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LETTRE D’INFORMATION Lettre d’information hebdomadaire n° 15 du 14/05/2016 Daniel Ona Ondo « tant que j’ai la confiance du président, je resterai à mon poste » p3 Élections 2016 Le Sud dit Non à Ping p5 L’AJEV et la jeunesse Avec Ali Bongo Ondimba p6 Forum économique mondial sur l’Afrique Le Président à Kigali p7 Fitch Ratings Une notation pas inquiétante p8 Projet politique Quand Ping s’attaque aux faibles D ans son pro- gramme ré- cemment ren- du public, le candidat Jean Ping prévoit ce qu’il qualifie de «Lutte contre le sureffectif de la main d’œuvre non per- manente (MONP) ». L’oppo- sant parle de ce genre d’ini- tiative à un moment où des réformes sont engagées en matière de gestion de la main d’œuvre non permanente au sein de l’administration ga- bonaise. Le candidat de l’opposition semble vouloir ignorer que la main d’œuvre non permanen- te a permis depuis un certains temps de « mettre à l’abri du besoin » de nombreux ména- ges, en permettant un revenu à des milliers de Gabonais économiquement faibles. On se demande ainsi dans quelle mesure un homme qui sou- haite améliorer les conditions de vie et mettre à l’abri du suite page 2

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Lettre d’information hebdomadairen° 15 du 14/05/2016

Daniel Ona Ondo« tant que j’ai la confiance du président, je resterai à mon poste » p3

Élections 2016Le Sud dit Non à Ping p5L’AJEV et la jeunesse Avec Ali Bongo Ondimba p6Forum économique mondial sur l’AfriqueLe Président à Kigali p7Fitch RatingsUne notation pas inquiétante p8

Projet politiqueQuand Ping s’attaque aux faibles

Dans son pro-gramme ré-cemment ren-du public, le candidat Jean

Ping prévoit ce qu’il qualifie de «Lutte contre le sureffectif de la main d’œuvre non per-manente (MONP) ». L’oppo-sant parle de ce genre d’ini-tiative à un moment où des réformes sont engagées en matière de gestion de la main d’œuvre non permanente au sein de l’administration ga-bonaise.

Le candidat de l’opposition semble vouloir ignorer que la main d’œuvre non permanen-te a permis depuis un certains temps de « mettre à l’abri du besoin » de nombreux ména-ges, en permettant un revenu à des milliers de Gabonais économiquement faibles. On se demande ainsi dans quelle mesure un homme qui sou-haite améliorer les conditions de vie et mettre à l’abri du

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n° 04 du 25/02/2016

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COMMUNIQUÉ DU GOUVERNEMENT

Libreville, 12 mai 2016

L’opinion nationale a pu suivre il y a quelques jours, sur les antennes de Gabon Télévision, une brève vi-déo de l’un des candidats déclarés de l’opposition à l’élection présidentielle de cette année, Monsieur Jean PING, extrait au cours duquel ce dernier appelle clairement à la guerre civile et à l’élimination d’une partie de la population gabonaise, qualifiée de cafards.

Dans cette vidéo, Monsieur PING emploie des termes guerriers. Il parle de « réveiller des morts des cime-tières d’Omboué pour aller combattre » car, dit-il « c’est une question de survie ». Il précise qu’il s’agit, je cite, « d’une expédition pour se débarrasser des cafards », fin de citation.

Ce sont des termes sans équivoques, qui rappellent certaines tragédies de l’histoire de l’humanité.

Adolf Hitler traita les Juifs de cafards : il y eu six millions de Juifs morts pendant la deuxième guerre mon-diale dans les camps de concentration.

Plus près de nous, au cœur de l’Afrique centrale, des extrémistes hutu traitèrent les Tutsi de cafards : il y eu le génocide rwandais avec ses huit cent mille morts. Il n’y a pas si longtemps, Mouammar Kadhafi, que Jean PING défendit dans un livre, traita une partie de son peuple des mêmes termes de cafards : il y eu des milliers de morts.

