L’occlusion intestinale maligne
Pascal Lamanque, MDProfesseur adjoint de clinique
Département de médecine familiale – Université de Montréal9 février 2011
Objectifs de la présentation
� Diagnostiquer le patient en occlusion intestinale
� Connaître la physiopathologie en lien avec la symptomatologie
� Utiliser les modalités diagnostiques et thérapeutiques appropriées
« Les gens perdent leur santé à faire de l’argent, et par la suite perdent leur argent à récupérer
la santé. » - Confucius
Monsieur Z.
� Constipation
� Douleur abdominale
� Ballonnement
� Nausées récentes
« Les gens perdent leur santé à faire de l’argent, et par la suite perdent leur argent à récupérer
la santé. » - Confucius
Monsieur Z.
Adam: Grainger & Allison's Diagnostic Radiology, 5th ed. - 2008 - Churchill Livingstone, An Imprint of Elsevier
Occlusion intestinale
� Causes extrinsèques� Adhérences, hernies, fibrose post-RoTx, tumeurs
� Épaississement de la paroi� Inflammation, tumeurs
� Causes intrinsèques� Fécalome, corps étrangers, tumeurs
Occlusion intestinale
� Facteurs aggravants:� Iléus� s/p radiothérapie� Constipation iatrogénique� Œdème inflammatoire� Déshydratation� Neuropathie paranéoplasique, iatrogénique
Cause maligne vs bénigne?
� Occlusion du grêle majoritairement de cause bénigne
� Occlusion peut être bénigne chez patient avec néoplasie connue
� Si néoplasie du colon: � 10-28% de probabilité de développer une occlusion
� Si néoplasie gynécologique:� 5-51% de probabilité de développer une occlusion
Quels primaires peuvent aussi se compliquer d’une occlusion?
Autres néoplasies primaires:� Estomac� Endomètre� Prostate� Vessie� Sein� Mélanome� Néo pulmonaires à petites cellules et carcinoides (via anti-Hu)
Diagnostic différentiel
Diagnostic différentiel
Occlusion du grêle:� Adhérences (environ 75% des cas)� Hernies� Néoplasies (métastatique>>primaire)� Crohn, CU� Intussusception (suspect chez l’adulte)� Volvulus� Corps étrangers
Diagnostic différentiel
Occlusion colique� Néoplasies
� Volvulus
� Diverticulite
� Hernie
� Fécalome
� Adhérences
Diagnostic différentiel
Diagnostic différentiel
Intestin grêle� Sécrétions d’enzymes, fluides, électrolytes
� Absorption des nutriments
Colon� Réabsorption des liquides
� Sécrétion de mucus
Physiologie
(+ 8L)
(- 6L)
Physiologie
Déterminants du péristaltisme� Rythme spontané
� Réflexes
� Distension intestinale
� Hormones
� Irritants
Réflexe gastro-entérique
Réflexe entéro-gastrique
Physiologie
Déterminants du péristaltisme� Rythme spontané
� Réflexes
� Distension intestinale
� Hormones
� Irritants
Physiologie
Déterminants de la sécrétion intestinale� Distension intestinale
� Irritants
� Hormones
Occlusion partielle ou complète de
l’intestin
↑↑↑↑ du contenu endoluminal
Nausées et Vomissements
Coliques
Douleur abdominale continue
Ripamonti et al. Clinical-practice recommendations for the management of bowel obstruction in patients with end-stage cancer. Support Care Cancer (2001) 9:223-233
Occlusion partielle ou complète de l’intestin
↑ du contenu endoluminal
Nausées et Vomissements
↑↑↑↑ de la distension intestinale
Coliques
Douleur abdominale continue
Ripamonti et al. Clinical-practice recommendations for the management of bowel obstruction in patients with end-stage cancer. Support Care Cancer (2001) 9:223-233
Occlusion partielle ou complète de l’intestin
↑ du contenu endoluminal
Nausées et Vomissements
↑ de la distension intestinale
↑↑↑↑ du péristaltisme
Coliques
