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Conseil provincial dessociétés culturelles

Miquelon Culture Patrimoine Animatrices d’atelier : Nicole Haché, Claudie Landry et Marie-Thérèse Landry Documentation vidéo : Paul Arseneau Organisatrice des ateliers/vice-présidente de MCP : Manolita de Lizarraga. Participation de l’école primaire Des Quatre-temps, du collège de Miquelon et de plusieurs femmes de la communauté et du Club de l’Âge-d’or.

Directeurs d’école primaire : Jean-Louis Gazel Directeur du Collège de Miquelon : Ghislain Detcheverry. À la Salle des Fêtes municipale et au local de Miquelon Culture Patrimoine.

Réalisation du guide d’accompagnement iDConcept/Graphiste : Geneviève Arseneault; Illustrations : Claudie Landry; Rédaction Nicole Haché et Marie-Thérèse Landry; Révision : Marie-Thérèse Landry;Photos/images : Gracieuseté du CPSC.

Ce projet est financé [en partie] par le gouvernement du Canada dans le programme Fonds d’action culturelle communautaire et par la province du Nouveau-Brunswick dans le Fonds pour le Groupe d’action de la Commission pour l’École Francophone et par l’Agence de promotion économique du Canada atlantique (APECA). Le Festival acadien de Caraquet nous a également appuyé financièrement et dans la réalisation de ce projet. Nous les en remercions !

Ce projet de construction identitaire par la créativité et le réseautage a été réalisé grâce à la contribution de plusieurs partenaires individuels, associatifs, institutionnels et gouvernementaux.

La Maison de la culture à Shippagan et le Centre d’animation jeunesse de Shippagan sont respectivement la marraine et le parrain de Céleste. Sous la direction de Diane DesChênes et de Michelle Smith.

La Société culturelle Centr’art et le centre d’animation jeunesse de Caraquet ont accouché de et parrainé Norbert. Sous la direction de Jocelyne Thériault et de Pauline Dugas.

Le Centre culturel et historique Hilarion-Cyr et le Centre Éclosion ont réalisé plusieurs grosses têtes. Sous la direction d’Huguette Plourde, d’Anne Deschênes et de Nicole Haché. Merci à Martine Thériault, Julie Forest et Daniel Martin des districts scolaires francophones pour les liens établis avec les écoles.

Le Cafi (Le Centre d’accueil et d’accompagnement francophone des immigrants du Sud-Est du Nouveau-Brunswick) a parrainé Acafie. Sous la direction de Marianne Tardi, de Michelle Bouchard et de Claudie Landry.

Le CPSC a parrainé Maïté. Sous la direction de Marie-Thérèse Landry et de Claudie Landry.

La vidéo a été réalisée dans le cadre d’une mission culturelle et éducative réalisée à Miquelon-Langlade, Archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon par le Conseil provincial des sociétés culturelles en collaboration avec la Société nationale de l’Acadie et Miquelon Culture Patrimoine du 2 au 9 novembre 2015.

Avant-proposOffrir aux écoles situées en zone rurale, la capacité de participer à des ateliers de créativité, en collaboration avec nos membres et nos partenaires, dans le but de réaliser des œuvres emblématiques liées aux spécificités du milieu, tel fut le but de ce projet de réalisation de grosses têtes carnavalesques.

En faisant rayonner sur la place publique le lien École/communauté, ça contribue, du point de vue de l’élève au renforcement de l’expérience d’apprentissage et à l’expression de sa fierté. Nous souhaitons que ces grosses têtes soient des objets de curiosité, qu’elles frappent l’imaginaire et qu’elles marquent l’expérience des gens qui les côtoieront le temps d’une fête, d’un carnaval ou d’un festival. Que l’usage qui en est fait suscite l’émerveillement !

Nous voulons ainsi léguer aux passeur.se.s .culturel.le.s, les écoles participantes et les personnes, élèves et enseignant.e.s ayant contribué au projet, un guide qui leur servira d’aide-mémoire au besoin. Nous souhaitons surtout que cette expérience soit enrichissante du point de vue culturel et decelui de la construction identitaire.

Nous sommes choyés de vous compter parmi nos écoles participantes. Bonne lecture et bons apprentissages !

Marie-Thérèse LandryDirectrice générale I Conseil provincial des sociétés culturelles

03 Introduction Nicole Haché

04 Le projet

04 L’objectif et la construction identitaire

05 Comment faire une grosse tête?

06 Technique et matériaux

07 Recette de colle pour papier mâché

08 Fabrication de la base

09 Recouvrir la structure

10 Finition (peinture et vernis)

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IntroductionL’art carnavalesque permet à chacun d’affirmer son identité culturelle, tout en laissant sa fibre artistique s’exprimer. Le projet des Grosses têtes est accessible à tous, à la fois par la simplicité des matériaux et de la technique de réalisation, que par la variété des thèmes et des résultats obtenus.

