction gnrale peut vouloir consulter des rapports indiquant

    les rsultats financiers effectifs en cours dexercice par rapport au budget. Les

    questions quelle est amene poser et les rponses des niveaux hirarchiques

    infrieurs constituent une activit de contrle qui peut mettre en vidence des

    problmes tels que carences du contrle, erreurs dans la communication

    financire interne ou fraudes.

    Contrles dactivit La direction dun dpartement ou dune unit reoit et

    examine des comptes rendus classiques ou exceptionnels sur une base

    quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle. Les examens fonctionnels sont plus

    frquents que ceux effectus au plus haut niveau et sont habituellement plus

    dtaills. Ainsi, le responsable du secteur des prts commerciaux consulte des

    rapports hebdomadaires sur les dfauts de paiement, les paiements reus et les

    revenus dintrts produits par le portefeuille, tandis que le responsable du crdit

    au sein de la direction gnrale a connaissance de documents similaires une fois

    par mois et sous une forme plus condense couvrant toutes les catgories de prts.

    Comme pour les examens au plus haut niveau, les questions dcoulant de

    lanalyse des rapports et les rponses quelles amnent reprsentent lactivit de

    contrle.

    Contrles physiques Les contrles physiques portent en gnral sur les

    limitations daccs aux actifs tangibles, y compris les liquidits et les titres. Les

    activits de contrle incluent les restrictions physiques, la double conservation et

    les inventaires priodiques.

    Conformit aux plafonds dengagement Ltablissement de limites prudentes

    sur les engagements constitue un lment majeur de la gestion des risques. Par

    exemple, la conformit aux limites fixes pour les emprunteurs et les autres

    contreparties rduit la concentration du risque de crdit de la banque et permet dediversifier son profil de risque. Par consquent, un aspect important des contrles

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    internes rside dans un processus de vrification du respect de ces limites et un

    suivi en cas de non-respect.

    Approbations et autorisations La ncessit de solliciter des approbations et

    autorisations pour les transactions dpassant certaines limites garantit quunniveau de direction appropri a connaissance de la transaction ou de la situation,

    ce qui aide tablir les responsabilits.

    Vrifications et contrles par rapprochement Les vrifications des

    caractristiques dtailles des transactions ainsi que des diverses activits et des

    rsultats fournis par les modles de gestion des risques utiliss par la banque

    constituent une activit de contrle importante. Les rapprochements priodiques,

    par exemple entre les flux de trsorerie et les rapports et tats financiers, peuvent

    mettre en vidence des activits et enregistrements comptables exigeant dtreamends. Par consquent, les conclusions de ces contrles devraient tre notifies

    aux niveaux de direction appropris chaque fois que des problmes effectifs ou

    potentiels sont dtects.

    25. Les activits de contrle ont leur efficacit optimale lorsque la direction et

    lensemble du personnel les considrent comme faisant intrinsquement partie, et non comme

    un complment, des activits quotidiennes de la banque. Lorsque les contrles sont vus

    comme un complment des activits de chaque jour, ils sont souvent jugs moins importants

    et peuvent ne pas tre raliss dans des situations o des agents sestiment presss par letemps pour effectuer leurs activits. En outre, les contrles vritablement intgrs aux

    activits quotidiennes permettent de ragir rapidement des modifications des conditions et

    vitent des cots inutiles. Dans le cadre de la dmarche visant instaurer la culture de

    contrle approprie au sein dune banque, la direction gnrale devrait sassurer que les

    activits de contrle adquates font vritablement partie des fonctions quotidiennes de

    lensemble du personnel concern.

    26. La direction gnrale ne doit pas se contenter de dfinir des politiques et

    procdures appropries pour les diverses activits et units de la banque. Elle doit sassurer

    rgulirement que tous les domaines de la banque oprent en conformit avec ces politiques

    et procdures et faire en sorte galement que les politiques et procdures existantes demeurent

    adquates. Il sagit l, gnralement, dun aspect important de la fonction daudit interne.

    Principe 6: Un systme de contrle interne efficace ncessite que les tches soient

    spares de faon approprie et que le personnel ne soit pas charg de responsabilits

    conflictuelles. Les domaines susceptibles de donner lieu des conflits dintrts

    devraient tre identifis, circonscrits aussi troitement que possible et soumis une

    surveillance attentive dune tierce partie indpendante.

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    27. Dans les cas de pertes bancaires importantes dues un contrle interne

    insuffisant, les autorits prudentielles constatent en gnral que lune des causes principales

    rside dans labsence de sparation adquate des tches. Le fait de confier la mme

    personne des responsabilits conflictuelles (par exemple, celles des fonctions de march et de

    postmarch dune unit de ngociation) lui donne la possibilit davoir accs des actifs de

    valeur et de manipuler des donnes financires en vue dun profit personnel ou de dissimuler

    des pertes. Cest pourquoi, au sein dune banque, certaines tches devraient tre rparties

    autant que possible entre plusieurs individus, afin de rduire le risque de manipulation de

    donnes financires ou de dtournement dactifs.

    28. La sparation des tches ne concerne pas seulement des situations o la mme

    personne contrle la fois la salle des marchs et le postmarch. En labsence de contrles

    appropris, de srieux problmes peuvent galement se poser lorsquun individu est charg:

    de lapprobation du dcaissement de fonds et de leur dcaissement effectif; des comptes clientle et des comptes propres;

    des transactions au titre du portefeuille bancaire et du portefeuille de

    ngociation;

    de la fourniture informelle dinformations des clients sur leurs positions et

    de la relation commerciale avec ces mmes clients;

    de lvaluation du caractre adquat des dossiers de crdit et de la

    surveillance des emprunteurs aprs loctroi des crdits;

    de tout autre domaine o des conflits dintrts notables apparaissent et nesont pas attnus par dautres facteurs.

