L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières · 2020. 8. 11. · L’industrie...

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    Direction Régionalede l’Alimentation,de l’Agricultureet de la Forêt

    de Franche-Comté

  • 2 - L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières

  • L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières - 3

    Avant-propos

    En octobre 2004, l'INSEE et la DRAF de Franche-Comté publiaient "L'industrie agroalimentaire en Franche-Comté".Ce document dressait le panorama en 2001 d'une industrie vitrine du savoir-faire franc-comtois. Malgré une contri-bution économique modeste (1,9% de la valeur ajoutée régionale en 2005), ce secteur industriel représente un enjeuen termes d'emploi, avec 6 780 salariés soit 1,8% de l'effectif salarié régional. Un enjeu qui prend tout son sens àl'heure de la mondialisation et de la crise économique. Car l'industrie agroalimentaire, qui au niveau national a déjàmieux su préserver ses emplois entre 1995 et 2007 que les autres secteurs industriels, offre des emplois souventnon délocalisables.

    Nécessaire mise à jour, le présent document dresse le panorama en 2005 de l'industrie agroalimentaire franc-com-toise. Il rassemble des informations sur les différents secteurs présents en Franche-Comté, les salariés, les établis-sements, et les résultats économiques. Il constitue un complément de Visage industriel, ouvrage élaboré par la direc-tion régionale de l'INSEE, la DRIRE et le Conseil régional de Franche-Comté.

    Le récent scandale du lait chinois contaminé à la mélamine a éveillé voire renforcé la défiance des consommateursfrançais vis à vis des denrées produites à des milliers de kilomètres. L'offre alimentaire locale et l'approvisionnementpar des circuits courts suscitent un regain d'intérêt. Le plan national pour une politique de l'offre alimentaire sûre,diversifiée et durable, proposé par le ministère de l'agriculture et de la pêche en avril 2008, prend acte de cetteattente émergente.

    La préoccupation d'une alimentation saine, accessible à tous, et valorisatrice des produits de l’agriculture française,qui bien sûr existait déjà au sein du ministère de l'agriculture et de la pêche, s'exprime désormais de manière expli-cite au niveau des directions régionales, devenues DRAAF, directions régionales de l'alimentation, de l'agriculture etde la forêt. Le phénomène de volatilité des prix des matières premières agricoles, fortement accentué ces deux der-nières années, remet la contractualisation entre producteurs et transformateurs au goût du jour.Ces différents éléments de contexte justifient pleinement une étude des filières agroalimentaires, complémentairede l'approche sectorielle, et qui fait l'objet de la troisième partie de ce document.

    Enfin, la nécessité pour les collectivités locales de disposer de données à leur niveau géographique a conduit à laréalisation de fiches départementales synthétiques, qui font l'objet de la quatrième et dernière partie.

    Pascal Wehrlé

    Directeur régional de l’Alimentation,de l’Agriculture et de la Forêt de Franche-Comté

    Didier Blaizeau

    Directeur régional de l’Insee de Franche-Comté

  • 4 - L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières

  • L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières - 5

    Page

    Avant-propos..................................................................................................................................

    Première partie : Présentation générale

    L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté...........................................................................

    Les caractéristiques des salariés de l’agroalimentaire..............................................................

    Les salaires dans l’industrie agroalimentaire............................................................................

    Chiffres d’affaires et exportations de l’industrie agroalimentaire.............................................

    Deuxième partie : approche sectorielle

    L’industrie des viandes..................................................................................................................

    L’industrie laitière...........................................................................................................................

    L’industrie des boissons...............................................................................................................

    L’industrie du travail du grain et des aliments pour animaux...................................................

    Panification - biscuiterie................................................................................................................

    Autres industries agroalimentaires..............................................................................................

    Troisième partie : les filières

    Méthodologie - Définitions............................................................................................................

    Agrofournitures..............................................................................................................................

    Filière viande..................................................................................................................................

    Filière lait.........................................................................................................................................

    Filière grandes cultures.................................................................................................................

    Filière viticulture.............................................................................................................................

    Quatrième partie : approche géographique

    Les industries agroalimentaires dans le Doubs.........................................................................

    Les industries agroalimentaires dans le Jura.............................................................................

    Les industries agroalimentaires en Haute-Saône.......................................................................

    Les industries agroalimentaires dans le Territoire de Belfort...................................................

    Définitions et sources....................................................................................................................

    Sommaire

    3

    6

    8

    10

    12

    14

    16

    18

    20

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    30

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  • 6 - L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières

    L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté

    Chiffres clés en 2005

    � 473 millions d'euros de valeur ajoutée

    � 536 établissements

    � 6 780 salariés

    � 70% des établissements ont moins de 5 salariés

    En 2005, l’industrie agroalimentairefranc-comtoise rassemble 536 établis-sements, soit 2,8% des établisse-ments français de ce secteur. Avec6 780 emplois salariés, elle représente1,8% de l’effectif salarié de la région.Seules les activités immobilières,l’énergie et l’agriculture comptentmoins de salariés.La valeur ajoutée de la branche de l’in-dustrie agroalimentaire en Franche-Comté est de 473 millions d’euros en2005. Elle a augmenté de 16% en dixans. Cependant, son poids au sein dela valeur ajoutée régionale n’a cesséde diminuer, passant de 2,3% en 1995à 1,9% en 2005. Au niveau national, lavaleur ajoutée de l’industrie agroali-mentaire a suivi une évolution identi-que.

    Au sein de l’industrie agroalimentairefranc-comtoise, c’est l’industrie laitièrequi est la plus importante avec 53%

    des établissements et 47% des effec-tifs salariés.

    L’industrie laitière : un secteur trèsimportant notamment grâce à laprésence de nombreuses petites

    fromageries

    Cette prédominance de l’industrie lai-tière est une particularité régionale. Eneffet, au niveau national, ce secteurne rassemble que 10% des établisse-ments agroalimentaires. Du fait de la longue tradition froma-gère en Franche-Comté, l’industrie lai-tière régionale regroupe 15% des éta-blissements nationaux de ce secteur.Quatre des cinq plus gros établisse-ments régionaux de l’agroalimentaireappartiennent à ce secteur, dont troissont situés dans le Jura (deux établis-sements des fromageries Bel et lasociété fromagère de Lons-Le-Saunier). En revanche, la région neregroupe que 5,6% des effectifs natio-naux de l’industrie laitière. En effet, lesétablissements de ce secteur sont enmoyenne trois fois plus petits enFranche-Comté qu’en France métro-politaine (respectivement 11 contre 30salariés par établissement).

    L’industrie des viandes constitue ledeuxième secteur agroalimentairefranc-comtois. Il rassemble 17% desétablissements du secteur et 21% dessalariés. Au niveau national, ce sec-teur est le plus représenté avec unétablissement sur quatre.

    La panification, pâtisserie industrielle,biscuiterie et chocolaterie, bien que necomptant que 9% des établissements,rassemble toutefois 20% des effectifssalariés, ceci notamment grâce à laprésence de deux établissementsparmi les dix plus importants de larégion. Il s’agit de Nestlé France àPontarlier et Lu France à Besançon.

    Un taux de dépendance globaldans la moyenne nationale

    79% des établissements de l’industrieagroalimentaire franc-comtoise sontdes sièges sociaux. C’est dans l’indus-trie des viandes et l’industrie alimen-taire diverse que les établissementssièges sont les plus nombreux (plusde 80%) tandis qu’à l’opposé seuls61% des établissements de l’industrielaitière sont également siègessociaux. Il n’y a que 31 établissementsdont le siège social se trouve dans uneautre région, mais parmi ceux-ci figu-rent les trois plus gros établissementsde l’industrie agroalimentaire franc-comtoise. Au final, le taux de dépen-dance global de la région est de50,3%, ce qui place la Franche-Comtédans la moyenne nationale pour cetindicateur.

    Sept établissements sur dix dans l’in-dustrie agroalimentaire régionaleemploient moins de cinq salariés, etparmi ces derniers, plus de la moitiésont sans salariés. Les établissementsn’ayant aucun salarié sont donc très

    L’industrie laitière franc-comtoise représente environ la moitié des éta-blissements et des salariés de l’industrie agroalimentaire régionale

    SecteursNombre

    d’établisse-ments

    Effectifs salariés au31/12/2005

    Industrie du laitIndustrie des viandesTravail du grain et fabrication d’aliments pour animauxPanification, biscuiterieIndustrie des boissonsAutres industries alimentaires

    28490

    39274650

    3 1461 414

    402948338532

    Industries agroalimentaires 536 6 780

    Source : INSEE - CLAP 2005 Source : INSEE - CLAP 2005

    Davantage de petits établis-sements en Franche-Comté

    0 de 1 de 5 de 10 de 20 50 salarié à 4 à 9 à 19 à 49 et +

    50%

    40%

    30%

    20%

    10%

    0%

    Franche-Comté

    France

    % d

    ans

    l’ense

    mble

  • L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières - 7

    présents dans l’agroalimentaire franc-comtois. Cependant, leur part estmoins élevée qu’au niveau national(37% contre 44% en France métropo-litaine).

    De très petits et de très gros établissements moins nombreux

    qu’en métropole

    De même, il n’y a que 6% des établis-sements de l’agroalimentaire régionalqui comptent 50 salariés et plus alorsque le taux avoisine 10% en Francemétropolitaine.

    Au niveau régional, les secteurs où lesétablissements sans salariés sont lesplus répandus sont l’industrie desboissons (48%) et l’industrie des vian-des (44%). C’est dans le travail dugrain et la fabrication d’aliments pouranimaux que ces établissements sontles moins présents (28%).

    A l’opposé, la panification-biscuiterie(26%), suivie de l’industrie des vian-

    Source : INSEE - CLAP 2005

    des (10%) sont les secteurs où les éta-blissements de 50 salariés et plus sontles plus représentés.