Ce guide vous accompagnera dans le processus de création de votre Grosse tête, pour démystifier chacune des étapes et vous encourager à faire le lien avec votre identité et votre culture, tout en laissant libre cours à votre imagination. Et si ce projet est votre initiation au papier mâché, j’espère que la clarté des explications saura faire de cette première excursion dans la sphère artistique, une expérience positive.

Mon souhait ? Que des figures et des personnages originaux et délirants envahissent les rues de nos communautés afin de célébrer notre individualité autant que ce qui nous rassemble… Que des Grosses têtes, partout dans la province, créent un engouement pour la culture acadienne et l’art de rue… Et qu’elles installent une ambiance festive dans toutes les fêtes populaires où elles seront présentes !

Allez-y! Laissez la magie opérer !

Nicole HachéArtiste I Chargée de projet

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La confection de Grosses têtes nous permet d’intégrer la construction identitaire au processus de création afin de représenter qui nous sommes tout en exprimant nos différences. Ces emblèmes sont souvent représentatifs de notre région, car ils reflètent nos environnements physique et culturel : la Grosse tête créée porte alors un visage bien de chez nous, ou encore, c’est un personnage imaginaire influencé par qui nous sommes et les légendes de notre enfance.

Ce projet mise sur la participation de différents groupes afin de créer des figures allégoriques qui personnifient et manifestent l’identité acadienne. Afin de développer et de multiplier les notions d’identité, nous avons fait appel à des participants issus de divers groupes sociaux : jeunes, nouveaux arrivants et personnes à besoins spéciaux.Ce guide désire accompagner, dans le processus de création, les communautés, les organismes, les écoles, les familles et toute autre personne souhaitant créer une Grosse tête. Vous y trouverez le détail des techniques artistiques à suivre pour y arriver. Sachez que ces informations sont rassemblées ici pour vous aider à cheminer dans le processus de création, mais qu’il existe une multitude de façons de faire des structures en papiers mâchés ou d’autres constructions afin d’animer les rues.

Nous tenterons de vous guider dans la réalisation de ce projet en vous transmettant le savoir-faire pas à pas, afin que le résultat soit une source de fierté.

Que chaque tête soit une production unique et originale, et que chacun puisse y intégrer des traces de son individualité propre et des reflets de la culture qui nous unit.

L’objectif et la construction identitaire

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Le projetPour favoriser la rencontre du public et de la création, l’art de rue devient le facilitateur dans diverses expériences artistiques. Allégorie, bonheur et créativité est un projet initié par le Conseil provincial des sociétés culturelles afin d’accroître la présence d’œuvres emblématiques dans les rues lors de festivités pourque la culture acadienne rayonne aux quatre coins de la province.

Les Grosses têtes sont des structures portablesqu’on peut voir déambuler dans plusieurscarnavals et festivals en Europe (Carnaval de Nice, de Cassel, de Nantes, etc.). Ces événements, depuis longtemps actifs et reconnus, accordent une place importante aux troupes d’art de rue, et sont devenus des références en la matière. Le Festival acadien de Caraquet innove aussi, depuis une dizaine d’années, en ajoutant diverses techniques créatives à sa programmation, pour rendre plus magique son événement estival. En s’associant avec ce dernier, le CPSC espère donner le goût à d’autres communautés du Nouveau-Brunswick de créer des Grosses têtes carnavalesques en développant l’expression artistique, culturelle et identitaire. Au gré de sa fantaisie, la manifestation visuelle de la culture locale peut rayonner dans les événements communautaires et lors du Tintamarre de la Fête nationale des Acadiens, le 15 août.

Comment faire une

grosse tête? Processus de créationPour fabriquer une Grosse tête carnavalesque, il suffit d’avoir la volonté de s’aventurer dans un projet artistique. Bien sûr, une personne seule peut créer une tête, mais le plaisir de partager ce projet avec d’autres ajoute autant de valeur au résultat final. Les personnes de tous âges peuvent se lancer dans la fabrication de Grosses têtes.

Avant d’entreprendre ce projet, il est important de prendre conscience du nombre élevé d’heures de travail que pourraient vous demander certaines réalisations. Les figures ou personnages plus simples seront plus rapides à réaliser, mais les plus complexes sont sans doute plus valorisantes. Si vous fabriquez votre première Grosse tête ou si vous travaillez avec de jeunes enfants, il est peut-être plus sage de choisir une forme plus élémentaire.