    29. Les domaines susceptibles de donner lieu des conflits devraient tre identifis,

    circonscrits aussi troitement que possible et faire lobjet dune surveillance attentive dune

    tierce partie indpendante. Des examens priodiques des responsabilits et fonctions des

    personnes dtenant les postes cls devraient tre galement effectus pour sassurer que ces

    responsables ne sont pas en mesure de dissimuler des agissements inappropris.

    D. Information et communication

    Principe 7: Un systme de contrle interne efficace ncessite lexistence de donnes

    internes adquates et exhaustives dordre financier, oprationnel ou ayant trait au

    respect de la conformit ainsi que dinformations de march extrieures sur les

    vnements et conditions intressant la prise de dcision. Ces donnes et informations

    devraient tre fiables, rcentes, accessibles et prsentes sous une forme cohrente.

    30. Une information adquate et une communication efficace sont deux lments

    essentiels au bon fonctionnement dun systme de contrle interne. Sagissant des banques,

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    pour que linformation soit utile, elle doit tre pertinente, fiable, rcente, accessible et

    prsente sous une forme cohrente. Il peut sagir de donnes internes dordre financier,

    oprationnel ou ayant trait au respect de la conformit ainsi que dinformations de march

    extrieures sur des vnements et conditions intressant la prise de dcision. Linformation

    interne fait partie dun processus denregistrement qui devrait comporter des procdures

    dfinies pour la conservation des supports denregistrement.

    Principe 8: Un systme de contrle interne efficace ncessite lexistence de systmes

    dinformation fiables couvrant toutes les activits importantes de la banque. Ces

    systmes, notamment ceux qui comportent et utilisent des donnes informatises,

    doivent tre srs, surveills de manire indpendante et tays par des plans de secours

    adquats.

    31. Un lment essentiel des activits dune banque rside dans la mise en place et la

    maintenance de systmes dinformation de la direction couvrant toute la gamme de ses

    activits. Cette information est habituellement fournie la fois sous forme lectronique et non

    lectronique. Les banques doivent tre tout particulirement informes des exigences

    organisationnelles et de contrle interne lies au traitement lectronique de linformation ainsi

    que de la ncessit de disposer dune piste daudit adquate. Au niveau de la direction, la

    prise de dcision pourrait tre fausse par des informations non fiables ou errones fournies

    par des systmes mal conus et insuffisamment contrls.32. Les systmes dinformation lectroniques et lutilisation de linformatique

    prsentent des risques qui doivent tre efficacement contrls par les banques, afin dviter

    des dysfonctionnements et des pertes potentielles. Comme le traitement des transactions et les

    applications lies aux activits ont dpass le stade dun environnement ordinateur central

    pour passer des systmes rpartis pour les fonctions essentielles aux missions, lampleur des

    risques sest accrue galement. Les contrles sur les systmes et la technologie informatiques

    devraient tre la fois gnraux et spcifiques aux applications. Les contrles gnraux

    portent sur les systmes informatiques (ordinateur central, postes client/serveur et terminaux

    dutilisateur, par exemple) et assurent leur fonctionnement correct en continu. Ils incluent des

    procdures maison de sauvegarde et de reprise, des politiques de dveloppement et

    dacquisition de logiciels, des procdures de maintenance (contrle des changements

    effectus) et des contrles de scurit daccs physiques/logiques. Les contrles lis aux

    applications sont des tapes informatises au sein des applications logicielles et dautres

    procdures manuelles qui examinent le traitement des oprations et le droulement des

    activits. Ils concernent, entre autres, les questions de rconciliations et daccs logiques

    spcifiques un systme dactivit. En labsence de contrles adquats sur les systmes et la

    technologie informatiques, y compris ceux qui sont en cours de dveloppement, les banques

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    pourraient subir des pertes de donnes et de programmes rsultant de dispositions

    inappropries en matire de scurit physique et lectronique, de dfaillances des

    quipements ou systmes et de procdures maison inadaptes de sauvegarde et de reprise.

    33. Outre les risques et contrles ci-dessus, il existe des risques inhrents associs la

    perte ou au dysfonctionnement prolong de services rsultant de facteurs qui chappent au

    contrle de la banque. Dans des situations extrmes, de tels problmes pourraient causer de

    srieuses difficults aux banques et mme compromettre leur capacit deffectuer leurs

    activits essentielles, tant donn que la prestation de services aux entreprises et la clientle

    reprsente des questions cls au niveau des transactions, des stratgies et de la rputation.

    Cette ventualit contraint la banque tablir des plans de reprise dactivit et de secours en

    utilisant une autre facilit hors site, incluant la remise en route de systmes essentiels

    bnficiant de lassistance dun prestataire de services extrieur. Le risque de perte ou de

    dysfonctionnement prolong doprations capitales ncessite un effort global de linstitutionpour mettre en place des programmes de secours incluant la gestion des oprations et ne se

    limitant pas aux oprations informatiques centralises. Des plans de reprise dactivit doivent

    tre tests priodiquement pour garantir leur caractre fonctionnel en cas de dsastre

    inattendu.

