Saint-Dominique · Web viewAu moyen du dossier 45 (« L’âge d’or du capitalisme libéral :...

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Correctif de la leçon 3 (partie 1) Les révolutions industrielles Attention, petites précisions : - Les mots surmontés d’un astérisque sont expliqués en orange dans le point « vocabulaire » ; - Ce qui est noté en rouge correspond à la conclusion de la leçon. Leçon 3 (partie 2) Dans la première partie de la leçon 3, tu as découvert ce qui a permis cette révolution industrielle sur le continent européen. Dans cette deuxième partie de la leçon 3, tu as découvert ce qu’est le capitalisme et comment la période industrielle est représentée dans l’art (littérature, cinéma, peinture). 1. L’âge d’or du capitalisme libéral : 1800-1914 Durant la révolution industrielle, un nouveau mode de production s’impose : le capitalisme industriel. Au moyen du dossier 45 (« L’âge d’or du capitalisme libéral : 1800-1914 »), découvre ses caractéristiques et les principes sur lesquels il se fonde en analysant les documents selon la démarche indiquée. 1) Situe les documents 45/1-2-3-4 dans le temps. Fin 18 e s. pour les docs 1 & 2 /fin 19 e s., début XXe s. pour les docs 3 & 4.

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Correctif de la leçon 3 (partie 1)

Les révolutions industrielles

Attention, petites précisions :

· Les mots surmontés d’un astérisque sont expliqués en orange dans le point « vocabulaire » ;

· Ce qui est noté en rouge correspond à la conclusion de la leçon.

Leçon 3 (partie 2)

Dans la première partie de la leçon 3, tu as découvert ce qui a permis cette révolution industrielle sur le continent européen. Dans cette deuxième partie de la leçon 3, tu as découvert ce qu’est le capitalisme et comment la période industrielle est représentée dans l’art (littérature, cinéma, peinture).

1. L’âge d’or du capitalisme libéral : 1800-1914

Durant la révolution industrielle, un nouveau mode de production s’impose : le capitalisme industriel. Au moyen du dossier 45 (« L’âge d’or du capitalisme libéral : 1800-1914 »), découvre ses caractéristiques et les principes sur lesquels il se fonde en analysant les documents selon la démarche indiquée.

1) Situe les documents 45/1-2-3-4 dans le temps.

Fin 18e s. pour les docs 1 & 2 /fin 19e s., début XXe s. pour les docs 3 & 4.

2) Au moyen des documents 45/1 et 45/2, dégage les principes qui doivent orienter l’activité économique selon Bentham et Smith. Complète ton analyse au moyen du document 22/8 et dégage les attributs principaux du concept de libéralisme économique. Vérifie tes propos à l’aide du dossier 104.

Les principes qui doivent guider l’économie sont l’intérêt personnel (Bentham, 45/1), la liberté naturelle (Smith, 45/2). Le gouvernement, quant à lui, doit garantir la sécurité, protéger et assurer la justice, ériger ou entretenir les « biens » publics. Dans le document 22/8, Smith plaide pour une concurrence naturelle, une libre circulation du travail et des marchandises.

Les attributs du libéralisme économique sont : l’intérêt personnel, la liberté naturelle, la liberté d’entreprendre et d’exercer (initiative privée), laisser jouer le marché c’est à dire laisser agir la concurrence, limiter le rôle de l’Etat. Smith résume le libéralisme économique comme ceci : « laissez faire, laissez passer ».

3) Vérifie la permanence de ces principes dans les propos de Leroy-Baulieu et Schneider (45/3 et 45/4).

Selon Paul Leroy-Beaulieu (45/3), la volonté et la prévoyance de l’individu doivent primer sur la volonté et la prévoyance de l’Etat. Bref, l’Etat doit intervenir le moins possible dans l’économie laissant le pouvoir à l’homme, à son esprit d’initiative et à sa hardiesse. Il confirme donc les propos de Smith en ce qui concerne l’État (intervention la plus limitée possible). Selon Schneider (45/4), chacun (patron comme ouvrier) doit pouvoir être libre (et prendre le risque en toute liberté) de capitaliser, d’investir (en espérant engranger des bénéfices).

4) Sur base des documents 45/2 et 45/4, interroge-toi sur la manière concrète de mettre en œuvre ces principes ; complète la recherche en observant le schéma 45/5 et dégage les attributs principaux du concept de capitalisme.

