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    éditorials e c t i o n

    Didier [email protected]

    l est grand temps que la Ville d’Ottawa de-vienne une ville of ciellement bilingue. C’estbien cette mission que s’est donnée unecoalition d’organismes communautaires etprovinciaux. Leur proposition – un texte lé-gislatif bref et accessible – a été dévoilée endébut janvier.Ce texte vise à transformer la Politique debilinguisme d’Ottawa en Règlement rati éar le gouvernement provincial. Ainsi, l’ac-ès aux services en français ne sera plus su-et au gré ou aux caprices du dernier mairelu.

    Toutefois, une personne n’est pas convain-ue : Jim Watson, maire d’Ottawa. L’an

    dernier, une pétition du RÉFO visant à re-onnaître o ciellement le bilinguisme d’Ot-awa avait récolté des milliers de signatures.

    Le maire a toutefois répondu de manièreunivoque : « On a une politique qui marchebien. »

    Toutefois, maintenant le dossier ré-ouvert,l devra se prononcer de nouveau sur laquestion. Il se doit d’entendre l’ensemble dea communauté et de réagir à leur demande.

    Mais c’est aussi aux citoyens d’Ottawa –rancophones, anglophones ou même allo-hones – de se faire entendre.

    Un peu de contexte

    La Ville d’Ottawa, tel qu’on la connait,n’existe que depuis l’agglomération de001. D’anciennes municipalités bilingues,omme Orléans et Vanier, y ont alors été in-égrées à la communauté urbaine o cielle-

    ment unilingue.

    Toutefois, la nouvelle Ville a mis en placedès lors une Politique de bilinguisme. Ceexte d’à peine 650 mots con e ainsi auxitoyens d’Ottawa « le droit de recevoir leservices disponibles en anglais et en français

    dans l’une ou l’autre de ces langues ».

    À quoi bon résister?

    À en croire la littérature sur la question,l n’y a aucune dissidence : Ottawa doittre bilingue. Toutefois, dans les rues etes recoins urbains, tout citoyen n’est pasonvaincu. Examinons leurs arguments :

    « Toute les francophones parlent déjà an-lais! »

    Cette banalité est si souvent cité qu’on cessede la questionner. Mais en fait, des milliersde citoyen d’Ottawa ne parlent que français.À Vanier comme à Rideau-Rockcli e, c’estlus que 5 % de la population. Plus d’un

    Faisons-nous entendreDIDIER PILON

    quart de ces gens – souvent âgés, souventissue d’un groupe minoritaire – vivent dansla pauvreté. Il ne faut pas non plus négligerque plusieurs des 140 000 francophonesd’Ottawa se sentent considérablement plusconfortable en français.

    Mais, de manière beaucoup plus impor-tante, le simple fait de parler anglais ne niepas son droit de parler français.

    « Ça coûtera cher à la ville! »

    Le mythe que le français constitue un far-deau nancier grandiose au Canada semblefaire usage. Nulle part n’est-il plus inappro-prié qu’ici. Le règlement n’augmenterait pasle montant de services o ert en français; il

    garantirait leur continuation. Ainsi, ça necoûtera pas un cent de plus.

    « Ça ne changera rien alors? »

    Au contraire, la proposition législative au-rait deux conséquences importantes. Dansun premier temps, elle assurerait que lapolitique actuelle soit respectée. Présente-ment, il n’y a aucun mécanisme d’appel si la Ville brime les droits linguistiques. De plus,alors que le Conseil municipal peut amen-der ou même estomper la politique actuelle,un règlement entériné par le gouvernementprovincial protégerait les services o erts etattesterait leur pérennité.

    « La politique actuelle est déjà bonne! »

    Mais si la politique est si e cace, pourquoine pas en faire un Règlement?

    Politique de lareconnaissance

    Dans le débat au sujet du bilinguisme municipal, les m é -dias font grand cas de telle ou tellelacune matérielle. Par exemple, un articledans cette édition racontera brièvement lespéripéties d’une étudiante que voulait avoiraccès au budget municipal préliminaire enfrançais.

    Ces histoires sont importantes dans la me-sure qu’elles cataloguent des injustices quo-tidiennes. Toutefois, il ne faut pas négligerl’importance de la dimension symboliquedu problème puisque c’est cette dimensionque donne forme à l’expérience identitaireà Ottawa.

    La reconnaissance est à la fois un bien psy-chologique et une force qui façonne notresociété. Alors que certains de nos désirs sontmatériels (une maison, une voiture, de lanourriture), d’autres sont purement symbo-liques. Nous voulons ainsi être respecté, quenotre opinion soit considérée, que les gensnous trouvent drôle, beau ou intelligent.

    L’absence de reconnaissance – tel que letémoigne l’histoire du colonialisme et dela discrimination systémique – a des e etsnéfastes sur les individus et les groupesidentitaires qui se traduisent souvent eninégalité matérielle. C’est dans cette optiqueque Charles Taylor a rme que la reconnais-sance est « un besoin vital ».

    En bref, la méreconnaissance est un juge-ment de valeur : cette culture est moinsimportante; cette culture est inférieure. Cediscours implicite est intériorisé par les ci-toyens, tant les membres de la culture majo-ritaire que les membres des groupes mino-ritaires. De ce fait, un traitement inégal desminorités s’in ltre dans d’autres sphères etces individus « apprennent leur place ».

    Comment contrer cette dynamique? Il fautlutter pour l’a rmation des identités mi-noritaires. Signons la pétition du RÉFO.Manifestons-nous sur les médias sociaux.

    Écrivons aux médias et au bureau du maire.Bref, faisons-nous entendre.

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

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    ACTUALITÉSs e c t i o n

    Frédérique [email protected]

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    À la mi-décembre dernière, alors que lagrande majorité de la population de l’Uni-versité d’Ottawa se préparait pour des fêtessans neige, une tempête était sur le point des’abattre sur la haute administration de l’U d’O.Après plusieurs mois de silence institutionnel,’Association des professeurs à temps plein de’Université d’Ottawa (APUO) demande uneois pour toutes à l’U d’O de s’ex pliquer devantes tribunaux en ce qui concerne les hausses

    de salaire de deux membres de la haute admi-nistration, qu’elle juge « illégales » en vertu dugel salarial du secteur public de l’Ontario. Unetour sur la saga opposant pour la premièreois les deux partis en cour.

    Le 27 mars 2015 : la « Sunshine List »,palmarès annuel o rant un regard iné-dit sur les salariés du secteur public lesmieux payés en Onta rio, fait sourciller.En e et, plusieurs grands noms, dont

    celui du recteur de l’Uni versité, AllanRock, font partie de la liste. Cependant,les salaires respectifs de deux membresde la haute administration, soit celui dela vice-rectrice à la recherche, Mona Ne-mer, et celui du doyen de la Faculté demédecine, Jacques Brad wejn, a chentdes chi res faramineux. Plus encore, uneanomalie a été remarquée par l’APUOquant au salaire de la vice-rectrice à la

    recherche, qui est passé de 132 304 $ à292 058 $ entre 2012 à 2014, soit unehausse de 120 %. Quant à M. Brad wejn,il aurait eu droit à une augmentation de36 000 $ en deux ans. À l’avis de l’APUO,ces hausses seraient illégales, selon la Loisur la responsa bilisation du secteur pu- blic de 2010.

    Après avoir émis de nombreuses lettresouvertes à l’Uni versité, au Comité exécu-tif du Bureau des gouverneurs, ainsiqu’au ministre de la Formation et desCollèges et Universités de l’Ontario, RezaMoridi, l’APUO reste sans réponse, ouplutôt, sans réponse satisfaisante.

    Le recteur de l’U d’O a répondu à la

    première lettre adressée à l’Uni versité,soutenant « [qu’] en plus d’occuper leposte de vice-rectrice à la recherche del’Uni versité, Mme Nemer est membrepermanente du corps professoral de laFaculté de médecine et chercheuse enmédecine cardio vasculaire. En 2011, lemandat de vice-rectrice à la recherchede la professeure Nemer a été renou velépour cinq ans, et une chaire professo-

    rale à la Faculté de méde cine lui a égale-ment été accordée pour la même période.Comme titulaire de la chaire, la profes-seure Nemer reçoit une rému nérationannuelle de 30 000 $ en appui à ses tra- vaux. »

    Selon Jennifer Dekker, présidente del’APUO, cette réponse est « redondante »et ne vient pas répondre aux exigences del’Association.

    « Nous sommes tellement, commentdire, insultés par le manque de réponsedu Bureau des gouverneurs et mêmedu ministre, par qui nous devons pas-ser pour avoir l’information dont nous

    avons besoin. Maintenant, la seule ma-

    nière de savoir si ces hausses sont bienlégales ou non, c’est en amenant ça de- vant un juge », a expliqué la présidentede l’APUO, lors d’une entre vue avec leOttawa Citizen.

    Lorsqu’interrogée, Jennifer Dekker a dé-claré que le fait que l’Uni versité n’étaitpas en mesure de leur four nir l’informa-tion nécessaire a poussé l’APUO à ame-

    ner l’a aire devant les tribunaux.« C’est la première fois que nous faisonsune demande de véri cation judiciairecontre l’Uni versité et plusieurs de nosmembres sont en faveur de celle-ci. Ilssont vraiment o ensés par le compor-tement de l’Uni versité. On continue derece voir des messages de notre admi-nistration nous disant qu’on n’a pasd’argent pour ceci et cela. Ce n’est passeulement une question légale, deman-der une véri cation, c’est aussi une ques-tion d’éthique », dit-elle. En date deparution, une plainte o cielle a été faitele lundi 21 décembre. L’Uni versité a pré-féré ne pas émettre de commentaire sur

    l’a aire et elle maintient sa position.

    FRÉDÉRIQUE MAZEROLLE

    Hausses salariales jugées « illégales »L’APUO prend les choses en main

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

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    5l a ro tondeACTUALITÉS numéro 14

    Les constructions au Pavillon Lamou-eux délocalisent de nombreux cours

    au campus Lees. Celles sur la rue Mainne permettent à la navette de 48 placesqu’un service toutes les 30 minutes (auieu de 20 minutes). De leur côté, lesonstructions d’OC Transpo limitent lesircuits qui desservent Lees. La problé-

    matique est la suivante : comment assu-er le transport d’un nombre historique

    d’étudiants au campus Lees avec desmoyens plus limités que jamais?

    Depuis le 20 décembre 2015, OC Trans-po a fermé le Transitway entre les sta-ions Lees et Hurdman pour laisser

    place aux travaux de construction ma-eurs de la future Ligne de la Confé-

    dération, qui sera inaugurée en 2018.Cependant, l’absence de liaison entree campus principal de l’U d’O et le 200

    Lees est devenue un obstacle, surtoutdepuis qu’un nombre important d’étu-diants ont vu leurs cours y être déplacés.

