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Valérie Loubet – Etude « Shiatsu et fibromyalgie » - Ecole de Shiatsu Thérapeutique de Paris - B. Bouheret – Déc. 2016 sur 35

SHIATSU et

FIBROMYALGIE

Mémoire réalisé par Valérie Loubet, élève de l’Ecole de Shiatsu Thérapeutique de Paris, Bernard Bouheret.


I N T R O D U C T I O N S H I A T S U & F I B R O M Y A L G I E

Fibromyalgie, la maladie invisible… … bien réelle et révélée aujourd’hui.

Avec ce travail sur 4 études de cas sur la fibromyalgie et une sur canal carpien, arthrose, j’ai tenté de faire un travail qui puisse être utile, tant aux patients qu’aux praticiens de shiatsu. J’ai rassemblé les éléments de toutes dernières avancées sur la maladie par une veille d’informations (qui n‘est pas exhaustive bien sûr), de faire le point objectivement sur ce que le shiatsu a pu apporter à ces patients, mais aussi les limites et ce qu’il faut éviter en raison de l’hyper-sensibilité des fibromyalgiques.

Si j’ai choisi la fibromyalgie, c’est parce que j’ai été sensibilisée tout d’abord par une personne de mon entourage qui en est victime et qui a participé en tant que receveur à cette étude. Mais j’ai aussi été interpellée par la double peine que subissent les personnes fibromyalgiques en raison des douleurs difficilement explicables, invisibles, et de la non reconnaissance de leur maladie, les faisant encore actuellement passer pour des malades imaginaires.

Aujourd’hui c’est la fin d’un long parcours du combattant puisqu’enfin un rapport d’enquête d’octobre 2016 présenter à l’Assemblée Nationale vient de faire passer la fibromyalgie d’état de syndrome à celui de symptôme Polyalgique– idiopathique diffus. - Rapport d’enquête qui devrait améliorer la prise en charge de la maladie ; la fibromyalgie passe de syndrome à symptôme et est reconnue comme maladie à part entière: http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-enq/r4110.asp

J’ai par ailleurs compris ce que ces personnes pouvaient vivre, ayant moi-même pu connaître par le passé un épisode de plusieurs années de terribles allergies (sans commune mesure avec la fibromyalgie) à la suite d’une vaccination contre l’hépatite B, qui me donnait les symptômes d’un état grippal permanent. Or, la sensation d’être plongé dans un « état grippal permanent » est une description des symptômes que les patients fibromyalgiques emploient pour décrire leur maladie. S’ajoute aux 4 études de cas, une 5ème sur canal carpien, et arthrose.

Je remercie chaleureusement les 5 receveurs de shiatsu qui ont participé à ces séances, et avec qui j’ai noué une relation de réelle réciprocité, et qui m’ont fait progresser dans la pratique, dans la compréhension de l’approche de la maladie en général, et dans l’écoute du cœur surtout, et je remercie tout autant Bernard Bouheret, les enseignants, élèves et praticiens de la Communauté du Shiatsu avec qui j’ai la chance de cheminer sur cette Voie du Shiatsu Do Sincère, puisque nous nous enrichissons tous les uns les autres.

Valérie Loubet – Elève de l‘Ecole de Shiatsu Thérapeutique de Paris de Bernard Bouheret.


4 E T U D E S D E C A S « S H I A T S U E T F I B R O M Y A L G I E »

1 - L A F I B R O M Y A L G I E « L A M A L A D I E A U X 1 0 0 S Y M P T O M E S D O U L O U R E U X » - Données statistiques d’après la grande enquête lancée du 12 mai au 15 septembre 2014 par l’association Fibromyalgie SOS - Compréhension étymologique des termes qui la désignent ou qui tentent difficilement de la désigner - Maladie auto-immune, et l’immunité - La fibromyalgie expliquée synthétiquement EN IMAGES et la liste complète de ses troubles…………………………………………………………………

P. 3 à 5 P.(

2 - L E S C R I T E R E S D E D I A G N O S T I C D E L A F I B R O M Y A L G I E / L E S 1 8 P O I N T S D E Y U N U S M I S E N C O R R E S P O N D A N C E A V E C L E S P O I N T S D ’ A C U P U N C T U R E

P.6

3 - P O I N T S C O M M U N S A U X 4 P E R S O N N E S F I B R O M Y A L G I Q U E S S U I V I E S - tant du point de vue physique, que du profil psychologique et du parcours de vie - du point de vue shiatsu et MTC (auscultation, syndromes du Qi et points douloureux)

P.6 à 7

4 - P R O T O C O L E D E S H I A T S U C H O I S I / M T C , F I B R O M Y A L G I E … S A N G E T I M M U N I T E

P.7 à 10

5 - S Y N T H E S E D E S E F F E T S B E N E F I Q U E S D U S H I A T S U E T L I M I T E S P O U R C E S 4 P A T I E N T S Recommandations avec les patients fibromyalgiques (ce qu’il faut éviter)

P.11

6 - L A F I B R O M Y A L G I E E N D E T A I L F I B R O M Y A L G I E : L E S C A U S E S P O S S I B L E S I D E N T I F I E E S J U S Q U ’ A A U J O U R D ’ H U I - Cercle vicieux particulier de la maladie - Traitements thérapeutiques : une prise en charge multidisciplinaire - Traitements thérapeutiques : prise en charge multidisciplinaire / thérapies alternatives au secours des fibromyalgiques N O S O G R A P H I E D E L A F I B R O M Y A L G I E (extrait Wikipédia) L E S D E R N I E R E S D E C O U V E R T E S E T C L A R I F I C A T I O N S M E D I C A L E S S U R L A F I B R O M Y A L G I E S E N 2 0 1 6 - les toutes dernières découvertes qui éclairent la compréhension de la pathologie - des espoirs de guérison avec des méthodes et traitements thérapeutiques

P.12 à 17

7 - S E A N C E S D E S H I A T S U A U X 4 P A T I E N T S F I B R O M Y A L G I Q U E S Narration relativement détaillée du parcours médical et de vie des 4 patients, de leur médication, de leurs états psychique, physique et de leur situation socio-professionnelle. Séances de shiatsu - état physique et moral ces derniers jours et du moment - auscultation, perception - disposition particulière et points remarquables durant la séance - auscultation perception à l’issu du shiatsu - évolution post séance précédente

P.18 à 29

8 - 5 ème E T U D E D E C A S : P A T I E N T E D E 8 0 A N S P O U R A R T H R O S E E T C A N A L C A R P I E N Arthrose et canal carpien définitions, et médecine chinoise Parcours médical et de vie, médication, état psychique et physique / Séances de shiatsu Bénéfices apportés par le shiatsu à la patiente pour son canal carpien et son arthrose

P.29 à 32

9 - S O U R C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S

P.33

Annexe : questionnaires ciblés « fibromyalgie » à destination des praticiens P.34-35


Etudes de cas SHIATSU ET FIBROMYALGIE

L A F I B R O M Y A L G I E « L A M A L A D I E A U X 1 0 0 S Y M P T O M E S D O U L O U R E U X »

Que signifie fibromyalgie ? Elle est désignée médicalement par les termes : *Syndrome Polyalgique Idiopathique Diffus (SPID), dite aussi maladie des 100 douleurs, ou encore : fibrosite, fibromyosite, polyenthésopathie.

C’est une *maladie auto-immune qui affecte de nombreuses fonctions et systèmes de l’organisme : neurologiques, digestif, immunitaires et endocriniens (hypothyroïdie notamment). Malheureusement pour les patients, les moyens d’analyses biologiques et radiologiques d’aujourd’hui ne permettent pas suffisamment encore de mettre en évidence leurs douleurs de type inflammatoire qu’ils ressentent pourtant bien réellement, même si des progrès récents ont permis d’identifier un peu mieux l’origine des symptômes. C’est pourquoi encore aujourd’hui les personnes souffrant de fibromyalgie peuvent être prises pour des malades imaginaires… ! La grande pluralité d’expressions de la maladie, et le fait qu’elle soit encore relativement invisible aux appareils médicaux actuels qui rend son traitement et sa reconnaissance difficiles, plongeant d’autant plus les patients dans un grand désarroi qui ne les aide pas à guérir. Et en termes de remèdes, nous n’en sommes qu’aux tâtonnements. NB : à ne pas confondre avec le « syndrome de fatigue chronique » qui lui est certes étroitement lié, la fatigue étant à la fois la conséquence et une cause possible de la fibromyalgie par concomitance. Données statistiques d’après la grande enquête lancée du 12 mai au 15 septembre 2014 par l’association Fibromyalgie SOS : La fibromyalgie touche principalement les femmes (à 90%, 3% d’enfants et 7% d’hommes sur 3 millions de patients atteints en France). En dehors des points communs partagés par les patients fibromyalgiques, on constate que cette pathologie se décline selon autant de nuances que de personnes atteintes. Chez les femmes, la spasmophilie et l’hypothyroïdie, arrivent en tête, et l’obésité touche beaucoup de patients d’un manière générale. Les facteurs déclencheurs : 72 % des malades désignent un facteur déclencheur psychologique, avec le stress en milieu professionnel en tête. 55 % accusent une maladie, une intervention chirurgicale ou un accident. 14 % citent des éléments extérieurs comme la vaccination (voir piste des éléments traces métalliques comme l’aluminium). Ce que ressentent les malades. Ils ont la sensation soit d’être en permanence dans le brouillard (c’est le « fibrofog » défini par les anglo-saxons), soit d’être passé sous un rouleau compresseur, ou qu’un « crabe » les dévore de l’intérieur, que des milliers d’aiguilles les transpercent, d’être courbatus comme lors d’un état grippal permanent. Ils sont comme tombés dans un phénomène de cercle vicieux ou d’auto-inflammation en boucle que l’on retrouve par exemple dans l’algo-neuro-dystrophie, elle-même pouvant être justement un symptôme parmi ceux que connaissent les fibromyalgiques.. * Compréhension étymologique des termes qui la désignent ou qui tentent difficilement de la désigner : Fibro : tissu fibreux (ligaments, tendons) - myo : muscles - algie : douleurs

Syndrome : Groupe de plusieurs symptômes caractéristiques d'une maladie déterminée et constituant une entité clinique reconnaissable.

Poly-algique : à multiples douleurs

Idiopathique : du grec « idios » « propre ou particulier » et suffixe « pathos » « souffrance ». Et qui signifie « affection qu'on éprouve pour soi-même » et qui indique en médecine, soit une maladie ou symptôme existant par lui-même sans lien avec une autre maladie, soit une maladie ou symptôme dont on n'a pu attribuer la cause. Cette affection se développe indépendamment de toute autre pathologie et s'oppose donc aux maladies dites « symptomatiques » qui elles sont bien identifiables par les moyens diagnostiques de la médecine actuelle.

Diffus : concerne les douleurs qui se répartissent dans de nombreuses zones caractéristiques du corps, et sont aussi nombreuses que variées, tant dans leur intensité que dans leurs aspects, et concerne les conséquences de ces douleurs (fatigue chronique, insomnie…). Maladie auto-immune : le système immunitaire est déficient et l’organisme se retourne contre lui-même. Parmi les principaux désordres on trouve : - les troubles des neuromédiateurs. - une perturbation endocrinienne avec plus spécifiquement, un dysfonctionnement de l’axe hypothalamo-hypophysaire. - une perturbation du métabolisme cellulaire. - une perturbations du système digestif : augmentation de la perméabilité intestinale, multi-intolérances alimentaires… - le stress oxydatif.


L A F I B R O M Y A L G I E E N I M A G E S


L E S C R I T E R E S D E D I A G N O S T I C D E L A F I B R O M Y A L G I E / L E S 1 8 P O I N T S D E Y U N U S

Pour que la fibromyalgie soit authentifiée, le patient doit présenter au moins 11 points de Yunus douloureux à la palpation sur les 18. Lorsque à la pression au moins 11 points sur 18 sont douloureux on peut orienter le diagnostic vers une fibromyalgie. La pression exercée sur chaque point est de 4 kg au cm2 ce qui en pratique correspond à une palpation qui permet de blanchir l'ongle. Cette pression en dehors des points ne doit normalement pas déclencher de douleurs.

*En fait 13 paires selon les précisions apportées à nos jours. (Réf. image détaillée de la situation anatomique des 18 points de Yunus par le Dr R. Martzolff).

P O I N T S C O M M U N S A U X 4 P E R S O N N E S F I B R O M Y A L G I Q U E S S U I V I E S

Parcours : - traumatisme d’enfance, surtout dans le rapport difficile à un, voire aux deux parents : froideur, rejet, violence (physique, morale ou verbale) voire relation incestueuse. - vécu d’événements traumatisants : suicide d’un parent, accident, agression - relation de couple difficile : report et/ou reproduction de ce qu’ils ont vécu enfant dans leur relation avec leur partenaire Symptômes physiques : - douleurs poly algiques diffuses réparties de manière alternative selon les 2X9 points de YUNUS - les méridiens les plus douloureux : F RP R MC TR VB - les points notables : les points shus du dos V13 Fei shu 42V Po Hu, 20V Pi shu 23V Shen shu en vide, V15 Xin shu, 17V et 18V Gan shu ont souvent craqué à la pression et Ge shu chez tous les patients ! = grande stagnation de sang / inflammation. 30, 40 et 41VB 4, 6, 9 et 12RP et 3F les plus intensément ressentis. - insomnies dues à la fois aux douleurs et à un rythme circadien plus ou moins perturbé (l’anxiété du soir repoussant l’heure du coucher comme chez les enfants) - hyperesthésie : hypersensibilité sensorielle (sonore surtout) mais aussi émotionnelle (aux ambiances) - fatigue chronique - ne jamais savoir comment on va être d’une heure à l’autre ; pics d’énergie suivis de descentes vertigineuses - vie en mode ON / OFF (Dr Anne Dumolard) ou encore du « à fond ou rien », épuisant le SNC et par conséquent le SNV

On observe que ce sont des points qui concernent surtout : - les échanges int. / ext., haut / bas - la circulation du Qi et la rencontre des différents Qi, - les tendons et articulations, - P F VB RP - Points He et Shu, Fenêtres du ciel


- mauvaise régulation de la température corporelle - en revanche, grande capacité à réagir positivement à une thérapie corporelle ; le corps parle instantanément. Traits psychologiques : - hyperactifs et dispersés - hypersensibles à l’injustice - souci de l’éthique voire idéalisme - altruisme mal géré ou qui se laisse débordé - perfectionnisme et tyrannie de l’exigence vis-à-vis de soi-même (comme s’ils subissaient toujours le poids d’une dévalorisation face à autrui, proche ou similaire d’un complexe d’infériorité) - perçoivent instantanément (j’irai presque dire sensuellement) les dysfonctionnements dans quelque chose, que ce soit un processus, un aménagement matériel, une ambiance de groupe, etc… (grand atout professionnel pour le feng shui, l’ergonomie ou la qualité… !)

P R O T O C O L E D E S H I A T S U C H O I S I / M T C , F I B R O M Y A L G I E … E T I M M U N I T E

Pour la médecine chinoise, la santé s’exprime par la libre circulation des flux d’énergie dans le corps et par l’équilibre harmonieux entre le yin et le yang. La maladie se manifeste par le fait que ces flux sont entravés, qu’il y a blocages, stagnation, déséquilibre entre vides et trop-pleins, et par une dissociation partielle de cet équilibre, la mort étant la dissociation totale. Le maintien de cet équilibre nécessite une permanente adaptation à l’environnement extérieur, mais aussi une cohésion intérieure psychique pour qu’il y ait une cohésion des souffles énergétiques. Cette cohésion se traduit par un enracinement dans le Jing des reins et plus généralement le triple réchauffeur inférieur qui élabore le souffle défensif Wei Qi. A ce propos, l’article de Bernard Bouheret « Corps fluide, corps rompu ou l’Homme entre Ciel et Terre » décrit parfaitement ce processus. « Pour différentes raisons d’origines héréditaires, alimentaires, traumatiques, climatiques ou psycho-émotionnelles, l’organisme peut souffrir et se refermer sur lui-même en créant des « ruptures de corps », terme que j’ai choisi pour rendre compte de cet endiguement des flux nourriciers. Ainsi, l’énergie ne circule plus en ceinture autour du corps physique et se retrouve bloquée ou ralentie dans certaines parties bien précises du corps. … Bien sûr, les traumatismes engendrent des ruptures de corps évidentes entraînant des restrictions des flux et des fragilités au long cours. »

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Pour ma part, en m’appuyant sur ma formation de shiatsu et mes connaissances de base de MTC, et d’après ce que je comprends des découvertes médicales occidentales, je perçois la fibromyalgie comme étant la conséquence caractéristique à l’origine d’une suspension du Qi, suivi de stagnation et/ou d’un effondrement du Qi. Cette suspension du Qi est le résultat d’un traumatisme émotionnel de la vie, souvent vécu dans l’enfance. Ce traumatisme donnant lieu à cette suspension du Qi, a perturbé tout le système neuro végétatif (SNV) en le maintenant sur un mode vigilance d’urgence permanent, entraînant une perte des réserves énergétique considérable, une usure tant physiologique que psychique, et un emballement des neurotransmetteurs impliqués dans le circuit sensoriel de la douleur (les nocicepteurs), venant eux-mêmes déstabiliser une bonne part des métabolismes des différents systèmes du corps.

Ils donnent la sensation de ne plus avoir de protection, comme si l’enveloppe énergétique et protectrice du corps s’était usée jusqu’à la corde, et émotionnellement, ils n’ont plus « les amortisseurs » ou le flegme nécessaire pour encaisser les moindres frictions. L’image un peu extrême certes des « grands brûlés » m’est venue, mais elle peut aider à imaginer ce qu’ils ressentent.

On peut se baser alors au minimum sur le cycle xiang cheng d’agression, voire dans le cycle xiang wu d’outrage et dans ce 2ème cas, on comprend pourquoi il est très difficile aux patients fibromyalgiques de se sortir de cette maladie qui est comme un cercle vicieux inflammatoire : Douleur usure épuisement douleur . En effet, si certain-e-s se battent, beaucoup tombent dans la victimisation et la résignation, cette plainte perpétuelle étant comme un réflexe de protection venant remplacer l’enveloppe protectrice corporelle qu’ils ont perdu.

