PARIS · LUNDI 30 JANVIER 2006 · N° 880 · Un géant indien...

PARIS · LUNDI 30 JANVIER 2006 · N° 880 · www.metrofrance.com

Angelina la belleà Davos

PEOPLE P/1

L’art au secours del’Amazonie

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Démocratie arméeen PalestineMONDE P/

Les Bronzés 3, on y est presqueCULTURE P/1

Les grandes écoless’ouvrent à tousDOSSIER CARRIÈRES P/1-1

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Un géant indien convoite lechampion de l’acier européenLe numéro un mondial del’acier, l’Indien Mittal Steel, alancé vendredi une offre d’achatnon sollicitée sur le numérodeux, Arcelor (ex-Usinor).

Hier, le conseil d’administrationd’Arcelor a rejeté à l’unanimitél’offre de rachat lancée par songrand rival de l’acier, Mittal Steel, aannoncé un porte-parole d’Arcelor.Le conseil d’administrationd’Arcelor “recommande aux action-naires d’Arcelor de ne pas apporterleurs titres à l’offre proposée parMittal, si elle se confirmait”. Le CA

d’Arcelor a “considéré qu’Arcelor etMittal Steel ne partageaient ni lamême vision stratégique, ni lemême modèle de développement,ni les mêmes valeurs”.

Attaque-surpriseLe numéro un mondial de l’acier,Mittal Steel, dirigé par l’IndienLakshmi Mittal et dont le siège est

aux Pays-Bas, a lancé vendredi uneattaque-surprise contre Arcelor, quivalorise le groupe européen à18,6 milliards d’euros. Un mariageavec Arcelor constituerait la plusgrande fusion jamais réalisée dansle secteur de l’acier, avec un chiffred’affaires combiné de 69 milliardsde dollars en 2005, 12% du marchémondial et plus de 250 000

employés. S’il se concrétisait mal-gré l’opposition du conseild’Arcelor, il interviendrait quatreans après la fusion entre le françaisUsinor, le luxembourgeois Arbed etl’espagnol Aceralia, qui a donnénaissance à Arcelor. Le gouverne-ment luxembourgeois a expriméses “vives préoccupations” face auprojet de rachat. Avec 5,6% du capi-tal, le grand-duché est le premieractionnaire d’Arcelor, qui emploie6 000 personnes au Luxembourg.Lakshmi Mittal, PDG du groupe,doit tenir ce matin une conférencede presse à Paris, qui sera suivie parcelle d’Arcelor. P/10

“Je suis très surpris de la façon de procéder.”

THIERRY BRETON, MINISTRE DE L’ÉCONOMIE, QUI RECEVRA LAKSHMI MITTAL,

LE PATRON DE MITTAL STEEL, CE MATIN À PARIS

SPORTS P/1

Mauresmo : la consécration

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Tarja Halonen l’emporte en FinlandeELECTION La présidente finlan-daise, Tarja Halonen, candidatede la gauche, a été réélue à l’issuedu deuxième tour de l’électionprésidentielle hier. Selon undécompte quasi définitif, elle arecueilli 51,9% des suffrages. Lecandidat conservateur, SauliNiinistö, a reconnu sa défaite.Tarja Halonen était devenue en2000 la première présidente de laFinlande, deuxième paysd’Europe, après la Suède, pour lareprésentation des femmes enpolitique. AFP

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Le CPEdevant lesdéputésGUERRE DES NERFS en vue àl’Assemblée : les députés exami-nent à partir de demain enurgence le projet Borloo sur l’éga-lité des chances, initialementconçu pour répondre à la crise desbanlieues mais auquel a étéajouté le très controversé contratpremière embauche.

Le CPE concerne les moins de26 ans dans les entreprises de plusde 20 salariés. Ils seront embau-chés en contrat à durée indétermi-née, avec une période de deux ansdurant laquelle ils pourront êtrelicenciés à tout moment. Encontrepartie, le CPE ouvrira ledroit à une indemnisation chô-mage et l’accès au crédit et aulogement devrait être garanti.

L’appel des syndicats Très remontés, les syndicats

CGT, FO, CFDT et CFTC et les prin-cipales organisations étudianteset lycéennes (Unef et UNL) appel-lent à une journée nationale demanifestations le 7 février. Cettedate tombant en pleines vacancesscolaires, les lycéens et étudiantscomptent organiser des actionsdès cette semaine. Parallèlement,le Premier ministre recevait ven-dredi une dizaine de jeunes sur lethème de l’emploi. Un journalistede Metro était présent. P/3

Premier défilé réussi pour l’année du chien

DES CENTAINES de Parisiens ontassisté hier au traditionnel défiléorganisé par l’Association des chi-nois résidents en France. Après uncoup d’envoi donné sur le parvis del’Hôtel de Ville vers 15 heures parBertrand Delanoë, Zhao Jinjun,ambassadeur de Chine en France,et Ling Debiao, président de

l’Association des chinois résidentsen France, le défilé a traversé plu-sieurs rues du IIIe arrondissementoù la communauté chinoise estparticulièrement importante. Selonnotre envoyé spécial, la fête étaitparticulièrement réussie et les spec-tateurs nombreux. Costumes auxmilles couleurs, maquillage tradi-

tionnel, percussions avec entreautres des tambours et des gongs,pétards lancés au passage de laparade, impossible de rater laparade si vous étiez dans le quar-tier.

Rendez-vous dimanche prochainpour le défilé dans le XIIIe arron-dissement. METRO

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Un nouveau pont entre la BNF et BercyPARIS Le 37e pont de Paris, situéentre celui de Bercy et celui deTolbiac, commence à prendreforme. Dans la nuit de samedi àdimanche, la lentille a été hisséemais le pont reste pour l’instantinaccessible au public. Il serainauguré au mois de juin et per-mettra ainsi aux piétons, vélos,rollers et autres trotinettes derejoindre le jardin de Bercy et laBNF en quelques minutes. P/8

FRANCE02 metroLUNDI 30 JANVIER 2006

www.metrofrance.com/france

Jets d’acide dansun collège de l’Oise VIOLENCES Les cours ontété suspendus au lycée pro-fessionnel Lavoisier deMéru (Oise) après le jet dedeux bouteilles d’acidedans la cour de l’établisse-ment, un incident qui n’apas fait de blessés mais acréé une vive émotionparmi les enseignants et lesélèves. Les deux bouteillescontenant un acide encours d’analyse ont été lan-cées vendredi matin dans lacour du lycée, durant larécréation, depuis le jardind’une maison mitoyenne,provoquant deux petitesexplosions. Les coursdevaient être suspendus cematin pour permettre unediscussion entre gen-darmes, enseignants etélèves sur la gravité desfaits. AFP

CHIRAC CRÉE UNE JOURNÉE DE L’ESCLAVAGELe chef de l’Etat doit annoncer aujourd’hui ladate retenue pour la journée annuelle de lamémoire de l’esclavage dans un discours destinéà apporter la réponse de la République françaiseà la question noire. Jacques Chirac pourrait retenir la date du 10 mai. Il ne s’agira pas d’unjour férié. AP

LES AGRESSEURS D’ANGLADE EN EXAMEN Un couple de marginaux, qui a admis avoiragressé en octobre dernier le comédien Jean-Hugues Anglade sur les quais de Seine près deNotre-Dame, a été mis en examen vendredipar un juge d’instruction parisien. En garde à

vue, le couple s’est justifié en expliquant que lecomédien s’en était pris à son chien. AP

LA POLITIQUE EN BREF

• BAYROU “Il y a beaucoup d’an-nées que je rêve de voir l’UDFau centrede la viepolitiquefrançaise,se libérerde touteslesdépen-dances ets’adresser enfin directementaux Français”, a déclaré hier leprésident de l’UDF lors ducongrès extraordinaire de sonparti à Lyon. Sa motion, quiproclame l’“indépendance” del’UDF, a été approuvée par plusde 90% des adhérents. AFP

• ROYAL Une majorité deFrançais (57%) et de sympathi-sants de gauche (60%) esti-ment que Ségolène Royal feraitune meilleure candidate queLionel Jospin pour représenterle Parti socialiste à la pro-chaine élection présidentielle,selon un sondage Ifop pour LeJournal du dimanche. AP

• PS Le Parti socialiste lance unecampagne d’adhésions surInternet pour élargir sa basedans le cadre de la bataille pourgagner 2007. “Il sera possibleau cours de ces prochains mois,selon une formule simple, d’adhérer directement en ligne”a annoncé hier Jack Lang. AFP

Un alpiniste disparu au NépalMONDELesprochesde l’alpi-niste fran-çais Jean-Chris-topheLafaille,lancédans unetentatived’ascension hivernale ensolitaire du Makalu(8 463 m) au Népal et donton est sans nouvelles depuissoixante-douze heures, ontdemandé hier le lancementde recherches aériennes.L’hélicoptère devrait aussise poser au camp de base, oùse trouvent un cuisinier etdeux porteurs, pour essayerd’y glaner quelques infor-mations. AFP

Très chers floconsLe salage des routes enneigées s’élèvera à 40 millions d’euros cet hiver“SI DEMAIN on présentaitaux usagers une facture surle déploiement de matérielen nombre suffisant pourgarantir la chaussée au noirdès le premier flocon, ils crie-raient au scandale au niveaude leurs impôts”, résumeJean Livet, du centre d’étudestechniques de l’équipementde Nancy. Le salage des routeslors d’épisodes neigeuxcomme celui qui a perturbéla moitié sud et une partie del’ouest de la France ce week-end, nécessite de gros inves-tissements.