    Principe 9: Un systme de contrle interne efficace ncessite des voies de communication

    performantes pour garantir que lensemble du personnel comprend et respecte

    parfaitement les politiques et procdures affectant ses tches et responsabilits et que lesautres informations importantes parviennent leurs destinataires.

    34. En labsence dune communication efficace, linformation est inutile. La direction

    gnrale dune banque doit instaurer des voies de communication performantes, afin que les

    informations ncessaires parviennent leurs destinataires. Ces informations portent la fois

    sur les politiques et procdures oprationnelles de ltablissement ainsi que sur les rsultats

    dexploitation rels.

    35. La structure organisationnelle de la banque devrait faciliter une circulation

    adquate horizontale et verticale de linformation dans toute lorganisation. Une telle

    structure garantit que les informations remontent et permet au conseil dadministration et la

    direction gnrale de connatre les risques encourus dans le cadre de lactivit et les rsultats

    dexploitation. Linformation qui redescend travers lorganisation garantit que les objectifs,

    les stratgies, et aussi les attentes, de la banque ainsi que les politiques et procdures tablies

    sont communiqus au niveau de direction infrieur et au personnel charg des oprations.

    Cette communication est essentielle pour obtenir un effort commun de tous les employs vers

    les objectifs de la banque. Enfin, la communication horizontale dans lorganisation est

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    ncessaire pour que linformation parvenant une unit ou un dpartement puisse tre connue

    des autres units ou dpartements concerns.

    E. Surveillance des activits et correction des dficiencesPrincipe 10: Lefficacit globale des contrles internes de la banque devrait tre

    surveille en permanence. Le suivi des principaux risques devrait faire partie des

    activits quotidiennes de la banque de mme que les valuations priodiques effectues

    par les secteurs dactivit et laudit interne.

    36. Comme lactivit bancaire est un secteur dynamique, o tout volue rapidement,

    les banques doivent en permanence surveiller et valuer leurs systmes de contrle interne en

    fonction des modifications des conditions internes et externes et les renforcer, au besoin, pouren garantir lefficacit.

    37. Surveiller lefficacit des contrles internes est une tche qui peut tre accomplie

    par du personnel de plusieurs secteurs diffrents, dont celui en charge des oprations

    elles-mmes, le contrle financier et laudit interne. Pour cette raison, il est important que la

    direction gnrale dsigne clairement ces personnes en prcisant leurs fonctions de

    surveillance. La surveillance devrait faire partie des activits quotidiennes de la banque mais

    commande galement de procder des valuations priodiques spcifiques de lensemble du

    processus de contrle interne. La frquence de la surveillance des diffrentes activits devrait

    tre fonction des risques encourus ainsi que du rythme et de la nature des changements

    affectant lenvironnement oprationnel.

    38. Un processus de surveillance en continu peut permettre de dcouvrir et de corriger

    rapidement les dficiences du systme de contrle interne; il atteint son efficacit maximale

    lorsque le systme de contrle interne est intgr lenvironnement oprationnel et donne

    lieu des rapports rguliers qui font lobjet dun examen. Dans le cadre de la surveillance en

    continu figurent, par exemple, lexamen et lapprobation des enregistrements courants ainsi

    que la consultation et lapprobation par la direction des rapports sur des faits exceptionnels.

    39. En revanche, les valuations spcifiques ne dtectent gnralement les problmesquaprs coup; elles permettent cependant une organisation davoir un aperu rcent et

    global de lefficacit du systme de contrle interne et de celle, en particulier, de ses activits

    de surveillance. Ces valuations peuvent tre effectues par du personnel de plusieurs

    secteurs diffrents, dont celui en charge des oprations elles-mmes, le contrle financier et

    laudit interne. Les valuations du systme de contrle interne prennent souvent la forme

    dautovaluations, lorsque les personnes charges dune fonction prcise dterminent le degr

    defficacit des contrles pour leurs activits. Les documents et rsultats concernant les

    valuations sont ensuite soumis lattention de la direction gnrale. Les examens effectus

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    tous les niveaux devraient tre tays par une documentation adquate et communiqus dans

    les meilleurs dlais lchelon de direction appropri.

    Principe 11: Un audit interne efficace et exhaustif du systme de contrle interne devrait

    tre effectu par un personnel bien form et comptent bnficiant dune indpendanceoprationnelle. La fonction daudit interne, en tant qulment de la surveillance du

    systme de contrle interne, devrait rendre compte directement au conseil

    dadministration, ou son comit daudit, ainsi qu la direction gnrale.

    40. La fonction daudit interne constitue un lment majeur de la surveillance en

    continu du systme de contrle interne, parce quelle fournit une valuation indpendante du

    caractre adquat des politiques et procdures tablies et du respect de la conformit ces

    dernires. Il est essentiel que la fonction daudit interne soit indpendante du fonctionnementde la banque au quotidien et quelle ait accs lensemble des activits conduites par

    lorganisation bancaire, y compris dans ses succursales et filiales.

    41. En rendant compte directement au conseil dadministration ou son comit

    daudit ainsi qu la direction gnrale, les auditeurs internes procurent des informations

    objectives sur les diffrentes activits. En raison de limportance de cette fonction, laudit

    interne doit tre assur par un personnel comptent et bien form ayant une parfaite

    comprhension de son rle et de ses responsabilits. La frquence et lampleur des examens

    et tests des contrles internes effectus au sein dune banque par les auditeurs internesdevraient correspondre la nature et la complexit des activits de lorganisation et aux

    risques associs.