Douleur abdominale continue
Ripamonti et al. Clinical-practice recommendations for the management of bowel obstruction in patients with end-stage cancer. Support Care Cancer (2001) 9:223-233
Occlusion partielle ou complète de l’intestin
↑ du contenu endoluminal
↑↑↑↑ de la surface de contact épithéliale
↑↑↑↑ de la sécrétion d’eau, Na+ et Cl-
Nausées et Vomissements
↑ de la distension intestinale
↑ du péristaltisme Coliques
Douleur abdominale continue
Ripamonti et al. Clinical-practice recommendations for the management of bowel obstruction in patients with end-stage cancer. Support Care Cancer (2001) 9:223-233
Occlusion partielle ou complète de l’intestin
↑ du contenu endoluminal
↑ de la surface de contact épithéliale
↑ de la sécrétion d’eau, Na+ et Cl-
Nausées et Vomissements
↑ de la distension intestinale
Hyperhémie et œdème de la
paroi intestinale
↑ du péristaltisme Coliques
Douleur abdominale continue
Altération de l’épithélium intestinal, ↑↑↑↑ de la pression
endoluminale
Réponse inflammatoire
Ripamonti et al. Clinical-practice recommendations for the management of bowel obstruction in patients with end-stage cancer. Support Care Cancer (2001) 9:223-233
Symptômes de l’occlusion
Occlusion proximale:� Vomissements importants et précoces
� Nourriture non-digérée
� Douleur moins importante
� Pas de distension abdominale
� Présence de selles
« …En pensant anxieusement à l’avenir, ils oublient le présent, de sorte qu’ils ne vivent ni le
présent, ni l’avenir… » - Confucius
Symptômes de l’occlusion
Étiologies néoplasique fréquentes de l’occlusion proximale:
� Pancréas
� Vésicule biliaire
� Cholangiocarcinome
� Envahissement par néo du colon ascendant
« …En pensant anxieusement à l’avenir, ils oublient le présent, de sorte qu’ils ne vivent ni le
présent, ni l’avenir… » - Confucius
Symptômes de l’occlusion
Occlusion du grêle distal:� Vomissements modérés bilieux ou fécaloides
� Douleur viscérale crampiforme et continue au niveau de l’abdomen
� Distension abdominale progressive
� Bruits métalliques occasionnels
� Persistance des selles 12-24h
« …En pensant anxieusement à l’avenir, ils oublient le présent, de sorte qu’ils ne vivent ni le
présent, ni l’avenir... » - Confucius
Symptômes de l’occlusion
Occlusion distale (colon):� Vomissements tardifs, fécaloides
� Douleur plus constante
� Distension abdominale progressive et importante
� Bruits métalliques occasionnels
« …En pensant anxieusement à l’avenir, ils oublient le présent, de sorte qu’ils ne vivent ni le
présent, ni l’avenir... » - Confucius
Investigations
� Imagerie� PSA
� Études de contraste (Gastrografin)
� SCAN
� Laboratoires
PSA
(Se: 84%, Sp: 72%)� Décubitus: degré de distension
� Debout: présence de niveaux, string of pearls
� Présence d’air en distal de l’occlusion?
� Fécalome?
� Signes de souffrance?
PSA
/www.wikiradiography.com
www.wikiradiography.com
PSA
PSA
www.wikiradiography.com
www.wikiradiography.com
PSA
www.wikiradiography.com
www.wikiradiography.com
PSA
Études de contraste
(Se: 96%, Sp: 98%)
� Agent de contraste : gastrograffin
� But: � Identifier site d’occlusion
� r/o occlusion partielle
SCAN
(Se: 64-100%, Sp: 71-100%)
� Informe sur l’étiologie de l’occlusion
� Documente site de l’occlusion
� Documente signes de souffrance
Investigations
� Imagerie� PSA
� Études de contraste (Gastrografin)
� SCAN
� Laboratoires
Traitements
�Pronostic?
�Niveau fonctionnel?
�Attentes du patient?
�Effet thérapeutique visé?
�Qualité de vie?
