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    Lvaluation des risques prsents par la cratinepour le consommateur - Vracit des allgationsrelatives la performance sportiveou laugmentation de la masse musculaire

    Avis de lAgence franaise de scurit sanitaire des aliments et rapport du

    Comit dexperts spcialis Nutrition humaine (Rapporteur : Docteur GilbertPrs)

    Opinion of the French Agency for Food Safety and report on the

    Assessment of the risks of creatine on the consumer and of theveracity of the claims relating to sports performance and theincrease of muscle mass.

    Janvier 2001

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    SOMMAIRE/CONTENTS

    I. Rapport ____________________________________________________________________5

    II. Avis du 23 janvier 2001 ______________________________________________________57

    III. Report ___________________________________________________________________62

    IV. Opinion dated on 23rd January 2001___________________________________________100

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    I. RAPPORT

    Lvaluation des risques prsents par la cratine pour le consommateur etvracit des allgations relatives la performance sportive ou laugmentationde la masse musculaire.

    Rapporteur : Docteur Gilbert Prs

    Contexte de la demande

    La cratine est un supplment largement utilis dans certains milieux sportifs pour ses effetssupposs sur certaines performances ou sur la masse musculaire, alors quelle serait sansdanger pour la sant.

    Lobjectif du prsent rapport est de rpondre aux questions : quelles sont les allgations lesplus rpandues ? Sagit-il dune molcule physiologique pour lorganisme humain ? Quelssont ses effets sur les performances et ce, pour quelles quantits ingres ? Quels effets

    dltres ont t dcrits ? Y a-t-il un risque toxicologique ?pour finalement prciser quelles allgations reposent sur des faits scientifiquementdmontrs, quelles doses et quels risques pour la sant, et quelle attitude le monde dusport peut-il avoir vis--vis de ce produit ?

    1. Introduction : le phnomne cratine dans le monde du sport

    La cratine est actuellement largement rpandue dans le monde du sport et il a pu treavanc quenviron 50 % des sportifs participant aux jeux olympiques taient consommateursrguliers de cratine (Williams et al., 1999).La supplmentation en cratine serait le fait surtout des culturistes, des lutteurs, des joueursde tennis, des cyclistes sur route et tout terrain, des rameurs, des sauteurs ski, des skieursalpins voire nordiques et de nombreux pratiquants de sports collectifs : rugby, handball,basket-ball, football et hockey sur glaceUne tude de prvalence a t ralise auprs des 806 athltes dun Collgue national dehaut niveau des Etats-Unis ; 93 % ont rpondu ltude ; 28 % reconnaissaient ingrer de lacratine, soit 48 % des hommes et 4 % des femmes (LaBotz et Smith, 1999).

    1.1 Prsentation de la cratineLa dcouverte de la cratine et la description de ses fonctions ont t ralises grce auxtravaux de biochimistes et de physiologistes ; elle est dcouverte vers les annes 1832-1835grce Chevrel ; en 1847, Liebig a rapport des teneurs en cratine trs suprieures dansla viande de renard sauvage, et plus tard, Heintz et Pettenkoffer ont dcrit son mtabolite, la

    cratinine ; en 1912 et 1914, Denis et Faulin rapportrent que lingestion de cratinesaccompagnait dune augmentation importante de son taux dans le muscle de chat. Lacratine phosphate a t dcouverte en 1927- 1929 par Fiske et Subbarow ; son tauxdiminue lors des contractions musculaires pour retourner sa valeur initiale lors de la phasede rcupration.

    Pendant un exercice haute intensit, lhydrolyse de lATP, en petite quantit dans lemuscle, do son puisement rapide et la ncessit dune rgnration immdiate, est audpart tamponne par la phosphocratine sous laction de la cratine kinase (CK). Alors quela phosphocratine (CrP) est disponible instantanment pour la rgnration de lATP, laglycolyse anarobie, avec production de lactate, est induite avec un dlai de quelquessecondes et la stimulation des phosphorylations oxydatives mitochondriales est encore

    diffre davantage. Mais les rserves de phosphocratine dans le muscle sont limites, detelle sorte que pendant un exercice intensit maximale, la phosphocratine est puise en

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    particulirement utile dans tous les sports qui demandent des efforts explosifs brefs etintenses (sprint, natation, tennis, football, basketball, etc.). Ce nest pas un hasard si la quasitotalit de llite sportive mondiale a adopt avec enthousiasme la supplmentation encratine ! (Creatine monohydrate). Le supplment nutritif idal pour tous ceux qui pratiquent des sports exigeant des efforts

    rpts ou de grandes pousses dnergie (Creatine Source

    ). La cratine favorise laugmentation de la masse musculaire, amliore lendurance,augmente la puissance des muscles, accrot lnergieLa cratine agit en fournissant deleau au muscle, aidant la production de lnergie musculaire. Prolab a rcemmentdvelopp cette molcule rvolutionnaire hautement nergtique qui combine les bnficesde la cratine pure et du pyruvate dans une molcule lie. Cette molcule consiste en 60 %de cratine et 40 % de pyruvate une augmentation de la force et de gain de taille aider diminuer la rtention deau intracellulaire, diminuer les graisses corporelles et augmenter lamasse maigre corporelle (creatine pyruvate Prolab). Vraiment, le produit le plus chaud du march du supplment des sportifs, actuellementcest la cratine. Une grande varit de personnes, depuis le sportif professionnel jusqulhaltrophile de loisir jusquau jeune athlte scolaire Il est estim que 3 sur 4 des athltes

    qui ont particip aux derniers jeux olympiques prenaient de la cratine Les utilisateurs decratine notent une augmentation dans leur niveau de force et dans le dveloppement deleurs tissus musculaires. Ce supplment, sans danger, est devenu le plus populaire danstous les domaines sportifs (Optimum creatine monohydrate). Un produit naturel vous permettant dobtenir des gains de masse musculaire comparables ceux obtenus par les strodes anabolisants (Creatine Pro 4). La cratine, prcurseur au carburant bionergtique, rapprovisionne dans le muscle leniveau dATP lors des contractions maximales (Weider). Ce nutriment, est considr sans aucun doute aujourdhui comme lalternative naturellela plus efficace aux anabolisants. Pourquoi ? il a t scientifiquement dmontr quunapport quotidien important en cratine, de lordre de 10 20 g permettait, linstar des

    produits strodiens, daccrotre fortement le volume cellulaire intramusculaire par un phnomne dit de surcompensation osmotique. Rsultat : la synthse des protines eststimule (anabolisme) et llimination naturelle normale des acides amins prsents dans lemuscle est rduite (anticatabolisme). La croissance musculaire est ainsi stimule beaucoup plus rapidement et plus efficacement que dordinaire et ce sans aucun danger pourlutilisateur de cratine. La deuxime raison est que la teneur des muscles en cettesubstance dtermine pour une grande part la dure pendant laquelle un muscle peut tresoumis un effort maximum Il est comprhensible que le corps ait besoin pour faire face des entranements intensifs et rpts dune supplmentation massive en cette substance silon souhaite optimiser ses performances physiques. Cest pourquoi il devient possiblelorsquon absorbe de la cratine de dcupler son nergie et sa force pure dans desproportions incroyables. Certains bodybuilders parlent dune augmentation de 20 30 % de

    leur maxi en peine 15 jours ! rcuprer plus facilement et surtout activer au maximum larparation et la construction musculaire (Mega Creatine fuel). Toutes les tudes universitaires sont unanimes et concluantes : la cratine est vraimentdigne dintrt pour lexercice en gnral et le bodybuilding en particulier. En effet cettesubstance, naturellement produite par lorganisme, totalement dpourvue deffetssecondaires, permet un bodybuilder consomme en plus de son alimentation, la fois :

    - daugmenter de faon spectaculaire son nergie et sa force pure ;

    - de rduire considrablement son temps de rcupration entre les sries et les priodesdentranement ;

    - daccrotre en un temps record sa masse musculaire sche comme aucune autre prparation (surtout si la prise de cratine saccompagne dune consommation de Whey

    protein !).Ainsi, le monohydrate pur de cratine de Muscle Beach, doit absolument tre intgr

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    votre prparation sportive si vous voulez mtamorphoser votre corps en un temps record etdans des proportions hors du commun (creatine powder, Muscle Beach). Gagner du volume, gain musculaire rapide, augmentation rapide de la masse musculaire,gain de force et dendurance, amlioration de la rcupration pendant et aprs leffort (puissance explosive 100 % cratine pure, Equilibre Attitude).

    Cratine explosion. Aujourdhui Optimal Creatine Transport System

    , tablettes, combine plus de 5000 mg de pure cratine monohydrate par dose avec un complexe spcialdhydrates de carbone. Lorsque vous croquez les tablettes, vous librez les hydrates decarbone qui auront pour action de crer un pic temporaire dinsuline qui favoriseralassimilation et la rtention dune quantit suprieure de cratine et de glucose lintrieurdu muscle. Cest prcisment cet effet de volumisation cellulaire qui permettra un gain demasse musculaire maigre plus important que celui obtenu avec la cratine ordinaire (OptimalCreatine Transport System, Genetic Technologies International). Pure creatine. La force ltat pur ! Saturez vos muscles de pure cratine ! Le nouveau produit prcurseur de la production dnergie (ATP), de la force et de la rcuprationmusculaire ! Pure cratine vous aide augmenter votre rendement musculaire (intensit,force et dure) et ralentit la formation dacide lactique et dammoniaque (vite les

    phnomnes de crampes ). (pure creatine, Olymp sport). Le monohydrate de cratine avec son systme de transport high-tech et ses substancesnutritives spciales composes de sulfate de vanadyl, de taurine, de zinc, de minraux et devitamines pour obtenir jusqu 5 kg de masse musculaire supplmentaire en 4 6semaines (Creamass) Prparation high-tech pour la prparation musculaire : sterol/prehormon, pyruvate, HMB,DHEA, androstedion, mlatonine Ces pr hormones ne provoquent pas deffet secondairedangereux, ils font partie des supplments les plus demands aux USA. Ce sont lesmeilleurs produits recherchs par les sportifs professionnels et les plus demands en tantque supplment alternatif aux strodes (Nutri search, the functional food company). Avantages : aucun lment ou additif, rsultat prouv scientifiquement, les tests rvlent

    une augmentation du rendement de 5 7 %. Utilisation lgale, ne contrevient pas lthiquesportive, nest interdit par aucun organisme sportif (creatine Source).

    Il faut noter que ces allgations figurent dans des revues parues en France en 1999.

    En 2000, les allgations voluent : favorise une amlioration de la force et de la puissance musculaire ainsi que la capacit dercuprer plus vite entre les sances dentranement. En permettant une forte hydratationcellulaire, condition requise pour lanabolisme protidique, pro pure cratine dclenche uneaugmentation rapide de la masse musculaire .Crastim: stimule la production naturelle de cratine, leffet turbo.

