La Lettre du CRRAC 2016 n°04 et La Lettre du Comité ...2016 édito J'ai pris ... La Lettre du...

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pour en savoir plus biblio Réhabilitation Améliorée n°04 – décembre 2016 édito J'ai pris connaissance de la démarche d'implémentation de la Réhabilitation Améliorée après Chirurgie à laquelle vous participez comme 40 établissements de santé de la partie Rhonalpine de notre nouvelle région. Deux éléments ont particulièrement retenu mon intérêt. La promotion de la RAC ellemême: Rendant le patient acteur de sa prise en charge, c'est un élément essentiel du virage ambulatoire. Informer et aider le patient à se préparer à l'intervention, limiter l'agression chirurgicale, mobiliser toute l'équipe soignante dans un projet de réhabilitation précoce, permettent une récupération beaucoup plus rapide, un séjour hospitalier plus bref et réduisent d'autant les risques nosocomiaux. Audelà des résultats très prometteurs liés à la RAC, je vois dans la méthode d'apprentissage utilisée dans cette démarche les plus expérimentés partageant leur expérience avec des postulants – un vrai modèle "gagnantgagnant" pour les équipes hospitalières: ce compagnonnage permet l'implémentation dans de nouveaux services et conforte dans le même temps cette démarche exigeante dans les services référents. Dr Jean-Yves Grall DG ARS ARA La Lettre du Comité Régional La Lettre du CRRAC est une publication du projet RAC coordonnée par l’ARS AuvergneRhôneAlpes et APSIS Santé. La Lettre du CRRAC après Chirurgie Chef de Projet: ARS ARA Dr Pierre MENARD – 04 27 86 57 18 Edwige OLMEDO – 04 27 86 56 21 Accompagnement: APSIS Santé Philippe DEVILLERS – 06 87 75 17 14 philippe.devillers@apsissante.com Comité Régional RAC: Pr Karem SLIM – CHU ClermontFerrand Pr Eddy COTTE – CHU Lyon Pr Sébastien LUSTIG – CHU Lyon Dr JeanPierre BONGIOVANNI – GH StJoseph StLuc Dr Franck MAISONNETTE – HP Loire St Etienne agenda Janv 2017 – ARS Ile de France, Lancement du projet de développement de la RAC en IDF, inspiré du projet ARS ARA 12 janv 2017 – Congrès AFCA, Maison de la chimie, Paris 30 mars 2017 – ARS AuvergneRhôneAlpes, Réunion bilan du développement de la RAC en région RhôneAlpes 2 juin 2017 – GRACE Symposium, Cité Universitaire, Paris HAS – juin 2016 Programmes de récupération améliorée après chirurgie (RAAC) : état des lieux et perspectives. GRACE Association Comment j’implémente la RAC dans mon établissement. RAC au CHU Saint-Etienne: vers une nouvelle prise en charge du patient en chirurgie digestive En 2012, l’équipe de chirurgie digestive du CHU Saint Etienne a commencé à modifier la prise en charge et le parcours patient selon le protocole RAC inspiré des travaux du Dr Henrik Kehlet, chirurgien scandinave, le premier à mettre en évidence, dans les années 90, l’importance d’une prise en charge multimodale et multidisciplinaire des soins périopératoires. Ces protocoles pré, per et post opératoires, mis en route par les Drs Barabino et Beauchesne, permettent de diminuer la morbidité et la durée de séjour des patients. Après un démarrage avec des patients choisis, l’équipe médicale, avec l’aide de Mme Sorlin (cadre de santé), a généralisé cette pratique à tous les patients. Le CHU a participé au projet de l’ARS RhôneAlpes sur la RAC, afin de partager son expérience avec des établissements de la région et d’améliorer ses pratiques. Le 11 octobre, le CHU SaintEtienne a organisée une conférence RAC en présence d’experts, Pr Slim de ClermontFerrand, et Pr Cotte de Lyon. La participation élevée de praticiens d’établissements voisins et de médecins généralistes a fait la démonstration palpable de l’intérêt pour la RAC aujourd’hui. Les principes de la RAC reposent sur la diminution du stress chirurgical et le maintien de l’homéostasie avec un retour rapide à l’état physiologique de base. Ce programme associe infirmiers, kinés et diététiciens, autour d’un patient acteur de sa prise en charge. En préop, on explique au patient l’organisation des soins et on insiste sur la nécessité de sa participation active. Il est conseillé de pratiquer une activité physique (marche 1h/jour). Le