300 kilos par kilomètre Il faut d’abord suivre préci-sément la météo pour déci-der d’un salage préventif etdu dosage utile. En moyenne,il en faut 300 kilos pour unkilomètre d’autoroute à deuxfois deux voies.

Entre 800 000 et 1,5 mil-lions de tonnes de sel sontconsommées chaque hiveren France, selon le ministèrede l’Equipement. A sa sortied’usine une tonne de selcoûte entre 45 et 65 euros.A ce coût il faut ajouter letransport et l’usage d’enginsde déneigement et de salage.Pour l’hiver en cours, leministère a prévu une fac-ture qui s’élèverait à “envi-ron 40 millions d’euros”. AFP

Un week-end très perturbé par la neige, le verglas et les fortes précipitations• Les intempéries, qui ont provoqué le

déclenchement du niveau 2 ou 3 du planhiver dans 81 départements, ont fait unmort samedi matin, dans l’incendie d’unecaravane à Carcassonne, et un blessé, unagent des Autoroutes du Sud de la France,samedi après-midi près de Perpignan.

• Par ailleurs, cinq personnes ont été tuées etdeux autres sont portées disparues sous descoulées de neige, dans les départements deSavoie et de Haute-Savoie

• La neige a provoqué des coupures de circu-lation ce week-end dans les RégionsBretagne, Limousin, Charentes, Aquitaine,Rhône-Alpes. De nombreux accidents ont étésignalés, dus au verglas et aux inondations.

• Quelque 30 000 foyers ont été privés decourant hier dans l’Aude, le Tarn et l’Aveyron.

• La vigilance orange est maintenueaujourd’hui dans une dizaine dedépartements du sud de la France.

LES ENGINS DE DÉNEIGEMENT s’activaient samedi dans la région de Nantes

“J'imagine le jugeBurgaud seul face à lacommission, avec, dansson dos, la pression destreize acquittés, témoinsmuets devenus à leurtour jurés. Cela me metmal à l’aise (…). Le jugeBurgaud deviendra lebouc émissaire désignéau peuple responsable detoutes les insuffisances del’institution judiciaire.”

DOMINIQUE WIEL, ACQUITTÉ DE L’AFFAIRE

D’OUTREAU, EXPLIQUE DANSLE MONDE POURQUOI IL

REFUSE D’ASSISTER À L’AUDI-TION DU JUGE D’INSTRUCTIONPRÉVUE LE 8 FÉVRIER DEVANTLA COMMISSION D’ENQUÊTE

PARLEMENTAIRE.

LA PHRASE

Maîtriser le chikungunya L’Etat renforce sesmoyens pour endiguerl’épidémie qui a touché30 000 personnes à LaRéunion.

Le chikungunya, maladievirale non mortelle, a déjàtouché 30000 personnes à LaRéunion depuis février 2005,dont plus de 5000 nouveauxcas dans la deuxièmesemaine de janvier, selonl’Institut de veille sanitaire.Les conditions climatiquessont en effet favorables audéveloppement du mous-tique porteur du virus.

Face à l’ampleur de l’épi-démie, le Premier ministre adécidé d’affecter 400 mili-taires supplémentaires à lacampagne de lutte contre cemoustique. Ces personnels,qui se trouvent déjà sur l’île,se consacreront à partir d’au-jourd’hui à la campagne dedémoustication, à laquelleparticipent déjà plus de1500 personnes (militaires etagents communaux).

Le conseil régional et leconseil général de l’île ontannoncé le renfort sur le ter-rain de près de 2 000 agentssupplémentaires.

Un plan en préparationLe ministre de la Santé, XavierBertrand, doit se rendreaujourd’hui à La Réunion avec“plusieurs dizaines de profes-sionnels de santé et du maté-

riel supplémentaire pour ren-forcer la prise en charge desmalades, notamment dans leshôpitaux”. A son retour, unplan interministériel seraarrêté pour la prise en chargedes malades et la démoustica-tion. L’épidémie toucheaujourd’hui tous les arrondis-sements de La Réunion. Elle aprovoqué le report de la ren-trée des lycées et collèges. AFP

Trente ans pour lemeurtrier d’AudreyJUSTICEFrédéricRamette,26 ans(photo), a étécondamnévendredi àtrente ansde réclusion criminelle,avec une période de sûretéde vingt ans pour lemeurtre et le viol d’AudreyTexier, 16 ans, le 6 août2003 à Saint-Martin-de-Ré.Son avocat, maître Jean-Louis Pelletier, a préciséqu’il n’avait pas l’intentiona priori de faire appel. AFP

Retrouver le violeur de Charlène LA POLICE JUDICIAIRE deVersailles analysait hier lesnombreuxappelsreçusdepuis ladiffusion,samedisoir, d’unportrait-robot(photo) del’agresseur de Charlène,10 ans et demi, enlevée etviolée aux Mureaux(Yvelines). Le directeuradjoint de la PJ ne privilé-giait aucune piste hier, maisil évoquait des similitudesentre cette affaire et la dis-parition d’Estelle Mouzin,en 2003 à Guermantes.

Charlène a été abordéejeudi à la sortie de l’écolepar un homme au volantd’une Clio bleue. Elle a étéforcée à monter dans la voi-ture de l’agresseur qui l’aaspergée de gaz lacrymo-gène. Après lui avoir bandéles yeux, il l’a entraînéedans un terrain vague où ill’a violée à deux reprises. Ill’a ensuite abandonnée enpleine nuit. Elle s’est endor-mie malgré le froid et n’aréussi à alerter les riverainsque vendredi matin.

“Elle parle très facile-ment. Elle réagit très bien,elle est très forte (...). C’estpour cela que (l’enquête)avance très vite”, a déclarésamedi la mère de la victimesur France Inter. Charlène adécrit un homme brun detype européen aux cheveuxcourts, aux yeux foncés,sans barbe et sans lunettes,âgé de 35 à 40 ans et mesu-rant environ 1,75 m. AFP

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03metroLUNDI 30 JANVIER 2006FRANCE

Le contrat premièreembauche est présentédemain en urgence àl’Assemblée nationale.L’UNION NATIONALE lycéenne(UNL), réunie samedi encongrès à Paris, a répété sonopposition au contrat pre-mière embauche (CPE), sousl’œil intéressé des respon-sables syndicaux, conscientsde l’importance des jeunespour mobiliser dans la rue.

Ce congrès, réuni au lycéeLouis-le-Grand à Paris, avaitété organisé bien avant l’an-nonce par Dominique deVillepin d’un nouveau contratde travail réservé aux moinsde 26 ans autorisant l’em-ployeur à licencier sans justi-fication pendant les deux pre-mières années. Le CPE étaitpourtant au centre des débats.

“C’est la plus grandeattaque jamais faite à la jeu-

nesse”, a déclaré en ouver-ture Karl Stoeckel, avant d’ac-cueillir Bernard Thibaultsous les applaudissement.

Le secrétaire général de laCGT a démontré point parpoint les risques que le CPEleur fait, selon lui, courir,enjoignant aux lycéens derefuser de “devenir des sala-riés à l’essai en permanence”.

Gérard Aschieri, secrétairegénéral de la FSU (principalefédération de l’Education),était également présent.

Parallèlement, la Fédéra-tion indépendante et démo-cratique lycéenne (Fidl) a éga-lement réuni son congrèsannuel et appelé à une jour-née d’action demain puis àmanifester le 7 février. AP/AFP

Ils ont parlé emploi avec Villepin Le Premier ministre a rencontré vendredi dix jeunes galériens de l’emploi pour parler CPE, stages, intérim…“LE PM ARRIVE !” Les agentsde sécurité de Matignons’agitent alors que s’ap-proche la voiture deDominique de Villepin.L’arrivée du “PM”, c’est la rou-tine ici, sauf pour les dix per-sonnes assises dans une sallede réunion du rez-de-chaus-sée. L’opération a été organi-sée par le cabinet du Premierministre, qui a sélectionnéces “jeunes, confrontés à desdifficultés à s’insérer dura-blement sur le marché del’emploi”, pour discuter avecle patron des lieux.

En pleine campagne d’ex-plication du projet de loi surl’égalité des chances et sur-tout de son contrat premièreembauche, Dominique deVillepin trouve une occasiond’exposer à nouveau ses idées– la réunion n’a pas étémédiatisée, seuls un journa-liste de Metro et un photo-graphe de Paris Match y assis-tant –, et surtout de roder ses

arguments, voire d’en déni-cher de nouveaux.

