LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes,...

17
La Mouette Magazine de la ville de Trouville N°70 PRINTEMPS 2017 © Christelle Lance

Transcript of LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes,...

Page 1: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes

LaMouetteMagazine de la ville de Trouville N°70 PRINTEMPS 2017

© C

hrist

elle

La

nce

Page 2: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes

2 < La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017 3 > La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017

@Tr

ista

n J

ea

nn

e V

alè

s

S O MMA I R ELaMouette PRINTEMPS 2017

LaMouette Magazine de la Ville de Trouville164, bd Fernand Moureaux - 14360 Trouville-sur-Mer - Tél. O2 31 14 41 41Directeur de la publication : Christian CardonComité de rédaction : Dominique Poidevin, Sophie DancourtConception graphique : Stéphanie KampfImpression : France Ouest Imprim - Distribution : Mailtech - Tirage : 4 000 ex.Dépôt légal : 1er trimestre 2017Crédits photos : Sophie Dancourt, Daniel Simon et Service communication. Couverture : Christelle LanceMerci à toutes les personnes qui ont pris part à l’élaboration de ce magazine.

4 > 5 BRÈVES

6 > 7 DOSSIER Le port de Rouen

8 > 9 PORTRAIT Johan Thyriot

10 > 13 URBANISME L’école Andersen et le Casino

14 > 15 ATTRACTIVITÉ Les animations familiales

16 > 17 FORUM DE TROUVILLE

18 ENVIRONNEMENT

19 LES 2èmes RENCONTRES GÉOPOLITIQUES

20 > 23 CULTURE

24 > 25 SPORTS

26 FORMATION

27 AGENDA

28 > 30 LA TRIBUNE DES CONSEILLERS

31 BON À SAVOIR

N°70

24

6

8

20

ÉDITO

LE MOT DU MAIRE

J’ai remis dans la salle du Conseil de l’hôtel de ville, le 24 mars 2017, la médaille de la ville aux trois responsables du restaurant « 1912 » de l’hôtel des Cures Marines, qui vient d’être distingué par une étoile du guide Michelin : Fabio Rossi, le directeur de la restauration, Aymeric Pinard, le chef pâtissier, le meilleur du groupe Accor, si j’en crois la rumeur, et Johan Thyriot, le chef, déjà étoilé dans son précédent restaurant de Tarascon, dont la carrière vous est présentée dans cette Mouette.

Cette cérémonie conviviale illustre d’abord la réussite étonnamment rapide de la politique des Cures Marines, partenaire de la ville, dont l’objectif a été d’emblée de décrocher une étoile au Michelin.

Elle est significative des progrès de notre ville : notre gamme très étendue de restaurants, l’un de nos premiers atouts touristiques, a désormais son bateau amiral. C’est une étape importante dans notre politique de dynamisation du tourisme de qualité à Trouville.

Je souhaite que cette distinction fasse des émules et que les commerces de bouche trouvillais rivalisent de qualité et accroissent leur notoriété, tout en gardant le sens de l’accueil et la convivialité qui est la marque de notre ville.

Le Maire

Christian Cardon

© T

rista

n J

ea

nn

e-V

alè

s

12

10

19 © d

b@

da

vid

bo

rde

s.c

om

Page 3: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes

4 < La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017 5 > La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017

BRÈVESBRÈVES

DÉPOSE DU CADRAN DE L’ÉGLISE NOTRE-SAME DE BON SECOURS

Ils étaient 37 ce soir là dans la discothèque spécialement réservée à leur intention. En configuration réelle, jusqu’à 11heures, des collégiens ont pu constater qu’on pouvait s’amuser sans boire d’alcool. Un message de prévention bien accueilli par la plupart des jeunes. Autour d’un jus de fruit, ils confrontent leurs impressions. C’est la première fois qu’ils se retrouvent dans une discothèque.

UNE SOIRÉE POUR EUX

Agées de 14 ans,Margane et Lou trouvent l’ambiance « cool ». « On aimerait bien que ça se finisse plus tard ». Sagement assises les adolescentes en majorité observent. Christophe, le DJ résident leur a concocté une programmation taillée sur mesure modifiable selon leur souhait. Rap français, Justin Bieber ou DJ snake s’enchaînent. Pourtant le dance floor reste vide.

PRENDRE SES MARQUESIntimidés ils n’osent pas se lancer sur la piste de danse. Adèle et Juliette adorent la musique. « Cela correspond à ce qu’on s’imaginait » ! La question de savoir si on peut s’amuser sans boire d’alcool leur semble incongrue. Margaux, 13 ans résume « l’alcool c’est dégueu » ! Olivier, le responsable du Seven Club observe. C’est la première fois qu’il participe à ce type d’événement. « Ils sont lents à se mettre dans l’ambiance, mais c’est la même chose pour les adultes ».

DANSER

A l’instar de Cendrillon qui va bientôt entendre le carillon retentir, les jeunes s’élancent sur la piste presque tous au même moment. Près du bar, deux ado-lescentes bientôt rejointes par d’autres répètent une chorégrapie. Enhardies, les filles occupent l’espace dont les garçons semblent absents. Comme un clap de fin, la musique de « la Boum » signale la fin de la soirée. La plupart sont attendus à la sortie par leur parent, certains sont raccompagnés par des taxis réservés.

COMME LES GRANDS, ILS ONT FAIT LA FÊTE MAIS SANS ALCOOL

Vendus aux enchères, Lasso du jardin et Rio Grande, les deux chevaux du service hippomobile ont trouvé acquéreur dans la commune de Grande-Synthe près de la frontière belge.

Depuis le 1er janvier 2017, la compé-tence du ramassage de déchets est désormais sous la houlette de la com-munauté de communes, Cœur côte fleurie. Le cob normand et le percheron ont alors été vendus aux enchères sur un site spécialisé. Ils ont intégré le projet « Cheval en ville » mis en place par leur municipalité d’accueil le 8 mars.

Utilisés pour l’entretien des espaces et le transport de personnes, ils retrou-veront un lien privilégié avec les habi-tants. ils assureront aussi le ramassage des feuilles à l’automne, le débar-dage, la collecte d’encombrants... Parfaitement à l’aise en milieu urbain, les chevaux ne seront pas dépaysés puisque Grande-Synthe est une ville balnéaire. Ils rejoindront Athos et Brigand, les deux traits du Nord déjà à l’œuvre sur la commune.

LES CHEVAUX TERRITORIAUX ONT QUITTÉ TROUVILLE

La première étape de l’intervention a consisté à mettre en sécurité des éléments du clocher pierre, bois et zincs suite aux tempêtes et vents violents. Nous avons profité de la présence de la nacelle, pour réaliser l’audit de la façade par Maître d’Oeuvre et entreprises sous l’autorité du Service bâtiment.A l’issue de ces constatations, la Ville a demandé un pré-diagnostic du « massif occidental » de l’église qui se compose de 7 niveaux du porche au lanternon, la petite tourelle ajourée garnie de colonnettes surmontée d’une croix au sommet du clocher.Les ouvrages de bois des niveaux supérieurs et les meneaux en pierre sont en état de péril. Nous avons donc décidé d’assurer provisoirement la stabilité de l’ouvrage tout en évitant l’entrée des eaux, de blinder chaque face de l’octogone avec une plaque de bois imputrescible noire, et la dépose du cadran de l’horloge instable.Nous assurons ainsi la protection des personnes et de l’édifice.Une association pour la restauration de l’église est en cours de constitution.

Elle aura pour objet d’entreprendre et de soutenir toutes actions susceptibles de favoriser la sauvegarde, la restauration et la mise en valeur de l’église, en particulier par la recherche de ressources financières auprès des particuliers, des personnes morales et des organismes intéressés.

4LTROPHYLE RETOUR DE L’ÉQUIPAGE 1667 EM’BRAYAGE

« Nous avons franchi la ligne d’arrivée à Marrakech vendredi à 21h après plusieurs péripéties (crevaison, bobine d’allumage...)Nous terminons à la 396 ème place du classe-ment sur 1450 équipages au total. Nous sommes très satisfaits de ce classement même si pour nous ca n’avait pas d’importance...Nous avons préféré faire plus de km pour déguster des plats délicieux dans des petits villages et admirer des paysages magnifiques tout au long du raid.

Nous sommes actuellement à Tanger pour re-prendre le bateau vers Algeciras et remonter tranquillement vers la Normandie. Le raid est passé à une vitesse fulgurante mais nous en gardons des souvenirs phénoménaux.Nous souhaitons vous remercier pour votre aide sans laquelle cette aventure n’aurait pas été possible. Encore Un grand Merci pour votre contribution à notre projet et à très bientôt ».4Llement !

Simon Larcher et Samuel Fissot

HOMMAGE DE GUYLAINE GUY

À LA VILLEGuylaine Guy a fait don d’une

sculpture à la ville de Trouville-sur-Mer en décembre 2016.

La fiction fait partie de l’ADN de France Télévisions. Assurant près de 60 % du financement total de la fiction d’expression française, France Télé-visions s’inscrit comme un partenaire essentiel des scénaristes, réalisateurs et producteurs.

Le 11 mars dernier, dans le cadre des rencontres téléspectateurs organisées par France Télévisons, les Cures Marines ont accueilli un atelier de création iné-dit. Une idée originale pour renouveler les fictions des chaînes du groupe. Une trentaine de personnes répartie en trois groupes ont travaillé sur des thèmes divers : l’univers de la fiction, les fonctions des fictions et la place de la fiction sur les chaînes de France Télévisions.

UNE DÉMARCHE NATIONALE

Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes de France 3 Normandie ont animé les débats. Avec l’ambition de faire évoluer la fiction au plus près des attentes des téléspectateurs, France Télévisions ambitionne de rencontrer 2000 personnes dans toute la France.

FRANCE TÉLÉVISIONS RÉUNIT DES TÉLÉSPECTATEURS POUR UN ATELIER DE

CRÉATION SUR LA FICTION

@ S

op

hie

Qu

esn

el

@ D

avi

d L

efr

an

c

Dans le cadre du Conseil Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance dont la Communauté de Communes Coeur Côte Fleurie est en charge, une opération « faire la fête sans perdre la tête » a été organisée dans la discothèque le Seven en décembre dernier.

Christian Cardon a remis la médaille de la ville aux responsables du restaurant « le 1912 »de l’hôtel des Cures Marines» qui vient d’être distingué par une étoile au guide Michelin. Fabio Rossi, le directeur de la restauration, Aymeric Pinard, le chef pâtissier, et Johan Thyriot, chef précédemment étoilé dans son ancien établissement de Tarascon. Le maire a rappelé à cette occasion que l’étoile obtenue « est significative des progrès de notre ville : notre gamme très étendue de restaurants, l’un de nos premiers atouts touristiques a désormais son bateau amiral ».