    De nombreux étudiants se retrouventd’ailleurs dans la situation de VincentBélanger, étudiant à l’U d’O. « Monours à Lees est suivi immédiatement

    d’un cours à Simard. Dix minutes neme su raient pas pour me rendre d’unampus à un autre en temps normal;maginez avec les constructions. »

    Vincent sera, commeplusieurs, dans’impossibili-é de suivre

    l’intégralité de ses deux cours consécu-tifs. « Et le jour où j’ai un examen à Si-

    mard, je fais quoi? Je ne me rends pasà mon premier cours pour m’assurerd’être à l’heure? C’est assez embêtant. »

    Parlons accommodations

    Pour pallier ces fameux problèmes delogistique, l’U d’O aurait fait pressionauprès d’OC Transpo, a rme DanielSpence, gestionnaire en transport du-rable. Davantage de circuits que ceuxinitialement annoncés ont donc été misen place pour desservir Lees.

    La ligne 85, exploitée sept jours parsemaine, reliera donc Lees au campusprincipal en empruntant les avenues

    King Edward et Laurier. Les étudiantspourront se rendre aux arrêts Cu-mberland/Laurier ou King Ed- ward/Templeton. « L’auto- bus passera toutes les 6-8minutes le matin jusqu’à10 h, et toutes les 15-20minutes par la suite »,assure Spence. Il inviteégalement les étudiants àconsulter avidement le pla-ni cateur d’OC Transpo.

    En complément,Bélanger se dittout de même

    soulagé d’avoir été mis au courant desdi érents moyens permettant de se

    rendre à ses cours. « J’ai vraiment ap-précié le courriel que l’Université a en- voyé aux étudiants qui se trouvent dansla même situation que moi. Il est clair etconcis. Même si ça ne règle pas la pro- blématique du temps, ça nous expliqueles di érentes options qui s’o rent ànous. »

    Si ce site internet est facile à explorer, ilest beaucoup moins évident d’en décor-tiquer les informations qui s’y trouvent. Après plusieurs appels à OC Transpo, La Rotonde n’a pas été en mesure d’ob-tenir de renseignements cohérents. Dé-cidément, il semblerait que la situationn’est pas sur le point de changer.

    Ça ne fait que commencer

    Spence assure que la Villed’Ottawa a toujours ététransparente et accom-modante avec l’U d’O ausujet de ses travaux d’en- vergure. « La construc-tion sur le pont du Tran-sitway est inévitable,

    mais nous avons demandéà ce que les travaux plus

    importants com-mencent en avril,

    après la n des

    examens, a n de minimiser leur impactsur nos étudiants cette année. » Il est vrai que l’aménagement de ce train lé-ger n’est pas une mince a aire; il faudras’attendre à de plus grandes perturba-tions l’automne prochain, qui elles, du-reront au moins deux ans.

    Des tarifs à la hausse : quel effesur les frais de la U-Pass?

    Il semble pertinent de mentionnerqu’à l’adoption du budget 2016 de la Ville d’Ottawa, le conseil a approuvéla hausse des tarifs d’OC Transpo de2,50 $ pour les laissez-passer mensuels.Une augmentation que les étudiants del’U d’O doivent s’attendre à ressentirl’an prochain, lors du paiement de leurU-Pass.

    Quant aux constructions, elles de- vraient durer jusqu’en 2018. On est

    « sur la voie », mais en atten-dant, il faut s’armer de

    patience.

    CHARLOTTE CÔTÉ

    OC Transpo« Sur la voie 2018 » ou « Changement de route 2

    Avant les fêtes, les af ches étaient pla-cardées un peu partout dans la ville : « Ile peut que votre arrêt ait changé. » Lesravaux de la Ligne de la Confédération en-rainent des changements importants surplusieurs lignes de la capitale nationale.Les étudiants de l’Université d’Ottawa (Ud’O) verront notamment leurs déplace-ments en direction du campus Lees s’al -onger et se complexi er.

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

    Ce qu’il faut savoir• Les lignes 91, 95 et 98 relient

    la station Campus à la station3B de Lees, à trois minutesde marche du 200 Lees. Parcontre, elles ne s’y arrêtent paslors de leur trajet Orléans –Centre-ville.

    • La ligne 85 sera exploitée dansles deux directions.

    • La ligne 16 pourra égalementêtre utilisée dans les deux di-rections. L’arrêt le plus près ducampus principal étant Somer-set/King Edward et l’arrêt leplus près de Lees étant l’arrêt3B.

    • Pour ceux qui sont prêts à braver le froid ottavien, unemarche de 20 minutes séparele 200 Lees du campus.

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    6 l a ro tonde le Lund i 18 j anv ie r 2016ACTUALITÉS

    Cette année encore, la Fédération étu-diante de l’Université d’Ottawa (FÉUO) ete Service de vie communautaire (SVC)

    organiseront parallèlement une série d’ac -ivités hivernales. Au programme, du 18 au

    23 janvier : queues de castor, monstresd’hiver, sculptures de glace, compétitionsde demi-lune, nuits dans un tipi, tout danse but de dynamiser le campus.

    L’hiver au programme

    Du 18 au 23 janvier prochain, le SVCprésentera sa 8e édition du Festi valdes neiges. Des queues de castor et dea tire sur neige seront o ertes gratui-ement sur la terrasse du pavillon de la

    Faculté des sciences sociales. Des acti vi-és de raquettes et de ski de fond pren-

    dront place sur la pelouse de Tabaret,andis qu’à la terrasse du Café Nostal-

    gica, le curling sera à l’honneur. « Notreévénement central cette année est laconférence de la patineuse artistiqueprofessionnelle Joannie Rochette et uneséance de patinage en sa compagnie, le21 janvier », con e Alexandre Boileau,agent de marketing et des communica-tions du SVC.

    De son côté, l’événement d’une nuitdans un tipi proposera deux nuitssupplémentaires, en raison de son suc-cès de l’an dernier. Le Festi val des platsréconfortants sera également inau-guré, festi val qui verra la présence de15 restaurants au Centre universitaire.« Nous attendons plus de 15 000 parti-cipants. C’est l’occasion idéale de serassem bler et de faire de nouvelles ren-contres », s’enthousiasme Boileau.

    Défi hivernal

    De son côté, la FÉUO propose aux étu-diants de participer à son annuel Déhivernal. Des équipes de quatre per-

    sonnes s’a ronteront quotidiennementdans des dé s physiques et intellectuelsd’une durée de cinq minutes pour ga-gner des prix. Snowstock, le concert declôture, aura lieu le 23 janvier à 21 h, aupavillon Montpetit. La FÉUO en pro -tera pour souligner le 25e anni versairedu Service de raccompagnement.

    « Le Concert Frost, le SPiN et la Guerredes tuques sont des événements dis-tincts [payants qui ont lieu] lors duDé hivernal », mentionne égale-ment Hadi Wess, vice-président auxa aires sociales de la FÉUO. De plus,une compé tition gratuite de construc-tion de monstres de neige aura lieu les18 et 19 janvier. Wess a rme que tousles évènements du Dé hivernal sontpopulaires, car ils sont tous di érents etuniques.

    Rivalité?

    Il est certain qu’une semaine remplied’acti vités attend les étudiants de

    l’Uni versité d’Ottawa. Toutefois, cettesemaine pour rait s’avérer être si char-gée que les étudiants ne sauraient plusoù donner de la tête. Le fait s’était déjàprésenté : en septembre dernier, laSemaine 101 de la FÉUO et la Semained’accueil du SVC avaient également eulieu simultanément.

    Une fois de plus, on nous assure qu’iln’est pas question de compétition etque le SVC et la FÉUO coopèrent en cequi concerne le partage de l’espace etdes ressources sur le campus. « Le Déhivernal appartenait au SVC à l’origine,mais il a été légué à la FÉUO il y a sixans », mentionne Boileau. « La FÉUOpro te de la visi bilité de notre festi val,mais il n’est aucunement question decompétition. »

    Il y en aura pour tous les goûts et toutesles couleurs cette année. Tout est enplace pour célé brer l’hi ver cette année àl’U d’O… sauf, visi blement, les tempé ra-tures hivernales.

    CHARLOTTE CÔTÉ

    Service de vie communautaire et Fédération étudianteDeux séries d’activités, une semaine pour célébr

    En décembre dernier, plusieurs médias an-nonçaient que le Centre de formation conti -nue de l’Université d’Ottawa (U d’O) lançait,n partenariat avec la GRC, le Centre cana-

    dien d’excellence en anticorruption (CCEA).Mais quel est le mandat de ce centre quioffre des cours non-crédités pouvant coûterdes centaines de dollars par jour?

    Quand l’étudiant lambda feuillette labrochure des cours o erts par le Centrede formation continue, il ne peut s’em-pêcher d’avoir des frissons dans le dost pour cause : pour un cours de sept

    heures, les prix peuvent varier de 340 $1785 $.

    La situation est d’autant plus déconcer-ante quand l’étudiant découvre que cesours ne peuvent être crédités pour au-un de ses cours universitaires.

    Pour comprendre ce qu’est le CCEA,Serge Blais estime qu’il faut d’abordcomprendre le rôle du Centre de forma-ion continue, dont il est le directeur :

    « Nos cours sont o erts à des clientèleshors-champs, majoritairement auxonctionnaires fédéraux. »

    Le Centre de formation continue estune entité auto nancée à but non lucra-tif séparée du budget de l’U d’O, dontles fonds proviennent des frais payéspar les 7000 personnes suivant les 650cours o erts par année.

    Si la clientèle est principalement com-posée de fonctionnaires, celle du CCEAdemeure particulière : « Le CCEA est uncentre spécialisé surtout pour les chefsd’entreprises faisant des a aires outre-mer », explique Blais.

    Destiné à aider ces entrepreneurs à dis-

    tinguer di érence culturelle et pratiquenon-éthique, le CCEA a vu le jour aprèsque la GRC se soit plainte du manquede connaissances des entrepreneurs enmatière de corruption. Six mois plustard, Blais se dit très er de son « der-nier bébé », après que des lettres d’appuilui aient été envoyées par TransparencyInternational et UN Global Compact.

    Les étudiants : une partie inté-grante du projet

    Si les cours à proprement dit ne de- vraient débuter qu’au printemps, leprogramme pro-bono annuel du CCEAest déjà sur pied. Dans le cadre de ce-lui-ci, des étudiants en droit et MBAtravaillent, dans le cadre d’un stage bé-

    névole, sur la création d’un plan de pra-tiques éthiques avec une PME, soit JCMCapital.

    Martin Ritchie, cofondateur de lacompagnie en question, s’est dit ravi dela participation des étudiants : « Nousles avons trouvés très enthousiasteset ils ont apporté une valeur ajoutée ànotre expérience en suggérant des idées

    créatives. »

    Si le CCEA n’en est qu’à ses balbutie-ments, Blais a révélé que des « dis-cussions informelles » avaient déjà eulieu avec plusieurs universités pour re-produire le programme sur le plan na-tional. Une façon, pour le directeur, deservir la communauté tout en faisant briller l’U d’O.

