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Le Bulletin Le grand article p. 2 Grains de lumière Coup de projecteur p. 8 Anne-Marie Javouhey de Jallanges à Mana Vos programmes p. 6-7 Oct.-Nov. 2018 © CFRT Flashez la page avec l’application pour découvrir l’actualité du Jour du Seigneur. Fr. Thierry Hubert, o.p., producteur Partager les fruits Chers amis, Quand j’étais enfant, à la rentrée, nous aimions prolonger les vacances en allant cueillir, au gré des chemins, les fruits rouges des fossés : groseilles, mûres ou fram- boises remplissaient nos paniers pour devenir à la maison, tartes, confitures ou desserts avec de la chantilly ! Mais il ne s’agissait pas de les garder pour nous ; bien plutôt de partager tous ces fruits avec les copains d’école, les voisins et les amis. Au XIII e siècle, saint Thomas d’Aquin avait peut-être déjà eu la même idée avec une formule que l’Ordre dominicain cite comme devise : « Contempler et partager les fruits de sa contemplation. » Quels fruits avons-nous aujourd’hui à partager autour de nous ? En fouillant nos souvenirs, nous pouvons recouvrer les fruits encore mûrs de retrouvailles, de pardons, de souffrances ou de rires échangés. Et viennent aussi les fruits de la Parole de Dieu, méditée chaque jour : « Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur ! » (Ps 33,9). En commençant ce mandat de producteur, je rends grâce à Dieu pour les fruits portés et partagés par le frère Philippe Jaillot et toute l’équipe du CFRT/Le Jour du Seigneur au cours de ces dernières années. Et je prie la Vierge Marie de tous nous garder fidèles à son Fils, lui, « le fruit béni de son sein » (Lc 1,42). Partager ensemble les fruits de notre foi : tel est mon souhait pour cette nouvelle rentrée ! @CIRIC 208 3 Vivre l’Évangile à la télévision et dans les médias

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Le Bulletin

Le grand article p. 2

Grains de lumièreCoup de projecteur p. 8

Anne-Marie Javouhey de Jallanges à Mana

Vos programmes p. 6-7

Oct.-Nov. 2018

© C

FRT

Flashez la page avec l’application pour découvrir

l’actualité du Jour du Seigneur.

Fr. Thierry Hubert, o.p.,producteur

Partager les fruitsChers amis,

Quand j’étais enfant, à la rentrée, nous aimions prolonger les vacances en allant cueillir, au gré des chemins, les fruits rouges des fossés : groseilles, mûres ou fram-boises remplissaient nos paniers pour devenir à la maison, tartes, confitures ou desserts avec de la chantilly ! Mais il ne s’agissait pas de les garder pour nous ; bien plutôt de partager tous ces fruits avec les copains d’école, les voisins et les amis.Au xiiie siècle, saint Thomas d’Aquin avait peut-être déjà eu la même idée avec une formule que l’Ordre dominicain cite comme devise : « Contempler et partager les fruits de sa contemplation. » Quels fruits avons-nous aujourd’hui à partager autour de nous ? En fouillant nos souvenirs, nous pouvons recouvrer les fruits encore mûrs de retrouvailles, de pardons, de souffrances ou de rires échangés. Et viennent aussi les fruits de la Parole de Dieu, méditée chaque jour : « Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur ! » (Ps 33,9).En commençant ce mandat de producteur, je rends grâce à Dieu pour les fruits portés et partagés par le frère Philippe Jaillot et toute l’équipe du CFRT/Le Jour du Seigneur au cours de ces dernières années. Et je prie la Vierge Marie de tous nous garder fidèles à son Fils, lui, « le fruit béni de son sein » (Lc 1,42). Partager ensemble les fruits de notre foi : tel est mon souhait pour cette nouvelle rentrée !

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On dirait des écailles. Exposées à la lumière du jour et aux regards des visiteurs, des mosaïques monumen-tales décorent la façade de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire. Leur singulière et primitive beauté retient le regard. Ce panorama multicolore égrène des scènes tirées de l’Évangile. Elles relatent des épisodes de la vie du Christ correspondants aux cinq mystères dits « lu-mineux » ajoutés par Jean-Paul II à la prière du Rosaire. Sur la pierre grise de Lourdes, dans des arcades élan-cées, on reconnaît le baptême au Jourdain à gauche et la transfiguration à droite. Sous les rampes de l’escalier, un arc de cercle héberge une rencontre du Christ avec ses disciples d’un côté et la guérison du paralytique de l’autre. Et dans le carré central formé par les portes, les noces de Cana sont enchâssées dans l’institution de l’Eucharistie, déployée comme un resplendissant

arc-en-ciel de tesselles que coiffe la couronne dorée en surplomb de la terrasse intermédiaire. Un palmier et un soleil rouge, symboles de la lumière et de la vie, complètent le programme iconographique.

Les cinq mystères nouveaux

À l’origine de l’œuvre, il s’agissait d’ajouter aux trois séries des mystères déjà existants – joyeux, doulou-reux et glorieux – illustrés par Facchina, l’un des plus grands mosaïstes de la fin du xixe siècle, les cinq mys-tères lumineux proposés en 2002 par Jean-Paul II dans sa lettre apostolique Rosarium Virginis Mariæ. Les pre-mières esquisses prévoyaient une installation à l’inté-rieur de la basilique en contrepoint des chapelles et de leurs mosaïques. Mais l’intégration d’un nouveau décor

Grains de lumièreLes mosaïques extérieures de la basilique Notre-Dame du Rosaire à Lourdes font signe à des millions de pèlerins. Mais que dit au juste cette œuvre ajoutée au début du xxie siècle à l’ensemble architectural romano-byzantin qui surplombe la Grotte depuis cent cinquante ans ?

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LE GRAND ARTICLE

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soulève tant de contraintes techniques à l’intérieur de l’édifice qu’on opte finale-ment pour l’extérieur. « Cela s’est décidé en un quart d’heure. Le portail, les ver-rières transversales, de hauteurs inégales, me parurent des emplacements idéaux » se souvient Mgr Jacques Perrier, le pilote du projet en 2007.