    Source : INSEE - CLAP 2005

    Taux de dépendance

    en pourcentage60 ou plusde 53,8 à moins de 60

    de 47,7 à moins de 53,8

    moins de 47,7

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    Les 20 plus grands établissements agroalimentaires franc-comtois

    Raison sociale Activité principale exercée CommuneTranche d’effectifs salariés*

    Fromageries BelFromageries BelNestlé FranceSociété fromagèreFromagerie de ClervalEurosérumHenri Maire SASociété André BazinLU France SASEuroraulet SASLaiterie Milleret Salaisons Bolard frèresSociété ClavièreCoop. des Monts de JouxBouvard Alina industrieJean-Louis AmiotteLe FrancomtoisSA Belot frèresSociété fromagère Erhard viennoiserie traiteur

    Fabrication de fromagesFabrication de fromagesChocolaterie, confiserieFabrication de fromagesFabrication de fromagesFabrication d’autres produits laitiersVinificationPréparation de produits à base de viandesBiscotterie, biscuiterie, pâtisserie de conservationFabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîcheFabrication de fromagesPréparation de produits à base de viandesPréparation de produits à base de viandesFabrication de fromagesBiscotterie, biscuiterie, pâtisserie de conservationPréparation de produits à base de viandesFabrication de fromagesProduction de viandes de boucherieFabrication de fromagesFabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîche

    Dole (39)Lons-le-Saunier (39)Pontarlier (25)Lons-le-Saunier (39)Santoche (25)Port-sur-Saône (70)Arbois (39)Breuches (70)Besançon (25)Rochefort-sur-Nenon (39)Charcenne (70)Saint-Amour (39)Dole (39)Bannans (25)Dole (39)Avoudrey (25)Belfort (90)Besançon (25)Vercel-Villedieu-le-Camp (25)Thurey-le-Mont (25)

    500 ou plus300 à 399200 à 299200 à 299100 à 199100 à 199100 à 199100 à 199100 à 199100 à 199100 à 199100 à 199100 à 199100 à 199100 à 199100 à 199

    50 à 9950 à 9950 à 9950 à 99

    * effectifs au 31/12/2005

  • 8 - L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières

    Chiffres clés en 2005

    � près de 6 800 salariés

    � 72% des salariés sont des ouvriers (69% en France)

    � 24% des salariés ont moins de 30 ans(23% en France)

    � 38,5 % des salariés sont des femmes (38,5% enFrance)

    Source : INSEE - DADS 2005

    Source : INSEE - DADS 2005 - Champ : emploi salarié

    En 2005, près de 6 800 salariés tra-vaillent dans l’industrie agroalimen-taire franc-comtoise. Ce secteur estcaractérisé par une proportion impor-tante d’ouvriers. En effet, près de troissalariés de l’industrie agroalimentairede la région sur quatre occupent unposte d’ouvrier. Dans l’ensemble desemplois industriels de la région, cetteproportion n’atteint pas deux tiers. Deplus, parmi les salariés de l’industrieagroalimentaire de la région, près dela moitié sont des ouvriers qualifiés.Cette part est plus forte qu’au niveaunational (40%). Par ailleurs, le tauxd’encadrement est moins élevé dansla région qu’en métropole. En effet, enFranche-Comté, moins de 6% desemplois salariés de l’agroalimentairesont occupés par des cadres contreplus de 8% en France. Les entreprisesde la région sont le plus souvent detaille modeste et le dirigeant quiassure les tâches d’encadrement estgénéralement non salarié.

    Les femmes dans des emploispeu qualifiés

    Les femmes occupent 38% des postesde l’industrie agroalimentaire franc-comtoise. Elles sont proportionnelle-ment plus présentes que dans l’en-semble des industries de la région(29%). Elles occupent majoritairementdes emplois peu qualifiés. Sixemployés sur sept et un ouvrier non

    qualifié sur deux sont des femmes. Al’inverse, les femmes sont peu présen-tes sur les postes d’encadrement.Seuls 22% des postes de cadres sontoccupés par des femmes. Cette pro-portion est toutefois plus importanteque dans l’ensemble de l’industriefranc-comtoise (14%). Les femmessont également plus souvent à tempspartiel que les hommes puisque 21%d’entre elles travaillent à temps partiel

    contre seulement 6% des hommes.

    Des salariés plutôt jeunes

    La moyenne d’âge des salariés de l’in-dustrie agroalimentaire franc-comtoiseest légèrement supérieure à 39 ans.Les salariés de l’industrie agroalimen-taire sont ainsi moins âgés que dansl’ensemble de l’industrie. En effet,23,6% des salariés de l’agroalimen-

    Près de trois emplois sur quatre sont occupés par des ouvriers

    Cadres Professions Employés Ouvriers Ouvriers intermédiaires qualifiés non qualifiés

    50 %

    40%

    30%

    20%

    10%

    0%

    Les jeunes et les quinquas sur-représentés parmi les salariés franc-comtois

    Part des moins de 30ans parmi les salariés

    (en %)

    Part des 50 ans etplus parmi les salariés

    (en %)

    Franche-Comté

    Francemétropoli-

    taine

    Franche-Comté

    Francemétropoli-

    taine

    Industrie des viandesIndustrie du laitIndustrie des boissonsTravail du grain et fabrication d’aliments pour animauxAutres industries alimentairesIndustrie du tabac

    25,022,616,4

    17,327,2

    -

    23,821,916,4

    19,125,010,3

    18,220,426,7

    26,118,8

    -

    14,318,625,4

    18,616,044,9

    Industries agroalimentaires 23,6 22,8 20,2 17,1

    Les caractéristiques des salariés de l’industrie agroalimentaire

    Franche-Comté

    France

  • L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières - 9

    taire ont moins de 30 ans et 20% ont50 ans et plus, contre respectivement,18,5% et 22% pour les emplois indus-triels de la région. C’est parmi lescadres que la proportion de salariésde 50 ans et plus est la plus forte. Eneffet, 24% d’entre eux ont 50 ans etplus alors que seulement 14% ontmoins de 30 ans. A contrario, lesouvriers non qualifiés présentent uneproportion de jeunes très importante.Près de 36% d’entre eux sont âgés demoins de 30 ans et seulement 14% ont50 ans et plus. Enfin, avec une moyenne d’âge de39 ans et demi, les femmes travaillantdans les industries agroalimentairessont légèrement plus âgées que leurscollègues masculins. �

  • Chiffres clés en 2005

    � 13,6 euros bruts de l’heureen moyenne

    � 13ème rang national

    � 10,2 euros de l’heurepour un ouvrier non qualifié

    � 27,1 euros de l’heurepour un cadre

    � 11,8 euros de l’heure pour les femmes

    � 12,7 euros de l’heure dans les établissements de 10 à 20 salariés

    � 14,5 euros de l’heure dans les établissements de plusde 250 salariés

    En 2005, les salariés de l’industrieagroalimentaire franc-comtoise ontperçu, en moyenne, 13,6 euros brutsde l’heure. La Franche-Comté se situeau treizième rang des 22 régionsmétropolitaines, avec un salaire de 7%inférieur au salaire moyen national.Parmi les régions limitrophes, elle seplace derrière Rhône-Alpes, l’Alsace,la Lorraine et la Champagne-Ardennemais devant la Bourgogne.Avec un salaire brut horaire moyens’élevant à 20,9 euros, l’Ile-de-Francese distingue très nettement des autresrégions, en raison notamment de l’im-portance de l’implantation de siègessociaux et d’un fort taux de diplômésde l’enseignement supérieur. Si l’onexclut l’Ile-de-France, le salaire bruthoraire moyen de province est alorsde 14,2 euros dans l’industrie agroali-mentaire.« Toutes choses égales par ailleurs »,c’est-à-dire avec des caractéristiquesidentiques (sexe, âge, taille et secteurd’activité de l’établissement…), les dif-férences entre les régions s’atténuent.

    L’écart entre les régions de provinceaux salaires les plus élevés et cellesaux moins élevés passe de 60% à15%. La Franche-Comté conservecependant son treizième rang.

    La catégorie professionnelle estdéterminante

    Parmi les caractéristiques étudiées, lacatégorie professionnelle est le pre-mier déterminant du salaire. En 2005,un ouvrier non qualifié de l’industrieagroalimentaire perçoit, en moyenne,un salaire brut horaire de 10,2 euros,en Franche-Comté. A l’opposé, uncadre gagne, en moyenne dans larégion, 27,1 euros bruts de l’heure,soit 2,6 fois plus qu’un ouvrier nonqualifié. Avec 17,0 euros en moyennede l’heure, les professions intermédiai-res (agent de maîtrise de production,chef d’atelier de production, techniciendes industries alimentaires…), repré-sentent la deuxième catégorie socio-professionnelle la mieux rémunérée.Ces données font apparaître une hié-

    Ecarts de salaires entre les régions (observés)

    Franche-Comté (région de référence)supérieur à la Franche-Comté de plus de 10%supérieur à la Franche-Comté de 5 à 10%supérieur à la Franche-Comté de moins de 5%inférieur à la Franche-Comté de moins de 5%inférieur à la Franche-Comté de plus de 5%

    A caractéristiques identiques, la Franche-Comté est le parent pauvre de la moitié Est

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    2008

    Ecarts de salaires entre les régions (à caractéristiques identiques)

    Franche-Comté (région de référence)supérieur à la Franche-Comté de plus de 5%supérieur à la Franche-Comté de 2 à 5%supérieur à la Franche-Comté de moins de 2%inférieur à la Franche-Comté de moins de 2%inférieur à la Franche-Comté de plus de 2%

    Source : INSEE - DADS 2005

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    Les salaires dans l’industrie agroalimentaire

    10 - L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières

  • L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières - 11

    rarchie assez nette entre les catégo-ries socioprofessionnelles. Cepen-dant, avec des caractéristiques identi-ques (sexe, âge, taille et secteur d’ac-tivité de l’établissement…), les dispa-rités de salaire s’atténuent. En effet,dans ce cas, le rapport de salaireentre cadres et ouvriers non qualifiéspasse de 2,6 à 2,3.

    L’âge est le deuxième facteur explica-tif du salaire. Toutes catégories socio-professionnelles confondues, lessalariés de 18 à 25 ans perçoivent, enmoyenne, 10,4 euros bruts de l’heure.Cette rémunération est inférieure de34% à celle reçue par un salarié de56 ans ou plus. Cet écart s’expliquepar le fait que le salaire augmenteavec l’ancienneté et l’avancement hié-rarchique. Et ceux-ci vont souvent depair avec l’âge : au début de la vieprofessionnelle, les emplois à respon-sabilité sont moins fréquents. Si l’onraisonne « toutes choses égales parailleurs », les écarts observés entreles classes d’âges diminuent : àcaractéristiques identiques, les 18-25ans perçoivent 21% de moins que lesplus de 56 ans.

    Le salaire brut horaire varie égale-ment selon le sexe. Les femmes per-çoivent 11,8 euros bruts de l’heure,soit 18% de moins que les hommes.Cet écart s’explique en partie par unemoindre présence des femmes à despostes d’encadrement (dans l’indus-trie agroalimentaire, près de 80% descadres sont des hommes). Elles tra-vaillent aussi plus souvent à tempspartiel que les hommes. Toutefoiscette caractéristique, si elle joue sur la

    rémunération globale, n’a pas d’impactsur le salaire horaire. De plus, cetécart de salaire entre homme etfemme croît avec l’âge. Des périodesd’interruption d’activité plus fréquenteschez les femmes peuvent expliquer enpartie ce constat. Avec des caractéris-tiques d’emploi équivalentes, l’écartentre hommes et femmes n’est plusque de 12%.