    YASMINE MEHDI

    Centre de formation continueL’éducation comme arme

    contre la corruption

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

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    Que s’est-il passé au Bureau desgouverneurs (BdG) de l’Université Carle-on pour attirer l’attention des journaux

    nationaux? Pour faire court, un profes-eur s’est indigné du manque de liberté

    d’ex pression au sein de celui-ci. Pour-ant, l’histoire est bien plus complexe etes comparaisons avec l’Université d’Ot-awa (U d’O) soulèvent des questions

    quant au rôle des professeurs siégeant

    au BdG.Résumé de la saga Gorelick

    L’histoire a débuté en septembre der-nier, alors qu’un Code de conduiteévisé a été présenté aux 33 membres

    du BdG de Carleton. Une nouvelleclose gurait dans ce code, indiquantqu’il était inapproprié qu’un membredu BdG commente les décisions duBureau, notamment sur les médiasociaux.

    Tous les membres du BdG ont signéce docu ment à l’exception du profes-eur Root Gorelick, qui est égalemente seul à tenir un blogue commen tantes décisions du Bureau.

    l n’en fallut pas plus pour qu’unevéritable guerre débute, avec uncommuniqué publié par l’Uni versitée 14 décembre condamnant « des

    déclarations inexactes et faussesqui] ont été faites concernant les

    membres, les réunions, les discus-ions et les décisions du Bureau ».

    Dans la même journée, l’Associa-ion canadienne des professeures et

    professeurs universitaires (ACPPU)a publié un communiqué appuyantGorelick, en plus de menacer de« censurer » Carle ton en dissua dantes professeurs d’y enseigner ou d’y

    donner des conférences.

    Dans une entre vue avec La Rotonde ,Gorelick a expliqué son abstention :« Je n’abandonnerai pas les droitsqui sont stipulés dans ma conventioncollective et qui sont garantis par laCharte. »

    Une similitude, mais aussi unegrande différence

    Que Carleton demande aux membresde son BdG de signer un accord de

    con dentialité n’est pas excep tion-nel; c’est aussi le cas à l’U d’O. Ene et, en vertu du Code d’éthique etde responsa bilités de l’U d’O, chaquemembre du BdG doit respecter lacon dentialité de toute informationet « ne doit pas divulguer volontai-

    rement ces renseigne-ments […] à moins d’yêtre tenu par la loi ».

    Geo rey Greatrex,professeur et ancienmembre du BdG, a rap-pelé que le Bureau étu-diait des enjeux sensiblescomme la gestion dufonds de pension ou lanomination du recteur :« Il y a de bonnes raisonspour lesquelles on pour-rait demander la con -dentialité », a-t-il conclu.

    Or, un élément crucialoppose Carle ton à l’Ud’O : les professeurs sié-geant à Carleton peuventdemeurer membres deleur syndicat, alors queles professeurs siégeant àl’U d’O ne le peuvent pas.

    En e et, dans la conven-tion collective entre l’Ud’O et l’Association desprofesseurs de l’Uni ver-sité d’Ottawa (APUO), il

    est écrit que les syndiqués devaientéviter toute situation où ils entre-raient en con it d’intérêt, comme « laparticipation à un processus de déci-sion, par la discussion ou le vote ».

    Selon Jennifer Dekker, présidente

    de l’APUO, ce règlement est problé-matique puisqu’il mettrait les profes-seurs non-syndiqués dans unesituation délicate : « Ils ne sont pasreprésentés donc ils pourraient êtremis à pied à n’importe quel mo-ment! »

    En plus de renoncer au soutien deleur syndicat, les professeurs au BdGn’auraient pas accès à plus de deuxcomités, les autres leur étant fermés

    à cause de potentiels con its d’in-té rêts. Un ancien membre du BdGayant préféré rester anonyme a ex-pliqué : « On tient pour acquis quedu fait qu’on est professeur, on esten con it d’intérêts, qu’on soit syndi-qués ou pas. »

    Cette source aurait par ailleurs sug-géré à l’APUO de proter des négo-ciations de la prochaine conventioncollec tive pour proposer la protec-tion de la syndicalisation des profes-seurs siégeant au BdG. Rendez-vousau printemps prochain pour voir sil’APUO dé era sa convention collec-tive.

    YASMINE MEHDI

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

    Bureau des gouverneursDésyndicalisation, condentialité, liberté d’exprformalité administrative ou outil de musèlement

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    8 l a ro tonde le Lund i 18 j anv ie r 2016ACTUALITÉS

    l y a quelques mois,La Rotonde publiait unarticle racontant l’histoire de Mélodie Morin,victime présumée d’une agression sexuelle,dont le dossier avait été fermé par le Servicede police d’Ottawa (SPO). Après une bataillemédiatique, Morin a obtenu gain de causeet des accusations ont été déposées en dé-cembre. Tout est bien qui nit bien? Pas toutà fait, puisque l’accusé se serait envolé poure Liban.

    Chronologie de l’affaire Morin

    Le 25 septembre, Mélodie Morin aler-ait le SPO d’une agression sexuelle.

    Quelques semaines plus tard, on fer-mait son dossier, et ce, même si l’agres-eur présumé avait avoué que la jeuneemme avait dit non au moment de’agression.

    Morin est alors montée sur la place pu- blique a n de dénoncer l’injustice dontelle dit avoir été victime. Plus de 1900personnes ont signé une pétition enligne demandant une réévaluation im-médiate du dossier, qui a eu lieu dansles jours suivants.

    Ce n’est toutefois que le 24 décembreque des accusations ont été formel-lement déposées. Un peu trop tard,puisque l’accusé avait déjà quitté le Ca-nada pour le Liban.

    Céline Dostaler, avocate en droit cri-minel, explique : « Il n’était pas accusé.Oui, il était sous investigation, mais àmoins que les policiers lui aient dit dene pas quitter le pays, il n’était sous au-cune restriction. » L’accusé, objet d’unmandat d’arrêt national, ne subira pasde procès à moins de retourner au pays.

    Même si elle a rme se sentir plus ensécurité, Morin s’est tout de même dé-clarée frustrée de la situation actuelle :

    « J’ai l’impression que ce n’était pas uncas assez important pour qu’on l’em-pêche de fuir. »

    Plus d’une victime?

    Le 5 janvier dernier, un article parais-sait dans le Metro suggérant qu’uneétudiante aurait attiré l’attention del’Université d’Ottawa (U d’O) quant aucomportement inapproprié de l’agres-seur présumé de Morin à la n du moisde novembre.

    La Rotonde a obtenu une copie du cour-riel envoyé par l’étudiante au Service deprotection le 30 novembre, dans lequelcelle-ci explique que l’accusé et ses amisapprochaient des lles dans la cafétériade l’Université pour les inviter à des soi-rées.

    Après avoir entendu parler du cas deMorin et être entrée en contact aveccelle-ci, la jeune lle et son amie au-raient tenté de prévenir deux jeunes

    femmes qui auraient été abordées parl’individu, geste que ce dernier n’auraitpas apprécié puisqu’il aurait poursuivila jeune femme et son amie en se mon-trant très agressif. « Nous étions terri-

    ées et en pleurs », a-t-elle écrit dans le

    courriel.Les jeunes femmes auraient ensuitealerté des responsables des Servicesalimentaires, qui ne les auraient jamaisre-contactées. Terri ée, l’auteure ducourriel a déclaré avoir fait des cauche-mars pendant plusieurs nuits.

    Néomie Duval, gestionnaire aux rela-tions avec les médias, a con rmé quele SPO a été avisé de l’incident. PourMorin, cela rendrait encore plus incom-préhensible le temps qu’a pris la po-lice avant de déposer des accusations :« Clairement, […] cela a ajouté despreuves au dossier et je trouve que çaaurait dû être une lumière rouge pouralerter les policiers », a-t-elle souligné.

    YASMINE MEHDI

    Le cas Mélodie MorinEn plein coeur d’une enquête pour agression sexuelle,il s’envole vers le Liban

    Votre première semaine de cours a étépénible? Rassurez-vous, vous n’êtes paseul.e.s; plusieurs édi ces de l’Universi -é d’Ottawa (U d’O) ont connu une reprise

    marquée par des évacuations et des fuitesd’eau, après un bris d’aqueduc le matin du12 janvier.La Rotonde fait le point sur lesconséquences de ce bris.

    l est environ 10 heures le matin du 12anvier lorsqu’on procède à l’évacua-ion du pavillon Fauteux. « Nous avons

    dû couper l’eau au pavillon Fauteux etc’est pour ça que nous avons dû annuler

    outes activités dans ce pavillon », a ex-pliqué Néomie Duval, gestionnaire deselations médias de l’U d’O.

    Katline Racine, étudiante en droit sec-ion Common law, a reçu un courriel

    pour l’informer que son cours donné àDesmarais serait aussi annulé. Le lende-main, sa professeure, Suzanne Bouclin,a expliqué que cette décision avait pourbut d’être juste avec les étudiants dontes cours avaient été annulés à Fauteux.

    Pour Simon Beaudry, professeur depsychologie, dont le cours à Fauteux aété annulé, l’Université a bien géré l’in-

    cident : « J’ai été avisé très tôt durantla journée et j’ai reçu les messages régu-liers de mise à jour. »

    Il est à noter que le 1, rue Nicholas, unédi ce dans lequel l’U d’O loue des lo-caux, a aussi été évacué et fermé mardiet mercredi à cause d’un deuxième brisd’aqueduc, sans conséquence pour lesétudiants.

    Plus d’eau pour la résidenceLeblanc

    Alors que l’épisode du bris d’aqueducsemblait être terminée et que l’Univer-sité annonçait que les cours allaientreprendre mercredi à Fauteux, les rési-dents de Leblanc recevaient un courriel

    les informant qu’ils n’auraient pas d’eaumercredi de 7 h à 16 h 30 en raison detravaux.

    Dans ce courriel, l’Université a aussi in-diqué aux étudiant.e.s que des bidonsd’eau potable ainsi que les douches duService des sports seraient mises à leurdisposition et qu’ils pourraient utiliserles toilettes dans la passerelle reliant lesrésidences Leblanc et Thompson.

    Sapphira, étudiante de première an-née, s’est dite satisfaite de la réactionde l’administration : « Ils ont envoyé uncourriel la veille, donc j’étais préparée,

    j’ai rempli une bouteille d’eau pour pou- voir me rincer les dents et j’ai pris madouche la veille. »

    Le sous-sol du Centre universitairetouché par des inondations

    Mardi dernier, le DocuCentre n’a puouvrir ses portes qu’à 15 h, en raison dedégâts d’eau dans le sous-sol du centreuniversitaire. Si un des escaliers est de-meuré fermé, une employée a préciséque le Centre n’avait subi aucun dégât

    matériel.

    Selon un message sur la page Facebook

    de Zoom Productions, leurs bureaux,aussi au sous-sol, auraient été inondés.L’équipe de la maison de productionsn’a toutefois pas précisé si des dégâtsmatériels étaient à déclarer.