« Après tout, nous savons bien aujourd’hui que les cathédrales étaient peintes au Moyen Âge. C’est loin d’être nouveau. Nous faisons néanmoins preuve d’une certaine originalité en plaçant ces mosaïques sur la façade. Je ne connais aucun autre exemple », pour-suit Mgr Perrier. Pour réaliser ces mystères en mosaïques, l’évêque pressent un artiste dont il a remarqué le travail au Séminaire français de Rome. Il s’agit de Marko Ivan Rupnik, jésuite slovène. Avec ses équipes, l’artiste s’attèle au projet de couvrir près de 140 m2 de la fameuse façade de la basi-lique emblématique de Lourdes. Au début de l’hiver 2007, un épais rideau de matière plastique occulte l’édifice. À l’intérieur une bonne dizaine de radiateurs et deux cen-trales soufflantes tentent de réchauffer le chantier que la pluie et le froid rendent pé-nible. Contre cette mauvaise météo, l’équipe de Rupnik fait bon cœur. La température est trop basse pour que la colle prenne. Les doigts souffrent. Heureusement, l’œuvre est achevée à temps. On la découvre au propre et au figuré le 8 décembre à l’occasion de l’ouverture du jubilé des cent cinquante ans des apparitions. Les bâches plastifiées sont retirées. Pour la première fois, mosaïstes et pèlerins découvrent la vision d’ensemble de ce puzzle resplendissant, patient collage de milliers d’éclats de pierres et de couleurs.

Renouer avec l’art des anciennes écoles de mosaïqueComme il s’en était ouvert à Lourdes Ma-gazine1, il s’agit pour l’artiste de « mettre en avant la transfiguration progressive du monde et de l’homme à travers le don et l’œuvre de l’Esprit saint ». Dans cette perspective, Rupnik tire parti des diffé-

1. Lourdes Magazine, N° 156, janvier 2008.

rences d’aspect et de texture en mariant la transparence de la pâte de verre véni-tienne à l’opacité des marbres. Il nimbe l’ensemble à la feuille d’or. L’atelier de l’artiste slovène, qui vit à Rome, renoue avec la manière des anciennes écoles de mosaïque. « Nous travaillons direc-tement sur les murs, explique-t-il, pas sur des cartons. Et nous utilisons toutes les libertés données par l’avant-garde du xxe siècle, mais avec l’optique d’un ancien iconographe. Il est très important pour moi de montrer que la matière peut être quelque chose de vivant, et qu’elle est faite pour la révélation de Dieu et non l’opacité de l’esprit. »

Une lumineuse catéchèse

Les noces de Cana représentées au centre de l’œuvre, sur les portes cen-trales de la basilique, donnent la clé spi-rituelle de l’œuvre. Cette scène place au cœur de l’ensemble le seul des mystères lumineux où Marie est elle-même pré-sente. Cet arrière-fond marial ordonne les autres scènes à partir de la recom-mandation donnée par la Vierge aux ser-viteurs : « Faites tout ce qu’il vous dira. » La marqueterie de bouts de verre et de pierres devient lumineuse catéchèse. Voici ceux qui la regardent incités à imiter Marie dans une prière résolument orien-tée vers la contemplation du Christ. Le créateur des mosaïques ajoute : « Nous avons la certitude que dans le chris-tianisme il n’existe pas d’églises faites seulement de pierres, mais des églises bâties sur le Corps du Christ. Quand on pénètre dans cette basilique, on ne peut qu’être frappé par les foules qui s’y trouvent. On a vraiment la sensation de faire partie d’une grande famille, d’un grand peuple. » Ce sen timent, l’artiste a voulu le rendre palpable de l’extérieur, comme si chaque pèlerin était lui-même un éclat, une tesselle appelée à trouver sa place dans l’assemblage harmonieux qui rend visible le beau visage du Christ et de son Église.

Magali Michel

• Marko Ivan Rupnik

1954 Naissance à Zadlog en Slovénie

1973 Entre dans la Compagnie de Jésus, étudie la philosophie, les beaux-arts et la théologie

1985 Ordination sacerdotale

1995 Prend la direction du Centre Aletti et de son atelier d’art à Romewww.centroaletti.com

+

Découvrez avec l’application

le documentaire Mosaïque éternelle :

renaissance des mosaïques de la

basilique du Rosaire.

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4 NOV.

10 h 40

Matinée spéciale Conférence des évêques de France en direct de la Basilique du Rosaire, Lourdes

À LA TÉLÉVISION

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Pleine lumière sur les mystères

« Rien n’est plus important que la lumière dans la vie spirituelle », estime le jésuite

Marko Ivan Rupnik. Méditation, avec Jean-Paul II, en regard des mosaïques

créées par Rupnik pour Lourdes.

Sur les deux fenêtres de gauche

Le baptême de Jésus

Alors que le Christ descend dans les eaux du fleuve comme l’innocent qui se fait « péché » pour nous, les cieux s’ouvrent, la voix du Père le proclame son Fils bien-aimé (Mt 3,17), tandis que l’Esprit descend sur lui pour l’in-vestir de la mission qui l’attend.

Sur les deux fenêtres de droite

La Transfiguration

« Et il fut transfiguré devant eux : son visage devint brillant comme le soleil »

(Mt 17,2). L’épisode évangélique de la transfiguration du Christ, dans

lequel les apôtres Pierre, Jacques et Jean apparaissent comme ravis par la beauté du Rédempteur , peut être

considéré comme icône de la contem-plation chrétienne. Fixer les yeux sur le visage du Christ, en reconnaître le mystère dans le chemin ordinaire et

douloureux de son humanité, jusqu’à en percevoir la splendeur divine défi-

nitivement manifestée dans le Ressus-cité, glorifié à la droite du Père, tel est

le devoir de tout disciple du Christ.

Sur les rampes de l’escalier

Le salut

Sur la rampe de droite, des hommes descendent un paralytique sur son brancard, devant Jésus. Ils font penser aux hospitaliers de Lourdes. La scène se passe à Capharnaüm. « Voyant leur foi », Jésus dit au para-lytique : « Tes péchés te sont remis. » L’assistance est scandalisée car Jé-sus s’attribue un pouvoir divin. Pour montrer qu’il n’est pas un imposteur, Jésus remet le malade debout. C’est un mystère de lumière que cette pré-dication par laquelle Jésus invite à la conversion, remettant les péchés de ceux qui s’approchent de lui avec une foi humble.

Sur les portes centrales les noces de Cana

Le début des signes à Cana est un mystère de lumière (Jn 12,1-12), au moment où le Christ, changeant l’eau en vin, ouvre le cœur des disciples à la foi grâce à l’intervention de Marie, la première des croyantes. Parmi les mystères lumineux, c’est le seul où la présence de Marie est mentionnée. « Ils n’ont plus de vin », dit-elle à Jésus. Puis elle dit aux serviteurs, en parlant de son Fils : « Faites tout ce qu’il vous dira. » C’est sa dernière parole dans l’Évangile.

