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Johann Sebastian Bach | Passion selon saint Matthieu | Mardi 15 avril 2014 MARDI 15 AVRIL 2014 – 20H Johann Sebastian Bach Passion selon saint Matthieu Amsterdam Baroque Orchestra & Choir Jeune Chœur de Dordogne Ton Koopman, direction Frank Markowitsch, chef de chœur Hana Blažíková, soprano Maarten Engeltjes, alto Tilman Lichdi, ténor (L’Évangéliste) Jörg Dürmüller, ténor Klaus Mertens, basse Falko Hönisch, basse (le Christ) Ce concert est surtitré. Entracte après la première partie. Fin du concert vers 23h10.

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MARDI 15 AVRIL 2014 – 20H

Johann Sebastian Bach Passion selon saint Matthieu

Amsterdam Baroque Orchestra & ChoirJeune Chœur de DordogneTon Koopman, directionFrank Markowitsch, chef de chœurHana Blažíková, sopranoMaarten Engeltjes, altoTilman Lichdi, ténor (L’Évangéliste)Jörg Dürmüller, ténorKlaus Mertens, basseFalko Hönisch, basse (le Christ)

Ce concert est surtitré.

Entracte après la première partie.

Fin du concert vers 23h10.

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Johann Sebastian Bach (1685-1750)Matthäus Passion [Passion selon saint Matthieu] BWV 244

Composition : 1729.

Création : le 11 avril 1724, jour du Vendredi saint, à Leipzig.

Durée : environ 170 minutes.