    Malgré les multiples soucis occasionnéspar le bris d’aqueduc, l’administrationa relevé le dé logistique et a été sub-mergée par les commentaires positifsde plusieurs personnes touchées.

    YASMINE MEHDI

    Bris d’aqueducLa session d’hiver débute sous le signe des évac

    PHOTO : FLORENCE PINARD-LEFEBVRE

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    9l a ro tondeACTUALITÉS numéro 14

    Cet incident n’a rien de commun : le 13 dé-embre dernier, au bout d’une heure et de-

    mie d’examen, les élèves du coursIntroduc-on to Microeconomics sont informés que’examen qui devait durer trois heures n’en

    durera que deux. La panique s’empare deslèves et la tension monte. Pour ajouter au

    drame, le professeur, Paul Makdissi, est endéplacement professionnel à Hawaï.

    Certains pleuraient à la sortie de’examen », raconte une étudiante quipréféré rester anonyme. La toute pre-

    mière session d’examens des étudiantsd’ECO1104 a commencé d’un trèsmauvais pied. « 1 h 30 après le débutde l’examen, on nous annonce qu’il nenous reste que 30 minutes pour le com-léter », raconte-t-elle, « nous étionsurieux ».

    Le professeur, Paul Makdissi, avaiton rmé la veille par courriel que

    l’examen durerait trois heures. Il étaitcependant absent, donnant une confé-rence au Annual Health Econome-trics Workshop à l’Université d’Hawaïaux États-Unis. Il s’explique : « C’estun malentendu. J’étais convaincu que j’avais dit 3 heures et [le responsablede l’examen croyait que ce n’était que]2 heures. »

    Frustration étudiante

    « C’était une situation stressante : ondevait se concentrer sur nos autres exa-mens, mais on ne pouvait arrêter depenser à celui d’économie qui s’étaitsi mal passé », explique Jake Quinton,étudiant du cours.

    Certains ont contacté Mireille Gervais,directrice au Centre des droits étu-diants. Ils n’ont pas été les seuls. « Leprofesseur lui-même m’a contactée, re-connaissant son erreur et a rmant quedes mesures seraient prises pour réglerle problème », explique Gervais. Le faitqu’un professeur soit aussi proactif estassez rare selon elle.

    La situation s’est envenimée lorsqueMakdissi s’est rendu compte que lesétudiants, à la suite de leur expérienced’examen, avaient publié des commen-taires négatifs sur son pro l de Rate-MyProfessors.

    Makdissi, a rmant être ouvert auxcommentaires constructifs, faisait faceselon lui à des propos « di amatoires,inacceptables et absolument inappro-priés ».

    Dans un courriel adressé à ses étudiantsle 17 décembre, il leur conseille forte-ment de supprimer immédiatement cescommentaires. « J’ai l’intention de faireplainte au Service de police d’Ottawapour cyberintimidation si les commen-taires sont toujours en ligne », écrit-il.

    La menace aurait porté fruit : « certainespersonnes se sont empressées d’écriredes commentaires positifs; d’autres ontsupprimé leurs évaluations négatives.Sa moyenne sur le site est passée d’un2.2 à un 4 en quelques heures », partageQuinton.

    Dans ce même courriel, Makdissi tentede calmer le jeu : « Seule 1 heure et30 minutes ont été accordées aux étu-diants pour écrire leur examen dans descirconstances normales ». Il assure queles copies seront évaluées cas par caset que des mesures seront prises pourcorriger le tir. Il nira par baisser le dé-nominateur de l’examen à 80 au lieu de100, ce qui fera augmenter la moyennedu groupe à 75 %.

    Introuvable sur la toile

    Depuis ce temps, le pro l de Paul Mak -dissi a disparu du site web. Les adminis-trateurs nous ont con rmé que « toutinstructeur d’une université canadienne

    peut demander la suppression de sonpro l sur notre site ». « Les commen-taires ne respectaient pas les conditionsd’utilisation », explique Makdissi, selonla clause sur la di amation.

    En attendant, Mireille Gervais nousassure que les étudiants paraissent sa-tisfaits des accommodements de leurprofesseur, car elle n’en a plus entenduparler.

    CHARLOTTE CÔTÉ

    Examen de n de session du cours ECO1104L’affaire Makdissi

    « Plus le temps passe, plus la facture aug -mentera! » C’est ainsi que des jeunes de’école secondaire Saint-Joseph ont expriméeurs inquiétudes auprès de la ministre de’Environnement, Catherine McKenna. C’est

    dans une salle comble que s’est tenue laconférence « Ré exions sur l’après COP21de Paris », qui a permis aux partis présentsde discuter d’initiatives pour un « avenirvert ».

    Dans l’allocution d’ouverture, DanielBouchard, journaliste de Radio-Canadat professeur au département de com-

    munication de l’Université d’Ottawa, aouligné que la pertinence d’une telleencontre était de « regrouper des déci-

    deurs et de faire évoluer les choses danse climat, en plus de faire participer leseunes à l’enjeu climatique et de leur

    donner le moyen d’exprimer leur pointde vue ».

    Plusieurs jeunes sont passés pour par-ager leurs initiatives dans la lutte pour

    un environnement vert. Leur message

    principal fut d’interpeller les décideurssur leur responsabilité, soit de « propo-ser des lois incitatives pour lutter contreles changements climatiques ».

    La ministre McKenna a parlé briève-ment de son e ort à la conférence deParis, en précisant que c’était la pre-mière fois depuis dix ans qu’un ministrecanadien jouait le rôle de facilitateurdans les conférences environnemen-tales, un « rôle pris au sérieux », sou-ligne-t-elle. Elle s’est dite satisfaite dela conférence, et plus particulièrementde l’engagement des jeunes pour que lesdroits autochtones soient inclus dans ledocument nal. Il faut toutefois préciserque les droits des femmes et des autoch-tones ne sont inscrits que dans le pré-ambule.

    La ministre a mentionné qu’il faudraitsaisir le momentum de la conférence deParis pour trouver de nouvelles façonsde coopérer, pour xer des objectifs deréduction de production et ainsi réduireles émissions chaque cinq ans, pourcréer des emplois dans la technologie verte et nalement investir 100 millionschaque année pour favoriser l’innova-tion.

    Encore beaucoup de travail à faire

    Steven Guilbeault a rappelé l’état de laconnaissance scienti que, qui met bienen évidence le réchau ement continude la planète, augmentation causée engrande partie par l’activité humaine.Pour l’après COP21, Guilbeault expliquequ’il faut continuer de rappeler aux dé-cideurs leur engagement d’en faire plus,même s’il reconnaît que « déjà, grâceaux engagements, cela nous permettra

    d’éviter 1 degré de réchau ement ».

    Il a par ailleurs exprimé son désaccordavec le projet Énergie Est qui est, selonlui, « néfaste pour l’environnement, caril représente 10 % de notre objectif deParis », tout comme le projet transa-tlantique. Paris doit déboucher sur unavenir vert, a-t-il soutenu, où on in- vestit dans les énergies renouvelables,dans les transports et où on change noshabitudes de vie.

    BONI GUY-ROLAND KADIO

    Conférence « Réexions sur l’après COP21 »

    Après Paris, c’est le temps de l’action

    PHOTO : FLORENCE PINARD-LEFEBVR

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    10 l a ro tonde le Lund i 18 j anv ie r 2016ACTUALITÉS

    En réponse à la crise des immigrants sy -iens, l’Université d’Ottawa a décidé deépondre à sa manière à cette crise hu-

    manitaire sans précédent. En parallèleavec l’appui nancier qui se concrétisepar diverses bourses d’études, un pro-gramme de parrainage d’aide aux réfu-giés a vu le jour.Comme l’explique Emily Bates, di-ectrice de Carrefour des réfugiés, le

    but principal de ce programme estde « mettre en contact des experts enparrainage, des avocats pro bono, desorganisations communautaires pouro rir une aide directe aux Canadiensqui désirent parrainer des réfugiés ».Toutes ces mesures ont pour but d’ac-célérer le processus de parrainage deséfugiés par les familles, les individus

    ou les organismes privés.

    La doyenne de la section Common

    aw de la Faculté de droit, NathalieDesrosiers, a précisé que le nan-cement est o ert à partir de troisources : « des nancements externes

    provenant du gouvernement de l’On-ario, la Faculté a débloqué certainesessources internes et un professeur

    et des étudiants qui travaillaient déjàur le droit des réfugiés ont prêtéeurs services, et un peu d’argent de’Université ».

    En e et, ce programme devrait rece-voir de la part du gouvernement de’Ontario un appui nancier de plus

    de 225 000 $. Mme Bates tient à pré-

    ciser que le nancement provient aus-i de la Banque TD et de dons faits à laFondation communautaire d’Ottawa.

    Un succès bien senti

    Quels sont les avancements de ce pro-gramme? Mme Bates explique que« depuis le lancement du programmede parrainage d’aide aux réfugiés le1er octobre à Ottawa, ce dernier s’estmplanté dans sept villes à travers le

    pays. De plus, il a aidé à former 900avocats, a vu à l’embauche de 150 étu-diants de droit et a appuyé plus de 700groupes de parrainage. »

    Mme Desrosiers constate quant à elle

    que « le programme a eu beaucoup desuccès, car nous avons beaucoup de bénévoles, donc on a été obligé d’ac-célérer notre travail. Cela dénote del’intérêt important des Canadiennes etCanadiens à vouloir s’engager dans leparrainage et du fait qu’on a des étu-diant.e.s qui sont prêt.e.s à faire du bénévolat. À ce jour, on continue derépondre à la demande. Il y a eu desséances d’information, pas juste à Ot-tawa mais un peu partout au Canada,qui ont été nancées en partie par desorganismes à l’extérieur de l’Ontario. »

    La directrice du Carrefour des réfugiéssouligne que l’engagement de ce der-nier est « d’o rir et de donner accès àdes services juridiques pro bono auxgroupes de parrainage sur une basecontinue ». Mme Desrosiers ajoutepour sa part qu’elle « est prête à conti-nuer jusqu’à l’été, jusqu’à ce que l’ob- jectif initial de 25 000 réfugiés soitatteint ».

    BONI GUY-ROLAND KADIO

    Programme de parrainage privé

    Un outil vitalpour les réfugiés

    ILLUSTRATION : ANDREY GOSSE

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    11l a ro tondeACTUALITÉS numéro 14

    Liste de la semaine

    YASMINE MEHDI

    1 Des tunnels souterrains pour fuir le froidLe logo de la èche jaune dans le cercle bleu est une indication d’un passage sous-terrain trouvée sur les cartes del’Université. C’est ainsi que vous pourrez vous rendre du pavillon Perez à Morisset, en passant par Fauteux et leCentre universitaire, pour nalement arriver à Montpetit, à Lamoureux, à Vanier ou encore au pavillon de la Fa-culté de sciences sociales. Un passage relie également SITE, Colonel By, MacDonald et Marion, vous évitant ainsid’avoir à braver le vent glacial. De rien, il n’y a pas de quoi.

