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    ?Comment rdiger un mmoireen formation continue universitaireProf. Emilio MANZOTTI

    Natacha ALLETMarco SABBATINI

    llection

    c

    Outils qualit

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    Edition Service formation continue, Universit de Genve

    Mise en pages Corinne CHEVALLIER

    Impression Universit de Genve

    SFCunige, Novembre 2010

    Comment rdiger un mmoire en formation continue universitaire?Ce guide a pour auteur des experts de la communication crite de laFacult des lettres de lUniversit de Genve:Prof. Emilio MANZOTTINatacha ALLETMarco SABBATINI

    Ce document, un dpliant rcapitulatif, des exemples de mmoiresainsi que le texte intgral de Comment rdiger un mmoire enformation continue universitaire? sont disposition sur le sitewww.unige.ch/formcont/ressources.

    Outils qualit est une collection de documents pratiques ditepar le Service formation continue lattention des enseignants,des coordinateurs et des participants de formation continue dansle but damliorer la qualit des prestations offertes par

    lUniversit de Genve.

    Ces dossiers compltent les actions qualits djentreprises:mise disposition de ressources sur le web, journe dINFOrmationcontinue, PEX (partage dexpriences), atelier et coachingpersonnalis.

    Coordination Ahidoba de FRANCHISuzanne de JONCKHEERE

    Direction Genevive AUROI-JAGGI

    Conctact Service formation continue 022 379 78 33

    llection

    Outils qualitc

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    PrambulePour ltudiant en formation continue, le travail de mmoire revt une importanceparticulire. Il favorise en effet larticulation entre les acquis de formation et les expriencesprofessionnelles et personnelles. Centr sur une problmatique choisie par ltudiant, ilmobilise des savoirs transfrables dans lactivit professionnelle. Il offre un dfi de taille depar sa proximit avec le monde du travail.

    Aventure intellectuelle, le travail de mmoire renforce les comptences de rflexion,dautonomie, danalyse, de rdaction et de communication. Mme si la majorit destudiants a dj eu loccasion de se confronter un tel exercice, de nombreuses questions seposent tout au long du processus de ralisation du mmoire. Lexprience montre quil existeun rel besoin daide la rdaction du mmoire.

    Ce guide Comment rdiger un mmoire en formation continue universitaire? dvoile despistes pour entamer la recherche. Il donne des recettes pour noircir la page blanche demanire crative et aborde tous les aspects de la construction dun mmoire, de lide lamise en pages finale.

    Genevive AUROI-JAGGIDirectrice Service formation continue

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    T able des matiresIntroduction 5

    1. Choisir le sujet 7

    2. Phase prparatoire 9

    3. Dveloppement du sujet 11

    4. Structuration 13

    5. Stratgies de composition du discours 19

    6. Style 25

    7. Rvision et rcriture 29

    8. Mise en forme 33

    9. Plagiat 37

    Repres bibliographiques 39

    T

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    I

    Introduction

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    ntroductionCe guide la rdactiondu travailde mmoire en formation continue universitaire aborde, sanstre exhaustif, la plupart des oprations ncessaires la production dun texte efficace: duchoix du sujet la structuration du matriau, des stratgies de composition discursive aux

    techniques de style, de la rvision finale la mise en pages. Des repres bibliographiquespermettent au rdacteur dapprofondir sa connaissance des thmes discuts.

    Des conseils pour noircir la page blancheOn sait quel point des facteurs extrieurs peuvent faire obstacle une activit aussicomplexe que la rdaction: il suffit de citer langoisse de la page blanche et ses multiplescauses et consquences. Les meilleurs conseils du monde risquent dtre mal rcompenss sila personne sapprtant rdiger un texte ne se trouve pas dans la bonne disposition. Ceguide naborde pas directement la psychologie de la composition, mais propose quelquessuggestions facilitant la mise en route du travail ou limitant ses effets anxiognes.

    LchauffementTout d'abord, il est rarement possible de sattaquer froid la rdaction. De mme que touteffort sportif ncessite un chauffement pralable des muscles, lactivit rdactionnellegagne tre prcde par un moment de lecture et/ou de relecture des sources consultesou des pages dj crites.

    LentranementDans le mme ordre dides, il faut privilgier dans la mesure du possible lentranement. Ilvaut mieux travailler rgulirement, mme pendant un laps de temps limit, que pratiquerlimmersion totale de faon discontinue.

    Un objectif raisonnableEnfin, il ne faut pas placer la barre de lambition trop haut, mais fixer un objectif raisonnablepar rapport au temps disponible et aux exigences spcifies par les formateurs.

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    Outils qualit: comment rdiger un mmoire?

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    Choisir le sujet

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    1Choisir le sujetAvant de sengager dans la rdaction dun travail de mmoire en formation continue, ilconvient de dfinir aussi prcisment que possible le sujet. Les efforts consacrs cetterflexion permettent de gagner du temps dans la suite des oprations et de mieux orienterla recherche.

    Malgr la varit d'approches et de traitements spcifiques chaque discipline, un sujet detravail crit se doit de rpondre autant que possible un certain nombre de critres propres toute dmarche de type scientifique:

    il doit comporterune avance, mme minime,dans ltude de la matire choisie, cequi exclut demble les thmes routiniers, trop rebattus ou carrment obsoltes;

    loppos, il ne faut pas non plus sauf exception (par ex. le texte littraire) quelasubjectivit et loriginalit tout prix dictent elles seules les principaux choix;

    dans tous les cas, on veille limiter le champ dinvestigation, de peur que lampleur dela matire aborde ne rende cette dernire incontrlable et nancre la rflexion dans

    une gnralisation aussi laborieuse que strile.

    DfinirLa dfinition du sujet prend en compte deux paramtres troitement lis:

    ledestinataire: pour qui est-ce que jcris? quel est le profil de mon lecteur?

    et le but:quel objectif me suis-je fix?quelle action mon texte entend-il exercer surses lecteurs?

    Les sujets sont susceptibles davoir des formes trs varies.Ils peuvent tre constitus dunsimple lment (par ex. le rchauffement climatique) ou dunensemble de composants plus

    ou moins complexes. Ceux-ci peuvent tre compars (par ex. ressemblances et diffrencesentre deux phnomnes) ou donner lieu des problmatisations (par ex. lcole obligatoiredoit-elle tre slective?).

    C h o i x d u s u j e t q u i m o t i v e

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    DlimiterUne fois le sujet choisi, il faut le dlimiter aussi prcisment que possible: si je veux tudierle Grand Thtre de Genve, est-ce que jexamine son histoire, ses caractristiques

    architecturales, lactivit musicale qui sy droule ou bien les trois aspects la fois?

    Ensuite, on tche de donner au travail un titre et un sous-titre, mme si ceux-ci sontsusceptibles de varier au cours de la recherche.

    La prise en compte du destinataire et du but permet de dterminer le type de texte rdiger(enqute? essai? rcit littraire? etc.) ainsi que de fixer un certain nombre de paramtresimportants pour mieux orienter la recherche:

    le point de vue: mon attitude par rapport la matire tudie est-elle objective (texte caractre scientifique ou technique) ou subjective (texte littraire)?

    la perspective: est-ce que je situe ma matire dans un cadre spatial, temporel, affectif

    et/ou social? le filtre culturel: si jtudie par exemple la flore dune rgion, est-ce que ma description

    sera celle dun botaniste, dun paysagiste ou de monsieur Tout-le-monde?

    Une bonne dfinition de ces paramtres permet de choisir un langage et des stratgiesrhtoriques conformes aux destinataires et aux objectifs envisags.

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    Phase prparatoire

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    2Phase prparatoireUne fois le sujet du travail dfini et dlimit, onentre dans le vif de la recherche. Au dpart,les connaissances mobilises sont souvent insuffisantes.Rcolter des matriauxnouveaux partir de diffrentes sources permet dlargir son savoir.Plan de rechercheCette qute se fait parfois tous azimuts, mais llaboration dun plan de recherchepeut servler fructueuse et faire conomiser beaucoup de temps. Ce plan prend la forme dunegrille de questions, chaque question correspondant des thmes et des sous-thmes.Exemple:

    Cette grille nest pas statique, mais volue au gr des recherches en saffinantprogressivement.

    Rcolter les donnesAfin de rcolter les donnes permettant de rpondre des questions encore ouvertes,diffrentes voies dinvestigation sont explores:

    observationde la ralit directement sur le terrain;

    entretiensavec des tmoins ou des spcialistes;

    R c o l t e d e s m a t r i a u x e t d e s s o u r c e s

    ThmeUn pays

    ProblmeQuelles sont ses caractristiques?