    42. Il est important que la fonction daudit interne rende compte directement au plus

    haut niveau de lorganisation bancaire, habituellement le conseil dadministration ou son

    comit daudit, et la direction gnrale. Cela permet la gouvernance dentreprise de

    sexercer correctement, le conseil bnficiant dinformations qui ne peuvent tre aucunement

    adaptes par les niveaux de direction couverts par ces comptes rendus. Le conseil devrait

    galement renforcer lindpendance des auditeurs internes, en faisant en sorte que des

    questions ayant trait, par exemple, leur rmunration ou aux affectations budgtaires les

    concernant soient traites par le conseil ou par les niveaux de direction suprieurs plutt que

    par des responsables qui sont affects par les travaux des auditeurs internes.

    Principe 12: Les dficiences des contrles internes, quelles soient dtectes par un

    secteur dactivit, laudit interne ou un autre personnel de contrle, devraient tre

    notifies dans les meilleurs dlais au niveau de direction appropri et faire lobjet dun

    traitement rapide. Les dficiences importantes devraient tre signales la direction

    gnrale et au conseil dadministration.

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    43. Les dficiences des contrles internes, ou les risques contrls de manire

    inefficace, devraient tre signals ds leur dtection la ou aux personnes appropries, les

    problmes graves tant ports lattention de la direction gnrale et du conseil

    dadministration. Lorsque ces insuffisances ont t notifies, il est important que la direction

    y remdie dans les meilleurs dlais. Les auditeurs internes devraient assurer un suivi ou toute

    autre forme approprie de surveillance et informer immdiatement la direction gnrale ou le

    conseil de toute insuffisance non corrige. Pour faire en sorte que toutes les dficiences soient

    traites au plus tt, la direction gnrale devrait tre responsable de linstauration dun

    systme destin suivre les faiblesses du contrle interne ainsi que les actions destines y

    remdier.

    44. Le conseil dadministration et la direction gnrale devraient recevoir

    priodiquement des rapports recensant les problmes de contrle dcels. Des points qui

    apparaissent peu importants lors de contrles individuels peuvent fort bien rvler destendances susceptibles, sous un angle global, de reprsenter une dficience de contrle

    majeure si une action nest pas entreprise temps.

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    IV. valuation des systmes de contrle interne par les autoritsprudentielles

    Principe 13: Les autorits prudentielles devraient exiger que toutes les banques, quelle

    que soit leur dimension, disposent dun systme efficace de contrle internecorrespondant la nature, la complexit et au degr de risque inhrent leurs

    activits de bilan et de hors-bilan et ragissant aux modifications de lenvironnement et

    des conditions dactivit de la banque. Dans les cas o les autorits prudentielles

    constatent que le systme de contrle interne nest pas adquat ou efficace par rapport

    au profil de risque spcifique de ltablissement (sil ne prend pas en compte, par

    exemple, tous les principes contenus dans ce document), elles devraient intervenir en

    consquence.

    45. Bien que le conseil dadministration et la direction gnrale soient responsables

    en dernier ressort de lefficacit du systme de contrle interne, les autorits prudentielles

    devraient valuer, dans le cadre de leurs activits de contrle permanent, les systmes dont

    sont dotes les diverses banques. Elles devraient galement sassurer que la direction de

    chaque tablissement accorde sans tarder lattention requise tout problme dtect par le

    processus de contrle interne.

    46. Les autorits prudentielles devraient exiger des banques soumises leur contrle

    quelles possdent une culture de contrle forte et opter, dans lexercice de leur surveillance,

    pour une approche centre sur le risque, incluant dexaminer ladquation des contrles

    internes. Il importe que les autorits prudentielles valuent non seulement lefficacit du

    systme global de contrle interne, mais aussi les contrles sur les secteurs haut risque

    (ceux, par exemple, qui prsentent des caractristiques telles quune rentabilit inhabituelle,

    une croissance rapide, une activit nouvelle ou un loignement gographique du sige). Dans

    le cas o les autorits de contrle jugent que le systme de contrle interne dune banque

    nest pas adquat ou efficace par rapport son profil de risque spcifique, elles devraient

    intervenir en consquence. Il leur faudrait notamment faire part de leurs craintes la direction

    gnrale et surveiller les mesures prises par la banque pour amliorer son systme de contrleinterne.

    47. Dans lvaluation des systmes de contrle interne des banques, les autorits

    prudentielles peuvent choisir daccorder une attention spciale directe des activits ou

    situations traditionnellement associes des dfaillances de contrle interne ayant entran

    des pertes substantielles. Certaines modifications de lenvironnement de la banque devraient

    faire lobjet dune considration particulire pour dterminer si des rvisions parallles sont

    ncessaires dans le systme de contrle interne. Ces modifications englobent notamment:

    1) un environnement oprationnel modifi; 2) un personnel nouveau; 3) des systmesdinformation nouveaux ou transforms; 4) des domaines ou activits enregistrant une

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    croissance rapide; 5) une technologie nouvelle; 6) des secteurs, produits ou activits

    nouveaux (ceux surtout de nature complexe); 7) des restructurations, fusions et acquisitions

    dentreprises; 8) une expansion ou acquisition doprations ltranger (y compris

    lincidence des modifications de lenvironnement conomique et rglementaire

    correspondant).