Les dix jeunes (ils ont entre20 et 31 ans) ont tous, depuisleur entrée dans la vie pro-fessionnelle, enchaîné pen-dant plusieurs mois dessituations précaires, stagesou CDD, et des périodes d’in-activité. Certains ont suiviune formation profession-nelle, d’autres sont à Bac + 2,deux sortent d’une école decommerce et quatre alignentDESS et/ou DEA. Tousconnaissent la galère desstages à répétition, des inté-

rims multiples, voire devraies discriminations. Desseize mois de stage deGuillaume aux vingt mois deCDD consécutifs d’Antoine,des 500 candidatures sans

réponse de Sabrine, d’origineafricaine aux refus enregis-trés par Yamina parce qu’elleest handicapée, ils racontenttous des situations fré-quentes sur le marché du tra-vail aujourd’hui.

“On ne peut pas rester sansrien faire, clame Dominiquede Villepin. Il faut sortir del’enchaînement de la préca-rité. Ce qui m’intéresse, c’estla réalité que vous vivez. Jevoudrais essayer de com-prendre vos préoccupationset préciser vos besoins, etpuis avoir vos réactions sur le

CNE et le CPE.” Même si, aufinal, c’est surtout lui qui aréagi sur le CPE, cet “accélé-rateur de chance” qui n’est“ni un sous-contrat, ni unesous-rémunération”.

“Les deux ans d’essai, çapeut paraître dur. Quand ondébute, on fait des erreurs. Lespatrons, les chefs sont-ils prêtsà gérer ces situations-là?” s’in-terroge Antoine. “Plus onavance dans le contrat, moinsl’entreprise a intérêt à lerompre”, rétorque le Premierministre. Le CPE en aconvaincu certains (“C’est uneopportunité”, selon Sabrina),mais pas tous (“L’entreprisepréfèrera prendre un stagiairequ’un CPE”, estime Lionel).

Au cours des deux heuresde discussions, on a aussibeaucoup parlé de décep-tions, de découragement etde la question lancinante desstages, ce “statut obligatoiremais devenu dévalorisant”,dixit Antoine. “Il n’est pasnormal qu’une entreprise nevive qu’avec des stagiaires,clame le Premier ministre. Je

veux que les stages soientencadrés et rémunérés dèslors qu’ils dépassent troismois, et ils seront intégrésdans les deux ans du CPE.” Entout cas, face à un Premierministre qui juge “qu’onn’avait pas trouvé beaucoupde solutions depuis vingt-cinq ans et qu’on entre dansun processus beaucoup plussécurisant pour les jeunes”,ses interlocuteurs partagentun sentiment, résumé parSéverine : “Il faut com-prendre notre inquiétude.”

FRANÇOIS [email protected]

“Même une écolede commerce ne protègeplus. Les Bac + 2 arrivent àse glisser de manièreconjoncturelle, mais pourles Bac + 5, c’est catastro-phique.” SÉVERINE, 25 ANS

“On ne m’a pasorienté vers ce que jevoulais faire. La forma-tion et les stages n’ontrien donné, ils me ren-voyaient à la casedépart.” JÉRÔME, 20 ANS

“Je suis trop spé-cialisé. A l’ANPE, ils ontdû créer une fiche deposte spécialement pourmoi. Mais je n’avaisjamais le même inter-locuteur. Aujourd’hui, jeprépare un concours de lafonction publique, alorsque j’ai un DESS.”

PIERRE-ALEXANDRE, 27 ANS

“Je me pensaisbien armée, j’ai un DEA,j’ai eu mon DESS avecmention bien. Mais j’aidécouvert que je n’avaisaucune perspective. Celafait un an que je galèrede petit boulot en petitboulot.” SABRINE, 25 ANS

VILLEPIN TROUVE MADONNA “TRÈS EN FORME”Dans l’avion qui le ramenait vendredi de Salzbourg, Domi-nique de Villepin avait invité une journaliste de Libération àqui il a confié ses goûts musicaux : outre Mozart, lit-on dansle quotidien, le Premier ministre, qui trouve Madonna “trèsen forme pour son âge”, aime bien Marc Lavoine, Zazie,Renaud, Raphaël et Mylène Farmer. Il révèle aussi qu’ilécoute RFM. METRO

UNE FÉDÉRATION POUR DÉFENDRE LES SERVICES PUBLICSDes collectifs de défense des services publics ont officialisé hier àLorient leur union, en votant la création d’une fédération nationalebaptisée “Convergences” regroupant les 22 Régions de France. Elledevrait être présidée par Bernard Defaix, porte-parole du collectifcreusois à l’origine du mouvement. En 2004, 263 élus creusois detoutes tendances avaient remis collectivement leur démission pourprotester contre la fermeture de services publics. METRO

Que pensez-vous du CPE?

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LES JEUNES ont expliqué au Premier Ministre leur parcours et leurs difficultés à trouver un emploi

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Enquête sur lesincendies d’ANPEFAITS DIVERS La directioncentrale de la police judi-ciaire a été chargée de coor-donner une enquête sur desincendies ayant visé unedemi-douzaine d’agencesde l’ANPE en France depuisnovembre. Le premier locala été visé le 27 novembredans le sud de Reims. Unedeuxième tentative d’incen-die a été commise àLimoges le 2 janvier, avantdes feux à Lens le 17, àToulouse le 22, à Saint-Cyr-sur-Loire le 24, puis à Caenle 26. Aucune hypothèsen’est exclue par les enquê-teurs, qui préfèrent évoquerune succession de faits plusqu’une série. Pour leSyndicat national unitaire(SNU) de l’ANPE, ces incen-dies interviennent “àl’heure où le gouvernementa décidé d’un durcissementnotoire des textes contrô-lant les chômeurs”. Le SNUdemande que “le nécessairesoit fait pour assurer la pro-tection des agents et desusagers”. AP

Lycéens et syndicatsunis contre le CPE

BERNARD THIBAULT (CGT) est venu soutenir le mouvementlycéen de Karl Stœckel (UNL) samedi au lycée Louis-le-Grand

MONDE04 metroLUNDI 30 JANVIER 2006

www.metrofrance.com/monde

La nouvelle vie des arbresSculpteur et photo-graphe brésilien, FransKrajcberg utilise son artpour dénoncer la des-truction de l’Amazonie.

“Ouvrez les yeux ! La naturecontient tout l’art du mon-de.” Artiste brésilien, FransKrajcberg s’est engagé dansla lutte pour la préservationde la nature, et plus particu-lièrement de la forêt amazo-nienne. Juif d’origine polo-naise, c’est dans cette forêtqu’il a surmonté les horreursde la Seconde Guerre mon-diale. “Frans Krajcberg a re-trouvé vie dans la forêt”,explique Pascale Lismonde,

auteur de deux biographies*sur cet artiste.

Tableaux de pierres, mou-lages-empreintes de feuilles...Frans Krajcberg travaille surdes compositions végétales.La nature est son “atelier”,comme il l’explique lui-même. Mais, réfugié danssa maison-cabane de l’Etatde Bahia, il est vite confrontéà la déforestation du pou-mon vert de la planète, dont160 km2 disparaissent chaquejour, et au massacre desIndiens.

A partir de troncs calcinésFace à cette menace, FransKrajcberg décide de mettreson art au service de la forêt.

“Il donne aux troncs calcinésune nouvelle vie”, racontePascale Lismonde. Le résultatest impressionnant avec desarbres morts transformés ensculptures aux formes tortu-rées.

“Même si les collection-neurs frappent à sa porte,Frans Krajcberg ne vend passes œuvres. Elles sont faitespour dénoncer et non paspour être intégrées au mar-ché”, conclut Pascale Lismon-de. JUDITH KORBER➔ *De Pascale Lismonde : L’Art révolté,Frans Krajcberg, un artiste pour sauverla forêt, éd. Gallimard jeunesse, 15 € .

Frans Krajcberg, la traversée de feu,Isthme éditions, 17 € .

➔ Le musée du Montparnasse, à Paris,dispose d’un “Espace Krajcberg”

DES SCULPTURES ARBRES installéés sur la plage de Nova Viçosa, dans l’Etat brésilien de Bahia

FRANS KRAJCBERG (ci-contre) vit une partie del’année dans sa maison-arbre de Nova Viçosaperchée à dix mètres dusol

Une difficile cohabitationA la suite des législatives, le partage du pouvoir entre le Fatah et le Hamas pose problèmeLE DIRIGEANT PALESTINIENMahmoud Abbas devait pré-sider hier soir à Ramallahune réunion du comité cen-tral de son parti, le Fatah, quisemble décidé à refuser unecohabitation avec le mouve-ment islamiste Hamas, grandvainqueur des élections légis-latives. “La direction duFatah a décidé que le mouve-ment ne participerait pas augouvernement”, a déclaré unnouveau député du Fatah,Abdallah Abdallah, aprèsune rencontre avec Mah-moud Abbas. “Je suis certainque, vu toutes les différencesqui nous séparent, il seraimpossible de participer à ungouvernement de coalition”,

a affirmé un autre respon-sable du Fatah.

Les services de sécuritépalestiniens restent sous l’au-torité du leader MahmoudAbbas après la victoire auxlégislatives du Hamas, a assu-ré hier le ministre sortant del’Intérieur, Nasser Youssef.Les services de sécurité, quicraignent une purge, sontactuellement contrôlés parle mouvement Fatah.