    Sous-thmesDimensions

    Situation gographiqueconomie

    etc.

    Sous-problmesQuelles sont ses dimensions?

    O est-il situ?Quelle est sa situation conomique?

    etc.

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    Outils qualit: comment rdiger un mmoire?

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    consultation de sources crites et/ou iconographiques dans des archives et desbibliothques ou sur le web.

    Lutilisation des sources crites est facilite par le recours, lorsquils existent, des rpertoiresbibliographiques. Dans cette phase exploratoire, il est parfois ncessaire deffectuer deslectures prliminaires, en commenant par des ouvrages de caractre gnral (articlesdencyclopdie ou dictionnaires spcialiss, manuels, livres de divulgation, etc.). Tout commele plan de recherche, la bibliographie se constitue et senrichit progressivement.

    Les documents crits reprsentent dans bien des cas une source capitale . Il faut doncexploiter au mieux leurs contenus, en prenant des notes et en enregistrant soigneusementles ides ou les ractions quils ne manqueront pas de produire.

    Fiches

    Pour gagner du temps dans la phase successive du travail (traitement des donnes rcoltes),le rdacteur prendra des notes en recourant plusieurs types de fiches:

    fiches de synthse: sous forme succincte, en utilisant des symboles et desabrviations. Je rsume les lments du texte (informations, concepts, opinions) quisont susceptibles de mtre utiles pour mieux comprendre mon sujet et lanalyser defaon approfondie;

    fiches de citations: au cours de la lecture, je vais peut-tre reprer un ou plusieurspassages o lauteur du document consult synthtise sous une formeparticulirement efficace un point important ou problmatique de mon sujet. Sijenvisage de le citer directement dans mon travail, je transcris le passage en questiontel quil a t rdig par son auteur, en plaant la citation entre guillemets et enutilisant les crochets [] pour les fragments omis, sans oublier de noter le numro dela page concerne;

    fiches de rflexion personnelle: au fil de mes lectures, les diffrents documentsconsults vont forcment me faire ragir en modifiant et en enrichissant maconnaissance du sujet, mais aussi en suscitant de nouvelles interrogations et enfaisant natre des ides indites. Jenregistre tous ces lments sur une fichespcifique plutt que de les mler aux notes de synthse, car ils reprsentent une partde rflexion et dvaluation personnelles dont il faut prserver loriginalit et lepotentiel.

    Dautres formes de fiches sont videmment envisageables, selon le type de recherche quelon mne et les spcificits de celle-ci. Dans tous les cas, la distribution du matriau surplusieurs fiches contribue maintenir une attitude analytique tout au long des lectures, quise rvle particulirement bnfique dans la phase successive du travail.

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    3Dveloppement du sujetAu fur et mesure de la rcolte des donnes, le plan de recherche est affin et de nouvellesquestions se posent. Il sagit dun processus dynamique, en constante volution. Face lamasse dinformations recueillies, les ides et connaissances sont mises en relation avec lesmatriaux et les concepts rcemment acquis grce la consultation des sources et/ou lobservation sur le terrain. Une analyse et une valuation rgulire de ces lments estncessaire. Il sagit de dterminer quels aspects paraissent particulirement intressants,utiles ou prometteurs et mritent dtre approfondis.

    Cette opration permet de produire de nouvelles ides et dengager de nouvelles recherches.

    Pour ce faire, il sagit notamment de:

    slectionner les lments vraisemblablement utileset renoncer approfondir ceuxqui ne le semblent pas. Je roriente ainsi mon champ dinvestigation et medocumente plus efficacement;

    commencer organiser le matriau rcolten transformant la liste de donnes en un

    ensemble aussi structur que possible. Je regroupe les diffrentes composantes demon objet dtude et les mets en relation entre elles de faon obtenir des sous-ensembles relativement cohrents et plus faciles hirarchiser.

    Ces deux oprations, forcment concomitantes, permettent dtablir la liste des pointsmritant dtre approfondis par lanalyse et/ou par une meilleure documentation. Ellesconduisent peut-tre aussi formuler certains sous-problmes (dont lunit et la cohrenceconceptuelles apparaissent immdiatement videntes) sous forme partiellement rdige.Mme sils ont une forme fragmentaire et provisoire ce stade du travail, ces dbuts deformulation peuvent se rvler utiles par la suite, car ils permettent une mise en relation lafois plus concrte et complexe du matriau travers le prisme de la langue et de sa syntaxe.

    Dveloppement du sujet

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    D e l i d e a u p l a n d e r e c h e r c h e

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    Vos notes

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    Structuration

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    StructurationAprs avoir consult toutes les sources et rassembl un nombre suffisant de donnes, onpasse la phase suivante du travail: la planification. Face la masse dinformations etdides disponibles, il faut trier, slectionner et organiser la matire . On a peut-tre

    pralablement procd des regroupements partiels, mais le moment est enfin venu deporter un regard global sur lensemble des donnes rcoltes.

    StructurerPour structurer celles-ci, il faut identifier les grandes articulations thmatiques et logiquesainsi que les petites units qui en dpendent. Certains lments rests isols peuvent treincorpors, alors que dautres, bien que non dnus dintrt, se rvlent trop dtachs dusujet dtude et sont sacrifis.Cette opration,longue et complexe,est facilite par le recours deux procdures qui doivent salterner et sintgrer:

    travail en aval: les grandes articulations thmatiques et logiques nont pas t

    identifies demble. Jlabore donc mes donnes en aval, en cherchant les liens entreles petites units, que je regroupe progressivement. A partir de l, je btis peu peude grandes articulations en parvenant enfin au sommet de la pyramide; il ne me resteplus alors qu' intgrer les sous-units ventuellement restantes;

    travail en amont: les grandes articulations thmatiques et logiques ont t identifiesdemble. Jlabore donc mes donnes en amont, en subordonnant les petites unitsaux plus grandes; la pyramide se construit dans ce cas partir du sommet. Aprs avoirmis en relation les points principaux, jincorpore lensemble les sous-unitsventuellement restantes.

    Au bout du compte, unestructure hirarchise et cohrenteest cre, o chaque lment a

    sa place. Il va sans dire que cette pyramide a une orientation globale clairementreconnaissable dans la mesure o il faut proposer une interprtation du phnomne tudi,autrement dit une thse que l'on illustre et dfend dans son travail.

    Tr i , s l e c t i o n , o r g a n i s a t i o n d e l a m a t i r e

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    Les rapports susceptibles dtre tablis entre les diffrentes units peuvent tre de diversenature:

    rapport hirarchique: un lment peut avoir un caractre plus global quun autre, qui

    lui sera donc subordonn. Lordre dans lequel les lments en question sont prsentspeut varier selon les besoins. Il peut se fonder sur uneapproche inductive(des faitsparticuliers aux ides gnrales) ou dductive (des ides aux faits). Il peut aussi sebaser sur des critres psychologiques au sens large: familiarit (du plus connu aumoins connu),intrt(du plus intressant au moins intressant) ou importance(duplus important au moins important);

    paralllisme: deux ou plusieurs lments peuvent se situer sur le mme planhirarchique; on ne passe pas forcment par le premier pour accder au suivant. Cestle cas lorsquon fournit plusieurs exemples: ils peuvent se suivre sans que lun soitsubordonn lautre, leur ordre de succession rpondant des critres variables(numratif, alphabtique, chronologique, spatial, etc.);

    rapport de consquence: pour introduire tel lment, je dois d'abord voquer tel autre.

    Pour bien encadrer le phnomne tudi, par exemple, je vais peut-tre devoirproposer un historique des recherches effectues son sujet, voquer les thoriescommunment admises, etc.; je cre ainsi une sorte de chane, o chaque unitintroduit la suivante en posant les jalons ncessaires pour avancer dans lexpositionde ma thse;

    expansion latrale: sans que larticulation hirarchique des units en prsence en soitmodifie, jouvre une sorte de fentre latralement lobjet central de mon discours,en approfondissant une question pourvue dune certaine autonomie et en revenantau point principal ds que possible.

    La structure laquelle on aboutit au terme de ce processus de mise en relation peut avoirdeux formes diffrentes:

    larbre: ses ramifications permettent de mieux visualiser le plan et de valoriser sondynamisme;

    la table des matires: la numrotation systmatique et minutieuse des chapitres etdes sous-chapitres permet de rendre compte avec prcision de leurs rapportshirarchiques.