Pour mettre en œuvre ces principes, il faut, selon Smith (45/2), que les capitaux accumulés par quelques particuliers soient investis dans le secteur industriel (achat de matériaux et de subsistances). Ces quelques particuliers deviennent les patrons et ces derniers devront récupérer le profit sur la vente des produits ou sur ce que l’ouvrier, par son travail, a ajouté comme plus-value aux matériaux de base (transformation de matières premières en produits finis par ex.). La valeur ajoutée par le travail de l’ouvrier est répartie comme suit : le salaire de l’ouvrier et le bénéfice (le profit) au patron ou à l’investisseur. Selon Schneider (45/4), le capital doit avoir sa part de bénéfice.

Par le schéma (45/5), on voit qu’on passe d’un système d’artisanat à un système industriel, que l’artisan indépendant deviendra un ouvrier à la merci du patron. La révolution industrielle et le capitalisme libéral qui en est le cœur économique, suppriment le travail artisanal, concentrent le travail, les outils, la matière première et les personnes sur un même lieu.

2. L’art et la révolution industrielle (ici : la machine)

La révolution industrielle a été évoquée par les artistes. Intéressons-nous à la machine. Séduisante pour les uns, répulsive pour les autres, observons sa représentation à travers différents langages artistiques. Réponds aux questions situées sous les œuvres.

1) En littérature 

Extrait du chapitre 6 de L’Assommoir d’Émile Zola (1877).

- Qui est Émile Zola ?

Émile Zola est un écrivain et journaliste français, né le 2 avril 1840 à Paris et mort le 29 septembre 1902. Considéré comme le chef de file du naturalisme, c'est l'un des romanciers français les plus populaires. Il est très connu pour sa fresque romanesque intitulée les Rougon-Macquart. Cette fresque se compose de 20 romans et décrit la vie d’une famille française, les Rougon-Macquart, sous le Second Empire. Chaque volume met en scène un membre de la famille qui appartient à une époque, à une génération. L’Assommoir fait partie du cycle et décrit la vie de Gervaise, ouvrière.

- Comment la machine est-elle perçue dans cet extrait ?

La machine est perçue par les ouvriers comme un être humain (elle a des bras) qu’ils craignent. Ils ont peur qu’elle prenne leur travail (déjà, leur salaire a diminué, elle effectue le travail plus rapidement que l’ouvrier). Toutefois, l’ouvrier Goujet conclut que la machine pourrait peut-être, un jour, servir au bonheur de tous.

2) Au cinéma

Visionne cet extrait (4 minutes) des Temps Modernes de Charlie Chaplin (1936) : https://www.youtube.com/watch?v=6n9ESFJTnHs

- Qui est Charlie Chaplin ?

Charles Spencer Chaplin, dit Charlie Chaplin est né le 16 avril 1889 à Londres et est mort le 25 décembre 1977 en Suisse. C’est un acteur, réalisateur, scénariste, producteur et compositeur britannique. Grâce à son personnage de Charlot, il est devenu le symbole du cinéma muet. Durant une carrière de 65 ans, il a joué dans plus de 80 films.

- Quelle est sa représentation, sa vision de la société industrielle ?

Il dénonce le travail à la chaîne qui réduit l’homme à un rouage de la machine, il devient un robot. Il dénonce le taylorisme (théorie) et le fordisme (application). Il dénonce les conditions de travail pénibles de l’ouvrier et le manque de sécurité.

3) En peinture

Le Mécanicien de Fernand Léger

Musée des Beaux-Arts du Canada, 1920[footnoteRef:1] [1: http://www.lankaart.org/article-fernand-leger-le-mecanicien-111467917.html]

Observe le tableau ci-dessus et lis l’analyse qui suit[footnoteRef:2]. Ensuite, trouve un tableau illustrant la machine à l’époque de la révolution industrielle et fais son analyse (réalise la même démarche). [2: L’analyse prend appui sur le dossier pédagogique réalisé par Alexandre Holin, guide-conférencier au LaM. http://www.musee-lam.fr/sites/default/files/2018-12/Fernand-Leger.pdf

]

Qui est Fernand Léger ?