- Donc 3 SYSTEMES AU CŒUR DE LA FIBROMYALGIE : VASCULAIRE - IMMUNITAIRE – NEUROENDOCRINIEN en MTC ce sont donc les trois Trésors qui sont atteints dans la fibromyalgie : le Shen (Esprit), le Jing (Essence), et le Qi (énergie) On a donc le SANG le CERVEAU et la MOELLE (SNC) l’IMMUNITE Or Les principaux organes YIN liés à ces éléments sont le REIN, le FOIE, le POUMON, la RATE et le CŒUR

SANG POUMON RATE FOIE COEUR CERVEAU et système nerveux central REIN et FOIE IMMUNITE POUMON RATE FOIE REIN


A travers les symptômes de la fibromyalgie, l’écoute des receveurs et les auscultations, je découvre une problématique :

- de morcellement - de dissociation du yin et du yang, un déficit des deux, - une stagnation du Qi, voire un effondrement, suite à une suspension du Qi due à un traumatisme de la vie (souvent dans l’enfance), - un déséquilibre central METAL -TERRE - BOIS, et un JING des REINS déficient dans lequel ces éléments ne peuvent plus *s’enraciner et

puiser dans cette réserve énergétique essentielle d’une part, et d’autre part, ne se nourrissant plus suffisamment et s’agressant les uns les autres. Bien sûr FEU et EAU subissant aussi ces déséquilibres.

*Effectivement, on peut dire que les 4 patients fibromyalgiques souffrent d’un manque de racine, d’enracinement du fait d’avoir été quelque peu les « vilains petits canards » dès leur naissance dans leur famille, et long et douloureux est pour eux le parcours identitaire du canard au cygne.

Pourquoi METAL -TERRE - BOIS, et JING ? parce que ces 4 éléments sont étroitement liés à l’immunité, à travers les organes avec lesquels ils sont en rapport.

Je me suis attachée à cette triptyque METAL TERRE BOIS + JING autour de laquelle plus grand-chose ne tourne rond, à la fois pour l’aborder sous un angle qui mérite d’en faire le pari, et par souci de clarté dans la compréhension du « processus fibromyalgique ».

En me fiant à ma perception, si on regarde bien les symptômes de la fibromyalgie, ils nous ramènent tous vers un problème de déficit d’IMMUNITE. Et au plan psychique, l’immunité c’est l’IDENTITE ; c’est effectivement un leitmotiv de leur parcours de vie. Le problème d’immunité / identité est à la racine de la fibromyalgie. L’immunité, concerne : Tout d’abord le METAL, en premier lieu car si l’on part du postulat de « suspension du Qi », c’est bien le Poumon (Voie des Eaux) qui est à l’origine du processus pathologique ; sa fonction de diffusion et descente du Qi et des liquides organiques dans tout l’organisme est entravée. Cela entraîne une pluri-pathologie fluctuante dans l’organisme « morcelé », de la dépression car l’âme corporelle Pô ne peut s’enraciner suffisamment, des insomnies car au bout du compte le sang, expression du Qi, n’est pas suffisamment nourrit en raison du déficit des liquides organiques et ne peut plus abriter l’esprit shen. D’après la MTC, l’énergie du Métal correspond à la capacité de choisir avec justesse, d’équilibrer les échanges entre l’intérieur et l’extérieur par la peau ce 3ème poumon. Si elle est affaiblie, et comme dans le cas de la fibromyalgie, sous l’effet d’un stress, d’émotions inhibées (donc stagnantes), cela engendre des désordres tels que fatigue, problèmes ORL (rhume, sinusite, maux de gorge), problèmes cutanés et digestifs récurrents, infections urinaires…

Le POUMON et l’énergie défensive wei qi sont en déficit, la peau gouvernées par le poumon, est affaiblie face à l’environnement extérieur tant climatique, sensoriel que relationnel. Le « Moi Peau » (Ref. D. Anzieu) est trop fragile.

Le GROS INTESTIN, l’imperméabilité de la barrière intestinale, le microbiote, est altérée.

Le BOIS Le FOIE est le bouclier du corps, il stocke le sang et est générateur de cellules immunitaires, il a une fonction hématopoïétique, et produit les lymphocytes, c’est sa fonction de lymphopoïèse.

La TERRE La RATE : elle est le pivot central pour l’être humain et donc en rapport direct avec son individualité et son identité. En tant que racine du ciel postérieur, elle est le siège de l'érythropoïèse (fabrication des globules rouges) chez le fœtus (fonction qui disparait ensuite). Elle fait partie du système lymphatique qui gère l’élimination des déchets et participe à la défense de l’organisme notamment. Elle participe à la purification du sang par extraction des globules rouges, des plaquettes détériorées, et filtre par élimination des débris cellulaires inutiles, des virus, des corps étrangers, des toxines, etc…


LE JING des Reins L’Essence héréditaire du ciel antérieur, le jing inné et l’essence du ciel postérieur constituent le grand réservoir énergétique de l’être physique. Un texte médical taoiste précise « les reins sont formés avant même que le fœtus ait un corps complet ». Le yin et le yang du Reins qui lui sont liés se retrouvent à tous les étages des métabolismes et des fonctions des organes, et sont donc à la base de l’immunité. Pour les fibromyalgiques, il doit y avoir une intrication particulière entre le génétique (jing inné) et le jing acquis, ne se nourrissant pas suffisamment, là aussi il y a rupture.

ELEMENTS Problématiques Pathologies Emotions le METAL en déficit

P faible, imperméabilité du GI faible

Energie wei qi défensive faible Faible défense contre les attaques climatiques et relationnels, le stress ambiant… Phénomènes de plénitude interne par faiblesse du poumon à gérer les pores de la peau, entraînant une mauvaise thermorégulation, des sécheresses et réactions cutanées, des inflammations internes…pouvant passer de yang apparent par vide de yin, à yin apparent par vide de yang plusieurs fois dans une même journée et avoir les 2 simultanément.

Aspiration (Pô) dévitalisée, tristesse, mauvaise image de soi, dépression, repli sur soi.

Le BOIS attaque par conséquent la TERRE

F en vide de yin et de yang du fait du métal faible, agresse la RP. VB en vide

Stagnation du Qi et de sang du Foie, vide de yin et de yang. Le sang irrigue mal et nourrit mal la peau, les muscles et le tendons. Le corps est alors plus facilement envahi par les facteurs pathogènes externes. Au repos : mauvaise reconstitution de l’énergie du corps, insomnies ou sommeil léger non réparateur. En action : fatigue rapide, marche et préemption des objets difficiles, tendinites. + dysménorrhées voire aménorrhées pour les femmes.

Colère, frustrations qui ont du mal à s’exprimer et qui lèsent l’organisation, la décision et l’action et entraînent de la dépression en raison d’une trop grande inhibition émotionnelle sur une longue durée. Le Hun est inhibé, créant à termes des explosions de colère, contre soi-même (maladie auto-immune !) ou autrui, et des inflammations dans le corps (le feu qui ne peut s’échapper au plan émotionnel s’échappe par le corps mais en brûlant la « maison » au passage… !)

La TERRE lésée par le BOIS

La fonction de transformation et de transport de la RP est entravée

L’humidité envahit la RP entraînant des problèmes de stases alimentaires, distension abdominales alternance de diarrhées/constipation, sang plus assez nourrit et toxines non éliminées…

Troubles de la concentration, de la mémoire immédiate, de rumination intellectuelle.

Points communs aux 4 patients les plus marquants dans le diagnostic des pouls :

- Des pouls hors saison bien qu’on trouve tout de même l’empereur sur son trône ; décalage permanent des rythmes circadiens, difficulté de thermorégulation

- Pas de pouls superficiel ou très faible, sauf IG en corde pour tous ; grande faiblesse du niveau Yang Ming et du Poumon (vide externe), et inflammation digestive (difficulté à séparer les liquides des solides et difficulté de discernement). C’est un pouls caractéristique des maladies chronique et d’un vide de yang prononcé.

- Des pouls surtout profonds, mais forts en général et tendus, voire enflammés qui correspondent à une plénitude interne de chaleur, le Qi et le sang sont entravés, stagnation du Qi du Foie (sur F, VB, C, TR, GI le plus souvent), d’humidité (RP pour tous), ou bien faible, donc de vide froid (P, R pour tous)

- F et VB, IG, GI et E en corde ; yang apparent par vide de yin - C, P, R qui disparaissent aussi souvent à la pression - RP distendue - MC et TR fébrile et emballé (ou arythmique)

avec les particularités suivantes notées chez 2 receveuses : - Cas d’une « chaleur aux 5 cœurs » pour l’une, - et cas d’un pouls qui dénote par rapport aux autres ; plutôt fin et très régulier pour la 2nde qui pratique très assidument un yoga

personnel depuis de nombreuses années

Intention du protocole de shiatsu « fibromyalgie » commun aux 4 receveurs.

La grande difficulté avec la fibromyalgie c’est l’hypersensibilité des receveurs, la grande fluctuation de leur état dans une même heure, qu’il y a tout à la fois vide de yin et de yang, et qu’on ne sait plus par quel angle aborder les choses tant il y a de manifestations pathologiques comme si tous les signaux étaient au rouge. On se trouve donc soi-même en tant que praticien dans le défi de dépasser cette confusion même et de réunir les pièces du puzzle éparpillé. Mon intention a été de rétablir très doucement la circulation du Qi en dénouant les blocages sans les brusquer, tout en étant très à l’écoute des


réactions des receveur et de mes sensations, d’apaiser l’inflammation généralisée, d‘aider à « ré oxygéner » le corps en ré harmonisant l’axe poumon-rein, de faire retrouver le sommeil, ne serait-ce que ça, en cherchant à enraciner le yang dans le yin. On le sait bien, faire retrouver le sommeil à quelqu’un c’est déjà lui donner une clé de guérison.

Avec pour dominantes : - Beaucoup de fluidique, et léger pour tout à la fois réchauffer et inviter l’enveloppe de la personne à réamorcer des échanges intérieur-extérieur et entre organes et zones du corps entre eux.

- Shiatsu de type terre apaisant majoritairement : en raison de la poly-algie, de l’hypersensibilité à fleur de peau des receveurs fibromyalgiques (le simple toucher pouvant être douloureux) et de l’emballement du système nerveux végétatif. En raison de l’attaque de nature « bois » sur la « terre » que révèle cette pathologie, le tendino-musculaire étant particulièrement lésé. Mais aussi pour aider l’être à se recentrer, à s’affermir et s’affirmer, voire à se nourrir.

- Shiatsu de type métal : Pour rétablir une circulation entre foyers Ciel-Homme-Terre, entre segments du corps (notamment les extrémités avec le reste du corps), entre systèmes de méridiens pris par les blocages et stagnations, selon les 6 niveaux énergétiques : axes P-RP pour l’humidité, F-MC pour le Fong, C-R pour la *chaleur prioritairement touchés et auxquels les fibromyalgiques sont particulièrement sensibles. Pour tonifier la couche Yang-Ming de protection et d’échanges intérieur- extérieur Mais aussi pour couper des nœuds qui se sont noués autour des grands carrefours du corps tels les articulations, les fenêtres du Ciel, les ceintures scapulaire et pelvienne…et d’un point de vue psychique, pour aider le receveur à couper des nœuds psychiques, relationnel, de vécu, de résignation et d’amertume, des nœuds ancestraux… Il est très peu recommandé de pratiquer des pressions de type « bois » ou « eau » sur des receveurs fibromyalgiques en raison de leur hypersensibilité, mais on peut en revanche avoir à l’esprit ces intentions pour tonifier, faire circuler (bois), faire sortir l’énergie Xie chi perverse stagnante ou encore chercher à enraciner (eau), viser le minéral pour aider le corps à recapitaliser un patrimoine énergétique. Les pressions de type « feu » quant à elles se font en fluidique sur des zones en kyo du dos et en vide froid (comme les lombes / Reins, et la plante des pieds par ex.), afin de redonner de l’expansion, de réchauffer et de remettre du feu, notamment sous la marmite de Ming Men.

Dans les grandes lignes, j’ai visé en particulier à : - soutenir le yang et nourrir le yin (le sang, et les Jing Ye liquides organiques : Poumon, Estomac, Rein) - rétablir des équilibres et harmoniser des axes qui sont au cœur même de la « nébuleuse fibromyalgique » - stimuler le yin et le yang sur R et F qui sont en vide tant de yin que de yang - rétablir l’harmonie F – RP (8F/3F-14F Qimen point Mu - 36E, 6RP-8F) et C – R (17RM/DM13-4DM) - reconnecter les trois réchauffeurs ainsi que DM-RM (24RM-28DM) et la circulation de l’énergie entre eux. - lever les stagnations en dispersant les phénomènes de plénitudes froid, chaleur, humidité principalement logés sur R, RP (froid et humidité), F, C, (chaleur), P - GI (sécheresse) - Tonification (pour l’essentiel) : - du yin et du yang car il y a déficit des deux, en particulier Foie et Rein - RM4 Guan Yuan grand point des vides de yin et de yang (+ Yuan Qi Energie originelle) - RP6 tonifie le Yin du Foie et du Rein, calme l'esprit - du Rein : 3R surtout pour le yin et le yang, Shen shu 23V, 1R Yong Quan, 6R (pour vide de LO) 7R, 10R, 62V, 4DM Ming Men pour le yang (avec 6RP et 3IG) renforce le Yuan Qi et le Jing des Reins - du Foie : V18 Gan Shu, pour stimuler son yang, disperser la chaleur tout en soutenant l’organe, éliminer les sécheresses notamment oculaires, 2F pour chasser la chaleur stagnante, 3F pour apaiser le foie, 8F-14F pour stimuler le yin de l’organe et des tendons.

- Du Jing : VB39 point de réunion et DM20 Paé Hoé (Moelle osseuse et cerveau), V11 Da Shu et DM14 point des 100 fatigues, tonifient la moelle et les os, V15 tonifie le Cœur et libère la chaleur Par les points yuan : notamment 4TR, 3RP, 3F, 3R, 9P, 42E (notamment couplé à 4TR pour les tendons, la fatigue…) Par les points shus du dos associés à ceux du DM de la vertèbre correspondante (par ex 23V Shen shu pour tonifier le Rein, à Ming Men 4DM) - des merveilleux vaisseaux car ils sont le plus en rapport avec le corps de plume source d’énergie qui fait tant défaut aux fibromyalgiques : par leurs points clés : 4RP pont clé du Chong Mai (circulation générale de l’énergie), 3IG pour le DM, 7P pour le RM, 41VB pour le Dai Mai , 5TR et 6MC pour respectivement Yang et Yin Wei Mai - de l’énergie défensive Wei Qi (suivant le moment de la journée en rapport avec les 6 niveaux énergétiques ): 1 et 57V, 16R, 30 et 36E, j’ajoute 40E Feng Long contre les glaires, 5TR et 6MC pour respectivement Yang et Yin Wei Mai - du yang de la RP : 20V Pi Shu, 1et 2RP, 36E ZU San Li « de longévité ou des 100 maladies », qui stimule RP et E) - des tendons : 34VB - du Qi du Poumon : Fei shu 13V, 10P, 7P Lie Que pour libérer P et GI en ouvrant la voie des eaux et les barrières créant des blocages tant phys. que psy., ( 7P-4RM pour reconnecter le RM, enraciner et apaiser la personne). - du sang : Ge shu 17V, 40V - nourrir les liquides organiques : par les points yuan notamment de R, P, RP (3 de…)


- Par les points de réunions : - des viscères yang et du digestif : 12RM (+ réchauffeur moyen) - des organes yin : 13F - de l’énergie : 17RM (qui ouvre aussi la poitrine et libère le C avec 4MC) - des vaisseaux : P9 - 40 et 60V pour les lombalgies Nota : la plupart de ces points traitent du même coup la fatigue chronique.

- Dispersion (pour l’essentiel) : - des plénitudes chaleur (yang apparent par vide de yin) en général sur les points Shu du dos du Foie, de l’Estomac, de l’IG et du GI, et sur tous les points des attaches musculaires concernés par les points dits de Yunus 21VB, 30VB, 10R, 9RP, 4GI, 11GI, 14TR, 9IG…en pratiquant les points croisés (36V/14TR, 30VB/10IG, 8IG/40V, 10TR/34VB…) toutes les fenêtres du ciel surtout 10V 20VB, E25 Tian Shu pour la constipation chronique et syndrome du côlon irritable. et dans le sang et les liquides organiques (toxines, blocages et stagnation) : 5P et 7P, 28E, 7 et 10R, 6 et 9RP - Pour les douleurs : les points endorphiniques 3F, 62V et de dispersion de chaleur 4GI, 11GI en particulier - Pour les insomnies : 15V, harmonisation de 62V-6R , 1R-40V et 9E et 20DM en fluidique

Tonification ou dispersion également par les points shus antiques, par ex jouer sur 2F /8F pour tout à la fois stimuler le yin et le yang, tonifier (8F point eau) et disperser (2F point feu) pour disperser le feu du F, ou encore 2RP, 3RP pour stimuler la Rate, 7R tonificateur annuel du Rein…

- Fluidique : axe R – C sur le rachis, 1R et plante des pieds, poplité, reconnecter les trois réchauffeurs par leurs points maîtres (17 RM, 12RM, 7RM/6RM), 17RM-4MC, 6RM-7P, les 21RP pour la douleur généralisée, la faiblesse et la flaccidité des membres, 17RM-15V, 17RM-4DM, 4DM-4RM, 20DM-4DM, les 9E, les 23TR (nervosité, migraines)

Recommandations avec des receveurs fibromyalgiques (ce qu’il faut éviter)

- Pas de percussions - Pas de frottements - Pas d’étirements passifs des quadriceps, bras, et très doucement sur les pieds, pas de secouements forts, juste très légers - Pas de pressions toniques et rebondissantes « bois », ou profondes « eau », seulement l’intention - Pas de shiatsu qui dure trop longtemps, surtout sur le ventre ; 45 mn maximum dont 10 mn sur le ventre si possible - Ne pas insister si raideurs, notamment à la nuque pour les pressions sous le rachis, pour les fenêtres du ciel… - Ne pas insister sur le visage et la tête pour une première séance si trop sensible - Pas de moxas en temps de crise - Ne pas insister sur descente de Vessie dos en décubitus ventral si insupportable et pratiquer sur le côté

S Y N T H E S E D E S E F F E T S B E N E F I Q U E S D U S H I A T S U E T L I M I T E S P O U R C E S 4 P A T I E N T S

Les bienfaits : - une meilleure détente, - un sommeil un peu plus réparateur, - diminution de l’intensité de quelques douleurs périphériques et des lombalgies, - amélioration de la tonicité des membres - élimination relativement durable du syndrome du côlon irritable et de migraines, - Mais surtout : renouer avec sa capacité de faire un peu plus passer les douleurs à l’arrière-plan, tout en puisant mieux dans ses ressources pour agir - regain d’énergie et d’optimisme

La principale vertu du shiatsu en ce qui concerne ces 4 receveurs fibromyalgiques est sans doute celle de les aider à renouer avec leur propre capacité psychique de gérer leur énergie, de renouer avec leur centre identitaire et leur immunité en les réconciliant avec eux-mêmes. Il faudrait pouvoir soutenir le petit tonus retrouvé, en donnant très régulièrement des shiatsu sur une longue période pour soutenir ces amorces de bénéfices, et ce jusqu’à temps de réamorcer au moins un cercle vertueux. Et ce d’autant plus que comme toute thérapie, une séance en elle-même réclame de l’énergie du fait même du travail qui s’opère subtilement. Le shiatsu leur permet pour ainsi dire de semer les germes d’une réappropriation de leur corps, de leur unité et de leur immunité, de reconnecter corps-esprit, ce qui est déjà en soi un bon début de chemin vers une guérison..