LE « 1912 » À NOUVEAU DISTINGUÉ

@ S

op

hie

Qu

esn

el

Page 4: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes

6 < La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017 7 > La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017

DOSSIERDOSSIER

UNE NOUVELLE ZONE pour l’immersion

des sédiments de dragage

DU PORT DE ROUEN

Arrivé à saturation sur la zone actuelle

d’immersion, le port de Rouen a décidé

d’exploiter la zone Machu, en baie de

Seine orientale au large des côtes de

Deauville-Trouville. L’enquête publique

n’a pas levé toutes les inquiétudes.

ouen, port stratégique de l’axe Seine accueille environ 3000 navires de commerce tous les ans. Depuis 1977 il immerge les sédiments de dragage sur le site du Kannick à l’embouchure de l’estuaire de la Seine. Pour poursuivre les dragages d’entretien de son chenal de navigation, le port a lancé en 2008

la recherche d’une nouvelle zone d’immersion. Ce sera le site de Machu.

UNE ZONE SENSIBLE

Le site se trouve à 11,5 km de l’embouchure du fleuve et des côtes du Calvados. Une superficie de 7,15km2 lui confère une capacité d’accueil de sédiments de 56 Mm3 compatible avec 20 ans de dragage d’entretien. Le port de Rouen justifie son choix en rappelant que « sa situation est compatible avec la présence des zones Natura 2000, zones d’intérêt biologique et les contraintes nautiques environnantes ». « Ces rejets vont se produire dans une zone sensible à plus d’un titre car, zone de frayère de nombreuses espèces de poissons, zone déjà impactée par les déversements de phosphogypses il y a des dizaines d’années et dont l’impact réel de nocivité est reconnu aujourd’hui par les scientifiques que nous interrogeons alors qu’à l’époque on nous rabâchait qu’il n’y avait aucun danger à exé-cuter ces clapages très proches de nos côtes » objecte Richard Zivacco, adjoint aux affaires maritimes.

LA QUESTION DE LA DISPERSION DES SÉDIMENTS VERS LA CÔTE FLEURIE

Interpellé sur les dangers de la dispersion des sédiments lors d’épi-sodes de tempête et de houle, le port de Rouen indique que « les sédiments de dragage d’entretien sont des sédiments d’ap-port récent qui présentent une qualité chimique conforme aux normes réglementaires applicables en matière d’immersion ». La question est aussi d’envisager la présence de métaux lourds lors du dragage. L’association « Robin des bois » assure que les boues de drague sont aujourd’hui plus nocives que les décennies pas-sées. Elles contiennent des antibiotiques, des pesticides et du fuel.

UN CHOIX GUIDÉ PAR UNE ÉTUDE MODÉLISÉE

Le transport sédimentaire depuis le nouveau site de Machu a fait l’objet d’une étude approfondie par modélisation rassure le port de Rouen. Il a pris en compte les courants de marée, l’agitation du plan d’eau et de débit de la Seine à Poses. « Les résultats de la modélisation de la dispersion des sédiments immergés sur le site de Machu ne correspondent pas avec l’hypothèse de dispersion sur les plages du Calvados par les courants côtiers formulée ci-dessus ».

R

Le Conseil Municipal de Trouville-sur-Mer a voté contre la demande d’autorisation de dragage et d’immersion des sédiments du Port de Rouen. La ville se joindra au recours formé contre cette autorisation par plusieurs associations de défense de l’environnement en leur apportant une subvention.

@ H

aro

pa

Page 5: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes

8 < La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017 9 > La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017

PORTRAITPORTRAIT

UN MENTORLa suite se joue au château de Bagnols dans le Beaujolais. Sous la houlette de Philippe Labbé, son nouveau mentor il réapprend tout. « De l’épluchage de l’artichaut au levé du filet de poisson, j’ai désappris tous les gestes que je connaissais. Je suis rentré dans la matière ». Devenu son second au château de la Chèvre d’Or à Eze, Johan Thyriot rêve avec Emilie, son épouse pâtissière rencontréedans les cuisines de Bagnols de travailler pour Michel Bras à Laguiole. « C’était un rêve d’école hôtellière. On lui a envoyé notre CV plusieurs années de suite avant de recevoir son appel ». Suit un essai de 3 jours qualifié de catastrophique par Johan. « Il a voulu voir si je résistais à la pression ». Ce sera concluant.

L’EXPÉRIENCE NIPPONEEmbauché comme chef de partie, Johan découvre une cuisine axée sur le végétal. « Pendant deux ans, j’ai appris à travailler les légumes dans une ambiance calme. Il fallait tendre l’oreille pour écouter les consignes de ce chef si humain». Ce nouvel apprentissage se solde par une offre inattendue. « Michel et son fils Sébastien m’ont proposé d’être le chef de leur établissement japonais sur l’île d’Hokkaïdo ». Accompagné d’Emilie, il a carte blanche pour réécrire la signature maison. « Je n’ai rentré que des produits japonais sur la carte tout en gardant les classiques ». A la découverte de fournisseurs locaux, Johan élabore une cuisine où s’exprime sa maturité. Trois étoiles Michelin viennent conforter ses audaces créatives, mais le couple souhaite rentrer en France et ouvrir son établissement.

LES PRODUITS LOCAUXTombés sous le charme d’une boutique de décoration et d’un petit bistrot atypique à Tarascon, Johan y installe une cuisine gastronomique. Encore une fois vite repérée par les guides pro-fessionnels, leur cuisine est auréolée d’une étoile. « J’ai compris que j’étais voué à faire du local. Je me suis dit que ce n’étaient plus les produits qui voyageraient mais moi pour voir ce qui se trouve ailleurs. Je rêvais de coquilles saint-jacques et de bars ». La Normandie s’offre alors pour un renouvellement de produits d’exception. « Nous avons vendu le restaurant et j’ai répondu à l’annonce des Cures Marines qui recherchaient un chef exécutif pour le restaurant et la partie hôtel ».

LES CURES MARINES

Un défi de taille pour les équipes de restauration qui s’adaptent très vite à la vision de ce chef atypique. « Beaucoup n’avait jamais travaillé dans le monde de la gastronomie ni dans celle des étoiles. Leur évolution a été très rapide ». Johan apporte une signature de plantes aromatiques et de poivres rares. Toutes ses influences se mêlent. « Le Japon par rapport aux cuissons instan-tanées. La culture des plantes dans mon jardin en biodynamie. Je me considère comme un cuisinier jardinier ». A Trouville, les produits de la pêche locale sont privilégiés ainsi que les maraîchers bio. « Toujours la même démarche de proximité et d’échanges pour faire évoluer ma cuisinine gastronomique vers une signature diététique. Un nouveau défi lorsqu’on travaille sur un site de thalassothérapie ».

Johan Thyriot Il vient de décrocher la première étoile du « 1912 », le restaurant gastronomique des Cures Marines. Johan Thyriot signe une cuisine locavore inspirée de son parcours atypique. Rencontre.

e feu sacré est né sur le tard. « A la fin du collège, on m’a demandé de faire un choix professionnel et j’ai opté pour la cuisine par hasard ». Pas à pas, Johan Thyriot découvre la transmission d’un savoir-faire et l’intensité des rapports humains noués dans une cuisine. Formé dans un lycée professionnel, il s’initie à la gastronomie. Une

révélation ! « J’ai appris à reconnaître des produits de qualité, à les travailler et à maîtriser les gestes manuels ». Bac pro en poche, il postule au Martinez à Cannes et intègre les cuisines du restaurant étoilé de Christian Willer « La Palme d’Or ». « Il m’a fait découvrir unepartie de mon métier. C’est là que je me suis dit que j’aurai un jour mon étoile Michelin » !

JE ME CONSIDÈRECOMME

UN CUISINIER JARDINIER L

Page 6: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes

10 < La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017 11 > La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017

URBANISMEURBANISME

LE LOGEMENT PARTICIPATIF

Programme innovant et novateur à Trouville-sur-Mer, il permettra à chaque propriétaire inscrit dans ce projet de choisir la configuration, les aménagements et les spécificités de son logement, au sein d’une copropriété redessinée pour une cohésion renforcée entre copro-priétaires. Chaque personne souhaitant acquérir dans cette partie du programme, qui sera dans un immeuble dédié et situé à l’alignement de la rue du Manoir et comportera un étage en contrebas qui donne sur le clos, candidatera auprès du promoteur. Afin de ne pas concur-rencer le volume de l’église, deux halles en bois et tuiles servent d’abri pour les voitures des résidents des logements participatifs.

LES LOGEMENTS SOCIAUX

Ils sont accessibles depuis la rue Général de Gaulle. Les parkings des résidents sont situés sous deux halles en bois, localisées de part et d’autre de l’accès au site. Une tour polygonale marque l’angle. Composée de logements, elle est bien visible depuis la rue Général de Gaulle et fait écho à la maison en briques juchée sur la hauteur, propriété de la ville et protégée à l’AVAP, séparée du programme prévu et conservée en l’état comme logement individuel.

LE PHASAGE

Le dépôt et l’instruction de la demande de permis de construire auront lieu avant la fin du premier semestre 2017. Du fait de la situation du projet en centre-ville, une attention renforcée sera portée aux riverains, et, à la suite de la première réunion publique qui s’est tenue le 11 mars 2017, la ville de Trouville-sur-Mer sera particulièrement attentive à ce chantier majeur pour le redéploiement de ce quartier.

UN CLOS FLEURI POUR INTEGRER LA CHAPELLE SAINT-JEAN

La chapelle Saint-Jean, dont la restauration et l’aménagement des abords sont envisagés, constitue un des points forts du quartier. Il est prévu de créer un clos fleuri public dans l’axe qui va du

parvis de l’église à l’élégante maison de la rue du Manoir, créant ainsi une perspective architecturale nouvelle. Le clos est au niveau de l’accès vers le parvis et forme un ensemble.

ECOLOGIE ET DURABILITÉ

Les bâtiments sont construits avec des matériaux durables. Ils comportent des toits qui récoltent l’eau et la recyclent pour l’entretien des jardins et le nettoyage. Les bâtiments sont compacts pour éviter les déperditions énergétiques. La rue serpentine actuelle est conservée, les grands arbres situés dans la partie haute du terrain sont tous préservés et de nouveaux éléments plantés.

INTÉGRATION ARCHITECTURALE

Une attention particulière a été portée à la qualité architecturale du projet. Celui-ci tient compte de l’ambiance et du patrimoine auquel sont très attachés les Trouvillais permanents, secondaires ou de passage, et qui présente un caractère de durabilité et de pérennité. Par leur disposition les nouveaux bâtiments créent des points de vue diversifiés et s’intègrent dans les rapports d’échelles trouvillais.

TRAVAUX DE L’ÉCOLE ANDERSEN

Le projet d’aménagement de l’ancienne école Andersen

comportera un programme de 68 logements intégré à l’environnement

du quartier de l’ancien hôpital. Au cœur des rues d’Aguesseau, du Manoir, Général de Gaulle et

Valentine Gallier, ce projet constitue, avec la Résidence Sénior Services

Icade, une nouvelle étape du réaménagement de cette partie

historique et centrale de Trouville.Esquisses.

UN PROJET ISSU D’UN APPEL A PROJETET D’UNE LARGE CONCERTATION

Ce programme est issu d’un appel à projet réalisé par la Ville de Trouville-sur-Mer et qui a ainsi permis de choisir, parmi les nombreux projets présentés par les plus grands promoteurs, celui qui pouvait répondre le mieux aux attentes des Trouvillais en termes d’accession au logement (typologie des appartements, prix de vente, logements sociaux…), de choix architectural et d’intégration dans son environnement et notamment la Chapelle Saint-Jean. Il a fait l’objet de nombreuses réunions et auditions des promoteurs par les élus de la majorité comme des oppositions avec le concours de personnalités qualifiées et d’experts trouvillais.

