Recepten voor ´recup´ -Recepten voor burgerschap

Dr. Thomas Swerts, Anika Depraetere & Les membres de Collect ActifVIBOSO Vorming, Allee du Kaai, 19/05/2016

Burgerschap gaat door de maag…• DieGem: solidariteitspraktijken die ontstaan in diversiteit kunnen

voedingsbodem bieden voor burgerschap(sclaims)• Onderscheid tussen burgerschap als status en burgerschap als praktijk (Isin

2008)• Niet-(burger) burgerschap (Walters 2008, Goldring & Landolt 2013): diegenen

die uitgesloten zijn van burgerschap maken claims op erkenning van binnenuit• CollectActif als illustratie van werking die burgerschapsclaims maaktVraagstuk in deze specifieke case: Wat heeft koken en voedselverspilling voorkomen te maken met burgerschap? Hoe worden plaatsen als een keuken, een tuin of de markt herschapen tot sites van burgerschap? Wat is de verhouding tussen de sociale en de politieke activiteit?

Leven zonder papieren• Om burgerschap bij CollectActif te begrijpen: nood om

dagdagelijkse realiteit leven zonder papieren te kaderen• Gebrek aan burgerschap als wettelijk status leidt tot verregaande

uitsluiting, marginalisering en een precaire levenssituatie• Wettelijk status wordt hierdoor een ‘master status’ die alle andere

vormen van verdienste of inclusie teniet doet (Gonzales 2016)• Het voortdurende leven in schrik voor arrestaties of deportatie kan

leiden tot ernstige stress, trauma of mentale problemen (Sullivan and Rehm 2005)• Dit leidt tot barrières voor mensen zonder papieren om hun

politieke stem te laten horen en om zich zichtbaar te maken

De sans-papiers beweging: Een beproefd recept• Desondanks beweging van mensen zonder papieren die opkomt

voor recht op regularisatie• Politiek repertoire van demonstraties, hongerstakingen,

bezetten van gebouwen• Beleid van ´eenmalige´ regularisaties en ´migratiestop´ sinds

jaren ´70• MAAR weinig politieke opportuniteiten na regularisatie van

2009 en repressief politiek klimaat• Leidt tot algemene moeheid en frustratie binnen de actieve

gemeenschap van mensen zonder papieren (SP-Belgique)

O.: ce qui m’a motivé le plus, c’est ce qu’on avait à un certain moment marre de sortir dans la rue et de crier ‘on est là, on est tous des sans papiers’ et politiquement, à l’époque, ça ne répondait pas, c’est comme si tu parlais à un mur. Mais finalement, ici, avec les camarades qui sont là.. Je me rappelle bien, à l’époque, il y avait une grève des Afghans dans l’église. On était parti une fois pour voir comment ça s’est déroulé chez eux et on a vu qu’il y avait pas grande chose, et ils n’avaient pas grande chose à manger. Alors, on s’est décidé entre nous de lancer une petit récupe pour les réconforter, ben, pour les aider dans leur lutte (…) En faite, c’est des ex-membres de SP Belgique, un mouvement de sans-papiers, une coordination qui faisait des réunions, et nous, on était impliqué (…) Et voilà, vu qu’on n’ avait pas plus de progrès vers l’avant dans la lutte politiquement alors on s’est dit que peut-être il y a un moyen déjà à la base de changer la vie des gens.

La lutte politique n’avance plus

I.: Moi, j’étais bénévole dans l’association Pigment et elle travaille avec les sans-papiers, avec les sans-abri, avec des gens qui sont dans des situations précaires. Et on était un group lié. En même temps on a décidé de créer un projet, Humana Terre, où on a changé un peu la méthode de travail. On change un petit peu le truc-là de politique (….) Ça veut dire au niveau de lutte politique, on veut pas rester toujours coincé de la politique donc on changé un petit peu vers Humana Terre. Donc on montre aux politiciens qu’on aimerait bien travailler à la politique et en même temps à Humana Terre.

Alors on change la méthode politique

Horizontale solidariteit als innovatieve praktijk• Vanuit praktijk hulp aan bezetters Begijnhofkerk ervaren

mensen zonder papieren kracht van voeding• Tegelijkertijd worden zij geconfronteerd met enorme

voedselverspilling• Idee van horizontale solidariteit voor en door mensen in

een precaire situatie ziet het licht (aanzet via Pigment)• Positionering van mensen zonder papieren als

initiatiefnemers waarborgt het ‘horizontale´ karakter• Vanuit geleefde ervaring worden banden opgebouwd met

anderen en doet CollectActif aan bewustwording

M.: c’est pas forcément que la relation de la solidarité, ça passe toujours verticalement: ça veut dire qu’il y a quelqu’un en réseau ou bien hors couche précaire qui essaie de donner à des personnes. Je pense que ça, c’est la valeur ajoutée en ce qui concerne CollectActif, c’est qu’on a essayé dès le départ d’installer une telle culture ou disons un system, où les personnes en situation précaire essayent d’aider d’autre personnes. Et, en plus de ça, les impliquer. Donc, comme ça, on essaie de briser le concept qui est lié avec le donner-moi, et essayer de réagir sur le terrain pour changer sa situation et même changer la situation des autres qui sont dans la même situation.

