L'ENDEMIE ONCHOCERQUIENNE EN AVAL DU BARRAGE DE …
Transcript of L'ENDEMIE ONCHOCERQUIENNE EN AVAL DU BARRAGE DE …
UNIVERSITÉ D'ABIDJAN
FACULTÉ DE MÉDECINE
ANNÉE 1973 - 1974
L'ENDEMIE EN AVAL DU
ONCHOCERQUIENNE BARRAGE DE KOSSOU
(République de Côte d'Ivoire)
THÈSE
Pour le Doctorat en Médecine
(Diplôme d'Etat)
Présentée et soutenue puliquement le 29 Novembre 1973
par Jean - Louis BOPPE
né le 12 Octobre 1942 à Villeneuve 51 Georges (France)
Président de Thèse Monsieur le Doyen BERTRAND
Membres du Jury Monsieur le Professeur agrégé DELORMAS Monsieur le Professeur agrégé DOUCET
Monsieur le Professeur agrégé SANGARE Monsieur le Professeur agrégé COULIBALY
LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT DE LA FACULTE DE MEDECINE ---------------------000 _
1973-1974
PROFESSEURS
MM. BERTRAND
LE GUYhDER
LOUBIERE
Edmond
Armand
Robert
Clinique Médicale
Anatomie Chirurgie
Anatomie Pathologique
PROFESSEURS SANS CHAIRE
MM. DELDRff1AS
DOUCET
Pierre
Jean Pneumo Phtisiologie
Parasitologie
PROFESSEURS ASSOCIES
MM. CABANNES
CORNET
Raymond
Lucien Hématologie-Immunologie
Chirurgie
PROFESSEUR EN SERVLCE EXTRAORDINAIRE
M. GIORDANO Christian Neurologie
MAITRES DE CO\IFERErJCES r1GREGES
MM.
Mme
MM
ALLANGBA Koffi Chirurgie ASSI ADOU Jérôme Pédiatrie IHTHI Yao Hépato-Gastro-Entérologie iWE Hippolyte Médecine BADOUAL Jean Pédiatrie BONDURANO Alain Anesthésie-Réanimation BONHOMME Jean Immuno-Hématologie BDURGEhDE Auguste Maladies Infootieuses BOUBRY Michel Gastro-Entérologie CLERC Michel Biochimie COULIBALY Nagbélé Pneumo-Phtisiologie DANON Gisèle Physiologie ETTE Ambroise Oto-Rhino-Laryngologie ETTE BOGUI Marcel Anatomie Pathologique KEBE Memel Anatomie Chirurgie LE BRAS Michel Médocino Interne RITTER Jean Gynécologie-Obstétrique SANGARE Souleymane Ophtalmologie Si',NGARET Malick Gynécologie-Obstétrique
... / ...
2
MM. VI LAS CO Jacob Odonto-Stomatologia
YflNGNI-ANG{,TE Antoine Chirurgie
CHEF DE TRIWAUX
l"lme CHIPPAUX Claude Bactériologie-Virologie Mme MORLIER Geneviève Génétique
ASSISTANTS DE FACULTE-CHEFS DE CLINIQUES
MM. AHOLI Paul Pédiatrie
BEDA YAO Bernard Médecine
BOHOUSSOU Kouadio Gynécologie
CHhUVET Jacques Médecine
COULIBAL Y André Ch.trurgie DII\RRA Samba Gynécologie
DJIBO William Chirurgie
ESSOH NtlMEL Paul Pédiatrie Mme FRETILLERE Nicole Anesthésie-Réanimation
M. GUESSENND Kouadio Georges Médecine Sociale Mmo KASSI Michèle Pédiatrie
MM. ODI ASShl"lOI Marc Médecine
ROUX Constant Chirurgie
ASSISTANTS DE FACULTE-f1SSISTANTS DES HOPITAUX
MM. BUREAU Jean-Paul
COWPLI BONY KWhSSY Philippe Histologie
Anatomie-Chirurgie
f.SSISn1NTS DE F;.îCUL TE
Mme
MM.
Mme
Mme
AGOH
BOUTROS-TONI
COULIBALY
HOU VET
NICOLhS
CHARGES DE COURS
MM. DU CHASSIN
LES QUERRE
LAMOUCHE
HEROIN
Bernadette
Fernand
Kafana
Danielle
Chloé
Chimie
Physiologie
Pharmacologie-Toxicologie
Biochimie
Immune-Hématologie
Marcel
Claude
Pierre
Pierre
Bactériologie
Physique
Radiologie
Dermatologie-Statistiques
A la mémoire do mon Père, Chirurgion dss Hôpitaux
A ma Mère
En témoignage de ma profonde affection
A tous les miens
A mus 8mis d'Ilo-do-Franco et do Champagne
A mes amis d'Afriquo
A NOTRE PRESIDENT DE THESE
Monsiour le Professeur Edmond BERTRAND
Professeur de Clinique Médicale
Doyen de la Faculté de Médacine d'Abidjan
Commandeur de !'Ordre National de C8te d'Ivoire
Commandour de 110rdre de la Santé Publique de C8te d'Ivoire
Officier de !'Ordre de l'Education Nationale de Côte d'Ivoire
Chevalier de la Légion d'Honneur de la République Française
Chevalier de l'Ordre N0tional du Mérite Français
Chevalier des Palmes Acadérniquus
Tout au long de nos années d'études vous nous avez
apporté un enseignement brillant dont la clarté nous
a profondément marqué.
Vous avez bien voulu nous faire le grand
honneur de présider notre Thèse.
Nous tenons à vous exprimer toute notre
admiration et l'expression do notre profonde reconnaissance.
A N O S J U G E S
A Monsiour le Professeur Pierre DELORMAS
Professeur, Chef du Service de Pneumophtisiologie au C.H.U.
d'Abidjan
Direct8Ur des Etud8s d'Institut National de Santé Publique
d'Abidjan
Membre du Comité Exécutif de !'Union Internationale contre la
tuberculose
Chev2liur de l10rdre National du Mérite Français
Officier du !'Ordre National de Côte d'Ivoire
Commandeur de l'Ordre National de la Santé Publique de Côte d'Ivoire
Chevalier de l'Ordre de l'Education Nationale de Côte d'Ivoire
Vous nous avez sansibilisé aux problèmes do Santé
Publique ot ncus vous en rem0rcions.
Ce sont les stages pratiquas de Bouaflé et do
Bobo-Dioulasso qui ont motivé notro Thèse ut nous vous
en sommes infiniment reconnaissants.
A Monsieur le Professeur Jea~ DOUCET
Professeur Agrégé de Parasitologie
Biologisto des Hôpitaux
Chevalier des Palmos Académiques
Vous nous avez dispensé votre enseignement et nous
avons été séduit par votre éruditiJn.
Nous tenons à vous Gxprim~r notre admirntion
et nos profonds respects.
A Monsieur le Professeur Souleymane SANGARE
Professeur Agrégé d'Ophtalmologie
Officier de l'Ordre National de Côte d'Ivoire
Chevalier de l10rdre National de la Santé Publique de Côte d'Ivoire
Officier des Palmes Académiques
Au cours de notre passage dans votre Sorvice, nous
avons remarqué votre intérôt pour la maladie
onchocerquienne et pour sas répercussions socio-économiquos.
Nous vous sommes reconnaissants d'avoir
accepté de participer à notro Jury.
A Monsieur le Professeur NANGBELE COULIBALY
Professeur Agrégé de Pneumo-Phtisiologie
Officier de l'Ordre Neti8nal de la Côte d'Ivuire
Officier de l'Ordre National de 1~ Santé Publique de Côto d'Ivoire
Chevalier des Palmes Académiques
Vos qualités humaines et votre amabilité nous ont
toujours frappé.
Vous avez bien voulu faire partie de notre
Jury et nous vous en sommes très reconnaissant.
A Monsieur le Professeur Hippolyte AVE
Professeur Agrégé de Médecine
Ministre de la Santé Publique et de la Population da la République
de Côto d I Ivoire
Officier de l'Ordro National de Côte d'Ivoire
Commandeur dos Palmes Académiques
Nous avons au l'honneur d1Ôtre votre élève. Qu'il
nous soit permis de vous témoigner ici 11oxpression
de notre profonde gratitude et do notre respectueuse
considération.
A Monsieur lo Professeur Pierre PENE
Professeur w,; Cliniquo Exotiquo
Doyen honcreire de la Faculté de Médecine d'Abidjan
Directeur de l'U.E.R. do Méd8cine Tropicale de Marseille
Vous avez guidé nos premiers pas evec une compétence
et une bienveillance particulières.
Nous vous exprimons nos vifs remerciements
et notre sincère gratitude.
A Monsieur le Docteur Félix SERIE
Directeur Général de la Santé Publique de Côte d'Ivoire
Vous ~vez su nous fairo comprendre la portée da 110n
chocorcose sur la Santé et l'économie d'un Pays.
En témoignage de notre respectueuse reconnaissance
pour la bienveillance que vous nous avez prodiguée.
A Monsieur le Docteur Ibrahim KONE
Directeur de la Médecine Sociale de Côte d'Ivoire
Vous nous avoz toujours accueilli avec votre
gentillesse coutumière.
Veuillez trouver ici l'assurance de notre
sincère dovouement •
A Monsieur la Docteur Jean RIVE
Mudacin-Chef du Secteur de Médecine Sociale d'Abidjan
Après avoir bien voulu noue accueillir dans votre
Service, vous avoz suivi pas à p~s l'élaboration
de ce travail an nous prodiguant sans casse vos précieux
conseils.
Vous nous avez fait partager votre goût de
l'effort at de la tâche bien accomplie.
Veuillez croira en notre profonde reca,
naissanca et en notre très respectueuse affection.
A Monsieur le Docteur Michel BLANC
Représentant de !'O.M.S. pour la Côte d'Ivoire et le Mali
Vous nous avez choisi un sujet passionnant.
En témoignage de notre profonde gratitude.
A Monsieur le Docteur Jean DUTERTRE
Vous 3Vez bien voulu nous guider d8ns le dédale de
la Statiètique •
Veuillez trouver ici notre hommags
reconnaissant •
A Monsieur René LE BERRE
Entomologiste médicnl
Directeur d6 Recherches à l'O.R.S.T.D.M.
Chef de ls Mission P.A.G. ( Ouagadougou République de Haute-Volta)
Vous nous avez communiqué votre dynamisme pour un
sujet passionnant.
Vous avez ouvert notre horizon médical à
d'autres disciplines.
Veuillez trouver l'expression de notre
gratitude et de nos sentiments très respectueux.
A Monsieur le Docteur Joan-Jacques PICQ
Médecin-Chef de la Secteur-Parasitologie du Centre Muraz
( Bobo-Oioulssso, République de Haute-Volta)
Vous avez éveillé en nous un intérêt croissant pour
l'Onchocercose.
Nous ayant permis d'utiliser vos propres don
nées de travail, acceptoz ici l'expression de notre
profonde reconnaissance.
A tous nos Maitres de la Faculté de M~decino d'Abidjan
Veuillez trouver ici l'expression de notre
reconnaissance.