« …Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir, et meurent comme s’ils n’avaient
jamais vécu. » - Confucius
Traitement
� Chirurgie
� Laser, Argon
� Techniques endoscopiques
� Pharmacothérapie
« …Ils vivent comme s’ils n’allaient jamais mourir, et meurent comme s’ils n’avaient
jamais vécu. » - Confucius
Approche chirurgicale
� Approches curatives et palliatives
� Mortalité / Morbidité
� Qualité de vie
� Pronostic
Approche chirurgicale
Facteurs de mauvais pronostic:� Sites d’occlusion multiples
� Carcinomatose
� Masses intra-abdominales diffuses
� Métastases à distance
� Épanchement pleural
� Âge > 63 ans
� Ascite
� Dénutrition
� s/p radiothérapie
� Délai court entre diagnostic et occlusion
� Augmentation du temps de transit intestinal
Ripamonti C, Twycross R, Baines M, et al. Clinical-practice recommendations for the management of bowel obstruction in
patients with end-stage cancer. Support care cancer 2001, 19: 23-24
Approche chirurgicale
Options chirurgicales:
� Résection primaire et anastomose
� Dérivation (ex. gastrojejunostomie)
� Stomie
� Gastrostomie / jejunostomie
Approche chirurgicale
� Gastrostomie, jéjunostomie, cecostomie de décompression:
� Indication:� Pronostic ok à court terme
� Occlusion du grêle, multiple, ou carcinomatose extensive
� Contre-indications:� Hypertension portale, ascite importante, haut risque d’hémorragie.
� Clarifier le but visé avec le patient
Laser
� Demande visites répétées
� Équipement dispendieux
� Taux de succès:� +/- 50% Bonne réponse
� +/- 35% Réponse partielle
� +/- 10% Aucune réponse
� Littérature surtout années 90
� Supplanté par SEMS
Approche endoscopique
Approche endoscopique
� Stents métalliques auto-expansifs (SEMS)
� Recouverts vs non-recouverts
� Approche pré-chirurgicale vs palliative
� Œsophage, estomac distal, grêle proximal, colon
Occlusion haute
Katsanos K. et al. Cardiovascular Interventional Radiology (2010) 33:690-705
Stents oesophagiens
Indications:� Occlusion maligne inopérable
� Fistule trachéo-oesophagienne
� Perforation
� Fuite a/n anastomose gastro-oesophagienne
� Récidive post-chirurgie / rotx / chimiothérapie
� Chimioradiothérapie contre-indiquée
Stents oesophagiens
Katsanos K. et al. Cardiovascular and Interventional Radiology (2010) 33:690-705
Stents oesophagiens
Contre-indications:� Maladie curable
� Coagulopathie
� Sténose < 2 cm du sphincter oesophagien supérieur
� Risque de compression des voies respiratoires
� Chimioradiothérapie récente < 3-6 semaines
� Mauvais pronostic à court terme
� Occlusion distale (grêle)
� Sepsis
Stents oesophagiensComplications:� Échec technique < 1%
� Déplacement (recouverts) 25 - 32%
� Envahissement tumoral (non-recouverts) 17 - 36%
� Douleur thoracique 12 – 14 %
� Dysphagie 8 %
� Hémorragie 3 – 8 %
� Fistule 3 %
� Perforation oesophagienne < 1 %
� Déplacement (non-recouverts) 0 – 6 %
� Mortalité reliée à l’intervention 0 – 1,4 %
� Mortalité à 30 jours 7 %
Katsanos K. et al. Cardiovascular and Interventional Radiology (2010) 33:690-705
Stents de la jonction gastroduodénale
Katsanos K. et al. Cardiovascular Interventional Radiology (2010) 33:690-705
Stents de la jonction gastroduodénale
Indications:
� Occlusion inopérable de la jonction gastroduodénale
� Récidive au site d’anastomose
� Fistule maligne
Contre-indications:
� Maladie curable
� Coagulopathie
� Mauvais pronostic à court terme
� Perforation gastrointestinale
� Ischémie
� Sepsis
Katsanos K. et al. Cardiovascular Interventional Radiology (2010) 33:690-705