Au sommet de la façade

L’institution de l’Eucharistie

Comme les chrétiens des premiers siècles, les apôtres reçoivent l’Eucha-ristie dans des mains couvertes d’un voile. À l’inverse, Judas s’agrippe à la bourse, les mains nues. C’est un mystère de lumière que l’institution de l’Eucharistie dans laquelle le Christ se fait nourriture donnant « jusqu’au bout » le témoignage de son amour pour l’humanité.

Magali Michel

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LE GRAND ARTICLE

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Une paroisse, quatre clochers

Sur les hauteurs de Rouen, Notre-Dame-des-Nations est un regroupement paroissial récent. Le plus ancien des clochers de la commune de Bihorel est l’église Notre-Dame-des-Anges et fête ses cent cinquante ans, tandis que la nouvelle paroisse marie patrimoine et ouverture en quatre lieux de culte.

« C’est une paroisse géniale ! » déclare Ma-rie-Anne Quesnel. La secrétaire paroissiale précise en appuyant sur le vocable : « C’est vraiment la paroisse Sainte-Marie-des-Na-tions. » Augmenté, le territoire paroissial réunit désormais le village de Bihorel et les Hauts de Rouen, des quartiers plus récents dont le brassage culturel, social et religieux contraste avec le calme bourgeois de Biho-rel, jadis surnommé le « Montmartre rouen-nais » à cause des bals et des fêtes qui s’y tenaient à la lisière de la grande ville.

Le défi de la communion

« On a plus d’une vingtaine d’enfants de chœur chaque dimanche. C’est très dyna-mique, ici, même s’il y a des gens âgés sous ce clocher en particulier », complète un pa-roissien de Notre-Dame-des-Anges. « Cette paroisse relève le défi de la communion », confie son curé, le père François-Xavier Henry, qui regrette « le peu de contacts » avec la mosquée des Sapins voisine. Après l’assassinat du père Hamel, le prêtre avait contacté l’imam. Une rencontre avait eu lieu à Sainte-Claire, l’un des quatre clochers de la paroisse, où des cours d’alphabétisation sont donnés à des femmes. « Mieux se connaître pour construire une société plus fraternelle », telle était l’espérance du père Henry. Deux ans plus tard, il observe un repli, « un islam qui se durcit ».

L’accueil : un engagement partagé

Nonobstant, la paroisse s’investit active-ment dans l’accueil. Les paroissiens ont mis sur pied un projet d’hébergement soli-daire. Deux formules sont mises en place, un accueil pérenne dans un des presby-

tères d’une part, un accueil périodique en famille sur le modèle de l’association lilloise « le Rail » d’autre part. Depuis trois ans, Bihorel a vu passer du monde. Pour l’essentiel, des migrants africains et des Albanais. Actuellement le père François-Xavier Henry accueille dans son presbytère une femme seule avec quatre enfants.L’hiver dernier, le groupe scout de la pa-roisse a fait preuve d’efficacité dans la solidarité. « Avec les associations locales, les scouts ont coordonné les collectes dans les vingt-quatre heures qui ont suivi la vague de froid », raconte Matthieu Bo-delet. Ce père de famille est responsable du groupe, une centaine de jeunes de six à dix-sept ans. Il souligne « le pouvoir magnifique du scoutisme pour favoriser le brassage des enfants », que ce soit des familles en situation de régularisation ou des jeunes enclavés dans leur cité.Sœur Anne-Élisabeth a aussi hébergé à Bihorel une jeune Congolaise enceinte qui a donné naissance à une petite fille un 15 août ! Cette consacrée fait partie du noyau paroissial qui tend la main aux sans-abris et trouve des solutions d’héberge-ment d’urgence. Soutenus par le diocèse, en réseau avec les services sociaux, les paroissiens lancent régulièrement des appels le dimanche pour relever ce défi que ces catholiques bihorellais jugent « conforme à leur devoir chrétien ». Tout en tenant à vivre cette action « en paroisse », Notre-Dame-des-Nations est désormais rejointe par des personnes extérieures à la paroisse qui mettent à disposition des logements pour les familles réfugiées.

Marta Delsol

« Tout ce qu’il vous dira, faites-le ! »

Ces paroles de la Vierge Marie à Cana constituent le fil rouge de notre pèlerinage du Rosaire qui va se tenir à Lourdes du 3 au 6 octobre

C’est qu ’e l les contiennent un message vital, valable pour chacun de nous. Elles nous disent : « Écoutez Jésus, ayez confiance en lui, sa Parole est une parole de vie. Apprenez à lui dire oui en toute circonstance. Fondez votre vie sur ce qu’il vous dit. Cela vous rendra heureux. »Ces mots, Marie a pu les dire parce qu’ils disent le secret de sa propre vie. Marie, pleine de grâce, Marie, la Vierge imma-culée, a vécu toute son existence, en tiè-rement disponible à Dieu et à sa volonté, y compris dans les moments les plus dif-ficiles. De la Présentation à l’Assomption, elle a sans cesse répondu : « Qu’il me soit fait selon ta Parole ! »Elle nous accompagne, cette année en-core. Pour notre plus grande joie et notre plus grand profit !

Fr. Olivier de Saint Martin, o.p., directeur du Pèlerinage du Rosaire

Découvrir le catalogue vidéo « 110 ans du Rosaire »

« Repères pour vivre »Ce recueil de textes écrits par le père Yves Combeau entre 2014 et 2016 sera votre livre de chevet.

Prix de vente : 10 euros (port compris).

Adresser votre commande à :CFRT/Service communication45 bis rue de la Glacière 75013 ParisChèque libellé à l’ordre de Villiers Diffusion

7 OCT.

10 h 45Retrouvez la messe présidée par le père François-Xavier Henry, curé de la paroisse.

À LA TÉLÉVISION

5Le Bulletin | OCTOBRE-NOVEMBRE 2018

LE GRAND ARTICLE ÉCHOS

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ÇA CARILLONNE À… Bihorel

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DIM. 7 OCTOBRE

27e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

10.45 MesseEn direct de l’église Notre-Dame-des-Anges, à Bihorel (Seine-Maritime)Prédicateur : P. Jean-Philippe Fabre, prêtre du diocèse de ParisPrésident : P. Francois-Xavier Henry, curé.

Ouverte au culte le 30 novembre 1868, l’église Notre-Dame-des-Anges fête cette année ses cent cinquante ans.

11.30 Magazine *L’intelligence artificielle est-elle l’avenir de l’homme ?Ce sera la question abordée par David Milliat et son invité du jour, Thierry Magnin, prêtre du diocèse de Saint-Étienne, physicien, recteur de la catho de Lyon et docteur en théologie.