médecin prescrit des séances de kiné respiratoire et un complément nutritionnel stimulant les défenses immunitaires. A l’arrivée à l’hôpital, le patient n’a pas de préparation intestinale (lavement) sauf parfois pour la chirurgie rectale. Il mange normalement la veille au soir, prend une préparation sucrée dans la soirée et le matin deux heures avant la chirurgie afin d’éviter un jeûne trop prolongé, inconfortable, et de diminuer la phase inflammatoire et la résistance à l’insuline en postopératoire. Lorsque c’est possible, la chirurgie est effectuée par cœlioscopie, moins invasive, en enlevant les différentes sondes gastriques et urinaires dès la fin de chirurgie, et sans drainage chirurgical. Il est important de maintenir la température correcte du patient et un remplissage hydroélectrique restrictif. En anesthésie, divers blocs de parois et infiltrations visent à réduire l’utilisation de morphiniques, diminuant ainsi leurs effets secondaires (nausées, somnolence, hyperalgésie) et facilitant la reprise du transit. Après le réveil et le retour dans le service, le patient est rapidement assis au bord du lit. Il se lève, et prend un repas léger dès le soir s’il le désire. Le lendemain, il se lève, fait sa toilette, marche avec le kiné et se nourrit à son appétit sans restriction. Rapidement, il retrouve un état proche de celui à l’arrivée dans le service. Le départ est possible dès que le transit est normal, en l’absence de fièvre ou de douleur avec un bilan biologique satisfaisant. Les études montrent que les éléments les plus importants pour la reprise du transit et la durée de séjour sont la nutrition et la mobilisation rapide. « L’adhésion à la RAC de la part de l’équipe médicale et paramédicale de la chirurgie digestive a permis d’améliorer l’hospitalisation et le confort du patient avec une diminution de la morbidité et de la durée de séjour. Cette prise en charge et ce parcours de soins sont le présent et le futur de la chirurgie moderne. Dans la poursuite de la RAC, le CHU SaintEtienne a réalisé les premières colectomies et sleeve gastrectomies en ambulatoire. De nouveaux projets sont actuellement en cours afin de faire évoluer la pratique de la RAC : hospitalisation du patient le jour de la chirurgie, évaluation de l’impact sur le devenir de la personne âgée, sur l’évolution de la maladie cancéreuse… Nous sommes au début de cette révolution au service du patient. » Dr Gabriele Barabino, PHU Chir. Digestive, CHU St-Etienne On ne se croirait pas à l’hôpital ? C’est le but ! Première photo de la nouvelle zone d’accueil des patients le jour de l’intervention au CHU Lyon Sud. Le Pr Eddy Cotte témoigne: « Ce nouveau salon d’accueil est très apprécié des patients. Il permet de les accueillir dans de bonnes conditions le jour même de leur opération et ainsi d’éviter une nuit d’hospitalisation inutile la veille. Le cadre très agréable (fauteuils confortables, lumière douce et fond musical), à l’abri des tumultes d’un service d’hospitalisation classique, permet de limiter l’anxiété préopératoire et ainsi le recours à la prémédication qui est un des éléments d’un programme RAC. » RAC et Ambulatoire, même combat ! L’Association Française de Chirurgie Ambulatoire (AFCA) avait inscrit la RAC au programme des journées scientifiques 2016 à Paris, preuve de la convergence des pratiques pour ces prises en charge: De la réhabilitation améliorée à la chirurgie ambulatoire yes we can: la chirurgie du colon. Dr Benoit Gignoux, CAPIO Clin. Sauvegarde Recommandations de la Fédération Française de Chirurgie Viscérale et Digestive. Pr Karem Slim, CHU ClermontFerrand Surveillance après la sortie: utilisation des SMS dans les programmes de réhabilitation améliorée. Dr Olivier Raspado, Infirmerie Protestante de Lyon Pour le congrès 2017, nul doute que les grands principes de la RAC seront au centre des débats: patient first, travail pluridisciplinaire, anticipation et suivi… Les ressorts sont les mêmes pour la RAC et l’ambu ! 1 Bonne chance pour la poursuite de cette implémentation. J'en suivrai attentivement les premiers résultats dont vous pourrez rendre compte le 30 mars prochain.