Aux Chercheurs du Centre Muraz do Bobo-Dioulasso
Aux Chercheurs de l'Institut de Linguistique Appliquée d'Abidjan
Aux Che rchaur s do l'Institut d8 Géographie Tropicale d' 1,bidjan
En témoignage de notrb gratitude
Au Personnel des Secteurs de Médecine Sociale
d'Abidjan et de Bouaflé
Au Personnel des C.H.U. de Cocody et de Treichville
Au Personnel de l'Institut National de la Santé Publique
d'Adjamé
M mes camarades étudiants
Aux Laboratoires
Bi'iYER
CHIBRET
HOECHST
MERCK
PFIZER
SANDOZ
SPECI f\
Tous nos remerciements pour leur aide
Nos ramerciem0nts los plus sincères pour !ours conseils et
leur appui à :
M. hDIKPETO
M. ,it Mme BLANC
Dr, BREMAN
l'I, DEKENS
Dr. DDBRESCU
Dr. DUCLf.UX
M. et Mme OUMESTRE
~,. et llme FI LLERON
Dr. FONrnNEL et sa familla
Or. HELIES
Dr. HEROIN
Dr. LIBOTTE
~I. MOREAU et sa famille
Mllo DODOS
M. PLhZ
Dr. ZIEGLER
S O M M A I R E
PREMIERE PARTIE: Les problèmes posés par 110nchocercose
I. Généralités
2. Le parasite
3. Le vecteur
4. La clinique
5. Le diagnostic biologique et parasitologique
6. Le traitement
7. L'épidémiologie
DEUXIEME PARTIE: Les solutions envisagées
I. Le Programme de ~utte contre 110nchocercose
2. La situation de la Côte d'Ivoire
TROISIEME PARTIE: L'endémie onchocerquienne dans 12 villages
de la vallée du Bandama en aval du barrage de Kossou
I. Avant-propos
2. L10nchocercose et les barrages
3. Présentation de la région
3.1. La géographie
3.2. La démographie et les habitudes de vie
4. Méthodologie de l'enquête
4.I. Le protocole d'enquête
4.2. La composition de l'équipe
4.3. Le choix des villages
4.4. L'échantillonnage des populations
4.5. L'examen des villageois
5. Les résultats
5.I. tas résultats d'ensemble
5.I.I. La population visitée
5.I.2. Le test de Mazzotti
S.I.3. Les porteurs de nodules
5.I.4. Les lésions cutanées
s.1.s. Les lésions oculaires
5.I.6. Les cécités
5.2. Les résultats par villages
5.2.I. La classification de l'endémicité
5.2.2. Le résultat global
5.3. Les fiches signalétiques et les tableaux par villages
6. Discussion
6.I. Généralités
6.2. La méthodologie de l'enquête
6.3. Le test de Mazzotti
6.4. Les porteurs de nodules onchocerquiens
6.5. les lésions cutanées
6.6. Les lésions oculaires et les cécités
CONCLUSION
ANNEXES
Annexe I le protocole d'enquête
Annexe 2: étude statistique de la liaison porteurs
de nodules/ snips positifs dans 8 régions d'Afrique de l'Ouest
Annexe 3 : les fiches signalétiques et les tableaux par village
Annexe 4: l'enquête dans la région d1Aboisso
TABLEAUX
Tableau N° I • Les lésions oculaires et les cécités
Tableau N° 2. Le barême de concordance selon M. RIVES et F. SERIE
Tableau N° 3. L'abaque de corrélation de 110.M.S.
Tableau N° 4. Les degrés d'endémicité des villages
Tableau N° 5. Le résultat global par village
Tableau N° 6. La réaction de Mazzotti en fonction du
temps et de l'âge
Tableau N° 7. Les droites de régression après transformation
angulaire des variables
Tableau ND 8. Les zones bioclimatiques et les pentes de
régression ramenées à l'origine
CARTES
Carte N° I la région du Programme (doc. O.M.S, OCP / 73.I)
Carte ND 2: Onchocercose 1966: porteurs de nodules
de Côte d'Ivoire (d'après M, RIVES)
Carte N° 3 : la région de l'enquête
RESUf~E
BIBLIOGRAPHIE
Généralités
Périodiques cités et leurs abréviations
Références bibliographiques
Thèses et Mémoires sur l'Dnchocercose
A 8 R E V I A T I O N S
F. E. D.
I. G. N.
I. O. T. A.
o. C. C. G. E.
0 • C. P.
0. M. S.
P. A. G.
=
=
Fonds Européea de Développement
Institut Géographique National
= Institut d10phtalmologie Tropicale d'Afrique occidentale
=
o. R. S. T. O. M. =
Organisation de Coordination et de Coopération
pour la lutte contre les Grandes Endémies
= Onchocerciasis Control Programme
= Organisation Mondiale de la Santo
Office de la Rechercha Scientifiquo et Technique Outre-Mer
= Preparatory Assistance ta the Governmonts
PREMIERE PARTIE
LES PROBLEMES POSES P~R
LI ONCHOCERCOSE
- 2 -
1. GENERALITES
L'Onchocercose est une parasitose par accumulation, transmise
à l'Homme et aux animaux par un petit moucheron noir et bossu, la
Simulie ( Oiptera, Simuliidae ).
Maladie cosmopolite pour les animaux, elle ne sévit chez l'Homme que
dans les régions intertropicales d'Afrique et d'Amérique Centrale,
touchant environ 20 millions de personnes.
La zone la plus atteinte est située en Afrique de l'Ouest dans le Bassin
de la Volta et pose aux 7 pays riverains(*) un problème médical, social
et économique d'importance vitale pour certains d'entre eux,
2. LE PARASITE
C'est un ver rond de la famille des Filariidae et du genre
Onchocerca (Diesing,1841) • On distingue plusieurs souches d'Onchocerques
chez certains animaux domestiques et sauvages. Chez l'Homme on ne trouve
qu'un seul parasite : Onchocerca volvulus (Leuckart, 1893). Celui-ci,
ainsi que ses embryons, ou microfilaires, vivant classiquement dans le
derme, mais on peut trouver des microfilaires dans 11oeil, aans l'urine
et plus rarement dans le sang.
Les vers adultes sont pelotonnés dans des nodules dont on
peut palper les plus superficiels qui font saillie sous la peau au
niveau des plans osseux. Le mâle mesure 2 à 4 cm de long et possède
une extrémité postérieure recoubée qui a donné son nom au parasite
(anche= crochet, cerque = queue). La femelle, plus longue ( 40 à 60 cm)
émet pendant les 10 à 15 années de sa vie des millions de microfilaires
indifférenciées de 360 microns de long et d'une vie moyenne de 24 à 30
mois. Ces microfilaires ne peuvent achever leur développement que dans
un hôte intermédiaire actif, la Simulie, chez qui elles se transforment
en larves sexuées et infestantes. Ces dernières inoculées à l'Homme au
cours du repas sanguin de l'insecte, donnent en 10 à 12 mois des vers
adultes.
(*) Côte d'Ivoire, !;l}h,om..1y, Ghi:mp., Ha14p,.-V.cl_t:i:i, !'1'1.l,i, Nif-1er, Togo
(cf. car t o N° 1)).
- 3 -
Le cycle de transmission du parasite, dont la connaissance
est essentielle pour comprendre les différents moyens de lutte contre
ce fléau, peut se résumer ainsi
1) un réservoir de virus: l'Homme malade;
2) un hôte intermédiaire actif: la Simulie
3) un hôte définitif: l'Homme sain.
3. LE VECTEUR
Les Simulies comptent plus de 500 espèces répandues dans le
monde entier et sous tous les climats.
Le seul vecteur de !'Onchocercose humaine en Afrique de l'Ouest
est Simulium damnosum ( Theobald, 1903 ).
L'insecte adulte ou imago mesure de 1 à 3 mm de long pour un poids de
1 mg. Le mâle se nourrit exclusivement du sus des plantes et du nectar
des fleurs. La femelle est fécondée peu après son éclosion et elle a
besoin pour la maturation de ses oeufs, d'un repas sanguin qu'elle vient
savourer chez l'Homme ou chez les animaux. La ponte a lieu dans les eaux
courantes sur des supports nécessaires à la fixation des formes préima
ginales ( plantes aquatiques, rochers, piles de pont, déversoirs de
barrages ••• ). Après 8 à 10 jours de stades larvaires, pendant lesquels
la Simulie se nourrit et s'oxygène dans le milieu ambiant, ln nymphe
libère l'insecte adulte.
Lo femelle, d'une vie moyenne de 23 à 25 jours, est exophile
et pique par temps couvert et humide. Sa portée do vol est considéra
ble, allant de 40 km en forêt à 120 km en savane bien dégag6e.
Sur le plan médical et vétérinaire, les Simulies ne sont pas
sans importance (14) • Outre la nuisance causée par la pullulation
des insectes pour l'Homme et les animaux, la toxicité de la salive des
femelles peut provoquer des ravages chez certains animaux domestiques
(Europe Centrale, Australie, Amérique du Nord). Et surtout elles
transmettent les Onchocercoses humaine ( Afrique, Amérique ) et
bovine ( Afrique, Amérique, Europe) •
- 4 -
4. LA CLINIQUE
Chez l'Homme, en Afrique, l'Onchocercoso peut se définir par
la triade suivante:
l) manifestations cutanées: gale filarienno, lichénification,
"peau de lézard", dépigmentation
paraît pas constant.
le prurit ast intermittent et ne
2) nodules dermiques ou onchocercomes: indolores, mobiles
sous la peau, de grosseur varia~le allant du petit pois à la mandarine,
ils siègent électivement au niveau de la ceinture pelvienne. On en
dénombre en moyenne une dizaine chez un même sujet, regroupés en paquets
plus ou moins individualisable.
3) lésions oculaires kératites pontuées, semi-lunaires et
sclérosantes, atrophia irienne et irido-cyclite, pour le segment anté
rieur; lésions vasculaires, atrophie optique et dégénérescence chorio
rétinienne pour le segment postérieur.
5. LE DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE ET PARASITOLOGIQUE
Le test de Mazzotti consiste on la prise de diéthylcarbamazine
qui, déterminant une lyse microfilarienne brutale, fait apparaître des
réactions allergiques parfois violentes.
L'hyperéosinophilie est d'intensité variable, mais à pou près
constante.
L'intradermo-réaction à l'antigène filarien est peu utilisée.
Parmi les tests spécifiques de groupe les plus actuels citons
1) tests s8rologigues qualitatifs : double diffusion et immu-
noélectrophorèse qui semblent donner des arcs caractéristiques (10,ll) ;
2) tests sérologigues quantitatifs: hemagglutination et
immunofluorescence;
3) tests cellulaires: tests des rosettes et tests d'inhibition
de la migration des leucocytes périphériques qui permettent de dépister
des sujets filerions négatifs à la sérologie (25) •
- 5 -
La découverte des microfilaires reste le soul signe de
certitude do la maladie.
La ponction de nodules et les scarifications dermiques sont
actuellement remplacées par la biopsie cutanée exsanguo ou snip
un morceau de peau suspecte plongée dans de l'eau distillée libère au
bout d'un certain temps los microfilaires qu'il contient •
De même les microfilaires sont r8chGrchés dans la chambre
antérieure de l'oeil (examen à la lampe à fente) et dans l'urine
(après centrifugation).
6. LE TRAITEMENT
L'ablation des nodules dermiques est un acte chirurgical
apprécié et réclamé par les villageois; malheureusement son efficacité
reste limitée, car elle ne touche ni les nodules plus profonds ni los
filaires à l'état libre dans le corps.
Parmi les substances filaricides, deux sont surtout employées:
la diéthylcarbamazine et la suremine.
La suramine est un mhcrofilaricide qui s'administre par voie parentérale
et demande une surveillance rénale qui la rond difficilement applicable
en dehors d'un centre médical.
La diéthylcarbamazine est un microfilaricide donnant des
réactions violentes si on ne suit pas une posologie progressive sous
couvert d'antihistaminiques ou de corticoïdes.