DIM. 14 OCTOBRE

28e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

HORAIRES SPÉCIAUXEN RAISONDE L’ÉVÈNEMENT

Canonisation du pape Paul VI et de l’archevêque Oscar Romero

10.00 à 12.15 MagazineEn direct du CFRT, David Milliat commen-tera cet évènement exceptionnel avec ses invités. La Canonisation sera retransmise en direct du Vatican.

DIM. 21 OCTOBRE

29e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

Journée mondiale des missions

10.30 Magazine

10 ans après la mort de sœur Emmanuelle, qui lutte aujourd’hui contre la pauvreté ?En France, Sœur Emmanuelle était l’une des dernières grandes figures médiatique de lutte contre la pauvreté. Depuis sa mort il y a dix ans, personne ne semble avoir pris la relève avec le même charisme. Et pourtant sur le terrain, des hommes et des femmes poursuivent leur engagement auprès des plus démunis. Qui sont-ils ? Comment mènent-ils le combat contre la misère et pour la dignité de l’homme ?

10.45 MesseEn direct de l’église Sainte-Vierge-Marie, à Vaux-sous-Chevremont (Belgique)Prédicateur et président : P. Pierre Hannosset, curé

11.30 Suite magazine

DIM. 28 OCTOBRE

30e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

Matinée spéciale Guyane

10.40 MagazineDestination Mana, ville créée au xixe siècle par la bienheureuse sœur Anne-Marie Javouhey, fondatrice de la congrégation des sœurs de Saint-Joseph-de-Cluny.

10.43 MesseEn direct de l’église Saint-Joseph, à Mana (Guyane)Prédicateur et président : Mgr Emmanuel Lafont, évêque de Cayenne

Entreprise par sœur Anne-Marie Javouhey, la construction de l’église Saint-Joseph fut achevée en 1840. L’église est classée monument historique depuis 1987.

11.35 MagazineMana, un village utopique ?À l’occasion du 190e anniversaire de la fondation du village de Mana par Sœur Anne-Marie Javouhey, le Jour du Seigneur interroge l’intuition initiale de la sœur d’un village idéal, exemple des valeurs de l’Évangile. Comment cet héritage est-il vécu aujourd’hui ?Invité : Mgr Laffont.

JEU. 1er NOVEMBRE

SOLENNITÉ DE LA TOUSSAINT

11.00 Messe en EurovisionEn direct de l’église Saint-Nicolas, à Dixmude (Belgique)Prédicateur : Wilfried Jonckheere

10.15Documentaire

La Mission de la merUn film d’Audrey Lasbleiz.Depuis plus de 10 ans, Guy Pasquier, prêtre aumônier de la mer, et Michael Ludwig, pasteur d’origine allemande, travaillent côte à côte au port du Havre. Chaque jour, ils visitent quatre à cinq bateaux à quai. Audrey Lasbleiz suit leurs rencontres quotidiennes avec les marins qui parlent, se confient, prient. L’esprit œcuménique, par ce brassage des nationalités et des cultures, est intrinsèque à la vie maritime.

DIM. 4 NOVEMBRE

31e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

Rencontre avec les évêques de France

10.40 Messe *En direct de la basilique Notre-Dame-Du-Rosaire à Lourdes (Hautes-Pyrénées)Prédicateur et président : Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des Évêques de France.

11.30 Magazine *L’occasion de découvrir les portraits croisés d’évêques de trois diocèses.

10h15DocumentaireNew Gospel FamilyUn film de François Yang.New Gospel Family est une chorale de gospel un peu particulière. Dirigée par Edgar Vandenbrouque, New Gospel Family offre une formation à la fois musicale et spirituelle à ses choristes. Pour en faire partie, la condition est d’être croyant… et de témoigner de sa foi aux autres. François Yang retrace l’évolution humaine et artistique de ses membres.

Oscar RomeroAncien archevêque de San Salvador, Oscar Romero fut reconnu bienheureux en 2015. Considéré comme martyr de la foi, il sera canonisé ce 14 octobre 2018, en même temps que le pape Paul VI. Prô-nant la justice sociale, Mgr Romero dénon-çait pu bli quement les exactions commises par le gouvernement salvadorien auprès des plus pauvres. Le 24 mars 1980, en pleine guerre civile, celui qu’on appe-lait « l’évêque des pauvres » fut assas-siné en haine de la foi par un « escadron de la mort », alors qu’il célébrait une messe dans la chapelle d’un hôpital de San Salva-dor.

En images, découvrez Paul VI, son pontificat,

sa visite à l’ONU… Qui était

Mgr Oscar Roméro ?

Successeur du pape Jean XXIII, Giovanni Battista Montini, né en 1897 en Italie, est élu pape le 21 juin 1963 sous le nom de Paul VI. Connu pour avoir accompagné puis fait appliquer le concile Va-tican II, Paul VI a mené d’importantes réformes de l’Église (nouvelles formes liturgiques, création du synode des évêques) et lui a donné son visage actuel. Aux États-Unis, en 1965, il prononce à l’ONU son fameux « plus jamais la guerre ». Il est le premier pape à se rendre en Terre Sainte, en Inde, en Afrique. En Amérique latine, sa rencontre avec les plus pauvres illustre ce qu’il écrit dans sa lettre Populorum Progressio, « Le développement des peuples ». Il œuvre également, par des rencontres symbo-liques, pour le dialogue interreligieux avec les juifs, les bouddhistes, les musulmans. Il meurt le 6 août 1978. Il est béatifié le 19 octobre 2014.

6 Le Bulletin | OCTOBRE- NOVEMBRE 2018

VOS PROGRAMMES*

ANNÉE LITURGIQUE B

TOUTES LES ÉMISSIONS, SAUF INDICATION CONTRAIRE, SONT SOUS-TITRÉES TÉLÉTEXTE. REVOIR LES ÉMISSIONS SUR www.lejourduseigneur.com

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UNE APPLICATION POUR ACCÉDER À DES VIDÉOS

ET AUTRES DOCUMENTS

* SOUS RÉSERVE DE MODIFICATIONSMESSE DES SOURDS

JEU. 1er NOVEMBRE

SOLENNITÉ DE LA TOUSSAINT

11.00 Messe en EurovisionEn direct de l’église Saint-Nicolas, à Dixmude (Belgique)Prédicateur : Wilfried Jonckheere

DIM. 4 NOVEMBRE

31e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

Rencontre avec les évêques de France

10.40 Messe *En direct de la basilique Notre-Dame-Du-Rosaire à Lourdes (Hautes-Pyrénées)Prédicateur et président : Mgr Georges Pontier, président de la Conférence des Évêques de France.