    48. Pour valuer la qualit des contrles internes, les autorits prudentielles ont le

    choix entre diverses approches. Elles peuvent examiner le travail du dpartement daudit

    interne de la banque partir de ses documents de travail, y compris la mthode utilise pour

    identifier, mesurer, surveiller et contrler le risque. Si elles sont satisfaites des prestations de

    laudit interne, elles peuvent utiliser les rapports des auditeurs internes comme premier

    lment didentification des problmes de contrle dans la banque ou pour dtecter des

    domaines de risque potentiel qui nont pas t passs en revue rcemment par les auditeurs.

    Les autorits prudentielles peuvent opter pour un processus dautovaluation, par lequel ladirection examine les contrles internes secteur par secteur et certifie lautorit prudentielle

    que les contrles sont adquats pour les activits de la banque. Dautres peuvent exiger des

    audits externes priodiques des domaines cls, dont elles dterminent elles-mmes lampleur.

    Enfin, les autorits prudentielles peuvent associer une ou plusieurs de ces mthodes leurs

    propres examens sur place des contrles internes.

    49. Dans de nombreux pays, les autorits prudentielles effectuent des examens sur

    place qui comportent une rvision des contrles internes. Un tel examen pourrait inclure la

    fois une analyse de tout le processus dactivit et un contrle appropri des transactions sousforme de sondages, afin davoir une vrification indpendante des processus de contrle

    interne de la banque.

    50. Un contrle appropri des transactions devrait tre effectu sous forme de

    sondages pour vrifier:

    ladquation des politiques, procdures et limites internes et leur respect;

    lexactitude et lexhaustivit des rapports la direction et documents financiers;

    la fiabilit (cest--dire un fonctionnement conforme aux attentes de la direction)

    des contrles spcifiques considrs comme essentiels pour llment de contrle

    interne faisant lobjet de lvaluation.

    51. Pour apprcier lefficacit des cinq lments de contrle interne dune

    organisation bancaire (ou de lune de ses units ou activits), les autorits prudentielles

    devraient:

    dterminer les objectifs de contrle interne adapts lorganisation, lunit ou

    lactivit examine (par exemple, prts, placements, comptabilit);

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    valuer lefficacit des lments de contrle interne, non pas par un simple

    examen des politiques et procdures, mais en consultant galement lensemble

    des documents, en discutant des oprations avec divers niveaux du personnel de la

    banque, en observant lenvironnement oprationnel et en contrlant par sondages

    les transactions;

    faire part, dans les meilleurs dlais, au conseil dadministration et la direction de

    leurs proccupations prudentielles au sujet des contrles internes et des

    recommandations visant les amliorer;

    sassurer, pour les carences dtectes, quune action corrective est mise en uvre

    sans tarder.

    52. Les autorits de contrle bancaire qui sont fondes juridiquement ou en vertu

    dautres arrangements orienter les travaux des auditeurs externes et sen servir optentsouvent ou toujours pour cette possibilit au lieu des examens sur place. En ce cas, les

    auditeurs externes devraient alors effectuer, dans le cadre dengagements contractuels

    spcifiques, lexamen du processus dactivit et le contrle par sondages des transactions

    prciss prcdemment. Les autorits de contrle, pour leur part, devraient valuer la qualit

    du travail accompli par les auditeurs.

    53. Dans tous les cas, les autorits de contrle bancaire devraient noter les

    observations et recommandations des auditeurs externes concernant lefficacit des contrles

    internes et sassurer que la direction et le conseil dadministration de la banque ont rpondude manire satisfaisante aux proccupations et recommandations exprimes par les auditeurs

    externes. Le niveau et la nature des problmes de contrle rencontrs par les auditeurs

    devraient tre pris en compte dans lvaluation, par les autorits prudentielles, de lefficacit

    des contrles internes de la banque.

    54. Les autorits prudentielles devraient galement encourager les auditeurs externes

    de la banque planifier et conduire leurs audits de manire bien prendre en considration

    lventualit dindications fortement errones rsultant de manipulations frauduleuses des

    tats financiers. Tout cas de fraude dtect par les auditeurs externes, quelle quen soit la

    gravit, doit tre signal au niveau de direction appropri. Une fraude impliquant la direction

    gnrale et une fraude ayant de graves consquences pour ltablissement devraient tre

    notifies par les auditeurs externes au conseil dadministration et/ou son comit daudit.

    Dans certaines circonstances (en fonction des exigences nationales), les auditeurs externes

    peuvent avoir signaler les fraudes des autorits prudentielles ou dautres instances

    extrieures la banque.

    55. En examinant ladquation du processus de contrle interne dans chaque

    organisation bancaire, les autorits prudentielles du pays dorigine devraient galement

    sassurer de lefficacit du processus au niveau des secteurs dactivit, filiales et frontires

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    nationales4. Il est important quelles valuent le processus de contrle interne non seulement

    pour chaque tablissement ou entit juridique, mais aussi pour tout lventail des activits et

    filiales au sein de lorganisation bancaire consolide. Pour cette raison, les autorits de

    contrle devraient encourager les groupes bancaires utiliser, dans la mesure du possible, des

    auditeurs communs et des donnes comptables communes lensemble du groupe.

    4

    LInstance conjointe sur les conglomrats financiers a publi un document intitul Framework forsupervisory information sharing paper, qui traite du partage des informations entre autorits de contrlede juridictions diffrentes.