Le Gouvernement de la République, soucieux de maintenir l’unité nationale, de garantir la sécurité, la sta-bilité, la paix et la cohésion sociale aux côtés de S.E Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République, Chef de l’Etat, relève l’extrême gravité de ces propos.

Le Gouvernement note que ces propos, qu’il condamne avec la plus grande fermeté, sont l’expression d’une violence verbale sans précédent dans notre pays.

Ces propos prouvent également les limites d’une opposition en manque de projets et de crédibilité. Une opposition qui n’a que la guerre et le chaos à proposer aux populations gabonaises.

Le Gouvernement de la République, tout en marquant son étonnement face au silence des acteurs politi-ques, de la société civile et des médias - y compris les médias internationaux - explore toutes les voies de droit pour donner une suite judiciaire à ces propos qu’aucune démocratie au monde ne peut ni tolérer ni accepter.

Service communication

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« tant que j’ai la confiance du président, je resterai à mon poste »

Daniel Ona Ondo Le premier mi-

nistre a réagi aux « insultes » et aux pressions de certains op-

posants qui souhaitent le voir démissionner et suivre la voie de l’ancien président de l’As-semblée nationale. Daniel Ona Ondo a réitéré sa bon-ne entente avec le président de la République. Il affirme ainsi son appartenance et son attachement au Parti Démo-cratique Gabonais et soutient à 100 % la candidature d’Ali Bongo Ondimba à la prési-dentielle.

La démission de l’ancien pré-sident de l’Assemblée Na-tionale Guy Nzouba Ndama n’a pas affaibli le pouvoir, ni

le parti présidentiel, encore moins le président. Il faudra donc aux partis et aux in-térêts étrangers qui veulent prendre ou contrôler le pou-voir au Gabon pousser à la démission une autre grande figure du pays, un chef d’ins-titution. Le premier ministre Daniel Ona Onda est traité de tous les noms, insulté par des opposants, parce qu’il n’a pas suivi l’exemple de Guy Nzouba Ndama, l’homme qui est censé être son mentor po-litique. On lui fait des procès d’intention sur une volonté de s’accrocher à son fauteuil de premier ministre. En réponse, il affirme sa fidélité au parti

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besoin les Gabonais peut-il se permettre de couper le salaire à des concitoyens de cette manière.

Pourtant, la gestion de la Main d’œuvre non permanente a déjà fait l’objet d’une rigueur particulière au cours des der-niers temps. Une opération d’immatriculation biométri-que a été récemment mise en œuvre afin de s’assurer de l’effectif réel des agents concernés par la MONP. Le but étant de mettre au point une carte biométrique person-nelle pour tous les concernés.

« L’objectif de l’opération

que nous avons démarré est d’enrôler les personnels de la MONP de l’administra-tion centrale. Le ministère du budget et la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) enrôlent leurs personnels car nous rentrons dans un proces-sus que le Ministère du Bud-get a engagé depuis quelques années qui vise à assainir la gestion sociale de ce type de personnel », a ainsi affirmé Ambroise Ndong Bie, chargé d’études au sein de la DGB-FiP. C’est dire que la gabegie a été depuis longtemps évi-tée. Il est aberrant de vouloir mettre fin de façon arbitraire à une source de revenu ré-gulière à une frange de la population gabonaise. Ce n’est sans doute pas de cette manière que les conditions

de vie des familles modestes vont s’améliorer. L’opposant Jean Ping souhaite ainsi met-tre un terme à des avantages mérités d’une catégorie de la population enrôlée au sein du système de la MONP. Ce qui va encore faire chuter la côté de popularité de l’ancien diplomate qui fait partie des grands privilégiés de la Ré-publique gabonaise depuis le temps du président Omar Bongo Ondimba. Jean Ping fait partie également de ceux qui se sont permis de ne pas rapatrier au pays une partie de leurs gros revenus et bénéfi-ces de l’époque, au détriment de la majorité des Gabonais qui déploient quotidienne-ment des efforts pour avoir un revenu stable et une vie meilleure.

