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La République n° 991 du Mercredi 06 Mai 2020 991 Riposte au COVID-19 Covid-19 La sentence du CNPP est sans appel Ne Mwanda Nsemi en proie à un «trouble mental…» Dérive monétaire Le gouvernement avoue sa faute ! (Lire en page 12) (Lire en page 5) (Lire en page 3) (Lire en page 12) (P. 12) (Lire en page 7) Enquête pour détournement de fonds contre le ministre UNC John Ntumba Programme des 100 jours

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  • La République n° 991 du Mercredi 06 Mai 2020

    991

    Riposte au COVID-19

    Covid-19

    La sentence du CNPP est sans appelNe Mwanda Nsemi

    en proie à un«trouble mental…»

    Dérive monétaireLe gouvernementavoue sa faute !

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    Enquête pourdétournementde fonds contrele ministre UNCJohn Ntumba

    Programme des 100 jours

  • La République n° 991 du Mercredi 06 Mai 2020

    2 ACTUALITESLa République

    Jean victor Senga

    Il y a 20 ans les Rwandais etOugandais tuaient à Kisangani !

    Guerre des 6 jours

    705 cas confirmés, 90 personnes guéries !Bulletin épidémiologique

    Les victimes de la guerre d’un jour déroulée au centre-ville de Kisangani(Tshopo) et celles des guerres de troiset six jours continuent de réclamer répara-tion au gouvernement congolais. En effet,le 5 mai 2000, la ville de Kisangani était lethéâtre des affrontements entre les arméesrwandaise et ougandaise.

    On nous parle partout à travers lesmédias de l’Etat de droit. Nous, victimes deces guerres réclamons également l’Etat de droitpour nous », plaide Bernard Kalombola, pré-sident du Collectif des victimes des guerresde Kisangani.

    Outre le 5 mai, des troupes rwan-daises et ougandaises s’étaient aussi affron-tées du 5 au 10 juin 2000. Six jours de com-bat, d’où la guerre de six jours, causant en-viron 1 000 morts et 3 000 blessés. Descombats qui ont sinistré une grande partiede la ville de Kisangani.

    20 ans après, rien n’est fait pour cesvictimes qui continuent de réclamer répa-ration. Depuis le 15 janvier 2020, le collectif

    de ces victimes est en sit-in devant laprimature.

    Cela fait 20 ans aujourd’hui 5 maidepuis que les armées rwandaise et ougan-daise se sont affrontées au centre-ville de Ki-sangani, détruisant vies, habitations et autresbiens. Depuis tout ce temps, nous n’avons reçuaucune assistance aussi bien de la justice in-ternationale que de notre propre gouverne-ment », fait savoir Bernard Kalombola.

    Il affirme que le Premier ministre ainstruit son ministre des Affaires socialespour leur prise en charge.

    Mais, selon lui, la réponse du minis-tre des Affaires sociales se fait attendre.

    Nous avons constitué ce collectif pourvenir réclamer indemnisation, réparation etprise en charge du gouvernement congolais.Mais depuis le 15 janvier que nous sommesici devant la primature et malgré notre âge etles graves blessures que nous portons fautede soins appropriés, personne ne nous ré-pond », se désole M. Kalombola.

    radiookapi.net

    Guerre de culturesCovid-19 : l’OMS soutient une

    médecine traditionnelle mais…

    La directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, DrMatshidiso Moeti, au cours d’une conférence depresse de à Kinshasa le 15/02/2020. Radio Okapi,Ph/ Paul Matendo.

    L’Organisation mondiale de la Santé(OMS) accueille favorablement les innovations à travers dans le monde, ycompris le recyclage des médicaments, desproduits issus de la pharmacopée tradi-tionnelle et la mise au point de nouvellesthérapies dans le cadre de la recherche detraitements potentiels de la maladie àCoronavirus 2019 (COVID-19). C’est cequ’indique un communiqué de l’OMS pu-blié ce lundi 4 mai.

    L’OMS reconnaît que la médecine tra-ditionnelle, complémentaire et alternativerecèle de nombreux bienfaits. L’Afrique ad’ailleurs une longue histoire de médecinetraditionnelle et de tradipraticiens de santé

    qui jouent un rôle important dans les soins aux popu-lations, reconnait l’agence onusienne.

    Des plantes médicinales telles que l’artemisia annuasont considérées comme des traitements possibles deCOVID-19, mais des essais devraient être réalisés pourévaluer leur efficacité et déterminer leurs effets indésira-bles. Les Africains méritent d’utiliser des médicaments testésselon les normes qui s’appliquent aux médicaments fabri-qués pour les populations du reste du monde », fait re-marquer le communiqué.

    L’OMS œuvre de concert avec les instituts de re-cherche pour sélectionner les produits issus de la phar-macopée traditionnelle sur lesquels des investigationspeuvent être menées afin de déterminer leur efficacitéclinique et leur innocuité dans le traitement duCoronavirus.

    Renforcer le soutien « Au cours des deux dernières décennies, l’OMS a

    collaboré avec les pays pour assurer un développementsûr et efficace de la médecine traditionnelle en Afrique,en fournissant des ressources financières et un appui tech-nique à cet effet. L’OMS a soutenu des essais cliniques, cequi a amené 14 pays à délivrer des autorisations de misesur le marché de 89 produits issus de la pharmacopéetraditionnelle répondant aux normes d’homologation in-ternationales et nationales établies », rappelle le com-muniqué.

    Au moment où des efforts sont faits pour trou-ver un traitement au Coronavirus, la prudence doit res-ter de mise pour ne pas verser dans la désinforma-tion, particulièrement sur les médias sociaux, au sujetde l’efficacité de certains remèdes. De nombreusesplantes et substances sont proposées alors qu’ellesne répondent pas aux normes minimales de qualité,d’innocuité et d’efficacité et qu’aucun élément factueln’atteste du respect de ces normes, conseille l’OMS.

    RO

    La République démocratique du Congoa franchi la barre de sept cents casconfirmés au Coronavirus. Le bulletindu Secrétariat technique du Comitémultisectoriel de la riposte à la pandémiedu COVID-19 en RDC, publié mardi 5 maicomptabilise au total 705 cas confirmésdepuis le début de la pandémie au pays le10 mars.

    34 décès et 90 personnes guéries ontété enregistrés. 149 cas suspects sont encours d’investigation, 23 nouveaux cas sontconfirmés à Kinshasa et 5 nouvelles per-sonnes sorties sont guéries.

    Aucun nouveau décès parmi les casconfirmés, se réjouit l’équipe de riposte duCOVID-19, qui annonce 516 patients enbonne évolution et 121 échantillons testés.

    92 patients confirmés vus sur les 101trouvés à la prison militaire de Ndolo sontclassifiés bénins ou légers. Sur les 9 res-tants, 3 patients sont pris en charge en de-hors de la prison, en milieux hospitaliers.

    Les 7 provinces touchées sont Kins-hasa qui reste l’épicentre avec 675 cas. LeHaut-Katanga vient en deuxième positionavec 10 cas, suivi du Nord-Kivu avec 7 caset du Kongo-Central 6 cas.

    4 cas sont recensés au Sud-Kivu, 2 enIturi et un cas au Kwilu.

    Une illustration numérique du coronavirus quimontre l’aspect en forme de couronne du virus/Photo OMS

    A Kinshasa, la détresse desdétenus de la prison de Makala

    En République démocratique du Congo, l’inquiétude va croissant chezles détenus de la plus grande prison du pays, la prison centrale de Makala, qui aussila plus surpeuplée. Celle réservé aux militaires, la prison de Ndolo, a déjà enregistréune centaine de cas de COVID – 19. Makala construite depuis l’époque colonialedans la capitale Kinshasa, compte plus de 8000 détenus. C’est quatre fois plus que sacapacité d’accueil. Les prisonniers redoutent que l’épidémie se déclare entre ses murs...C’est un véritable cri d’alarme.

    hérité de ce système carcéral. Pour ce quiest du manque de nourriture et de médica-ments, il évoque « la santé financière » del’Etat qui n’est pas bonne. Mais cela n’a pasempêché les autorités d’envoyer de nou-veaux détenus en prison. Depuis environ unmois, près 600 détenus ont été envoyés àMakala, selon une source pénitentiaire.

    Human Right Watch (HRW) demandeaux autorités congolaises de faire preuvede leur bonne foi en réduisant rapidementla population carcérale et de débloquer lesfonds pour la nourriture et améliorer l’hy-giène. L’ONG de défense des droits l’hommenote que la prison de Makala est classéeparmi les plus surpeuplées du monde.

    Le gouvernement exploreplusieurs pistes

    La contamination au niveau des pri-sons risque d’être un facteur de propaga-tion à grande échelle dans la société con-golaise, en particulier si la prison de Makaladevrait être concernée, en raison de sonsurpeuplement, a noté lundi soir, le comitéen charge de la riposte contre le Covid-19.

    Au cours d’une réunion du conseil desministres présidée par le président FélixTshisekedi, les autorités ont évoqué la né-cessité de désengorger des prisons, selonle compte-rendu officiel. « Parmi les pistesexplorées, il y a la voie de libération condition-nelle, de liberté provisoire à accorder aux per-sonnes privées de liberté mais ne présentantaucun risque à l’instar du directeur de cabinetdu chef de l’Etat [Ndlr Vital Kamerhe], ainsique les personnes condamnées à des peinesmineures », souligne le même document.

    La possibilité pour le présidentTshisekedi d’user de son droit de grâce aété également évoquée et le conseil desministres a instruit le vice-Premier ministreen charge de la Justice de « prendreimmédiatement les mesures de

    désengorgement urgent des prisons. Il aété demandé à son collègue de la Défense,a été « d’instruire sans délai les Auditoratsmilitaires d’aller dans le même sens », pour cequi concerne les militaires détenus, dit en-core le compte-rendu du gouvernement. RFI

    Les pensionnaires sont entassés par centaines en cellules collectives et sans lits.Sur des images parvenues à RFI, on lesvoit entassés, certains dormant tête-bêche.Dans le pavillon 5 par exemple, la plupartdes détenus n’ont pas de place oùs’allonger. Nous dormons à tour de rôle, dansun environnement indescriptible et la distan-ciation sociale est quasi impossible », témoi-gne l’un d’eux. Certains de ses co – détenussouffrent des maladies chroniques. Or danscette cellule, il n’y a qu’un endroit pour sesoulager. Et 200 détenus qui s’y rendent cha-que jour.

    De même l’eau « coule rarement : troisfois ou 4 fois par semaine et cela pendant uneheure », raconte un prisonnier qui vit pour-tant dans une cellule, réservée à la classemoyenne. Comme toutes les prisons duCongo, Makala comptent moins de condam-nés que des détenus préventifs, il y a mêmedes personnes acquittées, parfois depuismême plus de deux ans.

    De maigres repasDans cet environnement, chaque dé-

    tenu vit selon ses moyens. Certains surviventde la solidarité entre prisonniers mais aussides repas fournis par leurs familles. « Mêmesans le coronavirus, la mort est bien planifiée àMakala », s’inquiète l’un des prisonniers. Celafait dix ans que ce prisonnier -qui n’a pasencore été condamné - ne prenait plus lesrepas fournis par le gouvernement : un petitgobelet de maïs mélangé à des haricots (156graines de maïs et 127 graines deharicots). Mais faute de pouvoir recevoir lavisite de sa famille depuis deux semaines, ildoit désormais se contenter de cette mai-gre ration.