Parmi les médicaments en cours d'expérimentation, le métri
fonate paraît intéressant, tant par son action macro et microfilaricide
que par son prix de revient relativement bas (12,33) •
7. L'EPIDEMIOLOGIE
En Afrique de l'Ouest, le contact Homme-Simulie, c'est-à-dire
la distance des villages aux cours d'eau à gîtes larvaires, va condi
tionner les degrés d'évolution de la maladie suivant deux grandes zones
bioclimatiques (20) •
- 6 -
Ou Bo au 12e degré de latitude Nord, l'Onchocercose de type
savane se caractérisa par un contact répété et permanent Homme-Simulie
ot en zone d1hyperendémie les lésions oculaires gravas sont nombreuses
et conduisont à la "cécité des rivières" •
Par centre, du 6e au Be degré de latitude Nord, d8ns l'Oncho
cercose de type forêt, le contact Homme-Simulie est moins fréquont ot
malgré une infestation largemont répandue, on ne compte que pou de
lésions oculsires graves.
Le 15e degré de latitude Nord marque la limite do l'ondémio.
Toute onquête d'ordre épidémiologique doit reposer sur los
trois critères suivants (15)
1) critère clinique
( ou onchocercomateux ) ;
dépistage des portours do nodules
2) critère parasitologiguo
dermiques par la méthode des snips;
rocherche dos microfilairos
3) critère ophtalmologique: présonco de microfilaires dans
la chambre antériouro de l'ooil (MFCA), mise on évidence des lésions
oculaires caractéristiques.
Pour les snips, il importe d'unifier lüs procédés de prélè
vements afin quo d'un pays à l'autre voire d'une équipo à l'autre, un
langage commun indisponsable à tout échange puisso se dégager.
La pince emporte-pièce utilisé8 depuis 4 ans par la Section-Parasitolo
gie de 110.C.C.G.E. permet do faire une rocherche qualitativo ou quanti
tativo des microfilaires, d'une manière simplo et pratique.
Quant aux signes cutanés et au test de Mazzotti, sans âtre
dénués d'intérêt, ils sont complémentaires mais restent secondaires par
rapport aux trois critères fondamentaux.
DEUXIEME PARTIE
LES SOLUTIONS ENVISAGEES
- B -
1. LE PROGRAr1IME DE LUTTE CONTRE L 'ONCHOCERCOSE
Dans le 88ssin de la Volta ( 700 000 km2 et 10 000 000
d'habitants ), 110nchocercose on affectant la vision et l'activité
générale des sujets atteints, n'est pas seulement un problèmo de
Santé Publique de par le grand nombre de personnes touchées
( 1 000 000 dont 100 000 porteurs de lésions oculaires gravas), mais
elle constitue un obstacle important au développoment économique des
zones de savane. En effet, depuis longtemps déjà, lGs populations
frappées par la maladie abandonnent les terres fertiles d8s rivières
et s'établissent dans des zones souvent surpeuplées. Los conséquences
on sont dramatiques: morcellement des terres, épuisement rapide des
sols, maigros récoltes, malnutrition et ~migration dos jeunes vers des
horizons plus favorables. Cette situation se trouve actuellement aggra
véo par cinq années de sècheresse consécutives.
C'est pourquoi, face à co fléau, sept gouvornemonts
riverains du Bassin de la Volta ont décidé, avec l'appui des Organi
sations Intornationales, do porter remède à cot état do choses on
mottant sur piod, depuis 1970, un Programma Régional do Luttü contre
110nchocorcoso (12) •
Pour s•ongager dans une campagne de masse contra l'Onchocer
coso, il suffit de roprendre los différents maillons do la chaîna
épidémiologiquo et d'étudier los possibilités d'action quo l'on peut
menor sur chacun d'eux :
1) chez l'Homme, les traitoments par la diéthylcarbamazine
ot la suramine ne sont pas sans danger et sont pratiquomont impossibles
à réalisGr on campagne do masse; toutefois une oxpérionco réconto et
limitéo de traitement prolongé à doses filées do diéthylcarbamazino,
semble avoir donné de bons résultats (8) ;
2) la portée de vol absolu de la s:~ulie interdit tout
omploi d'insocticides qui soraicnt gaspillés en puro porte;
- 9 -
3) la lutte biologique contre le vecteur à l'aide de
prédateurs, de parasites ou de substencos pathogènes est trop
onéreuse ot dans l'immédiat oncoro à l'étude;
4) 11omploi do produits chimiques spécifiquos déversés
dans les oaux courantes à intervallus réguliers, reste actuollom~nt
la soule méthode valablo car ils vi~ndront détruire in-situ los larves
immobiles sur leur support.
Cotto quatrième solution a été adoptée dans lo cadre du
Programme Régional, avoc l'emploi do lârvicidos répondant aux normes
actuelles do biodégradabilité et de non-toxicité pour l'environnement •
Parmi los produits testés, doux ont été retenus: le métho
xychlore ( OMS - 466 ), remplaçant lo classiquo DDT, ,et le téméphos
( OMS - 786 ), plus connu sous le nom commercial d'Abate.
Pour traitor los qumlquos 14 000 km de lignes de gîtes
simulidiens, un appareillage moderne et rapide est nécessaire et on
fait appel, d'une part à l'avion léger pour los rivières au cours
suffisamment large, d'autre part à l'hélicoptère pour los zones d'accès
~lus difficile. A raison d'un épandage par semaine pondant 3 mois
dans une région bien délimitée, l'éradication du vecteur peut ôtro
assurée si aucune réinfostation extérioure n'interviont. En fait,
même si le vecteur est détruit rapidement, la longue vio do la
Filaire adulte chez l'Homme nécessite uno surveillance et un contrôle
beaucoup plus lohgs.
Los premières oxpériencos menées au Kenya ont été un succès
(29) • Elles viennent d'être tontées dans deux foyers du Mali et do
Haute Volta et semblent encourageantes dans la lutte contre le vecteur,
associée au traitement de l'Homme malade (31) •
- 10 -
Pour un coût de 260 millions de dollars u.s. au départ
y compris le contrôle sanitaire(*), on compte retirer grâce à co
programme un bénéfice do 830 millions de dollars U.S. échelonnés
sur 35 ans (modernisation des cultures, créations d'emplois dans
les octeurs secondaires et tertiaires, mise en placo d1industries
de transformation, rééquilibre démographique dans les zones
surpouplées).
Toute enqùôte sur le terrain devra être codifiée au préala
ble afin de pouvoir âtre exploitée rapidement par ordinateur.
En conclusion dans ce Programme, tout a été conçu ( survoil
lance de la maladie et des gîtes, contrôle de l'impact des produits
chimiques sur l'onvironnement ) pour réaliser un développement social
ot économique bénéfique pour chacun des pays.
(*) soit 57 milliards de francs C.F.A. français.
100 francs C.F.A.= 2 francs
- 11 -
2. LA SITUATION DE LA COTE D'IVOIRE AU SEIN DU PROGRAMME
Avec 82 000 km2 ( le 1/4 do sa surface) et près de
1 000 000 d'habitants ( le 1/5 de sa population), le Nord do la
Côte d1Ivoiro est inclus dans le Programme du Bassin do la Volta.
Dans cotte région surpeuplée, un certain nombre de projets vont
dépendre do la réussite du Programme et donneront un nouvol essor
économique qui profitera à tous.
Ce sont;
1) les plantati~ns de canna à sucre et les cultures du
kénaf dans la région de Ferkéssédougou;
2) los rizières do la vallée du Solomogou
3) los jardins potagers do Sinématiali;
4) enfin lo projet de barrage sur le Bandama blanc on aval
de la route Korhogo-Ferkjssédougou, pormettra de fournir l'énergie
éloctriquo pour toute la région et decbnner l'oau indisponsablo aux
plantations •
D'autre part, en noyant les gîtes situés en amont, ce barrage
créora uno barrière naturelle antre la région ivoirienne ut les bassins
contacts du Mali et de Haute Volta.
Il faut noter quo depuis 1966 lo gouvernement ivoirien a
décidé, avec l'appui du F.E.D. et de 110.c.c.G.E., de traiter la
foyor do Korhogo et l'on commence à voir déjà un retour progressif
dos villageois sur les terres autrefois désertées,. Et, bion qu'il
resta 69 000 ha à reconquérir, c'est le meilleur encouragement
pour le réussito du Programme envisagé.
TROISIEME PARTIE
L'ENDEMIE ONCHDCERQUIENNE
DANS 12 VILLAGES DE LA V~LLEE DU BANO~MA
EN î,VflL OU s.:.RR11GE DE KOSSOU
- 13 -
1. AVANT-PROPOS
Oopuis 1968, la Faculté de Médocina d'Abidjan,
( Doyons P. PENE ot E. BERTRAND ), en collaboration avuc 110.M.S,
organise pour les étudiants de 60 année dos stnges d'un mois au
Contre Muraz de Bobo-Dioulasso ( Républiquo do Hauto Volta) •
Au cours de co séjour, l0s étudiants s'initient aux méthodes de
travail ut do r8chorchos dos difforentos Sectioos sciontifiquos ut
médicales du Contre.
Lors de notre stage, en septembre 1971, lo Docteur J.J. PICQ,
Médocin-Chef de la Section Parasitologie, at Monsieur LE BERRE, Chef de
la Soction Onchocorcoso, nous ont vraimont sensibilisés au problème _ëe
l'Onchocercose. Aussi il nous a paru séduisant, on juillet 1972, dans
lo cadre de notre stago interna à Bouaflé, d'entreprundro un travail sur
co sujot •
Le projet do notre enquête est né à la suito d'un entretion
avoc le Docteur M. BLANC, Représentant de 110.M.S. pour la C6te d1Ivoire
et le Mali : étudier l'endémie onchocerquionne dans la vallée du
Bandama en 8Val du barrage de Kossou.
Notre travail, bien qu'il ne réponde pas antièremont aux
normes épidémiologiques actuelles, essaie, avec des moyons très limités,
de contribuer à une meilleuro localisation de 110nchocercoso dans
cutto zona de forêt •
Il a fait l'objet d'une note préliminaire à la 13e
conférence tochniquo do 110.c.c.G.6. (1) •
2. L'ONCHOCERCDSE ET LES BARRAGES
L'édification de grandes retenuos d'oau en milieu tropical
boulevorse les données écologiques et l'on peut parler d'une" pathologio
spécialo" liée aux barragos, pathologie que l'ingénieur ot l'économiste
n'ont plus le droit de méconnaître (3) •
- 14 -
l'Dnchocercose en est un vivant exemple et la biologie
do la larve de Simulio nous en fournit la preuve: puis8nt nour
riture et oxygène dans le milieu aquatique qui l'entoure, la larve
a besoin pour se développer d'une vitesse do courant compriso
antre O, 70 m/s et 1, 20 m/ s ; en doçà, o I l e " s I asphyxLe ", au
delà, la turbulenco de l'eau l'arrache de son support ot elle
meurt ( 5) •
Tout grand barrage crée en amont un lac de retenue qui
"noie" progressivement tous les gîtes à Simulies sur des dizaines
voire des centaines de kilomètres; par contre, on aval, son
déversoir libère le courant et peut favoriser un développement des
larves, facilement controlâble.