Pour commencer la mise en œuvre de votre projet, rassemblez votre groupe et faites une tempête d’idée (brainstorming) afin de développer le thème principal de la création qui prendra vie sous vos doigts. Pour parvenir à un résultat final dans lequel on reconnaîtra votre histoire et votre identité culturelle, cherchez un sujet qui représente votre groupe, votre localité, etc. Ce peut être un personnage (historique ou imaginaire), un animal, un objet, ou encore, une invention de votre imagination. Qu’est-ce qui vous distingue?Qu’est-ce qui vous différencie des autres?

Tout est permis. Permettez-vous de faire la Grosse tête avec un sourire, puisque ce sera le seul moment où avoir une grosse tête sera favorable.

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Technique: Matériaux

• Grillage assez fin (broche à poules) ou osier

• Gants

• Fil de fer

• Une pince coupante

• Plastique couvre-sol

• Vieux T-Shirt (pour se couvrir)

• Papier journal

• Colle (farine et eau, recette plus loin) ou colle à papier peint

• Large récipient pour verser la colle

• Peinture acrylique pour l’extérieur

• Vernis acrylique pour l’extérieur

• Large récipient pour faire tremper l’osier si c’est le matériau choisi.

Le coût des matériaux peut varier, dépendamment de l’ampleur du projet, mais pour le grillage, la peinture et le vernis, il faut compter de 150 $ à 200 $.

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• Faites chauffer, dans une casserole, 7 tasses d’eau. L’eau doit être très frémissante, sans être bouillante.

• Pendant ce temps, ajoutez 2 tasses d’eau à 1 tasse de farine et mélangez jusqu’à l’obtention d’un liquide blanchâtre et clair.

• Versez ce mélange dans la casserole contenant l’eau chaude, et éteignez le feu. Mélangez et laissez reposer plusieurs minutes en remuant de temps en temps.

• La préparation doit devenir gluante, sans être solide. Si la colle est trop liquide ou trop épaisse, ajoutez de la farine ou de l’eau. Laissez tiédir le mélange.

• La colle peut se conserver 2 ou 3 jours dans un pot étanche au réfrigérateur.

AUTRES COLLES POSSIBLES :Colle à papier peint et colle blanche (Si vous avez choisi d’utiliser la colle blanche, la diluer de moitié avec de l’eau).

La création d’objets en papier mâché est une tradition ancestrale originaire de Chine, qui s’étend à l’Europe autour du 16e siècle. Avec l’apparition de l’imprimerie, on commence à utiliser le papier journal comme fibre, qu’on colle avec un mélange rudimentaire de farine et d’eau, encore utilisé aujourd’hui. Voici donc les instructions pour fabriquer cette colle traditionnelle qui possède deux principaux avantages : elle ne coûte presque rien, et elle sèche sans tendre le papier, donc sans déformer l’objet.

7 tasses d’eau (1 3/4 litres)1tasse de farine 2 tasses d’eau

Recette de colle à papier mâché

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Comment débuter –

Il existe plusieurs techniques pour fabriquer des Grosses têtes, mais il est important qu’elles se portent le plus facilement et le plus confortablement possible. C’est donc pourquoi il faut prévoir un support pour le porteur. Le support varie évidemment en fonction de la forme et de la grosseur du résultat qu’on souhaite obtenir.

Pour débuter, vous pouvez faire, avec du carton épais (une vieille boîte de carton, par exemple), un cylindre qui servira de base à la Grosse tête. Cette base s’appuiera sur les épaules du porteur et camouflera sa tête. C’est dans cette partie que vous pourrez percer des trous pour les yeux plus tard.

Si vous envisagez un projet plus imposant, comme un personnage entier, il est préférable de fabriquer une base en bois pour soutenir la structure. Toutefois, pour un projet de plus petite envergure, le carton suffira. Voici l’exemple d’une base en bois :

Pour faire la forme de départ (la structure de la Grosse tête) qui se posera sur la base en carton, vous pouvez travailler avec du grillage (broche à poules) ou encore avec un ballon gonflable. Dans les deux cas, il est préférable de bâtir la structure sur la base de carton.

• Pour fabriquer une structure à l’aide du grillage, il faut lui donner une forme en le découpant à l’aide de la pince coupante, en le tordant et en l’attachant avec le fil de fer. Le grillage doit être assez solide pour tenir debout sans se déformer. S’il est trop flexible, on peut rajouter des supports rigides à l’intérieur. Il doit pouvoir soutenir le poids des bandelettes humides sans que les contours s’affaissent.