    Ceux qui consomment ces repas seplaignent souvent de maux de ventre, nousconfie un membre du personnel soignant dela prison. Il affirme qu’au moins 90 % desdétenus sont immuno-déficients.

    De nouveaux détenus malgréla surpopulation

    Contacté, le vice-Premier ministre encharge de la Justice, Célestin Tunda, dit avoir

  • La République n° 991 du Mercredi 06 Mai 2020

    3POLITIQUE La RépubliqueRiposte au COVID-19

    La communauté libanaise offre deuxambulances au secrétariat technique

    Deuxième acte de la sollicitude de la Communauté libanaise vivanten République Démocratique du Congo en ce moment critique dela pandémie du coronavirus. Deux ambulances pimpant neuves aremises au secrétariat technique de la riposte au COVID-19, en assis-tance au peuple congolais. La cérémonie s’est déroulée dans l’enceintede l’Institut national de recherche biomédicale (INRB), le lundi 4 mai.

    Occasion pour le professeur Jean-Jacques Muyembe, responsabledu secrétariat technique et coordonnateur de la riposte au COVID-19,de dégager la quintessence de l’élan de solidarité de la communautélibanaise : Pour lutter contre cette épidémie, dans un pays aussi vasteque le nôtre, il faut beaucoup de moyens et surtout résoudre le pro-blème de la logistique. Nous avons commencé la lutte avec beaucoupde difficultés, et surtout, nous n’avions aucune ambulance. Or, c’estl’ambulance qui permet le transfert du malade et le plus rapidementpossible du domicile du malade à l’hôpital ».

    Pour la circonstance, M. Ibrahim Issaoui, président de la commu-nauté libanaise en RDC, le geste des Libanais se veut une suite logiqueà l’appel à la solidarité dans la lutte contre le Coronavirus lancé par leChef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi.

    Cette intervention, on se le rappelle, est la deuxième après le pre-mier don riche de cinq cents lits, cinq cents matelas et cinq cents drapsde lit aux hôpitaux du pays.

    Ci-dessous, l’intégralité du mot de circonstance du Président Ibra-him Issaoui.

    Excellence Monsieur le Ministre na-tional de la Santé ;

    Excellence Madame la Ministre pro-vinciale de la Santé ;

    Excellence Monsieur le Chargé d’Af-faires du Liban en République Démo-cratique du Congo ;

    Monsieur le Coordonnateur natio-nal du Comité multisectoriel de la ri-poste au Covid 19 ;

    Messieurs les membres du Conseilsd’Administration de la Communauté li-banaise du Congo ;

    Mesdames et Messieurs en vos ti-tres et qualités respectifs ;

    Distingués invités.

    Permettez-moi, avant toute chose,de vous saluer et de vous remercier, dufond du cœur, d’avoir bien voulu rehaus-ser de votre présence cette petite et sym-bolique cérémonie.

    La Communauté l ibanaise duCongo et son Conseil d’Administrationque j’ai la charge de présider se sententhonorés par votre présence en ce lieu.

    Excellences ;Mesdames et Messieurs ;Distingués invités ;

    Comme d’aucuns le savent Son Ex-cellence Monsieur Felix-AntoineTSHISEKEDI TSHILOMBO, Président de laRépublique, chef de l’Etat avait ordonnéune série de mesures pour faire face àla pandémie qui secoue actuellement laplanète toute entière.

    A cette occasion, le Président avaitlancé un appel à la solidarité et à l’im-plication de tous.

    Ainsi, en réaction à cet appel de laplus Haute Autorité du pays, la Com-munauté libanaise du Congo avait, il ya de cela une semaine, remis au minis-tère de la santé un lot de 500 lits avecmatelas et draps pour équiper quelqueshôpitaux de la Ville de Kinshasa afin

    d’en améliorer la qualitéd’hébergement.

    C’est encore avec lamême réactivité que notreCommunauté offre, en cejour, deux ambulances tou-tes neuves et équipées poursoutenir le travail du comitémultisectoriel de la riposteau Covid 19 et améliorer, enmême temps, la prise encharge des patients dupoint de vue sécurité et con-fort.

    Excellences ;Mesdames et Mes-

    sieurs ;Distingués Invités ;

    Ces différents dons expriment no-tre solidarité au peuple congolais en cemoment difficile. Ils expriment aussi no-tre sensibilité à apporter notre petitepierre aux efforts du Président Félix-An-toine TSHISEKEDI TSHILOMBO et duGouvernement visant à ériger une di-gue de protection de la communauténationale contre cette pandémie ducoronavirus.

    La Communauté libanaise duCongo qui fait partie intégrante descomposantes de cette communauté na-tionale congolaise se reconnaît, bienévidemment, dans les efforts déployéspar les autorités du pays. Quoi de plusnormal donc que de mettre la main dansle cambouis !

    Le Coronavirus a déstabilisé lemonde dans son fonctionnement. Sonpassage a causé d’énormes dégâts hu-mains et laissera des traces importan-tes de souffrance.

    Face à cette adversité, le Présidentde la République recommande, notam-ment, d’exprimer de la solidarité et de

    l’humanité pour faire preuve de notrecapacité de résilience. La communautélibanaise du Congo adhère à cette vi-sion et y souscrit.

    Excellences ;Mesdames et Messieurs ;Distingués Invités ;

    Je voudrais saisir l’opportunité dece petit mot pour saluer le courage etle travail remarquable du personnel soi-gnant qui est en première ligne de cecombat contre le Covid 19.

    J’éprouve une grande reconnais-sance à toutes les personnes impliquéesà quelque niveau que ce soit dans lalutte contre cette pandémie.

    J’exprime toute ma gratitude auProfesseur Jean-Jacques MUYEMBE qui,après avoir mis, avec ses succès, ses com-pétences au service de la nation dansla lutte contre le virus Ebola, se voitaujourd’hui responsabilisé par le Prési-dent de la République comme notre ca-pitaine de navire dans ce combat con-tre le coronavirus.

    Puisse-t-il avoir l’énergie néces-saire pour mener à bon port ce bateau.

    D’ores et déjà, je voudrais l’assurerde la disponibilité de la Communauté

    libanaise du Congo à être à ses cotés etaux côtés du Comité multisectoriel dela riposte au Covid 19

    Excellences ;Mesdames et Messieurs ;Distingués Invités ;

    Avant de clore mon propos, je vou-drais exprimer une pensée spéciale àl’endroit des nos frères et sœurs qui onteu, malheureusement, à croiser la routede ce virus.

    Qu’ils sachent que, dans ce mo-ment de souffrance, nous sommes decœur avec eux.

    Nous leur souhaitons une prompteguérison.

    Je ne peux terminer sans m’asso-cier à la campagne nationale de sensi-bilisation contre le Covid 19 que mènele Ministre de la Santé, le Docteur ETENILONGONDO. J’invite, donc, l’ensemblede la population à suivre les recomman-dations des autorités et à respecter lesgestes barrières pour empêcher la pro-pagation du Coronavirus.

    Que Dieu bénisse et protège la Ré-publique Démocratique du Congo.

    Je vous remercie.

  • La République n° 991 du Mercredi 06 Mai 2020

    4 OPINIONLa RépubliquePage d’opinions libres de Me Jean Claude KATENDE

    «Les Congolais qui dérangentle sommeil des prédateurspolitiques et économiques»

    Dans chaque pays africain, il y a toujours des personnes qui sont considérées comme des « dérangeurs» à cause du rôle d’éveil de consciencequ’elles jouent.

    En Afrique du Sud, Nelson MANDELA,Desmond TUTU, Walter SISULU, OliverTAMBO, Steve BIKO…sont des personna-ges qui ont dérangé pendant plusieursannées le sommeil des ténors de l’apar-theid jusqu’au jour où Nelson Mandelaprend le pouvoir en 1994. Ces hommesont toujours été considérés comme l’hon-neur et la gloire de l’Afrique du Sud. Ilssont un patrimoine national Sud-africain.

    En Répub l ique Démocrat ique duCongo, il y a des hommes qui dérangentbeaucoup tous les prédateurs politiqueset économiques qui ont pris en otage lavie et l’avenir de 80 millions de congo-lais. Ces hommes qui prennent des ris-ques pour libérer notre pays de tous lesprédateurs pol it iques et économiquesdont la grande partie est au sein du FCCsont la gloire et l’honneur du Congo. Ils’agit de :

    1. Evêque Pascal MUKUNA

    Monsieur Pascal MUKUNA, il est Evê-que et responsable d’une grande com-munauté confessionnelle appelée « ACK». Il a rejoint l’éveil patriotique, il y a quel-ques mois. Son discours est orienté versla lutte contre la prédation et l’impunité.Il demande à ce que l ’Ancien PrésidentJoseph KABILA et ses compagnons du FCCrendent des comptes sur leur gestion dupays ces 18 dernières années. L’hommefait peur à tout le FCC au point que tousles coups sont permis pour le neutraliser.Mais il est soutenu par une grande par-tie de congolais qui épouse son discoursd’éve i l pat r iot ique. I l t ient bon pouraujourd’hui et pour demain.

    2. Georges KAPIAMBA

    Monsieur Georges KAPIAMBA, il estavocat et Président de l’Association Con-golaise pour l’Accès à la Justice, ACAJ. Sesmultiples dénonciations contre les mau-vais gestionnaires de la GCM a fait de lui

    un ennemi de plusieurs prédateurs poli-tiques ou économiques qui continuent àfaire main basse sur le patrimoine de laGCM. Malgré tout, il reste engagé et dé-terminé.

    3. André MBATA

    Monsieur André MBATA, i l est Pro-fesseur Ordinaire à l ’Université de Kins-hasa et Député national . L’homme estun ennemi des gens du FCC pour avoirfait échouer leur projet de tripatouil lerla Const itut ion de la Républ ique. Plu-sieurs autres professeurs ont été susci-tés pour l’attaquer et le fragiliser, maisl ’homme est resté debout et solide. Sivous touchez à la Constitution, vous letouchez d i rectement . Prof, vous êtesune bénédiction pour le Congo.

    4. Jean Claude KATENDE

    Monsieur Jean Claude KATENDE, Avocatet Président National de l’Association Africainede défense des Droits de l ’Homme, estl’homme de tous les combats. Le seul Gar-dien du Temple qui reste au pays comme aimele dire Jean Chrysostome KIJANA. Il est surtous les fronts. Il a attaqué les prédateurs dela GCM plusieurs fois et il est connu aussipour ses actions contre les prédateurs de 15millions de $ et des fonds publics. Ensembleavec l’Evêque MUKUNA, il prêche l’éveil pa-triotique.

    5. Jean Claude MUYAMBO

    Jean Claude MUYAMBO, Ancien Bâton-nier du Barreau de Lubumbashi et hommepolitique, il mène des actions courageusescontre les prédateurs du patrimoine de laGCM. Malgré toutes les injustices subies sousle régime de Kabila, l’homme reste deboutet engagé. Pour l’intimider et le dissuader deses actions contre la CGM, une action judi-ciaire est en gestation contre lui. Mais il nelâche pas. Tu as notre soutien Monsieur leBâtonnier.

    Cette liste n’est pas exhaustive. Il y a en-core d’autres congolaises et congolais quimilitent pour que plus jamais le Congo nesoit plus géré comme un bien personnel duFCC, mais de tous les congolaises et congo-lais.