La mise en oeuvre de petite barragos locaux, à viséGs
agricoles, ne ralentit pas suffisammont le courant d'amont et
accentue celui d'aval, ce qui multiplie los gîtes dangereux et
aboutit inexorablemont à l'abandon des terras que l'on désirait
exploiter (30) •
En eôte d'Ivoire, le barrage d'Ayamé sur la Bia, à 150 km
à l'Est d'Abidjan, a été mis en service en 1959. En 1965, 8,8 % de la population riveraine étaient infostés alors qu'elle paraissait
jusquo-là indomne de toute Onchocercose (27) •
Plus récent, le barrage de Kossou, commencé fin 1969 et
inauguré le 18 Novembre 1972, ost en train de créer une retenue
d'eau de 1750 km2 qui va noyer progressivement los nombreux gîtes
simulidiens du Bandama Blanc. En aval du barrage, depuis la confluenco
dos Bandama jusqu'à la côte, l'existence de nombreuses lignes do
gîtes a été confirmée par Monsieur B. PHILIPPDN, Chof de la Section
Onchocercose du Centre Muraz transférée à Bcuaké en 1972
( communication personnelle ) •
- 15 -
Si l'on se ror-orte à la carte des porteurs de nodules
onchocerquiens de 1966, lss foyers de Bouaké-Béoumi au Nord, Bouaflé
à l'Ouest et Tiassalé au Sud sont séparés par une zone apparemment
indemne et située entre la confluence des Bandama en amont et la
région d'Oumé en aval (cf. carte N° 2) •
A l'heure où le déversoir du barrage entre en fcnction et
risque de bouleverser los populations simulidiennes en aval, il nous
a paru intéressant de nous rendre sur le torrain pour confirmer ou
infirmer l'existonce d1une endémie onchocerquienno.
3. PRESENTATION DE LA REGION
3.1. LA GEOGRAPHIE
La région visitée se situe entra 6°37 et 6°52 de latitude
Nord, 5°37 et 5°20 de longitude Ouost (cf. carte N° 3) •
Le climat de type éburnéen comprend une grande saison sèche
de décembre à mars et une grande saison dos pluies d'avril à juillet
la pluviométrie annuelle ost de l'ordre de 1250 mm.
A la limite Nord de la zone de forêt dense et humide, cette
région longe la branche occidentale do la profonde échancrure en V
du pays Baoulé où alternant savanos arborées ot forêts-galeries.
Le Bandama, réunion du Bandama Blanc et du Bandama Rouge ou
Marahoud, ust orienté Nord-Ouest, Sud-Est et coupa la région prati
quement on deux. Parsema d'îles et de rochers, son cours agité
présente une déniv8llation de 10 m pour une distance de 35 km.
Si la forôt classée de la Marahoué occupe une su~erficie
importante de notre région, la forêt dégradée est automatiquement
remplacée par les plantations. Cette transformation du milieu n'est pas
sans répercussion sur le mode de vie des simulies. En effet la forêt
constitu0 un obstacle naturel à lour dispersion ot le défrichement des
torres ainsi que los plantations do café ou de cacao, qui affront un
couvort végétal et humide, vont faciliter la propagation du vocteur.
- 16 -
3.2, LA DEMOGRAPHIE ET LES HABITUDES DE VIE
Deux ethniGs sont prédornin2ntos, Gouro sur la rivo droite,
Baoulé sur la rive gauche, En outra, un certain nombre d1étrangors
à ln région venus" demander la forêt" pour y planter du c2fé ot du
cacao sont originaire de Bouaké ot du Nord (Malinké et groupo
Voltaïque ) •
Los villages s'échelonnant lo long des deux axes routiers
Yamoussoukro-Sinfra et Yamoussoukro-Bouaflé, La rive gauche du
Bandama est plus peuplée quo la rive droite avoc des surfaces culti
vées plus importantes.
Los casas faites de banco ut da toitures vég8tales sont
progressivement romplacées par des constructions en" dur" recou
vertes de tôlos •
Entre les concessions, dos aires cimentées sont utilisées
pour le sèchage du café et du cacao.
Los Baoulé apprécient particulièrement la banane plantain ot
l'igname, alors quo les Goura prufèront lo riz.
Les quelques puits creusés dans les villages servent au
lavage et à la cuisine ; les femmes continuent d'aller puisor l'eau
de boisson au marigot situé généralement à 10 - 15 minutes de
marche. Mais autour de deux châteaux d'oau modernes, las nouveaux
villages de Bonzi et Dogounoukouadiokro achèvent de se reconstruire
en bordure de la route Yamoussoukro-Bouaflé.
Les villageois connaissent los simulios. Los Baoulé l~s
appellent" KPRE-KPRE" car ces insoctos de tailla réduite, progres
sent par petits bonds rapides et glissent entre les doigts quand on
tente de los saisir. Les Gouro los désignent par le terme de
"BOTROU-BONIN" ou insectes sans cou(*) • Dans los villages, on ne
fait pas le rapprochemsnt entre la Simuli0 et !'Onchocercose. Vors
Bouaflé, la" cécité des rivières II ost la maladie dos grands
pêcheurs provoquée par le gonie du fleuve.
(*) une étude plus complète r6alisée av~c la collaboration de l'Institut de Linguistique Appliquée de l'Université d'Abidjan fora l1objet d'une publication ultérieure.
- 17 -
4. LA [''iETHODOLOGIE DE LI ENQUETE
4.1. LE PROTOCOLE D'ENQUETE
Après de nombreux contacts à Abidjan et à Bobo-Dioulasso un
protocole d'onquête en vue d'une exploitation mécanographique est mis
au point ( cf. Annoxe 1 ) •
Nous n'avons tenu compte finalement que des signes objectifs
de la maladio parce quo certaines réponses se sent révélées difficiles
à obtonir sur le torrain.
La transcription des feuilles d'enquête sur cartos perforées
et leur passage sur trieuse I.B.M. - 82 ont éto réalisés à Abidjan, au
Centre de Surveillance Epidémiologique de 110.M.S ••
4.2. LA COMPOSITION DE L'EQUIPE
En aoOt et septembre 1972 nous avons seulement travaillé avec
notre chauffeur ( Secteur de Bouaflé) •
En février 1973 l'équipe a été complétée par un infirmier
diplômé d'Etat ( Secteur d'Abidjan).
4.3. LE CHOIX DES VILLAGES
Douze villages ont été sélectionnés après étude dos caractères
hydrogoographiquos de la région ( carte au 1/200 000 e I.G.N. - Dakar) (15) •
Ils sont tous situés à moins de 20 km de part et d'autre du
Bandama et sont tous reliés à lui par dos cours d'eau temporaires ou
"marigots" •
4.4. L'ECHANTILLONNAGE DES POPULATIONS (2)
Connaissant le population recensée de cha~ue village, la
formule suivante permet d'obtenir les effectifs à visiter:
,1 n = t2 p (1 - p)
d2 + t2 p (1 N
.e.)
n = volume de l'échantillon à visiter;
t = écart réduit au risque de 1 % ;
- 18 -
p = probabilité connue antérieurement ; les grandes enquôtos de
dépistage 1964-1966 ont révélé un taux d'infestation do 10 % pour los
populations du Soctour Ouest de Bouaké; c'est ce chiffre que nous
avons retenu;
d = précision désiréo; l'intervalle choisi est de 6 % à 14 %
N = population recensée de chaque village.
On obtient ainsi approximativement pour une population
recenséi0 do
100 et moins habitants ... effoctifs à visiter : toute la population
101 à 300 Il Il Il Il : 2/3 de la population ... 301 à 400 Il " Il Il : 1/2 do la population ••• 401 à 500 Il Il Il Il : 2/5 de la population ...
- etc•••
4.5. L'EXAMEN DES VILLAGEOIS
Après convocation dos villageois avertis à l'avanco salon lo
système coutumier, la visite médicale se déroule dans la demeure du chef
do village ou do 11un de ses notables qui nous accueille toujours avec
l'hospitalité 2fricaine traditionnelle.
Tout sujet de plus do 2 ans est visité: examen cutané,
recherche minutieuse dos nodules onchocerquiens, observation macrosco
pique des deux yeux à l'aide d'un ophtalmoscope à piles et établissement
d'une fiche médicale.
Les jeunas de moins de 20 ans sont soumis au tost de Mazzotti:
prise de 1/4 do comprimé do diéthylcarbamazine (*) • Sur lour fiche on
note, d'une part l'houre du test, d'autre part l'heure du déclenchemont
dos réactions allergiques.
(*) ou NDTEZINE, gracieusement offerto par les Laboratoires.SPECI~ .•
- 19 -
5. LES RESULTATS
5.1. LES RESULTATS D'ENSEMBLE
5.1.1. La population visitée
Sur uno population totalo de 3774 porsonnes, 1800 ont
été examinées, dont 1084 hommes ( 60,22 % ) et 716 fommes ( 39,77 % ) .
5.1.2. Le test de Mazzotti
Tous les sujots do moins do vingt ans ont subi lo tost,
soit 940 ( 52,22 % do la population visitée ) •
Nous avons trouvé 259 réactions positivas, soit 27,55 % dos tests ( 170 garçons ot 86 filles ) •
Le calcul de l'écart-roduit montre que les garçons
réagissent mutant quo los filles.
5.1.3. Los porteurs de nodules
Parmi las 1800 sujats examinés, 240 sont porteurs do
nodules ( 13,33 % ), dont 157 hommos ot 83 femmes.
Le calcul ~tatistique montre qu'il n'y a pas de différonco significa
tive entre les sexos.
Répartition dos nodules selon leur siège
LOCALISATIONS HOMMES FEMMES TOTAL
Cr6tos iliaquos 35,82 % 38,14 % 36,57 % Sacrum/coccyx 31,34 % 24,74 % 29,19 % Trochanters 18, 90 % 31,95 % 23,15 % Th::irax 6,96 % 3,09 % 5,70 % Genoux 6,46 % 2,06 % 5,03 % Autros lucalisations D,49 % - D,33 %
Au total on rencontre 266 fois les nodules au nivoau do la
ceinture pelvionno, soit 89,28 % des localisations.
- 20 -
Enfin on remarque un nodule au niveau du rachis lombaire,
mais aucun au niveau de la t3te.
5.1.4. Les lésions cutanées
Parmi les sujets visités, on a 36 porteurs de lésions cu
tanées ( gale filaricnne, pechydermie, dépigmentation ) soit 2 % de la
pupolation visitée, dent 27 hommes et 9 femmes.
On no trouve pas de différence significative entre les eoxes.
5.1.5. Los lésions oculaires ( cf. tableau N° 1 ) •
On note 24 porteurs de lésions non cécitantcs, soit 1,33 % de la population visitée, dont 16 hommes et 8 femmes.
Là aussi il n'y a pas de différence significative entre les
sexes.
Sur cos 24 sujets on observe 18 lésions unilatérales et 6
lésions bilatérales.
5.1.6. Les cécités
Il existe 34 aveugles parmi la population recensée, soit
0,90 %, dunt 27 hommes et 7 femmes.
Sur ces 34 personnes, 23 cécités sont unilatérales, soit
0,61 %, et 11 bilatérales, soit D,29 % . Sur l'ensemble des c~cités les hommes sont plus atteints que
les femmes au souil de 5 % ; par contre il n'y a pas de différence signi
ficative entre les soxes puur lus cécités bilatérales.
5.2. LES RESULTATS PAR VILLAGES
5.2.1. La classification de l'endémicité
Connaissant le pourcentage des porteurs de nodules dans un
village, deux méthodes permettent d'en déduire un taux d'infestation
globale théorique.
- 21 -
La première s'appuie sur los enquêtes effectuées do 1964
à 1966 en Côte d'Ivoire (28).
