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renforcé par une cérémonie de remise de certificats aux bénévoles honorant leurs nombreuses années de service, variant de 5 à 35 ans. Jeannette Valmont, récipiendaire d’un certificat marquant ses 35 ans de service, a reçu une ovation debout, puis l’assistance a applaudi Barbara Klineberg pour ses 30 ans de service, alors que Harriet Apple Cymbalista, Joan Michetti et Sheila Pearl ont fièrement célébré leurs 25 ans de contributions à L’espoir, c’est la vie. Le grand moment de la soirée a été l’attribution de prix spéciaux, conçus pour les 10:36 ans de service des bénévoles, reconnaissant leur leadership, leur créativité et leur persévérance dans la création de nos programmes. Les lauréats ont été aussi surpris que ravis de ces prix tenus secrets jusqu’à leur remise. Les personnes qui n’ont pu assister à l’événement ont reçu leur prix à une date ultérieure. Par exemple, Yvon Patry, fondateur du Club des hommes, a été fêté par les membres reconnaissants de son club dans le cadre de leur barbecue annuel offert sur la pelouse du Centre de bien-être à la mi-juillet. Célébration et transition Réception en l’honneur des bénévoles célébrant les 10 ans du Centre de bien-être pour le cancer et les 36 ans de L’espoir, c’est la vie L’année 2017 a été particulièrement intéressante, et nous avons célébré deux grands anniversaires : le 36 e anniversaire de L’espoir, c’est la vie et le 10 e de notre Centre de bien-être pour le cancer. À l’occasion de ces dates mémorables, L’espoir, c’est la vie a tenu, le 21 juin 2017, une réception exceptionnelle en l’honneur de ses bénévoles à la syna- gogue Shaar Hashomayim. Les 175 bénévoles réunis ont eu droit à un élégant buffet dînatoire, agrémenté de musique et, bien sûr, à une cérémonie honorant leurs contributions. Animée avec maîtrise par Eden Polansky, membre du conseil d’administration de L’espoir, c’est la vie, la soirée a permis à Marlene et Joel King d’accueillir chaleureusement les bénévoles et de leur rendre hommage. Puis, la directrice générale Suzanne O’Brien a évoqué les grands moments de L’espoir, c’est la vie, et notre illustre fondatrice, Sheila Kussner a prononcé un discours inspirant, rempli d’émotions. Durant toute la soirée, l’accent a été mis sur le rôle déterminant qu’ont joué les bénévoles dans le succès de L’espoir, c’est la vie à l’échelle locale, nationale et internationale. Cet hommage a été Suite à la page 2 L’ESPOIR C’EST LAVIE CE PROGRAMME D’ENTRAIDE BÉNÉVOLE EST OFFERT AUX PERSONNES ATTEINTES DE CANCER ET À LEURS PROCHES, GRÂCE À LA GÉNÉROSITÉ DE DONATEURS Mentorat par un pair · Consultations professionnelles · Groupes d’entraide · Centre de ressources · Éducation du patient · Bibliothèque · Soins palliatifs Soutenir la lutte contre le cancer à tout âge et à tous les stades

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  • REVUE 2017-2018 · 1

    renforcé par une cérémonie de remise de certificats aux bénévoles honorant leurs nombreuses années de service, variant de 5 à 35 ans. Jeannette Valmont, récipiendaire d’un certificat marquant ses 35 ans de service, a reçu une ovation debout, puis l’assistance a applaudi Barbara Klineberg pour ses 30 ans de service, alors que Harriet Apple Cymbalista, Joan Michetti et Sheila Pearl ont fièrement célébré leurs 25 ans de contributions à L’espoir, c’est la vie.

    Le grand moment de la soirée a été l’attribution de prix spéciaux, conçus pour les 10:36 ans de service des bénévoles, reconnaissant leur leadership, leur créativité et leur persévérance dans la création de nos programmes. Les lauréats ont été aussi surpris que ravis de ces prix tenus secrets jusqu’à leur remise. Les personnes qui n’ont pu assister à l’événement ont reçu leur prix à une date ultérieure. Par exemple, Yvon Patry, fondateur du Club des hommes, a été fêté par les membres reconnaissants de son club dans le cadre de leur barbecue annuel offert sur la pelouse du Centre de bien-être à la mi-juillet.

    A VOLUNTEER SUPPORT SYSTEM FOR CANCER PATIENTS AND THEIR FAMILIES MADE POSSIBLE THROUGH THE GENEROSITY OF DONORS

    Célébration et transitionRéception en l’honneur des bénévoles célébrant les 10 ans du Centre de bien-être pour le cancer et les 36 ans de L’espoir, c’est la vie

    L’année 2017 a été particulièrement intéressante, et nous avons célébré deux grands anniversaires : le 36e anniversaire de L’espoir, c’est la vie et le 10e de notre Centre de bien-être pour le cancer. À l’occasion de ces dates mémorables, L’espoir, c’est la vie a tenu, le 21 juin 2017, une réception exceptionnelle en l’honneur de ses bénévoles à la syna-gogue Shaar Hashomayim. Les 175 bénévoles réunis ont eu droit à un élégant buffet dînatoire, agrémenté de musique et, bien sûr, à une cérémonie honorant leurs contributions.

    Animée avec maîtrise par Eden Polansky, membre du conseil d’administration de L’espoir, c’est la vie, la soirée a permis à Marlene et Joel King d’accueillir chaleureusement les bénévoles et de leur rendre hommage. Puis, la directrice générale Suzanne O’Brien a évoqué les grands moments de L’espoir, c’est la vie, et notre illustre fondatrice, Sheila Kussner a prononcé un discours inspirant, rempli d’émotions.

    Durant toute la soirée, l’accent a été mis sur le rôle déterminant qu’ont joué les bénévoles dans le succès de L’espoir, c’est la vie à l’échelle locale, nationale et internationale. Cet hommage a été Suite à la page 2

    L’ESPOIRC’ESTLAVIE

    CE PROGRAMME D’ENTRAIDE BÉNÉVOLE EST OFFERT AUX PERSONNES ATTEINTES DE CANCER ET À LEURS PROCHES, GRÂCE À LA GÉNÉROSITÉ DE DONATEURS

    Mentorat par un pair · Consultations professionnelles · Groupes d’entraide · Centre de ressources · Éducation du patient · Bibliothèque · Soins palliatifs

    Soutenir la lutte contre le cancer à tout âge et à tous les stades

  • 2 · L’ESPOIR, C’EST LA VIE

    • Elaine Dubrovsky et Joanne Litvack – Prix de leardership pour leur habileté à établir et à maintenir le programme d’art offert au Centre de bien-être pour le cancer de L’espoir, c’est la vie;

    • Michele Hekimi et Ginette Quintal Solomon – Prix de leadership pour leur rôle fondamental dans la création de la chorale Les voix de l’espoir.

    • Alice Lehrer – Prix de leadership, soulignant l’aspect novateur du programme la Marche des endeuillés, destiné aux personnes touchées par le deuil.

    • Kerry Kaufman-Paperman – Prix de leadership pour la création du programme la Cuisine de Kerry/En famille visant à aider les familles soumises à des traitements en leur offrant des plats faits maison et à faire participer la communauté au programme En Famille.

    • Julie Szasz et Aleksey Cameron – Prix de leadership pour la mise sur pied du Club de cuisine pour jeunes adultes, devenu l’un des principaux programmes du ClubDéfiCancer.

    • Joan Michetti – Prix de leadership, pour avoir fait de Belle et bien dans sa peau un programme d’une importance majeure à L’espoir, c’est la vie.

    • Mariam Bowen et Darline Rosenhek – Prix de polyva-lence pour leur leadership dans la réalisation de multiples projets au fil des ans.

    • Chris Latchem – Prix Choix du comité pour avoir, à lui seul, maintenu le programme Groupe de soutien aux patients et aux aidants.

    • Simone Naccache – Prix Choix du comité pour son soutien aux personnes endeuillées durant de nombreuses années.

    • Yvon Patry – Prix de leadership pour la mise sur pied du Club des hommes et son leadership.

    • Jean Remmer – Prix de leadership en recherche pour avoir fait de ce domaine l’un des principaux volets de L’espoir, c’est la vie.

    • Eric Gralnick – Prix de l’inspiration pour son ouvrage When Daddy Got Sick, une histoire à la source de la création du programme En Famille.

    • Laurie Galletti Greenspoon et Susan Toth – Prix de l’inspiration pour leur rôle fondamental dans la mise sur pied du programme Amies de cœur, amies de seins, et pour leur soutien indéfectible à cette cause.

    — Gayle A. Shinder, Ph.D.

    Suite de la page 1

    Nos vives félicitations à tous les récipiendaires des prix 10:36!

    5 ans – Première rangée, de gauche à droite : Nadia William Gad, Elaine Herold, Rose Soroka, Kerry Kaufman Paperman, Mackenzie Fleetham, Michael Oleschuk. Rangée arrière : Celeste Alberga, Michelle Jacques, Lillian Vineberg, Carmen Loiselle, Lisa Levett, Archie Fineberg

    15 ans – Mariam Bowen, Bernie Aronson, Marianne Pham, Ida Rouben

    25 ans – Sheila Pearl, Harriet Apple Cymbalista, Joan Michetti

    30 ans – Barbara Klineberg

    35 ans – Jeannette Valmont

    20 ans – Première rangée : Sarah Victor, Deena Garfinkle, Diane Guerrera, Sandy Schreter. Rangée arrière : Sal Guerrera, Joey Basmaji, Sylvia Vogel, Leon Carson, Francine Cherry, Suzanne O’Brien

    10 ans – Première rangée : Brenda Gewurz, Edith Werk, Marlene King, Joel King, Bryna Hersh, Frances Roth, Bobbie Schreter. Rangée arrière : Miriam Schuster, Issie Malamud, Ginette Quintal Solomon, Gayle Shinder, Susan Raymer, Aria Schifman

  • REVUE 2017-2018 · 3

    L’année 2017 a été une période de célébrations où nous avons souligné deux anniversaires importants dans l’histoire de L’espoir, c’est la vie : les 10 ans de notre Centre de bien-être et les 36 ans de L’espoir, c’est la vie. Comme vous le constaterez en parcourant cette revue des 18 derniers mois, nous avons organisé de nombreuses festivités, toutes empreintes de plaisir et de nostalgie, et certaines enrichies d’un volet éducatif ou d’une activité-bénéfice.