    Les grands établissements paientdavantage

    Enfin, la taille et le secteur d’activité del’établissement jouent également unrôle dans la détermination du salaire.Plus la taille de l’établissement estimportante, plus les salaires sont éle-vés. Les salariés des petits établisse-ments (10 à 20 salariés) gagnent enmoyenne 12,7 euros bruts de l’heure.Ceux des établissements de plus de250 salariés perçoivent 14,5 eurosbruts de l’heure, soit 12% de plus.Cette différence s’explique en partiepar des caractéristiques liées à la tailledes établissements. Dans les entrepri-ses artisanales, l’encadrement est trèssouvent réalisé par l’artisan lui-même,qui n’est pas salarié. À l’inverse, lesgrands établissements ont des gainsde productivité liés aux économiesd’échelle et un encadrement plusimportant. Les négociations salarialesy sont également plus favorables. Ilfaut cependant remarquer que lesalaire horaire brut moyen est élevédans les entreprises de 1 à 9 salariés(14,9 euros). Cela est dû à l’impor-tance du nombre de ces établisse-ments dans l’industrie laitière, indus-trie dans laquelle les salaires moyens

    Les déterminants du salaire

    Les disparités de salaires sont étudiéesà partir de caractéristiques relatives ausalarié (le sexe, l’âge, la catégoriesocioprofessionnelle et la conditiond’emploi) et à l’établissement (le sec-teur d’activité, la taille, région d’implan-tation).Parmi les caractéristiques étudiées, lacatégorie socioprofessionnelle est leprincipal déterminant du salaire. Elleexplique près des quatre cinquièmesdes disparités salariales. Viennentensuite l’âge, la taille de l’établisse-ment, le secteur d’activité et le sexe. Larégion n’intervient que très peu dans ladétermination du salaire et la conditiond’emploi (temps complet, temps partiel)n’y participe quasiment pas.

    L’analyse toutes choses égales par ailleurs

    Les facteurs socioéconomiques quidéterminent le salaire (le sexe, l’âge, lacatégorie socioprofessionnelle, le sec-teur d’activité, la taille de l’établisse-ment et la région de travail) ne sont pasindépendants les uns des autres.Les modèles économétriques tiennentcompte des interactions qui peuventexister entre les différents facteurs. Ilsisolent chacun de ces effets afin d’esti-mer l’impact de chacun d’entre eux surle salaire. Cela permet une analyse« toutes choses égales par ailleurs »qui mesure l’effet spécifique de chaquefacteur sur le salaire horaire.

    sont plus élevés qu’ailleurs dans l’in-dustrie agroalimentaire. Toutefois, làencore, il faut tenir compte d’effets destructure. Ainsi, à profils identiques, lesalaire brut horaire perçu dans lespetits établissements est inférieur de15% à celui perçu dans les établisse-ments de plus de 250 salariés. Quant aux secteurs, les plus rémuné-rateurs de l’industrie agroalimentairesont les industries des boissons et dulait. Les salaires y sont entre 1,1 et1,2 fois plus élevés que dans l’indus-trie des viandes. Avec des profils desalariés et d’établissements sembla-bles, les disparités de salaires seréduisent mais la hiérarchie des sec-teurs reste inchangée.

    Source : INSEE - DADS 2005

    Des écarts entre hommes et femmes qui augmentent avec l’âge

    Entre 18 de 26 à de 36 à de 46 à plus deet 25 ans 35 ans 45 ans 55 ans 56 ans

    20

    16

    12

    8

    4

    0Sa

    laire

    ho

    raire

    bru

    t (e

    n e

    uro

    s)

    Hommes

    Femmes

  • 12 - L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières

    L'industrie agroalimentaire franc-com-toise a globalement réalisé un chiffred'affaires d'un peu plus de 1,9 milliardd'euros en 2005. Ce qui représente1,3% du chiffre d'affaires national dece secteur de l'activité industrielle.

    Totalisant à elle seule 1,14 milliardd'euros, l'industrie laitière comtoiseparticipe pour près de 60% au chiffred'affaires de l'industrie agroalimentairerégionale. Avec 320 millions d'euros,l'industrie des viandes en représente17%. La panification-biscuiterie seplace relativement loin derrière. Avec160 millions d’euros, son chiffre d'af-faires ne représente que la moitié decelui du secteur précédent.

    Cette structure du secteur agroalimen-

    taire industriel est très spécifique à laFranche-Comté. En effet, au plannational, c'est l'industrie des viandesqui occupe la première place. Avec147 milliards d'euros de chiffre d'affai-res réalisés au plan national en 2005,elle représente 22% du chiffres d’affai-res total français des IAA.Régionalement, le chiffre d'affairesglobal des autres IAA est supérieur àcelui de l'industrie laitière mais il n'esten rien représentatif localement du faitde l'extrême hétérogénéité de ce sec-teur.

    Les entreprises agroalimentairesayant leur siège dans la région ontdégagé un peu plus de 300 millionsd'euros de valeur ajoutée hors taxesen 2005, soit 0,8% de la valeur ajoutéenationale du secteur industriel agroali-mentaire. Là encore l'industrie laitièrese taille la part du lion avec la moitiéde cette valeur régionale.

    La valeur ajoutée - qui est un sous-ensemble du chiffres d'affaires total -est la différence entre la valeur desmarchandises produites et celle desbiens et services acquis à l'extérieur etconsommés pour réaliser cette pro-duction. Elle sert en partie à assurerles frais de personnel.

    Il est plus significatif de mesurer la partque représente cette valeur ajoutéedans le chiffre d'affaires total. Cet indi-cateur - que l'on peut appeler taux devaleur ajoutée - permet d'appréhender

    le degré de valorisation apporté sur lesmatières premières par les établisse-ments d'un quelconque secteur pro-ductif.

    En Franche-Comté, le taux de valeurajoutée des industries agroalimentai-res s'établit à 18%, contre 25% au plannational. De ce point de vue, les IAAfranc-comtoises apparaissent moinsvalorisatrices que leurs homologuesnationales. En fait, cela est surtout dûà un effet de structure. La sur-repré-sentation de l'industrie laitière dans larégion tire la moyenne régionale “versle bas”. Que ce soit au plan régionalou national, ce secteur dégage unefaible valeur ajoutée (14%). En revan-che, les secteurs de l'industrie desboissons et de la panification-biscuite-rie ont, en Franche-Comté, un degréde valorisation des matières premièresnettement supérieur à celui relevé auniveau national. Avec respectivement41% et 37%, ces deux secteurs sontbien au-dessus de la moyenne natio-nale qui est de 27% pour chacun d'en-tre eux.

    L’Europe, principal clientde l’industrie agroalimentaire

    régionale

    À un niveau encore plus fin et d'unefaçon significative, le secteur quiapporte relativement le plus de valeurajoutée à ses produits est celui de lafabrication de spiritueux. En Franche-Comté, il affiche un taux de valeur

    L’industrie laitière : près de 60% du chiffre d’affaires de l’industrieagroalimentaire régionale en 2005

    SecteursChiffre d’affaires

    total (millionsd’euros)

    Part de laFranche-Comté

    en France

    Industrie du laitIndustrie des viandesTravail du grain et fabrication d’aliments pour animauxPanification, biscuiterieIndustrie des boissonsAutres industries alimentaires

    1 139323

    112163

    68116

    4,7%1,0%

    0,7%1,9%0,3%0,3%

    Industries agroalimentaires 1 921 1,3%

    Exports : 255 millions d’€ en 2005

    ZonesExportations(millions €)

    %

    EuropeAsieAmériquesAfriqueOcéanieProche etMoyenOrient

    180,251,610,0

    8,62,7

    1,9

    70,7%20,2%

    3,9%3,4%1,1%

    0,7%

    Ensemble 255,0 100,0%

    Source : INSEE - Ficus 2005Source : Direction Régionale des Douanes et Droits

    Indirects de Franche-Comté

    Chiffre d’affaires et exportations de l’industrie agroalimentaire

    Chiffres clés en 2005

    � 1,9 milliard d’euros dechiffre d’affaires

    � La valeur ajoutée représente 18% du chiffre d’affaires(contre 24,8% en France)

    � 255 millions d’euros d’exportations

    � 71% des exportationsà destination de l’Europe

  • L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières - 13

    ajoutée de 70% contre 34% au plannational.

    Les exportations de l'industrie agroali-mentaire franc-comtoise se fontessentiellement à destination des paysde l'Union Européenne. En 2005, lesIAA franc-comtoises ont exporté pour255 millions d'euros de marchandises.

    Plus de 180 millions, soit près de 71%de l’ensemble, l'ont été à destinationde l'Europe. La quasi-totalité du reste(20%) est partie vers l'Asie. Hormisl'industrie du lait, tous les grands sec-teurs réalisent plus de 80% de leursexportations vers l'Europe. Cette partdépasse même 90% pour l'industriedes viandes et le travail du grain-fabri-cation d'aliments pour animaux. Pourl'industrie du lait, la part européennedes exportations est plus réduite(54%). Parmi les autres destinations,l'Asie est largement majoritaire. Ellereprésente un tiers des exportationsrégionales du secteur laitier.L’industrie des boissons se démarqueen exportant une part non négligeable- soit 14% - de sa production versl'Amérique.

    La Chine est le 1er importateur deproduits laitiers franc-comtois

    Les Pays-Bas constituent le pays quiimporte le plus de produits agroali-mentaires depuis la Franche-Comté. Ilreçoit 14% (en valeur) des exporta-tions de produits agroalimentaires,essentiellement des produits issus del'industrie du lait et de certaines indus-

    tries diverses de l'agroalimentaire.L'Allemagne se positionne juste aprèsavec 12%. C'est le principal débouchéextérieur de l'industrie des boissonsde la région : 48% des exportations dusecteur. L'Espagne qui arrive en troi-sième position est le premier importa-teur de viandes comtoises devantl'Italie avec respectivement 37% et30% des exportations régionales deviandes. La Chine est le quatrièmeimportateur de produits agroalimentai-res franc-comtois. Un cinquième desexportations a pour destination cepays. Avec 15% en valeur des produitsimportés, c'est le premier importateurde produits laitiers comtois justedevant les Pays-Bas.