    Les prédateurs politiques et économiquesdu Congo utiliseront tous les moyens ou tousles coups pour les intimider et les discréditer,mais je suis sûr qu’ils seront solides pour ré-sister et tenir longtemps dans le combat pourun nouveau Congo.

    Ces hommes font l’honneur de notrepays.

    Soutenons leur lutte contre le pillage dupays comme les sud-africains ont soutenu lalutte contre l’apartheid.

    Quand un peuple ne sait pas reconnaitreles sacrifices que les autres consentent pourla cause commune, il n’aura jamais des hérosde la cause nationale.

    Faisons attention.

    Fait à Kinshasa, le 3 mai 2020Me Jean Claude KATENDE

    Le Gardien du Temple.

  • La République n° 991 du Mercredi 06 Mai 2020

    5NATION La RépubliqueMMG KINSEVERE aurait-elle fait une faussedéclaration ou serait-elle dans une fraudefiscale et fraude à la législation sociale ?

    Kinshasa, le 30 avril 2020 : - L’opi-nion se souviendra qu’en date du 14 avril2020, l’ACAJ a fait un communiqué enrapport avec l’arrestation d’un Huissier dejustice pour avoir confectionné un fauxpour permettre à la société MMGKINSENVERE SARL de saisir le Tribunal deCommerce de Lubumbashi, dans l’affairel’opposant à la société MCK SARL.

    En réaction à ce communiqué, MMGKINSEVERE SARL a fait un communiquéle 17 avril 2020 dans lequel, sans motifsérieux, elle tente de remettre en causel’impartialité de l’ACAJ. C’est égalementdans ce même communiqué que MMGKINSEVERE SARL affirme, pour essayer naï-vement de gagner la sympathie de l’opi-nion publique, que l’ACAJ et MCK SARLmettraient en péril 3.000 emplois directsdonnés aux Congolais !

    S’agissant du risque tant vanté defaire mettre au chômage 3.000 Congo-lais qui seraient en emploi direct chezMMG KINSEVRERE SARL, nous avions, àce sujet, dit ce qui suit dans notre réac-tion du 20 Avril 2020 : « L’ACAJ se réjouitdu fait que la société MMG KINSEVEREdonne du travail aux Congolais. Cepen-dant, elle fait observer qu’aucune législa-tion au monde n’autorise une société, sousprétexte qu’elle donne de l’emploi, mêmele mieux rémunéré, de ne pas respecterles engagements contractuels souscrits li-brement ou à commettre des infractions».

    L’ACAJ voudrait aussi savoir si la so-ciété MMG KINSEVERE SARL ne profitequ’aux 3.000 Congolais qui seraient alorsles seuls gros bénéficiaires. Quoique lenombre des personnes employées soitsans incidence juridique sur l’appréciationdes droits et obligations des parties à uncontrat, l’ACAJ, dont l’objet principal ducommuniqué était « l’usage en justice d’unfaux commis par un Huissier », a procédéà des vérifications en rapport avec le nom-bre des Congolais employés réellementpar MMG KINSEVERE SARL, comme c’estun argument très récurrent et fort mé-diatisé.

    Après vérif ications notammentauprèsès de l’Administration fiscale et dela Caisse Nationale de Sécurité Sociale, ils’avère que le nombre de 3.000 Congo-lais, annoncé par MMG KINSEVERE SARLcomme étant en emploi direct, serait to-talement faux ; et que le nombre, réelle-ment y déclaré par elle, n’atteint mêmepas 1000, inclus les expatriés.

    En effet, voici ce qui a été récolté surterrain avec comme preuve, les copies desdéclarations effectuées :

    - (1) Administration Fiscale : 791 em-ployés pour Janvier 2020 ;

    - (2) Caisse Nationale de Sécurité So-ciale : 920 employés pour Mars 2020.

    MMG KINSEVERE SARL, qui ne cessede rappeler qu’elle est une société auxstandards d’éthique très élevés, ne peut

    ignorer les obligations légales découlantdu nombre des personnes en emploi di-rect notamment vis-à-vis du fisc et de lalégislation sociale.

    C’est ainsi que l’ACAJ a logiquementprocédé, auprès de la Direction Généraledes Impôts ainsi qu’à la Caisse Nationalede Sécurité Sociale, à la vérification de l’ef-fectif déclaré de 3.000 Congolais. Commedit ci-haut, aucune déclaration faiteauprèsès de ces administrations ne ren-seigne le nombre de 3.000 Congolais dontMMG KINSEVERE SARL pense se servir fi-nalement comme un genre de bouclierhumain. Il s’avère donc, à ce jour, que lesdéclarations faites par MMG KINSEVERESARL renseignent que l’effectif réel n’avoi-sine même pas la moitié du nombre de3.000 Congolais prétendument engagésen emploi direct.

    Cette différence non nnégligeableamène l’ACAJ à se poser sérieusement lesquestions suivantes :

    1° MMG KINSEVERE SARL aurait-ellementi à l’opinion?

    2° Si MMG KINSEVERE SARL a réel-lement 3.000 Congolais en emploi direct,il y aurait-il alors fraude fiscale ou fraudeà la législation sociale ?

    « Dans un cas comme dans l’autre,l’ACAJ estime qu’’il s’agit là d’une situa-tion inadmissible dans le chef d’une so-

    ciété qui se dit être aux standards d’éthi-que les plus élevés et qui, en plus, se ser-virait alors des arguments tirés de lafraude ou des contrevérités pour tenterde faire la morale à notre ONG dontl’une de missions est justement de veillerà l’assainissement du milieu des affai-res pour l’émergence d’un Pays, doté desmoyens nécessaires pour sortir notrePeuple de la situation actuelle d’extrêmepaupérisation », a déclaré Me GeorgesKapiamba, Président de l’ACAJ.

    « L’ACAJ réaffirme sa ferme déter-mination d’œuvrer pour le triomphe d’unÉtat de droit notamment par des dénon-ciations faites avec le maximum de ri-gueur et n’admettra jamais qu’il lui soitreproché des faits basés sur des décla-rations mensongères ou même desaveux de fraude à la loi qui devraientd’ailleurs, déclencher, comme de droit, leprocessus de répression », a-t-il conclu.

    L’ACAJ les documents relatifs auxdéclarations du nombre du personnelMMG KINSEVERE.

    Pour tout contact presse : MadameYvette MUNDI, chargée de communica-tion.

    Téléphones officiels (joignables de 9h à 16h) :

    (+243) 81 104 88 537, 97 722 37996, 84 470 037 93

    Email : [email protected]

    Confinement à la société minière COMMUS àKolwezi dans la province du Lualaba

    Chers Congolais, nous devons apprendre à nous faire respecter dans notre propre pays.Une honte pour la RDC et le Lualaba... Province du Lualaba, notre province Pilote, laprovince des multiples solutions ?Voici comment sont traités nos frères et sœurs congolais bloqués et confinés dans cer-

    taines entreprises minières.Que les autorités fassent un contrôle et une enquête rigoureuse et interpeller les respon-

    sables de ces sociétés. SVP! La RDC et son peuple méritent mieux.

  • La République n° 991 du Mercredi 06 Mai 2020

    6 PROVINCESLa République

    TANGANYIKA

    Plaidoyer pour la militarisationdu territoire de Djugu

    L'armée zambienne occupetoujours les villages Moliro,

    Kibanga et Kalubamba

    ITURI SUD-KIVU

    Un village du territoire de Djugu le 1er juillet 2019. Photo Présidence RDC.

    Les forces vives et la notabilité du territoire de Mahagirecommandent au Présidentde la République, Félix Tshisekedi,de militariser le territoire de Djugu,dans la province de l’Ituri, afin demettre fin à l’activisme des grou-pes armés dans cette région. Dansleur déclaration publiée dimanche3 mai, ils fustigent « la discrimina-tion » par Kinshasa dans le traite-ment du dossier sécuritaire del’Ituri.

    Ces acteurs de la société ci-vile et des chefs rappellent disentconstater que les autorités deKinshasa n’accordent pas la mêmeimportance à la situationsécuritaire dans l’Ituri « compara-tivement à d’autres coins du pays. »

    Les auteurs de cette décla-ration citent le cas de l’ex-Katangaoù des militaires et des policiersont aussitôt été déployés lorsqueles miliciens Bakata Katanga onttenté de troubler l’ordre public enavril dernier.

    Plusieurs personnalités poli-tiques et militaires avaient alorsorganisé des descentes sur le ter-rain, soulignent-t-ils dans leur dé-

    claration.Ils déplorent aussi le silence

    des autorités face au drame hu-manitaire que connait l’Ituri avecla présence de plus d’un millionde personnes déplacées.

    Au regard de la dégrada-tion de la situation sécuritaire, lesForces vives et la notabilité duterritoire de Mahagi demandentau Chef de l’Etat de déployer suf-fisamment des militaires dans leterri toire de Djugu en vue

    d’éradiquer la mil ice deCODECO qui commettent des cri-mes odieux.

    A la population, ils recom-mandent de bannir l ’espr itd’auto-défense tout en restantvigilant et accompagner les for-ces de défense et de sécurité.

    Les autorités judiciaires doi-vent déclencher des mécanismesd’enquêtes pour que ces actes nerestent pas impunis, concluent-ils.

    L'AFRC et les Maï-Maï/UPCPrendent les armes

    NORD-KIVU

    Des rebelles des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) dansla forêt de Pinga dans l’Est de la RDC le 06/02/2009. Radiookapi.net

    D eu x gr oup es a r m éslocaux aux FARDC ontprocédé à leur reddi-tion à Goma. Selon des sour-ces sécuritaires, il s’agit desMaï-Maï de l’Union des Pa-t r io te s Co ngo la is p ou r laPaix, commandée par Kakulela Fontaine, et de l’AFRC com-mandée par Kakule Masibialias « Je t’aime ». Les deuxchefs de ces milices ont étéreçus, lundi 4mai à Goma,par le gouverneur de pro-vince, à son cabinet de travail.Selon Carly Nzanzu, ces chefsrebelles ont aff irmé que leursmilices, encore actives dansles territoires de Lubero et de

    Ruthsuru, veulent répondre àl’appel du Chef de l’Etat con-golais.

    Le gouverneur de pro-vince salue cette reddit ionqui, selon lui, va aider à sen-sibiliser d’autres groupes ar-més à déposer les armes, aunom de la paix.

    « Nous voudrions salueret encourager les frères duNord-Kivu qui ont pris des ar-mes, de continuer dans le sensde donner la possibilité à notreprovince de faire la paix. C’estla raison pour laquelle, nousvoudrions saluer la reddition dedeux groupes armés, pi lotéspar Je t’aime et Kakule la Fon-

    taine, qui ont accepté la reddi-tion pour qu’ils puissent conti-nuer à nous aider à sensibiliserd’autres compatriotes qui sontencore au Nord-Kivu avec lesa rmes » , a s o ut e n u C a r l yNzanzu.

    Le gouverneur du Nord-Kivu aff irme par ailleurs quele souhait de l’exécutif provin-cial est d’accompagner la po-litique du Chef de l’Etat pourque le Nord-Kivu ait la paix.Pour lui, on ne peut pas ima-giner un développement sansla paix.