    Leffet de la cratine nest plus dmontrer : prise avant leffort, elle permet la librationdnergie, de puissance top niveau . Mais la meilleure des cratines reste celle que votre organisme produit la meilleure et son meilleur dosage ! Ainsi, Creastim apporte les acides amins L-arginine, L-glycine, L-mthionine, essentiels pour stimuler la production endogne interne de cratineCreastimfavorise galement lefficacit musculaire et la recharge optimale des fonctions deconduction de linflux nerveux et de gestion du stress (Creastim, nutrition 21). Les synergies cres parCell-techavec 75 g de dextrose de qualit pharmaceutique, 200mg dacide lipoque et 10 g de cratine gnrent une rponse anabolisante optimale (Cell-tech, muscle tech). Les effets de la cratine sur lathlte sont multiples hausse des niveaux dATP etlaugmentation du volume des fibres musculaires ainsi que de leur force contractile (chemical pure creatine, chemical nutrition, Mr.Olympia). Stimulateurs de la croissance cellulaire, cratine fait augmenter trs considrablement le

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    volume musculaire, contribuant ainsi un remarquable gain de force et de poids musculaire.Plus de puissance, plus dnergie lentranement (creatine, Tropicana). Cell-tech est 880 % plus efficace que la cratine. Lors dune rcente tude cliniquecomparative, on a confront les proprits de Cell-tech avec celles de la cratine. Lesathltes supplments avec cell-tech avaient pris 880 % plus de masse musculaire que

    ceux qui avaient utilis la cratine monohydrate. Lincroyable formule de cell-tech

    allie 10 gde cratine monohydrate pure exactement 75 g de dextrose de qualit pharmaceutique et200 mg dacide alpha-lipoque, substance qui potentialise laction de linsuline. Cell-techcontient aussi dautres nutriments cls, agissant en synergie pour optimaliser lassimilationde cratine par les cellules musculaires et induire un formidable gain de volume, force etpuissance. Lathlte employantcell-tech exprimente une tonnante progression. Certainsarrivent prendre 5 kg de masse en seulement une semaine ! Essayez Cell-tech etconsultez votre glace ! (Cell-tech, muscle-tech). Le pack ultra croissance, un kit complet davant garde qui stimule lanabolisme de faonspectaculaire. Cratine supragen + 2 promtabol + pur ou/et protine + La cratineaugmente la taille et la force musculaires (pure explosive creatine, supragenix). Les recherches ont dmontr que les supplments de cratine permettent daugmenter la

    force musculaire, de retarder la fatigue, de faciliter la rcupration, de diminuer la productionde lactate et dammoniaque et daccrotre la synthse protique ainsi que la massemusculaire. Rsultat : force, explosion musculaire, rcupration, retard de la fatigue,performance (mega creatine fuel, Tweenlab). Comme les cellules musculaires peuvent stocker une quantit non ngligeable de cratine,un apport supplmentaire permet aux muscles den emmagasiner jusqu 50 % de plus(creatine, new body). Vous voulez augmenter lensemble de vos performances ? Une tude rcente la prisede cratine durant 5 jours seulement chez des athltes de haut niveau, permet daccrotre la fois lensemble des performances ainsi que la VO2max (cest dire la capacit arobique).Et ceci sapplique tous les sports dquipe : tennis, cyclisme, course pied, football La

    formule glule est recommande pour la recherche de performances dans les efforts detype arobie (creatine, Supragen).Ces allgations sont parues dans les revues Flex (Jo Weiders), Jo Weiders Muscle etFitness, Body fitness, revue dexercice et nutrition, et le Monde du Muscle.

    Aucun effet secondaire nest not lors de la prise de cratine.

    Le prix dune baguette de pain, les effets dun bton de dynamite. 100 jours de charge.Gain de masse musculaire, prise de force rapide, augmente lendurance, amliore larcupration musculaire. La cratine pure, puissance explosive (high-tech nutrition,Equilibre Attitude). Prendre la dose adquate. Les muscles ne sont pas naturellement chargs autant quils ledevraient en cratine (Equilibre Attitude, catalogue N1 de la nutrition sportive).

    Plusieurs livres sont consacrs la cratine (Colgan, 1997 ; Passwater, 1997 ; Sahelian etTuttle, 1998a et b ; Burke, 1999). Tous sont nord-amricains.Dans Creatine Natures Muscle Builder (Sahelian et Tuttle, 1998) : les sprinterstrouvent que la cratine booste leur vitesse, tout en augmentant leur endurance FrancisBenfato a toujours eu une taille suprieure. La cratine laide ciseler sa massemusculaire la perfection Jo Lazzaro gagna 7 livres de muscle pendant une anne deprise de cratine, compar au gain annuel de 1 ou 2 livres quil prenait auparavant Lesamliorations que la cratine apporta au physique de Marlin Duncants furent beaucoup plusrapides et plus visibles parce quelle tait vgtarienne Lentraneur dhaltrophilie, CourtElder, dit que ses tireurs bnficirent de gains impressionnants de force et de puissance

    aprs seulement deux semaines de supplmentation en cratine, les tireurs darts martiauxont dcouvert que la cratine boostait lexplosivit de leurs actions, leur permettant de

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    raliser des combinaisons plus rapides de mouvements de punch et de keek La cratineconstruit de la force, de lendurance et de la confiance en soi chez les personnes de tousges, y compris ges Les cyclistes trouvent que la puissance, la vitesse et lendurancequils obtiennent partir de la cratine les rend capables de gagner de prcieuses secondessur leur temps de course Parce que la cratine apporte une source de longue durecomme carburant pour les mouvements musculaires, les boxeurs maintiennent une force plus combattante pendant leur match Marlin Duncants a montr des progrs normesdans la dfinition et la vascularit pendant quelle a utilis la cratine La puissanceexplosive des nageurs, obtenue partir de la cratine, leur donne un avantage encomptition Les joueurs de tennis trouvent que la cratine augmente leur endurance touten rduisant leur temps de raction.

    Volumisation cellulaire : pour un gain musculaire rapide Plus la cellule va se remplirdeau, plus elle va attirer dacides amins. Cela se traduit par une stimulation delanabolisme. Cest ce que les chercheurs nomment la volumisation cellulaire. Cettevolumisation est tout fait comprhensible. Si la cellule se remplit deau, elle risque de tropgrossir et finir par clater. Afin de ne pas clater, elle doit renforcer sa structure : un phnomne danabolisme puissant est dclench la cellule se met pomper des acides

    amins une vitesse acclre. Ce sont ces acides amins qui vont induire une croissancemusculaire durable. La cratine et la glutamine ne sarrtent pourtant pas l. Ces deuxnutriments vont, une fois dans la cellule, stimuler lanabolisme des protines en dehors detoute volumisation cellulaire .

    Cratine et masse musculaire Les auteurs de cette tude rappellent que la cratine a uneffet anabolisant direct sur les muscles, ce qui explique de tels gains.

    Cratine et force. Il ny a pas que les mdecins du sport amricains qui sintressent auxeffets de la cratine. Aprs stre longtemps consacrs aux effets des anabolisantsstrodiens sur les muscles, des anciens chercheurs sovitiques se sont reconvertis dansltude des produits plus naturels dans un Institut de Recherche sur la performance enLituanie ils ont utilis la cratine de chez Ultimate Nutrition.

    La cratine est sans danger...

    Plusieurs sites Internet, en particulier nord-amricains vendent par correspondance desproduits de nutrition du sport, en particulier de la cratine. Ils avancent bien sr lesallgations les plus varies

    A loppos, certains reprsentants institutionnels reconnus et rfrents du monde du sport,mdecins ou scientifiques, prsentent la cratine des sportifs de haut niveau commenayant aucun effet sur une quelconque performance. Dautres avancent quelques effetsmais mettent des doutes sur son innocuit, en particulier pour celle acquise par V.P.C., ltranger. Les entraneurs et les sportifs interrogs nous ont dclar tre perplexes et nepas comprendre. La vente de cratine est en effet autorise voire en libre accs dans

    plusieurs pays europens ou aux USA (mais cest aussi le cas de la mlatonine, du DHEA,voire de la GH ou de lEPO).

    3. Origine et mtabolisme de la cratine

    3.1. Statut dans lorganismeLorganisme contient environ 120 g de cratine pour un poids de lhomme adulte de 70 kg ;95 % environ de la cratine (Cr) corporelle est stocke dans les muscles squelettiques.Environ les deux-tiers sont lis un phosphate sous forme de cratine phosphate (CrP), letiers restant tant sous forme libre. La teneur en Cr des muscles varie selon leur typologie,avec des fibres musculaires blanches, phasiques de type 2A ou 2B contenant environ 30 %de plus de PCr que les muscles rouges lents, toniques de type 1, oxydatifs (Clark et al.,

    1996b). La teneur est en moyenne de 4 g.kg-1 de muscle frais, soit 30 mmol.kg-1. Exprimeen poids de muscle sec, la teneur est denviron 4 fois suprieure, le muscle contenant

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    environ deau, soit 120 mmol de Cr par kg de muscle sec.Il est noter que cette teneur parat bien rgule puisque, mme chez les vgtariens voirevgtaliens, trs faibles consommateurs de produits carns, la teneur est de lordre de 120mmol.kg-1 muscle sec (Harris et al., 1992). Il existe une certaine variabilit interindividuelledes teneurs, avec cependant un plafond, mme lors de supplmentation (voir plus loin) nedpassant pas, en moyenne, 160 mmol.kg-1 muscle sec (Williams et al., 1999).

    3.2. Mtabolisme de la cratine dans lorganisme3.2.1 Synthse endogne. Lorganisme humain est capable dune synthse endogne deCr, assure au niveau du foie, des reins et du pancras (Walker, 1979). Dans lorganismehumain, cette synthse de Cr se fait partir de trois acides amins, dont deux essentiels, laglycine, larginine et la mthionine. Un groupe amidine est transfr de larginine la glycinepour former de lacide guanidinoactique. Cette raction est suivie par le transfert dungroupe mthyl de la S-adnosyl mthionine cet acide pour former de la Cr. La synthse dela Cr semble contrle plus par lactivit de lamidinotransfrase que par celle de lamthyltransfrase.

    Il faut noter que larginine et surtout la mthionine sont impliques dans de nombreusesractions de lorganisme, mais habituellement apportes en quantit suffisante parlalimentation.

    La synthse endogne de Cr est ajustable, sous leffet de nombreux facteurs. En particulierlorsque la disponibilit alimentaire de Cr est faible, elle est capable dy suppler, de tellesorte que les teneurs en Cr dans lorganisme sont maintenues avec une augmentation ouune diminution de lactivit de lamidinotransfrase hpatique.

    Chez la personne dont lalimentation est quilibre et diversifie et respecte lesrecommandations dapports nutritionnels conseills (ANC, 2000), en particulier en protines,lipides et glucides, la synthse endogne reprsente peu prs la moiti de la Cr ncessaire

    lorganisme par jour, le reste tant apport par lalimentation.

    3.2.2. Apports alimentairesIls varient considrablement si lquilibre alimentaire nest pas respect, presque nuls chezles vgtaliens ; la Cr provient alors entirement de la synthse endogne (Greenhaff,1997a) et aucune carence ni mme pr-carence na t dcrite ; les taux intramusculaires deCr sont dans les limites des valeurs dcrites pour le reste de la population. Par contre, chezlindividu qui respecte les ANC en protines, soit environ 1g.kg -1.j-1, 0,5 1 g de Cr par jourproviennent de cette alimentation. Une telle diffrence rside dans les teneurs trs variesen Cr des aliments, 4 6 g.kg-1 de buf, de porc ou de poisson (hareng, saumon, thon). Lelait par contre ne contient que 0,1 g.L -1 de Cr.

    Le biodisponibilit de la Cr est trs leve. Labsorption intestinale de la Cr ingre est peuprs totale telle quelle, la Cr ntant pas modifie par les scrtions acides ou enzymatiquesdigestives (Harris et al., 1992).