    Beaucoup de choses ont changé depuis l’ouverture des portes de L’espoir, c’est la vie en 1981, mais l’essentiel de notre mission est demeuré le même : aider les gens à affronter le cancer. Comme le soulignait notre fondatrice Sheila Kussner en recevant le Prix pour service à l’ensemble de la communauté de la Fédération CJA, en juin 2017 : « L’espoir, c’est la vie aide les personnes à surmonter l’adversité en leur offrant des conseils, des programmes, des outils et de l’information qui leur permettront de profiter pleinement de la vie malgré le cancer et après la maladie. Rien ne procure autant de satisfaction que l’assurance d’avoir mis les gens sur la bonne voie, allégé leur fardeau et d’avoir été leur planche de salut, particulièrement lorsqu’ils étaient seuls et isolés… En 36 ans, nous avons fait beaucoup de chemin. Nous sommes passés d’une ère où l’on n’osait à peine parler du cancer en public à une époque où le mot « cancer » est un terme et non un verdict; une époque où bien vivre avec le cancer est un objectif parfaitement raisonnable et réalisable. L’espoir, c’est la vie a joué un rôle décisif dans cette transformation. »

    Fiers de notre passé, nous demeurons entièrement ancrés dans le présent et fort conscients qu’il reste beaucoup à faire, statistiques à l’appui. En effet, près de la moitié des Canadiens recevront un diagnostic de cancer au cours de leur vie. Par ailleurs, le taux de survie cinq ans après le diagnostic

    On estime que près de 1 Canadien sur 2 recevra un diagnostic de cancer au cours de sa vie. % de Canadiens survivants du cancer dans les années 1940 = 25 %% de Canadiens survivants du cancer en 2017 = 60 %

    Célébrer le passé, l’œil ouvert sur l’avenir

    En 36 ans, nous avons

    fait beaucoup de

    chemin. Nous sommes

    passés d’une ère où l’on

    n’osait à peine parler

    du cancer en public à

    une époque où le mot

    « cancer » est un terme

    et non un verdict; une

    époque où bien vivre

    avec le cancer est un

    objectif parfaitement

    raisonnable et réalisable.

    1 424 Nombre de nouvelles demandes à L’espoir, c’est la vie en 2017

    de nombreux types de cancer a nettement augmenté grâce aux meilleures méthodes de dépistage, aux diagnostics plus précoces et aux traitements plus efficaces. Voilà pourquoi les services novateurs de L’espoir, c’est la vie, surtout ceux entourant la survie et les programmes de bien-être, sont plus que jamais opportuns et pertinents.

    L’année 2018 a été une période de transition à la direction de L’espoir, c’est la vie : Suzanne O’Brien s’est retirée après 21 ans de service à L’espoir, c’est la vie, dont les 15 dernières années à titre de directrice générale, et nous avons accueilli Danielle Leggett, qui a pris la relève. Fort heureusement, Suzanne entend demeurer parmi nous. Elle a déjà assumé le rôle de présidente du conseil d’administration de L’espoir, c’est la vie, où elle poursuivra son étroite collaboration avec notre fondatrice, Sheila Kussner, et un groupe de dirigeants engagés, qui ont à cœur les intérêts supérieurs de L’espoir, c’est la vie.

    Comme organisme communautaire, L’espoir, c’est la vie continue de miser sur l’engage-ment et l’enthousiasme de ses bénévoles, de son personnel, des dirigeants de la commu-nauté et de ses donateurs qui unissent leurs forces dans un seul et même but : atténuer le lourd fardeau du cancer dans notre communauté. Nous vous invitons à vous joindre à nous pour aider à façonner l’avenir des soins atten-tionnés, offerts aux personnes atteintes de cancer tout en rédigeant le prochain chapitre de L’espoir, c’est la vie.

  • 4 · L’ESPOIR, C’EST LA VIE

    Qu’est-ce qui vous a motivé à poser votre candidature à ce poste?

    Après avoir travaillé plus de 20 ans dans le domaine des ressources humaines, j’étais prête à relever d’autres défis. Ces dernières années, j’ai œuvré dans le secteur d’organismes à but non lucratif, une expérience que j’ai trouvé très enrichissante à bien des égards. Chaque jour, en me rendant au travail, je suis reconnaissante d’avoir l’occasion d’utiliser mes compétences et mon expérience qui auront des effets positifs sur les patients et les familles touchés par un cancer.

    Quelle était votre perception de L’espoir, c’est la vie avant de vous joindre à notre organisme? Et en quoi cette perception a-t-elle changé depuis que vous êtes en poste, si tel est le cas?

    Dès le départ, j’ai su que je ralliais une équipe gagnante! L’espoir, c’est la vie jouit d’une excellente réputation, et cette réputation s’étend bien au-delà des patients et des familles qui ont bénéficié de ses services. Dans le domaine des organismes à but non lucratif et des organismes de lutte contre le cancer, L’espoir, c’est la vie est hautement respecté en ce qui concerne ses normes élevées et la mise en place des meilleures pratiques fondées sur la recherche. Après avoir rencontré des dizaines et des dizaines de membres de cette organisation exceptionnelle, je me suis rapidement aperçu que les bénévoles, les donateurs, les leaders de la communauté et les membres du personnel sont engagés à 100 % dans sa mission et sa vision mise de l’avant il y a 37 ans, c’est-à-dire créer et soutenir un organisme dirigé par des bénévoles, géré par des professionnels et fondé sur des données probantes pour aider les patients atteints de cancer et leurs aidants. De nombreux organismes, à but lucratif ou non lucratif, tentent vainement d’aligner leurs équipes et leurs intervenants dans le but de réaliser une vision commune – ils auraient nettement intérêt à s’inspirer de l’expérience de L’espoir, c’est la vie!

    Quelles sont les enseignements, les forces et l’expérience que vous apportez à L’espoir, c’est la vie?

    Je crois sincèrement que les ressources humaines sont le plus grand atout de toute organisation – c’est le fondement même de son succès. Et c’est surtout le cas des organismes à but non lucratif. Pour être un dirigeant accompli, vous devez comprendre ce qui rend vos équipes heureuses et ce qui leur donne le goût de venir travailler tous les jours. Grâce à mon expérience professionnelle, je peux motiver les gens et les inciter à donner le meilleur d’eux-mêmes en mettant l’accent sur la collaboration, la discipline,

    l’évaluation et l’amélioration continue. J’apporte également des valeurs personnelles – intégrité, compassion, honnêteté, courage, hospitalité et amitié – et c’est ce qui me définit. J’ai découvert que ces caractéristiques sont les mêmes qui définissent L’espoir, c’est la vie. On devrait donc bien s’entendre!

    Quels sont vos objectifs pour les 12-18 prochains mois?

    J’ai l’intention de continuer à rencontrer le plus grand nombre possible de bénévoles, de donateurs et d’autres intervenants de L’espoir, c’est la vie, et de mieux les connaître. J’ai hâte de contribuer à la croissance et à l’évolution des compétences et des capacités de nos bénévoles et de notre personnel pour qu’ensemble nous puissions adapter nos services aux besoins de la communauté, continuer de mettre au point et offrir ce qu’il y a de mieux en matière de programmes et améliorer notre visibilité extérieure tout en assurant le maintien de notre viabilité financière. Comme notre organisme dépend entièrement du soutien de ses donateurs, nous leur devons bien, à eux et à la communauté que nous servons, d’être responsables sur le plan financier et de rendre compte de nos choix. Bien sûr, nous aimerions satisfaire les besoins de tout le monde, mais ce n’est ni réaliste ni réalisable.

    Qu’est-ce qui vous fait plaisir et qu’aimez-vous faire dans vos temps libres?

    La vie est belle – il y a tant de choses, petites et grandes, qui me font plaisir. Ma famille (c’est-à-dire mon mari, mon fils de 11 ans, mon chien et mes deux chats), un matin ensoleillé, les sourires, les rires, la plage, une longue randonnée à vélo, de bons plats et du bon vin, l’été à Montréal, ce sentiment d’accomplissement quand je raye un élément sur ma liste de choses à faire. J’adore en toute saison être active à l’extérieur – courir, faire du vélo, jardiner, faire du ski et de la randonnée. Et c’est encore mieux lorsque je peux faire quelques-unes de ces activités ou toutes ces activités en famille.

    Avez-vous une expression ou une citation favorite qui définit le mieux votre philosophie et votre manière de vivre?

    « Carpe Diem » – profite de l’instant! Depuis que j’ai entendu Robin Williams dire ces mots avec tant de conviction dans le film Dead Poets’ Society, j’essaie de vivre conformément à cette devise. Qui sait ce que l’avenir nous réserve? Nous devons donc tirer le maximum de l’instant présent. Voilà qui complète la discussion que nous avons entamée à propos de mes motivations à poser ma candidature – j’ai profité de l’instant, et cela a porté ses fruits!

    Passionnée et résolue, Danielle Leggett s’installe dans son nouveau rôle de directrice généraleDurant ses 37 ans d’histoire, L’espoir, c’est la vie a bénéficié de leaders exceptionnels tant au conseil d’administration de l’organisme qu’à sa direction, une tradition qui se perpétue aujourd’hui avec la nomination de Danielle Leggett au poste de directrice générale. Mme Leggett s’est jointe à notre équipe le 22 mai 2018.

  • REVUE 2017-2018 · 5

    Célébration et transition, le thème dominant de ce numéro de notre revue de l’année fait écho à mon parcours professionnel et personnel des 18 der-niers mois. Au cours de cette période, j’ai planifié l’arrivée de ma successeure au poste de directrice générale, et j’ai effectué la transition vers mon rôle de présidente du conseil d’administration. À ce parcours riche en réflexions, en célébrations et en gratitude s’ajoute un immense optimisme quant à l’ave-nir de L’espoir, c’est la vie – un orga- nisme devenu si important dans ma vie. Je souhaite la bienvenue à notre nouvelle directrice générale, Danielle Leggett, et j’entrevois avec grand plaisir de travailler avec elle.

    Au cours de mes 21 ans à L’espoir, c’est la vie, j’ai été témoin d’impor-tants changements. Je me sens privilégiée et fière d’avoir contribué à la croissance exceptionnelle de notre organisme et à sa réputation exem-plaire comme chef de file en matière de soutien offert par des pairs aux personnes touchées par le cancer. L’an dernier, nous avons célébré deux anniversaires importants – les 10 ans du Centre de bien-être de L’espoir, c’est la vie et les 36 ans de L’espoir, c’est la vie comme organisme commu-nautaire. Ces deux étapes évoquent les dizaines de milliers de personnes que nous avons aidées au fil des ans, les histoires qu’elles nous ont ra-contées, notre impact sur leur vie, leurs rires, leurs larmes et la grande richesse de ces gens qui cherchent à bien vivre avec une grave maladie.

    J’ai eu la chance de travailler avec des collègues et des bénévoles aussi talentueux que dévoués qui ont su me motiver, me mettre au défi et m’inspirer tout en mettant à profit leur créativité pour m’aider à créer des programmes d’excellence. L’espoir, c’est la vie est comme un orchestre bien accordé, grâce aux forces et aux talents de ses membres. Chacun de mes collègues est un soliste à part entière, et ce bulletin met en lumière leurs talents et certains projets individuels. Mais la véritable magie de L’espoir, c’est la vie s’opère lorsque nous travaillons tous ensemble pour aider les personnes à affronter le cancer. Voilà en quoi consiste notre mission. Elle est claire et simple. Elle imprègne tout ce que nous faisons, et lorsque le travail est bien fait, c’est de la magie pure! Les mots me manquent pour vous exprimer ma gratitude, mais sachez que vous occuperez à jamais une place particulière dans mon cœur. Ce que j’ai appris de chacun de vous me remplit d’humilité.