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    Structuration

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    Penser le plan: deux exemples dun mme planExemple1 dun mme plan sous deux diffrentes formes, la seconde tant plus dtaille quela premire.

    Exemple en arbre

    1 Extrait de: Nicolas RAY, Modlisation de la dmographie des populations humaines prhistoriques l'aide de donnesenvironnementales et gntiques, thse de doctorat soutenue la Facult des sciences en 2003, disponible en ligne:www.unige.ch/cyberdocuments/theses2003/RayN/these.pdf

    Dynamique dmographiquedes chasseurs-cueilleurs

    Donnes environnementales

    Simulation dynamiques

    de lvolution humaine

    Conclusions

    Perspectives

    Annexes

    Annexe on-line

    Modles thoriques

    Chapitre 2

    Chapitre 4

    Chapitre 5

    Mthodes et outils

    Modles dmographiques

    Structure du programme

    FRICTION

    Anaylses dexpansion

    dmographique et spatiale

    Monde raliste Monde simple

    Mthode dassignationinter-scnarios

    Analyses de sensibilit

    Vgtation Relief Hydrographie Ctes

    Variables dmographiquesarticle

    article

    article

    http://www.unige.ch/cyberdocuments/theses2003/RayN/these.pdfhttp://www.unige.ch/cyberdocuments/theses2003/RayN/these.pdfhttp://www.unige.ch/cyberdocuments/theses2003/RayN/these.pdfhttp://www.unige.ch/cyberdocuments/theses2003/RayN/these.pdf
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    Exemple en table des matires

    1 Introduction gnrale

    2 Dynamique dmographique des chasseurs-cueilleurs

    2.1 Introduction

    2.2 Dispersion et volution des hommes modernes2.2.1 Modles2.2.2 Dispersions rgionales

    2.3 Dmographie des chasseurs-cueilleurs2.3.1 Densits et capacits de soutien2.3.2 Croissance dmographique2.3.3 Commentaire publi de larticle de Read et LeBlanc (2003)2.3.4 Mobilit et dispersion

    2.3.5 La tyrannie de lanalogie ethnographique2.4 Conclusion

    3 Collecte et description des donnes environnementales

    3.1 Introduction

    3.2 Outils et mthodes3.2.1 Systme d'Information Gographique3.2.2 Slection des donnes3.2.3 Cartes de friction

    3.3 Vgtation

    3.3.1 Approches cartographiques3.3.2 La vgtation au dernier maximum glaciaire - article3.3.3 La vgtation prsente potentielle3.3.4 Srie temporelle de la vgtation europenne3.3.5 Capacit de soutien de la vgtation3.3.6 Friction de la vgtation

    3.4 Relief3.4.1 Donnes de base3.4.2 Friction du relief

    3.5 Hydrographie3.5.1 Donnes de base3.5.2 Capacit de soutien hydrographique

    3.5.3 Friction hydrographique3.6 Environnement ctier

    3.6.1 Donnes de base3.6.2 Capacit de soutien ctire3.6.3 Friction ctire

    3.7 Conclusion

    4 Simulations dynamiques de la dmographie historique et de la gntiquedes populations humaines

    4.1 Introduction

    4.2 Modles dcrivant lvluation dmographique des populations4.2.1 Introduction4.2.2 Croissance logistique des dmes

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    4.2.3 Dispersion, colonisation et migration4.2.3.1 Modle linaire simple4.2.3.2 Modle densit-dpendant

    4.2.4 Tochasticit dmographique

    4.3 Le programme friction4.3.1 Structure gnrale4.3.2 Uniformisation des donnes environnementales4.3.3. Module d'entres-sorties4.3.4 Module dmographique4.3.5 Module gntique4.3.6 Expansions dans un espace discrtis

    4.3.6.1 Voisinage des cellules4.3.6.2 Effets des arrondis4.3.6.3 Effets du choix de la rsolution spatiale4.3.6.4 Effets de bord

    4.4 Etude de la diversit molculaire des populations aprs une expansion spatiale4.4.1 Rsum de l'tude4.4.2 Article

    4.5 Simulation sur lancien monde4.5.1 Complexifier un monde simple4.5.2 Variabilit temporelle de la vgtation4.5.3 Identification des ctes4.5.4 Fluctuations du niveau des ocans4.5.5 Expansions dmographiques et spatiales

    4.6 Analyse de sensibilit4.6.1 Introduction4.6.2 Implmentation de l'analyse de sensibilit dans FRICTION

    4.6.3 Applications des analyses de sensibilit en monde carr uniforme4.6.4 Applications des analyses de sensibilit en monde raliste

    4.7 Comparaison des diversits molculaires obtenues sous des scnarionsdmographiques et environnementaux distincts4.7.1 Buts4.7.2 Mthodes et outils4.7.3 Donnes gntiques simules4.7.4 Rsultats et discussions

    4.7.4.1 Effets de laugmentation du nombre de locus4.7.4.2 Effets de lhtrozygotie des locus4.7.4.3 Effet de lhtrognit spatiale et temporelle de l'environnement4.7.4.4 Assignation rgionale

    4.7.4.5 Origine unique ou volution multirgionale?4.7.5 Implications des rsultats

    5 Conclusion gnrale et perspectives

    6 Annexes[...]

    Structuration

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    Des plans brevetsLes manuels d'criture professionnelle vantent les mrites de diffrents plans brevets,conus lorigine pour tre utiliss dans le cadre de grandes entreprises, tels que le plan

    eSPRIt de Louis Timbal-Duclaux. Appliqus des textes courts, ces plans peuvent se rvlerrelativement efficaces, mais face des travaux de large dimension ils montrent trs vite leurslimites.

    Ils proposent en gnral la structure suivante:

    description de la situation ou du contexte;

    vocation du problme;

    solution propose et critres sur lesquels celle-ci se fonde;

    approfondissement du dtail de la solution en un certain nombre dinformations.

    Ne pouvant se baser sur un modle aussi schmatique, le plan est dvelopp en se fondant

    exclusivement sur la spcificit de la matire tudie et des donnes rcoltes pour la traiter.Toutefois, les exigences propres toute dmarche scientifique conduisent intgrer dans letravail un certain nombre de points qui prennent place respectivement au dbut et la findu texte. Il faut en effet ncessairement voquer dune part la mthodologie employe, lestypes de source utiliss ainsi que les objectifs poursuivis et proposer dautre part unevaluation des rsultats obtenus.

    Bien que placs au dbut et la fin du travail, ces points ne sont pas forcment dveloppsdans l'introduction et dans la conclusion mais plutt dans le premier et le dernier chapitre.Lintroduction et la conclusion gnrales ne doivent tre rdiges que lorsque toutes lesautres parties ont trouv leur forme dfinitive; elles servent :

    donner une vue globale du travail au lecteur pour lui permettre de mieux suivre la

    dmarche propose; situer les rsultats obtenus dans le cadre de la recherche en suggrant

    ventuellement de nouvelles directions d'investigation.

    Lorsquon commence rdiger son travail, une partie du chemin est dj parcouru. Laconstruction ne se fait pas dans le vide, mais dans un espace explor et mme partiellementmeubl. Si lopration dcriture se droule linairement, elle nen est pas moins un processusdynamique.

    Dterminer des orientations chaque instantA chaque instant, mes choix peuvent dterminer des orientations diffrentes et parfois

    mme nouvelles, car la planification, aussi dtaille soit-elle, ne peut rsoudre par avancetous les problmes qui vont se poser au moment de la rdaction. Je dois donc treconstamment attentif aux consquences que chacun de mes choix peut avoir surlarticulation du discours qui est en train de se construire au fil de l'criture.

    Contrle en directCe contrle en direct est dautant plus important que cest seulement lorsque je rdige queje peux mettre rellement mon plan l'preuve.

    Si ncessaire, il faut donc procder des ajustements. Parfois, ceux-ci soprent directementpendant et grce la rdaction. Il peut arriver que, dans un bel lan, on crive plusieurs

    pages loignes des lignes directrices pralablement dfinies. Loin dtre dommageable, cetcart peut se rvler prcieux, condition dtre bien conscient des ventuels changementsamorcs et de linfluence qu'ils sont susceptibles dexercer sur larticulation du discours.