Elle utilise 3 examens
1) rechercha des porteurs de nodules;
2) test de Mazzotti pratiqué sur tous los sujots non
porteurs de nodules ;
3) biopsie cutanée de" récupération" chez toute personne
restée négative aux deux examens précédents ou chez qui lo test de
Mazzotti est contre-indiqué ( très jeunes enfants, cachexie, hyper
thermies, grossesse) •
Sur 540 552 personnes visitées, 36 856 sont porteuses do
nodules ( 6,81 % ) .
Les autours trouvent une correspondance entre les porteurs
d8 nodules ot l'ensemble Mazzotti positifs et biopsies cutanées posi
tives. Cette relation varie selon l'intensité de l'endémie ot semble
constante quelle que scit la région contaminée ( cf. Tableau N° 2) •
C'est ce barême que nous appliquons pour la détermination
de l'endémicité des 12 villages étudiés.
La seconde méthode repose sur la détermination du pourcenta
ge de snips positifs. En effet, depuis la réunion du Comité d1experts
O.M.S. do l'Onchocercose en 1966 (13), c'est le pourcentage do snips
positifs qui détermine le niveau d'endomicité pour une région donnée
33 % ot moins ••••••••• région hypoondémiquo
34 % à 66 % ••••••••• région mésoendémique
67 % et plus ••••••••• région hyperendémique
En 1972, A.A.BUCK et collaborateurs établissent au siège
de l'D.M.S. à Genève une abaque de corrélation entre la fréquence des
porteurs de nodules et celle des porteurs de microfilaires dermiques,
basée sur les observations faites dans 44 villages totalisant 13 113
habitants de la région du Programme (12) ( cf. Tableau N° 3 ) •
- 22 -
X étant le pourcentage des porteurs de nodules
Y étant le pourcentago des snips positifs
y= 7,42779.X D,55421
r = o,88451
Le tableau ND 4 présente pour chaque village sa distance
au Bandama, la fréquence des porteurs de nodules, le taux d'infesta
tion globale d'après M. RIVES et F. SERIE, enfin les pourcentages de
snips "théoriques 11 calculés d'apr~s l'équation de 110.~.s. •
La liaison porteurs de nodules/ snips positifs fait l'objet
d'une rochercho pors~nnelle rapportée en Annexe 2.
5.2.2. Lo rosultat global
Le tableau ND 5 rassemble les pourcentages des différents
signas épidémiologiques par village. Les pourcontages des cécités
s•oxprimont par rapport à la population recensée.
5.3. LES FICHES SIGNALETIQUES ET LES TABLEAUX PAR VILLAGES
Une fiche signalétique simplifiée et un tableau représentent
chaque villago ( cf. Annexe 3 ) •
La ficha signalétique comporte des renseignements d'ordro
général et le taux du prévalence des différents signes épidémiologiques
puur l'ensemble do la population visitée selun l'âge.
Dans chaquo tnbleau les différonts critères sont classés par
soxo ot par groupes d'age établis selon les normes de l'O.M.S. (1966),
avec un découpago supplémentaire 30-39 ans, 40 ans et plus, qui rend
mieux compte on zone de mésoendémie dos cécités d'origine onchocor
quienno (17) •
- 23 -
6. DISCUSSION
6.1. GENERALITES
Les caractères généreux communs à tü~foyor d'Onchoceroose
se retrouvant ici.
La pr6valence des différents signes épidémiologiques augmente
avoc la proximité du Bandama. Toutefois, le taux d1endumicité est plus
faible dnns lo villagG de Zambokro pourtant le plus proche du fleuve.
On peut 11expliquet par le fait qu'il est éloigné de la confluence dos
deux Band3ma où la turbulence dos eaux et les nombreux rochers entraînent
la formation de gîtos simulidiens plus nombreux.
Les signes cliniques observés augmentent avec 11age, ce qui
traduit bion 10 caractère d'accumulation de cette parasitose.
De même, les !osions cutanées et oculaires sont proportion
nelles au degré d'infestation.
6.2. LA METHODOLOGIE DE L'ENQUETE
En l'absence de cahiers do recensement, il faut prendre dans
la mosure du possible la cellule familiale comme unité épidémiologique
(15) ; pour notre enquôte, les villageois so sont présentés le plus
souvent par sexe, les hommes passent on premier, suivis dos onfants,
enfin dos femmes, co qui a peut-être faussé légèrement l'échantil
lonnage.
6.3. LE TEST DE MAZZOTTI
Les auteurs s'accordent pour noter quo les réactions allor
giques débutent dens los houres qui suivent le prise de diéthylcarbama
zine et qu'ell~peuvont persister pendant 2 à 6 jours ( 9, 19,
26, 28 ) •
Le système de délivrance de tickets numérotés corrospondont
aux fiches individuelles d'identité, nous a permis de connaître le
temps précis au bout duquel la ré8ction apparaissoit suivant l'âge.
- 24 -
Sur les 299 résultats positifs, 234 sont exploitables,
183 réponses précises sont obtonues dans los 10 premièros heuros,
51 le lendomain.
Dans le tableau N° 6 l'échelle des temps est exprimée
en minutas et les intervalles sont en progression géométrique pour
normaliser la distribution.
Les 51 roponses du deuxième jour recouvrent les intorvalles
1024 ot 2048, ce qui nous donna une distribution tronquée. On se
demande si ce phénomène correspond à une deuxième remontée de la
courbe ou à un pic nocturne.
L'analyse de la variance indique que l'âge n'influe pas
sur la réaction de Mazzotti. Le temps moyen d'apparition de la
réaction se situe entre la première et la deuxième heure ( inter
valles 64 et 128) •
Les 27,55 % do Mazzatti positifs trouvés parmi los moins
de vingt ans semblent en accord avec les 24,10 % observés chez les
jeunes de moins de 15 ans lors des enquêtes 1964-1966 (28) •
L'omploi d'antihistaminiques dans les réactions do Mozzotti
nous a paru indispensable (19) • Nous avons utilisé la méclastine {*) à la dose de 4 gélules pour les prurits légers et do 6 gélules pour
les réactions plus violentes ( prurit intense, hyporhémies conjoncti
vales, urticaire, hyperthermies, oedèmes ) • Ce médicament nous a
donné entière satisfaction et en dépistage de massé il n'est pas
question d'abandonner les sujets positifs à leurs r8actions parfois
impressionnantes.
6.4. LES PORTEURS DE NOOULES ONCHOCERQUIENS
En Afrique, la ceinture pelvienne est bien la localisation
élective dos nodules onchocerquiens ( ?, 18, 26).
Il en est de même pour une autre enquête menée en janvier
1973 dons la région d'Aboieso ( cf. Annexe 4) •
(*) ou TAVEGYL, gracieusement offert par les Laboratoires SANDOZ
- 25 -
Les 20,83 % de localisations multiples de nodules
trouvés dens la région de Kossou ne diffèrent p2s significative
ment des 18,40 % rencontrés à Abaissa, mnis ils sont inférieurs
au chiffre de 30 % relevé au Dahomey (18) •
6.5. LES LESIONS CUTANEES
Lo dépigmentation des membres inférieurs marque un niveau
d1endémicité onchocerquienne élevé et en zone de savons elle désigne
presque toujours des porteurs de lésions oculaires graves ( 17, 18) •
Il s'agit de taches multiples hypochromes, souvent
bilatérales, qui siègent le long des crêtes tibiales.
Nous n'avons pas rencontré de dépigmentation en bracelet
dans la région de Kossou; par contre, à Abaissa, sur 36 dépigmen
tations nous en avons noté 2 (18) •
On note l'absence de lymphodénopathie, lymphodénocèles et
de lésions de type" hanging groin" de Nelson •
6.6. LES LESIONS OCULAIRES
En 1970, une enquête aussi exhoustive que possible menée d~ns
le département de Bouaka, révèle 2918 cécités bilatérales pour 250 473
habitants, soit 1,17 % (6).
Trois cantons situés en zone d'endémie onchocerquienne
reconnue sont plus atteints:
- KODES ( S/P BEOUMI ) •••••••• 2,36 % - GDLIS ( S/P BOTRO ) ........ 2,11 % - AHRIS ( S/P BROBO ) ........ 1,99 %
- 26 -
Le canton NANAFOUE ( S/P TIEBISSOU ), situé en bordure
Nord-Est de notre zone d'enquête, possède 0,19 % d'aveugles par
rapport à la population recensée.
Avec 0,29 % de cécités bilatérales, nos résultats s'accordent
avec cette prospection antérieure.
De même, à Abaissa, on note D,53 % de cécités par rapport
à la population visitée, avec 0,08 % de cécités bilatérales.
Enfin au Dahomey, sous la même latitude, sur 1727 sujets
visités le taux des cécités est de l'ordre de 0,70 (18).
Tous ces résultats démontrent que malgré une Onchocercose
infestation étendue, le taux de cécité reste finalement f3ible en
zone de forêt.
CONCLUSION
L'Onchocercose est donc bien implantée dans la région
prospectée avec 13,33 % de porteurs de nodules pour 1800 personnes visitées.
Sur les douze villages, le barôme de concordance de M. RIVES
et f. SERIE donne 1 village d1hyperendémie ( Zougounou ), 2 villages de
mésoendémie ( Baonfla et Zambakro ), 9 villages d1hypoendémie (Kouadji,
Gogokro, 8azré, Gonfla, 8endéfla, Dogounoukouadiokro, Konéfla, Bonzi I
et Bonzi II ).
La continuité entre 188 foyers en amont de Béoumi-Bouaké
Bouaflé ot la foyer en aval de Tiassalé, n'ést donc pas discutable.
Le taux des lésions oculaires reste faible ( dont 0,29 % de cécités bilatérales). Il n'en reste pas moins vrai que la présence
du barrage de Kossou va perturber les populations simulidiennes situées
en Rval et une surveillance entomologique et médicale est plus que
souhaitable. C'est l'un des objectifs du Secteur da Médecine Sociale
et de l'antenne de l'Institut National de Santé Publique de Bouaflé.
L'enjeu en vaut la peine puisqu'il en résultera un meilleur
développement économique de la région de Kossou avec ses répercussions
sur l'ensemble du pays et naturellement un mieux-être dos populations.
/ /-:) N NE XE S /
EN~tf~Th V. BAND.AMA - ONCHOCERCOSE
Village. : _ 1-f 1~, 1~1-s'I ¼J 1611' 1 1 1 1 1 t
1:, 1 1 1 1 1 ., 12 062504
Père : J:·,57.41J &::ê ·
Sexe ;: l' H . 2 1 13 iJ.J ~ .L;thnie:
~ (années) 14 10 J . r Nationalité
---------- ld ,&~ 16C ,1) If 11
Lieu de naissance 20 i_L Situé : 1. Canton 2. département J R C I 4. étranger 9. P I
Depuis combien d'années êtes-vous dé.llls le village: (0 depuis toujours 9 P !)211 Gt
pù étiez-vous auparavant: 221 Of
0: n'a pas quitté le village 1. canton 2. département 3. R CI 4. étranger 9. PI
Voyagez-vous hors du canton: 231_1
l. moins d'une fois/an 2. plusieurs fois/an 3. plus d'une fois/mois 9. PI
Catégorie socio-professionnelle: 24~
1. planteur 2. cultivateur 3. manoeuvre agricole
4. pécheur 5. commerçant 6. élève
7. ménagère 8. autre 9. PI
. ? Le village est situé: 25 LJ
0 au hord du Bandama 1. à moins d'un Km 2. entre 1 - 5 Km J. à moins de 10 Km 4. à moins de 20 Kra 9. PI
Le lieu de travail est situé: 26 LJ
0 au bord de l'eau 1. à moins d'un Km 2. à moins de 5 Km 3. à plus de 5 Km 9. PI
Le lieu de travail est fréquenté 271_
l. toute l'année 2. entre 6 mois/an J. moins de 6 mois/.an 9. PI
Nombre de per'sonnes fréquentant le lieu de· travail : 28 I_I 1. moins de 5 2. de 5 à 10 3. plus de lü 9. P I
Frequentation du lieu de travail par jour: 291_1
1. matin et soir 2. 1/2 journée 3. quelques heures 9. PI
Nuisance des piqûres: JO L..J
0 aucune l. Dosaontiu légèrement 2. beaucoup 9~ PI
r-) N N E X E - 2
ETUDE STATISTIQUE DE LA LIAISON
PORTEURS DE NODULES/ SNIPS POSITIFS
DANS 8 REGIONS D'AFRIQUE DE L10UEST
t=) N N E X E - 2
Pour consolider les résultats publiés en avril 1973 (1), il nous
fallait trouver un moyen permettant de répondre aux normes de 110.M.S.
dans la détermination du degré d1endémicité (13).