Stents de la jonction gastroduodénale
Bénéfices� Succès clinique 85% (vs 55% gastrojejunostomie)
� Durée médiane : 146 jours
� Reprise de l’alimentation po 1 jour (vs 9 jours pour gastrojejunostomie)
� Chimiothérapie post-stent augmente la durée de perméabilité (mais augmente risque de déplacement)
Complications - SEMS
Katsanos K. et al. Cardiovascular Interventional Radiology (2010) 33:690-705
Stents de la jonction gastroduodénale
Complications� Échec technique 3 %
� Déplacement (stent recouverts) 21 – 26 %
� Envahissement tumoral (stent non-recouverts) 17 – 50 %
� Douleur abdominale 2,5 %
� Saignement < 1 % *
� Perforation < 1 % *
� Obstruction des voies biliaires 1,3 %
� Déplacement (stent non-recouvert) 0 – 5 %
� Mortalité reliée à l’intervention 0 %
* Jusqu’à 7 % pour carcinome pancréatique
Katsanos K. et al. Cardiovascular Interventional Radiology (2010) 33:690-705
SEMS – Tube digestif supérieur
� Comparaison avec dérivation (GJJ):
� Succès technique comparable
� Succès clinique : 89% SEMS vs 72% GJJ
� Symptômes récurrents : 18% SEMS vs 1% GJJ
� Durée d’hospitalisation : 7 jours SEMS vs 13 jours GJJ
Jeurnink SM et al. Gastrojejunostomy versus stent placement in patients with malignant gastric
outlet obstruction : a comparison in 95 patients. J Surg Oncol 2007, 96 : 389 - 396
SEMS – Tube digestif supérieur
� Conseils aux patients:� À jeûn 12h post-intervention
� Diète faible en résidus
� Repas légers à 90º
� IPP
� Hydratation
� Éviter décubitus (stents oesophagiens)
� Saignement léger fréquent mais bénin
� Douleur abdominale
SEMS - Colon
� Indications:� Pré-chirugie
� Occlusion maligne chez patient avec contre-indication à la chirurgie mais pronostic estimé > 30 jours
� Contre-indications:� Perforation
� Sites multiples d’occlusion
� Carcinomatose extensive
� Atteinte rectale basse (relative)
SEMS - Colon
Bénéfices :� Succès clinique 85 % (maintenu > 6 mois chez 58-75%
des patients)
� Amélioration de la qualité de vie?
� Stent fonctionnel 307 jours (médiane)
� Survie médiane 62 jours
Van hooft JE et al. Efficacy and safety of the new Wallflex enteral stent in palliative treatment of
malignant gastric outlet obstruction (DUOFLEX study) : a prospective multicenter study.
Gastrointest Endosc 2009 jan 17
SEMS - Colon
Complications (revue de 54 études)� Envahissement tumoral : 7 % (médiane = 24 semaines)
� *NR : 15% vs R : 4%
� Déplacement : 15 %� *NR : 2% vs R : 21%
� Perforation : 4 %
� Mortalité secondaire à l’intervention : < 1 %
Repici A et al. Stenting of the proximal colon in patients with malignant large bowel obstruction :
techniques and outcomes. Gastrointest Endosc 2007 , 66 : 940 – 944
* Park S et al. Comparison of efficacies between stents for malignant colorectal obstruction : A
randomised, prospective study. Gastrointest Endsoc 2010 , 72 : 304 - 310
SEMS - Colon
Comparaison avec chirurgie :
� Sécurité et succès clinique comparables
� Séjour hospitalier plus court avec SEMS
� Moins de complications avec SEMS
Watt AM et al. Self-expanding metallic stents for relieving malignant colorectal obstruction : a
systematic review. Ann Surg 2007 , 246 : 24 - 30
Approche endoscopique
� Études coût-bénéfices� Yim et al. (2001) : 9921$ vs 28173$ (SEMS vs GJJ)
� Wenger et al. (2005) : économies 15’000 € (SEMS vs brachythérapie)
Approche endoscopique
� Conseils aux patients:� À jeûn 12h post-intervention
� Diète faible en résidus
� Hydratation
� Saignement léger bénin
� Douleur abdominale
� Suppléments d’huile minérale
Pause - Pub
Monsieur Z.