    Des exportations essentiellement àdestination de l’Europe

    Pays

    Montant desexportations(en millions

    d’euros)

    Pays-BasAllemagneEspagneChineBelgiqueRoyaume-UniItalieSuisseRussieBrésilThailandePolognePhilippinesMalaisieSuèdeEtats-UnisDanemarkLybieUkrainePortugalIndonésieNouvelle ZélandeAfrique du SudGrèceJaponGhanaCanadaIndeSingapourAutricheYémenLibanRépublique TchèqueCorée du SudAustralieSénégalSerbie et Monténégro

    36,130,823,621,020,820,115,513,6

    9,34,34,24,23,73,53,32,82,82,52,42,32,01,91,61,31,31,31,21,10,90,90,80,70,60,60,50,50,5

    Source : Direction Régionale des Douanes et DroitsIndirects de Franche-Comté Source : INSEE - FICUS 2005

    En Franche-Comté, l’industrie des boissons présente un taux de valeurajoutée triple de celui de l’industrie laitière

    0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45%

    Industrie des boissons

    Panification-biscuiterie

    Autres IAA

    Travail du grain-fabrication d’aliments pour animaux

    Industrie des viandes

    Industrie laitière

    valeur ajoutée hors taxe/chiffre d’affaires total

  • 14 - L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières

    Chiffres clés en 2005

    � 90 établissements

    � 1 414 salariés

    � 20,9% des emplois de l’industrie agroalimentairerégionale

    � 2,0% des établissementsfrançais de ce secteur

    � 15ème région en termesd’effectifs pour le poids del’industrie des viandesdans les IAA

    Source : INSEE - CLAP 2005

    Source : INSEE - DADS 2005

    L'industrie des viandes se positionneau deuxième rang des grands secteursqui constituent les industries agricoleset alimentaires franc-comtoises, que cesoit en termes d'établissements oud'emplois. Sur le plan national, ce sec-teur occupe la première place au seindes IAA. Totalisant un peu plus de1 400 salariés dans la région, il repré-

    sente un emploi sur cinq des IAA régio-nales.

    Néanmoins, dans une région où l'éle-vage bovin est important mais plutôtorienté vers la production laitière, le trai-tement des viandes est sous-repré-senté localement. En Franche-Comté,ne sont implantés que 2% des établis-sements français de ce secteur ; ainsi larégion n'arrive qu'au 15ème rang de lamétropole pour la part que représentel'industrie des viandes dans l'ensembledes effectifs des IAA, devant la Haute-Normandie mais derrière l'Alsace.

    Essentiellement des petits établissements

    Ce secteur est essentiellement com-posé de petits établissements : les deuxtiers d'entre eux ont moins de 10 sala-riés. En revanche, 20 unités (soit 20%du total) emploient plus de 20 salariéset elles regroupent plus de 80% desemplois du secteur. Quatre dépassentmême le seuil des 100 salariés : il s'agitde grosses entreprises de charcuterie-salaisons. Affichant un effectif moyen de16 salariés par établissement, la régionse situe bien en deçà de la moyenne

    nationale du secteur qui est de près dudouble.

    Hausse de l’emploi entre 2001 et 2005

    En Franche-Comté, le secteur est trèsindépendant : 84% des unités sont desétablissements sièges de leur entre-prise. Il emploie une main-d'œuvre unpeu plus qualifiée localement qu'auniveau de la métropole. On relève net-tement moins d'ouvriers non qualifiésqu'en France (31% contre 40%) et unpeu plus d'employés. Il se démarqueégalement par une plus faible propor-tion de personnel féminin. En revan-che, cette main-d'œuvre est un peuplus âgée que la moyenne du secteurau niveau national. C'est quasiment leseul secteur des IAA pour lequel leseffectifs ont augmenté de manièresignificative (+ 6,4%) entre 2001 et2005.

    FranceFranche-Comté

    Davantage d’ouvriers qualifiés en Franche-Comté

    Source : INSEE - CLAP 2005

    Source : INSEE - DADS 2005

    Poids de l’industrie des viandes dans les IAA

    100%

    80%

    60%

    40%

    20%

    0%

    © I

    GN

    IN

    SE

    E 2

    009

    11,1

    11,06,5

    40,2

    39,1

    6,7

    41,4

    9,4

    31,1

    4,7

    Caractéristiques des salariés

    Part des

    % Femmes50 ans et plus

    Moins de 30ans

    Franche-ComtéMétropole

    38,440,1

    19,916,5

    24,723,7

    Industrie de la viande (NAF 151A, 151C, 151E)

    Répartition des effectifs de salariés par taille d’établissement

    Tranche de tailledes établissements

    (en salariés)

    Nombre d’établissements

    Effectifs salariés (en % de l’ensemble)

    Franche-Comté Francemétropolitaine

    de 0 à 9de 10 à 19de 20 à 4950 ou plus

    5812119

    5,411,522,061,1

    3,74,6

    13,977,9

    Ensemble 90 100,0 100,0

    CadresEmployés Ouvriers non qualifiés

    Professions intermédiairesOuvriers qualifiés

    en pourcentage

    53,4 ou plusde 27,2 à moins de 53,4moins de 27,2

  • L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières - 15

    Les établissements de l’industrie des viandes

    Source : Douanes 2005

    Les exportations du secteur sont relati-vement concentrées, 80% d'entre ellessont à destination de trois pays limitro-phes à la métropole, respectivementl'Espagne, l'Italie et la Suisse en valeurdécroissante de leurs produits importés(en euros).

    Les charcuteries (NAF 151F) ne figurentpas ici. Une part importante d’entre ellespeut en effet être assimilée à des com-merces de détail, effectuant uniquementde la remise directe aux consomma-teurs. Les autres figurent dans la partiefilière viandes au maillon “préparationindustrielle de produits à base de vian-des” et “charcuteries-salaisons”.

    Source : INSEE - DADS 2005

    Les 10 plus grands établissements de l’industrie des viandes

    Les 10 premiers pays importateurs

    PaysExportations(en milliers

    d’euros)

    Part dans l’ensemble

    (en %)

    EspagneItalieSuisseAllemagneBelgiqueAutrichePays-BasChineSénégalNouvelleCalédonie

    3 391,42 786,31 086,0

    519,6408,2373,3185,0127,5118,5

    80,6

    37,030,411,85,74,44,12,01,41,3

    0,9

    Raison sociale Activité principale exercée CommuneTranche d’effectifs

    salariés*

    Société André BazinSalaisons Bolard frèresClavière SOCJean-Louis AmiotteSA Belot frèresMorteau saucisseClavière viande SASICA groupement d’abattage deBesançonLes éleveurs de la ChevillotteMonnard

    Préparation de produits à base de viandesPréparation de produits à base de viandesPréparation de produits à base de viandesPréparation de produits à base de viandesProduction de viandes de boucheriePréparation de produits à base de viandesProduction de viandes de boucherie

    Production de viandes de boucherieProduction de viandes de boucherieProduction de viandes de boucherie

    Breuches (70)Saint-Amour (39)Dole (39)Avoudrey (25)Besançon (25)Morteau (25)Dole (39)

    Besançon (25)Valdahon (25)Saint-Amour (39)

    100 à 199100 à 199100 à 199100 à 199

    50 à 9950 à 9950 à 99

    50 à 9950 à 9920 à 49

    * effectifs au 31/12/2005

    0 salarié

    1 à 9 salariés

    10 à 19 salariés

    20 à 49 salariés

    50 à 99 salariés

    100 à 149 salariés

    150 à 199 salariés

    Effectifs salariés

    Production de viande de boucherie

    Préparation industrielle de produitsà base de viandes

    Production de viande de volailles

    Besançon

    Lons-le-Saunier

    VesoulBelfort

    BD CARTHO®© IGN - Paris - 2002DRAAF Franche-Comté (SRISE) novembre 2009Reproduction interditeLicence N° CUEF-02-006

  • 16 - L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières

    Chiffres clés en 2005

    � 284 établissements

    � 3 146 salariés

    � 46,4% des emplois de l’industrie agroalimentairerégionale

    � 16,2% des établissementsfrançais de ce secteur

    � 1ère région en termesd’effectifs pour le poids del’industrie laitière dans les IAA

    Source : INSEE - CLAP 2005

    Source : INSEE - DADS 2005

    Totalisant près de 300 établissementset plus de 3 100 salariés, soit respec-tivement 53% des unités et 46% desemplois des industries agricoles et ali-mentaires régionales, l'industrie lai-tière en constitue la branche la plusimportante. Ce tissu productif repré-sente plus de 16% des établissementset près de 6% des emplois français de

    ce secteur. Cela place la Franche-Comté au premier rang des régions dela métropole pour ce qui concerne l'im-portance de cette branche dans l'en-semble de l'industrie agroalimentaire.La région devance très nettement laLorraine où cette industrie représente32% des emplois des IAA.

    Les douze plus gros établisse-ments concentrent 70%

    des emplois

    Localement, cette activité s'exerceessentiellement dans de petites, voirede très petites unités : 85% d'entreelles ont moins de 10 salariés contre70% au plan national. En outre, cespetites structures regroupent 12% desemplois contre seulement 3% auniveau de la métropole. Globalementen Franche-Comté, un établissementemploie en moyenne 11 salariés alorsqu'en France métropolitaine cet effec-tif moyen est trois fois plus important.Cependant, une douzaine de grandsétablissements (de plus de 50 sala-riés) concentrent près de 70% desemplois. Sept d'entre eux dépassentles 100 salariés dont un qui enemploie plus de 500. Les trois plus

    grandes unités de ce secteur sontimplantées dans le Jura à Lons-le-Saunier et Dole. Deux d'entre ellesappartiennent à la même entreprise, àsavoir les Fromageries Bel.

    Cette branche des IAA présente uneplus forte proportion d'établissementssecondaires que les autres : près de40% des unités ne sont pas siège deleur entreprise. Sans pour autantdépendre davantage que les autresde centres de décisions situés hors dela région.

    Des emplois plus qualifiés et plusféminisés qu’ailleurs

    En Franche-Comté, l'industrie laitièrepropose des emplois un peu plus qua-lifiés qu'au plan national, la présencedans la région de deux ÉcolesNationales d'Industrie Laitière (à

    Source : INSEE - CLAP 2005

    Source : INSEE - DADS 2005

    Poids de l’industrie laitière dans les IAA

    en pourcentage

    31,5 ou plusde 14,1 à moins de 31,5de 8,9 à moins de 14,1moins de 8,9

    © I

    GN

    IN

    SE

    E 2

    009

    Caractéristiques des salariés

    Part des

    % Femmes50 ans et plus

    Moins de 30ans

    Franche-ComtéMétropole

    35,632,9

    22,521,4

    22,621,9

    Industrie laitière (NAF 155A, 155B, 155C, 155D, 155F)

    FranceFranche-Comté

    Plus d’un salarié sur deux estouvrier qualifié

    100%

    80%

    60%

    40%

    20%

    0%

    9,2

    10,8

    6,3

    21,0

    49,9

    6,5

    54,2

    14,1

    19,5

    8,5

    Répartition des effectifs de salariés par taille d’établissement

    Tranche de tailledes établissements

    (en salariés)

    Nombre d’établissements

    Effectifs salariés (en % de l’ensemble)

    Franche-Comté Francemétropolitaine

    de 0 à 9de 10 à 19de 20 à 4950 ou plus

    241191212

    12,07,9

    11,768,5

    3,43,47,6

    85,7

    Ensemble 284 100,0 100,0

    CadresEmployés Ouvriers non qualifiés

    Professions intermédiairesOuvriers qualifiés

  • L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières - 17

    Les établissements de l’industrie laitière

    Source : Douanes 2005

    Mamirolle et à Poligny) n'est sansdoute pas étrangère à cet état de fait.Le secteur est aussi un peu plus fémi-nisé que la moyenne nationale : 36%contre 33%. La pyramide des âgesdes salariés franc-comtois est quasi-ment conforme à celle observée auniveau de la métropole.