11.30 Magazine *L’occasion de découvrir les portraits croisés d’évêques de trois diocèses.

DIM. 11 NOVEMBRE

32e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

HORAIRES SPÉCIAUX

Cent ans de l’armistice de 1918

7.00 MesseEn direct de la chapelle de l’École militaire à Paris.Président et prédicateur : Mgr Antoine de Romanet, évêque aux Armées

En ce centenaire de l’armistice de 1918, Le Jour du Seigneur célèbre sa toute première messe télévisée en direct dans la chapelle de l’École militaire à Paris. Mgr de Romanet a accepté pour nous un horaire très matinal.

DIM. 18 NOVEMBRE

33e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

10.30 MagazineSommes-nous capables de ralentir ?

11.00 MesseEn direct du monastère Notre-Dame de Beaufort, à Plerguer (Ille-et-Vilaine)Prédicateur : P. Nobert-Marie Sonnier, dominicain.Président : P. Thierry Hubert, dominicain, producteur du Jour du Seigneur

Le monastère Notre-Dame de Beaufort, un ancien manoir, accueille depuis 1963 une communauté de moniales dominicaines. Il a déjà accueilli la messe télévisée du Jour du Seigneur le 16 septembre 2007.

DIM. 25 NOVEMBRE

34e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

SOLENNITÉ DU CHRIST-ROI-DE-L’UNIVERS

HORAIRES SPÉCIAUX

Matinée interreligieuse

8.30 MagazineLieux de culte : ouvrons les portes !Tel sera le thème abordé tout au long de la matinée par les émissions religieuses qui constituent la programmation des Chemins de la foi. Une émission pédagogique qui explique les spécificités des lieux de cultes des différentes religions pour en comprendre les rites.

11.00 MesseEn direct de l’église de Blocry, à Louvain-la-Neuve (Belgique).Prédicateur : P. Philippe Cochinaux, dominicain.Président : P. Charles Delhez, jésuite.

10h15DocumentaireNew Gospel FamilyUn film de François Yang.New Gospel Family est une chorale de gospel un peu particulière. Dirigée par Edgar Vandenbrouque, New Gospel Family offre une formation à la fois musicale et spirituelle à ses choristes. Pour en faire partie, la condition est d’être croyant… et de témoigner de sa foi aux autres. François Yang retrace l’évolution humaine et artistique de ses membres.

CanonisationLa canonisation, par laquelle le pape reconnaît une personne comme saint ou sainte de l’Église, remplit plusieurs conditions. La personne, qui a mené une vie chrétienne exemplaire, doit être décédée depuis plus de cinq ans. La béatifica-tion, première étape du procès de canonisation,

requiert un miracle – mais le martyre en dis-pense. Afin que la personne déclarée « bienheu-reuse » devienne sainte au nom de l’Église, la canonisation requiert ensuite l’ac com plis sement d’un deuxième miracle. Le processus de cano-nisation peut durer de nombreuses années.

ROSAIRE 2018

NOS RENDEZ-VOUSà l’occasion des 70 ans du Jour du Seigneur

TOUS LES MATINSÀ 10H45

• Au cinéma Sainte-Bernadette (porte Saint-Joseph)

TOUS LES APRÈS-MIDIÀ PARTIR DE 14H

• À l’église Ste Bernadette (côté Carmel)

• À l’hémicycle

• À la salle Peyramale (centre d’information porte St Joseph)

Nous comptons sur votre présence !

La canonisation mode d’emploi : une

animation accessible en flashant cette page avec

7Le Bulletin | OCTOBRE-NOVEMBRE 2018

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de modifier les informations ci-dessous.

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Des obstacles, Anne-Marie Javouhey en aura rencontré, pour accomplir sa vocation ; ils au-ront assurément renforcé un caractère déjà intrépide et très volontaire.Née en 1779 à Jallanges, en Bourgogne, aînée de dix enfants, Anne passe une enfance heu-reuse dans le village voisin, à Chamblanc. Elle aime prier souvent dans le petit oratoire du jardin familial. Quand la Révolution éclate, elle a dix ans ; elle instruit et catéchise les enfants en secret, et guide dans la nuit les prêtres pourchassés.L’appel à servir Dieu se fait de plus en plus pressant. Mais son père, bien que chrétien, s’y oppose. « Épargnez-vous », lui écrit Anne, « le chagrin que vous auriez peut-être un jour de n’avoir pas permis à vos enfants de suivre leur vocation […]. J’ai promis à Dieu de me dévouer tout entière au service des malades et à l’instruction des petites filles. Je sais que votre bonheur est de nous rendre heureux ; pour moi, je vous assure que je ne le serai jamais si vous ne me l’accordez. »Anne sait ce qu’elle veut : être religieuse, être missionnaire. Projet courageux, presque im-possible à cette époque, comme elle l’écrira en 1807 : « Je n’avais que dix-sept à dix-huit ans, sans aucune ressource dont je puisse disposer ; les communautés étant alors détruites par la Révolution, tout paraissait rendre mon projet impossible. Cependant, le Seigneur me faisait connaître sa volonté d’une manière si claire qu’ayant consulté les per-sonnes les plus éclairées de notre pays, elles m’engagèrent à mettre la main à l’œuvre, mal-gré les difficultés que je pourrais rencontrer. Mes parents, après avoir résisté trois années, consentirent enfin à nous donner des moyens pour suivre ce projet. »En 1805, avec quelques compagnes, elle pro-nonce ses vœux. Elle est désormais sœur An-ne-Marie . Elle obtient, de haute lutte, la jouis-sance du grand séminaire d’Autun, y accueille

des fillettes pour les éduquer et les blessés de la guerre d’Espagne pour les soigner.

Le début d’une aventure missionnaireEn 1812, la jeune congrégation s’installe à Cluny, dans l’ancien couvent des Récollets acquis par M. Javouhey, et prend le nom de Saint-Joseph-de-Cluny. Les fondations se succèdent en France et se font connaître par la qualité de l’éducation qui y est dispensée, en particulier du gouvernement. L’intendant de l’île de la Réunion demande bientôt des sœurs pour y éduquer cette jeunesse loin-taine. Anne-Marie Javouhey voit là le moyen d’accomplir la partie missionnaire de sa voca-tion entrevue bien des années auparavant, et accepte sans hésiter.C’est le début d’une aventure qui se déve-loppera très rapidement dans bien d’autres directions : Sénégal, Gambie, Sierra Leone, Martinique, Guadeloupe. Invitée en Guyane par le ministre de la Marine et des Colonies qui veut reprendre le projet de peuplement de cette colonie isolée, sœur Anne-Marie y fonde elle-même la commune de Mana, le long de la rivière du même nom. 1

Elle décède le 15 juillet 1851 à Paris. Elle est proclamée bienheureuse le 15 octobre 1950.« Faire la volonté de Dieu, mais c’est tout !Il faut donc la voir en tout, aimer à la faire et la faire aimer. »Aujourd’hui, cette devise est celle de plus de trois mille sœurs de Saint-Joseph-de-Cluny , ré-parties dans les cinq continents. Elles œuvrent à l’éducation, la santé, la pastorale, surtout au service des personnes déshéritées.