Réaction israélienneConformément à la loi fon-damentale palestinienne, legouvernement supervise lapolitique intérieure, et le pré-sident de l’Autorité palesti-nienne conserve la haute

main sur la politique étran-gère, notamment les rap-ports avec Israël. Mahmoud

Abbas préconise la négocia-tion politique avec Israël,alors que le Hamas prône la

poursuite de la lutte arméeet la destruction de l’Etatjuif.

Le Premier ministre israé-lien, Ehud Olmert, a excluhier tout contact avec ungouvernement composé demembres du Hamas si lemouvement islamiste nerenonce pas au terrorisme.

Mahmoud Abbas doit serendre ce soir à Gaza pour yrencontrer les dirigeants duHamas et leur demander deformer le prochain cabinet.

Selon les résultats défini-tifs des législatives publiéshier, sur les 132 sièges quecompte le Conseil législatif,le Hamas en obtient 74 et leFatah 45 . AFP / AP

EN BREF

• CHYPRE La Commission euro-péenne a annoncé hier que desoiseaux morts dans la partienord, turque, de Chypre, avaientsuccombé à la souche H5N1 duvirus de la grippe aviaire.“Aucun animal vivant ou produitanimal ne peut traverser la Li-gne verte ou entrer dans l’Unioneuropéenne”, a affirmé l’exécutifde l’UE. La Ligne verte sépare leNord, turc, du Sud, grec, entrédans l’UE en 2004. AFP

• ESPAGNE Les saisies decocaïne lors de grandes opéra-tions policières ont atteint lerecord de 46,6 tonnes l’annéedernière en Espagne, ce quiplace ce pays juste derrière laColombie et les Etats-Unis en lamatière, a annoncé hier leministère espagnol del’Intérieur. AFP

• PORTUGAL Plusieurs routesdu centre du Portugal étaientbloquées dimanche en raisonde fortes chutes de neige, ontannoncé les autorités.Parallèlement, les habitants deFigueira da Foz ont vu tomberdes flocons, une premièredepuis cinquante ans danscette ville côtière. AFP

• GÉORGIE Les livraisons de gazrusse à la Géorgie ont reprishier, une semaine après le mys-térieux sabotage du principalgazoduc desservant le pays,qui a fait grelotter ses habi-tants et porté un nouveau coupaux difficiles relations entreMoscou et Tbilissi. AFP

• IRAN Téhéran a demandé àrencontrer les négociateursfrançais, allemands et britan-niques aujourd’hui pour discu-ter de son programmenucléaire, ont déclaré hier desresponsables britanniques etde l’Union européenne. Uneréunion des ministres desAffaires étrangères de l’Unioneuropéenne, des Etats-Unis, deRussie et de Chine est organi-sée à Londres aujourd’hui pourtenter de sortir de l’impassedans la perspective du conseilextraordinaire des gouver-neurs de l’Agence internatio-nale de l’énergie atomique(AIEA) de jeudi. AF

• IRAK Le procès de SaddamHusseina reprishier avecun nou-veauprési-dent dutribunalmais la séance a sombré dansle chaos. La défense a quitté lasalle pour protester contre l’ex-pulsion d’un des accusés quiavait insulté la cour, puis c’estl’ex-président irakien lui-mêmequi a été sorti après avoir crié“A bas les traîtres! A basl’Amérique !”. AFP

• IRAK Par ailleurs, une vaguecoordonnée d’attentats a viséhier après-midi des églises àBagdad et à Kirkouk (Nord),tuant trois personnes et enblessant dix-sept, a annoncé lapolice. AFP

Bienvenue dans l’année du Chien

Dérapage au seinde l’armée russe

RUSSIE Douze militairesont été mis en examen aprèsla mutilation d’un soldatamputé des deux jambes etdes organes génitaux à lasuite d’un bizutage dans larégion de Tcheliabinsk (Ou-ral). Le soldat, âgé de 19 ans,avait été frappé pendanttrois heures par un supé-rieur et d’autres militairesdans la nuit du nouvel an etil était resté trois jours sanssoins malgré la douleur etl’apparition de gangrène.L’affaire, étouffée au départ,a éclaté lorsque le personnelde l’hôpital a alerté le Comi-té des mères de soldats. AFP

Le bilan s’alourdità Chorzow POLOGNE L’effondrementd’un hall d’expositions autoit chargé de neige àChorzow, dans le sud de laPologne, a fait 66 morts et141 blessés, selon un bilanquasidéfinitif. A la mi-jour-née dimanche, les sauve-teurs ont abandonné lesrecherches, considérantqu’il était pratiquementcertain qu’ils avaient retirétous les corps de l’amas deneige et de tôles. Les vic-times qui ne sont pas décé-dées sur le coup sont pro-bablement mortes de froid,car le thermomètre estdescendu à — 17 °C dans lanuit de samedi àdimanche. Un demi-millierde personnes étaient ras-semblées pour assister à lafoire internationale depigeons voyageurs lors-qu’une partie du toit duhall s’est écroulé samedi,en fin d’après-midi. Le chefd’Etat, Lech Kaczynski, aproclamé trois jours dedeuil national. AFP

LES PARTISANS des deux partis se sont affrontés ce week-end

CHINE De Pékin jusqu’àLondres, le monde chinois acélébré hier l’entrée dansl’année du Chien, considé-rée comme particulière-ment favorable pour semarier mais que certainsastrologues prévoient paci-fique puis agitée. Aprèsdouze ans d’interdiction, lesautorités pékinoises ont per-mis l’utilisation de pétardset de feux d’artifice. Aprèsla visite dans les temples etle repas de réveillon, lesPékinois n’ont donc pasmanqué, dans la nuit de

samedi à dimanche, de fêterl’année dans un bruitassourdissant pour chasserles mauvais esprits. AFP

A MOSCOU, des manifestantsont demandé la démission duministre de la Défense

LE CHIFFRE

7 000 Etudier l’évolution duclimat et percer lesmystères des séismes :c’est le programme du Chikyu, navire derecherche japonais doté du plus grandtrépan de forage jamais conçu, capable desonder à 7 000 mètres sous les fonds marins.

UN FŒTUS OPÉRÉ DU CŒURA Boston, des chirurgiens ont révélé, samedi,avoir procédé avec succès à la première implan-tation d’une endoprothèse dans le cœur d’unfœtus de trente semaines souffrant d’une mal-formation congénitale. Cette première mondialea été réalisée le 7 novembre. La petite fille, née le10 janvier, est sortie vendredi de l’hôpital. AFP

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COURRIER DES LECTEURS

Demandez lesprogrammes !PIERRE• Par courriel

Oublions le fait queMichelle Bachelet soit unefemme. Oublions le fait queSégolène Royal soit unefemme. Qu’ont-elles d’autreen commun ? Côté chilien,la continuité d’un gouver-nement socialiste dontMichelle Bachelet faisaitdéjà partie et qui a obtenude bons résultats. Et sur-tout un programme prag-matique qui soutient une“économie moderne etadaptable” et un “droit dutravail à la hauteur de cetenjeu”. Un programme quidéclare vouloir s’appuyersur les PME soutenues pardes entrepreneurs qui ontdes idées neuves et produc-tives et qui augmentent lacompétitivité du pays. Côté français, sans mêmeregarder vers les extrêmesqui prônent carrément larévolution communiste,nous avons un Parti socia-liste sans programme maisqui clame à qui veut l’entendre qu’il supprimerale contrat premièreembauche et renationali-sera EDF. Un PS où l’idéolo-gie anticapitaliste et antili-bérale tient lieu de penséeet qui ne songe qu’àdétruire un peu plus letissu industriel et commer-cial de notre pays déjà malen point. Sauf à se démar-quer de la ligne majoritairede son parti, Ségolène Royalne peut en aucun cas êtrecomparée à MichelleBachelet. Mais aurait-elleune chance de recevoir l’investiture de son parti si elle se présentait ?

La France qui bougeJEAN-MICHEL• Par courriel

Relevant les arguments durapporteur de la missionsur le droit de la familleconcernant la décision dene pas réformer le droit enfaveur du mariage homo-

LA QUESTION DU JOUR

Irez-vous voir LesBronzés 3 au cinéma ?

MURIEL - 36 ANSInfirmière

“Oui, j’irai le voir,parce que, d’une part,les deux précédentsm’ont beaucoup plu et que, d’autrepart, je n’ai entendu que de bonnescritiques sur ce troisième volet.”

PASCAL - 29 ANSBanquier

“J’irai certainement levoir, car j’ai appréciéles deux premiersfilms, mais je trouve qu’on en faitun peu trop autour de ce film…”

XAVIER - 31 ANSEmployé municipal

“Je ne sais pas encore.J’attends que mesamis aillent le voir etqu’ils me donnent leursimpressions.”