Première partie

1. Chœur d’introduction : « Kommt, ihr Töchter, helft mir klagen »

2. Récitatif (l’Évangéliste, Jésus) : « Da Jesus diese Rede vollendet hatte »

3. Choral : « Herzliebster Jesu, was hast du verbrochen »

4. Récitatif (l’Évangéliste, chœur) : « Da versammleten sich die Hohenpriester »

5. Récitatif (alto) : « Du lieber Heiland du »

6. Air (alto) : « Buß und Reu knirscht das Sündenherz entzwei »

7. Récitatif (l’Évangéliste, Judas) : « Da ging hin der Zwölfen einer »

8. Aria (soprano) : « Blute nur, du liebes Herz ! »

9. Récitatif (l’Évangéliste et chœur) : « Aber am ersten Tage der süßen Brot »

10. Choral : « Ich bin’s, ich sollte büßen »

11. Récitatif (l’Évangéliste, Jésus et Judas) : « Er antwortete und sprach »

12. Récitatif (soprano) : « Wie wohl mein Herz in Tränen schwimmt »

13. Aria (soprano) : « Ich will dir mein Herze schenken »

14. Récitatif (l’Évangéliste, Jésus) : « Und da sie den Lobgesang gesprochen hatten »

15. Choral : « Erkenne mich, mein Hüter »

16. Récitatif (l’Évangéliste, Pierre, Jésus) : « Petrus aber antwortete und sprach zu ihm »

17. Choral : « Ich will hier bei dir stehen »

18. Récitatif (l’Évangéliste, Jésus) : « Da kam Jesus mit ihnen zu einem Hofe, der hieß Gethsemane »

19. Récitatif (ténor) et choral : « O Schmerz ! »

20. Aria (ténor) et chœur : « Ich will bei meinem Jesu wachen »

21. Récitatif (l’Évangéliste) : « Und ging hin ein wenig »

22. Récitatif (basse) : « Der Heiland fällt vor seinem Vater nieder »

23. Aria (basse) : « Gerne will ich mich bequemen »

24. Récitatif (l’Évangéliste, Jésus) : « Und er kam zu seinen Jüngern »

25. Choral : « Was mein Gott will, das g’scheh allzeit »

26. Récitatif (l’Évangéliste, Jésus, Judas) : « Und er kam und fand sie aber schlafend »

27. Aria (soprano et alto) et chœur : « So ist mein Jesus nun gefangen »

28. Récitatif (l’Évangéliste, Jésus) : « Und siehe, einer aus denen, die mit Jesu waren »

29. Choral : « O Mensch, bewein dein Sünde groß »

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Deuxième partie

30. Aria (alto) et chœur : « Ach, nun ist mein Jesus hin ! »

31. Récitatif (l’Évangéliste) : « Die aber Jesum gegriffen hatten »

32. Choral : « Mir hat die Welt trüglich gericht’ »

33. Récitatif (l’Évangéliste, les témoins, le grand prêtre) : « Und wiewohl viel falsche Zeugen herzutraten »

34. Récitatif (ténor): « Mein Jesus schweigt »

35. Aria (ténor): « Geduld, wenn mich falsche Zungen stechen ! »

36. Choral (l’Évangéliste, le grand prêtre, Jésus, chœur) : « Und der Hohenpriester antwortete und sprach zu ihm »

37. Choral : « Wer hat dich so geschlagen »

38. Récitatif (l’Évangéliste, Pierre, chœur) : « Petrus aber saß draußen im Palast »

39. Aria (alto) : « Erbarme dich »

40. Choral : « Bin ich gleich von dir gewichen »

41. Récitatif (l’Évangéliste, Judas) : « Des Morgens aber hielten alle Hohenpriester »

42. Aria (basse) : « Gebt mir meinen Jesum wieder ! »

43. Récitatif (l’Évangéliste, Pilate, Jesus) : « Sie hielten aber einen Rat »

44. Choral : « Befiehl du deine Wege »

45. Récitatif (l’Évangéliste, Pilate) : « Auf das Fest aber hatte der Landpfleger Gewohnheit »

46. Choral : « Wie wunderbarlich ist doch diese Strafe ! »

47. Récitatif (l’Évangéliste, Pilate) : « Der Landpfleger sagte »

48. Récitatif (soprano) : « Er hat uns allen wohlgetan »

49. Aria (soprano) : « Aus Liebe will mein Heiland sterben »

50. Récitatif (l’Évangéliste, Pilate, chœur) : « Sie schrieen aber noch mehr und sprachen »

51. Récitatif (alto) : « Erbarm es Gott ! »

52. Aria (alto) : « Können Tränen meiner Wangen »

53. Récitatif (l’Évangéliste, chœur) : « Da nahmen die Kriegsknechte »

54. Choral : « O Haupt voll Blut und Wunden »

55. Récitatif (l’Évangéliste) : « Und da sie ihn verspottet hatten »

56. Récitatif (basse) : « Ja freilich will in uns das Fleisch und Blut »

57. Aria (basse) : « Komm, süßes Kreuz »

58. Récitatif (l’Évangéliste, chœur) : « Und da sie an die Stätte kamen mit Namen Golgatha »

59. Récitatif (alto) : « Ach, Golgatha, unsel’ges Golgatha ! »

60. Aria (alto) et chœur : « Sehet, Jesus hat die Hand »

61. Récitatif (l’Évangéliste, Jésus, chœur) : « Und von der sechsten Stunde »

62. Choral : « Wenn ich einmal soll scheiden »

63. Récitatif (l’Évangéliste, chœur) : « Und siehe da, der Vorhang im Tempel zerriß »

64. Récitatif (basse) : « Am Abend, da es kühle war »

65. Aria (basse) : « Mache dich, mein Herze, rein »

66. Récitatif (l’Évangéliste, Pilate, chœur) : « Und Joseph nahm den Leib »

67. Récitatif (basse, ténor, alto, soprano) et chœur : « Nun ist der Herr zur Ruh gebracht »

68. Chœur final : « Wir setzen uns mit Tränen nieder »

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C’était une tradition nouvellement établie à Leipzig que de faire exécuter un oratorio de la Passion le Vendredi saint à l’office de Vêpres, en alternance dans l’une ou l’autre des deux églises principales de la ville, Saint-Nicolas et Saint-Thomas. Cet office était fort long, puisque une très ample homélie intervenait entre les deux parties de l’oratorio, et qu’en plus on exécutait des motets et faisait chanter des chorals.

Ce Vendredi saint 11 avril 1727, c’est à Saint-Thomas que Bach présente pour la première fois sa Passion selon saint Matthieu, qu’il redonnera à trois reprises en 1729, 1736 et 1742. Et toujours en l’église Saint-Thomas, puisqu’il y avait alors au-dessus du chœur une petite tribune avec un orgue en plus de la grande tribune du fond de l’église, ce qui lui permettait d’organiser une véritable mise en espace entre deux groupes de musiciens, stéréophonie sonore et spirituelle.

Avec son librettiste Picander, il a choisi de commencer le récit sacré au dernier repas du Christ avec ses disciples et à l’institution de l’Eucharistie. La première partie s’achèvera avec l’arrestation de Jésus à Gethsémani et la dispersion des disciples ; quant à la seconde partie, elle mène de la comparution devant le grand prêtre, Caïphe, jusqu’à la mise au tombeau.

Comme dans les oratorios du temps, dont elle constitue l’archétype, l’organisation musicale de la Passion selon saint Matthieu est bien celle de l’opera seria italien de l’époque. Un récitatif, secco ou accompagné, assure la narration historique et fait avancer l’action, jusqu’à ces moments de concentration dans l’intensité dramatique où il faut en libérer les affects dans des airs, prendre le temps d’un commentaire de la situation et d’une réflexion personnelle. Mais à y bien regarder, cette organisation formelle apparaît beaucoup plus subtile et diversifiée que celle des ouvrages lyriques de l’époque, dont elle dépasse de très loin le schéma souvent banal.

En guise d’ouverture, ce sont tous les chrétiens, personnifiés par les filles de Sion, c’est-à-dire les membres de l’Église, qui sont appelés à pleurer sur le drame de l’innocent mis à mort, serein et patient, drame de l’Agneau immolé en raison même des fautes des hommes. D’une tribune à l’autre, aux deux extrémités des fidèles dans la nef, comme des confins de l’univers, ceux-ci sont invités à la prière dont les accents se développent au-dessus de leurs têtes, emplissant un espace dont les limites se trouvent d’un coup abolies. Et tandis que s’interpellent les âmes de la collectivité ecclésiale de tous les temps devant celui qui va être mis en croix, voici que s’élève en valeurs étirées, au-dessus encore des deux ensembles vocaux, en une angélique neuvième voix, le choral annonçant le sacrifice rédempteur qui s’apprête, l’Agnus Dei allemand, O Lamm Gottes unschuldig, « Ô innocent Agneau de Dieu ! ». Bouleversant.

« En vérité, je vous le dis : l’un de vous me trahira. » Terribles paroles ! Témoin, l’Évangéliste Matthieu en fait le récit dans le débit parlé du recitativo secco. Le Christ prend alors la parole, voix de basse, évidemment, la vox Christi du code baroque. Ni prophétique, ni menaçante, mais empreinte d’une profonde solennité, en ce douloureux accomplissement des Écritures, et baignée dans la lumière de longues tenues des violons et de l’alto sur le continuo, auréole

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mardi 15 avril

sonore entourant son visage. « Serait-ce moi, Seigneur ? » : en cinq mesures d’un fugato violent, extrêmement serré, les apôtres se sont écriés. Écoutons bien : onze fois la question affolée a jailli, et pas douze. Judas, seul, s’en dispense, et pour cause. Et tandis que dans l’angoisse nous attendons la suite du récit, Bach, comme il aime à le faire en dramaturge accompli, interrompt la narration pour nous inciter à méditer. Dans la douceur de la bémol majeur, c’est l’Église universelle qui s’exprime dans la mélodie du vieux choral : « C’est moi ». Le coupable, c’est moi. Le récit peut alors reprendre : « Celui qui a mis avec moi la main au plat, c’est lui qui me trahira. » Judas, démasqué : « Serait-ce moi, Maître ? » ; l’harmonie s’effondre : « Tu l’as dit. » Dans une intense gravité, le mouvement s’anime. Le Christ prononce alors les paroles essentielles, instituant l’Eucharistie, où culmine la première partie de la Passion. Quelques instants, musicalement détachés de tout le reste, ni récitatif, ni arioso, que les cordes et l’orgue ne cessent d’illuminer d’une lueur irradiante.

Entouré des scribes et des anciens, le Grand Prêtre a questionné Jésus. L’affirmation de sa divinité fait crier au blasphème et le voue à la mort, mais seul le gouverneur romain Ponce Pilate peut prononcer la condamnation. Le matin venu, on fait comparaître Jésus, qui ne répond rien. Très embarrassé, Pilate s’en remet au peuple pour exercer le droit de grâce, en lui donnant le choix : envers un fameux bandit nommé Barrabas ou envers ce Jésus « qu’on appelle le Christ ». Et la foule des accusateurs qui ne s’était pas encore manifestée répond en hurlant « Barrabas ! », avec une extrême violence, sur un accord de septième diminuée. Que faire de Jésus ? « Qu’il soit crucifié ! » En un mouvement fugué de huit mesures seulement, les deux chœurs prononcent la sentence. Le tout n’aura duré que quelques dizaines de secondes à peine.

Insulté, Jésus monte au Golgotha lourdement chargé de l’infamant instrument de son supplice. De quelle souffrance se charge alors l’arioso d’alto, escorté de deux hautbois da caccia, « Ah ! Golgotha, funeste Golgotha ! », tandis que les violoncelles en pizzicato stylisent la cloche des trépassés… Et le récit reprend, une fois encore, avec les ténèbres qui couvrent la terre, les dernières paroles, la mort – et le choral de la Passion, à nouveau. C’est alors le voile du temple qui se déchire, le fracas du tremblement de terre, les rochers qui se fendent. De l’opéra à l’état pur.