Nous avons pensé que le pourcentage de snips 11 théorique" pourrait
être évalué par rapport au taux de porteurs de nodules dans un village
donné.
A cet effet nous avons étudié 8 enquêtes de la Section Parasito
logie du Centre Muraz réparties sur différentes régions d'Afrique de l'Ouest
(16, 17, 18, 21, 22, 23, 24, 32). Ce n'est qu'en juin 1973 que nous
avons eu connaissance des travaux de A.A. BUCK à Genève (cf. Tableau N° 3).
Nous disposons donc de 150 villages avec leurs pourcentages de
porteurs de nodules et de snips positifs.
Après transformation angulaire des variables pour normaliser la
distribution (4), on est en droit de construire les 8 droites d8 régression
avec leurs coefficients respectifs (cf. Tableau N° 7) ; leurs pentes sont
ramenées à l'origine et classées selon les zones de forêt ou de savane
(cf. Tableau N° 8) •
Peut-on réunir cos droites? Existe-t-il uno différonco statistique
entre las villages de forêt et ceux de savano?
La variable" pourcentage de porteurs do nodules" transformée
étant désignée par x, y étant la variable "pourcentage de snips positifs 11
transformée, la connaissance de toutes les sommes des carrés dos écarts
(SCE) permet de déterminer les coefficients de régression b.
SCE x = somme des carrés des écarts de x
SCE y = somme des carrés des écarts de y
SPE = somme des produits dos é~arts
SCE 1 = somme des carrés des écarts liée
SCE y. x = somme des carrés des écarts da x sur y
SPE avec b :: --:--
SCE x
L1analyse de la variance se pose ainsi
ORIGINE DE LA SO~WIE DES CARRES DEGRES DE VARIANCE F VARIATION DES ECARTS LIBERTE
Régression linéaire SCE 1 globale 1 V 1 V 1 moyenne V r
Non parallélisme Par différence p - I V b V b V r
Résiduelle SCE y.x globale N - 2p V r
TOTAL SCE y globale N - p
I0 Il fout tester la régression linéaire moyenne. On fnit lo
rapport da sa variance à la variance résiduelle et on compare au F de la
table de Snedecor.
2° Il faut tester lo non-parallélisme, c'est-à-dire V b vr
avec F ~=~p • S'il ost trop grand, on a des régressions différentes
Nous disposons des données suivantes:
N = 150 SPE = 16457,914
p = 8 SCE 1 = 15891,796
SCE x :::17044,198 SCE y.x::: 3364,178
SCE y :20426,010
Anolyse de la vari2nce:
0 R I G I N E S C E d d 1 V F
Régression linéaire 15891,796 1 15891,796 95,076
moyenne
Non parallélisme 1170,036 7 167,148 6,657
Résiduelle 3364,178 134 25,105
TOTAL 20426,010 142
Pour
la régression est hautement significative.
F1~4 = 2,07 nous avons un F = 6,657 supérieur
parallélisme est significatif.
Pour
= 3,9 nous avons F = 95,076 nettement supérieur
le non-
Los différentes droites n'ayant pas des pentes homogènes, on ne
pout donc calculor une régrossion moyenne.
Un essai est tenté: on enlève les doux droites les plus horizon
tales et celle dont le coéfficient de régression est non-significatif
( inférieur à 0,67 ) •
Cela nous donne
N = 90 SPE = 9671,786
p = 5 SCE 1 = 11581,627
SCE x = 7995,767 SCE y.x = 1141,458
SCE y = 12840, 26
L'analyse de la variance montre que les droites différent toujours
il est interdit de faire une régression commune.
En conclusion, chaque droite de régression correspond à une
région statistiquement indépendante et on ne peut en tirer de résultats
pratiques que pour des villages situés dans la zone étudiée. Par exemple
la droite de régression de Bafoulabé-Kayes ( Mali ) ne peut servir à des
villages d1Aplahoué (Dahomey) dans la détermination des snips
"théoriques".
Un nombre plus élevé de variables est indispensable pour
pousser plus loin l'analyse statistique ( ex. coordonnées géographiques
porteurs de lésions oculaires, cécités, facteurs nutritionnels etc ••• ).
r-) N N E X E - 3
FICHES SIGNALETIQUES ET TABLEAUX PAR VILLAGE
DEFINITIONS ET ABREVIATIDNS CITEES
autre
(ace)
bi
= cécité avec apparence normale des yeux
= nccident oculaire
= lésion oculaire bilatérale
( CA) = cataracte
cécités = toutes causes visibles (ace), (CA), (oc), ou invisible
(autre) ; leur taux est donné par rapport à la population
recensée car leur rechercha a été aussi exhaustive que
possible
distance au Bandama = distance à vol d'oiseau mesurée avec une règle graduée
sur la carte au 1/200 000 (I.G.N. - Dakar)
(OP)
(cr )
(KP)
(OC)
= dépigmentation tibiale
= gale filarienne
= kératite ponctuée
= opacité cornéenne; pannus blanchâtre plus ou moins
vascularisé recouvrant la cornée et obstruant la pupille
(PI)
(PR)
(PV)
(TC)
= pupille irrégulière
= population recensée; chiffres trouvés dans les dossiers
du Secteur da Bouaflé et qui sont en-deçadela réalité 1972
= population visitée
= taie cornéenne; tache blanche, localisée, n'obstruant
pas la pupille
= même personne atteinte de plusieurs lésions
= tout sujet atteint de lésions quelconques et porteur de
nodules a son âge souligné d1un trait
1.Q.(DP) = porteur de nodules de 70 ans atteint de dépigmentation
tibiale
FICHE SIGNALETIQUE PAR VILLAGE
Dépt : BOUAKE S/P: YAMOUSSOUKRO Canton: AKOUE
Village: ZAMBAKRO ( mésoendémie)
Ethnie dominante: BAOULE
Distance au Bandama : 0, 800 km
Population recensée (PR) : 120
Population visitée (PV) : 104 Présentation: 86,66 %
- Testa de Mazzotti : 37 ••• soit ••• 35,57 % de la (PV)
- Mazzotti positifs : 23 ••• soit ••• 62,16 % des Mazzotti
- Porteurs de nodules: 17 ••• soit ••• 16,34 % de la (PV)
- Lésions cutanées . 1 ••• soit ••• D,96 % de la (PV) . - Lésions oculaires . 2 ••• soit ••• 1,92 % de la (PV) . - Cécités . 2 • • • soit ••• 1,66 % de la (PR) .
Age des plus jeunes Mazzotti positifs: 4, 5, 6, 6, 6, 6
Age des plus jeunes porteurs de nodules: 26, 30, 30, 38
Age des lésions cutanées: 44(DP)
Age des lésions oculaires: !?_(PI), 45(PI)
Age des cécités: 60(CA), 65(CA)
FICHE SIGNALETIQUE PAR VILLAGE
Dépt: BOUI\FLE
Village: BAONFLA
s/p : BOUt",FLE
( mésoendémie)
Canton: GOURD-EST
Ethnie dominante: GOURD
Distance au Bandama : 1,400 km
Population rocenséo (PR) : 137
Population visitéo (PV) : 47 Présentation: 34,40 %
- Tests de Mazzotti : 15 ••• soit••• 31,91 % de la (PV)
- Mazzotti positifs . 9 ••• soit ••• 60 % des Mazzotti . - Porteurs de nodules: 16 ••• soit••• 34,04 % de la {PV)
- Lésions cutanées : 5 ••• soit ••• 10,63 % de la (PV)
- Lésions oculaires : 4 • • • soit ••• 8,51 % de la (PV)
- Cécités . 4 ••• soit ••• 2,91 % de la (PR) . - Cécités bilatérales: 1 ••• soit ••• 0,72 % de la (PR)
Age des plus jeunes Mazzotti positi(s: 4, 7, 8
Age des plus jeunes porteurs de nodules: 20, 28, 28, 30, 30
Age des lésions cutanées: B(P), ~(OP), 43(DP), 6D(DP), ?O*(P)
Age des lésions oculaires: 20(PI,bi), 25(TC), 60(TC)
Age des cécités: 30(0C), 4D(DC.bi), 60(CA), 1.Q.*(OC)
FICHE SIGNALETIQUE PAR VILLAGE
Dépit : BOUAKE S/P: YAMOUSSOUKRO Canton: AKOUE
Village: ZOUGOUNOU ( hyperendémie)
Ethnie dominante: BAOULE
Distance au Bandama
Population recensée (PR)
Population visitée (PV)
2 km
: 260
184 Présentation,: 70176 %
- Teste de Mazzotti : 69 ••• soit••• 37,50 % de la (PV)
- Mazzotti positifs : 21 ••• soit••• 30,43 % des Mazzotti - Portours de nodules: 85 ••• soit ••• 46,19 % de la (PV)
- Lésions cutanées . 9 • • • soit ••• 4,89 % de la (PV) . - Lésions oculaires . 6 •••soit ••• 3,26 % de la (PV) . - Cécités . 7 ••• soit ••• 2,69 % de la (PR) . - Cécités bilatérales: 5 • • • soit ••• 1,92 % de la (PR)
Age des plus jeunes Mazzotti positifs: 3, 31 5, 6, 6, 6, 6
Age des plus jeunes porteurs de nodules: 14, 17, 18, 19, 22
Age des lésions cutanées: 6(P), 26(DP), 28(DP,DC), 30(DP),
38(DP),6D*(P), 60(DP),7Q~(DP), 75(DP,P)
Age des lésions oculaires: 35*(PI), 40(TC), 4~(PI), 47*(PI),
67(KP), .fil!.(PI)
Age des cécités: 28(0C), ~S*(CA), 45(autre.bi), 47*(autre.bi),
.§Q*(OC.bi), 60(0C.bi), 1Q*{autre.bi)
FICHE SIGNALEIIQUE PAR VILLAGE
Dépt : BOUAKE S/P: YAMOUSSOUKRO Canton: AKOUE
Village: GOGOKRO • ( hypoendémie)
Ethnie dominante: BAOULE
Distance au Bandama : 4 km
Population recensée (PR) : 307
Population visitée (PV) : 210 Présentation: 68,40 %
- Tests de Mazzotti : 133 ••• soit ••• 63,33 % de la (PV)
- Mazzotti positifs . 30 ••• soit ••• 22,55 % des Mazzotti . - Porteurs de nodules: 30 ••• soit••• 14,28 % de la (PV)
- Lésions cutanées : 5 • • • soit ••• 2,38 % de la (PV)
- Lésions oculaires . néant . - Cécités . 5 • • • soit ••• 1,62 % de la (PR) . - Cécités bilatérales: 3 • • • soit ••• 0,97 % de la (PR)