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    V. Rles et responsabilits des auditeurs externes

    56. Bien que, par dfinition, les auditeurs externes ne fassent pas partie dune

    organisation bancaire et ne soient donc pas un lment de son systme de contrle interne, ils

    ont une incidence importante sur la qualit des contrles internes travers leurs activitsdaudit, et notamment leurs discussions avec la direction et leurs recommandations pour

    amliorer les contrles internes. Les auditeurs externes fournissent en retour des informations

    utiles sur lefficacit du systme de contrle interne.

    57. Si lobjet principal de la fonction daudit externe est de donner un avis sur les

    comptes annuels dune banque, lauditeur externe doit choisir de sen remettre ou non

    lefficacit du systme de contrle interne de ltablissement. Pour cette raison, il doit

    comprendre le fonctionnement de ce systme, afin de voir dans quelle mesure il peut sy fier

    pour dterminer la nature, la frquence et la porte de ses propres procdures daudit.58. Le rle exact des auditeurs externes et les processus quils utilisent varient dun

    pays lautre. Dans de nombreux pays, les normes daudit professionnelles requirent que les

    audits soient planifis et excuts de manire obtenir lassurance raisonnable que les tats

    financiers ne comportent aucune erreur srieuse. Les auditeurs vrifient galement par

    sondages les transactions et critures servant de base ltablissement des tats financiers et

    de la communication financire. Ils valuent les principes et politiques comptables utiliss

    ainsi que les estimations significatives effectues par la direction et jugent la prsentation

    globale des tats financiers. Dans certains pays, ils sont tenus par les autorits prudentielles

    de fournir une valuation spcifique de la porte, de ladquation et de lefficacit du systme

    de contrle interne des banques, y compris de leur fonction daudit interne.

    59. Un trait commun tous les pays, cependant, est que lon attend des auditeurs

    externes quils aient une ide claire du processus de contrle interne dune banque, dans la

    mesure o il sagit de lexactitude des tats financiers de la banque. Lampleur de lattention

    accorde au systme de contrle interne varie selon lauditeur et ltablissement; toutefois, on

    escompte gnralement que les carences srieuses dtectes par les auditeurs externes soient

    signales par courrier confidentiel la direction ainsi que, dans de nombreux pays,

    lautorit de contrle. En outre, dans beaucoup de pays, les auditeurs externes peuvent tresoumis des exigences prudentielles particulires prcisant la manire dvaluer les contrles

    internes et den rendre compte.

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    Annexe I

    Documents de rfrence

    Banque dAngleterre,Banks Internal Controls and the Section 39 Process, fvrier 1997

    Socit dassurance-dpts du Canada, Code des Pratiques Commerciales et Financires

    Saines, aot 1993

    Institut canadien des comptables agrs, Guidance on Control, novembre 1995

    The Committee of Sponsoring Organisations of the Treadway Commission (COSO),Internal Control Integrated Framework, juillet 1994

    Institut montaire europen,Internal Control Systems of Credit Institutions, juillet 1997

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    Annexe II

    Enseignements prudentiels fournis par

    les cas de dfaillances des contrles internes

    A. Surveillance par la direction et culture de contrle

    1. De nombreux cas de dfaillances des contrles internes ayant entran des pertes

    bancaires substantielles auraient pu tre nettement moins graves, ou mme vits, si le conseil

    dadministration et la direction gnrale des tablissements avaient instaur une culture de

    contrle forte. Les cultures de contrle insuffisantes prsentaient souvent deux lments

    communs. Tout dabord, la direction gnrale ntait pas parvenue souligner limportance

    dun systme de contrle interne solide travers les termes utiliss et actions entreprises et,

    surtout, les critres dterminant les rmunrations et promotions. Deuximement, elle navait

    pas russi mettre en place une structure organisationnelle et des responsabilits de direction

    bien dfinies. Par exemple, elle navait pas pu exiger un contrle adquat des principaux

    preneurs de dcisions ni la notification, dans les meilleurs dlais, de la nature et du

    droulement des activits.

    2. La direction gnrale peut affaiblir la culture de contrle en promouvant et

    rcompensant des responsables, certes efficaces pour produire des bnfices, mais quingligent dappliquer les politiques de contrle interne ou de traiter les problmes dcels par

    laudit interne. Limpression qui prvaut alors dans lorganisation est que les contrles

    internes sont considrs comme secondaires par rapport aux autres objectifs, ce qui affecte

    lengagement lgard de la culture de contrle ainsi que sa qualit.

    3. Certaines banques ayant connu des problmes de contrle taient dotes de

    structures organisationnelles dans lesquelles les responsabilits ntaient pas clairement

    dfinies, de sorte quune unit navait pas rendre des comptes directement un membre de

    la direction gnrale. Autrement dit, aucun membre de la direction ne surveillait les rsultatsde cette unit de manire suffisamment rigoureuse pour noter des activits inhabituelles,

    financires ou autres, et personne, au sein de la direction gnrale, navait une vision globale

    des activits ni de la faon dont les bnfices taient raliss. Si la direction avait compris les

    activits de lunit, elle aurait t en mesure de dceler des signes avant-coureurs (tels quun

    pourcentage inhabituel de profit par rapport aux niveaux de risques), danalyser les

    transactions et de prendre des mesures pour rduire les pertes ventuelles. Ces problmes

    auraient pu galement tre vits si le suprieur hirarchique avait examin les oprations

    ainsi que les rapports la direction et stait enquis auprs du personnel comptent de lanature des transactions effectues. De telles approches fournissent aux suprieurs

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    hirarchiques un aperu objectif de la manire dont les dcisions sont prises et garantissent

    que le personnel cl opre en respectant les critres fixs par la banque et le cadre de contrle

    interne.