    Je tiens à vous remercier de vos bons vœux à l’occasion de ma retraite à titre de directrice générale et de l’assurance de votre soutien dans mon nouveau rôle de présidente du conseil d’administration. Je me réjouis à la perspective de travailler étroitement avec notre fondatrice, amie et mentor, Sheila Kussner, Lillian Vineberg, ancienne présidente, Marlene et Joel King, anciens coprésidents du conseil d’administration, les membres du conseil, nos administrateurs et nos amis. Voilà que s’ouvre un nouveau chapitre, pour moi et pour L’espoir, c’est la vie. Que la fête commence!

    Avec toute mon affection et ma reconnaissance, Suzanne

    Message de la présidente du conseil d’administration

    Une triple couronne pour Sheila Kussner Quel magnifique printemps pour la dynamique fondatrice de L’espoir, c’est vie, Sheila Kussner, qui a ajouté deux médailles sup-plémentaires à sa collection, incluant l’une de l’Ordre du Canada et l’autre de l’Ordre national du Québec.

    Le 17 mai 2017, Sheila a été nommée commandeure de l’Ordre de Montréal – la plus haute distinction honorifique de l’Ordre. Lors de la cérémonie officielle, qui se tenait à l’Hôtel de Ville de Montréal dans le cadre de ses célébrations du 375e anniversaire, Mme Kussner a été honorée pour avoir façonné profondément l’évolu-tion des soins oncologiques offerts à Montréal et ailleurs.

    « Cette haute distinction me touche profondément, a déclaré Sheila en apprenant la nouvelle. Durant toutes ces années, j’ai eu le privilège de vivre à Montréal, une ville au cachet remarquable, qui a du charme et du cœur. Cette ville a également été l’endroit idéal pour créer et soutenir avec compassion une communauté de survivants du cancer, issus de tous les horizons. »

    « Sheila incarne le courage, la compassion, l’engagement et la bienveillance », a souligné la coprésidente du conseil d’administration de L’espoir, c’est la vie, Marlene King, lors du dévoilement du nom des récipiendaires de l’Ordre de Montréal. Le coprésident Joel King d’ajouter : « Sheila est une solliciteuse de fonds tenace, passionnée et infatigable. C’est une personne d’une générosité incroyable, un modèle exemplaire et une source d’inspiration. »

    Moins d’un mois plus tard, en juin 2017, la Fédération CJA a attribué à Mme Kussner le Prix RBC Tikun Olam pour service à l’ensemble de la communauté. Elle a reçu ce prix durant une année particulièrement importante pour la Fédération CJA, qui célébrait son centenaire. En acceptant cette distinction, Mme Kussner a exprimé son admiration pour les milliers de bénévoles, de dirigeants et conseillers de la communauté qui ont tant contribué au fil des ans à la vitalité de la communauté juive de Montréal.

    Évoquant les enseignements tirés au cours de sa vie alors qu’elle prenait la défense des personnes atteintes de cancer, Mme Kussner a conclu : « Il n’y a rien de plus satisfaisant que de voir les patients devenir des survivants et décider, à leur tour, d’offrir leur aide à d’autres patients en devenant bénévoles. »

    Les Grands Montréalais Aldo Bensadoun (à gauche) et Alvin Segal (à droite), récipiendaires de l’insigne de l’Ordre de Montréal, sont en compagnie de Sheila Kussner, reçue commandeure de l’Ordre en mai 2017.

    REVUE 2017-2018 · 5

  • 6 · L’ESPOIR, C’EST LA VIE

    Partager la sagesse puisée dans l’expérience vécue est au cœur même de la philosophie de L’espoir, c’est la vie. En fait, dès sa création en 1981 par Sheila Kussner, porte-parole des patients et bénévole exemplaire, L’espoir, c’est la vie a toujours reconnu, apprécié et validé les contributions remarquables de ses dyna-miques bénévoles.

    Dans le cadre d’un examen stratégique détaillé amorcé en 2016, le conseil d’administration de L’espoir, c’est la vie a approuvé la création d’un comité directeur de l’engagement bénévole. Présidé par Ida Teoli, ce comité est composé de Suzanne O’Brien et de Hinda Goodman ainsi que de bénévoles, dotées d’une expérience en matière de leadership : Aleksey Cameron, Charlene Freger, Sylvie Gréoire, Sonia Hazan, Barbara Hops, Fran Roth et Jeannette Valmont. Leur mandat : évaluer l’expérience des bénévoles et émettre des recommandations pour améliorer leur gestion et favoriser leur engagement.

    Dans un premier temps, ce comité a mis au point un questionnaire détaillé sur la satisfaction des bénévoles avec le concours du Programme de la qualité de l’Hôpital général juif, qui a aidé à gérer le processus ainsi qu’à compiler et à analyser les résultats. En mars 2017, 339 bénévoles ont reçu le sondage et 224 l’ont rempli et retourné, soit un taux de réponse de 66 %. « Ce taux élevé en dit long sur l’engagement des bénévoles de L’espoir, c’est la vie », a souligné Ida Teoli lors d’une présentation devant tous les membres de l’organisme, en juin dernier.

    Outre les renseignements démographiques de base, l’enquête portait sur des questions précises : les facteurs de motivation des bénévoles, leur taux de satisfaction sur la formation, leurs commentaires, la reconnaissance à leur égard et la communication. On a également demandé aux répondants de l’enquête de coter leur niveau de connaissances sur L’espoir, c’est la vie et leur satisfaction générale de leur expérience bénévole. Quatre-vingt-quatorze pour cent ont dit se sentir appuyés par L’espoir, c’est la vie, et 90 % se considéraient comme membres importants de l’équipe. Un énorme pourcentage – 97 % – a indiqué vouloir continuer à faire du bénévolat.

    Même si les réponses étaient dans l’ensemble positives, le sondage a clairement fait ressortir quelques points à améliorer. Estimant que les solutions devaient venir des bénévoles, le comité directeur les a tous invités à une réunion, le 17 septembre dernier, au Centre de bien-être de L’espoir, c’est la vie.

    Avoir voix au chapitre : le processus de participation des bénévoles va bon train à L’espoir, c’est la vie

    Vingt-cinq bénévoles ont répondu à l’appel et après avoir fait le plein d’énergie avec bagels et café, le déjeuner typique des Montréalais, les participants ont abordé les questions suivantes :

    • Quel type de formation serait le plus utile et que faire pour encourager les bénévoles à y participer?

    • Quelle est la meilleure façon pour L’espoir, c’est la vie de manifester sa reconnaissance et de reconnaître les efforts de ses bénévoles?

    • Quelle est le meilleur moyen d’assurer une rétroaction?

    • Quels sont les moyens les plus efficaces de communiquer avec les bénévoles et de les tenir au courant des innovations?

    • Et enfin, comment pourrions-nous mieux utiliser les compétences particulières de chacun pour répondre aux besoins de l’organisme?

    À la suite de ces délibérations, fin 2017, trois sous-comités ont été créés : reconnaissance des bénévoles, formation des bénévoles et communications avec les bénévoles. Chaque comité a attiré des bénévoles qui se sont rencontrés au cours des derniers mois pour élaborer et mettre en œuvre des plans d’action concrets. Parallèlement, le comité directeur entend concevoir un cadre de gouvernance qui permettra à l’organisme de continuer à trouver des dirigeants bénévoles, à les former et à les soutenir.

    Toutes ces recommandations serviront de base à un plan stratégique sur la gestion des bénévoles qui sera présenté au conseil d’administration pour approbation.

    Ida Teoli de conclure : « L’apport de nos bénévoles est essentiel à l’ensemble de ce processus. Notre but ultime est de créer un plan bien pensé qui leur permettra de donner le meilleur d’eux-mêmes et de renforcer leurs liens et leur engagement à l’égard de L’espoir, c’est la vie ».

    385 bénévoles au service de la clientèle

    55 bénévoles responsables des collectes de fonds

    48 bénévoles responsables de la gouvernance

    45 % de nos bénévoles sont actives depuis 6 ans et plus.

    67 % de nos bénévoles sont bilingues (français/anglais).

    Ida Teoli fait le point sur l’engagement des bénévoles lors de la soirée des bénévoles en juin 2017.

  • REVUE 2017-2018 · 7

    Au fil des ans, les soins cliniques offerts aux patientes atteintes d’un cancer du sein ont fait d’énormes progrès. Malheureusement, les traitements contre cette maladie exposent ces femmes à des risques beaucoup plus élevés d’ostéoporose, se traduisant par une perte osseuse susceptible de causer des douleurs et des fractures et de réduire considérablement leur qualité de vie.

    Mais L’espoir, c’est la vie, un organisme axé sur le bien-être des patients à tous les stades du cancer, doté d’un programme de recher-che dynamique et engagé à promouvoir cer-taines modifications au mode de vie, est par-ticulièrement bien placé pour relever ce défi. Grâce à la généreuse contribution de la Fon-dation du cancer du sein du Québec (FCSQ), L’espoir, c’est la vie a élaboré et mis en place le programme novateur Santé seins et os pour une période de trois ans (2014-2017).

    Sous la supervision de la Dre Carmen Loiselle, directrice scientifique de L’espoir, c’est la vie, l’infirmière Garnet Lau et la physiothérapeu-te Marize Ibrahim ont préparé une trousse d’outils complète à l’intention des 430 par-ticipantes à la phase clinique du programme. L’équipe d’ActivOnco de L’espoir, c’est la vie leur a proposé plusieurs interventions à caractère unique, notamment un plan per-sonnalisé de prévention de l’ostéoporose, des exercices à faire chez soi et des séances

    Le programme novateur Santé seins et os offre une panoplie d’outils dans un nouveau site Web

    430 femmes ont directement bénéficié de la phase clinique du programme Santé seins et os.

    « Nous sommes fières de notre

    partenariat avec L’espoir, c’est

    la vie et nous admirons leur

    engagement communautaire.

    Grâce à l’admirable travail de la

    Dre Loiselle et de son équipe,

    le programme Santé seins et os a sensibilisé l’équipe de soins

    de santé aux effets secondaires

    potentiels des traitements tout

    en créant des outils efficaces

    en matière de diagnostic, de

    prévention et de gestion des

    risques de fractures, dus à la

    fragilité osseuse des femmes

    atteintes d’un cancer du sein

    et soumises à des traitements.