Age des plus jeunes Mazzotti positifs: 4, 4, 5, 5, 6
Age des plus jeunes porteurs de nodules: 25, 27, 29, 30
Age des lésions cutanées: .§l(P), .§l(DP), fil!.(DP), 1.l(DP), 78(P)
Age des cécités: 45(autre.bi), 64(0C), 68(0C,autre), 79(acc.), BO(CA,DC)
FICHE SIGNALETIQUE PAR VILLAGE
Dépt : BOUAFLE S/P: SINFRA Canton: N'GDYS
Village : BAZRE ( hypoendémie)
Ethnie dominante: GOURD
Distance au Bandama : 6 km
Population recensée (PR) : 195
Population visitée ( PV) : 140 Présentation: 71,79 %
- Tests de Mazzotti : 68 ••• soit ••• 48,57 % de la (PV)
- Mazzotti positifs : 40 ••• soit••• 58,82 % des Mazzotti - Porteurs de nodules: 17 •••soit••• 12,14 % de la (PV)
- Lésions cutanées . 2 • • • soit ••• 1,42 % de la (PV) . - Lésions oculaires . 5 • • • soit ••• 3,57 % de la (PV) . - Cécités . 3 • • • soit ••• 1,53 % de la (PR) . - Cécités bilatérales: l ••• soit ••• 0,51 % de la (PR)
Age des plus jeunes Mazzotti: 3, 4, 4, 4, 4, 4, 4~
Age des plus jeunes porteurs de nodules 14, 29, 35
Age des lésions cutanées: 43(P), 59(DP)
Age des lésions oculaires: ll_(TC.bi), 45(autre), 55(TC.bi),
65(TC), 65(TC)
Age des cécités: 65(DC.bi), .§§.(OC), .§§.(OC)
FICHE SIGNALETIQUE PAR VILLAGE
Dépt: BOUAFLE S/P : SINFRA Canton: N'GDYS
Village: KOUADJI ( hypoendémie)
Ethnio dominante: GOURD
Distance au Bandama : 6 krri
Population recensée (PR) : 248
Population visitée (PV) : 124 Présentation: 50 %
- Tests de Mazzotti : 66 ••• soit ••• 53,22 % de la (PV)
- Mazzotti positifs : 11 ••• soit ••• 16,66 % des Mazzotti - Porteurs de nodules: 18 ••• soit ••• 14,51 % de la (PV)
- Lésions cutanéos : 3 ••• soit••• 2,41 % de la (PV)
- Lésions oculaires . néant . - Cécités bilatérales: l ••• soit ••• ·o,40 % de la (PR)
Age des plus jeunes Mazzotti positifs: 4, 4, 5, 61 7, 7
Ago des plus jeunas porteurs de nodules: 28, 30, 30, 35
Age des lésions cutanées: ~(P,DP), .§(P,DP), .§.[*(P)
Age des cécités : 65*(autre.bi)
FICHE SIGNALETIQUE PAR VILLAGE
Dépt: BOUAFLE S/P : SINFRA
Village: GONFLA ( hypoendémie)
Ethnie dominante: GOURD
Distance au Bandama : 7 km
Population recensée (PR) : 401
Population visitée (PV) : 155
Canton: N1GDYS
Présentation: 38,65 %
- Tests de Mazzotti : 96 ••• soit••• 61,93 % de la (PV)
- Mazzotti positifs : 23 ••• soit ••• 23~95 % des Mazzotti - Porteurs de nodules: 16 ••• soit, •• 10,32 % de la (PV)
- Lésions cutanées : 2 • • • soit ••• 1,29 % de la (PV)
- Lésions oculaires • 2 • • • soit •• , 1,29 % de la (PV) . - Cécités . néant .
Age des plus jeunes Mazzotti positifs: 3, 3, 3, 3, 4, 6
Age des plus jeunes porteurs de nodules: 25, 27, 29, 32
Age des lésions cutanées: 41(P), 45(P,DP)
Age des lésions oculaires: .§Q(TC.bi), 62(TC)
FICHE SIGNALETIQUE PAR VILLAGE
Dépt : BOUAFLE S/P: SINFRA Canton: N1GOYS
Village: BENDEFLA ( hypoendémie)
Ethnie dominante: GOURD
Distance au Bandama : 8 km
Population recensée (PR) : 209
Population visitée (PV) : 102 Présentation: 48,80 %
- Tests de Mazzotti : 67 ••• soit ••• 65,68 % de la (PV)
- Mazzotti positifs : 19 ••• soit ••• 28,35 % des Mazzotti - Porteurs de nodules: 8 ••• soit ••• 7,84 % de la (PV)
- Lésions cutanées . 1 ••• soit ••• 0,98 % de la (PV) . - Losions oculaires : néant
- Cécités . 2 ••• soit ••• 0,95 % de la (PR) .
Age dos plws jeunes Mazzotti positifs: 6, 7, B, B, 8
Age des plus jeunes porteurs de nodules: 27, 29, 30, 35
Aga des lésions cutanées: 60(0P)
Age des cécités: 42(acc.), 70(0C)
FICHE SIGNALETIQUE PAR VILLAGE
Dépt BOUAKE S/P YAMOUSSOUKRO Canton : AKOUE
Villnge : DOGDUNOUKOUADIDKRD
Ethnie dominante : BAOULE
Distance au Bandama 11 km
Population recensée (PR) 170
( hypoendémie )
Population visitée (PV) 108 Présentation 63,52 %
- Tests de Mazzotti 67 ••• soit ••• 62,03 % de la (PU)
- Mazzotti positifs 3 soit 4,47 % des Mazzetti - Porteurs de nodules 6 ••• soit ••• s,ss % de la (PU)
- Lésions cutanées 1 •• , soit .. , D,92 % de la (PU)
- Lésions oculaires 2 •• , soit •. , l,BS % de la (PU)
- Cécités l ... soit •.• 0,58 % de la (PR)
Age des plus jeunes Mazzotti positifs : B, 10,ill
Age des plus jeunes porteurs de nodules : 23, 34, 38
Age des lésions cutanées : 87*(P,DP)
Age des lésions oculaires : 33(KP.bi), 87*(TC)
Age des cécités: 87*(0C)
FICHE SIGNALETIQUE PAR VILLAGE
Dépt : BOUf\KE S/P: YAMOUSSOUKRO Canton : AKDUE
Village: BONZI II ( hyposndémie )
Ethnie dominante: BAOULE
Distance au Bandama : 12 km
Population rocensée (PR) : 92
Population visitée (PV) : 71 Présentation: 77,17 %
- Tests do Mazzotti : 35 ••• soit ••• 49,29 % de la (PV)
- Mazzotti positifs : 3 • • • soit ••• 8,57 % des Mazzotti - Porteurs de nodules: 2 ••• soit ••• 2,81 % de la (PV)
- Lésions cutanées . néant . - Lésions oculaires . néant . - Cécités . 1 ••• soit••• 1,08 % de la (PR) .
Age des plus jeunas Mazzotti positifs: 7, 10,111
Age des plus jeunes porteurs de nodules: 22, 26
Age des cécités: 26(0C)
rICHE SIGNALETIQUE PAR VILLAGE
Oépt : BOUAKE
Village: BONZI I
S/P: YAMOUSSOUKRO
( hypoendémie )
Canton : 11KOUE
Ethnie dominante: BAOULE
Distance au Bandama : 13,500 km
Population recensée (PR) : 310
Population visitée (PV) 253 Présentation : 81,61 %
- Tests de Mazzotti : 163 ••• soit••• 64,42 % de la (PV)
- Mazzotti positifs . .60 ••• soit ••• 36,80 % des Mazzotti . - Porteurs de nodules: 9 ••• soit ••• 3,55 % de la (PV)
- Lésions cutanées . 3 ••• soit ••• 1,18 % de la (PV) . - Lésions oculaires . 1 ••• soit ••• 0,39 % de la (PV) . - Cécités : néant
Age des plus jeunes Mazzotti: 7, 7, 7, 7, B, B, 8
Age des plus jeunes porteurs de nodules: 43, 43, 46
Age des lésions cutanées: lD(GF), 60(P), 76(P)
Age dos lésions oculaires: 30(PI)
FICHE SIGNALETIQUE PAR VILLAGE
Dépt: BOUAFLE S/P : SINFRA
Village: KONEFLA ( hypoendémie)
Ethnie dominante: GOURD
Distonce au Bandama : 20 km
Population recensée (PR) : 1325
Population visitée (PV) : 302
Canton: V1NANS
Présentation 22,79 %
- Tests de Mazzotti : 123 ••• soit ••• 40,72 % de la (PV)
- Mazzotti positifs . : 14 .,. soit ,., 11,38 % des Mazzotti
- Porteurs de nodules: 16 ••• soit , •• 5,29 % de la (PV)
- Lésions cutanées . 4 •• , soit , • , 1,32 % de la (PV) . - Lésions oculaires . 4 ••• soit, •• 1,32 % de la (PV) . - Cécités . 8 ••• soit ••• 0,60 % de la (PR) . - Cécités bilatérales: l • • • soit ••• 0,07 % de la (PR)
Age des plus jeunes Mazzotti positifs: 4, 4, 5, a, 9
Age des plus jeunes porteurs de nodules: 25, 35, 35, 35
Age des lésions cutanées: 36(P), 52(P), 70(P), 70*(P)
Age des lésions oculaires: 60(TC), .§.§.(TC), .§.ê.(PI), 70(TC.bi)
Age des cécités: 9(acc.), 13(0C), 35(DC.bi), 52(CA), 57(CA)
70*(0C), ?O(CA), 70(CA)
r-) N N E X E - 4
L'ENQUETE DANS LA REGION 01A80ISSO
La région d'Aboisso, située à 120 km à 11Est d'Abidjan,
est une zone d'endémie onchocerquienne reconhue (cf. carte N° 2).
Une enquête épidémiologique cardio-vasculaire en janvier
1973, dans 5 villages de cette région, a servi de cadre à une recherche
complémentaire des signes onchocerquienne (lésions cutanées, nodules) et
des cécités d'origine quelconque (cataractes, opacités cornéennes).
Sur 2263 personnes de 10 à 60 ans visitées, on trouve
266 porteurs de nodules, soit 11,75 %.
La ceinture pelvienne reste la zone élective des nodules
onchocerquiens (93,10 % des localisations).
On note quelques localisations inhabituelles
lombaire, profondeur des muscles fessiers, région céphalique.
rachis
Les localisations multiples se rencontrent chez 49
porteurs de nodules, soit 18,4 %, dont 42 à double localisation et 7 à
triple localisation.
le taux de cécité reste faible, D,53 % de la population
visitée, dont D,08 % de cécités bilatérales.
25. PINON, J.M., GENTILINI, M. ( 1973 ).-
Etude immunologique des filariosus humainos. Compa
raison des tosts cellulaires ( rosettes, inhibition
do la migration des leucocytes) ot des tests
sérologiques.
( Nouv. Pr8SSG. méd. , 1973, l, PP• 1283-1287 .)
26. PUYUELO, R~ HOLSTEIN, M.M. ( 1950 ).-
l'Dnchocarcose humaine en Afrique Noire française.
Maladie sociale.
( Méd. trop. , 1950, .!Q., pp. 395-510 .)
27. RIVES, M. ( 1970 ).-
Problèmes sanitaires dans la région du lac de Kossou .
Abidjan, Ministère de la Santé Publique/ A.V.B.,
1970 .- 55 p.
( M.S.P./ R.- A.V.B. N° 3 .)