    3.2.3. Mtabolisme dans lorganismeAprs son absorption intestinale, la Cr plasmatique est capte par de nombreux organesmais plus particulirement par le muscle squelettique ; elle sy trouve en teneur leve. Letransport intracellulaire de la Cr relve de deux mcanismes permettant sa pntrationcontre un gradient de concentration, avec des rcepteurs membranaires 2 et lactivit duneNa-K ATPase :

    a) le transport transmembranaire fait intervenir un transporteur Na dpendant (Clark et al.,1996b), au niveau de sites membranaires spcifiques de la Cr (Greenhaff, 1997b) ;b) la captation de la Cr par le tissu musculaire serait galement sous linfluence de linsuline ;

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    son augmentation plasmatique, par exemple aprs lingestion de glucose, saccompagnedune augmentation de la captation de Cr par le muscle.La transformation de la Cr en phosphocratine (PCr) ou sa liaison dautres composantsintracellulaires favorisent sa rtention, la PCr ne pouvant quitter habituellement la cellule(Walker, 1979).Lentre de Cr dans la cellule saccompagne aussi dun transfert deau, do un rleosmotique probable et important de la Cr.

    3.2.4. Dgradation, excrtionChez lHomme, la PCr est transforme de faon rversible, en prsence de cratine kinase(CK), en Cr et de faon irrversible en cratinine au niveau du muscle mme etproportionnellement sa masse. La cratinine passe dans le courant plasmatique pour treexcrte dans lurine. Environ 1,7 2,5 % de la Cr totale est excrte chaque jour sousforme de cratinine urinaire, voire au niveau sudoral lors de forts dbits sudoraux, avec uneforte variabilit interindividuelle en fonction de la masse musculaire (MM) ; cest lun desmoyens de son valuation.

    Lexercice physique saccompagne dune augmentation modre de la creatininurie des 24heures (Kargotich et al., 1997), ceci bien sr en dehors de toute condition pathologique.Lors dexercices de longue dure ou rpts et dintensit leve, la PCr est transforme enCr et rapidement resynthtise en PCr. Il sagit des mmes molcules qui sont rutilises denombreuses fois et, dans de tels exercices, le bilan dutilisation de la Cr, lors desdphosphorylations - rephosphorylations successives serait d1 kg environ de Cr. Il sagitdonc dune raction remarquablement rversible ; en effet, lestimation actuelle de ladgradation irrversible qui se produit lors de telles ractions est trs faible, de lordre dugramme (Williams et al., 1999).

    3.2.5. Besoins et ANC en cratineDu fait de lexcrtion urinaire de cratinine, de lordre de 2 g.j -1 pour un homme de 70 kg,

    dun taux de renouvellement denviron 1,6 %.j-1

    du pool de Cr totale (Balsom et al., 1995 etWilliams et al., 1999) et en raison des dgradations protiques supplmentaires chez lesportif, environ 2 g.j-1 sont ncessaires pour la population gnrale et environ 1 2 g.j -1 enplus pour le sportif de forte masse musculaire lors dentranements intenses.

    Mais il nexiste pas dANC en Cr, puisquelle peut tre synthtise par lorganisme,selon des mcanismes ajustables, rpondant parfaitement chez lHomme sain, auxbesoins.Cela est dautant plus vrai que la population sportive, en particulier celle de force oude dveloppement de la MM, encore plus que celle gnrale, bnficie dapports enprotines respectant toujours les ANC, voire mme les dpassant souvent largement.

    3.2.6. Fonctions mtaboliques de la cratine3.2.6.1. Filire nergtique. Les contractions musculaires ont pour support le glissement desmyofilaments dactine entre ceux de myosine avec transformation dnergie chimiqueprovenant de lATP sarcoplasmique en nergie mcanique et thermique, sous leffet delactivit ATPasique de la myosine. LATP, seule molcule utilise par les myofilaments, esten faible concentration dans le muscle, ne permettant que quelques secondes dexercice.LATP doit tre immdiatement resynthtise partir de lADP forme. La PCr, 3 4 foisplus abondante que lATP dans le muscle, va permettre, trs rapidement et un fort dbit,ds le dbut de lexercice, cette resynthse de lADP en ATP en fournissant un phosphateriche en nergie en prsence de la CK.La cratine devra tre resynthtise en phosphocratine. La raction :PCr + ADP donneCr + ATP est rversible. LATP aura t resynthtise par les autres filires nergtiques,anarobie lactique ou, plus habituellement, arobie, oxydation du glucose et des acidesgras.

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    La PCr a donc avant tout une fonction de source dnergie avec lavantage considrable desa disponibilit presque immdiate pour des exercices de trs haute intensit, mais encontrepartie de brve dure, les rserves de PCr tant faibles ; elles ne couvrent que lesexercices dune dizaine de secondes, ou bien les changements rapides de puissance,relays ensuite, une intensit plus faible, par les autres filires. La PCr est trs utile pourlexercice, son tout dbut, sil est de trs forte intensit mais de faon trs brve ettransitoire. La PCr sert aussi de molcule porteuse dnergie, voire signal, entre denombreux sites intracellulaires, sans quil ait t dmontr que ces activits dpendaient dela concentration en Cr cellulaire, au-del dune teneur de rfrence, habituellementrencontre dans les cellules et leur organites et milieu (Wyss et Kaddurah, 2000).Laccumulation dADP dans le muscle peut avoir un effet inhibiteur sur la contractionmusculaire comme dun certain nombre de ractions chimiques. La PCr a alors une fonctionde tampon de cette ADP quelle transforme en ATP : Cr2-P+ADP3- + H+ donne ATP4- + Cr.

    3.2.6.2 Rle tampon acido-basique. La Cr a aussi un rle tampon des ions hydrognes H+

    dans le muscle ; pendant la contraction musculaire, lhydrolyse de lATP saccompagne, avecla mise en jeu des pompes calcium et sodium, de libration de protons qui sont capts lors

    de la resynthse de lATP selon la raction : H

    +

    + ADP + PCr donne, de faon rversible,ATP + Cr.Lors dexercices anarobies lactiques, la diminution de lintensit dexercice pourrait tre due lapparition dions H+, inhibiteurs de lactivit denzymes allostriques (PFK), que leurtamponnement par la PCr permettrait de reporter. Cela semble limit aux exercices de hauteintensit.

    3.2.6.3. Rle osmotique et sur la synthse protique. Dautres fonctions ont t attribues la cratine chez lHomme sain. Lors de sa pntration dans la cellule avec augmentation dela pression osmotique, il sensuit un appel deau vers la cellule, do une rtention deauintracellulaire. Lhypothse a t mise que la Cr pourrait tre un signal pour stimuler lasynthse protique du fait de cette augmentation de leau intracellulaire (Kreider, 1998a et

    b ; Vandenberge et al., 1997a ; Ziegunfuss et al., 1997) (voir 5.2.).

    3.2.6.4 En pathologie. Ladministration de cratine, titre thrapeutique, a actuellement deseffets intressants dmontrs dans les anomalies de sa synthse, dorigine gntique, ainsique dans diffrentes pathologies.Cela sort du cadre de cette tude.

    4. Modalits de la supplmentation en cratine

    4.1. Intrt thorique. Si la PCr est en concentration 3 5 fois suprieure celle dATPdans le muscle, en fait, en termes dnergie disponible, elle est plusieurs centaines de foismoindre que celle provenant des rserves de glycogne musculaire et plusieurs milliers de

    fois infrieure celle des triglycrides dans lorganisme. Donc, les rserves nergtiques enCr sont en thorie peu intressantes par rapport celles dautres substrats. Mais tout sonintrt rside dans sa disponibilit presque immdiate en dbut dexercice par rapport auxautres substrats nergtiques dont la disponibilit est diffre, mais aussi dont le dbitmaximal de libration dnergie est moindre.La PCr sert dnergie navette entre de nombreux sites cellulaires, ce qui largit son champdintrt sans quil soit cependant dmontr que ce rle soit limitant des ractions impliques(voir ci-dessus).

    4.2 Cratine du commerce. Elle est sous forme de monohydrate, pratiquement toujours,avec lallgation de la meilleure efficacit, plus que sous forme de citrate. Elle est prsentesous forme de poudre, de tablettes, de gel, de sirop, de boisson, de gommes mcher ou

    de bonbons. Quelques allgations font mention dune efficacit plus grande de lapoudre pour les sports de force et des tablettes pour le sport dendurance, sans

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    quaucun travail scientifique nait apport une quelconque justification cesdiffrences avances.

    La cratine est soit seule, soit associe des glucides avec la justification vrifie dunemeilleure pntration intracellulaire (voir plus loin), ou bien avec des protines, des

    vitamines, des sels minraux, des acides amins, ainsi que parfois avec des extraits dherbeou dautres produits phytochimiques.

    Si la cratine tait initialement obtenue par extraction de la viande de buf, actuellement lessupplments en Cr sont produits par synthse chimique en Amrique du Nord, en Asie et enEurope (Williams et al., 1999). Si la synthse de la Cr peut tre ralise peu prstotalement, cependant il est habituel dutiliser un autre composant musculaire, la sarcosinecomme matriel initial pour cette synthse ou bien le cyanamide. Dans tous les cas, lapurification du matriel initial est ncessaire, au risque de la prsence de contaminants latoxicit (et pour quelles quantits ?) mal dfinie.

    Si la prise orale est la plus frquente, la perfusion de Cr est possible, en particulier

    ralise pour raison mdicale, en chirurgie cardiaque, comme cardioplgique, par exempleen Italie avec le produit Neoton (Searle Farmaceutici) 0,5, 1 et 5 g, doses de 5 10 g par jour. Trs peu dtudes semblent avoir concern les effets de la perfusion de Cr sur lesperformances physiques ou lentranement (Clark, 1996).Les contrles de qualits, raliss pour vrifier la puret du monohydrate de Cr, font appelaux techniques danalyse chimique performantes telles que la chromatographie liquide(HPLC) ou llectrophorse capillaire de haute performance, la dtection par fluorescence oudiverses mthodes de quantification chimique humide.

    Ltiquetage devrait mentionner bien sr les ingrdients tout comme la puret et lestechniques de vrification. Or actuellement, aucun Etat ne semble avoir mis en place unsystme de contrle et de scurit pour la Cr. Cependant, la plupart des producteurssastreindraient de telles vrifications. Cela signifie que ltiquetage peut tre insuffisant etla qualit du produit sujette caution quand le producteur nest pas parfaitement identifi,avec une vrification des pouvoirs publics ou la possibilit dobtenir des informationsprcises sur le contrle de qualit par le fabricant.

    Plisk et Kreider (1999) ont formul une demande de recommandations pour obtenir uncontrle de qualit lors de la mise en vente de supplments de Cr : le produit devrait pouvoir tre manufactur avec la possibilit dune inspection par la FDA des Etats-Unis,compatible avec les bonnes pratiques courantes de productions pharmaceutiques, lesquellescouvrent toute la chane de production de mdicaments et de produits particuliers, depuisleur synthse jusqu la mise sur le march, passant par tous les stades de fabrication,

    dempaquetage, dtiquetage et de mise en vente. Bien sr, le produit doit galement tre enaccord avec les pratiques de production des supplments nutritionnels. Le certificatdanalyse doit provenir non pas du distributeur ou de limportateur mais du producteur lui-mme qui doit tre parfaitement identifi, avec une traabilit parfaite. Mme si cela nestpas obligatoire, le vendeur aurait tout intrt apporter un certain nombre dindications pourassurer la crdibilit du produit : son aspect, les analyses ralises par HPLC ou HPCE, ladensit, la taille des grains, les possibilits de contamination microbiologique pathogne, la prsence de mtaux lourds et poisons, limportance et la teneur des rsidus secs et lecontenu en humidit et les rsidus en matriaux inorganiques . Daprs Plisk et Kreider, les producteurs respectables qui adhrent au standard industriel nhsitent pas fournirces informations ainsi que la liste de leurs distributeurs et vendeurs .Cet aspect est particulirement important. Le mode de distribution travers les frontires de

    la Cr sest parfois accompagne de la diffusion de produits dont ltiquetage et laprovenance sont mal prciss.