RÉALISÉE PAR METRO TOULOUSE

C e qu’il y a d’épatant à la télévision, c’est le direct. Çapeut partir en vrille comme chez soi, à la fin d’un repasfamilial où tout le monde avait pourtant décidé de se tenirpeinard. Là, c’était chez Stéphane Bern, “19 h 10 pétantes”,sur Canal +, en clair. Un truc qui ressemble à des tasd’autres, d’Ardisson à Fogiel et tutti quanti. Il y avait Joe Starrce soir-là, Hélène de Fougerolles et Arnaud Montebourg.(Rappelons qu’il a créé le NPS en 1982 et Rénover, main-tenant, en 2005.) Très vite, c’est à lui. Sa supposée solitudedepuis la rupture du Mans. En gros, c’est : “Alors, ArnaudMontebourg, vous n’avez pas l’impression qu’ils vous ontroulé dans la farine, Peillon et Emmanuelli ?” Le Bern ne se sent plus de joie : ça va saigner, ça va être la grandeboucherie, les Atrides, du Shakespeare en direct ; de lagrande, de la très grande télévision comme ils disent. Lacommission parlementaire d’Outreau a ouvert la voie : onva revisiter les procès devant les caméras comme on tentede revisiter l’histoire à l’encre de la loi. Mais l’Arnaud, beaugosse, baraqué, rompu à la joute oratoire, sûr qu’ils ne vontpas le faire craquer comme ça les petits gars de Canal. Enfond d’écran, en géant, la photo de Peillon et Emmanuelli.C’est fin, c’est très fin, ça se regarde sans fin…

Q ue dalle, dit Arnaud en substance, ça c’est notre affaire,moi je suis là pour parler politique,pas pour régler des comptes. Et c’estici que ça va commencer à se gâter : le concept est hérité du “Divan” deChapier, jadis. Un divan donc, rouge,et une jeune et charmante présenta-trice qui va singer la psy. Déjà Arnaud,ça l’emballe pas de s’allonger. Il com-mence par s’asseoir, étend les jambeset se rend immédiatement compte dugrotesque de la position. Alors il setient de nouveau assis et refuse cetteposture. Puis, voilà, on va faire comme ci et surtout – ils sesont dit que ce serait vraiment très drôle – il y a dans le dosd’Arnaud Montebourg un type en blanc qui ressemble à GuyMontagné et qui mime on ne sait quoi. Imaginez cela : vousêtes en train de parler avec sérieux en face de quelqu’un quivous invite à l’intimité et il y a un gus dans votre dos qui sefout de votre gueule. Un peu comme ce truc où, au momentde la photo, le marrant de service vous fait des oreilles delapin. Arnaud s’est très vite rendu compte de ce qui se pas-sait derrière lui, il se retourne une fois, deux fois, et voyez-vous ça ne lui plaît pas. Mais pas du tout, et j’ai comme l’im-pression que cette douteuse mise en scène on s’était biengardé de l’en avertir. Mauvais client, devaient se dire Bern etsa clique. Chez Ardisson, Michel Rocard, quand on luidemande si “sucer c’est tromper” feint, au moins de trouverça très amusant. Arnaud, lui, se ferme comme une huître, etsur le plateau, c’est comme si on avait poussé à fond la clim.A voir la gueule que tire Montebourg, on comprend qu’il neva pas les rater : “Je ne suis pas ici pour faire le clown.” Voilà,c’est dit. Voilà qui ramène un peu de dignité dans ce cirque.J’espère qu’ils comprendront, les gens de la télé, que ce n’estpas parce qu’on vient devant les caméras qu’on doit accepterd’être violé. Ce n’est pas parce qu’on vient devant les camé-ras qu’on doit vous traiter de pute. Ce n’est pas parce qu’onvient devant les caméras qu’on doit pouvoir vous demandern’importe quoi. A quand Sarkozy en string léopard ?Ségolène Royal en bimbo ? Tout ça pour rire ? Vraiment ? Par son refus, par sa résistance à la dérision obligatoire,Arnaud Montebourg a donné, le plus délicatement dumonde, une leçon de respect. Merci à toi camarade.

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DOMINIQUE-EMMANUELBLANCHARDEditeur et écrivainE-mail :[email protected]

MERCI, ARNAUD

TRIBUNE

“Travailler beaucoup ne suffit plus ; désormais, il faut travailler trop. Se surmener jusqu’à s’en rendremalade. Et surtout, le dire ! Clamer haut et fort qu’on est stressé(sous peine de passer pour un cadre non dynamique : une aberration !).” EXTRAIT DE JE STRESSE DONC JE SUIS,

DE MARC LORIOL (ÉDITIONS MANGO, 120 PAGES, 9 €)

LA PHRASE

3 6 8 7 5

Je viens d’apprendre que

ma femme est enceinte et

c’est le super pied,le bonheur !

Hervé - 34 ansCréteil

sexuel, je propose, selon lamême logique, le retour à lamonarchie. En effet, selonValérie Pécresse (Metro du 27 janvier), la France s’esttoujours reposée sur “leprincipe fondamental suivant : un père, une mère,un enfant”. Dans ce cas,sachant que la France afonctionné pendant plus demille ans avec la royauté, jene vois pas d’obstacle à unretour aux sources. Il en vad’ailleurs de même pour levote des femmes, qui n’aaucune raison d’existerpuisqu’en vigueur depuis1944 seulement. Enfin jesuggère de supprimerl’école laïque, gratuite etobligatoire… Y a pas à dire,vive la France ouverte, généreuse et progressiste, etsurtout, vive les mariages…d’amour !

Des parents pascomme les autres ?JEAN-PIERRE SIMON - RENNES• Par courriel

Au nom du “principe deprécaution” et dans “l’inté-

rêt supérieur de l’enfant”,une commission parlemen-taire interdit toujours auxhomosexuels de se marierou d’adopter des enfants.La chance d’un enfant, c’est son éducation, c’estd’abord d’être élevé, “élevé” au-dessus de tous lesracismes, y compris, biensûr, celui à l’encontre deshomosexuels. Le seul handicap de ces enfantssera l’ostracisme de cesbien-pensants envers leursparents biologiques ouadoptifs. Après les Noirs etles juifs, ce sont les homosexuels qui ne sonttoujours pas considéréscomme nos égaux en humanité. Mais connaissent-ils, ces parlementaires, le véritablesens du mot “amour” ?

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Lecteurs, exprimez-vous,cet espace est le vôtre !

PARIS06 metroLUNDI 30 JANVIER 2006

www.metrofrance.com/paris

EN AVANT-PREMIÈREExtrait d’un roman publié

aux éditions Flammarion

En librairie le 3 février 2006

Dans son premier roman, Les Assassins duPrésident, Michael Lawson, ancien cadre supé-rieur de la Navy, nous livre les coulisses d’un pou-voir rongé par l’ambition et la corruption. Une enquête palpitante, menée par Joe DeMarco, à suivre dans Metro du 23 janvier au 2 février.

Dans les épisodes précédents :Le président des Etats-Unis fait l’objet d’une tentative d’assassi-nat à laquelle il échappe miraculeusement. Bien que le coupablesemble tout désigné, Joe DeMarco se voit confier une enquêteofficieuse qui n’est pas du goût du FBI ni des services secrets…

inq heures et demie du matin. DeMarcoétait avec Emma dans une voiture delocation et ils attendaient Billy Mattis.Comme le lui avait suggéré Mahoney,DeMarco comptait mettre la pressionsur Billy Ray et voir sa réaction. S’il

n’avait rien à se reprocher, il allait leur demander tôtou tard à quoi ils jouaient.A six heures et quart, un jeune homme blond d’unmètre quatre-vingts sortit de la maison. Dès qu’il vitleur voiture garée juste en face de chez lui, il s’arrêtapour les observer, visiblement tenté de venir vers eux.Puis il changea d’avis et entra dans sa voiture.Sur tout le trajet d’Annandale à DC, Emma ne laissajamais plus de dix mètres entre eux. Quand Billy arrivaà son parking habituel, elle se gara de manière à cequ’il soit obligé de passer devant eux pour entrer dansle bâtiment des services secrets.Lorsque Billy disparut dans le QG, Emma positionnaDeMarco là où il pouvait voir deux sorties, avant de sediriger vers un poste d’où elle pouvait surveiller lesautres issues.

Quelques minutes avant midi, Billy reparut. Il s’arrêtasur les marches, inspecta les environs et repéra immé-diatement DeMarco. Il partit en direction de NationalMall. DeMarco ne le lâchait pas d’une semelle et Emmalui emboîta le pas au coin de la rue.Billy continua sur quatre cents mètres et acheta unhot-dog à un marchand ambulant, lorgnant vers Emmaet DeMarco pendant qu’il attendait sa monnaie.Une fois son hot-dog assaisonné, Billy jeta le papierd’emballage et alla s’asseoir sur un banc. Emma eutalors une idée fulgurante, que DeMarco trouva à la foisgrotesque et absolument brillante. Elle demanda unsac en papier au vendeur ambulant, puis alla récupé-rer l’emballage de Billy dans la poubelle. Elle le sou-leva précautionneusement avec deux doigts, commesi elle prélevait des preuves sur une scène de crime.Billy la regarda, incrédule. Soudain, il jeta son sand-wich sur le trottoir et s’approcha d’Emma à grandesenjambées. En un éclair, DeMarco avait rejoint sa par-tenaire.