    Cette branche des IAA présente unepalette de pays importateurs un peuplus diversifiée que les autres. Les dixpremiers totalisent autour de 70% desexportations. Mais les deux premiersn'importent (pour chacun d'entre eux)pas plus de 15% des produits laitierscomtois vendus hors de France. Ils'agit de la Chine et des Pays-Bas.

    Source : INSEE - DADS 2005

    Les 10 plus grands établissements de l’industrie laitière

    Les 10 premiers pays importateurs

    PaysExportations(en milliers

    d’euros)

    Part dans l’ensemble

    (en %)ChinePays-BasAllemagneBelgiqueRussieEspagneRoyaume-UniBrésilThaïlandeSuisse

    20 881,520 609,615 666,910 813,8

    7 550,27 279,6

    6 138,54 224,94 208,73 830,8

    14,814,611,17,65,35,1

    4,33,03,02,7

    Raison sociale Activité principale exercée CommuneTranche d’effectifs

    salariés*

    Fromageries BelFromageries BelSociété fromagère de Lons-le-SaunierFromagerie de ClervalEurosérumLaiterie MilleretCoopérative des Monts de JouxLe FrancomtoisSociété fromagère de VercelJuragruyère

    Fabrication de fromagesFabrication de fromagesFabrication de fromagesFabrication de fromagesFabrication d’autres produits laitiersFabrication de fromagesFabrication de fromagesFabrication de fromagesFabrication de fromagesFabrication de fromages

    Dole (39)Lons-le-Saunier (39)Lons-le-Saunier (39)Santoche (25)Port-sur-Saône (70)Charcenne (70)Bannans (25)Belfort (90)Vercel (25)Vevy (39)

    500 ou plus300 à 399200 à 299100 à 199100 à 199100 à 199100 à 199

    50 à 9950 à 9950 à 99

    * effectifs au 31/12/2005

    0 salarié

    1 à 9 salariés

    10 à 19 salariés

    20 à 49 salariés

    50 à 99 salariés

    100 à 149 salariés

    150 à 199 salariés

    200 à 299 salariés

    300 à 399 salariés

    500 à 599 salariés

    Effectifs salariés

    Fabrication de fromages

    Fabrication de lait liquideet de produits fraisFabrication de glaces et sorbets

    Fabrication de beurre

    Fabrication d’autres produits laitiers

    Besançon

    Lons-le-Saunier

    BelfortVesoul

    BD CARTHO®© IGN - Paris - 2002DRAAF Franche-Comté (SRISE) novembre 2009Reproduction interditeLicence N° CUEF-02-006

  • 18 - L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières

    L'industrie des boissons totalise unecinquantaine d'établissements enFranche-Comté soit seulement 1,3%des établissements français du sec-teur. Malgré la présence d'une aire deproduction de vins d'appellationcontrôlée dans le Jura, la Franche-Comté n'occupe que le 14ème rang au

    sein des régions françaises de métro-pole pour le poids du secteur dansl'emploi total des IAA. Cette part n'at-teint dans la région que 5% de l'en-semble. Avec un peu plus de 330 sala-riés, l'industrie des boissons est le pluspetit secteur des IAA de la région.

    La quasi-totalité de la cinquantained'établissements présents dans larégion sont de très petite taille (87%ont moins de 10 salariés). Seuls deuxemploient plus de 50 salariés : HenriMaire à Arbois et les DistilleriesPeureux à Fougerolles.

    Douze pays représentent les deux tiers des exportations

    Le caractère souvent artisanal desexploitations de la région fait que lastructure des emplois occupés diffèretotalement de celle relevée dans cesecteur sur l'ensemble du territoiremétropolitain. Dans la région, onrelève une proportion de cadres trèsinférieure à la moyenne nationale (9%contre 15%), nettement moins de pos-tes d'encadrement intermédiaire (18%contre 27%), mais trois fois plus d'em-

    ployés (34% contre 10%). Lesemplois d'ouvriers qualifiés sont éga-lement moins présents en Franche-Comté (27% contre 37%).

    À l'opposé, les emplois féminins sontsurreprésentés dans la région. Prèsd'un emploi sur deux est tenu par unefemme contre 27% à l'échelon de lamétropole. Enfin, la structure desâges du personnel est ici conforme àla moyenne nationale.

    La plus grosse part des exportations(en valeur) se fait à destination dedeux pays. D'une part, l'Allemagne quiimporte 48% de la production régio-nale et, d’autre part, la Suisse quiachète 20% de nos produits. Avec12%, les États-Unis se placent en troi-sième position.

    Poids de l’industrie des boissons dans les IAA

    © I

    GN

    IN

    SE

    E 2

    009

    Source : INSEE - CLAP 2005

    Source : INSEE - DADS 2005

    Source : INSEE - CLAP 2005

    Source : INSEE - DADS 2005

    Poids de l’industrie des boissons dans les IAA

    en pourcentage

    32,7 ou plusde 10,8 à moins de 32,7moins de 10,8

    © I

    GN

    IN

    SE

    E 2

    009

    Caractéristiques des salariés

    Part des

    % Femmes50 ans et plus

    Moins de 30ans

    Franche-ComtéMétropole

    47,727,1

    29,328,5

    16,416,4

    Industrie des boissons (NAF 159A, 159B, 159D, 159F, 159G, 159N, 159T)

    Chiffres clés en 2005

    � 46 établissements

    � 338 salariés

    � 5,0% des emplois de l’industrie agroalimentairerégionale

    � 1,3% des établissementsfrançais de ce secteur

    � 14ème région en termesd’effectifs pour le poids del’industrie des boissonsdans les IAA

    FranceFranche-Comté

    Forte proportion d’employésen Franche-Comté

    100%

    80%

    60%

    40%

    20%

    0%

    18,4

    11,2

    8,9

    37,2

    10,2

    26,7

    34,2

    14,8

    27,3

    11,1

    Répartition des effectifs de salariés par taille d’établissement

    Tranche de tailledes établissements

    (en salariés)

    Nombre d’établissements

    Effectifs salariés (en % de l’ensemble)

    Franche-Comté Francemétropolitaine

    de 0 à 9de 10 à 19de 20 à 4950 ou plus

    40402

    20,415,1

    0,064,5

    8,05,6

    12,673,8

    Ensemble 46 100,0 100,0

    CadresEmployés Ouvriers non qualifiés

    Professions intermédiairesOuvriers qualifiés

  • L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières - 19

    Les établissements de l’industrie des boissons

    Source : Douanes 2005

    Source : INSEE - DADS 2005

    Les 10 plus grands établissements de l’industrie des boissons

    Les 10 premiers pays importateurs

    PaysExportations(en milliers

    d’euros)

    Part dans l’ensemble

    (en %)

    AllemagneSuisseEtats-UnisBelgiqueJaponSerbie etMonténégro*Royaume-UniPays-BasSerbie*Russie

    7 697,03 196,91 955,4

    826,7539,4

    465,7

    283,3189,1188,4143,3

    47,719,812,1

    5,13,3

    2,9

    1,81,21,20,9

    Raison sociale Activité principale exercée CommuneTranche d’effectifs

    salariés*

    Henri Maire SAGrandes distilleries PeureuxEtablissements Lemercier frèresEtablissements Paul DevoilleRième boissonsDistillerie Pierre GuySCA Fruitière vinicole de VoiteurSAS Brasserie la Rouget de l’IsleFruitière vinicole du VernoisDistillerie Deniset Klainguer

    VinificationProduction d’eaux de vie naturellesProduction d’eaux de vie naturelles Production d’eaux de vie naturellesProduction de boissons rafraîchissantesFabrication de spiritueuxVinificationBrasserieVinificationFabrication de spiritueux

    Arbois (39)Fougerolles (70)Fougerolles (70)Fougerolles (70)Morteau (25)Pontarlier (25)Voiteur (39)Bletterans (39)Le Vernois (39)Pontarlier (25)

    100 à 19950 à 9910 à 1910 à 1910 à 1910 à 19

    moins de 10moins de 10moins de 10moins de 10

    * séparation en juin 2005

    * effectifs au 31/12/2005

    0 salarié

    1 à 9 salariés

    10 à 19 salariés

    50 à 99 salariés

    150 à 199 salariés

    Effectifs salariés

    Vinification

    Production d’eaux de vie naturelles

    Production de boissons rafraîchissantes

    Production d’alcool éthylique de fermentation

    Fabrication de spiritueux

    Champagnisation

    Brasserie

    Besançon

    Lons-le-Saunier

    BelfortVesoul

    BD CARTHO®© IGN - Paris - 2002DRAAF Franche-Comté (SRISE) novembre 2009Reproduction interditeLicence N° CUEF-02-006

  • 20 - L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières

    Chiffres clés en 2005

    � 39 établissements

    � 402 salariés

    � 5,9% des emplois de l’industrie agroalimentairerégionale

    � 2,5% des établissementsfrançais de ce secteur

    � 13ème région en termesd’effectifs pour le poids dutravail du grain dans les IAA

    Source : INSEE - CLAP 2005

    Source : INSEE - DADS 2005

    Ce secteur n'occupe pas dans larégion une place très importante. Il neregroupe que 7% des établissementset 6% des effectifs des IAA. La régionn'occupe que la 13ème place au seindes régions françaises sur le critère dela part des emplois que représentecette industrie, entre le Limousin et larégion Provence-Alpes-Côte-d'Azur.

    Les activités agricoles de la Franche-Comté sont davantage tournées versl'élevage de bovins que vers la cultureintensive. Hormis à l'ouest de larégion, on ne trouve que peu de gran-des surfaces cultivées en céréales.Ainsi, les matières premières utiliséespar ce secteur sont, pour la plupart,originaires d'autres régions.Néanmoins, il convient de relativiserceci par le fait que même sur le plannational, ce secteur de l'agroalimen-taire ne pèse que 8% des IAA aussibien en termes d'unités de productionque d'effectifs.