LE PROGRAMME

Proposé par l’agence d’urbanisme ARCA avec Maurice Culot, et réalisé par Interconstruction, le programme comprendra 68 logements dont 45 logements en accession, 15 logements sociaux et 8 logements participatifs, prévus pour être répartis comme suit : 16 T2 (38 à 45m²), 20 T3 (58 à 65m²) et 4 T4/T5 (78m² et +), cette répartition étant destinée à garantir des offres de logements adaptées aux attentes des Trouvillais. 69 places de stationne-ments sont prévues, assurant des conditions de stationnement adaptées à ce projet très central.

Page 7: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes

12 < La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017 13 > La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017

LE THÉÂTRE

Par convention avec la ville de Trouville-sur-Mer les espaces du théâtre sont affectés au Casino. Maurice Culot propose d’aban-donner l’idée d’y installer une salle multimédia. « D’une part parce que cette installation se fera obligatoirement en masquant la décoration actuelle pour d’évidentes raisons d’isolation et de sécurité ». Les différentes études demandées par la ville entre 1991 et 2013 ont analysé les possibilités et les coûts d’une remise en état des lieux. « Le fait que la scène, la fosse d’orchestre aient disparu invite à imaginer des formes d’utilisation autres que celles d’origine ». Par ailleurs, le rapport souligne la sensibilité patrimoniale forte qui plaide pour la conservation des vestiges de la salle et de ses décors.

UNE RESTAURATION À L’IDENTIQUE

Une restauration à l’identique est préconisée dans l’optique d’un budget rendu raisonnable par l’absence de matériel scé-nique coûteux. « L’usage de cette salle rénovée dans sa beauté originelle devra évidemment profiter aux Trouvillais et leur serait d’accès libre. Je suggère donc un usage simple comme par exemple une salle de réunion, de conférence ou un salon de thé géré par les Cures Marines ou le Casino ou conjointement, pra-tiquant des prix accessibles à tous et avec des possibilités d’utili-sations culturelles saisonnières légères (expositions, conférences, remises de prix…) ».

LE PLAFOND VITRÉ DE 1912

Aujourd’hui à l’abri des regards dans un espace confiné, le pla-fond pourrait être à nouveau visible et intégré dans un espace réhabilité. L’étude propose de déposer, restaurer et protéger les parties anciennes subsistantes. Une aide de la Direction Régio-nale des Affaires Culturelles pourrait être sollicitée.

Dans ses conclusions le rapport invite à faire réaliser une étude patrimoniale précisant tous les éléments à conserver et leurs conditions de conservation (DRAC) ainsi qu’une étude globale de restructuration des espaces du casino en déshérence dans le cadre d’un accord entre le Casino, les Cures Marines et la Ville.

URBANISMEURBANISME

L’ARCHITECTE MAURICE CULOT REND SON RAPPORT

En préambule, Maurice Culot indique que devront suivre une étude de diagnostic faite nécessairement par un architecte labellisé par l’Etat et un schéma directeur d’aménagement du Casino. Afin de replacer dans un contexte général les questions patrimoniales liées au casino, le rapport dresse un historique fourni.

L’UN DES 12 BEAUX CASINOS DE FRANCE

Avec une superficie de 6500 m2, le casino de Trouville-sur-Mer construit en 1912 est gigantesque au regard d’une population de 6200 habitants. Alors le plus grand casino de France, Alexandre Durville le conçoit avec des thermes au style néo mauresque et deux ailes inspirées du Petit Palais de Paris. L’archi-tecte est réputé pour avoir construit le casino de Dieppe dès 1886. Sa capacité à mener de grands projets séduit. A l’origine, un agrément entre Trouville et Deauville s’accorde sur ce seul casino avec une répartition des recettes (2/3 - 1/3). La brève entente est fauchée par la construction du casino de Deauville dès 1912.

DE NOMBREUSES TRANSFORMATIONS DEPUIS 1927

La première transformation architecturale radicale date de 1927. Les salles du premier étage sont abandonnées et l’escalier monumental détruit. Deux salles face à la galerie sont ajoutées et l’accès au casino se fait par la mer. En 1975, une riche japo-naise finance une restauration catastrophique des toitures en sacrifiant toute la zinguerie ornementale. « Après guerre le style beaux-arts ne plaît plus » constate Maurice Culot. En 1990, un an

avant l’arrivée des machines à sous qui redessinera l’aména-gement intérieur sous l’égide du décorateur Jacques Garcia, la destruction du théâtre est envisagée pour ériger un immeuble.

LES ANCIENNES SALLES DE BACCARA

Au premier étage, ces salles abandonnées depuis 1927 ont été abîmées par l’installation de gaines de climatisation en 1994, rendant difficile leur ouverture au public. Il faudrait créer des accès principaux et de secours et intégrer de nombreuses gaines de ventilation. Toutefois, l’agence d’architecture suggère des « utilisations réversibles » en déplaçant une partie des gaines. « Une partie de ces salons, côté port, pourrait néanmoins être rétrocé-dée à l’ancien théâtre par un percement des murs à hauteur du premier balcon. On pourrait alors y installer une salle pour des activités à caractère local avec l’espace du théâtre ».

sur le Casino de TrouvilleDésormais inscrit à l’inventaire du patrimoine, le Casino a fait l’objet d’une large étude effectuée par l’architecte urba-niste Maurice Culot. Dans une approche globale, le rapport aborde les questions relatives à l’utilisation optimale du bâtiment ainsi que les aspects architecturaux et décoratifs.

1. Casino vu de la plage - 19112. Salle de Baccara - 19113. Salle de théâtre - 20174. Salle de théâtre -19365. Galerie d’accès à la salle de Baccara - 19116. Galerie d’accès à la salle de Baccara - 20177. Verrière de l’Atrium - 19118. Verrière de l’Atrium - 20179. Casino vu de la plage - 1936

2

1

3

4

5 6

7 8

9

Page 8: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes

14 < La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017 15 > La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017

ATTRACTIVITÉ ATTRACTIVITÉ

LA PATINOIRE

Depuis 2012, la patinoire est l’attraction majeure des vacances de février. Installée pendant un mois, période couvrant l’ensemble des zones scolaires, la patinoire a enregistré une baisse des recettes de 10 à 15% par rapport à l’an dernier, malgré une augmentation de la surface de glisse de 50 m2. A l’office on relativise. « On a très bien travaillé pendant les deux premières semaines. Le chevauchement des zones locales et parisiennes est un facteur d’explication ».

UN PARTENARIAT RODÉ

L’entreprise Morel en charge de l’installation et de l’ex-ploitation fournit des structures d’attraction grand format. « La société s’occupe du montage, de l’animation et de la billeterie. Elle gère son personnel et pilote le chalet où l’on vend vins chauds et petite restauration ». A proximité

immédiate de la patinoire, la petite cahute a offert aux adultes un poste de surveillance adéquat sur les plus jeunes patineurs. Sponsorisée par des partenaires locaux (le Central, L’annexe, Marinette, les Mouettes et Darty), l’attraction connaît un engouement majeur.

UNE ATTRACTION FAMILIALE

« J’aime mettre en place des événements longue durée. Il est toujours difficile de proposer un événement phare sur un week-end, trop tributaire de la météo » note Sophie Millet Dauré, directrice de l’Office de Tourisme. La patinoire est l’attraction familiale type qui attire grands-parents, parents et petits enfants. « Aujourd’hui beaucoup de familles viennent à Trouville pendant les vacances car elles savent qu’il y a des activités sympas tous les jours. Par ce biais on contribue à l’activité économique (location notamment). Point très positif, on a réussi à renouveler notre clientèle familiale qui s’agrandit ».

L’Office de TourismeLe développement des animations familiales est une priorité pour l’Office de Tourisme

qui étoffe son offre apte à séduire toutes les générations.

TROIS QUESTIONS À ARMELLE LE THOREY, responsable des animations

On souhaite développer le programme famille et enfants. De façon quantitative et en terme de nouveaux partenariats. Nous cherchons à coordonner un réseau de partenaires et d’animateurs afin de renouveler le contenu de nos activités. Les familles doivent retrouver des référents qui proposent leurs animations. Les retours sont très positifs. Cela supppose qu’on gère la logistique et la communication sur toutes ces événements. Nous avons à ce jour une dizaine de partenaires qui pour certains gère plusieurs activités.

DE QUELLE MANIÈRE AVEZ-VOUS CHOISI DE DÉVELOPPER VOS ANIMATIONS ?

Nous proposons des activités de création pour les enfants, de découverte et sportive pour les familles. Nous allons avoir des sessions de danse country pour enfants et des ateliers de sophrologie à partager en famille sur différentes thé-matiques (culture, nature, épicure) dans des lieux qui sont encore à définir. Pour les activités sportives la marche nordique regroupera familles et ados pendant les vacances de Pâques avec l’association « les Normandiques ». Baptêmes de plongée, char à voile et voile radiocommandés sont aussi au programme.Nous nous ouvrons aux adolescents avec la création d’un atelier court métrage encadré par un jeune monteur Joss Lenoir. Sur deux sessions de 2h le temps d’un week-end, un scénario est écrit, tourné puis monté.

QUELLES ACTIVITÉS PROPOSEZ-VOUS ?

Nous allons conforter ce type de partenariat pour les activités estivales. C’est un travail au long cours que nous faisons depuis 5 ans pour enrichir constamment les animations familiales. On s’adresse à tous, habitants ou visiteurs. Nous sommes à l’écoute des demandes et des suggestions. Nous gardons toujours un ou deux événements phare qui viennent ponctuer les vacances. Il s’agit toujours d’un événement rassembleur. Notre philosophie est que les enfants repartent avec des souvenirs et reviennent plus tard avec leurs enfants !

VOUS SOUHAITEZ CAPTER UNE CLIENTÈLE « AU LONG COURS » ?

LE DÉVELOPPEMENT D’ANIMATIONS FAMILIALES

Page 9: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes

16 < La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017 17 > La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017

Par Max Armanet

Pas de sécurité sans solidarité ! Voilà le constat que tiraient nos deux cosmonautes Victor Afanassiev venu spécialement de Moscou et Jean-Pierre Haigneré, lors de la séance de clôture du deuxième Forum des Territoires connectés de Trouville. Dans les conditions les plus extrêmes, c’est la présence de l’équipier, sa rigueur, son exigence, son sens de la responsabilité à l’égard de la mission et de l’équipage qui créent les conditions de la survie. Exceptionnelle exception ? Nullement ! C’est le propre de l’aventure humaine dans un élément hostile, la mer comme l’air, les marins et les aviateurs le savent bien, de mettre en lumière les valeurs nécessaires au bien commun ; le numérique n’a pas d’autres fonctions que de faciliter la mission.