Fernand Léger est un peintre français né en 1881 et mort en 1955. Il est également créateur de cartons de tapisseries et de vitraux, décorateur, céramiste, sculpteur, dessinateur et illustrateur. Il appartient au mouvement artistique du cubisme.

Références du tableau :

Le Mécanicien est une huile sur toile réalisée en 1920. Ses dimensions : 65X64.

Description :

Le fond est abstrait, il représente des formes géométriques de couleurs vives. À l’avant-plan, un homme musclé, dans les tons gris métal.

Interprétation :

Le tableau renvoie à l’univers de la machine, de l’effort du travail physique de l’ouvrier. Le tableau est peint en 1918, juste après la première guerre mondiale.

À cette époque, les artistes d’avant-garde « retournent » à un certain classicisme. La peinture de Fernand Léger est faite de contrastes (entre les couleurs vives et les teintes de gris, les courbes et les formes orthogonales, le fond abstrait et le personnage représentant l’ouvrier). Pour Fernand Léger, la machine est le symbole du savoir-faire humain, c’est un objet esthétique au même titre qu’une œuvre d’art. « Créer le bel objet en peinture, écrit-il en 1924, c’est rompre avec la peinture sentimentale. Un ouvrier n’oserait livrer une pièce autrement que nette, polie, brunie. Rien n’y est éparpillé, tout fait bloc. Le peintre doit chercher à réaliser le tableau propre, possédant le fini. (...) L’artiste met sa sensibilité au service d’un travail »[footnoteRef:3]. L’ouvrier représenté sur le tableau est une synthèse entre le corps humain et la machine. Ici, l’artiste nous montre une vision optimiste de la révolution industrielle, porteuse d’espoir pour l’avenir (on sort de la première guerre). [3: http://www.musee-lam.fr/sites/default/files/2018-12/Fernand-Leger.pdf]

À toi de jouer : trouve une œuvre en lien avec la machine et décris-la (auteur, références du tableau, description et interprétation).

Pour cet exercice, appuie-toi sur l’exemple du Mécanicien de Fernand Léger ainsi que sur l’analyse des tableaux que nous avons effectuée ensemble en début d’année (Le Serment des Horaces de Jacques-Louis David et Les Demoiselles d’Avignon de Pablo Picasso).

POUR RÉCAPITULER !!!

Lis la synthèse ci-dessous ainsi que la synthèse figurant dans ton manuel, Repères 104 : Le Libéralisme.

La deuxième révolution industrielle

À côté des secteurs traditionnels du textile et de l’acier, l’industrialisation va progresser en développant la chimie. Elle va également utiliser de nouvelles sources d’énergie: l’électricité et le pétrole. La recherche scientifique est mobilisée au profit du progrès technique. Le développement de ces recherches scientifiques et technologiques entraîne une mécanisation progressive des différents secteurs de la production et une diversification des nouveaux produits. Le travail est mécanisé et rationalisé dans les grandes usines. L’augmentation des capitaux nécessaires provoque une concentration d’entreprises.

1. Les technologies nouvelles

La CHIMIE :

- eau de javel en 1774 ;

- N. Leblanc : fabrication de la soude à partir de sel marin & d’acide sulfurique (1785) ;

- 1861 : fabrication de la soude (avec ammoniaque par Solvay) – bon marché ;

- 1856 : colorants synthétiques (explosifs, médicaments) ;

- 1866 : dynamite (nitroglycérine) (Nobel).

L’ELECTRICITE :

-1800 : pile électrique (Volta) ;

- 1869 : Zénobe Gramme et la dynamo (générateur de courant) ;

- moteurs électriques et centrales hydro-électriques ;

- 1840 : lampe à arc remplace la lampe à gaz ;

- 1878 : lampe à incandescence + distribution d’électricité aux particuliers.

LE MOTEUR À COMBUSTION INTERNE (17e s.) :

· 1860 : moteur à gaz (Lenoir) ;

· moteur à 4 temps ;

· moteur à essence dès 1880 (automobiles) ;

· moteur diesel (1893). Celui-ci remplace progressivement la machine à vapeur pour l’industrie et la propulsion des bateaux.

2. La recherche technologique et organisation scientifique du travail

Les liens se resserrent entre recherche scientifique et réalisation technique :

· revues spécialisées diffusent les découvertes (300 en 1830, 10000 en 1900) ;

· développement des facultés scientifiques, formation d’ingénieurs et de main d’œuvre qualifiée ;

· organisation scientifique du travail (taylorisme* et fordisme*).