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    4.3. Protocole de supplmentationLa teneur en cratine des aliments tant relativement faible, lingestion dune quantitsuprieure de Cr devrait saccompagner dune ingestion augmente de poisson ou de viandede plusieurs centaines de grammes, voire jusqu 2 kg pendant la priode de charge. Elleest estime 0,3 g.kg-1 de poids corporel, soit environ 20 30 g.j -1 rpartis en au moins 4prises gales dans la journe, de 5 7 g dissous dans environ 250 mL de boisson, prisesrpartie tt le matin, midi, laprs-midi et le soir pendant une priode de 5 7 jours.

    Ensuite pendant des semaines voire des mois, la dose dentretien est de 0,03 g.kg-1.j-1, soitenviron 2 3 g.j-1 (Hultman et al., 1996). Jusqu 5 g.j-1 sont parfois conseills en priode demaintien : la presque totalit est absorbe et la quantit ingre en excs, non fixe dans lemuscle, est rejete dans les urines. Il faut noter qu partir de 3 g.j-1 ou plus, il sagit biendune supplmentation, largement au-del des besoins. Pour 2 ou 3 g.j-1, lintrt de lasupplmentation est trs discutable, puisque le surcroit dapport est faible. Lacratine ingre sajoute celle de lalimentation mais remplace celle synthtise parlorganisme humain qui est alors inhibe. Le bnfice est alors trs faible, pour lesportif du moins Le bnfice est alors trs faible, pour le sportif du moins Cest

    probablement pour cette raison que, daprs Smith et al. (2000), la majorit dessportifs (78%) ne savent pas quelle quantit de cratine ils ingrent (12/22) ouprennent plus que la dose recommande (5/22).

    La phase de charge peut tre plus progressive avec un apport de 3 g.j -1 pendant un mois(Hultman et al., 1996) avec des effets proches dcrits.

    Bien sr pour tre plus prcis, la dose devrait tre rapporte au kg de masse musculaire.

    4.4. Cintique de la cratine ingreLabsorption intestinale de supplments de Cr est totale, avec labsence daugmentation dela Cr ou de la cratinine dans les selles la suite de la supplmentation (Williams et al.,1999).Le pic plasmatique de Cr apparat dans lheure qui suit son ingestion et, pour maintenir unpic suffisant pour une bonne pntration intracellulaire, il est recommand la rptitiondingestion en quantits suffisantes, 4 5 fois par jour pendant la phase de charge (Harris etal., 1992). Il faut noter que Greenhaff (1997a) estimait que plus de 20 g.j -1 au-del de 5 jours navait aucun effet bnfique supplmentaire et tait plutt dvastateur pour leportefeuille !En quelques heures aprs le pic, la Cr est pure du secteur plasmatique.En dbut de phase de charge, une diminution de la diurse (- 0,6 L.j-1 environ) est note les2-3 premiers jours, tmoin dune rtention deau. Cela est confirm par laugmentation dupoids corporel (voir 5.1.).

    Les teneurs intramusculaires ont t values par ponction-biopsie ou par rsonancemagntique nuclaire ou par spectroscopie au phosphore 31 (Kreis et al., 1997).En priode de charge, une partie seulement de la Cr est retenue et ds le premier jour, 25 40 % se retrouvent dans les urines et au troisime ou cinquime jour, 48,5 68 %, donc lamoiti ou plus (Harris et al., 1992 ; Maganaris et Maughan, 1998).

    La supplmentation aigu en Cr saccompagne dune augmentation de la concentrationurinaire, de prs de 90 fois, avec une clairance augmente de 26,1 fois, soit 60 % de la Cringre (Poortmans et al., 1997). Par ailleurs, aucune diffrence significative nest notedans les niveaux de cratininurie ou de clairance de la cratinine les premiers jours decharge.

    Lors de supplmentation en Cr, la synthse endogne diminue trs nettement (Walker,1979) mais ceci serait tout fait rversible (Greenhaff, 1995) dans les 4 semaines suivant

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    larrt de la supplmentation. Cela semblerait passer par une inhibition de lactivit delamidinotransfrase, qui contrle plus particulirement la biosynthse de la Cr, plus que lamthyltransfrase.Le retour de la Cr musculaire son niveau initial, aprs arrt de la supplmentation, est unphnomne trs lent, en 4 5 semaines, avec sa transformation en cratinine.

    4.5. Supplmentation en cratine, stockage et teneur musculaire (tableau 1)

    Tableau 1. Variation de la teneur en cratine musculaire sous supplmentation encratine (daprs Williams et al., 1999)

    Auteurs Anne Nombre Population Rsultats

    Harris et al. 1992 125

    Hommes (H)Femmes (F)

    20 % augm * TCr36 % augm PCr

    Greenhaffet al. 1993a 102

    HF

    20 % augm PCr11 % augm PCr

    Greenhaffet al. 1994a 8 H 15 % augm TCr

    Balsom et al. 1995 7 H 18 % augm TCrFebbraio et al. 1995 6 H Augm NPLemon 1995 7 H 8 % augm PCr/-ATPCasey et al. 1996 9 H 15 % augm TCrGreen et al. 1996a 21 H:Cr

    : glucose seul

    Cr + glucose

    18 % augm TCr22 % augm glycogne et

    4 % dim TCr27 % augm TCr

    48 % augmglycogneHultman et al. 1996 31 H 20 % augm TCrMyburgh et al. 1996 13 Cyclistes entrans 21 % augm TCrRossiteret al. 1996 19 Rameurs 25 % augm TCr environRuden et al. 1996 5

    4HF

    15 % augm

    Thompson et al. 1996 10 Nageuses NSVandenberghe et al. 1996a 9 H 4 6 % augmPCrKurosawa et al. 1997 4

    1HF

    11 23 % augm (T/NT)

    Odland et al. 1997 9 H Augm TCr / ATPVandenberghe et al. 1997a 19 F non entranes 6 % augm TCrZehnderet al. 1998 8

    1HF

    21 % augm PCr9 % augm ATP

    Vandenberghe et al. 1999 9 H 11 16 % augm PCr

    Volek et al. 1999 19 H 22 % augm TCrTCr : Cratine musculaire totale CrP : cratine phosphate* augm : augmentation T/NT : entrans / non

    Il a t rapport constamment un maintien ou une augmentation des taux de Cr totale, de Cret de PCr intramusculaires lors de supplmentations soit aigus, soit chroniques. Ceci a tobserv de faon beaucoup plus nette chez lhomme que chez la femme, lors dtudes quiont concern de 5 31 personnes.

    Les augmentations sont extrmement variables, en gnral plus leves chez les patientssdentaires et vgtariens. La moyenne daugmentation est, selon les tudes, de 15 23 %,

    avec des taux maximaux de 30 % et, pour un, exceptionnel de 52 % (voir Williams et al.,1999). En mmol.kg-1, cela reprsente une augmentation moyenne de 22 mmol.kg-1 de

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    muscle sec allant de 18 27 mmol.kg-1, la teneur passant en moyenne de 120-140 jusqu160 mmol.kg-1 muscle sec (Harris et al., 1992 ; Greenhaffet al., 1993a et 1994a ; Balsom etal., 1995 ; Febbraio et al., 1995 ; Gordon et al., 1995 ; Lemon, 1995 ; Casey et al., 1996 ;Green et al., 1996a ; Hultman et al., 1996 ; Myburgh et al., 1996 ; Rossiter et al., 1996 ;Ruden et al., 1996 ; Thompson et al., 1996 ; Vandenberghe et al., 1996a ; Kurosawa et al.,1997 ; Odland et al., 1997 ; Vandenberghe et al., 1997a ; Zehnder et al., 1998 ;Vandenberghe et al., 1999 ; Volek et al., 1999).

    En associant lingestion de Cr avec celle de glucose, glucide simple dindex glycmique trslev et fortement insulinoscrteur, ou de protines (Steenge et al., 2000), le transport de laCr dans le muscle est augment de faon significative (10 %), li lhyperinsulinmie (Greenet al., 1996 a et b).

    Lexercice musculaire, lors de lingestion de Cr, est un facteur daugmentation de saprntration et de son stockage intracellulaire (Green et al., 1996 b). Cependant lorsquelexercice et lingestion de glucides sont associs, il ny a pas deffet suprieur sur la teneuren Cr musculaire.

    Le taux maximal de Cr intramusculaire atteint est en moyenne de 160 mmol.kg -1 muscle sec,mettant donc apparemment en jeu des mcanismes rgulateurs, avec cependant un petitnombre de sujets qui dpassent lgrement ce taux.Ainsi, un quart des sujets rpondent mieux et un quart moins bien, avec des taux maximauxun peu suprieurs ou nettement infrieurs cette valeur de 160 mmol.kg -1.

    Le taux moyen de 18-20 % daugmentation est celui retenir ; en consquence, touteallgation faisant mention daugmentation suprieure ne correspond pas des faitsscientifiquement dmontrs de faon reproductible.

    Il faut bien noter que ce sont les sujets ayant les taux initiaux de Cr musculaire les plus bas

    qui bnficient des augmentations les plus significatives, en particulier lorsquils sontvgtariens, ce qui nest pas une habitude chez les sportifs de dveloppement de la massemaigre ! Rptons aussi que le pourcentage daugmentation de 52 avanc relve de casexceptionnels et ne peut donc tre prsent comme habituel.

    Les quelques tudes qui ont suivi galement lvolution de la teneur en ATP musculaire(Harris et al., 1992 ; Febbraio et al., 1995 ; Vandenbarghe et al., 1996a et 1997a ; Zehnderet al., 1998) nont montr dans les premiers cas aucune modification de la teneur en ATPmusculaire et dans le quatrime une augmentation lgre de 9 %. En 1999, Volek et al. nontobserv aucune augmentation dATP alors que l aussi le taux de PCr totale intramusculairetait significativement augment, de 22 % en moyenne.

    En consquence, toute allgation concernant une augmentation de lATPintramusculaire nest pas justifie scientifiquement ce jour.

    5. Supplmentation en cratine, exercice physique et composition corporelle

    5.1. Variation de poids (tableau 2).La plupart des publications concernant lingestion de Crchez le sportif ont dcrit les effets sur le poids ou la masse corporel, trs rarement sur lacomposition corporelle plus difficile dvaluation, limpdancemtrie biolectrique oulabsorptiomtrie biophotonique tant moins rpandues que la balance. Quant la mesurede lpaisseur des plis cutans, elle nvalue pas directement la masse maigre et sa fiabilitest insuffisante pour mesurer de faibles variations de composition.