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l’observancede

sbo

nnes

pratique

s,viaun

expo

rtde

sdo

nnéesde

GRA

CEAU

DIT,

perm

ettait

demesurer

lesp

rogrès

del’équ

ipe.

Lesystèm

ede

repo

rtingde

vien

tdon

c:

1‐Utilise

rla

fiche

navette

(papier)

pour

renseigner

toutes

lesétapes

dela

prise

encharge.Ce

tte

fiche

fait

partie

dudo

ssierdu

patie

nt.T

ousles

professio

nnels

desanté

peuven

ty

saisirlesdo

nnéesrelativ

esà

leurs

interven

tions

surlepatie

nt.

2‐Dè

sla

sortie

dupatie

nt,o

rganise

rlasaisiesurInterne

tGRA

CEAU

DITpar

unesecrétaire

méd

icaleou

uneIDE

RAC,

pardé

légatio

ndu

chiru

rgien.

Encasde

réadmissionaprèsla

sortie,la

fiche

etlasaisiesont

complétées.

3‐Expo

rter

chaque

moislesdo

nnées

deGRA

CEAU

DITdans

l’outilde

suivi

etétud

ierl’évolutio

nde

sespratique

s.

4‐Tous

les3mois,

faire

parven

irà

l’ARS

lerapp

ortsynthé

tique

desuivi

pour

compilatio

nrégion

ale.

Aujourd’hu

i,le

professio

nnel

desanté

n'apa

sde

moyen

simplepo

urévaluer

s'ila

affaire

àun

gadg

etqu

irelèvede

lamod

e,àun

evraieavan

céepo

ssible,

ousi

l'objet

neva

pascréerplus

denu

isances

quede

bénéfices.

Lecong

rèsS2CA

deno

vembreestné

dece

constat.Ap

rèsun

etablerond

epo

urpo

serla

prob

lématique,qu

atre

ateliers

ontperm

isde

discuter

del'impa

ctdesob

jets

conn

ectésrespec‐

tivem

entsurlespa

tients/aida

nts/

proches,

lesstructures

desoins,

les

professio

nnelsd

esantéet

l'éthique.

Par

exem

ple,

nous

nous

sommes

rend

ucompte

que

les

appa

reils

d'au

tomesurede

lapressio

nartérie

llerenforçaient

descond

uitesan

xieuses.

Lepa

tient,inq

uiet,prend

lamesurede

satensionplusieursfoispa

rjour

etce

stress

aun

impa

ctnéga

tifsursa

tensionartérie

lle...

Obje

t con

nect

é: g

adge

t, nu

isan

ce o

u at

out ?

Avec

ledévelopp

ementdessoinsen

ambu

latoire

,le

patie

ntrepa

rtà

lamaisonavec

desap

pareils

desuivid

ediffé

rentes

constantes.Les

donn

ées

sont

tran

smise

sen

continu

auprofessio

nnel

desantéchargé

deson

suivi,qu

iestsensérega

rder

etréag

irà

cesmesures.Maisqu

elle

charge

detravailet

quelle

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mentale

cela

va‐t‐il

entraînerqu

andon

atout

ungrou

pede

patie

ntsàdo

micile

quivou

senvoient

des

donn

ées

24h/24

.Co

mmentle

gérer?La

nuisa

ncepo

urleprofessio

nnelde

santén'est‐ellepa

sdispropo

rtionn

éepa

rrapp

ort

aubénéfice?C'esttout

cela

surlequ

elil

nous

resteencore

àréfléchir.

»

A lire: HAS

, nov

 201

6 ‐R

éféren

tiel de 

bonn

es pratiq

ues p

our la concep

tion 

et l’évaluatio

n de

s app

lications et d

es 

objets con

nectés en santé

A paraître: Guide

 à destin

ation de

s utilisateurs (professio

nnels e

t usagers)

PrPierre‐M

arie

Roy,

Professeur

deThérapeu

tique

etMéd

ecine

d'Urgen

ceau

CHU

d’An

gers,

présiden

tdu

conseilscien

tifique

ducongrès

S2CA

"Scien

ceet

Santé

Conn

ectées

àAn

gers",

explique

quelsdé

fislesob

jets

conn

ectésen

santépo

sent

auxprofessio

nnels.