    Grâce à la création de ce

    nouveau site Web, ces outils sont

    désormais à la disposition de

    toutes les femmes du Québec. »

    — Nathalie Tremblay, MBAPrésidente-directrice générale

    Fondation cancer du sein du Québec

    d’éducation préchirurgicale pour les femmes en attente d’une chirurgie du cancer du sein. Les patientes ont également obtenu de l’information détaillée sur l’évaluation des risques, un programme d’exercices de ren-forcement de l’ossature, une liste d’aliments riches en calcium, des aides visuelles, une liste de vérification de la sécurité à domicile pour réduire les risques de chutes et un plan d’action pour gérer la santé des os, durant et après les traitements du cancer du sein.

    Tous ces outils – et bien d’autres – sont offerts par le biais d’un nouveau site Web bilingue convivial et attrayant, appelé Santé seins et os. (santéseinsetos.ca)

    « L’un de nos principaux objectifs consiste à sensibiliser bien sûr les patientes, mais aussi les professionnels de la santé », indique la Dre Loiselle. En plus de ses séances d’éducation destinées aux patientes, l’équipe a présenté le programme Santé seins et os dans le cadre de plusieurs événements, dont la Conférence nationale pour vaincre le cancer (Montréal,

    2015), la Journée de la recherche en sciences infirmières Chantal-Caron (Université de Sher-brooke, 2014), et l’Association canadienne des infirmières en oncologie (Toronto, 2015). À l’heure actuelle, trois articles sur différents aspects du programme sont en cours d’écri-ture et seront soumis pour publication dans des revues scientifiques examinées par des pairs.

    Marize Ibrahim et Garnett Lau donnent des renseignements sur le programme Santé seins et os aux participants de la Course à la vie CIBC.

    Anouline Sintharaphone, coordonnatrice du programme d’exercice, démontre comment faire de l’exercice pour optimiser la santé des os.

    https://santeseinsetos.ca

  • 8 · L’ESPOIR, C’EST LA VIE

    Éloges, prix et festivités à l’occasion de l’assemblée générale annuelle

    Le 3 octobre 2017, les membres du conseil d’administration, les administrateurs, donateurs, bénévoles et le personnel se sont réunis au Centre de bien-être lors de l’assemblée générale annuelle, où l’on a souligné leur dévouement et leur leadership exceptionnels ancrés au cœur de notre organisme.

    Outre les rapports illustrant les réalisations de l’année pré-cédente et une franche discussion sur les défis à relever, l’événement a permis de rendre hommage aux coprésidents sortants Marlene et Joel King pour leur remarquable direction et de présenter le Prix du leadership exceptionnel à Ida Teoli ainsi que de faire nos touchants adieux à la directrice générale sortante Suzanne O’Brien, qui s’est vu décerner le Prix de la fondatrice, une distinction très convoitée.

    Au nom de tous les membres de L’espoir, c’est la vie, Sheila Kussner a remercié Marlene et Joel « d’avoir fait de notre mission

    une affaire de cœur », combinant de manière exceptionnelle leadership, résolution de problèmes, aptitudes à recueillir des fonds et grâce, souplesse et bonne humeur.

    Chaque année, le Prix du leadership exceptionnel est décerné à une bénévole, qui s’est distinguée de façon remarquable par son dévouement, son engagement, son initiative et son leadership à L’espoir, c’est la vie en y assumant différents rôles durant plusieurs années. Ida, qui a fait ses débuts en 2008 comme membre de l’équipe du bureau principal, a également agi comme mentor et fait partie de la clinique d’oncologie. Mais elle s’est particulièrement illustrée durant son mandat de trois ans à la présidence de L’espoir, c’est la vie et a fait preuve d’un leadership marquant au sein de notre Comité directeur de l’engagement bénévole.

    Le Prix de la fondatrice n’est pas obligatoirement décerné chaque année. Il ne l’est que si l’on trouve la candidate appropriée. Suzanne a reçu cette distinction en reconnaissance de son leadership mobilisateur, de sa création de programmes novateurs et percutants ainsi que de son engagement enthousiaste envers la mission de L’espoir, c’est la vie durant son mandat de 14 ans comme directrice générale. Le personnel de L’espoir, c’est la vie, qui a eu l’honneur d’assister à la remise de son prix, a brandi des cartes où étaient inscrits les 12 mots les plus justes pour définir le caractère et la personnalité de Suzanne : défense des droits, compassion, calme, disponibilité, audace, éloquence, dévouement, authenticité, constance, tact, créativité et PERFECTION.

    Dans son dernier rapport annuel à titre de directrice générale, Suzanne a évoqué la passion, l’engagement et le soutien

    Suzanne O’Brien (assise, à droite), montre avec fierté son Prix de la fondatrice en présence de (de gauche à droite) Hinda Goodman, Marlene King, Sheila Kussner et Joel King.

    Marlene et Joel King remettent le Prix du leadership exceptionnel à Ida Teoli.

  • REVUE 2017-2018 · 9

    Production et partage des connaissances

    Ce fut une année bien rempli pour la division de la recherche de L’espoir, c’est la vie, qui a fait plusieurs présentations lors de congrès et publié trois articles dans des revues scientifiques examinées par des pairs. Étalé sur trois ans, notre programme Santé seins et os, financé par la Fondation du cancer du sein du Québec, a conduit à la création d’un modèle de soins accessible à tous par le biais d’un site Web lancé récemment (lire article, page 7).

    Dépistage en ligne de la détresse des patients atteints de cancer et programme de soutien par des bénévoles : étude de mise en œuvre

    Les bénévoles de L’espoir, c’est la vie ont joué un rôle de premier plan dans la réalisation d’un projet pilote unique en son genre, mené par le groupe de recherche de la Dre Carmen Loiselle. Cette étude, qui portait sur les besoins et les préférences des patients en matière d’information, visait à déterminer la meilleure façon de répondre à leurs besoins et à mesurer l’impact de l’information ponctuelle qu’ils avaient reçue sur leur niveau de détresse. Au nombre des sujets de préoccupation figuraient la fatigue, les inquiétudes quant à l’avenir, l’exercice et l’impact du cancer sur la famille et les amis.

    Nos bénévoles ont contribué largement à l’étude en recrutant des participants et en fournissant un suivi téléphonique pour soutenir les patients désireux d’obtenir ce service. Les résultats ont indiqué que les patients qui avaient demandé et obtenu les renseignements jugés, selon eux, importants et qui avaient bénéficié des suivis téléphoniques éprouvaient moins de détresse que ceux qui n’avaient pas fait de demande de soutien.

    des bénévoles, des collecteurs de fonds, des dirigeants de la communauté et des membres du personnel. Elle s’est rappelée avec émotion les fabuleuses collectes de fonds qu’elle a aidées à organiser et auxquelles elle a pris part, les Journées annuelles de la survie, les conférences publiques, les séances de formation des bénévoles, les réunions de la direction et les portes ouvertes. Elle a exprimé sa reconnaissance d’avoir pu être témoin des « innombrables manières dont le personnel et les bénévoles se sont entraidés lors d’une maladie ou de la perte d’un être cher ». Elle a également remercié le personnel de L’espoir, c’est la vie de lui avoir permis de travailler dans un climat si agréable, puis elle a exprimé sa gratitude au conseil d’administration, à nos anciennes présidentes, aux dirigeantes d’équipe et aux donateurs d’avoir spontanément redonné à la communauté. Suzanne a souligné que, même si elle quittait son poste de directrice générale, elle envisageait avec impatience de faire la transition vers son nouveau rôle de présidente et qu’elle se réjouissait déjà de travailler étroitement avec son mentor et sa source d’inspiration, Sheila Kussner.

    Dans son discours de clôture, Sheila a évo-qué les Jeux Invictus (mot latin signifiant invincible). Fondés par le prince Harry après ses deux affectations en Afghanistan, les Jeux présentent des athlètes qui, blessés au combat, ont relevé d’incroyables défis non seulement pour participer aux Jeux, mais aussi pour reprendre leur vie en main.

    « Invincible est le bon terme pour décrire les personnes que nous servons et les fa-milles que nous soutenons, peu importe leur âge et à tous les stades du cancer, souligne Sheila. Ils viennent à nous avec leurs cica-trices et blessures personnelles, persuadés que nos bénévoles attentionnées, compatis-santes, elles-mêmes touchées par le cancer sauront les aider à retrouver leur intégrité. Invincible est aussi une métaphore tout à fait appropriée à L’espoir, c’est la vie. Malgré les défis auxquels nous avons été confrontés ces 36 dernières années et les obstacles qui jonchent notre chemin aujourd’hui, nous anticipons l’avenir avec optimisme, convain-cus que nous demeurerons inébranlables et invincibles. »

    Publications

    Dalzell, M.A., Smirnow, N., Sateren, W., Sintharaphone, A., Ibrahim, M., Mastroianni, L., Vales Zambrano, L.D., et O’Brien, S. « Rehabilitation and exercise oncology program: translating research into a model of care ». Current Oncolo-gy 24, no. 3 (2017): e191.

    Ibrahim, M., Muanza, T., Smirnow, N., Sateren, W., Fournier, B., Dalzell, M.A.

    « A Pilot Randomized Controlled Trial on the Effects of a Progressive Exercise Program on the Range of Motion and Upper Extremity Grip Strength in Young Adults With Breast Cancer. » Clinical breast cancer (2017).

    Ibrahim, M., Muanza, T., Smirnow, N., Sateren, W., Fournier, B., Kavan, P., Palumbo, M., Dalfen, R., et Dalzell, M.A. « Time course of upper limb function and return-to-work post-radiotherapy in young adults with breast cancer: a pilot randomized control trial on effects of targeted exercise program. » Journal of Cancer Survivorship (2017): 1-9.

    Présentations

    Blondin, Sophie. Animatrice de la table ronde au Forum annuel de la Fondation du cancer du sein du Québec, mai 2018, Palais des congrès de Montréal

    Szasz, Julie. KIDSGRIEF.ca /DeuilDesEn-fants.ca : modules de formation en ligne pour les adultes qui doivent accompa- gner des enfants endeuillés, Association québécoise des soins palliatifs, mai 2018.

    Autre

    Goodman, Hinda, Hanfling, Rifka, Lipkus, Sandy. Évaluatrices des résumés et soumissions présentées dans le cadre du 22e congrès international sur les soins palliatifs, qui se tiendra du 2 au 5 octobre 2018, Montréal.

    REVUE 2017-2018 · 9

  • 10 · L’ESPOIR, C’EST LA VIE

    Pour beaucoup d’entre nous qui vivons en Occident, la mort et la fin de vie sont des sujets tabous. On peut donc imaginer à quel point il est difficile d’aider un enfant à composer avec son chagrin lors du décès d’un membre de sa famille ou d’un ami intime. Cette démarche est désormais moins déconcertante grâce à un site Web unique en son genre appelé DeuilDesEnfants.ca

    Mis au point par le Portail canadien en soins palliatifs avec l’appui financier de L’espoir, c’est la vie et de l’Autorité canadienne pour les enregistrements Internet, ce site est une plate-forme d’apprentissage en ligne, gratuite, bilingue (française et anglaise) et interactive. On y propose des stratégies, des sujets de discussion et des clips vidéo sur des familles qui racontent leur histoire. Destiné aux parents, tuteurs, aidants, enseignants et fournisseurs de soins, le site aborde une vaste gamme de sujets, notamment comment reconnaître les signes courants du chagrin des enfants, comment engager avec eux des conversations concernant une maladie grave, la fin de vie ou la mort, quels mots ou quelles phrases employer, comment préparer les enfants aux funérailles, aux cérémonies commémoratives ou à d’autres

    rituels et quand faut-il chercher de l’aide supplémentaire.