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    Tableau 2. Effets dune supplmentation en cratine sur le poids et/ou la compositioncorporels (daprs Williams et al., 1999, et Poortmans et Francaux, 1999, complts)

    Auteurs Anne Population N %Balsom et al. 1993 hommes (H) bien entrans 18 1.2

    Balsom et al. 1993 H actifs et bien entrans 16 1.3Greehaffet al. 1994a Athltes de loisir 8 2Stroud et al. 1994 Physiquement actifs 8 1.3Viru et al. 1994 Coureurs demi-fond 10 2.5Balsom et al. 1995 Physiquement actifs 7 1.4Dawson et al. 1995 H actifs sains 22 0.9Earnest et al 1995 Haltrophiles 1,9Barnett et al. 1996 Actifs de loisir 17 NSGreen et al. 1996a H 21 1,1Green et al. 1996b H sains 22 2.6Mujika et al. 1996 Nageurs 20 1Redondo et al. 1996 Athltes trs entrans 22 NS

    Thomson et al 1996 Nageurs NSVandenbergh et al 1996 H actifs NSBecque et al. 1997 Haltrophiles 23 2.3Cooke et Barnes 1997 H actifs 80 1.2Godly et Yates 1997 Cyclistes bien entrans 16 NSGoldberg et Bechtel 1997 Footballeurs am et athltes 34 0.9Grindstaffet al. 1997 Nageurs juniors 18 NSHamilton-Ward et al. 1997 Athltes 20 NSKirksey et al. 1997 Athltes 36 2Prevost et al. 1997 Collgiens actifs 18 NSStout et al 1997 Footballeurs NS

    Terrillion et al. 1997 Coureurs 12 NSVandenberghe et al. 1997a Sdentaires sains 19 0 */ 2Volek et al. 1997a H actifs sains 14 1.8Bermon et al. 1998 Sujets gs ou entrans en

    rsistance32 NS

    Ensign et al. 1998 Marins U.S. Navy 24 NSKelly et Jenkins 1998 Haltrophiles entrans 18 3.2Knehans et al. 1998 Footballeurs amricains juniors 25 4.4 Kreideret al. 1998 Footballeurs amricains 25 2.5Larson et al. 1998 Footballeurs 14 NSMaganaris et Maughan 1998 Haltrophiles 10 2.2

    McNaughton et al. 1998 Kayakistes ht niveau 16 2.3Miszko et al. 1998 NCAA IA softball players 14 NSNoonan et al. 1998b Athltes coolgiens 39 2.58pik et al. 1998 Karateka 6 1,3Snow et al. 1998 Actifs non antrans 1.4Stone et al. 1998 Footballeurs amricains collgiens 9 2.5Thompson et al. 1998 Swimmers 10 NSZiegenfuss et al. 1998a Omnivores 16 1.8Ziegenfuss et al. 1998b Coureurs 10 2.0Wood et al. 1998 Entrans en force 44 NSFrancaux et Poortmans 1999 Entrans ou non en rsistance 25 2.9Pearson et al. 1999 Footballeurs amricains collgiens 16 1.3Peeters et al. 1999 Entrans en force 35 3.5Rawson et al 1999 Sujets gs 20 NS

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    Stone et al. 1999 Footballeurs amricains collgiens 11 3,6Stout et al. 1999 Footballeurs amricains 24 NSVolek et al. 1999 Entrans en rsistance 19 2.0 **

    6.3 **Becque et al. 2000 Volontaires 23 2,3

    Deutekom et al. 2000 Rameurs bien entrans 23 1,9Jakobi et al. 2000 H assez actifs 14 1,4Shomrat et al. 2000 Vgtariens vs mangeurs de viande NP 1,5Brenneret al. 2000 Joueuses de lacrosse 16 XRawson et Clarkson 2000 H gs 76 0,6Vogel et al. 2000 H 16 1,5 vs 0,8* stable daprs Poortmans, environ 2 % daprs Williams et al** aprs 1 et 4 semaines, sous entranement, en valeur absolue (non compar au groupecontrle et dduction non faite des effets de lentranement et de lingestion dautresproduits) Variation de la masse maigre (par densitomtrie hydrostatique ou bioimpdancemtrie)

    1 % daprs Poortmans et Francauxx diminution du pourcentage de masse grasse (NP), calcul partir de la mesuredpaisseurs de plis cutans

    Environ un tiers des nombreuses publications ayant trait la supplmentation en Cr chez lesportif ne rapporte pas de variations significatives du poids. Les deux autres tiers montrentdes variations allant de 0,8 2,9 %, au maximum, du poids corporel, obtenues ds lespremiers jours, sans modification ultrieure, tant que la supplmentation en Cr se poursuitseule.

    Quelques publications, dont les conditions dexprience savrent mal dfinies, rapportentdes pourcentages suprieurs : mais lingestion de Cr sajoutent probablement dautresprises de produits, parfois non contrls, ainsi quun entranement parfois intense. Cest parrapport des conditions identiques, avec la seule prise de Cr comme diffrence, que lesrsultats devraient tre compars.

    Ce sont donc 0 2,5 kg au maximum de poids corporel qui sont pris. Cette augmentation depoids peut tre un facteur gnant pour les sportifs catgorie de poids. Il devrait tresystmatiquement rappel, comme le mentionnent la plupart des auteurs responsables, queles sportifs relevant de ces spcialits (lutte, judo, boxe voire haltrophilie) doivent treparticulirement prudents lors de lingestion ventuelle de Cr puisquils auront plus dedifficult contrler leur poids corporel.

    La presque totalit sauf 5 de ces tudes concerne lhomme. Chez la femme soussupplmentation en Cr, aucune variation significative de poids na t jusqu maintenantrapporte (Poortmans et Francaux, 1999).

    La raison de la variabilit inter individuelle de prise de poids, de fait limite puisque cela nedpasse pas 3 %, nest actuellement pas clairement explique. Cela semblerait assezlargement li lalimentation quotidienne dune part, dautre part au statut en Cr pralable.Cela souligne bien que la variation de poids est largement tributaire de laugmentation de Crintramusculaire.

    En consquence, toute augmentation de poids corporel rapporte au-del de 3 % peuttre considre comme ne relevant pas de la seule ingestion de Cr. Lallgation selon

    laquelle des augmentations de poids suprieures ont t obtenues en quelquessemaines du fait de la seule ingestion de Cr est donc fausse . Lutilisation dautres

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    produits est fort possible, bien rpandue dans certains milieux sportifs de la force, que leprtexte cratine permet de masquer, alibi bien commode.

    5.2. Origine de la variation de poids

    5.2.1. Elle semble relever dune rtention deau du fait de leffet osmotique produit parlaugmentation de la Cr intracellulaire musculaire. Cela peut expliquer quaprs arrt de lasupplmentation en Cr, laugmentation de poids rgresse sur plusieurs semaines,concurremment avec la teneur en Cr.Il semble bien dmontr que laugmentation de poids concerne avant tout la masse maigre,avec une rtention deau intracellulaire surtout musculaire importante, et non de sa massesche : une preuve en est la rduction de la diurse denviron 0,6 l ds les premiers jours dela supplmentation (Hultman et al., 1996). Lutilisation de la bioimpdancemtrie a permis demontrer une augmentation de leau corporelle totale et surtout intracellulaire (Ziegenfuss etal., 1997 et 1998b). Il a pu tre calcul (Williams et al., 1999) que pour 30 40 g de Crretenue dans le corps les premiers jours dune supplmentation, environ 0,5 1 kg de poidscorporel tait pris, avec environ 15 ml deau fixe par g de Cr retenue, et le rle possible du

    sodium : la captation cellulaire de la Cr est sodium dpendante. Ce nest actuellementquune hypothse.

    5.2.2. La captation dacides amins, avec synthse protique accrue est une autrehypothse. Si, in vitro (culture de cellules musculaires mononucles ou en stade dediffrenciation, ou bien de tissu cardiaque de ftus de souris, une stimulation de la synthsedes deux protines contractiles majeures, la myosine et lactine, a pu tre dmontre(Ingwall et al., 1972, 1974 et 1976, Bessman et Mohan, 1992, Flisinska-Bojanowska 1996),par contre dautres travaux plus rcents ne confirment pas ces premires observations(Brannon et al., 1997 et Fry et Morales, 1995). De mme, aucune publication ne faitactuellement tat deffets significatifs de la Cr sur la synthse protique musculaire chezlHomme sain.

    Daprs Poortmans et Francaux, 1999 de lensemble de ces travaux, on ne peut conclure un rle fondamental de la Cr sur la synthse protique observe in vivo. Il nexiste pourlinstant aucune preuve exprimentale issue de sujets humains .

    La seule vidence prliminaire rapporte dune augmentation du statut en azote (diminutionde la dgradation ou augmentation de la synthse), mesure laide de glycine N15 chezdes haltrophiles aprs une supplmentation brve en Cr, a t prsente par Zigenfuss etal. (1997). Mais de fait il savre quil sagit l dune spculation et des recherches sontncessaires pour la confirmer (Williams et al., 1999).

    Bien sr, une augmentation de la masse sche a t propose en complment de cellehydrique, en majorit. Plusieurs tudes dmontrent une augmentation de la masse

    musculaire sche sous supplmentation en Cr de faon suprieure lutilisation dautresacides amins (Kreideret al., 1998b ; Williams et al., 1999 ; Francaux et Poortmans, 1999).De fait, il sagit dhypothses et aucun argument scientifique nest apport en faveur dunemodification du mtabolisme protique musculaire, et lun des auteurs prcisait rcemment quil tait recommand de confirmer ces recherches.

    En consquence, toute allgation mentionnant une augmentation de la massemusculaire sous-entendant celle de nature protique, ou un effet sur la synthseprotique du fait dune supplmentation en Cr, doit tre considre comme nonfonde scientifiquement.

    Par ailleurs, lors de pertes de poids corporel, lingestion de Cr peut tre un facteur deralentissement de cette rduction de poids (pik et al., 1998). Ainsi des karatkas sousrgime hyponergtique perdent 4,3 % de poids en 5 jours et seulement 3 % si sous le

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    mme rgime ils ingrent de la Cr. De plus, sous supplmentation en Cr, du fait du rgimehyponergtique avec une diminution des apports glucidiques, le stockage de Crintramusculaire est moindre et de ce fait, les effets sur les performances sportives (voir plusloin) sont trs rduits.

    Cette augmentation de poids corporel peut donc avoir des consquences nfastes sur lesperformances impliquant une mobilisation du poids corporel avec lvation du centre degravit, ou bien avec une forte rsistance lavance comme dans la natation(hydrodynamique). Cela pourrait tre une des explications des moins bonnes performanceslors de la course pied, de la natation ou de sauts verticaux (Balsom et al., 1993b ; Mugikaet al., 1996 ; Miszko et al., 1998). Mais il sagit l de quelques tudes, dautres ne rapportantpas de tels effets ergolytiques du fait de laugmentation de poids corporel (voir plus loin).

    6. Supplmentation en cratine et effets ergogniques

    6.1. Mthodologie. De nombreuses publications sont actuellement disponibles qui dcriventles effets de supplmentations aigus ou chroniques sur les performances sportives. La

    difficult rside dans la crdibilit que lon peut attacher leurs rsultats. En effet, unemajorit de publications figurent dans des documents, des revues, des manuels voire desprospectus qui ne prcisent pas les conditions dobtention des rsultats et les modalits decontrle vis vis de leurs publications. Or la lecture de nombreux travaux, lvidence unou plusieurs critres reconnus comme essentiels pour une tude scientifique nont pas trespects, avec des biais majeurs. Rappelons ces critres, qui sont de fait parfaitementreconnus par les scientifiques (Williams et al., 1999) :

    Conditions dtude dune supplmentation en cratine .Les tudes bien contrles explorant les effets dune supplmentation en cratine surdiffrents types dexercices ou performances sportives, masse et composition corporelles ettat de sant, respectent habituellement la plupart des conditions suivantes :- utilisation de sujets entrans lexercice ou au sport ;

    - utilisation de tests valids et reproductibles ;- utilisation dun contrle placebo ;- dsignation randomise des sujets soumis la supplmentation ;- utilisation dun protocole en double insu ;- contrle des facteurs extrinsques ;- utilisation des techniques statistiques appropries.

    Dans le domaine des udes pidmiologiques, les donnes sont encore limites. Lasupplmentation en Cr est largement rpandue, mais cest un phnomne encore rcent et ilfaudra encore un temps important pour que des problmes de sant chroniques ventuelspuissent se dvelopper et ainsi, nous avons actuellement peu de donnes pidmiologiquesconcernant les effets de sant dltres de supplmentations chroniques en Cr sur de largespopulations dindividus (Williams et al., 1999).