Leurs limites : le maintien dans la durée, peu d’influence sur l’anarchie de rythmes circadiens chez Jacob, sur l’intensité des douleurs de l’épaule et des mains chez Vitalie, et sur les tendinites de l’épaule également chez Alexia.


LA FIBROMYALGIE EN DETAIL

Que savons-nous des maladies d’auto-immunité ? Probablement, trop peu. Article de Tao Attitude / Asia Santé 28 décembre 2012 L’immunité se retourne contre son hôte, on utilise depuis peu le terme d’INVERSION ; depuis des millénaires, la tradition médicale chinoise utilise le terme de rébellion du Qi, et notamment de rébellion à l'énergie originelle. Notre système immunitaire est le gardien fidèle de notre identité et de notre intégrité (corporelle et psychique). Cependant la réponse immunitaire devient erronée. La maladie auto-immune nous informe que notre centre, notre être fondamental, essentiel est dans un trouble, une souffrance qui altère son jugement de ce qui est bon pour nous, et de ce qui n’est pas bon pour nous. En médecine chinoise, on parle de la fonction de tri entre le Pur et l’Impur. Dans la maladie auto-immune, notre être fondamental est contaminé par une information, un vécu, une mémoire déstructurante. Le siège de nôtre Moi est le centre de force sous le nombril appelé centre Hara par les japonais et Dan Tien inférieur par les chinois. Lorsqu’une information a déstructuré le Moi, il s’est brisé, ce centre est effondré et n’assure plus son rôle de coordination de la vitalité. C’est de ce niveau fondamental que part l’élan vital qui nous anime. Effectivement, notre Moi peut avoir été brisé, en deux, en dualité perpétuelle, dans un réflexe de survie et de lutte, il peut parfois avoir été brisé en petits morceaux. Deux réactions existent dans le corps : - La résignation , l’élan vital s’est effondré (dépressions chroniques, fibromyalgies qui signent un effondrement des énergies et des systèmes vitaux…) - La lutte contre soi-même (ostéoporose où le système immunitaire attaque les moelles car les moelles sont les dépositaires de notre substance d’origine). Les inflammations présentes dans divers syndromes d’auto-immunité qui touchent le système osseux et nerveux nous informe de la lutte qui a lieu, un combat erroné dont le corps ne peut sortir vainqueur.

--------------------------- L’immunité… et le Moi-Peau du psychanalyste Didier Anzieu. Pour Didier Anzieu, la peau n'est pas qu’une enveloppe physiologique, elle a une fonction psychologique qui permet de contenir, de délimiter, de mettre en contact, d'inscrire. La peau, par ses propriétés sensorielles, garde un rôle déterminant dans la relation à l'autre. Il définit le Moi-peau par « une figuration dont le Moi de l'enfant se sert au cours des phases précoces de son développement pour se représenter lui-même comme Moi contenant les contenus psychiques, à partir de son expérience de la surface du corps. Il identifie les 8 fonctions de la peau, dont 2 concernent l’identité, l’immunité et la maladie auto-immune : . L’individuation. Le Moi-peau permet l’émergence du soi et l’unicité de l’individu. . Le rejet et la toxicité, comparable à la fonction auto-immune qui rejette l’organe étranger non seulement le non-soi mais aussi le soi, sorte de retournement de la pulsion. Didier Anzieu parle de Moi-peau comme d’une tunique empoisonnée, toxique. La fibromyalgie aujourd’hui : identification des neurotransmetteurs responsables et déficiences hormonales. Quelles que soient les causes, qui peuvent être multiples pour une même personne, toutes les recherches montrent que celles-ci ont le même résultat concernant la fibromyalgie, à savoir, le dérèglement du système endocrinien et des neurotransmetteurs impliqués dans le circuit de la douleur. D’après les toutes dernières découvertes on admet effectivement aujourd’hui, que la fibromyalgie est une maladie neurologique, faisant intervenir les neurotransmetteurs, notamment la dopamine, la sérotonine, la noradrénaline et surtout la substance P. L’excès de substance P, et la diminution du taux de sérotonine et de noradrénaline entraînerait l’apparition des douleurs. Le seuil de sensibilité et de perception de la douleur serait très bas chez les personnes présentant la maladie. Les causes évoquées restent encore des hypothèses. Aujourd’hui, les chercheurs démontrent l’hypothèse du mécanisme auto-immun de la maladie, avec une prédisposition génétique. D’autres hypothèses sont mises en avant comme l’implication de facteurs environnementaux, un défaut d’irrigation du cerveau, une perturbation hormonale, une infection (hépatite, sida), une maladie rhumatismale (polyarthrite rhumatoïde, lupus)… Toute situation liée au stress peut entraîner des perturbations au niveau des neurotransmetteurs et déclencher la maladie : troubles du sommeil, choc émotionnel, maladie, fatigue, substances toxiques, froid… Par ailleurs, il a été admis que l’insuffisance d’exercice physique peut également constituer un facteur aggravant.

Une maladie neuro-tendino-musculaire La fibromyalgie, maladie douloureuse, chronique et invalidante, touche de larges tranches d’âge de la population, féminine surtout. Sa fréquence est importante (de 1 à 2 %). Elle se caractérise par des douleurs musculo-tendineuses diffuses, associées à une fatigue et à de nombreux symptômes collatéraux affectant diverses fonctions, cités dans les publications, mais mal connus du corps médical.

La pathologie neuro-tendino-musculaire, est notamment démontrée par les récentes imageries nucléaires cérébrales.


Une maladie « orpheline par extension » Bien qu’officiellement classée par l’Organisation Mondiale de la Santé (n° M 79.0) depuis 1992, la fibromyalgie est encore considérée dans notre pays avec réserve. Cette méconnaissance, le scepticisme - et parfois le rejet - du corps médical conduisent à une situation complexe, car le seul examen vraiment caractéristique est la recherche des points musculo-tendineux douloureux (test de l’American College of Rheumatology) ; les malades ne présentent pas de perturbations physico-chimiques ou d’examens médico-techniques caractéristiques. Pour ces raisons, on observe souvent une inflation de bilans lourds, d’interventions chirurgicales inutiles, de traitements inappropriés. Le diagnostic est donc soit retardé (parfois de plusieurs années), soit erroné, soit tourné à tort vers la psychiatrie. De plus, il n’existe pas de thérapeutiques vraiment efficaces actuellement, seulement des palliatifs. C’est une maladie « orpheline par extension » (pas de traitement adapté mais maladie non rare) caractérisée par un état chronique de douleurs neuropathiques de jour comme de nuit : douleurs tendino-musculaires, troubles du sommeil, fatigabilité, épuisement (SFC : Syndrome de Fatigue Chronique ou d’épuisement), troubles de la concentration et de la mémorisation, anxio-dépression réactionnelle, maladie pouvant engendrer un handicap réel. A l’origine de la fibromyalgie, certainement, une prédisposition génétique alliée à des facteurs défavorables : traumatiques, environnementaux, sociaux, physiologiques, humains. L’ensemble génère un état de stress non géré, le système neurologique débordé répond mal, et induit cette atteinte chronique. La fibromyalgie est un état clinique qui relève en priorité d’un dysfonctionnement du système nerveux autonome et de la neurotransmission ainsi que d’un dysfonctionnement du contrôle des douleurs.

F I B R O M Y A L G I E : L E S C A U S E S P O S S I B L E S I D E N T I F I E E S J U S Q U ’ A A U J O U R D ’ H U I : (Précisons cependant qu’il est très fréquent de ne pas pouvoir détecter une cause quelconque) - Un terrain prédisposant (facteur génétique) - Choc(s) émotionnel(s), - Dépression, - Stress excessif subit sur une longue durée, - Une HEPATITE virale B ou C , - un MYELOME ou un LYMPHOME , - Une maladies de FORESTIER , - Un syndrome de GOUGEROT SJOGREN , - Une cryoglobulinémie; - Un MYXOEDEME , - Une ACROMEGALIE ; - Un DIABETE , - Diverses MYOPATHIES , - Une maladie de PARKINSON , - Certaines neuropathies périphériques, - Des interventions chirurgicales, la pose de prothèses (notamment mammaires qui acidifient le milieu organique) - L'administration de certains médicaments tels : La cimétidine, certains diurétiques, les hypocholestérolémiants, les laxatifs.

- L’alimentation : le Dr Seignalet émet l'hypothèse que la fibromyalgie est le signe d'un encrassage de l'organisme. Des toxines passent à travers l'intestin grêle, anormalement affaibli, et viennent perturber le système neuromusculaire. Il propose aux patients un régime alimentaire hypotoxique.

- Empoisonnement par les « métaux lourds » (désignation connue mais inappropriée) : (notamment l’aluminium des vaccins), on préfère parler d’éléments-traces métalliques, ou ETM plutôt que de métaux lourds mal définie car englobant des métaux toxiques réellement lourds et d'autres (métalloïdes) l'étant moins. « La Fibromyalgie, c'est l'aluminium, point final ! » (Extrait de l’article d’Alexandre Imbert du magazine Alternative Santé) La fibromyalgie est en relation directe avec la myofascite à macrophage déclenchée par les adjuvants à l’aluminium des vaccins. Cet axe de recherche n'est pourtant pas exploré par la médecine officielle. Pas plus que deux nouvelles pistes qui mettent, elles aussi, en cause l'action délétère de certains médicaments comme les benzodiazépines (antidépresseurs) ou une classe extrêmement répandue d'antibiotiques. …

Voir aussi l’ouvrage d’une équipe de l’INSERM sur les maladies auto-immunes dont voici un extrait : « Maladies auto-immunes » Dossier réalisé en collaboration avec les Pr Olivier Boyer et François Tron, Unité 905 Inserm/Université de Rouen, Physiopathologie et biothérapies des maladies inflammatoires et auto-immunes & Laboratoire d'immuno-pathologie clinique et expérimentale du CHU de Rouen - Décembre 2012. Les maladies auto-immunes résultent d'un dysfonctionnement du système immunitaire qui s’attaque aux constituants normaux de l’organisme, ou "auto-antigènes". C’est par exemple le cas du diabète de type 1, de la sclérose en plaques ou encore de la polyarthrite rhumatoïde. - Un système immunitaire pathogène Normalement, le système immunitaire défend l’organisme vis-à-vis d’agressions extérieures et tolère ses propres constituants. Les maladies auto-immunes surviennent quand cette tolérance se rompt. Le système immunitaire devient alors pathogène et induit des lésions tissulaires ou


cellulaires. Ces maladies évoluent de façon chronique tout au long de la vie, avec des phases de poussées et de rémissions. - Maladie auto-immune, la rupture de la tolérance au soi Une maladie auto-immune survient quand les mécanismes de tolérance au soi deviennent défaillants, permettant aux lymphocytes auto-réactifs d’attaquer les constituants de l’organisme. L’origine de cette rupture reste le plus souvent énigmatique. Il s’agit probablement de l’association de plusieurs facteurs génétiques, endogènes et environnementaux. On parle de maladie multifactorielle.

N O S O G R A P H I E D E L A F I B R O M Y A L G I E (extrait Wikipédia)

La fibromyalgie est étudiée depuis le début du XVIIIe siècle, sous un grand nombre de noms, comme « rhumatisme musculaire » ou fibrositis.

Certains, vu le fait qu'elle affecte majoritairement des femmes, la classent alors parmi le groupe depuis contesté des hystéries féminines. W. Graham fait la première description moderne de la maladie en 19533. Dans les années 1970 et 1980, elle est considérée comme une maladie psychiatrique avec un versant dépressif. Cela a été supposé à partir du fait que les douleurs résistent aux analgésiques musculaires usuels à l'époque. Le docteur Muhammad B. Yunus publie en 1981 les premiers essais cliniques contrôlés des symptômes de la fibromyalgie4,5. Le travail du Dr Yunus valide les symptômes connus et les points douloureux typiques de cette maladie6. Il propose des critères de diagnostic basés sur les faits, à défaut d'une analyse sanguine fiable. En 1984, Yunus suggère une relation entre la fibromyalgie et d'autres maladies (comme le syndrome de fatigue chronique), et en 1986 démontre l'efficacité de médicaments basés sur la sérotonine et la noradrénaline7.

L'appellation « syndrome polyalgique idiopathique diffus » (SPID) a été créée par le professeur Marcel-Francis Kahn dans les années 1980, mais le terme anglo-saxonfibromyalgia a prévalu dans les congrès médicaux et a été francisé en « fibromyalgie ».

Ce n'est qu'en 1992 que l'Organisation mondiale de la santé a reconnu cette maladie comme rhumatismale, alors qu'elle était auparavant considérée comme une maladie psychiatrique par les médecins ; du fait de sa rareté, touchant principalement les femmes, pouvant donner une certaine atteinte comportementale et n'ayant aucune trace biologique, ce « syndrome » fut attribué à tort à l'hystérie féminine. Une supposée cause psychosomatique est désormais définitivement abandonnée. Les dernières découvertes scientifiques ont prouvé son aspect neurologique, lié à des déficiences en neurotransmetteurs comme la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline. En effet, dans les années 1990 et 2000, plusieurs études prouvent ces déficiences chez les personnes atteintes de fibromyalgie. En 2006, des études démontrent par l'IRM fonctionnelle une activité anormale dans la partie du cerveau qui traite la douleur chez les fibromyalgiques, activité différente chez les personnes non atteintes. La fibromyalgie était codée M 70.0 comme rhumatisme non spécifié dans la classification internationale des maladies (CIM). Depuis janvier 2006, elle est maintenant codée sous M 79.7 sous son propre nom, indiquant qu'il s'agit d'une maladie reconnue à part entière et peut donner droit, en France, à une invalidité de 1re ou 2e catégorie (après avis d'un médecin expert). - L’hypothyroïdie : Le dénominateur commun des personnes souffrant de symptômes de fibromyalgie est un métabolisme anormalement lent. La plupart des patients souffrent soit d’hypothyroïdisme ou d’insensibilité à l’hormone thyroïdienne. C’est là que se trouvent l’origine de la maladie. Mais même si les prises de sang ne révèlent pas de problème thyroïdien, cela ne signifie pas que le problème soit ailleurs. En effet, cela prend plusieurs années pour qu’un tel problème soit répercuté dans le sang. Dans certains cas le déséquilibre thyroïdien n’est jamais reflété dans le sang. La lenteur du métabolisme peut se manifester de plusieurs manières telles que prise de poids, constipation, température du corps plus faible que la moyenne, etc. Elle implique un système lymphatique ralenti, ce qui signifie que le corps ne se débarrasse plus assez rapidement de ses toxines qui s’accumulent dans les tissus et déclenchent des inflammations chroniques.

- Rapport d’enquête qui devrait améliorer la prise en charge de la maladie ; la fibromyalgie passe de syndrome à symptôme et est reconnue comme maladie à part entière: http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-enq/r4110.asp

* L'hypoxie désigne une diminution de la quantité d'oxygène apportée aux organes par le sang. Elle est une conséquence de l'hypoxémie qui est la diminution de la quantité d'oxygène transportée par les globules rouges dans le sang. L'oxygénation des organes et des tissus est alors insuffisante, et il peut en résulter une souffrance des cellules constituant les organes atteints. - Causes : Elle peut être due à l'altitude, une anémie, une pathologie de l'hémoglobine, une intoxication au monoxyde de carbone, une atteinte pulmonaire chronique, une cardiopathie, une insuffisance cardiaque... Certaines cellules de l'organisme sont plus sensibles à l'hypoxie comme le cerveau notamment, ce qui peut entrainer des lésions irréversibles. L'apport en oxygène doit être rapidement rétabli. - Anoxie : En cas d'hypoxie importante, on parle d'anoxie, tout comme on parle d'anoxémie en cas de forte hypoxémie.

Cercle vicieux particulier de la maladie : enfermement dans un cercle vicieux et de savoir qui « de la poule ou de l’œuf » concernant les douleurs et la dépression. En effet, les 2 sont étroitement mêlés car toute fatigue intense engendre de la douleur et réciproquement, mais aussi troubles du sommeil car dormir bien réclame de l’énergie. Etre en permanence douloureux et fatigué entraîne un état dépressif mais un état dépressif peut entraîner à plus ou moins long termes de la fatigue et des douleurs… D’où on se pose la question, qu’on soit professionnel de la santé ou patient, qui de la poule et l’œuf a commencé ; la dépression ou l’usure ?


On comprend effectivement en écoutant les patients et en lisant toutes les études sur le sujet, que les causes peuvent être les effets et réciproquement l’inverse.

Une chose est sûre c’est que le résultat est le même, c’est à dire qu’il y a un effondrement des ressources énergétiques de la personne atteinte de fibromyalgie, une usure et une inflammation chronique de tout son système neurovégétatif et un emballement du système d’alerte des messagers chimiques, c’est-à-dire les neurotransmetteurs qui s’affolent.

Traitements thérapeutiques : prise en charge est multidisciplinaire / thérapies alternatives au secours des fibromyalgiques La fibromyalgie nécessite une prise en charge multidisciplinaire au long cours, en général coordonnée par les médecins des centres antidouleur des hôpitaux. Côté allothérapie, ce sont le plus souvent à base d’antidépresseurs à très faibles doses pour leur effet antalgique, associés à des antalgiques. Celle-ci est complétée par une thérapie cognitivo-comportementale, un reconditionnement physique (marche, stretching, yoga, taï-chi, chi-kong), de la relaxation et du coping". 90% des patients ont recours à des thérapies alternatives, dont le shiatsu, le rei qi, la sophrologie, l’hypnose pour ne citer que celles-ci.