Bientôt, tout sera achevé. On a roulé la pierre. Jésus est à présent au tombeau, la couche d’où il resurgira dans la gloire. Le récit évangélique a pris fin. À l’Église tout entière de conclure, désormais, ce que dans un instant elle va faire par le chœur final. Mais entre-temps, dans un geste d’une infinie tendresse, elle chante tout simplement un doux et familier« bonne nuit » à celui qui repose au soir de l’indicible drame, avant de ressusciter. Du grave à l’aigu, de la terre vers le ciel, incarnant la totalité de la création, les quatre voix tour à tour s’élèvent. La basse, d’abord, évocation du Christ porté vers son repos, puis, dans un irrésistible mouvement ascensionnel, le ténor du pécheur espérant, l’alto de l’âme affligée, le soprano, enfin, âme heureuse pour l’action de grâces adressée au Rédempteur. Après chaque intervention, le chœur répète « Mon Jésus, bonne nuit ! ». Nuit de la mort, mais d’une mort dont tout luthérien sait qu’elle n’est autre chose que le sommeil qui précède le réveil pour une nouvelle naissance, la naissance à la vie surnaturelle et

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éternelle, dans la lumière de Dieu. Pure invention de Bach, cette invocation à la paix de la nuit qui referme le Livre en un ultime morceau choral. Et au lieu de l’action de grâces que ce chœur a prise en charge, un grand épilogue rassemble tout la communauté chrétienne pour pleurer. Après tout ce qui vient de se produire, on ne peut plus que dire « Repose en paix », dans l’accablement et la désolation. Et le second chœur ne peut que répondre en un écho affligé : « Ruhe sanfte, sanfte Ruh’ ! », « Repose doucement, doucement repose ! »

Gilles Cantagrel

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La Passion selon Bach

Aux origines de la Passion

Lorsque le mot passion est doté d’un P majuscule, il prend une signification bien particulière : celle de la souffrance de Jésus sur le chemin de la crucifixion. Le mot désigne alors l’ensemble des différentes étapes décrites dans les quatre Évangiles de Luc, Marc, Jean et Matthieu : trahison de Judas – arrestation – reniement de Pierre – procès – crucifixion.

La lecture chantée de ces textes, dans le cadre de la Semaine sainte, constitue la célébration de la Passion. Au Moyen Âge, elle est psalmodiée1 à plusieurs voix : l’évangéliste et les différents protagonistes du récit (Jésus, Judas, Pilate, les grands prêtres, la foule…). Avec la réforme2 qui rapproche davantage le fidèle et la Parole divine apparaissent les premières Passions en allemand, avec chorals chantés par l’assemblée.

De l’église à la salle de spectacle, le message universel de Bach

en 1723, Johann Sebastian Bach se voit nommé Cantor de l’église réformée de Saint-Thomas de Leipzig ; il y restera jusqu’à son décès en 1750. Pendant ces vingt-sept années, Bach compose la majorité de son répertoire religieux destiné à être produit dans le cadre des offices dont la Passion selon saint Jean BWv 245 (1724) et la Passion selon saint Matthieu BWv 244 (1727) données le vendredi saint. La tradition voulait que les deux églises Saint-Thomas et Saint-nicolas accueillent cet office alternativement d’une année sur l’autre.

Les Passions de Bach sont des oratorios, c’est-à-dire des drames musicaux dont le sujet est religieux. Leur structure – airs, récitatifs, chœur – est proche de celle de l’opéra, à l’exception importante qu’elles ne sont pas destinées à être mises en scène. elles sont divisées en deux parties, avant et après la prédication, à vêpres, en fin de journée.

Après la mort de Bach, en 1750, les Passions ne seront exhumées qu’en 1829 grâce à Felix Mendelssohn. Une deuxième vie commence alors pour ces monuments musicaux hors du cadre liturgique : celle du concert public.

1. A cappella (sans accompagnement instrumental) et monodique (à une seule voix).

2. en 1517, Luther publie ses quatre-vingt-quinze thèses à Wittenberg, posant les bases de la réforme protestante.

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La Passion selon Bach

Aux origines de la Passion

Lorsque le mot passion est doté d’un P majuscule, il prend une signification bien particulière : celle de la souffrance de Jésus sur le chemin de la crucifixion. Le mot désigne alors l’ensemble des différentes étapes décrites dans les quatre Évangiles de Luc, Marc, Jean et Matthieu : trahison de Judas – arrestation – reniement de Pierre – procès – crucifixion.

La lecture chantée de ces textes, dans le cadre de la Semaine sainte, constitue la célébration de la Passion. Au Moyen Âge, elle est psalmodiée1 à plusieurs voix : l’évangéliste et les différents protagonistes du récit (Jésus, Judas, Pilate, les grands prêtres, la foule…). Avec la réforme2 qui rapproche davantage le fidèle et la Parole divine apparaissent les premières Passions en allemand, avec chorals chantés par l’assemblée.

De l’église à la salle de spectacle, le message universel de Bach

en 1723, Johann Sebastian Bach se voit nommé Cantor de l’église réformée de Saint-Thomas de Leipzig ; il y restera jusqu’à son décès en 1750. Pendant ces vingt-sept années, Bach compose la majorité de son répertoire religieux destiné à être produit dans le cadre des offices dont la Passion selon saint Jean BWv 245 (1724) et la Passion selon saint Matthieu BWv 244 (1727) données le vendredi saint. La tradition voulait que les deux églises Saint-Thomas et Saint-nicolas accueillent cet office alternativement d’une année sur l’autre.

Les Passions de Bach sont des oratorios, c’est-à-dire des drames musicaux dont le sujet est religieux. Leur structure – airs, récitatifs, chœur – est proche de celle de l’opéra, à l’exception importante qu’elles ne sont pas destinées à être mises en scène. elles sont divisées en deux parties, avant et après la prédication, à vêpres, en fin de journée.

Après la mort de Bach, en 1750, les Passions ne seront exhumées qu’en 1829 grâce à Felix Mendelssohn. Une deuxième vie commence alors pour ces monuments musicaux hors du cadre liturgique : celle du concert public.

1. A cappella (sans accompagnement instrumental) et monodique (à une seule voix).

2. en 1517, Luther publie ses quatre-vingt-quinze thèses à Wittenberg, posant les bases de la réforme protestante.