    « Les enfants qui traversent le mieux cette épreuve viennent de familles où il existe une communication franche et ouverte », a expliqué Andrea Warnick, conseillère pour enfants en situation de deuil et codirectrice du projet, lors d’une conférence de presse sur le lancement du site, le 21 novembre 2017, à l’école primaire Manor Park, à Ottawa. Cette date avait été choisie pour coïncider avec celle de la toute première Journée nationale du deuil. Au nombre des conférenciers figuraient Suzanne O’Brien, directrice générale de L’espoir, c’est la vie; l’honorable Sharon Carstairs, ancienne ministre

    responsable des soins palliatifs; Shelly Cory, directrice générale du Portail canadien en soins palliatifs; Mae-Doull Hoffman, 10 ans, sœur aînée de Phoebe Rose, décédée d’un cancer deux ans auparavant, et David Stark, dont la femme est morte frappée par un conducteur distrait au volant de sa voiture.

    « Soutenir DeuilDesEnfants.ca a été un geste tout à fait naturel pour L’espoir, c’est la vie, un organisme où l’on aide les per-sonnes à composer avec le cancer à chaque stade de la maladie », a indiqué Suzanne O’Brien devant l’assistance, ajoutant qu’un « nombre élevé de nos patients vivent avec une maladie métas- tatique. La principale leçon que nous devons en tirer est de

    renforcer nos services de soutien en temps de deuil ». Des fonds généreusement fournis à L’espoir, c’est la vie par la Fondation Azrieli ont servi à traduire le site en français. Sandy Lipkus, coor- donnatrice du programme En famille, a examiné les modules et formulé des conseils et des recommandations pour en amélio-rer le contenu tout en identifiant les patients francophones disposés à raconter leur histoire sur vidéo. Comme l’a fait remarquer Suzanne : « La maladie ne connaît pas de frontières linguistiques, et le chagrin non plus ».

    Quant à David Stark, il a confié que le moment le plus pénible de sa vie a été de dire à ses trois enfants, alors âgés de 11, 9 et 6 ans, que leur mère, sortie promener le chien, venait de mourir. Envahi par le chagrin, angoissé, encore sous le choc et incapable de se concentrer, David était incapable de lire de longs articles ou de gros livres. Son histoire figure dans l’une des vidéos. « Je trouve ce projet très enthousiasmant, surtout les vidéos, qui sont une merveilleuse ressource, facile à absorber, même aux heures où nous sommes les plus vulnérables, en pleine nuit, quand l’intensité du chagrin nous empêche de dormir. »

    Atteinte d’un cancer à sa naissance, Phoebe meurt à l’âge de cinq ans; sa sœur Mae-Doull est à ses côtés. « Phoebe était ma meilleure amie, raconte Mae-Doull. Ma famille était tellement triste. Depuis ce jour, nous participons chaque année à des tournois de golf et nous organisons des ventes de gâteaux à l’école Manor Park. » Ces rituels aident à garder vivant le souvenir de Phoebe. En outre, le soutien et la compassion que lui offre son milieu scolaire sont exceptionnels.

    La conférence de presse s’est achevée par le lancement de foulards tricotés à sa mémoire, Hugs for Kids. Conçus pour symboliser l’étreinte, ils ont, à chaque extrémité, des mains qui se joignent. Pour voir les différents modèles, cliquez ici :ravelry.com/patterns/library/warm-memories-scarf

    DeuilDesEnfants.ca un site qui aide les enfants à composer avec le chagrin lors de la perte d’un être cher

    Suzanne O’Brien, Sandy Lipkus et Andrea Warnick célèbrent le lancement du site Web DeuilDesEnfants.

    Rien de mieux pour consoler un enfant que de le serrer dans ses bras.

    http://deuildesenfants.cahttps://www.ravelry.com/patterns/library/warm-memories-scarfhttp://deuildesenfants.ca

  • REVUE 2017-2018 · 11

    Dr Joe Schwarcz

    Journée annuelle de la survie 2017 à la mémoire de Jessica Miller et exposé divertissant et éclairant du Dr Joe Schwarcz

    Le 12 juin 2017, la Journée annuelle de la sur-vie de L’espoir, c’est la vie a rendu hommage à Jessica Miller, décédée le 21 juin 2016. Force inspirante de cette journée et active pendant 29 ans, Jessica a également été l’une des premières bénévoles de L’espoir, c’est la vie, la fondatrice de la bibliothèque de prêt et l’une des présidentes de notre organisme. Dans son mot d’ouverture, Barbara Hops, chef d’équi-pe de la formation et éducation, a vanté les mérites de mentor, de guide et d’enseignante de Jessica auprès des patients, du personnel et des bénévoles, ainsi que de championne de l’accès à l’information. Son fils Farrel a décrit l’engagement de sa mère envers L’espoir, c’est la vie en soulignant l’immense satisfaction que Jessica prenait à établir des relations avec les patients. « Elle désirait toujours mettre l’accent sur ce qu’il y a de positif », a-t-il précisé.

    Jeanette Valmont, bénévole et ancienne prési- dente de L’espoir, c’est la vie, a présenté le conférencier de la Journée, le Dr Joe Schwarcz, professeur au département de chimie et directeur du Bureau des sciences et de la société de l’Université McGill. Les chroniques du Dr Schwarcz dans les journaux, ses émis-sions radiophoniques, ses blogues et ses livres contribuent à démystifier la science et à faire la distinction entre le sensé et l’absurde en science et en santé. Intitulée Separating fact from fiction: cancer cures and treatments, sa présentation a jeté un éclairage fort intéres-sant sur la longue histoire du charlatanisme concernant les remèdes contre le cancer.

    Insistant sur le fait qu’il ne croyait pas aux bienfaits de l’homéopathie, le Dr Schwarcz a parlé de certains traitements homéopathiques que l’on vante pour leurs vertus curatives con-tre le cancer sans aucune preuve scientifique à l’appui. Il a, entre autres, désigné le traite-ment du cancer Hoxsey – un traitement à base de plantes qu’il a qualifié de remède en bouteille. Harry Hoxsey a ouvert des cliniques partout aux États-Unis, et elles ont toujours pignon sur rue, même si on connaît maintenant l’inefficacité de son traitement à guérir le cancer. Quant au Dr Max Gerson, il propose une cure particulière de désintoxica-tion composée de jus et de pilules ainsi que d’un lavement au café qui fait aussi partie de son traitement. La notion selon laquelle cette thérapie est efficace repose uniquement sur des anecdotes et des suivis sélectifs, non pas sur des études scientifiques. Plus près de nous, la canadienne Renée Caisse a mis au point le thé Essiac (ainsi désigné d’après son nom de famille épelé à l’envers) offert comme un remède contre le cancer. Même si cette af-firmation n’a aucun fondement scientifique, Essiac est toujours vendu en magasin. En ter-minant, n’oublions pas John of God, un guérisseur brésilien, qui prétend guérir les patients du cancer en leur introduisant des pinces chirurgicales dans le nez!

    Fait encourageant, le Dr Schwarcz a fait connaître à son public l’exis-tence du Blushwood, un arbre dont les baies pourraient être efficaces dans le traitement de plusieurs can-cers. Des études effectuées sur des animaux ont prouvé leur efficacité en combattant avec succès certains types de cancer, et des essais cliniques sont en cours; les premiers résultats semblent prometteurs. Mais le Dr Schwarcz a tout de même précisé que la simple ingestion des baies ne

    donnerait pas grand-chose. Même si de nom-breux produits pharmaceutiques sont dérivés de plantes, il est difficile de procéder à l’ex-traction, la purification et la fabrication de l’actuel composant de cette plante, respon- sable de ses effets bénéfiques.

    En conclusion, le Dr Schwarcz a rappelé qu’il ne fallait pas s’attendre à une seule décou-verte pour éliminer le cancer, car la science progresse à petits pas cumulatifs et non à pas de géant. De nombreux livres proposent des pseudo-traitements contre le cancer et, selon les paroles de Benjamin Franklin, « Les charla-tans sont les plus grands menteurs du monde – sauf leurs patients ».

    La directrice générale de L’espoir, c’est la vie, Suzanne O’Brien, a remercié le Dr Schwarcz, en précisant à l’assistance : « La conférence que vous venez d’entendre reflète la philo- sophie de Jessica Miller, qui encourageait les gens à remettre en question ce qu’ils enten-daient, à poser des questions, à lire et à ne croire qu’aux faits ».

    — Gayle A. Shinder, Ph.D.

    La famille de Jessica Miller présente aux festivités de la Journée de la survie. De gauche à droite: Samantha Adessky, Lisa Singer Miller, Farrel Miller, Mark Adessky, Sheryl Miller Adessky, Sean Adessky.

    250 personnes ont assisté à la Journée annuelle de la survie de L’espoir, c’est la vie en 2017.

    31 Nombre d’années où nous avons organisé cet événement annuel.

  • 12 · L’ESPOIR, C’EST LA VIE

    En se remémorant ses 21 ans de service à L’espoir, c’est la vie – dont 15 ans à titre de directrice générale – Suzanne O’Brien attribue la croissance phénoménale de l’organisme et son développement à l’une de ses valeurs fondamentales : l’écoute. « Ce qui distingue notre communauté est que chacun a voix au chapitre et peut être entendu, souligne-t-elle. Nous sommes à l’écoute des besoins de nos patients et de leur famille ainsi que de nos bénévoles, de nos donateurs et de nos collègues. De plus, nous développons en temps opportun des programmes adaptés, pertinents et viables. »

    Suzanne, dont la carrière est riche en succès et en réalisations, est fière de l’importance accordée par L’espoir, c’est la vie aux programmes axés sur la survie des patients atteints d’une maladie métastatique, dont les Amies de cœur, amies de seins, un groupe d’entraide pour femmes aux prises avec un cancer du sein métastatique. Inauguré il y a 16 ans, ce type de service d’entraide continue est le plus ancien au Canada. « Grâce à ce groupe, souligne Suzanne, de nombreuses femmes ont appris à bien vivre malgré les incertitudes, les effets secondaires et les défis associés à une maladie métastatique. » En raison de son succès, ce groupe est devenu le modèle des mini retraites de L’espoir, c’est la vie pour les jeunes adultes qui souffrent d’un cancer métastatique – une autre première canadienne. « Nous sommes présents à tous les stades de la maladie, ajoute-t-elle. Nous accompagnons les patients jusqu’à la fin. »

    Le mandat de directrice générale de Suzanne reflète la déter-mination de L’espoir, c’est la vie à satisfaire les besoins des jeunes adultes (de 18 à 39 ans) atteints de cancer – un groupe démographique vulnérable, souvent négligé et confronté à

    des problèmes particuliers. En plus de 30 ans, ce programme pour jeunes adultes – aujourd’hui appelé ClubDéfiCancer – a connu des transformations majeures, évoluant avec le temps et intégrant de nouvelles méthodes de communication pour créer une communauté de soutien très unie, établie localement, mais à large portée.