    «Notre souhait, c’est tou-jour s accompagner la polit i-que du Chef de l’Etat pour quele Nord-Kivu ait la paix . Onne peut pas imaginer un dé-veloppement sans la pa i x .C’est la raison pour laquelle,dans n ot re p rogra mme dug ouv e rn emen t p rov in c ia l ,nous avions ému le vœu, detravailler au côté des insti tu-tions, pour que la paix puisserevenir dans la province duNord-Kivu. Et c’est pourquoi ,nous nous employons toujoursà sensibiliser. Ce n’est pas en-core la fin. Parce qu’ il y a en-core d’autres groupes armés.Nous allons continuer dans cesens- là », a ajouté le gouver-neur, en demandant à tous leshabitants de sa province desoutenir tous les efforts dep ai x dans l a p ro v ince d uNord-Kivu.

    radiookapi.net

    L’Unicef au chevet dessinistrés d’Uvira

    Les inondations dans la ville d’Uvira. Radio Okapi/Ph Fiston Ngoma.très limitée car le principal centre desanté situé à Mulongwe a été détruit.Nos équipes sur le terrain et nospartenaires locaux travaillent 24 heu-res sur 24 pour fournir un soutiensanitaire et nutritionnel à des mil-liers de familles et à leurs enfants »,a déclaré Edouard Beigbeder, re-présentant de l’UNICEF en RDC.

    Il poursuit : Bien que nosinterventions visent également à pro-téger les communautés touchées parle COVID-19, nous ne devons pasoublier que les habitants du Sud-Kivusont confrontés à un conflit prolongé,à des déplacements, à des catastro-phes naturelles et à des épidémiesqui nécessitent notre attention im-médiate ».

    L’UNICEF et son partenaireCARITAS ont distribué des produitsalimentaires de première néces-sité, ainsi que des kits d’assainis-sement et d’hygiène à 2 000 fa-milles pour répondre à leurs be-soins immédiats. En plus, 3 000autres familles recevront des four-nitures dans les prochains jours.

    LR/RO

    L’UNICEF et ses partenaires apportent leur aide à plus de100 000 personnes - dont 48000 enfants - touchées par de gra-ves inondations dans la provincedu Sud-Kivu en République Démo-cratique du Congo, indique un com-muniqué de l’UNICEF publié lundi4 mai. Alors que les pluies se pour-suivent l’organisation met en gardecontre un risque accru de flambéede choléra.

    Selon l’agence onusienne,plus de 200 000 personnes subis-sent une interruption d’approvision-nement en eau en raison des dé-gâts causés à la station de captaged’eau locale.

    L’UNICEF craint que la pertur-bation de l’approvisionnement lo-cal en eau n’augmente le risque decholéra dans une région endémi-que qui a enregistré plus de 1 800cas depuis le début du mois de jan-vier 2020.

    Cinq cas de choléra ont déjàété signalés dans les sites de dépla-cés. La capacité de réponse des auto-rités sanitaires locales est également

    Les forces militaires zambiennes occupent depuis le 20 mars lesvillages frontaliers de Muliro, Kibanga et de Kalubamba dans laprovince du Tanganyika en République Démocratique du Congo.Ces militaires zambiens ont fait incursion dans la cité de Moliro, oùelles opèrent, et font des patrouilles terrestres et aériennes avec deshélicoptères dans plusieurs quartiers.

    Ces zones revendiquées par la Zambie étaient à la base des ren-contres diplomatiques entre les autorités congolaises et zambiennes àLusaka, capitale de la Zambie, mais aucun resultat y est parvenu pourque ces forces armées zambiennes quittent le sol congolais.» Tout lemonde est stand bye. La réalité c’est que les militaires zambiens sont en-core du côté de Kibanga, là-bas. Ce qui justifie même la présence desplusieurs militaires dans le Territoire de Moba devenu pour eux une zoneopérationnelle. Les habitants de là regardent en chiens faïences là-bas «déplore le député provincial Alexis Katempa.

    Depuis le début des affrontements dans la partie, certaines orga-nisations de la société civile dénoncent des graves violations du droitinternational humanitaire des suites des destructions des écoles, etdes hôpitaux par des raids zambiens. Ce qui a causé des déplace-ments massifs des populations locales vers d’autres régions.

    Selon une source sur place, «Le silence de Kinshasa sur cette incur-sion reste un arbre qui cache la forêt. Les citoyens congolais ne sont pastellement informés sur cette incursion qui prend une ampleur si grandiose.Le pays est en train de partir. La RDC fait face à deux guerres, l’une contrele Covid-19, et l’autre contre la Zambie. Mais seulement l’évolution d’uneguerre est informée aux congolais, celle qui est contre le Covid-19 «.

    «Pas de police et des forces armées congolaises dans les contréesconquises par les forces militaires zambiennes. Cela signifie que le pays estdéjà coupé sans que les autres congolais sachent. Les militaires zambiensfont des patrouilles dans plusieurs quartiers ici à Moliro» s’inquiète poursa part un citoyen de Moliro.

    Il sied de signaler que les forces zambiennes le 20 mars ont faitune incursion dans les villages de Muliro, Kibanga, et Kalubamba enrepoussant les soldats de l’armée congolaise. Jusqu’à ce moment ledrapeau zambien flotte sur le sol congolais.

    Eliezaire Ushindi Mwendapekemnctvcongo

  • La République n° 991 du Mercredi 06 Mai 2020

    7ECONOMIE La RépubliqueDérive monétaire

    Le gouvernement avouesa faute !

    Dans le but d’être en « harmonie» avec les critères de performance re-commandés par le Fond Monétaire In-ternational (FMI), le conseil décide que« les déficits ne seront plus couverts pardes avances de la Banque Centrale, et queles dépenses s’effectueront sur basecaisse. »

    Le 2 mai dernier, le gouverneur dela BCC a rappelé que l’état de l’écono-mie congolaise nécessite une gestionsaine des f inances publiques dans uncontexte de cr ise et insisté sur lapriorisation des dépenses publiques.

    Au 30 avril 2020, le solde du tré-sor affiche un déficit de 200,4 milliardsCDF (119,002 millions USD) alors quele Trésor tablait sur un excédent de 1,4milliard CDF (83,135 millions USD) à laf in du mois sous analyse. « Il faut faireen sorte qu’il n’y ait plus de déficit. C’estl’engagement premier que nous avons prisdevant le FMI. » avait notamment dit M.Mutombo.

    Actu.cd (le titre est de LR)

    KinshasaLe gouvernement redoute un

    soulèvement des marchands duMarché central

    Le conseil des ministres de ce Lundi 04Mai évoque un possible soulèvementdes marchands dont les lieux de tra-vail ont été touchés et les étalages détruitspar les services d’assainissement de la villedans le cadre de la campagne KinshasaBopeto.

    « Au plan social, on signale la perspec-tive de manifestations des vendeurs du Grandmarché de Kinshasa, en protestation contrela destruction par la Ville des espaces non-viables et inappropriés des ventes » informele conseil des ministres.

    Gentiny Ngobila Mbaka, gouverneurde Kinshasa, avait lancé les travaux de lamodernisation du marché central « Zando» en détruisant des constructions anarchi-ques. Les travaux de démolition ont étémenés sur les avenues Rwakading et de

    Félix Tshisekedi instruit le vice-Premier ministre, ministre de lajustice de diligenter une enquêtesur la gestion de la Régie des VoiesAériennes, (RVA) où prévaut une situa-tion intenable suite aux nombreusesplaintes que reçoit le président de la ré-publique sur sa gestion, ainsi le prési-dent de la République a demandé auministre de la justice de lui faire un rap-port circonstancié avant la prochaineréunion du conseil des ministres

    Ce lundi 4 mai 2020, lors du con-

    La Banque centrale du Congo (BCC)ne va plus couvrir, par ses avances, les déficits budgétaires cou-ramment rencontrées au sein des insti-tutions du pays. C’est ce qu’annonce legouvernement à l’issue de son conseildes ministres de ce lundi 4 mai 2020.

    En effet, le Vice-premier ministreen charge du budget, Baudouin Mayoet son co l lègue des f inances SeleYanguli ont présenté au gouvernementle Plan d’engagement budgétaire et leplan de trésorerie pour le 2ème trimes-tre 2020.

    « Ils ont expliqué au Conseil la rai-son d’être de ces instruments en cettepériode de baisse des recettes, à savoirla gestion prudentielle des finances pu-bliques, le maintien des équilibres macro-économiques, l’évitement des déficits etla maîtrise de l’inflation, en particulier aumoment où l’essentiel des moyens bud-gétaires sont affectés à la lutte contre leCORONAVIRUS. », dit le compte-rendudu gouvernement.

    l’École dans la commune de Kinshasa. Unedeuxième étape est rentrée en période decovid-19 et consistait à désinfecter les éta-lages et autres avenues du grand marché.Ces travaux sont exécutés par RASKIN etd’autres entreprises d’évacuation des im-mondices.

    Par ailleurs, les marchands avaientouvert une action en justice contre l’Hôtelde Ville de Kinshasa qu’ils accusent d’avoirdétruit les étalages des 2500 vendeurs dumarché vers l’avenue Kato. D’après le syn-dicat Rassemblement national pour l’épa-nouissement des entreprises congolaises,l’Hôtel de ville de Kinshasa n’a pas respectéles procédures pour aboutir à ces destruc-tions. Il a donc initié une action au Tribunalde Grande Instance de Kinshasa/Gombe.

    Thérèse Ntumba

    Félix Tshisekedi veut enfinfouiner dans le passé de la RVA

    seil des ministres présidé par le Chefde l’Etat Félix Tshisekedi par visiocon-férence, cette question a été évoquée.

    Le chef de l’Etat a indiqué auConseil qu’il reçoit de plus en plus desplaintes sur cette entreprise dénon-çant notamment la mégestion et l’in-capacité de la direction générale decette société à garantir le paiementdes salaires des agents, alors que « lesindicateur s de l’entreprise sont en-courageants».

    Top Média Plus

    Cuivre: comment les exploitantstentent de limiter la casse

    HAUT-KATANGA

    T rès dépendante de ses exportations de matières premières en Chine, la RD Congo su-bit les effets du ralentissement de la 2eéconomie mondiale.

    Baisse de régime générale

    La plupart des exploitations, àl’instar de Tenke Fungurumé (plusgrande mine de cuivre et de cobalt dé-tenue majoritairement par ChinaMolydenum, NDLR), ont commencé à ré-duire la voilure. Arrêter complètementla production n’est guère envisagé, carla reprise serait trop coûteuse. Les en-treprises ont plutôt fait le choix d’inter-rompre certaines activités non essentiel-les, quitte à ralentir la production », rap-porte Al Kitenge, un cadre général quicompte toutefois quelques exceptions.

    Le négociant suisse en matièrespremières Glencore a par exemple dé-cidé le 8 avril de fermer ses mines decuivre (Mufulira et Kitwé) dans le nordde la Zambie, prétextant les répercussionsde la crise sanitaire. Une mesure vive-ment critiquée par le gouvernement et

    les syndicats, et ayant conduit le 14 avrilà la rétention, durant quelques heures, àl’aéroport de Lusaka, de Nathan Bullock,patron australien de la filiale de GlencoreMopani Copper Mines (MCM). Des dis-cussions sur un éventuel redémarrage del’exploitation seraient toujours en cours.