Traitements des symptômes
Traitements généraux:� Tube naso-gastrique
� Agents anti-sécrétoires
� Corticostéroides
� Prokinétiques
� Hydratation
Agents anti-sécrétoires
� Agents anti-muscariniques:� Scopolamine 0,1 mg sc q 4 heures (ad 2,4 mg / jour)
� Glycopyrrolate (Robinul) 0,2-0,4 mg sc q 2-4 heures
� Butylbromure d’hyoscine (Buscopan)10 mg IR q 6 h
Agents anti-sécrétoiresOctréotide
� Analogue de la somatostatine
� Somatostatine:� Neurotransmetteur a/n du SNC
� Neurohormone
� Régulateur a/n du système digestif
� Inhibe certaines cellules immunitaires activées
Occlusion partielle ou complète de l’intestin
↑ du contenu endoluminal
↑ de la surface de contact épithéliale
↑ de la sécrétion d’eau, Na+ et Cl-
Nausées et Vomissements
↑ de la distension intestinale
Hyperémie et œdème de la
paroi intestinale
↑ du péristaltisme Coliques
Douleur abdominale continue
Altération de l’épithélium intestinal, ↑↑↑↑ de la pression
endoluminale
Réponse inflammatoire
Ripamonti et al. Clinical-practice recommendations for the management of bowel obstruction in patients with end-stage cancer. Support Care Cancer (2001) 9:223-233
Agents anti-sécrétoiresOctréotide
� Somatostatine� Très courte demie-vie (administration IV)
� Effet rebond à l’arrêt du traitement
� Octréotide� Demie-vie de 2h
� Pas d’effet rebond
Agents anti-sécrétoiresOctréotide
� Efficacité documentée:
� Hisanaga (2010) : Amélioration globale chez 56% des patients
� Shima (2008) : amélioration globale chez 44% des patients
� Ripamonti (2000) : plus efficace que scopolamine
� Sun (1995) : diminution de la distension intestinale pré-op
Multicenter Prospective Study on Efficacy and Safety of Octreotide for Inoperable Malignant Bowel Obstruction
Hisanaga, T. et al. Japanese Journal of Clinical Oncology 2010; 40(8) 739-45
� Étude prospective descriptive
� 49 patients
� Octreotide 300ug/jour
� Néoplasies:� Gastrique : 17 patients
� Colorectale: 13 patients
� Ovarienne : 7
� Autre: 12
Multicenter Prospective Study on Efficacy and Safety of Octreotide for Inoperable Malignant Bowel Obstruction
Hisanaga, T. et al. Japanese Journal of Clinical Oncology 2010; 40(8) 739-45
� Survie médiane : 25 jours
� Amélioration de la qualité de vie chez 56% des patients
� Amélioration des symptômes selon score MDASI � Douleur abdominale (59%)
� Distension abdominale (62%)
� Anorexie (60%)
� Nausées (72%)
� Vomissements (60%)
� Fatigue (65%)
� Soif (70%)
� Résultats maintenus au jour 14 (douleur, distension, nausée, fatigue)
Agents anti-sécrétoiresOctréotide
� Posologie� Dose de départ: 50 ug sc tid
� Peu d’effets secondaires (ad 3600 ug/jour)
� Sandostatin LAR® Depot 20-30 mg sc q 1 mois
Agents anti-sécrétoiresOctréotide
� Effets secondaires� Diarrhée, nausées, inconfort abdominal: 5-10%
� Douleur au site d’injection: 7,7%
� Céphalée: 6%
� Étourdissements: 5%
� Thrombopénie: rapports de cas
Quiz Octréotide
Octréotide 50 ug s/c tid x 4 semaines:A) 98,22$
B) 284,87$
C) 419,16$
Quiz Octréotide
Octréotide 50 ug s/c tid x 4 semaines:A) 98,22$
B) 284,87$
C) 419,16$
Quiz Octréotide
Sandostatin LAR 30 mg s/c q 4 semaines:A) 514,32$
B) 1124,79$
C) 1944,91$
Quiz Octréotide
Sandostatin LAR 30 mg s/c q 4 semaines:A) 514,32$
B) 1124,79$
C) 1944,91$
Corticostéroides
Mécanismes d’action� Anti-émétique
� Co-analgésique
� Anti-inflammatoire
Corticostéroides
Effets secondaires à moyen terme:� Candidiase orale
� Myopathie proximale
� Irritation gastrique
� Syndrome de Cushing
Corticostéroides
Avantages:� NNT : 6
� Morbidité faible à court terme
� Facilement administré à domicile