Impliquer les personnes en situation précaire

De politieke nasmaak van de volkskeuken (I)

• Koken voor precaire medemens en voedselverspilling tegengaan zijn vormen van aan politiek doen door ‘het deel zonder (aan)deel’(Rancière 2010)• De culinaire praktijken van CA creëren een publiek en

maken de maatschappelijke bijdrage van mensen zonder papieren zichtbaar• In tegenstelling tot de exclusie die MZP ervaren van

burgerschap, smeden de leden van CA banden met burgers ondanks hun wettelijk status (alliantie-vorming)• MAAR autonomie en zelfbeschikkingsrecht als uitgangspunt

O.: ça aide beaucoup à un sans papier, parce qu’une fois que t’es un sans papiers, tu vis dans un cercle fermé. C’est à dire que t’as peur de ceci, t’as peur de cela, t’as peur de te faire arrêter. Enfaite, t’as peur de tout… Mais voilà, tout ça on a dépassé pour l’instant. Donc je veux dire, un projet amène toujours du bien. En fait, c’est comme de la thérapie, ça aide beaucoup. Quand t’es énervé, tu prends une patate, tu la découpes en petit morceau. I: En même temps, ça permet de rencontrer et de faire connaissance avec d’autres publiques. Et par rapport aux sans papiers, ça aide eux d’être ouverts, d’avoir confiance.

Quitter le cercle fermé

O.: on a trop réfléchi sur changer l’idéologie, la façon de penser des gens. Ils pensent qu’un sans papier, c’est un porteur de maladies, c’est quelqu’un avec qui il faut pas parler mais fuir. En fait, il y a plusieurs choses qui sont rentrées dedans: vu qu’on pourra pas obtenir quelque chose en sortant dans la rue en criant à fond chez les politicien, alors ce qu’on va faire c’est changer un peu les gens qui votent pour cela, changer un peu la façon de voir de la population. Je ne sais pas, peut-être que notre publique, qui est le publique qu’on a reçu et le publique qu’on s’est fait, peut-être dans l’avenir il y aura des avocats, il y aura des gens qui vont décider. En apprenant à la prochaine génération, qu’il n’y a pas de quoi avoir peur…

Changer la façon de voir ‘les sans papiers’

A.: La question d’autonomie est très importante. Je suppose que ça vient du fait que les personnes clés du projet viennent des lieux de lutte politique, ou d’un milieu collectif de sans papiers, où la question d’autonomie se pose tout le temps. Et je pense que c’est une question légitime, et il y a une différence entre… parce qu’ il y a pas mal de groupes qui ont compris un peu la différence entre la dépendance et le partenariat. Et qu’on était beaucoup plus dans une optique de partenariat que de dépendance et on a préféré de travailler sur cette question d’autonomie, justement d’autogestion en terme de prise de décision.

La différence entre dépendance et partenariat

• M: je veux noter que c’est sans financement, sans subvention, qu’on a commencé le projet et même maintenant, au niveau de l’Abattoir, ça fait du bien en ce qui concerne l’espace qu’il nous ont donné, mais c’est à signaler que c’est grâce au bénévolat qu’on est arrivé à ça. • A: on avait tenté via l’asbl avec qui on a travaillé en partenariat pour

le projet CollectMed, on a essayé de monter un dossier subside. Et quand elle est partie parler avec la ministre en charge de la pauvreté, elle était chaude pour le projet, mais des qu’elle a entendu parler de sans papiers, elle a dit ‘je peux pas donner des subventions’.

Mais sans subventions

De politieke nasmaak van de volkskeuken (II)• De burgerschapspraktijken van CA ontvouwen zich op

welbepaalde symbolische en ruimtelijke sites• Meer bepaald engageert CA zich in leemtes die

gecreëerd worden wanneer de staat in gebreke blijft• Maar ook letterlijk op tijdelijke ´tussenruimtes´• Voorbeeld:• Doorverwijzen OCMW voedselpaketten Abbatoir• Maximiliaanpark• Recent: stopzetten winteropvang• Humana Terre

A.: Je crois qu’il y a une revendication politique quelque part qui est présente par l’action par rapport a un problème qui est aussi un problème politique, c’est a dire le problème alimentaire, c’est un manquement gouvernementale par rapport à une question qui pourrait se résoudre. Nous, on a agit en préférant la piste de solution à la piste de revendication. C’est ça qui a changé un peu dans le projet CollectActif, un projet vivant positif qui apporte une solution au lieu d’une revendication.