Autre rappel historique effectué par Jean-Pierre Haigneré : la révolution numérique a ses racines dans la conquête de la Lune et les programmes spatiaux ; Autrement dit, la technique se développe et n’a de sens que lorsqu’elle met les hommes au cœur des projets. Pour mesurer le chemin parcouru, le cosmonaute français nous décrivait sa mission à bord de la station spatiale MIR ; il avait alors eu droit à une minute et demi de conversation personnelle durant sa première semaine dans l’espace, à com-parer, dix-huit ans plus tard, aux chats quotidiens que réalise Thomas Pesquet qui passe au-dessus de nos têtes à bord de la Station internationale 16 fois par jour. Les calculateurs de bord de MIR étaient moins puissants que le téléphone mobile que nous avons tous dans nos poches et qui, grâce aux satellites en orbite, nous connectent en permanence au monde entier.

Education, agriculture, transport, tourisme, santé, personnes âgées, dynamisme économique… pour tous ces sujets, le numérique est un formidable outil permettant de favoriser les relations de proximité, les liens unissant les citoyens d’un territoire. Notre territoire. Ce fut l’un des points les plus passionnants du Forum, mieux comprendre comment le pays d’Auge, l’estuaire de la Seine, devait, pouvait se réinventer un rôle de charnière, de trait d’union entre les deux Normandie autrefois séparées par « l’eau » et constituer en tant que débouché naturel de l’Ile-de-France, une puissance économique de poids mondial. Pour relever ce challenge, un impératif : que tous les acteurs - entrepreneurs, inventeurs, industriels, élus - connectent leur point de vue pour construire un futur désirable pour tous. C’est le but de ce Forum, aider à mettre en œuvre un futur qui soit réaliste, durable et qui repose sur la capacité à connecter entre eux les atouts normands en s’appuyant sur le numérique. C’est le sens de cette galerie de famille des intervenants de l’édition 2017 du Forum des Territoires connectés. Portrait d’une Normandie incarnée construisant son avenir.

FORUM DE TROUVILLE FORUM DE TROUVILLE

Construire l’avenir de la Normandie à l’aide du numérique en réunissant les meilleurs acteurs concernés, c’est le projet, année après année, du Forum des territoires connectés. En voici la galerie de famille de l’édition 2017.

NormandieCONNECTÉE ET SOLIDAIRE

Jean-Pierre HAIGNERE, Max ARMANET, Christian CARDON, Viktor AFFANASSIEV

François ALEXANDREViktor AFFANASSIEV

Patrice BEGAY Marie-Pierre BESNARD

Régis BINET Régis BOIGEGRAINPascale BLASSEL

Nicole AMELINE

Max ARMANET

Jérôme CAUDRELIER

Cynthia FLEURY

Marc MAOUCHE

Marie POUSSINDominique POIDEVIN

Richard ZIVACCO

Sylvie de GAETANO

Jean-Pierre HAIGNERE

David LACOMBLED

Hervé HALBOUT

Yvon NOEL

Thomas ROHMER

Sophie GAUGAIN

Rémi LAURENT

François PEDRONO

Michel SUDARSKI

Bernard CORDIERJean-Charles BOSSARD

Jean-Baptiste GASTINNE

Léa LASSARAT

Thomas PEAUCELLE

Jean-François SANCHEZ

Philippe GUILLEMET

Claude LE BARS

Chistian CARDON

Marie-Agnès POUSSIER-WINSBACK

Frédéric VILLAIN

Pascale CORDIER

Didier QUENOUILLE

GAËL REYROL

© d

b@

da

vid

bo

rde

s.c

om

Page 10: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes

18 < La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017 19 > La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017

Pour l’heure il ne s’agit pas d’un mouvement associatif, mais plutôt d’un engagement commun. Sophie Méran, résidente trouvillaise souhaite renforcer le lien social entre voisins, habitants et trouvillais de coeur. « J’espère pouvoir jardiner avec mes enfants car je n’ai pas de jardin. L’idée de créer des petites oasis de verdure en ville pour aussi sensibiliser au respect de l’environnement m’a séduit ». Le plaisir de monter un projet à plusieurs est une motivation large-ment partagée par le petit groupe.

UN PROJET OUVERT À TOUS

Misato Raillard, Sophie Méran, Agnès et Yvette Thébaut et Delphine Chavagné souhaitent que la création de jardins partagés soit accessible au plus grand nombre. « Nous souhaitons fédérer le plus d’habitants autour de ce projet » explique Misato Raillard. Pour l’instant, des jardinières offertes seront surélevées sur des palettes de récupération.

DE NOMBREUX OBJECTIFS

Le 9 février dernier, une dizaine de personne s’est réunie à la mairie pour débattre du projet. Jean-Baptiste Cazin, agent de développement à l’Agence Régionale pour le Développement de l’Economie Solidaire est venu faire part de son expérience. « Il peut y avoir une dimension pédagogique pour les enfants dans ce projet. L’idée est de créer les conditions pour que tout le monde puisse y venir ».

DES INITIATIVES MULTIPLES

Un propriétaire trouvillais a souhaité mettre à disposition un lopin de terre en échange d’une tonte ou d’un entretien de haies. Toutefois, ce type d’initiatives pose la question de l’accès au public d’un lieu privé. Faute d’un foncier nécessaire appartenant à la ville, le relais pourrait passer par la mise à disposition de terrain privé avec la garantie du respect de la tranquillité des propriétaires. Lors de la réunion, une participante a suggéré d’installer dans le parc de la roseraie des bacs. Une occasion pour faire jardiner résidents et voisins. D’ores et déjà le projet fédère.

ENVIRONNEMENT

1917 - 2017LES OCCIDENTAUX

ET LE MOYEN-ORIENT

LES 2èmes RENCONTRES INTERNATIONALES GÉOPOLITIQUES DE TROUVILLE-SUR-MER

Rencontres organisées par Frédéric Encel, docteur HDR en géopolitiqueSous le Haut patronage de M. le Ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian

partagés

Le pare-sable de la jetée Est présentait d’importants défauts d’étanchéité.

Des affaissements de la plage ont été constatés nécessitant une intervention de réparation menée par les services du Département.

TRAVAUX DE REMPLACEMENT DU PARE-SABLE DE LA JETÉE

C’est à New-York dans les années 70 qu’est né le concept des jardins partagés. Baptisé « green guerilla », le projet consistait à s’approprier les espaces urbains désaffectés pour y créer des jardins potagers. Des particuliers y cultivaient des légumes mais aussi la convivialité. Espaces sociaux ouverts, ces lieux étaient propices pour partager des moments festifs et créer des événements. Faire confiance à l’intelligence collective et organiser un réseau réunissant toutes les générations a donné une dimension sociale à ce type d’initiatives.

Le Moyen-Orient, zone de crise permanente ? La réalité est sans nul doute plus complexe, et au sein de ce vaste espace géopolitique aux acceptions du reste fluctuantes (entre Libye et Pakistan !), certaines zones furent et demeurent plus conflictuelles que d’autres, à commencer par l’Irak. Et que dire du conflit israélo-arabe qui, en 70 années, a fait trois fois moins de tués et vingt fois moins de réfugiés qu’en seulement… 5 ans de guerre en Syrie !

ela dit, sur notre planète – au fond relativement calme sur presque tous les continents en 2017 – force est de constater qu’un grand Moyen-Orient s’étendant du Sahel à l’Afghanistan et de nos banlieues européennes

au Golfe d’Aden est, lui, secoué par des crises récurrentes et souvent violentes. Quel rôle eurent les puissances impériales d’Occident voilà un siècle, en pleine Première Guerre mondiale puis lors de l’effondrement de l’empire Ottoman ? Quid des politiques fran-çaises, britanniques et américaines respectives et successives dans la région depuis 1917 ? Comment Européens et Américains ont appréhendé la place du pétrole, le poids de l’islamisme radical, l’échec du printemps arabe, les guerres d’Irak, la catas-trophe syrienne ou encore la montée en puissance de l’Iran et du chiisme ?

Professeurs, anciens ministres, journalistes, historiens, humanitaires, chercheurs, anciens ambassadeurs, militaires et grands témoins viendront analyser cette thématique si brûlante en huit tables rondes réparties sur deux journées complètes d’interventions et de débats.

Parmi les nombreuses personnalités, présentes, on comptera notamment le Grand Témoin du colloque Bernard Kouchner, ainsi qu’Eli Barnavi, Ruth Elkrief, François Heisbourg, Nicole Bacharan,

Jean-Marie Colombani, Gérard Chaliand ou encore Pierre Servent. Sans oublier le patron du RAID, Jean-Michel Fauvergues en personne...

Depuis 2016, les Rencontres internationales géopolitiques de Trouville-sur-Mer sont dorénavant le deuxième grand rendez-vous en France de la géopolitique, après le Festival géopolitique de la Grenoble Ecole de Management (GEM) dont la 9ème édition s’est récemment tenue avec succès dans la capitale des Alpes. Docteur HDR en géopolitique, maître de conférences à Sciences-Po Paris et membre du comité de la revue Hérodote et du Jury du Livre géopolitique du Ministère de la Défense, Frédéric Encel est l’organisateur des Rencontres, le Maire de Trouville Christian Cardon les accueillant avec sens de l’organisation et bienveil-lance, passion pour la géopolitique oblige !

C’était important pour Trouville, pour la Normandie et de façon générale pour la France, qui demeure une vraie grande puissance comme la fine fleur de la géopolitique française l’avait déjà établi l’an passé, lors du tout premier épisode de ces Rencontres…

Frédéric ENCEL

C

27 & 28 MAI - 10h à 18h

DES INITIATIVES FLEURISSENT POUR LA CRÉATION DE JARDINS Avec le soutien du service environnement de la ville de Trouville, des habitants se sont regroupés pour promouvoir l’installation de jardins partagés dans la ville. Sur un espace situé au bout du quai Kennedy sur un petit carré de verdure, ils imaginent un engagement collaboratif solidaire.

Selon les archives existantes, la jetée Est du port de Trouville a été construite en 1951. Elle a une longueur totale de 216 mètres, une largeur de 3 mètres entre lisses de garde-corps et de 5,75 mètres en pied. Elle est constituée de 73 fermes en char-pente d’azobé, espacées de 3 mètres environ d’axe à axe.

Le pare-sable est constitué d’un empilement de planches de bois de section 20 x 8 cm fixées sur les portiques. Les planches sont recouvertes d’un géotextile qui a pour fonctiond’empêcher la migration du sable vers le chenal de la Touques.

Page 11: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes

20 < La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017 21 > La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017

« Dans une oeuvre, je montre un éléphant, une main, ou un incendie, mais ce que je voudrais montrer, c’est qu’il y a un monde infini à côté. Je voudrais faire regarder ici, mais en même temps je voudrais laisser penser que c’est aussi là-bas que cela se passe ».Le peintre détourne la réalité à la limite de l’absurde, attitude qu’il cultive tout en restant éloigné des surréalistes. Formé aux techniques artistiques aux Beaux-Arts de Paris dès 1953, il copie Tintoret, Rubens et Rembrandt. Une formation classique qu’il restitue avec dérision. Un pianiste joue sous d’immenses vagues, un dinosaure se baigne entre deux immeubles à Montparnasse… Mine de plomb, fusains, pas-tels, aquarelles, gouaches et huiles donnent à ses toiles un aspect enfantin, presque innocent.