    En 1998, parallèlement à la création de l’Unité des soins palliatifs à l’Hôpital général juif, Suzanne a supervisé le recrutement, la formation, le soutien et la formation continue de l’équipe spécialisée des soins palliatifs de L’espoir, c’est la vie. Par la suite, l’organisme a été invité à se joindre au Conseil des soins palliatifs de McGill, aujourd’hui coprésidé par Suzanne, qu’un groupe de travail canadien a sollicitée afin d’aider à élaborer des normes pour les bénévoles des soins palliatifs. Suzanne a en outre été conférencière à des congrès nationaux et internationaux, L’espoir, c’est la vie se classant parmi les chefs de file en matière de formation et de gestion des bénévoles grâce à son travail dans ce domaine.

    L’année 2007 est une autre étape importante dans l’histoire de L’espoir, c’est la vie avec l’ouverture d’un centre de bien-être pour les personnes atteintes de cancer, le premier au Québec à être affilié à un hôpital. Inauguré en grande pompe, ce centre est l’aboutissement d’innombrables heures de travail avec les membres de la communauté et plusieurs donateurs – dont Joëlle Berdugo Adler et les membres du conseil d’administration du Club Gilda – ainsi que des architectes, entrepreneurs et décorateurs, déterminés à créer un lieu attrayant, chaleureux et accueillant, qui offre une ambiance familiale aux survivants du cancer et à leurs soignants. « Le Centre de bien-être pour le cancer de L’espoir, c’est la vie est un endroit magique, où nous aidons les patients à trouver des outils pour bien vivre avec le cancer sur le plan spirituel, mental et physique », explique Suzanne.

    L’expansion de la division de la recherche de L’espoir, c’est la vie est un autre objet de fierté. Comme le fait remarquer Suzanne, la création de la chaire de recherche Christine et Herschel Victor – L’espoir, c’est la vie en oncologie psychosociale à l’Université McGill – la première du genre au Québec – a donné lieu à de nouveaux partenariats, qui ont permis d’octroyer plusieurs bourses de recherche et de publier des articles dans des revues examinées par les pairs. Grâce à la création de notre programme ActivOnco, une approche novatrice concernant l’exercice et la réadaptation des personnes atteintes de cancer, et à la mise sur pied du programme Santé seins et os à l’intention des survivantes du cancer du sein, nous avons influé de manière directe et durable sur les soins, non seulement à L’espoir, c’est la vie, mais aussi partout au Québec et à l’extérieur de la province. « Je suis très fière que notre organisme continue à générer de nouvelles connaissances et à en assurer une large diffusion », poursuit Suzanne.

    21 ans de leadership fondé sur des principes – Suzanne O’Brien quitte son poste de directrice générale pour assumer son nouveau rôle de présidente de L’espoir, c’est la vie

    En juillet 2007, la mise en liberté de papillons monarques a été l’un des temps forts de l’inauguration du Centre de bien-être pour le cancer de L’espoir, c’est la vie. De gauche à droite : Suzanne O’Brien, Sheila Kussner, Dr Gerald Batist, directeur du Centre du cancer Segal, Joëlle Berdugo Adler, principal bienfaiteur, Henri Elbaz, directeur général de l’Hôpital général juif.

  • REVUE 2017-2018 · 13

    Comme L’espoir, c’est la vie ne reçoit aucun fonds du gouvernement, il a toujours misé sur la générosité des Montréalais. L’augmentation du nombre d’activités de financement par de tierces parties a eu une incidence énorme sur notre revenu net, comme en témoignent les 25 années impressionnantes du tournoi de golf Linda Saab, le Marchethon de Pièces d’auto Dorval, Sources et Saint-Henri (à sa 11e année d’existence), le Fonds Antony Proteau, L’espoir pour la vie, Un pas pour la vie et le lunch et tournoi de bridge. « Nous sommes très reconnaissants aux initiateurs de tous ces événements, conclut Suzanne. En redonnant à la communauté et en défendant notre cause, ils amassent des fonds et sensibilisent le public, ce qui nous permet de toucher un plus grand nombre de gens qui auront peut-être besoin de nos services un jour. On ne saurait assez souligner leur importance, et nous sommes fiers de les considérer comme faisant partie de la famille de L’espoir, c’est la vie. »

    Un fil conducteur unit les passions de Suzanne. Elle aime enseigner et développer des programmes novateurs pour les personnes aux besoins particuliers et mal

    Étaient présents lors de la réception organisée pour annoncer la création de la chaire de recherche Christine et Herschel Victor-L’espoir, c’est la vie en oncologie psychosociale à l’Université McGill (de gauche à droite) : Suzanne O’Brien, Dre Jimmie Holland, Sheila Kussner, Christine et Herschel Victor.

    C’est avec une grande tristesse que nous pleurons la disparition de la Dre Jimmie Holland, (1928-2017), reconnue dans le monde entier comme la fondatrice de l’oncologie psychosociale, et du décès de son mari, le Dr James Holland (1925-2018), chercheur avant-gardiste dans le domaine du cancer et pionnier en matière de chimiothérapie. Jimmie s’était distinguée en créant et en dirigeant la division de psychiatrie au Memorial Sloan Kettering Cancer Center, à New York – le premier service de psychiatrie à temps plein dans l’un des plus grands hôpitaux d’oncologie. Au fil des ans, Sheila Kussner, fondatrice de L’espoir, c’est la vie, a souvent consulté Jimmie, entretenant avec elle et James une étroite amitié personnelle et professionnelle. Tout au long de leur vie, les Holland sont demeurés d’ardents défenseurs de notre organisme.

    « L’équipe de L’espoir, c’est la

    vie est notre principale force.

    Ensemble, nous avons uni nos

    forces pour réaliser la vision initiale

    de Sheila Kussner – aider les gens

    à affronter le cancer. Et même si

    notre façon de faire les choses est

    sans cesse sujette à changement,

    nous obligeant à nous remettre en

    question et à rendre compte de

    nos actions, les raisons qui nous

    incitent à agir de la sorte sont très

    claires. Notre impact se fait sentir

    et nous faisons une différence. »

    desservies, comme les jeunes adultes atteints d’une maladie métastatique et les patients en fin de vie. Elle aime aussi former les bénévoles qui dirigeront ces programmes. « Nos bénévoles apportent un brin de magie dans tout ce qu’ils font. C’est notre façon de faire à L’espoir, c’est la vie. »

    Alors qu’elle se prépare à exercer ses nouvelles fonctions de présidente de L’espoir, c’est la vie, Suzanne a pour principal objectif de maintenir l’engagement des donateurs, des bénévoles et des dirigeants de la communauté tout en recrutant de nouveaux sympathisants qui se feront les champions de notre cause auprès de la collectivité.

    In Memoriam

  • 14 · L’ESPOIR, C’EST LA VIE

    Jennifer MacKenzie est une jeune adulte survivante du cancer qui a participé à la retraite pour la première fois. Voici ce qu’elle nous a raconté.

    Pouvez-vous me parler un peu de vous et me dire comment vous avez découvert L’espoir, c’est la vie?

    J’ai 36 ans. En février dernier, j’ai reçu un diagnostic de cancer du sein de stade II. J’ai été suivie à l’Hôpital général juif où, juste après l’annonce du diagnostic, on m’a mise au courant de l’existence de L’espoir, c’est la vie.

    Décrivez-moi cette retraite d’hiver d’un week-end à laquelle vous assistiez pour la première fois.

    Après mes traitements, je me sentais un peu perdue et j’avais besoin d’être en contact avec des personnes qui me comprenaient. Je me suis donc adressée à L’espoir, c’est la vie, où l’on m’a suggéré de m’inscrire au week-end. Cette année, la retraite d’hiver se déroulait du 23 au 25 février et s’adressait à de jeunes adultes atteints d’un cancer.

    Nous étions 31 jeunes adultes, tous plutôt silencieux durant le trajet en autobus et un peu anxieux à l’idée de passer un week-end ensemble. Une fois arrivé à Jouvence, on nous a assigné une chambre et un camarade de chambre. Puis le groupe s’est réuni dans le hall, et c’était comme si on se connaissait déjà. On pouvait ressentir un grand courant d’amitié. Ç’a été très facile de se parler et de raconter nos histoires. Le fait de ne plus « se sentir seul » était si réconfortant. En après-midi, nous avons pu rencontrer et parler à tous les autres jeunes adultes. J’ai su immédiatement que cette retraite ne pouvait pas mieux tomber. J’ai établi des relations et créé des liens qui étaient exactement ce dont j’avais besoin.

    Rencontre avec Jennifer MacKenzie – changée à jamais par L’espoir, c’est la vie

    À quoi vous attendiez-vous? La retraite a-t-elle répondu à vos attentes?

    Je ne savais vraiment pas à quoi m’attendre, mais j’ai retiré beaucoup plus de cette expérience que je ne l’aurais imaginé. J’ai une famille aimante et des amis merveilleux, sauf que personne ne peut comprendre ce que je vis, comme le peuvent les jeunes adultes confrontés à la même trajectoire de vie que la mienne. Même si vous voulez être la même personne que vous étiez avant le diagnostic de cancer, vous ne l’êtes plus. J’ai trouvé très réconfortant de partager mon histoire et mes sentiments avec ces gens formidables. Ce week-end a permis à mon âme de faire le plein. Ce n’est pas un club dont vous voulez faire partie, mais dès que cette merveilleuse communauté vous accueille,

    124 jeunes adultes ont participé aux événements du ClubDéfiCancer entre le 1er janvier 2017 et le 30 juin 2018

    2 400+ abonnés et plus sur la page Facebook du ClubDéfiCancer

    Chaque année, de jeunes adultes venus de tout le Québec, de régions de l’Ontario et, cette année, de Terre-Neuve se réunissent durant un week-end pour se changer les idées. Cette retraite, à laquelle ils n’auraient jamais songé à participer, peut littéralement changer le cours de leur vie. Ces jeunes adultes ont tous un point commun – un diagnostic de cancer reçu dans la fleur de l’âge. Organisé par L’espoir, c’est la vie, cet événement leur permet de passer du temps avec des gens semblables à eux, qui se comprennent sans parler.

    Outre la détente en pleine nature, la retraite favorise les échanges et offre des ateliers conçus pour aider les jeunes adultes à faire face au cancer.

    Lors de la Classique d’hiver Antony Proteau, Jennifer McKenzie parle aux invités de son expérience à la retraite pour jeunes adultes.