    2 Des trajets d’autobus de la station Laurier au Centre RideauEst-ce qu’attendre le 95 ou le 97 pour monter dans l’autobus et en redescendre deux minutes plus tard est un choix judicieux? Serait-il plus rapide de simplement marcher jusqu’au Centre Rideau? Est-ce que les quelques instantsau chaud en valent la peine lorsqu’on considère la densité humaine dans l’autobus? Ce sera à vous d’en décider.Il n’en demeure pas moins que plusieurs étudiants se montrent prêts à tout pour un court instant dans un micro-

    climat plus tempéré.

    3 Des boissons chaudes gratuitesEn temps normal, votre ré exe en déambulant sur le campus est sûrement d’éviter les diverses compagnies quicherchent à attirer votre attention en échange d’un t-shirt. Sauf que pendant l’hiver, ces compagnies pourraient vous o rir du café ou du chocolat chaud. Sachez également que la Fédération étudiante (FÉUO) ou le Service de vie communautaire (SVC) organisent aussi des événements où des boissons chaudes sont o ertes. Prédiction :des queues de castor et de la tire d’érable seront o ertes au Festival des neiges du SVC, qui aura lieu du 18 au 22 janvier prochain.

    4 Des activités pour apprendre à (presque) apprécier le froidPouvoir apprécier le froid peut être une tâche insurmontable, voire un choix délirant pour certains. À défaut depouvoir contrôler le climat, contentez-vous donc d’accepter qu’Ottawa est une ville où l’hiver est glacial et que lameilleure chose à faire est d’en pro ter pour patiner sur le Canal Rideau, juste à côté du campus, ou encore admi-rer les sculptures de glace du Parc de la Confédération pendant le Bal de neige. Sur l’autre rive, les sentiers de skide fond du Parc de la Gatineau pourraient aussi vous aider à apprivoiser l’hiver.

    La Parenthèse française

    CLÉMENCE LABASSE

    BURKINA FASO – Entre élections et at-taques meurtrières, le pays en proieaux tensions – Quatorze étrangers ontperdu la vie lors d’une attaque djihadistesurvenue le 15 et 16 janvier à Ouagadou-gou, dont six originaires de la région deQuébec. Le bilan nal est de 29 morts.Une trentaine de blessés ont aussi été dé-nombrés par les autorités. Les assaillantsont sévi à coup de mitraillettes dans un bar-restaurant avant d’y démarrer un in-

    cendie, pour ensuite prendre des otagesdans un hôtel avoisinant. Justin Trudeaua « o ert aux autorités burkinabés de lesassister au cours de l’enquête sur ce crimeterrible ».

    FRANCE – Avalanche fatale – Mercre-di 13 janvier, une avalanche sur une pistede ski des Deux-Alpes, en Isère, a fauchéla vie à deux lycéens lyonnais et un tou-riste ukrainien. En dépit des nombreusesalertes sur les mauvaises conditions, l’en-cadrant du groupe a permis à ses élèves des’engager sur une piste noire fermée. Lescauses exactes de l’avalanche restent en-core à déterminer.

    CANADA – 10 000 réfugiés sont ar-rivés au Canada – Depuis le début del’opération d’accueil lancé par le gouver-nement Trudeau le 4 novembre, déjà 10121 réfugiés syriens ont pu trouver refugeau Canada. Ottawa espère toujours ac-cueillir un total de 25 000 réfugiés d’icila n du mois de février. Les réfugiés arri- vés avant le 4 novembre ne se verront parrembourser leurs frais, contrairement àceux arrivés par la suite.

    KIRGHIZISTAN – Le président veuts’inspirer de la France dans la dé-chéance de la nationalité - E rayé

    par le retour de ressortissants partis com- battre dans les rangs du Daesh, le Kirghi-zistan cherche à déchoir de leur natio-nalité ses citoyens jugés indésirables ens’inspirant de la France. 508 Kirghizes au-raient rejoint le Daesh en Syrie et en Iraket 33 sont morts sur place.

    CAMEROUN – Un kamikaze tue douzefdèles durant la prière – Douze mu-sulmans réunis le 13 janvier dans unemosquée de la région de l’Extrême-Norddu Cameroun ont perdu la vie lorsqu’unkamikaze s’est fait exploser durant laprière du matin. Selon les autorités, ils’agirait d’un nouvel attentat-suicide por-tant la marque des islamistes nigériens deBoko Haram.

    franco-actus d’àtravers le monde

    {

    Coup d’oeil sur les conditions des prisonniers d’OttawaThe Charlatan, Université Carleton

    Après s’être intéressé à la vie de personnes incarcérées, un groupe d’étudiants de l’Université Carleton a réalisé un mini-documentaire sur leCentre de détention Ottawa-Carleton. Intitulé Life Inside Ottawa’s Jail, le court métrage montre du doigt les problèmes du Centre, commele manque de places, les options alimentaires médiocres et la faible qualité des services de santé. En collaboration avec le Criminalizationand Punishment Education Project, ce projet veut servir à sensibiliser la communauté aux enjeux du Centre.

    Un club étudiant jugé « anti-féministe » à l’Université Simon FraserThe Peak, Université Simon Fraser

    Un évènement, organisé par un club étudiant de revendication des droits des hommes intitulé « Toxic Masculinity & TOXIC FEMINI-NITY », semble avoir causé de la controverse et de l’émoi dans la communauté féministe de l’Université Simon Fraser. Suite à l’évènement,dont les a ches de promotion présentaient le symbole de Vénus, dont la partie supérieure avait été remplacée par le symbole de danger biologique, le Syndicat des études de femmes et du genre a publié une lettre ouverture pour le dénoncer. Les membres décrètent que lanature de l’évènement était « anti-femme ».

    Des étudiants créent un site web pour échanger des manuels scolairesThe Ubyssey, Université de la Colombie-Britannique

    Alors que la session suit son cours, les étudiants sont souvent forcés de payer des sommes parfois faramineuses pour se procurer des manuelsscolaires. Cependant, trois étudiants de l’Université de la Colombie-Britannique tentent d’alléger le fardeau nancier en o rant une plateforme

    sur laquelle les étudiants peuvent re-vendre ou échanger leurs livres. Ce marché virtuel porte le nom de UBC Book Exchange et vient répondreaux besoins des étudiants qui souhaitent trouver des livres pour une somme modique, sans avoir à parcourir la multiplicité de groupes Face- book.

    Revue de presse par Frédérique Mazerolle

    Quatre idées pour passer un hiver un peu moins glacé {

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    12 l a ro tonde le Lund i 18 j anv ie r 2016ACTUALITÉS

    Le rapport 2014-2015 de l’Ombudsmandivulgué un an plus tardLa semaine dernière, Lucie Allaire a nale-ment dévoilé son rapport sur le site de l’Uni- versité d’Ottawa (U d’O). En poste depuis2010, l’Ombudsman publie d’ordinaire lescomptes rendus de son travail en juin. Lorsd’une rencontre avecLa Rotonde en octobredernier, Allaire avouait avoir dû remettre àplus tard la publication du rapport à causedu manque de coopération de l’administra-tion, qui tardait à remettre des documents.En effet, le nouveau rapport doit faire état deschangements effectués dans les pratiques etpolitiques de l’U d’O après 5 ans de recom-mandations.

    Deux compagnies partenaires del’Institut de cardiologie de l’U d’Oaccusées de fraudePCL Construction et GAL Power, respective-ment responsable des infrastructures et desgénérateurs de l’Hôpital d’Ottawa, sont im-pliqués dans une affaire de rétrocommission[ndlr : le fait de verser une commission plusgrande qu’officiellement énoncé pour le récu-pérer ultérieurement]. Il a tout de même étéannoncé que ces derniers continueraient detravailler sur un projet d’expansion de l’Insti-tut de cardiologie aux coûts totalisant les 135millions de dollars.

    Agression sexuelle : un étudiant accuséest libéré sous cautionPaul Batchelor, 30 ans, a été inculpé, le 22décembre dernier, après l’agression présu-mée d’une femme dans sa maison du quartierCôte-de-Sable. Âgée de 26 ans, elle témoigneavoir rencontré l’étudiant en ligne en juin etavoir accepté, après un rendez-vous, de ren-trer chez lui, où l’incident aurait eu lieu. Li-béré sous une caution de 2 500$, l’hommepassera devant les tribunaux le 18 janvier. Bat-chelor étudie à l’U d’O, dans le programme desciences sociales, avec une spécialisation enscience économique.

    Du mouvementà la Faculté de droit de l’U d’O!Les récompenses font ravage dernièrementpour les professeurs et les étudiants de l’Ud’O. Le professeur Pierre Foucher a reçu, audébut janvier, l’Ordre de la Pléiade pour l’en-semble de sa contribution à la francophonieontarienne. La Cour Suprême a égalementcité le professeur Jamie Liew dans un arrêt enmatière d’immigration. Enn, Louis Bertier,étudiant, s’est vu remettre la Bourse d’étudessupérieures Raoul Barbe et Yolande Larose,d’un montant de 6 500 dollars, pour l’étudedu pouvoir judiciaire.

    Sortez les mitaines,le froid est bon pour vous!

    C’est une récente étude de Denis Blondin,doctorant en physiologie thermale à l’U d’O,qui le dit. Les raisons en seraient qu’en étantexposé à de basses températures, le corps hu-main dépense plus d’énergie et que nous uti-lisons plus de notre tissu adipeux brun ande stimuler la thermogenèse et empêcher lesfrissonnements. En conclusion, plus le corpshumain est exposé au froid, plus celui-ci y de- viendrait résistant.

    Des photographies pour repenser Ottawa

    Rey Martin est un jeune photographe de lacapitale. Au cours de l’automne et du débutde l’hiver, Rey a parcouru les quartiers moinsconnus d’Ottawa – Wiggins, Côte-de-Sable,etc. — pour en révéler la beauté négligée.Derrière ces photos se cache aussi l’intentiond’inciter sa génération et les jeunes en diffi-culté à prendre l’appareil photo et à innover.

    Brèves par Clémence Labasse

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    Art s e t c ultures e c t i o n

    [email protected]

    Jeudi soir dernier,La Rotonde s’est rendueau Musée des Beaux-Arts du Canada a nde comprendre ce qui se cache derrièree mot-clic #Popscope. Hanlon Hanlon et

    Adrian Ocneanu, deux bénévoles actifs au

    ein de la branche ottavienne du mouve-ment, étaient alors occupés à placer deuxélescopes dans le grand hall et à chercher

    des astres dans un ciel très ennuagé qui n’aoutefois pas su les décourager.

    Des visiteurs de tous les âges ont a ué engrand nombre de 17 h à 20 h. Hanlon dénoted’ailleurs que, « lorsque #Popscope a décidéde s’associer au Musée national des Beaux-Arts pour l’hiver, beaucoup de visiteurs’y présentaient d’abord et avant tout a n

    d’explorer la collection permanente dans leadre des jeudis soirs gratuits et ne venaient

    que timidement jeter un œil à leur évène-ment d’astronomie publique par la suite ».Maintenant toutefois, il semble s’y produireun phénomène inverse et c’est très encou-ageant pour ces bénévoles, qui font par-

    tie d’un réseau international d’astronomesamateurs.