CULTURE CULTURE

Bêtes d’affiches

Le Musée Villa Montebello invite à découvrir 42 des toiles d’Olivier O. Olivier, nom d’artiste de Pierre Marie Olivier décédé en 2011. Condisciple deRoland Topor aux Beaux-Arts, il pratique une peinture originale et décalée. Il transcende les genres artistiques pour créer un univers suggestif et onirique.

L ’âme d ’enfant d ’Olivier O.Olivier

Sylvie Ancelot a vécu dix ans à Madrid. Normande hispanisante, elle propose une approche interculturelle de l’Espagne qu’elle décline au travers de multiples cours et conférences. Elle s’est passionnée pour le séjour du roi Alphonse XIII sur la Côte Fleurie en 1922.

Souverain mal connu y compris dans son pays, Alphonse XIII est un homme charismatique. Après ses voyages officiels à Paris en 1905 (où il échappe à un attentat) et en 1913, il arrive

au manoir d’Hennequeville le 9 août 1922. Loué pour lui par le marquis de Viana et son gendre, il y établit ses quartiers normands. Du shah d’Iran à Mistinguette, il fréquente toute la haute société parisienne et internationale.

LES ANNÉES FOLLES

Pendant plus de 15 jours, on le croise à la Potinière à Deauville, sur les champs de courses et dans de nombreux diners de Gala. Homme ouvert et moderne, il sera précurseur dans de nombreux domaines.

Il développera la marque automobile Hispano Suza, se passionnera pour l’urbanisme et les œuvres de charité. Il n’en est pas moins un homme d’engagement.

UNE IMMENSE POPULARITÉ

Il crée le bureau des prisonniers de la Première Guerre mon-diale. Une œuvre titanesque qui lui vaudra d’être nommé pour le prix Nobel en 1917. Il intervient en faveur de 136 000 prisonniers, une initiative qui déclenche une popularité par-tagée au-delà des frontières.

A Trouville, il se déplace avec sa cour et profite de cet été 1922 pour visiter sa tante l’InfanteEulalie au Trouville Palace.

UNE EMPREINTE FORTE

D’Hennequeville, il aime s’échapper dans l’arrière-pays pour échapper aux journalistes et photographes. Son goût pour la Normandie vient sans doute de sa grand-mère Isabelle II qui y passait ses étés. Une habitude royale qu’il perpétue. Le vitrail de l’église Saint-Augustin de Deau-ville le représentant assistant à la messe atteste de ce lien fort.

LA VISITE DU ROI ALPHONSE XIII EN 1922 SUR LA CÔTE FLEURIE

LISEZJeunesse BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE MUSÉE VILLA MONTEBELLO

ans le cadre de « la nuit de la culture » organisée par le Ministère de la Culture, la bibliothèque de Trouville a mis en place un programme qui a fait la part belle à la jeunesse. « Chacun était libre d’or-ganiser l’événement à sa convenance » explique Laurence Horvais, responsable de bibliothèque.

Tout au long de la soirée, des animations se sont succédés.

DÉCOUVRIR LA BIBLIOTHÈQUE AUTREMENTJeux de société pour les plus jeunes, puis une heure de lecture intitulée « Lisez comme vous êtes ». Il suffisait de venir avec son livre favori et en partager un extrait devant les participants. « Ensuite, nous avions prévu une séance de lectures de contes sur le thème de la nuit». L’ensemble des intervenants a revêtu son plus beau pyjama pour une ambiance cocooning ! Change-ment de rythme vers 20h avec une animation Wii-dance. Munis d’une lampe de poche, les plus téméraires sont ensuite partis à la découverte de tous les espaces de la bibliothèque. « et d’infos inédites : le livre le plus lu ou bien l’âge de notre lecteur le plus âgé» ! Pour se remettre de toutes ces émotions, une soupe a été servie à l’heure du diner.

FAIRE AIMER LES LIVRES110 personnes, public essentiellement familial, ont participé à cette nuit inédite. Avec la volonté d’optimiser tous les supports, les animations ambitionnent de développer un lien fort avec le livre dès le plus jeune âge avant même de savoir marcher. « Nous accueillons le RAM – Relais Assistantes Maternelles – une fois par semaine. Une demi-heure au cours de laquelle nous racontons une histoire, une contine. Après les enfants ont libre accès aux livres ».

TRAVAILLER EN PARTENARIATCette initiation aux sons et aux couleurs est primordiale. Des classes de petite section au CM2, la lecture est un enjeu ludique. « Beaucoup de parents cessent de faire la lecture aux enfants dès qu’ils savent lire ; or ils restent demandeurs de ces moments de partage ». Chaque passage dans les classes s’accompagne d’une malle de livres où les enfants puisent pendant deux semaines. Indissociables de la démarche, les enseignants restent des partenaires privilégiés de ces animations.

DES INITIATIVES PERTINENTESDes classes patrimoines aux projets spécifiques comme « Cap aventure lecteur » mis en place en 6ème au collège Marie-Joseph, l’objectif est de faire aimer la lecture. « Nous avons créé le Prix des petites mouettes décerné au mois de mai prochain. Une sélection de 4 livres est proposée aux classes de CE2 et CM2. Il s’agit aussi de faire un travail d’argumentation sur le choix d’un livre, ne pas se contenter d’un j’aime ou j’aime pas ».

DES PROJETSS’approprier un livre c’est toute une histoire que les collé-giens de Mozin ont vécu avec un public constitué de jeunes enfants. Baptisé « Mozin se la raconte », les 6ème ont préparé une histoire qu’ils ont mise en voix et racontée aux plus petits ». L’air de rien, un sacré challenge pour gagner de la confiance en soi. Après le collège, les adolescents perdent le chemin de la bibliothèque. « Nous avons le projet de leur réserver un créneau spécifique de révision pour le brevet et le bac. Des professeurs à la retraite pourraient leur proposer une aide ». Cette mesure pourrait voir le jour au printemps.

D

La bibliothèque de Trouville déploie de nombreuses animations dédiées

aux enfants tous âges confondus. Une synergie efficace particulièrement

mise en valeur lors de « la nuit de la lecture » le 14 janvier dernier.

« Après la Seconde Guerre, on assiste à une éclosion d’animaux rieurs et amusants dans les affiches européennes. Les hu-mains ont bien besoin de croire en la bonté naturelle de leurs amis les bêtes pour les changer des atrocités qu’ils ont vécues.

Plusieurs affichistes suisses, tels Herbert Leupin, Donald Brun, Celestino Piatti, vont particulièrement se distinguer durant les années 1950 et 1960. Leurs oeuvres seront bientôt rejointes par celles du Français Raymond Savignac, qui revendique fan-taisie et anticonformisme, et fait nombre d’émules. En Angleterre, Tom Eckersley fera lui aussi grande consommation d’animaux. Aux États-Unis, une telle utilisation est assez rare. Pourtant, dès les années 1930, les pro-ductions de Walt Disney ont bien montré le potentiel d’empathie et de sympathie que recélaient les animaux. Dorénavant, animaux sauvages et domestiques, de la ferme ou exotiques se multiplient. Les traits humains qui peuvent leur être attri-bués passent plus facilement et le déca-lage surprend. Ils permettent de jouer sur la surprise et sur l’humour, d’aborder des sujets délicats, de susciter la curiosité ».

Marc H. CHOKO, Commissaire de l’exposition

Cette exposition est une rétrospective consacrée aux affiches mettant en scène des animaux.Vecteurs de publicité, les animaux prennent la pause en envahissant les affiches au début du XXème siècle pour promouvoir des marques.

Galerie du Musée - 32, bd Fernand Moureaux Tél : 02 31 14 92 06. jusqu’au 8 mai 2017.

20 <

Page 12: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes

22 < La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017 23 > La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017

La 3ème édition du festival Imaginé par Gérald Guignot et Thierry Vallette

prend de l’ampleur. Une dizaine de partenaires s’est fédérée autour de ce projet musical

très rock avec quelques pépites.

CULTURE

ien que l’intitulé fasse la part belle à la musique, le projet consiste à mettre en avant toutes les composantes

culturelles de la musique : cinéma musical, expos, lecture … explique Gérald Guignot. Installé à Trouville, l’organisateur y voit un spot idéal pour faire venir les passionnés. « Entre le Havre, Caen, Rouen et Paris, il y a de quoi drainer un public important ». Dans sa maison qui abrite quelque 6000 albums vinyls, la musique est omniprésente. « J’ai travaillé pour le label indépendant New Rose dans les années 80 avec une boutique qui a distribué toute la scène française de l’époque ».

L’ADN MUSICALIl récidive en 2010 avec MAY I (puis-je), le label sous lequel il sort des albums des Stugges, de Gun club (groupe culte) et de Bo Diddley. L’esprit d’une musique indépendante qu’il compte bien « transfuser » au cours du Festival. Thierry Vallette longtemps organisa-teur de concerts possède le même ADN musical. « On met en avant les musiques qui se créent aujourd’hui ».

TEMPO RAPIDE

Le 25 mars, jour de l’inauguration de l’exposition consacrée à l’affiche promotionnelle, a été projeté le film « Rock’n’roll of Corse » consacré à Henry Padovani, mythique guitariste co-fondateur du groupe Police avec Sting (voir interview) et prélude au concert acoustique du musicien. Les aficionados ont suivi la conférence de Philippe Manœuvre, récent retraité, sur les 50 ans du magazine Rock & Folk dont il a été le rédacteur en chef. A destination des musiciens en devenir, le festival organise un tremplin réu-nissant des compositeurs régionaux. « Les musiciens sélectionnés obtien-dront une session qui sera diffusée par notre partenaire FR3 Normandie ». Les collégiens de Charles Mozin et de Marie-Joseph recevront des artistes pour une conférence sur le blues. Une vitrine musicale qui n’oublie personne.

FESTIVAL LE SABLE, LES MOUETTES LES GUITARES ÉLECTRIQUES

LES VIDÉO CONFÉRENCES DE NICOLE VATINEL

invite unelégende du rock

CULTURE

I N T E R V I EW

HENRY PADOVANIIl est le légendaire guitariste qui co-fonda le groupe Police avec Sting en décembre 76.

D’origine corse, ll a joué avec les meilleurs musiciens de la planète rock.Il parle de ses débuts avec Sting. Il témoigne de ce que fut la musique dans ces années là.

Comment vous êtes-vous retrouvé en Angleterre ?C’était le hasard. J’avais 24 ans. J’étais curieux des choses. je n’étais pas un enfant brimé. Mes parents étaient les plus tolérants du monde, mais malgré tout, il y avait des valeurs. Je sentais cette autorité parentale. Par exemple quand des copains partaient à l’île de Wight voir Jimmy Hendrix, mes parents me disaient tu peux y aller mais franchement on est pas pour. Et j’y allais pas ! On était trop bien ensemble. A la fac je rencontre des Anglais qui me disent si tu veux venir à Londres, viens ! Les mecs parlaient du rock comme un truc incroyable et quand on a 24 ans et qu’on aime le rock un concert ca vous donne un sentiment de liberté, de bonheur d’un autre monde ! Après on se retrouve avec notre monde, et moi j’avais envie d’aller voir comment c’était dans ce monde là.