� Peu dispendieux
Dexamethasone
� Peut être administré en sous-cutané
� Dose de départ: 8 mg sc / jour
� Cesser si aucune amélioration après 5 jours
Quiz Decadron
Dexaméthasone 4 mg s/c bid (coût quotidien) :
A) 3,22$
B) 12,46$
C) 16,32$
Quiz Decadron
Dexaméthasone 4 mg s/c bid (coût quotidien) :
A) 3,22$
B) 12,46$
C) 16,32$
Prokinétiques
� Contre-indiqués en occlusion complète
� Domperidone (Motilium)� 10 mg po qid
� Métoclopramide (Maxeran)� 10 mg sc q 6h (ad 200 mg / jour en perfusion)
Hydratation
� Pas une mesure à instaurer de routine
� À considérer si:� Karnovsky 50 et plus
� Pronostic de plus de 2 mois
� Tumeur lentement évolutive
Activité normale 100% État général normal
90% Symptômes mineurs
80% Activités normales avec difficulté
Incapable de travailler
70% Incapable de travailler
60% Besoin intermittent d’assistance
50% Besoin constant d’assistance
Incapable de s’occuper de soi
40% Invalide
30% Besoin d’hospitalisation – pas de mort imminente
20% Traitement intensif
États terminaux 10% Moribond
0% Décédé
Échelle de Karnovsky
Hydratation
� Pas une mesure à instaurer de routine
� À considérer si:� Karnovsky 50 et plus
� Pronostic de plus de 2 mois
� Tumeur lentement évolutive
Hydratation
� Possibles bénéfices:� Réduit la nausée
� Réduit la somnolence
� Réduit la confusion
� Réduit les myoclonies secondaires à l’accumulation de métabolites (M3G, M6G)
Antiémétiques - Neuroleptiques
� Halopéridol (Haldol) – 1er choix� 5-15 mg sc par 24h
� Prochlorpérazine (Stemetil)� 10 mg sc q 6h
� Si dystonie aigue:� Benztropine (Cogentin) 0,02-0,05 mg/kg/dose ad 4 mg IV
AntiémétiquesAnti-sérotoninergiques
� Ondansetron (ZofranMD)
� Granisetron (KytrilMD)
� Dolasetron (AnzemetMD)
Antiémétiques - Autres
� Dimenhydrinate (Gravol)� 50-100 mg sc q 4 h
� Scopolamine� Transderm-V (1 mg / 3 jours)
� 0,1-0,4 mg sc q 4h
� Cannabinoides
Douleur
� Opiacés habituellement nécessaires
� Lopéramide (Imodium)� 2 mg po qid
Apports per os
� Viser petites quantités fréquentes
� Éviter estomac trop plein / trop vide
� Bonbons, popsicles, jus
� Attention aux solides…
Traitements et indications
� Approche chirurgicale:� Urgences � Niveau fonctionnel bon� Pronostic de plus de 60 jours� Atteinte du grêle moyen et distal
� Approche endoscopique:� Niveau fonctionnel moyen à bon� Pronostic de plus de 30 jours� Site d’occlusion unique à certains endroits spécifiques
� Approche pharmacologique� Niveau fonctionnel mauvais� Progression rapide de la maladie� Carcinomatose, ascite, occlusions multiples� Pronostic de moins de 30 jours
Traitements et indications� Approche chirurgicale:
� Urgences � Niveau fonctionnel bon� Pronostic de plus de 60 jours� Atteinte du grêle moyen et distal
� Approche endoscopique:� Niveau fonctionnel moyen à bon� Pronostic de plus de 30 jours� Site d’occlusion unique à certains endroits spécifiques
� Approche pharmacologique� Niveau fonctionnel mauvais� Progression rapide de la maladie� Carcinomatose, ascite, occlusions multiples� Pronostic de moins de 30 jours
Traitements et indications� Approche chirurgicale:
� Urgences � Niveau fonctionnel bon� Pronostic de plus de 60 jours� Atteinte du grêle moyen et distal
� Approche endoscopique:� Niveau fonctionnel moyen à bon� Pronostic de plus de 30 jours� Site d’occlusion unique à certains endroits spécifiques
� Approche pharmacologique� Niveau fonctionnel mauvais� Progression rapide de la maladie� Carcinomatose, ascite, occlusions multiples� Pronostic de moins de 30 jours
Occlusion intestinale et ATCD de cancer
Évaluation clinique(urgence?)