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Une dramaturgie musicale au service de la parole évangélique

Sur la scène, tout contribue à rendre intelligible le déroulement du récit. L’articulation des différents groupes répartis dans l’espace – le chœur, les solistes, les instrumentistes – compense l’absence de mise en scène en alternant la narration de l’évangéliste, les actions et les pensées des protagonistes, les commentaires de la foule et la méditation de l’assemblée des fidèles. La spatialisation du son contribue à une réception plus profonde du texte sacré. Dans la Passion selon saint Matthieu, Bach va plus loin en utilisant pleinement l’architecture à deux tribunes de Saint-Thomas de Leipzig avec des effectifs doublés : deux chœurs, deux orchestres. Ce dispositif s’adapte de façon diverse aux salles de concert d’aujourd’hui.

Le récitatif. Ce mode de chant réservé à l’évangéliste et aux protagonistes (Jésus, Pilate, Juda, la foule…) imite la voix parlée. Le texte respecte celui de l’Évangile.

L’air (aria) est chanté par des voix solistes et commente l’action en cours. Dans la Passion selon saint Matthieu, les airs sont écrits par le poète de Leipzig et ami de Bach, Picander. Leur rôle est de ponctuer l’action par une pensée qui suspende le déroulement du récit.

Les choraLs. Le mot choraliter désigne à l’origine le chant du chœur à l’unisson. Dans l’Église protestante, le choral, ou cantique, est destiné à être chanté par l’assemblée des fidèles. il s’agit d’un chant dont la mélodie est simple et dont la forme a été conçue par Luther pour rendre la parole des Évangiles accessible au plus grand nombre. Le texte provient de diverses sources liturgiques (traductions d’hymnes en latin, écrits de théologiens de la réforme…). On les chante en famille, à l’école comme au temple.

Dans la Passion selon saint Matthieu, le choral « O Haupt voll Blut und Wunden » (« Ô tête couverte de sang et de blessures ») du théologien luthérien Paul Gerhardt (1607-1676) est entendu à sept reprises, constituant un repère pour l’écoute. Cet hymne décrit le visage ensanglanté de Jésus, véritable empreinte de la Passion. Le texte provient d’une traduction du Salve caput cruentatum de saint Bernard de Clairvaulx, moine cistercien dont la pensée inspira Luther. La mélodie bien connue de l’assemblée provient d’une chanson d’amour de Hans Leo Hassler (1564-1612), « Mein Gemüt ist mir verwirret von einer Jungfrau zart » (« Mon cœur est troublé par une tendre jeune fille »).

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Genèse du choral « O Haupt voll Blut und Wunden »

Mélodie :

« Mein G’müt ist mir verwirret von einer Jungfrau zart »

(« Mon cœur est troublé par une tendre jeune fille »)

de Hans Leo Hassler

Origine de la

mélodie

Harmonisation

Chanson profane

Choral de Bach Bach réalise un choral polyphonique à quatre voix

à partir de la mélodie initiale. On la retrouve au soprano

un peu différente rythmiquement.

Soprano.Flauto traverso I.II.Oboe I.II. Violino I.

col Soprano

Alto.Violino II coll’Alto

Tenore.Viola col Tenore

Basso.

Organo e Continuo.v

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Pour mettre en musique le texte des Évangiles, Bach utilise la technique du figuralisme. il s’agit de donner à la forme des lignes musicales une symbolique particulière. Le chœur d’ouverture de la Passion selon saint Jean en est un exemple ; trois motifs symboliques se superposent : la crucifixion, le temps qui s’écoule et le pouls (la pulsation du cœur).

La connaissance de l’ensemble des codes utilisés par Bach dans les Passions (figuralisme – spatialisation – harmonisation des chorals – origine des textes…) permet de mieux apprécier la dimension sacrée de la création dans le cadre d’un acte de foi. Les Passions sorties du temple résistent à l’accueil profane de la salle de concert. D’ailleurs la scène n’est-elle pas un lieu reliant le public et les artistes dans une communion de l’écoute ? nietzsche, après avoir entendu la Passion selon saint Matthieu en 1870, dira que « quiconque a désappris le christianisme croit entendre ici un nouvel Évangile ». Le philosophe questionne alors l’universalité du message de Bach : bien au-delà de la religion, la dimension sacrée d’une dramaturgie musicale articulant le verbal et le non-verbal au bénéfice d’une beauté supérieure.

Benoît Faucher

Sources :

Gilles Cantagrel, Jean-Sébastien Bach : Passions, messes et motets. Éditions Fayard, 2011.

Frans C. Lemaire, La Passion dans l’histoire et la musique. Éditions Fayard, 201

 

Une musique à décoder

2001.

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BIOGRAPhIES

Hana Blažíková

La soprano tchèque hana Blažíková s’est

formée au Conservatoire de Prague avec

le Professeur Jiří Kotouč, obtenant son

diplôme en 2002. Ancienne étudiante

en musicologie et philosophie des

universités de Karlovy Vary et Prague,

elle a complété sa formation en chant

lors de sessions d’interprétation avec

Poppy holden, Peter Kooij, Monika

Mauch et howard Crook. C’est à la suite

de ses études qu’elle s’est spécialisée

dans le répertoire des périodes

médiévale, Renaissance et baroque

– avec quelques incursions dans le

domaine classique – devenant au cours

des dernières années l’une des sopranos

les plus recherchées du monde de la

musique ancienne. hana Blažíková est

ainsi régulièrement invitée à se produire

sous la direction de personnalités telles

que Philippe herreweghe, Vaclav Luks

et Masaaki Suzuki. Elle a eu l’occasion

de collaborer avec quelques grands

ensembles internationaux jouant

sur instruments d’époque comme le

Collegium Vocale de Gand, le Bach

Collegium Japan, Sette Voci, Capella

Regia, Collegium Marianum, Musica

Florea, Collegium 1704 et l’ensemble

Tafelmusik de Toronto. Par ailleurs, elle

est de plus en plus demandée par des

orchestres symphoniques modernes.

La jeune soprano se produit sur les

grandes scènes et dans les meilleurs

festivals, accueillie par le Printemps

de Prague, le Festival Oude Muziek

d’Utrecht, le festival de musique

ancienne Resonanzen de Vienne,

le Concertgebouw d’Amsterdam,

les Tage Alter Musik de Regensburg,

les festivals de Sablé, de La Chaise-

Dieu et de Saintes, le MAfestival de

Bruges et bien d’autres encore.

À l’opéra, ses premières expériences

ont été couronnées de succès ; on a

ainsi applaudi ses qualités dramatiques

dans le rôle de Suzanne (Les Noces de

Figaro) et de Zerline (Don Giovanni).

Sa vaste discographie lui a valu plusieurs

récompenses prestigieuses et ses

enregistrements sont souvent diffusés

en direct à la radio ou la télévision. hana

Blažíková joue également de la harpe

gothique et interprète des programmes

de chant médiéval dans lesquels elle

s’accompagne elle-même à l’instrument.