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    5Stratgies de composition du discours5.1 Discours, choix nonciatifs, adresseQuil consiste en une enqute ou une rflexion critique, le travail de mmoire prend la formeduntexte descriptif-argumentatifsappuyant sur des faits, et donnant des justifications,voire des preuves pour une ou plusieurs thses (cf. 5.3.). Il relve donc essentiellement dudiscours, et non du rcit, bien quil puisse tre parsem, dans son traitement des exemplesen particulier, par des moments plus narratifs. Il entretient une relation troite avec sasituation dnonciation, savoir lici-maintenant du sujet qui crit, etses temps privilgissont le prsent ou le pass composplutt que le pass simple.

    Je ou nousSi lauteur du travail est tenu de respecter une certaine neutralit de ton (cf. 6.1.), il a le loisirde sexprimer la premire personne du singulierjeou du plurielnous, comme celui de sefondre dans une tournure indfinieon.

    lui de dcider sil exclut la premire personne du singulier et opte pour le pluriel demodestienous, comme souvent dans les textes valeur scientifique. On peut remarquerquen effaant les marques de sa subjectivit, il signale aussi son impartialit, son soucidobjectivit intellectuelle. Il veille le cas chant mettre au singulier les adjectifs et lesparticipes qui se rapportent la premire personne du pluriel, avec le genre correspondantau sexe de ltre dsign, en crivant par exemple: Nous sommes convaincu(e) etc., et non:Nous sommes convaincu(e)s etc.. Il va de soi que le nousne renvoie pas ncessairement untre uniquedans son discours, quil peut associer auje de lnonciateur letu/vousdu/desdestinataire(s).

    Hormis cette dcision initiale de lvitement ou non de la premire personne du singulier,lauteur est libre de varier entre les diverses positions nonciatives que lui offre la langue,dalterner entre elles au fil du texte, lessentiel tant quil ait conscience de leurs nuances, deleurs implications de sens. Il se montre attentif cependant la cohrence au sein dunemme phrase, des pronoms personnels et des pronoms rflexifs, et se garde derreurs ou demaladresses frquentes, telles que:Nous avons choisi de se demander au lieu de Nous avonschoisi de nous demander , ou:On a choisi de nous demander au lieu deOn a choisi de sedemander .

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    S a p p u y e r s u r d e s f a i t s , d o n n e rd e s j u s t i f i c a t i o n s e t d e s p r e u v e s

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    Se figurer mentalement le type de public qui sadresse ltudeCelui qui crit, comme celui qui parle, adopte une certaine posture, emprunte, forge uneattitude que ses lecteurs peroivent, laquelle ils sont sensibles. En rhtorique, on parle

    dethospour qualifier limage que lorateur donne de lui-mme travers sa parole, et on luirecommande en particulier dtre modeste, mesur, de prter attention aux destinataires.Quil le veuille ou non, il se met en scne dans son discours, et en oriente la rception. On nesexprime pas de la mme manire face un ami proche ou un suprieur hirarchique, unenfant ou un professeur.

    Le rdacteur dun travail de mmoire en formation continue doitavoir lesprit le cadre etles circonstances particulires de lexercice, se figurer mentalement le type de public auquelil sadresse, sur la base de critres la fois sociaux, culturels et linguistiques, valuer enfinson degr de connaissance de lobjet en question.

    5.2 Ouverture dautres voix et points de vueLauteur sefforce de prciser sa reprsentation mentale avec un maximum de soin. Entrelide quil a en tte et sa mise en forme verbale, son laboration dans et par le langage, il ya souvent un cruel cart. De mme, entre la trajectoire quil rve et les tapes concrtes quilactualisent. Les penses intrieures ont beau tre plus ou moins compltement formules,malgr lexistence pralable dun plan dtaill le passage lcrit rvle bien souvent leurszones dombre; leurs contours savrent flous, leurs liens manquent de nettet.

    La rflexion se construit ainsi,pour une part du moins, au fur et mesurede lcriture,la miseen forme inflchissant le trajet, forant en cours de route remanier revoir le plan.

    La pense, lcriture brisent en ralit le rapport dadhsion soi, dimmdiatet quicaractrise la vie intime, et louvrent une extriorit, une altrit, ne serait-ce quen raisondu caractre collectif et arbitraire de la langue. Le thoricien Mikhal Bakhtine a introduit lanotion dedialogismepour dsigner les formes de la prsence de lautre dans le discours.Nonseulement on hrite de sa langue, affirme-t-il, et les mots y sont marqus par les usagesdautrui, mais le discours lui-mme ne se construit jamais que relativement autrui, il seninspire et lui rpond, en un continuel dialogue. Le rdacteur sadapte au niveau de langue deson interlocuteur (lexique, syntaxe), dont les ventuelles objections son anticipes.

    Justifier ses choixEn rdigeant, il faut tre particulirement conscient de cette composante essentielle du

    discours: crire lintention dun autre ( savoir son lecteur);

    veiller dployer, rendre explicites tous les aspects implicites de son discours;

    viser la plus grande clart, la plus grande prcision;

    motiver chacun de ses choix, les justifier:pourquoi slectionner tel exemple pluttque tel autre? Pourquoi insister sur tel aspect du problme plutt que sur tel autre?

    Non seulement chaque tape de la rflexion ou enqute est restitue, mais le point de vuedu lecteur est intgr. Il convient de:

    prvenir ses rserves;

    chercher imaginer ses critiques;

    mettre en scne les critiques, et leur opposer des arguments raisonnables.

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    La multiplication des points de vue est enrichissante, elle permet d:

    affiner son argumentation;

    en augmenter la force de persuasion.

    Il est tout fait autoris de formuler des hypothsesmme infirmes par la suite, lchecdune tentative, limpasse dun dveloppement peuvent prsenter en soi un intrt, etconstituer une tape importante du travail. Le rdacteur nhsite pas ainsi faire apparatrela pense telle quelle se dploie, recourir des formulations telles que: On pourraitimaginer que . Mais . Ce qui ne revient pas bien sr consigner tout et nimporte quoi.

    Dans un travail en formation continue, lauteur dialogue donc avec son lecteur, et lesinstances imaginaires qui se disputent en lui. Il discute de mme avec les textes qui fontautorit en la matire dont il traite. On peut noter quon ne parle pas de dialogismelorsquelnonc dun auteur est cit, et donc clairement attribu. Mais il sagit ici encore dintgrerdans son discours dautres points de vue et voix.

    5.3 Stratgies argumentativesUn mmoire de fin dtudes doit fournirdes raisons, des justificationspour adopter la thsedfendue. Parmi ces raisons certaines sont de lordre de lindividuation etdu constat defaits(preuves empiriques). Dautres relvent de linfrence, de la dduction. Celles-ci ontncessairement un point de dpart, des principes ou prsupposs accepts par lauteur que largumentation voque plus ou moins explicitement, en montrant leur rapport avec lathse dfendue.

    Diverses formes de raisonnement sont classiquement distingues: le raisonnement dductif,allant du gnral au particulier, tire les consquences dune

    loi pour les appliquer un cas particulier (cest le cas des chanes de syllogismes);

    le raisonnement inductifqui part, linverse,dun cas particulier pour aboutir une loignrale (cf. les gnralisations partir dexemples);

    le raisonnement causalqui sappuie sur les causes dun fait, dune situation pour entirer des consquences;

    le raisonnement analogique, qui tablit un rapport entre deux domaines et en faitressortir les ressemblances en vue dune certaine conclusion (cf. les comparaisons);

    le raisonnement par opposition, qui confronte deux situations pour en montrer,toujours en vue dune conclusion, les diffrences, les divergences.

    Slectionner les argumentsLargumentation met en jeu, dune manire gnrale, une pluralit darguments de forcepersuasive ingale. Il est donc essentiel de les slectionner avec soin, de choisir parmi eux lesplus significatifs. Parfois,il ne sert rien de les multiplier, car leur nombre importe moins queleur valeur. Leur numration, laborieuse, risque de nuire lquilibre du texte,voire de noyerle propos, de perdre de vue la thse quils sont supposs fonder.

    Penser la cohrenceIl convient aussi de bien disposer les arguments, de les placer de faon ce quilssenchanent aisment, lanalyse de lun conduisant au suivant. La cohrence du propostmoigne en faveur de la solidit de la thse.

    Les arguments illustrent chaque fois un autre aspect du problme, en lclairant dunnouveau jour.

    Y a-t-il un seul ordre possible pour prsenter les arguments? Faut-il commencer par lesarguments les plus forts ou, au contraire, terminer par eux?