    En e et, #Popscope a été fondé à Ottawa en2013 par Michael O’Shea et Viva Dadwal, quiont réussi à se procurer les trois premierstélescopes o ciels grâce au nancementde la Fondation Awesome. Cette dernièreremet chaque mois une bourse de 1000 $à un projet di érent, et ce, dans plusieurspays. À l’origine, #Popscope se voulait « uneformule spontanée qui consistait à poser untélescope dans un endroit public à Ottawa,le temps de quelques heures, accompagnéd’un bénévole qui guidait les passants en lesencourageant à y jeter un œil », mentionneOcneanu. La version « pop-up » reviendralorsque le temps froid sera terminé.

    SuccèsLa formule simple et les intentions noblesdes membres du groupe ont porté fruit.L’opération s’étend maintenant d’Ottawa àJacksonville, en passant par Baltimore, Chi-cago et Philadelphie. Plusieurs des membresfondateurs ont apporté les premiers téles-copes dans ces autres villes a n de mettreen place de nouveaux réseaux de partagede l’astronomie. #Popscope est une com-munauté grandissante, qui tente de donner

    accès à un télescope au plus grand nombrepossible, de façon inclusive et positive. Sesmembres insistent sur « l’importance dupartage de connaissances dans le domainedes sciences particulièrement dans les com-

    munautés moins bien nanties ». En n, ceque Hanlon et Ocneanu préfèrent de cetteinitiative, « c’est de voir l’expression émer- veillée d’un enfant qui regarde à travers untélescope pour la première fois ».

    MARIE-PIER PERNICE

    #Popscope

    Le partage des étoiles

    PHOTO : MARINE DUMAS

    Frances Caswell-Routhier a eu l’honneur de

    e voir réserver la dernière exposition quiura lieu dans les locaux actuels de l’Ima-

    gier. L’édi ce datant de 1975 devra êtreomplètement rasé avant de renaître de sesendres pour reprendre ses fonctions deentre d’exposition.es Jardins de la mémoire est l’œuvre do-umentaire d’un projet long de 10 ans. En

    et, pour souligner les 30 ans de l’anni-ersaire de l’Imagier en 2005, l’artiste a ré-upéré plus de 3000 enveloppes contenantivers papiers : des baptistaires, des certi-cats de mariage et d’autres formulaires seont retrouvés enfermés dans un grillage enorme de cube. « Quand j’ai fait ma première

    nstallation dans le jardin, c’était pour l’ex-osition ‘Métamorphose’. À la n de l’été, jerouvais que mon cube n’avait pas subi suf-

    samment de métamorphose! », plaisantel’artiste. Elle a donc continué de documen-ter la lente transformation de son œuvre,qui a ni par devenir l’hôte d’une colonie de

    eurs. L’« épitaphe » est maintenant expo-

    sée dans les locaux de l’Imagier et y restera jusqu’au 21 février prochain, date du débutdes travaux.

    La renaissance de l’Imagier

    «Le projet de reconstruction […] vise àpermettre à cette institution gatinoise decontinuer à o rir à la communauté un lieude rencontre au centre de la culture et desarts», explique Mireille Apollon, conseillèremunicipale présidente de la commission dela culture et des lettres et du patrimoine. LeMinistère de la Culture et des Communi-cations avait déjà annoncé une subventionde 1,2 million de dollars pour le projet. À cemontant s’ajoute la contribution de la Villede Gatineau (200 000 $), celle de PatrimoineCanada (397 000 $), de La Conférence ré-gionale des élus de l’Outaouais (30 000 $)ainsi qu’un don privé de 30 000 $. « En plus

    de permettre la création de nouveaux es-paces, les travaux incluront l’aménagementde l’accès universel au site d’exposition et de

    formation », promet Mme Apollon. Il n’y apar contre encore aucun plan public de lafuture construction.

    MYRIAM BOURDEAU-POTVIN

    Les Jardins de la mémoireUne dernière exposition dans l’Imagier act

    PHOTO : MYRIAM BOURDEAU-POTVI

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    15l a ro tondeARTS e t CULTURE numéro 14

    Calendrier CulturelDu 18 au 24 janvier

    Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi Dimanc

    Ensemble dejazz Atlantis

    Le Pet i t Chicago 21 h 30

    2frères (duo de folk-pop)

    Maison de la Culture 20 h

    Soirée Triviaprésentée parQueer Mafia

    (anglais)

    Pressed 19 h

    Conférence surClaude Monet etCamille sur son

    lit de mort

    Musée desbeaux-arts

    18 h

    La Chatteblanche

    théâtre français

    4 e sal le du CNA19 h 30

    Classique hivernal :tournoisde hockeyextérieur

    Ruisseau de laBrasserie

    10 h

    CMDWN (Fij i &Ca$tro Guapo)

    Ritual 20 h

    Concours

    L’invasion de smonstres de

    neige

    Rue Universi té à part i r de 10 h

    Conférence surles femmes etla science :

    Encore un défiaujourd’hui?

    FSS 4007 13 h

    L’orchestred’hommes

    orchestres

    Salle Jean-Despréz 20 h

    Projection du film «L’empreinte»

    FSS 5028 17 h 30

    Five Eyes et

    The Youn gOffendersconcert punk

    Black Squirrel 21 h

    Claude Munsonconcert folkatmosphérique

    Atomic Roost er16 h-20 h

    Festival

    Asiatiqued’OttawaÉdit ion d’hiver

    HiltonLac-Leamy

    18 h

    Ouverture dela boutique A V intage

    Collect ive

    Marché By 17 h-21 h

    Compétition leSpin 2016

    Devant leCafé N ostalgica

    17 h 30 à 20 h

    ConcoursIglooswag :

    le meilleuraccoutrement

    hivernal

    Terrasse FSS 11 h à 14 h

    La Guerre desTuques de la

    FÉUO

    Terrasse Morisset À part i r de midi

    Poets &Pancakes,

    présenté par UrbanLegends PoetrySlam.

    Flapjack’s

    19 h

    Bar de Glace

    Bistro l ’Autre œil 19 h

    Catriona Stur-ton & Ginny

    musique folk etcountry

    Wellington Eatery 16 h à 18 h

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    Les projets artistiques sur le campus ?

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    sports et bien-êtresec t ion

    PHOTO : GABRIELLE PILLIAT

    Le directeur du Service des sports de l’Uni -versité d’Ottawa, Marc Schryburt, a quitté sesonctions mercredi dernier, moins d’une année

    après avoir été engagé. M. Schryburt était enabsence autorisée pour des raisons incon-nues. Julie Tam, directrice adjointe commu-nications, marketing et TI, assurera l’intérim.

    Les raisons du départ de M. Schryburt n’ontpas encore été révélées. L’intéressé ne s’estpas exprimé sur le sujet et était injoignable aumoment de mettre sous presse.

    Celui qui avait été choisi pour succéder àLuc Gélineau en février dernier avait en-amé une série de projets, entre autres la

    création du Centre de haute performancequi est toujours en cours de constructionau pavillon Montpetit. Le Centre en ques-ion est le résultat d’une politique visant

    à établir une séparation entre les servicesécréatifs et le conditionnement des étu-

    diants-athlètes en créant un espace quipermet à ces derniers de se concentrerur leur préparation physique.

    Directeur haute performance

    Pour diriger le Centre, un poste de di-recteur adjoint haute performance a étécréé. Le directeur en question est res-ponsable de la gestion des nouvelles ins-tallations, des programmes interuniver-sitaires et des clubs compétitifs, en plusd’agir à titre de superviseur des entrai-

    neurs-chefs des équipes qui concourentdans les championnats du sport interuni- versitaire canadien (SIC).

    Avant le départ de M. Schryburt, le Ser- vice des sports avait pris la décision decon er ses responsabilités à Roger Ar-chambault, qui occupait jusque-là lesfonctions de directeur des hautes perfor-mances à Water Polo Canada. Il entreraen fonction le 25 janvier 2016. Archam- bault, maitre-entraineur et maître-for-mateur dans le cadre du Programmenational de certi cation des entraîneurs(PNCE), a aussi travaillé de près avecplus de 15 organisations sportives natio-nales au cours de sa carrière de 26 ans engestion sportive. Cet ancien membre de

    l’équipe nationale de biathlon a participéà six Jeux olympiques ainsi qu’à une cen-taine d’évènements de Coupe du mondeet de championnats mondiaux. Il a éga-lement travaillé comme gestionnaire desservices aux équipes au sein du Comitéolympique canadien.

    « Le SIC est un environnement de haute

    performance très important et je suisfébrile à l’idée de prendre part aux suc-cès et à la tradition des programmes desGee-Gees et de sa réputation », a rmeM. Archambault. « J’ai hâte de travail-ler avec l’équipe d’entraineurs pour fairegrandir le succès dont l’Université d’Ot-tawa a été témoin et pour aider à amélio-rer l’expérience des étudiants-athlètes. »Originaire de Gatineau, M. Archambaulte ectue son retour à l’Université d’Ot-tawa après y avoir obtenu un baccalau-réat en criminologie en 1996.

    Première recrue

    Au volet des arrivées, le programme de

    hockey masculin a accueilli la semainedernière son tout premier joueur. Il s’agitde Matt Dunlop, capitaine des Royalsde Markham, formation évoluant dansla Ligue de hockey junior de l’Ontario.« C’est un défenseur agile avec la ron-delle et qui a un bon air o ensif. C’estune très bonne façon de commencerl’année 2016 et nous continuerons notre

    progression à partir de ceci », a déclarél’entraineur-chef du programme, PatrickGrandmaître.

    Originaire de la région de Toronto, Dun-lop en est à sa quatrième saison en LHJOet a che 22 points (3 buts et 19 passes)alors que son équipe mène au classe-ment. « Grandmaître a mis l’accent surle fait qu’il veut une équipe rapide, qui ale sens du hockey et qui aura une bonneatmosphère dans le vestiaire », men-tionne Dunlop. « C’est le programmeoù je me sens le mieux. L’entraîneur etmoi avons la même approche et j’ai hâtede participer au retour de l’équipe. » Lanouvelle recrue devrait aussi se joindre àl’École de gestion Telfer.

    GHASSEN ATHMNI

    Service des sports

    Marc Schryburt quitte son poste

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    17l a ro tondeSpor t s e t B ien -ê t r e numéro 14

    C’est grâce à leur victoire samedi soir contrees Ravens de Carleton que l’équipe fémi -

    nine de basketball des Gee-Gees a réussi àprendre une avance de deux matchs dans ladivision Nord des SUO.

    Au cours des derniers jours de 2015,’équipe a fait une préparation convain-

    cante au tournoi organisé par le Rouget Or de l’Université Laval. Malgré une

    défaite surprenante concédée aux No-mades du Cégep de Laval, les Otta-viennes ont battu Windsor et McMaster,deux adversaires aux SUO.