    Sur ces bases, Williams et al. (1999) ont pu publier un livre, relevant dune dmarchedanalyse scientifique (mta-analyse), de 250 pages, en retenant 80 publications, 70rsums de recherches et 35 articles de revues.Cela mritait dtre soulign. En effet, de nombreuses allgations font rfrence destudes qui ne sont en fait que pseudo scientifiques, ne respectant pas un ou plusieursdes critres exigs, cits ci-dessus, reconnus par lensemble de la communautscientifique. Dans ces conditions, lallgation nest pas fonde.

    6.2. Cratine intramusculaire et effets ergogniques thoriques

    La capacit maximale (Cmax) anarobie alactique (AA) est la quantit dnergie (en Joules)qui peut tre fournie partir de la filire AA, des ATP et PCr musculaires. En thorie, tousles exercices, et eux seuls, qui sy rattachent devraient bnficier dune augmentation de la

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    teneur en Cr musculaire de faon proportionnelle celle-ci.La teneur initiale en PCr musculaire tant augmente, outre la Cmax AA, la rgnration dela PCr pourrait tre plus rapide, permettant ainsi des exercices brefs et intenses rpts defaon plus efficiente. Cela devrait donc concerner avant tout les exercices de haute intensit,rpts, durant jusqu 15 secondes voire, moindre degr, 30 s, au plus 1 minute, avecdes effets de moins en moins significatifs ds 10-15 s.

    De faon gnrale lorsque lon confronte les allgations aux publications auxquelleselles font rfrence, on peut tre tonn que des hypothses figurant dans cespublications soient prsentes comme des faits acquis. Voire mme des rsultatsngatifs, absence deffet de la Cr sur certains marqueurs, sont parfois considrscomme positifs du seul fait que leurs auteurs se sont intresss les mesurer. Ceciest, par exemple, valable pour le lactate et lammoniaque plasmatiques.

    En raison de la multiplicit des sportifs ingrant de la Cr, de la grande varit des allgationset de la diversit des types dactivit physique et sportive, les effets de lingestion de Cr surles diffrentes performances seront dtaills en fonction du type dexercice.

    6.3. Exercices relevant de la filire anarobie alactique, de haute intensit et de dureinfrieure 30 secondes, simples ou rpts.6.3.1. Exercices de force maximale volontaire isomtrique (FMV) (tableau 3).

    Tableau 3. Effets dune supplmentation en cratine sur les exercices brefs etintenses, dune dure infrieure 30 s, uniques ou rpts :Exercices relevant de la force isomtrique (daprs Williams et al., 1999, complt)

    H : homme ; F : femmes ; Effet ergognique : O : oui ; N : non ; % : pourcentage devariation : NS non significatif ;NP : non prcis

    Auteurs Anne Type de population N Effet

    ergognique

    %

    Lemon et al. 1995 Physiquement actifs 7 O 11Vandenberghe et al. 1996a H sains 9 NKurosawa et al. 1997 H sains 5 O 20Tarnopolsky et al. 1997 Patients intolrants lexercice 7 O 19Bermon et al. 1998 Personnes ges 32 N NSMaganaris,Maughan

    1998 H sains 10 O 10

    Rawson et al. 1998 H gs 16 N NSStevenson et Dudley 1998 Entrans en rsistance 19 NUrbanski et al. 1999 Collgiens entrans 10 O m inf/N m sup NP

    Jakobi et al. 2000 Hommes actifs 14 N NS

    Il sagit dexercices maximaux, trs brefs, pour lesquels les contractions musculairesdveloppent une force en chane cintique ferme de telle sorte quil ny a pas deraccourcissement visible ni de mouvement (mesure ralise par dynamomtrie, voirVandewalle et al., 1987).

    Sur la dizaine dtudes ralises, la moiti montre des effets daugmentation de la FMV soussupplmentation de Cr, en moyenne de 15 % ; pour les autres, leffet nest pas significatif.Aucun effet de diminution na t observ.

    En consquence, les allgations faisant rfrence un meilleur maintien de la force

    isomtrique lors de la rptition dexercices de ce type paraissent fondes de faoninconstante, avec un effet au mieux, en moyenne, de 15 %.

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    6.3.2. Supplmentation en cratine et force isotonique (tableau 4)

    Tableau 4. Effets dune supplmentation en cratine sur les exercices brefs etintenses, dune dure infrieure 30 s, uniques ou rpts :Exercices relevant de la force isotonique (daprs Williams et al., 1999, complt)

    Auteurs Anne Population N Effetergogne

    %

    Earnest et al. 1995 Entrans avec charges 8 O 6Becque et al. 1997 Haltrophiles 23 O 28Volek et al. 1997a Actifs sains 14 O 28Goldberg et Bechtel 1997 Footballeurs et athltes 34 NHamilton-Ward et al. 1997 Athltes 20 NCrowderet al. 1998 Footballeurs amricains 31 O NPKelly et Jenkins 1998 Haltrophiles 18 O 7.8Knehans et al. 1998 Footballeurs amricains 25 O 4,9 et 8

    Kreideret al. 1998b Footballeurs amricains htniveau

    25 O 40

    Larson et al. 1998 Footballeurs 14 O NPNoonan et al. 1998b Jeunes athltes 39 O 5.8Pearson et al. 1998 Footballeurs amricains 16 O

    O3.4

    21.5Warberet al. 1998 Soldats 25 O 14.4Bermon et al. 1998 H et F ags 32 NStevenson et Dudley 1998 Entrans en rsistance 19 NSyrotuik et al. 1998 Sujets dbutants un

    entranement en rsistance21 N

    Wood et al. 1998 Entrans avec charges 44 NPeeters et al. 1999 Entrans en force 35 O 9.6Stone et al. 1999 Footballeurs amricains 42 O

    O10.28.9

    Stout et al. 1999 Footballeurs amricains 24 O NPVolek et al. 1999 Entrans en rsistance 19 O 24

    32Vukovich et Michaelis 1999 H 48 O NPStout et al. 1999 Footballeurs amricains 24 NBrenner et al 2000 Joueuses de lacrosse 16 O 6,2 vs 2.8Becque et al. 2000 H entrans avec charges

    additionnelles23 O 28.3 vs 16.1

    Syrotuik et al. 2000 Entrans en rsistance 21 N

    H : homme ; F : femmes ; Effet ergognique : O : oui ; N : non ; % : pourcentage devariation : NS non significatif ;NP : non prcis* Cratine et divers supplments (pyruvate)

    Un grand nombre dtudes concerne les effets de la Cr sur le dveloppement de la forceisotonique, mouvements uniques ou rpts, le plus souvent de type haltrophile, soulevsde charges. La majorit des tudes publies, soit une vingtaine sur la trentaine, montre uneaugmentation ou plus souvent un maintien, alors que sans cratine elle diminue, de la forceisotonique lors de la rptition de mouvements avec intervalles de rcupration plus ou

    moindres.Du fait de lentranement, le nombre de rptitions amenant lpuisement, improprementappel fatigue locale anarobie, est plus lev sous Cr dans plus de trois-quarts des cas.

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    Ceci na t observ pratiquement que chez lhomme. Une seule tude dmontre un effetergognique chez la femme. Trs peu dtudes ne montrent pas deffet ergogniquesignificatif sous Cr sans quil soit possible den prciser les raisons.

    En consquence, toute allgation faisant rfrence un meilleur maintien de la forceisotonique lors de mouvements rpts de type haltrophile ou soulever de chargeschez lhomme, parat recevable, si elle mentionne cependant que les effets ne sontpas observs de faon constante. Chez la femme, aucune allgation nest fonde.

    6.3.3. Force et couple isocintique (tableau 5)

    Tableau 5. Effets dune supplmentation en cratine sur les exercices brefs etintenses, dune dure infrieure 30 s, uniques ou rpts :Exercices relevant de la force isocintique (daprs Williams et al., 1999, complt)

    Auteur Anne Population N Effet ergo. %Greenhaffet al. 1993b Physiquement actif 12 O 6.8

    Brees et al. 1994 Vgtariens vs mangeurs de viande 20 NGrindstaffet al. 1995 Entrans en rsistance 18 O 6Almada et al. 1995 Entrans en rsistance 18 NVandenberghe et al. 1996a Volontaires sains 9 O 23Kreideret al. 1996 Footballeurs 43 NJohnson et al. 1997 Volontaires sains 18 O/N 6/NSVandenberghe et al. 1997a Sdentaires sains 19 O 25Ziegenfuss et al. 1998a Omnivores 16 O 7.4Hamilton-Ward et al. 1997 Athletes 20 NKreideret al. 1995 Entrans en rsistance 18 NGilliam et al. 1998 Actifs, non entrans 23 NRawson et al. 1999 Ags 16 NVandenberghe et al. 1999 Volontaires sains 9 O 5-13Rossouw et al. 2000 Haltrophiles bien entrans 13 O 2,6H : homme ; F : femmes ; Effet ergognique : O : oui ; N : non ; % : pourcentage devariation : NS non significatif ;NP : non prcis

    Il sagit de la force dveloppe contre une rsistance dans un appareil qui permet uneexcursion du membre une vitesse constante. De la quinzaine dtudes ralises, la moitienviron montre sous Cr une augmentation du couple isocintique en moyenne de 14 % avecune mdiane 8 %. Leffet positif parat surtout concerner la rptition du mouvement tandisque labsence deffet relve plutt de lexercice unique. Aucune exprience na montr deffetdltre de la supplmentation en Cr sur ce type dexercice.

    En consquence, les allgations concernant la force isocintique devraient se limiter voquer des effets inconstants sur le maintien de cette force lors de la rptition demouvements, sachant quaucun travail concluant na t ralis sur la vitesseangulaire.

    6.3.4. Sprint maximal sur ergocycle (tableau 6)

    Tableau 6. Effets dune supplmentation en cratine sur les exercices brefs etintenses, dune dure infrieure 30 s, uniques ou rpts :Exercices sur ergocycle (daprs Williams et al., 1999, complt)

    H : homme ; F : femmes ; Effet ergognique : O : oui ; N : non ; % : pourcentage de

    variation : NS non significatif ;NP : non prcis

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    Auteurs Anne Population N Effetergo

    %

    Balsom et al. 1993a Actifs 16 O NPBirch et al. 1994 Sains, assez entrans 14 O 10.5Greenhaffet al. 1994b Athltes sains loisir 6 O 4.9

    Balsom et al. 1995 Physiquement actifs 7 O 5Dawson et al. 1995 Actifs sains 22 O 4.6Earnest et al. 1995 Sains/Entrans en force 24/8 O/O 12.9/18Cooke et al. 1995 Non entrans 12 NGonzalez de Suso et al. 1995 Entrans 19 NCasey et al. 1996 Sains 9 O 4Barnett et al. 1996 Actifs loisir 17 NBurke et al. 1996 Nageurs ht niveau 32 NRuden et al. 1996 Collgiens 9 NKirskey et al. 1997 Athltes 36 O 13Prevost et al. 1997 Collgiens actifs 18 O 61Schneideret al. 1997 Non entrans 9 O 6.5

    Ziegenfuss et al. 1997 Entrans en puissance 33 O NPCooke et Barnes 1997 Actifs sains 80 NDawson et al. 1995 Actifs sains 18 NKirksey et al 1997 Athltes collgiens H et F 36 O 10,8/3,5Odland et al. 1997 Actifs sains 9 NJones et al. 1998 Hockeyeurs ht niveau 16 O 20.7Kreideret al. 1998b Footballeurs amricains 25 O NPKreideret al. 1998a Entrans/non 50 O NPTheodoru et al. 1998 Etudiants ducation physique 20 O 5.5 et 2,7Cheltin et al. 1998 Entrans en rsistance 33 NSnow et al. 1998 Actifs 8 N

    Kamberet al. 1999 Etudiants bien entrans 10 O 3.5Vukovich et Michaelis 1999 Entrans en rsistance 48 O NPLedford et Branch 1999 Entrans NStone et al. 1999 Footballeurs amricains 42 NDeutekom et al. 2000 Rameurs bien entrans 23 NShomrat et al. 2000 Vgtariens/mangeurs de

    viandeNP O NP

    McKenna et al. 2000 Volontaires sains 14 NVogel et al. 2000 H 16 NMiura et al. 2000 H 8 0 13,7/10,9 kJ

    Cette preuve est trs rpandue, tant relativement facile raliser en laboratoire ; cela

    explique le nombre lev de publications. Prs de 35 tudes ont t publies, les premiresremontant 1993. De 1993 1995, les 4/5 des tudes sont positives ; partir de 1996, cenest plus que la moiti des tudes qui montre une augmentation significative dans laquantit de travail, voire dans le pic de puissance, dveloppe lors de sprints de 10 30secondes. Pour la moiti des tudes aucun effet nest observ, en particulier pour lesexercices de dures les plus longues, une trentaine de secondes. De fait, ce moment l, lafilire anarobie alactique est relaye par celle lactique, ce qui peut expliquer cette absencede rsultat significatif. Laugmentation moyenne est de 16 % et la mdiane de 7 %.En consquence, toute allgation faisant rfrence un meilleur maintien de la qualitlors de sprints courts et rpts sur ergocycle en laboratoire, parat fonde si ellementionne que leffet est significatif mais est obtenue de faon inconstante.