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    La premire dmarche parat justifie en ce quelle doit demble disposer favorablement lelecteur, mais elle risque dattnuer leffet des arguments forts au profit de ceux qui ont unemoindre valeur dmonstrative. Lordre inverse favorise une dmarche argumentativeprogressive en prparant le lecteur, mais risque de lasser son attention. Do la tendance

    prconiserun ordre mixte o les arguments les plus forts sont placs au dbut et la fin , etles plus faibles au milieu. Il convient de se rappeler tout au long de la rdaction quelefficacit dun discours tient sa disposition presque autant qu sa pertinence.

    Recourir des citationsPour appuyer son propos, il est utile de recourir des citations, qui sont par excellence desarguments dautorit. Sur un plan technique, il est possible de citer:

    un mot ou plusieurs;

    une phrase ou un passage.

    Les citations peuvent soitapparatre dans le corps du texte(entre parenthses ou non, ce quidpend du degr dinsertion de la citation dans la phrase, mais toujours en recourant desguillemets), soittre isoles du discours. Dans ce dernier cas, on va la ligne, en adoptant uncaractre plus petit et des marges plus grandes.

    Voicides exemples de ces diffrentes faons de faire:

    1. J.-J. Rousseau prtend que lentreprise que constituent ses Confessions est indite.

    2. La singularit que revendique J.-J. Rousseau au sujet de ses Confessions (une entreprisequi neut jamais dexemple) a marqu lhistoire littraire.

    3. J.-J. Rousseau proclame ainsi loriginalit absolue de sa dmarche: Je forme uneentreprise qui neut jamais dexemple et dont lexcution naura point dimitateur.

    4. J.-J. Rousseau insiste demble sur la nature indite de son projet:Je forme une entreprise qui neut jamais dexemple et dont lexcution naurapoint dimitateur. Je veux montrer mes semblables un homme dans toute lavrit de sa nature; et cet homme ce sera moi.

    Conserver une cohrence syntaxique et smantiqueLauteur veille dans chacun de ces cas ce que le discours cit conserve une cohrencesyntaxique et smantique, tout comme le discours citant.Il sabstient pour cette raison de neciter que les premiers et/ou derniers mots de la phrase ou du passage en question. Libre luide supprimer une partie du texte retenu et de la remplacer, entre crochets, par des points desuspension: Je forme une entreprise qui neut jamais dexemple []. Je veux montrer messemblables un homme dans toute la vrit de sa nature.

    Il signale entre crochets certaines substitutions ncessaires la comprhension de la citation

    ou son intgration dans le texte: Cependant elle [Mlle Lambercier] ne manquait pas aubesoin de svrit []. Ou: J.-J. Rousseau dclare quil veu[t] montrer [s]es semblables unhomme dans toute la vrit de sa nature.

    On modifie enfin, sil le faut, majuscules et minuscules, sans avoir le signaler.

    PonctuationQuant la ponctuation, elle trouve sa place :

    lintrieur des guillemets si elle appartient au discours cit;

    lextrieur si elle se rattache au discours citant, le point final de la citation estsupprim si elle est suivie dune virgule, dun point dinterrogation ou dexclamation,dans la phrase qui laccueille.

    Les citations pour le reste doivent faire sens en soi, leur syntaxe et leur ponctuation ne pastre brises. Elles sont aussi assorties derfrences bibliographiquesprcises (cf. 8 et 10).

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    On nhsitera pas mettre en italiques certains mots de la citation qui ne le sont pas dans letexte original, afin dattirer sur eux lattention, mais condition seulement de signaler ceschangements dans le texte ou en note, par une formule telle que: Je souligne ou Noussoulignons.

    5.4 Organisation, mouvement, progressionComme tout texte discursif dune certaine ampleur, le travail de mmoire de formationcontinue sorganise:

    en parties;

    en sous-parties;

    en paragraphes.

    Il comprend:

    titres;

    sous-titres.

    Sil prsuppose llaboration minutieuse dun plan, il ncessite aussi un effort destructuration constant. Celui qui crit veille rassembler les ides proches ou semblablesafin dviter les redites, les rptitions qui produisent une impression de surplace. Il nemultiplie pas les minuscules paragraphes qui sont souvent le signe dune rflexion clate,disparate. Il sait sacrifier une ide, lorsquelle nuit lensemble, son organicit ou sonquilibre, et naccorde pas de place excessive au dtail, laccessoire. Il nabuse pas des effetsdannonce (comme on le verra), ni des rappels (comme on la vu). Il recourt ventuellement des annexes.

    Sa rflexion doit tre suivie, dcrire un mouvement, un trajet, dun point de dpart unpoint darrive. On parle juste titre de ligne argumentative, de fil du propos. Celui qui critse pose la question de la pertinence chaque tape de son travail,et mme chaque phrase:

    ai-je dvi du fil de mon discours?

    quel est le sens, la direction de mon propos?

    est-ce que je mne bien le lecteur quelque part?

    et o prcisment?

    lintrt va-t-il croissant, sintensifie-t-il?

    Soigner les transitions

    Il est essentiel de soigner les transitions de son argumentation, de sy arrter. Elles sontvritablement des seuils, o sinflchit la rflexion. chaque nouveau paragraphe, il fautsinterroger sur la nature du lienquil entretient avec celui qui le prcde, et sefforcer de laprciser, ne serait-ce que mentalement. Cest la raison pour laquelle on privilgie lesconnecteurs logiques (mais, car, pourtant, ) aux connecteurs temporels, et ce typednonc:Je vais mintresser maintenant . Le discours ne sera pas pour autant satur deconnecteurs argumentatifs il en deviendrait illisible , on ne substitue pas une penserigoureuse une pense artificiellement articule.

    Il est recommand enfin de clore les tapes importantes de son argumentation par de brefsbilans intermdiaires. Ils font le point sur ce qui a t dit, rsument les lments jugsimportants et dignes dtre retenus. Le risque quils prsentent, cest la redondance; il faut

    donc varier les formulations, proposer une articulation concise et clairante, et qui conduise la suite du propos. Leur avantage, cest dprouver la cohrence de sa rflexion, de cernerune tape qui soit le point de dpart de la prochaine.

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    6Style6.1. Sobrit, richesse et prcision du lexiqueIl va de soi que la langue utilise est soigne, matrise. Les termes impropres, comme lesexpressions mal choisies, figurent aux cts des fautes de syntaxe ou de construction parmiles erreurs les plus graves, car ils induisent des confusions, oprent des contresens quiruinent lchange, la communication.

    Si lon crit par exemple quil ny a pas de solution de continuitentre tel et tel phnomneen pensant dire quil y a entre eux rupture, on sera mal compris, du moins peut-on leprsumer, puisquon dit linverse en ralit, savoir quil ny a pas de hiatus entre eux. Le seulmoyen de remdier ce type de mprises, cestduser (dabuser) du dictionnaire, dy vrifierrgulirement le sens des mots employs, de ne rien laisser au hasard.

    Traquer les incorrections et l peu prsOn traque, on cherche faire disparatre lincorrection, mais aussi l peu prs,

    lapproximation, de mme que lquivoque, lambigut, tout ce qui prte diversesinterprtations. La plus grande prcision et la plus grande clart sont vises.

    Une attention toute particulire est ainsi porte au systme de rfrence des pronoms(il,elle, lui, ) et des dterminants possessifs (son, sa, ses, ) afin de dissiper les flottements quilsprovoquent trs souvent, entravant le bon droulement, la fluidit de la lecture. Danslnonc qui suit:Il se demande qui est SON pre, quel est SON nom , le premier dterminantpossessif (son) ne soulve aucune difficult, mais le second fait problme: qui renvoie-t-il,aupreou son fils, auil?

    Eviter le redondant et les plonasmesAttention aux formulations redondantes et aux plonasmes (monter en haut) qui enlisent le

    propos, en produisant un effet de pitinement, une monotonie. Quiconque crit sefforce devarier ses formulations, de diversifier son vocabulaire, afin de confrer une plus granderichesse, une plus grande ampleur sa rflexion. La rptition nest toutefois pas bannir, si

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    Soigner la langue. Ne rien laisser au hasard

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    elle rpond un souci de rigueur. Il convient de rester prudent dans le recours auxsynonymes. Souvent les mots donns comme quivalents dans les dictionnaires ne savrentpas vraiment substituables, ils comprennent des nuances de sens, impliquent desdplacements dont il faut tre conscient.