LE FEUILLETON DE METRO

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◗ INDICE DE LA QUALITÉ DE l’air Très bon

Bon

Moyen

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SOURCE : AIRPARIF

SEMAINE 5SAMEDI 28 5

DIMANCHE 29 5

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MARDI 31

MERCREDI 1

JEUDI 2

VENDREDI 3

Grippe aviaire, la Ville joue la prudenceBertrand Delanoë présente aujourd’hui auConseil de Paris le plande la Ville pour faire faceà une éventuelle épidémie.

En collaboration avec la pré-fecture de police et les ser-vices de l’Etat, la municipa-lité a mis en place un dis-positif en cas d’épidémieaviaire animale, qui, bien sûr,serait renforcé dans le cas où la transmission interhu-maine serait officiellementidentifiée. “Depuis un an,nous avons au sein de la mai-rie de Paris une cellule char-gée de l’organisation des services de la Ville en situa-tion de crise. Elle gère aussibien des crises comme lagrippe aviaire que les cruesde la Seine”, explique PierreGuinot-Delery, secrétaire gé-néral de la Ville.

Prévenir avant toutPour prévenir la grippeaviaire animale, les volaillesde la Ferme pédagogique deParis, dans le bois de Vin-cennes, ont été confinéesdans les bâtiments d’élevage.Sur les marchés alimentaires,la vente d’animaux vivantsest interdite, tout commecelle d’oiseaux et de petitsanimaux sur l’île de la Cité.Pour la première fois, lesvolailles ne participeront pasau Salon de l’agriculture,organisé à la porte de Ver-sailles du 25 février au 5 mars.

En cas de pandémie hu-maine, les hôpitaux de LaPitié-Salpêtrière, Necker etBichat seraient mobilisésd’office, et huit autres éta-blissements de seconde ligne,dotés d’un service de mala-dies infectieuses, sont prévus.Les mairies d’arrondissementseront elles aussi mobiliséesafin d’informer les citoyens.Par ailleurs, pour éviter lesrisques de contamination, lesécoles, les crèches et lescentres de protection mater-nelle et infantile pourront

être fermés, et la populationcontrainte à rester chez elle.Les transports en communpourraient également fairel’objet d’une fermeture totale pour une durée limi-tée. “Il ne s’agit pas d’inquié-ter les citoyens mais, aucontraire, de les rassurer enmontrant que Paris est prêt àfaire face à une éventuellepandémie”, assure PierreGuinot-Delery. La Ville a faitl’acquisition de 3,4 millionsde masques pour les agentset les élus en contact directavec le public. D’ici à la fin dutrimestre, 300 cadres de l’ad-ministration auront bénéfi-cié d’une formation spéci-fique.

Mise en situationParmi les services munici-paux préparés à une éven-tuelle pandémie, celui de lapropreté : “Si grippe aviaire il y avait, les agents dispose-raient d’une protection parti-culière pour ne pas êtrecontaminés, avec entre autresdes masques, des vêtementsspécifiques et, bien sûr, desgants. Une simulation seraorganisée courant févrierdans un arrondissement quin’a pas encore été déterminé.Pendant cet exercice, leséboueurs effectueront la col-lecte des ordures ménagèresen tenue. Cela permettra devoir si celles-ci sont adaptées.”Pour ne pas inquiéter les habitants, la Ville communi-quera en amont sur cet exer-cice. AURÉLIE SARROT

INFORMATIONS

Un document expliquantle dispositif élaboré en cas de pandémie seraencarté dans le prochainnuméro du journal A Paris. De plus, un siteInternet dédié à la problématique de lagrippe aviaire sera misen ligne dès le mois de mars.

PAR mesure de précaution, les volailles de la Ferme pédagogiquede Paris ont été confinées dans les bâtiments d’élevage

AP

• SUICIDE Le trafic du RER C aété perturbé, samedi en débutd’après-midi, après un suicideen gare de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Le trafic a été inter-rompu dans le sens banlieue-Paris pendant près de deuxheures et pendant une heuredans le sens Paris-banlieue. AFP

• SOCIAL Une dizaine defamilles de sans-papiers ontdécidé hier de poursuivre leurgrève de la faim, entamée le 23 janvier à la bourse du tra-vail de Saint-Denis. La plupartdes familles ont des enfants

scolarisés en Ile-de-France etsouhaitent que leur situationsoit régularisée au plus vite parla préfecture de Seine-Saint-Denis. AFP

• TOURISME La fréquentationtouristique en Ile-de-France endécembre a été qualifiée demoyenne par 53% des profes-sionnels et se trouve en deçàdu niveau de 2004 pour 49%d’entre eux, a indiqué vendredil’Observatoire régional du tourisme. Les visiteurs les plus présents pendant cette périodesont les Européens. METRO

EN BREF Du logement social à l’hôpitalVENDREDI, 107 logements so-ciaux flambant neufs et unrestaurant d’entreprise ontété inaugurés rue Broussais(XIVe), sur une parcelle del’enceinte de l’hôpital psy-chiatrique Sainte-Anne. L’éta-blissement, qui avait besoinde logements pour son per-sonnel et d’un restaurantd’entreprise, a cédé le terrainà construire contre un bailde quarante ans au termeduquel il deviendra proprié-

taire de l’ensemble. 30% deslogements sociaux réaliséssont réservés à l’hôpital, 50%aux candidats de la Ville deParis et 20% à ceux de la pré-fecture de Paris.

C’est la première opérationd’un programme de restruc-turation du site. D’ici à dixans, la réhabilitation des bâti-ments classés ainsi que laconstruction de nouveauxpavillons pour les maladesdoivent être réalisés. AFP

UN NOUVEAU JARDIN DANS LE XVIIIe

D’une surface de 3 500 m2, le jardin des Deux-Nèthes estaccessible par l’avenue de Clichy, la rue Cavalotti et lesimpasses des Deux-Nèthes et de la Défense. Le pavage desimpasses sera restauré de manière à conserver leur aspectancien. Après les travaux de ravalement, un mur végétalisésera réalisé sur la façade de l’immeuble du 22, avenue deClichy, donnant sur le jardin. METRO

08 metroLUNDI 30 JANVIER 2006 PARIS

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• Pour Grigny-Centre, utiliserle service routier mis enplace au départ de Juvisy.

• Pour Orangis Bois-de-l’Epine - Evry-Cour-couronnes - Le Bras-de-Fer,les voyageurs sont invitésselon leur destination : soità utiliser les servicesroutiers réguliers, soit àaller jusqu’à Corbeil pourprendre un train endirection de Juvisy via Evry-Courcouronnes. ACorbeil, une correspon-dance et un transfert desvoyageurs sont organiséssur le même quai.

Infos : www.transilien.fr

De Bercy à la BNF en cinq minutesLa lentille de la passe-relle Simone-de-Beauvoir a été hisséedans la nuit de samedi à dimanche. Située entre le pont deTolbiac en amont et le pontde Bercy en aval, la passerelleSimone-de-Beauvoir, la qua-trième à être réservée exclu-sivement aux circulationsdouces, permettra de relier leXIIe arrondissement au XIIIe

dès le mois de juin. Conçuepar l’architecte DietmarFeichtinger, la lentille de 627 tonnes d’acier, 106 mè-tres de long et 12 mètres delarge, a été hissée dans la nuitde samedi à dimanche, vers3 heures du matin. “Tout s’esttrès bien passé. Ça devaitprendre entre six et huitheures pour la hisser… Entrois heures et demie, c’étaitterminé”, confie l’architecte.

Trois niveaux“La distance entre les pontsde Tolbiac et de Bercy étaittrès importante, et les piétonsdevaient faire un détour pourpasser d’une rive à l’autre.Avec la passerelle, la distancesera réduite à 300 mètresenviron entre chaque pont, etla traversée sera plus agréablecar il n’y aura pas de voi-tures”, a expliqué hier DenisBaupin, adjoint (Vert) au

maire de Paris chargé de lacirculation. Les Parisienspourront l’emprunter dès lemois de juin. Ils traverserontainsi la Seine depuis le parvisde la BNF, en haut des mar-ches, rive gauche, et rejoin-dront directement le parc deBercy, sur la rive droite. Lapasserelle sera accessible auxpersonnes à mobilité réduitegrâce à des trottoirs et à desascenseurs. “Elle est uniqueen son genre. Elle est extrê-

mement soignée sur le plande la conception esthétique,elle permettra de relier deuxparties dynamiques et trèsvivantes de ce Paris du XXIe

siècle : le parc de Bercy, unquartier en plein développe-ment, et Paris rive gauche”, aajouté Bertrand Delanoë.

Un gain de tempsS’il faut aujourd’hui unevingtaine de minutes à piedpour passer d’un arrondisse-ment à l’autre, il en faudra àpeine cinq dans quelquesmois. “Le XIIe et le XIIIe étaientdeux arrondissements voi-sins séparés par le f leuve. Les ponts de Bercy et deTolbiac n’étaient pas forcé-ment agréables à traverser.Bientôt, les chercheurs et lesétudiants pourront aller deslivres de la BNF aux pelouses

du jardin de Bercy en un clind’œil”, s’est réjoui SergeBlisko, maire (PS) du XIIIe ar-rondissement. Sans compterque la piscine flottante, aupied de ce nouveau pont,devrait être inaugurée à lamême période.