    Dix salariés par établissementen moyenne

    Les établissements de ce secteur sontgénéralement de très petite taille, unebonne partie d'entre eux n'ont aucunsalarié puisqu'il s'agit souvent de silosde stockage. Huit unités seulementemploient entre 20 et 50 salariés.L'effectif moyen régional de 10 per-sonnes est moitié moins important quecelui relevé à l'échelon national pource secteur d'activité.

    Dans la région, la structure desemplois diffère assez peu de cellerelevée sur l'ensemble du territoiremétropolitain. Néanmoins, le secteurpropose localement deux fois moinsde postes de cadres (6% contre 12%),mais les ouvriers qualifiés y sont unpeu plus présents (47% contre 43%).

    Concentration des exportationsvers quelques pays

    À l'instar de ce que l'on observe auniveau national, ce secteur est lemoins féminisé de toutes les IAA. Enoutre, dans la région, son personnelest relativement plus âgé qu'au plannational. Près de 30% des salariés ontplus de 50 ans et la part des moins de30 ans y est moins importante.

    Les exportations sont relativementconcentrées vers quelques pays. Six

    Source : INSEE - CLAP 2005

    Source : INSEE - DADS 2005

    Poids de l’industrie du travail du grain

    dans les IAA

    en pourcentage15,8 ou plusde 7,4 à moins de 15,8moins de 7,4

    © I

    GN

    IN

    SE

    E 2

    009

    Caractéristiques des salariés

    Part des

    % Femmes50 ans et plus

    Moins de 30ans

    Franche-ComtéMétropole

    18,222,4

    28,920,7

    17,319,0

    FranceFranche-Comté

    Une structure régionale desemplois proche de la moyenne

    100%

    80%

    60%

    40%

    20%

    0%

    9,9

    24,9

    5,8

    42,7

    10,2

    23,8

    12,5

    10,7

    46,9

    12,5

    Répartition des effectifs de salariés par taille d’établissement

    Tranche de tailledes établissements

    (en salariés)

    Nombre d’établissements

    Effectifs salariés (en % de l’ensemble)

    Franche-Comté Francemétropolitaine

    de 0 à 9de 10 à 19de 20 à 4950 ou plus

    27480

    14,413,971,6

    0,0

    6,98,1

    22,063,0

    Ensemble 39 100,0 100,0

    Industrie du travail du grain et des aliments pour animaux (NAF 156A, 157A)

    CadresEmployés Ouvriers non qualifiés

    Professions intermédiairesOuvriers qualifiés

  • L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières - 21

    Les établissements de l’industrie du grain et des alimentspour animaux

    Source : Douanes 2005

    pays représentent, à eux seuls, 80%des exportations. Plus du quart desproduits finis (en valeur) est à destina-tion de la Belgique.

    Source : INSEE - DADS 2005

    Les 10 plus grands établissements de l’industrie du grain et des aliments pour animaux

    Les 10 premiers pays importateurs

    PaysExportations(en milliers

    d’euros)

    Part dans l’ensemble

    (en %)

    BelgiqueEspagneAllemagnePortugalSuisseRussieRoyaume-UniItaliePays-BasEtats-Unis

    1 997,51 134,8

    960,9807,8705,0375,1

    349,9199,5194,8116,6

    27,515,613,211,19,75,2

    4,82,72,71,6

    Raison sociale Activité principale exercée CommuneTranche d’effectifs

    salariés*

    Société française de nutrition animaleSARL CofathimSociété COOPADOUMoulin JacquotEurofourrageEtablissements MignotLes fils de F Dornier SOCMoulins de ParceySociété COOPADOUMinoteries Sauvin

    Fabrication d’aliments pour animaux de fermeFabrication d’aliments pour animaux de fermeFabrication d’aliments pour animaux de fermeFabrication d’aliments pour animaux de fermeFabrication d’aliments pour animaux de fermeMeunerieFabrication d’aliments pour animaux de fermeMeunerieFabrication d’aliments pour animaux de fermeMeunerie

    Avanne-Aveney (25)Vauvillers (70)Dannemarie-sur-crête (25)Corre (70)Arc-les-Gray (70)Vaux-sur-Poligny (39)Bians-les-Usiers (25)Parcey (39)Besançon (25)Patornay (39)

    20 à 4920 à 4920 à 4920 à 4920 à 4920 à 4920 à 4920 à 4910 à 1910 à 19

    * effectifs au 31/12/2005

    0 salarié

    1 à 9 salariés

    10 à 19 salariés

    20 à 49 salariés

    Effectifs salariés

    Fabrication d’aliments pour animaux de ferme

    Meunerie

    Besançon

    Lons-le-Saunier

    Belfort

    Vesoul

    BD CARTHO®© IGN - Paris - 2002DRAAF Franche-Comté (SRISE) novembre 2009Reproduction interditeLicence N° CUEF-02-006

  • 22 - L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières

    Chiffres clés en 2005

    � 27 établissements

    � 948 salariés

    � 14,0% des emplois de l’industrie agroalimentairerégionale

    � 2,0% des établissementsfrançais de ce secteur

    � 5ème région en termesd’effectifs pour le poids del’industrie de la panificationet de la biscuiterie dansles IAA

    Source : INSEE - CLAP 2005

    Source : INSEE - DADS 2005

    Peu important dans la région en ter-mes d'unités de production, le secteurde la panification-biscuiterie l'estdavantage en termes d'emplois. Eneffet, s'il ne regroupe qu'une petitetrentaine d'établissements en

    Franche-Comté, ce secteur totalisecependant près de 1 000 salariés, soit14% des effectifs des IAA régionales.Ainsi la région se positionne au cin-quième rang de la métropole pour lapart des emplois de ce secteur dansles IAA, juste entre les Pays-de-la-Loire et la Bourgogne.

    La panification-biscuiterie compte rela-tivement moins de petites structuresque les autres secteurs des IAA (àpeine 40% d'entre elles ont moins de10 salariés). En revanche, la part desunités de taille moyenne y est plusimportante, plus de la moitié emploientplus de 20 personnes. Parmi celles-ci,une douzaine concentrent près destrois quarts des salariés du secteur.Trois établissements dépassent les100 salariés : Lu-France à Besançon,Euroraulet et Bouvard-Alina dans larégion doloise. Planète-Pain à Saint-Vit atteint quasiment ce seuil.

    Quelques grands établissementsen font un secteur important

    Avec 35 salariés en moyenne par éta-blissement, il s'agit du seul secteur

    des IAA pour lequel la Franche-Comtése situe au-dessus de la moyennemétropolitaine qui est d'une trentainede personnes.

    En Franche-Comté, on compte uneplus forte proportion d'ouvriers quali-fiés qu'au plan national (49% contre43%). En revanche, le secteur totaliseun peu moins d'employés et de fem-mes alors que la structure des âgesdu personnel est conforme à ce qui seretrouve au niveau de l’ensemble dela métropole.

    Source : INSEE - CLAP 2005

    Source : INSEE - DADS 2005

    Poids de la panificationbiscuiterie dans les IAA

    en pourcentage

    13,5 ou plusde 8,1 à moins de 13,5moins de 8,1

    © I

    GN

    IN

    SE

    E 2

    009

    Caractéristiques des salariés

    Part des

    % Femmes50 ans et plus

    Moins de 30ans

    Franche-ComtéMétropole

    40,645,7

    16,814,7

    29,230,3

    FranceFranche-Comté

    Une structure des emplois proche de la moyenne nationale

    100%

    80%

    60%

    40%

    20%

    0%

    4,7

    10,3

    5,7

    32,4

    42,8

    7,0

    48,5

    12,2

    30,8

    5,6

    Répartition des effectifs de salariés par taille d’établissement

    Tranche de tailledes établissements

    (en salariés)

    Nombre d’établissements

    Effectifs salariés (en % de l’ensemble)

    Franche-Comté Francemétropolitaine

    de 0 à 9de 10 à 19de 20 à 4950 ou plus

    12177

    1,71,6

    22,774,1

    3,74,6

    16,275,5

    Ensemble 27 100,0 100,0

    Panification - biscuiterie (NAF 158A, 158F)

    CadresEmployés Ouvriers non qualifiés

    Professions intermédiairesOuvriers qualifiés

  • L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières - 23

    Les établissements de panification - biscuiterie

    Source : INSEE - DADS 2005

    Les 10 plus grands établissements de panification - biscuiterie

    Raison sociale Activité principale exercée CommuneTranche d’effectifs

    salariés*

    LU France SASEuroraulet SASBouvard Alina industriePlanète painErhard viennoiserie traiteurSociété jurassienne de panificationPlanète painLa Comtoise des painsBuhlerCornu SA Fontain

    Biscotterie, biscuiterie, pâtisserie de conservationFabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîcheBiscotterie, biscuiterie, pâtisserie de conservationFabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîche

    Fabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîche

    Fabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîcheFabrication industrielle de pain et de pâtisserie fraîcheBiscotterie, biscuiterie, pâtisserie de conservationBiscotterie, biscuiterie, pâtisserie de conservationBiscotterie, biscuiterie, pâtisserie de conservation

    Besançon (25)Rochefort-sur-Nenon (39)Dole (39)Saint-Vit (25)

    Thurey-le-Mont (25)

    Tavaux (39)Audincourt (25)Chemaudin (25)Besançon (25)Fontain (25)

    100 à 199100 à 199100 à 199

    50 à 99

    50 à 99

    50 à 9950 à 9920 à 4920 à 4920 à 49

    * effectifs au 31/12/2005

    0 salarié

    1 à 9 salariés

    10 à 19 salariés

    20 à 49 salariés

    50 à 99 salariés

    100 à 149 salariés

    Effectifs salariés

    Fabrication de pain et de pâtisserie fraîche

    Biscotterie, biscuiterie, pâtisserie de conservation

    Besançon

    Lons-le-Saunier

    Belfort

    Vesoul

    BD CARTHO®© IGN - Paris - 2002DRAAF Franche-Comté (SRISE) novembre 2009Reproduction interditeLicence N° CUEF-02-006

  • 24 - L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières

    Chiffres clés en 2005

    � 50 établissements

    � 532 salariés

    � 7,8% des emplois de l’industrie agroalimentairerégionale

    � 1,0% des établissementsfrançais de ce secteur

    Source : INSEE - CLAP 2005

    Source : INSEE - DADS 2005

    Les autres industries alimentairesconstituent un secteur assez hétéro-gène. Il regroupe les activités non pré-sentes dans les autres secteurs déter-minés pour élaborer ce dossier. Cesactivités diverses et variées englobentaussi bien la chocolaterie que laconserverie d'escargots. De ce fait, lescomparaisons avec les autres régionsde la métropole dans lesquelles certai-nes de ces activités sont parfois surre-présentées sont à faire avec précau-tion.

    En Franche-Comté, ce secteur repré-sente une cinquantaine d'établisse-ments qui totalisent un peu plus de500 salariés, soit 8% des effectifs desIAA de la région. Ces unités ne repré-sentent que 1% des établissementsfrançais de ce secteur.