Maarten Engeltjes

Né en 1984, le jeune contre-ténor

néerlandais Maarten Engeltjes a

commencé à chanter à l’âge de quatre

ans en soprano et fait ses débuts

en contre-ténor à seize ans dans les

airs d’alto de la Passion selon saint

Matthieu de Bach. Ont alors suivi de

nombreux engagements nationaux et

internationaux pour des programmes

comptant les chefs-d’œuvre de Bach

ainsi que les principaux oratorios de

haendel. Familier du répertoire baroque

comme de la musique contemporaine,

Maarten Engeltjes a récemment incarné

Tolomeo dans Jules César de haendel

(avec la Capella Cracoviensis à Cracovie),

Bertarido dans Rodelinda de haendel (au

Festival Via Stellae de Saint-Jacques de

Compostelle) et Adschib dans L’Upupa de

hans Werner henze (dirigé par Markus

Stenz lors de la série ZaterdagMatinee

de la NTR au Concertgebouw

d’Amsterdam). On a également pu

l’entendre dans le Dresdner Requiem de

Lera Auerbach (avec la Staatskapelle de

Dresde dirigée par Vladimir Jurowski),

la Passion selon saint Matthieu de Bach

(avec le Nerlandse Bachvereniging sous

la direction de Jos van Veldhoven),

le Stabat Mater de Pergolèse (avec

Concerto Köln) et le Magnificat de Bach

(avec l’Orchestre Philharmonique de

Bergen dirigée par Juanjo Mena). Son

répertoire comprend encore le rôle du

Mago Cristiano dans Rinaldo de haendel

à l’Opéra de Lausanne et Meraspe dans

Artemisia de Cavalli qu’il a interprété

avec l’ensemble La Venexiana. Une vaste

tournée européenne l’a associé avec

les Amsterdam Baroque Soloists de

Ton Koopman pour la Passion selon saint

Jean de Bach. Il a également interprété

la Messe en si de Bach avec l’Akademie

für alte Musik Berlin sous la baguette

de Daniel Reuss, le rôle de l’Ange lors

de la première de l’opéra Adam in

Ballingschap de Rob Zuidam à l’Opéra

National des Pays-Bas d’Amsterdam,

Polinesso dans Ariodante de haendel

dirigé par Federico Sardelli au Festival de

Beaune et le Dixit Dominus de haendel

avec le Nederlands Kamerkoor sous la

direction de Peter Dijkstra.

Tilman Lichdi

Interprète confirmé des oratorios de

Bach comme du répertoire de Lieder,

Tilman Lichdi s’est fait remarquer avant

tout en Évangéliste, notamment lors de

ses débuts avec le Chicago Symphony en

2010. Ses concerts l’ont mené à travers

l’Europe, aux États-Unis et en Amérique

du Sud, sous la direction de chefs tels

que Kent Nagano, Christoph Perick,

Bernard Labadie, Ton Koopman, Martin

haselböck, Christoph Poppen, Marcus

Bosch, hervé Niquet, hartmut haenchen,

Klaus Peter Flor et Mikhail Pletnev.

Pour la saison 2013-2014, il enchaîne les

projets comme ses débuts avec le San

Francisco Symphony Orchestra dans

la Messe en si de Bach, le Requiem de

Mozart avec le Residentie Orchestra

de La haye, des cantates de Bach avec

le Chœur de la WDR de Cologne et

l’Orchestre de Chambre de Cologne

Page 12: MARDI 15 AVRIL 2014 – 20Hcontent.citedelamusique.fr/pdf/note_programme/np_13413.pdf · Fin du concert vers 23h10. 2 Johann Sebastian Bach (1685-1750) Matthäus Passion [Passion

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sous la baguette de Stefan Parkman

ainsi qu’un programme consacré à Jan

Dismas Zelenka avec le Chœur de Radio

Bavaroise dirigé par Peter Dijkstra.

On peut également l’applaudir dans

l’Oratorio de Noël de Bach à Lisbonne

avec l’Orchestre de la Fondation

Gulbenkian sous la baguette de Michel

Corboz, pour un concert à Oslo avec

le RIAS Kammerchor et Concerto Köln

dirigés par hans-Christoph Rademann

et dans la Passion selon saint Matthieu

de Bach avec l’Orchestre de la Tonhalle

de Zurich dirigé par Ton Koopman.

Membre permanent du Staatstheater

de Nuremberg de 2005 à 2013, Tilman

Lichdi a interprété avec cette troupe

David dans Les Maîtres chanteurs de

Nuremberg, le Steuermann dans

Le Vaisseau fantôme, Tamino dans

La Flûte enchantée, Ferrando dans Così

fan tutte, Belmonte dans L’Enlèvement

au sérail, Don Ottavio dans Don Giovanni,

le comte Belfiore dans La Finta

Giardiniera et le comte Almaviva dans

Le Barbier de Séville. Il a reçu en 2012

le fameux Bayerische Kunstförderpreis

dans la catégorie Arts du spectacle.

Jörg Dürmüller

Le ténor suisse Jörg Dürmüller a étudié

le violon et le chant au Conservatoire

de Winterthur avant de compléter sa

formation à la hochschule für Musik

und Theater de hambourg. Fort de sa

réputation bien établie de concertiste,

il s’est produit dans des salles aussi

renommées que le Royal Albert hall

de Londres (BBC Proms), l’Auditorio

Nacional de España de Madrid,

l’Accademia Nazionale Santa Cecilia

de Rome, le Musikverein de Vienne, le

Théâtre des Champs-Élysées, le Théâtre

du Châtelet et le Carnegie hall de New

York. L’ont accueilli de prestigieux

festivals dont le Schwetzinger Festspiele,

le Festival Bach de Leipzig ainsi que

le Festival du Schleswig-holstein.

À l’opéra, ses engagements l’ont

amené à se produire à Berlin, Vienne,

hambourg, Leipzig, Cologne, Séville,

au Teatro Real de Madrid, au Teatro

Regio de Turin et à l’Opéra du Rhin

(Strasbourg). Sur ces scènes, il a incarné

les grands rôles mozartiens comme

Ferrando (Così fan tutte), Tamino

(La Flûte enchantée), Don Ottavio

(Don Giovanni) et Belmonte

(L’Enlèvement au sérail), Don Ramiro

dans La Cenerentola de Rossini ainsi

que Narraboth dans Salomé de Strauss,

Erik dans Le Vaisseau fantôme et

Walther von der Vogelweide dans

Tannhäuser. Au cours de sa carrière,

il a travaillé sous la direction de chefs

renommés comme howard Arman,

Bertrand de Billy, herbert Blomstedt,

Christoph Eschenbach, Diego Fasolis,

Reinhard Goebel, Thomas hengelbrock,

Christopher hogwood, Michael

hofstetter, René Jacobs, Robert King,

Ton Koopman, Alessandro di Marchi,

Vaclav Neumann, Christof Prick, helmuth

Rilling, Peter Schreier, Sebastian

Weigle, Bruno Weil, Simone Young et

hans Zender. Artiste d’une expressivité

remarquable, Jörg Dürmüller imprime la

marque de son talent à une discographie

variée qui compte la Passion selon saint

Matthieu de Bach (sous la direction de

Ton Koopman), Le Vaisseau fantôme

de Wagner (dans sa version originale

parisienne de 1841 dirigée par Bruno

Weil) et l’opéra Sardakai d’Ernst Křenek

(avec l’Orchestre Symphonique de la

Radio de Berlin), où son interprétation

du rôle de Carlo lui a valu le Prix EChO

Klassik. L’enregistrement de Die schöne

Galathée de Franz von Suppé dirigé

par Bruno Weil dans lequel il incarne

Pygmalion a reçu le Prix de la Critique

discographique allemande.