    B. Reconnaissance et valuation des risques

    4. Dans un pass rcent, la reconnaissance et lvaluation inadquates des risques

    ont t en partie lorigine des problmes de contrle interne et des pertes qui en ont rsult

    dans certaines banques. Parfois, les rendements potentiels levs lis divers prts,

    placements et instruments drivs ont fait oublier la direction la ncessit dvaluer

    parfaitement les risques inhrents aux transactions et de dgager des ressources suffisantes

    pour surveiller et examiner en permanence les engagements. Des pertes ont galement eu lieu

    lorsque la direction nest pas parvenue adapter le processus dvaluation des risques auxmodifications de lenvironnement oprationnel. Par exemple, quand des produits plus

    complexes ou sophistiqus apparaissaient dans un secteur dactivit, il est possible que les

    contrles internes naient pas t renforcs pour tenir compte de ces lments. Un second

    exemple concerne la mise en place dune activit nouvelle sans une valuation complte et

    objective des risques encourus. En labsence de cette rvaluation des risques, le systme de

    contrle interne peut ne pas traiter les risques de manire adquate dans cette activit

    nouvelle.

    5. Comme on la vu prcdemment, les organisations bancaires doivent fixer des

    objectifs pour lefficience et lefficacit de leurs activits, la fiabilit et lexhaustivit de leurs

    informations financires et communications la direction et pour le respect de la conformit

    aux lois et rglementations. Lvaluation des risques comporte lidentification et la

    dtermination des risques inhrents la ralisation de ces objectifs. Ce processus aide

    sassurer que les contrles internes de ltablissement correspondent la nature, la

    complexit et au degr de risque de ses activits de bilan et de hors-bilan.

    C. Activits de contrle et sparation des tches

    6. Dans les cas de pertes bancaires importantes dues un contrle interne

    insuffisant, les autorits prudentielles constatent en gnral que les tablissements concerns

    ont nglig certains principes essentiels du contrle interne. Il sagit le plus souvent de la

    sparation des tches, qui est lun des piliers dun systme de contrle interne sain.

    Frquemment, la direction gnrale a confi une personne hautement apprcie la

    responsabilit de la surveillance de deux ou plusieurs secteurs prsentant des intrts

    conflictuels. Ainsi, dans de nombreux cas, la mme personne supervisait la fois la salle des

    marchs et le postmarch dune unit de ngociation; elle pouvait alors contrlerlengagement de la transaction (par exemple, lachat ou la vente de titres ou de produits

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    drivs) ainsi que la fonction denregistrement correspondante. Attribuer de telles tches

    conflictuelles une mme personne lui donne la possibilit de manipuler des donnes

    financires pour raliser un profit personnel ou de dissimuler des pertes.

    7. La sparation des tches ne concerne pas seulement des situations o la mmepersonne contrle la fois la salle des marchs et le postmarch. De srieux problmes

    peuvent galement apparatre lorsquun mme individu est charg:

    de lapprobation du dcaissement de fonds et de leur dcaissement effectif;

    des comptes clientle et des comptes propres;

    des transactions au titre du portefeuille bancaire et du portefeuille de ngociation;

    de la fourniture informelle dinformations des clients sur leurs positions et de la

    relation commerciale avec ces mmes clients;

    de lvaluation du caractre adquat des dossiers de crdit et de la surveillance

    des emprunteurs aprs loctroi des crdits;

    de tout autre domaine o des conflits dintrts notables apparaissent et ne sont

    pas attnus par dautres facteurs5.

    8. Les insuffisances des activits de contrle refltent toutefois lchec des multiples

    efforts destins voir si lactivit est conduite selon les attentes, depuis les examens effectus

    au plus haut niveau jusquau bon fonctionnement de mcanismes rgulateurs spcifiques dans

    un processus dactivit. Dans plusieurs cas, par exemple, la direction na pas ragi comme ille fallait aux informations quelle recevait. Ces informations figuraient dans des rapports

    priodiques sur les rsultats des oprations de toutes les units de lorganisation, qui

    informaient la direction des progrs accomplis par chacune delles dans la ralisation des

    objectifs et lui permettaient de poser des questions si les rsultats ntaient pas conformes aux

    attentes. Souvent, les units qui ont enregistr par la suite des pertes notables avaient

    commenc par dgager des bnfices nettement suprieurs ce quon attendait, compte tenu

    du degr de risque apparent qui auraient d alerter la direction gnrale. Si des examens au

    plus haut niveau avaient eu lieu, la direction gnrale aurait pu se pencher sur les rsultatsanormaux et dceler, puis traiter, certains des problmes, limitant ainsi ou empchant ces

    pertes. Cependant, comme les diffrences par rapport aux attentes taient positives (sous

    forme de bnfices), aucune question na t pose et des enqutes nont t entreprises que

    lorsque les problmes avaient dj une ampleur incontrlable.

    5 titre dillustration dun conflit dintrt potentiel attnu par dautres contrles, lexamen indpendantdun prt, dans le cadre des activits de surveillance du systme de classification des crdits dune

    banque, peut compenser le conflit dintrt potentiel qui se prsente lorsquune personne chargedvaluer le caractre adquat dun dossier de crdit surveille galement la cote de crdit de lemprunteuraprs loctroi du crdit.