    Le site de Mopani a produit120 000 tonnes de cuivre en 2018 – lamoitié en 2019 en raison de travaux demaintenance – et emploie environ11 000 travailleurs. Un arrêt de la pro-duction pendant plusieurs mois repré-senterait un manque à gagner considé-rable pour l’État », rend compte Maïté LeGleuher, analyste à la direction desgéoressources du Bureau de recherchesgéologiques et minières (BRGM). Et d’ajou-ter : « Ce n’est pas la première fois queGlencore recourt à cette stratégie, con-sistant à suspendre ou réduire la pro-duction quand les cours sont bas. En2016, il avait réduit d’un tiers sa pro-duction de zinc en fermant temporaire-ment des mines, notamment en Australie,dans l’objectif de redresser les cours. »

    Maïté Le Gleuher rappelle que lecours du cuivre au comptant au LME (Lon-

    don Metal Exchange) a décliné de 15 %depuis le début de l’année « avec uneplongée sous la barre des 000 dollarsla tonne le 23 mars (4 678 dollars),contre 165 début janvier. Il est depuisreparti à la hausse pour s’établir à 231dollars la tonne le 30 avril. La remontéereflète la progression de l’activité manu-facturière chinoise en avril pour ledeuxième mois consécutif, selon les chif-fres officiels et la chute des stocks de cui-vre à la Bourse des métaux de Shanghai(SHFE) ».

    Projets et produits épargnéspar la crise

    Enfin, Ivanhoe Mines, plus grandprojet de cuivre actuellement en dé-veloppement dans le monde, censédémarrer l’exploitation de minerai au3e trimestre 2021, se dit jusque-là « peuinquiet » face à la crise sanitaire et à sesrépercussions. « Il dispose déjà des fondsnécessaires à la réalisation des infras-tructures. Reste à voir si les restrictionssur les transports et les déplacements nevont pas affecter l’importation d’équipe-

    ments et perturber les chantiers encours », glisse Maïté Le Gleuher. « Songisement de Kalula, rappelle-t-elle, estcaractérisé par des tonnages et des te-neurs en cuivre très élevés, de l’ordre de6,8 % au début de l’exploitation, selonIvanhoe Mines, contre des teneurs encuivre n’excédant généralement pas1,5 % pour les gisements chiliens et pé-ruviens. »

    Quant au cobalt, dont « les gise-ments de Mutanda, Kamoto et Tenke-Fungurume, tous les trois situés en RDCongo, contiennent individuellementdes ressources de plus de deux millionsde tonnes de cobalt contenu et repré-sentent à eux seuls 60 % des réservesmondiales », selon une note du cher-cheur Gaétan Lefebvre, la tendancebaissière se confirme. « Cela s’expliquepar la demande moindre de la Chine,qui a réduit sa production de véhiculesélectriques, et par un surplus de la pro-duction artisanale en RDC en 2019 »,note l’analyste en géoressources duBRGM. Pour autant, la demande restesoutenue pour le minerai semi-trans-formé en hydroxyde de cobalt. Une sortede produit intermédiaire « utilisé pourfabriquer les cathodes de batteries li-thium-ion. La production de batteriesconsomme maintenant plus de la moi-tié du cobalt mondial », souligne MaïtéLe Gleuher.

    avec Agnès Faivre (lepoint.fr)

    Le COVID-19 met laGécamines à genoux !

    La pandémie du Coronavirus vients’ajouter à la liste des difficultés querencontre la Générale des carrières etdes mines (GECAMINES) depuis le début del’année 2020, notamment le manque de fi-nancement, déclare le président de l’inter-syndicale de la Gécamines, KasongoMabwisha. « On n’a pas d’argent, tout est blo-qué », déplore-t-il, mardi 5 mai dans uneintervention à Radio Okapi.

    D’après lui, ce géant minier ne pro-duit pas et ses agents vont accuser bientôtdeux mois d’arriérés de salaires.

    On ne produit pas. Nous sommes endifficultés il n’y a rien il n’y a pas de fonds, il ya un blocage du côté finances », indiqueKasongo Mabwisha, qui fait savoir que dansces circonstances, l’apport de l’Etat congo-

    lais qui en est l’unique actionnaire est trèsattendu.

    « La GECAMINES s’autofinance via cer-tains contrats de partenariats mais, à ce stade,nous pensons que même l’Etat congolais quiest l’unique actionnaire peut accompagnerl’entreprise parce que ça ne plaira à personnede voir cette Gécamines être mise à genou.Donc, l’Etat Congolais peut aussi y mettre uncoup de pouce pour que la production puissereprendre », plaide-t-il.

    Kasongo Mabwisha fait remarquerqu’il y a certains partenaires qui ne font plusconfiance à la GECAMINES et seule l’impli-cation du Chef de l’Etat peut aider, sinonl’entreprise va arrêter de fonctionner.

    LR/RO

  • La République n° 991 du Mercredi 06 Mai 2020

    8 LA PLUME DES AUTRESLa République

    Enjeu électoraliste via le Coronavirus ?frant une «prorogation».

    Il est vrai qu’en matière des né-gociations, le jeu favori est celui de lasurenchère, c’est-à-dire de placer labarre haut pour espérer obtenir l’es-sentiel des «concessions» susceptiblesd’être faites.

    Il y a toutefois un mais.Dans les circonstances actuelles

    où la pandémie tue sans prévenir etpeut même vous prendre un proche,est-il raisonnable de poser des préa-lables pour apporter son assistance,mieux son expérience et son expertiseà ceux qui sont au front, peuple com-pris ?

    Ce qui se passe ressemble à l’at-titude incongrue du voisin qui, voyantla maison de son propre voisin enproie à des flammes, pose commecondition pour son apport le règle-ment d’un contentieux !

    Ceci pour l’Opposition.Notons, en plus, du côté de la

    Majorité cette insolite consistant à seprononcer publiquement sur la ges-tion du Coronavirus pendant qu’on estdans une coalition !

    De quelle logique procède le faitpour l’Udps, l’Unc, le Pprd ou encorele Cach ou le Fcc de mettre dans la rueses ou leurs propositions au Gouver-nement pour lutter contre la pandé-mie ? L’idéal ne serait-il pas de voirune délégation de la coordinationCach-Fcc échanger avec le PrésidentFélix Tshisekedi dès lors que ce der-

    de distanciation (terme à la mode).Dans tout domaine, c’est gé-

    néralement à ce moment que le murde glace se brise, et s’unissent desefforts pour combattre ensemblel’ennemi commun, cas duCoronavirus.

    A l’occasion de la menace avé-rée que représente la pandémie surle territoire national et même sur lesvoisins, on aurait bien souhaité voirdes adversaires politiques et sociauxcongolais se solidariser etmutualiser leurs forces dans l’objec-tif noble de neutraliser le Moloch,le monstre.

    Hélas !, doublement hélas !A chacune des prestations pu-

    bliques du Chef de l’Etat à ce sujet,il s’observe la résonance des clo-ches discordantes. Redoublant d’in-tensité, cette résonance accentue letintamarre et finit par distraire.

    On note plutôt des «offres» for-tement médiatisées s’accompa-gnées de préalables !

    ***

    Dans la dernière livraison, al-lusion a été faite à un plan et à desréformes qui «auront besoin d’unconsensus national entre la mino-rité FCC-CACH au pouvoir et la ma-jorité populaire incarnée parLAMUKA». C’est la position d’unlamukiste « hors mandat « mais s’of-

    «C’est dans le malheur qu’on reconnaît les vrais amis», dit-on.Le malheur qui frappe le mondeau travers de la pandémie appeléeCoronavirus révèle la vérité sur la so-lidité de la solidarité face à l’épreuve.

    Voir, par exemple, la Russie dePoutine voler au secours de l’Améri-que de Trump est suffisamment in-terpellant !

    De même que voir l’Italie rece-voir l’assistance de la Chine et deCuba.

    Voir surtout les Américainss’emparer sur le territoire françaisdes cargaisons des masques com-mandés en Chine par les Français ade quoi relever les limites des ami-tiés inter-occidentales que l’oncroyait pérennes !

    La morale à tirer de ces troisexemples est que ce qui est fait desmains d’homme peut se défaire desmêmes mains d’homme !

    Ce qui veut dire qu’il n’y a pasd’amitiés éternelles sur ce plancherdes vaches. Il y a juste des intérêtscirconstanciels. D’où la sentencegaullienne «Les États n’ont pasd’amis, ils n’ont que des intérêts».

    ***

    Dans l’épreuve, les intérêts cir-constanciels favorisent le rapproche-ment même si, pour une raison ouune autre, on s’est imposé une sorte

    nier anime la Task force comprenantdes membres du Gouvernement ?

    ***

    Dans la vie, il existe plusieursfaçons de refuser son aide à quel-qu’un. Par exemple : poser des con-ditions ou faire des propositionsqu’on sait soi-même et par avanceimpossibles à accepter par l’autre.On agit alors pour la consommationpopulaire.

    Encore six jours, l’apparition duCoronavirus en RDCongo aura to-talisé un mois (10 mars - 10 avril2020). Il est possible qu’on dépasse150 cas testés positifs dont 15 dé-cès.

    Apparemment, Coronavirus esten train de susciter dans mon paysun prétexte à bouleverser l’ordre ins-titutionnel issu des élections du 30décembre 2018.

    Comme en Europe et en Amé-rique, l’enjeu électoraliste - que dis-je ?, électoral devient plus préoccu-pant pour certains protagonistesque la lutte contre la pandémie elle-même !

    Fascinant et troublant Congo...

    Omer Nsongo die Lema@omernsongo

    E-mail :[email protected] : Omer Nsongo

    «Le Congo pour tous est-il possible ?»changer les modes de gestion du payspour en faire un pays pour tous les con-golais. Ils doivent savoir que tout con-golais, riche ou pauvre, compte.

    L’éveil patriotique qui appelletous les congolais à se réveiller, à setenir debout pour exiger que la jus-tice soit la même pour tout le monde,que les gestionnaires des institutionsd’hier et d’aujourd’hui rendent descomptes, qu’on mette fin à la républi-que des amis, copains et copines afinde fonder une république des citoyenségaux en droits et en dignité, c’est-à-dire un Congo pour tous, est la forceactuelle fédératrice des congolais.

    J’en appelle à tous les congolaisà prendre conscience qu’on delà denos divergences tribales, politiques,religieuses et autres, que nous avonsun pays à sauver, à mettre à l’abri detous les prédateurs qui ont besoin dupouvoir politique que pour accéder ànos ressources naturelles ou pour pro-téger les richesses qu’ils ont eues parvol, fraude et détournement des fondspublics.

    Certains politiciens ou leurs com-plices utiliseront toujours les diversesindiquées ci-dessus pour nous diviser,

    sonnel des politiciens et des membresde leurs familles biologiques et oupolitiques. C’est toujours un petitgroupe d’individus qui s’accapare dela grande partie des richesses et desinstitutions du pays, laissant les autrescongolaises et congolais vivre dansune pauvreté sans nom.

    Le détournement des fonds pu-blics, l’impunité des dirigeants politi-ques et des gestionnaires des institu-tions, la confiscation des institutionspubliques par des hommes et fem-mes sans foi ni loi, le tribalisme... ontété érigés en principaux modes de ges-tion du pays et d’exclusion des faibles.

    Pour mettre fin à cette situation,il est clair que la mobilisation de tousles congolaises et congolais est ur-gente et importante.