    Choisir le style en fonction du sujetLa justesse, la diversit du vocabulaire est une chose; une autre le registre de parolequonadopte,sa convenance. On distingue en rhtorique entre trois styles,lev, moyen et bas quelon choisit en fonction des sujets traits. lpoque classique, la comdie se caractrise parson style mdiocre ou mme bas, alors que lpope ou la tragdie ressortissent au genresublime. Mais la littrature moderne peut varier de registre stylistique en sattelant dessujets semblables. On le voit, si lon compare la prose que dploient Cline et Michon dansdes rcits de type autobiographiques (Mort crditetVies minuscules).

    On lit sous la plume de lun, qui recourt ici unregistre populaire, voire ordurier: Je nai pastoujours pratiqu la mdecine, cette merde. Je vais leur crire quelle est morte Madame

    Brenge ceux qui mont connu, qui lont connue2

    tandis que lautre note, usantdun lexique recherch, et de figures de style:

    Ai-je quelque ascendant qui fut beau capitaine, jeune enseigne insolent oungrier farouchement taciturne? lest de Suez quelque oncle retourn enbarbarie sous le casquede lige,jodhpurs auxpieds et amertume aux lvres[]?3

    Viser la sobrit: ni familier, ni pdantLe rdacteur dun travail de mmoire en formation continue vise quant lui une certainesobrit, et adapte son registre qui ne doit tre ni familier, ni pdant aux circonstances delexercice. Il vite les tournures orales. Et son discours sadressant la raison, recherchant laclart, la neutralit, lunivocit et la prcision, il ne recourt aux figures rhtoriques

    (mtaphores, comparaisons) quavec parcimonie. Il se dtourne du lyrisme, du dramatique,du pathos (apostrophes, exclamations, emphase), fuit les banalits, les lieux communs, lesgnralits.

    6.2. Phrases simples et complexes, mises en reliefIl ne suffit pas de prter attention son lexique, il faut veiller sa syntaxe, viter lestournures fautives, varier les constructions. Lesphrases longues et les phrases courtessontainsialternes. On se montre sensible auxarticulations syntaxiquesde la phrase. Lauteur sesouvient quil existe des propositions subordonnes, coordonnes, ou simplementjuxtaposes (et indpendantes). La rhtorique oppose le style li ou priodique (avec

    propositions subordonnes, coordonnes, symtries, rptitions, etc.) et le style coup (quinexplicite pas les liens entre les propositions).

    En voici deux exemples trs parlants :Sil y a autour du cadavre dHliogabale, mort sans tombeau, et gorg par sapolice dans les latrines de son palais, une intense circulation de sang etdexcrments, il y a autour de son berceau une intense circulation de sperme.4

    Trs vite dans ma vie il a t trop tard. dix-huit ans il tait dj trop tard. Entredix-huit ans et vingt-cinq ans mon visage est parti dans une direction imprvue. dix-huit ans jai vieilli.5

    2 Louis-Ferdinand Cline, Mort crdit, Paris, Gallimard (Folio), 1952 [1re d.:1936], p. 13.3 Pierre Michon, Vies minuscules, Paris, Gallimard, 1984, p.9.4 Antonin Artaud, Hliogabale ou lAnarchiste couronn, Paris, Gallimard, 1967 [1re d.:1934], p. 15.5 Marguerite Duras, LAmant, Paris, Minuit, 1984, pp.9-10.

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    Le style syntaxique de ces deux noncs diffre nettement, et sa complexit dans lexempletir dArtaud induit un autre rythme,plus lent. Gardez en tte en crivant quil existe diversesmanires de dployer une phrase, pianotez sur le spectre des possibles, acclrant oudclrant la cadence, afin de tenir veill le lecteur, par le biais du changement.

    Naturellement, le maniement des phrases complexeso senchssent les subordonnes aquelque chose de prilleux. On risque davantage dy perdre la matrise de la constructionsyntaxique, ou de sy emptrer et de noyer le fil de son propos. On y est donc attentif. Il fautspcialement:

    veiller aux glissements oprs par lusage des participes prsents et des infinitifs quiont cette caractristique de ne prsenter nulle indication de personne;

    prendre garde ce quils aient une fonction grammaticale clairement identifiable.

    On veille ce quils ne flottent pas comme dans le cas: Les chiens mangeaient en trottant;avanant lentement dans la fort, la neige tombait. Il sagirait danacoluthe, ou de

    discontinuit syntaxique: le participe se raccordant smantiquement aux chiens,grammaticalement laneige, induit un trouble qui entrave le cours de la lecture.

    Dans une phrase, il y a ncessairement un sujet et un prdicat on dit quelque chose propos de quelque chose. Les phrases nominales, constitues uniquement de substantifs,sont des abrviations de phrases compltes, et on leur prfre celles-ci, pour des raisons declart. Toute prise de parole consiste en un rappel dlments connus (cest le thme delnonc) et un apport dinformations nouvelles propos de ce thme (cest le rhme). On nedoit jamais perdre cela de vue. On peut choisir partir de l doprer des mises en reliefs decertaines parties de la phrase, si lon veut attirer lattention sur elles. Au lieu de dire, parexemple:Le canard (thme) est noir (rhme), on dira:Il est noir, le canard, ou:Le canard, il estnoir.

    Lauteur a cette conscience aige de ce dont on parle et de ce quon en dit, au niveau de laphrase et galement du paragraphe, qui forme une unit plus ou moins longue (rarementplus dune page). Les mises en relief lui insufflent un dynamisme, placent des accents, etdirigent lattention du destinataire.

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    7Rvision et rcriture7.1. Il se pencha sur la page qui tait dj noire decorrectionsLes grands crivains rflchissent sur leurs pages, rvisent sans cesse, modifient, rcrivent,et ces processus dapproximation successive par paliers une forme dfinitive ou aumoins satisfaisante de loeuvre doivent mme tre perus comme strictement lis saconstruction, son invention, au dclic crateur.

    Cest bien ce qui est dcrit dans un admirable passage dun roman en partieautobiographique de W. Nabokov, Le don, qui a comme personnage principal un jeune lettr,lequel sattelle son tour la tche, qui domine ses penses, dune biographie-roman:

    Il demeura encore immobile un moment, puis il enfila automatiquement sonpantalon noir bande de satin, et se souvenant quil stait dcid ce matin-l liminer la dernire des phrases quil avait crites le jour prcdent, il se penchasur la page qui tait dj noire de corrections. En relisant la phrase, il se

    demanda: devrait-il la laisser intacte aprs-tout; il fit un renvoi, crivit un adjectifadditionnel, demeura fig sur la phrase et la raya rapidement toute entire. Maislaisser le paragraphe dans cette condition, i. e., avec sa structure qui pendait aubord dun prcipice avec une fentre bouche par des planches et une vrandaqui scroulait, tait une impossibilit physique. Il examina ses notes pour cettepartie et soudainement sa plume se mit en branle et senvola. Quand il regardade nouveau sa montre, il tait trois heures du matin.6

    Mme dans une criture foncirement communicative et fonctionnelle, comme celle requisedans un travail de mmoire en formation continue, il est profitable aux scribes duquotidien que nous sommes de prendre pour modle ne serait-ce qu'une parcelle duperfectionnisme formel et expressif des vrais crivains,pour relire, une fois, voire plusieursfois, dun oeil attentif et critique ce que nous venons de produire.

    R v i s e r , m o d i f i e r , r c r i r e

    6 Le don, traduit de langlais par R.R. Girard, Paris,Gallimard (Collection LImaginaire), 1967,p. 232.

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    7.2. Rviser et, si ncessaire, rcrireRviser selon une dfinition rcente issue du domaine de la psychologie de la rdaction consiste valuer ses crits tout moment de lcriture, plusieurs reprises, avec lobjectif de

    les amliorer en les corrigeant ventuellement si des problmes sont dtects7 . Il sagit dunensemble dactivitspour ainsi dire complmentaires, accessoires par rapport la rdactionen soi, mais dont on ne saurait pas assez souligner limportance pour laspect du produit fini,pour son valuation et pour ses effets. Un texte foisonnant dides brillantes et solidementargument, mais, faute de rvision, mal prsent, mal crit et maladroitement construit estdu point de vue de la communication et de linteraction sociale un mauvais texte, quisexpose des sanctions multiples.