Vous pensiez déjà que la guitare allait faire partie de votre vie professionnelle ?Non, non, non ! je me laissais porter par la vie, les événements. Et c’est toujours le cas. Je crois que c’est une bonne façon de faire même si je le conseille pas à mes enfants. J’ai toujours fait comme ça.

Vous étiez très jeune quand vous avez monté Police ?J’avais 24 ans, Stewart en avait 23 et Sting 25. Dans le contexte anglais j’ai appris que les groupes sont un truc à part. En France quand des musiciens montent des groupes, il s’autoproclament amateurs d’entrée. Aucun n’a cette ambition et cette confiance pour se dire qu’un jour ça peut marcher. Nous on faisait déjà nos compositions. On est allé se produire dans des bars, des pubs mais évidemment on jouait notre répertoire. Ici, les gens qui montent des groupes cherchent des bals, des bars. On leur dit qu’est-ce que vous jouez ? Ils répondent du Rolling Stones… En Angleterre ça ne viendrait à l’idée de personne.

Police était un groupe punk ?Il y a des gens qui ont appelé ça le punk. Nous on faisait de la musique rock. Ce que les gens appellent les punks c’est des punk rockers. Le punk rock ne définissait pas la musique qu’on faisait, ça définissait plutôt l’état d’esprit dans lequel on était.

Est-ce que c’étaient des années de création plus importantes qu’ aujourd’hui ?Il y avait une soif d’évolution incroyable, une soif de création. On était des doux rêveurs comme des hippies mais on voulait y arriver. Nous on était des guérilleros !

Comment avez-vous vécu votre départ du groupe ?C’était une évolution normale à l’époque. Moi je suis allé rejoindre Wayne County and the electric chairs. Ca a marché assez rapi-dement d’ailleurs. Et on prenait Police en première partie parce qu’on voulait les aider. La plupart des gens ont connu Police fin 79, il s’est passé presque deux ans et demi de galères monumentalespour eux alors que nous on avançait.

Qu’est-ce qui les a lancé ?C’est une longue histoire ! Pour réussir il faut être tenace et ce n’est pas une leçon qui s’applique uniquement au rock. Il faut avoir un truc tellement différent que ca va étonner les gens. Pour Police ça n’a pas marché tout de suite même avec « Roxanne ». Le titre a été refusé par toutes les maisons de disque. Ca vous étonne parce que vous connaissez la fin de l’histoire mais personne ne voulait les signer. Quand « Roxanne » est sortie ca a été un flop. ils sont partis en Amérique parce

Miles (le frère d’Andy) avait réussi à faire croire que c’était un groupe punk. Les gens disaient mais qu’est-ce que c’est que ces mecs qui se teignent en blond ! Mais dès qu’ils ont joué, l’Amérique les a acceptés en croyant qu’ils l’étaient vraiment. Ca a été le coup de génie de Miles Copeland qui leur a trouvé des concerts.

Quels sont les groupes avec lesquels vous avez joué qui vous ont le plus marqué ?Le groupe le plus important de l’époque je crois que c’était les Clash. On était en admiration, ils avaient tout ce qui fallait pour faire un groupe. Il y avait le look de Paul Simonon qui a représenté le look d’une jeunesse, il y avait une incroyable bête de scène qui était Joe Strommer qui s’écorchait ses mains sur sa gratte et qui chantait magnifiquement. Il y avait l’écriture de Mike Jones et surtout le rythme et la force envoyés par Topper Headon le batteur ! Ils avaient tout.

Est ce que Police aurait produit une autre musique si vous étiez resté ?Non parce que véritablement avec Steward on empêchait Sting d’écrire. Steward imposait un leadership de fer, Il a essayé de l’imposer à Andy Summers. Le groupe on l’a monté Steward et moi et je m’entendais très bien avec Sting. Mais lui ça ne l’inté-ressait pas de chanter les chansons de Steward. Celui-ci qui était le leader refusait ses chansons. Quand j’ai quitté le groupe il était établi que Sting et Andy étaient en train d’essayer d’imposer une musique plus élaborée et Stewart pensait que ça ne marcheraitjamais. Non pas qu’il voulait imposer sa musique par un égo surdimensionné (qu’il a) mais aussi parce que pour lui la recette du succès était d’être un groupe punk.

Qu’est ce que le film « Rock’n’roll of Corse » montre de vous ?Ca montre bien ce qu’était la scène à l’époque. On parle beau-coup d’amitié, de respect entre nous tous. Il y a une solidarité incroyable, on est toujours de grands amis. Aujourd’hui dans la musique tout le monde dit du mal de tout le monde. D’ailleurs il y en a aucun qui marche ! Nous on se passait le témoin. Pourquoi j’ai joué avec plein de gens ? C’est parce qu’on se respecte. Quand Sting vient jouer au Bataclan et que je suis dans le coin, il me dit viens jouer ! On pense toujours qu’à plusieurs on est meilleur.

Picasso, Klee, Giacometti ou la collection Chtchoukine constituent le sujet des vidéo conférences préparées par la peintre Nicole Vatinel. Un éveil à l’œuvre et à la personnalité de peintres emblématiques.

Pendant longtemps Nicole Vatinel, peintre et professeur de l’atelier des Couleurs et des Formes a organisé des visites d’exposition dans des musées parisiens. « Je louais un autocar et nous visitions une exposition avec la pré-sence d’une conférencière. Je me chargeais de la partie

technique ». Un coût financier trop lourd pour péreniser ces déplacements arrête l’initiative. Aujourd’hui, les visites prennent un tour régional. Le MUMA au Havre et le musée de Giverny restent des rendez-vous réguliers.

UNE INITIATION À L’ŒUVRE DU PEINTRE

L’idée de faire régulièrement des vidéo conférences fait suite à la commande du Musée Villa Montebello. « On m’a demandé d’organiser une projection sur Salvador Dali. J’ai préparé une conférence sur ses œuvres mystiques basées sur sa grande connaissance de la phy-sique ». En racontant la peinture et la quête de l’artiste, Nicole Vatinel s’empare du sujet en s’appuyant sur une exposition qu’elle visite. « Avant la diffusion du DVD de l’ex-position, je contextualise l’œuvre du peintre dans une introduction. Suit un débat ».

UNE OUVERTURE AUX ŒUVRES CONTEMPORAINES

Avec l’objectif de sensibiliser les non spécialistes à l’art, Nicole Vatinel souhaite les ouvrir sur le contempo-rain. « C’est toujours difficile. ce qui marche c’est le figuratif. Alors que les impressionnistes étaient consi-dérés comme des barbouilleurs, aujourd’hui ce sont des valeurs sûres ». Le XXème siècle constitue un vivier inépuisable avec de très nombreux mouvements artistiques et des périodes de mutation. « Duchamps, Picasso, Basquiat ou Becon sont des artistes avant gar-distes qui proposent un regard sur les grandes questions humaines ».

Contact : [email protected] Tel : 02 31 98 02 55

B

Page 13: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes

24 < La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017 25 > La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017

Au programme du gala organisé par David Nicotra une dizaine de combats se sont déroulés le 25 février avec la présence sur le ring de Maxime Beaussire, prétendant au championnat de l’Union Européenne le 15 avril prochain.

SPORT

SOIRÉE DE BOXEAU CASINO

DE TROUVILLE

avid Nicotra est issu d’une famille de boxeurs. Une passion qu’il conjugue en qualité d’organisateur de combats et d’entraîneur. Au sein de sa team DN Challenge, une douzaine de boxeurs sur lesquels il veille. « Non seulement je les entraîne mais j’essaie de les

protéger en les conseillant. Les boxeurs ont une carrière courte et il faut éviter qu’ils brûlent l’argent qu’ils gagnent en combat ». En témoigne le documentaire « the challenge » qu’il a produit sur la reconversion de ces sportifs.

UN SPORT DEVENU TENDANCE

Tendance depuis une dizaine d’années, la boxe représentée aux Jeux Olympiques contribue à véhiculer une image positive. Pour modifier l’image de la boxe, les galas présentent ce sport exigeant comme un spectacle s’adressant à un public mixte. « Les boxeurs sont humbles, respectueux, déterminés. Il faut des qualités mentales, une force hors pair, un bon physique, être sérieux en plus d’un bagage technique ». David Nicotra en fera la démonstration en ouvrant cet été à Deauville une salle de boxe et de remise en forme avec des cours d’aéro boxe.

D

PARTICIPATION DU CNTHÀ L’OUVERTURE DE LA SECTION VOILE

33 ENFANTS ONT SKIÉ À LA TOUSSUIRE

SPORT

© D

idie

r Eu

de

.me

Du 10 au 18 février, 33 enfants âgés de 9 à 17 ans se sont retrouvés à la Toussuire, station des Alpes. Pour la 12ème année consécutive, Christophe Chéry et 5 encadrants spécialisés ont animé cette semaine dédiée au ski.L’équipe est rodée et possède désormais ses habitudes au centre de vacances « l’Edelweiss ». Un lieu idéalement situé à 200 mètres des pistes. « On peut redescendre ski au pied » assure Christophe. Ce sont des vacances sportives entièrement dédiées au ski avec un emploi du temps apprécié. « Après un briefing dans la salle d’activités nous partons skier jusqu’à midi puis après la pause déjeuner jusqu’à 16h. Goûter, jeux de société, ping pong réunissent tout le groupe ».

DE MULTIPLES COMPÉTENCES

Les encadrants, agents de la ville et maîtres nageurs sont aptes à donner des cours de ski par niveau. Une jeune femme en contrat de formation BAFA assurait la permanence au centre pour ceux qui ne skiaient pas, souffrants ou légèrement blessés. L’intensité du séjour a permis d’atteindre deux ou trois étoiles selon l’expérience de chaque enfant. Christophe Chéry se réjouit de constater le renouvellement des inscriptions depuis trois ans, preuve d’un engouement pour le séjour proposé.

Dès la rentrée 2017/2018, les collégiens inscrits à la cité scolaire André Maurois pourront prendre le large une fois par semaine. Une formation au CNTH dont l’aboutissement sera l’obtention d’un monitorat de voile.

C’est un projet au long cours. Dès la rentrée scolaire 2017/2018, les collégiens débuteront un apprentissage de la voile sur cata-maran ou planche à voile au sein de la nouvelle section sportive. « L’objectif est de les faire progresser année après année » explique Laurent Manoury, chef de base du CNTH. Idéalement conçue sur 7 ans jusqu’au bac, la formation des futurs marins se poursuivra en alternance sur les J80 du Deauville Yacht Club. Une complémentarité parfaite entre les deux clubs.

UNE SYNERGIE DES SAVOIRS

3 heures par semaine, la technique sera accompagnée d’une partie théorique en prise directe avec les enseignements de maths, physique ou SVT. « Au cours de ces années, ils passeront entre autres un permis bateau et un brevet de secourisme niveau PSC13 ». Cette initiative fera de l’établissement scolaire deauvillais la seconde classe option voile du département.