    Face à l’incapacité des forces po-litiques de renverser le système deprédation honteuse mise en place parle régime de Monsieur MOBUTU etrenforcé par celui de Monsieur JosephKABILA, l’éveil patriotique est devenuune opportunité pour les exclus de lagestion du pays depuis 1960, c’est-à-dire le peuple de faire changer leschoses et obliger les politiciens à

    La vocation de la République Démocratique du Congo est d’êtreun pays pour tous les congolais,mais aussi pour les autres nationali-tés dans les conditions définies parnotre Constitution et les normes in-ternationales. Son étendue immense,la diversité et l’abondance de ses res-sources naturelles sont des atouts luidonnés par Dieu pour remplir cettevocation.

    Depuis l’indépendance à jours,notre pays a raté de remplir cette mis-sion ; premièrement à cause du man-que des hommes intègres et patrio-tes (exception faite pour moi de Ka-savubu et Lumumba) et de l’absenced’une organisation du pays quiprenne en compte cette vocationd’être un pays pour tous. Deuxième-ment à cause de la volonté de puis-sances étrangères (Etats et multina-tionales) de faire main basse sur lesressources naturelles de notre pays.

    Du régime de Monsieur Joseph-Désiré MOBUTU, en passant par ce-lui des Messieurs Laurent-DésiréKABILA et de Joseph KABILA jusqu’aurégime de Monsieur Félix TSHISEKEDI,le pays est géré comme un bien per-

    nous fragiliser et continuer à tirer lesficelles à leur profit, mais pour unefois mettons-nous debout pour direnon, par la voie de l’éveil patrioti-que.

    Avec des politiciens patriotes etintègres, ces diverses peuvent êtreutilisées comme des forces, et noncomme des facteurs de division.

    L’éveil patriotique est un mou-vement de masse qui n’appartient àpersonne. Il appartient à tous lescongolais qui voient que le pays vamal et qu’il faut changer la donne. Ilappartient aux congolais qui exigentque les politiciens prennent encompte les préoccupations du peu-ple.

    Avec l’éveil patriotique le paysbouge. Les politiciens véreux etleurs complices ont peur.

    Alors, viens faire bouger le paysavec nous.

    Il nous revient de faire de cebeau pays, un Congo pour tous. Oui,c’est possible !

    Partage davantage ce message.Fait à Kinshasa, le 06 mai 2020

    Me Jean Claude KATENDE(Wathsapp +243811729908)

    Le Gardien du Temple.

  • La République n° 991 du Mercredi 06 Mai 2020

    9INTERNATIONAL La République

    CORONAVIRUS

    L'Oms met en garde contre les«remèdes locaux» non testés

    Algérie, Maroc, Tunisie... : « Pasde mosquées pour le ramadan »

    NIGERIA

    Soulagement à Lagos, ville la plus peupléed'Afrique, à la levée du confinement

    Coronavirus au Ghana : le FMI approuveune aide d'un milliard de dollars

    Ouganda : la population solidairedu gouvernement face au Covid-19

    BURUNDIle général Ndayihimiye et Agathon Rwasa

    en campagne électorale

    tre à bas, le nouveau coronavirus l'a fait.En ce mois dédié à la piété, à la fa-mille et à la vie nocturne, tout se faità demeure. On prie à domicile, onmange en comité réduit, on patienteavant un déconfinement progressif.De Rabat à Tunis, les mosquées ontportes closes. lepoint.fr

    Pour celui qui est coutumier du ramadan au Maghreb, l'année2020 demeurera un anachro-nisme. Comme une hérésie adoubéepar la maladie latente, invisible. Ce queles révolutions, celles de 2011 notam-ment, les guerres, en Libye, les atten-tats, en Tunisie en 2015, n'ont pu met-

    L 'organisation mondiale de laSanté (Oms) appelle les populations à se méfier des remèdeslocaux non testés qui prétendent soi-gner le coronavirus.

    Ce conseil a été émis au momentoù au moins trois chefs d'Etats africainsdéclarent avoir importé de large quan-tité d'un mélange à base de plantesprésenté par le président malgache,Andry Rajoelina, comme un traitementcontre le coronavirus.

    Mais l'efficacité de ce "traitementdu coronavirus" n'a pas été prouvéepar des tests scientifiques. Même l'Aca-démie malgache des sciences a émisdes réserves sur ce "remède".

    Dans sa déclaration, l'OMS dé-clare soutenir l'usage de la médecinetraditionnelle dans la recherche detraitement potentiel mais met engarde car cela doit être sérieusement

    testé.Le président malgache a lancé un

    produit à base d'artémisia le mois der-nier et cela a été testé sur moins de 20personnes. Il déclare que les essais cli-niques démarreront la semaine pro-chaine. BBC

    Le président malgache

    sont resserrées et le taux de changeest sous pression”, tandis que “le dé-f icit budgétaire devrait se creusercette année”.

    “Les autorités ont réagi en tempsopportun et de manière proactivepour contenir la propagation de lapandémie de COVID-19 au Ghana etsoutenir les ménages et les entrepri-ses touchés”, se félicite le FMI.

    Si le Ghana “continue d‘êtreclassé à haut risque desurendettement”, estime encore leFonds, “les autorités restent attachéesà des politiques compatibles avec unecroissance forte, une réduction rapidede la pauvreté et une stabilité macro-économique à moyen terme”.

    L e conseil d’administration duFonds monétaire international(FMI) a approuvé une aide d’unmilliard de dollars pour le Ghana, pourpermettre au pays ouest-africain an-glophone de faire face à l‘épidémiede COVID-19, lit-on sur Africanews.

    Cette aide sera prélevée au titrede la facilité de crédit rapide pour “ré-pondre aux besoins de financementurgents du pays, à renforcer la con-fiance et à catalyser l’appui d’autrespartenaires internationaux”, affirme uncommuniqué du FMI.

    La pandémie de COVID-19 af-fecte déjà gravement le Ghana, selonle FMI, soulignant que “la croissanceralentit, les conditions financières se

    visagent d'étendre la flotte d'ur-gence à 1 300 véhicules qui serontensuite répartis dans tout le pays.

    A mesure de l'augmentationdes dons, les fonds supplémentai-res seront utilisés pour l'achatd'autres véhicules.

    L'Ouganda compte sur sonexpérience en matière de gestiondes épidémies telles que le virusEbola pour lutter contre la pan-démie du coronavirus.

    Alors que le Covid-19 me-nace la santé de la population, leconfinement national a provo-qué une insécurité alimentaire.Cette pénurie de produits de basea incité les Ougandais à commen-cer à faire des dons denourriture.BBC

    A un peu plus de deux semaines desélections générales au Burundidont un scrutin présidentiel auquelle président sortant Pierre Nkuruziza nese représente pas, on assiste à un véri-table duel à distance entre les deux poidslourds de la présidentielle, le général Eva-riste Ndayishimiye, candidat du parti aupouvoir présenté comme le favori d’unscrutin que certains considèrent jouéd’avance, et son principal challenger Aga-thon Rwasa, qui surprend par sa com-bativité et sa popularité sur une bonnepartie de la population. Et chacun y vaavec sa propre stratégie.

    Le général Evariste Ndayihimiyeveut capitaliser depuis le début de sacampagne sur la popularité du président

    sortant. Pierre Nkurunziza l’accompagnedonc dans tous ses meetings et, sur sesaffiches électorales ou dans les chantsqui appellent à voter pour lui, le candi-dat du Cndd-FDD au pouvoir est pré-senté comme son « héritier », qui vientmettre enfin le Burundi au travail.

    Le parti au pouvoir au Burundi estun véritable rouleau compresseur élec-toral, mais son principal adversaire sur-prend. Le candidat du CNL, AgathonRwasa draine également de véritablesmarées humaines partout où il passemalgré une répression qui se durcit se-lon lui. Et partout il prône une « rup-ture totale » avec un régime qui, dit-il,a fait perdre aux Burundais leur « di-gnité ». rf i

    Ce don aidera le gouvernement à financer la fourniture de voitures et du ma-tériel médical, afin de soutenir lesefforts engagés dans la lutte con-tre le coronavirus.

    Le président Ougandais,Yoweri Museveni a salué les ef-forts déployés pour fournir de lanourriture aux populations. Il aensuite encouragé les dons d'ar-gent, de véhicules et d'équipe-ments médicaux tels que les vê-tements de protection dont lesmédecins et les infirmières ontbesoin.

    Les citoyens ordinaires et lesentreprises ont donné au gouver-nement plus de 50 voitures 4x4 etdes ambulances. Les autorités en-

    coolique peuvent circuler".Il assure que son équipe a déjà em-

    pêché une cinquantaine de bus de circu-ler. Mais, la tâche est titanesque dans cettemégalopole et les forces de sécurité neseront pas assez nombreuses pour fairerespecter les principes de distanciationsociale d'au moins 1,50 mètre imposéspar les autorités.

    Beaucoup s'inquiètent de cette le-vée de confinement dans la majorité desEtats du Nigeria, mais face à la pressionsociale, dans un pays où 80 millions d'ha-bitants vivent sous le seuil de l'extrêmepauvreté, le gouvernement fédéral a dé-cidé s'assouplir les mesures et de n'im-poser qu'un couvre-feu de 19H00 à06H00 du matin.

    L'Organisation mondiale de la Santé(OMS) a mis en garde les gouvernementsd'Afrique subsaharienne, où une grandepartie de la population vit du secteur in-formel, contre les tentations dedéconfinement.

    Le Nigeria recensait lundi près de2.500 cas officiellement déclarés d'infec-tion au coronavirus, dont la majorité desnouveaux cas se trouvent à Lagos et àKano, pour 87 décès seulement.

    Toutefois, le pays le plus peuplé d'Afri-que avec près de 200 millions d'habitants,n'a réalisé qu'un nombre insignifiant detests. Et les autorités de Kano, grande ca-pitale du Nord, ont reconnu dimanche que"la plupart" des dizaines de "morts mysté-rieuses" survenues dans l'Etat ces derniersjours étaient dues au coronavirus, bienqu'elles ne soient pas enregistrées dans lesstatistiques officielles. (AFP) -

    Malgré une forte augmentation descas de coronavirus au Nigeria,pays le plus peuplé d'Afrique, lamajorité des 20 millions d'habitants deLagos, sa capitale économique, se disaientlundi "soulagés" de pouvoir retourner autravail après cinq semaines de strict con-finement.

    Dans le quartier d'affaires de Victo-ria Island, on se précipitait vers les ban-ques pour pouvoir récupérer de l'argentet redémarrer son activité économique.

    Tous les magasins avaient rouvert etles parkings étaient remplis, ont constatédes journalistes de l'AFP.

    Dans les quartiers densément peu-plés du "Mainland", la partie continentalede la ville, les gares routières avaient re-trouvé leur bouillonnement habituel: lesconducteurs de minibus interpellaientjoyeusement les clients, mais cette fois,avec un masque.

    "Nous venons de traverser un moisde faim et de peine. Maintenant je peuxà nouveau gagner de l'argent et nourrirma famille", se réjouissait Ganiyu Ayinla,en faisant monter les passagers dans son"Danfo", ainsi que sont surnommés les mi-nibus jaunes à Lagos.