    Dans la mesure o l'on doit valuer sa propre production crite, l'acte de rviser comportedonc une rflexion autocritique qui peut s'effectuer au cours dune ou de plusieursrelectures, partielles ou totales, du texte. Cette premire phase prpare si ncessaire (maiscest presque toujours le cas) la phase ultrieure dunercritureplus au moins tendue et

    approfondie, parfois radicale.

    Retenons dabord, pour ce qui est de la rvision, quelle peut (et doit) se faire de diffrentesfaons et des moments diffrents; et en premier lieu en tant que :

    Monitorage en temps rel ou presque, au cours de lcriture, conduisant le cas chant une rcriture: cest dire, dans ce cas, des corrections immdiates ou courte distancetemporelle, et dordre aussi bien ponctuel (formulation, progression dune priode lautre,etc.) que structurel (micro- ou macro-structurel: organisation du paragraphe, de la page, duchapitre, etc.). Il ne sagit pas ici des ttonnements lexicaux (choix des mots) ou syntaxiques(changements de construction ou de plan dune phrase) qui accompagnent invitablementla production du texte; mais plutt dun regard rtrospectif sur ce qui vient dtre inscritsurla page, ainsi que sursa cohrence avec ce qui le prcde.

    Ainsi, une fois termin son premier paragraphe8

    La radio est entre dans une re nouvelle,supplantant la bonne vieille FM, que lonqualifie de numrique. Rpondant cette norme, Hdigit propose la Fii-Touch,acceptant de surcroit les baladeurs la pomme,

    le rdacteur attentif reviendra pour un instant en arrire pour une rapide relecture des deuxphrases qui le composent une relecture qui devrait lui faire dcouvrir que la relative finalede la premire phrase nest peut-tre pas sa place (elle suggre, o elle se trouve, quenumriqueest un qualificatif debonne vieille FM).

    De mme, aprs avoir crit les premires lignes du texte qui suit, le rdacteur aurait dsarrter un instant sur son premier jet,pour se rendre compte que quelque chosebotedans

    le rendu externe sur la page donc dun raisonnement mental en soit tout fait correct (ici,spcifiquement, le fait que le maillon de la chane argumentative requis parcompte tenu desservices etc. ne peut tre prsent seulement de faon implicite dansplus de 7500 signatures...):

    Une ptition circule dans tous les services de ltat; plus de 7500 signatures ontt recueillies ce jour, compte tenu des services difficilement atteignables et dutemps trs court consacr la rcolte. Ce chiffre jamais vu auparavant montreune trs nette volont du personnel damliorer ses conditions de travail.

    Mais la rvision peut (et doit) se faire aussi la fin du travail dcriture. Il sagit alors de larvision finale.

    7 D. Chesnet et D. Alamargot,Analyse en temps rel des activits oculaires et graphomotrice etc.(2005), cit. par L. He urley,Larvision de texte: Lapproche de la Psychologie Cognitive.In: S. Ptillon et F. Garnier (ds.), La rvision de texte: mthodes, outils etprocessus(= Langages 164), 2006, p. 13).

    8 Dun court article intitulLa radio numrique simpose, dans le GHI du 16-17 septembre 2009,p. 19.

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    La rvision finale ou rvisionstricto sensuse fonde essentiellement sur une relecture auterme de la rdaction, et peut amener comme dans le cas prcdent du monitorage entemps rel, la rcriture ou la restructuration de parties spcifiques ou de tout le travail.Cette relecture, plus ou moins approfondie, pourra tre dune part slective, en visantcertains aspects particuliers du texte, et en faisant abstraction des autres; ou dautre partintgrale, cest--dire gnralise, prenant en compte tous les aspects du texte la fois.Lidal pour une rvision finale serait videmment dtre la foisapprofondie et gnralise.Mais cela demanderait un tel effort dattention et de concentration quil vaudra mieux secontenter de slectionner quelques aspects seulement, quitte revenir plusieurs fois sur letexte(cest la technique des relectures orientes, oufinalises).

    Parmi les aspects du texte auxquels il convient de prter une attention pousse onmentionnera en premier lieu, videmment:

    larchitecture globale(quil est souhaitable de rendre bien lisible dans un sommairesuffisamment analytique); et:

    la prsence de redites et de rptitionsnon justifies.Mais aussi:

    la clart et la linaritdu fil du discours;

    la bonne organisation interne des paragraphes;

    le bien-fond de leur agencement;

    lquilibreentre les notes et le texte.

    Et encore:

    la prcision (et varit) lexicaleet toute la problmatique au niveau de la phrase etde la priode de laformulation, pour laquelle on visera constamment la plus grande

    transparence.Et finalement:

    la plus grande concision tant donn que limpact dun texte est souventproportionnellement inverse son degr dedilutionverbale...

    Rvision et rcriture

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    8Mise en formeUne bonne prsentation formelle du texte rdig sa mise en forme oumise en pages,comme on dit contribue dune manire importante laccueil qui lui sera rserv, et doncauxeffetsque le texte sera susceptible de produire ainsi qu son valuationglobale.Limprimerie a dvelopp travers les sicles des principes et des techniques raffins de miseen pages repris au cours des dernires dcennies en informatique par la publication assistepar ordinateur (PAO), domine par les puissants logiciels commerciaux Quark Xpress etAdobe InDesign, auxquels sajoute maintenant Scribus, un open source disponible souswww.scribus.net.Nous nous limiterons ici quelques conseils lmentaires relatifs unemise en pages minimale laide des traitements de texte les plus rpandus.

    Principes de mise en formeEviter les variations arbitraires de formeLa premire ide de base, ou premier principe de mise en forme, est que dans nos pages

    critesil ne doit jamais y avoir de variations formelles alatoires, arbitraires.

    Si jai choisi une fois pour le titre dun paragraphe un certain format (ou style9 ) avec uncaractre dtermin en italique dune hauteur (taille) de 12 points, prcd et suivi par unespacement de 6 points, etc., tous les titres suivants de paragraphe (de mme niveauhirarchique) aurontrigoureusement le mme format.

    De mme, si un certain format (police, taille de la police, interligne, retrait, espacement,justification droite, etc.), est choisi pour une citation centre, ce format sera soigneusementrespect pour toutes les autres citations centres figurant dans le reste du document. Ceprincipe sapplique bien sr galement aux domaines apparents la mise en pages au sensstrict du terme, tels que par exemple la bibliographie. Une fois quon aura choisi parmi les

    mise en forme

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    U n e b o n n e m i s e e n p a g e s

    9 Voir note 10

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    nombreux critres bibliographiques disponibles, chaque entre devra tre identique laprcdente10, sans innover en oubliantpar exemple le lieu ddition...

    Construire le texte par modules formelsLa deuxime ide de base est que le document en tant quespace graphique doit tre construitdune faon rigoureusement modulaire, en disposant aux endroits opportuns des blocs oumodules extraits dun rpertoire restreint de formes. Ces modules contenu variable mais format constant sont identifis en traitement de texte des paragraphes mis en forme, oucomme on le dit en langage technique, des styles de paragraphes,ou,simplement, des styles.

    Le style dans ce sens particulier est caractris par une police, une taille des caractres, desretraits et des tabulations, des espacements avant et aprs, un interligne, une justification gauche et droite, etc. Le style fondamental, auquel tous les autres font rfrence, enreproduisant par dfaut ses paramtres essentiels (police, interligne, etc.) est le style ditNORMAL. Dautres styles souvent utiles sont par ex. la CITATION CENTRE, ou NORMAL +ESPACEMENT AVANT, qui sert sparer quelque peu deux sections de texte pour signaler une

    relative solution de continuit conceptuelle.

    La gestion (crations, modifications, etc.) de tous ces styles peut se faire (une fois pourtoutes...) dans Word et Writer sous FORMAT, de manire que les styles soient disponibles pardfaut dans le Modle de document du traitement de texte;et il convient dassortir chaquestyle un raccourci clavier, sans devoir laborieusement ouvrir tout moment les onglets de laBarre doutils. On applique ainsi aisment et rapidement un style quand il le faut, et onrevient de mme sans problmes, une fois llaboration du bloc en question termine, austyle prcdent, ou l'on passe un autre style...