Passer à la politique par l’action

Passer à la politique par l’action

Le parc Maximilien Bénévole: la population était prête à accueillir les gens, ça on a vu dans le parc, mais, derrière tout ça, les politiciens n’étaient pas prêts. Ils sont toujours pas prêts. O.: Nous avons opté pour un fonctionnement dans le sens où il y a une crise, par exemple la crise du parc Maximilien… Abdel était consulté pour voir ce qui se passe. Il a vu un manque de matériel et de choses à manger. Deux jours après, on était sur le champs sans se demander qu’est-ce qu’on avait comme matériel, est-ce qu’on peut gérer ça ou pas. En fait, si tu veux on est spontané, on n’est pas dans des réunions briefings avec un tableau, mets ça, tape ça, renvoyer, attendre 15 jours, faire encore une réunion. En fait, on est plutôt dans le sens où il y a une crise, demain on y est.

Burgerschapsclaims• DieGem: aandacht voor claims rond culturele erkenning, politieke

vertegenwoordiging en sociaal-economische herverdeling (Fraser)• Case: Burgerschapsclaims worden gemaakt doorheen daden, door zich

te gedragen en presenteren als volwaardige burgers (performance), eerder dan door te expliciteren

• Claims:• Eerder erkenning als volwaardig politiek subject en deel van de maatschappij

dan culturele erkenning• Politieke vertegenwoordiging door voor zichzelf en anderen zonder

volwaardige stem op te komen• Sociaal-economische herverdeling door het goede voorbeeld te geven en te

delen met andere mensen in een precaire situatie

• Burgerschapspraktijken van uitgeslotenen werken verstorend en transformatief

A.: sur la question de la citoyenneté, ça, il faut le dire, un sans papier ne se sent pas citoyen, mais plutôt exclu, un sous-citoyen. M: mais on voulait à travers ce projet accaparer donc cette citoyenneté, donc on est citoyen par acte, pas par papier. Il faut le dire qu’à travers ce projet tu essaies de briser quelques obstacles, par exemple question de formation, question contact avec des politiciens. Donc si d’une façon individuelle tu peux pas l’avoir mais à travers ce projet, il y a moyen de faire des contacts, des formations, disons essayer de briser l’exclusion même si c’est d’une façon partielle.

Accaparer la citoyenneté

Bénévole: les sans papiers étaient bénévole comme tout le mondeBénévole: c’est qui qui a discuté avec les réfugiés? C’est qui qui les a mis en confiance? C’est à qui que je retourne pour savoir comment ça fonctionne la Belgique? Et est-ce qu’il va demander – excuser moi du terme – un blanc ou une personne qui a de l’expérience? Comme on dit chez nous: demande à un malade qui a eu cette maladie et ne demande pas au docteur, parce que le malade va t’expliquer.

Accaparer la citoyennetéLe parc Maximilien

I: Entretemps on avait déjà un bon contact avec les marchands et on es déjà bien organisé quand on fait la récupe et eux, les gens de l’Abattoir, la société de l’Abattoir et l’association Cultureghem, ils ont déjà vu et remarqué comment on travaille, comment on fait la récupe, et qu’on est bien organisé, pour ça ils ont pensé qu’il vont contacter CollectActif pour faire un partenariat avec nous et après on était ensemble pour le projet

Rendre la façon de travailler visible

Discussie: Verduurzaming, erkenning en uitdragen lessen• DieGem: Wie is de professional? Opbouwwerkers Pigment? Leden CA?

• Case: Belang positionaliteit en horizontaal karakter• Verduurzaming: Waar begint (en eindigt) omkadering? Hoe kan autonomie

gewaarborgd blijven?• Uitdragen lessen: Hoe kan het werkingsmodel van CA worden uitgedragen

naar andere precaire groepen?• Erkenning: Hoe kan CA erkenning krijgen vanwege gevestigde actoren in het

middenveld? Hoe kan CA erkenning krijgen vanwege de overheid?

Inzet DieGem actie-onderzoek

O.: En fait, on faisait des activités, plus les briefings tous les deux semaines. Imagine-toi, un sans-papiers qui n’a pas de revenus, et qui a un loyer à payer, est-ce qu’il peut vivre avec trois jours la semaine? Donc on se débrouillait comme on pouvait, et maintenant on est encore sur trois jours, les évènements exclus. Pour un sans-papiers, il doit essayer de gérer son quotidien, et en plus de ça mener un projet, on n’est pas comme une asbl où il y a des personnes rémunérées

Gérer un projet

M.: le départ c’était le mouvement, mais aussi comment créer des intersections entre les projets comme CollectActif et les autres collectifs qui font un travail politique. Comment travailler ensemble. Mais pour l’instant, ça reste encore en réflexion et on n’est pas encore passé à l’acte par rapport à ça. Et je pense que ça demande un peu de temps, un peu de fermentation. Ça prend du temps pour découvrir l’autre.

Construire un réseau

Gastvrije award in de categorie vereniging 2016!