    Des policiers ont été déployés à tra-vers la ville pour tenter de sensibiliser lesfoules sur les gestes de protection et lesrègles instaurées par l'Etat de Lagos.

    "Nous n'autorisons que les passa-gers avec des masques", a expliqué und'entre eux à l'AFP. "La capacité des busne doit pas dépasser les 60 %, et seulsles conducteurs qui peuvent distribuerde l'eau, du savon ou du gel hydro-al-

  • La République n° 991 du Mercredi 06 Mai 2020

    10 CULTURELa République

    Le couple Athoms-Mbumaprécise qu'i faut avoir un

    message pour lancer un album

    Dans un live sur instagram

    Marie-Paul suspend l'enregistrementde l'opus «Kimbongila»

    Les artistes congolais : leséternels oubliés de la République

    COVID-19

    devront se faire entendre pour êtreincorporés dans le mécanisme desoutien du Fonds national de soli-darité contre le Covid-19 (FNSCC),créé le 6 avril 2020 par ordonnanceprésidentielle, pour la durée de l’Étatd’urgence.

    Ayant pour mission de recher-cher et collecter des moyens finan-ciers destinés à servir sous formed’aide, assistance ou soutien aux per-sonnes physiques ou morales, per-sonnels médicaux soignants, servi-ces médicaux ou hospitaliers, leFNSCC n’écarte aucun cas de la si-tuation actuelle des artistes et opé-rateurs culturels. Il indique cepen-dant, que sa proposition, se distin-gue de la répartition normale desdroits, et devrait bénéficier de l’ap-port financier du Fonds de promo-tion culturelle (FPC).

    Du côté de la Société des droitsd’auteurs et des droits voisins(SOCODA), aucune action allantdans ce sens n’est prévue. Seule-ment, a-t-on appris, au lendemaindu lancement de l’Etat d’urgence aumois de mars dernier, l’actuelle di-rection de la Socoda a offert des vi-vres, sacs du riz et autres biens à sessociétaires pour que le moment deconfinement soit moins pénible.Agu Kolambgo, Directeur Général dela Socoda, reconnait à son niveauque les efforts sont fournis par sasociété pour améliorer la répartitiondes droits d’auteurs congolais. Il af-firme qu’il y a un enregistrementd’une chanson de la sensibilisationsur la lutte contre le covid-19 quiconnaitra la participation de (pres-que) tous les ténors de la musiquecongolaise. A l’en croire, la nouvelledynamique imprimée par NiokaLongo, PCA ai, permet à la Socodade se remettre sur orbite et faire faceaux défis.

    Les artistes, quant à eux, cha-cun attaque ce moment de trêve àsa manière. Plusieurs sont justedans la sensibilisation. Plusieursœuvres ont été diffusées, mais KoffiOlomide regrette que le gouverne-ment congolais nous considèrecomme des enfants. Il s’en est prisrécemment au Ministre de la Santésur le plateau de l’émission KaribuVariétés qui demandait aux musi-ciens de chanter contre le Covid19.Mopao Mokonzi a dénoncé cette dé-marche « humiliante » du Ministrequi devrait entreprendre les démar-ches administratives pour les attein-dre et non passer sur un plateau detélévision pour parler aux artistes, «on dirait qu’ils étaient des moins querien ».

    Beni Joël Dinganga

    Plusieurs pays du monde ontpris des initiatives pour mettre à la disposition du secteurculturel des moyens tant financiersque matériels pour pallier aux per-tes causées par le Covid-19. Et lesartistes congolais sont les oubliés dela République !

    Ailleurs par exemple, les artis-tes et producteurs affiliés aux socié-tés des droits d’auteurs bénéficientd’un plan d’urgence.

    En République Démocratiquedu Congo, la paralysie des activitéspar le coronavirus est venue enfon-cer les conditions socioprofession-nelles des artistes déjà précaires.L’on note que des chapelets de bon-nes intentions. Le Ministre de la cul-ture et des arts congolais, Jean-Ma-rie Lukundji, a déclaré récemment,lors du dialogue en ligne des Minis-tres de la Culture, Cette crise deCovid-19 est venue donc rompre lesefforts du gouvernement visant àfaire du secteur de la culture un do-maine économiquement et sociale-ment porteur (…) ». Des voix se sontlevées pour une aide tous azimutsau secteur culturel en vue de com-penser le manque à gagner.

    Cinéaste, réalisateur de renomet président de la Société d’adminis-tration des droits d’auteur duCongo, Balufu Kanyinda pense quecette situation on ne peut plus dra-matique nécessite donc pour la So-ciété congolaise des droits d’auteuret droits voisins (Socoda) la créa-tion, avec l’appui du ministère detutelle, d’un fonds de solidarité enfaveur des artistes et culturels con-golais.

    Pourquoi en RDC aucune ini-tiative, ni mesure de solidarité nevient du ministère de la Culture etdes Arts, ni de la Société congolaisedes droits d’auteur et droits voisins(Socoda) ? Est-ce de l’indifférence oude l’ignorance ou de l’incompé-tence? Le tout, probablement. C’estaussi la preuve de la non existenceformelle et active de la Socoda. Carc’est sur la solidarité que se fonde lalégitimité de la gestion des droitsd’auteur », affirme Balufu BakupaKanyinda.

    Et si le FNSCC intégrait aussiles artistes ?

    En ces temps d’incertitudes etde bouleversement social plané-taire, toutes les sociétés de gestioncollective des droits d’auteur ontadopté des mesures de solidarité,parce que la crise du Covid-19 af-fecte fortement les créateurs. Pourlui, les artistes et créateurs de la Rdc

    Le couple Pastoral Athoms etNadège Mbuma a, dans un livesur Instagram, expliqué pour-quoi il n’a jusque-là pas sorti d’al-bum.

    Le Pasteur Athoms a expliquéqu’ils ne sortent d’album que lors-qu’ils ont un message précis à trans-mettre de la part de Dieu.

    L’homme de Dieu a été com-plété par sa femme qui a clairementexpliqué : « Souvent les gens aimentdire « Il n’y a pas d’album jusque-làet tout ça… », ce n’est pas parce queles chants manquent ; mon mari

    compose à tout moment. C’est pasquestion de chant, c’est une questionde message, d’une mission bien pré-cise. C’est pour cela nous attendonstoujours avant de sortir un album ».

    Athoms et Nadège Mbuma res-tent parmi les incontournables de lamusique congolaise gospel.

    Récemment c’est le pasteurAthoms qui s’est illustré dans le chanten dévoilant au public une chansonintitulée « Cache-toi » dans laquelleil invite les fidèles à se cacher dansla prière et la méditation.

    B.J.DEn séjour à Paris

    d’Étienne Tshisekedi-wa-Mulumbaau stade du 20 mai. Avant son retourà Kinshasa, Marie-Paul signale qu’ildoit d’abord terminer, au studio, lestravaux de réalisation de son plusintitulé « Kimbongila » qui va scellerson retour définitif dans la capitalecongolaise. Présentement tous lestravaux sont suspendus à cause duconfinement imposé par les autori-tés françaises sur toute l’étendue deleur pays et cela, jusqu’à nouvel or-dre.

    B.J.D

    Dans la deuxième quinzaine dumois de février 2020, nousavions reçu de sources con-cordantes la nouvelle selon laquellel’artiste-musicien Atshitsha-Belesi-Marie-Paul, connu aussi sous le nomde Roi-pelé Mwant-Yamv, patron del’orchestre Wenge-El-Paris, était ma-lade et hospitalisé dans un état criti-que à Paris, en France. Le composi-teur de la célèbre «Nganga Nzambi»ne parlait plus et ne bougeait plusaussi. Plus de peur que de mal Ma-rie-Paul a recouvré sa santé. Lui qui,depuis lors, avait manifesté son dé-sir de regagner Kinshasa remettreson groupe en mouvement, se portecomme un charme.

    Dans sa suite, pour le retour àKinshasa, il sera accompagné de sonancien sociétaire, le guitariste-solisteSantiago qui a accepté de faire dé-sormais un retour à la Zorro au seindu groupe Wenge-El-Paris. Ce qui n’apas manqué de réjouir les «bandimi». On retiendra aussi que lechanteur Atshitsha-Belesi-Marie-Paulest compté parmi les musiciens qui,en 2011, avaient refusé de chanterpour le pouvoir en place et avaitchoisi d’animer la manifestation

  • La République n° 991 du Mercredi 06 Mai 2020

    1 1La RépubliqueSPORTS

    V. Club sauvé de justesse en casd'arrêt du championnat ?

    Le Barça « tout proche » des’offrir Lautaro Martinez

    Coronavirus: Eto'o, Diouf, Guediouraplaident pour un report de la CAN 2021

    pas encore officiellement candi-dat à sa réélection en 2021 – avaitdécidé, en janvier dernier, d’or-ganiser la compétition en hiver,pour des raisons climatiques. Lemois de juin, n’étant pas favora-ble à la pratique du football auCameroun. Un beau casse-têteen perspective qui pourrait inci-ter à réfléchir à un report en2022, année d’une Coupe dumonde aux dates inédites (21novembre au 18 décembre, auQatar).

    La CAN 2021, une éditionmaudite ?

    Interrogé sur l’éventualitéd’une CAN décalée,Abdelmounaïm Bah, le Secrétairegénéral par intérim de laCAF, avait répondu, à RFI, le 2avril dernier À ce stade, toutest envisageable ». Le Vice-prési-dent de l’instance, ConstantOmari, a lui, le 16 avril dans JeuneAfrique, assuré travailler en re-lation avec la FIFA » sur la mise enplace d’un calendrier universel ».

    Après le changement depays hôte en 2019 (Égypte), lesatermoiements sur les dates, etmaintenant, l’hypothèse d’un re-port, rarement une Coupe d’Afri-que (au Cameroun) n’aura faitautant parler d’elle avant soncoup d’envoi. rfi

    Des éliminatoires menacés

    Au-delà du risque sanitaire,c’est l’impossibilité d’organiser lasuite des qualifications pour laCAN 2021 qui inquiète et pour-rait pousser à son report. La CAFa déjà été contrainte de reporterles troisième, quatrième et cin-quième journées prévues en marset juin. L’instance espère pouvoirles faire disputer en septembreet octobre, quitte à repousser lesmatches de qualification pourla Coupe du monde 2022.

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    Mais, la FIFA envisaged’annuler toutes les rencontresinternationales prévues en sep-tembre, octobre et novembrepour éviter les voyages àl’étranger et donner la prioritéaux compétitions de clubs. Dansce cas, la CAF n’aurait d’autrechoix que de décaler la CAN2021. Mais quand ?

    L’été 2021 s’annonce d’oreset déjà surchargé avec le reportde l’Euro et la Copa América. Lamultiplication des matches surtrois continents, risquerait d’avoirune répercussion très négativesur les audiences de la CAN. Etpuis, la CAF, sous l’impulsion deson président Ahmad Ahmad -

    Le sport n’en a peut-être pasfini avec les reports. Les répercussions de la pandémiede coronavirus pourraient encorese fait ressentir pendant plusieursmois, menaçant ainsi l’organisationde la CAN, programmée du 9 jan-vier au 6 février 2021, au Came-roun.