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    D. Information et communication

    9. Certaines banques ont enregistr des pertes parce que linformation au sein de

    lorganisation ntait ni fiable ni complte et que la communication navait aucune efficacit.

    Linformation financire peut tre communique de faon errone sur le plan interne; dessries de donnes incorrectes manant de sources extrieures peuvent tre utilises pour

    valuer des positions financires; de mme, des activits modestes, mais haut risque,

    peuvent ne pas figurer dans les rapports la direction. Parfois, les banques ngligeaient de

    faire connatre de manire adquate les tches des employs et leurs responsabilits en

    matire de contrle ou faisaient part des politiques de ltablissement par des canaux, tels que

    la messagerie lectronique, qui ne garantissaient pas que ces politiques taient lues, comprises

    et retenues. Par consquent, sur des priodes de temps assez longues, dimportants aspects des

    politiques de la direction ntaient pas appliqus. Dans dautres cas, aucune voie de

    communication adquate ne permettait aux employs de rendre compte de prsomptions

    dirrgularits. Si de telles voies avaient t tablies pour signaler les problmes travers la

    structure hirarchique, la direction aurait t en mesure didentifier et de corriger beaucoup

    plus tt les irrgularits.

    E. Surveillance des activits et correction des dficiences

    10. De nombreuses banques ayant enregistr des pertes dues des problmes de

    contrle interne ne surveillaient pas de manire efficace leurs systmes de contrle interne.Souvent, ces systmes ne comportaient pas les processus de surveillance en continu

    indispensables et les valuations spcifiques taient inadquates ou traites de faon

    inapproprie par la direction.

    11. Dans certains cas, labsence de surveillance a commenc par lincapacit de prter

    attention ou de donner suite aux informations transmises jour aprs jour aux suprieurs

    hirarchiques ainsi qu dautres membres du personnel qui indiquaient une activit

    inhabituelle, telle que dpassements des plafonds dengagement, utilisation de comptes

    clientle pour des oprations propres ou absence dtats financiers courants manant des

    emprunteurs. Dans une banque, les pertes associes aux activits de ngociation taient

    dissimules au sein dun compte clientle fictif. Si lorganisation avait t dote dune

    procdure exigeant que des situations des comptes soient adresses la clientle chaque mois

    et que les comptes clientle soient priodiquement confirms, les pertes dissimules auraient

    vraisemblablement t dcouvertes bien longtemps avant dtre suffisamment lourdes pour

    entraner de srieux problmes pour ltablissement.

    12. Dans plusieurs autres cas, lunit ou lactivit qui tait lorigine de pertes

    massives prsentait de nombreuses caractristiques indiquant un niveau de risque accru, tel

    quune rentabilit inhabituelle pour le niveau de risque peru et une croissance rapide dans

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    une activit nouvelle gographiquement distante de la banque mre. Toutefois, en raison

    dune valuation de risque inadquate, les tablissements navaient pas dgag suffisamment

    de ressources additionnelles pour contrler ou surveiller les activits haut risque. En fait,

    dans quelques exemples, les activits haut risque taient moins suivies que dautres qui

    prsentaient des profils de risque nettement infrieurs et plusieurs avertissements des

    auditeurs internes et externes au sujet des activits de lunit avaient t ignors de la

    direction.

    13. Si laudit interne peut constituer une source efficace dvaluations spcifiques,

    son efficacit tait nulle dans de nombreuses organisations bancaires en difficult. Trois

    facteurs contribuaient ce dysfonctionnement: le fait de procder des audits fragments, le

    manque de comprhension globale des processus dactivit et le suivi inadquat des

    problmes aprs leur dtection. Lapproche daudits fragments venait essentiellement de ce

    que les programmes daudit interne taient structurs en sries daudits partiels sur desactivits spcifiques au sein de la mme unit ou du mme dpartement, de secteurs

    gographiques ou encore dentits juridiques. Du fait de cette fragmentation, les processus

    dactivit ntaient pas pleinement compris par le personnel de laudit interne. Une

    conception daudit qui aurait permis aux auditeurs de suivre les processus et fonctions du

    dbut jusqu la fin (cest--dire en prenant la mme transaction de son point de dpart

    jusqu sa notification dans les comptes rendus financiers) leur aurait permis de mieux

    comprendre la situation; en outre, elle aurait fourni loccasion de vrifier et de tester

    ladquation des contrles chaque tape du processus.14. Dans certains cas, les problmes daudit interne ont galement rsult dune

    connaissance et dune formation inadquates du personnel daudit interne sur les produits et

    marchs, les systmes dinformation lectronique et dautres domaines hautement

    sophistiqus. Comme ce personnel ne possdait pas les comptences ncessaires, il hsitait

    souvent poser des questions lorsquil entrevoyait des problmes et, quand les questions

    taient poses, avait tendance accepter une rponse plutt qu la remettre en cause.

    15. Laudit interne peut galement devenir inefficace lorsque la direction nassure pas

    un suivi appropri des problmes dcels par les auditeurs. Des dlais ont pu intervenir

    cause dun manque de reconnaissance par la direction du rle et de limportance de laudit

    interne. En outre, lefficacit de laudit interne tait compromise lorsque la direction gnrale

    et les membres du conseil dadministration (ou, le cas chant, le comit daudit) ne

    recevaient pas en temps voulu et de manire rgulire des rapports de suivi signalant les

    problmes critiques et les actions correctives prises ensuite par la direction. Un tel suivi

    priodique peut aider la direction gnrale traiter les questions importantes dans les

    meilleurs dla