Investigation pertinenteDécision clinique
-Identifier la cause
-Évaluer les options thérapeutiques réalistes
-Faire des recommandations
-Aucune obligation de recommander un traitement futile
Prise de décision avec le patient et ses aidants
-Vérifier la compréhension de la maladie et du pronostic
-Déterminer si le soulagement des symptômes correspond aux souhaits du patient
- Expliquer les bénéfices et les risques de toute intervention
- S’engager à assurer un suivi peu importe l’option thérapeutique choisie
Traduit librement de Ripamonti, AI et al. Management of malignant bowel obstruction. European Journal of Cancer 44 (2008), pp1105-1115
Facteurs propres au patient
Facteurs techniques
Prendre position!
Un point clé!
Messages-clés
Il existe plusieurs interventions pouvant améliorer significativement le contrôle des symptômes du patient en occlusion
Une bonne évaluation de l’état du patient et de son pronostic est essentielle pour orienter le traitement
Avec les soins appropriés, les patients en occlusion intestinale peuvent demeurer à domicile jusqu’au décès avec un minimum de symptômes
Merci!
Références
- Guide pratique des soins palliatifs: Gestion de la douleur et autres symptômes, 4e édition complète. Regroupementde pharmaciens en établissement de santé ayant un intérêt pour les soins palliatifs (APES)
- UptoDate- Medical management of intestinal obstruction in terminal care. Frank, C. Canadian Family Physician 1997; 43:259-65- Management of malignant bowel obstruction. Ripamonti, C et al. European journal of cancer 2008; 44:1105-1115- Clinical-practice recommendations for the management of bowel obstruction in patients with end-stage cancer.
Ripamonti, C et al. Support care cancer. 2001; 9:223-33- Palliative management of malignant bowel obstruction. Ripamonti, C et al. International journal of gynaecologic
cancer. 2002; 12:135-43- Palliating patients who have unresectable colorectal cancer: Creating the right framework and salient symtom
management. Dunn, PD. Surgical clinics of North America. 2006; 86:1065-92- Corticosteroids for the resolution of malignant bowel obstruction in advanced gynaecological and
gastrointestinal cancer (Review). Feuer, DDj et al.The Cochrane library 2009, issue 3- Antisecretory agents in gastrointestinal obstruction. Cameron, J. et al. Clinics of geriatric medicine. 2000; 16 (2)- Palliative therapy of colorectal carcinoma: stent or surgery? Bhardwaj, R et al. Colorectal disease 2003; 5:518-521- The management of malignant large bowel obstruction: ACPGBI position of statement. Finan, PJ et al. Colorectal
disease. 2007; 9: S1-S17- Medical treatment for inoperable malignant bowel obstruction: A qualitative systematic review. Mercadante S, et al.
Journal of pain and symptom management. 2007; 33(2): 217-223- Malignant irreversible intestinal obstruction: The powerful association of octreotide to corticosteroids,
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