28. RIVES, M., SERIE, F. ( 1967 ).
L10nchocercose en Côte d'Ivoire.
( M6d. Afr. noire. , 1967, 14, pp. 483-488 .)
29. ROBERTS, J.M.D., NEUMANN, E., GOCKEL, C.W.,
HIGHTDN, n.s. ( ,1967,)
Onchocerciasis in Kenya 9, 11 and 18 yoars after
elimination of the vectors.
( Bull. O.M.S. , 1967, ll, PP• 195-212 .)
30. ROLLAND, A, ( 1972 ),-
Onchocerciasis in the village of Saint-Pierre ; an
unhappy experience of repopulation in an uncontrolled
ondemic aroa,
( Trans, R. Soc, trop, Mod. Hyg. , 1972, .§.§., pp, 913-915 .)
31, ROLLAND, A. ( 1973 ).-
L'évaluation clinique des campagnes entomologiques contre
!'Onchocercose au Kenya et dans los régions de Sikasso et
de Banfora ( Mali et Haute-Volta ),
( Rapport final 13e conférence technique o,c.c.G.E, ,
Bobo-Dioulasso, 1973, pp, 39-48 ,)
32. ROUX J., PICQ, J,J., BA, A. ( 1972 ),-
L'endémie onchocerquienne dans los circonscriptions de
Lama Kara, Pagouda et Niamtougou au Nord - Togo ,
Rapport préliminaire,- Bobo-Dioulasso, Centre Muraz,
1972 .- 35 p,
( Rapport Section Parasitologie - I,O,T,A.
N° 36 / PARA. 72, O,C,C,G,E, )
33. SALAZAR ~,ALLEN, M,, GONZALEZ BARRANCO, D,, JURADO MENDOZA, J, ( 1971 ),
Trichlorophone troatment of enchecerciasis
( Ann. trop, Med, Parasitol, , 1971, .Q.2., pp, 393-398 .)
THESES ET MEMOIRES SUR L10NCHOCERCOSE
AfvlBRDISE-THOMAS, P. ( 1969 ) .-
Etude séro-immunologique do dix parasitoses par les techniques
d1immuno-fluorescence .- Lyon, 1969 .- 644 p.
( Thèse. Sei. nat. Lyon. 1969. N° 531 .- 967 réf. )
BAHND, M. ( 1972 ) .-
Contribution au diagnostic immunologiquo de 11onchocorcose
( utilisation d'antigène hétérologues ascaridiens) .- Paris,
1972 .- 28 ff~
( Thèse. Méd. Paris V. 1972. N° 132 .)
BATARD, P.R. ( 1968 ) .-
Les arthrites filariennos. A propos de six observations.
. Paris, 1968 .- 67 p.
( Thèso. Méd. Paris. 1968. N° 1015 .)
CURMI, A.L. ( 1952) •
Les lésions oculaires de l'onchocercose africaine.
Algor, 1952 .- 201 ff.
( Thèse. Méd. Alger. 1952. N° 44 .)
DECHERF, A. ( 1968 ) .-
Contribution à l'étude de l'examen d8 dépistage des parasitoses
chez les étudiants d'Outro-Mer .- Nancy, 1968 .- 66 ff.
( Thèse. Méd. Nancy. 1968. N° 114 .)
EHOUMAN, A. ( 1973 ) .-
Lo granulome à Onchocerca volvulus. Etude histologique et essai
de corrélation anatomo-immunologique .-
Abidjan, 1973 .- 159 p.
( Thèse. Méd. Abidjan. 1973. ND 39 .)
EVASE KWA, L. ( 1969) .-
Distribution géographique des parasitoses au Cameroun.
Paris, 1969 .- 140 ff.
( Thèse. Méd. Paris. 1969. ND 382 .)
EYGLIER, J. ( 1957 ) .-
Les filarioses en France. A propos de 27 malades observés
à Marseillo rapatri0s ou originaires dos régions d'endémie
filarienne .- Marseille, imp. Nouvelle, 1957 .-
103 p.
( Thèse. Méd. Marseille. 1957. ND 56 .)
FREMONT, O,M.T. ( 1949) .-
Traitement de la filariose humaine par un nouveau dérivé de la
pipérazine: le I-diéthylcarbamyl-4-méthyl pipérazine .- Paris,
Arnette, 1949 .- 60 p.
( Thèse. Méd. Paris. 1949. ND 85 .)
GAVELLE, P.H.G, ( 1952) .-
Traitement de l1onchocercose humGine .- Paris, 1952 .-
102 p.
( Thèse. Méd. Paris. 1952. ND 310 .)
GENTILINI, M. ( 1962 ) .-
Les filarioses pathogènes de l'Homme. Leur diagnostic et leur
traitement actuel.- Paris, Arnetto, 1962 .-
164 p., fig., cartes.
( Thèse. Méd. Paris. 1962. N° 64 .)
GOUDIE, G. ( 1960 ) .-
Essai sur les dermatoses d'origine animale.- Paris, imp.
Germain, 1960 .- 145 p.
( Thèse. Méd. Paris. 1960. N° 583 .)
GRAUER, A.J. C. ( 1964 ) .-
L 1apport de la radiologie dans les filarioses pathogènes de
l'Hommo .- Paris, imp. Foulon, 1964 .- 75 p., fig.
( Thèse. Méd. Paris. 1964. N° 966 .)
HALLAY, J.M.G. ( 1963 ) .-
De 11intérôt du dépistage systématique de l1onchocercose en
dehors des zones d'infestation. Dix observations porsonnelles .
Paris, imp. Vézin, 1963 .- 43 p.
( Thèse. Méd. Paris. 1963. N° 1129 .)
HANE, S.D. ( 1964) .-
Contribution à l'étude des manifestations cutanées de l'onchocer
cose. A propos d'une observation extraordinaire de chalazodormie
au cours d'une parasitose mixte filarienne et strongyloïdienne .
Paris, 1964 .- 60 ff.
( Thèse. univ. Paris. ~éd. 1964. N° 566 .)
HOUPEAU, J.L. ( 1948) .-
Conditions d'efficience des vecteurs des filarioses humaines.
Paris, 1948 .- 93 p.
( Thèse. Méd. Paris. 1948. N° 635 .)
HUMBERT, M. ( 1967) .-
Contribution à l'étude épidémiologique dos filarioses en
Haute-Volta.- Nancy, 1967 .- 115 ff.
( Thèse. univ. Nancy. Pharm. 1967 .)
IVE, B. ( 1970 ) .-
Manifestations oculaires de !'onchocercose.- Bordeaux,
Bergeret, 1970 .- 90 ff.
( Thèse. univ. Nantes. 1970. N° 725 .)
KONATE, B.M. ( 1970 ) .-
CoOts et efficacité de la lutte contre !'onchocercose en
Haute-Volta.- Clermont-Ferrand, 1970 .- 58 ff.
( D.E.S. Sei. éco. Clermont-Ferrand. 1970. N° 24 .)
LAMAURY, c. ( 1963 ) ••
Sur quelques aspects de la pathologie tropicale en milieu
métropolitain.- Clermont-Ferrand, imp. Chérnsse, 1963 .- 150 p.
( Thèse. Méd. Clermont-Ferrand. 1963. N° 18 .)
LAMBERT, F. ( 1970 ) .-
Diagnostic, traitement et prophylwxie de 11onchocercose à la
lumière des acquisitions récentes.- Paris, 1970 .- 37-9 ff.
( Thèse. Méd. Paris XI. 1970. N° 6 .)
LE BERRE, R. ( 1966 ) .-
Contribution à l'étude biologique et écologique de Simulium
damnosum Theobald, 1903 ( Diptera, Simuliidae). Bobo-Dioulasso,
Mission entomologique auprès de 110.c.c.G.E., 1966 .-
Paris, O.R.S.T.O.M., 1966 .- 204 p.
( Mémoire. O.R,S.T.O.M. 1966. N° 17 .- 218 réf. )
MEYER, J. ( 1962) .-
A propos d1unu observation d'onchocercose oculaire.
Paris, 1962 .- 115 p.
( Th~se. Méd. Paris. 1962. N° 504 .)
f'ONTEL, J.R. ( 1968 ) .-
L1onchocercose. A propos de 100 observations et des travailleurs
de l'Ouest-africain transplantés dans la région parisienne.
Paris, Dactylo-Sorbonne, 1968 .- 105 p.
( Thèse. M~d. Paris. 1968. N° 513 .)
PECRESSE, M.F. ( 1972 ) .-
Aspects de l'cnchocercose dans l'Ouest africain .-·
A propos de 250 sujets adultes transplantés à Paris.
Lille, 1972 .- 53 ff.
( Thèse. Méd. Lille. 1972. N° 9 .)
RAZAFINJATO, R. ( 1963 ) .-
Aspocts cliniquos et épidémiologiques des complications oculaires
de l1onchocercose au Sénégal.- Paris, 1963 .- 59 p.
( Thèse. Méd. Paris. 1963. N° 1147 .)
ROSE, F. (1965 ) .-
Contribution à l'étude des antigènes de nématodos et des
anticorps do l'hôte définitif.- Lille, 1965 .- 122 ff.
( Thèse. Pharm. Lille. 1965. N° 312 .)
SAmGARE, S. ( 1961) .-
L1onchocercose oculaire dans les Etats de la Communauté.
Bordeaux, imp. Dalmas, 1961 .- 74 p.
( Thèse. Méd. Bordeaux. 1961. N° 10 .)
SZMUK, G. ( 1963 ) .-
Problèmes posés ~ar !'onchocercose dans les pays tropicaux et
en France.- Paris, 1963 .- 35 p.
( Thèse. Méd. Paris. 1963. N° 775 .)
TAUFFLI E8, R. ( 1951 ) • -
Etudo épidémiologique de !'onchocercose humaine en Afrique,
Paris, 1951 .- 72 p.
( Thèso. Méd. Paris. 1951. N° 490 .)
TERRENO, S. ( 1970) •
Diagnostic sérologique des filarioses humaines par immuno
fluorescenco indirecte sur coupes de filaires adultes. A propos
de 1685 examens.- Lyon Ass. corp. Etud. Méd., 1970 .- 132 ff.
( Thèse. univ. Lyon. Pharm. 1970. N° 573 .)
ZOURE, P. ( 1971) .-
Aspects de !'onchocercose en Haute-Volta.- Bordeaux,
Borgoret, 1971 .- 168 p.
( Thèso. Méd. Bordeaux II. 1971. N? 249 .)
S E R M E N T 01 HI PP OCRAT E
En présence des Ma!tres de cette école, de mes chers
condisciples, je promets et je jure au nom de l'Etre Suprême d1être fidèle
aux lois de l'honneur et de la probité dans l'exercice de la Médecine.
Je donnerai mes soins gratuits à l'indigent et n'exigerai
jamais un salaire au-dessus da mon travail. Admis à 11intérieur des maisons,
mes yeux ne verront pas ce qui s'y passe. Ma langue taira les secrets qui
me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les moours, ni à
favoriser les crimes. Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je
rendrai à leurs enfants l'intruction que j1ai reçue de leurs pères.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis resté
fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d'opprobre et méprisé de mes
confrères si j'y manque.
Vu le Président du Jury Vu le Doyen da la Faculté de Médecine,
Monsieur le Professeur Edmond BERTRAND
Vu et permis d'imprimer
Le Recteur de l'Université d'Abidjan
Monsieur J. GARAGNON
Par délibération, la Faculté a arrêté qua les opinions émises dans las
dissertations qui lui sont présentées doivent être considérées comme
propres à leurs auteurs et qu'alla entend leur donner ni approbation ni
improbation.