    Aprs les tudes de laboratoires, nous prsentons celles de terrain.6.3.5. Dtente verticale (tableau 7)

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    Tableau 7. Effets dune supplmentation en cratine sur les exercices brefs etintenses, dune dure infrieure 30 s, uniques ou rpts : Exercices de sauts

    (daprs Williams et al., 1999, complt) :Effet ergognique : O : oui ; N : non ; % :pourcentage de variation : NS non significatif ;NP : non prcis

    Auteurs Anne Population N Effet ergo. %Bosco et al. 1997 Sprinters et sauteurs 14 O 12

    Goldberg et Bechtel 1997 Footballeurs et athltes 34 O 2.6Kirskey et al. 1997 Athltes 36 NMiszko et al. 1998 Joueurs de softball ht niveau 14 NNoonan et al. 1998b Athltes collgiens 39 NStone et al. 1999 Footballeurs amricains 42 O/N 3.5/NSStout et al. 1999 Footballeurs amricains 24 O/N NP/NKirksey et al. 1999 Athltes collgiens H et F 36 O 7,0 vs 2,3Mujika et al. 2000 Footballeurs ht niveau 17 N

    Il sagit dune preuve ralise en centre dinvestigation ou sur le terrain, valuant la force

    explosive : saut vertical sur place avec ou sans contre mouvement pralable. De la dizainedtudes publies, il ressort quun peu moins de la moiti montre une augmentationsignificative de la dtente verticale simple ou surtout rptitive, avec une moyenne de 5 %.Ces effets limits sont largement attribus laugmentation de poids corporel, qui, bien quemodre, suffit en tant que charge additionnelle diminuer la hauteur de dtente verticale.Notons quil na t appliqu dans aucune tude de coefficient correcteur pour prendre encompte cette prise de poids dans la hauteur de dtente verticale, pour le calcul dunepuissance anarobie par exemple.

    En consquence, toute allgation faisant rfrence un meilleur maintien de lahauteur de dtente verticale lors de sauts rpts, parat fonde si elle prcise que lebnfice est limit et inconstant. Toute allgation dune hauteur de saut suprieurenest pas fonde.

    6.3.6. Sprint, en course pied(tableau 8)

    Tableau 8. Effets dune supplmentation en cratine sur les exercices brefs etintenses, dune dure infrieure 30 s, uniques ou rpts : Exercices de course pied (daprs Williams et al., 1999, complt)

    Effet ergognique : O : oui ; N : non ; % : pourcentage de variation ;NP : non prcis

    Auteurs Anne Population N Effet ergo. %Redondo et al. 1996 Athltes trs entrans 22 NGoldberg et Bechtel 1997 Footballeurs am et athltes 34 O

    Javierre et al. 1997 Sprinteurs 12 NAaserud et al. 1998 Handballeurs 14 O NPHutton et Cochrane 1998 Sprinteurs 7 O/N +Lefavi et al. 1998 Joueurs de baseball 11 O NPLefavi et al. 1998 Basketteurs 37 NNoonan et al. 1998b Athltes collgiens 39 O 1.13Miszko et al. 1998 Joueurs de softball 14 NSmart et al. 1998 Footballeurs ht niveau 11 NThorensen et al. 1998 Footballeurs 18 NStout et al. 1999 Footballeurs amricains 24 O NPMujika et al. 2000 Footballeurs ht niveau 17 O 2

    Schedel et al. 2000 H 7 O 1,5Edwards et al. 2000 H assez actifs 21 N

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    De la quinzaine dtudes ralises de sprints simples ou rpts, de 20 150 mtres, avecdes temps de rcupration plus ou moindres entre chaque, il ressort que la moiti montre uneffet trs rduit damlioration de la performance, le plus souvent sous la forme dunemoindre dgradation du temps entre le premier et le dernier essai. Finalement, lasupplmentation en Cr semble plus augmenter la vitesse de rcupration des tauxintracellulaires de Cr, avec des rptitions de sprints de meilleure qualit. Celacorrespondrait bien laugmentation de la capacit plus que de la puissance anarobie. Enoutre, la prise de poids mme si elle est modre, est un handicap qui peut lgrementgrever le sprint du sportif de haut niveau de performance.

    En consquence, toute allgation faisant rfrence un meilleur maintien de la qualitlors de la rptition de sprints courts en course pied devrait mentionner leffetinconstant et limit. Aucun travail scientifique ne montre deffet sur le sprint uniqueou sur la vitesse maximale.

    6.3.7. La natation (tableau 9)

    Tableau 9. Effets dune supplmentation en cratine sur les exercices brefs etintenses, dune dure infrieure 30 s, uniques ou rpts :Exercices de natation (daprs Williams et al., 1999, complt)

    H : homme ; F : femmes ; Effet ergognique : O : oui ; N : non ; % : pourcentage devariation : NS non significatif ; NP : non prcis

    Auteurs Anne Population Nombre Effetergognique

    %Burke et al. 1996 Nageurs ht niveau 32 NLeenders et al. 1996 Nageurs ht niveau 6 NMujika et al. 1996 Nageurs 20 NGrindstaffet al. 1997 Junior nageurs bon niveau 18 N

    Peyrebrune et al. 1998 Nageurs ht niveau 14 O/N 2/NSLeenders et al. 1999 Nageurs ht niveau 32 O/N 2.5/NSLa performance en natation tant en principe dau moins 100 mtres sur une cinquantainede secondes ou plus, lintrt de lingestion de Cr parat moins vident, sauf lorsdentranements bass sur des sprints rpts de 10 50 m. Cela explique probablement lepetit nombre dtudes retenues, 6 au total, ralises sur des nageurs avec unesupplmentation de Cr. Deux seulement montrent des effets intressants de la Cr sur laperformance, envisage de fait sous la forme de rptitions de parcours dune cinquantainede mtres. Les autres publications ne montrent pas deffet ergognique de la Cr. Ceci estmis sur le compte de laugmentation de poids corporel nintervenant certes pas sur la densitmais sur la pntration dans leau (hydrodynamique). On peut fortement discuter de lavalidit de cette hypothse, il nen reste pas moins que la Cr ne peut pas tre considrecomme ayant des effets intressants sur les performances en natation, quellesquelles soient (voir aussi plus loin). Aucune allgation nest donc ce jour fonde.

    6.3.8. Sports divers (tableau 10)Lingestion de Cr a t propose pour de nombreux types de sports, dont une partie de lagestuelle relve dexercices brefs, intenses et rpts. De fait, trs peu dtudes ont tralises et publies, respectant les critres de rigueur scientifique.

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    Tableau 10. Effets dune supplmentation en cratine sur les exercices brefs etintenses, dune dure infrieure 30 s, uniques ou rpts :Exercices spcifiques de sports collectifs (daprs Williams et al., 1999)

    H : homme ; F : femmes ; Effet ergognique : O : oui ; N : non ; % : pourcentage devariation : NS non significatif ;NP : non prcis

    Auteurs Anne Population Nombre Effetergognique

    %Goldberg et Bechtel 1997 Footballeurs am et athltes 34 O NPJones et al. 1998 Hockeyeurs ht niveau 16 O 3.6Noonan et al. 1998a Hockeyeurs 12 NLefavi et al. 1998 Joueurs de baseball 10 N

    Pour les basketteurs et les footballeurs, ce sont gnralement les sprints ou les dtentesverticales qui ont t mesurs : se rfrer aux paragraphes prcdents.Les hockeyeurs sur glace ou les joueurs de base-ball ont ralis des preuves de terrainplus proches de leur ralit, sprints sur glace ou lancers de balle. Il savre que 2 fois sur 3,

    la Cr na pas eu deffet ; en particulier pour les preuves explorant la vlocit ou la vitesse, ilny a pas deffet significatif ; les effets positifs ont t obtenus plutt sur la rptitiondexercices.

    En consquence, toute allgation concernant un sport collectif, devrait se limiter mentionner un meilleur maintien possible de la qualit des sprints courts et rpts etdes sauts lors de leur rptition et ce de faon inconstante.

    6.4. Effets de la supplmentation en cratine sur la filire nergtique anarobielactique (exercices haute intensit denviron 30 secondes 2,5 minutes)

    6.4.1. Exercices isomtriques, isotoniques et isocintiques, rpts sur 30 s 2,5 min(tableau 11).

    Tableau 11. Effets dune supplmentation en cratine sur les exercices dune durecomprise entre 30 s et 2,5 min :Exercices isomtriques, isotoniques ou isocintiquesrpts (daprs Williams et al., 1999, complt) H : homme ; F : femmes ; Effetergognique : O : oui ; N : non ; % : pourcentage de variation : NS non significatif ;NP :non prcis

    Auteurs Anne Population Nombre Effetergognique

    %Kurosawa et al. 1997 H sains 5 NMaganaris et Maughan 1998 H sains 10 O 20

    60

    Smith et al. 1998b Jeunes vs seniors 9 O 30pik et al. 1998 Karate 6 NGilliam et al. 2000 H actifs non entrans 23 N

    L encore, il est difficile de conclure aisment en raison du petit nombre et de la diversitdes rsultats. Beaucoup de mta-analyses ne sont que partielles et qui plus est, devant lechoix des tudes et des critres retenus, quelque peu tendancieuses en faveur deffetsergogniques de la Cr. Des 5 tudes ralises, retenues par Williams et al. (1999), 2montrent des effets trs positifs et 3 autres labsence deffet de la supplmentation de Cr surle dlai dpuisement un pourcentage donn de la force maximale volontaire. Parmi lestudes ngatives, lune montre des effets dltres, mais cela a t observ chez des sujetssous restriction calorique modre avec perte de poids.

    En consquence, dans lattente de plus de rsultats, plus significatifs, toute allgation

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    faisant rfrence un meilleur maintien de la qualit lors de la rptition dexercicesde type isomtriques, isotoniques ou isocintiques en laboratoire, au-del de 30 s (2,5 min) est considrer comme non fonde.