L E S C R I T E R E S D E D I A G N O S T I C D E L A F I B R O M Y A L G I E / L E S 1 8 P O I N T S D E Y U N U S

Pour que la fibromyalgie soit authentifiée, le patient doit présenter au moins 11 points de Yunus douloureux à la palpation sur les 18. Précisons que : - la palpation (pression) digitale doit être faite avec une force approximative de 4 kg, - pour qu’un point douloureux soit authentifié comme tel, le patient doit vraiment se plaindre que celui-ci l’est ;sensible n’étant pas considéré comme douloureux, - le patient doit souffrir de la douleur diffuse sur au moins 11 de ces points qui peuvent ne pas être toujours les mêmes en cause, depuis au moins 3 mois - la présence d’un tableau clinique associé n’exclut pas le diagnostic de fibromyalgie. NB : on constate souvent qu’une fibromyalgie s’installe à la suite d’une autre pathologie, voire plusieurs autres. C’est le cas par ex de l’étude du tableau d’Alexia (endométriose) mais aussi d’une autre personne atteinte (sarcoïdose + spondylarthrite ankylosante)Localisation des douleurs à la palpation des 18 points anatomiques « POINTS DE *YUNUS » (2 fois 9 paires) * du nom du Médecin Dr Yunus qui les a identifiés : En 1990 l'ACR a défini 18 points de contrôle de la douleur pour la fibromyalgie (9 points sur la partie gauche du corps en miroir de 9 points sur la partie droite du corps). Lorsque à la pression au moins 11 points sur 18 sont douloureux on peut orienter le diagnostic vers une fibromyalgie. La pression exercée sur chaque point est de 4 kg au cm2 ce qui en pratique correspond à une palpation qui permet de blanchir l'ongle. Cette pression en dehors des points ne doit normalement pas déclencher de douleurs. Les critères de diagnostic ont été établis par l'American College of Rheumatology (ACR) en 1990 et permettent de porter un diagnostic de Fibromyalgie avec une sensibilité de 80% environ. Ces critères ont en fait été définis plus à visée épidémiologique que clinique et peuvent faire l'objet de critiques D'autres examens complémentaires sont bien sur nécessaires pour affiner le diagnostic et éliminer d'autres pathologies présentant des symptômes similaires à la fibromyalgie.) - Histoire de la douleur diffuse : douleur du côté droit et du côté gauche du corps, en dessous et au dessus de la taille et douleur du squelette axial (rachis, paroi thoracique antérieure) - Douleurs chroniques évoluant depuis plus de 3 mois - Précisons que le patient doit présenter au moins 11 des points douloureux à la palpation digitale sur les 18 et depuis plus de trois mois. Par ailleurs, on procède aussi au diagnostic différentiel, à savoir que le diagnostic de fibromyalgie ne peut être porté qu'après avoir éliminé d'autres affections telles que : La polyarthrite rhizomélique - Une arthrose généralisée - Une polyarthrite rhumatoïde - Une polymyosite - Une connectivite - Un rhumatisme inflammatoire - Une dépression - Un stress - Une pathologie du sommeil (syndrome d'hyposommeil) - Une asthénie chronique - Des perturbations psychologiques susceptibles d'entraîner des contractures musculaires psychogènes - L'hypothyroïdie - Le syndrome de Gougerot-Sjögren - La pseudoarthrite rhizomélique - La myofasciite à macrophages - Le syndrome parkinsonien - La névralgie cervico-brachiale - L'épicondylalgie - Un névralgie d'Arnold - La périartérite scapulohumérale -La lombalgie - La sciatique - La dorsalgie - La cruralgie - Le syndrome de Tietze - La périartérite de la hanche - La gonarthrose - La tendinite de la patte d'oie (localisation à la face interne du genou).

L E S D E R N I E R E S D E C O U V E R T E S E T C L A R I F I C A T I O N S M E D I C A L E S S U R L A F I B R O M Y A L G I E S E N 2 0 1 6 - FIBROMYALGIE – L’ADN ET LES DOULEURS CHRONIQUES – Fibromyalgie Magazine – 01/12/2016 (extrait)

Les scientifiques du King College de Londres ont découvert un lien entre les altérations spécifiques dans l’ADN (appelé épigénétique) et des douleurs articulaires chroniques généralisées, l’un des principaux symptômes de la fibromyalgie. L’épigénétique correspond aux changements causés par des modifications dans l’expression des gènes. Les chercheurs estiment que leurs résultats aideront les scientifiques à travers le monde de développer un test de diagnostic sanguin pour la fibromyalgie. L’étude a été financée par Arthritis Research UK. “La fibromyalgie est influencée par des facteurs génétiques, mais il y a de nombreuses étapes complexes entre gènes et maladie. Identifier les


liens épigénétiques est un grand pas en avant, ”Frances Williams, l’un des auteurs de l’étude, a déclaré dans un communiqué de presse. “En outre, les résultats seront utilisés dans les recherches futures concernant la fibromyalgie ainsi que d’autres syndromes de douleur chronique, comme le syndrome du côlon irritable.” …

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Des chercheurs découvrent la source clé de la douleur dans les vaisseaux sanguins. Frank L. Rice - Neuroscientifique – News Medical Life Science – Juin 2013 _ Source Intidyn.com Les chercheurs neuroscientifiques d’une petite compagnie de recherche en matière de biotechnologie Intidyn, fondée par M. Frank L. Rice et M. Phillip J. Albrecht pour une étude sur la fibromyalgie basée à la Faculté de Médecine d'Albany, ont découvert l’existence d’une pathologie neurovasculaire périphérique chronique dans la peau des patients féminins fibromyalgiques pouvait être à l’origine des symptômes enregistrés. « L’origine ne serait pas dans le cerveau, mais dans les ramifications anormalement excessives des fibres nerveuses appelées artérioles-veinules (AV) shunts, des nerfs sensoriels autour des structures spécialisées des vaisseaux sanguins situées dans les paumes des mains ». Ils avaient pensé jusqu’ici que ces artériole-veinule (AV) shunts étaient seulement impliquées dans la régulation du débit de la circulation sanguine à un niveau inconscient, ils ont pu prouver que les terminaisons des vaisseaux sanguins pouvaient également contribuer à notre sens conscient du toucher et … aussi de la douleur. … des mêmes auteurs chercheurs : Article TopSanté Magazine – 25/10/2013 (extrait) Une équipe de chercheurs d’Albany, aux Etats-Unis, dirigée par les Dr. Frank Rice Phillip Albrecht, a identifié certaines altérations de notre corps qui seraient responsables de la fibromyalgie. Lorsque notre température chute (hypothermie) ou qu’elle grimpe (hyperthermie), nous avons à l’intérieur du corps une sorte de thermostat, l’hypothalamus qui permet à notre corps de maintenir son équilibre. Quand nous utilisons nos muscles, particulièrement au niveau des mains et des pieds, un autre thermostat appelé shunt arterio-veineux nous permet de garder une température stable. Ce shunt agit comme une soupape entre les artérioles ou les veines qui alimentent le corps en sang oxygéné pour permettre aux organes de bien fonctionner, et les veinules, qui emportent les déchets du sang.

Or, selon les chercheurs d’Albany, c’est un dysfonctionnement de ce shunt atério-veineux qui serait responsable des douleurs de la fibromyalgie. « Lorsque ce shunt est défectueux, les muscles et les tissus de la peau ne peuvent pas être nourris correctement et leurs déchets ne peuvent pas être évacués. Il en résulte une accumulation d'acide lactique dans les muscles et le tissu profond qui affecte le système musculaire et provoque les douleurs qui voyagent d’une partie à l’autre du corps » expliquent les médecins. « Ce dysfonctionnement du shunt envoie également des messages erronés à notre système nerveux central et les nerfs hypersensibilisés envoient à leur tour des signaux de douleur ». Cette découverte devrait enfin ouvrir la voie aux recherches sur le traitement de la douleur de la fibromyalgie, une maladie qui concernerait entre 2 et 5% de la population française. ------------------------ « Les 30 neurones liés au contrôle de la douleur » - CNRS Presse - Revue Neuron – 3 Mars 2016 (extrait) L'ocytocine joue un rôle primordial dans la modulation de la réponse douloureuse mais, jusqu'ici, le processus aboutissant à sa libération était inconnu. Une équipe internationale1, incluant en France des chercheurs du CNRS, de l'Inserm et de l'Université de Strasbourg à l'Institut des neurosciences cellulaires et intégratives du CNRS, vient d'identifier dans l'hypothalamus un nouveau centre de contrôle de la douleur. Il est constitué d'une trentaine de neurones qui coordonnent à eux seuls la libération d'ocytocine dans le sang et dans la moelle épinière, et atténuent ainsi la sensation douloureuse. Leurs résultats, qui ouvrent des perspectives pour le traitement des douleurs pathologiques, sont détaillés dans un article publié le 3 mars 2016 dans la revue Neuron. ------------------------- Fibromyalgie et autres douleurs chroniques : nouvelle explication à la douleur généralisée - Revue Science /Psychomedia avec sources : Medical University of Vienna, Science – 30/11/2016 Lorsque des tissus sont endommagés, un signal de douleur est conduit par les nerfs jusqu’à la moelle épinière puis au cerveau où se produit la perception de douleur. Une étude, publiée dans la revue Science, montre que d’autres cellules que celles du système nerveux contribuent à amplifier le signal dans la moelle épinière. Lorsque les nerfs transmettent ce signal, il se produit au niveau de leurs synapses un phénomène dit de potentialisation à long terme dans lequel la transmission du signal se fait de plus en plus efficacement. M. T. Kronschläger et J. Sandkühler de l’Université médicale de Vienne ont, avec leurs collègues, découvert une forme fondamentalement différente de potentialisation qui contribue à l’amplification du signal et de la douleur dans la moelle épinière. Elle est induite par des cellules microgliales, qui sont des cellules macrophages formant la principale défense immunitaire du système nerveux central (moelle et cerveau). Ces cellules, lorsqu’activées par des processus douloureux par exemple, libèrent des substances jouant un rôle de messager telles que des cytokines qui peuvent parcourir de longues distances via le liquide céphalo-rachidien et affecter ainsi des synapses à des sites éloignés. « L’activation des cellules gliales se traduit par un effet amplificateur de la douleur, ainsi que par la propagation de la douleur à des parties du corps qui n’avaient pas été affectées auparavant. Pour la première fois, notre étude fournit une explication biologique à ce phénomène et d’autres phénomènes de douleur inexpliqués jusqu’ici en médecine » explique Jürgen Sandkühler, coauteur.


« Les propriétés de cette potentialisation “gliogénique” résolvent les observations inexpliquées de traces de mémoire dans les voies nociceptives et peuvent sous-tendre des formes d’hypersensibilité dans la douleur généralisée », écrivent les chercheurs. La suractivation des cellules gliales dans la moelle épinière peut, par exemple, être causée par de forts stimuli douloureux tels qu’une blessure ou une intervention chirurgicale, ou encore par les opiacés, précise Sandkühler. Cela pourrait aussi expliquer pourquoi les opiacés sont d’abord très efficaces pour soulager la douleur, mais cessent souvent de l’être. Un autre exemple est le phénomène de sevrage chez les toxicomanes, où les cellules gliales activées provoquent des douleurs sévères dans tout le corps, explique-t-il. « Les cellules gliales sont un facteur important pour assurer l’équilibre du système neuro-inflammatoire », explique le chercheur. Les maladies neuro-inflammatoires du cerveau, les facteurs environnementaux et le mode de vie peuvent conduire à l’activation des cellules gliales, indique-t-il. Des exemples sur lesquels portent la littérature scientifique actuelle sont : la dépression, les troubles anxieux et le stress chronique, la sclérose en plaques, la maladie d’Alzheimer et le diabète, ainsi que le manque d’exercice et la mauvaise alimentation, mentionne-t-il. Le processus mis en lumière par cette étude est distinct d’un autre mécanisme sous-tendant plusieurs syndromes de douleur chronique, celui dit de sensibilisation centrale. Traitement de la fibromyalgie : quatre profils distincts de pathologie sous-jacente (extraits) / Psychomédia – Sources Scientific Reports - 11 décembre 2016 ; La fibromyalgie a longtemps été considérée comme un état douloureux dont l'origine est le système nerveux central (cerveau et moelle épinière). Par exemple, par le biais de mécanismes de « sensibilisation centrale » (1). Les évidences pour cette hypothèse proviennent notamment du fait que la douleur est généralisée et de l'observation d'une augmentation de l'activité neuronale lors de stimulations normalement non douloureuses dans les régions cérébrales impliquées dans le traitement de la douleur ainsi que d'indications de dysfonctionnement des systèmes de modulation de la douleur. Mais des études récentes ont suggéré une implication du système nerveux périphérique, plus particulièrement une pathologie des petites fibres (2), chez certaines personnes atteintes de fibromyalgie. Les évidences proviennent d'études utilisant des biopsies cutanées, la microscopie confocale de la cornée et des tests sensoriels quantitatifs. Des atteintes aux grandes fibres ont aussi été rapportées. … La combinaison de ces résultats avec ceux des tests sensoriels de sensibilisation centrale (4) a donné quatre « phénotypes » ou profils. Ces « résultats indiquent que le syndrome de fibromyalgie consiste en un groupe hétérogène de patients avec des signes de pathologie centrale et périphérique des petites et grandes fibres », résument les chercheurs. … Les quatre phénotypes distincts, soulignent les chercheurs, peuvent nécessiter des approches de traitement différentes. ...

L E S T O U T E S D E R N I E R E S D E C O U V E R T E S E N M A T I E R E D E T H E R A P I E S :

- En Israël ; l'administration d'oxygène hyperbare à permit de quasi guérir des patients fibromyalgiques ; ce traitement avait déjà eu de effets réparateurs sur les cellules du cerveau de personnes victimes d'avc. Et maintenant pour Alzheimer peut être et toutes les maladies neurodégénératives ...! Voir : http://siliconwadi.fr/18495/israel-guerison-de-la-fibromyalgie-bientot-alzheimer - Le VIDATOX 30CH remède homéopathique mis au point à Cuba, au départ dédié au cancer semble faire du bien également : http://www.littlemountainhomeopathy.com/fibromyalgia-vidatox-a-valid-remedy

- "FibroCURE"Un labo espagnol http://www.pronacera.com/es/fibromialgia/ au sein de l'université de Pablo Olavide à Séville vient de mettre au point un test pour traitement personnalisé "FibroCURE"qui est constitué d'un kit de tests à la fois moléculaires et génétiques spécifiques très fins pour obtenir un diagnostic rapide, précis, non invasif et économique pour un traitement personnalisé de la fibro. Les tests analysent les biomarqueurs qui mesurent le stress oxydatif, les niveaux d'énergie et l'inflammation, permettant d'évaluer l'état de santé général du patient. Cependant il va falloir s'armer de patience car Fibrocure n'est pas encore commercialisé en France... voir le site en espagnol ou en anglais. La piste de l’inhibition des voies ascendantes de la douleur, sur le site pédagogique sur le cerveau à tous les niveaux : « la neuromatrice de la douleur » http://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_03/d_03_cr/d_03_cr_dou/d_03_cr_dou.html

En particulier le chapitre sur les voies ascendantes et descendantes de la douleur, prenant l'ex. du cas où les nocicepteurs (capteurs sensoriels par ex de la peau détectant une brûlure) sont très activés pour donner le signal "douleur", sans pour autant qu'on puisse en éprouver une parce que l'attention est détournée à ce moment-là. On en déduit que les mécanismes de contrôle de la douleur peuvent aller jusqu'à la faire disparaître au profit d'une autre mobilisation. ... La douleur devient donc davantage une " opinion " que l'organisme se crée sur son intégrité physique, qu'une réponse réflexe à une lésion. Cela a par exemple permis des avancées importantes dans le traitement de la douleur puisqu'on peut maintenant chercher à potentialiser ces voies descendantes qui inhibent la douleur. http://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_03/d_03_cl/d_03_cl_dou/d_03_cl_dou.html

Mais aussi : les *Sérocytols, les bilans du CEIA pour savoir quelles carences protéiniques compenser, les soins énergétiques, la géobiologie…pour désintoxiquer l’organisme et l’aider à se ré oxygéner. Les Sérocytols : Sérums d’origine équine contenant des protéines spécifiques, qui agissent sur la régulation des fonctions des organes fragilisés suivant qu’il faut les stimuler ou au contraire les tempérer (cas d’hypo ou d’hyper sécrétion).


Sans oublier les prises en charge pluridisciplinaires faisant appel au mouvement (chi-kong yoga, et exercices physiques ne provoquant pas *d’étirements tendineux), aux thérapies corporelles comme le shiatsu, l’acupuncture…), à la méditation, à la respiration, à l’activité artistique, d’une part, et les complémenta alimentaires d’autres part (voir rhodiola, glutamine…), l’aromathérapie, l’homéopathie, viennent au secours des fibromyalgiques qui doivent trouver un peu comme leur cocktail personnel. * en effet, seules les versions très douces de mouvements corporels ne faisant intervenir ni force musculaire, ni étirements sont tolérées par les malades tant la moindre élongation ou mouvement répété peut leur créer des tendinites.

4 E T U D E S D E C A S ( 3 S E A N C E S C H A C U N )

3 femmes et 1 homme Précisions concernant leur médication : seul le receveur masculin reçoit un traitement allopathique lourd, les 3 femmes n’ont recours qu’aux compléments alimentaires et dans le cas de crise à des antalgiques.