La passerelle Simone-de-Beauvoir sera accessible dejour comme de nuit, ce quipourrait, de fait, poser quel-ques problèmes de sécurité.“Quand on soigne vraimentla beauté et que l’on a despréoccupations de qualité, enrègle générale les problèmesde sécurité se posent diffé-remment. A Paris-Plage, oùtout est gratuit et où se ren-dent chaque année près de quatre millions de per-sonnes, il n’y a pas de pro-blèmes de sécurité”, a préciséBertrand Delanoë. A.S.

SOLFERINO REBAPTISÉ ?

Le maire de Paris aannoncé hier qu’il souhaitait cette année donner le nom deLéopold Sedar Senghor àla passerelle Solferino.

LA PASSERELLE Simone-de-Beauvoir est la quatrième à être réservée aux circulations douces

Le maire de Romeà L’hôtel de VilleIVe A l’occasion du 50e an-niversaire du jumelage en-tre Rome et Paris, BertrandDelanoë accueille aujour-d’hui Walter Veltroni,maire de Rome. Depuis cinqans, ils ont mis en place dif-férentes actions comme lagratuité des musées muni-cipaux, la Nuit blanche, etc.Ce soir, des images symboli-sant les deux capitales se-ront projetées sur la façadede l’Hôtel de Ville. METRO

La Francerend lesarmes L’ÉQUIPE championne dumonde armée de BriceGuyart, champion olym-pique 2004, et d’Erwan LePechoux, vainqueur de laCoupe du monde 2005, asubi la loi des Italiens hieren finale du Challengeinternational de Paris, mal-gré un public tout acquis àsa cause. Piqués au vif parleur défaite au dernierMondial de Leipzig, les bret-teurs transalpins ont orga-nisé la riposte par SalvatoreSanzo, le n° 1 mondial, etpar son compatriote AndreaCassara, finaliste malheu-reux de l’épreuve indivi-duelle samedi au stadePierre-de-Coubertin devantl’Allemand BenjaminKleibrink.

Après un bon départ, lestricolores ont perdu la mainlors du troisième relais, lesassauts gagnants de Cassarasur Nicolas Beaudan per-mettant à la Squadra deprendre l’avantage aunombre de touches. Cemême Cassara portait l’estocade en infligeant,sous les sifflets du public,une correction à BriceGuyart. Les Italiens, vain-queurs 45-38, succèdent auxtricolores au palmarès duplus grand tournoi de fleu-ret masculin au monde. R.M.

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Le “happy hour” des langues vivantes“New amigos ville” est une nouvelle formuleludique d’apprentissagedes langues étrangères.Bon plan pour faire desrencontres.

Boire un verre, apprendre lenéerlandais et se faire de nou-veaux amis dans la mêmesoirée est dorénavant pos-sible grâce à l’arrivée d’unnouveau “café de langue”.Tous les mardis à 19 heures,New amigos ville réunit auTribar, près de la Bastille (XIe),des amateurs de languesétrangères, qu’ils parlentespagnol, allemand, italienou anglais. Ignare, débutantou confirmé, vous serez ac-cueilli quel que soit votreniveau par Clémentine. Ellevous expliquera alors lesrègles du jeu pendant quevous choisirez une table dejoueurs. “C’est ludique etouvert à tout le monde”, ex-plique-t-elle.

Made in NorvègeInventé par Lakki Patey,musicien norvégien, Newamigos ressemble à n’im-porte quelle boîte de jeu desociété : un plateau, descartes, des pions et un dé.

Ensuite, c’est très simple, ilsuffit de se laisser guider.“Dans les années 1980, je suis allé quelque temps enGuyane française et j’ai dûapprendre à parler le françaistrès rapidement, raconteLakki Patey, je me suis renducompte que c’était possible

grâce à la musicalité desmots.” En 2002, le premiercafé de langue a ainsi vu lejour à Oslo, en Norvège,avant que des petits frères selancent dans d’autres villesnorvégiennes, puis en Alle-magne. Le concept connaîtdéjà un succès relatif, aussibien pour valoriser son voca-bulaire italien, par exemple,de quelques mots que pourfaire des rencontres enri-chissantes. JULIE DUQUENNE

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La mode masculine sur les podiumsJUSQU’À mercredi prochain,les créateurs présentent les collections de prêt-à-porter masculin automne-hiver 2006-2007. Ainsi MarcJacobs, pour Louis Vuitton aencore fait sensation ven-dredi avec des vêtementschics et urbains dans des tonsplutôt sobres oscillant entrele noir, le gris, le marron et leblanc. Les pantalons à pincescôtoient les parkas à capucheou les doudounes sans man-ches, tandis que les gilets zippés se portent avec des lunettes noires et un bob. Les matières varient entre alpaga, laine, soie, vison, cuiret cachemire.

Galliano excentriqueUn peu plus tard ce mêmejour, John Galliano (à gauche)s’est laissé aller à des créa-tions bien plus fantaisistes :débardeurs verts ultra-décol-letés, gilets en cuir sans man-ches portés à même le corps,chemises transparentes, tee-shirts imprimés, chapeauxhauts de forme ou bonnetsrouges, mitaines déchiréesou encore pulls troués.

Paul & Joe à l’anglaiseLa Française Sophie Albou,pour Paul & Joe, a donné à sesmannequins un air très “bri-tish” : longues mèches lissestombant sur les yeux ou mini-franges sagement peignées

sur le côté, chapeaux melonde rigueur, cravates à car-reaux multicolores, pulls enV imprimés de losanges,vestes cintrées droites oucroisées et pantalons prêtsdu corps.

Saint Laurent toujours chicPour Yves Saint Laurent,l’Italien Stefano Pilati a,comme Marc Jacobs, préféréles tons neutres aux couleursflashy de l’été. Beiges, mar-rons, noirs et gris se décli-nent sur des blousons zippés,manteaux cintrés, avec unegrosse écharpe et un col

ultra-montant. Même les sacsfont dans l’élégance et lasobriété. Le créateur a tout de même laissééchapperquelquespointes de couleuravec desvestesrouilleoubleueset desblou-sonsencuirjau-ne.

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LES DÉFILÉS DU JOUR

Aujourd’hui, entreautres, Lanvin, Agnès b.,Emanuel Ungaro,Gaspard Yurkievitch etJean-Paul Gaultier.

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ÉCONOMIECHIFFRES CLÉS

Dollar : 0,8244 € pour 1 € : 1,213 $ Livre : 1,4627 € 0,6836 £Yen : 0,00704 € 141,92 yens

Smic horaire : 8,03 euros €Chômeurs : 2 329 900 en nov.Inflation : + 1,5% en décembre

EN BREF

• TVA La présidence autri-chienne de l’Union européennea annoncé hier que laRépublique tchèque et Chypreavaient accepté l’accord sur lestaux réduits de TVA trouvémardi par les ministres desFinances de 22 Etats membresde l’UE, mais que la Polognen’avait pas encore donné saréponse. Le ministre desFinances, Thierry Breton, adéclaré qu’il était d’accordpour accorder quelques joursde plus à la Pologne dans lesnégociations sur les tauxréduits de TVA. AFP

LE CHIFFRE

23 Le Syndicat des médecins libéraux(SML), l’un des trois syndicats demédecins, a confirmé hier qu’ilsouhaitait que le prix de la consultation chezun généraliste passe à 23 euros “à l’horizon2007”, contre 20 aujourd’hui.

“La facturation par Freedepuis le 1er janvier 2006 desappels émis depuis laFreebox vers certains opéra-teurs tiers est la conséquencedirecte de l’augmentationbrutale du tarif de terminai-son d’appels facturés par cesmêmes opérateurs. Le tarifde la terminaison d’appel estutilisée aujourd’hui par cer-tains opérateurs comme unesorte de taxe pour financerleurs réseaux. Contrai-

rement à ce que prétendNeuf Cegetel dans l’articlepublié dans Metro du 26Janvier, Free affirme queleurs tarifs de terminaisond’appel ont plus que tripléentre 2005 et 2006.

En effet, dans un premiertemps,leurs tarifs ont doubléle 25 novembre 2005 (avant le25 novembre 2005 le tarifétait de 0,007 euro/minute, àpartir du 25 novembre 2005 ils’élevait à 0,01558

euro/minute) puis ont de nou-veau augmenté de près de40% au 1er Janvier 2006 (coûtde 0,02145 euro/minute puis0,0039 euro/appel).

Bien évidemment, dès queces opérateurs baisserontleurs tarifs de terminaisond’appel à un niveau proche deceux de Free ou de l’opérateurhistorique, Free s’engage àréintégrer aussitôt les appelsvers ces opérateurs dans sonforfait.”

Précision du fournisseur d’accès Internet Free

Success story indienneL’INDIEN Lakshmi Mittal,patron milliardaire dugroupe éponyme a construitle numéro un mondial del’acier à partir de l’aciériefamiliale dans le désert duRajasthan (nord de l’Inde). Legroupe d’origine, Ispat, quisignifie “acier” en sanskrit,est devenu en octobre 2004Mittal Steel, enregistré auxPays-Bas. Il a des ramificationsdans 14 pays aux quatre coinsdu monde, mais c’est dans cedésert que le magnat débutesa carrière au début desannées 1970, dans la petiteaciérie de son père.