    Ne pas abuser des effets formelsUne troisime ide de base consiste ne jamais cumuler les effets, en particulier la mise enrelief dun mot, dune expression,dun titre en appliquant tout la fois par ex. l'italique, le gras,

    les majuscules, les guillemets etc. On retiendra en gnral dune part que la mise en relief, elleaussi,doit tre rgulireet systmatique (si par ex.un lment est soulign, les autreslmentsdu mme genre le seront aussi, et vice versa), et de lautre quun principe stricte dconomie du type:moins cest mieux doit rgir notre tendance (souvent excessive) la mise en relief deslments textuels.Ainsi,pour conclure surun exemple lmentaire et savoureux,il nya aucuneraison dans ce bref texte de prsentation dun vin (une tiquette qui apparat la fois sur desbouteilles de rouge, de blanc et de ros...), de mettre en vidence dans la dernire phraserouge(Quant au rouge...) sirosetblancne ltaient pas; et il y a encore moins lieu de redoubler, enajoutant litalique le soulignement continu, les marques de mise en relief.

    Un Saint Mont rouge, un blanc sec et un ros ont ainsi t labors avec autant derigueur et de travail.Ils pourront accompagner tout un repas: le Marquis de Seillan ros est frais et

    parfum. Il se rvle des plus plaisants sur les entres (charcuteries et salades); leblanc secest harmonieuxet lgrement fruit.Il est dgustersurpoissons,crustacet desserts peu sucrs (fromage blanc avec des morceaux de fruits frais). Quant aurouge,il est riche et gnreux et serale compagnon idal des viandes et fromages.

    Lon remarque par ailleurs dans ce mme exemple un dfaut relativement vident de rvisionde la ponctuation son niveau logique et textuel (la scansion des units de forme et desens). Dans le deuxime paragraphe, les deux-points, le point et le point-virgule, au lieudaider le lecteur dlimiter sans ambigut les units de contenu, se suivent dune faonassez aventureuse.

    10 On se rfrera au modle (parmi d'autres possibles) desRepres bibliographiquessous 10 en remarquant toutefois quil sagituniquement douvrages (livres); pour un article dans une revue, on pourra crire par ex.: Laurent Heurley,La rvision de texte:Lapproche de la Psychologie Cognitive, Langages164 (2006), pp. 10-25. Et pour un article dans un recueil: Norbert Reiter,SchonundErst. In: Harald Weydt (d.),Sprechen mit Partikeln, Berlin & New York, 1989,pp. 428-40.

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    Le plagiat

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    C o p i e r , c o l l e r , v o l e r

    9Le plagiat lheure o des millions de pages web sont accessibles et reproductibles par un simple clic,le risque de cder la tentation du copier-coller augmente, tout comme celui de ne pas citercorrectement et compltement ses sources. Or, une telle omission, quelle soit volontaire ounon, est considre comme une fraude quon appelle techniquement plagiat.

    Le plagiat consiste, dans un travail crit, insrer des formulations, des phrases, des passagesou mme des chapitres entiers repris la lettre de travaux dautres auteurs en les faisantpasser pour siens, quel que soit le support de la source consulte (Internet, travaux imprimsou non publis). Il suffit que lemprunt autrui ne soit pas clairement indiqu pour quonpuisse dj parler de fraude. C'est pourquoi il convient de signaler systmatiquement toutesles reprises textuelles ou mme conceptuelles de passages crits par autrui ainsi queleurs sources prcises (en note ou entre parenthses).

    Il va sans dire que les noncs ne comportant aucun lment doriginalit comme parexempleLa Suisse est un tat fdral ne seront pas soumis ces rgles, et ce mme sidautres auteurs les ont dj utiliss.

    LUniversit de Genve a introduit des directives en matire de fraude et plagiat qui peuventtre consultes sur le site de lUniversit:www.unige.ch/apropos/politique/integrite-acad.html

    http://www.unige.ch/apropos/politique/integrite-acad.htmlhttp://www.unige.ch/apropos/politique/integrite-acad.html
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    Repres bibliographiques

    DictionnairesLe Trsor de la Langue Franaise informatis (= TLFi ), disponible soushttp://atilf.atilf.frJacques Beauchesne, Dictionnaire des cooccurrences, Montral, Gurin, 2001.Henry Bertaud du Chazaud, Dictionnaire de synonymes et des contraires, Paris,Dictionnaires LE ROBERT, 1992.Henry Bertaud du Chazaud, Dictionnaire des synonymes et mots de sens voisin, Paris,Gallimard, 2003.

    GrammairesMaurice Grevisse & Andr Goosse,Le bon usage Grammaire franaise, 14. d., Bruxelles, DeBoeck; Louvain-la-Neuve, Duculot, 2008.Martin Riegel, Jean-Christophe Pellat & Ren Rioul,Grammaire mthodique du franais,Paris,PUF, 1994.

    Michel Arriv, Franoise Gadet & Michel Galmiche, La grammaire daujourdhui: guidealphabtique de linguistique franaise, Paris, Flammarion, 1986.

    Manuels de langue et dexpressionDe la phrase aux noncs: grammaire scolaire et descriptions linguistiques, sous la direction deMarie-Jos Bguelin, Bruxelles, De Boeck Duculot, 2000.Gilles Ferrol & Nol Flageul,Mthodes et techniques de lexpression crite et orale, Paris,Armand Colin, 1996.Phrases: syntaxe, rythme, cohsion du texte, sous la direction de Franck Neveu, Paris, SEDES,1999.Marie-Jos Reichler & al., crire en franais. Cohsion textuelle et apprentissage de lexpression

    crite, Neuchtel, Delachaux et Niestl, 1988.Louis Timbal-Duclaux, Lexpression crite: crire pour communiquer, Paris, ESF, 1981.Louis Timbal-Duclaux, La mthode SPRI, Paris, Retz, 1991.

    Repres bibliographiques

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    Outils qualit: comment rdiger un mmoire?

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    PonctuationJean-Pierre Colignon, Un point cest tout ! La ponctuation efficace, Paris, CFPJ, 1993.Albert Doppagne,La bonne ponctuation, Paris, Duculot, 1993.Albert Doppagne,Majuscules, abrviations, symboles et sigles. Pour une toilette parfaite dutexte, Paris, Duculot, 1998.Jacques Drillon, Trait de la ponctuation franaise, Paris, Gallimard, 1993.Nina Catach, La ponctuation, Paris, PUF, 1994.

    StyleMarcel Cressot & Laurence James, Le style et ses techniques. Prcis danalyse stylistique, Paris,PUF, 1991.Anne Herschberg Pierrot,Stylistique de la prose, Paris, Belin, 2003.Jean Kokelberg,Les techniques du style. Vocabulaire, figures de rhtorique, syntaxe, rythme,Paris, Nathan, 2000.Georges Molini, La stylistique, Paris, PUF, 1997.

    ArgumentationJena-Claude Anscombre & Olwald Ducrot,Largumentation dans la langue, Paris, Mardagam,1988.Philippe Breton, Largumentation dans la communication, Paris, La Dcouverte, 2006.Bertand Buffon, La parole persuasive. Thorie et pratique de largumentation rhtorique, Paris,PUF, 2002.Michel Dufour,Argumenter. Cours de logique informelle, Paris, Armand Colin, 2008.Pierre Olron, Largumentation dans la communication, Paris, PUF, 2001.Cham Perelman & Lucie Olbrechts-Tyteca,Trait de largumentation, Bruxelles, ditions delUniversit de Bruxelles, 1988 (19581).

    Christian Plantin, Largumentation, Paris, Seuil, 1996.Christian Plantin, Largumentation.Histoire, thories et perspectives, Paris, PUF, 2005.www.fallacyfiles.org/index.htmlwww.nizkor.org/features/fallacies/index.html

    Rvision et rcritureEVA (Groupe), De lvaluation la rcriture, Paris, Hachette, 1996.Lorraine Ppin,Renforcer la cohrence dun texte. Guide danalyse et dauto-correction, Lyon,Chronique Sociale, 2001.Sabine Ptillon & Franck Ganier (ds.),La rvision de texte: mthodes, outils et processus,numro monographique de la revue Langage, 164, dcembre 2006.

    criture journalistiqueYves Agns, Manuel de journalisme. crire pour le journal, Paris, La Dcouverte, 2002.Jean-Luc Martin-Lagardette,Le guide de lcriture journalistique. Concevoir, rdiger, prsenterl'information, Paris, Syros, 2000.

    http://www.fallacyfiles.org/index.htmlhttp://www.fallacyfiles.org/index.htmlhttp://www.nizkor.org/features/fallacies/index.htmlhttp://www.nizkor.org/features/fallacies/index.htmlhttp://www.nizkor.org/features/fallacies/index.htmlhttp://www.fallacyfiles.org/index.html
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