    « Cette retraite a

    été pour moi la plus

    belle expérience

    de l’année. Il est

    important que vous

    sachiez que vous

    n’êtes pas seul. »

    Les médias sociaux sont un élément essentiel du programme, car ils permettent de relier les jeunes adultes à l’échelon provincial et national non seulement par la voie officielle de nos réseaux sociaux, mais également par le biais de nombreuses pages communautaires et privées, créées par de jeunes adultes.

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    2 700+ abonnés et plus sur le compte Twitter du ClubDéfiCancer

    Les mouvements sont fluides; les pas, parfaitement synchronisés; la musique et le rythme, intimement liés – c’est la beauté de la danse.

    Cet art peut être pratiqué dans une salle remplie de spectateurs ou dans l’intimité de son foyer. Quel que soit le lieu, la danse possède la capacité d’infuser de la joie et du plaisir, et d’atténuer le stress.

    Le 8 juin 2017, l’événement-bénéfice annuel Un pas pour la vie (A Step for Life) s’est déroulé au Théâtre Rialto. Quatre cents personnes ont assisté à cet exceptionnel spectacle, où une centaine des plus grands danseurs du Québec ont présenté une variété de numéros et de styles remarquables : danses sociales, danses latines, hip hop, ballet et danse contemporaine. Une somme de 37 000 $ a été amassée pour le ClubDéfiCancer, un programme de L’espoir, c’est la vie à l’intention des jeunes adultes.

    Les organisateurs de l’événement, François Sauro et Johanna Michalowski, deux jeunes adultes survivants du cancer, ont participé à une retraite pour jeunes adultes de L’espoir, c’est la vie. Puis, enfilant leurs chaussures de danse, ils ont conçu ce magnifique événement pour la cause.

    « Après ma première retraite avec mon amie Johanna, j’ai voulu apporter une contribution en aidant d’autres adultes à partager cette merveilleuse expérience, explique M. Sauro. La danse est l’art qui fait appel à l’interprétation, aux émotions, au rythme, à la force physique et à la flexibilité. Il faut beaucoup d’efforts pour parvenir à maîtriser cet art et devenir danseur professionnel. »

    Pour Johanna Michalowski, bénéficiaire des services inestimables de L’espoir, c’est la vie, participer à ce projet a été un geste tout à fait naturel. « Maintenant que je me sens mieux, commente-t-elle, je veux faire en sorte que ces services de soutien continuent d’être offerts à d’autres personnes qui en ont besoin. »

    Selon Johanna, la marque de L’espoir, c’est la vie pour une personne confrontée au cancer, c’est de faire rapidement partie d’une communauté exceptionnelle de gens qui comprennent les émotions, les préoccupations et les difficultés sur le plan physique de chacun d’entre eux. « L’espoir, c’est la vie m’a aidée à traverser les moments les plus difficiles. Je ne me sentais jamais seule. Avant mon diagnostic de cancer, j’ignorais complètement qu’il existait un service de soutien pour les jeunes adultes atteints d’un cancer. On entend surtout parler des fondations pour enfants ou de celles pour personnes plus âgées. »

    Mais pourquoi la danse? « La danse est l’une des plus grandes formes d’expression, à la fois physique et émotionnelle, explique Johanne. Quand on danse, que ce soit sur scène devant des centaines de personnes ou en pyjama dans sa cuisine, tous les problèmes s’envolent. »

    — Mireille Alvo

    c’est extraordinaire et très enrichissant. Je suis revenue à la maison avec de nouvelles et précieuses relations et une meilleure connaissance de moi-même. Je me suis sentie de nouveau normale.

    Quels ont été les sujets de discussion?

    La retraite m’a permis de partager mon expérience et mes sentiments. Nous avons parlé de la famille, du passé et de l’avenir. Dès l’annonce du diagnostic, on cesse de parler d’avenir, une révélation qui a été pour moi l’une des plus importantes du week-end. Il est tout à fait normal d’avoir peur, mais il faut continuer à vivre. J’ai rencontré des gens merveilleux et je me suis fait des amis pour la vie.

    Après la retraite, avez-vous participé à d’autres programmes pour jeunes adultes?

    Cette retraite m’a aussi permis de m’impliquer davantage dans les activités de financement du programme pour jeunes adultes de L’espoir, c’est la vie et de participer à d’autres activités sociales dont je n’aurais jamais pris connaissance si je ne m’étais pas adressée à votre organisme. Trouver une communauté de personnes qui me comprenait a changé ma façon d’aborder le quotidien.

    Recommanderiez-vous cette retraite à d’autres personnes?

    Cette retraite a été pour moi la plus belle expérience de l’année. Je recommanderais à n’importe quel jeune adulte confronté à cette situation et aussi à d’autres personnes qui vivent une situation similaire à la nôtre de s’adresser à L’espoir, c’est la vie. Il est impor- tant que vous sachiez que vous n’êtes pas seul.

    — Mireille Alvo

    Un pas de deux dans la bonne direction

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  • 16 · L’ESPOIR, C’EST LA VIE

    Courage du cœurLe 18 février 2017, le groupe talentueux Exit 22 qui rend hommage à la musique des Tragically Hip, a présenté un événement à guichet fermé : le Courage du cœur. Se produisant au bar Chez Maurice, les musiciens ont amassé près de 10 000 $ au profit du programme ClubDéfiCancer de L’espoir, c’est la vie. Le prix abordable des billets, l’ambiance décontractée et la bonne musique ont permis d’attirer plus de 300 personnes qui ont résolument affiché leur soutien aux jeunes adultes atteints de cancer.

    L’espoir pour la vieAnastasia (Daisy) Lappos, fière membre de la dynamique communauté grecque de Montréal est l’une des bénévoles dévouées de nos équipes de mentorat par les pairs et des soins palliatifs ainsi qu’une collectrice de fonds assidue des programmes pour jeunes adultes de L’espoir, c’est la vie. Par le biais de sa fondation L’espoir pour la vie, Daisy collecte régulièrement des fonds et, depuis plusieurs années, organise en décembre une fête de fin d’année pour les jeunes adultes sur un thème grec. Le 15 avril 2018, Daisy a aussi présenté un autre événement-bénéfice – un délicieux déjeuner au centre Le Château Royal, qui lui a permis d’amasser près de 8 000 $.

    Gala d’Asie du Sud-Est de McGill Nos chaleureux remerciements aux membres de la Tamil Association of McGill (TAMill), @Bengali McGill et à ceux de la ISA McGill: Indian Students Association qui ont organisé, en septembre dernier, un événement-bénéfice au profit du ClubDéfiCancer. On voit sur la photo Deborah Bridgman, membre du conseil d’administration de L’espoir, c’est la vie, acceptant avec reconnaissance un chèque de 2 000 $, qui lui est remis par Virgule Maheswarn, Nivatha Balendra et Meena Kandiah.

    Collecte de fonds de Lia pour une vie sans cancerSurvivante du cancer, Lia a voulu rendre hommage à la vie en organisant, le 21 avril 2018 au centre de congrès Le Château Royal, une fête dont les profits sont allés à L’espoir, c’est la vie et à la recherche de son oncologue, le Dr Cristiano Ferrario. Un buffet dînatoire, des divertissements et un encan silencieux composaient l’événement, qui a permis d’amasser 4 000 $ pour L’espoir, c’est la vie. On voit sur la photo le Dr Cristiano Ferrario, Suzanne O’Brien et le Dr Thierry Muanza prennent plaisir à assister à l’événement-bénéfice de Lia.

    mobilisent de grandes sommes d’argentDes personnes au grand cœur

  • REVUE 2017-2018 · 17

    En septembre 2017, nous avons eu le plaisir de lancer le site Web remanié ClubDéfiCancer. Ce nouveau site convivial et facile à parcourir est le fruit de vastes consultations et de plusieurs mois de travail. Il a été conçu en tenant compte des besoins des jeunes adultes (18-39 ans). Outre sa nouvelle présentation, on y découvre plusieurs témoignages et blogues de jeunes adultes survivants du cancer ainsi qu’une liste complète des ressources offertes à L’espoir, c’est la vie, à Montréal et sur le Web. Les catégories Diagnostic récent, En vivant seul, Cancer métastatique et avancé et Jeunes parents permettent aux visiteurs de trouver facilement l’information et le soutien dont ils ont besoin en fonction de leur situation.

    Le Fonds Antony Proteau a été créé il y a six ans par un groupe de jeunes hommes dynamiques qui affichent une force d’esprit, une énergie et un dynamisme remarquables. Ceux-ci se sont donnés pour mission d’honorer la mémoire de leur ami d’enfance, Antony, décédé d’un cancer à l’âge de 23 ans, et de soutenir le programme ClubDéfiCancer pour jeunes adultes de L’espoir, c’est la vie.

    Depuis 2012, James Lavinskas, Timothy Schi-avi, Matthew Chaussé, Keif Orsini et Richard Ribaya ont consacré de nombreuses heures à organiser et à animer 12 événements qui ont permis d’amasser 300 000 $ (net) pour L’es-poir, c’est la vie. Ces fonds ont été affectés aux retraites du week-end annuelles, qui offrent un soutien indispensable aux jeunes adultes souvent très vulnérables et isolés des autres jeunes de leur âge [lire l’article à la page sui-vante]. Tout au long de l’année, de courtes re-traites sont également offertes aux personnes atteintes d’un cancer métastatique avancé. Les fonds recueillis ont en outre permis de financer la production d’une vidéo intitulée Ma force, notre force, un outil d’enseigne-ment qui aide les professionnels de la santé à comprendre les défis propres aux jeunes adultes atteints de cancer.

    Anthony était un passionné de sport, surtout de hockey, et voilà pourquoi l’événement-bénéfice prestigieux du fonds AP est un tournoi de hockey-balle à caractère familial, très animé et rempli d’action. Ce tournoi, tenu le premier week-end de juin, attire une clientèle loyale et en pleine croissance, dont

    Les impacts majeurs du Fonds Antony Proteau sur la vie des jeunes adultes atteints de cancer

    les membres se rencontrent chaque année pour encourager leurs équipes favorites qui rivalisent pour décrocher un trophée. L’intérêt suscité par l’événement et la participation du public en nette augmentation ont entraîné cette année le déménagement du tournoi vers un site beaucoup plus vaste – Le Rinque à Ville de Mont-Royal.

    Durant la saison froide, le Fonds AP hausse d’un cran son élégante Classique d’hiver en organisant un cocktail, un souper, une soirée dansante et en présentant plusieurs témoignages touchants de jeunes adultes bénéficiaires de l’argent du Fonds.

    « C’est extrêmement encourageant pour nous de savoir que le Fonds AP a des effets aussi positifs sur la vie des jeunes, explique Timothy, soulignant que lui et ses amis ont assisté à plusieurs programmes pour jeunes adultes, et que cette expérience les a touchés. James ajoute : « Quand nous invitons de jeunes

    Critiques fort élogieuses au sujet de la refonte du site Web

    Consultez le site au : cancerfightclub.com

    adultes à livrer leur témoignage lors de l’événement, nous sensibilisons la population à l’importance de soutenir les programmes novateurs et souvent transformateurs de L’espoir, c’est la vie pour les survivants du cancer ».