    Actuellement neuvième au classementSIC, l’équipe d’Ottawa a su s’imposercontre les Ravens, marquant un score de69-56 sur le terrain adverse, ce qui leurpermet d’avoir une che de 7-1 en saisonégulière.

    C’est dans une atmosphère tendue quees Gee-Gees sont restées tant bien que

    mal en tête avant de prendre une netteavance sur les Ravens en quatrième pé-iode.

    « Nous avons très bien défendu et Kathe-

    ine Lemoine a réalisé un très bon travailur Lindsay, ça c’est sûr », a fait remar-quer Andy Sparks, entraineur-chef de’équipe, pour soulever l’importance dea prestation défensive des Gee-Gees en

    n de match.

    C’est cette stratégie défensive que Le-moine et ses coéquipières ont mis enpratique pour contrer Heather Lindsay,l’atout o ensif des Ravens, qui n’a pumarquer que 8 points au cours du match.

    « Julia Soriano a été énorme »

    C’est dans ces termes que Sparks dé-crivait la meneuse de quatrième annéequi a su être l’un des atouts majeursde l’équipe des Gee-Gees. Avec ses 23points, un record personnel, elle a don-né le ton et a permis à son équipe de

    prendre le large.Ce n’est pas uniquement grâce à ses qua-lités d’attaquante que Soriano a réussi àêtre d’un grand renfort pour son équipe,mais aussi à l’aide d’indéniables aptitu-des défensives. En e et, elle a pris deuxrebonds et a e ectué trois interceptions.

    Avec 16 points, 7 rebonds et 5 passes dé-cisives, Kellie Ring, a également été trèsproli que.

    Du côté des Ravens, Stephanie Carr etHeather Lindsay n’ont marqué que 11et 8 points respectivement. La rempla-çante Lindsay Suprunchuck a terminéavec le meilleur total de son équipe avec14 points marqués.

    En n de semaine, le Gris et Great a ron-tera les Varsity Blues et son dauphin, lesRams de Ryerson.

    GHASSEN ATHMNI

    Basketball féminin

    Les Gee-Geessurvolent les Ravens

    PHOTO : KATHLEEN APPIAH

    Un panier de Michael L’Africain dans lesdernières secondes a offert une victoire trèsimportante aux Gee-Gees face aux frères en-nemis des Ravens de Carleton. Ottawa conti -nue de trôner aux classements des SUO etdu SIC.

    Les deux meilleures équipes du pays enétaient jusque-là à égalité avec des chesidentiques (7-0). La partie avait donc desallures de nale avant l’heure, le tout àquelques semaines de la Classique de lacapitale qui se déroulera le 5 février pro-chain au Centre Canadian Tire.

    Caleb Agada a comme à l’accoutumé eu

    une in uence prépondérante. L’arrièrede quatrième année a cumulé 23 pointset 10 rebonds.

    Ses deux derniers points ont été ceuxde l’égalisation 73-73 sur deux lancersfrancs à moins d’une minute du terme.

    Les Ravens ont entamé la rencontre surles chapeaux de roue en étant e cacesen attaque et solides en défense. En dé- but de deuxième quart, ils ont pris neufpoints d’avance pour mener 22-13.

    Chassés-croisés

    Le Gris et Grenat a alors accéléré pourrevenir dans la rencontre et Carleton necomptait plus qu’un point d’avance à la

    mi-temps (37-36). Les deux équipes ontalors pris de brèves et courtes avances àtour de rôle. Le Double G a dominé audébut du troisième quart mais Carletonl’a conclu en tête 61-58 grâce notammentà 10 points de Ryan Ejim.

    Le scénario du quatrième quart fut sem- blable, mais Ottawa a recollé au scoreau moment opportun. À 46 secondes duterme, après une bonne incursion auxabords de la zone adverse, Mike L’Afri-cain a réalisé un joli tir en sautant versl’arrière, marquant ainsi son 17e point dela rencontre et donnant un avantage dé-

    nitif aux siens. « Aussitôt que j’ai sauté, j’ai su que j’allais marquer le point. C’estl’un de mes mouvements préférés ». acommenté le meneur de cinquième an-née.

    Carleton a essayé en deux temps dereprendre l’avantage mais Kaza Kaja-mi-Keane et Connor Wood n’ont pasréussi leurs tirs.

    Au terme de la rencontre, les partisansdes Gee-Gees se sont joints aux joueurspour célébrer la victoire.

    « Notre défense a gardé son sang-froid.J’espère que les joueurs expérimentésqui ont participé aux trois dernières vic-toires savent qu’il y a encore du travail àfaire », a a rmé l’entraineur-chef JamesDerouin.

    Le Double G se déplacera à Toronto enn de semaine pour y dé er les Rams et

    les Varsity Blues.

    GHASSEN ATHMNI

    Basketball masculin

    Victoire à l’arrachée

    PHOTO : KATHLEEN APPIAH

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    18 l a ro tonde le Lund i 18 j anv ie r 2016Spor t s e t B ien -ê t r e

    La troupe de Lionel Woods a choisi de pré-parer la suite de sa saison en affrontantdeux fois le Rouge et Or de l’Université La-

    val en n de semaine dernière au pavillonMontpetit. Les deux équipes se sont quittéessur une égalité, une victoire chacune. Dé-pourvues d’enjeu, les deux rencontres ontoutefois donné lieu à plusieurs séquences

    de jeu spectaculaires tant au niveau offensifqu’au niveau défensif.

    Laval a pris le dessus vendredi (25-23,16-25, 20-25, 24-26), grâce à une ex-cellente maitrise défensive et un boneu de service. Si les Ottaviennes ont puaire jeu égal et remporter la première

    manche, les Québécoises ont totalementdominé les deux manches suivantes. Lacentre Rouge et Or Alyssa Fields-Bou-chard a notamment brillé en alignantplusieurs attaques marquantes et en se

    montrant solide au bloc défensif. LesGee-Gees ont connu un sursaut d’or-gueil en quatrième et ont failli forcer latenue d’une manche décisive, mais la vigilance de la défensive de Laval leur aassuré la victoire.

    Si les deux organisations ont montré de belles choses samedi lors de la deuxièmeopposition, les Gee-Gees ont gagné la bataille au let, se détachant à plusieursreprises grâce à une solidité défensiveretrouvée, ce qui leur a permis de rem-porter la rencontre sur le même score de3-1 (25-18, 25-15, 21-25, 25-17).

    « Nous n’avions pas trouvé notre rythmepour bien disputer dans le premiermatch », a déclaré l’entraîneur-chefdes Gee-Gees, Lionel Woods. « Nousnous sommes repris samedi et avec unmeilleur engagement sur certaines sé-quences et certains éléments du jeu.Cela nous a amené à trouver un rythme

    plus soutenu. » Alix Durivage a comme à son habitude

    été très précieuse en attaque et dans lesmoments fatidiques alors que Kira Toméa montré qu’elle était en forme pour lasuite de la saison grâce à des passes etdes attaques dont elle a le secret. EmilyLenton, sa suppléante au poste de pas-seuse, a également participé à la victoiresamedi en distillant plusieurs bons bal-lons pour Durivage et Kaya Hayes.

    « La venue de Laval a été une bonnechose, cela nous a permis de rester

    concentrées au lieu de passer deux se-maines à s’entrainer sans disputer derencontres compétitives », a rajouté Woods.

    Ottawa poursuivra sa préparation avecune rencontre qui l’opposera à l’Univer-sité du Québec à Montréal, ce mercredi àL’Heritage High School, à Cornwall, à 18h. Le championnat SUO reprendra le 22 janvier avec un déplacement à Guelph.

    GHASSEN ATHMNI

    VolleyballOttawa et Laval ne se départagent pas

    PHOTO : FLORENCE PINARD-LEFEBVRE

    Le pavillon Montpetit a été le théâtre de l’édi -ion 2016 du UOttawa Smashfest, tournoi de

    bawdminton organisé par le club de l’Universi -é d’Ottawa (U d’O), du 8 au 10 janvier dernier.

    Les badistes locaux ont survolé la compétitionen remportant les nales de toutes les caté-gories.

    Cette édition du Smashfest a vu laparticipation des clubs universitairesde McGill, Queen’s, Ryerson, Concor-dia, Carleton et Ottawa. Des badistes

    non-a liés ont également pris part àa compétition à l’initiative des organi-ateurs. Le tournoi ne faisant pas par-ie du circuit SUO, le club a décidé dee promouvoir en formant des paires

    composées d’un élément du club avecun joueur ou une joueuse de l’extérieur.« Nous avons fait ce choix pour avoirplus de participation et pour promou-voir le tournoi », a con rmé l’entrai-neur chef du club, Kenny Yuen.

    L’évènement a néanmoins sou ert de laconcurrence d’un autre tournoi organi-é au même moment à Toronto. « Cette

    année nous avons moins de partici-

    pants que l’année dernière. Le plateau

    n’est pas aussi relevé que par le passéparce qu’il y a un tournoi internationalà Toronto au même moment. »

    Seng et Ganesh signent chacun untriplé

    Les compétiteurs se sont a rontésdans cinq catégories, simple messieurs,simple dames, double dames, doublemessieurs et double mixte. Ting TweiSeng et Aswini Ganesg se sont tous deuxo ert trois titres. Seng a défait BoweiHan en nale du simple messieurs endeux manches (21-11, 21-12). Il a égale-ment gagné le double mixte avec Aswini

    Ganesh et le double messieurs en com-pagnie de Kevin Cao.

    Ganesh a pour sa part battu KalieRheaume pour remporter la nale dusimple dames (21-19, 21-13), avant detriompher en double dames en compa-gnie de Vivian Pham contre Chyna etSabrina Liu (21-16, 21-14).

    Yuen ne confirme pas pour D’Souza

    Andrew D’Souza, numéro 1 canadien etétudiant à l’Université d’Ottawa avaitcon é à La Rotonde qu’il souhaitaitdéfendre les couleurs du club aux pro-

    chains championnats nationaux. Kenny

    Yuen a pourtant refusé de con rmer lanouvelle. L’entraineur a expliqué qu’iln’avait pas encore fait la sélection etqu’aucun badiste n’avait eu la con r-mation qu’il allait être choisi pour les

    championnats.

    Médaillé d’argent aux Jeux panamé-ricains de Toronto en août dernier,D’Souza n’a pas encore défendu les cou-leurs de l’Université en compétition.

    GHASSEN ATHMNI

    Smashfest

    Le club de l’U d’O triomphe

    PHOTO : FLORENCE PINARD-LEFEBVRE

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    19l a ro tondeSpor t s e t B ien -ê t r e numéro 14

    En enchainant les prestations de haut niveauet les arrêts décisifs, Maude Lévesque-Ryancontribue grandement à l’excellente saison de’équipe de hockey féminin. La gardienne de

    deuxième année qui poursuit des études depsychologie ne cache d’ailleurs pas ses am-bitions pour cette saison : pour elle, les Gee-Gees doivent viser la médaille d’or.

