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2/ HDA BREVET DES COLLEGES. le surréalisme 3 œuvres A/ La persistance de la mémoire . Salvador Dali . B/ Visage de Mae West pouvant être utilisé comme appartement surréaliste Salvador Dali A/ (gouache, collage 28,3x 17,8)1934-35 B/ Installation au musée Dali à Figueras réalisée par Oscar Tusquets. (reconstitution en 3D du collage d’origine.) C/ Triptyque bleu Juan Miro Peinture 1961 A/ PRESENTATION DE L’ŒUVRE : Titre : La Persistance de la mémoire (Les Montres molles) Auteur : Salvador Dali Date : 1931 Localisation : Musée d’Art Moderne (New York) Dimensions : 24 x 33 cm Technique : huile sur toile Genre : paysage DESCRIPTION DE L’ŒUVRE Au premier plan, on voit trois montres : la première, dans l’angle inférieur gauche, est entièrement recouverte de fourmis. Elle est posée sur le bord d’un parallélépipède dont on n’aperçoit qu’une partie et qui pourrait être une terrasse. Juste au dessus et à droite, une montre molle semble se répandre sur le bord de cette « terrasse ». Elle marque une heure clairement lisible (7 heures moins cinq). A droite de la seconde montre, une troisième montre molle est posée sur le cou d’une tête allongée vue de profil, comme gisant sur le sol et dont la large paupière est close. Une langue semble sortir de la bouche ouverte. Le deuxième et la troisième montre n’indiquent pas la même heure. Au second plan se dresse un arbre, qui semble transpercer la terrasse : il s’agit d’un arbre mort sur la branche unique duquel est suspendue une quatrième montre, également molle.

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2/ HDA BREVET DES COLLEGES. le surréalisme

3 œuvres

A/ La persistance de la mémoire . Salvador Dali .

B/ Visage de Mae West pouvant être utilisé comme appartement surréaliste

Salvador Dali A/ (gouache, collage 28,3x 17,8)1934-35

B/ Installation au musée Dali à Figueras

réalisée par Oscar Tusquets. (reconstitution en 3D du collage d’origine.)

C/ Triptyque bleu Juan Miro Peinture 1961

A/

PRESENTATION DE L’ŒUVRE :

Titre : La Persistance de la mémoire (Les Montres molles)

Auteur : Salvador Dali

Date : 1931

Localisation : Musée d’Art Moderne (New York)

Dimensions : 24 x 33 cm

Technique : huile sur toile

Genre : paysage

DESCRIPTION DE L’ŒUVRE

Au premier plan, on voit trois montres : la première, dans l’angle inférieur gauche,

est entièrement recouverte de fourmis. Elle est posée sur le bord d’un parallélépipède dont

on n’aperçoit qu’une partie et qui pourrait être une terrasse.

Juste au dessus et à droite, une montre molle semble se répandre sur le bord de

cette « terrasse ». Elle marque une heure clairement lisible (7 heures moins cinq).

A droite de la seconde montre, une troisième montre molle est posée sur le cou

d’une tête allongée vue de profil, comme gisant sur le sol et dont la large paupière est close.

Une langue semble sortir de la bouche ouverte. Le deuxième et la troisième montre

n’indiquent pas la même heure.

Au second plan se dresse un arbre, qui semble transpercer la terrasse : il s’agit d’un

arbre mort sur la branche unique duquel est suspendue une quatrième montre, également

molle.

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A l’arrière plan, sur la gauche, un rectangle bleu, dont on ne voit que le côté droit,

pourrait représenter la surface d’une piscine. A droite et au fond du tableau, des rochers

descendent vers la mer sous un ciel bleu et blanc.

Les couleurs brunes du sol et du parallélépipède, les couleurs froides des montres

molles, le gris de la tête et de l’arbre mort créent une atmosphère terne, voire sombre.

Seule la montre au premier plan offre un coloris orangé, plus chaud, mais elle semble

dévorée par les fourmis qui la recouvrent. En revanche, l’arrière-plan, grâce à la luminosité

du ciel et à la couleur jaune des rochers, semble baigné d’une clarté qui irradie même un peu

le sol et la « terrasse ».

INTERPRETATION DE L’ŒUVRE : ce que je comprends

1. Genèse du tableau :

Dans son autobiographie, La Vie secrète de Salvador Dali, l’auteur explique

qu’un soir, ayant fini son repas par un camembert coulant, il s’est intéressé « aux

problèmes posés par le « super mou » ». Il a alors décidé de compléter le tableau

qu’il était en train de peindre (un paysage des environs de Port Lligat au premier plan

duquel se trouvait « un olivier coupé et sans feuille ») en y ajoutant des montres

molles. Le tableau fut achevé dans la nuit. On retrouve donc dans ce tableau, à

travers l’allusion au camembert, la dimension ludique et provocatrice de Dali, artiste

surréaliste.

2. Interprétation :

Cependant, cette œuvre peut renvoyer à un message plus profond : une

réflexion sur la complexité du Temps. La disposition des éléments, les couleurs et

l’utilisation de la lumière opposent le premier et le second plan à l’arrière plan du

tableau.

- La stérilité suggérée par l’olivier mort et le caractère désolé du paysage à l’avant

du tableau symbolisent peut-être le caractère inéluctable (inévitable) du

Temps, qui conduit chacun à la mort. La tête placée au centre, que l’on

assimile souvent à celle de l’artiste, serait alors comme terrassée, écrasée par ce

maître inexorable (inflexible). C’est également ce que laisse deviner la montre du

premier plan, dévorée par les fourmis qui symbolisent la mort. Les montres molles

souligneraient, dans ce cas, l’instabilité du temps qui nous échappe.