Marie-Christine Rampini

1. À l’occasion du 190e anniversaire de la fondation de la commune de Mana, l’émission du Jour du Seigneur du 28 octobre y sera diffusée en direct.

Fondatrice d’un grand ordre missionnaire de femmes, elle écrivait à son père en mars 1822 : « Nous venons d’arriver au Sénégal après une heureuse traversée qui a duré vingt-six jours. Je vais commencer avec bien peu de choses, mais l’espérance bien fondée de réussir soutient mon courage et me fera surmonter bien des obstacles. »

Anne-Marie Javouhey, de Jallanges à Mana

Pour aller plus loin, quelques ouvrages :

George Auduc, Anne-Marie Javouhey, apôtre au cœur de feu, Paris, 2012, Salvator

Geneviève Lecuir-Nemo, Anne-Marie Javouhey, 2001, Karthala

Albertine Gentou, Anne-Marie Javouhey, éducatrice de liberté, AKFG Editions

Anne-Marie Javouhey, Correspondance, en 4 tomes, Editions du Cerf

Pour en savoir plus sur Anne-Marie Javouhey et ses fondations, des documentaires à visionner sur la vidéothèque du Jour du Seigneur.

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8 Le Bulletin | OCTOBRE- NOVEMBRE 2018

COUP DE PROJECTEUR À LA TÉLÉVISION

28OCT.10 h 30Matinée Mana

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EMPLOIS 2017 en K€ en % RESSOURCES 2017 K€ en %1 - MISSIONS SOCIALES 13 141 67,9 % 1 - RESSOURCES COLLECTÉES AUPRÈS DU PUBLIC 13 667 70,6 %

Réalisées en France 1.1 - Dons et Legs collectés

Programmes Le Jour du Seigneur diffusés sur France TV (France 2, Outre Mer 1ère)

10 122 52,3 % Dons manuels 13 154 67,9 %

Autres productions (France TV ; Kto ; Arte…) 973 5,0 % Legs et autres libéralités 75 0,4 %

Internet 620 3,2 % 1.2 - Autres produits liés à l’appel à la générosité du public

Publications et animation des réseaux ecclésiaux 1 425 7,4 % Produits financiers 438 2,3 %

2 - FRAIS DE RECHERCHE DE FONDS Frais d’appel à la générosité du public 3 727 19,2 % 2 - SUBVENTIONS (Centre National du Cinéma et autres subventions) 439 2,3 %

3 - FRAIS DE FONCTIONNEMENT 1 999 10,3 % 3 - AUTRES PRODUITS 3 864 20,0 %

Produits vendus (homélies ; bulletins) 266 1,4 %

Prestations rendues (refacturation France 2 ; loc. d’adresses) 496 2,6 %

Productions immobilisées et transfert de charges 1 768 9,1 %

Part antenne et droits 621 3,2 %

Autres produits divers (dont 600 K€ de libéralités du Fonds de Dotation) 713 3,7 %

TOTAL DES EMPLOIS DE L’EXERCICE INSCRITS AU COMPTE DE RÉSULTAT

18 867 97,4 % TOTAL DES RESSOURCES DE L’EXERCICE INSCRITS AU COMPTE DE RÉSULTAT

17 970 92,8 %

PROVISIONS 476 2,5 % REPRISES DES PROVISIONS 1 392 7,2 %

EXCÉDENT DE RESSOURCES DE L’EXERCICE 20 0,1 %

TOTAL GÉNÉRAL 19 362 100 % TOTAL GÉNÉRAL 19 362 100 %Extrait du compte emploi ressources 2017 soumis au contrôle des commissaires aux comptes

9Le Bulletin | OCTOBRE-NOVEMBRE 2018

LES COMPTES 2017 DU CFRT/LE JOUR DU SEIGNEUR

L’essentiel, c’est vous !

Notre association est majoritairement financée par des ressources collectées auprès du public, c’est-à-dire par votre générosité. En légère baisse sur l’exercice 2017 (-1.3 %), vos dons représentent près de 13,2 millions d’euros auxquels il convient d’ajouter 75 k€ de legs et autres libéralités et 438 k€ de produits des placements financiers. Certaines de nos productions documentaires ont bénéficié de subventions du Centre national de la cinématographie (439 k€). Précisons que parmi nos autres produits, vos abonnements au Bulletin et aux homélies (266 k€) ainsi que les libéralités reçues par notre fonds de dotation (600 k€), sont également les fruits de votre soutien.

En 2017, plus des deux tiers de l’ensemble des ressources ont été affectées à nos missions sociales. 13,1 millions d’euros ont été consacrés à notre mission d’annonce de l’Évangile, dont plus de 10,1 millions d’euros pour assurer, avec la participation et le soutien de France Télévisions, la fabrication de votre émission dominicale Le Jour du Seigneur sur France 2, ainsi que Dieu m’est témoin sur Outre-Mer 1ère. Notre activité de production documentaire pour les autres chaînes (France Télévisions, Kto, Arte)

nous a notamment permis de réaliser cinq documentaires en 2017 et représente 973 k€. L’investissement pour Internet et les réseaux sociaux (620 k€) nous permet de toucher un public plus jeune et d’élargir notre audience. Enfin, l’animation des réseaux ecclésiaux et la diffusion de votre Bulletin (1 425 k€) nous permettent de garder le lien avec les communautés et de promouvoir nos produc-tions. Nos frais de collecte de fonds représentent 19,2 % de nos dépenses. Quand nous investissons 1 euro pour appeler à votre générosité, nous recueillons plus de 4 eu-ros ! Depuis très longtemps, nos frais de fonctionnement restent stables à 10 %.

Depuis début 2018, votre générosité en notre faveur ne se dément pas. Vos dons nous sont indispensables pour réussir cette fin d’année marquée par les 70 ans de la première messe télévisée au monde. Il nous est égale-ment nécessaire de préparer l’avenir du CFRT/Le Jour du Seigneur dans un contexte médiatique bouleversé. Nous comptons sur votre fidélité et vous remercions de votre confiance.

Emmanuel Bonnet, directeur général du CFRT

Comme tous les ans, nous vous présentons, à vous, donateurs du CFRT, les comptes de l’association.