(VOIR VIDÉO SUR CLÉ USB)

• Vous pouvez également fabriquer votre projet en choisissant un ballon gonflable possédant un diamètre légèrement plus grand que celui de votre tête.

Fabrication de la base

FICHE TECHNIQUE sur la fabrication d’une grosse tête à partir de la technique de vannerieLa tradition des géants remonte au 16e siècle en Europe. « Des figures de géants sont présentes dans des processions et cortèges de folklore de pays du monde entier. Il s’agit soit de personnages soit parfois de dragons ou d’animaux fabuleux. Les géants processionnels, mannequins d’osier ou de bois promenés dans les cortèges, sont l’une des bases les plus vivaces du folklore du Nord de la France et de la Belgique. Les cortèges comportant des géants processionnels humains ou animaux sont d’ailleurs l’une des coutumes les plus répandues de l’humanité. » On peut également de nos jours travailler à partir des matériaux nobles que sont l’osier et le bois pour bâtir la structure qui sera par la suite

recouverte d’étamine encollée et de papier mâché.

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Recouvrir la structureUne fois la structure terminée, vous devrez être patient, puisque pour assurer la rigidité de la Grosse tête, il faudra appliquer de nombreuses couches de papier encollé, qu’il faut laisser sécher complètement.

• Pour la première couche, vous pouvez déchirer des bandes de papier journal plus ou moins grandes suivant la taille de la structure à recouvrir. Vous pouvez aussi utiliser des morceaux de papier plus étroits pour s’adapter aux petits détails. Imbiber les bandes une à une dans la colle, en retirer le surplus et les appliquer sur la structure en les superposant et les croisant. Lisser et aplanir les surfaces pour bien définir les formes. Laisser sécher au moins 48 heures à l’air libre dans une pièce bien chauffée.

• Pour la deuxième couche, vous pouvez modeler du papier journal et l’encoller pour vous permettre de confectionner des formes : le nez, les lèvres, les joues, les oreilles, les sourcils et le menton, si vous faites un personnage, ou toute autre forme imaginée si vous faites une autre création. En chiffonnant du papier imbibé de colle et en le modelant, vous pouvez lui donner des grosseurs et des aspects différents. On peut ensuite le recouvrir d’un autre papier pour obtenir une surface lisse.

• À cette étape, il faut percer un trou à la base, à l’aide d’un couteau pointu, pour vous permettre de voir lorsque vous porterez la tête.

• Pour la suite, vous devrez recommencer le processus de couches de papier en prenant soin de croiser les languettes pour renforcer la structure. Il faut prévoir environ 4 épaisseurs de plus (6 couches en tout) afin de bien solidifier votre projet. À chaque fois, avant de passer à la prochaine couche, assurez-vous de bien faire sécher la colle.

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La Finition (peinture et vernis)Maintenant que votre structure emblématique est bien solide et bien sèche, il est temps de faire la finition avec de la peinture. Vous pouvez appliquer un apprêt avant ou non, mais sans apprêt, il faudra prévoir 2 à 3 couches de peinture. Laissez libre cours à votre créativité en choisissant des couleurs qui vous représentent ou qui vous plaisent, réalistes ou non. Ici, pas de limites : pour cette touche finale, à vous de créer!

Au gré de votre imagination, il est aussi possible de réaliser des compositions avec différents éléments comme des tissus, de la laine, du papier de soie, des plastiques, des matières recyclées, et autres. Pour protéger votre création des intempéries et de la pluie, il est primordial de lui donner deux bonnes couches de vernis.

Dépendamment de la méthode utilisée, le poids de la structure peut varier, mais même si elle est assez légère, il est toujours préférable qu’une autre personne vous aide à placer et enlever votre Grosse tête pour éviter les blessures.

Le papier mâché permet aussi de fabriquer des objets de toutes les tailles : des masques, des chapeaux, de petits personnages, des marionnettes, de petits animaux, et toutes sortes de sculptures qui pourraient agrémenter les événements, les festivals, et surtout les rues de vos communautés. N’hésitez donc pas à fabriquer plus d’une création, et surtout, à les présenter au public lors des fêtes communautaires de votre région. Lorsque vous aurez vu la réaction des gens devant votre Grosse tête, vous sentirez réellement l’esprit carnavalesque de l’art de rue.

Un moment de parade à savourer, où la surprise est au coin de la rue…

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Laissez la

magie

opérer! »