Klaus Mertens

Né à Clèves en Allemagne, Klaus

Mertens prend ses premières leçons

de chant très jeune et poursuit ses

études avec Else Bischof-Bornes, Jakob

Stämpfli et Peter Massmann avant

d’obtenir brillamment son diplôme de

chant. Très rapidement, les concerts

se multiplient, en Allemagne comme

à l’étranger. Klaus Mertens chante

aux côtés des grands spécialistes de

musique ancienne, Ton Koopman, Frans

Brüggen, Nicholas McGegan, Philippe

herreweghe, Gustav Leonhardt, Nikolaus

harnoncourt ainsi qu’avec les grands

interprètes du répertoire classique,

Gary Bertini, herbert Blomstedt, Sir

Roger Norrington, Enoch zu Guttenberg,

Jun Märkl, Kent Nagano, hans Vonk,

Kenneth Montgomery, Iván Fischer,

Andris Nelsons parmi d’autres. Chanteur

éminemment connu et recherché

pour son interprétation des oratorios

baroques, il enregistre à de nombreuses

reprises les grandes œuvres vocales de

Johann Sebastian Bach sous la direction

de plusieurs chefs d’orchestre. En 2003,

il achève l’intégrale des cantates de

Bach engagée par l’Orchestre Baroque

d’Amsterdam sous la direction de Ton

Koopman. L’ensemble de ce projet,

qui compte également des tournées

à travers l’Europe, les États-Unis et le

Japon, est un jalon marquant de sa

carrière. Il est en effet le seul chanteur

à avoir ainsi enregistré et interprété en

concerts l’intégrale des œuvres vocales

de Bach. Klaus Mertens se consacre

par ailleurs à l’interprétation de lieder

et son répertoire de concert s’étend de

Monteverdi aux compositeurs les plus

contemporains, certaines œuvres étant

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BIOGRAPhIES

même spécifiquement écrites pour

lui. Klaus Mertens se dédie aussi à de

nombreuses recherches musicologiques

pour redécouvrir des œuvres inédites.

Klaus Mertens travaille régulièrement

avec les orchestres et les directeurs

musicaux les plus prestigieux du monde

entier et est invité par les principaux

festivals. Il a gravé plus de 175 disques et

DVD, ainsi que des enregistrements pour

les radios et les télévisions de nombreux

pays qui témoignent d’une activité riche

et éclectique.

Falko Hönisch

En tant que chanteur d’opéra, le

baryton Falko hönisch a chanté pendant

des années dans plusieurs opéras et

théâtres. Son répertoire inclut de grands

rôles comme le Comte Almaviva (Les

Noces de Figaro), Papageno (La Flûte

enchantée) et Wolfram von Eschenbach

(Tannhäuser), ainsi que de nombreux

rôles dans des opéras baroques et

modernes. Sa carrière internationale

l’a conduit dans nombreux pays :

Autriche (Theater an der Wien), Italie

(Teatro Giuseppe Verdi, Trieste), Pays-

Bas (Nationale Reisopera) et France

(Opéra de Lyon), sous la direction de

Vladimir Fedosseïev, Cornelius Meister,

Roberto Paternostro, pour ne pas tous

les citer. Il a notamment collaboré

avec les metteurs en scène suivants :

Christine Mielitz, Vera Nemirova et

La Fura dels Baus. Il a chanté sous la

direction de Ton Koopman, Frieder

Bernius, Emmanuel Krivine et Raphaël

Pichon dans des salles prestigieuses

comme le Concertgebouw d´Amsterdam,

la Cité de la musique et dans le cadre du

Festival haendel à halle, en interprétant

des œuvres telles que les Passions et

les cantates de Johann Sebastian Bach,

La Création de haydn et les oratorios

de Mendelssohn, mais aussi des pièces

comme Un survivant de Varsovie

de Schoenberg, et de nombreuses

compositions contemporaines.

En récital, Falko hönisch travaille

avec de nombreux pianistes, interprétant

les cycles de Schubert, Schumann et

Brahms, ainsi que œuvres inédites

de compositeurs moins connus et

contemporains à la création desquelles

il a participé. Dans ces trois genres,

Falko hönisch s’est imposé comme

chanteur polyvalent et a reçu de

nombreux prix dans des concours

internationaux de chant, dont l’ARD

de Munich, le concours Lauritz Melchior

des Voix Wagnériennes à Aalborg

au Danemark, le concours Nouvelles

Voix Wagnériennes à Karlsruhe,

le concours Richard Strauss à Munich

et le concours IVC à ´s-hertogenbosch.

Jeune Chœur de Dordogne

Créé en 2000 par Christine et

Philippe Courmont, dans le cadre

du Conservatoire à Rayonnement

Départemental de la Dordogne et du

Conservatoire Municipal de Musique

et de Danse de Périgueux, le Jeune

Chœur de Dordogne offre une formation

complète dans le domaine vocal aux

enfants et aux adolescents. Il accueille

35 choristes de Bergerac, Périgueux et

Ribérac du CM1 à la terminale. Quelques

principes pédagogiques essentiels

nourrissent depuis sa création le travail

réalisé : l’attention constante à la qualité

du travail vocal, la recherche d’une

qualité d’écoute dans le groupe, la mise

en valeur et le respect des voix d’enfants,

la recherche de l’autonomie des jeunes

chanteurs, l’apprentissage « collégial »

dans lequel les adolescents participent à

l’initiation des plus jeunes, l’importance

accordée à la mise en espace et à

l’implication corporelle des chanteurs.

La rencontre avec d’autres chefs, d’autres

chœurs, ainsi que le lien avec d’autres

disciplines (danse, théâtre…) participe

également à la recherche d’ouverture

de ce projet artistique. Depuis 2007, Ton

Koopman, directeur artistique du festival

Itinéraire Baroque en Périgord, a proposé

un travail régulier avec le Jeune Chœur de

Dordogne. Chaque année, sous la forme

de master classes, les jeunes chanteurs

préparent une œuvre qui est interprétée

lors du premier concert public du festival.