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4 PDG et au président.

Le premier ministre a tenu à rétablir son honneur et son image en dénonçant des allé-gations et des insultes par les « par les oiseaux de mauvais augure » qui ne risquent pas pour autant de le distraire. Au parti PDG, « je suis venu tout seul. J’y suis, j’y reste », affirme-t-il. Il réfute ainsi le parrainage de Guy Nzouba Ndama envers lequel il ne se sent pas redevable. Daniel Ona Onda estime qu’il est en âge d’être lui-même le par-rain de quelqu’un. En tout cas, il n’entend pas suivre

le pas de l’ancien président de l’Assemblée nationale. « Ceux qui partent partent, ceux qui restent restent». Le chef du gouvernement est conscient que des gens sont prêts à tout pour le pousser à la démission. Pour le pousser à bout, ils sont allés chercher dans sa vie privée. L’homme reste droit dans sa botte : « je ne vais pas démissionner ».Daniel Ona Onda justifie ce refus de céder à la pression de ceux qui le poussent à la démission par sa loyauté en-vers Ali Bongo Ondimba. « Je suis avec le président de la République. C’est lui qui m’a

nommé, personne d’autre ne m’a nommé. Tant que j’ai la confiance du président, je resterai à mon poste ». Ce qui frustre les adversaires de l’actuel président, c’est que le premier ministre est une figure emblématique dans la province de Woleu-Ntem et est un allié électoral impor-tant. Il a choisi de continuer son chemin avec le président et candidat Ali Bongo On-dimba. Il a refusé de « porter la valise » d’un Guy Nzouba Ndama qui a choisi de par-tir. Le chef du gouvernement affirme son attachement au parti PDG.

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Élections 2016

Le Sud dit Non à Ping

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Les déplacements du candidat Jean Ping, dans le but de présenter son projet de so-

ciété, n’a finalement pas fait le buzz. Quelques jours ont suffi aux Gabonais pour dé-monter la machination et re-connaître que ce n’est pas un programme qui se base sur des critiques mal fondées qui pourrait emballer la popula-tion. Et pour preuve, un fait rare sur le continent africain : un mouvement spontané s’est formé pour « s’opposer » au projet politique de Jean Ping. Dans le Sud du pays, notamment dans la localité de Ndendé, la foule s’est ras-semblée pour dire Non à Jean Ping. « Assez de filouterie », tel a été le mot d’ordre. « Ping ne bénéficiera pas du soutien de la Dola », pouvait-on lire sur une banderole.

Dans le Sud, surtout, la popu-lation a du mal à comprendre l’attitude du candidat soutenu par une frange de l’opposi-tion. « Pourquoi quelqu’un de ce genre ose-t-il parler d’une gestion calamiteuse d’un tout petit clan au Gabon alors qu’il a été lui-même ancien membre du gouvernement et

ancien Directeur de cabinet à la présidence de la Répu-blique ? », s’est demandé un participant au défilé contre Ping à Ndendé.

Il est rare qu’un opposant fasse l’objet d’une « oppo-sition » comme Jean Ping actuellement. Dans la foule contre le programme de l’an-cien diplomate, beaucoup se souviennent que quand ce-lui-ci était dans le cercle du pouvoir, la RN 1 fut la seule Route Nationale bitumée sur le territoire Gabonais, alors qu’actuellement il ferme les yeux sur au moins 700 ki-lomètres de routes nouvel-lement construites ou entiè-

rement réhabilitées sous la présidence d’Ali Bongo. Il ferme les yeux également sur le développement progressif des agglomérations urbaines à travers le pays, alors que quand Ping et ses amis étaient au pouvoir, il n’y avait jamais eu assez d’investissements concernant l’aménagement des centres urbains. En rai-son de cette attitude, Jean Ping est facilement consi-déré comme un imposteur. D’autant qu’après s’être en-richi au Gabon, l’homme a préféré continuer sa carrière dans la diplomatie internatio-nale. Sauf que même dans ce domaine, tous les Gabonais savent qu’il n’a pas non plus brillé. La réticence est com-préhensible. D’autres locali-tés du pays s’apprêtent à dire Non à Jean Ping.