D’ANDRÉ MAUROIS

Page 14: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes

26 < La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017 27 > La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017

15e SALON DU LIVRE JEUNESSESAMEDI 20 MAI - 10H > 18H BIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE

AGENDA

RENDEZ-VOUS DE LA BIBLIOTHÈQUE RENDEZ-VOUS DU MUSÉE

EXPOSITION «DANS LA PEAU D’UN AUTEUR JEUNESSE»

16 AU 27 MAIBIBLIOTHÈQUE MUNICIPALE

Dans le cadre du Salon du livre jeunesse,la bibliothèque municipale accueillera du 16 au 27 mai l’exposition « Dans la peau d’un auteur jeunesse », proposée par l’association « La Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse ». 20 photos d’auteurs et illustrateurs mis dans des situations du quotidien, afin de sensibiliser le grand public aux droits d’auteurs et de briser quelques idées reçues sur les revenus des artistes.Un bon nombre d’auteurs et illustrateurs photographiés ont déjà pris part au Salon du livre jeunesse de Trouville-sur-Mer, depuis sa création en 2003.»

LES VALISES À HISTOIRESMERCREDIS - 16H30

MERCREDI 12 AVRILMERCREDI 3 MAI

MERCREDI 24 MAIMERCREDI 14 JUIN

LES P’TITES TOILES DU SAMEDI - 14H

SAMEDI 29 AVRILSAMEDI 27 MAISAMEDI 24 JUIN

FORMATION

éunies autour d’une grande table, 15 femmes s’expriment sur les trois mois passés en formation. Motivées par un retour à l’emploi, elles ont accompagné leur formation numérique d’une (re)prise de contact avec le monde du

travail. Trois visites d’ entreprises normandes et une semaine de stage concrétisent la volonté d’appréhender globalement la question de retour à l’emploi.

LE NUMÉRIQUE POUR RETROUVER LA CONFIANCE

Fiona Zadeh parle d’apprentissage majeur. Bien sûr en terme d’acquis mais de confiance retrouvée. « La formation m’a permis de sortir de l’isolement et de me réaffirmer par rapport à mes enfants ». La capitaine maintenant c’est elle ! Ex attachée de direction, elle a décidé d’enchaîner une formation de récep-tionniste. Plus rien ne semble leur résister. Un petit miracle pour ces non « native digital ».

ON « SCRATCH »

Plonger dans le grand bain numérique a été ludique. Scratch, logiciel de programmation informatique a été développé par le Massachusetts Institute of Technology (MIT). Choisi par l’Education Nationale pour initier les classes primaires, l’outil est utilisable par tous. En ouverture du Forum des Territoires Connectés, l’atelier de codage a réaffirmé au-delà de l’importance des connaissances techniques, l’apprentissage d’une méthodologie sous-jacente. « On apprend le respect des consignes, le repérage de ses erreurs » souligne Martine Canu, directrice générale de Trajectio.

AVOIR UNE PRÉSENCE SUR LE WEB

Alors que Facebook était souvent leur seule utilisation du web, l’apprentissage de la création d’un blog a été un déclencheur pour Ewa. « Je vais monter un blog sur la déco après avoir suivi ma prochaine formation sur la rénovation de meubles ». Chacune a réalisé un mini CV muni d’un QR code personnalisé. Un challenge réussi en terme d’autonomie pour l’avenir.

LE TRAVAIL SUR L’ESTIME DE SOI

Isabelle Aupin se dit prête à travailler malgré ses 54 ans vécus comme un frein à l’emploi. Martine Canu corrige doucement « il faut en faire un atout d’expériences ». Alors l’estime de soi se travaille. Apprendre à s’habiller selon sa morphologie, conseil maquillage et astuces ont été dispensés dans un atelier. « Le message était clair : il faut qu’on pense à nous » résume l’une des participantes. « c’est soi qu’on doit vendre ».

APPRENDRE À SON RYTHME

Sur une plateforme dédiée, l’apprentissage se poursuit à distance. Français, maths mais aussi logiciels de bureautique sont au programme. Celles qui n’ont pas d’ordinateur se retrouvent le mercredi. « En petit nombre, on a pas peur de poser des questions et on s’entraide » remarque Véronique Miech. La confiance retrouvée n’a pas de prix et se transmet. « je veux créer une associaiton pour les femmes pour leur donnerconfiance. Il y a des femmes qui ne savent pas qui elles sont ».Les femmes « Digit’elles » semblent le savoir aujourd’hui.

PROGRAMMEDIGIT’ELLES

Le programme Digit’Elles soutenu par Nicole Ameline et mis en place par l’association Trajectio (centre de formation régional en Normandie) avec le mécénat d’Orange Solidarité a offert à 15 femmes en recherche d’emploi une formation de trois mois sur les outils du numérique. Bilan.

2èmes RENCONTRES INTERNATIONALES GÉOPOLITIQUES DE TROUVILLE-SUR-MER

CAFÉ PHILO

1917 - 2017 : LES OCCIDENTAUX ET LE MOYEN-ORIENT27 ET 28 MAI - HÔTEL DE VILLE

Organisépar Frédéric Encel, Docteur HDR en géopolitique, maître de conférences à Sciences-Po Paris.6 tables rondes - une vingtaine d’intervenants - Partenaires universitaires : Sciences-Po Paris,

Paris School of Business, Amis de l’Université de Tel Aviv.

FESTIVAL INTERNATIONAL DU FILM CULTE # 222 AU 25 JUIN - HÔTEL DE VILLEDes films cultes en rétrospective ou inédits en compétition pour le plus grand bonheur des nostalgiques, des aficionados mais aussi pour faire découvrir aux plus jeunes et aux curieux des chefs d’œuvres ou de formidables « nanars ».

TOUS LES SAMEDIS - 17H - MAISON STÉPHANE HESSELThèmes à consulter sur www.trouvillesurmer.org

LE SABLE, LES MOUETTES ET LES GUITARES ÉLECTRIQUES # 3

25 MARS AU 22 JUILLETCycle de concerts, conférences, exposition et projections de films.

27 MARS AU 4 JUIN - HÔTEL DE VILLEL’affiche promotionnelle dans la musique « Pure expression artistique ?». Exposition d’affiches et de vinyles par Gérald Guignot et Philippe Deplus.

4 JUIN - SALON DES GOUVERNEURSSalon du disque. (Un programme complet sera édité).

OLIVIER O. OLIVIER18 MARS > 11 JUIN - VILLA MONTEBELLO

BÊTES D’AFFICHE4 FÉVRIER > 8 MAI - GALERIE DU MUSÉE

NUIT DES MUSÉES20 MAI - VILLA MONTEBELLO

GEORGES LEMOINE20 MAI > 5 NOVEMBREGALERIE DU MUSÉE

UN SAMEDI EN FAMILLEUN SAMEDI /MOIS EN PÉRIODE SCOLAIRE VILLA MONTEBELLO29 AVRIL, 20 MAI, 10 JUINUn moment complice à 4 mains (parent-enfant), à partager autour de la découverte d’une exposition ou d’une pratique artistique créative. Réservations au 02 31 88 16 26 ou [email protected]

REGARD SUR L’EXPOSITION OLIVIER O. OLIVIERSAMEDI 27 MAI - 16H ET 18H30MUSÉE VILLA MONTEBELLOSix musiciens proposent un regard in situ sur l’œuvre du peintre exposée au musée. Entre lyrisme et subtilité, densité et apesanteur, le programme choisi rend hommage à la poésie inspirée et ludique de l’artiste. Wesendonck-Lieder, Wagner - Chanson perpétuelle, Chausson - Marietta’s Lied, Korngold. Avec : Elise Archambault, soprano, Quatuor Cosmo : Yuri Kuroda, Mathilde Potier, Marie-Noëlle Bernascon et Claire Perrotton, et piano. Réservation obligatoire au Musée : 02.31.88.16.26

MUSIQUE SUR MERSAMEDI 7 MAI - 17H30ÉGLISE ST-MICHEL D’HENNEQUEVILLELe Terzetto. Concert Lyrique. « Voulez-vous valser Juliette »

RENDEZ-VOUS MUSICAUX

R

Page 15: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes

28 < La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017 29 > La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017

LE MOT DE L’OPPOSITIONTrouville en Marche

LA TRIBUNE DES CONSEILLERS

En Marche ! à mi-mandat, notre opposition encore et toujours en mouvement

orsqu’en 2014 une nouvelle opposition a fait irruption, composée d’élus venant tous du privé, employant une démarche inhabituelle, le maire se plaisait à dire qu’elle se lasserait vite. Eh bien non ! Trois ans après,

Trouville en marche peut s’enorgueillir d’un bilan plutôt positif. Outre notre action opiniâtre au sein de toutes les commissions municipales, trois exemples.

D’abord, nous avons demandé à la Chambre régionale des comptes de venir contrôler l’utilisation de l’argent public, opaque depuis des décennies. La Chambre a confirmé les multiples anomalies et l’énorme montant de la dette que nous avions fait découvrir aux Trouvillais pendant la campagne électorale – 150% du budget annuel de Trouville. Elle a fait ses recommandations et injonctions. Depuis, de l’ordre a enfin été remis et la dérive de la dette a été stoppée. Même s’il n’est pas spectaculaire, ce point est capital.

Ensuite, face à la frénésie immobilière de la municipalité avec des programmes aux prix élevés, nous sommes parvenus – et la majorité y a pris sa part – à faire entendre raison sur le projet de ZAC à Hennequeville : 1500 logements y étaient initialement envisagés, sans étude et réflexion préalables, sans commerces, sans espaces de loisirs ! L’objectif a été ramené à 300 logements.

Et puis, grâce à tant de Trouvillais qui se sont mobilisés, nous avons pu faire classer l’ensemble du casino, le théâtre, les salles, l’hôtel des Cures... Un coup d’arrêt aux saccages insoupçonnés du patrimoine. Surtout, ce classement ouvre la voie, à terme, à l’exploitation de l’énorme potentiel d’activités et d’attractivité que représente le casino. Lieu historique, il a tous les atouts pour devenir le poumon associatif et économique de Trouville, producteur d’emplois. Perspective que le maire laisse à qui lui succédera...

Nous n’en resterons pas là. L’un de nos projets détaillés de campagne électorale devrait aboutir : une promenade le long de la Touques. Mais rien sur la mise en valeur de la Place Foch, transformée en désert végétal pour carrosseries, ni sur le stationnement. Cependant, demeurent des objectifs plus lourds. Faire progresser l’accessibilité en ville, infléchir la courbe des habitants du centre-ville, celle du taux galopant des résidences secondaires, revitaliser les quartiers dits périphériques, ainsi la zone Général de Gaulle. Et, la plage. Un entrepreneur démontre avec le Jardin des Thés et la structure de jeux en bois que l’on peut faire beau, rentable, favoriser l’embauche. Nous remettrons donc sur le tapis un projet global d’embellissement de la plage, attrait touristique majeur, délaissé par la municipalité. Nous avons fait classer les planches : leur délabrement est indigne de la jadis Reine des plages. Nos tennis, malgré les promesses : quasi à l’abandon. Les cabines exigent une restauration de qualité. La piscine n’est toujours pas rénovée. Notre opposition continuera inlassablement à travailler sur deux axes : la transparence de la gestion municipale et la définition consensuelle d’une vision cohérente pour Trouville, manque toujours aussi éclatant.