    L’échéance est encore loin-taine, mais d’ores et déjà, l’un desgrands ambassadeurs de cetteCAN sur le sol camerounais, Sa-muel Eto’o, plaide pour unreport. « Le plus important c’est lasanté, et les instances du footballafricain l’ont bien compris. Je ne voispas mon aîné, le grand frèreAhmad (Président de laCAF) risquer la santé des amoureuxdu ballon rond pour une CAN », adéclaré l’ancien capitaine des Lionsindomptables sur France 24, lundi27 avril.

    Onze jours plus tôt, sur RFI,l’ex-international sénégalais ElHadji Diouf jugeaitmême impossible » son organi-sation aux dates initiales. Puis,mercredi 29 avril, AdlèneGuedioura, champion d’Afrique2019 avec l’Algérie, en a remis unecouche sur la BBC Je sais que laCoupe d’Afrique des nations est im-portante et c’est bien pour les paysde l’organiser, mais je pense que laprochaine devrait être annulée oureportée ».

    Vodacom Ligue 1

    Pourtant actuellement classé àla deuxième position avec 48points en 23 rencontresjouées, l’AS V. Club n’était pas tou-jours rassurée de participer à laprochaine campagne africaine si lasaison se terminait à la 19e jour-née.

    Malgré sa forme retrouvéedans les dix dernières journées deVodacom Ligue 1, l’équipe coachéepar Florent Ibenge aurait pu regret-ter d’avoir mal entamé sa saison.Sauvé de justesse par sa victoire àLubumbashi devant la JS GroupeBazano, les Moscovites de la ca-pitale n’attendent que la décisionfinale de la Linafoot pour s’assu-rer sur la saison à venir.

    Alors que le championnat deVodacom Ligue 1 est toujours sus-pendu pendant cette période deconfinement, et que l’opinion spor-tive n’a plus d’espoirs sur l’éven-tuelle reprise de la compétition ;la tendance d’arrêter la saison n’estpas exclue désormais à cause dela menace du Covid-19 qui necesse d’augmenter.

    La FIFA ayant demandé auxdifférentes Fédérations de consi-dérer « le mérite sportif » pourétablir le classement en cas d’ar-rêter le championnat ; l’opinion sedemande sur l’option que prendrala Linafoot pour déterminer sesqualifiés à la campagne africainede la saison prochaine. Elle pour-rait aussi déterminer les équipesreléguées, comme promues cettesaison avec ces mêmes critères.

    Pour l’instant, l’AS V. Club peutremercier Sangabalende et la

    Linafoot pour avoir retardé sonmatch de la 19e journée, seulmatch par rapport au concurrentdirect de V.Club (Bazano), qui necomptait que 19 rencontres con-tre 23 pour les vert et noir de Kins-hasa.

    V. Club sauvé par sa pro-pre victoire sur Bazano (3-1)

    L’AS V. Club peut se frotterles mains pour avoir battu Bazano,et lui passer devant au classement(justement à la 18e journée). Cequi lui permet d’occuper la 4eplace à ce niveau de la compéti-tion. Une place qui pourraitd’ailleurs être qualificative pour laprochaine Coupe de la CAF. Etantdonné que la Coupe du Congo n’apas toujours été organisée.

    Au classement à la 18e jour-née : le TP Mazembe (1er avec 50pts/18 matches), Maniema Union(2e avec 37 pts/18 matches), DCMP

    (3e avec 35 pts/18 pts), AS V. Club(4e avec 35 pts/18 matches) etGroupe Bazano (5e avec 34 pts/18 matches).

    Dans ce classement, V.Clubaurait pu être devancé par Bazano,si on considérait le classement jus-qu’à la 19e journée. Ici le classe-ment était le suivant : Mazembe (1eravec 50 pts/19 matchs), ManiemaUnion (2e avec 40 pts/19 matches),DCMP (38 pts/19 matches) et la JSGroupe Bazano (37 pts/19 matches)et V. Club (5e avec 36 pts/19 mat-ches) fermait le top 5.

    Signalons que dans le bas dece classement Sangabalende (13eavec 17 pts/18) s’en sort bien dansde la zone rouge. Puisque DauphinNoir (14e avec 15 pts/18 matches),Bukavu-Dawa (15e avec 10 pts/18matches) et AS Nyuki (16e avec 8pts/18 matches) sont logiquementrelégable.

    Eric Shukrani

    Le Barça a de l’avance, mais le Real Madrid n’aurait pas jeté l’épongedans le dossier LauTaro Martinez selon Mundo Deportivo.Le FC Barcelone serait tout proche de parvenir à un accord avecLautaro Martinez selon les informations de SPORT.

    Les Blaugrana seraient disposés à payer aux Nerazzurri 60 mil-lions d’euros pour le buteur argentin en agrémentant leur offre de deuxjoueurs selon SPORT, qui ne cite pas de noms. Mais selon SkySports, l’Inter apprécie les deux joueurs du Barça Carlos Alena et Nel-son Semedo. La Gazzetta dello Sport affirme de son côté que l’Inter estprêt à accepter un échange de joueurs. Martinez, quant à lui, pos-sède dans son contrat une clause de libération de 111 millionsd’euros chez les géants milanais. L’international argentin a inscrit 16buts et 31 apparitions pour le club lombard cette saison et a particuliè-rement impressionné en compétition européenne, marquant dans cinqmatches sur six en Ligue des champions. Lautaro est perçu comme lesuccesseur de Luis Suarez au Barça par les dirigeants catalans. Le con-trat actuel de Martinez à l’Inter se termine en juin 2023. footmercato

    Cristiano Ronaldo a atterri à Turin

    Cristiano Ronaldo enfin de retour à Turin.L'ancien joueur du Real Madrid revientde deux mois de confinement sur son îlenatale de Madère.

    Alors que le ministère de l'Intérieur italiena donné son accord pour la reprise desentrainements en suivant le protocole sanitaire,Cristiano Ronaldo a effectué son retour dans lePiémont. L'attaquant international portugais dela Juventus a atterri ce lundi soir à Turin et a étéplacé en quarantaine pour une durée de 14jours, comme c'est le cas pour tous les joueursbianconeri qui reviennent de l'étranger.

    La Bundesliga pourrait reprendrele 15 mai !

    Alors que la France a décidé de stopper la Ligue 1 et la Ligue2, la Bundesliga va avoir le feu vert pour une reprise dansune dizaine de jours et ce malgré le scandale Salomon Kalouet la dizaine de cas positifs de Coronavirus.

    C’est l’argument principal de ceux qui contestent la fermeture duchampionnat de France : aucun championnat majeur n’a pris une telledécision. Il aurait donc mieux fallu attendre et espérer que le gouver-nement revoie sa position. Et il se pourrait bien que cet argument soitappuyé par du concret ces prochains jours. En effet, selon les informa-tions de l’agence de presse Reuters, le gouvernement allemand de-vrait valider la reprise de la Bundesliga mercredi.

    Les Länder allemands vont autoriser le retour des matches deBundesliga, probablement à partir du 15 mai, sous de strictes conditionssanitaires et sans supporters dans le stade », peut-on ainsi lire dans unarticle qui évoque la réouverture des magasins à partir du 11 mai. Lajournée de lundi, avec dix cas positifs au coronavirus dans les clubsallemands ainsi que la polémique suscitée par la vidéo de SalomonKalou, n’a donc pas altéré le plan de reprise. Une bonne nouvelle pourle football allemand, qui pourrait, selon les informationsde Sportbuzzer redémarrer son championnat en jouant... la 34e et der-nière journée en premier.

    En Italie aussi, les choses semblent aller dans le bon sens pour lefootball professionnel. Jusqu’alors, les clubs, désireux de reprendre laSerie A, se heurtaient sur le positionnement plus strict du gouverne-ment. Durement touché par le virus, l’Italie ne voulait pas s’emballertrop vite mais la dernière déclaration du ministre des Sports VincenzoSpadafora diffuse un peu d’optimisme. Je ferai tout pour que le cham-pionnat de Serie A puisse reprendre en toute sécurité. Il serait surréaliste dediaboliser le football pour un ministre des Sports. Sur le championnat,nous nous appuierons sur des éléments scientifiques qui ne sont pas dispo-nibles aujourd’hui: une prévision réaliste peut être faite à la mi-mai », a-t-il annoncé. Il faudra attendre un peu plus qu’en Allemagne, mais l’Italiea déjà établi un plan de relance pour le sport, avec la date du 18 maitoujours en vue pour la reprise de l’entraînement collectif.

    Transfert : Ce que JacksonMuleka et Mazembe auraient pu

    toucher avec Al Ahly

    Jackson Muleka (20 ans) a été contacté par le National du Caire (AlAhly) pour éventuel transfert. Mais le joueur et son club, le TPMazembe, ont repoussé cette offre.Mais sur le plan financier et dans le contexte actuel où la pandé-

    mie du Coronavirus est entrain de donner des maux de tête aux clubs,le club égyptien avait proposé au joueur 1 millions de dollars commeprime à la signature et Mazembe devait toucher 2,5 millions de dollarspour le transfert comme une source proche du dossier a renseigné àFOOT.CD.

    Les performances régulières depuis deux saisons maintenant dujeune international congolais ne laissent aucun club indifférent. Forméau TP Mazembe, Jackson Muleka est co-meilleur buteur du champion-nat national et meilleur buteur de la ligue africaine des champions.

    Jackson Muleka est encore sous contrat avec son club formateurjusque 2023 et souhaite entamer sa carrière professionnelle en Europe.Il a déclaré récemment qu’il avait un faible pour l’As Monaco en France.

    Michel TOBO

  • La République n° 991 du Mercredi 06 Mai 2020

    12 La République POINT CHAUDCovid-19

    Etat d'urgence pour 15jours supplémentaires !

    La sentence du CNPP est sans appelNe Mwanda Nsemi

    en proie à un«trouble mental…»

    C’est au cours du 29ème conseil des ministres tenu le lundi 4 mai 2020 enconférence vidéo, que le chef del’État Félix Tshisekedi a fait savoir aux mi-nistres qu’il s’apprête à saisir le parlementpour la prolongation de l’état d’urgencepour des périodes de 15 jours successifsjusqu’à la fin de la pandémie.

    Le président de la République a rap-pelé au conseil que la prolongation de l’étatd’urgence adopté par le parlement le 23avril dernier va prendre fin le 08 mai, voilàpourquoi il compte saisir de nouveau lesdeux chambres du parlement pour une nou-velle prolongation pendant des périodes de15 jours successifs. Le Président de la Ré-publique, Chef de l’Etat a également rap-pelé que l’Ordonnance n°20/028 du 23 avril2020 ayant prorogé l’Ordonnance n°20/014du 24 mars 2020 proclamant l’état d’urgencesanitaire pour faire face à l’épidémie deCovid-19, cessera ses effets à la date du 08mai 2020.

    Dès lors, tirant toutes les conséquen-ces du rapport du Comité Multisectoriel delutte contre le Covid-19 qui fait état du ris-que toujours accru de voir cette épidémiefaire davantage de dégâts parmi la popu-lation, c’est pourquoi il a annoncé au Con-seil des Ministres qu’il va saisir les Prési-dents de deux chambres du Parlement et ydéposer la demande d’autorisation de pro-rogation de l’état d’urgence pour des pé-riodes successives de quinze (15) jours con-formément à l’article 144, alinéa 5 de laConstitution et ce, jusqu’à la déclaration dela fin de l’épidémie par l’organe compé-tent.

    Cette décision de maintenir l’état d’ur-gence décrété le 24 mars est justifié par lamontée des