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6 L’association des jeunes émer-gents volontaires va à la rencon-tre des jeunes gabonais pour leur délivrer un message d’espoir et de mobilisation. Sous la houlette

de son président Brice Lacruche Alihanga, l’AJEV agit pour créer une dynamique soli-daire pour développer le Gabon, conformé-ment à la Vision du président Ali Bongo On-dimba.

« Les samedis de l’AJEV s’inscrivent dans la vision du chef de l’Etat, des journées volon-taires, nous avons voulu lui témoigner notre attachement à ses projets pour le Gabon ». Brice Lacruche Alihanga et son association contribuent à promouvoir les actions de l’Etat envers la jeunesse. Des ateliers thématiques sur le projet GRAINE, des séances de vulga-risation du Plan stratégique Gabon émergent, des discussions sur le bilan des infrastructu-res… les jeunes gabonais sont informés de ce qui est réalisé pour eux dans le cadre du vaste programme du gouvernement. Le same-di, c’est aussi une journée pour se détendre. L’AJEV organise des activités ludiques com-me le ludo, le songo, le baby-foot, le ludo… Les gagnants sont récompensés par un lot. La

journée est égayée par des humoristes et des musiciens.

L’AJEV est le chef de file de l’alliance de nombreuses associations qui soutiennent la candidature du président Ali Bongo Ondimba. « N’attendez pas que l’Etat fasse, nous pou-vons le faire et changer notre environnement », a déclaré Brice Lacruche Alihanga devant quelque 2600 jeunes issus d’une dizaine d’as-sociations. Véritable fête de la jeunesse, le samedi 07 mai a permis de mesurer l’enthou-siasme des jeunes gabonais pour participer à la future campagne électorale.

Les membres de l’AJEV mobilisent leurs semblables par le slogan « Changeons ensem-ble ». Cette population débordante d’énergie voit en la personne du président Ali Bongo Ondimba le meilleur promoteur de la jeunes-se. « Les jeunes qui sont là sont comme vous, ils ont juste bénéficié de l’égalité des chances mise en place par Ali Bongo », a déclaré le président de l’AJEV. Par ailleurs, le président du Gabon vient d’être choisi par les jeunes leaders des Nations Unies pour être le porte-parole de la jeunesse africaine.

L’AJEV et la jeunesse avec Ali Bongo Ondimba

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Lors de sa participation au 26ème Sommet de l’Union Africaine, le Président de la République, tou-jours soucieux de l’avenir de la jeunesse africaine et gabonaise

en particulier, s’est entretenu avec ses homo-logues rwandais, kenyan, burkinabè, séné-galais, ghanéen et malien pour faire le bilan à mi-parcours de l’initiative « Smart Africa » qui vise à engager l’Afrique sur la voie de l’économie du savoir à travers l’accès abor-dable aux services à haut-débit. Le Gabon, qui fut l’un des premiers contributeurs, prend la tête du comité d’audit de cette initiative et succède ainsi au Rwanda. Par ailleurs, le Chef de l’Etat a rencontré le président de la Banque africaine de Développement (BAD), Akinwu-mi Adesina dans le cadre du « New Deal » sur l’énergie, ainsi que les présidents d’Afrique du sud, du Mozambique, du Mali et de Dji-bouti dans la perspective du renforcement des relations bilatérales avec ces pays.