Rachat d’entreprises En 1976, la familleMittal émigre enIndonésie, où Lak-shmi fonde sa pre-mière société d’inves-tissement et com-mence àrache-terdes

compagnies endifficulté,qu’il par-vient àredresser

avec une éton-nante facilité.

Son premier suc-cès intervient à

la fin desannées

1980 : en un an, il parvient àdoubler la production et àrétablir la rentabilité d’uneusine de Trinidad et Tobagoqui perdait un million de dol-lars par jour. Il s’implanteensuite au Mexique, auCanada, en Irlande, enAllemagne, au Kazakhstan,en Roumanie, mais aussi auxEtats-Unis.

165 000 salariésEn octobre 2004, IspatInternational et LNMHoldings, la holding fami-liale, annoncent leurfusion avec le géant amé-ricain International SteelGroup (ISG), créant Mittal

Steel, numéro un mondial del’acier devant... Arcelor. Aumoment de sa création, legroupe employait 165 000personnes. Depuis, le déve-loppement tous azimuts acontinué, notamment enUkraine et surtout en Chine,faisant de Lakshmi Mittal, 55 ans, le plus riche desAsiatiques résidant auRoyaume-Uni, avec une for-tune supérieure à 2 milliardsde livres. AFP

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Logique industrielle

• La course aux fusions s’accélère dans le secteur encore trèséclaté de l’acier tiré par l’appétit boulimique de la Chine.

• Si cette fusion devait voir le jour, elle créerait le 1er sidé-rurgiste de la planète. “Il y a une logique industrielle à cetteopération car il y a une forte complémentarité entre Mittal etArcelor, à la fois dans les produits et dans les zones géogra-phiques”, explique un analyste d’une banque française.

• Avec un chiffre d’affaires mondial combiné de 69 milliards dedollars en 2005 , il est peu probable que le cas échappe àl’examen de la Communauté euopéenne. Une source prochedu dossier juge l’opération “vraiment risquée, en raison de

gros problèmes de concurrence.

11metroLUNDI 30 JANVIER 2006ÉCONOMIE

DÉCHARGE À SAINT-DOMINGUE, RÉPUBLIQUE DOMINICAINE (18°28’ N – 69°53’ O) Chaque Français rejette en moyenne 360 kg de déchets par an. Près du tiers est constitué d’emballages. C’est beaucoup trop.Depuis un siècle, la société de consommation génère de plus en plus de déchets divers : domestiques, hospitaliers, industriels…80% des déchets dangereux, soit 500 millions de tonnes par an, sont produits par les pays industriels. Dans les pays pauvres, 80% des déchets sont rejetés sans traitement. Dans les pays riches, la pollution est plus insidieuse car les ordures sont souventenfouies ou incinérées. Mais les nappes phréatiques, le sous-sol, l’air… sont directement contaminés. Un des enjeux dudéveloppement durable réside dans l’élimination des déchets non biodégradables. Le meilleur moyen consiste à les réduire à lasource en supprimant les emballages inutiles, en préférant les produits à longue durée de vie et en évitant les produits jetables.Il est important aussi de trier ce qui peut être réutilisé. Le papier par exemple se recycle 8 à 12 fois !

➔ Retrouvez chaque jour dans Metro une photo de Yann Arthus-Bertrand dans le cadre de l’opération “Le développement durable, pourquoi ?” en partenariat avec les ministères de l’Environnement et de l’Education nationale.

➔ Plus d’informations sur : www.ledeveloppementdurable.fr

RÉDUIRE NOS DÉCHETSYANN ARTHUS-BERTRAND

Des déchets mieux traités,mais plus onéreuxAu 28 décembre 2005,les usines d’incinérationdes ordures ménagèresfrançaises devaient res-pecter la nouvellenorme européenne.

Elle porte en particulier surles émissions de dioxine quine doivent pas dépasser 0,1 nanogramme par mètrecube. “Globalement, la situa-tion est très satisfaisante”, aindiqué Nelly Olin, ministrede l’Ecologie. Sur 128 usines,quatre continuent de fonc-tionner provisoirement sansêtre totalement en confor-mité. Selon une étude del’Agence de l’environnementet de la maîtrise de l’énergie

(Ademe), la mise en confor-mité aurait coûté 930 mil-lions d’euros, un milliardselon les professionnels.Cette somme sera-t-elle réper-cutée sur les contribuables ?

A chaque ville sa méthodeA Paris, la mairie assure : “LeSyctom (le syndicat qui gèrele traitement des orduresménagères, ndlr) augmentede 6% par an sa redevance àla mairie. La municipalité nerépercute pas cette haussesur les contribuables.”

A Nantes, le taux affecté àla taxe d’enlèvement desordures ménagères prendra2,2 points. En outre, uneredevance spéciale sera miseen place auprès des collecti-vités, des commerces et des

professions libérales (dès lorsque la quantité de déchetdépasse 1 020 litres parsemaine) et le budget géné-ral viendra soutenir pendantdeux ans celui consacré auxordures. A chacun saméthode donc, et les orga-

nismes concernés restentprudents sur les chiffres. Leshausses des dernières annéesont échaudé les contri-buables, qui voient d’unmauvais œil une nouvelleaugmentation.

MICHAEL PAURON

• Lyon : +10%

• Nantes : +2,2% du taux dela taxe d’enlèvement desordures

• Paris : pas d’augmentation

• Toulouse : +20% (comprendégalement la mise en placede la collecte sélective et du centre de tri)

• Bordeaux : l’augmentation aura lieu et sera chiffrée en mars

Hausses de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères

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Osez les grandes écoles avec un bac + 2Désormais, les élèves deprépa ne sont les plusseuls à pouvoir intégrerles grandes écoles.

Qu’elles soient de commerceou d’ingénieurs, ellesouvrent quasiment toutesleurs portes aux étudiantsdes universités et des STS(section de technicien supé-rieur). Vous souhaitez inté-grer l’école de vos rêves ?Laissez-vous donc tenter parles admissions parallèles ousur titre !

Les titulaires de licence 2(ex-Deug), de BTS et de DUTpeuvent avoir envie de pro-longer leurs études dans lecadre des admissions paral-lèles. Comprenez : concoursparallèle aux classes prépa-ratoires ou en admission surtitre.

Rebondir après la facL’intérêt ? Intégrer la pre-mière année d’une grandeécole après un diplôme de

premier cycle de l’enseigne-ment supérieur.

Près d’un tiers des effectifsde première année des écolesde commerce et d’un quartde ceux issus d’écoles d’ingé-nieurs s’y sont essayés avecsuccès et même avec engoue-ment. D’une part, les grandesécoles permettent d’obtenirà terme un diplôme bac + 5

(master) valorisant sur lemarché de l’emploi. Ensuite,nombreux sont ceux qui, las-sés par le système universi-taire trop théorique, choisis-sent de tirer profit de leursacquis pour obtenir unedouble compétence profes-sionnelle (scientifique etcommerciale/managérialepar exemple) et décrocher un

diplôme de grande écolereconnu pour dispenser unenseignement de qualité plé-biscité par les entreprises.

Valoriser ses acquisPour abonder en ce sens, lapolitique de recrutement desgrandes écoles s’est élargie.Ainsi, les écoles de commercene puisent pas uniquement

dans le vivier des candidatsissus des filières économi-ques ou commerciales, maiselles ouvrent leurs promo-tions aux juristes, aux scien-tifiques ou aux littéraires.

Elles sont friandes d’étu-diants aux profils acadé-miques et culturels diffé-rents de ceux issus des classespréparatoires et profitent desrecrutements parallèles pourenrichir leurs promotions,tant sur le plan social queculturel. D’autant que lescandidats titulaires de DUTou de BTS (au recrutementplus marginal) se sont déjà“frottés” aux réalités de l’en-treprise à travers leur stage.Ils apportent leur pragma-tisme, une autre culture, desméthodes de travail diffé-rentes.

Le principe des admissionsparallèles a beau être bienétabli, le recrutement diffèreselon le type d’école.Certaines sélectionnent leurscandidats sur dossier, doubléle cas échéant de tests et/ou

d’entretiens de motivation.C’est le cas le plus fréquentpour les admissions paral-lèles en deuxième année desécoles de commerce et d’in-génieurs.

Des banques d’épreuvesPour permettre une meil-leure lisibilité du système desadmissions parallèles, lesécoles de commerce et d’in-génieurs ont organisé desbanques d’épreuves commu-nes et proposent des con-cours communs d’admis-sion. Il s’agit des concoursPasserelle, Profils, Tremplinou encore de la banqued’épreuves DUT-BTS oubanque Ensea…

KARINE DARMON

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les 3 et 4 février à Toulouse (centre descongrès) et à Lille (hippodrome de

Marcq-en-Barœul), les 10 et 11 mars àLyon (Espace Double Mixte deVilleurbanne) et le 18 mars à

Montpellier (salle des Rencontres del’Hôtel de ville).

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Seulement un de ces trois mots est utilisable en anglais, lequel ?1- parking 2- Coca light 3- rendez-vous ?

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PARIS · LUNDI 30 JANVIER 2006 · N° 880 · Un géant indien...

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