Cette collaboration exceptionnelle, qui

illustre l’engagement pédagogique de

Ton Koopman, a permis au Jeune Chœur

de découvrir et d’interpréter des œuvres

de Chiara Margarita Cozzolani, Michael

haydn, Jean-Baptiste Lully, Giovanni

Battista Pergolèse, henry Purcell,

Georg Philipp Telemann, Jean François

Lalouette, henry Du Mont et Michael

Praetorius, accompagné par des artistes

de renommée internationale. Lors du

10e anniversaire d’Itinéraire Baroque en

Périgord, le Jeune Chœur s’est produit

avec l’Amsterdam Baroque Orchestra

and Choir, sous la direction de Ton

Koopman, dans King Arthur de Purcell.

Sa participation à la Passion selon saint

Matthieu de Johann Sebastian Bach, dans

une tournée nationale avec l’ABO&C,

illustre la qualité du travail accompli et

l’engagement de Ton Koopman auprès de

ces enfants. En dehors de cette aventure

baroque le Jeune Chœur de Dordogne

s’est produit en 2010 dans Si Molière

nous était conté d’Isabelle Aboulker et

en 2013 dans la création de l’oratorio

La Fin du monde de Bruno Rossignol

ainsi que dans Le Livre vermeil de

Montserrat avec la Camera delle

Lacrime.

Avec le soutien du Conseil Général

de la Dordogne

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Ton Koopman

Ton Koopman est né à Zwolle

(Pays-Bas). Depuis toujours, la

recherche philologique et le goût pour

les instruments originaux ont guidé

son interprétation. La passion pour la

musique baroque l’a conduit à créer,

à l’âge de 25 ans, son premier orchestre

baroque. En 1979 il a fondé l’Amsterdam

Baroque Orchestra, suivi de l’Amsterdam

Baroque Choir en 1992. Durant sa

carrière, Ton Koopman a joué dans les

plus importantes salles de concert,

dans les festivals les plus prestigieux

et, comme organiste, sur les meilleurs

instruments historiques d’Europe.

Au clavecin et à la tête de l’Amsterdam

Baroque Orchestra & Choir il s’est

produit au Concertgebouw d’Amsterdam,

au Théâtre des Champs-Élysées,

au Musikverein et au Konzerthaus de

Vienne, à la Philharmonie de Berlin,

au Lincoln Center et au Carnegie hall de

New York, au Suntory hall de Tokyo

aussi que dans d’autres salles de

concerts à Londres, Bruxelles, Madrid,

Rome, Salzbourg, Copenhague, Lisbonne,

Munich, Athènes. Très actif dans la

direction d’orchestres symphoniques,

Koopman a travaillé avec les principaux

orchestres du monde tels les Berliner

Philharmoniker, le Royal Concertgebouw

Orchestra d’Amsterdam, l’Orchestre de

la Radiodiffusion bavaroise de Munich,

le DSO Berlin, l’Orchestre de la Tonhalle

de Zurich, l’Orchestre Philharmonique de

Radio France, les Wiener Symphoniker, le

Boston Symphony, le Chicago Symphony,

le New York Philharmonic, le San

Francisco Symphony, ainsi qu’avec le

Cleveland Orchestra, où il est « Artist

in Residence ». Ses enregistrements

pour différents labels (dont celui qu’il

a créé en 2002, Antoine Marchand,

distribué par Challenge Records)

témoignent de sa riche activité de

soliste et de chef. Entre 1994 et 2004

Ton Koopman s’est investi dans un

projet unique en son genre, l’exécution

et l’enregistrement de l’intégrale des

cantates de Bach, un travail immense qui

s’est vu récompenser par le Deutscher

Schallplattenpreis Echo Klassik, le Prix

hector Berlioz et le BBC Award, mais

aussi nommer aux Grammy Award (USA)

et au Gramophone Award (UK).

Ton Koopman s’est lancé en 2005 dans

un autre grand projet : l’enregistrement

des œuvres complètes de Dietrich

Buxtehude. Aujourd’hui, 16 volumes

ont été publiés, comprenant l’œuvre

complète pour orgue et clavecin et

quatre volumes de l’œuvre vocale.

Ton Koopman est par ailleurs président

de la Société Internationale Dietrich

Buxtehude et, en 2012, il a reçu le Prix

Buxtehude de la ville de Lübeck et

le Prix Bach de la ville de Leipzig. Il a

publié de nombreux essais critiques

et a travaillé à l’édition complète des

concertos pour orgue de haendel chez

Breitkopf & härtel. Pour Carus Verlag il a

récemment édité des nouvelles éditions

du Messie de haendel et Das Jüngeste

Gericht de Buxtehude. Ton Koopman est

professeur de clavecin au Conservatoire

de La haye et à l’Université de Leiden.

Il est membre honoraire de la Royal

Academy of Music de Londres. Il est

également directeur artistique du

Festival « Itinéraire Baroque ».

Amsterdam Baroque Orchestra & Choir

En 1969, Ton Koopman crée Musica

Antiqua, son premier orchestre baroque,

immédiatement après avoir terminé

ses études au Conservatoire avec

l’orgue et le clavecin comme matières

principales. Il obtient ensuite des Prix

d’excellence pour les deux instruments

et termine ses études de musicologie

à l’Université d’Amsterdam. Musica

Antiqua était un orchestre à petit

effectif ; Marie Leonhardt, l’épouse de

Gustav Leonhardt, le célèbre claveciniste

récemment décédé, en était le premier

violon. Bon nombre de pionniers de la

musique ancienne en faisaient partie.

L’ensemble a collaboré avec des chœurs

tels que le Collegium Vocale de Gand

et le Nederlands Kamerkoor. Après des

débuts difficiles, la situation s’est bien

améliorée lorsque l’État néerlandais a

octroyé une première subvention.

Ton Koopman a souhaité agrandir

l’orchestre dans le but d’établir un

rayonnement international en engageant

des musiciens spécialisés aux quatre

coins du monde : The Amsterdam

Baroque Orchestra. La violoniste

baroque d’origine anglaise Monica

huggett a été nommée premier violon.

Le groupe est constitué de spécialistes

en musique baroque qui se rencontrent

régulièrement. Pour les musiciens,

chaque concert est une grande

expérience, et l’énergie et l’enthousiasme

de Koopman assurent la cohésion et

l’excellence du groupe. L’Amsterdam

Baroque Choir a été fondé en 1992 ;

il a fait ses débuts au Festival de Musique

Ancienne d’Utrecht avec la première

exécution mondiale du Requiem à 15

voix et des Vêpres à 32 voix de Biber.