    La Rotonde : Comment expliques-tu’amélioration des résultats de’équipe cette saison ?

    Maude Lévesque-Ryan : Je penseque l’arrivée de très bonnes recrues ex-plique en partie cette amélioration. Uneoueuse comme Mélodie Bouchard,

    par exemple, est capable de changer lecours d’une rencontre. Les élémentsd’expérience ont bien entendu un rôlemportant aussi. Elles ont connu des

    années plus di ciles donc elles ont en-vie de renverser les choses. L’alchimie

    entre les deux fonctionne très bien.

    LR : Qu’en est-il de tes perfor-mances? À quel point est-ce déter-minant dans les résultats de cettesaison?

    MLR : Je pense que je fais simplementce qu’on attend de moi. Je pense que j’ai fait des ajustements importants quiont permis d’encaisser moins de butscontre certaines équipes et dans cer-taines situations de jeu. Mon jeu n’a pas

    énormément évolué, ce sont plutôt despetits détails de mon jeu que j’ai chan-gé. Ces détails font la di érence lors decertaines rencontres.

    LR : Quelle méthode emploies-tupour opérer ces ajustements ?

    MLR : Je travaille à la fois avec l’équipeet séparément. Je fais aussi des séancesavec Sarah-Maude Labrecque et l’en-traineur des gardiens lors desquellesnous pensons à ce qu’il y à ajuster. Je vi-sionne également des vidéos pour com-prendre ce qu’il y à améliorer.

    LR : Quels sont tes rapports avecSarah-Maude Labrecque? Est-ceque chez les Gee-Gees le choix dela gardienne se fait en fonction del’adversaire?

    MLR : Nos rapports sont très positifs,nous nous donnons des conseils mu-tuellement et nous nous entrainons beaucoup ensemble. Quant au choixde la gardienne, je pense que nous es-sayons toujours d’aligner la meilleureéquipe possible, mais je ne crois pas

    que ce soit en fonction de l’adversaire.Je pense que ce facteur est importantquand les gardiens ont des styles trèsdi érents. Sarah-Maude et moi avonsdes styles de jeu assez semblables donc je ne crois pas que cela pèse dans la dé-cision.

    LR : L’équipe occupe une bonneposition au classement, jusqu’oùpouvez-vous aller cette saison ?

    MLR : Nous sommes en concurrenceavec Montréal et McGill et c’est serrépour la première place au classement

    RSÉQ. Nous avons le talent et les ca-pacités nécessaires pour jouer les pre-miers rôles et la médaille d’or SIC estun objectif que nous pouvons atteindresi nous nous appliquons à tout fairecomme il faut.

    LR : Le hockey féminin sembleo rir peu de possibilités de pour -suivre une carrière profession-nelle de joueuse. Penses-tu tenterl’expérience ?

    MLR : Oui en hockey féminin il n’y apas beaucoup de débouchés, or récem-ment, les tentatives de lancer des liguesprofessionnelles ont commencé à semultiplier. Ce sport est ma passion et je pense essayer de continuer à y joueraussi longtemps que possible. Cela vadépendre aussi de mes études, si jecontinue au cycle supérieur à Ottawa, je pourrais peut-être jouer à Montréalpar exemple. C’est quelque chose que je vise mais je ne pense pas pouvoir vivreseulement du hockey, je devrai avoir unautre emploi en parallèle.

    GHASSEN ATHMNI

    Tirs de barrage

    « Nous visons la médaille d’o- Maude Lévesque-R

    PHOTO : AYOUB BEN SASSI

  • 8/15/2019 La Rotonde - 2015-01-18

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    20 l a ro tonde le Lund i 18 j anv ie r 2016Spor t s e t B ien -ê t r e

    À l’issue d’une campagne montréalaise qui’est étalée sur plus de deux semaines,’équipe de hockey féminin a régressé au

    classement du Réseau du sport étudiantdu Québec. Après une bonne prérparationt une victoire héroique contre Concordia,a troupe de Yanick Evola a cédé en tirs de

    barrage face aux Carabins de l’Université deMontréal.

    La formation ottavienne avait déjàommencé l’année 2016 à Montréal,

    prenant part à trois rencontres lorsdu Tournoi Theresa Humes. Les coé-

    quipières de Maude Lévesque-Ryanont battu les X-Women de St Fran-is-Xavier et les Tigres de Dalhousie,

    mais ont dû s’avouer vaincues contre’équipe américaine, les Cardinals de

    SUNY Plattsburgh.

    Pour leur premier match de saison ré-gulière en 2016, les Gee-Gees ont reprisa route de Montréal pour aller battrees Stingers en tirs de barrage après unegalité 4-4 à l’issue du temps réglemen-aire.

    Les Stingers avaient pourtant pris ledessus 2-0 dès le premier tiers. À laaveur d’une bonne prestation de la

    gardienne recrue Sarah-Maude La-brecque et des buts de Roxanne Rioux,

    Carol-Ann Upshall et Marimée Go-dbout-Parent, les Gee-Gees sont par- venues à recoller 4-4 au score au troi-sième tiers. En tirs de barrage, l’équipea réalisé un sans-faute, améliorant ainsison bilan de la saison à 8-4 et gardant latête du classement des SUO.

    « Nous avons su garder notre calmeet nous sommes restés concentrés surnotre plan de match, même avec un dé-

    cit de 3-0. Il s’agit d’un autre excellentexemple de qui nous sommes et je suistrès impressionné par la déterminationde nos joueuses » a a rmé Evola.

    Défaite aux tirs de barrage

    Contre les Carabins de Montréal di-

    manche, les Gee-Gees espéraient ré-cupérer la tête du classement dont leurhôte du jour s’est emparé après des suc-cès lors de matchs en retard.

    La rencontre a été très serré et très dé-fensive, les deux équipes ne parvenantà marquer qu’en troisième période.

    Lors des quarantes premières minutesLévesque-Ryan a tenu tête aux attaquesadverses en réalisant 28 arrêts. Ottawan’a tiré que 11 fois au but durant lesdeux premiers tiers de la rencontre.

    Les hostilités ont commencé très tôt entroisième période avec un but de Ca-therine Dubois après seulement 1’11 de jeu. L’équipes hôte a gardé l’avantagependant une bonne partie du tiers maisl’insistance des Gee-Gees a ni parpayer dans les six dernières minutes.

    Roxanne Rioux puis Mélodie Bouchardont torpillé les lets de Montréal pourdonner un avantage qui semblait suf-

    sant à Ottawa. Catherine Dubois apourtant décidé de joeur les troubles-fêtes et de priver les visiteuses d’une victoire synonyme de première place.

    En tirs de barrage les e orts de la gar-dienne Gris et Grenat n’ont pas su etMontréal l’a emporté 2-1. Les Gee-Geesacceuilleront les Martlets de McGill vendredi à 19 h au Complexe sportif

    GHASSEN ATHMNI

    Hockey

    Ottawa perd sa première place

    Caleb Agada

    Basketball masculin - L’arrière de quatrième an-née a été précieux face aux Ravens en signantnotamment l’égalisation à une minute du terme.

    Il a inscrit 23 points et 10 rebonds.

    étoiles de la semaine

    Mike L’Africain

    Basketball masculin - Le meneur vétéran amarqué 17 points et a scellé la victoire desGee-Gees face aux rivaux de la capitale avec

    un superbe tir en toute n de rencontre.

    Julia Soriano

    Basketball féminin - Avec 23 points dont 18sur des paniers à trois points, deux rebonds ettrois interceptions, la meneuse a survolé la ren-

    contre contre Carleton.

    PHOTO : ARCHIVES

  • 8/15/2019 La Rotonde - 2015-01-18

    21/24

    w w w. l a r o t o n d e . c a

    21l a ro tondeLabyr in thes numéro 14

    L’appel du largeDans une minute, il sera six heures. Et à six heures, le so-eil se lèvera tranquillement à l’est, dans le silence brisé

    d’une nuit qui n’en nissait plus de mourir sous le sou ede la tempête qui allait d’un instant à l’autre s’abattreur ma ville natale... Mais pour le moment, mais pouroixante secondes encore, il était six heures moins une,t tout était calme à Panama, trop calme peut-être, je neais pas, tout ce que je sais c’est que depuis trois jours,haque fois que je fermais les yeux et que je ne dormais

    pas, je n’arrêtais pas de voir, comme en rêve, des cielsde tourmente aux parfums d’apocalypse…et la berge duPaci que lentement se mouiller de larmes amères tandisque s’élevaient, en nuages de brumes, la poussière deshemins et le chant de l’infortune…Et j’entendais aussi le

    vent du large qui venait glorieusement mourir au pied deette grande lumière blanche qui m’aveuglait chaque jour

    un peu plus et qui, je le savais, respirais la menace…

    Sauf aujourd’hui…

    Parce qu’aujourd’hui, lorsque je l’ai revue pour la troi-ième fois, la grande lumière blanche ne sentait plus la

    menace…

    Elle sentait la mort.

    Et c’est à ce moment-là que j’ai ouvert les yeux, en pleineatastrophe…

    Parce qu’il était sept heures passé, parce que le soleil seevait déjà, parce que j’entendais sonner les cloches de la

    Merced au loin…Parce que ma mère n’était pas venue meirer du lit à six heures trente comme elle le faisait tou-ours… Parce que j’avais chaud, parce que j’avais soif… Et

    parce que la lumière blanche, elle était toujours là...

    Dans ma chambre…

    Et c’est alors que j’ai commencé à crier…comme un per-du…Parce que je venais de réaliser que mes rêves, ce n’étaientpas des rêves…

    C’était mon avenir…

    Et que mon avenir, depuis l’instant où j’avais ouvert lesyeux, ce n’était déjà plus un avenir, c’était un cauchemar…

    Un de ces cauchemars qui commencent mais ne s’arrêtentamais…

    amais…

    Et soudain, j’entendis dans mon délire la porte de mahambre s’ouvrir avec fracas, et mon père, Ramón

    Fernández, se précipiter vers moi, les cheveux au vent et

    ’épée à la main.— À l’abordage!, s’écria-t-il alors de sa voix de stentor.

    Puis, en s’apercevant que j’étais seul, il m’agrippa à’épaule et m’entraîna sans plus de façon vers les escaliers.

    — Ne crie plus jamais comme ça, Simón. Tu risquesd’alerter l’ennemi!

    Moi, je le suivais sans poser de questions. Je m’étais ha-bitué avec le temps aux manières un peu étranges de monpère, à sa vénération sans limites pour le grand Bolivar,à son patriotisme panaméen sans failles, à ses grandesoulées militaires et à son amour pour le sancocho, laopa vieja et le seco herrerano … Mais plus que tout cela

    peut-être, mon père était un homme brave qui ne pouvait’empêcher de vivre dans le passé, dans cette époque pas

    i lointaine où le Panama était encore un pays enchan-é, et où le mot « honneur » voulait encore dire quelquehose, et où il aurait encore pu réaliser à force de patience

    et d’acharnement tous ses vieux rêves enfuis de combatssans merci, d