    Ces établissements sont en moyennedeux fois plus petits localement qu'àl'échelon métropolitain, 84% d'entreeux ont moins de 10 salariés.

    Les trois quarts des effectifs dans trois établissements

    Cependant, quelques grosses unitésconcentrent les trois quarts des effec-tifs. La plus grosse d'entre elles estimplantée à Pontarlier, il s'agit del'usine Nestlé-France qui emploie plusde 250 personnes. Avec une cinquan-taine de salariés, la chocolaterie Klausà Morteau se positionne loin derrière ;elle devance de peu la conserveried'escargots Omer Romanzini à laRivière-Drugeon près de Pontarlier.

    Les entreprises présentes dans cesecteur sont pour la plupart mono-éta-

    blissement : 83% des unités sont dessièges sociaux.

    Elles sont bien souvent de forme arti-sanale. Ainsi, le taux d'encadrement yest relativement faible ; on y relève3% de cadres contre 10% au plannational et 12% de professions inter-médiaires contre 17%. En revanche,les emplois ouvriers y sont relative-ment plus nombreux mais leur taux dequalification y est nettement plus fai-ble qu'au plan métropolitain : près de40% des ouvriers ne sont pas ou peuqualifiés contre 28% en France.

    Une main-d’œuvre majoritairement féminine

    La part de la main-d'œuvre féminineest plus importante en Franche-Comté qu'au plan national : près desix emplois sur dix sont tenus par une

    Source : INSEE - CLAP 2005

    Source : INSEE - DADS 2005

    Poids des autres industriesdans les IAA

    en pourcentage

    35,4 ou plusde 21,5 à moins de 35,4moins de 21,5

    © I

    GN

    IN

    SE

    E 2

    009

    Caractéristiques des salariés

    Part des

    % Femmes50 ans et plus

    Moins de 30ans

    Franche-ComtéMétropole

    58,845,6

    28,921,0

    23,722,3

    FranceFranche-Comté

    Une main d’œuvre très largement ouvrière

    100%

    80%

    60%

    40%

    20%

    0%

    12,7

    11,6

    2,9

    28,3

    36,8

    16,6

    34,0

    8,1

    38,8

    10,2

    Répartition des effectifs de salariés par taille d’établissement

    Tranche de tailledes établissements

    (en salariés)

    Nombre d’établissements

    Effectifs salariés (en % de l’ensemble)

    Franche-Comté Francemétropolitaine

    de 0 à 9de 10 à 19de 20 à 4950 ou plus

    42413

    14,110,0

    4,971,1

    6,25,3

    12,476,1

    Ensemble 50 100,0 100,0

    Autres industries agroalimentaires (NAF 152Z, 153A, 153E, 153F, 154A, 158K, 158M,158P, 158R, 158T, 158V)

    CadresEmployés Ouvriers non qualifiés

    Professions intermédiairesOuvriers qualifiés

  • femme contre moins de cinq sur dix àl'échelle de la métropole. En outre lapyramide des âges est moins favora-ble dans la région, près de 30% dessalariés ont plus de 50 ans contre 20%en France.

    L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières - 25

    Les établissements des autres industries agroalimentaires

    Source : Douanes 2005

    Source : INSEE - DADS 2005

    Les 10 plus grands établissements des autres industries agroalimentaires

    Les 10 premiers pays importateurs

    PaysExportations(en milliers

    d’euros)

    Part dans l’ensemble

    (en %)

    Pays-BasRoyaume-UniEspagneItalieBelgiqueAllemagneSuisseUkraineGrèceRussie

    14 879,5

    13 344,311 738,59 742,46 788,55 919,34 654,32 427,31 572,51 264,0

    18,4

    16,514,512,1

    8,47,35,83,01,91,6

    Raison sociale Activité principale exercée CommuneTranche d’effectifs

    salariés*

    Nestlé FranceChocolats Klaus SARomanziniEts Roger DutruySARL Agro-DoubsJacot BilleySARL Menus gourmands deJean PerrinSARL Le CriolloEuroflor diffusionPurement Chocolat

    Chocolaterie, confiserie Chocolaterie, confiserieIndustrie du poisson (escargots)Industrie du poisson (escargots)Industries alimentaires n.c.a.Industrie du poisson (escargots)

    Industries alimentaires n.c.a.Chocolaterie, confiserie Fabrication d’aliments adaptés à l’enfantChocolaterie, confiserie

    Pontarlier (25)Morteau (25)La Rivière Drugeon (25)Marnay (70)Flagey (25)Fesches-le-Chatel (25)

    Cléron (25)Chalezeule (25)Pouilley-les-Vignes (25)Besançon (25)

    200 à 29950 à 9950 à 9920 à 4910 à 1910 à 19

    10 à 1910 à 19

    moins de 10moins de 10

    * effectifs au 31/12/2005

    0 salarié

    1 à 9 salariés

    10 à 19 salariés

    20 à 49 salariés

    50 à 99 salariés

    200 à 299 salariés

    Effectifs salariés

    Chocolaterie, confiserie

    Industrie du poisson

    Autres industries

    Besançon

    Lons-le-Saunier

    Belfort

    Vesoul

    BD CARTHO®© IGN - Paris - 2002DRAAF Franche-Comté (SRISE) novembre 2009Reproduction interditeLicence N° CUEF-02-006

  • 26 - L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières

    Méthodologie

    L'étude des secteurs d'activité, c'est-à-dire de l'ensemble des entreprises qui exercent la même activité principale par réfé-rence à la Nomenclature d'activité française (NAF), présente l'énorme avantage d'être facilement reproductible. Ainsi, lesmêmes calculs pourront à l'avenir être réalisés, permettant d'examiner des évolutions. Cette approche autorise aussi lescomparaisons entre secteurs et, réalisable à différents échelons géographiques, entre régions ou entre une région et leniveau national.

    Il est cependant apparu opportun de compléter cette approche sectorielle par une approche par filière, qui donne un aperçudes liens entre les industries agroalimentaires franc-comtoises et leur approvisionnement plus ou moins local auprès de laferme franc-comtoise. L'approche par filière consiste à étudier le système économique constitué des différents maillonsintervenant dans la production des denrées alimentaires, de la production de la matière première par les exploitations agri-coles, jusqu'à la distribution au consommateur final, en passant par les étapes de transformation.Cette étude ne vise pas l'exhaustivité. Les schémas simplifiés présents à chaque début d'article procurent une vision d'en-semble des filières. L'étude porte principalement sur le "cœur de filière", c'est-à-dire la production agricole et la premièretransformation. Les autres maillons et les relations entre maillons sont traités dans la mesure du possible, en fonction desdonnées disponibles.Le contour des maillons des filières est défini sur la base de listes expertisées d'entreprises ou d'établissements. Un mail-lon ne correspond pas forcément à l'ensemble des entreprises rattachées à un code NAF. Par exemple, le maillon "éta-blissements de boucherie-charcuterie" de la filière viandes englobe des établissements dont l'activité principale est 151A(production de viandes de boucherie), 151E (préparation industrielle de produits à base de viandes), 151F (charcuterie),ou 522C (commerce de détail de viandes et produits à base de viandes). De ce fait, les chiffres des parties sectorielle etfilière ne peuvent être comparés. Quand un maillon est défini à partir d'une liste d'établissements, le chiffre d'affaires,notion propre aux entreprises, est estimé au prorata de la masse salariale.Sauf mention contraire, les données chiffrées portent sur l'année 2005, dernière année permettant de réunir les résultatsde plusieurs enquêtes jugées indispensables.

    Le choix des filières étudiées est consécutif à l’importance de l’agriculture régionale, et à l’existence pour ces productionsde plusieurs maillons. Les comptes régionaux de l’agriculture en 2006 démontrent l'importance du lait, avec 43% en valeur,des viandes (26%), et des grandes cultures (13%). La part des vins est moindre (6%) mais cette production est embléma-tique de la région.

    Définitions

    Etablissement laitier : dans son enquête annuelle laitière, le Service de la Statistique et de la Prospective interroge tousles établissements qui, soit collectent plus de 180 000 litres de lait de vache par an, soit transforment du lait ou des pro-duits laitiers intermédiaires (par exemple du metton pour la fabrication de la cancoillotte) pour fabriquer des produits lai-tiers finis, semi-finis, ou des produits assimilés.

    Livraison : la livraison d'un département est la quantité de lait livré par les éleveurs de ce département à un établissementlaitier, quelle que soit sa localisation.

    Collecte : la collecte d'un département est la quantité de lait collecté par les établissements laitiers localisés dans cedépartement, quelle que soit la localisation des éleveurs leur livrant le lait.

    Transformation : compte tenu des échanges de lait entre établissements laitiers, et des ventes de lait cru aux consom-mateurs, la quantité de lait transformé par un établissement laitier peut être différente de la quantité collectée. Le volumetransformé par les établissements d'un département est donc différente de la collecte départementale.

    Méthodologie - Définitions

  • L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières - 27

    L'étude des filières agroalimentairesdans leur sens le plus large nécessite-rait d'examiner les activités en amontde la production agricole. Il s'agit desagro-industries d'amont ou agrofourni-tures, mais aussi des prestations deservices proposées aux agriculteurs.Ventes de biens et de services sontsouvent liées. Les domaines suivantspeuvent être cités : l'alimentation ani-male, les engrais et produits phytosa-nitaires, le machinisme agricole, l'ap-pui technique, le conseil de gestion,les soins vétérinaires, l'équarrissage,la génétique… Comme il n'est pas tou-jours facile d'affecter ces activités àune filière en particulier, et qu'il estimpossible de toutes les passer enrevue, seuls certains aspects serontabordés dans le présent article.

    L'alimentation animale, premier poste de dépensesde la ferme franc-comtoise

    L'alimentation animale, d'abord. Ellereprésente, de loin, avec 45% desconsommations intermédiaires, le plusgros poste de dépenses de la fermefranc-comtoise. Les aliments achetés(principalement des concentrés) enreprésentent un peu moins de 20%.Près de 90% (en valeur) des achatsd'aliments sont destinés aux bovins.L'activité de fabrication d'aliments pouranimaux de ferme est souvent asso-ciée au commerce de gros de céréaleset à la meunerie, car elle en constitueun débouché immédiat. La vente et laréparation de matériels et de véhiculesagricoles, ou d'autres agrofourniturescomme le commerce d'engrais et deproduits phytosanitaires, sont aussiassociées à la fabrication d'alimentsdu bétail car ce sont des activités quiont les mêmes clients finaux, les agri-culteurs. Les technologies (déshydratation, pro-duction de granulés) et les moyens detransport (camion souffleur) étant pro-ches, certains fabricants y allient éga-lement une activité de production et/oude distribution de granulés bois éner-gie, comme Eurofourrage à Arc-lès-Gray (70) ou Chay Frères à Valdahon(25).