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« J’aime raconter que c’est une histoire que l’on vit avec une communauté. Car c’est à chaque fois un nouveau projet, pour lequel une équipe se forme, réunissant des personnes de la paroisse, du Jour du Seigneur et de France2 », explique Philippe Vayrac, quarante ans, conseiller liturgique au Jour du Seigneur. « Il y a des techniciens de France Télévisions qui travaillent aussi bien sur le Tour de France ou les élections que sur la messe télévisée. Ils ne sont pas forcément croyants, et ils se retrouvent à collaborer avec des paroissiens bénévoles. C’est un peu le mariage de la carpe et du lapin ! Mais l’aventure humaine est là. »Philippe Vayrac a rejoint le CFRT en 2016 en tant que « conseiller programme messe ». Ils sont trois à exercer ce métier clé au sein du Jour du Seigneur. Leur mis-sion consiste à accompagner la communauté dans la préparation de la messe. Ils veillent à ce que le projet soit conforme aux normes liturgiques de l’Église tout en mettant en valeur la « couleur particulière » de la com-munauté qui accueille l’émission.« Notre but est que la messe télévisée puisse refléter le vrai visage des paroisses », décrit Catherine Pic, conseil-lère liturgique et théologienne. « C’est toujours la même messe mais la manière de mettre en œuvre la liturgie du jour est propre à chaque lieu. Nous sommes à leur service pour les aider à donner le meilleur d’eux même tout en étant naturels. »Parce que le temps d’antenne est limité, tout est chro-

nométré. L’homélie ne dépasse pas six minutes. Les gestes, les déplacements sont répétés. « Nous avons en moyenne cinquante minutes pour une messe que les paroisses célèbrent habituellement en plus d’une heure », précise Catherine Pic. « Le défi est de pouvoir retransmettre la messe en entier. »

Une paroisse missionnaire

Le travail commence trois mois avant le direct. Après un premier échange avec le conseiller liturgique, le curé de la paroisse constitue une équipe et effectue ses premiers choix : chants, prière universelle, procession éventuelle… Les acteurs de la célébration se rencontrent un mois plus tard pour le « repérage liturgique ». Une rencontre qui permet de fédérer le groupe et de leur parler des téléspectateurs. « Les gens voient facilement l’intérêt de montrer leur église à la télévision. Notre rôle est de les convaincre qu’il s’agit aussi d’un service ec-clésial », confie Philippe Vayrac. « La paroisse devient missionnaire le temps d’un week-end. C’est une manière de vivre l’Évangile, de prendre soin de ceux qui sont éloignés de l’Église en leur offrant ce qu’il y a de plus beau : la participation à l’eucharistie. »Un mois et demi avant le direct, il y a un second repé-rage avec le réalisateur, celui qui va mettre la messe en images, et le directeur photo, celui qui va éclairer l’église. Ils déterminent la position des caméras et les moyens techniques dont ils auront besoin. Ce travail n’est pos-sible que si la liturgie est déjà bien préparée : les besoins changent selon que la chorale compte quatre personnes ou cinquante et qu’il y a des instruments ou non.Vient enfin le week-end de la messe. Près de trente personnes sont mobilisées. Les techniciens arrivent dès le vendredi midi pour commencer à installer les lumières. Pendant ce temps, le conseiller liturgique retrouve tous les acteurs de la célébration pour relire le « conducteur », document détaillé qui sera utilisé pendant tout le direct et avec lequel travaillent tous les corps de métier. Le samedi est consacré aux répétitions et aux ajustements éventuels. « On réfléchit aussi avec le réalisateur pour que les gestes liturgiques soient beaux, dignes et par-lants et que les cadrages soient en rapport avec la litur-gie », décrit Philippe Vayrac.

Une expérience de communion unique

Le dimanche matin, les paroissiens découvrent leur église transformée par les installations techniques. « Juste avant de commencer, on leur propose un temps de recueillement. Cela les aide à rentrer dans la prière, malgré la présence de nombreux projecteurs et des caméras », raconte Catherine Pic. « C’est un

Dans les coulisses de la messe !

DANS LES COULISSES

Le samedi du Direct, après la journée d’installation et de répétition, tous les acteurs de la messe TV se réunissent pour les derniers ajustements : le réalisateur et le directeur photo de francetv, la conseillère liturgique et les membres de l’équipe du Jour du Seigneur, le curé et les autres membres de la paroisse.

Chaque semaine, des paroisses reçoivent les équipes du Jour du Seigneur pour la retransmission de la messe télévisée. Zoom sur les coulisses d’une aventure humaine et spirituelle vécue avec les communautés.

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Pour � omas, c’est la dernière chance pour s’arracher de la drogue et de ses vieux démons : prière, travail, vie fraternelle, dans une communauté perdue en pleine montagne. Succès, rechutes, le chemin est dur. Un jour il se perd en montagne et, dans la nuit et le froid, se prend à murmurer une prière qu’il égrenait, depuis des mois, sans vraiment y croire…

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Pour � omas, c’est la dernière chance pour s’arracher de la drogue et de ses vieux démons : prière, travail, vie fraternelle, dans une communauté perdue en pleine montagne. Succès, rechutes, le chemin est dur. Un jour il se perd en montagne et, dans la nuit et le froid, se prend à murmurer une prière qu’il égrenait, depuis des mois, sans vraiment y croire…

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Au sujet de la messe à Firminy, M. G. répond à Mme A. (voir le Bulletin n° 207) : Étant présent, en famille et avec des amis, à cette célébration, je peux vous affirmer que nous avons vécu un moment de grâce dans cette magnifique église. Il s’y dégageait une très grande ferveur et nous avons rapidement oublié l’enregis-trement, le nom de l’architecte… Le cadre est certes un peu déroutant mais si majes-tueux et propice à l’élévation.

Le Bulletin n° 206Dans ce Bulletin, vous nous parlez lon-guement des pardons bretons. […]. Nous aussi, à Chaumont en Haute-Marne, nous avons un grand pardon : il date de 1475, sous l’impulsion de Jean de Montmirail, chaumontais, fils de com-merçant en mercerie, qui [est devenu] nonce apostolique sous le pontificat de Sixte IV […]. Ce grand pardon a lieu le 24 juin, jour de la Saint-Jean, chaque fois que cette fête tombe un dimanche. Ce n’est donc pas régulier. Cette année, c’est la 81e fois que nous avons célébré cette grande fête chrétienne mais aussi folklorique ; on s’y prépare longtemps à l’avance. La prochaine aura lieu dans onze ans, en 2029. Nous sommes fiers d’en parler. Mme S. (Haute-Marne)

J’ai particulièrement apprécié la rubrique « Repères pour vivre ». Les propos du frère Yves devraient éveiller une prise de conscience dans nos comportements quotidiens. Merci frère Yves Combeau pour ce rappel si judicieux et si salutaire. M. P. (Seine-et-Marne)

En réponse à deux avis publié dans « Vos courriers », je trouverais dommage que frère Y. Combeau renonçât à ses impar-faits du subjonctif : ce temps suranné est un signe d’attachement touchant au pas-sé du français et ne gêne pas l’adaptation

de la langue à la modernité. D’autre part, je n’attendrais pas de la liturgie qu’elle soit le reflet de la vie actuelle, mais bien plutôt qu’elle me rende actuel l’autre monde, qu’elle l’instaure dans celui-ci, même fugitivement. Merci enfin à toute votre équipe pour ce bulletin, que je lis toujours avec un très vif intérêt. V. D. L. F.Le père Combeau vous répond : Merci beaucoup ! Rassurez-vous, je n’ai nulle-ment l’intention de renoncer à l’imparfait du subjonctif. C’est aussi joli à écrire qu’amusant à entendre !