    6.4.2. Epreuves sur ergocycle (tableau 12)

    Tableau 12. Effets dune supplmentation en cratine sur les exercices dune durecomprise entre 30 s et 2,5 min :Exercices de pdalage sur ergocycle (daprs Williams et al., 1999, complt)

    H : homme ; F : femmes ; Effet ergognique : O : oui ; N : non ; % : pourcentage devariation : NS non significatif ;NP : non prcis

    Auteurs Anne Population N Effetergognique

    %

    Febbraio et al. 1995 Non entran 6 NJacobs et al. 1997 Physiquement actisf 26 O 8.5Prevost et al. 1997 Collgiens physiquement actifs 18 O 24Schneideret al. 1997 Non entrans 9 NNelson et al. 1998 Athltes entrans 28 O 13.6Smith et al. 1998a H actifs (non entrans) 15 O 10.8Vanakoski et al. 1998 Athletes entrans 7 NStout et al. 1999 H juniors 26 O 9,4 ** + 30,7% : 5,5 g de cratine + 33 g de glucose (9,4 % avec cratine seule)

    Sur 8 tudes, exercices maximaux pendant 30 (test de Wingate) 150 s, 5 montrent uneperformance sur ergocycle augmente en moyenne de 14 %, surtout chez le sujet peuentran, et les 3 autres ne montrent pas deffet significatif. Il faut noter que lors dune tude,leffet ergognique de lingestion dune petite quantit de glucose (33 g) est nettementsuprieur celui de cratine.

    La dmonstration de lintrt de la Cr sur la performance sur ergocycle en laboratoire,de 30 secondes et plus, nest pas faite, en raison du petit nombre dtudessignificatives.

    6.4.3. Performances en course pied, natation et autres sports (tableaux 13 et 14)

    Tableau 13. Effets dune supplmentation en cratine sur les exercices dune durecomprise entre 30 s et 2,5 min : Exercices de course pied (daprs Williams et al.,1999, complt)

    H : homme ; F : femmes ; Effet ergognique : O : oui ; N : non ; % : pourcentage devariation : NS non significatif ;NP : non prcis

    Auteurs Anne Population Nombre Effet

    ergognique

    %Viru et al. 1994 Coureurs de demi-fond 10 O 1Bosco et al. 1997 Sprinteurs/sauteurs 14 O 13.2Earnest et al. 1997 H 11 O 3.2Terrillion et al. 1997 Coureurs 12 NLarson et al. 1998 Footballeurs 14 O NPMujika et al. 2000 Footballeurs ht niveau 17 N

    Tableau 14. Effets dune supplmentation en cratine sur des exercices de 30 s 2,5 min :Exercices de natation et dautres sports (daprs Williams et al., 1999, complt)

    H : homme ; F : femmes ; Effet ergognique : O : oui ; N : non ; % : pourcentage devariation : NS non significatif ;NP : non prcis

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    Auteurs Anne Population Nombre Effetergognique

    %

    Burke et al. 1996 Nageurs ht niveau 32 NLeenders et al. 1996 Nageurs ht niveau 6 O 3.9Mujika et al. 1996 Nageurs 20 N

    Thompson et al. 1996 Nageurs 10 NBosco et al. 1997 Sprinteurs et sauteurs 14 NGrindstaffet al. 1997 Nageurs ht niveau

    juniors18 N

    Peyrebrune et al. 1998 Nageurs ht niveau 14 NEnsign et al. 1998 Marins U.S. Navy 24 NMcNaughton etal.

    1998 Kayakistes ht niveau 16 O (90 s)O (150 s)

    16.213.6

    Theodoru et al. 2000 Nageurs dlite 22 O/N 1,35/NSL encore, pour des preuves de 30 s 2,5 min, peu dtudes sont disponibles ; 6apparemment pour la course pied, dont 4 montrent un effet positif de la Cr sur la

    performance, soit exercice continu, soit exercices rpts. Dans un cas, ltude longitudinalemontre un effet initial qui nest pas augment ultrieurement. Cela a t rapport plusieursfois, augmentation significative des performances sous Cr dans les 5 jours qui ont suivi ledbut de lingestion aigu, correspondant laugmentation des teneurs intramusculaires etsans effet ergognique supplmentaire ultrieur sous leffet de la dose chronique demaintien. Daprs Williams et al. (1999), on peut cependant considrer quil y aquelques rsultats en faveur dune amlioration de la performance en course piedde haute intensit relevant de la glycolyse anarobie. Ces rsultats sont encore trop peu nombreux et demandent donc tre confirms , avant que des allgationspuissent les mentionner.Des preuves de natation, parcours de 100 mtres seul ou de 50 ou 100 mtres rpts,des sauts rpts ou bien des parcours dobstacles ou en cano kayak, de 90 ou 150 s, ontt raliss avec ou sans supplmentation en Cr. De la dizaine dtudes publies, il ressortque 7 tudes ne montrent pas deffet significatif de la supplmentation. Celles rapportant unbnfice concernent la rptition de sprints mi-longs ; il sagit donc plutt dune conditiondentranement que de performance sportive.

    En conclusion, toute allgation faisant rfrence un effet bnfique dunesupplmentation en cratine sur des exercices sportifs de 30 s 2,5 min nest pasfonde.

    6.5. Cratine et filire arobie (tableaux 15 et 16)

    Tableau 15. Effets dune supplmentation en cratine sur les exercices suprieurs 2,5 min :Exercices de pdalage sur ergocycle (daprs Williams et al., 1999, complt)

    H : homme ; F : femmes ; Effet ergognique : O : oui ; N : non ; % : pourcentage devariation : NS non significatif ;NP : non prcis

    Auteurs Anne Population N Effetergognique

    %

    Barnett et al. 1996 Actifs, de loisir 17 NMyburgh et al. 1996 Cyclistes 13 NGodly and Yates 1997 Cyclistes bien entrans 16 NEngelhardt et al. 1998 Triathltes 12 O 18

    Smith et al. 1998a Actifs non entrans 15 O 7.2Nelson et al. 1998 Adults entrans 28 N

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    Smith et al. 1998a Actifs non entrans 15 NVanakoski et al. 1998 Athltes entrans 7 NRico-Sanz et Mendez Marco 2000 Cyclistes ht niveau 14 O 18,

    1

    Tableau 16. Effets dune supplmentation en cratine sur les exercices dune duresuprieure 2,5 min :Exercices de course pied et autres sports (daprs Williams et al., 1999, complt)

    Effet ergognique : O : oui ; N : non ; % : pourcentage de variation ;NP : non prcis

    Auteurs Anne Population Nombre Effetergognique

    %

    Balsom et al. 1993 Hommes bien entrans 18 NViru et al. 1994 Coureurs demi-fond 10 O 1.7Stroud et al. 1994 Physiquement actifs 8 NBosco et al. 1995 Pilotes

    Footballeurs14NP

    OO

    NPNP

    Rositteret al. 1996 Rameurs 38 O 1.1Thompson et al. 1996 Nageurs 10 NMcNaughton et al. 1998 Kayakistes ht niveau 16 O 6.6Mujika et al. 2000 Footballeurs ht niveau 17 N

    Il sagit des preuves dendurance : leur dure va de 2,5 minutes plusieurs heures.Les effets de la Cr sur lendurance ont t observs avant tout lors dexercices de pdalagesur ergocycle ou de course pied. Les preuves dpuisement sur une heure, les coursessimules sur quelques dizaines de kilomtres avec ou sans sprint final, lexercice maximal VO2max, lexercice dpuisement une puissance absolue ou relative dexercice ont montr,dans 4 cas, un effet ergognique lorsque lexercice dendurance est suivi dune srie desprints. Lors dexercices de 30 min, 45 min ou 1 heure avec mesure de la distanceparcourue, il ny a pas deffet ergognique observ avec une supplmentation en Cr.Finalement, un effet positif est parfois observ dans des conditions particulires, qui nerelvent en fait pas de la seule filire arobie.A lvidence, si la Cr peut servir dnergie dchange, de navette, entre la mitochondrie et lesmyofilaments, il na pas t jusqu maintenant dmontr deffet limitant sur celle-ci de lateneur en Cr ou en PCr chez lHomme sain.Cependant, cette hypothse est actuellement teste et plusieurs arguments dbouchent surdes hypothses trs intressantes avec des tudes fondamentales (Roussel et al., 2000 ;Rico-Sanz, 2000 ; Rico-Sanz et Marco, 2000 ; Bessman et Luo, 2000).

    Il est intressant de noter que nous sommes l effectivement dans le domaine de

    lendurance, sensu stricto et seulement ici. En effet, lallgation damlioration delendurance trs souvent prsente, concerne en fait presque toujours la rptitiondexercices anarobies ; il sagit alors deffets sur la capacit anarobie alactique ousur celle lactique ; on pourrait alors tolrer la notion dendurance anarobie, mais ceterme peut prter confusion et doit donc tre refus dans cette acception. Ceci estdautant plus grave que la majorit des sportifs sont des pratiquants de sports collectifs oudendurance, endurance arobie, relevant largement, au plan nergtique, du dbit maximalde prlvement doxygne (VO2max) et de la capacit arobie (endurance maximalearobie). Pour viter toute ambigut, toute allgation mentionnant un quelconque effetbnfique dune supplmentation en cratine sur lendurance doit tre considrecomme concernant celle arobie et donc, au vu des travaux scientifiques, comme nonfonde.

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    6.6. Supplmentation en cratine et indicateurs biochimiques des mtabolismesnergtiques lexercice

    6.6.1. Exercices anarobies alactiquesConsidres comme de bons tmoins de la glycolyse anarobie et du degr dpuisement lexercice, la lactatmie et lammonimie sont souvent mesures. Nous pourrions ajouter quece sont galement les plus faciles doser du fait de la disponibilit dautomates oudappareils par mthode sche dune grande simplicit apparente dutilisation pour un cotacceptable. Cela signifie aussi que cette facilit dabord peut amener des abus dutilisationvoire dinterprtation. Ainsi, plusieurs tudes comportant un seul exercice trs bref et de trshaute intensit de quelques secondes, prsentent des lactatmies avec une interprtation unpeu restrictive puisquil ny est pas suffisamment associ leffet tampon ventuel sur laciditmusculaire de la Cr dun ct et linterprtation dlicate de la lactatmie dont le passage dumuscle au plasma ne relve pas forcment dune simple diffusionNous navons pas retenu les travaux faisant rfrence des tats pathologiques pratiquantdes exercices type de rducation.Lors dexercices brefs, isotoniques uniques ou rpts, Volek et al. (1997a) ont observ des

    lactatmies augmentes ou rduites aprs exercices uniques ou rpts tandis que lestestostronmies et cortisolmies ntaient pas modifies. Daprs Greenhaffet al. (1993a),lammonimie est plutt diminue aprs supplmentation en cratine lors dexercicesisocintiques.Lors dexercices brefs de haute intensit sur ergocycle, la lactatmie est diminue (Balsomet al., 1995) ou non modifi (Birch et al., 1994 ; Kamberet al., 1999). Lors dexercices plusprolongs (Wingate test, 30 secondes), la lactatmie nest pas modifie (Birch et al., 1994 ;Earnest et al., 1998 ; Odland et al., 1997 ; Snow et al., 1998).Lors dexercices anarobies alactiques avec participation de la glycolyse anarobiepuisquils durent jusqu 30 s, la lactatmie subit des variations trs diverses, mais lesprotocoles diffrent beaucoup, sans quaucune rgle gnrale puisse actuellement tredicte.

    Lammonimie, chez le sujet supplment en cratine par rapport celui recevant unplacebo, est soit plus basse, soit non significativement diffrente la suite dexercicesisocintiques (Greenhaff et al., 1993a) ou sur ergocycle avec sensiblement une galerpartition entre leffet significatif ou labsence deffet (Birch et al., 1994 ; Earnest et al.,1998 ; Snow et al., 1998).En ce qui concerne des preuves de sprint en course pied ou en natation, soit unetendan