Etude de cas n°1 - FIBROMYALGIE Jacob - Homme de 53 ans De taille moyenne, un peu enveloppé mais pas en surpoids ; profil type Terre – Métal (teint jaune pâle, peau sèche et fine). Sa fibromyalgie a été diagnostiquée en 2006 par un rhumatologue. Il a connu des épisodes successifs d’états de maladie puis de dépression depuis l’âge de 21, 22 ans : - tassements de 2 disques vertébraux lombaires et hernie discale dès l’âge de 22 ans - la prise d’anti-inflammatoires pour ses lombalgies lui a fragilisé l’estomac : brûlures à l’estomac et reflux gastriques qui ont abouti à une opération 20 ans plus tard de la valvule du cardia endommagée. - cette opération lui a valu une perte de poids très importante (près de 18kg) dans une période marquée par le stress professionnel qui remontait déjà à quelques années. Il connaît par ailleurs depuis 15 ans des épisodes dépressifs, des troubles du sommeil, du syndrome des jambes sans repos (impatiences) la nuit, de syndrome du côlon irritable et de fatigue chronique. Il a pris de nombreux médicaments depuis une 15 aine d’années : neuroleptiques, anti dépresseurs, anti douleurs… et actuellement en prises quotidiennes : - Zamudol (antalgique opioïde) – Acupan (antalgique non opioïde) - Lyrica (anxiolytique et antiépileptique)– Xanax (anxiolytique) - Spagulax (mucilage laxatif) Il se plaint de douleurs et de fatigue chronique, de mauvais sommeil et de rythme circadien très dissolu (il ne se couche et ne se réveille jamais à la même heure, peut dormir de jour comme de nuit…). Beaucoup de troubles (insomnies et cauchemars, dépression et tension nerveuse importante) peuvent être lié à une enfance marquée par la violence d’un père, et le fait de n’avoir pas digéré selon lui ce qu’il a subi. A l’origine, cette relation parentale anxiogène et ces troubles du sommeil ont pu causer un terrain sur lequel se sont installé les autres pathologies, et pour finir à la fibromyalgie en 2006. Tabagisme important : il fume depuis l’âge de 15 ans ; consommation actuelle : une 10aine de cigarettes roulées /jour.

Autres symptômes accompagnant les douleurs : Il a la sensation d’avoir les membres très lourds et les muscles très faibles (vide de F et RP) ; ses membres lâchent et ses articulations se bloquent facilement, ses mains ont une faible saisie, comme s’il ne pouvait plus les contrôler et il lui arrive assez souvent de casser des objets. Tous ces troubles sont symptomatiques d’un vide de yin du F et de yang de la RP. Il a souvent des crampes dans les jambes (57V). Symptomatique d’un vide de R. Son sommeil est souvent interrompu par des envies d’uriner (environ toutes les 2H). Ses rythmes circadiens sont totalement anarchiques, tant du point de vue des horaires de veille/sommeil, que des durées, que de prise des repas et de gestion de l’activité, quasi inexistante par conséquent. Le moindre effort physique lui coûte ; il se « fait violence » pour agir, et il éprouve toujours le besoin de compenser par un repos plus important que la dépense d’énergie nécessitée. Il paie toujours le contrecoup de l’effort. La fatigue due à la douleur permanente lui crée des troubles mnésiques et de la concentration. Par conséquent, il a une vision dégradée de lui-même, doute de sa capacité à se remettre dans l’action, et tombe dans la résignation, sa maladie devenant une protection face au monde socialement parlant dont il s’est en fait retiré depuis longtemps maintenant.

1ère séance Jacob - 30 avril 2016 - 18H – TERRE intersaison printemps-été – (Rein en plénitude et GI en vide)

Tout d’abord shiatsu assis car il ne se sent pas du tout de s’allonger au sol. Son teint est pâle, sa peau sèche au visage et aux mains, les yeux un peu cernés noir, mais pas rouges. Ecoute des pouls :


La prise de pouls lui fait un peu mal tant sa sensibilité aux pressions est forte. Pas de pouls en surface ni même en 2ème couche. Ils sont profonds mais glissants, comme gonflés et certains sont chauds, arythmiques et fragiles car ils ne tiennent pas. L’ensemble fait vraiment penser à un faux yin par vide de yang avec chaleur vide. Sensation de chaleur et légère oppression ressenties pour ma part. Pas de saison dans l’ensemble, la terre est très peu présente.

Chaleur sur IG VB (+ vibration), V ok GI et E en corde, TR arythmique Chaleur sur C et F, R en vide (d’autant plus à cette H) P en vide, RP glissant, MC arythmique

Intention choisie pour le shiatsu : L’intention pour ce premier shiatsu est de rétablir très doucement la circulation en dénouant les blocages sans les brusquer, tout en étant très à l’écoute des réactions du receveur et de mes sensations. Shiatsu de type terre apaisant majoritairement. Dispersion de quelques points en plénitude (chaleur et humidité) : V18 Gan shu, V25 Da shang shu, V27 Xiaoshang shu, F2, F3, E45, E25 Tian shu, …en faisant bien attention de soutenir l’énergie yang en défaut, et de nourrir le yin. Tonification R, RP, P, VB, TR, DM en particulier (notamment par Shen shu, Ming Men-IG3, 4 et 6RP, 13V, 14DM, 34VB, 60 et 62V, 36E, RM4 à 9…). Harmonisation F/RP On a l’impression de « marcher sur des oeux », certains points, surtout sur VB, V, E jambes sont pulsatifs. Points les plus douloureux à la pression : 14DM - V18 – 4DM - F3 - GI11 - RP 9 - 41VB - 58V - 60V - 34E- 12RP – 4RM – 6RM – 9RM - 20VB - 21VB – 27R - 1 et 2 P – 10TR - 20DM

Les pouls après :

La prise de pouls lui est beaucoup moins douloureuse. Les yangs sont devenus plus perceptibles en surface mais avec un rythme variable qui se cherche. P remonté légèrement E moins chaud mais toujours tendu Les yin perceptibles mais faibles comme "frileux" En revanche, moins anarchiques, et sensation d'oppression disparue.

Perception du receveur pendant : Il lui a été difficile de supporter longtemps ce 1er shiatsu en raison des pressions presque partout douloureuses. On a commencé assis puis sur le dos pour éviter le décubitus ventral. Il a eu la sensation que de la chaleur sortait des points poncturés, en particulier sur E, VB et RP.

Post shiatsu : S'est senti plus léger et comme ressentant moins les douleurs. A ressenti de la fatigue et s'est endormi devant la TV.

Les jours qui ont suivis : A ressenti comme une "joie du corps" et une tonicité retrouvées, à la fois émotionnelle et physique. S'est senti plus léger émotionnellement et a retrouvé l'envie de faire des choses. Cependant, il a rencontré un problème de coordination motrice et est tombé le lendemain en raison d'un changement d'équilibre de son corps et d'un nouvel élan qu'il a mal contrôlé. C’est un peu comme si ses repères n'étaient plus les mêmes, et qu’il s’était senti un peu courbaturé comme s'il avait fait un sport intense. Sommeil légèrement amélioré, en tout cas plus récupérateur et rythme circadien plus normal durant une 10aine de jours. Mais l'arythmie circadienne s'est à nouveau imposée.

2ème séance Jacob -16/05/16 - ETE- 18H - (Rein en plénitude et GI en vide)

Il s’était levé à 16H et avait pris ses médicaments à 17H. Avait préalablement dormi d’un sommeil agité et se trouvait dans une phase de fatigue et de douleurs plus intenses que la moyenne, en particulier dans les genoux ce jour-là, le gauche surtout. Il souffre également d’une irritation particulière du côlon et de constipation.

Les douleurs sont fluctuantes de zones du corps à d’autres et reviennent par cycles successifs comme si elles se passaient le relais.

Ecoute des pouls : L’équilibre droite / gauche n’est pas bon (pouls droit plus fort que le gauche, démontre un état de fatigue chez un homme). Les pouls ne sont pas ensemble mais plus régulier que la 1ère fois.


La sensation de vibration et de congestion est toujours présente. Les pouls superficiels sont toujours absents.

IG fébrile, VB en corde, V ok GI E en corde, TR faible C en vide, F en corde, R faible P en vide, RP glissant, MC ok

Pouls globalement anarchiques.

Sensations et phénomènes notables survenus durant le shiatsu : Il a eu une forte crampe au mollet gauche. L’articulation entre T6 et T7 /17V Ge Shu a craqué. La plupart des points de l’estomac sur la cuisse (surtout droite et 34E) sont douloureux, de même que les yin, en particulier ceux de la RP (jambe droite) surtout 9 RP et 12RP et du F, surtout F6 à 8. Autres points douloureux : 27V Dashag shu, 30 et 34VB. Toute la face dorsale des pieds est douloureuse, plus que la plante.

Les pouls après :

Gauche Les yang sont faiblement perceptibles à nouveau. Les yin sont un peu remontés, plus harmonieux, moins anarchiques, RP plus ferme.

Droit Pouls superficiel redevenus perceptibles avec GI nettement perceptible et TR faible, et E relativement apaisé. Les yin sont plus nets mais on sent qu’ils sont bousculés et en recherche d’un nouvel équilibre. Ce n’est plus l’anarchie du départ.

Effets post 2ème shiatsu :

Tout de suite après le shiatsu, il se sent léger et comme si son corps respirait mieux.

Les jours suivants. Il ressent également un état de légèreté intérieure (psychique) qui lui redonne de la mobilité mais qui peut lui jouer des tours dans la mesure où ses membres ne suivent pas son élan ; il est tombé le lendemain de ce 2ème shiatsu parce qu’il avait descendu trop vite un trottoir. En fait, l’effet redynamisation change ses repères physiques et il lui faut quelque temps pour retrouver une bonne coordination motrice.

Les rythmes circadiens sont revenus un peu plus à la normale durant une semaine mais l’arythmie se réinstalle progressivement ensuite. Cet état de fait durant depuis très longtemps, ce sera sans doute ce qu’il y aura de plus difficile à traiter.

Il s’est également senti plus détendu que d’ordinaire et curieusement, il a éprouvé une forme d’apnée à 2 ou 3 reprises dans des moments de détente où il était particulièrement absorbé par sa lecture par exemple.

3ème shiatsu Jacob – 9 juin -15H – ETE – (IG en plénitude et F en vide)

Manifestations particulières des derniers jours :

Il souffre plus particulièrement du syndrome du côlon irritable et de constipation qui sont les corollaires fréquents de la fibromyalgie.

Et il souffre également d’une sciatalgie gauche ; celle-ci s’est installée depuis l’infiltration qu’on lui a faite pour une hernie discale entre L4 et L5 courant mai. Il suppose par ailleurs avoir peut-être fait un calcul rénal car il a éprouvé une vive douleur au niveau rein gauche et une irritation de la vessie. Effectivement ça bien pu être le cas car sont point 4R était inhabituellement douloureux à la pression.

Ecoute des pouls : IG faible et « grésillant » VB en corde Chaleur sur V GI E TR en corde C en vide F et R chaleur vide (forts profonds rapides) P en vide RP faible MC chaleur vide

Les points sont cependant moins douloureux à la pression que les précédentes fois et il n’a plus de difficulté à se mettre sur le ventre, bien qu’il ne faille pas rester trop longtemps dans cette position.

A nouveau 17V Geshu a craqué, et la descente de Vessie jambe gauche lui donné une crampe.

Les points les plus douloureux : 36V – 57V - 4R - RP9 - 34VB - 30E - 34E - 25E - 20VB - 21VB - 10V


Effets post 3ème shiatsu : Immédiatement après, et pour reprendre son expression, il a eu l’impression d’avoir « le corps qui chante ». Son sommeil lui a semblé plus profond que d’habitude. Il a constaté une nette amélioration du transit, et le syndrome du côlon irritable a quasi disparu dès le lendemain et durant 3 semaines. Ensuite la constipation a eu tendance à revenir mais sans excès ; c’est donc une amélioration durable. Globalement, si les douleurs sont toujours présentes, il sent qu’il a plus de capacité à les faire passer à l’arrière-plan. il arrive à mieux gérer son énergie, à s’économiser. Il peut dire que le shiatsu donne le coup de pouce qui lui permettrait de sortir du cercle vicieux douleur – fatigue – douleur – troubles de la concentration – perte de moral…, pour réamorcer un cercle vertueux, c’est-à-dire renouer avec l’énergie nécessaire pour faire face, ne plus tomber dans la victimisation.

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Etude de cas n°2 – FIBROMYALGIE

Alexia- Femme - 35 ans. Profil Métal – Bois (teint très légèrement hâlé mat mais un peu terne, grands yeux)

Cette jeune femme grande et longiligne, d’allure juvénile a un parcours dans le mannequinat et la vente de prêt à porter.

Très tôt dans sa vie, le stress lié à un environnement familial instable, d’une part, et à la santé psychologique fragile de sa mère d’autre part, lui a causé de nombreux problèmes digestifs dès sa naissance. Elle a été par conséquent un bébé angoissé mais aussi déshydraté du fait d’une intolérance au lactose y compris au lait maternel (très rare ; concerne 0,5% des nourrissons) qui lui provoquait reflux gastro œsophagien et coliques.

Sa fibromyalgie a été diagnostiquée en 2012.

Le syndrome s’est installé à la suite de 2 lourdes interventions chirurgicales pour une *endométriose, mais aussi sans doute lié à la traversée d’un épisode relationnel de couple difficile qui a duré 8 ans et s’est terminé en 2015. Elle a joué le rôle de locomotive dans son couple et une grande lassitude, du stress et des tensions dus à ce manque d’harmonie se sont logées dans son corps au niveau digestif et gynécologique. « Ça s’est placé là ! » Elle s’est longtemps auto convaincue qu’elle ne voulait pas d’enfant mais cette conviction était due à un blocage dans le couple qui aboutissait à une stérilité, et qui a déclaré sans doute l’endométriose.

Outre l’endométriose, elle a depuis longtemps, une tendance à faire des infections urinaires à répétition, dont 2 ont dégénéré en *pyélonéphrites, et suite à des douleurs digestives. La 2ème a été très grave car elle a eu pour conséquence un problème cardiaque ; une forte suée qui lui a fait perdre près de 10kg en une nuit ! (perte extrême de jin ye)

Elle ne se sentait plus femme en raison de l’épisode chirurgical lourd pour l’endométriose, et du fait surtout que celle-ci a eu un effet désastreux sur sa sexualité, avec une « libido à 0 », qui ont aggravé sa relation de couple par conséquent et qui n’ont fait qu’accélérer la désunion. Douleurs, désert sentimental et physique, elle a souvent songé au pire, la mort s’ouvrant comme seule porte de sortie. Alexia connaît la dépression mais a toujours su préserver sa volonté de ne pas se laisser aller à la victimisation même si elle en a voulu à son corps d’avoir si mal au quotidien.

Elle prend relativement peu de médicaments par rapport à la moyenne des patients en limitant la prise aux états de crise, une à 2 fois par mois.

Elle fume depuis l’âge de 19 ans, a pu arrêter durant 7 ans mais a repris depuis 2 ans maintenant en raison du stress causé par ses problèmes de couple. Son sommeil est perturbé comme pour la plupart des fibromyalgiques ; elle souffre rapidement d’une position prolongée sur un côté quel qu’il soit, et quel que soit le matelas.

Côté exercice physique, AJ pratique une version douce du yoga, le yoga nidra car les postures de l’atha yoga sont trop difficiles à tenir pour ses articulations et ses tendinites. Elle a par ailleurs reçu des séances de Reiki qui lui ont fait remonter des expériences de l’enfance qu’elle avait totalement oubliées, de l’ostéopathie, et de la kiné Mézières toutes les semaines. Elle a mesuré à quels points des faits qui lui paraissaient anodins sur le coup avaient leur importance et s’étaient inscrits dans la mémoire de son corps, et avec l’accumulation, pouvait créer des désordres métaboliques. Alexia a pris conscience qu’elle avait pu être victime encore aujourd’hui de mécanismes anciens. Elle pratique par ailleurs la sophrologie et la méditation.

La méditation associée à un travail psychologique depuis environ 2 ans, et ces thérapies alternatives, y compris le shiatsu, lui ont fait prendre conscience à quel point elle pouvait être actrice de sa maladie, du processus qui amène tous les symptômes, et qu’elle pouvait par conséquent l’être tout autant de sa propre guérison.

« Avec les accumulations d’épreuves de la vie et le stress, le corps se fige, avec la méditation le corps parle ». « Des images remontent des endroits que mon corps a gardées en mémoire ».


Symptômes les plus importants :

- Douleurs : les douleurs se logent principalement dans les épaules et la nuque (trapèzes, cervicales), la région des lombes, le bassin et les genoux ; on retrouve bien les points communs de douleurs caractéristiques de la fibromyalgie. Elle souffre de tendinites, toutes ses articulations sont hyperlaxes sauf l’hallux, ce qui est plutôt étonnant vu la faiblesse de la RP puisque cette affection du gros orteil est justement typique de ce vide de Qi de la RP.

- Mauvaise circulation sanguine : elle se plaint également de problèmes circulatoires qui refroidissent ses extrémités, surtout les doigts, mais sans aller jusqu’à l’engourdissement, et la peau est très sèche. - Troubles digestifs : embarras gastriques et tendance diarrhéique. - Infections urinaires - Fatigue chronique - Tendance à la sécheresse cutanée, surtout aux extrémités - Insomnies : fréquents réveils dus aux douleurs, et en particulier des maux de ventre qui peuvent être associés à des souvenirs douloureux de l’enfance et elle se retrouve en larmes.

*Endométriose : maladie gynécologique caractérisée par la présence de tissu utérin (ou tissu endométrial) en dehors de la cavité utérine. Cette localisation anormale (dite « ectopique ») se manifeste par des lésions composées de cellules qui possèdent les mêmes caractéristiques que celles de la muqueuse utérine (l'endomètre) et se comportent comme elles sous l'influence des hormones ovariennes. Différents organes peuvent être touchés. La maladie peut être asymptomatique et de ce fait diagnostiquée souvent tardivement, la prolifération des tissus anormaux (endométriomes) ayant touché plusieurs viscères anatomiquement proches de l’utérus (vessie, intestins, épiploon…). Mais dans certains cas, elle provoque des douleurs fortes (notamment au moment des règles) et/ou une infertilité. L’endométriose est une maladie gynécologique fréquente : elle affecte environ 10 % des femmes et elle est retrouvée chez près de 40 % des femmes qui souffrent de douleurs chroniques pelviennes, en particulier au moment des règles. Par ailleurs le lien entre endométriose et fausse-couche a été clairement identifié en 2016 : En écho à la 12ème semaine européenne de l'endométriose s'est tenue du 12 au 19 mars derniers, une étude française menée sur 750 femmes révèle que cette pathologie gynécologique négligée augmente significativement le risque de fausses couches.