    En Franche Comté en 2008, 15 éta-blissements appartenant à 12 entrepri-ses ont pour activité principale la fabri-cation d'aliments pour animaux deferme, que ce soit le stockage et ladéshydratation des matières premiè-res (céréales, herbe, luzerne), la fabri-cation des aliments composés, oubien leur distribution. On compte 17usines de fabrication d'aliments com-posés, deux usines produisant du pre-mix (mélange de minéraux et de vita-mines ensuite incorporé dans l'alimentdu bétail) et une usine de déshydrata-tion de luzerne (sur les 33 existantesen France).La production régionale d'alimentspour animaux de ferme s'élève en2005 à plus de 190 000 tonnes, soitmoins de 1% de la production fran-çaise. La part d'aliments d'allaitementest négligeable. Les aliments bovinsreprésentent plus de 90% des tonna-ges produits, dont ceux pour lesvaches laitières 80% alors, qu'auniveau national, les volumes d'ali-ments destinés aux vaches laitières necomptent que pour 13%. Viennentensuite les aliments destinés aux por-cins (8 300 tonnes soit 4% de la pro-duction régionale). Il n'est pas possiblede connaître la destination géographi-que de la production régionale, maiscette spécialisation de la productionvers l'aliment pour vaches laitièressemble montrer une adaptation desentreprises aux débouchés locaux.Par ailleurs, un peu plus de la moitiédes fabrications (55% en 2006) sontdestinées à des filières offrant unegarantie sans OGM. C'est le cas deseulement un quart des fabricationsnationales (en 2003). Là encore, celadénote un lien fort avec les caractéris-tiques de l'élevage local (productionsen AOC) et l'existence probable dedémarches de filières.

    Environ la moitié des établissementsagréés pour la fabrication d'alimentscomposés ont une production réduite(inférieure à 5 000 tonnes annuelles).En Franche-Comté en 2006, les usi-nes de grande taille (30 000 tonnes etplus) réalisent un peu plus de la moitiéde la production, ce qui est la part la

    plus faible de toutes les régions fran-çaises. Les sites franc-comtois dont laproduction est significative sont, enmoyenne, trois fois plus petits que lamoyenne française (qui est de 70 000tonnes en 2007). La part du secteurcoopératif, estimée entre 30 et 40%,est notablement inférieure à la part demarché détenue au niveau nationalpar les coopératives et leurs filiales,qui s'élève à 60%.

    Le secteur de la fabrication d'alimentsdu bétail emploie en 2006 près de 300personnes et génère un chiffre d'affai-res (estimé au prorata de la massesalariale) de plus de 70 millions d'eu-ros.

    Les éleveurs engagés pour le pro-grès génétique de leur race fétiche

    La Franche-Comté est le berceau dela race montbéliarde. Rien d'étonnantdonc à ce que l'Organisme de sélec-tion (OS - ex UPRA) de la montbé-liarde soit localisée dans le Doubs, àRoulans, auprès de la plupart desorganismes d'élevage. 64% des éle-veurs franc-comtois de montbéliardessont inscrits au contrôle laitier, contre44% des éleveurs français de montbé-liardes. Les Franc-Comtois sont doncplus impliqués dans le suivi techniquede leur troupeau. Et au moins 90%d'entre eux participent au testage. Enrace montbéliarde coexistent deuxschémas de sélection, tous deux res-pectant les orientations de sélectiondéfinies par l'OS. "MontbéliardeAvenir" est géré par Umotest, union de15 coopératives d'insémination ani-male, dont deux franc-comtoises,Genelevage (70) et Ceia25 (25).Créée en 1968, son siège est dansl'Ain. Ce schéma représente environ85% de l'activité de sélection en racemontbéliarde. Le second schéma,reconnu officiellement en 1975, estgéré par la coopérative Jura Bétail(39), qui est également centre de miseen place. La race montbéliarde a forte-ment progressé ces dernières années,ce qui s'explique notamment par uneffort de testage conséquent. Avec2 815 inséminations animales (IA) par

    Agrofournitures

  • 28 - L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières

    Activité principale des vétérinaires

    ActivitéFranche-Comté

    France

    Activité rurale etagricoledont bovins laitiersMixteAnimaux de compagnieAutres

    18%12%25%

    53%4%

    12%4%

    20%

    61%7%

    taureau testé en 2006, la race seclasse, parmi les races laitières, endeuxième position, après la prim'hol-stein (3 535 inséminations par tau-reau) et à un niveau proche de la nor-mande (2 551 IA).Seules ¾ des vaches montbéliardesfrançaises inséminées le sont en racepure. ¼ sont inséminées en croise-ment avec une autre race, en généralun taureau de race bouchère. En com-paraison, seule une vache prim'hol-stein ou une vache normande sur dixest inséminée en croisement. Lamontbéliarde semble donc être inté-ressante en croisement avec une raceà viande, ce qui n'est apparemmentpas le cas de la prim holstein, ni mêmede la normande, pourtant aussi consi-dérée comme race mixte.

    La monte naturelle en races laitièresen Franche-Comté s'élève à 8%. Cetteproportion est élevée par rapport à lamoyenne nationale, mais cette persis-tance de la monte naturelle est carac-téristique des berceaux de race, liée àune certaine mentalité des éleveurs.Une loi de 1947 interdisait d'ailleurs lerecours à l'IA en berceau de race. Letaux de monte naturelle est bien plusélevé (80%) en races allaitantes. Ilexiste trois centres de mise en placereconnus : Génélevage (70), Ceia 25(25), et Jura Bétail (39). Ces coopéra-tives assurant la diffusion du progrèsgénétique par les inséminations ani-males ne se cantonnent pas aux IA detaureaux montbéliards mais il s'agit deleur activité principale : de 70% des IApour Génélevage à 90% des IA pourJura Bétail. Le moitié des IA réaliséesavec des semences de taureaux

    montbéliards sont le fait du Ceia 25,un quart de Génélevage, et un quartde Jura Bétail. L'activité en terme d'IAest en décroissance, suivant la ten-dance nationale, mais la Franche-Comté ne figure pas parmi les régionsles plus touchées par ce déclin.

    Le progrès génétique est égalementdiffusé à l'étranger, grâce à l'export dedoses de semences. En race montbé-liarde en 2005, un quart des doses ontété exportées par Jura Bétail, le restepar Coopex Montbéliarde, une unionde coopératives exportant des femel-les et des semences, partenaire exclu-sif d'Umotest pour l'activité export. Aumoins 10 000 bovins reproducteurssont collectés auprès des éleveursfranc-comtois et commercialisés enFrance et à l'étranger.

    Une présence vétérinaire dans lamoyenne nationale

    Les dépenses vétérinaires sont de l'or-dre de 35 millions d'euros en 2005pour la branche agricole franc-com-toise, ce qui représente 5 à 6% desconsommations intermédiaires (ycompris aliments intraconsommés etfourrages).

    Avec un peu moins de 300 vétérinai-res installés dans la région, laFranche-Comté fait partie, avecl'Alsace et le Limousin, des troisrégions de France métropolitaine oùles effectifs de la profession sont lesplus faibles. Ces effectifs (1,9% desvétérinaires exerçant en France) sontproportionnels à la population de larégion (1,8% de la population fran-çaise). Les activités principales desvétérinaires, telles que recensées parle Conseil régional de l'ordre, reflètentle caractère rural de la Franche-Comté. Pour près d'un cinquième desvétérinaires franc-comtois, l'activitédominante est rurale ou agricole. Etparmi eux deux tiers ont pour princi-paux clients les éleveurs bovins lai-tiers.

    Le Doubs est le département le mieuxpourvu. 40% des vétérinaires de la

    région y sont installés. Ce départe-ment rassemble 40% des exploitationsprofessionnelles et 40% des vaches,mais 45% des vétérinaires dont l'acti-vité dominante est rurale et agricole,ou mixte. Signe d'une urbanisationmarquée, on ne compte aucun vétéri-naire à activité rurale dominante dansle Territoire de Belfort.

    Equarrisseur, une professiondécriée mais indispensable

    Le traitement des cadavres d'animauxd'élevage et des coproduits d'abattageet de découpe est un maillon essentielpour garantir la santé publique etassurer le bon fonctionnement desfilières. Ce travail est réalisé par leséquarrisseurs. On distingue d'une partle Service public de l'équarrissage(SPE), collecte et destruction descadavres d'animaux de ferme et, d'au-tre part, le traitement puis la valorisa-tion ou la destruction des déchetsd'abattoirs et d'ateliers de découpe,réalisés dans le cadre d'une prestationde droit privé.

    L'organisation et le financement duSPE ont considérablement évoluédepuis sa mise en place en 1996 àl'occasion de la première crise de lavache folle. L'Etat, qui en assurait unepartie du financement, se désengageprogressivement. Juillet 2009 estl'échéance fixée pour sa libéralisationcomplète. A ce jour, l'originalité du dis-positif français au sein de l'Europe estla participation financière de l'aval dela filière au financement du SPE.En 2006, le coût annuel du SPE pourla Franche-Comté s'élève à plus de 3millions d'euros HT, soit 2,5% du coûtannuel pour la métropole, pour 1,9%des tonnages de cadavres (plus de8 200 tonnes). Les cadavres des ani-maux du Doubs, de Haute-Saône, etdu Territoire de Belfort, transitent pardes centres de dépôt, dont dans larégion celui de la Saria à AvanneAveney (25), et celui de Progilor àChamplitte (70), et sont traités hors dela région. Seules les dépouilles desanimaux du Jura sont traitées enSource : Conseils national et régional de l’ordredes vétérinaires

    Agrofournitures

  • L’industrie agroalimentaire en Franche-Comté et ses filières - 29

    Sources :

    Alimentation animale :Enquête MPAA (matières premières en ali-mentation animale) 2006Enquête de branche alimentation animaleServices vétérinairesComptes régionaux de l'agriculture

    Génétique :Le Jura agricole et ruralLa Haute-Saône agricole et ruraleLa Terre de Chez NousEntretien avec le directeur de l'OSMontbéliarde, documents d'AG 2007 del'OS MontbéliardeSites internet www.jura-betail.com,www.montbeliarde.org, www.coopex.com,www.umotest.comMéd'ia, revue d'information de l'UNCEIA,Numéro spécial Statistiques 2005, octobre2006Méd'ia, revue d'information de l'UNCEIA,Numéro spécial Statistiques 2006, septem-bre 2007

    Vétérinaires :Conseils national et régional de l'ordre desvétérinairesComptes régionaux de l'agriculture

    Equarrissage :Sites internet www.sifco.fr, www.prodia-s