UNE ARME NOUVELLE DE LA GRANDE GUERRE...Caudron G 3 Maurice Farman MF-7 À la déclaration de...
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UNE ARME NOUVELLE
DE LA GRANDE GUERRE :
L’AVIATION
BIA
Claude Carlier
15 avril 2020
1914-1918
Mémoires de René-Louis de Voyer de Paulmy,
comte d’Argenson (1694-1757)
Ministre des Affaires étrangères sous Louis XV
« Ceci est encore une idée qu’on va traiter de folie, je suis persuadé
qu’une des premières découvertes à faire, et réservée peut-être à
notre siècle, c’est de trouver l’art de voler en l’air. De cette manière les
hommes voyageront vite et commodément et même on transportera
les marchandises sur de grands vaisseaux volants. Il y aura des
armées aériennes. Nos fortifications actuelles deviendront inutiles. La
garde des trésors, l’honneur des femmes et des filles seront exposés
jusqu’à22 ce qu’ont ait établi des maréchaussées en l’air, et coupé les
ailes aux effrontés et aux bandits. Cependant les artilleurs
apprendront à tirer au vol. Il faudra dans le Royaume une nouvelle
charge de secrétaire d’État pour les forces aériennes. »
Ce texte a été écrit entre 1735 et 1738
Clément Ader (1841-1925)
L’Éole - 1890
L’Avion n°3, dont les essais ont eu lieu
en 1897, est exposé au Grand-Palais en 1908
« Sera maitre du monde,
qui sera maître de l’air »
États-Unis - Kitty Hawk – Caroline du Nord
17 décembre 1903
Orville et Wilbur Wright
« England is no longer an island »
« L’Angleterre n’est plus une île »
25 juillet 1909
Blériot XI – moteur Anzani
Louis Blériot
Voisin Type L
Manœuvres militaires
En 1938, face aux difficultés d’adaptation de l’armée française
aux armes nouvelles, un officier rappelle que, déjà en 1910 :
« Même l’aviation naissante laisse sceptiques beaucoup
d’officiers. Au retour d’une démonstration donnée, en 1910, par
des appareils militaires : « Tout ça, c’est du sport ! » s’écrie le
commandant de l’École Supérieure de Guerre.
« Pour l’armée, l’avion, c’est zéro ! »
29 mars 1912
Loi « portant organisation de l’aéronautique militaire et ouverture de
crédits supplémentaires au titre de l’exercice 1912 ».
Après l’infanterie, la cavalerie, l’artillerie, le génie, l’aéronautique
militaire devient la 5e arme de l’armée de terre
27 novembre 1912 :
« Instruction sur l’organisation et l’emploi de l’aéronautique en temps
de guerre » :
« Les aéroplanes sont spécialement aptes aux reconnaissances stratégiques
(exploration d’armée) et de moyenne portée (reconnaissances tactiques).
Ils peuvent avoir une réelle puissance offensive contre les dirigeables et
Éventuellement contre les troupes en formation dense. Ils peuvent être
utilisés pour assurer des liaisons rapides. »
Caudron G3
Blériot XI
L’AVIATION
MILITAIRE
La guerre
Voisin type L
Caudron G 3 Maurice Farman MF-7
À la déclaration de guerre, l’armée française dispose de
162 avions et 5 dirigeables
Caractéristiques :
Poids à vide : de 400 à 600 kg
Moteur : de 70 à 100 cv
Vitesse : entre 80 et 100 km/h
Temps moyen de montée
à 2 000 m : 35 minutes
Caudron G 3
Moteur Le Rhône 80 cv
Poids à vide 400 kg
Vitesse : 100 km/h
Plafond : 3 000 m (2 000 m atteint en 35 min)
L’AVIATION
MILITAIRE
L’observation et
la reconnaissance
Drachen allemand
L’observateur communique avec
le sol par téléphoneNieuport 11 équipé de fusées Le Prieur
Préparation d’une mission photographique
Observation – reconnaissance – guidage d’artillerie
Température extérieure : perte d’environ 6°C par 1 000 m
quand la température de l’air est de 0°C, la température ressentie
avec un vent de 60 km/h est de -9°(-16° avec une température de
l’air de -5°, -23°avec un air à -10°, -30° avec un air à -15° )
Drachen allemand
L’observateur communique avec
le sol par téléphoneNieuport 11 équipé de fusées Le Prieur
L’AVIATION
MILITAIRE
Le bombardement
Charles Nungesser
sur Voisin LAS III
Bombardement
L’AVIATION
MILITAIRE
La chasse
5 octobre 1914 près de Reims
Sergent Joseph Frantz
Caporal Louis Quenault
Voisin LAS Type III
6 bombes et un fusil mitrailleur
Hotchkiss
Aviatik B.I biplace
1ère victoire aérienne
Essai d’armement d’un avion
Deperdussin avec une mitrailleuse
Villacoublay – 24 février 1914
Combat aérien : la chasse
Capitaine Manfred von Richthofen
80 victoires (+ 21.04.1918 – 25 ans)
Capitaine René Fonck
75 victoires + 42 non homologuées
Capitaine Georges Guynemer
53 victoires + 35 non homologuées
(+ 11.09.1917 – 23 ans)
L’on devient « As » à partir de
cinq victoires homologuées
La première bataille aérienne de l’histoire
Verdun – 1916
70 avions français face à 280 avions allemands
L’armée française ne peut plus observer l’ennemi et régler ses tirs
d’artillerie
Le 28 février, le général Pétain nomme le commandant de Rose à la tête de
l’aviation :
« Rose, balayez-moi le ciel ! Je suis aveugle ! Si nous sommes chassés
du ciel, alors c’est simple, Verdun sera perdu. »
Verdun est devenu le creuset d’où est sortie l’aviation française.»