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- On peut proposer une autre interprétation : selon les activités auxquelles on se

livre, le temps peut paraître s’étirer indéfiniment ou, au contraire, fuir trop vite. La

relativité du temps serait alors mise ici en évidence.

- L’œuvre pose donc plusieurs questions : le temps nous domine-t-il

impitoyablement ? Se liquéfie-t-il ? Pouvons-nous le modeler ou nous échappe-t-

il ?

- En opposition à l’instabilité de ce temps présent, l’arrière plan du tableau nous

montre un paysage lumineux aux rochers solides, celui du passé, justifiant ainsi le

titre de l’œuvre La Persistance de la mémoire. Cette interprétation est justifiée

par le fait que les rochers représentés sont ceux du Cap de Creus, et très

probablement de Port Lligat, lieux dont Dali disait lui-même : « Je suis construit

entre ces pierres, j’ai forgé ici ma personnalité […] Je ne peux me séparer de

cette mer, de ces rochers ».

Vingt ans plus tard, Dali, probablement sous l‘influence des avancées

scientifiques, a composé un tableau intitulé Désintégration de la persistance de la

mémoire.

Liens pour une lecture et une interprétation.

http://www.lexpress.fr/culture/art/comment-interpreter-persistance-de-la-memoire-

de-dali_1190536.html

Pour les artistes surréalistes, il ne s’agissait pas de peindre la réalité mais de faire surgir les

images d’un monde intérieur enfoui en chacun.

Des images qui viennent parfois dans les rêves, dans ce qui n’est pas immédiatement

conscient.(l’inconscient).

Pour faire surgir ces images, ils employaient des moyens divers, chacun selon son

style, dans lesquels la notion de hasard est importante.

-Dans ses « frottages » Max Ernst faisait apparaitre des forêts, des

créatures étranges et mystérieuses.( http://www.youtube.com/watch?v=CHdU4JfY-bU

-Le jeu du « cadavre exquis »

(http://www.lyceebourcefranc.fr/documentsProf/document-297.pdf) est une source de

créativité aussi.

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Le cadavre exquis boira le vin nouveau.

B/ Mae West

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Dali nomme sa méthode de recherche de création « paranoïaque critique »…

On trouve souvent dans ses œuvres le phénomène d’une double vision, d’une illusion créée :

Le collage et l’installation Mae West

(http://www.journalepicurien.com/2009/09/22/mae-west-et-dali/)

Imagerie Double

Documents de travail de Dali pour le tableau ci-dessous.

On peut établir un rapprochement avec Arcimboldo, artiste du 16eme siècle(les saisons par

exemple.

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http://fr.wikipedia.org/wiki/Giuseppe_Arcimboldo

http://60gp.ovh.net/~museeenh/files/miniexpo-pedago/DP-miniArcim.pdf

Citations de Salvador Dali

"Les deux plus grands coups de chance qui puisse arriver à un peintre sont (1) d'être espagnol,

(2) d'être appelé Dali"

"Quand j'avais trois ans, je voulais être un cuisinier. A l'âge de six ans, je voulais être Napoléon.

Depuis mon ambition a augmenté tout le temps "

"Un jour, il devra être officiellement admis que ce que nous avons baptisé la réalité

est encore plus illusion que le monde des rêves"

Les peintures des artistes surréalistes sont très différentes formellement les unes des autres

(elles ne se ressemblent pas : voir René Magritte, Max Ernst, Salvador Dali, Juan Miro,

Yves Tanguy…)

A propos du Surréalisme :

« Beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et

d'un parapluie. »

Les chants de Maldoror (1869)

Citations de Isidore Ducasse, dit comte de Lautréamont

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Cette phrase d’un auteur du 19eme siècle, (Une cinquantaine d’années avant la fondation

du mouvement surréaliste en 1924 par le poète André Breton), souvent citée par les artistes

de mouvement donne une idée de leur aspiration vers l’insolite, l’étrange et une nouvelle

notion du « Beau » (rupture et continuité) .

Dali a travaillé aussi sur les décors d’une séquence d’un film d’ Alfred Hitchcock :

la maison du docteur Edwards (Spellbound). Cette séquence est aussi un bon lien vers une

œuvre d’un domaine différent. (chercher sur internet : « la maison du docteur Edwards.

séquence du rêve. »

C / Juan Miro Triptyque bleu 1961

Miro a 68 ans lorsqu’il réalise cette œuvre. Elle est représentative de l’aboutissement de son

travail créatif. Miro a été proche du mouvement surréaliste dans les années 1924- 1930.

Elle peut dérouter par la simplicité des éléments mis en œuvre…(il faut pour cela dépasser

les opinions toutes faites comme :

»ça vaut cher ? je peux le faire »

et se laisser plonger dans l’immensité de ce rêve bleu.

Lien pour visualiser l’évolution de la création chez Miro : De la figuration au surréalisme puis

la rupture avec celui-ci :

http://www.abcgallery.com/M/miro/miro.html

http://www.leparisien.fr/laparisienne/societe/culture/un-millionnaire-angolais-veut-

racheter-85-miro-pour-le-portugal-03-04-2014-3737635.php

http://www.fundaciomiro-bcn.org/

http://www.centrepompidou.fr/media/imgcoll/Collection/DOC/M5050/M5050_A/M5050_ARCV001

_DP-1995050.pdf