3. Concurrence et ententes

La taille des entreprises augmentent et la nécessité d’obtenir de plus en plus de capitaux provoquent le développement de nouvelles formes de sociétés et un lien plus étroit entre les banques et les industries :

· société anonyme : société par actions où la responsabilité financière des actionnaires (en cas de faillite) ne s’étend pas à leurs avoirs personnels mais uniquement à l’investissement qu’ils ont consenti dans la société ;

· consortium : association d’entreprises pour vente, achat et fabrication de produits ;

· trust : regroupement d’entreprises industrielles diverses sous une direction financière unique (voir document en pièce jointe : les 10 entreprises qui trustent le marché alimentaire) ;

· cartel : entente de différents patrons pour fixer les prix, s’assurer le monopole de certains produits et limiter la concurrence.

Les banques qui auparavant investissaient peu dans l’industrie se transforment partiellement en banques d’affaires industrielles :

· holding : société qui, possédant des actions*, dirigent et contrôlent une série d’entreprises industrielles ou commerciales.

· Bourses de valeurs : lieu où se négocient des titres*, des actions et des obligations*. Il existe également les bourses de commerce où l’on organisait l’achat et la vente de marchandises. Dans les deux cas, c’est le lieu où acheteurs et vendeurs négocient. Le point de rencontre de l’offre et de la demande permet de fixer le cours.

Croissance, cycles et crises économiques

1. Croissance soutenue :

· progression du PNB* (dans tous les pays en voie d’industrialisation) ;

· croissance assurée surtout pour le développement de l’industrie et des services* ;

· importance des différents secteurs a fondamentalement changé (voir doc. ci-dessous).

In Racines du Futur, time III : Du XVIIIe s. à 1918, p. 93.

2. Expansion, crises et récession

Les crises anciennes étaient liées aux mauvaises récoltes, l’origine des crises modernes est plus variée.

Exemples :

Augmentation de la production > augmentation des prix > les industriels produisent + et investissent > gonflement de la production par rapport à la demande > surproduction > chute des prix > ralentissement de l’activité éco.

OU

Crise d’origine politique (ex : blocus de Napoléon par rapport aux entreprises anglaises dans l’espoir d’asphyxier économiquement l’Angleterre en vue de la conquérir)

OU

Crise liée à de mauvaises prévisions (coûts de production sont plus élevés que prévus, surestimation des bénéfices)

OU

Crise liée à la spéculation boursière (ex : crise de 1929).

Les conséquences de ces crises : faillites, chômage mais pas dans la durée selon Ricardo, un économiste libéral qui dit qu’il faut « laisser faire les choses », que l’équilibre se rétablit naturellement.

BILAN : Bond prodigieux dans l’histoire de l’humanité, l’industrialisation transforme profondément les conditions de vie des hommes mais ses bénéfices sont très inégalement répartis entre les peuples et les classes sociales.

Vocabulaire :

* Le taylorisme : forme d’organisation du travail mise en œuvre aux USA à la fin du XIXe s. par l’ingénieur Taylor et fondée sur une étude « scientifique » du processus de production pour obtenir de l’ouvrier – encouragé par un salaire à primes – qu’il effectue une tâche strictement définie et spécialisée dans un temps limité. Le taylorisme débouche sur le principe du travail à la chaîne continue créée par Henry Ford ;

* Le fordisme : principe du travail à la chaîne continue mis au point par Henry Ford (automobile) sur base du système de Taylor.

* L’action : titre à revenu variable représentant une partie du capital d’une entreprise privée ou publique ;

* L’obligation : voir définition du « titre » ;

* Le titre : certificat représentatif d’une participation au capital (action) ou aux emprunts (obligation) d’une entreprise ou de l’État ;

* Le PNB (Produit National Brut) : somme de la valeur des biens et des services produits, en une année, par les entreprises nationales, y compris celles situées à l’étranger.

* Les services : ensemble des activités du secteur tertiaire qui ne produisent pas de biens matériels : commerce, transport, banques, soins de santé, tourisme… Troisième grand secteur économique par opposition au secteur primaire (agriculture et pêche) et au secteur secondaire (industrie).