Cette fois, ce sera à Kigali (Rwanda) que le Président de la République pourra partager sa vision sur l’avenir économique du continent. Le numéro un gabonais prendra part en effet, du 11 au 13 mai 2016 au Forum économique mondial sur l’Afrique. Cette rencontre a pour thème : «Connecter les ressources africaines à travers la transformation numérique ».

Le Forum mettra l’accent, particulièrement, sur le rôle des TIC dans les changements struc-turels de l’Afrique, dans l’optique d’un seul et unique marché. L’intégration, régionale et panafricaine sera aussi l’un des sujets princi-paux du forum. Seront également à l’ordre du

jour les partenariats innovants susceptibles d’accélérer la réalisation des objectifs de dé-veloppement durable et d’accès à l’énergie du continent. Lors de ce forum, le Président Ali Bongo Ondimba participera à la session inte-ractive sur le thème « Repenser l’agriculture » et à une table ronde sur le thème « Accélérer l’agriculture en Afrique ».

Le Forum verra la participation de plusieurs Chefs d’Etat et dirigeants d’entreprises. Le Kényan Uhuru Kenyatta, le président sénéga-lais Macky Sall et le Premier ministre éthio-pien Hailemariam Dessalegn sont attendus. Les hommes d’affaires Aliko Dangote (Dan-gote Industries), Patrice Motsepe (African Rainbow Minerals), James Mworia (Centum Investment), entre autres, seront également présents.

Forum économique mondial sur l’Afrique

Le Président à Kigali

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Fitch Ratings

Une notation pas inquiétante

La notation du Gabon par Fitch Ratings est teintée de perspec-tives négatives dues essentielle-ment au faible prix du pétrole. Le risque politique en marge de

l’élection présidentielle planerait sur l’écono-mie du pays.

Les agences de notation semblent encore pré-dire un avenir sombre pour l’économie des pays pétroliers alors que la situation de crise a déjà été intégrée. La baisse de la notation du Gabon par Fitch Ratings n’a rien d’étonnant puisque l’agence avait fait des prévisions du prix du pétrole à 60 dollars le baril en 2016 et 70 dollars en 2017. Cette prédiction a été complètement fausse puisque le prix de 2016 a été révisé à 35 dollars. Fitch Ratings envisa-ge une hausse en 2017 mais avec moins d’op-timisme pour un prix du baril à 45 dollars.

Selon l’agence new-yorkaise, un prix aussi bas pourrait bientôt pousser le gouvernement gabonais à puiser dans ses dépôts, jusqu’à 30% en 2016, à la banque centrale régionale. Ce qui représenterait 4,7% du PIB du pays. Elle attribue alors sévèrement au Gabon une note souveraine sur le long terme négative

contre stable auparavant. L’IDR à court terme reste à B, c’est-à-dire très spéculatif. Le pays a obtenu la note de BBB, qualité moyenne in-férieure, pour le plafond de pays pour la Com-munauté économique et monétaire d’Afrique centrale ou Cemac.

Les indicateurs macroéconomiques du Gabon n’ont rien de catastrophiques mêmes s’ils re-flètent toujours l’impact de la crise pétrolière. L’agence de notation souligne la forte dépen-dance du secteur pétrolier qui représente 38% du PIB en 2014, 44 % des recettes fiscales et 79% des exportations.

Fitch Ratings estime que les efforts du gou-vernement pour diversifier l’économie n’ont pas encore permis d’inverser la tendance. Elle note cependant des points positifs du déve-loppement des secteurs hors pétrole qui a ren-forcé la résilience de l’économie nationale. La croissance reste soutenue même si le ni-veau de 2015 à 4% sera légèrement en baisse en 2016. La hausse va reprendre en 2017 pour atteindre les 4,3%. La crise pétrolière a ainsi certainement ralenti la croissance mais le Ga-bon ne s’en sort pas aussi mal que certains voudraient le faire croire.