Dossier réalisé avec la collaboration du Dr Daniel Vaiman, Unité de Génomique, épigénétique et physiopathologie de la reproduction - U1016 Inserm-UMR 8104 CNRS, Institut Cochin, Paris - Novembre 2013

*Pyélonéphrite : infection urinaire avec de la fièvre. La pyélonéphrite est une atteinte infectieuse du tissu rénal provoquée par des germes urinaires (entérocoque) présents dans la vessie. Un reflux (les microbes remontent de la vessie par les uretères malformés pour aller se fixer sur les reins), une malformation obstructive (gênant l’écoulement urinaire ou favorisant la stagnation des urines) ou la présence de calculs peuvent être à l’origine d’une pyélonéphrite. Mais pas toujours ! La pyélonéphrite peut se produire aussi sans malformation. Certains microbes (Escherichia Coli) auraient une adhésivité plus importante que d’autres sur la muqueuse urothéliale. Plus agressifs, ils pourraient ainsi créer des infections plus graves. Cette pathologie concerne tout le monde, avec toutefois une prédisposition des femmes (environ 6 % des femmes présentent des germes dans leurs urines sans le savoir) et des petites filles, dont l’urètre court (conduit reliant la vessie à l’orifice par lequel s’évacue l’urine, le méat) favorise la contamination.

Sources : D Christophe Lopez, médecin chirurgien urologue CHU Lapeyronie Montpellier – Extrait d’un article écrit par crit par Sandrine Catalan-

Massé / Doctissimo nov. 2014 Elle est suivie par le « centre antidouleur » de l’hôpital Cochin. Médication : quasiment aucune ; elle surveille son alimentation pour éviter l’acidose et ne prend que des remèdes naturels.

Le souhait d’Alexia : outre naturellement diminuer les douleurs et la fatigue chronique, son leitmotiv est de (ce sont ses mots) « se reconnecter avec son corps, avec sa vie, et de lever les tensions et les blocages », « pouvoir aller de l’avant et faire à nouveau des projets ». Elle s’intéresse de près aux médecines alternatives depuis sa maladie, et à la naturopathie en particulier. Cette épreuve lui fait dire également aujourd’hui qu’elle lui a aussi fait gagner en compréhension de la vie, que cela l’a rendue meilleure malgré la perte de confiance en elle qu’elle a pu éprouver.

1ère séance Alexia – 12 octobre 2016 - AUTOMNE - 18H – (R en plénitude GI en vide)

Elle arrive ce jour-là avec une toux qui est tombée sur les bronches ; en automne, signe que le P a été victime d’une attaque de vent froid précoce au moment de sa plénitude. Il faut dire que cet automne 2016 connaît des alternances estivales qui ne prépare pas l’immunité, et que l’été fut une douche écossaise face à laquelle mêmes les plus forts organismes ont du mal à lutter. Son teint est terne (jaune = RP), les yeux légèrement rougis (=F), et semble fatiguée.

- Ecoute des pouls :

Pouls gauche plus fort que le droit : signe de tension nerveuse et de fatigue chez une femme.

A gauche : IG et VB sont un peu trop forts surtout pour la saison. Un yang apparent superficiel qui me fait dire qu’il peut y avoir un vide de yin. En effet, C quasi absent, F et R sont distendus et congestifs. Ce qui détonne, c’est l’écart important entre les 2 couches Yin et Yang. Les pouls sont peu harmonieux dans l’ensemble d’un point de vue rythmique.


A droite : la couche yang est également en yang apparent car trop forts, surtout l’E, signant vraisemblablement un vide de yin (on pense tout de suite à la RP surtout). Effectivement, le P est faible et fébrile, la RP distendue et congestive, MC semble de saison, c’est sans doute le seul.

L’empereur n’est pas vraiment sur son trône, encore en été, d’où une atteinte précoce des voies aériennes et sans doute d’un système immunitaire fragile.

Ressenti côté praticien : Comme un poids, qui serait l’accumulation de traumatismes, de la tristesse, pour le moins de la lassitude chez Alexia mais aussi de la résistance, quelque chose qui tient bon.

On serait apparemment dans un cycle d’outrage, avec la terre atteinte par l’humidité attaquant le bois, le métal attaquant le feu, et l’eau attaquant la terre. A l’origine la RP semble effectivement le maillon faible de son tableau. La stagnation de Qi du F, fait qu’il a du mal à envoyer l’énergie et le sang dans les tendons et vers le R, d’où tendinite, tendance à la déshydratation.

Points remarquables chez Alexia au cours du shiatsu :

Pour la douleur plus intense : 18V-19V-20V-23V – 4DM-30VB-58V-60V - plante des pieds- 5F-6F-9RP de 3 à 9RM – 21VB-14TR-6P-10TR-1 et 2P-27R

17V Ge shu a craqué et elle a rit sur 12RP Elle a bien supporté le shiatsu au sol.

Post 1er shiatsu : elle s’est sentie détendue, avec une sensation de légèreté, comme si elle sentait son sang mieux circuler, a eu moins de problème de foie et ressenti moins de tensions musculaires. Dans les jours qui ont suivis, elle a éprouvé des bouffées intenses d’émotions (tristesse et colère tout à la fois), et qui se sont fixées au ventre (digestif et gynéco).

« Je ressens comme une pression qui n’arrive pas à sortir, un mal-être dans l’âme… et à ce moment-là, j’ai la sensation que si ça ne sort pas, je vais en crever ». Elle s’est rendu compte à quel point elle ne s’était pas construite dans sa féminité et combien son rapport au masculin et aux hommes était brisé. « J’aimerais tant rencontrer un homme avec qui je puisse avoir une relation saine et sans peur ! » A travers la fibromyalgie, c’est le problème de son rapport blessé à sa féminité et son identité même qui se révèlent avec douleurs ; c’est comme si son corps criait ses frustrations et ses blessures.

2ème séance Alexia – 24 octobre – INTERSAISON TERRE - 18H (Rein en plénitude – GI en vide)

Elle se sent moins fatiguée que la première fois, avoir repris des couleurs, et s’est débarrassée de sa toux qui tombait sur les bronches. Elle est cependant stressée par toutes ces remontées d’émotions et de souvenirs ainsi que par sa difficulté à s’affirmer dans les rapports aux autres, surtout s’il s’agit d’un manager au travail.

Ecoute des pouls :

Pouls droit plus fort que le gauche cette fois-ci qui confirme un regain d’énergie.

IG discret (ok) VB en corde V fébrile GI discret (ok) E en corde et fébrile TR arythmique C R en vide F en corde P absent RP absent MC en corde

Points réactifs : 18V-19V-20V-23V – 4DM-60V - plante des pieds côté vessie- 5F-9RP, 4 et 6RM – 21VB-3C-4GI

Les pouls après la séance :

IG ok VB ok V ok GI ok E apaisé TR plus stable C et R remontés mais arythmiques F apaisé P et RP remontés mais restent faibles MC apaisé

Post 2ème shiatsu : Les effets bénéfiques : moins de fatigue, sensation d’évacuer beaucoup de « toxines » tant émotionnelles que physiques et par conséquent moins d’inhibition qui cause des frustrations.

Malheureusement, un épisode relationnel violent est survenu entre temps et lui a déclenché une crise qui a gâché ce répit de mieux-être. Elle s’est sentie en danger et le « mode survie » a automatiquement emballé son système orthosympathique. Elle a du se protéger mais le contre coup en a été, une sensation d’asphyxie, une crise de tétanie, un surcroît de douleurs tout de suite après, accompagné d’un sentiment de culpabilité de ne pas pouvoir être assez solide pour ne pas se laisser envahir par l’influence de l’autre et par les émotions. Malgré tout, dans cet incident malheureux, elle note tout de même un changement qui constituerait un progrès. En effet, elle a constaté qu’elle avait mieux su trouver les ressources nécessaires pour ne pas se « laisser manger » par cette personne,


3ème séance Alexia – 21 novembre – HIVER 18H (R en plénitude – GI en vide)

Alexia arrive dans un état de fin de crise provoquée donc quelques jours plus tôt la séance par cet incident relationnel. Outre le stress, elle se plaint de douleurs à presque toutes les articulations.

Ecoute des pouls G > D fatigue et tension nerveuse mais l’empereur REIN est sur son trône.

IG VB en corde V ok GI ok E en corde TR en vide C en vide F en corde R ok P en vide RP distendue MC en corde

Après Pouls G plus enraciné et plus de saison. IG ok VB encore un peu tendu, V ok C présent, F encore un peu tendu, R plus profond

Pouls D toujours plus faible que le G mais P présent, E apaisé et RP plus contenu. En revanche le TR est arythmique comme en recherche d'un nouvel équilibre.

Douleurs ressenties sur presque tous les points. Estomac très réactif.

Effets post 3ème shiatsu : l’état de crise encore présent lors de la séance a diminué le bénéfice ; elle a eu dans les jours qui ont suivi des tendinites aux épaules avec faiblesse dans les bras malgré la détente et le sommeil procuré. Attention ! Ne pas faire faire de mouvements d’étirements passifs aux membres, surtout au bras sous peine de causer des inflammations ; ce qui libère les articulations chez la plupart est à proscrire chez les fibromyalgiques. Alexia ressent d’une des bouffées d’une colère vraisemblablement enfouie qui remonte ces derniers temps comme si son corps cherchait à les évacuer, et elle a également des remontées de souvenirs de l’enfance qu’elle avait totalement oubliés. Il semble qu’un travail libérateur s’exprime à travers cette colère en rapport avec ces souvenirs refoulés…

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Etude de cas fibromyalgie n°3

Marine – Femme de 51 ans

Profil Bois- Métal, petite, fine, teint très pâle, allure et traits juvéniles Sa fibromyalgie s’est déclarée en 2007 à la suite d’un grand choc émotionnel, plus précisément 3 chocs émotionnels provoqués par la simultanéité de plusieurs événements et accidents sur un court laps de temps, qui se sont télescopés dans sa vie : elle a effectivement connu le décès de son père (par suicide), un accident de voiture et sa fille a été victime d’une grave agression, le tout en l’espace de 15 jours !

Le grand stress qu’elle a subi a suspendu son Qi, d’une part, et d’autre part, elle a été commotionnée par l’accident de voiture heureusement sans gravité mais dont elle est tout de même sortie avec une forte névralgie cervico-brachiale (coup du lapin). En cure pour soigner cette névralgie, elle s’est rendue compte que les jets massant lui faisaient mal. Les douleurs ont gagné la région lombo-sacrée et les adducteurs, à tel point qu’elle ne pouvait plus marcher. A sa grande et malheureuse surprise, ses douleurs évoluaient rapidement en *allodynie généralisée. Des soucis matériels lui occasionnant du stress ont eu pour conséquence en 2012 de lui stopper prématurément ses règles. Son immunité est plutôt faible, l’imperméabilité de ses intestins aussi. Nota : elle a toujours connu son père avec des troubles des intestins (diarrhées subites donc liées au REIN et à la PEUR) et cela l’a marquée, comme si la peur de son père se transmettait à elle, là encore, problème de perméabilité et d’immunité… ! Elle s’est construite dans la peur.

Son parcours : Elle a travaillé dans la communication et la vente.

Depuis toujours, la relation avec son père maniaco-dépressif (on dit bipolaire aujourd’hui) a été difficile, subissant une certaine dureté, un manque de tendresse de sa part, un vide affectif pour le moins, en raison du mal-être même que vivait celui-ci (maniaco-dépressif) et qui a abouti à son suicide. Lui-même semblait faire rejaillir sur ses enfants la violence qu’il avait subie de sa propre mère. Marine se rappelle qu’il avait énormément de troubles digestifs. On a donc un axe grand-mère – père – petite fille sous le signe de la dureté pour ne pas dire violence morale.


Elle a de ce fait eu du mal à se construire et a connu un rapport difficile aux hommes. A l’école, pas de chance, elle a eu affaire à une succession d’institutrices maltraitantes qui la terrorisaient.

Marine se dit par ailleurs avoir toujours été hypersensible à l’injustice et s’est souvent trouvée fragilisée face à autrui du fait d’une trop grande empathie, et donc facilement victime de manipulateurs, ou bien de dispersion par souci d’aider quiconque l’interpelle. Elle souffre d’un manque de confiance en elle, de forte émotivité et ses relations de couple ne sont pas épanouissantes en raison de l’image dégradée qu’elle a de l’homme à travers celle de son père. Elle est consciente d’un décalage entre l’image assurée qu’elle donne à l’extérieur et son réel état intérieur qui est tout l’opposé.

Elle est perfectionniste, aime que les choses soient très organisées, et son hyper exigence ne lui laisse pas de repos, elle va au bout des choses, ce qui l’épuise et l’oblige à récupérer. Elle vit sur le « mode ON / OFF » du tout ou rien, baptisé ainsi par le Dr Anne Dumolard médecin et rhumatologue, spécialiste de la fibromyalgie. Du fait de ce trait rigoriste, qui laisse beaucoup moins de place à la fantaisie, elle a du mal à accueillir l’imprévu qui crée un chamboulement émotionnel et donc un stress qui la désoriente et la fatigue. De plus, l’état d’hyper vigilance propre à la fibromyalgie dans lequel elle se trouve, peut provoquer assez souvent une inhibition de la respiration ; ainsi elle se retrouve en apnée par un blocage réflexe de sa respiration comme dans les cas où l’on se sent en danger imminent. Moi qui ne comprenais pas pourquoi j’éprouvais une difficulté respiratoire en lui parlant durant les premières minutes d’échanges chaque fois que je la voyais, l’explication m’était donnée ; j’étais traversée par son propre état d’hypoxie et d’apnée respiratoire… ! Par ailleurs, très assidue à la pratique du yoga depuis de nombreuses années, elle s’est décidée à suivre la formation pour devenir professeur. Evidemment, elle ne peut plus pratiquer que des formes de yogas très doux. Mais justement, et c’est là son objectif, elle a fait une sélection des postures qui conviennent le mieux à l’état fibromyalgique et en les y adaptant, à la fois pour son bien-être et celui des autres, et pas seulement les fibromyalgiques (ce qui est bon pour les uns peut l’être tout autant pour les autres). Elle a retenu toutes les postures qui lui permettent de travailler des étirements sans chercher les contorsions acrobatiques, et surtout qui lui redonne de l’oxygène en se recentrant sur sa respiration (cage thoracique, abdomen et grands dentelés). Cela lui permet de lutter contre l’hypoxie et l’ankylose. Ce qui lui fait du bien : le vélo, la natation et la balnéothérapie, la musique, et rire entre amis (détourner le regard et le cerveau de la douleur par des choses agréables).

L’état de maladie ne l’a pas abattue, au contraire ; c’est là toute la différence entre résignation et acceptation. En acceptant sans se résigner cette maladie, celle-ci la pousse à trouver des stratégies d’économie d’énergie, d’inventivité et de meilleures relations qu’elle n’aurait sans doute pas développées en étant en parfaite santé… Et surtout, ne pas se laisser aller à la victimisation mais « se redresser physiquement et psychologiquement dans la douleur », « en recherchant les gestes et les postures les plus confortables pour moi, je ne peux plus jamais sombrer dans les automatismes » ! « Toujours rester dans sa respiration, penser apesanteur, envoyer le souffle dans le dos pour combattre l’hypoxie généralisée ».

L’activité physique contribue par ailleurs de préserver 2 ressources très importantes : - le muscle : grande réserve de protéines et donc d’énergie. En luttant contre la fonte musculaire, on évite l’aggravation des troubles fibromyalgiques. - les endorphines : l’exercice physique permet la sécrétion d’endorphines propres à endormir la douleur.

*L'allodynie est une douleur qui apparaît après un stimulus qui ne devrait pas, normalement, causer de douleurs. Une allodynie peut être localisée sur différentes zones de l'organisme. Elle est généralement due à une lésion des terminaisons nerveuses. La douleur rencontrée dans les cas d'allodynie ne cède pas aux traitements antalgiques classiques.

Elle n’a jamais dormi beaucoup, se réveillant souvent avant l’aube et elle repousse le moment du coucher encore aujourd’hui en proie à l’anxiété, à l’idée d’oublier par exemple quelque chose pour le lendemain et de ne pas être prête. Si le mode hyper vigilance propre aux fibromyalgique la réveille souvent, en revanche pas les douleurs qui sont le fait de l’activité et des émotions diurnes. Elle a du mal à être ponctuelle, soucieuse de ne rien oublier. Elle éprouve le besoin de faire des siestes qui sont souvent plus réparatrices que le sommeil ; la nuit pour elle est anxiogène et le jour (la lumière finalement) la rassure. Une séance de natation, d’acupuncture lui procure un sommeil sans rêve dans la nuit qui suit.

Elle est hypersensible aux sons de toutes sortes et son système sympathique en alerte le lui fait appréhender, d’où un sommeil très léger, brisé au moindre bruit. Elle ne supporte pas par exemple le fait que le ton d’une voix démente les propos d’une personne et ne pourra pas écouter son cours s’il s’agit d’un enseignant.


Elle est donc non seulement hypersensible au son et à son intensité, mais à l’intention réelle que celui-ci véhicule. Cela lui cause comme un « embrasement » sensoriel qui part de la plante des pieds et se répand dans tout le corps. La douleur chez Marine est souvent associée à une brûlure.

Elle a également une tendance aux sinusites et a développé des intolérances alimentaires (céleri, amandes…).

La ménopause se juxtapose à sa pathologie, amenant carence en vitamine D, magnésium entre autres, perte de liquides organiques…

Soins, traitements, et médication. Elle a trouvé le cocktail qui correspond le mieux à ses besoins et qui consiste en complément d’oligo-éléments (potassium, magnésium, cuivre, sélénium…) de vitamines D3 et B12, d’homéopathie, de DHA et de glutamine pour ne citer que les principaux ; en dehors de ce soutien dont je donne plus loin la composition, elle ne prend plus aucun médicament allopathique, hormis un analgésique dans les cas où la douleur atteint un paroxysme. Elle reçoit une séance d’acupuncture tous les mois et est également suivie par un médecin en micro-immuno-thérapie ; celui-ci lui a prescrit de faire notamment un typage lymphocytaire qui à révéler chez elle que le virus de la varicelle qu’elle avait contracté à 22 ans, s’est réveillé sous l’action du stress pour prendre la forme d’herpès. En dernier lieu, des analyses sériques ont permis d’identifier un taux anormalement bas de *DHEA, d’où sa faible immunité et par ailleurs, un bilan sérique protéinogramme (ou protéome) extrêmement fin a clairement mis en évidence des carences de certains types de protéines…

*La DHEA (ou déhydro-épiandrostérone) est une hormone naturellement produite par l'organisme qui décroît avec l'âge. C’est entre 20 et 30 ans que les femmes ont leur taux de DHEA le plus fort. S’en suit une diminution progressive au fil des ans. D'où l'idée de compenser cette baisse et lutter contre le vieillissement avec de la DHEA de synthèse. *Le CEIA est une organisation médicale qui a théorisé et mis en pratique pour la première fois, il y a plus de trente ans, la possibilité d'établir un lien direct entre le protéinogramme sérique, (on dit maintenant le protéome), et le diagnostic, le pronostic et la thérapeutique dans toutes les situations pathologiques mal définies par la symptomatologie. Les mesures du bilan sont accessibles sur le site CEIA.com

1ère séance Marine - 22 octobre 2016 – AUTOMNE -19h (R en plénitude / GI en vide)

Ecoute des pouls IG et VB trop yang pour la saison, V ok de saison GI ok, E distendu, TR ok de saison C absent, F en plénitude et chaud, R absent P faible, RP distendu, MC trop yang

En dehors de ces dissonances et du fort manque de racine, en revanche le rythme est régulier et les pouls battent à l'amble ; sa longue pratique du yoga n'est sans doute pas étrangère à cette harmonie relative.