L’enregistrement de ces œuvres a été

couronné par le « Cannes Classical

Award » pour la meilleure interprétation

de la musique chorale des XVIIe et XVIIIe

siècles. En 1994, Ton Koopman, avec

l’Amsterdam Baroque Orchestra & Choir,

a entrepris la réalisation d’un des plus

ambitieux projets discographiques

des dernières décennies : l’exécution

et l’enregistrement du cycle complet

des cantates, tant sacrées que profanes,

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BIOGRAPhIES

de Bach. Pour ce projet, Ton Koopman et

l’Amsterdam Baroque Orchestra & Choir

ont reçu le « Deutscher Schallplattenpreis

Echo Klassik». Ton Koopman a écrit

trois livres au sujet des cantates avec le

musicologue Christoph Wolff et une série

de six documentaires ont été produits

pour la télévision. L’Amsterdam Baroque

Orchestra a enregistré les principales

œuvres baroques et classiques.

En 2008, l’ensemble et Ton Koopman

ont reçu le prestigieux BBC Award et en

2009, pour la seconde fois, ils ont reçu

le prix Echo Klassik pour le volume VII

de la Buxtehude Opera-Omnia Edition.

Dès 2003, « Antoine Marchand », une

nouvelle maison de disques associée à

Challenge Classics, poursuit la production

des projets de l’Amsterdam Baroque

Orchestra & Choir et a déjà publié entre

autres les 22 volumes des cantates et

l’Offrande Musicale de Bach, les nouveaux

enregistrements de la Passion selon saint

Matthieu et de la Passion selon saint

Marc (CD et DVD et les premiers seize

volumes de l’intégrale de Buxtehude).

Ton Koopman et l’Amsterdam Baroque

Orchestra & Choir sont régulièrement

invités dans les principales salles de

concert en Europe, aux États-Unis

et en Asie.

Orchestre 1

Violons I

Catherine Manson

Joseph Tan

John W. Meyer

Chiara Zanisi

Violons II

David Rabinovich

Marc Cooper

Ann Roux

Altos

Deirde Dowling

John Ma

Violoncelle

Werner Matzke

Viole de gambe

Bob Smith

Contrebasse

Michele Zeoli

Hautbois

Antoine Torunczyk

Michel henry

Basson

Wouter Verschuren

Flûtes

Wilbert hazelzet

Sari Straatsma

Orchestre 2

Violons I

Matthew Truscott

Maite Larburu

Carla Marotta

Cynthia Miller Freivogel

Violons II

Giulia Panzeri

Liesbeth Nijs

Barbara Altobello

Altos

John Crockatt

Aliye Cornish

Violoncelle

Esmé de Vries

Contrebasse

Alberto Rasi

Hautbois

Emiliano Rodolfi

Nienke van der Meulen

Flûtes

Kristen huebner

Fabio Crescimanno

Orgue

Tini Mathot

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Chœur 1

Chef de chœur

Frank Markowitsch

Sopranos

Alicia Amo

Martha Bosch

Anne-Kathryn Olsen

Dorothee Wohlgemuth

Altos

Annemieke Cantor

Sofia Gvirts

Jonny Kreuter

Ténors

Florian Feth

Guido Groenland

Tilman Kögel

Martin Netter

Basses

Julian Clarkson

Philipp Goldmann

Manfred Perthold

Chœur 2

Chef de chœur

Frank Markowitsch

Sopranos

Gela Birckenstaedt

Els Bongers

Sandra Collet

Susan Jonkers

Altos

Daniel Elgersma

Eulàlia Fantova

Annette Stallinga

Ténors

Ivo haun

Jörg M. Krause

Jan heinrich Kuschel

Daniel Steiner

Basses

Tobias hagge (Pilate)

Konstantin Ingenpass

Johan Lippens

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SAMEDI 19 AVRIL 2014, 20H

Concert de PâquesHear My Prayer

Henry PurcellAnthems & Hymns

Rejoice in the Lord alway, Z.49

I will sing unto the Lord as long as I live, Z.22

Remember not, Lord, our offences, Z.50

Sonata V, Z.794 (1683), extrait

Miserere Mei, Z.109

O God thou hast cast us out, Z.36

Hear my prayer, Z.15

O sing unto the Lord a new song, Z.44

Sonata VI, Z.795 (1683), extrait

Blow up the trumpet in Zion, Z.10

Let mine eyes run down with tears, Z.24

Sonata I, Z.790 (1683), extrait

Thou knowest Lord the secrets of our hearts, Z.58c

Man that is born of a woman, Z.27

My Heart is inditing, Z.30

Les Arts FlorissantsPaul Agnew, direction

Les Arts Florissants sont soutenus par le ministère

de la culture et de la communication, la ville de Caen

et la région Basse-Normandie. Ils sont en résidence

au Théâtre de Caen. Imerys et Alstom sont Grands

Mécènes des Arts Florissants.

MERCREDI 21 MAI 2014, 20HJEUDI 22 MAI 2014, 20H

Olivier MessiaenLe Tombeau resplendissantJohannes BrahmsUn Requiem allemand

Orchestre de ParisChœur de l’Orchestre de ParisPaavo Järvi, directionMarita Sølberg, sopranoMatthias Goerne, barytonLionel Sow, chef de chœur

LUNDI 2 JUIN 2014, 19H30

Claudio MonteverdiOrfeo (version de concert)

Les Talens LyriquesChristophe Rousset, directionGulya Orendt, OrfeoEmôke Barath, EuridiceCarol Garcia, La Musica, La Messaggiera, SperanzaElena Galitskaya, Prosperina, NinfaCyril Auvity, PastoreAlexander Sprague, PastoreNicholas Spanos, PastoreDaniel Grice, PastoreGianluca Buratto, Caronte, PlutoneDamian Tanthrey, ApolloLudovic Lagarde, création lumièresSébastien Michaud, création lumièresChœur de l’opéra national de LorraineMerion Powell, chef de chœur

Coproduction Opéra National de Lorraine, Salle Pleyel.

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Salle Pleyel | et aussi…

Les partenaires média de la Salle Pleyel

> CITÉ DE LA MUSIQUE

MERCREDI 14 MAI 2014, 20H

Carl Philipp Emanuel BachLes Israélites dans le désert

Jordi Savall, directionMaría Cristina Kiehr, sopranoHanna Bayodi-Hirt, sopranoNicholas Mulroy, ténorStephan MacLeod, barytonLa Capella Reial de CatalunyaLe Concert des Nations

MERCREDI 28 MAI 2014, 20H

Claudio MonteverdiMadrigaux (Livre VII)

Les Arts FlorissantsPaul Agnew, direction, ténorMiriam Allan, sopranoHannah Morrison, sopranoLucile Richardot, contraltoZachary Wilder, ténorLisandro Abadie, basseMusiciens des Arts Florissants