«En

matière

d'ob

jets

conn

ectés

dédiés

àla

santé,

nous

sommes

face

àun

emultitud

ed'expérie

nces

indivi‐

duelles,

leplus

souventsous

form

ed'évalua

tion,

derecherche,

detest.

Maisiln'yapa

sdesynthèse.

Nou

sno

ussommes

inspiré

sausside

lafiche

navettedu

DrBo

ngiovann

i,Ch

efDé

ptAn

esthésieau

CHSt‐Josep

hSt‐Luc

(Lyon),p

récurseu

rdelaRA

Cen

France.Son

supp

ortde

descrip

tion

détaillée

delaprise

encharge

postop

despatie

ntsRA

Cestrempliparles

IDEet

kiné

audé

coursdu

séjour

etil

l’utilise

comme

complém

entde

son

systèm

ed’inform

ations

pour

saisirles

donn

éesd

ansG

RACE

AUDIT.

Sans

pouvoirfaire

d’hypo

thèsesurles

capacités

dusystèm

einform

atique

d’un

établissemen

t,no

usavon

sdo

ncdé

cidé

deprod

uire

unefiche

navette

qui

repren

dtous

les

items

d’un

dossierde

GRA

CEAU

DIT.C

ommeles

recommandatio

nsde

bonn

esprati‐

ques

changent

selonlasous‐spé

cialité

chiru

rgicale,

ilyaun

efiche

navette

spécifiqu

eparp

rotocoleRA

C.

Phili

ppe D

eville

rs, A

PSIS

Sant

é

Salo

n RA

C à

HP Lo

ire

Grace

aufin

ancemen

tde

l’ARS,l’HPL

aou

vert

débu

toctobre

son

Salon

RAC.

L’ob

jectif

estde

perm

ettre

lasortie

sécurisée

àJ3

des

patie

nts

opérés

d’un

echiru

rgie

colique

,sélec‐

tionn

ésen

amon

tparle

chiru

rgien.

Ilpe

rmet

dèsJ1

defavoriser

lamob

ilité

despatie

ntsen

toutesécurité

sous

lasurveillanced’un

kiné

.Enfonctio

nde

spo

ssibilitésde

spatie

nts,

ilspe

uven

trepren

dreun

eactiv

itéde

marcheou

devélo.L’aide

desappareils

perm

etd’en

gager

rapide

men

tun

epo

sture

moins

«repliéesursoi‐m

ême»,cequ

i

perm

etaux

patie

nts

d’être

plus

rapide

men

tauton

omes.

C’esté

galemen

tun

lieuconvivialoùil

estpo

ssible

d’échanger

autour

d’un

repas.«Pren

dresonrepasdans

une

salle

dédiée

etno

npasd

ansson

litest

déjàun

pasvers

laguériso

n»dé

clare

unpatie

nt.A

cejour,u

nedizainede

patie

ntson

tbé

néficié

decetteprise

encharge.

Tous

ont

été

ravis

d’intégrer

ceparcou

rsde

soins.

En20

17,l’objectif

sera

dele

prop

oser

àd’autres

spécialités.

Blan

dine

Puz

enat

, Resp

de

Servic

e, Hô

pital

Priv

é Loi

re

Bluf

fant

! le

s pa

tien

ts s

ur s

cène

6

heur

es a

près

la c

hiru

rgie

Silechan

gement,c’estd

elacommun

ication,laClinique

Généraled’An

necy

aréussi

uncoup

form

idab

leen

faisa

nttémoign

ersurscèneen

find’ap

rès‐midiles

patie

nts

opérés

lematin.U

neséqu

ence

très

émou

vantequ

iamarqu

élese

sprits,en

présence

del’équ

ipeau

complet:k

iné,

diét,d

irectrice,

IDE,

IDERA

Cet

MAR

(DrDe

laun

ay).

Seulman

quelechiru

rgien(Drd

ePo

ligna

c)qu

iofficieau

micro…

La fiche na

vette consiste en

 une

 feuille A3 form

at portrait, divisée en

 3 partie

s ho

rizon

tales p

ré, per et p

ost o

pératoire

. Ici, exemple de

 la partie

 préop

ératoire.

L’ou

til de suivi interne

 de l’évolutio

n des p

ratiq

ues traite

 les d

onnées GRA

CE AUDIT.