Se plaint plus particulièrement ces derniers jours de douleurs sous la plante des pieds et dans les paumes des mains et les doigts. Elle a relativement bien supporté le shiatsu au sol, mais le recevoir sur le ventre est plus difficile que sur le dos, surtout du fait que la poncturation des shu « digestifs » lui a donnée la nausée (ses organes ne doivent donc pas être comprimés contre le sol). Prochaine séance se fera sur le côté qu'elle tolère beaucoup mieux et qui est même sa position de détente préférée.

Points les plus douloureux à la pression : V15 xin shu V18 gan shu V23 shen shu V42 Po hu et V44 shen tang lui ont donné la nausée La région des lombes est plus douloureuse que le haut du dos. VB30 VB40Tous les méridiens aux pieds tant face dorsale que plantaire, surtout R et V. RM4 Guan Yuan VB25 Jing men R23 R24 17RM Curieusement pas VB 21 VB 20 TR14 Le méridien du MC métacarpes et phalanges et surtout 9MC surtout la main gauche. 4GI 9PTous les méridiens du crâne Tout le crâne est extrêmement sensible.

Les pouls après IG VB V ok C R ok F un peu moins yang mais toujours pas de saison, plutôt feu que métal

Post 1er shiatsu : la nausée s’est assez vite résorbée. Elle a beaucoup dormi (nuit et sieste) et s’est autorisée surtout à dormir son content. Elle n’a pas eu de poussées douloureuses particulières mais il n’y a pas eu non plus de nette amélioration de son état, si ce n’est une meilleure mobilisation de ses ressources et du moral et moins de sinusites.

2ème séance Marine –16 novembre 2016 – HIVER - 13H (C en plénitude, VB en vide)

Ce jour-là, Marine se plaint de sa main gauche endolorie, surtout du majeur, mais sans engourdissement ni fourmillements.


Prise des pouls : IG VB légèrement en corde, V ok Les yang sont corrects et plutôt de saison C et R en vide, F en corde P et RP en vide, MC en corde

Puisqu’elle avait éprouvé la nausée en recevant le shiatsu sur le ventre lors de la première séance, je l’invite à s’allonger sur le côté. J’ai choisi d’utiliser la méthode d’identification des kyo et des jitsu qui nous avait été donnée de pratiquer avec Stéphane Vienne durant le week-end UFPST, et le repérage a été intéressant car il vient corroborer la prise de pouls, du moins en partie concernant les organes yin qui sont les plus en défaut, à savoir R, C, P, F. De son côté gauche (Marine allongée sur son côté droit) : - le plus kyo est le Rein - le plus jitsu est le Cœur On peut donc être dans De son côté droit (Marine allongé sur son côté gauche) : - le plus kyo est le Poumon - le plus jitsu est le Foie

Les points les plus douloureux : 60V, 40VB, 1R, 12RP, 4 et 9MC, 20VB, 20DM.

Hormis les points de chaîne de vessie du dos qui n’ont pas été poncturés comme la dernière fois et n’ont pas révélé de réaction douloureuse par conséquent, la liste des points douloureux a tout de même considérablement diminué par rapport à la première séance. Cette diminution de l’intensité douloureuse concerne les zones du corps qui étaient les plus réactives précédemment, à savoir la plante des pieds (plus localisées F/RP) et le crâne, de même pour le méridien du MC dans son ensemble 4 et 9MC exclus.

Les pouls après : IG ok VB ok V ok GI, E, TR ok C et R ok bien qu’encore un peu faibles F un peu apaisé P, MC ok RP distendu

Effet post shiatsu : s’est complètement relaxée à la fin du shiatsu, à la frontière du sommeil et a relativement mieux dormi la nuit qui a suivi. Cependant, des problèmes de nuisances sonores dans son immeuble grève systématiquement les bienfaits d’une thérapie chez elle en raison du stress et des insomnies occasionnés. Elle a néanmoins reconnu qu’elle retrouvait de l’énergie pour mener à bien la résolution de ce problème de voisinage.

3ème séance Marine – 04/01/17 – Midi (HIVER- C en plénitude et VB en vide)

Marine se trouve en relative bonne forme, sans douleurs intense particulière ce jour-là si ce n’est toujours le majeur gauche légèrement endolori, un fond de sinusite, et le fait qu’elle ne dorme pas très bien en raison de bruits de voisinage. Par ailleurs, elle éprouve des bouffées de chaleur diurnes dues à la ménopause qui ont tendance à revenir si elle ne prend pas son traitement homéopathique. En fait elle se couche toujours avec l’appréhension d’être réveillée par des bruits subits et intempestifs qui s’ajoutent à son stress propre. Il est difficile dans ces conditions de mettre les heures de réveil sur le compte de quelque organe que ce soit. J’ai pratiqué l’écoute des pouls et l’approche des kyo et jitsu du dos qui se sont corroborées.

Ecoute des pouls IG VB V faibles, fins et fuyants / vide de yin GI E sans excès et de saison, TR fin et rapide (vide de yang) C et R en vide de Qi, F en corde (stagnation sang) P RP MC profonds, forts, rapides / plénitude chaleur humidité interne

Palpation du dos : Côté gauche le long du rachis Mise en connexion du plus jitsu : C Xin shu avec le plus Kyo : 23V (R) Shen shu, mais également de 18V (F) Gan shu et de 27V (IG) Xiaochang shu Côté droit le long du rachis Mise en connexion du plus jitsu V17 (sang) Ge shu avec le plus kyo 22V (TR) Sanjiao shu, mais également de 20V Pi (RP) shu le plus jitsu avec 23V (R) le plus kyo.

Les points les plus réactifs et douloureux : 40 et 41VB, 62V, 3et 8F, 4et 6RP, 34 et 39VB, 7 et 9RM, 10P, 21VB Les points de la tête sont beaucoup moins douloureux que les précédentes séances.


Les pouls après : IG VB V un peu plus stables GI E TR plus harmonieux C F R étonnamment unis P RP MC plus apaisés, plus discrets mais P et RP un peu fuyants Le plus remarquable, c’est l’amélioration de l’unité tant rythmique que de nature retrouvée par niveau. Marine a une capacité particulière à profiter de l’intention d’apaisement et d’harmonisation d’un shiatsu. Post shiatsu : s’est assoupie à un moment de la séance. Se sent détendue et de bonne humeur, son majeur est plus souple et moins douloureux, la sinusite mise en sourdine.

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Etude de cas fibromyalgie n° 4

Vitalie - Femme – 48 ans Vitalie a perdu son père à 12 ans, a toujours connu sa mère malade sur fond d’ambiance familiale à problèmes. Elle souffre de *rhumatismes articulaires aigus (RAA) depuis l’âge de 8 ans, suite aux complications d’une *angine de Vincent qu’elle avait contractée. Elle s’est fracturée la clavicule à 17 ans, ce qui depuis lui cause des rhumatismes calcifiants, et 2 fois le nez à l’âge adulte ! On lui a arraché molaires et prémolaires sans anesthésie alors qu’elle n’avait pas 8 ans ! Elle a évidemment gardé un traumatisme de tous ces événements. Elle a fait des crises de spasmophilie lors des décès de ses 2 parents. Sa forte dyslexie l’a gênée tout au long de sa scolarité mais elle a pu percer dans le commerce de part une propension relationnelle et comptable, et le goût pour la communication. - Le rhumatisme articulaire aigu (RAA), ou maladie de Bouillaud, est une complication inflammatoire retardée des infections des voies aériennes supérieures par le Streptocoque β-hémolytique du groupe A. Le rhumatisme articulaire aigu est une complication possible et grave d'une angine à streptocoques. Elle peut même entraîner à moyen et long terme une maladie des valves cardiaques avec un risque vital.

- L'angine de Vincent fait partie de la catégorie des angines ulcéreuses ; c’est l'inflammation subaiguë des amygdales (développement relativement rapide) qui touche surtout les adolescents et les jeunes adultes, et le plus souvent en raison d’une mauvaise hygiène bucco-dentaire. L’atteinte rhumatismale a débuté sur ses mains qui ont été gravement touchées, pour s’étendre avec les années aux autres articulations, surtout aux épaules et aux pieds, un peu moins aux genoux. Elle prend donc des anti-inflammatoires depuis environ 40 ans.

Le diagnostic de la fibromyalgie a été émis en 2012 mais pas confirmé. Suivi médical (rhumatologie) : Hôpital Tenon.

Le vaccin DT Polio (l’aluminium), la maladie péricardique (complications éventuelles de l’angine) sont par ailleurs suspectés.

Elle a très tôt éprouvé de la fatigue à l’effort et des douleurs, de la spasmophilie ; elle ne peut pas marcher longtemps, encore moins nager car les étirements, les mouvements, surtout répétitifs (à proscrire) lui cause des tendinites et des inflammations articulaires paralysantes. Elle est en carence permanente de magnésium, de vitamine D et de calcium qu’elle ne peut prendre paradoxalement en supplémentation, sous peine de le fixer aux mauvais endroits, c’est-à-dire aux articulations qui se bloquent par conséquent. Elle craint naturellement le froid et l’humidité. Le moindre rhume peut déclencher une crise de rhumatismes articulaires. Les douleurs se répartissent aux extrémités principalement, aux épaules et aux lombes.

Côté alimentation, elle évite le gluten et les fruits astringents et les tomates, les laitages sont proscrits.

A noter : il lui arrive périodiquement d’avoir une perte du goût et de l’odorat (hors rhume) et des éruptions cutanées, le plus souvent dans la

zone du 20GI près des ailes du nez et du 5E au menton.

Son sommeil est d’une qualité très variable ; elle reconnaît qu’elle repousse l’heure du coucher depuis le décès de son père alors qu’elle était adolescente ; signe qu’une anxiété de fond est toujours prégnante. Elle compense par des siestes.

1ère séance Vitalie - 02/11/16 – TERRE – 12H – (C en plénitude et VB en vide)

Prise de pouls : IG VB superficiels et vide V fin GI E TR en corde C R vide F rugueux et en corde P en vide RP profond et glissant MC rapide


Vitalie supporte bien le shiatsu en décubitus ventral. Les points les plus douloureux : Fei shu 15V Ge shu 17V Gan shu 18V Pi shu 20V Guanyuan shu 27V 4DM 30VB 40VB 41VB 67V 1R 6RP 5F 9RP 12 RP 4RM 6RM 12RM 9MC 1TR 4GI 10P 15GI 14TR 21VB 20DM 24DM

Pouls après : IG ok VB encore trop yang V ok GI E ok TR moins yang mais C R remontés mais faibles F apaisé P faible RP plus ferme MC ok Post 1er shiatsu : Dans la nuit qui a suivi, elle a ressenti des déplacements de douleurs et a été fatiguée le lendemain. Ses épaules en revanche l'ont moins fait souffrir et elle s'est mieux sentie dans son corps. Elle a cependant eu des bouffées de chaleur, surtout diurnes, mais aussi un peu nocturnes durant toute la période entre les 2 shiatsus, soit une 20aine de jours. Il parait évident que la remise en circulation de l’énergie bouleverse des métabolismes endocriniens et réveille des zones algiques qui étaient silencieuses avant de pouvoir évacuer les douleurs, comme si les cartes de son équilibre étaient rebattues.

2ème séance - 23 nov 2016 - HIVER - 14h30 (IG en plénitude F en vide)

Elle se plaint ce jour-là d'un rhume avec fièvre légère et d'une toux grasse qui commence à tomber sur les bronches. Elle est également particulièrement percluse de douleurs et fatiguée. Elle est aussi émotionnellement tendue et a besoin d'exprimer des ressentis par rapport à des relations qui ont tendance à l'envahir. Problème très symptomatique des fibromyalgiques de donner de trop mauvaises habitudes d'empathie mal gérée.

Pouls avant : IG ok VB en corde V ok GI ok E en corde TR ok C R absents F en corde P en vide RP distendu MC un peu faible Curieusement ses pouls yin semblaient très forts au 1er contact puis s'effondraient.

Les points les plus douloureux : Ge shu 17V Gan shu 18V Pi shu 20V 4DM 30VB 40VB 67V 45E 1R 5F 12RP 4RM 9MC 9C 10P 15GI 14TR 21VB 20DM

Pouls après : IG VB V ok GI E TR ok C R faibles mais ok F apaisé P faible RP plus ferme MC ok Comme la première fois, le rythme est bousculé comme pour se chercher un nouvel équilibre.

Ressenti juste après la séance : détente, bonne humeur, forte envie de se reposer, de rester tranquille à lire et à dormir.

Post 2ème shiatsu :

Tout de suite après, a éprouvé le besoin de se reposer et même de dormir. Puis les jours qui ont suivi a eu besoin de légèreté de se détendre et de se laisser aller. Elle a ressenti à nouveau des déplacements de douleurs ; réveil d’anciennes et/ou de nouvelles mais de manière plus fugace que la dernière fois, comme si elle ressentait un peu partout le passage de la circulation de l’énergie, surtout dans les zones du corps en stagnation. Son sommeil reste toujours aussi court mais est peut-être un peu plus récupérateur ; à confirmer avec la prochaine séance. Elle a beaucoup moins éprouvé de bouffées de chaleur que la dernière fois ; elles sont plutôt diurnes, et quasiment plus la nuit Elle ne peut pas encore dire qu’il y ait une amélioration de son état général si ce n’est une très légère atténuation de douleurs, notamment aux pieds. En revanche, elle a constaté qu’elle arrivait plus facilement à trouver les ressources, c’est-à-dire l’énergie de faire des choses quotidiennes qu’elle n’aurait pas pu faire jusque-là. Elle s’est par ailleurs lancée dans une formation de couture à laquelle elle songeait depuis des années sans s’y être encore jamais décidée.

3ème séance – 20 décembre 2016 – HIVER – 16H00 (V en plénitude – P en vide)

Vitalie se sent toujours plus fatiguée au solstice d’hiver et de surcroit cette année ; très sensible à l’environnement tant physique que psychique, aux actualités… elle ressent d’autant plus la pression ambiante. Ce jour-là, elle se plaint plutôt du dos et de son épaule et bras gauches au mouvement. Habituellement c’est plutôt l’épaule droite depuis une fracture de la clavicule étant enfant. Chaleur aux 5 cœurs (mains, pieds et poitrine chauds)


Ecoute des pouls : IG et VB en corde et V ok GI et E en corde, TR absent C, F sont profonds et forts, R ok P ok RP profond et glissant MC en corde

Presque étonnamment l’empereur est sur son trône. Or, le rein lié à la volonté pourrait bien être en rapport avec la capacité qu’a eu Vitalie de renouer avec une activité plaisante, et de faire appel à sa capacité de décision liée à la VB..

Pour cette 3ème séance j’ai fait tester à Vitalie la méthode d’identification des kyo et des jitsu selon Stéphane Vienne. Là encore, la palpation des zones le long du rachis a confirmer en bonne part l’écoute des pouls, avec F et C en jitsu et RP et TR en kyo notamment, et globalement tout le haut du rachis en jitsu et les lombes en kyo.

Vitalie a ressenti de la chaleur qui parcourait ses jambes avec ces manœuvres.

Les points les plus douloureux : Gan shu 18V Pi shu 20V Yi Shi 49V SanJiao shu 22V 1R 2R 2F 3F 4RP 9RP 12RP 6RM 10P 15GI 14TR 21VB

Ses mains, ses pieds et sa poitrine étaient chaudes, symptomatique de la « chaleur aux 5 cœurs », et dans son cas sans doute due à une stagnation du Qi car elle éprouve un froid interne

Les pouls après : IG toujours un peu en corde VB et V ok GI et E en corde, TR absent C, F sont profonds et forts, R ok P ok RP profond et glissant MC en corde

Post shiatsu : elle ressent des déplacements de douleurs qui s’expriment également comme des déplacements de poids, notamment passant du haut du dos aux lombes. Elle a eu quelques bouffées de chaleur nocturnes mais sans suée, les mains et l’épaule gauche sont restées douloureuses quelques jours avant une légère amélioration. Le climat humide et froid n’a rien d’arrangeant.

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E T U D E D E C A S « S Y N D R O M E D U C A N A L C A R P I E N E T A R T H R O S E » .