Mme M. G. (Savoie), après les décès d’êtres chers, nous écrit : « La poésie et ma foi sont mes piliers ». Voici l’un des poèmes dont elle est l’auteur et que nous souhaitions vous partager :

« Les hymnes sacrés » :Comme une complainte soudaineNoble, sereine et souveraine,Avec ses échos cristallinsQui vibrent d’horizons lointains,Une ode incertaine irradieLe tréfonds de l’âme endormie,L’éveille à l’arpège des cieuxJusqu’à son chant mélodieux.Est-ce le message des anges ?Leurs dialogues, leurs échanges ?Sont-ce les doigts du chérubinSur des gammes d’orgue divin ?Peut-être le chant des étoilesOu bien le bruissement des voiles.Harpe, luth ou flûte en suspens Musique de la nuit des temps ?Serait-ce donc le chant du mondeLa muse à l’archet sur une onde ?Antique refrain disparu,Le glas d’un angélus perdu ?Petite sonate assoupieQui diffuse sa nostalgie,Ses derniers signes aux passantsSur les hymnes sacrés du temps.

Marie-Christine Rampini

moment intense, car on sent les gens prier vraiment. Puis vient un temps de silence. C’est un silence qui est rem-pli. » Jusqu’à ce que l’assistant du réa-lisateur donne le « top » du départ à la procession…Le verre de l’amitié, après le direct, est le témoin de la qualité du travail de préparation de la messe. Les parties prenantes célèbrent le fait d’avoir vécu cette expérience. « Très souvent, à la fin du direct, les gens viennent nous voir. Ils nous racontent que pendant cette messe, ils se sont sentis proches des téléspectateurs, qu’ils ne voient pas, qu’ils ne connaissent pas, mais avec lesquels ils ont vécu quelque chose. » Philippe Vayrac ajoute : « Ils sont heureux ! Malgré les contraintes techniques, ils ont participé à une aventure humaine, spirituelle et mis-sionnaire. Et le fruit c’est vraiment la joie. Nous sommes la seule émission à proposer une expérience télévisuelle de cet ordre-là, en créant une commu-nion entre des gens qui se rassemblent à un endroit et des gens qui sont der-rière leur écran. C’est magnifique à voir et à vivre. »

Marie-Laurence de Framont

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Bulletin bimestriel du Comité Français de Radio-Télévision (CFRT) • 45 bis, rue de la Glacière 75619 Paris Cedex 13 • Tél. 01 44 08 88 78 • CCP Paris 7706-91 N • ISSN : 0752-1243 • Directeur de la publication : Emmanuel Bonnet • Rédaction en chef : Brigitte Morvant • Comité de rédaction : Dominique de Blignières, Silvia Hernandez, Fr. Yves Combeau, Brigitte Morvant, Marie-Christine Rampini, Laurence Segbo • Secrétariat de rédaction : Fr. Yves Combeau • Réalisation : MG Imprimerie • Impression : BMG – 37000 Tours

Chantons sous la pluieÀ l’heure où j’écris ces lignes, fin du mois d’août, neuf heures du matin, il pleut à verse sur les pâtures de la Haute-Saône. La maison est silencieuse, le jour est gris et il fait froid.Je suis d’excellente humeur.Non que j’aime particulièrement la pluie, mais parce qu’elle fait aussi partie de l’été. Cette pluie d’août, sa froideur, sa grisaille restent la vie, une journée à vivre ; elles ont une saveur qui leur est propre. Elles peuvent même sus-citer la joie.

Nous, chrétiens, comme tout homme et toute femme, recherchons la joie. Le Christ nous l’a promise : « Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous ». C’est pourquoi nous nous réjouissons de voir un visage rieur, un prêtre ou une religieuse affable, des volontaires sou-riants. C’est bien légitime ; mais il n’est pas rare que nous y mettions quelque naïveté. Nous attendons plus ou moins consciemment une joie expansive, un optimisme rayonnant. Je me souviens d’un père de famille admirable de foi et d’enthousiasme qui trouvait tout mer-veilleux, quoi qu’il vît, quoi qu’il vécût. Admi-rable, mais un peu fatiguant. En réalité, tout n’est pas merveilleux, loin s’en faut, et notre vie est pavée de choses et d’événements par-faitement désagréables.Ainsi les élans de foule au cours des grands rassemblements, ou les parenthèses ra-

dieuses que peuvent être une retraite ou un pèlerinage. C’est très bien ; c’est authen-tique ; mais une fois qu’on est rentré chez soi ?

C’est qu’en vérité, la joie n’est ni le rire d’un instant — le rire contribue à la joie, mais il n’est pas toute la joie —, ni l’excitation, ni une paire d’œillères optimistes que l’on se pose à soi-même.La joie vient plutôt de ce qu’on accueille pai-siblement, et même avec curiosité, ce que la vie nous offre ; soleil ou pluie. De ce qu’on fait face aux choses et aux événements désa-gréables, sans illusions mais sans peur. De ce qu’on sait qu’au cours d’une vie d’ami, d’époux, de parent, il est des jours rayon-nants mais aussi des jours apparemment médiocres ; et de même qu’au cours d’une vie spirituelle, il est des jours de grâce in-tense et des jours non pas perdus ni inutiles, mais plus ingrats. Gris, en somme.Il ne s’agit donc pas de nier le réel par l’éclat d’un rire forcé, mais de l’accueillir comme un don, de le recueillir tel qu’il advient. Même les grandes épreuves peuvent être vécues dans la paix, dans le courage, dans l’espérance — dans la joie véritable. Il pleut aujourd’hui… Bah ! Chantons sous la pluie !

Fr. Yves Combeau o. p.

12 Le Bulletin | OCTOBRE- NOVEMBRE 2018

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