HENRI LUQUET, ELISABETH SCHEMLA

THIERRY PLATTIERConseillers municipaux élus sur la liste « Trouville en Marche »

L

LE MOT DE LA MAJORITÉLA TRIBUNE DES CONSEILLERS

’aucuns savent que, inspirés par Trouville, Boudin, Monet, Courbet... ont laissé des oeuvres connues dans le monde entier. Que Flaubert, Proust, Duras… l’ont évoqué avec bonheur. Ils ont inscrit Trouville dans un

patrimoine historique.

Ce patrimoine culturel n’est pas une nature morte, mais un habitat humain où l’histoire du passé se relie à la vie moderne. Le maintien des demeures, leur préservation, la sauvegarde de l’environnement améliorent la qualité de la vie. Sauvegarder ne veut pas dire figer, n’est pas synonyme d’immobilité mais est un facteur de développement durable.

La politique culturelle de Trouville veut à la fois mettre en valeur cet héritage remarquable et être porteuse de projets contemporains.

Les espaces culturels se succèdent dans la ville : le musée Villa Montebello qui domine la plage, la bibliothèque municipale en plein centre à côté du chalet Mozin, la mairie où se déroule une grande partie des manifestations et enfin la galerie du Musée dédiée aux arts graphiques à l’entrée de la ville. Chacun de ces lieux est animé par une programmation culturelle qui se veut fédératrice, être un lieu de rencontres et de partage entre les Trouvillais et les résidents secondaires ou les touristes.

Comment se rencontrer sinon en proposant des Rendez-Vous ! Ainsi, chaque mois, les espaces culturels invitent à des Rendez-Vous diversifiés :

La bibliothèque accueille les familles un mercredi par mois dans son merveilleux espace enfant et leur propose d’ouvrir une « valise à histoire » pour entendre un conte et les « P’tites toiles du samedi » s’animent avec un film.

Le salon du livre jeunesse avec ses animations est au printemps un moment particulièrement joyeux et familial. La veille, des auteurs viennent à la rencontre des enfants dans les écoles pour leur faire découvrir l’illustration et l’écriture.

Le salon du livre adulte de plus en plus fréquenté malgré l’attrait du numérique, accueille à l’automne une cinquantaine d’auteurs au Salon des Gouverneurs.

La majestueuse salle du conseil de la mairie accueille tous les mois les Rendez-Vous musicaux. Des lectures, des pièces de théâtre, des projections s’y déroulent régulièrement.

Le musée qui programme 3 expositions de mars à octobre, met en place des animations parallèles avec des Rendez-Vous « participatifs « où le visiteur a un rôle à jouer..! Et pendant ce temps » La Palanquée des Arts » peaufine des ateliers pour les enfants qui se rapportent à l’exposition du moment;Et aussi des Rendez-Vous incontournables pour les amoureux de Marguerite Duras en octobre,, des colloques qui invitent à la réflexion sur les nouvelles connections numériques ou sur la géo-politique, un festival de musique Rock« le Sable, les Mouettes et les Guitares Electriques », le Festival Off Courts qui fait connaître des jeunes créateurs de courts métrages et les « Rencontres d’été Théâtre et Lecture » qui nous permettent de découvrir des auteurs, des spectacles dans divers lieux publics ou privés de la ville. Enfin, pour la première fois cette année nous pourrons découvrir « Les Classiques à la Plage », 4 jours de musique à travers la ville : mini performances imprévues et grands concerts le soir.

La diversité de cette programmation est grande et nous espérons ainsi intéresser les jeunes à celle-ci. Nombreux sont les projets montés en partenariat avec les écoles de Trouville.

Nous sommes convaincus de l’importance qu’il faut accorder à l’investissement culturel et à travers cette programmation nous relevons le défi de satisfaire les attentes des différents publics et de les réunir. La culture n’est pas un luxe que l’on peut s’offrir quand tout va bien, c’est un outil essentiel pour lutter contre l’incertitude générale ressentie aujourd’hui.

Ne manquez pas de vous procurer le guide des Rendez-Vous culturels afin de profiter de cette programmation dont les manifestions sont « ouvertes au public ».

PASCALE CORDIERAdjointe au Maire

déléguée aux affaires culturelles et à l’environnement

D

L’identité culturelle de notre ville est forte

Page 16: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes

30 < La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017 31 > La Mouette N°70 PRINTEMPS 2017

BON À SAVOIR

NUMÉROS UTILES N° CITOYEN (gratuit) : 08 000 14360

MAIRIE : 02 31 14 41 41SERVICES TECHNIQUES : 02 31 14 41 71

POMPIERS : 02 31 14 60 50POLICE MUNICIPALE : 02 31 14 22 50

VOUS AIMEZ VOS CHIENS, AIDEZ-LES À GARDER

LA VILLE PROPRE Les déjections canines sont autorisées dans les seuls caniveaux à l’exception des parties de ces caniveaux qui se trouvent à l’intérieur des passages pour piétons. En dehors de ces cas, les déjections canines sont interdites sur les voies publiques, les trottoirs, les espaces verts publics, les espaces des jeux publics pour enfants et ce par mesure d’hygiène publique.

Tout propriétaire ou possesseur de chien est tenu de procéder immédiatement par tout moyen approprié au ramassage des déjections canines sur tout ou partie du domaine public communal.

En cas de non respect de l’interdiction, l’infraction est passible d’une contravention de 1ère classe (35€).

LA TRIBUNE DES CONSEILLERS

Le bon roi DagobertSe battait à tort, à travers ;

Le grand saint ÉloiLui dit : Ô mon roi !

Votre MajestéSe fera tuer.

C’est vrai, lui dit le roi,Mets-toi bien vite devant moi.

endant les six mandats qui se sont enchaînés, l’opposi-tion de gauche aura été présente pour alerter, dénon-cer et proposer face à un Maire qui fidèle à sa ligne avait décidé que quoi qu’il arrive, pendant 30 ans, il

ne céderait pas, il ne se rendrait pas, il ne se retirerait pas...

Les équipes qui se sont succédé ont, en effet, régulièrement alerté le Maire, notre bon roi Dagobert, sur ses erreurs d’analyse, ses approximations, sa mauvaise connaissance des dossiers. Elles ont aussi dénoncé les dérives, les mauvais coups portés au patri-moine de Trouville, les libertés prises avec l’argent des contri-buables Trouvillais, sa stratégie de défausse sur d’autres que lui.

Mais, parce qu’une opposition doit être constructive, nos équipes ont systématiquement fait des propositions pour améliorer les projets de la Ville, pour équilibrer les décisions qui nous paraissaient nuisibles.

Sans l’action de notre opposition, par exemple, le parking aurait coûté bien plus cher aux Trouvillais. Nous avons contribué acti-vement à la négociation avec Vinci puisque nous ne pouvions qu’acter de la réalisation de ce projet. Au final, notre travail a permis un contrat plus équilibré même si nous restons convaincus que d’autres approches auraient été plus intéressantes pour la Ville.

En 2010, nous avons dénoncé la légèreté de notre Maire, Dagobert-5, dans la gestion de la Délégation de Service Public avec le groupe Barrière. La publicité de la consultation faisait état de « la réalisation par le délégataire d’un programme d’investissements intégrant notamment la rénovation des façades et du petit théâtre à l’italienne du casino ».

Le Groupe Barrière a refusé de prendre en charge le petit théâtre. La décision du Maire, faisant tout à l’envers, d’accepter une offre non conforme à ce qui avait été convenu entraîne la situation confuse actuelle que nous connaissons pour ce petit théâtre.

Le Relais Assistance Maternelle a vu le jour ainsi que le regroupe-ment des écoles maternelles et primaires à René Coty comme nous l’avions proposé dans nos programmes de 2008 et 2014.

Nous avons enfin suggéré un réaménagement de l’avenue Kennedy ou encore la nécessité d’attirer des jeunes familles avec une offre de logements appropriée. La baisse de population de 25% sous les mandatures du maire et que nous dénoncions a enfin été prise en compte, des logements pour résidents permanents sont en cours.

Ainsi au fil des mandats, nous avons agi et cela a porté ses fruits ! L’avenue Kennedy devrait être prochainement embellie, nous allons proposer au prochain Conseil Municipal une réorganisation du Boulevard F. Moureaux.

Nous avons ainsi, pour ce dernier mandat, presque converti le Maire de Trouville en un social-démocrate ! Toutefois, avec un sens de l’à-propos qui le caractérise, notre Dagobert-6 a apporté son soutien à un candidat le jour même de sa mise en examen. Nous l’avions pourtant alerté sur le sentiment d’exas-pération et l’impression de « tous pourris » qui augmente chez les Français et donc les Trouvillais, accroissant ainsi le risque immense d’un vote extrême.

Comme, pour l’instant, le Maire manque d’inspiration pour proposer de nouveaux projets d’investissements, tel Saint Eloi, nous allons continuer notre travail de suggestions et d’assistance à notre roitelet en perdition.

LAURENT CERVONIMARTINE GUILLON

RÉGIS LEHOTConseillers Municipaux d’opposition

De l’utilité d’une opposition constructive

LE MOT DE L’OPPOSITIONNouvelle Vague

P LES ANIMATIONS DE LA ROSERAIE

DATE À RETENIRVOYAGE DES ANCIENS LES 27 ET 28 JUIN UNE JOURNÉE À ROUEN

(inscriptions début juin)

MAI

Mardi 2 de 9h45 à 11h Petit-Déjeuner sur l’ ActualitéJeudi 4 de 13h45 à 17h Séance CinémaJeudi 4 de 14h à 16h30 Atelier Gym DouceJeudi 11 de 14h à 16h30 Atelier Gym DouceVendredi 12 de 14h30 à 16h30 Visite au Musée Exposition « Olivier o Olivier »Jeudi 18 de 14h à 16h30 Atelier Gym DouceVendredi 19 de 14h30 à 16h30 Fête des VoisinsMardi 23 de 10h à 12h Atelier Intergénérationnel avec Le RAMJeudi 25 de 14h à 16h30 Atelier Gym Douce

JUIN

Jeudi 1 de 14h à 16h30 Atelier Gym DouceVendredi 2 de 14h à 17h LotoMardi 6 de 9h45 à 11h Petit-Déjeuner sur l’ ActualitéJeudi 8 de 14h à 16h30 Atelier Gym DouceVendredi 9 de 13h45 à 17h Balade à HonfleurJeudi 15 de 14h30 à 16h30 Séance CinémaJeudi 15 de 14h30 à 16h30 Atelier Gym DouceVendredi 16 de 14h30 à 16h30 Atelier du Musée à la RoseraieJeudi 22 de 13h30 à 17h Atelier Gym DouceVendredi 23 de 13h30 à 17h Visite de la Fromagerie LivarotJeudi 29 de 14h30 à 16h30 Atelier Gym DouceVendredi 30 de 14h30 à 16h30 Mandalas au Feutre

PERMANENCE DE MICHEL LAMARELa permanence de Michel Lamare, Conseiller départemental, aura lieu mercredi 3 mai à l’Hôtel de Ville, de 14h30 à 16h30.

Page 17: LaMouette - Trouville-sur-Mer · Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2, Anne Holmes, directrice de la fiction de France 3 et Vincent Robert, directeur des pro-grammes