M U R I E L - 7 8 A N S

Le syndrome du canal carpien est dû à une compression du nerf médian au sein du canal carpien causant : paresthésies (engourdissements) et douleur des doigts ou paresthésies de l'éminence thénar. Les femmes sont plus sujettes à développer cette pathologie. Les symptômes se manifestent essentiellement la nuit, lors d'une position inadaptée, à l'arrivée des règles ou bien encore lors de certains mouvements, et se manifestent par des fourmillements dans les doigts, douleur, manque de force, engourdissements des doigts. Les causes du syndrome du canal carpien sont les mouvements répétés, certaines positions ou postures, la pression et la force exercée par la main concernée, un traumatisme aigu. Enfin, l'utilisation de certains instruments, à vibration, percussion... peut engendrer ce genre de trouble. Syndrome du canal carpien en MTC La médecine chinoise considère qu'il y a soit une obstruction de la circulation (du Qi et du Sang au niveau local) ou bien encore un défaut de nutrition des tendons, ce qui engendre ces symptômes (paresthésies...). Le traitement vise essentiellement à drainer/activer la circulation ou à renforcer la nutrition des tendons. Principes thérapeutiques : désobstruer les Jing Luo et activer le Xue (sang) L'arthrose est une dégénérescence du cartilage des articulations. Elle faisait partie des pathologies du système ostéo-articulaire dites « froides » par opposition à l’arthrite par ex. qui est inflammatoire, mais une meilleure compréhension du phénomène a battu en brèche cette classification. Le phénomène inflammatoire de l’arthrose mis en lumière : Les cellules du cartilage, les chondrocytes travaillent à régénérer le cartilage mais avec le temps, leur destruction peut être plus importante que la régénération, l’épaisseur du cartilage diminue d’une part, et s’accompagne d’autre part de la formation d’excroissances osseuses (ostéophytes ou becs de perroquet) sous le cartilage dues à cette activité de réparation, qui bloquent l’articulation. En fait, la destruction progressive du cartilage s’accompagne d’inflammation qui est la conséquence accidentelle d’une surexcitation des chondrocytes. Par ailleurs, au cours de la destruction cartilagineuse, de petits morceaux de cartilage peuvent se détacher dans la capsule articulaire et y déclencher des poussées inflammatoires mécaniques qui se traduisent par une hypersécrétion de liquide et par un gonflement de l'articulation.


L’arthrose en en MTC : les articulations sont des grands carrefours énergétiques qui peuvent se bloquer pour empêcher que l’énergie perverse n’envahisse l’organisme, notamment aux points Lu (rivières) des poignets et chevilles où Xie chi embarque, et aux points He (mers) des coudes et genoux où elle peut pénétrer dans le corps.

Etude de cas – Muriel -79 ans

Petite femme, très dynamique, le regard vif, à 79 ans, Muriel pratique la marche nordique, joue du piano, voyage beaucoup… Elle souffre néanmoins un peu d’arthrose des cervicales et des hanches en particulier et d’un syndrome du canal carpien pour lequel le médecin lui conseillait de se faire opérer. Sa main gauche est endolorie, engourdie, surtout son majeur, et particulièrement la nuit, ce qui la réveille. Elle est plutôt une bonne dormeuse autrement. Elle a par ailleurs des acouphènes depuis de très nombreuses années à l’oreille gauche, apparu vers l’âge de 50 ans (ménopause et hypothyroïdie) et d’hypertension artérielle qui sont traitées (homéopathie et hypotenseurs). Elle a pris des médicaments à base de cortisone qu’on lui avait prescrit et qu’elle évite de prendre maintenant, plutôt en recherche de traitements homéopathiques et phytothérapeutiques. Elle reçoit de la Kiné Mézières, fait de la gymnastique douce par ailleurs. Le fait qu’elle marche beaucoup (randonnées) peut aussi léser son Foie, et je lui ai recommandé de ne pas faire d’excès de marche.

Ces derniers temps, elle craint vraiment de devoir se faire opérer du canal carpien, de ne plus pouvoir jouer du piano, et a des tensions musculaires dans la nuque. Muriel a beaucoup parlé beaucoup au cours de tous les shiatsu ; libération du Yi et de stagnation du Hun par la libération de la parole. Le shiatsu lui a totalement éloigné le risque d’opération du canal carpien dès la 2ème séance. Elle n’a plus eu de phénomène inflammatoire d’arthrose pendant des mois.

Intention du shiatsu : Enraciner dans le yin, stimuler le yin et le yang du rein (Ming Men, et 14DM pour le minéral, 3R, 7R…), 4RM Guan Yuan, 5RM/5TR. Harmoniser l’axe Rein-Cœur et F / RP (8F/3F-14F Qimen point Mu - 36E, 6RP-8F) et C – R (17RM/DM13-4DM) Désobstruer les stagnations de QI et de sang du Foie, et aux grands carrefours articulaires : occipito-cervicales, épaule, coude poignet. Pour les articulations cervico-brachiales et poignet : Surtout les points du Maître Cœur puisqu’il est sur le trajet du nerf médian concerné 3MC + 8C-8MC en fluidique en particulier, et ceux du Triple-Réchauffeur qui est son pendant face dorsale de la main, et parce qu’il régule l’énergie dans tout le bras jusqu’à la tête, mais aussi tout l’IG (17, 18, 19) pour les acouphènes. Ses acouphènes et sa surdité de l’oreille gauche et son canal carpien gauche sont lié à ce problème de TR, ainsi qu’à l’axe Rein-Cœur/MC, le rein s’ouvrant aux oreilles sans doute en faiblesse de Jing. A la nuque et à l’épaule : les fenêtres du ciel 16DM, 10V et 20VB, mais aussi 14DM (point des 100 fatigues) A l’épaule 21VB Au coude : 3MC, 8IG, 5P, 10TR les points He Au poignet : - 6MC - 7MC – 8MC - 7P - 4TR - 5GI Reconnecter l’axe R-C. Nourrir les tendons victimes des blocages de Qi et de sang - du sang : Ge shu 17V, 40V - des liquides organiques : par les points yuan notamment de R, P, RP (3 de…) - tendons : 30, 34 et 37VB, 2 et 4TR

1ère séance – 25 mai 2015– 11H – ETE - RP en plénitude et TR en vide

Ecoute des pouls : L’été est bien présent à travers l’IG mais sans doute en raison des médicaments contre l’hypertension, le pouls du Cœur disparaît à la pression, tout comme le Rein. IG superficiel et fort (relativement) VB V fins et fuyants GI discret E en corde TR en vide C et R en vide, F profond et en corde P fin et rapide et RP profond, fort et rapide MC discret

Une certaine fatigue nerveuse (TR), un vide de yin du C et Jing du R, stagnation du Qi du F, chaleur humidité sur RP.

Durant le shiatsu, comme dit plus haut, Muriel parle beaucoup de choses auxquelles elle est sensible, art, voyage, et des personnes qui l’entourent, sa famille et ses amis… comme si elle partait déjà un peu en voyage durant le shiatsu. Il lui a semblé que ses acouphènes avaient légèrement varié de tonalité.

Les pouls après : IG identique, VB et V fins mais stables E moins tendu et TR « vibrant » C perceptible et plus régulier, F moins tendu et R faible P moins rapide et RP moins fort, MC de saison (rond et large)


Post shiatsu : Muriel s’est sentie apaisée et tonifiée. Ses acouphènes sont toujours là, mais sa nuque et sont poignet beaucoup plus souples et moins douloureux. Elle s’est mise immédiatement à jouer un peu au piano avec un soulagement de constater une liberté relative retrouvée de sa main. Elle a mieux dormi la nuit qui a suivi ; n’a été réveillée qu’une fois par son bras engourdi (pense plus à une mauvaise position). Le mieux-être de la nuque et du poignet s’est prolongé durant 2 semaines environ mais son majeur et les douleurs au pouce ont progressé à nouveau, bien que moins intenses.

2ème séance – 25 juin 2015 – 18H00 – ETE – R en plénitude et GI en vide Muriel a constaté un progrès dans la diminution des douleurs côté canal carpien, en revanche sa nuque lui fait comme un torticolis à gauche (côté lésé de l’oreille et du bras). Par ailleurs, elle souffre d’une cruralgie, sans doute du fait d’avoir un peu trop forcé à la marche dernièrement.

L’écoute des pouls : Je retrouve quasiment la même configuration à l’exception de C et VB IG VB superficiels et forts V fin et rapide GI discret E en corde TR en vide C discret R en vide, F profond et en corde P discret régulier et RP profond, fort et rapide MC discret

Fatigue nerveuse TR, un vide de Jing du R, stagnation du Qi du F, chaleur humidité sur RP.

Muriel a eu une crampe à la jambe gauche dans la descente de Vessie jambe. Outre le fait qu’elle parle beaucoup, elle s’agite aussi beaucoup (stagnation chaleur du F). En fait la parole durant le shiatsu l’aide inconsciemment à accompagner le fait de faire circuler le Qi bloqué et à ré harmoniser F/RP et C/R en particulier. Les pouls après : Les yang discrets et de saison GI inchangé E moins tendu et TR fin et rapide C plus ferme régulier, F moins tendu et R faible P plus large, et RP moins fort, MC inchangé

Post shiatsu : ressent encore sa cruralgie, en revanche les douleurs à la nuque et au poignet ont quasiment disparue. Elle a bien dormi la nuit qui a suivi. L’amélioration a été durable jusqu’au shiatsu suivant pour la nuque, la cruralgie a disparu, et le canal carpien ne la plus fait souffrir du tout en dehors d’un léger engourdissement de son majeur.

3ème séance – 3 août 2015 – 14H – INTERSAISON - IG en plénitude et F en vide

L’écoute des pouls : IG VB V fins et rapides GI discret E distendu TR fin et rapide C large et discret R faible, F profond et large P discret régulier et RP profond, fort et rapide MC discret

Précision climatique : il a fait très chaud à cette période, un peu difficile à supporter pour Muriel ce qui explique ces pouls assez « feu et yang » mais sans beaucoup de racine.

Les pouls après : Les yang discrets et de saison GI inchangé E moins tendu et TR fin et rapide C plus ferme régulier, F moins tendu et R faible P plus large, et RP moins fort, MC inchangé

Post shiatsu : se sent vraiment mieux, rejoue au piano, et n’a plus qu’une légère gêne au majeur gauche. Elle a bien dormi la nuit qui a suivi. J’ai revue Muriel en 2016 pour 2 ou 3 shiatsu ; son canal carpien ne l’inquiète plus. Elle pratique des exercices au quotidien que je lui ai montré pour préserver la souplesse du ligament annulaire et du chi-kong. Sa nuque la réveille de temps à autre mais les effets du shiatsu sont vraiment durables sur ses cervicalgies, et elle n’a plus eu de lombalgies particulières. Elle fait attention à ne pas trop forcer à la marche.


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REFERENCES / sources :

Pour le shiatsu, l’éclairage de la médecine traditionnelle chinoise :

- Vade-mecum de shiatsu thérapeutique ainsi que des articles, notamment « Corps fluide, corps rompu ou l’Homme entre Ciel et Terre » – B. Bouheret Lettre de l’UFPST - Les Bonnes Mains (site) – Anne Duval - Le shiatsu, quèsaco ? – Fibromyalgie Magazine – Sept. 2016 - Jean-Luc Gerlier Zhang YG . Clinical observation on acupuncture treatment of primary fibromyalgia syndrome. Chinese Acupuncture & Moxibustion 2001. - Philippe Laurent, Philippe Sionneau, Jean-Marc Eyssalet – Acupuncteurs (sites internet articles…) - Medecinechinoise.org : http://www.medecinechinoise.org/medias/fichier/Fibromyalgie.pdf

Pour les recherches, découvertes et traitements médicaux, médecins, chercheurs, associations sur la fibromyalgie : - Comprendre et reconnaître la fibromyalgie pour mieux la soulager - Dr Anne Dumolard - Fibromyalgie - Dr Jean Paul Curtay - La fibromyalgie, la douleur au quotidien - Blotman - Fatigue chronique: fibromyalgie - Lieveaux, Boccado - La fibromyalgie – Vulgaris Medical : vulgaris-medical.com/dossier-article/fibromyalgie-le-diagnostic - La Fibromyalgie : Traitement par Micro-Immunothérapie et médecine intégrative – Juillet 2014 - Dr Daniel Cuadra. Directeur médical IMBA. Chef de Service de Médecine Intégrative et Thérapie Contre La Douleur. Clinique VASS, Madrid. - Associations : Fibromyalgie SOS, FibroActions, Fibromyalgie Magazine - Que savons-nous des maladies d’auto-immunité ? Probablement, trop peu. Article de Tao Attitude / Asia Santé 28 décembre 2012 - News Medical Life Science – Juin 2013 _ Source Intidyn.com - M. Frank L. Rice et M. Phillip J. Albrecht - Les Pr Olivier Boyer et François Tron, Unité 905 Inserm/Université de Rouen, Physiopathologie et biothérapies des maladies inflammatoires et auto-immunes & - - La protéomique fonctionnelle du CEIA - Laboratoire d'immuno-pathologie clinique et expérimentale du CHU de Rouen - FIBROMYALGIE – L’ADN ET LES DOULEURS CHRONIQUES – Fibromyalgie Magazine – 01/12/2016 (extrait) - Frank L. Rice - Neuroscientifique – News Medical Life Science – Juin 2013 _ Source Intidyn.com - « Les 30 neurones liés au contrôle de la douleur » - CNRS Presse - Revue Neuron – 3 Mars 2016 - Traitement de la fibromyalgie : quatre profils distincts de pathologie sous-jacente (extraits) / Psychomédia – Sources Scientific Reports - 11 décembre 2016 - US National Library of MedicineNational Institutes of Health http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed - La rhumatologie pour tous : http://www.rhumatologie.asso.fr/04-Rhumatismes/grandes-maladies/0F-dossier-fibromyalgie/sommaire-fibromyalgie.asp - White, K.P. et al. The London Fibromyalgia Epidemiology Study: the prevalence of fibromyalgia syndrome in London. Journal of Rheumatology, 26: 1570-1576. - Buskila, D; Neumann, L (2005). Genetics of fibromyalgia. Curr Pain and Headache Rep 9(5): 313-315 - Kato, K.; Sullivan, P.; Evengard, B.; Pedersen, N. (2006). Importance of genetic influences on chronic widespread pain. Arthritis Rheum. 54(5):1682-6 - Russell, I.; Orr, M.; Littman, B. et al. (1994). Elevated cerebrospinal fluid levels of substance P in patients with the fibromyalgia syndrome. Arthritis Rheum 37(11):1593-1601. -------------------

- Syndrome du canal carpien en médecine traditionnel chinoise : Vade Mecum de shiatsu thérapeutique – B. Bouheret Institut MediChina 2014 - Les mécanismes inflammatoires de l'arthrose dans » Arthrose, les solutions naturelles pour vos articulations » - Dr Véroli. Vu sur http://www.thierrysouccar.com/sante/info


ANNEXE - 2 BASES DE QUESTIONNAIRES POUR DES PATIENTS FIBROMYALGIQUES à destination des praticiens de shiatsu

(ou pour identifier éventuellement des patients non encore diagnostiqué comme tel)

1 – questionnaire exploratoire lors de l’auscultation 2 – questionnaire pour évaluer les effets bénéfiques et secondaires indésirables post shiatsu

On peut appliquer la règle du « 2QCF » pour les différents symptômes (quoi, quand, comment, à quelle fréquence ?) QUOI ? Quel symptôme (BIAO) ? Douleurs, troubles, gènes, émotions Quelle sphère ? (Zone du corps, et systèmes concernés épidermique, tendino-musculaire, osseux, sensoriel, nerveux, ORL, digestif, vasculaire…) Quel foyer (ou réchauffeur) ? (sup., moy ., inf.) YIN/YANG - Plénitude/vide (de : froid- humidité-chaleur-feu-sécheresse-vent-fong) Quel syndrome ? (LI) organes en rapport avec les symptômes BIAO en MTC COMMENT ? Type de douleur (coup, brûlure, piqûre, chaud, froid…) intensité, gestes, postures… QUAND ? Moments du cycle circadien, saisons et climats (température, humidité, pression atmosphérique) A QUELLE FREQUENCE ? Rythme, et régularité ou non

1- - QUESTIONNAIRE EXPLORATOIRE concernant la situation et l’état de santé du patient lors de l’auscultation.

Quels sont vos principaux symptômes ? Si vous aviez à les hiérarchiser du plus subsidiaire au plus important, notez-les de *1 à 7 parmi les suivants ? (*7 le plus fort sur l’échelle de l’inconfort et de la douleur)

- fatigue anormale au moindre effort - fatigue chronique - douleurs musculaires, courbatures, tendinites, fourmillements et leurs situations - Syndrome Sec de Gougerot-Sjögren (yeux secs, bouche sèche, peau sèche…) - station debout pénible - position allongée pénible - intolérance au froid, à la chaleur - intolérance aux vêtements serrés et aux frottements (coutures, élastiques de socquettes…) - bouffées de chaleur (avec ou sans suées) - suées fréquentes ; diurnes et/ou nocturnes - vertiges, acouphènes - troubles digestifs divers (douleurs à l’estomac, nausée et vomissement, côlon irritable) - vessie irritable - migraine et céphalées de tension - difficultés de concentration et troubles de la mémoire - hypersensibilité au bruit, à la lumière, et aux odeurs - troubles du sommeil - syndrome des jambes sans repos avec des impatiences nocturnes - anxiété - dépression (ou état dépressif)


- 2ème questionnaire concernant les effets bénéfiques mais aussi secondaires éventuels qu’a pu constater le patient post séance de shiatsu Effets bénéfiques :

Avez-vous eu ?

Effets secondaires désagréables :

Avez-vous eu ?

Symptômes Ou après combien de T

Ponctuel Durable (combien de T ?)

- un réveil de douleurs (déjà connues et restées silencieuses jusque-là, ou bien nouvelles) et lesquelles ?

- une augmentation des angoisses et/ou des paniques - une grosse fatigue ou un épuisement - des cauchemars et/ou le sommeil agité - une augmentation des émotions négatives (tristesse, désœuvrement, peur, abattement...)

- des réactions cutanées ou physiques diverses - une augmentation de douleurs physiques et/ou courbatures - une impression d'être "shooté" - une euphorie excessive - une prise ou une perte de poids - un manque ou trop plein d'appétit - des suées ; diurnes et/ou nocturnes - des mixions fréquentes - des diarrhées ou constipation, voire alternance des deux - une soif excessive - des étourdissements - des maux de tête - avez-vous du prendre des médicaments pour y remédier, et lesquels ? - autre(s) à préciser

:

Manifestations bénéfiques Immédiatement après le shiatsu

Ou après combien de T

Ponctuel Durable (combien de T ?)

- une atténuation des douleurs, et lesquelles ? - une détente et une légèreté corporelles - un meilleur sommeil - besoin de beaucoup dormir - une diminution de la fatigue - moins de troubles digestifs et intestinaux - une meilleure capacité à rester dans certaines postures - une meilleure concentration, moins de troubles mnésiques - une meilleure tolérance à l’environnement (sonore, lumière…) - un apaisement émotionnel, une meilleure détente : moins de stress face au actions quotidiennes et dans les relations

- un regain d’énergie et d’activité - un regain d’optimisme et de confiance en soi, et du coup d’envie de faire des projets…

- avez-vous pu diminuer des prises de médicaments éventuels et lesquels ?

- autre(s) à préciser :

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