L’aviation maritime britannique fait décoller et apponter des avions depuis des bateaux, elle utilise aussi des hydravions et torpilles.
26
HMS Furious – Sopwith Camel
1918
Fokker DR.1
De Havilland DH-4 Morane A.1
Spad XIII
L’AVIATION
MILITAIRE
La défense antiaérienne
Mitrailleuse antiaérienne
Canon automoteur antiaérien
Canon de 75 mm
Canon sur plateforme contre avion
Système de détection acoustique
L’AVIATION
MILITAIRE
Les aérodromes
1914 – Officier fauchant un champ d’aviation
Un terrain d’atterrissage de fortune en Champagne
Hangar Bessonneau
Terrain d’aviation – région de Verdun
Mécaniciens d’avions
Moteur rotatif Le Rhône 9C
Des aviateurs aux uniformes de toutes origines
Combinaisons et casques pour le vol en altitude
Combinaison de vol chauffante
Vue aérienne de la piste en dur d’Aulnat
construite par les frères Michelin – 1916
400 m x 20 m
Breguet-Michelin série IV devant la piste d’Aulnat
L’AVIATION
MILITAIRE
Les soutiens
de l’arrière
Fabrication d’aéroplanes chez Darracq en 1915
Michelin - Chaîne d’assemblage des Breguet XIV Usine des Carmes (Clermont-Ferrand) - 1918
Chaîne de confection des entoilages de Breguet XIV - 1917
Le travail en usine est réalisé en majorité
par du personnel féminin qui représente
jusqu'à 70 % des effectifs mobilisés.
L’AVIATION
MILITAIRE
Son évolution
de 1914 à 1918
Les performances
Les progrès techniques durant
quatre ans font doubler la vitesse
maximale de 100 à 200 km/h. Les
combats aériens passent de 500
à 5 000 m d'altitude.
L’évolution aéronautique de 1914 à 1918
Les avions gagnent en taille, poids et en force
motrice. L'avion de reconnaissance français
Blériot XI de 1915 a un moteur de 60 ch, 8 m
de long pour 450 kg. Le bombardier
britannique Handley Page 0/400 de 1918 a
deux moteurs de 400 ch, 19 m de longueur et
pèse 6 tonnes.
Comparaison entre avions alliés (bleu) et
allemands (rouge) de 1915 et 1916
L’évolution aéronautique française de 1914 à 1918
Les usines aéronautiques
françaises emploient
jusqu'à 190 000 personnes.
Elles produisent en quatre
ans 92 000 moteurs sur un
total mondial de 225 000.
Leur productivité permet
d’équiper l’intégralité des
unités françaises plus un
quart des forces alliées.
24 652
L’évolution aéronautique française de 1914 à 1918
1er rang mondial
Au 11 novembre 1918, la
France a produit plus de 52 000
avions et hydravions sur un total
planétaire de 200 000. L'armée
française peut s'appuyer sur la
première flotte aérienne au monde
avec 4 400 appareils en service au
sein de 260 escadrilles.
L'Allemagne en aligne alors 4 050
et le Royaume-Uni 3 300.24 652
Production française d'avions
et d'hydravions par année
1918
1917
1916
1915
La France fournit six nations alliées Royaume-Uni, Belgique, États-Unis,
Italie, Roumanie, Russie
Progression de la fabrication mensuelle
d’avions et de moteurs d’août 1914 à août 1918
L’AVIATION
MILITAIRE
Conclusion
Avant la guerre, l’aviation était un sport
La guerre a fait d’elle une arme
Après la guerre, elle se convertit au
transport aérien
René Fonck, porte drapeau au défilé de la victoire du 14 juillet 1919
7 août 1919
Charles Godefroy sur Nieuport XI passe sous l’Arc de Triomphe
Breguet 14 et Rafale au-dessus des dunes du Pilat
MERCI DE VOTRE ATTENTION
UNE ARME NOUVELLE
DE LA GRANDE GUERRE :
L’AVIATION
BIA
Claude Carlier
15 avril 2020
1914-1918