    Le groupe d’amis intimes qui a créé le Fonds Antony Proteau. De gauche à droite : Richard Ribaya, Matthew Chaussé, Tim Schiavi, Keif Orsini, James Lavinskas.

    La Classique d’hiver Antony Proteau

    https://cancerfightclub.com/fr/

  • 18 · L’ESPOIR, C’EST LA VIE

    Déjà dix ans! Le marchethon de Pièces d’auto Dorval, Sources et Saint-Henri s’attire le respect de ses fidèles sympathisants

    Dix ans se sont écoulés depuis que Alex Trichas et ses cousins, Nick, Chris et André Dimopoulos, ainsi que leur bras droit, Gus Anagnostaras, ont organisé leur premier marchethon de Pièces d’auto Dorval, Sources et Saint-Henri au bénéfice du programme d’exercice de L’espoir, c’est la vie. Et, malgré le passage du temps, ils n’ont rien perdu de leur enthousiasme ni de leur engagement à l’égard du bien-être des patients atteints de cancer.

    Grâce à leur marchethon annuel, qui a permis jusqu’à main-tenant de recueillir plus de 580 000 $, le bel engagement de ses organisateurs est devenu celui de 400 autres personnes qui participent à la marche, chaque année, sans exception. Que de travail il a fallu pour créer une ambiance familiale durant cette randonnée tranquille de 7 km, suivie d’un délicieux barbecue, organisé avec brio par Gus, et d’un fabuleux tirage! Ces efforts ont porté leurs fruits et attiré des foules. À noter que le site de l’événement, le parc Saint-Maxime à Chomedey (Laval) est un lieu pittoresque et reposant qui s’avère idéal pour la marche. « C’est un happening », souligne fièrement Alex.

    « Nous disons aux gens qu’ils n’ont même pas besoin de finir la marche, précise Chris. Ils n’ont qu’à venir pour le plaisir. » Les participants profitent de l’ambiance familiale et de la nourriture gratuite, et après tant d’années, ils connaissent L’espoir, c’est la vie et sont heureux de soutenir sa cause.

    De toute évidence, le respect dont jouit cette entreprise fami- liale très prospère joue un rôle clé dans la popularité constante du marchethon. « Nous faisons preuve de transparence quant aux montants recueillis, et notre événement est très rentable, indique Alex. Voilà pourquoi nos clients, fournisseurs, employés, sociétés commanditaires et nos proches sont toujours là pour nous épauler. »

    Une grande part de leur stratégie a également consisté à faire venir de petits groupes de donateurs au Centre de bien-être pour qu’ils constatent sur place l’impact des fonds recueillis.

    « Tout le monde est émerveillé du bon travail que vous faites ici », ajoute Nick.

    Lors de rencontres avec des participants aux activités de gymnas-tique du Centre de bien-être, les familles ont été profondément émues par le courage des survivants du cancer, dont certains s’entraînent pour la marche. « Le fait de savoir que ces patients sont motivés à participer à l’événement nous stimule d’autant plus », souligne André.

    En septembre dernier, après avoir organisé un marchethon spé-cial, marquant le 10e anniversaire de l’événement, Alex, Nick, Chris, André et Gus ont fièrement remis un montant de 69 000 $ au conseil d’administration de L’espoir, c’est la vie. Prenant la parole au nom de toute la famille de L’espoir, c’est la vie, la présidente du conseil d’administration, Suzanne O’Brien, les a vivement remerciés de leur ferme et remarquable engagement à notre cause.

    327 nouveaux patients ont participé à notre programme d’exercice en 2017. En 10 ans, grâce en partie au soutien du marchethon, plus de 3 000 patients ont profité du programme d’exercice contre le cancer de L’espoir, c’est la vie.

    Autre grand succès! Les organisateurs du marchethon de Pièces d’auto Dorval, Sources et Saint-Henri ont remis avec fierté un chèque au conseil d’administration de L’espoir, c’est la vie, qui les a remerciés et félicités de leur remarquable soutien à notre programme d’exercice en oncologie.

  • REVUE 2017-2018 · 19

    1 481 articles offerts aux patients en 2017, incluant couvertures, perruques, couvre-chef, soutiens-gorge et prothèses.

    Lisolette emmitouflée dans l’une de ses couvertures.

    De gauche à droite : Susanna Langevin, Maria Friazzi et Mary Egan apportent des couvertures tricotées à la main, fournies par le Réseau communautaire Montérégie Ouest.

    Lisolette Ivry est une femme aux multiples talents. Écrivaine et artiste, elle a attendu que ses enfants soient adultes avant de poursuivre à 40 ans des études universitaires et décro-cher un baccalauréat en arts visuels. Lisolette est une survivante de l’Holocauste, mais elle préfère le terme « témoin de l’histoire ». À titre de bénévole au Centre commémoratif de l’Holocauste à Montréal, elle a raconté son histoire une centaine de fois aux écoliers de la ville. Ce fut sa façon d’honorer la mémoire de ses proches disparus et de nous inciter à de-meurer vigilants quant à toute manifestation de haine et d’intolérance.

    Actuellement en traitement contre un cancer du sang, Lisolette comprend l’importance de la chaleur, au sens propre et au sens figuré. Âgée de 93 ans, ses récits devant le public sont probablement choses du passé, mais elle a trouvé une nouvelle façon de redonner à la communauté en tricotant des carrés de laine, qui servent à confectionner des couvertures chaudes et colorées pour les patients atteints d’un cancer.

    La partenaire de Lisolette dans cette entre-prise est Edna Janco, qui lui rend régulière-ment visite, les bras chargés de pelotes de laine. Edna recueille les carrés terminés et les assemble pour en faire des couvertures qu’elle dépose à L’espoir, c’est la vie, après quoi l’or-ganisme les distribue aux patients soumis à une chimiothérapie. Edna est celle qui, au départ, avait contacté Sonia Hazan, bénévole à L’espoir, c’est la vie pour lui offrir ses services de tricoteuse, avant de recruter Lisolette.

    « Tricoter est une activité relaxante», confie Lisolette qui, entourée de ses carrés de laine, est installée confortablement dans sa rési-dence. Très jeune, elle apprend le tricot. Son art de manier les cou-leurs et son indéniable talent artis-tique se reflètent dans ses tricots, tout comme dans ses peintures qui ornent les murs de sa maison. Au cours de la dernière année, Lisolette estime avoir tricoté une bonne cen-taine de carrés (chaque couverture en nécessite 16). Si sa santé le lui permet, elle a la ferme intention de maintenir ce rythme en 2018.

    Quant à Maria Friazzi, membre dévouée du Réseau communautaire Montérégie ouest (MWCN) de Chateauguay, sa déficience visuelle ne l’a pas empêchée de tricoter les plus belles couvertures qu’on puisse imaginer. En 2011, Maria, qui souffre d’un glaucome, perd partiellement l’usage de ses yeux; deux ans plus tard, elle est complètement aveugle. « J’ai dû tout réapprendre, même la façon de mettre du dentifrice sur ma brosse à dents », raconte- t-elle. Aidée de son fidèle chien-guide de cinq ans, Paz, Maria peut se déplacer et participer à plusieurs activités. Elle tricote en comptant les mailles à haute voix, se fiant à son sens du toucher pour sentir la laine et utilise des aides visuelles pour lire les motifs. Elle reçoit aussi

    de l’aide d’autres membres du groupe qui lui décrivent les couleurs pour qu’elle puisse les visualiser. « Cela exige beaucoup d’efforts et de concentration », reconnaît Maria, précisant qu’elle peut tricoter, mais qu’elle n’est plus capable de crocheter.

    Tous les deux ou trois mois, Susanna Lan-gevin, deux fois survivante du cancer, dépose, en compagnie d’autres membres du MWCN, plusieurs gros sacs remplis de couvertures colorées, d’afghans, de chaussettes et de li-seuses, que L’espoir, c’est la vie distribue aux patients qui subissent des traitements de chi-miothérapie.

    En 2017, un total de 260 couvertures ont été offertes aux patients grâce à la générosité de nombreuses personnes qui prennent plaisir à tricoter pour notre cause.

    Portrait de deux tricoteuses

  • 20 · L’ESPOIR, C’EST LA VIE

    AK

    8Une fois de plus, Beverley Freidman et Hainya Wiseman ont utilisé leur formule gagnante pour organiser une activité-bénéfice très fructueuse : 1) choisir deux hôtesses exceptionnellement généreuses et douées dans l’art de planifier des fêtes, d’embellir les lieux de manière exquise et de confectionner d’appétissants gâteaux et des pâtisseries; 2) inviter des fervents du bridge pour une après-midi offrant des mets délicieux et des tournois stimulants; 3) recruter le talentueux Norman Cohen à titre de directeur du tournoi; 4) recueillir de précieux fonds pour aider les personnes confrontées à l’un des plus grands défis – un diagnostic de cancer.

    Le 19 octobre 2017, ces élégantes hôtesses ont offert à leurs invités un prestigieux dé-jeuner de bridge qui a permis d’amasser près de 19 000 $ pour le Fonds de compassion de L’espoir, c’est la vie. Sylvie Grégoire, mem-bre du conseil d’administration et survivante du cancer, a expliqué aux invités que le cancer peut entraîner de graves déboires financiers dont il est difficile de se remettre, surtout pour les personnes défavorisées sur le plan économique ou incapables de travailler à cause des effets des traitements. Pour ces familles, le Fond de compassion, qui aide à payer une dépense unique urgente, est un cadeau du ciel. « Les hôtesses de ce bel événement comprennent bien ce que signifie la compassion et vivent en respectant cette valeur, a indiqué Sylvie. Voilà pourquoi L’espoir, c’est la vie est si recon-naissant à Beverley et à Hainya d’avoir organisé cet événement, année après année, et nous vous remercions tous vivement de votre présence ici aujourd’hui. »

    Tournoi de bridge et compassion

    Beverley et Hainya

    Norman Cohen

    66 personnes ont reçu de l’aide du Fonds de compassion en 2017

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    20 · L’ESPOIR, C’EST LA VIE

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  • REVUE 2017-2018 · 21

    On voit souvent les humoristes comme des gens cyniques. Mais que dire de certains grands noms de l’industrie du spectacle qui acceptent de se produire sur scène, durant la journée, devant un auditoire de gens qui ont le cancer ou qui en ont été victimes. Leur geste est d’autant plus révélateur lorsqu’ils expriment leur gratitude en faisant valoir leur talent, gracieuse-ment, devant des personnes qui ont un grand besoin de se détendre et de rire.

    Le 27 juillet 2017, les humoristes Ryan Hamilton, Godfrey, Vlad Caamano, Gina Yashere et Jimmy Carr se sont produits devant une salle comble au Centre de bi